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toufik - Page 3

  • Souveraineté confisquée, liberté surveillée…

     

    Hocine MAHDI

    En Europe et en Amérique la liberté d’expression et la souveraineté citoyenne sont à l’origine du foisonnement de la production scientifique, technologique et culturelle. C’est un acquis irréversible que les gouvernants occidendaux tentent parfois de brider sans succès. Même Franco, Mussolini et Hitler ont fini par baisser les bras et mordre  la poussière. Que d’écrivains, de poètes, d’artistes, de journalistes avaient-ils liquidés sans parvenir à imposer complètement le silence à des hommes nés libres dans un pays libre où le livre et trois ou quatre journaux sont intégrés dans le budget quotidien des dépenses alimentaires.

    En Orient les hommes naissent théoriquement avec les mêmes droits et les mêmes devoirs citoyens que les occidendaux. C’est du moins ce que disent la constitution et la loi.

    En réalité ils naissent et grandissent privés du droit de jouir de leurs droits citoyens. Mais ils se taisent, se laissent faire, se soumettent, aliènent leur liberté constitutionnelle de revendiquer leurs droits.

    C’est la différence entre l’Occidental et l’Oriental.

    Cette différence vient du mode de gouvernance dans les deux sphères.

    Les gouvernants occidentaux sont choisis par les citoyens et respectent la Constitution et la loi.

    Les gouvernants orientaux s’imposent aux citoyens par les armes et ne se sentent tenus de respecter ni la constitution ni la loi.

    Mais à qui est la faute si  l’Oriental risque la prison, l’exil et la mort quand il revendique ses droits citoyens dans son propre pays prétendu indépendant ?

    Pendant des décennies nous avons constaté que les dictateurs du monde arabe qui sont imposés par l’armée et les fraudes électorales massives reçoivent immédiatement l’onction de Washington, Berlin, Londres, Paris.

    Ils ne reçoivent pas seulement l’onction.

    Ils reçoivent aussi l’argent, les armes, des conseillers militaires, des gardes du corps.

    N’est-ce pas le cas de Zinedine Ben Ali et d’El Guedhafi avec Chirac et Sarkozy ?

    N’est-ce pas le cas de Moubarak avec Bill Clinton et les Bush père et fils ?

    N’est-ce pas ce qui explique la récupération des révoltes populaires arabes par les compagnons des dictateurs déchus ?

    Voyez-vous ?

    Les choses sont vraiment compliquées pour le citoyen oriental ?

    Il ne comprend pas pourquoi les gouvernants des grandes démocraties du monde aiment-ils les dictateurs et les rois sanguinaires qui étouffent les libertés citoyennes dans le monde arabe ?

    Il ne rêve que d’une chose : jouir de ses droits citoyens sans descendre dans la rue et se faire massacrer par des gouvernants qui ne respectent ni la Constitution ni les lois.

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    Hocine Mahdi

  • El HOGRA dans toute sa laideur !

     

    Expulsé de son motel qu’il gère depuis 1989, Baâli Haribèche erre dans les rues de Laghouat

    Hassi R’mel : Quand un hôtelier se retrouve sdf

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    El watan le 15.09.12

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    Dans les allées du jardin public de Laghouat, communément appelé Jardin Beylek, une splendide oasis verte aux grands arbres plantureux nichée en plein centre-ville, les gens viennent volontiers trouver refuge à l’ombre de ses immenses feuillages.

    Parmi eux un homme de 68 ans, grand échalas au corps ascétique, la moustache fine et d’un naturel élégant. Il est là du matin au soir. Depuis le 9 juillet dernier, il y passe, oui, la majeure partie de son temps au point de se lier d’amitié avec Abdelkader, le paysagiste autodidacte qui a eu le mérite de faire de «J’nane el Baylek» assurément l’un des plus beaux jardins du pays. L’homme en question s’appelle Baali Habirèche. Et tout le monde l’appelle ammi Ali. Vêtu de la même tenue, un t-shirt bleu et un vieux jean, M. Habirèche est réduit à une condition de SDF après avoir connu un train de vie plutôt faste. Un comble pour un hébergeur de métier. Un coup il dort au pied du mausolée de Sidi Abdelkader qui trône dans la vieille Casbah de Laghouat ; un coup il crèche sur un bout de carton dans un coin de la gare routière. Sa femme et ses enfants se sont dénichés un squat dans la médina en ruine, une maison abandonnée où une pauvre femme a eu la bienveillance de les accueillir. Comment ammi Ali s’est-il retrouvé à la rue avec sa famille ? A quel diable a-t-il bien pu tirer la queue pour subir un tel sort ? Le moins que l’on puisse dire est que son histoire est édifiante à plus d’un titre tant elle concentre tous les travers de la gouvernance locale.
    «J’étais à mon 7e mois de grossesse»
    Pour faire simple et ne pas se perdre en circonvolutions narratives, disons en gros que c’est l’histoire d’un hôtelier qui a pris en gérance un motel abandonné près de Hassi R’mel, au lieudit Tilghemt. Entré en conflit avec l’APC, propriétaire du bien, un feuilleton judiciaire commencé il y a plus de dix ans finit par contraindre l’hôtelier à céder son commerce. Sauf que, comme on le verra, les choses ne sont pas aussi simples et la procédure d’expulsion n’est pas exempte de tout reproche. Il suffit de savoir que l’exécution a été effectuée alors que Mme Habirèche était enceinte et que la famille logeait dans une aile de l’hôtel. Le coup de force a provoqué dans la foulée l’expulsion du bébé. «J’étais à mon septième mois de grossesse et j’ai fait une fausse couche», nous confie Mme Habirèche en sanglots.  Mais reprenons l’affaire depuis le début. D’abord un mot sur le parcours de notre homme. Personnage haut en couleurs, cultivé, polyglotte, d’une gouaille et d’une verve exceptionnelles, Baali Habirèche est pour ainsi dire né hôtelier : «Je suis symboliquement né dans un hôtel puisque quand je suis venu au monde, mon père possédait déjà un hôtel, le Beauséjour.»C’était à Skikda, ville où ammi Ali a vu le jour un certain 5 novembre 1946. «Je suis Mozabite. Je préfère dire plutôt ibadite. Je suis originaire de Ghardaïa. Mais ma famille s’est installée très tôt à Skikda. Mon grand-père y était vers 1913», raconte-t-il. Après l’indépendance, le jeune Baali devient foreur à la Compagnie française du pétrole. A la nationalisation des hydrocarbures, il intègre naturellement Sonatrach. Après quelques années passées à forer les puits de pétrole de Hassi Messaoud et autre Gassi Touil, il finit par quitter Sonatrach. Il décide alors de revenir à ses premières amours : l’hôtellerie. «En 1979, j’ai pris en gérance l’hôtel Royal de Skikda», reprend-il. En s’engageant dans ce créneau, M. Habirèche découvre de plein fouet le monde cruel de la corruption, de la bureaucratie, des petits trafics entre amis et autres magouilles des notabilités adossées à l’administration. La pression des potentats locaux l’oblige à mettre les voiles. «Je ne pouvais plus lutter» soupire-t-il.
    Un motel fermé pour crime
    Il fonce plein sud au volant de sa 504 GL, déterminé à quitter le pays à destination de l’Afrique continentale. «J’avais un ami qui m’avait proposé de venir travailler au Congo-Brazaville. Comme je parle allemand et hollandais (en plus de l’anglais, de l’italien, entre autres, ndlr), je me suis dit que je n’aurais pas de mal à trouver du travail.» Lors de sa traversée du désert (au propre et au figuré) et en parcourant la RN1, M. Habirèche fait une halte devant un relais routier situé au PK495, en plein no man’s land saharien, quelque part entre Laghouat et Ghardaïa. Il tombe amoureux du coin. Renseignement pris, il s’avère que l’établissement en question, un motel construit en pierre de taille, était fermé depuis trois ou quatre années. «Il y avait eu un meurtre dans cet hôtel, depuis, il était fermé», indique ammi Ali. Nous avons visité le relais en question. Actuellement sous le coup d’une fermeture judiciaire, il est protégé par un simple grillage. Le motel est bordé par une école de construction récente. Quelques maisons de campagne meublent le paysage. Sur l’autre rive se dresse une caserne militaire et, au loin, on peut apercevoir la centrale hybride de Tilghemt, la première du genre. M. Habirèche montre d’emblée un vif intérêt pour ce motel saharien d’une dizaine de chambres perdu au milieu du désert, à quelques 500 km d’Alger et à 26 km de Hassi R’mel.

    Ammi Ali prend aussitôt attache avec la wilaya et lui fait part de son ardent désir de prendre l’établissement en gérance. Un avis d’adjudication est lancé dans la foulée par voie de presse. Baali Habirèche remporte l’adjudication haut la main. Notre globe-trotter prend ainsi un nouveau départ. Il se rend assez vite à l’évidence que sa nouvelle vie n’est pas aussi paisible que le paysage qui l’entoure. M. Habirèche use d’une métaphore très imagée pour résumer son calvaire : «Tu es en plein désert. Il n’y a pas âme qui vive. Tu sors une poignée de dattes, une nuée de mouches se rue aussitôt sur toi. C’est un peu cela, mon histoire.» Et d’ajouter, plus explicite : «L’emplacement de l’hôtel, au bord d’une route fréquentée, ajouté au fait que ce soit l’unique établissement hôtelier de la région, a très vite suscité toutes les convoitises.» Ce qui mine M. Habirèche, c’est que c’est lui qui a redonné vie à un lieu qui était totalement en déshérence, et voilà qu’il se voit éjecté comme un malpropre. «C’est moi qui ai régularisé la situation de cet hôtel. Avant, il n’avait ni origine de propriété, ni registre de commerce, ni même un livre d’hôtel. C’est moi qui ai tout fait», peste-t-il. «A l’origine, il a été construit par la DNC/ANP en 1973 pour héberger ses travailleurs. Quand elle a fini ses chantiers, la DNC en a fait donation à l’APC de Hassi R’mel mais sans papiers», explique-t-il.
    Un interminable bras de fer judiciaire
    Baali Habirèche réussit tant bien que mal à lancer son affaire : un hôtel, un restaurant, un café et un bar. Des activités qu’il exerce, insiste-t-il, dans la légalité la plus parfaite en exhibant une copie de son registre de commerce (référence : A/89/763 établi le 15 avril 1989). Le bail est signé avec l’APC de Hassi R’mel le 1er avril 1989. Ses premiers vrais clients sont des expat’ italiens. Quand le pays s’enlise dans la violence, la wilaya de Laghouat est l’une des plus touchées par le terrorisme. M. Habirèche aura son lot de frayeurs. D’ailleurs, il se considère comme un miraculé. Eté 1994 : l’hôtel connaît une grave détérioration de son réseau d’assainissement. Les toilettes et les douches sont bouchées. Une équipe de l’APC engage une intervention lourde qui ne fera qu’empirer les choses. «Contractuellement, c’est au bailleur de faire les travaux de gros œuvre», indique l’exploitant en ajoutant que l’APC «a abandonné les travaux faute de budget». Cette intervention ratée aura des conséquences fatales sur la bonne marche de l’établissement. C’est simple : de juillet 1994 à ce jour, la partie hébergement du relais routier est restée inopérante.

    Le 22 août 1996, Baali Habirèche ouvre les hostilités en engageant une action en justice à l’encontre de l’APC des suites du préjudice subi. Le 26 mars 1997, le tribunal de Laghouat désigne un expert pour faire un état des lieux et évaluer les dédommagements. L’APC riposte en lançant une procédure d’expulsion du gérant. La commune de Hassi R’mel estime que le bail de location a pris automatiquement fin au 31 mars 1998. Ce que nie l’exploitant : «Je n’ai jamais reçu de notification quant à l’intention de l’APC de mettre fin au bail. Donc la reconduction tacite du bail était toujours la règle.» En fin connaisseur des arcanes du droit, M. Habirèche convoque un autre argument. Document à l’appui, il cite un extrait du PV de délibération de l’APC de Hassi R’mel (document n°03/99 du 18 septembre 1999) en vertu duquel la commune s’est désistée de son bien et le soumettait à privatisation. «Moi, dès le début, ce qui m’intéressait, c’était l’acquisition de l’hôtel et c’est ce qui était annoncé dans l’avis d’adjudication où il est clairement dit : «il est possible de céder ultérieurement l’établissement conformément à la réglementation en vigueur». A partir du moment où l’établissement était devenu cessible, il avait un droit de préemption sur l’hôtel, insiste-t-il : «Les dispositions de la loi de finances 2001 (articles 40 et 41) stipulent clairement que les demandes présentées avant le 31/12/2000 étaient recevables. Or, dès le 5 juin 1989, j’avais présenté une demande d’achat du motel.»

    Le 30 juin 2002, une procédure d’expulsion est lancée avant d’être suspendue en raison d’un différend sur l’indemnité d’éviction. Le 28 mars 2005, la justice désigne un expert pour évaluer le bien et déterminer le montant de cette indemnité. L’expert l’évalue à 20 000 DA, ce qui fait sourire M. Habirèche : «Le jugement prononcé stipule que le propriétaire du fonds de commerce doit bénéficier d’une indemnité conséquente à un établissement du même type et de la même valeur. Et on me donne 20 000 DA ! Est-ce que vous connaissez un hôtel à 2 millions de centimes ?»

    Le 8 mars 2008, un autre expert est nommé. Signe particulier : l’expert en question est aveugle ! Une infirmité qui contraint la justice à diligenter une nouvelle expertise. Dans l’intervalle, la Cour suprême tranche en faveur de l’APC. La mesure d’expulsion devient exécutoire. L’hôtelier réussit encore à gagner du temps. Mais le 9 juillet 2012, un huissier de justice de Laghouat finit par exécuter la sentence en recourant à la force publique. M. Habirèche aurait pu stopper la procédure car, estime-t-il, «l’huissier aurait du tenir compte du fait qu’il y avait une nouvelle expertise en cours».
    «Les bijoux de ma femme et une somme de 2,5 milliards confisqués»
    Si l’ensemble du conflit qui oppose l’APC de Hassi R’mel à M. Habirèche prête à des appréciations diverses, la procédure d’exécution de l’expulsion appelle quelques clarifications que nous aurions souhaité entendre de la bouche de l’huissier.
    Malheureusement, nos tentatives d’entrer en contact avec lui ont été vaines. Sans doute le plus grave dans l’affaire est le maintien de l’expulsion sachant que la co-gérante de l’établissement était enceinte. Madame Habirèche se trouvait d’ailleurs dans un cabinet d’obstétrique au moment du débarquement de l’huissier, accompagné de gendarmes de Laghouat. Peu après, il y a eu la fausse couche. Pour M. Habirèche, il ne fait aucun doute que «c’est le choc émotionnel qui a provoqué la fausse couche». Selon lui, «l’huissier était au courant. Il a appelé en personne le procureur et lui a dit je ne peux pas le sortir, sa femme est enceinte. Elle m’a montré le livret de grossesse». M. Habirèche ajoute que «le chef de brigade (de Hassi R’mel) a parlé aussi au procureur et lui a dit : ‘Mme Dalila est enceinte. On ne peut pas intervenir, s’il lui arrive quelque chose, rahi t’bassina’».

    Autre fait avéré : la confusion entre l’expulsion du bien et la saisie des affaires personnelles du gérant et de sa famille qui logeaient au sein même de l’hôtel. Les Habirèche ont vu, en effet, tous leurs biens qui se trouvaient dans l’établissement séquestrés. Officiellement, ils seraient soigneusement conservés au parc communal. M. Habirèche, lui, soutient mordicus qu’elles sont toujours à l’hôtel. Ce dernier est censé être placé sous la surveillance de deux gardiens. A notre passage, ils n’y étaient pas. Aujourd’hui, M. Habirèche et sa famille n’ont pas même de quoi se changer. «Je peux comprendre qu’ils me chassent de l’hôtel. Mais pourquoi confisquer mes biens ? Nous sommes sortis une main devant une main derrière. Ces vêtements que je porte, je les ai achetés à la friperie. Je suis obligé de les laver à la fontaine publique. Nos papiers, nos meubles, nos économies, les clés de ma voiture, tout est à l’hôtel. Et on n’a pas le droit d’y accéder», se plaint M. Habirèche. Il affirme dans la foulée que des objets précieux sont au nombre des effets confisqués : «Dans le lot, il y a les bijoux de ma femme ainsi qu’une forte somme d’argent d’une valeur de 2,5 milliards de centimes destinés à financer mes projets d’investissement. Il y a aussi les affaires scolaires de nos enfants qui sont bloqués sachant que c’est la rentrée des classes.»

    Baali Habirèche ajoute que «l’expulsion aurait dû se faire en présence de témoins assermentés», précisant que «l’huissier est tenu de me restituer mes biens au bout de 48 heures». «Or, depuis le 9 juillet, nous ignorons totalement ce qu’il est advenu de nos affaires. L’huissier m’a dit qu’il n’avait pas de camion. Je lui ai répondu que j’étais prêt à louer des camions à ma charge pour les récupérer.» Et de s’écrier   «Mais bon sang, je ne suis pas propriétaire du Hilton ou d’El Aurassi ! Je gère juste un petit hôtel minable en plein désert. Alors, si j’étais Djillali Mehri qui a des projets avec la chaîne Accor, qu’est-ce qu’ils m’auraient fait ! La seule chose que je désire maintenant, c’est de récupérer mes biens et quitter cette wilaya qui ne m’a jamais accepté, moi qui suis resté un éternel ‘barrani’ !»

    L’huissier Yahia Bellakhdar, par la voix de sa secrétaire : «Je n’ai fait qu’exécuter une décision de justice»

     

    Nous nous sommes rendus par deux fois au cabinet de l’huissier Yahia Bellakhdar, à Laghouat, qui a eu à exécuter la procédure d’expulsion de l’hôtelier Baali Habirèche, afin de recueillir sa version des faits. En outre, nous avons tenté à maintes reprises de le joindre sur son portable. En vain.

    Sa secrétaire nous dira : «L’huissier a essayé de vous rappeler mais vous étiez injoignable», avant de nous faire cette réponse : «Quoi qu’il en soit, il vous dit qu’il n’a fait qu’exécuter une décision de justice, et que cette affaire concerne exclusivement M. Habirèche et l’APC de Hassi R’mel. Il n’a rien à voir là-dedans.»

    Mustapha Benfodil
  • Rumeurs sur le décès du président

    Le mouvement de redressement du FLN rejette les accusations de Belkhadem

     



    Accusés par Abdelaziz Belkhadem d’être à l’origine de la rumeur sur le décès du président de la République, début septembre, les redresseurs du FLN démentent. Les opposants de Belkhadem, réunis ce samedi 15 septembre à Draria, à l’ouest d’Alger, ont rejeté les accusations du chef du FLN, l’accusant de vouloir nuire à leur action en propageant de fausses informations contre eux.

    Dans son discours prononcé à l’ouverture de l’université d’été du FLN lundi dernier à Tipaza, Belkhadem a accusé les redresseurs de son parti d’avoir propagé la rumeur sur la mort du chef de l’État. « Qui a intérêt à faire circuler ce genre d’information sur le président ? La mort de Bouteflika servira à qui, si ce n’est à ceux qui nourrissent l’ambition de lui succéder ? » s’interroge le porte‑parole du mouvement, Mohamed Seghir Kara. Allusion à Belkhadem qui nourrit l’ambition de briguer la magistrature suprême en 2014. « C’est cette même personne [Belkhadem], rappelle M. Kara, qui s’est entourée durant l’université d’été de cadres qui ont affiché publiquement leurs divergences avec le président ».
     
    En tenant cette réunion en présence des coordinateurs du mouvement de 45 wilayas, les redresseurs veulent affirmer que le mouvement n’est pas fini !  Au contraire, « le nombre d’adhérents ne cesse d’augmenter depuis la dernière réunion du Comité central », affirme Abdelkrim Abada, président de ce mouvement. La dernière arrivée parmi les redresseurs est Mme Saliha Lardjam, membre de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, présente à la réunion de Draria. À deux mois des élections locales du 29 novembre prochain, le mouvement de redressement et d’authenticité du FLN, n’a voulu donner aucune instruction à ses militants : « nos militants sont libres de participer ou de ne pas prendre part à ces élections », explique M. Kara. Dans le premier cas, cette participation se fera avec des listes indépendantes, précise‑t‑il. Le mouvement de redressement du FLN compte organiser des réunions régionales qui seront sanctionnées par une conférence nationale qui devrait réunir plus de 1 500 militants.
  • Bouteflika se «tue»

    L’Algérie est sans doute l’unique pays au monde où le président de la République est sujet à une récurrence de rumeurs sur sa mort. Cinq, dix, vingt fois ? On ne compte plus le nombre de vraies fausses alertes sur la prétendue dégradation de la santé de Bouteflika, ou carrément de sa mort clinique. Depuis son hospitalisation en 2005 au Val-de-Grâce à Paris, le chef de l’Etat a du mal à convaincre qu’il tient bien sur ses deux pieds. Ses silences et ses disparitions soudaines des caméras du 20h sont mécaniquement interprétés comme autant de signes de fatigue, ou plus grave encore, d’inaptitude à assumer ses fonctions. Il n’a presque pas le droit de prendre quelques jours de congé au risque de voir son acte de décès «réel» signé par des médias virtuels.
    Sept ans après l’intervention qu’il a subie, la rumeur – assez souvent de mauvais augure – ne l’a presque jamais quitté. Dernière séquence de ce feuilleton de mauvais goût, cette folle rumeur qui a fait le tour d’Algérie et même de certaines capitales du monde, vendredi, faisant état du décès du président Bouteflika. Le pays a été complètement remué par un blogueur qui a distillé son diagnostic à partir d’un bar genevois…

    Il n’en fallait pas plus à la blogosphère et aux réseaux sociaux pour répandre et démultiplier une vraie fausse information qui a littéralement explosé l’audience du petit blog.
    Les dégâts, hélas, ne s’arrêtent pas à cette quête éperdue de la vérité par des Algériens qui s’inquiètent légitimement des implications d’un éventuel décès du chef de l’Etat. Même les missions diplomatiques étrangères ont partagé ce «vendredi de l’angoisse» avec les Algériens.
    Et pour cause, un diplomate d’une capitale occidentale était d’autant plus crédule qu’il a remarqué l’absence d’images montrant l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, remettre sa démission au Président et son successeur Abdelmalek Sellal recevant sa nomination. Des facteurs renforçant le doute sur un Président qui a déjà disparu des radars de la République depuis des jours.
    Question à un dinar : à qui profite cette lancinante  rumeur ?

    Participe-t-elle de cette espèce d’action psychologique qu’entretiennent certains milieux pour affaiblir le chef de l’Etat et le disqualifier politiquement ? Ou alors s’agit-il d’une manœuvre tactique entreprise opportunément pour susciter un zeste d’affection populaire pour un Président qui en a tant besoin ? Difficile de le savoir tant les voies du système sont à ce point impénétrables. Il reste que Bouteflika continue de se «tuer» lui-même pour avoir conditionné les Algériens des années durant à une présence quasi obsessionnelle au JT de 20h. Pendant son premier mandat, il aura crevé l’écran. Désormais, il crève la Toile, non pas par sa présence mais par son absence.
    Et ce n’est certainement pas un démenti virtuel qui va effacer la faillite de la communication institutionnelle. Et dire qu’un petit bulletin médical comme celui que Barack Obama a publié sur son compte facebook aurait suffi pour tuer non pas le Président, mais la rumeur…

     

    Hassan Moali
  • les rentiers moissonnent les fruits de la prébende de l’indépendance

     

    El Watan le 27.08.12

    «Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l’esclavage.»     J. J. Rousseau

    La force motrice et réformatrice d’un pays est d’essence spirituelle, les idées produisent très bien leurs effets dans les pays dits «civilisés» et demeurent sans effet et sans impact réel dans les pays dits  «sous-développés». Il y a ceux qui ont les idées et ceux qui ont le pétrole. Les matérialistes auront beau soutenir le contraire, c’est la pensée qui représente le train du monde. L’histoire nous dévoile la valeur de l’éthique et de la culture de chaque nation, et la pérennité d’une nation ne peut se mesurer à sa capacité intellectuelle et son respect des valeurs morales, religieuses et  universelles, avec comme mode d’existence l’amour pour principe, l’ordre pour base, le bien-être pour l’humain, et le progrès pour but.

    Deux types de sociétés existent dans ce monde. Un premier : une société dans les pays développés où l’on constate que les idées l’emportent sur le concret (la nourriture spirituelle passe avant) et un deuxième : se situant  dans les pays sous-développés, où les choses l’emportent sur les idées (la pomme de terre chez nous passe avant le livre). Beaucoup d’exemples, à travers l’histoire, peuvent nous enseigner et nous renseigner aussi sur la longévité d’une nation. Pour ce qui est de ma contribution analytique, je me limiterais à certains pays : la France, un pays sensible, mais c’est quand même une nation qui mérite et qui aurait dû servir d’exemple ou de modèle à suivre, pas plus que le Japon, un pays géographiquement petit, alors qu’il est la 3e puissance industrielle du monde et son économie s’est essaimée sur tout le globe terrestre, sa force réside dans son développement, son rayonnement culturel et sa participation au progrès universel, sans omettre de signaler le facteur intellectuel avec cet avantage qu’il a sur les autres pays dits développés, d’avoir conservé jalousement et avec fierté sa tradition ancestrale.

    Pour les Japonais, qu’ importent la forme, la couleur ou la danse du gouvernement, pourvu qu’il respecte le peuple (valeur abolie en Algérie) et qu’importe la doctrine politique, dans la mesure où les intérêts du peuple sont mieux sauvegardés. Pour les Nippons, il n’existe pas de petits ou de grands pays dans leur lexique, mais de petits cerveaux et de grands cerveaux. L’homme de Java a le sens du minutieux, de l’organisation, de l’ordre, de l’amour du tout petit détail, il est l’homme du concret, du positif, de la pratique, de la  technique et de l’art… Il représente le moteur de l’histoire, car il est porteur de ces valeurs qui font la civilisation. L’Algérien doit retrouver cette logique pragmatique qui mettrait de l’ordre dans son esprit dont le but envisagé, en premier, est l’adaptation de la parole à l’acte, ou plutôt l’acte devrait devancer la parole pour mieux éclairer le chemin du bien-être et cesser de se faire valoir. La France, tout en étant algérien et de surcroît «fils de chahid», je ne connais d’elle que le colonialisme qui tue la pensée, l’effort intellectuel, la tentative de redressement moral, infériorise l’être, l’impérialisme, la xénophobie, l’islamophobie, les ismes et les phobies… si l’ on fait abstraction de ces sentiers battus et qu’on examine la France intellectuelle et technique, on s’apercevrait que cette nation dure depuis Clovis (premier roi des Francs, 466-511) en passant par Charlemagne (l’éducation), la France et son histoire profonde de monarchie, de République, et d’empire.

    La France garde son rôle et est partie prenante (force morale + économique + culturelle) de l’Europe et Les serments de Strasbourg, considérés comme le premier texte de la langue française datant du 14 février 842. La France  a façonné le progrès universel par la richesse de sa culture. «L’ennui avec les révolutions, c’est qu’à peine l’une terminée, il faut vite préparer la suivante, afin de chasser du pouvoir ceux qui s’en sont emparés pour le bien de tous et en ont fait leur profit exclusif.» G. Wolinski. L’Algérie de Novembre 1954 était une Algérie où les idées avaient un impact et des effets révolutionnaires, de véritables combattants dans le sens le plus large possible, le fusil n’était qu’un instrument. L’Algérie de 1962, le matériel, les affaires, le pouvoir et l’argent faisaient son lot et l’emportaient sur les idées, les rentiers moissonnent les fruits de la prébende. Les hommes de la Révolution de 1954 étaient engagés envers Allah, la patrie et d’autres purs idéaux (déclaration du 1er Novembre), ceux de 1962 étaient engagés pour le matériel et tous les nouveaux vices de ce bas monde.

    La prise d’Alger, le 5 juillet 1830 par les troupes françaises, sera le début  du calvaire, de l’enfer, du supplice, de  la torture, du martyre et de  tourments pour l’Algérien ou l’indigène de l’époque. Le 1er Juillet 1962, la parole revient par la force de l’emblème à l’Algérien qui s’est manifesté par l’unique scrutin authentique, juste, légal et équitable. Il en sort vainqueur le 5 Juillet 1962, la pensée algérienne «liberté» l’emporte sur la pensée de l’Algérie française «territoire français», après une immense liesse populaire, les intérêts claniques, les maffieux, les matérialistes l’emportent de plus belle sur les intérêts nationaux. Un duel conceptuel et inégal naît entre ce qui reste des «Novembristes» (révolutionnaires)  engagés et la masse des «Marsiens» (gens du cessez-le-feu de 1962 ). Ces Marsiens ont accaparé les leviers du nouvel Etat et y ont imposé des responsables véreux sans conscience, ni culture, ni science, ni morale, aucun principe, des ploutocrates devenus les  nouveaux maîtres ne rendant de comptes à personne et se permettant de tout faire. Le pouvoir est devenu pour eux une chasse gardée et le pays une propriété privée, où ils se permettent tout et s’en servent sans mesure, ni sobriété, ni discrétion. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : budget faramineux  des anciens moudjahidine ; licences de toutes natures ; priorité matérielle ; carte blanche, etc. Les ploutocrates ont écrasé la pensée, l’effort intellectuel, la tentative de redressement moral et sont en train d’inférioriser l’Algérien pour le rendre miteux et piteux et le pays est devenu aujourd’hui incapable de tout effort social, économique et culturel…

    «Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience.»  J. Jaurès

    Les «Novembristes» sont les véritables artisans  de la Révolution, de l’indépendance et du mot suprême : «liberté». Les Marsiens, les nouveaux ordonnateurs de la déliquescence,  ne savent point ce qu’est un projet de société, encore moins un modèle de développement économique, social et culturel. Ils ont, par contre, tout fait pour détruire  manifestement  l’intelligentsia des «Novembristes» et ont édifié et structuré une nomenklatura qui a détruit et anéanti la société civile, tout en faisant prévaloir dans un premier temps (1962-1988) l’égalité populaire (socialisme à l’algérienne), c’est-à-dire l’égalité matérielle au détriment de la liberté de conscience, tout en muselant, bien entendu, la liberté, sachant pertinemment que l’existence indéniable d’une hiérarchie mentale, intellectuelle, technique, artistique, culturelle et ethnique empêche l’égalité absolue entre tous les membres d’une société. Ce qu’ils ont omis intentionnellement de faire, parce que cela n’arrange pas leurs affaires, est que l’on soit égaux devant la loi (absence de l’Etat de droit). Dans un second temps (1988, après les événements du 5 Octobre) la libéralisation à outrance du pays se met en marche avec comme appui l’école de Chicago et la conception économique à la Friedeman, avec comme maître le FMI, par une liquidation forcée et péremptoire d’entreprises publiques, en l’absence de la liberté et de la conscience  du citoyen, alors qu’il aurait été préférable que la liberté l’emportât sur l’égalité. Aujourd’hui, ni l’une ni l’autre n’est mise sur rail, on baigne plus dans la platitude où le côté sécuritaire fait taire toute conscience mouvante. Depuis 50 ans, le pays était et est livré en paissance, où la maffia, le clanisme, l’incompétence, la nomenklatura  capable de faire une production extraordinaire ou record de la platitude pour mieux rester inefficace dans notre état de sous-développement.

    Certes, les «Novembristes» ont réussi leur Révolution  en 1954, c’était un exploit et un peuple en état de Révolution est invincible, mais ils ont manifestement échoué en 1962, début du fiasco, le triomphe et l’aura enfantés par l’indépendance et les espoirs du peuple et des chouhada se sont vite métamorphosés par des tiraillements et des difficultés de la vie : chômage, analphabétisme, violence, saleté, destruction des échelles de valeur, phénomènes des maux et fléaux sociaux, malaise, amertume, déception, désenchantement, désespérance, rancœur, alors que le système politique n’est pas compensé, corrigé, égalé, équilibré ou neutralisé par un contrepouvoir, ce qui a favorisé la corruption, le clientélisme, l’informel, l’enrichissement illicite.

    Les nations n’évoluent que par l’utilisation de leurs élites, de leur éducation, du respect des citoyens et les citoyens sont égaux devant la loi, et cette même loi est au-dessus de tous. Notre pays agonise et souffre dans la  misère et l’analphabétisme. L’élite n’est pas formée et les intellectuels sont trop méfiants, car le pays est dirigé au moyen de doctrines externes et est téléguidé par le FMI, la Banque mondiale, l’OMC (nos ministres qui font leurs comptes rendus devant l’Assemblée française)… De 1962 à ce jour, 50 ans se sont déjà écoulés, un demi-siècle… et on n’arrête pas d’être ridicules, de préparer à coups de milions de dollars les fêtes de l’indépendance et de la jeunesse. Généralement, une fête n’est que l’aboutissement d’un résultat positif, (entassement de biens et d’idées), un anniversaire  (croissance positive), qui se fête dans la joie et se résume sur certains faits positifs (matériels ou  immatériels), il en est de même pour ce qui concerne un pays qui va en avant, pas en arrière. Si l’on n’arrive pas à construire une Algérie de création et de partage des richesses, c’est une Algérie de conflits multiples qui nous attend.

    Depuis 1962, l’Algérie vit un lourd handicap qui s’impose (sous-développement matériel et intellectuel, suivi d’une politique déficiente, nous avons de l’argent mais pas de perspectives pour l’avenir et absence d’insertion). On n’a pas su jusqu’à aujourd’hui faire l’apprentissage de notre existence, un pays sans esprit et nous n’avons point conservé l’unité de notre âme, on s’est acheminés vers le mal tout en réalisant le médiocre et l’inacceptable. Le pays n’a pas su émanciper l’Algérien en tant qu’homme et citoyen dans son esprit, n’a pas su donner également de l’ardeur à sa force créatrice et son essor, c’est pourquoi on arrive à dire et à souligner que le pays n’a pas accompli son devoir, car le caractère du régime est négatif et nage dans la négation. Quand on néglige la vérité, la punition, le travail productif, la propreté dans son sens le plus large possible, le bien… on récolte manifestement le mensonge, la spéculation, la platitude, la corruption, la violence, l’infécondité et la saleté dans son sens le plus large qui sont parrainés par la nomenklatura, la maffia, les barons. Cette nouvelle saleté déshumanisée…

    Depuis longtemps, l’histoire n’a cessé de nous prouver qu’un pays ne peut évoluer que par l’emploi de son élite, par son éducation, par sa culture du bien et son respect des lois, au droit, à l’ordre, aux normes, aux valeurs et à la justice de toute nature. Depuis l’indépendance, les dirigeants de ce bled ne font que se méfier des intellectuels, on fait peu cas de leur valeur, on nous a toujours dirigés au moyen de doctrines venues d’ailleurs. Nos dirigeants se comportent comme des propriétaires de la terre et le peuple ressemble à un troupeau, oubliant que le peuple a une conscience et sa volonté est bien plus importante et supérieure à la raison et à l’observation, elle est capable de se transformer le jour de vérité en… Ce qu’il y a de pire dans notre pays, c’est que le pétrole (rente) reste le seul moyen pour exister misérablement. Tous les minerais (ressources) sont en train de s’épuiser.

    Nous n’avons même pas su ni appris à les extraire, alors pour les exploiter, c’est une autre chanson, car nous pensons décadence au lieu de penser créativité ou bien nouveauté. La crise, ou plutôt la dégénérescence, sinon la déliquescence  qui frappe de plein fouet l’Algérie, est différente de celle qui menace le monde de façon générale, car force est de reconnaître que le mal que nous nous sommes fait est bien pire que celui qui nous a été impliqué par les autres, qui n’ont fait que l’aggraver en profitant de notre inattention. On ne peut pas corriger le passé maintenant, il fait partie de notre histoire, on n’a pas su corriger le présent pour mieux vivre le futur. Cette Algérie est ce que les incompétents et arrivistes en ont fait. Si elle est sans ardeur, sans dynamisme, sans force aujourd’hui, c’est parce que ces incompétents l’ont rendue impitoyable par leurs comportements. Tel est mon point de vue formulé par  un  constat amer, que le commun des mortels puisse présenter.

    Benallal Mohamed. Ancien magistrat à la Cour des comptes
  • blabla ,c'est vous le retardataire avec les tadjanous-les tahragdjanous ,les vieux carcans qui n'ont pas fait de revolution

    Il s’est montré sceptique sur la célébration du cinquantenaire

    “Nous sommes en retard de 50 ans”

    Par : Nadia Mellal

    Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a estimé, hier, au forum de Liberté, que les résultats de la célébration officielle du cinquantenaire de l’Indépendance seront “mitigés”. Le ministre Ould Kablia a indiqué d’entrée qu’“il y a l’évènement et ce qui est attendu de l’évènement”.
    “Le but de cette manifestation étant de réchauffer la flamme patriotique auprès des jeunes”, dit-il. Mais, selon lui, “les résultats à ce propos seront mitigés”. Ce qui signifie, estime-t-il, qu’“on n’arrivera pas à réchauffer la flamme patriotique chez les jeunes d’aujourd’hui”. Son argument est que “nous sommes en retard de 50 ans”.
    “Et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va dire aux jeunes que la Révolution est sacrée”, explique-t-il, avant de préciser sur sa lancée : “Les jeunes d’aujourd’hui sont préoccupés par autre chose, pas par la Révolution.”
    Pour étayer ses propos, le ministre a parlé du film réalisé à l’occasion du Cinquantenaire sur l’un des héros de la Révolution, en l’occurrence Mustapha Benboulaïd. “Prenez dans la rue dix personnes, posez-leur la question, vous  constaterez que neuf d’entre elles ne connaissent ni Benboulaïd, ni Si El-Haouès, ni Amirouche.”
    Évoquant les écrits liés au Cinquantenaire, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il “les a lus tous” et qu’il les classe en deux catégories : “Il y a les écrits d’acteurs de la Révolution qui sont subjectifs et il y a ceux des historiens.” Évoquant les écrits des historiens, il relèvera qu’ils ont “ramassé des bribes chez les acteurs et l’ennemi d’hier et ont tenu un discours partial”. Ce qui sous-entend que malgré les moyens humains et matériels colossaux consacrés à cet évènement, les résultats seront insatisfaisants. Aussi, et pour pallier cette situation, le ministre préconise que l’école “inculque aux élèves dès leur jeune âge le sens civique et les valeurs patriotiques”.  De même qu’il recommande qu’un bilan soit fait sur les cinquante ans de l’Indépendance. “Qu’est-ce que nous avons fait et qu’est-ce qui reste à faire, nous n’avons qu’une seule chance pour faire cette évaluation”, dit-il. Dans le même ordre d’idées, le ministre déplore les échanges acerbes entre les acteurs et témoins de la Révolution : “Ce que je déplore, ce sont ces disputes de chartriers où les uns lancent des accusations à d’autres.”
    “La Révolution a été une grande œuvre d’hommes, et tout ce qui est humain ne peut pas être parfait”, dit-il.

  • Périscoop

     La Cnec «tire» sur Mohamed Cherif Abbas

    La Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec) a adressé une vigoureuse protestation au ministère des Moudjahidine au lendemain de la cérémonie officielle du lancement des festivités du Cinquantenaire.
    «Sommes-nous des Libanais ? N’avons-nous pas des artistes en Algérie ?» y lit-on, entre autres.

  • Affaire du Monde, ou l’autre façon indigne de célébrer 50 ans d’indépendance

     

     

    Par Le Matin DZ

     

     

    Pathétique coïncidence : c’est par un honteux scandale médiatique digne des pouvoirs bananiers que le régime algérien et Bouteflika célèbrent le 50è anniversaire de l’indépendance. L’affaire du journal Le Monde (cahier publicitaire payé par l’État algérien et par des entreprises publiques algériennes et maquillé en «supplément Algérie») vient révéler l’autre profil d’un pouvoir impotent et déconsidéré, essoufflé et gangréné par la corruption, effrayé par l’ampleur de sa disgrâce et par la lente et implacable chute dans le discrédit.

     

    Voilà donc un exécutif qui, il y a dix ans de cela, se piquait de respectabilité internationale, que l’on entendait, grave et solennel, promettre un avenir de dignité et, ajoutait-il, d’amour-propre, la «izza» disait-il, et que l’on surprend, la main dans le sac – j’allais dire dans la «chkara», terme de circonstances - réduit à «acheter» une réputation auprès d’un journal français comme de vieux et riches gougnafiers, ploucs grabataires à la bourse bien garnie, s’achèteraient une réputation et quelques éloges auprès des filles de joie.

     

    Le régime d’Alger a échappé aux printemps arabes mais pas son destin. Les autocraties tunisienne, égyptienne et libyenne ont eu la bonne inspiration de s’écrouler d’un coup, sous le poids de leur désuétude. Le pouvoir algérien, lui, a préféré dépérir en offrant au monde le spectacle de sa lente et inexorable déchéance. C’est sans doute cela, l’exception algérienne : la révocation et la dégradation. Nous inaugurons la longue saison des humiliations qui accompagnent la disgrâce des mikados vieillissants. La lente et implacable plongée dans le déshonneur ne fait que commencer.

     

    M.B.

  • no moment

    Dilem du 21 Février 2012

  • CHANGEMENT:AU DRS LA DERNIERE CARTE DE TOUFIK


    Par Yahia Bounouar

    ALGERIE BOUTEFLIKA DRS ,POLITIQUE, TERTAG ,TOUFIK
    Le général Abdelkader Kherfi, allias « général Ahmed », patron de la DSI ( Direction de la Sécurité Intérieur) au sein du DRS ( Département du renseignement et de la Sécurité) a été démis et remplacé par le général Bachir Tartag, allias, Athman. Contrairement à certaines informations, Abdelkader Kherfi, n’a pas été remplacé pour son implication dans des affaires de corruption,- en Algérie, on ne limoge pas un général pour quelques milliards- mais pour des raisons de changement stratégique.
    Conscients de la situation géopolitique avec les changements radicaux en Afrique du Nord, Tunisie, Egypte, Libye, et Maroc, l’Algérie se retrouve «  au milieu » et les généraux savent pertinemment que les lignes vont bouger. En Algérie, contrairement aux autres pays d’Afrique du Nord, où les dictateurs en poste étaient connus, le pouvoir est une  chose invisible. Difficile, donc  pour l’opposition mais également pour l’ensemble de la société de cibler le vide. Là ou les dictateurs étaient clairement identifiés, la contestation les a chassé, d’une manière ou d’une autre. En Algérie, les choses sont autrement plus compliquées. Une contestation d’ampleur, une révolte, une révolution et les généraux utiliseront Bouteflika comme un fusible. Un scénario à l’Égyptienne. Cela sera t-il suffisant ? Pas si sur ! Et si, « la rue » ne se contente pas du « symbole » du régime mais pousse pour un changement radical, comme c’est justement le cas actuellement en Egypte ? La leçon semble avoir  été retenue à Alger ou, de plus, la majorité des officiers supérieurs du DRS, sont impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans la décennie sanglante et risqueraient en cas de changement de régime de se retrouver, au mieux à La Haye, sinon, dans une prison algérienne, « Ad vitam æternam » . Ce qui n’est pas le cas des officiers égyptiens qui au pire, retourneront dans leurs casernes.
    Le sécuritaire plutôt que le militaire
    Dès lors, après de multiples consultations, y compris des occidentaux, le DRS envisage plusieurs scénarios. Selon des indiscrétions occidentales, confirmées par des sources algériennes, les généraux qui détiennent la réalité du pouvoir en Algérie, ne font plus confiance en l’armée classique en cas de « troubles sérieux ». Ils ne prendront donc pas le risque que l’armée nationale puisse sympathiser avec la population, comme cela a été le cas en Egypte et en Tunisie, ou rejoindre l’opposition comme cela a été le cas en Libye et actuellement en Syrie avec la création de « l’armée Libre » constituée par les déserteurs.
    Considérant que la menace pour le régime n’est pas militaire mais sécuritaire, des plans ont été élaborés avec l’appui de « boites de conseils » américaines et européennes. Il s’agit, selon nos sources de renforcer l’orientation « sécuritaire » de l’armée. En d’autres termes, réduire les effectifs de l’armée « classique » pléthorique et budgétivore et renforcer en parallèle le coté sécuritaire, c’est à dire le DRS pour mieux contrôler et l’appareil étatique et la société. Un rééquilibrage en faveur du DRS et au détriment de l’état-major.
    Bouteflika amuse la galerie
    Sur le plan international, le régime a « acheté » la bienveillance des puissances occidentales en «  liquidant » tous les contrats «  en instance » au profit des USA, de la France, de la Grande Bretagne, sans oublier les alliés traditionnels que sont La Chine et la Russie.
    A l’intérieur, pendant que Bouteflika « amuse » la galerie avec des « reformes » qui n’en sont pas- dans bien des cas, il s’agit de net recul en matière de liberté- les généraux tentent de reprendre la main et de se réorganiser.
    C’est dans ce cadre qu’intervient le limogeage du général Abdelkader Kherfi, qui n’a pas su, ou pas pu, empêcher la multiplication des émeutes, des grèves, des rassemblements et le retour médiatique et sur le terrain de l’opposition radicale. Il n’y a plus une semaine sans que des jeunes militants manifestent pour les droits de l’homme ou pour dénoncer des violations et des injustices. Le discours de l’opposition est de plus en plus audible auprès de la population, soit à travers les médias locaux, soit à travers les chaînes satellitaires. Deux chaines de télévisions algériennes considérées comme « opposantes » émettent désormais à partir de l’Europe et leurs discours entrent dans les foyer algérien. Des sites internet d’information qui échappent totalement au contrôle du régime  diffusent librement des informations.
    Sur le plan diplomatique, et c’est une première, des opposants, des représentants du mouvement Rachad, ont été reçus avec honneur, en Libye et en Tunisie notamment, damant le pion à une diplomatie moribonde qui a fait le choix des dictatures contre celui des peuples en révolte.
    Tertag pour fermer la brèche
    La nomination du général Bachir Tertag, allias Athmane, qui aime lui même à se faire appeler « Bombardier », un dur parmi les durs, annonce clairement un retour à la répression et aux méthodes barbouzardes. Là où son prédécesseur avait tenté de ralentir le flux de la contestation qui s’est engouffré dans la brèche ouverte par les émeutes de janvier 2011 et les révoltes arabes, le général Tertag, va s’atteler à fermer cette brèche, rapidement et brutalement si cela est nécessaire.
    Alors que partout à travers le monde, des « sages » tentent d’accompagner les changements et les bouleversements aussi pacifiquement que possible, les généraux algériens ont décidé d’élever une digue contre le sens de l’histoire.  En agissant ainsi, le DRS et son chef tout puissant, le général major, Mohamed Mediene, allias Toufik, semble jouer sa dernière carte, celle du « TOUT OU RIEN ». Il prend le risque, dans ce cas, qu’une vague beaucoup plus haute, ne brise sa digue en morceaux et n’emporte tout dans son sillage.
    Y.B

    lire ausssi

    Algérie : Les élucubrations du colonel Bencherif
    Les dessous de l’arrestation de Mourad Dhina
    Algérie : les bonnes affaires de la famille Rahmani
    Témoignage : Comment la police traite les militants

  • Le délire Stalinien de Toufik

     

    Aéroport Houari Boumediene ; c’est le début de l’après midi et c’est l’arrivée du vol Lyon-Alger en ce dix-huitième jour de jeûne du mois de ramadhan qui coïncide avec le 18 Aout 2011. A peine les formalités de frontière accomplies, pour lui-même et pour son fils, qu’il est brusquement appréhendé par un groupe de quatre hommes qui se présentent à lui comme des officiers du DRS et lui signifient son arrestation et le somment de les suivre dans le calme. La surprise est totale pour sa sœur qui vient l’attendre ainsi que deux autres membres de sa famille qui travaillent en sous-douane à l’aéroport et qui assistent hébétés à cette scène tirée d’un mauvais cauchemar. Le long silence du premier choque est brisé soudainement par les pleurs du petit Anes qui ne comprend pas pourquoi son père est molesté avec autant de violence. Il en est séparé sans que l’on lui explique ce qu’il a fait, lui qui est venu passer les derniers jours du ramadhan avec son grand père âgé de plus de 90 ans.

     

    Bachir Belharchaoui qui quitte le DRS en 1993, officiellement pour cause de maladie, vient d’être séquestré par les pires criminels que l’Algérie ait jamais connu; le groupe du sinistre colonel Haddad Abdelkader dit Nacer El-Djen et son binôme le colonel Brahimi Louanes dit Mourad. Les membres de la famille présents sur place tentent tant bien que mal de s’interposer mais très vite un déluge d’injures, de coups et de menaces s’abat sur eux. Bachir disparait rapidement sans que personne n’ait le temps de réaliser ce qui vient de se passer !

     

    Bachir Belharchaoui est conduit à Hydra dans les locaux de la DCPJ/SA (Direction Centrale de la Police Judiciaire/Sécurité de l’Armée) commandée par le général Mohamed Hadjar. Il faut savoir que depuis la fermeture officielle du CPMI de Benaknoun en 2004, les officiers de recherches et d’investigations se déplacent vers la DCPJ/SA pour interroger les personnes arrêtées ; en fait un subterfuge administratif pour effacer les traces ! Pendant dix jours, Bachir subit les pires atrocités de jour comme de nuit et ce n’est que le 29 Aout qu’il est présenté au tribunal militaire de Blida dans un état grave ; il ne peut même pas se dresser correctement, ni se déplacer à causes des tortures subites. Son frère ne le reconnait plus et distingue à peine le restant des traits de son visage tellement il est tuméfié de partout ; le spectacle et si insoutenable que le vieux père aussi présent perd connaissance à la vue de son fils !

     

    Ca se passe en Algérie vingt ans après le coup d’état ! C’est dire que rien n’a changé et que l’Etat de droit ce n’est pas pour demain. C’est toujours les mêmes qui torturent, les mêmes qui donnent les ordres, les mêmes qui profitent du système et les mêmes qui subissent!

     

     

    Le séisme de janvier 1992

    Beaucoup de choses ont été écrites sur le séisme de janvier 1992 que certains qualifient de coup d'Etat, d’autres d'arrêt de processus démocratique et d'autres même de recolonisation de l'Algérie! Ce qui est une réalité, c'est que le onze janvier 1992 a été tout cela à la fois et beaucoup d’autres choses encore qui ont au final conduit à la ruine du pays sur tous les plans. Avec le recul et en décortiquant les événements qui se sont enchainés, on se rend compte que ce qui s’est passé en ce mois de janvier 92, n'a pas été un acte spontané prit dans un moment de panique et de précipitation par des personnes écervelées; c'est absolument le contraire. Ce n'est qu'après une préparation minutieuse que les DAF (déserteurs de l’armée française), suivant une stratégie prédéfinie, sont passés à l'action avec des objectifs, des moyens et des pertes évaluées bien à l'avance. Bien qu'en réalité les pertes humaines n’aient jamais été un souci pour le commandement de l'aveu même de Khaled Nezar et son aide Gaid Salah ; Ce dernier répétera en toute arrogance à ses hommes, lors d'une réunion de commandement au siège du commandement du CFT/ Ain Naaja, que s'il fallait changer de peuple, ils le feront sans aucune hésitation donnant le ton de la répression!

     

    La confrontation des Algériens pleins d’enthousiasme, d’inexpérience et même souvent d’impatience avec les réalités d’une indépendance inachevée est terriblement douloureuse et laisse un arrière goût amer qui ne passe pas. Les vieux démons ne sont pas loin et infligent un rappel à l’ordre sévèrement douloureux que les Algériens payent de leur sang. En matière de géostratégie et de sécurité régionale, l’Algérie reste un tabou pour ses voisins du nord qui se sont immédiatement mobilisés pour soutenir des rejetons qui comme des asticots ont rongé l’Algérie. Une ironie de l’histoire ; ces DAF en manque de paternité rappellent avec difficultés un colosse de la guerre de libération pour présider le pays et en 166 jours, Mohamed Boudiaf suscite avec des discours francs, directs et sans détour une lueur d’espoir mais ébranle en contre partie ceux qui l’ont ramené. Ce chaoui à la fois têtu et simple, déterminé et flexible, s’adresse aux Algériens en Algérien et leur apporte miraculeusement de l’espoir qui fait défaut à une population apeurée par un futur obscur et une barbarie annoncée dont tout le monde parle et redoute. Boudiaf connait les lignes rouges préétablies, mais les craintes des premiers instants cèdent vite la place au courage du nationaliste dans le reflexe inné du baroudeur d’antan. Il a lu dans les visages des Algériens la soif de justice, d’égalité, de quiétude et de fierté!

     

    Jamais un président n’a suscité autant de respect et d’admiration, ni autant d’espoir et d’enthousiasme en si peu de temps et jamais la fracture entre le régime opaque, capable du pire pour subsister, et un peuple qui sert de décore, n’a été aussi large que le jour de l’assassinat de cet homme hors du commun. Le 29 juin 1992, un pilier de l’histoire algérienne s’écroule en direct, sous les yeux des Algériens qui suivent ses moindres faits et gestes avec minutie. Peu de temps après, une autre icône tombe avec la liquidation de Kasdi Merbah et d’autres symboles du nationalisme algérien suivront dans un silence assourdissant. A l’intérieur de l’Armée comme au sein de la société civile, l’escadron de la mort, nouvellement constitué par Toufik, va sévir souvent de nuit pour remplir la sale besogne décidée par le commandement.

     

    Le projet du pouvoir devient peu à peu évident, pour ceux qui ont réussi à garder la tête froide, et trouve toute sa logique dans l’enchainement des événements mois après mois ; année après année. Tout s’emboite parfaitement et les pièces du gigantesque puzzle révèlent les dessous d’un plan bien établi. Les DAF ont ordonnés l’élimination systématique de tous les nationalistes qui les gênent ou qui sont capables de se mettre au travers de leur chemin ou interférer avec leur plan démoniaque visant à détruire le pays.

    Mohamed Liamine Mediene dit Toufik va mettre en scène et réaliser de bout en bout tout les plans des DAF. Pour marquer la vitalité de sa présence au poste qu’il occupe depuis peu, il s’applique avec soin dès les premiers instants du coup d’Etat. Il excelle dans la mise en pratique des stratégies d’actions et veille personnellement au bon déroulement des opérations programmées par les DAF, dans leurs moindres détails. Ses prétentions sans limites, ses frustrations passées vont être les catalyseurs qui lui permettront de franchir sans réserve ni remords toutes les limites.

    La lutte contre le terrorisme n’a été qu’une couverture pour une purification plus profonde, un châtiment infligé à ceux du bas qui ont osé rêver d’un pays de droit. Les DAF leur ont fait subir une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom avec des massacres, des charniers, des disparus, des crimes en tous genres….. En un rien de temps l’Algérie est meurtrie, l’Algérie est humiliée, l’Algérie est violée, l’Algérie est déshonorée par Khaled Nezar, Mohamed Touati, Mohamed Mediene….

     

     

    La justice est ailleurs

    La tragédie des années de braises a tout compte fait permis de mettre en évidence une réalité l’Algérie n’a jamais été souveraine avec en son sein une entité transparente mais très présente au somment de tous les appareils de l’Etat à commencer par l’armée, à savoir la secte des DAF. Vingt après, les bourreaux de l'époque restent plus que jamais actifs, comme on le remarque si bien avec la récente mobilisation pour soutenir le général Khaled Nezar où la désignation par Bouteflika du général Mohamed Touati pour organiser et réaliser les changements politiques annoncés. Soucieux de préserver les avantages acquis, les DAF et leurs alliés se sont unifiés en conglomérat constitué d’élites civiles et militaires. Leur point commun c'est que ces personnes ont pleinement profité de la décennie moribonde; alors que des Algériens vulnérables se faisaient massacrer. Ces parasites faisaient des affaires et amassaient des fortunes alors qu'une majorité d'Algériens soumis à la terreur se terraient pour éviter la foudre des sommets diaboliques, une minorité vivait dans l'exubérance et la luxure. Deux Algérie se sont bien distinguées, celle du régime qui est exhibée comme une vitrine pour l'occident et une autre effacée, silencieuse, terrorisée qui cherche tant bien que mal à survivre même au prix de la dignité humaine!

     

    Aujourd’hui Khaled Nezar, contre lequel pèsent de lourdes charges, est poursuivi par la justice helvétique et pour y faire face il n'hésite nullement à faire appel aux mercenaires du régime qui doivent comme à chaque moment critique faire preuve d'allégeance. Les mêmes personnes sont sollicitées pour cette sale besogne, les mêmes tactiques et les même relais sont utilisés deux décennies plus tard. Ce n'est plus 1990 mais tout comme les vieux ogres qui le constituent, le régime s'est effrité en s'auto- infligeant des mutilations profondes par ses propres acteurs. Gaid Salah, un trilingue analphabète qui se retrouve par miracle à la tête de l'ANP; une anomalie surnaturelle et une complexité rajoutée à l'équation du contrôle des forces armée. En effet, c’est le chef du DRS qui prend ainsi les grandes décisions pour toute l’armée puisque c’est l’officier le plus gradé et à grades égales, c’est la compétence qui prime. C’est la première fois que le chef d’un département de la défense devient de prime à bord le chef de l’armée grâce à un subterfuge savamment réfléchi.

     

    Jamais un chef militaire en Algérie n’a eu autant de pouvoir, autant de droit de vie ou de mort sur les autres, autant d’influence sur des générations qui n’ont pas encore vu le jour ; bref autant de prise sur le destin de l’Algérie et son peuple. Par contre cet homme qui pouvait être le sauveur et le faiseur de miracle pour les millions d’Algériens a sombré dans un délire stalinien emportant tout sur son passage. Autant que premier garant de la sécurité de l'Etat, Toufik est doublement responsable de ce qui est arrivé à l’Algérie d'abord en obéissant par cupidité à des traîtres à la nation et en persistant ensuite dans la même lancée pour asseoir son règne.

    la suite:http://www.anp.org/fr/ledeliredeToufik.html

  • La réforme par le pire, le moins pire ou les moins mauvais des plus pourris !


    ou les moins mauvais des plus pourris !
    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Contrairement à ce que colportent certaines rumeurs malveillantes, le
    FFS n’ira pas aux législatives.

    Il y courra. Ce qui est différent !

    Encore une fois, nous nous retrouvons à devoir choisir entre le choléra et la peste. Les islamistes à l’APN, est-ce que ce sera moins bien, plus mieux, beaucoup meilleur ou pas du tout gosto par rapport à maintenant ? Maintenant, les islamistes, je le précise, ils y sont déjà à l’Assemblée. Mais ce n’est pas pareil ! Après, ils seront plus nombreux. Beaucoup plus nombreux et plus visibles. Ce qui ne veut pas dire qu’aujourd’hui, ils sont très moins nombreux. Non ! C’est juste qu’ils ne sont pas toujours apparents, affichés, avec une grosse enseigne accrochée à la poitrine. Mais ils sont là, juste déguisés en «pas islamistes temporaires ». Alors que demain, dans l’APN qui sortira des législatives de mai 2012, ils pourront enlever le déguisement. Ce qui devrait rendre intéressante la cérémonie d’investiture de la future Assemblée. Un gros moment d’effeuillage ! D’ores et déjà, je postule à couvrir cet événement unique. Les islamistes algériens, adeptes de l’effeuillage ? Va savoir ! Troublant, tout de même ! Il a suffi juste d’une fille en short en plein Alger pour qu’une meute de lyncheurs se mette en tête de la trucider. Et là, plus d’une centaine de gugusses vont tomber en public le costume pour endosser le kamis, se faire filmer à la télé, à une heure de grande audience, et personne ne pensera à venir les lyncher. Troublant, je le répète. Alors, qui est la plus mieux ? Cette assemblée d’absentéistes, leveurs synchronisés de bras ? Ou celle à venir, celle des stripteaseurs à poils et à vapeurs ? Parce qu’il est là, le choix, le seul possible en mai de l’an de disgrâce 2012. La réforme par le pire, le moins pire ou les moins mauvais des plus pourris. Quoique… On peut aussi décider que l’effeuillage islamiste, ce n’est pas trop notre truc. Qu’on est comme tout être humain un brin pervers, mais pas au point de goûter ce genre de shows. Bien, pas bien, meilleur ou moins pire, on peut tout seul, ou en groupes, décider le matin qu’on n’ira pas donner son quitus à ce spectacle. Parce qu’un samedi du mois de mai, il fait déjà beau, très beau, beaucoup beau. On peut donc le plus naturellement du monde décréter cette journée celle du premier bain de l’année dans la Méditerranée, mer non encore totalement gérée par la Chariâ. On peut aussi déchirer sa carte d’électeur en mille morceaux et la jeter justement à la mer, en se disant que requin pour requin, autant donner sa voix, même déchirée, en lambeaux à un vrai squale, pas à un requin de terre ferme. Si l’on habite loin de la mer, à Laghouat, par exemple, on peut aussi faire de la résistance sous sa couverture. Refuser de quitter son lit toute la journée du vote pour la future Assemblée. Les walis ont, certes, d’énormes pouvoirs, beaucoup de pouvoirs, très beaucoup, mais tout de même pas celui de venir vous faire sortir de sous votre couette pour vous emmener de force voter pour une APN islamiste. N’est-ce pas ? J’ai dit «n’est-ce pas ?» Bizarre ! Personne ne me répond. Seraient-ils tous allés à la mer ? Nous ne sommes pourtant qu’en janvier. C’est donc qu’ils font la queue pour la séance d’effeuillage. Dégoûtant ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • L’Algérie n’est-elle pas déjà islamiste ?


    L'Algérie du code de la famille, des délinquants «pieux» qui brûlent les bars, les hôtels et les appartements occupés par des femmes seules... ! L'Algérie de Belkhadem, de Bouguerra, d'Ouyahia qui trouve que le vin est plus dangereux que l'intégrisme... ! L'Algérie où les partis islamistes se multiplient et se reproduisent par scissiparité comme des paramécies ! L'Algérie où les partis démocratiques sont interdits de salles, de télé, de radio ou de rassemblements, alors que les partis islamistes ont leurs agréments dans la semaine , ont toutes les tribunes qu'ils veulent juste pour vociférer leur haine de la démocratie , de la modernité et traiter les démocrates d'Abou Djahl et Abou Lahab.... ! On leur offre même les dortoirs de lycées et cités universitaires ! Ce pays ne serait pas islamiste ?! Il n'y a pas pire ennemi pour un islamiste qu'un autre islamiste ! Les 4 «partis» de Djabbalh et le schisme au sein du MSP en sont la preuve ! Voici ce qui était la réalité des «Moudjahidine» en Afghanistan, modèle de gouvernance pour nos tarés : «Au nombre de ces clans, il y avait d’abord celui du Jamiat-e- Islami, un parti intégriste à dominance tadjike, dont les principaux leaders étaient le président autoproclamé du régime, Rabbani, et son ministre de la Défense, Massoud, chef de guerre de la vallée du Panchir, au nord de la capitale. Ensuite venait le clan du parti intégriste pachtoune Hezb-e- Islami, dont le leader, Hekmatyar, bien que nominalement Premier ministre à plusieurs reprises, passa plus de temps à bombarder les troupes du régime des hauteurs voisines de Kaboul qu’à occuper son siège de ministre. Il y avait également le clan intégriste chiite du front Wahdat, dominé par la minorité des Hazaras, surtout présente dans les faubourgs de Kaboul et dans le centre du pays. Enfin, il y avait le clan du seigneur de guerre ouzbek Dostom, qui s’était constitué, à titre privé, un véritable État indépendant au nord-ouest du pays. Et pendant sept ans, chacun de ces clans n’a cessé de combattre les trois autres, sous le couvert de toutes les combinaisons d’alliances possibles et imaginables, pour tenter d’élargir sa propre influence, c’est-à-dire avant tout son pillage du pays. Jusqu’à ce que l’offensive victorieuse de ces nouveaux venus que sont les talibans vienne les contraindre à constituer un front commun, tout au moins tant que les talibans eux-mêmes se refusent à des concessions qui rendraient d’autres alliances possibles. » Un régime islamiste en Algérie passera son temps à lapider et décapiter ! Il n'en aura pas pour penser à ouvrir des frontières ! Il en inventera d'autres !
    Ringoliveo

  • no moment

    Dilem Samedi, 31 Décembre 2011 , Édition N°5883 Facebook Imprimer Réagir

    Dilem du 31 Decembre 2011

  • le monstre de ben- aknoun alias bachir

    Le général Toufik impose Athmane Tartag à la Sécurité intérieure

     

    Par |

     

    Le rapt des trois humanitaires a été un camouflet pour le DRS.

    Au Département renseignement et sécurité, les changements se font souvent en douce, presque dans le secret. Mais tout remplacement ou limogeage est synonyme de glissement stratégique dans les strates du pouvoir.

    Un changement important est survenu au sein du Département Renseignement et Sécurité (DRS), tout-puissant service de renseignement qui constitue le vrai Centre de décision de l'Algérie. Le général Abdelkader Kherfi alias Ahmed qui dirigeait la Direction de la Sécurité Intérieure (DSI) a été limogé et remplacé par la général Athmane Tartag alias Bachir.

    Loin des commentaires erronés et fantaisistes, ce remplacement est une sanction directement liée à l'affaire de kidnapping de 3 humanitaires européens survenue le 23 octobre au sein des camps de réfugiés du Polisario à Tindouf. Ce qui est en soi une gifle retentissante pour le Front Polisario, l'Algérie et ses services de sécurité.

    Selon des connaisseurs, "il est pratiquement impossible d’accéder avec des véhicules étrangers aux camps de Tindouf, hautement surveillés de nuit comme de jour par les milices armées du Polisario et des unités de l’armée algérienne. En plus, l’idée de parcourir des centaines de kilomètres dans une portion de désert surveillée sans être aperçu, pour ensuite franchir les frontières très bien gardées, cela relève de l’imaginaire. Tout comme il est impensable de s’introduire sans une complicité interne, dans le camp de Hassi Rabouni où est installé le Quartier Général du Polisario, forteresse implantée dans une zone de haute sécurité, et en sortir tranquillement avec trois étrangers ni vu ni connu."

    Le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, en compagnie du patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, ont effectué une visite éclair le 4 décembre à Alger. Le lendemain, lundi 5 décembre, deux Sahraouis actifs au sein du Polisario, Maminna Alaaguir Ahmed Baba et Aghdafna Ould Hamoudy Ould Ahmed Baba, âgés respectivement de 29 et 32 ans, sont appréhendés dans une chambre d’hôtel au centre-ville de Nouadhibou (Mauritanie) qu’ils occupaient depuis une dizaine de jours (?).

    Selon un "scénario" révélé par certaines sources, "après avoir réussi leur enlèvement, les deux ravisseurs avaient fui à bord d’un véhicule tout-terrain avec les trois otages à bord. Ils ont pris la direction d’une petite localité située près de la frontière entre le sud algérien et le nord du Mali. Une fois sur place, les deux ravisseurs ont livré leurs otages aux djihadistes, d’une katiba "dissidente" d’Al Qaïda au Maghreb islamique, contre une forte somme d'argent. Ils sont ensuite entrés en territoire mauritanien pour se rendre dans une première étape à Nouadhibou avant de se rendre ensuite aux Iles Canaries. C’est à ce moment là qu’ils auraient été repérés puis pris en filature par des agents des services de renseignements extérieur français (la DGSE), dépêchés en Mauritanie pour enquêter avec leurs homologues mauritaniens" (?).

    En fait, il s'agit là d'une histoire bien étrange de barbouzerie qui dépasse de loin la personnalité de deux jeunes Sahraouis, et qui a coûté sa place au discret général Ahmed, proche du clan présidentiel.

    Rappelons que la DSI était promise depuis longtemps au général Tartag par le général Toufik, patron du DRS. Déjà en 2005, le site bien informé/manipulé Maghreb Confidentiel annonçait un "changement majeur au sein du puissant Département du renseignement et de la sécurité (DRS) : le général Smaïn Lamari, numéro deux, serait remplacé par le général Bachir Tartag." (n°695 du 19/05/2005). Cette information préfigurait une purge des officiers loyaux à l'ex-chef d'état-major le général Mohamed Lamari.

    Après la mort de Smaïn Lamari, le 27 août 2007, Toufik avait voulu imposer M'henna Djebbar ou Athmane Tartag mais Bouteflika avait refusé de signer le decret.

    Entre-temps, Mhenna Djebbar avait été nommé à la tête de la DCSA en 2005, et Tartag a fait valoir ses droits à la retraite.

    M'henna Djebbar (ex-chef du CTRI stratégique de Blida (1990-2003) dépendant de la DSI), Athmane Tartag (ex-chef du CPMI (1990-2001) dépendant de la DCSA), le général Farid Ghobrini (ex-chef du Centre Principal d'Opérations (CPO) d'Hydra dit Antar, dépendant de la DDSE) et un certain général Kamel (actuel chef du CPO), sont les quatre "Mousquetaires" qui composent le commandement opérationnel de choc du DRS et sont restés fidèles au général Toufik Mediene. Ils détiennent à eux cinq des secrets que même le président et le chef d'état-major Gaïd Salah ignorent.

    Dans ce contexte, la position du général Rachid Lallali, alias Attafi, patron de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), paraît ambigüe par rapport à ce quinté de choc. Au point où les événements au Sahel sont devenus une affaire de sécurité intérieure dont va s'occuper le général Tartag.

    Ce changement stratégique à la tête de la DSI peut en annoncer d'autres au sein du DRS, de l'ANP et du gouvernement.

    Saâd Lounès

  • Ces vieux carcans ,usurpateurs qui ne servent à rien,seulement à regner par la dictature.

    Train de vie fastueux de l’Etat

    Les salaires mirobolants de ceux qui nous gouvernent !

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    zoom | © Souhil. B

    La tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) qui se tiendra ce jeudi à Alger prévoit dans son agenda de traiter de l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG). Une augmentation de 2000 à 3000 DA n’est pas à écarter, comme c’est de coutume lors des dernières tripartites.

    Des augmentations insignifiantes qui seront présentées comme importantes et qui seront, bien entendu, vite rattrapées par la hausse récurrente et généralisée des prix. Le gouvernement et ses partenaires invoqueront, comme d’habitude, la nécessité d’ajuster les salaires selon la productivité et expliqueront que les travailleurs algériens sont bien rémunérés quand la richesse produite reste dérisoire.Des affirmations qui sont, par ailleurs, justes, mais dans un autre contexte autre que celui d’une économie de rente qui caractérise notre pays.Des affirmations, tout aussi justes, lorsqu’elles sont appliquées, d’abord, et aussi, par les décideurs et tous ceux qui font ou défont les lois ou les exécutent. Et en scrutant le train de vie de l’Etat, l’on se rend compte que la rigueur et l’austérité sont réservées exclusivement à la masse des travailleurs. Sinon, comment expliquer des salaires mirobolants pour les hauts cadres de l’Etat, défiant toutes les lois économiques !

    Le Premier ministre, qui présidera la tripartite, a un salaire net de 500 000 DA, selon des sources au ministère des Finances, soit près de 34 fois le SNMG, et le chef de l’Etat, qui validera en dernier ressort les décisions prises, a un salaire mensuel de 800 000 DA, soit 54 fois le SNMG ! A titre comparatif, le salaire mensuel du président français est de près de 20 000 euros, soit 14 fois le SMIC (13 65 euros) et des voix de l’opposition promettent déjà de le réduire de 20 à 30% en cas victoire lors de la présidentielle de 2012. Un ministre français touche quant à lui 11000 euros, soit 8 fois le SMIC quand nos ministres s’offrent des salaires moyens de 350 000 DA, soit près de 24 fois le SNMG.

    Outre les prises en charge multiples, gratuité du logement, véhicule, repas, déplacements et autres avantages, qui se justifient, par ailleurs, certains usent et abusent des commissions pour arrondir les fins de mois, comme en attestent les multiples procès et scandales liés à la corruption et dont la presse nationale en fait souvent état ces derniers temps.
    De l’avis de nombreux analystes et financiers du pays, le train de vie de l’Etat algérien est toujours aussi fastueux au moment où de larges couches de la société sombrent dans la précarité et la pauvreté. Les couches moyennes sont plus que jamais laminées par la hausse vertigineuses des prix. Depuis 2004, des augmentations de 100% ont étés accordées aux parlementaires et de même pour les fonctionnaires et hauts cadres de l’Etat depuis 2008.

    Un secrétaire d’Etat touche actuellement 270 000 DA et un secrétaire général d’une institution 210 000 DA, au moment où la fiscalité ordinaire en dehors des hydrocarbures (1.500 milliards de dinars) n’arrive même pas à couvrir la masse salariale des fonctionnaires, au nombre de 1 500 000, environ.  Et comme la répartition des budgets n’obéit à aucune logique économique et ne découle d’aucune richesse produite, autant alors redistribuer la rente de manière plus équilibrée. Une redistribution qui obéit actuellement à des considérations politiques et de confortement des positions acquises des uns et des autres comme en attestent les augmentations pour les parlementaires en 2004 pour les besoins d’un acquiescement général lors de la révision constitutionnelle qui  a cassé le verrou de la limitation des mandats.

    Pour une institution comme l’APN, dont le président est rémunéré comme un ministre ou le président du Sénat qui s’offre quelque 600 000 DA, de quelle «productivité» peut-on affubler ces deux institutions lorsque leurs locataires ne font qu’avaliser les lois de l’Exécutif et qu’aucune commission d’enquête sérieuse n’a vu le jour sur les innombrables cas de corruption qui ont vu le jour. C’est dire que la question des salaires doit être prise dans sa globalité et à tous les niveaux pour la cohérence des justificatifs qui s’annoncent. Le train de vie de l’Etat ne doit pas s’éloigner de celui des Algériens et l’idée de l’uniformisation des véhicules prise l’année dernière peut en constituer un premier pas vers cette rigueur dans la gestion des deniers publics.             

    Mahmoud Mamart
  • barbouze et escroc,il est tjr en algerie et au maghreb

    source:http://www.liberation.fr/societe/0101230197-yves-bonnet-ex-ponte-de-la-dst-cuisine-par-la-pj-il-est-soupconne-d-avoir-trempe-dans-une-affaire-de-faux-conservateurs

    Yves Bonnet, ex-ponte de la DST, cuisiné par la PJ. Il est soupçonné d'avoir trempé dans une affaire de faux conservateurs.

     

    Dans les services spéciaux, on appelle ça un «débriefing» en règle.

    Mais, à la brigade financière, ce n'est qu'une «garde à vue». Yves Bonnet, directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST) de novembre 1982 à juillet 1985, n'a pas dû voir la différence. Il a été interrogé, hier et avant-hier, par la PJ durant près de quarante heures sur ses liens avec un groupe d'hommes d'affaires mis en examen pour escroquerie. Une fine équipe qui voulait vendre des sachets de granulés capables de multiplier par dix la longévité des aliments. Le nom de code de cette «opération» était «Conserver 21». Un mot clef qui cachait en réalité la reprise frauduleuse d'un ancien brevet ­ un «absorbeur d'éthylène», dont les vertus conservatrices sont déjà largement connues et utilisées.

    L'initiateur du projet, Bruce Denis Allet, 35 ans, avait un casier judiciaire très chargé, assorti de plusieurs passages à Fleury-Mérogis. Son bras droit, Jean-Michel Beaudoin, ancien directeur de cabinet d'Yvon Briant au Centre national des indépendants (CNI), avait un curriculum plus politique. Il avait même été chargé de mission à la mairie de Paris. En deux ans d'existence, les différentes sociétés de Conserver ont fonctionné comme une «pompe à finances», absorbant plus de 80 millions de francs. Un aubaine pour Allet, interdit bancaire jusqu'en 2004, malgré un joli train de vie et même un yacht amarré à Cannes.

    Les granulés, quant à eux, n'ont jamais vu le jour à échelle industrielle. En février, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour «escroquerie, faux et usage de faux et abus de biens sociaux», mais aussi «blanchiment». La juge Laurence Vichnievsky chargée du dossier s'est aperçue qu'un juge belge avait été simultanément saisi à Bruxelles, compte tenu de l'état de cessation de paiement des entités créées là-bas.

    Jean-Michel Beaudoin avait connu Yves Bonnet en marge d'une association réputée active en barbouzerie: l'Association pour le développement des relations franco-arabes (Adraf). Pour Conserver, l'appui n'était pas négligeable. Car l'ancien patron du contre-espionnage est en plus entré en politique en 1993. Préfet honoraire, Bonnet s'est fait élire député de la Manche sous l'étiquette UDF ­ un siège perdu aujourd'hui ­, puis conseiller général de Cherbourg en 1994. Son entourage assure qu'il a été séduit par le produit, et son ancien suppléant a précisé, hier, qu'il avait envisagé, de bonne foi, l'implantation d'une usine de granulés sur le port de Cherbourg. Bonnet est-il allé plus loin? Paris-Match, qui a consacré plus de dix pages au «produit miracle», fait allusion à un déjeuner organisé «en grande pompe» au restaurant de l'Assemblée nationale, autour d'Yves Bonnet, le 19 mars 1996, pour «célébrer la signature d'un contrat de commandes américaines» à venir. Le magazine signale aussi la nomination du frère de l'ancien patron du contre-espionnage, Pierre Bonnet, au poste de «directeur général du groupe Conserver». Pierre Bonnet était également placé en garde à vue, depuis mercredi.

    La promotion des granulés est très étudiée. Allet présente des simulations de la résistance des fruits et légumes, avec ou sans Conserver, devant huissier. De nombreux financiers n'y voient goutte. «Quand on a ouvert les armoires, j'étais sur le cul, raconte l'un d'eux. Les fraises des bois, les côtelettes d'agneau étaient parfaitement conservées. Un conseiller culinaire nous les a aussitôt préparées. Je me suis immédiatement offert comme distributeur.» L'investisseur obtient sa place dans le dispositif, et fait aussitôt des essais autour de lui. «Des fois, ça marchait, des fois ça ne marchait pas.» Mais les tests effectués dans la grande distribution sont carrément «un échec».

    L'un des associés s'aperçoit que le brevet détenu par Bruce Allet n'est qu'un «recopiage mot pour mot» d'un brevet Ardant, déposé en 1983. Le groupe n'est pas à ça près: une nouvelle version est établie, avec un volet «emballage» des granulés tout à fait spécifique. «Il y a forcément de l'argent quelque part», explique l'homme d'affaires. Vraisemblablement au Luxembourg, où une société off-shore a déjà été repérée. Pour sa défense, Bruce Allet aurait indiqué qu'Yves Bonnet et Jean-Michel Beaudoin utilisaient la structure pour des opérations de services spéciaux. Mais le tuyau est peut-être avarié.

    http://www.lequotidienalgerie.org/2011/09/18/quand-on-parle-de-barbouze-on-apercoit-sa-queue/ excellent article

  • les réseaux du DRS

    L'appel à la révolte diffusé sur Internet suscite interrogations et scepticisme



     

    Une page Facebook, un objectif et un timing bien précis. La manifestation du 17 septembre, dont les contours ont été encore une fois dessinés sur la toile, alimente les rumeurs et suscite la curiosité et l'inquiétude à Alger. « Tous ensemble avec et pour le peuple pour la liberté en Algérie. Chebab (jeunes) de la révolution du 17 septembre ». Le message en arabe est diffusé à travers une page créée sur Facebook vers le début du mois d'août, dénommée « La révolution algérienne du 17 septembre 2011 ».

    Publiant régulièrement des images, des vidéos et des appels dépeignant un pays dévasté par la corruption, les passe‑droits et autres fléaux, le ou les auteur(s) de cette page exhortent les Algériens à se soulever le 17 septembre contre le système de Bouteflika et celui « des généraux ». « Toute révolution amène forcément avec elle une hécatombe », affirme un statut publié le 31 août dernier.

    Quelques temps après, sur le même réseau social, des pages ont été créées pour se prémunir contre une hypothétique contagion révolutionnaire. « Algériens : ne tombez pas dans le piège le 17 septembre 2011 », « Non au complot programmé par El Jazeera-17 septembre 2011" ou encore « Ne touche pas à mon bled-ikhtouna ya arab » (Ndlr : laissez‑nous tranquilles, Arabes!), sont autant de contre-appels diffusés sur le web. Ils dénoncent tous une tentative d'entraîner l'Algérie dans l’engrenage des révoltes arabes.
     
    Les initiateurs, tout comme les membres des ces pages, croient déceler dans l'appel du 17 septembre une intervention étrangère. Pour certains, ce sont les Marocains qui sont derrière. Les inimitiés existant entre les deux États sont une réalité que personne n'ignore. D'autres sont convaincus qu’il s’agit de Libyens ayant le souhait de voir l'Algérie « s'enflammer » comme la Libye. C'est que la date choisie pour l'événement fait clairement écho à la rébellion déclenchée le 17 février dernier en Libye. Le vert est la couleur dominante des logos utilisés dans les pages, groupes et comptes Facebook appelant les Algériens à sortir dans la rue le 17 septembre. El Jazeera, les États‑Unis, la France, ou encore l'Occident figurent également à la barre des accusés. Les promoteurs restent, pour l'instant, de parfaits inconnus.
     

    Une tentative de torpiller les mouvements de protestation à venir
     
    Les initiateurs des mouvements de contestation ayant vu le jour en février dernier et les militants des organisations des droits de l'homme ont choisi de se démarquer de cette manifestation. « Ce sont les services de sécurité algériens qui ont lancé ces pages, ou du moins ce sont eux qui ont récupéré l'idée pour torpiller les actions futures », accuse Salim. Son ami Karim, membre d'une association, est d'accord avec lui. « Leur objectif est de contrecarrer les mouvements de contestation qui pourraient voir le jour prochainement avec la rentrée sociale », assure‑t‑il.

    Dans la rue, où la nouvelle de la manifestation du 17 septembre s'est propagée par ouï‑dire, les commentaires pro‑Bouteflika hostiles aux appels au changement et à la révolte pullulent. « Il y a une ancienne collègue qui m'a appelé mercredi pour me parler de l'événement. Elle me semblait un peu inquiète. Même le flic de la circulation en parlait », indique Salem, un libraire.
     
    À peine une semaine nous sépare à présent du jour J. Les précédentes actions de contestation dont la promotion a été faite sur la toile ont toutes sans exception essuyé de flagrants échecs.
  • toufik

  • Lettre ouverte au général régnant de l’Algérie, Mohamed Médiène : « DRS, dégage ! »

    par Habib Souaïdia, auteur de La Sale Guerre, Algeria-Watch, 5 mars 2011

    Mon général, je veux vous signifier par la présente que votre règne mortifère est à bout de souffle. Que le monde a changé, que la situation politique et sociale de l’Algérie a changé, que les Algériens ont changé depuis 1992. Les Algériens n’ont plus peur de l’épouvantail islamiste que vous brandissez à chaque occasion pour soumettre le peuple. Au cours des vingt ans que vous avez passés à la tête du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), l’Algérie a payé le prix fort du sang et des crimes économiques et sociaux. Vous êtes le principal responsable des maux de notre pays.

    Votre régime de terreur doit prendre fin. Vos jours ont été déjà comptés et vous appartenez désormais au passé. C’est ce qui me permet de vous suggérer de vous rendre à l’évidence et de préparer en douceur votre départ pour éviter un autre bain de sang. Aujourd’hui, vous êtes vieux et malade, vous appartenez à un monde révolu qui n’est plus celui de l’Algérie réelle, celle d’une jeunesse majoritaire et en révolte. C’est pourquoi votre tentative actuelle d’opérer un ravalement de façade de votre système de pouvoir, avec l’aide de pseudo-démocrates, serait un autre crime contre le peuple algérien.

    Il est trop tard pour un « ravalement de façade » de votre régime

    Pour accaparer à votre profit et à celui de vos obligés les richesses du pays, les revenus de son gaz et de son pétrole, vous avez utilisé votre police politique afin de maintenir notre peuple dans la misère et la hogra. Et vous avez fait torturer et tuer des dizaines de milliers d’hommes et de femmes. La gégène et le chiffon sont devenus vos instruments ordinaires de pouvoir, faisant de vos agents autant de criminels – souvent devenus des psychopathes et des névrosés.

    Votre gestion du pays est devenue si désastreuse qu’on peut se demander s’il pourra retrouver un jour ses lettres de noblesse, le respect et sa place éminente dans la sphère des nations. Et si le sort que vous lui préparez n’est pas celui de la Somalie. Vous avez, paraît-il, déclaré à Bouteflika, à Saïd Sadi et à l’ex-Premier ministre Mouloud Hamrouche que « l’Algérie va mal », le DRS ayant fait un sondage auprès du peuple algérien pour mesurer le mécontentement de la rue. Mais les Algériens n’ont pas besoin de sondages du DRS ou de tout autre organe du pouvoir pour connaître leur désarroi. La misère sociale et le sentiment d’injustice s’étalent dans les rues depuis des années. C’est pourquoi les émeutes de janvier 2011 vous ont fait paniquer : plus violentes et massives que celles qui secouent presque quotidiennement le pays depuis dix ans, elles vous ont amené à tenter de « prendre les devants », parce que, en effet, vous risquez gros.

    Il y a trois sortes de généraux dans le monde arabe, selon leur place dans l’appareil de pouvoir. Il y a la version des régimes de Ben Ali ou Moubarak, qui n’ont jamais eu affaire à une révolte de grande ampleur de la rue : pris de panique, ils ont multiplié les discours pour tenter de calmer le peuple et de négocier, avant de vouloir faire sortir l’armée dans la rue pour faire peur – mais ses chefs sont restés en retrait. Et il y a la version Nezzar ou Kadhafi, ceux qui ne parlent pas, mais qui tirent sur la foule à balles réelles quand elle les menace. Vous incarnez sans doute la troisième catégorie, variante perverse de la précédente : après avoir usé de la pire violence, avec votre coup d’État de 1992 et le « fleuve de sang » qui a suivi, vous avez instauré la manipulation et le mensonge pour « gérer le peuple ». Pour tenter de mater le peuple qui bouge, le peuple qui vibre, le peuple qui se révolte, le peuple qui hurle son besoin de démocratie, vous avez organisé le simulacre d’une opposition entre des partis clonés et un président cloné.

    Depuis votre coup d’État de 1992, on ne voit plus le bout du tunnel. Chaque jour apporte son lot de désolations. Rien n’a changé. Pire, on assiste dix-neuf ans plus tard à un reformatage de la vie politique pour remettre en selle des barons qui ont violé l’intimité de ce pays à la place d’un autre déclinant. Mais tenter un ravalement de façade avec un Mouloud Hamrouche, un Saïd Sadi ou un autre, par des manœuvres déjà mille fois vues pendant les années noires ne changera rien à l’aspiration du peuple au changement radical de la République.

    Le peuple algérien ne se contentera pas du départ de Bouteflika, il veut la fin de la police politique qui l’a amené au pouvoir. Et le prétendu bras de fer qui oppose la façade du « pouvoir » algérien incarné par ce dernier à la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) n’est certainement pas la voie pour y parvenir. Certes, au sein de la coordination, il y a des hommes et des femmes qui méritent le respect de tous les Algériens. Mais on pourrait faire remarquer, au regard de sa faible capacité de mobilisation, que cette coordination comprend aussi des éléments visant clairement à tirer vers le bas le mouvement de révolte et qui se distinguent par leur complaisance avec vos desseins.

    Car hélas, vos agents sont partout. Pour vous maintenir au pouvoir, vous avez choisi en effet de vous appuyer sur votre police politique, ciment principal d’une alliance rentière et prédatrice, qui a gangrené tout le système politique algérien. Preuve en est le vide politique créé par une décennie sanglante durant laquelle le DRS, par son entreprise de destruction, a privé le pays de toute expression démocratique.

    L’intolérable impunité des généraux criminels à la tête de l’ANP

    En janvier 1992, une partie du peuple algérien pensait renouer avec l’espoir après le retour du président Boudiaf, puis elle a assisté six mois plus tard à son assassinat en direct. Votre justice aux ordres a ensuite qualifié l’assassinat d’« acte isolé », mais les responsables des services de renseignement chargés de la protection du président ont été promus et mutés vers d’autres unités. Mohamed Boudiaf a payé de sa vie son refus de jouer le jeu de votre mentor, le général Larbi Belkheir. Boudiaf était l’une des figures de la révolution algérienne, mais son histoire ne l’a pas protégé contre vos ambitions : vous avez oublié ce qu’il a été avant, pendant et après la révolution. Puis fut le temps de Liamine Zéroual, un général que vous avez « bricolé » dans vos laboratoires pour en faire un président ; et, encore une fois, cela n’a pas marché. Son mandat s’est achevé avec les massacres de masse de 1997, instrumentalisés par vos services pour le déposer définitivement.

    Mon général, sachez que l’intolérable impunité des « forces de l’ordre » a ébranlé le pays au plus profond de son âme. Car elle dit l’extrême violence, la corruption et le chaos qui règnent dans l’Algérie d’aujourd’hui. Pour mesurer l’ampleur du mal, il faut connaître le niveau d’implication de la nouvelle hiérarchie militaire dans les crimes contre l’humanité commis durent la « sale guerre » des années 1990. Toute la chaîne du commandement militaire actuel est composée de criminels, jusqu’au sommet. De surcroît, chacun « touche » à chaque étage, et chaque fois plus. C’est pourquoi un poste élevé au ministère de la Défense et à l’état-major se vend à celui qui à bien « bossé » dans les unités de « lutte antiterroriste ».

    Cette lutte antiterroriste, qui a transformé progressivement chaque soldat en animal, a aussi transformé des sous-lieutenants et des lieutenants en lieutenants-colonels. Et elle a promu des chefs de section en commandants de régiment, des lieutenants-colonels en généraux-majors, commandants de région militaire ou commandant des forces terrestres. Et à chaque fête nationale, la presse algérienne nous a gavés des noms d’assassins promus à des grades supérieurs – des hommes que mes années de jeune officier en exercice dans les forces spéciales, de 1990 à 1995, m’ont parfois permis de connaître de près.

    L’un de ces militaires, aujourd’hui général-major et commandant des forces terrestres – le second dans la pyramide après Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée – est le général-major Kadour Bendjemil. Cet artilleur, originaire d’Annaba, n’a cessé depuis son arrivée au commandement fin 1993, de se mouler dans le personnage militaire d’un homme qui ne recule devant rien. À l’époque, sa rage purificatrice n’a épargné personne dans son secteur d’intervention de Bouira (le « SOB »). Il a alors constitué une sorte de garde prétorienne composée de quelques officiers et sous-officiers de l’ANP et d’officiers du DRS, pour, d’après ses dires, « rétablir l’ordre » : au hasard des rafles qui avaient lieu, le jour dans les rues, la nuit dans les maisons, de jeunes Algériens étaient entassés dans des fourgons banalisés, enchaînés pour terroriser la foule et montrer comment l’armée traitait ses ennemis. Et beaucoup de soldats, de sous-officiers et d’officiers ont également perdu la vie à cause de la fameuse règle militaire selon laquelle le chef a toujours raison, même s’il a tort.

    D’autres noms ? La liste est longue, mon général, de vos officiers criminels occupant aujourd’hui les plus hauts postes de notre ANP ! Je pourrais en citer, hélas, des dizaines… Comme le général Abdelkader Benzerkhoufa, ex-commandant du 11e RIM, régiment d’infanterie mécanisé stationné entre 1993 et 1997 à La Gare Omar (Bouira). Ou le général Noureddine Hambli, parachutiste commandant du 25e régiment de reconnaissance, l’un des responsables du massacre du 5 octobre 1988 à Alger. Ou encore le général-major Habib Chentouf, aujourd’hui commandant de la 1re région militaire ; le général-major Omar Tlemçani, commandant de la 2e région militaire, ex-commandant du 4e régiment de parachutiste (4e RAP) ; le général-major Amar Athamnia, 3e et 6e région militaire, ex-commandant du 12e régiment de para-commandos (12e RAP) ; le général Maamar Boukhenoufa, commandant du régiment d’infanterie mécanisé stationné à l’époque à Dar El-Beida ; le général Tirech, ex-capitaine à l’Académie militaire ; le général Rachid Guetaf, le général Abed Litim, commandant parachutiste, ex-capitaine aux 4e et 18e RAP, aujourd’hui commandant de l’École d’application des forces spéciales à Biskra ; le général-major Saïd Chengriha, ex-commandant de la 1re division blindée puis commandant de la 8e division blindée, aujourd’hui commandant de la 3e région militaire ; ou aussi les pires criminels que sont le général-major Mhenna Djebbar, ex-commandant du CTRI de Blida aujourd’hui chef de la DCSA, le général-major Bachir Tartag ou le général-major Abdelrazek Chérif, parachutiste commandant de la 4e région militaire.

    Tous ces généraux ont été et sont toujours les acteurs d’une gigantesque entreprise de prise en otage d’un peuple entier. Avec demandes de rançons, chantage et détresse de dizaines de milliers de familles. De 1992 à 1999, ils ont conduit une « sale guerre » ciblant de manière délibérée des civils désarmés dans les zones sensibles, qui a fait 200 000 morts. Et en 2000 encore, ils ont lancé la terrible opération « Saïf El-Hadjaj » (« L’épée de El-Hadjaj »), dont le nom est le symbole même de la mort et de la terreur pour tous les musulmans. Avec vos pairs, vous avez ainsi mis en œuvre les principes de la « guerre psychologique » tels qu’ils ont déjà été appliqués pendant la guerre de libération par l’armée coloniale française, ou au Viêt-nam et en Amérique du Sud par les militaires américains et leurs alliés. Des méthodes qui incluent le bouclage physique des villes et des villages, la prise en otage de civils, les exécutions extrajudiciaires, l’enlèvement et la torture de toute personne soupçonnée d’appartenir à un groupe d’opposition.

    D’où la fameuse question qui vous taraude aujourd’hui, avec vos complices : « Si nous lâchons le pouvoir, nous serons jugés pour crimes contre l’humanité ou crimes de guerre. » Vos généraux ont donc en permanence à l’esprit un kit de survie psychologique, et ils font tout pour respecter le pacte criminel qui les unit.

    « DRS, dégage ! »

    Aujourd’hui, mon général, en Algérie comme à l’étranger, vos émissaires sont sur tous les plateaux de télévision. Ces charlatans et pseudo-démocrates prétendent nous expliquer « comment devenir des opposants ». Ils veulent nous montrer la voie du « salut » par des discours démagogiques tout droit sortis de vos laboratoires de désinformation. Or que représentent-ils réellement dans la société algérienne ? Est-ce qu’un « démocrate » qui va manifester avec des gardes du corps de la police est crédible ?

    Cette comédie peut peut-être abuser encore un temps des médias occidentaux – et français en particulier – qui ont depuis si longtemps renoncé à comprendre la perversité de votre système de pouvoir. Et vous avez su avec efficacité, à coups de prébendes et de désinformation, les encourager en ce sens pour vous soutenir. Mais vous ne pouvez plus abuser l’immense majorité du peuple algérien, qui est parfaitement lucide sur vos crimes et qui ne pense qu’une seule chose : « DRS, dégage ! »

    Je sais comme tout le monde que votre souci principal est de ne pas se retrouver devant un tribunal pénal international, pour les crimes que vous avez commis depuis 1991. Chaque Algérien sait aussi que votre poulain Bouteflika est âgé et malade et qu’il a, tout au long de son mandat, abusé des circuits de corruption que vous lui avez laissés. L’affaire Sonatrach, devenue votre cheval de bataille pour brider celui qui prétend contester votre emprise sur ces circuits, est un révélateur de l’état de l’Algérie : de ses inégalités, de ses injustices sociales, de ses déséquilibres institutionnels, des abus d’un président sans contrôle comme de ceux de votre propre clan.

    Dans votre régime en fin de règne, ces querelles misérables ne révèlent rien d’autre que la complicité conflictuelle qui vous lie, vous et votre président de façade, pour piller notre peuple. Ainsi, le DRS enquête et met à nu des réalités qui dévoilent les impostures et les mensonges d’un tout petit monde, qui par la faveur de votre pouvoir s’approprie la richesse nationale. On se souvient de ces grands titres de la presse dite « libre », mais très manipulée, qui révèlent telle ou telle affaire et de la fébrilité puis de la panique qui se sont emparées du cercle de votre président… Autant de faux-semblants d’une prétendue « lutte anticorruption » dont le seul objet est de préserver les pires pratiques de corruption.

    Voyez par vous-même, mon général : ce qui était impensable il y a encore quelques semaines en Tunisie et en Égypte, peut bientôt se reproduire en Algérie. Des dictateurs ont plié bagage devant la colère de la rue. Mais soyez-en sûr, l’intifada fondatrice ne sera pas organisée par les faux opposants.

    J’ignore ce qui va se passer maintenant. Nous avons des jours difficiles devant nous. Tout ce que je sais, c’est que l’Algérie a plus que jamais besoin d’hommes et de femmes profondément loyaux et intègres, et non pas de ceux qu’on achète et qui se vendent. Des hommes et de femmes qui défendraient la justice et la vérité même si l’univers s’écroulait. Qu’il ne soit jamais dit que les Algériens n’ont rien dit, n’ont rien fait contre la bête immonde qui détruit notre nation. Les événements de ce début d’année 2011 dessinent une trajectoire fatale qu’il faut identifier et contrer pour préserver notre pays. Y a-t-il encore quelqu’un pour écouter la voix d’un Algérien ? Avons-nous peur de nos responsabilités ? Que deviennent-ils, les fils et les filles de l’indépendance ? De la guerre de libération ? L’Algérie est notre mère patrie, elle souffre d’un interminable cancer. C’est pour cela que je propose un congrès de la vraie opposition, une sorte de nouveau Sant’Egidio, parce que nous arrivons à un moment critique de notre histoire, à une époque d’incroyables défis à relever.

  • no moment

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  • ces guignols qui nous gouvernent.

    Sit-in et marche sur l’APN hier à Alger

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement nous a trahis !

     

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement (...)

    Des milliers de gardes communaux ont manifesté hier dans la capitale algérienne leur colère et leur crainte pour leur devenir. Ils ont marché de la place des Martyrs au siège de l’Assemblée populaire nationale pour crier leur révolte et exprimer leur sentiment d’abandon en scandant « le gouvernement nous a trahis ».

    Comme pour rappeler que 90 % des gardes communaux sont issus du corps des Patriotes que les autorités avaient cautionné lors de la période du terrorisme.

    M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN, qui a reçu hier une délégation des gardes communaux, a déclaré à la presse « avoir porté au président de la République leurs revendications ». Cette déclaration intervient au moment où les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation, en organisant un sit-in à la place des Martyrs (Alger) jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Des milliers de gardes communaux, entre 300 et 4 000 selon les organisateurs, certains en uniforme et d’autres en tenue civile, ont marché hier de la place des Martyrs au Boulevard Zirout-Youcef, afin de faire valoir leurs doléances auprès des responsables du pays. 3

    Les gardes communaux venus des quatre coins du pays n’en démordaient pas et étaient déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche. Arrivés devant le siège de l’APN, les protestataires criaient à tue-tête : « le gouvernement nous a trahis, Bouteflika est la seule issue ! ». Entre-temps, des délégués des gardes communaux ont été reçus par les parlementaires. « Haggarine, serrakine ou iqoulou wataniyine (oppresseurs, voleurs mais se disent nationalistes !) », scandaient les manifestants entourés par un impressionnant dispositif policier. « Nous travaillons depuis 16 ans et notre salaire de base ne dépasse pas les 12 000 DA », s’écrie A. Brahim, originaire de la wilaya de Skikda qui a perdu son œil droit et est victime d’une paralysie faciale suite à un attentat terroriste. « Nous travaillons 24h/24 mais nous sommes assurés pour seulement 8h ! », fulmine, avec rage, son collègue de Tiaret qui, lui, a eu la vie sauve mais pas un capitaine de l’ANP et un jeune soldat, lors d’un accrochage avec des terroristes au cours de l’année 1999. « Nos revendications sont légitimes, réelles mais ne sont pas politiques », entonnent les gardes communaux qui réclament une retraite anticipée et 500 millions de centimes pour les heures pour lesquelles ils n’ont pas été assurés.

    Les gardes communaux dénoncent, à ce propos, les « licenciements abusifs », dont certains ont été victimes. Abdelkader, 61 ans, de la wilaya de Saïda, porte encore les séquelles des balles qui lui ont transpercé la jambe gauche suite à un accrochage avec un groupe terroriste en 1996. « Y’en a marre ! », s’époumone Abdelkader, père de quatre enfants.
    En 1999, un accrochage a opposé les forces combinées de sécurité (Gendarmerie, ANP et gardes communaux), à des terroristes. Un capitaine de l’ANP y a laissé sa vie et plusieurs terroristes ont été éliminés. « Moi, j’en ai abattu trois (terroristes, Ndlr) », se rappelle-t-il, alors que, torse nu, il nous montre les traces des sept balles qui lui ont transpercé le corps, ce qui l’a plongé dans un coma de 7 mois. Un autre témoigne les larmes aux yeux : « Lorsque j’ai intégré le corps de la garde communale en 1994, mon fils venait seulement de naître ». « Je ne l’ai pas vu grandir, il n’a aucune notion de l’amour paternel ; lorsqu’il me voit il me fuit. Pouvez-vous supporter cela ? », déclare-t-il éploré. « Nous travaillons 24h/24 mais nous n’avons droit qu’à 21 jours de congé ; pourquoi les autres corps constitués ont eu des valorisations salariales mais pas nous ? », s’interroge, avec amertume, un manifestant. Un autre enchaîne : « Certains d’entre nous n’ont pas perçu leurs salaires depuis 3 mois ».

    Si certains ont la chance de travailler même pour un salaire dérisoire de 12 000 DA, d’autres, en revanche, se sont retrouvés au chômage alors qu’ils ont des familles qu’il faut faire vivre. C’est, entre autres, le cas d’Ahmed, 41 ans, père de 4 enfants et originaire de Saïda. Les protestataires ne semblent pas accorder de crédit aux promesses du ministère de l’Intérieur de les intégrer, après dissolution de ce corps, dans d’autres corps constitués. « Nous voulons nos droits et, ensuite, nous décamperons. Nous en avons assez ! », s’égosille un manifestant en prévenant que des milliers de ses collègues sont prêts « à aller plus loin si nos revendications ne sont pas satisfaites ». Notons qu’au début du mois en cours, le ministre de l’Intérieur avait laissé entendre qu’il y aurait examen en vue de redéploiement des gardes communaux vu que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée.

    Younès Djama

  • tous ca, on le sait,un petards mouillé,jusqu'a preuve du contraire j'y crois meme si c'est faux par principe onc le sam et rosbif, la france ,il faut pas leur faire confiance

  • à qui pofite la disparition de l'algerie ,bien sur à boutef et les généraux.


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    La diplomatie algérienne, qui relève depuis plusieurs années du domaine réservé et exclusif du chef de l'Etat, semble floue dans ses contours. L'Algérie avait plus d'un tour dans son sac pour retrouver sa place au lendemain des attaques du 11 septembre 2001.

    Le président Bouteflika n’a pas jugé utile de se rendre à la réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU. Est-ce parce que le sommet des objectifs du Millénaire n’intéresse pas une participation à haut niveau de l’Algérie ? Difficile de le savoir !  La raison : les canaux de la communication officielle sont si hermétiques qu’on ne peut obtenir des explications. Mais plus que cela encore, la diplomatie algérienne, qui relève depuis plusieurs années du domaine réservé et exclusif du chef de l’Etat, semble floue dans ses contours. Si au début des années 2000, le pari était clair pour le président de la République qui devait, et c’était l’un des objectifs dès son premier mandat, replacer l’Algérie sur la scène internationale, les choses ont fini par s’embrouiller au fil des ans. De Crans Montana à Pékin en passant par plusieurs capitales occidentales, et participant à une multitude de forums, Abdelaziz Bouteflika a beaucoup voyagé pour redorer le blason, dit-on, d’un pays qui avait trop souffert de l’isolement, notamment dans les années 1990 où il a eu à combattre seul, dans un environnement international d’incompréhensions, le terrorisme. C’était une sorte d’activisme diplomatique pour redonner de la voix à l’Algérie dans le concert des nations.

    Aidé par un bouleversement de la perception de la communauté internationale de la réalité du terrorisme dans notre pays, suite aux attaques du 11 septembre 2001,  mais aussi par la remontée des cours de pétrole depuis le début des années 2000, l’Algérie avait plus d’un tour en poche pour retrouver sa place. Sur le plan économique, elle sortait petit à petit de la spirale de l’endettement grâce à la manne des hydrocarbures. L’explosion des prix du pétrole et la bonne santé de la trésorerie  rendront le pays davantage fréquentable ou plutôt intéressant. Le ballet diplomatique, visites de chefs d’Etat, de ministres, de délégations d’hommes d’affaires, commencent alors à Alger. Mais au bout de la conclusion de quelques gros contrats pour les sociétés étrangères dans les grands projets d’infrastructures, les choses ne tarderont pas à tourner rond.

    L’économie ne décollera pas, le pétrole restera notre unique source de revenu, les premières affaires de corruption commencent à éclater – l’on ne peut pas mesurer la portée des éclats diplomatiques qu’a eus à provoquer la bombe Sonatrach.
    Les investissements étrangers ne viendront pas.Sur le plan politique, tout est plombé, les champs d’expression plurielle sont tour à tour fermés. Les droits de l’homme sont bafoués à tel point que l’Algérie a fini par se mettre à dos les ONG internationales. Cela arrive au moment où l’on met plusieurs tours de vis aux lois économiques après avoir autorisé des ouvertures, pour le moins que l’on puisse dire, irréfléchies. Elles résultent de l’échec de la relance de la machine de production nationale et de la panique de voir nos devises partir sous le nez. En somme, les nouvelles lois  ne sont pas celles qui attireront des capitaux étrangers.

    L’Algérie donne l’image d’un pays qui se referme sur lui-même. Et il est consacré qu’en diplomatie, l’on n’en récolte que les fruits que reflète l’image qu’offre à voir la situation interne d’un pays sur tous les plans. Les critères de croissance, de démocratie avec tout ce que cela implique comme respect des libertés, des droits de l’homme, sont le meilleur ambassadeur qui puisse exister. Quelles ont été les initiatives algériennes qui ont abouti ? Le président a tenté d’introduire vainement des réformes de la Ligue arabe. Le Nepad, sur lequel Bouteflika a beaucoup misé au début, semble subir le même sort parce que butant sur le manque de volonté des pays développés à accompagner l’Afrique dans la solution de ses problèmes. Que dire du projet de l’Union pour la Méditerranée ?                            

    Said Rabia