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  • Ould Abbès ordonne des ponctions sur les salaires des médecins résidents grévistes

     



     

     Le bras de fer entre le ministère de la Santé et les médecins résidents, en grève depuis la mi‑février, se durcit. À la démonstration de force de ces derniers qui ont organisé une marche nationale mercredi dernier à Oran pour réclamer la fin du service civil obligatoire, le département de Djamel Ould Abbès a répondu par des sanctions pécuniaires à l’encontre des grévistes. Dans une note envoyée aux responsables des hôpitaux jeudi, le ministère de la Santé a ordonné des ponctions sur les salaires des grévistes. Le département de Djamel Ould Abbès considère les absences des médecins résidents comme un manquement injustifié à leur obligation de travail.  

    Aux  ponctions sur salaires s’ajoutent d’autres sanctions encore plus lourdes décidées à l’encontre des grévistes, dont le nombre reste indéfini. Certains d’entre eux risquent des blâmes, d’autres carrément la révocation. C’est dire que le ministère n’y est pas allé de main morte pour contraindre les protestataires à rejoindre leurs postes de travail et surseoir à leur grève illimitée.

    Ces sanctions tombent au moment où les médecins résidents multiplient leurs démonstrations de force sur le terrain à travers des rassemblements et des marches. La dernière action en date est la marche réussie mercredi dernier dans la ville d’Oran. Une action à laquelle ont répondu favorablement des milliers de médecins résidents venus des quatre coins du pays.
     
    Ces sanctions administratives ne font qu’envenimer la situation et aggraver le conflit, qui perdure depuis des mois entre le ministère de la Santé et les médecins résidents. Ces derniers se disent plus que jamais déterminés à poursuivre leur combat et restent attachés à leurs revendications, notamment la refonte du service civil. Ils comptent en effet répliquer à ce qu’ils considèrent comme des « actes d’intimidation » en envisageant de ne plus assurer les gardes.
     
    Brutalisés et tabassés à plusieurs reprises par les forces de l’ordre, les médecins résidents refusent de céder aux pressions de leur tutelle. Ils maintiennent leur demande d’un moratoire sur le service civil, en attendant sa refonte. Pour eux, le service civil, tel que conçu actuellement, est inutile puisqu’il ne contribue nullement à l’amélioration de la couverture sanitaire qui reste en deçà des objectifs assignés et des besoins populaires.
  • Violents affrontements entre jeunes et forces antiémeutes à Ouargla

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    Violents affrontements entre jeunes et forces antiémeutes à Ouargla

    De violents affrontements ont opposé à Ouargla dans la nuit de mardi à mercredi des centaines de jeunes du quartier populaire Said Otba aux forces antiémeutes, a appris mercredi elwatan.com. Selon El Madani Madani, militant et membres de la LADDH à Ouargla, et Tahar Belabes, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs,  vers minuit, les jeunes du quartier Said Otba ont enflammé des vieux pneux pour couper la route. En intervenant pour les disperser, les forces de sécurité ont été attaquées à coup de pierres et de divers projectiles.  "Tout a commencé lorsque les services de sécurité ont dispersé une vingtaine de jeunes chômeurs qui campaient depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya d'Ouargla. Aucun responsable n'a daigné rencontrer ces chômeurs pour prendre en considération leur détresse. Ils ont décidé alors avec l'aide d'une cinquantaine de leurs amis et voisins de couper la route pour interpeller les autorités publiques", expliquent nos deux interlocuteurs joints mercredi par téléphone. D'après leurs témoignages, après l'intervention des forces antiémeutes contre les premiers manifestants, des centaines de jeunes du quartier Said Otba sont sortis dans la rue pour prêter main forte à leurs camarades et affronter les gendarmes.

    "Les affrontements ont été trés violents et ont duré jusqu'au petit matin. Les jeunes en furie ont même attaqué un poste de police qui a subi des dégâts importants. Jusqu'à l'heure actuelle, la route demeure bloquée et l'atmosphère reste trés tendue", soulignent encore nos deux interlocuteurs lesquels précisent au passage qu'aucun bilan des blessés n'a été encore dressé.

  • Le niet de la wilaya d'Alger à la Ligue de défense des droits de l’homme

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    Le niet de la wilaya d'Alger à la Ligue de défense des droits de l’homme

    Le régime a encore une fois trouvé la parade pour empêcher la parole de s'exprimer. La wilaya d'Alger semble devenir l’instrument tout trouvé des interdictions de manifestations. Elle avait montré son savoir-faire en la matière les derniers mois. Sa dernière œuvre ? Elle vient tout bonnement d’interdir à la Ligue algérienne des droits de l’homme de tenir sa conférence-débat sur le si brêlant thème de la corruption à l’hôtel Safir. Le ridicule ne tue plus dans notre pays. Selon le communiqué de l’organisation des droits de l’homme relayé par elwatan.com. la wilaya d'Alger a refusé d'accorder les autorisations nécessaires pour l'organisation de cette rencontre.

    "Encore une fois, le refus non justifié des autorités intervient la veille de la tenue de la conférence à laquelle devaient participer trois militants des droits de l’Homme venus du Maroc, de la Tunisie et de l’Egypte et qui avait comme titre : « corruption et dynamiques de changement dans le monde arabe »", s’insurge la Ligue dans son communiqué.

    Cependant le régime n’est pas à sa première interdiction de manifestation pour LADDH présidée par Maître Mostefa Bouchachi. Elle intervient «dix jours après celle de la wilaya d’El-Tarf concernant la tenue d’une conférence à l’occasion de la journée de l’enfant" ! Que demain, on ne nous dise pas que les droits de l’homme sont respectés en Algérie. Ce énième empêchement prouve si besoin est que là-haut on ne cultive pas la différence, ni le respect des droits des citoyens.

    Maître Mostefa Bouchachi estime que cette interdiction n’exprime rien d’autre que "la volonté réelle du pouvoir à vouloir maintenir la société civile sous contrôle". Plus précis, le défenseur des droits de l’homme précise : "Ces pratiques arbitraires sont à contre courant de la marche de l’histoire et celle vers le changement de la société algérienne".

    Y. K.

  • Opinion : quand jugera-t-on Bouteflika et sa bande voyous?

    Par |

     
    Opinion : quand jugera-t-on Bouteflika et sa bande ?

    Par M. Abassa

    Voilà ce que rapporte in extenso le quotidien algérien El-Watan à propos de l’assainissement de la vie publique en Egypte post-dictature «L’ex-ministre égyptien des Finances, Youssef Boutros Ghali, a été condamné hier par contumace à 30 ans de prison pour corruption. Boutros Ghali, recherché par Interpol, a également écopé d’une amende de 70 millions de livres (plus de 8 millions d’euros). Il a été reconnu coupable d’avoir utilisé des voitures retenues par la douane et d’avoir utilisé les ressources de son ministère dans le cadre de sa campagne pour les dernières législatives, à l’automne 2010. Le tribunal pénal du Caire l’a condamné à15 ans de prison pour avoir utilisé une centaine de voitures dont six de luxe pour son usage personnel… » Pour les mêmes motifs, Moubarek et ses fils, ainsi que l’ex-dictarion Ben Ali et son épouse seront bientôt jugés. Ils risquent le peloton d’exécution ou la pendaison se dit-il à Tunis et au Caire. Mais rien de cela à Alger. Et pourtant…
    De toute évidence, ces mêmes griefs sont opposables, en plus grave, à la majorité des hauts responsables politiques et militaires algériens dans l’exercice ordinaire et cardinal de leurs fonctions de chefs. En cinquante ans de pouvoir absolu, ils ont mis un pays riche et prospère en faillite et en détresse. Ils ont massacré plus de trois cent mille algériens et fait fuir à l’étranger plus de cinq cent mille autres dont deux cent mille cadres supérieurs. Aucun autre pays au monde n’a réussi cette prouesse diabolique et maléfique. Un Nuremberg algérien s’en trouverait dès lors largement justifié. Et pour cause !
    Dans une Algérie normale et morale, c'est-à-dire débarrassée de la racaille qui la gouverne aujourd’hui, nombre de ces dirigeants seraient condamnés à la peine de mort ou à la prison à perpétuité. Il serait long et fastidieux d’énumérer tous les crimes et délits commis par tous ces hauts dirigeants en poste ainsi que ceux, non moins graves, de leurs commis et servants et servantes à leur service. Un jour ou l’autre, même si ce n’est qu’une affaire de temps, tous auront à répondre des crimes suivants dont ils assumeront la pleine et entière responsabilité:
    - Crimes de guerre et crimes contre l’humanité de 1958 à 2011. Ils sont nombreux et atroces. Ils sont aussi graves sinon pires que ceux de la colonisation.
    - Dilapidation et détournements massifs de deniers publics. Pour simple rappel, M. Bouteflika, alors ministre des AE, a été formellement condamné par la Cour des comptes (arrêt du 8 août 1982) pour détournement frauduleux de l’équivalent de 300 milliards de centimes vers des banques suisses (UBS) au détriment du Trésor algérien
    Grâce à la magnanimité, dit-on,(ou la complicité de Chadli ?) non seulement il ne remboursera pas la totalité de la somme volée mais se fit restituer ses villas de Sidi Fredj et celle d’El-Biar, Dar Ali Chérif) Il reçut même, cerise sur le gâteau, ou, plutôt, gâteau sur la cerise, plusieurs années de salaires et de primes de rappel. C’est l’Algérie ; plus on vole, plus on est reconnu. Regardez l’exemple du double dieu ; le plus grand voleur d’Algérie ; un minable comptable de banlieue devenu par la grâce des mafias et des généraux de l’ombre, deux fois plus grand que Dieu. Quel juge jugera un jour cet escroc ? Ceux qui le connaissent bien disent qu’il est capable de corrompre et d’escroquer Dieu ; alors un petit juge ! Il n’est strictement rien devant son pouvoir corrosif et corrupteur à l’infini. Il débauche et corrompt à la pelle colonels et généraux qu’il débauche et emploie ou soudoie, eux-mêmes, leurs familles, leurs maîtresses. Qu’importe, l’argent volé jeté aux corrompus rapporte bien plus et bien mieux que les cadeaux offerts aux corrompus. C’est ainsi que fonctionne l’Algérie de Bouteflika. Et, tenez-vous bien, c’est un ami très proche et donc forcément associé, le général Touati, un ancien gendarme de la France coloniale, qui va conduire les réformes avec Bensalah pour instaurer la démocratie en Algérie. Du délire à l’état pur. Comment se peut-il que les tueurs de l’Algérie, les tueurs de la démocratie, les voleurs de l’Algérie, les détourneurs de l’Algérie, les escrocs, les imposteurs, les porteurs de grades et d’autorité volés, qui ont ravagé et détruit l’Algérie, comment donc se peut-il que ces délinquants, multi récidivistes s’autoproclament aujourd’hui, sauveurs de cette même Algérie par eux détruite et ravagée. Quel tribunal, quel juge va-t-il leur rappeler aujourd’hui et demain et pour toute l’éternité qu’ils ne sont que des criminels, de grands criminels de droit commun acteurs et/ou complice de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et aussi de grands voleurs détourneurs de privilèges et de biens publics. Accepteriez-vous un débat public sur la question messieurs les voleurs de l’Algérie ? N’importe quel juge vous enverrait en prison pour l’éternité au terme de ce débat avec, en tête, votre chef de bande ; le président de la RADP.
    - Corruption active et passive dans la conduite des grands chantiers étatiques (affaires Sonatrach, BRC, autoroute Est/Ouest, pêche du thon, FNDA, vaccins H1N1, métro d’Alger, etc… etc…) où sont impliqués directement des hauts responsables civils et militaires dont des amis, parents et protégés du président. Sa responsabilité directe et personnelle ne peut pas ne pas être engagée. Devant quelle juridiction en répondra-t-il ? Le ministre de la Justice, garde des sceaux, membre actif du clan et du douar, est le premier violeur récidiviste des lois de la République. Devant quelle juridiction ces délinquants répondront-ils un jour ?
    - Utilisation illégale et frauduleuse des moyens publics et étatiques au profit exclusif du candidat Bouteflika lors de ses trois mandats présidentiels gagnés comme nous savons ; par le mensonge et la fraude. C’est tout le parc automobile public soit plus de deux mille voitures, des avions, des autobus d’entreprises publiques, des fonctionnaires, walis, chefs de daïra, des employés municipaux, soit des dizaines de milliers de salariés, payés par le contribuable, qui ont été détournés et mobilisés au service des campagnes présidentielles de Bouteflika. On n’évoquera pas ici les détournements scandaleux des chaines de radio et de télévisions, et des dizaines de journaux publics et privés, payés et financés par le contribuable, pour soutenir le candidat Bouteflika. Ce thème a fait l’objet d’une communication que j’ai faite au rapporteur de l’ONU, M. De Larue, venu enquêter sur l’état des droits de l’homme en Algérie. Il en a été choqué. Il l’a écrit.
    - Alors, si nos honorables juges algériens devaient un jour s’inspirer des critères de jugement de leurs pairs égyptiens pour juger et condamner l’ex-ministre égyptien des finances à 30 ans de prison pour l’usage illégal de six voitures, selon cette échelle de jugement, M. Bouteflika et sa bande, comme Médof, devraient être condamnés à des siècles de prison. Avec comme circonstance aggravante, lui, Médof, a ruiné des individus et des entreprises. Eux, Bouteflika et ses servants, ont ruiné et détruit tout un pays, tout un peuple ; dans une totale impunité. Médof, lui, est en prison, eux sont toujours aux commandes. Ma conviction ? comme Benali, comme Moubarek, El-Assad ou Saleh, ils répondront de leurs actes ; ils répondront de leurs méfaits et de leurs trahisons devant Dieu et les Hommes. Ils paieront en voyous, ce qu’ils ont fait subir aux hommes de droiture et d’honneur. Eux comme les nabots régnants d’Algérie, avec leurs montagnes d’argent, leurs hôtels, leurs immeubles, leurs actions en bourse ne leur serviront à rien. Ils seront saisis comme ceux de Ben Ali, de Moubarak ou de Bokassa. Leurs descendances héritières, milliardaires par la sueur et les biens d’autrui, bâtards pour la plupart, seront bannies et maudites pour l’éternité. Tous les Algériens le savent et le disent dans l’attente désespérée d’une justice.
    - Quelles peines seront prévues pour ces hauts responsables civils et militaires, en poste ou à la retraite, qui ont jeté des millions d’Algériens et d’Algériennes au chômage sur les ordres du FMI, à la prostitution, à la Harga avec mort et souffrances atroces assurées, à l’immolation par le feu, au suicide quotidien, à la folie, à la misère et la faim, à la mal-vie ? C’est vous les gouvernants actuels qui êtes seuls responsables des souffrances hurlées tous les jours par le peuple. Plus de 2000 harraga sont morts rejetés en déchets humains par la mer. Des milliers d’autres sont portés disparus à ce jour. Leurs mamans et les leurs les pleurent et les attendent tous les jours. Qui répondra de ces crimes horribles ? Seul le pouvoir en place est responsable de cette déchéance, de cet anéantissement total portant tout un peuple à l’exil et à l’errance désespérée pour rechercher ailleurs son bonheur et son pain. Honte à vous régnants incultes. Et dire, l’ignorance et l’inculture aidant, qu’ils n’ont même pas conscience de leur incurie et des ravages qu’ils ont commis. Normal, dans leur totalité, ils sont ignorants ; ils sont insensibles aux détresses des autres. Ils vivent tous dans le lucre cloîtrés et enfermés. Ils feignent ne pas savoir que c’est la gouvernance de Bouteflika, de son clan et de leurs protecteurs communs, de leurs pratiques de l’exclusion qui sont seules responsables de cette catastrophe nationale. Ils en répondront un jour ou l’autre devant une justice et des juges enfin libérés des voyous régnants qui les commandent en les engraissant comme des veaux, moins bien que les prostituées qui participent à la gouvernance d’un régime dissolu et dépravé.
    - N’importe quelle justice normale, n’importe quel tribunal de première instance locale, régionale, nationale ou internationale est en mesure d’inculper les principaux responsables avec à leur tête le chef de la république, pour les motifs avérés suivants :
    - Non-assistance à peuple en danger de mort.
    - Tirs à balles réelles sur des manifestants pacifiques désarmés revendiquant leurs droits.
    - Violences, tortures et agressions délibérées de la police du pouvoir sur des protestataires pacifiques revendiquant leurs droits citoyens.
    - Dilapidation massive des deniers publics pour acheter la paix sociale et tenter de corrompre la société algérienne en négociant avec l’argent du contribuable, le silence de ses élites (écrivains et journalistes véreux, corrompus de tous bords, élus locaux et nationaux, policiers, députés et sénateurs, cadres supérieurs, syndicats maison, associations bidon, baltaguya élevés et dressés au biberon du pouvoir, prêts à mordre au sifflet des maîtres régnants.
    - Détournements de biens publics au profit personnel des dirigeants de l’Etat algérien. Rares sont les dirigeants algériens propriétaires de biens immeubles hérités de leurs familles. A titre d’exemple, tous les biens meubles et immeubles de M. Bouteflika, comme ceux de son clan, en Algérie comme à l’étranger, proviennent directement ou indirectement, de l’héritage de la mamelle étatique algérienne. Tous ou presque, ont acquis villas, appartements, terrains, terres agricoles, locaux commerciaux, crédits à fonds perdus, licences et franchises en tous genres, d’une manière mafieuse et frauduleuse et, le plus souvent, au dinar symbolique pour cacher l’ignominie. Aucun juge honnête et indépendant, bien instruit de ces graves manquements connus de tous les Algériens, ne leur évitera la peine capitale ou la perpétuité. Parce que l’Algérie, au plus haut niveau de l’exercice du mandat politique, est gouvernée, pour l’essentiel, par des voyous dont la seule et unique préoccupation est l’enrichissement personnel, l’amoncellement de privilèges illimités au mépris du droit, de la loi et de la simple morale. Il est bien connu que des hauts dirigeants algériens se sont accaparés, en plus de la rapine de biens immobiliers ordinaires, de musées, de voies et jardins publics, d’édifices classés, d’écoles, de dispensaires, de maisons de jeunes. Plus de dix mille locaux publics à usage social ou administratif ont été privatisés, au dinar symbolique, au seul profit des dirigeants de l’Etat algérien, de leur famille et de leurs amis. Quel juge jugera cette forfaiture ? L’affectation du Club des Pins 1 et 2 et Moretti en sont la dernière preuve. Aucun Algérien n’est autorisé à entrer dans ces espaces à l’exception des chiens errants, des hommes du pouvoir et des Zahia D locales. Selon les témoignages précis d’un ami, il est plus facile d’obtenir le visa d’entrée en France que celui d’entrée au Club des Pins. C’est pourquoi, les Algérois, qui n’ont jamais connu cet apartheid, pas même aux pires moments de la colonisation, appellent cet endroit squatté par les servants et servantes du pouvoir, le Club des chiens. D’autres l’appellent le Club des Chiennes. Parce que Khalida s’y rend souvent ; la nuit. Quel juge jugera cela, jugera cette flétrissure ?
    - M. Abdelaziz Bouteflika a usé et abusé de sont statut de président de la République pour nuire aux intérêts de l’Etat et du peuple algérien. Sur la base de preuves concrètes, précises et vérifiables, sur la base de témoignages de hauts responsables encore vivants, pour peu qu’ils gardent encore le courage de parler librement, je peux prouver que M. Bouteflika a agi contre l’intérêt national en forçant et en violant la loi algérienne pour attribuer la première licence de téléphonie mobile à ses amis émiratis et égyptiens dont je citerai à ce stade les fils Moubarak et leur mère Suzanne Suarez (Sawariss) Je citerai aussi l’ami personnel et ex-employeur de M. Bouteflika, M. Chorrafa, un Emirati bien connu dans le monde des affaires, comme chasseur de primes et de marchés juteux. Dans cette affaire, le peu de faits graves que je révèlerai sont suffisants pour me convoquer par n’importe quel tribunal algérien pour plus de précisions soit pour m’inculper pour outrage et diffamation à chef d’Etat soit pour inculper le président de la République Algérienne Démocratique et Populaire pour forfaiture et haute trahison. Je prends ce défi et l’assumerai pleinement. Je possède toutes les preuves documentaires, graphiques, orales et techniques pour prouver que le président de la RADP a fauté et trahi volontairement le pays qu’il croit être le sien. Quel justice ou quel juge Algérien me suivra dans ma quête impossible du propre et du vrai ? Pour commencer, qu’ils répondent d’abord, eux-mêmes ou leurs servants, à mes accusations précises. Pour rappel, ils n’ont jamais opposé le moindre argument, la moindre réplique à mes accusations précises antérieures sur le même sujet. Je sais exactement pourquoi ils se taisent et se murent dans le silence. Je pourrais bien évidemment fournir d’autres preuves bien plus compromettantes pour le Président de la RADP et son clan.

    Le DSK algérien

    - Ce qui nous amène, bien naturellement, à parler d’une autre amoralité, un peu plus intime du Président de la RADP sans jamais attenter à sa vie privée ou à son image de personne aussi privée et protégée. Cependant, je ne m’interdis pas non plus de relater avec prudence les gorges profondes algéroises, oranaises, kabyles et aussi constantinoises. C’est que dans toutes les chaumières et bordels informels d’Algérie parlent, peut-être avec excès, des frasques connues du président. Et si l’on devait retenir un petit centième de ce qui se raconte dans les bars d’Alger et de Navarre ( Navarre étant les prolongements parisiens d’Alger) on est forcément contraint de croire que DSK est un petit stagiaire comparé aux prouesses racontées ou reconstituées de Boutef dans ses rapports aux femmes. Le tout Alger en parle. Un avocat algérien, bien installé à Paris, sur un ton sarcastique et détaché, par l’humour, m’a lâché avec certitude que si la justice américaine devait être appliquée à Bouteflika pour les mêmes griefs qu’à DSK, notre honorable et distingué président serait condamné à trois siècles de prison. Quel juge algérien sur la base des témoignages de sa femme de ménage, agressée, attouchée ou caressée par Boutef, viendra inculper le Président de la RADP. De l’impensable. Ce que mon ami avocat de Navarre ajoute pour conforter sa sentence. Sais-tu l’ami combien de viols forcés ou consentis (il n’y a jamais de viols consentis) ont fabriqué par la braguette du prince, de ministrettes de canapé, d‘ambassadrices, de directrices, de conseillères, des, des et des des... Je ne te parle pas l’ami de toutes les Zahia D qui s’échangent les numéro de portables du président de la RADP dans les bistrots et bordels clandestins d’Alger et de Navarre. Voulez-vous devenir ministre, propriétaire d’appartement à Paris ou fonctionnaire ou correspondante de presse algérienne à l’étranger, faire nommer votre frère, mari ou amant, appelez Catherine ou Kheira; elle vous donnera le bon numéro du président. Faites des petits câlins numériques et un peu plus si affinités et, en retour, exigez ce que vous voulez. Un appartement dans le 16ème par exemple, un crédit ANSEJ, un poste de Wali, de commissaire, de sénateur du tiers présidentiel. Appelez Zahia ; vous aurez tout. Ça se passe comme ça chez le président de la RADP dit mon ami avocat algérien de Navarre. C’est ainsi et seulement ainsi qu’on devient DG, PDG, conseiller, ambassadeur et ministre en Algérie. L’attraction du divan et du lit est bien plus forte que tout autre mérite. Mme Eva Joly, en visite officielle en Algérie, a failli en faire les frais. Elle a dénoncé publiquement les comportements obscènes du président en poste de la RADP. Hélas, elle n’a pas déposé plainte. Elle aurait pu le mettre en prison au moins pour dix ans. Dans ma conviction intime, après avoir entendu les témoignages de dizaines et dizaines de femmes, de simples employées, de cadres supérieures, d’amis et confrères témoins des mêmes récits, je suis en état d’affirmer ici, que M. Bouteflika dans l’exercice de sa fonction présidentielle a usé et abusé de sa fonction pour séduire, abuser, violer et obtenir des plaisirs sexuels non consentis en contrepartie d’avantages matériels et professionnels immérités. Cette réputation de dragueur violeur, il la traîne depuis son arrivée au pouvoir en tant que ministre en 1963. Elle m’a été confirmée à plusieurs reprises par son compagnon de vie au Maroc et en Algérie, Chérif Belkacem, Si Djamal, qui avait déploré en son temps, que l’Algérie soit dirigée (je le cite) « par un voyou de hammam »
    - Quel juge, quelle justice, quel pouvoir va chercher dans ces eaux là ? Assurément aucun. Qui jugera Bouteflika ? Qui jugera Chadli ? Qui jugera Boumédiène ? Qui jugera Ben Bella ? Personne.
    - En attendant, mourrons de souffrances et de dépit de voir les tueurs connus de l’Algérie venir au chevet de sa mort. Un tueur ne peut jamais donner la vie. Même quand c’est Bensalah, au pouvoir de tous les pouvoirs depuis plus de 40 ans, et le général Touati, le Mokh du pouvoir, tiennent la chandelle d’un pouvoir cliniquement mort. Oui, le pouvoir de Bouteflika et de ses protecteurs du DRS est vraiment mort. A quand son procès et son enterrement dans la poubelle de l’histoire ? Juste une affaire de temps. Avant lui, bien des dictateurs, bien plus coriaces et tenaces, ont été jetés dans les égouts et les caniveaux des révoltes populaires. Le dictarion et sa bande n’y échapperont pas. Juste une affaire de temps.

    A. M.

  • Les dérives normales du CNT libyen

    Rafik Tadjer

     

    Avant même d’accéder au pouvoir, le Conseil national de transition (CNT) multiplie les maladresses.  Le comportement de ses dirigeants a de quoi inquiéter les Libyens et susciter la méfiance des voisins de la Libye, particulièrement l’Algérie. La révolte populaire du début de l’année semble se transformer progressivement en un projet dont l’objectif s’éloigne de plus en plus des aspirations démocratiques qui ont fait sortir des milliers de Libyens dans la rue pour réclamer le départ du dictateur Mouamar Kadhafi.
    Si le soutien de l’Otan aux rebelles ne pose pas problème, les relations entre le CNT et Israël sont un véritable motif d’inquiétude dans la région. Jeudi, l’écrivain français Bernard‑Henri Lévy a affirmé avoir transmis un message du CNT au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre jeudi à Jérusalem.
     
    « J'ai communiqué au Premier ministre un message verbal de ce Conseil, dont le point essentiel est que le futur régime libyen sera un régime modéré et anti‑terroriste, qui aura le souci de la justice pour les Palestiniens et de la sécurité pour Israël », a affirmé M. Lévy à l'AFP. Selon ce message, « le futur régime libyen entretiendra des relations normales avec les autres pays démocratiques, y compris avec Israël », a précisé l'écrivain, en provenance de Misrata, une ville située à l'est de Tripoli et contrôlée par les rebelles du CNT. Bernard-Henri Levy affirme que le Premier ministre israélien « n'a pas semblé surpris par le message ».
     
    Vendredi, au lendemain de cette déclaration, le CNT n’avait toujours pas démenti le contenu du message envoyé aux autorités israéliennes. Cette lettre intervient quelques jours après la diffusion d’une information sur l’existence d’un accord secret conclu entre le CNT et Israël pour l'installation d'une base militaire israélienne en Libye. Une information qui n’a jamais été démenti par les rebelles libyens.
     
     
    Accusations contre l’Algérie
     
    Si le CNT libyen fait tout pour rassurer Israël, il ne rate aucune occasion de s’attaquer à l’Algérie. Depuis le début du conflit, l’organe politique de la rébellion libyenne a multiplié les accusations à l’encontre de l’Algérie. Il a affirmé que l’Algérie envoyait des mercenaires et des armes au régime de Kadhafi, sans jamais apporter la preuve de ces accusations. Moustapha Abdeljalil, le chef du CNT, a porté des accusations publiques contre l’Algérie. Le CNT s’est même plaint officiellement auprès de la Ligue arabe concernant l’aide de l’Algérie au régime du colonel Mouamar Kadhafi.
     
    Pourtant, aucune preuve sur l’implication de l’Algérie n’a été fournie par le CNT. A l’exception de la France, les grandes puissances occidentales, directement impliquées dans le conflit, ont démenti l’envoi par le pouvoir algérien de mercenaires et d’armes en Libye. « Je n'ai rien vu d'officiel ou de rapport qui fasse état d'envoi par l'Algérie de mercenaires en Libye », a déclaré mercredi  à Alger le commandant de l’Africom (Commandement militaire américain pour l'Afrique), le général Carter F. Ham. Pour sa part, un porte‑parole du ministère britannique des Affaires étrangères, cité jeudi par l’APS, a déclaré : « il n’y a aucune indication qui permette d’affirmer que le gouvernement algérien est en train de faciliter l’entrée de mercenaires en Libye ». Malgré ces démentis, le CNT libyen n’a toujours pas fait le moindre geste d’excuses en direction de l’Algérie et des Algériens.
     
     
    Crimes de guerre
     
    Ces maladresses diplomatiques viennent s’ajouter à des dérapages sur le terrain. Une commission d’enquête de l’ONU a affirmé en fin de semaine avoir « trouvé quelques actes qui constituent des crimes de guerre », en particulier des cas de « torture ainsi que d'autres formes de traitements inhumains et dégradants » de la part de la rébellion.
     
    La même commission met aussi en cause le régime de Mouamar Kadhafi « Des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les forces du gouvernement libyen », a‑t‑elle conclu, évoquant « un recours excessif à la force contre les manifestants, au moins dans les premiers jours des manifestations, ayant entraîné un nombre important de morts et de blessés ». Le rapport mentionne aussi des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des obstacles à l'accès aux soins médicaux et des « attaques graves » contre les médias.
     

  • Saïd Sadi : "Bouteflika et Toufik sont absorbés par la sauvegarde du régime"

    Sonia Lyes

     

    Le président du RCD, Saïd Sadi, pense que le régime algérien, représenté « par le président de la République et le patron des services de renseignements » n’a aucune volonté de changement. « Bouteflika et Toufik sont absorbés par la sauvegarde du régime qu’ils en oublient la sauvegarde de l’espace national », a déclaré M. Sadi vendredi 3 juin à l’ouverture de la session du conseil national du parti. « Ils sont usés, divisés et ont peur, ce qui rend toute lisibilité politique impossible (….). Le pouvoir est totalement déconstruit, le système est incapable de générer une offre politique sur laquelle on peut se positionner », a‑t‑il ajouté.  

    Il rappelle que plusieurs partis, dont le sien, ont tenté de faire évoluer le régime de l’intérieur, mais sans succès. « Tous les partis ont tenté d’élargir des espaces dans le système, tous ont tiré la conclusion, y compris nous, qu’il est impossible d’amender les choses de l’intérieur ». Preuve du souci du régime de se maintenir, selon lui, la somme d’argent dépensée depuis les événements de janvier qui seraient « une opération montée par le pouvoir », le vote de certaines lois, comme le code communal qui « vont dans le sens de la fermeture » et l’exclusion, par exemple, des syndicats lors de la récente tripartite. « Depuis janvier, le pouvoir a dépensé 30 milliards de dollars pour éteindre les foyers de tension alors qu’à l’époque de Zeroual, l’Algérie roulait avec 9 milliards de dollars par an », a affirmé Sadi.

    Mais cette démarche est porteuse de périls pour la Nation car le changement est inéluctable, estime‑t‑il. « Le retour de manivelle sera dévastateur (…) si on perd encore un peu plus de temps, la Nation va éclater (…) Il faut être naïf pour croire que ce mouvement de révoltes (arabes, ndlr) aussi massif allait s’arrêter à nos frontières », prévient‑il. Comme pour justifier l’absence « d’effet domino » sur l’Algérie, Sadi évoque deux raisons principales : des segments entiers de la société ont été « clientélisés » et la deuxième raison, c’est la nature de l’armée, « inculte et violente ». « L’Algérie devrait être comparée à la Libye et à la Syrie et non pas à la Tunisie ou à l’Égypte », soutient‑il.
     
    Face à cette conjoncture politique « déterminante », marquée par « un climat préinsurrectionnel », Sadi estime, « qu’il faut sortir du combat académique ». « Il faut une mise à niveau des formes de lutte ». Mais il n a pas détaillé ces formes. « Le changement ne viendra pas des élites, mais de la jeunesse », a‑t‑il conclu. Par ailleurs, il a estimé que « c’est la première fois que les puissances occidentales ont compris qu’il ne s’agit plus de composer avec les pouvoirs mais d’enregistrer les aspirations des peuples ». « Le choix de l’ONU, de l’UE et du G8 de soutenir les révolutions des peuples, c’est pour éviter que la chute des despotes ne soient remplacée par des dictatures théocratiques », a‑t‑il dit.

     

  • Des prévisions et des chiffres qui contredisent la stratégie du gouvernement

     

    Samir Allam

    rendement action-obligation.
     

    Dans le monde de la finance internationale, Bill Gross est un homme très respecté et écouté. Il est considéré comme un des plus importants gestionnaires de fonds d’investissements au monde, particulièrement dans le domaine des obligations. Ce gestionnaire du fonds Pacific Investment Management Co. (le plus gros fonds en obligations dans le monde) est considéré comme « l’investisseur en obligations le plus important de la nation » par le New York Times. 
    S’exprimant, ce jeudi 9 juin à Chicago, il a appelé les investisseurs à éviter les bons du Trésor américain car ils ne sont pas rémunérés pour le risque d’inflation. L’Algérie figure parmi les plus importants investisseurs en bons du Trésor américain avec plusieurs dizaines de milliards de dollars – le seul chiffre connu remonte à 2007 : il était de 43 milliards de dollars.
     
    Selon lui, la différence entre le rendement réel des bons du Trésor est négatif (-0,103 %) actuellement, au plus bas depuis novembre 2008. Il a affirmé que le gouvernement américain a intentionnellement maintenu les taux d’intérêts bancaires à un niveau inférieur à ce qu’ils devraient être avec comme objectif de réduire les niveaux d’endettement record en poussant les investisseurs à mettre la main à la poche. Selon lui, les détenteurs de bons du Trésor américain sont destinés à être « cuits comme des grenouilles dans un seau d’eau de plus en plus chaud ».
     
     
    Menace sur la dette américaine
     
    Les déclarations de Bill Gross interviennent alors que l’agence de notation financière Fitch a menacé de dégrader la note financière attribuée à la dette américaine. Fitch n'est pas la première agence de notation à mettre en garde les États‑Unis : Moody's avait menacé elle aussi de dégrader la note américaine. Pour les agences, Washington est en effet en train de jouer avec le feu : en août prochain, la dette américaine dépassera le plafond autorisé par le Congrès et si ce plafond n'est pas relevé, les États‑Unis seront techniquement dans l'incapacité d'honorer leurs engagements financiers.
     
    « Concrètement, une baisse de la note de la dette américaine va provoquer une baisse du prix de l’obligation et une hausse du rendement. L’Algérie va être pénalisée car le montant de ses avoirs va baisser », explique un économiste.
     
    Cette situation illustre les risques élevés pris par le gouvernement en plaçant l’essentiel des avoirs de l’Algérie à l'étranger en bons du Trésor américain. Lundi, Karim Djoudi  a tenté de justifier la stratégie de placement de la Banque d’Algérie par le souci de prudence dans la gestion des réserves de change.  « La Banque d’Algérie a une logique de gestion sûre », a‑t‑il dit. Mais les données montrent que le gouvernement algérien n’a pas opté pour une bonne stratégie en matière de gestion des réserves de change (voir graphe en image). Depuis 2001, la rémunération des actions est en constante hausse (en noir) alors que celle des obligations (en rouge) est en baisse.  « Si l’Algérie avait au moins diversifié ses placements, elle aurait gagné beaucoup d’argent et évité de s’exposer aux risques de la dette américaine », explique un spécialiste en placements financiers.

     

  • La guerre du rhésus

     

    complicite', non assistance peuple en danger ect... onu , usa, communaute' internationale,ect......! syrie,jordanie, maroc, algerie

    Bachar Al Assad a attendu des centaines de morts, abattus comme des sangliers dans une forêt anonyme, pour proposer une loi sur les partis. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt sachant qu’il l’aurait fait un jour ? Pourquoi a-t-il attendu que les cimetières soient pleins pour initier une option vitale ? C’est que pour cette classe d’autocrates grandis en négatif et formés au refus, on n’ouvre que lorsque l’on y est contraint et ne dialogue que lorsqu’il y a des troupes en face, les rapports étant définis non pas sur une quelconque intelligence mais sur la force, avec à chaque étape de maturation historique, un terrible gâchis en vies humaines.

    En Algérie, où l’Etat possède aussi le monopole de la violence, il a fallu 500 morts en octobre 1988 et des centaines de jeunes torturés par les services de sécurité pour que le régime se décide à ventiler la prison en y installant quelques climatiseurs poussifs. Aujourd’hui encore, il hésite, tergiverse, comme s’il attendait que des cadavres s’empilent sur la route pour se décider à lever les obstacles, les dos-d’âne et les barrages. Pourquoi attendre la mort pour se décider ? Il y aurait comme une équation qui dit que tout se paye, à commencer par les libertés qui doivent donner leur équivalent en sang.

    Comme un sacrifice païen, les égorgés sur l’autel de la sécurité nationale seront l’offrande aux dieux, qui récompenseront le peuple en lui parachutant un mieux-être, là où l’humain entre dans l’histoire à reculons, forcé, attendant un signe du ciel. Une dialectique assassine entre deux groupes sanguins aux rhésus opposés, l’un receveur universel, l’administrateur, l’autre donneur universel, l’administré. On le sait, un jour ou l’autre, le régime algérien va s’ouvrir. Avant ou après la première goutte de sang ? Tout l’enjeu, pour les dirigeants, est là. Mais le savent-ils ? Un vampire est-il capable de voir le jour ?

    Chawki Amari
  • tout le monde en algerie fait greve et plus matraquage de la police sur les revendications , et obama félicite boutef

     

     

    Les sages-femmes en grève à partir du 20 juin

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    Deuxième du genre en 20 ans, le Syndicat national des sages-femmes observera le 20 juin prochain une journée de protestation à l’échelle nationale.

    A l’exception du service minimum, les sages-femmes cesseront de travailler pendant une journée ! Sept jours plus tard, c’est une grève d’une semaine, voire illimitée, qui sera entamée, selon Akila Guerroche, secrétaire générale du Syndicat national des sages-femmes. Le préavis de grève sera déposé dimanche au niveau du ministère qui a, entre-temps, convié le syndicat à une réunion de travail le lendemain. Le syndicat campe sur ses positions et appelle l’ensemble de la corporation à être solidaire et faire valoir ses droits. Les sages-femmes dénoncent le fait que le nouveau régime indemnitaire, adopté il y a seulement 15 jours, est diamétralement opposé à leur nouveau statut particulier.

    «Il y a une énorme inadéquation du régime indemnitaire avec le statut particulier. Il classe notre corporation comme étant un corps médical, vient ensuite le régime indemnitaire pour nous discriminer et nous donner seulement les droits des paramédicaux. C’est discriminatoire. J’estime qu’il s’agit tout simplement d’une discrimination à l’égard des femmes, en général, et notre corporation, en particulier. A mon avis, il s’agit d’une décision qui met en jeu l’intérêt de toute la famille algérienne», déclare Akila Guerroche. Avec le nouveau régime indemnitaire, les sages-femmes ne bénéficient d’aucune indemnité versée au corps médical, comme celles de documentation, d’encadrement ou de rendement. «Visiblement, la tutelle estime que nous ne sommes pas rentables, alors que nous sommes le noyau principal pour les cinq grands objectifs du millénaires dont la réduction de décès maternels et infantiles !», ajoute encore la syndicaliste.

    Le régime indemnitaire, faut-il savoir, a été adopté sans la présence des sages-femmes qui ont pendant des mois suivi et négocié leurs revendications. «Ils nous ont eues. Il s’agit d’une discrimination et d’une provocation voulue et nous n’avons pas l’intention de nous taire. Il faut donc que nous sortions dans la rue pour que les pouvoirs publics nous entendent», déplore A. Guerroche. A noter également que, selon les statistiques des sages-femmes, la période allant de juin jusqu’au mois d’août enregistre un record en nombre d’accouchements.                 

    Nassima Oulebsir
  • qui est la mafia :c'est le gouvenement

    L’argent de l’Ansej aux mains de la mafia

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    Pour récupérer des registres du commerce, alimenter la mafia du sable ou financer la harga… L’argent injecté par l’Etat dans les dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes attise les convoitises. Le milieu informel a déployé toute une stratégie pour aborder les candidats et récupérer l’argent public. En toute impunité. Enquête à Alger, Boumerdès, Mostaganem et Oran.

    «J’attends avec impatience l’accord de l’Ansej pour réaliser mon rêve : quitter ce pays !» Mourad*, 22 ans, de Dar El Beïda, a déposé une demande auprès de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes pour ouvrir une pâtisserie. Son but inavoué : récupérer l’argent et «acheter un visa pour partir d’ici. Je veux faire mon avenir à l’étranger». Et de l’argent, il y en a, surtout depuis que le président Bouteflika a ordonné que plusieurs mesures doivent être prises pour faciliter les micro-investissements : plafond du crédit sans intérêt revu à la hausse, extension des exonérations fiscales ou encore rééchelonnement dans le remboursement de crédit. Selon le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, 15 000 crédits au profit des jeunes auraient été octroyés depuis janvier dernier dans le cadre de l’Ansej.

    Ce dispositif a-t-il permis pour autant de créer des emplois ? C’est là toute la question. «Vous savez, les jeunes profitent des dernières mesures d’apaisement prises par l’Etat pour se remplir les poches, avoue un haut responsable de l’Ansej. Rares sont les projets qui vont aboutir. La seule motivation des jeunes, c’est de décrocher le crédit bancaire et partir à l’étranger.» Dans les couloirs de l’Agence, nous avons croisé Sofiane, 27 ans, de Chéraga. «Je veux m’acheter une voiture et me payer un voyage en Turquie cette année. Je vais bientôt récupérer mon argent…» Les crédits octroyés dans le cadre de l’Ansej chaque année sont estimés à plus de 2400 milliards de dinars pour «ne rien créer», estiment de nombreux experts que nous avons sollicités.

    Projets fictifs

    «Lorsqu’elle était semi-autonome, l’Ansej était beaucoup plus performante et opérationnelle, actuellement elle est un instrument du DRS, affiliée au département Education et régentée par Boughazi, le conseiller du président Bouteflika», nous renseigne une source militaire. L’Ansej se résumerait donc à une caisse d’enregistrement dépourvue d’organe de contrôle, son rôle consistant à donner un accord à des projets fictifs. Comment s’opère alors le trafic ? Avant l’implication de gros barons de l’informel, les candidats de l’Ansej négociaient directement avec les fournisseurs qui leur signaient les factures pro forma nécessaires pour constituer leur dossier. Ces fournisseurs étaient généralement des petits commerçants. Une fois le chèque encaissé par le fournisseur – car la banque paye le fournisseur et non le candidat – une partie du matériel commandé est livrée pendant que le reste est restitué sous forme d’espèces.

    Par exemple, un candidat établit dans sa liste d’achat pour le lancement de sa pâtisserie, un frigo, des appareils électroménagers, un four, etc. Une fois la transaction effectuée, il récupère chez son fournisseur les appareils électroménagers et le frigo, des marchandises qu’il peut facilement écouler sur le marché, pendant que le prix du four sera récupéré en espèces. Le fournisseur, lui, prend le soin de majorer les prix. Depuis janvier dernier, d’importants commerçants versés dans l’informel, flairant les bonnes affaires, se sont mêlés à ce très juteux business.

    10% de la transaction

    Leur méthode d’infiltration ? Ils engagent des intermédiaires et les envoient dans les agences Ansej pour proposer aux jeunes leurs services. «Quel type de dossier voulez-vous déposer ?», nous lance un jeune à l’entrée de l’annexe de l’Ansej de Dar El Beïda. Issam a 31 ans, il travaille au noir pour un gros commerçant d’El Hamiz. «Moi, je vous propose de monter un dossier pour ouvrir une boulangerie. Je m’occupe des factures pro-forma, du local…», nous explique-t-il en nous garantissant l’octroi d’un prêt au plus tard dans un mois. En contrepartie, Issam pose ses conditions. «Une fois le chèque encaissé, nous prenons 10% du montant global de la transaction et nous récupérons aussi les registres du commerce», tranche-t-il.

    Mahmoud fait partie des clients de Issam. Il a bénéficié de son crédit Ansej il y a un mois. «Issam m’a beaucoup aidé et en un temps record j’ai récupéré mon argent, j’ai acheté ma voiture et je compte passer mes vacances en Turquie», nous révèle-t-il. A en croire les témoignages, ils sont nombreux à avoir eu recours aux services d’Issam. Mais que font-il ensuite des registres du commerce ? Il ne nous en dira pas plus. La réponse se trouve chez cet autre intermédiaire de Hussein Dey. «Ces registres serviront à obtenir des marchés publics, la restauration dans les écoles, les casernes, les grandes sociétés. C’est une couverture que mon patron utilise pour ne pas être identifié et ça marche pour lui», nous informe-t-il.

    Faux bons de livraison

    Via ce trafic, l’argent de l’informel se retrouve ainsi dans le circuit du transfert illicite de devises à l’étranger. Car le trafic ne s’arrête pas uniquement aux transactions fictives de vente et d’achat. Ces mêmes barons profiteraient de ce business pour masquer des transactions douteuses dans les affaires d’import. Et blanchir de l’argent. Ainsi, l’importateur peut justifier devant les impôts de son business. «La plupart de ces personnes importent des conteneurs vides qui leur permettent de transférer de l’argent. Puis ils profitent des candidats de l’Ansej en leur établissant de fausses factures de produits importés. Une fois le chèque de la banque encaissé, ils fournissent à leurs clients de faux bons de livraison», nous explique un douanier.

    Un membre d’une commission de l’Ansej confirme ces informations. «J’ai établi une liste d’entreprises douteuses et je révoque les dossiers systématiquement, nous assure-t-il. D’autant que ces mêmes candidats ne connaissent pas l’objet de leur projet ni les spécificités du commerce qu’ils veulent exercer. Ils mettent sur la fiche technique la facture pro forma du matériel qui coûte le plus cher et aux caractéristiques techniques compliquées. Quand vous leur demandez à quoi servent ces machines, les candidats commencent à raconter des histoires. En vérité, ils ne sont là que pour l’argent !»

                                                                            ***************************************

    Mosta : Comment  l’Ansej finance la harga

    A Mostaganem, le business se fait discrètement et à petite échelle. Ici officiellement, certains jeunes sollicitent l’Ansej pour s’adonner à leur activité préférée : la pêche. Pour la plupart, ce sont des passeurs qui ont trouvé en l’Ansej un moyen pour réduire les coûts. Mohamed a récupéré son crédit pour l’achat de chalutiers mais… il n’en fait rien. «Je préfère passer commande pour m’acheter de petites barques et envoyer un maximum de jeunes en Espagne», confie-t-il, sûr de lui. «J’ai beaucoup de réservations en ce moment et je n’avais pas les moyens de les satisfaire. Grâce à mon crédit Ansej, j’ai passé commande pour la construction de 10 boti (barques)», raconte le jeune passeur. Il n’est pas le seul.

    «Vous n’allez pas nous dénoncer aux autorités ! Allah ghaleb, nous n’avons pas d’autres moyens pour gagner notre vie», nous supplie Djilali, 32 ans, balafre à la joue et bras mutilé, avant de nous menacer. «Si je lis quoi que ce soit concernant cette affaire dans le journal, vous le paierez très cher», nous prévient-il. Kader est l’un de ses futurs clients, il vient de bénéficier d’un crédit de l’Ansej. Il récupérera son argent de chez son fournisseur fictif la semaine prochaine. La date de la traversée n’est pas encore précisée. «J’embarquerai avec mes deux frères. Le reste de l’argent, nous l’avons changé en euros. On va enfin quitter ce pays !, nous confie ce jeune de 21 ans. Le jour où la banque me convoquera pour le paiement des créances, je serai déjà loin !». Pour d’autres, «L’Etat finira par effacer nos dettes comme elle l’avait fait pour les fellahs…»

    Boumerdès : Entreprises fantômes et mafia du sable

    Les demandes introduites dans le cadre de ce dispositif d’aide à la création d’entreprises au profit des jeunes varient selon les wilayas et le business local. A Boumerdès, c’est la mafia du sable qui a mis la main sur le dispositif. Vu le caractère rural de la wilaya, les principales demandes vont dans le sens de la création d’entreprises relatives au bâtiment (fabriques de parpaings, etc.), à l’agriculture (fermes, laiteries, etc.). Mais rares sont les projets qui aboutissent, selon des sources locales. «Vous savez, les candidats profitent du matériel mis à leur disposition dans le cadre de l’Ansej pour le louer ou le revendre à de tierces personnes. La nature de l’activité nécessite du matériel lourd, tels que les camions, tracteurs, tractopelles pour extraire le sable des oueds», révèle une source sécuritaire locale. Nous avons alors décidé, grâce à la collaboration d’un cadre de l’Ansej qui nous a fourni une liste de bénéficiaires, d’aller à la recherche des entreprises dont les adresses étaient indiquées sur la liste. En vain : que des locaux vides !

    Devant le siège officiel d’une entreprise – qui s’avère fictive – à Corso, nous rencontrons Mustapha, 22 ans. Nous demandons après le gérant. «Il n’est pas là, il ne vient jamais. Vous le trouverez sûrement sur son chantier», nous dit-il sans préciser l’adresse. Suite à notre insistance, Mustapha décide de parler : «Il fait dans l’extraction de sable des oueds et de la plage. Il a beaucoup de clients. D’ailleurs, il lui arrive de donner des rendez-vous ici. Je suis chargé de le mettre au courant de leur arrivée», confie-t-il. Un gros trafic auquel se livreraient de nombreux jeunes parrainés par les barons locaux. En 2007, le colonel Barour Sahraoui, chef du groupement de la gendarmerie de Boumerdès, a établi le lien entre la mafia du sable et les groupes terroristes du GSPC. «Il existe une complicité entre les groupes terroristes du GSPC et la mafia du sable», et de préciser que «cette alliance a été confirmée, notamment à l’est de la wilaya de Boumerdès».

    Oran : La frime en berline

    A Oran, 90% des demandes enregistrées au niveau de l’Ansej concerneraient… la création d’entreprises de location de voitures ! Les succursales sont prises d’assaut au quotidien avec des scènes de bousculades. Parfois, des bagarres éclatent dès l’ouverture des bureaux, devant les guichets de l’agence à Canastel. Nous nous sommes rapprochés de Hamid, Sofiane et Rédha. Même dossier, mêmes motivations : la création d’une agence de location de voitures. «Je veux mon agence comme tout le monde. Presque tous mes amis ont bénéficié des crédits de l’Ansej pour lancer leur business», avoue Sofiane. La mode n’est donc plus à l’ouverture des taxiphones et de kiosques multiservices. «Les jeunes d’aujourd’hui veulent frimer. D’une pierre deux coups, ils ouvrent une agence et friment avec une berline, le tout avec l’aide de l’Etat», commente un haut responsable à la wilaya d’Oran.

    «Des responsables en charge de l’Ansej se plaignent de cette situation, mais ils ne peuvent rien faire ! Les consignes sont claires : laissez-faire et donnez aux jeunes ce qu’ils veulent ! Au nom de quoi ? La paix sociale et l’apaisement des esprits !», dénonce-t-il. Par ailleurs, le business ne s’arrête pas là, puisque, suite à la prolifération de ces agences, le marché informel de l’automobile connaît une effervescence jamais enregistrée. «Certains n’hésitent pas à mettre en vente les voitures acquises dans le cadre de l’Ansej sur le marché noir. Des voitures qui coûtent chez les concessionnaires 1 million de dinars sont revendues à plus de 1,2 millions, notamment les Clio Campus et les Seat Léon, très demandées par les jeunes», révèle une source sécuritaire. Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus dans l’une des agences de location de voitures «Désolé, nous n’avons aucune voiture de disponible, revenez dans une semaine», nous répond Halim, la trentaine, gérant d’une agence au centre-ville.

    Selon ses voisins, «Halim ne possède aucune voiture, il a tout revendu, il n’en a gardé que deux, une pour lui et l’autre pour sa copine. Il m’a proposé une voiture, mais a exigé une somme qui dépasse de loin le prix réel ! Ces jeunes profitent de l’indisponibilité qui dure des mois chez les concessionnaires pour réguler le marché à leur guise. Je pense que les concessionnaires sont pour quelque chose dans cette histoire», accuse-t-il. Pour l’anecdote, le neveu d’un propriétaire d’hôtel à Oran aurait sollicité l’Ansej pour l’ouverture d’une agence de location de voitures au service de l’hôtel. Il n’est pas le seul, à en croire les rumeurs confirmées par la rue oranaise, puisque d’autres fils de hauts fonctionnaires auraient fait de même.

    «Effectivement, nous avons enregistré des demandes provenant de fils de hauts responsables locaux, militaires ou civils, pour la création de leur entreprise. Ils ciblent des domaines fort rémunérateurs pour profiter des marchés publics, surtout que la nouvelle loi privilégie les entreprises créées localement pour l’octroi des marchés de l’Etat», nous renseigne un cadre local de l’Ansej. Nous avons tenté de joindre le directeur de la direction régionale de l’Ansej. En vain. «Le directeur est en réunion, rappelez plus tard», nous a répondu une secrétaire au téléphone.

    Rappel : L’Ansej garante des crédits

    Le Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes promoteurs a été créé pour conforter davantage les banques dans la prise des risques inhérents au financement des microentreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej. La garantie du fonds complète celles déjà prévues par le dispositif, à savoir le nantissement des équipements ou le gage du matériel roulant au profit des banques au 1er rang et au profit de l’Ansej au 2e rang ainsi que l’assurance multirisque subrogée au profit de la banque. Le Trésor public versera le taux d’intérêt de 1%, et ce, dans le but d’encourager l’investissement et le renforcement de l’économie nationale.

    Comprendre : Dernières mesures prises par le gouvernement au lendemain des émeutes de janvier

    Les candidats bénéficieront désormais de nouvelles mesures d’encouragement. Chaque postulant contribue au financement de son projet à hauteur de 1%, au lieu des 5%, pour les investissements ne dépassant pas 5 millions de dinars, et de 2%, au lieu des 10%, pour les investissements allant jusqu’à 10 millions de dinars. Le gouvernement a décidé d’élargir le seuil maximal de bonification des taux d’intérêt sur le crédit bancaire, l’extension des périodes de différés à une année sur le remboursement des intérêts et de 5 à 8 années sur le paiement du principal crédit bancaire.

    Par ailleurs il a été arrêté la défiscalisation des véhicules de tourisme (lorsque le véhicule de tourisme constitue l’outil principal de l’activité) et la franchise de TVA sur les services et les équipements ainsi que l’aménagement des locaux commerciaux. L’exonération d’imports concerne aussi les intérêts des crédits bancaires, l’assurance multirisques.

    En plus de ces mesures, trois autres nouvelles ont été arrêtées, afin de faciliter davantage l’installation et l’extension des activités des bénéficiaires de l’Ansej, un crédit de 500 000 DA, sans intérêt, est accordé pour supporter les charges locatives pour une durée moyennes de deux années ; un crédit de 500 000 DA, sans intérêt, est accordé aux candidats désireux d’opter pour un véhicule atelier ; à l’exemple de plomberie, électricité bâtiment, chauffage, climatisation, peinture, mécanique auto… ; et un crédit de 1 000 000 DA est accordé pour louer d’un local en faveur des promoteurs désireux de s’installer dans le cadre des cabinets regroupés, à l’exemple des médecins, avocats, notaires et architectes.

  • avec plaisir + belkhadem gratuit

    Les pays du Golfe exigent la tête de Hadjar

    De source très bien informée, l’on apprend que les monarchies du Golfe ont officiellement saisi Bouteflika auprès duquel elles ont protesté à propos de Abdelkader Hadjar.
    Notre source ajoute que ces pays ont même exigé la tête de Hadjar qu’ils «souhaitent » voir remplacé au sein de la Ligue arabe. En fait, ils n’ont pas du tout apprécié l’intervention au vitriol de Hadjar qui a accusé récemment les pays du Golfe «d’avoir donné l’Irak en cadeau aux Iraniens» et de vouloir «aujourd’hui faire de la Libye notre Irak à nous».

  • ENTV :ZOUBIA , KHORDA, WAKHDA

    La stratégie du silence

    Par Mourad N.
    Média lourd, la télé algérienne aura mis le paquet pour satisfaire à la fièvre du samedi soir et à la passion foot qui taraude des millions de scotchés algériens. Quatre chaînes et un consensus de plus pour revisiter des lieux communs, un à-peu-près dans le commentaire et une incroyable omerta quand il suffit d’appeler un chat, un chat !... Média lourd, la télé algérienne reste toujours à la peine quand il s’agit de dénoncer des petits soldats (depuis belle lurette en goguette) drivés par un «général » d’opérette.
    Tous ceux qui émargent à l’ENTV (journalistes, commentateurs et consultants) devraient se sentir responsables de la débâcle annoncée et cesser de se la jouer «professionnels» sous l'ombrelle d’un service public ô combien timoré quand l’amateurisme de la FAF devient marque de fabrique. Le bricolage de cette instance fédérale ne fait que perdurer et il n’est que les incompétents pour s’en féliciter... Benchikha parti, c’est le bis repetita de l’après-Saâdane, de l’après-Khalef, de l’après-Meziane Ighil et les «affaires» restent pérennes, sans-gêne, sous l’œil désinvolte d’une ENTV tout juste bonne à légitimer un championnat national semi-informel et une équipe nationale à rallonge budgétaire pour panneau publicitaire ! La fièvre du samedi soir n’a été que cauchemar et même s’il n’y a pas eu mort d’homme, on se demande encore où sont les hommes capables de dénoncer (avec analyses et pourquoi pas expertises critiques) la drôle de gabegie nommée football national... On remet juste sur le tapis les Madjer, Hallilhodzic et Troussier pour mieux zapper FAF, ENTV, etc. Par ces temps de réformes annoncées, il est des réformettes qui persistent à loger au ras des paquerettes. La stratégie du silence face aux incompétences fait partie du lot, et de bas en haut...
    Vérités occultées

    La même stratégie du silence nous est livrée par l’affaire DSK et son interminable feuilleton. Malgré un lundi après-midi consacré aux éditions spéciales avec plateaux, experts et priorité direct, nous n’avons eu droit qu’au rapide «not guilty» (non coupable, en français) de l'ex-patron du FMI. Et le plus triste dans cette affaire, c’est que nous ne connaîtrons jamais la vérité sur ce qui s’est réellement passé le samedi 14 mai entre 12h et 12h30, entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn. Pour l’instant, aucune version des faits, que des supputations et une tradition juridique au Etats-Unis : un accusé peut garder le silence pendant toute la durée de son procès. Le procès est pour le 18 juillet et là, les deux parties n’auront qu’un seul but, celui de gagner ! Quant à la vérité, quant à la recherche des faits avérés, elle n’est qu’accessoire pour des avocats (ceux de DSK notamment) notoirement connus pour leurs accointances avec la mafia. Ces derniers ne veulent pas «nourrir la frénésie des médias» et optent pour la stratégie du silence côté DSK... Malgré un «Complément d’enquête» sur F2, le même lundi de non-dits, on sait à peine qui est la femme de ménage «qui a osé porter plainte». Elle devra, elle, subir la contre-interrogation des avocats lors du procès et ne pourra pas garder le silence. Analphabète, mariée à 15 ans, mère à 16 puis très vite veuve, elle élève une fille et connaît les douleurs du déracinement, de la précarité et des lendemains incertains pour une Guinéenne toute heureuse d’avoir pu décrocher un boulot au Sofitel de New-York, un boulot auquel elle tenait plus qu’à la prunelle de ses yeux, d’après ses collègues. Un boulot stable et rémunérateur qu’elle avait peur de perdre au moindre des pépins, à la moindre parole plus haute que l’autre... Or, elle a parlé, elle a dénoncé le DSK au risque de se voir renvoyée... Sa parole contre la stratégie du silence payera-t-elle ? Difficile d’imaginer, comme dans tout bon drame shakespearien, un dénouement heureux et judicieux. Chez Shakespeare, ceux qui montent jusqu’au sommet du pouvoir voient leur chute précipitée par les plus humbles, ceux et celles qui les auront frappés sur leur blessure intime et invisible... Mais là, avec l’affaire DSK, nous ne sommes pas chez Shakespeare, nous sommes face à une plongée dans les égouts de l’argent fou. Les forces de cet argent (propre ou sale, c’est selon...) auront certainement raison de la petite Nafissatou et ne restera que le dégoût de la stratégie du silence... Heureusement qu’il nous reste la fiction pour la zapette.
    Vérités scénarisées
    Et là, on nous dit tout, ou presque, sur les frasques du commun des mortels. Sur TF1, la soirée du mardi est toujours la bienvenue avec un Dr House, vrai de vrai bien que déjanté. Le grand espoir de foot américain (rien à voir avec le nôtre...) admis dans les services du doc House après s’être fracassé le crâne avec son casque aura été bien inspiré. Le House en question ne pose pas que des questions, il enquête et mène au diagnostic qu’aucun loustic de la police (ou de la politique... sportive) n’aurait imaginé. On s’est régalé au même titre qu’au second épisode de la soirée où la Cuddy, formant couple avec le Dr. House pour de sempiternelles tergiversations sentimentales, dévoile les versants intimistes de sa personnalité. L’un dans l’autre, nous avons là toute la subtilité des vérités scénarisées, des réalités par la fiction. Via le seul Dr Housede mardi, sport et médecine auront eu leurs instants de vérité... A notre ENTV de s’en inspirer si toutefois elle veut gagner un jour en crédibilité. Une crédibilité qu’essayent d'apprivoiser, par exemple, les radios et télévisions récemment «révolutionnées», les tunisiennes et égyptiennes. Pour ce faire, ces médias lourds ont acquis le concours (pas du tout désintéressé...) de France Télévisions. Matériel et formation sont proposés à ces deux pays longtemps minés par la stratégie du silence. A la bonne heure... Reste juste à solutionner un méga-problème, un immense chantier, celui des mentalités qui glosent sur la démocratie tout en vénérant le sacro-saint «koursi». En Tunisie, en Egypte, et dans bon nombre de pays (suivez mon regard...), ce «koursi», ce satané siège synonyme de pouvoir est loin d’être éjectable contrairement aux principes de la démocratie prônés par France Télévisions et autres donneurs de leçons, de matériel et de formation. D’où la nécessité pour l’Egypte et la Tunisie de revoir leur copie avant de se départir de leur stratégie du silence qui eut payé si ce n’était l’argent fou du foot, des combines et des incompétences sur la fréquence des médias lourds. Sans digression aucune, sans nous éloigner du sujet, notons que notre Radio nationale siglée ENRS vient de procéder à un drôle de «dépoussiérage» au sein de ses nombreuses directions. Un jeu de chaises musicales, intra muros, qui n’affecte en rien les sonorités de la stratégie du silence imposée... Un scénario de plus, en fait !
    M. N.

  • zarzak armou el ma

    Nous vous jetons de l’eau !*

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Lutte contre la corruption et la dictature. L’Algérie fait un
    geste fort. Elle gèle les avoirs de…

    … Kadhafi.

    Comme ça, par petites touches, parfois par de moins petites, les Algériennes et les Algériens sont en train de mettre en quarantaine le régime. J’énumère, même si ce n’est pas dans l’ordre : les défections de plus en plus nombreuses aux consultations menées par l’Oncle Ben. La plus marquante ayant été celle de Mokdad Sifi parce qu’étayée par un document important, sincère et réutilisable. Ces défections s’enchaînant à tour de bras, viennent de s’y ajouter ces dernières heures d’autres défections plus originales. Celles de personnes qui n’ont pas été invitées par le Grand Postier de la République, mais qui lui transmettent tout de même des lettres dans lesquelles elles font l’effort touchant d’expliquer un processus assez ardu à expliquer en temps normal et qui pourrait se résumer ainsi : voilà pourquoi je n’irai pas à un dialogue auquel vous ne m’avez pas invité. Au-delà de cet aspect «3e dimension», je constate que le Front de l’isolement se renforce de jour en jour. Le RCD, après avoir gelé ses activités dans l’Assemblée Impopulaire Nationale, vient d’annoncer dans la foulée logique qu’il se retirait également de toutes les commissions de cette même APN. Du coup, devant cette cascade de «NON», cette avalanche de refus d’aller faire tapisserie à la Grande Poste d’El Mouradia, j’entrevois une formidable perspective. Un machin encore plus vaste, plus général, plus massif. Et si une majorité d’Algériens boycottait le régime ? L’isolait pacifiquement ? Le laissait en tête-à-tête avec lui-même ? L’ignorait superbement ? Lui «jetait de l’eau» pour reprendre l’expression algérienne populaire ? Ne riez pas ! C’est une possibilité qu’il ne faut pas trop vite écarter, considérer comme nulle et non avenue. Combien de temps peut décemment tenir un pouvoir à huis clos ? Quelle est la durée de vie d’un système enfermé avec lui-même avec pour seule gardienne l’indifférence militante du peuple ? Je suis sûr qu’il y a un truc à creuser dans ce sens. Une démarche qui consisterait à refuser systématiquement de servir d’alibi, de couverture démocratique au Châtelain et au minuscule troupeau qui gambade dans le jardin défraîchi du Palais, à la recherche de quelque herbe à brouter. Citoyennes ! Citoyens ! Ruminons la chose ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

    * «Nous vous jetons de l’eau !» Transcription littérale d’une expression algérienne qui veut dire à peu près ceci : nous vous ignorons superbement !

  • EHS DAKSI DE CONSTANTINE


    Le torchon brûle entre le directeur et les médecins résidents

    Indigné par le comportement «incompréhensible» du directeur de l’EHS d’urologie et transplantation rénale de Daksi, qui aurait procédé «unilatéralement» à des sanctions arbitraires à l’encontre des médecins résidents, affectés au-dit établissement, le Camra crie à l’injustice et appelle à «l’arrêt immédiat de toute forme de dépassements ».
    Soutenus par leurs confrères et consœurs du CHU Benbadis, du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), les médecins résidents affectés à l’établissement hospitalier spécialisé de Daksi ont organisé, hier, un rassemblement de protestation à l’intérieur de l’hôpital pour dénoncer, disent-ils, «le comportement indigne du directeur». Selon un médecin résident, membre du Camra, «le directeur de l’établissement a procédé unilatéralement à des ponctions sur les salaires du mois de mars des résidents sans qu’il eût de raisons qui pourraient justifier cette décision» Etonnés par cette décision «incompréhensible » et voulant avoir de plus amples informations auprès du premier responsable de cette structure, les médecins résidents auraient été «chassés sans ménagement». «Tout ce que nous avons demandé, ce sont des éclaircissements sur le pourquoi de cette décision arbitraire. On ne comprend pas la réaction indigne du directeur», se demande le docteur Koraichi, membre du Camra. Selon ces derniers, le responsable en question aurait proféré à leur endroit des propos «injurieux et les a chassés sans même daigner leur donner des explications». «Sur quel critère peut-on procéder à des prélèvements sur salaires alors que l’ensemble des médecins affectés aux différents services assurent leurs services et sont présents quotidiennement à leurs postes», se demandent avec regret les contestataires. «Au moment où les hautes instances du pays prônent le dialogue et l’apaisement, ici à Constantine, on nous traite comme des délinquants», s’exclame un médecin qui vient de rentrer d’Alger où il avait pris part à la conférence des doyens, réservée à l’étude du volet pédagogique de la plateforme de revendications. Voulant savoir la version des faits de M. Touati, directeur de l’EHS Daksi, quant aux accusations portées à son encontre par les résidents, un niet catégorique de la part de ses collaborateurs nous a été adressé. «Le directeur est en réunion. Il ne reçoit personne», précise-t-on.
    Farid Benzaïd

     

  • ORAN


    La marche des médecins résidents violemment réprimée

    Les médecins résidents regroupés au sein du Camra ont réussi, hier, à Oran, leur action de protestation en parvenant, malgré le dispositif policier mis en place et la répression, à marcher en dehors de l’enceinte du CHUO.
    Ce sont en tout près de 4 000 résidents venus de 10 wilayas du pays, c'est-àdire de toutes les facultés de médecine, qui ont organisé, hier matin, au CHU d’Oran un grand rassemblement national pour montrer et leur mobilisation et leur ancrage à l’échelle nationale dans une contestation qui ne faiblit pas et qui, au contraire, a retrouvé un second souffle depuis les propos humiliants d’Ouyahia et la répression du 1er juin à Alger. D’ailleurs, c’est bien le Premier ministre qui a concentré sur sa personne les slogans les plus hostiles et les plus clairs des résidents puisqu’ils n’ont cessé de scander «Ouyahia dégage, Ouyahia assassin, Ouyahia hakada yourid !...» Alors que très tôt le matin, les policiers avaient pris place tout autour du CHUO, qui se trouve enclavé dans le quartier populaire le Plateau, les résidents ont attendu l’arrivée de leurs collègues venant de Sidi Bel Abbès, d’Alger, de Tizi- Ouzou et d’autres wilayas en observant un simple sitin mais bruyant, transformant le CHUO qui n’a jamais connu une telle agitation. Au bout de quelques heures, les résidents et les délégués du Camra ont donné le coup d’envoi pour entamer leur marche, leur objectif étant de sortir du CHUO et de se rendre au siège de la Wilaya. Les URS ont aussitôt tenté de fermer les portes de sortie de l’hôpital mais rien n’y fit, puisque les résidents, en grand nombre, ont ouvert par la force les barrières et forcé le cordon des policiers. Dès le départ, les résidents vont être confrontés à la répression et la violence des policiers qui ont usé de la matraque à tout-va pour empêcher les médecins de sortir et de marcher. C’était sans compter sur leur détermination. Sous les coups et les insultes, projetés pour certains d’entre eux à terre, les résidents ont foncé sans rien sentir presque, certains s’empoignaient avec les URS très agressifs, qui n’arrêtaient pas de taper, même sur les jeunes femmes médecins. C’est littéralement au pas de course que les médecins résidents avancèrent, débordant totalement les policiers qui tentaient tant bien que mal de se regrouper et de les bloquer. Provoquant à chaque fois un éclatement de la marche qui se reconstituait quelques mètres plus loin. Tout au long du boulevard Colonel Abderzak, les automobilistes, bloqués, jouent du klaxon en guise de solidarité avec les médecins et parfois même les encouragent de la voix, quand ils assistent médusés à la brutalité policière. Nous apprenons, à cet instant, qu’au moins 5 médecins ont été blessés, touchés aux jambes et aux genoux dont l’un assez sérieusement. N’arrivant pas à stopper la marche, les URS se repositionnent devant le siège de la Wilaya, où arrivèrent les quelque 4 000 manifestants hurlant «nous n’avons pas peur !» «policier haggar ». Là, ils occupèrent la chaussée et restèrent pendant plus d’une heure entourés par les policiers, sur le qui-vive. A signaler qu’un groupe de travailleurs de l’ENCG, sans salaire depuis 6 mois, manifestaient aussi au même instant devant la Wilaya. L’un de ces travailleurs, pris de malaise fut secouru par deux résidents qui se portèrent vers lui. La meilleure image et réponse qu’il soit aux allégations du Premier ministre, disant des médecins qu’ils abandonnaient la population et les malades. Les délégués du Camra ont rappelé à la fin de leur action de protestation que tant que les pouvoirs publics ne répondent pas à leurs revendications, le mouvement de grève se poursuivra. «Nous ne croyons plus en cette vieille génération qui est incapable de reconnaître la faillite et la déroute de sa politique sanitaire», dira-t-il.
    F. M.

  • no moment


     

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  • Grève à l'institut Pasteur d'Algérie

    Les travailleurs exigent une AG avec la direction

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    Les travailleurs de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) à Dély Ibrahim ont entamé, hier, un mouvement de protestation pour exiger une augmentation salariale et la tenue en urgence d’une assemblée générale avec la direction.

    Un mouvement de grève qui a sérieusement affecté certains services, notamment les laboratoires d’analyses où plusieurs personnes n’ont pas pu effectuer leurs examens médicaux.
    La secrétaire générale par intérim du syndicat UGTA, Mlle Babou, affirme que ce mouvement de grève est spontané. «Les travailleurs en ont ras-le-bol. Nous avons saisi officiellement la direction du malaise qui règne au sein de l’institution mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, les travailleurs ont décidé de protester et d’entamer une grève illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. En tant que syndicaliste, on ne peut qu’accompagner ce mouvement et soutenir les revendications des travailleurs. Nous avons maintes fois tiré la sonnette d’alarme mais la direction a minimisé la situation.

    Nous avons également informé la tutelle à laquelle une plate- forme de revendications a été remise. Les travailleurs exigent une assemblée générale en urgence pour discuter de tous les problèmes que nous vivons au sein de cet établissement.» Outre l’augmentation salariale, les travailleurs demandent également «la mise en place de la convention de branches, l’installation de la commission paritaire, la participation à la prise de décision, notamment lorsqu’il s’agit des promotions et enfin discuter de la situation administrative de certains travailleurs», a-t-elle résumé avant de rappeler le cas du secrétaire général du syndicat,  Khedaoui Kamel, qui a été, selon elle, «victime d’un licenciement abusif sans passer par un conseil de discipline». Du côté de la direction, ce mouvement de grève est illégal puisque «le préavis de grève n’a pas été déposé. En plus, nous avons reçu, il y a trois jours, les représentants syndicaux et nous nous sommes fixé un rendez-vous dimanche prochain à 15h pour discuter de tous les points contenus dans la plate-forme de revendications.

    Quant à l’assemblée générale, j’ai proposé, selon mon calendrier de travail, de l’organiser après le 15 juin. Je dois préciser que les portes du dialogue sont ouvertes. On ne peut pas donc faire plus que cela», nous répond le Pr Tazir, le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
    Le directeur de l’IPA estime qu’«il est dans le droit des travailleurs d’exiger une augmentation de salaires. Un principe sur lequel je suis tout à fait d’accord. Mais il faut savoir que l’IPA est une institution autonome sous la tutelle du ministère de la Santé et qui ne bénéficie d’aucune subvention de l’Etat. L’institution vit de ses revenus propres censés être générés par la production qui, malheureusement aujourd’hui, tourne au ralenti», regrette-t-il.

    Djamila Kourta
  • Affrontements à Ouargla et tensions à Hassi Messaoud

    Les jeunes chômeurs brûlent un commissariat

    La tension sociale persiste à Ouargla. Une nouvelle fois, de violents affrontements ont opposé, ce mercredi 8 juin, de jeunes chômeurs de la wilaya aux forces antiémeute. « Les accrochages entre les deux parties ont commencé hier vers minuit. Les forces antiémeute sont venues pour déloger les chômeurs en protestation depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya et qui ont décidé au cours de la soirée de couper la route », indique Tahar Belabes, l'un des porte‑parole du Comité national de la défense des droits des chômeurs, joint au téléphone.
     
    « Les jeunes du quartier Saïd Outba sont intervenus, par centaines, pour soutenir les jeunes chômeurs qui faisaient alors face aux services de sécurité », poursuit notre interlocuteur. Selon lui, le commissariat du quartier a été brûlé lors de ces affrontements qui ont duré jusqu'à cinq heures du matin. Ce mercredi, la situation était toujours tendue dans la ville.
     
    « En fait, le "soulèvement" de ce quartier précisément s’explique. Outre la misère dans laquelle vivent ses habitants, il a été le théâtre de plusieurs tentatives d'immolation. La dernière date de près de deux mois. Ceux qui ont tenté de s'immoler sont toujours en prison... il y a aussi une caserne juste à côté », explique un militant des droits de l'homme qui a souhaité garder l’anonymat. Le 24 mai, un jeune du Comité national de la défense des droits des chômeurs a tenté de s'immoler par le feu devant le siège de la wilaya. Mais il a été empêché de passer à l’acte par la police.
     
    À Hassi Messaoud, sise à 86 km au sud est de Ouargla, les jeunes chômeurs qui protestent depuis des jours devant la daïra ont suspendu leur grève de la faim mais restent toujours en protestation. « Aucun responsable ne les a contacté. C'est la même chose pour les jeunes de Ouargla », assure Tahar Belabes.
     
    La ville de Ouargla connaît depuis quelques mois un climat très tendu. Plusieurs rassemblements et sit‑in y ont été organisés. Les tentatives de suicide, notamment par immolation, y sont également nombreuses. En mars dernier, un jeune de 20 ans s'était pendu à Hassi Messaoud. Principale région pétrolière du pays où de grandes compagnies pétrolières sont implantées, cette commune de Ouargla abrite pourtant une population extrêmement pauvre. Les actions de protestation se multiplient ces derniers jours pour réclamer de l'emploi et une vie digne.
  • Libertés syndicales en Algérie

    Le gouvernement et les multinationales critiqués par la CSI



    « Les très larges pouvoirs d’intervention des autorités pour décréter les grèves illégales n’ont pas suffi à empêcher leur présence, mais elles ont souvent été réprimées par les employeurs et les autorités », constate la Confédération syndicale internationale (CSI) dans son dernier rapport annuel consacré à l’état des libertés syndicales à travers le monde et rendu public ce mercredi 8 juin.
     
    « Dans le secteur public, la marge de manœuvre des syndicats autonomes est très sévèrement contrôlée », poursuit le rapport qui cite l’exemple de la fermeture par les autorités algériennes en mai dernier de la Maison des syndicats à Alger louée par le Syndicat national des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Pour le CSI, les prétextes avancés pour justifier cette fermeture sont tout simplement « mensongers ».
     
    La Confédération relève aussi que l’organisation syndicale en Algérie « est entravée par des restrictions excessives et par les interventions du gouvernement. Pour être reconnu, un syndicat doit représenter au moins 20 % des travailleurs d’une entreprise et obtenir l’autorisation préalable du gouvernement ».
     
    Les autorités peuvent soumettre un conflit du travail à la Commission nationale d’arbitrage et ce, conformément à la loi du 6 février 1990, est-il relevé. Le rapport note que les « grèves légales sont difficiles à organiser ». Il cite le cas des syndicats autonomes relevant du secteur de l’éducation « pourtant très représentatifs ».
     
    Le document souligne que les quelques acquis ou promesses, en matière salariale notamment, ont été arrachés par les syndicats au bout de longs mois de contestation et malgré les intimidations du pouvoir. « Plusieurs grèves ont été jugées illégales. Des menaces de radiations massives de grévistes et de retrait d’agrément à des syndicats ont été brandies », est-il aussi constaté alors que beaucoup de syndicats n’ont toujours pas été reconnus ou bien leurs noms sont « usurpés par des dissidents soutenus par les autorités pour saper leur représentativité ».
     
    Le rapport de la CSI note, enfin, que les libertés syndicales « ne sont pas garanties dans les multinationales et inexistantes dans celles qui sont liées à l’exploitation des hydrocarbures ».
     
  • L'Algérie et l'OMC ne parlent pas le même langage,L'ALGERIE muette

    L'Algérie et l'OMC ne parlent pas le même langage

     
    L’Algérie a répondu à toutes les questions relatives aux négociations pour l’accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). La déclaration émane de Mustapha Benbada, ministre du Commerce, faite lors d’une journée parlementaire sur l’accession de l’Algérie organisée à Djenane El Mithaq à Alger. « On a fait ce qu’on avait à faire. Nous avons transmis nos réponses, il y a une année. Malheureusement, le problème de l’élection du président du groupe de travail en charge de l’accession de notre pays a retardé la réunion. Nous espérons que ces élections auront lieu en juillet. Nous espérons être invités le plutôt possible pour discuter de ce que nous avons présenté il y a une année », a‑t‑il déclaré.
     
    L’Algérie a, selon lui, donné beaucoup de signaux concernant le processus d’adhésion. « Nous avons remis à niveau notre dispositif réglementaire et législatif. Nous avons répondu positivement à pas mal de doléances et de sollicitations de la part de certains partenaires. Nous attendons le feed-back. Nous insistons auprès de nos partenaires pour qu’ils comprennent la position de l’Algérie et les conditions dans lesquelles a évolué notre pays », a ajouté le ministre du Commerce.
     
    Présent à la rencontre, Alejandro Jara, directeur général adjoint de l'OMC, a développé une autre version. « Si l’Algérie apporte les réponses adéquates aux questions qui ont été posées, cela va justifier une réunion informelle du groupe de travail chargé des négociations. C’est un processus assez long. Il faut que l’Algérie fasse des négociations avec ses partenaires commerciaux sur les tarifs et sur les services. Cela prend du temps mais dépend fondamentalement de l’Algérie », a‑t‑il dit. Selon lui, les membres de l’OMC demandent toujours que la législation algérienne sur les services, sur les domaines sanitaires et phytosanitaires et sur le secteur douanier soit en conformité avec les normes de l’OMC. « Cela appelle des réformes législatives et administratives. Le rythme des négociations dépend du pays », a‑t‑il déclaré contredisant d'une manière claire Mustapha Benbada.
     
    Selon Alejandro Jara, plus l’aboutissement des négociations est retardé, plus le processus devient coûteux. « Il faut de la transparence. L’Algérie doit fournir toute l’information aux membres de l’OMC. La meilleure manière pour se protéger des mesures commerciales discriminatoires est d’être membre de l’OMC. L’Algérie veut diversifier son économie, diversifier les marchés d’exportation et avoir une plate-forme d’investissement. La réponse adéquate est l’OMC », a‑t‑il noté soulignant que les 153 pays membres de l’ex‑GATT couvrent 70 % du commerce mondial.
     
    Par ailleurs, Idriss Jazaïri, ambassadeur représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations unies et des organisations internationale a prévenu : « Si le cycle de Doha est conclu, l’Algérie sera obligée de reprendre de nouveau les négociations avec l’OMC. Aussi, fautil accélérer ce processus ». Les négociations du cycle de Doha durent depuis 2001. Elles n’ont toujours pas abouti. L’objectif de ce cycle est de permettre un flux d’échanges commerciaux plus équitable et plus juste vis-à-vis des pays du sud. Les négociations sont bloquées en raison des monopoles exercés par les pays les plus riches, à travers les multinationales, sur les marchés agricoles. « Si le cycle de Doha est terminé, il faudra reprendre les négociations sur les thèmes inclus dans ce cycle », a précisé Idriss Jazaïri.
     
  • Absence de l’opposition et de personnalités crédibles

    Absence de l’opposition, et de personnalités, crédibles

    La faiblesse des propositions accentue le discrédit de la commission Bensalah



     

    Près de trois semaines après le début des consultations politiques, le président du Conseil de la nation et ses deux « assistants », le général Mohamed Touati et le conseiller du président, Mohamed Ali Boughazi, ont déjà reçu plusieurs partis politiques, des personnalités ayant exercé de hautes fonctions par le passé, des syndicats patronaux, l’UGTA et plusieurs associations. Ce mercredi, c’était au tour de chouyoukh, chefs de zaouïas et autres notables religieux d’être reçus par la commission Bensalah. Chacun a présenté ses propositions, qui sont venues s’ajouter à la liste, déjà assez longue, des réformes à mener dans le pays.   

    L'absence d’une partie de l'opposition et l’exclusion des islamistes de l’ex‑Front islamique du salut (FIS), a donné un caractère atone aux propositions recueillies par la commission des réformes, présidée par Abdelkader Bensalah.  Les propositions formulées jusqu'à présent confirment cet aspect uniforme des avis des personnalités reçues, dont les déclarations à la sortie des entretiens ont laissé le citoyen sur sa faim. Il s'agit souvent d'énumérations de grands principes : respect de l'opposition, élections libres, nature du régime, etc.  Mais peu de propositions concrètes ont été formulées.
     
    Les quelques propositions intéressantes qui ont émergé de ces discussions concernent la limitation des mandats présidentiels ou le rôle de l'armée en tant que « garante » de la Constitution. Certaines formations politiques sont bien allées plus loin sur le fond, en évoquant des changements dans les attributions des institutions, comme le fait de donner plus d'initiatives législatives au Parlement ou la suppression du Sénat. Mais ces rares exemples ne suffisent pas à sauver ces consultations.
     
     Aucune organisation, parti ou personnalité ayant pris part aux consultations n'a donné l'impression de proposer un nouveau système complet de gouvernance, une réforme en profondeur de la Constitution actuelle. Les invités se sont rendus à ces consultations, comme on se rend à une réunion de famille, sans documents ni encore moins un projet élaboré. 
     
    Les propositions énoncées concernent essentiellement une retouche, ici ou là, de la loi fondamentale. Par exemple, plusieurs forces ont émis l'idée d'une limitation des mandats présidentiels, mais sans évoquer le fait de savoir si le président pourrait toujours avoir le pouvoir de réclamer une révision de la Constitution et donc de faire sauter ce verrou, comme cela a été le cas en 2008. Même chose lorsqu'il s'agit de donner à l'armée un rôle de garante de la Constitution. Quels pouvoirs aura‑t‑elle dans cette optique ? Comment les exercera‑t‑elle ? Le chef de l’État ne sera‑t‑il plus le chef des armées ?  Comment le système évoluera‑t‑il dans son ensemble en fonction de cette nouvelle donne ? Personne n’apporte de réponses concrètes à ces questions. 
     
    La faiblesse des propositions est en partie liée à la culture des personnalités et responsables politiques ou d’associations reçus. Les invités de Bensalah sont, en réalité, peu représentatifs de la société algérienne. La commission aurait pu, par exemple, élargir ses consultations à l’ensemble de la société en utilisant un site internet. Donner à chaque Algérien qui le souhaite la possibilité de formuler, en cinq à dix lignes maximum, son avis et ses propositions aurait pu donner plus de crédit aux consultations et, peut‑être, permettre l’émergence d’idées venues de la société, souvent plus concrètes.
  • no moment

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  • Les juristes préviennent des risques d’«immunité» ou d’ «impunité».

    L’heure de la dépénalisation

    Par

    Les participants aux 11e Journées algéro-françaises de radiologie et d´imagerie médicale ont appelé, dimanche à Alger, à la «dépénalisation de l´acte médical» en cas d´erreur professionnelle. Dans son intervention, le Dr Bekkat Berkani, président de l´Ordre des médecins algériens, a souligné la nécessité de «réviser» les règles incriminant les médecins en cas d´erreur médicale. Il a estimé que les droits du médecin ne peuvent être garantis que par «des lois élaborées par des législateurs et des professionnels de la santé», ainsi soulignant l´importance de la formation pour le secteur de la justice, estimant en outre, que la majorité des magistrats «ignorent» les dispositions relatives aux erreurs médicales, parfois fatales.
    De son côté, le président de l´Association algérienne de médecine légale, Madjid Bessaha, a appelé à l´intensification des rencontres entre médecins et législateurs afin de déterminer les juridictions à même de préserver les droits du médecin et du malade en cas d´erreur médicale. Cette action devra, a-t-il insisté, impliquer tous les acteurs des secteurs de la santé publique et privée ainsi que la Caisse nationale d´assurances sociales. Le législateur doit veiller non seulement sur les droits du malade, mais dans le même temps à la préservation de la dignité du médecin, a-t-il estimé.
    Deux autres initiatives de dépénalisation professionnelle ont récemment concerné «l´acte de gestion» et le «délit de presse». Pour ces deux cas, une certaine souplesse a caractérisé les nouvelles approches dans le traitement des ambiguïtés qu´ils recèlent.
    On notera que la dépénalisation est une revendication ancienne réapparaissant chaque fois que les services de sécurité enquêtent sur la gestion des entreprises ou que les autorités judiciaires soient saisies de dossiers économiques ou financiers.
    A propos de l´acte de gestion, Benkhalfa, délégué général de l´Abef (Association des banques et établissements financiers) considère que «les banquiers prendront de plus en plus d´initiatives» après la mise en oeuvre effective de la nouvelle loi. Les cadres gestionnaires du secteur public hésitent en effet, à prendre la moindre décision sans l´aval de leurs supérieurs hiérarchiques de peur d´être éventuellement inculpés. Il n´existe aucun texte de loi incriminant et sanctionnant l´acte de gestion en soi, mais le droit pénal des affaires pénalise «l´infraction» commise dans l´acte de gestion.
    Toutefois, les juristes avertissent, cependant, sur les risques d´instaurer au profit des cadres gestionnaires, «une immunité», ou pis encore de légaliser «l´impunité». Quant à la dépénalisation de l´infraction commise par voie de presse, appelée faussement «délit de presse,» il est rapporté que ces infractions vont de l´injure à l´outrage et la diffamation, de l´incitation à la haine raciale et à la discrimination, voire la violation du secret des enquêtes...pour ne citer que celles-ci. A ces dernières vient s´ajouter la divulgation des secrets militaires, crime puni par la réclusion criminelle tout comme le sont l´incitation aux crimes et délits contre la sûreté de l´Etat et l´unité nationale, ou la publication d´informations portant atteinte à ces deux valeurs. Ces modifications concernant le Code pénal et relatives aux trois secteurs, seront prochainement adoptées par le Parlement.

  • «Je travaille, mais je suis en grève»

    FONCTIONNAIRES DE L’APC D’ALGER-CENTRE

     

    La section syndicale des travailleurs de l´APC d´Alger-Centre, affiliée à l´Ugta, a appelé hier ses adhérents à observer, aujourd´hui, une «grève positive». Placée sous le mot d´ordre: «Je travaille, mais je suis en grève», les travailleurs de l´APC d´Alger-Centre ont donc trouvé un nouveau moyen de faire grève et exposer leur malaise, quant à leur situation professionnelle, jugée des plus critiques et à laquelle les pouvoirs publics ont fait jusqu´ici la sourde oreille. Ils comptent donc travailler, tout en étant en grève, inspirés par les Japonais mettant un brassard noir au cours de leurs grèves. Les employés dénoncent la non-promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs communaux. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les travailleurs formulent leur volonté de protéger l´intérêt national et du citoyen, tout en interpellant également les hautes autorités du pays à tenir compte des attentes des communaux. Les signataires du communiqué sollicitent leur tutelle pour ouvrir un dialogue constructif, regroupant toutes les parties concernées. Les communaux demandent à leur tutelle de revoir, en urgence, l´état du secteur et prendre des mesures susceptibles de le remettre à niveau.

  • Facebook Plusieurs pages revendiquent la démission de Raouraoua


    De nombreux utilisateurs algériens de facebook ont créé des pages spéciales pour revendiquer la démission du président de la Fédération algérienne de football, considéré comme responsable également de la déroute de l’équipe nationale de football à Marrakech. En effet, les internautes demandent au patron du football algérien de rendre le tablier, au lieu de faire sauter le fusible, Benchikha, seulement.

  • Djaballah décline l'invitation de Bensalah

     

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    Le fondateur du mouvement Al-Islah, a présenté dans une lettre adressée au président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, chargé par le président de la République de diriger les consultations sur les réformes politiques, ses regrets de ne pas pouvoir participer aux consultations.

     

    Abdallah Djaballah n’a pas jugé utile de prendre part à ces consultations qu’il considère que des points de vue qui seront remis au chef de l’ État. 

    Abdallah Djaballah a dit qu’il avait déjà remis en début du mois de mars dernier un lettre au président Bouteflika l’interpellant à engager des réformes politiques globales à travers l’organisation d’une conférence nationale ou d’un congrès national où seront débattues les questions des réformes. Ce qui permettrait de fonder un État algérien démocratique et social ayant une souveraineté à des principes islamiques évitant au pays toute menace et mettre en place les facteurs de sécurité, de stabilité et de légitimité.

    En expliquant les raisons qui l’empêchent d’y prendre part aux consultations politiques, il dit que les points concernés par  les consultations politiques sont d’intérêt public et sont d’une grande importance ce qui nécessite plutôt la Choura que la consultation.  

    Le fondateur du mouvement Al-Islah a ajouté dans sa lettre que les réformes globales et profondes nécessitent une vraie Choura et doivent traduire et concrétiser le souhait de la majorité.

    Cet objectif ne se réalise que par le biais d’une conférence ou d’un congrès national.

    « Votre invitation ne consiste qu’à entendre mes visions que vous allez transmettre au chef de l’ État avec tant d’autres », a-t-il ajouté.

    Djaballah a vivement critiqué les consultations sur les réformes politiques qu’il juge « qu’elles se basent sur la forme et l’image en négligeant les vérités et les objectifs légitimes.»

    Il a ajouté qu’il appelle à des réformes profondes qui inculquent le principe que seul le peuple  détient le pouvoir et les richesses du pays.  

  • Crise des tombes : acheter ou réserver sa tombe avant sa mort

     

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    Plusieurs grandes villes du pays connaissent un problème sérieux : les tombes pour enterrer les morts. La surcharge des cimetières existant et l’inexistence du foncier pour l’ouverture de nouveaux cimetières poussent de plus en plus d’Algériens à enterrer leurs morts dans d’anciennes tombes ou en acheter avant de mourir.

    Dès qu’un Algérien perd un être cher, il se met à lui chercher une tombe dans les cimetières…les temps ont changé, et ce « trou » dans la terre est devenu si rare au niveau des grandes villes du pays à l’instar d’Alger. Ainsi, de plus en plus de citoyens algériens se retrouvent obligés d’enterrer leurs morts dans d’anciennes tombes. A Alger les cimetières d’El Kettar, Sidi M’hamed, Ben Omar et Miramar pour ne citer que ceux là sont archicombles…pour y être enterré il faut avoir des « connaissances », nous ont indiqué quelques gardiens et fossoyeurs qui travaillent au niveau de ces cimetières. « Il nous arrive des fois de  recevoir  des ordres de rouvrir de récentes tombes pour y enterrer  un mort, dont la famille a soit de l’argent, le pouvoir ou des connaissances au niveau des différentes institutions », a indiqué à Echorouk un fossoyeur d’un cimetière à Alger qui a tenu à garder l’anonymat. « La tombe s’assure avec les connaissances et le bakchich », nous a-t-il ajouté. Selon la même source, ceux qui n’ont pas ces critères (argent ou des connaissances) sont devant l’obligation de rouvrir les anciennes tombes de leurs proches pour y entrer leurs nouveaux morts. D’ailleurs c’est ce que fait un très grand nombre d’habitants des grandes villes du pays. Pour faire face à cette crise, le législateur algérien a permis à ceux qui veulent assurer une place au niveau des cimetière d’acheter d’anciennes tombes pour y être enterré. L’ironie du sort fait que même avant de mourir, l’Algérien doit s’assurer une place dans les cimetières pour éviter à sa famille le calvaire de la recherche d’un sépulcre.

    Vente ou réservation des  tombes : qu’en dit la loi algérienne ?

    « La loi algérienne permet de vendre les tombes ou de les réserver avant la mort de l’intéressé », a indiqué à Echorouk le directeur de l'Établissement des pompes funèbres et cimetières de la wilaya d’Alger, Belaïd Benyoun. Toutefois, il a tenu à préciser que cette mesure n’est pas encore appliquée au niveau de la  Capitale.  Cependant les citoyens peuvent acheter des tombes dans d’autres régions. Une source proche de la gestion des cimetières a expliqué à Echorouk que plusieurs  citoyens « encore en vie » ont acheté des tombes pour y être enterrés une fois décédés. Selon certains observateurs, cette pratique est étrangère à la culture et à la société algérienne. « Il est normal qu’une famille cherche à acheter une tombe à ses proches morts, mais il est anormal qu’une personne encore vivante d’acheter sa propre tombe », estime-t-on.

  • Selon Jeune Afrique, Aïcha Kadhafi s'est réfugiée en Algérie

     

     
	  
 
	Selon Jeune Afrique, Aïcha, la fille unique de Kaddafi, "s’est réfugiée dans le plus grand secret en Algérie, où elle est arrivée en passant par la frontière tunisienne le 16 mai, seule voie de sortie des Libyens de l’Ouest en direction de l’étranger". 

    zoom | © D.R

     

    Selon Jeune Afrique, Aïcha, la fille unique de...  aicha écoute moi......

    Aïcha Kadhafi se serait réfugiée en Algérie. C'est du moins ce qu'affirme lundi le magazine panafricain Jeune Afrique sur son site internet.  "Selon nos sources, Aïcha, la fille unique de Kadhafi, s’est réfugiée dans le plus grand secret en Algérie, où elle est arrivée en passant par la frontière tunisienne le 16 mai, seule voie de sortie des Libyens de l’Ouest en direction de l’étranger", affirme-t-il dans un article publié sur son site lundi matin.   

    "Très traumatisée, dit-on, par la mort de son jeune frère Seif el-Arab et de trois enfants de la famille (peut-être sa fille et deux de ses neveux) à la suite d’un raid aérien de l’Otan contre un poste de commandement à Tripoli, elle est l’invitée personnelle du président Abdelaziz Bouteflika. En attendant peut-être d’être rejointe par le reste de la famille", explique encore Jeune Afrique lequel ne manque pas de préciser que "ce jour ne paraît pas si lointain depuis la dernière semaine de mai, où plusieurs événements majeurs sont venus confirmer que la crise est arrivée à un tournant". 

    L'auteur de l'article publié par Jeune Afrique cite, par ailleurs, des sources maghrébines concordantes qui affirment que l’Algérie "préoccupée par les conséquences régionales de ce conflit, serait un point de chute envisagé".

    Ces sources étayent leurs propos en dévoilant à Jeune Afrique que "des discussions secrètes" sont en cours "entre diplomates algériens et étrangers" à ce sujet. Mais, expliquent encore ces sources, ces  négociations "n’ont pas encore abouti". Et pour cause, "les émissaires de Kaddafi exigeant que ce dernier bénéficie d’une immunité totale et que son fils Seif el-Islam reste au pouvoir pour mener les réformes", indique-t-on. 

    Enfin, Jeune Afrique croit savoir que "n'ayant toutefois pas ratifié les statuts" de la Cour pénale internationale (CPI) qui a requis récemment un mandat d’arrêt contre le « Guide » et contre son fils, Seif el-Islam, pour crimes contre l'humanité,  l'Algérie constitue pour le clan Kadhafi un très bon réfuge puisque Alger ne serait "pas formellement tenue de se plier" aux injonctions du CPI. 


     

    Abderrahmane Semmar
  • no moment


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