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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 204

  • La marche des médecins avortée

    Ils voulaient porter leurs revendications à la présidence de la République07A_290641483 (1).jpg
    La marche des médecins avortée
    04-02-2010

    Photo : Riad
    Par Nabila Belbachir

    Le spectacle était honteux et désolant, durant la matinée d’hier ! Ce n’est qu’après la libération des trois médecins, dont une femme,  que les praticiens et spécialistes ont décidé  d’abandonner  leur tentative de marcher vers le siège de la Présidence à El Mouradia, et de ne plus franchir le cordon de sécurité placé juste à l’entrée du CHU Mustapha pacha. Il était 12h30 lorsque les contestataires ont décidé  de mettre à exécution leur menace de sortir dans la rue. Ainsi, après avoir organisé un rassemblement et fait un tour dans l’enceinte  de l’hôpital, les grévistes ont pris la direction du portail central pour investir la rue où une armada d’agents de l’ordre les attendait juste à l’entrée.  Refoulés, repoussés, malmenés et bousculés, les contestataires ont pu, toutefois, franchir le cordon de sécurité et sortir dans la rue. Immédiatement, trois praticiens, dont une femme, sont arrêtés puis  relâchés. La colère est montée d’un cran. Les policiers ont malmené et bousculé le docteur Yousfi, président du Syndicat des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), initiateur de cette action de protestation, qui s’est évanoui avant d’être secouru par ses confrères et consœurs. Deux autres médecins ont été embarqués de force en direction du commissariat tout proche, avant que les agents de l’ordre ne changent d’avis après l’intervention de deux parlementaires. De vraies interactions entre les deux corps, médical et sécuritaire,  mais qui n’étaient pas empreintes de violence. C’est sur les coups de 9 h que des agents de la police antiémeute ont pris d’assaut la place du 1er Mai. Toutes les ruelles donnant accès à l’hôpital central étaient quadrillées par un dispositif de sécurité des plus importants. Cet arsenal, soigneusement préparé tôt dans la matinée était destiné à empêcher les protestataires de se rendre au siège de la Présidence pour faire entendre leur cri de détresse à des pouvoirs publics qui demeurent sourds à leurs revendications. «Nous ne sommes pas des terroristes ni des criminels, nous sommes des praticiens», «nous ne sommes pas des chiens, nous sommes des médecins et la crème de ce pays», criaient les praticiens et spécialistes.  Ils étaient plus de 300 «blouses blanches» à être venus de douze wilayas du centre du pays, entre autres de Blida, de Médéa, de Tizi Ouzou, de Boumerdès, de Bouira et de Béjaïa, pour participer à ce sit-in  et marcher jusqu’à la présidence de la République.  Après deux heures de protestation, la foule s’est dispersée dans
    le calme.  Les grévistes sont déterminés à ne pas baisser les bras et à arracher leurs droits. Dans ce contexte, M. Merabet, président du Syndicat des praticiens de santé publique (SNPSP) a fait savoir que «nous ne baisserons pas les bras, nous irons jusqu’au bout». D’ailleurs, un rassemblement aura lieu mercredi prochain devant le ministère de la Santé. Un point de presse sera organisé  samedi, par l’intersyndicale (SNPSP- SNPSSP), pour donner plus de détails sur les actions à venir.images.jpgimages (2).jpg

  • PROTESTATION DES PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE Leur marche vers la présidence empêchée


    Leur marche vers la présidence empêchée

    Actualités : PROTESTATION DES PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE
    Leur marche vers la présidence empêchée


    La marche décidée hier par les praticiens spécialistes et généralistes de santé publique a été empêchée. A l’appel de leurs deux syndicats, le SNPSSP et le SNPSP, ils devaient quitter l’hôpital Mustapha-Pacha pour marcher vers la Présidence. Mais les forces de l’ordre, fortement présentes, avaient déjà bouclé toutes les issues de l’hôpital.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les blouses blanches qui ont décidé d’investir la rue hier vers 12h30 en ont été empêchées par les forces de l’ordre, venues en force. Les praticiens de santé publique se sont d’abord rassemblés à l’intérieur de l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger, pendant plus d’une heure. Cartons rouges à la main, ils clamaient divers slogans : «Barkat dehors» ; «One, two, three, où va l’Algérie ?» ; «La santé publique en crise» ; «Monsieur le ministre, win rak ?» Les milliers de praticiens présents ont ensuite marché autour de l’hôpital avant de décider de sortir. Devant la porte d’entrée, les forces de l’ordre, présentes en force depuis 10h du matin, avaient bouclé la grande porte de l’hôpital. A leur arrivée, les praticiens, en blouse blanche, ont été repoussés par les forces de l’ordre à l’intérieur de l’hôpital, avant que celles-ci ne décident de fermer le portail pour ne plus laisser personne sortir. Les forces de l’ordre, matraque à la main, n’ont visiblement pas fait peur aux praticiens, qui se sont battus pour essayer d’atteindre la sortie. Les forces de sécurité, qui pensaient avoir maîtrisé les praticiens en colère, se sont vite rendu compte que la détermination des praticiens était plus forte qu’ils ne le pensaient. Un groupe a finalement réussi à sortir de l’hôpital, dont le président du SNPSSP. Ce dernier, qui a tenu tête aux forces de l’ordre, a été finalement vite maîtrisé. Mis à terre, le docteur Youcefi, rejoint par quelques-uns de ses collègues ainsi que par le vice-président de l’APN et le président de la commission santé de l’Assemblée, qui avaient réussi à sortir pour lui porter aide, ont été contraints de réintégrer l’enceinte de l’hôpital. «Cela fait deux mois que nous sommes en grève et personne ne nous entend. Et aujourd’hui, vous voulez nous empêcher de sortir dans la rue ?», criait une femme médecin. Des citoyens, qui ne comprenaient pas ce qui se passait, ont assisté, offusqués, à cette scène. «Comment peuvent-ils recevoir des praticiens en blouse blanche avec des matraques ?», s’indignait un citoyen en colère. «Honte à vous !», renchérissait une dame. Les praticiens de santé publique, qui vont organiser un rassemblement mercredi prochain devant le siège de leur tutelle, ont décidé de revoir la nature des actions de protestation à initier. «Nous allons vers des actions encore plus radicales », promettent-ils. Selon le docteur Merabet, président du SNPSP, les praticiens ont proposé de procéder à une démission collective. «Une proposition qui n’est pas encore retenue mais qui n’est pas non plus exclue», a-t-il précisé. Les praticiens de santé publique se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. «Nous ne reculerons devant aucune pression, jusqu'à ce que les pouvoirs publics décident de revenir à des négociations, sur une base visant à nous permettre de vivre décemment et d’assurer une meilleure prestation de santé», affirmeront les représentants des deux syndicats, réitérant leur pleine disponibilité à la négociation.
    S. A.

  • MEDECINS BASTONNE'S PAR LE POUVOIR

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    Les médecins bastonnés

    La police les a empêchés de marcher sur la présidence

    Les médecins bastonnés

    Les syndicats des praticiens et spécialistes de santé publique ont été empêchés, hier, de marcher sur la Présidence. Ils étaient près d’un millier, rassemblés dans l’enceinte du centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha, à vouloir sortir dans la rue afin de tenter de marcher vers El Mouradia. Déjà dans la matinée, la tension était palpable. Un dispositif de sécurité impressionnant encadrait de toutes parts la place du 1er Mai. Des fourgons de police et des brigades antiémeute encerclaient l’hôpital, filtrant les allées et venues. Dans l’enceinte de l’établissement, point de ralliement des grévistes, les médecins attendent, certains dépités, d’autres nerveux, mais tous déterminés à crier « à la face de ce pouvoir » leur ras-le-bol. Des délégations ont même fait le voyage depuis d’autres wilayas afin de prendre part à cette manifestation.



    Et si l’ambiance est plutôt bon enfant, les grévistes ne cachent toutefois pas leur colère. « Ce silence total des autorités est incompréhensible. En méprisant de la sorte le système de santé publique, ce sont les Algériens que l’on méprise », s’indignent-ils. Le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), affirme que depuis l’enclenchement de la grève ouverte, « le ministère de tutelle n’a pris ni formellement ni informellement attache avec nous afin de mettre fin au conflit ». Le ministre, Saïd Barkat, en « prend pour son grade ». Agglutinés derrière de grandes banderoles, des médecins brandissent des rectangles de carton rouge. Imitant un arbitre de football, ils lancent  : « Coffi Barkat, dehors ! » « L’on sait très bien qu’ils n’en ont cure du système de santé publique. Nous nous battons pour l’avenir des malades, même si eux ne font rien pour le défendre », estime le docteur Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). « S’ils ne s’inquiètent pas outre mesure des répercussions de cette grève, c’est tout simplement parce que l’activité médicale, en temps normal, est réduite à sa plus simple expression », ironise-t-il. « Les moyens sont là. Seulement, les milliards de dollars sont détournés à d’autres fins », accuse-t-il, pendant que les Algériens vivent dans la misère, avec un pouvoir d’achat en berne et une inflation galopante. « Même le service public, gratuit, est menacé par l’incurie des autorités, qui font la sourde oreille et entretiennent sciemment le pourrissement au sein de la société », poursuit le Dr Merabet.

    A mesure que la foule grossit, des pancartes hostiles et corrosives apparaissent, les slogans et les chants fusent. Puis le silence et le calme se fait dans l’assemblée, qui converge vers le milieu de la place centrale de l’hôpital. Les médecins se rassemblent autour de l’horloge. Les présidents des deux syndicats prennent la parole à l’aide d’un porte-voix  : « Quels que soient les risques encourus, nous marcherons. Ils prétendent que nous sommes manipulés. Oui, nous le sommes. Mais par nos fiches de paie de misère, par nos conditions d’exercice exécrables, par le mépris et la négligence des autorités. » Le signal est donc donné, sous les youyous. Dans la foule, des membres du Snapap, M. Khendek, le vice-président de l’APN, des parlementaires, des députés du RCD et du PT sont venus apporter leur soutien au mouvement de protestation. Certains manifestants parient même quant au traitement que vont leur réserver les policiers. « Jamais ils n’oseront malmener un médecin. Le symbole de la blouse blanche est trop respecté », lance l’un d’entre eux. Et un autre de répondre  : « Ils ne vont pas se gêner. » La tournure prise par les événements lui a malheureusement donné raison. A mesure que la masse avance vers le portail de l’établissement, la haie d’éléments des forces antiémeute postés tout au long de l’entrée se resserre. Boucliers et matraques en avant, ils reçoivent l’ordre de ne surtout pas laisser les médecins sortir dans la rue. Coûte que coûte. Les blouses blanches, arrivées à quelques centimètres de la clôture humaine bleue, marquent une pause. Les députés et les présidents des syndicats tentent de parlementer avec les responsables des services de sécurité et de négocier une sortie « pacifique ». Ces derniers n’en démordent pas. Qu’à cela ne tienne. Puis c’est le choc frontal. Le chaos. La honte. Les manifestants se pressent contre les forces antiémeute et tentent de toutes leurs forces de les faire céder. Une vieille dame frappe de ses frêles mains un bouclier en scandant  : « Nous sommes des médecins, pas des terroristes ni des chiens. » La pression se faisant de plus en plus forte, les casques bleus sont débordés. Une vingtaine de manifestants réussissent à échapper au cordon de sécurité, mais ils n’ont pas fait un pas qu’ils sont « cueillis » par des policiers qui les attendaient de pied ferme. Les médecins sont carrément soulevés. Les agents tentent de les embarquer. Mais ils résistent. Ils sont alors poussés, tiraillés de toutes parts, maltraités. Même les députés, dans la cohue, sont malmenés et chahutés.

    Trois syndicalistes, deux hommes et une femme, sont emmenés manu militari au commissariat. « Nous ne sommes pas vos ennemis, les ennemis sont ceux qui mettent le pays à genoux », lance l’un d’eux aux policiers. « Durant la décennie noire, nous nous sommes sacrifiés et nous étions là pour vous, pour recoller les morceaux des morts et panser les blessés que vous nous ameniez. Vous n’avez pas le droit de nous frapper », sanglote une femme à l’adresse d’un agent qui l’empoigne. A l’extérieur, dans le groupe, deux hommes s’effondrent. L’un d’eux est le docteur Yousfi. Tandis que ses confrères lui portent secours, la foule restée à l’intérieur continue, dans les cris et les chants, de pousser. « Honte à vous qui bastonnez des médecins », vocifère une praticienne, ajoutant, à l’adresse des photographes de presse  : « Montrez au monde entier la façon dont, chez nous, on traite les médecins  ! » Le Dr Yousfi se relève, titubant et chancelant. Mais cela ne dissuade pas pour autant les policiers de l’empoigner violemment. Il s’accroche alors à un panneau de signalisation. Il est rejoint par le Dr Merabet. Ils négocient avec un commissaire et obtiennent la libération de leurs collègues en échange de leur reddition aux forces de l’ordre. « Nous partons, mais continuez  ! », lancent-ils toutefois à la volée. Ce que les médecins feront durant près de deux heures, sous un soleil de plomb.

    Les forces antiémeute décuplent leur répression, repoussant avec force, voire avec violence les tentatives des frondeurs. Relâchés par les policiers, les deux présidents reviennent à la manifestation. Ils remercient les protestataires pour leur participation et la large adhésion. Puis le rassemblement se disperse, sous l’œil vigilant des brigades antiémeute, visiblement soulagées. Toutefois, les syndicalistes assurent que la protestation n’est pas finie. Car en dépit de l’avortement de cette marche sur la Présidence, ils considèrent cette journée comme « une réussite ». « Nous avons montré que nous sommes disposés à aller jusqu’au bout et nous avons pu mobiliser tout ce monde. Nous leur avons fait peur, mais ce n’est que le début », promet le Dr Merabet avant de s’excuser. « Un médecin, après s’être fait bastonner, s’est écroulé. Il a été évacué vers les urgences de cardiologie. Nous devons lui rendre visite », dit-il, indigné. Le rendez-vous pour la prochaine manifestation est déjà pris pour mercredi prochain. Cette fois, devant le ministère de la Santé.



    Par Ghania Lassal

  • Les députés sans voix et sans pouvoir !

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    Les parlementaires ont pris congé, hier, sans avoir travaillé depuis l’ouverture de la session d’automne du Parlement.

     

    Les députés eux-mêmes le reconnaissent, malgré l’entêtement des présidents des deux chambres à dresser un bilan « satisfaisant ». Et quel bilan  ? En cinq mois, les « élus du peuple » n’ont débattu qu’un seul projet, en l’occurrence celui de la loi de finances 2010 et ont adopté quatre ordonnances présidentielles. Quelle prouesse  ! Ils n’ont même pas réalisé la moitié du programme de cette session, qui était de 11 projets de loi inscrits initialement. Si ça ne tenait qu’à cela, les Algériens pourraient être cléments avec eux. Mais nos parlementaires, qui disposent de larges prérogatives de contrôle, semblent avoir pris goût à la paresse et au manque d’initiative. Alors que les scandales de corruption éclatent en cascade, les députés, eux, regardent ailleurs. Ils ne sont point inquiétés par la dilapidation à grande échelle des deniers publics, alors que l’une de leurs prérogatives est de veiller à ce qu’ils soient dépensés de manière rationnelle et dans des projets qui favoriseront l’amélioration du quotidien des Algériens.

    Du scandale Khalifa à celui de Sonatrach, les parlementaires algériens restent toujours de marbre. Ils n’ont initié ni des commissions d’enquête sur les grandes gabegies ni interpellé le gouvernement pour avoir des réponses claires sur cette situation. Au contraire, à force de céder devant l’Exécutif, les députés ont fini par remettre en cause même leur crédibilité. Ils ne pèsent pas lourd. Les ministres du gouvernement semblent avoir compris cela et ils ne se précipitent pas pour répondre à leurs rares sollicitations. Une preuve supplémentaire que le pouvoir législatif s’effrite à mesure que les législatures passent. Le rôle de l’institution parlementaire devient aujourd’hui de plus en plus minime. Elus pour produire et adopter des projets de loi, nos élus ont délaissé, plutôt forcés, l’une de leurs principales missions qui est de proposer des textes législatifs. Ils ne participent pas également aux débats sur les questions sensibles qui touchent directement à la vie politique et économique du pays. Depuis mai 2007, date du début de l’actuelle législature, le Parlement ne cesse de donner des exemples prouvant sa soumission. Il devient ainsi une simple « chambre d’enregistrement » des projets de loi de l’Exécutif et les députés qui y siègent sont des machines à adopter, sans contester, des projets de loi.

     

    Par Madjid Makedhi

    Interpellé sur le scandale de Sonatrach
    Khelil : “Je ne réponds pas !”
    Par : Rubrique Radar

    Le ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, a, encore une fois, éludé les questions soulevées par les journalistes sur l’affaire Sonatrach qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Interpellé par un confrère en marge de sa visite de travail, avant-hier, dans la wilaya de M’sila, le ministre a carrément refusé d’émettre le moindre commentaire. “Je ne réponds pas à cette question”, a-t-il rétorqué. Ainsi, après le fameux “je ne savais pas”, M. Khelil semble avoir trouvé une autre réplique aux questions de plus en plus gênantes sur ce scandale. Réplique qui s’avère, toutefois, dans la même veine que la première.



  • Zerhouni et Chakib Khelil esquivent le débat

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    Zerhouni et Chakib Khelil esquivent le débat

    Interrogés par la presse sur les scandales de corruption

    Zerhouni et Chakib Khelil esquivent le débat

    Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, n’a jamais pensé déposer sa démission suite au scandale qui a éclaboussé l’une des plus importantes entreprises du pays  : Sonatrach. « Je ne démissionne pas de mon poste de ministre. Pourquoi le ferai-je alors que la justice peut innocenter les cadres dirigeants incriminés  ? », c’est par cette sentence que le ministre de l’Energie a répondu à ceux qui ont cru un moment qu’il allait claquer la porte, comme cela se fait dans les pays qui se respectent. Hier, en marge de la cérémonie de clôture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale, M. Khelil donnait l’impression de narguer son monde.


    Chakib Khelil persiste et signe qu’il ignore entièrement les griefs retenus contre les cadres incriminés  : « Je ne peux pas vous donner les détails de l’affaire car je ne sais pas pourquoi les cadres en question sont poursuivis par la justice. Je n’ai aucun dossier ni preuve concernant cette enquête. J’ignore tout. » Mais à la question de savoir s’il était normal qu’un ministre soit en retrait de ce qui se trame à la Sonatrach, une entreprise pétrolière qui fait vivre tout le pays, le ministre a eu cette réponse basique  : « Effectivement, ceci n’est pas du tout normal, mais sachez qu’il existe beaucoup de choses qui fonctionnent de façon anormale  ! » M. Khelil, se défendant, ne comprend pas pourquoi la presse le tient pour responsable de ce qui s’est passé à la Sonatrach  : « Je ne me suis jamais senti visé dans cette affaire, ni moi ni le clan présidentiel », rétorque-t-il aux journalistes qui l’on interpellé. « En tant que ministre, je gère tout le secteur de l’énergie et des mines et je m’occupe de sa politique et de son application ainsi que du contrôle. Je ne gère pas Sonatrach ni Sonelgaz ou les autres entreprises relevant du secteur, qui en compte plus d’une cinquantaine. Je suis le ministre du secteur de l’énergie et des mines », a-t-il précisé d’un ton déterminé.

    Revenant sur le sort des cadres incriminés, le ministre a d’abord critiqué la presse qui, de son avis, joue le rôle de la justice en condamnant à l’avance des gens qui peuvent être innocents. « Nous n’avons pas besoin d’interférences dans cette affaire ni de la part de la presse ni de la part de certaines personnes qui saisissent ces opportunités pour faire des contributions », a indiqué M. Khelil. Pour le ministre, l’affaire liée à la passation de marchés au sein du groupe Sonatrach doit être traitée dans la sérénité totale  : « Il faut laisser la justice faire son travail. Ces responsables sont des citoyens algériens et des hauts cadres de la nation et du groupe Sonatrach, qui défendent les intérêts du pays et ils ont le droit d’être défendus jusqu’à ce que la justice les juge coupables. » Il ajouta que les Algériens ne doivent pas perdre de vue que les responsables arrêtés sont les plus grands cadres de la nation et de Sonatrach qui ont défendu mordicus les intérêts de l’Etat et ont géré l’entreprise avec courage et bravoure. Les journalistes présents à l’APN ont interrogé le ministre sur la véracité de l’information concernant l’instruction qu’il aurait donnée pour que Sonatrach se constitue partie civile dans l’affaire.

    Le ministre a d’abord refusé de commenter l’information, avant de rappeler qu’il n’était pas le PDG de Sonatrach  : « C’est à Sonatrach de se débrouiller et de prendre la décision qui lui semble appropriée. »Interrogé à propos de la lettre, publiée dans le journal El Watan, de Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, adressée aux enquêteurs du DRS et dans laquelle il donne des précisions sur certains contrats signés avec plusieurs firmes, Chakib Khelil a préféré répondre par l’ironie  : « Tout le monde connaît Chakib Khelil, mais qui parmi vous connaît Hocine Malti  ? » S’exprimant sur le même sujet, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Zerhouni, a soutenu que le scandale qui secoue Sonatrach et l’arrestation de plusieurs de ses cadres ainsi que la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane, son PDG, ne relèvent nullement d’une opération « mains propres ». « Ces affaires qui sont apparues au grand public sont au niveau de la justice, alors laissons la justice faire son travail. Je vous fait savoir que les affaires de corruption ne concernent pas uniquement l’Algérie, des affaires plus importantes que celle-ci ont éclaté à travers le monde », a révélé M. Zerhouni. A une question portant sur le sujet de l’inscription de l’Algérie sur une liste de pays dont les citoyens sont soumis à des mesures spécifiques de contrôle et l’éventuel recours à l’application de mesures de réciprocité, M. Zerhouni a répondu  : « Si c’est nécessaire, nous appliquerons le principe de la réciprocité. Mais pour l’heure, nous ne connaissons pas encore le contenu de nouvelles mesures. » Le ministre a précisé que « ce dossier est traité actuellement par le ministère des Affaires étrangères ».


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    Par Nabila Amir


    Nos hauts responsables sont-ils au dessus de la loi ? : De l'immunité à l'impunité
    Nos hauts responsables sont-ils au dessus de la loi ? : De l’immunité à l’impunité

    L’affaire de la plainte du RCD déposée auprès du tribunal de Bir Mourad Raïs contre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement constitue, convient-il de le souligner, sinon une première, à tout le moins une action rarissime dans les annales politico-judiciaires de notre pays. Il n’est pas courant, en effet, de voir nos hauts responsables, particulièrement ceux hissés à un certain rang dans la hiérarchie (ministres, Premier ministre, députés, sénateurs, généraux, walis…) de se voir poursuivis pour répondre de leur gestion ou pour quelque autre affaire que ce soit, en rapport ou non avec leur fonction.



    C’est même tabou. Si l’on épluchait toutes les archives de nos greffes cumulées depuis l’indépendance, il serait bien difficile de trouver trace d’une audience où un « gros bonnet » aurait comparu devant un tribunal, en tout cas pas dans l’exercice de ses fonctions. Même en consentant un grand effort de mémoire, les (rares) affaires qui ressortent sont toujours les mêmes : l’affaire Belloucif, l’épisode des démêlés de Bouteflika avec la Cour des comptes, l’affaire Hadj Bettou, l’affaire des cadres gestionnaires sous le premier « mandat » d’Ouyahia, l’affaire de quelques walis qui eurent maille à partir avec la justice (l’ex-wali de Blida, l’ancien wali d’Oran, etc). Sans oublier bien sûr l’affaire Khalifa. Pour ne nous en tenir qu’à ce dernier scandale qu’Ouyahia lui-même a qualifié d’« escroquerie du siècle », il est utile de rappeler qu’il avait donné lieu au procès le plus retentissant et le plus médiatique de ces dernières années.

    Mais, à bien y regarder, combien de hautes personnalités, occupant les plus hautes fonctions de l’Etat, ont été appelées à la barre pour s’expliquer sur les dessous de cette grosse mascarade politico-financière ? Certes, quelques noms qui auront été les têtes d’affiche de ce « big trial », ont tout de même « daigné » faire le déplacement au tribunal criminel de Blida où l’affaire a été jugée. Nous devons nous empresser de rappeler que ces augustes commis de l’Etat furent entendus à titre de témoins. Citons, pêle-mêle, Mourad Medelci, alors ministre des Finances, Mohamed Terbèche, autre premier argentier du pays mais qui n’était plus en exercice lors du procès, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité, Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre de l’Habitat, le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci, ou encore le patron de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Une belle brochette de pontes donc… Pourtant, au terme de deux mois d’audiences aussi émouvantes que spectaculaires, aucune personnalité du sérail ne sera inquiétée, tempérant par là même les ardeurs de ceux qui y voyaient un peu trop vite un procès « exemplaire » qui aurait la vertu de ramener une ribambelle d’apparatchiks aux dimensions de « simples justiciables ». Il suffit de voir les verdicts qui sont tombés, et surtout les têtes qui ont été conduites à l’abattoir.

    Bouteflika intouchable

    Pour revenir à l’action en justice lancée par le RCD contre le n°1 et le n°2 de l’Exécutif, la formation de Saïd Sadi avait annoncé dans un premier temps le refus du parquet de Bir Mourad Raïs d’enregistrer la double plainte du parti. Signalons que ces plaintes ont été déposées contre Abdelaziz Bouteflika pour « abus des biens de l’Etat » pendant la campagne présidentielle d’avril 2009, et contre le Premier ministre Ahmed Ouyahia pour avoir traité les partisans du boycott de « traîtres ». Le parquet de Bir Mourad Raïs a réagi par la voix du procureur Bouderbali qui, dans un communiqué rendu public ce mardi, a précisé que les plaintes du RCD ont bel et bien été enregistrées, précisément le 31 août, en soulignant que « les deux plaintes sont présentement à l’étude (…). Les suites légales qui leur seront réservées seront communiquées à leur auteur au moment opportun, selon les voies d’usage et conformément à la loi ». Si l’opinion ne se fait guère d’illusions quant au traitement qui sera réservé à cette affaire, toujours est-il que l’initiative du RCD est à saluer. Nonobstant la qualité et la fonction des personnalités mises en cause, il est un argument de forme avancé par les juristes dans le cas des plaintes déposées contre le chef de l’Etat, dont il convient, insistent-ils, de tenir compte : l’immunité du président de la République. « La Constitution est claire : le chef de l’Etat ne peut être poursuivi qu’en cas de haute trahison, auquel cas, il comparaît devant une juridiction spéciale », a tenu à préciser un avocat contacté par nos soins. « Cela est valable pour tous les pays du monde », ajoute-t-il en évoquant dans la foulée la procédure appelée « impeachment » (mise en accusation) en usage aux Etats-Unis pour destituer le président ou quelque haute figure institutionnelle.

    Un préalable : l’indépendance de la justice

    Pour sa part, le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, maître Mustapha Bouchachi, a indiqué, dans un entretien téléphonique, que « dans la législation algérienne, chaque citoyen a le droit de saisir la justice contre un ministre, un Premier ministre ou un député ». Ceci pour le principe. Interrogé sur la frontière entre « immunité » et « impunité », Me Bouchachi explique que « s’il y a immunité, il y a une procédure de levée de cette immunité. Lorsque la plainte est déposée, la justice n’a pas le droit de rejeter la plainte. Si par exemple on a affaire à un député, on peut procéder à une levée de l’immunité en saisissant l’Assemblée nationale afin de permettre le déclenchement de l’action publique ». Le parquet peut-il « s’autosaisir » quand un scandale éclaboussant quelque haut fonctionnaire de l’Etat et en rapport direct avec sa gestion, est révélé au grand jour par voie de presse ou par quelque autre canal ? La réponse du président de la LADDH est sans appel : « Le parquet a le devoir d’ouvrir une enquête chaque fois qu’une information lui parvient, sur les affaires de corruption ou autres, par le biais de la presse ou par le fait d’un simple citoyen. Malheureusement, ce que nous constatons est que le parquet n’agit pas lorsque l’information en question met en cause des symboles du régime. »

    Et de plaider en faveur d’une indépendance réelle de la justice, sans laquelle, aucun gouvernant ou quelque nabab jouissant de protections officielles, ne peut être poursuivi pour ses abus. « Force est de convenir que nous n’avons pas une justice indépendante. Et cela ne peut être acquis sans une réforme de la justice qui, elle-même, exige l’édification d’un Etat démocratique fondé sur le principe de la séparation des pouvoirs. Sans démocratie, sans un Etat de droit, il ne peut pas y avoir de justice indépendante dans notre pays », prévient Me Bouchachi. Il est bien triste de constater que l’indépendance de la justice n’est pas dans les mœurs, encore moins dans l’agenda, du « système Bouteflika ». Notre confrère El Khabar Hebdo vient de consacrer sa dernière une à un scandale financier qui aurait entaché la gestion de Saïd Barkat, l’un des hommes-clés du président, au moment où il était à la tête de l’agriculture. Quelles suites pourrait-on attendre de ce genre de révélations et les dizaines d’autres que fait régulièrement la presse ? Qui doit répondre du sang des 126 victimes des événements de Kabylie ? Sans citer la série ignominieuse des assassinats politiques. A commencer par la liquidation de Mohamed Boudiaf, un crime d’Etat qui n’a sanctionné aucun des hauts responsables civils ou militaires qui étaient en poste en juin 1992. Mais il est vrai que chaque procès, chaque enquête, sur l’une ou l’autre de ces affaires peu glorieuses, s’avère être une boîte de Pandore que Bouteflika et sa cour veillent scrupuleusement à ne jamais ouvrir…



    Par Mustapha Benfodil


    La responsabilité juridique des ministres

    L’affaire Khalifa et les personnes qu’elle implique soulève nombre de questions juridiques.



    Les derniers rebonds marqués par l’implication à peine voilée du secrétaire général de l’UGTA, mais également du ministre des Finances, Mourad Medelci et aussi de Bouguerra Soltani, ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale ont fait mouche auprès de la société civile. Hormis les questions entourant leur implication réelle et éventuellement criminelle dans cette affaire où se mêlent argent et politique, quelles sont leurs responsabilités juridiques ? La loi les soumet-elle à un régime protecteur ou peuvent-ils se voir reprocher leurs actes devant un tribunal ? Selon le magistrat Louafi, les ministres appelés à témoigner dans une affaire criminelle bénéficient de la protection légale prévue pour tout type de témoin. Cependant, s’il apparaît lors du jugement de l’affaire Khalifa que l’implication d’un ministre est sérieusement établie, une information ne peut être diligentée par l’instruction que sur autorisation du chef du gouvernement. Le magistrat ne précisera pas s’il s’agit là d’une disposition législative ou d’une coutume de bienséance. A son avis, un ministre ne peut être poursuivi en justice sans l’aval du président de la République. Cependant, selon Tayeb Belloula, avocat, la loi est muette à ce sujet. D’un strict point de vue juridique, un ministre peut être poursuivi et inculpé pour crime ou délit commis dans l’exercice de ses fonctions. « Dans ce cas, la compétence est attribuée à la Cour suprême. Il appartient alors au procureur général près cette cour de désigner un magistrat de cette même cour afin de procéder à l’instruction du dossier conformément aux dispositions du code de procédure pénale, sauf en ce qui concerne les attributions de la chambre d’accusation qui sont dévolues à une formation de la Cour suprême », précise maître Belloula. Si le magistrat instructeur pense que les faits reprochés sont criminels, il transmet le dossier au procureur général près la Cour suprême qui elle-même saisit une formation de la Cour suprême qui rendra soit un non-lieu, soit elle renvoit l’inculpé devant la juridiction compétente. « A l’exception de la juridiction dans laquelle l’inculpé exerçait ses fonctions », précise l’avocat. C’est là le seul privilège (privilège de juridiction) accordé aux ministres. Ils ne disposent d’aucune forme d’immunité à l’instar des députés et des sénateurs qui ne peuvent faire l’objet de poursuites sans la levée de l’immunité par le Parlement.



    Par Zineb A. Maiche


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  • Violence et corruption : cas de l'Algérie

     

     

  • TRIPARTITE =RIEN

    La tripartite n’a pas calmé le front social
    La protesta continue
    Par Ahmed Haniche


     

    La tripartite n’a pas calmé le front social

    La protesta continue

    Par Ahmed Haniche

     

     

    Déception n Les décisions prises lors de la tripartite n’ont pas répondu aux attentes des milliers de travailleurs de la fonction publique et même de ceux du secteur économique. Le retour à la grève était alors inévitable.

     

    Une montagne qui a accouché d’une souris. C’est ainsi qu’on peut qualifier l’issue d’une rencontre longtemps attendue par les fonctionnaires. Depuis la douzième tripartite, tenue en octobre 2006 et qui a relevé le Salaire minimum garanti (Snmg) à 12 000 DA, les travailleurs attendaient un autre geste des pouvoirs publics leur permettant de vivre dans la dignité, d’autant que les prix des produits de première nécessité n’ont cessé de connaître des augmentations insoutenables.

    Mais après plus de deux années de patience, la récente tripartite a encore déçu les employés qui ne savent plus à quel saint se vouer pour s’assurer une vie décente. «Les responsables nous ont abreuvés de promesses et nous renvoyaient à chaque fois à la treizième tripartite. Nous les avons crus. Mais il s’est avéré que lors de la tripartite, c’est le gouvernement qui dicte sa loi et les autres partenaires se contentent de signer des documents.

    Aujourd’hui, nous ne savons plus quoi faire pour faire aboutir nos revendications les plus légitimes», résume, Tahar, fonctionnaire dans une administration publique. Pour lui, une augmentation de 3 000 DA du Snmg est insignifiante, au vu de la cherté de la vie et la hausse sans cesse des prix des produits et services. Seuls les cadres supérieurs ont bénéficié des décisions de la dernière tripartite. Les simples fonctionnaires ont été profondément déçus.

    Les luttes menées par les syndicats autonomes de différents secteurs (éducation nationale, santé publique, enseignement supérieur…) n’ont pas eu l’effet escompté, d’autant que seule la centrale syndicale avait pris part aux «négociations».

    En dépit de leur force de mobilisation démontrée à plusieurs reprises, les pouvoirs publics ne veulent toujours pas inviter ces syndicats à prendre part à cette rencontre où «se décide le destin des travailleurs». Alors, ces syndicats optent, encore une fois, pour des mouvements de grève en vue de se faire entendre.

    Ainsi, il s’avère que la satisfaction affichée par les trois parties signataires de l’accord de la tripartite n’a fait que susciter la colère des travailleurs qui ont décidé de radicaliser leurs mouvements de protestation.

    Aussitôt les décisions de la tripartite annoncées, les syndicats autonomes ont annoncé de nouveaux débrayages. Si ces derniers tentent d’obtenir satisfaction de leurs doléances en paralysant les activités des secteurs concernés, les pouvoirs publics préfèrent faire la sourde oreille, laissant pourrir une situation des plus préjudiciables au développement national.

     

  • Grève des praticiens à Constantine «Incidence négative» sur les structures de santé

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    Grève des praticiens à Constantine «Incidence négative» sur les structures de santé

    par A. Mallem

    A Constantine, le coordinateur de wilaya de l'intersyndicale composée par le SNPSP et le SNPSSP, le Dr Belkhalfa, questionné sur l'évolution de la grève, dira que l'incidence est « négative et notable à travers toutes les structures de santé de la wilaya. Dans la plupart de celles-ci, les malades ne sont pas examinés. Il n'y a pas de contrôle ni de suivi, les rendez-vous ne sont pas honorés. Il y a uniquement les urgences et les vaccins qui sont assurés, ainsi que les gardes, et moi-même j'étais de garde pas plus tard qu'hier !».

    Ce praticien annonce «que l'intersyndicale poursuivra la grève en tenant parallèlement des sit-in hebdomadaires, dont le prochain, assure-t-il, va être organisé demain mercredi devant la maternité du CHUC et sera suivi par une marche et un autre sit-in de protestation devant le cabinet du wali.

    La plupart des responsables gestionnaires des établissements de santé publique étant à Alger auprès de leur ministère de tutelle pour discuter du plan de contrôle de gestion des établissements, ce sont des sources médicales proches de plusieurs de ces établissements qui ont communiqué des chiffres, avec par exemple des taux de participation approximatifs de 8% de grévistes pour l'établissement public de santé de proximité Ben M'hidi, 80% de participants à la grève à l'hôpital El-Bir, 30% à celui d'El-Khroub, 70% à l'établissement spécialisé de Sidi Mabrouk, etc. En ce qui concerne le centre hospitalo-universitaire Dr Benbadis, le Dr Zermane, directeur général de l'établissement, interrogé sur les répercussions de la grève dans son établissement, a affirmé que l'impact est pratiquement nul, du fait que les deux syndicats réunis ne comptent qu'une quarantaine de spécialistes éparpillés à travers les services du CHUC, et un mouvement de grève, si mouvement il y a, n'aura aucune incidence car ce grand hôpital compte 3OO hospitalo-universitaires et 997 résidents.

    Toujours est-il que selon une source de la direction de la santé de la wilaya, «les répercussions sur les prises en charge sont relatives, dans la mesure où il y a d'abord l'application du service minimum obligatoire, les non-grévistes maintiennent d'un façon assez satisfaisante le programme de travail des établissements de santé publique. images chevre.jpg
  • Santé publique, le malaise





    Agitation n: Les praticiens de la santé publique continuent d’observer des mouvements de protestation. Ils revendiquent des salaires décents et de meilleures conditions de travail.

    Fin janvier, des dizaines de médecins, venus de différentes wilayas du pays, ont observé un sit-in et une marche à l’intérieur de l’hôpital Mustapha-Pacha (Alger). Ils voulaient sortir dans la rue, mais les éléments des forces de l’ordre, toujours présents pour étouffer toute tentative de ce genre, leur ont interdit de quitter l’enceinte hospitalière.
    Tous les employés de ce secteur sont en agitation constante. Médecins, spécialistes, paramédicaux et psychologues dénoncent le silence du ministère de la santé quant à leurs revendications socioprofessionnelles. Le premier responsable du secteur, Saïd Barkat, n’a pas encore montré une volonté de dialoguer sérieusement avec les protestataires. Les différents syndicats (Unpef, Snpsp, Snpssp…) se sont entendus pour une paralysie totale du secteur. Les principales revendications se résument en deux points essentiels : le statut particulier et le régime indemnitaire.
    Le Dr Mohammed Youcefi, secrétaire général du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), a expliqué, dans ses diverses sorties médiatiques, que la grève constitue l’unique solution pour sauver la santé publique d’une situation désastreuse et faire entendre les revendications des praticiens.
    Les médecins veulent être associés à toutes décisions les concernant et non se contenter d’appliquer les directives du ministère. Les syndicalistes estiment que le secteur est délaissé car il est géré par une loi datant de 1985 et les praticiens n’ont jamais été associés à l’élaboration du statut particulier. Ces dernières années, les responsables n’investissent que dans le matériel, alors que les ressources humaines, élément essentiel dans toute entreprise de développement, sont délaissées. Une attitude qui ne mènera qu’à la dégradation d’une situation déjà catastrophique.
    Pourquoi construire de nouveaux établissements hospitaliers et acquérir un nouveau matériel médical si les médecins, les paramédicaux et autres fonctionnaires ne sont pas suffisamment motivés ? La réaction négative du ministère de la santé vis-à-vis de la grogne des praticiens ne fait qu’accentuer le calvaire des malades qui éprouvent d’énormes difficultés à se faire soigner, des rendez-vous – soins et interventions chirurgicales – étant reportés à des dates ultérieures.
    Les notions du service public et du droit à la santé se trouvent ainsi bafouées sans que les responsables daignent intervenir pour mettre fin à cette situation des plus préjudiciables. Ce n’est certainement pas les augmentations de salaires et de primes revendiquées par les praticiens qui vont ruiner le trésor public !

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  • ALGERIAN WATCH

    ctualité

  • Réfugiés - Persécutions après refoulement * George Joffe: “Le nombre de demandeurs d’asile algériens a baissé” (Liberté, 14.10.09) * Ces algériens qui sollicitent l’asile politique (EW, 17.05.09) * L’Algérien Harkat arrêté au Canada (Exp.,

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    Réfugiés - Persécutions après refoulement

  • Algérie: Les cinq plus gros scandales


    Le viaduc de Oued R’kham, sur l’autoroute est-ouest

    En une décennie, l’Algérie est passée du statut de pays fortement endetté (une ardoise de 33 milliards de dollars en 2000) à celui de nouveau riche, puisqu’elle disposait, au 31 décembre 2009, d’une réserve de change s’élevant à 146 milliards de dollars. Cette cagnotte lui a permis de traverser sans encombre la crise qui a secoué les places financières en 2009. Mieux : l’État investit, bon an mal an, une moyenne de 30 milliards de dollars dans son effort de reconstruction. Une somme considérable qui, compte tenu d’une corruption érigée en système de fonctionnement, représente une « rapine » annuelle de l’ordre de 3 milliards de dollars, si l’on s’en tient à la « norme » mondiale de 10% de commissions occultes lors de la passation de marchés publics.
    En bons musulmans, corrompus et corrupteurs algériens évitent de parler de pots-de-vin. Dans les années 1960, on utilisait le terme de qahoua (« café », en arabe) pour désigner les dessous-de-table perçus par un fonctionnaire véreux. La génération suivante adopte une autre terminologie : tchipa, pour chip, mise de départ du joueur de poker. La tchipa fait partie du quotidien et intervient à tous les niveaux, de l’officier d’état civil qui, sans elle, ne délivre pas d’extrait de naissance, au dirigeant du grand groupe industriel, public ou privé, lors de la conclusion de contrats d’équipement ou de réalisation. Dans le discours officiel, la lutte contre la corruption a toujours été érigée en priorité absolue. Mais il a fallu attendre les années 2000 pour assister, en février 2006, au premier grand procès lié à un scandale financier : celui de Khalifa. Depuis, plusieurs affaires de corruption ont éclaté au grand jour. Voici les cinq plus gros dossiers en cours d’instruction ou récemment jugés.

    Brown & Roots Condor

    En juillet 2006, les limiers de l’Inspection générale des finances (IGF) bouclent une enquête sur le joint-venture algéro-américain Brown & Roots Condor (BRC), fruit d’un partenariat entre Sonatrach et Halliburton. Les principaux clients de BRC sont Sonatrach et le ministère de la Défense. Le rapport de l’IGF est accablant (voir J.A. n° 2400 du 8 janvier 2007). Entre 2001 et 2005, BRC obtient quarante et un marchés de gré à gré, en violation du code régissant les marchés publics, pour un montant total de 2,1 milliards de dollars. Selon l’IGF, « ces transactions sont entachées de graves irrégularités ». Violation du code des marchés publics, recours systématique à la sous-traitance au détriment des prestataires algériens, surcoûts, détournement de contingents de franchises fiscales, achat de mobilier et d’équipements surfacturés auprès de fournisseurs étrangers. Selon l’opposante Louisa Hanoune, le préjudice subi par le Trésor public est évalué à 73 milliards de dinars (750 millions d’euros à l’époque).
    En pleine tourmente judiciaire, un attentat terroriste cible un convoi transportant des cadres étrangers de BRC, au Club des pins, station balnéaire qui sert de résidence d’État. Les deux actionnaires de BRC décident, en septembre 2007, la dissolution de l’entreprise. Quant au procès, il n’aura jamais lieu. Ce n’est pas le premier rapport de l’IGF classé sans suite.

    Algérie Télécom

    L’opérateur historique de téléphonie mobile, Algérie Télécom, n’en finit pas de collectionner les affaires. En 2007, un de ses anciens directeurs généraux, Brahim Ouarets, est poursuivi avec dix autres cadres de la compagnie et des entrepreneurs privés pour dilapidation des deniers publics, conclusion de marchés douteux et falsification d’écritures publiques. Montant du préjudice : 222 millions de dinars (2,3 millions d’euros). Ouarets est condamné à cinq ans de réclusion criminelle. Deux ans plus tard, en octobre 2009, son successeur, Slimane Kheireddine, écope d’une peine identique pour une affaire de concussion. Mais les malheurs d’Algérie Télécom ne sont pas pour autant terminés. Mouloud Djazaïri, ancien dirigeant du groupe, et son directeur des finances et de la comptabilité (DFC), Afedjane Mouloud, ont été condamnés à des peines d’un à trois ans de prison ferme. Les deux hommes étaient poursuivis pour malversations et corruption liées à des passations de marchés publics. Le montant du préjudice subi par Algérie Télécom dans cette dernière affaire s’élève à 2,38 milliards de dinars (21,7 millions d’euros).

    Pêche au thon rouge

    L’affaire éclate en mai 2009, quand des garde-côtes découvrent un réseau de pêche illicite de thon rouge dans les eaux territoriales algériennes. Six ressortissants turcs, un armateur algérien, le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH), ainsi que son directeur des pêches maritimes et océaniques (DPMO) sont poursuivis pour pêche et transbordement illicites, trafic d’influence et usurpation de fonction. Jugés par le tribunal d’Annaba, les prévenus risquent entre six et huit ans de réclusion. Une autre personnalité pourrait être rattrapée par des affaires liées à la pêche au thon : Bouguerra Soltani, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et ex-ministre d’État. Selon des informations rapportées par la presse algérienne, le chef des Frères musulmans algériens serait impliqué dans des contrats douteux accordés à des sociétés chinoises. Les faits remonteraient à la période allant de 1996 à 1998, époque durant laquelle l’ancien ministre occupait les fonctions de secrétaire d’État à la pêche. Plusieurs semaines après ces révélations, l’intéressé n’avait toujours pas opposé de démenti.

    Banque nationale d’Algérie

    Principal accusé dans cette affaire de détournement de 21 milliards de dinars (204 millions d’euros), Achour Abderrahmane, commerçant de son état, est condamné en juin 2009 à dix-huit ans de prison pour association de malfaiteurs, dilapidation de fonds publics, escroquerie et émission de chèques sans provision. Le directeur régional de la Banque nationale d’Algérie (BNA) et le responsable de l’agence de Cherchell (à 70 km à l’ouest d’Alger) écopent de quatorze ans de réclusion criminelle. Entre 2002 et 2005, divers mouvements de fonds douteux ont été effectués dans trois agences de la banque, à Bouzaréah, dans la banlieue de la capitale, à Koléa et à Cherchell. L’enquête révèle que les dirigeants de ces trois établissements avaient accordé d’importants prêts à des industriels, des hommes d’affaires et des importateurs, sans tenir compte des règles prudentielles. Pis, les bénéficiaires de ces crédits s’élevant à des centaines de millions de dinars se sont révélés être des entreprises fictives appartenant à Achour Abderrahmane. En fuite au Maroc, ce dernier avait fini par être extradé vers l’Algérie en octobre 2006.

    Autoroute est-ouest

    En octobre 2009, Mohamed Bouchama, secrétaire général du ministère des Travaux publics, ainsi que le chef de cabinet du ministre sont placés sous mandat de dépôt. La justice les soupçonne d’avoir favorisé un consortium chinois, Citic-CRCC, en échange de commissions tournant autour de 530 millions de dollars. Cette entreprise chinoise est chargée de la réalisation de deux des trois lots d’autoroute, celui du centre (169 km pour 2,6 milliards de dollars) et celui de l’ouest (359 km pour 3,6 milliards de dollars). Deux intermédiaires privés, plusieurs cadres du ministère dirigé par Amar Ghoul, ainsi qu’un colonel du DRS sont placés en détention préventive. Le nom du sulfureux homme d’affaires franco-angolais Pierre Falcone, condamné dans l’affaire de l’Angolagate, est également évoqué dans ce dossier comme intermédiaire entre Algériens et Chinois durant les négociations pour l’octroi des marchés.
    L’enquête menée par une équipe du DRS est à l’origine de ces arrestations. Alertés par des services étrangers sur des flux financiers douteux dans certaines capitales d’Europe, particulièrement en Espagne, les limiers des services secrets procèdent à l’arrestation de Chani Medjdoub, ressortissant algérien résidant au Luxembourg. Les aveux de ce dernier ont permis de remonter la chaîne des responsabilités et des complicités.

    Jeune Afrique

  • Le mouvement de grève du secteur de la santé se fissure à Oran


    VIVE LE SNPSP -SNPSSP LA GRE'VE EST TJR ACTUALITE' RDV  POUR LE 3 SOYEZ PRET  COURAGE

    Alors que l’appel a connu un large écho aux premiers jours

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    De notre correspondant à Oran
    Mohamed Ouanezar


    Le mouvement de grève générale auquel ont appelé les syndicalistes du secteur a connu un large écho auprès des médecins et autres résidents. Une grande majorité des secteurs sanitaires de la wilaya a été touchée par ce mouvement qui a été suivi, selon les syndicalistes, à près de 80%, nous dit-on. Au cours de la journée d’hier, celui-ci a connu des cassures, à travers certains établissements de la wilaya, apprend-on auprès des syndicalistes. Alors que la première journée de grève a connu une large adhésion auprès de la base, il semblerait que les bruits de coulisses et les échos contradictoires au sujet de l’aboutissement du mouvement sont à l’origine d’un fléchissement de ce débrayage, nous dit-on. C’est ainsi qu’on apprend que les secteurs sanitaires des communes de Boutlelis et de Meissonnier, ainsi que le secteur sanitaire de la localité de Aïn El Beïda ont rompu leur mouvement de grève pour reprendre leurs activités professionnelles. Les raisons de cette reprise ne sont pas explicitées ni admises par les uns et les autres. Néanmoins, certains syndicalistes estiment que «ce mouvement de grève, largement suivi à l’échelle de la wilaya, est avant tout un message aux pouvoirs publics. Aujourd’hui, nous arrivons à un stade où il faudra négocier avec nous en tant que partenaire à part entière au sujet des préoccupations du secteur», note-t-on au syndicat des médecins d’Oran. Hier encore, l’activité tournait au ralenti au niveau de l’hôpital d’Oran où des groupes des «blouses blanches» étaient visibles durant toute la journée. «Certains ont décidé de reprendre leurs activités parce qu’ils considèrent que la grève a déjà produit ses effets. Mais, en ce qui nous concerne, nous continuons notre débrayage tant que nous n’avons pas obtenu de réponses claires et positives à nos doléances», note C. H. une jeune médecin à Oran. «Regardez les enseignants de l’éducation. Ils ont réussi à améliorer leurs salaires et à obtenir gain de cause à la suite de leur large mobilisation et l’unité de leurs rangs. Pourquoi pas nous qui attendons depuis des années que nos conditions s’améliorent ?», renchérit-elle à ce sujet.

     

  • Le quai d’Orsay conseille les Français de boycotter l’Egypte

     

    La malédiction des fennecs s’abat sur les pharaons : images.jpeg

    La tension entre l’Algérie et l’Egypte autour des matchs de qualification au Mondial continue de faire des vagues dans le pays des pharaons. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les violentes émeutes qui ont eu lieu ces derniers jours, au Caire, pourront causer de grands préjudices pour ce pays touristique. Le gouvernement Moubarak semble collectionner les mauvaises notes et après avoir terni l’image de l’Egypte aux yeux du monde dans une expédition médiatique d’une rare bassesse contre l’Algérie, il risque désormais de causer de grandes pertes à l’économie égyptienne, notamment le secteur du tourisme. Le tourisme est la première ressource en devises de l’Égypte et l’un de ses principaux secteurs d’activités avec des recettes de l’ordre de 7 milliards de dollars par an, supérieures au transfert des émigrés égyptiens de l’étranger. Cette rente est désormais fragilisée par les dernières émeutes qui ont secoué l’Egypte suite à l’élimination de l’équipe nationale de football. Mardi soir, le ministère français des Affaires étrangères et européennes a recommandé aux ressortissants français de ne pas se rendre en Egypte.
    «A la suite des matchs de football qui ont opposé récemment l’Egypte et l’Algérie, la tension persiste avec des risques de comportements agressifs. Il convient dans ces conditions d’observer une grande prudence et de se tenir à l’écart de tout incident», avertit le quai d’Orsay dans un communique publié mardi sur son site Internet. Le ministère français des Affaires étrangères et européennes prend au sérieux les derniers incidents survenus en Egypte tout en estimant que les touristes français et en particulier ceux originaires du Maghreb pourraient être victimes de la colère de la foule. Les autres pays européens pourraient emboiter le pas à la France en conseillant à leurs citoyens de bouder cette destination et notamment après la circulation d’informations sur l’agression au Caire par des supporters égyptiens le 14 novembre dernier d’un bus de touristes européens. Les fans des pharaons auraient pris des touristes anglais pour des supporters algériens. Les Egyptiens avaient caillassé le bus causant un traumatisme crânien à un touriste britannique avant de découvrir leur bévue. Autre risque pour la sécurité des touristes européens est la menace terroriste qui demeure encore sérieuse.
    Les autorités égyptiennes ont d’ailleurs annoncé le 8 avril avoir arrêté et démantelé un groupe de 49 personnes qui projetaient des actions terroristes en Egypte, précise-t-on dans le communiqué du ministère français des Affaires étrangères et européennes. Le quai d’Orsay signale en outre que «l’Egypte est aujourd’hui confrontée à une accélération de la contagion au virus H1N1. Les autorités égyptiennes recommandent la prudence quant à la fréquentation des lieux à forte densité humaine. Elles ont par ailleurs mis en place des dispositifs de contrôle aéroportuaire, parmi lesquels la mesure de la température corporelle. En cas de doute, ce contrôle peut conduire à un isolement et à des tests sanguins.
    La fermeture des établissements scolaires prévue à l’occasion des fêtes du Bairam devrait être prolongée à titre préventif pour une période qui pourrait s’étendre, au minimum, du 25 novembre au 5 décembre.
    Cette mesure est susceptible d’être étendue», ajoute-t-on de même source. Le pays de Moubarak semble ainsi s’enfoncer peu à peu au fond du gouffre. Le tourisme qui représente 11,1% du PIB égyptien et emploie 12% de la population active pourrait souffrir dans les prochaines semaines de la récession. L’année dernière l’Egypte a accueilli 13 millions de visiteurs, dont 1,8 million de Russes. Le nombre de touristes français est estimé à 600.000 par an.dilem1.jpg

  • Saïd Barkat revoit sa copie 0sur20


    STRATÉGIE DE VACCINATION CONTRE LA GRIPPE PORCINE

    02 Février 2010 - La campagne de vaccination a été un échec

    Le ratage de la campagne de vaccination semble être derrière la prise d’une telle décision.

    Une nouvelle stratégie vaccinale contre la grippe A/H1N1 est nécessaire. Cette décision, motivée essentiellement par la situation épidémiologique et virologique actuelle de la maladie en Algérie, vient d’être prise conjointement par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le comité des experts.
    Le département de Saïd Barkat a expliqué, dimanche dernier, que cette décision trouve sa justification dans la situation qui prévaut dans le monde et qui, selon les spécialistes, «est marquée par un certain déclin de l’activité grippale». Pas seulement, «la non-adhésion à la vaccination de la population et, notamment du personnel de la santé», a été également prise en compte.
    En effet, l’on se rappelle que la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1, entamée officiellement le 30 décembre dernier, n’a pas drainé une grande foule.
    Les trois étapes, qui devaient cibler le corps médical, les femmes enceintes et les corps constitués, ont été un avant-goût d’une campagne qui a fait plus de bruit pour rien. Prenant en considération les données factuelles de la situation dans le monde, le ministère de la Santé a précisé avoir relevé que la pandémie subsiste toujours et son évolution demeure «imprévisible».
    S’appuyant sur l’avis d’experts nationaux et internationaux, en termes de dynamique et de virulence du virus pandémique, la tutelle prévient qu’«une nouvelle vague n’est pas à exclure».
    Sur le plan clinique de la maladie, le ministère rappelle que les décès enregistrés jusque-là, ont concerné particulièrement les femmes enceintes, les malades chroniques ainsi que les sujets âgés. S’agissant de la situation épidémiologique de la maladie, la même source ajoute qu’elle se caractérise par un total cumulé de cas confirmés, estimé à 916 cas et 57 décès enregistrés à la date du mercredi 17 janvier 2010.
    Par ailleurs, le département de Saïd Barkat a rappelé que, depuis le 3 décembre 2009, et sur la base d’une instruction ministérielle redéfinissant les modalités de prise en charge curative, seules les formes sévères, les personnes à risque élevé de complications et celles présentant une morbidité associée au syndrome grippal, sont hospitalisées.
    Les autres malades, rappelons-le, après diagnostic du virus H1N1, ont reçu leur traitement à base de Tamiflu à la maison.
    Toujours sur le plan épidémiologique, le ministère de la Santé relève que le premier pic a été atteint à la quatrième semaine du mois de décembre 2009 et ce, après que 166 cas sévères aient été enregistrés. Paradoxalement, et depuis la première semaine de janvier 2010, une nette diminution de cas contaminés a été constatée. Aucun décès n’a été enregistré depuis cette période également.
    Sur le plan géographique, les cas de personnes infectées par le virus pandémique ont été déclarés dans 46 wilayas au total, à l’exception de Adrar et Naâma. Alger, elle, reste la wilaya la plus touchée par la grippe A/H1N1 sur le territoire national avec un taux égal à 26%.
    Concernant la réception du vaccin contre cette grippe, le ministère de la Santé indique qu’à ce jour, 1.538.000 doses ont été réceptionnées sur les 20.000.000 de doses commandées, ajoutant que «jusqu’à l’heure actuelle, une lettre de crédit a été ouverte pour 2.400.000 doses» et que, par conséquent, «862.000 doses restent à livrer dans les prochains jours».
    Cela impliquerait-il, de ce fait, que l’Etat n’a pas l’intention de suspendre la réception du très controversé vaccin, comme l’a laissé entendre, il y a quelque temps, M.Slim Belkessam, responsable de la communication au sein du ministère de la Santé?
    L’Algérie maintiendra-t-elle encore sa décision pour la réception du total des 20 millions de doses commandées auprès du laboratoire GlaxoSmithKleine, et ce malgré le ratage de la campagne de vaccination et le déclin de la maladie?
    Le ministère, lui, n’a pas jugé utile d’apporter des éclaircissements dans ce sens.

    Meriam SADAT

     

  • النقابات المستقلة تهدد بشل الشارع الجزائري: الدولة تستجيب لمطالب القطاع الصناعي وتتجاهل الوظيف العمومي••؟


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    عاد، الحديث عن انشغالات الجزائريين اليومية، بعيدا عن الأجواء الرياضية التي شغلت الرأي العام الجزائري، أول هذه الإنشغالات تلك الاضرابات التي باتت تصنع الحدث، بداية من إضراب سلك التعليم الذي دعت إليه النقابة الوطنية لعمال التربية، على لسان أمينها العام عبد الكريم بوجناح، الذي أكد أن: ''الحوار مع الوزارة لم يأت بالنتائج المطلوبة، وعليه يجب الإستمرار في الضغط عليها من خلال العودة للإضراب إلى غاية استجابتها للمطالب''.· هو، إذن، الغليان الاجتماعي الذي استفاق عليه الشارع الجزائري في العديد من القطاعات، بعد التربية، الصحة والنقل.· عصب الحياة اليومية للمواطن، في الوقت الذي سارعت فيه السلطات للتجاوب مع الإضربات في القطاع الصناعي خوفا من تأثر العجلة الاقتصادية بها، متجاهلة المطالب الاجتماعية·

    بالرغم من صعوبة الإلمام التام بكل تسميات النقابات المستقلة في مختلف القطاعات، والتي فاق عددها العشرة، إلا أنها باتت تشكل حديث العام والخاص في الشارع الجزائري، نظرا لارتباطها بالحياة اليومية على غرار الصحة، التربية والنقل.. والجدير بالذكر أن قطاع الصحة الذي يهدد بالإضراب بسبب عدم تجاوب السلطات مع مطالبه، يضم أكثر من 300 ألف عامل في القطاع الصحي العمومي، في حين أن قطاع التربية يضم أكثر من مليون عامل، وهي إشارة إلى أن هذين القطاعين، لوحدهما، كفيلان بشل الحركة في البلاد، وهو ما تأكد مع إضراب قطاع التربية· هذا الإضرب الذي اضطر الوزارة الوصية للجلوس إلى طاولة الحوار، واعتبره المراقبون حدثا مهما، إذ هي المرة الأولى التي تعترف فيها وزارة التربية بثقل نقابة عمال التربية، بعدما نجحت هذه الأخيرة في تجنيد الغالبية العظمى لعمال القطاع·

    والجدير بالذكر أن هذه الإضرابات تتم في الوقت الذي تواصل فيه الحكومة الإصرار على عدم إدراج النقابات المستقلة عن الاتحاد العام للعمال الجزائريين في الحوار الثلاثي الذي يجمع بين ممثلي أرباب العمل والحكومة· وهو المنطق الذي ترفضه النقابات المستقلة بدليل

    إدراجها ضمن سلسلة مطالبها ضرورة التعامل معها باعتبارها نقابات شرعية تمثل العمال ولا بد من إشراكها في الحوار· على أن هذا المطلب جزء من قائمة مطالب يعتبرها العمال حساسة وضرورية. ولا يقتصر الأمر على رفع الرواتب، وإنما يشمل القانون الأساسي الخاص بكل قطاع مهني، بالإضافة الى إعادة النظر في نظام التعويضات، الذي بات يشكل مشكلة حقيقية بين الوزارات المعنية والنقابات المستقلة·

    يحدث كل هذا الحراك النقابي في الوقت الذي يسعى فيه عبد المجيد سيدي السعيد، الأمين العام للإتحاد العام للعمال الجزائريين، لإخماد النار، غير أنها باتت مهمة صعبة على اعتبار أن فتيل نيران الغضب الاجتماعي تشتعل في كل مكان، ما كشف محدودية تحكم نقابة سيدي السعيد في ساحة الشغل، بالرغم من المكانة التي تمنحها لها الدولة من خلال التعامل معه بشكل حصري·

    هذا الوضع جعل النقابة المركزية تبدو كعملاق من ورق لا يكاد يسمع له كلمة في الأحداث الدائرة، بل أكثر من ذلك، تسعى الحكومة للإستجابة النسبية لمطالب النقابات المستقلة في محاولة لإيهام الرأي العام بأنها استجابة لمطالب المركزية· وقد أجمع الملاحظون، على غرار الأستاذ ناصر جابي، المختص في علم الاجتماع العمالي والنقابي، الذي يؤكد أن: ''النقابة المركزية مهددة بخسارة القاعدة العمالية التي ترتكز عليها في وجودها''، مضيفا أن النقابات المستقلة أثبتت قوتها عبر التجاوب الكبير للعمال معها في مختلف القطاعات التي باتت تتحكم فيها بشكل كلي·

    أمام هذا الوضع الذي فلت فيه الأمر من أيدي النقابة المركزية التي طالما لعب أمينها العام دور الإطفائي الذي يهدئ من حدة الصراع، وبالتالي تأجيل مناقشة المشكلات الرئيسية التي يعاني منها عالم الشغل لغاية الثلاثية السنوية، والتي، بدورها، لا تقدم الكثير، وأمام إصرار وعزيمة النقابات المستقلة التي بدأت تجني ثمار عمل سنوات من خلال اعتراف السلطات بقوتها واضطرارها للجلوس إلى طاولة الحوار، يبدو أن الجبهة الاجتماعية في طريقها إلى منعرج جديد قد يشل الجزائر، سيما وأن الإشارات التي ترسلها الدولة لا توحي باهتمامها بمطالب عمال الوظيف العمومي وكل القطاعات التي تمس حياة المواطن، على عكس التجاوب الذي حدث مع القطاعات الصناعية مثلما هو الحال مع إضراب أرسيلور ميتال·

    سامية بلقاضي

  • النقابات المستقلة تعلن ''حرب الشوارع'' أو الإضراب المفتوح كخيارات حتمية حاليا


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    ترى النقابات المستقلة لقطاع التربية، المعتمدة منها وغير المعتمدة، أن المصير الدراسي للتلاميذ بين يدي الحكومة ووزارة التربية، وأن الاحتجاجات لن تهدأ، ما لم تهدأ القدرة الشرائية والسوق الجزائرية وإعادة الاعتبار للأستاذ في أجره وحقه في الخدمات الاجتماعية والتقاعد وبشكل مستقر، وذلك إما بخيار الإضراب المفتوح وشبح السنة البيضاء أو بالدخول في حرب الشوارع وتنظيم المسيرات الاحتجاجية، كخيار حتمي بالنظر إلى السياسة التي تتعامل بها الوزارة في الوقت الراهن·

    يقول مصدر من أحد أهم نقابات التربية المستقلة، إن المستنقع الذي وقع فيه القطاع خطير جدا، بسبب أن اعتماد النقابات المستقلة لم يكن على أساس الإيمان بالتعددية النقابية والحريات ''بل كان هذا الشعار غطاء فقط، وحاولت به الوصاية إقناع الحكومة أنه بإمكانها بعد الاعتماد السيطرة عليها وتطويقها، من خلال استراتيجية تكسير بعضها ببعض، وهو ما نجحت فيه السلطات إلى حد الآن، لكن عدم التنسيق الذي تمخضت عنه فوضى من حيث تنظيم الإضرابات والاحتجاجات أسقط كل الحسابات''· ويصب رأي بوجناح عبد الكريم عن النقابة الوطنية، في هذا السياق تماما، حيث يقول إن هناك نقابات ترفض الإتحاد وتعمل على تكسير نقابات أخرى، وهو ما يساعد وزارة التربية وليس الأساتذة، أو التلاميذ· هذا، ويجمع مسؤولو النقابات الذين استطلعت ''الجزائر نيوز'' آراءهم حول المدى الذين يكون فيه خيار السنة البيضاء متاحا وقابلا للتجسيد، وما إذا كانت النتائج التي توصلوا إليها من خلال حركاتهم الاحتجاجية والمطلبية عبر سنوات في المستوى المأمول، أجمعوا بأن خيار الإضراب المفتوح، أصبح مطلب القاعدة بسبب اعتبارها تطبيق سياسة الجزرة المشدودة بالعصا·

    ''الكناباست'': قاعدتنا تطالبنا بسنة بيضاء إلى غاية تحقيق المطالب

    يقول المنسق العام نوار العربي، أنه من خلال الجمعيات العامة التي انعقدت الخميس الماضي والمجالس الولائية التي اجتمعت أول أمس السبت، بأن معظم التقارير تطالبنا من خلالها القاعدة بالذهاب نحو إضراب مفتوح أو الإعلان عن سنة بيضاء ''إلى غاية تحقيق المطالب وهو ما أبلغناه للوصاية، مما يجعل الكرة في مرمى الوزارة ويعفينا ذلك من كل مسؤولية''· واعتبر نوار العربي أن اعتماد نقابته هو اعتماد على الورق، لا يترجم بأي ملموس، من حيث إشراكها في صياغة استراتيجية التعليم وسياسة القطاع ''إذ يحسب المسؤولون في قطاع التربية، مبدأ التفاوض انتقاصا من هيبتهم ويحسون بعقدة تجاهه، فنحن لن نتوقف عن المطالبة بتجسيد ما نصبو إليه إلا عندما تمضى نصوص قوانين وتنفذ على أرض الواقع''، معتبرا أن كل ما حققته نقابته يظهر منعدما بتطور القدرة الشرائية وصعوبة الحياة الاجتماعية على العموم·

    نقابة عمال التربية: نرفض السنة البيضاء لكن قادرون على حرب الشوارع

    إذا كانت نقابة عمال التربية تطمئن الوزير أبو بكر بن بوزيد حول استبعادها لخيار الإضراب، فهذا لا يعني نهاية الصداع بالنسبة لرأسه، إذ يقول بوجناح عبد الكريم ''إننا نتصرف مع الوزارة على أساس أننا أولياء تلاميذ قبل تصرفنا كأساتذة وليس لدينا أي مشكل من ناحية الخيارات التي يجب أن نفتكها إيمانا منا بأن الوزارة لم ولن تقدم لنا هدايا، ويمكن أن نخطف حقوقنا بوسائل عديدة ومنها النزول إلى الشوارع ما لم تحم الدولة القدرة الشرائية''· ويضيف الأخير أن الإضراب المفتوح الشبيه بالسنة البيضاء قد لا يأتي بالنتيجة مثله مثل إضراب الأربعة أيام أو الواحد والعشرون يوما، لكن النزول إلى الشارع أقوى ورقة، وهي متاحة لدينا ويمكننا استعمالها متى شئنا، إذا واصلت الوزارة الوصية اعتماد سياسة تكسير بعضنا ببعض، من خلال تفاوضها مع مجموعة على حساب أخرى· ''هذه ورقة مكشوفة لم يعد لها من سبيل معنا، والأولى بها أن تعالج جواهر الأشياء وليس قشورها التي ستذكي الانسداد لا غير''·

    مزيان مريان: تدعيم المواد الأساسية يستفيد منه أصحاب الملايير وليس الأساتذة

    ''للأسف الشديد، فخيار السنة البيضاء أو الإضراب المفتوح أو النزول إلى الشارع كلها خيارات متاحة لدى النقابات، وبالنسبة ''للسناباست'' السنة البيضاء أمر ممكن· والمشكلة هي أن كل المكاسب التي حققناها في الماضي لم يعد لها معنى اليوم كون الاقتصاد متغير المعطيات، والزيادات في الأجور لم ترافقها حماية القدرة الشرائية، فيما يخص عمال القطاع ''في إضراب الثلاثة أشهر في 2003 عندما استفاد الأساتذة من زيادات معتبرة لم ترافقها إجراءات في ضبط السوق وعقلانية دعم المواد الأساسية التي يستفيد منها رجال المال والأعمال أكثر من المواطن، فأصحاب المصانع يشترون مثلا الحليب والدقيق والزيت مدعما ويحولونها إلى مواد مشتقة للتسويق، لمضاعفة هامش الربح بينما لا يحصد المواطن سوى ارتفاع الأسعار في مواد أخرى غير مدعمة كالخضر''· وقال مريان إن اعتماد النقابات هو على الورق فقط وليس عمليا بتاتا ''فوزارة التربية تقول ليس من صلاحياتها الأجور وترمي الكرة للحكومة ثم تغلق الأخيرة بابها أمامنا···فماذا يبقى؟''·

    ''الانباف'': حققنا وعودا وليس مطالبا·· ولن نتوقف ما لم نر القوانين

    كشف مسعود عمراوي عن نقابة الإتحاد العام لعمال التربية والتكوين، أن الوزارة أكدت، أمس، لهم إمكانية الفصل في ملف الخدمات الجامعية الخميس القادم وأن ملف طب العمل سيُتكفل به الأحد القادم، بينما حاز ملف التعويضات القسط الأوفر من الاجتماع، حيث استمعنا إلى عرض مفصل حول المفاوضات التي استهلكت أربع جلسات إلى حد الآن ''وكنا جد واضحين مع وزارة التربية الوطنية من حيث التعجيل بالملف الأخير''، فخيار السنة البيضاء بالنسبة للأنباف تقرره وزارة التربية حسب تعاطيها مع الملفات، يضيف عمراوي الذي أبدى أيضا عدم رضى تنظيمه عن القانون الخاص للأساتذة، حيث وعد بأنه ستخصص له أياما لمناقشته مع الوزارة وحاليا لا يشكل أولوية أمام تدهور الوضع الاجتماعي للأستاذ''·

    مجلس أساتذة الثانوي: لدينا أربعة مطالب لن نحقق أيا منها طيلة سنوات

    يقول إيدير عاشور إن عدم تحقيق المطالب الأربعة الأساسية للنقابة لا ينم عن ضعفها بل عن السياسة الخاطئة التي تنتهجها الوصاية· ويقول إن وضع سياسة واستراتيجية أجور الأساتذة تتلاءم بشكل مستمر مع القدرة الشرائية أوتضبط السوق نهائيا من أجل استقرارها، ثم تعديل القانون الأساسي والتقاعد بعد 25 سنة للأستاذ والدفاع عن مدرسة عمومية ذات نوعية هي حصان معركتنا الذي لن نحققه بالسنة البيضاء، بل بالدفاع غير المنقطع· ويرى ''الكلا'' أن اعتماد أجنحة منشقة عن نقابات مستقلة للعمل معها على حساب الأصلية يعكس نظرة الهروب إلى الأمام الذي تعتمدها الوصاية التي لا تفيد إلا في إطالة الأزمة''·

    عبد اللطيف بلقايم

  • Algérie: Des médecins payés à 12 000 DA

    Algérie: Des médecins payés à 12 000 DA

    1ef-greve-sante-algerieLeur nombre dépasse les 4 000 à l’échelle nationale
    Rémunérés sur deux années à 12 000 DA/mois (8 000 DA auparavant), les inscrits au pré-emploi ont droit à une année renouvelable et se retrouvent par la suite au chômage.

    Ils sont nombreux les médecins recrutés dans le cadre du Dispositif d’insertion professionnel (DIP) et qui sont payés à 12 000 DA/mois. Scandaleux, honteux, humiliant, les mots ne suffisent pas pour décrire la situation tragique des médecins algériens.

    Après avoir accompli sept ans d’études avec un volume horaires chargé, un rythme infernal d’examens, des conditions d’études peu reluisantes, les médecins généralistes se retrouvent, à la fin de leur parcours universitaire, livrés à leur triste sort. En effet, les médecins ne sont guère privilégiés dans le marché du travail. Ils sont soumis aux mêmes conditions de recrutement que ceux qui ont une licence ou un ingéniorat.

    De ce fait, le passage par un poste de pré-emploi devient obligatoire pour cette corporation tant respectée dans d’autres pays. Une virée aux services de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) ou dans n’importe quel établissement hospitalier nous permet de constater que le nombre de médecins embauchés sous cette formule défraye la chronique.

    Le Dr Lyes Mérabet du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a estimé le nombre de médecins recrutés dans le cadre de pré-emploi à 4 000.

    Selon lui, ce chiffre va crescendo, compte tenu du nombre de diplômés qui se présentent chaque jour aux guichets de l’ANEM. «Je conseille aux nouveaux bacheliers de s’abstenir de s’inscrire en médecine vu l’état déplorable dans lequel se débattent actuellement les médecins et les patriciens qui ne font l’objet d’aucune distinction par rapport aux autres professions», déplore-t-il.

    Et d’ajouter : «Ainsi, tout le monde se retrouve sur un pied d’égalité, touchant tous le même salaire». Notre interlocuteur a dénoncé les contrats de pré-emploi qui, selon lui, constituent «une véritable humiliation» pour ce corps de métier.

    Rémunérés sur deux années à 12 000 DA (auparavant, c’était… 8000 DA) par mois, les inscrits au pré-emploi ont droit à une année renouvelable et se retrouvent par la suite au chômage. «Le ministre de la Santé n’a pas tenu sa promesse de résoudre le problème» a-t-il regretté.

    A rappeler que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a affirmé l’année dernière que la situation des médecins et des paramédicaux recrutés dans le cadre des contrats de pré-emploi sera régularisée au cours de cette année, et ce, en application des décisions du président de la République. Malheureusement, regrette le Dr Mérabet, rien n’a été fait à ce jour pour absorber les 4 000 postes précaires.

    Le conseil de l’ordre médical a tiré à maintes reprises la sonnette d’alarme, considérant que le recrutement de médecins dans le cadre du dispositif du contrat de pré-emploi est «une offense à la profession et aux praticiens».

    Le personnel concerné est confronté à la précarité de l’emploi étant donné que la durée du contrat est fixée à 2 années (voir le décret exécutif n° 04-102 du 1er avril 2004 modifiant et complétant le décret exécutif n° 98-402 du 2 décembre 1998 portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que des techniciens supérieurs issus des instituts nationaux de formation). Dans le cas où des postes budgétaires ne sont pas dégagés par la Fonction publique, la perte du poste devient inéluctable.
    Discrimination salariale

    Au sein des structures hospitalières, on constate que les tâches ne diffèrent pas trop d’un médecin à l’autre. Ce qui est différent, par contre, c’est le salaire qu’ils perçoivent à la fin du mois. «A travail égal, salaire égal».

    Un principe qui semble apparemment encore méconnu dans le secteur de la Fonction publique, notamment dans la Santé. Sinon comment expliquer que des médecins qui exercent dans le même hôpital et ayant tous un Bac+7 sont rémunérés différemment.

    «Ce soi-disant salaire est une insulte étant donné qu’on fait le même travail que les permanents avec des gardes diurnes et nocturnes», fulmine un jeune médecin exerçant au niveau des urgences de l’hôpital Mustapha-Pacha. Pourquoi cette discrimination salariale ? Telle est la question que se posent des centaines de médecins généralistes, chirurgiens-dentistes. «Je supporte des conditions de travail souvent déplorables, pourvu que j’exerce dans la santé.

    Mais cela ne peut durer éternellement car si aucune mesure n’est prise pour nous titulariser, je ferai le mauvais choix en optant pour une autre activité», déplore-t-il. «Depuis deux années que j’attends d’être permanisé et à chaque fois on m’avance qu’il faut encore patienter», affirme un autre jeune médecin qui a dû rester deux années au chômage durant lesquelles il s’est contenté de petits boulots.

    Un autre médecin affirme qu’il a accepté de travailler dans le cadre du pré-emploi pour ne pas sombrer dans la dépression. «Certes, c’est mieux que de rester au chômage.

    Mais à l’hôpital on subit une charge de travail à la limite du supportable avec un salaire qui demeure relativement bas» déplore-t-il, précisant que les clauses du contrat ne semblent pas être respectées du fait que les recrutés du pré-emploi sont tenus d’exercer à mi-temps, alors que la nouvelle réglementation impose de rester sur les lieux de travail jusqu’à 16h et assurer des gardes médicales, rémunérées à raison de 700 DA la garde.
    Déperdition des médecins

    La situation déplorable qui caractérise le secteur de la Santé a poussé les médecins algériens à chercher leur bonheur ailleurs. A titre d’information, environ 6 000 médecins d’origine algérien se trouvent actuellement au Canada et en France, mais qui ne peuvent exercer en tant que tels vu que leurs diplômes ne sont pas reconnus dans l’Hexagone.

    De ce fait, il y a déperdition de médecins sachant qu’en moyenne 10% des jeunes médecins ne trouvent pas de poste de travail. Cette formule de pré-emploi, qui se veut intermédiaire du fait qu’elle offre la possibilité au jeune médecin d’avoir une expérience pratique et qui sera comptabilisée avec deux points le plaçant dans une position prioritaire dans le cas d’un recrutement comme permanent, a montré ses limites notamment en ce qui concerne la rémunération et ce, pour une charge de travail de 40 heures par semaine.

    «Je préfère être infirmière à l’étranger que d’être recrutée comme médecin à raison de 12 000 DA en Algérie», conclut une jeune étudiante en 5e année de médicine.
    Ce que dit la loi

    Le décret exécutif n° 04-102 du 1er avril 2004 modifiant et complétant le décret exécutif n° 98-402 du 2 décembre 1998 portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que des techniciens supérieurs issus des instituts nationaux de formation, décrète que la durée du contrat de pré-emploi (CPE) est fixé à une (1) année.

    Cette durée peut-être prorogée, à titre exceptionnel, une seule fois, pour une période de six mois pour le secteur économique. Pour les institutions administrations publiques, la durée du contrat CPE peut être abrogée d’une année complètement à la charge de l’Etat.

    Le courrier d’Algéri

  • L’échec de la campagne de vaccination contre la grippe A se confirme

    L’échec de la campagne de vaccination contre la grippe A se confirme

    Le fiasco de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) se confirme de jour en jour. Seulement 1 000 personnes du personnel de santé sont vaccinées. Ce qui représente 0,5% sur l’ensemble de l’effectif. Aucune femme enceinte, sur les 650 000 attendues, n’a consenti, jusqu’alors, à passer à l’acte. Le ministère a annoncé que 9 millions de doses de vaccin seront données à l’OMS, dans le cas où la tendance au boycott se poursuit.

    Dix jours après son lancement par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) confirme la tendance du fiasco. 0,5% du personnel médical et paramédical et autres auxiliaires des structures sanitaires (CHU, EHS, EPSP…), estimé à quelque 200 000 membres sur l’ensemble du territoire national, ont consenti à tendre le bras pour se faire inoculer le vaccin contre la grippe A. Ce qui représente 1 000 personnes seulement, selon le bilan arrêté jeudi soir par le ministère de tutelle. En réalité, très peu de médecins ou paramédicaux se sont fait vacciner. Les doses d’Arepanrix ont été surtout utilisées sur des agents d’entretien, comme le disent de nombreux praticiens approchés pour témoignage. De wilaya en wilaya et de centre de santé en centre de santé, la désertion des unités de vaccination se duplique, les mêmes arguments de refus sont avancés. Sur les 1 500 personnes (toutes fonctions confondues), exerçant au CHU Mustapha, uniquement 35 noms sont portés sur le registre de vaccination. À l’hôpital Parnet, 25 agents, sur un effectif d’environ 400 salariés, se sont fait vacciner. Schéma identique dans les autres centres de santé, hospitalo-universitaires ou de proximité. “Le ministère de la Santé est responsable de cette situation. Au lieu de se montrer honnête sur l’innocuité du vaccin, il a péché par une communication hasardeuse”, avance un professeur en médecine. Un autre de ses confrères estime que le fait de limoger le directeur général de l’Institut Pasteur Algérie et de mettre dans le collimateur la directrice du laboratoire de contrôle rattaché à cet organisme a rompu la confiance vis-à-vis de la tutelle. Dès lors, “il n’était plus question de se faire vacciner par un produit sur lequel le doute plane”, affirme-t-il. Pour l’anecdote, des médecins et infirmiers, chargés d’officier l’opération de vaccination dans certains centres d’Alger, n’ont nullement souhaité donner l’exemple et se faire inoculer le produit fabriqué par le laboratoire pharmaceutique GSK, ni ont voulu trop s’impliquer dans le processus en le conseillant aux autres. Sans concertation aucune, le personnel médical a observé la même attitude à travers toute l’Algérie. Le refus de ce corps de se faire vacciner contre la grippe A(H1N1), alors qu’il était quasiment unanime à s’immuniser contre la grippe saisonnière, a sonné le glas d’une campagne de vaccination qui a tardé au demeurant à démarrer. Les femmes enceintes, classées en seconde place des catégories à risque à vacciner en priorité, ont conforté largement la tendance de l’échec de l’opération. Presque une semaine après le début de la campagne sur cette population, aucune future maman, sur les 650 000 attendues car présentant une grossesse âgée de plus de 20 semaines, n’est passée à l’acte. Les registres restent tristement vierges et les salles réservées à la vaccination vides. Mardi dernier, une foule de femmes au ventre rebondi patientaient dans le hall du service de gynécologie obstétrique du CHU Parnet. On pensait, de prime abord, que chacune attendait son tour pour se faire vacciner contre la grippe A, révélée particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes. Erreur. Les patientes sont venues pour une simple consultation de routine. Une sage-femme nous confirme qu’aucune d’entre elles n’a franchi le seuil des deux salles, réservées par la direction dans le pavillon de huit portes à la vaccination contre la grippe A. L’une a été aménagée pour l’interrogatoire de la femme enceinte puis la vaccination, et l’autre, où deux lits ont été préparés, devait servir pour la période d’observance d’éventuels effets secondaires pendant au moins trente minutes. La patiente devait remplir la partie supérieure de la fiche de renseignements par des informations usuelles (nom et prénom, âge, adresse…), tandis que le médecin avait pour tâche de compléter par l’âge de la grossesse et des annotations relatives à l’état général de la femme enceinte. Il n’en demeure pas moins que l’équipe affectée à cette tâche a chômé pendant toute la journée de mardi, et les jours suivants, semble-t-il. À l’hôpital de Bologhine, une sage-femme nous a certifié que le personnel de la maternité a fait le tour du service pour sensibiliser les femmes enceintes hospitalisées sur l’intérêt de la vaccination. Sans résultats probants. Conscientes que le vaccin contre la grippe A, notamment celui avec adjuvant, n’est peut-être pas sans effets indésirables sur leur santé et sur le développement du fœtus qu’elles portent, ces femmes-là n’ont pas voulu prendre un risque qu’elles jugent beaucoup plus grand que celui de contracter le virus A(H1N1). La contamination de 42 futures mères sur les 746 cas confirmés en Algérie et le décès de 12 d’entre elles des suites de détresse respiratoire provoquée par la grippe A n’ont pas transcendé la suspicion à l’égard d’un vaccin dont l’innocuité n’est pas totalement prouvée. Le passage à la vaccination des nourrissons de moins de six mois et leur entourage immédiats, ainsi que les enfants, les jeunes adultes âgés de moins de 24 ans et les malades chroniques, ne connaîtra certainement pas un meilleur accueil. Il est tout aussi évident que le succès ne sera pas au rendez-vous lors du lancement de la campagne de vaccination en direction de la large population. Le ministère de tutelle devra déjà réfléchir à la manière d’amortir les contrecoups d’un fiasco, dont la charge financière se chiffre en milliards de dinars.
    À ce propos, le chargé de la communication du département de Saïd Barkat a révélé que dans le cas où les Algériens continueront à refuser de se faire vacciner contre la grippe A, 9 millions de doses, sur les 20 millions commandées au laboratoire britannique GSK, seraient données à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le reste atteindra certainement sa date de péremption (une année au plus) sans être utilisé.

    Liberté

  • La grève des blouses blanches s’éternise

     

    La grève des blouses blanches s’éternise

    Les malades sérieusement pénalisés à Béjaïa

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    De notre correspondant à Béjaïa
    Kamel Amghar


    La grève des blouses blanches s’éternise : les médecins s’accrochent obstinément à leurs revendications. L’épineuse question de la politique salariale, les statuts particuliers et les régimes indemnitaires figurent en tête de leurs priorités. Le ministère de tutelle estime que les points soulevés dépassent ses prérogatives et renvoie le dossier au gouvernement et à la Direction de la Fonction publique. Ces derniers refusent d’accorder une quelconque légitimité au mouvement de protestation. Le bras de fer demeure entier. Sérieusement pénalisés, les malades et leurs parents s’en plaignent. Après plus deux mois de grève, le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), qui regroupe les généralistes, les dentistes et pharmaciens, rejette toute la responsabilité sur le gouvernement. «Nous avons respecté toutes les procédures réglementaires. Notre plate-forme de revendications et le préavis de grève ont été déposés au mois de juin dernier. On est surpris d’entendre dire que notre action est illégale et de brandir à notre égard la menace des ponction sur salaires. Profondément convaincus de notre cause, nous allons poursuivre notre mouvement jusqu’à satisfaction de nos doléances », explique le docteur Attik, premier responsable du SNPSP à Béjaïa, en précisant que le service minimum est convenablement assuré. Toutefois, les usagers récusent à l’unanimité la qualité des prestations minimales offertes et s’interrogent sur les critères adoptés par les grévistes dans la considération des cas d’urgence. Les médecins spécialistes, qui ont également rejoint la contestation au début du mois de janvier, affichent la même opiniâtreté à se faire entendre par les plus hautes autorités du pays. «Notre mouvement est légitime. Nous sommes disposés à en discuter avec les autorités compétentes. Il y a des tractations pour cela. La commission santé de l’APN, avec laquelle on s’est récemment entretenu, avait promis d’agir dans ce sens», indique le Docteur Derradj, lequel représente le syndicat des praticiens spécialistes (SNPSSP) à travers la wilaya. En attendant une issue viable à ce bras de fer, les citoyens continuent de payer au prix fort l’entêtement des deux parties en conflit.

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  • La scène politique est secouée par une série de scandales de corruption

     

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    Le FLN se consacre à ses affaires internes

    Aucune réaction du FLN par rapport au dossier de corruption lié à l’autoroute Est-Ouest, encore moins celui qui a ébranlé la toute-puissante compagnie pétrolière Sonatrach.



    Le secrétaire général de l’instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, passe à l’offensive et dit ne pas craindre ses adversaires. Dans une allocution prononcée hier au siège de son parti, devant les mouhafadhs, il a déclaré  : « Nous n’avons de problème avec personne et ne désirons exclure personne, de même que nous ne craignons pas les avis d’autrui. » Une réponse à peine voilée aux contestataires menés par l’ancien chef du groupe parlementaire, Abbas Mikhalif. Dans le même temps, se voulant rassembleur, il a indiqué que la représentation au 9e congrès doit être « globale, sans exclusive ni marginalisation ». L’orateur a insisté sur la nécessité du respect des règles pour la représentation au congrès, en appelant à la sagesse dans la préparation des assises du parti, qui devraient se tenir le 19 mars prochain. M. Belkhadem, qui se voulait le garant de la diversité des opinions au sein de sa formation, a rappelé que « tous les congrès du FLN en partant de celui de Tripoli jusqu’au 8e congrès, ont été caractérisés par les opinions divergentes ».

    Mais une diversité d’opinions doit être « l’émanation de la légitimité et la force de proposition issue de ses instances », a-t-il souligné. S’agit-il réellement d’une divergence de vues  ? Ou bien d’un conflit d’appareil pour la prise de pouvoir à l’intérieur du parti  ? « Sans doute, les batailles sont menées autour du repositionnement dans les structures du parti, sans plus », a tranché un cadre du parti. Un des proches de Belkhadem a demandé aux militants qui animent la cellule centrale (les contestataires) d’aller « se présenter aux élections au sein des structures du parti. Mais ils préfèrent l’agitation, car ils savent bien qu’ils ne sont pas représentatifs au sein des militants ». Evoquant la question de l’affairisme et de l’argent sale qui gangrènent la vie politique, le secrétaire général du FLN a eu cette réflexion  : « Si l’argent sale pénètre le monde de la politique, il pollue la vie politique et peut entraîner le pays vers des options erronées qui nuisent à la politique sociale et solidaire du pays et aux orientations fondamentales du parti. » Sauf que rien n’est fait justement pour éviter cette « pénétration ».

    Corruption, parlons-en. Abdelaziz Belkhadem et son parti se sont tus devant les différents scandales financiers qui éclaboussent la vie économique et politique du pays. Aucune réaction par rapport au dossier de corruption lié à l’autoroute Est-Ouest, encore moins celui qui a ébranlé la toute-puissante compagnie pétrolière Sonatrach. Silence radio chez tous les partis d’ailleurs. En dépit de ces affaires scabreuses, M. Belkhadem a préféré se consacrer entièrement à la vie organique de son parti. Après la rencontre d’hier avec les mouhafadhs, l’ex-parti unique se donne un autre rendez-vous, organique, pour le 9 février prochain, date de la réunion de l’instance exécutive et du conseil national. Le dernier avant le congrès.



    Par Hacen Oualidilem1.jpg

     

  • Nous ne sommes ni des agités ni des agitateurs

     


    Les médecins appellent à l’unification des rangs des syndicats autonomes

    « images (2).jpgNous ne sommes ni des agités ni des agitateurs »

    Les syndicalistes décident, à l’unanimité, de durcir leur mouvement en allant vers d’autres actions de protestation dans le cadre de la coordination.



    Nous ne sommes ni des agités ni des agitateurs. » Telle est la réponse des syndicalistes de la santé aux déclarations contenues dans le communiqué de la chefferie du gouvernement rendu public samedi dernier. Un communiqué dans lequel le gouvernement de Abdelaziz Belkhadem tente de réduire les actions menées par les syndicats autonomes de la Fonction publique « à une simple agitation ». La démonstration est faite sur le terrain. Bravant, à la fois, l’interdit que le ministère de la Santé voulait imposer en recourant à la justice pour casser leur mouvement de grève et les « accusations calomnieuses » du gouvernement, les médecins affiliés au syndicat des professeurs et docents et celui des maîtres assistants se montrent plus mobilisés. Au troisième et dernier jour de la grève à laquelle a appelé la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, les travailleurs de la santé ont encore poursuivi leur débrayage. « La grève a été suivie à 90% au niveau national », déclare un syndicaliste rencontré hier à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger. Ici, les médecins, membres des deux syndicats ont tenu leur assemblée générale et pris des décisions. En effet, ils étaient près de 610 professeurs et médecins (160 professeurs et 450 maîtres assistants) à prendre part à cette réunion. Résultat : les syndicalistes décident, à l’unanimité, de durcir leur mouvement en allant vers d’autres actions de protestation dans le cadre de la coordination.

    Boycott du ministère de la Santé

    L’autre décision prise par les contestataires est le boycott du ministère de la Santé publique qui, selon eux, veut empêcher les médecins d’exercer leur droit légitime à la grève. « Notre grève est légitime. Il (le ministère de la Santé) se trompe d’adresse, nous ne sommes pas des paramédicaux », lance un professeur qui a requis l’anonymat. « Nous sommes légalistes et nous avons respecté toutes les procédures légales », ajoute-t-il. Les syndicalistes critiquent dans ce sens « l’excès de zèle du ministre de la Santé, Amar Tou ». « Nous ne dépendons pas de son département, mais plutôt du ministère de l’Enseignement supérieur. Alors que ce dernier n’a pas bougé, M. Tou se précipite à porter des plaintes contre nous. C’est de l’excès de zèle », lancent encore les contestataires qui ont organisé hier un sit-in de 30 minutes à l’intérieur du CHU Mustapha Pacha. Ils n’ont quitté les lieux que vers midi en chargeant le bureau du syndicat de préparer, en concertation avec d’autres syndicats de la Fonction publique, les actions à mener. « Nous participerons à toutes les actions décidées par la coordination », affirme pour sa part le professeur Zidouni, responsable du syndicat des professeurs et docents. Invitant les paramédicaux à se joindre à eux, les syndicalistes de la santé avancent l’idée d’aller vers l’unification des rangs des organisations syndicales. La coordination des syndicats autonomes et l’intersyndicale de la Fonction publique doivent, selon eux, s’unir et former un seul bloc.



    Par Madjid Makedhi

     

  • La détermination des praticiens de la santé est telle qu’ils se disent « prêts à recevoir des coups de matraque »...


    Les grévistes menacent de radicaliser leur action

    Mouvement de protestation dans le secteur de la santé

    Les grévistes menacent de radicaliser leur action

    La détermination des praticiens de la santé est telle qu’ils se disent « prêts à recevoir des coups de matraque »...



    Depuis près de deux mois, la santé traverse une crise profonde. Elle est dans tous ses états, mais cette situation ne semble pas inquiéter les pouvoirs publics. Il y a pourtant péril en la demeure. Pour leur part, les enseignants menacent de recourir au débrayage si le ministre de tutelle ne respecte pas les engagements pris à l’issue du gel du mouvement de débrayage initié dès la rentrée scolaire par les syndicats du secteur de l’éducation. Néanmoins si le ministre de l’Education, M. Benbouzid, a affiché sa disponibilité à débattre des problèmes du secteur avec le partenaire social et à prendre en charge toutes les revendications des enseignants, celui de la Santé a opté pour le mépris et le dialogue à la carte. En effet, après trois jours de grève, le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a été invité par le premier responsable du secteur de la santé à une réunion de travail afin de désamorcer la crise. Il a promis dans ce sens d’accélérer la procédure pour rendre public le statut particulier des paramédicaux. Satisfaits, ces derniers sursoient à leur action de protestation. Toutefois, M. Barkat, le ministre de la Santé, a signifié clairement au Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et au Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) que leurs doléances ne relevaient pas de ses prérogatives. « Nous avons élaboré, en concertation avec le ministre, un avant-projet de statut particulier. Ce document a été défendu par le ministre auprès du gouvernement. Malheureusement, ce dernier a été désavoué par ses pairs. Alors, qui doit-on interpeller dans ce cas-là  ? », se sont interrogés les syndicalistes. Ayant épuisé toutes les voies de recours, les deux organisations syndicales ont décidé de passer à l’action mais de manière graduelle.

    Dans un premier temps, les syndicats ont opté pour une grève cyclique, puis ouverte et ensuite un débrayage appuyé par des rassemblements et sit-in à l’échelle nationale. Le SNPSP et le SNPSSP ne se sont pas limités à ces activités, ils ont saisi les institutions exécutives et législatives et ont adressé une lettre explicative de leur problème au Premier ministre et au président de la République. Ils ont également effectué la même démarche en direction des deux chambres parlementaires  ; des correspondances ont été envoyées aux présidents des tous les groupes parlementaires, leur suggérant d’interpeller le gouvernement sur la situation qui prévaut dans le secteur de la santé et plus particulièrement sur les conditions socioprofessionnelles des médecins. Cette campagne a été couronnée par la saisine de la commission de la santé de l’APN. A l’exception du PT, du RCD, du FLN, du MSP et du président de la commission santé, les autres parties saisies n’ont pas daigné répondre à l’appel de détresse des praticiens. Ce qui a mené les syndicats à radicaliser leur mouvement en décidant de changer de cap. « Nous n’allons pas nous contenter de tenir un sit-in dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha, nous allons, ce mercredi, marcher sur la Présidence, et si le pouvoir veut sortir son artillerie et sa matraque pour nous tabasser, nous somme prêts à recevoir leurs coups », ont fulminé les représentants de ces syndicats qui, cette fois, sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications. « Notre mouvement de débrayage est largement suivi. Nous n’avons peur ni des ponctions sur salaire ni des intimidations. Nos bases respectives demandent avec insistance le maintien de la grève, ultime action pour faire pression sur le pouvoir. Nous allons crescendo », pestent les syndicats, qui révèlent que le mutisme et le mépris des pouvoirs publics ne font qu’attiser la situation et poussent au pourrissement.



    Par Nabila Amir

  • La nouvelle équipe dirigeante de l’Institut pasteur

    Pasteur d’Algérie (IPA) a mis fin aux fonctions d’une demi-douzaine de cadres de cet organisme. Ces derniers seraient accusés d’être trop proches de l’ancien directeur général de l’IPA, lequel avait refusé de cautionner la procédure d’achat du vaccin contre la grippe A/H1N1. «Chasse aux sorcières»

    personne n'en veut de ton vaccin  trafique'et achetez par tes soins a gsk au canada, a toi d'assumer tes reponsabilites'; pas les autres ya barakat,les cadres de institut sont pour rien.images.jpg essaye de parler aux medecins puisque tu est medecin , tu te cache derriere tes conseillers arabisants à extreme on ta vu parler a apn  ou piétre prestation francais, arabe dialectale et on plus le francais n'est pas admis apn ..........entorse aux reglements  que, des betises,saloperies quitte la l'algerie oust .

  • Messieurs les Intouchables de la République

     

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    Par Idir……………………………………………….

    Êtes-vous assez fier de ce trait, fier de la moquerie qu’il souligne, fier de l’abaissement qu’il provoque pour ceux qui se battent pour sauver la République. Ce n’est pas, de votre faute d’ailleurs. Nous ne sommes pas du même monde, nous n’avons pas les mêmes valeurs.

    Votre monde devient une bulle, un pouvoir absolu. Vos soucis sont des problèmes d’agenda et de placements des copains, d’horaires d’avions ou d’aires d’atterrissage d’hélicoptères. Vos amis travaillent à l’ENTV; vos nouveaux camarades de foot deviennent des héros pour l’opportunité. Vous êtes les chefs de clans, de tribus. Les manants de votre seigneurie vous rééliront demain sans problème : présent ou pas, ministre, intelligent, barbu ou non, compétent ou incompétent…

    Notre monde c’est la favela. Pas celle des multinationales, non ! Notre monde est en décrépitude, se désertifie, perd ses emplois, ses habitants, ses services publics, son énergie…

    L’Algérie à l’exemple de notre compatriote Mme Meriem Mehdi se meurt, « Messieurs ». Les grands sites industriels n’en finissent pas de perdre des emplois. Les multinationales imposent « leurs saloperies » jours après jours. En Algérie, la main d’œuvre devient moins chère, parce que les enfants y sont exploités, les mafias rendent l’action syndicale suicidaire. Des milliers d’emplois disparaissent entre deux matchs de foot, quelques semaines pour plonger des milliers de foyers dans la détresse.

    La Sonatrach fut à la pointe de l’industrie, nous sommes maintenant en tête des courbes de chômage. Nos comtes firent les Rois, nous faisons et refaisons nos comptes mais nous n’avons plus grand chose à compter. Nous sommes moroses et terrifié. L’Algérie, – en particulier le sud -, agonise lentement et nous la rejoignons sur les chemins du désastre, nous sommes comme des cancéreux qui visitent un centre de soin palliatif.

    Chez vous on se soigne dans de superbes hôpitaux, le nôtre n’a même pas les moyens pour éliminer les cafards ou repeindre ses couloirs et on inaugurera demain un superbe service des urgences plate-forme avancée d’un bateau en naufrage. Chez vous on appelle la télé pour s’occuper du foot et les divertissements, chez nous, c’est la grand-mère, la sœur, les enfants, qu’on ne sait pas où soigner…

    Ce ne sont pas des miettes que nous voulons,
    « Messieurs », c’est une bouée de sauvetage ! On y tient car c’est vital pour nos familles, pour nos enfants, pour les générations futures, pour notre avenir à tous. C’est vrai que nous sommes un peu niais à refuser d’accepter notre décadence. Je comprends que notre insistance à ne pas mourir énerve vos amis. J’imagine qu’on est bien loin, au club des pins, de se soucier de la corruption et des retards répétés des mégaprojets, de l’état catastrophique des wagons et des tours et détours que fait notre train de vie.

    Je sais bien que les « Hauts fonctionnaires » en ont ras le bol d’avoir à répondre aux appels téléphoniques, aux lettres, aux rapports et aux pétitions, aux alertes. J’imagine la fatigue que provoquent notre lente agonie et nos cris surdimensionnés chez ces gens qui ont des choses beaucoup plus sérieuses à faire. Mais nous, on n’a pas l’éducation, on n’a pas assez de savoir-vivre, on n’a surtout pas les moyens d’aller ailleurs, « Messieurs », alors on veut mourir pour l’Algérie mais avec dignité.

    Alors si vous êtes incapables de ressentir un peu d’empathie pour nous, si vous vous moquez de l’ avenir de nos enfants, si nous ne sommes que des faire-valoir et des réserves électorales, si vous ne voulez pas consacrer du temps et de l’énergie à nos petits problèmes, si vous nous prenez pour des imbéciles, si vous croyez que nous ne valons pas quelques heures de votre précieux temps ; nous voulons bien l’accepter « Messieurs ».

    Mais jouez la comédie ! Vous le faites si bien. Faites semblant de nous comprendre lorsque vous êtes en face de la populace. Réservez vos insultes et votre souverain mépris pour vos cercles du club des pins. Moquez-vous de nous si vous le voulez, « Messieurs les Intouchables de la République »… Mais faites le de loin, entre vous, quand nous ne le savons pas, quand nous ne l’entendons pas.

    A moins que nous soyons méprisables à ce point ?

    Nous disons : Le peuple algérien ne demande pas la charité, nous exigeons la Transparence dans les mégaprojets ! Parfois les fleuves tranquilles se mettent à gronder au printemps… et emporte tout sur leur passage ! Donc ne pas confondre « eau vive » d’où l’on pêche les truites et « forces vives » d’où l’on pêche les électeurs (les voix). Il ne suffit pas de « causer » il faut « agir ». Rappelons l’exemple d’Orascom, la puissante société égyptienne de téléphonie mobile. Il y a quelques années, elle achetait, pour moins de 800 millions de dollars, la première licence de téléphonie algérienne. Un triomphe.

    Les Algériens acquirent en masse un téléphone portable. Djezzy, la filiale algérienne d’Orascom, dégagea 500 millions de dollars par an, qu’elle sortait très légalement du pays. Au grand dam des autorités qui ont récemment instauré des taxes sur les plus-values. « Messieurs » faites-vous élire pour être respectés, nous jugerons sur pièce la lutte contre la corruption et le classement de l’Algérie à la fin de l’année 2010.

    Étrange Algérie, ce pays trop réglementé et pas assez gouverné. La question qui taraude l’esprit des Algériens comme un insecte qui taraude le bois, est la suivante : L’assassinat de Boudiaf, c’était pour sauver la république ou pour construire les communications de la corruption ?

     

  • Corruption, politique, économie et société

     

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    par Lahouari Addi,

    Le Quotidien d’Oran, 28 janvier 2010

    Outre l’épopée de l’équipe nationale de football, l’un des thèmes dominant les titres de la presse ces dernières semaines est relatif aux affaires de corruption et de malversations à grande échelle dans le pays, touchant le ministère des Travaux Publics et celui de l’Energie et des Mines.

    Ces deux départements ministériels ne sont pas les seuls secteurs de l’administration à être concernés par les détournements de fonds, et ceci est connu de tout le monde puisque le citoyen est confronté quotidiennement à ce fléau dont il imagine l’ampleur au sommet de l’Etat.

    La corruption en Algérie s’est durablement installée et prend une dimension politique incontestable. Ce qui est frappant, c’est l’absence d’informations quand éclatent des affaires, et les journalistes sont réduits à faire des commentaires de commentaires. Les ministres concernés ne donnent pas de conférences de presse et le DRS, qui est à l’origine des enquêtes, n’est pas joignable au téléphone. En privé et sur les nombreux sites web, les discussions font état de règlement de comptes, de luttes de clans, du retour du pouvoir réel, du réveil de Bouteflika après un sommeil profond, etc. Mais ceci n’est qu’écran de fumée et les véritables enjeux de ces révélations sont probablement ailleurs. L’opacité du régime permet en effet toutes les spéculations dans une situation où la gestion des deniers publics n’est soumise à aucun contrôle parlementaire. L’Algérie est le pays où l’administration contrôle l’administration. Il est toutefois curieux que le DRS, un service d’espionnage et de contre-espionnage, sorte de l’ombre et s’occupe d’affaires qui relèvent des attributions de la police et de la gendarmerie. La raison est peut-être que, dans l’Etat, il y a des catégories de cadres sur lesquels l’autorité de la police ou de la gendarmerie ne s’exerce pas. On comprendrait alors pourquoi la corruption a gangrené si facilement les sommets de l’Etat. Ce qui est grave, c’est que la corruption s’est généralisée de haut en bas, touchant tous les secteurs, y compris l’hôpital et l’université, sans parler de la justice, des douanes et des services des impôts. Tout fonctionnaire, ayant un pouvoir si minime soit-il, est happé par ce fléau qui porte gravement atteinte à l’économie nationale et qui menace l’échelle des valeurs dans la société.

    Un danger pour l’économie

    Du point de vue économique, la corruption est un surcoût qui se répercute sur le prix que paye le consommateur. Lorsqu’un gendarme arrête un transporteur de pommes de terre et qu’il exige une somme d’argent, celle-ci est payée par le consommateur car le marchand l’intègrera comme surcoût ou frais de commercialisation. La corruption augmente les prix des produits et services et, ce faisant, empêche la concurrence de faire ses effets. Elle porte atteinte au pouvoir d’achat mais aussi à la rentabilité des capitaux, et surtout handicape l’exportation des produits de l’économie nationale. Si un fabricant de chaussures à Bouira entretient le commissaire de police, l’inspecteur des impôts et un député du RND, il ne sera jamais compétitif sur le marché espagnol ou français, bien que le salaire algérien soit dix fois moindre qu’en France. Le fonctionnaire corrompu est un agent qui, à partir d’une position de force, prélève des richesses en les faisant soustraire soit au pouvoir d’achat, soit au profit soit au budget de l’Etat. C’est un parasite qui décourage le travail productif et la production. Il empêche les capitaux étrangers de s’investir dans l’économie locale et fait fuir les capitaux nationaux qui préfèrent s’exiler dans des pays où les lois sont respectées et appliquées par la puissance publique. Dans une économie moderne, basée sur la rentabilité des capitaux, sur la productivité du travail et sur la concurrence, la lutte contre la corruption est une nécessité vitale. J. Habermas, philosophe allemand, écrit que les lois du marché et les lois de l’Etat se correspondent. Si l’Etat ne protège pas la sphère des échanges contre les pratiques de prédation des agents liés au pouvoir, la société ne pourra jamais accumuler des richesses. L’idée de Habermas, et aussi de K. Polanyi, c’est que l’Etat protège la société contre l’instinct de puissance que libère le marché, en posant des règles pour l’acquisition des richesses. Si ces règles sont violées, il n’y aura ni société ni civilisation.

    Le bouleversement de l’échelle des valeurs

    Dans une société où un employé de bureau utilise son autorité pour s’enrichir, la hiérarchie des valeurs qui fondent le lien social sera à terme bouleversée. Il ne servira à rien d’épargner pour investir dans le futur ni d’étudier pour devenir un cadre. On apprend ainsi à la jeunesse que l’effort et la préparation de l’avenir ne paient pas.

    Dans la société où dominent les corrompus, ce qui est valorisé, c’est les relations, les formules verbales, la recherche du poste dans l’administration des guichets, le sens des opportunités et l’intérêt immédiat. L’accumulation du capital social ouvre l’accès aux richesses mieux que l’investissement ou l’effort. Dans une telle société, la source des richesses n’est ni le travail ni le capital, mais la position stratégique du poste administratif. Le fonctionnaire corrompu qui habite une villa jouit de plus de respect que le travailleur qui vit de son salaire. Il suffit pour cet employé d’accomplir quelques voyages à La Mecque, de montrer qu’il fréquente la mosquée du quartier pour qu’il soit considéré comme un personnage respectable. Certains vont jusqu’à rendre licite la corruption sous prétexte que l’Etat serait impie. Il y a parfois des manières d’obéir à l’islam qui sont une désobéissance à l’esprit du Coran. Le corrompu devient ainsi un modèle social que les jeunes vont intégrer pour choisir leur avenir. De ce point de vue, la corruption sape le fondement du lien social, et est une affaire éminemment politique. Elle ne sera éradiquée que par l’institutionnalisation des rapports d’autorité, par la mise en place de contrepouvoirs institutionnels et par la représentativité des Assemblées élues.

    Or ces concepts n’appartiennent pas à la culture politique des dirigeants qui ne perçoivent pas que la corruption est inhérente à l’être humain et que seul un Etat de droit peut en limiter l’ampleur. Il leur semble que la corruption est une simple déviance répréhensible et une entorse à la morale publique. Il suffirait de faire une circulaire de moralisation pour qu’elle disparaisse. A y réfléchir, c’est une pratique ancrée dans l’anthropologie humaine que ni la conviction nationaliste, ni la foi religieuse ni la crainte des services de sécurité ne feront reculer.

    Elle est un danger pour l’économie et une menace pour les valeurs qui fondent le lien social.

    Aucun organe du pouvoir exécutif, fût-il le DRS, n’est capable de lutter efficacement contre la corruption. La solution est une Assemblée nationale souveraine et représentative, une justice indépendante, une presse libre et des partis et des syndicats autonomes.

    C’est-à-dire une transition vers l’Etat de droit et la démocratie. Autrement, les préposés aux affaires publiques se comporteront toujours comme des renards dans le poulailler.

    L’Etat de droit fait de l’animal social qu’est l’homme un être humain sociable et respectueux de la loi et des efforts des autres. Toute la question est de savoir si les dirigeants algériens veulent un Etat de droit. Le succès de la lutte contre la corruption dépend de la réponse à cette question.

     

  • Ouverture de nouvelles pharmacies : Barkat bafoue la loi

    Ouverture de nouvelles pharmacies : Barkat bafoue la loi



    Ouverture de nouvelles pharmacies : Barkat bafoue la loi «J’insiste sur la stricte exécution de la présente circulaire», persiste et signe Saïd Barkat. Une nouvelle circulaire, faisant fi de la loi en vigueur, qui vient creuser un fossé entre le conseil national de l’Ordre des pharmaciens et le ministère de la Santé, a également accentué l’anarchie qui règne en matière d’installation et de répartition des officines pharmaceutiques.

    Que contient cette circulaire adressée aux différentes DSP ? Pourquoi le MSPRH veut-il passer outre les décisions des sections ordinales régionales (SOR) ? Comment «l’exécuter» et à qui profitent les directives de Saïd Barkat ?

    Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - A l’heure où des sections ordinales régionales dénoncent les agissements non réglementaires des DSP concernant la délivrance «illégale» d’agréments portant ouverture d’officines pharmaceutiques, cette circulaire vient les appuyer dans ce genre de pratiques. Elle leur octroie l’entière autonomie d’action et les encourage dans le non-respect de la nouvelle carte sanitaire. Si la réglementation et la circulaire ministérielle n°3 du 11/05/2005 relative à l’installation des officines pharmaceutiques dans les zones enclavées, ainsi que l’arrêté ministériel n°2 du 15 janvier 2005 qui fixe les conditions d’installation et de transfert d’une officine pharmaceutique n’ont nullement été respectés lors de l’inscription, dans cette dernière, Saïd Barkat destitue pratiquement le conseil national de l’Ordre des pharmaciens de ses prérogatives. Des prérogatives pourtant bien définies par la réglementation en vigueur. Pis encore, il donne aux walis l’entière autorité dans les décisions d’attribution d’autorisations d’installation d’officines. Au lieu de veiller au respect de la réglementation et à la bonne répartition géographique des officines, cette circulaire vient à contre-sens de celles-ci. Ainsi, la voie reste ouverte à la manipulation et au favoritisme dans la répartition des officines, notamment dans les zones enclavées. Dans ce document officiel, Saïd Barkat estime que «les instances ordinales sont des personnes morales chargées de la gestion d’un service public. A ce titre, elles disposent de prérogatives de puissance publique et sont soumises en conséquence au contrôle de tutelle de l’Etat», souligne-t-il. Cela dit, la tutelle serait presque en train de mettre «sous résidence surveillée» l’autorité dont jouit le conseil de l’Ordre. Le conseil national de l’Ordre des pharmaciens se retrouve complètement «destitué» de ses prérogatives. Dans sa décision, le premier responsable du ministère de la Santé soutient que «le refus de l’Ordre des pharmaciens de faire droit à la demande de certains pharmaciens au tableau, motivé dans la plupart des cas de façon «péremptoire», pour des raisons de non-enclavement des zones et la saturation des communes, ne relève pas des attributions dévolues à l’Ordre». Or la section ordinale nationale est la première personne morale habilitée à la prise de pareilles décisions. Barkat soutient, dans la circulaire dont nous détenons une copie, que les dommages causés par les décisions illégales prises par ces instances (SOR) en matière d’inscription, à savoir le «refus illégal, refus injustifié», impliquent la responsabilité de celles-ci vis-à-vis des postulants. Il affirme que les décisions de ces SOR sont «susceptibles de recours devant les instances judiciaires pour excès de pouvoir ». Ici, l’on se demande où se situe cet excès de pouvoir. Selon Barkat, se «conformant» au décret 92- 276, révisé, le rôle des instances ordinales se limite à contrôler l’accès à la profession de pharmacien d’officine, étant donné que nul ne peut exercer celle-ci s’il n’est pas inscrit au tableau, et à vérifier si le postulant réunit les conditions légales telles que la détention de diplômes pour exercer la profession. Gardant le meilleur pour la fin, le ministre de la Santé ajoute : «Compte tenu du nombre important de dossiers bloqués au niveau des instances ordinales nationales et afin de remédier à cette situation opposant l’ordre à l’administration, vous est-il demandé de requérir l’accord du wali afin de passer outre les décisions des sections ordinales régionales empiétant sur les attributions de l’administration des DSP.» Adressée, entre autres, aux DSP et portant la mention «pour exécution», la circulaire est la preuve incontournable d’un réel «abus de pouvoir» de la part du ministère de la Santé. Par cette décision, Barkat vient encore une fois bafouer les lois et accentuer les problèmes existant dans le secteur de la pharmacie. Cette circulaire aura certainement l’effet d’une bombe à retardement et ne résoudra point les problèmes qui «rongent» progressivement la profession. En tout cas, le bureau national de section ordinale et toutes les sections ordinales régionales doivent tenir demain dimanche une réunion d’urgence. L’été risque d’être très chaud pour Barkat.

    Source: Le Soir d'Algérie

  • Barkat impliqué dans de graves scandales financiers

     

    selon une enquête d’El Khabar-Hebdo

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    L’actuel ministre de la Santé, Saïd Barkat, semble avoir été mêlé à de graves scandales financiers et à des affaires très douteuses lors de son passage à la tête du ministère de l’Agriculture, à en croire une enquête publiée hier dans le dernier numéro de l’hebdomadaire arabophone El Khabar-Hebdo.



    Réputé pour être l’un des ministres les plus proches du président Bouteflika, M. Barkat « a saisi sa position de ministre de l’Agriculture et de son amitié avec le président pour se servir et servir son entourage. Pour preuve, il a détourné 70% des aides agricoles destinées aux 14 wilayas du Sud au seul profit de la wilaya de Biskra », écrit l’hebdomadaire. L’enquête cite en exemple le cas d’un agriculteur, A. N., un ami d’enfance du ministre, qui est devenu en un temps record un important investisseur au point où « il négocie ses contrats avec des partenaires étrangers au siège même du ministère. Il a même bénéficié d’une autorisation de construire un silo dans la wilaya de Jijel, en partenariat avec les Emiratis ». La situation a irrité le président de la République, au point où il a interpellé son ministre lors d’un Conseil des ministres : « Je ne comprends pas comment une seule wilaya bénéficie de plus de 70% des aides octroyées à 14 wilayas, d’autant plus que ceux qui ont bénéficié de tes aides ne les méritaient pas », ajoute le journal.

    Le journal parle d’un autre scandale qui éclabousse l’ex-ministre de l’Agriculture. Il s’agit de l’achat de matériel agricole défectueux, d’une valeur de 1000 milliards de centimes, auprès d’une société espagnole appartenant à l’ex-Premier ministre ibérique, José Maria Aznar. L’hebdomadaire arabophone a indiqué que « la procédure d’achat du matériel n’a pas été respectée puisqu’il n’a pas été soumis à un avis d’appel d’offres national et international, tel que le prévoit la réglementation ». Cette affaire avait failli emporter Saïd Barkat en 2004. Barkat, qui côtoie le clan Bouteflika depuis des années, avant même que ce dernier n’arrive au pouvoir, s’est dit victime d’une campagne qui vise à le faire partir du gouvernement. La liste des affaires dans lesquelles est impliqué l’ancien ministre de l’Agriculture est longue. El Khabar-Hebdo en révèle une autre, celle-là liée à l’histoire des 30 avions loués par le ministère de l’Agriculture pour faire face à l’invasion de criquets. « La plupart de ces avions étaient en panne et sont restés cloués au sol, mais le ministère avait préféré garder 3 avions pour une durée de trois mois sans qu’ils soient utilisés, sachant que le coût de la location est de 36 000 euros la journée », rapporte le journal.



    Par Hacen Ouali

     

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