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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 201

  • Adhésion massive à l’Ouest

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    Adhésion massive à l’Ouest


    - A Sidi Bel Abbès, les structures de santé ont tourné au ralenti hier. Le mouvement de grève, largement suivi par les paramédicaux, a en effet sérieusement perturbé l’activité hospitalière. Une grève de trois jours décidée à l’appel du conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) pour dénoncer la « dévalorisation » de la profession paramédicale par la tutelle. « Le service minimum est assuré et les soins d’urgence sont dispensés », rassure M. Mekamane, responsable du bureau de wilaya du SAP. Il estime à 90% le taux de suivi de la grève en se basant sur un premier sondage effectué en fin de matinée. Tout en exprimant la « frustration » et « la colère » de l’ensemble des paramédicaux de la wilaya de Sidi Bel Abbès, M. Mekamane ne manque pas de s’interroger sur l’attitude de la tutelle qui fait « cavalier seul » dans l’élaboration du statut particulier.

    - A Tlemcen, la grève a été également massivement suivie. Le personnel du CHU Damerdji de Tlemcen affilié au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a répondu favorablement hier à l’arrêt de travail de trois jours. Les paramédicaux, qui avaient pratiquement paralysé le secteur de la santé hier, considèrent que « leurs conditions socioprofessionnelles sont précaires et leurs salaires très bas, alors que nous sommes un noyau essentiel dans le secteur de la santé ».

    - A Ghazaouet, l’appel à la grève a été aussi largement suivi par les professionnels paramédicaux de l’établissement public hospitalier de Ghazaouet. Plus de 90% des paramédicaux ont répondu favorablement à ce débrayage de 3 jours. Cependant, au niveau de l’établissement public hospitalier de proximité, la participation est moins importante puisque le taux a atteint seulement 41%.

    - A Chlef, les infirmiers étaient peu nombreux à avoir suivi le mot d’ordre de grève. Au niveau du principal établissement de santé du chef-lieu de wilaya, à savoir l’hôpital Ouled Mohamed, les agents paramédicaux vaquaient normalement à leurs activités, comme nous avons pu le constater sur place. Un infirmier rencontré sur les lieux explique la non-adhésion au mouvement par l’absence d’une représentation du SAP au niveau de la structure sanitaire. Selon les informations que nous avons pu recueillir, une centaine de paramédicaux sur les 1736 que compte le secteur de la santé a suivi le mouvement.

    - A Nâama, les syndicalistes du SAP affirment que le mouvement de grève a été suivi à 99% à travers les structures de soins. A Mécheria, l’appel à la grève a été aussi largement suivi par les paramédicaux appartenant au SAP. Ce syndicat représenterait 32,5% du personnel paramédical de l’hôpital.

    - A Relizane, les services de maternité, des prélèvements et des analyses ainsi que le bloc opératoire ont été totalement paralysés où aucune prestation n’a été assurée. Notre interlocuteur affirme que l’établissement public hospitalier (EPH) a été partiellement paralysé. Les paramédicaux affiliés au SAP ont partiellement adhéré au mouvement en totalisant, selon leur représentant, un taux de 30%.

    - A Tiaret, seul (es) quelques adhérent (es) de syndicats ont tenu à exprimer leur solidarité avec le mouvement de grève, en portant un brassard à l’intérieur de l’hôpital Youssef Damerdji, a fait savoir une source proche de la DSP.

    - A Mostaganem, la grève nationale des personnels paramédicaux n’a eu aucun impact sur le fonctionnement des douze structures de santé que compte la wilaya. Le débrayage n’aura été suivi par aucun des 1586 fonctionnaires concernés.

    - A Tindouf, la grève n’a pas eu d’écho. Au niveau de l’hôpital comme dans toutes les annexes de santé de la wilaya, le personnel paramédical accomplissait le plus normalement ses fonctions. « Ceci est dû au fait que le SAP n’est pas représenté dans cette wilaya », explique-t-on.

    - A Saïda, les paramédicaux n’ont pas observé un débrayage. Beaucoup d’infirmiers que nous avons interrogés ne sont même pas informés de la grève ou en ont vaguement entendu parler. « Il n’y a pas de grève, car il n’y a pas de syndicat autonome qui représente les paramédicaux », a déclaré le secrétaire général de l’UGTA. De son côté le directeur de l’hôpital Ahmed Medeghri dira : « Aucun agent paramédical n’est en grève. »


    Par Correspondants

  • Les hôpitaux paralysés


    Les hôpitaux paralysés

    L’appel à la grève des paramédicaux largement suivi

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    La grève des infirmiers a fait un carton plein hier, si l’on en croit le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). L’un des représentants du syndicat, M. Ghachi, avance que près de 90% des paramédicaux algériens ont réagi favorablement au mot d’ordre de grève. « Tous les hôpitaux du pays étaient paralysés hier et ils le seront encore aujourd’hui et demain », nous a-t-il affirmé. De son côté, le ministère de la Santé a usé d’un ton menaçant auprès des grévistes. Dans plusieurs wilayas du pays, les protestataires ont reçu un fax leur signifiant que la grève de trois jours était « illégale ». « Malgré les intimidations de la tutelle, notre mouvement de protestation ne s’arrêtera pas. En envoyant ce fax, ils ont fait une erreur, car ils ont renforcé notre détermination », a estimé M. Ghachi. Et d’ajouter : « S’il y a une ponction sur salaire, nous lancerons trois autres jours de protestation. »


    Nous ne sommes même plus des infirmiers diplômés d’Etat, nous sommes considérés comme de simples farmli, si vous saviez comme les paramédicaux ont horreur de ce mot. » Dans la cour de l’hôpital Mustapha Bacha, à Alger, les infirmiers en blouse blanche portant une petite inscription « Paramédical en grève », discutent de leurs problèmes. Le ras-le-bol y est palpable. « Nous travaillons dans des conditions catastrophiques. Nous sommes sous pression. La charge de travail est tellement importante que même nos congés sont sacrifiés. Nous ne sommes pas des robots. Le comble, c’est que lorsqu’on tombe malade, il n’y a personne pour nous prendre en charge », s’exclament-ils. Il semble que les anciennes blessures ne sont pas encore guéries. Les infirmiers du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) se souviennent encore du cas tragique de l’un de leurs anciens collègues, aujourd’hui décédé, et qui n’a même pas trouvé une ambulance pour l’emmener à l’hôpital. « Toutes les 48 heures, les autres membres du personnel médical vont aux Etats-Unis pour des formations pendant que nous bouffons de la Chémio. Pourquoi n’avons-nous pas droit à une formation continue ? », s’énerve l’une des infirmières en grève. Une autre ajoute : « Nous subissons les maladies professionnelles, la pression, les insultes. Les salaires qu’on nous donne ne suffisent pas pour vivre. C’est à peine s’ils nous permettent de subsister. On dirait que c’est de l’aumône qu’ils nous donnent. On ne peut pas dire que nous travaillons pour gagner notre croûte, nous trimons ! » Dans les jardins de l’hôpital, tout y passe. Les protestataires pestent contre le fait de placer « des personnes sans diplômes à la tête des services », l’administration qui « se contente de refaire la peinture et la faïence au lieu d’améliorer les conditions de travail », « l’insécurité dans les services » et surtout « le manque de protection contre les maladies ». « Je suis infirmière dans le service d’oncologie (service de soins en cancérologie), c’est un service à haut risque. Je suis confrontée à un grand risque de contagion. Pourtant, je ne bénéficie d’aucune forme de protection. Il n’y a pas de prime de risque. Je ne peux bénéficier d’un congé de contagion. Si un malheur survenait, je n’aurais que mes yeux pour pleurer. Nous n’avons même pas le droit de réclamer quoi que ce soit. Nous sommes traités comme des minables », s’indigne-t-elle. Dans ce brouhaha, un professeur du Centre Pierre et Marie Curie s’avance vers le groupe de contestataires pour leur apporter son soutien. « Dans un hôpital, il n’y a pas de personnel, tout le monde a sa place. Sans l’infirmier, toute la chaîne est chamboulée. Il faut se battre pour l’équipe soignante », assène-t-il. Un radiologue se plaint de la « différenciation » qui existe entre les paramédicaux ayant les mêmes références. « Non seulement nous sommes très mal payés, mais en plus, il y a une différenciation qui n’a aucun lieu d’être entre des paramédicaux qui ont le même nombre d’années d’expérience, le même diplôme et les mêmes compétences. Certains touchent la prime d’intéressement et d’autres, pour des raisons obscures, n’y ont pas droit », explique-t-il. Et de poursuivre : « Nous ne bénéficions pas non plus des primes de transport et de panier. Ce qui est bizarre. » Selon les paramédicaux que nous avons interrogés, la nouvelle grille des salaires n’a rien changé à leur situation. « Si on est arrivés à la grève, c’est que rien n’a été appliqué », nous dit-on. « Les catégories ont été revues à la baisse. Alors que nous étions classés à la 14, nous sommes aujourd’hui à la 10e catégorie », expliquent nos interlocuteurs. « Même si je bénéficie de la prime d’intéressement et celle de contagion, mon salaire atteint difficilement les 21 400 DA. Et ce, après plus de quinze ans de service et une classification au 5e échelon », nous dit Gueddou Hanafi, représentant du syndicat des paramédicaux à Sétif. Le ministère de la Santé a envoyé hier au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) un fax leur signifiant que la grève de trois jours était « illégale ». Dans les hôpitaux, hier en fin d’après-midi, le doute commençait à s’installer…


    Par Amel Blidi

  • La triste condition des paramédicaux

     

    La triste condition des paramédicaux

    « Les primes de risques, les primes de zone doivent être revues à la hausse. Le statut particulier n’est pas encore au point. La nouvelle grille des salaires est une catastrophe », se plaignent les paramédicaux.

     

    Malgré un calme apparent, une colère sourde commençait à monter hier dans les hôpitaux algériens. Au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha, à Alger, le mot d’ordre de grève lancé par le syndicat des paramédicaux occupait de nombreuses conversations. Les notes d’information adressées aux membres du syndicat attisent les commentaires les plus favorables comme les plus acerbes. Dans le service de transfusion sanguine, un infirmier technicien supérieur de la santé (TSS) dit adhérer « à 200% » à la grève. « Nos problèmes ressemblent peut-être à ceux de tous les Algériens, ce sont des soucis qui affectent grandement notre vie sociale et professionnelle. La question des salaires est la plus importante. Je ne vois aucune différence entre la nouvelle grille des salaires et l’ancienne. Nous sommes ici dans un CHU, la charge de travail est très importante. Il n’y a pas de recrutement pour cause de non ouverture de postes budgétaires », se plaint-il. Notre interlocuteur affirme que le revenu d’un technicien supérieur de la santé ayant trois années d’expérience ne saurait dépasser les 17 000 DA. Dans le service d’imagerie médicale, un quadragénaire examine de très près la note du syndicat des paramédicaux. Même s’il ne peut pas suivre le mot d’ordre de grève du fait qu’il travaille dans les urgences (service minimum oblige), le cœur, nous dit-il, y est. « Nous n’avons pas de primes de panier ni de prime de transport. Les primes de risques, les primes de zone doivent être revues à la hausse. Le statut particulier n’est pas encore au point. La nouvelle grille des salaires est une catastrophe. Les échelons n’ont pas été débloqués. J’étais classé auparavant à la catégorie 14/1, je suis aujourd’hui à la 10/1. Il n’y a pas de postes budgétaires. Pour moi, le système LMD pour les paramédicaux est intéressant, car j’ai envie d’évoluer, je pourrais même enseigner, faire passer mon expérience à d’autres générations », nous dit-il en vrac. Il se plaint également des nombreuses incohérences, disparités et autres aberrations qui sont légion dans les hôpitaux. « Il y a des membres du personnel qui travaillent sans gants. Il y a souvent des pénuries de désinfectants. Les tenues vestimentaires sont distribuées tous les 3 ou 4 ans alors qu’on devrait le faire au moins une fois par an », s’indigne-t-il. Il s’insurge également contre le « favoritisme ». « Il y a de nombreuses incohérences. L’on peut prendre deux paramédicaux qui ont la même fonction, le même diplôme, le même nombre d’années d’expérience, mais qui n’ont pas le même échelon. Il y a des mentalités qui doivent changer. Ici ce sont généralement des personnes étrangères qui bénéficient des bons de soins », affirme-t-il. Le mot d’ordre de grève exaspère certains employés. Pour une employée de l’hôpital qui travaille en tant qu’agent polyvalent, ces journées de protestation élargissent encore le fossé entre les techniciens supérieurs et les agents polyvalents. « Avec cette grève, l’on veut appliquer l’adage ‘‘diviser pour régner’’, en créant une division entre les techniciens supérieurs (TSS) et les agents polyvalents », embraye-t-elle. Elle enchaîne : « Avec quel visage je vais affronter les patients le jour de la grève ? Pourquoi sommes-nous les derniers informés ? Le planning des visites a été arrêté, les citoyens n’y sont pour rien dans cette histoire. Certains ont attendu très longtemps pour pouvoir faire une radio ou un scanner, on ne doit pas leur faire subir la grève. » Puis elle sort la fiche de paie de son sac : son salaire de base est resté figé à près de 5800 DA. En y ajoutant les primes, le salaire net atteint à peine 9580 DA mensuellement. « Dans ce métier, nous ne sommes pas à l’abri des microbes. Mais la prime de risques reste dérisoire. Ma santé vaut-elle 1500 DA ? », déplore-t-elle. Elle nous raconte comment elle a commencé sa carrière, d’abord en tant qu’infirmière puis comme agent polyvalent, voilà déjà dix ans. « Je termine la semaine avec une tension de 14,1, il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail », lance-t-elle. Joint par téléphone, Gueddou Hanafi, représentant du syndicat des paramédicaux à Sétif, estime que « ce ne sera pas une grève, ce sera une leçon ». Infirmier diplômé d’Etat, marié, 3 enfants, 15 années d’expérience, classé au 5e échelon, M. Gueddou touche actuellement 25 400 DA. Hier, il préparait des autocollants frappés de la phrase « Paramédical en grève ». A Sétif, les paramédicaux grévistes porteront ces autocollants tout en poursuivant une journée de travail ordinaire. Une grève à la japonaise, en somme.

     

    Par Amel Blidi

  • LE SALAIRE DE LA HONTE

    images haut la main.jpegPraticiens de santé publique : Les salaires de la honte Praticiens de santé publique : Les salaires de la honte Si les blouses blanches s’insurgent, ce n’est pas pour une question de privilèges luxueux, mais pour tout ce qu’il y a de plus « basique », « trivial » même. Anéantis et révulsés par les conditions dans le secteur public, de nombreux médecins sont allés rejoindre les cliniques privées ou partis à l’étranger. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) entament une énième semaine de grève et durcissent, parallèlement, leur mouvement de protestation en organisant des sit-in et des marches. L’opinion publique, dont les nombreux malades se trouvant dans les établissements sanitaires paralysés du fait de ce débrayage, s’interroge, quelque peu dubitative, quant aux raisons de ces manifestations. D’aucuns se sont d’ailleurs étonnés de découvrir avec effroi les conditions socioprofessionnelles de cette frange émérite de la société. Avant, c’était tabou. L’on répugnait et l’on répugne encore à parler d’argent. Et encore plus lorsqu’il s’agit des salaires de ceux considérés comme l’élite d’un pays », déplore la chef de service d’une polyclinique. Car si à quelque chose malheur est bon, ces manifestations auront eu le mérite de lever le voile sur leurs conditions de vie. « Quelque part, c’était honteux de se plaindre de la précarité dans laquelle notre corporation vit. De revendiquer une meilleure indemnisation de cet acte "sacré" qu’est la médecine », explique, les larmes aux yeux, une praticienne. « Alors oui, c’est un choix, une vocation, une abnégation de soi. Mais un médecin, comme tout autre citoyen, se doit de faire vivre sa famille dignement, dans de saines conditions et de faire manger ses enfants à leur faim », s’exclame-t-elle. Car si les blouses blanches s’insurgent, ce n’est pas pour une question de privilèges luxueux. Mais pour tout ce qu’il y a de plus « basique », « trivial » même. Du pain, un loyer, les médicaments, les habits et autres besoins des enfants. La documentation et la continuité de la formation. Pouvoir faire face aux imprévus. Ne plus avoir peur de l’avenir. 48 000 DA après 26 ans de carrière Quand, sous d’autres latitudes, le « toubib » fait parti des nantis, en Algérie, son maigre salaire le place au bas de l’échelle « pécuniaire ». A l’entame de sa carrière, un médecin débutant touche, dans une polyclinique ou un centre de soins, près de 32 000 DA. « Je suis célibataire et je vis chez mes parents. Je n’ai que ma propre personne à ma charge. Et je ne vois pas où va mon salaire, qui fond à une vitesse vertigineuse », s’attriste une jeune « bleue ». Qu’en est-il alors des pères de familles nombreuses ? Ce médecin, père de quatre enfants, en sait quelque chose : « Mon salaire est le seul revenu du foyer. Nous avons beau nous serrer la ceinture, en sacrifiant le "superflu" tel que la viande, les aliments ou les accessoires onéreux, les loisirs et autres, malgré cela, les fins de mois sont difficiles. » Le plus gros des revenus va au logement. « Nous ne gagnons pas assez pour acheter ou pour louer. Mais lorsque vous vainquez votre honte et faites des démarches pour un logement dans le cadre social, l’on vous rétorque, choqué, que vous êtes médecin et que vous n’y ouvrez pas droit », explique une praticienne en fin de carrière. Car les choses ne vont pas en s’améliorant avec le temps. Chaque « palier »d’une carrière vaut un « plus » de 1000 DA. Une broutille. « Ainsi, après 26 ans de carrière, une vie dévouée, au chevet des plus démunis, je gagne, en tant que chef de service, 48 000 DA », avoue-t-elle à grand-peine. Et la prime de responsabilité « qui vous fait endosser la gérance d’un établissement ne s’élève qu’à 1000 DA imposables ». Une histoire de croûte… « Comment expliquer que les magistrats, par exemple, aient vu leurs salaires dépasser les 100 000 DA et que ceux qui assurent la bonne santé de la masse populaire n’osent même pas espérer, après une trentaine d’années de service, atteindre les 50 000 DA ? », s’énerve une dentiste, qui ajoute, amère : « Tout simplement parce qu’un médecin public ne rend pas de service aux puissants. » Anéantis et révulsés par les conditions qui sont les leurs dans le secteur public, nombre de médecins sont allés rejoindre les promesses d’eldorado miroitées par les cliniques privées, ou encore par une carrière à l’étranger. Y ont-ils songé ? Quand les plus jeunes avouent y réfléchir sérieusement ou encore envisager une reconversion dans la « délégation médicale », les plus anciens, surtout les généralistes, sont plus réticents à cette idée. « Non, jamais », de marteler la chef de service. « Je suis intrinsèquement attachée aux soins dans le service public. Je trouverais immoral de demander de l’argent directement à un malade », dit-elle. Haussant les épaules, elle conclut : « Enfin, peut-être bien que quand je serais à la retraite, je changerais d’avis. » Car la pension de retraite accordée n’avoisine que les 20 000 DA. Le président du SNPSSP, quant à lui, déplore : « Les médecins, dans les autres pays, se réunissent et forment des syndicats pour la recherche scientifique. Nous, honteusement, tristement, si nous nous regroupons, ce n’est que pour une histoire de croûte… » Par Ghania Lassal

  • un ministre crée une association ?????


    ouldabbes14184.jpgAu moment où le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales refuse d'accorder l'agrément à des dizaines d'associations, le ministre de la Solidarité nationale et de la communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Ab…bus a annoncé hier la création d'une association. “Cette association, ayant pour prérogative d’opérer tant en Algérie qu’à l’étranger, est dénommée «Solidarité Maâk Ya L’khadra», rapporte Midi Libre. “Ce sera l’espace où s’exprimeront toutes les bonnes volontés, celle du peuple surtout”, a souligné le ministre. “Cette association préparera également la scène pour les supporters algériens qui se rendront à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour accompagner les joueurs de l’équipe nationale au mondial de 2010″, a ajouté Ould Ab..bus, hier à l'occasion d'une cérémonie qu'il a organisée en l’honneur des journalistes ayant assuré la couverture du parcours de l’équipe nationale de football lors de la CAN 2010. Le ministre de la Solidarité a arrêté les objectifs de l'association avant la tenue de son assemblée constitutive. El Mouhtarem


  • corruption en algerie

    Détournement à Sonelgaz: Les mis en cause à la barre le 17 mars

    sonel.jpgL'affaire du détournement  de 10 milliards de centimes du fonds des œuvres sociales et culturelles de Sonelgaz sera ouverte le 17 mars au tribunal de Bir Mourad Raïs, rapporte la presse. Les 19 mis en cause, dont 6 placés sous contrôle judiciaire, comparaîtront pour les chefs d'inculpation:  conclusion illégale de marchés publics en vue de l'attribution de privilèges non justifiés à de tierces parties, dilapidation de deniers publics, trafic d'influence et collecte de dons sans autorisation. L'argent disparu des caisses a été dilapidé dans les vacances payées au profit des cadres responsables de l'entreprise et leurs familles à qui des prises en charge complètes ont été accordées.



    Algérie: contrôle judiciaire confirmé pour le PDG de Sonatrach

    cari.jpgLa Chambre d'accusation de la cour d'appel d'Alger a confirmé la mise sous contrôle judiciaire du PDG et de quatre dirigeants de la société publique d'hydrocarbures Sonatrach, i

  • L’ONU, les généraux, Bouteflika, difficile ménage à trois !

     

    Le président Bouteflika change de ton au sujet des « disparus » de la guerre civile des années 90. Pas vraiment du goût de la Sécurité militaire.

    Alger, fin 2007. Le geste désespéré de ce fonctionnaire du ministère algérien des Affaires étrangères face à une équipe de juristes du ministère de la Justice résume à lui seul la gêne qui prévaut à Alger au sujet des crimes commis pendant la guerre civile des années 90.

    Cela fait des semaines que les experts juridiques s’arrachent les cheveux pour contrer les critiques de la Commission des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, basée à Genève, contre la Charte pour la paix et la réconciliation. Validé par référendum populaire en septembre 2005, ce texte garantit l’impunité aux djihadistes armés et aux « agents de l’Etat » soupçonnés de crimes contre des civils en Algérie. Et la CDH n’y va pas de main morte.

    17 ans d’état d’urgence

    Dans plusieurs recommandations, elle a clairement condamné le « climat d’impunité qui prévaut en Algérie » et le maintien illégal de l’état d’urgence dans le pays depuis février 1992. « La Charte est un projet politique et non un texte juridique, donc vos arguments ne sont pas recevables ! » avait à l’époque rétorqué Alger qui rame sec pour maintenir la feuille de vigne sur un corpus de violations massives des droits de l’Homme pendant les « années noires ».

    Genève, mars 2009. Le ton de la présidence algérienne a changé. Radicalement. Plusieurs associations algériennes de victimes du terrorisme et des dépassements de l’Etat, ouvertement opposées à la fameuse Charte de la réconciliation chère à Bouteflika, se réunissent pour débattre des dernières recommandations de la CDH. Surprise ! Pour la première fois, des représentants de la très officielle Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) se sont joints à eux.

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    Boutef’ et les généraux
    © Khalid

    Croustillant quand on sait que les représentants de ladite Commission chargée officiellement de «  la protection et de la promotion des droits de l’homme » en Algérie sont nommés par le président Bouteflika en personne. « C’est une première », constate un avocat algérien militant des droits humains qui n’en revient toujours pas. « Des officiels qui assistent à nos réunions à l’étranger — car interdites en Algérie — et paraphent une déclaration qui rejette la Charte et exige des enquêtes indépendantes sur les crimes contre les civils ! ».

    Recensement des victimes : on n’arrête plus le ministère de l’Intérieur !

    Encore plus détonnant : le ministère de l’Intérieur algérien dirigé par le sévère Nourredine Zerhouni vient de reconnaître l’existence de 8 023 cas de disparitions forcées du fait des services de sécurité contre 6 146 jusqu’ici. Si les Ong font, elles, état de 20 000 disparus, la rectification du ministère de l’Intérieur n’est pas, elle non plus, anodine : il a deux ans à peine, le chiffre de 6 146 disparus avait été reconnu du bout des lèvres par la CNCPPDH. On n’arrête pas le progrès !

    « Cela traduit une expression de panique généralisée dans les hautes sphères algéroises », décrypte une personnalité algérienne au fait du dossier. « La pression se fait de plus en plus sentir sur les dirigeants algériens, civils et militaires, concernant cette question d’impunité ».

    En effet, les différents subterfuges employés pour camoufler les bavures réelles et autres crimes commis contre les civils dans les années 90 tombent les uns après les autres. Ni les représentants algériens à l’ONU, ni leurs subsidiaires de la CNCPPDH ne tiennent la route devant les arguments, les rapports et les témoignages accablants des militants, avocats, ONG et familles de disparus.

    Le « cauchemar » est pour bientôt

    A tel point qu’une autre instance de l’ONU, le Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, menace d’accéder à des demandes de membres de la CDH pour suspendre l’adhésion de la CNCPPDH algérienne. Pour cause de non-conformité aux principes de la CDH !

    « Pour Alger, ça serait une catastrophe : le cauchemar de se retrouver marginalisé et d’être vu comme une dictature et un régime couvrant des crimes graves », commente un expert européen. Un peu comme ce qui arrive au Soudan du président Omar el-Béchir sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré début mars par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Et le « cauchemar » risque bientôt de devenir réalité pour l’Algérie…

    Constatant la non-efficacité du groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées dans le pays, les experts, à Genève, ont réfléchi à un nouveau mécanisme, plus contraignant et jouissant du soutien direct de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Imaginez : pour la première fois un comité qui sera créé dans quelque mois pourrait recevoir les plaintes des avocats des proches de disparus et, si l’Etat concerné refuse de coopérer, l’on pourra saisir l’Assemblée générale via le secrétaire général », indique un expert de la CDH qui ne dissimule pas sa joie.

    Du coup, la sempiternelle ristourne invoquée par Alger et voulant que les victimes des forces de l’ordre étaient des terroristes pourra difficilement être brandie.

    Rusé Bouteflika…

    Mais in fine, ces pressions onusiennes et la soif de vérité des familles de disparus font le jeu politique du président Bouteflika qui n’a pas grand chose à craindre de la justice internationale. « De tout temps, il a affirmé que ce qui s’est passé dans les années 1990 ne le concernait pas, que c’était l’affaire des militaires », glisse un ancien conseiller du président.

    A la veille de sa troisième réélection programmée pour le 9 avril, le bougre sait pertinemment que pendant la guerre civile des années 90, il n’était pas au pouvoir et se la coulait douce en exil volontaire, entre Genève et Abou Dhabi.

    On ne peut pas en dire autant de l’armée, alors dirigée par le général Mohamed Lamari qui a « fait valoir ses droits à la retraite » en 2004, et surtout du DRS, la sécurité militaire, dirigée par le général Mohamed Médiène. Plus connu sous le pseudo de Tewfic, ce dernier est toujours aux commandes de la maison…

    À lire ou à relire sur Bakchich.info :

  • Ziari fuit sa délégation


    Le samedi 23 janvier 2010, la délégation parlementaire algérienne conduite par Ziari se rendant au Vietnam a été soumise à une fouille corporelle en Allemagne à son retour de la ville d' Ho chi min. En effet, le document envoyé par le ministère des affaires étrangères ne précisait pas le caractère officiel de cette délégation. Mieux, le seul député dont le nom figure sur le document a préféré faire faux bond à sa délégation et faire escale à Paris. ce faisant, Ziari a oublié que l'objet essentiel de sa mission au Vietnam était de constituer un front des anciennes colonies contre la France.

    Sollicité, un représentant du consulat général à Bonn présent à l’Aéroport et après ses vaines tentatives de joindre l’ambassadeur Algérien, a réussi à leur négocier un passage par le salon d’honneur et une fouille loin des regards.

    L'improvisation dans la programmation, les approximations dans l'organisation d'une mission officielle et le mépris affiché par les représentants de l’État Algérien en Allemagne ne pouvaient que mener vers ce genre de situations et ternir encore plus l’image de l’Algérie.

    Ziari qui devrait remettre son rapport de mission aujourd’hui au le chef de l’État est gêné notamment depuis la mise en ligne de l’information par le site du RCD. Il a déjà faxé à partir du Vietnam un premier jet pour traduction vers la langue officielle.

    Et nous qui croyions que seuls les américains et les français nous voyaient en noir ! tout le monde voit le gouvernement algerien et son armee' en noir paseque ,c'est un pays dictateur bientot a la haye pour crime contre humanite'

  • NOS LECTEURS ONT DU TALENT ET VOUS !!!!!!

    En 1961, celui-ci, devenu chef d'état-major général, entre en conflit avec le
    Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). La crise entre les politiques du FLN et les militaires de l'ALN prend des proportions graves. Avec l'ouverture des négociations d'Évian, l'indépendance est inéluctable. Boumedienne, qui dispose d'une armée bien entraînée, se sait tout-puissant, mais il a besoin d'une légitimité politique. Il charge son homme de confiance de négocier le soutien de l'un des dirigeants historiques détenus au château d'Aulnoy, en France : Mohamed Boudiaf. Bouteflika accepte la mission, mais risque une suggestion. « Je suis sûr, dit-il, qu'Ahmed Ben Bella ferait mieux notre affaire, Boudiaf est moins malléable. » Boumedienne se laisse convaincre. La suite des événements donnera raison à Bouteflika.
    En 1962, l'Algérie accède à l'indépendance, mais la crise couve toujours. L'armée de Boumedienne installe Ben Bella au pouvoir et Bouteflika délaisse ses galons de commandant pour embrasser définitivement la carrière politique. Il est nommé ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme. Quelques mois plus tard, Mohamed Khemisti, le chef de la diplomatie, est assassiné par un dément (c'est du moins la version officielle). Bouteflika lui succède. Il n'a que 25 ans. Certains s'en inquiètent : comment un homme aussi jeune pourra-t-il faire oublier un Saad Dahlab, le chef de la diplomatie du GPRA ?
    Le pouvoir de Ben Bella est autocratique. Seules la Défense (Boumedienne) et les Affaires étrangères échappent à son contrôle. Le jeune ministre lui donne du fil à retordre : il fait tout pour saborder le rapprochement avec l'Égypte de Nasser et s'abstient de le consulter pour les nominations d'ambassadeurs. Le 18 juin 1965, Ben Bella décide de le limoger. C'en est trop pour Boumedienne. Ben Bella est renversé dès le lendemain. Le putsch confirme la mainmise du clan d'Oujda sur le pays : Boumedienne est aux commandes, Bouteflika aux Affaires étrangères, Medeghri à l'Intérieur, Kaïdi aux Finances et Cherif Belkacem à l'Orientation politique du parti unique.
    C'est le début du « redressement révolutionnaire ». Désormais, Bouteflika a les coudées franches. Son style marquera la diplomatie algérienne de son empreinte. Il s'habille chez les grands couturiers, ne dédaigne pas les mondanités, mais continue de fréquenter les révolutionnaires du monde entier. Il se tue à la tâche, mais trouve encore le temps de vivre. Par sa culture, il parvient même à séduire le président sénégalais Léopold Sédar Senghor, pourtant peu suspect de sympathies pour l'orientation révolutionnaire de l'Algérie.
    En 1973, alors que les relations avec Washington sont quasi gelées depuis la guerre des Six Jours (en 1967), il suggère au président de se rendre à New York pour revendiquer, devant l'Assemblée générale de l'ONU, l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial. Boumedienne n'est qu'à demi convaincu. Bouteflika appelle à la rescousse son ami Zeghar, désormais reconverti dans le négoce international. Le président finit par consentir. Zeghar prend en charge la logistique de l'opération et Bouteflika l'aspect politique. Alger va donc renouer avec Washington, mais sans se renier : sur le chemin du retour, la délégation fera escale à La Havane...
    Certains, à l'époque, accusaient volontiers la diplomatie algérienne d'« arrogance ». Ce n'est pourtant pas le style de Bouteflika. À preuve, cette anecdote rapportée à un journaliste par l'ancien ministre marocain (et patron de l'USFP) Abderrahim Bouabid. En 1974, lors de la Conférence des non-alignés de Colombo, un diplomate marocain interpelle violemment Bouteflika avant l'ouverture de la séance consacrée à l'épineuse question du Sahara : « Je vais te rentrer dedans ! » L'Algérien ne perd pas son sang-froid et réplique par un proverbe : « La pierre lancée par un ami est une pomme. » Si Bouteflika sait, à l'occasion, montrer les dents, il sait aussi quand le sourire est de mise...
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    3 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Sam 15 Nov - 0:16



    Admin
    La même année, il est élu, à l'unanimité, président de l'Assemblée générale de l'ONU. Il en profite pour inviter Yasser Arafat à s'exprimer à la tribune. Le chef de la diplomatie algérienne a d'ailleurs de nombreux points commun avec le leader palestinien : la ruse, une indiscutable habileté manoeuvrière et... le goût du célibat. Bouteflika aime les femmes, mais n'a apparemment pas le temps d'en choisir une. À l'époque, ses détracteurs lui prêtaient de nombreuses liaisons féminines. Il mettait cela sur le compte de la jalousie...
    Tous ceux qui ont eu l'occasion de travailler avec lui reconnaissent qu'il n'est pas un patron facile. « Avant de s'entretenir avec lui, mieux vaut avoir bien préparé son dossier, car il ne supporte pas l'approximation. Il est exigeant sans être autoritaire », se souvient un ancien ambassadeur. Respecté par ses collaborateurs, le ministre est, en permanence, courtisé par les médias : son sens de la formule fait merveille. Lors de ses conférences de presse, « Little Big Man », comme on le surnomme, parvient à faire passer le message le plus compliqué avec les mots les plus simples, parfois les plus drôles. La France est excédée par sa prestance. Les États-Unis se méfient d'un homme qui n'a pas hésité à accueillir le terroriste Carlos après la prise d'otages des ministres du Pétrole de l'Opep, en 1977. L'Égypte l'exècre, mais l'Afrique l'adule.
    En décembre 1978, la mort de Boumedienne prend de court l'establishment algérien. Bouteflika est le dauphin naturel, mais c'est compter sans l'armée : occupé ailleurs, le ministre des Affaires étrangères avait quelque peu perdu le contact avec les militaires. Certains de ses amis avaient pris leur retraite, d'autres avaient changé de centre d'intérêt. Kasdi Merbah, l'inamovible patron des services de sécurité, avec lequel il avait de tout temps collaboré, sera le premier à le trahir. C'est lui qui suggérera au Congrès extraordinaire du FLN de nommer à la présidence l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé, en l'occurrence le colonel Chadli Bendjedid. Pour Bouteflika, commence une longue traversée du désert...
    Pour asseoir son pouvoir, Chadli est convaincu de la nécessité d'entreprendre une « déboumédiennisation » des institutions. La chasse aux sorcières est ouverte. Une Cour des comptes est instituée, dont la présidence est confiée à Ahmed Taleb Ibrahimi, aujourd'hui rival de Bouteflika pour la présidentielle. Un dossier sur une mauvaise gestion des fonds secrets du ministère des Affaires étrangères est préparé par la SM, que dirige Lakehal Ayat. La Cour des comptes instruit le dossier et le transmet à la justice. Le procès n'aura jamais lieu, mais Bouteflika est exclu du Comité central du FLN. Lui et sa famille sont chassés de la résidence d'État qu'ils occupent à Poirson, sur les hauteurs d'Alger. L'ancien numéro deux du régime est contraint à l'exil : il s'installe chez l'un de ses amis, ancien ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis. Comme d'autres, Bouteflika aurait pu lancer un mouvement d'opposition, dénoncer les rumeurs colportées par ses détracteurs. Il choisit de faire le dos rond et attend patiemment son heure.
    En 1987, il rentre en Algérie. C'est Mouloud Hamrouche, directeur général du protocole à la présidence (il participe, lui aussi, au scrutin du 15 avril), qui se charge de lui trouver un logement à Alger. Dans un premier temps, il s'abstient soigneusement de toute activité politique et ne sort de son mutisme qu'au lendemain des événements d'octobre 1988 : avec dix-sept autres personnalités, il signe une motion en faveur de la démocratisation de la vie publique. Deux mois plus tard, il réintègre le Comité central du FLN.
    La victoire du Front islamique du salut aux élections législatives provoque l'interruption du processus électoral. Chadli est démis de ses fonctions en janvier 1992 et une direction collégiale instituée, sous la présidence de Mohamed Boudiaf. Bouteflika est « approché » : on lui propose un poste de conseiller politique. Refus poli.
    Deux ans plus tard, son nom est à nouveau évoqué, cette fois pour la présidence de l'État. Il s'agit de conduire la transition vers la reprise du processus électoral. Estimant que les conditions ne sont pas réunies, il décline la proposition.
    Tout a changé depuis l'annonce du départ anticipé du président Liamine Zéroual. Désormais, le jeu en vaut la chandelle et il s'est donc lancé dans la course. La précampagne électorale a démontré qu'il n'a rien perdu de son habileté. Avant même l'annonce de sa candidature, il était au centre de toutes les supputations. Il est parvenu à accréditer l'idée qu'il dispose du soutien de l'armée, sans jamais le solliciter et, moins encore, le négocier. Son silence est souvent plus éloquent que les interventions tonitruantes de certains de ses rivaux. Du coup, la moindre de ses « petites phrases » fait événement. Ses rares sorties publiques provoquent une véritable cohue et ses interviews sont disséquées par les états-majors de ses adversaires. Même le choix des supports obéit à une stratégie clairement définie. Par exemple, il a refusé de participer à une émission de la chaîne de télévision qatarie Al Djazira, alors que les autres candidats tentent désespérément d'y être invités. Pour sa première interview, il a choisi le quotidien Le Jeune indépendant, dont les tirages sont loin d'atteindre les sommets, au détriment des grosses pointures de la presse privée. Même Nicholas Burns, du New York Times, en a été pour ses frais.
    Plus de deux mille comités de soutien à sa candidature ont vu le jour. Les partenaires traditionnels de l'Algérie ont mis à contribution leurs services de renseignements pour évaluer l'évolution du personnage. Bouteflika a sans doute vieilli depuis son retrait des affaires. Mais la manière dont il mène sa campagne montre qu'il n'a pas perdu la main. En s'abstenant de critiquer ceux qui l'ont naguère écarté du pouvoir, il fait coup double : il évite d'apparaître comme un revanchard et impose, au contraire, une image de rassembleur.

    --------------------------

    Donc il a eu ce qu'il voulait, ce qu'il cherchait depuis des lustres.............un rêve lointain qui aujourd'hui est devenu réalité.... il a pris sa revanche en fait. Bsahtek mate.


    ALGÉRIE - 6 avril 1999 - par CHÉRIF OUAZANI


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    4 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Dim 16 Nov - 23:25




    Il voulait devenir un prince heritier de boukh .
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    5 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Lun 17 Nov - 15:09



    Admin
    Le multipartisme est mort ! Vive le bipartisme

    L'Histoire retiendra que l'humiliation du viol constitutionnel du 12 novembre 2008 a signé l'acte de décès du multipartisme né des événements d'octobre 88. L'Algérie est revenue à la case départ du parti unique, l'Alliance Présidentielle militaro-islamo-nationaliste.

    Vingt ans après, le champ des batailles politiques est en ruine. On ne dénombre que 21 survivants dans l'hémicycle parlementaire et des milliers de «déserteurs du territoire national» entre exilés, harragas, dissidents, et clandestins politiques. Aucun ministre, général ou élu quelconque n'a démissionné dans une capitulation générale. A qui la faute?

    D'abord à l'infantilisme politique. Le multipartisme a été compris comme une fragmentation des leaderships aggravée par un incroyable turn-over des militants.

    Ensuite à la stratégie d'entrisme dans les arcanes du pouvoir qui a été aussitôt contrée par une stratégie de clonage partisan et de contre-entrisme à l'intérieur même des partis redressés ou poussés à la dissidence ou la dissolution.

    Enfin à la corruption de l'opposition. C'est le constat grave mais légitime exprimé par Yasmina Khadra : «Ce qu'on appelle «opposition en Algérie» est constituée de prédateurs, qui pensent que les partis ne servent pas à défendre des idées, mais à assurer une rente aux membres de leurs bureaux politiques. D'un seul coup, toutes les voix se sont tues. C'est qu'on ne parle pas la bouche pleine».

    Après l'intermède 1992-1995 et le retour au processus électoral, le paysage politique s'était scindé en trois forces distinctes: nationalistes, islamistes et démocrates. Ce triptyque, constamment manipulé par le DRS, est aujourd'hui largement dépassé pour ne laisser place qu'à un bipartisme. Une alliance islamo-nationaliste au pouvoir face à une opposition démocratique composée de deux partis, RCD et FFS. Quant aux clones et partis microscopiques, ils ne méritent plus qu'on les prenne en considération.

    On en revient donc au «bipartisme clandestin» que nous avions connu à l'université dans les années 70-80 et dont sont issus les principaux leaders d'opinion d'aujourd'hui. D'un côté les «arabo-islamo-baâthistes», et de l'autre les «berbéro-progressistes». Les étudiants fougueux et engagés avaient déjà compris que le combat nationaliste avait pris fin en 1962 et que plus personne ne pouvait s'en prévaloir pour garder le pouvoir… et qu'il fallait se battre soit pour le panarabisme pour les uns, soit le modernisme pour les autres.

    Si on remonte plus loin dans le temps, on peut retrouver l'essence de ce bipartisme à l'algérienne dans l'énoncé même de la déclaration du 1er Novembre 1954: «La restauration de l'Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.»

    A l'heure du tout informatique et de l'Internet, il faut de nouveau réécrire les logiciels politiques, obsolètes et inopérants, des uns et des autres. L'entrisme politique a vécu. Les deux protagonistes doivent inéluctablement s'entendre pour que ni l'un, ni l'autre ne puisse corrompre l'arbitre, c'est-à-dire l'Etat. Il faut donner aux institutions souveraines (armée, justice, administration) la neutralité et l'impartialité qui doit les animer et opérer une réelle séparation des pouvoirs.

    Le clan militaro-nationaliste, à travers sa police politique du DRS, s'est d'abord joué des démocrates en s'alliant à eux pour éliminer l'islamisme radical et insurrectionnel du FIS. Puis il s'est détourné d'eux pour s'allier aux islamistes modérés avec lesquels il gouverne depuis 1995. On est passé d'une bipolarisation Pouvoir-FIS à une bipolarisation Pouvoir-Démocrates.

    Face à ces tactiques visibles et déclarées, les démocrates n'ont pas su réagir ni par des alliances stratégiques entre eux, ni par des alliances tactiques avec les islamistes quand il le fallait.

    Les appels à une alliance insurrectionnelle islamo-démocrate pour faire tomber le DRS sont de plus en plus insistants, notamment parmi les exilés dans un cri de désespoir. Mais la réalité est plus amère. Le concept de «régression féconde» énoncé par le sociologue Lahouari Addi a fini par devenir une réalité. Aussi bien chez les islamistes radicaux que les modérés, on ne parle plus d'un utopique Etat islamique ni de charia, mais de démocratie et de volonté populaire. Le courant islamiste est en lambeaux éparpillés. Entre ceux qui s'opposent à la révision constitutionnelle et ceux qui la soutiennent, qui est plus crédible que l'autre ? Ni les uns, ni les autres. Les méfaits du terrorisme sont passés par là. Leur isolement prolongé découle aussi d'une défiance populaire réelle, car il s'est avéré que les premiers arrivés sur les tapis de prière et les plus assidus à la mosquée ne sont forcément les plus vertueux lorsqu'ils gèrent une APC, une administration, une entreprise ou un commerce.

    D'un autre côté, l'infantilisme politique des démocrates n'a pas su profiter des divisions et des errements islamistes. Alors que la maison Algérie brûle, trop de «leaders» se complaisent encore dans le zaimisme en attendant qu'on vienne les chercher, que dire les supplier de s'asseoir sur le koursi du pouvoir. Comme l'incroyable destin de Bouteflika après ses vingt ans d'errance et de «désertion du territoire national».

    La division des forces politiques, l'isolement et la dé-crédibilisation des leaders d'opinion et des meneurs de révolte sont en partie aussi l'œuvre de la police politique, incompétente par ailleurs à éradiquer le terrorisme.

    Face à ce pouvoir totalitaire clanique et corrompu, l'Algérie a besoin de clarifier les enjeux et fédérer ses forces dans une sorte de nouveau Congrès de la Soummam des forces patriotiques et démocratiques quitte à créer un ou deux nouveaux partis.

    La situation appelle les deux courants politiques à faire rapidement une nouvelle synthèse qui tienne compte des multiples visages de l'Algérie berbère, méditerranéen, arabe et africain.

    Saâd Lounès


    {
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    6 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Mar 18 Nov - 20:01

    yacoub


    Archives




    Dilem : "Bouteflika, un vulgaire dictateur!


    Caricaturiste pour le quotidien La Liberté, Dilem est une des figures de la contestation algérienne. Révolté par la façon dont le régime accapare le pouvoir, il le dit sans mâcher ses mots.

    Bouteflika en route pour un troisième mandat: qu'est-ce que cela vous inspire?
    Je me sens souillé, humilié. Jamais je n'ai eu un tel sentiment d'impuissance, et pourtant, cela fait vingt ans que je me bats en publiant des caricatures. Bouteflika, en foulant au pied la Constitution algérienne, en balayant tous nos principes du revers de la main, a tué la dernière lueur d'espoir que nous avions.

    L'Algérie est-elle en train de devenir une dictature ?
    Mais elle n'a jamais cessé de l'être. Rien n'a changé depuis l'indépendance. C'est toujours la même clique, celle des généraux de 1962, qui dirige le pays. Ces mecs n'ont pas hésité à sacrifier trois générations d'Algériens pour garder le pouvoir!

    Que bilan tirez-vous de deux mandats de Bouteflika?
    Il n'a rien fait. Même notre économie reste ridicule, comparée à celle du Maroc ou de la Tunisie. Le pays vit sur une seule et unique ressource, le pétrole. Jamais le régime n'a cherché à tirer profit de notre travail ou à récompenser notre génie. Résultat : en dix ans de règne de Bouteflika, on n'a rien gagné, absolument rien. Lui croit qu'il restera dans les livres d'histoire comme l'un des héros de la révolution algérienne. La vérité, c'est qu'il n'est qu'un vulgaire dictateur.

    Il a quand même ramené la paix dans le pays?
    La paix ? Aujourd'hui, en Algérie, des gamins qui n'ont pas 15 ans se font sauter dans des attentats. Même aux pires moments de la violence terroriste, cela n'existait pas.

    Justement, faut-il craindre un retour de l'islamisme radical?
    Mais il est déjà en marche, je le vois tous les jours dans mon quartier d'Alger. Pour moi, le mètre étalon, c'est la longueur des barbes et la couleur des foulards des femmes. Eh bien, je peux vous dire que la situation aujourd'hui est pire que celle du début des années 1990, pendant la montée du FIS.

    Comment faire sauter la chape de plomb qui pèse sur le pays?
    Je ne vois pas. La seule solution est de fuir, comme le font déjà des dizaines d'Algériens chaque jour, au risque d'y laisser leur peau. S'ils sont nombreux à tenter de rejoindre la France, ce n'est pas pour le plaisir, c'est pour respirer un peu de cet air de liberté qu'on peut y trouver. D'ailleurs, la France a une responsabilité: tant que vous soutiendrez Bouteflika, vous subirez cette immigration sauvage.

    La majorité des Algériens partagent-ils votre colère?
    Oui, bien sûr. Mais cette colère est immédiatement réprimée par le régime. Alors, forcément, l'Algérien devient de plus en plus résigné. On en est venu à oublier le modèle algérien, bâti sur le courage, l'abnégation. On n'est plus rien, juste des sujets de Sa Majesté Bouteflika.

    Mais vous continuez à vous battre...
    Pourtant je n'ai plus beaucoup d'espoir. La seule solution, c'est de dire à Bouteflika et à la clique qui est au pouvoir: "Merde, les gars, arrêtez! Prenez l'argent si vous voulez mais, par pitié, partez et arrêtez de nous humilier..." Sont-ils seulement conscients de ce désespoir ? Je ne le crois pas. Moi, en tout cas, je n'ai plus envie de donner encore plusieurs années de ma vie à ce putain de régime! Je n'en ai plus la force.

    Propos recueillis par Antoine MALO
    Le Journal du Dimanche

    _________________
    La religion fait peu de bien et beaucoup de mal

    7 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Ven 12 Déc - 21:12

    carica10.jpg
    La sorcellerie politique de Bouteflika
    Quel est donc ce puissant sorcier qui a soumis toute l'Algérie à la
    seule volonté de Bouteflika? Pourtant ce vieil homme malade ne
    travaille presque plus, a-t-il jamais travaillé d'ailleurs. Il ne fait
    que le service minimum, quelques apparitions furtives, quelques
    réceptions triées sur le volet. Il n'a même plus la force de lire les
    discours que ses scribes lui écrivent. Il n'a jamais eu de stratégie
    claire en dehors de l'éternelle litanie de la réconciliation.
    Pourtant il a soumis le gouvernement, l'armée, les assemblées, la
    classe politique, le peuple et même la communauté internationale à la
    résignation du viol de la Constitution pour lui assurer un troisième
    mandat.
    Le népotisme, le clientélisme, la corruption n'expliquent pas tout. La
    totale dévotion de l'Alliance présidentielle et de la classe politique
    à Bouteflika et l'inexplicable immobilisme d'une rare opposition ne
    trouvent plus d'explication rationnelle.
    Les quelques opposants déclarés n'arrivent plus à dépasser leurs
    déclarations par des actes, comme s'ils étaient «ligotés».
    On se souvient déjà qu'en 2003, le candidat de l'état-major, Ali
    Benflis avait le vent en poupe à la tête du FLN… avant que patatras
    tout s'effondre trois mois avant l'élection d'avril 2004. D'ailleurs,
    depuis cette date, Benflis est muet, inactif, «ligoté»… tout comme son
    principal sponsor le général Mohamed Lamari.
    Toutes les analyses et commentaires ont été faits, triturés au point
    qu'on ne sait plus quoi écrire. De nombreux appels à un sursaut
    démocratique et patriotique ont été lancés dans l'indifférence
    générale.
    L'intérêt très particulier qu'a toujours montré Bouteflika aux
    confréries et aux zaouïas avait provoqué des sourires et des
    sarcasmes. C'est peut-être de ce côté qu'il faut aller chercher
    l'origine de cette incroyable soumission générale à son bon vouloir.
    Comme ces jeunes filles qui vont visiter le taleb pour qu'ils
    soumettent leur bien-aimé à leur désir de mariage et qu'il ne voit
    aucune autre femme qu'elle, le pays tout entier ne voit personne
    d'autre que Bouteflika.
    Il ne reste plus qu'à trouver un puissant taleb pour exorciser
    l'Algérie et la sortir de ce cauchemar.
    Saâd Lounès
    http://marocains-d-algerie.niceboard.com

    8 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Sam 13 Déc - 8:24

    lurchar21


    Tahia Boutef...ou Tahia Eljazair . du petrol / Gaz et des gourbis.

    Khemis El Khechna à l’ouest de Boumerdès
    La commune des mille et un gourbis
    La circulation automobile sur la route reliant la commune de Rouiba à celle de Khemis El Khechna est très dense. Le ciel est couver d’une brume épaisse et le billet météorologique annonce de nouvelles pluies pour l’après-midi. L’itinéraire est très exigu et ponctué de part et d’autre de fermes datant de l’époque coloniale que les exploitants algériens ont par la suite transformées en haouchs.




    De petites cités sont érigées anarchiquement au détriment des terres fertiles, affectant ainsi l’avenir de l’agriculture et, par ricochet, la sécurité alimentaire de milliers de personnes. Les familles qui habitent les lieux semblent avoir infligé plus de mal que de bien à ces richesses offertes par Dame Nature. Sur une distance de 10 km environ, des constructions, en béton ou en toub, rythment, notre périple. Il nous suffit d’une demi-heure de route pour rejoindre notre destination : Khemis El Khechna, la commune la plus peuplée et la plus vaste de toute la wilaya de Boumerdès, située à une trentaine de kilomètres à l’extrêmité de la wilaya. A l’arrêt du bus, le seul dont dispose cette localité, un spectacle désolant attire les regards. Un lieu qui en dit long sur ce que sera le reste de la ville. Cet espace ceinturé par deux murs, qui ne servent à rien, n’est doté ni d’abribus ni d’espaces de stationnement et encore moins de quais dallés pour améliorer les conditions de travail des transporteurs. Faute d’aménagement, le lieu est envahi par les eaux formant de grands cloaques et des nids-de-poule de 50 cm de profondeur. La boue noirâtre contraint les voyageurs à attendre les bus à l’extérieur de la station, histoire d’éviter la boue ou de se voir maculer par les eaux stagnantes.

    Ici, tout le monde est unanime pour dire que ces arrêts de bus constituent un calvaire pour les habitants de la région. « En temps de pluie, l’endroit devient infréquentable comme c’est le cas aujourd’hui », nous disent des voyageurs. « C’est le point noir de la localité. L’aménagement de cette petite mais importante structure ne coûte en fait qu’une bagatelle, mais nos responsables ne semblent pas se soucier de notre calvaire. Nos responsables locaux sont toujours occupés par d’autres problèmes autrement plus importants que cet arrêt de bus », déclare un transporteur assurant la ligne Rouiba-Khemis El Khechna. Et à son collègue de renchérir : « Plusieurs journalistes sont passés par là sans que rien ne soit fait. On dirait qu’ils (les responsables) ne lisent pas les journaux. » Bien qu’exigus, ces arrêts servent aussi d’espaces de stationnement à des camions de gros tonnage. Ce qui fait croire à un parking communal. Des engins, comme nous l’avons constaté sur place, ont accaparé le plus grand espace, contraignant ainsi les usagers à se morfondre et à se bousculer pour atteindre les bus. Cette entrée en matière, peut-être banale pour les uns, semble avoir une grande importance pour d’autres. Direction Ouled Ali, une agglomération secondaire située à 2 km à l’ouest du chef-lieu. Le village est constitué d’une centaine de maisons éparses ça et là sur des étendues agricoles. Les bus, très vétustes assurant la desserte, illustrent parfaitement les conditions dans lesquelles vivent les habitants.

    Ouled Ali, Hai Ellouz, VSA1, Plateau et les oubliés de….

    « Il n’y a absolument rien à voir ici », ne cesse de répéter le chauffeur du bus qui nous a transportés, en s’interrogeant sur les raisons qui nous ont poussés à nous déplacer dans cette région. Ici, les signes de la misère et de malvie se lisent sur tous les visages. La route est à la limite du praticable. De par son exiguïté, la circulation se fait à sens unique. Les transporteurs font une sorte de tournée du village. Ils entrent par l’axe du côté sud et sortent de l’autre qui donne sur Haï Ellouz et le village agricole. Le bus observe une trentaine d’arrêts sans que ces derniers soient réellement signalés. Le chauffeur est sommé de s’arrêter pratiquement devant chaque domicile des voyageurs. En poursuivant notre parcours, nous découvrons Haï Ellouz, un groupe d’habitations distant d’un kilomètre de Ouled Ali. Pas question d’évoquer les moyens et les infrastructures dont est dotée cette agglomération, car même le strict minimum fait défaut. Les habitants parlent de l’eau potable quasiment absente dans les robinets, de la route défoncée depuis des années et des infrastructures pour jeunes, promises mais non entamées, ainsi que de l’inexistence de salle de soins, pour ne citer que ces manques.

    « Nous avons une seule école primaire qui est dépourvue de toutes les commodités nécessaires au bon déroulement des études pour des bambins censés trouver toutes les conditions utiles à leur scolarité. Les élèves prennent des repas froids dans la rue. Ils n’ont pas de cantine », fulmine Belkacem, un parent d’élève assis devant une échoppe d’alimentation générale. Nous quittons Haï Ellouz pour rejoindre le village agricole n°1 situé à quelques encablures. La route est sinueuse comme la quasi-totalité des axes de la commune. Notre accompagnateur nous fait savoir que contrairement aux villages agricoles du pays, le leur vit une profonde léthargie. « L’agriculture, raison pour laquelle fut créé le village, n’existe plus. Il n’y a plus d’agriculture ici, les vrais fellahs ne sont plus de notre monde. Non, nos terres ne produisent plus les fruits et les légumes qui faisaient jadis notre fierté », lance-t-il. La grande préoccupation demeure bien évidemment le chômage, le reste semble être sans importance. L’absence d’infrastructures de jeunes ou de santé n’est pas la première préoccupation des habitants. « On réclame du travail. On veut travailler pour ne pas sombrer dans les fléaux sociaux. On ne veut pas s’adonner à la drogue...

    Il y a des jeunes qui se droguent. Ils ne le font pas par ignorance. Bien au contraire, ils savent fort bien que c’est très mauvais pour la santé, mais Allah Ghaleb où voulez-vous qu’on aille ? Nous tournons en rond à longueur de journée », explique un jeune avec amertume. Bien que cette agglomération soit dotée d’un tissu industriel assez important, constitué d’entreprises publiques et privées telles que Transcanal, Label et la briqueterie, pour ne citer que celles-ci, le chômage demeure pesant. Les responsables locaux estiment que « seule la remise en marche de certaines entreprises qui ont fermé leurs portes au niveau de la zone d’activité pourra réduire un tant soit peu le chômage ». Rappelons que parmi les 48 unités industrielles que compte ladite zone, plus de vingt d’entre elles ont mis la clef sous le paillasson depuis fort longtemps. Selon le P/APC de cette commune, « le wali, qui a effectué récemment une visite d’inspection et de travail dans cette zone, a promis de relancer l’ctivité de ces entreprises ». Les jeunes attendent la concrétisation de cette promesse.

    Sur le chemin du retour vers le chef-lieu communal, un groupe hétéroclite de baraquements frustes réalisés avec des matériaux disparates attire notre attention. Erigées sans ossature ou structure assurant leur stabilité, ces baraques dépourvues d’un minimum de commodité forment, de par leur multiplication, un bidonville similaire aux favelas brésiliennes. Ses habitants, dont le nombre dépasse 1200 âmes, le surnomment Haouch Riacha. Il est situé aux abords de la route reliant Haï Ellouz au lieudit « Plateau », à 2km environ du chef-lieu et regroupe plus de 400 baraques. L’endroit offre une image de misère et de désolation et paraît, à première vue, déserté. Hormis quelques chérubins qui jouaient devant leurs « gourbis » construits à l’aide de parpaing et autres objets hétéroclites, aucun adulte ne rôde autour des lieux.

    « Nous subissons une mort lente »

    Après une brève attente, deux citoyens (Kamel et Belkacem) s’approchent du bidonville. Ce sont en fait des pères de famille qui reviennent du centre-ville. Le premier apporte deux baguettes de pain et un sachet de lait, alors que l’autre semble revenir bredouille. Après avoir décliné notre identité, Kamel nous lance sans hésitation : « C’est une mort lente que nous subissons ici. Cela semble être notre destin. » Natif de Khemis, Kamel a atterri dans cette région en 2003, lorsque ses beaux-parents lui ont signifié qu’ils ne pouvaient plus le prendre en charge. « Je n’ai ni sou pour louer une maison ni terrain pour construire. Je travaille au noir au marché des fruits et légumes. Quand je travaille, parce que c’est aléatoire, je ne gagne pas plus de 300 DA », nous confie-t-il. Parlant des conditions dans lesquelles il vit avec sa famille, constituée de trois enfants, Kamel dira : « J’habite dans deux petites baraques de 4 m2 chacune. En hiver, elles se transforment en une mare à cause de l’eau qui pénètre de partout.

    En été, elles deviennent des étuves de par la chaleur torride de la saison. L’eau potable nous l’achetons à raison de 50 DA les 200 litres. Pour l’électricité, nous sommes raccordés à partir des baraques de voisins. Parmi les 400 taudis que compte le quartier, on dénombre une vingtaine seulement qui sont raccordés légalement au réseau électrique », poursuit-il. Contrairement à Kamel, Belkacem est natif d’une wilaya de l’intérieur du pays. Chômeur et père de trois enfants, il nous informe que certaines familles sont installées dans ces pénibles conditions depuis plus de quinze ans. Il y a beaucoup de jeunes qui sont nés ici. « Mes quatre enfants, exposés à toutes sortes de maladies, n’arrivent plus à supporter la vie dans ces baraques. Nous sommes ici depuis 1998 et nous n’avons jamais cessé de faire des demandes de logement. Apparemment nous n’avons aucune chance d’être un jour propriétaires d’un appartement », tempête Sarah, sa fille qui ajoutera : « C’est nous-mêmes qui devons nous occuper du problème de l’eau potable en le puisant à plus d’un kilomètre d’ici. Cette situation nous empêche de réussir dans nos études. »

    Un autre habitant, Abdelkader, un quinquagénaire et père de huit enfants rappelle, non sans colère, qu’il a formulé une centaine de demandes pour un logement social, mais aucune réponse à ce jour. Notre interlocuteur qui dénonce cette situation soutient que rien ne pourra arrêter la poussée des bidonvilles tant que l’Etat ne réagit pas pour mettre fin aux cercles maffieux qui profitent du phénomène. « Plusieurs familles ont dû acheter des baraques à raison de 30 millions de centimes. Notre commune est gangrenée par la corruption. Tag âla men tag. Il n’y a ni baladia ni oualou. Pour un extrait de naissance il te faut parfois 100DA. »

    Abdelkader n’a jamais voté. Il ne connaît même pas la tendance politique du P/APC de sa commune. En somme, bien qu’il y a risque d’effondrement au moindre souffle ou inondation, ces taudis continuent bel et bien d’exister et prennent encore de l’ampleur au su et au vu de toutes les autorités. La situation y est invivable durant toute l’année. En plus du manque d’hygiène, les enfants sont exposés à toutes sortes d’épidémies, sachant que les lieux sont privés de tout entretien de la part des services locaux. Devant l’absence de canalisation, les eaux usées ruissellent à l’air libre. Infiltrations de pluie en hiver, chaleur infernale et essaims de moustiques en été, c’est le lot infernal que subissent les habitants de cette localité où nous comptons quelque deux mille habitats précaires ou illicites. Quartier Dallas, 17 juin, Ouled Larbi, Haouch Raï, c’est une suite de bidonvilles qui font de Khemis El Khechna une commune où le gourbi et tous les aléas qui en découlent trouvent aisément leur place. Dommage pour une ville qui était prédestinée à un tout autre avenir.




    Par Ramdane Koubabi

    9 Re: [Tribune] Le CV de Atika ! le Sam 13 Déc - 9:15

    lurchar21


    Alors qu'une partie de la population habite dans des baraques , le regime Algerien lui est occupe a remplir les coffres des Russe en echange pour de la feraille .

    Contrats militaire [modifier]
    Notamment lors de la visite du président russe Vladimir Poutine le 10 et 11 mars 2006, des accords ont été signés entre l'Algérie et la Russie concernant d'importantes acquisitions de matériels de défense.[9]. L'ensemble des contrats passés avec la Russie en deux ans s'élève à un montant total de 15 milliards de dollars sur toute la totalité des commandes se termineront jusqu'en 2015, faisant de l'Algérie le premier client importateur de la Russie à l’étranger pour les ventes d’armes en 2007.[10].
    A la fin 2007, des négociations algéro-russes ont eu lieu en remplacement des Mig-29 SMT défaillants par des Su-30 MKA supplémentaires pour cause de crise financière de l'industrie d'armements russe. [11].
    En printemps 2008, afin d'arriver de réparer le "scandale algérien" sur le retournement des Mig-29 SMT géré par la société Mikoyan-Gourevitch, l'Armée de l'air algérienne pourrait gagner au change au sujet de la livraison éventuelle à l'Algérie des chasseurs Su-35 et Mig-35. [12].
    Lors de la visite du premier ministre français, François Fillon le 21 et 22 juin 2008, les autorités françaises souhaitent vendre par l'achat d'hélicoptère de la société contrôlée par Finmeccanica et Eurocopter à l'Algérie selon les sources, il s'agit de 14 EC725 et 10 EC635 pour la surveillance, puis également des frégates FREMM dont 2 AVT (Action Vers la Terre) et 2 ASM (Anti-Sous Marin). [13]. Puis de 2 porte-hélicoptères d'assaults amphibies de la classe Mistral.[14]
    A la visite de la chancelière allemande d'Angela Merkel le 16 et 17 juillet 2008, les autorités allemandes souhaitent vendre des frégates Bremen [15] et des avions de guerre à l’Algérie. Ils souhaitent également construire des usines à Tiaret de fabrication de matériels de défense militaire et de véhicules pour l’armée et la police.[16].
    En été 2008, selon les sources du ministère de la Défense à Moscou, les autorités russes tentent d'intégrer des bombardiers stratégiques de type Tu-160 et Tu-95 en Algérie

     

  • abdeka 1er


    En dépit de sa fragilité physique (il mesure à peine 1,65 m),




    A Alger, ce 1er février, la salle de l'hôtel Aurassi est trop exiguë pour recevoir les centaines d'invités - célèbres ou anonymes - qui se pressent pour assister à l'annonce solennelle de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle. Ils sont manifestement curieux de (re)découvrir l'un des derniers représentants de l'ère Boumedienne - c'est lui qui, en décembre 1978, a prononcé l'éloge funèbre du président défunt -, l'homme qui a dirigé la diplomatie de leur pays à l'époque, déjà lointaine, où celui-ci comptait sur la scène internationale.
    Bouteflika a trop attendu son retour sur le devant de la scène pour ne pas avoir étudié le moindre détail de l'opération. Alors que la salle ne peut recevoir que deux mille personnes, plus de deux mille cinq cents cartons d'invitation avaient été envoyés. Stars du show-biz, vedettes sportives comme l'ancien footballeur Ali Bencheikh, ministres de Chadli en disgrâce, généraux à la retraite... Mais aussi des syndicalistes et des patrons, des intellectuels de gauche et des bailleurs de fonds notoires de l'islamisme politique... On pouvait voir des victimes de la « déboumédiennisation » côtoyer sans problème leurs anciens persécuteurs. Et des artistes s'entretenir aimablement avec leurs censeurs d'hier... On l'aura compris : le candidat s'efforce d'apparaître comme un rassembleur...
    Abdelaziz Bouteflika est né en 1937, à Oujda. Originaire de Tlemcen, son père s'était en effet installé, au milieu des années trente, dans la capitale du Maroc oriental, pour des raisons économiques. Enfance sans histoire, adolescence studieuse et baccalauréat français à 18 ans. Mais ni le collège ni le lycée ne le détournent de l'école coranique : l'année du bac sera aussi celle du brevet arabe. En 1956, il hésite entre l'université et la vie active. La guerre choisira pour lui. Le Front de libération nationale (FLN) demande à tous les lycéens et les étudiants de rejoindre les maquis. Il répond à l'appel. Ce n'est pas une surprise : au lycée déjà, il animait la cellule de l'Istiqlal, le parti nationaliste marocain d'Allal el-Fassi. Dans l'Oranais, contrairement à d'autres régions du pays, l'Armée de libération nationale (ALN), la branche armée du FLN, n'en est encore qu'à ses premiers balbutiements. Bouteflika traverse clandestinement la frontière et s'attelle à l'organisation des premières unités combattantes de la wilaya 5, dirigée par un certain Mohamed Boukherouba, plus connu sous son nom de guerre : Houari Boumedienne.
    En dépit de sa fragilité physique (il mesure à peine 1,65 m), le jeune homme fait montre d'une réelle aptitude au commandement et d'un sens aigu de l'organisation. Après plusieurs missions qui le mènent jusqu'aux confins méridionaux du pays, près de la frontière malienne, le désormais Si Abdelkader (son nom de guerre) rejoint le commandement de la wilaya 5, basé à Oujda. Il y côtoie le gotha de l'ALN : Cherif Belkacem, alias Si Djamel, Ahmed Medeghri (Si Hocine), Ahmed Kaïdi (Si Slimane) et Houari Boumedienne.
    En 1957, Bouteflika est légèrement blessé au cours d'une mission. Il est évacué sur Casablanca, où il est pris en charge par les réseaux de Mohamed Zeghar. Grand argentier du FLN, celui-ci s'occupe de l'approvisionnement des maquis et de l'armée des frontières en armes et en équipements. C'est dire qu'il est amené à gérer des sommes colossales et qu'il dispose de nombreux contacts dans le monde du renseignement. Il a, en outre, l'oreille de Boumedienne et jouit de la confiance absolue d'Abdelhafid Boussouf, qui dirige le ministère de l'Armement et des Liaisons générales (Malg), l'ancêtre de la Sécurité militaire (SM). Bouteflika sait tout cela. Il parvient à s'attirer les bonnes grâces de Zeghar, qu'il séduit par sa capacité à s'adapter aux situations les plus imprévues. Cultivé sans être pédant, le jeune homme est, en outre, d'un commerce agréable et sait parler de choses sérieuses avec humour. Désormais membre du « clan d'Oujda », il joue dans la cour des grands.
    Boumedienne lui confie les missions les plus délicates. D'homme de confiance, il devient homme d'influence. C'est lui qui souffle l'idée à Boumedienne de quitter Oujda pour Ghardimaou, en Tunisie. « Si nous restons ici, nous serons les héros d'une région. Pour jouer un rôle national, il faut aller en Tunisie. C'est là-bas que tout se décide. » L'homme qui tient ce langage au taciturne et très autoritaire Houari Boumedienne n'a que 21 ans...

  • Menace sur la santé publique… dans l’indifférence des pouvoirs publics algerien

    Menace sur la santé publique… dans l’indifférence des pouvoirs publics.

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    Publié: 14/02/10


    Les médecins de santé publique, généralistes et spécialistes, sont engagés dans un mouvement de protestation, depuis plusieurs semaines, sans que les pouvoirs publics ne s’en émeuvent outre mesure. Voilà tout un pan de notre système de santé, le plus important - je devrais dire la colonne vertébrale - qui est en crise, une prestation médicale en direction des citoyens qui est chahutée et mise à mal, sans que le ministre de tutelle n’ouvre un dialogue et ne prenne en charge le problème. Pis que cela, ce dernier fait la sourde oreille et affiche un « mépris inacceptable », sous prétexte que les revendications formulées par les praticiens sont du ressort de la fonction publique. Le premier ministre a été lui-même interpellé et le président de la République rendu destinataire d’une lettre ouverte. Les autorités se sont emmurées dans un silence total qui exacerbe davantage le courroux des praticiens.

    Pour autant, le conflit qui oppose, à leur administration, les praticiens de la santé publique et leurs syndicats, SNPSP (syndicat national des praticiens de santé publique) et SNPSSP (syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique) n’est pas d’aujourd’hui. Il date de plusieurs années.

    A l’origine de ce conflit, des revendications sociales, salariales notamment, justes et auxquelles les pouvoirs publics ont toujours réservé une fin de non recevoir. La grogne a pris de l’ampleur depuis le mois de novembre dernier à la suite de la publication, dans le journal officiel N°70, de deux décrets exécutifs portant statut particulier des praticiens généralistes et spécialistes de santé publique. Statuts décriés parce que ne répondant pas aux revendications formulées par les deux projets (de statuts) qui ont été adoptés par deux commissions mixtes représentant le ministère de la santé et les deux partenaires sociaux. Ces deux projets qui prennent en charge, dans leur globalité, les doléances des médecins - un plan de carrière qui assure une vraie progression professionnelle, un régime indemnitaire et une évolution des salaires qui tiennent compte du coût réel de la vie et qui garantit un pouvoir d’achat honorable - ont été rejetés par la commission « ad hoc » d’arbitrage du gouvernement. Unilatéralement et sans que les partenaires sociaux ne soient tenus informés de l’échec des négociations avec la fonction publique, le ministère de la santé publie, en lieu et place des statuts proposés par les commissions mixtes, deux nouvelles moutures qui ne satisfont pas les médecins. « En publiant ces deux décrets exécutifs, la tutelle a rompu la concertation et le dialogue et a trahi ses engagements », et « oppose un mépris clairement affiché vis-à-vis des médecins » disent les syndicalistes qui sont déterminés à continuer leur mouvement de grève quel qu’en soit le prix.

    De son côté, l’autorité de tutelle reconnaît le bien fondé des revendications des praticiens de la santé publique. C’est pour cela qu’elle a ratifié les deux projets de statuts « construits » par les deux commissions mixtes. Cependant, elle ne les a pas défendus avec conviction devant la commission d’arbitrage mise en place à cet effet par le gouvernement. Deux hauts fonctionnaires du ministère de la santé, l’inspecteur général et le directeur général des ressources humaines, ont été entendus, dans le cadre de cette affaire, par la commission « santé, affaires sociales, travail et formation professionnelle » de l’Assemblée nationale. Les deux collaborateurs du ministre ont avoué, devant les parlementaires, leur incapacité à faire aboutir les deux projets de statuts et le refus obstiné des représentants de la fonction publique à les approuver. « Nous avions pris l’engagement de les défendre et nous les avions défendu avec acharnement », ont-ils dit aux députés. Ils ont ajoutés contrits: « nous n’avions pas pris l’engagement de les faire aboutir, nous n’avions pas obligation du résultat ». L’entière responsabilité de leur échec est ainsi rejetée sur la fonction publique.

    Argument fallacieux et irrecevable, bien sûr. Même si, les propos des deux fonctionnaires se sont fait l’écho de ce que disait, deux semaines plutôt, le ministre de la santé. Ce dernier avait,

    en effet, confié aux députés son impuissance à faire accepter les statuts que ses propres collaborateurs ont cosignés avec des partenaires sociaux. Voici, en substance, ce qu’il a dit: « je n’ai pas de problèmes avec les praticiens en grève. C’est la fonction publique qui refuse ce qu’ils demandent ». Il était venu à l’Assemblée nationale plaider pour son plan de lutte contre la grippe A. Il faut croire que le département de la santé ne fait pas partie du même gouvernement que celui auquel appartient la fonction publique.

    Pourquoi la fonction publique a refusé l’approbation de ces deux projets de statuts ?

    Parce que « l’Etat a ses lois et ses priorités… Il cherche en permanence un équilibre… Il a ses contraintes budgétaires ». Ce sont là les arguments avancés par les représentants du ministère de la santé pour justifier la fin de non recevoir du gouvernement. Les revendications des praticiens de la santé publique ne s’inscrivent pas, selon les deux commis de l’Etat, dans le cadre global de la grille des salaires et dans l’architecture qui organise et régit la fonction publique. Pour autant, "ce verrou" a été levé quand les circonstances l’ont exigé et quand il s’est agi de réserver un traitement spécifique à certains corps professionnels. Je pense notamment au corps des magistrats qui ont, quant à eux, bénéficié d’un statut particulier et d’un traitement de faveur, sous prétexte qu’il s’agit d’une « profession sensible ». Pourquoi, ce verrou n’a pas été enlevé dans le cas qui nous concerne ? Faut-il croire que la santé publique n’émarge pas dans la rubrique des professions sensibles ? « Deux poids, deux mesures ». Une discrimination inadmissible même si elle paraît motivée par la volonté de mettre à l’abri de la corruption les femmes et les hommes qui travaillent à l’intérieur de ces professions. Motivation généreuse, mais chacun sait qu’est stipendié celui qui y est sensible et prédisposé. Un salaire intéressant et des avantages sociaux ne mettent pas à l’abri de la corruption… la personne corruptible. Les multiples affaires de corruption qui emplissent les pages de nos quotidiens d’information, en particulier ces dernières semaines, le prouvent à souhait et ces affaires ne concernent pas le « menu fretin ».

    « La santé publique coûte cher à l’Etat, c’est un secteur improductif et non rentable ». C’est dans ces phrases prononcées, devant les députés de la commission santé et affaires sociales, par les fonctionnaires du ministère qu’il faut discerner les réels motivations au rejet des deux statuts des praticiens de santé publique. Des propos lourd de sens. Ce que j’ai, personnellement, fait remarquer aux deux commis de l’Etat. Des propos qui posent le faux problème de la rentabilité d’un secteur qui n’est, par définition, pas rentable. Tout comme ne sont pas d’ailleurs rentables au sens propre du terme les secteurs de la justice, de l’intérieur, des affaires étrangères, des moudjahidines, etc.

    L’argument de la « non rentabilité » du secteur de la santé pour rejeter les revendications sociales des praticiens est faux et est simplement scandaleux. Il participe d’une discrimination inacceptable à l’égard d’un corps de métier qui mérite le meilleur des traitements. En effet, qu’y a-t-il de plus rentable que de « prendre soin de l’Homme ? ». A moins que prendre soin du citoyen algérien soit un acte d’assistance sociale. Ce qui serait le cas à en croire la loi de finances 2010 qui inscrit le budget d’investissement en direction de la santé dans la rubrique « infrastructures socioculturelles ». Une incohérence.

    J’imagine que ce concept de rentabilité fait référence à la création de richesse et de produits qui ont une valeur marchande, qui rapportent des Dollars ou des Euros ( ?). Est-ce que les commis de l’Etat sont rentables ? Est-ce que le chef de daïra, le secrétaire général de wilaya, le wali, etc.,  qui bénéficient pourtant de privilèges particuliers, logements, primes et avantages de toutes sortes (voiture, téléphone, prêts bancaires sans intérêts etc.) créent des richesses ? Est-ce qu’ils ont une formation universitaire plus longue, plus difficile que celle des médecins ? Est-ce que le corps des magistrats rapporte de la monnaie en devises à la nation ? Les réponses à toutes ces questions sont sans équivoque. C’est non. Le traitement discriminatoire que les médecins subissent dans notre pays et le mépris dont ils sont victimes, comme d’ailleurs le corps des paramédicaux, compromettent gravement la qualité de notre système de santé. La mission du médecin, mais aussi celle de l’infirmier, est injustement dévalorisée. Dans tous les cas elle est déjà, dans certains de ses aspects, pervertie. Ce qui est, aujourd’hui, observé dans l’exercice du temps complémentaire est significatif. Plutôt que de s’interroger sur le pourquoi de la dérive de ce dispositif, parce que c’en est une, et d’apporter les vrais solutions, le ministre de la santé décide de le supprimer. A un vrai problème, une fausse solution.

    Il y a une forme d’hypocrisie dans les propos tenus par le ministre et ses collaborateurs. Comment interpréter autrement les mesures de rétorsion mise en place par l’administration pour casser le mouvement de grève ? Quelle signification donner au non respect par cette dernière (l’administration) de la réglementation en matière d’exercice du droit syndical et aux entraves qu’elle fait au droit de grève par la mise en marche notamment de la machine judiciaire ? Intimidations des médecins syndicalistes, ponctions sur salaires, etc. Manipulations diverses, notamment de certains médecins, des syndicalistes supposés appartenir à d’autres syndicats représentatifs ( ?), afin de casser le mouvement de grève. Tentative d’opposer les médecins de santé publique aux universitaires. Chacun se souvient des échanges acerbes qu’il y a eu, il y a trois ou quatre ans, par presse interposée entre les deux corporations. C’était à l’occasion d’un article publié dans le soir d’Algérie et signé, si mes souvenirs sont bons, par la journaliste Malika Boussouf. Cette futile rivalité a failli rejaillir, il y a quelques jours, lorsqu’un professeur de médecine s’est cru obligé de commettre, dans la presse, un écrit qui pourfend les revendications des médecins spécialistes de santé publique. Parce que ceux-ci ont osé, dans le cadre de leur revendication d’un plan de carrière, faire un parallèle entre leur profession et celle des hospitalo-universitaires. Une polémique qui fait se frotter les mains, de satisfaction, à l’administration.

    De plus, le décret exécutif N°09-244 du 22 juillet 2009 - relatif à l’aménagement et la répartition des horaires du travail à l’intérieur de la semaine dans le secteur de la fonction publique - n’est pas appliqué, notamment pour la détermination du repos hebdomadaire, dans les structures de la santé publique. Les praticiens sont sommés, en violation de ce décret, de travailler le samedi comme une journée ouvrable. Pourquoi ? Quelle est la logique et quelles sont les motivations qui ont amené le ministère de la santé à prendre une telle décision ? Une aberration et une injustice qui n’ont, cette fois, rien à voir avec la fonction publique.

    Le service civil est imposé, encore à ce jour, aux seuls médecins spécialistes de santé publique. Une autre aberration et une autre injustice. Pourquoi les autres universitaires, ingénieurs, architectes, etc., ne sont pas touchés par cette mesure ? Et pourquoi parmi les médecins, seuls ceux de la santé publique sont concernés ?

    Décidément, la santé publique semble soumise à des lois spécifiques, votées dans une autre République.

    Cet argument de la rentabilité a, toutefois, le mérite de poser le problème, bien vrai celui-là, de la pertinence actuelle de la médecine gratuite et de la nécessité de réformer en urgence notre système de santé. La crise que traverse, aujourd’hui, la santé publique a cela de positif. Les grèves, des médecins et celles des paramédicaux, qui secouent le secteur de la santé publique, ont, en effet, le mérite d’alerter l’opinion en mettant à la lumière le dérisoire et l’indigence de ce « parent pauvre » qu’est la santé publique. Elles pointent du doigt la faillite, à venir, d’un secteur dont l’organisation est en décalage flagrant avec l’environnement économique national et dont la politique a été édifiée sur une idéologie surannée.

    L’impératif de rentabilité du secteur de la santé nous fait inévitablement tourner le regard du côté de la sécurité sociale car, si la fonction publique et l’Etat ne veulent plus assumer les dépenses de santé, il faudra bien que la sécurité sociale mette la main à la poche et qu’elle rembourse non pas sur la valeur actuelle de la prestation, actuelle qui a été fixée au milieu des années 80, mais sur sa valeur réelle, c’est à dire celle d’aujourd’hui. C’est, sans doute, sur cette valeur que devra également être calculée la rétribution du médecin et de l’agent paramédical.

    Le citoyen doit savoir que le médecin généraliste qui prend soin de lui, quand il a des soucis de santé, a un salaire de 33500,00 DA par mois, en début de carrière. 49500,00 est celui qui lui est donné tous les mois après 30 ans d’ancienneté. Un salaire misérable, une honte. Bien sûr, aucun avantage en nature, à l’instar des « professions sensibles », ne lui est offert. Même le droit à la procédure de cessibilité du logement de fonction, quand il en bénéficie, lui est interdit. Une de leurs revendications d’aujourd’hui.

    Il faut que les pouvoirs publics réévaluent avec objectivité et lucidité le coût de la santé. Le prix de la consultation, la valeur réelle des examens radiologiques et biologiques, le tarif de la journée d’hospitalisation, etc. Le remboursement, par la sécurité sociale, des frais de santé doit alors se faire sur la base du montant réel de la prestation. C’est tout le problème de la contractualisation dont on parle depuis si longtemps et qui tarde à venir. Pourquoi ? Et Pourquoi la nouvelle loi sur la santé n’est toujours pas d’actualité ?

    Probablement parce que, pour des raisons idéologiques, il ne faut pas remettre en cause le principe de la médecine gratuite. Même si chacun sait que la médecine n’est plus gratuite en Algérie depuis longtemps. Je l’ai écrit dans une contribution antérieure (El Watan du 16 et 17 mai 2008) et je ne vais pas y revenir mais il faut rappeler que le secteur publique de la santé est si peu imperméable au citoyen - surtout quand il s’agit de faire des examens spécialisés - et peu accueillant, voire indigent, notamment dans le cas des prestations ordinaires, que le patient s’en détourne inévitablement pour aller consulter dans le secteur privé.

    La nouvelle loi sur la santé tarde aussi à venir, et c’est à mon avis l’argument le plus important, parce notre système de santé évolue dans un environnement économique tellement perverti qu’il est difficile de le réformer sans dégâts collatéraux, au moins sans se faire écrouler notre système de sécurité sociale.

    Les pouvoirs publics le savent bien, les responsables de la sécurité sociale également. C’est pourquoi ils ne pavoisent plus. Durant des années, ces derniers ont, en effet, fait croire à l’opinion que la sécurité sociale subventionne les hôpitaux par générosité. Nous l’avons entendu dire devant la commission santé et affaires sociales, il y a plusieurs mois. Nous l’avons encore entendu, il y a seulement quelques jours, de la bouche même des fonctionnaires du ministère de la santé : «  la sécurité sociale est venue au secours du ministère en apportant quelques milliards (3 milliards de centimes) pour payer la prime d’intéressement des praticiens de santé publique ». Hallucinant. Voilà une institution qui vit des cotisations sociales des travailleurs et qui oublie que dans le contrat qui la lie à ces derniers, elle est tenue de répondre à leurs besoins de santé. Le pire est que pendant longtemps, l’Etat a avalisé cet état d’esprit.

    Si le tarif de la consultation, remboursé aujourd’hui, est seulement doublé - et il restera nettement en deçà du tarif réel appliqué -, la sécurité sociale sera amenée à mettre la clé sous le paillasson. De l’aveu même de son directeur général. Voilà pourquoi la contractualisation dont on parle depuis maintenant deux ans, tarde à venir. Voilà pourquoi aussi, les pouvoirs publics ont prévu, dans la loi de finances 2010, des taxes au bénéfice de la sécurité sociale (de 5% sur l’importation des médicaments, de 250 000 DA sur l’achat de bateaux de plaisance et 1 (un) DA sur chaque paquet de cigarettes vendu). Est-ce que ces taxes suffiront ? Sans doute non.

    Pour « rentrer dans ses frais », la sécurité sociale peut exiger de revoir les tarifs des cotisations sociales afin de les adapter à ses impératifs de survie, et c’est son droit. Toutefois,

    par l’effet domino, c’est tout l’environnement économique national qui va en pâtir. L’entreprise, pour répondre, à ses impératifs de rentabilité, ne recrutera plus et/ou augmentera, a son tour, le montant des ses prestations ou de ses produits. L’emploi et la consommation vont en prendre un coup, etc.

    Que faudra-t-il faire ? Le pétrole de la Sonatrach ne suffira pas à fournir les moyens financiers pour réguler tout cela. Les décideurs, qui ont dirigé le pays depuis l’indépendance, ont, par la magie de l’euphorie des années socialisantes et par une impéritie avérée - il faut le souligner -, engouffré l’économie nationale dans une crise qui ne fait que commencer à poindre son nez. Même si prix du baril de pétrole continue à sauvegarder les apparences, la réalité économique nationale - en tout premier lieu l’indigence des salaires et le coût disproportionné de la vie, l’amère réalité de l’absence d’un vrai pouvoir d’achat - vient rappeler, s’il le faut, le mécontentement du citoyen et le risque permanent d’une explosion sociale. Ce n’est pas la soupape ouverte de l’équipe nationale de football qui changera les choses.

    Quoiqu’il en soit, les praticiens de santé publique, généralistes et spécialistes crient leur détresse depuis plusieurs années dans l’indifférence généralisée. Ils se battent pour leur avenir et leur carrière, et ne veulent pas être les parents pauvres d’un système de santé qui prétend prendre soin du citoyen alors qu’il ignore sa propre ressource humaine : le médecin et l’infirmier, des piliers de la maison.

    Si notre système de santé reste en l’état, il est condamné à s’écrouler. Les praticiens, « insurgés », refusent ce destin, les paramédicaux aussi. En tous cas, ils ne veulent pas que la santé publique en paie les frais et soit « enterrée ». Ils l’ont suffisamment répété devant les parlementaires de la commission santé et affaires sociales, comme ils ont montré également leur détermination à aller au bout de leur mouvement de protestation.

    Ils sont descendus dans la rue, la réponse ne s’est pas fait attendre. Les forces de l’ordre ont donné du bâton. Mais ils reviendront dans la rue, parce ce qu’ils ont conscience que leurs revendications sont justes et légitimes.

    La colère gronde aussi du côté des paramédicaux qui menacent, à leur tour. Les enseignants envisagent, à nouveau, de revenir dans la protestation. La contagion peut gagner d’autres travailleurs…

    Dans tous les cas, chacun doit apporter un soutien à la revendication de la dignité, quelque soient les personnes et les corps professionnels qui l’expriment. Concernant les médecins de santé publique, en tant que citoyen, médecin et élu de la nation, mon appui leur est acquis.

  • Un « Poutine » pour l’Algérie

    imagespoutine.jpegphoto de boutef déguisé

    Publié le 26/05/2008 à 12:00 par contreleclandoujda
    La situation qui prévaut actuellement en Algérie ressemble, à s’y méprendre, à celle qui régnait, en Russie, durant la dernière année du Président Boris Eltsine :

    - Un Président de la République malade et de plus en plus impotent ;

    - Sa famille et son clan dirigeaient le pays à sa place ;

    - Une corruption généralisée ;

    - Une maffia prédatrice, qui transfère illicitement les capitaux et les richesses du pays vers l’étranger ;

    - Une industrie nationale bradée ;

    -Une privatisation sauvage des entreprises et organismes financiers publics ;

    - Une économie en ruine ;

    - Un chômage endémique ;

    - Une paupérisation accélérée de la population dont les besoins élémentaires n'étaient pas satisfaits ;

    - Une fuite massive des cadres et des ressortissants vers des horizons meilleurs ;

    - Une politique étrangère cacophonique, indigne de la Russie, héritière de la super-puissance qu’était l’URSS ;

    Pour sortir le pays de l’impasse durable dans laquelle il se trouve , nos « Sages » doivent, à l'instar de leurs homologues russes, favoriser d’urgence l’émergence d’un « Poutine », un vrai « Poutine » algérien, dont le discours fédérateur, objectif et pondéré pourra remobiliser et redonner confiance au peuple algérien traumatisé par 7 ans et demi de lutte féroce pour son indépendance et 46 ans de monopoles, de frustrations et de brimades diverses, de corruption, de terrorisme sauvage et de régionalisme néfaste.

    L’urgence est à cela et non pas à une révision constitutionnelle problématique, qui ferait entrer le pays dans une zone de turbulences dangereuse pour la cohésion, la stabilité et l’unité nationales.

    « Enfant du système », comme Poutine, Ouyahia serait, peut être, cet homme là ?


    Ahmed Bensalah

  • Réponse à Monsieur "Bouteflika"

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    Publié le 08/11/2008 à 12:00 par cestleclandoujdaquimatuer
    Commentaire de l'internaute Bouteflika :" Tu dois être un Kabyle ou un Chaoui pour détester et critiquer Si Abdelkader comme ça."

    Cher Monsieur Bouteflika,

    Je ne suis ni "un Kabyle ni un Chaoui" mais un Algérien, comme vous, peut être, indépendemment de nos régions d'origine respectives et je ne critique pas Abdelaziz Bouteflika en tant que personne mais en sa qualité de Président de la République, qui gére le pays d'une manière qui me parait porteuse de gros risques pour son avenir.

    Dans quelques années, c'est à dire demain, lorsque Abdelaziz Bouteflika ne sera plus Président de la République ou là pour défendre sa gestion problèmatique du pays, je ne crois pas qu'il se trouvera beaucoup parmi ceux qui auront profité de son régionalisme primaire pour prendre sa défense.

    Il y a eu le précédent de 1978-1999 où il s'est retrouvé pratiquement seul mais, il ne semble pas avoir tiré les bonnes leçons de cette "expérience amère".

    En ce qui me concerne, je me réjouis vraiment d'avoir formulé les "critiques", dont vous parlez, quand Abdelaziz Bouteflika était encore Président de la République, c'est à dire debout.

    Rassurez vous, Monsieur Bouteflika, je ne déteste pas notre Président plus que vous mais je placerai certainement le destin de notre pays bien avant le sien et le mien.

    Je ne suis pas aussi du genre d'hommes à tirer sur les ambulances et a fortiori sur les cadavres et je m'engage même, au nom des principes, qui ont toujours été les miens, à ne jamais rejoindre la meute qui sera lâchée contre Abdelaziz Bouteflika ou sa mémoire, lorsqu'il ne sera plus au pouvoir ou de ce monde.

    Comme tout être humain qui n'a pas vendu son âme au Diable, je suis naturellement sympathisant et solidaire des pauvres, des faibles, des minoritaires, des marginalisés et marginaux, des pestiférés, des exclus, des persécutés, des brimés, de ceux qui traversent le désert ou sont injustement mis dans les oubliettes ou dans les placards, en un mot des mahgourines ( opprimés ) de toutes sortes, je serais spontanément à ses cotés s'il en devenait un et il le sera, même à titre posthume car on ne fraie pas impunément avec le pouvoir ou l'argent.

    Concernant l'aspect régionaliste de votre commentaire, si vous suiviez les "sorties" de votre célèbre homonyme, à travers le pays, vous auriez remarqué qu'il est "mieux" reçu dans certaines villes de l'Est que dans la majorité de celles de l'Ouest, du Sud et surtout du Centre.

    A l'occasion, je ne sais pas si c'est vous ou si c'est un autre membre de votre "famille", qui avait répondu à un journaliste qui lui demandait pourquoi le Président Abdelaziz Bouteflika voulait faire amender la Constitution uniquement pour rester au pouvoir, à un âge où les hommes normalement constitués aspirent à se reposer pour profiter, avec leurs proches, des derniers instants de leur vie, qui sont inestimables ( voir, ci-après, la lettre que Gabriel Garcia Marquez a adressée à ses proches, à ce sujet ), " Il faut le comprendre, il ne sait pas faire autre chose qu'être président". Msikine !

    Mais qu'ont-ils donc ces hassadines, ces hashashines et tous ces pseudo-démocrates et méchants opposants "kabyles, chaouis" et aussi d'ailleurs, à vouloir priver oulidna de son modeste gagne-bifteck ?

    Bienvenue à Sa Majesté l'Empereur Bouteflika 1er.

    Cordialement

    Lettre de Gabriel Garcia Marquez à ses proches

    “Si pour un moment Dieu pouvait oublier que je suis une marionnette de chiffon et me donner en cadeau une parcelle de vie, j’en profiterais le plus possible.
    Je ne dirais probablement pas tout ce que je pense mais sûrement je penserais tout ce que je dis.
    Je donnerais une valeur aux choses, non pas pour ce qu’elles représentent, mais plutôt pour ce qu’elles signifient.
    Je dormirais peu, je rêverais davantage, sachant que pour chaque minute pendant laquelle nous fermons les yeux nous perdons soixante secondes de lumière.
    Je marcherais alors que les autres s’arrêtent ; je me réveillerais quand les autres s’endorment.
    Si Dieu me faisait cadeau d’un petit peu de vie je m’habillerais simplement, je m’allongerais à plat ventre sur le sol mettant à nu non seulement mon corps mais aussi mon âme.
    Aux hommes, je leur prouverais combien ils se trompent en pensant qu’ils cessent d’être amoureux en vieillissant, sans savoir qu’ils vieillissent quand ils cessent d’être amoureux.
    A un enfant je lui donnerais des ailes, mais je le laisserais apprendre à voler tout seul.
    Aux vieux je leur apprendrais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais plutôt avec l’oubli.
    J’ai tant appris de vous, les hommes...,
    J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne sans savoir que le vrai bonheur est dans la manière de l’escalader.
    J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre pour la première fois dans sa petite main le doigt de son père il le garde attrapé pour toujours.
    J’ai appris qu’un homme a seulement le droit d’en regarder un autre en bas quand il faut l’aider à se relever.
    Il y a tant de choses que j’ai pu apprendre de vous ! Mais réellement peu me serviront parce que quand elles seront rangées dans cette valise malheureusement, je serai en train de mourir. Il y a tant de choses que j’ai pu apprendre de vous.
    Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
    Si je savais qu’aujourd’hui, c’est la dernière fois que je te vois t’endormir je te serrerais fort dans mes bras et je prierais le Seigneur de pouvoir être le gardien de ton âme.
    Si je savais que ce sont les dernières minutes que je te vois je te dirais “Je t’aime” et j’ignorerais, honteusement, que tu le sais déjà.
    Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une autre opportunité de faire les choses bien; mais si je me trompe et que ce jour-ci est le seul qui nous reste, j’aimerais te dire combien je t’aime et que je ne t’oublierai jamais.
    Le lendemain n’est assuré pour personne, jeune ou vieux. Aujourd’hui ce peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. N’attends donc pas davantage, agis aujourd’hui parce que demain n’arrivera peut-être jamais et que sûrement tu regretteras le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, d’une étreinte, d’un baiser, et où tu as été trop occupé pour leur adresser un ultime souhait.
    Garde auprès de toi ceux que tu aimes; dis-leur à l’oreille que tu as besoin d’eux; aime-les et soigne-les bien; prends le temps de leur dire “je te comprends”, “pardonne-moi”, “s’il te plaît”, “merci” et tous les autres mots d’amour que tu connais.”
    Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer.”
    Démontre à tes amis et êtres chers combien ils comptent pour toi.”


    Amine Benrabah


  • "La Révolution Blanche"


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    Publié le 21/01/2008 à 12:00 par cestleclandoujdaquimatuer
    Les Ambassades et Compagnies étrangères en Algérie se bunkerisent non pas parce qu'elles craingnent un regain quelconque d'attentats terroristes contre lesquels, celles qui n'ont pas quitté l'Algérie se sont bien préparées depuis 1990 mais parce que les Diplomates en poste à Alger sont, de plus en plus, convaincus que le pouvoir algérien, en pleine crise paranoïaque, à l'image de son Président, n'hésitera pas de réprimer férocement, comme il l'a fait depuis 1962, ce qui est aujourd'hui communément appelé, dans les milieux diplomatiques algérois, "la Révolution Blanche" et dont les ingrédients se manifestent fortement, à travers tout le pays.

    En voici les principaux :

    Le "terrorisme résiduel", version clan présidentiel, qui frappe là où il veut et quand il veut et qui a été considérablement renforcé par les concessions unilatérales du pouvoir et les mesures de grâce présidentielles massives accordées aux terroristes, sans déclaration de repentance préalable. Pour des raisons démagogiques, la repentance est demandée à la France.
    Lorsque nos démagogues professionnels cesseront de la revendiquer, à des fins bassement politiciennes, la demande de pardon sera certainement présentée, un jour ou l'autre, par le Gouvernement français, au peuple algérien, comme il l'a fait avec d'autres peuples anciennement colonisés.
    La surenchère malsaine dessert souvent la cause qu'elle prétend défendre.

    Face à l'immobilisme, à la stérilité et au manque d'imagination dramatique du Gouvernement, castré par le Président Bouteflika, la société algérienne, dans toute sa diversité, est en ébulition : les grèves, largement suivies, se multiplient dans tous les secteurs et donnent lieu à des manifestations pacifiques, souvent violemment réprimées.

    Malgré les déclarations farfelues de Temmar, Djoudi, Bendjaber et d'autres "experts" de pacotille et, à l'exception des secteurs des hydrocarbures, des mines, des télécommunications et des banques et assurances, où les investissements sont hautement rentables immédiatement, les investissements directs étrangers ( les fameux IDE ) restent encore faibles, dans tous les secteurs et les promesses démagogiques d'investissements faramineux émanant des "frères" arabes et de quelques partenaires d'Extrême Orient et d'Occident, ne sont pour le moment que des intentions répétées, à maintes reprises.

    Les fléaux et maux sociaux suivants :

    - Recrudescence du banditisme et de la criminalité sous toutes leurs formes,
    - Bureaucratie et corruption généralisées,
    - Multiplication des scandales financiers : détournements des deniers d'organismes et institutions publics commes les banques, les entreprises, les wilayas, dairas et communes,
    - Injustice sociale,
    - Impunité des "intouchables" du régime, confirmée lors du "procés" Khalifa,
    - Népotisme et régionalisme exacerbés,
    - Indigence culturelle, industrielle et technologique du pays et le chômage endémique, qui en découle.
    Tandis que nos voisins, de l'Est et de l'Ouest notamment, renforcent leur tissu industriel productif et créent des emplois par dizaines de milliers, Temmar ( encore lui ) est réduit, je le cite, à "lancer une réflexion pour la définition d'un avant-projet de stratégie industrielle", pour développer une industrie, qui a été démantelée en catimini, par une privatisation sauvage des Entreprises Publiques Economiques.

    Précarité médicale et sociale de la majorité de la population algérienne, en dépit de l'aisance financière que l'Etat enregistre actuellement, en raison de concessions très avantageuses octroyées aux compagnies étrangères et l'exploitation intensive des ressources minérales, non renouvelables, du pays.

    Ecole sinistrée, qui produit des chômeurs par dizaines de milliers et enregistre l'un des taux de déperdition les plus élevés au monde : sur 100 élèves inscrits en première année élémentaire ( 6ième ), seuls 4 arrivent à la Terminale et parmi ces 4, un seul aura son bac et pourra aller à l'Université, non moins sinistrée.

    Analphabétisme de près de la moitié de la population algérienne,

    Ces tares et lacunes et d'autres fléaux et maux sociaux, aussi graves, ( drogue, prostitution, émigration clandestine, fausse monnaie, pillage du patrimoine et déstruction des sites historiques etc...), qui minent sérieusement la société algérienne aujourd'hui et ne militent aucunement en faveur d'un troisième mandat, bien au contraire, sont quotidiennement subis et dénoncés par le peuple algérien révolté par l'indifférence et le train de vie insultant de la nomenklatura, qui a le culot de créer un"fonds pour les générations futures", qui pourrait connaitre le même sort que celui du tristement célébre "fonds de solidarité", mis en place par le Président Ben Bella, aux lendemains de l'Indépendance, en 1962, alors que les besoins élémentaires de la grande majorité de leurs contemporains restent encore à couvrir.

    Messieurs du pouvoir ! "la Révolution Blanche", qui s'annonce est fonciérement pacifique, constructive et salutaire pour le pays ruiné par la cupidité et l'incompétence de la majorité de vos collègues.
    N'essayez pas de la contrarier ni de la récupérer, ce sera peine perdue.

    En comprenant plutôt la nécessité impérieuse du changement, maintenant, vous pourrez faire éviter à la nation algérienne une épreuve sanglante supplémentaire.

    Amine Benrabah

    *Cette expression est empruntée à un Diplomate américain en poste à Alger.


  • Le mauvais exemple


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    Publié le 17/01/2008 à 12:00 par cestleclandoujdaquimatuer
    Pourquoi New York, Paris, Londres et demain d'autres capitales devraient elles ménager un pouvoir aux abois, de plus en plus coupé de son peuple qu'il "dirige" à partir de palais (El Mouradia, du Gouvernement, Zirout Youcef etc...) devenus de véritables bunkers, à cause des mesures de sécurité mises en oeuvre pour les protéger contre la colère de leurs concitoyens livrés à eux-mêmes.

    Dans ces pays démocratiques, le Gouvernement risque carrément de tomber si un de leurs ressortissants venait à être assassiné à l'étranger et qu'il sera prouvé que son Gouvernement ne l'avait pas informé, en temps opportun, des dangers qu'il encourerait s'il se rendait dans tel ou tel pays, pour une raison ou une autre.

    Un moment, sensibles, sans être réellement convaincus, au discours triomphaliste du clan présidentiel, qui a présenté la "Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale", unilatéralement élaborée dans l'urgence, comme la seule et unique possible solution à la crise multidimensionnelle algérienne, nos partenaires étrangers semblent comprendre aujourd'hui que cette politique de concessions unilatérales, de plus en plus importantes et dangereuses pour la cohésion, la stabilité et l'unité nationales, a surtout été mise à profit par les terroristes islamistes pour reconstituer leurs troupes décimées par les forces armées et de sécurité algériennes, aidées par les patriotes et la majorité du peuple algérien et pour réviser et adapter leur stratégie d'agression permanente, au terrain de l'ennemi, démobilisé par une surenchère politicienne suicidaire.

    On ne peut pas décemment demander à nos partenaires étrangers de faire fi de la dramatique réalité qui prévaut encore dans notre pays et de venir insvestir dans un pays que ses propres enfants, toutes catégories sociales confondues, fuient désespérément, de toutes les manières possibles.

    En tout état de cause, en se barricadant à double tour, dans leurs palais et en bloquant, pendant des heures, la circulation, lors de leurs déplacements, à Alger ou à l'intérieur du pays, les plus hauts responsbles du pays donnent le plus mauvais exemple possible à nos concitoyens et à nos partenaires étrangers, désireux de s'installer en Algérie.

    En réalité, en agissant ainsi, ces "responsables" nous confirment qu'ils sont restés fidèles et égaux à eux-mêmes, dans leur égocentrisme.

    Il est vraiment grand temps que nos "vénérables" dirigeants , qui fonctionnent avec une échelle de valeurs, pour le moins douteuses, qu'ils nous ont imposées depuis 1962 mais qui ne pourraient, en aucun cas être imposées à nos partenaires étrangers, malgré les énormes avantages et concessions qu'ils ne cessent de leur consentir, en contrpartie de leur "compréhension", sachent que le monde a beaucoup changé.

    Au lieu donc de s'entêter ridiculement, comme ils le font actuellement avec "l'affaire" (une autre ruse) de la révision constitutionnelle pour s'accrocher encore au koursi, le meilleur service que, ces figures usées, recyclées et ré-injectées, responsables de tant d'échecs dramatiques, puissent rendre au pays, est qu'ils partent, tous et maintenant, comme l'avaient fait, dans le respect et la dignité, leurs homologues étrangers, qui avaient pourtant apporté bien-être à leur peuple et prospérité à leur pays.

    Ces aveugles, sourds et muets articifiels, ces limaces "entêtées", comme dirait Rachid Boudjedra, qui n'ont produit que de la bave depuis 1962, doivent comprendre, une fois pour toutes, que cette fois-ci, sous aucun prétexte, ils ne nous imposeront leur logique tordue.

    Qu'ils aillent là où ils voudont, chez eux, chez les autres, le peuple algérien magnanime saurait fermer l'oeil sur leurs crimes et méfaits, si leur conscience leur permettaient d'avoir la paix de l'âme, qui leur manque le plus.

    Un pays, dont plus de 70% de la population sont âgés de moins de 30ans, doit être gouverné par des hommes jeunes, sains d'esprit et de corps et qui ont une moralité sans taches.

    Amine Benrabah

  • Bakchich : Ouyahia, nouveau lien entre Bouteflika et le général Tewfik

     

    Bakchich : Ouyahia, nouveau lien entre Bouteflika et le général Tewfik
    Un mini remaniement ministériel et un changement de Premier ministre qui sont passés comme une lettre à la poste. Rien ne change sous le ciel bleu d’Alger où l’on continue de préparer cahin-caha la prochaine élection présidentielle prévue en avril 2009. En jeu : une réforme de la Constitution cet été et le remplacement à terme du président Bouteflika.

    Vite fait bien fait. Le 23 juin, la présidence algérienne annonçait un mini remaniement ministériel et, surtout, un changement de Premier ministre. En effet, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) succède à Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Ce dernier connaît bien la chanson : en bon joker des militaires et des services secrets qui tirent les ficelles du théâtre politique algérien, il a déjà dirigé le gouvernement à deux reprises : entre 1996 et 1998, sous la présidence de Liamine Zeroual, puis entre 2003 et 2006, sous Abdelaziz Bouteflika qu’il a donc déjà pratiqué.

    Si, depuis une semaine, Alger bruissait de rumeurs de remaniement ministériel imminent, rien, en surface, ne présageait de ce changement. Le Premier ministre français, François Fillon, n’a-t-il pas rencontré le 21 juin, dans la capitale algérienne, Abdelaziz Belkhadem comme si de rien n’était ? Plus qu’un énième clash entre le président Bouteflika – qui milite pour un troisième mandat – et les services de sécurité dominés par le général Mohamed Mediène, le renvoi de Belkhadem relève d’un deal passé entre les hommes de Bouteflika et Ahmed Ouyahia. Objectif : dégager Belkhadem qui a été rétrogradé au poste de ministre d’Etat et de représentant personnel du président de la République.

    Remaniement au rabais, trêve bien ficelée

    En témoigne notamment le fait que le remaniement du 23 juin ne concerne que trois ministres : celui des Transports, celui de la Poste, des technologies de l’information et de la communication et celle des Réformes financières. Dérisoire ! Par contre, le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, qui, au sujet d’émeutes sociales, avait récemment décrété que c’était le problème du chef du gouvernement et non le sien (sic !), a conservé son poste. Sans parler du fait que, ces derniers mois, les ministres avaient méchamment tendance à sécher d’importantes séances de travail. Ils ont un jour tous pris la tangente lors d’une réunion autour du Premier ministre. Prétexte invoqué : entre midi et deux la collation qui était habituellement servie a été zappée. Du coup, chacun est parti de son côté grignoter tout en se gardant bien de revenir au turbin !

    Ce ne sont toutefois pas les difficultés de Belkhadem à animer son équipe gouvernementale qui lui ont coûté sa place. Mais plutôt ses penchants pro-islamistes et son activisme pour amender en profondeur la Constitution algérienne. Ses propos enflammés sur la société algérienne qui ne doit avoir pour seule Constitution que le Saint-Coran avaient provoqué quelques hauts-le-coeur dans les casernes et indisposé certains au sein du FLN. Au moins, ces problèmes ne se poseront pas avec Ahmed Ouyahia : l’homme a la réputation d’avoir des penchants laïcs et d’être un « éradicateur » de barbus.

    Ouyahia, nouveau lien entre Boutef’ et le général Tewfik

    En tant que nouveau chef du gouvernement, Ouyahia aura à gérer la révision de la Constitution de laquelle dépend un (très) hypothétique troisième mandat du président Bouteflika. Jusqu’à ces derniers jours, restait à décider si elle serait adoptée par le biais d’un référendum ou par voie parlementaire. A ce sujet, le mercredi 25 juin, le quotidien algérien L’Expression, qui sert de porte-voix à la présidence, parlait de « dénouement » et annonçait que « la question est tranchée en haut lieu ». Signe que le consensus permettant l’équilibre du système a été atteint après moult tractations ; signe également que le renvoi de Belkhadem, partisan d’un référendum, résulte d’un accord entre les hommes de Bouteflika et ceux du général Mediène. Ainsi, selon L’Expression « le président de la république convoquera les deux chambres du Parlement pour soumettre son projet de révision constitutionnelle au courant du mois de juillet. » Et le quotidien de prédire, citant une « source » anonyme : « cela se fera entre le 5 et le 20 juillet ». En temps normal, la session en cours du Parlement aurait dû s’achever le 2 juillet et sera donc prolongée à titre exceptionnel.

    Reste à savoir maintenant sur quoi portera la révision de la Constitution. En son état actuel, elle stipule dans l’article 74 que « La durée du mandat présidentiel est de cinq ans. Le Président de la République est rééligible une seule fois. » Bouteflika obtiendra-t-il un troisième mandat ? Ou au mieux une prolongation de deux ans en vertu d’un passage du mandat présidentiel de cinq à sept ans ? Le fait qu’un Belkhadem, qui clamait dans le quotidien Le Monde, à quatre jours à peine de son éviction, que « si on procède à un amendement de la Constitution, pourquoi se limiter à une prolongation de deux ans ? », ait été mis hors-jeu, donne un aperçu de la réponse.

    www.bakchich.info
  • L'Intersyndicale de la Fonction Publique dénonce : "Au lieu du dialogue, le gouvernement préfére la répression "

    Les syndicats membres de l’Intersyndicale Autonome de la fonction publique analysent la situation sociale et économique nationale dans un communiqué parvenu à notre rédaction :

    Notre pays vit depuis le mois de septembre 2007, une dégradation vertigineuse de la situation sociale et économique caractérisée par une diminution alarmante du pouvoir d'achat, suite à l’augmentation vertigineuse et incontrôlée des prix des produits de large consommation. Cette situation est due au fait que notre pays importe l'inflation de l’économie mondiale suite à l’augmentation des prix des produits de première nécessité sur le marché international démontrant ainsi l’aggravation de la dépendance alimentaire dont il souffre depuis des années.
    Cette importation de l’inflation mondiale à généré une situation économique inédite dans l’histoire de la société algérienne : les citoyens sont payés en dinars algériens mais payent en euros !

    L'intersyndicale autonome de la fonction publique constate que l’actuel gouvernement a été incapable de mettre en place une politique sociale et économique pour : stopper l’inflation, mettre en place une politique de l’Etat pour soutenir les prix des produits de première nécessité qui doit se traduire avant tout par une politique de soutien intense à la production agricole nationale, afin de diminuer la dépendance alimentaire et assurer la sécurité alimentaire du pays, protéger le pouvoir d’achat des citoyens, relancer l’activité économique et industrielle productive génératrice de richesses et de bien être ; et cela malgré les énormes moyens financiers dont dispose le pays suite à l’augmentation du prix des hydrocarbures.

    L'intersyndicale autonome de la fonction publique est prête à utiliser tous les moyens légaux pour faire aboutir ses revendications justes et légitimes et interpelle les pouvoirs publics sur l’extrême gravité de la situation socio-économique que traverse notre pays et demande la mise en place de mesures socio-économiques urgentes pour répondre aux besoins sociaux, économiques et culturels des citoyens afin d’assurer la paix sociale et le bien être pour tous.

    A ce propos, le secteur de la fonction publique connaît depuis le mois de janvier 2008, un vaste mouvement social animé par les syndicats autonomes autour de revendications socioprofessionnelles communes à tous les fonctionnaires :
    - Défense du pouvoir d'achat
    - Refus de la nouvelle grille des salaires de la fonction publique qui a été élaborée unilatéralement par les pouvoirs publics sans consultation des partenaires sociaux comme l’exige les lois sociales nationales et internationales. Cette nouvelle grille des salaires ne répond nullement aux aspirations légitimes des fonctionnaires pour un salaire qui leur assure le bien être matériel et moral et qui permet aussi à notre pays d’avoir une fonction publique moderne au service du citoyen, du développement économique, social et culturel de la société algérienne. Même la maigre augmentation du salaire de base accordée dans cette nouvelle grille des salaires a déjà été rattrapée par l’inflation galopante.
    - Demande d'une augmentation substantielle du point indiciaire afin d’avoir un salaire de base qui correspond aux aspirations légitimes du fonctionnaire.
    - Demande de l'élaboration des statuts particuliers en concertation avec les partenaires sociaux représentatifs des fonctionnaires
    - Abrogation de l'article 87bis
    - Intégration des contractuels de la fonction publique
    - Défense des libertés syndicales
    - Respect des conventions internationales de l’OIT N° 87-98-135 ratifiées par notre pays
    - Respect de l’article 15 de la loi 90-14 c'est-à-dire la non ingérence de l’administration dans les affaires internes du syndicat.

    Ce vaste mouvement social dans la fonction publique a permis pour la première fois dans l'histoire syndicale de notre pays, l'émergence d'une unité et une solidarité syndicales sur le terrain des luttes et la construction au quotidien d'un vaste mouvement de résistance sociale dans la fonction publique pour défendre le pouvoir d'achat et les libertés syndicales.
    Ce mouvement social algérien a reçu le soutien du mouvement syndical international qui lutte pour un secteur public moderne au service du bien être du citoyen.

    L'intersyndical autonome de la fonction publique rappelle à l'opinion publique nationale qu'à ce jour, les pouvoirs publics refusent toujours l'ouverture des négociations et d'un dialogue social comme l'exigent les lois sociales nationales et internationales avec les partenaires sociaux représentatifs de la fonction publique, afin de répondre aux revendications justes et légitimes des fonctionnaires.

    Les pouvoirs publics continuent à privilégier la politique du monologue et des intimidations, de la répression des libertés syndicales par l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire pour remettre en cause le droit de grève garanti par la constitution, la ponction illégale des salaires des fonctionnaires qui ont suivi la grève.
    Cette politique répressive ne fera pas plier les fonctionnaires qui luttent pour la défense de leurs revendications socioprofessionnelles dans le strict respect des lois sociales nationales et internationales.

    Face au refus des pouvoirs publics de répondre aux revendications justes et légitimes des fonctionnaires, l'intersyndicale autonome de la fonction publique :

    - Appelle à l'unité d’action syndicale la plus large avec les syndicats autonomes de la fonction publique qui se battent pour la convergence des luttes syndicales pour hâter l'aboutissement des revendications justes et légitimes des fonctionnaires.

    Les syndicats membres de l’Intersyndicale Autonome de la fonction publique:
    CLA
    CNAPEST
    SATEF
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    La Coordination Nationale des Sections CNES

  • Comment le pouvoir de Bouteflika en est-il venu à livrer ses hommes ?

    files.phpboute.jpegDiable ! La république des clans ne partage-t-elle pas avec les jésuites la vertu de ne jamais abandonner ni leurs ennemis ni leurs amis ? On n’a pas reproché à ces courtisans ripoux d’avoir falsifié, truqué ou manigancé. Les acolytes étaient liés au pouvoir par un pacte tacite : en contrepartie du rôle d’exécuteurs de la tyrannie, ils bénéficiaient du droit implicite de monnayer leur activité. On a leur a toujours accordé ce privilège de pouvoir abuser, soit pour le compte d’inavouables raisons d’État soit, à des dimensions plus modestes, pour leur propre compte. Alors, pourquoi avoir sacrifié ces "amis" et laissé éclater les scandales Sonatrach et Autoroute ? C’est toute la tragédie de l’Algérie de Bouteflika, monarchie tellement corrompue qu’elle cesse d’être un État pour devenir une cour, puis une cour elle-même dépassée. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux trafiquants anonymes dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables pour l’équilibre du pouvoir. Dans cette situation, les « amis » ne comptent plus. On s’en débarrasse. L’essentiel et de « sauver la tête du roi ». Lui, n’a rien à voir dans tout cela. Mieux : il cherche la vérité. Ainsi des journaux proches de la Présidence (Echourouk et Le Temps) nous apprennent-ils que « sur ordre du président », l’enquête sur Sonatrach sera élargie à toutes les transactions touchant les hydrocarbures et les activités conjointes qui sont le plus gros secteur de pots-de-vin et de dilapidation, surtout dans le Sud, espace privilégié du passe-temps des entreprises étrangères qui bénéficient du silence complice des cadres de Sonatrach. On apprend même par Le Temps que « Abdelaziz Bouteflika s'attaque à la corruption dans le secteur agricole » et que les directions des services agricoles ont été destinataires d'une instruction présidentielle relative à la lutte contre la corruption ». Cela est dit très sérieusement, au moment où l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amar Saâdani, qui a trafiqué sur la steppe, et Mohamed Bouricha, wali de Blida, proche de la famille Bouteflika, poursuivi pour trafic de terres agricoles appartenant à l’Etat qu’il « revendait » pour son compte, sont toujours en liberté et coulent des jours tranquilles. Pour masquer ces scandales des « amis », on va lancer une « opération mais propres » dans le secteur public. On parle ainsi du groupe pharmaceutique Saidal, dont le directeur général, Rachid Zaouani, a été relevé de ses fonctions, le 15 novembre dernier. Ou encore l’affaire de l’ex-P-DG de la cimenterie de Chlef condamné à deux ans de prison ferme pour «abus de pouvoir» après plainte du syndicat de cette entreprise. Les gestionnaires publics redoutent le spectre d’une campagne «mains propres» dont l’ampleur rappelle singulièrement celle du milieu des années 1990. Une campagne qui ne tardera pas à toucher, selon certaines informations, le deuxième grand groupe du secteur de l’énergie, à savoir la Sonelgaz. Selon le quotidien électronique «Tout sur l’Algérie», l’opération «mains propres» touchera la Sonelgaz, visée par une enquête des services de sécurité. Cette source précise qu’une information judiciaire a été ouverte pour déterminer les responsabilités de hauts cadres du groupe dans l’attribution de contrats dans le domaine des canalisations. Tout est question de bizutage… L.M.

  • PARTIE 2 : « Vole, le parrain te protège ! »

    L’ancien président de l’Assemblée nationale, Amar Saâdani, est entendu par un juge de Djelfa pour avoir détourné des fonds publics, pendant qu’il était au perchoir, à l’aide de sociétés écrans ! Il ne lui arrivera rien. Saâdani a milité pour un troisième mandat pour Bouteflika. Sa société écran s’appelle Al Karama, allusion à la formule du Président Bouteflika !
    Il fait partie des « amis » du président.
    Ils sont, comme ça, des dizaines, cités par la justice ou par l’Inspection générale des finances, c’est à dire son frère, son chef de cabinet,  son responsable du protocole, l’ancien président de l’Assemblée nationale Saâdani, les ministres Chekib Khelil, Belaïz et Toumi, le syndicaliste du pouvoir Sidi Saïd, le wali Bouricha, et quelques dizaines d'autres, tous « épargnés » par le simple fait qu'il soit une relation de Bouteflika. Qui peut douter de la probité d'une relation du président Bouteflika ?
    « Toutes les affaires de corruption révélées ont un point commun : l’impunité », nous dit El-Watan. L’un des exemples les plus édifiants est celui de l’actuel ministre de la Santé, soupçonné d’avoir détourné des aides destinées aux agriculteurs. L’homme de Bouteflika, Saïd Barkat, « a saisi sa position de ministre de l’Agriculture et de son amitié avec le Président pour se servir et servir son entourage. Pour preuve, il a détourné 70% des aides agricoles destinées aux 14 wilayas du Sud au seul profit de la wilaya de Biskra », écrit l’hebdomadaire El Khabar hebdo.
    Le journal arabophone a également évoqué l’affaire de l’achat de matériel agricole défectueux, d’une valeur de 1000 milliards de centimes, auprès d’une société espagnole appartenant à l’ex-Premier ministre ibérique, José Maria Aznar. « La procédure d’achat du matériel n’a pas été respectée puisqu’il n’a pas été soumis à un avis d’appel d’offres national et international, tel que le prévoit la réglementation », souligne El Khabar hebdo. Saïd Barkat s’est dit « victime » d’une campagne qui vise à le faire partir du gouvernement. Même si la liste des affaires dans lesquelles est impliqué l’ancien ministre de l’Agriculture paraît encore longue, l’homme est toujours au gouvernement.
    Il en est de même pour le scandale qui a éclaboussé le secteur de la pêche et a mis le clan de Bouguerra Soltani sur la paille. En octobre dernier, le tribunal de Annaba a eu à juger une affaire de trafic de thon rouge dans les eaux algériennes. Le secrétaire général du ministère de la Pêche, d’obédience MSP, a ainsi été inculpé aux côtés du directeur central de la pêche, de deux armateurs algériens et six turcs. La presse a révélé, par ailleurs, de nombreux dysfonctionnements dans des contrats de pêche au thon, dans les eaux algériennes, conclus avec des sociétés chinoises lorsque Bouguerra Soltani était secrétaire d’Etat à la Pêche de 1996 à 1998.
    Mais l’affaire qui a été le mieux étouffée est celle de Brown Roots et Condor (BRC). Dans ce dossier traitant de passation frauduleuse de marchés (de gré à gré), Sonatrach aurait confié à cette société 27 projets d’un montant global de 63 milliards de dinars. Le recours de Sonatrach à BRC, malgré les surfacturations exorbitantes, était motivé, selon le PDG actuellement sous mandat de dépôt, par la « précipitation ». « Ce mode de passation de gré à gré a été expressément autorisé sous forme de décisions d’accord prises par le PDG sous le sceau de l’urgence, alors que la nature de ces projets ne le justifiait pas », commentent les rédacteurs du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF). D’aucuns pensaient que cette affaire devait signer la mort de la carrière de Chakib Khelil. Il n’en fut rien. La société algéro-américaine a été précipitamment dissoute et plus personne n’aborde ce sujet.
    Le symbole de la personnalité corrompue proche du président et protégée par ce dernier, s’appelle Mohamed Bouricha, wali de Blida, proche de la famille Bouteflika. Confondu au début de l’année 2005 de corruption, de dilapidation de deniers publics, d’usage de fonds étatiques à des fins personnelles, de trafic de terres agricoles et d’abus de pouvoir, ce préfet bien spécial a joui d’une incroyable impunité pour des délits impardonnables et avérés. Le préfet Bouricha « revendait » pour son compte des terres agricoles appartenant à l’Etat et traitait de manière frauduleuse avec quatre hommes d’affaires qu’il faisait bénéficier de terrains et de marchés douteux en contrepartie de commissions en espèces et en nature. Il a notamment fait acheter par l’hôpital psychiatrique de Blida, et par cinq communes relevant de son territoire, des marchandises surfacturées par son complice Boukrid, un trafiquant de voitures qui, en retour, l’a gratifié de généreuses ristournes. La gendarmerie a établi que Boukrid s’adonnait à la contrebande de voitures avec le propre fils du wali qui, bien entendu, agissait sous la couverture de papa. Avec son autre acolyte El-Hadj, un promoteur immobilier, Mohamed Bouricha a passé un marché encore plus juteux : l’octroi d’un terrain de l'Etat, incessible, en échange de deux somptueuses villas à Alger et d’une limousine au volant de laquelle le très fantasque préfet avait même l’impudence de s’afficher publiquement ! Bouricha avait aussi, selon les journaux, bénéficié d’une maison à Paris offerte par un riche industriel à qui il aurait facilité l’acquisition d’une usine textile. Bref, ce fut un préfet très débrouillard et très riche qui fut démis de ses fonctions en mai 2005, placé sous contrôle judiciaire un an plus tard mais jamais incarcéré. Son fils, après un court séjour en prison, fut libéré en catimini, sans jamais avoir été jugé. Pour des délits dix fois moins graves, les Algériens anonymes ont passé cinq années d’enfermement !
    C’est que Bouricha, originaire de Tlemcen, c'est-à-dire de la région chérie par la famille Bouteflika, fait partie du clan des intouchables. A ce titre, il a d’ailleurs mené une hystérique campagne pour le président-candidat aux élections de 2004 et n’a jamais manqué de lui manifester son allégeance. On comprend, alors, que la taule ne soit pas faite pour les amis.
    En Joumloukia de Bouteflika, les Bouricha resteront une plante vénéneuse mais protégée qui ne s’épanouit que dans le silence de l’obscurité. C’est un phénomène incontrôlable, fatal, connu depuis toujours. Depuis Gustave Le Bon qui, en une vie centenaire, a beaucoup réfléchi sur les déséquilibres du monde mais aussi sur la civilisation des Arabes : « Un dictateur n'est qu'une fiction. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables.»

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  • Mourad Medelci a-t-il été humilié à l’aéroport de Washington ?

    Les autorités algériennes ont fini par réagir, en catimini, plus d’un mois après l’évènement, au scandale qui a concerné, le 7 décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, soumis, selon nos confrères de Liberté, à un contrôle humiliant à l’aéroport de Washington alors qu’il était en visite officielle aux Etats-Unis.

    «Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a reçu le traitement d’une personnalité en visite officielle aux USA», a affirmé une source diplomatique à la presse et rapporté par l’Expression. Le journal ne donne pas l’identité de la dite source.

    La réaction est, pour le moins, molle et n’apporte aucun démenti.

    Selon Liberté, Mourad Medelci, pourtant invité par la secrétaire du département d’état américain, Hilllary Clinton, qui l’attendait le lendemain pour des entretiens diplomatiques, est tombé dans un traquenard à l’aéroport Dulles de Washington D. C. Des agents de l’administration de l’émigration ont entrepris d’appliquer une procédure bête et féroce sur le ministre de souveraineté algérien (fouille corporelle, scanner…), faisant ainsi les frais des nouvelles mesures de contrôle musclé visant les ressortissants étrangers figurant sur la liste rouge des Etats, dont l’Algérie, supposés constituer une menace pour la sécurité intérieure des Etats-Unis d’Amérique. Il s’en est suivi des éclats de voix et des échanges peu courtois dans l’enceinte de l’aéroport entre la délégation algérienne et les agents américains, avant que les officiels américains informent le protocole de l’aéroport du caractère officiel du déplacement de la délégation algérienne.

    Selon le même journal, suite à cet incident, l’Algérie a décidé de porter plainte contre… l’autorité chargée de la sécurité aéroportuaire (Transport Security Administration).

    Quelques jours plus tard, le 4 janvier, Washington fait savoir que l’Algérie figure dans la "liste noire" de 14 pays établie par les Etats-Unis et dont les citoyens sont désormais soumis à des mesures supplémentaires de contrôle sécuritaire, suite à la tentative d'attentat le 25 décembre contre le vol Amsterdam-Detroit de la compagnie Northwest Airlines par un Nigérian de 23 ans.

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  • La dernière sornette du général Nezzar

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    Il partage avec Saïd Sadi, Khalida Toumi et quelques autres grandes figures de la fadaise politique, une obsession et un aplomb dont on dit qu’ils sont indispensables à toute bonne carrière politique : l’obsession de toujours se rappeler au souvenir de ses semblables fût-ce au prix d’un papotage falot; l’aplomb de toujours faire oublier ses récentes et moins récentes forfaitures.

    C’est donc en homme auto-blanchi que le général à la retraite Khaled Nezzar fut gagné, cette semaine, par l’irrésistible besoin d’éclairer les Algériens de sa lumière, tablant pour cela sur la puissance de l’amnésie et sur la profondeur de sa pensée.

    Le général, auteur d’un prodigieux lèche-bottes au président Bouteflika, sait que l’exercice est plutôt périlleux pour qui s’y frotte sans quelque botte secrète. Ayant vu, toutefois, le chef du RCD s’y livrer avec ce qu’il faut d’esprit et de finesse, la ministre de la Culture avec toute la matoiserie du bimbelotier, il a déduit que ce serait bien le diable s’il n’arrivait pas, lui le tout puissant stratège militaire, à user d’un peu de subtilité et de ruse pour séduire ses compatriotes. Après tout, qui se rappelle que Nezzar s’est renié, lui qui a dénoncé dans son livre Bouteflika, un homme, un bilan, « le péché impardonnable de Bouteflika : l'adultère politique avec l'intégrisme », jurant que  « Bouteflika président c'est Sant'Egidio à El Mouradia », pour ensuite affirmer « n’avoir rien dit » ?

    Tout cela n’est pas bien grave, n’est-ce pas ? On soutiendra que d’autres généraux, sans que personne ne les y oblige, ont bien formulé, entre 2001 et 2004, un nombre incalculable de fois ces serments péremptoires et définitifs pour, au final, se dédire publiquement. Oui, mais eux n’ont jamais plus parlé !

    Comme on le redoutait, en guise de subtilité et de ruse, Nezzar est allé au plus simple : exploiter le sentiment anti-égyptien pour regagner un peu d’estime populaire.  « Ils ont insulté nos martyrs et brûlé notre drapeau. Ils ont dépassé les limites », a-t-il déclaré le front haut, à propos des Egyptiens, lors de la présentation à la presse de son témoignage, Sur le front égyptien, la 2e brigade portée algérienne 1968-1969, préfacé par Ahmed Benbitour . «  J’ai décidé de rajouter des vérités après ces réactions. »

    Et voilà le général qui étale des secrets militaires, foulant aux pieds une histoire commune avec l’Egypte du temps où l’ennemi était un : l’Etat sioniste.  «  Je n’accepte pas qu’on s’attaque à nos chouhada », a-t-il dit.L’honneur algérien est sauf  ! On se prend même à imaginer le cataclysme littéraire si Nezzar devait écrire un livre chaque fois qu’on s’attaque à nos chouhada !

    J’ai toujours pensé qu’à force d'entretenir sa réputation d'officier le plus bavard de la grande muette, ce général finirait par disposer des vertus assassines de la grand-mère radoteuse : personne ne l'écoute mais tout le monde redoute que ses papotages ne dévoilent un secret de famille.Là il fait mieux : il utilise les vertus assassines de la grand-mère radoteuse pour …nous tuer de rire !

    Selon Nezzar, l’Egypte est en déclin. « C’est un pays qui vit toujours comme à l’époque des Pharaons. Dix millions d’Egyptiens vivent dans l’opulence et la majorité du peuple ne possède rien », a-t-il soutenu. Comme en Algérie, mon général ? Nezzar ne dit pas combien d’Algériens vivent dans l’opulence. Les affaires internes ne le concernent pas. Il a une formule pour ça : « Ana khatini »

    Entre la société d’informatique, le domaine Bouchaoui et quelques autres broutilles, il se contente de faire partie des Algériens vivent dans l’opulence. Les autres, les laissés pour compte, ils sont faits pour être tabassés et, accessoirement, brailler dans les stades.  « Le nationalisme des Algériens est intact. Il faut reconnaître que le président de la République a permis à des milliers de jeunes de se rendre au Soudan », a dit l’ancien ministre de la Défense.Aux dépens de qui et de quoi est en train de se faire l'impensable « retour en ménage » entre les chefs de l'Armée et Bouteflika ?, se demandait-on. A la différence de bien des amis qui ne doivent pas avoir tout à fait tort, je me refusais à conclure à la suprématie décisive de la rente sur certaines valeurs essentielles. En quoi Bouteflika permettrait-il, plus qu'un autre, à certains généraux qui ont des passions pour la minoterie, l'importation de la bière ou l'informatique, de les assouvir tranquillement ? Non, l'explication me paraissait nettement  plus inquiétante : il était à craindre que, sous la poussée de je ne sais quelles forces, ce retour en ménage, conçu comme une laborieuse formule interne au système pour en assurer l'équilibre et la survie, ne se soit décidé aux dépens de la République.

    Avec Nezzar, je m’aperçois que j’avais tort : nous échapperons peut-être à l’intégrisme mais pas à la bêtise.

    L.M.

  • Exclusif : Le PDG Meziane a tout avoué et l'enquête se resserre autour de Chakib Khelil

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    Selon des informations obtenues par nos journalistes de Radio Kalima, les cadres dirigeants de Sonatrach, y compris le PDG, Mohamed Meziane, ont tous chargé le ministre, son épouse, une américaine d’origine palestinienne et leur fils installé à Londres, lors de leurs auditions face aux officiers du DRS. Car c’est là que ça se passe. Cette opération contre la corruption n’est pas une opération émanant de la justice mais du DRS. Le département du garde des sceaux, Belaiz, proche de Bouteflika, ne sait plus quoi faire.

    Il faut dire que Chakib Khelil et son entourage, assuré d’une totale impunité grace à la couverture présidentielle ne se gênait plus. Les frais de bouches (hôtels, voitures, thalasso, manucure entre paris, Genève et New York) de Chakib Khelil, Mohamed Meziane et Réda Hemche, le chef de cabinet ont dépensé la coquette somme de 8,3 millions de dollars en 2009.

    Ils sont soupçonnés d’avoir des dizaines de millions de dollars ramassées grâce à des commissions et à des pots de vin. Les enquêteurs sont à la recherche des comptes en banques en Europe et aux Etats-Unis. Nos sources indiquent qu’en ce qui concerne le PDG de Sonatrach, les preuves sont établies. Il aurait lui-même craqué lors de son audition par les hommes du général Toufik le 31 décembre 2009. Sans l’intervention du ministre de la justice qui a plaidé son état de santé, il serait en prison avec ses collaborateurs et ses deux fils. Quant à Réda Hemche, l’ex chef de cabinet de Sonatrach, présenté par la quasi-totalité des prévenus comme le « cerveau » des affaires de corruption, il est installé à Lugano. Arrêté et inculpé en 1997 à Marseille pour trafic de voiture, l’homme est nommé conseiller auprès du PDG de Sonatrach en 2000 après le retour de Bouteflika aux affaires avant de devenir chef de cabinet. Il a la particularité d’être originaire, comme chakib Khelil et Ould Kaddour, l’ex patron de BRC, du petit patelin, H’naia, le village du père de Abdelaziz Bouteflika.

    Bouteflika-Toufik: guerre ou arnaque?

    Ne boudons pas notre plaisir. Pour une fois que les officiers du DRS utilisent l’argent des algériens pour traquer les corrompus et non pas les militants des droits de l’homme ou les journalistes, on ne va pas s’en plaindre, même si personne n’est dupe. Cela fait plus de dix ans que le pillage des richesses de l’Algérie se fait au grand jour sans que les hommes du général major Tewfik ne lèvent le petit doigt.  Au contraire ils avaient pour mission de protéger ce qu’ils considéraient comme la clientèle du régime et harcelaient dans le même temps ceux qui osaient les dénoncer. Du reste, même aujourd’hui, ils ne poursuivent que les corrompus du camp d’en face en continuant de protéger les leurs. La corruption en tant que telle, n’est pas et n’a jamais été un problème pour le DRS. Alors que se passe t il ? La guerre entre Bouteflika et le puissant patron du DRS, en poste depuis 20 ans, faut il le rapeller, est elle réelle? Ou les deux hommes se sont ils encore entendu, comme en 2004, pour redorer leur blason en s'attaquant à des symboles de la corruption? On le saura très vite.

    Yahia Bounouar

  • un proche de Bouteflika et de Chakib Khelil en fuite à l'étranger

    Affaire Sonatrach : un proche de Bouteflika et de Chakib Khelil en fuite à l'étranger

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    Selon des informations recueillies par LeMatin DZ, un mandat de recherche international devrait être établi à l'encontre de Reda Hemche, homme-lige du système Sonatrach,un proche de Bouteflika et de Chakib Khelil, soupçonné d'être la pièce maîtresse des malversations sur lesquelles enquête le DRS, notamment l’octroi de marchés par des voies illégales, c’est-à-dire, sans passer par des avis d’appel d’offres  nationaux et internationaux. L’enquête du département du renseignement et de sécurité, DRS, a révélé que plusieurs marchés ont été accordés selon le mode gré à gré, qui n’est autorisé qu’en cas d’urgence.

    Le cas Hemche a été soulevé hier par la chambre d’accusation près la cour d’Alger qui aurait refusé d’accorder la liberté provisoire aux accusés incarcérés en raison de la fuite de ce responsable.

    Selon El-Khabar, Hemche a pu quitter le pays avec le concours de "personnalités influentes",juste après le déclenchement de l’enquête sur Sonatrach. Il a bénéficié d’une retraite anticipée, dans le but de se délier de ses responsabilités. Il séjournerait en Suisse, à Lugano.

    Le nom de Hemche a apparu pour la première fois, en 2002, dans le scandale des deux tours du Val d'Hydra surpayées à l'entrepreneur Chaabani. Une partie de cette somme de 700 millirads de centimes aurait atterri dans la besace pour la campagne présidentielle de Bouteflika de 2004. L'architecte de ce marché n'est autre que Reda Hmeche qui faisait partie également, en plus de sa fonction de responsable de marketing au sein de la direction de la Sonatrach, du Conseil d'Administration de la société mixte BRC. Une partie de la somme des 400 milliards de centimes a été verséé par Hmeche aux comités de soutien à la candidature de Bouteflika en forme de "sponsoring". Et la plus importante partie, 300 milliards de centimes, a été, selon les mêmes sources, transférée à l'étranger via la Tunisie.

    Selon une source proche du dossier, l’enquête est loin d’être achevée. L'investigation porte maintenant sur une longue liste de responsables dont le lien au scandale de Sonatrach a été prouvé.

    L.M.

  • Quand la France voulait punir les généraux algériens

     

    boutef.jpgQuand la France voulait punir les généraux algériens


     

    L’islamiste Rachid Ramda vient d’être condamné en appel à la perpétuité pour son rôle dans les attentats de Paris en 1995. A l’époque, la DST avait demandé une étude sur les sanctions à infliger aux généraux algériens.

    Le verdict est tombé ce mardi soir : l’Algérien Rachid Ramda a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité pour son implication dans des attentats commis à Paris en 1995. Station RER de Saint-Michel le 25 juillet 1995, station de métro Maison-Blanche le 6 octobre 1995 et station RER du Musée d’Orsay le 17 octobre 1995. Cette série d’attaques officiellement revendiqués par le GIA (Groupe islamique armé) algérien avait fait 8 morts et 194 blessés.

    Le procès en appel de Rachid Ramda, qui a été extradé par le Royaume-Uni vers la France en décembre 2005, a été l’occasion de revenir sur cette période tourmentée et marquée par des relations exécrables entre Paris et Alger. A l’époque, les services français étaient sur les dents, l’opinion publique sous le choc et les politiques réclamaient des comptes. Si le GIA a revendiqué les attentats, se met à germer l’hypothèse que les généraux algériens, alors maîtres d’un pays en proie à une sanglante guerre civile, sont liés d’une façon ou d’une autre aux attaques sur Paris.

    A ce jour, aucune preuve n’a pu confirmer cette thèse rejetée par Alger qui en désigne les partisans par le terme de « Qui tue qui ». Un ancien ponte du renseignement français se souvient pourtant, sibyllin, que « lorsqu’on critique le régime algérien, il y a des attentats en France. Lorsqu’on ne le critique pas, il n’y a pas d’attentats en France »… Voilà pour le décor.

    La journaliste et spécialiste de l’Algérie, Nicole Chevillard, qui avait déjà témoigné au premier procès de Ramda en octobre 2007 (il avait été condamné à la perpétuité) comme l’a relaté Rue89, a remis le couvert le 23 septembre, lors du procès en appel.

    Elle y a raconté, de nouveau détails à l’appui, la drôle d’ambiance qui régnait dans les services français en 1995. Et en particulier au sein de la DST, alors dirigée par Philippe Parant. Ce dernier était alors secondé par Raymond Nart, le “monsieur Algérie de la DST”, qui n’a jamais caché qu’il entretenait d’excellentes relations avec les haut-gradés algériens, notamment le général Smain Lamari le numéro deux de la sécurité militaire décédé en août 2007. La ligne d’Alger était alors claire : éradiquer les islamistes.

    Au moment des premiers attentats, Nicole Chevillard venait d’achever la rédaction d’une étude politique et économique sur l’Algérie publiée par la revue Nord Sud Export. Elle y livrait entre autres une cartographie documentée de l’armée et des services algériens qui ne pouvait que taper dans l’oeil du renseignement français compte tenu de sa précision.

    Rançon de la gloire, le 9 octobre 1995, Nicole Chevillard est convoquée dans les locaux de la DST situés rue Nélaton et reçue par messieurs Parant et Nart. « Ils m’ont posé des questions sur les militaires et les islamistes algériens. Je les ai titillés pour savoir qui avait intérêt à faire pression sur la France. Pour Nart, c’était ’évident, ce sont les islamistes’. Parant s’est montré diplomate en répondant que la DST consultait » se souvient la journaliste. L’affaire n’allait pas en rester là.

    "Une petite étude complémentaire"

    Quelques jours plus tard, Philippe Parant, se rappelle à son bon souvenir. Et propose à la journaliste de le rejoindre à l’aube à l’hôtel La Trémoille, dans le Triangle d’or parisien du 8è arrondissement. Après lui avoir déclaré que le texte du « pacte de Saint Egidio » (offre de paix signée par les partis politiques algériens dotés d’une légitimité électorale que les généraux ont refusé en bloc) pouvait être l’amorce d’une solution politique pour le retour de la paix en Algérie, il glisse que «  si on calme le jeu politique en Algérie, la France serait tranquille puisqu’il était évident à son sens que l’insécurité algérienne avait traversé la Méditerranée » témoigne Nicole Chevillard.

    Puis, surprise, Philippe Parant demande à son interlocutrice de réaliser pour lui une « petite étude complémentaire ». Objectif : lister les moyens de pression que la France pourrait exercer sur les généraux qui détiennent alors le pouvoir en Algérie. Sont surtout visés ceux que l’on appelle les « janviéristes » et qui ont participé au coup d’Etat de janvier 1992 : Mohamed Lamari, chef d’Etat-major de l’armée, Smaïn Lamari, n°2 des services de renseignements, Mohamed Médiène, chef de la Sécurité militaire, Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense, Larbi Belkheir, parrain de tout le système…

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    « Le but de ce complément d’étude était que les généraux acceptent de se plier à des négociations, notamment avec les partis politiques signataires du pacte de Saint Egidio. Ou, tout du moins, qu’ils acceptent de ne pas entraver des médiations qui pourraient aboutir à une sortie de crise en Algérie » précise Nicole Chevillard.

    Un panel de tracasseries

    Alors que la campagne d’attentats islamistes en France se poursuit avec celui du 17 octobre 1995 contre la station RER Musée d’Orsay, Nicole Chevillard se met au travail. Elle préconise un large panel de tracasseries à infliger à l’Algérie des généraux : des sanctions économiques bien sûr car, à l’époque, Alger dépend de la France, grand bailleur de fonds dans le cadre du Club de Paris. Mais aussi des tracasseries administratives ciblées dont des difficultés pour obtenir un visa pour la France où les généraux aiment se faire soigner à l’hôpital du Val de Grâce où ils ont leurs habitudes ou le gel de leurs avoirs financiers dans l’Hexagone.

    Ces sanctions ont-elles été appliquées ? Mystère, même si effectivement dans la seconde moitié des années 90, certains militaires algériens se plaignaient d’avoir du mal à se procurer des visas pour eux et leurs familles. Toujours est-il qu’Alger a eu vent de ce qui se tramait à Paris. En effet, le 15 novembre 1995, un certain « Monsieur Marin », qui se présente comme étant de la DGSE, le renseignement extérieur français, entre en contact avec Nicole Chevillard en prétextant vouloir lui parler d’une affaire qui la touche « personnellement ». Rendez-vous est pris à proximité du Cercle militaire, dans le 8è arrondissement parisien. Quelle ne fût pas alors la surprise de la journaliste de s’entendre dire que les grandes oreilles françaises avaient capté des conversations menaçantes et insultantes à son égard entre des généraux réunis au Club des Pins, un de leurs lieux de villégiature dans la banlieue d’Alger…

    Last but not least, la DST préférera ne pas financer elle-même ce complément d’étude que Nicole Chevillard évalue de mémoire à 10000 francs et quelques. Mais une solution salvatrice sera trouvée en la personne du préfet Rémy Pautrat qui dirigeait alors le SGDN, le Secrétariat général à la Défense Nationale. « Je l’ai rencontré dans son bureau, près des Invalides autour du mois de janvier 1996 » affirme Chevillard. « Alors que je lui racontais que j’étais de la famille du père blanc Jean Chevillard assassiné à Alger en 1994 et pensais que les services algériens étaient derrière, il m’a confié que certains militaires n’étaient effectivement pas ’très recommandables’, même s’il n’avait pas de preuves contre eux ».

    Mémoire morte

    Comme Bakchich l’a relaté en 2007, le préfet Rémy Pautrat avait alors poussé la conversation plus loin avec la journaliste, lui racontant que « le général Lamari » (il s’agissait très vraisemblablement de Smaïn Lamari, n°2 de la sécurité militaire) se serait vanté auprès de ses interlocuteurs français de tenir Djamel Zitouni, qui était alors l’émir en chef du GIA. Et pas seulement ! Selon Chevillard qui cite Pautrat, le général Lamari aurait même convoqué trois membres du groupe terroriste dont Zitouni et, après avoir tué de ses propres mains les deux premiers, aurait jeté à l’islamiste radical : « Voilà, tu vois ce qui te reste à faire » !

    Aujourd’hui, le préfet Rémy Pautrat ne se souvient pas avoir rencontré Nicole Chevillard. Il l’a affirmé devant la Cour d’assises spéciale qui rejugeait Rachid Ramda le 23 septembre dernier avant de le réitérer fort sèchement à la journaliste dans les couloirs du palais de justice. Mais ce n’est pas tout à fait ce qu’il avait dit à Bakchich qui l’avait contacté en 2007 sur le même sujet. A propos de la rencontre avec Nicole Chevillard et du financement de l’étude de la DST, Rémy Pautrat avait effectivement indiqué ne pas se rappeler s’il avait ou non rencontré la journaliste même s’il était tout à fait plausible qu’il l’ait aidée à l’époque à la demande de la DST. « De tels modes de financement sont classiques » avait-t-il même précisé au sujet de son complément d’étude.

    Au sujet des dires du général Lamari, le préfet Pautrat a en revanche indiqué à Bakchich ne pas avoir recueilli ses confessions en personne. Mais il a raconté que l’un des principaux patrons de la DST, Raymond Nart, avait, lui, bien rencontré le général Smaïn Lamari. Et que ce dernier lui aurait expliqué que lors d’une embuscade, les forces spéciales algériennes avaient arrêté un groupe du GIA. Avec la délicatesse qui caractérise la sécurité militaire algérienne, ils avaient exécuté l’ensemble du commando. « A l’exception de Djamel Zitouni, le futur émir du GIA. Celui-là, avait confié Smaïn Lamari, on l’avait bien en main ». Raymont Nart n’a pas, à ce jour, confirmé ces informations.

    Si les vantardises du général Lamari ne relèvent pas de la légende urbaine, il va sans dire que la question du rôle des services secrets algériens dans les attentats de Paris, l’affaire des moines de Tibhirine et de la prise en otage de l’Airbus d’Air France en 1994 se pose alors très sérieusement : tous ont été revendiqués par Djamel Zitouni.

     

  • ILS SE RASSEMBLERONT MERCREDI PROCHAIN DEVANT LE PALAIS DU GOUVERNEMENT Les praticiens décident de radicaliser leur protesta

    boutef.jpg1557692963.jpg : ILS SE RASSEMBLERONT MERCREDI PROCHAIN DEVANT LE PALAIS DU GOUVERNEMENT
    Les praticiens décident de radicaliser leur protesta

    Les praticiens de santé publique, en grève depuis plus de deux mois, ne comptent pas faire marche arrière et se disent décidés à maintenir le bras de fer avec la tutelle jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Ils ont décidé de se rassembler mercredi prochain devant le palais du Gouvernement et solliciter une audience auprès du président de la République.
    F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les praticiens ont déposé, mercredi dernier, une demande d’audience auprès des services de la présidence de la République. Les membres du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et ceux du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) sont unanimes à condamner le mutisme affiché par le ministère de la Santé et lancent un appel au président de la République. Ils expliquent qu’en dépit de la forte mobilisation des praticiens au niveau national, le ministère de tutelle ignore tout autant leur détresse que la situation vécue par les malades dans les services hospitaliers. De ce fait, selon le docteur Yousfi, porte-parole du SNPSSP, les praticiens restent mobilisés et poursuivront le mouvement de grève, les prochains jours, jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Le docteur Yousfi notera, par ailleurs, que le combat des praticiens se fait aussi pour une meilleure prise en charge des patients qui, dira-t-il, subissent en premier lieu la déliquescence du système de santé. Les praticiens assurent, aussi, qu’ils ont eu le soutien des malades, notamment les cancéreux, à travers une lettre adressée par l’association El-Fedjr. Cette dernière, qui défend les droits des malades, a assuré, mercredi dernier, le SNPSP et le SNPSSP de son soutien indéfectible, selon les porte-parole des deux syndicats. Ces derniers rappellent que mercredi prochain, les praticiens se rassembleront à travers tout le territoire national, devant les sièges des wilayas. Les syndicalistes ont par ailleurs dénoncé, mercredi dernier, l’appel du ministère de la Santé à un arrêt de la grève, à travers la diffusion d’un communiqué d’un syndicat du secteur. A ce propos, ils ont déposé une plainte auprès du Bureau international du travail et des services de la Fonction publique.
    F.-Z. B.

  • lettre du depute' RCD à Monsieur le Ministre de la santé de la population et de la réforme hospitalière


    Des députés RCD en compagnie d'une mission d'information de l'ONU

    Le 10 janvier 2010, le groupe parlementaire du RCD a reçu à l’Assemblée nationale, à leur demande deux syndicats autonomes représentant les médecins généralistes de santé publique, le SNPSP (syndicat national des praticiens de santé publique) et les médecins spécialistes de santé publique, le SNPSSP (syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique).
    Les délégués de ces deux catégories professionnelles sont venus, d’une part, expliquer aux élus du Rassemblement le pourquoi de leur mouvement de grève et solliciter, d’autre part, le soutien actif de nos parlementaires et de notre parti.

    Après avoir souligné avec insistance que le RCD reste le seul parti politique à avoir toujours été aux côtés des deux syndicats, nos interlocuteurs donnent des explications sur les raisons qui les ont amenés à ce mouvement de protestation et exposent leurs revendications.
    - Une rémunération juste, adaptée à la réalité de l’environnement économique national et qui permette aux praticiens d’accéder, à l’instar de leurs collègues du secteur universitaire, à une vie décente et digne.
    - Un statut lisible et un plan de carrière qui garantisse une vraie progression professionnelle.
    Des revendications claires et sans équivoque mais qui n’ont pas, de toute évidence, été entendues par les autorités de tutelle.
    Faut-il rappeler que ce mouvement de grève - qui dure depuis plusieurs semaines - est le résultat du courroux, des praticiens, consécutif à la promulgation de deux décrets exécutifs portant statut particulier des corps des médecins généralistes et de celui des spécialistes de santé publique ?
    Deux décrets exécutifs, tous deux publiés au Journal Officiel N°70, qui ne répondent pas aux attentes de ces deux corps de métier, qui constituent, sans doute, la colonne vertébrale de la santé publique.
    Ces médecins, qui considèrent qu’ils sont les parents pauvres de notre système de santé, sont d’autant plus en colère qu’ils ont proposé - dans le cadre de commissions mixtes et en collaboration avec le ministère de la santé - des projets de statuts validés par les deux parties. L’administration n’en a pas tenu compte malgré des engagements fermes.
    Un revirement de situation qui est vécu, par les praticiens, comme un mépris résolument affiché, à leur endroit, par les pouvoirs publics.
    Faut-il rappeler, en effet, que cette situation de crise n’est pas nouvelle et qu’elle perdure depuis plusieurs années ? Une situation qui n’a pas manqué de régulièrement chahuter la prestation médicale en direction du citoyen et que le ministère de la santé continue, à ce jour, d’ignorer.
    Les représentants des deux syndicats ont rejeté les deux décrets exécutifs portant statut particulier de leurs corps de métier. Ils ont demandé aux parlementaires du RCD d’agir auprès de la commission santé et affaires sociales de l’Assemblée nationale et auprès des pouvoirs publics afin de les amener à amender ces décrets. Ils ont, par ailleurs, manifesté, à nouveau, leur entière disponibilité à travailler activement, en collaboration avec les autorités de tutelle, pour trouver des solutions à cette crise.
    De leur côté, les élus du Rassemblement se sont engagés à initier au plus vite des actions allant dans le sens de la mise en place d’un cadre serein de dialogue et de concertation et d’agir en direction du ministère de la santé afin que ce dernier apporte les solutions appropriées à cette situation.
    Dès la fin de cet entretien, les députés Hadj Arab Lila et Boudarène Mahmoud, tous deux membres de la commission santé et affaires sociales à l’Assemblée nationale, ont saisi la président de la dite commission pour de lui demander de recevoir les syndicats représentant les médecins de santé publique et d’écouter leurs doléances.
    Le docteur Boudarène a également interpellé le ministre de la santé sur cette question. Il lui a adressé une correspondance dans laquelle il lui demande d’apporter des solutions à cette crise qui ne peut que porter préjudice à la santé publique et à la population.

    Lire ci-dessous le texte intégral de la question adressée au ministre de la santé.

    Docteur BOUDARENE Mahmoud                          Alger le 19 janvier 2010

    Député

    Circonscription électorale de Tizi-Ouzou

    Monsieur le Ministre de la santé de la population et de la réforme hospitalière



    Objet : Question écrite

    vu les dispositions de la constitution notamment l’article 134 ;

    vu l’article 72 de la loi organique n°02-99 fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée Populaire Nationale et de Conseil de la Nation ;

    en vertu des articles 98, 99, 100 et 101 du Règlement intérieur de l’APN.

    Monsieur le Ministre,

    La prestation médicale en direction du citoyen et plus généralement notre système de santé sont mis à mal, depuis plusieurs semaines, par des grèves de grande ampleur initiées par les syndicats autonomes représentant les praticiens de santé publique, généralistes et spécialistes.

    Par ce mouvement de protestation, ces deux corps de métier - qui constituent, sans doute, la colonne vertébrale de la santé publique - entendent ainsi manifester leur désarroi devant l’absence d’un véritable plan de carrière et la dégradation de leurs conditions sociales, et leur colère devant ce qu’ils ressentent comme un mépris opposé par les pouvoirs publics, qui refusent de les entendre et qui tournent le dos à leurs revendications.

    Le groupe parlementaire du RCD a longuement reçu à l’Assemblée nationale à leur demande, les représentants de ces deux catégories de praticiens, le SNPSP (syndicat national des praticiens de santé publique) et le SNPSSP (syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique).

    Au cours de cet entretien, nos interlocuteurs ont exprimé, en substance, des revendications claires et qui ne souffrent d’aucune équivoque :

    1 - un plan de carrière lisible et conforme à la réalité de leur activité,

    2 - et corrélativement une rémunération juste et adaptée au coût de la vie.

    Rien de plus normal, il nous semble.

    Les praticiens de santé publique ne doivent pas être, en effet, les parents pauvres de notre système de santé.

    Les représentants des praticiens de santé publique ont également manifesté leur ferme disponibilité à œuvrer activement, en collaboration avec le ministère de tutelle, pour trouver les solutions à même de sortir de cette crise.

    - Faut-il vous rappeler, Monsieur le Ministre, que les spécialistes de santé publique représentent un effectif de 8000 praticiens, environ ? 20 pour cent de ces personnes ont atteint 25 à 30 ans d’ancienneté. Une carrière, toute une vie…

    Et les médecins spécialistes de santé publique constituent la seule catégorie de praticiens qui est encore concernée par le service civile. Une injustice.

    - Faut-il également vous rappeler que 4000 médecins généralistes sont encore, au pire au chômage, au mieux (si je puis dire) dans le pré-emploi ? Une perte considérable pour la santé publique mais aussi une humiliation pour ces cadres formés par la Nation.

    Les praticiens généralistes et spécialistes de santé publique, qui exercent leur activité dans les EPSP, soit les deux tiers de l’effectif, sont les seules personnes qui travaillent - en violation du décret signé par le Premier Ministre fixant le repos hebdomadaire pour le samedi - précisément ce jour (le samedi). Une autre injustice.

    Les médecins généralistes et spécialistes de santé publique sont au cœur de notre système de santé. Leur assurer une vraie carrière et une vie décente et digne - une aspiration légitime - préservera ce dernier (notre système de santé) de toutes les vicissitudes et garantira une bonne qualité du soin et une  prestation médicale adéquate en direction de la population.

    Ce qui est proposé aujourd’hui par les pouvoirs publics ne semblent pas répondre aux attentes et aux espérances de ces médecins.

    Les praticiens généralistes, en particulier, ne sont pas satisfaits par le « projet de décret exécutif portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux généralistes de santé publique » publié au JO N°70 du 30 novembre 2009.

    Mes questions sont les suivantes :

    1 - allez vous, Monsieur le Ministre, reconsidérer le projet de décret du 30 novembre et l’amender comme cela vous a été demandé par les praticiens concernés ?

    2 -  Etes vous disposé à mettre en place un cadre de concertation et de dialogue avec les syndicats représentant les praticiens généralistes et spécialistes de santé publique, et à créer une commission mixte - comme le vœu en a été exprimé - afin de réfléchir, en commun, à un projet de statut et de carrière à la hauteur des attentes de ces médecins ?

    Recevez, Monsieur le Ministre, mes salutations respectueuses.

    Docteur BOUDARENE M.

  • Ziari à Hanoi : la gifle

    La délégation algérienne remettant un présent au président vietnamien

    Missionné par le chef de l’Etat pour le représenter au Vietnam dans le but de constituer un front des anciennes colonies françaises, le président de l’Assemblée nationale a essuyé un échec cinglant à Hanoi.  Les Vietnamiens n’ont, en effet, accordé aucun intérêt à la proposition algérienne.une telle entreprise. Ils ont tout simplement fait l’impasse sur cette question à chaque fois que Ziari essayait de l’introduire dans les débats.

    Par ailleurs, les rares rencontres maintenues ont accusé un retard important sur le timing prévu. Pire des responsables de second ordre ont été délégués par le pays hôte à l’image de ce qui s’est passé lors de la visite à l’université de HANOI, le mercredi 20 janvier. La délégation algérienne a du patienter pendant un bon moment avant que le recteur et le vice recteur n’arrivent. Sitôt terminée son allocution d’ouverture, le recteur abandonne ses encombrants invités. Il réapparait vers le milieu de la visite pour dédicacer deux livres de médecine écrits en langue vietnamienne au président de l’APN pour s’excuser une seconde fois, arguant d’un engagement auquel il ne pouvait se soustraire.Déconcerté par ce manque de considération, la délégation parlementaire algérienne écourte sa visite dans cette université.

    La même journée à 16h 00, la délégation conduite par Ziari rajoute au discrédit du pouvoir algérien. En effet, à l’occasion d’une courte entrevue accordée par le président de la république du Vietnam, Ziari a donné la parole aux différents membres de la délégation. Ce fut alors une pitoyable diatribe. Le chef du groupe parlementaire du RND a jugé bon de préciser au président vietnamien que son parti n’est autre que celui du premier ministre. Ces propos ont poussé le représentant du FLN à revenir sur les relations historique que son parti avait entretenu avec les combattants vietnamiens tout en précisant que son président d’honneur est  le chef de l’Etat algérien. Cette gué-guerre des représentants de la diplomatie parlementaire a fait sourire le président vietnamien.

    Cette visite fait prendre conscience à la délégation algérienne du degré d'isolement diplomatique du pouvoir algérien qui s'englue dans des combats d'arrière garde en voulant embrigader des nations dans un front de revanche qui ne passionne ni le Viet Nam ni les autres anciennes colonies. Ces derniers sont engagés dans des projets de développements autrement plus sérieux.

    Une fois de plus le pouvoir algérien est dans une impasse.
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  • http://www.lematindz.net/

    Aujourd'hui

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    Le président-directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) a été auditionné jeudi par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Le responsable de cette entreprise, qui relève du ministère des Transports, aurait été placé sous mandat ...
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    Le 16ème Maghreb des livres s’ouvre demain samedi 6 février à Paris (CNHI, palais de la Porte-dorée, 293 avenue Daumesnil, Paris 12ème) en présence de 192 auteurs.Le Maghreb des livres, c'est une librairie avec tous les livres publiés en 2009, ...
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    Khelil: La maison à 2 millions de dollars et le mépris pour les Algériens

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    De retour d'Addis Abeba où il assistait au sommet de l'Union Africaine, Abdelaziz Bouteflika dont les proches sont directement touchés par les affaires de corruption, lance la contre-attaque. Le chef de l’Etat sonne la charge en activant trois des personnalités ...
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    Le Journal le plus indépendant du Maroc poussé à la fermeture

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    Mercredi 27 janvier, en plein bouclage, Le Journal hebdo, publication pionnière et icône de la liberté de la presse marocaine, a été fermé de force pour « liquidation judiciaire », sur ordre du tribunal de commerce.Débarquement d'huissiers, changement des serrures, mise sous ...
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    Scandales : Après Chekib Khelil, Temmar dans le viseur ?

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    Des investisseurs "amis" ont-ils acheté des entreprises avec l’argent du contribuable ? Des biens de l'Etat ont-ils été vendus pour une bouchée de pain ?Menée par l’IGF et les services de sécurité, une enquête sur les privatisations des entreprises publiques ...
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    Corruption : Comment Bouteflika a castré la loi

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    C’est avec Abdelaziz Bouteflika que la loi réprimant la corruption a été curieusement « adoucie », puis l’arsenal juridique démantelé, comme si on voulait légitimer l’impunité. Bouteflika a stoppé volonté politique de protéger la richesse nationale des prédateurs qui datait ... [Lire l'article >>

  • Bouteflika une imposture algérienne

    Vous n'avez pas encore lu

    Bouteflika une imposture algérienne

    pour le livre le lien est mort mais je vous le posterai plus tards ,merci,lisez les chroniques pas mal

  • L’OR DES GENERAUX ALGERIENS PLANQUE EN SUISSE

    L’OR DES GENERAUX ALGERIENS PLANQUE EN SUISSE

    Publié le 03/06/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
    L’OR DES GENERAUX ALGERIENS PLANQUE EN SUISSE


    Les généraux algériens qui ont fait partie du “groupe des décideurs”, et ceux qui continuent de diriger le pays ainsi que d’autres barons du régime, ont profité des années de sang pour se constituer des fortunes colossales, évalués à des dizaines de milliards de dollars et qui ont été “exfiltrées” vers des paradis bancaires. Cette oligarchie de voleurs et d’assassins continue de piiller le patrimoine de la nation, et envisage même de faire main basse sur les ressources hydrocarbures du pays. Monsieur Jean Ziegler, un grand ami du peuple algérien, n’a cessé de les dénoncer. Voici un de ses nombreux articles sur la junte que nous livrons à nos lecteurs.

    Cet article est toujours d’actualité a paru en octobre 1997 à Charlie Hebdo

    LES NABABS DU LAC LEMAN

    Pour Jean ZIEGLER, député suisse spécialiste des banques, les généraux corrompus engraissent leurs comptes numérotés grâce aux vieux réseaux de financement de la guerre d’Algérie.

    Les centaines de victimes de massacres de Raïs et de Ben Talha ne risquent pas de chagriner les militaires : par leur mort, elles contribuent au maintien de la rente pétrolière des généraux algériens, déposée majoritairement dans les banques de Genève. Depuis plus de cinq ans, depuis le coup d’Etat militaire de janvier 1992, le sanglant chaos organisé par les tueurs islamistes (certains de leurs officiers traitant au sein des services secrets algériens) sert admirablement la stratégie des généraux : aussi longtemps que, dans la Mitidjia, la banlieue d’Alger ou en Kabylie, les femmes, les hommes et les enfants sont égorgés par les émirs du GIA, personne ne parlera d’élections libres. Elections que les généraux seraient certains de perdre. Et avec elles les faramineux profits qu’ils tirent mensuellement des revenus du gaz et du pétrole.
    A Genève, des rues entières appartiennent aujourd’hui, par le truchement de sociétés immobilières par actions (qui garantissent l’anonymat des propriétaires réels), à des généraux et des directeurs de sociétés d’Etat de la pétrochimie algériens. D’immenses fortunes prospèrent sur les comptes numérotés algériens. A Berne, un général Algérien - Abdelmalek Guenaizia - occupe l’ambassade. Il veille sur la bonne marche des transferts. Certains diplomates algériens se sont même fait rappeler à l’ordre par le département (Suisse) des Affaires étrangères : ils passent leur temps à fonder des sociétés écrans au Liechtenstein. Ce qui n’est pas exactement une activité classique de diplomate.

    Pourquoi Genève ? D’abord parce que Genève est une des grandes places financières de la planète offrant des services compétents et discrets. Les banquiers privés de la place sont habitués à organiser l’accueil des butins de la corruption. Ensuite, entre Genève et les Algériens, il existe une longue histoire : durant la guerre d’indépendance (1954-1962), Genève avait été l’arrière-base financière du FLN. La Banque Arabe SA (tombée plus tard entre les mains de Guenoud, l’exécuteur testamentaire de Goebbels) avait été fondée par Mohamed Khider, trésorier du FLN.

    La plus grande partie de la diaspora algérienne en France à, durant toute la guerre, versé annuellement des millions de francs dans les caisses du FLN. Depuis Genève, ces millions ont permis d’acheter des armes, de financer l’infrastructure sociale, politique, diplomatique du FLN, plus tard du gouvernement provisoire. Ben Bella, Hocine Aït ahmed, d’autres dirigeants historiques, ont négocié en 1962 dans les environs immédiats de Genève - à Evian, au Signal de Bougie, dans d’autres lieux encore - avec Joxe et De Leusse la liberté de leur patrie.

    Inutile de dire que les dirigeants historiques ont été des hommes profondément honnêtes : Lebjaoui, Aït Ahmed, Ben Bella ont eu des relations suivies avec les banquiers genevois dans l’intérêt exclusif de leur mouvement de libération, plus tard, de leur Etat. Avec le coup d’Etat militaire de 1965 contre le gouvernement Ben Bella, la situation a radicalement changé. Khider a été assassiné à Madrid par les sbires de Boumediene. Lebdjaoui et beaucoup d’autres ont choisit l’exil permanent. Ben Bella a disparu en prison pour quinze ans. Mais les réseaux discrets du financement, les structures d’accueil complexes de capitaux clandestins étaient en place. Ces réseaux, ces structures servent - surtout depuis l’avènement au pouvoir du général Chadli, et plus nettement encore depuis le coup d’Etat de janvier 1992 - les corrompus algériens de tout poils.
    Même les députés conservateurs suisses s’en étonnent : jamais jusqu’à ce jour le gouvernement algérien n’a déposé la moindre requête en entraide judiciaire internationale pour récupérer ne serait-ce qu’une modeste partie de ce butin sanglant volé au peuple algérien.


    Par Jean ZIEGLER