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  • le voleur de scooter

    Dilem du 24  Mars 2012

  • no moment

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  • Encore un entrepreneur enlevé à Tizi Ouzou

    Il s’agit du propriétaire d’une sablière

     

    Par : Samir Leslous

    Après plusieurs mois de répit, la wilaya de Tizi Ouzou vient de renouer avec le phénomène des enlèvements.

    Il s’agit d’un propriétaire d’une unité de concassage établi au lieu-dit Alma, dans la daïra de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l’est de la ville de Tizi Ouzou. Selon des sources sécuritaires dans la région, Belkessam Mokrane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’apprêtait à quitter, avant-hier mardi, vers 16h, son unité après une dure journée de travail lorsqu’un groupe de trois ou quatre individus armés y a fait son apparition. La victime, âgée de 60 ans a, selon nos sources, tenté de résister mais les ravisseurs l’embarquèrent de force à bord d’un véhicule. Les ravisseurs auraient contacté la famille de la victime environ deux heures après le rapt. Mais, jusqu’à hier en fin journée, aucun nouveau contact n’a été établi entre les ravisseurs et la famille de la victime, indique encore notre source. Il y a lieu de préciser que Belkessam Mokrane est la première victime du phénomène de kidnapping dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis le début de cette année 2012 qui est marquée, depuis l’élimination du sinistre “émir” El-Khachkhach le 2 janvier dernier, par une baisse remarquable de l’activité terroriste. Connu et apprécié dans la région pour ses qualités humaines qui font l’unanimité, Mokrane s’est particulièrement investi lors des dernières intempéries en mobilisant tout son parc d’engins ainsi que le personnel de son unité pour participer au déblaiement des routes et au désenclavement des villages. Ce nouveau rapt constitue toutefois le 66e du genre durant ces sept dernières années sur le territoire de la wilaya. L’année 2011, pour rappel, a été clôturée avec les deux cas d’enlèvement du fils d’un propriétaire d’une huilerie sur la route de Boghni et de Djellal-Nacer, un cardiologue originaire de Béni Aïssi et dont l’enlèvement a été considéré par la population de la région comme des plus étranges.  Il est à rappeler que parmi tous les enlèvements enregistrés dans la wilaya de Tizi Ouzou, un seul cas s’était soldé par la mort de la victime. C’était l’entrepreneur Hend Slimana assassiné par ses ravisseurs qui se sont avérés être de faux terroristes après leur arrestation. Trois autres cas se sont soldés également par une libération sans paiement de rançon mais plutôt sous la pression d’une formidable mobilisation citoyenne. Quant à tous les autres cas, des rançons allant d’une centaine de millions à plusieurs milliards ont été versées en contrepartie de leur libération.

  • France,liberté d'expression out!!

     

    Une enseignante suspendue pour un « hommage » à Merah

    Par : Rédaction WEB

    L’affaire Mohamed Merah prend de plus en plus de proportions en France. Le lendemain de sa mort, une enseignante d’anglais dans un lycée à Rouen a été suspendue par le ministre français de l’éducation. La raison ? Avoir demandé, avant le début de son cours de matinée, une minute de silence à la mémoire du jeune français accusé d’être l’auteur de deux tueries en France. Selon plusieurs médias français, la professeure aurait affirmé à ses élèves de terminale que Mohamed Merah est une « victime » et que le lien qu’aurait eu le jeune français avec Al-Qaida avait été « inventé par les médias et Sarko ».

    Devant l’attitude de leur prof, des élèves se sont empressés de sortir de la salle pour alerter le chef d’établissement. Rapidement l’affaire prend d’autres proportions jusqu’à faire intervenir le ministre de l’éducation de l’hexagone, Luc Chatel. Ce dernier a demandé vendredi au recteur de Rouen de "suspendre immédiatement" l’enseignante.

  • no moment

    Dilem du 22 Mars 2012

  • Ben Bella Et Son Histoire

     

    L’ancien président Ahmed Benbella avait livré un témoignage à AlJazeera TV en 2003 , qui avait fait coulé beaucoup d’encre à propos de sa version des faits de la révolution algérienne contre le colonialisme français.

    Ci-dessous, un extrait du journal le MATIN dantant de janvier 2003, tel que rapporté sur un forum de discussion.

    Voir aussi : Le livre « Ben Bella – Kafi – Bennabi contre Abane » sort le 25 février : Un ouvrage « coup de poing »in Elwatan du 22 02 2012

    lire la suite:http://www.dzactiviste.info/ben-bella-et-son-histoire/#comment-64

  • Blida : Le professeur Ridouh n’est plus

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    Responsable du service de psychiatrie légale au CHU Frantz-Fanon de Blida depuis plusieurs décennies, médecin légiste, criminologue, il est surtout connu pour avoir expertiser la personnalité de Lembarek Boumaârafi, l’assassin du président Boudiaf.Le célèbre psychiatre algérien, le professeur Bachir Ridouh n’est plus. Il est mort ce vendredi après midi (Vers 14h00) aux urgences du CHU de Blida à l’âge de 70 ans des suites d’un malaise cardiaque.

    A travers son expertise, il révéla que cet assassinat était un acte isolé, ce qui n’était pas du goût de plusieurs opposants à l’époque.

    Il a même écrit un livre intitulé « La  Dynamique Boudiaf, la mécanique Boumaârafi » aux éditions RSM à travers lequel le feu Ridouh faisait une analyse psychiatrique de l’auteur du crime.

    Il y a un mois, il a participé à un congrès national sur la santé mentale des enfants et des jeunes où il avait présenté l’état des lieux sur ce sujet.

     

     allah yarahmou

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    Mohamed Benzerga
  • Du pain bénit pour les urnes

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    La grosse artillerie était accompagnée de l’arsenal médiatique qui a une fois de plus démontré le matraquage des usagers de l’information. Comme lors de la première guerre du Golfe, comme lors de l’intox au sujet des armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak de Saddam Hussein, la gestion de l’information des tueries de la région de Toulouse sera marquée par un cas d’école : une seule parole autorisée ou presque, l’anesthésie de tout discours différent. On l’a vu depuis lundi. Ceux qui voulaient apporter un regard différent, comme le socialiste Julien Dray qui parlait de «show hollywoodien», ont été renvoyés dans leurs cordes. Même Catherine Ashton, représentante de la diplomatie européenne, a été dénoncée pour avoir parlé des enfants de Ghaza. Chut, ce sont des enfants juifs qu’on assassine à Toulouse, des enfants israéliens, avec Alain Jupé, ministre des Affaires étrangères présent, mercredi, aux obsèques. Rien d’autre ne compte !

    Les expressions utilisées par l’ensemble des journalistes ne faisaient référence qu’aux informations que voulaient bien livrer les canaux proches de l’enquête, à savoir la police, le procureur ou le ministre, avant qu’à son tour le président Sarkozy trace lui-même la feuille de route d’après-drame. Les responsables politiques, comme anesthésiés, ont tous dans un bel ensemble, hier, ordonné pour applaudir au fait que Merah ait achevé son parcours. Le communiqué de la revendication par Al Qaîda des tueries tombait à point nommé pour leur donner raison alors que Mohamed Merah s’était réclamé de l’association terroriste. Les médias n’ont-ils pas martelé l’information du procureur qui affirmait unilatéralement que le jeune Merah passait son temps à regarder des scènes de décapitation.

    La règle du récit, le story-telling, pour parler anglais, si cher aux tenants actuels du gouvernement français, a donc été parfaitement appliquée, et particulièrement dans la manière d’étaler les événements jour après jour, lentement. Avec le temps pour les auditeurs téléspectateurs de digérer tout ce qu’on voulait leur faire avaler. Mercredi, alors que les cérémonies d’hommage se déroulaient, il était impossible d’agir. Hier, la fin de l’intervention tombait parfaitement avec le JT de 13h, très bon pour la France profonde. Certains diront qu’il ne faut pas être cynique devant un tel drame. C’est tout à fait vrai qu’il ne faut pas l’être, mais il semble bien que dès aujourd’hui (vendredi), et peut-être déjà hier soir lors du discours du candidat Sarkozy, «Toulouse» aura servi d’apéritif, d’entrée et de plat de résistance pour le débat électoral qui va maintenant se poursuivre, avec les autres candidats qui feront la course pour le «koursi».

    Le président Sarkozy (pas le candidat, mais c’est la même personne) a d’ailleurs déjà commencé hier après-midi, alors qu’il n’était pas plus de 14h, à annoncer des mesures contre le terrorisme ! Que ne l’a-t-il pas fait avant, alors qu’hier après-midi, les informations sur le passage de Merah en Afghanistan et au Pakistan ne s’avéraient plus aussi exactes que mercredi ? Sauf à en tirer enfin des dividendes, il l'avait déjà tenté en participant au chaos libyen en février dernier. En tout cas, on y verra plus clair dans les jours qui viennent sur l'ampleur du mouvement d'opinion, mais d’ores et déjà le scénario rêvé par Sarkozy et sa rivale d’extrême droite, Le Pen, sera intervenu comme du pain bénit pour des urnes magiques pour eux. Pas sûr qu’elles le soient autant pour les Français !

     

    Walid Mebarek
     
  • no moment

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  • claude guéant le porteur de valises

    http://www.mediapart.fr/journal/international/210312/la-france-va-t-elle-extrader-un-opposant-vers-l-algerie

    …………………………

    Tout d’abord, il faut rectifier pour le lecteur, que ce n’est pas à son arrivée, mais à son départ sur Genève depuis l’aéroport d’Orly que le Dr Mourad Dhina a été arrêté dans l’après-midi du lundi 16 Janvier 2012. Il venait de passer une semaine à Paris dans le cadre de ses activités politiques d’opposant au régime des généraux d’Alger. Il avait auparavant effectué plusieurs passages en France, sans avoir jamais été inquiété.

    Par ailleurs, il faut préciser que c’est le gouvernement français – dans son acharnement contre les opposants politiques au régime de ses protégés d’Alger – qui a demandé formellement aux autorités suisses, de mettre fin à la participation du Dr Mourad Dhina dans l’équipe scientifique du CERN, coté suisse.

    Enfin, de lourdes interrogations – en particulier d’ordre éthique – ont été soulevées par la visite éclair, d’à peine un peu plus de 2 heures, effectuée le dimanche 4 Décembre 2012 à Alger par le ministre de l’intérieur Claude Guéant. Une visite que des médias du pouvoir comme le Figaro se sont empressés de banaliser en titrant : «  »Claude Guéant à Alger avec quelques dossiers qui fâchent »"… comme si on pouvait régler des dossiers qui « fâchent » en 2 heures… Alors que tout Alger s’était fait l’écho plutôt d’une visite de « porteur de valise » liée aux besoins financiers de M. Sarkozy pour sa campagne présidentielle, l’homme étant coutumier de la chose…

    lire la suite:http://lequotidienalgerie.org/2012/03/22/la-france-va-t-elle-extrader-un-opposant-vers-lalgerie/

  • 99% ou rien


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    Comparaison n’est pas raison, mais la raison n’est comparable à rien d’autre. Auchapitre surenchère verbale, c’est le premier des Algériens, en l’occurrence le président de la République, qui mène devant les islamistes et leur victoire verte annoncée, et Ouyahia et le syndrome de l’OTAN, qui doit débarquer le 11 mai à l’aube. Mais après avoir comparé les élections législatives de mai au 1er Novembre, date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance, le président Bouteflika vient de les comparer au référendum d’autodétermination de 1962 qui a accouché de l’indépendance.

    Justement, quel est le rapport entre l’indépendance qui a permis, entre autres, à M. Bouteflika d’être président de son pays, et une élection qui doit désigner des députés qui n’ont aucun pouvoir et sont en général liés aux puissances d’argent et aux réseaux clientélistes ? Il n’y en a pas, la phraséologie est un détournement de sens, tout comme une élection truquée un détournement d’opinion. Mais cette légèreté prise avec l’histoire, les dates et le calendrier n’est pas nouvelle. Tout ressemble à tout et rien à rien, les valeurs s’étant étalées comme un aquarium cassé ; un joueur de football est plus digne d’être anobli qu’un chercheur et vendre des containers plus noble que tout. On avait même comparé la concorde civile à une avancée historique digne d’un Nobel de la paix et l’élimination du verrou constitutionnel pour le troisième mandat comme une percée démocratique.

    Qui croire ? Personne, en tout cas pas cette idée saugrenue que l’indépendance se rejoue. A J-61 jours du scrutin, la question reste la même : qu’ont-elles de spécial ces élections de députés à 300 000 DA ? Peut-être un avertissement américain et secret à l’Algérie : si vous ne faites pas plus de 99% de participation, on arrive. Ce qui voudrait dire qu’on est loin d’être indépendants. Pourquoi attendre alors le 10 mai ?

    Chawki Amari
  • What went wrong?

    qu'est-ce qui a mal tourné?


    Adel HERIK

    À l’orée de la soixantaine, je ne peux m’empêcher de me retourner et de refaire dans ma tête le parcours de toute ma vie. D’abord enfant dans une Algérie colonisée, en pleine guerre de libération, puis écolier et lycéen dans une Algérie indépendante ayant bon espoir de se hisser au rang des nations prospères, jeune bachelier et étudiant plein d’ardeur et avide de maîtriser les sciences et les techniques afin de servir au mieux son pays, ingénieur, enfin, pressé d’entamer sa carrière professionnelle après tant d’années d’études et, pour finir, la désillusion qui suivra, avec le sentiment d’un immense gâchis qui ne cessera de m’habiter durant plus de 30 ans.

    « What went wrong? », s’est demandé l’islamologue américain Bernard Lewis, au sujet du monde musulman, dans un livre qui porte ce titre et qu’on pourrait tout aussi bien se demander à propos de l’Algérie indépendante. Qu’est-ce qui a cloché? Les réponses sont, bien évidemment multiples, chacun donnant une explication selon sa sensibilité politique et sa condition sociale.

    La première qui s’impose d’emblée à l’esprit est celle qui consiste à rejeter la responsabilité de notre échec sur les autres : le colonialisme, l’impérialo-sionisme, hizb frança, etc. En un mot, la France aurait sacrifié la minorité européenne afin de préserver l’essentiel : la mainmise sur le pétrole algérien à travers une cinquième colonne laissée sur place et qui se chargera d’infiltrer tous les rouages du futur État indépendant. Bien que ne manquant pas de pertinence, cette explication ne me semble pas tout à fait convaincante. Car, enfin, lorsque l’État algérien décida, en 1971, de nationaliser les hydrocarbures, on ne vit ni les Mirage français, ni les Phantom américains dans le ciel d’Alger!

    Une explication plus plausible de tous les désastres qu’a connus notre pays depuis 1962 me semble résider dans notre incapacité à corriger le tir à temps et à apprendre de nos erreurs. Cette tare se retrouve dans la plupart des pays du tiers-monde anciennement colonisés et en particulier dans les pays du Monde Arabe. Nous avions peut-être pensé être supérieurs à tous ces « moyen-orientaux toujours prêts à faire la courbette et le baisemain et à donner du « ya bâcha » au premier venu qui agiterait un billet de banque dans sa main ». N’avions-nous pas côtoyé de près les Européens pendant 132 ans et n’avions-nous pas appris d’eux tout ce dont nous aurions besoin pour bien gérer notre pays? N’avions-nous pas réussi à les mettre dehors malgré toute la puissance militaire de la France coloniale? Il n’y avait pas l’ombre d’un doute : un brillant avenir nous attendait!

    Hélas, mille fois hélas, notre présomption et notre arrogance furent bien grandes. La vie se chargera de nous administrer la plus sévère des leçons. Mais l’avons-nous comprise? Le doute est permis. Ne voilà-t-il pas en effet que pour la énième fois ceux qui sont à la tête du pays projettent d’appliquer les mêmes méthodes éculées qui ont contribué à ruiner le pays et à le plonger dans des affres sans nom? Ne voilà-t-il pas que toute une faune d’opportunistes se prépare à la curée sous le regard indifférent d’une masse blasée? Cyniques, nihilistes, incapables de se hisser à un niveau minimal de conscience et de civisme : tels sont devenus les Algériens et les Algériennes aujourd’hui.

    Nous sentons pourtant tous confusément que l’heure du changement est venue, mais tels des dormeurs aux prises avec un cauchemar dans lequel ils se sentent totalement paralysés (le fameux bouberak), nous n’arrivons pas à bouger. Cinq décennies de mensonge, de démagogie, d’imposture, de supercherie et de trahison, ce n’est pas rien! Voilà 50 ans, en effet, que nous entendons des zou3ama autoproclamés se succéder à la tête de l’État et nous dire qu’ils vont faire de l’Algérie le pays le plus puissant d’Afrique. 50 ans que des charlatans « apprennent la coiffure sur la tête des orphelins » que nous sommes. 50 ans que le jeu dure avec « ella3âb H’mida we errechâm H’mida ». 50 ans que la RTA devenue ENTV nous montre des Présidents qui reçoivent des personnalités ou font des discours et des ministres qui inaugurent toutes sortes de réalisations grandioses, mais ne nous montre jamais l’Algérie réelle, celle des chaînes et des pénuries, du chômage, de la crise de logement, du désespoir, mais aussi celle de la saleté, du manque de civisme et du laisser-aller, et puis celle de la corruption et de la prédation, et celle de la hogra et de l’arbitraire, ou encore celle de l’opposant que les agents du DRS cueillent à l’aéroport pour l’emmener directement en salle de tortures . Les procédés ont varié mais le but est resté toujours le même : cacher et travestir la réalité, mentir au peuple, encenser les dirigeants, diaboliser l’opposant, décourager toute voix discordante.

    Nous avons besoin d’un grand sursaut moral, une sorte d’électrochoc qui nous réveillerait enfin de notre long sommeil afin que nous puissions nous voir tels que nous sommes et avoir honte de notre état. Car c’est bien là notre drame : tous tant que nous sommes, peuple et dirigeants – à l’exception de quelques rares individus noyés dans la masse –, nous avons perdu tout sens de la pudeur. Nous ne réalisons pas que le monde nous voit aujourd’hui comme des tarés et des incapables, après avoir vu en nous durant la guerre de libération un peuple capable de réaliser des prodiges. Mais ne dit-on pas que « le feu enfante la cendre »?

  • Un médecin-général mahgour s’insurge!




    El Watan le 22.03.12

    Monsieur le Président,

    Je m’adresse à vous pour pousser un cri du cœur que je retiens depuis plus de deux années et demie par devoir de réserve. La corruption a atteint un seuil qui peut remettre en question les fondements mêmes de l’Etat si des mesures énergiques ne sont pas prises. Toutes les institutions, sans exception, sont touchées par cette gangrène. L’arsenal juridique renforcé périodiquement par de nouvelles lois s’est avéré inefficace parce que la lutte contre ce fléau doit reposer d’abord et avant tout sur les hommes (peu nombreux), ces commis de l’Etat qui dans l’ombre, parfois au péril de leur vie, essaient de faire leur devoir malgré les pressions de toutes sortes. Si l’Etat n’assure pas leur soutien et leur protection, la lutte contre la corruption est vaine.
    Pour avoir essayé de faire mon travail dans les règles et veillé à l’intérêt général et aux deniers publics, j’ai été éjecté de mon poste par la machination d’un clan qui voyait ses intérêts remis en question. Mes ennuis ont commencé le jour où je me suis opposé de toutes mes forces à la magouille d’un officier lors de la rénovation par une société étrangère de l’hôpital de Aïn Naâdja que je dirigeais. Les mesures de rétorsion et les provocations ont commencé aussitôt :
    - blocage délibéré de tous les projets (sous-traitance de l’hygiène, espaces verts, médicaments…) ;
    - contrôles financiers à répétition ;
    - abus d’autorité ; cet officier se permettait de rentrer dans la pharmacie et de prendre des médicaments destinés aux malades hospitalisés.
    Tout ceci avec la passivité déconcertante de mon supérieur hiérarchique.
    J’avais le pressentiment qu’un mauvais coup était en train d’être préparé.
    Je disais d’ailleurs à mes collaborateurs que cette rénovation va me coûter cher, mais que j’irai jusqu’au bout. Voyant que je ne cédais pas, un plan machiavélique a été concocté par cet officier, manipulateur, se prévalant du soutien de hauts responsables du douar et jouissant d’une impunité totale.

    Une cabale lâche touchant à ma dignité et à mon honneur a été montée de toutes pièces par cet individu (la cabale a été prouvée après enquête) avec la complicité d’un haut responsable, connu pour ses tendances régionalistes, qui a avoué plus tard, à son proche parent, qu’il n’excluait pas cependant la manipulation. Je fus ainsi démis de mes fonctions et poussé à la retraite sans la moindre explication et sans avoir le moindre droit de me défendre, en violation flagrante de votre instruction concernant les officiers généraux. J’ai réussi à vous faire parvenir une lettre de recours qui, semble-t-il, a eu son effet, mais qui est hélas restée sans suite.

    C’était trop tard, ces messieurs avaient choisi le moment opportun pour exécuter leur besogne : le 27e jour du Ramadhan (la nuit du destin) juste avant votre départ pour un long séjour en Amérique latine et, pour qu’il y ait un point de non-retour, ce haut responsable s’est empressé d’installer en personne mon successeur avec tout son staff, dont le fameux officier sus-cité, alors que les passations de consignes n’étaient pas encore faites et que la nomination du successeur n’était pas encore officielle (une première dans les annales de l’institution). Ce fut également une opportunité pour lui de régler un problème personnel avec moi.
    Il y avait une volonté délibérée de détruire un honnête homme, car je revendique ce statut.

    Voilà, Monsieur le Président, comment on piétine, on humilie un commis de l’Etat, haut cadre de l’armée, professeur d’université de surcroît, qui croit en certaines valeurs et qui avait deux tares majeures pour ces messieurs :
    - ne pas être de leur douar et refuser de faire allégeance ;
    - être honnête et avoir eu l’audace de s’opposer à leurs intérêts personnels.
    Voilà pourquoi 80% des gens ont peur de dénoncer la corruption (sondage d’un quotidien). Bien que jouissant du respect et de l’estime de tous les responsables, entre un honnête homme et un «ould eddouar», fut-il médiocre, le choix a vite été fait. «Un canasson de chez nous vaut mieux que leur meilleur pur-sang» telle est leur devise. Cinquante ans après l’indépendance, le régionalisme de tout bord, véritable insulte à nos martyrs est toujours là, rampant et sournois. Cet officier, dont le train de vie a changé ostensiblement, doit sa carrière à sa proximité avec les gens de sa tribu. «Malheur à une nation où chaque tribu agit en nation», disait Jabrane Khalil Jabrane.

    Monsieur le Président,
    Je suis arrivé à un statut appréciable dans notre société (général et professeur d’université) sans aucun soutien, si ce n’est la sueur de mon front. Pour avoir refusé de cautionner l’achat de matériel médical surfacturé en 1989, je me suis retrouvé à Reggan et Béchar (2 ans), à la veille de ma soutenance de J’ai l’intime conviction que j’ai été victime d’un règlement de comptes parce que j’ai osé dire «non» face à un clan solide et solidaire et n’ayant aucun sponsor, j’ai été sacrifié. Je ne pardonnerai jamais à ces parasites de la nation d’avoir touché à mon honneur, à la sérénité et la quiétude de ce que j’ai de plus cher : ma famille. Ils ne réalisent pas tout le préjudice qu’ils m’ont causé.

    Vous ne pourrez jamais imaginer le calvaire que j’ai vécu pendant de longs mois. J’ai connu les affres de la solitude avec pour seul soutien ma famille, quelques rares amis et fidèles collaborateurs. J’ai souffert en silence avec les miens en espérant un geste de votre part. Des idées noires m’avaient traversé l’esprit, et n’était la foi en Dieu, cela aurait pu se terminer par un acte de désespoir.
    Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à la férocité de ce clan, à la trahison et à la couardise du plus proche compagnon qui, au courant un mois avant la cabale, n’a pas levé le petit doigt pour me défendre. J’étais à la une dans toutes les Régions militaires.
    Du jour au lendemain, je suis devenu un pestiféré, un délinquant qu’on montrait du doigt avec ce sentiment de rage et d’impuissance à un moment de ma carrière où je pouvais donner le meilleur de moi-même à mon pays. On m’a privé de ma
    passion : transmettre ce que mes maîtres m’ont appris.

    Ce sentiment, Monsieur le Président, qu’ont ressenti tant de cadres marginalisés, (à qui je rends un vibrant hommage) qui ne manqueront pas de se reconnaître dans cette lettre, vous l’avez aussi certainement ressenti lors de votre longue traversée du désert. J’ai été lâché par «mes frères», mes compagnons de plus de trente-cinq ans qui ont «brillé» par leur absence de solidarité et notamment le plus proche, un adepte du pourvu «takhti rassi», qui me doit beaucoup et qui m’a laissé me battre seul face à tout un clan sans foi ni loi. Après plus de trente-cinq ans de bons et loyaux services, après des efforts quotidiens pour rehausser l’hôpital à un standing supérieur dans tous les domaines, j’ai été lâché par l’institution à laquelle j’ai donné les plus belles années de ma vie. Je me faisais un point d’honneur et un devoir de la représenter dignement en toutes circonstances.
    Persona non grata pendant plus de deux ans, on a daigné m’inviter comme si de rien n’était aux festivités du 1er Novembre, à croire que je n’ai «ni izza ni karama». Tant que ces messieurs sont toujours en activité, je ne répondrai à aucune invitation. Grâce à Dieu, j’ai pu me relever et retrouver mon métier de médecin, que je n’ai jamais cessé d’exercer malgré les responsabilités dont j’étais chargé.

    Monsieur le Président,
    J’ai voulu par la présente casser un tabou (que j’assume) pour confondre ces gens- là, exorciser cette infamie qui ronge les miens quotidiennement et laver l’affront que m’ont fait subir des personnes indignes qui ternissent l’institution, et qui ont abusé et abusent toujours de votre confiance. J’ai attendu vainement une réhabilitation après l’enquête. J’ai usé du seul moyen de défense qui m’est resté, cette lettre ouverte, pour permettre à ma famille de relever la tête et me consacrer à mon travail de médecin.
    Monsieur le président, l’Algérie traverse des moments difficiles. Votre élection a suscité un immense espoir. Seules des réformes profondes pour un changement radical de gouvernance peuvent sortir notre pays de la crise. Puisse le cinquantième anniversaire être de bon augure pour la naissance de la deuxième République, où les termes démocratique et populaire ne seraient pas de simples slogans.

    Avec ma très haute considération.

    M. Antar : Général à la retraite, professeur en médecine

  • c'est un français tout court,arrêtez ...Mr sarko amalgame islamisme, islam, integriste, salafiste,modéré,

    Une piste islamiste surgie de nulle part




    Dans la nuit de mardi à mercredi, le bouleversement était total dans le feuilleton des tueries dans la région de Toulouse. Un auteur est sorti comme d’un chapeau de magicien. Sauf qu’il n’y a rien d’enchanté dans cette affaire. Le suspect, totalement inattendu, Mohamed Merah, 24 ans, est Français d’origine algérienne, islamiste, qui a prétendu agir pour Al Qaîda. Resté retranché toute la journée dans son appartement toulousain, il négociait âprement avec la police avant de se rendre.
     

    Lyon.
    De notre correspondant


    Tout va trop vite et l’actualité s’est soudainement emballée, hier matin, avec l’annonce d’un suspect retranché chez lui, un Français d’origine algérienne, adepte du djihad, Mohamed Merah. Le suspense était au rendez-vous d’une nouvelle journée dont sont friands les médias qui occupent l’antenne dans des quartiers vides, des gendarmes et des policiers en veux-tu en voilà, et des entretiens d’où, pour la plupart, l’idée générale est que les interlocuteurs n’ont rien à dire de nouveau. Ils meublent la montée d’angoisse alimentée chez les auditeurs et les téléspectateurs. Malgré cette toile de fond habituelle désormais dans le système d’information spectacle, l’issue de l’enquête était prévisible mardi, lorsque le président Sarkozy avait dépêché les policiers du Raid à Toulouse pour étoffer la recherche du tueur dans le collège juif lundi, et des soldats parachutistes il y a quelques jours.

    Ce déploiement de policiers formés à un type d’opération musclée avait de quoi étonner, alors que les enquêteurs disaient n’avoir aucune piste sérieuse. Mardi soir, on indiquait que la piste des néo-nazis (comme le meurtrier fou d’Oslo l’été dernier) avait été écartée. Dès lors, la piste islamiste commençait à se faire jour, sans qu’aucun commentateur ne s’avise de la prononcer vraiment.
    Tout a basculé hier au petit matin et pendant des heures, les policiers ont négocié avec le jeune suspect, âgé de 24 ans. Selon les comptes rendus relayés par les médias, il aurait indiqué avoir voulu venger la cause des enfants palestiniens et dénoncé l’action de la France en Afghanistan. Son avocat, qui l’avait conseillé dans différentes affaires précédentes, parlait en début d’après-midi d’un individu faible, déstabilisé, qui pourrait même mettre fin à ses jours plutôt que de se rendre. «C’est un jeune homme très doux, au visage d’archange, au langage policé», disait Christian Etelin, interrogé par le Nouvel Observateur.

    Au même moment, on apprenait que le suspect avait été arrêté en 2007 en Afghanistan après avoir posé des bombes dans la région de Kandahar, mais s’est évadé quelques mois plus tard. C’est ce que déclarait, à Reuters, le directeur des prisons de cette ville du Sud afghan. Condamné à trois ans de prison, il s’est enfui à la faveur d’une intervention commando menée en juin 2008 par des talibans qui avait permis l’évasion d’un millier de détenus. Une autre information affirmait qu’avant de rejoindre l’Afghanistan, le suspect avait postulé pour entrer dans la Légion étrangère et dans l’armée, selon Europe 1. Il n’a pas été retenu en raison de ses antécédents judiciaires et de son instabilité psychologique. Après l’attaque contre les trois paras, le 15 mars, la Direction de la protection du secret-défense (DPSD), ancienne sécurité militaire, avait communiqué ces données aux spécialistes de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les services du contre-terrorisme de la police.


    DES CONCLUSIONS FARFELUES ET DES CONSÉQUENCES POLITIQUES


    Hier à 14 h, l’intervention la plus aberrante était celle de l’imam de la mosquée de Drancy, Hassan Chalghoumi, qui jugeait que les tueries de Toulouse et Montauban par un suspect se revendiquant d’Al Qaîda étaient «le 11 septembre des musulmans de France».
    Dans le même temps, le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, affirmait, dans un communiqué, qu’«il est temps que ces criminels arrêtent de revendiquer leurs actes terroristes au nom de la Palestine et de prétendre défendre la cause de ses enfants, qui ne demandent qu’une vie décente, pour eux-mêmes et tous les enfants du monde».

    Au plan politique, contrairement à ce qu’on pouvait penser au début de cette lamentable affaire, le Front national risque de marquer des points. Marine Le Pen a fait un carton hier dans une certaine opinion en estimant que «le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays et que des groupes religieux se développent face à un certain laxisme». Quant au président sortant, il a enfin pu endosser sa tenue préférée, celle du guide et du protecteur, une stature qu’il avait essayé en vain de mettre en avant en janvier dernier. Ce qu’il n’a pas manqué de faire hier après-midi en assistant aux obsèques des militaires tués il y a dix jours à Toulouse et Montauban. «Le 15 mars 2012, le tueur a pris pour cible trois de nos soldats. (...) Nous savons aujourd’hui que c’était bien des soldats que l’assassin voulait tuer. Ils ont été abattus, car ils étaient l’Armée française.

    C’est elle que le tueur a visée, et c’est la République qui a été touchée (...) », a-t-il discouru. Puis, parlant de la fusillade de lundi : «Je veux dire que si des communautés ont été prises pour cibles, ce sont des enfants, des soldats, des Français qui ont été assassinés.(...) Cet homme voulait mettre la République à genoux. La République n’a pas cédé (...) Ses crimes ne demeureront pas impunis.» Après les discours, la politique reprendra ses droits, dans la dernière ligne droite avant le vote du 22 avril. Les candidats présents à la cérémonie, dont jusque-là le favori François Hollande, ont été salués par le président. Ils vont désormais tenter d’apaiser la scène politique. Avec un train, ou plutôt un avion de retard sur l’omni président Sarkozy auquel l’actualité a apporté un argument décisif pour prendre de l’avance.
     

    Mohamed Merah dit avoir accepté une mission d'Al Qaïda :

     

    Mohamed Merah, suspecté de sept assassinats depuis le 11 mars, dit avoir refusé de commettre un attentat-suicide pour Al Qaîda mais avoir accepté une «mission générale» pour un  attentat en France, a révélé hier sur TF1 le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant. L’homme, assiégé par la police dans un immeuble de Toulouse, «a expliqué la façon dont il a reçu des instructions d’Al Qaîda pendant son séjour au Pakistan ; il lui avait même été proposé de provoquer un attentat-suicide qu’il a refusé, mais il a accepté une mission générale pour commettre un attentat en  France», a déclaré le ministre.

     

    Walid Mebarek
  • Blida : Sit-in des victimes du terrorisme


    Une centaine de victimes du terrorisme, femmes, hommes et vieux, se sont rassemblés ce jeudi matin devant le siège de la wilaya de Blida afin d’exiger « 
    un statut et un peu plus de considération ».

    « Malgré nos souffrances, les officiels semblent carrément ignorer notre cas. Ayant perdu un époux, un père, une mère, un frère, une sœur ou toute une famille dans des conditions tragiques, chacun d’entre nous est resté livré à lui-même pendant une dizaine d’année. Nous ne demandons pas la charité mais juste un statut en tant que victimes de la tragédie nationale », déclarent des victimes rencontrées devant la porte principale de la wilaya.

     

    D’autres ajoutent « On est tellement ignoré que nos maigres pensions arrivent toujours en retard. Souvent, il faut attendre quatre mois, voire plus, pour que le virement soit effectué. Nous exigeons une revalorisation de la pension et son virement doit être fait mensuellement ».

     

    Les contestataires ont voulu voir le wali mais ce dernier était comme par hasard en déplacement sur chantier. « Et pourtant, il est avisé de notre sit-in depuis plus d’une semaine. On dirait qu’il a voulu fuir ses responsabilités »,insistent des protestataires. Notons que des sit-in similaires ont eu lieu dans plusieurs wilayas du pays.       

    Mohamed Benzerga
  • toulouse.... d’origine algérienne ?

    Le Talmud et la Tora selon Bob le Lisse !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Tueur présumé de Toulouse. Et son scooter, il est…

    … d’origine algérienne ?

    Dalil Boubekeur! Ah ! Dalil Boubekeur ! Jusqu’où ira le vénérable recteur de la Mosquée de Paris ? Je pose cette question, parce que là, à chaque fois que ce monsieur apparaît à l’écran, se pointe devant un micro et une caméra, je me tiens le ventre très fort. Tellement je suis pris de spasmes. Déjà, l’autre jour, dans le débat sur la viande hallal, j’ai cru que Bob le Lisse allait craquer et admettre que finalement, après moult réflexions, après consultation du personnel qui sert le thé dans la cafétéria de la Mosquée de Paris, il s’avère que la viande de porc est hallal. D’ailleurs, heureusement que cette parenthèse a été plus ou moins vite fermée, car à une journée près, Bob le très Lisse aurait été jusqu’à bouffer une tranche de Herta pour prouver sa bonne volonté à l’endroit de l’Elysée et du candidat Sarko. Et puis, là, ces toutes dernières heures, avec la tuerie de Toulouse, Bob le Lisse a tapé fort, très fort. A côté de lui et de son enthousiasme compassionnel, le Grand Rabbin de France, le patron du consistoire juif et le président du CRIF passaient pour de tièdes défenseurs de la mémoire des enfants assassinés à Toulouse. J’ai même cru un instant que Bob le Lisse allait engueuler tout le clergé juif pour ne pas avoir assez mouillé leurs prunelles face à ce drame. Des gens présents sur place m’ont assuré sous le couvert de l’anonymat que Bob le Lisse aurait vertement rappelé au Grand Rabbin des passages du Talmud qui obligent à s’arracher la peau du cou et à se griffer les avant-bras en temps de deuil. Je ne sais pas pour vous, mais moi, très sincèrement, je pense que quelqu’un devrait parler à Bob le Lisse. Ô ! Lui parler très gentiment. Sans animosité. Juste lui expliquer ce qu’est le dialogue des religions, ce que veut dire la tolérance partagée, et ce qu’implique à ce niveau-là de responsabilité œcuménique le fait d’en rajouter des couches, tous les jours dans la concession quasi servile. Chouïa, ya sahbi Bob ! Je ne suis pas un modèle de religiosité, mais j’ai souvenance tout de même, car pas complètement ramollo du ciboulot, de déclarations du consistoire juif, du CRIF et des autres organisations du culte israélite en France sur les massacres d’enfants palestiniens par l’armée de Tel-Aviv. Déclarations qui ne péchaient pas, si je ne m’abuse, par excès de compassion envers ces chérubins de Ghaza trucidés, mais qui insistaient par contre sur le droit d’Israël à se défendre en toutes circonstances. Les mêmes contre lesquels se frotte aujourd’hui de manière énamourée notre Bob le Lisse dédouanaient allègrement les commandos de Tsahal auteurs de boucherie d’enfants. Bien évidemment que tout meurtre est condamnable. Des milliers ou juste trois. Mais Khouya Bob, personne ne t’interdit de condamner. Condamne, Khouya Bob, condamne. Mais arrête un peu avec ce tic énervant que tu as de vouloir nous mettre tous des kippas sur la tête. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. 
    H. L.

  • BOUMEDIENE

    DÉBAT SUR BOUMEDIÈNE

     

    -Il a commis des atrocités
    -«Ki ghabou ettyour, bqat el hama (hiboux) eddor»
    -Les détails du compte CNEP qu’il a laissé !

    Il a commis des atrocités
    Depuis plusieurs mois, un débat s'installe autour de l’œuvre de feu président Houari Boumediène, les avis divergent, car cet homme suscite toujours autant d'admiration chez certains et de colère chez d'autres. Sans faire un bilan, et entrer dans les détails politico-économiques, je me pose une question fondamentale. Peut-on travailler pour l’Algérie de manière désintéressée dès lors qu'on a conquis le pouvoir par la violence et sans aucune légitimité. Peut-on construire un pays, alors qu'on écarte systématiquement les idées opposées ? Pourquoi l’Algérie a commencé à couler seulement 5 ans après sa mort ? Un pays viable, une économie solide, des institutions saines et ancrées dans la réalité du peuple ne peuvent sombrer en quelques années, à la première crise pétrolière venue. De Gaulle a laissé plus que du béton à la France, il a laissé le gaullisme, courants de pensée auxquels se rattachent des hommes politiques ou de simples citoyens. Pour revenir à mon idée première, qui est celle de la relation entre liberté d'expression et la bonne gouvernance, je reste persuadé que les assassinats politiques, les disparitions mystérieuses, les condamnations et les placements en résidence surveillée ne peuvent être cautionnés par aucune réalisation économique, car rien de bon ne peut venir de l'autoritarisme. Aussi beau et magnifique que soit l'héritage de Boumediène, il ne pourra jamais excuser la violence de sa gestion. Accepter une telle ineptie, c'est vendre la vie et la liberté des hommes contre des usines ou des universités. Croire qu'une industrie lourde, même rentable à 200 %, compense l'assassinat d’Amirouche et Si El Haouès est tout simplement abominable. Pardonner la confiscation de leurs dépouilles ne peut susciter que de la colère et du mépris chez toute personne ayant un grain d'humanisme dans son cœur. Je peux débattre quant à l'implication de la partie algérienne dans la mort de ces deux héros, mais quant à leur horrible exhumation, je n'ai aucun doute sur l'implication de Boumediène dans cette sinistre affaire et son ambition de conquête du pouvoir (le colonel Bencherif, dernier des sbires de Boumediène, peut en témoigner). Les purges internes du FLN furent peut-être sanglantes, mais le combat pour la liberté primait sur tout. Et les protagonistes de ces luttes fratricides n'étaient pas au chaud à Oujda ou au Caire, le contexte fut terrible. Peut-être que certains de «nos héros» avaient du sang sur les mains, mais le leur a coulé avec celui de leurs frères. Ils ont combattu ou sont morts pour nous, pour l’Algérie, pas pour le pouvoir, sinon ils seraient partis à l’étranger pour attendre tranquillement l’Independence. Imaginez, combien d’entre nous peuvent avoir le courage de faire face à la France, sans se tromper, vaciller ou commettre des erreurs tragiques ? J’interroge les admirateurs du «Raïs», en leur disant, il a commis des atrocités. Vous en pensez quoi ? Pouvait-il les éviter ? Séquestrer un homme comme Ferhat Abbas, estce pardonnable pour vous ? Exhumer des dépouilles, les séquestrer plus de vingt ans, n’est-ce pas le signe d’une pathologie psychiatrique majeure ? Parlez-en, soignez les plaies, puis passez au bilan et l’autosatisfaction. Le sang qu'il a fait couler au nom du pouvoir est plus précieux que n'importe quelle infrastructure ou autre, c’est celui des Algériens. Il a recruté Ben Bella pour faire imploser le GPRA et instaurer le parti unique, puis il a installé son système, et de là sont venus tous nos malheurs. Je ne suis pas adepte de la théorie «Tous les mêmes, tous pourris», car un pays et un peuple qui ont fait plier la France, puissance mondiale, méritaient mieux qu’une idéologie politique socialiste, panarabiste fabriquée et livrée par Nasser. Avant de terminer, je voudrais dire aux partisans du «Raïs» : OUI il y a de plus en plus de gens qui critiquent Boumediène, OUI avant ils ne parlaient pas, mais aujourd’hui il est mort, et il aura fallu attendre son décès pour qu’on puisse enfin faire quelques critiques de son bilan et de son parcours. S’il ne liquidait pas systématiquement ses opposants, le débat serait clos depuis des années. Pour conclure, je vais terminer avec deux citations, la première drôle mais très réelle, est de l'humoriste Fellag : «En 1962, on a vu passer l'independance, puis plus rien, on l’a plus revue.» La seconde est celle de Larbi Ben M’hidi, un homme de terrain et un génie : «Je préfère mourir avant l'indépendance pour ne pas assister à vos déchirements pour le pouvoir.» Vive l’Algérie 
    Ziri Yalairi.Yala@gmail.com

      

    «Ki ghabou ettyour, bqat el hama (hiboux) eddor»
    Trente-quatre ans depuis que Houari Boumediène nous a quittés ; j’en avais 28 à cette époque, l’âge d’or de ma vie que je n’échangerais pas contre toutes les richesses de ce bas monde. Je roulais avec ma Peugeot 404 en compagnie d’un collègue sur le tronçon de la RN 12 allant vers Alger. Avant l’entame de la RN 5 qui traversait Thénia à cette époque, j’allume la radio, et la triste nouvelle tombe sur moi comme un couperet. J’ai regardé mon collègue d’un air grave ; en guise de réponse, celui-ci me réplique ironiquement : «Qibes.» Sans me rendre compte, j’arrête la voiture, prie mon passager de descendre en lui balançant au visage : «Naâlat Allah aâlik.» Ce collègue qui était mon cadet de deux ans n’est plus de ce monde, que Dieu lui pardonne cet écart de langage proféré à l’encontre de l’homme que la majorité des Algériens avait pleuré à chaudes larmes. Revenons maintenant à l’homme que l’Algérie avait perdu en plein essor du développement du pays et dont le remplacement s’est avéré par la suite inefficace. En premier lieu, il faut reconnaître que Houari Boumediène avait beaucoup de talent dans la conduite des affaires du pays. J’ouvre une parenthèse, et ce pour ne pas envenimer le débat. Je dois donc m’abstenir volontairement de spéculer sur les affaires dites «crimes politiques» attribuées, par des rancuniers, à Houari Boumediène, sans preuves authentiques. Mais, il faut reconnaître que dans le domaine politique, les crimes sont fréquents, sans omettre de rappeler aussi qu’il y a ceux qui tuent pour une cause de principe et ceux qui tuent pour des intérêts étroits. Houari Boumediène avait un programme révolutionnaire à concrétiser au profit du peuple algérien en général, des masses laborieuses en particulier. Ceci pour dire qu’il n’était pas tendre avec ceux qui se sont opposés à son programme, et qu’il ne cessait d’ailleurs de dénoncer presque dans toutes ses allocutions. Les grandes lignes du programme de Houari Boumediène se résument à peu près ainsi : 

    - 1° Edification de l’État algérien. 
    - 2° Recouvrement des ressources nationales. 
    - 3° Renforcement de la souveraineté nationale. 
    - 4° Lutte contre le sous-développement et l’ignorance. 
    - 5° Équilibre régional et égalité des chances entre citoyens. 
    - 6° Indépendance de la décision politique de l’Algérie. 
    Y a-t-il un Algérien qui n’adhère pas à ce programme patriotique ? 
    En 1978, la population algérienne était d’environ vingt millions d’habitants, parmi cette population, beaucoup ne sont plus de ce monde ; ceux qui sont nés après 1978 – environ 20 millions d’Algériens – composent la jeunesse actuelle qui n’a pas connu Houari Boumediène. A travers ces chiffres, nous constatons que Houari Boumediène n’a plus la majorité au sein de la population algérienne actuelle. C’est la faute à Dame Nature ! Sans oublier aussi de dire que ses compagnons encore en vie, que ce soit ceux de l’intérieur ou ceux étrangers, ont trahi sa mémoire pour avoir laissé le terrain aux vautours pour mettre en pratique leur sport favori. Comment ressusciter le patriotisme boumediéniste ? Je lance un défi à tous ceux qui ont une autorité décisionnelle sur l’ENTV de diffuser chaque jour à une heure d’écoute, cinq à dix minutes des discours de Houari Boumediène. Je suis convaincu qu’il ne se passerait pas six mois que le patriotisme de Houari Boumediène referait surface en Algérie, et le peuple retrouverait son unité doublement soudée. Alors, chiche ! 
    Amar B.

     

    Les détails du compte CNEP qu’il a laissé !
    Monsieur Houari Boumediène 

    N° de compte CNEP : 000002/08 
    Date d’ouverture du compte : 6 mai 1966 
    Premier versement effectué : 500 DA
    Année……….. intérêts
    1966 ………………8,75
    1967………………14,24
    1968………………14,64
    1969………………15,05
    1970………………15,47
    1971………………19,88
    1972………………20,58
    1973………………21,31
    1974………………22,04
    1975………………22,81
    1976………………23,61
    Total : 198,37 DA
    Et dire que certains sont allés jusqu’à lui créer un compte bancaire à la Manhattan Bank de New York !
    M. D.

  • Participation du FFS aux prochaines élections : Normalisation du champ politique et neutralisation de la société civile



    Kaddour CHOUICHA

    lanation.info
    Mardi 20 Mars 2012

    Ce qui n’était qu’une hypothèse vient de se concrétiser, le FFS participera aux élections législatives.

    La teneur des deux derniers écrits de son président ainsi que le texte final adopté par son Conseil national indiquent nettement qu’il a été très difficile de concilier cette décision avec l’image qu’a entretenue le FFS, les mises en garde sévères du FFS envers qui s’aviserait de critiquer cette décision n’en sont qu’une illustration. Pourtant on ne peut oublier les remarques et critiques lancés par le FFS à tous ceux qui, à un moment ou un autre, ont adopté la même démarche.

    S’agissant d’une décision très importante qui touche la sphère politique et non privée, il faut bien que les cadres du FFS acceptent le débat, qui n’a rien à voir avec l’invective, sans que cela soit considéré comme du lèse majesté.

    Il me faut avouer ici que je viens de trouver une réponse, certes tardive, sur un comportement qui m’était apparu comme fort étrange sinon inexplicable. En effet pour avoir été, avec d’autres camarades, les initiateurs de l’appel qui a mené à la naissance de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD), il m’était apparu incompréhensible que l’ex secrétaire général du FFS puisse dans un premier temps affirmer que derrière tout cela il y a le DRS (heureusement que nous n’étions que trois au départ) puis dans un deuxième temps affirmer que les marches et rassemblement ne servent à rien « nous avons usé tellement de semelles » a été la métaphore utilisée dans une interview au quotidien El Khabar puis dans un deuxième temps affirmer à travers une interview au quotidien El Chourouk que « les organisations syndicales feraient mieux de s’occuper des problèmes de leur adhérents et de laisser la politique aux concernés ». On notera que le FFS a tout de même profité de la dynamique en tenant un meeting, certes réussi, à la salle El Atlas pour dire à ceux et celles qui espéraient le voir reprendre le terrain des luttes « circulez y a rien à voir ».

    La suite des évènements semble donner raison au FFS et à ceux qui considéraient que nous n’étions que des rigolos, sinon des vendus, mais nous n’avions pas pour leitmotiv le célèbre « Dégage » adressé au régime mais un « bouge-toi » adressé aux citoyens, que l’on retrouve actuellement dans les arguments du FFS sous la forme de « remettre du mouvement dans le statu quo ». Et il faut bien constater que la dynamique créée persiste malgré la séparation de la CNCD au niveau d’Alger alors que celle d’Oran reste groupée autour d’un noyau après que l’assassinat du militant Kerroumi ait jeté l’effroi au sein d’un grand nombre de citoyens.

    Si le FFS est d’abord comptable devant ses adhérents, il doit accepter que les citoyens de notre pays, devant lesquels tous les partis comptent se présenter, débattent de ses positions.
    A cet égard nous voyons la participation du FFS aboutir à plusieurs résultats :

    -En premier lieu une entrée d’argent car il en faut pour faire bouger un parti
    -Une aspiration de nouveaux éléments qui seront, pour la plupart, loin de l’esprit FFS quelque soient les précautions prises, l’attrait de la mangeoire vaut bien des compromissions pour beaucoup de prétendants. Cet apport d’éléments n’est pas sans impliquer une dilution de ce qu’est l’esprit FFS (l’expérience des partis ayant suivi la même trajectoire est là pour le prouver).
    -Une remobilisation des militants avec un éloignement même momentané et certes douloureux, des éléments pour qui la décision de participation est pour le moins contraire à l’éthique du FFS et je suis loin de me réjouir de cela.
    -La participation au maquillage soigné du régime car des députés « bagarreurs » ne donneront que plus de charme et d’attrait à cette démocratie particulière tant adorée par le régime.
    -La participation à la fragilisation de l’esprit de résistance que l’on retrouve chez beaucoup de militants, même ceux n’ayant pas fait un bout de chemin avec le FFS
    -La participation à la fragilisation de la société civile car il est sûr que pour être présent dans un nombre de Wilayas suffisant, le FFS comptera sur les animateurs de la société civile. La tentation que représente le poste de député ne manquera pas de vider la société civile car « si le FFS le fait pourquoi pas nous ? » diront beaucoup d’entre eux.

    D’ailleurs cette fragilisation se décline suivant plusieurs versants puisque le premier a été la promulgation de la nouvelle loi sur les associations qui sera sûrement suivi par la promulgation du code du travail qui est sûrement finalisé mais qui attend le moment propice pour apporter un verrouillage supplémentaire au sein du champ syndical.

    Pour l’observateur attentif, le processus de fragilisation est déjà bien lancé puisque les accusations de financement extérieur sont lancées par les porte-voix du régime. La LADDH dont le Conseil National a refusé la proposition de prise en charge de l’observation des élections pour accorder plus de légitimité verra la pression croître pour raison de défaut d’alignement, même les organisations syndicales seront mises sous pression pour, parait-il, avoir été financées par l’organisation Américaine SOLIDARITY Center qui active dans le champ syndical. Les portes-voix oublient juste de dire que cette organisation est à titre officiel en Algérie et qu’elle a été invitée par l’UGTA pour mettre en œuvre des actions de formation, alors l’UGTA a-t-elle été financée et est-elle membre de la CNCD (il suffit d’interroger le site de Solidarity Center pour apprendre que l’activité essentielle de cet organisme est dirigée vers l’UGTA et qu’ensuite viennent les syndicats autonomes). Il est vrai que le régime Algérien accorde à ces organisations la possibilité d’activer en Algérie et cela pour soigner son image de marque mais en même temps refuse d’accorder une accréditation officielle se donnant ainsi la possibilité de faire réagir ses portes voix pour crier à la trahison.

    De plus si chaque personne a le droit de vivre là où il lui sied, il est tout de même déplacé que l’auteur du livre, qui tombe à point par hasard, « Arabesque Américaine » qui vit dans un autre pays, se permette de dénigrer Fodil BOUMALA (avec qui tout un chacun peut ne pas être d’accord) en l’accusant d’être financé par les étrangers (un traitre quoi !) parce qu’il a fait un déplacement aux Etats-Unis. Dans le même ordre d’idée ,il est tout de même heureux que la presse Algérienne ait noté que la responsable Américaine aux affaires étrangères ait tenu à présenter « sa » société civile Algérienne sans que notre personnel politique et leur porte-voix ne crient à la traitrise eux qui la jouent chatouilleux sur la question du « nationalisme ».

    Le régime Algérien pense avoir terminé la normalisation du champ politique et dirigera plus d’attention vers la société civile car il sait que la véritable opposition se trouve dans l’union des acteurs du champ politique avec ceux animant la société civile. La CNCD ne fût qu’une première expérience qui montre tout le potentiel qui existe, car qu’on le veuille ou non, je ne pense pas que le changement dans notre pays se fera par épuisement malthusien de l’actuel pouvoir ou par l’alternance acceptée qu’elle soit peu ou prou négociée. Le changement se fera quand la population décidera de sortir dans plusieurs villes pour se réapproprier le pays, plus nous serons nombreux à construire ce moment moins il en coûtera au pays et surtout à sa population.

    Ce moment nécessite l’union de toutes celles et de tous ceux qui veulent le changement réel mais auparavant nous devons prendre le temps de construire les compromis nécessaires car la fracture qui remonte aux années 90 (éradicateur-réconciliateur) continue de peser de tout son poids sur la construction d’un front commun. Quand à l’éventualité d’une intervention étrangère qui pointerait à l’horizon elle est bien réelle puisque le régime Algérien travaille depuis plusieurs années à désarmer intellectuellement et politiquement la population Algérienne (ceci sans parler de l’état désastreux au niveau socio-économique) et à gérer le pays avec une violence telle qu’une frange de la population arrivera à la conclusion qu’il vaut mieux se débarrasser des autorités quelque soit la solution.

    Seule une alternative politique plurielle mais unie pourra nous débarrasser des uns (poursuite de la dictature) et des autres (remodelage du pays pour asservir sous une autre forme leur appétit).

    Pour avoir participé avec d’autres à l’activité de la CNCD, pour avoir pu débattre même avec ceux qui étaient contre il me semble que nous sommes en train de construire ce moment. A ce titre personne n’a le droit d’insulter l’avenir en créant et en alimentant d’autres ruptures au sein de ceux et de celles qui partagent la fidélité à celles et à ceux qui se sont sacrifiés pour le pays, pour sa liberté et pour la liberté dans la dignité et la justice sociale.

    Kaddour CHOUICHA militant syndical

  • no moment

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  • Les praticiens spécialistes déterminés à aller jusqu’au bout de leur débrayage

    ILS DÉNONCENT LE RECOURS ABUSIF DE LA TUTELLE À LA JUSTICE

     

    A leur deuxième jour de grève, les praticiens spécialistes semblent plus déterminés que jamais à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Néanmoins, ils dénoncent le recours abusif du département de Djamel Ould-Abbès à la justice. 
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - A son deuxième jour, la grève des praticiens spécialistes est passée d’un taux de suivi de 76% à celui de 80%, selon le président du SNPSSP, le Dr Mohamed Yousfi. Un signe favorable, à ses yeux, et qui dénote, souligne-t-il, on ne peut plus clair, «la grande mobilisation des praticiens spécialistes et leur détermination à défendre jusqu’au bout leurs droits les plus élémentaires et légitimes». Ainsi, au centre du pays, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique a annoncé un taux de suivi de 75% à Alger et à Boumerdès, 80% à Tizi Ouzou et Aïn Defla, 75% à Blida et 100% à Bouira. A l’ouest du pays, la grève a été suivie à 80% à Tlemcen, à 60% à Oran, à 100% à Tiaret et à 80% à Mostaganem. A l’est du pays, le taux de suivi a été de l’ordre de 75% à Constantine, 80% à Mila, de 85% à Tébessa, à 80% à Annaba, 80% à Mila et à 85% à Oum El Bouaghi. Dans le sud du pays, les wilayas de Ghardaïa, de Ouargla et El Oued ont chacune enregistré un taux de suivi de 70%. Par ailleurs, le Dr Mohamed Yousfi, joint hier par téléphone, a fortement dénoncé «le recours abusif du ministère de la Santé à la justice pour faire avorter un mouvement de débrayage légal et légitime ». Selon lui, le département de Djamel Ould-Abbès a pris lui-même l’initiative de distribuer des décisions de justice, déclarant la grève illégale et appelant les praticiens spécialistes à reprendre illico du service. «C’est plutôt la procédure du ministère de la Santé qui est illégale et non pas une grève observée par une élite réclamant un minimum de dignité. Car il faut savoir que c’est le tribunal qui doit notifier au syndicat une telle décision par voie recommandée. Or, jusque-là, la direction du syndicat n’a rien reçu sauf constater que les agents du ministère de la Santé ont procédé à l’affichage desdites décisions au niveau des établissements hospitaliers. Ce qui est contraire à la loi en vigueur», a-t-il expliqué. Mais ce qui semble le plus chagriner le Dr Yousfi, c’est, dit-til, le double langage tenu par le gouvernement. Il s’explique : «D’une part, le président de la République, le Premier ministre et son gouvernement appellent à la valorisation de l’élite et certains vont jusqu’à aller draguer les médecins spécialistes installés sous d’autres cieux pour revenir travailler dans le pays et d’autre part, ils font tout pour faire fuir le peu de praticiens spécialistes qui ont choisi de rester en Algérie…». En somme «Nous n’avons vraiment rien compris ! », a-t-il conclu. 
    M. M.

  • no moment

    Dilem du 20  Mars 2012

  • Guerre d'Algérie : le poignard de Jean-Marie Le Pen

     

    Par Le Matin DZ |

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    Au matin du 3 mars 1957, Mohamed Cherif Moulay, 12 ans, découvre un poignard dans le couloir d'entrée de la maison familiale, dans la Casbah d'Alger.

    Accrochée à une ceinture de couleur kaki, l'arme gît dans un recoin obscur. C'est un oubli des parachutistes français qui ont soumis la nuit précédente son père à "la question". Ahmed Moulay, 42 ans, a été torturé à l'eau et l'électricité, en présence de ses six enfants et de son épouse, avant d'être achevé d'une rafale de mitraillette. Le supplicié a les commissures des lèvres tailladées au couteau. Un communiqué de l'armée annoncera qu'il a été abattu alors qu'il tentait de s'enfuir. Quand il trouve ce poignard, Mohamed Cherif Moulay le cache dans le placard du compteur électrique de l'entrée.

    Les parachutistes reviennent à deux reprises, les jours suivants, mettent la maison à sac. Pour rien. L'enfant se tait. Rania Moulay, elle, se rend au commissariat pour porter plainte. On lui dit : "Votre mari est mort au cours d'un règlement de comptes entre fellaghas." Apprenant l'épisode, un père blanc, le père Nicolas, s'indigne et intervient. Les gendarmes finissent par ouvrir une enquête. "Pour qu'ils soient obligés d'admettre que ce n'était pas des fellaghas mais des militaires français qui avaient tué mon père, je leur ai donné la ceinture de toile kaki, mais pas le poignard que j'ai détaché de la ceinture et gardé", se souvient Mohamed Cherif Moulay, âgé aujourd'hui de 67 ans. L'enquête n'aboutira jamais.

    Le poignard atterrit dans le buffet de la salle à manger des Moulay. Il y restera jusqu'en avril 2003, date à laquelle l'envoyée spéciale du Monde à Alger réussit à le rapporter en France. Cette pièce à conviction sera présentée à la 17e chambre, lors du procès en diffamation intenté par Jean-Marie Le Pen contre Le Monde, le 15 mai suivant.

    En acier trempé, long de 25 centimètres et large de 2,5 centimètres, il s'agit d'un couteau du type de ceux qu'utilisaient les Jeunesses hitlériennes, fabriqué par des couteliers allemands de la Ruhr, selon l'enquête menée par le journaliste Sorj Chalandon. La lame porte le nom de J.A. Henckels, fabricant à Solingen. Le manche, en partie recouvert de bakélite noire, est incrusté d'un losange dont l'écusson est tombé dans les années 1970, à force d'avoir été manipulé par les enfants Moulay. Sur le fourreau de ce poignard, on peut lire : J. M. Le Pen, 1er REP.

    Florence Beaugé

    Cet article est tiré du Hors-Série du Monde : "Guerre d'Algérie. Mémoires parallèles", disponible en librairie et dans la boutique du Monde.fr.

  • Opération seduction pour 7 millions d’Algériens résidant à l’étranger

     

    Par  le 21 mars 2012 à 13:15


    Le gouvernement algérien s’est lancé dans une opération séduction d’envergure, à destination des Algériens résidant en France. Le ministre de l’Industrie, Mohamed Benmeradi s’est d’ailleurs adressé à ces derniers en déclarant « je saisis cette opportunité pour lancer un appel à toutes et à tous pour apporter leurs compétences et contribuer au développement de notre pays ».

    Cette diaspora algérienne qui réussit à l’étranger représente en effetun manque à gagner pour le développement du pays, et les autorités algériennes l’ont bien saisi, puisqu’elles ont souligné l’importance d’une « collaboration étroite entre l’Algérie et ses enfants installés à l’étranger dont la population avoisine les 7 millions de personnes, parmi lesquelles un million et demi disposent d’un niveau universitaire ».

    Et le ministre n’est pas avare de compliments lorsqu’il s’agit d’attirer les cerveaux algériens. « A travers votre réussite et vos références, vous êtes la fierté de l’Algérie et aussi de son école qui vous a dispensée la formation de base » a t-il déclaré. Un programme de soutien destiné aux jeunes entrepreneurs algériens devrait même voir le jour. Mais cette tentative de séduction suffira t-elle à convaincre ces 7 millions d’Algériens expatriés en France ?

    Source : Nessnews

  • Les étranges safaris des émirs en Algérie

     

    Par Mélissa Krazem le 21 mars 2012 à 12:30


    Le Sahara algérien est-il devenu le nouvel Eldorado des chasseurs émiratis en mal de sensations fortes ? Avec l’accord des autorités, ceux-ci se livreraient à de joyeuses parties de chasse, visant principalement les gazelles et les outardes houbara (grands oiseaux maladroits et fragiles), dont seraient friands les émirs mais qui demeurent (très accessoirement)protégées par des conventions internationales.

    Pour assouvir leur soif d’aventure, les braconniers semblent privilégier la région située entre El Bayadh et Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie. Partis enquêter sur l’affaire à Ghardaïa, les journalistes du Matin ont recueilli de nombreux témoignages dénonçant les dérives des riches chasseurs. « Les émirs et autres riches des pays arabes viennent par avion spécial avec tout le nécessaire. Une fois arrivés, ils sont escortés par d’impressionnants escadrons de la gendarmerie dans le désert », affirment des locaux.

    D’autres, au service des émirs, fournissent plus de détails sur les pratiques parfois douteuses des participants pendant les safaris. « Ces émirs munis de kalachnikovs, de serviteurs pakistanais et de femmes de jouissance et de toute la logistique nécessaire chassent impunément l’outarde dont ils extraient le cœur et la gazelle pour garder rien que leur tête en guise de trophée ».

    Par le passé, les émirs avaient bien tenté d’imposer le braconnage en Tunisie, acte qui avait provoqué une levée de boucliers de la part des associations de défense des espèces menacées. En Algérie, les autorités semblent se montrer bien plus conciliantes avec les chasseurs. Il n’en demeure pas moins que le pays fait figurer la gazelle et l’outarde dans la liste des 73 espèces protégées par le pays. Espérons qu’argent et sens aigu de la persuasion n’auront pas raison de l’existence de ces races, déjà en voie d’extinction.

     

    Source : Slate Afrique

  • Révision constitutionnelle et Etat de droit

     

    Par Free Algérie | 

    La problématique de la révision constitutionnelle doit s’attaquer à l’essentiel à savoir la refonte de l’Etat, c’est-à-dire à d’autres aspects que le juridisme qui ne doit pas être une fin en soi, les pratiques sociales pouvant contredire des textes si louables soient-ils, et doit prendre en considération le couple contradictoire, préservation de la rente/approfondissement des réformes à travers la stratégie divergente des différents acteurs politiques, économiques et sociaux tant internes qu’externes. L’important est de tirer les leçons, afin de débloquer la situation économique et sociale caractérisée par le statu quo et l’immobilisme, en fait la panne de la réforme globale.

    lire la suite :http://www.freealgerie.com/lettre-de-l-editeur/72-4.html

  • Des fonctionnaires-voyous agressent lâchement une jeune journaliste

     


    Acharnement contre les hommes et les femmes de la presse
    La journaliste Hanane Driss violentée par un policier

    El Watan le 21.03.12

    Inadmissible ! Des journalistes deviennent la cible privilégiée des policiers. Deux confrères de la Tribune des lecteurs et de Wakt El Djazïr, chargés de couvrir le rassemblement des anciens de l’ANP à Alger, ont été malmenés et tabassés.

    Pourtant, ils ne se sont présentés sur les lieux du rassemblement que pour faire leur travail. Après avoir malmené Mohamed Kadri, reporter-photographe à Wakt El Djazaïr la veille, un policier a défiguré, lundi dernier, Hanane Driss, jeune journaliste de la Tribune des lecteurs en lui assénant des coups de matraque au visage (voir la photo). «La gravité de cette agression, aisément perceptible au regard des photos que nous joignons à ce communiqué, est d’autant plus inacceptable que le policier en question, mais aussi l’ensemble de ses collègues ne se sont même pas excusés pour leur acte, se contentant juste de dire à notre collègue et amie, déjà en état de choc, que ce qu’elle subissait n’était rien par rapport à ce que vivent les Palestiniens de Ghaza», dénonce la direction de la Tribune des lecteurs dans un communiqué rendu public hier.

    Tout en dénonçant cet acte, la direction du quotidien s’interroge sur les raisons de cette réaction inadmissible de la part des policiers. «Nous sommes en droit, dès lors, de nous demander s’il ne s’agit pas d’une entreprise concertée, visant à empêcher les journalistes d’accomplir correctement leur tâche, en informant l’opinion de ce qui se passe réellement sur le terrain», lit-on encore dans le même communiqué.

    Affirmant qu’une plainte est déjà déposée pour agression, la direction du journal affirme qu’elle se constituera partie civile. «Tout en osant espérer que ce n’est pas le cas, nous lançons un appel pressant à l’ensemble des responsables concernés, à commencer par le ministre de l’Intérieur, le DGSN, et même le président de la République et le Premier ministre, afin que des mesures strictes soient prises pour que ce genre de graves incidents ne se reproduisent plus», ajoute le quotidien dans son communiqué. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) dénonce également «ces graves dérapages à l’encontre des femmes et des hommes de la presse». Le SNJ exige «des plus hautes autorités du pays des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs de ces agressions». Il annonce également qu’«il fera sienne cette affaire devant les tribunaux, comme il l’a toujours fait avec les précédentes».

  • Algérie - chasse gardée de la France

     

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  • Quand les services américains jouaient avec l'OAS

     

    par Salem Ferdi, Le Quotidien d'Oran, 

     

    L'OAS aurait négocié, en juin 1962, sous la houlette des Etats-Unis, avec des «modérés» du FLN, des garanties pour les pieds-noirs qui décideraient de rester en Algérie. C'est ce qu'affirme l'hebdomadaire Le Point en se basant sur un document «très confidentiel» du colonel EMG Musy, chef de la section des renseignements, au service de l'état-major général suisse, intitulé «l'intervention des services américains en Algérie». En fait, cela part de faits établis. Abderrahmane Farès, qui a pris en avril 1962 la charge de l'exécutif provisoire s'était adressé aux «Européens» d'Algérie en lançant un appel à la paix et au rejet de la violence. C'est dans ce contexte qu'il a entrepris via Jacques Chevalier des contacts avec des dirigeants de l''Organisation armée secrète (OAS) pour arriver à l'arrêt des violences meurtrières qu'elle a engagées. Il n'a jamais été question de négocier un accord politique avec l'OAS. Le document sur lequel s'appuie Le Point paraît très clairement marqué par la guerre froide qui opposait l'Est et l'Ouest. Il est exclu qu'Abderrhamane Farès ait essayé de jouer les «modérés» du FLN et de se substituer à sa direction. Mais le document renseigne clairement que les Américains et les Occidentaux en général étaient soucieux du positionnement d'un «pays qui allait inévitablement vers l'Indépendance» et qui pouvait être, «selon l'évolution, pro ou antioccidental». Or, l'objectif de la manœuvre était de «contribuer à ce qu'il soit aussi proche que possible de l'Occident». Le document souligne que les «services américains constataient que «l'ingérence de Moscou se manifestait avec une fréquence accrue» et que la position de l'Otan s'affaiblissait en Méditerranée occidentale...».

     

    UN DOCUMENT MARQUE PAR LA GUERRE FROIDE

     

    D'après le document, De Gaulle était persuadé que «le nouveau gouvernement de l'Algérie indépendante serait axé sur Paris, Washington» et il pressentait un «éclatement inévitable du FLN». Il cherchait même à y contribuer pour que «ce soit une tendance FLN modérée qui arrive au pouvoir après l'indépendance». Cette manœuvre américaine de faire émerger un courant «modéré» au sein du FLN était appuyée en France par des «milieux financiers et industriels ayant de gros intérêts en Algérie…». Il est intéressant aussi de noter qu'Abderrhamane Farès est présenté comme incarnant une «tendance bourgeoise» au sein du FLN. Lui, Chawki Mostefaï (qui a été chargé par le GPRA de négocier avec Jean-Jacques Susini l'arrêt des violences et de la terre brûlée) et Ferhat Abbas représentent, selon le document, ce qui pourrait être le «front de la bourgeoisie algérienne» par opposition au «front révolutionnaire». On est plus dans des analyses politiques que dans le renseignement. Il n'est pas exclu que les Américains aient cherché à utiliser des dirigeants de l'OAS en perdition pour chercher une présumée «aile modérée du FLN afin de favoriser à Alger l'instauration d'un régime pro-occidental». Pourtant, en juin 1962, même si l'OAS continuait ses assassinats et destruction, il était évident qu'elle avait définitivement perdu la partie. Il est de ce fait étonnant d'apprendre que les Américains pouvaient croire à un «rapprochement» entre le FLN et l'OAS. Pourtant, selon le document, les «représentants des États-Unis à Alger, avant tout le consul général américain de cette ville, sont intervenus «téléguidés par Washington, appuyés dans leur action par les agents de la CIA (Central Intelligence Agency) et nantis de fonds secrets importants». Selon le rapport des services secrets suisses, la tentative de «rapprochement» a été menée via l'ancien maire d'Algérie et ancien secrétaire d'Etat français à la défense Jacques Chevalier et Jean-Jacques Susini, le n°2 de l'OAS. En réalité, il était totalement exclu qu'un accord – autre que relatif à la cessation des assassinats – puisse être conclu avec le FLN. L'intérêt du document est de montrer que les Etats-Unis appréhendaient l'indépendance de l'Algérie qu'ils jugeaient inéluctable et prospectaient dans toutes les directions pour éviter qu'elle ne tombe dans le camp soviétique. Ainsi, Jean-Jacques Susini était hébergé au consulat général américain et le consul lui avait «donné toutes les assurances pour son départ au cas où l'affaire ne réussirait pas». Fortement appuyé financièrement, Susini a eu de premiers contacts au début de juin.» Dans une déclaration au Point, Jean-Jacques Susini nie avoir été hébergé par le consulat américain ou avoir reçu des fonds de lui. Selon lui, les contacts avec les Américains avaient été établis par Jacques Chevalier, l'ancien maire d'Alger qui lui aurait dit avoir les «contacts avec les Américains… Ce sont des contacts étroits, au niveau politique comme au niveau financier.

  • ConocoPhillips va demander à son tour le remboursement de la TPE à Sonatrach

     

     

    Samy Injar, Maghreb Emergent, 20 Mars 2012

     

    A l’annonce de l’arrangement entre Sonatrach et ses partenaires Anadarko et Maersk, avec à la clé 4,4 milliards de dollars, de nombreuses voies algériennes ont exprimé leur inquiétude de voir d’autres compagnies étrangères intervenant sur l’amont algérien réclamer à leur tour le remboursement de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE). C’est fait ; le texan ConocoPhillips va engager une démarche en ce sens.

    Les autorités algériennes et la direction de Sonatrach n’auront pas à attendre très longtemps avant de se retrouver face à un nouveau litige en liaison avec le prélèvement de la TPE, la taxe sur les profits exceptionnels introduite en 2006 et collectée par Sonatrach pour le compte de l’Etat algérien. Une source sûre a affirmé à maghrebemergent.info en marge du symposium du FCE sur l’économie algérienne cette semaine, que la compagnie Texan ConocoPhillips avait pris la décision d’engager une requête auprès de Sonatrach afin de recouvrer des « versements » de taxe indûment prélevés par la partie algérienne. La même source assure que d’autres compagnies se préparent aussi à engager des procédures similaires afin de bénéficier du remboursement d’une partie de la TPE. Il s’agit plus exactement des montants de la taxe sur les profits exceptionnels correspondant à une activité antérieure à la date de promulgation de cette taxe. Les juristes des compagnies étrangères se seraient en effet jetés sur le contenu du dossier Anadarko-Maersk- Sonatrach pour retrouver les points similaires qui permettent à leurs employeurs d’obtenir le même « arrangement » que les deux compagnies américaine et danoise. Une source près de Sonatrach s’est déclarée confiante sur l’issue d’une éventuelle requête de ConocoPhilips « Cette compagnie est marginalement concernée par l’application de la TPE. Dans tous les cas les montants en jeu ne sont pas comparables avec ceux du litige avec Anadarko et Maesk ». Les spécialistes algériens de l’énergie, regroupés en nombre à l’hôtel Aurassi la fin de la semaine dernière, étaient perplexes au sujet de la décision algérienne de concéder un arrangement à Anadarko et à Maersk sur ce dossier de la taxe sur les profits exceptionnels. « Un haut responsable de Sonatrach m’affirmait il n’y a pas encore longtemps qu’il était certain de remporter un arbitrage international dans cette affaire » rapporte notamment un économiste spécialiste des questions énergétiques.

    ConocoPhillips, pas un acteur majeur en Algérie

    ConocoPhillips est présent sur le bloc 405A du bassin de Berkine. Il est opérateur sur le gisement de Menzel Lejmat Nord, participant à 3,7% sur celui de Ourhoud et détient 16,9% dans le consortium qui doit développer le très prolifique gisement d’El Merk devant entrer en production dans le courant de cette année. Le ministre algérien de l’énergie et des mines a affirmé ce lundi matin sur les ondes de la radio chaîne 3 que la taxe sur les profits exceptionnels n’était pas concernée par les amendements que va connaître la fiscalité pétrolière afin d’attirer à nouveau les compagnies étrangères sur le domaine minier algérien. Certains observateurs considèrent d’ailleurs que l’arrangement avec Anadarko et Maersk ne peut se justifier que de ce seul point de vue « apaiser le climat des affaires dans l’industrie pétrolière algérienne qui a été longtemps empoisonné par le conflit sur l’effet rétroactif de cette taxe qui s’est ajouté au fait qu’elle écrémait les gains des compagnies étrangères ». Le 10 mars dernier un communiqué annonçait que les litiges entre l’Etat algérien et le danois Maersk d’une part et Sonatrach et Anadarkp d’autre part allaient être réglé suite à l’acceptation de la partie algérienne de verser l’équivalent de 4,4 milliards de dollars en quantité physique de pétrole aux deux compagnies. Une disposition dans le contrat de partenariat entre les deux compagnies et Sonatrach leur assurait la stabilité fiscale. ConocoPhillips et les autres compagnies étrangères qui comptent demander des compensations similaires ne connaissent pas encore, toutefois, les motivations juridiques précises de l’accord du 10 mars dernier.