Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • L’Algérie, un grand exportateur de fonds illicites et les pays qui importent ses fonds , pays receleurs


    18 milliards de dollars transférés en une décennie



    zoom | © D. R.
     


    L’Algérie exporte annuellement en moyenne 1,875 milliard de dollars de flux financiers issus de la corruption et des réseaux de blanchiment d’argent. L’organisme américain, qui compte de nombreux hauts magistrats et financiers spécialisés dans la traque de la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, précise que les surfacturations au titre des opérations de commerce international ont coûté à l’Algérie, au cours de la même décennie, 4,391 milliards de dollars, soit 439 millions de dollars par an.
    L’Algérie est, et reste, l’un des plus gros pourvoyeurs de fonds illicites. Le dernier rapport du Global Financial Integrity parle de pas moins de 18 milliards de dollars de transferts non enregistrés par la balance des paiements entre 2000 et 2009.

    Les données présentées par le GFI démontrent quelques écarts importants au fil des années. Ainsi, en ce qui concerne la majoration des prix à l’import, l’organisme américain note des pics importants en 2001 et en 2009.

    La manipulation des coûts a majoré la facture à hauteur de 1,6 milliard de dollars en 2001 et d’un peu plus d’un milliard de dollars en 2009. Globalement, l’organisme américain évoque un manque à gagner pour les pays en développement, dont l’estimation varie entre 775 milliards et 903 milliards de dollars, en 2009.Ces chiffres présentés peuvent susciter l’étonnement de par leur exactitude apparente. Cependant, ils demeurent non consolidés du fait de l’absence de données pour certaines années. C’est le cas pour l’Algérie, des flux financiers non enregistrés par la balance des paiements au cours des années 2001, 2008 et 2009. Il est vrai aussi que pour élaborer ses statistiques, le GFI se base sur les données concernant les balances de paiements, les réserves, les IDE, le commerce extérieur, et la dette extérieure, telles que rapportées par les banques centrales des pays membres du FMI et la Banque mondiale.

    Le GFI s’appuie également sur les modèles résiduels de la Banque mondiale pour calculer le manque à gagner en termes de manipulation des prix dans le commerce extérieur et pour détecter la fuite des capitaux non enregistrés par la balance des paiements. Capitaux issus des produits de la corruption, des détournements, des commissions occultes, etc. D’ailleurs, la différenciation entre les deux modèles permet au GFI de classer les grands exportateurs selon les modes de transfert des capitaux. Pour le cas de la Chine par exemple, économie essentiellement orientée vers le commerce, les flux illicites empruntent particulièrement le chemin de la manipulation des prix dans la chaîne du commerce extérieur.

    A contrario, pour les exportateurs de pétrole aux économies assises sur la rente, ce sont les conduits des capitaux non enregistrés dans la balance des paiements qui dominent. C’est d’ailleurs le cas de l’Algérie pour qui les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dominée par les flux informels qui contrôlent 60% des échanges et sclérosée par la bureaucratie, les modes de fonctionnement de l’économie algérienne ont favorisé les comportements rentiers et la corruption. Une décennie de hausse continue des cours du brut et d’accumulation des recettes et un contexte où la dépense publique a décuplé a largement contribué à multiplier les opportunités aux responsables indélicats.Le marché parallèle des changes et sa réactivité pour les transferts de fonds ne sont pas non plus étrangers à l’accélération des flux illicites.
     

    Roumadi Melissa
  • Pourquoi je ne vote pas.

     


    Radjef Saïd

    Certains pour justifier leur participation à la mascarade électorale du 10 mai, nous sortent des ennemis de partout, de l’intérieur et de l’extérieur. « Votre boycott va profiter aux ennemis de la nation », nous disent-ils sur un ton de menace. Ils nous parlent comme si la nature des choses, la providence et le destin ont condamné les algériennes et les algériens à se haïr, à se mépriser, à s’entretuer et à combattre leur unité, leur union et à ne plus vivre harmonieusement en concitoyens autour des mêmes objectifs : la liberté, la paix et le savoir. Ils nous parlent comme si la providence leur a ordonné qu’ils soient les maitres à vie de ce pays, nos eternels tuteurs. Ils nous parlent comme si les algériens n’ont retenu aucune leçon de leur passé douloureux et tumultueux, aucun enseignement de leurs divisions qui ont fait leur impuissance devant les maitres de la colonisation. Ils nous parlent comme si l’imaginaire collectif qu’ils ont tenté de corrompre et de déstructurer par le mythe et le mensonge, est incapable de concevoir à nouveau les symboles de son unité dans la diversité, les bases d’une république citoyenne en mesure de survivre aux mutations et au basculement de l’univers, de sa liberté dans le respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes et de son épanouissement. Ils nous parlent comme si en leur absence, le pays serait dévoré par l’anarchie et la barbarie.

    L’Algérie existe depuis toujours. Et à travers toutes les étapes de l’histoire, elle a marqué sa présence grâce au génie de son peuple. Elle ne peut pas faillir à cette tradition. Le peuple a su faire de sa diversité la force de son union, le socle de sa culture. Pendant des siècles, des civilisations, des cultures et des religions ont cohabité dans une parfaite harmonie, se nourrissant les unes des autres pour faire de notre pays un acteur actif dans le progrès du savoir et la liberté des hommes. Pourquoi faillirait-il cette fois à cette tradition si ancrée dans sa mémoire collective ?

    Si la vérité est persécutée, l’Algérie est condamnée à l’émiettement, à l’éclatement. Or, il se trouve que les élections générales du 10 mai, plus qu’une verité que l’on persécute de façon dédaigneuse, sont un mensonge grotesque. Un mensonge qui ne trompe désormais personne ; un mensonge qui ne répond nullement aux attentes du peuple. Un régime qui a assuré l’impunité aux plus grands criminels de ce siècle, qui continue de bâillonner l’histoire avec la complicité tacite de l’opposition et qui protège les prédateurs qui ont humilié la république en la vidant férocement de ses vertus citoyennes par l’exil forcé et massif de la population universitaire ; un régime qui empêche le peuple de se réconcilier avec le savoir, la science et son histoire en considérant que les européens d’origine algérienne, les pieds noirs et les juifs d’Algérie sont une menace pour la sécurité de l’ Etat et un régime qui professe la terreur , la corruption, l’ignorance et la haine, peut-il organiser une élection libre et transparente ? Le régime algérien a compris que sa puissance vient de l’ignorance et de l’humiliation du peuple. Il refuse d’écouter et de comprendre les attentes du peuple. Il veut le trainer par de fausses promesses. Mais le peuple ne croit plus à aucune promesse, non pas par allégeance à telle personne ou à telle autre. Du reste que pèsent les Saadi, Ghouzali, Hanoun, Belkhadem ?…C’est à peine s’ils représentent leurs propres personnes.

    Le régime n’est pas l’Algérie. Il porte en lui tous les germes de la division et toutes les menaces de nouveaux drames. Le peuple veut refonder à nouveau son union. Or, cette refondation ne peut s’accomplir à travers un scrutin dont l’issue est connue d’avance. Instinctivement, le peuple la sent de plus en plus. Cette union est certaine. Le peuple la veut. Le peuple refuse d’aller aux élections du 10 mai, parce que la providence qui l’a malmené dans de nombreuses épreuves cruelles le lui ordonne à présent avec la promesse d’un avenir radieux. L’histoire a fini par l’armer d’expériences pleines d’enseignements et lui faire comprendre qu’aucune trêve n’est possible avec les tyrans. Les tyrans, on les chasse !

  • Ghaita band


    Carnaval fi Dechra : les premiers « pronostics » des services de « l’action psychologique ».


    Elections législatives: Les premiers «pronostics»

    par Ghania Oukazi, Le Quotidien d’Oran, 5 mars 2012

    L’entrée en lice du FFS dans les élections législatives permet, d’ores et déjà, de se faire une idée sur la configuration devant être donnée à l’Assemblée qui sera issue du scrutin du 10 mai prochain.

    Habitué à faire dans le suspense et à surfer sur les concepts pour se distinguer clairement de son frère ennemi, le RCD, le FFS vient d’annoncer formellement sa participation aux prochaines élections législatives.

    Annonce qui n’a surpris personne puisque tout était fait pour que le plus vieux parti de l’opposition s’engage dans ses joutes électorales. L’arrivée de Laskri comme son secrétaire général en constitue un point nodal. L’entrée du FFS confirmerait quelque peu l’idée que se font déjà les analystes de la configuration de la nouvelle assemblée.

    Le foisonnement de nouveaux partis politiques sur la scène nationale ne semble pas, lui, fait pour changer la donne de ces élections. Pour se (re)faire une santé et une crédibilité, le pouvoir a réussi, comme d’habitude, à faire rentrer dans l’arène, les vieux démons de la politique dans le pays. Le FLN et le FFS en constituent déjà deux bien assis dans l’histoire partisane nationale, mais surtout bien «vus» par les décideurs. Le premier -le FLN- l’est parce que c’est ce parti historique par lequel la manœuvre vient pour retourner les situations en leur faveur, en toute circonstance et dans toute conjoncture.

    Le second -le FFS- constitue aux yeux du pouvoir «un vis-à-vis crédible» puisqu’il est toujours géré par un homme -Hocine Aït Ahmed- qui a été de toutes les phases de la révolution et continue de l’être à ce jour. Le FFS est un parti certes opposant mais historiquement «sûr et fiable» aux yeux des décideurs. Ces derniers, jusqu’à Bouteflika lui-même, ont toujours su garder avec ce parti, à travers Aït Ahmed bien sûr, une relation de respect pouvant les amener jusqu’aux compromis quand la situation du pays l’exige.

    L’Algérie reste l’un des rares pays de la région qui ne craindrait pas le spectre de l’islamisme même si un grand nombre de ses nouveaux partis s’illustrent comme tels.

    Comme déjà souligné dans ces colonnes, les animateurs de ces nouvelles formations sont bien connus sur la scène politique nationale et par les arcanes du pouvoir pour avoir au moins une fois figuré sur ses fiches et même ses tablettes, ne serait-ce que pour faire de la figuration. Le retour d’Abdallah Djaballah démontre bien que le pouvoir retient ce qu’il veut des acteurs et élimine ce qui ne l’intéresse pas au moment où il veut. L’on se rappelle par le passé que Djaballah avait été retenu comme candidat à une élection présidentielle. Mais à ce moment, les décideurs avaient tablé sur les discours fougueux de la responsable du PT, elle aussi candidate, pour contrebalancer ses envolées à l’égard de l’électorat de l’ex-Fis qu’il voulait séduire. Plus tard, le leader islamiste a été éjecté par deux fois de la tête de deux différents partis qui, en vérité, n’en font qu’aucun, du moins à l’époque de son éviction. Il s’agit d’El-Islah et d’Ennahdha. C’est parce que, disaient certains responsables, «Djaballah devenait dangereux pour avoir bénéficié de voix d’un grand nombre de policiers notamment dans sa ville natale Skikda». Et bien qu’il garde son verbe acerbe et tranchant, Djaballah ne semble pas craint aujourd’hui tant les choses doivent certainement évoluer conformément à un canevas précis qui prend en charge les intérêts de toutes les parties en faction.

    C’est ainsi que les premiers pronostics des prochaines législatives commencent à être lancés, ici et là, dans des milieux d’analystes avertis. Pour avoir manœuvré sur la base du principe «diviser pour régner», le FLN est donné favori dans ces joutes par rapport au RND qui se retrouverait, en principe sur une ligne médiane entre les anciens et les nouveaux partis. Selon des sources crédibles, le parti d’Ahmed Ouyahia viendrait même bien après celui de Djaballah qui, lui, est donné quand même à la deuxième position après le FLN bien sûr. Le Premier ministre n’aurait pas donc le vent en poupe auprès du plus haut niveau de la décision. L’on estime que le FLN arracherait facilement la centaine de sièges, «ceci sans compter avec les alliances et les liens étroits qu’il a avec des partis qui sont nés à partir de sa base militante. Djaballah aurait, selon «les calculateurs», un peu plus de 80 sièges. Le FFS est donné pour avoir une trentaine de sièges alors que le MSP serait relégué à un rang bien éloigné du sommet. L’on dit qu’il n’aurait même pas une quinzaine de sièges. Les nouveaux venus devraient, selon nos sources, être placés au niveau de la nouvelle assemblée de sorte à ce qu’ils soient considérés comme des éléments bloquants au moment où les décideurs chercheraient à renforcer, amoindrir ou alors à neutraliser -c’est selon le besoin- l’effet d’une loi, d’une disposition, d’une décision ou même d’un gouvernement.

  • BOUGUERRA SOLTANI Prendre le relais de Abassi Madani

    08032012.jpgimages (1).jpg abou.jpgfillou,despote,salafiste,méchant,corrumpu,suisseIl a, aux premières aurores, c'est-à-dire au «fedjr» de sa longue et désormais ancienne-future carrière politique, commencé par corrompre à dessein son ancestral nom de famille, en lui donnant une dissonante musicalité islamiste, mal ponctuée par l’arythmie à deux temps du suffixe choisi «Abu» et du préfixe «Djerra», qui signifie pour ceux qui ne le savent pas encore, « le père de la traîne »! 
    Il a effectivement traîné en longueur devant les différents mangeoires et râteliers du pouvoir, en avalant depuis près d’un quart de siècle, des résidus de sauces d’entrisme et de césarisme, à la périphérie de coalitions à géométrie variable, que lui a gracieusement aménagé un pouvoir en perte d’altitude politique et en manque flagrant d’inspiration esthétique. Il vient surtout de réussir un énième grand écart politique, en s’érigeant en porte-parole d’une «coalition électorale» qui vient tout juste de venir au monde, avec l’objectif ostensiblement affiché d’une re-conquête du pouvoir par les urnes, alors qu’il n’a pas encore quitté la toujours juteuse «Alliance présidentielle» . Une troïka dorénavant bien inutile pour bénir ses fulgurantes ascensions verticales et ses nombreux reniements horizontaux, dont le dernier en date, sous forme d’exfiltration, va sans aucun doute précipiter dans un processus de décomposition non programmé. Lui, c’est l’inénarrable et intarissable Bouguerra Soltani, ancien imam coincé entre une licence es-premières amours de poésie bachique de la «Djahilia» (anté–islamique) et un tardif doctorat d’Etat sur la littérature de la «Sahwa» (l’éclaircie islamiste), ancien député, ancien secrétaire d’Etat, plusieurs fois ancien ministre dont une fois ministre d’Etat et indétrônable futur successeur depuis 2003, du cheikh Mahfoud Nahnah, le père spirituel de la branche algérienne des Frères musulmans ! Bouguerra Soltani s’est surpris le dimanche 5 mars, lors d’un bref passage dans sa ville d’adoption, Constantine, à paraphraser le célèbre «I have a dream» prononcé un jour de 1963, par le non moins célèbre Martin Luther King devant le Lincoln Memorial à Washington. Notre cheïkh y caresse secrètement le fol espoir et le rêve insensé de devenir désormais entre chien et loup, l’un des continuateurs de l’œuvre inaccomplie de Abassi Madani. Le «frère» Bouguerra a rêvé les yeux ouverts, de reprendre l’édification d’un Etat islamiste là où le père de l’ex-FIS l’a abandonné, forcé et contraint. Un processus qui renouerait symboliquement son cours, par son intention de faire défiler au cours de la nuit du 10 au 11 mai prochain dans le ciel franc et pur de la capitale, non pas un «Allahou Akbar» calligraphié au rayon laser par d’habiles et machiavéliques pyrotechniciens, mais les chiffres suivis de plusieurs zéros matérialisant la nouvelle revanche sur le sort des islamistes de «sa» coalition. Une coalition dont il se fait momentanément le soi-disant éclairé et désintéressé apôtre, avant de la soumettre à ses insatiables et féroces appétits politiques, encore inassouvis et intacts, malgré ses états de service politiques multiformes déclarés et surtout clandestins. Décidément, les islamistes algériens de tous bords, en panne d’idées novatrices pour revitaliser les espaces désertifiés de notre pays par leur indigence managériale avérée et leur seule soif de revanche toujours intacte, n’ont que les solutions qui ont déjà lamentablement échoué dans le passé à nous proposer et leurs seuls yeux à nous prêter pour « pleurer sur les ruines », comme ont su si bien le faire les poètes de la «djahilia» si chers à notre vénérable cheikh Bouguerra, devant les campements encore fumants de leur bien-aimée. «Qifa nabki …» semble être leur seul programme politique. Malheureusement, nous ne pouvons même plus contempler les ruines encore charbonneuses de notre bien-aimée Algérie, car les idéologues qui ont conçu leurs grilles de lecture des réalités, sont des cheikhs à la cécité biologique confirmée et à l’infirmité politique avérée : du cheikh Abdelhamid Kachk en Egypte au cheikh Bennazzouz Zebda en Algérie !... Pour étayer sa capacité à être le premier à annoncer de sa voie gutturale mal policée les chiffres officiels définitifs avant ceux proclamés par l’Etat algérien, Soltani joue comme à son habitude aux fanfarons : la capacité de «sa» coalition à faire remonter au niveau national et avant le réseau officiel du ministère de l’Intérieur les chiffres des dizaines de milliers de bureaux de vote, à un chiffre après la virgule près ! Là, les gesticulations, l’esbroufe et la vantardise du cheikh s’offrant un statut futur de cheikh-président qui règne sans avoir à gouverner, proche de celui de son ami Ghannouchi de Nahdha en Tunisie, sont perceptibles à l’œil nu, car la tâche échappe à ses réelles capacités techniques à faire et surtout à ne pas faire, malgré l’utilisation de technologies sophistiquées dont il dit pouvoir doter ses troupes, ce jour-là. Pour pouvoir le faire, il faut s’improviser aussi puissant et autrement plus machiavélique encore que ne l’a été le FIS en 1991 qui a été le seul et unique parti à devancer le défunt Larbi Belkheir alors ministre de l’Intérieur, dans l’annonce des résultats. Il doit surtout jouir de plus d’autonomie vis-à-vis des mangeoires du pouvoir, ce dont Soltani ne peut hélas se targuer, habitué qu’il est au lucre et au luxe ininterrompu des résidences de Suisse, du Clubdes- Pins et d’ailleurs. Il doit surtout être en mesure d’inventer des procédés et techniques de fraude électorale bien plus sophistiquées que celles qui l’étaient déjà à l’époque, du bulletin tournant et du djelbab tournoyant, utilisées avec une redoutable efficacité par le FIS! Et là ses passages dans les différents départements ministériels qu’il eut à manager,sont là pour attester de la nullité proche de zéro de ses apports… au pays ! Autre écueil qui bloquera les appétits et l’ascenseur politique multidirectionnel du cheïkh : la galerie des personnalités qui voudront faire un coup d’Etat au ministre de l’Intérieur de la République en cette soirée tant attendue du 10 mai 2012,sera bien fournie : en plus d’Ahmed Ouyahia, l’ancien compagnon de fortune de Bouguerra qui défendra bec et ongles les chiffres du ministre Ould Kablia, deux autres enturbannés se bousculeront sérieusement au portillon de l’arrivée des courses : Belkhadem, le nationaliste ancien futur islamiste, qui a déjà déclaré à maintes reprises qu’ «il n’avait pas besoin de faire campagne, car le FLN gagnera le match» et le revenant Abdellah Djaballah, jadis docile lièvre de Bouteflika, redevenu ambitieux moudjahid, grâce à l’air frais du maquis politique qu’il s’est allègrement offert depuis et à «l’attestation communale» et au «certificat de virginité politique» avec le pouvoir, qui manque terriblement au dossier de candidature du cheïkh Abû Djerra. Sans compter le discret et dangereux Menasra… Devant ces anciens et nouveaux poids lourds qui considèrent à raison plus qu’à tort, que la coalition de Soltani n’est qu’un ramassis de renégats et d’infidèles au code d’honneur des «vrais» islamistes qu’ils seraient, que restera-t-il du «père de la traîne» Abu Djerra et de ses ambitieux compagnons ? Un tas d’ossements à l’avenir conjugué au passé et deux versets du Saint Coran pour accompagner six pieds sous terre, la ré- inhumation politique de leur dépouille, elle aussi en voie de décomposition avancée au sens propre, figuré et politique du terme. «Ressusciteriez-vous les morts, alors qu’ils sont déjà ossements !» (Oua hal touhyou el mawta oua houm iidham ?» ou encore le verset 78, de la sourate Yacine que je laisse le soin à nos chouyoukh de trouver, consulter, lire et méditer ! 
    M’hand Kasmi

  • Les femmes écartées des postes de décision

    CARENCES DANS L’APPLICATION DES LOIS ÉGALITAIRES

     

    Par : Hafida Ameyar

    Pour la rapporteuse spéciale de l’ONU, les femmes “demeurent largement sous-représentées aux postes de prise des décisions”.

    Comme chaque 8 mars, la femme algérienne est mise sur le devant de la scène nationale, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Cette année encore, elle est honorée, applaudie et même cajolée. Mais que vaut la célébration de cette journée qui vient rappeler que les femmes et les hommes doivent vivre égaux et en harmonie, si l’état des lieux fait défaut dans les discours prononcés ? Il serait injuste de dire que la situation de la femme en Algérie ne s’est pas améliorée depuis l’Indépendance. 
    Comme l’a d’ailleurs constaté Rashida Manjoo, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes, en novembre 2010, les chiffres scolaires et universitaires montrent que les filles sont pratiquement représentées à égalité (47,38% dans l’enseignement primaire) et sont même surreprésentées dans le secondaire (57,95%) et le supérieur (59,10%). Même à l’université des études islamiques émir-Abdelkader, il est révélé que 70% des étudiants et 66% des professeurs sont des femmes. Quant à l’école nationale de la magistrature (ENM), celle-ci enregistre un nombre d’étudiantes relativement supérieur à celui des étudiants. Mais ces progrès non négligeables ne sauraient pourtant faire abstraction de la lancinante question de la qualité de l’enseignement dispensée, une question qui n’est pas propre à la gent féminine. 
    De plus, l’analphabétisme féminin, notamment chez les femmes rurales, pauvres et âgées, figure encore comme un sérieux sujet de préoccupation, car il touche plus de 28% des femmes et des filles de plus de 10 ans, contre 15% pour les hommes et les garçons. Par ailleurs, l’accès à l’emploi est bien problématique : même si le secteur public emploie actuellement quelque 60% de la main-d’œuvre féminine totale, les femmes bénéficiant d’un salaire représentent seulement 16,09% de la population active.  Sans perdre de vue le rapport 2008 de la Commission nationale pour la protection et la promotion des droits de l’Homme, qui a signalé que pratiquement la moitié des femmes travaillant dans le secteur privé “sont recrutées pour des emplois peu qualifiés et mal rémunérés, souvent dans des branches d’activité non réglementées”. 
    Toujours, selon le rapport de Mme Manjoo, les taux de chômage sont plus élevés chez les femmes, représentant en moyenne 18,1% (pour les femmes) contre 8,6% pour les hommes. Pour la rapporteuse spéciale de l’ONU, les femmes “demeurent largement sous-représentées aux postes de prise des décisions”. Exception faite des secteurs de l’éducation, de la santé et de la justice, où les femmes sont dans leur majorité affectées à “des fonctions d’encadrement subalternes, au niveau tant national que municipal”. 
    La responsable a, en outre, constaté que sur les 38 portefeuilles ministériels, le gouvernement algérien compte uniquement trois femmes ministres (dont la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, qui ne dirige pas un ministère à part entière). La faiblesse dans la représentation des femmes est également notée à l’Assemblée populaire nationale (30 femmes sur 389 membres) et du Conseil de la nation (7 femmes sur 144 membres). Le même constat de faiblesse en matière de représentation féminine est établi dans son rapport, rappelant que les candidates ayant remporté un siège aux élections locales de 2007 représentaient 13,44% du total des candidats élus aux Assemblées populaires de wilaya (APW) et 0,74% du total des candidats élus aux Assemblées populaires communales (APC). 
    Ainsi, si la Constitution écarte toute discrimination et garantit l’égalité entre les sexes devant la loi, nous voyons bien que beaucoup reste à faire, surtout dans le domaine de l’application des lois de la République (droits de la femme algérienne) et de la protection de la femme contre les violences qui lui sont faites : violence domestique, harcèlement sexuel, violences ciblant des mères célibataires ou des femmes vivant seules, et enfin les violences subies “pendant la décennie noire” (enlèvement, viols, mariages forcés, etc.).
    Face à toutes ces violences, les associations de femmes et l’Observatoire des violences faites aux femmes (Ovif), “instance nationale de veille” nouvellement créée, se mobilisent aux côtés des femmes victimes pour alerter l’opinion publique et les autorités du pays, non seulement sur les graves conséquences de ce fléau sur la santé des femmes, mais aussi sur la question des droits de l’Homme.

  • Mourad Dhina, opposant algérien victime de la « Françalgérie » ?

     

    François Gèze, 5 mars 2012

    http://blogs.mediapart.fr/blog/francois-geze/050312/mourad-dhina-opposant-algerien-victime-de-la-francalgerie

     

    Arrêté à Orly le 16 janvier 2012, l’opposant algérien Mourad Dhina – résidant en Suisse depuis 1993 – dort depuis à la prison de la Santé. Quel est son « crime » ? Faire l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2003 par les autorités algériennes et l’accusant d’« avoir commis des actions terroristes à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999 ». Malgré l’absence de la moindre preuve de ces allégations, la justice française a rejeté la demande de mise en liberté conditionnelle de Dhina, le gardant son écrou extraditionnel au moins jusqu’à l’audience du 21 mars 2012, lors de laquelle devrait être examinée la demande d’extradition à son encontre émanant du gouvernement algérien.

     

    « Il est paradoxal, écrivait le 22 janvier l’ONG Algeria-Watch de défense des droits de l’homme en Algérie, que le gouvernement français se fasse l’exécutant zélé de cette volonté du régime algérien, à l’heure où son ministre des Affaires étrangères, M. Alain Juppé, après les “printemps arabes”, ne cesse d’affirmer la nécessité pour la France d’établir de nouveaux rapports avec les islamistes respectueux des principes démocratiques, comme c’est le cas de M. Dhina (“Je souhaite, déclarait ainsi M. Juppé en avril 2011, que [le] dialogue s’ouvre sans complexe aux courants islamiques, dès lors que […] les règles du jeu démocratique [et] le refus de toute violence sont respectés de part et d’autre”). Mais dans le cas de l’Algérie, c’est hélas la continuité des anciennes pratiques qui semble prévaloir : ce n’est pas le Quai d’Orsay qui dicte la politique française vis-à-vis de ce régime, mais bien les services de police, en l’occurrence la DCRI, dont on sait les liens historiques avec la police politique algérienne, le DRS. »

     

    Et de fait, cette hypothèse semble hautement probable, car la DCRI a la mémoire longue : elle est l’héritière de la DST, dont le compagnonnage avec le DRS (anciennement Sécurité militaire) remonte aux années 1980. En novembre 1993 déjà, la DST, à la demande du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, avait piloté l’« Opération Chrysanthème », la « plus grande rafle d’opposants algériens organisée en France depuis le 17 octobre 1961 », comme l’écrivaient en 2004 Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire dans leur livre Françalgérie, crimes et mensonges d’États. À l’époque, il s’agissait de traquer, à la demande d’Alger, les militants et sympathisants du Front islamique du salut (FIS) algérien présents en France, suite au coup d’État militaire de janvier 1992 ayant conduit à l’annulation des élections législatives qui allaient donner la victoire au FIS. Mourad Dhina, chercheur en physique fondamentale travaillant au CERN et vivant en France depuis 1987, avait alors dû se réfugier en Suisse pour échapper à cette rafle.

     

    Il faut dire que, après la dissolution du FIS en mars 1992, Mourad Dhina avait décidé d’adhérer à ce parti et de s’engager dans ses activités à l’étranger. En particulier pour dénoncer les très graves violations des droits de l’homme perpétrées en Algérie par les généraux putschistes, visant principalement les partisans et sympathisants supposés du mouvement islamiste, même s’ils n’étaient le plus souvent engagés dans aucune action violente. Dhina sera notamment l’un des responsables de la publication des trois volumes du Livre blanc sur la répression en Algérie, implacable recueil de témoignages sur les exactions des forces de sécurité algériennes, interdit en France en septembre 1995, toujours à l’initiative de Charles Pasqua. À l’époque, il n’était pas question de laisser entendre en France d’autres voix algériennes que celles des porte-parole du régime militaire, qui relayaient son discours de désinformation présentant la « sale guerre » qu’il conduisait en Algérie comme la défense de la « République laïque » contre la « barbarie islamique ».

     

    Plus de seize ans après, la France officielle semble rester sur cette position d’alors : s’agissant de l’Algérie, il n’est toujours pas question que « le dialogue s’ouvre sans complexe aux courants islamiques », comme Alain Juppé l’a affirmé à propos de la Tunisie ou de l’Égypte. Et pourtant, s’il est un « courant islamique » auquel cette ouverture devrait s’appliquer en Algérie, c’est bien celui dans lequel s’inscrit Mourad Dhina. Un courant devenu au demeurant très minoritaire, tant fut féroce la guerre d’« éradication » conduite par les généraux algériens, laquelle s’est traduite par l’élimination physique, dans des conditions atroces, de dizaines de milliers d’opposants, majoritairement islamistes ou soupçonnés de l’être.

     

    Aujourd’hui, en Algérie, les partis et responsables politiques qui se réclament de l’islam et ayant pignon sur rue ne sont que de simples rouages d’un régime dont la seule raison d’être est de se reproduire pour permettre à ses dirigeants de continuer à détourner à leur profit les richesses du pays – et à ceux, « islamistes » compris, qui les soutiennent de pouvoir eux aussi profiter de la « mangeoire ». Même si nombre de ces derniers ont participé, souvent à l’instigation du DRS, aux exactions des années 1990.

     

    Mais justement, Dhina n’est pas de ceux-là. Il a quitté ce qui restait du FIS en octobre 2004, découragé par l’incapacité de ses dirigeants en exil à constituer une véritable alternative politique. En avril 2007, il a créé avec d’autres militants le mouvement Rachad, dont l’objectif est d’établir en Algérie un « État de droit et de bonne gouvernance » impliquant « toutes les composantes de la société algérienne », en adoptant des « voies non violentes ». Et la même année, il a rejoint la Fondation Alkarama pour les droits de l’homme, dont l’objet est la défense des droits de l’homme dans le monde arabe et dont il est depuis le directeur exécutif.

     

    Depuis lors, Alkarama a multiplié les initiatives pour dénoncer les très graves violations des droits de l’homme en Algérie, dans les années 1990 comme dans les années 2000, en particulier auprès des instances onusiennes (Conseil des droits de l’homme et comités des droits de l’homme et contre la torture) : l’ONG co-dirigée par Dhina a notamment joué un rôle essentiel pour obtenir, en mars 2009, que la commission fantoche du régime algérien sur les droits de l’homme (la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, dirigée depuis 2001 par l’avocat Farouk Ksentini), perde son statut « A » attestant de sa conformité avec les « principes de Paris » – qui déterminent le cadre de l’action des institutions nationales des droits de l’homme (INDH). Et, parallèlement, le mouvement Rachad n’a cessé de s’activer pour tenter de mobiliser les opposants au régime, jusqu’à organiser, le 11 janvier 2012, une manifestation devant l’ambassade d’Algérie à Paris, à l’occasion du vingtième anniversaire du coup d’État des généraux « éradicateurs ».

     

    Il est trop évident que toutes ces actions on fait de Mourad Dhina, partisan résolu de la non-violence, un ennemi irréductible des chefs de la police politique algérienne, seule ossature d’un régime qui n’en finit pas de chercher une « sortie de crise » pour se perpétuer. Et qui espère encore, par les élections législatives prévues pour le 10 mai 2012, renouveler la façade légale de l’« Algérie Potemkine », digne héritière des villages Potemkine de l’impératrice russe Catherine II.

     

    Il faut le dire avec force : vingt ans après le putsch qui a soumis la société algérienne à l’un des pires terrorismes d’État du xxe siècle, il est plus que jamais insupportable que la République française continue à avaliser ses crimes, en incarcérant (dans la perspective de l’extrader en Algérie !) l’un de ses opposants démocrates les plus notoires. Et, cinquante ans après l’indépendance si chèrement acquise de l’Algérie, il est plus que jamais insupportable que Paris continue ainsi à soutenir les héritiers de ceux qui, dès 1962, ont confisqué la lutte historique conduite par les nationalistes algériens, dont la plupart se revendiquaient d’un islam démocratique.

  • Une loi votée prochainement: Israël veut des dédommagements pour les juifs d'Algérie

     

    par Salem Ferdi, Le Quotidien d'Oran,

    De manière récurrente, les responsables israéliens remettent sur le tapis et avec un incomparable culot une demande de réparation pour les biens de juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Les exigences de réparation remontent même jusqu'à la période de Mohamed, Prophète de l'Islam.

    Le 21 février dernier, le président de la Knesset israélienne, Reuven Rivlin, a déclaré qu'il ne «pourrait y avoir de traité de paix avec nos voisins s'ils ne paient pas des réparations» aux juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Il y a déjà deux ans, une disposition avait été présentée à la Knesset prévoyant que tout traité de paix doit inclure des dédommagements aux «réfugiés» juifs. L'objectif est clairement propagandiste. Il est destiné à contester le droit au retour des réfugiés palestiniens consacré par les résolutions de l'ONU. Le président de la Knesset, parlant des biens des juifs «confisqués» après leur départ vers Israël, a ajouté que «nous ne pouvons avoir des relations avec un pays qui justifie le vol. S'il y a un traité entre Israël et les pays arabes, les réparations doivent être incluses». Un comble pour un régime raciste qui a spolié tout un peuple. L'exigence de compensation ratisse très large. L'Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Syrie, l'Irak, le Liban, la Jordanie et le Bahreïn sont sommés de payer des compensations pour 850.000 juifs et verser la coquette somme de 300 milliards de dollars. Et pour rendre l'affaire inextricable, les comptes remontent jusqu'au temps du Prophète. Les Saoudiens devraient ainsi payer 100 milliards de dollars pour les biens des juifs de cette lointaine période. La loi pourrait être présentée à nouveau au cours des prochaines semaines à la Knesset. Elle oblige le gouvernement israélien à demander aux autorités égyptiennes, déjà liées par un accord avec Israël, de restituer les biens des juifs qui ont quitté les villes égyptiennes à partir de 1948. Quant à l'Iran, Israël lui réclame le paiement de 100 milliards de dollars. Cette exigence de «compensation» est destinée à créer de toute pièce un problème de réfugiés juifs et à le mettre dans la balance dans toute discussion sur le droit au retour des Palestiniens.

  • Au 2e jour de la grève: Les praticiens spécialistes plus nombreux à débrayer

     

    par M. Mehdi, Le Quotidien d'Oran, 

    La moyenne nationale du taux de suivi à la 2e journée de grève des praticiens spécialistes de santé publique, à l'appel du SNPSSP, a atteint 80%, contre 75% au premier jour. «C'est le signe de la détermination des spécialistes à aller jusqu'au bout pour faire aboutir leurs revendications, face à autant de mépris, de mesures répressives et d'intimidations de la part du ministère de la Santé», affirme le président du syndicat, Dr Mohamed Yousfi. Selon notre interlocuteur, certains responsables du ministère de la Santé se sont adonnés à de «la désinformation» en déclarant «à la radio nationale et dans la lettre du secrétaire général du ministère que tous les points de la plateforme de revendications (qui datent de juin 2010, faut-il préciser) des spécialistes ont été réglés ou en voie de l'être». «Si tel était le cas, les grévistes sont donc en train de plaisanter, puisqu'ils revendiquent des choses qui leur ont été accordées», rétorque Dr Yousfi qui accuse le SG du département de Ould Abbas de vouloir «casser le SNPSSP, en déclarant que cette grève a été lancée par le bureau national du syndicat» sous entendant «qu'elle a été imposée au reste des praticiens spécialistes». Le SNPSSP «tient à dénoncer de tels agissements et propos de la part de la tutelle, ce qui contredit pleinement les libertés syndicales». Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique «demande l'intervention du président de la République qui, lui, donne des directives dans le sens du dialogue social et d'encouragement des compétences à rester au pays, et c'est tout à fait l'inverse qui est fait au ministère de la Santé. Et, le comble de tout ça, c'est que le ministre de la Santé était en France, il y a deux semaines, pour demander aux spécialistes algériens installés là-bas de revenir travailler en Algérie, alors qu'il est en train de mettre toutes les conditions pour chasser ceux qui sont déjà ici», ajoute le président du SNPSSP. Dr Yousfi en appelle aussi aux élus et aux partis politiques pour réagir à ce déni de droit. Notre interlocuteur dénonce également «la politique de deux poids deux mesures menée par le ministère de tutelle qui s'est comporté différemment avec d'autres mouvements de grève dans la santé, alors que celui des spécialistes a été accueilli par des mesures répressives». Concernant le déroulement de la deuxième journée de grève, Dr Yousfi fait état d'une hausse des taux dans certaines wilayas, comme «Oran (60%, contre 50% hier) et Mostaganem qui passe de 50 à 100%. A Alger, le taux de suivi est près de 80%, Blida, Boumerdès et Ghardaïa (80%), Tizi-Ouzou (85%), Djelfa (70%), Ouargla (85%), Tlemcen (85%), Tiaret (100%), Mascara (70%), Chlef (85%), Aïn Defla et El-Oued (65%), Oum El-Bouaghi et Mila (90%), Sétif, Constantine et Annaba (+80%), et Tébessa (85%)».

  • Les partis islamistes algériens et la double impunité

     

    Par Le Matin DZ 

    Les partis islamistes se refusent à une alliance en prévision des prochaines législatives. Peuvent-ils y faire bloc quand la double impunité consacrée par Bouteflika au système rentier et corrompu et aux crimes terroristes par la réconciliation nationale est l’objectif même du prochain scrutin

    Bouguerra Soltani entre la corruption et l'amnistie générale.

    La sortie de Bouguerra Soltani de l’alliance présidentielle trace-t-elle une ligne de démarcation entre les partis islamistes et ceux au pouvoir, le FLN de Belkhadem et le RND d’Ahmed Ouyahia ? Certes, c’est dans une conjoncture internationale, celle de la victoire des partis islamistes dans les pays qui ont connu les révolutions arabes où ils amorcent un retour en force dans une nouvelle vie politique après en être longtemps maintenu sous perfusion, que la mouvance islamiste algérienne tente de se libérer d’une alliance présidentielle dont Bouteflika se félicite d’être le tremplin des sensibilités représentatives du peuple algérien. Cette indépendance affichée par le chef du MSP n’apparaît pas comme une volonté d’affranchissement de la mouvance islamiste intégrée dans les rouages du pouvoir mais semble avoir été suscitée par la victoire du parti Ennahdha de Rached Ghannouchi dont les liens avec l’Algérie remontent au temps de l’insurrection du FIS d’Abassi Madani. D’ailleurs, dès la victoire d’Ennahdha à la constituante, Rached Ghennouchi, a rencontré à Alger Bouguerra Soltani avant que ce dernier ne se sente pousser des ailes pour claquer la porte à l’alliance.

     

    A défaut d’une contagion de la Révolution du Jasmin, une autre contagion s’est opérée à un niveau vertical: celle d’une alliance retrouvée après plus de vingt ans de cloisonnement : les partis islamistes du Maghreb qui ont un passé commun, se sentent désormais une émulation transfrontalière, hors de la vieille notion du "Maghreb arabe" pour une sphère "du maghreb islamiste", arrimée au "Maghreb islamique" d'El Qaïda. Ennahdha tunisien et le PJD marocain sont désormais au pouvoir, autonomes, même si, en Tunisie, pour l’heure, ils composent, tactiquement, avec les partis de la mouvance démocratique que Moncef Merzouki, le président par intérim, ne représente pas politiquement, se situant au-delà des considérations partisanes. En revanche, coincée entre Ennahdha et le PJD, la mouvance islamiste algérienne se cherche une voie de sortie pour s’affirmer, s’imposer, conquérir les territoires du pouvoir désormais acquis par Rached Ghannouchi et Abdelillah Bekirane.

     

    Or, si Ennahdha est sorti plébiscité de la constituante grâce la révolution du jasmin qui a déchu Ben Ali et le PJD, parti officiel de la Royauté dont le trône se légitime de l’idéologie islamiste, les partis islamistes algériens ont derrière eux une histoire qui aurait pu être similaire à celle des révolutions arabes. L’insurrection du Fis, après avoir conquis les communales et sortie victorieuse du premier tour des législatives, n’a pas été un phénomène de protestation populaire contre le pouvoir et le système, mais l’imposition d’une dictature islamiste qui a tourné en insurrection armée. L’interruption du processus électoral de 1991 n’a pas également débouché sur une révolution populaire exigeant la poursuite du scrutin. L’armée algérienne n’a pas eu à faire face à une révolte populaire mais à un "procés" du "Qui tue qui?" envers lequel la rue algérienne est restée indifférente. La décennie noire reste donc pour les partis islamistes issus du ventre matriciel du FIS la seule paternité politique assassine mais pour laquelle Bouteflika, en les ralliant à sa cause, a consacré la réconciliation nationale qui devient une sorte de virginité à la mouvance islamiste qui se voit ainsi recouvrer l’impunité des crimes de ses bras armés au point où les chefs terroristes des ex-GSPC et GIA apparaissent au sein même de cette alliance, comme des voix autorisées, des consultants bénéficiant d’une expérience à même de donner corps et chair à la politique de la réconciliation nationale.

     

    C’est, donc, forts de la "grâce amnistiante" qui blanchit l’affiliation des partis islamistes intégrés dans le gouvernement et l’alliance au cours des différents mandats de Bouteflika, que Bouguerra Soltani, Abdelmadjid Menasra, Abdellah Djaballah, tout en se disputant le leardership au sein de leur mouvance, ont répondu aux offres inespérées de Bouteflika, les deux premiers ayant occupé des postes ministériels et siégeant au parlement. Ce marché conclu, les partis au pouvoir, le FLN de Belkhadem à la tête des redresseurs et son frère siamois, le RND d’Ahmed Ouyahia, à la suite de l’impunité juridique et politique accordée aux islamistes "domestiqués" et que Bouteflika oppose à ceux restés dans l’opposition en exil, revendiquent une impunité de leur système rentier, la manne pétrolière, les passe droits, une justice aux ordres, l’accaparement de terres agricoles, d’espaces verts dans la capitale à des fins personnelles, en sus du blanchiment des fortunes amassées durant la décennie noire dans les maquis terroristes ou à leur périphérie.

     

    Cette double impunité, celle de la rente et celle de la grâce amnistiante sont si solidaires et si intimes qu’elles ont fini par ne plus se distinguer. Bouguerra Soltani en a lui-même goûté aux délices, bradant souvent l’idéologie islamiste pour l’idéologie rentière au point qu’il a fini par les secréter toutes les deux. Repu certainement de la manne de la corruption et assuré de l’impunité de la réconciliation nationale dont il fait toujours son coran, Bouguerra Soltani quitte ainsi l’alliance mais reste fidèle à Bouteflika, comme source inépuisable de garanties de cette double impunité. Faisant jonction avec les Révolutions arabes que ni Bouteflika, ni le FLN ni le RND ne revendiquent au risque de discréditer leur système rentier et de donner un second souffle aux partis islamistes de leur fragile alliance, Bouguerra Soltani a-t-il senti ou flairé cette soudaine fragilité dans le clan de Bouteflika pour se permettre de faire cavalier seul vers les législatives du 10 mai prochain qu’aucune révolution n’a imposées comme une rupture avec le pouvoir ?

     

    Menace pour le clan présidentiel qui n’a reconnu que du bout des lèvres, in extremis, les nouveaux gouvernements de la Tunisie, de la Libye et de l’Egypte, les Révolutions arabes ont-elles ainsi fragmenté de l’intérieur l’alliance de Bouteflika par ce divorce annoncé par Bouguerra Soltani. Mais, s’il lui est aisé de quitter les coalisés de Bouteflika, il s’est retrouvé en revanche, comme esseulé dans l’échiquier islamiste en quête de reconnaissance partisane par le pouvoir en prévision des élections. Ses  appels à une union dans son propre camp sont restés vains et réveillent de vieilles rancunes avec Menasra et Abdellah Djaballah. Ce dernier, d’ailleurs, après avoir refusé la main tendue de Bouguerra, vient de déclarer qu’il n’a pas besoin d’alliance et qu’il ira, seul, aux législatives. Effritement, division ou au contraire stratégie des partis islamistes à la conquête des législatives?

     

    Deux évidences s’imposent. La première :  tous les partis islamistes agréés cherchent à puiser pour leur électorat du 10 mai prochain, dans les rangs de l’ex-Fis que se disputent également le FLN et le RND. Pions bien placés dans le jeu des alternances internes du pouvoir, ils gravitent tous, à sa périphérie : Soltani n’a pas quitté le gouvernement, les partis de Menasra, lui-même politiquement corrompu dans la sphère du pouvoir et de Djaballah, bien que existants, ont dû se plier, sans mot dire, à la refonte de leur existence partisane et donner ainsi des signes d’allégeance au pouvoir qui, entre la carotte et la bâton, leur mène la pression administrative tout en leur faisant miroiter cette double impunité dont les prochaines législatives constitueront la consécration.

     

    Le seconde : le discours des partis islamistes, celui de Bouguerra Soltani notamment, reste assujetti à la rhétorique des réformes de Bouteflika dont il légitime son action d’indépendance même s’il veut aller au-delà de ces réformes qu’il a qualifiées de "techniques". Le discours n’est plus dans la sphère idéologique de l’ex-Fis : "dawla islamiya", "chari’a" embourbés, et ils le savent, dans les marécages de sang des carnages terroristes. L’appareil discursif de Soltani, de Menasra et de Djaballah reste lié, à quelques nuances près, à cette double impunité consacrée par Bouteflika par la rente assurée et par la concorde nationale toujours aux portes ouvertes.

     

    Dans le même temps, les partis dits démocratiques, le PT de Louiza Hanoune, le MPR (ex-UDR) d’Amara Benyounès et probablement, le FFS, se félicitent de l’intégration des partis islamistes au sein du gouvernement, de l’alliance et du parlement, qu’ils considèrent comme un gage de solvabilité à la démocratie et à "la transparence" du prochain scrutin.

     

    C’est pourquoi, les législatives du 10 mai, à la différence de la constituante tunisienne, de celles de l’Egypte et des prochaines élections en Libye ou au Yémen, ne portent pas un projet de société. Ce qui est sûr, elles favoriseront une recomposition des alliances au sein du pouvoir et souderont davantage cette double impunité.

     

    R.M

  • En Algérie, l’ouverture médiatique passera par la presse électronique

     

    Par Le Matin DZ |      

    L’infrastructure de l’Internet se répand aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes.

    Nacer Mehal, ministre de la Communication veut réglementer la presse électronique.

    Le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l’information n’est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. Or, en Algérie, certains responsables vivant encore à l’ère du parti unique, nous assistons à une déconnection par rapport aux nouvelles mutations. Pour preuve, les trois chaines de télévision publiques d’information en Algérie  sont des copies conformes avec un gaspillage d’argent. Nous assistons à des débats lassants animés soit par les responsables politiques et économiques proches du pouvoir soit par des intellectuels organiques (aux ordres) selon l’expression heureuse du grand philosophe italien Antonio Gramsci mais sans aucun impact ni au niveau interne ni au niveau international. Le verrouillage des médias lourds, avec la dernière décision officielle fin février 2012 de ne pas ouvrir les chaines au secteur privé d’information, les chaines télématiques made In Algeria ayant peu d’audience et non rentables, est inefficace, les Algériens, parabolés et branchés sur Internet se détournant de plus en plus des versions officielles. Dans ce cadre, un Une importante étude a été réalisée pour le gouvernement français coordonnée par Nicolas Curien et d’Alain Muet avec notamment les professeurs émérites d’Université et directeur de recherches au CNRS, Christian De Boisseu, Élie Cohen et Michel Didier à laquelle  ont contribué plus de 50 experts et opérateurs spécialisés dans le domaine de l’information et de différentes disciplines. Je  propose de faire une synthèse de cet important rapport de référence sur la nouvelle économie.

     

    Au préalable les auteurs soulignent un paradoxe de l’économie numérique. Biens publics, rendements croissants, externalités positives de consommation, paquets de produits liés, échanges de signaux hors marché, etc. Un tel tableau jure singulièrement avec les hypothèses de la concurrence parfaite souvent enseigné aux étudiants de sciences économiques. Si les TIC fournissent les instruments qui devraient en théorie favoriser un fonctionnement plus efficace d’une économie de marché, elles installent dans le même temps les ingrédients d’une économie publique. Au fur et à mesure que les innovations induites par la logique inventive perceront les résistances de la logique défensive, une économie d’un type spécifique émergera peu à peu, dans laquelle les mécanismes traditionnels du marché et de sa régulation s’hybrideront avec de nouvelles formes de relations coopératives entre les agents économiques. Dans une telle perspective, le paradigme pertinent ne consiste pas à penser les TIC comme le support technologique naturel du libre échangisme, mais plutôt comme l’instrument d’une "coordination distribuée" entre les agents, une coordination sans représentation institutionnelle explicite. Comme le note Eric Cohen dans son commentaire de cette importante étude sous l’effet de la montée en puissance de l’information, de nombreux biens économiques deviennent des biens complexes ("paquets" intégrant des prestations à façon), des biens d’expérience (dont l’utilité est difficile à apprécier à l’avance), ou des biens paramétrables (modulables selon le profil du consommateur). Il en résulte que le signal-prix adressé par un marché traditionnel ne suffit plus pour éclairer les choix des consommateurs, surtout lorsque la gratuité se généralise pour certains biens purement informationnels. Dans ce type d’économie fondée sur l’information, le fonctionnement décentralisé du marché ne conduit pas à l’optimum collectif, mais peut au contraire favoriser les excès de concentration et les rentes de monopoles (Microsoft).  Par la suite,  le rapport  analyse  l’ère industrielle à l’ère de l’information.

    La nouvelle économie se résumait au développement du commerce De biens et services sur Internet, il s’agirait là d’un phénomène certes important pour l’avenir, mais dont les conséquences demeureraient assez circonscrites. Les changements organisationnels qu’entraîne la diffusion des technologies de l’information se portent en réalité vers tous les secteurs de l’ancienne économie, et ce sont ces changements qui induisent une nouvelle révolution industrielle. Comme les précédentes, celle-ci résulte de la combinaison de plusieurs facteurs et se manifeste sous plusieurs dimensions, notamment : l’avènement de "l’entreprise-réseau", l’autonomisation du travail, le rôle moteur des marchés financiers dans la dynamique industrielle et les processus d’innovation, la transformation profonde de la gestion des savoirs et la montée en puissance d’une économie de la connaissance. Cela a eu des  incidences sur le changement dans l’organisation du travail. À l’ère de l’information, le travail est l’objet de deux transformations majeures : d’une part, le retour vers une plus grande autonomie, après la bureaucratisation de l’ère industrielle ; d’autre part, la réintégration dans la pratique professionnelle d’un savoir et d’une culture acquis dans la sphère de vie quotidienne : alors qu’à l’ère industrielle, les travailleurs des industries taylorisées ne devenaient opérationnels qu’en étant dépouillés des savoirs, des habiletés et des habitudes développés par la culture du quotidien. Le développement de la nouvelle économie entraîne également une mutation importante du fonctionnement des marchés financiers. La déréglementation des marchés, amorcée aux États-Unis dans les années quatre-vingt, a ouvert à la concurrence des secteurs initialement occupés par des quasi-monopoles. A cette déréglementation, s’est ajoutée une profonde modification des modes de financement des entreprises qui a conduit, en l’espace de quelques années, d’une économie de l’intermédiation financière dominée par le crédit à une économie de marchés financiers.

     

    Cela a également des incidences  sur la  gouvernance, la  régulation et les enjeux internationaux. La prise de conscience des enjeux de la société de l’information a conduit la plupart des gouvernements à mettre en œuvre des programmes d’action portant sur le développement des infrastructures, l’administration électronique, la formation et l’éducation, la lutte contre la fracture numérique. L’Internet s’est internationalisé très rapidement. En quelques années, il s’est imposé à tous les États, qui se sont parfois trouvés aussi démunis face à son développement qu’ils l’ont été face à la mondialisation des échanges économiques et financiers. Il est difficile de contraindre ou d’interdire sur Internet et la réglementation publique traditionnelle, déjà délicate à mettre en œuvre dans l’espace international, semble encore plus malaisée pour un réseau sans frontière, en continuelle expansion, où interagissent de multiples acteurs. Les mutations que connaît l’économie mondiale ont leur équivalent dans le domaine de l’information et de la communication. Elles ont une répercussion fondamentale sur la bonne gouvernance, sur l’urgence du renouveau du mode d’enseignement (c’est fini les cours dispensés par voie orale), sur la presse avec le développement de nouveaux médias utilisant Internet qui seront dominants à l’avenir et d’une manière générale un impact sur tous les mécanismes de gestion tant centrale que locale des institutions et des entreprises : passage de l’organisation hiérarchique de type militaire à l’organisation en réseaux. L’intégration des télécommunications, de l’informatique et de l’audiovisuel a donné naissance à la Société de l’information qui fait l’objet d’une attention particulière de la part des États et des organisations internationales. Cet intérêt s’est trouvé accru depuis une décennie en raison des retombées socio-économiques et culturelles des nouvelles technologies de l’information de la communication (NTIC) : la ‘‘fracture numérique’’ transcende en effet les clivages géographiques et traverse de part en part toutes les sociétés humaines. C’est que les nouveaux moyens de télécommunication facilitent l’échange et la diffusion de la connaissance. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l’État. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Lorsque les citoyens peuvent obtenir directement sur Internet des informations indépendantes concernant les politiques de leur gouvernement, la bonne gouvernance a d’autant plus de chances de prendre racine. Le fondement de la société, la constitution de la civilisation repose sur une bonne communication de tout pouvoir. Une communication qui vise à constituer d’une part une interrelation entre les différentes structures de l’Etat et d’autre part entre l’administration et les différentes couches de la société. C’est que toute communication fiable doit prendre en considération les exigences créées par le développement de l’environnement médiatique mais aussi sociopolitique, culturel et économique tant interne que mondial. En effet, la concurrence médiatique avec tous ses caractéristiques : démultiplication des moyens de diffusion de l’information, rapidité dans la diffusion et la circulation de l’information exige une veille permanente. Enfin les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion du temps, les comportements en société. Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l’analyse de la valeur des produits et services, que l’on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité et la croissance liée à l’introduction des TIC. L’avènement d’Internet et le développement formidable qu’il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure l’entreprise de s’adapter et d’en faire l’usage le plus judicieux et le plus productif. La compétitivité oblige toute entreprise à donner l’information en temps réel. Au niveau international, sous  réserve de réduire la  fracture numérique, la compréhension des enjeux que représentent les NTIC permettraient de contribuer à réduire les disparités qui existent entre le Nord et le Sud, non seulement dans le domaine économique mais aussi en matière de modernisation des Etats qui le composent.

    En résumé, l’attention particulière des médias sur l’action publique répond à un besoin de l’opinion dans une démocratie pluraliste, celui de pouvoir juger les gouvernants parce que devant les choisir. Ainsi les médias parlés/écrits crédibles concourent modestement à asseoir la démocratie. Une presse (ou des intellectuels) aux ordres s’adonnant aux louanges est contre productive pour le pouvoir lui-même. Face  à une situation de blocage qui ne peut être que transitoire, tout en étant préjudiciable à l’image de l’Algérie, en attendant une volonté politique de démonopolisation des  médias lourds,  le déverrouillage médiatique  en Algérie devra passer  à court terme  par la presse électronique qui peut être consultée aux quatre coins de la planète  en temps réel se répercutant par différents réseaux pouvant être lu par des centaines de milliers de personnes pur ne pas dire des millions. Sous réserve d’un cadre juridique clair tenant compte de la déontologie, la presse papier tendra à disparaitre progressivement du paysage médiatique au profit de cette nouvelle presse qui est la presse de l’avenir.

    Professeur des Universités expert International, Abderrahmane Mebtoul

  • Législatives : un faux scrutin, des votants fictifs et l’armée de Buzzati

    ould_kablia_227499326.jpg

    Par Le Matin DZ     

    Les législatives du 10 mai ont ceci de cocasse, de buzzatien, pourrait-on dire : dans l’interminable attente de l’ennemi attendu du haut des remparts, les pronostiqueurs perdent patience et se déchirent entre eux.

    Dahou Ould Kablia ou le désert des armées électorales

    Les personnages soldats pourraient être des pastiches drolatiques du célèbre roman de Le désert des Tartares de l’écrivain italien Dino Buzzati dont le personnage, soldat de carrière, vieillit dans sa tour et meurt après une longue attente de l’ennemi supposé arriver du désert. Dans le fort, pourtant, les entraînements se poursuivent, les gardes sont sur le qui-vive, les armées en alerte et les ardeurs au combat redoublées. Un conte absurde, épique dans son absurdité même.

    Mais, les tartarins du scrutin législatif du 10 mai sont loin d’avoir l’étoffe de Drogo (le héros militaire de Buzzati) dernière sentinelle d’une frontière morte. Ils s’appellent Mohamed Seddiki, président d’un parti lilliputien en dépit de son appellation supra-historique ; Daho Ould Kablia, le vigile des paris perdus et scribe des votants algériens fictifs ; Bouguerra Soltani dont le nom transcrit comme il plaît à Dieu dans la presse, le comptable en faux et usage de faux.

    Commençons par le premier. Mohamed Seddiki, membre du parti Ahd 54, a été élu, le 27 février, président de la Commission de surveillance des élections législatives, une aubaine pour sortir de l’ombre. En ces temps de vaches maigres, il accorde un entretien brûlot au journal électronique "TSA" (Tout sur l’Algérie) dans lequel il fait siennes les accusations portant sur la manipulation, trituration, fausseté, du fichier électoral et s’élève même contre le vote des contingents de l’ANP dont l’institution, dans ce contexte électoral, s’indigne de la vieille appellation dont la presse l’affuble : la grande muette, à la buzzatienne, justement : "Cette procédure n’est pas légale, selon moi, pour plusieurs raisons. Premièrement, la wilaya de Tindouf compte 45 000 habitants, cela signifie que le nombre d’électeurs ne doit, en aucun cas, dépasser les 22 000 personnes. Or, du jour au lendemain, la wilaya se retrouve avec près de 60 000 électeurs. Alors, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Est ce que ces militaires ont changé de résidence ? Si oui, ont ils ont été radiés de leur commune d’origine ? Et puis, pourquoi l’administration n’a t elle pas respecté la réglementation en vigueur concernant le changement de résidence ? Et, surtout, pourquoi le recours à l’inscription en bloc, cette procédure n’est pas prévue par loi."

     

    Ainsi, pour Mohamed Seddiki, c’est, cette fois, l’institution militaire qui porte préjudice à la solvabilité du scrutin, comme si l’ombre des "janviéristes" de 1991 planait cette fois sur un fichier électoral de toutes les discordes avant même la tenue du scrutin.

    Le deuxième, l’ordonnateur, celui par qui une flopée de petits partis cocote-minute, rejetons du système, ex-ministres se bousculant pour une rente de députés en "rois fainéants", réagit aux propos du président de la commission de surveillance des élections et néanmoins, aussi, président du parti aux consonances chimiques AHD 54 et protège comme il peut "son" fichier électoral, objet de toutes les convoitises: "La commission de surveillance devrait introduire un recours si elle constate des cas de non-respect de la loi lors des inscriptions", a-t-il indiqué à TSA.

    Le troisième, enfin, Bouguerra Soltani, chef énigmatique du MSP, qui a quitté l’alliance dans "le bruit et la fureur" et fort de son alliance arrachée de ses congénères, s’est félicité également de la participation du Front des forces socialistes (FFS) d’Aït Ahmed. Il fait de son trio d’alliances autant de boucliers contre l’ennemi virtuel, attendu et soupçonné de ressurgir du scrutin maudit de 1991 "contre la fraude électorale." Mobilisant ses coalisés et surveillant des remparts le tumulte d’une autre alliance, celle qu’il a quittée après qu’elle l’eut engraissé, le Soltani jure d’être aux aguets. Il annoncera les résultats du scrution avant Daho Ould Kablia, a-t-il déclaré, péremptoire et sûr que cette armée de coalisés, du FLN, du RND, du PT et de la "voletaille" sur les lignes arrières finira bien par traverser le désert et engager la bataille des batailles ce 10 mai prochain.

     

    R.M

  • Qu’est-ce qu’un seul œil ouvert, lorsqu’on les a fermés tous les deux aussi longtemps ?


    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Signe du dégel entre l’Algérie et la Libye. Alger n’exige
    même plus l’extradition de…

    Medelci !

    Je me demande ce que la justice attend. C’est tout de même bizarre ! D’habitude, la justice de mon pays est plus réactive, sensiblement plus rapide à la détente. Là, rien. Pas un frémissement sur la balance. Pourtant, la logique, la logique dialna aurait voulu que la justice déclarât illégal le débrayage de trois jours de la Commission nationale de surveillance des législatives. Eh oui ! Je ne vois pas pourquoi des enseignants et des médecins sont traînés devant les tribunaux au motif de «grève illégale» alors que des membres d’une commission de surveillance d’un scrutin, des mecs et des nanas comme vous et moi, des Algériens tombant normalement sous le coup de la même juridiction, ne «bénéficient» pas du même traitement. D’autant plus que là, les surveillants des législatives n’ont même pas respecté les usages en matière de grève. Il n’y a pas eu de préavis avec le délai réglementaire y afférent. Oui, M’sieur ! Et, plus grave, j’ai beau lire et relire le communiqué de ladite commission, je n’y trouve nulle part référence à un service minimum. Alors que la loi est très claire, même en matière de débrayage. Il faut assurer un service minimum, surtout s’agissant d’un service public comme celui que fournit la Commission nationale de surveillance des législatives. Comment allons-nous faire sans service minimum, je vous le demande ? Je suis désolé, mais le service minimum est obligatoire ! Et qu’on ne me dise pas qu’en la matière, c’est impossible à organiser. Faux ! On peut surveiller à moitié ! Oui ! D’un seul œil ! L’autre, le second œil on le garde fermé pour bien montrer sa colère et son acte de débrayage. Mais le premier, et de préférence le bon, on le laisse grand ouvert. Très sincèrement, je ne pense pas qu’un tel dispositif de surveillance pose un problème insurmontable aux surveillants. C’est connu, de tous temps, les membres de commissions pareilles ont eu une mobilité extraordinaire des deux globes oculaires. Ils ont l’œil agile et rapide au battement. Je peux même témoigner qu’en d’autres rendez-vous électoraux, les membres des commissions de surveillance avaient eu l’œil lourd, gardant les deux mirettes bien closes jusqu’à l’annonce officielle des résultats et leur consolidation définitive par le Conseil constitutionnel. Alors ? Alors, je ne comprends toujours pas l’immobilisme de la justice. Comme je ne comprends pas non plus qu’ordre n’est pas été donné à la troupe d’aller rentrer dans le chou des membres de cette commission. On a tabassé tellement de chômeurs, d’ouvriers, de profs en médecine, de maîtres d’école pour les pousser à reprendre le travail, pourquoi dans le cas présent, les casques bleus ne sont-ils pas envoyés au siège de la Commission de surveillance des législatives ? Attention ! Ce n’est pas avec cette apathie, ce genre de traitement discriminatoire, avec ces pratiques à deux vitesses que le citoyen va retrouver la confiance en ses dirigeants. Et c’est surtout pas comme ça qu’il va retrouver le chemin de l’urne ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. 
    H. L.

  • L'ambassadeur US fait joujou avec notre «société civile»

     

    Selon Le Soir d’Algérie, la compétition est féroce entre les candidats à la députation dans notre glorieux pays. Il y a de l’hémoglobine sous les portes et des intestins aux fenêtres. Avec «députés», on peut en fabriquer des homonymes respectueux... 
    1.- Notre bon peuple ne dit rien, mais il n’en pense pas moins. Tout le monde sait que seule l’indemnité parlementaire intéresse nos représentants. Entre deux mandatures, chacun vaque à ses occupations et bricole les relations nécessaires pour s’assurer un mandat de plus... en attendant la retraite. C'est chouette la professionnalisation de la politique ! 
    C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle les députés du RCD n’ont pas renoncé à l’Assemblée qu’ils critiquent tous les jours pour faire oublier à leurs ouailles le pactole qu’ils se mettent de côté. Les rentiers les tiennent par le portefeuille et les bijoux de famille. Tout le reste, c’est du bavardage de chercheur d’histoires. 
    2.- (…) Un seul objectif pour les partis et leurs candidats : le taux de participation doit être le plus élevé possible. 
    Peu importe qui sera élu : tout est négociable... Il a un budget conséquent pour ça. De quoi provoquer une apoplexie fatale chez un Grec. Ils les connaissent bien les bougres : dès que le doigt est trempé profond dans le pot de miel, l’élu est verrouillé. C’est en partie ainsi que la rente est «très démocratiquement» répartie. 
    3.- Notre estimable MAE (un ex de l’équipe Chadli qui a ruiné notre pays, avec notre aimable collaboration, ne l'oublions pas) a récemment invité la secrétaire d’Etat d’Obama (celle dont l’époux avait la braguette aérée et le saxophone mélomane en vadrouille et dont la fille s’est mariée discrètement dans une synagogue il y a peu) à venir converser avec lui de la vie politique algérienne (il y a une vie politique chez nous ?). La Clinton a été reçue par le patron himself et a eu l’occasion de lui prescrire un certain nombre de règles à respecter. (…) Et elle ne s’est pas privée de le clamer haut et fort à partir de son ambassade à Alger, à l’occasion d’une conférence de presse au cours de laquelle elle parlait avec l’autorité d’un maître de céans (…). Les autocrates ventripotents résistent rarement aux dames convaincantes et aux lois... de la gravitation... Dans ces conditions, venir s’indigner de ce que l’ambassadeur US intervient au vu et au su de tous dans les affaires politiques intérieures du pays, c’est d’une hypocrisie sans nom. Généralement, quand on est c... on prend soin de ne pas l’ébruiter. Même si en matière de souveraineté, comme me le disait naguère un de nos anciens ministres des Finances que j'interrogeai sur la question, préoccupé par les conséquences de ses négociations avec le FMI, «on ne perd que ce que l'on a...» 
    «Société civile», «société civile»... allons donc ! Il aurait suffi de la voir s’étriper à coups de noms d’oiseaux au Palais des nations en juin dernier pour relativiser le danger que court notre pays à voir ses représentants (on devine lesquels : toujours les mêmes depuis le projet rose bonbon de Blum-Violette) comploter avec l’ambassadeur US. A sa place, je me méfierai... Au fait, qui a des nouvelles de Tout-en-carton, le pharaon qui présidait aux destinées du ministère de l’Intérieur, l’inénarrable, l’insubmersible et inoxydable compagnon de route de notre saint patron à tous ? 
    Djeha

  • MAGISTRATURE Turbulences au Conseil supérieur

     

    Deux magistrats ont réussi à se faire réélire par leurs pairs en qualité de membres du Conseil supérieur de la magistrature. Une situation contraire à la loi organique portant organisation de cette instance qui n’autorise qu’un seul et unique mandat. 
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le renouvellement partiel de la composante du Conseil supérieur de la magistrature s’est-il déroulé conformément à la loi et à la réglementation en vigueur ? Vraisemblablement non, puisque deux «intrus» siègent aujourd’hui au sein de cette instance. Jeudi 1er mars, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, procède en toute discrétion à l’installation des nouveaux membres du CSM, élus lors du scrution du 10 janvier 2012 . Ces magistrats sont Mokhtar Rahmani Mohamed (élu à la Cour suprême), Moussa Boussouf (Conseil d’Etat), Zoubida Charaf Eddine (cours de justice), Mourad Ferdi (tribunaux de justice), Nora Hachemi et Abdelwaheb Bouneb (tribunaux administratifs). Parmi ce groupe de magistrats, deux ont déjà siégé au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Moussa Boussouf, qui a fait un mandat de quatre années (août 2004-août 2009), et Zoubida Charaf Eddine, qui, du fait d’un premier renouvellement partiel soumis à un tirage au sort en 2007, a effectué un mandat de 2 années. Mais la loi organique du 6 septembre 2004 fixant la composition, le fonctionnement et les attributions du Conseil supérieur de la magistrature précise, en son article 5, que les magistrats n’ont le droit d’effectuer qu’un seul et unique mandat. «Le mandat des membres du Conseil supérieur de la magistrature est fixé à 4 années. Il n'est pas renouvelable. Le mandat des membres du Conseil supérieur de la magistrature expire lors de l'installation de leurs successeurs.»
    Défaillances 
    Comment expliquer que ces deux magistrats aient pu réintégrer le Conseil supérieur de la magistrature, une instance que préside le chef de l’Etat et dont le vice-président n’est autre que le ministre de la Justice, Garde des sceaux ? Théoriquement, une telle «défaillance» relève du domaine de l’impossible puisque l’organisation de l’élection pour le renouvellement partiel du CSM est soumise à une procédure très stricte. Cette opération est du ressort exclusif du bureau permanent du Conseil. Présidé par le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz en l’occurrence, ce bureau est composé de quatre autres membres, deux magistrats élus et deux personnalités nommées par le président de la République. Dans le cadre de la préparation du scrutin, le bureau permanent a adressé, le 30 octobre 2011, une note à toutes les juridictions du pays afin d’annoncer la date officielle et rappeler les dispositions légales et réglementaires de l’élection. L’article 5 de la loi organique est rédigé en caractères gras sur cette note. Mieux, tous les candidats à cette élection ont été dans l’obligation de remplir un formulaire de candidature. Sur ce document figure la mention suivante : «(Préciser) mandat précédent effectué au sein du Conseil supérieur de la magistrature.» Moussa Boussouf et Zoubida Charaf Eddine, à moins d’avoir fait une fausse déclaration, ont certainement rempli un dossier en bonne et due forme et ont donc précisé clairement qu’ils avaient siégé au sein du CSM. Cela nous ramène au rôle joué par les membres du bureau permanent. Ont-ils réellement étudié tous les dossiers de candidature ? Pourquoi la procédure n’a-t-elle pas été respectée ? Mais il y a plus étrange encore, car le retour de ces deux magistrats est le résultat d’une élection et non pas d’une désignation. Ainsi, Moussa Boussouf a obtenu 26 voix sur les 37 exprimées par les électeurs du Conseil d’Etat. De son côté, Zoubida Charaf Eddine a été élue avec 487 voix, soit la majorité des 1001 voix exprimées par les magistrats des cours de justice. Les centaines de magistrats qui ont voté pour eux ne sont-ils pas censés connaître la loi? N’ont-ils pas pris connaissance de l’article 5 de la loi organique du CSM?
    Incidences 
    L’élection de Boussouf et de Charaf Eddine peut sembler banale mais elle pourrait avoir des incidences sur les travaux et les décisions prises par le CSM. Surtout que le Conseil est chargé de suivre et de gérer les carrières de l’ensemble des magistrats du pays. Notamment sur le plan disciplinaire. A ce titre, il est utile de rappeler que le CSM est actuellement réuni en session disciplinaire extraordinaire pour étudier sept dossiers. Dans la situation actuelle, quelle serait la valeur d’une décision sévère prise à l’encontre d’un magistrat ? Ce dernier a la possibilité de la remettre en cause s’il estime, par principe, que certains membres du Conseil ne sont pas habilités à le juger. Et à quelques semaines d’une élection censée être «décisive» pour l’avenir du pays, cette affaire pourrait même avoir des répercussions sur le plan politique. Car, en définitive, les magistrats ne sont-ils pas censés être les garants d’une élection régulière et honnête ? 
    T. H.

    belaize magouilleur,trafique les élections des magistrat au poste sup de la magistrature:

    07032012.jpg

  • Des confusions dans les textes de loi

    Affaire de l’inscription de militaires sur le fichier électoral:

    La polémique enclenchée suite à l’inscription sur le fichier électoral de 33 000 militaires dans la wilaya de Tindouf va crescendo.l

    La Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) dénonce, en effet, une atteinte à loi que le ministère de l’Intérieur récuse. Dans une déclaration, dimanche dernier, Mohamed Talbi, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, explique que «les militaires ont le droit de voter, à l’image des citoyens algériens». «L’inscription de militaires, même après expiration de la révision du fichier électoral, est liée à leur mobilisation lors des campagnes de secours, en raison des intempéries enregistrées dans le nord du pays», affirmait-il dans une déclaration à l’ENTV. Une explication qui n’a pas convaincu les partis ayant soulevé cette affaire, en particulier le Parti des travailleurs et El Islah.

    Nous avons repris la lecture des dispositions de la loi électorale pour tenter de comprendre cette question. Le nouveau code électoral, promulgué le 12 janvier dernier, stipule dans son article 4 que «nul ne peut voter s’il n’est inscrit sur la liste électorale de la commune où se trouve son domicile au sens de l’article 36 du code civil». Dans l’article 8 du même texte, il est écrit que «nul ne peut être inscrit sur plusieurs listes électorales». Sur ce point, le ministère de l’Intérieur n’a pas précisé si les militaires en question ont été radiés des listes de leur commune d’origine ou pas.

    Selon le président de l’APW de Tindouf, rapporte notre confrère El Khabar, «les dossiers des 33 000 militaires ne comportent pas les attestations prouvant qu’ils ont été rayés des listes de leurs communes d’origine». Le ministère de l’Intérieur récuse ces accusations. Pour le département de M. Ould Kablia, l’article 10 du code électoral permet l’inscription de militaires dans les communes où ils sont en poste. Cet article indique que «les membres de l’Armée nationale populaire, de la Sûreté nationale, de la Protection civile, les fonctionnaires des Douanes nationales, des services pénitentiaires et de la garde communale qui ne remplissent pas les conditions fixées par l’article 4 ci-dessus peuvent demander leur inscription sur la liste électorale dans l’une des communes prévues à l’article 9 de la présente loi organique».

    En revanche, cette disposition prête à confusion. Cet article 9 stipule que «nonobstant les dispositions des articles 4 et 8 de la présente loi organique, les citoyens algériens établis à l’étranger et immatriculés auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes peuvent demander leur inscription : sur la liste électorale de l’une des communes suivantes, en ce qui concerne les élections des assemblées populaires communales et des assemblées populaires de wilayas : commune de naissance de l’intéressé, commune du dernier domicile de l’intéressé, commune de naissance d’un des ascendants de l’intéressé».

    Une caserne est-elle considérée comme un lieu de travail ou comme «le dernier domicile du militaire» ? Le ministère de l’Intérieur devra apporter des explications supplémentaires. Il est à souligner que les partis politiques et même les citoyens peuvent accéder au fichier électoral. L’article 18 stipule que «tout électeur peut prendre connaissance de la liste électorale le concernant. Peuvent, en outre, prendre connaissance de la liste électorale communale et en obtenir copie les représentants dûment mandatés des partis politiques participant aux élections et des candidats indépendants».
     

    Mehdi Bsikri
  • La fraude et la manipulation électorales sont-elles liées au système ?

    Les partis politiques inquiets à la veille des législatives

     


     

    Le tripatouillage électoral est-il consubstantiellement lié aux processus électoraux organisés en Algérie ?

    Les différentes consultations ont apporté des preuves tangibles que «le traficotage» fait partie de l’ADN politique du pouvoir. Une constante. A peine le dispositif électoral mis en place en perspective des législatives du 10 mai 2012 que les prémices d’une fraude annoncée font leur apparition. «L’affaire Tindouf» où huit partis politiques ont dévoilé «l’injection de 33 000 nouveaux électeurs, des militaires, au fichier électoral de la wilaya de Tindouf après expiration des délais d’inscription sur les listes électorales sans qu’ils ne soient rayés de leurs listes d’origine» est révélatrice. Le coup est parti, les partis politiques s’en emparent et la polémique s’installe. Ça démarre vraiment mal.

    Le pouvoir qui mène une campagne tambour battant pour assurer l’opinion publique de sa volonté d’organiser des élections «libres et transparentes» est vite rattrapé par cette vieille pratique de la fraude. Alors, simple maladresse de la part de l’administration ou bien irrégularité délibérément orchestrée ?

    Le président de la Commission de surveillance des élections législatives, Mohamed Seddiki, ne se fait pas d’illusion. Il accuse l’administration de «recourir à une procédure qui n’est pas prévue par la loi». Interpellé par ladite Commission sur cette affaire qui ne semble pas limitée à la wilaya de Tindouf, la réponse du ministère de l’Intérieur n’a pas convaincu. L’argument avancé par les services de Daho Ould Kablia, selon lequel «les militaires étaient en mission spéciale», incite plus au «doute» qu’à rassurer. Ainsi, cette affaire «des militaires» n’est qu’une technique parmi tant d’autres que dissimule le mécanisme du détournement de la volonté populaire.

    La commission parlementaire, qui avait enquêté sur la fraude massive et manifeste lors des élections locales du 23 octobre 1997, avait recensé 34 formes de fraude et autres artifices de manipulation des résultats. Le pouvoir qui finit, après de longues batailles, par reconnaître la pratique de la fraude à grande échelle, va-t-il enfin respecter la volonté populaire? La mise en place d’une Commission de magistrats pour superviser les futures législatives suffit-elle pour convaincre une classe politique souvent «arnaquée» et des électeurs usés par des engagements non tenus ? «Pas si facile que cela», tranche le politologue Rachid Grim.

    Chat échaudé craint l’eau froide. «La fraude est tellement ancrée dans les mœurs politiques du pouvoir en place depuis l’indépendance qu’il est légitime, tant pour les citoyens que les partis, de ne pas croire en une élection libre et transparente. Il est illusoire de croire en un pouvoir dont le seul but est de se maintenir par tous les moyens, même illégaux», estime encore Rachid Grim. Pour ce dernier, la Commission des magistrats «ne peut être un garant ou un gage de transparence dès lors que la justice est totalement aux ordres. Tout comme l’administration, qui pilote l’opération électorale de bout en bout, n’est pas neutre».

    Pas seulement. Le climat politique dans lequel se déroule cette élection ne s’y prête pas, estiment d’autres observateurs. «Des gouvernements successifs issus de fraudes à répétition peuvent-ils promettre des élections propre et honnêtes ? Pas si sûr», estime Ahmed Betatache, professeur de droit à l’université de Béjaïa. «C’est tout un processus qui est biaisé. Tout au long de l’année, le champ politique et médiatique est interdit aux forces politiques d’opposition. Manque flagrant de volonté politique. Interférence de l’Exécutif, comme ce fut la cas pour la désignation des membres de la Commission des magistrats.

    Les 316 magistrats sont directement désignés par le ministre de la Justice et non pas élus par leurs pairs. Les magistrats n’ignorent pas comment les nominations au sein de l’appareil judiciaire sont décidées», énumère-t-il. M. Betatache attire l’attention sur un autre élément qui fausse le jeu : le Conseil constitutionnel. «C’est cette institution que valide les résultats des élections. Il se trouve que le mandat de son président ainsi que ceux de deux vice-présidents ont expiré le 25 septembre 2011. Les prolonger serait contraire à la Constitution», juge le juriste Betatache. En somme, d’élection en élection, le festival des fraudes et de la manipulation des résultats demeure le marqueur de la dérive politique d’un régime dont la démocratie n’est guère un souci. 

    Hacen Ouali
  • Santé : le Snpssp dénonce la « discrimination » du ministère


    Quelques 83% des médecins spécialistes sont en grève ce mardi 6 mars, a affirmé Dr  Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). Les sanctions annoncées par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ne semblent ébranler en rien « la détermination » des médecins.  Le premier tour de la grève cyclique enclenchée par les médecins spécialistes prend fin aujourd’hui, mardi. Elle devra reprendre dès le début de la semaine prochaine. Aucun compromis n’est encore trouvé avec la tutelle.


    « La grève s’est poursuivie avec la même détermination malgré les intimidations du ministère », a-t-il dit dans une déclaration à El Watan.com. En plus de  l’«intimidation», ce syndicaliste parle de «discrimination» à l’égard des médecins spécialistes.  Ces derniers subissent, selon lui, «  des mesures répressives draconiennes» alors que d’autres mouvements de protestations également  jugés « illégaux » ont été traité avec plus de souplesse de la part du ministère. Il cite particulièrement les hospitalo-universitaires qui ont été invité, lors de leur dernier mouvement de protestation, à une réunion et qui ont pu négocier des solutions aux problèmes qu’ils ont soulevés.

    «Sans haine et sans colère nous allons appliquer la loi, car la grève des praticiens spécialistes est illégale », a déclaré lundi, au second jour de la grève, le ministre Dr Djamel Ould Abbès, en marge de la cérémonie organisée à l’occasion de la journée mondiale du Rein. « S’il manque un ou deux petits points, personne n’a le droit de prendre les malades en otage », a mis en garde le ministre laissant entendre la  satisfaction des revendications de ces médecins.

    La principale sanction annoncée par le ministre de la Santé est  la retenue sur salaire pour l’ensemble des journées de grève. D’autres mesures seront prises par la suite

    Aussi, contrairement aux dernières déclarations du ministre, Dr Yousfi a affirmé que « rien n’a été réglé » concernant les revendications déposées au niveau du ministère.

    Les médecins spécialistes ont entamé une grève cyclique de trois jours le dimanche 4 mars.  Un moyen pour réclamer la prise en charge de leurs revendications formulées il y a plusieurs mois. Les revendications des médecins spécialistes l’annulation de la différence appliquée à l'impôt sur le revenu entre les praticiens spécialistes de la santé publique et les enseignants en milieu hospitalier, la promulgation de l’arrêté ministériel pour l’organisation de concours d’évolution de carrière et du quota national de logements de fonction et  du régime indemnitaire.

    Comme prévu la grève devra reprendre les 11, 12 et 13 mars soit la semaine prochaine nous a affirmé Dr Yousfi qui précise que le bureau exécutif du syndicat se réunira pour évaluer ce mouvement et décider de la suite à lui donner.  
     

    Mina Adel
     
  • no moment

    20120307.jpg

  • QUAND LA TÉLÉ ALGÉRIENNE FAIT LE BUZZ (vidéo)

     

    Par : Rédaction WEB

    Tout le monde en parle. Il s’agit de l’émission « Questions d’actu » diffusée, en direct, lundi soir sur la chaine nationale, Canal Algérie, et dont le thème était les élections législatives prochaines.  La liberté de ton des intervenants (pour une fois tous des jeunes, ce qui est déjà une première) a surpris plus d’un. Les critiques acerbes envers les politiques algériens et surtout les responsables, ont été très nombreuses.  Une nouveauté qui a suscité de très nombreux débats sur la toile. Pour avoir une idée sur l’événement, Liberté vous présente des extraits de l’émission.

  • Alors que les parlementaires n’exercent pas leurs missions constitutionnelles

     

    Pourquoi veulent-ils tous être députés ?

    Par : Nadia Mellal

    Les députés algériens exercent-ils les fonctions et missions principales du Parlementaire une fois élus à l’Assemblée populaire nationale (APN) ? Certainement pas, s’accordent à dire les observateurs qui hantent les coulisses de la Chambre basse ? Pourquoi donc les députés actuels et autres nouveaux prétendants sont-ils aussi nombreux à trouver aussi motivante “la bataille de la députation” ?

    à quelques mois de la fin de la législature, les députés s’agitent dans tous les sens. Il s’agit pour eux de se montrer le plus souvent et sous leur meilleur jour pour gagner la sympathie de ceux qui décident de les porter sur les listes électorales pour les législatives du 10 mai prochain. Mais pour mieux comprendre cette agitation, une image peut, à elle seule, illustrer la voracité des députés à se faire remarquer.
    À l’occasion des débats autour du dernier projet de loi examiné en janvier lors de la session d’automne du Parlement en l’occurrence le code de wilaya, quatre députés “ont accaparé”, à eux seuls, les débats. Ces quatre parlementaires (deux FLN et deux de l’opposition) se sont succédé pour intervenir pratiquement sur chaque article de ce projet qui compte… 183 articles.
    Sachant que les chances de voir leurs amendements adoptés étaient vraiment minimes, ces députés ont quand même prolongé les débats. Mais qu’est-ce qui fait courir ces députés et, par-delà, les candidats à la députation ? Les députés algériens exercent-ils les fonctions et missions principales du parlementaire une fois élus à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour être aussi motivés par la députation ? Ou alors cette mobilisation répond-elle à d’autres objectifs ? 
    “La députation est une mission politique qui permet de faire valoir ses convictions politiques dans un cadre réglementaire et au service de la nation en général mais en Algérie comme les jeux sont biaisés, ce sont plus des carriéristes qui prennent le relais au détriment de l'intérêt des citoyens”, estime un député de l’Alliance présidentielle. Selon lui, “dans la conjoncture actuelle, cela ne sert à rien d’être député si l’on pense que la députation est faite pour servir le citoyen”. Au-delà des propos de ce député, plus fondamentalement, en Algérie, les missions du député sont-elles exercées ?  

    Absence de la mission de contrôle du gouvernement
    Il faut dire à ce propos que la mission majeure et fondamentale du député est celle du contrôle de l’Exécutif, c’est-à-dire du gouvernement. Le parlementaire peut interroger ce dernier de manière orale ou écrite sur des questions nationales qui intéressent au premier chef le citoyen.
    En Algérie, effectivement tant le Sénat (le Conseil de la nation) que l’Assemblée nationale organisent à tour de rôle une fois par quinzaine une séance de questions orales adressées aux ministres.
    Quand on se focalise sur l’apparence, on a effectivement l’impression que le Parlement interroge régulièrement le gouvernement sur des questions d’importance. Mais en réalité, les deux institutions “programment des questions qui ne fâchent pas, et de plus les ministres répondent aux questions deux à trois mois plus tard voire plus, et ce, après avoir réglé le problème pour venir dire que la question est prise en charge”, nous explique un député. L’exemple porte sur le bac, où la question orale est programmée après cet examen, ce qui ne sert à rien.
    Autres exemples illustratifs du non-contrôle de l’Exécutif par le Parlement : “nous avons demandé un débat général sur le pouvoir d’achat, une commission d'enquête sur les émeutes de Berriane et de Chlef tout en respectant les conditions requises, mais nos demandes ont essuyé des refus”, arguera un député de l’opposition. 

    Peu de permanences parlementaires ouvertes
    Par ailleurs et contrairement aux idées reçues, la partie la plus importante du travail d’un député (en termes d’heures) a lieu non pas en séance plénière mais en commissions, auditions, groupes de travail, même si bien entendu les temps forts de l’action parlementaire ont lieu dans l’Hémicycle. On peut, à titre d’exemple, citer les débats récents en commission juridique de l’Assemblée nationale autour de la loi électorale. Au lieu que les députés concentrent leurs efforts sur les dispositions de cette loi, ils se sont focalisés sur la députation des ministres.
    Et de la nécessité pour eux d’être en poste au gouvernement et candidats à la députation simultanément. Les débats idéologiques et partisans prennent donc le dessus sur l’intérêt général.
    Un autre aspect extrêmement important lié à la mission parlementaire réside dans l’ouverture de permanences parlementaires et la présence sur le terrain des députés. Il faut dire, à ce propos, qu’il n’existe aucune disposition enjoignant les députés ou même les sénateurs à ouvrir des permanences parlementaires. 
    Rares, nous dit-on, les députés qui ouvrent des permanences quand d’autres utilisent les sièges du parti pour recevoir des citoyens.
    Quid des visites des parlementaires de la Chambre basse sur le terrain ? “Certains se déplacent de façon désintéressée sur le terrain pour s’enquérir des problèmes des citoyens”, nous explique un sénateur, par contre, dit-il “les députés et sénateurs de l’Alliance présidentielle (RND, FLN, MSP) font des visites d'accompagnement des ministres dans les wilayas”. Ceci dit, une des missions phares des parlementaires est bien entendu de faire des propositions de loi ainsi que de débattre, enrichir et adopter les avant-projets élaborés par le gouvernement. Là encore, les parlementaires algériens sont de mauvais élèves puisque, lors de cette 6e législature, aucune proposition de loi n’a été formulée par les députés.
    Quant au débat et à l’enrichissement des projets, les habitués du Parlement savent qu’il n’en est rien. En effet, la quasi-totalité des interventions des députés vient soutenir le gouvernement, d’autres évoquent leurs communes tandis que d’autres versent dans les règlements de comptes. L’exemple est donné par les réponses des députés FLN aux voix qui se sont élevées pour revendiquer “sa mise au musée”. 
    Lors d’un débat sur la loi sur les partis, des députés de la formation majoritaire se sont succédé pour défendre leur sigle ignorant que leur mission consiste à débattre du projet de loi.
    L’APN coûtera plus cher
    La facture de l’Assemblée populaire nationale sera à coup sûr salée lors de la prochaine législature. Cette institution, considérée comme étant budgétivore, va encore le confirmer à travers l'augmentation du nombre de ses sièges qui passe de 389 à 462. Cela veut dire plus de charges encore avec les 73 sièges supplémentaires décidés récemment en Conseil des ministres.
    Il faut préciser, à ce propos, que le salaire d’un simple député est de 260 000 DA. Ce dernier bénéficie d’une prime des dépenses générales de l’ordre de 45 000 DA, une indemnité véhicule d’un montant de 8 000 DA et d’une indemnité téléphone de 5 000 DA. Le député, président d’une commission perçois, quant à lui, au titre du salaire 306 000 DA avec une indemnité de responsabilité de l’ordre de 58 919 DA.
    Ce dernier bénéficie d’un véhicule de service avec chauffeur et des bons d’essence (25 bons/mois).
    Le vice-président de l’Assemblée nationale a, quant à lui, les  mêmes avantages que le président d’une commission avec deux véhicules de service, chauffeur et des bons essence.
    Par ailleurs, les députés peuvent être logés dans la résidence du Club-des-Pins ou louer en dehors et là, l’APN débourse 63 000 DA/mois chaque année pour permettre au député de louer en dehors de cette résidence. Il faut expliquer, à ce propos, que le budget annuel de l'Assemblée nationale est estimé approximativement à 5 milliards de dinars. C’est d’ailleurs pour cette raison que le statut de député est très prisé.

    “Tout le monde veut être député”
    “Tout le monde veut être député”, nous explique un membre du bureau de l’APN. Un membre de le direction du Front de libération nationale (FLN) confirme cette tendance. “Le statut du député intéresse toutes les catégories de personnes cela va des chauffeurs, des coiffeuses et autres esthéticiennes aux hauts diplômés sans oublier bien évidemment tous les députés actuellement en poste, les ministres, les mouhafadhs, les militants de kasmate, les membres du Comité central dans leur totalité, c'est-à-dire tout le monde”, dit-il. Même topo au RND où le parti croule sous les dossiers de candidatures, nous explique-t-on. Il faut dire qu’il n’y pas un profil particulier du député.
    Car la députation, surtout s’agissant de partis engagés dans le gouvernement n’est, selon des témoignages recueillis, pas synonyme de “compétences ou de qualifications”. “Je veux la députation pour le salaire et les avantages et je sais que je ne perds rien, puisque la seule chose qu’ils vont me demander, c’est juste de lever la main”, nous explique un ancien député FLN, qui présente sa candidature pour la future législature. Selon lui, cette déclaration est surtout valable pour les ministres candidats. Preuve en est qu’ils sont parvenus à modifier la loi électorale dans son article 93 qui les obligeait à démissionner du gouvernement trois mois avant les législatives.
    On se rappelle, en effet, du forcing des députés du FLN pour supprimer cette disposition afin que cette bataille permette aux ministres en poste d’être candidats à la députation. “Quand on a goûté aux 30 millions par mois, on a du mal à partir”, nous dira un autre député qui rempile. Il faut rappeler, à ce sujet, que c’est en 2008 que les députés ont substantiellement réévalué leurs salaires. Le triplement de leurs salaires représente plus de 20 fois le Salaire national minimum garanti (Snmg).
    Un député de l’opposition nous expliquera que chacun à sa raison de devenir député. “Pour les uns, c’est le confort social et pour les autres, c’est l'immunité parlementaire, tandis que pour d’autres, c’est de se rapprocher des centres de décision etc. Je me rappelle d'un député, qui était avec moi dans une commission et qui a avoué qu’il n’avait aucun lien idéologique avec son parti mais qu’il s'était retrouvé ministre tout de même”, témoigne-t-il.


    N. M

  • TIZI-OUZOU Un deuxième faux barrage en moins de 24 heures

    Un peu moins de vingt-quatre heures après le faux barrage dressé dans la nuit de samedi, au niveau duquel un usager du CW 147 menant de Tizi-Ouzou à Mechtras a été délesté de son véhicule, un groupe terroriste a érigé un autre faux barrage, dimanche soir, cette fois-ci un peu plus au nord de Tizi-Ouzou, pas loin du lieudit Pont-de- Bougie, à l’une des sorties Est de la ville, sur la route menant à Boudjima. 
    Selon une source sécuritaire, les citoyens contraints à cette halte intempestive ont été obligés d’exhiber leurs pièces d’identité avant que les terroristes ne procèdent à la distribution de supports vidéo de propagande, puis d’intimer l’ordre au chauffeur d’un véhicule de transport de voyageurs de les conduire vers les environs de Sidi Naâmane, à l’ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Ce n’est que vers une heure du matin que le transporteur a été libéré. 
    A. M.

     le drs aime tizi-ouzou mais c'est à boumerdes qui sont assassinés pas tizi-ouzou!!!

  • DOUANES La corruption existe, reconnaît Djoudi

    La corruption existe au sein des Douanes. Et c’est le ministre des Finances qui le reconnaît. «Personne ne peut nier que la corruption existe, qu’il y a des insuffisances», a déclaré Karim Djoudi qui a ouvert, hier, à l’hôtel El Aurassi (Alger), un atelier international de recherche appliquée. 
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Consacré à la problématique des usages de la quantification dans les administrations fiscales et douanières des pays en développement et émergents, cet atelier est organisé sur deux jours en collaboration avec l’Organisation mondiale des douanes, la Douane algérienne, la Banque mondiale et la Banque islamique de développement. Certes, le ministre des Finances n’a pas été précis quant à la nature et à l’ampleur de cette corruption. Et à ce propos, le directeur général des Douanes a été également imprécis, voire nuancé. Tout en reconnaissant son existence, Mohamed Abdou Bouderbala a, cependant, minimisé l’ampleur des actes de corruption. Ce «ne sont que des broutilles », dira le DG des Douanes nationales, assurant que lorsque l’auteur d’une infraction, d’un acte de corruption est appréhendé et cet acte avéré, des procédures répressives sont aussitôt déclenchées. Et d’autant que les Douanes nationales ont renforcé leurs moyens de lutte et de prévention, M. Bouderbala a évoqué le déploiement des inspections régionales des douanes ainsi que la capacité de l’inspecteur à s’autosaisir. En outre, le DG des Douanes relève que l’extension de l’informatisation des procédures, des déclarations et des contentieux permet de réduire toute possibilité de manipulation et d’interférence due à l’intervention humaine. Ce processus d’informatisation est quasi finalisé, relève Mohamed Bouderbala qui avait indiqué auparavant que son administration s’est engagée à développer la gestion des risques, l’appréciation efficiente et mesurée de la performance, une lutte renforcée contre la corruption. Des efforts qui doivent être cependant intensifiés malgré «les résistances», comme le relève Karim Djoudi qui a assuré de la «volonté (de l’Algérie) à poursuivre les efforts d’ouverture de l’économie pour une meilleure insertion dans les échanges mondiaux» et invite, dans ce sens, l’administration des Douanes à poursuivre le rapprochement avec les opérateurs économiques. Et dans la mesure où le secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes, Kunio Mikuriya, satisfait, au demeurant, du processus de modernisation de l’administration douanière lié à la lutte contre la corruption et la contrebande, appelle pour autant à alléger les tarifs douaniers, améliorer les conditions socioprofessionnelles des agents et adopter une démarche réfléchie et concrète en matière de quantification notamment. A ce propos, Karim Djoudi avait observé que la maîtrise de la quantification (des chiffres et des indicateurs) revêt une importance capitale du fait qu'elle permet de détecter la fraude, de mesurer l'efficacité des services douaniers et d’améliorer la gouvernance au sein de cette importante institution. Thématique principale de cet atelier, la quantification est conçue, au-delà de la production de statistiques et de leurs appréciations divergentes, comme une solution appropriée pour réguler les rapports des fonctionnaires en interne et avec l’extérieur de leur administration. Qu’il s’agisse d’atteindre un niveau optimal de recettes, d’améliorer l’efficacité des contrôles, de renforcer l’autorité politique et le contrôle hiérarchique interne, d’améliorer le rapport aux différents types d’usagers, la quantification est perçue comme une technique administrative vecteur d’objectivité. Cette transparente objectivité véhiculée par les chiffres est, en soi, une solution proposée pour soutenir les réformes dans des environnements où la subjectivité et l’asymétrie d’informations causées par la corruption ou la faiblesse des ressources des administrations troublent les rapports entre gouvernement, fonctionnaires, usagers et bailleurs. 
    C. B.

    LE DG DES DOUANES L’AFFIRME : 
    «Le climat social n’a jamais été perturbé» 
    «Le climat social n’a jamais été perturbé» au sein des Douanes qui comptent 20 000 agents. C’est ce qu’affirme le directeur général des Douanes, serein quant au bon fonctionnement interne, notamment en matière de rémunération. Pour Mohamed Abdou Bouderbala, les insatisfaits et agitateurs existent certes mais constituent une infime minorité. «Ce n’est pas parce qu’il y a quelques personnes qui (s’agitent) que le climat social est perturbé», dira le premier responsable de l’administration douanière. 

    C. B.

    600 milliards de dinars de recettes 
    Les recettes douanières générées en 2011 ont atteint 600 milliards de dinars pour 2011. C’est ce que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a rappelé hier. 

    C. B.

    ACQUISITION D’HÉLICOPTÈRES 
    Bouderbala attend le feu vert 
    Les Douanes attendent encore «le feu vert» pour l’acquisition de quatre hélicoptères destinés notamment au contrôle des frontières. «Nous attendons», dira le directeur général des Douanes, en marge de cet atelier. Par ailleurs, Mohamed Bouderbala a indiqué que son administration a acquis des scanners fabriqués par une entreprise publique chinoise. Un marché contracté pour 5 à 6 millions de dollars et que le DG des Douanes a qualifié de «bonne affaire», laissant entendre que le parc de scanners sera encore renforcé. 

    C. B.

    Près de 100 000 euros saisis en 2011 
    Près de 100 000 euros ont été saisis en 2011 selon un bilan non exhaustif dressé par l’administration des Douanes. Ainsi, le 2 août 2011, les douanes de l’aéroport Houari-Boumediène ont saisi 99 850 euros. En outre, les douanes de Béchar ont, le 23 novembre dernier, saisi 518 000 DA en billets de 2 000 DA falsifiés. Concernant les stupéfiants (kif traité et résine de cannabis), les douanes font état de plus de 2 000 kg de saisies. 

    C. B.

  • LE BONJOUR DU «SOIR» Les voici, les voilà !

    Par Maamar Farah
    Ils sont venus, ils sont tous là ! Ce douar qu’ils ont superbement ignoré durant leurs mandats de ministres ou de députés les accueille après une si longue absence ! Ils oublient alors qu’ils mangent bien, roulent en carrosse, habitent de belles demeures, possèdent de solides affaires et voyagent en première classe… 
    Les voilà accroupis sur des nattes de fortune, partageant le couscous collectif... Les voilà parmi les misérables qui croupissent dans les chaumières, voyagent dans les 404 rafistolées des fraudeurs, comptent leurs sous à la fin du mois et vivent dans l’attente des vieilles promesses. Entre les uns et les autres, il y a un immense gouffre. Mais, de temps à autre, une urne sous forme de passerelle est tendue pour relier les deux mondes. Le temps des salamalecs, des nouvelles promesses qui ne seront jamais tenues… Mais dès le 11 mai à l’aube, chacun regagne dare-dare son camp : dans la nuit, des agents de la voirie ont retiré la passerelle. À la prochaine. 
    maamarfarah20@yahoo.fr
    P. S. :/b> Nous ne boycotterons pas si vous vous engagez, chez le notaire, à changer ces têtes qu’on a assez vues et à envoyer Benbouzid en Nouvelle-Zélande comme ambassadeur…

  • En plus il faut oublier, voire glorifier nos bourreaux

    Une invasion armée qui se solde par une occupation forcée, quelle qu’en soit la raison, est une colonisation, c'est-à-dire un cortège interminable de crimes abominables que rien ne saurait justifier, et dire qu’on est venu nous vendre le paradis ou la protection ne change rien. 
    Il y a d’autres moyens plus civilisés et plus humains pour prêcher la bonne parole et surtout celle de Dieu. Quant au troc de dupes qui consiste à échanger sa liberté contre une protection virtuelle, cette approche indécente s’apparente aux agissements des racketteurs et aux exactions maffieuses qui nous rappellent le joli deal que proposa l’ogresse à l’ânesse : «Je vous donnerai un saâ d’orge, puis je vous mangerai. » Encore cela n’est rien comparé à ce qui est exigé de nous aujourd’hui, à savoir : l’oubli de tout ce qui est de nature à rappeler nos souffrances et l’injustice subie sous divers puissants anesthésiants dont l’effet s’est propagé dans le temps et l’espace ; au passage, il nous est demandé de glorifier nos bourreaux, on veut qu’on soit plongé dans la rivière de l’oubli, mais les cris terrifiants des vierges arrachées à leurs familles, écorchées vives, souillées par des quidams dégoulinants de partout nous parviennent via les sombres siècles que nous avons traversés à coups de pilules sans faire attention aux contre-indications dont les complications sont aujourd’hui criantes. Ces hurlements de suppliciés nous empêchent d’oublier les dommages directs et collatéraux, malgré les mausolées et les stèles érigés à la gloire de nos tortionnaires et dont nos enfants de passage en ces lieux se photographient à côté de ceux qu’ils croient être nos héros. Mais où sont les tombes de nos pères, où voyez-vous de monuments élevés à la gloire et à la hauteur du glorieux Aksal (le tigre) de la race des fiers guerriers qui n’acceptent pas l’esclavage et l’humiliation ou de la valeureuse reine et mère Kahina la clairvoyante pour ne citer que ceux-là ? Mais qu’à cela ne tienne, leurs histoires, leurs bravoures, leurs sacrifies sont ancrés en nos cœurs et nous nous ferons un devoir de les transmettre aux générations futures au nom de tous nos miens. 
    Farid Boutrid

  • Monsieur modération et les autres


    Je me demande pourquoi les officiels français s’intéressent tant à l'Algérie ? Ont-ils l'Alzheimer au point d’oublier qu'on est en 2012 ? 
    Le maire de Nice interdit une activité nommée «Algérie 1962» en qualifiant cette année de celle du rapatriement et pas de l'Indépendance, Monsieur Juppé nous conseille de fêter notre Indépendance avec modération, êtes-vous respectivement maire et ministre de la France ou ceux de l'Algérie ? Autre question ? C’est vrai qu'on nous prend pour des indigènes mais Monsieur Juppé, à ce que je sache, a des problèmes avec la justice. Chose qui lui a coûté le refus d'enseigner dans une école au Québec (lien ci-joint) : http://wwww.ledevoir.com/non-classe/ 74366/l-uqam-refuse-juppe-l-enap-lui-offrele- gite Au moins, chez nous, les indigènes qu'on est, quand un responsable est cité dans des affaires en justice, il doit prendre la touche en attendant son innocence, donc on ne va pas écouter les conseils de modération de quelqu'un qui aurait pu modérer ses agissements au lieu de s’ingérer dans les affaires qui ne le concernent pas. C’est vraiment navrant de voir en 2012 une société qui prétend être civilisée refuser d’accomplir un geste symbolique qui peut apaiser les esprits et servir la coopération et l’amitié pour de bon ! Reconnaître le génocide commis en Algérie et demander pardon. Quant à Monsieur modération, gardez votre conseil pour vous ou proposez-le à vos compatriotes et à ceux que vous gouvernez. On va fêter notre Indépendance comme bon nous semble, on va surtout rendre hommage à ceux qui nous ont offert la citoyenneté la plus chère au monde, ce n'est pas donné le fait de se lever chaque matin et de sentir qu'il y a 1 500 000 braves qui ont offert leur vie pour qu'on soit libres, C’est un privilège que seule l'histoire de ce pays peut offrir. 
    Habbib

  • la fraude a commencée en Algerie


     

     

    Mohamed Seddiki, membre du parti Ahd 54, a été élu, le 27 février, président la Commission de surveillance des élections législatives. Dans cet entretien accordé à TSA, il revient sur les accusations de manipulation du fichier électoral et le gel des activités de la Commission. 
    Trente mille militaires ont été inscrits sur la liste électorale à Tindouf, récemment. Une opération critiquée par les partis et défendue par le gouvernement. Quelle est votre position ?
    Tout d’abord, je dois souligner mon respect pour l’institution militaire, qui précisons‑le, n’est pas visée par ce que vous venez de qualifier de polémique. La Commission nationale de surveillance des élections législatives [CNSEL, NDLR] a été saisie par les bureaux de plusieurs partis politiques à Tindouf qui ont dénoncé l’inscription en bloc de 30 000 nouveaux électeurs membres de l’ANP sur la liste électorale légalisée le 21 février par la commission administrative électorale de la même wilaya.
     
    Cette procédure n’est pas légale, selon moi, pour plusieurs raisons. Premièrement, la wilaya de Tindouf compte 45 000 habitants, cela signifie que le nombre d’électeurs ne doit, en aucun cas, dépasser les 22 000 personnes. Or, du jour au lendemain, la wilaya se retrouve avec près de 60 000 électeurs. Alors, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Est‑ce que ces militaires ont changé de résidence ? Si oui, ont‑ils ont été radiés de leur commune d’origine ? Et puis, pourquoi l’administration n’a‑t‑elle pas respecté la réglementation en vigueur concernant le changement de résidence ? Et, surtout, pourquoi le recours à l’inscription en bloc, cette procédure n’est pas prévue par loi.
     
    Avez‑vous saisi le ministère de l’Intérieur ?
     
    Oui. La réponse est toujours la même : « Ces militaires étaient en mission spéciale ».
                                                           
    Une réponse qui vous a convaincu ?
     
    Non. Cela nous pousse à douter des intentions de l’administration concernant l’organisation du prochain scrutin. Ce qui renforce ces doutes, c’est le fait que même si le cas de Tindouf et mis en exergue par la presse, je peux vous annoncer que nous avons enregistré les mêmes dépassements dans trois autres wilayas, en l’occurrence Tamanrasset, Béchar et Jijel.
     
    Ces dépassements auxquels vous faites allusion concernent‑ils l’inscription de militaires sur des listes électorales ?
     
    Absolument. Les militaires, comme nous le savons, peuvent signer des procurations à leurs familles quand ils sont en mission spéciale. Pourquoi alors, le recours à cette procédure d’exception si l’alternative existe dans les lois algériennes ?
     
     
    Les travaux de la Commission nationale de surveillance des législatives sont suspendus pour trois jours. Peut‑on savoir pourquoi ?
     
    Tout simplement parce que la commission n’a pas les moyens matériels et logistiques nécessaires pour effectuer les missions qui lui sont confiées par la loi. Nous exigeons les mêmes moyens accordés à la commission juridique. Est‑ce que vous trouvez normal que moi, président de cette commission, je doive justifier les bons d’essence qu’on me donne pour mes déplacements ? Je vous ai cité un simple exemple. Je ne veux pas aller plus loin dans les détails. Comment expliquez‑vous ce manque de moyens, alors que de l’autre côté, nous enregistrons une mobilisation particulière du gouvernement pour la réussite du prochains scrutin ? Les entraves dont nous parlons veulent tout dire.
     
     
    Allez‑vous reprendre les travaux mercredi ?
     
    La décision sera prise par la commission à l’issue d’une séance de vote. L’avis de la majorité sera respecté. Aujourd’hui, je suis incapable de vous dire quelle sera notre réaction.
  • mûrie, planifiée, dès le début"

     

    Jean-Jacques Susini : "La violence est 

    Par  
     
    Jean-Jacques Susini : "La violence est mûrie, planifiée, dès le début"

    Interview. Extraits du livre "Confessions du n°2 de l’OAS" qui revient sur la genèse et le fonctionnement de l’organisation. "Libération" publie des extraits exclusifs du livre d’entretiens de Bertrand Le Gendre avec Jean-Jacques Susini, qui paraît ce jour.


    L’avant-OAS
    "Une nuit, sonnent à la porte plusieurs de mes amis, dont Marcel Ronda, qui me disent : «Lagaillarde (Pierre Lagaillarde, cofondateur de l’OAS, ndlr) vient de partir en Espagne. Nous en faisons autant, il faut que tu viennes avec nous." Je me suis habillé, j’ai dit au revoir à mon oncle. Comme je m’apprêtais à le quitter, il me demande de le suivre dans son bureau et là il tire une porte de sa bibliothèque derrière laquelle je découvre une photo en grand uniforme de Mussolini où figure cette dédicace : "Avec mes plus grandes amitiés."[…]
    lire la suite:http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/308-jean-jacques-susini-la-violence-est-murie-planifiee-des-le-debut.html