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  • CINQUANTENAIRE DES ACCORDS D'ÉVIAN

     

    Une célébration dans la discrétion en Algérie et en France

     

    Par : Merzak Tigrine,

    on aura remarqué que les autorités algériennes n'auront célébré, ce qui est institué comme “la fête de la Victoire”, le 19 Mars 1962, qu'à travers des réactions aux déclarations ou évènements dans l'Hexagone liés à cette date historique.

    Un pacte a-t-il été conclu entre Alger et Paris pour que le cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie soit fêté dans la modération ? Les deux capitales semblent s'être donné le mot pour qu'aucune célébration officielle de grande ampleur à la hauteur de l'événement ne soit organisée.

    La France l'a d'ailleurs annoncé sans ambages par la voix de son secrétaire d'État aux Anciens combattants, Marc Laffineur, lequel a indiqué dans un communiqué que son pays “n'organisera aucune commémoration nationale” le 19 Mars, date du 50e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. “Par respect pour ces victimes et leur famille encore en vie aujourd'hui, la nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire”, a-t-il souligné. Ceci dit, tout indique qu'au cours de sa dernière visite en Algérie, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a réussi à calmer les esprits et arraché le OK de Bouteflika pour travailler dans ce sens. C'est du moins l'impression qui se dégage en voyant ce qui se passe notamment en Algérie pour la commémoration des accords d'Évian signés le 18 mars 1962, et entrés en vigueur le lendemain. Et pourtant le 19 Mars est institué dans notre pays comme la “fête de la Victoire”. Il n'en demeure pas moins qu'en France, l'évènement occupe une grande place dans les médias à travers des reportages réalisés en Algérie avec l'accord et les facilités nécessaires des autorités locales. Saïd Abadou, le secrétaire général de la puissante Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mohamed-Chérif Abbas, le ministre des Moudjahidine, se sont limités à des réactions aux déclarations de personnalités françaises notamment de l'extrême droite sur l'Indépendance algérienne. Les propos électoralistes de Nicolas Sarkozy devant les pieds-noirs et les harkis, au cours desquels il avait mis sur un pied d'égalité les victimes algériennes du colonialisme et leurs bourreaux français, les ont fait sortir de leurs gonds. Le ministre de l'Intérieur et président de l'Association des anciens du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG) a, quant à lui, animé des conférences en hommage aux artisans algériens de ces accords, avec à leur tête Krim Belkacem. Sinon, il n'y a rien de particulier à signaler. L'absence du président de la République au congrès de l'ONM, dont la programmation à cette date correspondant à la célébration du 19 Mars n'est pas fortuite, soulève des interrogations, d'autant plus qu'il s'est limité à adresser un message aux congressistes, alors qu'il avait pour habitude de saisir ce genre d'occasions pour prononcer des discours, marqués par des digressions qui font la joie des commentateurs de presse. Le chef de l'État a, par contre, profité de l'opportunité pour établir un parallèle entre les prochaines législatives et le référendum de juillet 1962, en appelant les Algériens à aller voter massivement le 10 mai prochain. “J'ai grand espoir que les prochaines élections verront une participation massive des enfants de la nation avec autant d'engouement et d'enthousiasme qui avaient poussé ces derniers un certain jour de 1962 à exprimer leur voix lors du référendum d'autodétermination”.

    MT

  • Santé publique : la grève des spécialistes suivie à 76%


    Les médecins spécialistes ont repris ce mardi 20 mars un nouveau cycle de grève  dans « la détermination », a estimé Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes  de la santé publique (Snpssp) lors d’un point de presse qu’il a organisé aujourd’hui à Alger.La grève cyclique des médecins spécialistes qui a débuté ce mardi  a enregistré un taux de suivi moyen de 76%.


    Le premier bilan fixe le taux de suivi au niveau national à 76%. La wilaya de Bouira et de Tiaret   viennent en tête avec un taux de 100%, Mostaganem 85%, Boumerdès 80%, Tizi Ouzou et Ain Defla 75% et Alger 70%.

    Dr Yousfi a une nouvelle fois affiché son refus face à la politique des deux poids deux mesures pratiquée par le gouvernement. Il entend par là le fait que les syndicats du secteur de l’Education nationale sont constamment conviés à s’exprimer sur des questions les concernant contrairement à ce qui se fait pour le secteur de la santé.

    Le syndicaliste a constaté dans le même cadre que la santé publique « n’est plus une priorité » des autorités depuis quelques temps.
    Cette grève de trois jours se poursuivra mercredi et jeudi.  le syndicat a lancé un appel à une grève illimitée à partir du  1 avril.
     

    Mina Adel
  • no moment

    Dilem du 19  Mars 2012

  • plus que ça,tu meurs!!!! c'est pas bashar en syrie

    Des militaires blessés pendant la période du terrorisme sauvagement réprimés à Alger

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    le 18.03.12 | 13h14 

     


    Ils étaient nombreux ce matin à se rassembler dans un mouvement de protestation quasi spontané car ils n’ont pas de représentants et ne sont affilés à aucune organisation. Ils voulaient juste être entendus parce qu'ils n'ont bénéficié, selon eux, que d'une indémnité miserable.
    Des militaires blessés pendant la lutte anti-terroriste qui manifestaient ce dimanche 18 mars devant l’Assemblé populaire nationale (APN) ont été sauvagement réprimés par la police.

    Très en colère, rongés de l’intérieur par un sentiment de frustration et d’injustice sans égal, ces anciens militaires, qui se sont sacrifiés dans la lutte anti-terroriste, ne dépassant pas la quarantaine et pour la plupart portant des prothèses, ont tenté de manifester pacifiquement mais une forte présence policière les a sauvagement freinés. Plusieurs ont été arrêtés, tabassés et transportés vers le commissariat de Ben Aknoun.

    L’un d’eux, pour témoigner, se rapproche de nous: « mon corps porte toujours les séquelles de la période terroriste, j’ai des éclats dans mon corps. J'ai déposé plusieurs requêtes au niveau de l’hôpital Aïn nadja, pour m'extraire ces éclats mais à ce qu’il parait je n’ai pas le droit et pourtant je suis un militaire et si demain on fera appel à moi je serai obligé de m’engager».

    Les cris de détresse de ces militaires porte essentiellement sur la miserable indemnité qu’ils perçoivent: « je reçois 2500 DA par mois, je porte une prothèse, je n’ai pas le droit au logement, je suis un démuni, je n’ai le droit à rien… », témoigne l’un d’eux avec un fort sentiment de rancune.

    Hamida Mechaï
  • Voxpopuli

     ENFIN, VOUS PARLEZ ! QUE VOTRE VOIX COUVRE LE CHAHUT DES REVANCHARDS !

     

    Ses frères et sœurs étaient loin des arcanes du pouvoir 
    Vous vous posez la question pertinente sur l'acharnement de certains «khorotos » sans épaisseur et d'autres intellos «batata» sur un fantôme mort il y a plus de 33 ans. 
    Je me suis posé cette question et j'ai posté dans le journal El Fadjr un commentaire sous la rubrique «Point d'ordre» de l'estimable Saad Bouokba qui critiquait certains passages de l'essai autobiographique du moudjahid Tahar Zbiri. J'avais conclu mon commentaire en me questionnant sur le timing de toutes ces contributions et livres qui accablent un homme qui a laissé sa femme dans le dénuement, je me suis posé la question sur les agissements de Si Tahar Zbiri qui a tenté le coup d'Etat de 67 sous le prétexte que H. Boumediène dirigeait le pays de manière autoritaire et sans se référer à qui que ce soit, même si cela est totalement faux puisque sa stratégie de développement du pays était pensée par des experts sous la houlette de Belaïd Abdeslam, que cette stratégie était cohérente et hautement patriotique, je me suis posé à la fin la question sur l'attitude ambiguë de ce révolutionnaire qui condamnait le pouvoir personnel de Boumediène même si le but était de sortir le pays du sous-développement et que l'option était authentiquement nationaliste, alors qu'aujourd'hui, au vu et au su de tout le monde, Boutef personnifie le pouvoir personnel et autoritaire mais avec le vilain inconvénient, c'est que c'est une orientation antipatriotique et antinationale ; j'avais conclu mon post par «H. Boumediène vous empêchait de manger, Bouteflika vous fait gaver comme les oies destinées aux célébrations de Noël, est-il vrai que quand Zbiri mange, il devient sourd ?» Dans le même journal, j'ai écrit un post sous le titre «Boumediène et la méritocratie», j'ai apporté mon témoignage sur la grandeur de cet homme qui avait, comme tout le monde, des frères et des sœurs, mais qui avait gardé sa famille et fratrie loin des arcanes du pouvoir alors qu'aujourd'hui, notre conducator bien aimé a logé toute sa famille sous le chapiteau de la présidence (…) Juste pour vous dire que j'étais un petit gosse quand Si El Houari régnait, et défendre sa mémoire est un devoir patriotique. Salutations d'un patriote, acharné défenseur de Boumediène qui ne m'a construit ni un palais, ni donné une rente à vie, il a aimé son pays et l'a construit et c'est juste pour cela que nous l'avons respecté et que nous honorons sa mémoire. 
    Allah yarham échouhadas, tahya El Jazaïr. 
    Wahrani Boumediène

    Nous voulons des preuves tangibles ! 
    Je crois que vous faites allusion à Smaïl Mahroug (ministre algérien de confession chrétienne). Je suis de tout cœur avec vous. Il ne faut pas hésiter à damer le pion à ces gens qui agissent à la limite de la correction. Cette personne éprouve certainement de la haine à l'égard de Boumediène. Avec une véhémence, il ne respecte même pas le rang qu'occupait la personne dans le maquis et postindépendance. Lui, qui aime si bien l'Algérie, pourquoi ne pas mettre à profit son expérience, modeste soit-elle, au service du pays en sa qualité de «TTS Cordonator Muscat», je ne sais même pas ce que c'est. C'est comme si dans le pays dans lequel il vit, les gens étaient tous des saints (l'Amérique et sa démocratie si chère à Tocqueville). Dans ce pays, si on n'assassine pas pour raison d'Etat on le fait par intérêt. Et tout le monde y passe : président, autres personnalités politiques, personnes qui gravitent autour, etc. Le commanditaire ne sera jamais démasqué. Dans l'assassinat de JFK, Oswald a été reconnu coupable, d'autres par contre attribuent l'assassinat à «Lindon Johnson» son vice-président. On ne saura jamais rien, y compris pour la mort de Marylin Monroe. C'est vrai qu'on regrette la mort violente de ces grands hommes Abane Ramdane, Krim Belkacem, Khider. Qui a commandité les assassinats ? Personne ne sait et ne le saura. Pourquoi alors coller cette étiquette à Boumediène, de surcroît dans la mort des grands martyrs, les colonels Amirouche et El Haouès ? Est-ce qu'on a pu apporter des preuves tangibles ? Non. Aussi, s'évertuer de lui attribuer ces assassinats et en faire un délateur, sur de simples supputations, c'est aller trop vite en besogne. C'est vrai qu'au lendemain de l’indépendance, on s'est entretué pour s'accaparer du pouvoir. Il a fallu que le peuple sorte dans la rue scander «Sebaâ senine barakat» pour arrêter le massacre. Ce pouvoir qui intéressait tant de personnes, qui de nous saura comment il a pu se composer et prospérer ? Alors que certains voulaient en faire un grand pays totalement indépendant et fort, certains ont profité entre amis, famille, de ses richesses au détriment du bien-être de tout un peuple. Sans la présidence de Boumediène qui, malheureusement, ne dura que 13 ans, je me demande ce qui serait arrivé à ce pays. A l'orée de mes 65 ans, je découvre, non, je confirme comme beaucoup d'Algériens comme moi, qu'on «n'aime pas les hommes qui nous veulent du bien». Une preuve irréfutable, que nul ne peut contester : que se passe-t-il aujourd'hui, 34 ans après la mort du grand président ? Nous avons atteint le niveau le plus bas de la médiocrité. 

    Bob. Med - Belcourt

    On est fatigué des mensonges ! 
    Je m’appelle Mohamed Soussoum, je vis à Aïn Bénian, en Algérie. Si je vous écris aujourd’hui, c’est suite à votre réponse du 14 mars 2012 à l’encontre de M. Mokrane Djaoumi dans votre billet «Tout ce que nous avons fait de mieux date de l’ère Boumediène». Khoya, mon compatriote, je tiens à vous saluer pour votre patriotisme, intégrité et singularité et de l’esprit constructif que vous avez. On est fatigué des mensonges, des gens qui regardent l’Algérie de l’extérieur et qui portent des accusations à gauche et à droite. Nous voulons des gens qui construisent cette Algérie notre patrie, notre mère, notre sang. La chronologie des événements cités dans l’article ne sont pas vérifiables ni justes puisque tous les hommes cités sont morts. Personne ne peut apporter de démenti sauf bien sûr un (Aït Ahmed du FFS), s’il veut bien libérer sa conscience de tous les fantômes qui le hantent. Monsieur, je tiens à vous dire que, heureusement, il y a des hommes comme vous en Algérie. Le président Boumediène était un homme d’Etat hors pair. Laissez ce peuple tranquille et allez vaquer ailleurs avec vos histoires à dormir debout. Personnellement, je suis fatigué de lire et d’écouter ces ragots. Vive l’Algérie Gloire à nos martyrs ! 

    M. S.

    Parlez, SVP, MM. Abdeslam et Ghozali ! 
    Vraiment je ne comprends pas. Il n’y a que celui qui ne travaille pas et ne fournit pas d'efforts qui ne fait pas d'erreurs, et même des fautes graves, surtout dans un pays qui sort éreinté par plusieurs siècles de retards, héritages de la période coloniale ! Ne pas reconnaître que 1965-1978 fut une belle épopée dans le démarrage de l'édification de l'Algérie nouvelle et des réalisations positives est une hérésie. Boumediène avait su s'entourer du meilleur de la génération de managers (économistes, ingénieurs, diplomates, idéologues...) issus de l'Ecole du combat anté et post 54. C'était là la force de l'ère Boumediène. Voir reconnaître à cette période ses qualités par Lacouture, Balta... n'est pas négligeable, mais ce qui me désole, c'est de ne pas voir les A. Belaïd, S. A. Ghozali et tout le staff diplomatique prendre la défense de ces réalisations, dénoncer leur démantèlement ; ces réalisations sont tout de même le produit de leurs efforts ! Je ne sais pas pourquoi quelques-uns s'acharnent sur feu Boumediène et sur la stature de ce grand homme, faut-il être politicien pour savoir la vérité, ou il faut juste avoir un iota de bon sens pour dire haut et fort que la perte de cet homme n'est pas seulement celle des Algériens mais celle de tous les opprimés dans ce monde injuste ? Un simple raisonnement rationnel démontre tout. Est-ce qu'on avait des haraga dans l’ère Boumediène ? Est-ce qu'on avait des suicidaires ? Est-ce qu'on avait des scandales de corruption ? Est-ce qu'on recevait des ordres à cette époque ou on les donnait ? Est-ce que notre pays était La Mecque des révolutionnaire et le passage obligé des grands de ce monde ou est-ce qu'il était boudé ? (Voir la vidéo de son passage à l'ONU) ? Est-ce que notre drapeau a été brûlé ? Pour répondre à Mokhtar Ould Dada, notre lion a utilisé un diminutif qui reste gravé dans tous les esprits : «Si Mkhitir». Les hommes ont toujours été évalués correctement par les vrais hommes. Feu Boudiaf a tout dit là-dessus, j'avais 13 ans en 1978 lors de la tragique perte et je me rappelle bien d'une phrase que la majorité du peuple criait : «Réveille-toi, pauvre Algérien ; ton père est mort.» Rappelons-nous de la fameuse phrase : «Entre le prophète Mohamed et les nouveaux prophètes, le choix ne se pose pas et ne s'impose même pas.» Si Boumediène était vivant, on n’aurait pas à négocier avec des blaireaux pour un projet de société, si Boumediène était en vie, on ne mettrait pas l'Algérie dans les listes noires, si Boumediène était vivant, je serais chez moi et pas en exil. On ne peut pas cacher les rayons du soleil avec un tamis, l'homme qui est encore pleuré 34 ans après sa mort ne peut pas mourir : il est toujours vivant dans le cœur des millions, sur chaque pouce du territoire national. Reposez en paix, Monsieur le Président, on ne vous oubliera jamais 

    Habbib – Ottawa

    Hommage aux patriotes du service de renseignement algérien ! 
    Voilà un autre lecteur du Soir d’Algérieque l’adjectif «boumediéniste» fait sortir de sa réserve. Je vous tire chapeau à chaque fois que vous prenez la défense de Boumediène sans perdre pour autant l’objectivité qu’on vous connaît. Notre compatriote Mokrane Djaoumi a passé en revue «le règne de Boukharouba» dans une chronologie qui commence, à ma grande surprise, en 1962 et qui porte la responsabilité de toutes les décisions prises par le président Ahmed Ben Bella. Il est employé dans cette chronologie des termes qui doivent être bien définis. L’armée des frontières n’est pas, comme le laissent entendre certains passages, une armée de colonisation. Il s’agit d’une armée qui s’est formée, contexte oblige, aux frontières Est et Ouest du pays et qui a joué un rôle important durant la guerre de Libération. La présence de cette armée représentait un poids non négligeable lors des Accords d’Evian sans oublier qu’elle a protégé les frontières nationales lors de la Guerre des sables, en 1963. Les services de renseignement ne se résumaient pas seulement à une police politique (même si personne ne peut nier leurs activités dans l’étouffement de toute opposition vue comme antirévolutionnaire), ils protégeaient les intérêts du pays partout dans le monde. Si la nationalisation des hydrocarbures a connu la fin victorieuse qu’on lui connaît, c’est, en grande partie, grâce à une mission d’espionnage de grande envergure menée par Rachid Tabti et financée par Messaoud Zougar (le premier est mort dans indifférence la plus totale et le second, accusé de haute trahison, a longtemps croupi en prison avant de mourir). Le Mossad a confirmé que seuls les services de renseignement algériens planifiaient des opérations purement offensives contre les intérêts israéliens pendant la «guerre d’usure». D’un autre côté, notons l’absence de toute référence à la politique économique, sociale et culturelle dans cette chronologie. J’invite les lecteurs à (re)lire à ce sujet l’intervention de Mme Anissa Boumediène dans les colonnes du Soir d’Algérie où elle donne des chiffres concrets concernant l’époque où Boumediène présidait aux destinées de l’Algérie (Anissa Boumediène : il semble que le fantôme de Boumediène fasse encore peur, Le soir d’Algérie, 21/01/2012). Houari Boumediène a, depuis sa mort, fait l’objet d’une campagne de dénigrement dont les auteurs ne se basent sur aucun fait historique. Aucune œuvre humaine n’est parfaite et un débat académique objectif sur le bilan du président Boumediène aurait été très instructif. Houari Boumediène était accusé par les islamistes d’être marxiste, accusé par les berbéristes d’être arabo-islamiste et accusé par les communiste d’être trop «à droite». Jonathan Swift disait : «Lorsqu’un génie apparaît en ce monde, on le reconnaît à ce que tous les imbéciles se liguent contre lui.» Pour conclure, je rappellerai que Mohamed Boudiaf, l’un des plus farouches opposants de Houari Boumediène, a dit le jour du décès de ce dernier : «Lui et moi n’étions pas d’accord sur bien des sujets. Mais en assistant à ses funérailles, j’ai eu le sentiment de m’être trompé. Un homme pleuré avec tant de sincérité par tout un peuple n’a pas pu faire de tort à la nation.» Vous (M. Farah) faites partie d’une génération qui, un certain 28 décembre 1979, a promis de poursuivre l’œuvre de H. Boumediène. N’ayant pas vécu cette époque, j’estime avoir fait cette promesse en «naissant algérien» : repose en paix Boumediène, nous continuerons ton œuvre. Je rajouterai donc un autre «adjectif» au vôtre : je suis un «boumediéniste convaincu». 

    Ben – Oran

  • Périscoop :

     4 ministres refusent d’être candidats

     

    Quatre ministres du FLN, en l’occurrence Saïd Barkat, Djamel Ould Abbès, Mahmoud Khodri et Hadi Khaldi ont refusé les sollicitations du parti de conduire la liste électorale pour les prochaines législatives.
    En revanche, Amar Tou, Tayeb Louh et Rachid Harraoubia seront têtes de liste à Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Souk-Ahras.

  • la justice est corrupue en algerie ,ça veut tout dire

     La loi algérienne de prévention et de lutte contre la corruption est très en retrait par rapport aux instruments internationaux

     

    La loi algérienne de prévention et de lutte contre la corruption a été votée par les députés le 3 janvier 2006, puis par les sénateurs le 24 janvier 2006, et publiée au Journal officiel le 8 mars 2006. 
    Elle contient des recommandations trop générales liées à la prévention et très peu de prolongements réglementaires. Cette loi est très en retrait par rapport aux Conventions des Nations unies et de l’Union africaine contre la corruption, notamment en ce qui concerne l’indépendance de l’organe de prévention et de lutte contre la corruption prévu par la loi ; le droit à l’accès à l’information pour tous, passé sous silence ; les limites du dispositif relatif à la déclaration de patrimoine ; les restrictions dans la participation de la société civile ; et les revers d’une nouvelle incrimination intitulée dénonciation abusive. Au sujet de la notion de déclaration de patrimoine — il faut rappeler la scandaleuse décision des députés en janvier 2006 de supprimer l’ex-article 7 qui prévoyait la déchéance du mandat ou la fin de fonction pour les agents publics qui ne déclarent pas leur patrimoine dans les délais. L’article 6 de cette loi qui énumère les fonctions et mandats sujets à déclaration ne comprend pas les chefs de l’armée, contrairement à l’ordonnance de 1997 qui le prévoyait. Concernant la participation de la société civile, des associations et des ONG à la lutte contre la corruption, tel que le recommande abondamment la Convention des Nations unies, l’article 15 de la loi algérienne est très restrictif à ce sujet et n’évoque pas du tout les associations, article qui reflète d’ailleurs les positions négatives sur cette question de la délégation algérienne lors des négociations de la Convention des Nations unies à Vienne de 2001 à 2003. Pour ce qui est de l’Organe de prévention et de lutte contre la corruption — le titre III de la loi lui est réservé (articles 17 à 24)—, l’affirmation de son indépendance est contredite dans le même texte, d’une part par sa mise sous tutelle du président de la République, et d’autre part par la relation de dépendance vis-à-vis du ministère de la Justice : l’article 22 oblige cet «organe» à soumettre à ce ministère les dossiers de corruption éventuelle à soumettre aux tribunaux. Alors que, pour rappel, dans les textes de feu l’«Observatoire national de surveillance et de prévention de la corruption» (ONSPC) créé par le président Zeroual en 1996, cette contrainte de passer par le ministère de la Justice pour saisir les tribunaux n’existait pas. Par ailleurs, les Algériens ne pourront pas directement s’adresser aux responsables de cet «organe», contrairement à une disposition de la Convention des Nations unies qui encourage fortement cette relation directe des citoyens avec l’agence de lutte contre la corruption. 
    D. H.

  • les faux moudjahidines

    CONGRÈS DE L’ONM
    Les moudjahidate remontent au front

     

    Les maquisardes ont marqué de leur empreinte les travaux du 11e congrès ordinaire de l’Organisation nationale des moudjahidine. 
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La salle de conférences du Palais des nations a été secouée par deux tempêtes successives. La première a soufflé samedi, à l’ouverture officielle du congrès de l’ONM lorsqu’un groupe de moudjahidate a violemment contesté l’absence de représentantes dans le bureau du congrès. Meriem Belmihoub-Zerdani, qui a mené le groupe de contestatrices, a dénoncé le fait que cette instance provisoire soit composée exclusivement d’hommes. «Il est malheureux que cinquante ans après l’indépendance, les femmes soient toujours sous-représentées », lancera l’ex-sénatrice. Les moudjahidate ont également déploré qu’aucune femme n’ait été honorée lors de l’ouverture de ce congrès. Contrairement aux hommes, puisque 19 d’entre eux ont été décorés de la prestigieuse médaille Al Ahid de l’ordre du mérite national. Encore un cas flagrant de discrimination négative. La seconde tempête a soufflé, hier, en plein débat, lorsque Fella Ouardia Hadj Mahfoud a ouvertement dénoncé la décadence du pouvoir algérien. «Réveille-toi Bouteflika, regarde ce qu’il y a autour de toi, l’Algérie va mal !», lancera-t-elle du haut de la tribune du Palais des nations. Bouteflika, son absence lors de l’ouverture officielle du congrès a soulevé rancœur et incompréhension. Pourtant, peu de participants osent évoquer publiquement ce problème. Là encore, il faut aller du côté des femmes pour obtenir une réaction. «Il est navrant que le président n’ait pas donné d’importance à cette rencontre en évitant de la marquer de sa présence. Ce congrès est peut-être la dernière occasion de rassembler la famille des moudjahidine et des moudjahidate. On nous a annoncé samedi que le déjeuner était offert par Abdelaziz Bouteflika. Mais il doit savoir que les maquisards exigent avant tout de la considération et non pas de nourriture», souligne Hassiba Benyellès, moudjahida de la Wilaya I. Pour sa part, Toumya Laribi, plus connue sous le nom de Baya el Kahla, membre du célèbre commando Ali Khodja, ne cache pas son amertume. «Je fais partie de celles et de ceux qui ont donné leur jeunesse pour l’indépendance de l’Algérie. Mais je dois avouer que je suis quelque peu déçue, aujourd’hui, lorsque je constate le résultat. On nous a volé notre combat. La France, l’OAS et les harkis ont laissé leurs représentants dans notre pays. Moi je suis trop fatiguée pour les combattre, c’est aux jeunes de reprendre le flambeau.» D’autres moudjahidate se veulent plus optimistes. A l’instar de Houria Zerafi, Houria Merdaci et de Fatiha Morceli. Pour elles, le plus important est que l’Algérie ait réussi à s’extirper du joug du colonialisme et que les jeunes générations puissent vivre dans un pays libre. «Beaucoup de choses ont été réalisées ces cinquante dernières années. Mais il est vrai que nous aurions pu faire de l’Algérie un pays plus développé encore», ont-elles soutenu. Les moudjahidate gardent encore espoir. 
    T. H.

  • Détention arbitraire du Dr DHINA : réveil tardif des ONG internationales.


    Détention arbitraire du Dr DHINA : réveil tardif des ONG internationales.

    Document – La France ne doit pas extrader Mourad Dhina vers l’Algérie
    AMNESTY INTERNATIONAL

    Déclaration publique

    16 mars 2012

    Indexe AI: EUR 21/002/2012

    La France ne doit pas extrader Mourad Dhina vers l’Algérie

    Amnesty International appelle instamment les autorités françaises à rejeter la demande des autorités algériennes d’extrader Mourad Dhina, ressortissant algérien résident en Suisse, vers l’Algérie où il risque d’être exposé à la torture et à d’autres mauvais traitements.

    Mourad Dhina a été arrêté le 16 janvier 2012 à l’aéroport de Paris-Orly alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion en direction de Genève où il réside. Son arrestation a fait suite à une demande d’extradition de la part des autorités algériennes, qui serait fondée sur des faits d’appartenance à un groupe terroriste armé qui aurait agi en Suisse dans les années 1990.

    Mourad Dhina est le directeur de la fondation suisse Alkarama qui travaille sur les droits de l’homme dans le monde arabe. Il est également un membre fondateur de Rachad, une association déclarée en France et qui milite pour un changement démocratique en Algérie. Selon les informations obtenues par Amnesty International, Mourad Dhina s’est rendu en France à plusieurs reprises ces dernières années sans être inquiété.

    Depuis son arrestation, Mourad Dhina est détenu à la prison de la Santé à Paris. Le 21 mars, l’audience sur la demande d’extradition aura lieu à la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris. Si celle-ci rend un avis favorable à l’extradition, la décision d’extrader Mourad Dhina appartiendra au premier ministre. Or Amnesty International estime que, s’il est extradé en Algérie, Mourad Dhina court un risque réel de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements. En effet, selon les recherches d’Amnesty International sur l’Algérie, des personnes soupçonnées de faits liés au terrorisme ont été exposées à des traitements qui constituent des actes de torture ou d’autres mauvais traitements, et à des procès inéquitables.

    En décembre 2009, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé dans l’affaire Daoudi contre France que l’expulsion en Algérie d’un ressortissant algérien, condamné en France pour des faits liés au terrorisme, l’exposerait à un risque de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme. La cour avait fondé sa décision sur des informations, dont des rapports d’Amnesty International, indiquant que les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le terrorisme international pouvaient être soumises à des mauvais traitements, y compris la torture, en Algérie.

    Selon les recherches menées par Amnesty International sur l’Algérie ces dernières années,

    Des agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le service du renseignement militaire, continuent d’arrêter des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité et de les placer en garde à vue dans des centres de détention non reconnus où elles risquent d’être torturées ou de subir d’autres mauvais traitements.

    L’impunité est toujours bien établie pour les actes de torture et autres sévices infligés à des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité.

    Des personnes soupçonnées d’actes de terrorisme ont été jugées au cours de procès ne respectant pas les normes d’équité.

    Certaines, dont des accusés condamnés à mort par des tribunaux militaires, ont été déclarées coupables sur la base d’« aveux » obtenus, selon leurs déclarations, sous la torture ou la contrainte.

    Des détenus n’ont pas été autorisés à consulter l’avocat de leur choix.

    D’autres suspects incarcérés pour des infractions liées à la sécurité sont régulièrement détenus pendant de longues périodes avant d’être présentés à un juge.

    Amnesty International appelle les autorités françaises à agir conformément aux obligations de la France en vertu de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, de l’article 3 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et de l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et à ne pas extrader Mourad Dhina vers l’Algérie où il risquerait d’être soumis à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.

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    Lettre d’Human Rights Watch à M. François Fillon

    Premier Ministre

    Hôtel de Matignon

    57, rue de Varenne

    75700 Paris

    FRANCE

    Monsieur le Premier ministre,

    Human Rights Watch is writing with respect to Mr. Mourad Dhina, an Algerian citizen whom French authorities have detained since January 16, 2012 while a court determines the legality of extraditing him to Algeria pursuant to an international arrest warrant issued by Algeria in 2003.

    Under French law, an extradition of this nature requires the signature of the prime minister. We urge you not to sign such an order because by doing so, you would be sending Mr. Dhina to a country where he would be at risk of torture or of conviction on the basis of evidence obtained through torture. This would violate France’s legal obligations under articles 3 and 6 of the European Convention on Human Rights and the United Nations Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment (hereinafter the Convention against Torture).

    Mr. Dhina has resided since the early 1990s in Switzerland, where he and his wife have raised six children, five of whom are Swiss citizens and the sixth is a US citizen. He holds a doctorate in physics from the Massachusetts Institute of Technology (MIT) and has worked as a physicist at the European Center for Nuclear Research (CERN) in Geneva. Since a military-backed junta in Algeria halted elections and banned the Islamic Salvation Front (FIS) in 1992, Mr. Dhina has been active in opposition politics abroad, for part of the time as a senior FIS member. He applied for asylum in Switzerland in 1994 and has continued to live there legally while Swiss authorities examined his asylum demand.

    Mr. Dhina is presently the executive director of the Alkarama Foundation, a Geneva-based rights organization with which Human Rights Watch sometimes collaborates on human rights initiatives in the Middle East and North Africa. Mr. Dhina is also a co-founder of Rachad, an opposition political organization whose stated purpose, according to its website, is to bring about in Algeria, through peaceful means, « the rule of law regulated by democratic principles and good governance. »

    We are concerned that the real motive behind Algeria’s prosecution and attempted extradition of Mr. Dhina may be his human rights and opposition political activities conducted while living abroad, rather than Algeria’s possession of credible evidence that he committed any acts that would be recognized as crimes in a rights-respecting country.

    In 1996 according to our information, an Algerian court convicted Mr. Dhina in absentia for « serving in a terrorist organization operating abroad » and sentenced him to twenty years in prison. The extradition materials submitted by Algeria also reportedly include a second in absentiaconviction, from 2005. If returned to Algeria, Mr. Dhina would be subject to a new trial for any in absentia convictions, in addition to possibly facing new charges.

    The Paris Court of Appeals’ order to detain Mr. Dhina specifies that the international arrest warrant issued by Algeria seeks his extradition for his supposed membership abroad in a terrorist group between 1997 and 1999 in Switzerland, pursuant to article 87b of Algeria’s penal code.

    It is worth noting in this regard that Swiss authorities never prosecuted Mr. Dhina for anything, and in 2002 rejected a request that Algeria had submitted in 2001 for Mr. Dhina’s extradition.

    « We cannot accede to this demand for the simple reason that the alleged offenses are not punishable under Swiss law, » a spokesperson for the Federal Justice Office, Folco Galli, was quoted as saying in La Tribune de Genève of October 11, 2002.

    French authorities arrested Mr. Dhina as he was boarding a plane in Paris for Geneva on January 16. He has been held since that date in detention pending extradition and is currently in La Santé prison in Paris. Appearing before the investigating judge on February 15, Mr. Dhina stated that he would not return voluntarily to Algeria. The Cour d’Appel de Paris has scheduled a hearing on the extradition request on March 21.

    There is ample evidence of the practice of torture by Algerian security agencies, particularly of persons under interrogation who are suspected of committing security offenses, whether in Algeria or while living abroad. Amnesty International’s report, « Algeria: Unrestrained Powers: Torture by Algeria’s Military Security, » published on July 9, 2006, states:

    Torture and other ill-treatment in Algeria continue to be perpetrated with impunity in cases of arrests and detentions of individuals who are suspected of terrorist activities. This report is based on dozens of cases of torture or other ill-treatment by the DRS (Department for Information and Security, Département du renseignement et de la sécurité), about which Amnesty International has received information in recent years. Those arrested come from a wide range of backgrounds. Some have been detained for alleged involvement with armed groups in Algeria, others were resident abroad and arrested on suspicion of involvement in international terrorist networks.

    The UN Committee against Torture (CAT), in its concluding observations, dated May 26, 2008, on Algeria’s report to the committee, voiced concern about continuing reports of secret detention centers « outsidethe control of the courts. »

    There also is a risk that information obtained under torture might be used against Mr. Dhina in Algerian courts. The CAT in 2008 voiced concern that the Algerian Code of Criminal Procedure does not explicitly prohibit the use of torture evidence in proceedings, as required under the Convention against Torture, and gives judges the discretion to evaluate confessions « as with any evidence. » The Committee noted it had received information that confessions obtained as a result of torture have beenadmitted in legal proceedings.

    The CAT urged Algeria to grant permission for a visit by the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, something that Algeria has refused to do since that special rapporteur first made such a request in 1997. We have learned that the special rapporteur has sent to France an Urgent Action about the possible extradition of Mr. Dhina to Algeria; we urge you to weigh it in your deliberations.

    The Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA), a nongovernmental organization, submitted in April 2008 to the Committee against Torture an « alternative report » on torture in Algeria. The CFDA report contains interviews with several Algerians who describe being tortured while under interrogation between 2006 and 2008. The methods most frequently described are beatings and waterboarding (« le chiffon »).

    The Supreme Court of the United Kingdom, in a ruling issued on March 7, 2012, in a case involving Algerians appealing a decision to deport them to Algeria, stated it has been « common ground before [the Special Immigration Appeals Commission] in a number of cases – that Algeria is a country where torture is systematically practised by the DRS (Information and Security Department) and that no DRS officer has ever been prosecuted for it. » (W (Algeria) (FC) and others v Secretary of State for the Home Department, [2012] UKSC 8, paragraph 4.

    In our view, the evidence supports our contention that if France were to send Mr. Dhina to Algeria, it would be violating the Convention against Torture, which states in article 3:

    No State Party shall expel, return (« refouler ») or extradite a person to another State where there are substantial grounds for believing that he would be in danger of being subjected to torture.
    For the purpose of determining whether there are such grounds, the competent authorities shall take into account all relevant considerations including, where applicable, the existence in the State concerned of a consistent pattern of gross, flagrant or mass violations of human rights.

    Human Rights Watch intends to observe the hearing of the Cour d’Appel on March 21. It is our hope that the court will rule unfavorably on the extradition request. We also hope it will order Mr. Dhina’s prompt release unless there is credible evidence that he may have committed acts that would be recognized as crimes in France.

    Whatever the court’s findings may be, we urge you to abide by France’s commitments under the Convention against Torture and the European Convention on Human Rights by refusing to sign any order to extradite him to Algeria.

    We thank you for your consideration and remain at your disposal if you require further information.

    Sincerely yours,

    Jean-Marie Fardeau
    France Director

    Hugh Williamson
    Executive Director
    Europe and Central Asia Division

    Sarah Leah Whitson
    Executive Director
    Middle East and North Africa Division

  • Hassiba, Petit Omar, Réveillez-vous ils sont devenus fous!



    Iskander DEBACHE Paris le 8 Janvier 2012

     

    Monsieur Ouyahia,

    S’il est un proverbe universellement connu, c’est « Chassez le naturel et il revient au Galop! ». Finalement, vous n’avez pas été longs à exhiber votre véritable nature. Il a suffi tout au plus de vous mettre au pied du mur et ça vous est venu tout naturellement de faire le beau comme deux braves petits toutous bien élevés… Madame la France vous a bien dressés et surtout à aboyer comme un roquet contre les pourfendeurs de notre colonisateur préféré. Non! surtout Mr Erdogan, ne touchez pas à notre colonisateur chéri et d’ailleurs Mr Medelci l’a bien rappelé devant les parlementaires Français: Dommage que l’histoire en ait décidé autrement, sinon les Algériens seraient membres de l’Union Européenne….
    Oui Messieurs, c’est vraiment dommage! Dommage que Hassiba Benbouali et petit Omar se soient laissés exploser dans une cache à la Casbah, dommage que Ben M’hidi ait été froidement assassiné après avoir été sauvagement torturé! Dommage que Didouche Mourad soit tombé au Champ d’honneur à l’âge de vingt deux ans et la liste est longue, il y en a un Million et demi… Oui il est vraiment dommage que leur sacrifice vaille la peine de contempler le triste spectacle de l’Algérie humiliée devant ses anciens tortionnaires!
    Arrêtez moi si je me trompe Monsieur Ouyahia, vous et Bouteflika venez aujourd’hui au secours de la France, c’est bien! Mais n’est ce pas ce même pays qui a jeté notre nain braillard National à la porte de l’hôpital du Val de Grâce où il est allé se soigner le poussant dehors comme un malpropre, n’est-ce pas la France qui par la voix de son ministre des affaires étrangères Alain Juppé vous a traités de menteurs en déclarant à propos des assurances de Medelci sur la Neutralité de l’Algérie dans le conflit Libyen « J’espère que ça se vérifiera… »
    Si vous vous êtes proclamé défenseur de la vertu Néocoloniale Française, S’il vous plait Monsieur Ouyahia ayez au moins la pudeur de ne pas impliquer l’Algérie et les Algériens dans votre délire servile, notre Peuple a naturellement droit à plus de dignité et de considération.
    Cela dit, par sa déclaration sur le génocide Français en Algérie, Mr Erdogan n’a fait que réagir contre une interprétation outrancière de l’histoire, une histoire allègrement dépecée sur l’autel du politiquement correct. Monsieur Erdogan n’a fait que reprendre ce que vous et vos acolytes n’arrêtez pas de rabâcher par opportunisme depuis quelques années pour mieux endormir les Algériens en faisant l’unanimité populaire autour d’une question nationaliste tout en offrant des gages de bonne foi à l’administration Française et vous êtes venus rappeler à Monsieur Erdogan je cite « La guerre de Libération n’est pas votre fonds de commerce mais Notre fonds de commerce à nous »! Tiens, et moi qui croyais naïvement que loin de toute spéculation, la guerre de libération était non pas un fonds de commerce mais une cause Nationale!
    Et justement à ce propos Mr Ouyahia apprenez avant de mourir stupide que la Turquie ne s’est jamais opposée à l’indépendance de l’Algérie. Bien au contraire! En qualité d’ancienne puissance tutélaire de l’Algérie dont ils estiment avoir été spoliés par la France, les Turcs ont émis le vœu d’être associés aux accords d’Evian à titre d’observateurs comme cela s’est fait plus tard pour le Sahara Occidental avec l’Espagne, ce que De Gaulle leur a refusé. Alors ils ont décidé de ne pas prendre acte du texte portant sur les conclusions des dits accords ce qui ne les a pas empêchés d’envoyer un télégramme de félicitations au G.P.R.A. C’était en fait une réaction CONTRE l’Etat Français et non contre les Algériens comme voudrait le faire croire un ver de terre comme vous Mr Ouyahia…. Bien au contraire! La Turquie a toujours montré sa disponibilité envers le F.L.N. et à l’égard de la Révolution Algérienne. De plus, ya Ness! permettez moi un petit rappel de l’histoire, Le Dey Hussein d’Alger était l’arrière Petit fils de Raïs Hamidou lui même d’origine Kabyle et Natif de Tigzirt! Ce n’était pas un Turc mais un authentique Algérien et il n’avait pas fui mais son départ a été convenu lors des accords de reddition pour la signature desquels son gendre Ibrahim Pacha a délégué trois personnalités dont Hamdane Khodja l’historien de la Ta’ïfa et Amine Seka son Ministre des affaires étrangères… (Histoire de la Régence d’Alger – Toufik El Madani.)
    Quant à la supposée participation de la Turquie à l’O.T.A.N. N’est ce pas au nom de l’O.T.A.N. que le Général de corps d’Armée Américain Le Général Ham a effectué pas moins de Quinze visites dans le cadre d’une coopération au sein de l’AFRICOM? Sans parler des visites incessantes de Robert Maxwell le sous secrétaire d’état aux affaires Maghrébines à Alger… Alors arrêtez-moi si je me trompe mais à ma connaissance c’est bien l’Algérie qui a participé à des manœuvres Navales de l’O.T.A.N. en Méditerranée, c’est bien l’Algérie qui a cédé sous la présidence de Mr Bouteflika un territoire pour la construction d’une base Américaine à Iherir près de Djanet et plus récemment a cédé toujours au nom de l’O.T.A.N. un autre territoire pour la construction d’une base Aérienne Britannique près de Bordj Badji Mokhtar? De plus n’est-ce pas encore au nom de l’O.T.A.N. que ces bases sont prévues pour servir à l’invasion d’un autre pays Arabe et Musulman frère et en l’occurrence le Soudan puis de l’Iran?
    N’en vous déplaise Monsieur Ouyahia mais Mr Recep Tayyip Erdogan a infiniment plus de courage et de talent auquel vous n’en ayez jamais pu prétendre! J’en veux pour preuve qu’il ait été le seul chef d’état Musulman à empêcher l’utilisation de son territoire pour l’invasion de l’Irak alors que vous et Mr Bouteflika n’avez même pas eu le courage ne serait-ce que de protester contre l’invasion de ce pays frère Musulman et Arabe de surcroit et même pire! Bouteflika a poussé la servilité jusqu’à exiger publiquement devant la Télévision Française que Feu Saddam Hussein « Nous dise s’il détient des armes de destruction massive »… Je suppose que pour éructer une telle déclaration, Bouteflika devait certainement se faire beaucoup de soucis pour la sécurité d’Israël….
    Mais revenons à l’Algérie, j’ai appris ces derniers jours que les militaires de l’A.N.P. toutes armes et grades confondus ainsi que les Policiers et Gendarmes ont vu leur solde augmentée de Quarante pour cent avec un rappel de trois années en arrière…. Quelle générosité! C’est même très bien sauf qu’en pareilles circonstances cette mesure révèle à elle seule l’état de panique dans laquelle se trouve la gouvernance Algérienne ou du moins ce qu’il en reste et dans votre fébrilité Mr Ouyahia vous ne vous êtes pas même rendu compte à quel point elle demeure stérile et inefficace puisque d’autres que vous et en d’autres temps l’ont déjà essayée sans effet. En 1959 l’armée Française comptait pas moins d’un Million de soldats entre conscrits et supplétifs tous grassement payés mais malgré cela le sort de l’Algérie était scellé.

    Cela dit, Mr Ouyahia bien que j’eusse préféré en pareilles circonstances me réserver mes commentaires, votre déclaration scandaleuse contre Mr Erdogan n’a qu’une signification à l’adresse du Président Sarkozy: S’il vous plait, nous sommes vos larbins préférés et si jamais le peuple Algérien venait à se soulever, surtout ne nous bombardez pas comme vous l’avez fait en Libye….

    Iskander DEBACHE.

  • LE DEVELOPPEMENT : LE REMEDE OU LE MAL ?



    M. Belaïd.

    Aucun algérien (ou presque?) ne peut nier vivre dans un pays « sous-développé » ou, au mieux, « en voie de développement » pour les plus optimistes. Le sentiment de cette évidence est solidement ancré notre imaginaire collectif et confirmé par un vécu humiliant: administration paralysée, industrie inefficace, agriculture ravagée, enseignement à la dérive, disparité criante de niveaux de vie… Et le moyen de sortir de cette infamie s’impose à tous d’une évidence qui transcende les clivages politiques: S’atteler à la roue de la croissance économique et techno-industrielle. En un mot se DEVELOPPER!

    Si tout le monde est d’accord sur ce constat, pourquoi ça ne marche pas? Pour un pays aussi riche, ça ne devrait poser aucun problème ! Alors, sommes-nous maudits? Avons-nous quelque tare génétique ? Est-ce la fatalité ? Sommes-nous dirigés par de plus insensés qu’ailleurs ? Pourtant à l’étranger, les Algériens démontrent des capacités et des succès qui n’ont rien à envier à celles d’autres peuples. Alors pourquoi ce « sous développement » nous colle t-il à la peau à l’instar des autres pays du « tiers-monde » comme on dit? Est-ce climatique, géographique, religieux, politique ?… Peut-être qu’en fin de compte, le problème réside dans le sens du « développement » lui-même : En avons-nous une compréhension suffisante ? Se pourrait-il que nous nous trompions-nous d’objectif ? Existe t-il autre chose que le développement pour bien vivre? Y a-t-il des voies alternatives ?… Oser se poser ces questions est folie, ou sagesse ? Qu’est vraiment le développement ? Une valeur universelle ? Depuis quand existe ce concept ? Quelle est sa finalité, s’il en a une…

    En fait la notion de développement est très récente dans l’histoire. Avant, on parlait de races, certaines dites primitives, d’autres civilisées, ce qui justifia d’ailleurs l’esclavage, la colonisation et les génocides. Le mot « développement », avec l’idée sous-jacente, a été « introduit » pour la 1ère fois le 20 Janvier 1949 par le président états-unien Harry Truman lors de son discours sur « l’état de l’union » préparé par ses conseillers bien avisés. Ce jour là, Truman, afficha solennellement la volonté des USA de venir en aide au MONDE ENTIER pour éradiquer la pauvreté de la surface de la Terre. Grande ambition philanthropique. Voilà pour la comm’! En coulisse, face à la suspicion des industriels US, pas vraiment portés sur la charité, le gouvernement leur fit miroiter de juteux contrats à venir.

    Il faut dire que le monde était mal en point dans les années 40. L’Europe à genoux, brisée par la 2nde guerre mondiale, s’enfonçait dans le marasme de luttes internes, de soulèvements des colonies, et par-dessus tout, de la « menace bolchévique ». Le reste du monde, encore pire. Les USA, dont les entreprises (ITT, IBM, …) ont engrangé de faramineux bénéfices (en mangeant à plusieurs râteliers!) grâce à cette guerre, prirent une sacrée avance militaro-industrielle et agricole sur le reste du monde et entendaient bien la garder… D’ailleurs le transfert des nations unies (SDN) de Genève à New York (ONU) est le sceau du nouveau maître. Tout un symbole. Mais que vaut l’avance industrielle si le monde n’est pas un client solvable?! C’est bien pour relancer la roue de la croissance et donc le « pouvoir d’achat » de l’Europe alliée que le plan Marshall lui a débloqué en 1947 des milliards de dollars d’aide au développement (industrie, agriculture, armée…).
    C’est dans ce contexte de récession mondiale que les stratèges états-uniens ont inventé le mot « développement » ainsi que l’imaginaire qui va avec : Etre développé c’est dorénavant être à même de s’équiper en produits de la technologie US, voilà le fantasme entretenu par le rêve américain.

    Et c’est ainsi que des milliards d’habitants qui n’avaient rien demandé jusqu’alors, se sont vu taxés de sous-développés, sous prétexte qu’ils étaient démunis du confort technologique ; et qui donc avaient besoin d’un coup de pouce pour sortir de leur « misère ». Voilà, c’est dit, y a plus qu’à faire ! Les traditions millénaires, les cultures ancestrales, bof ! ça ne vaut rien. Zéro ! Confort occidental pour tous ! La messe est dite.

    D’ailleurs en moins de dix ans après la guerre, les industries et agricultures des pays de l’Europe de l’ouest repartirent en hausse grâce au plan Marshall et aux ressources de leurs colonies (main d’œuvre corvéable et bon marché pour contrecarrer les revendications des travailleurs européens émancipés par le communisme, matières premières gratuites, …) formant ainsi le club des pays économiquement riches, dits développés, l’OCDE.

    La décolonisation des années 50 & 60 fit entrer en scène de nouveaux candidats, ceux-là qualifiés d’office de « sous-développés », une empreinte indélébile apposée par les anciens maîtres et adoptée sans complexe par les intéressés. Comment des nations fières, saignées à blanc pendant des décennies, et dont les peuples ont payé un prix exorbitant pour se libérer de colonialismes prédateurs, se retrouvent, une fois libres, gratifiées du sobriquet infâme de « sous-développés », de tiers-monde et autres humiliations. Et pour comble, par ceux-là même qui les ont spoliées? Les choses en auraient été autrement, si, refusant ce qualificatif, ces peuples avaient imposé à l’ONU d’être désignés comme pays « spoliés», ou «créditeurs » exigeant reconnaissance et compensations.
    Sous développé! Un qualificatif dégradant subtilement instillé et accepté par les concernés, infériorisés par la promesse d’avoir droit à la bienfaisance des grands qui leur font miroiter aides au développement, croissance et autres hochets à condition qu’ils suivent la voie qu’ils ont tracée pour eux. Voie, qui en réalité, perpétue la croissance de leurs entreprises par le maintien d’un niveau de vie bas chez les pauvres, réservoir éternel de main d’œuvre et de matières premières bon marché… Car, n’en déplaise aux inconditionnels du développement, la roue économique ne fonctionne que grâce aux grands écarts de niveaux de vie et toujours dans le même sens. Comme pour les vases communicants, il faut une différence de niveaux pour que ça débite ! Sinon ça bloque. Nous avons été trop longtemps exclus de l’histoire du monde, pour tirer avantage de cette compétition inégale avec les armes aiguisées de nos anciens « maîtres ».
    Comment ces « maîtres » ont-ils assuré leur coup ? Tout simplement en encourageant, si ce n’est pas en mettant en place, pendant les heures troubles des luttes d’indépendance, des leaders locaux acquis à leur cause, quitte à zigouiller ceux qui auront l’outrecuidance de refuser les termes de ce marché de dupes. A ce stade, je renvoie le lecteur intéressé à l’histoire de toutes les décolonisations. C’est toujours la même histoire : Assassinat des patriotes et émergence des affairistes… Qu’importe la politique, pourvu que les marchés fonctionnent. A ce stade, il est primordial de bien réaliser que l’occident avait affiné toutes sortes de techniques sophistiquées de guerre financière et commerciale depuis leur révolution industrielle: spéculation boursière, marchés dérivés, paradis fiscaux, trusts, assurances, crises, lobbies, corruption (des enfoirés de longue date, quoi !). Que savaient de tout ça les colonisés de 3ème ou 4ème générations ? Rien de rien! Usés à force de fuir ou affronter les forces armées des occupants pendant que les autres fructifiaient leurs investissements. Puis vint la lutte finale pour l’indépendance qui a fait de nos héros des bêtes politiques mais toujours des enfants en matière d’enjeux économico-financiers, sauf quelques initiés que les « enfoirés » ont plus ou moins formatés pour leur cause. C’est ainsi que le sort de nations, rêvant de justice, en fut jeté…
    Et, tels des athlètes en compétition sans le vouloir, inscrits à des épreuves imposées, ils se lancent tête baissée dans une course d’ « obstacles » trop sophistiqués, créés lors la réunion de Bretton Wood de 1944 à laquelle bien sûr, ils n’étaient pas conviés : FMI, Banque Mondiale, OTAN, aide au développement, PIB et autres attrape-nigauds destinés à ramener dans l’enclos les brebis égarés afin de poursuivre le festin.

    Dans tout ça et contrairement aux autres décolonisés d’Afrique étouffés dans l’œuf par la « Françafric », l’Algérie a miraculeusement manifesté, en tous cas en apparence, dès son indépendance, une volonté d’auto-détermination qui a forcé l’admiration de nombreux peuples…pendant 2 décennies…

    Pendant ce temps la croissance des pays riches, après 30 années « glorieuses », s’essouffle par la saturation de leur marché intérieur : Sous l’impulsion de leur «multinationales», ils créent dans les années 80-90 de redoutables nouveaux outils (GATT, GATTS, OMC…) pour élargir l’éventail de leur pénétration dans le marché biens et des services des pays encore vierges. Des changements structurels sont alors imposés aux débiteurs du FMI et de la Banque Mondiale… en Asie, Afrique, Amérique latine: libéralisation et privatisation, concurrence libre, flexibilisation des lois du travail pendant qu’eux subventionnent leurs industries et leur agriculture pour préserver la paix sociale menacée en occident.

    Beaucoup d’eau, d’encre et de sang ont coulé depuis 1962 et surtout depuis 1992 sous les ponts de l’Algérie et la voilà aujourd’hui transformée, méconnaissable, dans un monde difficile à décrypter, rejoignant la cohorte des pays en quête de la prometteuse roue de la croissance, du développement!… Ouvrant aux multinationales ses ressources naturelles (sol, climat) et ses services (enseignement, santé, eau, communications, ….), et ne récupérant au passage que des miettes au profit une minorité de notables et la destruction de son écosystème physique et culturel… laissant à la traîne la grande majorité de la population.

    L’arnaque du développement réside dans sa sémantique : Ce que nous imaginons être le développement du bien-être de la communauté humaine est en fait le celui des intérêts d’investisseurs mondialisés dont les entreprises ont atteint des tailles tellement gigantesques, qu’elles doivent sans cesse conquérir d’autres marchés pour perpétuer leur croissance… Et ô coïncidence, le sous-développement est justement défini comme un état de manque à combler, sans faire acte des raisons de cet état, ce qui en dédouane magistralement les responsables. Et personne n’a rien à dire…La croissance est la seule issue !
    « Il n’y a pas d’autre alternative » disait Mme Thatcher en 90 :
    - Privatisation des biens et des services (céder les réalisations publiques, bâties par la collectivité, à quelques oligarques affamés de profits).
    - Exonération des impôts sur les entreprises (tant qu’à faire, ne plus contribuer à l’effort national, si ce n’est pour financer les forces de maintien de l’ordre).
    - Flexibilisation du marché du travail (affaiblissement des organisations des travailleurs, encourager les enchères vers le bas entre ceux qui n’ont que leur travail à vendre…
    - Mais, dans leur grande mansuétude, partager, mutualiser les nuisances et les pertes (pollution, destruction des écosystèmes, nuisances à la santé de tous …).

    Il faut garder à l’esprit que, contrairement au schéma économique dans lequel nous avons baigné pendant des années, les géants industriels occidentaux sont propriétés de personnes, de familles, de banquiers d’affaires qui, de longue date, ont bâti des empires et se sont agrandis au point d’être plus puissants que certains pays : Que bâtissons-nous en face d’eux si ce n’est des canaux d’écoulement de leur excédants toujours croissantes. Que font les « grands » industriels algériens, souvent héritiers des sociétés nationales dévastées, sinon s’en servir comme client-dépotoir pour les produits des multinationales. Que vendent-ils à l’occident? Rien!? Ou plutôt si! Des marchés juteux et des rétro-commissions! Oui! Il suffit d’observer ce que vomissent les bateaux à longueur d’année dans nos ports (30 Mds de $ de marchandise à la consommation).

    Le summum de l’arnaque réside dans l’ « unité de mesure » du développement : le PNB! (ou le PIB) : Cet étalon biaisé qui ne laisse qu’une seule grille de lecture possible : la valeur monétaire des choses et des institutions. Aider son prochain, partager, rendre service, tout un ensemble de valeurs qui font de nous des êtres sociaux, sont dévalorisées… les services gratuits et solidaires (santé, enseignement, …,) ne valent rien en unité PNB. Zéro ! Exemples pêle-mêle : Essor de l’industrie pharmaceutique grâce à l’abandon de la prévention sanitaire. Envol du chiffre d’affaires des cabinets d’avocats par l’augmentation (occidentalisée) des divorces. Floraison des écoles privées par la destruction systématique de l’école publique…

    Comment avons-nous gobé ça ? Deux redoutables industries sont mises à l’œuvre pour rendre possible cette machination mondiale : l’industrie de l’information (les médias) et l’industrie militaire (US). La première tisse autour de nous une grille de lecture unique (économique) et nous place des ornières génération après génération, lobotomisés à coups de « rêve américain ». Merci la télé… La seconde vient en dernier ressort menacer et « convaincre » les récalcitrants à coups de GI’s : « Mc Donald’s ne fleurit pas sans Mc Donnell, ni la Silicon Valley sans l’US Navy» (www.accuracy.org).

    En cette année du cinquantenaire de sa libération( ?) l’Algérie est le théâtre d’une bataille politique interne trouble, féroce avec des risques de déflagration, mais, en deuxième rideau, la vraie bataille qui se joue est celle (étroitement liée bien sûr) de notre souveraineté économique, morale et notre protection contre d’un système de prédation qui provoque déjà de profonds dégâts dans notre tissu social: pertes de nos valeurs, égoïsme généralisé, renoncement, dégradations de notre environnement, pauvreté, insécurité, prostitution, drogues, maladies, …Le loup est déjà dans la bergerie.
    Qui aura alors la clairvoyance et le courage de protéger notre patrie de cette boulimie débridée d’importations du surplus matériel et moral occidental, et reconstruire notre société par la base : indépendance alimentaire, développement d’industries locales de subsistance, formation et emploi des algériens au lieu de les remplacer de la main d’œuvre étrangère, régulation des importations, planification,… y aller doucement mais sûrement, au lieu de cette fuite en avant suicidaire…, adhésion des citoyens aux orientations politiques mais aussi économiques (utopie?)… Le gouvernement exhibe ces jours-ci une mystérieuse menace d’ingérence extérieure en cas d’abstention au scrutin législatif, mais se garde d’en expliquer la nature, estimant sans doute que le peuple algérien est trop bête pour comprendre. Comme si l’Algérie a été un jour épargnée par l’ingérence extérieure !

  • Les bégaiements de l’Histoire dans la tragédie algérienne

     

    par S. D

     

    Aucune élection – depuis celle de 91 – n’aura fait couler autant d’encre comme les prochaines élections, tant il est vrai que celles-ci ne seront, ni une fête dédiée à la démocratie comme cherchent à le faire accroire le régime et ses partis godillots, ni ce festival carnavalesque imaginé par d’autres.

    En fait, dans ce nouveau face-à-face, autant le pouvoir en place table énormément sur ce rendez-vous électoral pour opérer un lifting, une mue démocratique trompeuse, autant les élites saines et sincères, ainsi qu’une grande frange du peuple, consciente de la tragédie nationale que nous vivons, comptent sur ces élections pour pousser ce pouvoir en faillite dans ses derniers retranchements. En révélant du même coup la réalité, aussi bien de l’isolement de ce pouvoir que de l’échec de la classe politique sur laquelle il s’appuie, préparant ainsi la voie à une véritable prise de conscience collective du peuple algérien.

    Le climat de fébrilité politique actuel et les mesures de rafistolages d’ordre purement cosmétique auxquelles a recours le pouvoir, ne sont pas sans rappeler étrangement, la situation socio politique de notre pays, dans la période qui a précédé le déclenchement de la Révolution, quand, sous la pression du contexte international [qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale] le gouvernement français a présenté en 1947, un projet octroyant à l’Algérie un Statut constitutionnel spécial et une Assemblée algérienne, consécutivement à la Loi du 7 Mars 1944, accordant le droit de vote à tous les algériens. On sait ce qu’il en est advenu de ces prétendus droits civiques et de ces prétendues élections qui ressemblent tant aux mascarades électorales que notre pays a vécues au cours des deux dernières décennies…

    De fait, la meilleure description de ce genre de mascarades électorales, nous le trouvons dans cet article mémorable du regretté Cheikh Bachir El Ibrahimi et que beaucoup d’internautes ont récemment largement commenté sur les réseaux sociaux. J’en reproduis ici,  certains passages qui montrent d’une manière saisissante, combien la situation d’aujourd’hui n’a guère changé par, rapport à hier :

     

    «  »Quant à l’Algérie, c’est la règle immuable que les élections n’y sont qu’une vaste « mascarade, un monstre inachevé et difforme dont a accouché le colonialisme ; un monstre « [juridique et constitutionnel] qui, dès le premier jour de sa naissance aura été frappé du sceau « de la contradiction, du despotisme et de la ségrégation raciale, en tant qu’il aboutit à une « drôle d’Assemblée où c’est une large majorité d’élus qui représente une population « minoritaire et à l’inverse, c’est une infime minorité d’élus qui représente la majorité de la « population. Ces élection auront donc été une véritable malédiction planant au-dessus de la « nation algérienne. »"

    Plus loin, dans une description pertinente, remarquable par sa précision sur la classe politique [algérienne] d’alors, le Cheikh poursuit :

    «  »C’est que les élections sont devenues un mal endémique qui a fini par emporter le peu qui « restait de nos traditions morales ; si bien que la convoitise des fauteuils du pouvoir est « devenue un puissant facteur de dégénérescence de la virilité, de la conviction religieuse et du « volontarisme, telles la dépendance à l’alcool ou l’addiction au jeu. Et il arriva ce que nous « avions toujours craint : la division dans les rangs et le gaspillage des moyens. »"

     

    En lisant ces quelques extraits décrivant la situation du pays durant la période coloniale, il est presque certain que le lecteur sera plutôt enclin à penser qu’il s’agit d’une description de la situation de notre pauvre pays, 50 ans après une prétendue « Indépendance ».

    D’autres termes de similitude existent d’ailleurs, à l’exemple des dissensions qui régnaient au sein des élites politiques d’alors, entre d’une part, les élites des partis politiques autorisés par l’administration coloniale et qui, – exception faite des messalistes – croyaient à la réalisation des aspirations du peuple et l’amélioration de ses conditions de vie, à l’ombre d’une coexistence avec le colonialisme, par le jeu des élections et, d’autre part, les élites nationalistes qui ne s’inscrivaient pas du tout dans le jeu politique officiel, parce qu’elles revendiquaient purement et simplement l’autodétermination du pays et sont droit à l’Indépendance.

    C’est strictement le même schéma dans lequel on se retrouve aujourd’hui, avec la fracture qui existe entre, d’une part,, les partis agréés, intégrés dans le jeu du pouvoir en place – exception faite ici, du Front des Forces Socialistes – et, d’autre part, une élite politique non structurée dont le crédo commun est l’impérieuse nécessité d’un changement radical du régime. La seule différence se trouve dans le fait que ce ne sont plus les bachaghas, les Caïds et autres « serviteurs de la France » qui sont à l’œuvre, mais c’est une grande frange de leurs descendants qui prétendent aujourd’hui régner sur plus de 35 millions d’algériens…

    Dernier élément de comparaison enfin, la fracture entre les élites partisanes de l’ordre officiel et un peuple révolté et démoralisé. Avec cette réserve cependant, à savoir l’absence d’une vision politique claire sur les moyens de sortir de cette situation dramatique et la quasi inexistence de leaders politiques dignes de la confiance des populations.

    Naturellement, il ne s’agit pas ici de jouer aux Cassandres annonçant une quelconque  révolution, tant il est vrai que les trames de la tragédie, tout autant que les protagonistes sont aujourd’hui différents d’hier. Car, s’il a suffi hier, qu’un petit groupe d’hommes bien décidés, prennent les armes pour combattre l’occupant étranger, en jetant la révolution dans la rue pour qu’une grande partie du peuple algérien fasse sienne cette révolution, il n’est pas certain en revanche, que ce même peuple eût de lui-même déclenché la révolution, même après un siècle. A fortiori aujourd’hui, toute révolution pacifique en Algérie exige beaucoup plus qu’un simple climat de mécontentement social, de ras-le-bol ou de ressentiment, même si des milliers et des milliers de citoyens devaient sortir dans la rue pour revendiquer leurs droits en dénonçant le pillage des richesses du pays.

    Ceci nous ramène au sujet central des prochaines élections, à propos desquelles le consensus est total dans les milieux de l’opposition authentique au pouvoir, pour convenir que ces élections devront être une occasion salutaire pour désarçonner le pouvoir d’une manière non violente – proche de la désobéissance civile et politique – en montrant par le silence du boycott, le rejet par le peuple des manœuvres subalternes sur lesquelles celui-ci repose ; ce qui pourrait avoir pour effet de préparer le terrain à une dynamique de reconquête de l’initiative dans les rangs du peuple pouvant conduire à un changement radical par des voies pacifiques, pour peu qu’on fasse preuve d’esprit de solidarité et de capacité de gérer le déroulement de cette lutte.

    Et ce consensus demeure, même si la décision du FFS de s’engager dans ces élections a changé de nombreuses données : en particulier, d’une part, en fournissant au pouvoir un certain répit qui a allégé son isolement et, d’autre part, en ébranlant cette vision unitaire qu’a toujours partagée l’opposition authentique avec le FFS, tant dans le diagnostic sur la nature de la crise que sur l’impérieuse nécessité d’un changement radical.

    Bien entendu, il n’est pas question ici, de chercher à décrypter les intentions du FFS et encore moins de faire un quelconque procès inquisitoire contre le FFS dont la décision est souveraine. Mais il est difficile de s’empêcher de penser qu’une telle décision intervient à un moment où l’Algérie se trouve à un tournant important et que toutes les positions d’ordre tactique, quelles qu’elles soient, comportent nécessairement des conséquences d’ordre stratégique. On notera au passage, que la décision de boycott annoncée par le parti du RCD, prouve que la décision [de participation] prise par le FFS était déjà prise, avant qu’elle ne soit officiellement annoncée ; et peut-être longtemps à l’avance.

    Certes, on pourrait gloser à l’envi, autour des scénarios possibles qui auraient motivé une telle décision ; mais nous nous contenterons d’en soulever deux seulement :

    -          Dans le premier scénario, si l’on en croit certains porte-parole du parti, cette décision du FFS aurait été motivée par la volonté de ne pas laisser les « islamistes » comme ils disent, occuper seuls le terrain. Or, de quelle liberté d’action réelle peuvent disposer ces « islamistes » dont ils parlent quand chacun sait, que ce sont de piètres pions entre les mains des Services qui les manipulent à leur guise en leur traçant les lignes à ne pas franchir ? Parce que tout banalement, pour avoir été compromis et trompés de la tête aux pieds dans de sales affaires, ils ont perdu toute faculté à disposer d’eux-mêmes et de leur destin.

    -          Dans le second scénario – qui est de loin, beaucoup plus dangereux – il est à craindre que les dirigeants du pays aient réussi à convaincre ce parti [le FFS] que tout changement politique radical ouvrirait tout un boulevard pour le retour des « forces de l’obscurantisme » – comme ils disent – et de l’Etat théocratique ; et que par conséquent, l’intérêt de tous, passe par des réformes qui empêchent tout risque de retour au scénario de 1991, c’est-à-dire à la case départ, comme par une sorte de bégaiement de l’Histoire… Pour rappel, personne ne pourra nier en effet, le rôle moteur du FFS dans la préparation des conditions psychologiques ayant précédé le Coup d’Etat de Janvier 1992, avec l’organisation de la célèbre marche d’une grande frange de la population kabyle, opportunément exploitée par les divers tenants de l’annulation des élections ; car, même si l’on devait tenir pour vrai, que l’intention des organisateurs de cette marche n’était pas l’annulation des élections, le fait est que, comme l’on dit, « l’enfer est pavé de bonnes intentions »…

     

    Et dans quel enfer s’est-on plongés grands Dieux, et dans quelle malédiction !

     

    Bien entendu, les prises de position ultérieures du zaïm Aït Ahmed lui ont valu d’être absous en quelque sorte de cette faute « tactique » ; mais que nous assistions aujourd’hui à la reproduction de ce  même comportement dit « tactique », voilà qui ne saurait être pardonné, tant que cette décision ne sera pas reniée. En vérité, la décision du FFS ne manquera pas d’avoir des répercussions dramatiques, à la fois pour ce parti et pour le pays. Cette décision ne constitue-t-elle pas en effet une espèce de sédatif topique qui va éviter au régime d’être mis à nu par un boycott massif, tant il est vrai qu’à ce jour, le régime n’a jamais réussi à falsifier le taux de participation électorale  en Kabylie ? Sans oublier le fait que le « décor » à connotation kabyle ne manquera pas de conférer à cette opération électorale, une certaine crédibilité vis-à-vis de l’opinion internationale.

    S’agissant de ses répercussions à l’échelle du pays, et outre son effet d’affaiblissement des rangs de l’opposition réelle, dans une étape cruciale, cette décision sera un facteur de « neutralisation » de la région de la Kabylie par rapport à tout mouvement politique à venir ; à moins d’une désobéissance de la base de ce parti et de ses sympathisants. Quoi qu’il en soit, la « neutralisation » politique de la Kabylie arrangera grandement les affaires du régime ; cela signifie que si le FFS persiste dans son option de participation aux élections, cela aura pour effet de créer une situation exceptionnelle encore plus compliquée que celle qui prévaut, situation qui pourrait conduire à déchirer davantage le corps de la nation où les graines de la dissension ont partout été disséminées ; et ceci d’autant plus qu’en Kabylie, le FFS est quasiment le seul acteur politique.

    Quant aux répercussions de cette décision à l’échelle du parti, il ne se trouvera pas un seul homme sensé pour s’imaginer que le choix de participer lui permettra d’apporter une réforme ou un changement quelconques, sachant que même une formation gouvernementale entièrement constituée d’hommes d’honneur et de compétences ne pourra strictement rien faire, face à une administration parallèle qui détient la réalité du pouvoir et qui échappe à toute autorité officielle… C’est pourquoi, cette décision de participation ne mènera nulle part ailleurs, sinon qu’à la même situation dramatique où s’est retrouvé le parti Hams qui était porteur auparavant, d’un réel projet  réformateur, profondément ancré dans la société mais dont les leaders du premier rang se sont retrouvés dans le giron du pouvoir tandis que ceux du second rang se sont convertis dans le monde de l’argent et de l’affairisme douteux ; quant à la base, elle a éclaté entre ceux qui continuent de croire aux rêves et mirages que leur font miroiter leur chouyoukhs et ceux qui se sont mis à l’affût d’éventuelles opportunités de rejoindre leurs frères bienheureux dans les affaires.

    Et c’est ainsi que tout un projet de société s’est anéanti de lui-même et avec lui, les idées et la volonté qui l’ont porté, les privilèges de l’immédiat, l’ayant emporté sur le devenir ; pis encore, le second homme du parti Hams a cherché à convaincre ses militants, voire le peuple algérien lui-même de cette nécessité du changement qu’on escomptait à l’issue des prochaines élection, allant même jusqu’à rappeler, en guise de parabole, la crise qui a présidé à la succession du Calife Omar, à travers le choix qui avait été porté sur Othmane le réformateur plutôt que Ali….

    En d’autres termes, pour cet individu, les algériens étaient sommés de participer aux prochaines élections pour réaliser le changement ! Cette logique de la malhonnêteté et de la fraude morale qui consiste à travestir la vérité, est merveilleusement exprimée dans le Coran :

    «  »Auparavant, ils ont cherché à semer la discorde [dans vos rangs] et à t’embrouiller les faits… »" – Sourate At-Thaouba, Verset 48 –

    Indubitablement, cette misère extrême dans le comportement, où en a été réduit le parti Hams, sera aussi le lot de tous ceux qui chercheront à composer avec cette véritable association de malfaiteurs qu’est le régime en place, aussi sincères que pourraient en être les motivations. D’ailleurs, il est significatif d’observer combien se ressemblent comme deux gouttes d’eau, les arguments [fallacieux] de ceux qui ont choisi de s’aligner – par pure discipline – sur les positions de leurs partis respectifs…. Rappelant cette autre citation du Coran :

    «  »Ils la nièrent [la Vérité] injustement et orgueilleusement, tandis qu’en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude… «  » – Sourate An-Naml (les fourmis), Verset 14 – 

     

    Enfin – last bu not least – je trouve que la déclaration de Ouyahia,  menaçant le peuple algérien du risque d’un retour de la Kalachnikov et du sang, nécessite un « arrêt sur image » qui rappelle étrangement une célèbre déclaration similaire de Réda Malek. Des déclarations qui ne peuvent en aucun cas être considérées comme de simples lapsus ou écarts de langage, venant de ces deux sombres personnages notoirement connus comme étant les fidèles porte-parole et exécutants, aux ordres des cercles décisionnels.

    Ce qui n’est pas sans rappeler cette fanfaronnade mise dans la bouche de Djamal Abdennasser par l’auteur d’une pièce de théâtre, relatant les circonstances de l’attentat – connu sous le nom de Menchiya –  contre la personne du zaïm s’adressant à la foule, au lendemain dudit attentat :

    «  »Même si j’avais été tué, je serais parti avec la satisfaction d’avoir inculqué en vous, le sens de la fierté et de la dignité »"…(!) provoquant un tonnerre d’applaudissements des foules, pieusement rapporté par les « unes » de tous les journaux du lendemain. En revanche, les livres d’Histoire ont peu évoqué pour leur part, le terrible commentaire du célèbre grand écrivain Abbas Mahmoud Al’Aqqad, à propos du discours d’Abdennasser et des réactions des foules et de la presse : «  »Ce jour-là, j’ai compris qu’il ne restait pas un seul homme en Egypte ! »"

    Et de fait, Al’Aqqad n’avait fait que dénoncer la mainmise de Abdennasser et de ses hommes sur l’Egypte pour des décennies.

     

    La tragédie de l’Algérie d’aujourd’hui, c’est qu’elle soit devenue un pays livré à la mainmise et spoliée par toute une génération de fils de bachaghas, de Chekkal et autres enfants de troupe ayant servi dans les rangs de l’ex armée coloniale ainsi que leurs descendances ; la tragédie de l’Algérie d’aujourd’hui, c’est qu’elle soit devenue un pays dépecé et pillé par ses propres enfants, dont le convoitise effrénée des privilèges matériels a sapé la virilité et le sens de l’honneur ; la tragédie de l’Algérie d’aujourd’hui, c’est qu’elle soit devenue un pays d’où la voix de la raison a totalement disparu, tandis que résonnent les voix imbéciles de l’irraison.

     

    Que Dieu te protège Algérie !

     

     

    Texte traduit de l’arabe par Abdelkader DEHBI,

    Membre fondateur du FCN.

  • no moment

    Dilem du 18 Mars 2012

  • Quand Israël soutenait l’OAS

    Réda malek revient sur une page méconnue de l’histoire

     

    Par : Djilali BENYOUB

     

    Une phase de cette période historique reste méconnue de la majorité des Algériens alors que la question du départ des pieds-noirs après l’Indépendance continue de faire débat.

     

    L’ancien Chef du gouvernement, porte-parole des négociateurs des accords d’Évian, est revenu, dans un entretien à l’APS, sur l’implication d’Israël dans les activités criminelles de l’OAS.

    Il est revenu, en effet, sur cette révélation qu’il avait déjà faite dans son livre sur les accords d’Évian, précisant que des éléments terroristes israéliens de l’Irgoun de Menahem Begin se sont introduits en Algérie pour participer aux attaques terroristes perpétrées par l’OAS.

    “Ces éléments s’étaient introduits sur le sol algérien pour contribuer à imposer la solution voulue par l’OAS à la question algérienne”, a-t-il déclaré. En plus de faire capoter les accords d’Évian, l’autre but de la présence d’éléments israéliens est, a-t-il révélé, de créer un État pour la minorité européenne au nord du pays.

    “En 1960, c’était David Ben Gourion qui avait demandé, lors de sa visite à Paris, à de Gaulle de créer un État pour la minorité européenne au nord de l’Algérie”, a-t-il précisé.

    Et, contrairement à l’effet escompté, les attentats de l’OAS ont réussi à précipiter le départ des pieds-noirs “au moment où l’attitude israélienne avait, aussi, dissuadé la minorité juive d’épouser les thèses indépendantistes du FLN, malgré l’engagement de quelques juifs algériens dans le combat pour la liberté”, a-t-il indiqué. D’ailleurs, même de Gaulle a demandé à Israël de cesser ces agissements. “C’était Charles de Gaulle qui avait envoyé un émissaire en Israël pour exiger de Begin d’arrêter d’envoyer ces éléments en Algérie”, a-t-il révélé. 

    Une phase de cette période historique qui reste méconnue de la majorité des Algériens, alors que la question du départ des pieds-noirs après l’Indépendance continue de faire débat. 

    Le porte-parole de la délégation algérienne à Évian est revenu également sur les négociations elles-mêmes en insistant sur les principes non négociables mis en avant, à savoir l’intégrité du territoire de l’Algérie, l’unité du peuple et l’indépendance totale. D’où la difficulté des négociations. Surtout que la France voulait garder une partie du pays, le Sud, après la découverte du pétrole en 1956, ainsi que des bases militaires. Ces principes s’appuient, selon Réda Malek, sur la déclaration du 1er Novembre. L’action du GPRA était, a-t-il souligné, nette, claire et précise. La délégation était intransigeante sur la question de l’intégrité du territoire.

    “Tout au long de ces négociations, la partie française cherchait à faire admettre au Front de libération nationale (FLN) qu'en Algérie, il existait une mosaïque bigarrée de populations, dont faisait partie la minorité d'origine européenne”, a-t-il affirmé.

    Ce qui a motivé, selon lui, la délégation algérienne au cours des négociations de Lugrin et son entêtement à inscrire la question du Sahara algérien au menu du dernier round des négociations. Mais la position de la délégation algérienne est restée flexible sur certaines questions.

    Il s’agit du délai de trois ans accordé pour la minorité européenne pour choisir entre la nationalité algérienne et la nationalité française, alors que du côté français, on cherchait un statut particulier pour cette communauté. Il en est de même pour la base de Mers-El-Kébir.

    Les Français voulaient une enclave de souveraineté française sur le sol algérien, ce qui était contraire aux principes du GPRA. “Nous avons refusé”, dit-il, parce que “le GPRA était contre des bases militaires étrangères sur le sol algérien”. Les deux parties sont arrivées à un accord sur la présence française pendant 15 ans à Mers-El-Kébir.

     

     

    D B.

     

     

  • Affaire Mellouk : La vérité aura le dernier mot .


    Hocine Mahdi
    Voici une affaire qui semble ne pas vouloir prendre fin. Dans tous les cas de figure elle démontre que le régime politique algérien reste embourbé dans ses stratégies rétrogrades des années 1980.
    Bref rappel :
    Mellouk Ben Youcef était un consciencieux fonctionnaire du ministère de la justice. Un jour son patron ministre lui confie la délicate mission de contrôler les dossiers administratifs des hauts fonctionnaires de la filière.
    Un long et pénible travail.
    Sans surprise Mellouk découvre une nuée de fraudeurs. Il établit un rapport précis et le remet au ministre. Celui-ci connaît bien les coulisses « des » pouvoirs en Algérie et il tient à son poste et à sa vie. Par conséquent il enterre le rapport de Mellouk.
    Cas de conscience assez rare au sommet, l’honnête fonctionnaire Mellouk s’est senti en devoir d’aller au bout de sa mission qui était devenue une affaire d’intérêt national. Trop de traîtres se sont déguisés en combattants de la liberté. Pour un ancien moudjahid* de la première heure c’était insupportable.
    Conserver le silence lui semblait une haute trahison à l’égard de l’histoire, des moudjahidine** sincères, des martyrs et de ses propres principes.
    Mellouk contact la presse. Le baroudeur Abderahmane Mahmoudi, directeur de l’hebdo libéré, publie quelques documents sous un titre fracassant : « les magistrats faussaires ».
    Un véritable seïsme politique.
    A la même période il avait publié l’un de mes articles intitulé « les barons du FLN » que les autres journaux avaient refusé de publier et qui avait dérangé le sérail. Mahmoudi sera menacé par les détrousseurs de la légitimité historique mais il continue de publier des brûlots en sachant qu’il paiera un jour. Nous en avons discuté plus d’une fois.
    - »Nous sommes au front, autant être en première ligne ». C’est ce qu’il me disait.
    Il était le bulldozer de la presse du secteur privé.
    Il sera jeté en prison en compagnie de Mellouk pour avoir livré à l’opinion une vérité que tous les gouvernants considéraient comme un « secret défense ». Des hauts fonctionnaires intouchables, faux moudjahidine, parmi eux des magistrats…
    Remis en liberté Abderahmane Mahmoudi sera la cible d’une bombe « terroriste ». Son frère, sa secrétaire et son chauffeur seront touchés.
    Pas lui.
    Miraculeusement.
    Etait-ce un simple avertissement ?
    Mais Mahmoudi sera lourdement traumatisé toute sa vie. En lui le journaliste frondeur a été assassiné par cette bombe. Après l’attentat il changera totalement sa ligne éditoriale incisive.
    Quand à Mellouk Ben Youcef il a tout perdu sauf l’honneur et la fidélité à ses principes.
    Le palais de justice deviendra son chemin de croix.
    On n’a pas cessé de le persécuter depuis.
    Le seul reproche qu’on lui fait c’est d’avoir livré à l’opinion publique les noms des faux moudjahidine qui occupent des hautes fonctions dans certains ministères.
    Cette semaine le quotidien el watan nous a appris que trois intellectuels algériens ont essayé d’intimider Mellouk Benyoucef parce que le père de l’un, l’oncle de l’autre et un parent du troisième figurent dans la liste des faux moudjahidine.
    Des intellectuels, dites-vous ?
    Des intellectuels qui couvrent des parents faussaires…
    Ce n’est qu’en Algérie que la dénonciation de l’immoralité dérange des intellectuels.
    Un autre intellectuel, ancien moudjahid, patron de l’organisation des anciens moudjahidine, ministre des anciens moudjahidine, a reconnu l’existence de dix mille faux moudjahid mais il a pris la précaution de préciser que les dossiers ne seront pas remis à la justice.
    J’ai nommé le sieur Chérif Abbès dont le devoir est de soutenir, protéger, honorer Mellouk Ben Youcef en s’appuyant sur la puissante organisation qu’il préside.
    Mais comme dans notre pays tout marche à l’envers…
    HOCINE MAHDI
    LE 16 mars 2012
    *) Ancien combattant (au singulier).
    **) Anciens combattants (au pluriel).

  • Quand DOK trafiquote avec les listes militaires

    Inscription collective des militaires sur les listes électorales

    Ould Kablia s’en lave les mains

    Par : Nadia Mellal

    Pour le ministre de l’Intérieur, son département n’y est pour rien dans cette affaire, qui a tourné à la  polémique, expliquant qu’elle relève des commissions locales de supervision présidées par les magistrats. 

    Les conditions de déroulement des prochaines élections législatives du 10 mai prochain continuent de susciter la polémique. C’est ainsi que la question de l’inscription massive des militaires, après le délai légal, sur les listes électorales dans plusieurs wilayas a été largement abordée, jeudi à l’Assemblée nationale par deux ministres, ceux de l’Intérieur et de la Justice. 
    Intervenant, en effet, en marge de la présentation de trois ordonnances présidentielles (la LFC 2012, loi sur le blanchiment d’argent ainsi que l’augmentation du nombre de sièges à l’APN), le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a estimé que “l’inscription en bloc des militaires sur les  listes électorales dans plusieurs wilayas  s’est faite dans le cadre du respect des lois de la République”. “Les juges ont appliqué la loi de façon correcte”, estime-t-il à ce sujet. S’agissant des recours  déposés dans plusieurs tribunaux, le ministre de la Justice a soutenu que la procédure en question n’était pas totalement légale. Ce qui n’est aucunement l’avis du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Ce dernier a estimé d’entrée que “le ministère de l’Intérieur n’a absolument rien à voir dans cette affaire” de l’inscription en masse des militaire sur les listes électorales. À ses yeux, “le problème de  l’inscription sur les listes électorales et  les recours sont du ressort des commissions administratives communales présidées par un magistrat”. “Ce sont ces commissions qui se prononceront sur les requêtes de la commission électorale”, a-t-il estimé. “En cas de dépassements, la question relève des prérogatives de la commission administrative locale présidée par un magistrat qui est seule habilitée à résoudre ces problèmes”. “En cas de rejet aussi de certaines listes électorales par la commission électorale, a-t-il dit, leurs auteurs devront recourir aux juridictions compétentes, précisant que le ministère n’a aucun lien avec la question et a répondu à l’ensemble des doléances qui lui sont parvenues”. Dans ce cadre, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a expliqué que les commissions nationales de surveillance et de supervision des prochaines élections législatives veilleraient à garantir la régularité et la transparence du scrutin. “La responsabilité d’encadrement et de suivi de cette campagne incombe à ces deux commissions et non au ministère”, dit-il. Il a rappelé, à ce propos, les mesures organisationnelles et matérielles arrêtées à cet effet dont la mobilisation de 113 000 urnes transparentes dans tous les bureaux de vote au nombre de 
    42 000. 
    Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a annoncé que d’autres partis, “cinq ou six”, seraient probablement agréés avant les législatives. Leurs dossiers sont à l’étude. “Dans la mesure où le parti répond aux conditions tracées par la loi, le ministère de l’Intérieur lui accordera l’agrément dans les 48 heures qui suivent le dépôt du dossier”, rassure-t-il. Concernant le déroulement de la campagne électorale, 
    M. Ould Kablia a affirmé que la commission nationale en charge de la surveillance des élections législatives serait responsable de l’organisation du suivi de la campagne et du scrutin. Le ministre a annoncé, enfin, que 113 000 urnes transparentes seraient distribuées dans les 42 000 bureaux de vote. Par ailleurs, les membres de l’Assemblée populaire nationale ont adopté jeudi le projet de loi portant approbation de l'ordonnance 01-12 du 13 février 2012 qui délimite les circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir au Parlement.


  • Algérie: Le discours schizophrénique d’un régime aux abois

     source lqa

    Djameleddine BENCHENOUF

    Le régime panique, et crie au « complot étranger », en même temps qu’il s’aplatit devant ces mêmes puissances.

    Panique à bord

    C’est le temps des grandes manœuvres pour le régime algérien. Dans la panique et l’improvisation. Les dirigeants de la mafiocratie algérienne sont en train de tomber exactement dans le même travers que Kadhafi, et utilisent exactement les mêmes méthodes que ce dernier, hormis les arrestations.
    Au moment même où ce régime s’aplatit devant les USA et la France, ses principaux soutiens, et au moment même où il consent des contrats faramineux à toutes les puissances occidentales, pour se les concilier, il ne rate pas une occasion pour crier au loup, en jouant avec les peurs des Algériens, échaudés par douze années sanglantes. Et, dans un hallucinant double discours, il dénonce au peuple ces puissances avec lesquelles il fraie pourtant, et auprès desquelles il va chercher ses consignes, voire les moindres désiratas de ces dernières. Parce que tout simplement, il se trouve que les fortunes immenses que les barons de ce régime ignoble ont subtilisées au peuple algérien se trouvent justement dans ces pays. Tout comme s’y trouvent leurs résidences cossues, leurs familles, leurs sociétés-pompes à fric qui se sustentent chez Sonatrach.

    Ce régime a peur. Jamais il n’a eu aussi peur de perdre le pouvoir que cette fois-ci. Encore plus qu’en 1991. Il est en train de battre le rappel de toutes ses troupes, de tous ses nervis, de ses islamistes de service, de ses trotskistes, de ses syndicalistes, de ses tribus, de ses imams, de ses zawiyas, de ses patriotards à deux sous, de ses « intellectuels », et d’une façon générale de tous ceux qui mangent à son râtelier, pour leur faire brandir la menace d’une intervention étrangère en Algérie, d’un complot ourdi contre notre « révolution », et autres fadaises du même genre.

    C’est le branle-bas de combat dans la maison de l’ogre, jusqu’au chef de l’Etat, qui nous affirme que si nous ne votons pas en masse aux prochaines législatives, nous provoquerons l’invasion du pays par l’OTAN. Rien que ça!

    Les « amis » occidentaux ne veulent plus de mauvaises surprises…

    Leurs « amis » occidentaux ne leur ont pas laissé le choix. L’Algérie est par trop stratégique, trop importante pour ces puissances pour qu’elles laissent faire le hasard. Elles ne veulent plus de mauvaises surprises, comme celle de la Tunisie. Elles veulent être fixées sur la capacité de ce régime à tenir le peuple. Et elles lui ont imposé un test très simple. Que ces populations dont elles craignent un sursaut soudain montrent leur docilité en se rendant massivement aux bureaux de vote qui les attendent ! Que la participation soit notable ! Et que ces consultations ne soient pas trafiquées, pour que ces puissances puissent faire une évaluation de la situation de façon vraie ! C’est pour cela qu’elles ont imposé la présence d’observateurs internationaux, en laissant au président Bouteflika la paternité de l’initiative. C’est pour cela aussi qu’elles veulent la participation d’autres formations politiques, autres que celles qui fricotent habituellement au râtelier. D’où celle du FFS.

    Ces puissances occidentales, les USA surtout, ont été très claires. Ces élections seront le test crucial. Selon les résultats, elles verront si elles permettront à ce régime de continuer à régner sur les Algériens. Les professions de foi en matière de démocratisation, et autres fariboles sont de la poudre aux yeux. Ces maîtres du monde s’en contrefichent. Tous ce qu’ils veulent, c’est que ce régime soit fiable, et qu’il puisse contrôler les populations au mieux de leurs intérêts. Des intérêts aussi importants qu’ils sont complexes. Comme les gisements hydrocarbures, l’hypersensibilité du Sahel, la position centrale de l’Algérie dans le Maghreb, en Méditerranée, et au front de l’Afrique. L’Algérie, pour les Américains, est devenue un Etat central, dans sa politique Sahélienne, africaine, méditerranéenne, et au sein de l’Opep. Mais le plus grand rôle qui sera dévolu à l’Algérie, dans un avenir proche, si ce régime est durablement affermi, sera de devenir une sorte de gendarme du Sahel, et de toute l’Afrique du nord, pour contrer la pénétration de la Chine sur le continent. Et, d’une manière générale, dans sa guerre tous azimuts contre la Chine, qui va aller en s’exacerbant, l’Algérie occupe une position d’une très grande importance. Dans cette projection futuriste à court et moyen terme, il semble que la France n’ait pas eu d’autre choix que de céder aux USA sa place de premier « partenaire », et de premier patron du régime algérien.

    Le régime comme garde chiourme, doit assurer…

    Si la participation des populations à ces élections-test est relativement importante, au moins de 40%, et que l’adhésion est relativement spontanée, cela voudrait dire pour ceux qui veulent éprouver la solidité du régime algérien, que ses alliés naturels sont nombreux, et capables d’empêcher toute « mauvaise surprise », toute révolution éventuelle. Et le régime pourra donc rester. C’est bien pour cela, pour se ménager un large soutien populaire, que ce régime a délié les cordons de la bourse, n’hésitant pas à dépenser des dizaines de milliards de dollars pour anesthésier les masses, et installer un climat généralisé de course au trésor. Dans le cas contraire, si un boycott important est observé, ces puissances préféreront initier elles- mêmes un mouvement de protestation qui balayerait le régime. C’est une technique de contre-feu, pour s’assurer le contrôle d’une situation, plutôt que de la subir.

    Et le régime, qui sait très bien combien il est honni par le peuple algérien, ne sait plus sur quel pied danser. Surtout qu’il lui est interdit de truquer ces élections. Encore qu’elles sont truquées avant même de commencer, puisque les candidats sont tous des pique-assiette, ou des pique-assiette en devenir. Et par voie de conséquence des alliés du régime, malgré certaines professions de foi, aussi paradoxales qu’elles sont cocasses.

    C’est pourquoi les Algériens, tous ceux qui aspirent à la libération et à la dignité retrouvée, n’ont pas d’autre choix que de ne pas se laisser enfermer dans cette logique qui fait d’eux des pions sacrifiés, d’une façon comme de l’autre. La voie du salut sera de boycotter massivement ces élections de la tromperie, mais aussi de s’engager tous ensemble dans une dynamique de recouvrement de la souveraineté du peuple sur son propre devenir, en n’oubliant jamais que les puissances, et particulièrement les USA, ne souhaitent pour ce pays ni une véritable démocratie, ni qu’il s’engage dans une dynamique résolue d’indépendance à l’endroit de quiconque cherche à en faire un pays-pion.

    Nous ne devons plus laisser ce régime, ni ses maîtres, nous diviser, et nous monter les uns contre les autres. Tous ensemble, quelles que soient nos mouvances et nos convictions, pourvu que nous partagions un même consensus sur l’avènement d’un Etat démocratique, une république sociale fondée sur le respect des droits de l’Homme tels qu’universellement admis, nous devrons signifier, non seulement au régime, mais aussi à ses maîtres, que nous sommes déterminés à le chasser de nos vies, et à ne plus nous laisser entraîner dans le piège de la violence que l’un et les autres ne vont pas manquer de nous tendre.

    Si nous sommes animés d’une telle détermination, le régime sera chassé par ceux-là même qui le protègent. Libre au peuple algérien, par la suite, de choisir ses amis, en fonction, non seulement de ses seuls intérêts, mais aussi de ceux de tout le Maghreb. Seuls les grands ensembles pourront résister à ce qui se prépare pour l’avenir. Et l’Algérie est en mesure de jouer un rôle majeur de résistance à la réorganisation du monde, telle qu’elle se concocte dans les officines des forces noires. En ralliant autour d’elle les autres pays du Maghreb, voire de l’Afrique sub-saharienne, pour résister au Grand Complot, et engager nos peuples dans la voie du bonheur et de la liberté. Et ce n’est certainement pas le régime algérien actuel qui en serait capable.

    D.B

    Voici deux documents pour mesurer toute la panique de ce régime, et dans quel mépris il nous tient, pour croire que nous pouvons avaler de telles couleuvres.

    1/ Cliquer ICI
    2/ Cliquer ICI

  • Algérie: les candidatures se vendent aux enchères. Document!

    carnaval fi dechra : à vos chekarates, messieurs les « députés »!


     

    KalimaDZ

    le 17 mars 2012
    L’INFORMATION est choquante, voire gravissime. Les places sur les listes électorales sont échangées entre 100 et 500 millions de centimes. Le prix varie en fonction de l’importance des wilayas et du nombre de siège disponible. Et il ne s’agit pas de têtes de liste. Ainsi le FNA l’avoue publiquement et a envoyé « officiellement » une directive comprenant ses « tarifs » à toutes les wilayas. Personne n’a pour l’instant réagit en Algérie, ni les autorités, bien sur, ni les autres partis politiques, comme s’il s’agissait d’une démarche « normale ». La corruption à ciel ouvert!
    Voici le document :

  • Violations des droits humains

    clic dessus 

  • "Disparus" de la pipoblique algerienne

     

    Rapports

    Listes des "disparus" et cas d'enlèvements

    Résistance

    Articles

  • Les praticiens sans salaire depuis trois mois

     

    CHU DE SÉTIF

     

     

     

    El Watan, 17 mars 2012

     

    Les conditions de travail désastreuses au niveau des services des urgences médicales et chirurgicales et l’insécurité en ces lieux la nuit, sont les principaux points abordés lors de l’AG.

     

    Le corps médical du centre hospitalo-universitaire Saâdna Abdenour de Sétif n’est pas payé depuis 3 mois. Ne voyant rien venir, la section locale du Syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a organisé mercredi dernier, une assemblée générale pour débattre du point précité et de la situation prévalant au sein d’«un hôpital agonisant».

    En dépit de la fin de non-recevoir de la direction du CHU, qui n’a pas voulu leur octroyer l’auditorium où ils avaient l’habitude de se concerter, des centaines de praticiens (tous grades confondus) ont tenu leur AG à ciel ouvert.

     

    Les conditions de travail désastreuses au niveau des services des urgences médicales et chirurgicales, l’insécurité en ces lieux la nuit, sont les principaux points abordés. Les protestataires remettent aussi sur le tapis la rupture de stocks de médicaments et produits pharmaceutiques d’urgence. L’établissement des listes de garde, qui ne répond, selon eux, à aucune règle d’impartialité, a été aussi signalé. Ces points ont été consignés dans une plateforme de 6 revendications. «Au lieu de régler les problèmes socioprofessionnels des praticiens, l’administration, faisant dans l’intimidation à la veille de l’AG, a affiché de nuit une note pléthorique en écrits menaçants, incompatibles avec la législation. Ce document n’est qu’un tract mettant en danger tout le corps des hospitalo-universitaires.

     

    En plus des salaires qui sont, semble-t-il, bloqués par une histoire de visa du contrôleur financier, nous n’avons pas perçu les rappels de la prime de rendement depuis 2008. Ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg car le CHU patauge dans d’inextricables problèmes qui se répercutent sur la prise en charge du malade. Au lieu d’ouvrir les voies du dialogue, la direction fait dans la diversion et l’invective» dit le professeur Soualili, représentant des docents et professeurs.

     

    Le docteur Hamadouche, délégué des maîtres assistants du CHU, abonde dans le même sens : «Pour freiner l’hémorragie vers d’autres CHU du pays ou vers le secteur privé où les conditions sociales sont meilleures, on doit loger tous les médecins hospitalo-universitaires qui ne demandent pourtant pas la lune. Le Snechu exige la non-immixtion de la direction de l’hôpital dans les activités du syndicat et demande que cesse toute entrave à l’exercice de l’activité syndicale. En dépit de la campagne dirigée contre notre Syndicat, celui-ci représente, qu’on le veuille ou non, plus de 80% du corps médical de l’établissement. En dépit des coups bas, nous continuerons à dénoncer les abus et les problèmes.» Le délégué signale en outre que les membres de l’AG ont voté, à une écrasante majorité, le dépôt d’un préavis de grève qui interviendra dans les prochains jours.

     

     

    Kamel Beniaiche

  • Les folies du Salon de l’automobile

    Rush phénoménal, commandes en hausse et bousculades

     

    Par : Farid Belgacem

    Jeudi dernier, des clients sont venus réclamer des véhicules commandés au Salon automobile de 2011. D’autres sont venus avec des sacs bourrés d’argent et des chèques certifiés pour acquérir jusqu’à trente voitures à la fois. Du jamais vu : le Salon de l’automobile de 2012 révèle un phénomène incroyable. Mais lequel ?

    Le grand public, venu des quatre coins du pays, n’a pas attendu la fin de la cérémonie d’inauguration du 15e Salon international de l’automobile (SIAA-2012) pour investir le Palais des expositions des Pins-Maritimes.
    On avait cette nette impression que c’est la première fois que les Algériens découvrent la voiture ! On avait ce sentiment de pénurie, de crise et d’esprit revanchard pour assister, dès la première heure du SIAA-2012 à un rush phénoménal. À peine les stands ouverts, des queues interminables se sont formées devant les agents commerciaux chargés d’enregistrer les commandes. Des commandes au-delà des prévisions des concessionnaires, quand on sait que les facturations ont dépassé les 300, 400 et 500 sur certains modèles de véhicules ! Des familles entières, des jeunes élèves qui venaient à peine de récupérer leurs bulletin scolaire du 2e trimestre, des bébés sur des poussettes bousculés par un public en furie, des vieillards, des smasris (spéculateurs) bourrés de fric pour passer des commandes dignes des appels d’offres, des escalades verbales et des rixes devant les préposés aux guichets de vente, le Salon de l’automobile d’Alger de 2012 révèle des secrets imprégnés de folies. Malgré la bonne organisation des services de la Safex et des concessionnaires, l’anarchie a encore sévi dans cet évènement. Difficile de se frayer un chemin, encore moins de trouver un stationnement, les visiteurs sont restés jusqu’à la dernière minute de la soirée. Dans les couloirs de la “Foire d’Alger”, il y avait même des individus qui ont déserté leur lieu de travail pour venir s’enquérir des nouveautés et s’offrir une voiture à n’importe quel prix. Les organisateurs, les hôtesses et les agents commerciaux étaient tout simplement surmenés devant cette affluence qu’ils attendaient à partir du 2e et 3e jours, mais pas à partir du premier quart d’heure. 

    Les ratages des uns, la mauvaise prestation des autres
    Les délégations étrangères venues en force cette année, que ce soit d’Europe, d’Asie ou d’Afrique, sont restées bouche bée. “Ça, c’est un salon ! Maintenant je comprends pourquoi il y a crise de livraison et de disponibilité immédiate de voitures en Algérie”, dira un cadre exerçant dans le secteur de l’automobile. Des commandes à flots, le saisissement déborde sur un monde parallèle : si l’Algérie fabriquait 100 voitures/minute, rien ne pourrait satisfaire cette forte demande - en croissance chaque mois - alors que le parc national de l’automobile a franchi les 6 millions d’unités, dont 1,6 million immatriculées à Alger. C’est que la voiture est devenue, par la force des choses, un créneau de placement pour les Algériens et rien ne pourrait arrêter ce phénomène.
    Jeudi dernier, il y avait même des clients qui ont passé commande en mars 2011, lors du 14e Salon de l’automobile, et qui n’ont vu que du vent. “Mon frère a commandé un véhicule en mars 2011. Hier soir (mercredi-ndlr) je l’ai rappelé pour venir voir avec son concessionnaire si son véhicule pouvait être livré enfin. Je vous assure qu’il a complètement oublié sa voiture. Pour moi, cela relève de la publicité mensongère !” nous raconte un fonctionnaire rencontré au pavillon central. De la publicité mensongère ? Les clients ne parlaient que de ça jeudi. Le SIAA-2012, dédié cette année à la prévention et à la sécurité routières, a complètement changé de thématique : achat, vente, spéculation et flambée des prix malgré les ristournes annoncées à coups de placards publicitaires. Fort heureusement, certains concessionnaires ont tenu parole et affiché leurs prix.
    Les autres arguent que les modèles remisés sont déjà vendus au premier jour. Un pur mensonge puisqu’il ne s’agit que d’un stratagème commercial afin de vendre un produit similaire et qui répond au sobriquet de “double six” au marché d’occasion. Il est vrai que certains modèles sont très prisés et très vendus, mais pas seulement puisque de grosses cylindrées, dépassant le milliard, ont également été prises d’assaut. Pourvu que la livraison soit au rendez-vous, des acheteurs ont mis le paquet sans réfléchir. “Je préfère acheter un véhicule plus cher et l’avoir dans les délais que d’attendre 15 mois”, ironise cet homme aux apparences trompeuses. Hyper friqué, il remettra sur le champ un chèque certifié. Cet homme refuse le fait accompli, “car après commande, explique-t-il, les agents commerciaux ne décrochent même pas au téléphone”. Ce à quoi un bon accueil et le payement cash ne payent pas en Algérie.
    La qualité de service dans le secteur de l’automobile aura besoin d’une autorité de régulation pour endiguer l’escroquerie. Les folies aussi.

  • Gare au flop !


    Par : Saïd Chekri

    Le congrès de l’Organisation nationale des moudjahidine, qui s’ouvre demain, donne au président Bouteflika une nouvelle occasion de revenir à la charge pour tenter de sensibiliser les Algériens quant à     “l’importance” de leur participation aux élections législatives du 10 mai prochain. Le chef de l’État vient de rééditer le même appel, formulé quasiment dans les mêmes termes, que ceux qu’il avait lancés le mois dernier, une première fois le 18 février à l’occasion de la Journée du chahid, puis une seconde fois, le 24, lors de la célébration de l’anniversaire de la création de l’UGTA. 
    S’il s’est gardé cette fois de dresser un parallèle entre le 10 mai 2012 et le 1er Novembre 1954, car il s’adresse à présent aux “enfants de Novembre” qui risqueraient de “ne pas aimer” pareille comparaison, Bouteflika n’a pas manqué de mettre en exergue la particularité de la conjoncture actuelle qui confère, selon lui, un caractère exceptionnel à la prochaine consultation électorale. Laquelle consultation mériterait donc, souligne-t-il en filigrane, la mobilisation des Algériens.
    À ses précédents arguments, le chef de l’État en ajoute désormais un nouveau : il est temps de passer     “de la légitimité historique à la légitimité constitutionnelle”. 50 ans après, oui, il en est plus que temps. Mais tout l’enjeu est là, dans le facteur temps : n’est-il pas trop tard ?
    Un demi-siècle durant, la légitimité historique a rythmé la vie publique et la vie institutionnelle en Algérie, pesant sur tous les dossiers, tous les secteurs, toutes les options et, bien sûr, la distribution de la rente. Au final, elle a produit un système politique honni et décrié, celui-là même qu’un précédent chef de l’État avait qualifié de “pourri”, mais aussi celui-là même à l’ombre duquel sera organisé le scrutin de mai prochain. Bouteflika ne l’a pas dit crûment, mais à l’entendre, c’est au renversement de ce système (Isqat En-nidham) que nous allons assister en cette journée du 10 mai ! Le pari est gros. Il est même trop gros pour prétendre susciter une adhésion massive des Algériens qui, depuis 1988, ont fini par ne plus croire à la promesse de rupture.
    Le pari est gros mais cet investissement personnel de Bouteflika pour une opération politique aléatoire lui fait courir un risque encore plus gros : s’il ne convainc pas grand monde à glisser un bulletin dans l’urne le 10 mai prochain, le flop sera le sien. Or, en politique, un flop, ça se paie cash. En principe.

  • Périscoop

    La mauvaise surprise pour Benbouzid

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    Le ministre de l'Education nationale tenait absolument à conduire la liste de son parti, le RND, dans la wilaya d’Oum-El-Bouaghi. 
    Or, s’il a réussi à passer l’écueil politique au niveau central, Benbouzid a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il ne figurait pas sur le fichier électoral de la wilaya. Ce qui l’exclut de fait du droit à la candidature.

  • le tueur d'appelés( service national)

     ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
    L’AIS désavoue le FIS

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    L’appétence des formations islamistes qui ne jurent que par la victoire au rendez-vous électoral du 10 mai prochain continue de faire des émules, y compris parmi les «déclassés» de la nébuleuse terroriste des années 1990. 
    L’appel au boycott des élections lancé par des dirigeants de l’ex-FIS n’a pas tardé à faire réagir d’anciens responsables de son bras armé, l’AIS en l’occurrence, qui annoncent la tenue prochaine d’une réunion «au sommet» de cette organisation, élargie à «certains » dirigeants du parti dissous, afin d’adopter une position définitive vis-à-vis des législatives. A s’y méprendre, c’est le journal étatique Annasr paraissant à l’est du pays qui consacre les pages centrales de son édition de jeudi dernier à un long entretien avec, simultanément, l’ancien «émir» régional de l’AIS, Mohamed Boujenana et le responsable de l’information de cette même organisation, Hamdane Saâda Khelkhal. Sur fond de surenchères, les deux ex-responsables de l’organisation terroriste, qui ne considèrent plus la démocratie comme une impiété, abordent la question des prochaines législatives par un discours bicéphale qui met en avant, notamment, «les interdits qui frappent encore les anciens membres de la Jamaâ», l’organisation terroriste de l’AIS s’entend. Un contexte qui ne favoriserait donc pas leur réémergence dans le giron de l’activisme islamiste. «Pour la Jamaâ, la crise est dépassée en vertu d’un accord qui n’est pas respecté dans son intégralité au profit des éléments de l’AIS qui ne jouissent pas tous de leurs droits civiques et politiques bien qu’ils ne soient pas concernés par les dispositions d’interdictions contenues dans la loi portant réconciliation nationale, d’où, poursuit Boujenana, la légitimité de ces élections est remise en cause dès lors qu’elle ne concernent pas une frange du peuple algérien et tant que des militants de l’ex-FIS n’ont pas le droit d’y participer ou de se porter candidats». L’ex-«émir» régional de l’AIS pense, cependant, que «l’engagement du président de la République pour la tenue d’élections qui ne ressembleraient pas aux précédentes joutes, l’accréditation de nouveaux partis politiques, à l’instar du FJD de Abdallah Djaballah, sous la pression de la rue, et l’influence des révolutions arabes sont autant d’aspects positifs pour cette échéance». Volte-face. Ce clin d’œil au parti de Djaballah, qui a ouvertement tendu la main à l’ex-FIS et promis de réparer «le préjudice qui affecte ses militants» est rapidement rattrapé par de lourds soupçons que l’ex-émir ne s’embarrasse pas de porter à l’endroit du cheikh. «Plusieurs partis en lice ont été créés par le pouvoir pour une mission précise, celle de réussir ces élections et nous craignons qu’il existe parmi les nouvelles formations accréditées, un parti habillé de barbe et de kamis qui serait chargé de rééditer le même rôle joué par le RND lors de sa création en 1997. Aussi, nous n’écartons pas le fait que ce rôle soit dévolu au parti de Djaballah.» Surenchère. Plus qu’une quête de garanties, l’allusion de l’ex-chef terroriste s’apparente plutôt à une offre de service à qui mieux-mieux, s’agissant du «soutien» qui se dégagera du conclave annoncé des «figures de proue» de son organisation d’autant plus qu’il n’omettra pas de citer dans son entretien un autre «leader» islamiste, Abdelmadjid Menasra, «auquel on a refusé l’agrément dans un premier temps en raison de la présence d’éléments de l’ex-FIS parmi les membres fondateurs de son parti». Les deux responsables de l’ex-AIS, qui se disent étonnés de l’appel au boycott des élections lancé par des dirigeants de l’ex-FIS, réfutent à quiconque le droit de préconiser de manière unilatérale, une position vis-à-vis des élections législatives au nom de leurs organisation et parti, tous les deux dissous. «Notre position et notre soutien seront tranchés lors d’une rencontre de tous nos responsables élargie à quelques dirigeants de l’ex-FIS. Ce qui est certain, cependant, notre soutien ne sera en aucun cas accordé à un parti non-islamiste.» Une rencontre à laquelle prendra probablement part l’ancien porte-parole de l’instance exécutive de l’ex-FIS à l’étranger, Rabah Kébir, connu surtout pour ses accointances avec la branche armée du parti dissous — il avait été condamné à plusieurs reprises pour activités terroristes par les cours spéciales instaurées au début des années 1990 —, de ses divergences et désaccords avec les dirigeants de la nébuleuse intégriste. L’arrivée de Rabah Kébir, en Algérie dans les prochains jours, est sournoisement annoncée par les deux «interviewés» du journal Annasr dans ce qui s’apparente à un début de redéploiement des sinistres acteurs de la décennie noire. 
    K. G.

  • voleur,est un voleur sa place est en prison

    Chakib Khelil s’investit dans le conseil en énergie


    On le pensait passé à la trappe et le revoilà qui réapparaît aux devants de la scène.

    Ministre de l’Energie et des Mines durant une décennie, Chakib Khelil, qui a dû quitter le département dont il avait la charge par la petite porte, se propose avec trois autres hauts responsables de l’OPEP une nouvelle équipe de conseil en énergie. Selon l’agence Bloomberg, qui reprend un communiqué de l’organisation basée à Viennes, 4 anciens ministres du Pétrole de pays membres de l’OPEP ont créé un groupe qui se propose de prodiguer à qui le souhaiterait des conseils sur la politique énergétique et la stratégie d’entreprise dans le secteur.

    Il s’agit de l’Algérien Chakib Khelil, de l’Irakien Issam Chalabi, du Libyen Shokri Ghanem et enfin du Nigerian Rilwanu Lukman. Cela peut être dû à un simple hasard de calendrier, mais l’annonce intervient, faut-il le noter, à un moment où la révision prochaine de la loi sur les hydrocarbures et les récentes déconvenues de la Sonatrach avec ses partenaires Maersk et Anadarko réveillent les démons du scandale Sonatrach et alimentent les commentaires sur l’héritage de l’ère Khelil et les doutes à propos de sa gestion du secteur.
     
     

    M. R.