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  • La vérité, Monsieur le Ministre des Finances : il y a bien eu dévaluation du dinar

     

    Par  | 
     
     
    Abderahmane Mebtoul, expert international.Abderahmane Mebtoul, expert international.



    http://www.freealgerie.com/avis/271-la-verite-monsieur-le-ministre-des-finances-il-y-a-bien-eu-devaluation-du-dinar.html

  • La rente, chérie et malmenée

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La Sonatrach — c’est-à-dire l’Algérie — a préféré payer Anadarko, et tous les pétroliers dans le même cas, plutôt qu’aller au bout de la procédure d’arbitrage. Il fallait pour cela que les gardiens de l’intérêt supérieur de la nation se trompassent dans les effets escomptés de la loi révisée sur les hydrocarbures. Le pays doit donc restituer de l’argent qu’on croyait avoir gagné grâce à la perspicacité managériale de nos dirigeants.
    Auparavant, dans l’affaire Respsol-Gas Natural, la gestion de nos affaires pétrolières avait conduit à assumer le même manque à gagner… rétroactif. Certes, ce sont des histoires d’un, deux à six milliards de dollars. Ce qui, rapporté aux grandeurs à considérer dans l’activité pétrolière et gazière, n’est peut-être pas trop ruineux. Mais la légèreté dans la gérance des ressources nationales, qui contraste avec le patriotisme économique tapageur, notamment depuis la mi-2009, est dénoncée par ce genre de remboursements pour imprévoyance.
    Et il n’y a pas que le pétrole et le gaz qui illustrent l’amateurisme qui caractérise la gestion financière et monétaire nationale. La “nationalisation” annoncée, à cor et à cri, de l’opérateur Djezzy, s’est heurtée à la complexité des processus d’acquisition des affaires à capitaux internationaux que le décideur économique national semble découvrir après son initiative. 
    À chaque scandale qui franchit les limites de l’intimité du système, on se précipite pour proclamer qu’“aucune responsabilité politique n’est établie” dans le forfait en question, pendant qu’on arrête des cadres d’entreprise ou de ministère. La mauvaise gestion ne vaut que pour les cadres de gestion ; il n’est jamais question de mauvaise gestion… politique.
    L’Algérie regorge de ressources naturelles dont les prix caracolent au sommet des valeurs boursières ; quelle que soit la nonchalance de notre activité contractuelle, les revenus, tout de même appréciables, donnent l’illusion d’une politique commerciale financière parcimonieuse. Le constat peut s’élargir au potentiel économique national, tellement handicapé par une vision rentière qui craint d’être déstabilisée par l’émergence et l’expansion éventuelles d’une économie de production. Le monopole économique des hydrocarbures, c’est le monopole politique du système rentier. Il a, en plus, cet avantage : d’une part, l’abondance de recettes et, d’autre part, le manque de transparence dans les placements et mouvements de capitaux qui permettent cette illusion de gestion méticuleuse des richesses nationales.
    À la moindre interrogation sur la pertinence des placements de nos réserves ou une dévaluation insidieuse de notre monnaie, les institutions se lèvent en chœur pour démentir notre doute et proclamer l’ingéniosité de leur stratégie. 
    Sauf que, de temps en temps, quelques “incidents” viennent dévoiler, par leurs conséquences comptables, la gestion approximative, parfois capricieuse, de notre potentiel financier. Pour que nul ne puisse juger de sa gestion, la rente est soustraite au regard de l’opinion par l’opacité qui caractérise autant son mode de production que son mode de répartition. Alors, exprimée en chiffres faramineux, elle est présentée à nos yeux avides comme le résultat impressionnant d’une gestion politique.

  • no moment

    Dilem du 15  Mars 2012

  • Le patron du Renseignement américain à Alger

     

    A moins de 24 h de la rencontre de Tripoli:

    par Moncef Wafi, Le Quotidien d'Oran, 11 mars 2012

    A moins de vingt-quatre heures de sa participation à la conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières qui aura lieu à Tripoli, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a reçu à Alger le sous-secrétaire américain à la Défense pour le Renseignement, Michael G. Vickers, ancien officier des forces spéciales américaines et d'opérations paramilitaires de la CIA, spécialisé dans la traque des chefs d'Al Qaïda.

    Le communiqué laconique de l'Intérieur précise toutefois que l'audience a porté sur «la situation sécuritaire et les réformes engagées en Algérie ainsi que sur la coopération algéro-américaine en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé». Aucun détail opérationnel n'a filtré sur cette rencontre qui s'inscrit logiquement dans la démarche américaine à renforcer la coopération sécuritaire dans la région alors qu'Alger est perçue comme une pierre angulaire dans cette lutte contre le terrorisme, comme l'a souligné Hilary Clinton, lors de sa dernière visite dans la capitale algérienne.

     

     

     

    Rappelons que l'ancien général de l'USAF, James Clapper, et actuel Directeur du Renseignement national américain (DNI), organisme sous l'autorité et le contrôle directs du Président des États-Unis, avait plaidé pour une coopération plus intense avec les alliés sur place dans la lutte contre le terrorisme pour que la décentralisation d'Al Qaida se dirige vers une fragmentation du mouvement dans quelques années. Claper considère également que la lutte antiterroriste jouera à coup sûr un rôle prépondérant dans le devenir de ces groupes ainsi que leurs rôles dans ce qui est appelé le mouvement djihadiste mondial. Un rôle également éclairé par la concurrence médiatique entre les djihadistes à mener des opérations terroristes qu'ils prévoient à l'échelle locale et internationale. Dans cette optique, l'émergence du Mujao, le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l'Ouest, et ses deux attaques ciblées en territoire algérien en sont la parfaite illustration. Mais ce qui interpelle dans la visite de Michael G. Vickers, c'est cette proximité temporelle avec la rencontre de Tripoli et une présence qui sonne comme un appel ou un rappel, c'est selon, des demandes américaines à la solidarité avec la Libye. La Secrétaire d'Etat américaine avait demandé à Bouteflika d'aider davantage le CNT alors que le Premier ministre libyen par intérim Abdel Rahim al-Kib avait discuté avec ses interlocuteurs américains de la question de la sécurité des frontières. Un haut responsable américain avait alors indiqué que Washington allait, avec ses partenaires, «essayer de coopérer avec les Libyens pour rétablir la sécurité». Consciente de ses problèmes de sécurité, Tripoli a appelé ses voisins à une rencontre au sujet des frontières communes poreuses, qui sont devenues depuis la chute de Mouammar Kadhafi des lieux de transit majeurs pour toutes sortes de trafic, avait annoncé un responsable libyen. La Conférence ministérielle sur la coopération régionale s'ouvrira aujourd'hui et sera axée sur la sécurisation des frontières. L'Algérie sera représentée par son ministre de l'Intérieur qui sera à la tête d'une importante délégation multisectorielle et verra la participation d'autres pays frontaliers ou non de la Libye à l'image du Tchad, l'Egypte, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Maroc et le Soudan. Tripoli saisira certainement cette occasion pour réitérer sa demande d'extradition de Saad Kadhafi réfugié au Niger et qui a promis de retourner en Libye où, selon lui, une rébellion «s'étend jour après jour». La question des armes post-révolution et la présence d'Al Qaïda dans la région seront aussi au centre de la conférence.

     

  • l'Algerie et l'omc

    358 questions à un boxeur

     

     

    C’était dans la presse, coincé entre un immolé du fait divers et une grève de sourds-muets pour accéder à la parole : «Onzième round des négociations à l’OMC, l’Algérie fin prête.» On l’avait un peu oublié, mais comme un interminable match de boxe qui a du mal à s’achever, l’Algérie, championne du monde dans la catégorie poids lourds de l’importation, s’apprête encore une fois à adhérer à l’Organisation mondiale du commerce, club de marchands bien organisés. Va-t-elle gagner aux points, par jet d’éponge ou par KO ? Qui ? L’OMC ou l’Algérie ? 

    D’un côté, l’information est intéressante, pour une fois, le gouvernement algérien est occupé à frapper avec des gants de boxe autre chose que son propre peuple (voir les derniers tristes rapports des organisations des droits de l’homme). De l’autre, on peut se demander pourquoi il faut autant de rounds pour gagner un match et, surtout, pourquoi le gagner ? Si les experts sont avares en révélations au sujet de ces interminables négociations d’adhésion qui ont débuté en 1987, soit il y a un quart de siècle, ils annoncent la fin du match pour 2012, au moment même où la dictature des marchés est devenue intolérable. Sans aller jusqu’à revenir à une économie soviétique, y a-t-il nécessité d’adhérer à l’OMC en sachant que dans un cadre de démantèlement tarifaire, ce sont les producteurs qui gagnent le plus, ce que l’Algérie n’est pas ?

    Si les autorités du pays refusent toujours certaines concessions tout en continuant à réitérer régulièrement leur volonté d’adhérer à l’OMC, il n’y a bien sûr pas de débat ni à l’ENTV ni dans les circuits officiels. Pourquoi alors autant traîner dans ce que certains appellent «l’un des processus les plus longs de l’histoire de l’OMC» ? C’est peut-être relatif aux 358 questions que l’OMC soumet aux pays qui veulent y adhérer. Bon boxeur, l’Algérien adore le commerce mais déteste répondre aux questions.

    Chawki Amari
    Chawki Amari
  • no moment

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  • c'est pas normal,la mosquée est sacrée et celui qui vote sacré-con

    Les mosquées «réquisitionnées» par l’administration

     


    Les imams devront exhorter les Algériens à accomplir «leur devoir de citoyenneté en prévision du prochain scrutin», a déclaré, samedi dernier à Sétif, Bouabdallah Ghlamallah. Les mosquées, lieu de prière et de quiétude, sont ainsi réquisitionnées par l’administration pour faire de la politique. Si beaucoup saluent l’interdiction faite aux wahhabites de discourir dans les «maisons de Dieu», d’autres s’interrogent sur le geste du ministre des Affaires religieuses. Rappelant l’exploitation des mosquées par le FIS dissous, il a indiqué, rapporte l’APS, que «la mosquée, qui a été utilisée par certains groupes pour diviser la société et susciter la haine au sein d’un même peuple, doit aujourd’hui servir la nation et réformer la société». Bouabdallah Ghlamallah estime que «l’imam doit être présent pour orienter et conseiller les fidèles».
    Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs mobilise les fonctionnaires des mosquées pour des missions de sensibilisation.

    Et de conclure : «La mosquée, complément indispensable des institutions de l’Etat, constitue un lieu de prière, et aussi un espace où le citoyen trouve les éclairages, qui lui manquent, dans le langage qu’il comprend.» Cela est perçu comme une atteinte à la loi. L’islamologue Sadek Sleymi affirme que «le ministre des Affaires religieuses commet une erreur». Il explique qu’«au sein d’une mosquée, tenir un discours monotone peut irriter la sensibilité des fidèles présents sur les lieux». Sleymi souligne que «la mosquée peut regrouper différentes mentalités, diverses idéologies et une multitude d’appréciations sociopolitiques». «De ce fait, poursuit-il, il est fortement recommandé de laisser sain le rôle de l’imam et de ne pas l’embourber dans une sphère qui pourrait entacher sa mission principale, à savoir véhiculer les messages de tolérance, du vivre ensemble, d’éducation, de solidarité, d’amour et de respect envers son prochain.»

    Pour notre interlocuteur, «l’instruction de Ghlamallah trouve son origine dans l’absence de visions claires des partis politiques». «Aucune formation ne présente un programme crédible et détaillé. Outre le déficit démocratique que connaît le pays, les partis politiques, à cause de leur pseudo-militantisme primaire, encouragent l’abstention, car l’Algérien ne s’y identifie pas.» «Je pense que le boycott, prévisible, oblige le ministre à sortir de sa réserve. Dans ce cas de figure, pour les autorités, il n’y a pas mieux que les mosquées, par le biais des imams, pour pousser les Algériens à aller voter le 10 mai», analyse l’islamologue. Mais les responsables du ministère défendent leur position. Adda Fellahi, chargé de communication du département, précise que «les mosquées demeurent des institutions étatiques. M. Ghlamallah voulait dire que l’appel au vote fait partie des missions de l’imam.

    Quand ce dernier donne des leçons relatives à la vie civile, il doit en parallèle appeler les citoyens à adopter un comportement civilisationnel dans l’intérêt national. L’Algérien est prié de voter, même s’il envisage de glisser un bulletin blanc. L’essentiel, c’est la participation».
    Dans la foulée, Fellahi tient à souligner que «l’appel des imams n’aura pas de couleur partisane. Ils conseilleront seulement aux Algériens leur devoir de citoyenneté pour sauver l’Algérie des dérapages et de l’inconnu, vu que notre pays reste entouré de zones d’instabilité». 
     

    Mehdi Bsikri
  • les bons à rien

    Fin du différend avec Anadarko et Maersk

    L’Algérie paye cher la gestion opaque de Sonatrach


     


    L’entente entre les parties en conflit prévoit des compensations de l’ordre de 4,4 milliards de dollars pour Anadarko et 920 millions de dollars pour Maersk lesquelles bénéficieront également d’une prorogation de 25 ans de la durée d’exploitation de leurs gisements. Le compromis reçoit l’assentiment de tous, même si les premières annonces ne permettent pas d’appréhender avec clairvoyance les bénéfices tirés par chacune des parties.  Certes, il permet aux partenaires de tourner la page des désaccords avant d’avancer vers de nouveaux projets et enjeux beaucoup plus importants, notamment celui du développement du bassin de Berkine, nouvelle province pétrolière.
    La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a fini par trouver un accord avec ses deux partenaires Anadarko et Maersk, mettant fin par un règlement à l’amiable au litige qui les oppose depuis 2007.

    Or, les lourdes concessions consenties par Sonatrach laissent dubitatif quant à la capacité dont disposait Sonatrach à s’en sortir à l’issue de l’arbitrage dans ce cas précis. C’est d’ailleurs l’avis des experts interrogés à ce propos. Francis Perrin, expert en marchés pétroliers et directeur de la rédaction de la revue Pétrole et Gaz arabes, indique d’ailleurs qu’il était clair et très attendu que l’arbitrage international allait être en faveur de l’américain et du danois. Le fait est que «les partenaires de Sonatrach avaient bâti un dossier bétonné sur le plan juridique et qu’il s’appuyait sur les dispositions particulières dont ils bénéficiaient dans le cadre de leurs contrats respectifs». Chose qui leur a permis, contrairement au reste des firmes installées en Algérie, de porter le débat en public et de faire preuve d’une attitude agressive envers les Algériens.

    M. Perrin explique qu’Anadarko et Maersk se sont basées sur la clause assurant la stabilité fiscale régissant leurs contrats. Clause qui, selon les deux firmes, n’a pas été respectée lors du prélèvement par Sonatrach de la taxe sur les profits exceptionnels instaurée en 2006 sur la part de production leur revenant. L’expert précise aussi que le litige opposant les compagnies pétrolières comprend plusieurs éléments, notamment le volet relatif aux divergences concernant les modalités d’application de la nouvelle taxe sur les superprofits laquelle a touché au final à l’ensemble de la production dès le moment où le cours du baril dépassait 30 dollars, alors que les partenaires de Sonatrach estimaient qu’elle ne devait toucher que les profits exceptionnels.

    «La mise en œuvre de la TPE et des diverses dispositions de la loi sur les hydrocarbures amendée s’est alors avérée extrêmement compliquée», selon les propos de l’ex-conseiller en stratégie auprès de Sonatrach, Mourad Preure. Celui-ci ne remet pas en cause pour autant le droit d’un Etat à recourir souverainement à l’écrémage des profits exceptionnels, dans la mesure où de nombreux pays, comme la Grande-Bretagne en 2010, recourent à la modification de leur fiscalité. Or, l’erreur réside, selon lui, dans le fait d’avoir «appliqué de manière rétroactive la nouvelle réglementation aux contrats de partage de production signés antérieurement, alors que les compagnies avaient déjà établi leurs prévisions d’investissement».


    Dans le sillage de la révision de la loi sur les hydrocarbures


    Il s’agissait donc pour Sonatrach, selon l’ex-PDG du pétrolier public, Abdelmadjid Attar, «de limiter les dégâts au vu des résultats de l’arbitrage», dans la mesure où celui-ci «est mal parti dès le début du fait d’un mauvais choix en ce qui concerne le cabinet de conseil juridique et la stratégie de défense de Sonatrach». L’objectif de cet accord à l’amiable, lequel contraste avec l’entêtement ayant marqué le début du conflit, visait aussi, selon l’ancien responsable, de «préserver le partenariat avec Anadarko qui est le principal opérateur pétrolier en association avec Sonatrach et l’un des tous premiers à s’engager en Algérie après la loi de 1986, et enfin améliorer l’image et l’attractivité du pays pour le futur».Il est vrai que l’affaire a quelque peu égratigné l’attractivité du domaine Algérie, selon Francis Perrin qui affirme que même si la majeure partie des firmes pétrolières travaillant en Algérie n’avaient pas porté le débat en public, «cela n’a pas manqué de les faire jaser entre les murs et dissuader d’éventuels investisseurs».

    L’affaire Anadarko-Maersk reflète parfaitement la gestion hasardeuse du secteur durant la dernière décennie et les cafouillages ayant émaillé les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures en 2005 et en 2006 ainsi que leur mise en œuvre. Pour M. Perrin, les amendements de 2006, qui ont marqué un durcissement de la législation, sont intervenus à un moment où la hausse constante des prix du pétrole a donné des ailes à l’ensemble des pays producteurs, lesquels ont entrepris, à l’image de l’Algérie, de modifier leurs législations.

    Et d’ajouter que les producteurs «ne se souciaient plus de produire plus, mais de s’attribuer une plus grande part de la rente». Il estime également que ces pays, qui se sentaient en position de force, ont péché par excès d’enthousiasme et sont allés «un peu trop loin et trop vite» en besogne, en voulant appliquer les nouvelles dispositions «à des contrats négociés longuement et âprement». Et comme le marché pétrolier n’est pas à l’abri d’un retournement, lequel n’a pas tardé à se faire sentir à la fin de l’année 2008, ce qui peut être applicable aujourd’hui risque de ne plus l’être demain. Et d’ajouter que le contexte actuel marqué par la montée en puissance des hydrocarbures non conventionnels met les pays producteurs au défi de développer l’amont pétrolier. Il pense d’ailleurs que c’est la principale motivation de la révision prochaine de la loi sur les hydrocarbures en Algérie laquelle devra développer les bassins inexplorés, les hydrocarbures de schiste, ainsi que l’offshore.


    En mal de vision stratégique


    Les propos de l’expert dénotent quelque peu un manque de vision stratégique chez les responsables algériens du pétrole. A ce propos, Abdelmadjid Attar estime qu’il faut prendre en considération le fait qu’une «loi dans ce domaine (l’énergie, ndlr) peut être bonne aujourd’hui, elle ne le sera peut-être pas dans moins de cinq ans» et qu’il faut réagir vite en conséquence. L’ex-PDG de Sonatrach regrette d’ailleurs le fait que «toutes les politiques mises en œuvre ont eu en théorie un objectif de renforcement de la souveraineté sur les ressources et leur accroissement depuis 1971. Mais dans la réalité, il y a soit un manque de réactivité et un retard par rapport aux grandes mutations dans le monde, soit une mise en œuvre non seulement très lente, mais de façon trop conservatrice, sans vision stratégique lointaine, et parfois même par crainte de l’avenir».

    Et à propos de stratégie justement, les experts nationaux interrogés ont voulu rebondir sur la cession des actifs d’Anadarko détenus par Sonatrach en 2003 et lesquels auraient pu constituer un atout. Mourad Preure a regretté dans ce sens l’agressivité d’Anadarko qui, dit-il, a pu «bénéficier des investissements en Algérie pour accéder à une stature internationale», avant de rappeler que la participation de Sonatrach à son capital constituait «un rempart aux OPA que l’américain a subies durant les années 1990». L’ex-patron de Sonatrach a, de son côté, estimé que la compagnie nationale «a beaucoup perdu à travers cette cession», précisant ne pas comprendre les motivations d’une telle décision. Il faut rappeler à ce titre que Sonatrach détenait 5% du capital d’Anadarko et 2% du capital de Duke Energy. La firme publique a obtenu ces titres à la suite d’un arbitrage international concernant le contrat gazier El Paso durant les années 1970. Ces actifs ont été cédés en 2003, du temps où Chakib Khelil assurait la double fonction de ministre de l’Energie et de patron de la compagnie nationale des hydrocarbures. Les derniers développements ressemblent à s’y méprendre à un retour de manivelle… ironique !
     

    Melissa Roumadi
  • L’héritage de Sadi


    C’est un leader d’un rare charisme, d’un grand courage et d’un verbe incisif qui s’efface et ce n’est pas rien dans le monde politique algérien où foisonnent arrivistes, médiocres et personnages publics inconsistants et où domine un discours politique indigent : même s’il reste simple militant de son parti, le départ de Saïd Sadi de la présidence du RCD est un coup dur pour le camp démocratique, la lutte anti-intégriste et la politique d’une manière générale. Nul ne peut nier que les grandes avancées dans la reconnaissance de l’amazighité, la défense des libertés publiques et individuelles et dans l’endiguement de la vague islamiste doivent beaucoup à ce parti dont le président sortant a su maintenir le cap même si cela s’est fait, quelquefois, au détriment d’une certaine cohésion des troupes conduisant beaucoup de cadres de valeur à la démission. De ce départ de Saïd Sadi, le premier à en tirer les dividendes est à l’évidence le pouvoir, à deux mois d’une élection dont il a déjà tracé les contours, largement en faveur des anciens partis qui l’ont toujours soutenu et au bénéfice inespéré d’une coalition islamiste bricolée en dernière minute. Aux nouveaux partis, il concéderait quelques sièges pour entretenir l’illusion d’un Parlement pluraliste et conforter l’opinion publique internationale.

    La pratique des quotas et la fraude électorale ont été précisément au centre du combat de Saïd Sadi toutes ces dernières années, deux fléaux récurrents, constamment perfectionnés par le régime pour se doter d’une majorité écrasante au sein d’un Parlement auquel il a destiné dès le départ un rôle de simple appendice de l’Exécutif. Les jeux sont faits et rien ne pourrait arrêter la machine infernale du 10 mai. L’Algérie ne vivra pas son «Printemps arabe» comme elle n’a pas vécu les espoirs démocratiques nés de la revendication amazighe de1980, de la révolte des jeunes de 1988 et de l’ouverture politique de 1989. L’analyse de Saïd Sadi n’a jamais été aussi juste : portés à bout de bras par les services de sécurité, des clans politiques bien précis issus d’une guerre de libération inachevée et surtout pervertie se sont accaparés du pays depuis son indépendance lui bradant ses richesse et lui imposant leur idéologie et leur mode de pensée. La persistance de la mainmise de ce système politique, rentier et oppresseur, en dépit de toutes les luttes démocratiques, est le défi posé aux nouvelles générations. Aux jeunes du RCD, Saïd Sadi a remis le témoin avec un bel héritage : la ténacité dans le combat, l’esprit de sacrifice et le cap sur une meilleure Algérie.

    Ali Bahmane
  • rendez les fusils de chasses dans toute les wilayas

    Les propriétaires des fusils de chasse bloquent le siège de la wilaya de M’sila


    Plus de 300 propriétaires de fusils de chasse de la wilaya de M’sila, ont observé ce jour dimanche 11 mars un sit-in devant le siège de la wilaya et bloquent l’entrée principale, pour protester contre les structures de sécurité, gendarmerie et police, qui refusent de restituer leurs armes saisies depuis 1993, dont le nombre dépasse les 3000 fusils.

    Ces propriétaires pour la plupart septuagénaires, ont exprimé leur ras le bol sur la gestion discriminatoire de l’affaire de la restitution des fusils de chasse.

     L’un des organisateurs de ce mouvement a estimé que «d’une part on restitue les fusils de chasse à leurs propriétaires dans certaines wilayas Souk Ahras, Bouira… et d’autres part on en fait une affaire d’Etat, pour les propriétaires des autres  wilaya à l’instar de ceux de M’sila».

    Les organisateurs de cette action comptent user par tous les moyens pour récupérer leurs armes.
     


                                                                                        
     

    Ghellab Smail
  • Sarkozy et les harkis : «Une opération de communication électorale d’un candidat aux abois»


    Paris
    Nicolas Sarkozy a rendu, vendredi, un hommage électoraliste aux harkis et à leurs descendants. A moins de six semaines du premier tour de l’élection présidentielle, il est donné par les sondages largement perdant face à François Hollande.

    De notre correspondante

    Dans un discours prononcé devant leurs représentants, Nicolas Sarkozy a reconnu que les autorités françaises s’étaient rendues coupables d’«injustice» et d’«abandon» envers les 200 000 supplétifs recrutés par l’armée française pendant la guerre d’Algérie et reconnu que la France avait «une dette» à leur endroit, sans toutefois parler de «réparation». «Pour que vous puissiez pardonner, il faut que la République reconnaisse qu’il y a eu une injustice, qu’il y a eu une forme d’abandon, c’est fait. Maintenant, pardonnez parce que la République a besoin de vous», a-t-il conclu. Pendant sa précédente campagne, il avait promis aux harkis et à leurs familles des «excuses» et des «réparations», promesses qui, selon leurs associations, n’ont pas été tenues.

    «Sarkozy est dans une logique de pardon alors que les familles de harkis sont dans une logique de justice, de vérité et de responsabilité» et «la déclaration de Nice est une opération de communication électorale d’un candidat aux abois qui part désespérément à la chasse aux voix», ont réagi des proches de harkis.(«L’injonction incroyable de Sarkozy aux enfants de harkis : ‘Maintenant, pardonnez !’», lettre de Farida Jul sur le site «Harkis Droits de l’homme»). Le candidat socialiste François Hollande avait de son côté adressé, en octobre, un «message» aux harkis et aux rapatriés dans lequel il s’est engagé, en cas d’élection, à «ouvrir l’ensemble des archives concernant cette période et en particulier celle qui a suivi la signature des Accords d’Evian et le cessez-le-feu du 19 mars 1962».

    Nicolas Sarkozy compte rattraper son retard sur le candidat socialiste par le vote des rapatriés pieds-noirs, des harkis et de leurs proches, estimés à 3,2 millions d’électeurs potentiels, que lui dispute également le Front national. Selon les sondages, cette communauté est aujourd’hui partagée. En 2007, ils avaient voté à 31% pour Nicolas Sarkozy, 18% pour le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen et 20,5% pour la candidate socialiste Ségolène Royal. Pour la présidentielle à venir, c’est Marine Le Pen qui est en tête de ses intentions de vote avec 28%, Nicolas Sarkozy étant à égalité avec François Hollande à 26%.
    Au second tour, le président sortant et son rival socialiste seraient aussi à égalité dans cette communauté.

    Nadjia Bouzeghrane
  • Les internautes s’expriment sur les élections du 10 mai prochain

     


    Les algériens n'hesitent plus à exprimer leur position par rapport aux prochaines échéances électorales sur la toile. Entre aller voter et boycotter, il y a plusieurs questions auxquelles se heurtent les internautes. L’image est souvent utilisée pour tourner en dérision le prochain rendez-vous électoral.

    Sur la scène politique, de nombreux partis se sont lancés dans la bataille des élections législatives du 10 mai prochain pour arracher des sièges au parlement, notamment les partis d’obédience islamiste dont certains qui ont scellé une alliance récemment. D’autres par contre ont opté pour le boycott tels que le parti pour le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, (RCD), le parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD)…

    Sur les réseaux sociaux, les  compagnes  de   boycott  ou  d’appels au vote commencent  à prendre forme timidement sans un débat de fond sur le contenu des programmes de partis qui participent ou encore sur la position de ceux qui ne participent pas. On débat plutôt et davantage sur l’inutilité de ces élections ou parfois de leur utilité. A l’appui des dessins, des montages photos, des commentaires…pour illustrer ou exprimer son intention de ne pas aller voter ou d’aller voter.

    Tout a commencé, sur facebook, par des réactions aux SMS envoyés par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales aux abonnés des trois opérateurs mobiles, pour les inciter à aller voter massivement le 10 mai prochain.

     

     

    L’un des membres du réseau social facebook a réagi en exprimant sa frustration de ne pouvoir répondre au SMS : « j’aurai  voulu répondre au message mais apparemment on n’a pas le droit de réponse !»

    Un internaute pose la question suivante :« je voudrai savoir si vous allez voter aux élections législatives le 10 mai et je voudrai aussi savoir si vous pensez qu'avec ces élections on verra une autre Algérie démocratique, moderne... ».

    Les réponses divergent : l’un des membres du forum en question commente  « quel vote ?... ce n'est qu'une espèce de sondage qui passerait par les urnes. On connait le vote des algériens, une fois de plus ils croiront bien faire en votant pour un parti religieux ».

    Un autre a une tout autre réaction : « je voterai et avec les deux mains!...ma famille et mes amis voteront aussi. Pour le changement démocratique....il ne faut pas se leurrer, surtout si les islamistes remporteront les élections ».

    Hamida Mechaï
  • ET si on supprimera le sénat il ne sert à rien et l'apn!!! une assemblée constituante de toutes tendances

    Périscoop Ça se bouscule

    Il y a de l’agitation dans l’air avec l’approche du renouvellement du tiers présidentiel au sein du Sénat.
    Surtout chez certaines femmes qui croient savoir que cette fois, le président Bouteflika désignera un quota beaucoup plus important que les fois précédentes afin de donner l’exemple aux partis politiques.

  • c'est boutef qui gouverne,avec la complicité du drs ,et par ordonnance,pas besoin des députés

    FLN : BELKHADEM RÉFUTE L’IDÉE DE «LISTES COMMUNES»
    «Bouteflika n’interviendra pas pour les candidatures»

     

    Où en est le Front de libération nationale, à seulement quinze jours de la date limite de dépôt officiel des listes de candidatures pour les législatives du 10 mai prochain ? C’est d’autant plus confus comme situation que les négociations engagées avec les «redresseurs» semblent achopper à de sérieux obstacles. 
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Mardi dernier, une autre réunion, la troisième avait, en effet, lieu entre le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, le chef de file des redresseurs, Salah Goudjil, ainsi que des personnalités nationales du parti (Abdelkader Hadjar, Affane Guezzane Djillali, Abderrezak Bouhara et Mohamed Boukhalfa). Il était convenu ce jourlà, à en croire une source proche des redresseurs, que, «pour préparer le terrain, Belkhadem annonce, lors de sa conférence de presse de ce samedi, la tenue prochaine d’une commission paritaire qui devrait se pencher sur la constitution de listes communes pour les législatives». Et la conférence de presse en question il l’animera donc ce samedi mais sans pour autant annoncer la chose. Du moins pas de manière explicite. «Il n’y aura ni listes communes ni listes unifiées. Il n’y aura que des listes du FLN.» Manifestement, Belkhadem accorde une attention particulière à la sémantique. En tout cas, à aucun moment il ne concède à prononcer le mot «redresseurs» qui pourrait être interprété comme une reconnaissance de fait du mouvement de dissidence qui ébranle le parti depuis octobre 2010. «Oui, j’ai eu deux ou trois rencontres avec le frère Salah Goudjil, et nous allons encore nous rencontrer. Et alors ? Il n’y a rien d’anormal à cela. En la présence de personnalités du parti, nous nous sommes entendus sur la nécessité de resserrer les rangs du FLN. Bon, quant aux listes de candidatures, eh bien, s’il y a des noms qui portent (parmi les redresseurs, ndlr), nous les ajouterons.» Ancien chef de la diplomatie algérienne, l’actuel ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, ne fait aucune concession. Pas même sur les formes. Il prend la posture d’un chef de parti en position de force et accule ses adversaires dans leurs derniers retranchements. L’homme sait, en effet, que le temps joue en sa faveur : la date limite pour le dépôt des listes au niveau du ministère de l’Intérieur est le 25 mars. Or, il annonce déjà que l’opération de confection des listes qu’entreprend le bureau politique, en session ouverte depuis le 20 février dernier, est à un stade avancé. «Le 20 mars, nous bouclerons les listes que nous remettrons le lendemain, 21, aux têtes de listes au niveau de chaque wilaya mais que nous ne déposerons officiellement que le 24 mars. De la sorte, ironisera-t-il, nous ne laisserons pas suffisamment de temps à tous ceux qui voudraient se présenter sous la bannière d’autres partis». Ce n’est pas tout. Belkhadem annonce également des chiffres : 3 409 candidats à la candidatures dont 702 femmes. Il y a donc bousculade en la matière. Sous-entendu, il n’y aura pas beaucoup de place pour «les autres». Et «les autres», c'est-à-dire les redresseurs, qui, de leur côté, ont une autre pléthore de candidats à caser, ne tarderont pas à réagir. «Nous allons nous réunir incessamment pour arrêter une décision à la lumière des dernières déclarations de Belkhadem», nous apprend une source interne au mouvement. Ceci étant, tout peut basculer, à tout moment dans les tout prochains jours. L’on imagine mal, en effet, que Bouteflika, qui accorde une importance particulière aux prochaines législatives, laisse les choses en l’état. Ceci même si Belkhadem affirme, lui, que «le président du parti ne visera pas les listes électorales car il est au-dessus des partis. Il est président de la République». Une fonction qui ne l’a pourtant pas empêché de viser les listes de 2007 pour une législatives intervenant dans un contexte des plus ordinaires… 
    K. A.

  • PRATICIENS SPÉCIALISTES :Un préavis de grève sera déposé aujourd’hui

    A entendre Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, Djamel Ould Abbès confond entre les prérogatives d’un ministre de la Santé et celles d’un ministre de la Justice. «En adressant lui-même aux grévistes une décision de justice, Ould Abbès fait à la fois le plaignant et l’huissier de justice», a-t-il regretté. 
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le recours du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, à la justice pour faire avorter le débrayage cyclique initié par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique ne semble point intimider les grévistes. Le SNPSSP, qui a tenu son conseil national ce vendredi, pour évaluer le mouvement de grève de trois jours entamé le 4 mars dernier et décider des suites à donner, sort encore plus renforcé et déterminé à aller jusqu’au bout de ses revendications. «Nous avons pris acte de la décision de justice, même si elle n’a pas été destinée au président du syndicat, comme le stipule la loi, car le ministre a opté pour une manœuvre à la fois illégale et abusive, à savoir la transmettre lui-même aux grévistes. Mais nous allons lui montrer que nous savons aussi rendre la politesse. Demain, dimanche (aujourd’hui ndlr), nous procéderons au dépôt d’un nouveau préavis de grève au niveau des ministère de la Santé et de l’Intérieur ainsi qu’à l’Inspection de travail. Nous avons ainsi décidé de débrayer les 20, 21 et 22 mars prochains avant d’aller vers une grève illimitée à partir du 1er avril», a fait savoir, hier, Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, à l’issue d’une conférence de presse. 
    «Au ministre de saisir encore une fois la justice !» 
    Mohamed Yousfi, qui se dit conscient de la manœuvre de Djamel Ould Abbès, n’entend pas lui offrir l’alibi qu’il cherche incurablement. Et c’est pour cela qu’il annonce «avoir pris acte de la décision de justice et gelé la grève de trois jours attendue à partir d’aujourd’hui, pour rebondir plus tard». Le président du SNPSSP s’explique : «Cela nous permettra de faire table rase et repartir à zéro pour un nouveau préavis de grève et un nouveau débrayage. Au ministre de saisir encore une fois la justice». Visiblement hors de lui, Mohamed Yousfi ajoute : «Les intimidations et la politique de fuite en avant auxquelles s’emploie le ministre de la Santé, transgressant la Constitution, les lois algériennes régissant les relations de travail et l’activité syndicale ainsi que les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, ne nous feront pas changer de position jusqu’à satisfaction de nos doléances. Ould Abbès doit comprendre que lorsqu’il s’agit d’une histoire de dignité, et c’en est une, ce n’est pas une ponction sur 10 ou 15 jours de salaire qui nous fera reculer.»
    «Le temps des menaces est révolu, Monsieur le ministre !» 
    Par ailleurs, Mohamed Yousfi voit en la manœuvre d’Ould Abbès, qui a réuni ce week-end les différents syndicats du secteur de la santé en direct à l’ENTV, une tentative de diversion et de désinformation, visant à diaboliser le SNPSSP, faisant croire que tout le monde est content sauf le «fameux syndicat insoumis». Mohamed Yousfi ajoute : «Les praticiens spécialistes de la santé publique sont déterminés plus que jamais à aller jusqu’au bout et le ministre doit comprendre que le temps des menaces est révolu. Mais où vivent ces gens (responsables ndlr), nous avons l’impression qu’ils sont complètement ailleurs. Le monde a changé et les menaces ne font plus peur aux Algériens.» Par ailleurs, au sujet du peu d’intérêt accordé par les autorités publiques à ce conflit, pénalisant au premier degré le citoyen, le président du SNPSSP dira, que c’est normal «ils (les responsables ndlr) se soignent ailleurs». Pour rappel, le SNPSSP revendique, entre autres, l’amendement de son statut particulier, la révision de l’IRG appliqué sur leurs salaires jugé supérieur aux autres branches du secteur de la santé, la révision du régime indemnitaire et l’octroi d’un quota national de logements de fonction. 
    M. M.

  • Grève illimitée des médecins spécialistes à partir du 19 mars

     

    El Watan, 

    Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) maintient sa menace d’une grève de trois jours, les 11, 12 et 13 mars, et d’une autre ouverte à partir du 19 du même mois. Il passera donc à l’étape suivante après le non-aboutissement des revendications brandies lors des trois jours de grève qui s’est terminée hier.

    Le taux de suivi passe de 75% au premier jour à plus de 85% les deux derniers jours. Un conseil national se tiendra vendredi pour l’évaluation de la grève et le sydicat réagira à l’attitude du ministère qui s’est caractérisée par un mutisme total. Les revendications des spécialistes concernent l’amendement du statut particulier des médecins spécialistes, la levée des mesures discriminatoires d’imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire. Les spécialistes revendiquent l’application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants ou nouvellement créés.



    Fatima Arab 

     


  • une justice qui couvre les responsables de disparitions forcées

    Mohammed Smaïn et l’affaire des charniers : 


    Algeria-Watch, 8 mars 2012

    Cela fait près de quinze ans que Mohammed Smaïn est harcelé en raison de son engagement en faveur de la vérité et de la justice dans le lourd et douloureux dossier des disparitions forcées en Algérie. Il faut dire qu’il mène un combat contre de redoutables adversaires, notamment d’anciens fonctionnaires d’État et miliciens qui pendant des années ont fait la loi dans la région de Rélizane et commis de graves crimes notamment d’enlèvement et d’exécution d’opposants. Ces ex-miliciens continuent néanmoins à ce jour de bénéficier de la protection et de l’État et de la justice. Les plaintes des familles concernées ont été classées sans suite et les très rares procès d’ex-miliciens ont fini par etre annulés sans que des enquêtes sérieuses n’aient été menées.

    Mohammed Fergane, maire de Rélizane, Mohammed Abed, maire de Djediouïa, et sept autres miliciens avaient déposé en février 2001 une plainte contre Mohammed Smaïn pour « diffamation » et « dénonciation de crimes imaginaires » suite à la publication d’un article dans lequel ils étaient mis en cause dans des enlèvements et exécutions. Après dix années de procédure, la Cour suprême d’Alger, par une décision du 27 octobre 2011, a condamné Mohamed Smaïn pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation de crimes imaginaires » à deux mois de prison ferme. La police s’est rendue les 22 et 26 février 2012 au domicile de Mohammed Smaïn pour l’arrêter sans l’y trouver.

    A Rélizane, une seule famille et ses alliés ont dirigé les milices de la wilaya et ce dès 1994, alors que les « groupes d’auto-défense », comme elles étaient appelées officiellement, n’ont été officialisés par un décret qu’en janvier 1997. Parallèlement à ces fonctions paramilitaires, les membres de cette famille avaient été désignés comme délégués exécutifs communaux (DEC) en remplacement des maires élus qui avaient été destitués après le coup d’État en janvier 1992. Ces miliciens-maires régnaient en maîtres sur les mairies de Rélizane, Djédioua, Hmadna, Zemmoura, Oued Djemaâ, Bendaouad, Ouled Sidi Mihoub et Sidi M’Hamed Benaouda et terrorisaient la population.

    Mohammed Smaïn a entrepris dès 1995 des enquêtes sur leurs agissements et a pu dresser une liste non exhaustive de plus de 200 personnes disparues, dont la majeure partie a été enlevée par des miliciens, souvent en compagnie de militaires, d’agents du DRS ou de gendarmes. Mais surtout, il a pu dès 1999, grâce au concours d’habitants de la région, localiser une douzaine de charniers à Rélizane et les environs et pris des photos. Il n’a cependant pas rendu publiques ces informations, craignant la destruction de ces preuves matérielles.

    C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à propos d’un charnier qu’il avait photographié le 26 mai 2000 à Si­di-M’hamed Benaouda, au lieudit Kharrar. Le 6 février 2001, le quotidien arabophone Er-Ray, contacté par des familles de disparus alarmées par des rumeurs faisant état du déplacement de ce charnier, prend contact avec M. Smaïn, mais les forces de sécurité, déjà informées, bouclent le périmètre et avec l’aide de membres de la milice locale, déplacent les restes d’une vingtaine de dépouilles vers le cimetière communal pour les enterrer dans des tombes anonymes. Quant à Mohammed Smaïn, il est convoqué et interrogé pendant des heures par les gendarmes.

    Le journal fait sa Une du déplacement du charnier et d’autres organes de presse rapportent ces faits et également l’audition de M. Smaïn par la gendarmerie. Ils évoquent les actes commis par Mohammed Fergane et sa milice en les qualifiant de « crimes contre l’humanité ». Suite à ces révélations, M. Fergane porte plainte contre M. Smaïn, conjointement avec sept ex-membres de sa milice.
    Le procès en diffamation qui se déroule le 29 décembre 2001 offre pour la première fois aux familles de disparus l’occasion d’accuser devant un tribunal Mohammed Fergane des crimes qu’il a commis avec sa milice, mais pour lesquels il n’a jamais été jugé. Pour la première fois, elles peuvent raconter les enlèvements de leurs proches, les exécutions sommaires, les massacres, leurs souffrances et leur espoir de voir jaillir la vérité. Ce procès dans lequel Mohammed Smaïn devait être jugé pour diffamation et dénonciation calomnieuse, est celui des miliciens et « des charniers ».

    M. Smaïn est néanmoins condamné le 5 janvier 2002 par le Tribunal de Rélizane à deux mois de prison ferme. En appel, cette condamnation est confirmée et multipliée par six, soit une année de pri­son ferme. Le marathon judiciaire a cependant continué jusqu’au 27 octobre 2011, date à laquelle la Cour suprême d’Alger condamne Mohamed Smaïn pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation de crimes imaginaires » à deux mois de prison ferme, 50 000 dinars algériens d’amende (environ 510 €) et 10 000 dinars algériens (environ 100 €) de dédommagement en faveur de chacun des plaignants.

    Il faut également rappeler qu’une plainte pour actes de torture et de barbarie et crimes contre l’humanité avait été déposée en octobre 2003 à Nîmes en France par la FIDH et de la Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen (LDH), soutenue par la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), section Rélizane, contre deux membres des milices de Rélizane, les frères Abdelkader et Hocine dit « Adda » Mohamed. M. Smaïn avait été appelé à se constituer partie civile dans cette affaire.

    Il est manifeste que les miliciens qui ont sévi entre 1994 et 1997 dans la région de Rélizane, en particulier ceux enrôlés par l’État et qui portaient des responsabilités administratives bénéficient d’une impunité totale en Algérie. Depuis 1998, leurs crimes sont révélés régulièrement sans qu’ils n’aient à craindre d’être poursuivis. À ce jour des dizaines de familles ne connaissent pas le sort réservé à leurs parents enlevés par ces miliciens et disparus depuis.

    Cette affaire montre une fois de plus que faute d’établir la vérité sur les innombrables crimes commis lors des années de la « sale guerre », dans la région de Rélizane comme ailleurs, et d’en condamner les responsables, la justice couvre ces derniers en s’acharnant notamment sur les rares défenseurs des droits qui ont le courage d’affronter ce climat d’impunité.

  • no moment

    Dilem du 10  Mars 2012

  • Tintin au Congo, Mickey en Algérie...

     

    Par Free Algérie | 

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    L’affaire de l’album "Tintin au Congo" du célèbre dessinateur Hergé rebondit. La justice belge, saisie par un ressortissant congolais vivant en Belgique accusant l'illustré de "raciste" et exigeant son retrait des bacs, vient de refuser d’en interdire la vente. Mickey, de la même génération que Tintin, a, lui, de beaux jours en Algérie…

    Mbutu Mondondo qui réclamait depuis quatre ans l'interdiction de la vente de l'album Tintin au Congo pour délit raciste, vient de se voir refuser la requête par la justice belge. 

    En effet, la justice belge, estimant non fondée l'action intentée par le ressortissant congolais Mbutu Mondondo qui jugeait l'oeuvre du bédéiste Hergé, raciste, a refusé vendredi dernier d'interdire la commercialisation de la bande dessinée "Tintin au Congo". Selon l’avocat du plaignant dont les propos ont été rapportés vendredi dernier: "La demande a été jugée non fondée, le tribunal de première instance de Bruxelles ayant estimé que la loi belge contre le racisme ne peut s'appliquer que s'il y a une intention discriminatoire."

     

    Au printemps 2007, la commission pour l’égalité raciale anglaise conclue au sujet de "Tintin au Congo", une œuvre créée par Hergé en 1930-1931, à la suite d’une plainte d’un client de la chaîne de librairie Borders choqué par le caractère « raciste » de l’album que: "Ce livre contient des images et des dialogues porteurs de préjugés racistes abominables, où les ‘indigènes sauvages’ ressemblent à des singes et parlent comme des imbéciles." 

    En août de la même année 2007, un étudiant congolais habitant la Belgique, M. Bienvenu Mbutu Mondondo porte plainte contre cet album, déclarant, notamment sur ActuaBD ( lire l'entretien sur: http://www.actuabd.com/Bienvenu-Mbutu-Mondondo-Cette-bande-dessinee-est-raciste)  que "cet album est raciste", multipliant les manifestations de protestation à Kinshasa comme à Bruxelles.

    Puis l’affaire se fait oublier  Elle rebondit en France à la suite d’une assignation du même plaignant en septembre 200ç.

    Depuis quatre ans, Bienvenu Mbutu Mondondo,  réclame  l'interdiction de la vente de l'album, ou à défaut l'imposition d'un bandeau d'avertissement ou d'une préface expliquant le contexte de l'époque, comme c'est le cas pour l'édition anglaise.

    C'est en 1929 que Georges Rémi, dit "Hergé", alors jeune homme de 23 ans, imagina les premières aventures de Tintin, d'abord en Union soviétique puis au Congo belge.

    Hergé ne connaissait  alors du Congo que les articles publiés dans la presse "bourgeoise et conservatrice" et les récits de missionnaires "C'est l'époque de la Revue nègre de Joséphine Baker, de l'exposition coloniale de Paris. Hergé est dans l'air du temps, ce n'est pas du racisme mais du paternalisme gentil", selon son avocat

    Malgré toutes les polémiques qui l'entourent depuis de nombreuses années, et le fait que certaines bibliothèques l'ont même retiré de leur catalogue suite à cette afaire, "Tintin au Congo" reste aujourd'hui l'un des albums de la série les plus vendus.  Plus 71 ans après sa publication, ce 2e album de la série déchaîne toujours les passions...

     

    Mais qu’en est-il de Mickey -mouse (la souris) en Algérie dans l’expression de la rue algéroise, proche des instances du pouvoir qu’elle désigne par cette métaphore caustique "bled Mickey" pour dénoncer l’espièglerie, les roublardises  des décideurs devenus des personnages  de Walt Disney.

    Créé par Walt Disney en 1928, Mickey devient vite, comme Tintin, un explorateur durant la crise économique de 1920. Lors de cette période, l'un des derniers courts métrages de l'année 1929, "Jungle Rhythm"  présentait Mickey en explorateur dans un safari quelque part en Afrique, sur  un éléphant et tenant une arme dans cette expédition. Ce film évoque les conquêtes des britanniques du début du XXe siècle parcourant le monde et explorant ses richesses.

    Mais quels rapports avec l’Algérie dans "bled Mickey" ? Le côté comique sans doute que traduit Walt Disney par la musique et la cocasserie dans lesquelles se retrouvent le trublion Mickey pour faire oublier le côté tragique de l’Histoire…

    R.M

  • Le régime de Bouteflika devient-il fou ?

     

    Par Free Algérie |

     

    Bouteflika

    Le pouvoir de Bouteflika, on le savait irrationnel, inconséquent, rusé et, en définitive, suicidaire. La suite.

     

    Examinons rapidement ces lois que propose le pouvoir sénile et moribond de M. Bouteflika.

     

    Loi sur l’information

     

    Cette loi, rétrograde l’Algérie au siècle du cens et de l’imprimatur, véritable "imprimi potest" quand il s’agira d’écrire sur "les valeurs nationales, la diplomatie, l’économie nationale, la révolution et l’Histoire officielle des tutti quanti des propriétaires sans titres de l’Algérie des généraux". Ainsi, si un journaliste algérien écrit dans un journal algérien, que Abane Ramdane a été assassiné par des tueurs du FLN de Boussouf, si un journaliste algérien écrit dans un journal algérien que les colonels Amirouche, Haouès et Lotfi ont été trahis et donnés par les leurs, Boukharouba en tête, ces journalistes là, en application de la nouvelle loi, seront passibles de poursuites judiciaires. Il y a pire : si un journaliste algérien écrit que M. Medelci, ministre algérien des AE de la RADP a commis un grave impair, peut-être une forfaiture, en informant en exclusivité le parlement français avant le parlement algérien sur le programme politique algérien, ce journaliste là sera puni par la loi de M. Mehal. Il y a encore pire que le pire. L’ancienne loi, dite la loi Hamrouche de 1991, prévoyait le simple régime déclaratif de véracité pour créer un organe de presse. C’est ainsi que sont nés plus de cent titres de presse privés dont quelques titres de la presse indépendante.

     

    L’Etat voyou: lire la suite-http://www.freealgerie.com/forum-libre/225-le-regime-de-bouteflika-devient-il-fou.html

  • Nobel pour la femme algérienne!

    Daamghar :
    La dualité heureuse ou mesquine entre la Femme et l'Homme existe depuis la création du monde selon les genèses des livres saints. Il faut juste trouver les forces pour faire les parts des choses et s'astreindre à être plus positif comme les femmes et les hommes de bonne volonté que rétrograde comme les musulmans actuellement ou bien comme tous les êtres qui forcissent encore dans les croyances ou coutumes ancestrales.

    Et pour l'annotation de la photo, je vois plutôt la femme comme Atlas portant le monde mais pas comme Sisyphe avec son rocher. Sisyphe était pour les Dieux Grecs un grand "voyou".

  • france colonialiste et impunité historique

     simply:
    Le crime contre l'humanité a été défini le 8 août 1945 dans les statuts du tribunal de Nuremberg. Les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles, par leur nature, c'est-à-dire qu'ils peuvent être jugés sans aucun délai dans le temps. Définition française du crime contre l’humanité donné le 20 décembre 1985 sur l'affaire Klaus Barbie. Définition :
    "Constituent des crimes imprescriptibles contre l'humanité, les actes inhumains et les persécutions qui, au nom d'un Etat pratiquant une politique d'hégémonie idéologique, ont été commis de façon systématique, non seulement contre les personnes en raison de leur appartenance à une collectivité raciale ou religieuse, mais aussi contre les adversaires de cette politique, quelle que soit la forme de leur opposition".
    Aussaress a revendiqué tellement de crimes, qu’il a commis durant la guerre d’Algérie, systématiquement et méthodiquement, qui le hantent, qu’il a fini par tout avouer publiquement, et dans un livre, en 2001. Ces actes horrifient tout être humain, digne de ce nom, dans ce bas monde.
    La presse française et internationale a rapporté tous ces faits inqualifiables. Suite à cela, la Fédération internationale des Ligues de Droits de l'Homme (FIDH), a déposé, une plainte pour "crimes contre l'humanité" contre cet individu en France. Il n’a jamais été condamné en France, à ce jour. Je me pose la question : a - t-on donné un autre qualificatif à ses crimes ? Si c’est le cas, pourquoi ? Et sur quel fondement ? Ce flou lui donne de facto la possibilité d’éviter une poursuite, devant le TPI, si ses crimes n’ont pas été qualifiés de crimers contre l’humanité. Les archives concernant les accords d’Evian, doivent être accessibles à tous. La France doit rendre toutes les archives du peuple algérien. Cette affaire Aussaress n’est pas « un acte isolé ». Elle a montré à la face du monde, le système coloniale barbare Français, en Algérie, responsable de ces actes et des génocides à répétition. Et par conséquent, la réprobation doit englober tous les responsables politiques et militaires qui ont valider politiquement et militairement tout ce qui s’est passé (la torture généralisée, les crimes contre l’humanité, les génocides à répétition…), en Algérie.

    C'est facile de condamner en France, Pinochet, Mobutu, Amine Dada, Ben Ali, Kadhafi, ou d’autres auteurs de génocides, mais pas les Français auteurs de tels crimes.

    Et pourtant, c’est sur le fondement du Tribunal de Nuremberg, que les auteurs de crimes contre l’humanité, durant le deuxième guerre mondiale, ont été poursuivis et condamnés.

    Et c’est sur ces mêmes fondements, que je me pose la question suivante : Pourquoi le TPI ne s’est-il pas auto-saisi, devant tellement de crimes ignobles et inacceptables, revendiqués en plus, par cet individu, en 2001 et qui remplissent amplement les critères de la définition officielle, de crime contre l’humanité, rappelés ci-dessus?

    Ce même TPI a pourtant condamné, récemment, Milosevic, Karadzic, Mladic…

    La loi criminalisant le colonialisme Français en Algérie, qui sera votée, par la nouvelle assemblée, émanant de la nouvelle Révolution Algérienne, est une nécessité absolue, pour le peuple Algérien. Elle les rattrapera tous, tôt ou tard. Et elle n’oubliera pas le régime illégitime Algérien, marionnette de la France.

  • LETTRE DE PROVINCE: Quels thèmes de campagne pour quels électeurs ?

     

    Par Boubakeur Hamidechi
    hamidechiboubakeur@yahoo.fr

    Avant même que ne s’ouvre la campagne, les habituels bateleurs de la foire électorale sont saisis par le doute. Contraints d’aller au charbon pour rameuter le jobard qui vote, ils savent que, cette fois-ci, leurs gesticulations risquent d’être peu convaincantes. C’est que les temps ont bien changé du côté de l’électeur quand eux s’accrochent toujours à leurs petites ambitions personnelles. 
    Les voilà donc s’essayant à fourguer de vieilles promesses recyclées et battre leur coulpe pour la bonne cause : celle de leur carrière évidemment. Ils sont pathétiques ces professionnels de la contrefaçon en politique, notamment lorsqu’ils se solidarisent pour jouer la symphonie du civisme des urnes. Avant de passer à la tribune pour afficher leurs postures politiques, ils racolent déjà dans les cafés de commerce, comme il se dit trivialement. Faussaires patentés, ils se présenteront à partir du mois d’avril devant des auditoires dubitatifs afin de faire l’éloge d’une République qu’ils n’ont eu, pourtant, de cesse d’avilir. Sur le mode de la basse flagornerie, ils feront usage de la caresse en escomptant en retour l’adhésion de quelques voix. Ainsi, l’aplomb avec lequel ils solliciteront d’autres créances pour leurs destins laisse perplexe sur l’idée qu’ils se font de l’électeur d’aujourd’hui. Du binôme FLN-RND, usurpateur du novembrisme de nos manuels d’histoire, jusqu’à la piétaille polluante qui entretient la confusion sous de vagues sigles en passant par la redoutable troïka des sectes islamistes, ils ont en commun le désir et la volonté de circonvenir le quidam appelé à voter. Le pouvoir, dont le souci primordial demeure l’abstention, ne manquera sûrement pas de les encourager même s’ils doivent recourir à des procédés répréhensibles en matière de conditionnement (les mosquées), voire la captation des votes le jour du scrutin (le recours abusif à la procuration). Bientôt cette machinerie se mettra en marche dont quelques pilotes attitrés ont depuis plusieurs législatures acquis une expérience diabolique. Il y aura entre autres les Ouyahia, Belkhadem et Bouguerra. Le premier, archétype du carriériste cannibale dénué de toute retenue, nous enseignera ainsi, lors de ses meetings, ce qu’est la contre-vérité en politique. Se présentant en parangon des libertés, il s’exercera à faire la leçon de la transparence, lui qui s’est tout le temps accommodé de l’opacité. Agitateur, au talent certain, n’a-t-il pas été capable de passer tous les deals possibles avec les islamistes en 2002 et en 2007 alors que tout récemment on l’a entendu apprécier différemment cet ancien allié et agonir de critiques cette mouvance. Incroyable reconversion à un idéal qu’il a lui-même malmené durant une décennie. Voilà qui édifie sur une sincérité de façade et sur la probité politique de son «rassemblement ». Autre chorale autre musique. Celle de Belkhadem jouant en sourdine sur le registre de l’expérience attachée à l’image d’un «front» rompu à l’adversité mais toujours capable de surmonter les crises et se repositionner dans le sens de «l’intérêt national» (sic). Même si le style du personnage est détestable, il continue cependant à avoir les faveurs du chef de l’Etat. Agressif tout autant qu’Ouyahia, il est notoirement connu pour sa démagogie. L’héritage de la pensée unique imprègne toujours son propos et l’incline au maquillage de la réalité. Autrement dit, au mensonge permanent. Interface d’un RND que l’on dit pris de vitesse, il n’est pas certain qu’il focalisera sa campagne sur les challengers islamistes avec lesquels il est en empathie. Et l’on suppose qu’il concentrera son matraquage sur la participation au scrutin. En cela, il sera plus proche de l’inquiétude de Bouteflika que ne le sera l’appareil d’Ouyahia. Ainsi, avec de vagues mots d’ordre, le FLN fera campagne contre le boycott uniquement. Comme pour faire valoir son statut de clé de voûte du régime. Enfin, du côté des embarrassants islamistes, qui sont en train de se coaliser sérieusement, l’objectif et le thème de leur campagne ne sont plus dans l’entrisme mais dans l’alternative systémique au pouvoir. En clair, ils se poseront, dans leurs discours, en tant que refondateurs de l’Etat et les rédacteurs cardinaux de la future Constitution. A grands traits, c’est à ce menu que sera convié l’électeur. Celui de choisir entre la peste, le choléra ou la vérole. Or, comment tranchera-t-il entre trois maux si ce n’est par le vaccin qui neutralise toutes ces épidémies ! Rassurons quand même les maîtres censeurs : nous ne suggérons pas le boycott mais simplement le vote sanction contre les appareils en question. 
    B. H.

  • Les dompteurs du vent…

     LE BONJOUR DU «SOIR» 

    Par Maamar Farah
    Selon l’institut «Aïcha et Bendou», les partis au pouvoir auront une petite majorité le 10 mai. Ils seront suivis par les Verts non écolos mais très rigolos qui tirent sur le pouvoir en oubliant qu’ils ont des ministres au gouvernement, ceux du MSP, chef de file de la nouvelle… opposition ! 
    Peut-être que Bouguerra a pour mission de faire de ces Verts de nouveaux coalisés de la majorité présidentielle ? En troisième position, on aura les islamistes pas verts du tout ; ceux-là voient rouge ; le problème est que les partis de Djaballah finissent toujours par lui être subtilisés ! Au commissariat de Draria, ils en ont marre des plaintes style : «On m’a volé mon parti !» Enfin, Louisa continuera à applaudir et à siffler en même temps et Da L’Ho aura besoin de toute sa lucidité et des matins calmes du Lac Léman pour comprendre que, dans ce cirque où il vient d’entrer, les clowns ne font plus rire depuis longtemps. Un cirque où les dompteurs du vent sont toujours en tête d’affiche ! 
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • Le patronat critique le gouvernement

     


    «Il y a, dans ce pays, la corruption contre laquelle il faut se mobiliser. Ce phénomène est dangereux pour le développement économique du pays», a déclaré, hier à la Chaîne III de la radio d’Etat, Habib Yousfi, président la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA).

    Le dernier amendement du code des marchés publics n’a, selon lui, pas mis fin à la corruption. «Les cahiers des charges qui suivent les avis d’appel d’offres sont toujours préparés selon le système relationnel. Ce système doit sérieusement être contrôlé. La commande publique doit être accessible à l’ensemble des opérateurs économiques», a-t-il souligné. En décembre 2011, le code des marchés publics a subi une autre révision pour, officiellement, assouplir les procédures de contrôle et élargir la présence de la commission des marchés dans d’autres ministères, en plus de celui des Finances. «Il y a eu des simplifications avec la possibilité, pour les départements ministériels, qui sont les grands dépensiers des budgets de l’Etat, de mettre en place des commissions au niveau de chaque ministère», avait justifié Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie.

    Il avait précisé que cela concerne surtout les ministères en charge des grands projets (Travaux publics, Transports, Ressources en eau, Télécommunications, etc.). Selon le nouvel amendement, les porteurs des marchés publics doivent privilégier l’outil national de production à hauteur de 25% et consacrer 20% des projets aux PME. «Quand on fait une prévision pour la loi de finances, on doit le faire correctement. On ne doit pas recourir chaque année à une loi de finances dans laquelle on insère des mesures de régulation. La PME doit être insérée dans le développement du pays pour créer des richesses et sortir de l’économie de la rente», a estimé Yousfi.

    Rupture de confiance

    Pour lui, les banques algériennes préfèrent financer le commerce au détriment de l’économie, en ce sens que les entreprises et les investisseurs ont toujours des difficultés pour accéder aux crédits. Le responsable de la CGEA a appelé à ouvrir un débat sur la récente dépréciation du dinar décidée par la Banque d’Algérie. «Sur quel critère la valeur du dinar est-elle établie ? Sur quelle base le dinar est-il déprécié ? Les déclarations de certains responsables de la Banque centrale sont insuffisantes. On veut des explications. S’agit-il de financer le Trésor ou s’agit-il d’acheter moins ? Cela gêne l’entreprise et le citoyen qui a obtenu une augmentation de salaire. Le citoyen est obligé de débourser plus pour acheter plus», a-t-il dénoncé. Pour plusieurs économistes, la dernière mesure de la Banque d’Algérie, non reconnue publiquement comme «dépréciation» de la monnaie nationale, a entraîné une hausse généralisée des prix et un effondrement du pouvoir d’achat des Algériens (constaté notamment depuis janvier 2012). Habib Yousfi s’est élevé également contre le mépris de certains ministères qui refusent de recevoir les représentants du patronat et de discuter des problèmes.

    «Il y a une rupture de confiance entre les opérateurs économiques et ceux qui sont chargés de la gestion sur le plan exécutif de la politique économique du pays. Des décisions prises par le passé n’ont pas été conformes à la demande des PME», a-t-il déclaré. Il a également reproché au Parlement d’avoir ignoré les opérateurs économiques lors de «l’examen» des lois durant la législature sortante. «Beaucoup de lois ont été votées durant la dernière législature. Ont-elles été efficaces ? Aujourd’hui, on est en train de débattre sur des dogmes et des positions. Cela n’intéresse pas la société civile», a-t-il dit. Il a souhaité que les partis rendent publics leurs programmes économiques et sociaux à la faveur de la campagne pour les élections législatives du 10 mai 2012.

    «Le discours populiste ne donnera aucun fruit. Il faut débattre sur des règles économiques claires pour aller vers du concret. Comment sortir de l’économie de la rente et aller vers l’économie de production pour créer des richesses ?», s’est-il interrogé avant d’ajouter : «Ce n’est pas en disant que je vais faire ceci ou cela que les partis auront la confiance des opérateurs économiques. Il faut qu’il y ait des programmes détaillés pour que nous puissions analyser.»

    Fayçal Métaoui