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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 76

  • rajouté aussaresses tueur ben mhidi et aussi bientot boutef

    44 députés du parti sakozyste veulent voir Bigeard aux Invalides

    Par

     
     
    La dépouille de Marcel Bigeard.

    Même mort, Marcel Bigeard créé des vagues. Le ministre de la Défense française veut transférer ses cendres aux Invalides. Ce qui a soulevé une levée de boucliers d'historiens. Nouveau rebondissement.

    Plusieurs officiers supérieurs et 44 députés, essentiellement de l'Union de ma majorité présidentielle (UMP), du président Nicolas Sarkozy, soutiennent le projet de transférer les cendres du général Bigeard aux Invalides, dans une pétition mise en ligne sur internet quelques jours après la publication d'un texte hostile à cet hommage.

    Signé notamment par six généraux, cet "Appel national au soutien" fait suite à une pétition diffusée fin novembre par des politiques et intellectuels de gauche demandant au gouvernement de renoncer à transférer les cendres de Marcel Bigeard aux Invalides, où reposent quelques gloires de l'armée française.

    Soutiens algériens et ultras français

    Soulignant que Bigeard "était un vrai républicain", les signataires affirment que l'hommage qui doit lui être rendu sera celui d'"une France fière de son histoire de Nation libre". "Près de cinquante ans après la fin de la guerre d'Algérie", il "ne peut, certes, être compris de ceux qui furent en ces temps là, moins des combattants que les collaborateurs zélés des terroristes", écrivent-ils.

    L'appel est notamment signé par les généraux Lucien Le Boudec, Georges Grillot, François Cann et Christian Piquemal, président de l'Union des parachutistes. Les députés Bernard Carayon, Lionnel Lucas (ministre), Alain Marleix (ancien ministre), Hervé Novelli et Guy Teissier, figurent parmi les premiers signataires. Une autre appel signé d'historiens français avait été lancé, il y a quelques jours, pour faire échouer ce transfert des cendres du général Bigeard.

    La France face à ses démons

    Le ministère de la Défense a annoncé mi-novembre que les cendres du général Bigeard, mort en juin 2010 à l'âge de 94 ans, seront transférées à l'Hôtel des Invalides à Paris. Bigeard souhaitait qu'elles soient dispersées sur Dien Biên Phù, l'ancien camp retranché français au Vietnam, mais les autorités vietnamiennes s'y sont opposées.

    Marcel Bigeard qui s'est ensuite battu jusqu'à la chute de Bien Biên Phù, avant d'être détenu six mois par l'armée du Vietminh s’est tristement illustré pendant la guerre d’Algérie. Son rôle lors de la bataille d'Alger en 1957, durant laquelle la torture a été fréquemment pratiquée, suscite des haut-de-cœurs et  force controverses. 

    Mais Marcel Bigeard ce n’est pas seulement ces Algériens coulés dans des cuvette de béton que ses paras basculaient des hélicoptères en mer pendant ce qu’on appelle la bataille d’Alger, c’était aussi les basses œuvres de son commando appelé Georges dont les descentes dans les villages plongeait les Algériens dans la terreur. 

    En 2000, il l'avait qualifiée de "mal nécessaire", en démentant l'avoir pratiquée lui-même.

    Louisette Ighilahriz avait confié que Bigeard venait assister aux séances de torture que les paras lui avaient fait subir en 1957, âgée de 20 ans. Elle était tombée avec son commando dans une embuscade tendue par les parachutistes du général Massu, elle est capturée et emmenée, grièvement blessée, au quartier général. Là, elle est sévèrement torturée, sans relâche, trois mois durant. Dans son livre témoignage, Louisette précise comment Massu, ou bien Bigeard, quand ils venaient la voir, l’insultaient et l’humiliaient avant de donner l’ordre par gestes de la torturer.

    Elle écrit : "Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux".

    Louisette a souvent hurlé à Bigeard : "Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas".

    Et lui répondait : "Pas encore, pas encore !".

    Cet appel compliquera la tâche de l’ancien ambassadeur Hubert Colin de Verdière changé de coordonner les commémorations en 2012 du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie. Mais ne nous faisons pas d’illusions, 2012 est en France l’année de l’élection présidentielle. Madré et calculateur qu’il est, Nicolas Sarkozy ne fera rien qui lui coûterait les voix des anciens pieds-noirs et des harkis. 

    Yacine K.

  • Des centaines d’interpellations dans les rangs du SNTE

     

    Le sit-in des adjoints d’éducation émaillé d’incidents

     

     

    Par : Malika Ben

    Le chargé de communication du SNTE incombe la responsabilité de ce qui s’est passé à la tutelle qui refuse de négocier, mais aussi au responsable du service des personnels à l’annexe du Ruisseau qui a refusé de recevoir les contestataires.

    Prévu hier devant le siège du ministère de l’éducation nationale à El-Mouradia, le sit-in des adjoints d’éducation, affiliés au Snapap, ne s’est finalement pas tenu sur le lieu décidé initialement. Les forces de l’ordre ont été instruites, selon toute vraisemblance, pour qu’aucun adjoint d’éducation ne parvienne à El-Mouradia. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place dès les premières heures de la matinée depuis la place Addis-Abeba. Des automobilistes, dont les véhicules sont immatriculés hors wilaya d’Alger, sont stoppés par les agents en poste devant le lycée Bouamama (ex-Descartes). Des groupes de piétons sont également soumis à des contrôles. Des dispositions aussi rigoureuses sont prises du côté siège du SNTE, à la place du 1er-mai, où le plus gros nombre de contestataires était rassemblé. Ne pouvant donc pas accéder au siège du ministère de l’éducation nationale, les adjoints d’éducation optent pour un rassemblement devant l’annexe du Ruisseau où des collègues, des enseignants contractuels y tiennent un sit-in permanent depuis trois semaines.  Le lieu est également sous haute surveillance, mais les contestataires qui ont pu arriver là-bas ont, quand même, pu tenir leur sit-in face au siège de l’annexe du MEN. La tension était à son comble car de nombreux adjoints d’éducation, à leur tête le coordinateur national du syndicat de ce corps affilié au SNTE, Fertaki Mourad, ont été interpellés par les forces de l’ordre. À en croire le chargé de communication du syndicat national des travailleurs de l’éducation, les interpellations ont commencé très tôt le matin dans plusieurs quartiers d’Alger et à Birtouta. “Nous avons enregistré des centaines d’interpellations”, soutient Aït Hamouda. Et d’ajouter : “les gens sont venus de plusieurs wilayas du pays.” Selon le même orateur, “les adjoints d’éducation interpellés ont été conduits vers divers commissariats : Alger-centre, Télemly, Birtouta, Hussein-Dey, El-Mouradia et Caroubier où se trouvaient le coordinateur national et 11 autres collègues”. Le chargé de communication, qui s’est déplacé au commissariat du Caroubier pour tenter de faire relâcher le coordinateur national, a tenu à souligner qu’“il n’y a pas eu de dépassements dans les commissariats”. Cependant, il aura fallu “donner instruction aux contestataires se trouvant au Ruisseau de rester sur place jusqu’à ce que leurs collègues soient relâchés et pour que les responsables au commissariat du Caroubier s’engagent à le libérer à partir de 14 heures”. Certains, dont le coordinateur national, seront relâchés avant 14 heures.   Pour revenir au sit-in, les manifestants ont été dispersés de force. Le chargé de communication du SNTE incombe la responsabilité de ce qui s’est passé aujourd’hui à la tutelle qui refuse de négocier, mais aussi au responsable du service des personnels à l’annexe du Ruisseau qui a refusé de recevoir les contestataires. Pour ces derniers, ce n’est que partie remise. “nous reviendrons en force !”    
    MALIKA BEN


  • Révision de la Constitution, Medelci a laissé la primeur aux Français

     

    Par

     


     

     

    Mourad Medelci.

    Mourad Medelci a attendu d’être auditionné par les députés français pour annoncer la révision de la Constitution algérienne.

    Tout marche décidément de travers dans notre pays. Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a préféré annoncer à partir de Paris la révision de la Constitution au second semestre 2012. Il a ainsi déclaré comme pour se justifier devant les parlementaires français : "La situation en Algérie est différente des autres pays. Chez nous, nous avons une presse libre, une opposition politique et une société civile active. En plus de cela, nous avons effectué des réformes économiques et sociales favorables aux citoyens algériens".

    Paris passe donc avant Alger quand il s'agit de déclaration majeure ou alors le régime algérien avait besoin de se justifier auprès des Français ? En tout cas, cette déclaration qui engage l'avenir de toute une nation est la meilleure preuve du mépris dans lequel le régime tient le peuple algérien. Sinon, en quoi la révision de la Constitution pouvait bien intéresser la commission parlementaire françaises ? Tant pis pour nous donc, il nous faudra attendre désormais que les Français convoquent nos ministres, voire notre président pour connaître la prochaine réforme majeure en Algérie.  

    Mais rappelons-nous déjà, Jean-Pierre Raffarin, (ancien premier ministre français chargé du dossier coopération avec l'Algérie par Nicolas Sarkozy) qui annonçait, à son retour d’Alger, la mise en marche du métro d’Alger. Il faut avouer qu’il n’a pas menti aux Algériens puisque effectivement le métro a roulé depuis début novembre comme il l’avait déclaré. Voilà un qui n'avait pas trompé les Algériens avec de fausses informations. Contrairement à Omar Ghoul et toutes ses déclarations vite démenties et rattrapées par la réalité concernant notamment l’autoroute Est-Ouest. On attend depuis 2008, l'ouverture effective de l'autoroute Est-Ouest.

    Yacine K.

  • Les paras de Chevènement, Steiner et Perrault...

    Par Le Matin DZ [Marcel Bigeard, ancien résistant mais tortionnaire en chef à Alger en 1957.] Marcel Bigeard, ancien résistant mais tortionnaire en chef à Alger en 1957. Faut-il faire le procès de l’ancien ministre de l’Intérieur français, Jean-Pierre Chevènement, pour avoir exprimé son admiration pour un lieutenant-colonel commandant des parachutistes ayant participé à la Bataille d’Alger en 1957 ? Cette attitude est-elle équivoque pour un homme politique français ami de l’Algérie, ancien sous-lieutenant qu’il fut durant la guerre d’Algérie et candidat à la présidentielle de 2012, qui rend hommage au "héros de la bataille d’Alger et des djebels" Pierre Jeanpierre du 1e régiment étranger de parachutistes (REP) durant la guerre d’Algérie sous les ordres du général Massu et du colonel Bigeard et qui trouve la mort le 29 mai 1958 ; l’hélicoptère dans lequel il se trouvait ayant été abattu par des combattants de l’ALN. Ce genre d’hommages rendus aux soldats français de la guerre d’Algérie n’est sans doute pas l’apanage, comme on pourrait le croire, de néo-colonialistes ou de partis d’extrême droite. Il est aussi le fait de personnalités, d’écrivains, de mouvances politiques de gauche. Tout autant, les anciens paras de la guerre d’Algérie ont été des héros de la résistance à l’Occupation comme Marcel Bigeard dont les restes iront officiellement aux Invalides, d’anciens déportés aux camps d’extermination nazis, puis ayant servi la France dans les massacres en Indochine avant de devenir des paras tortionnaires en Algérie. Comment rendre hommage seulement au héros de la Seconde guerre mondiale en effaçant le bourreau qu’il est devenu ou n’en retenir que le para sanguinaire des djebels algériens en oblitérant l’image du soldat de la France libre ? Chevènement s’expliquant sur cet hommage litigieux est au centre de ce dilemme : "J’ai voulu que ce colloque soit tourné vers l’avenir, non pas parce que le passé ne devrait pas être assumé, avec ses lumières et ses ombres, a-t-il déclaré. Rien ne peut faire que le passé n’ait pas existé et que pendant cent trente-deux ans le système colonial,n’ait pas pesé lourdement sur notre relation." Lire l'article dans son intégralité sur : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/209-les-paras-de-chevenement-steiner-et-perreault.html

  • L'immobile gérontocratie au pouvoir paralyse l'Algérie

     

    La première des évidences est celle-là : On ne peut faire du neuf avec du vieux. Cela dit, il serait bon d’expliciter un peu plus, et ressasser jusqu’à ne plus en pouvoir, pour être mieux compris. Peut-être.

    Présent au centre du pouvoir depuis plus de 50 ans, il a vieilli avec ce même pouvoir devenu déliquescent et prédateur. Bouteflika, qui a été de presque tous les gouvernements depuis 1962, totalise plus de 40 ans de présence dans le premier cercle du pouvoir. Pouvoir qui a été à la source de bien des déconfitures. Depuis le coup d’état du groupe de Tlemcen qui porta un fanfaron au sommet de l’Etat à l’assassinat d’une centaines de jeunes en Kabylie en 2001, en passant par l’enlèvement de Boudiaf en plein jour par un officier de la dst reconverti en officier de la SM. Je ne parle même pas du coup d’état de juin 65. Aujourd’hui encore, Il est là, tel un spectre, à hanter les allées du régime.

    Les signes de cette vieillesse sont patents, et il n’est que de  jeter un coup d’œil sur l’âge des comparses qui ne veulent plus en démordre, tellement le morceau est de choix et de taille. J’entends la rente bien entendu. Ces gens sont si insatiables, qu’ils n’amassent plus que pour amasser tellement ils sont ravagés par les maladies des gérontes, et qu’à cet âge-là, les appétits, autres que ceux de l’or et de l’argent, se sont émoussés Voici donc, par ordre d’apparition, la galerie de ceux avec lesquels on ne peut faire du neuf :

    - Le chef d’état-major a passé allègrement les 75 ans, mais il n’est pas question de le mettre à la retraite ! Il aurait été Blücher à 72 ans croisant le fer avec Napoléon, nous aurions applaudi des pieds et des mains, mais là nous avons affaire à un squat pur et simple. A quoi ont servi les promotions d’officiers formés à de St-Cyr et à Frounzé ? Je parie qu’elles sont parties à la retraite à 45 ans ou tués par les Gia lamariens... Ne peut-on trouver parmi les milliers de jeunes officiers quelqu’un pour le mettre à la tête de l’état-major ?

    - Le chef du DRS. Un état a besoin, pour se prémunir, autant que faire se peut, des atteintes ennemies, de services de renseignements jeunes, dynamiques et à la pointe du progrès technologique. Il y va de la survie du pays, et en ce sens les services sont l’existence même de cet état. Même chose pour ces septuagénaires ministres, diplomates à demeure (Suisse). Pour servir ce pays et non constituer un boulet à son épanouissement. Et cela passe par un peuple cultivé et fier, et non soumis à tous les formes d’avilissement. On aime son pays différemment que l’on soit servi ou asservi, et en ce cas comme dans d’autres, seule une morale au-dessus des compromissions est à même de garantir au pays une voie royale et non un chemin de traverses semés d’embuches.

    Ces cas sont légions, et partout où que l’on tourne la tête, la gérontocratie est là, pesante, jalouse, édentée, dure d’oreille et indéboulonnable ; sauf peut-être par une place Attahrir. Partez ! Vous avez fait la preuve de votre incompétence.

    Rebouhi Lahbib

  • J’étais au consulat d’Algérie de Montpellier le jour de l’agression

     

    Par |
     
     
    Les deux filles de la dame agressée au consulat algérien de Montpellier

    Après notre article "Agression d'Algériens au consulat de Montpellier" (*), nous avons reçu des témoignages d'émigrés témoins des évènements. Dont celui que nous vous proposons.

    Ressortissant franco-algérien, cadre commercial, demeurant à Ales, je me suis rendu au consulat d’Algérie de Montpellier  le samedi 10 décembre 2011 afin d’établir une procuration pour mon cousin en Algérie.  Par précaution, j’avais pris le soin de téléphoner le jeudi  8 décembre pour confirmer que le consulat était ouvert samedi.

    Or j’apprends, en arrivant, que le consulat est fermé parce qu’un ministre algérien y donne une conférence.

    D’autres personnes, venues de Carcassonne, Port Vendres ou Béziers, étaient dans le même cas que moi, mais aucun responsable n’était capable de nous expliquer pourquoi les services administratifs du consulat étaient fermés puisque la conférence du ministre ne concernait que des cadres de haut niveau venus de plusieurs régions de France, selon les premières informations glanées devant la porte du consulat.

    J’ai alors vu arriver un très grand nombre de personnes en costume cravate, munis des bonnes invitations, plutôt fières de ne pas être confondues avec les immigrés de base que nous étions puisque le service d’ordre nous refoulait pour leur laisser la voie libre. Lorsque j’ai appris que beaucoup d’entre eux étaient médecins (et même chefs de service) j’ai de suite pensé au désarroi de mon cousin qui n’arrive pas à rencontrer un cardiologue depuis six mois. 

    Pourquoi la tenue d’une conférence  pour des "compétences nationales" (c’est ce qui était écrit) empêche le personnel administratif de recevoir les citoyens ordinaires comme moi venus régler leurs démarches, sachant que la circonscription consulaire couvre toute la région du Languedoc-Roussillon et l’Aveyron ? C’est la première énigme mais également la première injustice pour un père de famille et son épouse qui ont payé 80 euros  de train pour rien.

    Un peu après, j’ai vu arriver un groupe de personnes qui ont commencé à parlementer avec les vigiles mais qui, manifestement, n’étaient pas dans les petits papiers du consulat ; un agent est venu leur dire qu’il ne fallait pas insister puisqu’ils n’étaient pas dans les listes. Leur âge et leur façon de s’exprimer montraient bien qu’ils étaient, eux aussi, des Algériens diplômés des grandes universités. J’ai même entendu l’un d’eux dire au guichetier que c’était lui qui avait supervisé  le passage technique du franc vers l’euro dans tous les services du consulat.

    La seule différence avec les invités officiels du ministre et du consul c’est qu’ils se faisaient "reconduire à la frontière" (la porte du consulat n’est-elle pas une frontière ?) et qu’ils n’allaient pas repartir sans exprimer une colère digne et légitime.

    Mon cousin me relate souvent au téléphone comment en Algérie des citoyens occupent une mairie ou une daïra ou encore comment des jeunes bloquent une route nationale pour attirer l’attention des autorités d’Alger. Mais ce jour là, j’étais juste à côté d’Algériens courageux qui vont investir le hall d’entrée du consulat et vont placarder sur les vitrines des mots d’ordre, ô combien, significatifs : "Benani consul Dégage !" ou "Le consulat n’est pas une propriété privée".

    Ils avaient  d'abord réussi à repousser la porte métallique qu’un vigile maintenait à peine ouverte et une fois, dans le hall, ils ont longtemps crié : "Nous sommes tous des Algériens". Dans le feu de l’action, nous avons été nombreux à crier comme eux car nous sentions instinctivement qu’ils n’étaient pas des larbins comme les mangeurs de soupe qui avaient défilé devant nous ca matin-là et qui nous avaient dévisagés  avec l’arrogance  de néo-colons. 

    Lorsque nous  avons observé et écouté  ces hommes, nous avons tous compris qu’ils étaient de vrais patriotes, non autorisés à accéder à « leur » consulat  bien que premiers responsables d’une association régionale des Algériens (il y avait là le Président, deux Vice-présidents, le Trésorier et même le Président d’honneur !). Ils m’ont conseillé de visiter leur site internet pour garder le contact. La deuxième énigme, et également la deuxième injustice, est que le consulat organisait justement une conférence avec un ministre dont l’ambition est de faire participer des diplômés algériens au développement du pays.

    Déçu par cette double injustice, j’ai salué chaleureusement ces Algériens d’âge mûr et j’ai peut être décidé, à ce moment là, de renoncer au programme d’approche commerciale vers l’Algérie que mon entreprise souhaite me confier depuis septembre  2011. 

    Ce n’est que jeudi 15 décembre, en visitant le site de l’association ALR (assoalr.fr) que j’ai pris connaissance des incidents graves survenus dans le même consulat après mon départ. J’ai évidemment honte que des personnes soient agressées dans leur consulat et que cette femme enceinte (je m’en rappelle parfaitement) ait été jetée à terre au point de devoir la faire évacuer par le Samu.

    J’ai d’autant plus honte que ces violences aient été exercées par le consul adjoint, le régisseur du consulat ainsi que par d’autres fonctionnaires, très certainement ceux que j’ai vus ce matin là. Je n’ai pas été surpris d’apprendre que ce sont les mêmes hommes qui sont partis secourir les trois algériennes séquestrées par les agents consulaires.

    Et mon cousin, dans tout ça ? Et sa procuration ?

    Figurez-vous qu’il avait suivi l’agression de nos compatriotes presque en direct sur les nombreux journaux algériens qui avaient repris l’information et publié de nombreux commentaires et photos. En prenant connaissance de ces informations dès samedi 10 décembre dans après-midi, il n’avait plus  osé m’appeler en pensant  que j’avais peut-être eu des problèmes à cause de lui et de cette satanée procuration. Il a alors raconté à la famille et à ses amis que j’étais sur le coup, que j’avais rencontré et parlé aux victimes de l’agression, que j’avais crié aussi fort qu’eux.

    Lorsque je lui ai dit que je pensais encore à sa procuration, il me supplia de l’oublier et me recommanda de ne plus revenir au consulat car j’avais très certainement été filmé, ce qui s’avéra vrai, un des étudiants algériens à qui j’avais promis un stage dans mon entreprise, a été sérieusement intimidé par les fonctionnaires du consulat dès mardi 13 décembre, premier jour d’ouverture après les incidents. La dame enceinte qui a été jetée à terre a publié un commentaire sur les journaux en ligne pour dire sa détresse de ne plus pouvoir aller faire ses papiers là bas.

    L’étudiant en question m’a même donné un scoop en m’affirmant avec beaucoup de certitude que le régisseur-agresseur, un certain Abdeljalil, n’était rien d’autre que le fils de l’ambassadeur d’Algérie en Ukraine et qu’il était là à Montpellier parce que son père avait protégé le frère du consul de Montpellier, son patron, impliqué dans un détournement de fonds à l’ambassade d’Algérie au Canada.

    Lorsque je l’ai accompagné vers son lieu de stage à Vendargues, il m’a dit qu’il avait également appris par une copine à lui que le jeune homme chargé de transporter la valise diplomatique de notre consulat s’appelait François, un  fils de harki qui bénéficiait d’un visa gratuit permanent pour se rendre en Algérie.

    Du beau monde, n’est-ce pas ?

    Je remercie aujourd’hui mon cousin et sa procuration grâce à qui j’ai rencontré des Algériens exemplaires, découvert la face cachée de l’iceberg (mon père interdisant toute critique de l’Algérie), et surtout compris pourquoi, à partir d’une minuscule parcelle d’Algérie, mon pays n’était pas un Etat de droit  mais bien l’embryon socialement structuré  d’une nouvelle maffia.

    Kader Algérois

    Les Près-Saint-Jean, Alès

    (*) Agression d'Algériens au consulat de Montpellier

     

    http://www.lematindz.net/news/6690-jetais-au-consulat-dalgerie-de-montpellier-le-jour-de-lagression.html

  • Etat d'urgence ou Verrouillage des libertés associatives c'est kif kif alors pas de changement.

    La protestation interdite sur la place publique

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    Les sénateurs ont interpellé, hier, le ministre de l’Intérieur sur plusieurs articles ambigus contenus dans le texte de loi sur les associations
    lors d’une séance plénière au Conseil de la nation.

    Après l’interdiction des marches dans la capitale, l’espace public se referme davantage avec une nouvelle prohibition aux associations d’observer des rassemblements. L’état d’urgence levé semble avoir été remplacé par des dispositions autrement plus restrictives. Les associations, et quel que soit leur domaine d’activité, n’ont dorénavant le droit d’observer ni  rassemblement ni sit-in devant les institutions et centres névralgiques du pouvoir, notamment la Présidence et le Palais du gouvernement. Elles n’ont également pas le droit d’appeler à des grèves, car cela relève, selon Ould Kablia, de «l’ingérence dans les affaires internes du pays». Hier, les sénateurs ont interpellé le ministre de l’Intérieur sur plusieurs articles ambigus contenus dans le texte de loi sur les associations lors d’une séance plénière qui lui a été consacrée.

    Les articles 40, 3 et 48 ont suscité des interrogations et des critiques de la part des élus de la Chambre haute. Le premier article porte sur le cas de dissolution et stipule que l’association peut faire l’objet d’une suspension d’activité ou d’une dissolution en cas d’ingérence dans les affaires internes du pays ou d’atteinte à la souveraineté nationale. Devant les sénateurs ayant qualifié cet article d’anticonstitutionnel, le ministre explique : «La non-ingérence dans les affaires internes du pays signifie qu’à partir de la promulgation de ce nouveau texte, les association n’auront pas le droit de s’interférer dans les affaires d’ordre publique.» Par «ordre public», il faut comprendre, selon le ministre, qu’il est interdit à toute association l’organisation de rassemblements ou de sit-in devant les institutions étatiques, notamment la Présidence, le gouvernement, le ministère du Travail.


    LOGIQUE RÉPRESSIVE


    Ainsi, et suivant cette logique répressive, l’Association des familles victime de terrorisme, SOS disparus, la Coordination nationale des chômeurs, l’Observatoire des violences faites aux femmes et d’autres, se verront interdits d’investir la rue pour réclamer leurs droits. «Les associations qui lancent des appels à des grèves visent la perturbation de l’ordre public. Elles s’ingèrent dans la politique du pays et de ce fait, elles risquent de disparaître», menace le ministre. M. Ould Kablia conteste-t-il aux membres de ces associations leur algérianité et donc leur droit de regard légitime sur la manière dont les «affaires internes du pays» sont gérées ? Sans conteste, il s’agit là d’une nouvelle dérive que commet le pouvoir et qui dévoile, on ne peut plus clair, le caractère fermé et répressif des lois «de la réforme politique». Dans l’article 3 de la même loi, il est fait référence aux associations à caractère religieux qui sont assujetties à un dispositif particulier, alors que l’article 48 dénombre les associations qui relèvent d’un caractère spécifique, notamment les fondations, les amicales, les associations estudiantines et sportives. Pourquoi donc cette distinction et cette discrimination entre les associations ? Pour le ministre, il s’agit de mettre de l’ordre et de limiter les dépassements qui sont souvent enregistrés au niveau des associations : «Le ministre des Affaires religieuses s’est plaint du manque d’encadrement des comités de mosquées et c’est sur sa demande que nous avons décidé de mettre en place un dispositif régissant ces associations», affirme le ministre, tout en précisant qu’un projet de loi est en cours d’élaboration en collaboration avec le département de Glamallah en vue de mieux encadrer les comités des mosquées.


    LES ASSOCIATIONS DE JEUNES INDEXÉES


    Le ministre a qualifié, en outre, d’inadmissible ce qui se passe au niveau des associations de jeunes, notamment estudiantines, et celles relevant de la jeunesse et des sports. Il estime que ces associations servent de relais à des partis politiques et que certaines ne connaissent pas de rajeunissement. «Il existe des associations de jeunes présidées par des sexagénaires, et il existe des associations estudiantines présidées par des personnes ayant quitté le banc de l’université il y a dix ans et il existe des associations de parents d’élèves dont le président n’a pas d’enfant scolarisé. Cela n’est pas normal et nous devons mettre fin à ces aberrations», a renchéri le ministre. S’agissant des comités de soutien, le ministre leur dénie le droit d’association et admet qu’ils agissent de manière informelle. «Ces comités ne sont pas reconnus comme étant des associations, car ils n’existent qu’à l’occasion des joutes électorales. J’ai déjà donné instruction aux walis de rejeter toute demande émanant de ces comités», avoue M. Ould Kablia. Mais le ministre est loin d’ignorer que ces comités sont instrumentalisés et actionnés par le pouvoir en place…

     

    Nabila Amir
  • on y croit pas ..depuis 50 ans que ça dure,on change pas une équipe qui perd!!!

    Pas de seconde lecture et élections transparentes

    Bouteflika tient à ses réformes

    Par : Azzeddine Bensouiah

    Le président de la République a tranché en Conseil des ministres : pas de seconde lecture des réformes tant décriées par l’opposition. Pour lui, le Parlement a décidé, en toute démocratie, des aménagements et autres renoncements.

    En annonçant la fin de mission du Parlement, juste à la fin de la session en cours, le président Bouteflika aura attendu l’ultime quart d’heure pour le faire. Que signifie, en fait, cette dissolution qui intervient quelques semaines seulement avant la fin de mandat de l’APN ? Il est clair que le vent de révoltes, qui souffle sur le monde arabe, y est pour quelque chose. Le président Bouteflika tient à montrer à l’opinion internationale qu’il tient à ses promesses d’engager des réformes politiques. Sans attendre que le corps électoral soit convoqué, le gouvernement avait déjà entamé les préparatifs matériels pour ce scrutin. Le début de l’année prochaine sera marqué par le lancement d’une campagne de sensibilisation à travers les médias publics. Le corps électoral sera convoqué au lendemain de la fin de l’actuelle session parlementaire. Les élections législatives se tiendront, donc, à la fin mars, début avril. Les partis de l’Alliance présidentielle, chacun de son côté, sont déjà entrés en campagne, alors que les nouveaux partis attendent toujours leur agrément. Bonne nouvelle pour eux, puisque le président Bouteflika a confirmé que ces partis prendraient part au scrutin législatif. Le président Bouteflika a exprimé sa satisfaction pour le respect observé jusqu’ici du calendrier arrêté pour la mise en œuvre des réformes qu’il a annoncées le 15 avril dernier. “Le gouvernement a été au rendez-vous en déposant sur le bureau du Parlement l’ensemble des projets de loi relatifs à ces réformes. Le Parlement finalise, quant à lui, en ce moment, souverainement et démocratiquement, sa prise de décision sur ces projets de loi, dont ceux revêtant un caractère organique qui feront l’objet d’avis du Conseil constitutionnel”, a indiqué le président de la République. Donc, pas de seconde lecture des réformes sauf si le Conseil constitutionnel en décide autrement. Le président de la République tient à sa promesse de révision de la Constitution “comme je l’ai déjà annoncé en avril dernier, je soumettrai au Parlement le projet de révision de la Constitution dans le respect des dispositions énoncées par cette loi fondamentale”. Cette révision interviendra avec l’élection d’une nouvelle assemblée. Une sorte de constituante qui ne dit pas son nom. Le chef de l’État se veut rassurant quant à la bonne tenue des législatives du printemps prochain. “Je me réjouis de la prochaine tenue des élections législatives dans une pluralité sans précédent, avec la participation d’une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations que la loi a mis en place en faveur des candidats indépendants.”
    Le président de la République a également réitéré sa détermination à veiller à la réunion de toutes les garanties de transparence des prochaines élections législatives, annonçant que l’Algérie fera appel, à cette occasion, aux observateurs internationaux. Ces garanties et des gages de bonne foi vont-ils suffire pour convaincre les opinions nationale et internationale ? Déjà certaines voix, de l’intérieur commencent à douter de la volonté d’ouverture affichée par le pouvoir. Le printemps, comme par hasard, sera déterminant pour l’avenir de l’Algérie. On verra bien si le changement en douceur prôné par le pouvoir donnera ses fruits, ou si, au contraire, montrera toutes ses limites.
    Azzeddine Bensouiah

  • Réforme et continuité

    Par : Mustapha Hammouche

    C’est convenu : les élections législatives se tiendront “normalement” au printemps 2012. Normalement, c’est-à-dire comme avant, avec la Constitution qui a couvert les législatives de 2007 enrichie, depuis, de l’article sur la présidence à vie.
    La procédure de l’observation internationale, maintes fois appliquée, n’a jamais assuré la transparence d’une élection, ni en Algérie ni ailleurs. Les spectateurs de l’Union européenne et des Nations unies prennent en général le premier vol. Ceux de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’UA, dont la plupart n’ont jamais eu à vivre une élection libre, offriront à leurs hôtes le faux témoignage attendu en guise de remerciements pour l’accueil généralement digne de la noblesse de leur mission.
    C’est cette Assemblée clonée sur la précédente qui devra voter la révision constitutionnelle, après un débat de même facture que celui qui aura entouré l’examen des “lois de réformes” en cours de finalisation.
    L’Algérie pourra alors passer à la phase de mise en œuvre de la nouvelle Constitution qui fera que le quatrième mandat de l’actuel Président ne sera que le premier de la Constitution de 2012. Il suffira, avant, de passer les deux ans qui séparent l’échéance législative de l’an prochain et celle présidentielle de 2014. En plus de l’attention que les élections locales occuperont en fin d’année 2012, il restera suffisamment de marges d’augmentation, de nouvelles subventions, d’opérations de relogement et d’espaces supplémentaires du bazar à ouvrir.
    En politique, il faut beaucoup d’activités pour soutenir l’immobilisme. Et beaucoup d’argent pour financer la dynamique du surplace. Et de ce côté-là, les prévisions sont optimistes. Le régime, qui semble avoir fini par comprendre qu’on ne peut concilier la rapine et la croissance, semble avoir renoncé à la seconde pour entretenir la première.
    Alors que le développement est sacrifié et pendant que la prévarication se poursuit, on multiplie les voies d’accès à la rente pour tenir les appétits, toujours plus nombreux, en haleine. L’avidité, démocratisée, aiguisée, corporatiste se substitue à l’adhésion à un projet national qui n’existe pas. L’Algérie sera, décidément, et pour longtemps encore ce que le hasard de la lutte des coteries et les aléas de conjoncture pétrolière en feront.
    Maintenant que l’élection d’une nouvelle assemblée est à l’ordre du jour. Les députés de l’actuelle assemblée pourront bientôt s’en aller avec la satisfaction de la mission accomplie. En confirmant qu’ils préfèrent dépendre des besoins d’un système rentier que de se soumettre à la volonté indépendante de leurs électeurs, ceux d’entre eux qui souhaitent rempiler auront tout fait pour que leur “réélection” soit possible. Ils ont toutes leurs chances parce que le système qui les a promus n’a pas changé, parce qu’ils l’ont aidé à se “réformer” sans changer.
    Changement d’ambiance : les débats qui les ont — et nous ont — occupés vont laisser place à la guerre des quotas, puis à l’alchimie de listes électorales et, enfin, à la machine à doser les résultats électoraux.
    L’Algérie qui se réforme ressemble tellement à l’Algérie qui se rechute.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Une Direction de l’environnement envahie par les eaux usées !

    C’est quoi le comble pour une administration chargée de veiller sur l’environnement ? Apparemment, il n’y a qu’à la Direction de l’environnement de la wilaya de Tizi-Ouzou qu’on pourrait répondre à cette question.
    En effet, les fonctionnaires de cette direction de wilaya, sise au sein même de la Cité administrative de Tizi-Ouzou, ont dû observer un court arrêt de travail avant-hier pour une raison toute simple : leurs bureaux ont été envahis par… les eaux usées !

    source le soir dz

  • Le ciel n’a qu’à bien se tenir, le nouveau Monsieur Météo est arrivé !

     

    Le ciel n’a qu’à bien se tenir, le nouveau
    Monsieur Météo est arrivé !


    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Décès de Vaclav Havel. La preuve que l’on peut...

    ... pleurer le départ d’un président !

    J’évoquais ici même, hier, les prouesses scientifiques du biochimiste Abdekka, découvreur attesté d’une nouvelle nuance de transparence à l’orée des législatives. L’actualité s’accélère, puisque je n’ai même pas le temps de savourer la consécration de Boutef’ comme découvreur de la semaine qu’il me faut déjà applaudir à une autre performance de haut vol. Celle de Belkhadem. Connu pour diriger d’une main molle et fuyante le FLN, l’Empastillé l’est moins comme météorologue chevronné. Pourtant, sans vibrer d’un poil, sans paraître du tout impressionné par la difficulté de la science du temps, Abdelaziz 2 vient de déclarer : «Il n’y aura pas de raz-de-marée islamiste aux prochaines législatives.» Le ciel n’a qu’à bien se tenir, un nouveau Monsieur Météo est né ! Cheikh Belkhadem, digne successeur de Cheikh Ferhat ! Comment le SG du FLN est soudain devenu spécialiste des marées, des raz-de-marées et des flux et reflux verts, ne me le demandez surtout pas ! Je n’en sais fichtrement rien. Je peux juste constater modestement, parce que ma vue et mon audition n’ont pas complètement baissé, qu’une foule de nouveaux spécialistes en diverses branches scientifiques vachement pointues a vu le jour en quelques heures seulement. C’est un vrai miracle. Une sorte de génération spontanée d’hommes de science qui viennent nous balancer à la tronche leurs oracles. Belkhadem qui m’assure que lors des prochaines élections législatives, il n’y aura pas de raz-de-marée islamiste, c’est pour le moins une bonne information pour mes zygomatiques. Tenez ! C’est comme si Cristiano Ronaldo annonçait à la cantonade que le Ballon d’or de cette année doit logiquement revenir à Lionel Messi. C’est comme si l’imam salafiste de votre mosquée, devant le manque de places le vendredi, redirigeait les fidèles retardataires vers l’Eglise protestante de la circonscription. C’est comme si un oncologue vous déconseillait le dépistage du cancer du sein ou de la prostate, vous suggérant plutôt de consulter le Raqui de votre quartier et de confier votre santé au divin destin. En vérité, cette chansonnette poussée par l’Empastillé, celle qui veut nous dissuader de croire à la remontée des égouts islamistes, je la connais sur le bout de leurs poils. Parce que je l’ai entendue à maintes reprises, chantée, susurrée et psalmodiée sur tous les modes par Bekhadem et ses clones. Et c’est justement parce que des quidams ont tendu une oreille gentille et même attentive au «rassurage » de ce genre qu’un jour de grand choc, les communes algériennes se sont retrouvées aux mains du FIS, et nous, de permanence au bord des tombes pour y pleurer nos martyrs. Très franchement, je n’ai pas lutté toutes ces années contre la peste verte, je ne me suis pas arc-bouté farouchement à mon bout de rocher algérien, je n’ai pas survécu pour entendre en 2011, à quelques heures de 2012, un islamiste comme Abdelaziz 2 venir déclamer le bulletin du temps qu’il fera à l’issue des prochaines législatives. Yaw Fakou ! Les intégristes sont déjà là ! Ils représenteront la première force de fait dans la future Assemblée. Et ne peuvent être endormis par les prévisions de Cheikh Belkhadem que ceux qui n’ont pas assez pleuré, ou pas pleuré du tout Djaout, Bengana, Sellami, Aslaoui et tous les autres. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • À BRUXELLES, LA FRANCE ET LA TURQUIE REFONT LA BATAILLE D’ALGER


    Les ancêtres redoublent de férocité

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Ankara attend patiemment à la porte de l’Europe et Bruxelles, en crise, ne peut donner que ce qu’elle a, pas grand-chose en définitive. Entre-temps, les ancêtres redoublent de férocité comme l’a si bien dit Kateb Yacine. Cette fois, les Européens et les Turcs relivrent la bataille d’Alger…La Turquie, en perpétuelles négociations d’adhésion avec l’Union européenne, traîne, pourtant, la patte pour accélérer les discussions avec Bruxelles.
    Ankara, pas très rassuré sur l’avenir en commun des 27, encore moins sur celui des 17 de la zone euro, se satisfait, pour l’instant, pleinement de sa posture. Aux confluents des Orients et des Occidents, modèle de démocratie à la musulmane pour les Arabes, les Persans et les Asiatiques qui croient en Mohamed, passage presque obligé concernant le règlement — ou pas — de la question palestinienne, les Turcs ne font plus aujourd’hui figure de… tête de Turcs pour les Européens. Ces derniers, englués dans la crise, ne savent plus quoi faire, ni comment, ni avec qui. Au sein de la zone euro, trop de cancres (Espagnols, Grecs, une moitié des Français, Italiens, Irlandais, Portugais) ne sont pas à la hauteur des exigences de rigueur, de comptes bien tenus et de croissance voulus par l’Allemagne, les banques et les marchés. Plus longuement, dans l’UE des «27» comme on dit, des mauvais élèves, donc mauvais candidats à la monnaie unique, polluent l’ambiance, qui croit, sérieusement, qu’en l’Etat actuel de leurs économies, les Roumains, les Bulgares sont aptes à rejoindre la famille de l’Union ? La Pologne, souvent citée comme le bon exemple des Ex-Républiques de l’Est devenues celles de l’Ouest, n’est pas en mieux de sa trajectoire. Varsovie ne sait pas vraiment où se situe son Occident, son Ouest. Est-ce Bruxelles, le Vieux-Continent ou Londres qui n’a d’yeux que pour l’Amérique. Cela d’ailleurs importe peu pour la Pologne. L’UE n’a plus rien à donner et la Pologne rien à espérer. L’un dans l’autre, la Turquie n’a pas grand intérêt, présentement, à rejoindre l’UE, ce navire qui tangue, ce radeau de la méduse, cette «galère » comme le reprochait un personnage de Molière à propos de son fils pris par les pirates dans «Alger», alors sous obédience ottomane, forcément turque. Ironie de l’histoire, s’ouvre, aujourd’hui en France, une autre bataille d’Alger entre les Turcs et les Français. Ces derniers, en palabres avancés pour criminaliser le génocide arménien commis, selon eux, par la jeune république post-ottomane et les Turcs, leur reprochaient, entre autres, de médiatiser les forfaitures historiques des autres et taire leurs crimes, leurs exactions et leurs génocides. Quel meilleur exemple à plaquer à la face de la France que celui du passage de la coloniale en Algérie, «en Alger» comme le faisait dire Molière à son personnage. Ce que ne se privent pas de faire les Turcs. Pour autant, la bataille d’Alger ne règle aucun problème des uns et des autres. L’euro est en crise et la Turquie attend à la porte de l’Europe. C’est mieux que la Grèce. M’enfin !…
    A. M.

  • l'ambassadeur anglais à tizi-ouzou !!!

    Les Anglais en explorateurs à Tizi-Ouzou

    Son Excellence l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Martyn Keiht Roper, a rencontré, ce lundi, à Tizi-Ouzou, les opérateurs économiques de la région. Pour l’hôte de la capitale du Djurdjura, «les échanges commerciaux entre nos deux pays sont sur la bonne voie».
    La rencontre, qui a eu lieu à l’hôtel les Trois-Roses (ex-Le Concorde) de Tizi- Ouzou, a été amorcée par un exposé du président de la Chambre de commerce et d’industrie, Ameziane Medjkouh. Pour lui, «c’est une occasion pour nos deux pays de renouer les liens qui existent déjà», ajoutant que la densité de la population de la wilaya, près de 450 habitants au km2, est un élément valorisant et que les 1 250 000 âmes qui y vivent «ont un pouvoir d’achat honorable ». Le président de la Chambre de commerce et d’industrie n’a pas omis de mentionner les ressources en eau, une autre richesse de la wilaya, qui alimente plusieurs régions, y compris Alger. «Nous devons développer nos échanges», dira-t-il De son côté, Martyn Keiht Roper a déclaré devant des hommes d’affaires que le Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord) veut renforcer les liens bilatéraux déjà existants, liens qui consistent déjà en la lutte contre le terrorisme au Sahel, la coopération dans le domaine de l’énergie et les échanges commerciaux. L’ambassadeur annonce qu’en l’espace d’une année, les exportations anglaises vers l’Algérie ont augmenté de 60% et les échanges entre les deux pays sont de l’ordre de deux milliards de dollars. «Pour le Royaume-Uni, l’Algérie est un pays important dans le domaine énergétique», dira-t-il, avant d’ajouter que «les échanges commerciaux sont sur la bonne voie». Par ailleurs, le diplomate a annoncé à l’occasion, que trois missions du Royaume- Uni (secteurs de l’économie, de l’éducation et des hydrocarbures) seront en janvier 2012 en Algérie. «L’année prochaine est importante pour nos deux pays. Vous fêterez le 50e anniversaire de l’indépendance et chez nous, on fêtera le 60e anniversaire de l’arrivée sur le trône de notre reine et on accueillera les Jeux olympiques», dira-t-il. Martyn Keiht Roper, pour qui, la région de Kabylie est «belle et accueillante» et renferme des possibilités d’investissements, rappelle que son pays est présent, en Algérie dans le domaine pharmaceutique et de l’éducation. A une question d’un investisseur algérien, qui se dit, «Normand d’adoption », pour qui la notion de transfert est plus que nécessaire, l’ambassadeur répond : «Le Royaume-Uni ne peut pas rivaliser avec les pays du Bassin méditerranéen, mais nous croyons qu’il y a un espace pour nous. Avec mon pays, vous pouvez avoir la qualité, la compétitivité et la confiance». «Nous pensons organiser à Tizi-Ouzou une rencontre entre Britanniques et Algériens». Et d’ajouter : «Nous travaillons aussi avec le COA pour ce qui est du déplacement de familles algériennes pour les Jeux olympiques.» Pour sa part, Marcus Grazette, l’attaché commercial de l’ambassade du Royaume- Uni à Alger, annonce que la mission sur l’éducation séjournera en Algérie du 16 au 20 janvier 2012, dont une vingtaine, s’occupe de la formation professionnelle. Une autre mission, qui, elle, s’occupera du secteur pétrolier, arrivera le 28 du même mois pour quitter l’Algérie, une semaine après. Enfin, une troisième mission chargée des énergies renouvelables, dont le panneau solaire, arrivera à la mi-janvier. Pour cet attaché commercial, «s’il y a des entrepreneurs qui cherchent des partenaires anglais, je suis disponible, qu’ils m’appellent directement à l’ambassade». Pour lui, le Royaume-Uni travaille toujours avec les PME. «On pense que c’est important pour la création d’emplois surtout », ajoutera-t-il. La représentante de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou s’est, quant à elle, demandée s’il y a possibilité pour la formation LMD, comme c’est le cas avec la France. «Dans les années 1980, il y avait beaucoup de coopération dans le domaine de l’enseignement, malheureusement stoppée dans les années 1990, mais elle doit reprendre», répondra Martyn Keiht Roper, ajoutant qu’«au mois de mars, il y aura des tables rondes entre Britanniques et Algériens, mais avant, on doit d’abord, faire un travail de préparation. On est en train de chercher avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais aussi avec les écoles privées pour enseigner l’anglais». Dans un point de presse donné à juste après la rencontre-débat avec les opérateurs économiques, le premier responsable de la représentation du Royaume-Uni à Alger nous apprendra que plusieurs entreprises britanniques sont proches d’un accord avec l’Algérie. On apprend, par ailleurs, que son ambassade délivre, chaque année, 12 000 à 13 000 visas aux Algériens. Enfin, à notre question de savoir s’il peut nous confirmer l’information selon laquelle l’Algérie a formulé une demande d’adhésion aux pays du Commonwealth, Son Excellence, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, confirme. «Effectivement, l’Algérie a émis le souhait de faire partie du Commonwealth, le ministre des Affaires étrangères et du Commonwealth a donné son accord, mais il reste l’aval des autres pays membres», avant d’ajouter que «l’Algérie est dans la même situation que le Rwanda». K. Bougdal

  • ALGÉRIE FRANCE


    Le sécuritaire au service des présidentielles

    Question à un copeck : qu’a emporté C. Guéant, ministre français de l’Intérieur, dans ses valises (hormis les dattes) pour, qu’en contrepartie, il déclare, lors de sa visite de sept heures dans notre pays, «(…) Je salue les nombreuses initiatives prises par le président Bouteflika qui vont dans le sens des préoccupations qui se sont manifestées dans la population(1)». Y-a-t-il une relation entre sa visite et les enlèvements à répétition(2) d’otages français (entre autres) dans la région sahélo-saharienne, par l’Aqmi ?
    A priori, le «Cardinal» fait sa «tournée des popotes», suite à une invitation de son homologue algérien, Daho Ould Kablia (DOK), ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qu’il a, dit-il, «eu l’occasion de rencontrer au mois de mai à Paris, lors de la réunion du G-8, élargi à la lutte contre le trafic international de la drogue»(3). Il insistera sur la normalité de l’agenda, qui comprend l'examen de «(…) nos organisations administratives de part et d'autre de la Méditerranée (…) notre coopération dans le domaine de la Protection civile, la coopération décentralisée (…) les jumelages entre les villes françaises et algériennes». Il ne dévoilera, qu’en bout de course, sa véritable mission en déclarant qu’«il est fondamental que nous continuions à coopérer étroitement dans la lutte contre le terrorisme (…) nous ferons aussi le point des discussions en cours sur les questions migratoires» ! Enfin, «nos collaborateurs approfondiront les discussions» (essentiellement le patron de la DCRI(4). Le décor est donc planté. La conférence de presse officielle sanctionnant cette rencontre n’a pas manqué de couleurs, soulignant «la qualité des relations bilatérales et leur approfondissement », dans un monde pris par «la montée des extrémismes et du terrorisme dans la région(5)». Qu’attendait DOK du ministre français de l’Intérieur ? Qu’il apporte la caution du président N. Sarkozy aux «réformes politiques», engagées tambour battant dans notre pays, par des appareils et pour des appareils, en dehors de tout ancrage dans la société algérienne. C’est chose faite, sans l’art ni la manière, par un homme dont la carrière rime plutôt avec des aptitudes de «poulet» qu’avec la subtilité «diplomatique talleyrandienne »(6). Qu’il le rassure également sur le sort de notre communauté émigrée, pour se dédouaner vis-à-vis de l’opinion publique algérienne, sensible au traitement réservé à son émigration(7). En effet, en proie à un ostracisme et à une stigmatisation croissante, notre communauté est devenue un véritable «enjeu électoral collatéral »(8), pour les politiques de tous bords, à l’approche des présidentielles. En outre, les binationaux(9) ont atteint, en France, «une masse critique» (et plus en 2017) permettant de faire basculer une élection présidentielle dans un camp ou dans un autre (avec un minimum d’un et demi à deux millions de voix) dans la mesure où, en général, un président français est élu avec deux ou trois points de différence, par rapport à son adversaire. Une mobilisation massive de cette «communauté bigarrée»(10) ne sera pas négligeable lors du scrutin de mai 2012 pour la droite en particulier, qui joue une partie très serrée, dans une ambiance de crise économique, sociale et d’incertitudes européennes( 11). Notre pays a-t-il la capacité de mobiliser cette communauté(12) d’origine algérienne pour en faire un lobby(13) ? Rien ne permet, à l’heure actuelle, d’avancer une pareille possibilité. Enfin, l’Algérie a vu naître une nouvelle forme d’émigration clandestine(14) appelée «harga»(15), qui inquiète la France qui veut s’assurer que, non seulement notre pays verrouille ce flux migratoire(16) pour ses propres ressortissants, en prenant des mesures cœrcitives concrètes mais également qu’elle lui serve de «bouclier» contre les flux migratoires venus d’Afrique subsaharienne(17). La recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et le paroxysme actuellement atteint ne peuvent pas être séparés de la gestion unilatérale du dossier libyen(18) et de ses conséquences dévastatrices. L’Otan, ayant planifié et mené cette guerre, n’a pas oublié, cette fois, de fixer ses scénarios et ses conditions dans la paxamericana(19) pour la région. Notre pays n’a été consulté sur ce dossier, ni sur la guerre ni sur la future paix, à quelque niveau que ce soit, alors qu’il est partie prenante, voire le «pays pivot de la région», comme se plaisent à déclarer les stratèges américains (un discours moins virtuel est tenu aux Marocains)(20), en visite en Algérie, il n’y avait pas si longtemps(21). L’Algérie doit-elle, par conséquent, supporter les dégâts collatéraux et mettre son potentiel de sécurité et de défense au profit des intérêts des puissances de l’Otan ? La question mérite plus qu’un détour. D’autant que le discours récurrent sur le déversement d’armes «sophistiquées» dans la région, en particulier en Algérie, est surdimensionné voire, par moments, ressemblant à un autre écran de fumée. Seuls comptaient pour l’Otan les cinq mille missiles sol-air (elle vient d’ailleurs de les «sécuriser ») qui représentaient une menace réelle pour les pays membres. Le reste des armes classiques en circulation est le dernier de leur souci, alors qu’il représente, pour notre pays, un réel danger ainsi que les personnes qui les portent(22). La France a toujours déclaré que dans la région sahélo-saharienne, qu’elle considère comme sa profondeur stratégique (depuis son empire colonial), elle entendait développer une «politique autonome de sécurité et de défense»(23), c’est-à-dire qu’elle ne prend en compte que ses propres intérêts objectifs en Afrique(24). La doctrine française pour le Sahel considère que cette région est une source d’insécurité et de déstabilisation puisque soumise à une poussée significative de l’islamisme radical, dans un espace s’étendant de l’Atlantique à la Corne de l’Afrique. En matière de lutte antiterroriste dans la région, elle s’appuie sur des décisions individualistes (réflexe colonial) et de politique intérieure, contraire à une stratégie collective, concertée avec les pays concernés et pour des objectifs communs partagés. En effet, forte de son dispositif militaire en Afrique(25), la France considère ces Etats comme mineurs et «ne disposant pas de tous les attributs de la souveraineté ou les perdent progressivement», se retrouvant incapables «d’assumer leurs fonctions régaliennes sur le plan de la sécurité du territoire et de la population»(26). En d’autres termes, les Etats sahélo-sahariens, fragilisés par les crises intérieures, sont impuissants face aux trafiquants, aux mouvements de rébellion et au terrorisme(27). Il faut ajouter à cela que les derniers développements relatifs au dispositif militaire contre les menaces dans la région nous démontrent de plus en plus clairement et chaque jour qui passe que la France a privilégié, entre autres, dans le domaine de la défense et de la sécurité dans la région sahélo- saharienne de sous-traiter avec le Maroc(28). Cette alliance stratégique fait de ce pays son fidèle allié au Maghreb, pour défendre ses intérêts dans le Sahel, en contrepartie d’un soutien militaire multiforme( 29). Cette alliance couvre, entre autres, le dossier du Sahara occidental(30) et permet de le réintroduire, dans la géopolitique de la région, non plus comme un problème de décolonisation géré par l’ONU mais comme une «région grise» qui, dotée d’un micro- Etat(31), risque de basculer dans le camp terroriste (avec l’Aqmi), si elle venait à sortir du contrôle de la «souveraineté marocaine». Enfin, la France a scellé un accord de retour à l’Otan, après sa sortie décidée par le général de Gaule, début des années 60, mutualisant ainsi ses moyens militaires, en particulier avec le Royaume-Uni (la campagne militaire libyenne est un exemple explicite). De leur côté, les forces armées algériennes participent à un certain nombre d’opérations et manœuvres conjointes avec les forces de l’Otan(32), stationnées en Méditerranée (y compris françaises), qui ont pour objectif d'accroître l’inter-opérationnalité entre les différentes forces. En outre, elle entretient un très large partenariat multiforme de défense et de sécurité avec la Russie qui «coopère avec l’Algérie au niveau bilatéral, multilatéral et dans le cadre du Forum antiterroriste, créé en septembre dernier à New York(33)». Ce spectre relationnel avec l’UE, la Russie et les USA a été construit à la faveur de la chute du mur de Berlin, de l’implosion de l’URSS et après que notre pays va traverser, ce qui est convenu d’appeler la «décennie noire» (1992-2002), durant laquelle le président F. Mitterrand(34) va mettre toute son énergie pour «casser du fell’»(35) pour nous précipiter dans un scénario afghan avec à la clé un embargo total sur notre pays(36). Le reste est connu, les attentats terroristes de New York, ceux de Londres, Paris, Madrid… vont enfin faire prendre conscience au monde que la mise à feu et à sang de l’Algérie n’était qu’une étape dans le cadre d’une stratégie terroriste internationale. Le fait avéré est que les puissances occidentales ont été largement impliquées dans la création(37) et l’expansion de l’islamisme politique et le djihadisme. Elles ont œuvré pour maintenir cette aire géopolitique dans l’obscurantisme afin de toujours l’avoir sous contrôle. Toutes aspirations populaires au progrès et à la modernité universelle ont été brisées, comme par hasard, de l’intérieur, par le «réveil soudain» des mouvements islamistes les plus rétrogrades (salafistes). Enfin, les politiques de «deux poids deux mesures» mises en œuvre dans le monde arabe(38) et sur le dossier de la Palestine(39) vont couronner leur stratégie. Si la relation sécuritaire entre deux pays est complexe, celle algéro-française l’est encore plus, comme nous venons de l’esquisser et mérite, dès lors, un débat sérieux qui ne devra trouver sa place qu’après l’élection présidentielle en France et le départ de l’actuel président algérien, de manière à jeter les bases solides d’une coopération mutuellement profitable aux deux pays et pour la région. Reste alors à gérer cette période fébrile, où la politique intérieure de la France (l’élection présidentielle de mai 2012) s’invite au couscous des appareils politiques nationaux… Faute de recourir au financement direct de la campagne électorale qui ne semble plus de mise, dans la France actuelle( 40), imaginons que, vers le mois d’avril 2012, le président français, alors en pleine campagne électorale, réussisse à faire libérer quelques-uns de ses otages, kidnappés dans la région sahélo-sahélienne… Quel impact, une pareille libération(41) pourrait avoir sur l’opinion publique française, en termes de voix ? Une étroite et forte collaboration entre les deux services de sécurité algéro-français, pour donner un tour de priorité durant cette période et qui se solderait par une libération surmédiatisée des otages vaudrait «son pesant d’or» électoral après que les agences de notation(42) eurent fini par planter un couteau dans le dos du gouvernement en place. Cet appel du pied entre deux présidents(43), sur le départ, est ce que l’on nomme au jeu d’échecs un «grand roque», une espèce de renversement de situation, qui va obliger les deux protagonistes à revoir complètement leur propre stratégie. En attendant, il est urgent pour notre pays de se donner du champ et de prendre du recul sur les évènements qui se précipitent à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire. Les problèmes de défense et de sécurité sont trop importants, pour que l’on puisse penser qu’ils se traitent au détour d’une élection, fût-elle présidentielle.
    Dr Mourad Goumiri, président de l’ASNA
     

    (1) Déclaration faite lors de sa conférence de presse conjointe à Alger.
    (2) Les derniers enlèvements de ressortissants français (deux présumés géologues) dans la région de Gao au Mali le 24 novembre, de trois autres européens et l’assassinat d’un Allemand à Tombouctou marquent un regain d’activité terroriste dans la région, avec 12 otages dont 6 Français. L’envoi à Gao de cinq hélicoptères français avec un nombre indéterminé de soldats pour tenter de les retrouver a été vain pour l’instant.
    (3) Interview exclusif accordé par C. Guéant au journal électronique TSAdu 3 décembre 2011.
    (4) La Direction centrale du renseignement intérieur (créée le 1er juillet 2008) est née de la fusion de la Direction centrale des renseignements généraux (créée en 1907) et Direction de la surveillance du territoire (créée en 1944) et placée sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Le titulaire du poste est B. Squarcini, policier de base. Le responsable du terrorisme à la DCRI est M. Guerin.
    (5) L’ANP a interdit le survol du territoire national par des drones français (de fabrication israélienne), afin de rechercher des éléments de l’Aqmi, à partir de bases de l’Otan, nouvellement installées en Libye.
    (6) C. Guéant, énarque, a été formaté à l’école de C. Pasqua, ancien ministre de l’Intérieur. Il a été, tour à tour, chef de cabinet de N. Sarkozy, ministre de l’Intérieur puis des Finances et enfin secrétaire général de l’Elysée, où il est appelé le «Cardinal» en référence à Richelieu, un puissant intrigant, créature de Florentine Marie de Médicis reine mère de France.
    (7) Il faut rappeler, à cet endroit, que l’émigration algérienne transfert en Algérie quelque deux milliards d’euros par an dont environ un cinquième par voie légale et en numéraire seulement, le reste en biens et services divers pour alimenter notre marché informel, ce qui représente un débouché substantiel pour l’économie française.
    (8) La seule réserve de voix pour le président N. Sarkozy, au second tour des présidentielles, s’il y parvient, c’est celle de l’extrême droite (Front national). Il est donc obligatoire pour ce dernier, s’il veut être réélu, de développer un discours sur les thèmes de l’extrême droite dont celui de l’immigration.
    (9) Lire notre article intitulé «Bleu, blanc, vert» à paraître, qui traite de ce sujet délicat.
    (10) Chaque grande formation politique française a «recruté» dans ses rangs, depuis un certain nombre d’années, un binational d’origine algérienne et un harki, cette tendance lourde s’accélère.
    (11) La France, consciente du problème et de son ampleur, vient d’instruire l’émir du Qatar pour qu’il se subroge au gouvernement algérien et qu’il «récupère et structure» nos binationaux et notre émigration, afin d’en faire un véritable lobby, à sa solde. En effet, un fonds, d’un montant initial de 65 millions d’euros (revolving), a été créé, en toute légalité et avec la bénédiction des autorités françaises, par l’émir pour «le financement de projets de PME/PMI au profit des jeunes beurs» et à travers leurs élus locaux notamment».
    (12) Il est notoirement connu que dans les années 60 et 70, l’Algérie, à travers une association de façade dénommée l’Amicale des Algériens en Europe, a tenté de contrôler la communauté algérienne (émigrée et binationaux) pour des raisons de sécurité intérieure (opposition diverse) mais également afin de financer des partis politiques français (notamment de gauche), jugés favorables à ses intérêts.
    (13) Le lobby le plus puissant de France (malgré leur nombre restreint, en termes de voix) est sans conteste le lobby juif dont l’efficacité (dans les médias, le droit, la politique) et la puissance (dans les finances, le business) ne sont plus à démontrer. Viennent ensuite les lobbies libanais, arménien, africain, asiatique, avec des influences relatives.
    (14) C. Guéant a affiché un objectif de réduction des flux migratoires légaux de 10% par an.
    (15) Ce phénomène nouveau de flux migratoires incontrôlés (étymologiquement de l’arabe «brûler» une frontière) «soulage» les pays d’origine (l’Afrique, le Maghreb dont l’Algérie) de leur chômage endémique et de la mal-vie, tout en représentant une soupape de sécurité pour les différents régimes. Tous les analystes sont unanimes à affirmer qu’un pays qui détient 175 milliards de $ de réserves de changes, comme l’Algérie, devrait être en mesure de contenir cette nouvelle forme d’émigration (qui relève actuellement du pénal).
    (16) Ali Bensaad, chercheur au CNRS, considère qu’elle «est une forme de contestation violente et désespérée» puisque sur le seul canal de Sicile, quelque 1 700 Algériens ont trouvé la mort et que ce trafic rapporte 700 millions d’euros/ an. Les candidats algériens à la harga, en 2011, sont deux fois plus nombreux que les Marocains et six fois plus que les Tunisiens.
    (17) Les flux migratoires des confins subsahariens, en Algérie, se transforment en sous-main d’œuvre, durant un séjour plus ou moins long, afin de payer leur voyage pour atteindre l’Europe ou «la mort par noyade».
    (18) Lire notre contribution intitulée, «l’Algérie est-elle en situation de guerre ?» sur le Soir d’Algérie des 14 et 15 novembre 2011, ainsi que celle, sur El-Watan, intitulée «Quels intérêts stratégiques défendent les pays occidentaux dans les pays arabo-musulmans» du 20 octobre 2001.
    (19) Les Américains viennent de remporter un très sérieux avantage en Libye, en imposant leurs «hommes» à la tête du pays, le 3 décembre dernier. En effet, A. el- Keib accède au poste de Premier ministre. Formaté à l’Université de Caroline du Nord durant ses études de doctorat en ingénierie électrique, puis enseignant en Alabama, il s’acclimate à la Libye, en prenant la tête de la direction du Petrolium Institute des Émirats arabes unis. Dès sa nomination, il désigne A. Tarhouni «chargé d’affaires, finances et pétrole», un ancien professeur de l’Université de Washington. Enfin, il place à la tête de ce qui reste de l’armée Oussama Jouili, un de ses fidèles.
    (20) Le Maroc a permis aux USA d’installer une base militaire sur son territoire dans les années soixante.
    (21) C’est à ces occasions historiques que l’on peut tester les déclarations rhétoriques des engagements réels.
    (22) Les récentes alliances du groupe Boco Haram du Nigeria et des Shebab somaliens sont de nature à élargir considérablement la «zone grise» de cette région. Plusieurs attaques et autres agressions, à mains armées, (stations d’essence, agences postales, touristes…) attestent du regain d’insécurité dans la région.
    (23) Jean-Claude Mallet, Francis Delon et autres, «Défense et Sécurité nationale : le Livre Blanc», Ed. Odile-Jacob, la documentation française, Paris, 2008.
    (24) C’est ce qui est communément appelé la «France-Afrique» pour décrire une relation intime, pleine de barbouzeries, d’affaires commissionnées, de complicités réciproques nauséabondes, de réseaux d’influence opaques… En fait, un pacte néocolonial renouvelé et enrichi, où l’Algérie fait partie du lot.
    (25) La France déploie quelque 9 000 hommes en Afrique subsaharienne, avec quatre points d’appui (Djibouti, Sénégal, Gabon et Côte d’Ivoire). Un point de déploiement au Tchad. Trois points d’opérations en cours (Côte d’Ivoire, République centrafricaine et Tchad). Cependant, pour des raisons évidentes de moyens financiers, elle est contrainte de mutualiser de plus en plus sa politique africaine de défense et de sécurité, que ce soit dans le programme Euro-Recamp en 2008 ou, plus généralement, dans le cadre du dernier traité franco- britannique sur les forces d’intervention navales.
    (26) Ikhlef Abdeslam «Le Sahel défaillant : Arc de toutes les crises». In revue : Géostratégie-Horizons, Paris, Mars 2010.
    (27) C’est une zone d’où proviennent, transitent et se planifient des attentats terroristes contre les intérêts, les ressortissants et les entreprises de l’UE. Elle doit être sécurisée pour que tous les pays membres de l’Otan puissent l’exploiter au mieux de leurs intérêts respectifs biens compris.
    (28) Depuis le début du conflit, la France appuie sans réserve les thèses annexionnistes marocaines au Sahara occidental et lui vend de l’armement comme d’ailleurs les USA et l’Espagne (elle a tenté de lui refiler en vain des rafales), généreusement financé par les pétromonarchies du Golfe (dont l’Arabie saoudite).
    (29) Il faut dater la divergence majeure algéro-française, dans le domaine de la défense et de la sécurité, à la date du refus, par feu le général M. Belloucif, chef d’Etat-major de l’ANP, de confier le marché de la couverture radar de l’Algérie à une firme française (Thomson). Cette décision historique va durablement marquer les décisions en matière de défense et de sécurité, de la France au Maghreb.
    (30) L. Brahimi vient de déclarer au colloque «L’Algérie et la France au XXIe siècle», que «les Etats-Unis essaient à tout prix de rester indépendants et prêts à participer dans la résolution du conflit du Sahara occidental, alors que la France a choisi de s’aligner du côté du Maroc, ce qui est, en fait, contre les intérêts de ce pays».
    (31) La France a soutenu exactement la thèse contraire, dans le cas du Darfour, au Sud-Soudan.
    (32) L’Algérie doit exiger de l’Otan qu’elle lui restitue toutes les archives, relatives à la guerre de libération nationale, qu’elle détient, lorsqu’elle combattait aux côtés de la France, en guise de «normalisation ».
    (33) Déclaration de S. Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, après la visite du MAE algérien à Moscou, à la mi-décembre.
    (34) Le président français tenait, là, une revanche sur l’histoire pour détruire le FLN, après avoir essayé en inaugurant la guillotine dans les années 50, comme ministre de l’Intérieur puis de la Justice.
    (35) C’était l’expression consacrée par l’armée française pour définir les opérations de liquidation des «fellagas» (nom d’origine arabe, signifiant «bandit de grand chemin», donné aux maquisards de l’ALN.
    (36) Les médias français, contrôlés par le puissant lobby sioniste, relayaient les tragiques évènements en Algérie, en qualifiant les terroristes de «résistants islamiques ».
    (37) Les mouvements islamistes ont longtemps été manipulés par la CIA dans le but de combattre le communisme. Elle a œuvré pour maintenir cette aire géopolitique dans l’obscurantisme afin de toujours l’avoir sous contrôle.
    (38) La création et la consolidation des dictatures arabes servent leurs intérêts pour maintenir leur domination dans la région.
    (39) Il est inutile à cet endroit de démontrer le traitement discriminatoire et inique du dossier palestinien, depuis 1948.
    (40) Les derniers développements récents de l’affaire dite de «Karachi», révélée par G. Davet et F. Lhomme dans leur livre intitulé «Sarko m’a tuer», nous fondent à rester très circonspect sur ce sujet sensible.
    (41) Une polémique ubuesque sur le paiement de rançons aux terroristes nous démontre le niveau d’incompétence atteint par notre diplomatie. En effet, quel Etat démocratique, doté d’une opinion publique, peut se permettre de ne pas payer une rançon pour libérer un de ses ressortissants kidnappés et en particulier lorsque certains d’entre eux sont des agents en mission commandée ? Seule une dictature qui n’a aucun respect pour la vie de ses compatriotes peut tenir un pareil discours. Des négociations informelles sont toujours menées en parallèle à d’autres solutions dont celles militaires. La leçon relative à la libération du soldat franco-israélien Chalit est un cas d’école à enseigner à l’institut diplomatique, sous tutelle du MAE.
    (42) Il est évident que la France a perdu ses trois AAA, ce qui va se traduire par une augmentation sensible du coût moyen des emprunts (taux d’intérêt et commissions) pour le refinancement de sa dette. (43) Il ne faut pas se tromper, il est plus que certain que le prochain président français soit F. Hollande, sauf catastrophe improbable.

     

  • Déni des réalités

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    Contrairement aux Algériens qui se tiennent le ventre quant au sort qui guette l’avenir politique du pays à l’ombre des convulsions arabes, nos vénérables gouvernants affichent un optimisme béat. A la limite du mépris. L’Exécutif envoie des textes de loi cuisinés «maison», c’est-à-dire nettement en retrait par rapport à l’évolution du monde. Le Parlement, avec ses Chambres haute et basse, les expédie mécaniquement en deux temps un mouvement. Et les médias s’emploient un tantinet groggy à rendre compte des «réformes politiques» et à spéculer sur le calendrier électoral en conjecturant sur d’insondables enjeux des prochaines législatives. C’est, poussé jusqu’à la caricature, ce qui tient lieu de débat politique en Algérie sur fond d’un malaise rampant qui se vérifie même dans les discussions de café.

    Quand on lit que le Président se soit félicité de ce que tous ses textes de loi aient été adoptés dans les délais et qu’il est satisfait par anticipation d’un scrutin d’une «pluralité sans précédent», on se dit que le peuple algérien et ses responsables ne vivent pas sur la même planète.C’est ce déni des réalités décliné dans ce genre de déclarations et celles parfois arrogantes de certains ministres qui sont précisément un motif d’inquiétude pour ceux qui ont à cœur que l’Algérie négocie sereinement ce tournant crucial de son histoire, 50 ans après son indépendance. Il n’y a, hélas, pas de quoi bomber le torse en matière de perspectives démocratiques pour le pays.

    Ni la loi sur les partis n’a satisfait les acteurs politiques, ni celle sur l’information n’agrée les journalistes, ni encore celle sur les associations ne trouve grâce aux yeux de ce qu’il convient d’appeler la société civile autonome. La désillusion est inversement proportionnelle aux espoirs suscités par les promesses présidentielles d’avril. Du moins pour ceux qui y ont cru. Il est significatif de noter que même le MSP – un enfant de la maison pourtant – est sorti des rangs pour dénoncer une escroquerie politique qui n’est rien moins que la pérennité du système. Abstraction faite des calculs politiciens de ce parti et son souci de se poser comme l’alternative islamiste en Algérie qui renverrait l’écho au PJD marocain et Ennhada tunisien, la rébellion politique de l’ex-Hamas renseigne que là-haut point de soleil et de salut à l’horizon…

    Cette façon arbitraire et autoritaire de faire risque d’isoler le pouvoir. L’arnaque politique est plus grosse pour ne pas être saisie par le citoyen électeur. Et les quelques dinars versés aux retraités ne suffiront pas à faire voter des Algériens définitivement désabusés. La Corée du Nord, qui pleure son dictateur, Kim Jong-il, n’est pas, toutes proportions gardées, si loin de l’Algérie en termes de régime. La liberté de parole au moins.

     

    Hassan Moali
  • Quel temps fera-t-il hier ?

     

     

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    Ce n’est pas une surprise, le patron de l’Organe national de lutte contre la corruption, M. Bouzeboudene, vient de contester le mauvais classement de l’Algérie (à la 112e place) sur l’échelle de la perception de la corruption. Pour lui, ce classement est faux et il propose de créer son propre indice, juste pour l’Algérie. Ce qui ne veut absolument rien dire, d’autant que l’on ne peut pas être juge et partie,
    M. Bouzeboudene étant nommé par l’Exécutif. Mais avant lui, le ministre de la Justice avait aussi contesté ce classement sans donner d’arguments et il y a quelques jours, le président Bouteflika lui-même, présent à Laghouat pour l’inauguration de l’année universitaire, martelait que «l’université va bien», réduisant à de simples supputations le classement des universités algériennes parmi les plus mauvaises à l’échelle mondiale.

    Il suffit donc de dire que tout va bien pour que tout aille bien, la force de l’auto-persuasion étant supérieure à toute évaluation statistique. La méthode est confortable, se définissant comme sa propre référence et sa propre échelle d’évaluation règle tous les problèmes. L’entreprise de déréalisation est installée, à travers la glorification par les médias publics et les discours propagandistes des gouvernants, l’auto-congratulation par l’auto-référencement reléguant les chiffres et indicateurs à de simples perceptions, contrairement à sa propre perception qui, elle, représente la réalité. Heureusement qu’il y a des instances internationales pour juger de l’état d’avancement du pays, sinon il serait classé partout premier par ses dirigeants.

    A ce niveau, on pourrait avancer que l’Algérie est classée à la première place mondiale dans la perception de sa bonne gouvernance par ses bons gouvernants. Mais à terme, l’Algérie pourrait à l’inverse être classée parmi les dernières mondiales sur l’échelle de sa perception des classements mondiaux.

     

    Chawki Amari
  • Zone industrielle de Rouiba

     

     

    Le ras-le-bol des syndicalistes

     

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    La contestation gagne les rangs des travailleurs de la zone industrielle de Rouiba. Hier, les cadres syndicaux ont décidé d’un rassemblement de protestation pour lundi prochain à la centrale syndicale et une marche des travailleurs vers les ministères du Travail et de l’Industrie. La salle de réunion de l’union locale de Rouiba s’est avérée trop exiguë pour contenir les nombreux représentants syndicaux affiliés à l’UGTA et qui exercent dans la zone industrielle.

     

    Le trop-plein de colère transparaît à travers le débat assez houleux qui a caractérisé l’assemblée générale, et ce, durant plus de trois heures. Les interventions de la majorité des syndicalistes vont dans le même sens : «La nécessité d’aller vers l’occupation de la rue» non pas pour obtenir des augmentations salariales, comme il est de coutume, mais tout simplement pour «faire appliquer les lois de la République». «Nos problèmes n’ont aucun lien avec les salaires. Nous constatons qu’il y a un Etat dans un Etat, où des gestionnaires appliquent les lois comme ils veulent et selon leur humeur. La loi 90-14, qui consacre le droit syndical, est violée tous les jours à travers les centaines de sanctions, de licenciement de cadres et les poursuites judiciaires à l’encontre des cadres syndicaux. Nos problèmes ne sont pas uniquement avec les entreprises publiques, mais également avec le secteur privé, dont beaucoup de boites refusent à leurs salariés de créer une section syndicale. Ils nous parlent des 20% du personnel, nous leur disons, les 20% ne sont pas exigés pour créer un syndicat, mais pour être désigné porte-parole d’un collectif. Depuis juillet dernier, nous n’avons pas cessé de dénoncer ces violations, nous constatons qu’il y a des parties qui veulent le pourrissement.

    Elles veulent enflammer la région en provoquant l’explosion», a déclaré, d’un ton coléreux, Mokdad Messaoudi, secrétaire général de l’union locale de Rouiba, qui englobe, faut-il le rappeler, 80 sections syndicales de la zone industrielle. Dans la salle des voix fusent : «Nous avons tenté de créer une section syndicale, mais l’administration nous a refusé la salle. Nous nous sommes réunis dans cette salle un vendredi. Résultat : 37 travailleurs ont été licenciés en plus des membres de la section sans aucun document officiel. Ils ont été chassés de l’entreprise. Tous sont poursuivis en justice et doivent comparaître le 27 décembre devant le tribunal pour grève illégale», dénonce le secrétaire général de la section syndicale de la société privée Decorex. Un autre syndicaliste s’offusque contre «l’inertie» de l’inspection du Travail face aux violations de la loi régissant les relations de travail. «De nombreuses sociétés privées refusent d’installer le comité de participation qui est une obligation légale, pour éviter la gestion des œuvres sociales par le syndicat et donc tout droit de regard des salariés. Nous avons constaté que bon nombre de sociétés étrangères ne respectent pas les lois algériennes en dépit de toutes les facilitations fiscales qui leur sont accordées. Allons-nous continuer à nous taire ?», interroge Messaoudi. Toute la salle lui répond : «Jamais. Arrêtons les discours et sortons dans la rue. Si l’UGTA ne nous suit pas, nous irons vers d’autres organisations. Nous sommes prêts pour une désobéissance syndicale.»

    Et Messaoudi de rétorquer : «La répression engendre l’explosion sociale. Nous sommes avec vous jusqu’au bout, même s’il faut marcher dans la capitale.» Il exprime sa colère contre le recours «aux retraités pour diriger les entreprises», arguant du fait que «beaucoup avaient pris des primes de départ et tous les avantages liés à leur retraite, puis ont continué à exercer en tant que dirigeants à la tête des entreprises, alors que leur âge dépasse largement les 65 ans».  «Il n’y a qu’en Algérie où le salaire est moins important que la retraite d’un PDG, alors que des jeunes diplômés peinent à trouver un emploi. Pourtant la loi 83-12 limite l’âge de la retraite à 60 ans, et les instructions du Premier ministre insistent sur ce volet, mais certains cadres dirigeants les foulent aux pieds. Tous les problèmes syndicaux nous viennent de ces patrons retraités, mais également des SGP qui les protègent», souligne Messaoudi. Abondant dans le même sens, le secrétaire de la section syndicale de l’entreprise publique ERC met en garde contre les conséquences de la cascade de licenciements qui a touché, selon lui, 123 salariés et syndicalistes, sans compter le nombre important de sanctions liées à l’exercice du droit syndical. «Toutes nos démarches pour lever ces décisions se sont avérées vaines du fait du soutien du SGP au PDG, un retraité qui vient de voir son mandat prolongé de six ans», dit-il.

    Son confrère, SG de la section syndicale de Cogis, (privée), dénonce le refus opposé par ses patrons à la création d’un syndicat, alors qu’il a eu le consentement de 1400 employés sur les 1600. «Toutes les revendications des intervenants restent liées à l’application de la loi sur l’exercice syndicale. En conclusion, Messaoudi propose à l’assistance un délai de 5 jours aux autorités afin qu’elles prennent les décisions nécessaires. D’ici là, un rassemblement des cadres syndicaux avec une partie des travailleurs de la zone industrielle aura lieu lundi prochain, à la veille du procès de nos 27 camarades, au niveau de la centrale, à Alger. De là, nous marcherons jusqu’aux ministères du Travail et de l’Industrie pour les interpeller sur la situation. Nous voulons la cessation immédiate de toutes les sanctions, l’annulation de tous les licenciements et le respect des libertés syndicales.

    Les lois ne se négocient pas. Elles s’appliquent. Présent en tant que secrétaire général de l’union d’Alger, Salah Djenouhat lance deux appels. L’un à l’assistance, la sensibilisant sur les conséquences négatives des actions de la rue», et l’autre en direction des employeurs, les exhortant «à respecter leurs engagements» et les droits des travailleurs. L’inspecteur général du ministère du Travail trouve, quant à lui, des difficultés à se faire entendre lorsqu’il tente d’expliquer que les inspecteurs de son département sont des alliés des travailleurs. «C’est en théorie, mais en pratique, ils ont de tout temps soutenu l’administration», lui répond un syndicaliste. Le responsable promet de prendre les mesures nécessaires, mais les syndicalistes n’y croient pas trop. Néanmoins, ils sont tous décidés à se retrouver lundi, 26 décembre à Alger.

  • Sonatrach : grève de la faim à Hassi R’mel

     

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    Environ 2000 travailleurs de Sonatrach au niveau de Hassi R’mel ont entamé une grève de la faim ce mardi 20 décembre. Cette action intervient à la veille de la réunion du syndicat national qui se tiendra mercredi à Hassi Messaoud.

     

    En plus de cette grève , les travailleurs ont décidé lors d’une assemblée générale  organisée au site dit des Mille studios de Hassi-R’mel de poursuivre leur cycle de rassemblement devant le siège de la direction régionale de Sonatrach commencé la semaine dernière.

    Les travailleurs ont également décidé de boycotter toutes les réunions et les activités de leur syndicat d’entreprise. Dans une déclaration à El Watan.com, un travailleur qui a requis l’anonymat a estimé qu’il est plus judicieux pour le syndicat de l’entreprise de tenir sa réunion à Hassi R’mel qu’à Hassi Messaoud étant donné qu’elle assiste à la  reprise de la grogne des travailleurs.

    Notre interlocuteur a estimé que les travailleurs sont exaspérés par la non prise en considération des revendications qu’ils ont exprimé. Ainsi, il affirme que l’augmentation de 80% des salaires des travailleurs de la Sonatrach est une fausse augmentation étant donné qu’elle est basée sur la revalorisation des indemnités et non le salaire lui-même.

    Les travailleurs réclament une augmentation de 50% de salaire. Figurent aussi dans la plate-forme de revendications votée par les travailleurs, la revalorisation des indemnités du travail posté, de la nuisance et de l’ISS, l’alignement des salaires du corps administratif sur ceux du technique, ainsi que l’attribution de la prime de risque.

    Il est à rappeler que le conseil d’administration de Sonatrach a décidé, jeudi dernier, de porter le taux des indemnités à 80% au lieu de 53%, tel décidé en novembre dernier.

     

    Mina Adel
  • Des cadres syndicaux arrêtés à Alger

     

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    Une vingtaine de cadres syndicaux, qui ont tenté de se rassembler mardi matin devant le ministère du travail à Alger ont été arrêté par la police.  Le sit-in qui a mobilisé des dizaines de policiers n’a finalement pas eu lieu.

     

    Les fondateurs du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), du Syndicat national des corps communs des ouvriers professionnels de l'éducation national (SNCCOPEN) ainsi que du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) voulaient se rassembler pour revendiquer le  récépissé de leurs demandes d’agréments, déposées il y a déjà des années.

    «  Nous n’avons pas de récépissé  pour notre dossier en dépit de toutes les conventions internationales ratifiées par l’Algérie », a affirmé M.Idir Achour, porte parole du Cla que nous avons rencontré sur les lieux. Le syndicaliste n’écarte pas la possibilité de recourir à des institutions internationales au sujet de ces agréments non accordés à certaines formations syndicales. «  Quand on fera cela il ne faudra pas parler de la manipulation de la main étrangère parce que nous avons commencer en premier lieu par solliciter les autorités algériennes », a-t-il déclaré.

    Idir Achour a affirmé que les huit premiers arrivés au rassemblement prévu à 10h30 ont été conduits au commissariat de police vers 10h.  Alors que le syndicaliste s’entretenait avec les journalistes, un fourgon de police s’arrêta là, à quelques encablures du ministère du travail, pour conduire le reste des syndicalistes, environ une dizaine, vers un autre poste de police. Les protestataires rejoignent le véhicule presque sans résistance. «  Venez on vous conduit chez vos amis », leurs répétaient les policiers.

     

    Mina Adel
  • tant que le FLN,RND,MSP et l'ancien gouvernement aux commandes - les élections sont inutiles

    De l’inutilité des élections…

     

    Par |

     

    Juste un peu de quelque chose …pour nous autres du peuple inconsidéré...

    On n’aura rien et d’orée et déjà, l’on peut dire et écrire que ces élections vont commencer à nous casser les oreilles,  et donc n’apporteront nul changement. Et l’envie encore de vous entretenir de ce que j’avais écrit il y a quelques mois et que j’avais intitulé de l’utilité des élections alors que le titre qui convenait le mieux est de l’inutilité des élections.

    Ne me traitez pas d’oiseau de mauvaise augure ou d’assassin d’espoirs car comme moi vous en conviendrez que cela ne dure pas depuis cinq ans ou une décennie mais depuis cinquante années qui ont vu la petite bourgeoisie au pouvoir en 1962 prendre les dimensions de grande bourgeoisie d’où bien entendu au regard de la misère du grand nombre, des mendiants dans les rues d’Algérie, est exclu le peuple que l’on veut chaque fois convier aux mascarades.

    C’est de notoriété publique, on s’en cache même plus, qu’un candidat à la présidence de l’APC vient résoudre ses problèmes et ceux de ses amis ; qu’un chef de daïra lorgne sur les privilèges à sa disposition ; il en est de même pour le député. Ils vont donc lancer la meute de ceux qui vont parler d’élections afin d’élire leurs hommes et leurs clientèles.

    De tout le temps que je me souvienne dans cette région que j’habite, l’élu qu’il soit maire ou chef de daïra coopté n’a vraiment résolu les problèmes de monsieur- tout-le-monde ; ils n’existent que pour ceux auxquels ils désirent exister. Les habitants de chaque village, de chaque ville ont été habitués, poussés chaque fois à chercher une personne haut placée pour les pistonner. Cela ne sert vraiment à  rien, dit la majorité, de se présenter à l’APC.

    Ils ne vont donc pas tarder à rejouer l’éternelle comédie pour nous convier à leurs mascarades laissant les mots du leader du FFS Hocine Ait Ahmed bercer les doux rêveurs : "La véritable élite est celle qui fait passer tout avant le souci de soi". Le temps a passé, les mêmes s’enrichissent de plus en plus. Leurs enfants avaient pris la relève s’enrichissant toujours plus privant toujours pour toujours la grande majorité de ce petit quelque chose… pour se faire considérer, pour exister quelque peu.

    On demeure tel qu’il y a cinq décennies, les problèmes sans solutions. Beaucoup n’espèrent pas la tornade d’il y a une année qui a balayé Ben Ali en Tunisie comme beaucoup ne croient pas aux réformes car comme l’a rapporté ce professeur d’université il y a trop d’intérêts en jeu.

    Que nous reste-t-il encore à vous à moi et à tous ceux qui ont perdu l’espoir de vivre dans un Etat de droit ? Se satisfaire de n’avoir causé nul mal à autrui et apprécier les mots de cet autre véritable humain qu’est Julien Benda : "Il existe deux ensembles de principes, les principes de pouvoirs et de privilèges et les principes de vérité et justice. Si vous courez après les principes de pouvoirs et de privilèges ce sera toujours au détriment de la vérité et de la justice."

    Amokrane Nordine

  • Un rassemblement est prévu lundi prochain à Alger

    Les ouvriers de la zone industrielle de Rouiba en colère

    « Ezzenga, ezzenga ! [Sortons dans la rue, NDLR] », lancent, presque à l'unisson, les représentants syndicaux des ouvriers de la zone industrielle de Rouiba. Ils se sont réunis dans la matinée de ce lundi 19 décembre au siège de l'union locale de la zone, affiliée à la Centrale syndicale. Ordre du jour : décider de l'action à entreprendre pour protester contre le harcèlement et les dépassements dont font l'objet les salariés et réagir face au silence des autorités.

    Après l'allocution du responsable de la structure, les syndicalistes et les travailleurs licenciés ont témoigné de leur situation. « Je travaillais chez ERC. Je fais partie de la vingtaine de personnes à avoir été licenciées par le directeur de l'unité après avoir demandé une commission d'enquête sur une affaire qu'il a conclue », témoigne Yazid Yahiaoui, agent de sécurité. Un employé d'une société de gardiennage informe d'ailleurs que lui et ses collègues « organiseront des actions de protestation à partir de demain », pour contester le refus de la direction de constituer une section syndicale. Brusquement, un homme d'une cinquantaine d'années se lève et peste : « Moi, je suis sans salaire depuis des mois ». À quelques différences près, les histoires des uns et des autres se ressemblent. Elles témoignent d'un profond malaise, facilement lisible sur les visages et dans les mots de chacun.

     

     

    Ce matin, la rencontre a débuté vers neuf heures. Un peu plus d'une heure après, les représentants des ouvriers commencent à s'impatienter. « La paix sociale n'est pas écrite sur nos fronts. On ne la maintiendra donc pas sur nos dos », tonne un représentant des travailleurs de la SNVI. « On subit des agressions quotidiennement. À chaque fois qu'on pose un problème, ils répondent par des licenciements. Ils ne comprennent que le langage de la rue ! », enchaîne un autre. Les ouvriers restent impassibles face aux appels à la sagesse lancés par un responsable du ministère de Travail et par un secrétaire national de l'UGTA qui ont pris part à la réunion. Le responsable de l'Union locale propose alors un rassemblement des syndicalistes et des travailleurs, qui sont pas moins de trois mille, le lundi 26 décembre au siège de l'UGTA, « ou carrément une marche vers le ministère du Travail et vers celui de l'Industrie ».
    À l'issue de la rencontre, certains ont avoué être quelque peu étonnés du discours du représentant de leur tutelle syndicale. Il y a quelques jours, Abdelmadjid Sidi Saïd avait presque invité les travailleurs de cette zone à s'indigner, à leur façon, lors d'une réunion avec les cadres de l'organisation. Une attitude tout à fait compréhensible pour d'autres ouvriers, au regard de la sensibilité de la zone industrielle. Et de rappeler la réputation de rebelle de la zone du bastion ouvrier de Rouiba, malgré son peu de poids dans l'économie nationale. Reste qu'elle « fait peur » et « rappelle de mauvais souvenirs », expliquent‑ils. C'est en effet dans cette commune que les émeutes d'octobre 1988 s'étaient déclenchées, faisant quelques centaines de morts et de blessés.

     

     

     

     

  • Des villageois ferment la subdivision de l'hydraulique à Azazga

    "Le barrage de Taksebt remplit les piscines de Hydra et ici, pas une goutte d'eau dans les robinets !"

     

    Les habitants de plusieurs villages de la commune de Fréha, située à 25 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, ont procédé, ce lundi 19 décembre, à la fermeture des sièges de l'agence de l'Algérienne des eaux et de la subdivision de l'hydraulique du chef‑lieu de daïra d'Azazga, à 35 km à l'est de Tizi ouzou 

    « En été, ça pourrait peut‑être se comprendre ! Mais que cela perdure jusqu'au milieu de l'hiver, c'est une aberration. Le barrage de Taksebt remplit les piscines de Hydra et ici, pas une goutte d'eau dans les robinets ! », se lamente un protestataire contacté par téléphone. « Nous ne pouvons même plus satisfaire nos besoins en eau potable alors, que dire de ceux de notre bétail ? », s’indigne encore un éleveur d'un de ces villages connus pour leur vocation agricole. En effet, le barrage de Taksebt, situé dans la wilaya de Tizi Ouzou, alimente principalement la capitale.
    Comme à l’accoutumée, les responsables locaux, qui sont allés à la rencontre des protestataires, n'ont pas trouvé mieux que de proposer un rationnement à raison d'une alimentation en eau une journée sur deux, recourant à l'habituel argument de la vétusté des canalisations. Il y a lieu de rappeler que ce n'est pas la première fois que des villageois protestent contre la pénurie d'eau potable depuis que les officiels, à l’échelle nationale ou locale, ne cessent à chacune de leurs sorties, de déclarer que tous les foyers de la wilaya de Tizi Ouzou sont alimentés en eau 24/24h.

    Depuis 2000, l’Algérie a dépensé des dizaines de milliards de dollars dans la construction de barrages, de stations de dessalement de l’eau de mer et de réseaux d’alimentation en eau potable. Mais ces dépenses n’ont pas suffi à mettre fin aux pénuries d’eau potable dans plusieurs régions du pays, notamment en Kabylie et dans le sud du pays. Dans les villages, l’eau est sévèrement rationnée, faute d’installations suffisantes pour le stockage de l’eau et en raison d’un réseau de conduites défectueux et insuffisant.

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  • sarko :no moment

    sarko,doigt d'honneur,algerie