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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 72

  • «Il ne représente pas L’État algérien» alors il est tombé du camion!!!!!

    MOURAD MEDELCI À PROPOS DE ANOUAR MALEK

    C’est, inévitablement, sur la démission fracassante de l’Algérien Anouar Malek de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie que le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a eu à s’expliquer devant la presse internationale jeudi à New York. Pour Medelci, le sulfureux Anouar Malek n’a pas intégré la mission en tant que représentant de l’Algérie mais en tant que délégué d’ONG.
    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) -Certes, le ministre des Affaires étrangères n’est pas allé jusqu’à le dire mais l’on aura su, entre-temps, que Anouar Malek, réputé pour ses sorties tonitruantes et à larges échos médiatiques, observait pour la Ligue arabe au titre de représentant de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). Sa nationalité algérienne ayant été mise en exergue, autant que la nature de son témoignage sur les mises en scène du pouvoir syrien, par les médias étrangers, la précision devenait nécessaire. Aussi répondant à une question à propos de cette démission qui, forcément, met à mal la Ligue arabe et sa mission d’observation en Syrie, Mourad Medelci a souligné que la constitution d’une mission d’observation exige, en général, que cette dernière soit formée de représentants des Etats et de la société civile. Medelci a précisé, par ailleurs, qu’outre les dix observateurs algériens qui représentent l’Etat algérien, la Ligue arabe a également mobilisé des membres d’organisations non gouvernementales, dont Anouar Malek. Cela dit, le ministre des Affaires étrangères s’est abstenu de commenter le témoignage de Anouar Malek livré en live sur Al Jazeera. Un témoignage dans lequel il a accusé le régime syrien de crimes en série qu’il tente de cacher à travers des mises en scène. «Les observateurs ont été trompés (…) il s’agit d’une mascarade. Le régime a mis en scène et fabriqué la plupart des choses que nous avons vues pour empêcher la Ligue arabe d’agir contre le régime Syrien.» Mourad Medelci s’est limité à affirmer que la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie était loin d’être terminée et qu’elle était compliquée et même dangereuse. Et si Anouar Malek a, en sa qualité d’observateur, accusé le régime syrien de ne s’être conformé à aucun point du plan arabe de sortie de crise, Mourad Medelci a, lui, souligné que «si le gouvernement syrien a, certes, commencé à réaliser une partie de ses engagements, il n’en demeure pas moins que cela reste insuffisant». Le ministre des Affaires étrangères a, à l’occasion, plaidé pour le renforcement de la mission d’observation, composée actuellement de 163 membres. «Ce qu’il faut retenir de la première évaluation de cette mission est que l’équipe composée actuellement de 163 observateurs doit être renforcée non seulement en effectifs, en doublant leur nombre actuel, mais aussi sur le plan logistique.»
    La violence armée est le fait à la fois du gouvernement et de l’opposition
    Le ministre des Affaires étrangères, qui a mis en relief les difficultés rencontrées par les observateurs de la Ligue arabe sur le terrain, a estimé, se référant aux indications de la mission d’observateurs de la Ligue, que la violence armée n’est pas l’apanage du seul gouvernement syrien. «Cette mission d’observation a constaté que, sur le terrain, la violence armée provient à la fois des forces armées du gouvernement syrien et de l’opposition dont une partie est également armée», a-t-il affirmé, poursuivant que «les observateurs arabes ont des difficultés aussi bien avec le gouvernement qu’avec l’opposition armée au point où les observateurs n’ont pas pu accéder à certains quartiers contrôlés par l’opposition et que certains ont même été blessés ». Mourad Medelci a révélé, en outre, que la seconde évaluation de la mission d’observation aura lieu le 20 janvier prochain et qu’après, certaines initiatives pourraient être prises pour améliorer le processus de médiation de la Ligue arabe.
    L’Algérie est pour la modération de certaines sanctions sévères
    Le ministre des Affaires étrangères a réfuté les allégations qui présentent l’Algérie comme opposée, lors des délibérations des réunions des ministres des Affaires étrangères arabes, à toutes formes de sanctions contre la Syrie. Mourad Medelci a expliqué que l’Algérie a travaillé pour la modération de certaines sanctions sévères suggérées, et ceci afin de ne pas porter préjudice à la population. «Lorsqu’il faut punir un régime, faut-il aussi punir le peuple ?» a-t-il dit. Pour l’exemple, il a cité la proposition contenue dans le document initial de la Ligue arabe et qui préconisait l’annulation de tous les vols entre la Syrie et les autres pays.
    S. A. I.

    OBSERVATION INTERNATIONALE DU SCRUTIN LÉGISLATIF
    Hillary Clinton s’est dite réjouie
    La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, qui animait jeudi un point de presse conjoint avec son homologue algérien Mourad Medelci, s’est déclarée réjouie que des observateurs internationaux puissent superviser les prochaines élections législatives. «Je me réjouis d'entendre que davantage de femmes vont participer (aux élections) et nous soutenons fortement l'invitation lancée par le gouvernement algérien aux organisations internationales pour veiller au bon déroulement du scrutin», a-t-elle déclaré, ajoutant que «nous attendrons avec impatience le résultat des élections législatives». La secrétaire d’Etat américaine a également souhaité que «l'Algérie dispose de fondements démocratiques solides qui reflètent les aspirations de son peuple et nous saluons les récents efforts entrepris par le gouvernement algérien dans cette direction». S’agissant des réformes politiques en Algérie, la chef de la diplomatie américaine a estimé qu’elles étaient «significatives» et que son pays les accueille «favorablement» du fait qu’elles participent à «l’élargissement du champ démocratique ».
    S. A. I.

    source :le soir dz

  • Raport 2011 d’Amnesty International: L'Algérie au banc des accusés

     

    Par |
     

     
    Bouteflika harangant la foule lors d'un meeting électoral Bouteflika harangant la foule lors d'un meeting électoral

    Le rapport 2011 d’Amnesty International sur la situation politique en Algérie dans le contexte des Révolutions arabes, établit un sévère réquisitoire contre l’ "autocratie" (c'est son terme) du pouvoir algérien que l'ONG accuse d’atteintes graves au respect des Droits de l’homme et d’être responsable avec l'ex-Fis des 200.000 morts de la décennie noire…

    Les analyses faites par les confrères de la presse nationale du rapport d’Amnesty International 2001, dans sa partie relative à "La situation des droits humains au Moyen Orient et en Afrique du Nord de janvier à la mi-avril 2011" ont isolé la partie concernant l’Algérie alors qu’elle est incluse ainsi que le titre l’indique dans l’ensemble des pays du Moyen Orient et du Maghreb qui ont, pour la plupart, connu les Révolutions arabes qui ont entraîné la chute de leur dictature. Le bilan établi par ce rapport lie l'Algérieavec ces pays en ébullition. Comment?

    "En Algérie, l’autocrate a maintenu l’Etat d’urgence durant 19 ans"

    D’entrée, Amnesty considère l’Algérie comme pays sous autocratie, ayant son "autocrate" terme employé dans le rapport. Enumérant la longévité de ces règnes dictatoriaux, le rapport écrit:

    "Au début de 2011, les pays qui allaient être ébranlés par la révolte étaient dirigés depuis des décennies par les mêmes hommes ou les mêmes familles – 23 ans pour le président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, 30 ans pour le président égyptien Hosni Moubarak, 42 ans pour le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, près de 200 ans pour la famille al Khalifa à Bahreïn, 33 ans pour le président yéménite Ali Abdullah Saleh, 40 ans pour le sultan Qaboos bin Saïd à Oman et la famille el Assad en Syrie, et plusieurs centaines d'années pour la famille al Saoud en Arabie saoudite. Dans plusieurs de ces pays, les fils des dirigeants, eux-mêmes fils d'anciens dirigeants, étaient préparés à prendre la succession de leur père. Les autocrates à la tête de trois de ces pays maintenaient l'état d'urgence sans interruption depuis des années : 38 ans en Syrie, 30 ans en Égypte et 19 ans en Algérie."

    L’ONG inclut donc l’Algérie dans les pays ayant été ébranlés par la révolte populaire : la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Yémen et la Syrie par un trait commun : le maintien de l’état d’urgence, le plus court en Algérie ; ce qui n’explique pas le fait que l’onde choc ne l’ait pas atteinte. En filigrane, les méthodes employées par ces régimes afin de se maintenir au pouvoir vaille que vaille, outre l’Etat d’urgence, sont similaires à celles auxquelles a eu recours le pouvoir algérien dans la panique générée par les révolutions arabes. Le rapport établit un lien implicite mais assez éloquent quant à la similitude des approches :

    "Les dirigeants du Yémen, de la Libye et de Bahreïn avaient atteint le moment où ils semblaient au bord de la défaite, et la plupart avaient introduit des réformes à la hâte, promis de ne pas se représenter pour un nouveau mandat ou renvoyé leurs gouvernements dont ils avaient fait des boucs émissaires en raison de leur impopularité. Certains ont distribué de l'argent à la population ou lui ont promis de nouveaux emplois et un logement. Beaucoup ont intensifié la répression et fait couler le sang de leur peuple."

    En effet, dès les premières insurrections populaires en Tunisie, le pouvoir algérien a levé dans la forme l’Etat d’urgence, annoncé à la hâte des réformes politiques, relancé sur le tas l’emploi des jeunes par le biais de l’ANSEJ.
    Dans l’ouragan des protestations qui allaient grandissantes, l’Algérie était considéré comme l’un des pays épicentre de la zone sismique. C’est ce que relève le rapport :

    "Les protestations continuaient dans presque tous les pays de la région, tant en Tunisie et en Égypte pour maintenir la pression en faveur d'un véritable changement, qu'en Syrie et au Yémen où il était difficile de déterminer si les manifestations ou la violence étatique allaient prendre le dessus, ou en Algérie, à Bahreïn, en Irak, en Jordanie, dans le sultanat d'Oman, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et même en Arabie saoudite, où les manifestations se prolongeaient. » de leurs droits fondamentaux"

    Le rapport met ainsi en exergue le fait que le système politique algérien secrète toutes les raisons de la colère des citoyens de Tunisie, de Lybie, d’Egypte, du Yémen et de Syrie:

    "Des revendications et des aspirations communes sont également apparues. Les manifestants ont condamné les dictateurs, les monarques absolus et les États à parti unique et ils ont réclamé la liberté et la possibilité de choisir leur propre gouvernement. Ils ont dénoncé la corruption, les brutalités policières, le chômage des jeunes, la pauvreté, les mauvaises conditions de logement, la hausse des prix des denrées alimentaires ainsi que la répartition inéquitable des emplois et de la richesse et l'inégalité des chances. Dans tous les pays ils ont exigé le rétablissement de leur dignité et de leurs droits fondamentaux."

    "Le conflit entre le pouvoir et les islamistes du FIS a couté la vie à 200.000 Algériens innocents"

    Pourtant, relève le rapport, bien que les Algériens aient eux aussi protesté "les manifestations n’ont pas eu la même ampleur qu'en Tunisie, en Égypte et en Libye. Ce pays, à population majoritairement jeune – la moitié des 35 millions d'Algériens ont moins de 25 ans –, est confronté aux mêmes problèmes politiques et économiques que ses voisins, y compris un taux de chômage de plus de 30 %."

    Pour quelles raisons?  Pour l’ONG, la principale expliquation se trouve dans le fait que " de nombreux Algériens sont toujours hantés par le conflit armé des années 1990, déclenché lorsque l'armée a annulé les élections que le Front islamique du salut (FIS) était en passe de remporter et imposé l'état d'urgence. Le conflit sanglant qui a coûté la vie à 200 000 Algériens, selon l'estimation du gouvernement, a été marqué par des atteintes flagrantes aux droits humains, notamment des homicides illégaux de civils, des milliers de disparitions forcées, des détentions arbitraires, des enlèvements, des viols et d'autres formes de torture. Ces crimes ont été perpétrés par les deux parties au conflit contre une population civile sans défense."

    L’ONG met ainsi dos à dos le pouvoir algérien et le terrorisme islamiste dans le drame des années 90. Les Algériens ne se sont pas soulevés avec les peuples frontaliers pour dénoncer la même situation, la même dictature, la même corruption en raison du danger que répréentent ces deux parties en conflit : le pouvoir algérien et les islamistes du FIS ayant ensanglanté le pays alors qu’il n’était pas concerné. Sur ce point, Amnesty International n’accuse pas seulement le pouvoir algérien de népotisme; il est responsable des 200.000 morts, de "détentions arbitraires, des enlèvements, des viols et d’autres formes de torture". Ce n’est pas la première fois qu’Amnesty International porte ces accusations sur le régime algérien. Mais, dans ce rapport de l’année 2011, celles-ci sont d’autant plus lourdes qu’elles s’inscrivent en droite ligne avec les réformes de Bouteflika qui tente de se disculper de ces accusations en essayant de prendre de la distance avec l’ex-Fis en en interdisant le retour à la légalité.

    "Les atteintes graves aux droits humains n’ont pas été abordées de manière satisfaisante"

    Pourtant, malgré cette hantise d’une autre "guerre civile", les émeutes ont lieu. Le rapport établit une synthèse des situations de révoltes réprimées dans le sang par le pouvoir qui a été amené à céder sur les revendications socioéconomiques avant de mettre en œuvre une panoplie de réformes politiques fin février 2011:

    "Des manifestations sporadiques ont suivi et, le 24 février, le président Abdelaziz Bouteflika a levé l'état d'urgence imposé depuis 19 ans et promis d'autres réformes. Toutefois, à la mi-mars, les forces de sécurité ont de nouveau dispersé des manifestations à Alger : l'une organisée par des jeunes militants sur Facebook et l'autre à l'initiative de la Coordination nationale pour le changement démocratique (CNCD)."
    Le rapport précise que les revendications des émeutiers  étaient plus focalisées sur  l'obtention de réformes plutôt que sur une demande de démission du gouvernement. Pourquoi ? Le rapport insiste sur la méfiance des Algériens du danger que représente "l'agitation politique dans un pays dont l'histoire récente est maculée de sang et dans lequel les séquelles des atteintes graves aux droits humains n'ont toujours pas été abordées de manière satisfaisante." et donc restées impunies.

    Les émeutes se propagent après les réformes qu’elles ont précédées…

    Ces deux questions majeures posées et clairement énoncées, à savoir le danger mortel des deux parties en conflit, le parti-Pouvoir et l’islamisme politique qui ont généré la décennie noire et, de l’autre, les séquelles de celle-ci, encore vives et restées pendantes sur les atteintes graves au droit de l’Homme, le rapport énumère froidement, sans commentaire aucun, avec un effacement significatif, la panoplie des réformes engagées par Bouteflika. Rejétées à la fin de la partie "Algérie", Amnesty International y voit sans doute une panacée subsidiaire, incapable d’apporter une réponse aux revendications des Algériens. Voici comment ces réformes sont énumérées: "Le 15 avril, le président a annoncé des réformes en vue de « renforcer la démocratie » comprenant la révision de la loi électorale et la désignation d'une commission de réforme constitutionnelle. L'adoption d'une nouvelle loi sur l'information a également été annoncée pour remplacer les dispositions existantes du Code pénal, en vertu desquelles les journalistes, entre autres, reconnus coupables de « diffamation » envers le président ou d'autres institutions étatiques, sont passibles d'une peine maximale d'un an d'emprisonnement assortie d'une amende pouvant atteindre 250 000 dinars (soit 3 500 dollars). Le président a également annoncé une réforme de la loi sur les organisations de la société civile."

    Le rapport ne termine pas cette énumération sèche des réformes sans les inscrire dans un mouvement de protestation populaire qui continue et prend de l’ampleur ( dans ses manifestions et les répressions qui s’en suivent dans les régions de Skikda, Laghouat, Ouargla) ce qui atteste la minorisation des réformes de Bouteflika par le rapport d’Amnesty de l’année 2011 puisque les craintes formulées se concrétisent au moment même de la publication du Rapport de l’ONG: "Au moment de la rédaction du présent document, les Algériens continuaient d'organiser des grèves et des manifestations pour réclamer des réformes de grande ampleur et le respect de leurs droits fondamentaux, et les étudiants de l'université défiaient les forces de sécurité en manifestant dans les rues d'Alger."
    R.M

  • 2012 ou l’année du gonflage

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    Ce n’est plus un secret médical, l’Algérie connaît une grave pénurie de médicaments. Or, le ministère de la Santé vient d’annoncer que le pays n’a pas importé le type de prothèses mammaires mises en cause dans le scandale qui agite en ce moment la France au sujet de ces implants jugés nocifs. En affirmant cela, le ministère avoue donc que l’Algérie importe bien des prothèses mammaires mais pas celles mises en cause. De quel genre s’agit-il ? Des implants pour masquer une ablation médicale due à un cancer ou de simple chirurgie esthétique ? Dans ce dernier cas, l’Algérie, qui aura tout importé dans sa vie, importerait aussi désormais des artifices pour gonfler les poitrines des Algériennes qui en manquent. Traditionnellement connues pour leur générosité, les Algériennes seraient donc arrivées elles aussi à perdre de leur charme. Si personne n’a le chiffre officiel des fausses blondes, il faut admettre que nous n’aurons pas non plus celui des faux seins en circulation en Algérie, sujet aussi tabou que le fichier électoral.

    Et comme pour les élections à venir, il faudra toucher pour différencier le faux du vrai ou un scrutin truqué d’un vote honnête. Dans cette problématique nationale entre le fond et la forme, l’éthique et l’esthétique, certains partis politiques ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient probablement pas aux prochaines législatives, malgré l’importation massive par le ministère de l’Intérieur d’observateurs étrangers. La différence entre une démocratie et une nation qui n’en a que la vitrine est exactement la même que celle entre une femme naturellement équipée et une autre passée chez le vulcanisateur. On ne peut découvrir le subterfuge de cette dernière qu’en la touchant ou en la dénudant. Au royaume du paraître, qui n’a jamais palpé le fond d’une urne ne pourrait jamais connaître la vérité du système politique national.

     

    Chawki Amari
  • le monde à l'envers ! L'agresseur devient la victime !

     

    Oued Endja (mila): L’agression d’un citoyen par un officier de police met le feu aux poudres

     

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    La population de Oued Endja, à l’ouest de Mila, a vécu, dans l’après-midi de jeudi 12 janvier, une journée particulièrement mouvementée, suite à une altercation survenue entre le jeune Z.Lyès, gérant d’un magasin d’habillement situé non loin du commissariat, et le chef de Sûreté de daïra.

     

    Selon des sources crédibles, et pour des raisons qui seront déterminées par l’enquête en cours, le commissaire de police incriminé et le jeune Z. Lyès en sont venus aux mains.

    «Le jeune Z.Lyès, a été précipité par son agresseur sur la vitrine du magasin et, dans la chute, il s’est sérieusement blessée», attestent nos sources.

    Les multiples blessures de la victime ont nécessité l’établissement d’un certificat d’incapacité de quatre jours.

    Selon une version qui reste à vérifier, le jeune commerçant se serait mutilé pour faire accréditer la thèse de l’agression.

    En tout état de cause, à la suite de ce fâcheux incident, des dizaines de citoyens, proches et amis de la personne agressée se sont regroupés devant le siège de Sûreté de daïra pour «exiger le départ du mis en cause».

    Jusqu’au début de la soirée, la situation est demeurée extrêmement tendue.

    L’on apprend qu’une délégation comprenant, entre autres, le chef de Sûreté de wilaya et le P/APW, s’est rendue sur les lieux pour tenter de calmer les esprits.
                                                                                                               

     

     

    Mahmoud Boumelih
  • esque un pays arabe a critiquer l'algerie,ben non! pourtant c'est une dictature flagrante.

     

    Révolutions arabes : le leurre permanent

    Par
     
    Il ne suffit pas de faire tomber des dictateurs. La démocratie est une longue construction.

    Est-ce le fait de chasser un Ben Ali, un Moubarek, lyncher un Kadhafi, et demain fermer la porte d’El Mouradia à Bouteflika, peut être considéré comme un acte révolutionnaire, voulu comparable par exemple à celui consistant en la prise des armes contre l’occupant colonial ?

    Les Occidentaux en tout cas veulent le présenter en nous le faisant accroire comme tel. Cela nous flatte, en même temps que ça nous leurre. Déjà bien avant le premier équinoxe de l’année précédente, la presse occidentale annonce au monde le "printemps" arabe, histoire d’ouvrir une page d’un planétaire bidonnage évènementiel clientéliste qui rappelle le renversement du roi Farouk, Idris Sanoussi, Réza Pahlavi, peut-être sous peu Mohamed VI. 

    C’est du pipo, ya el khawa, c’est du pipo. Excepté dans le Liban, toutes les actions entreprises dans le sens du combat pour les libertés dans le sens intégral de l’accomplissement, très sincères au tout début et très dramatiques, ont été transformées en farces respectives qui n’ont pas beaucoup de gloire à raconter à l’Histoire. Que se fut-il passé de légendaire avec Nasser quand Tsahal tout de suite après s’être accaparé du Sinaï et le logement social en Egypte emprunte aux espaces sépulcraux ?  

    De quelle grandeur s’est emparé le destin de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque au lendemain de la Jamahiriya, malgré ou grâce à ses inépuisables ressources hydrocarbures, sinon de faire rire le globe terrestre tout entier des agissements quasi clownesques de leur leader ne ratant jamais une occasion de faire parler de lui en fomentant, ici et là, des guérillas médiatiques et des attentats spectaculaires?

    En quoi les mollahs, qui ont raté de peu le chah pour le pendre, ont-ils été révolutionnaires si le niveau de vie des Perses aujourd’hui est plus misérable qu’il ne le fût sous l’empereur. De quelle manière leurs coreligionnaires à qui il est donné le pouvoir actuellement, en Egypte, en Tunisie, au Maroc, dans quelques mois en Algérie, s’acceptent-ils comme révolutionnaires quand le devenir des citoyens de leur pays est entre les mains de diasporas rendant des comptes à des consortiums martio-financiers basés à New York, Londres, Paris et Berlin ?

    Il faut hésiter de commencer à croire que le monde arabe change vraiment de cap. Parce que tout simplement il n’a pas les moyens de le faire ; il a beau s’étoffer de toutes les constituantes qu’il pourrait, il est compris certainement dans un ostensif remous mais il ne s’achemine en aucune façon sur celui qu’il lui faut pour que ses élites puissent dire aux citoyens qui écoutent l’opinion qu’il s’agit bel et bien de la bonne solution.    

    L’Europe et l’Amérique sont dans leur troisième siècle de révolution industrielle, d’ère des lumières et de découverte – avant la prière de la djamouâ des centaines de brevets d’invention d’importance pour le bien-être de l’humanité, vont se faire réglementer dans les villes occidentales tandis que des milliers de conditions psychologiques et matérielles vont dans la même durée bousiller la qualité de la vie dans le monde arabe.

    Juste avant-hier, entre un aller-retour au marché, une conduite souterraine d’eau pète à deux pas de la Sûreté de daïra de Bouzaréah, je suis sorti il y a un moment, le déversement dans la rue est encore plus important.

    J’ai encore en image ce regard perfide d’un représentant de gros matériel médical électronique rencontré par hasard à l’hôpital de Douéra quand il me disait juste après l’investiture de Marzouki, la joue flatteuse : "On avait peur au début du printemps arabe mais maintenant ça nous semble heureusement bien se passer."

    J’ai bien précisé qu’il ne s’agit pas d’un cadre diplomatique mais d’un fourgueur de marchandise qui coûte très cher et dont nos pauvres malades ne peuvent s’en passer. Qui s’en fout comme de son dernier slip du nouveau président tunisien ou du futur chef d’Etat algérien parce que dans son esprit nourri dans la source de l’Occident maître de l’univers nous ne pouvons être, pour son bonheur, que ce que nous savons faire.  

    Mais ce salopard-là, s’il est encore vivant dans quelques années quand des gens auront à devoir courir après les remplaçants de Moubarek et Ben Ali pour les tuer ou les juger parlera toujours de révolution arabe, avec dans sa tête, alors riant sous cape, la "révolution chez les Arabes".

    Nadir Bacha

  • Si Ahmed de A à Z

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    Il aura fallu déterrer le génocide des Arméniens commis par les Turcs en 1915 pour que les Algériens osent parler des massacres du  Mai 1945 commis par les Français. Mais quelle mouche a donc piqué notre Premier ministre ?

    A. Affabulations. «On dit que j’ai plusieurs villas, 50% d’Aigle Azur… Ce sont des affabulations», a déclaré Ahmed Ouyahia. Mais qui a dit que le Premier ministre a plusieurs villas ? La presse ? L’opposition ? Personne. Ouyahia lié à l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout ? Tout Alger en parle. Pour l’entourage de l’ancien ministre de la Justice, cela relève de rumeurs. Relisons la déclaration officielle de biens faite par Ouyahia en mai 2006 : une villa à Hydra (il le faut bien !) acquise pour un montant de…1,7 million de dinars, pas de véhicule, pas de placement bancaire, pas de bien immobilier. Il a tout juste une petite, toute petite somme, de 600 000 DA en compte trésor. Existe-t-il un mécanisme légal efficace pour vérifier si Ouyahia dit vrai ? Aucun. Donc, Ouyahia ou tout autre responsable politique peut déclarer ce qu’il veut, mettre les chiffres qu’il veut… Qui le contredira ? La règle de l’accountability n’existe pas en Algérie.

    B. Bouteflika. Ahmed Ouyahia se dit fidèle à Abdelaziz Bouteflika. Il a défendu avec acharnement toutes les décisions, même les plus contestées, prises par le président de la République. De mai 2002 à juin 2003, Ouyahia a été même désigné «représentant personnel» du chef de l’Etat. Depuis avril 2011, le Premier ministre ne cesse de défendre ce qui est appelé «réformes» politiques de Bouteflika inscrites, selon lui, dans une démarche de «redressement national». Réformes ? Amendement des lois sur les partis, les associations et l’information. Le but ? Réduire jusqu’à la dernière marge les libertés dans le pays. La preuve ? Les Algériens n’ont toujours pas le droit de manifester pacifiquement dans la rue. Aujourd’hui, Ouyahia souhaite que Bouteflika parte…

    C. Contradiction. Ahmed Ouyahia n’a pas peur de se contredire. En 1996, il avait soutenu la décision du président Liamine Zeroual de limiter les mandats présidentiels à deux après la révision de la Constitution. En 2008, le même Ouyahia soutient l’ouverture des mandats présidentiels après le léger amendement de la Constitution introduit par le président Bouteflika pour rester au pouvoir. Fin 2011, Ouyahia, qui fait dire à son parti, le RND, tout ce qu’il veut, est favorable, une nouvelle fois, à la limitation des mandats présidentiels à deux. Incroyable capacité de dire la chose et son contraire !

    D. Destin. Ahmed Ouyahia croit avoir un destin tracé dans les tablettes du temps. L’homme, qui entre et sort du Palais du gouvernement depuis dix-sept ans et qui prétend travailler plus que les autres, se voit président de la République. Tôt ou tard. Interrogé dernièrement sur son éventuelle candidature pour la présidentielle de 2014, le patron du RND a eu cette réponse : «Trop tôt pour en parler.» L’intention existe donc. «La présidence de la République est une rencontre entre un homme et son destin», a-t-il ajouté sur un ton qui se veut philosophique. «Il y a des gens qui se portent candidats juste pour passer des messages ou pour exister. Ce n’est pas dans ma culture», a-t-il dit. Ouyahia pense, il existe donc !

    E. Etat. «Pour moi, la notion de commis de l’Etat est d’une grande noblesse. J’ai derrière moi presque une trentaine d’années au service de l’Etat. Rédiger un document en tant que jeune cadre de l’administration ou occuper le poste de Premier ministre a la même valeur à mes yeux», a déclaré Ouyahia dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique en 2004. Ouyahia se définit comme «Oulid Ed Dawla» («enfant de l’Etat»). Pour ses détracteurs, Ouyahia confond «Etat» et «système». «J’ai eu l’honneur de servir mon pays et j’ai dirigé le gouvernement pendant une des périodes les plus difficiles de l’histoire de l’Algérie. J’ai évidemment parfois ressenti de la lassitude, une sorte de découragement», a-t-il pleuré dans la même interview. «Mais cela m’a également appris l’humilité. Que sommes-nous, bien assis dans nos bureaux, par rapport à ceux qui, chaque matin, apportent leur contribution à la vie du pays, à l’usine, à l’école, dans les hôpitaux ?», a-t-il ajouté. On ose à peine croire qu’Ahmed Ouyahia est un homme de gauche !

    F. Fraude. Le Rassemblement national démocratique (RND), né en 1997 pour neutraliser le FLN «coupable» d’avoir soutenu «le contrat national» de Rome en 1995 et servir de nouveau rempart «nationaliste» contre les islamistes, est l’enfant d’une fraude massive lors des élections législatives de 1997. Un scrutin qui devait faire oublier celui de décembre 1991. Le RND est curieusement sorti vainqueur de la consultation trois mois seulement après sa création. Une «prouesse» jamais réalisée de toute l’histoire de la politique. «Le bébé né avec des moustaches», avaient plaisanté les uns. «Le parti préfabriqué», avaient répliqué les autres. Le rapport d’enquête parlementaire sur la fraude électorale n’a jamais été rendu public. Ahmed Ouyahia, alors chef de gouvernement, a tout fait pour l’enterrer. Une tache noire.

    G. Grandiose. Voilà ce que prévoit mot à mot le signe astral d’Ahmed Ouyahia : «Vous cherchez souvent à retenir l’attention, à jouer un rôle central (…) Reste une indéniable force de caractère qui peut vous mener très loin : balayant un à un les obstacles, vous saurez mieux que d’autres parvenir à vos fins et vous donner les moyens d’une exceptionnelle réussite. Car vous imaginez – à tort ou à raison – votre destin que comme brillant, spectaculaire, en un mot… grandiose ! » Cela fait peur… même si l’on n’est pas obligé de croire les astres.

    H. Histoire. Ahmed Ouyahia a accusé la Turquie d’avoir «colonisé» l’Algérie. Or, l’histoire a bien retenu que les Algériens avaient fait appel à la marine ottomane pour les protéger contre les conquêtes espagnoles. Même les manuels scolaires algériens précisent que les frères Barberousse, héros de l’Etat ottoman, avaient bel et bien «sauvé» Alger. La Casbah d’Alger n’avait-elle pas été forteresse ottomane du XVIe au XIXe siècles ? «Nous disons à nos amis turcs de cesser de faire de la colonisation de l’Algérie un fonds de commerce», a dit Ouyahia à propos des déclarations de Tayyep Erdogan, Premier ministre turc, qui a accusé la France d’avoir commis un génocide en Algérie après le vote du Parlement français sur «le génocide arménien». Ouyahia en défenseur de la France ? Oui, estime le député Moussa Abidi qui a proposé le projet de loi sur «la criminalisation du colonialisme». Une proposition considérée par Ouyahia comme «une carte politique, sans plus». «Ouyahia veut plaire à la France, gagner sa confiance et défend ses intérêts», a répliqué Moussa Abidi dans une déclaration au quotidien El Khabar. Pour le parti El Islah, Ouyahia a attaqué Erdogan parce que la Turquie a soutenu le Printemps arabe.

    I. Investissements. Pour beaucoup d’experts, l’instabilité juridique en matière d’investissement est liée aux méthodes rigides du Premier ministre actuel. Cette politique est marquée par un interventionnisme à tous les échelons de l’Etat, par l’absence de transparence dans la conclusion des marchés publics et par l’échec à réduire les importations. Ouyahia a combattu l’arrivée d’investissements arabes en Algérie.Au Caire, Riyad, Doha ou Abu Dhabi, son nom est souvent cité. Les problèmes que rencontre l’Egyptien Orascom en Algérie seraient nés de cette attitude hostile du Premier ministre.
    «La démarche de certains investissements arabes en Algérie n’était pas sérieuse. Nous avons entendu plus de discours que de propositions concrètes», a-t-il tenté de se justifier devant le Sénat.

    J. Janviériste. «Je reste un janviériste convaincu», a déclaré Ouyahia la semaine écoulée, lors d’une conférence de presse à Alger. Après l’arrêt du processus électoral en janvier 1992 par les généraux, la mémoire nationale n’a pas retenu le nom d’Ahmed Ouyahia qui, à l’époque, était ambassadeur au Mali. Sous le Haut-Comité d’Etat (HCE), il a servi, à partir de 1993, en tant que secrétaire d’Etat à la coopération et aux affaires maghrébines. Ouyahia s’est dit «solidaire» avec Khaled Nezzar qui fait l’objet de poursuites judiciaires en Suisse en raison de ses responsabilités en tant que ministre de la Défense dans la répression qui a suivi l’arrêt du processus électoral en 1992. «Le janviériste convaincu» n’a eu aucune peine à applaudir et soutenir «la réconciliation nationale» parrainée par Bouteflika à partir de 2005. Pourtant, le même Ouyahia accusait, dans les années 1990, les partisans de la réconciliation de «relais» des islamistes radicaux…

    K. Kabylie. Ouyahia est né, en 1952, à Bouadnane, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi Ouzou. Il s’arrange, dans la plupart de ses conférences de presse, pour répondre en tamazight à la première question. Mais combien de fois Ahmed Ouyahia est-il allé visiter en tant que Premier ministre la Kabylie ? Aucune. Lors de la crise de 2001, il a joué le pompier pour amener les délégués de la Kabylie au dialogue. Pas plus.

    L. Législatives. «La bataille se gagne sur le terrain. Il ne s’agit pas de dire où allons-nous. Nous allons vers un horizon serein. Il s’agit de réussir des élections législatives qui seront convaincantes pour les Algériens. Nous devons les réussir avec une participation importante de la population», a estimé dernièrement Ahmed Ouyahia. Il n’a pas expliqué comment convaincre les Algériens à aller voter. Les législatives de 2007 avaient été marquées par un taux historique d’abstention, dépassant les 60%. «Nous devons aller vers des élections dans lesquelles nous devons accepter un gagnant», a-t-il appuyé. Quel gagnant ? Le RND ? «Nous ne voulons pas être le mouton de l’Aïd. Bien sûr, on nous tirera dessus. Nous aussi nous allons tirer», a appuyé Ouyahia. Alors les législatives de 2012, à feu et à sang ? !

    M. Moralisation. En 1995, Ouyahia a mené la guerre aux cadres algériens. Une guerre impitoyable baptisée «opération mains propres». Loin d’égaler le modèle italien dont elle s’est inspirée, cette opération a conduit des milliers de responsables d’entreprises publiques en prison. On avait parlé à l’époque de 6380 cadres mis en détention. Une bonne partie d’entre eux étaient innocents. Ouyahia s’était défendu en parlant de «moralisation de la vie publique». Des centaines de ces cadres ont bénéficié d’un non-lieu de la part d’une justice qui, dès le début, était complice. Ces personnes n’ont toujours pas été rétablies dans leurs droits. Quel était le but de cette campagne ? Le démantèlement du secteur industriel public puisque la corruption et le détournement des deniers publics sont, depuis cette date, devenus de plus en plus présents au point de menacer l’ensemble de l’économie nationale.

    N. Non. «Non, je n’aime pas ce discours qui évoque l’alternance au pouvoir. Le pouvoir n’est pas un manège ! Si nous voulons un enrichissement d’idées en permanence et dépasser les personnes, deux mandats présidentiels constituent une période rationnelle», a soutenu Ahmed Ouyahia lors de l’émission «Hiwar Esaâ» de l’ENTV en juin 2011. Avant lui, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, avait prétendu que la limitation des mandats présidentiels est «contraire» à la démocratie. Les cercles du pouvoir sont-ils divisés sur la question ? Il y a tout lieu de le croire…

    O. Ouverte. A en croire Ouyahia, l’élection présidentielle du printemps 2014 sera ouverte. Quelles en sont les garanties ? Le Premier ministre n’en a pas encore. Il a avoué que de par son statut au sein du système, il peut dire… «Le pouvoir n’est pas un cadeau qu’on cède facilement». Le pouvoir, un cadeau ? Qui l’eut cru ! Ouyahia a assuré également que les prochaines législatives, prévues le 12 mai 2012, seront transparentes en ajoutant, plus loin, qu’il fera tout pour que son parti en sorte vainqueur. Très rassurant !

    P. Ponction. Les Algériens n’oublieront jamais la ponction autoritaire sur le salaire des fonctionnaires décidée par Ouyahia entre 1996 et 1998. Cette décision avait été présentée comme «une mesure d’austérité» pour réduire la dépense publique. Cela a rendu Ouyahia impopulaire. «Quand il a fallu réduire les salaires, je l’ai fait. Quand il a fallu fermer des entreprises et licencier, je l’ai fait. Je ne suis pas de ceux qui cherchent coûte que coûte à être populaires. S’il faut à nouveau prendre des mesures impopulaires, je le ferais», devait déclarer Ouyahia à l’APN en 2008. Imperturbable donc, il a, à deux reprises, ordonné des ponctions sur salaire pour torpiller des mouvements de grève dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Cela ne l’a pas empêché de déclarer dans une interview à Jeune Afrique : «La contestation syndicale est somme toute normale dans un pays qui sort d’une longue période de violences politiques.»

    Q. Quatrième. «Un quatrième mandat rendra-t-il service à l’Algérie ?» Question d’Ouyahia, deux fois chefs de gouvernement depuis l’arrivée de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en 1999, sur justement les intentions politiques de l’actuel locataire d’El Mouradia. Ouyahia utilise le même langage que les opposants algériens qui estiment que Bouteflika ne peut plus rester au pouvoir compte tenu de son état de santé et des changements politiques majeurs dans la région arabe. L’ancien ministre des Affaires étrangères de Houari Boumediène ne dit rien sur sa volonté de quitter la présidence de la République en 2014. Jusqu’à l’heure.

    R. Rassemblement. Le RND, un parti avec un projet de société confus, se bat pour «conforter» le système démocratique et républicain. Le RND, un parti laïque ? Ouyahia ne le dit pas. «Nous n’avons pas la vérité absolue», a-t-il soutenu à la télévision d’Etat. D’après lui, la vision du RND sur la position de la femme et des jeunes en politique est précise. Le RND, formé d’anciens cadres de l’administration et d’hommes d’affaires, semble ramer à droite, en tout cas plus à droite que le FLN. Il s’inscrit dans ce qui est appelé «le courant nationaliste novembriste».

    S. Serviteur. Ahmed Ouyahia, qui doit sa carrière à des appuis au sein des décideurs de l’armée, est devenu un serviteur au clan du président Abdelaziz Bouteflika à partir de 2003. A-t-il abandonné le salon des généraux ? En a-t-il les moyens ? Le chef de l’Etat l’a nommé à deux reprises chef de gouvernement. Signe de confiance ? Ou Bouteflika a-t-il été forcé d’accepter un homme politique qui n’a pas eu le courage d’accompagner Liamine Zeroual dans son retrait de la vie nationale en signe de protestation contre le processus «militarisé» de réconciliation nationale ? Pourtant, le général Zeroual a nommé Ouyahia chef de gouvernement après la présidentielle de 1995. Ce dernier est, depuis, sur l’avant-scène. Mais Ouyahia a vite oublié Zeroual en tombant dans les bras larges de Bouteflika, sa famille et son entourage. «Qui vivra verra !», devait dire le général Khaled Nezzar. Les militaires sont-ils pour autant en colère contre Ouyahia désormais «partisan» de Bouteflika ? Rien ne permet de le croire.

    T. Télévision. Ouyahia a toujours lutté contre l’ouverture du champ audiovisuel en Algérie et considéré les journalistes de la télévision et de la radio d’Etat comme des «fonctionnaires». Les révoltes arabes, qui ont chassé déjà trois dictateurs, l’ont forcé, lui et le régime qui le représente, à changer d’avis. Subitement, l’ouverture du champ audiovisuel est devenue possible. La nouvelle loi sur l’information a prévu cette libération, mais avec tellement d’obstacles qu’il y a lieu de penser que les télévisions et les radios libres ne seront autorisées à émettre que dans dix ou vingt ans !

    V. Victoire. «Quand on va jouer un match face à 21 millions d’électeurs, comment pourrai-je vous dire qui va gagner ?», s’est interrogé Ouyahia sur les prochaines législatives. Pour lui, le RND entre en course pour être victorieux. La Constitution de 1996, changée à l’époque de Liamine Zeroual, a instauré, selon lui, les verrous qui protègent la République (création du Conseil de la nation). «Nul ne peut faire de la politique sur le dos du pluralisme. Il n’y aura plus de “la mithaq la doustour” (slogan du FIS, ndlr)», a-t-il ajouté à propos des islamistes. «A la proportionnelle, il faut un miracle pour avoir une majorité. Ce n’est pas une fantaisie», a-t-il appuyé.

    X. X. L’inconnue. «Il faut penser à demain», a souvent dit Ouyahia. Oui, mais comment ? Il n’existe pas de mécanisme sérieux d’études prospectives en Algérie. Les structures créées jusque-là ne servent à rien, si ce n’est à élaborer des rapports que les Algériens ne liront pas. Enigmatique, Ouyahia a eu cette déclaration : «En Algérie, il faut faire le mineur pour savoir ce qu’il y a sous terre.» Difficile de trouver une solution à cette équation à deux inconnues, n’est-ce pas ?

    Z. Zèle. «Mon désastre personnel est que dans mon pays, il n’y a plus de sens de l’Etat. Qu’il ait une réunion, et alors ? Cela vous étonne que les autorités du pays se réunissent. Nous sommes arrivés à un stade d’indigence terrible», a explosé Ahmed Ouyahia lorsqu’une question lui a été posée sur la récente réunion qu’a organisée Bouteflika avec les présidents des deux Chambres du Parlement et le Premier ministre. Une réunion entourée d’opacité totale. Ouyahia a trouvé presque scandaleux que la presse s’intéresse à cela. Se référant à Charles de Gaulle, il a relevé que personne, mis à part le porte-parole, ne prenait des notes lorsque le général français, alors chef d’Etat, présidait le Conseil des ministres. Cela remonte à plus de cinquante ans… Il y a donc un problème avec «le logiciel» d’Ouyahia !

    Fayçal Métaoui
  • Révolutions arabes, un an après : Un goût d'inachevé

     

    reste en sursis boutef, bashar, saleh et autres, ça va suivre en occident,et plusieurs pays dans le monde

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    Cela fera un an demain que la révolution tunisienne a ouvert le bal à ce qu’on appellera le Printemps arabe. En un an, quatre autocrates au pouvoir depuis des décennies ont été évincés et des monarques ont pour la première fois été inquiétés. Mais d’autres combats restent à mener : les droits de l’Homme, le statut de la femme, la sécularisation et les libertés.

     

    Sécurité et droits de l’homme : La situation pourrait empirer

    Un an après le déclenchement du Printemps arabe, les violences l’ayant accompagné n’ont pas cessé. Si la situation sécuritaire et celle des droits humains se sont améliorées dans certains pays, elles risquent d’empirer dans d’autres. C’est la crainte exprimée par Amnesty International à travers son rapport publié lundi : «Une année de rébellion : la situation des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Précurseur du Printemps arabe, la Tunisie est le pays qui se porte le mieux un an après l’immolation de Bouazizi.

    La situation des droits de l’homme s’est beaucoup améliorée, mais trop lentement, note l’organisation qui a appelé à la rédaction d’une Constitution garantissant la protection des droits humains et l’égalité devant la loi. Pour l’organisation, cela ne saurait tarder. Le président provisoire tunisien, Moncef Marzouki, est un défenseur des droits et des libertés ayant été reconnu par le passé comme prisonnier d’opinion par Amnesty. Fait rassurant, des groupes de défense des droits de l’homme tunisiens se sont joints aux organisations internationales en publiant une déclaration, le 7 janvier, appelant le gouvernement à ne pas extrader l’ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Ali Al Mahmoudi aux nouvelles autorités libyennes. Ces dernières n’ayant jamais condamné la violence perpétrée dans la lutte anti-El Gueddafi.

    Dans le même rapport, Amnesty leur reproche de ne pas contrôler les rebelles toujours armés et la détention arbitraire de 7000 personnes dans des centres de fortune. Les récents combats meurtriers entre milices font craindre une guerre civile et une sécession au président du CNT, Moustafa Abdel Jalil, alors que les combats pour la chute du régime auraient fait 50 000 victimes, selon les estimations des ONG et de l’ONU. La situation en Egypte n’est pas plus rassurante. Amnesty pointe du doigt les militaires.

    électrocution

    La violente répression des manifestations a fait au moins 84 morts d’octobre à décembre 2011 seulement. Des preuves par l’image de la présence de snipers, de tirs à balles réelles et de tabassages contre les manifestants civils accablent les militaires. Aussi, le nombre de civils traduits devant la justice militaire a été plus élevé en un an qu’en trente ans de régime Moubarak et la torture en détention se poursuit, selon Amnesty. La situation est plus alarmante dans les pays où les dirigeants contestés se maintiennent au pouvoir en usant d’une répression féroce, à l’image du président syrien. Des vidéos publiées quotidiennement sur les réseaux sociaux montrent les traces de torture sur les corps sans vie des personnes arrêtées remis à leur famille.

    Brûlures, électrocution, fractures multiples, doigts coupés et peau arrachée, certaines images sont souvent retirées d’internet vu leur cruauté. Au bord de la guerre civile, selon les observateurs, l’annonce de la création d’une armée libre, constituée de déserteurs, n’arrange pas les choses. Entre les exactions de l’armée, les ripostes de l’armée libre et les pratiques des shabiha - une forme de baltaguya lourdement armée qui détiendrait réellement le pouvoir -, le nombre de morts depuis le début de la crise dépasserait bientôt les 6000. Tout comme Assad, le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, est accusé d’avoir recours à la stratégie du chaos.

    A la répression des manifestants s’ajoute le spectre d’une guerre civile féroce entre les partisans du président Saleh - ceux qui défendent la légitimité constitutionnelle -, les différents partis politiques formant l’opposition, les tribus Houthi du Nord en conflit avec les séparatistes du Sud, Al Qaîda qui s’est renforcée depuis la crise en déclarant la région de Zindjibar Etat islamique ainsi que l’armée principale et celle formée par les déserteurs. Le nombre de personnes ayant trouvé la mort depuis une année est estimé à 2700, alors qu’on compte 27 000 blessés. Aussi, la forte répression qui a permis à la monarchie, aidée par la complaisance internationale et plus de 2000 hommes saoudiens et émiratis, d’étouffer la contestation à Bahreïn a fait une quarantaine de morts, dont quatre en prison, et une soixantaine de disparus.

    Les autorités ont procédé à 1400 arrestations, selon le Centre bahreïnien des droits de l’homme. Plusieurs condamnations à mort et à perpétuité ont été prononcées contre des manifestants et des personnels médicaux ayant soigné les blessés par des tribunaux militaires avant la levée de l’état d’urgence instauré en mars 2011.

    Liberté d’expression : La propagande bien enracinée

    Premier signe de changement dans les pays arabes : la parole libérée. Les manifestants ont brisé le mur du silence imposé par des régimes autocratiques en scandant «Dégage!» à leur dirigeant. Un an après, quel est l’état de la liberté d’expression ? En une année, 17 journalistes ont été fauchés durant l’exercice de leurs fonctions selon WAN-IFRA. Un à Bahreïn et en Tunisie, 2 en Egypte et en Syrie, 5 en Libye et 6 au Yémen où les journalistes n’ont jamais bénéficié d’une aussi grande liberté d’expression, selon le journaliste yéménite Nasser Arrabyee, qui qualifie la situation même d’anarchique. Le journaliste déplore l’absence totale de neutralité et de déontologie.

    Les réseaux sociaux et le blogging semblent, eux, bien se porter. La célèbre blogueuse anti-pouvoir, Afrah Nacer, a même intitulé l’un de ses posts : «Président Saleh, merci d’avoir laissé libres les médias sociaux». En Tunisie, si Ammar 404 (la censure d’internet) chôme désormais, les professionnels des médias sont en sit-in depuis lundi, et des cas d’agression par des fanatiques islamistes sous l’œil des policiers passifs ont été signalés. La raison de leur colère ? La décision prise en catimini par le Premier ministre, Hamadi Jbali, de nommer les nouveaux directeurs des médias publics, et qui ne sont autres que ceux qui assuraient la machine propagandiste de l’ancien régime. «Après le diktat du violet, celui du bleu !», «Ennahda sur les pas du RCD» ou encore «Ennahda veut du tbendir», pouvait-on lire dans la presse tunisienne. Cependant, «la révolution n’a pas eu lieu, elle est toujours en cours», précise le militant subversif, Aziz Amami. Le combat pour la liberté d’expression continue également en Jordanie qui traverse une crise sans précédent depuis le début de la contestation. Dans ce contexte, la liberté de la presse et les conditions de travail des journalistes se sont beaucoup détériorées.

    Confessions «arrachées»

    Le journaliste écrivain Basil Okoor déplore «la forte pression des services de sécurité sur la presse. Les libertés sont au plus mal, on a enregistré un recul de plus de dix ans. Un simple agent de sécurité peut dominer la presse. Les journalistes font face à toutes sortes de pressions, même si les menaces ne sont pas directes. On reçoit des coups de fil de parties voulant s’ingérer et tentant de monter la population contre le mouvement de contestation, qui continue malgré une couverture timide par les médias importants, et contre certaines parties de la société». Une situation de crise due à l’absence de volonté politique de réforme et de changement selon le journaliste.

    L’état de la presse n’est pas plus réjouissant en Egypte où des titres prêtent désormais allégeance aux militaires au pouvoir, allant jusqu’à faire dans la désinformation. Certaines unes lors des affrontements ayant accompagné le premier scrutin de l’Egypte post-Moubarak ont été qualifiées de scandaleuses par les défenseurs de la vérité. Une situation pourtant bien meilleure que celle de la presse en Syrie. Depuis le début de la crise, la télévision officielle a innové en matière de propagande à la nord-coréenne. Des figurants «jouant» des militaires morts qui se lèvent avant l’arrêt du tournage aux confessions «arrachées» de «fauteurs de troubles», la TV syrienne a poussé le ridicule à l’extrême.

    Mais face à cet état des lieux peu glorieux, les chaînes d’information continue ont connu leur heure de gloire en ce Printemps arabe, à l’instar d’Al Jazeera et d’Al Arabya, les principales chaînes d’information dans le Monde arabe ayant couvert les soulèvements. Il est à noter cependant que ces chaînes ont essuyé de vives critiques quant à leur ligne éditoriale très proche des positions politiques des pays les finançant, à savoir le Qatar et l’Arabie Saoudite. La chaîne iranienne Al Manar est montée à l’assaut afin de défendre les intérêts chiites dans la région et une chaîne, Al Mayadeen (les places publiques), du Libano-Tunisien Ghassen Ben Jeddou, devrait bientôt intégrer le paysage médiatique arabe. Celle qui risque de faire le plus parler d’elle dans les prochains jours, c’est la chaîne syrienne Al Raï TV (l’opinion), qui s’est faite la tribune des voix censurées par les autres chaînes. Les El Gueddafi se sont souvent exprimés sur cette chaîne dont le directeur affirme être en possession d’enregistrements ultraconfidentiels compromettants que l’ex-guide libyen lui aurait remis.

    mehdia Belkadi

  • L’Algérie n’est-elle pas déjà islamiste ?


    L'Algérie du code de la famille, des délinquants «pieux» qui brûlent les bars, les hôtels et les appartements occupés par des femmes seules... ! L'Algérie de Belkhadem, de Bouguerra, d'Ouyahia qui trouve que le vin est plus dangereux que l'intégrisme... ! L'Algérie où les partis islamistes se multiplient et se reproduisent par scissiparité comme des paramécies ! L'Algérie où les partis démocratiques sont interdits de salles, de télé, de radio ou de rassemblements, alors que les partis islamistes ont leurs agréments dans la semaine , ont toutes les tribunes qu'ils veulent juste pour vociférer leur haine de la démocratie , de la modernité et traiter les démocrates d'Abou Djahl et Abou Lahab.... ! On leur offre même les dortoirs de lycées et cités universitaires ! Ce pays ne serait pas islamiste ?! Il n'y a pas pire ennemi pour un islamiste qu'un autre islamiste ! Les 4 «partis» de Djabbalh et le schisme au sein du MSP en sont la preuve ! Voici ce qui était la réalité des «Moudjahidine» en Afghanistan, modèle de gouvernance pour nos tarés : «Au nombre de ces clans, il y avait d’abord celui du Jamiat-e- Islami, un parti intégriste à dominance tadjike, dont les principaux leaders étaient le président autoproclamé du régime, Rabbani, et son ministre de la Défense, Massoud, chef de guerre de la vallée du Panchir, au nord de la capitale. Ensuite venait le clan du parti intégriste pachtoune Hezb-e- Islami, dont le leader, Hekmatyar, bien que nominalement Premier ministre à plusieurs reprises, passa plus de temps à bombarder les troupes du régime des hauteurs voisines de Kaboul qu’à occuper son siège de ministre. Il y avait également le clan intégriste chiite du front Wahdat, dominé par la minorité des Hazaras, surtout présente dans les faubourgs de Kaboul et dans le centre du pays. Enfin, il y avait le clan du seigneur de guerre ouzbek Dostom, qui s’était constitué, à titre privé, un véritable État indépendant au nord-ouest du pays. Et pendant sept ans, chacun de ces clans n’a cessé de combattre les trois autres, sous le couvert de toutes les combinaisons d’alliances possibles et imaginables, pour tenter d’élargir sa propre influence, c’est-à-dire avant tout son pillage du pays. Jusqu’à ce que l’offensive victorieuse de ces nouveaux venus que sont les talibans vienne les contraindre à constituer un front commun, tout au moins tant que les talibans eux-mêmes se refusent à des concessions qui rendraient d’autres alliances possibles. » Un régime islamiste en Algérie passera son temps à lapider et décapiter ! Il n'en aura pas pour penser à ouvrir des frontières ! Il en inventera d'autres !
    Ringoliveo

  • Fausses peurs et vrai foutage de gueule !


    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Le changement à la tête du gouvernement se précise. Ouyahia
    serait appelé à d’autres fonctions.

    Ambassadeur en Turquie ?

    Là, j’avoue, je suis intrigué. Intrigué par cette soudaine et terrifiante peur exprimée par Daho Ould Kablia face à l’éventualité d’une abstention massive aux prochaines législatives. Comment est-ce possible ? D’où le ministre des gaz lacrymos qui pleuvent sur Laghouat a-t-il puisé ce sentiment de peur de l’abstention ? Je me creuse les méninges comme d’autres — les pontes du régime — creusent le déficit de la Sécu en se faisant prendre en charge pour soins à l’étranger et je n’ai toujours pas d’explication à cette peur panique que Daho dit ressentir face au risque d’abstention en mai prochain. Pas de réponse, mais des questions. Des questions à profusion. Où sont passés les bus ? Comment ça, quels bus ? Mais les bus, bon Dieu ! Les bus des rendez-vous électoraux. Les bus des meetings décrétés populaires. Ceux qui raflaient par fournées pleines des électrices et des électeurs de leurs campagnes et villes, et les déversaient dans les centres de vote, la mine joviale, le pas alerte et la main prête à dégainer le bulletin de l’isoloir et à le glisser triomphalement dans l’urne ? Où sont passés les caméras de l’ENTV sillonnant tout le pays, se pointant à cinq heures du matin devant les écoles et jurant qu’à cette heure-là, trois heures avant l’ouverture du scrutin, le taux de participation était déjà de 60% ? Où sont passées ces foules énooooooormes qui poussaient comme un seul homme le portail rachitique d’un primaire, jusqu’à en dessouder les gonds, qui couraient comme des dératés vers les classes, certains perdant leurs sandales dans la cavalcade, mais n’en arrêtant pas pour autant leur sprint de peur de ne pas figurer dans le JT de la mi-journée ou dans les envois ponctuels faits toutes les dix minutes par des reporters en extase face à ce déferlement patriotique ? Où sont passés ces mères et pères de famille qui affirmaient à deux centimètres de l’objectif de la caméra, nous donnant à voir sous tous les angles leurs furoncles et leurs taches brunes, qu’ils «n’auraient loupé ce grand jour pour rien au monde» ? Ya Daho Khouya ! Tout cela ne s’est quand même pas évaporé d’un coup, subitement, tout à coup, subrepticement en veux-tu-en-voilà ? Je suis sûr que ta peur de l’abstention n’est pas vraiment justifiée. Tu n’as pas été suffisamment… renseigné. Ce qui, je le conçois, est un comble pour le chef de la police. Du calme, mon Daho, du calme ! Appelle le chef de parc du régime. Lui doit savoir dans quel garage secret sont stationnés les fameux bus. Téléphone aux directeurs de la culture dans chaque région, et ils te diront eux aussi où sont entreposés tous les Ghaïta-Band du système, ceux qui, au coup de baguette magique, iront animer comme de beaux diables les places publiques. Allons ! Allons ! Mon Daho. Je ne peux pas croire qu’un grand garçon comme toi qui a mis tant de fois à mal et à terre l’abstention en ait soudain peur aujourd’hui. Non ! Je ne peux définitivement pas le croire. Je me refuse à le croire. Et je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

  • Affrontements entre les forces de l’ordre et les citoyens du Derb (Oran)

     

     

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    Les ministres parlent de dizaines de milliers de logements réalisées mais les familles ne voient rien venir.

    Pendant que les ministres parlent de milliers de logements réalisés, les citoyens ne voient rien venir. Il y a sûrement des menteurs dans l'affaire et ce ne sont pas les familles qui vivent dans des conditions insoutenables.

    Des centaines de citoyens en colère ont bloqué mercredi carrément la route principale et les routes secondaires qui mènent vers au siège de l’hôtel de ville d’Oran à la place du 1er-Novembre ex-Place d’armes. Une échauffourée a éclaté entre les manifestants et les éléments des forces de sécurités avec des lancements de pierre du fait que la plupart des manifestant sont issus des quartiers populeux du Derb, Ras El Aïn et Sidi El Houari ont refusés les décisions d’affectation. Les habitants de Derb refusent les décisions d’affectation Les manifestants ont scandé des propos hostiles aux responsables et surtout les élus locaux  incapables selon eux de faire le  travail en toute  transparence, ont réclamés une  enquête ministerielle et  refusé d’interompre leur mouvement de protestation. D’autres manifestants ont observé un sit-in devant le siège de la daïra et de la wilaya ainsi que devant le secteur urbain d’El Hamri. Ils ont aussi bloqué la route en guise de protestation mais aussi pour se faire entendre.

    Même constat signalé au niveau d’Es-Senia où des centaines de manifestants issus des bidonvilles de Kara 1 et 2 ainsi que de dar El-Beida ont observé un mouvement de protestation pour réclamer leur relogement. Sur ce registre, nous avions déjà évoqué dans nos précédents que les autorités locales sont confrontées à la forte demande de relogement de ces familles menacées par l'effondrement partiel de leur immeuble. Pas seulement, il y a aussi l’incompétence des élus et responsables locaux et leur manque de transparence dans l’étude des dossiers. La place du 1er Novembre et le quartier du Derb ont connu une après-midi bien chaude et la tension était palpable à mesure que les attroupements des citoyens devenaient de plus en plus denses. En effet, ceux que l’on dénomme désormais les mal-logés ont tenu à se faire entendre par les autorités locales, et ce fut le début d’un face à face inquiétant entre les habitants et les forces de l’ordre. 

    Ces derniers ont dû procéder au bouclage hermétique de la Place d’armes mais aussi du quartier populaire du Derb. Certaines sources parlent même de blessés lors de ces affrontements et de quelques interpellations que nous ne sommes pas encore en mesure de confirmer. Quoi qu’il en soit la tension était encore vive mercredi soir. Des tentatives de pourparlers ont eu lieu pour désamorcer cette inquiétante montée de tension que l’on savait latente depuis un certain moment déjà. Il est clair qu’il devient urgent de parer au plus vite avant que les choses ne dérapent complètement et que des parties tapies dans l’ombre ne les utilisent à des fins qui n’ont malheureusement rien à voir avec la détresse sociale que connaissent certaines familles.

    Au regard des mouvements de colère que les listes des bénéficiaires ont soulevés à travers certains quartiers et secteurs urbains de la ville d’Oran, des expériences déjà vécues dans cette région, à la tension qui pèse sur le logement, les Oranais assistent à une distribution agitée et il ne saurait en être autrement. En effet, il y a trop peu de logements pour un grand nombre de demandes à Oran, et comme à son accoutumée, la constitution des listes n’échappe pas aux spéculations, qui en fait provoque légitimement la colère de ces malheureuses familles. Il est vrai que distribuer ce petit nombre de logements est une équation qui n’augure rien de bon.. La grande majorité des demandeurs de logements, dont certains attendent depuis les années 1970, vit dans des immeubles menaçant ruines, occupent des habitations précaires, des caves, sur des terrasses ou survivent dans des bidonvilles de la périphérie.

    Medjadji H.

  • Repentir de la France ou des tueurs de la décennie rouge ?

     

    Par
     
    Les dirigeants du GSPC

     

    La France doit-elle demander des excuses à l’Algérie ? Notre lecteur propose d’aborder d’abord les événements les plus récents. La décennie rouge. Et vous, qu'en pensez-vous de ces deux questions.

     

    Si l'on pousse le raisonnement des excuses à présenter au peuple algérien pour les massacres d'innocents, nous pourrions remonter jusqu'aux Romains. Cependant, les premiers concernés par de telles excuses sont les assassins du FIS et de l'armée qui se sont adonnés à un jeu de concurrence morbide pour tuer de l'innocent, chacun  cherchant à remettre la faute sur l'autre.

     

    Que l'on nous donne des chiffres ! Sur les 200.000 ou 300.000 victimes de la barbarie des années 90 combien de militaires sont morts ? Combien de combattants islamistes sont morts ? Et combien de civils innocents ont été massacrés par ces mutants d'un autre âge ?

     

    La question qui fâche, aussi bien le pouvoir que les islamistes, est : qui a tué qui dans les années 90 ? La réponse qui nous fâche en tant qu'enfants d'un peuple pacifique est : l'armée, supposée nous protéger, au nom de ce p... FLN, et leur immonde "fils", le FIS ont massacré nos frères, nos sœurs, nos enfants innocents, sans le moindre état d'âme, juste pour le pouvoir ! Voilà la  vérité !

     

    Évidemment, on cherche à réhabiliter les islamistes et leur offrir les rênes d'un pouvoir illégitime, ainsi, ils perpétueront l'illégitimité en laissant tranquilles les généraux ! Entre eux c'est le pardon absolu. Pourquoi se tracasser de ces dizaines de milliers d'innocents, indigènes de surcroît, du moment que le pardon entre assassins permettra un partage équitable du butin entre ces mêmes assassins, comme du temps de Mohamed ?

     

    Armée ! FLN ! Islamistes ! Un trio d'enfer qui a transformé mon pays en enfer. Vous avez assez tué d'innocents comme ça, yaw dégagez tous de nos "thibhirines" (nos jardins) nom de Dieu ! Arrêtez de malmener le peuple, les uns pour mériter le paradis et échapper à l'enfer et les autres pour le confisquer sur terre.

     

    Nous sommes un peuple constitué de tribus pacifiques ! Foutez-nous la paix et arrêtez de nous importer tant de violence, qu'elle vienne  de l'Orient ou de l'Occident !

     

    Kacem Madani

  • Associations de l’Ouest : la nouvelle loi associative est un frein à l’action citoyenne !

     

    Par |

     

     

     

     

     

    Les députés une nouvelle loi restrictive sur les associations.

    Les associations de l'Ouest nous ont fait parvenir le communiqué suivant.

    Les associations sous signées, après avoir pris connaissance de la nouvelle "loi relative aux associations" votée par l’Assemblée populaire nationale le 14 décembre 2011 et approuvée par le Conseil de la Nation, portent à la connaissance de : Son Excellence, Mr le Président de la République, Mr le Président du Haut Conseil Constitutionnel, L’opinion publique.

    La déclaration suivante :

    1- Après avoir pris connaissance de la loi citée ci-dessus, nous considérons qu’elle représente un recul  

    par rapport à la loi 90-31 du 04 décembre 1990 qui a eu le mérite d’apporter une impulsion significative à l’ouverture démocratique en Algérie et, depuis, à l’essor du mouvement associatif.

    Nous considérons que cette loi est en contradiction avec le pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) et ses engagements internationaux, ratifié par l’Algérie en 1989.

    En instituant l’agrément administratif (art. 09, 12, 23) et la possibilité de suspension ou de dissolution par l’administration (art. 40, 41, 42), ainsi que les diverses dispositions d’autorisation (art. 23, 24, 31), en introduisant des amendes (art. 20), l’obligation de la présence d’huissier pendant les assemblées générales (art. 20), elle remet en cause le système déclaratif en cours dans tous pays démocratiques et crée de multiples obstacles à l’action associative bénévole. Certaines administrations ont même anticipé en suspendant la création de nouvelles associations et en dissolvant arbitrairement d’autres associations.

    Il s’agit là, d’un paradoxe entre d’une part le corps du texte juridique restrictif et d’autre part la volonté affichée au plus haut niveau de l’état qui présente là « une action en profondeur » exigeant des associations fortes capables d’animer la société civile:

    "… Le Président de la République a tracé la voie et indiqué le sens et les orientations. Il s’agit d’une action en profondeur destinée à lever toutes les contraintes qui jusqu’à présent, ont confiné le mouvement associatif dans un attentisme susceptible de le marginaliser et d’affecter son rôle et sa place dans la société civile…" (In exposé des motifs de la loi 2011).

    2- En Oranie, dans le sillage de la loi 90-31, de nombreux projets citoyens associatifs ont vu le jour :

    Economiques : création de dizaines d’emplois, de services sociaux, inclusion des femmes et des jeunes dans la vie professionnelle et sociale, formation professionnelle de dizaines de personnes chaque année.

    Sociaux : insertion sociale et morale, lutte contre les fléaux sociaux, éducation à la santé, réduction des comportements à risque, surtout des jeunes, promotion de la culture de la tolérance et de la paix.

    Culturels : protection du patrimoine matériel et immatériel, promotion des cultures nationales, revalorisation des métiers et arts ancestraux (théâtre, musiques, arts graphiques), promotion de la lecture enfantine, alphabétisation et soutien scolaire.

    Ecocitoyens : développement durable, préservation de l‘environnement, hygiène publique et amélioration de la qualité de vie, éducation à l’environnement marin en milieu scolaire.

    "… Malgré toutes les difficultés rencontrées dans la gestion de leurs activités, elles ont tout de mêmeréussi à donner à la vie associative un sens, un élan et une dimension dont la réalité quelle qu’elle soit est incontestable… " (In exposé des motifs de la nouvelle loi 2011).

    3- Les organisations de la société civile ont un pressant besoin d’instruments pour les encourager au bénévolat et l’édification d’une société souveraine :

    La priorité, l’impérieuse nécessité du moment est de lever les obstacles administratifs et matériels et ainsi libérer définitivement toutes les forces de la société civile pour les mettre au service du développement national.

    La création d’un fonds public national de soutien aux associations et un dispositif fiscal favorable au bénévolat et à l’action citoyenne, ainsi que l’encouragement du partenariat et du rapprochement entre la société civile et les institutions de l’état, seraient les outils de l’état proposerait pour concrétiser sa volonté de promouvoir la société civile dans notre pays.

    "…Reconnu dans sa vocation, rétablie dans sa mission et son rôle, soutenu dans ses buts et ses objectifs au profit de l’intérêt général, le mouvement associatif contribuera par sa vitalité et sa vigueur à donner à la démocratie participative dont il est l’un des ferments essentiels plus de sens et de réalité…". (In exposé des motifs de la loi 2011).

    4- Les associations locales et nationales sont aussi gardiennes de la souveraineté nationale :

    Les Algériens qui choisissent de s’engager au service du développement local et national, participent de façon permanente à la défense de la souveraineté nationale par leurs actions éducatives, culturelle, artistiques, économiques.

    Le mouvement associatif a un besoin pressant d’encouragement, de soutien de l’état algérien par la mise en place d’un climat de confiance réciproque, qui doit être la règle, la défiance l’exception, en cultivant les valeurs ancestrales de la solidarité et de la Touiza.

    En conclusion, nous en appelons à Son excellence Mr le Président de la République pour intervenir afin de lever les freins juridiques à même de permettre aux associations de mieux participer aux efforts de développement économique, social et culturel et de «…de voir le cadre législatif mis en place, s’affranchir de sa défiance, de ses silences, de ses ambiguïtés et de ses interdits, continuellement opposés à leurs efforts déployés et à leurs espoirs nourris… ». (In exposé des motifs de la loi 2011).

    A Oran le 07 janvier 2012

    Liste des signataires :

    ACAVA Bethouia. Oran

    APROSCH Chougrani. Oran

    Association Bel Horizon Oran.

    Association Climaction Oran.

    Association Echiffa Oran.

    Association Féministe pour l’Epanouissement Et l’Exercice de la Citoyenneté, A.F.E.P.E.C. Oran

    Association Istijmam Culturelle. Oran

    Association Petit Lecteur. Oran

    Association Phenicia. Oran

    Association Smile. Oran

    Association Sportive de Sidi El Houari. Oran

    Fondation Abdelkader Alloula. Algérie

    IMC Nour. Oran

    Association Les Nomades Algériens. Oran

    Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme, LADDH, Oran

    Mémoire de la Méditerranée (antenne d’Oran).

    Santé Sidi El Houari (SDH). Oran

    Association Femmes Algériennes Revendiquant leurs droits, F.A.R.D. Oran

    Réseaux Arterial Network , Algérie.

    Association El Chiffa,

    Association Cirta Oxygene, Oran

    Association ACDEJA

    Association Femmes en Communication

    Centre de Documentation en droits de l’Homme CDDH de Béjaïa

    Association HOPE Ain Témouchent

    AREA-ED, Alger

    Comité Jeunes Algériens De France

    Association Cinéma et Mémoire, Oran

    Reseau NADA, Algérie

    Le Libre Pinceau, Oran

    Association El-Mouahidia de Sauvegarde du Patrimoine Historique et Culturel, (Nedroma) Tlemcen

    Associaion El-ikram de Annaba

    Association Défi et Espoircontre Les Myopathies ADEM, Constantine

    Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA), FRANCE

    Sos Disparus, Alger

    Association Initiative de Femmes pour la Citoyenneté et les Droits Universels (WICUR)

    Association Tamari, Oran

    Association Vetorif, Oran

    Association Monde sans illettrés, Oran

    Réseau Wassila, Algérie

    Association Tharwa N’Fadhma N’Soumeur,  Alger

    ONZA association culturel pour la sauvegarde du patrimoine de la region d’el ancor Les Andalouses, Oran

    SOS Femmes en détresse, Algérie

    Association étoile culturelle d’Akbou, Béjaïa

    Association pour le Développement Social (ADS)

    Association Nationale des Echanges entres Jeunes

     

     


  • meme les morts vont voter.massinissa ira voter,ils peuvent meme chercher des voix dans les pays voisins!

    Le fichier électoral serait-il le point de départ de la prochaine fraude ?

     

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    Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur

     

    Le nombre d’Algériens nés entre 1991 et 1994 dépasse seulement, en 2012, les 2 millions à raison d’une moyenne de 700 000 naissances au cours de ces années.

     

    D’où vient le chiffre de 4 millions avancé par le ministère de l’Intérieur ? Les différentes commissions de contrôle des élections n’ont jamais eu droit de regard sur la confection du fichier électoral.

     

    Azzedine est originaire d’un quartier populaire situé sur les hauteurs d’Alger. Lors de la présidentielle de 2009, il avait opté pour l’abstention. Ce geste est pour lui un acte politique exprimant sa désapprobation. Son père a, en revanche, voté. Inscrit sur la liste électorale de la commune d’El Biar, le patriarche de la famille était le seul à avoir donné une voix à un candidat en lice. Sauf que le père de Azzedine est décédé bien avant le jour du scrutin. "Un voisin, agent dans un bureau de vote, m’a appelé pour me dire que mon père a déposé un bulletin dans l’urne", témoigne-t-il. C’est un cas parmi tant d’autres, qui illustre que le fichier électoral n’est pas fiable, comme le prétendent les responsables du ministère de l’Intérieur. 

     

    "L'Administration aux ordres"

     

    Le fichier électoral, qui comporte les noms des Algériens âgés de plus de 18 ans et aptes à voter, nécessite, de l’avis de nombreux observateurs, une épuration. Cette banque de données est, pour des partis de l’opposition, un moyen de manipuler les chiffres. Ils estiment que l’administration a tendance à gonfler le taux de participation et des suffrages exprimés à partir des listes. L’opposition n’hésite pas à qualifier le fichier électoral de véritable enjeu pour tracer le déroulement d’une élection, afin d’accorder la victoire au candidat désigné par le conglomérat militaire ou à des députés proches du sérail. D’après le politologue Rachid Grim, "l’administration n’est pas neutre et elle est aux ordres du régime en place". Il n’écarte par l’idée selon laquelle "c’est le pouvoir qui, grâce aux élections, fait siéger l’opposition choisie par le pouvoir".

     

    Qu’est-ce qu’une révision du fichier électoral ?

     

    La révision ordinaire du fichier électoral "est réalisée du 1er au 30 octobre de chaque année", explique le président de l’APC de Dar El Beïda, Lyes Gamgani. Entretemps, une commission, qui se consacre à l’examen des listes électorales, est mise en place ; elle est présidée par un magistrat, accompagné de représentants de la wilaya et de l’APC. Par la suite, et cela depuis 2009, "les recours sont étudiés et les procès-verbaux envoyés à la tutelle, qui sont à leur tour renvoyés aux wilayas chapeautant les communes respectives". En ce qui concerne la révision exceptionnelle, "elle est effectuée avant chaque scrutin, généralement pour une période d’un mois, et ce, après convocation du corps électoral par le président de la République", ajoute notre interlocuteur. Mais ce laps de temps n’est jamais suffisant, regrettent des "élus". De manière générale, l’assainissement du fichier électoral a pour objectif de radier les noms des personnes décédées et l’inscription de nouveaux citoyens, notamment ceux qui atteignent leur majorité.

     

    Toutefois, "les nouvelles inscriptions sont volontaires", indique le président de l’APC de Rouiba, Marzouk Lakrouz. Présentement, en prévision des élections législatives programmées pour le printemps 2012, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, n’a pas encore convoqué le corps électoral. "Aucune note n’a été envoyée par le ministère de l’Intérieur pour commencer la révision exceptionnelle", affirment des présidents d’APC. Autre point, qui n’est pas de moindre importance : la plupart des 1541 APC d’Algérie ne sont pas dotées d’un fichier électoral informatisé. Des maires s’en plaignent car "lorsque l’opération d’assainissement est lancée, les vieilles habitudes manuelles retardent non seulement la tâche, mais des erreurs peuvent se glisser", avoue un élu de Bab El Oued. Ces manœuvres archaïques répondent-elles à une volonté de laisser les noms des citoyens dans de vieux registres poussiéreux, afin de mieux jouer avec les chiffres ? Pour l’instant, que ce soit le changement de résidence, la radiation ou l’inscription, seul le citoyen est en mesure de modifier sa situation dans le fichier électoral.

     

    "Tout se fait à la déclaration", précise le président de l’APC de Sidi M’hamed, Mokhtar Bourouina. Et de constater : "Il est très rare que les familles demandent la radiation d’un proche décédé". Avec les dernières opérations de relogement, des Algériens résidant actuellement en dehors de leur communes d’origine "ne se sont pas approchés de leur nouvelle APC pour s’inscrire", souligne, à titre d’exemple, le porte- parole du FLN, Aïssi Kassa. A l’approche des élections, révèle un élu, "les partis politiques incitent leur public à s’inscrire sur le fichier électoral". "Les inscrits sont généralement les militants d’une formation. Mais pour les élections locales, il s’agit principalement des sympathisants de tel ou tel candidat". "Les législatives sont plus à connotation tribales que partisan", ironise-t-il.

     

    Mehdi Bsikri

  • Le Premier ministre et la main de l'étranger

     

    Par |
     
    Ahmed Ouyahia, Premier ministre.

    "Certains, à l’intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles de janvier 2011, alors que d’autres, à l’extérieur, espéraient régler leur compte avec cette Algérie qui, ayant retrouvé son indépendance financière, revendique désormais le droit de négocier les atouts de son marché prospère dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques", dixit Ouyahia.

    Institutions corrompues

    Mais Monsieur le Premier ministre, est-ce la faute à l’extérieur si la corruption se socialise mettant en danger la sécurité nationale, où la majorité des rapports internationaux y compris ceux qui par le passé soutenaient l’Algérie, mettent en relief que le climat des affaires se détériore, que l’indice du développement humain est en régression, que institutions algériennes sont les plus corrompus du Maghreb et du monde arabe ? Est-ce la faute à l’extérieur si la gouvernance est mitigée et qu’existe une dévalorisation du travail et de l’intelligence au profit des rentes conduisant à un divorce croissant entre l’Etat et les citoyens comme le montre la dernière rencontre du Conseil économique et social qui d’ailleurs ne nous apprend pas grand-chose, la situation étant connue des experts et pouvoirs publics ? Est- cela faute à l’extérieur si les pouvoirs publics ont placé 94% des réserves de change (ce sont des calculs réalisés à partir de sources officielles) propriété de tout le peuple algérien à l’étranger dont 45% aux USA, 45% en Europe, certes en bons de trésor ou en obligations garantis par les Etats. Mais une fraction au sein de certains pays qui sont en semi-faillite et se pose pondéré par le taux d’inflation mondial leurs rendements. Par ailleurs 20% de ces placements avant la crise de 2008 étaient placées dans des banques privées cotées AAA mais qui ont été par la suite décotées. Cette part a été amenée à 2% en 2010 mais que sont devenus les rendements des 18% ?

    Investissement de 200 milliards pour un résultat mitigé

    Est-ce la faute à l’extérieur si, selon l’OCDE, l’Algérie dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats en référence à des pays similaires où le taux de croissance des entreprises concurrentielles auraient être dû atteindre plus de 10%. La dépense publique évaluée à 200 milliards de dollars entre 2004/2009 et 286 milliards de dollars entre 2010/2013, dont 130 de restes à réaliser, a eu un impact mitigé moyenne de 3% de taux de croissance, 80% des segments hors hydrocarbures étant eux-mêmes tirés par cette dépense publique via les hydrocarbures ? Qu’est-ce qui bloque puisque ce n’est pas une question de capital-argent mais de la transformation de cette richesse virtuelle (180 milliards de dollars fin 2011 de réserves de change (non compris les réserves d’or) en richesses productives ? Est-ce la faute à l’extérieur si les exportations sont dominées à 98% parles hydrocarbures à l’état brut et semi-brut et que l’Algérie importe 70/75% des besoins des ménages (voyez le gonflement entre 2010/2011 malgré toutes les mesures contenues dans les lois de finances 2009/2011 de la facture alimentaire et des médicaments) et des entreprises dont le taux d’intégration public/privé ne passe pas 15% ? Le mal n’est-il pas avant tout au niveau intérieur car vouloir déplacer les problèmes à l’extérieur, ne veut-on pas voiler les problèmes intérieurs de gouvernance et c’est selon mon point de vue une erreur stratégique ? La situation actuelle n’est-elle pas le produit historique du système bureaucratique rentier qui a changé de formes mais pas de fond depuis l’indépendance politique. Et ce ne sont pas des discours chauvinistes d’un autre âge, repris par quelques journaux dont le tirage ne dépasse pas la population d’un petit village vivant de la publicité de l’Etat ou l’ENTV dont la crédibilité est douteuse qui feront changer les opinons.

    Monsieur le Premier ministre, je viens d’une longue tournée dans plusieurs rencontres internationales et tous les observateurs y compris les amis de l’Algérie arrivent à cette conclusion : l’économie algérienne est une économie totalement rentière tissant des liens dialectiques avec la sphère informelle spéculative en extension. Une révolution cultuelle afin de dépasser cette vision figée pour donner une image positive de l’Algérie. Tous les observateurs s’accordent pour dresser ce constat : l’Algérie mérite mieux mais elle est en plein syndrome hollandais. La réduction de la dette extérieure/intérieure, l’assainissement répétées des entreprises publiques, la recapitalisation répétée des banques publiques qui contrôlent 90% du crédit octroyée, la distribution de revenus sans contreparties productives, la stabilisation macro-économique artificielle le sont grâce à la rente des hydrocarbures. Monsieur le Premier ministre, devant cette situation qui touche à la sécurité nationale, nous aurions aimé connaître vos solutions. Comment comptez vous mettre en œuvre une réelle transition d’une économie de rente une économie hors hydrocarbures dans le cadre d’une économie ouverte. Lorsqu’on sait tenant compte des nouvelles mutations énergétiques mondiales, de la forte consommation intérieure, des extrapolations d’exportation, que dans 16 ans l’Algérie sera importatrice de pétrole, dans 25 ans de gaz, pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables financièrement, avec une population qui passera de 36 à 45/50 millions d’habitants.

    Monsieur le Premier ministre, avec la révolution des télécommunications, le monde est devenu une grande maison en verre. Il reste un seul pays dans le monde qui tient encore ce discours c’est la Corée du Nord. Le peuple algérien veut avoir un discours de vérité, rien que la vérité. Dans ce contexte je ne puis que m’étonner des déclarations en date du 2 janvier 2011 du ministre du Travail algérien qui avance une augmentation moyenne du pouvoir d’achat des Algériens de 41% entre 2002 et 2010 sans se référant à un indice d’inflation sous-estimée et sans se demander si ce ratio moyen a profité à la majorité de la population algérienne.

    Monsieur le Premier ministre, pour l’avoir dénoncé souvent, je suis conscient de l’injustice de l‘actuel système économique et politique international et de l’urgence de sa refonte, d’ailleurs à l’origine des turbulences actuelles de l’économie mondiale. Mais la meilleure manière de protéger l’Algérie, d’avancer en ce monde impitoyable où toute nation qui n’avance pas recule est de réaliser la symbiose Etat /citoyens grâce à un dialogue soutenu, une participation citoyenne le pus grand ignorant étant celui qui prêtant tout savoir. Cela interpelle, les acteurs politiques notamment les partis FLN, RND et MSP qui sont depuis plus d’une décennie au pouvoir, et qui selon les données du Ministère de l’Intérieur, ces trois partis réunis avec tous leurs satellites dites société civile, ont obtenu aux dernières élections législatives 13% de voix par rapport aux inscrits. Ce taux d’abstention record risque de se reproduire en 2012 si la population ne voit aucun signe de changement. Il s’agit d’approfondir les réformes politiques, économiques et sociales solidaires concrètement et non seulement en votant des lois que contredisent souvent les pratiques quotidiennes de la gouvernance. En fait, il s’agit pour le devenir de l’Algérie, d’instaurer un Etat de droit, (une véritable indépendance de la justice pour les citoyens, éviter l‘instabilité juridique perpétuelle pour l’investissement), la finalité suprême étant une véritable démocratie tenant compte de notre anthropologie cultuelle, et donc de notre authenticité.

    Professeur des Universités Dr Abderrahmane Mebtoul

  • Un citoyen saisit les autorités suisses sur les comptes des dirigeants algériens

    Par
     

     

     

    Un citoyen algérien, Mr FETNI Sofiane, qui se dit Président du Forum Algérien de Lutte Contre la Corruption, a fait parvenir à notre rédaction une lettre adressée à la Présidente de la Confédération Suisse Micheline Calmy-Rey dans laquelle il demande le gel des avoirs bancaires des dirigeants algériens et dont il donne une liste qu'il dit avoir constituée à partir des informations délivrées par Swiss Bank Control.

     

    A Madame la Présidente de la Confédération Suisse Micheline Calmy-Rey
    Sous Couvert de SEM l'Ambassadeur de la Confédération Suisse en Algérie
    Villa no 5, rue Numéro 4 Parc du Paradou 16035 Hydra / Alger
    Adresse postale : B.P. 443 16035 Hydra / Alger Algérie

     

    Objet : Plainte Préventive Concernant le Gel des Comptes Bancaires de Certains Hauts Responsables Algériens.

     

    Madame la Présidente,

     

    Je soussigné Monsieur FETNI Sofiane – Président du Forum Algérien de Lutte Contre la Corruption. J'ai l'honneur de déposer entre vos mains une plainte contre les Responsables Algériens nommés qui ont placé discrètement, c'est-à-dire sans l'accord du Peuple Algérien (qui ignore complètement cette affaire), des fonds d'une acquisition douteuse auprès de : Swiss Bank Control, dont voici la situation jusqu'au 31/12/2009 :
    1- ABOUDJERRA Soltani – Président MSP : 1.202.759 CHF
    2- BARKAT Said – Ministre : 3.708.223 CHF
    3- BELKHADEM Abdelaziz – Ministre SG FLN : 21.333.939 CHF
    4- BENAISSA Rachid – Ministre : 3.595.317 CHF
    5- BENBADA Mustapha – Ministre : 17.263.065 CHF

     

    Lire la suite dans Forum Free Algerie : http://www.freealgerie.com/

  • Rêve d'un "Nuremberg" algérien...

    Si la traque des tortionnaires nazis de par le monde après le procès de Nuremberg n'a pas mis fin à l'idéologie de la croix gammée, elle a contribué en revanche à châtier le pardon et l'impunité, à privilégier les instruments de la Justice. L'on se prend à rêver d' une traque des chefs terroristes, commanditaires et exécutants du GIA, du GSPC, de l'Aqmi dans un autre "Nuremberg" en Algérie pour "crimes contre l'humanité"... ... Lire l'article

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  • Marzouki, un président demi-pensionnaire

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Moubarak l’avait fait avant lui, la leçon de l’arrêt du processus électoral qui tourne à la guerre civile. Aujourd’hui, l’Égypte est confrontée à la question de savoir s’il faut laisser les islamistes sévir à partir des institutions ou prendre le risque de les voir sévir dans la clandestinité. L’Algérie servait, chez Moubarak, en la circonstance, pour justifier le refus de légaliser les partis islamistes ; elle sert, aujourd’hui, chez Moncef Marzouki, à présenter la prise de pouvoir par les islamistes en Tunisie comme sans risque pour la démocratie. “Si les Algériens avaient accepté les résultats du vote, le pays n’aurait pas sombré dans la violence et les bains de sang”, proclame-t-il.
    Depuis, il a beau multiplier les gestes de dénégations, la contrainte diplomatique ne peut pas rattraper, a posteriori, l’irrépressible expression de la pensée profonde.
    Marzouki avait déjà donné ce genre de gages de fieffé défenseur de l’islamisme en s’adressant, dans un impromptu “message aux Français”, sollicité par le site Mediapart, à “certains politiciens français” pour les appeler à “ne pas trop utiliser la carte de l’islamophobie”. Dans la Constitution provisoire de la Tunisie, la politique extérieure constitue l’un des rares secteurs où le président peut encore intervenir “en concertation avec le Premier ministre” ; ce qui lui donne l’opportunité de se poser en sentinelle de l’ennemi extérieur du régime du gouvernement Ennahda.
    Les deux ennemis pour l’instant identifiés sont “certains politiciens français” et “l’exemple algérien” d’arrêt du processus électoral.
    On comprend maintenant pourquoi Moncef Marzouki s’est retrouvé sans concurrent pour la fonction de président de la République de la Constituante. Ce n’est pas la première fois que dans les pays dits arabes, l’intégrisme trouve ses meilleurs alliés dans une certaine gauche, celle qui n’a d’espoir de goûter aux saveurs du pouvoir que comme faire-valoir de forces à idéologie antirépublicaine.
    Marzouki sait qu’il ne pouvait régner que le temps de cette “fenêtre” politique que durera l’Assemblée constituante. Et les islamistes ne pouvaient pas trouver mieux qu’un président primesautier, au verbe délivré, trop heureux de se répandre sur le siège présidentiel pour ménager ses gestes de convenance envers le pouvoir réel, le parti Ennahda.
    Qu’il s’efforce de diffuser des gages de respect de la souveraineté de l’Algérie n’ôte rien au fait qu’il soit en train de dilapider ce providentiel mandat d’une année à s’investir dans la défense de quelque affinité démocratique d’une idéologie qui, au-delà des arrangements de conjoncture, reste de nature totalitaire au lieu de le consacrer à baliser, autant qu’il le peut, le domaine républicain de Tunisie. Le président Bouteflika avait, à l’époque, exprimé son avis que l’annulation de la victoire des islamistes algériens était une “violence” et l’on comprend que la déclaration du président tunisien ne heurte point la position de fond du régime actuellement en place en Algérie.
    Au demeurant, la question est importante parce que c’est moins l’Algérie que la Tunisie qui pâtirait de cet empressement pro-islamiste de Marzouki. Il ferait mieux de s’employer à sauver ce qui peut l’être du péril islamiste destructeur que de se regarder présider.

     


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

     

  • Vers une nouvelle paralysie des CHU

    Les hospitalo-universitaires menacent de passer à une grève illimitée

     

     

    Par : Malika Ben

    Le durcissement de la position des hospitalo-universitaires par un mouvement de grève illimité sera tranché aujourd’hui lors du conseil national du SNHP.

    Après de longs mois d’accalmie, le secteur de la santé bascule une fois de plus dans la perturbation. Les “calmants” prescrits ses derniers mois par le ministre de la Santé à ses différents partenaires syndicaux n’ont, semble-t-il, plus d’effet.
    “La douleur” ressurgit et un nouveau traitement de choc s’impose quitte à ce que des malades soient privés de soins au sein des CHU et les étudiants de leurs cours et formation. En effet, le spectre d’une longue paralysie plane encore une fois sur les différents CHU du territoire national. La raison ? Le Syndicat national des hospitalo-universitaires s’impatiente et ne peut accorder plus de temps au département de tutelle pour statuer définitivement sur les revendications en suspens depuis de longs mois déjà. Ne voyant pas venir une quelconque réponse du département d’Ould-Abbès à leurs doléances dont les négociations ont pris des années, les hospitalo-universitaires n’ont pas caché leur colère et ont brandi la menace du retour sur le terrain de la contestation. Une menace qui n’inquiète pas, outre mesure, le département de tutelle connu pour sa sourde oreille dès que son secteur commence à bouillir. Et c’est justement cette attitude “méprisante” qui a poussé le syndicat à passer à l’action. Les participants aux assemblées générales tenues à travers les différents CHU du pays étaient unanimes : il est temps de faire une démonstration de force et de passer à l’action. Ne voulant pas administrer dès le début un traitement de choc, le syndicat a opté en premier lieu pour un mouvement de protestation de courte durée. Trois jours de grève cyclique pour inciter une réaction officielle. Le débrayage a commencé dimanche dernier et a été largement suivi à travers tous les CHU du pays au grand dam des patients et des étudiants. Le ministre de la Santé restera comme à l’accoutumée imperturbable. Point de réaction. Il faut donc augmenter les doses. Le syndicat décide alors de durcir son mouvement de protestation dans les prochains jours.
    En effet, l’option d’un débrayage illimité jusqu’à ce que la tutelle daigne satisfaire les revendications du syndicat n’est pas à écarter, selon le président du SNHU. Cette éventualité sera discutée et tranchée aujourd’hui lors du conseil national de cette formation syndicale qui attend la satisfaction d’une plate-forme de revendications qui moisie dans les tiroirs du ministère de la Santé.
    Il s’agit, entre autres, du refus d’accorder l’effet rétroactif à compter de janvier 2008 de la prime de rendement qui a été revue à la baisse à 20% au lieu de 30% ; la revalorisation des primes de permanence et de contagion ainsi que la révision du régime indemnitaire. Le SNHU exige aussi la mise en place d’“une commission d’enquête sur la hausse de la facture d’importation de médicaments”. Une structure qui s’est avérée nécessaire, selon le syndicat,   pour pouvoir expliquer cette contradiction flagrante longtemps mise en avance par Ould-Abbès. Alors que de nombreux médicaments notamment les plus vitaux sont introuvables dans les officines, le ministre ne cesse de se lamenter sur la hausse de la facture d’importation des médicaments qui pourrait atteindre prochainement les 150 millions de dollars. “Ce qui est inconcevable”, estime le professeur Djidjeli. Pis, le premier responsable du secteur est allé jusqu’à révéler que des lobbies et des parties occultes sont derrière les spéculations que connaît le marché du médicament, mais sans aller au fond des choses pour les démasquer.  Reste qu’une fois de plus, c’est le pauvre patient qui ne peut se permettre des soins payants qui sera pénalisé. L’étudiant peut toujours rattraper les cours non dispensés mais le malade ne peut retarder son traitement ou son intervention chirurgicale.

     


     

  • L’Algérien Anouar Malek torpille Damas

    Il accuse le régime syrien de crimes en contradiction avec la position d’alger

     

     

    Par : Merzak Tigrine

    Véritable coup de théâtre au sein de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, avec les déclarations fracassantes d’un de ses membres, en l’occurrence l’Algérien Anouar Malek, qui a accusé le régime Al-Assad d’avoir mis en scène et fabriqué tout ce qu’ils ont vu pour empêcher “la Ligue arabe d’agir”.

    Alors que tout semblait se dérouler correctement pour les observateurs de la Ligue arabe en Syrie, si l’on se réfère à la dernière réunion du Conseil des ministres arabes qui a étudié le premier rapport du chef de la mission, voilà qu’un de ses membres jette un pavé dans la mare avec des déclarations fracassantes sur ce qui se passerait réellement dans ce pays. Voilà une sortie médiatique qui va à l’encontre de la position conciliante de l’Algérie dans cette crise syrienne, qui s’est gardée de critiquer Damas.
    Quant à Anouar Malek, puisque c’est de lui qu’il s’agit, il a présenté sa démission, tout en accusant dans une interview à la chaîne satellitaire Al-Jazeera “le régime de mises en scène et de commettre des crimes en série”. “Les observateurs ont été trompés (...) le régime a mis en scène et fabriqué la plupart des choses que nous avons vues pour empêcher la Ligue arabe d'agir”, a-t-il notamment déclaré.
    Soulignant que la situation était surtout catastrophique à Homs, épicentre du soulèvement, Anouar Malek soulignera : “J’ai vu un véritable désastre humanitaire. Le régime ne commet pas un seul crime de guerre, mais une série de crimes contre son peuple.” Sans mettre de gants, il affirmera que le régime de Bachar al-Assad ne s'est conformé à aucun point du plan arabe, et trompe les observateurs de la Ligue arabe en arrêtant des personnes dans la rue et les présentant aux observateurs comme des prisonniers libérés. Racontant ce qu’il aurait vu, il dira : “Ils n'ont pas retiré leurs chars des rues, ils les ont juste cachés et redéployés après notre départ”, et “les prisonniers sont torturés, personne n'a été libéré”.
    C’est une véritable mascarade, indiquera-t-il, en ajoutant que le pouvoir du président Bachar al-Assad avait “envoyé des espions et des membres des services de renseignement, agissant comme chauffeurs et accompagnateurs” de la mission. “Dès que nous quittions un secteur, les gens étaient attaqués”, assurera-t-il.
    Justifiant sa démission, il affirmera : “Je me retire parce que je me retrouve en train de servir le régime.” “Dans quelle mesure je servais le régime ? Je donnais au régime une plus grande chance de continuer le massacre et je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher”, a-t-il également déclaré. Détaillant ses accusations, il affirmera : “Les snipers sont partout et tirent sur les civils. Les gens sont enlevés, les prisonniers sont torturés et personne n'est libéré. Ceux qui sont censés être libérés et sont montrés à la télévision sont en fait des personnes qui ont été prises au hasard dans les rues.”
    Il y a lieu de rappeler que ces déclarations d’Anouar Malek interviennent au lendemain de celles du chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, qui avait dénoncé des attaques contre les observateurs en Syrie, ajoutant qu'il tenait le régime de Damas pour responsable de leur sécurité.

     

  • no moment

    Dilem du 12 Janvier 2012

  • A qui appartient L'Algerie ,une colonie francaise ou USA ,decidez -vous!!!

    Medelci depuis aujourd’hui aux Etats-Unis

    Les "réformes politiques" exposées à Washington et à New York



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    Après Paris, c’est à Washington que le chef de la diplomatie algérienne exposera les "réformes politiques" engagées en Algérie. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public ce mercredi, Mourad Medelci animera, vendredi13 janvier à Washington, une conférence au Centre des études internationales stratégiques qui sera axée sur le thème "L'Algérie dans le processus de transformation de l'Afrique du Nord" ainsi que "les réformes actuelles entreprises" par l'Algérie. Des entretiens sont également prévus avec la secrétaire d’État, Hillary Clinton, et le sous‑secrétaire d'État adjoint pour le Proche‑Orient, M. Jeffrey Feltman, ajoute la même source.

     

     

     

    M. Medelci, qui se rend aujourd’hui à New York où il devrait hériter de la présidence du "G77+la Chine", animera une conférence de presse dans laquelle il mettra en exergue l'action de l'Algérie durant la présidence du "G77 + la Chine", ainsi que les réformes engagées par l'Algérie sur les différents plans, selon le communiqué. L’Algérie, qui préside le groupe pour l’année 2012, après l’avoir présidé en 1981 et en 1994, » se trouve ainsi une nouvelle fois face à un défi supplémentaire car c'est à elle que reviendra la mission de relancer le Groupe sur de nouvelles bases et vers de nouveaux objectifs, dictés par les mutations internationales actuelles », a souligné par ailleurs le ministère.

     

     

     

    Début décembre, Mourad Medelci a été auditionné par la commission des affaires étrangères de l’assemblée française. Une sortie qui avait fait grincer des dents au sein du microcosme politico‑médiatique algérien.
  • stupidité regne en maitre au ministere de la santé

    Commission nationale du médicament

     

    Le ministère de la santé exige une femme pharmacienne comme représentante !

    Par : Rédaction de Liberte

    L’installation de la commission consultative du médicament commence sur fond de discorde. Les syndicats des praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique ont dénoncé, hier, “le mépris” affiché à leur égard par la tutelle.
    Joints par téléphone, les premiers responsables des deux syndicats ont fait savoir que “nous avons été conviés à la dernière minute à la rencontre”. Et de préciser : “La tutelle a conditionné notre participation. Elle nous a clairement signifié que les premiers responsables des deux syndicats ne sont pas les bienvenus. En plus, elle nous oblige à envoyer une femme pharmacienne comme représentante”.
    C’est ce que les syndicats ont dénoncé tout en décidant de boycotter la rencontre et de manifester leur courroux face à la politique de “bricolage” du ministère de la santé. “Nous sommes les premiers touchés par la crise du médicament du moment que c’est nous qui prescrivons les traitements aux malades. Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère de la santé refuse notre participation”, s’interrogent les syndicalistes pour qui “une telle attitude signifie que nous dérangeons le ministère”.

     


     

  • Loi de finances 2012 aggrave les déficits

     

    QUand l’etat dépense trop Injustice fiscale

    Par : Khaled R.

    La loi de finances 2012 est entrée en application le 1er janvier de l’année en cours dans un contexte d’incertitude sur les effets de la crise de la dette européenne sur l’économie nationale. Paradoxalement, le budget 2012 enregistre une croissance très importante des dépenses de fonctionnement, du fait des augmentations de salaires liées à une réponse des pouvoirs publics à un large mouvement de contestation sociale ainsi que des charges liées à l’exploitation de nouvelles infrastructures. En d’autres termes, le trou du Trésor pour l’exercice en cours est énorme. Une situation inquiétante quand on sait que les recettes fiscales pétrolières ne parviennent pas à couvrir, et de loin, les dépenses de fonctionnement. Encore une fois, l’État aura recours au Fonds de régulation pour combler le déficit du Trésor.
    En fait, l’aisance financière de l’Algérie aujourd’hui masque des difficultés structurelles : une très forte dépendance à l’égard des fluctuations des cours du pétrole et une incapacité à appréhender l’assiette fiscale. Encore une fois, ce sont les salariés et les producteurs qui paieront plus d’impôts à l’état en 2012. Une bonne partie des circuits de l’importation et de l’informel échappera au fisc… C’est devenu une tendance structurelle de la fiscalité en Algérie depuis au moins les années 1990. À cette allure, dans moins de temps qu’on ne l’imagine, l’Algérie se trouvera au pied du mur si les choses ne bougent pas et si la récession en Europe s’installe dans la durée.
    Autre tendance structurelle : l’absence de transparence dans l’affectation et l’utilisation des dépenses publiques. L’exercice 2012 ne dérogera pas à cette règle. Cette attitude des pouvoirs publics est à l’origine du gaspillage record des deniers publics : plus de 100 milliards de dollars sont réservés à l’achèvement des chantiers qui devaient être bouclés en 2009 et qui le seront au cours du plan quinquennal 2010-2014. Alors que nos gouvernants ont lancé des réformes en 2011 pour ancrer la démocratie en Algérie, aucun point de situation sur ces colossaux restants à réaliser, les causes des réévaluations et les remèdes à ces situations n’ont pas été présentés à l’opinion publique. Pour ne pas révéler, peut-être, aux contribuables l’incurie actuelle dans la gestion des projets publics. En tout état de cause, l’évaluation des politiques publiques ne fait pas partie, loin s’en faut, de l’orthodoxie financière, prônée par les pouvoirs publics.
    Il faut reconnaître, cependant, des avancées liées à ces dépenses : en particulier un contrôle plus rigoureux mais encore insuffisant dans la maîtrise des projets, une amélioration de l’approvisionnement en eau de la population, la mise en service de grandes infrastructures de transport et une augmentation des livraisons de logements sans toutefois régler le problème sensible de leur distribution. Mais à quel prix sont réalisés ces progrès : de longs retards, des rallonges colossales, un impact sur la population beaucoup moindre.
    Cette opacité ne règle pas en tout cas les choses. En raison d’un management des projets déficients, maints projets sont achevés, faute d’avoir respecté les règles de qualité. Du coup, dans bien des cas, la modernisation des infrastructures est en deçà des attentes de la population. L’absence de transparence arrange plutôt les rentes de situation, le confort intellectuel de certains ministres qui ne sont guère évalués sur la gestion de leur secteur. Qu’on soit bon ou mauvais ministre, peu importe. Le pouvoir ferme les yeux. Tant qu’on est loin d’un état de droit où chaque responsable est comptable de ses actions auprès des contribuables, cette logique peut perdurer. Mais jusqu’où ira l’Algérie avec cette dangereuse dérive ? Au Printemps arabe ?

     


    K. R.

     

  • Pourquoi nous nous sentons concernés par l’interpellation en Suisse du général Khaled Nezzar ?

    LETTRE DU PROFESSEUR REMAOUN

    Par Hassan Remaoun, universitaire
    Le général Khaled Nezzar a été interpellé le 20 octobre 2011 lors d’un séjour en Suisse, en raison d’une plainte pour torture déposée par deux membres de la mouvance de l’ex-FIS.
    Au-delà du droit de chaque être humain de demander justice pour ce qui pourrait relever d’atteintes à sa personne, cinq raisons au moins nous poussent à réagir pour dénoncer les modalités et autres considérants de cette interpellation :
    1- L'indifférence apparente des autorités publiques en Algérie face à une interpellation pour des faits qui auraient eu lieu au moment où le concerné exerçait des responsabilités officielles en Algérie, comme ministre de la Défense, puis membre du Haut Conseil d’État (HCE) et que notre pays était dans la tourmente, isolé à travers une sorte d’embargo international. Ni les autorités helvétiques, ni celles de bien d’autres pays n’avaient à l’époque cherché à comprendre ce qui se passait chez nous durant plus de dix ans pour s’inquiéter des droits de l’homme.
    2- C’est la seconde fois que le général Khaled Nezzar est interpellé lors d’un voyage à l’étranger (il l’a déjà été en France) et de la part de juridictions dont nous déplorons qu’elles n’aient jamais ciblé les commanditaires et apologistes de l’action terroriste en Algérie, alors même qu’ils résidaient dans leurs pays et faisaient leurs déclarations bellicistes au vu et su de tout le monde.Une telle mansuétude était-elle motivée par le fait que ces réseaux terroristes ne s’attaquaient pas à leurs concitoyens, du moins jusqu’à ce que les choses changent en profondeur, notamment après les attentats du 11 septembre 2001. Mais revenons aux conditions de ces deux interpellations du général Khaled Nezzar et ancien membre du gouvernement qui semblent similaires et rappellent d’autres cas d’interpellation d’Algériens selon le même scénario. Nous pensons que, sans véritable preuve palpable, des résidus de l’ancien FIS ou d’autres organisations annexes, soutenus par des ONG souvent autoproclamées, parfois rétribuées par des États ou par des fondations peu crédibles, instrumentalisent les justices européennes qui voient là un moyen d’exhiber un blason de «défenseurs » des droits de l’Homme. Apparemment cependant, selon le principe «deux poids, deux mesures», comme le montre le recul de la justice suisse dans l’affaire du fils Kadhafi, au temps de la «splendeur» du père, pour des faits avérés et qui s’étaient pourtant déroulés à l’intérieur même du territoire helvétique. Elle ne s’attaque pas non plus aux Bush, Cheney, Sharon et autres, alors en fonction au moment où les violations des droits humanitaires les plus élémentaires étaient commises à Abu Ghreib en Irak, à Guantanamo, en Palestine ou au Liban… Il faudrait donc croire que Khaled Nezzar constitue d’abord une cible privilégiée pour ceux qui voient en chaque militaire du tiers-monde un Pinochet potentiel.
    3- L’argument qui suit ici pourrait paraître désuet et ringard à l’ère de la mondialisation et du village planétaire. Nous nous autorisons à penser cependant que l’Algérie qui a payé le prix le plus élevé pour cela, a absolument droit à l’exercice de sa souveraineté nationale. Ce n’est pas parce que nous n’avons malheureusement pas encore des institutions toujours performantes, sur le plan judiciaire notamment, et dont nous avons le devoir urgent d’ajuster au niveau des normes mondiales en la matière que d’aucuns s’arrogeraient le droit de nous imposer une souveraineté limitée, et que n’importe quel magistrat en Europe ou ailleurs puisse s’octroyer le droit «d’enquêter » sur nos organes de souveraineté (en substance ici l’Etat algérien et l’Etat-major de l’armée). On imagine mal que ces pays et leurs citoyens acceptent que la justice algérienne s’avise d’interpeller des responsables français ou helvétiques de haut niveau, sous prétexte d’enquêter sur les «valises» d’origine africaine qui ont financé maintes campagnes électorales en France, ou sur le rôle des banques suisses dans le fonctionnement des réseaux internationaux de blanchiment d’argent (y compris d’origine algérienne). Il y aurait certes aussitôt une levée de boucliers pour tenter de nous remettre «à notre place». En fait, tout donne l’impression que l’on vit encore à l’âge des traités inégaux et de la justice déterritorialisée pratiquée longtemps par les Européens dans le monde colonial, et à juste titre dénoncée jadis par les Chinois ainsi que par les Algériens, dans les différents programmes du Mouvement national et dans la Proclamation du 1er Novembre 1954 qui exigeaient l’abrogation des textes légitimant cet état de fait scandaleux. Notre État national, au sens moderne de la notion, n’a que cinquante ans, son existence a été très durement arrachée : dès lors, il nous revient de le protéger et de le critiquer pour toujours le faire avancer, non pour lui faire faire des ratés ou contribuer à le détruire. Mais ce combat est interne.
    4/ Toujours dans cet ordre d’idées, certains de nos compatriotes ont trop tendance à se référer au principe de «l’ingérence humanitaire». Nous ne sommes pas suffisamment dupes pour ne pas savoir distinguer entre ceux qui sont attachés à l’idéologie des droits humains (et qui le font pour des causes plus ou moins légitimes), et ceux, les plus nombreux et organisés sans doute, qui le font pour des raisons tactiques. Le credo de ces derniers, même s’il est souvent dissimulé, demeure fondamentalement la Charia, au sens le plus galvaudé, et l’État islamiste, théocratique dont on nous a fait payer le prix, particulièrement cher et sanglant en Algérie et ailleurs dans le monde musulman. Et ce prix continue à être imposé à des populations pacifiques en plusieurs points du globe. D’aucuns ont trop tendance à oublier les dizaines de milliards de dollars de destructions d’infrastructures et les dizaines de milliers d’Algériens et d’étrangers morts dans les conditions les plus horribles ainsi que les centaines de milliers d’exilés à l’intérieur du pays ou à l’étranger que l’aventure islamiste et le rejet violent du pluralisme, de la tolérance, des libertés individuelles et collectives ainsi que la faible teneur de l’Etat de droit ont provoqués chez nous. Le problème est qu’on tend de plus en plus à désarmer la société, les plus jeunes notamment, quant à l’analyse et à la critique de ce passé crucial, et que cette culture de l’amnésie est porteuse de graves mésaventures pour l’avenir. Ceci d’autant plus que les principaux responsables de ces horreurs espèrent plus que jamais revenir sur la scène politique sans jamais avoir reconnu l’atrocité de leurs actes, et sans avoir changé quoi que ce soit aux principes fondamentaux de leur idéologie productrice de fatwas condamnant à mort ceux qu’ils jugent apostats et incroyants. En tout état de cause, ceux qui idéalisent le fonctionnement d’organismes tels que l’ONU, perdent de vue que l’élaboration du droit au sein de cette institution est intimement liée à des rapports de force à l’intérieur de la «communauté internationale », c'est-à-dire dans le club des puissances «qui comptent» en ce bas monde et en fonction de leurs stratégies et intérêts conjoncturels. Pour comprendre le processus dans son ensemble, la référence à Hobbes nous est malheureusement encore plus utile que celle à Locke. Contrairement à ce qui est appréhendé comme «évident », le monde n’est pas toujours régi selon les principes du droit et la transparence d’un marché régulateur à l’infini. Le système mondial demeure malheureusement largement régi par la norme des rapports de force et la contrainte extra-économique, génératrice de pratiques rentières et des fonctions assignées y compris à l’islamisme dans ses différentes variantes, et dont ce qui se passe en Algérie ne semble constituer qu’un pâle reflet. Dans ce chaos mondial, les véritables partisans des droits humains sont en même temps, quoi qu’on en pense, ceux qui défendent les droits des peuples et le principe de justice et de solidarité sociale. Aussi, quiconque prétend à la défense des droits humains doit-il veiller à ce qu’ils ne soient pas instrumentalisés à des fins inavouables et brandis par ceux-là mêmes qui dénient toute légitimité à l’Etat de droit en substituant à la catégorie de «citoyen» celle de «sujet» ou de «croyant» et en reléguant au plus bas de l’échelle sociale la statut des femmes et des différentes minorités.
    5- Nous ne sommes cependant pas de simples rêveurs coupés de tout principe de réalité. Nous ne nions nullement les rapports que nous sommes tenus d’entretenir avec le reste du monde pour être à la hauteur des enjeux de notre époque. Nous considérons néanmoins que la mondialisation ne doit pas être subie, mais partagée et que nous devons y participer avec les autres pays du Sud et du Nord de la planète de manière active, une telle position est intrinsèquement liée à la défense de notre souveraineté et de notre dignité nationale et, de ce point de vue, gare aux peuples qui ne savent pas se respecter et se faire respecter. Cela suppose bien entendu d’œuvrer à promouvoir un Etat fort et responsable, une société à la hauteur de nos ambitions, capables de défendre par eux-mêmes les droits humains, la lutte contre la corruption et la gabegie et de garantir la mise en place d’un développement partagé basé sur le travail et la solidarité sociale. Nous pouvons, bien entendu, concevoir le fait que des juridictions extérieures qui fonctionnent selon le principe de l’État de droit puissent être intéressées par ce qui se passe chez nous. Mais en collaborant avec notre justice, et non en se substituant à elle. Dans le monde arabe, ce qui s’est passé en Irak et en Libye doit nous inciter à être plus que jamais vigilants quant à la préservation de notre souveraineté nationale. Ceci sans nous enfermer dans l’autisme et dans le chauvinisme, car nous avons aussi des amis à l’étranger qui eux-mêmes cherchent la paix et le progrès pour tous, dont l’écoute et la prise en compte des remarques qu’ils leur arriveraient de nous destiner pourraient être utiles et productives. A nous de savoir discerner, à partir d’une analyse du terrain et des objectifs de progrès que nous voulons pour notre société, les choix à faire, tant en matière de défense des droits humains que dans les autres domaines que nous souhaiterions promouvoir.
    H. R.

  • Les praticiens de la santé publique menacent

    ILS TIENNENT UN CONSEIL NATIONAL DÉCISIF

    Les praticiens de la santé publique n’excluent pas de renouer avec la contestation. Réunis autour du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), ils tiennent un conseil national décisif. Aucune de leurs revendications n’a été satisfaite. Le secteur de la santé risque de renouer rapidement avec la contestation.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C’est un bilan des plus mitigés que présentera aujourd’hui le président du SNPSP à ses adhérents. Le Dr Merabet fera, en effet, le point sur l’état d’avancement des négociations autour de revendications récurrentes. Force est de constater que les promesses de la tutelle en la matière n’ont pas été honorées. Pire encore, le président du SNPSP estime qu’au regard des réponses données par la tutelle, le syndicat est en droit de se demander vers qui il doit se tourner pour faire aboutir sa plateforme de revendications. La tutelle, explique le numéro un du SNPSP, se contente désormais d’une réponse standard qui consiste à dire que le dossier avait été traité à son niveau et envoyé vers la Direction générale de la Fonction publique, qui, à son tour, affirme attendre des instructions. Le blocage concerne la question centrale de l’amendement su statut particulier qui, depuis sa promulgation, fait l’objet de critiques et a été à l’origine du débrayage de mai dernier. A l’époque, le ministère de la Santé s’était engagé à y répondre favorablement en fixant comme date-butoir la rentrée sociale. Le délai a été largement dépassé. Résultats de cette situation, des centaines de praticiens se retrouvent contraints de ne pas progresser dans leur carrière. En effet, le ministère de la Santé n’a, d’un côté, pas mis en place les modalités du concours pour le passage d’un grade à un autre, et pas permis, non plus, l’application de mesures transitoires qui permettent cette progression conformément aux articles 19 et 25 du statut en cours d’application. Une situation que dénonce le Dr Merabet, ajoutant que le régime indemnitaire continue de soulever l’ire des praticiens. Le ministère de la Santé s’était engagé sur l’application de taux pour la prime de garde et de contagion mais jusqu’à aujourd’hui, le dossier n’est pas ouvert et la réponse de la tutelle est identique à celle donnée au sujet du statut. Le SNPSP dénonce également les mauvaises conditions dans lesquelles sont contraints d’exercer les praticiens du secteur public. La pénurie récurrente de médicaments, de vaccins, de soluté et de réactifs a déjà exposé des médecins exerçant au niveau des pavillons des urgences à des agressions. Une situation inadmissible pour le Dr Merabet qui dénonce cette dégradation des conditions de travail. C’est cet état des lieux qu’il présentera aux membres du conseil national qui auront à discuter de la réponse adéquate à opposer à une tutelle qui persiste à ne pas prendre en charge leurs revendications. Leur décision est attendue à la fin du week-end.
    N. I.

  • L’abstention, ce grain de sable qui “habite” le pouvoir

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Après Ouyahia, c’est Ould Kablia qui confie être “habité” par le spectre de l’abstention. On croyait que les “réformes” en cours avaient vocation à assurer la sincérité du scrutin et, donc, à ramener les Algériens vers les bureaux de vote. Sinon, cela voudrait dire qu’en forçant la marche vers les élections législatives, malgré ses appréhensions, le gouvernement prend volontairement le risque de remplacer, mai 2012, une assemblée nationale élue par 26% des électeurs par
    une autre assemblée d’égale légitimité. Et celle-ci aura pour immédiate mission de voter la révision constitutionnelle qui donnera corps à “la réforme approfondie” annoncée par le président de la République le 15 avril dernier.
    En plus des lois récemment votées et qui sont réputées avoir projeté notre vie publique au niveau démocratique, le Premier ministre et les ministres développent un second argument implicitement destiné à nous convaincre d’aller voter : les islamistes n’arriveront pas à s’entendre et, même associés, ils n’auraient aucune chance de l’emporter. D’où Ouyahia, Belkhadem et Ould Kablia tirent-ils cette conviction, maintenant que ni la manipulation ni la fraude ne peuvent théoriquement plus intervenir pour forcer le résultat électoral ? Le pouvoir prétend compter sur les Algériens qui ont “éprouvé l’islamisme” et la société qui “a ses spécificités et ses valeurs sociétales qui ne ressemblent pas forcément à ce qui existe ailleurs où les votes ont sanctionné des politiques plutôt que des valeurs”. Autrement dit, en Algérie, il n’y a pas de politiques à sanctionner et l’instrument — islamiste — de sanction devient sans objet !
    Après avoir prédit ce qui se passera, le ministre conseille aux Cassandre qui nous prédisent un 1991 bis : “Restons sur la réserve et attendons ce qui se passera.” Si cette sage posture démocratique conduisait l’action publique, ces conjectures, qui, curieusement, sont le fait des officiels et non de commentateurs en mal de prospective, n’auraient même pas lieu d’être, en effet.
    C’est à se demander si le message ne s’adresse pas plutôt aux dirigeants islamistes qu’aux électeurs : le pouvoir, vous pouvez le partager, pas le prendre. Ouyahia l’a clairement exprimé : “Le pouvoir, ce n’est pas un cadeau qu’on cède facilement.”
    Dans sa conception patrimoniale du pouvoir, l’axe FLN-RND ne conçoit pas de céder plus de 51% du pouvoir. Cette règle de souveraineté sectaire sur le pays est valable pour les ambitions islamistes mais
    aussi pour les partis du camp dit démocratique. Ouyahia a même désigné le profil politique qui peut être accueilli dans la maison en citant un parti pas encore agréé mais dont l’initiateur a, “dès le début”, soutenu le programme du Président. Car en 2012, il sera encore question de programme du Président dans une Assemblée dont on devrait, pour l’heure, ignorer la couleur politique !
    Le noyau dur, nécessairement majoritaire, le FLN et le RND, a délégation de tutelle sur la nature politique de l’Assemblée et prospecte  déjà pour la future “Alliance”.
    En un mot, et malgré les promesses, les lois nouvelles, les réformes, tout est su d’avance. Sauf le taux d’abstention. Or, l’abstention est la variable la plus aisément “observable”. Tout est programmable, sauf le taux d’abstention. Comme d’habitude.


    M. H.