LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 79
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ALGERIE - Les Auschwitz de la France en Algerie
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La Laddh dénonce
La tenue de ses conférences interdite
En dépit de l’abrogation formelle de l’état d’urgence, celui-ci reste en vigueur.
L’Etat algérien est incapable de se réformer ni de réformer», c’est là l’avis de Mostefa Bouchachi, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (Laddh), qui s’est vu, à la veille de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme qui coïncide avec le 10 décembre 2011, refuser l’octroi des autorisations pour l’organisation d’une conférence-débat, à l’hôtel El Biar d’Alger, autour du thème «La justice et les droits de l’homme» et une autre, à la maison de jeunes de Boumerdès, autour de la thématique «La citoyenneté et les droits de l’homme».La Laddh s’est heurtée, une fois de plus, selon maître Bouchachi, à l’arbitraire d’une administration «transgressante». La direction des affaires générales (DRAG) de la wilaya d’Alger refuse, explique les responsables de la Laddh, de donner suite à leur déclaration pour la tenue de cette activité déposée auprès de leurs services conformément à l’article 04 et 05 de la loi n° 89-28, modifiée et complétée par la loi n° 91-28, relative aux réunions et manifestations publiques. Cette loi stipule explicitement dans son article 05 qu’«il est délivré immédiatement un récépissé qui indique les noms, prénoms, domiciles des organisateurs ainsi que le numéro de la carte nationale d’identité et date et lieu de délivrance d’une part, l’objet, le nombre de personnes envisagé, le lieu, le jour, l’heure et la durée de la réunion d’autre part. Le récépissé en question doit être présenté par les organisateurs à toute demande de l’autorité».
Parallèlement, cette même loi donne, dans son article 06 bis, la possibilité au wali d’interdire une réunion «s’il s’avère qu’elle constitue un risque réel de troubles pour l’ordre public ou s’il apparaît manifestement que l’objet réel de la réunion constitue un danger pour la sauvegarde de l’ordre public». Maître Bouchachi est convaincu que l’Etat reste un obstacle à toute évolution démocratique, d’autant plus que ces pratiques constituent, du point de vue de la Ligue, des violations de la Constitution, des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme et des lois en vigueur. En dépit de cette situation, la Laddh ne baisse pas les bras ; elle tiendra sa conférence, aujourd’hui, en son siège national à Alger.
Nabila Amir
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no moment
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La supercherie continue…
Le pouvoir et la Lutte contre la corruption
La condition primaire de la lutte contre la corruption est que la justice soit indépendante, intègre et dotée d’un haut niveau de compétence et de professionnalisme.»
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, qui prononçait hier cette belle conclusion devant le millier de participants à la conférence sur la lutte contre la corruption, ne croit pas si bien dire. Mais comme pour se reprendre, il lance tout de tout de suite après : «Je défie quiconque d’apporter des preuves tangibles qu’il y a un pouvoir ou des personnes qui interviendraient auprès d’un juge quelconque dans une affaire quelconque.» Résumons-nous donc : la justice algérienne est intègre et autonome et, par voie de conséquence, elle est irréprochable dans sa lutte contre la corruption. La logique aurait voulu ainsi que face à une lutte ferme et engagée, ce fléau aurait tout au moins décru. Or, que constatent les Algériens ? Que ce serpent de mer s’est engouffré dans quasiment tous les corps des institutions et organismes publics et les a ravagés.
La cascade de scandales éventés, sans parler de ceux qui ont été sciemment mis sous le coude, suffisent largement pour rendre caduque la rhétorique officielle dite ex-cathedra par notre ministre de la Justice. Il est vrai que, sur le plan des textes, l’Algérie pourrait rivaliser avec les plus grandes démocraties au monde. Mais les promesses, fussent-elles écrites, n’engagent que ceux qui y croient. Il a fallu attendre la célébration de la Journée mondiale contre la corruption pour que le président de la République daigne enfin signer (jeudi) le fameux décret portant composition, organisation et modalités de fonctionnement du fameux Office central de répression de la corruption (OCRC), installé il y a un an.
Encore qu’en Algérie, l’installation d’une commission, d’un office, d’une structure, d’un mécanisme, d’un comité ad hoc ou d’un groupe de travail n’est jamais un gage de sérieux dans ce que l’on entreprend. Assez souvent et par expérience, ces structures budgétivores sont destinées à servir de pain béni aux journalistes pour les détourner des dessous des affaires en leur faisant croire que l’Etat veille bien sur les sous de la République. Preuve en est que la loi de 2006 sur la prévention et la lutte contre la corruption, inspirée de la Convention de l’ONU adoptée en 2003, a prévu une agence gouvernementale contre ce fléau qui n’a jamais été installée. Avant elle, un observatoire national contre la corruption avait été annoncé, mais n’a pas non plus vu le jour pour des raisons inconnues.
Inflation d’organismes et de sigles
D’évidence, le pouvoir cherche plus des effets d’annonce qu’il ne décline une volonté sincère d’affronter la réalité de la corruption en Algérie. Dès lors que ce fléau gangrène surtout la sphère publique avec ses institutions et ses entreprises économiques, les connexions entre le milieu politique et celui des affaires rendent pratiquement illusoire toute volonté de lutte. La réponse de l’ambassadeur d’Algérie en Indonésie devant la 2e Conférence des Etats-parties de la Convention des Nations unies contre la corruption, qui s’était tenue à Bali du 28 janvier au 1er février 2008 sur le manque d’engagement de l’Algérie, est édifiante : «Le gouvernement algérien a d’autres priorités !» Trois ans plus tard, cet aveu du diplomate est toujours d’une brûlante actualité. Quand le Président signe un décret à la veille d’une Journée mondiale sur la corruption, c’est qu’il n’y croit pas trop. Cela rappelle les chaises roulantes qu’on distribue devant les caméras de la télévision à l’occasion de la Journée des handicapés.De simples coups médiatiques conjoncturels qui vont survivre l’espace d’une journée jusqu’à la prochaine année ! Les Algériens savent que tous ces colloques, journées d’étude et discours ronflants ne sont finalement que supercherie, de doux leurres destinés à maquiller une réalité bien plus sombre qu’elle n’est décrite par nos valeureux ministres. Tout le monde sait que l’Algérie a adopté la Convention de l’Union africaine (UA) sur la lutte contre la corruption, la Convention arabe de lutte contre la corruption et signé 37 conventions bilatérales de coopération judiciaire dans le domaine pénal et en matière d’extradition des criminels. Mais ces textes n’ont pas freiné l’étalage de scandales sur la place publique, qui se chiffrent en millions de dollars pour certains. Il est d’ailleurs significatif de noter que seuls quelques lampistes ont été sacrifiés dans les rares procès de grande corruption.
Des ministres, et non des moindres – Energie, Pêche et Travaux publics – ont été clairement mêlés dans les affaires du thon rouge, du scandale de Sonatrach et l’autoroute Est-Ouest, mais n’ont jamais été inquiétés. Le chef de l’UGTA a reconnu devant le tribunal qu’il avait signé un faux lors du procès Khalifa, mais la justice «autonome» de Belaïz n’a pas jugé utile d’ouvrir une information judiciaire. De la même manière, l’ex-PDG de Sonatrach Mohamed Meziane et ses complices s’en sont sortis à bon compte (deux années de prison au maximum) alors qu’il ont fait perdre à la compagnie des millions de dollars dans les marchés de gré à gré. On pourrait citer à l’envi des affaires de corruption de ce genre qui ont éclaboussé les institutions sans que les responsables (commanditaires) n’aient été touchés. Le fait est que même les graves révélations faites récemment par Hocine Malti, membre fondateur ex-dirigeant de Sonatrach, dans une contribution intitulée «Heurs et malheurs du pétrole algérien», n’ont curieusement pas poussé la justice de Belaïz à s’autosaisir d’une matière de «première main» pour rassurer les Algériens. C’est dire que des colloques sur la corruption ne sont que paroles, de doux leurres qui ne trompent plus personne.
Hassan Moali
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La France fournit du matériel d’espionnage de l’opposition
Par|Les opposants de certains pays doivent redoubler de vigilance quand ils passent un appel téléphonique ou envoient un mail.
On savait déjà que la société française Amesys avait fournis, avec bien sûr l’accord des autorités politiques, d’une centrale de surveillance des opposants à Mouammar Kadhafi, voilà qu’on la découvre à faire le même commerce avec le voisin marocain, le Qatar et … la Syrie. Ce même pays que le président Sarkozy et Alain Juppé, son ministre des Affaires étrangères, dénoncent à tout bout de champ. Interception de communications téléphoniques, surveillance d’internet, logiciels, la société Amesys du groupe Bull vient d’arracher le marché de fourniture de ce matériel pour le Maroc, révèle Le Canard enchaîné. L’hebdomaire satirique écrit : "Amesys, concepteur du diabolique logiciel Eagle d’interception et d’analyse du trafic internet fournira l’ingénierie et peut-être quelques « conseillers » des services français". Le journal doute que ce matériel serve à surveiller quelque malfaisants patentés. "Ce type d’installation permet de détecter les connexions à certains sites réputés suspects, de savoir qui envoie un courriel à qui, et même d’intercepter un courriel. Mieux, enregistrés en vrac et par millions, les messages peuvent ensuite être passés au peigne fin".
La Syrie se fournit en France
L’argent n’a pas d’odeur pour les sociétés françaises. Le régime de Bachar Al Assad tue, réprime et torture, et il se trouve des sociétés françaises qui commercent toujours avec lui. Jugez-en. La société Qosmos, spécialisée dans la haute technologie, par ailleurs membre du consortium italien Area est en train de construire un énorme centre d’écoute de la population syrienne. Pas seulement, selon Le Canard Enchaîné, Qosmos fournira aussi des sondes qui permettent de capter le trafic internet. Ce genre de livraison ne pouvait se faire sans l’aval du ministère de la Défense français. Ce qui veut dire que ce même président français qui dénonce les violations des droits de l’homme en Syrie, est au courant de ce marché.
Lire la suite de l'article sur : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/183-la-france-fournit-du-materiel-despionnage-de-lopposition-au-maroc-et-au-qatar.html
Sofiane Ayache
Commentaires (1 posté(s))
R A M E S S E S II 08/12/2011 00:28:08 -
Algerie est t'elle un Dom-tom ou colonie francaise!!!!!
Le MAE et les députes français évitent les sujets qui fâchent
Medelci en opération de com à Paris
Par : Azzeddine Bensouiah
Le chef de la diplomatie algérienne a été auditionné, hier, par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française. Une heure et demie durant, Mourad Medelci a tenté de rassurer ses vis-à-vis français.
Au-delà de l’entorse protocolaire — car on imagine mal un Alain Juppé auditionné par la commission des affaires étrangères de l’APN —, il y a lieu de soulever le fait que cette audition intervient à un moment où la droite française, beaucoup plus préoccupée par la présidentielle de 2012, chasse sur le terrain de l’extrême droite en vue de se maintenir au pouvoir. Et dans cette surenchère électoraliste, l’Algérie en prend pour son compte, que ce soit pour sa communauté établie en France, ou encore sur l’épineux dossier de l’histoire commune.
Les Français ont mis les petits plats dans les grands pour permettre à leur hôte d’expliquer la version algérienne, sachant que, pour les affaires “sérieuses”, c’est Monsieur Algérie, Jean-Pierre Raffarin, qui s’en charge.
N’empêche, Mourad Medelci devait rencontrer son homologue français pour la troisième fois durant cette année.
Ceci dit, Mourad Medelci a passé l’oral des députés français sans grand soucis. Les deux partis ayant convenu de rester dans le “politiquement correct”. Le chef de la diplomatie algérienne est revenu sur les réformes politiques en Algérie, les “révoltes arabes”, le secret de la non-contagion de l’Algérie, mais aussi sur le dossier de l’histoire.
Pour Mourad Medelci, le fait que l’Algérie ne soit pas touchée par les “intifadas” qui secouent le monde arabe se trouve dans le fait que le pays a connu sa propre “intifada” en 1988 et que, depuis, le peuple n’a pas cessé de protester. “Les Algériens et les Algériennes ont continué de travailler à revendiquer leurs droits, ils l’ont fait avant le Printemps et après le Printemps, peut-être, je dois l’avouer, avec un peu plus d’insistance depuis le Printemps. Les Algériens restent frondeurs, mais fort heureusement, la qualité des rapports entre la population et le pouvoir a permis d’éviter une grande révolte”.
Mourad Medelci a indiqué que le processus de réformes engagé par le président Bouteflika sera “consolidé dès le 2e semestre 2012 par la révision de la Constitution” dont les dispositions nouvelles et les amendements permettront, a-t-il soutenu, de situer “au plus haut niveau de la hiérarchie des textes”, les options annoncées par le chef de l’État en avril dernier.
“Le président Bouteflika a souhaité consacrer son troisième mandat au renforcement des institutions républicaines et de l’État de droit, à présent que la paix, la stabilité et la croissance ont été rétablies avec des résultats très encourageants et très clairement perceptibles par les Algériens”, a-t-il ajouté.
Alors que le monde arabe connaît une poussée des partis islamistes, à la faveur des dernières révoltes, le chef de la diplomatie algérienne s’est voulu rassurant, en arguant que l’Algérie avait “montré l’exemple” en intégrant les partis islamistes dans le jeu politique et dans les institutions. Pour arguer sa thèse, le chef de la diplomatie algérienne fera remarquer que le code de la famille a toujours été inspiré de la charia.
“Nous n’avons pas attendu pour ouvrir le champ à tous ceux qui souhaitent travailler dans le cadre du respect de l’alternance et du respect de l’ordre républicain”, dira-t-il en substance.
Durant cette audition, Mourad Medelci évitera les sujets qui fâchent, notamment celui relatif à l’actuelle politique française en matière d’immigration. Il ne s’empêchera pas, pour autant, de jeter une pierre dans le jardin de la droite française, en annonçant, de façon officielle, contre toute attente, l’adhésion de l’Algérie à la Politique européenne de voisinage (PEV), estimant que “la PEV rénovée nous paraît plus sympathique et plus souple”. Une façon de répondre aux reproches français quant aux lenteurs dans la révision de la loi de 1968 accordant un régime spécifique aux Algériens établis en France.
Il en fera de même avec le très sensible dossier de l’histoire commune, où il se contentera de parler des préparatifs en Algérie pour la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance, tout en se montrant rassurant vis-à-vis des Français.
“Nous sommes en train de travailler à un programme du 50e anniversaire dans un esprit qui n’est pas du tout revanchard, qui nous permette de nous auto-évaluer et de faire que ce que ce mouvement historique qu’a été la révolution algérienne puisse ne pas échapper aux générations montantes.”
Azzeddine Bensouiah -
Contrechamp
Comment faire tourner une institution à vide
Par : Mustapha Hammouche
♥
Le projet de loi sur les partis politiques, voté avant-hier, n’a pas été “vidé de sa substance” : il n’en avait pas. Mieux, le peu de substance que quelques députés ont voulu y mettre a été superbement ignoré par la commission des affaires juridiques, administratives et des… libertés.
Depuis le début de l’examen des projets de loi de “réformes”, certains élus et observateurs ont cru vivre un moment de débat parlementaire. Cent soixante-cinq propositions d’amendements au projet de loi sur les partis politiques ont été ainsi déposées. Efforts gratuits, puisque la commission n’a globalement retenu que sa dizaine d’amendements, tous portant sur des questions de forme, du genre trente ou soixante jours de délais de réponses du ministère de l’Intérieur à une demande d’agrément.
En gros, le nouveau texte a consisté à reconduire l’ancienne loi en aggravant l’emprise du contrôle de l’administration sur les partis et les militants.
C’est, en effet, un système conçu jusque dans sa configuration institutionnelle pour se prémunir contre toute réforme qui rend possible ce genre de surplaces dans l’animation. Le MSP l’a appris à ses dépens, à moins qu’il ne fasse semblant. Car, en fait, le système avait anticipé ses éventuelles infidélités dès la distribution des sièges de l’Assemblée nationale au lendemain des législatives : il fallait que les quotas additionnés du FLN et du RND suffisent, en toute circonstance, à faire passer le texte commandé par le pouvoir. Celui-ci s’est bien gardé de faire du MSP un appoint nécessaire pour le contrôle du travail parlementaire.
La majorité absolue garantie par les partis maison, les autres formations ne pouvaient espérer qu’une relation clientéliste.
Dès lors, l’APN se réduisait à son bureau, appendice législatif de l’Exécutif. Le projet de loi, lâché dans l’hémicycle à des fins d’“enrichissement” et revenu à la commission criblée de propositions d’amendements. Celle-ci le nettoie de toutes ces annexions malvenues et le renvoie à nouveau vers la plénière, tel qu’il a été conçu par le gouvernement, agrémenté de quelques amendements formels qui ne le dénaturent en rien mais qui donnent l’impression qu’un travail parlementaire a eu lieu.
Voici comment une loi prétendant soutenir un processus de réforme démocratique dans sa procédure (large consultation des forces et acteurs politiques et de la société civile) et dans sa finalité (“réformes approfondies”) est soumis à la maîtrise totale, voire totalitaire, d’un système qui ne voit dans les forces externes que des contraintes à manipuler ou à réprimer, jamais un atout ou un concurrent légitime.
Pour la production législative, ce système se donne des instruments concrets, intégrés à la Constitution, aux statuts et règlements intérieurs des institutions pour s’assurer une emprise sur la conception du cadre de fonctionnement politique du pays, indépendamment des éléments d’apparence démocratique que ces textes peuvent comporter. Ceux-ci n’ont qu’une fonction cosmétique et un usage clientéliste à la marge d’une réelle vie politique réduite à une poignée de décideurs et des conseillers qu’ils se cooptent.
Tant que le débat est sans influence sur l’issue, les institutions “démocratiques” peuvent continuer à tourner… à vide.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr -
no moment
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La chasse aux migrants fait des orphelins
Par téléphone. Il ne leur reste plus que ce moyen pour entendre la voix de leurs petits. Depuis mercredi soir, Michelle Gono, Aminattou Diolo, Yango Christelle Yalande, Koumassok Barrack Sarrah Beauté et Kotin Mbibo Laure sont abandonnées à la rudesse du désert du Sahara dans la localité de Tin Zaouatine, à Tamanrasset.
Elles sont cinq Subsahariennes à avoir subi le même sort, en se résignant à laisser leurs enfants derrière elles, à Oran, afin de leur épargner un voyage pénible et le néant qui les attend au bout. A une quarantaine de kilomètres des frontières algériennes, ces mères, dont une qui vient d’accoucher, sont livrées à elles-mêmes. «On nous a jetées en plein désert !» lâche une de celles que nous avons réussi à joindre par téléphone. «Nous n’avons pas de toit ; on dort à même le sol et nous n’avons rien à manger, sinon du pain et l’eau du robinet», raconte une autre mère, également jointe par téléphone. Le ton est digne mais l’inquiétude palpable. «Nous ne savons pas si nous allons rentrer chez nous, nous n’avons rien chez nous», explique-t-elle. Une fausse note confère quelque chose de poignant à son accent chantant. «Nous voudrions rejoindre nos enfants, au nord.» C’est-à-dire à Oran, où elle a été arrachée à son enfant et à son mari. Lorsque Michelle Gono se présenta, le 11 novembre dernier, au service de maternité du Centre hospitalier universitaire d’Oran pour accoucher de son deuxième enfant, elle ne se doutait pas qu’elle allait être traînée, elle et son nouveau-né Jouana, en direction du siège de la sûreté de wilaya, dès le lendemain de son accouchement.
Cachot
La petite Jouana ouvrira les yeux dans le cachot de la sûreté de wilaya où mère et fille patientaient avant la tenue de leur procès, le 17 novembre. Un communiqué du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), qui a rapporté les faits, précise que quelques jours plus tard, Aminattou Diolo a vécu le même scénario, alors qu’elle emmenait son fils Ahmed Neam, âgé de 5 mois, à l’hôpital d’Oran. Arrêtée, conduite au commissariat central, elle passera devant le tribunal le jour même. Ahmed Neam, qui présentait des difficultés respiratoires n’aura même pas eu le temps d’être ausculté. Suite à une dénonciation d’un voisin, Yango Christelle Yalande, Koumassok Barrack Sarrah Beauté et Kotin Mbibo seront, à leur tour, arrêtées au domicile d’un Malien où elles se sont rendues avec leurs enfants, en bas âge. Le domicile est perquisitionné «sans mandat», précise le communiqué. Les cinq femmes écopent de six mois de prison avec reconduite à la frontière. Le procès aurait prit 45 secondes pour chacune d’elles, selon le communiqué du Snapap. Quand un officier de police arriva pour embarquer les mères vers un long périple de plus de 2000 km, elles l’ont supplié pour que leurs enfants soient confiées, sur place, à des familles de leur ethnie. Ce n’est que lorsqu’elles menacèrent de se suicider qu’il cédera. «L’erreur a été de ramener à la frontière les mères sans leurs enfants, reconnaît Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche. Il faut tout faire pour que ces enfants puissent retrouver leurs parents.»
Orphelin
Joint par téléphone, l’un des pères des enfants témoigne de la précarité dans laquelle il se retrouve aujourd’hui. Un gazouillement se fait entendre au bout du fil en même temps que celui-ci s’excuse : il doit nourrir son fils. Une dizaine de minutes plus tard, il déclare : «Je ne peux pas m’en sortir avec le bébé. Je ne peux plus travailler et j’ai un loyer à payer.» Le Camerounais d’origine vend des habits traditionnels africains dans les rues oranaises afin de payer un loyer qui représente le double des prix du marché. «Je n’ai pas l’habitude de m’occuper d’enfants, je travaille. Il pleure tout le temps, je n’arrive même à comprendre ce qui ne va pas», raconte-t-il, désemparé. «Je suis coincé chez moi sans personne pour m’aider, le matin. Je tente de le laver, de lui donner à manger mais je n’ai plus de lait ni de couches pour bébés.» En situation régulière, le père de famille ne se voit pourtant pas vivre en Algérie. «Ce n’est pas facile de rester en Algérie, je ne peux pas. Nous ne sommes pas les bienvenus.» Et pour cause, il raconte les brimades, le danger incessant et les dénonciations multiples. «On peut déchirer mon passeport à tout moment. Je ne considère même pas que j’ai des papiers.» Voilà sept ans qu’il erre de pays en pays. Il dit connaître presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, mais pour lui, pas question de rentrer chez lui. «Je suis orphelin de père et de mère. Je ne suis pas le bienvenu.»
Camion à bestiaux
Sa voix laisse deviner une émotion vive, il cherche ses mots, hésite avant de déclarer : «Ma femme est en plein désert, on sait ce que les rebelles peuvent faire…» De Mostaganem à In Salah, en passant par Relizane, Tiaret, Laghouat et Ghardaïa, les cinq femmes ont traversé plus de 1300 km avant de rejoindre Tamanrasset dans un camion à bestiaux, entassées avec une soixantaine de migrants. Fouad Hassam, président du Snapap et représentant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh) à Oran, souligne que le Malien chez qui trois Subsahariennes ont été arrêtées a été expulsé et reconduit aux frontières. Fouad Hassam, qui est aussi chargé du dossier migration, précise que les femmes n’ont pas pu faire appel, conformément à la loi, puisqu’elles ont été expulsées sept jours après leur procès. Or, la loi leur donne droit de déposer un recours pendant les quinze jours qui suivent leur jugement. En règle générale, les Subsahariens ont «peur de faire intervenir des avocats ; ils préfèrent se faire discrets et n’osent pas défier les autorités». Par ailleurs, Fouad Hassam rapporte le refus d’un pédiatre privé de soigner un des enfants des familles subsahariennes. Il indique que Jouana, âgée aujourd’hui de trois semaines, est malade. «Le CHU est devenu un calvaire pour les Subsahariens. Beaucoup de migrants, admis sur le territoire en bonne et due forme, font l’objet de bavures policières. On déchire leur passeport. De facto, ils se retrouvent dans une situation irrégulière», dénonce-t-il.Pendant ce temps à Genève…
L’ambassadeur, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office de l’ONU et des organisations internationales en Suisse, Idriss Djazaïry, a prôné hier «une vision politique» globale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à même de gérer les flux de migration à travers le monde. Les travaux de la 100e session du Conseil de l’OIM ont été l’occasion pour M. Djazaïry, également président du conseil de cette organisation pour 2011, de souligner que cette réunion constituait «une excellente opportunité pour apporter la vision politique nécessaire au dialogue sur les défis et les opportunités de la mobilité humaine et les priorités dans la gestion de la migration».
M. Djazaïry a rendu hommage à la contribution de l’OIM lors de la crise libyenne, notamment à travers l’évacuation de plus de 200 000 travailleurs migrants fuyant la violence vers les pays voisins d’Afrique du Nord. Outre la contribution de la migration mondiale au développement humain à la fois des pays d’origine comme ceux de destination, la déclaration a mis en relief la nécessité pour les Etats de rechercher constamment les meilleurs moyens de valoriser les apports des communautés émigrées en matière de savoir-faire, d’expérience professionnelle et d’investissement et de protéger leurs transferts de toutes natures vers leur pays d’origine.
Nesrine Sellal
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Lettre ouverte à Bernard-Henri Lévy
Par Badr’Eddine Mili (*)
Comme le disait Jean-Luc Godard, je savais deux ou trois choses de vous et cela ne m’indisposait pas, outre mesure, car je préférais limiter ma science de vous à ce minima, par respect à ma profession de foi écologique. Je vous savais procureur haineux et propagandiste pro-sioniste, le propos excessif, volontairement provocateur, soigneux de votre image médiatique jusqu’aux extrêmes limites de la stagflation narcissique. Jusqu’ici, rien qui ne soit coutumier de vos coquetteries de star de l’idéologie à deux vitesses, vous faisiez du théâtre à qui voulait bien le suivre. Mais là, avec les déclarations insultantes dont vous avez accompagné vos prestations sur les plateaux des chaînes de télévision françaises en présentant, la semaine dernière, votre dernier ouvrage La guerre … sans l’aimer, vous avez franchi toutes les frontières et toutes les bornes de l’indécence et de la flagornerie.
Excusez-moi, alors, de ne pouvoir demeurer impassible, en tant qu’intellectuel algérien porteur de valeurs nationales et universelles, profondément humaines, face à ce déluge de contrevérités, de contradictions et d’affirmations péremptoires et de m’indigner, avec force, contre le bellicisme arrogant dont vous vous faites le heraut, en troquant votre costume de philosophe de salon contre celui de philosophe guerrier, «embedded» volontaire. Dès le départ, vous prenez la précaution – en l’occurrence bien peu courageuse – d’invoquer l’aura morale de Malaparte qui fut d’abord fasciste, puis anti-allemand, enfin communiste et de Malraux, en rappelant que vous aviez quémandé la caution de l’auteur de La condition humaine, en lui écrivant, avant de partir, il y a quarante ans, au Bengladesh, votre première mission commandée en terre d’Islam. Toutefois, vous feignez d’ignorer qu’André Malraux a été rejoindre le combat d’autres clercs, comme lui, celui de Pablo Picasso et de Féderico Garcia Lorca contre le fascisme franquiste, non pas à bord de porte-avions d’armées régulières, mais dans des «Brigades internationales», sommairement équipées, seulement soucieux de ne pas trahir leur credo de liberté et de progrès, dans la même posture que celle qu’emprunteront plus tard «les justes», les anti-colonialistes, les philosophes engagés qui avaient pour nom Jean Paul Sartre, Jean-Pierre Vidal Naquet, Merleau Ponty, Curiel, Georges Montaron, Hubert Beuve Mery, André Mandouze, «les 121» et plus près de nous, Régis Debray, le compagnon de Ché Guevara, parti soutenir les «Focos» révolutionnaires de l’Amérique latine brimée. Il est, du reste, bizarre que les champs de vos batailles de prédilection soient, par un curieux hasard du destin et de la géographie, situés uniquement en terre d’Islam, Bengladesh, Bosnie-Herzégovine, Afghanistan, Irak, Libye, et Dieu sait quelle autre prochaine destination. En faisant mine d’emboîter le pas à ces grandes consciences vous peinez à chausser des pointures bien plus grandes que la vôtre. Eux n’avaient jamais mesuré leur engagement à deux aunes, ne s’étaient jamais réclamés de deux nationalités, n’avaient jamais téléphoné, au préalable, à Netanyahou, Lieberman et Barack pour obtenir leur verbatim, le feu vert qui vous permettait – à vous – d’embarquer, à l’aise, sur les bâtiments en partance pour «la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzan» ; là où vous dites avoir été rattrapé par les fantômes de vos aïeuls «l’un, berger aux racines algériennes », mort quelque part dans le désert, dans des circonstances que vous vous gardez bien d’élucider, et l’autre – votre père – qui «s’était distingué à Monte Cassino» et qui se serait retrouvé à Tobrouk – dans quelle armée ? celle de l’Anglais Montgomery, la seule à avoir bouté hors de Libye la Wehrmacht de Rommel, «le renard du désert» ? et sur les traces desquels vous cherchez à jouer les «héros», dans une guerre que vous faites par procuration, avec – vantez-vous – pour seul uniforme votre complet noir et votre chemise blanche entouré, quelque part entre le Djebel Nafoussa et Misrata, sur les photos que vous exhibez comme butin, par des gens fâchés avec le rasoir. Dans le large éventail des sensibilités intellectuelles françaises qui va de Péguy à d’Ormesson et d’Aragon à Onfray auxquels la France de l’honneur, de la Résistance et des libertés doit beaucoup, vous occupez avec Finkelkrault, Gluksman, Houelbecq et Zemmour, la peu reluisante place des aigris qui défendent bec et ongles «la grandeur» de la France, non pas la vraie, celle conquise dans les batailles pour la science et le progrès, mais la fausse, celle arrachée, sans gloire, dans les guerres injustes imposées aux peuples colonisés et achevées dans la déconfiture et la débâcle de Diên Biên Phu et de l’Algérie. Des défaites historiques que vous entendez faire oublier en les dissolvant dans les aventures auxquelles vous vous associez, ici et là, dans le monde musulman, à la suite d’un Bernard Kouchner et d’un Wolfowitz, les égéries intégristes de George W. Bush et de Dick Cheney, responsables de la mort d’un million six cent mille Irakiens depuis dix ans. Des défaites sur lesquelles vous voulez prendre une revanche en applaudissant au transfert des cendres de Bigeard au Panthéon et à la commémoration de toutes les guerres, le 11 novembre, promise par les plus hautes autorités de l’Etat français. Que n’eussiez-vous pas montré autant d’entrain, comme Avraham «Abie» Nathan, naguère, en montant à bord des bateaux de la solidarité et de la paix partant au secours d’une Ghaza mortellement blessée, et de dire, en toute justice, que le peuple palestinien est un peuple en danger de perdition et de désagrégation à cause des voies de fait du blocus et de la famine décrétés par l’Etat israélien. Au lieu et place de ce que tout homme intègre eût pu espérer d’un philosophe qui se réclame de la sagesse des Anciens Grecs, vous vous employez à enrichir le droit international en parrainant deux notions hallucinantes :
- Premièrement, les opprimés et les victimes, dites-vous, n’ont pas tous les droits, lisez : pas le droit de se défendre ou de résister, les armes à la main.
- Deuxièmement «l’espace n’est plus le terme de l’espèce», autrement dit le droit n’est plus défini par les frontières puisque, selon votre logique, seul le sujet, l’individu et ses libertés comptent et l’espace et les frontières ne sont plus une fatalité, les classes de Marx, les races de Gobineau et les structures de Lévi-Strauss ont été condamnées par l’Histoire, et pourquoi pas prochainement les Nations aussi ; une nouvelle théorie qui ouvre les portes à toutes sortes de prédations. Nous, on veut bien, à la limite, pour «suivre le menteur jusqu’au pas de sa porte», comme dit l’adage algérien, à la condition que cette doctrine «mondialiste » soit valable aussi pour Israël.
Pourquoi alors, toute honte bue, vous fabriquez, de toutes pièces, une exception à votre règle absurde : Israël doit être reconnu dans des frontières sûres et garanties en tant qu’Etat théocratique, avec pour capitale Jérusalem ? Vérité en deçà, mensonge au-delà ? Qui pourrait, après cela, porter un quelconque crédit à des élucubrations dont il ne faut, cependant, pas se gausser, naïvement, car elles vous sont soufflées par vos sponsors qui vous chargent de leur apprêter un habillage philosophique qui fasse moderne et de les couler dans une morale la vôtre – celle du plus fort – qui sauverait les apparences et servirait désormais de socle à un droit d’ingérence et d’intervention politiquement et doctrinalement consacré. En professant de telles outrances : fin sélective des frontières et de la souveraineté des Etats (comme ce fut le cas, en avril dernier, en Côte d’Ivoire), transformation du vieux «droit d’ingérence» de votre ami Bernard Kouchner (un autre pro sioniste) en «droit international non écrit», vous devenez un homme de confrontation, un homme dangereux, dangereux pour l’indépendance des peuples, dangereux pour la paix, dangereux pour le dialogue entre les cultures et les civilisations que vous conservez, malgré tout, par devers vous, comme le grain à moudre dont vous avez besoin pour nourrir la supercherie de la Méditerranée plurielle dont vous continuez à brandir l’étendard – pas de la même façon, malheureusement, qu’Edgar Morin – au nom de la suprématie des valeurs gréco-romaines et judéo-chrétiennes, une autre contradiction dont, vous seul, détenez le secret. Vous n’en êtes d’ailleurs pas à une seule près. Vous vous félicitez, ainsi, du mariage de la carpe et du lapin, cette curieuse alliance entre les islamistes et les partis du centre-gauche nouée ces dernières semaines dans certains pays arabes. De là à ce qu’on vous voie prochainement discourir autour d’une tasse de thé avec Tariq Ramadhan sur un de ces plateaux que vous fréquentez assidûment, il n’y a qu’un pas, déjà franchi par votre alter ego, Finkielkrault qui a montré, il y a un mois, comment lui et le petit-fils de Hassan El-Banna pouvaient, finalement, unir les extrêmes dans de joyeuses épousailles. Au grand dam des peuples qui voient, ahuris, les fruits de leur combat confisqué par une imposture et une conspiration dramatiques. Le plus désespérant est que vous promenez votre cynisme dans tous les médias contrôlés par vos amis sans que les journalistes très complaisants qui vous interrogent ne sursautent et ne vous contredisent. C’est à peine s’ils vous rappellent timidement que Roland Gori vient de faire paraître La dignité de penser et que les artistes américains opposés à la guerre d’Irak ont publié Art and War. Si quand même ! Il y en avait une qui vous avait rappelé que «le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien» allusion faite à vos gesticulations, remarque que vous avez repoussée d’un revers de la main avec la suffisance du dédain, preuve de la gêne que vous ressentez, quant au bien-fondé des thèses que vous défendez. Allez, Bernard-Henri Lévy trêve de vaines cavalcades à la recherche de la gloriole. Laissez les peuples s’occuper librement de régler leurs comptes à leurs «nazillons» sans interférer dans leur choix ni fixer de calendrier à la chute de leurs potentats. Ils sont seuls maîtres de leur destin et de leur agenda. Et pour bien comprendre le sens du véritable engagement relisez Malraux, Hemingway, Chomsky et Sartre, visionnez Oliver Stone et Michaël Moore et allez prendre des leçons d’humilité chez Gabriel Garcia Marquez qui disait : «Un homme n’a le droit d’en regarder un autre en bas que quand il faut l’aider à se relever.» Allez, Bernard-Henri Lévy, après avoir «triomphé» sans péril, allez regagner, pour votre repos de guerrier de poche, la superbe villa que vous partagez avec Arielle Dombasle sur les côtes de Tanger, encore une terre d’Islam, sur laquelle l’architecte japonais des milliardaires a dessiné pour satisfaire votre gros ego, en mêlant l’eau de sa piscine aux vagues de l’Océan et méditez sur le cuisant échec de votre engagement travesti que vous avez bâti sur la misère des gens et du monde. Si toutefois vous avez encore une conscience, ce dont je doute fort. Quant à moi, je reste bien éveillé, vigilant et plein d’espérance, comme le personnage de mon dernier roman : «incurable parce qu’il n’avait pas l’habitude de tenir quoi que ce soit pour définitif, il se rappelle qu’il ne faut jamais insulter l’avenir quand on veut le construire, rêve après rêve, avec les morceaux de peau arrachés à la chair du temps». Au Café du Bosphore, Faïrouz chantait : «Sa narjioû yawmen ila hayina ; Nous reviendrons, un jour, dans notre rue.»
B. M.
(*) Ecrivain Auteur de La Brèche et le Rempart et Les Miroirs aux Alouettes
Le 7 décembre 2011 -
les ambassades étrangeres qui auditionnent nos..... que voulez -vous de plus
Une conférence-débat de la Laddh interdite à Alger
Samia Amine
La wilaya d’Alger refuse d’autoriser la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh) à organiser une conférence‑débat à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’homme. L’événement devait avoir lieu samedi 10 décembre à l’hôtel El‑Biar (Alger). Cette interdiction pure et simple émanant de la Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya inspire ce commentaire au président de la Laddh : « L’arbitraire ne réforme pas et ne se réforme pas », intitule‑t‑il un communiqué publié ce jeudi. Dans ce document, Me Mostefa Bouchachi signale également le refus essuyé par son bureau de Boumerdès à une demande d’autorisation pour la location d’une salle de conférence. Il voulait y organiser une conférence‑débat lundi autour de la citoyenneté et des droits de l’homme.
Rappelant qu’un wali ne peut interdire de telles manifestations qu’en cas de risque réel de trouble à l’ordre public, la Ligue s’interroge : « Les activités de promotion des droits de l’homme constituent‑elles une telle menace ? » Selon elle, la volonté des autorités d’interdire toutes les actions à destination de la société prouve une chose : « Malgré l’abrogation formelle de l’état d’urgence, celui‑ci reste en vigueur ». « Le pouvoir algérien prouve, à travers ces pratiques arbitraires, qu’il est incapable de se réformer ni de réformer », ajoute la LADDH qui considère que le pouvoir actuellement en place constitue le principal obstacle « à toute évolution démocratique ». -
nouba des auditions mensogeres
Discrets devant leur peuple, ils expliquent leur politique aux étrangers
Ouyahia, Belkhadem et Soltani "auditionnés" par les ambassadeurs européens à Alger
Thara Elhani et Hadjer Guenanfa
Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Bouguera Soltani, les patrons des trois plus puissants partis politiques algériens, ceux de l’Alliance présidentielle, se font, c’est le moins qu’on puisse dire, particulièrement discrets quand il s’agit d’expliquer à leur peuple le train des "réformes politiques" en cours. En revanche, ils viennent de le faire devant les ambassadeurs de pays européens, en réunion à Alger. Chacun son tour, le Premier ministre, le chef du FLN et celui du MSP sont passés devant un parterre de représentants de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne…
Le dernier à avoir été entendu est Ahmed Ouyahia. Il a été "auditionné" par les ambassadeurs européens le 15 novembre dernier dans la discrétion la plus totale. Il a détaillé les réformes politiques en cours dans le pays et tenté de convaincre les ambassadeurs. Un comble pour un premier ministre habituellement peu enclin à s’exprimer et à accorder des interviews. Officiellement, Ahmed Ouyahia s’est exprimé devant les ambassadeurs européens en tant que patron du RND. Mais il est difficile de dissocier cette fonction de celle de Premier ministre qu’il occupe et surtout d’homme puissant du système. Le RND, qui communique en général sur les activités de son chef, est resté discret sur cette rencontre. « Les sorties et les rencontres avec les militants sont quotidiennes », se défend Miloud Chorfi, chargé de communication du RND. « Chaque week‑end, le secrétaire général organise des sorties avec eux [les militants, NDLR] et avec les cadres du partis dans toutes les wilayas du pays ».
Que ces trois importants personnages du pouvoir algérien préfèrent s’exprimer devant les responsables européens plutôt que devant la population, ne serait‑ce que via l’Assemblée populaire nationale, est un comble. « Il arrive très souvent qu’on réponde aux invitations des ambassades en tant que parti politique. Celle dont vous parlez remonte à deux mois, voire plus. Les explications à l’opinion, nous les rendons publiques à travers les entretiens, les débats au sein du Parlement et au cours des journées thématiques qu’on organise pour les militants », justifie pour sa part Aïssi Kassa, responsable de la communication du FLN.
Reste malgré tout cette impression qu’en Algérie, contrairement à n’importe quel pays démocratique, ceux qui tiennent le pouvoir préfèrent visiblement s’exprimer en priorité devant les représentants d’autres peuples que le leur. Déjà, l’audition hier de Mourad Medelci, – qui certes avait pris soin mais de façon précipitée et comme pour "rattraper le coup" de prendre la parole dimanche devant le Conseil de la nation – par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française est ressentie comme une forme de mépris de la part des dirigeants, voire d’ingérence de la France. Mais ce n’est pas fini : Medelci va s’expliquer de nouveau devant les ambassadeurs européens. -
no moment
arabie
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C’est avec des soldats qu’on fait des généraux
soldat, boutef ,gag, tire-bouchon
En théorie, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un qui n’a rien fait. Sauf si l’on est militaire, comme cela s’est passé en Kabylie, une fois de plus. C’est comme ça et ça fonctionne ainsi ; des années après leur retrait officiel de la scène politique, les militaires ont gardé leurs privilèges tout en faisant semblant de s’être débarrassés de leurs corvées, comme nommer des ministres ou des présidents, par exemple. Dans le même ordre d’idées, il faut rappeler qu’aujourd’hui encore, on ne peut se faire soigner dans le seul hôpital correct, celui de Aïn Naâdja, que si l’on est militaire.
Si l’on est universitaire, on peut se faire attribuer un logement de fonction, mais à la condition qu’on s’engage dans l’armée. On peut avoir des prêts bancaires, une plage privée, des assurances, l’eau, le gaz et l’électricité gratuitement, l’accès sans frais à plusieurs services publics, aux importations de véhicules, mais uniquement si l’on est militaire. A un plus haut degré, si on est responsable, on peut avoir un budget ministériel supérieur à celui de l’Education et de l’Enseignement, mais seulement si l’on est militaire. Finalement, la recette du bonheur en Algérie n’est ni d’être riche ni d’être au pouvoir, d’avoir des entrées gratuites en boîte, un visa Shengen à vie ou une très belle voiture qui méprise tout le monde quand elle roule, mais simplement d’être militaire.
On peut tuer, nager, habiter, se soigner, tout faire sans n’avoir de compte à rendre ni à la société ni aux institutions élues. Comme il n’est toujours pas décidé d’ouvrir les avantages des militaires aux civils, le seul moyen de s’inscrire dans le nirvana collectif est que chaque Algérien s’engage dans l’armée pour profiter de tous les bienfaits liés au statut. Un pays, 36 millions de soldats. Seule consolation : le président Bouteflika, qui cautionne ce régime à deux vitesses et signe les chèques, se sentira bien seul.
Chawki Amari
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honte à vous ,gouvernants d'Algerie du president au maire
Journée internationale contre la corruption sous le signe de scandales
Par |Vendredi 9 décembre, la communauté internationale célébrera la 78e édition de la Journée internationale contre la corruption.
A la faveur du "printemps du jasmin", la Tunisie voisine compte pour la première fois célébrer cette journée. Nos voisins marocains également. En revanche, chez selon les dernières informations, le ministère de la justice envisagerait de le faire, mais à huis clos. Loin du regard des militants qui luttent contre la corruption, des caméras et des journalistes. Si l'information se confirme ce sera une première, car de 2004 à 2010, avait carrément boudé la célébration de cette journée internationale.
Pire encore, depuis deux ans, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) est tout simplement interdite de réunion publique, tant au niveau d’Alger que dans les wilayas. Des mesures d’interdiction sont prises pour l’empêcher d’activer dans sa lutte contre la corruption. Selon un communiqué de cette association "de 2004 à 2008, l’AACC a pu célébrer publiquement le 9 décembre, non sans difficulté. Cette année aussi, les demandes d’autorisation ont soit essuyé des refus, ou sont restées sans réponse des administrations de wilaya". C’est dire que les discours sur les libertés que ressasse le ministre de l’Intérieur demeurent de la poudre aux yeux.
Indice sur la corruption
A dire vrai, quand on sait que l’Algérie a perdu 7 places dans l’indice de corruption, il y a pas de quoi se réjouir. Rappelons que sur 183 pays, l’Algérie est classée à la 112e place, très loin derrière la plupart des pays de la rive sud de la Méditerranée. Elle a obtenu la très mauvaise note de 2,9 sur 10, la même que celle de l’année dernière. L’Algérie a fait l’objet de 7 enquêtes et études d’organisations internationales indépendantes, enquêtes qui convergent toutes vers les mêmes résultats de grande corruption. Les scandales qui ont entaché notamment les grands chantiers en sont la meilleure illustration.
Dans ce palmarès, la Tunisie arrive au 73e rang. Le Maroc obtient 3,4 sur 10, le même qu’en 2010, ce qui le place au 80e rang. Les Émirats arabes unis occupent la 28e place, le Bahreïn la 46e, Oman la 50e, le Koweït la 54e, la Jordanie la 56e et l’Arabie Saoudite la 57e, le Qatar étant le mieux positionné à la 22 e place.
Sofiane Ayache
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on a pas besoin de loi,mais des hommes argaz non des traitres, demissionnez!
LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET DES MINES L’A ANNONCÉ HIER À DOHA
“L’Algérie va revoir la loi sur les hydrocarbures”
Par : Azzeddine Bensouiah
C’est devenu une fâcheuse habitude chez nos décideurs d’annoncer les décisions les plus importantes à partir de l’étranger.
Le ministre de l’Énergie et des Mines ne déroge pas à cette règle en lançant un véritable pavé dans la mare depuis Doha : il compte revoir la loi sur les hydrocarbures “en introduisant de nouvelles incitations pour notamment relancer l’investissement étranger dans l’exploration”.
Ce que son prédécesseur, Chakib Khelil, malgré tous les appuis dont il disposait, n’a pu réaliser, Youcef Yousfi, devrait l’entériner. Le verrou Cherouati ayant sauté, le ministre et le clan qui en est derrière peuvent aller de l’avant ! Pourtant, le ministre explique sa décision par le besoin d’attirer des partenaires solides et expérimentés en mesure d’aider l’Algérie à accroître ses réserves d’hydrocarbures.
Selon le ministre, les nouvelles technologies introduites dans l'exploration ces dernières années permettent à l’Algérie d’entrevoir de nouvelles possibilités d’augmenter d’une manière très significative ses réserves d’hydrocarbures. Les résultats obtenus par Sonatrach, en appliquant ces technologies sur des surfaces réduites, “sont très satisfaisants et encourageants”, note à ce propos le ministre.
Mais, l’Algérie a besoin de ces sociétés pour les appliquer à grande échelle afin d'intensifier la prospection même dans l’offshore et les zones peu connues, précise le ministre. Pour ce faire, “elle doit adapter un certain nombre de mesures incitatives de la loi 05-07 qui a été adoptée dans un environnement où ces technologies n’existaient pas et où les prix de pétrole évoluaient entre 20 et 30 dollars”, relève M. Yousfi.
Concernant les aspects de la loi sur les hydrocarbures qui seront amendés pour inciter l’investissement étranger dans l’exploration, le ministre s’est limité à dire que la révision va concerner certaines mesures fiscales et aussi des dispositions contractuelles entre Sonatrach et ses partenaires. “Nous sommes en train d’étudier tous ces aspects”, a-t-il dit. “Nous devons nous adapter à la réalité internationale, nous avons des réserves d’hydrocarbures largement confortables, mais il faut assurer localement la sécurité de l’approvisionnement à très long terme et renforcer le rôle de l’Algérie comme acteur principal du commerce international de l’énergie”, a encore affirmé M. Yousfi.
Depuis la promulgation de la loi 05-07 sur les hydrocarbures, amendée par ordonnance présidentielle en 2006, l’Algérie a lancé trois appels d’offres pour l’exploration des hydrocarbures.
Le premier appel d’offres lancé en 2008 a débouché sur l’octroi de quatre blocs, le second organisé en 2009 s’est soldé par l’attribution de trois blocs et seulement deux blocs pour le dernier, lancé en 2011.
Pour rappel, en 2006, une ordonnance est venue imposer une taxe de super profit aux compagnies pétrolières étrangères. L’ordonnance modifiant et complétant la loi 05-07 du 28 avril 2005 a introduit notamment un amendement prévoyant l’imposition d’“une taxe sur les profits” sur tous les contrats d’association (une trentaine) qui étaient négociés. Anadarko, notamment mais aussi toutes les autres compagnies étrangères comme BP, Total installées en Algérie sont touchées. Le problème n’était pas seulement d’ordre financier, mais c’est de changer la règle du jeu pour des contrats déjà signés.
La mise en place de cette taxe et les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures on été suivis de rumeurs sur le retrait des compagnies pétrolières occidentales d’Algérie.
Pour rappel, Chakib Khelil avait dû attendre plusieurs années et revoir plusieurs fois sa copie, avant que sa loi ne passe en 2005. Youcef Yousfi aura-t-il les coudées franches ? En attendant, l’ouverture d’un débat, en Algérie, sur la question, force est de constater que c’est l’instabilité du secteur le plus stratégique du pays qui en prend un autre coup, quelques semaines seulement après l’énigmatique limogeage de Noureddine Cherouati de la tête de Sonatrach.
Par ailleurs, et au sujet de la mine d’or d’Amesmessa, Sonatrach va reprendre la totalité des actions de son partenaire australien GMA-ressources dans l’entreprise Enor, l’exploitant de la mine d’or de Tirek-Amesmessa de Tamanrasset, a déclaré hier le ministre de l’Énergie et des Mines. “La reprise des actions va s’effectuer une fois que les engagements contractuels ont été respectés”, a ajouté le ministre.
La mi-octobre dernier, le groupe australien avait annoncé sa décision de se retirer de l’entreprise Enor, où il détenait 52% des actions. GMA avait alors révélé qu’il n’était pas en mesure de faire face aux coûts élevés du développement de la mine. “Des sociétés juniors, comme GMA, on n’en veut plus, il nous faut des sociétés qui ont l’expérience, les financements et les moyens techniques nécessaires. C’est un projet, situé dans des régions difficiles, et qui nécessite beaucoup d’investissements et d’expertise”, a noté M. Yousfi.
Azzeddine BensouiahCommentaires
Chettouhi 07-12-2011 20:26
#7C'est parcequ'il a osé dire NON à la révision suicidaire de la Loi sur les hydrocarbures que Charouati a été limogé comme un malfrat par Bouteflika, qui n'a jamais gobé sa nomination à la place de Feghouli, incarcéré quelques semaines apres sa nomination pour escroquerie et abus de biens publics avec Abdelmadjid Méziane, le précédent DG de la Sonatrach, ruinée par le clan de Tlemcen..Khatir 07-12-2011 20:11
#6Lorsqu'ils éprouveront le moindre respect pour le "ghachi" que constitue à leur yeux le peuple algérien dépourvu de tous ses droits, ces autoproclamés "décideurs" daigneront lui rendre compte ou l'informer de ce qu'ils font en son nom.aidan 07-12-2011 14:47
#5la preuve que les investisseurs viennent juste pour les hydrocarburesfranchise 07-12-2011 14:45
#4-alleger les mesure fiscale ,veut tout simplement dire ,,MOIN D'ARGENT POUR L'ALGERIE,ET PLUS D'ARGENT POUR LES COMPAGNIE ETRANGERE,,voila la reponse de l'algerie au printemp arabe,,engraisser les mecontent ,a l'interieurs,avec les sac d'argent,,et a l'exterieur avec le bradage de nos resource naturelle,,au principeaux acteurs du printemp
.vous vous rendez compte de l'argent qu'a ramasse les groupe petrolier internationeaux quand le baril ete a 150$$,,c'ete de l'arnaque,,,un combriolage en plein jour,,,mais on veut comme meme remettre ca???!!!bulkin 07-12-2011 14:25
#3une loi pourquoi faire;
les questions de l'énergie sont hautement stratégiques car en lien direct avec les question de la sécurité nationale au sens doctrinale du terme. il ne s'agit pas de bricolé une énième loi mais de définir le rôle stratégique de l’énergie dans le cadre d'une doctrine globale de sécurité national. il est grand temps que les institutions algériennes ( économiques, sociales, politiques, diplomatique, universitaires et militaires...) se réunissent dans une instance unique et définissent ensemble cette doctrine qui doit gouverner et engager l'ensemble des acteurs et des institutions algériennes. des lois, aussi nécessaires et aussi performantes soient-elles, qui ne se référent pas à un socle doctrinal et une vision stratégique, ne feront que compliquer la situation. je fume mon thé à la menthe et je reste tranquillepasde pseudo 07-12-2011 10:48
#2Ces gens-là ne pensent qu'à se remplir les poches et n'ont de compte à rendre qu'à leurs maîtres étrangers. De l'Algérie et des Algériens, ils s'en moquent totalement. En plus, ce qui encore plus humiliant, c'est qu'ils ont besoin d'un intermédiaire des pays du Golfe pour s'adresser à leurs maîtres occidentaux. Ils ne peuvent même plus s'adresser directement à ces derniers.Daikh fi el amr 07-12-2011 10:38
#1Une loi ne se pond pas, comme une poule pond un oeuf. elle doit faire l'objet de longues et mûres études et reflexions et quand elle est décreteé normalement elle est perenne ou tout au moin de longuedurée, car gouverner c'est prévoir; Chez nous on donne l'impression que c'est des rêves éphémères des ligeslateurs et des fois elles (lois) restent lettre morte dans son inappliction, à l'exemple de la loi domaniale 14-08 du 20-08-08 -
rendez-vous en suisse!!!!
La loi sur les partis adoptée malgré la défection de la formation de Soltani
Quand le MSP joue à l’opposition
Par : Nadia Mellal
Le parti de Soltani tente de se démarquer du gouvernement pour mieux se replacer en prévision des prochaines échéances, inspiré désormais par les succès électoraux des islamistes en Afrique du nord.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a eu hier des mots très durs à l’endroit du MSP, sans le citer nommément, après le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur les partis politiques. “Il y a eu ceux qui ont voulu mettre en doute ou minorer les réformes car ces lois que nous débattons au parlement ne sont en fait que des répliques d'un séisme qui a ébranlé ceux qui sont habitués à pêcher en eaux troubles.” “Si d’aucuns veulent se positionner ou se repositionner politiquement, cela les regarde mais cela doit se faire de façon convaincante”, a lancé Ould Kablia au sortir de la plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée au vote du projet de loi organique relatif aux partis politiques.
Les propos du ministre de l’intérieur ont visé le mouvement de la société pour la paix (MSP), une formation de l’Alliance présidentielle et présente au gouvernement, qui a rejeté les projets de loi proposés dans le cadre des réformes du président, notamment celui sur les partis politiques. Hier, en effet, cette formation a voté contre le projet de loi sur les partis, estimant que “les réformes sont superficielles et ont été vidées de leur sens”. Malgré cette opposition, la loi sur les partis politiques a été adoptée, hier, à la majorité absolue par les députés.
À ce sujet, si le parti des travailleurs (PT) a eu la même position que celle du MSP en votant contre ce projet, les députés du parti Ennahda ont, quant à eux, quitté la salle avant le vote. Et ce sont les députés FLN, RND et les indépendants qui ont voté en faveur de ce projet.
Les amendements de la commission juridique
Il est utile de relever que la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée nationale a retenu une série de conclusions après examen des propositions des députés concernant le projet de loi. Il faut citer à ce propos le refus du droit de création de partis politiques ou de participation à la création à “toute personne ayant participé à des actes terroristes et ne reconnaissant pas sa responsabilité”. “La consécration du principe de respect de la souveraineté nationale en tant qu’objectif que le parti politique veille à sauvegarder”, a été retenu par la commission juridique au même titre que l’introduction d'une disposition engageant les membres du Conseil constitutionnel ainsi que tout agent de l'État exerçant une fonction d'autorité et de responsabilité soumis à un statut qui stipule clairement l’incompatibilité d’appartenance à rompre toute relation avec un quelconque parti tout au long du mandat ou de la fonction.
La commission juridique a aussi plaidé pour l’“obligation aux partis politiques de promouvoir les droits politiques de la femme et des droits de l'Homme” ainsi que la suppression du deuxième alinéa de l’article 19 qui stipule que le récépissé ne dispense pas le parti politique de l'accord préalable du ministre de l'Intérieur pour la tenue du congrès constitutif. La commission juridique a également retenu la fixation d'un délai maximum de 30 jours pour introduire un recours contre la décision du ministre de l'Intérieur rejetant l'autorisation de la tenue d'un congrès constitutif, au même temps que la suppression du dernier alinéa de l'article 46 qui stipule que le règlement intérieur du parti doit être transmis au ministre de l’Intérieur dans un délai n'excédant pas un mois à compter de la tenue du congrès.
L’introduction des recettes des biens immobiliers du parti dans le financement de ses activités a été aussi parmi les points retenus par la commission juridique et présentée pour l’adoption en plénière, hier.
Les amendements souhaités par des députés
Il faut dire à ce sujet que le rapport complémentaire de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'Assemblée nationale relatif au projet de loi a comporté 165 amendements. Il est question d’une disposition interdisant l’adhésion de tout élu à un autre parti lors de son mandat électoral, l’autorisation aux partis politiques d'entrer en contact avec les missions diplomatiques accréditées à Alger “dans le cadre de l'intérêt suprême du pays”.
il est question tout autant de fixer le taux de représentativité de la femme dans la liste des membres fondateurs et instances dirigeantes, la réduction du délai maximum pour le ministre de l'Intérieur pour s'assurer de la conformité de la déclaration de création du parti politique, ainsi que le raccourcissement du délai accordé au ministre de l’Intérieur pour s'assurer de la conformité de la demande d'agrément avec les dispositions de cette loi organique.
Les amendements proposés comportent également l’obligation pour les responsables de l'instance dirigeante du parti, leur épouse et leurs enfants de rendre publics leurs biens dans les médias ainsi que la possibilité pour les partis parti politique de créer des stations radio, télévisions et multimédia. L’élection des membres dirigeants par vote secret et le choix du premier responsable du parti pour un mandat renouvelable une seule fois ont été également proposés comme amendement.
De même qu’il s’agit de proposer à amendement “l’interdiction de la cessation des activités ou fermeture des locaux d'un parti politique dans une situation d'urgence seulement après publication de la décision du Conseil d'État”. Le retrait de la disposition relative à la dissolution d’un parti politique en cas de non-présentation de candidats à quatre élections législatives et locales consécutives a été tout autant proposé au même titre que l’annulation de la disposition relative à priver l’élu de son mandat en cas de dissolution juridique du parti politique.
NADIA MELLAL -
Contrechamp
À propos de l’avenir de l’islamisme
Par : Mustapha Hammouche
Quand Abdallah Djaballah dit qu’il “pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir, à condition de tenir des élections libres et transparentes”, il faut le croire. Pour cette fois-ci.
Même si Louisa Hanoune veut rassurer. “Les Algériens n’ont pas oublié que ce sont les islamistes qui sont derrière la tragédie nationale”, dit-elle. Avec un degré de sincérité qu’il faudrait mesurer. Car si les Algériens oublient, tous les jours, ce que la porte-parole a fait pour le FIS, pourquoi n’oublieraient-ils pas, un jour de vote, ce que le FIS leur a fait ? Si nous vivions sur l’empire de la mémoire, comment pourrait-il encore y avoir une place pour un parti trotskyste, révolutionnaire et parlementaire, internationaliste et protectionniste, allié de l’intégrisme et chantre du modernisme ?
L’expansion de la culture de l’oubli est à la base de tout le mouvement de régression que nous subissons depuis le début de l’indépendance. Pour conjurer toute contestation, le pouvoir organisa l’encadrement politique, policier et médiatique de la société, dans la stricte finalité du monopole de son historiographie. Elle s’arrête à son apothéose, en 1962. Plus rien ne se passera, sinon les réalisations des dirigeants de légitimité révolutionnaire restés au service de la nation qu’ils ont libérée. La loi sur l’information qui sera bientôt votée va inclure l’interdiction de parler d’histoire, sinon dans sa version officielle, dans la presse.
L’École, avec le concours d’un islamisme bienvenu car décervelant, se chargera de formater les générations de l’indépendance à l’assimilation indiscutable du discours du tuteur.
Entre incantation islamiste et lyrisme révolutionnaire, les Algériens perdent le sens du présent et de l’avenir. Ils finiront par se souvenir de la légende et de l’épopée, jusqu’à les sacraliser, mais pas du passé immédiat.
Puisque, pour une fois, la chef du PT fait œuvre de mémoire, rappelons qu’il n’y a pas que “la tragédie nationale” et ses dizaines de milliers de morts à conjurer. Le FIS a été jusqu’à nous interdire la cigarette, la parabole et… la lecture de journaux, là où il pouvait le faire !
Cela ne nous empêche pas de nous engager, par centaines de milliers dans son œuvre rédemptrice : ce qu’il y a de tragiquement efficace dans le terrorisme idéologique, c’est que la victime, en se soumettant, se transforme en bourreau et soumet, à son tour, d’autres victimes. Il n’y a qu’à voir le nombre de vigiles de la foi qui occupent les institutions et sillonnent l’espace public en quête de vices à redresser. La liberté aussi s’apprend.
Autrement, elle est redoutée en ce qu’elle comporte son corollaire, la responsabilité. Alors, quand la liberté de choisir est acquise, on élit un autre autoritarisme pour abattre un autoritarisme en place. Pour des électeurs dépouillés d’ambition citoyenne, et donc d’ambition politique pour leur pays, le tout est de voter contre. Alors tuteur providentiel pour tuteur providentiel, la légitimité de source divine l’emporte sur la légitimité de source historique ou politique.
Là est l’avenir de l’islamisme, en Algérie comme ailleurs en Afrique du Nord.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr -
no moment
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il ne faut rien esperer des occidentaux ils ne cherchent que leurs profits
Émissaire
Par : Outoudert Abrous
La visite éclair de Claude Guéant en Algérie est à comprendre comme celle d’un émissaire du président Sarkozy plutôt que comme celle d’un ministre de l’Intérieur de la République française. Sinon comment expliquer ce déplacement d’un jour, un dimanche de surcroît, quand la perception qu’a chacun sur le dossier de la circulation des personnes est diamétralement opposée ? Et ce n’est pas un tête-à-tête avec son homologue algérien qui suffirait à débloquer la situation, surtout que la partie française renvoie ce dossier au niveau du cadre européen depuis la signature, en 2008, par les pays membres, du pacte sur les migrations. Une des raisons qui a poussé la partie française à mettre au poids mort la renégociation de l’accord bilatéral de 1968.
C’est ce qui pousse les observateurs à voir dans ce déplacement d’un des plus proches collaborateurs du président français plutôt un appel au bon souvenir d’Alger, en prévision de l’élection présidentielle et effacer un tant soit peu celle effectuée par Hollande. Voulant sans doute regagner le temps perdu, le patron de l’UMP daigne se tourner du côté d’Alger et faire croire que son voisin du Sud reste incontournable et un allié précieux pour le devenir de la France et pour les élections et pour sa sortie de crise. En effet, Paris voit en Alger une bouée de sauvetage indispensable pour sortir la tête du marasme économique qui la frappe de plein fouet. Guéant n’a pas pu avoir accès au Président algérien comme il en avait l’habitude et s’est contenté du Premier ministre pour porter les doléances de son patron. La question : y aura-t-il une oreille attentive du côté d’El-Mouradia ? Rien n’est si sûr si l’on en juge par le mauvais climat d’affaires entre les deux pays, obligeant Paris à nommer un Monsieur Algérie en la personne de J.-P. Raffarin pour donner un coup de pouce aux investissements qui ne se bousculent pas au portillon et que ceux déjà engagés font des pas de tortue.
Cette tournée des popotes ne sera pas la dernière pour faire oublier les promesses non tenues du “traité d’amitié” de Chirac au “partenariat d’exception” du locataire de l’Élysée.
O. A.
abrousliberte@gmail.com -
CLAUDE GUEANT LE CANNIBALE!
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Attention -remake à Algerienne -armée egyptienne,marocaine, tunisienne!!
Islamisme : les premiers sont les derniers
Par : Mustapha Hammouche
Après la victoire en Tunisie, les islamistes triomphent en Égypte. Au Maroc, ils ont pris la tête du gouvernement et en Libye, leur avenir semble assuré.
Déjà les Tunisiens goûtent à l’intolérance violente et leurs islamistes n’attendent pas de disposer de tous les moyens institutionnels de leur tyrannie en projet. Comme pour rappeler ce qu’ils sont, ils commencent par des actes de persécution contre le savoir et l’esthétique, contre la liberté d’apprendre et de créer : les premières attaques visent le théâtre, la télévision, le cinéma.
“Kabl 24 janvier, koulchi mamnou’a ; baad 23 octobre, koulchi haram ?” Avant le 24 janvier (début de la révolution), tout était interdit ; après le 23 octobre (élection de l’Assemblée constituante), tout sera péché ? Par cette formule gravée sur une banderole, les manifestants du 22 novembre à Tunis résumaient la tendance qui se dessine en Tunisie, mais aussi en Afrique du Nord, comme alternative aux dictatures déposées par les révoltes du Printemps arabe. L’un après l’autre, ces pays semblent tomber de Charybde en Scylla.
Jusqu’ici des dictatures “nationalistes” se légitimant par des cocktails idéologiques composés du péril néocolonial, de la menace impérialiste, de l’arabisme, du développement, du socialisme, de la défense de la langue et de la religion ont tenu leurs peuples respectifs sous une chape de plomb. Tous les crimes politiques, tous les abus policiers, tous les dénis de liberté et toutes les fautes de gestion se justifiaient alternativement par la menace qui pèse sur la nation ou la oumma, ou par la primauté de l’intérêt général sur la liberté individuelle. Le nationalisme autoritaire a vécu et les peuples se révoltent pour imposer le droit de décider de leur avenir.
Nul besoin de rappeler les conditions qui sont à l’origine de l’idéologie de rechange dominante. Il suffit d’observer que le droit acquis à choisir son modèle de société s’exprime majoritairement en faveur du choix théocratique. L’islamisme ayant réussi à se poser comme option possible dans un choix démocratique, la question ne fait plus débat : désormais, il faudra donc envisager la charia comme canevas d’organisation de nos sociétés de demain.
Les islamistes eux-mêmes ne doutent pas du niveau de verrouillage de la vie publique et… privée qui attend nos peuples. Par un travail idéologique, les forces intégristes ont préparé, à des degrés divers, nos sociétés à se soumettre au diktat du pouvoir prêcheur. Les pouvoirs déchus ou à déchoir y ont largement contribué, par calcul tactique ou par conviction de dirigeants. L’avènement d’un ensemble de régimes fondamentalistes en Afrique du Nord ne fait plus de doute. Il ne reste plus, dans l’air, que la question des nouvelles contradictions qui en surgiraient. Et de ce que coûtera leur résolution.
En un mot, la région devrait se préparer à faire l’expérience d’une nouvelle forme de totalitarisme. L’Algérie, qui, au moment critique, avait encore les moyens de faire la démonstration que la perspective démocratique pouvait se concevoir en terre d’islam, n’a pas été à la hauteur de cette mission historique. Tout en en payant le prix. Les appétits rentiers ont été plus forts que le devoir patriotique.
Nous avons raté l’occasion d’être une nation phare pour le meilleur ; nous sommes une nation à la traîne, pour le pire.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr -
personne ne fait confiance aux islamistes,ni au drs-gia-ni gouvernement Algerien ni à la france ,walou!!
Il se dit prêt à accueillir les anciens du FIS dans son nouveau parti
Abdellah Djaballah : "le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir en Algérie"
Katia Mehdi
Vous disparaissez dans le calme après chaque mouvement de redressement et vous revenez à l’action lorsque l’administration centrale vous y autorise. Votre destin politique semble complètement vous échapper. Cela ne vous perturbe pas ?
Mon combat politique ne dépend pas d’un parti ou d’une décision. Cela vous étonnera peut être mais même si on complotait contre le Front pour la justice et le développement (FJD), un scénario que je ne suis pas en mesure d’exclure, j’utiliserais d’autres moyens pour militer et défendre mes opinions politiques, tout en respectant le principe de l’action pacifique. Mais j’estime que l’Algérie ne peut pas s’isoler éternellement de la conjoncture régionale qui favorise le respect des libertés politiques et renforce la volonté du peuple.
Allez-vous ouvrir votre parti aux militants de l’ex- FIS dissous ?
Oui, à condition qu’ils jouissent de tous leurs droits politiques, et qu’ils se reconnaissent dans le programme du parti. Si ces deux conditions sont réunies, je ne verrai aucune objection à l’adhésion de ces militants au FJD.
Le FJD sera-t-il en mesure d’accueillir vos anciens compagnons d’El Islah et d’Ennahda ?
C’est déjà fait. Je ne veux pas anticiper et citer de noms, mais je peux vous confirmer l’adhésion d’un nombre important de cadres issus de ces deux partis.
Vous semblez confiant quant à l’obtention de l’agrément de votre nouveau parti…
Nous militons pour un Front crédible et populaire. Nous avons ouvert des bureaux dans une trentaine de wilayas. Les autres régions seront couvertes avant la fin de l’année. Nous recevons chaque jour des demandes d’adhésion de simples citoyens et nous observons un dévouement et un engagement sans précédent des cadres et des étudiants. Cela me réjouit et me donne confiance quant à la réponse du ministère de l’intérieur à notre demande d’agrément déposée en septembre. Mais nous ne sommes pas pressés. Notre combat n’est pas lié à une échéance électorale. Nous avons installé une commission d’experts qui s’attelle à préparer le programme du parti.
Vous vous éloignez un peu du discours en vogue chez les partis islamistes des pays arabes. Nous vous avons entendu parler de polygamie ou de khilafa islamia. "El halal" et "El haram" sont deux expressions qu’on ne retrouve pas beaucoup dans votre discours. S’agit-il d’une stratégie ?
Ceux qui connaissent Djaballah savent que rien n’a changé dans mon discours. Mais il est vrai que je suis de ceux qui donnent une importance particulière au choix des mots et des expressions. Il s’agit plus d’une méthode que d’une stratégie qui aurait pour but de tromper les citoyens algériens.
Nombre d’observateurs pensent que le scénario marocain et tunisien ne risque pas de se reproduire en Algérie, évoquant comme argument l’éparpillement de la mouvance islamiste. Quel est votre point de vue ?
Je ne partage pas cette lecture. Je pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir à condition de tenir des élections libres et transparentes. -
sans commentaire!!!!
Bavures militaires, kidnappings, attentats…
A Tizi Ouzou, la population s’interroge sur les vraies raisons de l’insécurité permanente
Imene Brahimi
Le jeudi 23 juin 2011, Mustapha Dial, ouvrier de 42 ans et père de quatre enfants, est victime d’une bavure militaire dans la villa où il effectue des travaux, à Azzazga. Le 11 septembre, Zahia Kaci, 55 ans et mère de quatorze enfants, revient d’un enterrement avec deux cousines. Elle est tuée à bout portant alors qu’elle emprunte un passage jouxtant la caserne des parachutistes à Fréha. Le 29 novembre, deux habitants du village de Tigounatine (commune d’Akerrou), Maatoub Ramdane, 65 ans, et Rafik Haddad, 17 ans, sont tués dans une embuscade à 200 mètres en contrebas de leur village.
Trois "bavures" successives en moins de six mois qui s’ajoutent à d’autres, moins médiatisées, déjà enregistrées auparavant dans la wilaya. Le phénomène laisse la population locale perplexe. La multiplication de ces bavures dénote-elle un fléchissement du professionnalisme de l’armée ? Une faiblesse dans l’instruction des soldats ? Ou tout simplement une provocation qui ne dit pas son nom ? Si c’est le cas, au profit de qui ?
Un scénario bien rodé
A chaque fois, le scénario est le même. Acte I : les militaires tentent de justifier leur acte sous couvert de lutte contre le terrorisme. Et d’expliquer que les personnes tuées pouvaient « apparaître comme des terroristes ». C’est ce qui a été répondu aux représentants de la population d’Azzazga peu de temps après la mort de Mustapha Dial. Quelques minutes avant la "bavure", les militaires avaient essuyé un attentat à la bombe à la sortie de l’hôpital d’Azzazga, et investi la villa où travaillait ce père de famille. Dans le cas de la mort de Zahia Kaci, les responsables de la caserne de Fréha ont tenté de convaincre la population que la victime passait sur les lieux au moment où un homme armé tirait sur la caserne. Enfin, juste après la mort de Maatoub Ramdane et de Rafik Haddad, les militaires ont expliqué aux habitants de Tigounatine que les deux chasseurs auraient riposté à des coups de feu de sommation.
Acte II : juste après la mobilisation des villageois, les chefs des bataillons finissent par admettre qu’il s’agit de « méprise », de « bavure », d’« erreur ». Le wali, accompagné des membres de la commission de sécurité, présente alors ses condoléances, s’entretient avec les représentants de la population, promet un statut de victime de terrorisme aux tués, ce qui implique des réparations financières. Et que « toute la lumière sera faite sur les circonstances du drame et les auteurs seront sanctionnés ». Dans chaque cas, on tente de rassurer les citoyens en expliquant que les auteurs des « bavures » ont été identifiés et suspendus en attendant leur traduction devant un tribunal militaire.
Un contexte d’insécurité permanente
Coupure dans la diffusion de l’information, suspension de la procédure ou simple manipulation en attendant que la population, à raison en colère et consternée, se calme ? Les habitants s’interrogent toujours, notamment sur les véritables raisons et sur les conséquences d’un phénomène nouveau qui vient aggraver une situation sécuritaire déjà complexe : attentats à répétition, faux barrages à vocation de racket et multiplication des kidnappings ont déjà poussé de nombreux opérateurs économiques à fuir la région. A Tigounatine, comme à Fréha, à Azazga, à Mizrana ou à Béni Aissi, où le cardiologue Djellal Nacer approche de son vingtième jour de captivité, la population liste toutes les hypothèses mais ne trouve aucune réponse. Elle ne peut que se contenter d’évoquer l’ambiance générale « d’insécurité », qui viendrait tantôt du terrorisme, tantôt du banditisme. Mais aussi, estime-t-elle depuis quelque temps, de la passivité et des bavures de l’État.
De leur côté, les représentants de l’État avancent la même explication au problème de l’insécurité : elle serait due au départ de la gendarmerie après les événements de Kabylie et, surtout, au refus de la population de contribuer à la lutte antiterroriste. A l’inverse, la population de la région se souvient bien que la résistance a toujours été incarnée par les groupes de patriotes qui ont permis de sauver l’Algérie du péril terroriste. Originaires d’Igoujdal, ces groupes sont toujours en activité en dépit de la précarité de leur propre situation sociale et du marasme qui frappe la Kabylie. De l’aveu même des représentants des forces de sécurité, il n’est pas un seul de leurs succès qui ne soit dû aux précieux renseignements fournis par ces patriotes. -
le tortionnairre ose parler alliance islamique, ils n'etait pas lors de la décennie rouge en algerie
BORDJ BOU-ARRÉRIDJ
Soltani appelle à une alliance islamiste
Par : Chabane BOUARISSA
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abou Djerra Soltani, a, lors d’une réunion régionale des cadres et élus du parti des wilayas de Bordj Bou-Arréridj, M’sila, Béjaïa, Bouira et Sétif, réitéré l'appel de son parti à une alliance avec la mouvance islamiste algérienne. “Les circonstances actuelles obligent la mouvance islamiste en Algérie à s’allier.” Et d’ajouter : “On n’est pas encore au stade d’alliance mais le débat est ouvert avec les islamistes algériens.” Pour expliquer ce choix, le président du MSP a clairement rappelé que “ce qui se passe dans le monde arabe montre que les peuples veulent être gouvernés par les islamistes”. Le leader du MSP a affirmé que son parti avait appelé depuis 4 ans à ce que l’Alliance présidentielle avec le FLN et le RND soit promue au partenariat politique “mais ce n’est pas le cas”, dira-t-il, ajoutant que l’alliance doit se renouveler ou disparaître. “Nous voulons avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres partis de l’alliance”, ajoute-t-il.
Cela étant, s’il se déclare redevable d’engagement envers le chef de l’État, le leader du MSP n’en reste pas moins critique sur les réformes engagées depuis quelque temps. “On n’a pas dit qu’on était pour ou contre les réformes. On n’est pas satisfaits du niveau actuel de ces réformes”, dira-t-il. Et de continuer : “Nous réclamons des réformes plus profondes et plus globales pour être à la hauteur des attentes du citoyen”, ajoutant que la levée de l’état de siège, le contexte national et international qui a changé et surtout la disparition de la phobie islamiste ont, tous, contribué pour espérer plus de réformes qui touchent les volets social, culturel, politique et économique. L’autre projet que veut lancer le MSP est un “front national contre la fraude”. “Cette initiative est lancée à tous les partis politiques algériens”, dira-t-il.
Chabane BOUARISSA -
Confédération syndicale internationale
Feu vert pour l’affiliation du Snapap
Par : Malika Ben
Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique Snapap vient d’être destinataire d’une correspondance l’informant de l’approbation des instances de la Confédération syndicale internationale pour son admission en tant qu’organisation associée. La décision a été prise par le conseil général de la Confédération syndicale internationale lors sa 9e réunion, les 17 et 18 octobre 2011 en Belgique, en débattant le dossier des affiliations dont celui du Snapap. “Après examen de votre dossier, et considérant que le Snapap est une organisation indépendante dotée d’une structure démocratique et d’un caractère représentatif, le conseil général a chargé le secrétariat de la CSI de finaliser le processus de consultation relatif à votre demande d’adhésion avant d’offrir au Snapap le statut d’organisation associée à la CSI”, note la correspondance de la CSI. Et de préciser : “Cette étape préliminaire étant maintenant terminée, nous avons le plaisir de vous informer que le statut d’organisation associée à la CSI est proposé au Snapap.” Le syndicat autonome présidé par Rachid Malaoui “est invité à consulter l’article V des statuts de la CSI qui stipule les conditions d’octroi du statut d’organisations associées par le conseil général de la CSI à des centrales syndicales nationales ainsi que les responsabilités liées à ce statut”. Il ne reste plus au Snapap qu’à confirmer par écrit son admission pour que “le statut d’organisation associée prenne effet dès réception d’une réponse affirmative”, écrit le SG de la CSI, qui représente plus de 175 millions de travailleurs à travers 305 organisations affiliées dans 151 pays et territoires.
Les organisations affiliées conservent leur pleine autonomie à l’échelle nationale et ont la responsabilité de prendre en compte dans la formulation de leurs politiques les décisions du congrès et des organes directeurs de la CSI.
M. B. -
tout le monde le sait et personne ne fait rien ...surtout le sinistre de la peche
Trafic en haute mer à ANNABA
La crevette royale et la langouste, nouvelles cibles
Par : Badis B.
La crevette royale et la langouste sont exploitées au détriment du marché national qui bénéficie des restes de l’opération de calibrage.
La côte algérienne fait face depuis quelque temps à un phénomène étrange au sein de la spirale de la contrebande et du trafic en tout genre.
Après celui de l’ivoire, celui des espèces animales que renferme le parc naturel d’El-Kala, des gravures rupestres du Hoggar et du Tassili, outre le trafic des stupéfiants, des médicaments, du carburant, du corail, des camelins, caprins, ovins, des espèces rares de tortues, des fils de cuivre, sans compter le sable, et surtout des hommes par le biais des harraga, voilà que nous assistons à l’apparition de nouveaux “produits” qui font l’objet d’un trafic international de grande dimension, en l’occurrence la crevette royale et la langouste.
Même si le 1er responsable du secteur de la pêche à Annaba estime qu’il n’existerait pas, du moins dans la région, de trafic de la crevette royale et de la langouste, étant donné que des patrons de pêche ont été autorisés à en exporter, des sources bien informées révèlent dans ce contexte l’existence d’un réseau de trafiquants, aux mécanismes bien huilés, en charge du ramassage et de la vente en pleine mer de ces produits très demandés sur le marché européen. à Beni Saf ou encore à Annaba dont le large est intimement confondu avec le plateau continental qui constitue le milieu propice à l’évolution de la crevette royale, cette dernière, à la limite des eaux territoriales algériennes, est “transbordée” sur des bateaux de pêche espagnols, français et italiens, révèlent des gens de la mer qui ont préféré garder l’anonymat. Pour preuve, précisent nos sources, la chute vertigineuse de la production en crustacés, ces dernières années, au niveau de tous les ports de pêche du pays.
à titre d’exemple, la production en crustacés à Beni Saf, qui dépassait il y a quelques années 200 t, a diminué de plus de moitié. La production annuelle en crustacés au port de Annaba, qui a vu une augmentation en embarcations au même titre que les autres structures maritimes du pays, a chuté elle aussi de presque la moitié par rapport à l’année 2002 où la flottille était presque nulle. Selon nos sources, la crevette royale et la langouste sont exploitées au détriment du marché national, qui bénéficie des restes de l’opération de calibrage, car il n’est commercialisé sur les étals de nos marchés que les “rejets” de ces crustacés.
Ainsi, les barons du trafic en haute mer viennent de boucler la boucle. En ces temps houleux, la contrebande existe bel et bien. Et cette évasion furtive de ces crustacés de choix, qui vont garnir les assiettes de la gastronomie outre-Méditerranée, interpelle à plus d’un titre les autorités du pays afin que soit mis le holà à cette hémorragie effrénée, pour ne pas dire rapacité, cupidité, prédation, qui portent préjudice à l’ensemble des rouages du pays et une atteinte flagrante à la composante de la sécurité humaine qui doit régir la société algérienne. Le trafic qui mine l’économie algérienne sape le commerce, gangrène la société et réduit en un tas de loques la jeunesse, ce bras armé attaque par ce fléau pernicieux et insidieux que représente la drogue. L’Algérie est frontalière avec 7 pays, à savoir la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental (RASD) et le Maroc.
Son ouverture sur la Méditerranée fait qu’elle se trouve à quelques encablures de la France, de l’Espagne et de l’Italie notamment. Les zones désertiques, les régions fortement boisées, les massifs décapés sont infestés par ces réseaux de trafiquants qui, tels des vampires, sont insatiables, sans scrupule. Cette forme de trafic et de l’ordre d’une rébellion déguisée contre les lois en vigueur.
B. BADIS -
personne ne viendra tant que le regime de bananes séniles reste au pouvoir
La blague de la semaine : La diaspora algérienne de silicon valley prochainement à Alger pour promouvoir les start-up ,Le retour des cerveaux…
Poste par Rédaction LQA
Silicon Valley de BlidaSamedi 3 décembre à 22:26LE FINANCIER
Une quarantaine de chercheurs et d’ingénieurs algériens de la célèbre technopole de San Francisco, Silicon Valley, se rendront en février prochain à Alger pour la mise en place d’un projet d’accompagnement des startup (entreprises innovantes) algériennes.
Dans ce cadre, un forum devrait regrouper notamment les ministères respectivement de l’Industrie et de la Poste et des TIC, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), des banques et la délégation des technologues algériens de Silicon Valley, a indiqué à l’APS l’ambassadeur d’Algérie à Washington, M. Abdallah Baali.
La diaspora algérienne qui prendra part à cette rencontre sera composée de spécialistes exerçant, pour la plupart, dans les grandes entreprises technologiques américaines telles que Apple, Google, Cisco, Oracle, Intel, Hewlett-Packard, ainsi que d’Algériens qui sont patrons de leur propre société technologique tel M. Belgacem Haba, surnommé «l’homme aux 200 brevets d’invention» dans la microélectronique.
Selon le président du Conseil d’affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune, durant les deux jours de ce forum, il s’agira d’élaborer une «feuille de route» à moyen et long termes avec un programme bien défini pour promouvoir en Algérie les jeunes entreprises, en activité ou à créer, spécialisées essentiellement dans les nouvelles technologies.
En effet, explique-t-il, pour aider les jeunes Algériens détenteurs d’idées dans le domaine des technologies à créer leur startup et doter celle-ci d’un potentiel de croissance, «il ne suffit pas de leur accorder une aide financière uniquement et de les lâcher dans la nature sans aucun accompagnement ni suivi».
Les conditions de réussite et d’expansion de ces entreprises de nouvelles technologies, poursuit-il, dépendent aussi, fondamentalement, d’une aide en matière d’expertise en management et d’un accompagnement professionnel multidimensionnel à travers, notamment, le «coaching », qui permet à la personne «coachée» d’approfondir ses connaissances et d’améliorer ses performances pour la croissance de son entreprise. Et c’est à ce niveau que l’expertise des spécialistes algériens de la principale technopole américaine devra intervenir.
Pour la mise sur pied de ce projet, il sera proposé, entre autres, au cours du forum d’Alger, la création d’un fonds d’investissements dont le rôle consiste à financer à la fois les start-up et le coaching des experts. Les ressources financières de ce fonds pourraient provenir de financements de l’Etat, des banques ainsi que des entreprises de tout secteur, lesquelles pourraient prendre des participations dans le capital de la start-up laquelle, finalement, est une potentielle future PME en cours de gestation.
FONDS D’INVESTISSEMENTS
Qui plus est, a observé M. Chikhoune, l’Algérie dispose de solides jeunes compétences en matière des nouvelles technologies, qui doivent être encouragées par une politique qui favorise les idées innovantes.
A ce propos, il ne manque pas de relever que lors d’une visite effectuée en octobre dernier à Alger par une délégation du département d’Etat et de jeunes entrepreneurs américains sur le partenariat en matière d’incubation d’entreprises, il a été question de choisir, à l’issue de cette rencontre, une start-up algérienne sur les 15 participantes, pour suivre un stage au niveau d’un incubateur d’entreprises et d’une université à Detroit (Michigan).
Selon M. Chikhoune, sur les projets exposés par les 15 jeunes candidats algériens spécialisés dans les TIC, cinq (5) start-up ont présenté des projets innovants qui étaient d’une telle excellence, notamment dans le domaine du software, qu’il avait été extrêmement difficile de les départager et dont le candidat de Djelfa a été finalement retenu par la partie américaine.
Outre l’élite algérienne de la Californie, qui concentre le plus gros des entreprises de technologies de pointe américaines, il est également prévu, dans les prochaines étapes, d’associer les technologues algériens des autres parties des Etats-Unis pour développer les entreprises des nouvelles technologies en Algérie.
Pour le président de l’USABC (US-Algeria business council), il faudrait s’inspirer de la méthode adoptée depuis bien longtemps par l’Inde et la Chine dont les gouvernements demandent à leur élite scientifique vivant à l’étranger de parrainer les «jeunes pousses» technologiques locales et, aussi, de créer des entreprises dans leur pays d’origine.
Souhila H.
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Radical ou modéré, c’est l’islamisme
islamisme=brute sans sucre rajoute' ou light
Par : Mustapha Hammouche
“Nous n’avons aucun a priori sur les partis à référence religieuse dès lors qu'ils respectent les règles du jeu démocratique et les droits de l’Homme”, vient de dire Claude Guéant à la veille de son arrivée à Alger.
Nos partenaires, par ailleurs inquiets du péril vert qui frappe à leurs banlieues, semblent chercher le moyen de s’accommoder des résultats des urnes du Printemps arabe. Certes, la souveraineté populaire, qui s’exprime à travers ces élections, mérite d’être respectée comme telle. Mais, il n’est pas nécessaire d’en rajouter en évoquant un islamisme compatible avec les droits de l’Homme.
L’invention de “l’islamisme modéré”, concept de pure mystification, qui s’opposerait au “radicalisme” n’est pas le fait des islamistes. Il est le fait de ceux qui nous incitent à nous en accommoder. Même si certains mouvements et partis assument tacitement l’étiquette de “modérés”, il n’y a qu’un seul islam politique, celui qui prescrit de substituer aux principes humains d’organisation de la société les directives divines telles que formulées par ses prédicateurs.
Mais si l’appréhension est perceptible, on s’accoutume lentement à la fatalité du fondamentalisme comme successeur nécessaire du despotisme militaire et rentier dans les pays musulmans. L’expérience algérienne, encore vécue comme une illustration de la faute à ne pas rééditer, sert d’argument tacite à la nécessité de s’accommoder de l’arrivée des islamistes au pouvoir dans les pays voisins. Cette expérience est d’autant plus redoutée que la rupture du processus électoral a été reniée, dans sa portée politique et historique, par la pratique politique ultérieure en Algérie même ; en se déjugeant de fait, elle a condamné un acte de sauvegarde républicaine comme faute contre la démocratie.
Chez nous, l’islamisme n’est plus combattu que dans sa manifestation terroriste armée. Il n’a pas remis en cause le système de contrôle des mœurs sociales et des consciences individuelles. À l’heure où l’on fait croire que l’islamisme n’as pas pris le pouvoir en Algérie, un jeune est condamné à cinq de prison, sur délation d’un vigilant voisin, pour apostasie. Les Algériens sont surveillés, dans leur pratique des rites, dans leur expression, dans leur tenue et dans leur consommation, par un grand frère qui associe les institutions de l’État zélé dans sa fonction de gardien de la rigueur religieuse et une société où sévissent de patentés vigiles. L’Algérie, qui voulait s’en prémunir, s’est retournée contre elle-même pour faire la pédagogie de la fatalité islamiste !
En dépit de la véritable leçon algérienne — l’effet meurtrier de la tolérance de l’intolérance —, la convergence pour un islamisme de région est en marche.
À l’inverse de son collègue de l’Intérieur, la ministre française de la Jeunesse, Jeannette Bougrab, ne se fait pas d’illusions : “Le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des libertés, notamment de la liberté de conscience.” Cette conviction l’amène à une claire position : “Je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran.”
Elle n’a visiblement pas cette capacité d’oublier qui fait le lit de toutes les compromissions.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr -
claude guéant,raffarin,jupé les hommes de la fraçalgerie