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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 77

  • le peuple Algerien sont tous des ânes hachakoum, sauf eux!!!


    expliquées aux ânes que nous sommes !
    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr C’est officiel ! Les législatives auront lieu au printemps
    2012. Conformément au mode de scrutin, les résultats,
    eux, seront publiés…

    … un peu avant, à l’hiver 2012 !

    Que les ânes ne me tiennent pas rigueur de les convoquer ainsi, de manière… cavalière, en ces temps de froidure, dans cet espace de la chronique. C’est juste pour les besoins de la démonstration. Abdekka, président à vie de l’Algérie, vient de promettre aux Algériennes et aux Algériens des élections législatives transparentes. Si je ne m’abuse, lors de précédents rendez-vous électoraux, le même Abdekka, pas encore président à vie à l’époque, avait déjà promis des scrutins transparents. Etrange, tout de même ! Le chef de l’Etat, en plus de ses lourdes fonctions de châtelain, mènerait-il en secret, dans un laboratoire tenu loin des regards indiscrets, des expériences biochimiques sur la transparence et ses différentes nuances ? La question mérite d’être posée, car l’âne que je suis, l’inculte notoire que je me targue d’être ne connaissait jusque-là qu’une version de la transparence. Il faut croire que j’avais tout faux ! Il existerait ainsi des nuances nombreuses et multiples de la transparence. Tout en accueillant avec un enthousiasme certain cette fabuleuse découverte, j’avoue cependant une légère déception. Pourquoi les revues scientifiques internationales n’ont-elles pas fait mention, signalé comme il se doit cette avancée phénoménale dans le domaine de la biochimie ? La discrétion d’Abdekka autour de ses recherches ne doit pas être un prétexte pour les grands pôles mondiaux du savoir, les grandes universités de passer sous silence cette découverte algérienne en matière de texture plurielle de la transparence. Je ne voudrais pas paraître un brin parano, mais j’ai comme l’impression que ces instances internationales de la recherche et leurs relais médias sont jaloux face à cette avancée historique due à un Algérien, Abdekka. Bien évidemment, je ne verserais pas dans la théorie de la main de l’étranger, mais admettez avec moi qu’il y a matière à... Jusque-là, le monde occidental était plongé dans l’obscurité étroite et unilatéraliste d’une transparence unique et sans nuances. Un Algérien, président de surcroît, arrive avec une découverte fantastique qui ouvre des perspectives inouïes, et personne, surtout pas le gratin de la science planétaire, ne daigne accorder la place qui revient à cette géniale trouvaille. C’est profondément injuste ! C’est scientifiquement incorrect. Et c’est déontologiquement inadmissible. Mais qu’Abdekka se rassure. Ici, chez lui, chez nous, en Algérie, nous, Algériennes et Algériens, saisissons parfaitement l’impact énorme de ses recherches. Nous nous félicitons grandement qu’il ait pu trouver une nouvelle molécule de transparence différente des autres. Et nous l’encourageons à poursuivre son travail. Qui sait ? Après les législatives, et pour d’autres élections, des présidentielles, par exemple, il est capable de nous annoncer la découverte d’autres transparences. Encore plus transparentes que les précédentes qui étaient déjà vachement transparentes. Coluuuuuuuuuuuuuche ! Au s’cours ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • Mazalna haïne(*) ountouma koultou matou.

    LE BONJOUR DU «SOIR»

    Par Maamar Farah
    En fin de compte, avec ou sans amendements, le nouveau texte de la loi sur l’information ne sera d’aucune utilité pour faire avancer la cause de la liberté d’expression. Lorsqu’on a mis Benchicou en prison, c’était pour tout à fait autre chose : une affaire de bons de caisse ! Ils ont suspendu Le Matin, vendu aux enchères l’immeuble de Hussein- Dey et jeté en taule l’homme qui les a défiés ! Tout ça, pour les bons de caisse !
    Alors, chers députés, levez les mains tant que vous voudrez : ce n’est pas un vote qui nous donnera davantage de liberté ! Ceux qui nous ont donné cette liberté, ce sont les enfants d’Octobre 1988, la centaine de nos confrères tués par les islamistes armés ; ce sont aussi tous les autres martyrs de la lutte pour la République et la Démocratie ! Notre liberté se négocie chaque jour sur les colonnes de l’Honneur et cela a un prix ! Demandez-le à la justice et à l’Anep et, surtout, à leurs tuteurs !
    (*) : nous sommes toujours là !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Les oiseaux ne laissent qu'un chant éphémère ; l'homme passe, mais sa renommée survit.»

  • Tlemcen Capitale de la culture Islamique 2011 !!!

    TLEMCEN
    Plus de 1,2 quintal de kif saisi à Sidi Medjahed

    source:le soir dz

    Les éléments de la brigade du Darak el Watani de la commune de Sidi Medjahed ont saisi une grande quantité de kif évaluée à 1,2 quintal, et ce, suite à une information qui leur a permis la découverte de la drogue dans un garage.
    Cinq personnes ont été arrêtées lors de cette opération et un véhicule de marque Peugeot 405 a été saisi, ainsi qu’une importante somme d’argent. D’autre part, dans la daïra de Maghnia 30 quintaux de déchets ferreux (cuivre) ont été récupérés au niveau d’un barrage à l’entrée de l’autoroute. Le camion a été mis en fourrière et le conducteur arrêté. Ce genre de trafic est devenu courant sur ce tronçon autoroutier qui relie Tlemcen à la bande frontalière.
    M. Zenasni

  • Esprits criminels

     

    L’esprit des réformes, selon Ould Kablia

    Par : Mustapha Hammouche

    Dans le discours distribué à la presse, à l’occasion de son récent déplacement à Laghouat, le président de la République déclarait que “la nation arabo-musulmane passe par une dure épreuve” et que “l'Algérie, qui fait partie de ce vaste monde, influe sur les évènements qui surviennent autour d'elle et en subit naturellement l'influence”. Dans cette conjoncture, l’Algérie a choisi de “garantir, selon Bouteflika, un climat propice à des réformes politiques et socioéconomiques pour mieux répondre aux aspirations de la société à des réformes durables”.
    Si, dans le discours présidentiel, “les réformes” annoncées le 15 avril s’inscrivent dans un mouvement général d’évolution politique de la région, il n’en est pas de même pour son ministre de l’Intérieur qui, hier, donnait sa propre lecture des évènements qui secouent “la nation arabo-musulmane”. Pour Daho Ould Kablia, de nombreux pays du monde arabe et d'Afrique doivent faire face à l'émergence récente d'un vent d'instabilité “qui, sous le couvert de revendications de plus de démocratie et de droits, somme toute souvent légitimes, dissimule des desseins inavoués pernicieux et met en péril l'existence de nos États et de nos peuples en tant que nations”. Ce “vent d’instabilité”, au lieu de constituer une opportunité d’évolution, “risque, selon le ministre, de compromettre les acquis sociaux, politiques et économiques de nos peuples et de nos citoyens, acquis réalisés au prix de durs sacrifices de la nation entière”.
    Devant le comité bilatéral frontalier algéro-nigérien, le ministre, qui parraine le processus d’adoption des “lois de réformes”, met en garde contre “cette situation nouvelle, au danger particulièrement sournois, qui a déjà mis à rude épreuve le devoir national de vigilance de certains pays arabes”. Il appelle, donc, nos voisins du Sud “à plus de solidarité et de concertation pour conjurer la collusion entre ce nouveau défi et les forces du chaos que sont le terrorisme et la criminalité transnationale organisée”.
    Voici donc comment le ministre des réformes de la vie politique et associative conçoit le mouvement de revendications politiques qui
    traverse notre région : un “vent d’instabilité”, dissimulant, sous la revendication démocratique, “des desseins inavoués pernicieux” qui mettraient en péril l’existence “de nos nations et une situation” au “danger particulièrement sournois”. Il y voit, en plus de “desseins inavoués” et du “danger sournois”, “une collusion entre ce nouveau défi et les forces du chaos que sont le terrorisme et la criminalité transnationale organisée”.
    On comprend mieux, à la lecture de l’analyse, que notre ministre de l’Intérieur fait de la conjoncture régionale, l’esprit dans lequel le processus de réformes est conduit. Loin de traduire une compréhension du sens d’un mouvement historique, elles sont conçues comme une riposte contre un péril qui, selon une formule surannée, menace “les acquis des peuples” et l’existence de la nation ! Si, en plus, ce mouvement est de connivence avec le terrorisme et la criminalité organisée, ce n’est pas des réformes qu’il appelle, mais une contre-attaque.
    C’est exactement ce qu’ont fait le gouvernement et le Parlement : ils se sont donné un arsenal de contre-offensive à l’endroit de la revendication démocratique.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • nous sommes colonisés par vos compatriotes et vos valets ,MR Chevènement

    CHEVÈNEMENT RÉUNIT À PARIS UN PANEL DE HAUTES PERSONNALITÉS DES DEUX PAYS

    Algérie-France : le passé ne doit pas étouffer l’avenir

    Par : Ameur OUALI

    Les célébrations du cinquantenaire de l'indépendance ont commencé ce week-end à Paris au 101, rue de l'Université, une annexe du Palais Bourbon (Assemblée nationale), où l'association France-Algérie a organisé un colloque consacré à l'avenir de la relation entre les deux pays.

    L’association est désormais présidée par Jean-Pierre Chevènement, un souverainiste qui compte parmi les plus fervents amis de l'Algérie. Il a réuni autour de lui un panel de personnalités qui ont à cœur de féconder ce sentiment car entre l'Algérie et la France, “il existe quelque chose de puissant, d'indéfinissable, mais de palpable que j'appellerai l'identité franco-algérienne qui transcende nos appartenances nationales”. Côté algérien, il y avait le ministre, Chérif Rahmani, mais aussi l'ancien Premier ministre, Sid-Ahmed Ghozali, l'ancien chef de la diplomatie, Lakhdar Brahimi, et l'ambassadeur Missoum Sbih, arrivé juste avant la clôture.
    Un retard qui l'a rendu si visible qu'il a été interpellé sur l'absence des responsables algériens sur le front médiatique et sur la réticence de l'Algérie à délivrer des visas aux journalistes français alors que leurs homologues algériens ne rencontrent aucun obstacle. Le monde des affaires était représenté par le patron de Cevital, Issad Rebrab. Côté culture et médias, il y avait Boualem Sansal, Rachid Boudjedra, Hocine Yacef, Malek Chebel et Omar Belhouchet. Outre M. Chevènement, il y avait, pour la France, la vice-présidente du Sénat, Bariza Khiari, le sénateur Jean-Pierre Raffarin, l'ambassadeur Xavier Driencourt et ses prédécesseurs, Hubert Colin de la Verdière et Alfred Siefer Gaillardin. À leurs côtés, des hommes d'affaires, des universitaires et des figures des médias comme Jean-Daniel et Jean-Pierre El-Kabach, tout deux nés en Algérie.
    Le colloque se voulait “résolument prospectif” avec l'objectif de dessiner “le contenu de ce que pourrait être un partenariat de longue durée dans les domaines économique, culturel et diplomatique”. Boualem Sansal a planté sa plume acérée d'écrivain pour dénoncer les gouvernements des deux pays qui “ne sont amis que lorsque cela les arrange” pendant que les deux peuples ne comprennent pas qu'on les embête avec ces histoires de passé sans cette “tripatouillée”.
    Alors qu'est relancée la coopération économique désormais visible avec le métro et le tramway d'Alger ou les agences BNP et Société Générale qui essaiment à travers le pays, l'avenir n'est que prometteur dans le domaine. Principaux atouts relevés : une situation financière saine et robuste, une abondance de liquidités en dinars, des cadres compétents qui ont juste besoin d'adapter leur formation théorique, une langue commune, une proximité géographique et un effet rattrapage qui fait de l'Algérie un pays où beaucoup de choses sont à développer.
    Les ajustements juridiques de 2009 n'apparaissent plus rédhibitoires en ces temps de crise internationale marquée par le retour de l'État, même dans les pays les plus libéraux. Les hommes d'affaires français croient déceler en Algérie “une volonté clairement affichée de développer l'investissement et l'emploi des jeunes”. Avec un secteur industriel hors hydrocarbures qui représente 5% du PIB, il y a fort à faire. Mais attention : en Algérie, il faut avoir une vision à long terme ! a prévenu Laurent Dupuch à l'adresse de ceux qui seraient tentés par des “coups”.
    Cette vision est largement partagée par Issad Rebrab qui a présenté son parcours et ses projets. Le patron de Cevital a entamé sa carrière par l'ouverture d'un cabinet d'expertise comptable en 1968, suivie, trois ans après, d'une participation de
    5 000 dollars dans une unité de transformation métallurgique avant d'écrire une success story qui l'a conduit à bâtir le premier groupe privé du pays. En 2011, le chiffre d'affaires du groupe va dépasser les deux milliards d'euros et le nombre de collaborateurs franchira la barre des
    12 000 contre 700 lors de la création de Cevital en 1998.
    M. Rebrab ne s'est pas privé de déplorer les pesanteurs administratives qui empêchent la réalisation d'un port à Cap Djinet de 55 000 hectares, projet qui a soulevé l'admiration de Jean-Pierre Chevènement par sa capacité à attirer vers le Maghreb proche des délocalisations orientées vers l'Asie du Sud-Est ou les pays du Golfe.
    Quant à la relation bilatérale, M. Rebrab a évoqué une certaine “méfiance” réciproque qui l'empêche de se hisser au niveau des espérances. “Le niveau des relations est en deçà de ce qu'il devrait être”, a confirmé Sid-Ahmed Ghozali. Pour celui qui fut le jeune patron de Sonatrach, l'énergie peut constituer un puissant levier pour relever ce niveau.
    Intervenant sur le thème de la géopolitique, Jean-Pierre Raffarin a estimé que l'Algérie “est l'un des pays les plus pertinents pour le XXIe siècle”  de par son potentiel de croissance, sa capacité d'investissement et sa position intercontinentale stratégique. À l'heure où s'organisent les pôles et où émergent les “pays-continents”, l'Algérie peut devenir le pivot du continent Eurafrique dans le monde multipolaire, selon le sénateur. A contrario, Lakhdar Brahimi estime que “la région du Printemps arabe offre la perspective d'une coopération féconde”. Cet angle d'attaque lui a permis de rappeler les contentieux entre les deux pays : le Sahara occidental, la Libye, le Moyen-Orient et l'Iran.
    Sur une question internationale comme le Sahara occidental, “la France a choisi de s'activer aux côtés du Maroc” ; au Moyen-Orient, les Occidentaux ont fait le choix de parler des “besoins de sécurité d'Israël” plutôt que des “droits spoliés des Palestiniens”. Quant au nucléaire iranien, “le danger vient-il des armes qui n'existent pas encore ou de celles qui existent”, s'est demandé l'ancien chef de la diplomatie dans une allusion à l'arsenal israélien. Au demeurant, si l'Iran est aujourd'hui “la puissance importante de la région” alors qu'elle n'en était qu'une des puissances, c'est le résultat de l'invasion de l'Irak. Sur tous ces sujets, M. Brahimi a suggéré “un dialogue ambitieux avec la France”.   
    Seul ministre en exercice à intervenir lors du colloque, Chérif Rahmani qui a fait deux propositions concrètes : faire de l'Algérie le siège de l'Agence pour les villes durables envisagée dans le cadre de l'UPM et créer en Algérie un centre pour les technologies nouvelles (biotechnologies, start-up, business center). Un autre moyen de privilégier l'avenir.  
    “J'ai voulu que ce colloque soit tourné vers l'avenir, non parce que le passé ne devrait pas être assumé, avec ses lumières et avec ses ombres. Rien ne peut faire que le passé n'ait pas existé et que pendant 132 ans le système colonial n'ait pas pesé lourdement sur notre relation.” Mais “le passé ne doit pas étouffer l'avenir” et “nous devons bâtir un pôle solide entre les deux rives de la Méditerranée”, a jugé
    M. Chevènement. Et citant Jacques Berque, il a souligné : “Nous ne nous sommes pas entrelacés pendant plus d'un siècle sans qu'il n'en demeure quelque chose.”
    A. O.

  • no moment

    Dilem du 19 Decembre 2011

  • personne n'écoute le peuple algerien,alors histoire le retiendra à votre charge

    Soyons Heureux, L’Algérie Va Bien !

    Hocine Mahdi

    Quand en 1986 des ministres, les barons du FLN post 1962, l’UGTA et des piques assiettes incolores s’étaient relayés pour nous dire « l’Algérie va bien », nous étions au bord de la faillite. Le club de Paris avait racheté au rabais une partie de la dette extérieure pour nous la revendre au tarif du marché noir mais surtout pour tenir nos dirigeants par les choses du ventre en étranglant l’économie nationale.
    Quand en 1988 Chadli Bendjedid nous avait ressassé le même slogan avarié du « Tout va bien », nos usines manquaient de matières premières et de consommables, l’Algérie n’était plus en mesure de payer les intérêts de la dette, nos ministres craignaient d’appliquer les conditions insupportables du FMI, il y eu le 5 octobre, douze années de tueries, de destruction, de pillage, plus de deux cents mille morts, plus de cent millions de dollars de dégâts matériels, des dizaines de milliers de familles déchirées, l’exode rural, la fuite des cerveaux, des bébés brûlés, des filles violées. Une guerre civile qui ne disait pas son nom.
    Le 13 décembre 2011 j’ai entendu un bref extrait du plus court discours jamais prononcé par un Chef d’Etat.
    Venant de Bouteflica et spécialement à l’occasion de l’ouverture de l’année universitaire, il y a de quoi se poser des questions.
    Je n’ai retenu qu’une seule phrase de sa déclaration et jusqu’à présent je suis saisi par la peur d’un nouveau malheur dans notre pays.
    - L’Algérie va bien, avait-il clamé avec le peu de force qui lui reste comme si lui même ne croyait pas à ce qu’il disait.
    Ce qui m’effraie c’est, qu’avant lui, Ouyahia , Abdelmadjid S. Said, Belkhadem du Fln frelaté, plusieurs ministres, députés, sénateurs et piques assiettes ont chanté ce refrain et ne répètent que cela comme en 1988.
    Toute la « nomenklatura », tous les parasites se gargarisent avec cette terrible sentence : « l’Algérie va bien ».
    Cela me donne des millions de raisons de trembler pour mon pauvre pays.
    En premier lieu cela fait 40 ans (quarante ans) que les barons du régime de la rente nous balancent ce message rassurant par l’intermédiaire de l’UGTA, du Fln poste 1962, des anciens moudjahidine vrais et faux confondus, des moukharibine à col blanc, des piques assiettes toutes obédiences confondues (socialistes, communistes, islamistes, conservateurs, khobzistes).
    Pourquoi ai-je écrit « rassurant » au lieu d’écrire « qui se veut rassurant » car cette fois il nous est transmis à un moment où tous les clignotants sont au rouge.
    Forcément nous avons peur.
    Nous avons très peur.
    Nous nous disons qu’en choisissant cette période particulièrement dure pour nous assommer avec son énergique  » l’Algérie va bien » Bouteflika est soit hors champ soit il nous prépare à des souffrances plus insupportables.
    Voyez ce qui se passe chez nous dans trois secteurs seulement pour vous épargner un lourd traumatisme.
    La mauvaise gestion du ministre de la santé Ould Abbès tue les malades dans nos hôpitaux : pénurie de médicaments et de réactifs, longues pannes des appareils de radiologies, absence de spécialistes dans beaucoup de centres hospitaliers. Ce qui retarde de plusieurs mois l’établissement d’un diagnostic sérieux et l’application d’un traitement adéquat. Nous avons vu des médecins consciencieux s’arracher les cheveux parce qu’ils pouvaient bien soigner les malades qui sont morts entre leurs mains.
    L’Algérie importe presque tout ce qu’elle consomme tout en disposant de tous les moyens de s’autosuffire en produits essentiels.
    Le ministre Barkat a distribué des centaines de milliards à des pseudo agriculteurs qui n’ont rien planté et pour les récompenser le gouvernement a épongé leurs dettes. Ce qui n’a jamais été fait dans aucun pays au monde.
    Copiant les gouvernants français en panne d’idées de relance, nos gouvernants ont créé des milliers d’emplois improductifs pour gonfler artificiellement les statistiques dans la case positive. Pourtant l’Algérie est encore vierge. Avec une véritable volonté politique de libérer les initiatives et d’investir en l’homme il y a des milliers de possibilités de réduire à néant le chômage, la pauvreté et les disparités régionales.
    Mais peut on construire une grande nation avec les esprit rétrogrades, régionalistes ou tribaux ?
    Peut on construire une grande nation avec des médiocres, des incompétents, des béni oui oui, des éfélénistes pervertis, des députés et des sénateurs formatés, des faiseurs de h’rouz aux postes de ministre , de député, de sénateur, de wali, de maire ?
    Ce sont malheureusement ces gens là qui n’arrêtent pas de chanter  » l’Algérie va bien » et s’ils vous entendent prétendre qu’elle pourrait aller mieux ils vous accuseront d’être à la solde d’une puissance étrangère ou d’être un batard de la France. Et notre président n’aime travailler qu’avec cette catégorie d’Algériens.
    Mais pourquoi Bouteflika a t-il fait comme eux en sachant que le pays est paralysé par le FLN post 1962, le RND de Ouyahia et le MSP de Boudjera Soltani.
    Oui j’ai très peur pour mon pays car un chef d’Etat lucide ne peut pas voir du gris charbon et affirmer péremptoirement qu’il ne voit que du blanc neige en se faisant applaudir par des centaines d’invités.
    Même si ceux-ci ont été triés sur le volet.
    Hocine Mahdi
    Le 18 décembre 2011

  • Gouvernement de la matraqueet gourdin "made in france"

    Le Brigadier anti-émeute, homme de l’année 2011

    Kamel Daoud

    In SlateAfrique
    19 décembre 2011

    L’Algérie n’a pas eu de printemps, contrairement à son voisin tunisien. L’homme de l’année en Algérie porte une matraque!

    Pour le célèbre magazine Time, l’homme de l’année 2011 est «Le Manifestant». Qu’il soit le révolutionnaire arabe, le jeune de Occupy Wall Street, le Russe en colère ou l’Indigné de Hessel. D’où l’exercice de style: qui est l’homme de l’année 2011 en Algérie? Des pistes s’offrent et s’épuisent. D’abord le Manifestant. Sauf qu’en Algérie, singularité de la région, il n’y a pas eu de grandes manifestations pro-démocratie. Le manifestant a tenté d’exister puis a été réduit en plusieurs manifestants avant d’être réduit à l’émeutier puis à rien du tout. L’immolé? Oui, mais c’est une figure tunisienne et une tragédie banalisée algérienne. Il y a eu des immolés en Algérie mais sans suite. Ils n’ont pas changé l’histoire. Le chroniqueur a expliqué un jour qu’il s’agit de mauvaise synchronisation: Bouazizi aurait brûlé vainement à l’époque de Bourguiba. Pour que l’immolation ait un sens, il lui faut un Ben Ali.

    Chez nous, le «Bourguibisme» est ambiant, avec ses soucis de santé et ses rumeurs. Donc, l’immolé n’est pas l’homme de l’année. Que reste-t-il? Le réformateur. Là aussi c’est un ratage: il n’y a pas eu des réformes en Algérie. Malgré ce que dit l’ENTV( la télévision publique algérienne). Juste des ruses, des amendements, des lois et des codes. Sans réformes vraies, le Réformateur est une figure abstraite. Il n’y a pas eu ni de Mandela ni de Churchill en Algérie. Le régime n’a pas réformé mais a pris des précautions. Donc, passons.

    Le chômeur, sans repère et sans avenir, homme de l’année en Algérie?

    Que reste-t-il ? Le Harrag (brûleur de frontière): déjà lauréat du prix l’année passée. L’émeutier? Déjà sélection l’année d’avant. Le mot «Dégage»? Oui, mais ce n’est qu’un mot quand il n’est pas crié.

    Il y a aussi la figure du candidat à l’ANSEJ( Agence national de soutien à l’emploi de jeunes). Le demandeur est en effet presque l’homme de l’année: il a été là depuis janvier et jusqu’à hier. Il incarne le jeune qui ne sait pas quoi faire de sa jeunesse, le sang inutile qui tourne, la conséquence indésirable de l’Indépendance. Il est aussi l’incarnation de l’infanticide, la preuve qu’il y a eu échec et le modèle offert aux générations futures: ne rien faire puis faire n’importe quoi avec n’importe quel argent. Il est l’argent gratuit des économies de rente, le corrompu inconscient du régime, le mouton de la farce, la force vive transformée en alimentation générale. Il est tout ce qui a été trouvé comme solution à quelques mois du cinquantenaire de l’indépendance. Reste que le demandeur ANSEJ est un produit contrefait: on le voit partout mais ce n’est qu’un personnage secondaire de la vie nationale.
    Qui est donc l’homme de l’année s’il n’est pas un ministre, un Premier ministre, un patron d’entreprise, un journal, un barbu, une voilée, un opposant devenu président, un parlementaire qui a un pantalon. Qui est-il donc?

    L’homme de l’année est…un homme portant une matraque..qui suis-je?

    Le choix est arbitraire et subjectif mais le chroniqueur le revendique: l’homme de l’année est le brigadier anti-émeute. Sans être larbin pro-police, pro-régime, il s’agit de dire que c’est le seul métier politique bien fait en Algérie depuis janvier 2011 et même avant. Le seul salaire politique qui se justifie et dont l’augmentation a un sens, bon ou mauvais. Un brigadier anti-émeutier avait dernièrement précisé au quotidien algérien El Watan que les brigades ont opéré 2777 opérations ces cinq derniers mois. Le titre de l’article de notre consoeur d’El Watan était clair: une intervention toutes les deux heures depuis janvier. Vu à partir d’une position neutre, on aura compris que l’anti-émeutier fait tout en Algérie: il fait le travail que ne fait pas le président, le travail que ne font pas les ministres, il bosse à la place des élus qui sont faux, des médiateurs, des élites et des partis et des Think tank.
    Brigadier, président!

    En Algérie, l’Etat peut être dessiné par un enfant de deux ans: c’est une matraque et des mots avec un drapeau. Le seul acte concret c’est la matraque qui s’abat. Le reste c’est les chiffres de la relance. Hormis le pipeline, la matraque de l’anti-émeutier est le seul mouvement que l’on peut voir du ciel, le seul effort musculaire vérifiable, le seul salaire, en politique, qui provoque de la sueur.

    L’anti-émeutier, brigadier, est donc l’homme de l’année: il a bien travaillé cette année et a bien prouvé que l’Etat n’existe pas. Il a travaillé mieux que tous. Mieux que quiconque. Il est partout où l’Etat qui n’existe pas aurait dû être : lors des crises de logements, demandes de démocratie, matchs de foot, emplois, immolations, routes coupées, inaugurations, etc. Saluons donc. Question: pourquoi l’anti-émeutier et pas l’émeutier? Parce que l’émeutier manque de constance et ne fait pas de politique alors que le Brigadier fait la politique, toute la politique, la seule qui se pratique en réalité.

    Kamel Daoud

  • wall street d'alger:algiers stock exchanges!!! à quoi sert'elle,à rien!!!

    Boudée par les investisseurs, désertée par les entreprises

     

    La Bourse d’Alger n’a toujours par la cote

     

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	Le bilan de la Bourse d’Alger reste bien maigre, alors qu’elle est entrée dans sa quinzième année d’existence.

    zoom | © Lyès. H.

     

    Le bilan de la Bourse d’Alger reste bien maigre, alors...

     

     

    Cinq titres cotés, seulement six intermédiaires financiers et un volume de transactions en baisse d’une année à l’autre. Le bilan de la Bourse d’Alger reste bien maigre, alors qu’elle est entrée dans sa quinzième année d’existence.

     

    Autrement plus petite que l’Algérie, la Tunisie compte 10 fois plus d’entreprises cotées et au moins trois fois plus d’intermédiaires en Bourse.Déficit d’émetteurs, d’investisseurs, d’intermédiaires en Bourse et un système de fonctionnement archaïque font que la Bourse d’Alger «tourne dans le vide», dixit le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB). En somme, un cercle vicieux dans lequel la défaillance de l’un des acteurs entraîne celle des autres.   
    Si les investisseurs privés ne se lancent pas dans l’aventure pour devenir des IOB (intermédiaires en opération de Bourse) c’est «parce qu’il n’y a pas de volume de transactions suffisant qui leur assurerait des revenus. Au vu du nombre actuel d’émetteurs, un tel investissement serait une perte d’argent pure et simple», nous dit un expert financier qui avait été tenté de se lancer dans ce domaine avant d’être refroidi par la réalité du marché.

    Actuellement, l’activité d’IOB est assurée par six banques publiques (CPA, BEA, BDL, CNEP Banque, BEA, BADR) autant dire que les questions de rentabilité sont reléguées au second plan.
    Du côté des émetteurs, c’est le déficit chronique. La situation plutôt favorable des finances de l’Etat fait qu’il n’a pas besoin de s’endetter pour se financier et c’est d’ailleurs pour cela que ses titres sont peu nombreux à la Bourse d’Alger, comme l’ont noté des consultants internationaux sollicités pour faire un constat de la situation du marché financier en Algérie.

    Ils ont d’ailleurs restitué un rapport sans complaisance, la semaine dernière, à l’occasion d’une rencontre organisée à la résidence El Mithak. Ils estiment que l’Etat peut aider la Bourse d’Alger s’il consentait à y introduire quelques valeurs d’entreprises publiques. Il y a plusieurs années déjà, il était question pour le gouvernement de se servir du processus de privatisation comme catalyseur pour redynamiser la Bourse d’Alger, mais il n’en a rien été.

    L’enjeu de la transparence

    «Aujourd’hui, des groupes comme Cevital qui se présentent comme la deuxième entreprise du pays après Sonatrach ne vont pas en Bourse, mais si l’Etat donnait l’exemple en introduisant certaines entreprises publiques et une ou deux banques, ça inciterait les autres entreprises privées à suivre», nous explique le représentant d’un cabinet de conseil financier international. Mais, selon lui, si on n’ouvre pas le capital des entreprises publiques c’est «parce qu’on a peur de la transparence des comptes», qui n’est pas une préoccupation réservée aux sociétés privées, dit-il.

    Pourtant, l’Etat a déjà introduit en Bourse des titres d’entreprises publiques comme Sonatrach. Toutefois, c’était des obligations et non des titres de capital, or, comme nous l’explique notre interlocuteur, «on lance plus facilement des emprunts obligataires parce que ça n’exige pas le même niveau de transparence. Les actionnaires ne sont pas obligés d’ouvrir leurs comptes aux investissements pour des obligations». Cela s’explique quand on remarque que l’évolution du marché obligataire a été plus rapide que celle du marché boursier.

    Selon les chiffres de la COSOB, les fonds levés sur le marché obligataire par les entreprises publiques et privées ont atteint un montant global de 216 milliards de dinars entre 2004 et 2009. L’encours actuel des emprunts obligataires atteint 90 milliards de dinars, dont 32 milliards de dinars sont encore négociés à la Bourse d’Alger.
    Outre ces facteurs, certains chefs d’entreprises remettent en cause la réglementation actuelle, notamment celle relative à «l’exercice du droit de préemption de l’Etat» qui s’érige en obstacle devant les investisseurs étrangers qui souhaiteraient se retirer du capital d’une entreprise privée ou encore «les immixtions de la Banque d’Algérie», qui dit-on, «n’a pourtant pas vocation à intervenir sur ce marché».

    Du côté des investisseurs, la Bourse d’Alger souffre également d’un déficit de demande, l’épargne publique existante préfère aller se nicher dans l’immobilier par exemple ou dans la consommation d’une manière générale, et sert à alimenter le marché informel, ont constaté les experts. S’agissant de l’Etat, on estime que s’il n’a pas de besoins particuliers de financement, en tant qu’émetteur, il pourrait néanmoins intervenir en tant «que demandeur à travers le Fonds national d’investissement», par exemple.

    Un système de fonctionnement archaïque

    Pour la Bourse d’Alger, le manque d’émetteurs, d’investisseurs ou d’intermédiaires ne constitue pas l’unique obstacle devant son développement. Des spécialistes du groupe NYSE Euronext (leader mondial des plates formes boursières), qui ont audité la Bourse d’Alger, ont noté qu’elle dispose d’«un système d’information qui peut traiter aujourd’hui le volume des transactions actuelles, mais qui un jour sera dépassé, s’il doit y avoir de nouvelles sociétés cotées».

    Ce qui est reproché à ce système c’est qu’il est «très manuel et ne permet de traiter qu’un petit volume de transactions». Aujourd’hui, nous explique Eric Pezet, responsable de Compte NYSE Euronext, «à chaque séance de cotations, on sort des volumes épais de listing pour trois actions. Imaginez qu’on en ait 100 ou 150 ou plus, ça serait impossible. Aujourd’hui, tous les intermédiaires en Bourse vont le jour de la cotation à la Bourse d’Alger, munis de leur registre des ordres qu’ils saisissent. Matériellement, ils auront quelques problèmes à le faire si on introduit une centaine de sociétés».     

    Pour autant, on ne considère pas que le système exploité soit à l’origine du marasme de la Bourse d’Alger. «Ce qui est clair, c’est qu’il lui faut de la substance à la Bourse d’Alger. La mise à niveau des systèmes d’information interviendra comme mesures d’accompagnement», estime-t-il. Cela n’empêche pas de prévoir «dès maintenant un nouveau système qui va forcément coûter de l’argent, mais qui est une nécessité si le développement du marché est la cible et s’il y a des dizaines ou des centaines de sociétés qui vont se faire coter sur Alger».

     

    Chiffres clés :

     

    -Les trois valeurs cotées à la Bourse d’Alger totalisent une capitalisation boursière de 13,3 milliards DA.

     

    -Avant l’introduction en Bourse du groupe Alliance Assurances en novembre 2010, le niveau de capitalisation boursière s’élevait à moins de 8 milliards de dinars.

     

    -5 entreprises nationales sont cotées à la Bourse d’Alger, dont trois (El Aurassi, Alliance Assurance et Saidal) sous forme de titres de capital (actions) et deux (Sonelgaz et Dahli) sous forme de titres de créances (obligations).

     

    -La Bourse d’Alger enregistre actuellement à peine une vingtaine de transactions par jour.
     

  • lorsque l'etat prend les algeriens pour des débiles

    Résultats de l’enquête parlementaire sur la hausse des prix du sucre et de l'huile

    Un coup de diversion du pouvoir

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    Les députés ont adopté, hier, la décision de publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la pénurie, totale ou partielle, de certains produits alimentaires de large consommation sur le marché national. La séance plénière de l’APN, consacrée à cette question, ne s’est pas déroulée sans contestation.

     

    Avant même le passage au vote, les trois élus du mouvement Ennahda avaient quitté la salle. «Nous avons demandé l’ouverture d’un débat général sur les questions d’actualité, l’installation d’une commission d’enquête, mais nous avons essuyé un niet. Cette commission n’est qu’un leurre», dénoncent-ils. Composée de 17 députés de différentes obédiences politiques, cette commission a ôté toute arrière-pensée politique aux émeutes qui ont touché, au début de l’année, plusieurs wilayas, dont la capitale. Mais Kamel Rezgui (député du FLN), président de la commission, a tenté de contre-attaquer en défendant le travail de son équipe et les conclusions de la commission. Il a précisé, lors d’un point de presse, qu’il n’était pas du ressort de la commission d’imputer la responsabilité de ce qui s’est passé à des personnes ou des institutions, mais plutôt de définir les causes et les circonstances ayant entraîné la pénurie de certains produits de première nécessité.

    «C’est la première fois qu’un travail d’une commission parlementaire aboutit à un résultat palpable. La commission a été créée pour faire un travail précis et non pour régler des comptes à des personnes ou pour en blanchir d’autres», se réjouit-il. Celui-ci observe que les visites effectuées par les membres de la commission au niveau des unités de production des produits, objet de pénurie, ont révélé que parmi les dysfonctionnements enregistrés figuraient le manque de certains produits de large consommation importés ou produits au niveau national et le déséquilibre en matière de distribution.

    Il met, également, en cause les dysfonctionnements des circuits de distribution et l’informel qui prend des proportions de plus en plus alarmantes et le «monopole» exercé par certains opérateurs sur le marché national, estimant que cette situation a engendré une «faiblesse» dans l’organisation du marché. Cette enquête conforte ainsi la thèse du pouvoir qui ne cesse d’affirmer que les émeutes de janvier dernier n’ont aucune arrière-pensée politique. Kamel Rezgui soutient le contraire.

    Selon lui, la commission n’a pas enquêté sur les émeutes, mais sur la pénurie : «C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas jugé opportun de prendre l’avis du ministère de l’Intérieur, mais seulement celui des ministres concernés par la problématique.»
    Il estime qu’il n’a pas été tendre avec le gouvernement. «Nous avons défini la responsabilité de chaque secteur, évoqué des carences dans la législation algérienne et exigé la révision de certaines dispositions, notamment en matière de subventions», dit-il.

     

    Nabila Amir
  • Contrechamp

     

     

    Le sous-développement qui (nous) va bien

    Par : Mustapha Hammouche

    “L’université algérienne se porte bien”, a martelé le président de la république à Laghouat, au cours d’une adresse de quelques minutes.
    Même si l’appréciation ne correspond pas précisément ni aux évaluations internationales, ni à la qualité de la production universitaire nationale, ni à ses effets sur la vitesse de développement du pays, un tel propos ne devrait pas forcément étonner. Le jugement doit être rapporté à la qualité de l’université qu’on ambitionne.
    L’état de santé d’un organisme dépend de ce qu’on veut en faire. Si l’université va bien, c’est qu’elle répond à la fonction qu’on attend d’elle. Le diagnostic vaut pour tout le pays : l’Algérie, telle qu’elle est, va bien ; pourquoi son université, sa justice, son économie, sa santé, son agriculture, sa diplomatie n’iraient-elles pas bien ?
    Il n’est pas nécessaire que le pays aille bien pour tous, pour les jeunes diplômés, pour les retraités, pour les militants des droits de l’homme. Il y en a pour qui elle va bien, tellement bien, qu’ils en redemandent et précèdent le président dans ses déplacements pour lui opposer bruyamment leur revendication d’un quatrième mandat.
    Le pays (leur) va bien. Et le président aussi. Qu’il parle, souvent, pendant quatre heures, comme au début de ses premiers mandats, ou qu’il intervienne, rarement, pour quelques minutes, comme il le fait ces derniers temps. L’Algérie réelle, celle du court discours que le président a prononcé, leur va bien ; l’Algérie virtuelle, celle qu’on devine à travers le discours écrit que le président n’a pas lu, devrait nous aller. Toute la symbolique de l’arbitraire est dans le fait qu’il ne faut pas donner de signification à ce procédé inédit de diffusion médiatique d’un discours écrit que le chef de l’État aurait dû lire. Ici est figurée distinction entre le pays réel et le pays virtuel. Celui de la rente et de l’immobilisme politique, d’un côté, celui des virtuelles réformes, de l’autre.
    Au moment où la police interpellait un militant laghouati des droits de l’homme à l’aéroport d’Alger, on pouvait lire dans l’adresse présidentielle que les réformes visent à “insuffler un nouvel élan à même d’ancrer le processus démocratique, conforter l’équilibre entre pouvoirs, garantir les libertés individuelles et collectives et les droits de l’homme, conférer davantage d’efficacité à l’activité associative, élargir la participation des citoyens à l’action politique et promouvoir le rôle de la femme et des jeunes” !
    Ceux qui pensait que les réformes étaient mal parties parce que le Parlement, en examinant les premières “lois de réformes” auraient travesti la version du président et attendaient son intervention sont avertis : Bouteflika est satisfait de la tournure prise par son projet, celle d’une remise en cause des petites niches de droits et libertés arrachés au lendemain de la révolte d’octobre 1988.
    Parce qu’il est tout entier conçu pour défendre sa nature autoritariste, le système algérien n’est pas réformable de l’intérieur. Et pour cela, il peut se satisfaire même d’une Algérie qui se “sous-développe”, tout en attestant qu’elle va bien. Tant que la rente le permet.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • la france va remettre le diplome no-colonisation à boutef valet assidu de ses maitres.

    LE COLLOQUE L’ALGÉRIE ET LA FRANCE AU XXIe SIÈCLE
    Les velléités de bien faire se transformeront-elles en réelle volonté d’action ?

    De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
    Richesse incontestable des échanges au cours du colloque organisé samedi dernier à l’Assemblée nationale par J.-P. Chevènement, président de l’Association France-Algérie. Si nous n’avons pu prendre part aux rencontres de la matinée, qui, de l’avis de beaucoup étaient assez riches, celles de l’après-midi ne l’étaient pas moins, même si l’une des interventions, celle consacrée à la dimension humaine et sociale de la relation franco-algérienne et notamment à «l’identité des deux sociétés et leur projection dans l’avenir», traitée par Malek Chebel, a été bien en deçà des attentes.
    Aménagement du territoire, coopération décentralisée et dimension humaine et sociale de la relation franco- algérienne ont occupé la première partie de la séance. La deuxième dédiée à «l’Algérie et la France au miroir des médias» a permis à notre confrère, directeur d’El Watan, Omar Belhouchet, à Jean Daniel, directeur membre fondateur du Nouvel-Observateur, au philosophe et écrivain Régis Debray et à Jean-Pierre El Kabach de donner, chacun pour ce qui le concerne, sa lecture de cette image projetée par les médias respectifs des deux pays.

    L’intervention du ministre Cherif Rahmani a été en totalité consacrée au schéma national d’aménagement du territoire qui, a-t-il dit, a été bâti sur deux horizons 2010- 2030, l’horizon d’une génération et le deuxième horizon est «géographique », celui dans lequel se meut l’Algérie, le Maghreb ; celui de la Méditerranée et dans lequel l’Europe et notamment l’Algérie et la France «occupent une place stratégique, charnière». Comme pour justifier ce deuxième espace, le ministre poursuit : «Il faut absolument que nous nous insérions dans cet échange international et que nous nous préparions». Plus explicite encore, il livre du sens à ce schéma dont le socle reposerait sur la durabilité (parce que nous avons trop soutiré de nos ressources) ; sur l’équilibre (éviter le trop-plein et le trop-vide) et l’équité (en évitant les fractures sociales et les fractures territoriales). Le schéma directeur a nécessité des pré-requis que constituent les autoroutes, les TIC, le chemin de fer et les espaces vie pour donner plus «d’avantages comparatifs à l’Algérie dans le futur». Enfin la surprise viendra de ce qu’il a annoncé deux projets soumis à l’Union pour la Méditerranée. L’Algérie a suggéré que l’agence pour les villes durables, essentielle pour l’Algérie, y soit domiciliée. «Cela permettra d’expertiser sur la durabilité, sur l’économie verte, sur la ville de demain et de pouvoir fertiliser sur d’autres villes en Algérie, au Maghreb et également ailleurs.» La deuxième proposition concerne «la création d’un centre pour la connaissance et les technologies nouvelles pour l’Algérie». Ce centre, pour Cherif Rahmani, se fondera sur les sciences de l’ingénieur, sur la physique, la pharmacie, la biotechnologie et permettra à l’Algérie d’avoir un centre pédagogique et scientifique, d’avoir un centre pour les start-up pour booster les jeunes et d’avoir un business-centre. Et en ces temps de cadeaux de noël en France, le ministre annonce : «L’Algérie est prête à financer ce centre comme elle est prête à ce qu’une entreprise française construise ce centre en contrepartie nous voulons qu’il y ait une expertise de la France avec ses capacités.» Quant à la gestion de ce centre, elle devra se faire en binôme, «d’une façon intelligente, partenariale, concertée». Et de suggérer que cette gestion soit assurée conjointement par le Medef, le Forum Algérie et des universités algériennes et françaises. Et pour prévenir très certainement tout débat sur le sujet, le ministre conclut en précisant qu’«il ne faut pas faire l’impasse sur la gouvernance » qui est, selon lui, «un nouveau concept de l’autorité ; assurer une sorte de nouvelle représentation des populations, de nouvelles règles du jeu et faire adhérer citoyens, partenaires et société civile à ces règles, créer un nouveau lien territorial avec les citoyens… pour mieux nous rapprocher avec le monde de la démocratie». Très loin de croire à ces intentions ô combien généreuses et porteuses de nouveautés, très loin du schéma national et de ses grands projets, un assistant dans la salle interpella le ministre sur «la saleté dans nos villes, l’absence de traitement des déchets et l’état de délabrement visible à tout visiteur. En guise de réponse , le ministre a dû se suffire de dire que ces problèmes se résoudront au fur et à mesure et qu’il comprenait que les citoyens soient impatients. Lorsque Omar Belhouchet a dû se plier à l’exercice consistant à dessiner l’image que véhicule la presse algérienne de la France, il organisa ses propos en les situant dans l’évidence qu’en vérité «les journaux sont la voix d’une nation». La première face de cette image, celle critique vis-à-vis de la France, se base sur trois points essentiels : la question de la mémoire, celle du sort réservé aux immigrés algériens vivant en France et la question du Sahara occidental. Qu’elle soit arabophone ou francophone, il y a unanimité pour dire que la question de la mémoire est entière et que la France officielle doit faire l’effort de reconnaître, de s’excuser, selon les voies, de reconnaître les crimes commis durant la colonisation. Quant au traitement fait à l’immigration, là aussi, la critique est quasi générale à l’égard de la France et notamment à l’égard des politiques de la droite «sachant pertinemment que très souvent, ces politiques se font à la veille d’élections présidentielles ou législatives ce qui engendre une surenchère de la droite à propos de la présence des Algériens qui vivent ici, négligeant, ce faisant, leurs apports au pays d’accueil». Quant au Sahara occidental, autre aspect qui donne une sévérité du regard algérien et de la presse vis-à-vis de la France, Belhouchet explique que les Algériens et la presse algérienne ne demandent pas aux officiels français de changer de cap, «de changer de politique, de ne plus être l’ami du Maroc, puisqu’il y a une amitié particulière entre le pouvoir français et la monarchie marocaine, mais ils demandent tout simplement à ce que la France joue un rôle beaucoup plus équilibré, qu’elle aide ces deux pays à dépasser cette situation». Et de conclure sur cet aspect : «En prenant le parti un peu trop fortement du Maroc, il est clair que la France perd ce privilège qu’elle aurait pu avoir dans la région et qu’elle aurait pu justement utiliser pour faire avancer un peu le Maghreb». Belhouchet a consacré le second volet de son intervention à l’image positive véhiculée par la presse algérienne et qui se manifesterait d’abord par la place importante que consacre régulièrement la presse à l’ambassadeur français qui intervient dans des titres en langue française ou arabe, alors «que ça arrive rarement dans la presse française à l’ambassadeur algérien en France». Autre aspect positif, selon notre confrère, est la projection de la presse algérienne dans le futur des relations bilatérales et l’insistance avec laquelle elle demande que la France intervienne plus fortement dans les investissements, «sachant que la France possède une technologie importante et qu’il y a la langue qui peut lier les opérateurs » et qui peut faire l’économie d’interprètes et de traducteurs. Quant aux rapports qui lient les journalistes algériens et français, Belhouchet distinguera deux périodes : d’abord celle de 1992- 1993 où, avec beaucoup de nuances toutefois, les rapports ont été assez heurtés, où une certaine presse ou organisation comme Reporters sans frontières voyait derrière chaque journal, un général, mais en même temps où des titres tels que le Nouvel Obs, Témoignage Chrétien et Télérama par exemple et d’autres comme des personnalités médiatiques ont accueilli, aidé ou manifesté de la solidarité face aux 500 journalistes qui se sont exilés. «Il y avait de la compréhension mais aussi parfois de l’incompréhension mais aujourd’hui ces choses se sont estompées.» «Nous sommes aujourd’hui, a déclaré Belhouchet, dans une nouvelle phase “grâce d’ailleurs à l’ambassade de France en Algérie”» caractérisée par des contrats de formation des journalistes et d’aide au management pour notre presse jeune. Pour illustrer cet aspect, le directeur d’ El Watan évoquera le contrat qui lie son journal à l’Ecole de journalisme de Lille et qui va selon ses dernières informations -confirmées par l’ambassadeur de France sur place - intéresser aussi Ech Chourrouk. Est-ce que ces volontés de parfaire les relations, d’assainir les passifs, de sortir du paternalisme trop souvent présent dans les rapports de la France avec ses partenaires du Sud passeront, comme suggéré lors de ce colloque, pour une fois de velléités en volonté sincère et en actions concrètes au bénéfice des deux pays ? L’avenir très proche nous le dira.
    K. B.-A.

  • Corruptions


    LE GOUVERNEMENT ALGÉRIEN N'ACCEPTE PAS LES RÉSULTATS DE L'INDICE 2011DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION
    Il se trompe de cible

    Le gouvernement algérien n'a pas du tout apprécié les très mauvais résultats de l'Algérie — 2,9 sur 10 et la 112e place — dans l'Indice 2011 de perception de la corruption, et il l'a fait savoir il y a quelques jours par... le président de l’Organe national de lutte contre la corruption, M. Bouzeboudjen Brahim (voir ci-contre le contenu de cette «critique» qui frise le ridicule). Au lieu de faire savoir comment il compte lutter contre la corruption, le pouvoir algérien emprunte la très mauvaise voie de la remise en question d'un Indice parmi tant d'autres. Plus ridicule encore, il annonce que l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption a programmé la création d'un indice propre à l'Algérie ! Nous répondons ci-dessous aux questions les plus fréquentes et relatives à l'IPC 2011. Suite...

    Selon le président de l’Organe national de lutte contre la corruption, la méthode de Transparency international est subjective

    La méthode utilisée par l’Organisation non gouvernementale «Transparency international» pour évaluer le niveau de la corruption dans le monde est subjective, a affirmé le vendredi 9 décembre le président de l’Organe national de lutte contre la corruption, M. Bouzeboudjen Brahim. Suite...

    Une question de méthodologie

    L’IPC 2011 est un indicateur composite calculé à partir de données provenant de 17 sources, fournies par 13 institutions de renom. Toutes les sources mesurent le degré général de la corruption (fréquence et/ou importance des pots-de-vin) dans les secteurs public et politique, et toutes fournissent un classement des pays, c’est-à-dire une évaluation de plusieurs pays. L’IPC rassemble des données issues de sources couvrant les deux dernières années. Suite...

  • Gros calibre

     

    Les dépassements en matière d’attribution de marchés à travers la formule du gré à gré sont connus dans notre pays.
    Cependant, un record vient d’être établi par le marché conclu entre CEEG Spa (entreprise d’Etat) et l'américain General Electric International INC qui porte sur l’étude, la fourniture, le montage et la mise en service de turbines électriques. Le marché octroyé de gré à gré porte sur un montant supérieur à 13 milliards de dinars. Nouveau record !

  • «En honorant la mémoire du tortionnaire Bigeard, la France officielle s'est rendue coupable de déni de justice»

    Mireille Fanon-Mendes-France, fille aînée de Frantz Fanon, au Temps d'Algérie


    Le Temps d'Algérie, 14 décembre 2011

    Mireille Fanon-Mendes-France, fille aînée de l'auteur des «Damnés de la terre», Frantz Fanon, est présidente de la fondation du même nom.

    Experte du groupe de travail sur les Afro Descendants au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, collaboratrice parlementaire, membre de l'Union juive française pour la paix (UJFP) et membre du tribunal permanent des peuples, elle a été nommée membre du groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Dans l’entretien qu'elle nous a accordé, elle revient sur la commémoration du 50e anniversaire de la mort de son père et sur ce qu'elle qualifie de «provocation» française à l'encontre de la mémoire algérienne et l'indépendance du pays. Elle avertit aussi sur la volonté des pays anciens colonisateurs d'asservir les anciennes colonies, digne fille d'un grand militant des libertés des peuples et de leur droit à l'indépendance, rejetant toute forme de colonisation.

    Le Temps d'Algérie : L'Algérie a commémoré, récemment, le cinquantième anniversaire de la disparition prématurée de Frantz Fanon, le grand militant et ami de l'Algérie, hostile au colonialisme. Quels sont vos sentiments ?
    Mireille Fanon-Mendes-France : Je viens de revenir de l'est de l'Algérie et je peux dire que les instants passés avec la population d'Aïn Kerma, dans la wilaya d'El Tarf, m'ont beaucoup émue. J'ai très fortement ressenti que j'étais dans le pays de mon père, dont je suis la fille aînée, et que l'Algérie était aussi mon pays. C'était un moment très fort mais aussi très simple et c'est cela que nous avons apprécié durant notre séjour, mon fils Samuel Marie Fanon et moi-même. L'Algérie fait partie de notre histoire.

    Je suis fière que le grand-père de mon fils se soit engagé auprès d'un peuple sous domination coloniale, je suis fière qu'il ait réfléchi aux conséquences de la colonisation aussi bien sur les colonisés que sur les colonisateurs. C'est cette interrelation qui rend sa pensée en acte d'une mondialité et d'une universalité toujours présentes et d'une pertinence incroyable, cinquante ans après la fin des colonisations.

    La France officielle a décidé d'honorer le tortionnaire Bigeard en l'enterrant dans le cimetière des grandes personnalités. Cela n'est-il pas une provocation contre la mémoire des victimes ?
    Cela est pire qu'une provocation. C'est un déni de justice, mais la France n'en est pas à son premier oubli. Comment oser demander que soit enterré aux Invalides un tortionnaire, un homme qui a commis et permis que soient commis des crimes de guerre ?

    La France profite du fait qu'elle a émis des réserves en ce qui concerne le statut de Rome. Il faudrait vraiment que l'Algérie signe ce statut pour que soit ouverte une procédure contre la France qui a tué des milliers de personnes, très souvent dans des conditions atroces, lors de la guerre d'indépendance en Algérie. Les pays qui ont acquis chèrement leur indépendance doivent lutter pour que les crimes commis par les anciens occupants soient punis par la justice pénale internationale.

    Ce n'est pas en favorisant l'impunité que la paix et la sécurité internationales peuvent être assurées pour l'ensemble des peuples. L'impunité est une lutte politique fondamentale pour garantir le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

    Il est temps que la Cour pénale internationale assume ce pour quoi elle a été créée, à savoir que les crimes les plus graves qui touchent l'ensemble de la communauté internationale ne restent pas impunis et que leur répression soit effectivement assurée par des mesures prises dans le cadre national et par le renforcement de la coopération internationale, parce que les Etats sont déterminés à mettre un terme à l'impunité des auteurs de ces crimes et concourir ainsi à la prévention de nouveaux crimes (...) Il est temps aussi que la justice internationale ne soit pas celle du deux poids, deux mesures !

    Lors de l'enterrement, on a pu lire des écrits comme «Algérie française». Cela dénote t-il une «nostalgie» de certains qui n'acceptent pas l'idée de l'indépendance de l'Algérie ?
    Certainement. Il n'y a qu'à regarder la façon dont sont traités les Français d'origine maghrébine, les discriminations dont ils sont victimes, les propos de certains élus, voire les lois xénophobes pour se rendre compte que certaines personnes ont la nostalgie des territoires qu'ils estiment leur avoir été volés. Des Occidentaux ont une arrogance incroyable à l'égard de leurs anciennes colonies. Il n'y a qu'à regarder comment sont traitées les dernières «colonies» françaises ! Cela en dit long sur l'inconscient partagé par de nombreux Français !

    La France a promulgué récemment certaines lois rendant hommage à l'occupation française de l'Algérie. Qu'en pensez-vous ?
    Mais je ne ferai que répéter ce que j'ai déjà dit à propos de la demande faite pour Bigeard. C'est bien pour cela que lire ou relire Fanon, aujourd'hui, est important car ses écrits permettent de comprendre que le monde, du fait de la globalisation impérialiste, est face à une recolonisation, sous des formes différentes certes, mais elle est là et elle vise à maintenir dominée une large partie du monde au profit de quelques dominants qui sont le bras armé des marchés financiers et des banques.

    Cinquante ans après la mort de mon père, sa pensée est un antidote contre le renoncement. Elle est l'arme d'une passion lucide pour le combat incessant pour la liberté, la justice et la dignité des femmes et des hommes.

    Parlez-nous de la fondation Frantz-Fanon et de ses activités...
    La Fondation Frantz-Fanon s'est donnée pour objet de valoriser la pensée de Fanon tout en restant fidèle, d'une part, aux valeurs et aux formes d'engagement qui ont marqué sa vie, et d'autre part à sa liberté de propos et à sa rébellion contre le colonialisme sous toutes ses formes.

    La Fondation n'est gardienne d'aucun héritage, pas plus qu'elle ne souhaite capter le legs de Fanon. Pour la Fondation, dont le bureau est ouvert sur le monde, l'œuvre et l'action de Fanon vont bien au-delà du combat antiraciste, de la balkanisation raciale des luttes contre la xénophobie en France et d'une récupération politicienne ou d'une iconification stérilisante.

    Elle est tout à la fois un lieu d'archives et de recueil de données pour les chercheurs et les étudiants, un lieu de réflexion – des chantiers ont été ouverts sur les nouvelles formes de racisme, sur le concept de panafricanisme dans le contexte de la globalisation... un lieu de rencontre, un lieu de partage et de construction de solidarité, un lieu de formation et d'information et un lieu de résistance et de proposition.

    La Fondation a tout son sens parce qu'il y a toujours nécessité de la création, de la libération, du refus d'un déterminisme historique qui se trace, à chaque fois, devant le colonisé d'hier et «le globalisé» d'aujourd'hui, obligé de se soumettre aux exigences du marché, au déterminisme imposé par les lois du marché et par les dominants. La Fondation, sur un plan administratif, est basée à la fois en France et au Canada. Il serait bien que le siège physique soit dans la capitale algérienne.
    M. A.

  • Libertés syndicales

     

     

     

    Les organisations non agréées montent au créneau

     

    El Watan,

     

    Le CLA, le SNTFP et le SNCCOPEN organiseront mardi un rassemblement devant le ministère du Travail.

     

    Les syndicats autonomes des secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle non agréés ont opté pour une action commune. Ils ont décidé de commémorer la mort du syndicaliste Redouane Osmane, coïncidant avec le 20 décembre, par une action de protestation. Mais aussi pour réclamer une réponse favorable vis-à-vis de leurs agréments. Aux yeux de ces syndicalistes, le meilleur hommage à rendre à leur camarade consiste à veiller sur le droit à l’exercice syndical. C’est pourquoi, il a été décidé de faire de l’anniversaire de la mort de M. Osmane une journée de la solidarité syndicale. Ainsi, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) et le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnels (SNTFP) organiseront un rassemblement mardi.

     

    La cible cette fois-ci est le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Ces trois syndicats autonomes s’interrogent sur l’attitude du ministère du Travail à l’égard de leurs dossiers de demande d’agrément qui demeurent sans suite, et ce depuis plusieurs années. D’après le communiqué signé pas les responsables de ces syndicats, les dossiers déposés au niveau de ce ministère depuis des années sont complets. Les représentants de ces trois syndicats, qui dénoncent le silence des autorités concernées, appellent le ministre du Travail à réagir. De l’avis de ces représentants, leurs organisations remplissent toutes les conditions exigées pour l’exercice de l’activité syndicale, comme le stipule la Constitution. De plus, l’Algérie a ratifié toutes les conventions relatives aux droits à l’activité syndicale. Il est à rappeler que l’Algérie est membre de l’Organisation internationale du travail (OIT) et du Bureau international du travail (BIT). De ce fait, ces organisations non agréées appellent au respect et à l’application de ces conventions qui reconnaissent le droit au travail et l’adhésion aux organisations syndicales ainsi qu’au respect des libertés syndicales. «La solidarité des travailleurs et leur union demeurent la seule voie pour la concrétisation des revendications sociales et professionnelles», estiment-ils.


    Djedjiga Rahmani

  • Notre Michèle Alliot-Marie -"hamel-général-major"

    Le général-major Hamel devant les ambassadeurs et chefs des polices arabes “Nous mettons notre expérience à votre disposition”

    Par : Ali Farès, Liberté, 17 décembre 2011

    Une quinzaine d’ambassadeurs et plusieurs chefs des polices arabes ont assisté à la célébration de la Journée de la police arabe, organisée jeudi par la DGSN à l’École supérieure de police Ali-Tounsi. Cette journée, fera d’emblée remarquer le DG de la Sûreté nationale, est célébrée à l’ombre de défis sécuritaires multiples marqués par la recrudescence du crime organisé transfrontalier.
    Ce fléau nécessite, pour une lutte efficace, la coopération, la multiplication des efforts et surtout la contribution de tous les intervenants, à commencer par le citoyen, la société civile et tous les moyens d’informations (médias et presse). “Il reste entendu que la réussite de cette mission ne saurait être menée à bien sans une coopération et une confiance mutuelles entre le citoyen, dont les droits, notamment sa dignité, doivent être respectés, et le policier appelé, pour sa part, à exercer ses fonctions dans la stricte application de la loi”, a-t-il souligné avant de revenir sur les points appuyés lors de la 35e conférence des polices arabes, tenue au début du mois en cours dans la capitale libanaise, notamment la lutte contre la cybercriminalité, le renforcement de la police de proximité, le respect des droits de l’homme dans le travail sécuritaire. À noter, dans ce cadre, que les principales recommandations arrêtées lors de cette conférence ont pour mot d’ordre la lutte contre la criminalité avec abnégation, efficience et professionnalisme. “Pour pérenniser cet objectif, la coopération et la coordination sont les clés de voûte pour garantir un climat de sécurité dans lequel le citoyen arabe pourra vivre rassuré sur sa personne et sur ses biens”, a appuyé le chef de la police.
    La rencontre de Beyrouth a été l’occasion pour faire part des expériences arabes dans le domaine de la sécurité. L’Algérie, pour sa part, et par le biais de la DGSN, avait exposé la sienne, à savoir la police de proximité et l’information sécuritaire dont le rôle n’est plus à démontrer aujourd’hui dans la protection contre les fléaux sociaux. En matière des droits de l’homme, cheval de bataille du général major, ce dernier insistera sur “le respect de ce volet dans le travail sécuritaire. La DGSN avait présenté dans ce sens un document montrant la gestion professionnelle des rassemblements avec un grand sens de professionnalisme, loin des exactions et des dépassements susceptibles de bafouer la dignité du citoyen.” Pour le conférencier, la police algérienne détient une riche expérience en matière d’utilisation des appareillages techniques et autres technologies de pointe dans l’accomplissement des missions de sécurité et du maintien de l’ordre. Des techniques maîtrisées par des jeunes cadres algériens.
    Avec la confirmation des chefs des polices arabes de leur détermination de lutter contre le crime sous toutes ses formes et leur volonté d’une coopération et d’une coordination pour la lutte, notamment contre le crime organisé transfrontalier, c’est une nouvelle ère qui commence. Le général-major, Hamel, dira à cet effet : “Nous ferons de notre mieux pour activer cette coopération et sa concrétisation par le biais du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, et ne ménagerons, dans ce cadre, aucun effort pour renforcer et soutenir les relations de coopération entre les pays arabes, tout en proposant de mettre notre expérience à la disposition de nos frères arabes.”
    À rappeler que la Journée de la police arabe, coïncidant avec le 18 décembre, a été célébrée en présence du DG du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, du chef de cabinet du Conseil de la nation, d’El-Hadi Khaldi, Nacer Mehal, Mustapha Lahbiri, Abdelkader Eulmi, respectivement ministres de la Formation professionnelle, de la Communication, DG de la Protection civile, DG de l’ENTV. L’occasion a été, cette année, pour la DGSN de procéder à des promotions qui ont touché 14 commissaires principaux promus au grade de commissaire divisionnaire, 6 commissaires au grade de commissaire principal, 137 officiers au grade de commissaire, 74 inspecteurs au grade de lieutenant et 142 policiers au grade d’inspecteur. Les promotions ont concerné un total de 7 054 policiers tous grades confondus, dont 333 femmes. Le commissaire principal Djilali Boudalia, connu de toute la presse pour être responsable de la cellule de communication et de presse de la DGSN, a fait partie du lot avec le grade de commissaire divisionnaire.
    ALI FARÈS

  • En Algerie Tu lèches ! tu fous rien et t'es promus ,honnête directe en cellule

    Promotion

    Alors que l’affaire de trafic de pièces détachées découverte à l’aéroport Houari-Boumediène n’a pas encore connu un jugement définitif et qui a vu l’implication d’une trentaine de douaniers, on évoque ces derniers jours la possibilité de voir leur responsable, en l’occurrence l’inspecteur principal, promu à un poste beaucoup plus important du côté de l’est de la capitale.
    Signalons, par ailleurs, que les services de sécurité s’intéressent de près aux sources de financement pour l’achat par un douanier d’un pavillon en France.

    source soir dz

  • la théorie du chaos en vraie en Algerie ,"peux mieux faire","vu"

    LA BANQUE D’ALGÉRIE PROJETTERAIT DE NOUVEAUX BILLETS
    Bonus à l’informel ?

    L’émission de billets de 5 000 DA et 10 000 DA par la Banque d’Algérie ne risque-t-elle pas de favoriser, certes indirectement, l’informel ?
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Dans leur édition d’hier, deux confrères arabophones annoncent que la Banque d’Algérie projette d’émettre deux nouveaux billets, de valeurs faciales 5 000 DA et 10 000 DA. Ces nouvelles émissions s’expliquent, selon les propos rapportés d’un responsable à la Banque centrale, par la nécessité de substituer les billets usagés et falsifiables de 100 DA, 200 et 1 000 DA, par de nouveaux billets. Il en serait également de même pour le billet de 2 000 DA, lancé en avril dernier et introuvable depuis, considéré parfois comme l’Arlésienne. Cela même si l’on envisage que ce billet de 2 000 DA censé être infalsifiable sera disponible dès le début 2012 au niveau des bureaux de poste et dans les CCP des salariés et des virements aux retraités. Selon la même source, ces nouvelles émissions profiteront, en priorité, aux hommes d’affaires et commerçants, en vue de les décourager de recourir au marché parallèle. En serait-il réellement le cas ? En attendant de connaître la position officielle de la Banque centrale, injoignable hier, la pertinence de ce projet reste, ce faisant, sujette à caution. Certes, comme l’expliquent des économistes, une nouvelle émission de monnaie fiduciaire répond à plusieurs raisons notamment celle d’introduire des pièces ou billets davantage sophistiqués, rafraîchir et moderniser la masse en circulation, et mieux provisionner les banques notamment en liquidités. Il s’agirait, comme dans le cas du billet de 2 000 DA, d’une restructuration monétaire, sans relation avec l’inflation. Et d’autant que, pour un montant donné, l’encours total des valeurs des billets en circulation ne change pas même si la quantité de billets diminue. Ainsi, pour un montant de 50 000 DA, qu’on utilise cinq futurs billets de 10 000 DA, ou dix futurs billets de 5 000 DA ou cinquante billets de 1 000 DA, cela ne change rien à la valeur. En d’autres termes, cette mesure n’a aucune relation directe avec l’évolution de l’inflation, celle-ci étant maîtrisée à moins de 5%, comme constaté durant la décade écoulée. En relevant, par ailleurs, que la disparition d’ici une dizaine d’années de la pièce de 1 dinar, évoquée par la même source, relève du normal dans la mesure où l’Hôtel des monnaies de la Banque d’Algérie renouvelle régulièrement le métal en circulation au fur et à mesure que la masse s’accroît. Néanmoins, l’émission de nouveaux billets, si elle est confirmée, et que rien n’empêche au demeurant, risque cependant d’induire un effet contraire et constituerait un mauvais signe. Celui d’accroître le sentiment que l’inflation est à un niveau extraordinaire. Ce qui n’est pas réellement le cas dans notre pays, la conduite de la politique monétaire étant réputée assez orthodoxe. Comme l’émission de nouveaux billets influerait sur les comportements, parfois irrationnels, des commerçants, des particuliers et autres agents économiques. Certes, une nouvelle émission ne constitue pas un problème en soi mais reflète, cependant, la gravité des dysfonctionnements de l’économie algérienne, celle-ci qui est loin de satisfaire effectivement aux besoins de ses habitants, n’arrive pas à développer les moyens de paiement modernes et est minée par l’informel galopant. Et un informel que ce projet risque d’encourager non directement mais de facto, à l’encontre du motif avancé par la source citée de la Banque d’Algérie. Car la circulation de la masse monétaire hors circuit bancaire se poursuivra, au-delà et malgré le volontarisme de l’autorité monétaire et de la rhétorique récurrente sur le développement de moyens de paiement, encore un vœu pieux. Et d’autant que le faible engagement des pouvoirs publics à lutter contre l’informel, le report de l’obligation d’utilisation du chèque pour les gros montants et de la facturation des transactions commerciales le confirmant aisément, n’empêchera pas cet informel de continuer à prospérer. En d’autres termes, l’image des sachets d’argent noirs, qu’ils contiennent des billets de 1 000 dinars, de 2 000 DA ou 5 000 ou 10 000 DA, continuera d’alimenter la rhétorique nationale. Alors, un bonus à l’informel ? Peut-être.
    C. B.

  • tous les ministres,1er ministre,boutef,drs ,partis satellites sont décriés par le peuple algerien

    «Certains ministres sont décriés par le peuple»

    Pour Seddik Chihab, membre du bureau national du RND, chargé de la wilaya d’Alger, qui s’exprimait hier sur les réformes politiques en cours et les perspectives électorales à venir, «certains ministres sont largement décriés par le peuple qui a ras-le-bol de certaines politiques émanant de quelques responsables au sein du pouvoir».
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Dans une session ordinaire qui a regroupé, hier, les cadres du RND de la wilaya d’Alger, Chihab Seddik qui est notamment vice-président de l’APN, n’a pas mâché ses mots : «Nous ne sommes ni un parti de l’administration ni un parti d’une quelconque autre force. Nous recevons encore moins des instructions de l’extérieur… Nous avons aussi le courage moral et politique de dire que nous nous démarquons de certaines politiques émanant de la part de personnes qui se trouvent au sein même des rouages de l’Etat.» Abordant et enchaînant sur les réformes politiques en cours, Seddik Chihab a instruit ses cadres de se rapprocher davantage des citoyens et d’adopter une politique de proximité, plutôt que de rester sur les vieilles pratiques et les discours populistes. Il a carrément laissé entendre que le RND aura sa manière à lui de traduire sur le terrain les réformes en question, et de se positionner en fonction des répercussions qu’elles auront sur le champ politique national. «Les citoyens se désintéressent totalement des partis et des discours politiques, des débats macro-économiques et ce qui s’ensuit. Ce qu’ils veulent plutôt, c’est de voir leur vie quotidienne s’améliorer… Lorsqu’une grande agglomération de la capitale dispose d’un seul bureau de poste devant lequel se dressent quotidiennement des files d’attente pour un simple retrait… !» regrettet- il.
    «Nous sommes pour la limitation des mandats»
    Seddik Chihab, qui pense que la scène politique nationale est assez bouillante pour ajouter de l’huile sur les flammes qui la brûlent, dit ne point souhaiter davantage de dissidences dans les partis, comme pour répondre à Abdelaziz Belkhadem qui s’est récemment interrogé devant les militants du FLN : «Pourquoi certains partis bien placés au sein de l’Etat ne connaissent pas de mouvements de redressement ?» Dans ce sillage, interrogé, entre autres, sur la dernière sortie médiatique de Belkhadem qui, parlant au nom du FLN, s’est dit favorable à un quatrième mandat si jamais l’actuel président souhaite se réinvestir, Seddik Chihab livre une réponse lourde de sens : «Certains disent que les partis nationalistes sont arrivés à leurs limites et qu’il faut du renouveau. Le RND s’inscrit depuis longtemps dans cette perspective, car le parti est né d’un programme d’évaluation… chacun est libre de mener sa politique à long terme, certains par les vieux slogans, d’autres en se rabattant sur les islamistes pour se positionner dans la nouvelle donne inspirée par la conjoncture politique régionale.» Mais sur ce chapitre, la conclusion de Seddik Chihab ne comporte point de nuances : «Dans les propositions que le RND a soumis à la commission de Bensalah, nous avons émis notre souhait de limiter les mandats présidentiels à deux seulement.»
    «Il faut joindre le geste à la parole»
    Aux yeux de Seddik Chihab, le malaise n’est pas seulement au sein et entre les partis politiques, tant que «certains ministres sont largement décriés par le peuple qui a ras-le-bol de certaines politiques qui émanent de quelques-uns au sein du pouvoir». La déclaration sonne en parfaite harmonie avec celle de Djamel Ould Abbès qui a récemment défié Ouyahia en lançant à la presse : «Je n’ai de comptes à rendre qu’au président de la République et je suis le seul et premier responsable du secteur de la santé.» Enfin, Seddik Chihab pense que les choses ne peuvent être aussi claires si le chef de l’Etat lui-même reconnaît, entre autres, que la corruption a gangrené le pays. Pour lui, les problèmes de l’Algérie sont globalement connus mais seulement il faut joindre le geste à la parole pour en venir à bout et surtout agir graduellement et avec beaucoup de pédagogie pour ne pas faire chute libre.
    M. M.

  • no moment

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  • Calcul… manuel


    Par Maamr Farah
    400 députés, ça fera 800 mains levées lors de la prochaine législature. En enlevant les gars du RCD, quelques récalcitrants parmi les élus du HMS et les indépendants, on aura autour de 700 mains levées ! Et si on enlève, ensuite, les bras cassés, les mains dans le sac, les mains sales, etc., on retombera à 500 mains levées !
    Les futurs députés qui auront à opter pour ce sport, c’est-à-dire les 250 restants, doivent s’entraîner dès à présent car cette pratique n’est pas sans risque : à trop lever sa main, on peut baisser… (censuré). A moins que la démocratie nouvelle (rêvons, rêvons !) n’introduise cette pratique tant attendue : le vote à bulletin secret ! Alors, il n’y aura qu’une seule levée en permanence : celle de l’étranger !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «La démocratie est une dictature contrôlée par quelques individus dont les électeurs sont complices.»
    (Raymond Proulx)

  • L'ALGERIE ENFIN classée 1ere en harga

    Le record de la Harga aux algériens

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    11% des 11 808 migrants illégaux interceptés en Grèce durant la période de novembre 2010 à mars 2011 ont été identifiés en tant qu’Algériens. Le canal de Sicile, intinéraire privilégié de nos harraga, a comptabilisé 87% des 1674 migrants morts en Méditerranée.

    Missions policières en terre helvétique, collaboration avec l’Office européen de police (Europol), participation aux patrouilles navales avec la marine française ou italienne et la discrète collaboration avec le Centre national d’intelligence (CNI), le principal service de renseignement espagnol, d’un côté et pourquoi pas l’ouverture des eaux territoriales nationales à l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex pour qu’elle puisse aider dans la chasse aux harraga. Renforcement des moyens d’intervention des gardes-côtes, surveillance accrue des frontières maritimes, criminalisation du phénomène, approche plus conciliante à travers des incitations financières de l’autre.
    L’Algérie est-elle à ce point incapable de retenir ses enfants, d’apporter des réponses globales à leur mal-vivre ?

    A en croire les chiffres avancés par le spécialiste des questions migratoires Ali Bensaâd, maître de conférences à l’université de Provence, la réponse ne peut être qu’affirmative. Jugeons-en : 11% des 11 808 migrants irréguliers interceptés en Grèce, durant la seule période allant du 2 novembre 2010 au 1er mars 2011 par les forces de Frontex, ont été identifiés en tant qu’Algériens juste derrière les Pakistanais (16%) et les Afghans (23%). Aussi, selon cet enseignant-chercheur à l’Institut de recherche et d’études sur le Monde arabe et musulman, sur l’itinéraire terrestre entre la Turquie et la Grèce, où convergent plus du tiers des passages des migrations irrégulières vers l’Europe au départ des côtes maghrébines, en raison de la surveillance accrue de la route maritime vers l’Italie et Malte, les Algériens ont été, en 2011, presque deux fois plus nombreux que les Marocains et six fois plus nombreux que les Tunisiens : 1700 ont été interceptés après leur entrée, sans compter tous ceux qui ont été refoulés au départ et ceux, encore plus nombreux, qui, au contraire dès leur arrivée par la mer, peuvent s’évaporer dans la nature aussitôt sur les lieux.

    C’est dire que les dirigeants restent étrangement placides devant l’étendue du fossé qui les sépare de plus en plus de la jeunesse, une manière de reconnaître implicitement leur impuissance à mettre au point une thérapie à son désespoir, ce mal qui la ronge dangereusement. Ce sentiment de défaitisme caractérisé – la marque de fabrique «algéro-algérienne – n’a pas sa raison d’être vu les potentialités à même de permettre de sortir de l’impasse qui n’est pas le fait de la fatalité. C’est du moins ce qu’explicite le sociologue chercheur au CNRS, Ali Bensaâd, dans cet entretien.
     

    Naima Benouaret
  • Ils veulent tuer la presse

     

     

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    La nouvelle loi organique sur l’information est passée à l’Assemblée populaire nationale comme une lettre à la poste. Le contraire aurait été étonnant. Il aura suffi aux élus du FLN et du RND l’appui des énigmatiques députés «indépendants» pour que le dernier volet des «réformes» annoncées «tambour battant» en avril dernier par le président de la République soit adopté au «pas de charge», même si ceux d’autres partis représentés au sein de l’hémicycle du palais Zighout Youcef ont choisi de ne prendre part ou de s’abstenir au vote en question. Une loi organique a été votée dans ces conditions par une APN pour le moins mal élue, faut-il le rappeler, avec seulement 35% de votants, selon les chiffres officiels.

    Tout aura été écrit ou presque pour dénoncer, vingt et un ans après la promulgation du code de l’information, un projet de loi organique qui renforce davantage l’autoritarisme du pouvoir politique déjà maintes fois décrié depuis 1990. Avec le vote de mercredi dernier, le «verrouillage» dans l’acte d’informer à travers un dispositif des plus répressifs vise tout simplement à vider le journalisme de sa substance et faire des journalistes de zélés thuriféraires du pouvoir politique et de la presse nationale, une presse laudatrice qui en chanterai les louanges. D’ores et déjà les professionnels de l’information pointent du doigt l’article 2 et toutes les restrictions imposées aux journalistes au risque de voir s’installer le phénomène de l’autocensure par crainte de sanctions judiciaires. Le champ d’intervention du journalisme et de la presse indépendante s’en trouve réduit d’autant avec cette loi.

    Plus question d’enquête journalistique sur la corruption au nom de la «préservation des intérêts économiques du pays», c’est tout juste si l’on a retiré celle relative «aux intérêts diplomatiques du pays» au moment où le ministre des Affaires étrangères était «entendu» par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée française. Du jamais vu. Reste cependant qu’on ne sait pas pour l’instant ce que les juges rangeront comme délits de presse, les informations qui, selon leur intime conviction, pourraient «porter atteinte à la souveraineté nationale». Autant dire qu’une véritable «épée de Damoclès» pend au-dessus de la tête des journalistes.   

    Avec cette loi : plus de presse indépendante, ni de journaux critiques à l’égard du pouvoir et de ses dérives. Un «rêve» maintes fois caressé par presque tous les dirigeants qui se sont succédé depuis plus de vingt ans. Tous les journaux sous la même enseigne, celle du gouvernement, de l’Etat et de «l’officiel» comme dans les années 1960 et 1970, lorsque toute contestation, toute opposition étaient «étouffées dans l’œuf».

    Il faut se rendre à l’évidence : on a à faire à une alliance liberticide entre l’Exécutif et le Parlement qui n’a rien à envier aux régimes les plus autocratiques que sont celui de la Corée du Nord ou de l’Iran, où toute opposition est tout simplement bâillonnée. On vient d’en avoir la preuve, une fois de plus, avec le vote de la loi sur l’information.

    Reda Bekkat
  • Pas de Jazeera en français pour faire plaisir à Sarkozy

    Elle va émettre en swahili, turc, espagnol et portugais

     

     

    Par : Rubrique Radar source:liberte dz

    Al-Jazeera dans son essor planétaire a volontairement omis la langue de Molière. La version anglaise de la chaîne qatarie lui permet de concurrencer les géants que sont CNN ou la BBC, notamment en Asie du Sud-Est où les grands networks sont de moins en moins nombreux faute de budgets de taille. L’émir du Qatar n’est pas avare avec son joujou. Dans les prochains mois, seront lancées Al-Jazeera en turc, pour rayonner dans toute l’Asie turcophone, mais aussi Al-Jazeera en swahili, une révolution qui confirme les ambitions qataries en Afrique de l’Est. La chaîne envisagerait aussi le lancement d’une télévision en langue espagnole pour couvrir la péninsule Ibérique et l’Amérique latine. à cela s’ajouterait un service en langue portugaise pour cibler les pays lusophones dont le Brésil. Quant à une chaîne en langue française, ce serait à la demande de la France qu'elle n’est
    pas lancée.
    C’est Nicolas Sarkozy lui-même qui aurait demandé au cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani de différer son lancement. Jusqu’à quand l’émir souhaitera faire plaisir à son ami Sarkozy ?