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  • la france va remettre le diplome no-colonisation à boutef valet assidu de ses maitres.

    LE COLLOQUE L’ALGÉRIE ET LA FRANCE AU XXIe SIÈCLE
    Les velléités de bien faire se transformeront-elles en réelle volonté d’action ?

    De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
    Richesse incontestable des échanges au cours du colloque organisé samedi dernier à l’Assemblée nationale par J.-P. Chevènement, président de l’Association France-Algérie. Si nous n’avons pu prendre part aux rencontres de la matinée, qui, de l’avis de beaucoup étaient assez riches, celles de l’après-midi ne l’étaient pas moins, même si l’une des interventions, celle consacrée à la dimension humaine et sociale de la relation franco-algérienne et notamment à «l’identité des deux sociétés et leur projection dans l’avenir», traitée par Malek Chebel, a été bien en deçà des attentes.
    Aménagement du territoire, coopération décentralisée et dimension humaine et sociale de la relation franco- algérienne ont occupé la première partie de la séance. La deuxième dédiée à «l’Algérie et la France au miroir des médias» a permis à notre confrère, directeur d’El Watan, Omar Belhouchet, à Jean Daniel, directeur membre fondateur du Nouvel-Observateur, au philosophe et écrivain Régis Debray et à Jean-Pierre El Kabach de donner, chacun pour ce qui le concerne, sa lecture de cette image projetée par les médias respectifs des deux pays.

    L’intervention du ministre Cherif Rahmani a été en totalité consacrée au schéma national d’aménagement du territoire qui, a-t-il dit, a été bâti sur deux horizons 2010- 2030, l’horizon d’une génération et le deuxième horizon est «géographique », celui dans lequel se meut l’Algérie, le Maghreb ; celui de la Méditerranée et dans lequel l’Europe et notamment l’Algérie et la France «occupent une place stratégique, charnière». Comme pour justifier ce deuxième espace, le ministre poursuit : «Il faut absolument que nous nous insérions dans cet échange international et que nous nous préparions». Plus explicite encore, il livre du sens à ce schéma dont le socle reposerait sur la durabilité (parce que nous avons trop soutiré de nos ressources) ; sur l’équilibre (éviter le trop-plein et le trop-vide) et l’équité (en évitant les fractures sociales et les fractures territoriales). Le schéma directeur a nécessité des pré-requis que constituent les autoroutes, les TIC, le chemin de fer et les espaces vie pour donner plus «d’avantages comparatifs à l’Algérie dans le futur». Enfin la surprise viendra de ce qu’il a annoncé deux projets soumis à l’Union pour la Méditerranée. L’Algérie a suggéré que l’agence pour les villes durables, essentielle pour l’Algérie, y soit domiciliée. «Cela permettra d’expertiser sur la durabilité, sur l’économie verte, sur la ville de demain et de pouvoir fertiliser sur d’autres villes en Algérie, au Maghreb et également ailleurs.» La deuxième proposition concerne «la création d’un centre pour la connaissance et les technologies nouvelles pour l’Algérie». Ce centre, pour Cherif Rahmani, se fondera sur les sciences de l’ingénieur, sur la physique, la pharmacie, la biotechnologie et permettra à l’Algérie d’avoir un centre pédagogique et scientifique, d’avoir un centre pour les start-up pour booster les jeunes et d’avoir un business-centre. Et en ces temps de cadeaux de noël en France, le ministre annonce : «L’Algérie est prête à financer ce centre comme elle est prête à ce qu’une entreprise française construise ce centre en contrepartie nous voulons qu’il y ait une expertise de la France avec ses capacités.» Quant à la gestion de ce centre, elle devra se faire en binôme, «d’une façon intelligente, partenariale, concertée». Et de suggérer que cette gestion soit assurée conjointement par le Medef, le Forum Algérie et des universités algériennes et françaises. Et pour prévenir très certainement tout débat sur le sujet, le ministre conclut en précisant qu’«il ne faut pas faire l’impasse sur la gouvernance » qui est, selon lui, «un nouveau concept de l’autorité ; assurer une sorte de nouvelle représentation des populations, de nouvelles règles du jeu et faire adhérer citoyens, partenaires et société civile à ces règles, créer un nouveau lien territorial avec les citoyens… pour mieux nous rapprocher avec le monde de la démocratie». Très loin de croire à ces intentions ô combien généreuses et porteuses de nouveautés, très loin du schéma national et de ses grands projets, un assistant dans la salle interpella le ministre sur «la saleté dans nos villes, l’absence de traitement des déchets et l’état de délabrement visible à tout visiteur. En guise de réponse , le ministre a dû se suffire de dire que ces problèmes se résoudront au fur et à mesure et qu’il comprenait que les citoyens soient impatients. Lorsque Omar Belhouchet a dû se plier à l’exercice consistant à dessiner l’image que véhicule la presse algérienne de la France, il organisa ses propos en les situant dans l’évidence qu’en vérité «les journaux sont la voix d’une nation». La première face de cette image, celle critique vis-à-vis de la France, se base sur trois points essentiels : la question de la mémoire, celle du sort réservé aux immigrés algériens vivant en France et la question du Sahara occidental. Qu’elle soit arabophone ou francophone, il y a unanimité pour dire que la question de la mémoire est entière et que la France officielle doit faire l’effort de reconnaître, de s’excuser, selon les voies, de reconnaître les crimes commis durant la colonisation. Quant au traitement fait à l’immigration, là aussi, la critique est quasi générale à l’égard de la France et notamment à l’égard des politiques de la droite «sachant pertinemment que très souvent, ces politiques se font à la veille d’élections présidentielles ou législatives ce qui engendre une surenchère de la droite à propos de la présence des Algériens qui vivent ici, négligeant, ce faisant, leurs apports au pays d’accueil». Quant au Sahara occidental, autre aspect qui donne une sévérité du regard algérien et de la presse vis-à-vis de la France, Belhouchet explique que les Algériens et la presse algérienne ne demandent pas aux officiels français de changer de cap, «de changer de politique, de ne plus être l’ami du Maroc, puisqu’il y a une amitié particulière entre le pouvoir français et la monarchie marocaine, mais ils demandent tout simplement à ce que la France joue un rôle beaucoup plus équilibré, qu’elle aide ces deux pays à dépasser cette situation». Et de conclure sur cet aspect : «En prenant le parti un peu trop fortement du Maroc, il est clair que la France perd ce privilège qu’elle aurait pu avoir dans la région et qu’elle aurait pu justement utiliser pour faire avancer un peu le Maghreb». Belhouchet a consacré le second volet de son intervention à l’image positive véhiculée par la presse algérienne et qui se manifesterait d’abord par la place importante que consacre régulièrement la presse à l’ambassadeur français qui intervient dans des titres en langue française ou arabe, alors «que ça arrive rarement dans la presse française à l’ambassadeur algérien en France». Autre aspect positif, selon notre confrère, est la projection de la presse algérienne dans le futur des relations bilatérales et l’insistance avec laquelle elle demande que la France intervienne plus fortement dans les investissements, «sachant que la France possède une technologie importante et qu’il y a la langue qui peut lier les opérateurs » et qui peut faire l’économie d’interprètes et de traducteurs. Quant aux rapports qui lient les journalistes algériens et français, Belhouchet distinguera deux périodes : d’abord celle de 1992- 1993 où, avec beaucoup de nuances toutefois, les rapports ont été assez heurtés, où une certaine presse ou organisation comme Reporters sans frontières voyait derrière chaque journal, un général, mais en même temps où des titres tels que le Nouvel Obs, Témoignage Chrétien et Télérama par exemple et d’autres comme des personnalités médiatiques ont accueilli, aidé ou manifesté de la solidarité face aux 500 journalistes qui se sont exilés. «Il y avait de la compréhension mais aussi parfois de l’incompréhension mais aujourd’hui ces choses se sont estompées.» «Nous sommes aujourd’hui, a déclaré Belhouchet, dans une nouvelle phase “grâce d’ailleurs à l’ambassade de France en Algérie”» caractérisée par des contrats de formation des journalistes et d’aide au management pour notre presse jeune. Pour illustrer cet aspect, le directeur d’ El Watan évoquera le contrat qui lie son journal à l’Ecole de journalisme de Lille et qui va selon ses dernières informations -confirmées par l’ambassadeur de France sur place - intéresser aussi Ech Chourrouk. Est-ce que ces volontés de parfaire les relations, d’assainir les passifs, de sortir du paternalisme trop souvent présent dans les rapports de la France avec ses partenaires du Sud passeront, comme suggéré lors de ce colloque, pour une fois de velléités en volonté sincère et en actions concrètes au bénéfice des deux pays ? L’avenir très proche nous le dira.
    K. B.-A.

  • Corruptions


    LE GOUVERNEMENT ALGÉRIEN N'ACCEPTE PAS LES RÉSULTATS DE L'INDICE 2011DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION
    Il se trompe de cible

    Le gouvernement algérien n'a pas du tout apprécié les très mauvais résultats de l'Algérie — 2,9 sur 10 et la 112e place — dans l'Indice 2011 de perception de la corruption, et il l'a fait savoir il y a quelques jours par... le président de l’Organe national de lutte contre la corruption, M. Bouzeboudjen Brahim (voir ci-contre le contenu de cette «critique» qui frise le ridicule). Au lieu de faire savoir comment il compte lutter contre la corruption, le pouvoir algérien emprunte la très mauvaise voie de la remise en question d'un Indice parmi tant d'autres. Plus ridicule encore, il annonce que l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption a programmé la création d'un indice propre à l'Algérie ! Nous répondons ci-dessous aux questions les plus fréquentes et relatives à l'IPC 2011. Suite...

    Selon le président de l’Organe national de lutte contre la corruption, la méthode de Transparency international est subjective

    La méthode utilisée par l’Organisation non gouvernementale «Transparency international» pour évaluer le niveau de la corruption dans le monde est subjective, a affirmé le vendredi 9 décembre le président de l’Organe national de lutte contre la corruption, M. Bouzeboudjen Brahim. Suite...

    Une question de méthodologie

    L’IPC 2011 est un indicateur composite calculé à partir de données provenant de 17 sources, fournies par 13 institutions de renom. Toutes les sources mesurent le degré général de la corruption (fréquence et/ou importance des pots-de-vin) dans les secteurs public et politique, et toutes fournissent un classement des pays, c’est-à-dire une évaluation de plusieurs pays. L’IPC rassemble des données issues de sources couvrant les deux dernières années. Suite...

  • Gros calibre

     

    Les dépassements en matière d’attribution de marchés à travers la formule du gré à gré sont connus dans notre pays.
    Cependant, un record vient d’être établi par le marché conclu entre CEEG Spa (entreprise d’Etat) et l'américain General Electric International INC qui porte sur l’étude, la fourniture, le montage et la mise en service de turbines électriques. Le marché octroyé de gré à gré porte sur un montant supérieur à 13 milliards de dinars. Nouveau record !

  • «En honorant la mémoire du tortionnaire Bigeard, la France officielle s'est rendue coupable de déni de justice»

    Mireille Fanon-Mendes-France, fille aînée de Frantz Fanon, au Temps d'Algérie


    Le Temps d'Algérie, 14 décembre 2011

    Mireille Fanon-Mendes-France, fille aînée de l'auteur des «Damnés de la terre», Frantz Fanon, est présidente de la fondation du même nom.

    Experte du groupe de travail sur les Afro Descendants au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, collaboratrice parlementaire, membre de l'Union juive française pour la paix (UJFP) et membre du tribunal permanent des peuples, elle a été nommée membre du groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Dans l’entretien qu'elle nous a accordé, elle revient sur la commémoration du 50e anniversaire de la mort de son père et sur ce qu'elle qualifie de «provocation» française à l'encontre de la mémoire algérienne et l'indépendance du pays. Elle avertit aussi sur la volonté des pays anciens colonisateurs d'asservir les anciennes colonies, digne fille d'un grand militant des libertés des peuples et de leur droit à l'indépendance, rejetant toute forme de colonisation.

    Le Temps d'Algérie : L'Algérie a commémoré, récemment, le cinquantième anniversaire de la disparition prématurée de Frantz Fanon, le grand militant et ami de l'Algérie, hostile au colonialisme. Quels sont vos sentiments ?
    Mireille Fanon-Mendes-France : Je viens de revenir de l'est de l'Algérie et je peux dire que les instants passés avec la population d'Aïn Kerma, dans la wilaya d'El Tarf, m'ont beaucoup émue. J'ai très fortement ressenti que j'étais dans le pays de mon père, dont je suis la fille aînée, et que l'Algérie était aussi mon pays. C'était un moment très fort mais aussi très simple et c'est cela que nous avons apprécié durant notre séjour, mon fils Samuel Marie Fanon et moi-même. L'Algérie fait partie de notre histoire.

    Je suis fière que le grand-père de mon fils se soit engagé auprès d'un peuple sous domination coloniale, je suis fière qu'il ait réfléchi aux conséquences de la colonisation aussi bien sur les colonisés que sur les colonisateurs. C'est cette interrelation qui rend sa pensée en acte d'une mondialité et d'une universalité toujours présentes et d'une pertinence incroyable, cinquante ans après la fin des colonisations.

    La France officielle a décidé d'honorer le tortionnaire Bigeard en l'enterrant dans le cimetière des grandes personnalités. Cela n'est-il pas une provocation contre la mémoire des victimes ?
    Cela est pire qu'une provocation. C'est un déni de justice, mais la France n'en est pas à son premier oubli. Comment oser demander que soit enterré aux Invalides un tortionnaire, un homme qui a commis et permis que soient commis des crimes de guerre ?

    La France profite du fait qu'elle a émis des réserves en ce qui concerne le statut de Rome. Il faudrait vraiment que l'Algérie signe ce statut pour que soit ouverte une procédure contre la France qui a tué des milliers de personnes, très souvent dans des conditions atroces, lors de la guerre d'indépendance en Algérie. Les pays qui ont acquis chèrement leur indépendance doivent lutter pour que les crimes commis par les anciens occupants soient punis par la justice pénale internationale.

    Ce n'est pas en favorisant l'impunité que la paix et la sécurité internationales peuvent être assurées pour l'ensemble des peuples. L'impunité est une lutte politique fondamentale pour garantir le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

    Il est temps que la Cour pénale internationale assume ce pour quoi elle a été créée, à savoir que les crimes les plus graves qui touchent l'ensemble de la communauté internationale ne restent pas impunis et que leur répression soit effectivement assurée par des mesures prises dans le cadre national et par le renforcement de la coopération internationale, parce que les Etats sont déterminés à mettre un terme à l'impunité des auteurs de ces crimes et concourir ainsi à la prévention de nouveaux crimes (...) Il est temps aussi que la justice internationale ne soit pas celle du deux poids, deux mesures !

    Lors de l'enterrement, on a pu lire des écrits comme «Algérie française». Cela dénote t-il une «nostalgie» de certains qui n'acceptent pas l'idée de l'indépendance de l'Algérie ?
    Certainement. Il n'y a qu'à regarder la façon dont sont traités les Français d'origine maghrébine, les discriminations dont ils sont victimes, les propos de certains élus, voire les lois xénophobes pour se rendre compte que certaines personnes ont la nostalgie des territoires qu'ils estiment leur avoir été volés. Des Occidentaux ont une arrogance incroyable à l'égard de leurs anciennes colonies. Il n'y a qu'à regarder comment sont traitées les dernières «colonies» françaises ! Cela en dit long sur l'inconscient partagé par de nombreux Français !

    La France a promulgué récemment certaines lois rendant hommage à l'occupation française de l'Algérie. Qu'en pensez-vous ?
    Mais je ne ferai que répéter ce que j'ai déjà dit à propos de la demande faite pour Bigeard. C'est bien pour cela que lire ou relire Fanon, aujourd'hui, est important car ses écrits permettent de comprendre que le monde, du fait de la globalisation impérialiste, est face à une recolonisation, sous des formes différentes certes, mais elle est là et elle vise à maintenir dominée une large partie du monde au profit de quelques dominants qui sont le bras armé des marchés financiers et des banques.

    Cinquante ans après la mort de mon père, sa pensée est un antidote contre le renoncement. Elle est l'arme d'une passion lucide pour le combat incessant pour la liberté, la justice et la dignité des femmes et des hommes.

    Parlez-nous de la fondation Frantz-Fanon et de ses activités...
    La Fondation Frantz-Fanon s'est donnée pour objet de valoriser la pensée de Fanon tout en restant fidèle, d'une part, aux valeurs et aux formes d'engagement qui ont marqué sa vie, et d'autre part à sa liberté de propos et à sa rébellion contre le colonialisme sous toutes ses formes.

    La Fondation n'est gardienne d'aucun héritage, pas plus qu'elle ne souhaite capter le legs de Fanon. Pour la Fondation, dont le bureau est ouvert sur le monde, l'œuvre et l'action de Fanon vont bien au-delà du combat antiraciste, de la balkanisation raciale des luttes contre la xénophobie en France et d'une récupération politicienne ou d'une iconification stérilisante.

    Elle est tout à la fois un lieu d'archives et de recueil de données pour les chercheurs et les étudiants, un lieu de réflexion – des chantiers ont été ouverts sur les nouvelles formes de racisme, sur le concept de panafricanisme dans le contexte de la globalisation... un lieu de rencontre, un lieu de partage et de construction de solidarité, un lieu de formation et d'information et un lieu de résistance et de proposition.

    La Fondation a tout son sens parce qu'il y a toujours nécessité de la création, de la libération, du refus d'un déterminisme historique qui se trace, à chaque fois, devant le colonisé d'hier et «le globalisé» d'aujourd'hui, obligé de se soumettre aux exigences du marché, au déterminisme imposé par les lois du marché et par les dominants. La Fondation, sur un plan administratif, est basée à la fois en France et au Canada. Il serait bien que le siège physique soit dans la capitale algérienne.
    M. A.

  • Libertés syndicales

     

     

     

    Les organisations non agréées montent au créneau

     

    El Watan,

     

    Le CLA, le SNTFP et le SNCCOPEN organiseront mardi un rassemblement devant le ministère du Travail.

     

    Les syndicats autonomes des secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle non agréés ont opté pour une action commune. Ils ont décidé de commémorer la mort du syndicaliste Redouane Osmane, coïncidant avec le 20 décembre, par une action de protestation. Mais aussi pour réclamer une réponse favorable vis-à-vis de leurs agréments. Aux yeux de ces syndicalistes, le meilleur hommage à rendre à leur camarade consiste à veiller sur le droit à l’exercice syndical. C’est pourquoi, il a été décidé de faire de l’anniversaire de la mort de M. Osmane une journée de la solidarité syndicale. Ainsi, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) et le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnels (SNTFP) organiseront un rassemblement mardi.

     

    La cible cette fois-ci est le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Ces trois syndicats autonomes s’interrogent sur l’attitude du ministère du Travail à l’égard de leurs dossiers de demande d’agrément qui demeurent sans suite, et ce depuis plusieurs années. D’après le communiqué signé pas les responsables de ces syndicats, les dossiers déposés au niveau de ce ministère depuis des années sont complets. Les représentants de ces trois syndicats, qui dénoncent le silence des autorités concernées, appellent le ministre du Travail à réagir. De l’avis de ces représentants, leurs organisations remplissent toutes les conditions exigées pour l’exercice de l’activité syndicale, comme le stipule la Constitution. De plus, l’Algérie a ratifié toutes les conventions relatives aux droits à l’activité syndicale. Il est à rappeler que l’Algérie est membre de l’Organisation internationale du travail (OIT) et du Bureau international du travail (BIT). De ce fait, ces organisations non agréées appellent au respect et à l’application de ces conventions qui reconnaissent le droit au travail et l’adhésion aux organisations syndicales ainsi qu’au respect des libertés syndicales. «La solidarité des travailleurs et leur union demeurent la seule voie pour la concrétisation des revendications sociales et professionnelles», estiment-ils.


    Djedjiga Rahmani

  • Notre Michèle Alliot-Marie -"hamel-général-major"

    Le général-major Hamel devant les ambassadeurs et chefs des polices arabes “Nous mettons notre expérience à votre disposition”

    Par : Ali Farès, Liberté, 17 décembre 2011

    Une quinzaine d’ambassadeurs et plusieurs chefs des polices arabes ont assisté à la célébration de la Journée de la police arabe, organisée jeudi par la DGSN à l’École supérieure de police Ali-Tounsi. Cette journée, fera d’emblée remarquer le DG de la Sûreté nationale, est célébrée à l’ombre de défis sécuritaires multiples marqués par la recrudescence du crime organisé transfrontalier.
    Ce fléau nécessite, pour une lutte efficace, la coopération, la multiplication des efforts et surtout la contribution de tous les intervenants, à commencer par le citoyen, la société civile et tous les moyens d’informations (médias et presse). “Il reste entendu que la réussite de cette mission ne saurait être menée à bien sans une coopération et une confiance mutuelles entre le citoyen, dont les droits, notamment sa dignité, doivent être respectés, et le policier appelé, pour sa part, à exercer ses fonctions dans la stricte application de la loi”, a-t-il souligné avant de revenir sur les points appuyés lors de la 35e conférence des polices arabes, tenue au début du mois en cours dans la capitale libanaise, notamment la lutte contre la cybercriminalité, le renforcement de la police de proximité, le respect des droits de l’homme dans le travail sécuritaire. À noter, dans ce cadre, que les principales recommandations arrêtées lors de cette conférence ont pour mot d’ordre la lutte contre la criminalité avec abnégation, efficience et professionnalisme. “Pour pérenniser cet objectif, la coopération et la coordination sont les clés de voûte pour garantir un climat de sécurité dans lequel le citoyen arabe pourra vivre rassuré sur sa personne et sur ses biens”, a appuyé le chef de la police.
    La rencontre de Beyrouth a été l’occasion pour faire part des expériences arabes dans le domaine de la sécurité. L’Algérie, pour sa part, et par le biais de la DGSN, avait exposé la sienne, à savoir la police de proximité et l’information sécuritaire dont le rôle n’est plus à démontrer aujourd’hui dans la protection contre les fléaux sociaux. En matière des droits de l’homme, cheval de bataille du général major, ce dernier insistera sur “le respect de ce volet dans le travail sécuritaire. La DGSN avait présenté dans ce sens un document montrant la gestion professionnelle des rassemblements avec un grand sens de professionnalisme, loin des exactions et des dépassements susceptibles de bafouer la dignité du citoyen.” Pour le conférencier, la police algérienne détient une riche expérience en matière d’utilisation des appareillages techniques et autres technologies de pointe dans l’accomplissement des missions de sécurité et du maintien de l’ordre. Des techniques maîtrisées par des jeunes cadres algériens.
    Avec la confirmation des chefs des polices arabes de leur détermination de lutter contre le crime sous toutes ses formes et leur volonté d’une coopération et d’une coordination pour la lutte, notamment contre le crime organisé transfrontalier, c’est une nouvelle ère qui commence. Le général-major, Hamel, dira à cet effet : “Nous ferons de notre mieux pour activer cette coopération et sa concrétisation par le biais du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, et ne ménagerons, dans ce cadre, aucun effort pour renforcer et soutenir les relations de coopération entre les pays arabes, tout en proposant de mettre notre expérience à la disposition de nos frères arabes.”
    À rappeler que la Journée de la police arabe, coïncidant avec le 18 décembre, a été célébrée en présence du DG du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, du chef de cabinet du Conseil de la nation, d’El-Hadi Khaldi, Nacer Mehal, Mustapha Lahbiri, Abdelkader Eulmi, respectivement ministres de la Formation professionnelle, de la Communication, DG de la Protection civile, DG de l’ENTV. L’occasion a été, cette année, pour la DGSN de procéder à des promotions qui ont touché 14 commissaires principaux promus au grade de commissaire divisionnaire, 6 commissaires au grade de commissaire principal, 137 officiers au grade de commissaire, 74 inspecteurs au grade de lieutenant et 142 policiers au grade d’inspecteur. Les promotions ont concerné un total de 7 054 policiers tous grades confondus, dont 333 femmes. Le commissaire principal Djilali Boudalia, connu de toute la presse pour être responsable de la cellule de communication et de presse de la DGSN, a fait partie du lot avec le grade de commissaire divisionnaire.
    ALI FARÈS

  • En Algerie Tu lèches ! tu fous rien et t'es promus ,honnête directe en cellule

    Promotion

    Alors que l’affaire de trafic de pièces détachées découverte à l’aéroport Houari-Boumediène n’a pas encore connu un jugement définitif et qui a vu l’implication d’une trentaine de douaniers, on évoque ces derniers jours la possibilité de voir leur responsable, en l’occurrence l’inspecteur principal, promu à un poste beaucoup plus important du côté de l’est de la capitale.
    Signalons, par ailleurs, que les services de sécurité s’intéressent de près aux sources de financement pour l’achat par un douanier d’un pavillon en France.

    source soir dz

  • la théorie du chaos en vraie en Algerie ,"peux mieux faire","vu"

    LA BANQUE D’ALGÉRIE PROJETTERAIT DE NOUVEAUX BILLETS
    Bonus à l’informel ?

    L’émission de billets de 5 000 DA et 10 000 DA par la Banque d’Algérie ne risque-t-elle pas de favoriser, certes indirectement, l’informel ?
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Dans leur édition d’hier, deux confrères arabophones annoncent que la Banque d’Algérie projette d’émettre deux nouveaux billets, de valeurs faciales 5 000 DA et 10 000 DA. Ces nouvelles émissions s’expliquent, selon les propos rapportés d’un responsable à la Banque centrale, par la nécessité de substituer les billets usagés et falsifiables de 100 DA, 200 et 1 000 DA, par de nouveaux billets. Il en serait également de même pour le billet de 2 000 DA, lancé en avril dernier et introuvable depuis, considéré parfois comme l’Arlésienne. Cela même si l’on envisage que ce billet de 2 000 DA censé être infalsifiable sera disponible dès le début 2012 au niveau des bureaux de poste et dans les CCP des salariés et des virements aux retraités. Selon la même source, ces nouvelles émissions profiteront, en priorité, aux hommes d’affaires et commerçants, en vue de les décourager de recourir au marché parallèle. En serait-il réellement le cas ? En attendant de connaître la position officielle de la Banque centrale, injoignable hier, la pertinence de ce projet reste, ce faisant, sujette à caution. Certes, comme l’expliquent des économistes, une nouvelle émission de monnaie fiduciaire répond à plusieurs raisons notamment celle d’introduire des pièces ou billets davantage sophistiqués, rafraîchir et moderniser la masse en circulation, et mieux provisionner les banques notamment en liquidités. Il s’agirait, comme dans le cas du billet de 2 000 DA, d’une restructuration monétaire, sans relation avec l’inflation. Et d’autant que, pour un montant donné, l’encours total des valeurs des billets en circulation ne change pas même si la quantité de billets diminue. Ainsi, pour un montant de 50 000 DA, qu’on utilise cinq futurs billets de 10 000 DA, ou dix futurs billets de 5 000 DA ou cinquante billets de 1 000 DA, cela ne change rien à la valeur. En d’autres termes, cette mesure n’a aucune relation directe avec l’évolution de l’inflation, celle-ci étant maîtrisée à moins de 5%, comme constaté durant la décade écoulée. En relevant, par ailleurs, que la disparition d’ici une dizaine d’années de la pièce de 1 dinar, évoquée par la même source, relève du normal dans la mesure où l’Hôtel des monnaies de la Banque d’Algérie renouvelle régulièrement le métal en circulation au fur et à mesure que la masse s’accroît. Néanmoins, l’émission de nouveaux billets, si elle est confirmée, et que rien n’empêche au demeurant, risque cependant d’induire un effet contraire et constituerait un mauvais signe. Celui d’accroître le sentiment que l’inflation est à un niveau extraordinaire. Ce qui n’est pas réellement le cas dans notre pays, la conduite de la politique monétaire étant réputée assez orthodoxe. Comme l’émission de nouveaux billets influerait sur les comportements, parfois irrationnels, des commerçants, des particuliers et autres agents économiques. Certes, une nouvelle émission ne constitue pas un problème en soi mais reflète, cependant, la gravité des dysfonctionnements de l’économie algérienne, celle-ci qui est loin de satisfaire effectivement aux besoins de ses habitants, n’arrive pas à développer les moyens de paiement modernes et est minée par l’informel galopant. Et un informel que ce projet risque d’encourager non directement mais de facto, à l’encontre du motif avancé par la source citée de la Banque d’Algérie. Car la circulation de la masse monétaire hors circuit bancaire se poursuivra, au-delà et malgré le volontarisme de l’autorité monétaire et de la rhétorique récurrente sur le développement de moyens de paiement, encore un vœu pieux. Et d’autant que le faible engagement des pouvoirs publics à lutter contre l’informel, le report de l’obligation d’utilisation du chèque pour les gros montants et de la facturation des transactions commerciales le confirmant aisément, n’empêchera pas cet informel de continuer à prospérer. En d’autres termes, l’image des sachets d’argent noirs, qu’ils contiennent des billets de 1 000 dinars, de 2 000 DA ou 5 000 ou 10 000 DA, continuera d’alimenter la rhétorique nationale. Alors, un bonus à l’informel ? Peut-être.
    C. B.

  • tous les ministres,1er ministre,boutef,drs ,partis satellites sont décriés par le peuple algerien

    «Certains ministres sont décriés par le peuple»

    Pour Seddik Chihab, membre du bureau national du RND, chargé de la wilaya d’Alger, qui s’exprimait hier sur les réformes politiques en cours et les perspectives électorales à venir, «certains ministres sont largement décriés par le peuple qui a ras-le-bol de certaines politiques émanant de quelques responsables au sein du pouvoir».
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Dans une session ordinaire qui a regroupé, hier, les cadres du RND de la wilaya d’Alger, Chihab Seddik qui est notamment vice-président de l’APN, n’a pas mâché ses mots : «Nous ne sommes ni un parti de l’administration ni un parti d’une quelconque autre force. Nous recevons encore moins des instructions de l’extérieur… Nous avons aussi le courage moral et politique de dire que nous nous démarquons de certaines politiques émanant de la part de personnes qui se trouvent au sein même des rouages de l’Etat.» Abordant et enchaînant sur les réformes politiques en cours, Seddik Chihab a instruit ses cadres de se rapprocher davantage des citoyens et d’adopter une politique de proximité, plutôt que de rester sur les vieilles pratiques et les discours populistes. Il a carrément laissé entendre que le RND aura sa manière à lui de traduire sur le terrain les réformes en question, et de se positionner en fonction des répercussions qu’elles auront sur le champ politique national. «Les citoyens se désintéressent totalement des partis et des discours politiques, des débats macro-économiques et ce qui s’ensuit. Ce qu’ils veulent plutôt, c’est de voir leur vie quotidienne s’améliorer… Lorsqu’une grande agglomération de la capitale dispose d’un seul bureau de poste devant lequel se dressent quotidiennement des files d’attente pour un simple retrait… !» regrettet- il.
    «Nous sommes pour la limitation des mandats»
    Seddik Chihab, qui pense que la scène politique nationale est assez bouillante pour ajouter de l’huile sur les flammes qui la brûlent, dit ne point souhaiter davantage de dissidences dans les partis, comme pour répondre à Abdelaziz Belkhadem qui s’est récemment interrogé devant les militants du FLN : «Pourquoi certains partis bien placés au sein de l’Etat ne connaissent pas de mouvements de redressement ?» Dans ce sillage, interrogé, entre autres, sur la dernière sortie médiatique de Belkhadem qui, parlant au nom du FLN, s’est dit favorable à un quatrième mandat si jamais l’actuel président souhaite se réinvestir, Seddik Chihab livre une réponse lourde de sens : «Certains disent que les partis nationalistes sont arrivés à leurs limites et qu’il faut du renouveau. Le RND s’inscrit depuis longtemps dans cette perspective, car le parti est né d’un programme d’évaluation… chacun est libre de mener sa politique à long terme, certains par les vieux slogans, d’autres en se rabattant sur les islamistes pour se positionner dans la nouvelle donne inspirée par la conjoncture politique régionale.» Mais sur ce chapitre, la conclusion de Seddik Chihab ne comporte point de nuances : «Dans les propositions que le RND a soumis à la commission de Bensalah, nous avons émis notre souhait de limiter les mandats présidentiels à deux seulement.»
    «Il faut joindre le geste à la parole»
    Aux yeux de Seddik Chihab, le malaise n’est pas seulement au sein et entre les partis politiques, tant que «certains ministres sont largement décriés par le peuple qui a ras-le-bol de certaines politiques qui émanent de quelques-uns au sein du pouvoir». La déclaration sonne en parfaite harmonie avec celle de Djamel Ould Abbès qui a récemment défié Ouyahia en lançant à la presse : «Je n’ai de comptes à rendre qu’au président de la République et je suis le seul et premier responsable du secteur de la santé.» Enfin, Seddik Chihab pense que les choses ne peuvent être aussi claires si le chef de l’Etat lui-même reconnaît, entre autres, que la corruption a gangrené le pays. Pour lui, les problèmes de l’Algérie sont globalement connus mais seulement il faut joindre le geste à la parole pour en venir à bout et surtout agir graduellement et avec beaucoup de pédagogie pour ne pas faire chute libre.
    M. M.

  • no moment

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  • Calcul… manuel


    Par Maamr Farah
    400 députés, ça fera 800 mains levées lors de la prochaine législature. En enlevant les gars du RCD, quelques récalcitrants parmi les élus du HMS et les indépendants, on aura autour de 700 mains levées ! Et si on enlève, ensuite, les bras cassés, les mains dans le sac, les mains sales, etc., on retombera à 500 mains levées !
    Les futurs députés qui auront à opter pour ce sport, c’est-à-dire les 250 restants, doivent s’entraîner dès à présent car cette pratique n’est pas sans risque : à trop lever sa main, on peut baisser… (censuré). A moins que la démocratie nouvelle (rêvons, rêvons !) n’introduise cette pratique tant attendue : le vote à bulletin secret ! Alors, il n’y aura qu’une seule levée en permanence : celle de l’étranger !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «La démocratie est une dictature contrôlée par quelques individus dont les électeurs sont complices.»
    (Raymond Proulx)

  • L'ALGERIE ENFIN classée 1ere en harga

    Le record de la Harga aux algériens

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    11% des 11 808 migrants illégaux interceptés en Grèce durant la période de novembre 2010 à mars 2011 ont été identifiés en tant qu’Algériens. Le canal de Sicile, intinéraire privilégié de nos harraga, a comptabilisé 87% des 1674 migrants morts en Méditerranée.

    Missions policières en terre helvétique, collaboration avec l’Office européen de police (Europol), participation aux patrouilles navales avec la marine française ou italienne et la discrète collaboration avec le Centre national d’intelligence (CNI), le principal service de renseignement espagnol, d’un côté et pourquoi pas l’ouverture des eaux territoriales nationales à l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex pour qu’elle puisse aider dans la chasse aux harraga. Renforcement des moyens d’intervention des gardes-côtes, surveillance accrue des frontières maritimes, criminalisation du phénomène, approche plus conciliante à travers des incitations financières de l’autre.
    L’Algérie est-elle à ce point incapable de retenir ses enfants, d’apporter des réponses globales à leur mal-vivre ?

    A en croire les chiffres avancés par le spécialiste des questions migratoires Ali Bensaâd, maître de conférences à l’université de Provence, la réponse ne peut être qu’affirmative. Jugeons-en : 11% des 11 808 migrants irréguliers interceptés en Grèce, durant la seule période allant du 2 novembre 2010 au 1er mars 2011 par les forces de Frontex, ont été identifiés en tant qu’Algériens juste derrière les Pakistanais (16%) et les Afghans (23%). Aussi, selon cet enseignant-chercheur à l’Institut de recherche et d’études sur le Monde arabe et musulman, sur l’itinéraire terrestre entre la Turquie et la Grèce, où convergent plus du tiers des passages des migrations irrégulières vers l’Europe au départ des côtes maghrébines, en raison de la surveillance accrue de la route maritime vers l’Italie et Malte, les Algériens ont été, en 2011, presque deux fois plus nombreux que les Marocains et six fois plus nombreux que les Tunisiens : 1700 ont été interceptés après leur entrée, sans compter tous ceux qui ont été refoulés au départ et ceux, encore plus nombreux, qui, au contraire dès leur arrivée par la mer, peuvent s’évaporer dans la nature aussitôt sur les lieux.

    C’est dire que les dirigeants restent étrangement placides devant l’étendue du fossé qui les sépare de plus en plus de la jeunesse, une manière de reconnaître implicitement leur impuissance à mettre au point une thérapie à son désespoir, ce mal qui la ronge dangereusement. Ce sentiment de défaitisme caractérisé – la marque de fabrique «algéro-algérienne – n’a pas sa raison d’être vu les potentialités à même de permettre de sortir de l’impasse qui n’est pas le fait de la fatalité. C’est du moins ce qu’explicite le sociologue chercheur au CNRS, Ali Bensaâd, dans cet entretien.
     

    Naima Benouaret
  • Ils veulent tuer la presse

     

     

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    La nouvelle loi organique sur l’information est passée à l’Assemblée populaire nationale comme une lettre à la poste. Le contraire aurait été étonnant. Il aura suffi aux élus du FLN et du RND l’appui des énigmatiques députés «indépendants» pour que le dernier volet des «réformes» annoncées «tambour battant» en avril dernier par le président de la République soit adopté au «pas de charge», même si ceux d’autres partis représentés au sein de l’hémicycle du palais Zighout Youcef ont choisi de ne prendre part ou de s’abstenir au vote en question. Une loi organique a été votée dans ces conditions par une APN pour le moins mal élue, faut-il le rappeler, avec seulement 35% de votants, selon les chiffres officiels.

    Tout aura été écrit ou presque pour dénoncer, vingt et un ans après la promulgation du code de l’information, un projet de loi organique qui renforce davantage l’autoritarisme du pouvoir politique déjà maintes fois décrié depuis 1990. Avec le vote de mercredi dernier, le «verrouillage» dans l’acte d’informer à travers un dispositif des plus répressifs vise tout simplement à vider le journalisme de sa substance et faire des journalistes de zélés thuriféraires du pouvoir politique et de la presse nationale, une presse laudatrice qui en chanterai les louanges. D’ores et déjà les professionnels de l’information pointent du doigt l’article 2 et toutes les restrictions imposées aux journalistes au risque de voir s’installer le phénomène de l’autocensure par crainte de sanctions judiciaires. Le champ d’intervention du journalisme et de la presse indépendante s’en trouve réduit d’autant avec cette loi.

    Plus question d’enquête journalistique sur la corruption au nom de la «préservation des intérêts économiques du pays», c’est tout juste si l’on a retiré celle relative «aux intérêts diplomatiques du pays» au moment où le ministre des Affaires étrangères était «entendu» par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée française. Du jamais vu. Reste cependant qu’on ne sait pas pour l’instant ce que les juges rangeront comme délits de presse, les informations qui, selon leur intime conviction, pourraient «porter atteinte à la souveraineté nationale». Autant dire qu’une véritable «épée de Damoclès» pend au-dessus de la tête des journalistes.   

    Avec cette loi : plus de presse indépendante, ni de journaux critiques à l’égard du pouvoir et de ses dérives. Un «rêve» maintes fois caressé par presque tous les dirigeants qui se sont succédé depuis plus de vingt ans. Tous les journaux sous la même enseigne, celle du gouvernement, de l’Etat et de «l’officiel» comme dans les années 1960 et 1970, lorsque toute contestation, toute opposition étaient «étouffées dans l’œuf».

    Il faut se rendre à l’évidence : on a à faire à une alliance liberticide entre l’Exécutif et le Parlement qui n’a rien à envier aux régimes les plus autocratiques que sont celui de la Corée du Nord ou de l’Iran, où toute opposition est tout simplement bâillonnée. On vient d’en avoir la preuve, une fois de plus, avec le vote de la loi sur l’information.

    Reda Bekkat
  • Pas de Jazeera en français pour faire plaisir à Sarkozy

    Elle va émettre en swahili, turc, espagnol et portugais

     

     

    Par : Rubrique Radar source:liberte dz

    Al-Jazeera dans son essor planétaire a volontairement omis la langue de Molière. La version anglaise de la chaîne qatarie lui permet de concurrencer les géants que sont CNN ou la BBC, notamment en Asie du Sud-Est où les grands networks sont de moins en moins nombreux faute de budgets de taille. L’émir du Qatar n’est pas avare avec son joujou. Dans les prochains mois, seront lancées Al-Jazeera en turc, pour rayonner dans toute l’Asie turcophone, mais aussi Al-Jazeera en swahili, une révolution qui confirme les ambitions qataries en Afrique de l’Est. La chaîne envisagerait aussi le lancement d’une télévision en langue espagnole pour couvrir la péninsule Ibérique et l’Amérique latine. à cela s’ajouterait un service en langue portugaise pour cibler les pays lusophones dont le Brésil. Quant à une chaîne en langue française, ce serait à la demande de la France qu'elle n’est
    pas lancée.
    C’est Nicolas Sarkozy lui-même qui aurait demandé au cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani de différer son lancement. Jusqu’à quand l’émir souhaitera faire plaisir à son ami Sarkozy ?

  • Pour qui roule ce bougre

    Assassinats de Krim, Khider, Mecili et le DRS, dans une enquête de Mohamed Sifaoui

     

    Par |

     

    Mohamed Sifaoui

    Mohamed Sifaoui récidive, il vient de mettre la dernière main sur un livre fort intéressant à paraitre le 19 janvier.

    Journaliste, écrivain, pamphlétaire, Mohamed Sifaoui fait partie de ceux  qui produisent beaucoup ces dernières années. Après son livre Bouteflika le roitelet, le mégalomane, le chef de clan, l’intrigant…, paru chez Encre d'Orient, le voilà reparti  sur une enquête particulièrement brûlante. 

    En cette période de "révolutions" arabes et au moment du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, écrit Mohamed Sifaoui dans sa quatrième de couverture, ce pays continue d’être contrôlé par des services secrets omniprésents qui suscitent fantasmes et interrogations.

    Cette enquête raconte pour la première fois l’histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité - DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques : liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l’ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d’opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l’élimination du président Mohamed Boudiaf, tué le 29 juin 1992, dans la mort des moines de Tibhirine, etc.

    Tout en rappelant les crimes des islamistes, l’auteur apporte, sans manichéisme, un regard nouveau sur la guerre civile ayant ensanglanté l’Algérie durant les années 1990.

    Ce livre permet également de découvrir les dessous de la guerre que se livrent l’Algérie et le Maroc à propos du Sahara occidental, les détails sur l’assassinat, en 1987 à Paris d’André Ali Mecili, un avocat franco-algérien. Il revient sur la personnalité et le rôle des différents patrons de ces services : de Abdelhafid Boussouf, leur fondateur à Mohamed Mediène alias Toufik, qui les dirige depuis 1990.

    Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l’histoire des cinquante années d’une Algérie indépendante, sous l’emprise d’une police politique aussi opaque qu’omniprésente, qualifiée par beaucoup d’Algériens de "premier parti politique du pays". Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d’anciens officiers des "services", cette enquête décrit le rôle joué par le renseignement militaire dans l’histoire du mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d’un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s’ouvrir à la démocratie (*). 

    Ce livre comme le précédent d'ailleurs ne sera pas en librairie en Algérie. Les lecteurs auxquels ces livres-enquêtes sont destinés en sont privés par la faute d'un interdit vertical du régime. 

     

    Y. K.

    (*) Quatrième de couverture

  • Y a-t-il un pilote dans l’avion Algérie ?

     

    Par |
    Abdelaziz Bouteflika

    Y a-t-il un observateur aussi averti soit-il qui puisse expliquer ou lire l'avenir proche de notre pays ?

    La dernière sortie du président à Laghouat laisse songeur. Que faut-il comprendre au lendemain de cette sortie présentée comme un événement qui a fini en flop avec en prime une séquence télé sur l’intervention du président digne des années de plomb ? La standing-ovation offerte au président par l’assistance résonnait comme un message d’adieu. Certains observateurs subodorent une fin de règne prochaine et le début de l’après-Bouteflika. Celui-ci distant est depuis des semaines comme en lévitation politique. Loin des tumultes et des polémiques qui agitent ses soutiens inconditionnels. 

    Etrangement, ou logiquement si l’on entend ceux qui connaissent la rouerie du chef de l’Etat, celui-ci laisse faire, comme désormais indifférent aux appels de ses soutiens patentés mais aussi des critiques qui montent concernant notamment ses "réformes". 

    Alliance et mésalliances 

    Le centre de gravité du pouvoir connaît des remous. Feutrés cependant, car ses clients de l’alliance présidentielle notamment connaissent les limites à ne pas franchir. Ils ont le fil à la patte. Les autres, situés à la périphérie, comme le PT, servent de  contre-voix pour crédibiliser des débats politiques largement tchernobylisés par le manque de clarté, les valse-hésitations et les manœuvres dilatoires du président. 

    Alors que la population demeure indifférente au remue-ménage politicien, les turbulences commencent à se faire entendre au sein même de l’alliance. Les loups sortent du bois pour braconner. Après avoir avalisé le statu-quo, la paralysie politique, les soutiens du chef de l’Etat semblent se réveiller pour animer une scène politique qui tient beaucoup plus d’un théâtre des ombres.

    Les partis de l’alliance présidentielle se tirent dans les pattes depuis quelques semaines déjà. Mais ont-ils encore quelque crédit quand on sait que leurs dirigeant sont comme l’eau, ils épousent la forme du récipient. Autrement dit, si jusqu’à aujourd’hui ils ont soutenu Bouteflika, ils pourront demain supporter un autre sans avoir froid aux yeux. Ni d’ailleurs se dédire. 

    Les députés du MSP boudent les « réformes » décidées par le président. Il les qualifie même d’administrative, leur enlevant toute portée politique. Pour Bouguerra Soltani, Bouteflika n’a pas retenu la leçon du printemps arabe.

    Isolé dans le gouvernement, Ahmed Ouyahia tire sur le FLN. Belkhadem, déjà aux prises à une dissidence intérieure, revendique le premier ministère et appelle à réduire les prérogatives du président à la faveur de la prochaine réforme de la Constitution en 2012. On ne peut pas croire que le SG du FLN soit doté d’un courage politique pour se dresser sur le chemin du président. Digne enfant du FLN, il avait pris part à l’opération de viol collectif de la Constitution pour permettre à Bouteflika de briguer à souhait ses mandats. Conservateur à souhait et héraut de l’arabo-islamisme, il souligne la "sacralité des constantes nationales". Que sont l’islam religion de l’Etat, l’arabe langue nationale et l’unité territoriale. Il a rajouté comme pour être dans l’ère du temps, le régime républicain. Mais passe à la trappe l’amazighité. Rien d’étonnant cependant, quand on connaît l’aversion qu’il porte à la cause amazighe.

    Pendant ce temps, alors que le camp démocratique est traversé par des fractures et des egos de chefs manifestement insurmontables, les islamistes se positionnent en vue des prochaines échéances. Ragaillardis par les résultats des élections dans les pays voisins et surtout couvés par un président dont le calendrier contient quelques mystères, les islamistes comptent profiter de la nouvelle situation pour s’imposer. Avec le soutien calculé d’Abdelaziz Bouteflika.

    Sofiane Ayache

  • Monsieur le maire, pourquoi n'êtes vous pas un corrompu ?


    Maire de Zéralda : Le flou total
    Par Le Matin DZ |
    Mouhib Khatir, le maire de Zéralda victime d'un complot.
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    Le maire de Zéralda ne fêtera pas l’Aid El Kebir avec sa famille. Ainsi en a décidé la juge en charge de l’instruction de ses dossiers.

    Pourtant de nombreux observateurs parmi eux des juristes s’attendaient à un non-lieu sur son affaire dite des "portables" à peine 5 jours avant l’Aid. Un chroniqueur du quotidien L’Expression dans sa livraison du 17 octobre dernier, citant une source sûre, déclarait tout confiant que son dossier allait trouver une issue procédurale dans la semaine qui suit. L’accusé qui entame son 34ème jours de grève de la faim se meure à la différence générale des autorités compétentes.

    Mouhib Khatir aurait écrit au président de la cour de Blida qui lui a répondu favorablement sans pour autant réussir à raisonner cette juge. Les objectifs de l’instruction restent opaques même pour les avocats, complètement écartés pour vérifier les éléments à charge conformément à la loi. Qui peut voir le maire pour s’enquérir de son état de santé puisque son statut de détenu à titre préventif ne donne droit qu’à une seule visite par semaine pour 3 personnes (sa femme et 2 de ses 6 enfants) pendant 15 minutes. Il refuse toute libération par la petite porte et il demande une audience publique pour affronter ses accusateurs et prouver son innocence.

    Il existe vraiment un bras de fer entre la juge d’instruction et le collectif des avocats. En effet, selon son épouse, après avoir délaissé le dossier de son mari depuis près de deux mois, ce magistrat décide subitement de le convoquer pour le 31 octobre dernier afin de le confronter à ses accusateurs alors que le dossier a été clôturé avec la décision, le 8 septembre, de l’accusé de ne plus s’exprimer sur ce sujet que devant un juge en audience publique. On peut supposer que l’intéressé a dû constater une partialité dans le déroulement de l’instruction. Le hic est que cette convocation lui parvient à son domicile alors que c’est la même juge qui l’a mis en prison. Toujours selon cette source, la juge qui a cumulé un retard énorme dans le traitement des dossiers dont elle a la charge pour des raisons personnelles (maladie de sa mère), a fait venir en même temps que le maire une vingtaine de personnes. S’agissant des affaires pénales et donc sensibles, un minimum d’une heure est nécessaire pour l’instruction de chacune des affaires. Soit au total au moins 20 heures. Or, une journée de travail pleine dépasse rarement 10 heures y compris les heures supplémentaires. Alors on est en droit de se demander pourquoi jouer avec les procédures judiciaires de cette manière et que cachent ces manœuvres dilatoires et pour le compte de qui ?

    Cette convocation est délibérément établie pour justifier une prolongation de la détention préventive dont les accusés emprisonnés n’ont en aucune responsabilité sinon d’être en permanence à la disposition de la justice et souvent au détriment de leur liberté et leur santé pour dans la majorité des cas des dossiers vides et qui ne nécessitent aucune instruction. La première session de la détention préventive du maire expire le 6 novembre 2011, soit le même jour que la fête religieuse et, ce conformément à l’article 125 de la loi 86-05 du 4 mars 1986. Normalement, s’agissant d’un accusé emprisonné, la juge si elle estime nécessaire une prolongation devra faire une demande avant cette date et non après. La présomption d’innocence devra jouer au bénéfice de l’accusé et non en fonction de l’agenda du magistrat. Or, cette juge reconvoque le maire pour le 10 novembre 2011, quatre jours après l’expiration de sa détention préventive réglementaire.

    La théorie du complot

    De nombreux observateurs, qui n’épousaient pas au départ la thèse du complot politique, commencent à l’envisager sérieusement. Comment expliquer le silence des autorités judiciaires et politiques devant cette forme d’arrestation spectaculaire par la brigade antiterroriste pour une simple présentation comme témoin devant un juge d’instruction. Le maintien en détention préventive de Mouhib Khatir, sans donner, ni indiquer à ses avocats l’origine et l’existence matérielle de la plainte. La multiplication des dossiers au nombre de cinq sans fournir d’arguments juridiques. La preuve ? Mouhib en sort à chaque fois acquitté. On apprend qu’à ce jour et en dépit de son état de santé à l’intérieur de la prison, des forces occultes cherchent à le nuire en lui collant d’autres affaires. La dernière en date et après celle de d’outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et pour laquelle il a été innocenté le 29 août 2011, est une tentative pour l’inculper d’une organisation d’émeute dans la prison de Hadjout sous prétexte d’avoir été surpris en train de lire et de prendre des notes sur deux ouvrages disponibles dans la bibliothèque de la prison. En somme, tous les prétextes sont bons pour trouver un motif afin de le condamner et de l’empêcher de sortir par crainte qu’il puisse réactiver les plaintes contre ses détracteurs.

    Il n’est pas normal qu’on s’en prenne à son épouse en l’inculpant de diffamation pour avoir externaliser le dossier de son mari à travers la chaîne de télévision de France 24. Il est aussi plus qu’anormal qu’un collectif de 5 avocats constitué pour sa défense n’arrive pas à dénoncer tout haut la dérive de cette affaire qui dévie de son cadre juridique. Comment une équipe soudée de juristes n’ont pas réussi à porter le problème de leur client à la hiérarchie judiciaire et mettre fin à son arbitraire. Comment des lettres ouvertes au Président de la République par sa famille, et une organisation internationale comme Transparency International n’ont pas fait bouger les choses, voire au moins faire parler les officiels de cette affaire.

    Au-delà donc du 6 novembre 2011, date de l’expiration de la détention préventive, il n’y a aucune raison valable pour justifier le maintien en prison du maire de Zéralda. Ceci confirme encore une fois les propos graves tenus par Mokhtar Lakhdari, directeur central au ministère de la Justice et rapportés par www.dna-algerie.com. On est en train incontestablement de pousser les gens à transgresser la loi pour obtenir leur droit. Toute la question est : à qui profite une telle situation ?...

    Rabah Reghis, consultant/chercheur

  • DE GRANDS RÉSEAUX SE TISSENT EN ALGÉRIE

     

    Les véhicules Ansej, les BMW et les Golf VI

    Par : Farid Belgacem

    Au moins dix véhicules sont récupérés par jour sur les routes et les bandes frontalières.

    Le trafic et le vol de véhicules dominent actuellement la donne criminelle en Algérie, avec en aval des voitures désossées et subtilisées de force, et en amont une lutte implacable pour démanteler ces nouveaux réseaux qui se tissent à travers toutes les wilayas du pays. Détournés à des fins inavouées, les véhicules acquis dans le cadre de l’emploi des jeunes, notamment via le dispositif de l’Ansej pour la création d’agences de location, sont utilisés dans les braquages, les vols, les agressions et les simulations de vol de voitures.
    À défaut d’un plan de charge pour amortir l’investissement, des jeunes louent ces voitures à des gangs, généralement des connaissances pour commettre leurs forfaits. Les récentes arrestations et saisies opérées sur l’autoroute Est-Ouest renseignent où sont versées ces voitures chèrement acquises avec l’argent du contribuable.
    D’ailleurs, des enquêtes réalisées par les services de la Gendarmerie nationale ont démontré que plusieurs voitures récupérées dans le cadre de la lutte contre la criminalité (agressions, prostitution), mais aussi contre le crime organisé (drogue, faux billets…etc.), appartiennent à des agences de location de véhicules récemment créées dans le cadre du dispositif de l’Ansej. Il est vrai que cette donne ne touche pas toutes ces microentreprises dont l’honnêteté est irréprochable, mais les chiffres avancés par les services de sécurité sont là pour démontrer que des jeunes indélicats planifient leurs entreprises en fonction des orientations des milieux qu’ils fréquentent. Depuis janvier à fin novembre dernier, au moins une centaine de véhicules, inscrits dans ce créneau d’emploi, ont été récupérés à Chlef, Blida, Oran et Alger.
    D’autres véhicules, dont les sociétés venaient de voir le jour, sont carrément déclarés “volés” et détournés dans les casses automobiles. Ces voitures de basse gamme et dont la pièce de rechange est très demandée, font alors l’objet d’enquêtes et viennent gonfler le chiffre déjà effarant des voitures volées en Algérie et estimées actuellement à plus de 55 000 unités recherchées. Pis encore, des véhicules utilitaires (pick-up et camions frigorifiques) sont également versés dans ces réseaux de transport de marchandises sans factures et destinés à la contrebande.
    Il faut dire que les fourrières communales accueillent quotidiennement ces petites camionnettes saisies pour avoir acheminer du cuivre ou des matières non inscrites dans le registre du commerce ou encore de ces véhicules utilitaires loués à des trafiquants. À ce créneau juteux se greffe un autre phénomène en vogue : celui du vol et du trafic des voitures haut de gamme, comme les BMW et les Golf VI. En une semaine seulement, les services de la GN ont réussi à démanteler trois réseaux basés à Oran, Zéralda (Alger) et dans l’Est algérien. Selon les donnes communiquées par les mêmes services, ces vols sont généralement opérés avec la complicité de jeunes femmes mises à contribution par des malfrats qui usent d’une rare violence pour arriver à leur fin. Des Golf série VI sont très convoitées par le réseau basé à Zéralda où des prostituées participent à flouer leurs clients.  
    les gendarmes ont réussi à démanteler un autre réseau à Oran spécialisé dans la falsification des numéros de châssis des BMW. Des documents falsifiés, dont des cartes grises, des permis, des certificats de résidence et des sommes d’argent colossales ont été saisis. Ce réseau est tissé dans trois principales wilayas, à savoir Batna, Blida et Oran.
    L’intrigue réside dans le fait que ces voitures ne sont même pas répertoriées à la maison mère. Autrement dit, elles sont déclarées avec des documents d’autres véhicules au niveau des administrations où des fonctionnaires indélicats jouent le jeu des malfrats. Versées dans le marché d’occasion, mais surtout dans l’acheminement de la drogue aux côtés des Mercedes et des Golf, ces voitures finissent, elles aussi, dans la casse ou la contrebande. C’est que les trafiquants trouvent à chaque fois des palliatifs pour tenter de tromper la vigilance des points de contrôle.
    En guide de vigilance, il est conseillé de vérifier l’authenticité des documents et des numéros de châssis de tout véhicule acquis sur le marché d’occasion, mais aussi d’éviter de céder à des tierces un véhicule sous un quelconque prétexte… au rythme où va la grande criminalité.
    FARID BELGACEM

  • Les «vifs regrets du Quai d’Orsay»


    La déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay au point de presse de Jeudi Est est on ne peut plus claire : «La France regrette vivement que le Parlement européen se soit opposé, hier, le 14 décembre, à la proposition de prorogation de l’accord de partenariat entre l’UE et le Maroc dans le domaine de la pêche.»
    L’UE, pour rappel, a mis fin à l’accord de pêche avec le Maroc dont les dispositions excluaient du bénéfice de cette pêche les populations sahraouies. Tout en regrettant la fin de cet accord «le plus important conclu par les 27 avec un pays tiers en matière de pêche» et «l’attachement profond que porte la France aux relations très étroites entre l’UE et le Maroc», le porte-parole du ministère des Affaires étrangères souligne que la France veillera à ce que soit négocié et signé rapidement un nouveau protocole d’accord de pêche «prenant en compte les intérêts européens et marocains». Quant au peuple sahraoui, pour le pouvoir français, il n’existe toujours pas !

  • Dérobade à Laghouat : le président tel qu’en lui-même

    LETTRE DE PROVINCE

    Par Boubakeur Hamidechi
    hamidechiboubakeur@yahoo.fr

    Il n’était pas donc allé à Laghouat pour discourir devant la représentation de l’élite universitaire et, à travers cet auditoire trié sur le volet, faire passer un message au reste du pays. Cependant les journalistes accrédités pour la couverture du voyage étaient étonnamment surpris d’être destinataires de la copie officielle d’une allocution longue de sept pages. Mais alors que s’était-il passé entre-temps ?
    Ce moment entre lequel les services du chef de l’Etat faisaient leur «job» de communicants en distribuant la copie de ce qu’il allait dire et sa «solitaire» décision de s’en abstenir au dernier instant ? Avant longtemps nul ne le saura avec certitude si ce n’est que pareil cafouillage alimentera dans les semaines prochaines toutes les rumeurs. De celles qui spéculeront sur sa santé jusqu’au décodage des caprices du président en personne, dont il a d’ailleurs habitué son entourage. Le voilà, par conséquent, cet Etat qui prend eau de toutes parts jusqu’au vaisseau amiral qui tangue, dérive et ne peut plus donner le cap. A l’exception de la presse officielle, qui s’est empressée de mettre un embargo sur un discours non lu et d’évidence non assumé, de nombreux confrères de «l’autre» presse feront sûrement de l’exégèse journalistique à partir d’un document à l’origine d’un tel désordre. Mais pour l’instant, il reste que l’énigmatique dérobade du président de la République repose et réactualise la question de la crédibilité de notre magistrature suprême. En clair, celui qui l’incarne depuis plus de douze années, est-il encore en mesure de se faire entendre par les Algériens lorsqu’il daigne s’adresser à eux ou, au contraire, préfère-t-il régenter un territoire abstrait ? Reproduisant les postures autocratiques, notre président s’exonère depuis quelques années des devoirs d’écoute et notamment de celle qui concerne la pulsation du pays réel. En effet, après s’être arrogé par trois fois de confortables plébiscites, Bouteflika s’est lui-même fourvoyé, par sa frénésie d’omnipuissance, dans un autisme politique que seuls entretiennent ses courtisans. Passant de «trois quarts» de président à un «président et demi», n’a-t-il pas été condamné de fait à tenir parole sur tout ? Sans fusible, grâce auquel il pouvait se défausser dans la difficulté, ne se retrouve-t-il pas aujourd’hui démuni des subterfuges classiques ? Dès l’instant où il avait commencé à «triturer» la Constitution, voire à la violer et faire un usage excessif de certaines modalités constitutionnelles, il se révélera sous les traits que nous connaissons désormais. Reconduit par deux fois, non pas sur des bilans – que d’ailleurs lui-même s’était accordé à nuancer – mais uniquement sur la légende de l’homme providentiel, il s’est progressivement détaché de la contrainte qu’induit la fonction présidentielle pour se poser en petit monarque sans couronne mais surtout «sans compte» à rendre. Installé dans un absolutisme dont il a fait son vaccin contre les contingences de l’administration du pays, n’a-t-il pas fini par rendre ce dernier ingouvernable ? Autrement dit, à chacune de ses réélections, la même interrogation revient dans les cercles politiques. Qu’a-t-il l’intention de faire de son nouveau mandat, disait-on ? En effet, c’est de l’orientation de sa présidence que devaient se dessiner les horizons de la nation, or l’opacité qu’il a toujours entretenue a engendré la paralysie dans tous les domaines. Illisible politiquement, le chef de l’Etat a fini par inculquer à l’Etat le virus de l’immobilisme par lequel pas une seule institution ne fonctionne comme il se doit, jusqu’à permettre au système dérogatoire, celui des passe-droits, de devenir la règle. Après douze années au sommet de l’Etat et malgré les récurrentes interrogations au sujet même de son style de présidence, il ne semble pas avoir changé en mieux. Ou plutôt si, il a changé en accentuant sa morgue et en faisant table rase du formalisme lié à sa charge. Lui qui à son arrivée au pouvoir prétendait être porteur d’une adhésion populaire peut-il de nos jours en dire autant ? Rappeler, par conséquent, qu’il ne fût jamais un homme de conviction mais seulement une personnalité avide de pouvoir autorise, d’une certaine manière, l’échafaudage des pires hypothèses expliquant son «coup fumant» de Laghouat.
    B. H.

  • Députés de mauvaise qualité,trafiqué,made in china,ou taiwan comme RND

    RÉFORMES POLITIQUES
    Vers une Assemblée de plus de 400 députés

    Le gouvernement prépare activement les futures élections législatives qui auront lieu probablement fin février ou début mars prochain. Selon certaines indiscrétions, le gouvernement travaille sur plusieurs dates proposées par les services concernés par l’organisation de cette échéance.
    Mourad Aït Oufella - Alger (Le Soir) - Toutefois, rien de définitif n’a été décidé puisque le dossier sera transmis au président qui tranchera plusieurs aspects, dont celui relatif à la date de la tenue du scrutin. Ce dernier sera l’un des points inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui se tiendra ce dimanche. Au cours de cette réunion, une communication sera présentée par le ministre de l’Intérieur sur l’état d’avancement des préparatifs de cette élection. C’est à l’issue d’un débat autour de cette question que des décisions seront annoncées et des orientations seront données au gouvernement. En attendant la réunion de dimanche, le ministère de l’Intérieur s’attelle à élaborer rapidement les textes d’application des lois adoptées par les deux chambres du Parlement pour les rendre opérationnelles et applicables juste après leur publication au Journal officiel. Bien que le texte portant régime électoral ne soit pas encore promulgué, en attente certainement du visa du Conseil constitutionnel, certaines sources informées avancent d’ores et déjà que d’importants changements seront introduits par le biais des décrets d’application qui devront être prêts d’ici le début de l’année prochaine. Parmi les changements attendus figure l’augmentation du nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Il passerait ainsi de 389 à 420 ou 430 sièges et peut-être même à 450, selon les mêmes sources. Même si cette démarche pourrait être expliquée par le paramètre démographique — le nombre d’habitants n'étant plus celui de l’année 2002 —, il n’en demeure pas moins que ce sont des raisons politiques qui motivent cette augmentation. D’autres changements relatifs aux conditions de candidature, à la surveillance des élections, au fonctionnement de la commission de surveillance sont prévus dans les prochains jours. Le gouvernement veut s’entourer d’un maximum de garanties pour parer à toute éventualité qui viendrait fausser une élection déterminante pour l’avenir immédiat du pays mais aussi du régime en place. L’opération électorale sera totalement codifiée par la loi portant régime électoral et les textes d’application qui viendront la compléter. L’importance du futur scrutin tient au fait que c’est la représentation nationale qui émanera de ces élections qui aura, comme promis par le pouvoir, à débattre et à adopter la future Constitution. Une réflexion est déjà engagée au niveau des sphères influentes du pouvoir pour étudier tous les scénarios possibles. L’éventualité d’une majorité parlementaire islamiste n’étant pas exclue, le partage du pouvoir s’imposera comme voie inévitable pour les tenants du régime en place, et ce, au moins jusqu’à 2014, année de la tenue de la présidentielle. Une forme de cohabitation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif est l’une des options envisagées. Compromis qui débouchera sur une configuration d’un pouvoir exécutif partagé entre le président de la République qui appartient au FLN et le gouvernement qui sera l’émanation de la majorité parlementaire, qui ne sera pas forcément du même courant que le premier magistrat du pays. Le législatif et l’exécutif seront condamnés à travailler ensemble sur la base de compromis et d’arrangements en tenant compte des équilibres politiques et des forces en présence au Parlement. La mouture de la future Constitution, qui sera adoptée probablement avant l’automne prochain, consacrera la redistribution des pouvoirs entre le président et le Premier ministre. Ce dernier verra ses prérogatives redéfinies et récupérera certaines attributions supprimées par la révision constitutionnelle de 2008. Ainsi donc, le futur Premier ministre, qui sera issu de la majorité parlementaire ou d’une coalition politique, aura plus de pouvoirs et de prérogatives, à l’exception de ceux qui relèvent du domaine exclusif — pouvoir régalien — du président de la République, comme la défense et les affaires étrangères. Le Premier ministre, qui aura à sa charge la gestion des affaires publiques, sera comptable devant le Parlement qui aura à assurer totalement ses missions de contrôle de l’action du gouvernement. Les attributions du Parlement et notamment de la Chambre basse - émanation directe de la volonté populaire - seront renforcées à la faveur de la nouvelle Constitution et pour s’adapter aux changements imposés par le contexte national et régional. Le Parlement est appelé donc à jouer pleinement son rôle constitutionnel comme il est d’usage dans les pays étrangers. Il s’agit donc d’un régime à la fois semi-présidentiel et semi-parlementaire qui sera institué à travers la future Constitution. Une sorte de retour à la situation constitutionnelle d’avant novembre 2008. C’est la perspective d’une victoire même relative du courant islamistes en Algérie, conséquence logique de la reconfiguration imposée par les révoltes qui continuent à secouer les pays arabes, qui suscite tous les débats et discussions à tous les niveaux de la société mais aussi dans les arcanes du pouvoir.
    M. A. O.

    le soir dz

  • La censure de Matoub Lounès,une héresie politique!!!!

    Matoub Lounès interdit à la chaîne 4 amazighe ?

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    images.la censure.jpeg
      images.jpeg matoub.jpegLe chanteur Matoub Lounès

    Treize ans après son assassinat, l'icône de la chanson kabyle engagée, Matoub Lounès, subit-elle la même censure que celle qui a frappé le grand Slimane Azem interdit par l'ex-RTA de 1965 à 1988.

     

    A la chaîne 4 amazighe, depuis son lancement en 2009, les chansons et galas de Matoub Lounès n'ont fait l'objet d'aucune diffusion... Le 13ème anniversaire de la mort de l’icône de la chanson kabyle engagée, Matoub Lounès, au-delà de la quête de vérité sur l’identité de ses tueurs, sera marqué comme les précédents par un silence sidérant de la production artistique du chanteur interdite d’antenne à la chaîne 4 amazighe depuis son lancement en 2009.

    Le chantre de l’amazighité, le chanteur engagé dans le combat de liberté d’expression, est-il interdit à la chaîne 4 amazigh ? En effet, depuis son lancement en 2009, concomitamment avec la chaîne coranique, la télévision de langue amazighe qui diffuse ses programmes  en kabyle, chaouie, targuie, chenouie et mozabite, regroupées sous "langue nationale tamazight" de 17 h à 23 h, n’a consacré à ce jour aucune émission ni diffusé la moindre chanson du riche répertoire engagé de Matoub Lounès. 

    Gênant pour la télévision amazighe ? Pourtant, d’aucuns admirateurs de Matoub Lounès s’enorgueillissent d’avoir enfin une chaîne amazighe, aboutissement logique des luttes et des revendications amazighes ? La chaîne amazighe, lancée dans la plus complète indifférence par le pouvoir qui entend en faire, un outil à sa propagande politique en langue nationale amazighe. Dans les communiqués ayant annoncé son lancement, on y lit : "Le lancement de ces nouvelles chaînes entre dans le cadre du développement du secteur audiovisuel national tel que décidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika". 

    Lisez l'article dans : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/200-matoub-lounes-interdit-a-la-chaine-4-amazighe.html

  • Liberté d’association : de l’espoir à l’étouffement

     

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    Les députés ont dit oui à la nouvelle loi sur les associations par ailleurs très contestée par les premières concernées.

    Les associations continuent de monter au créneau contre la nouvelle loi régissant les associations qui vient d'être voté par les députés de la majorité à l'APN.

    Neuf associations nous ont fait parvenir un communiqué pour dénoncer le projet de loi voté mardi par les députés. "Nous, associations, activistes culturels, acteurs et militants associatifs… dénonçons  notre marginalisation dans le processus d’élaboration du nouveau projet de loi, et rejetons ce dernier dans sa mouture actuelle, que nous considérons comme une régression ouvrant la voie à la mort assurée de toute vie associative en Algérie." Les signataires constitués de Amusnaw, Maison des Droits de l’Homme et du citoyen de Tizi-Ouzou, Aghbalu, Centre de cocumentation en Droits de l’Homme de Béjaïa, Timant, Numidia d’Oran, ArtWatch Kabylia et Observatoire ArtWatch Algeria, Congrès mondial amazigh reconnaissent toutefois "les limites de la loi 90/31, dont certains articles méritent d’être reconsidérés pour garantir plus de liberté à la société civile et de renforcer ses bases", car observent les cinq associations : "Le mouvement associatif en Algérie a acquis un niveau d’expérience, de maturité et de professionnalisme qui lui confère le droit d’être associé à toute réforme qui le concerne en premier lieu".

    Dans ce communiqué, les associations reviennent sur les différentes étapes qu'a connues le mouvement associatif :

    "Durant plus d’un quart de siècle (1962-1990), à l’exception des "organisations satellites" du FLN, très peu d’associations ont vu le jour, si bien qu’il est difficile de parler de vie associative en Algérie. Cependant l’adoption de la  Constitution du 23 février 1989 a consacré et le multipartisme et la libre création d’associations. Cette liberté se trouve confirmée par  la loi 90-31 du 04 décembre 1990, portant création et gestion des associations, bouleversant ainsi le paysage de la société civile et rompant, par la même occasion, avec les pratiques antérieures."

    La décennie Bouteflika synonyme d'étouffement

    Seulement observent les signataires de cette déclaration, depuis la promulgation de cette loi, "l’on peut retenir trois grandes périodes dans la vie associative : la première, de 1990 à 1993 :peut être qualifiée de "période d’espoir" et est caractérisée par un foisonnement d’associations. La deuxième, de 1993 à 1999 est une "grande période de méfiance" entre les associations et les pouvoirs publics, qui ont souvent manœuvré pour récupérer et instrumentaliser ces  associations. La troisième, de 1999 à nos jours, est une "période d’étouffement" puisque, malgré la signature, par l’Algérie, de plusieurs accords internationaux, celle-ci reste, de loin, celle qui a vu la reconnaissance d’un nombre très réduit d’associations." 

    Les neuf organisations voient derrière cette nouvelle loi "la volonté des pouvoirs publics de museler le champ associatif". Aussi, "en signe de protestation et de deuil suite au vote de la nouvelle loi sur les associations algériennes par les députés FLN et RND qui, à notre sens, étouffe la société civile et l’assassine, nous, les associations Amusnaw, Maison des Droits de l’Homme et du citoyen de Tizi-Ouzou, Aghbalu, Centre de cocumentation en Droits de l’Homme de Béjaia, Timant, Numidia d’Oran, ArtWatch Kabylia et Observatoire ArtWatch Algeria, Congrès Mondial Amazigh, invitons les militantes et militants, les cadres associatifs et les citoyennes et citoyens à considérer la journée du 14 décembre 2011 comme «journée de deuil» du mouvement associatif en Algérie".

    Yacine K.

  • Bouteflika rivalise avec le dictateur nord-coréen Kim II-Sung

     

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      images.jpeg kim.jpeg4p343u8x.jpgAbdelaziz Bouteflika

    Il est parfois intéressant de revoir les séquences de l'Entv. Surtout quand elles traitent d'une couverture présidentielle.

    Le discours de cinq minutes prononcé par Bouteflika mercredi à Laghouat a tourné à une rafale d’applaudissements de la part d’une assistance triée sur le volet. C’était carrément le délire ! Hallucinant ! Chaque phrase a été suivie d’une salve. A croire que l’assistance buvait les mots du chef de l'Etat. Jamais discours d’un président algérien n’a autant été applaudi en si peu de temps. Il faudra chercher dans le catalogue des dictateurs de triste réputation et regarder du côté de la très hermétique autocratie nord-coréenne pour trouver un exemple pareil. Avec cette séquence de Laghouat, le dictateur nord-coréen a désormais un sérieux concurrent. C'est triste qu'une assistance en arrive à autant de dévotion aveugle.

    Le seul mérite de ce discours ampoulé, plein d’autosatisfaction, c’est qu’il détient le record d’applaudissements : 18 fois en cinq minutes. 

    Pour visionner la vidéo du discours cliquez ici :  http://www.entv.dz/tvar/video/index.php?t=JT20H_14-12-2011

  • no moment

    Dilem du 15 Decembre  2011

  • Les étranges notes de la DGSE sur la mort des moines de Tibehirine

     

     

     

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    Les moines du monastère de Tibehirine

    Pour la quatrième fois depuis le début de l'enquête ouverte en 2003 sur l'assassinat des moines de Tibehirine en Algérie - sept ans après leur mort -, des documents déclassifiés viennent d'être portés à la connaissance du juge antiterroriste Marc Trévidic.

    Or, dans le lot, le contenu de deux notes communiquées par le ministère français de la défense, a de quoi soulever de fortes interrogations. Classée "confidentiel défense", la première de ces notes est un court télex de la Direction générale des services extérieurs (DGSE, française), datée du 25 mai 1996, et qui a pour "objet : enlèvement des moines". Il informe Paris que, "selon une information dont la première main n'est pas connue, et qui n'a pas pu être confirmée, les corps décapités des sept religieux auraient été découverts dans la région de Ksar El Boukhari", à environ 150 km d'Alger près de Médea.

    Puis : "L'hypothèse avancée à l'ambassade est que les têtes des moines seront vraisemblablement "livrées" à proximité de l'ambassade, de l'évêché, ou de la maison diocésaine."

    Qu'avait découvert la DGSE ?

    Stupéfiant quand on sait que le communiqué des autorités algériennes sur la découverte des "cadavres" des sept moines trappistes enlevés deux mois plus tôt par un commando du Groupement islamiste armé (GIA) dans leur monastère de Tibehirine, date du 30 mai 1996, soit cinq jours plus tard. Certes, dans un message du 21 mai, le GIA avait revendiqué la mort des religieux mais personne, alors, n'était supposé connaître la macabre vérité : seules les têtes des moines avaient été retrouvées. Les corps, eux, ne le seront jamais. Il aura fallu d'ailleurs toute l'insistance du père Armand Veilleux, l'ancien procureur général des moines cisterciens, pour que les cercueils soient ouverts, le 31 mai à Alger, et que la vérité soit connue de tous. Embarrassées, les autorités algériennes avaient préféré dissimuler l'information.

    Le deuxième document du ministère français de la défense daté du 4 juin 1996 fait le point sur les "rumeurs" concernant les circonstances de l'assassinat des moines, et les "doutes" sur la date exacte de leur mort. Toutes les sources ont été effacées.

    Dossier sensible

    Mais dans le "commentaire" qui accompagne cet inventaire, les services français écrivent à propos du mystère qui entoure le dossier : "Il pourrait s'expliquer tant par le fait que le GIA n'a pas pris la peine de transporter les corps entiers depuis leur refuge que par une tentative des services algériens de dissimuler la cause réelle de la mort des religieux". "De plus, poursuit la note, selon (un blanc), l'aviation algérienne aurait bombardé le lieu où les moines ont été assassinés, le lendemain de leur exécution. En conséquence, la présence de traces de blessures par balles ou par éclats sur les corps, s'ils étaient retrouvés, ne serait pas significative de la cause du décès des moines." Etrange assertion qui exonère l'armée algérienne. En 2009, l'ancien attaché de défense à l'ambassade de France, François Buchwalter, avait, lui, avancé la thèse d'une bavure de l'armée qui aurait mitraillé le camp par hélicoptère. Dans ce dossier sensible, suivi avec obstination par le juge Trevidic et l'avocat de la partie civile, Patrick Baudouin, aucune version ne peut être avancée avec certitude.

    Mais le magistrat du pôle antiterrorisme ne perd pas espoir de pouvoir lancer une commission rogatoire internationale qui lui permettrait de se rendre en Algérie, et, pourquoi pas, de faire pratiquer une autopsie sur les têtes des sept moines, enterrées à Tibehirine - ce qui n'a jamais été fait. Le 10 octobre, il a réuni discrètement au tribunal à Paris, les familles des religieux, dont deux se sont portées parties civiles jusqu'ici, pour faire le point sur l'enquête.

    Les moines de Tibehirine furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère, au sud d'Alger.

    Isabelle Mandraud