Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • C’est avec des soldats qu’on fait des généraux

    soldat, boutef ,gag,  tire-bouchon

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

     

    En théorie, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un qui n’a rien fait. Sauf si l’on est militaire, comme cela s’est passé en Kabylie, une fois de plus. C’est comme ça et ça fonctionne ainsi ; des années après leur retrait officiel de la scène politique, les militaires ont gardé leurs privilèges tout en faisant semblant de s’être débarrassés de leurs corvées, comme nommer des ministres ou des présidents, par exemple. Dans le même ordre d’idées, il faut rappeler qu’aujourd’hui encore, on ne peut se faire soigner dans le seul hôpital correct, celui de Aïn Naâdja, que si l’on est militaire.

    Si l’on est universitaire, on peut se faire attribuer un logement de fonction, mais à la condition qu’on s’engage dans l’armée. On peut avoir des prêts bancaires, une plage privée, des assurances, l’eau, le gaz et l’électricité gratuitement, l’accès sans frais à plusieurs services publics, aux importations de véhicules, mais uniquement si l’on est militaire. A un plus haut degré, si on est responsable, on peut avoir un budget ministériel supérieur à celui de l’Education et de l’Enseignement, mais seulement si l’on est militaire. Finalement, la recette du bonheur en Algérie n’est ni d’être riche ni d’être au pouvoir, d’avoir des entrées gratuites en boîte, un visa Shengen à vie ou une très belle voiture qui méprise tout le monde quand elle roule, mais simplement d’être militaire.

    On peut tuer, nager, habiter, se soigner, tout faire sans n’avoir de compte à rendre ni à la société ni aux institutions élues. Comme il n’est toujours pas décidé d’ouvrir les avantages des militaires aux civils, le seul moyen de s’inscrire dans le nirvana collectif est que chaque Algérien s’engage dans l’armée pour profiter de tous les bienfaits liés au statut. Un pays, 36 millions de soldats. Seule consolation : le président Bouteflika, qui cautionne ce régime à deux vitesses et signe les chèques, se sentira bien seul.

     

    Chawki Amari
  • honte à vous ,gouvernants d'Algerie du president au maire

    Journée internationale contre la corruption sous le signe de scandales

     

    Par | corruption en algeriecorruption en algeriecorruption en algerie

     

     Plusieurs scandales financiers ont éclaté ces dernières années en Algérie.

    Vendredi 9 décembre, la communauté internationale célébrera la 78e édition de la Journée internationale contre la corruption.

    A la faveur du "printemps du jasmin", la Tunisie voisine compte pour la première fois célébrer cette journée. Nos voisins marocains également. En revanche, chez selon les dernières informations, le ministère de la justice envisagerait de le faire, mais à huis clos. Loin du regard des militants qui luttent contre la corruption, des caméras et des journalistes. Si l'information se confirme ce sera une première, car de 2004 à 2010, avait carrément boudé la célébration de cette journée internationale.  

    Pire encore, depuis deux ans, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) est tout simplement interdite de réunion publique, tant au niveau d’Alger que dans les wilayas. Des mesures d’interdiction sont prises pour l’empêcher d’activer dans sa lutte contre la corruption. Selon un communiqué de cette association "de 2004 à 2008, l’AACC a pu célébrer publiquement le 9 décembre, non sans difficulté. Cette année aussi, les demandes d’autorisation ont soit essuyé des refus, ou sont restées sans réponse des administrations de wilaya". C’est dire que les discours sur les libertés que ressasse le ministre de l’Intérieur demeurent de la poudre aux yeux. 

    Indice sur la corruption

    A dire vrai, quand on sait que l’Algérie a perdu 7 places dans l’indice de corruption, il y a pas de quoi se réjouir. Rappelons que sur 183 pays, l’Algérie est classée à la 112e place, très loin derrière la plupart des pays de la rive sud de la Méditerranée. Elle a obtenu la très mauvaise note de 2,9 sur 10, la même que celle de l’année dernière. L’Algérie a fait l’objet de 7 enquêtes et études d’organisations internationales indépendantes, enquêtes qui convergent toutes vers les mêmes résultats de grande corruption. Les scandales qui ont entaché notamment les grands chantiers en sont la meilleure illustration. 

    Dans ce palmarès, la Tunisie arrive  au 73e rang. Le Maroc obtient 3,4 sur 10, le même qu’en 2010, ce qui le place au 80e rang. Les Émirats arabes unis occupent la 28e place, le Bahreïn la 46e, Oman la 50e, le Koweït la 54e, la Jordanie la 56e et l’Arabie Saoudite la 57e, le Qatar étant le mieux positionné à la 22 e place.

    Sofiane Ayache

  • on a pas besoin de loi,mais des hommes argaz non des traitres, demissionnez!

    LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET DES MINES L’A ANNONCÉ HIER À DOHA

    “L’Algérie va revoir la loi sur les hydrocarbures”

    Par : Azzeddine Bensouiah

    C’est devenu une fâcheuse habitude chez nos décideurs d’annoncer les décisions les plus importantes à partir de l’étranger.

    Le ministre de l’Énergie et des Mines ne déroge pas à cette règle en lançant un véritable pavé dans la mare depuis Doha : il compte revoir la loi sur les hydrocarbures “en introduisant de nouvelles incitations pour notamment relancer l’investissement étranger dans l’exploration”.
    Ce que son prédécesseur, Chakib Khelil, malgré tous les appuis dont il disposait, n’a pu réaliser, Youcef Yousfi, devrait l’entériner. Le verrou Cherouati ayant sauté, le ministre et le clan qui en est derrière peuvent aller de l’avant ! Pourtant, le ministre explique sa décision par le besoin d’attirer des partenaires solides et expérimentés en mesure d’aider l’Algérie à accroître ses réserves d’hydrocarbures.
    Selon le ministre, les nouvelles technologies introduites dans l'exploration ces dernières années permettent à l’Algérie d’entrevoir de nouvelles possibilités d’augmenter d’une manière très significative ses réserves d’hydrocarbures. Les résultats obtenus par Sonatrach, en appliquant ces technologies sur des surfaces réduites, “sont très satisfaisants et encourageants”, note à ce propos le ministre.
    Mais, l’Algérie a besoin de ces sociétés pour les appliquer à grande échelle afin d'intensifier la prospection même dans l’offshore et les zones peu connues, précise le ministre. Pour ce faire, “elle doit adapter un certain nombre de mesures incitatives de la loi 05-07 qui a été adoptée dans un environnement où ces technologies n’existaient pas et où les prix de pétrole évoluaient entre 20 et 30 dollars”, relève M. Yousfi.
    Concernant les aspects de la loi sur les hydrocarbures qui seront amendés pour inciter l’investissement étranger dans l’exploration, le ministre s’est limité à dire que la révision va concerner certaines mesures fiscales et aussi des dispositions contractuelles entre Sonatrach et ses partenaires. “Nous sommes en train d’étudier tous ces aspects”, a-t-il dit. “Nous devons nous adapter à la réalité internationale, nous avons des réserves d’hydrocarbures largement confortables, mais il faut assurer localement la sécurité de l’approvisionnement à très long terme et renforcer le rôle de l’Algérie comme acteur principal du commerce international de l’énergie”, a encore affirmé M. Yousfi.
    Depuis la promulgation de la loi 05-07 sur les hydrocarbures, amendée par ordonnance présidentielle en 2006, l’Algérie a lancé trois appels d’offres pour l’exploration des hydrocarbures.
    Le premier appel d’offres lancé en 2008 a débouché sur l’octroi de quatre blocs, le second organisé en 2009 s’est soldé par l’attribution de trois blocs et seulement deux blocs pour le dernier, lancé en 2011.
    Pour rappel, en 2006, une ordonnance est venue imposer une taxe de super profit aux compagnies pétrolières étrangères. L’ordonnance modifiant et complétant la loi 05-07 du 28 avril 2005 a introduit notamment un amendement prévoyant l’imposition d’“une taxe sur les profits” sur tous les contrats d’association (une trentaine) qui étaient négociés. Anadarko, notamment mais aussi toutes les autres compagnies étrangères comme BP, Total installées en Algérie sont touchées. Le problème n’était pas seulement d’ordre financier, mais c’est de changer la règle du jeu pour des contrats déjà signés.
    La mise en place de cette taxe et les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures on été suivis de rumeurs sur le retrait des compagnies pétrolières occidentales d’Algérie.
    Pour rappel, Chakib Khelil avait dû attendre plusieurs années et revoir plusieurs fois sa copie, avant que sa loi ne passe en 2005. Youcef Yousfi aura-t-il les coudées franches ? En attendant, l’ouverture d’un débat, en Algérie, sur la question, force est de constater que c’est l’instabilité du secteur le plus stratégique du pays qui en prend un autre coup, quelques semaines seulement après l’énigmatique limogeage de Noureddine Cherouati de la tête de Sonatrach.
    Par ailleurs, et au sujet de la mine d’or d’Amesmessa, Sonatrach va reprendre la totalité des actions de son partenaire australien GMA-ressources dans l’entreprise Enor, l’exploitant de la mine d’or de Tirek-Amesmessa de Tamanrasset, a déclaré hier le ministre de l’Énergie et des Mines. “La reprise des actions va s’effectuer une fois que les engagements contractuels ont été respectés”, a ajouté le ministre.
    La mi-octobre dernier, le groupe australien avait annoncé sa décision de se retirer de l’entreprise Enor, où il détenait 52% des actions. GMA avait alors révélé qu’il n’était pas en mesure de faire face aux coûts élevés du développement de la mine. “Des sociétés juniors, comme GMA, on n’en veut plus, il nous faut des sociétés qui ont l’expérience, les financements et les moyens techniques nécessaires. C’est un projet, situé dans des régions difficiles, et qui nécessite beaucoup d’investissements et d’expertise”, a noté M. Yousfi.  
    Azzeddine Bensouiah



    Commentaires

    Chettouhi 07-12-2011 20:26

    #7
    C'est parcequ'il a osé dire NON à la révision suicidaire de la Loi sur les hydrocarbures que Charouati a été limogé comme un malfrat par Bouteflika, qui n'a jamais gobé sa nomination à la place de Feghouli, incarcéré quelques semaines apres sa nomination pour escroquerie et abus de biens publics avec Abdelmadjid Méziane, le précédent DG de la Sonatrach, ruinée par le clan de Tlemcen..
    Répondre a Chettouhi

    Khatir 07-12-2011 20:11

    #6
    Lorsqu'ils éprouveront le moindre respect pour le "ghachi" que constitue à leur yeux le peuple algérien dépourvu de tous ses droits, ces autoproclamés "décideurs" daigneront lui rendre compte ou l'informer de ce qu'ils font en son nom.
    Répondre a Khatir

    aidan 07-12-2011 14:47

    #5
    la preuve que les investisseurs viennent juste pour les hydrocarbures
    Répondre a aidan

    franchise 07-12-2011 14:45

    #4
    -alleger les mesure fiscale ,veut tout simplement dire ,,MOIN D'ARGENT POUR L'ALGERIE,ET PLUS D'ARGENT POUR LES COMPAGNIE ETRANGERE,,voila la reponse de l'algerie au printemp arabe,,engraisser les mecontent ,a l'interieurs,avec les sac d'argent,,et a l'exterieur avec le bradage de nos resource naturelle,,au principeaux acteurs du printemp

    .vous vous rendez compte de l'argent qu'a ramasse les groupe petrolier internationeaux quand le baril ete a 150$$,,c'ete de l'arnaque,,,un combriolage en plein jour,,,mais on veut comme meme remettre ca???!!!
    Répondre a franchise

    bulkin 07-12-2011 14:25

    #3
    une loi pourquoi faire;
    les questions de l'énergie sont hautement stratégiques car en lien direct avec les question de la sécurité nationale au sens doctrinale du terme. il ne s'agit pas de bricolé une énième loi mais de définir le rôle stratégique de l’énergie dans le cadre d'une doctrine globale de sécurité national. il est grand temps que les institutions algériennes ( économiques, sociales, politiques, diplomatique, universitaires et militaires...) se réunissent dans une instance unique et définissent ensemble cette doctrine qui doit gouverner et engager l'ensemble des acteurs et des institutions algériennes. des lois, aussi nécessaires et aussi performantes soient-elles, qui ne se référent pas à un socle doctrinal et une vision stratégique, ne feront que compliquer la situation. je fume mon thé à la menthe et je reste tranquille
    Répondre a bulkin

    pasde pseudo 07-12-2011 10:48

    #2
    Ces gens-là ne pensent qu'à se remplir les poches et n'ont de compte à rendre qu'à leurs maîtres étrangers. De l'Algérie et des Algériens, ils s'en moquent totalement. En plus, ce qui encore plus humiliant, c'est qu'ils ont besoin d'un intermédiaire des pays du Golfe pour s'adresser à leurs maîtres occidentaux. Ils ne peuvent même plus s'adresser directement à ces derniers.
    Répondre a pasde pseudo

    Daikh fi el amr 07-12-2011 10:38

    #1
    Une loi ne se pond pas, comme une poule pond un oeuf. elle doit faire l'objet de longues et mûres études et reflexions et quand elle est décreteé normalement elle est perenne ou tout au moin de longuedurée, car gouverner c'est prévoir; Chez nous on donne l'impression que c'est des rêves éphémères des ligeslateurs et des fois elles (lois) restent lettre morte dans son inappliction, à l'exemple de la loi domaniale 14-08 du 20-08-08
    Répondre a Daikh fi el amr
  • rendez-vous en suisse!!!!

    La loi sur les partis adoptée malgré la défection de la formation de Soltani

    Quand le MSP joue à l’opposition

    Par : Nadia Mellal

    Le parti de Soltani tente de se démarquer du gouvernement pour mieux se replacer en prévision des prochaines échéances, inspiré désormais par les succès électoraux des islamistes en Afrique du nord.

    Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a eu hier des mots très durs à l’endroit du MSP, sans le citer nommément, après le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur les partis politiques. “Il y a eu ceux qui ont voulu mettre en doute ou minorer les réformes car ces lois que nous débattons au parlement ne sont en fait que des répliques d'un séisme qui a ébranlé ceux qui sont habitués à pêcher en eaux troubles.” “Si d’aucuns veulent se positionner ou se repositionner politiquement, cela les regarde mais cela doit se faire de façon convaincante”, a lancé Ould Kablia au sortir de la plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée au vote du projet de loi organique relatif aux partis politiques.
    Les propos du ministre de l’intérieur ont visé le mouvement de la société pour la paix (MSP), une formation de l’Alliance présidentielle et présente au gouvernement, qui a rejeté les projets de loi proposés dans le cadre des réformes du président, notamment celui sur les partis politiques. Hier, en effet, cette formation a voté contre le projet de loi sur les partis, estimant que “les réformes sont superficielles et ont été vidées de leur sens”. Malgré cette opposition, la loi sur les partis politiques a été adoptée, hier, à la majorité absolue par les députés.
    À ce sujet, si le parti des travailleurs (PT) a eu la même position que celle du MSP en votant contre ce projet, les députés du parti Ennahda ont, quant à eux, quitté la salle avant le vote. Et ce sont les députés FLN, RND et les indépendants qui ont voté en faveur de ce projet.

    Les amendements de la commission juridique
    Il est utile de relever que la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée nationale a retenu une série de conclusions après examen des propositions des députés concernant le projet de loi. Il faut citer à ce propos le refus du droit de création de partis politiques ou de participation à la création à “toute personne ayant participé à des actes terroristes et ne reconnaissant pas sa responsabilité”. “La consécration du principe de respect de la souveraineté nationale en tant qu’objectif que le parti politique veille à sauvegarder”, a été retenu par la commission juridique au même titre que l’introduction d'une disposition engageant les membres du Conseil constitutionnel ainsi que tout agent de l'État exerçant une fonction d'autorité et de responsabilité soumis à un statut qui stipule clairement l’incompatibilité d’appartenance à rompre toute relation avec un quelconque parti tout au long du mandat ou de la fonction.
    La commission juridique a aussi plaidé pour l’“obligation aux partis politiques de promouvoir les droits politiques de la femme et des droits de l'Homme” ainsi que la suppression du deuxième alinéa de l’article 19 qui stipule que le récépissé ne dispense pas le parti politique de l'accord préalable du ministre de l'Intérieur pour la tenue du congrès constitutif. La commission juridique a également retenu la fixation d'un délai maximum de 30 jours pour introduire un recours contre la décision du ministre de l'Intérieur rejetant l'autorisation de la tenue d'un congrès constitutif, au même temps que la suppression du dernier alinéa de l'article 46 qui stipule que le règlement intérieur du parti doit être transmis au ministre de l’Intérieur dans un délai n'excédant pas un mois à compter de la tenue du congrès.
    L’introduction des recettes des biens immobiliers du parti dans le financement de ses activités a été aussi parmi les points retenus par la commission juridique et présentée pour l’adoption en plénière, hier.

    Les amendements souhaités par des députés
    Il faut dire à ce sujet que le rapport complémentaire de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'Assemblée nationale relatif au projet de loi a comporté 165 amendements. Il est question d’une disposition interdisant l’adhésion de tout élu à un autre parti lors de son mandat électoral, l’autorisation aux partis politiques d'entrer en contact avec les missions diplomatiques accréditées à Alger “dans le cadre de l'intérêt suprême du pays”.
    il est question tout autant de fixer le taux de représentativité de la femme dans la liste des membres fondateurs et instances dirigeantes, la réduction du délai maximum pour le ministre de l'Intérieur pour s'assurer de la conformité de la déclaration de création du parti politique, ainsi que le raccourcissement du délai accordé au ministre de l’Intérieur pour s'assurer de la conformité de la demande d'agrément avec les dispositions de cette loi organique.
    Les amendements proposés comportent également l’obligation pour les responsables de l'instance dirigeante du parti, leur épouse et leurs enfants de rendre publics leurs biens dans les médias ainsi que la possibilité pour les partis parti politique de créer des stations radio, télévisions et multimédia. L’élection des membres dirigeants par vote secret et le choix du premier responsable du parti pour un mandat renouvelable une seule fois ont été également proposés comme amendement.
    De même qu’il s’agit de proposer à amendement “l’interdiction de la cessation des activités ou fermeture des locaux d'un parti politique dans une situation d'urgence seulement après publication de la décision du Conseil d'État”. Le retrait de la disposition relative à la dissolution d’un parti politique en cas de non-présentation de candidats à quatre élections législatives et locales consécutives a été tout autant proposé au même titre que l’annulation de la disposition relative à priver l’élu de son mandat en cas de dissolution juridique du parti politique.
    NADIA MELLAL

  • Contrechamp


    À propos de l’avenir de l’islamisme

    Par : Mustapha Hammouche

    Quand Abdallah Djaballah dit qu’il “pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir, à condition de tenir des élections libres et transparentes”, il faut le croire. Pour cette fois-ci.
    Même si Louisa Hanoune veut rassurer. “Les Algériens n’ont pas oublié que ce sont les islamistes qui sont derrière la tragédie nationale”, dit-elle. Avec un degré de sincérité qu’il faudrait mesurer. Car si les Algériens oublient, tous les jours, ce que la porte-parole a fait pour le FIS, pourquoi n’oublieraient-ils pas, un jour de vote, ce que le FIS leur a fait ? Si nous vivions sur l’empire de la mémoire, comment pourrait-il encore y avoir une place pour un parti trotskyste, révolutionnaire et parlementaire, internationaliste et protectionniste, allié de l’intégrisme et chantre du modernisme ?
    L’expansion de la culture de l’oubli est à la base de tout le mouvement de régression que nous subissons depuis le début de l’indépendance. Pour conjurer toute contestation, le pouvoir organisa l’encadrement politique, policier et médiatique de la société, dans la stricte finalité du monopole de son historiographie. Elle s’arrête à son apothéose, en 1962. Plus rien ne se passera, sinon les réalisations des dirigeants de légitimité révolutionnaire restés au service de la nation qu’ils ont libérée. La loi sur l’information qui sera bientôt votée va inclure l’interdiction de parler d’histoire, sinon dans sa version officielle, dans la presse.
    L’École, avec le concours d’un islamisme bienvenu car décervelant, se chargera de formater les générations de l’indépendance à l’assimilation indiscutable du discours du tuteur.
    Entre incantation islamiste et lyrisme révolutionnaire, les Algériens perdent le sens du présent et de l’avenir. Ils finiront par se souvenir de la légende et de l’épopée, jusqu’à les sacraliser, mais pas du passé immédiat.  
    Puisque, pour une fois, la chef du PT fait œuvre de mémoire, rappelons qu’il n’y a pas que “la tragédie nationale” et ses dizaines de milliers de morts à conjurer. Le FIS a été jusqu’à nous interdire la cigarette, la parabole et… la lecture de journaux, là où il pouvait le faire !
    Cela ne nous empêche pas de nous engager, par centaines de milliers dans son œuvre rédemptrice : ce qu’il y a de tragiquement efficace dans le terrorisme idéologique, c’est que la victime, en se soumettant, se transforme en bourreau et soumet, à son tour, d’autres victimes. Il n’y a qu’à voir le nombre de vigiles de la foi qui occupent les institutions et sillonnent l’espace public en quête de vices à redresser. La liberté aussi s’apprend.
    Autrement, elle est redoutée en ce qu’elle comporte son corollaire, la responsabilité. Alors, quand la liberté de choisir est acquise, on élit un autre autoritarisme pour abattre un autoritarisme en place. Pour des électeurs dépouillés d’ambition citoyenne, et donc d’ambition politique pour leur pays, le tout est de voter contre. Alors tuteur providentiel pour tuteur providentiel, la légitimité de source divine l’emporte sur la légitimité de source historique ou politique.
    Là est l’avenir de l’islamisme, en Algérie comme ailleurs en Afrique du Nord.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

    20111207.jpg

  • il ne faut rien esperer des occidentaux ils ne cherchent que leurs profits

    Émissaire

    Par : Outoudert Abrous

    La visite éclair de Claude Guéant en Algérie est à comprendre comme celle d’un émissaire du président Sarkozy plutôt que comme celle d’un ministre de l’Intérieur de la République française. Sinon comment expliquer ce déplacement d’un jour, un dimanche de surcroît, quand la perception qu’a chacun sur le dossier de la circulation des personnes est diamétralement opposée ? Et ce n’est pas un tête-à-tête avec son homologue algérien qui suffirait à débloquer la situation, surtout que la partie française renvoie ce dossier au niveau du cadre européen depuis la signature, en 2008, par les pays membres, du pacte sur les migrations. Une des raisons qui a poussé la partie française à mettre au poids mort la renégociation de l’accord bilatéral de 1968.
    C’est ce qui pousse les observateurs à voir dans ce déplacement d’un des plus proches collaborateurs du président français plutôt un appel au bon souvenir d’Alger, en prévision de  l’élection présidentielle et effacer un tant soit peu celle effectuée par Hollande. Voulant sans doute regagner le temps perdu, le patron de l’UMP daigne se tourner du côté d’Alger et faire croire que son voisin du Sud reste incontournable et un allié précieux pour le devenir de la France et pour les élections et pour sa sortie de crise. En effet, Paris voit en Alger une bouée de sauvetage indispensable pour sortir la tête du marasme économique qui la frappe de plein fouet. Guéant n’a pas pu avoir accès au Président algérien comme il en avait l’habitude et s’est contenté du Premier ministre pour porter les doléances de son patron. La question : y aura-t-il une oreille attentive du côté d’El-Mouradia ? Rien n’est si sûr si l’on en juge par le mauvais climat d’affaires entre les deux pays, obligeant Paris à nommer un Monsieur Algérie en la personne de J.-P. Raffarin pour donner un coup de pouce aux investissements qui ne se bousculent pas au portillon et que ceux déjà engagés font des pas de tortue.
    Cette tournée des popotes ne sera pas la dernière pour faire oublier les promesses non tenues du “traité d’amitié” de Chirac au “partenariat d’exception” du locataire de l’Élysée.
    O. A.
    abrousliberte@gmail.com

  • Attention -remake à Algerienne -armée egyptienne,marocaine, tunisienne!!

    Islamisme : les premiers sont les derniers

    Par : Mustapha Hammouche

    Après la victoire en Tunisie, les islamistes triomphent en Égypte. Au Maroc, ils ont pris la tête du gouvernement et en Libye, leur avenir semble assuré.
    Déjà les Tunisiens goûtent à l’intolérance violente et leurs islamistes n’attendent pas de disposer de tous les moyens institutionnels de leur tyrannie en projet. Comme pour rappeler ce qu’ils sont, ils commencent par des actes de persécution contre le savoir et l’esthétique, contre la liberté d’apprendre et de créer : les premières attaques visent le théâtre, la télévision, le cinéma.
    “Kabl 24 janvier, koulchi mamnou’a ; baad 23 octobre, koulchi haram ?” Avant le 24 janvier (début de la révolution), tout était interdit ; après le 23 octobre (élection de l’Assemblée constituante), tout sera péché ? Par cette formule gravée sur une banderole, les manifestants du 22 novembre à Tunis résumaient la tendance qui se dessine en Tunisie, mais aussi en Afrique du Nord, comme alternative aux dictatures déposées par les révoltes du Printemps arabe. L’un après l’autre, ces pays semblent tomber de Charybde en Scylla.
    Jusqu’ici des dictatures “nationalistes” se légitimant par des cocktails idéologiques composés du péril néocolonial, de la menace impérialiste, de l’arabisme, du développement, du socialisme, de la défense de la langue et de la religion ont tenu leurs peuples respectifs sous une chape de plomb. Tous les crimes politiques, tous les abus policiers, tous les dénis de liberté et toutes les fautes de gestion se justifiaient alternativement par la menace qui pèse sur la nation ou la oumma, ou par la primauté de l’intérêt général sur la liberté individuelle. Le nationalisme autoritaire a vécu et les peuples se révoltent pour imposer le droit de décider de leur avenir.
    Nul besoin de rappeler les conditions qui sont à l’origine de l’idéologie de rechange dominante. Il suffit d’observer que le droit acquis à choisir son modèle de société s’exprime majoritairement en faveur du choix théocratique. L’islamisme ayant réussi à se poser comme option possible dans un choix démocratique, la question ne fait plus débat : désormais, il faudra donc envisager la charia comme canevas d’organisation de nos sociétés de demain.
    Les islamistes eux-mêmes ne doutent pas du niveau de verrouillage de la vie publique et… privée qui attend nos peuples. Par un travail idéologique, les forces intégristes ont préparé, à des degrés divers, nos sociétés à se soumettre au diktat du pouvoir prêcheur. Les pouvoirs déchus ou à déchoir y ont largement contribué, par calcul tactique ou par conviction de dirigeants. L’avènement d’un ensemble de régimes fondamentalistes en Afrique du Nord ne fait plus de doute. Il ne reste plus, dans l’air, que la question des nouvelles contradictions qui en surgiraient. Et de ce que coûtera leur résolution.
    En un mot, la région devrait se préparer à faire l’expérience d’une nouvelle forme de totalitarisme. L’Algérie, qui, au moment critique, avait encore les moyens de faire la démonstration que la perspective démocratique pouvait se concevoir en terre d’islam, n’a pas été à la hauteur de cette mission historique. Tout en en payant le prix. Les appétits rentiers ont été plus forts que le devoir patriotique.
    Nous avons raté l’occasion d’être une nation phare pour le meilleur ; nous sommes une nation à la traîne, pour le pire.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

     

     

  • personne ne fait confiance aux islamistes,ni au drs-gia-ni gouvernement Algerien ni à la france ,walou!!

    Il se dit prêt à accueillir les anciens du FIS dans son nouveau parti
    Abdellah Djaballah : "le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir en Algérie"

    Katia Mehdi

    Vous disparaissez dans le calme après chaque mouvement de redressement et vous revenez à l’action lorsque l’administration centrale vous y autorise. Votre destin politique semble complètement vous échapper. Cela ne vous perturbe pas ?
     
    Mon combat politique ne dépend pas d’un parti ou d’une décision. Cela vous étonnera peut être mais même si on complotait contre le Front pour la justice et le développement (FJD), un scénario que je ne suis pas en mesure d’exclure, j’utiliserais  d’autres moyens  pour militer et défendre mes opinions politiques, tout en respectant  le principe de l’action  pacifique. Mais j’estime que l’Algérie ne peut pas s’isoler éternellement de la conjoncture régionale qui favorise le respect des libertés politiques et renforce la volonté du peuple.
     
     
    Allez-vous ouvrir votre parti aux militants de l’ex- FIS dissous ?
     
    Oui, à condition qu’ils jouissent de tous leurs droits politiques, et qu’ils se reconnaissent dans le programme du parti. Si ces deux conditions sont réunies, je ne verrai aucune objection à l’adhésion de ces militants au FJD.
     
     
    Le FJD sera-t-il en mesure d’accueillir vos anciens compagnons d’El Islah et d’Ennahda ?
     
    C’est  déjà  fait. Je ne veux pas anticiper et citer de noms, mais je peux vous confirmer l’adhésion d’un nombre important de cadres issus de ces deux partis.
      
     
    Vous semblez confiant quant à l’obtention de l’agrément de votre  nouveau  parti…
     
    Nous militons pour un Front crédible et populaire. Nous  avons ouvert des bureaux dans une trentaine de wilayas. Les autres régions seront couvertes avant la fin de l’année. Nous recevons chaque jour des demandes d’adhésion de simples citoyens et nous observons un dévouement et un engagement  sans précédent des cadres et des étudiants. Cela me réjouit et me donne confiance quant à la réponse du ministère de l’intérieur à notre demande d’agrément déposée en septembre. Mais nous ne sommes pas pressés. Notre combat n’est pas lié à une échéance électorale. Nous avons installé une commission d’experts qui s’attelle à préparer le programme du parti.
     
     
    Vous vous éloignez un peu du discours en vogue chez les partis islamistes des pays arabes.  Nous vous avons entendu parler de polygamie  ou  de  khilafa   islamia.  "El  halal" et "El haram"  sont  deux expressions qu’on ne retrouve pas beaucoup dans votre discours. S’agit-il d’une stratégie ?
     
    Ceux  qui connaissent  Djaballah savent que rien n’a changé dans mon discours. Mais il est vrai que je suis de ceux qui  donnent une importance  particulière au choix des mots et des expressions. Il s’agit plus d’une méthode que d’une stratégie qui aurait pour but de tromper les citoyens algériens.
     
     
    Nombre d’observateurs pensent que le scénario marocain et tunisien ne risque pas de se reproduire en Algérie, évoquant comme argument l’éparpillement de la mouvance islamiste. Quel est votre point de vue ?
     
    Je ne partage pas cette  lecture. Je pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir à condition de tenir des élections libres et transparentes.

  • sans commentaire!!!!

    Bavures militaires, kidnappings, attentats…
    A Tizi Ouzou, la population s’interroge sur les vraies raisons de l’insécurité permanente

    Imene Brahimi

    Le jeudi 23 juin 2011, Mustapha Dial, ouvrier de 42 ans et père de quatre enfants, est victime d’une bavure militaire dans la villa où il effectue des travaux, à Azzazga. Le 11 septembre, Zahia Kaci, 55 ans et mère de quatorze enfants, revient d’un enterrement avec deux cousines. Elle est tuée à bout portant alors qu’elle emprunte un passage jouxtant la caserne des parachutistes à Fréha. Le 29 novembre, deux habitants du village de Tigounatine (commune d’Akerrou), Maatoub Ramdane, 65 ans, et Rafik Haddad, 17 ans, sont tués dans une embuscade à 200 mètres en contrebas de leur village.
     
    Trois "bavures" successives en moins de six mois qui s’ajoutent à d’autres, moins médiatisées, déjà enregistrées auparavant dans la wilaya. Le phénomène laisse la population locale perplexe. La multiplication de ces bavures dénote-elle un fléchissement du professionnalisme de l’armée ?  Une faiblesse dans l’instruction des soldats ?  Ou tout simplement une provocation qui ne dit pas son nom ? Si c’est le cas, au profit de qui ?
     
     
    Un scénario bien rodé
     
    A chaque fois, le scénario est le même. Acte I : les militaires tentent de justifier leur acte sous couvert de lutte contre le terrorisme. Et d’expliquer que les personnes tuées pouvaient « apparaître comme des terroristes ». C’est ce qui a été répondu aux représentants de la population d’Azzazga peu de temps après la mort de Mustapha Dial. Quelques minutes avant la "bavure", les militaires avaient essuyé un attentat à la bombe à la sortie de l’hôpital d’Azzazga, et investi la villa où travaillait ce père de famille. Dans le cas de la mort de Zahia Kaci, les responsables de la caserne de Fréha ont tenté de convaincre la population que la victime passait sur les lieux au moment où un homme armé tirait sur la caserne. Enfin, juste après la mort de Maatoub Ramdane et de Rafik Haddad, les militaires ont expliqué aux habitants de Tigounatine que les deux chasseurs auraient riposté à des coups de feu de sommation.
     
    Acte II : juste après la mobilisation des villageois, les chefs des bataillons finissent par admettre qu’il s’agit de « méprise », de « bavure », d’« erreur ». Le wali, accompagné des membres de la commission de sécurité, présente alors ses condoléances, s’entretient avec les représentants de la population, promet un statut de victime de terrorisme aux tués, ce qui implique des  réparations financières. Et que « toute la lumière sera faite sur les circonstances du drame et les auteurs seront sanctionnés ». Dans chaque cas, on tente de rassurer les citoyens en expliquant que les auteurs des « bavures » ont été identifiés et suspendus en attendant leur traduction devant un tribunal militaire.
     
     
    Un contexte d’insécurité permanente
     
    Coupure dans la diffusion de l’information, suspension de la procédure ou simple manipulation en attendant que la population, à raison en colère et consternée, se calme ? Les habitants s’interrogent toujours, notamment sur les véritables raisons et sur les conséquences d’un phénomène nouveau qui vient aggraver une situation sécuritaire déjà complexe : attentats à répétition, faux barrages à vocation de racket et multiplication des kidnappings ont déjà poussé de nombreux opérateurs économiques à fuir la région. A Tigounatine, comme à Fréha, à Azazga, à Mizrana ou à Béni Aissi, où le cardiologue Djellal Nacer approche de son vingtième jour de captivité, la population liste toutes les hypothèses mais ne trouve aucune réponse. Elle ne peut que se contenter d’évoquer l’ambiance générale « d’insécurité », qui viendrait tantôt du terrorisme, tantôt du banditisme. Mais aussi, estime-t-elle depuis quelque temps, de la passivité et des bavures de l’État.
     
    De leur côté, les représentants de l’État avancent la même explication au problème de l’insécurité : elle serait due au départ de la gendarmerie après les événements de Kabylie et, surtout, au refus de la population de contribuer à la lutte antiterroriste. A l’inverse, la population de la région se souvient bien que la résistance a toujours été incarnée par les groupes de patriotes qui ont permis de sauver l’Algérie du péril terroriste. Originaires d’Igoujdal, ces groupes sont toujours en activité en dépit de la précarité de leur propre situation sociale et du marasme qui frappe la Kabylie. De l’aveu même des représentants des forces de sécurité, il n’est pas un seul de leurs succès qui ne soit dû aux précieux renseignements fournis par ces patriotes.

  • le tortionnairre ose parler alliance islamique, ils n'etait pas lors de la décennie rouge en algerie

    BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

     

    Soltani appelle à une alliance islamiste

    Par : Chabane BOUARISSA

    Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abou Djerra Soltani, a, lors d’une réunion régionale des cadres et élus du parti des wilayas de Bordj Bou-Arréridj, M’sila, Béjaïa, Bouira et Sétif, réitéré l'appel de son parti à une alliance avec la mouvance islamiste algérienne. “Les circonstances actuelles obligent la mouvance islamiste en Algérie à s’allier.” Et d’ajouter : “On n’est pas encore au stade d’alliance mais le débat est ouvert avec les islamistes algériens.” Pour expliquer ce choix, le président du MSP a clairement rappelé que “ce qui se passe dans le monde arabe montre que les peuples veulent être gouvernés par les islamistes”. Le leader du MSP a affirmé que son parti avait appelé depuis 4 ans à ce que l’Alliance présidentielle avec le FLN et le RND soit promue au partenariat politique “mais ce n’est pas le cas”, dira-t-il, ajoutant que l’alliance doit se renouveler ou disparaître. “Nous voulons avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres partis de l’alliance”, ajoute-t-il.
    Cela étant, s’il se déclare redevable d’engagement envers le chef de l’État, le leader du MSP n’en reste pas moins critique sur les réformes engagées depuis quelque temps. “On n’a pas dit qu’on était pour ou contre les réformes. On n’est pas satisfaits du niveau actuel de ces réformes”, dira-t-il. Et de continuer : “Nous réclamons des réformes plus profondes et plus globales pour être à la hauteur des attentes du citoyen”, ajoutant que la levée de l’état de siège, le contexte national et international qui a changé et surtout la disparition de la phobie islamiste ont, tous, contribué pour espérer plus de réformes qui touchent les volets social, culturel, politique et économique. L’autre projet que veut lancer le MSP est un “front national contre la fraude”. “Cette initiative est lancée à tous les partis politiques algériens”, dira-t-il.
    Chabane BOUARISSA

  • Confédération syndicale internationale

     

    Feu vert pour l’affiliation du Snapap

    Par : Malika Ben 

    Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique Snapap vient d’être destinataire d’une correspondance l’informant de l’approbation des instances de la Confédération syndicale internationale pour son admission en tant qu’organisation associée. La décision a été prise par le conseil général de la Confédération syndicale internationale lors sa 9e réunion, les 17 et 18 octobre 2011 en Belgique, en débattant le dossier des affiliations dont celui du Snapap. “Après examen de votre dossier, et considérant que le Snapap est une organisation indépendante dotée d’une structure démocratique et d’un caractère représentatif, le conseil général a chargé le secrétariat de la CSI de finaliser le processus de consultation relatif à votre demande d’adhésion avant d’offrir au Snapap le statut d’organisation associée à la CSI”, note la correspondance de la CSI. Et de préciser : “Cette étape préliminaire étant maintenant terminée, nous avons le plaisir de vous informer que le statut d’organisation associée à la CSI est proposé au Snapap.” Le syndicat autonome présidé par Rachid Malaoui “est invité à consulter l’article V des statuts de la CSI qui stipule les conditions d’octroi du statut d’organisations associées par le conseil général de la CSI à des centrales syndicales nationales ainsi que les responsabilités liées à ce statut”. Il ne reste plus au Snapap qu’à confirmer par écrit son admission pour que “le statut d’organisation associée prenne effet dès réception d’une réponse affirmative”, écrit le SG de la CSI, qui représente plus de 175 millions de travailleurs à travers 305 organisations affiliées dans 151 pays et territoires.
    Les organisations affiliées conservent leur pleine autonomie à l’échelle nationale et ont la responsabilité de prendre en compte dans la formulation de leurs politiques les décisions du congrès et des organes directeurs de la CSI.
    M. B.

  • tout le monde le sait et personne ne fait rien ...surtout le sinistre de la peche

    Trafic en haute mer à ANNABA

    La crevette royale et la langouste, nouvelles cibles

    Par : Badis B.

    La crevette royale et la langouste sont exploitées au détriment du marché national qui bénéficie des restes de l’opération de calibrage.

    La côte algérienne fait face depuis quelque temps à un phénomène étrange au sein de la spirale de la contrebande et du trafic en tout genre.
    Après celui de l’ivoire, celui des espèces animales que renferme le parc naturel d’El-Kala, des gravures rupestres du Hoggar et du Tassili, outre le trafic des stupéfiants, des médicaments, du carburant, du corail, des camelins, caprins, ovins, des espèces rares de tortues, des fils de cuivre, sans compter le sable, et surtout des hommes par le biais des harraga, voilà que nous assistons à l’apparition de nouveaux “produits” qui font l’objet d’un trafic international de grande dimension, en l’occurrence la crevette royale et la langouste.
    Même si le 1er responsable du secteur de la pêche à Annaba estime qu’il n’existerait pas, du moins dans la région, de trafic de la crevette royale et de la langouste, étant donné que des patrons de pêche ont été autorisés à en exporter, des sources bien informées révèlent dans ce contexte l’existence d’un réseau de trafiquants, aux mécanismes bien huilés, en charge du ramassage et de la vente en pleine mer de ces produits très demandés sur le marché européen. à Beni Saf ou encore à Annaba dont le large est intimement confondu avec le plateau continental qui constitue le milieu propice à l’évolution de la crevette royale, cette dernière, à la limite des eaux territoriales algériennes,   est “transbordée” sur des bateaux de pêche espagnols, français et italiens, révèlent des gens de la mer qui ont préféré garder l’anonymat. Pour preuve, précisent nos sources, la chute vertigineuse de la production en crustacés, ces dernières années, au niveau de tous les ports de pêche du pays.
    à titre d’exemple, la production en crustacés à Beni Saf, qui dépassait il y a quelques années 200 t, a diminué de plus de moitié. La production annuelle en crustacés au port de Annaba, qui a vu une augmentation en embarcations au même titre que les autres structures maritimes du pays, a chuté elle aussi de presque la moitié par rapport à l’année 2002 où la flottille était presque nulle. Selon nos sources, la crevette royale et la langouste sont exploitées au détriment du marché national, qui bénéficie des restes de l’opération de calibrage, car il n’est commercialisé sur les étals de nos marchés que les “rejets” de ces crustacés.
    Ainsi, les barons du trafic en haute mer viennent de boucler la boucle. En ces temps houleux, la contrebande existe bel et bien. Et cette évasion furtive de ces crustacés de choix, qui vont garnir les assiettes de la gastronomie outre-Méditerranée, interpelle à plus d’un titre les autorités du pays afin que soit mis le holà à cette hémorragie effrénée, pour ne pas dire rapacité, cupidité, prédation, qui portent préjudice à l’ensemble des rouages du pays et une atteinte flagrante à la composante de la sécurité humaine qui doit régir la société algérienne. Le trafic qui mine l’économie algérienne sape le commerce, gangrène la société et réduit en un tas de loques la jeunesse, ce bras armé attaque par ce fléau pernicieux et insidieux que représente la drogue. L’Algérie est frontalière avec 7 pays, à savoir la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental (RASD) et le Maroc.
    Son ouverture sur la Méditerranée fait qu’elle se trouve à quelques encablures de la France, de l’Espagne et de l’Italie notamment. Les zones désertiques, les régions fortement boisées, les massifs décapés sont infestés par ces réseaux de trafiquants qui, tels des vampires, sont insatiables, sans scrupule. Cette forme de trafic et de l’ordre d’une rébellion déguisée contre les lois en vigueur.
    B. BADIS

  • personne ne viendra tant que le regime de bananes séniles reste au pouvoir

    La blague de la semaine : La diaspora algérienne de silicon valley prochainement à Alger pour promouvoir les start-up ,Le retour des cerveaux…

    Poste par Rédaction LQA

               
    Silicon Valley de Blida
    Samedi 3 décembre à 22:26

     LE FINANCIER

    Une quarantaine de chercheurs et d’ingénieurs algériens de la célèbre technopole de San Francisco, Silicon Valley, se rendront en février prochain à Alger pour la mise en place d’un projet d’accompagnement des startup (entreprises innovantes) algériennes.

    Dans ce cadre, un forum devrait regrouper notamment les ministères respectivement de l’Industrie et de la Poste et des TIC, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), des banques et la délégation des technologues algériens de Silicon Valley, a indiqué à l’APS l’ambassadeur d’Algérie à Washington, M. Abdallah Baali.

    La diaspora algérienne qui prendra part à cette rencontre sera composée de spécialistes exerçant, pour la plupart, dans les grandes entreprises technologiques américaines telles que Apple, Google, Cisco, Oracle, Intel, Hewlett-Packard, ainsi que d’Algériens qui sont patrons de leur propre société technologique tel M. Belgacem Haba, surnommé «l’homme aux 200 brevets d’invention» dans la microélectronique.

    Selon le président du Conseil d’affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune, durant les deux jours de ce forum, il s’agira d’élaborer une «feuille de route» à moyen et long termes avec un programme bien défini pour promouvoir en Algérie les jeunes entreprises, en activité ou à créer, spécialisées essentiellement dans les nouvelles technologies.

     

    En effet, explique-t-il, pour aider les jeunes Algériens détenteurs d’idées dans le domaine des technologies à créer leur startup et doter celle-ci d’un potentiel de croissance, «il ne suffit pas de leur accorder une aide financière uniquement et de les lâcher dans la nature sans aucun accompagnement ni suivi».

    Les conditions de réussite et d’expansion de ces entreprises de nouvelles technologies, poursuit-il, dépendent aussi, fondamentalement, d’une aide en matière d’expertise en management et d’un accompagnement professionnel multidimensionnel à travers, notamment, le «coaching », qui permet à la personne «coachée» d’approfondir ses connaissances et d’améliorer ses performances pour la croissance de son entreprise. Et c’est à ce niveau que l’expertise des spécialistes algériens de la principale technopole américaine devra intervenir.

     

    Pour la mise sur pied de ce projet, il sera proposé, entre autres, au cours du forum d’Alger, la création d’un fonds d’investissements dont le rôle consiste à financer à la fois les start-up et le coaching des experts. Les ressources financières de ce fonds pourraient provenir de financements de l’Etat, des banques ainsi que des entreprises de tout secteur, lesquelles pourraient prendre des participations dans le capital de la start-up laquelle, finalement, est une potentielle future PME en cours de gestation.

    FONDS D’INVESTISSEMENTS

    Qui plus est, a observé M. Chikhoune, l’Algérie dispose de solides jeunes compétences en matière des nouvelles technologies, qui doivent être encouragées par une politique qui favorise les idées innovantes.

    A ce propos, il ne manque pas de relever que lors d’une visite effectuée en octobre dernier à Alger par une délégation du département d’Etat et de jeunes entrepreneurs américains sur le partenariat en matière d’incubation d’entreprises, il a été question de choisir, à l’issue de cette rencontre, une start-up algérienne sur les 15 participantes, pour suivre un stage au niveau d’un incubateur d’entreprises et d’une université à Detroit (Michigan).

    Selon M. Chikhoune, sur les projets exposés par les 15 jeunes candidats algériens spécialisés dans les TIC, cinq (5) start-up ont présenté des projets innovants qui étaient d’une telle excellence, notamment dans le domaine du software, qu’il avait été extrêmement difficile de les départager et dont le candidat de Djelfa a été finalement retenu par la partie américaine.

    Outre l’élite algérienne de la Californie, qui concentre le plus gros des entreprises de technologies de pointe américaines, il est également prévu, dans les prochaines étapes, d’associer les technologues algériens des autres parties des Etats-Unis pour développer les entreprises des nouvelles technologies en Algérie.

    Pour le président de l’USABC (US-Algeria business council), il faudrait s’inspirer de la méthode adoptée depuis bien longtemps par l’Inde et la Chine dont les gouvernements demandent à leur élite scientifique vivant à l’étranger de parrainer les «jeunes pousses» technologiques locales et, aussi, de créer des entreprises dans leur pays d’origine.

     

    Souhila H.

  • Radical ou modéré, c’est l’islamisme

    islamisme=brute sans sucre rajoute' ou light

    Par : Mustapha Hammouche

    “Nous n’avons aucun a priori sur les partis à référence religieuse dès lors qu'ils respectent les règles du jeu démocratique et les droits de l’Homme”, vient de dire Claude Guéant à la veille de son arrivée à Alger.
    Nos partenaires, par ailleurs inquiets du  péril vert qui frappe à leurs banlieues, semblent chercher le moyen de s’accommoder des résultats des urnes du Printemps arabe. Certes, la souveraineté populaire, qui s’exprime à travers ces élections, mérite d’être respectée comme telle. Mais, il n’est pas nécessaire d’en rajouter en évoquant un islamisme compatible avec les droits de l’Homme.
    L’invention de “l’islamisme modéré”, concept de pure mystification, qui s’opposerait au “radicalisme” n’est pas le fait des islamistes. Il est le fait de ceux qui nous incitent à nous en accommoder. Même si certains mouvements et partis assument tacitement l’étiquette de “modérés”, il n’y a qu’un seul islam politique, celui qui prescrit de substituer aux principes humains d’organisation de la société les directives divines telles que formulées par ses prédicateurs.
    Mais si l’appréhension est perceptible, on s’accoutume lentement à la fatalité du fondamentalisme comme successeur nécessaire du despotisme militaire et rentier dans les pays musulmans. L’expérience algérienne, encore vécue comme une illustration de la faute à ne pas rééditer, sert d’argument tacite à la nécessité de s’accommoder de l’arrivée des islamistes au pouvoir dans les pays voisins. Cette expérience est d’autant plus redoutée que la rupture du processus électoral a été reniée, dans sa portée politique et historique, par la pratique politique ultérieure en Algérie même ; en se déjugeant de fait, elle a condamné un acte de sauvegarde républicaine comme faute contre la démocratie.
    Chez nous, l’islamisme n’est plus combattu que dans sa manifestation terroriste armée. Il n’a pas remis en cause le système de contrôle des mœurs sociales et des consciences individuelles. À l’heure où l’on fait croire que l’islamisme n’as pas pris le pouvoir en Algérie, un jeune est condamné à cinq de prison, sur délation d’un vigilant voisin, pour apostasie. Les Algériens sont surveillés, dans leur pratique des rites, dans leur expression, dans leur tenue et dans leur consommation, par un grand frère qui associe les institutions de l’État zélé dans sa fonction de gardien de la rigueur religieuse et une société où sévissent de patentés vigiles. L’Algérie, qui voulait s’en prémunir, s’est retournée contre elle-même pour faire la pédagogie de la fatalité islamiste !
    En dépit de la véritable leçon algérienne — l’effet meurtrier de la tolérance de l’intolérance —, la convergence pour un islamisme de région est en marche.
    À l’inverse de son collègue de l’Intérieur, la ministre française de la Jeunesse, Jeannette Bougrab, ne se fait pas d’illusions : “Le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des libertés, notamment de la liberté de conscience.” Cette conviction l’amène à une claire position : “Je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran.”
    Elle n’a visiblement pas cette capacité d’oublier qui fait le lit de toutes les compromissions.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

    20111204.jpg

  • Algérie 2011 : la mauvaise gouvernance et la corruption menacent la sécurité nationale

    Par Le Matin DZ|  Corruption et mauvaise gouvernance handicapent gravement l'essor du pays.

    Transparency International dans son rapport du 1er décembre pour l’indice annuel de perception de la corruption rétrograde l’Algérie de sept places. Un indicateur qui prouve la faillite du président et de son exécutif en matière de bonne gouvernance.

    Sur les 183 pays classés, l’Algérie arrive à la 112e place avec une note de 2,9 sur 10, en précisant  que selon les critères retenus, une note inférieure à 3 sur 10 indique que le pays connaît un haut niveau de corruption au sein des institutions de l’État. Pour l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), "ces très mauvais résultats de l’Algérie pour la 9e année consécutive indique que ce classement est "révélateur de l’aggravation de la situation qui prévaut en Algérie en matière de gouvernance", lit-on dans ce rapport. L’objet de cette présente contribution est d’analyser l’essence de ce phénomène qui a d’importances incidences économiques et politiques  au moment où la moralité devient un critère  primordial si l’on veut redresser la situation de l’Algérie, mue par l’unique dépense monétaire dépensant entre 2004/2010 deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats que des pays similaires, selon un récent rapport pour la région MENA : corruption ou mauvaise gestion ou les deux à la fois ?

    Le bureau, comme l'a montré le grand sociologue Max Weber est nécessaire dans toute économie mais il doit être au service de la société. Il est nécessaire au fonctionnement de toute économie mais non fonctionner comme en Algérie comme pouvoir bureaucratique qui fonctionne en vase clos. Aussi, la lutte contre le terrorisme bureaucratique en Algérie renvoie à la problématique de la sphère informelle, en fait à la construction d'un Etat de droit qui implique une bonne gouvernance et pose la problématique d'une manière générale à la difficile construction de l'économie de marché concurrentielle et de la démocratie, tenant compte de notre anthropologie culturelle, l'Algérie étant dans cette interminable transition depuis 1986. Car la sphère informelle, produit de la bureaucratie, contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation somme colossale, avec une intermédiation financière informelle réduisant la politique financière de l'Etat sans compter toutes les implications socio-politiques et socio-économiques. Elle ne s'applique pas seulement aux catégories socio-économiques. La rumeur souvent dévastatrice, dont la voie orale est dominante en Algérie, alors que le monde avec la révolution d'Internet devient une maison de verre, n'étant que la traduction de la faiblesse de la gouvernance. Or son intégration est urgente loin des mesures autoritaires (répressives) qui produisent l'effet inverse, et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et l'émergence de la véritable entreprise lieu permanent des richesses et donc favoriser les flux d'investissements nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures condition de l'atténuation de la pauvreté et du chômage, la vocation de Sonatrach n'étant pas de créer des emplois.

    Aussi, si l'Algérie du XXIème siècle veut s'insérer harmonieusement dans le concert des nations, la politique économique et sociale au sein de l'espace euro-méditerranéen et arabo-africain (par le dialogue fécond des cultures) devra avoir pour fondement la bonne gouvernance liée à la réhabilitation de l'entreprise, au savoir par la maîtrise de la connaissance, la ressource humaine étant l'élément déterminant. Et il n'y aura pas de développement en Algérie sans la réhabilitation du savoir et des couches moyennes productives, base d'ailleurs de tout pouvoir fiable. Le nivellement par le bas (populisme) est source de démotivation et l'antinomie même du développement durable. La marginalisation des compétences et l'exode des cerveaux dont le montant en impacts est plus important que les 175 milliards de dollars de réserves de change chaque cadre formé coûtant plus de 200.000 dollars par unité deviennent inquiétants. Les derniers évènements et mesures biaisées montrent clairement que certains segments des pouvoirs publics (central et local), du fait de l'ancienne culture bureaucratique et administrative, n'ont pas une appréhension claire de l'essence de la sphère informelle. Or le développement durable en Algérie achoppe sur la nécessité d’éviter l’instabilité juridique et surtout sur l’urgence de l'intégration de la sphère informelle qui renvoient à la construction d'un Etat de droit afin d’attirer les flux d'investissement nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures.

    Recapitalisation à coup de milliards des banques publiques

    Après les scandales financiers à répétition qui touchent tous les secteurs que dévoile quotidiennement la presse nationale et les importants découverts d'une minorité de rentiers qui ont le monopole auprès d'autres banques publiques (plus de 50% du montant des crédits alloués entre 2008/2010 au secteur privé et 70% aux entreprises publiques sont des créances non performantes), nous assistons à des recapitalisation à répétition des banques publiques qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars US grâce à la rente des hydrocarbures épuisable à terme (16 ans pour le pétrole, dans moins 25 ans pour le gaz maximum) sans s'attaquer aux causes qui sont l'inefficacité de la dépense publique, la mauvaise gestion et la corruption, risquant de revenir à la case de départ. Ainsi la réforme bancaire, lieu de distribution de la rente, doit toucher fondamentalement la nature du système et donc la propriété et pas seulement la rapidité de l'intermédiation financière (aspect purement technique), rapidité qui paradoxalement pourrait faciliter des détournements plus rapidement si l'on ne s'attaque pas à la racine du mal qui ronge le corps social. Ainsi, se pose la question suivante : combien de banques ont-elles une comptabilité décentralisée selon les normes internationales, seule condition d'audits internes sérieux ?

    Abderrahmane Mebtoul, professeur d'université

    Lire la suite ici : http://www.freealgerie.com/vous-avez-dit/174-algerie-2011-la-mauvaise-gouvernance-et-la-corruption-menacent-la-securite-nationale.html

  • Fetwa contre l’Iran, chez nous:Quand on veut enterrer une affaire on lui crée une commission.

    FETWA CONTRE L'IRAN

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

     

    Le régime iranien a-t-il commis le faux pas qu’il ne fallait pas en laissant les bassidjis (milices révolutionnaires) attaquer et saccager l’ambassade britannique à Téhéran sous l’œil avisé des caméras de la télévision d’Etat dont les images ont fait le tour de la planète ? Même si les autorités officielles iraniennes ont «regretté» cet incident diplomatique sans le condamner, les observateurs ont du mal à imaginer que cette expédition punitive contre la représentation diplomatique britannique est une opération spontanée qui est le fait exclusif de manifestants et dans laquelle le pouvoir n’a rien à y voir. Connaissant la nature du régime iranien qui ne prend pas de gants pour réprimer les manifestations populaires, il apparaît clairement que l’ordre d’attaquer était venu d’en haut.

    Accablés par le récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) rendu public il y a quelques jours et dans le quel l’agence exprimait de sérieuses inquiétudes sur le programme nucléaire iranien suspecté de plus en plus d’être orienté à des fins militaires, les Iraniens ont cherché à faire passer le message, à l’extérieur, principalement en direction des Européens et des Américains qui pilotent le dossier du nucléaire iranien, que le peuple iranien ne se laissera pas faire et demeure mobilisé derrière ses dirigeants pour défendre sa souveraineté. L’Iran, qui est déjà soumise depuis plusieurs années à un embargo qui n’a pas été sans conséquence sur la croissance économique et industrielle du pays, devra se résoudre désormais non seulement à vivre avec cette économie de guerre, mais à faire face à de nouveaux défis liés au contexte politique né de cette crise diplomatique qui ne fera que resserrer un peu plus l’étau sur le pays.

    Dans un geste solidaire, Paris, Berlin et d’autres capitales occidentales ont décidé, dans ce qui s’apparente à une fetwa contre l’Iran, de rappeler leurs ambassadeurs respectifs à Tehéran pour consultation à la suite de l’attaque de l’ambassade britannique. En plus du levier diplomatique, les Européens ont accentué, à la faveur de cette crise, les sanctions économiques contre l’Iran en ciblant les exportations du brut iranien vers le marché européen – une ressource dont l’Iran tire 80% de ses recettes extérieures – et en décidant de geler les transactions bancaires et financières avec la Banque centrale iranienne. Cette graduation dans les sanctions économiques et financières intervient dans un contexte politique régional et international où l’Iran est propulsé au-devant de l’actualité avec, entre autres, l’accusation par les Saoudiens de complot d’assassinat de leur ambassadeur à Washington et le rôle que le régime iranien aurait joué aux côtés des communautés chiites dans certains pays du Golfe pour renverser les régimes en place, au Bahreïn notamment.

    Lorsqu’on ajoute à cela la posture chancelante du régime syrien de Bachar Al Assad, qui représentait le dernier bastion avancé iranien dans la région du Proche-Orient, trait d’union avec le Hezbollah libanais, on mesure l’isolement grandissant dans lequel se trouve aujourd’hui le régime iranien. De quelles cartes ce dernier, qui a été poussé à la faute et dans ses derniers retranchements, dispose-t-il pour se tirer d’affaire ? Sa marge de manœuvre apparaît, à l’évidence, désormais bien mince. Surtout après son lâchage par la Chine et la Russie.

     

    Omar Berbiche
  • no moment

    20111203.jpg

  • Du bon usage de la corruption

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

     

     

    Les méchants classeurs viennent encore de frapper, classant l’Algérie comme l’un des pays les plus corrompus au monde, ce que tout le monde savait déjà un peu. Avec 500 DA on achète un service, avec 5000 un fonctionnaire, 50 000 un député et 5000 euros un ministre, le pays – tout entier ou en tranches – étant négociable à partir de 5 millions de dollars. Mais quand on réalise que dans toutes les révoltes arabes, les insurgés ont dénoncé la corruption en préambule, on a du mal à comprendre les gouvernants algériens qui ne veulent pas la combattre, leur paresse calculée pouvant conduire à l’insurrection.

    Ont-ils corrompu leur peuple qui fait semblant de croire qu’ils ne sont pas corrompus ? Selon les scenarii étudiés par les experts planétaires qui n’ont pas été encore corrompus, la corruption est cette bombe à retardement qui pourrait exploser à la figure des dirigeants même si, en théorie, le pouvoir n’a pas de visage. Sauf que les bombes, ils savent ce que c’est pour avoir géré 20 ans de terrorisme. Ce qui voudrait dire que l’infinie corruption qui règne dans les administrations et les plus hautes sphères de l’Etat ne sera pas ce qui causera la perte de l’actuel régime.

    Alors, puisque le terrorisme, la corruption, les émeutes, le Printemps berbère puis le Printemps arabe n’ont pas réussi à chasser le régime, quelle est le moteur qui pourrait déclencher une réaction en chaîne ? Justement, la corruption. Mais comment ? Au lieu de donner de l’argent pour la zakat et le téléthon dont personne ne sait où il va, les Algériens devraient payer des corrompus bien installés dans l’Etat pour accélérer la chute du régime par des opérations clandestines, publication d’informations et diffusion d’idées révolutionnaires. Ils sont capables de vendre leur mère qui les a couvés, pourquoi ne vendraient-ils pas ceux qui les couvrent ? L’Algérie aime l’argent, seul l’argent peut la changer.

     

    Chawki Amari
  • Ces chiffres qui ne reflètent pas la réalité

    Quand on veut enterrer une affaire on lui crée une commission.

     

    L’Algérie célèbre la journée mondiale de lutte contre le sida

     

     

    Par : Ali Farès 

    L’Algérie, comme partout dans le monde, célèbre aujourd’hui la Journée internationale de lutte contre le sida. Cette maladie, dont on continue de parler dans notre société à demi-mot, n’a pas pris, depuis les années 1980, des proportions alarmantes, comme le fait noter le Dr Bouzghoub, chef de laboratoire de virologie à l’Institut Pasteur qui était, hier, l’invitée du Forum d’El Moudjahid.
    Par rapport à nos voisins immédiats, le VIH, responsable du sida, ne représente que 0,1% mais, avertit-elle, le risque d’une augmentation du taux des contaminés n’est pas à écarter en raison du voisinage de l’Algérie avec certains pays de l’Afrique sub-saharienne potentiellement touchés par le virus.
    En chiffres, les services spécialisés ont enregistré entre 1985 et le 30 septembre de cette année 6 000 cas vivant avec le VIH, soit 1 234 atteints de la maladie et 5 081 séropositifs auxquels s’ajoutent chaque année 50 nouveaux cas et 200 séropositifs. Des chiffres qui, faut-il le rappeler, restent non conformes à la réalité. Certaines personnes ne découvrent qu’ils sont contaminés que fortuitement lors d’analyses médicales demandées pour une autre maladie. “On ne peut donner de vrais chiffres car les gens arrivent chez nous à un stade tardif”, observe le virologue ajoutant qu’“on ne peut obliger personne à faire des analyses et beaucoup de citoyens refusent de faire un dépistage”.
    L’on saura de même que ce ne sont pas tous les laboratoires d’analyses médicales qui avisent les parties spécialisées quand ils découvrent l’infection chez un patient. Pourtant, on compte en Algérie neuf centres de dépistage volontaire (CDV). Le dépistage est gratuit et l’anonymat garanti. Quant au mode de contamination, la prédominance reste la relation sexuelle non protégée suivie de l’usage des injections non stérilisées chez les toxicomanes. La tranche d’âge la plus touchée est celle se situe entre 25 et 39 ans. D’autres cas de contamination existent bien sûr comme chez le dentiste, le coiffeur ou la manipulation d’un quelconque matériel mais, selon la spécialiste, les chiffres ne sont pas connus dans ce domaine.
    Par ailleurs, il faut savoir qu’en 2010, il a été enregistré 16 nouveaux cas de contamination chez les bébés, une augmentation par rapport à 2009 (6 cas). En précisant que le risque de contamination mère-enfant est de 20%, le Dr Bouzghoub explique que deux tiers des cas de contamination ont lieu lors de l’accouchement et un tiers lors du dernier trimestre de la grossesse. Comme elle a tenu à rassurer que depuis quelque temps les femmes enceintes sont automatiquement prises en charge, notamment au niveau du service de virologie du CHU El-Kettar. Pour la spécialiste, un autre constat est bon à savoir : le sida se féminise en Algérie.
    Les femmes sont, contrairement aux années 1980 et 1990, touchées autant que les hommes. Les recherches épidémiologiques font aussi savoir que les souches ne sont pas les mêmes. Les sous-types B touchent les Algériens du Nord alors que les sous-types non B sont observées au sud du pays. L’explication vient du fait que les deux souches viennent l’une de l’Europe et la seconde des pays de l’Afrique sub-saharienne.         
    Au registre de la prise en charge des malades, le président d’une association de lutte contre le sida, Salim Larbes, a expliqué l’impact du rôle psychologique. “Nous apportons tout notre soutien moral et psychologique aux contaminés et aux séropositifs. Certains d’entre eux, qui frôlent le suicide, sont réintégrés petit à petit dans la société”, dira-t-il. Les deux intervenants ont aussi abordé le rôle des imams dans la prise en charge de la maladie par notamment les prêches lors de la prière du vendredi.  
    Cependant, le problème de la rareté des médicaments reste aussi tabou que la maladie elle-même. Dernièrement des malades sont sortis dans la rue à Oran pour protester au sujet de ce problème.
    Pour M. Larbes, la pénurie de la trithérapie n’est pas différente de celle d’autres maladies. Et pourtant ! À noter enfin que la région centre qui regroupe plusieurs wilayas est classée première en nombre de cas atteints du virus. En 2010, 134 nouveaux séropositifs et 13 cas atteints y ont été enregistrés.   
    ALI FARÈS

     


  • L’autocensure, combien ça coûte ?

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le ministre de la Communication, activement aidé par des députés qui nous veulent du bien, pleurent sur notre sort social pendant qu’ils retreignent, à longueur de plénière, nos libertés professionnelles. Ainsi, tout en aménageant une loi de répression de la liberté de la presse, le pouvoir se dit préoccupé par notre condition de travailleurs sous-payés.
    Beaucoup d’entre nous s’engouffrent dans cette trappe : nos “indignés” qui, très professionnels, improvisent un sit-in voué à l’échec parce que décidé à la veille de sa tenue ; et notre syndicat qui appelle à faire partager nos amendes par nos patrons. C’est vrai que le journalisme a largement perdu son âme, troquant progressivement ses valeurs morales contre ses vertus alimentaires, se faisant catégorie professionnelle en se délestant de sa fonction sociale ! Le ministre de la Communication, qui, apparemment, n’en demandait pas tant, n’en a plus que pour “le statut du journaliste”. C’est donc dans un monde de silence où ils devront “s’interdire” de parler de défense, de sécurité, de diplomatie, de gestion économique, d’histoire et de valeurs culturelles que les journalistes prospéreront à l’ombre d’un statut qui, enfin, les protégera contre la pingrerie de leurs employeurs. Mais qui les livrera à la répression policière et judiciaire et même sociale, puisque “toute personne morale ou physique” est habilitée à leur faire la mise au point sur tout sujet touchant à “l’intérêt général”.
    L’amalgame entre la question du statut politique de la liberté de la presse et celle du statut particulier des métiers de presse a pour but cette espèce  de vente concomitante : la légalisation de l’autocensure contre des avantages sociaux. Au demeurant, on ne voit pas comment le pouvoir s’y prendra pour obliger des éditeurs qu’il perfuse à coups de dispense de frais d’impression et d’octroi préférentiel de publicité institutionnelle à un effort en matière de salaires et de conditions de travail.
    Le marché seul peut assurer une juste rémunération des employés du secteur. Le système national d’organisation est conçu pour contrarier les effets du marché, c’est-à-dire les effets du libre choix des annonceurs et des lecteurs. Il favorise la médiocrité courtisane aux dépens de la qualité subversive ; dans ce système, les éditeurs n’ont pas besoin de bons journalistes et les journalistes ne peuvent pas exiger d’être bien payés.
    Avant-hier et hier, le discours compatissant autour des conditions sociales des journalistes tranchait avec le lynchage verbal de la presse auquel se sont adonné certains députés qui se sont révélés pour ce qu’ils sont : un personnel bien rémunéré de soutien au régime de l’arbitraire.
    Dans un système qui fonde la solidarité de ses associés sur ses largesses en matière de privilèges de fonction et sa permissivité en matière de prévarication, la presse est le témoin gênant qu’il faut réduire au silence. Quand on a tant de choses à se reprocher, on n’a pas vocation à cultiver la liberté d’expression.
    Ce débat n’aura pas servi la liberté de presse ; il aura juste précisé le genre de presse qui conviendrait au sérail : une presse qui, comme tout le monde, demande des augmentations pour se taire.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

    Dilem du 01ier Decembre  2011

  • rien a changer , tout ce tapage pour rien, presse et audiovisuel censuré

    LES PROFESSIONNELS SERONT ASSOCIÉS

    Mehal annonce une loi sur l’audiovisuel

    Par : Nadia Mellal

    C’est le ministre de la Communication, Nacer Mehal, qui a fait, hier, cette annonce devant les députés.

    Il a indiqué qu’il comptait “entamer prochainement des consultations nécessaires avec les professionnels de l’audiovisuel, les juristes et tous ceux qui souhaiteraient apporter leur contribution à l’élaboration d’une loi sur l’audiovisuel”. “L’ouverture de l’audiovisuel, qui est un des points forts des réformes décidées par le président de la République, a besoin, comme cela se fait de par le monde d’une loi spécifique qui sera soumise prochainement au Parlement”, a-t-il souligné, précisant que “l’audiovisuel est un domaine sensible qui mérite réflexion”.
    Évoquant dans le même ordre d’idées, la télévision nationale, le ministre a exprimé le souhait de voir l’ENTV s’ouvrir davantage “pour, dit-il, organiser un débat serein, responsable et civilisé”. “Je suis le premier à critiquer la télévision, mais je suis aussi le premier à la défendre car elle n’est pas responsable de tout”, tempère-t-il, expliquant qu’“il y a un environnement et des mentalités à changer et des comportements à bannir à l’intérieur et à l’extérieur de la télévision”. En outre, le ministre, qui est intervenu dans l’après-midi de mardi, a sollicité l’aide des professionnels de la communication pour, dit-il, “débarrasser la profession des parasites”. “Je veux solliciter l’aide de tous, des éditeurs, des journalistes, des imprimeurs, de tous les gens de la profession pour leur dire mettons-nous au travail pour codifier, organiser, assainir, former dans un esprit constructif et pour débarrasser cette noble profession des parasites”, note en substance M. Mehal qui estimera que “si la volonté de tous se vérifie, nous pourrons entamer ce long chemin de réhabilitation du journalisme dans notre pays dans le respect de la liberté d’expression et des valeurs humaines”. “Je suis convaincu, dit-il, d’aboutir à une loi au diapason des réformes voulues par le président de la République, des attentes de la corporation des journalistes, des vœux de la classe politique, de l’opinion publique et du peuple”.
    Abordant l’exigence de l’accès aux sources de l’information,
    M. Mehal, qui a reconnu les difficultés que rencontrent les journalistes, a précisé que “les mentalités n’ont toujours pas évolué, y compris dans les institutions de l’État”. “Nous communiquons mal”, a-t-il reconnu, précisant qu’un dossier “a été élaboré pour améliorer cette communication institutionnelle”. Aussi et à propos du délit de presse, M. Mehal a considéré “normal qu’il y ait coresponsabilité entre le directeur, responsable de la publication, et l’auteur de l’article”. S’agissant de l’Autorité de régulation, M. Mehal a proposé de désigner deux membres en son sein pour chacune des deux Chambres du Parlement.
    Concernant la carte de presse, M. Mehal a précisé que le projet de loi dans son article 78 envisageait de laisser le soin à une commission d’établir cette carte. Aussi et en réponse à une question sur la diffusion, le ministre qui l’a qualifiée de “trop vaste”, a relevé que l’État a
    pris toutes les mesures pour améliorer la distribution, notamment dans les zones du sud du pays. “J’ai convenu avec les responsables concernés à Tindouf, Adrar, Tamanrasset et Illizi la possibilité d’installer des imprimeries pour justement assurer localement la distribution de toute la presse nationale”, a-t-il précisé.
    NADIA MELLAL

  • Des lignes rouges pour la presse

         


    Par Fayçal Métaoui, El Watan, 29 novembre 2011

    Le projet de loi organique sur l’information, débattu depuis hier à l’APN, est porteur de véritables dangers à la liberté d’expression en Algérie.

    Le bruit créé autour de la suppression des peines de prison pour les journalistes visait, tout compte fait, à faire diversion. Le texte que les députés discutent est chargé de dispositions restrictives plus sévères que celles du code de 1990. Contrairement aux affirmations de Nacer Mehal, ministre de la Communication, le projet soumis au Parlement n’exprime aucune modernité.

    C’est une loi faite avec un esprit des années de plomb. D’abord, le gouvernement, qui méprise ses propres engagements internationaux, s’est autorisé à fixer les règles d’éthique et de déontologie aux journalistes. Il est admis dans tous les pays que la déontologie et l’éthique sont d’abord et surtout l’affaire des professionnels. Le gouvernement n’a aucun droit de le faire pour les journalistes ou pour les autres corps de métier, comme les avocats. L’article 89 du projet de loi est chargé d’interdits, alors que l’éthique et la déontologie supposent «droits» et «devoir» pour les professionnels des médias. Très imaginatifs, les rédacteurs de cette disposition ont même «inventé» de nouvelles restrictions de type policier. Ainsi, le journaliste doit «s’interdire de porter atteinte aux attributs et aux symboles de l’Etat», «s’interdire toute atteinte à l’histoire nationale», «l’apologie du colonialisme», «s’interdire de porter atteinte aux intérêts économiques et diplomatiques de la nation», «s’interdire de mettre en danger des personnes».

    Le législateur devra, entre autres, expliquer le sens qu’il donne à «l’apologie du colonialisme» ou à «l’atteinte à l’histoire nationale». Il est évident que cette disposition, particulièrement dangereuse, doit être supprimée sans aucune condition. Il en est de même pour l’article 80 qui limite l’accès à l’information pour les journalistes professionnels. Du jamais vu ! Cette disposition, qui porte les résidus du parti unique, interdit aux journalistes de s’intéresser aux domaines de la défense, de la sécurité, de la justice, de la diplomatie, de l’économie. Le prétexte est toujours le même : «secret» ou «atteinte aux intérêts». Même faible, la presse d’investigation est condamnée à disparaître si cet article est adopté par les deux chambres du Parlement. Les journalistes curieux devront alors passer leur temps à enquêter sur les jardins publics ou sur le mode de cuisson de la chawarma ! L’article 2 du même projet a pourtant mentionné que le citoyen a le droit d’être informé «d’une manière complète et objective». Comment ce citoyen peut-il être informé de «manière complète» si des embûches sont mises sur le chemin du journaliste ? La commission culture, communication et tourisme de l’APN n’a visiblement pas détecté cette contradiction flagrante.

    Ce même article 2 pose également problème, puisqu’il verrouille considérablement le travail des médias. Selon la logique sécuritaire de ce texte, le journaliste peut «librement» exercer son métier, mais dans «le cadre du cadre» ! C’est-à-dire qu’il doit, entre autres, respecter «la sauvegarde de l’ordre public», «les exigences de la sûreté de l’Etat et de la défense nationale», «les impératifs de la politique étrangère du pays», «les intérêts économiques du pays», «le secret de l’instruction judiciaire». Pour ce dernier point, le législateur semble avoir pris en compte l’intérêt grandissant des médias pour les nombreuses affaires de corruption. La justice algérienne, réputée être parmi les plus opaques au monde, dresse des barrières au lieu de s’ouvrir au public, gagner en crédibilité et retrouver la confiance des citoyens. Sinon comment expliquer que des dispositions pénales, inacceptables et scandaleuses, sanctionnent les journalistes qui s’intéressent au travail des tribunaux. A titre illustratif, l’article 120 stipule : «Quiconque publie ou diffuse la teneur des débats des juridictions de jugement, lorsque celles-ci en prononcent le huis clos est puni d’une amende de 100 000 à 200 000 DA».

    Pire, l’article 123 précise : «Sauf autorisation de la présidente ou du président de l’audience, l’emploi de tout appareil d’enregistrement ou de diffusion sonore, de caméra de télévision ou de cinéma ou d’appareil photographique, après l’ouverture de l’audience judiciaire est interdit. Toute infraction à cette disposition est punie d’une amende de 10 000 à 100 000 DA.» A suivre cette logique, les juridictions civiles sont assimilées à des tribunaux militaires sous régime d’exception ! Nous l’avons déjà signalé dans ces mêmes colonnes, l’article 110 ouvre la voie à toutes les dérives. Jugez-en : «Toute personne physique ou morale algérienne a le droit de réponse sur tout article écrit ou émission audiovisuelle portant atteinte aux valeurs nationales et à l’intérêt national.» Traduction : si une personne n’apprécie pas une analyse, une opinion, une idée ou une information répond comme elle veut et où elle veut. Et là, les médias sont obligés de publier (c’est devenu plus qu’obligatoire dans le projet de loi sur l’information). Imaginons qu’ils sont des milliers à réagir, que feront les médias ?

    Cet article livre d’une manière sournoise et scandaleuse les journalistes au lynchage public surtout que le législateur n’indique pas la véritable signification des «valeurs nationales» et de «l’intérêt national». Dans un pays où le débat démocratique libre est inexistant, ce genre de dispositions est porteur de périls aux conséquences imprévisibles. Exprimant une logique de fermeture et remettant en cause profondément la crédibilité des «réformes» politiques du président Abdelaziz Bouteflika, le projet de loi sur l’information doit être revu de fond en comble ou retiré pour être discuté à travers un débat transparent, ouvert et public.
    Rien ne presse. Il n’existe aucune raison de «lier» le sort de l’ouverture du champ audiovisuel, qui est, elle, une urgence nationale à l’adoption d’une loi sur l’information. L’audiovisuel peut faire l’objet d’une loi et de textes d’application à part.

     

    Des députés critiquent le projet de loi sur l’information
    «Une œuvre de régression»
    Les journalistes ont qualifié ce projet de loi de «code pénal bis»

    Des députés de différentes obédiences politiques ont qualifié, hier, le projet de loi organique relative à l’information «d’œuvre de régression». Beaucoup d’élus pensent qu’il y a un recul par rapport au code de l’information élaboré en 1990, et ce, dans tous les domaines, à l’exception des dispositions pénales.
    Si les journalistes ont qualifié ce projet de loi, en débat en plénière depuis hier à la Chambre basse du Parlement, de «code pénal bis», certains élus estiment que ce texte est rétrograde.

    Le député Mohamed Mahmoudi du MSP a ouvertement récusé ce texte en faisant remarquer que «c’est là un net recul et un gel du secteur des médias, en contradiction avec les standards internationaux. Normalement, l’instauration de la liberté d’expression, c’est d’abord la réhabilitation du haut conseil de l’information et non la mise sur pied d’une autorité de régulation qui dicte sa loi à la presse», a soutenu l’orateur. M. Rezgui du FLN a qualifié ce projet de «texte d’hésitation» et de code en net recul par rapport à celui de 1990 : «Le code de 1990 renfermait des mesures intéressantes visant à préserver l’intérêt du journaliste, à l’exception des dispositions portant sur l’emprisonnement.

    Le projet en débat aujourd’hui à l’APN est en recul, car il renvoie, dans plusieurs domaines, vers d’autres lois.» M. Rezgui plaide pour la suppression de l’autorité de régulation et la mise sur pied par la corporation d’un code d’éthique et de déontologie : «Tous les secteurs se sont pratiquement dotés d’un code de l’éthique et de déontologie fait uniquement par les gens du métier. Je ne comprends pas pourquoi la corporation journalistique n’a pas le droit, à elle seule, de mettre en œuvre ce code de l’éthique.»
    Pour Ali Brahimi, dissident du RCD, «ce projet de loi sur l’information – comme tous les autres projets de loi qui ont été pompeusement qualifiés de réformes – signe une volonté de régression évidente par rapport à l’ancien texte de 1990 qui était lui-même qualifié de code pénal bis», a-t-il affirmé.
    Rares étaient les députés qui ont évoqué dans leur intervention le problème d’accès à l’information pour les journalistes.
    De nouvelles clauses et conditions pour créer un journal

    Notons, en outre, que le rapport préliminaire sur le code de l’information, élaboré par la commission de la culture, de la communication et du tourisme de l’APN, prévoit une série d’amendements liés essentiellement à l’introduction de nouvelles clauses relatives aux conditions requises pour les éditeurs désirant créer un journal. Il s’agit, pour les éditeurs, d’être titulaire d’un diplôme universitaire et de justifier de cinq ans d’expérience professionnelle dans l’édition de publications périodiques spécialisées.
    Les amendements concernent également la prolongation à une année du délai d’agrément à compter de la date de son octroi ainsi que la réduction du quorum à dix membres pour la validité des délibérations de l’autorité de régulation de la presse écrite.

    Le délai de mise en place du conseil supérieur d’éthique et de déontologie de la profession de journaliste a également été prolongé à une année au lieu de six mois, en sus de la prolongation de huit à trente jours du droit de réponse. Il est également question de faire obligation aux instances, administrations et établissements de faciliter au journaliste l’accès à l’information en vue de consacrer le droit du citoyen à l’information et de protéger le journaliste contre toute forme d’humiliation et de menaces lors de l’accomplissement de sa mission.
    Par ailleurs, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a qualifié ce texte d’«avancée traduite par le retour des autorités de régulation ainsi que par une meilleure protection des journalistes». «Il n’y a ni régression ni recul», a noté le ministre, refusant de voir la menace qui pèse sur le droit à la liberté expression.

    Nabila Amir
    Khaled Bourayou. Avocat : «Le nouveau code comporte plus de restrictions que de libertés»

    - Comment jugez-vous le projet de code de l’information présenté à l’Assemblée nationale ?

    Je considère qu’il y a beaucoup de régression par rapport à l’ancien code et même à la première mouture élaborée par le ministre de la Communication, Nacer Mehal. Malgré son exposé des motifs qui donne la primauté au droit d’informer du journaliste et à celui d’être informé du citoyen, il est en parfaite régression parce qu’il consacre un recul de la liberté d’expression.

    - Quelles dispositions jugez-vous liberticides ?

    Déjà, il est en contradiction avec son exposé des motifs, si on se réfère à son article 2 qui soumet l’exercice de l’activité à différentes restrictions, notamment les exigences de la politique extérieure, les impératifs de l’ordre public et le secret de l’instruction. Or, le journaliste n’est ni un diplomate, ni garant de l’ordre public, ni une autorité qui concourt à l’instruction. Le seul impératif qu’il doit prendre en compte est le droit d’informer. Un principe sur lequel repose la liberté d’expression. Ce projet de code comporte plus de restrictions que de libertés. Sur la question de l’agrément par exemple, nous sommes passés de la liberté d’édition à l’autorisation d’édition. Je m’explique : si l’on se réfère à la loi de 1990, il suffisait d’une demande déposée au niveau du parquet, pour qu’un récépissé soit remis sur-le-champ pour permettre la sortie d’une publication. Il consacrait le principe de libre édition, quand bien même détourné par le ministère de la Justice. Par contre, le nouveau code a consacré le régime de l’autorisation. Cela veut dire que pour éditer, il faut une autorisation délivrée par une autorité de régulation qui a le droit de la rejeter. Le projet a supprimé les règles protectrices énoncées timidement dans la première mouture du ministre de la Communication et qui sont l’exception de vérité, la prescription de moins en contrepartie de la dépénalisation des délits de presse. En fait, ce qu’il a donné d’une main il l’a repris de l’autre…

    - Vous avez déclaré à la presse que cette dépénalisation n’est qu’une parodie. Pouvez-vous être plus explicite ?

    Pour moi, ce n’est qu’une parodie, parce qu’elle ne concerne pas la diffamation et l’injure, les délits qui constituent 99% des plaintes déposées contre les journalistes. La dépénalisation, telle que définie dans l’article 44 bis et 44 bis 1, touche en réalité l’offense au Président, l’injure et la diffamation contre les tribunaux, les cours et l’ANP. Sur un autre volet, nous aurions souhaité que le projet de texte soit celui des libertés et non pas de l’information, qui est un concept qui met en suspens les libertés. Il aurait fallu avoir une loi sur la liberté d’expression et non pas un code qui a pour motivation de réglementer l’information. Le souci est de faire un texte en termes de liberté et non de régulation. De plus, en matière de codification, les initiateurs auraient dû intégrer dans ce texte tous les délits connus ailleurs, entre autres, dans le code pénal, pour donner aux journalistes le statut particulier qu’ils doivent avoir.
    Salima Tlemçani
    Youcef Dilem. Avocat : «Le projet de loi sur l’information va poser un problème juridique important»

    - Le projet de loi sur l’information a été présenté à l’APN. En comparaison avec la loi en vigueur, ce texte présente-t-il une avancée, comme le prétend le gouvernement, pour la liberté de la presse en Algérie ?

    Bien au contraire, ce texte fait un pas en arrière. Je trouve qu’il y a pas mal d’articles qui méritent d’être réexaminés et d’autres doivent être carrément retirés. Personnellement, j’ai salué le décret portant régime spécifique des relations de travail des journalistes 08-141 de 2008 qui est le statut du journaliste. Mais encore une fois, l’application des textes pose toujours problème. Les textes sont là, il faut quand même qu’on apprenne à les appliquer. Pour le moment, aucun journaliste, qui a été acquitté, n’a demandé des dommages et intérêts pour des plaintes abusives. Je crois qu’on est en train d’ajouter de nouveaux principes, à travers un projet de loi qui est peut-être contraire à la Constitution. Et cela va poser un problème juridique important.

    - Selon vous, quels sont les articles qui entravent l’exercice du métier de journaliste ?

    Il y a deux genres d’articles. Les premiers ce sont des articles qui sont vagues. Ces derniers doivent être révisés. La deuxième catégorie d’articles doit être retirée carrément. Ce sont des articles qui sont contraire à la doctrine universelle qui régit le libre exercice de la profession de journaliste.

    - Ce texte intervient, selon le gouvernement, pour améliorer l’exercice du journalisme et garantir le libre accès aux sources d’information aux professionnels des médias. Est-ce vraiment le cas ?

    Franchement, ce texte ne garantit pas le libre accès à l’information aux journalistes. Il impose des lignes rouges et cela est, pour moi, une aberration. En deuxième lieu, on parle aujourd’hui de dépénalisation du délit de presse. Dans le code pénal, cette notion ne figure pas. Il y a, en revanche, la diffamation. Celle-ci n’a pas été supprimée et donc il n’y a pas dépénalisation. Le journaliste est soumis à des amendes, et ce sont des amendes pénales. Il y a toujours une condamnation. Ce ne sont pas des condamnations à la prison, certes, mais ce sont des condamnations pénales. Donc ce texte vient ajouter de l’huile sur le feu. Le journaliste a une obligation de transmettre la vérité et d’être neutre. C’est l’essence même du journalisme. C’est ce qu’on ne retrouve pas dans cette loi. Et puis, il y a là une volonté non pas de réguler la profession, mais de la museler à travers la commission d’éthique. Le journaliste sera jugé avant même d’être mis en cause.

    - Un autre article suscite aussi la polémique, en l’occurrence l’article 80 relatif au traitement de l’information concernant le secret de la défense nationale, la souveraineté nationale… Des notions très vagues ont été utilisées et risquent d’aggraver la situation de la liberté de la presse en Algérie. Qu’en pensez-vous ?

    C’est une autre aberration ! Concernant la sécurité nationale, par exemple, je ne vois pas en quoi un journaliste qui publie des vérités sur des questions qui concernent la vie publique pourrait porter atteinte à la sécurité de l’Etat.
    Madjid Makedhi
    Droit à l’accès à l’information : qu’en est-il des garanties ?

    Attendu depuis longtemps par la corporation, le projet de loi organique relative à l’information a été enfin présenté, hier, à l’Assemblée populaire nationale (APN), par le ministre de la Communication, Nacer Mehal.

    Articulé autour de 132 articles, ce nouveau cadre juridique conçu «pour fixer les règles et les principes de l’exercice du droit à l’information» intervient surtout pour corriger les «dérives» de la loi 90-07 du 3 avril 1990 qui avait été qualifiée par les journalistes de «code pénal bis» au moment de sa promulgation. Grosso modo, les deux grandes nouveautés apportées par le législateur consistent en l’ouverture du champ de l’audiovisuel au privé et en la suppression des peines privatives de liberté des dispositions prévues pour sanctionner ce que les professionnels des médias appellent les délits de presse. Théoriquement donc, un journaliste ne devrait plus se retrouver en prison à cause d’un écrit. Néanmoins, il reste encore à savoir ce qu’il pourrait advenir d’un contrevenant à la loi dans le cas, par exemple, où il ne pourrait pas s’acquitter du montant d’une amende.

    Si l’on peut effectivement se réjouir du fait que le journaliste ne sera plus perçu à l’avenir par la justice comme un vulgaire malfrat, il n’est toutefois pas certain que le projet de loi organique relative à l’information, tel que proposé par Nacer Mehal, contribuera véritablement à faciliter le travail des journalistes ou, encore, à consacrer dans les faits le droit à l’accès à l’information. En dehors de rappeler «l’engagement du gouvernement à respecter toutes les libertés et à leur tête la liberté d’expression dans le cadre des lois de la République» et de lâcher quelques déclarations de bonnes intentions, le ministre de la Communication n’a prévu effectivement dans son projet qu’un tout petit article (l’article 80) dans lequel il reconnaît vaguement aux journalistes le droit d’accès aux sources d’information. Assorti de pas moins de 5 exceptions, cet article n’oblige pratiquement aucune institution de la République à «communiquer» avec la presse et encore moins à mettre à la disposition du public les informations qu’elle a en sa possession, comme cela se fait déjà depuis longtemps dans plusieurs pays.
    Les lignes rouges à ne pas dépasser

    La méfiance entourant le projet de loi organique relative à l’information est confortée par le fait que le législateur n’a également pas pensé une seconde à mettre en place un mécanisme de veille qui aurait justement pour tâche de s’assurer que le droit à l’accès à l’information (droit, du reste, reconnu par la Loi fondamentale) est effectif. Sous le prétexte, par exemple, que l’information demandée est «sensible» ou qu’elle est susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale, n’importe quel attaché de presse d’un ministère peut s’arroger le droit d’envoyer paître un journaliste ou tout simplement de faire dans la rétention d’information. Dans un pays comme l’Algérie, où la culture du secret a eu le temps de devenir une seconde nature, il est aisé de s’attendre à ce que l’on continue encore longtemps à dissimuler les informations les plus insignifiantes.

    Pour s’en convaincre, il n’y a d’ailleurs qu’à rappeler que le gouvernement ainsi que de nombreuses autres institutions n’ont toujours pas de porte-parole. En tout cas, les exemples d’atteintes au droit à l’accès à l’information ne manquent pas. Et toutes ces cachotteries se font, bien entendu, en violation d’importants textes signés par l’Algérie, comme la Charte universelle des droits de l’homme (article 19), la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (article 9), la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (article 9) et la Déclaration de principe sur la liberté d’expression en Afrique (article IV) adoptée par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples en octobre 2002.

    En tout état de cause et en l’absence de recours sérieux, les journalistes doivent s’attendre à ce que leur tâche soit rendue, à l’avenir, beaucoup plus difficile si ce fameux projet de loi parvient à quitter le Parlement dans sa mouture initiale. Pis encore, les nombreuses lignes rouges qui seront appelées à encadrer la pratique journalistique en Algérie auront pour effet immédiat d’assurer l’impunité à de nombreux responsables et d’empêcher les journalistes de fourrer leur nez dans des dossiers dits sensibles (politiques y compris) ou de traiter de questions de fond comme celles liées à la corruption, au respect des droits de l’homme, à la sécurité et à la gestion des affaires publiques. Au bout du compte, le risque est grand de voir la presse devenir, au fil des temps, une simple caisse de résonance des discours du pouvoir en place. Et le constat vaut même si le ministre de la Communication passe son temps à affirmer le contraire.
    Zine Cherfaoui

    Maître Farouk a. Président de la Commission consultative de promotion et de défense des droits de l’homme
    «Le projet de loi est un progrès, mais reste insuffisant…»

    - Vous avez fait une lecture du projet de loi portant code de l’information. Quelle est votre appréciation sur son contenu ?

    Dans son ensemble, le projet de texte constitue un progrès par rapport à ce qui existe actuellement. Supprimer les peines d’emprisonnement est une avancée parce qu’il est absurde de continuer à mettre en prison un journaliste pour ses écrits. Il reste cependant insuffisant, puisqu’il comporte des dispositions récusées par les journalistes. Tous les textes sont perfectibles. Il est peut-être préférable de commencer par le commencement, puis corriger les insuffisances au fur et à mesure. A l’avenir, je reste persuadé que les choses vont s’améliorer. Il y a des principes sur lesquels personne ne peut reculer, à commencer par la liberté de la presse sans laquelle il ne peut y avoir de démocratie.

    - Ne pensez-vous pas que l’élaboration d’un tel texte aurait dû se faire avec la corporation ?

    Les journalistes auraient dû être consultés avant que la dernière mouture ne soit retenue.
    Cela a été le cas pour le projet de loi portant organisation de la profession des avocats ; ces derniers n’ont pas été impliqués. Cela étant, il est important de relever que le projet de code de l’information marque quand même un progrès, mais mérite d’être enrichi. Des efforts doivent être déployés autour de son renforcement…

    - Mais il comporte aussi des dispositions jugées restrictives à la liberté de la presse…

    La liberté de la presse doit être un principe inaliénable ; il peut être garanti en apportant des amendements au texte qui n’est, pour l’instant, qu’au stade de projet susceptible d’être revu et corrigé pour être amélioré. Ce n’est pas un texte coranique. Il peut être remodelé de façon à ce qu’il puise garantir la liberté d’expression.

    - Quel avis votre Commission a-t-elle émis à la lecture de ce projet de loi ?

    Nous avons considéré que le projet constitue un pas en avant, en précisant qu’il nécessite des corrections. Nous partons du principe que toutes les lois sont perfectibles.
    Nous avons relevé des points négatifs pour lesquels nous espérons une correction. Il est important de rappeler que dans les pays dits démocratiques, les conquêtes de la presse se sont faites progressivement, à travers le temps. Nous pensons que cette mouture peut être enrichie et dans le cas contraire, elle le sera inévitablement après. L’Algérie ne vit pas sur une île ; elle doit rejoindre le camp des pays qui avancent…
    Salima Tlemçani
    Sit-in des journalistes : «On veut contrôler la corporation»

    Une quarantaine de journalistes ont organisé un sit-in, hier, devant l’Assemblée populaire nationale (APN) pour protester contre le nouveau projet de loi sur le code de l’information.

    Au même moment, les députés s’apprêtent à débattre le texte de loi, qui remplace celui entré en vigueur en 1990, sous l’ère de l’ex-chef de gouvernement Mouloud Hamrouche. Vingt ans après, les protestataires estiment que «le nouveau projet de loi sur l’information cache une volonté de contrôler la corporation». Le rassemblement, qui a duré une vingtaine de minutes, a été sanctionné par la lecture d’un communiqué. Il a été lu par Rabah Chibani, un journaliste de Sawt El Ahrar (journal porte-voix du FLN, parti majoritaire à l’APN). «Ce projet de loi sur le code de l’information ne répond pas aux aspirations des professionnels des médias. Les pouvoirs publics cherchent encore une fois à museler les journalistes», affirme M. Chibani.

    Pour les membres de l’INDJ, «les députés vont approuver un projet qui est synonyme de régression et qui porte atteinte à la liberté d’expression». Même son de cloche pour Smaïl, journaliste dans un quotidien régional. «C’est le début de la fin. Tous les sacrifices consentis par nos prédécesseurs dans les années 1990 vont partir en fumée. Au lieu d’accorder plus de libertés et de stabilité aux journalistes, les autorités ordonnent aux députés de maintenir l’influence étatique et le diktat», estime-t-il. L’INDJ dénonce également «le manque de transparence en matière d’octroi des agréments». Sur un autre point, les protestataires regrettent «la non-publication d’un barème de salaires». Quelques témoignages sont déshonorants. «De nouveaux journalistes, fraîchement sortis des facultés, sont exploités par des directeurs de publication. Certains ne touchent pas de salaire, d’autres travaillent au noir et la majorité d’entre eux sont sous-payés», indique Fouzi, journaliste dans un quotidien d’expression française.

    Le manque de précision et de clarté de l’article 80 et les amendes, qui seraient dorénavant à la charge des journalistes, sont deux points principaux qui laissent les professionnels du secteur perplexes. L’INDJ se présente comme un troisième syndicat. Il en existe deux autres agréés. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA), chapeautée par l’UGTA. L’Algérie compte environ 4000 rédacteurs.
    Mehdi Bsikri

  • Sit-in des médecins résidents La menace de la grève générale de nouveau brandie


    Ils étaient quelque 200 médecins résidents à s’être rassemblés, dans l’après-midi d’hier, dans l’enceinte de la faculté de médecine d’Oran (INESM).

    Par ce sit-in de protestation, qui s’est voulu de dimension nationale avec, notamment, la participation de délégations venues d’Alger, de Tizi Ouzou et de Tlemcen, les médecins contestataires ont tenu à dénoncer le «zèle» de certains de leurs supérieurs qui ont «injustement» sanctionné bon nombre de leurs confrères, et cela pour le seul motif d’avoir participé au mouvement de grève générale.
    Ces sanctions se sont traduites, entre autres, par la non-validation de l’année académique. Dans le cas où ils n’obtiendraient pas gain de cause, les médecins ont menacé de recourir à nouveau à la grève générale illimitée.

    Aux dires de ces médecins, une note ministérielle stipule clairement qu’«aucun résident ne doit être sanctionné pour motif de grève» et malgré cela, certains des professeurs, allant à l’encontre de cette directive, n’ont pas hésité à faire refaire l’année à nombre de leurs étudiants. Ces cas de dépassements ont été constatés à Alger, Tizi Ouzou, Constantine et surtout à Oran, où beaucoup de blouses blanches en ont fait les frais. La tenue de ce sit-in a été motivée également par le fait qu’aucun des points de la commission des doyens dans laquelle ont siégé les représentants des résidents, n’ont été respectés : le droit à une formation digne d’un futur médecin spécialiste notamment, ou encore le refus catégorique de la part de l’administration pour ce qui est du droit au détachement.

    L’on apprendra aussi qu’une autre note ministérielle, stipulant qu’il ne peut y avoir d’«examen sanctionnant» dans les années intercalaires n’est, elle non plus, pas respectée dans la pratique. «C’est bien simple, on fait les frais d’une tyrannie et d’un abus de pouvoir. Les chefs de service vont à l’encontre des directives ministérielles, ce qui est très grave», nous dit un autre médecin.

    Akram El Kébir

  • Le football algérien dopé dans les années 80 ?

    à leur insu par des médecins russes

    Par Sabri Djerbi l

    Vous aimez cet article ?

    Partager

    L’information fait actuellement scandale dans le football algérien, c’est un lourd dossier que Mohamed Kaci Saïd, ex international algérien, vient de dévoiler. La fédération algérienne aurait apparemment trempé dans de sombres affaires de dopage dans les années 80, âge d’or de l’Algérie dans le football. Seul problème, plusieurs enfants des joueurs présents en sélection à ce moment souffriraient de maladies dues au dopage de leur père. En plus de Kaci Saïd, six autres de ses coéquipiers des années 80 sont concernés et affirment être victimes de multiples dopages continus à l’époque où ils s’entrainaient encore.

    Aujourd’hui, Madina Saïd, fille de Mohammed Kaci Saïd, est âgée de 26 ans et  souffre d’une insuffisance mentale. L’ancien milieu de terrain des Verts des années 1980 jette un pavé dans la mare et révèle qu’il n’est pas le seul des anciens de l’équipe nationale de son époque à avoir un enfant handicapé.

    « Il y avait un certain russe qui nous donnait des pilules jaunes à chaque entrainement et il nous disait que c’était des vitamines » a affirmé Kaci Saïd hier soir dans une interview à Nessma TV.« C’est mon 3ème enfant qui est né handicapé et c’est le même cas pour mes coéquipiers dont plusieurs parmi eux m’ont encouragé à dire toute la vérité » a-t-il ajouté.  L’ancien joueur a aussi déclaré qu’il souffrait encore et qu’il avait peur d’avoir un autre enfant.

    Aucune enquête n’a encore été ouverte à la suite de ces déclarations, mais nul doute que de tels propos devraient faire du bruit dans un pays où l’amour porté à l’équipe nationale est immense.

     

    Les moments forts de l’équipe d’Algérie dans les années 80 :

     

    http://www.dailymotion.com/videoxa7yot

  • Le Qatar risque de ne pas avoir “sa “ coupe du monde 2022


    Par : Salim KOUDIL


    La coupe du monde de football de 2022 risque de ne pas se dérouler au Qatar. L’information est de taille. Celui qui est venu annoncer cette probabilité est Franck Lowy, le président de la fédération australienne de football. Profitant d’une conférence de presse organisée à Melbourne, il n’a pas hésité à affirmer que son pays a toujours des chances d’organiser le mondial dans 11 ans. En revenant sur la candidature malheureuse de son pays (il n’avait reçu qu’une seule voix) après le choix du Qatar le 02 décembre 2010, Franck Lowy affirma devant les journalistes locaux « je ne sais pas si vous vous rappelez quand je suis revenu de ce jour fatidique ou j’avais dis qu’on n’avait dit notre dernier mot sur l'attribution la Coupe du Monde (…) eh bien, il ne fut pas le dernier mot ». Tout en restant évasif, il ajouta « ne me demandez pas plus de détails parce que je n'ai pas de boule de cristal (…) mais partout dans le monde les médias ne parle de cela, l'attribution en particulier de l’édition 2022 ». Il faut préciser que l’Australie avait déboursé 34,5 millions d’euros pour sa campagne de promotion.
    Une sortie loin d’être hasardeuse. Il faut rappeler que la désignation du Qatar pour l’organisation de la coupe du monde 2022 avait été très controversé il y a de cela presque une année. Beaucoup a été dit sur les fortes rumeurs de corruption sur les « gagnants ». Cinq pays étaient en lice lors du vote. L’Australie était la favorite en puissance. Elle fut éliminée à la surprise générale dès le premier tour du vote, en obtenant une seule voix. Au second tour, le Japon et la Corée du sud eurent le même sort. La « finale » se déroula entre les Etats Unis et le Qatar, et le pays du Golf avait gagné par 14 voix contre 8. 
    Franck Lowy n’est pas le seul à remettre en cause la candidature australienne. En mai, une commission d'enquête parlementaire britannique avait mis en cause la FIFA après de nouvelles accusations  de corruption, relatives aux conditions d'attribution fin 2010 des Coupes du  monde de football 2018 et 2022. A l’époque le Premier ministre australien,  Julia Gillard, s’était prononcé sur le sujet "Je ne suis pas ici pour critiquer le système de vote de la Coupe du  monde, mais nous avons été très déçus". Tout en affirmant que son pays ne comptait pas entamer des poursuites contre la FIFA, il avait tout de même précisé que « nous estimons avoir présenté une candidature de qualité, et nous l'avons  poussée de façon éthique et respectable". Un mois après, dans une interview à la chaîne de télévision ZDF, le président de la fédération allemande de football, Theo Zwanziger, n’avait pas caché ses soupçons de corruption "il y a une somme considérable de suspicion que l'on ne peut se contenter de balayer ».
    S.K