Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 89

  • bush n'est pas seul, rumsfeld,condolisa rise, dick cheney,collin power, cia, fbi

    Accusé de crimes et de torture

    Amnesty International appelle le Canada à arrêter George W. Bush

    Par : R. I./Agences

    Amnesty International a demandé hier aux autorités canadiennes d'arrêter et de poursuivre en justice l'ancien président américain George W. Bush, lors de sa visite au Canada prévue le 20 octobre, l'accusant de “crimes”, notamment de “torture”. Cette demande est contenue dans un mémorandum remis par l'organisation humanitaire internationale aux autorités canadiennes le 21 septembre, a indiqué Amnesty dans un communiqué. “Le Canada est tenu par ses obligations internationales d'arrêter et de poursuivre en justice l'ancien président Bush, compte tenu de sa responsabilité dans des crimes contre le droit international, dont la torture”, a déclaré Susan Lee, directrice d'Amnesty pour les Amériques. “Comme les autorités des États-Unis n'ont pas, jusqu'à présent, déféré en justice l'ancien président Bush, la communauté internationale doit intervenir. Si le Canada s'abstient d'agir pendant sa visite, cela constituera une violation de la Convention des Nations unies contre la torture et sera une manifestation de mépris vis-à-vis des droits humains fondamentaux”, a-t-elle poursuivi, selon un communiqué. Les accusations d'Amnesty concernent, notamment, le programme secret de la CIA appliqué entre 2002 et 2009 qui infligeait aux détenus, selon l'organisation, “la torture et d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi que des disparitions forcées”. Pendant sa présidence, relève encore Amnesty, M. Bush avait autorisé des “techniques renforcées d'interrogation”, dont la simulation de noyade.
    R.I. /Agences

  • L'ALGERIE aussi elle est indignée ,mais dans son coeur et dans ses pensées ,la dictature oblige.

    Dans 951 villes à travers 82 pays : Les «indignés» veulent un nouveau monde

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     

    951 villes dans le monde ont répondu hier à l’appel du mouvement américain  Occupy Wall Street pour dénoncer la grande spéculation financière, la corruption, les inégalités sociales et la pauvreté.
     

    Occupy Wall Street» (occupons Wall Street). Le mot d’ordre lancé par les «indignés» américains est désormais suivi à la lettre dans les cinq continents. Le temple mondial de la finance qu’abrite New York est secoué depuis un mois par des manifestations pacifiques hostiles à un système économique qui protège les grands banquiers et les barons de la spéculation boursière. Le New York Stock Exchange (NYSE), Bourse de New York, est sous haute surveillance. «Entre la sortie de métro et les 500 mètres qu’il faut marcher pour accéder au NYSE, les promeneurs sont encadrés par une armée de policiers. Ils sont une dizaine à chaque intersection et c’est sans compter l’omniprésence de policiers à cheval qui patrouillent au pas», rapporte l’envoyé spécial de l’agence canadienne Cyber Presse.

    Un encadrement sécuritaire qui coûte à la ville de New York, d’après des journaux américains, près de 2 millions de dollars par jour ! Les citoyens américains en colère sont regroupés au Zuccotti Park, non loin de la Bourse de New York. Pour l’heure, il leur est strictement interdit de s’approcher du lieu sacré du capitalisme. Wall Street, une rue à Manhattan, est même fermée à la circulation automobile. Vendredi 14 octobre, la police a arrêté une quinzaine de protestataires qui voulaient marcher sur Wall Street. Le mouvement s’est étendu avec une incroyable rapidité à une trentaine de villes aux Etats-Unis : Denver, San Diego, Seattle, Los Angeles, Boston… «Il est temps de nous unir. Il est temps pour eux de nous écouter», est le message désormais relayé dans 82 pays où des manifestations ont eu lieu hier.


    Selon le site 15october.net, créé pour amplifier le message des «indignés», 951 villes ont répondu à l’appel de sortir dans la rue pour s’élever contre les règles financières dominantes. «Maintenant il est temps de nous réunir dans une protestation mondiale non violente. Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns en ignorant aussi bien la volonté de la majorité que le prix humain et environnemental que nous payons. Cette situation intolérable doit cesser. Unis, d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens et aux élites financières qu’ils servent que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir. Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains ni entre celles des banquiers, qui ne nous représentent pas», est-il relevé.


    Ce mouvement semble prendre le relais de l’action des altermondialistes qui s’est quelque peu essoufflée. «Occupy Wall Street» entend, une fois élargi, initier le changement mondial que les populations écrasées par les dettes des Etats veulent. Un changement qui, selon ses promoteurs, sera porteur de «vraie démocratie» et assurera les droits aux plus faibles, ceux qui souffrent de  la délocalisation des usines, de la faillite des banques (un mot qu’on ne prononce plus en Europe) et de la réduction des dépenses sociales des Etats. Hier à Rome, la police n’a pas hésité à charger des manifestants. Certains, selon les agences de presse, ont lancé des cocktails Molotov contre les forces antiémeute. Une annexe du ministère italien de la Défense a été incendiée. Malgré cela, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Rome aux cris de : «Une seule solution, la révolution !». Le fondateur de WikiLeaks (le site qui a révélé au monde la teneur des câbles diplomatiques confidentiels américains), Julian Assange, s’est joint aux «indignés» rassemblés à la City (quartier financier) de Londres. «Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d’argent issu de la corruption», a-t-il déclaré, repris par l’agence AFP.


    En Suisse, des centaines de personnes se sont regroupées sur la célèbre Paradeplatz de Zurich, plaque tournante de la finance. Au Square Victoria, à Montréal, des centaines d’«indignés» se sont retrouvés aussi pour les mêmes revendications. «Au Québec, avec la corruption au niveau des villes, de la province, du pays, il y a beaucoup de choses à remanier dans notre propre cour», a souligné Éric Bouthillier, un manifestant, cité par le journal La Presse. «Vous ne pouvez pas manger de l’argent», est un des slogans des «indignés» australiens, sortis à Melbourne, Sydney et Perth. Des manifestations similaires ont eu lieu au Japon, en Corée du Sud, à Hong Kong, à Taiwan, aux Philippines, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, au Brésil, au Mexique, au Koweït, en Bolivie, en Finlande, en Russie, au Portugal, en Arabie Saoudite, en Tanzanie, au Maroc, en Afrique du Sud… Partout, les mots d’ordre se ressemblent : «Peuples du monde, levez-vous» ou «Descends dans la rue, crée un nouveau monde», «Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir», «Que le peuple partage les richesses», «Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquier ». A Alger, où il est toujours interdit de manifester dans les rues, aucune action n’a été entreprise.


    «Nous sommes les 99%»


    Les activistes de gauche parlent de «pouvoir citoyen mondial» qui émerge et qui ira en s’élargissant. «We’re the 99%» (nous sommes les 99%) est l’un des principaux slogans fédérateurs du mouvement de protestation qui refuse toujours de se doter de leaders. Fortement actifs dans les réseaux sociaux (facebook, Twitter, etc.), les anti-Wall Street estiment que 1% de la population mondiale accapare les richesses de la planète. Selon un récent sondage, 54% des Américains approuvent les anti-Wall Street. Un mouvement qui risque de compromettre sérieusement les chances de Barack Obama lors des élections présidentielles de 2012. D’après plusieurs experts, le mouvement des «indignés», qui a démarré en mai 2011 de la place Puerta Del Sol à Madrid, a été largement encouragé par le Printemps arabe. Un printemps qui a donné naissance à ce que l’on peut d’ores et déjà appeler «l’automne américain» ou peut-être même mondial. Après l’Espagne, l’action des «indignés» s’était déplacée à la place de la Bastille, à Paris, au square Syntagma à Athènes et à Tel-Aviv. Français et Grecs dénonçaient les dérives spéculatives dans leurs économies internes. Les Grecs continuent de lutter contre le plan de rigueur imposé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
     

    Principaux mouvements des «indignés» dans le monde :

    Les «indignés», mouvement spontané de citoyens inspiré par le best-seller éponyme de l’ex-diplomate français Stéphane Hessel, Indignez-vous !, s’est répandu dans de nombreux pays pour créer une mouvance faite de groupes multiples.          

    - Espagne : né le 15 mai d’une petite manifestation de citoyens à Madrid, le mouvement des «indignés» s’est propagé à tout le pays, notamment à Barcelone, Valence, Saragosse. Des jeunes, des chômeurs, des retraités et des salariés de tous horizons, protestant contre la précarité sociale et les dérives du capitalisme, se sont relayés du 17 mai au 12 juin pour occuper la place Puerta del Sol, au cœur de la capitale espagnole. Profitant d’un large soutien populaire, les «indignés» ont depuis consolidé leur mouvement via des assemblées populaires et des manifestations ponctuelles, celle du 19 juin rassemblant au moins 200 000 personnes dans le pays.   

    - Grèce : depuis le 25 mai, le mouvement des «indignés», calqué sur celui de Madrid, a réussi à faire descendre des dizaines de milliers de Grecs dans la rue pour protester contre des mesures d’austérité et la politique de réformes menée par le gouvernement. Les manifestants se sont installés durant deux mois sur la grande place Syntagma d’Athènes, menant des débats publics sur la façon de sortir de la crise de la dette ou de renouveler la démocratie. Ce mouvement, qui se veut pacifique et apolitique, a rencontré un vif succès initial, mais la manifestation du 29 juin a dégénéré en violences. Depuis la rentrée, le mouvement semble s’essouffler.          

    - France : la mobilisation parisienne des «indignés» a débuté le 19 mai, faisant écho au mouvement de contestation madrilène. Le regroupement quotidien, jusqu’alors confidentiel, sur la place de la Bastille, a pris une ampleur inédite le 29 mai avec un millier de jeunes manifestants qui ont été contraints de quitter la place.         
     
    - États-Unis : depuis le 17 septembre à New York, des manifestants qui occupent un square à deux pas de la Bourse de Wall Street conspuent quotidiennement le monde de la haute finance. Baptisé Occupons Wall Street, ce mouvement non violent dénonce la montée des inégalités et du chômage des jeunes, la cupidité de Wall Street et la corruption des 1% les plus riches. Le mouvement a essaimé dans une trentaine de villes américaines.          

    - Israël : le mouvement de contestation a éclaté à la mi-juillet lorsque des jeunes des classes moyennes ont érigé des camps de toile dans la plupart des grandes villes pour protester contre les prix prohibitifs des loyers et la vie chère en général. Début septembre, plus de 400 000 personnes ont défilé dans le centre de Tel-Aviv et dans une quinzaine de villes du pays, une mobilisation qualifiée d’«historique».

    Fayçal Métaoui
  • manifestations sur les cinq continents


     
     

    Aux quatre coins du globe, les indignés ont manifesté samedi devant de hauts lieux de la finance mondiale. Selon le réseau 15october.net, 951 rassemblements étaient organisés dans 82 pays, avec le même mot d'ordre : changeons le monde en mettant un terme aux excès de la finance et aux inégalités.

    Dans l'ensemble, la mobilisation est restée relativement limitée, hormis à Rome où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé pacifiquement dans les rues avant que des affrontements n'éclatent entre la police et des manifestants cagoulés.

    Inspirés par les « indignados » précurseurs de Madrid, et galvanisés par le mouvement « Occupy Wall Street », les premiers manifestants ont défilé en Nouvelle-Zélande, suivis par les Européens avant de laisser la place aux Canadiens et aux Américains.

    À Melbourne, où fut donné le coup d'envoi de cette journée de mobilisation mondiale, un millier d'Australiens se sont réunis sur une place du centre-ville. Au Japon, plusieurs centaines de personnes, dont des militants opposés au nucléaire, ont marché à Tokyo.

    Aux Philippines, quelques dizaines de manifestants se sont rendus devant l'ambassade des États-Unis à Manille en criant « à bas l'impérialisme américain ».

    Affrontements avec la police en Italie

    En Europe, le rassemblement le plus important a eu lieu dans la capitale italienne où, selon les médias locaux, entre 100 000 et 200 000 protestataires ont défilé dans les rues de Rome. Plusieurs d'entre eux brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire « Une seule solution, la révolution » ou « Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers ».

    En marge de la manifestation, des échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre et un groupe d'une centaine de manifestants qui lançaient des cocktails Molotov contre des banques et des magasins. Selon des témoins, ils auraient également mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont également été incendiées.

    Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends. Nous, les adultes, nous sommes en colère à cause de cette crise. Alors, pensez aux jeunes de 20 ou 30 ans.

    — Mario Draghi, gouverneur de la Banque d'Italie

    En fin de journée, la place historique de la basilique Saint-Jean de Latran était transformée en champ de bataille. La police a chargé des centaines de jeunes qui lançaient fumigènes, cocktails Molotov et bouteilles contre les forces de l'ordre, tandis que les manifestants pacifiques quittaient les bras en l'air pour ne pas être confondus avec les casseurs.

    Selon un décompte établi par l'agence de presse italienne Ansa, les incidents auraient fait 70 blessés, dont trois graves,

     

     

    6000 indignés à Bruxelles

    Au Portugal, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Lisbonne. Les manifestants dénoncent la politique d'austérité du gouvernement, appliquée sous la pression de l'Union européenne et du FMI.

    Ailleurs en Europe, environ 5000 Allemands ont manifesté à Francfort devant le siège de la Banque centrale européenne. À Londres, quelque 500 personnes ont marché depuis la cathédrale Saint-Paul jusqu'à la Bourse, située dans le quartier de la City. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se trouvait parmi eux.

    Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d'argent issu de la corruption.

    — Julian Assange

    En France, les indignés n'ont pas mobilisé les foules. À Paris, ils étaient à peine un millier rassemblés devant l'Hôtel de ville. Les cortèges organisés dans une trentaine de villes de province sont restés peu fournis avec quelques centaines de manifestants dans les rues.

    Le Canada participe à la contestation. Des manifestations se tiennent dans une douzaine de villes, le plus gros rassemblement ayant lieu à Toronto, où Occupons Wall Street est en passe de devenir Occupons Bay Street.

    Les rassemblements se multiplient aux États-Unis

    A New York, où le mouvement « Occupy Wall Street » occupe un parc depuis le 17 septembre, un millier de manifestants s'est rassemblé à Manhattan, dans le calme. Escortés par une forte présence policière, ils ont défilé jusqu'à une succursale de la Chase Bank, brandissant des pancartes contre la cupidité des corporations.

     

     

    À New York, les indignés étaient un millier à se rassembler à Manhattan.

    « Les banques ont été sauvées, nous avons été vendus », chantait la foule. Quelques protestataires sont entrés dans la banque pour fermer leurs comptes, sans empêcher les autres clients d'entrer.

    À travers les États-Unis, plusieurs autres rassemblements étaient prévus dans des villes comme Little Rock, en Arkansas, Providence, au Rhode Island, et à Seattle. Pour la première fois, des manifestants se sont également réunis à Harrisburg, la capitale de la Pennsylvanie, à environ 350 km à l'ouest de Pittsburgh.

    Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers qui ne nous représentent pas. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu'à obtenir le changement mondial que nous voulons.

    — United for Global Change (Unis pour un changement global)

    Quel impact ?

    L'extension du mouvement « démontre qu'il s'agit d'une question qui ne concerne pas seulement l'Espagne mais le monde entier, car la crise est mondiale, les marchés agissent à l'échelle globale », soulignait Jon Aguirre Such, un porte-parole des indignés en Espagne.

    Selon certains analystes, l'efficacité de cette mobilisation reste toutefois à démontrer. « Il y a plus de sympathisants que de personnes qui manifestent réellement », souligne Mary Bossis, professeure à l'université grecque du Pirée. Malgré des situations de désespoir engendrées par les mesures d'austérité, ajoute-t-elle, il semble que l'étincelle qui lancerait un mouvement durable fait défaut.

    Des racines en Espagne

    Le mouvement a pris naissance au printemps en Espagne, le pays de l'Union européenne (UE) qui présente le taux de chômage le plus élevé : plus de 20 % de la population active et jusqu'à 45 % chez les jeunes de 18 à 25 ans.

    L'occupation de la Puerta del Sol, à Madrid, a inspiré d'autres pays d'Europe, dont la Grèce qui doit imposer de sévères mesures d'austérités à sa population pour recevoir de l'aide financière de l'UE et du Fonds monétaire international.

    Aux États-Unis, le mot d'ordre Occupons Wall Street a été lancé par les militants d'Adbusters, un groupe créé à Vancouver qui lutte contre le capitalisme et détourne les codes de la société de consommation. « Nous avions le sentiment qu'une indignation véritable montait en Amérique et nous avons voulu produire l'étincelle qui permettrait à cette indignation de s'exprimer », explique Kalle Lasn, cofondateur du groupe.

    Occupons Wall Street appelait à se mobiliser autant de temps que nécessaire à partir du 17 septembre. Les protestataires campent toujours dans le parc de Zucotti, près du coeur financier de Manhattan.

  • la loi du plus fort sans foi ni loi,et idiot en plus.

    Le Loup et l'Agneau

      La raison du plus fort est toujours la meilleure :
    Nous l'allons montrer tout à l'heure.
    Un Agneau se désaltérait
    Dans le courant d'une onde pure.
    Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
    Et que la faim en ces lieux attirait.
    Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
    Dit cet animal plein de rage :
    Tu seras châtié de ta témérité.
    - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
    Ne se mette pas en colère ;
    Mais plutôt qu'elle considère
    Que je me vas désaltérant
    Dans le courant,
    Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
    Et que par conséquent, en aucune façon,
    Je ne puis troubler sa boisson.
    - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
    Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
    - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
    Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
    - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
    - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
    Car vous ne m'épargnez guère,
    Vous, vos bergers, et vos chiens.
    On me l'a dit : il faut que je me venge.
    Là-dessus, au fond des forêts
    Le Loup l'emporte, et puis le mange,
    Sans autre forme de procès.

    The Wolf and the Lamb

    The strongest is always right.
    We will prove it shortly
    A Lamb was quenching it's thirst
    In a clear stream;
    A starving Wolf suddently appears, looking for a meal,
    Brought here by hunger.
    "How dare you foul my water hole?
    Said the Wolf full of righteous fury:
    -You will be chastised for you temerity.
    -Sire, replies the Lamb, Your Majesty
    Need not be angry;
    But rather consider
    That I am drinking
    More than twenty feet
    Downstream from him;
    Therefore in no way
    Could I spoil his water.
    -Oh, yes you do, growled the cruel beast;
    And I heard that you spoke ill of me last year.
    -How could I, if I were not yet born?
    The Lamb persisted, I am still nursing.
    If it were not you, then it must have been your brother.
    -I don't have any. -Then it was one of your lot;
    Because you are always pestering me,
    You, your shepherds and your dogs.
    So I have been told: I must avenge myself."
    With that, deep in the forest,
    The Wolf carried off the Lamb, and ate it,
    Without further ado.

  • la modialisation de la contestation au coeur de UE, USA,,UK,et pays asiatiques contre inflation, chomage,ect...crées par les multinationales ,les bourses, les banques scélerates,que vont dire les gouvernats corrumpus quand la bise fut venue

    La Cigale et la Fourmi
      La Cigale, ayant chanté

    Tout l'été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue :
    Pas un seul petit morceau
    De mouche ou de vermisseau.
    Elle alla crier famine
    Chez la Fourmi sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelque grain pour subsister
    Jusqu'à la saison nouvelle.
    "Je vous paierai, lui dit-elle,
    Avant l'Oût, foi d'animal,
    Intérêt et principal. "
    La Fourmi n'est pas prêteuse :
    C'est là son moindre défaut.
    Que faisiez-vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse.
    - Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    - Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
    Eh bien! dansez maintenant.

    The Cicada and the Ant

    The Cicada, having sung
    All summer long,
    Found herself wanting
    When the north wind came.
    Not a single morsel
    Of fly or tiny worm.
    She went begging for food
    To her neighbour the Ant,
    Asking her to lend her
    Just a few grains to get by
    Until the next season.
    "I will pay you back, she said,
    Before August, animal's honor,
    Interest and principal."
    The Ant is no lender:
    This is the least of her faults.
    "What were you doing during the warm days?
    She said to this borrower.
    --Night and day no matter what
    I was singing, like it or not.
    --You were singing? I'm very glad:
    Very well, start dancing now."

  • pourquoi boumediene, et boutef n'aiment pas les kabyles et pourquoi les attentats ,kidnapping,les bombes aujourd'hui!!!

     

    29 septembre 1963, le FFS se rebellait contre le pouvoir

    Par |

     
     
    Yaha Abdelhafidh, Aït Ahmed et l'aspirant Mohand Arezki, octobre 1963.

    Une année après l'indépendance de l'Algérie, le Front des forces socialistes naissait comme un cri de révolte contre le pouvoir autoritaire du duo Ben Bella-Boumediene.

    Le 28 septembre 1963, des anciens officiers des wilayas III et IV, des hommes politiques se réunissaient dans les locaux de l’ancienne mairie de Aïn El Hammam (50 km à l'est de Tizi Ouzou). Il y avait Aït Medri Belaïd, Mourad Oussedik, Ali Yahia Abdenour, Aït Ahmed, le colonel Mohand Oulhadj, le lieutenant Yaha Abdelhafidh, Aboubakr Belkaïd, Ali Ammar (ces deux derniers représentaient le PRS) et un certain nombre d’autres militants de la première heure. C’était l’ultime réunion de ce mouvement avant sa proclamation publique le lendemain à Tizi Ouzou. Le FFS était le premier parti politique avec une base militante et une profondeur sociologique de l’Algérie indépendance. Il y avait bien sûr le PRS, mais hormis son chef Mohamed Boudiaf, figure connue de la lutte, il n’avait pas la même assise populaire que le FFS. Dans la Mitidja, le colonel Sadek et le commandant Bouragaâ avaient commencé à constituer les premiers groupes d'opposition. Essentiellement d'anciens moudjahidine de la wilaya IV déçus par le pouvoir.

    La suite ? Ben Bella et Boumediene envoient l’armée en Kabylie dès les premiers jours d’octobre. Le Maroc attaque l'Algérie dans la région de Tindouf. Le FFS se mobilise et envoie des militants armés à l'ouest en appuie à l'ANP. Il y a eu ensuite les premières négociations fin octobre 1963 entre Ben Bella et des responsables du FFS. Le régime libère Boudiaf, le colonel Boubnider, le lieutenant Allouache et d'autres prisonniers politiques, arrêtés depuis des mois. Le colonel Mohand Oulhadj, le commandant Lakhdar ainsi qu'un certain nombre de militants quittent le FFS à partir de la mi-novembre. Début 1964, le malaise social et à la tête du gouvernement était profond. Révolté par les pratiques autoritaires du régime, le FFS reprend le chemin du maquis après un mini-congrès. Ben Bella et son ministre de la défense répliquent. Le président crée une milice populaire qui sera dirigée par le commandant Mahmoud Guennez. La répression fut terrible. Plus de 400 morts du côté du FFS selon Yaha Abdelhafidh et près de 3000 personnes arrêtés. Des centaines de militants ou sympathisants sont torturés dans les commissariats. Le plus connu est le centre de Notre Dame à Alger où sévissait le commissaire Hamadache.

    Au printemps 1965, des négociations furent menées par Yaha Abdelhafidh d’abord à Paris avec le colonel Sadek et Akli Benyounes dit Daniel. Puis à Alger avec les hommes de Ben Bella. Après le coup d’Etat, d’autres pourparlers sont enclenchés avec Cherif Belkacem, le chef du FLN et bras droit du colonel Boumediene.

    48 ans après que savons-nous de ce mouvement et de ses hommes ? Free Algérie lance le débat.

    Le site : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/138-29-septembre-63-le-ffs-se-rebellait-contre-le-pouvoir.html

  • au clan oujda,aux moudjahidines tawaine,au non élus ,aux généraux corrumpus

    A ceux qui nous gouvernent...

    Par |à la police hagarine

    Messieurs les pourris au pouvoir à Alger depuis 50 ans. Vous êtes le clan de Boussouf, Boumediene et Bouteflika, le vrai clan des vrais 3 B. Vous avez fait quoi pour cette pauvre Algérie ?

     

    Avez-vous… 

    Créé le FLN et l’ALN ? Non.

     Combattu les Français avec des armes ou même avec un crayon ? Non. 

    Négocié l'indépendance de l'Algérie ? Non. 

    Aidé les combattants du FLN de l'intérieur avec de l’argent et des armes ? Non.

    Protégé les leaders du FLN et de l ALN avec les moyens dont vous disposiez ? Non. 

    Avez-vous…

    Mené des opérations contre les armées françaises ? Non. 

    Eté blessés pendant la guerre d'Algérie contre la France ? Non. 

    Eté arrêtés ou capturés par les forces armées françaises? Non.

    Eté torturés ? Non 

    Avez-vous…  

    Préparé les manifs du 17 octobre en France ou celle du 11 décembre ? Non. 

    Eté kidnappés par les services spéciaux français ? Non. 

    Eté l'objet d'une opération d'élimination de la part des services secrets français ? Non.

    Versé  votre sang pour cette pauvre Algérie ? Non. 

    Avez-vous…

    Respecté la volonté des Algériens après 1962 ? Non. 

    Respecté les droits humains les plus élémentaires des Algériens? Non. 

    Permis l'émergence d'un pays Algérie fort de ses hommes et ses richesses ? Non. 

    Respectez la légalité ? Non.

    Permis un enseignement digne aux enfants algériens ? Non.

    Permis l’expression libre des Algériens pour leur épanouissement ? non

    Avez-vous… 

    Instauré une justice équitable et impartiale en Algérie ? Non. 

    Mis en place des institutions étatiques de droit ? Non.

    Formé les agents de l'Etat au respect et l’application de la loi ? Non. 

    Utilisé les richesses de l'Algérie pour le bien des Algériens ? Non. 

    Avez-vous…

    Conscience du mal que vous avez fait ? Non.

    Avez-vous au moins une conscience ?

    Osiris Dzeus

  • De Gaulle à Sarko de boutef à toufik ,pendez les hauts et forts,françafrique quand tu nous tiens!! par les harkis

     

    De Gaulle, l'Algérie et le massacre du 17 octobre 1961

    Par |

     
     
    Commémoration à Paris du massacre d'octobre 61

    Pour établir la vérité sur ce drame, il ne faut pas être propagandiste, mais faire métier d’historien qui, pour Marc Bloch, consiste à définir son champ d’études, à dégager les faits, vérifiables et critiqués, à les replacer dans des processus socio-historiques, dans le jeu des relations internationales et dans une histoire de longue durée.

     

    Faire du préfet Papon, le seul responsable du massacre, c’est supposer qu’il a organisé un putsch contre les autorités légales et contre le général de Gaulle, détenteur pourtant, avec l’article 16, de tous les pouvoirs.

    De Gaulle et l’Algérie

     Bien avant mai 1958, de Gaulle sait que l’Algérie sera un jour indépendante. Mais pour qu’elle reste toujours rattachée à la France, il prépare soigneusement les conditions de sa dépendance économique et financière en organisant son accession à l’indépendance par étapes et de façon maîtrisée. Pour le général, l’objectif était de changer la forme de la domination de l’impérialisme sur sa colonie et cela, dans tous les domaines.

    Dans le camp opposé, le FLN l’a emporté sur le MNA au début 1958, après l’écrasement des maquis MNA, l’assassinat de centaines de messalistes par le réseau terroriste de Yacef Saadi, le massacre de Melouza et la vigueur de la répression policière. Après la réunion du CNRA du 20 août 1957, le Comité fédéral de l’organisation décide "le quadrillage" de toute l’émigration de sorte que "chacun des éléments qui la composent soit mis en situation de participer effectivement et activement à la lutte de libération nationale (1)."

    Le quadrillage s’effectuera après l’installation de l’Amicale (AGTA), suite à l’accord passé entre le FLN (Mohamed Harbi-Lebjaoui) et le PCF (Tollet) (2). Ce pacte établi pour caporaliser l’émigration ouvrière, bastion du nationalisme algérien depuis l’Étoile, est l’acte contre-révolutionnaire qui consacre la défaite de la révolution algérienne. Il a permis au FLN, structuré comme un parti totalitaire, de massacrer la direction de l’Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) en France et de faire la conquête de l’émigration, avec le soutien actif du PCF, des syndicats CGT et CFTC et la passivité complice de la grande presse (Le Monde, Libération, L’Express, France Observateur, Témoignage Chrétien).

    En 1958, après sa création, le GPRA veut s’imposer à la France comme son seul interlocuteur. Le 24 août 1958, plusieurs objectifs ayant un caractère stratégique sont attaqués en France : dépôts de carburants et raffineries, dépôts de véhicules militaires, centres industriels et entreprises, voies ferrées, garages et les postes de police, gardiens de la paix en uniforme ou en civil. Au total, de nombreux tués et blessés civils.

    La réaction sera sévère. De Gaulle rappelle le 17 septembre 1958, 15 000 réservistes de la gendarmerie et à Paris, des brigades spécialisées sont constituées par la Préfecture de police. Dans le même temps, de Gaulle charge le général Challe d’écraser l’ALN en Algérie et le ministre Jacques Soustelle de détacher le Sahara de l’Algérie puis il lance, le 3 octobre 1958, le Plan de Constantine qui visait à enchaîner solidement l’Algérie à la France. Il a pu alors prononcer, le 16 septembre 1959, un discours sur l’autodétermination qui exprimait sa détermination à négocier avec le GPRA, le dégagement de la France de l’Algérie.

    Les Européens d’Algérie réagiront en organisant "la semaine des barricades" (24 janvier-1er février 1960). L’ordre sera rétabli, mais à chaque fois qu’il neutralise l’armée et inflige une défaite aux pieds-noirs, de Gaulle accélère les négociations et, pour créer le futur État algérien, il intègre, dès 1960, dans "la force locale", une partie des harkis, les mokhaznis, les groupes mobiles de protection rurale (GMPR) devenus en 1958, groupes mobiles de sécurité (GMS) et les groupes d’auto-défense (GAD), soit une force armée de musulmans de 180 000 à 225 000 hommes qui sera placée sous le contrôle de l'Exécutif provisoire.

    Dans le même temps, de Gaulle va injecter dans l’ALN stationnée en Tunisie et au Maroc des centaines d’officiers "déserteurs" qui vont structurer l’ALN extérieure comme une armée professionnelle, avec un État-major général (EMG) dirigé par Boumediene.

    Après les pourparlers de Melun et les déclarations de De Gaulle, conforté par le référendum du 8 juin 1961 sur l’autodétermination de l’Algérie − voté massivement par le peuple français − l’indépendance de l’Algérie est acquise. Le résultat sera confirmé, après l’échec du putsch des généraux (22-25 avril 1961) et la reprise des négociations avec le GPRA à Évian puis à Lugrin. À partir de juillet 1961, tandis que les Accords sont finalisés en Suisse, l’Exécutif provisoire passe sous le contrôle du FLN et les réseaux gaullistes (les barbouzes) agissent ensemble avec le FLN pour détruire l’OAS. Le général de Gaulle qui ne croit pas dans la capacité du GPRA de garantir les intérêts de la France, contacte Boumediene et soutient, dès l’ouverture de la crise du FLN pendant l’été 1962, l’alliance entre Ben Bella, champion de Nasser et Boumediene.

    Dans cette situation où De Gaulle a tout cédé au GPRA, pourquoi la manifestation du 17 octobre 61 ?

    Le fait majeur qui explique tout c’est la réunion du CNRA de Tripoli du 9 au 27 août 1961, avec un FLN explosé en plusieurs fractions et l’état-major s’opposant à un GPRA lui-même très divisé. C’est dans ce contexte que la Fédération de France du FLN, elle-même en désaccord avec sa direction (le Nidham), installée en République fédérale allemande (RFA), lance la bataille de Paris. Le but est triple : maintenir sa cohésion, garder le contrôle de l’émigration et peser dans la lutte engagée par les différentes fractions du GPRA, pour le pouvoir. Comme en 1958, la réaction du général de Gaulle sera vigoureuse.

    De Gaulle gagne la bataille de France

    Depuis le terrorisme mené par le FLN en 1958, l’appareil répressif s’est perfectionné et la police est hostile au FLN qui, pour s’imposer, a tué ou blessé des milliers de messalistes et de syndicalistes. Le fait est d’autant plus révoltant que la perception forcée de l’impôt est le fait de commandos venus du Maroc, soutenus par la pègre et pris en charge par les réseaux de porteurs de valises.

    Après 1958, le FLN est devenu un véritable État en France, avec sa direction planquée en RFA, sa police, sa presse, son réseau de cafés/restaurants/hôtels, ses avocats, ses tribunaux et ses immeubles où l’on torturait les récalcitrants dans les caves, un comité de soutien aux détenus, des revenus considérables et du banquier juif Henri Curiel qui transférait l’argent du racket des émigrés dans la Banque arabe dirigée par le nazi François Genoud (3).

    Après une série d’attentats contre des gardiens de la paix en uniforme ou en civil, les commissariats de police et les gendarmes, les différents syndicats de la police décident le 4 octobre de se regrouper en un comité permanent de défense dans le but d’intervenir de la manière la plus efficace auprès des pouvoirs publics. C’est dans ce contexte que de Gaulle, confronté à un climat explosif (l’OAS, les attentats, les manifestations, etc.) donne l’ordre à son ministre Debré, Roger Frey et à Maurice Papon de détruire l’État-FLN en France et d’établir un couvre-feu pour les Algériens. Opposée à cette mesure, la Fédération de France du FLN organise la manifestation du 17 octobre 1961. Considérée comme un acte de guerre, la police, couverte par sa hiérarchie et le général de Gaulle (3), se déchaîne contre les Algériens. Il ne s’agit donc pas de la décision prise par le seul Papon, comme le reconnaît l’organisateur FLN de cette manifestation. "Dans cette guerre, Maurice Papon ne fut, aux yeux du vieux militant qu’un subalterne. Un fonctionnaire plus zélé qu’un autre, mais, hiérarchiquement, un sous-fifre. Il appliquait la politique de Roger Frey, le ministre de l’Intérieur et de Michel Debré, le Premier ministre. Et, au-dessus, bien sûr, le général de Gaulle." Il ajoute : "Moi, je ne porte pas de jugement particulier. Je crois que Papon, c’est l’affaire de l’opinion française, pas la nôtre. Quant à l’ouverture des archives, c’est très bien. La vérité est toujours salutaire. Cela dit, au-delà de la mémoire et de l’histoire, je pense qu’il faut garder le sens de la mesure. Si je trouve normal que les anciens moudjahidine commémorent la guerre dont ces évènements font partie, je pense qu’il ne faut pas, non plus, en faire un fonds de commerce (4)."

    De son côté, Mohamed Harbi écrit : "Ce qui a joué dans le déclenchement de la manifestation du 17 octobre, ce sont plutôt des enjeux internes, voire des ambitions personnelles (…) En 1961, il n’était plus question d’une troisième voie. C’était une option enterrée. Le gouvernement français avait accepté de ne négocier qu’avec le FLN. Je me souviens d’ailleurs qu’au GPRA, nombreux étaient ceux qui ont mal réagi à cette manifestation d’octobre 1961, qui leur paraissait inutile. On était proche de la fin…Ce sont déjà des luttes pour le pouvoir dans l’Algérie indépendante (5)."

    Ainsi donc, le FLN porte une lourde responsabilité dans le drame du 17 octobre et sa politique terroriste explique pourquoi les partis ouvriers, les syndicats et les démocrates qui luttaient pour la paix en Algérie n’ont manifesté contre la répression qu’après le massacre de Charonne

    À ce propos, l’historien Charles-Robert.Ageron écrit : "Quand la Fédération de France du FLN se vantait par tracts, en novembre 1958 «d’avoir porté des coups très durs au potentiel économique de l’ennemi et aux forces de répression», quand elle lançait dans les rues de Paris, le 5 juin 1961, au milieu des conversations d’Évian, des commandos de militaires algériens en uniforme français à l’attaque des supplétifs musulmans, elle menait des opérations de guérilla. Pouvait-elle espérer en même temps que les Parisiens aillent se joindre aux journées de manifestation contre «le couvre-feu raciste» prévues du 17 au 20 octobre 1961 ? (6)"

    Au final, ne pas inscrire le 17 octobre dans l’histoire séculaire de l’émigration algérienne, c’est qu’on le veuille ou non, relayer la politique d’un régime arabo-islamique, acharné à interdire au peuple algérien à fonder une nation souveraine par un processus constituant, avec l’amazighité comme le facteur principal de son identité.

    Jacques Simon

    Notes

    1.- Les activités de la Fédération de France du FLN pendant la lutte de Libération nationale de 1957 à 1958. Brochure du Centre Culturel algérien, s.d., p.5

    2.- Simon J. L’immigration algérienne en France. Des origines à l’indépendance, Paris-Méditerranée, 2000 (L’Amicale générale des travailleurs algériens », pp.354-358)

    3.- Muelle R. La guerre d’Algérie en France, 1954-1962. Presses de la Cité, 1994.(Ch.7e. Le FLN déclare la guerre à la France) ; Haroun A. La 7e wilaya. La guerre du FLN en France. 1954-1962, Le Seuil, 1986.

    (Ch.V. Le second front). .

    4.- Le Journal du Dimanche, 19 octobre 1997.

    5. Harbi : "Ce qui a joué dans la manifestation du 17 octobre, ce sont plutôt des enjeux internes, voire des ambitions personnelles." Le Monde, 5 février 1999.

    6.- Ageron. Les Français devant la guerre civile algérienne, in Rioux. La guerre d’Algérie, Fayard, 1990.

     

  • aux génerations futures connaitre mieux la françafrique!

    1. Françafrique - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=AeTh8NYRWPo30 nov. 2006 - 14 mn - Ajouté par thienko
      @Gallia845 ce dvlpt ne peut passer que par le cassage de cette françafrique qui est une mafiafrique,ce qui implique ...
    2. Franc-afrique Ép 1 - La Raison d'État - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=-BEp5lZZgrg6 avr. 2011 - 82 mn - Ajouté par kbolyomi
      En 1960, les quatorze colonies françaises d'Afrique noire ont accédé à l' indépendance. Le général de Gaulle a confié alors à ...
    3. Documentaire sur la FrançAfrique:La Raison d'Etat - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=zNst3fnS1PY22 juin 2011 - 82 mn - Ajouté par koroikalak
      Documentaire sur la Francafrique: La raison d'Etat de Patrick Benquet 2010. Infrarouge FRANCE 2 Il y a 50 ans, en 1960 ...
    4. Documentaire sur la FrançAfrique :L'Argent Roi - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=xYrc6N1gG0I22 juin 2011 - 79 mn - Ajouté par koroikalak
      Documentaire sur la Francafrique, l'argent Roi de Patrick Benquet 2010 Infrarouge,FRANCE 2 Il y a 50 ans, en 1960, les 14 ...
    5. Thomas Sankara - Victime De La Françafrique (AMTv ... - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=Hrteo3RkeY013 oct. 2009 - 10 mn - Ajouté par AfricaMediaTV
      Thomas Sankara (1949-1987), L'image de l'Afrique qui devrait etre. Tué par Blaise Comparoe........ Dans une tragédie les ...
    6. La Françafrique se porte bien - (3/8) - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=-x4n1BkKUEQ25 févr. 2010 - 10 mn - Ajouté par mattlouf
      Montage réalisé à partir d'une émission radio de lassociation SURVIE ( http:// survie.org ) sur la Françafrique (cette relation ...
    7. Manifestation du 28 sept 2010 contre la françafrique - YouTube

      www.youtube.com/watch?v=gc5YXKxi_Jk29 sept. 2010 - 10 mn - Ajouté par elomsowu
      Françafrique, Néocolonisation, Non, Lutte anti-impérialiste.
    8. Togo : la minute 43 qui ébranle la Françafrique - L'International ...

      www.linternationalmagazine.com/article7366.html
      18 août 2010 – Togo : la minute 43 qui ébranle la Françafrique. Si vous allez dans Youtube en utilisant le lien ci-dessous indiqué, regardez et surtout ...
    9. La Francafrique en Video

      user1715098.sites.myregisteredsite.com/id240.html
      10 éléments – ... he is pro-U.S.A. and pro-Israel. La Francafrique en Video ...
      • • La corruption en Françafrique – 4 min 25 sec - Mar 7, 2008 dailymotion.com
      • • zemmour incoherent defend la françafrique – 1 min 7 sec - Apr 8, 2009 ...
      • • Qu'est-ce que la Francafrique – 14 min - Jul 14, 2007. François-Xavier ...
    10. THOMAS SANKARA, VICTIME DE LA FRANCAFRIQUE

      www.wikio.fr › Top des Vidéos
      7 févr. 2010 – Hommage a THOMAS SANKARA, VICTIME DE LA FRANCAFRIQUE. Issikta —. 07/02/2010 YouTube détails. commenter. Twitter; Share; Email ...
     
     

  • no moment

    20111013.jpg20111008.jpg

  • La Françafrique toujours présente surtout en algerie

    A l’occasion des révélations de l’affaire Bourgi, France 2 a rediffusé le documentaire Françafrique « La Raison d’Etat » de Patrick Benquet. Interviewé par 20Minutes, le réalisateur revient sur la politique pétrolière et énergétique française à l’origine de ce système. Il précise aussi que de nouvelles révélations pourraient se faire : "en creusant, du côté de l’Angola par exemple, ou de la Guinée équatoriale, on apprendra énormément de choses". Il met aussi les deux partis politique français dans le même sac : "Ce qu’il en sera demain je ne sais pas, mais le Parti socialiste a toujours joué le même jeu que la droite."

    Lire aussi :
    - L’interview de Patrick Benquet sur 20Minutes->20 Minutes
    - Sur Afrik.com : Le documentaire Françafrique entre dans l’histoire

    Lire toutes les dernières brèves

     

  • Histoire de la fermeture éclair

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Comme une vente concomitante, l’offensive des islamistes contre les bars et dépôts de boissons alcoolisées a été soutenue par une déclaration du Premier ministre sur la non-utilité économique de ces lieux (de détente ou de débauche ?) et les nuisance qu’ils induisent aux sages familles rangées. La double attaque en règle n’est peut-être pas coordonnée par des réunions secrètes et des appels téléphoniques, mais elle renseigne sur une certaine convergence d’objectifs : rendre encore plus hypocrite une société qui, de toute façon, s’amuse comme elle peut, en feignant d’oublier que le vol, le viol, la corruption et la saleté n’ont jamais été recommandés par Dieu.

    Sert-il à quelque chose de rappeler aux islamistes que si l’alcool, et seulement lui, est déclaré illicite, les cachiyate et autres psychotropes sont alors déclarés licites ou qu’une guerre sainte contre les ordures et la vulgarité serait plus utile ? Non, pas vraiment. Mais il est peut-être important de rappeler au Premier ministre quelques évidences. Les bars légaux sont reconnus par l’Etat puisque c’est lui qui leur donne des agréments. De fait, il se doit de les protéger comme n’importe quel autre commerce agréé ou alors avoir le courage de tous les fermer. Mais surtout, si la non-création d’emplois est une absurdité puisqu’une dizaine de brasseries algériennes emploient des centaines de travailleurs, au niveau nuisance et violence, il y a pire que les bars. Il faudrait que le Premier ministre s’attarde aussi sur le cas du FLN, dont les sièges et kasmas sont régulièrement le lieu d’une violence extrême que les bars n’ont rien à envier.

    De plus, contrairement aux bars, les sièges et kasmas du FLN ne créent pas d’emplois et contribuent grandement à l’alourdissement de la facture d’importation. Le FLN est donc un lieu de violence qui ne crée aucun emploi. Oui pour la fermeture des bars. Mais on ferme d’abord le FLN.
     

    Chawki Amari
  • la dictature pure et honnête ,que voulez vous qu'il vous dise enfant oujda

     

    Le ministère de l’Intérieur caporalise la vie politique

    Des réformes aux visées autoritaires

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     
	Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.

    zoom | © Lyès. H.
    Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des...

    Propulsé en première ligne pour porter «les réformes politiques» de Bouteflika, le ministère de l’Intérieur – un des piliers du régime – cadenasse, à travers des projets de loi organiques jugées «scélérates», le paysage politique.

    Ingérence dans la vie interne des partis, imposition de conditions draconiennes pour la création de nouvelles formations politiques, le projet de loi sur les partis tout comme celui relatif au régime électoral révèlent la propension de l’administration à régenter la vie politique. Une obstination à vouloir caporaliser le champ politique et social. Un réflexe autoritaire qui va à l’encontre des aspirations démocratiques de la société. Pas simple de convaincre ainsi du bien-fondé de «réformes politiques» annoncées tambour battant. Est-il normal que le ministère de l’Intérieur s’impose, contre toute logique et bon sens, comme le maître incontesté du jeu politique ? N’est-il pas nécessaire de laisser faire le libre jeu démocratique si l’on veut réellement persuader de la sincérité des «réformes» engagées ?

    Analystes et acteurs politiques s’accordent à dire que les projets de loi, élaborés dans les bureaux «brumeux» du ministère de l’Intérieur, dénotent des velléités du régime à se maintenir tout en donnant l’impression qu’il opère des changements.
    Le politologue Mohamed Hennad de l’Ecole supérieure des sciences politiques estime que «le régime est contraint à faire des réformes au regard des exigences internes et externes, cependant il se donne des garde-fous lui assurant sa propre survie. Cela se vérifie précisément dans les projets de loi dont le ministère de l’Intérieur est le chef d’orchestre. Deux caractéristiques se dégagent. Il s’agit de lois octroyées et à connotation sécuritaires. Elles ne sont pas le fruit d’une négociation politique». N’est-ce pas là la nature même du régime ! «C’est pour cela qu’il est inconséquent de demander des réformes à un système pourri. Dans notre cas, le changement doit signifier le départ du système», tranche M. Hennad.

    De son côté, Ahmed Betatache, enseignant en droit, estime que «c’est le propre des régimes de type totalitaire où le rôle de l’institution judiciaire est occulté au profit d’un ministère de l’Intérieur qui, lui, joue un rôle central dans la vie politique». Partisan de la dissolution de toutes les lois régissant les partis, syndicats, associations, élections, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur du gouvernement réformateur, Abdeslam Ali Rachedi, considère que le pouvoir actuel «est encore dans une démarche bureaucratique de contrôle de la société par les appareils, comme si nous ne sommes  pas dans la mondialisation et la communication universelle».

    Pour lui, le ministère de l’Intérieur «n’est qu’une façade, les décisions sont prises ailleurs».
    Dans un régime démocratique, «il n’y a tout simplement pas de loi sur les partis comme c’est le cas en France où il y a une loi sur le financement (public) des partis, mais la création des partis est totalement libre. Le pouvoir actuel ne propose même pas le retour au système déclaratif instauré en 1989 par les réformateurs», regrette Abdeslam Ali Rachedi. S’agissant du régime électoral, «la norme pour les législatives, c’est le scrutin majoritaire et non la proportionnelle.

    e pouvoir algérien a imposé la proportionnelle après son échec de décembre 1991, tout simplement pour pouvoir mieux contrôler les candidatures et donc les résultats. Avec le scrutin de liste qui donne la haute main aux partis pour le choix des candidats, il suffit au pouvoir de contrôler les responsables des partis pour imposer ses choix (l’Alliance présidentielle et autres affidés au pouvoir)», argue l’ancien ministre.

    Très au fait du fonctionnement du système politique algérien en raison de ses fonctions antérieures dans l’appareil de l’Etat, l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour parle de réformes «cosmétiques» qui «n’apporteront aucun changement» affirme-t-il.En somme, le pouvoir fait semblant d’organiser des réformes en décidant lui-même des règles du jeu et persiste dans la logique de l’octroi. Il occulte le débat de fond en organisant de faux débats. Les Algériens sont interdits d’exercer leur droit de citoyens à décider de leur destin. Le processus démocratique reste toujours bloqué. Et le pays avec.
     

    Hacen Ouali
  • Violente dispute entre Temmar et Tou

    CLASH AU GOUVERNEMENT

    Ahmed Ouyahia a convoqué mercredi dernier une réunion du gouvernement, un rendez-vous somme toute routinier. Mais pas cette fois-ci. Car le Premier ministre a dû mettre fin à la réunion quelques minutes seulement après son entame, et ce, en raison d’une violente dispute entre deux membres de l’exécutif.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Selon une source très bien informée, Ouyahia ouvrait les travaux avec le premier point inscrit à l’ordre du jour qu’était l’examen par le gouvernement de cinq propositions de décrets de marchés de gré à gré. «Ils concernent des projets dans le secteur ferroviaire.» Le ministre des Transports, Amar Tou, qui a fait ces propositions, est donc invité à prendre la parole pour les présenter. A la fin de la présentation, le ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, demande la parole. A la surprise générale, le SG du FLN s’oppose aux propositions de Amar Tou, qui est, faut-il le rappeler, membre du bureau politique de l’ex-parti unique. Belkhadem plaide pour une limitation drastique des marchés de gré à gré qui, argumentera-t-il, «tuent la compétition et la compétitivité dans l’économie nationale ». Lui succédant immédiatement, le ministre de la Prospective et des Statistiques, Abdelhamid Temmar, soutient totalement la thèse de Belkhadem. Celui qui était, jusqu’à mai 2010, le tout-puissant ministre des Investissements, l’homme qui faisait la pluie et le beau temps dans la politique économique du pays, expliquera longuement que l’option pour le gré à gré ne devrait constituer qu’une exception, et ce, pour que la compétition soit saine et pour mieux endiguer la corruption. «Même le président a donné instruction dans ce sens», précisera Temmar. Sans doute irrité par la prise de position de Belkhadem déjà, Amar Tou n’en pouvait plus et s’en est pris sèchement à son collègue de la Prospective et des Statistiques. «Arrête de me donner des leçons !» s’emportera le ministre des Transports. Il enchaîne : «Occupe-toi de ton propre secteur ! Toi, tu n’as jamais maîtrisé le moindre dossier. » Et la réponse d’en face sera d’égale véhémence ! «Ne m’adresse plus la parole ! D’accord ? D’abord je ne te connais même pas et tu ne me connais pas non plus !» Le ton monte et l’ambiance devient électrique. Ouyahia intervient alors d’autorité : «Nous n’allons rien trancher au niveau du gouvernement et nous allons solliciter l’arbitrage du président de la République.» Il annoncera dans la foulée la levée de la séance sur-le-champ, sans avoir épuisé le moindre point inscrit à l’ordre du jour.
    K. A.

  • “Sarkozy est le pire président français depuis 1945”

    Edwy Plenel, directeur de Mediapart

     

    Par : Koudil Salim 

    Edwy Plenel nous livre une opinion différente sur la France, l’histoire et le Printemps arabe.

    Après une absence de presque 30 ans, Edwy Plenel a remis les pieds en Algérie hier matin. “je ne suis plus revenu depuis le début des années 1980”, affirme-t-il. Des retrouvailles qui ne pouvaient qu’être spéciales pour le directeur de Mediapart qui avait passé plusieurs années de sa jeunesse à Alger. Liberté l’a rencontré à l’hôtel El-Djazaïr (ex-Saint Georges), une heure et demie après l’atterrissage de son avion. Fidèle à son image, entretenue par ses apparitions sur les plateaux-télé, et évidemment accentuée par ses “frappes” journalistiques sur Mediapart, l’invité du Salon du livre d’Alger a abordé plusieurs sujets, touchant son pays, l’Algérie, les relations entre les deux pays et bien d’autres.

    Sarkozy, le désamour
    Connu pour son antisarkozysme, Edwy Plenel n’a pas dérogé à cette réputation. Très virulent envers le président français, il n’a pas caché son projet d’ici les élections présidentielles en hexagone. “je ferai tout pour que Sarkozy ne soit pas réélu.” Pour le directeur de Mediapart, “Sarkozy est le pire président qu’a connu la France depuis 1945”, tout en précisant “et non du pire régime”. Sans le dire ouvertement, l’ex-directeur de rédaction du quotidien le Monde regrette presque de n’avoir pas été sur le “terrain” lors de la présidentielle de 2007. “j’avais une expertise de Nicolas Sarkozy, mais je n’avais pas de tribune.” Son “journal” (il insiste sur ce terme, car il refuse de parler d’un site), Mediapart – lancé le 16 mars 2008 – n’était pas encore sur la scène médiatique. Son journal n’avait pas encore publié ses fameuses enquêtes, dont l’affaire Bettencourt, ou encore la plus chaude de l’heure, l’affaire Karachi.

    L’“Ubunto” à la française
    Comme il l’a rappelé lui-même, 2012 n’est pas uniquement l’année des élections françaises, “c’est aussi l’année du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie”. Une date qui semble lui tenir à cœur. Profitant de son passage à Alger, il lance un appel : “avant la date du 17 octobre, je lance un appel pour sortir des guerres de mémoire.”
    Une action à laquelle il a déjà donné un nom : “Ubunto à la française”, en référence à un concept utilisé en Afrique du sud après la chute de l’apartheid et le début des travaux de la commission “vérité et réconciliation”. “Je ne cherche pas de réconciliation officielle”, précise Edwy Plenel tout en lâchant, s’adressant aux opinions des deux pays : “n’ayons pas peur de la vérité sur nous, pour le meilleur et pour le pire.” La perception de l’étranger en France a été aussi l’un des sujets abordés. Il rappela ainsi que “plus de 80% des forces militaires” qui ont libéré la France lors de la seconde guerre mondiale étaient d’origine étrangère, “66% de ceux qui composaient les forces françaises de libération étaient des troupes coloniales et il faut leur ajouter 18% de la légion étrangère”. D’ailleurs, il a profité de l’occasion pour annoncer la parution “la semaine prochaine” d’un livre, Notre France, qu’il publie avec Farouk Mardam Bey et Elias Sanbar. sur la place des musulmans en Hexagone, le directeur de Mediapart est revenu sur la conception des gens de la laïcité et surtout de la loi de 1905 qui concernait la séparation de l’église et de l’état. Une “définition” avec laquelle, l’areligieux qu’il se définit n’est pas totalement d’accord. “cette loi, c’est la reconnaissance des protestants et des Juifs”, insiste-t-il, avant d’ajouter : “le laïcisme sectaire est à la laïcité ce qu’est l’intégrisme à la religion.”

    “Le 89 arabe”
    Concernant le printemps arabe, Edwy Plenel ne cache pas son enthousiasme. Les exemples tunisien et égyptien sont pour lui des évènements historiques d’une grande importance. Il les compare à ce qui s’est passé en France en 1789 et en Europe de l’est en 1989. L’un de ses derniers ouvrages, Le 89 arabe, aborde le bouillonnement qui touche toute la région. Un livre sous forme de dialogue avec l’historien Benjamin Stora, qu’on pouvait trouver au Sila. Plein d’espoir pour les “révolutions arabes”, et malgré “le mauvais exemple libyen”, le directeur de Mediapart affirme vouloir que le côté pacifique des manifestations soit la règle, en donnant l’exemple syrien et yéménite.
    Il n’omettra pas de lancer un autre “vœu” dans lequel il affirme, sur un ton que certains n’hésiteront pas à appeler “utopique” : “Il ne faut plus parler au nom du peuple, il faut laisser parler le peuple.” Le rôle “ambigu” de certains médias dans tout le tumulte qui touche la région ne semble pas trop le déranger. En parlant d’El Jazeera, Edwy Plenel s’est contenté de la décrire comme une “agora publique” sans aborder le caractère belliqueux que beaucoup reprochent à la chaîne qatarie. Un “silence” surprenant de la part de quelqu’un qui avait déclaré il n’y a pas longtemps que “les médias ne sont jamais la cause, ils sont toujours la conséquence”. En revanche, le co-fondateur de Mediapart n’a pas tari d’éloges sur les réseaux sociaux et leur influence dans tout ce qui se passe dans le monde, surtout arabe. Il n’ira pas jusqu’à dire que c’est par facebook ou Twitter que les révolutions ont été ou seront déclenchées, “mais c’est un moyen”. D’ailleurs, dans Le 89 arabe, le dialogue entre lui et Benjamin Stora sur l’influence des réseaux sociaux est des plus intéressants. Ce n’était pas l’unique “controverse” entre les deux auteurs, et pour les “polémiques”, Plenel en est un spécialiste depuis presque trente ans.

  • Washington accusé d’assassinat

    Élimination de l’Imam Aulaqi au Yémen par les forces américaines

     

    La nationalité américaine  de l’imam Aulaqi, tué vendredi par un drone des forces US  au Yémen, a soulevé tout un débat aux États-Unis sur le droit que s’arroge Washington pour “assassiner” au nom de la guerre contre le terrorisme
    des Américains à l’étranger.

    Au-delà des conséquences de la mort de l’imam Aulaqi sur la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, notamment au Yémen où il a été tué par un drone des forces US, c’est sa nationalité américaine qui a soulevé un grand débat sur le droit que peut ou non s’arroger l’État fédéral d’assassiner des ressortissants américains au nom de la lutte contre le terrorisme. En effet, alors que la classe politique US saluait cette mort, des défenseurs des droits de l’homme contestaient l’opération. Interrogé à ce sujet vendredi lors de son point de presse quotidien par un journaliste qui lui demandait s’il pouvait “expliquer selon quelle autorité juridique le gouvernement américain a-t-il le droit de tuer un ressortissant américain à l’étranger”, le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney a évité de répondre en se retranchant derrière son refus de “parler des circonstances de la mort d’Aulaqi”.
    Un autre haut responsable gouvernemental américain a avancé l’argument de “l’autodéfense”, pour dire qu’“en général, il serait tout à fait légal pour les États-Unis de prendre pour cible des dirigeants haut placés de forces ennemies, quelle que soit leur nationalité, qui conspirent pour tuer des Américains”. Il estime que cette légalité découle de “l’autorité donnée par le Congrès à l’usage de la force dans le conflit armé avec Al-Qaïda, les talibans et leurs associés, ainsi que des lois internationales reconnaissant notre droit à l’autodéfense”. La CIA, qui n’a pas le droit de tuer un citoyen américain, a obtenu un document secret du département américain de la Justice pour éliminer l’imam Aulaqi selon le Washington Post, qui cite un haut responsable des services secrets non identifié. Mais, l’avocat Glenn Greenwald dénonce sur le site Salon.com l’assassinat de l’imam car il affirme que “son élimination a été purement et simplement décrétée par le président, qui a fait à la fois office de juge, de jury et de bourreau”, d’autant plus qu’aucun effort n’a été fait pour poursuivre Aulaqi en justice, souligne-t-il.
    Pardiss Kebriaei, avocate auprès de l’association Center for Constitutional Rights, fait valoir qu’il serait illégal qu’Aulaqi ait été tué par les États-Unis ou avec leur participation. “Si cela s’est fait en l’absence d’une menace imminente ou d’un danger de mort, c’est un meurtre illégal au regard de la Constitution américaine et du droit international”, a-t-elle déclaré tout en réclamant “une enquête immédiate” et indépendante. Pour rappel, le cas de l’imam, né en 1961 sur le sol américain, avait agité la sphère juridique dès avril 2010, lorsqu’un haut responsable de l’administration avait révélé qu’il était devenu une cible légitime de la CIA. Des organisations de défense des droits de l’homme avaient alors saisi la justice, faisant valoir qu’il était contraire à la Constitution d’ordonner la mort d’un citoyen américain sans procédure judiciaire en bonne et due forme.
    En décembre dernier, le juge John Bates avait rejeté la plainte, expliquant qu’il ne pouvait légalement empêcher l’État fédéral de s’en prendre à Aulaqi, mais il avait souligné que l’affaire soulevait de graves questions constitutionnelles. Si les adversaires républicains de Barack Obama saluaient l’élimination de l’imam cinq mois après celle d’Oussama Ben Laden, le candidat à l’investiture républicaine à la Maison-Blanche, Ron Paul, a fait entendre une voix discordante. Anwar al-Aulaqi “est né ici, c’est un citoyen américain. Il n’a jamais été jugé ni poursuivi pour crime. Personne ne sait s’il a jamais tué quiconque”, a déclaré Paul sur la chaîne de télévision ABC, avant d’ajouter qu’il serait “triste” que les Américains “acceptent” sans broncher ce “précédent” : “que le président assassine des gens simplement parce qu’il les pense néfastes”.

  • Les rapports d'enquete dites vous ? Moi je dirais même où est le Président et toufik

     

    Présidence : Où sont les rapports d’enquêtes ?

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    Présidence : Où sont les rapports d’enquêtes ?

    Depuis janvier dernier, la présidence de la République a diligenté des enquêtes concernant plusieurs affaires.

    Les conclusions et les résultats des enquêtes n’ont pas été rendus publics jusqu’à présent. «Ces enquêtes sont sous le sceau de la confidentialité, l’accès à ces dossiers est limité à certaines personnes», explique une source à la Présidence. En avril dernier, suite à des informations parues dans la presse, et à défaut d’une justice qui devait s’autosaisir pour ouvrir des enquêtes, la Présidence avait lancé une enquête sur des acquisitions suspectes de biens immobiliers et des retraits bancaires ainsi que des transferts d’argent vers l’étranger, impliquant des ministres actuels et plusieurs hauts cadres de l’Etat.

    La presse avait révélé que des ministres ainsi que de hauts responsables civils et militaires auraient passé des transactions douteuses et procédé au transfert d’argent en devises à l’étranger. D’autres auraient, toujours selon les mêmes sources, acquis illicitement des biens immobiliers à l’étranger, notamment en Espagne, en France et plus récemment à Dubaï. Les émeutes de janvier dernier ont fait aussi l’objet d’une enquête de la part de la Présidence. En février dernier, après les critiques et les plaintes des ministres auprès du président Bouteflika, ce dernier a demandé une enquête sur la Fonction publique ainsi que sur le dossier épineux de fonctionnaires non permanisés et l’accumulation des fonctions au sein de l’administration publique ainsi que les fonctionnaires éligibles à la retraite.

    La série des enquêtes ne s’arrête pas, puisque de grandes entreprises et des institutions ont été dans le collimateur des services de la Présidence, comme les Douanes, la Protection civile, la gestion du foncier, l’Ansej, etc. Au lendemain de la défaite humiliante de l’équipe nationale devant la sélection marocaine, la Présidence avait demandé un rapport complet et détaillé sur la gestion de l’EN, notamment le volet financier eu égard aux sommes faramineuses allouées à la FAF. Là encore, aucun rapport n’a été rendu public. Toujours dans le domaine des sports, en mars dernier, les déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, à El Oued, qui ont failli provoquer des émeutes, ont aussi fait l’objet d’un examen.

    La télévision publique a été aussi concernée par cette série d’enquêtes «présidentielles». Mais pour l’instant, aucune sanction ou décision n’a été prise suite à ces nombreuses investigations. Elles auraient, semble-t-il, le même sort que la fameuse enquête de 2010 sur le dossier des faux moudjahidine !
     

    Zouheir Aït Mouhoub
  • L'égalité

     

    Par

    «Les hommes naissent bien dans l'égalité mais ils ne sauraient y demeurer.» Montesquieu

    L'égalité entre tous les citoyens, celle qui est inscrite en toutes lettres dans une Constitution maintes fois remaniée, serait-elle un vain mot? Les salariés l'apprennent chaque jour un peu plus à leurs dépens.
    C'est ainsi qu'à la veille de cette tripartite que tout le monde attendait avec espoir, les travailleurs et les anciens travailleurs, c'est à dire ceux qui ont pris une retraite «normale», à 80% d'un salaire de base plusieurs fois dévalué par une inflation galopante, ou ceux qui ont été dégraissés au temps du démantèlement des entreprises publiques et qui doivent se contenter d'un pourcentage d'un salaire qui ne correspond plus à rien depuis déjà une dizaine d'austères ramadhans. C'est ainsi que dans les discussions animées qu'osent entretenir, entre deux parties de dominos, certains crânes blanchis et certaines têtes chenues ont émis le souhait de voir la prime de la femme au foyer substantiellement revalorisée, car le bruit a couru depuis longtemps que certains fonctionnaires vernis touchaient depuis fort longtemps une allocation qui était comprise entre 4000 et 5000 dinars. Et si jamais vous vous aventurez à relever que nos tendres moitiés, celles qui s'étaient dépouillées de leurs pauvres bijoux pour alimenter un Fonds de solidarité nationale pour permettre à ceux qui avaient pris le pouvoir par les armes de faire mener à cet Etat un train de vie respectable, sont aussi inégales entre elles que leurs conjoints malchanceux, on vous répondra que chaque catégorie sociale a sa caisse.
    Ainsi, il y a des catégories sociales pour lesquelles les caisses de l'Etat sont de véritables cornes d'abondance et d'autres pour lesquelles ce sont des mamelles sèches. Donc, cinquante années après l'été de la discorde, il n'est plus question de solidarité nationale. Certains seront branchés directement sur les puits de pétrole tandis que d'autres le sont sur le FMI, la Banque Mondiale et la crise économique générée par les subprimes et la dette grecque. Donc, les travailleurs les plus modestes, ceux dont leurs salaires ne sont pas indexés sur le Snmg devront attendre une décision charitable comme ces mendiants qui assiègent les entrées de mosquées, des restaurants et des boulangeries. Et la politique salariale des gouvernements algériens a toujours été la même, même quand les importations dépendaient de sociétés nationales, il fallait toujours attendre le geste auguste du Semeur. Dans les années 1970, l'inflation galopante avait conduit le gouvernement Boumediene à prendre un décret gelant les salaires. Certains directeurs d'entreprise se sont mis alors à gonfler les primes pour attirer vers eux les travailleurs qui avaient la malchance d'opérer dans des entreprises vivant de subventions. Il était même arrivé à l'entreprise où j'avais échoué, de différer le paiement des salaires parce que la «tranche» ministérielle n'était pas débloquée. Et il faut rendre hommage à l'inventivité de certains directeurs qui «empruntaient» à la banque de quoi faire patienter leurs salariés dont beaucoup ont commencé à faire du nomadisme.
    Le SGT était arrivé à point pour calmer les esprits, mais ses travaux ont tellement traîné en longueur qu'il était tombé en désuétude sous les coups des tenants du libéralisme, ceux qui, dans les journaux payés par le contribuable, accusaient les travailleurs d'être des rentiers. C'était sous l'ère des restructurations qui allaient mettre des entreprises viables à la portée des charognards, ceux qui contrôlent à présent les prix des produits de première nécessité. Et le Syndicat, me direz-vous, dans tout cela? Il participe avec fierté aux tripartites stériles.

  • Terrorismes

    Par

    «Les prétextes n'ont jamais besoin d'être vraisemblables; autrement ils seraient des raisons et non des prétextes». André Maurois

    Au moment où les institutions pénales internationales mises sur pied pour combattre le terrorisme et les crimes de guerre, émettent des mandats d'arrêt contre d'anciens responsables libyens, il serait bon de revenir sur la notion de terrorisme. Le terrorisme est l'expression d'une volonté politique qui ne peut imposer son point de vue ni par les armes ni par les urnes. Donc, son principal but est de semer le chaos dans une société qu'il ne peut asservir, d'influer sur le comportement politique d'un pouvoir politique en l'humiliant par des coups spectaculaires et de l'affaiblir par des opérations ciblées. Au début de chaque guerre d'indépendance, sous toutes les latitudes et par tous les temps, les patriotes sont désignés sous ce vocable peu engageant quand ils ne sont pas qualifiés de rebelles (à l'ordre existant). Ce sont des organisations terroristes qui furent à l'origine de la création de l'Etat sioniste. Tout le monde se souvient de la stratégie suicidaire de l'OAS, qui, pour tenter d'empêcher l'inéluctable indépendance, se lança dans une politique de destruction et d'assassinats. D'une part, des commandos étaient chargés de semer la panique parmi une population en plein désarroi en tirant des rafales sur des arrêts de bus ou en déposant des bombes puissantes dans des lieux à forte fréquentation, d'autres établissaient des listes précises d'intellectuels à supprimer et commettaient leurs forfaits quand les conditions objectives étaient réunies. D'autres avaient poussé le machiavélisme jusqu'à émettre de fausses convocations invitant des intellectuels, des étudiants, des techniciens à se rendre auprès d'administrations: une fois sur les lieux, ils étaient froidement abattus par des tueurs professionnels. Ainsi, l'Algérie avait perdu des centaines de futurs cadres: c'était la politique de la terre brûlée. Cette manière de faire a été reprise plus tard par d'autres mouvements terroristes comme ceux qu'a connus l'Algérie, avec les tueurs issus de l'ex-parti dissous qui, tout en commettant des massacres à grande échelle, ciblaient parallèlement des intellectuels de grande valeur (médecins, ingénieurs, cadres patriotes, journalistes ou militants démocrates). Cette boucherie s'avéra payante puisqu'elle provoqua un exode de cadres compétents vers un environnement plus sûr et amena un pouvoir chancelant à composer avec une opposition en perte de crédibilité. Cependant, il n'y a pas que les factions terroristes à opérer de la sorte. Il y a un terrorisme plus insidieux, qui se pare des habits des droits de l'homme et de l'uniforme de la civilisation la plus avancée et qui, en s'introduisant dans une société jouissant d'un certain ordre, vient semer le chaos: c'est le terrorisme d'Etat. Il est aussi bien pratiqué par les Etats-Unis qui ne s'embarrassent pas de scrupules pour éliminer de charismatiques chefs d'Etats (Lumumba, Allende) par d'ignobles méthodes. La stratégie du chaos est la condition nécessaire à l'Etat terroriste pour procéder à toutes les opérations qui auraient pu, au grand jour, indigner l'opinion publique et jeter la lumière sur les véritables motivations de l'Etat terroriste. C'est le meurtre d'un scientifique nucléaire irakien, tout juste âgé de 40 ans, c'est-à-dire qu'il avait tout l'avenir devant lui, qui doit interpeller tout individu sceptique quant aux véritables intentions de la machine de guerre américaine en Irak. Dernièrement, plusieurs chercheurs iraniens ont été la cible de terroristes armés par le Mossad dans le but de ralentir l'ambitieux programme nucléaire du régime des mollahs. Jusqu'à présent aucune voix occidentale ne s'est élevée pour rechercher ou dénoncer les auteurs de ces crimes crapuleux. Et aucune voix ne s'est élevée pour demander la comparution du premier grand criminel de guerre du XXIe siècle: George Bush qui porte la responsabilité de la mort de plusieurs centaines de milliers d'innocents en Irak. Qui défendra les populations civiles de Syrte et de Bani Walid des attaques de mercenaires armés par l'Otan? En tout cas, pas Sarkozy: il fait partie du club qui détermine les critères qui définissent le terroriste

  • La révolte du 5 octobre 2008 et les tensions sociales actuelles

    Par |

     
    Il est urgent de répondre aux appels de la rue.

    L’économie est avant tout politique comme nous l’ont appris les grands classiques de l’économie Adam Smith, David Ricardo, Malthus, JB Say, Karl Marx et plus près de nous Joseph Schumpeter, Keynes et les institutionnalistes des années 2000.

     

    En étant conscient que l’histoire fondement de la connaissance ne se découpe pas en morceaux, la compréhension des évènements du 5 octobre 2008 doit être replacée dans la dynamique historique. Octobre 1963, 5 octobre 2008, 5 octobre 2011, une même logique, la logique rentière achetant une paix sociale fictive et éphémère par la distribution de la rente. Comme en témoigne cette logique paradoxale depuis l’indépendance politique : plus le cours des hydrocarbures augmente, plus les réformes politiques institutionnelles et micro-économiques sont bloquées avec plus de corruption et un gaspillage croissant des ressources financières.

    En cas de chute brutale du cours des hydrocarbures, il y a forte probabilité d’une véritable révolution sociale. Ne s’étant pas attaqué à l’origine du mal, le système rentier source. Les tensions sociales sporadiques non organisées qui se manifestent actuellement dans toutes les régions du pays, faute de réseaux sociaux crédibles entre l’Etat les citoyens, attestent de ce malaise. 

    La période  de 1962 à 1979 où l’économie socialiste spécifique 

    C’est l’hymne à la liberté chantée en 1962 dans les rues de l’ensemble de l’Algérie indépendante, les espoirs suscités par le socialisme spécifique à l’algérienne, l’autogestion des domaines des colons qui devaient élever la production, restituer les paysans dans leur dignité, mais aussi les luttes de pouvoir entre l’intérieur et l’extérieur des différents clans. Le 19 juin 1965, le président "élu" auparavant est destitué et c’est  le discours du sursaut révolutionnaire du fait que l’Algérie serait au bord  de la faillite. Il fallait la redresser grâce à un pouvoir fort qui résisterait  aux évènements et aux hommes, à travers trois axes : la révolution industrielle, la révolution agraire, et la révolution culturelle, en prenant comme base le plan économique du programme de Tripoli qui repose sur la dominance du secteur d’Etat, comme fer de relance de l’économie nationale, à travers les grosses sociétés nationales.

    Ceux sont les discours triomphants de construction des usines les plus importantes du monde, du bienfait de la révolution agraire, garantie de l’indépendance alimentaire, de l’école et de la santé pour tous et de la promesse solennelle que nous deviendrons, horizon 1980, le Japon de l’Afrique, avec les lancements du plan triennal 1967-1969,du premier quadriennal 1970-1973 et du second quadriennal 1974-1977. Le système d’information, socio-éducatif participait à ces slogans idéologiques, comme façonnement des comportements. Nous assistions alors aux discours de la vertu des fameuses industries industrialisantes avec la priorité à l’industrie dite lourde et au niveau international l’Algérie, leader du nouvel ordre économique international dans sa lutte contre l’impérialisme, cause fondamentale du développement du sous-développement.

    Et voilà qu’après la mort du Président après une longue maladie et une lutte de pouvoir qui se terminera par un compromis avec  la venue d’un nouveau président, qu'en 1980, nous apprenons de la part des  responsables politiques que cette expérience a échoué et que la période passée était une décennie rouge. Les nombreuses commissions, dont les résultats sont jetés dans les tiroirs après des exploitations politiques, contribueront à ces dénonciations. Du fait de la compression de la demande sociale durant la période précédente et surtout grâce au cours élevé du pétrole, les réalisations porteront sur les infrastructures, la construction de logements et l’importation de biens de consommation finale avec le  programme anti-pénurie avec la construction sur tout le territoire national des souks fellahs.

    L’Algérie ne connaît pas de crise économique selon les propos télévisés un d’ex-Premier ministre, qui touchait en ces moments les pays développés avec un baril en termes de parité de pouvoir d’achat 2010, équivalent à 70/80 dollars. C’est alors l’application mécanique des théories de l’organisation, en les fractionnant, car les grosses sociétés nationales ne seraient pas maîtrisables dans le temps et l'espace. En 1986, la population algérienne contemple l’effondrement du cours du pétrole, elle découvrent les listes d'attente et fait face aux interminables pénuries. Et voilà que nous avons un autre discours : les Algériens font trop d’enfants, ils ne travaillent pas assez. C’est à cette période que s’élaborent les premières ébauches de l’autonomie des entreprises publiques avec la restructuration organique.

    On fait appel à la solidarité de l’émigration que l’on avait oubliée. Il s’ensuit l’effondrement du dinar dont on découvre par magie que la parité est en partie fonction du cours du dollar et du baril de pétrole et non au travail et à l’intelligence seules sources permanentes de la richesse. On loue alors les vertus du travail, de la terre, l’on dénonce les méfaits de l’urbanisation, du déséquilibre entre la ville et la campagne, et l’on redécouvre les vieux débats entre partisan de l’industrie lourde qui serait néfaste, les bienfaits de l’industrie légère et la priorité à l’agriculture dont on constate le niveau alarmant de la facture alimentaire. Et comme par enchantement, le pouvoir lance le slogan de "l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et au moment qu’il faut."

    La période historique  de 1988 à 1999 : crise politique et économique 

    Octobre 1988, conséquence de la crise de 1986 qui a vu s’effondrer les recettes d’hydrocarbures de 2/3, contredit ces discours populistes, et c’est le début timide d’une presse libre et d’un  multipartisme que l’on tente de maîtriser par l’éclosion de partis (une famille pouvant fonder un parti avec des subventions de l’Etat) avec la naissance d’une nouvelle Constitution en 1989 qui introduit des changements fondamentaux dans notre système politique qui avait un caractère monocratique depuis  l’indépendance conférant ainsi à notre système politique un caractère pluraliste.

    Elle était cependant porteuse d’une vision hybride de la société, dans la mesure où certains  articles renvoyaient à des options politico-économiques et politico-idéologiques contradictoires traduisant un non-consensus sur la voie économique à suivre. Sur le plan économique, entre 1989-1990, c’est  l’application des réformes avec l’autonomie de la Banque centrale, à travers la loi sur la monnaie et le crédit, la libéralisation du commerce extérieur, une tendance à l’autonomie des entreprises et l’appel, très timidement, à l’investissement privé national et international sous le slogan secteur privé, facteur complémentaire du secteur d’Etat. Après le socialisme spécifique, c’est l’économie de marché spécifique avec la dominance du secteur d’Etat soumis à la gestion privée. Effet de la crise économique, nous assistons à une crise politique sans précédent qui couvait déjà puisque un ex-chef de gouvernement qui agissait dans le cadre de la Constitution de 1976, amendée en 1989, s’est opposé au chef de l’Etat refusant de démissionner en invoquant la responsabilité politique de son gouvernement devant la seule Assemblée nationale, qui était au mains du FLN dont le président n’était autre que le même président. La crise fut accélérée par des élections législatives, coordonnées par un nouveau chef de gouvernement issu des hydrocarbures. Une explosion sociale s’ensuivit avec des élections remportées par le courant islamique dont  l’aboutissement sera la démission de ce Président après plus d’une décennie de pouvoir.

    Le procès est fait cette fois à la décennie noire de 1980/1990. Et c’est la liste interminable de chefs de gouvernement et de ministres, changement successif dû à la profonde crise qui secoue le pays. C’est la naissance du Haut Comité d’Etat (HCE), la venue d’un historique et figure charismatique qui donnera une première lueur d’espoir, présidera à peine six mois le HCE avant d'être assassiné, son remplacement par un autre membre du HCE, avec parallèlement, un Conseil consultatif faisant œuvre de parlement désigné. L’on rappellera comme chef de gouvernement Belaïd Abdessalem, le père de l’industrie lourde des années 1970, avait prôné l’économie de guerre. Son départ fut  rapide du fait de la cessation de paiement. Lui succèdera un premier ministre membre du HCE, artisan du programme de Tripoli qui signera l’accord de rééchelonnement avec le FMI, démissionnant tout juste après, l’Algérie étant en cessation de paiement n’ayant pas de quoi acheter un kilo de farine.

    Les accords avec le FMI verront une baisse drastique de la valeur du dinar (75% environ) avec l’accord pour le rééchelonnement de la dette en mai 1993 avec le Club de Paris (dette publique) et le Club de Londres (dette privée), accompagné d’un Programme d’ajustement structurel (PAS) entre l’Algérie, le FMI, la Banque mondiale (BIRD) et l’Union européenne afin de remédier aux déséquilibres de la balance des paiements, fortement affectée par la chute des cours des hydrocarbures et du poids de la dette extérieure. La période qui suit verra un chef d’Etat avec  un parlement de transition à savoir le Conseil national de transition, une combinaison d’associations et de partis politiques désignés. Viendront les élections d’un Président, Liamine Zeroual, dont le discours sera axé sur le rassemblement, pour sortir le pays de la crise et une nouvelle Constitution (1996) qui va s’attacher à éliminer les éléments de dysfonctionnement de la Constitution de 1989 en encadrant  de manière sévère les mutations que je viens de rappeler.

    Elle crée la seconde Chambre, dite Conseil de la nation, et par le truchement de l’article 120, lui donne pratiquement le pouvoir de bloquer un texte de loi voté par la première chambre, l’APN. Mais fait nouveau et important, elle limite le mandat présidentiel à deux étalé sur cinq années. Mais nous sommes toujours dans la même ambiguïté politique en maintenant le caractère dual de l’Exécutif, (ni régime parlementaire, ni régime présidentiel) tout en consolidant le système de conseils existants dont  l’institution d’un Haut conseil islamique et d’un Haut conseil de sécurité qui est présidé par le président de la République. C’est à cette période que naît le parti le Rassemblement national démocratique (RND) dont le fondement du discours est la lutte anti-terroriste ; il raflera presque tous les sièges en 8 mois d’existence tant à l’APN qu’au Sénat au détriment du FLN, ce qui provoquera par la suite des protestations interminables et une commission sur la fraude électorale dont les conclusions ne verront jamais le jour.

    Les parlementaires du fait de la situation sécuritaire de l’époque, auront surtout pour souci de voter  des rémunérations dépassant 15 fois le SMIG de l’époque alors que la misère se généralise, oubliant naturellement du fait de la généralisation des emplois rentes, qu’un parlementaire aussitôt sa mission terminée retourne à son travail d’origine et qu’une retraite automatique revient à afficher un mépris total pour une population meurtrie. Dans la foulée, la venue de deux chefs de gouvernement dont le premier, technicien, pratiquera le statut quo et le second l’application des accords du FMI qui aura à son actif le cadre macro-économique stabilisé mais avec des retombées sociales négatives du fait de la douleur de cet ajustement. 

    La période de 1999 à 2011 : la rente toujours la rente  

    Liamine Zeroual démissionne et des élections sont programmées le 8 avril 1999 avec l’élection d’un président qui promet de rétablir l’Algérie sur la scène internationale de relancer la croissance économique pour atténuer les tensions sociales et de mettre fin à l’effusion de sang. Il organise le référendum sur la réconciliation nationale avec un vote massif en faveur de la paix. Un chef de gouvernement est nommé après plus de 8 mois d’attente mais son mandat sera de courte durée, à peine une année, du fait des conflits de compétences. Ali Benflis, second chef de gouvernement lui succèdera, mais il démissionne, tout en se présentant comme candidat à la présidence avec comme conséquence  une dualité  dans les rangs du FLN dont il est tissu.

    Il est remplacé par le secrétaire général du RND. Viennent ensuite les élections du 8 avril 2004 qui sont largement remportées par Abdelaziz Bouteflika avec trois chefs de gouvernement successifs : premièrement le secrétaire général du RND qui a été chargé des élections de 2004, puis le secrétaire général du FLN courant 2007, ce parti avec les élections successives étant devenu majoritaire tant au niveau de l’APN que du Sénat, avec peu de modifications dans la composante ministérielle puisque l’ancien chef de gouvernement n’a pu nommer aucun ministre entre mai 2006 et juin 2008, assistant d’ailleurs à la même composante à quelques variantes près depuis 10 années, idem pour les walis et les postes clefs de l’Etat. Puis à nouveau courant 2008 voilà le retour du secrétaire général du RND. Il sera chargé des élections d’avril 2009. C’est également durant cette période courant novembre 2008 qu’est amendée la Constitution non pas par référendum mais à la majorité des deux chambres. Les députes et sénateurs feront comme leurs prédécesseurs se faire  voter un salaire de plus de 300.000 dinars par mois, plus de quatre fois le salaire d’un professeur d’université en fin de carrière. Cet amendement ne limite plus  les mandats présidentiels, tout en supprimant le poste de chef de gouvernement en le remplaçant par celui de premier ministre consacrant un régime présidentiel.

    Dans la foulée  l’élection présidentielle s’est tenue le 9 avril  2009 où le président en exercice est réélu pour un nouveau mandat de cinq années (2009/2014) en promettant la création de trois millions d’emplois durant cette période et d’augmenter le pouvoir d’achat des Algériens. Mais fait nouveau, une crise mondiale sans précédent depuis la crise d’octobre 1929  est apparue en octobre 2008. Comme en 1986, courant 2008/2009 différents responsables politiques déclareront à la télévision officielle que la crise ne touche pas l’Algérie du fait de la  non-connexion avec le système financier mondial, de la non convertibilité du dinar et de l’importance des réserves de change oubliant que les dépenses réelles, c'est-à-dire le plan de financement est largement tributaire du cours des hydrocarbures.

    C’est également durant cette période où nous assisterons à deux politiques socio-économiques contradictoires : la période 2000/2004 où existe une volonté de libéralisation du moins à travers les textes juridiques avec l’accord signé pour une zone de libre-échange avec l’Europe applicable depuis le 1er septembre 2005, une nouvelle loi sur l’investissement, sur la privatisation, les lois sur l’électricité et le transport du gaz par canalisation et l’amendement de la loi sur les  hydrocarbures autorisant l’investissement étranger sans limites.

    Revirement durant la période 2006/2010, la loi des hydrocarbures est amendée, postulant pour ce segment que la Sonatrach sera majoritaire au moins de 51% tant à l’amont, à l’aval que pour les canalisations. La loi de finances complémentaire 2009 avalisée par les lois de finances 2010/2011 introduit la préférence nationale avec, pour le commerce, 70% pour les Algériens et 30% pour les étrangers ; et pour les autres secteurs 51% pour le national minimum et 49% pour les étrangers étendue en 2010 également aux banques. Dans ce cadre, le 11 juillet 2010 est adopté le décret présidentiel sur la réglementation des marchés publics, prévoyant une profonde révision de la réglementation en vigueur depuis près d'une décennie, la marge de préférence nationale passant de 15% à 25% dans les appels d’offres. Le texte prévoit aussi l'obligation de recours exclusif à l’appel d’offres national quand le besoin du service contractant est en mesure d’être satisfait par un produit ou une entreprise algérienne.

    Abderrahmane Mebtoul

    Lire la suite : http://www.freealgerie.com/avis/143-la-revolte-du-5-octobre-2008-et-les-tensions-sociales-actuelles.html

  • DRS DRS DRS ,fakou two.

     

    Débits de boissons alcoolisées : La fetwa et la fitna d’El Hachemi Sahnouni

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    drs ,drs,drs drs assassin dz

    zoom | © D. R.S
     

    Encouragés par une islamisation rampante de la société, conséquence d’une orientation idéologique des tenants du pouvoir, des anciens du FIS dissous passent à l’offensive.

    Dans une hallucinante fetwa, l’ancien dirigeant du parti dissous, d’El Hachemi Sahnouni, et Abderezak Zeraoui Hamadache lancent un appel, dans un tract diffusé hier aux citoyens, les incitant à se soulever pour la fermeture des débits de boissons alcoolisées.
    «Nous appelons les comités des quartiers populaires à multiplier leur contestation demandant la fermeture définitive des bars et des débits de boissons alcoolisées prohibées par la religion du Prophète, parce qu’elles pervertissent notre jeunesse et détruisent ses mœurs religieuses (…)», ont-ils écrit dans leur tract infamant. Une incitation à la violence, à la haine, à l’intolérance et, plus dangereux encore, à dresser des Algériens les uns contre les autres. Un véritable appel à «la fitna». Visiblement galvanisé par le virage conservateur pris par le pouvoir de Bouteflika, l’ancien prédicateur de la mosquée Essouna de Bab El Oued (Alger) s’érige ainsi en inquisiteur.

    Sahnouni se sent en terrain conquis, lui, dont la responsabilité politique dans la violence qui a embrasé le pays durant les années 1990 n’est plus à démontrer.  S’attribuant ainsi «le rôle» de la conscience de la société, les prédicateurs jugent curieusement que «ce sont les débits de boissons alcoolisées qui sont la cause de nombreux problèmes des Algériens parce qu’elles propagent la perversion et éloignent des solutions réelles et justes». Les deux prêcheurs estiment dans leur propagande intégriste que «le nombre de crimes a augmenté et les bagarres sont de plus en plus nombreuses entre les buveurs d’alcool et d’honorables citoyens à cause de la multiplication des débits de boissons».

    Invraisemblable. Est-ce parce qu’il existe des imams pédophiles qu’il faudrait fermer les mosquées ? Faut-il interdire les matchs de football pour mettre un terme à la violence dans les stades ! Le raccourci est vite pris. Faut-il chercher les sources de la violence ailleurs que dans les bars ? Ne sont-elles pas d’ordre politique ? L’extrémisme religieux revient au-devant de la scène au moment même où le terrorisme continue de faire des victimes innocentes. Bien évidemment, d’El Hachemi Sahnouni n’oserait pas pointer du doit la cause réelle du mal qui ronge l’Etat et la société. Sahnouni en est-il seulement conscient ?

    Pour le moins étrange, il a choisi de se fourvoyer aujourd’hui dans cette espèce de «guerre civile» contre les débits de boissons et leur clientèle. L’a-t-il fait de lui-même et par lui-même sans la tutelle d’un quelconque sponsor politique interne ou externe ? A l’heure, faut-il le noter, on traverse une phase très délicate politiquement du fait des exigences du changement démocratique imposé par ce qui se passe dans le monde arabe et les nécessités de la situation interne. Il est aisé en effet de remarquer que ce personnage évite soigneusement de s’attaquer au pouvoir politique.

    Pouvoir et islamistes, même combat

    Depuis quelques années, l’opinion publique assiste avec stupéfaction et inquiétude à une campagne de stigmatisation menée par le pouvoir de Bouteflika contre des Algériens parce qu’ils épousent une religion autre que l’Islam, contre les non-jeûneurs. Des femmes sont souvent persécutées. Le gouvernement a trouvé un stratagème juridique pour interdire aux descendants de détenteurs de licence d’exploitation de débits de boissons alcoolisées d’en hériter. Depuis, de nombreux bars sont fermés, notamment dans l’Algérois. D’autres propriétaires de débits de boissons alcoolisées, sous une pression de l’administration policière avec l’appui de leurs supplétifs, ont fermé boutique.

    Au nom de quoi ? Au nom d’innombrables prétextes de pratique commerciale qui dissimulent mal une action de moralisation de la société. Ainsi, des concessions «symboliques», mais combien importantes, sont instrumentalisées par le pouvoir au profit des islamistes et aux forces conservatrices dans le but d’acheter leur soutien et surtout leur silence au moment où les peuples se soulèvent contre les dictatures. Est-il nécessaire de rappeler, durant les événements du début janvier dernier, que le gouvernement a fait recours aux imams pour dissuader les Algériens de descendre dans la rue pour réclamer leurs droits politiques. Au mois du Ramadhan dernier, le gouvernement a chargé son ministre des Affaires religieuses d’exhorter les commerçants à ne pas augmenter les prix des produits de large consommation. Alors que la mission de contrôle des prix est du ressort du ministère du Commerce.

    Ainsi, nous assistons à un glissement dangereux de l’Etat en s’appuyant sur le discours religieux, souvent extrémiste, dans la gestion des affaires publiques. L’opinion publique s’inquiète de cette collusion historique et dangereuse entre le pouvoir et les islamistes. Le caractère républicain de l’Etat en pâtit.  Par ailleurs, la question que soulève la fetwa de l’ancien dirigeant  du FIS dissous va au-delà d’anecdotiques beuveries. Elle pose sérieusement la problématique des libertés individuelles et publiques dans une société mortellement étouffée.

    En filigrane, dans son douteux combat, El Hachemi Sahnouni ne désespère pas, après l’épisode meurtrier des années 1990, de ramener l’Algérie au Moyen-Âge, en faisant feu de tout bois. De nombreux observateurs tirent la sonnette d’alarme, attirant l’attention sur la propagation de l’idéologie wahhabite et salafiste dans de nombreuses mosquées tolérée par le pouvoir en place. Pour peu, son hégémonie n’est pas remise en cause par les tenants de cette idéologie obscurantiste. Mais pas seulement. Le pouvoir met à contribution tous ses appareils idéologiques.

    Des médias (publics et privés) et l’école distillent un discours d’intolérance et de haine. Foncièrement hostile aux aspirations de liberté, de démocratie et de justice de la société, le pouvoir a fait le choix de faire alliance avec des forces les plus archaïques. Quitte à mettre l’Etat en péril. Cette situation rappelle curieusement la période du début des années quatre-vingt. Faut-il alors considérer que la transition politique qui se joue actuellement doit absolument se négocier avec les islamistes purs et durs ? Leur offensive est en tout cas on ne peut plus bruyante.

    Hacen Ouali
  • no moment 5 octobre 88

    20111005.jpg

  • le DRS veut utiliser la carte de l'intégrisme...... fakou!

    Le régime veut-il encore une fois utiliser la formule intégriste ?

    Plusieurs titres de la presse algérienne, et des sites web d’information et d’opinion ont rapporté que El Hachemi Sahnouni, un ancien leader du FIS, et Abderzak Zeraoui Hamadache, prédicateur emprisonné entre 1992 et 2003, auraient lancé une fetwa qui appellerait à la fermeture de tous les débits de boissons alcoolisées, et inciterait les jeunes à « manifester » par tous moyens, leur volonté d’ »éradiquer ces lieux de débauche ».
    Cette fetwa circulerait sous forme de tract. Nous n’avons pu en obtenir une copie.
    Il est à souligner cependant que depuis quelques semaines, d’anciens leaders islamistes, particulièrement les plus radicaux parmi eux, reviennent en force sur la scène publique, et se distinguent par une surenchère de déclarations extrémistes. Curieusement, ils sont puissamment relayés par une certaine presse, au moment où les plus modérés parmi les islamistes sont délibérément ignorés, comme si un groupe occulte orchestrait une campagne, où l’épouvantail intégriste revient sur le devant de la scène. C’est comme si un brigadier invisible venait de frapper ses trois coups, pour un remake de ce que le pays avait déjà vécu à la fin des années 80. Tout le monde s’affaire, les acteurs, les accessoiristes, les costumiers, les souffleurs, les musiciens, et même les figurants. C’est une pièce a succès, qui a déjà fait ses preuves. Elle servira à détourner l’attention du public sur ce qui se passe chez les voisins. Le temps que l’orage passe, et que les producteurs, les metteurs en scène, et les vieux premiers se mettent au vert. Le temps de se consulter dans les coulisses.
    Oui, tout ça ressemble à une vraie mise en scène.
    Cela ne peut être un hasard.
    Des leaders islamistes de la ligne dure, se bousculent au portillon, ils refont surface et assaut de déclarations tout aussi effrayantes les unes que les autres. En voici quelques unes, toutes fraîches:
    « Nous devons soutenir nos frères talibans, et invoquer Dieu pour qu’il leur donne la victoire ».
    « Ou le chemin de la réconciliation, ou celui du sang. Si rien ne passe pas, des islamistes vont reprendre les armes et ce sera une guerre civile totale, que nous voulons éviter. »
    « Nous appelons les organisations des quartiers populaires à intensifier leur refus des bars et des débits de boissons et à exiger leur fermeture immédiate ».

    Et au même moment, toutes les voix, y compris celles des islamistes modérés, qui appellent à l’union de toute l’opposition, dans toutes ses mouvances, pour chasser le régime, et instaurer un Etat démocratique, sont l’objet d’un véritable black-out. Ils ont été relégués dans le désert, enfermés dans un bocal, mis sous vide.
    Il ne fait pas de doute que la multiplication des déclarations extrémistes, leur synchronisation et le battage médiatique qui les accompagne procède d’une campagne psychologique qui cherche à semer l’effroi au sein de la société algérienne, à la diviser en deux camps irréconciliables, et à convaincre les Algériens qu’ils courent un grand péril, celui d’une menace intégriste imminente. L’équation subliminale est simple en vérité. Il ne restera plus aux Algériens qu’à se réfugier sous l’aile protectrice des « sauveurs de la république » face au spectre islamiste, ou accepter de vivre dans un futur Talibanistan. Un air déjà entendu, un épisode déjà vécu. Et donc, faute de trouver mieux, en ces temps de révolutions populaires, le régime semble avoir opté pour une solution déjà éprouvée. On prend les mêmes et on recommence. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
    DB

  • Depuis 62, l' Algerie navigue au pif

     

     

     

    Projet de loi de finances 2012 : Quand le gouvernement navigue à vue

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    Souvent épinglé pour son manque de visibilité et son tâtonnement en matière économique, le gouvernement vient une nouvelle fois de démontrer que ce dont on l’accusait n’était pas fortuit.

    Et pour cause, le projet de loi de finances 2012 (PLF 2012), adopté en Conseil des ministres, actuellement au niveau du bureau de l’Assemblée populaire nationale, en dit long sur la manie qu’a le gouvernement de naviguer à vue.
    La tendance était déjà visible avec le recours récurrent depuis 4 ans aux lois de finances complémentaires (LFC) censées être une rectification exceptionnelle du budget annuel, mais devenu quasiment une règle et un texte qui, jusqu’à la LFC 2011, n’était même pas discuté au Parlement.   Depuis quelque temps, le gouvernement a pris la fâcheuse habitude de se déjuger en supprimant dans une loi de finances des dispositions contenues dans la LFC qui l’a précédait et vice-versa.

    Cette règle a de nouveau été respectée dans le PLF 2012, dont certains articles modifient, rectifient ou abrogent carrément des dispositions présentes dans des lois de finances ou lois de finances complémentaires de ces dernières années.  Parmi les exemples retenus, celui de l’article 7 du PLF 2012 qui modifie les dispositions de la loi de finances 2007 qui avait substitué «la durée de 5 ans à celle de l’amortissement de l’équipement», en ce qui concerne l’étalement de l’imposition dans le cas d’une subvention à l’équipement. Or, explique le ministère des Finances dans l’exposé des motifs, «cette durée de 5 ans peut s’avérer courte pour l’imposition des subventions destinées à certains investissements d’envergure et partant, très pesante sur la trésorerie des entreprises concernées».

    C’est dans ce cadre que l’article 7 propose de réintégrer la possibilité d’aligner la période d’imposition pour ce type d’investissement sur la durée d’amortissement pour les biens d’équipement que cette durée est supérieure à 5 ans. L’article 50 du PLF 2012 abroge, quant à lui, les dispositions de l’article 23 de la loi de finances complémentaire 2010 qui avait institué une taxe applicable sur le blé dur importé à un prix inférieur au prix de régularisation fixé actuellement à 2500 DA le quintal. Le ministère des Finances explique d’une manière concise qu’étant donné «l’inapplicabilité de cette taxe sur le blé dur, il paraît nécessaire d’abroger cette disposition de loi devenue inopportune».  

    Par ailleurs, l’article 52 modifie partiellement l’article 40 de la loi de finances complémentaire 2009 (LFC 2009) qui exempt de la TVA «les équipements et les matériels sportifs produits en Algérie et acquis par les Fédérations nationales des sports, sous réserve que ces équipements soient en relation avec la discipline sportive principale déployée par la fédération bénéficiaire». Considérant que cette disposition pénalise les fédérations «omnisports», il est proposé dans la PLF 2012 de supprimer les réserves. L’article 57 abroge l’article 22 de la loi de finances complémentaire 2011 adoptée il y a à peine 3 mois et qui supprimait l’incessibilité pour 10 ans des logements sociaux financés par l’Etat et les logements aidés.

    Manque de visibilité

    On peut enfin citer l’article 62 qui modifie l’article 63 de la LFC 2009 relatif à la domiciliation bancaire des opérations d’importation de biens et services. Ce dernier instituait une taxe de 3% du montant de la domiciliation pour les importations de services.  Le PLF 2012 exonère de cette taxe les importations de services effectuées dans le cadre des opérations de réassurance au motif que l’article 63 ne tient pas compte du caractère structurel et spéculatif de ces opérations. Le gouvernement considère qu’avec le pourcentage de 3%, la détermination de la taxe devient proportionnelle à l’importance du montant du risque assuré, ce qui aurait pour effet de renchérir les coûts de la réassurance et par conséquent de l’assurance.

    Ces décisions et leurs contraires dénotent, selon certains économistes, «un manque de visibilité» de la part du gouvernement. D’où d’ailleurs le recours de plus en plus souvent à des lois de finances complémentaires qui témoignent de la part des dirigeants du pays une «insuffisance de la prévision et d’une évaluation qui permette de déterminer de la manière la plus proche possible les tendances du marché».

    Quand on est incapable de prévoir un budget sur l’année, il ne faut pas s’étonner qu’il n’y a pas de vision économique à long terme. Car comme le souligne un économiste, «on ne peut pas fixer des objectifs à atteindre tant qu’on n’est pas arrivé à s’assurer d’une projection qui dépasse six mois».                   

    Safia Berkouk
  • no moment

    20111003.jpg

  • la hogra de tout un peuple

    Les syndicats sont vent debout

    Par

     
     
    Les mouvements sociaux reprennent la rue.

    La tripartite n’a pas déminé le terrain social et syndical. Bien au contraire, elle a cristallisé la colère de plusieurs syndicats qui commencent à se mettre en ordre de bataille. Octobre sera donc celui de la relance de la lutte sociale.

    Le CLA lance une grève de trois jours

    Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), à l’instar des autres syndicats de l’éducation, compte renouer avec la protesta. Un appel à une grève hebdomadaire de trois jours à partir du 10 octobre est lancé. Il compte mobiliser tous les travailleurs de l’éducation. Dans une déclaration, le Conseil des lycées souligne que "de commission en commission, l’attente des travailleurs du secteur de l’éducation n’a que trop duré". Et de s’exprimer sur un ton plus ferme : "Le temps n’est plus aux promesses. Seule la mobilisation des travailleurs à la base pourra arracher des revendications trop longtemps ignorées." Ce que cette catégorie des travailleurs revendique en premier lieu est l’amélioration du pouvoir d’achat, toujours en berne. Une amélioration qui ne se fera, selon le CLA, qu’à travers la revalorisation du point indiciaire. En outre, il revendique l’octroi de nouvelles indemnités variant entre 10 000 et 13 000 DA avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 afin de réparer, cite-t-on, "l’injustice faite aux travailleurs de l’éducation". Autre revendication, la révision du statut particulier. Celle-ci concerne, selon le CLA, la promotion d’un grade à un autre et l’avancement dans les échelons, la reclassification des corps des ingénieurs, des PTLT, des adjoints de l’éducation et l’intégration des corps communs au secteur de l’éducation.

    Le CLA espère par ailleurs qu’on mettra fin à la contractualisation. Cette corporation exige la retraite à 100% après 25 ans de service. Autre point abordé par le Conseil des lycées d’Algérie, la décentralisation de la gestion des œuvres sociales qui permettra, ambitionnent les travailleurs, la transparence dans la gestion, le contrôle à la base ainsi que la solidarité directe entre les travailleurs. Enfin, le CLA plaide pour "une école publique de qualité" par la construction de nouvelles écoles qui mettront fin à la surcharge des classes. Aussi, le CLA propose la création de postes budgétaires pour alléger les emplois du temps des enseignants. Autant de revendications qui risquent de mettre à mal les autorités concernées, ce qui entraînera une paralysie au niveau des lycées prenant en otage les élèves.

    Rassemblement national des retraités le 25 octobre à Alger

    Les résultats décevants de la tripartite commencent à faire réagir les retraités. "Déception, profond sentiment de mépris et de déconsidération", sont les sentiments exprimés dimanche par des retraités qui se disent "choqués" des résultats de ce rendez-vous qu'ils ont attendu depuis longtemps.

    Les contacts ont bel et bien commencé entre plusieurs membres afin de préparer la riposte. "Nous sommes en contact pour voir comment nous allons nous organiser et réagir face à cette situation et ce mépris total qui a été exprimé à notre égard", affirment des retraités contactés hier. Le récent mouvement créé pour défendre cette catégorie à travers "l'initiative d'unification des retraités pour défendre leurs revendications" ne compte pas faire marche arrière. "Pour nous, cette tripartite n'a pas abordé le dossier des retraités", affirme M. Boushaba, fondateur de cette initiative.

    "Ils n'ont répondu à aucune de nos revendications, ce qui veut dire que ce rendez-vous a été clôturé sans rien nous apporter de nouveau", a-t-il ajouté. Il affirme que le combat se poursuit malgré les tentatives menées pour éluder la situation difficile dans laquelle se trouve cette catégorie.

    "Nous n'allons pas abandonner notre combat et nous sommes déterminés à continuer notre chemin jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction", a-t-il affirmé. L'initiative a déjà donné rendez-vous aux retraités pour un grand rassemblement le 25 octobre. "Nous allons partir à la centrale syndicale et exiger une réponse à nos revendications", a ajouté Boushaba. Cette initiative a demandé la revalorisation de la pension des retraités à 80%, l'augmentation de toutes les pensions à 15 000 dinars, la hausse de la prime de la femme au foyer à 6000 dinars, l'augmentation de 30% des pensions des retraités entre 1984 et 2005, la suppression du contrôle médical pour ceux âgés de 65 ans.

    Les retraités de Tizi Ouzou en colère

    Le bureau régional de la FNTR de Tizi Ouzou, affiliée à l’UGTA, dans une déclaration rendue publique hier et signée par son comité syndical, "a pris connaissance des résultats décevants de la dernière tripartite" et a tenu à exprimer "le profond mécontentement et la colère des retraités", tout en relevant, "encore une fois, le mépris opposé par les pouvoirs publics à leurs revendications légitimes", lit-on dans cette déclaration.

    Par ailleurs, le bureau de la FNTR de Tizi Ouzou s’interroge "sur le laxisme affiché à l’égard du patronat, dont toutes les exigences ont été satisfaites, au moment où toutes les revendications des retraités viennent d’être remises aux calendes grecques" et regrette "les termes utilisés par le premier ministre, qui promet de régler la situation des retraités au nom de la solidarité".

    Ces propos ne sont pas du goût des retraités qui voient à travers de telles déclarations une grave atteinte à leur dignité. "comme s’il s’agissait de faire l’aumône aux retraités alors que les travailleurs actifs, tous secteurs confondus, se voient gratifiés de taux d’augmentation de 50%, 80% et 100%, sans poser la question de la source de financement". En outre, le bureau de la FNTR de Tizi Ouzou exige également de leur fédération "l’organisation d’une réunion urgente de la CEF, en vue de décider d’une action concertée et coordonnée à l’échelle nationale, de nature à faire pression sur les pouvoirs publics". Enfin, faute d’un règlement rapide de leurs problèmes, les retraités de Tizi Ouzou menacent également de recourir à la rue pour faire entendre leur voix et crier leur colère.

    Les professeurs d’enseignement paramédical se mobilisent aussi

    Le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical s'est réunis, jeudi, à Alger, en assemblée générale pour étudier la situation socioprofessionnelle de la corporation. A l’heure actuelle, les syndicalistes estiment nécessaire d’agir dans le cadre du dialogue avec la tutelle mais n’excluent pas l’option de la grève, voire même le recours à "une démission collective". "L’Assemblée générale réaffirme son option pour le dialogue et pour la concertation mais appelle l’ensemble des PEPM à rester unis et mobilisés afin de faire aboutir leurs revendications par tous les moyens légaux sans exclure le dépôt d’un pré-avis de grève, des sit-in au niveau de tout le territoire national et même la démission de tous les PEPM", précise un communiqué de presse rendu public hier.

  • Initiatives d’état… clandestines

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le pouvoir algérien est capable de tous les errements. On peut s’en émouvoir ou les dénoncer ; en général, rien n’y fait. Jusqu’à ce que le pouvoir lui-même les dénonce enfin, à son tour, invalide ses décisions passées et puise un surplus de légitimité dans la mise en œuvre du contraire de sa politique antérieure.
    Ainsi, après des années de libéralisation, le président Bouteflika se ravise, en juillet 2008, et déclare solennellement devant les cadres de la nation : “Nous nous sommes trompés”, ajoutant que “nous nous sommes rendu compte que nous avons fait fausse route. Oui ! En matière de politique de privatisation et d’investissement, nous nous sommes cassé le nez !”
    Un an plus tard, la loi de finances complémentaire pour 2009 venait poser les restrictions supposées rectifier l’erreur.
    Les réactions des entrepreneurs inquiets, mais timorés, n’y purent rien. Les entraves au commerce extérieur et à l’investissement étranger ont toujours cours. Pourtant, à son tour, Ouyahia reconnaissait, à l’occasion de la tripartite de mai 2011, le mauvais climat des affaires qui règne dans le pays.
    “Le gouvernement affirme officiellement que le climat des affaires a besoin d’une amélioration.”
    La LFC 2009 y est pour beaucoup et les concessions faites à l’investissement par la dernière tripartite sont censées y remédier, du moins en ce qui concerne les affaires du patronat local. Ces exemples montrent que les échecs du régime, même avoués, sont sans conséquence politique, du point de vue des dirigeants comme du point de vue du système politique global.
    Ce système, qui immunise contre la sanction politique, devrait au moins avoir l’avantage de faciliter, pour chaque décideur, l’identification des décideurs. Et pourtant, il est d’étranges agissements qui restent sans auteur défini, bien que, parfois, ils marquent durablement la vie nationale. Il en est ainsi, par exemple, de la permissivité dont jouissent des émirs du Moyen-Orient dans la chasse à des volatiles… protégés par la loi nationale et internationale. Pourtant, pour que le viol de la loi et du principe universel de sauvegarde des espèces menacées fasse dans une telle durée, avec le tapage, la fréquence et l’ampleur qu’on sait, il fallait qu’il soit avalisé par une décision d’État.
    De même que la chasse aux bars et débits de boissons doit obéir à une instruction de l’État. Mais nulle trace officielle de la décision ! Et dans la communication institutionnelle, aucun responsable n’assume l’initiative comme sienne.
    La réponse, elle-même, du premier ministre, qui a eu la chevalerie d’affronter la question de la fermeture des bistrots et boutiques d’alcool, constitue une échappatoire à la question. Que les bars ne puissent, au mieux, créer que “deux emplois” ne justifie point leur fermeture. Et l’argument de la cirrhose, s’il était sérieux, aurait dû donner lieu à une fermeture généralisée adoptée dans la forme légale et réglementaire qu’exige une décision de santé publique.
    Ouyahia a donc, pour ne pas fuir la question, donné la réponse qu’il peut. Autrement, quelqu’un qui en a le pouvoir, prend des décisions au nom d’on ne sait quel intérêt ou quelle cause, et qu’il refuse d’assumer. Quelqu’un d’assez puissant pour faire assumer à toutes les institutions des initiatives qu’il veut clandestines.

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr