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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 86

  • ça suffit y'a pas terroristes en algerie , c'est le pouvoir -drs

     

    Un bar incendié par des terroristes au sud de Tizi Ouzou



     

     

     

    Un bar situé dans la commune d'Assi Youcef, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Boghni, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, a été incendié dans la soirée du mardi 1er novembre, vers 23 h, a appris TSA de source sécuritaire. Un groupe terroriste composé d'une quarantaine de membres armés de Kalachnikov et habillés en treillis des différents corps de sécurité ont fait irruption dans ce bar situé au lieu‑dit la carrière, sur la route menant vers Tala Guilef, a précisé notre source.

     

     

     

    Avant de mettre le feu au bar, les assaillants ont procédé à la vérification de l’identité des clients qui se trouvaient sur les lieux. Tous les clients ont été délestés de leurs téléphones portables et de leur argent, a indiqué la même source, expliquant qu' une fois encore, des CD d'attentats ont été remis à ces clients. L'incursion aura duré près d'une heure selon des sources locales. Aucune intervention des services de sécurité n'a été enregistrée.

     


    Il s’agit du quatrième bar attaqué à Tizi Ouzou en moins d’un mois. Deux bars situés dans la même localité d'Assi Youcef, avaient été attaqués dans la nuit du 4 octobre dernier. Dix jours auparavant, à Mechtras, toujours dans la daïra de Boghni, un important groupe terroriste avait incendié un bar.
  • Friperie, textes modifiés tous les ans, absence de vision pour le pays… régime de bananes qui nous gouverne

    La loi de finances 2012, produit d’un gouvernement déconnecté des réalités du monde et de l’Algérie



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    L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté, ce mercredi 2 novembre, la loi de finances pour 2012. Largement commenté depuis plusieurs semaines, le vote autour de ce texte s’est concentré sur quelques articles de projet de loi comme l’autorisation ou non de l’importation de la friperie et la revente des logements aidés.

    Il a également été question de nouvelles mesures sociales pour satisfaire les revendications de certaines catégories de la population. En revanche, le débat a été beaucoup plus léger sur les grandes orientations économiques du pays. Priorités de croissance, secteurs économiques stratégiques, grandes réformes structurelles, véritable plan pour favoriser l’emploi, tous ces sujets n’ont pas eu la place qui devrait leur incomber dans le débat politique. Le gouvernement n’a rien proposé et les députés – y compris ceux de l’opposition – n’ont rien suggéré. Ces sujets sont pourtant primordiaux pour le développement économique du pays et l’avenir des Algériens dans un contexte mondial difficile.
     
    La situation est d’autant plus saisissante qu’à moins de 800 km d’Alger, se joue une partie de l’avenir de l’économie mondiale, bouleversée par une violente crise qui ne semble pas près de s’arrêter. Le G20 se tient en effet demain à Cannes, dans le sud de la France.
     
    Alors que le monde se cherche un nouveau modèle, la classe politique algérienne et nos élus continuent, année après année, de voter des lois de finances qui restent figées sur des problématiques de court terme. Hormis sur les grands projets d’infrastructures qui figurent dans le plan quinquennal 2010‑2014, on entend en effet peu souvent le gouvernement proposer dans ces lois de finances une vision de long terme pour le pays et son avenir. Preuve de ce phénomène : régulièrement les lois de finances contiennent des articles qui reviennent sur des décisions prises peu de temps auparavant. C’est le cas par exemple de l’importation de la friperie ou de la revente des logements aidés.
     
     
    Un gouvernement déconnecté
     
    En définitive, cela donne l’impression d’un gouvernement en complet décalage avec les enjeux du moment et les attentes de la population. Un gouvernement qui reste relativement déconnecté de la réalité et qui s’intéresse peu aux revendications profondes qui émanent de la société.
     
    Mais comment nos gouvernants pourraient‑ils se montrer visionnaires et apporter des réponses adaptées aux besoins des Algériens alors qu’ils vivent dans leur bulle de verre, sans véritable contact avec la population ? Depuis son retour au pouvoir, le Premier ministre Ahmed Ouyahia ne sort quasiment jamais de son bureau du Palais du gouvernement à Alger. Ses sorties sur le terrain pour rencontrer des chefs d’entreprise, des salariés, des jeunes, etc. sont tout simplement inexistantes. Certes, il anime des négociations, comme la Tripartite, mais cela reste dans le cadre de réunions très formelles où les interlocuteurs sont connus. Or, comment peut‑on gouverner un pays qu’on ne connaît pas ? L’ambassadeur de France à Alger a effectué plus de visites sur le terrain en Algérie que le Premier ministre algérien.
     
    On peut dire la même chose de l’ensemble du gouvernement. Lorsque les ministres vont sur le terrain, c’est essentiellement pour des inaugurations ou l’inspection de chantiers en présence de nombreux journalistes et de caméras de l’ENTV. Ils se déplacent au pas de course, parlent à la presse et aux responsables locaux, ce qui laisse peu de temps à des rencontres avec les principaux concernés des différents secteurs.
     
    D’importantes grèves ont agité le complexe sidérurgique Arcelor Mittal l’an dernier. Le ministre de l’Industrie, celui du Travail, se sont‑ils rendus sur place ? Non. Le secteur de la santé est également dans la tourmente. Le ministre de la Santé est‑il allé rencontrer les médecins directement dans les services de santé publique ? Non plus. Bien sûr, l’efficacité du gouvernement ne se mesure pas au nombre de sorties des ministres sur le terrain. Mais une politique se trace en partant des problèmes rencontrés concrètement jusqu’à l’élaboration d’un projet global de société, pas seulement pour les mois qui viennent mais pour tracer l’avenir du pays.
     

     

  • " Al-Qaida au Maghreb ", ou la très étrange histoire du GSPC algérien


    par François Gèze et Salima Mellah, Algeria-Watch, 22 septembre 2007
    Texte en pdf

    Résumé

    Créé en septembre 1998, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a progressivement supplanté les " GIA " sur la scène du " terrorisme islamiste " en Algérie. D'abord cantonné dans une seule région du pays (la Kabylie), où il était relativement peu actif, il a acquis une notoriété internationale avec l'enlèvement d'une trentaine de touristes européens au Sahara, au premier semestre 2003. Depuis lors, il a multiplié attentats et actions armées dans le nord du pays, ciblant principalement les forces de sécurité, puis des civils et des cibles étrangères, au point d'être considéré comme une menace majeure en Europe, par ses " réseaux dormants " prêts à perpétrer des attentats meurtriers. Une menace confirmée par le ralliement du GSPC à Al-Qaida en septembre 2006 et sa transformation, en janvier 2007, en " Organisation d'Al-Qaida au Pays du Maghreb islamique " (AQMI).

    Dans cet article, nous montrons que l'exploitation rigoureuse et critique des nombreuses " sources ouvertes " disponibles sur le GSPC algérien (sites Web de l'organisation, articles de la presse algérienne et de la presse occidentale), combinée à l'analyse des singularités du régime algérien depuis 1962, ne laisse place à aucun doute : le GSPC est une création des services secrets de l'armée algérienne, le Département de renseignement et de sécurité (DRS, ex-Sécurité militaire), dont les chefs contrôlent, depuis la guerre civile des années 1992-1999, la réalité du pouvoir. Derrière la façade civile du président Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999 et réélu en 2004, le " terrorisme résiduel " du GSPC est un de leurs instruments pour consolider leur mainmise sur les richesses du pays et pour se légitimer auprès des puissances occidentales, en particulier auprès des États-Unis grâce à l'adhésion à la " Global War on Terror " de l'administration Bush.

    Exposant la chronologie, en cinq phases successives, de l'histoire du GSPC de 1998 à 2007, nous expliquons pourquoi l'intensification de ses actions terroristes depuis 2006 s'explique par celle de la lutte des clans au sein du pouvoir pour le contrôle de la manne pétrolière (considérablement accrue par l'envolée des prix des hydrocarbures) : celui du général Mohammed " Tewfik " Médiène, chef du DRS depuis 1990, a vu sa prééminence contestée par le " clan Bouteflika ", qui conteste l'alliance privilégiée nouée avec les États-Unis pour l'exploitation des hydrocarbures par le " clan Tewfik ". D'où le choix de ce dernier, pour déstabiliser le clan adverse, de multiplier les actions terroristes du GSPC-AQMI, y compris contre des cibles étrangères. Et de préparer, après cette acmé de terreur, une éventuelle relève de ce groupe armé de plus en plus discrédité.

    Table des matières

    Une information aux sources très orientées

    Des GIA au GSPC : de la terreur généralisée à la terreur sélective

    GIA, action psychologique et massacres de masse

    1999 : " concorde civile " et renouvellement de la " façade démocratique "

    Première phase (1998-2002) : la constitution du groupe

    Le GSPC, héritier direct des GIA

    La paradoxale implantation du GSPC en Kabylie
    Le curieux parcours de Hassan Hattab

    Deuxième phase (2003) : l'affaire des otages du Sahara

    Un très étrange enlèvement

    Une opération made in DRS, pour justifier l'implantation militaire américaine au Sahel

    Troisième phase (2003-2004) : la mutation du GSPC

    Le surprenant parcours d'Abderrazak El-Para, " islamiste " made in DRS

    2004 : la fin du GSPC " première manière " et le nouvel émir national Abdelmalek Droukdel

    Quatrième phase (2004-2007) : du GSPC à " Al-Qaida au Maghreb "

    Un combat d'abord cantonné à l'Algérie

    2002-2004 : les " preuves " très fragiles de l'allégeance du GSPC à Al-Qaida

    Juin 2005 : l'attaque par le GSPC de la caserne mauritanienne de Lemgheity

    L'affiliation à Al-Qaida et la menace du GSPC contre la France

    Cinquième phase (2006-2007) : le GSPC instrument de la lutte des clans au sommet du pouvoir

    Les fissures au sommet du pouvoir et l'affaire Brown & Root-Condor

    Mars-avril 2007 : attentats terroristes et messages codés

    Vers la fin du GSPC et de la lune de miel algéro-américaine ?

    Conclusion : comment en finir avec le GSPC-AQMI-DRS ?

    Annexe : chronologie du GSPC (1998-2007)

    Texte en pdf

  • Cri d’alarme et de secours de Mme Belharchaoui

     

     

    Tarare le 31.10.2011, Le Quotidien d'Algérie, 31 octobre 2011

     

    Par la présente je déclare, moi madame Leila Belharchaoui, que je maintiens la constitution et l’engagement de Mr Amine Sidhoum pour défendre mon mari Bachir Belharchaoui détenu depuis le 18 Juillet 2011 par les autorités militaires a la prison militaire de Blida.

     

    Je tiens aussi à dénoncer vivement les pressions exercées sur mon mari et les menaces proférées contre la famille par les mêmes autorités afin d’imposer un avocat autre que Mr Sidhoum et ce malgré l’insistance de mon mari sur le choix de sa femme. Il est à signaler à l’opinion nationale et internationale que mon mari qui a subit des tortures physiques atroces depuis son arrestation, continue de subir des tortures morales et physiques et ce par l’administration de psychotropes et d’autres substances chimiques invalidantes le rendant inapte a prendre des décisions raisonnables.

     

    Mon mari qui est innocent de tout ce qui lui est reproché subit la loi de l’arbitraire depuis plus de deux mois et devient chaque jour plus fragile. Il est à rappeler que sa détention n’est qu’une maigre tentative de protéger les tortionnaires qui se sont acharnés contre lui depuis le 18 juillet 2011 suite a une dénonciation calomnieuse.

     

    Je relance mon cri d’alarme et de secours a tous ceux qui défendent le droit et la dignité humaine afin de m’aider a mettre fin au calvaire de mon mari qui risque sa vie puisque ses tortionnaires ont juré qu’il ne s’en sortirait pas vivant.

    Mme Leila Belharchaoui

  • Noureddine Belmouhoub : Intimidations voilées



    Noureddine Belmouhoub, Le Quotidien d'Algérie, 1er novembre 2011

    Le 31 Octobre des policiers en tenue se sont présentés à mon domicile pour me faire part de ma convocation chez Monsieur le Juge d’instruction de la 3éme Chambre du Tribunal d’Alger –Sidi M’Hamed, suite à la plainte que j’ai déposé auprès du Parquet général d’Alger le 30 Octobre 2011 sous le N° 11/22508. Absent de mon domicile, les policiers en question ont fait part à ma jeune belle sœur, qu’ils étaient porteurs d’une convocation me concernant. Cette dernière a refusé d’accuser réception de cette convocation, ce qui est son droit le plus absolu d’autant qu’elle n’est pas mandatée par moi pour le faire. Les dits policiers sont repartis, et je fus avisé par elle téléphoniquement de ce passage. Un instant plus tard, j’ai reçu un coup de téléphone, et l’interlocuteur s’est présenté comme étant le commissaire de police, et me fit part que je devais me présenter au Tribunal de Sidi M’Hamed. Cependant je lui ai expliqué que je ne pouvais – indépendamment de ma volonté – le faire le même jour, dés lors que je me trouvais hors d’Alger.

    Le lendemain soit le 31/11/2011, des policiers se sont représentés encore chez moi et insistèrent pour que ma belle-sœur, réceptionne la convocation qui m’était destinée. Ma belle-soeur refusa de réceptionner cette convocation et de signer, ce qui fera dire à l’un des policiers :

    - « Si tu refuses de la signer, nous viendrons le chercher à 03h du matin » !!!!!!!!!!

    Ces derniers finirons par remettre la dite convocation à mon frère, lequel, me l’a transmise,. Je me suis présenté le même jour à 14 h chez Mr le Juge de la 3éme Chambre du Tribunal de Sidi M’Hamed, lequel m’a reçu avec courtoisie et enregistré ma plainte conformément à la loi.

    Ce matin lorsque ma belle sœur me fit part du comportement menaçant et inadmissible de ce policier, je me suis immédiatement présenté au Commissariat de la 4éme Sureté Urbaine, où ma réclamation fut prise très à la légère de la part d’un fonctionnaire qui s’est présentée à moi comme étant le Commissaire de police, il ira jusqu’à me dire : « Aujourd’hui nous ne sommes plus dans les années où le policier pouvait faire ce qu’il voulait ». Il mettra même en doute mes dires en m’affirmant que l’agent de police n’avait proféré aucune menace de ce genre. Ce qui est effarant, c’est que le commissaire de l’arrondissement judiciaire ou je fus kidnappé, s’est montré étonné en apprenant le crime d’enlèvement dont je fus victime.

    Ce qui m’autorisa à lui faire faire remarquer que même les chats au Pérou, savaient que Nourredine BELMOUHOUB, citoyen relevant du territoire judiciaire de ce commissariat, avait été kidnappé par des barbouzes le 23 octobre puis relâché la nuit du 25 au 26 Octobre 2011 à la même heure que le policier à cité, plus haut.

    Bizarrement, ce Commissaire ignorait aussi que j’ai été victime d’une agression à 500 m. (à vol d’oiseau) de son commissariat et que j’avais déposé plainte en bonne et due forme auprès de ses services.

    Je me vois dans le droit et le devoir de déposer plainte devant l’inspection générale de la police (police des polices) pour le comportement inadmissible de cet agent de police menaçant ma belle-sœur.

    Pour finir, je dis ici que, et au cas où ces comportements font partie d’une opération d’intimidation, je rappellerais haut et très fort à ses concepteurs, ses commanditaires, et ses exécutants que je Jure au Nom d’Allah le Tout Puissant l’Omnipotent :

    - que vos actions me laissent absolument indifférent,

    - qu’elles contribuent et servent à renforcer ma modeste mais ferme personnalité,

    - que je suis déterminé à relever tous les défis, quel que soit le prix,

    - que j’irai, à la mémoire de Maitre Mahmoud KHELILI (Allah yarahmou), jusqu’au bout de mes convictions.

    Je profite au passage pour remercier la LADDH (Aile Ali Yahia Abdenour), les ONG internationales, et toutes les nombreuses personnes « nommément » qui ont partagé l’angoisse et la douleur de mes enfants. Et je les invite à apporter le même soutien à Mohamed BABA NADJAR

    Noureddine BELMOUHOUB

    Alger le 1er novembre 2011

  • LIEN INTIME



    par M. Saadoune, Le Quotidien d'Oran, 1er novembre 2011

    Faut-il hausser les épaules à la veille de la commémoration du 1er Novembre ? Même si beaucoup de choses y incitent, y compris la compulsion commémorative officielle, il ne faut pas le faire. Ce serait un peu trop facilement participer aux entreprises destinées à favoriser l'amnésie. Nous sommes tous nés un Premier Novembre, même si aujourd'hui plusieurs générations cohabitent en Algérie. Il ne s'agit pas de sacraliser des hommes et des femmes qui ont agi contre une terrible adversité, constituée non seulement par un ordre colonial féroce mais aussi par une sorte d'accomplissement dans la destruction des ressorts de la société algérienne.

    Le 1er Novembre a été la continuation du sursaut de vie du 8 Mai 1945. Et c'est bien parce qu'il est l'expression d'une volonté de résister à une néantisation absolue que le 1er Novembre résiste et doit résister à l'embaumement et à la neutralisation. L'instrumentalisation de l'histoire, en réalité une tentative de l'affadir, de lui enlever sa sève par les hommes du régime a fait illusion pendant quelque temps ; elle ne fonctionne plus maintenant. Les Algériens ont réussi, dans la sphère privée et contre la sècheresse de l'enseignement officiel, à conserver un lien intime avec leur histoire. Ils ne doutent pas que les objectifs de Novembre 54 sont l'indépendance du pays, la justice sociale et la liberté pour les Algériens.

    Des objectifs encore inaccomplis qui mettent les acteurs successifs du régime dans une posture d'illégitimité permanente. Edulcorer le message du 1er Novembre, le momifier est une entreprise vaine. Et pourtant, on a bien essayé , et réussi souvent , à cultiver chez les Algériens la haine de soi, à les faire douter d'eux-mêmes. Et de leur histoire. Il est resté toujours ce lien intime qui est venu, en définitive, annihiler les entreprises de décervelage ; et maintenir vivace la finalité toujours renouvelée d'une Algérie libre avec des Algériens libres et égaux.

    Et si les Algériens font des «histoires» au pouvoir, c'est bien parce qu'ils ont une Histoire à faire valoir. Certains ont été surpris, voire fâchés de découvrir que la majorité écrasante des Algériens était hostile à l'intervention de l'Otan en Libye. Quelques clercs ont tenté de décrypter ce rejet de l'intervention occidentale par un effet de la propagande du régime algérien. L'explication était d'autant plus forcée que le régime ne savait vraiment pas quelle attitude prendre sur l'affaire libyenne. En réalité, les Algériens n'étaient ni des défenseurs de Kadhafi ni des suivistes d'une propagande ambiguë du régime. Leur attitude est liée à leur histoire. Celle-ci façonne leur vision et leur permet, malgré les confusions, de garder quelques repères fondamentaux. Ils ne renoncent pas à la liberté et à la justice face aux tenants de l'ordre autoritaire interne. Ils ne doutent pas non plus que l'Otan leur a été historiquement hostile et qu'elle le demeure.

    On ne hausse pas les épaules à Novembre. Car il est la permanence d'une exigence de liberté, de démocratie, de justice sociale et d'indépendance.

  • Analyse des textes fondateurs du FLN du 1er novembre 1954



    Ait Benali Boubekeur, 1er novembre 2011

    Il y a 57 ans, les Algériens découvrent deux appels, signés au nom du FLN et de l’ALN, en vue de combattre le système colonial. Dans la proclamation du FLN, les chefs de l’insurrection, sûrs de leur combat, font appel au peuple pour les juger sur le bien fondé de leur action. Par ailleurs, bien que le peuple algérien ait beaucoup attendu son salut de l’action politique, menée notamment par le principal parti nationaliste, le PPA-MTLD (Parti du Peuple Algérien –Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), les initiateurs de l’action armée se démarquent du parti, tiraillé par les luttes intestines. Ceci dit, il est vrai que le PPA-MTLD fut le seul parti à prôner l’indépendance de l’Algérie. Les autres formations préconisaient, quant à elles, des formules assimilationnistes. Du coup, les fondateurs du FLN avertissent d’emblée les militants afin de ne pas les confondre avec l’une des fractions du mouvement nationaliste. En effet, à ce moment-là, les deux tendances du MTLD se livrent une bataille inexpiable. « Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents : administratifs et autres politicailleurs véreux », arguent les dirigeants de la révolution algérienne. Pour ces derniers, les partisans de l’action politique ont eu leur chance. Après trois décennies de militantisme, il est temps, estiment les rédacteurs des deux textes fondateurs de la révolution algérienne, de passer à l’action. Ainsi, contre la volonté des deux tendances du parti, les activistes veulent en découdre avec un système abhorré, mais combien puissant. Il faut rappeler que le parti, PPA-MTLD, fut à ce moment-là miné de l’intérieur. Le comité central n’était plus sur la même longueur d’onde que son président, Messali Hadj. Éloigné du territoire national depuis des lustres, Messali perdait petit à petit le contrôle du parti. Lors du congrès du parti en avril 1953, le comité central avait voté une motion se situant aux antipodes des positions d’un parti révolutionnaires. Celle-ci consistait à travailler, là où ce fut possible, avec les autorités coloniales. C’est ainsi que Abderrahmane Kioaune devint adjoint au maire d’Alger, Jacques Chevalier. Or, dans ce cas scabreux, Messali ne saisit pas l’occasion pour fédérer ses partisans et les activistes en vue d’une action révolutionnaire libératrice. Son souci principal fut de contrôler le parti. Pour lui, s’il devait y avoir une action armée, celle-ci devait être un moyen d’amener les autorités coloniales à négocier avec lui. Plus tard, ce retard est vivement reproché à Messali. En tout cas, les activistes jugent ces atermoiements comme étant le résultat de l’inaction du président Messali. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le retard est conséquent, de l’avis des activistes. Pour corroborer leur thèse, ils citent l’exemple des deux pays voisins, la Tunisie et le Maroc. En dépit de la souplesse du système des protectorats par rapport au système colonial, ce sont les Tunisiens et les Marocains qui engagèrent l’action armée. Or, les Algériens, bien qu’ils subissent le système colonial de plein fouet, restent immobiles. « Les événements du Maroc et de la Tunisie sont, à ce sujet, significatifs et marquent profondément le processus de lutte de libération de l’Afrique du Nord. A noter dans ce domaine que nous avions depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action. Malheureusement jamais réalisée entre les trois pays. Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre Mouvement National terrassé par les années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé de soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algériens », peut-on lire dans la proclamation du FLN du 1 novembre 1954. En effet, dès décembre 1953, les rapports des autorités coloniales débordaient d’enthousiasme en apprenant la crise qui secouait le parti nationaliste, le PPA-MTLD. En outre, la base est désormais au courant de la crise minant la direction du parti. Pour résoudre le conflit, Messali demande les pleins pouvoirs en vue de redresser le parti. Les centralistes refusent, dans le premier temps, en arguant que la ligne directrice du parti avait été ratifiée lors du précédent congrès du parti. Vers la mi-juillet, Messali réunit ses partisans en Belgique. Il exclut tous les animateurs du comité central. Ce dernier réunit, lui aussi, la conférence des cadres vers le début août. Les membres du comité central décident l’exclusion de Messali et de ses adjoints, Moulay Merbah et Ahmed Mezrena.

    Dans ces conditions, pour paraitre crédible, il est difficile de se reconnaitre dans l’une des tendances et prétendre réaliser l’union du peuple algérien. En tout cas, cette ambigüité est levée dans la déclaration du 1 novembre 1954 : « Nous tenons à préciser, à cet effet, que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et de prestiges, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi obstiné et aveugle, qui s’est toujours refusé d’accorder la moindre liberté par les moyens pacifiques », clarifient ainsi les activistes leur position. Tout compte fait, contrairement au parti traditionnel qui réclamait l’élection de l’assemblée constituante par tous les Algériens, le FLN avance le principe de « la restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques ». L’autre principe cher aux fondateurs du FLN est le respect de toutes les libertés fondamentales, et ce sans qu’il y ait la moindre entrave à leur exercice. Hélas, un demi-siècle après l’indépendance, les Algériens revendiquent encore le respect des libertés fondamentales du citoyen. Cependant, concomitamment à l’action armée, les chefs historiques du FLN proposent, aux autorités coloniales, la résolution du conflit en ouvrant la négociation avec les porte-parole autorisés du peuple algérien. Cette négociation doit aboutir à la reconnaissance de la souveraineté algérienne. En contre partie, l’Algérie indépendante respectera les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis. Les liens entre les deux pays ne seront, selon les fondateurs du FLN, plus dictés à Paris. Ils feront l’objet d’une négociation d’État à État. Par ailleurs, pour exhorter le peuple algérien à les suivre dans cette démarche, les fondateurs du FLN n’hésitent pas à lui rappeler sa situation de subalterne dans son propre pays : « Comme tu le constates, avec le colonialisme, la Justice, la Démocratie, égalité ne sont que leurre et duperie destinés à te tremper et à te plonger de jour en jour dans la misère que tu ne connais que trop », lit-on dans l’appel de l’ALN au peuple algérien. Néanmoins, déterminés à libérer le pays stoïquement, les initiateurs de l’action armée n’ont pas perçu le danger guettant la révolution de l’intérieur. En effet, une partie de leurs compatriotes n’avaient pas la même acception de la liberté pour le peuple algérien. En fin de l’histoire, ces malintentionnés ont attendu la fin de la domination coloniale pour en imposer la leur. Et le peuple algérien vit de privation en privation malgré les efforts consentis.

    Par Ait Benali Boubekeur

  • "Le dollar va mourir" on le surnommera le dollar troué

     

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    «Tout le monde s'en prend à l'euro, car les marchés sont bêtes et moutonniers. Mais c'est le billet vert qui représente aujourd'hui le plus gros risque systémique.» Myret Zaki sort un nouveau livre choc: «Le dollar va mourir» La journaliste économique - qui, en 2008, nous a révélé les dessous de la débâcle d'UBS - s'en prend, dans un nouvel ouvrage, à la monnaie qui gouverne la planète. Elle démontre, pas à pas, "comment le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l'histoire". Et pourquoi sa fin est programmée.

    Myret Zaki est, en très peu de temps, devenue l'écrivain économique le plus lu, le plus recherché en Suisse romande. La rédactrice en chef adjoint du magazine Bilan nous reçoit dans les locaux du magazine à Genève. Elle est toujours lumineuse, généreuse, brillante. Et pourtant. Ce petit bout de femme de 38 ans, originaire d'Egypte, est sans doute l'une des personnalités les plus craintes, actuellement, des milieux financiers helvétiques. La preuve.

    Elle publie demain, aux Editions Favre*, un troisième livre à la thèse implacable: La fin du dollar. Sa démonstration ? "Ce n'est pas l'euro qui va mourir. C'est le dollar." Silence... Comme elle le raconte elle-même, ce constat a laissé et laisse toujours ses interlocuteurs totalement cois. "Y compris, et peut-être avant tout, les banquiers genevois que j'ai rencontrés et qui sont tellement liés à la première puissance économique mondiale."

    La journaliste - qui a toujours su faire ces nécessaires pas de côté pour s'extraire de l'idéologie dominante et analyser "les faits" - a dû, pour cette stupéfiante enquête, affronter tous les sceptiques: "Lorsque j'annonçais à mes différents interlocuteurs que j'écrivais un livre sur la fin du dollar américain, raconte-t-elle, tous m'ont répondu: "Mais non, c'est plutôt l'euro qui a des problèmes. C'est sur la mort de l'euro que vous devriez écrire!"

    Le risque grec ? Une broutille!

    Myret Zaki a ainsi commencé ses investigations sur le billet vert (et sur les dérives du système financier américain) en plein coeur du naufrage grec. Son livre va sortir demain, au plus fort de la nouvelle crise portugaise qui s'apprête à demander quelque 80 milliards d'euros d'aide à l'Union européenne. Changer d'avis, donc? "Jamais!" Et la spécialiste, brutalement, nous propulse dans le monde de la réalité, et non plus dans celui de Oui-Oui. La situation budgétaire des Etats-Unis? "Ils sont bien plus endettés que l'Europe." Les pays européens qui, les uns après les autres, menacent de faire défaut? Vous voulez rire! "Bien sûr qu'une faillite de la Grèce serait grave en soi, surtout pour ses habitants. Mais la Grèce ne pèse même pas 2% de la zone euro. Voulez-vous connaître un vrai danger dont personne ne parle? La faillite de l'Etat de Californie, 7e puissance économique mondiale et qui affiche un taux d'endettement de 90% de son PIB".

    Risquons une dernière contre-offensive: "Mais les Etats-Unis ne pourront jamais faire faillite. Ils sont non seulement la première puissance économique et militaire mondiale, mais détiennent la monnaie qui règle 80% des transactions internationales. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, non?"

    Eh bien non! Cette ère est terminée, selon l'auteure. La Chine, la Russie, l'Amérique latine et même, depuis peu, depuis le Printemps arabe, les pays producteurs de pétrole ne veulent plus tout payer en dollars. "Savez-vous que la Russie et la Chine, dans leurs échanges commerciaux, ne recourent plus du tout au billet vert, mais se paient respectivement en rouble et en remimbi?"

    Nous voilà en centre de la démonstration de La Fin du dollar. Point d'idéologie antiaméricaine ou de théorie du complot: les anciens "alliés" monétaires de Washington - Pékin en tête - prennent de plus en plus leurs distances face au billet vert, "parce que tous savent que le dollar est devenu la plus grande bulle spéculative de l'histoire", affirme Myret Zaki.

    La preuve ? Depuis 1913, le dollar, qui n'est plus adossé à aucune valeur tangible, tel l'or, a perdu 97% de sa valeur. A chaque bulle spéculative - la dernière sur les subprimes ayant par exemple détruit quelque 15 000 milliards de dollars en sauvetage bancaire -, la Réserve fédérale trouve la même martingale: imprimer, imprimer encore et toujours du papier. Les Etats-Unis ne produisent pratiquement plus rien; même des grandes entreprises comme Google, Microsoft ou Facebook ne pèsent que pour 6% dans la création de valeur outre-Atlantique. Les Etats-Unis, au contraire, vivent à crédit: "Le pays a besoin de 6 dollars de dette pour produire 1 dollar de richesse. Trouvez-vous réellement que nous sommes là face à une économie saine?"

    Les données - entièrement circonstanciées qu'avance Myret Zaki - font en effet trembler. La dette publique de l'Etat fédéral? On frise à ce jour les 14 000 milliards de dollars, soit plus de 100% du produit intérieur brut (contre 93% pour l'ensemble de la zone euro). On y rajoute l'endettement des ménages, ainsi que celui des entreprises, et nous voici à 360% du PIB, soit une dette de quelque 50 000 milliards de dollars. "Et cela ne comptabilise toujours pas les engagements futurs que les collectivités publiques américaines ont à l'encontre de leurs retraités ou du système de santé"...

    Avec la journaliste, c'est toujours comme cela. Vous vous croyez déjà dans le mur? Détrompez-vous: tout compris, les Etats-Unis affichent aujourd'hui un "trou" de 200 000 milliards de dollars, "un chiffre, reconnaît-elle, qui ne veut plus rien dire, mais qui fait courir à la planète un risque systémique comme l'histoire humaine n'en a jamais connu."

    La Chine change la donne

    Pire, ajoute Myret Zaki. Washington et son billet vert n'ont jamais aimé l'euro qui, soudain, a surgi en 1999 et qui se présenta, dans sa force et face à l'ampleur de son marché de 360 millions de consommateurs, comme un concurrent à abattre. L'euro est aujourd'hui une devise dans laquelle le Venezuela ou le Koweït facturent leurs livraisons de pétrole. L'euro est, en outre, une devise que privilégient la Chine, le Japon ou la Russie dans leurs trésors de guerre. Au détriment croissant du dollar. Une alliance "objective" s'est dès lors constituée entre le pouvoir politique américain et les gros hedge funds anglo-saxons, "qui, pour s'enrichir rapidement et massivement, se sont mis à spéculer sur la faillite de la Grèce, puis contre l'Irlande ou, aujourd'hui, contre le Portugal". Ce qui, par contre, a changé face à cette domination sans partage, c'est que de plus en plus d'Etats forts, dans ce nouveau monde multipolaire, se détournent du dollar qui ne vaut plus rien, y compris les vieux amis (Arabie saoudite en tête) qui vendent aujourd'hui davantage de pétrole à la Chine qu'aux Etats-Unis. Les maîtres du monde changent. Et le monde s'y adapte... La fin du dollar roi, alors, c'est pour quand? "2014, répond Myret Zaki: l'ère du dollar prendra fin brutalement, ou graduellement." Mais elle est programmée.

    *A lire

    Myret Zaki, La fin du dollar - Comment le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire, Editions Favre, avril 2011.

  • les vrais hommes patriotes trahis par le pouvoir machiavelique

     

    Novembre : la protesta des Patriotes trahis

    Par |

     
     
    Les Patriotes sont-ils devenus des témoins gênants pour l'impunité accordée aux terroristes du GIA par le régime de Bouteflika?

    De Haouch Gros, à Blida, les membres de la coordination des Patriotes comptent lancer des actions de protestation à travers le pays pour revendiquer leurs droits et recouvrer leur dignité bafouée par le pouvoir

    Désarmés par la réconciliation nationale au plus fort de la lutte anti-terroriste, les Patriotes qui se sont armés à Igoujdal en Kabylie maritime et à Haouch Gros, dans les vergers de la Mitidja, contre le terrorisme, s’organisent en mouvement de protestation pour défendre leurs droits et leur dignité à la veille du 57ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour l’Indépendance dont plusieurs sont issus.

    Selon l’information rapportée par le quotidien Liberté dans son édition de dimanche 30 octobre, c’est de Haouch Gros que les membres de la coordination des Patriotes comptent lancer des actions de protestation pour revendiquer leurs droits et recouvrer leur dignité. Ainsi, au moment où Bouteflika s’apprête à marquer l’anniversaire de "son" 57ème Novembre par des coups d’éclats en séries d’inaugurations restées au frigo pour cette date, les Patriotes qui l’ont interpellé à maintes reprises sur leur situation de laissés pour compte envisagent plusieurs actions pour se faire entendre. Selon la même source, ils comptent bloquer, dès aujourd’hui, les tronçons de l’autoroute Est-Ouest et occuper le siège de la wilaya de Blida avant d’envisager une marche sur Alger. D’autres actions de revendications seront organisées à travers différentes régions du pays.

    Après avoir été licenciés de leur poste de travail sans aucune indemnités, ils sont devenus objet de tractations politiciennes entre Bouteflika et Belkhadem sans qu’aune réponse concrète ne leur soient donnée quant à leur situation des plus dramatiques sur les plans social et éthique. Aucune des revendications relatives à la reconnaissance de leur statut professionnel en tant que Patriotes engagés dès 1993 aux côtés des forces de l’ANP sur le terrain de la lutte anti-terroriste, n’a été satisfaite depuis avril 2010.

    En 2008 déjà, Belkhadem, émissaire de Bouteflika, a promis en vain de les rencontrer. Le ministère de la Défense nationale a promis aux 25 000 Patriotes, juridiquement considérés de "citoyens volontaires" (le terme de Patriote n’est pas reconnu officiellement, contrairement à l’appellation de "terroriste repenti"), leur a fait parvenir un contrat stipulant un salaire mensuel de 25.000 DA et une couverture sociale. Mais le document qui leur a été remis par le biais des chefs de groupe de Patriotes conditionnait l’attribution de ce salaire par la remise d’un dossier administratif à faire décourager le plus déterminé d’entre eux : un  casier judiciaire, un certificat de nationalité, la photocopie de la carte nationale, la carte de port d’arme…

    Dans le même temps, dès la promulgation de la concorde civile, les fonctionnaires d’entreprises publiques ayant rejoint le SIT (Syndicat islamique des travailleurs) du FIS avant de prendre le maquis de l’AIS et du GIA ont été non seulement réintégrés dans leur poste de travail pour ceux dont les entreprises n’ont pas été bradées, mais aussi indemnisés avec effet rétroactifs de leurs années de terroristes sans contraintes  administratives. Mieux : des entreprises privées, issues du démantèlement du tissu industriel étatique ont reçu instructions d’indemniser des travailleurs, anciens terroristes, dont elles n’avaient aucune trace.

    Lors du 6ème anniversaire de la promulgation de la réconciliation nationale, c’est l’impunité accordée aux terroristes qui a les faveurs du pouvoir. Les Patriotes étaient devenus des témoins gênants.  Mais l’affront qui leur a été fait n’est sans doute pas qu’au niveau du mépris comme seule réponse à leur revendication d’un statut professionnel. Il touche à leur honneur et sacrifice consenti dans la lutte contre les maquis du GIA. Alors que nombre d’entre eux sont tombés au champ d’honneur sans aucune reconnaissance officielle, l’un des leurs, vaillant combattant dans les rangs de l’ALN et chef des Patriotes a été condamné à mort avant que sa peine ne soit commuée à la prison à vie. Il s’agit de Mohamed Gharbi qui a défendu son honneur en abattant un ancien chef du GIA qui, fort de cette impunité de la concorde civile, devenu repenti intouchable, le menaçait de mort.  Ses nombreuses plaintes auprès de la gendarmerie, demeurées lettres mortes, Mohamed Gharbi  n’a eu, pour se défendre, que son fusil face au terroriste "repenti". Lors de son procès, sa première condamnation à mort a été applaudie par des faux repentis venus en meutes à la salle d’audience huer le Patriote. Mohamed Gharbi a passé dix années de sa vieillesse en prison. La mobilisation du comité Mohamed Gharbi a eu raison de cette ignominie. Le Patriote est libre mais est-il pour autant libéré de l’affront qui lui a été fait ?

    Marginalisés, bafoués et trahis dans leur sacrifice consenti pour sauver les derniers carrés d’une indépendance remise en cause par l’islamisme politique, les Patriotes, réunis à Haouch Gros, veulent aussi marquer, par le choix de leur regroupement dans cette région de la Mitidja,  le 16ème anniversaire de la mort de Mohamed Sellami, le fondateur des Patriotes de la Mitidja   tombé, les armes à la main, dans la nuit du 19 décembre 1995 lors d’un affrontement armé avec les terroristes   de Antar Zouabri.

    Rachid Mokhtari

  • helas les vautours ont encore frapper 1er novembre

    Les grands chantiers de la capitale

    Le plaisir gâché par les coûts et les délais

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    Le président Bouteflika a inauguré hier des réalisations d’utilité publique et institutionnelle, dont le métro d’Alger, et a lancé les travaux d’autres grands projets. La joie des Algérois a été quelque peu atténuée par les délais trop longs et les coûts exhorbitants.

    Il a inauguré également le très beau siège du ministère des Affaires étrangères, un édifice imposant, sur les hauteurs de la capitale, qui malheureusement contraste si mal avec la mauvaise passe dans laquelle se trouve la diplomatie algérienne qui, dans sa chute, faut-il le dire pour la circonstance, touche le fond.
    Ces inaugurations n’ont pourtant mérité aucun commentaire ni déclaration de la part du chef de l’Etat. Est-ce à dire que ce sont autant de réalisations qui parlent pour lui ? Pas si sûr tant il est vrai que Bouteflika reste attendu sur la réalisation d’autres chantiers, beaucoup plus politiques ceux-là, puisqu’il s’agit de sortir le pays de son enfermement politique stérilisant.

    A l’heure où le contexte international est marqué par une crise économique évidente et, surtout, des bouleversements politiques déchirants qui visent à remettre en cause les choix du passé, en Algérie, l’on ne semble pas en tenir compte. Du moins pas avec la même rigueur pour tous les projets. Que peut-on dire en effet du choix porté sur la construction de la Grande mosquée d’Alger, qui coûtera au Trésor public pas moins d’un milliard de dollars ?
    Bien loin de discuter de l’importance de tous ces projets et encore moins leur utilité, le sujet suscite par contre toutes sortes de commentaires sur leur priorité, au moment où le pays est déjà mis sur les rails de la maîtrise des dépenses budgétaires ou de la diminution de la facture des importations. Cet argument a fondé même la suppression du crédit à la consommation des ménages, la surtaxation de l’acquisition des véhicules notamment. Tout cela sans compter que le pays souffre profondément de déficit en matière de projets structurants capables de redresser une situation économique et sociale en déclin.

    Engager des chantiers aussi coûteux  au mépris des priorités, dans un contexte de crise économique qui ne manquera pas d’avoir un impact sur les finances publiques, risque de connaître le même sort que celui réservé au métro d’Alger, un cauchemar qui a hanté les Algérois pendant bien longtemps. Ainsi, pour sa première sortie dans la capitale depuis sa réélection, Abdelaziz Bouteflika a-t-il vraiment fait son choix politique de faire de ces réalisations un des objectifs atteints de Novembre ? Force est de constater que l’instauration d’un Etat véritablement démocratique et la consécration d’une réelle justice sociale, que le 1er Novembre 1954 s’était fixé comme objectifs stratégiques, restent à conquérir, un demi-siècle après l’indépendance.

    Hacen Ouali
  • la police laisse faire le traffic de devise parseque les ordres viennent d'en haut.

    La chasse aux sorcières n’effraye pas les cambistes

    Rien n’ébranle le business de la devise !

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    le 31.10.11 | 01h00 3 réactions

     

    La descente opérée durant le mois d’octobre par les services de sécurité dans les milieux connus pour être des plaques tournantes du marché noir de la devise sur la place d’Alger n’aura pas fait vaciller le moins du monde ce business fructueux.

    S i l’offre s’en trouve quelque peu perturbée, les pourvoyeurs de ce marché sont en revanche toujours présents.
    Au square Port Saïd, les cambistes n’ont jamais été aussi nombreux. Adossés à des véhicules en stationnement ou simplement debout sur les rebords des trottoirs, ils abordent au passage des automobilistes et autres passants, leurs liasses de billets, des euros bien en évidence, faisant mine de les compter et les recompter inlassablement. A quelques mètres de là, les agents de police font mine de ne rien voir.

    Quant on demande à l’un des cambistes s’il n’est pas inquiet après les dernières opérations des forces de sécurité, il répond avec flegme et assurance : «Vous savez, ce n’est pas la première fois qu’il y a ce genre d’opération et pourtant moi je suis là tous les jours depuis des années.» Et d’ajouter : «J’essaie de gagner ma vie et c’est quand même mieux que d’aller se jeter à la mer.» Et c’est d’autant mieux que le business semble prospérer avec la flambée des cours de l’euro, la devise la plus échangée sur la place. Depuis le début de l’année, la monnaie unique européenne caracole à plus de 140 DA pour un euro avec des pics allant jusqu’à 147 DA la semaine dernière. Une hausse qui s’explique, selon notre cambiste, par «la baisse de l’offre suite aux arrestations qu’il y a eu». Beaucoup de cambistes «se sont mis un peu à l’ombre pour ne pas attirer l’attention, ce qui fait que l’euro manquait un peu sur le marché», dit-il. Cela sans compter qu’on est en pleine saison de pèlerinage, ce qui a tendance à booster la demande.

    Il n’y a pas que le Square

    Se mettre au vert pour éviter les soupçons, c’est ce que nous avons pu vérifier la semaine dernière chez le propriétaire d’un commerce de cosmétiques dans une commune de la banlieue ouest d’Alger. A priori, rien ne laissait penser que dans l’arrière-boutique on échangeait des devises, essentiellement des euros, mais le bouche-à-oreille fonctionnant parfaitement, nous avons tenté d’avoir confirmation. Nous avons donc approché le vendeur, une fois le magasin vidé de sa clientèle, nous lui avons demandé s’il acceptait de nous acheter quelques centaines d’euros. «Non, nous ne le faisons plus», nous répond-il quelque peu embarrassé. A la question de savoir pourquoi, le vendeur ne donna aucune réponse.  «Est-ce parce que les cours sont trop élevés ?», avons-nous demandé.

    «Non, ça n’a rien avoir, mais il faut faire attention, il y a les hommes de la sécurité qui rôdent dans les environs», nous a-t-il dit en guise d’avertissement et d’explication. A quelques centaines de mètres de là, nous avons entendu parler d’un autre magasin où l’on vendait des vêtements pour hommes et où on pouvait accessoirement acheter et vendre des euros. Après avoir indiqué au vendeur le nom de la personne qui nous a tuyautés, l’homme a, volontiers, accepté de nous échanger nos euros. «Le cours est à 14 (140 DA pour un euro)», dit-il, comme pour s’assurer que nous ne changerions pas d’avis et d’ajouter qu’il est assez «bas ces jours-ci». Il indique dans la foulée «que les euros se font rares», sans pour autant pouvoir l’expliquer.

    Mais la logique commerciale voudrait qu’en période de rareté, les prix augmentent ; or, ce qui se passe sur le marché noir indique parfois le contraire. «Quand le cours est trop élevé ou trop bas, on préfère ne pas faire de transaction, pour éviter qu’on soit perdant dans l’affaire ou que la personne qui vient nous voir soit lésée», nous dit le propriétaire du magasin. Quant à savoir qui fixe le cours journalier sur le marché parallèle, toute réponse serait aléatoire. En effet, dans la même journée de mercredi (26 octobre 2011), et sur la même place du square Port Saïd, nous nous sommes vu proposer trois taux de change différents par trois cambistes différents. Les cours à l’achat allaient de 140, 141 et 141,5 DA pour un euro, alors qu’à la vente, ils oscillaient entre 141, 142 et 142,5 voire 142,7 DA pour un euro.  

    En dehors des facteurs de saisonnalité comme la saison estivale, la période du hadj ou les vacances de fin d’année qui dictent le principe de l’offre et de la demande, la logique du profit semble pour l’heure la seule à laquelle obéit le commerce informel de la devise, comme pour toute autre business du reste.             
     

    Safia Berkouk
  • El métro-messie et la catastrophe-météo

     

     

    Par : Mustapha Hammouche



    Cela fait quelques jours que les personnels et les moyens de la wilaya et certaines communes d’Alger sont sur la brèche pour astiquer, enluminer et enduire les espaces et les façades du périmètre bordé par la Grande-Poste et la Fac centrale.
    On s’affaire avec une frénésie qui rappelle l’entrain de veille de fêtes nationales de la belle époque des “trois révolutions”. Le tiers-mondisme, alors opérant sur les consciences naïves des “masses”, faisait passer les pompes des jubilés pour des bilans de développement. Dans cette pure tradition de badigeonnage de circonstance, tous les tracés de signalisation, murs et devantures d’alentour ont droit à leurs couches d’enduit.
    Pas besoin d’être astrologue pour deviner que demain sera enfin inaugurée une ligne de métro. Il n’est pas encore dit qu’on inaugurera en même temps son service régulier. Pendant que la capitale est tout entière investie dans le blanchissage de cette portion de la ville, de mauvaises nouvelles nous parviennent de l’est du pays. Dans différentes localités de Biskra, Batna et Oum El-Bouaghi et d’ailleurs, ce n’est pas le vernis qui a déteint, mais ce sont les structures qui cèdent dès les premières pluies : inondations, écroulement d’habitations et, parfois, mort d’homme. Pour être équitable, il faut dire qu’Alger a eu, il y a moins d’une semaine, son lot de désagréments pour cause d’intempéries : la toute récente trémie de la place du 1er-Mai a été noyée.
    Il n’y a pas longtemps, El-Bayadh a été endommagée par les eaux, faisant encore plus de victimes. Deux vagues d’orage ; deux catastrophes. Même l’Office national de météorologie prend désormais ses précautions de forme : à la moindre prémonition de précipitation, il émet un bulletin météorologique spécial, faisant du BMS un acte de prévention contre l’argument de la mauvaise prévision.
    Des slogans dominés par le terme de “réalisations” complètent l’œuvre d’embellissement de l’avenue qui accueille la bouche de métro inaugurale. Huit kilomètres en trente ans, soit moins de trois cents mètres par an. Si on devait ne s’en tenir qu’au délai, sans prendre en compte le surcoût, méprisé dans ce contexte dépensier, il n’y a pas de quoi pavoiser.
    Sous un régime plus préoccupé de s’autocélébrer que de s’imposer une efficacité de gestion, le prétexte à se glorifier suffit ; qu’importe si le motif de satisfaction manque. Les accidents pour intempéries se répètent tous les ans et sur le territoire national — de Bab El-Oued à Ghardaïa, d’El-Bayadh à Batna — et constituent les symptômes d’une évidente incurie en matière d’aménagement, de localisation, d’étude, de conception, de réalisation, d’entretien.
    Le combat entre le développement et le sous-développement, c’est aussi le combat entre le vernis et la structure, entre la norme de construction et la dépense improvisée, entre la rigueur stratégique et l’improvisation politicienne.
    Pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps, l’arrivée d’un métro qui a traversé les générations ne fait pas le développement. Au mieux, ce sera l’arbre d’un jour qui cache la gabegie de décennies. L’échec est trop patent dans ces catastrophes de gestion qu’on fait passer pour des catastrophes naturelles !
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Tourisme en Algérie : oh, le gros complot !!!

     

    Par
    Smaïn Mimoune, le ministre du Tourisme.

    Une vieille déclaration sur le tourisme algérien en général sur laquelle je m'étais déjà expliqué ressurgit dans les déclarations de Smaïn Mimoune sur le journal El Watan... Pourquoi ? Fouillez-moi !

    Dieu que ce ministre a du temps à perdre avec ces niaiseries... Accepter l'inacceptable de Smaïn Mimoune

    Imaginez ce qui arriverait à un ou une touriste qui arrive chez nous d’Europe, c’est-à-dire d’à peine deux heures de vol de chez nous, avec trois de leurs copains ou copines et qu’ils nous demanderaient de les sortir danser quelque part…: la police se pointerait, non ?

    Alors pourquoi la police ne fait rien quand ce ministre dit n’importe quoi ? Mais aussi pourquoi ce journal El Watan ne pose pas les bonnes questions ? Qu’en est-il des chantiers des hôtels du Sud à la veille de la fin d’année ? Qu’en est-il de ces pauvres gens travailleurs qui sont sous le diktat de ce DG voyou à l’hôtel Sheraton comme celui de l’Aurassi d'ailleurs ? Qu’en est-il de ces agences de voyages mises en berne par le ministère ? Quelle décision a pris Monsieur le ministre a propos de ses syndicalistes et contre ces DG ? Que veux dire une politique à moyen terme et que veut dire a long terme ? 500 ans ou dans mille ans ? Que veut-il dire par le développement du tourisme est l’affaire de tous ? Des APC, des wilayas ou des citoyens ou de vos hôtels ou de vos centres touristiques minables ?

    Après nous avoir raconté que la seule possibilité du développement touristique c’est le Sahara, maintenant c’est le littoral, Quel littoral ? Celui qui est totalement dégradé par la pollution ou celui qui est "bouffé" tous les jours au point où il n'en reste que 400 kilomètres ? Je crois comprendre que ce ministre débarque sur un chantier en construction, qu’il est sûrement honnête mais à ce travail il ne sait rien et il doit quitter son poste. Cela vaudrait mieux pour son prestige. 

    D’ailleurs, son patron, c’est-à-dire le secrétaire général de son parti, vient de le désavouer publiquement en déclarant qu’il n'y a pas de ministre du Tourisme et encore moins un tourisme en Algérie. Voilà qui est clair. L’intimidation, si c’est de l’intimidation est maintenant légale et claire.

    A moins que je ne comprenne plus rien. D’un côté, on ne cesse de dire que l’intimidation et le harcèlement administratif sont formellement interdits, Aboudjerra Soltani comme un gorille désavoue son ministre et le menace du regard, les autorités baissent les yeux et font comme si personne n’a rien vu, rien entendu.

    Faudrait se brancher. Ce n’est pas correct d’écœurer le monde de cette manière. Comment voulez-vous faire régner l’ordre dans de telles conditions ? C’est comme si vous disiez à vos enfants : "Toi, t’as pas le droit de manger des bonbons, mais toi, vas-y fort et vide le plat…"

    Soyons cohérents

    Si les gros bras ont pris autant de place dans l’absence des services touristiques, c’est parce qu’on leur a permis de prendre autant de place. Seulement, il ne faut pas parler de tourisme. Cela arrangerait un tas de monde. Le tourisme quoi qu’en dise monsieur Smaïn Mimoune est dans un état de dégradation total.

    Si le gouvernement veut vraiment faire le ménage et éradiquer la médiocrité culturelle, cette culture de la terreur qui règne depuis trop longtemps dans notre pays, il devra être cohérent et traiter ces "incidents  touristiques" avec tout le sérieux qui le méritent. 

    C’est illégal, d’intimider et de se moquer des gens, n’est-ce pas Monsieur le ministre du Tourisme ? "L’intimidation, c’est quand une personne qui n’en a pas le droit empêche quelqu’un de faire une chose qu’elle a le droit de faire ou force quelqu’un à faire quelque chose qu’elle a le droit de ne pas faire". Vous nous empêchez de vivre correctement dans le confort de notre beau pays.

    "L’infraction peut être commise en faisant des menaces ou en utilisant la violence à l’endroit de quelqu’un, en endommageant les biens d’une personne ou en encerclant quelqu’un de façon menaçante contre son gré". C’est exactement ce que vous faites a l’encontre des agents de voyages. Alors arrêtez de raconter n’importe quoi.

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je me pose une question : êtes vous honnête ? Croyez-vous un instant dans ce que vous racontez ? A-t-on une seule chance de voire défiler quelques touristes avant les prochaines élections ? A moins que vous voulez avoir le dernier mot, répondez moi , est-ce une question de fierté, d’orgueil que vous dites n’importe quoi ?

    Une seule conclusion possible

    "Il faut savoir quitter la table lorsque l’amour est desservi", chantait le chanteur Charles Aznavour. Dans le cas Monsieur le ministre, l’amour n’a pas seulement été desservi : on l’a lavé, essuyé et rangé dans l’armoire tous nos espoirs de voir un jour ce pays s’ouvrir au tourisme. 

    Les chaises ont été montées sur les tables, et on a fermé la lumière et barré la porte du restaurant. Quant au tourisme que vous nous faites miroiter, nous savons qu’il existe mais vous ne savez pas par ou le prendre.

    Pourquoi alors persistez-vous à rester ? Ne voyez vous  pas qu’il n’y a qu’une seule conclusion possible à cette farce que vous construisez — c’est-à-dire encore plus de contestations et d’humiliations ? Le tourisme n’est pas votre affaire et vous ne savez même pas comment vous y prendre, ça se voit à vos déclarations ridicules.

    Fayçal Maarfia

  • Scandale à l’université : Grève à la faculté de médecine de Sidi Bel Abbès

     

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    Scandale à l’université : Grève à la faculté de médecine de Sidi Bel Abbès

     

    La faculté de médecine de Sidi Bel Abbés a été paralysée dimanche 30 octobre, pour la deuxième journée consécutive, par un mouvement de grève initié par des étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie.

     

    Tôt le matin, un sit-in a été observé devant les locaux de l’administration alors que  les principaux accès ont été bloqués. Les grévistes ont tenu à dénoncer, à travers ce mouvement de protestation, la falsification de procès-verbaux de notes finales d’examens, notamment ceux de la filière médecine (biochimie), ayant conduit à l’ajournement d’une dizaine d’étudiants alors qu’ils étaient portés admis.

    Par contre, un certain nombre d’étudiants  ont été admis en troisième année alors qu’ils étaient recalés, d’après des documents authentifiés remis El Wantan.

    Ce mouvement de protestation fait suite, rappelons-le, au sit-in observé jeudi dernier au niveau de la faculté, dont l’accès principal a été couvert de banderoles hostiles à l’administration universitaire.

    Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Non à la hogra »«Non à la vente des notes», « Où est la dignité  de l’étudiant ».  Une commission d’enquête composée de quatre membres et institué par le recteur de l’université a entamé  aujourd’hui son travail à l’effet de faire la lumière sur cette scabreuse affaire. Elle devrait rendre ses conclusions

    dans les plus brefs délais, a indiqué ce matin le vice recteur chargé de la pédagogie. 

    Mammeri Abdelkrim
  • 30 année pour voir ça et100milliars et c'est pas plus ,c'est lamentable et ridicule + la belle mosquée de boutef ,les gens crévent de faim!!!

     

    Métro d’Alger

    28 ans, 9,5 km,100 milliards de DA…

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    Que de polémiques et de suspicions avant ce désespérant jour J : lancement tant attendu du métro d’Alger. Il est enfin sur les rails, avec une inauguration en grande pompe, aujourd’hui même, par le président de la République, lors d’un périple officiel allant d’inauguration en inauguration à travers plusieurs points de la capitale.
     

    Les Algérois ont dû attendre plus de 30 ans et également pardonné (malgré eux) des dizaines de promesses non tenues, justifiées tour à tour par des retards dus aux normes sécuritaires, à la décennie noire, à la chute du prix du baril de pétrole, aux crises politiques… la liste est longue.

    Cependant, les Algérois ont su se détourner de ce projet «désespérant» jusqu’à en rejeter la seule évocation. Il est enfin là, 30 ans et plus de 100 milliards de dinars plus tard, même si ce n’est qu’une réception provisoire !
    Amar Tou, ministre des Transports, avait fixé, en juillet dernier, la date du 31 octobre pour la mise en service de la ligne 1 desservant dix stations entre la Grande-Poste (Alger-Centre) et Haï El Badr (Kouba). Contredisant les déclarations de Pierre Mongin, président de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), exploitant de la première ligne du métro, qui parlait alors d’une réception pour le début de l’année 2012, le ministre des Transports aura tenu sa promesse, pour une fois.


    Une inauguration précipitée ?


    La RATP-El Djazaïr a dû commencer ses «marches à blanc» le 8 septembre dernier pour venir à bout des centaines de tests nécessaires à la mise en exploitation du métro dès novembre. Ce qui n’a pas manqué d’inspirer de nouvelles suspicions sur les mesures de sécurité. Bâclages et normes non respectées sont vite craints et même dénoncés. D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d’Alger devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre. Ces derniers mois, la pression est montée d’un cran sur les chantiers.


    La voie, la signalisation, le poste de commande centralisé, l’électrification, la billettique, l’aménagement intérieur des stations, confiés à Siemens France et à Vinci, la réalisation des rames assurée par le constructeur ferroviaire espagnol CAF : les différentes parties travaillant sur le projet ont dû redoubler d’efforts pour respecter le dernier deadline fixé par Amar Tou. Tellement que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une précipitation peut-être dangereuse. Une suspicion inspirée et accentuée par les déclarations de l’exploitant français qui avait assuré, en été, que la mise en marche du métro devait attendre le début de l’année 2012 pour une bonne application des normes internationales de sécurité. Aujourd’hui, plusieurs ingénieurs présents sur le chantier rassurent : «Tout se fait dans les règles : le système de pilotage automatique du métro est l’un des plus sécurisés au monde.» Une inauguration précipitée ? La question ne mérite plus d’être posée, surtout si l’on se réfère à la date du premier coup de pioche pour la construction du métro : 1982.


    Un coût dépassant les 100 milliards de dinars


    Le projet datant des années 1970 n’a pris forme de façon effective qu’en 2003, à la faveur du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009. Mais d’autres blocages sont survenus par la suite. Le dernier en date, un conflit financier entre Vinci-Siemens et l’Entreprise métro d’Alger (EMA), résolu en quelques mois durant l’année 2010. Cinq présidents se sont succédé à la tête de l’Etat et le ministère des Transports a vu passer une dizaine de ministres pour que les 14 rames et les 6 voitures de la première ligne soient en place. Ainsi, le transport de 21 000 personnes par heure est promis. Mais à quel coût ? Sans grande surprise, une question entourée de flou. Le coût total de la réalisation de cette première ligne serait de 77 milliards de dinars, dont 30 milliards pour le génie civil et 47 pour l’équipement.


    Une facture colossale alourdie par des indemnisations à coups de centaines de millions d’euros dues aux retards répétitifs. Le coût dépasserait largement les 100 milliards de dinars, assurent plusieurs sources. Mais au grand bonheur des Algérois, le métro devrait définitivement rouler sept jours sur sept de 5h à 23h, avec un ticket d’accès de 50 DA dans les jours à venir. Plus de 500 agents et 400 policiers assureront la sécurité sur place. Plusieurs extensions sont prévues pour atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l’horizon 2020, assure-t-on. Une date et des promesses à prendre avec des pincettes, évidemment.

    Historique :


    - 1970 : naissance du projet
    - 1982 : lancement officiel des premiers travaux
    - 1985 : fin des études techniques
    - 1994 : réalisation d’un premier tronçon, de la place Emir Abdelkader à la Grande-Poste
    - 1999 : l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) lance un appel d’offres international ; deux groupements sont choisis : le français Systra et l’algéro-allemand Gaama 
    - 2003 : le gouvernement décide de doter le projet de moyens financiers et de nouvelles structures
    - 2006 : la réalisation du «système intégral» (clés en main) est confiée au groupement Siemens, Vinci et CAF
    - 2007 : pose et soudure des voies
    - 2008 : arrivée de la première voiture à Alger
    - 2010 : conflit financier entre Siemens-Vinci et EMA avec un arrêt des travaux durant des mois
    - 2011 : fin des travaux et réception provisoire de la première ligne

    Un ticket à 50 DA et des réserves ! :

    Le lancement du métro d’Alger après plus de 30 ans d’attente doit assurer aux habitants de la capitale un moyen efficace de se déplacer sans se perdre dans les innombrables bouchons qui enlaidissent Alger. Un soulagement tant espéré. Le prix du ticket de métro a été fixé avec une subvention de plus de 50% de l’Etat. Mais la délivrance pourrait vite prendre les couleurs d’une parfaite désillusion concédée aux Algérois avec un billet à 50 DA.


    Le tarif d’un ticket 10 voyages, permettant de voyager 10 fois, est fixé à 400 DA, soit une réduction de 20% par rapport au prix du billet unique. Les clients peuvent également bénéficier d’un tarif promotionnel avec la formule abonnement pour des déplacements réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois. Le tarif d’un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept est fixé à 540 DA, soit une réduction de 10%, certes.

    Mais avec l’érosion continuelle du pouvoir d’achat, les Algérois émettent tout de même des réserves. Le recours au métro ne sera peut-être pas aussi salvateur que présenté depuis trois décennies, à comparer avec le prix des autres moyens de transport. Seul le facteur temps peut jouer en sa faveur. Le métro sera forcément plus rapide, mais les Algérois sont-ils prêts à payer aussi cher ce temps à gagner ?

    Fella Bouredji
  • «Y’en a marre de la précarité et de la misère»


    Sit-in de bénéficiaires de contrats de pré-emploi


    El Watan,

    Les quelque 200 000 personnes qui travaillent dans le cadre du pré-emploi perçoivent une mensualité de 15 000 DA.

    Les travailleurs en pré-emploi reprennent la protestation. Les représentants de différentes wilayas de cette catégorie de travailleurs précaires ont tenu un sit-in, hier, devant le ministère du Travail et de l’Emploi, pour réclamer leur intégration dans des postes permanents.
    Quadrillés par un dispositif policier impressionnant, les manifestants, une trentaine, ont dénoncé haut et fort leur «triste et désolante» situation professionnelle en scandant des slogans comme «Y’en a marre de la précarité et de la misère» ou encore «On n’est pas des étrangers, on veut une place dans notre pays». Sur des pancartes en arabe, on pouvait lire «Contrats de pré-emploi, contrats avant le chômage». Les manifestants disent se sentir «abandonnés et sans avenir». «Ils nous ont dit que le pré-emploi n’est qu’une étape avant le recrutement.

    Mais voilà que six ans après, rien n’a changé. Je n’ai aucune perspective de recrutement», fulmine Rafik El Aker, marié et père de deux enfants, qui vivote avec un salaire de 15 000 DA. Employé au service technique de la commune de Magra, à M’sila, Rafik ne manque pourtant pas de compétences puisqu’il est ingénieur en gestion technique urbaine. «Que faire avec 15 000 DA ? Ce n’est même pas assez pour assurer mon transport et mon déjeuner. C’est intenable», dénonce Kouider Bellatrèche, 32 ans, une autre victime de la politique de pré-emploi. «Je suis ingénieur en génie civil. Embauché il y a quelques années dans le cadre du pré-emploi à la direction de l’urbanisme de la wilaya de M’sila, je continue à travailler dans la précarité et avec un semblant de salaire que je perçois toujours en retard. C’est dur et injuste», tempête-t-il. Après plus d’une heure d’attente, trois représentants des manifestants ont été reçus par l’inspecteur général du travail au niveau du ministère. «Il nous a dit qu’il est impossible de nous intégrer, en nous demandant de voir avec la direction de la Fonction publique.

    Car ce n’est pas du ressort du ministère du Travail», a affirmé Abdelkader Amor, un des représentants des protestataires, à sa sortie du ministère. Mécontents de la réponse du ministère, les manifestants promettent des actions de grande envergure avec l’ensemble des travailleurs victimes du pré-emploi, dont le nombre est estimé à près de 200 000 personnes. L’action de protestation a été organisée par la Commission nationale des travailleurs en contrats de pré-emploi et du filet social, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Malika Felil, porte-parole de la commission, a indiqué que cette action n’est qu’«un prélude à un mouvement de protestation plus large». Elle a, dans ce sillage, dénoncé les pressions de l’administration sur les protestataires. Des pressions dont elle est elle-même victime : «On a résilié mon contrat de pré-emploi parce que je suis porte-parole de ce mouvement de protestation.» Et de réaffirmer sa détermination à poursuivre le combat jusqu’à l’obtention de l’intégration.


    Mokrane Ait Ouarabi

  • L’avocate de Khelifa accuse

    Ajournements dans le traitement du dossier

     

    Par : Lokmane-Khelil Samia

    Anita Vasisht reproche à la fois à la justice algérienne, britannique et française de tergiverser dans le traitement de l’affaire Khalifa et soupçonne les gouvernements de ces pays d’empêcher son dénouement. Elle demande la conduite d’une enquête indépendante sur tout le dossier, à laquelle seraient associés des experts des trois pays.

    Anita Vasisht semble aussi impuissante que son client. Elle attend, comme lui, depuis plus d’une année maintenant, que la Haute-Cour britannique entende Abdelmoumen Rafik Khelifa et prenne une décision définitive concernant son extradition vers l’Algérie. à la question de savoir si elle a le droit de saisir cette institution pour accélérer le traitement de l’affaire, elle dit qu’elle ne peut rien faire. “La programmation d’une audition est du ressort exclusif de la Haute-Cour”, répond-elle, un brin défaitiste. “Encore aujourd’hui, aucune date n’est avancée. Pendant ce temps, M. Khelifa est toujours incarcéré”, observe l’avocate. L’ancien milliardaire a introduit un recours auprès de la Haute-Cour, en avril 2010, aussitôt après la décision du Home Office de le renvoyer en Algérie.
    Le ministère britannique de l’Intérieur ayant, à travers son feu vert, avalisé le verdict du tribunal de première instance, rendu dix mois auparavant. Mais depuis, un suspense intenable entoure le traitement de cette affaire par la justice britannique.
    Arrêté en 2006 par la brigade économique de Scotland Yard, l’ex-golden boy ne connaît pas encore son sort. à Alger où il s’est rendu dernièrement, William Hague, secrétaire d’état au Foreign Office, a admis l’existence de lenteurs concernant l’examen du dossier. Il s’est bien gardé, toutefois, de donner l’impression que son gouvernement pourrait jouer un rôle dans son traitement et être éventuellement à l’origine des retards. “Je comprends que cette affaire s’est prolongée dans le temps. Mais l'affaire continue à évoluer à travers les tribunaux britanniques. Il ne serait pas correct de ma part de me prononcer sur le résultat probable”, a-t-il expliqué dans une interview à El Watan. Pourtant, selon Anita Vasisht, l’existence d’un deal entre les autorités algériennes et britanniques, en rapport avec la gestion du dossier, n’est pas du tout exclu. L’existence d’un tel arrangement semble corroboré par la lune de miel que vit le couple algéro-britannique actuellement.
    Cette entente s’exprime à travers la signature de contrats de vente d’armement, une coopération étroite dans la lutte contre Al-Qaïda (qui comprend le renvoi en Algérie d’un certain nombre de nationaux impliqués dans des affaires de terrorisme en Grande-Bretagne), des projets d’investissements… Il y a quelques années pourtant, les rapports n’étaient pas aussi amicaux. Des câbles de WikiLeaks, rendus publics ces derniers mois, révèlent qu’en 2007 les responsables de l’ambassade du Royaume-Uni à Alger se sont plaints à leurs homologues américains de “l’hypocrisie” des autorités algériennes, qui, publiquement, réclament Khelifa, mais ne font rien pour obtenir son retour de Grande-Bretagne.
    Andrew Henderson, qui était à l’époque ambassadeur à Alger, avait même inséré une mise au point dans la presse pour rectifier la date où il a reçu officiellement la demande d’extradition de Khelifa de la part du ministère algérien de la Justice. Il s’agissait, d’après lui, du 19 novembre 2007, alors que plusieurs mois auparavant Tayeb Belaïz, garde des Sceaux, annonçait que le dossier était entre les mains des Britanniques.
    Anita Vasisht pense que, même aujourd’hui, le gouvernement algérien ne veut pas voir Khelifa de retour et fait tout son possible, avec l’aide de Londres, pour éviter son transfert. Paris serait également mise à contribution pour étouffer l’affaire. à ce sujet, l’avocate de Khelifa se dit interpellée par une déclaration récente de Ali Benouari, ex-ministre délégué au Trésor, qui a accusé ouvertement la France d’être derrière la banqueroute du groupe Khalifa. Il n’est pas le premier à incriminer Paris.
    Mohamed Guernaout, expert financier et ancien cadre de la Banque d’Algérie, aurait, selon les câbles de WikiLeaks, révélé à l’ex-ambassadeur américain John Ford l’existence d’un “deal entre les dirigeants algériens et le renseignement français —sur la liquidation de la banque El Khalifa — pour laisser le champ libre aux banques françaises en Algérie”. L’avocate de l’ex-milliardaire se demande pourquoi les médias français, qui étaient si prompts à jeter l’opprobre sur le groupe Khalifa au début des années 2000 et à précipiter sa chute, se sont abstenus de relever les soupçons qui pèsent aujourd’hui sur l’implication du gouvernement français dans ce qu’elle considère comme une mise à mort. Elle s’interroge, également, sur le retard pris par la justice de ce pays à rendre son verdict, dans sa part du dossier. En Algérie, Me Vasisht relève l’existence de tergiversations identiques, à la Cour suprême où les dossiers de recours des individus condamnés à Blida en 2007 n’ont pas encore été examinés. “Quatre ans après le procès d’El Khalifa Bank, des décisions n’ont toujours pas été rendues”, observe l’avocate. Elle qualifie toute cette situation de “kafkaïenne”. à ses yeux, le parcours judiciaire cahoteux de l’affaire Khalifa en Algérie, en France et en Grande-Bretagne confirme les soupçons selon lesquels les politiques ont une prise sur le dossier.
    Celui-ci est loin d’être, pour elle, le résumé d’un banal crime économique. Défendant la thèse du complot, elle reprend à son compte les propos récents de Abdelatif Benachenhou, qui était ministre des Finances au moment du démantèlement du groupe Khalifa, et qui aujourd’hui fait planer le doute sur les raisons qui ont conduit les autorités à procéder de la sorte. “Il n'est pas dans l'intérêt de l'Algérie de traîner des banques de cette réputation devant les juges sans motif d'accusation clair”, a-t-il affirmé il y a quelques semaines. Face à ce genre d’allégations, Me Vasisht pense qu’il est nécessaire d’ouvrir une enquête indépendante sur la genèse et la conduite de toute cette affaire qu’elle décrit comme “exceptionnellement complexe et politiquement sensible”. à son avis, cette investigation doit être confiée à des experts politiques en droit, dans le domaine bancaire et des droits de l’Homme, des trois pays impliqués dans le dossier.
    S. L.-K.

  • Les paradis fiscaux des généraux

    source :anp.org

     

    Dans le monde bancaire occidental qui se veut irréprochable, honnête et consciencieux, il est tout à fait indigne que l'on puisse fermer les yeux sur des pratiques très graves aux suites plus que désastreuses pour des populations toutes entières. Pire encore, il convient même de parler de complicités criminelles quand on se rend compte des conséquences directes de telles complicités sur la politique interne algérienne et les évènements qui s'y sont déroulés depuis près de deux décennies.

     

    En effet les responsables des banques étrangères concernées par ces pratiques de blanchiment en tout genre, connaissent très bien l'origine des fonds versés dans leurs banques par les responsables militaires algériens.

    Ces banques buandières traitent avec les généraux algériens avec une amabilité et une courtoisie déconcertante en fermant les yeux devant l'afflux de sommes d'argent faramineuses et de biens malhonnêtement acquis. Elles encouragent ainsi et de manière directe le recèle des biens du peuple algérien.

     

    L'histoire se répète et les responsables des banques mises en cause ferment les yeux encore une fois sur la spoliation du peuple algérien par des généraux véreux qui ont mis le pays à feu et à sang dans le seul et unique but de s'enrichir. Agissant en toute impunité derrière leur écran de fumée et de sang, les généraux assassins n'ont à aucun moment mesuré la portée de leurs machinations et n'ont jamais pris en compte le devenir de l'Etat algérien et le sort de son peuple meurtri.

     

    Comment la dette algérienne a-t-elle pu atteindre des montants aussi faramineux ?

     

    Pourquoi des gouvernements dits « démocratiques » peuvent-ils fermer les yeux sur des pratiques qu'ils condamnent publiquement mais qu'ils encouragent par leur silence ?

     

    Comment de puissants services de contrôle financier européens dotés des moyens d'investigations les plus pointus peuvent-ils tourner le dos aux agissements frauduleux de diverses banques qui couvrent et encouragent le vol ?

     

    La réponse à ces interrogations relève comme à l'accoutumé de la raison d'Etat qui fait que l'on doit taire tous les sens au nom de cette muselière anti-démocratique. Il est ainsi bien plus facile de faire et défaire des gouvernements, manipuler des dictateurs aux fortunes nauséabondes et par conséquent, se faire le maître du destin de populations entières.

     

    Le drame algérien trouve ses origines autant dans les banques en Suisse, en France, au Luxembourg et au Liechtenstein, que dans le cabinet noir des démons de l'apocalypse.

    Les généraux suivants, pour ne citer que ceux là comme exemples, bénéficient de la complicité des banques mises en cause pour mettre à l'abri des centaines de millions de dollars prélevés sur les comptes de l'Etat algérien au détriment des malades qui dépérissent dans les hôpitaux délabrés, des orphelins qui courent les rues et des hommes et femmes qui troquent leur honneur pour une bouchée de pain.

     

     

     

    * Le général major Larbi Belkheir:

     

    Il possède plusieurs comptes bancaires dans une banque à Genève en Suisse qui est le Crédit Lyonnais; ces comptes sont en gestion privée.

     

    Parmi ces comptes, les deux premiers ont été ouverts par Belkhier en personne durant l'année 1988 à  la dite banque située à la place Bel- Air,  Genève1204; l'un nominatif Larbi Belkheir dont le numéro est: 104088 C, dans lequel il a fait un premier versement à l'ouverture, d'un montant de 1.220.000 dollars,  c'est un compte dépôt rémunéré.

    Il a, à plusieurs reprises, utilisé la ligne directe de la présidence de la république  pour donner les directives à son gestionnaire qui répond au nom de Dominique Stocker ;  le téléphone est le n° 41227056666 ; l'enregistrement des conversations par le groupement contrôle réseau (GCR), organe d'écoute qui dépend du département du renseignement et la sécurité à l'appui.

     

    Son deuxième compte bancaire est un compte numéroté:  5039500321288 qui renferme plusieurs dizaines de millions de dollars issus de diverses transactions avec des firmes étrangères et de commissions de marché.

     

    Il a un autre Compte au Luxembourg  qui est aussi en gestion privé. Ce compte est géré par un certain Pascal Gurndrich, téléphone:  352476831300.

     

     

     

    * Le général major Mohamed Touati:

     

    Il possède  un compte dans la banque Crédit Lyonnais à Monaco, son adresse est, 01 avenue des Citronniers, 98000 Monaco. Mohamed Touati est un client plus ou moins riche, il possède sur son compte portant le numéro: 74293 M un peu plus que 8 millions de dollars.

    Le gestionnaire de son compte est monsieur Philipe Sarlin et son téléphone est: 37797973470.

     

    Les transferts de fonds passent sous la couverture d'achats d'ouvres d'art d'une galerie située à Monaco et qu'il possède avec un ancien officier de la Sécurité Militaire (SM), un certain Nourredine Benferhat.

     

     

     

    * Le général major Mohamed Mediene:

     

    Il a un compte numéroté en Suisse dans l'union des bancaires privés (UBP), 96-98 Rue du Rhône, Genève 1204 Suisse.

    Le numéro de son compte est: 121274552136KM94, il est géré par un certain S. Serval.

    Rien que ce compte renferme prés de 62 millions de dollars, une somme provenant pour la plupart des commissions de l'achat d'armements pour l'ANP. Rien que la société sud-coréenne ''Daewoo'' a versé plus de deux millions de dollars pour s'établir en Algérie après la liquidation de son premier directeur à Alger.

     

     

     

    * Le général major Smain Lamari:

     

    Grâce à ses contacts avec les milieux du patronat français et les hommes qui font du lobbying pour l'investissement en Algérie, il a réussi à faire une vraie fortune et possède à ce titre deux comptes  numérotés  au Crédit Suisse  en Private Banking.

    L'un d'eux est sous le numéro: 72796365197821 SP géré par un certain Carone Rolf, il renferme plus de 45 millions de dollars, une somme qui provient pour la plupart des commissions sur les marchés de privatisation et investissements étrangers. Le deuxième est aussi en Private Banking et renferme les Sommes amassées lors de contrats d'armement spécialement avec l'Afrique du sud.

     

     

    Cela n'est qu'un spécimen de quelques banques qui couvrent les malversations de certains généraux algériens sans que ces mêmes banques ne demandent aux richissimes titulaires des certificats sur l'origine des fonds déposés.

     

     

    A la lumière de ces exemples, le Mouvement Algérien des Officiers Libres demande officiellement aux banques mises en cause et toutes les banques abritant des comptes qui appartiennent à des responsables algériens, au nom des conventions internationales sur la protection des fonds publiques, au nom des lois internationales qui régissent le traitement de fonds d'origine douteux, au nom du code pénal international en vigueur contre le blanchiment d'argent, au nom des lois algériennes sur le détournement des biens et fonds publiques ce qui suit:

     

       

     

    (1)-La levée du secret bancaire des généraux algériens suivant:

     

    Khaled Nezar, Abdelmalek Guenaizia, Larbi Belkhier, Mohamed Lamine Mediene, Mohamed Lamari, Ahmed Boustila, Kamel Abderahim, Smain Lamari, Sadek Kitouni, Mohamed Ghenim, Abdelhamid Djouadi, Mohamed Betchine, Benabess Gheziel, Mohamed Touati, Taghrirt Abdelmadjid, Fodhil Chérif, Said Bey et Hacéne Beldjelti.

     

    (2)- Le gel de tous les comptes bancaires des personnes incriminées dans toutes les banques et l'interdiction de toutes opérations bancaires concernant ces comptes.

     

    (3)-La collaboration des banques avec les instances judiciaires nationales algériennes et internationales afin de mener à bien toutes les investigations nécessaires.

     

    (4)- La dénonciation de toutes transactions bancaires douteuses avec des responsables algériens.

     

     

     

    Des poursuites judiciaires seront engagées contre les banques complices qui refuseront de coopérer, au nom du peuple algérien qui ne va plus se taire et regarder ses richesses s'envoler.

     

    Il n'est plus admissible que le peuple algérien souffre le martyr et digère la misère ( plus de douze millions de pauvres soit plus du tiers de la population algérienne), alors que la fortune algérienne à l'étranger dépasse le chiffre de cinquante milliards de dollars.

     

    Il n'est plus acceptable que des généraux mafieux passible devant les instances judiciaires des peines les plus sévères puissent trouver abris dans des capitales qui prônent haut et fort l'égalité et la justice.

     

    Il n'est plus approuvable que le peuple algérien endosse des dettes dont il n'est pas responsable et qui hypothèquent l'avenir des générations futures, alors que les responsables se pavanent dans des cités protectrices et baignent dans le luxe et la luxure.

     

    Il n'est plus admissible que le sang algérien soit versé pour servir de bouclier à la déprédation et au gaspillage de l'Algérie par des généraux indignes qui se bousculent pour le partage des richesses.

     

    Il n'y a aucune raison pour que le secret bancaire (concernant les comptes des généraux mis en cause) ne soit levé, car s'agissant d'argent maculé, honteusement détourné au même titre que l'argent provenant du trafic de drogue ou trafic d'armes que les milieux introduits connaissent bien.

     

    Il n'est inadmissible qu'au moment où des victimes payent dans l'indifférence totale de leur personne pour subvenir à leurs besoins les plus simples, alors que l'argent algérien est indûment entreposé dans des banques  peu scrupuleuses.

     

    Pour toutes ces raisons nous appelons le peuple algérien à ne plus rester passif devant le saignement de l'économie algérienne et devant la vente de l'Algérie à de nouveaux colons.

     

    Il est impératif d'arrêter au plus vite et par tous les moyens légaux possibles les généraux responsables de cette calamité et les traduire au plus vite devant la justice afin de sauver l'Algérie et rendre justice à toutes les victimes.

     

     

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres appelle l'ensemble des femmes et des hommes algériens à s'unir pour le combat contre les criminels véreux et leurs alliés dans le civil pour que la loi puisse être appliquée et que la souveraineté revienne au peuple qui ne croit plus les discours fantaisistes qui ne trouvent plus d'échos.

     

    Notre appel est aussi destiné aux enfants de Chouhadas et enfants de Moudjahidines intègres pour leurs demander de prendre leurs responsabilités devant le pourrissement de la situation dans le pays. Ce sont les premiers qui doivent demander des comptes aux généraux qui ont mis le serment de novembre 54 aux oubliettes, au nom du sang versé par les parents des uns et des autres, au nom du courage des martyrs qui rêvaient d'une Algérie meilleure que celle des généraux, au nom de tous les sacres saints de la guerre de libération.

     

     

    Aux officiers de l'armée nationale populaire qui réalisent enfin que le Mouvement Algérien des Officiers Libres ouvre pour une Algérie libre juste et souveraine, de prendre les mesures nécessaires qui s'imposent d'abords en refusant de servir de chair à canon, alors que les chefs se gavent, mais surtout en prenant leurs responsabilités devant le serment envers Dieu, envers le peuple et envers les Chouhadas, de protéger et de servir l'Algérie en toutes circonstances même devant la traîtrise des chefs et d'agir en conséquence.

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres met en garde le président Bouteflika devant la gravité de la situation actuelle du pays. Même si lui, a rendu une partie de l'argent détourné durant son mandat de ministre des AE dans les années soixante dix, sa notoriété reste vacillante. Il y va de sa crédibilité aujourd'hui en tant que chef d'Etat qui clame à toutes les occasions qu'il est le chef suprême des forces armées, d'ouvrir une enquête sur les agissements mafieux des généraux de son armée. Nous le mettons au défi de prendre toutes les mesures qui s'imposent en commençant par ouvrir le dossier de son ami Larbi Belkheir.

     

    Il est des faits et des gestes qui sont inqualifiables, que les mots même les plus durs n'arrivent pas à décrire, c'est la raison pour laquelle les crimes perpétrés par les généraux resterons et pendant longtemps une honte pour l'armée algérienne.

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres mettra tout en ouvre pour démasquer tous les complices étrangers dans les cercles financiers internationaux et les banques complices à tous les échelons.

     

     

  • FLN au musée ,RND taiwan,MSP khorda ,PT wakhda,RCD drs, ect..............

    Nacer Boudiaf aux âmes du 1er Novembre

    «La jeunesse ne se reconnaît pas dans le FLN actuel»

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    Cette année, l’Algérie célébrera le 57e  anniversaire du 1er Novembre 1954 et s’apprête à célébrer, le 5 Juillet 2012, le 50e  anniversaire de l’indépendance. Mais celle-ci a été confisquée, comme l’a malheureusement déploré le président Ferhat Abbas.




    Elle a été confisquée pour laisser place à une situation telle que décrite par Amin Maalouf, dans son livre  Le dérèglement du monde, où il dit «Quand aucune autorité, aucune institution, aucune personnalité ne peut se prévaloir d’une réelle crédibilité morale, quand les hommes en arrivent à croire que le monde est une jungle où règne la loi du plus fort, et où tous les coups sont permis, on ne peut que dériver vers la violence meurtrière, la tyrannie et le chaos.»
    «Le bois dont l’homme est fait est si courbe qu’on ne peut rien y tailler de bien droit», se plaignait Emmanuel Kant. Mais dans le Saint Coran, Dieu dit : «Nous avons créé l’homme dans les meilleures dispositions, puis Nous l’avons dégradé au plus bas point». Dégradé au plus bas point, un peuple risque de devenir, comme le décrit Henri Bosco, un  «fond des mers, peuplé de monstres insolites». Un peuple qui ne se reconnaît pas dans les partis supposés le représenter dans les institutions nationales.


    Ces jours, des voix, par-ci et par-là, suggèrent de placer le FLN au musée. Mohamed Boudiaf, l’un des fondateurs de ce Front a été parmi les premiers à le réclamer. Pour Boudiaf, le FLN est indissociable du 1er Novembre. Sa logique est implacable. Si le 1er Novembre appartient à tout le peuple algérien, alors le FLN aussi doit appartenir à tout le peuple. Il faudrait donc le préserver dans l’histoire et le soustraire aux marchands qui commercent avec le sang des autres. Il faudrait alors arrêter l’amalgame. Il faudrait mettre fin à l’esprit de «parti clé en main». Que les hommes et les femmes, qui se réclament du FLN, permettent au peuple algérien tout entier de se reconnaître en ce Front tel qu’il a été conçu par ses fondateurs. Le peuple et notamment la jeunesse ne se reconnaissent pas dans le FLN actuel.


    Avec quel FLN le peuple a-t-il affaire ? Au FLN qui a été à San Egidio? Au FLN qui n’a pas bougé le petit doigt pour réclamer la vérité sur le lâche assassinat du fondateur du FLN ? Au FLN qui ne dit rien devant les milliards de dollars dilapidés ? Au FLN qui ne dit rien au sujet des monstrueuses affaires de corruption ? Au FLN qui a laissé Boumediène gérer le pays comme une affaire personnelle ? Au FLN qui a laissé, dans les années 1970, l’administration nationaliser la terre des Algériens, la mettre en jachère pour tuer l’agriculture afin d’importer ce que nous mangeons, alors que l’Algérie était le grenier de Rome ? Au FLN, qui recherche une légitimité historique alors que la théorie de «l’acte isolé » est encore maintenue comme thèse officielle de l’assassinat d’un des historiques : Mohamed Boudiaf ?


    Dans le sigle FLN, il y a la lettre L qui est supposée être celle de «Libération» ; de qui et de quoi le FLN actuel veut-il nous libérer ?  Si l’actuel FLN veut nous libérer des élections truquées, de la mainmise de certains sur tous les rouages de l’Etat, des responsables qui ont affiché une incompétence inégalable, de la malvie, de la hogra, de l’exclusion, de l’injustice, de toutes les faussetés qui entourent le peuple, de la fausse économie, de la fausse thèse de «l’acte isolé», des hôpitaux transformés en mouroirs, de l’université transformée en dortoir, de la jeunesse tournée en parloir, alors le FLN reprendra le sens historique que Boudiaf et ses autres fondateurs ont voulu lui donner.   Méditons ce passage de Où va l’Algérie ?  de Mohamed Boudiaf : «Il est déprimant de constater combien d’imbécillités, à force d’être répétées, sont devenues des mots tabous, alors que dans le fond, elles ne sont que les produits d’une déformation des valeurs et d’une imposture infiniment plus historique».


    Imposture : voilà un concept auquel il faudrait absolument mettre un terme en Algérie. Le printemps arabe qui a abouti en Libye à une fin comme celle d’El Gueddafi est une illustration parfaite de la punition de l’imposture.
    Valeurs. Voilà un terme que la société algérienne a perdu. Quelle valeur explique le simple fait que la carte bancaire est utilisée même dans les pays les vulnérables alors qu’elle reste méconnue en Algérie. Quelle valeur pourrait-on expliquer à nos visiteurs que l’Algérie est l’un des plus beaux pays de la région, mais ne peut même pas organiser les vacances estivales du peuple, alors que nous pourrions recevoir des millions de touristes.
    Loi. Quelle loi pourrait convaincre le citoyen qu’un jeune qui vole à la tire mille dinars se retrouve en prison alors que celui qui détourne des milliards se permet de se pavaner là où il veut ? C’est possible chez nous, car comme le dit Montesquieu : «Les lois inutiles affaiblissent les nécessaires».


    Santé. Comment accepter que les cancéreux se retrouvent face à des équipements défectueux au moment où nous crions sur  les toits que nous avons un plan de 286 milliards de dollars et des réserves de change de 173 milliards de dollars.
    Jeunesse. Au moment où la jeunesse dans des pays voisins prépare son Assemblée constituante, notre jeunesse est détournée par les largesses que  lui déverse le Trésor public. Au lieu de la mobiliser autour des défis de demain, nous l’entretenons avec des engins qui contribuent à multiplier les accidents et les victimes sur nos routes. Enfin, comme cette contribution s’adresse aux âmes du 1er Novembre, il serait utile de rappeler que le 8 juin 1992, au moment de lancer le Rassemblement national patriotique (RPN), Boudiaf avait dit ceci : «L’ennemi d’hier est l’ennemi d’aujourd’hui». Vingt et un jours plus tard, un «acte isolé» l’attendait à Annaba. Où était alors le FLN pour nous répondre à la question «à qui profite le crime ?» et à la question «où va l’Algérie ?». Respectueusement.

    Nacer Boudiaf
  • La coupole se vide à son discours

     

    Belkhadem lâché par les siens

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    Sale temps pour le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Aculé, depuis quelques mois, par les animateurs du mouvement de redressement et de l’authenticité, le premier responsable de l’ex-parti unique voit l’étau se resserrer peu à peu autour de lui.

    Et ses tentatives de sortir de ce tourbillon s’avèrent vaines. Il l’a vérifié une nouvelle fois hier, en organisant un meeting populaire à Alger. Sa sortie, voulue comme une démonstration de force en réponse à ses adversaires du mouvement de redressement du parti, a été ratée. Pourtant, tous les moyens ont été mobilisés pour lui offrir un véritable plébiscite des militants.
    Les organisateurs de ce rendez-vous, en l’occurrence les responsables de la mouhafadha de Chéraga, ont loué la Coupole du complexe olympique du 5 Juillet. Ils ont même réussi à la remplir. Dès 9h, la salle était déjà pleine à craquer. Personne ne pensait, à ce moment-là, que la rencontre allait se terminer en queue de poisson. Pendant plus d’une heure, la salle vibrait au rythme de la musique et des chansons nationalistes, l’occasion de l’anniversaire du 1er Novembre oblige.


    L’assistance, composée en majorité de jeunes, a même dansé sur les airs endiablés du chanteur Hakim Salhi, invité pour l’occasion. Jusque-là, Abdelaziz Belkhadem savourait le moment en compagnie du président de l’APN, Abdelaziz Ziari, du ministre du Travail, Tayeb Louh, et de son véritable bras droit qui l’accompagne souvent comme son ombre, le député de Mostaganem, Abdelhamid Si Afif. Il ne se doutait pas un seul instant qu’il allait subir une humiliation quelques instants plus tard. Pensant que la salle lui était acquise, le secrétaire général du FLN se précipite au pupitre pour prendre la parole.
    Il commence son discours sur l’histoire de l’Algérie. A la manière des maîtres d’école, Abdelaziz Belkhadem assène, pendant 40 minutes, un cours d’histoire. Mais pendant ce temps, la salle se vide petit à petit. En quelques minutes, les gradins de la Coupole sont désertés. En dépit de cette situation très embarrassante, Abdelaziz Belkhadem continue la lecture de son allocution. Et vers la fin du discours, la salle était presque vide.


    Il s’est retrouvé seul face à une poignée de ses partisans. En tout cas, ce scénario inattendu pour Abdelaziz Belkhadem suscite déjà des interrogations. Est-ce le début de la fin pour le secrétaire général de l’ex-parti unique ? Est-il boudé par les militants du FLN ? La rencontre était-elle mal préparée ? Toutes les lectures sont possibles, mais cet «affront» est sans nul doute un coup politique clair asséné à Belkhadem, qui ne cesse d’être l’objet d’attaques ces derniers mois.


    Belkhadem tire sur le RND


    En dépit de l’ampleur de la crise que traverse le parti, Abdelaziz Belkhadem s’entête à la minimiser. Il continue de croire que la situation est amplifiée par les médias. «Cette crise a été amplifiée par certaines plumes. Ce n’est en réalité qu’une simple lutte de placement en prévision des prochaines élections», estime-t-il. Une fois cette question survolée, Abdelaziz Belkhadem concentre ses efforts pour dénoncer ce qu’il appelle «le complot» orienté contre le FLN.
    Il s’agit de l’envoi du FLN au musée de l’histoire, tel que demandé par le secrétaire général de l’ONM, Saïd Abadou, et un groupe de députés à l’APN. «Ces appels à mettre le FLN au musée, on les a entendus après 1988. La demande a été formulée par le courant dit démocratique. Il n’a pas réussi. Aujourd’hui, la mission a été confiée à un autre parti, qui appartient au courant nationaliste», soutient-il en faisant allusion au RND. Il s’interroge : «A quoi rime cette campagne contre le FLN ? Pourquoi le FLN dérange-t-il ? Pourquoi parle-t-on seulement du FLN ?» Poursuivant, il tente de dédouaner son parti. «Le FLN soutient les réformes du Président. Nous avons toujours été pour la promotion de la représentation de la femme au sein des institutions élues», clame-t-il en dernier recours pour racheter la confiance des siens, qui semblent avoir déjà tourné sa page. 

    Madjid Makedhi
     
  • Les trottoirs squattés de la cité Saint-Pierre (Oran)

     

     

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    Conséquence des marchandises exposées à longueur de journée sur les trottoirs par les commerçants informels, les piétons sont obligés de marcher sur la route. Avec tous les risques que cela peut engendrer.

    Les trabendistes font la loi. Les ruelles de la ville de la cité Saint-Pierre, au chef-lieu de la wilaya d'Oran, nouvellement aménagées, sont occupées par les étalages des commerçants qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs. Ces divers objets de commerce font obstruction aux piétons qui empruntent la chaussée pour se déplacer et qui, à leur tour, gênent la circulation automobile. Absence de l'autorité municipale et déni de tout civisme, rien ne semble capable d'enrayer cette anarchie. 

    A titre d’exemple, les trottoirs de la route menant de la ville vers la rue Brahim-Bachir ex-Arago, sont pris d’assaut sur les deux côtés, l’un par les marchandises et l’autre, démuni du VRD, est occupé par les automobilistes qui garent leurs véhicules. Les piétons et les voitures stationnées entravent la circulation régulière, ce qui donne lieu à un embouteillage. Cette route rallie la cité Perret qui abrite plus de 5000 familles et l'hôpital CHUO. Et parfois, les cas urgents ou les malades sont évacués vers l’hôpital par cette même route occupée par les vendeurs clandestins. Autrement dit l'évacué subit le calvaire avant d'arriver.

    La sortie et l’entrée des fourgons empêchent la libre circulation automobile. Les autorités locales sont invitées à sommer les commerçants défaillants à rendre les trottoirs aux piétons, en vue de faciliter la circulation piétonnière et automobile. Mais nous entendront-elles seulement ? Peu sûr...

    Medjadji H

  • Nacer Mehal veut mettre la charrue avant les boeufs..

     

     

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    nacer mehal fou,ni ministre ni rien du toutnacer mehal fou,ni ministre ni rien du tout












    Nacer Mehal, ministre de la Communication.

    Le ministre de la Communication Nacer Mehal s'étonnait jeudi, dans une déclaration à la presse, comment aucun projet de chaîne de télévision ne lui soit arrivé sur le bureau. Oublie-t-il que le projet de loi n'est même pas rendu public ou veut-il mettre la charrue avant les boeufs ? Abderahmane Mebtoul réagit.

    Le ministre de la Communication a affirmé le 28 octobre 2011 qu’aucun projet n’a été déposé à son ministère concernant l’ouverture du champ audiovisuel notamment de télévisons privés. Afin d’éviter de mauvaises interprétations, je voudrais faire trois observations.

    Comme annoncé par la presse nationale et internationale, avec de nombreux amis tant au niveau local qu’à l’étranger nous avons la ferme intention de lancer notre projet de Télévision satellitaire Algérie Monde Plus, une télévision citoyenne reposant sur l’actionnariat le plus large, chaîne au service du Maghreb et de l’Afrique, indépendante de toute activité partisane, avec l’alternance arabe/français avec pour l’anglais et l’amazigh une synthèse de 30 minutes par jour. La pérennité sera fonction sera fonction de l’utilisation des dernières technologies dont Internet, d’un bon management stratégique, de la qualité de la ressource humaine, du choix des acteurs qui animeront les émissions, de la crédibilité et du ciblage des segments des consommateurs afin qu'elle soit vue par le plus grand nombre et attirer la publicité.

    Nous ne sommes pas utopiques du fait de la concurrence internationale aiguë dans ce domaine. Nous ne voulons pas d’une chaîne de conjoncture improvisée. Mais nous misons sur le sérieux et la durée, loin des improvisations et nous attendrons le temps qu’il faut pour réaliser ce noble objectif et éviter l’échec et la faillite. Ce projet nécessitera la mobilisation d’un montant minimal afin d’assurer la durée de 30/40 millions d’euros minimum de 400 milliards de centimes algériens et plus de 500 milliards de centimes au cours du marché parallèle. Nos calculs des budgets prévisionnels étalés sur 10 ans, en tenant compte des importantes mutations technologiques dans ce domaine, donnent, comme pour tout projet économique dont la rentabilité est à maturation lente, un déficit pendant de trois  années minimum, avant d’atteindre la vitesse de croisière dans cinq  années.

    Dès lors, au vu de ce constat, comment s’aventurer  dans un investissement si lourd alors que la loi sur l’information n’a pas été publiée, que les organes de régulation n’ont pas été installés, devant fonder la déontologie par  une concurrence saine et loyale  et que les cahiers des charges n’aient pas été précisées ? Par exemple, est-ce qu’investir dans les chaînes de télévision rentre dans le cadre de la loi sur l’investissement actuel 49% étranger et 51% algériens, pouvant déposer ce projet à l’ANDI pour les prêts bancaires, les exonérations fiscales et douanières ou va-t-on vers une loi spécifique ? Il appartient donc au gouvernement car c’est une affaire qui dépasse largement le ministère de la communication, sensible, car essentiellement politique intiment liée à l’avancée des réformes politiques donc à  la démocratisation, d’avoir une vision transparente et d’accélérer la promulgation de lois et surtout les décrets d’application.

    Professeur Abderrahmane Mebtoul

  • Lettre ouverte à Bouteflika : Hadj makboul, mais……!! c'est éxil boutef au pays des dictatures déchues?

     

     

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    Monsieur le Président,

    Il existe de nombreux citoyens qui ont vivement regretté que la personne morale que vous représentez ne figure pas sur la liste des personnalités retenues ces dernières années pour le prix Nobel de la paix. Pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas être de mauvaise foi pour reconnaître les efforts considérables que l’Algérie a accompli en matière de lutte contre le terrorisme et son avancée pour comprendre ce fléau social qui s’étend d’année en année à travers le monde entier. On se rappelle par ailleurs le rôle actif de l’Algérie dans le Nepal et l’Union africaine, le règlement des conflits de l’Ethiopie/Erythrée, la paix en Somalie, la réhabilitation de la Libye dans ses moments difficiles avec la communauté internationale, la médiation au Soudan et enfin la tentative de rapprochement entre l’Iran et les Etats-Unis etc. En contrepartie,nous avons appris avec satisfaction à travers des titres de quotidiens nationaux que vous comptez vous rendre cette année aux Lieux Saints pour accomplir l’un des cinq piliers de l’Islam. 

    Que représente une reconnaissance humaine par rapport à celle de Dieu. Je suis convaincu que dans le prestigieux poste que vous occupez, rien ne peut être laissé au hasard pour  respecter les conditions minimales des rîtes religieux. Quelle compétence ai-je pour rappeler à un Président entouré d’éminents spécialistes et experts en la matière, les règles préalables pour effectuer ce devoir sacré. Cependant, ma lettre vise uniquement de vous sensibiliser sur la souffrance de vos concitoyens et profitant de l’occasion de cette période pieuse pour vous prier d’intervenir et pourquoi pas par des décisions avant ce départ qui pourrait être sans retour car nul n’est assuré de sa vie sauf celui qui l’a donnée et a le pouvoir de la reprendre. C’est pour cela qu’il est recommandé de partir en étant en paix avec soi même et les autres. C’est le moment opportun pour faire un examen de conscience pour bien établir son intention. Il faut régler ses dettes, rendre ce qui a été emprunté aux gens et aux institutions. S’assurer que ceux dont nous avons la charge pourront subvenir à leurs besoins. Le prophète a dit : "On ne peut commettre de péché plus grave que de négliger ceux que l’on doit nourrir."

    J’ose attirer votre attention que le devoir est directement lié à la responsabilité qu’on a envers les autres.

    Nonobstant des cas que vous laisseriez en instance et qui relèvent peut-être des raisons de l’Etat, d’autres peuvent être de simples injustices s’ils ne sont pas portés à la connaissance du public. La liste est longue, mais nous nous limiterons à vous énumérer quelques-unes par ordre de gravité croissante. D’abord une prière pour ceux et celles qui se sont immolés par désespoir, les harragas qui se sont jetés en mer croyant atteindre l’autre rive et y trouver le bonheur alors qu’ils auraient espéré l’avoir chez eux. Tous ces "accusés" jetés en prison sans procès. Par exemple le cas de Mohamed Baba Nedjar, ce jeune homme qui avait à peine 21 ans lorsqu’il a été condamné à mort pour un crime qu’il dit ne pas commettre. Après avoir crié haut et fort son innocence, il attend depuis plus de deux ans d’être rejugé. Le cas de ce jeune maire de Zéralda, Mouhib Khatir qui a été enlevé le 6 juillet dernier par la brigade anti-terroriste, inculpé d’affaires invraisemblables et jeté dans la prison de Hadjout. Le plus curieux c’est qu’à chaque fois qu’on le juge en audience publique, il est acquitté mais malheureusement son maintien en prison semble vital pour ses détracteurs. Pourquoi ? Parce qu’il a appliqué à la lettre un des points de votre programme qui vous est cher, celui de lutter sans merci contre la corruption et les corrompus. Il vous interpelle depuis près de quatre mois non pas pour le gracier ou le remercier mais en tant que premier magistrat pour lui assurer un procès équitable et le faire sortir du jeu pervers des procédures judiciaires dont beaucoup en sont victimes sans avoir la chance d’être médiatisés. 

    Monsieur le Président, comment pouvez-vous partir et laisser cette frange de la société qui représente plus de 2,1 millions et qui reste suspendue à votre décision. Il s’agit des retraités que les différents responsables leur disent que leur doléance est subordonnée à la réunion du Conseil des ministres dont vous assurez la présidence. Il y a aussi le cas des handicapés et leur honteuse pension, les malades en pénurie de médicaments surtout les cancéreux qui meurent avant leur chimiothérapie. Les mendiants les SDF qui noircissent nos rues sans un restaurant à la Coluche pour au moins une soupe chaude en cet hiver qui s’annonce sévère. Jamais le fossé entre les Algériens n’a été si grand au moment même où l’embellie financière n’ait été si impressionnante. N’est-ce pas le moment propice pour  apaiser et donner de l’espoir en un avenir clément après toutes les souffrances subies par votre peuple.  

    Satisfaire tous ces pauvres gens ne videra pas nos caisses mais vous attirera des bénédictions à valoir mille pèlerinages car il y a des "vies en danger". En tant qu’économiste j’évaluerai à moins de 1/200 de nos réserves, avec générosité, l’impact de toutes ces actions.  

    Je ne saurai vous dire si je rêve, mais je reste convaincu qu’un geste de votre part ramènerait de la joie dans toutes les familles qui prieront pour vous. Au moment où en Occident, le capitalisme est contraint de s’"humaniser", soyez monsieur le Président le premier chef musulman à en faire autant.

    J’ose encore une fois vous rappeler Monsieur le Président qu’en pleine crise du printemps arabe, le roi de l’Arabie Saoudite revenant des Etats-Unis après une opération douloureuse au dos n’a trouvé mieux que de demander à son peuple de prier pour lui. Le prince qui devait le remplacer est mort mais lui, reste tout de même vivant à ce jour. Dieu est grand et capable de tout.           

    Rabah Reghis, consultant/chercheur

  • le pays du mensonge, et charlatans en commençant par les politiques,c'est comme si vous ne le saviez pas!!!!

    Lutte contre le cancer

    Une délégation de l’AIEA et de l’OMS en mission en Algérie



     

     

    Une délégation de la mission conjointe de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) séjourne actuellement en Algérie. Son but : mener son projet "Im Pact", dont l’objectif est d’assister les autorités sanitaires des pays en développement à mettre en place un plan cancer national. Les experts de l’AIEA et de l’OMS, en mission en Algérie, se sont notamment intéressés à l’implication des cliniques privées dans la prise en charge des cancéreux, entre autres par la création de services de radiothérapie, sur lesquels la pression est trop forte dans les structures publiques.

     

    Ces missions auxquelles participent seize pays (USA, Canada, Norvège, Suisse, Espagne, Japon…)  sous l’égide des deux organismes, sont des examens détaillés d’évaluation des besoins nationaux dans la lutte contre le cancer, en matière de prévention et de dépistage précoce, associés à une combinaison de traitements comme la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Des programmes y afférents ont fait évoluer dans les pays développés le taux de guérison des cancers, toutes formes confondues, à 45 %.

     

     

     

    Il s’agit de réussir le même challenge dans les pays en développement grâce aux programmes  "Im Pact". Pendant 3 à 5 ans, les promoteurs de ces missions intégrées aideront les autorités nationales à concevoir, financer, exécuter et évaluer les programmes de lutte contre le cancer, en misant aussi  sur le bon fonctionnement des centres anticancéreux par des investissements équilibrés et opportuns dans l’ensemble du système de santé.
  • Les retards s’accumulent pour l’ouverture de l’audiovisuel

    Nacer mehal dit qu’aucun dossier n’a été déposé

     

    Par : Nadia Mellal

    “Il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d'ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l'information est toujours au Parlement”, a indiqué le ministre de la Communication.

    “Le secteur audiovisuel est plus sensible que la presse écrite d'où la nécessité de cerner toutes les données y afférentes si l'on veut assurer le succès de cette initiative.” C’est ce qu’a déclaré, jeudi, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, lors de son passage à l’émission “Débat du jour” de la Chaîne I de la Radio nationale. Aussi, et à propos de la définition des conditions d’accès à l’audiovisuel dans notre pays, le ministre expliquera que son département s’appuiera sur les expériences des pays qui ont devancé l’Algérie en la matière.
    “Les expériences des autres pays dans ce domaine seront mises à profit en veillant à prendre en compte les spécificités algériennes pour proposer l’information en accord avec la nature de la société algérienne”, dit-il. Questionné à propos du nombre de demandes d’agréments pour la création de chaînes de télévision, M. Mehal a expliqué que “nous n’avons reçu à ce jour aucune demande d'agrément pour la création de chaînes de radio et de télévision privées”, avant de préciser qu’“il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d'ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l'information est toujours au Parlement”. Il expliquera, dans le même ordre d’idées, que “l'ouverture du champ audiovisuel aux particuliers favorisera la concurrence entre les journalistes des secteurs public et privé et contribuera ainsi à promouvoir le rendement de la presse en Algérie”.
    Sollicité à propos de la grille des salaires des journalistes, le ministre de la Communication qui annoncera que cette grille entrera en vigueur en janvier 2012, précisera qu’“elle ne concernera que les journalistes du secteur public”.
    Dans ce cadre, le ministre, qui a critiqué auparavant les conditions de travail des journalistes dans certains journaux privés, est revenu jeudi à la charge. “Je regrette et déplore la précarité de la situation socioprofessionnelle de certains journalistes travaillant dans le secteur privé”, dit-il, avant de noter que “les 6 000 dinars de salaire mensuel perçus parfois par des journalistes n'honorent guère le métier de journaliste”. Le ministre enchaînera en évoquant l’exploitation des journalistes débutants dans le secteur privé, notant la difficulté de son ministère “d'intervenir sur cette question qui relève des prérogatives du ministère du Travail”.
    Le ministre ne manquera pas, à ce propos, d’appeler “à trouver des solutions permettant de préserver la dignité des journalistes du secteur privé”.  Intervenant, en outre, à propos des programmes de la Télévision algérienne qu’il a critiqués plusieurs fois à l’occasion de ses réponses à des questions orales au Parlement, M. Mehal a considéré que “la détérioration de la qualité des programmes de l’ENTV est due à l'absence de créativité et non pas à un manque de moyens”. Aussi, et tout en faisant observer que ses critiques ne ciblent pas des personnes en particulier, le ministre notera qu’il revendique que “le professionnalisme prévale en matière d’information”.
    L’invité de la radio annoncera que “les portes de la Télévision sont ouvertes aux compétences”. Interrogé à propos des mesures d’amélioration du niveau technique au sein des entreprises de la Télévision et de la Radio nationales, le ministre expliquera que “les spécialités demandées dans le secteur de l'audiovisuel, surtout en ce qui concerne la prise de son, d'éclairage et de prise de vue, seront bientôt créées en coordination avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels”.
    Enchaînant avec le projet de numérisation des moyens de production et de diffusion radiophonique, le ministre a parlé de “l'achèvement de sa concrétisation à travers l'ensemble des régions du nord du pays en attendant la couverture prochaine de la région des Hauts-Plateaux”. “Ce projet s'étendra progressivement à tout le Sud”, précise-t-il. Le ministre évoquera le lancement des travaux de réalisation du nouveau siège des entreprises de la radio et de la télévision. “Cela se fera dès que le wali d'Alger aura désigné l'assiette foncière sur laquelle sera réalisé le projet”, dit-il.
    NADIA MELLAL

  • Le front social s’enflamme à nouveau

    Les grèves et les rassemblements refont surface dans plusieurs secteurs

    Par : Malika Ben

    Éducation, justice, santé, formation professionnelle, retraités, psychologues, communaux…, la liste des contestataires s’allonge de jour en jour et l’effet boule de neige est à craindre.

    Après quelques mois d’accalmie, le front social s’enflamme à nouveau. Un revirement de situation somme toute attendu, puisque les principaux conflits sociaux qui ont marqué le printemps dernier sont restés en suspens. En effet, la majorité des secteurs qui sont montés au créneau ont été contraints à l’approche des grandes vacances et du mois de carême à marquer une pause en attendant la rentrée sociale qui s’annonçait donc difficile.
    Cette pause a, selon toute vraisemblance, permis aux syndicats de divers secteurs de reprendre du poil de la bête. La contestation reprend de plus belle et les foyers de tension se multiplient ces derniers jours. À peine une grève s’arrête pour quelques jours ou semaines, qu’une autre se déclenche en attendant que d’autres menaces déjà brandies ne soient exécutées. À chacun son tour et parfois, hasard de calendrier, des grèves sont prévues à des dates identiques.
    Ce fut le cas d’ailleurs le 25 octobre dernier pour les secteurs de la santé et de la justice avec le débrayage des blouses blanches et le boycott des robes noires, sans oublier le rassemblement des retraités à la centrale syndicale. Si les avocats se sont contentés de trois jours de protestation et d’un ultimatum de vingt à trente jours adressé à leur tutelle, les spécialistes de la santé ont, de leur côté, opté pour un débrayage illimité.
    Mais bien avant le 25 octobre, d’autres foyers de tension ont été recensés. Pis, la fronde sociale va en grandissant, puisque des mouvements de protestation tous azimuts sont annoncés pour les jours à venir. L’effet boule de neige est d’ailleurs à craindre, d’autant que les précédentes fièvres sociales ont démontré qu’il suffit qu’une formation syndicale ouvre le bal de la contestation pour que d’innombrables protestataires suivent et se bousculent. Les motifs sont pratiquement les mêmes : des revendications salariales que la cherté de la vie impose. Il faut dire que cette nouvelle vague de protestation touche, certes, divers secteurs, mais c’est celui de l’Éducation nationale qui y est, comme à l’accoutumée, le plus exposé.

    Le département de l’Éducation nationale miné par la contestation
    Le département de l’Éducation nationale n’est, en effet, pas près d’en finir avec la fronde sociale qui semble s’y installer comme une tradition sacrée. Le fait que ce secteur sensible compte non seulement une armada de fonctionnaires mais aussi divers corps et intervenants le plonge assez fréquemment dans l’instabilité et l’effervescence. Enseignants, adjoints de l’éducation, corps communs, agents de sécurité, ouvriers professionnels…, c’est à chacun son tour et ses motifs pour déserter son poste et paralyser les établissements scolaires.
    Le fait, aussi, que les fonctionnaires du département de Benbouzid soient parrainés par différentes organisations syndicales n’arrange guère les choses. Même s’il leur arrive d’enterrer la hache de guerre et de faire front commun contre la tutelle, les différents syndicats de l’éducation qui se disputent toujours le leadership recourent au parrainage des différents corps de l’Éducation dont ils soutiennent, évidemment, les mouvements de protestation en vue d’assurer leur survie et leur représentativité. C’est le cas pour les corps communs dont certains activent sous la houlette du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et d’autres sont affiliés à l’Union nationale du personnel de l’éducation et la formation (Unpef). Les premiers ont opté depuis le 23 octobre dernier pour quatre jours de grèves cycliques et des sit-in devant les différentes directions de l’Éducation nationale du pays.
    La coordination nationale des corps communs et des personnels de la formation et les travailleurs professionnels, présidée par Benmadour, justifie le recours au débrayage par “le mépris et la sourde oreille de la tutelle qui n’a toujours pas répondu à nos revendications”. La principale est l’intégration des corps communs dans le secteur de l’éducation “en raison de leur relation directe avec les élèves et le staff pédagogique”. La coordination réclame aussi une prime de rendement de 40% avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 et l’octroi de primes spécifiques. Leurs collègues affiliés à l’Unpef et soutenus par les agents de sécurité et de prévention du secteur optent pour la même démonstration de force en usant de motifs identiques.
    En effet, c’est lundi dernier que ces fonctionnaires ont ouvert le bal de la contestation de rue via des rassemblements devant les DE. “L’objectif est d’unifier les rangs et les visions dans la perspective des prochaines actions de protestation dont les dates seront communiquées par l’Unpef.” Le syndicat se dit déterminé à aller jusqu’au bout, jusqu’à satisfaction de toutes les revendications, notamment l’intégration de ce corps dans le secteur de l’éducation, la prime de rendement de 40%, la révision du régime indemnitaire, la baisse du volume horaire, la régularisation des contractuels, le droit à la formation et la définition des missions de ce corps pour faire barrage à l’exploitation tous azimuts.

    Conseillers pédagogiques : sit-in dimanche devant la tutelle
    Par ailleurs, les conseillers pédagogiques chargés de l’orientation scolaire reviennent à la charge, cette fois-ci sous la houlette du SNTE. Ceux affiliés à l’Unpef sont montés au créneau au mois de mai dernier et rien ne dit qu’ils ne sortiraient pas de leur réserve. Après quatre jours de grève, la coordination nationale de l’orientation scolaire et professionnelle du SNTE maintient le cap de la protestation et appelle ses adhérents à un sit-in devant le ministère de l’Éducation nationale demain dimanche. Ils réclament la révision du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Éducation nationale, notamment la disposition instituant le changement de l’appellation de conseiller à l’orientation scolaire et professionnelle par conseiller à l’orientation et à la guidance scolaire, alors que leurs missions ont été maintenues. Autres revendications : obligation d’octroi d’un logement, élaboration du statut particulier des centres d’orientation scolaire, prime de transport, prime de risque, promotion
    De leur côté, les adjoints de l’éducation nationale, qui n’ont pas cessé de lancer des actions de protestation parrainées par le SNTE, n’ont pas hésité à adresser une mise en garde en direction de la tutelle. Un document portant des propositions en vue de la révision des lacunes du statut sera déposé au ministère d’ici le 25 novembre prochain. “La tutelle a jusqu’au 15 décembre pour répondre, faute de quoi, la protestation reprendra à tout moment via des sit-in devant le ministère de l’Éducation et la direction de la Fonction publique.”
    Reclassification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de 7, droit à la promotion, révision des conditions d’accès à cette profession, notamment le niveau universitaire.
    Et dans la perspective d’une prochaine contestation, les professeurs ingénieurs se sont structurés au sein de l’Unpef en créant un comité national, qui aura la lourde tâche d’arracher une série de revendications. En clair, le secteur de l’Éducation nationale n’est pas près de sortir de la zone de turbulence.

    Formation professionnelle : vers deux jours de grève
    Après de longues années de stabilité, le secteur de la formation professionnelle a lancé sa première action de protestation en 2009.
    Une première qui a été suivie par d’innombrables autres débrayages et rassemblements organisés par le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTF).
    Et c’est ce même syndicat qui compte mobiliser ses troupes pour une nouvelle grève nationale les 14 et 15 novembre prochain, pour inciter les responsables du secteur à répondre à la plateforme de revendication déposée le 12 mai 2009. Nous citerons entre autres : la révision du régime indemnitaire, le droit à la promotion, aux congés annuels et périodiques pour les fonctionnaires de l’administration comme pour ceux du secteur de l’Éducation nationale, la révision du statut particulier et l’intégration des fonctionnaires des corps communs dans le secteur de la formation professionnelle.

    Les psychologues débrayeront le 13 novembre
    Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) vient d’annoncer à son tour un arrêt de travail de 5 jours à compter du 13 novembre prochain et ce pour protester contre “le refus de la tutelle de dialoguer”. Cette formation syndicale attend elle aussi la satisfaction d’une plateforme de revendications contenant 12 points.
    Les psychologues réclament à leur tour la révision du régime indemnitaire et la prise en charge des psychologues retraités. Le Snapsy prévoit enfin d’autres actions de contestation avant le 13 novembre; en particulier un sit-in devant la direction de la Fonction publique.

    Dialogue de sourds
    La position des départements touchés par la contestation est en fait pour beaucoup dans le malaise social qui n’en finit pas, puisque la plupart des tutelles ont toujours affiché un silence radio aux appels de leurs fonctionnaires.
    Une position “méprisante”, jugent les syndicats qui optent pour le durcissement. Même le ministère de l’Éducation nationale, qui a accepté d’ouvrir les portes de la concertation avec ses partenaires sociaux, ne le fait que pour les gros dossiers.
    Le département de la santé, qui mise à chaque perturbation sur des déclarations et promesses, se tourne vers un planning de concertation qui n’aboutit au final qu’à une nouvelle perturbation, notamment avec les deux principaux syndicats du secteur, à savoir le SNPSP et le SNPSSP.
    Ce dernier vient d’ailleurs de geler son débrayage en attendant le concret tant promis.
    La vie sociale est prisonnière du même cercle vicieux : revendication, protestation, promesse vaine et retour à la contestation.
    M. B.