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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 88

  • Champ de manoeuvres

    Par

    «La politique est plus dangereuse que la guerre... A la guerre vous ne pouvez être tué qu'une seule fois. En politique, plusieurs fois.» Winston Churchill

    C'est la raison pour laquelle on a souvent affaire à des revenants qui ne viennent que pour se venger et qui font ainsi des dommages considérables. Mais ce n'est pas le propos d'aujourd'hui. Tout le monde connaît les théories de Carl Von Clausewitz sur l'art de la guerre pour la simple raison que ce brillant officier prussien a servi des armées qui ont considérablement réduit le rôle de l'armée française sur le continent européen. Ensuite, c'est parce que c'est un Occidental. Mais peu de gens ont entendu parler de Sun Zi, un théoricien génial contemporain de Lao-Tseu et qui contribuera à développer la science militaire et le concept de guerre asymétrique dont s'inspirera Mao Zédong. Lao-Tseu disait: «Rien n'est plus souple et plus faible au monde que l'eau. Pourtant, pour attaquer ce qui est dur et fort, rien ne la surpasse et personne ne pourrait l'égaler. Que le faible surpasse la force! Que le souple surpasse le dur.» Ce concept sera repris et répandu par Wesley Clark, général américain lors de l'intervention de l'Otan au Kosovo, dans un article traitant de la seconde intifadha écrit pour Time Magazine. D'une façon générale, une guerre asymétrique est une guerre du faible au fort, avec une cible collatérale faible et sans défense, comme le fils pour le père ou la population et l'administration civile pour une autorité contestée avec ses forces policières et militaires. Ce qui la différencie d'une guerre dissymétrique, du fort au faible, avec des cibles militaires dans des opérations militaires. La guerre asymétrique est mieux représentée par le couple terrorisme et propagande. Ce sont surtout les guerres d'indépendance qui offrent ces exemples de disproportions des forces en présence. Indochine, Algérie, Vietnam, Sri Lanka, Tchétchénie, Afghanistan, Irak... La guerre asymétrique est omniprésente dans l'histoire du monde post-1945 comme dans l'actualité brûlante. Affrontement de deux entités de force et de niveau technologique différents, son omniprésence actuelle procède directement des mutations du système international, même si son existence est attestée depuis les temps les plus reculés de l'histoire. Ce sont soit les institutions gouvernementales et leurs représentants qui sont visés (comme la Résistance en France durant l'occupation allemande ou encore la lutte pour l'indépendance du peuple basque), soit dans certains cas, la population civile visant le pays en position de supériorité militaire (comme les Palestiniens vis-à-vis d'Israël). Les guerres asymétriques ne sont pas forcément délimitées à la surface d'un État, mais peuvent englober le monde entier, partout où le pays visé est représenté.
    Certains spécialistes des guérillas préfèrent néanmoins le terme de guerre irrégulière, soulignant que face aux sociétés traditionnelles demeurant capables de payer le «prix du sang», la détention de la supériorité technologique par les sociétés modernes nécessite d'être relativisée. «Irrégulière» renvoie alors aux modes d'action de ces guerres qui contournent les voies légales du combat instituées par le droit des conflits armés. Tout le monde se souvient de la célèbre répartie de Larbi Ben M'hidi à Bigeard: «Donnez-nous vos avions et vos chars, nous vous donnerons nos couffins...» En effet, à l'exception des guerres menées par les mouvements de libération nationale durant la décolonisation et par les mouvements de lutte anti-apartheid, les méthodes des guerres irrégulières sont généralement prohibées par le droit international. Pourtant, Hamas, qui est classé par les pays occidentaux comme organisation terroriste, vient de se faire reconnaître officiellement comme interlocuteur valable en faisant libérer 1027 prisonniers palestiniens contre le soldat Gilad Shalit qui a la chance d'avoir deux nationalités: la française et l'israélienne. Ce qui suppose une forte participation de la partie française aux marchandages. La disproportion des termes de l'échange (1027
    contre 1) traduit le rapport des forces dans cette région. Puisque Gilad Shalit est aussi français, Sarkozy devrait dédommager à son tour les Arabes: en offrant des cartes de séjour à 1027 demandeurs d'asile! Pourquoi pas?

  • L’Algérie de Tom et Jerry

     

    Par Rochdi Siddiq
    Durant trente ans de vie politique stable, l’Algérie a baigné dans le scénario de « Popeye ». Chacun des acteurs sociaux trouvaient son compte dans la redistribution sociale. La manne  financière issue des recettes pétrolières de l’époque n’avait pas l’élasticité à la hausse que nous vivons aujourd’hui. Malgré cette contrainte, l’endettement extérieur et le recours massif à la planche à billet, permettait de donner à tout un chacun du moins le minimum vital sinon un revenu suffisant pour se remplir la panse à la Popeye. L’Etat providence était craint, quoique honni en cachette, et subventionnait tous les produits de large consommation à la satisfaction de toutes les couches sociales. Un régime de cette sorte, insouciant et dépensier aurait pu tenir 100 ans sans être inquiéter réellement sur sa politique économique, car les agrégats économiques n’avaient de valeur que par leur côté philanthropique, et les représentants de l’Etat n’avaient de compte à rendre qu’à l’intérieur d’un satisfécit général de leur bilan annuel qu’on remettait jamais en doute. Il a fallu attendre l’écroulement du bloc soviétique qui constituait la bouée de soutien du régime de popeye algérien pour voir nos dirigeants renouer avec les réalités économiques, craignant de ce fait les mauvaises notes du FMI qui les a embrigadés à l’intérieur de ses fourches caudines ( entendre par là leur faire subir un traitement humiliant avec son fameux plan de réajustement structurel). Ce plan a mis fin  au cycle de vie du régime Popeye.
    Par la suite les fameuses réformes initiées sous l’égide du FMI ont visé à renverser la tendance du passé. Désormais l’économie est plus ouverte, le secteur public qui distribuait la rente au profit d’une large population s’est rétrécie après son démantèlement touchant presque tous les secteurs. L’aisance, au profit des masses, vécue jusqu’à l’écroulement de l’ère socialiste, a disparu pour laisser place à une économie s’appuyant sur la recherche du gain pour survivre coûte que coûte. Une large majorité de la population a fini dans le labyrinthe de l’économie informelle. Cette économie savoure les fondements de l’import-import au profit d’une caste de nouveaux affairistes invisibles et où seuls émergent  les réseaux de revendeurs issus des couches populaires, rejetés par le secteur public et/ou recalés par l’école (suite au désastre de l’éducation).
    Dans ce scénario, les pouvoirs publics qui ne peuvent pourvoir aux besoins de cette population, avec la carte périmée de Popeye, laisse faire indéfiniment selon la conjoncture, tout en maintenant leurs privilèges extravagants. Alors de quoi s’agit-il.
    Dans un pays où l’Etat est fort et accomplie sa gouvernance selon la règle de la démocratie, c’est à dire redevable devant les électeurs, c’est-à-dire le Peuple, le phénomène de l’informel appelé l’économie sous-terraine (underground en anglais) représente entre 5 et 7% de l’économie nationale.
    Dans le cas de l’Algérie, nous savons que notre économie ne repose sur un mono-produit que sont les hydrocarbures exportées, le reste est quasiment nul et tributaire des produits importés. L’Etat ne peut donc assurer un revenu à tous sur la base d’un plein emploi du secteur économique réel. Le résultat est qu’il laisse faire. L’informel de nos jours a pris le pas et s’est donné pignon sur rue. Qu’il s’agisse de l’économique ou du politique, à chaque fois que l’Etat est dans l’impuissance de satisfaire toutes les revendications l’informel se manifeste de manière inopinée.
    On assiste de nos jours à un nouveau cycle de Tom et Jerry qui s’est substitué au cycle de Popeye.
    Qu’en est-il du légendaire Tom et Jerry et bien ceci :
    « Le scénario de chacun des épisodes est basé sur les tentatives infructueuses de Tom pour attraper Jerry et le chaos que leurs bagarres engendrent. Les raisons qui poussent Tom à pourchasser Jerry vont de la faim purement féline au simple plaisir de tourmenter plus petit que soi, en passant par un désir de revanche pour avoir été ridiculisé. Tom ne réussit cependant jamais à s’emparer de Jerry, en particulier à cause de l’intelligence de la souris. La série est célèbre pour l’utilisation de gags parmi les plus destructifs et violents jamais utilisés dans un dessin animé : Jerry découpant Tom en deux, Tom utilisant toutes les armes et artifices à sa portée pour tenter d’assassiner Jerry ».
    Ceci pour illustrer notre régime qui gouverne les algériens depuis 1962, après le cycle de Popeye, mort et enterré, il est devenu par la force des choses le Tom du peuple algérien qui lui s’apparente à Jerry.
    Chaque jour que Dieu fait nous assistons à un épisode légendaire de Tom et Jerry dans les rues des villes et villages algériens (rapportée par la presse nationale) et cela depuis la décennie noire (répression du pouvoir contre les révoltes de la faim subie par le Peuple, revendication réprimée d’un toit, d’une amélioration du pouvoir d’achat, révolte réprimée contre la mal-vie, contre la hogra, revanche du pouvoir contre la révolte de 1988 et le vote massif pour le fis. Relâchement du pouvoir pour calmer les soubresauts du Peuple (dispositif ansej, micro-crédit, laisser-faire, logement social en bataille rangée etc.). Le pouvoir Tom croît qu’il est plus fort avec sa police usant de matraque et de gaz lacrymogène, mais le peuple Jerry lui prouve chaque jour qu’il ne l’entend pas de cette oreille. Parfois il lui donne l’impression que sa faim est assouvie, mais le temps de faire durer le plaisir et le revoilà dans sa quête de sa part de gâteau, allant jusqu’à extérioriser sa colère dans la destruction et la violence incontrôlable.
    Le pouvoir actuel n’a pas encore compris qu’il ne pourra se débarrasser de Jerry que lorsqu’il acceptera de se retirer de sa vue définitivement. La raison est simple : un pouvoir impuissant (incapable d’unir tous les algériens, à leur assurer un avenir pour leurs enfants, un toit familial, un emploi productif, une éducation exemplaire, une justice sociale, une démocratie sociale, toutes ses valeurs fondamentales nécessaires à la vie décente d’un peuple) ne peut pas battre Jerry qui est toujours en train d’imaginer les astuces pour le ridiculiser publiquement, car il y va de sa survie. Attention la télévision est mondiale de nos jours.
    « Un pouvoir tyrannique sera abandonné, inéluctablement,  par son peuple sur le champ de bataille».
    Rochdi Siddiq

     

  • no moment: sarko

    Dilem du 22 octobre 2011

  • Lettre ouverte à Maître Bouchachi, président de la Laddh sur le cas de Mouhib Khatir

     

    Par
     Mouhib Khatir, maire de Zéralda, victime d'un cabale croupit en prison.

    Mouhib Khatir, le maire élu de Zéralda, croupit en prison sous des accusations fallacieuses. Il est à sa deuxième grève de la faim. L'administration pénitentiaire le soumet d'une façon ignoble à un chantage. Aussi, Maitre Bouchachi est interpellé dans cette lettre sur son silence.

    Cher maître,

    J’ose vous rappeler que lorsque notre société, il y a quelques années de cela a viré vers le terrorisme dit "islamiste", elle s’est étonnée de voir ses fils en tenue afghane égorger le fœtus dans le ventre de sa mère. C’est à ce moment même que les sociologues nous rappelaient qu’il n’y a pas de peuple pire qu’un autre. Qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle s’est retournée vers les fuqahas, Ahl El’ilm pour l’orienter, pourquoi ? Parce que face à ces horreurs, elle perdit ses références. Ces oulémas se sont exprimés et les sociétés dans le monde en général et l’Algérie en particulier "se purgent" petit à petit. D’énormes progrès ont été réalisés sur cette question.

    Votre silence sur le cas Khatir interroge

    Il se trouve qu’aujourd’hui, on est en face d’un phénomène similaire dans notre système judiciaire. Dans tous les pays du monde, il existe des dérives judiciaires, la question est de connaître son degré et qui œuvre pour son équilibre ? L’opinion publique qui a suivi durant l’été dernier le feuilleton du maire de Zéralda a pris connaissance par la presse nationale et internationale que vous avez été interpellé sur ce cas. Accompagné d’un médecin, vous vous êtes déplacé jusqu’à la prison de Hadjout. Vous vous êtes entretenu avec ce prisonnier en grève de la faim. Vous l’avez convaincu de se nourrir et il l’a fait. Etant lui-même militant de la cause de la défense des droits de l’homme, il y a cru. Depuis, plus rien, aucun communiqué n’est sorti de votre section jusqu’à faire douter l’opinion publique qui attendait votre verdict. Les questions sont nombreuses mais nous nous limiterons à celles d’ordre général et qui peuvent arriver à n’importe quel citoyen. On se base sur le principe que la loi est la même pour tous les citoyens et que nul n’est au-dessus d’elle.

    Est-il concevable d’arrêter un citoyen par une brigade anti-terroriste à l’insu de sa famille, l’humilier pour juste le présenter comme témoin devant un juge d’instruction ? C’est justement ce qui est arrivé au citoyen Khatir Mouhib.      

    Trouvez-vous normale qu’après son acquittement public sur cette affaire grave, il retourne en prison pour une broutille de 3 portables.   

    Trouvez-vous logique que l’accusé qui crie haut et fort son innocence et insiste sans concession pour être jugé en public sur cette affaire de portables ne trouve aucun écho à son appel depuis le 8 septembre 2011.

    Trouvez-vous normal qu’en dépit d’une ferme sommation du président de la cour de Blida, une simple juge se dérobe à ses responsabilités sous des prétextes fallacieux (maladie de sa mère, congé de son greffier, son congé etc.) pendant que l’accusé croupit en prison ? Confirmez-vous que nos juges sont indépendants au point de désobéir aux ordres de leur hiérarchie ? Si tel est le cas, alors on n'a plus rien à craindre de pire. A moins que le système ressemble au troupeau sans berger.

    Trouvez-vous réglementaire que maintenant qu’il entame sa deuxième grève de la faim et que dans son quinzième jour l’autorité pénitentiaire le fasse chanter "ou il se nourrit ou il n’est plus autorisé à recevoir de la visite".

    Est-il admissible comme dit l’adage populaire lorsqu’on n’arrive pas à atteindre le propriétaire on s’en prend à son âne. La partie civile qui visiblement perd du terrain sur le fond de toutes les affaires dont on accuse le maire s’en prend à son épouse. Qui y a-t-il d’anormal de réagir face à une injustice quitte à utiliser la tribune d’une chaîne étrangère pour défendre l’honneur de son époux ? Aujourd’hui, on reproche à cette mère de six enfants, opérée du cœur avec un double pontage coronarien, d’avoir touché à la dignité de la dame qui gère cet hôtel, objet de toute cette mascarade. Le harcèlement saute aux yeux, sinon comment  quelqu’un en position de force qui se sent touché dans sa dignité et qui le brûle de l’intérieur attend plus de trois mois pour se manifester. Cette dame est très au courant de l’état de santé de l’épouse du maire et si des propos l’ont atteint, elle aurait pu utiliser la citation directe pour éteindre ses blessures morales. Non ! Elle a préféré utiliser des procédés langoureux pour achever une femme fragile. 

    Vers qui voulez-vous que l’opinion publique se tourne sinon vers le type d’organisation que vous présidez pour se rassurer de la situation du développement de notre système judiciaire ? Sur quelle base le citoyen peut-il avoir une référence, s’il n’y a aucune communication sur ces cas ? Devrons-nous nous résigner ou nous réfugier dans des fatalités ? Ou espérons-nous un petit signe de votre part pour comprendre ce qui se passe autour de nous ? Sommes-nous dans la voie de l’équilibre ?

    En clair, l’opinion publique est en droit de connaître votre expertise de l’affaire du maire de Zéralda.

    Conscient des difficultés de la tâche qui est la vôtre face à un pouvoir sourd, je reste convaincu du progrès.

    Ce n’est pas à vous, cher maître, de vous apprendre que c’est  Franklin Roosevelt qui a inspiré la Charte des Droits de l’Homme. Lors de la signature de la lecture de la Déclaration, ce grand bienfaiteur de l’humanité a insisté pour que tous les membres du Comité signent avec lui la Déclaration d’Indépendance des USA en 1776 dont il était pourtant le principal artisan, en se justifiant : "Oui, nous devons tous serrer les coudes si nous nous voulons pas qu’on nous serre le cou à chacun séparément".

    J’espère que mon message trouve un écho favorable de la part de l’institution que vous présidez et qui représente le dernier espoir pour beaucoup d’innocents qui sont en train de pourrir en prison dans l’indifférence totale.

    Bien à vous

    Reghis Rabah, chercheur-universitaire

  • Grève et blocage des routes

     

    Par |

     

     

    Revendications d'un meilleur cadre de vie, dénonciation d'un chômage endémique voire mauvaise gestion d'entreprise, tout est prétexte à sortir dans la rue et à paralyser un secteur donné.

    En l'absence de cadres de dialogue et de structures de médiation pour résoudre ou déminer les nombreux conflits qui traversent la société, les Algériens n'ont plus que la manifestation de rue comme moyen d'expression. Déjà largement instrumentalisée par le pouvoir politique, la justice est incapable de faire face aux nombreux problèmes qui surgissent à tous les niveaux de la société et surtout pourrissent la vie des citoyens. Les dépassements et autres injustices sont criants pour fermer les yeux.

    Le précédent de la jeune femme qui a préféré se suicider, samedi à Oran, que de se retrouver dans la rue est la parfaite illustration de ce manque de dialogue et de l'absence de structures intermédiaires (médiateurs) capables de répondre aux questions urgentes des citoyens. Pas seulement, puisque le retard pris à tous les étages de l'Etat pour répondre aux besoins des citoyens fait démultiplier l'exaspération générale.

    La paix sociale ce n'est pas seulement la distribution de l'argent public, mais c'est surtout la patiente construction de l'édifice social sur des bases solides. Et ce, en commençant par les communes, sources de captation des problèmes les plus pratiques.

    La violence récurrente dans la rue est d'abord l'expression d'un abandon de l'Etat de ses charges et missions. Les mouvements de manifestations sont nombreux aux quatre coins du pays. Ils ne sont pas le fruit d'une région ou d'un groupe social, mais le résultat d'une fracture entre tout ce qui représente l'Etat et la société. Ce dos à dos est le meilleur contre-exemple à tous les discours politiques avec lesquels nous abreuvent le gouvernement et ses relais traditionnels.

    Florilège de foyers de tensions :

    Tizi Ouzou : la laiterie de Draa Ben Khedda paralysée

    La laiterie privée de Draa Ben Khedda, 10 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a été paralysée hier par un mouvement de grève initié par des travailleurs pour protester contre la "dégradation des conditions de travail" au sein de leur unité. 

    En effet, les protestataires ont décidé de monter au créneau après une assemblée générale tenue la semaine dernière pour revendiquer que leur entreprise "repasse aux mains de l'Etat après moins de quatre années de sa privatisation" car, pour eux, l'ex-Onalait est devenue méconnaissable depuis que leur employeur a changé. Ils dénoncent la perturbation dans le fonctionnement de leur usine et notamment l'indisponibilité de la poudre de lait pour la fabrication du lait pasteurisé en sachet. 

    A l'action des travailleurs se sont joints des distributeurs privés du lait qui les soutiennent du moins dans l'approvisionnement du marché en lait qui connaît de nombreuses perturbations. Les protestataires n'entendent pas s'arrêter à leur action d'hier et menacent de radicaliser leur mouvement de protestation dans l'espoir que les pouvoirs publics interviennent pour "remettre de l'ordre" dans leur unité. 

    Naït Ali H.

    Colère à Chbaïta et Hattatba (Tipaza)

    Les habitants de haouch Gabi, dans la commune de Chaïba à Tipasa, ont investi et coupé la route en installant toutes sortes d’obstacles sur plusieurs kilomètres paralysant, samedi, la circulation au niveau de la RN 67 sise à l’est de la ville de Koléa. Cette action avait immobilisé tous les véhicules, ne prenant fin qu’à la venue de la brigade d’intervention rapide de la gendarmerie de Koléa qui a pu disperser les manifestants dont la moyenne d’âge varie entre 18 et 25 ans. Cette manifestation a contraint les camions lourds transportant des fruits et légumes qui se dirigeaient vers le marché de gros de Hattatba à faire demi-tour et aller vers les autres marchés de gros à l’instar de ceux de Bougara, des Halles d’Alger ou des Eucalyptus. La déception des grossistes a été perceptible à telle enseigne que certains d’entre eux n’ont pas hésité à qualifier ces jeunes manifestants de drogués.

    Au marché de gros de Hattatba, un mandataire nous a déclaré : "Ce sont des inconscients, des drogués qui guettent les automobilistes esseulés pour les délester de leurs bijoux, de leurs portables ou de fortune». Ce ne sera pas l’avis des jeunes du village haouch Gabi, lieu d’où est partie la contestation. En effet, le jeune R. Ahmed, 25 ans, nous dira en substance : "Ces manifestants sont des jeunes du village haouch Gabi, assistés par des jeunes de Hattatba et de Chaïba, qui ont été solidaires avec les résidants de ce haouch pour sensibiliser les autorités locales sur leurs préoccupations et leurs problèmes, notamment le bitumage de la voirie du village, l’absence de l'éclairage public, l’élimination des ornières géantes causées par les dernières pluies et les eaux saumâtres constituées par une absence de réseau d’évacuation des eaux usées ainsi que la quasi-absence de moyens d’évacuation des déchets urbains."

    Un sexagénaire résidant dans ce hameau, que les jeunes appellent affectueusement si El Hadj Amar, intervint pour dire : "Avant le mois sacré du Ramadan, nos jeunes ont demandé avec insistance de prendre en charge nos préoccupations et ils avaient coupé la route symboliquement durant quelques minutes. Nos élus se désintéressent de nos préoccupations et font la sourde oreille. Aujourd’hui, nous avons levé les barricades, mais si ce mépris et ce désintérêt persistent pour nous ignorer, alors là, la mobilisation sera plus grande et plus violente", martela avec menace ce vieil homme. Certains élus de la commune de Chaïba dépendant administrativement de Koléa fustigent ces actes dignes des hooligans et estiment, pour leur part, que "l’essentiel des problèmes recensés ont été pris en charge depuis longtemps. L’action spectaculaire de ces manifestants est beaucoup plus une initiative isolée de groupuscules douteux, ayant pour seul but de délester les automobilistes et les gros camions de leurs charges de fruits et de légumes. Ces meneurs ont été identifiés", nous confie l’un d’eux qui souhaite garder l’anonymat. Ce dernier, questionné pour confirmer la déclaration d’un mandataire de Hattatba, répond sans hésiter : "Non, ces manifestants ne sont pas des drogués et n’ont pas agi sous l’influence de psychotropes. Il s’agit de quelques cas isolés, pour la plupart chômeurs, demandeurs de logements, d’emplois ou motivés par des intérêts individuels, à l’instar de lots de terrain, de locaux commerciaux ou autres." 

    L H.

    Gouraya : des manifestants bloquent la RN11

    La route nationale 11 menant d’Alger à Ténès a été coupée à la circulation par un important groupe de manifestants, en fin de la semaine écoulée. Cette manifestation, qui s’est traduite par des barricades dressées sur la RN 11 à hauteur de l’agglomération de Bois Sacré, située à l’extrémité ouest de la ville de Gouraya, daïra de la wilaya de Tipasa, a eu pour origine le décès, jugé suspect, d’un jeune résidant du quartier répondant aux initiales K. Kh., âgé de 26 ans, près de la mosquée du quartier. Les conditions de sa mort ne sont pas clairement élucidées selon les manifestants. A Gouraya, les manifestants ont eu recours aux pneus brûlés, aux grosses pierres et à des troncs d’arbres, à proximité de l’agglomération de Bois Sacré, sise sur la RN 11, pour exprimer leur mécontentement quant aux résultats des investigations menées. Toujours d’après nos sources, les jeunes manifestants continuent à exiger qu’une commission d’enquête juste et impartiale soit désignée dans les meilleurs délais en vue de punir les auteurs de ce crime, ajoute notre source. 

    L. H.

  • Les dictateurs finissent dans un trou à rats ou une conduite d'eaux usées !

     

    Par

    Mebrouk peuple frère libyen!

    Mebrouk listiqlal ! Une histoire de révolution populaire, une date historique et un exemple de courage et de bravoure d’un peuple pour le reste des peuples opprimés.

    Ces minuscules dictateurs, par leur attachement égocentrique au pouvoir, leur amour au commandement sans partage, leur défaillance intellectuelle, l’estime de soi, leur incapacité à comprendre l'évolution du monde dans l’espace de concepts nouveaux de gestion politique et stratégique de la planète terre après le 11 septembre, leur état d’Alzheimer, le non-respect de leur peuple, leurs manœuvres diaboliques et machiavéliques pour se maintenir au pouvoir dans l’armature de la dictature et de la répression, victime de leur ignorance, ces dictateurs des républiques arabes tombent comme des mouches, rattrapés par le cours de l’histoire de leur peuple et finissent dans un trou à rats ou dans un conduit des eaux usées.

    La découverte de Saddam dans un trou à rats et Kadhafi dans un conduit des eaux usées sont des preuves tangibles qui expriment le besoin des peuples arabes à faire le grand ménage pour sortir du sous-développement et retrouver la paix, la joie de vivre, la justice, le bien être, le partage et l'épanouissement. Le nettoyage au Karcher au sommet du pouvoir de ces républiques bananières est imminent pour éviter une guerre civile à ces peuples qui vivent encore sous ces régimes qui pratiquent la politique de la terre brûlée.

    Il est plus intelligent et sage de remettre les clés du pouvoir aux enfants de la nation dans le cadre des mécanismes démocratiques et du respect de la loi par voie pacifique et présenter des excuses aux victimes de la répression et de l’injustice que de recevoir une mise en demeure d’expulsion par des forces étrangères pour quitter le royaume de nuit sous la menace de la perte de l'intégrité physique de la patrie et de la cohésion nationale.

    Mebrouk au peuple frère libyen ! Votre courage, vos sacrifices et votre engagement indéfectible a retrouver el aâz wal karama vous ont conduits à la libération de votre pays de la tyrannie et de la négation du pouvoir.

    Votre voisine saigne à vif, l’Algérie souffre le martyre devant l’impuissance de ses enfants à faire face à un gangstérisme politique ; elle demeure le dernier bastion de la dictature après la Syrie. Elle est dans un état d’attente pré-insurrectionnel, pour un sursaut final, une déconnexion de cette secte sans origine biologique, ni traçabilité historique, ni appartenance généalogique qui a envahi notre territoire à l’aube de notre indépendance, une secte qui a fondé une dynastie à l’image d’un royaume sans roi, de Boumediene à Bouteflika via des transactions hors taxe.

    De l’autorisation de sortie du territoire à l’interdiction d’entrée au territoire, de la confiscation de l'indépendance à la confiscation de la démocratie, de l’interdiction de pensée à l’interdiction de se manifester, de coup d’Etat à l’état d’urgence, de la pauvreté sociale à la pauvreté intellectuelle, de la torture individuelle aux assassinats politiques, de la division du peuple à l’explosion de la nation, un menu de pratique d’un demi-siècle de génocide.

    Les ingrédients pour rejoindre les peuples libres sont présents et les arguments d’ingérence, source de manipulation du pouvoir, sont façonnés pour une glissade vers le monde de l’inconnu.

    Démos

  • la blague du jour

     ca se passe en Algerie:source le soir dz

    ELLE A FORTEMENT DÉNONCÉ SON EXÉCUTION
    La SG du PT pleure El Kadhafi

    Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, c’est l’Otan qui a repéré El Kadhafi et chargé les révolutionnaires de le liquider, de peur qu’il ne dévoile des secrets, qu’ils ont enterrés avec lui. «Pourquoi n’a-t-on pas jugé El Kadhafi ?
    A-t-on eu peur qu’il révèle les financements clandestins qu’il a assurés à certains présidents occidentaux en poste… Je pense qu’il avait beaucoup de choses à dire sur leur compte et c’est pour cela qu’ils ont d’ailleurs choisi la voie la plus facile et la plus lâche pour enterrer à jamais leurs bourdes avec lui», a-telle clamé. Par ailleurs, abordant l’actualité nationale, Louisa Hanoune s’en est, encore une fois, pris à l’Assemblée populaire nationale, plus particulièrement les députés FLN. Elle voit dans leur manœuvre d’annuler le texte obligeant les ministres à démissionner trois mois avant les échéances électorales, une entrave aux réformes politiques engagées par le président de la République.
    M. M.

  • « Le pouvoir algérien est très mauvais, il a détruit la société»

     

    Karim Tabou à Bouira :

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    Le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS), Karim Tabou, qui a animé, dans l'après-midi de ce samedi 22 octobre, un meeting à Bouira, est revenu sur sa rencontre avec le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, qui a effectué mardi dernier une visite de travail en Algérie.

    «C’était une occasion de lui expliquer que cela fait 20ans que le pouvoir algérien vend un discours qui garantit les intérêts des étrangers», dira-t-il. 

    Ainsi, Tabou aurait soufflé à son interlocuteur que « le régime en place est basé sur des personnes». Le premier secrétaire du FFS a accusé le pouvoir d'être derrière le climat d’insécurité qui règne dans le pays, estimant que «cela fait 20ans qu’il(le pouvoir, ndlr) passe son temps à détruire la société».

    «C’est un pouvoir très mauvais», a lâché le secrétaire national du plus vieux parti d’opposition. Pour étayer ses propos, Karim Tabou cite les derniers attentats ayant ciblé ces dernières années Alger et ses environs, notamment celui qui a visé l’académie militaire de Cherchell.

    « Soit c’est eux (le pouvoir ndlr), qui font de la violence, soit ils sont incompétents», dénonce-t-il. Ainsi, le retour de l’islamisme inquiète le FFS. Selon l’orateur, « les plus grands marchés de l’informel sont aujourd’hui détenus par des islamistes et des repentis».

    Il n’a pas manqué de fustiger également certaines formations politiques, en les qualifiant, de « faux partis qui ont aidé le régime à maintenir le statu quo».

     

     

    Amar Fedjkhi
  • Les responsables algériens face à la menace de la justice internationale

    Après la convocation de Nezzar par la justice suisse

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    Le général‑major à la retraite Khaled Nezzar a été auditionné, vendredi 21 octobre, par la justice suisse après une plainte déposée par deux Algériens résidents en suisse pour « crime de guerre et violation des droits de l’homme ». Ce n’est pas la première fois que l’ex‑ministre de la Défense et homme fort du pouvoir dans les années 1990 se retrouve face à une justice étrangère sur des faits qui se sont déroulés en Algérie. En 2001, neuf ressortissants algériens avaient déposé une plainte en France pour des faits de torture. Le général Nezzar avait quitté précipitamment la France pour éviter d’avoir à répondre à une convocation inévitable de la justice, soulevant un tollé d’indignation de la part des associations de défense des droits de l’homme. La plainte avait ensuite été classée sans suite.

     

    Le général Nezzar n’est pas le seul responsable algérien à être ainsi menacé par des procédures  judiciaires à l’étranger. En 2009, le président du MSP Aboudjerra Soltani, avait lui aussi été convoqué par la justice suisse pour des fait de torture. Il avait réussi à quitter le pays. L’association Trial, de lutte contre l’impunité, à l’origine de la plainte contre Khaled Nezzar en Suisse, était déjà derrière la procédure contre M. Soltani.

     

     

     

    Mais l’affaire sans doute la plus emblématique est celle de l’assassinat des moines de Tibehirine. L’enquête menée par la justice française envisage toutes les pistes, notamment celle d’une responsabilité des services de sécurité algériens, des responsables civils en poste au moment des faits et qui sont toujours au pouvoir. Aucun dirigeant ou responsable de haut rang algérien n’a été convoqué, mais cela pourrait être envisageable.

     

     

     

    En fait, ces affaires mettent l’Algérie face à sa propre gestion des années de terrorisme. En décidant de solder les comptes de la décennie noire par la politique de réconciliation nationale,  Abdelaziz Bouteflika et ses partisans espéraient prémunir le pays des conséquences d’un processus judiciaire. En d’autres termes, éviter les douloureuses étapes de procès impliquant les responsables d’actes terroristes, leurs victimes, mais aussi des responsables militaires ou civils qui pourraient être poursuivis.

     

    Cette stratégie a fonctionné un temps, même si certaines familles, notamment celles des disparus, ont toujours réclamé la justice et la vérité sur le sort de leurs proches. Mais elle ne pouvait suffire à long terme. Car aujourd’hui, la communauté internationale a bâti des règles, dans le cadre de l’ONU, qui permettent aux personnes se disant victimes de certains crimes, comme la torture, les génocides, etc., de porter plainte n’importe où dans le monde et contre n’importe qui. 

     

     

    Pour les responsables algériens qui ont été au pouvoir pendant des années troubles de l’histoire du pays, cette nouvelle donne est impossible à ignorer. D’autant que beaucoup d’entre eux, souvent en déplacement à l’étranger, pour leur santé, pour voir leur famille expatriée, etc., ne sont plus protégés par une immunité diplomatique.
  • Celui qui veut etre candidat doit démissionner ,c'est une loi intérnationale

    LES MINISTRES-CANDIDATS NE SONT PLUS TENUS DE DÉMISSIONNER
    Le coup de force de Belkhadem

    La commission des affaires juridiques de l’Assemblée populaire nationale a décidé, lundi soir, de supprimer l’article du projet de code électoral obligeant les ministres à démissionner avant de se porter candidat aux législatives.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Coup de théâtre à l’Assemblée ! Le projet de loi organique portant code électoral a été débarrassé d’une importante disposition. Inscrite dans l’article 93, la mesure devait obliger les membres du gouvernement qui souhaitent se présenter à l’élection législative de démissionner de leurs postes trois mois avant le scrutin. «C’est une véritable machination. Cette mesure a été supprimée dans la plus totale clandestinité», assure un des membres de la commission qui a requis l’anonymat. «Nous étions en train d’étudier les amendements introduits par les députés. Tout se déroulait normalement. Lorsque le tour de l’article 93 est arrivé, le président de la commission a demandé de reporter l’étude de cette disposition. Mais au cours de la réunion, le président est sorti à plusieurs reprises de la salle pour répondre à des appels téléphoniques. Finalement, il est revenu pour nous annoncer que l’article 93 devait être supprimé », affirme notre source. Selon lui, le président de la commission des affaires juridiques n’a pas «soumis l’abrogation de l’article 93 au vote comme l’exige le règlement intérieur». «Les membres ont été sommés de donner leur avis lors d’un simple tour de table. Le plus étrange, c’est que les députés du Rassemblement national démocratique (RND) ont donné leur quitus alors qu’ils étaient totalement contre cette abrogation. A mon avis, il a dû y avoir un deal entre les représentants des partis de l’Alliance présidentielle. D’ailleurs le lendemain, la décision de la commission a été présentée comme étant une instruction du président de la République par deux journaux appartenant à des partis de cette Alliance.» Une version que dément Chérif Nezzar, le président de la commission des affaires juridiques de l’Assemblée populaire nationale. «C’est totalement faux. Les membres de la commission, dans leur majorité écrasante, ont adopté la suppression de cette disposition car ils l’ont jugée anticonstitutionnelle. L’opération s’est déroulée dans la plus totale démocratie et dans le respect du règlement intérieur. D’ailleurs, tout a été retranscrit dans le procès-verbal de réunion», a affirmé Chérif Nezzar. Ce dernier nie également avoir été en contact permanent avec «une tierce personne» au téléphone. «C’est totalement faux.» Aujourd’hui, la véritable question est de savoir qui a intérêt à supprimer cette disposition ? Dans le contexte politique actuel, les regards se tournent naturellement vers le Front de libération nationale. Il suffit de reprendre les déclarations de son secrétaire général pour s’en rendre compte. «L'article 93 de la loi électorale, obligeant les ministres à démissionner de leur poste trois mois avant la date du scrutin, pose un problème constitutionnel de fond, car il ne peut y avoir aucune interférence entre le pouvoir législatif et exécutif, et même le chef de l'Etat ne peut pas faire démissionner ses ministres dans ce cas. Comment faire au cas où le chef de l'Etat veut se porter candidat à sa succession ? On va lui demander de démissionner ? Ce n'est pas possible», a récemment martelé Abdelaziz Belkhadem sur les ondes de la Chaîne III. D’un autre côté, les députés FLN qui souhaitent rempiler pour un nouveau mandat (ils sont très nombreux) ont tout intérêt à être classés sur une liste où figure un ministre en activité. A ce titre, il est utile de rappeler que lors des législatives de 2007, les listes portées par les 19 ministres-candidats ont toutes obtenu d’excellents résultats. Mais la suppression d’une disposition aussi importante, inscrite dans une loi organique adoptée en Conseil des ministres, réuni sous la présidence du chef de l’Etat, peut être assimilée à une forme de «défiance» des députés. Les membres de la commission juridique, sous l’influence du FLN version Belkhadem, sont allés contre une proposition de Abdelaziz Bouteflika.
    T. H.

  • Les professeurs de l’enseignement paramédical déposent un préavis de grève

    SANTÉ

    Le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SN-PEPM) a déposé, hier, le préavis d’une grève de dix jours à partir du 30 octobre prochain.
    S’estimant lésée par le nouveau statut particulier des paramédicaux qui n’inclut pas, selon leurs termes, «des dispositions particulières applicables aux corps des professeurs d’enseignement paramédical», cette corporation y a annexé une plateforme de revendications, exigeant de la tutelle de revoir plusieurs volets à caractère statutaire et indemnitaire. Elle revendique surtout de revoir à la hausse, les indemnités de qualification, d’expérience pédagogique, de documentation, d’encadrement ; d’instaurer une indemnité d’encadrement des mémoires de fin d’études, une prime de contagion et une autre d’accompagnement et de soutien pédagogique. Et que le tout, conclut-on, doit être «servi» avec un effet rétroactif à compter de janvier 2008. Les professeurs d’enseignement paramédical menacent, ainsi, d’entrer en grève dans le cas où «cette plateforme de revendications n’est pas satisfaite».
    L. H.

  • Alors que la France officielle observe le silence

     

    17 Octobre : la reconnaissance passe par Paris

    Par : Ameur OUALI

    Comme il y a cinquante ans lorsqu’ils avaient répondu à un appel de la Fédération du FLN à défier un couvre-feu à “caractère raciste” imposé aux Algériens par Maurice Papon. Certains s’appuyaient sur leur canne. Des femmes étaient recouvertes de l’emblème national. Hier, à la même heure où les Algériens avaient été appelés à braver la mesure de Papon, des milliers de personnes se sont retrouvées au boulevard Bonne-Nouvelle, à hauteur du cinéma Le Rex où des balles avaient fauché des manifestants. Ils demandent aux plus hautes autorités françaises que cette répression soit reconnue comme un “crime d’État”. Ils avançaient derrière un camion diffusant des chants patriotiques algériens ponctués par des youyous. Une partie de la foule criait “17 Octobre 1961”. L’autre répondait en écho “crime d’État”. C’est le sens de toutes les manifestations organisées depuis deux semaines un peu partout en France à l’occasion du cinquantenaire de la tragédie. Avant la manifestation au cœur de Paris, des dizaines de personnes, dont des élus de gauche des Hauts-de-Seine et du Val-d’Oise mais sans le maire de Neuilly-sur-Seine, se sont rassemblées lundi à la Défense, face au pont de Neuilly, emprunté par les manifestants il y a cinquante ans. “À l’image du maire de Neuilly, qui nous refuse l’accès au pont de Neuilly, c’est tout une partie de la France qui continue de nier cette histoire”, a déclaré le maire Patrick Jarry. Le maire de Neuilly, la ville du président Nicolas Sarkozy, a en effet refusé de s’associer aux cérémonies. “L’oubli et la négation ne peuvent être les postures adéquates pour regarder notre passé, aussi douloureux soit-il”, déclare son collègue Philippe Sarre, maire de Colombes. Le pont de Clichy a abrité une autre cérémonie en soirée après laquelle un policier qui avait dénoncé Maurice Papon devait être décoré par Halim Benatallah et le consul d’Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehendi. À Nanterre, un boulevard au non du 17-Octobre 1961 a été inauguré dimanche. Et une place du même nom au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis.
    En milieu de journée, une autre cérémonie s’est déroulée sur le pont Saint-Michel. Organisée par le maire socialiste de Paris, elle a rallié des centaines de personnes mais aussi l’ambassadeur Missoum Sbih, le consul général, Rachid Ouali et des responsables de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur et Abdallah Zekri. “J’ai voulu que ce crime couvert ou décidé par les autorités de la France, dont je considère que c’est une faute politique et morale, soit au moins reconnu par la capitale de la France”, a déclaré
    M. Delanoë. “Ce 17 Octobre 1961 avait vu une répression terrible et se commettre le crime abominable qui avait vu la mort de très nombreux Algériens qui manifestaient pacifiquement”, a rappelé le maire. “Il faut que la vérité (sur les crimes coloniaux) cesse d’être niée. Le colonialisme est une faute, il est la domination d’un peuple par un autre. Je ne l’accepte pas au nom de mes convictions personnelles, et au nom de l’idée que je me fais de la grandeur de l’âme de la France”, a-t-il ajouté.
    À Clichy-la-Garenne, une plaque commémorative à la mémoire des milliers de victimes a été dévoilée en présence de M. Benatallah et de François Hollande. Le dirigeant socialiste a effectué là sa première sortie après sa victoire aux primaires qui ont fait de lui le candidat du PS à l’élection présidentielle de 2012. M. Hollande a parlé de “tragédie” pour le 17 Octobre 1961. “Je l’ai reconnu, j’ai signé des pétitions dans ce sens et par ma présence aujourd’hui à cette cérémonie. Je marque là notre reconnaissance, au PS, ensuite ce sera à la République de dire aussi ce qui s’est passé. Pour le moment, je le fais comme socialiste”, a-t-il dit. Au Sénat, une proposition de loi pour la reconnaissance de la tragédie a été déposée par le groupe communiste républicain et citoyen (CRC).
    La présidente du groupe au Sénat, Nicole Borvo Cohen-Seat, a annoncé dans la presse qu’elle venait de déposer, “pour la troisième fois”, une proposition de loi “qui dispose que la France reconnaît le massacre de centaines d’Algériens, perpétré par la police française sur ordre de ses supérieurs, lors de la manifestation du 17 Octobre 1961”. Mais le silence des autorités politiques n’a pas été rompu. “La France ne doit certainement pas présenter des excuses. Cela dit, elle doit faire face à son passé”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.
    A. O.

  • no moment

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  • Des nouvelles de la fausse réforme

     

    Par : Mustapha Hammouche

    L’Intérieur vient de proclamer qu’il n’y aura pas d’agrément de parti avant la promulgation de la nouvelle loi. Mais, auparavant, son ministère avait déjà réceptionné un dossier de création de parti politique.
    Le cafouillage qui entoure ce rabibochage de textes de loi que le pouvoir nous présente comme un prélude à la réforme démocratique illustre l’indécision politique  qui règne au sommet de l’État. Le marchandage autour du quota de femmes montre aussi que le pouvoir n’a pas programmé l’étendue des rafistolages qu’il fait passer pour des révisions devant nous prouver que le régime est en train de changer de nature.
    Les députés, qui n’ont pas l’habitude de discuter les implications politiques des textes qu’on leur soumet, pinaillent, cette fois-ci, sur
    des pourcentages ! Le Président,  initiateur de “la réforme”, tient-il
    vraiment à sa réforme qu’il disait nécessairement “approfondie” ? Déjà que le contenu, notamment du projet de loi sur les partis et du projet de loi électorale, n’augure d’aucune évolution qualitative dans la pratique politique. Mais, pire, il semble s’abriter derrière le conservatisme exprimé par le travail de la commission de consultations et les réticences des élus de la coalition au pouvoir.
    En définitive, il compte sur l’indigence des propositions de textes du gouvernement et sur les errements institutionnels que ces textes sont en train de connaître pour vider sa “réforme” de son sens, si tant est qu’elle devait en avoir. Entre-temps, il aura tout le temps de voir venir, et avisera selon le climat sociopolitique du moment. Le changement nous occupe plus qu’il n’est à l’ordre
    du jour ! Les ministres sont préoccupés par s’assurer qu’ils pourraient faire campagne avec les moyens de l’État et à partir de leur position d’autorité et les députés tentent de se garantir les conditions de rééligibilité les plus favorables ; et on appelle cela un débat sur les lois de la réforme ! Et comme la réforme ne doit pas menacer la continuité, on n’a pas oublié de conjurer le traumatisme d’un Président mal élu pour
    cause de démission de concurrents : désormais, il sera interdit aux candidats à la magistrature suprême de se retirer en cours de route. Le régime utilise la “réforme” pour consolider ses assises en même temps qu’il s’en sert pour gagner du temps ; et les députés s’emploient à en perdre. Ce qui, en pratique, revient au même.
    Dans les derniers jours de la session, chacun essayera de glisser, dans les textes, l’assurance de sa durée. Les ennuyeuses péripéties des projets de loi  “politiques” nous donnent un avant-goût du scénario de la révision constitutionnelle.
    Le pouvoir croit vraiment qu’il balade les Algériens dans la croisière d’une mise en scène réformatrice. Peut-être a-t-elle servi à modérer la pression de ses partenaires étrangers, mais le commun des citoyens ne vit pas au rythme de la vie parlementaire. Il n’en a toujours pas attendu beaucoup.
    L’Algérie attendra encore sa réforme. Qui ne peut pas dépendre de la volonté du système.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Dysfonctionnements

    Par Selim M'SILI -
     

    «Le premier qui dit la vérité Il sera exécuté!» Guy Béart

    Chaque jour nous ramène son flot nouveau d'informations nouvelles qui vous font douter de vous-mêmes et vous plongent dans des rétrospectives lointaines qui vous ramènent à cette époque obscure où toute communication était sévèrement contrôlée et où la propagande faisait office d'information. Dieu merci, l'Histoire ne s'arrête pas de s'écrire et ceux qui s'étaient fait un devoir de réserve hier, ou se sont réfugiés pour diverses raisons dans un mutisme complet, ont retrouvé l'usage de la parole pour éclairer les survivants de ce qui se passait en coulisses pendant que, sur scène, des acteurs professionnels amusaient la galerie. Et ce qu'on apprend ferait basculer de leur socle les statues élevées sur du vent. Ainsi apparaissent les véritables causes de ce sempiternel marasme qui sévit sur un pays qui, cinquante années après l'Indépendance, est toujours en train de chercher sa voie. Comme le disait un ancien cadre retiré des affaires, les échecs répétés ne peuvent s'expliquer que par l'échec du système lui-même. Mais pourquoi attendre la retraite pour le dire? Il est vrai que les gens bien élevés ne parlent pas la bouche pleine! L'ambition démesurée des uns, la cupidité des autres, le tribalisme, la coterie vont dénaturer des rapports qui étaient censés être réglés par l'une des plus belles déclarations de foi imprimées sur la plus belle page d'histoire: «Vous qui êtes appelés à nous juger...». C'est ainsi, tout droit sortie de la ronéo planquée chez les Zamoum, que débute la profession de foi de ceux qui avaient fait le serment solennel de libérer le pays d'un système inique et de redonner à chacun une dignité perdue depuis la nuit des temps. Il est curieux qu'aucun des rédacteurs de cette merveilleuse promesse n'ait eu l'occasion de la concrétiser. C'est le sort de toutes les révolutions: les opportunistes, les planqués ou les attentistes sont aux aguets, prompts à sauter sur la moindre occasion. A la fin des années 1980, un journaliste soviétique, qui était entré en polémique avec un homologue français, avait donné rendez-vous à ce dernier à Paris, rue Robespierre. Or la capitale qui a donné des noms à tous les bouchers qui ont fait couler le sang des pauvres, a oublié celui qui menait la lutte avec la plus grande des rigueurs. Les gens entachés de corruption ou empêtrés dans les compromissions ne lui ont pas pardonné d'avoir fait tomber des têtes à perruques. Ceux qui n'ont jamais tiré une seule balle contre l'ennemi se sont empressés de tout confisquer, et la liberté, et la dignité et les biens. Il n'est pas besoin de faire l'autopsie de tous les complots qui ont dénaturé le cours d'une guerre de Libération qui s'était pompeusement affûblée du titre de Révolution. Or, pour toute révolution, il n'y a eu que celle de 1962, quand Kaddour remplaça Marcel aux affaires. C'est la seule explication qui reste plausible quand les scandales éclatent un peu partout, çà et là, n'épargnant aucun secteur et mettant à nu toutes les imperfections d'une administration qui refuse de se corriger parce que dans les multiples dysfonctionnements, il y a des gens qui trouvent leur compte. Il n'est nul besoin de faire appel à Jean Ziegler pour faire la liste de ceux qui ont pillé ce pays au nom de ceux qui ont donné leur vie. Il n'y a qu' à considérer le fossé qui sépare les rentiers des indigènes et de compter le nombre de boat-people. Il faudrait simplement ne pas oublier de rajouter à la biographie surfaite de certains militants: mort dans une clinique parisienne. Alors, vous comprendrez pourquoi l'hôpital algérien est malade.

  • Huis clos

    Par Selim M'SILI -
     

    «Le monde est un grand bal où chacun est masqué.» Vauvenargues «Au moindre revers de fortune, le masque tombe: l'homme reste et le héros s'évanouit.» Jean-Baptiste Rousseau

    Je me doutais qu'on apprenait au lycée que les rudiments qui serviraient plus tard à acquérir d'autres savoirs, à l'école de la vie ou à l'université. Je m'en suis aperçu en buvant les paroles de notre professeur de l'Histoire de l'art qui possédait une culture universelle et qui aimait prononcer les noms des génies avec l'accent et la prononciation de leur langue d'origine. Ainsi De Vinci devenait, à notre grand étonnement, Da Vintchi. C'était mettre les pieds dans l'universalisme limité artificiellement à l'école française. Notre regretté professeur essayait de nous expliquer les recettes pour écrire un bon scénario et il s'appliquait à faire rentrer dans les cerveaux qui avaient à peine assimilé les trois règles du théâtre classique, les notions de dramaturgie et les artifices employés pour étonner le spectateur naïf. Il nous disait toujours que le modèle exemplaire demeurait le huis clos: c'était une pièce ou un espace fermé sans contact avec l'extérieur. Cela peut être un ascenseur, une tour infernale, un avion, un autobus, une grotte, une geôle... Des personnages réunis par diverses circonstances entretiennent des relations normales selon les codes de leur environnement. Un événement subit (le feu, une dispute, une résurgence du passé, un accident, un évènement dramatique) va créer une crise qu'affronteront les protagonistes, chacun avec sa personnalité, son caractère et son histoire. C'est au sommet d'une crise que vont commencer petit à petit à tomber les masques dont se sont affûblés des personnages ordinaires: le matamore fait place au pleutre, le riche devient mesquin, le couple uni se déchire et le plus obscur d'entre tous devient un héros. Certains auteurs policiers comme Agatha Christie en ont fait la base même de leurs romans: un meurtre est commis dans une communauté restreinte et tous les acteurs du drame deviennent des suspects en puissance (le crime de l'Orient-Express, Mort sur le Nil). Le cinéma a produit des chefs-d'oeuvre de la même veine: La Tour infernale, 12 Hommes en colère, Le Trou... Celui qui a laissé le plus de traces en moi fut sans nul doute Marie-Octobre. Je l'avais lu dans la période où j'étais passé de la lecture des bandes dessinées à celle des romans-photos qui remplaçait avantageusement le cinéma absent des douars. Ce film fut réalisé en noir et blanc dans sa première version, par Julien Duvivier. Des acteurs de premier plan comme Danielle Darrieux avaient donné à ce film une aura qui dura des années, tant qu'ont demeuré dans la mémoire française les exploits de la Résistance intérieure, telle que la menèrent des gens issus des diverses couches de la société mais unis par un même idéal: combattre l'envahisseur. Cependant, la liberté retrouvée, les membres du réseau clandestin vont connaître des destins différents. Comme dans le chef-d'oeuvre italien Nous nous sommes tant aimés, certains oublieront les principes pour lesquels ils se sont battus et se contenteront de se faire une place douillette au soleil tandis que d'autres resteront fidèles à leurs premiers engagements. Il en est ainsi dans toutes les guerres asymétriques qui confinent le plus faible à la guérilla et à la clandestinité. On fait souvent étalage des exploits héroïques des gens du commun, mais on tait souvent les petites lâchetés inhérentes à l'homme, où les intérêts particuliers sont opposés à l'intérêt collectif et où les passions humaines étouffent le patriotisme. Marie-Octobre est l'exemple même de l'arène où des anciens camarades de combat vont se transformer en fauves et s'entre-déchirer avant la scène finale où le traître sera démasqué. Les traîtres existent dans toutes les luttes clandestines: il y en a qui trahissent avant, il y en a qui trahissent après la victoire finale. Le plus grave est le fait de ces derniers qui piétinent le serment fait aux martyrs.

  • Mieux vaut tôt que tard

    Par Selim M'SILI -

    «Le temps révèle tout et n'attend pas d'être interrogé.» Euripide

    Heureusement que les livres d'histoire ne durent pas très longtemps! Je veux parler de ces manuels concoctés par de doctes personnes agréées par l'Académie et qui vont contribuer à encombrer durant une période les cerveaux surchargés d'écoliers attentifs.
    Heureusement que l'écriture de l'Histoire est un peu comme les modes: elle s'effectue au gré des changements politiques mondiaux ou locaux. Les anciens manuels passent à la trappe, remplacés par de nouveaux livres mieux documentés, avec des couleurs plus séduisantes mais toujours avec des vérités provisoires à faire avaler aux jeunes consciences. Les durées de vie des mensonges historiques durent ce que durent les systèmes qui les imposent. Un beau jour ils s'écroulent sous les coups des luttes politiques ou sous les arguments de chercheurs entêtés. Il faut compter environ une bonne moyenne de cinquante ans pour qu'une nouvelle vérité apparaisse sous forme de révélations. Ainsi, il aura fallu attendre un bon demi-siècle pour que les Français, ébahis, apprennent que, pendant que leurs «poilus» vivaient le calvaire de la guerre des tranchées, des marchandages avaient lieu au-dessus de leurs pauvres têtes: les patrons allemands (Krupp, ceux-là mêmes qui fabriquaient les munitions pour l'armée allemande) des usines lorraines avaient demandé au gouvernement français de bien vouloir épargner leur gagne-pain. Demande à laquelle le généreux gouvernement a répondu positivement en ordonnant à l'état-major de pointer ses canons vers d'autres cibles... D'ignobles et odieux marchandages ont lieu entre des parties qui, officiellement, se vouent mutuellement à l'enfer. La liste des exemples s'allonge au fur et à mesure que les langues se délient. Chaque jour amène son lot de révélations sulfureuses et les progrès de la communication liés à une certaine démocratisation, rendent les dossiers plus transparents.
    Il n'y a pas longtemps, d'anciennes barbouzes belges avouaient publiquement devant les caméras leur participation à l'ignoble conspiration montée par la CIA pour éliminer de la scène politique Patrice Lumumba. Des assassins de l'OAS ont donné les véritables raisons du meurtre de Mouloud Feraoun.
    Des journalistes audacieux démontent à coups d'interviews et de documents d'archives les perfides calculs des gouvernements américains et les innombrables mensonges répandus à la suite des essais nucléaires et des expériences sur l'effet de la radioactivité sur des cobayes humains. Il faut dire que les criminels de guerre qui ont expérimenté la bombe atomique sur des centaines de milliers de civils n'ont rien à envier à ceux qui envoyaient des innocents vers les chambres à gaz. Le patriotisme des nazis allemands vaut moins que celui des politiciens américains qui ont fabriqué des mensonges éhontés pour assurer à l'industrie américaine sa suprématie sur le monde et aussi pour permettre à l'Américain de vivre chaque jour au-dessus de ses moyens. Les guerres d'Irak et de Libye sont encore présentes pour nous rappeler que les méthodes employées par les pays dominants sont toujours les mêmes: il n'y a que les prétextes qui changent. Demain, peut-être, dans un de ces documents comme ceux publiés par WikiLeaks, on apprendra que le 11 septembre est sorti tout droit des cerveaux maléfiques du brain-trust du lobby militaro-industriel américain...
    Cependant, les mensonges des chefs des pays impérialistes paraîssent moins graves que ceux qu'entretiennent les politiciens du tiers-monde qui leur sont dévoués corps et âme et biens. On a appris bien plus tard que feu le roi Fayçal d'Arabie n'avait pas respecté l'embargo pétrolier décidé par «les frères» arabes et que c'est avec la complicité du Koweït que les prix du pétrole ont chuté pour mettre en difficulté certains régimes arabes endettés. On apprend chaque jour la désinvolture avec laquelle un pays a été géré. Demain, d'autres révélations sont attendues: on saura peut-être pourquoi certains secteurs économiques stratégiques ont été livrés à une bande de pilleurs qui mènent sous d'autres latitudes une vie de rentiers.

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  • Algérie : mais où est donc passé le président Bouteflika ?

     

    Farid Alilat
    DNA-Algérie

     

    (D'Alger) Sa dernière apparition publique remonte au mercredi 13 juillet. Ce jour-là, il remettait des diplômes d'honneur aux nouveaux bacheliers. Depuis, le président algérien Abdelaziz Bouteflika n'a plus donné signe de vie. Plutôt si. Mardi 2, mercredi 3 et jeudi 4 août, trois longues dépêches de l'agence officielle APS annoncent que le président a tenu trois audiences avec les ministres des Finances, celui de l'Energie et des Mines et de l'Intérieur. Le soir, dans le JT de 20 heures, les informations sont reprises en ouverture. Mais point d'images de ces audiences.

    Etait-il en vacances ? A-t-il vraiment repris le travail ? Ou est-il souffrant comme le laissent entendre des rumeurs à Alger ?

    Officiellement, le président algérien a repris le travail. Depuis mardi 2 août, il entame le rituel des consultations du mois de ramadan consacrées à l'évaluation du travail de ces ministres. Trois ont déjà passé l'examen oral en attendant les autres.

    Ce mode de gouvernance, instauré par le président Bouteflika depuis quelques années, étant devenu un rituel immuable, la communication orchestrée autour de cet événement a fini par lasser l'opinion.

    Certes. Sauf qu'il existe aucune image de ces audiences tenues mardi, mercredi et jeudi. Sur le site de l'agence officielle APS qui publie les communiqués de la présidence concernant ces consultations, les images qui illustrent les articles sont puisées dans les archives. Idem pour la télévision publique.

    Si le journal télévisé de 20 heures reprend intégralement les communiqués, il y a point d'images. Ni de l'audience du mardi, ni de celle de mercredi, encore moins de celle du jeudi. Pas la moindre image du président recevant ses ministres.

    Même le quotidien gouvernemental El Moudjahid se contente d'images d'archives pour illustrer ses articles sur les audiences ramadanesques du chef de l'Etat.

    Une éclipse de 20 jours

    Sur le site de la présidence de la république, l'activité présidentielle est actualisée à partir du mardi 2 août avec la réunion restreinte tenue avec le ministre des Finances. Entre le 13 juillet et le 2 août, un immense blanc. Une éclipse qui aura duré 20 jours.

    Le président s'est-il octroyé des vacances ? Les autorités n'ont pas communiqué officiellement sur le sujet. Au siège de la présidence, personne ne souhaite s'exprimer. Le sujet est tabou.

    En off, des fonctionnaires de la présidence affirment que le chef de l'Etat était en vacances dans sa résidence de Zéralda, sur le littoral ouest d'Alger. Il aurait donc repris ses fonctions mardi 2 août. Oui, sauf que ces audiences souffrent d'images.

    C'est alors que l'absence des ces images de Bouteflika recevant ses ministres pour les audiences du ramadan donnent corps aux rumeurs.

    Depuis la fin du mois de juillet dernier, rumeurs et indiscrétions vont bon train dans les rédactions d'Alger, dans les chancelleries occidentales, au sein du personnel politique algérien. Les rumeurs, tout le monde en parle.

    Le président aurait été victime d'un sérieux malaise au cours de la dernière semaine du mois de juillet. Son état de santé se serait brusquement dégradé. Le président aurait été hospitalisé en urgence à l'hôpital militaire de Ain Naadja, sur les hauteurs d'Alger. Il aurait été évacué à l'étranger pour des soins. Il serait en convalescence dans la résidence d'Etat de Zéralda, équipée de matériel de soins ultramoderne. Bref, que des rumeurs !

    Beaucoup de rumeurs, aucune certitude.

    Selon des informations obtenues par DNA de sources anonymes auprès de l'hôpital militaire de Ain Naadja, le président aurait effectué une visite de routine à la fin du mois de juillet avant de quitter l'hôpital.

    Lorsque le chef d'Etat y passe plus d'une journée, arguent ces sources, l'aile où il est admis est totalement sécurisée par les forces spéciales pour des raisons évidentes de sécurité.

    Or, selon nos informations, cela n'a pas été le cas en cette fin de mois de juillet à Ain Naadja. L'hôpital a fonctionné normalement sans connaitre une agitation particulière. Bouteflika aurait donc fait une brève visite de routine avant de quitter Ain Naadja.

    Les rumeurs sur la santé de Bouteflika ? Un sujet récurrent

    C'est un sujet récurrent les rumeurs sur l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika, aujourd'hui âgé de 74 ans, au pouvoir depuis avril 1999.

    Depuis son opération d'un cancer de l'estomac -officiellement il a été opéré d'un ulcère hémorragique-, à l'hôpital du Val de Grâce, à Paris, en novembre 2005, l'état de santé du chef de l'Etat algérien fait cycliquement l'objet de spéculations et de supputations.

    Il suffirait que Bouteflika apparaisse le teint cireux, la démarche hésitante pour qu'elles resurgissent. Il suffirait aussi qu'il n'apparaisse pas pendant quelques jours devant le perron du siège de la présidence ou au journal télévisé pour que les rumeurs refassent surface. Et c'est bien le cas aujourd'hui.

    Depuis mercredi 13 juillet, le chef de l'Etat n'est plus apparu en public. Il aurait donc repris ces audiences avec les ministres au siège de la présidence mardi 2 août.

    Oui. Sauf qu'il n'y a aucune image de Bouteflika depuis ce mercredi 13 juillet. Etranges ces absences d'images ! Très étranges.val de grace hopital!!!!

  • le vrai probleme c'est FLN ,alors FLN AU MUSE'E et d'autres partis satellitaires qu'on agrée

    Le PPA au musée, le FLN toujours au pouvoir !

    Par |

     

    Dahou Ould Kablia, ministre de l'intérieur

    Dahou Ould Kablia, le ministre de l’intérieur, a souligné hier qu’il était interdit d’utiliser les sigles de partis ayant existé avant 1962. Il faisait référence à ces anciens militants du Parti du peuple algérien (PPA) qui souhaitent voir leur parti légalisé pour revenir sur la scène politique.

    Mais alors, quelle est le fondement législatif sur lequel s’appuie le ministre de l’intérieur pour interdire le retour du PPA tout en laissant le FLN poursuivre ses activités ? Ce deux poids deux mesure interpelle et interroge. Le Front de libération nationale n’est-il pas né avant 1962 ? Mieux encore : le sigle FLN qui représente la lutte pour l’indépendance du peuple algérien ne mérite-t-il pas qu’il soit rendu aux Algériens ? Que Belkhadem et ses groupies n’en fassent plus leur fonds de commerce comme l’ont fait au demeurant les sinistres hérauts de l’article 120 par le passé ?  

    Le  FLN fait partie du patrimoine de l’Algérie sans exclusive. A contre-emploi, depuis 1962, il a servi de courroie de propagande pour les régimes successifs ; il a essuyé les inconséquences, errements et autres mensonges des féodalités politiques qui ont mis sous séquestre l’Algérie et son histoire.

    Un demi-siècle après l’indépendance, il est temps de le rendre aux Algériens.

    La semaine dernière, une vingtaine de députés ont déposé un projet de loi pour ajouter le FLN/ALN aux neuf autres symboles de la Révolution déjà consacrés, à savoir l’hymne national officiel, le chahid, le moudjahid, la veuve de chahid, les cimetières de chouhada, les musées du moudjahid, les hauts faits historiques, les places et lieux abritant les stèles commémoratives. "L’objectif de cette initiative, expliquait Ali Brahimi, un des signataires du projet de loi, n’est pas d’effacer toute trace de la Révolution nationale, mais de préserver la mémoire et de l’extraire aux jeux politiciens".

    Les nouveaux partis doivent patienter

    Les réformes avancent au rythme que veut bien leur donner le gouvernement et le président Bouteflika. Très lentement.

    "L’agrément de nouveaux partis politiques se fera une fois le projet de loi (organique relative aux partis politiques) adopté par le Parlement avec ses deux chambres", a déclaré M. Ould Kablia. Le ministre des l’Intérieur a invité toute personne ou partie désireuse de créer un parti politique à "se préparer" à cet effet en constituant le dossier avec les pièces administratives requises. Il a ajouté que si le dossier était conforme à la loi, le parti postulant obtiendrait l’agrément.

    Si nous n’étions pas habitués aux louvoiements de langage et autres tête-à-queue des officiels algériens, nous aurions applaudi la déclaration. Mais, il n'y a aucun signe emprunt de cette volonté sincère d'ouverture. Les preuves ? Elles sont nombreuses. Comme cette promesse faite par le ministre de la Communication d'ouvrir la télévision et la radio aux acteurs de la vie politique et sociale.

    En attendant que le projet de loi passe, certains nouveaux partis ont déjà déposé leur dossier au ministère de l'intérieur. Avec quelques mésaventures comme Jil Jadid. Cependant au rythme où vont les "réformes", il  est fort à parier que toutes ces formations politiques en devenir risquent de ne pouvoir prendre part aux prochaines élections législatives prévues au printemps.

    Sofiane Ayache

  • Le bordel dans la nouvelle Algérie


    Recueilli dans le Net par Gillou

    Recueilli dans le NET 
    Un sujet un peu long mais qui dévoile le visage de la nouvelle Algérie.
    Algérie voulue par de Gaulle, de nombreux intellectuels gauchistes devenus muets et des communistes

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    Algérie : un colonel dissident accuse


    Et si le pire était vrai ? Si l'armée algérienne était elle-même à l'origine du chaos sanglant ? Cette hypothèse serait sans fondement si elle n'était formulée par de jeunes officiers entrés en dissidence contre le système de répression mis en place par le haut commandement. Familiers du théâtre d'ombres algérien, deux journalistes ont enquêté : Yassir Benmiloud, plus connu sous ses initiales d'éditorialiste algérien Y. B., et Samy Mouhoubi. Ils ont rencontré le colonel " B. Ali ", l'un des porte-parole de ce Mouvement algérien des officiers libres (MAOL) dont le site Internet embarrasse le gouvernement Bouteflika par ses révélations sur les " dossiers noirs " du régime. Impossible, bien sûr, de vérifier l'intégralité de ses informations ; mais impossible aussi de les ignorer tant elles sont précises. " Le Monde " a donc choisi de les verser au débat dans l'espoir qu'un jour l'avènement de la démocratie permettra de faire la lumière


    EN 1991, l'Algérie s'apprête à basculer dans sa période la plus noire depuis l'indépendance. Huit années plus tard, l'horreur est largement consommée, et les perspectives d'une sortie de crise s'amenuisent au fil de la résurgence, ces dernières semaines, des massacres de civils et des assassinats politiques ciblés.
    La démarche volontariste du nouveau président algérien, Abdelaziz Bouteflika, se heurte à une réalité faite de manipulations sur fond de théâtre d'ombres où toutes les parties avancent masquées. Les spéculations sont toujours allées bon train dans l'analyse des violences cycliques qui déchirent le pays, jusqu'à aboutir aux thèses les plus contradictoires. Mais si la pire de ces thèses se révélait, un jour, être la bonne ? Si l'armée algérienne, qui n'a cessé de se présenter comme le dernier rempart face aux " hordes islamistes " apparaissait comme la véritable instigatrice du chaos ?

    Il y a quelques années, les prémisses semblaient pourtant lisibles. Pour les opinions algérienne et internationale, l'Armée nationale populaire (ANP) semblait appliquer la " seule politique possible ".

    En suspendant les élections législatives du 26 décembre 1991, dont le FIS est le grand vainqueur, l'institution militaire prétend tout bonnement venir au secours du multipartisme naissant. Paradoxe saisissant pour une " démocratie populaire " ultra-autoritaire où l'armée, depuis le coup d'Etat du 19 juin 1965, tient d'une main de fer les rênes du pouvoir. Et le décès du président-dictateur Houari Boumediène, le 27 décembre 1978, ne fait que renforcer la mainmise de la " Grande Muette " sur la " gestion " de l'Algérie.

    Cette thèse d'un messianisme kaki à l'assaut du " fascisme vert " parvient néanmoins à être vendue, à force d'être ressassée, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières algériennes. Mais l'effarante entrée en scène des massacres de civils à grande échelle, face à la meurtrière passivité des forces de sécurité, ébranle les constructions sémantiques échafaudées par le pouvoir militaire et ses relais, notamment au sein d'une jeune presse indépendante souvent intoxiquée par des agents traitants titulaires de cartes de presse. Les premiers doutes circulent, puis la lancinante question du " Qui tue qui ? " trouve suffisamment d'écho pour être portée sur la place publique.

    Car, au jeu de la propagande, les généraux négligent un élément de taille : l'éventualité d'une fracture au sein de l'Armée nationale populaire (ANP). A l'intérieur des casernes, dès 1993, celle-ci va pourtant commencer à prendre corps, avec l'entrée en dissidence d'un nombre croissant de jeunes officiers. Ces derniers s'organisent bientôt autour du Mouvement algérien des officiers libres (MAOL), une opposition au régime qui se présente comme " structurée et résolue ", et qui prétend aujourd'hui être à même d'éclaircir les lourds secrets dissimulés par les hiérarques de l'état-major et des services spéciaux.

    DEPUIS sa création durant l'été 1997, le MAOL sème un trouble de plus en plus palpable au sein des institutions militaires et civiles, ébranlées par la divulgation sur Internet des dessous de certaines des affaires les plus sensibles de ces dernières années : l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, celui du chanteur Matoub Lounès, la corruption des généraux ou encore l'infiltration-manipulation des GIA. Cette cascade de révélations embarrasse le président Bouteflika. Loin de nier la réalité de ces dossiers noirs, il a cependant déclaré sur Europe 1, dimanche 7 novembre : " Je n'aime pas les tracts et je n'aime pas ce que font les déserteurs de l'armée à partir d'Internet. C'est aussi valable que des lettres anonymes. "

    Pourquoi s'intéresser alors à des auteurs de " lettres anonymes " ? D'une part, parce que la suspicion qui entourait, il y a encore quelques mois, le MAOL, en l'assimilant à une mouvance proche des islamistes, semble progressivement être levée - il faut dire que l'anonymat de la quasi- totalité de ces officiers a alimenté bien des controverses. Leurs déclarations et communiqués sont désormais abondamment repris par les médias occidentaux et arabes, qui trouvent auprès de ce mouvement une précieuse source d'informations. D'autre part, la crédibilité du MAOL n'a jamais été contestée au sein de l'armée et des services spéciaux. Les témoignages recueillis sous le couvert de l'anonymat auprès de plusieurs sources militaires régulières et périphériques nous ont confirmé l'inquiétude grandissante du haut commandement algérien face à l'activisme menaçant de ces dissidents.

    Afin de mieux cerner les ambitions et les objectifs du MAOL, devenu le " poil à gratter " de l'ANP, nous avons rencontré à plusieurs reprises le colonel B. Ali, quarante et un ans, l'un des porte-parole du mouvement, qui anime, depuis Madrid, le site Internet www.anp.org . Pour cet officier déserteur de l'ANP, le drame algérien relève d' " une manipulation qui dépasse la fiction ". Il aurait déjà fait plus de 173 000 morts, chiffre arrêté au mois d'août 1998, date à laquelle cet officier quitte clandestinement l'Algérie pour gagner l'Espagne.

     

    MA PAROLE ILS IMITENT L'OAS

    Après plusieurs entretiens téléphoniques, un premier rendez- vous est pris dans les faubourgs d'une grande ville européenne. Un élégant costume de marque atténuant à peine son port martial, B. Ali incarne cette jeune garde d'ambitieux officiers arabisants et libéraux. Avant d'entrer en dissidence, le colonel B. Ali a été l'un des plus jeunes colonels promus de l'ANP. Major de promotion de l'académie de Cherchell en 1988, ce pur produit de l'institution militaire algérienne poursuit sa formation en ex- Tchécoslovaquie, puis en ex-URSS. En 1991, il est rappelé en Algérie. Il rejoint le secrétariat général du ministère de la défense où, sous les ordres du général Mohamed Ghenim, il siège notamment au sein de la cellule chargée de répertorier les pertes humaines des forces de sécurité - plus de 23 000 morts à ce jour -, cellule plus prosaïquement affectée au maquillage des bilans des violences.

    Bien qu'ayant, dans un premier temps, adhéré " sans état d'âme " à la répression qui s'abat sur les islamistes du FIS dès 1991, le colonel B. Ali constate vite que la haute hiérarchie militaire n'a aucune perspective politique digne de ce nom. " Au lendemain du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, je suis l'un des signataires de la pétition que fait circuler le général Khaled Nezzar, alors ministre de la défense, en faveur de l'arrêt d'un processus électoral trop favorable au Front islamique du salut (FIS). J'estimais que l'intégrisme était une menace pour l'Algérie. Mais la démocratisation nécessaire de l'Algérie devait-elle pour autant passer par le sacrifice d'une partie importante du peuple : les islamistes ? Il fallait vivre en Algérie à l'époque pour se rendre compte de la violence de leurs prêches. Il me paraissait important d'écarter ce danger. C'est seulement après que sont apparues les dérives. "

    Des dérives qui, selon B. Ali, sont couvertes par des consignes non écrites émanant des " conclaves ", ces réunions de cadres de l'armée qui se tiennent dans une résidence d'Etat du littoral algérois [le Club des pins]. Outre les généraux les plus influents, sont présents les chefs de région et les chefs d'unité. C'est là que sont abordées les questions de la torture et des exécutions extrajudiciaires. D'après notre interlocuteur qui, lors de ces " conclaves ", a occupé à plusieurs reprises la fonction de rapporteur, le débat se résume en ces termes : les " nettoyages " doivent-ils relever de l'initiative des gens sur le terrain ou faut-il qu'ils répondent au suivi d'une politique ? Pour un groupe d'officiers à la tête duquel se trouvait, dit-il, l'actuel patron de la sécurité intérieure, la réponse est claire : il faut systématiquement liquider. " Jusqu'alors, je n'avais pas eu de problème de conscience. Mais là, nous avons des directives, et le message destiné aux chefs opérationnels est on ne peut plus clair. Dès lors, toutes les dérives sont couvertes et il ne s'agit plus d'initiatives isolées. "

    Pour B. Ali, l'assassinat du président Mohamed Boudiaf entérine la crise de confiance. Parmi la jeune génération des officiers de l'ANP, une vingtaine d'hommes, témoins des conditions de l'assassinat du président, sont exécutés dans les semaines qui suivent. Les commandants " Hadjeres " et " Hammou ", respectivement en charge de la Sécurité présidentielle (SSP) et du Groupe d'intervention spécial (GIS), sont écroués à l'issue de la reconstitution de l'attentat d'Annaba. Ces mesures ont pour effet d'entamer le moral des subalternes de l'ANP, brutalement conscients de n'être que des fusibles protégeant les intérêts particuliers des hauts cadres de l'armée, et plus spécifiquement ceux des hauts gradés commanditaires de l'assassinat du président Boudiaf, dont le colonel B. Ali affirme connaître les noms, révélés sur le site Internet du MAOL. " En s'attaquant à la corruption endémique des potentats de l'armée, Mohamed Boudiaf s'était placé d'emblée dans la ligne de mire, analyse aujourd'hui B. Ali . De plus, il ne voulait plus de prisonniers politiques. Il s'était engagé à ce que le 5 juillet 1992 [date anniversaire de l'indépendance] , le problème politique du FIS soit résolu. " Le président souhaite notamment élargir Ali Benhadj et Abassi Madani, les deux principaux leaders du FIS. Mais pas question pour autant de réhabiliter le parti dissous : " S'ils n'entrent pas dans le cadre constitutionnel, qu'ils aillent se faire foutre ! ", a-t-il coutume de déclarer en privé.

    LE président Boudiaf est surtout déterminé à gagner son ancrage dans la société civile. A cette fin, il crée le Rassemblement patriotique national (RPN), une " organisation de masse " destinée à supplanter l'ancien parti unique, le FLN (Front de libération nationale). Ces initiatives présidentielles sont jugées intempestives par les membres de l'état-major qui ne veulent pas d'une force dominante chapeautée par la présidence de la République . " Il y avait plus grave aux yeux des généraux : ce même 5 juillet 1992, Mohamed Boudiaf s'apprêtait à mettre à la retraite les généraux Mohamed Lamari [actuel chef d'état-major] et Mohamed "Toufik" Médiène ", précise le colonel B. Ali . Le chef de l'Etat signe un décret qui doit paraître dans le journal officiel. Mais le 29 juin 1992, moins d'une semaine avant la date fatidique, son assassinat met fin à ses ambitions de réforme.

    C'est dans le sillage de l'action politique de Mohamed Boudiaf qu'apparaît l'homme qui saura capter les attentes d'officiers en rupture de ban avec l'état-major. Tout au long des six mois de sa présidence, tant au niveau des contacts avec les cadres de l'ex-FIS que sur les dossiers de corruption des généraux, Mohamed Boudiaf bénéficie du soutien du très informé colonel Kasdi Merbah, leader du Mouvement algérien pour la justice et la démocratie (MAJD). Ancien chef de la sécurité militaire sous Houari Boumediène, il incarne la police politique des années de plomb. Le colonel B. Ali l'évoque avec déférence, car c'est ce même Kasdi Merbah qui inspire, en 1993, la création de la cellule Hakim, appelée à devenir le MAOL.

    Ancien chef de la sécurité militaire sous Houari Boumediène, il incarne la police politique des années de plomb. Le colonel B. Ali l'évoque avec déférence, car c'est ce même Kasdi Merbah qui inspire, en 1993, la création de la cellule Hakim, appelée à devenir le MAOL. Au mois d'août de la même année, à son retour de Suisse où il a rencontré des cadres de l'ex-FIS, Kasdi Merbah tombe au cours d'une embuscade spectaculaire tendue par un mystérieux commando dont le professionnalisme tranche avec les méthodes habituellement employées par les GIA. Avant sa mort brutale, le colonel Kasdi Merbah était parvenu à rallier plusieurs officiers et officiers supérieurs. Il avait gagné notamment la confiance du général Saïdi Fodhil, qu'il avait appris à connaître dans les années 70, lorsqu'il était à la tête de la sécurité militaire. C'est au domicile de ce même Saïdi Fodhil que sont élaborés des scénarios dits de " sortie de crise ", lors d' " anticonclaves " réunissant des cadres militaires provenant de tous les corps de l'institution. La cellule Hakim est née. " H pour Honneur, A pour Armée et K pour... Kasdi Merbah. ". Les dernières lettres demeurent codées. " Impératif de sécurité", s'excuse le colonel B. Ali, qui dit avoir déjà fait l'objet de deux tentatives d'enlèvement dans les rues de Madrid.

    Dans son essence, le MAOL affirme être né d'une opposition radicale " à la stratégie du chaos érigée en dogme par les responsables de l'état-major ".

    Depuis les émeutes insurrectionnelles du FIS, en juin 1991, puis au lendemain de la suspension des élections législatives en janvier 1992, l'armée a au moins un objectif clair : décapiter l'état-major politique du FIS, déporter ses militants et sympathisants dans des camps du Sud, discréditer les islamistes. " Après la suspension du processus électoral, des milliers de jeunes ont commencé à rejoindre les maquis. En dehors de l'AIS [Armée islamique du salut, branche armée du FIS], il faut aujourd'hui compter près de 300 groupes rassemblant quelque 18 000 membres. Au début se posait à nous le problème de l'identification de ces personnes, car toutes n'étaient évidemment pas recherchées par les services. Nous avons alors créé de faux maquis, l'un des plus grands étant celui de Ténès [à l'ouest d'Alger] . Là-bas, nous commencions par réceptionner les jeunes qui prenaient le maquis. Une fois fichés, ils gagnaient d'autres maquis, qui, eux, étaient bien réels. Ténès n'a d'ailleurs jamais été inquiété, jamais bombardé. ".

    Le colonel B. Ali révèle également les tenants et aboutissants de l'opération de la prison de Tazoult (ex-Lambèze, dans les Aurès), en mars 1994. Ce que les autorités présentent comme l'évasion de plus d'un millier de détenus islamistes semble en réalité une opération de manipulation d'envergure. Le MAOL affirme que, parmi les fugitifs, se trouvent de nombreux officiers de la sécurité militaire infiltrés dans la prison. En rejoignant les maquis des Aurès en tant qu'islamistes, ces agents en service commandé ont pour mission de faire capoter toutes les tentatives de rapprochement entre les instances des GIA et les leaders de l'ex-FIS. Ils déclenchent ce que l'on appellera la " guerre inter-maquis " entre les GIA, l'AIS et le MEI (Mouvement pour l'Etat islamique, créé en 1991 par Saïd Mekhloufi, ancien membre fondateur du FIS). "

    C'est ainsi que les maquis ont été déstabilisés, et c'est aussi à partir de ce moment que des officiers infiltrés ont pris la tête d'un grand nombre de katibates (sections). Dès lors, la sécurité militaire contrôlait la plupart des GIA ", conclut B. Ali. L'accusation du MAOL se résume en ces termes : lorsque les GIA frappent, il faut y voir la main d'une armée décidée à couper les islamistes de leur base populaire, tout en segmentant la société. Toutes les catégories sociales sont visées. Chanteurs, responsables politiques, journalistes, médecins, universitaires, sportifs et intellectuels " survivants " doivent, selon le haut commandement militaire, se sentir redevables de leur sécurité. Ils n'ont plus qu'une alternative : l'exil ou les résidences dites " sécuritaires ", qui les conduisent à " bunkériser " leurs vies et à limiter leur expression. Le dessein final est entendu : il s'agit de freiner la démocratisation du champ politique et de présenter l'armée comme la seule institution capable de protéger l'Algérie du " péril islamiste ". Postulat que le colonel B. Ali dément catégoriquement : " Les généraux font en réalité tout le contraire et alimentent à grande échelle la machine terroriste. "

    OBJET d'une intense spéculation pour cause de totale opacité, cet obscur collège de hauts gradés représente ce que B. Ali appelle le " cabinet noir ", ou encore " les officiers de la vingt-cinquième heure " [allusion aux généraux issus de l'armée coloniale française], dont il donne l'organi-gramme : " On a le premier clan de l'armée, qui est, pour ainsi dire, le socle : les généraux Larbi Belkheir, Mohamed Lamine Médiène, alias " Toufik" [à la tête de la direction renseignement et sécurité - DRS], Ismaïl Lamari, alias " Smaïn" [à la tête du contre- espionnage - DCE], Chérif Fodhil, le chef des forces spéciales, et le général Mohamed Touati, qui est en quelque sorte le " politique" . Le relais au sein des cadres de l'armée, c'est le général Abdelmadjid Taghit. Mais Larbi Belkheir est un peu le parrain de tout le monde : tous lui doivent leurs carrières. Le véritable pouvoir se concentre entre les trois personnes, que nous surnommons "BTS " : Belkheir, "Toufik" et "Smaïn". Cependant, Larbi Belkheir ne veut se fâcher avec personne et entretient d'excellents rapports avec le clan des généraux en retraite, à la tête duquel se trouve le général-major Khaled Nezzar, ancien ministre de la défense. Un clan très puissant, majoritairement composé de militaires originaires de l'est du pays, sur lequel Larbi Belkheir s'appuie pour contrer les actifs qui voudraient s'opposer à lui. "

    Si, pour B. Ali, les généraux orchestrent le chaos, il reconnaît que certains groupes armés continuent à échapper au contrôle des services de sécurité. A sa connaissance, le maquis de Kartali, à Larbâa (Algérois), est l'un des rares qui n'aient jamais été infiltrés. Fait dont l'AIS ne peut se prévaloir. " Lorsque Madani Mezrag [chef de l'AIS] revient de la Légion arabe de Khadafi, il se fait " débriefer" par les services. Une zone d'ombre entoure ensuite l'épisode de son évasion de l'hôpital de Constantine. Il rejoint alors le maquis, mais, en 1995, à la veille des élections présidentielles, il est blessé lors d'une embuscade et se retrouve de nouveau en prison, d'où il écrit une lettre d'allégeance au chef de l'Etat - un texte de sept pages - dans lequel il reconnaît l'autorité de Liamine Zeroual et où il lui demande d'oeuvrer pour une solution politique. Dès ce moment, le chef de l'AIS est bel et bien en contact direct avec les militaires. " Mais l'un d'entre eux, le général " Smaïn ", patron de la sécurité intérieure, court-circuite la présidence en prenant la conduite des pourparlers. Il est alors décidé de maintenir les maquis de l'AIS pour contrebalancer les éléments incontrôlés des GIA et ménager des possibilités de négociation en temps et en heure. Le stratagème prend fin le 1er octobre 1997, lorsque Madani Mezrag, au nom de l'AIS et sous la férule de ses tuteurs gradés, annonce une " trêve unilatérale et inconditionnelle ".

    Lorsque , la même année, le président Liamine Zeroual relâche Abassi Madani ; ce dernier s'engage à appeler à la cessation des hostilités. Mais les massacres de civils atteignent leur acmé, et le " clan présidentiel " - Liamine Zeroual, son ministre-conseiller à la sécurité Mohamed Betchine et le patron de la gendarmerie nationale , Tayeb Derradji - est mis dans une situation d'énorme pression. " Vous traitez avec des égorgeurs, lui dit-on. Or, ce que la présidence ignore ou ne veut pas comprendre, c'est que l'état-major et les services, en entamant la dernière phase de la lutte antiterroriste, vont faire d'une pierre deux coups : ils mènent leurs propres négociations secrètes avec l'AIS afin de court-circuiter un accord probable entre le FIS et la présidence, car l'état-major et les services ne veulent pas d'un tel accord. Et cela leur permet aussi de faire pression sur l'AIS, en obligeant celle-ci à se démarquer des massacres. Ce à quoi elle se résout en accusant formellement les GIA d'être responsables de toutes les exactions. "

    Le but de la manoeuvre ne fait aucun doute pour B. Ali : l'état-major et les services préfèrent un accord " sécuritaire " à un accord politique. Ces négociations secrètes sonnent, en outre, la victoire de l'institution militaire sur la présidence (le président Zeroual ne tarde pas à " tomber ") et sur les groupes armés, dès lors assimilés à des criminels de droit commun, puisqu'ils ne bénéficient plus de couverture " politique ". L'assassinat, lundi 22 novembre, de Abdelkader Hachani, numéro 3 de l'ex-FIS, s'inscrirait ainsi dans cette démarche éradicatrice . " En éliminant cet ultime "politique" du FIS, interlocuteur incontournable et dernière passerelle vers un règlement de fond de la crise, les jusqu'auboutistes du pouvoir écartent toute perspective d'un règlement politique du conflit en consacrant des accords sécuritaires secrets. "

    Pour B. Ali, la réalité sur le terrain est - pour le moins - gigogne : " Sur les 1 300 terroristes qui se sont rendus à ce jour dans le cadre de la loi sur la concorde civile, je peux vous assurer que plus de 700 sont des officiers infiltrés appelés à rejoindre leurs casernes... Car, en réalité, les commandos responsables de la plupart des exactions sont mixtes. Des terroristes islamistes sont d'abord arrêtés au cours des ratissages des forces de sécurité. Ils sont retenus et torturés, puis on les intègre aux commandos de l'armée chargés de massacrer leur village d'origine, et je peux vous dire que quand, sous la menace, on leur ordonne d'égorger, ils obéissent ! Lors de ces opérations, les premières maisons sont systématiquement épargnées, ce qui permet de fournir des témoins à même d'affirmer qu'ils ont reconnu des islamistes du village... "

    Parallèlement, l' " Unité 192 ", une force spéciale connue du seul premier carré de l'armée, est créée. Composée d'environ 200 éléments ultradéterminés, recrutés dans le Service action de l'armée, la gendarmerie ou encore la police, cette unité constitue le bras séculier des " janviéristes " de l'armée - 192 signifiant le mois de janvier 92, date de la destitution de Chadli Bendjedid et du coup d'Etat à blanc. Cet " escadron de la mort " est destiné à faire le nettoyage au sein de la " Grande Muette " et à convaincre sans ménagement les plus récalcitrants du bien-fondé de la politique des généraux.

    Face à cette " apocalypse programmée ", les membres de la cellule Hakim décident d'intensifier leur action clandestine au sein de l'institution militaire. Ils nourrissent d'ambitieux projets, dont celui d'un coup d'Etat. Option qu'ils abandonnent rapidement au profit d'un travail de sape appelé à s'inscrire dans la durée. D'autant que, quelques mois après la disparition de Kasdi Merbah, un accident de voiture suspect emporte le général Saïdi Fodhil, privant ainsi le mouvement de sa seconde figure de proue. Cette disparition achève de convaincre les membres de la cellule qu'il est vain de planifier une action d'envergure à la seule échelle du pays. Plusieurs éléments du mouvement vont alors s'exfiltrer, avec pour mission de révéler à l'opinion internationale la réalité de la violence politique qui sévit en Algérie. Au sein de la cellule, la consigne est désormais claire : " La dénonciation des faits vaut mille actes de violence. "

    C'EST d'abord un colonel qui parvient, en 1995, à gagner les Etats-Unis, où il donne une série d'interviews à la presse arabe. Puis, en 1997, c'est au tour du capitaine Haroun de rejoindre l'Angleterre, où il multiplie les entretiens avec la presse arabe et britannique ( The Observer). Son témoignage est repris par Le Monde du 11 novembre 1997. Quant à l'officier Messaoud Alili, il prend la poudre d'escampette au nez des forces aériennes, en effectuant à bord d'un simple hélicoptère le trajet Alger-Ibiza.

    A l'été 1997, la cellule Hakim devient le MAOL, un mouvement structuré placé sous le commandement d'un général d'active. Cependant, la répression s'accentue : en février 1998, les décès du général Touahri, du colonel Toubih et du capitaine Zelmati, qui périssent dans un accident d'hélicoptère inexpliqué alors qu'ils survolent la région de Béchar, viennent allonger la liste des morts prématurées. L'hécatombe précipite l'exfiltration du colonel B. Ali, qui rejoint l'Espagne.

    Depuis cet exil européen - qui concerne 68 autres éléments de l'ANP répartis à l'étranger, notamment en Europe de l'Est -, B. Ali, épaulé par d'autres militants du MAOL, travaille à la constitution de nombreux dossiers. " Aux côtés d'avocats, nous réunissons des preuves, rédigeons des plaintes. Notre objectif vise à obtenir la traduction devant les tribunaux de plusieurs généraux [il cite six noms]. Notre mouvement vise l'implosion du système mis en place par ces hommes, et au retrait complet des militaires de la gestion politique du pays. Nous avons des échéances, et elles sont proches. "

    Devenus le cauchemar de la haute hiérarchie militaire, les " maolistes " ont récemment été contactés par le général " Smaïn " Lamari, qui leur aurait proposé un " mariage de raison " : la réintégration des dissidents contre la promesse de cesser le " tapage ". " " Smaïn" a même été jusqu'à promettre à certains d'entre nous des postes dans des ambassades ou des consulats à l'étranger ", sourit, désabusé, le colonel B. Ali . Mais derrière la carotte, il y a le bâton. Le mouvement dit subir actuellement une répression féroce sur le sol algérien, faite d'une quinzaine d'exécutions extrajudiciaires, dont celle, il y a quelques semaines, dans un restaurant de Kabylie, du colonel Medjbar. Ou encore d'une centaine de mises au secret, dont celle de la capitaine Wassila Cherfaoui, soupçonnée d'avoir organisé depuis le secrétariat général du ministère de la défense nationale les fuites des véritables chiffres du scrutin présidentiel du 14 avril 1999 (28,30 % de voix pour Abdelaziz Bouteflika au lieu des 73,8 % annoncés).

    Les chefs de région et d'unité de l'ANP ont récemment reçu une circulaire signée du chef d'état- major Mohamed Lamari leur intimant de redoubler de vigilance face à toute menée subversive. L'heure est à la suspicion généralisée et aux mesures expéditives : cinq membres du MAOL, parmi lesquels un colonel, un commandant, un capitaine et deux lieutenants-colonels ont été abattus, vendredi 5 novembre, dans un restaurant du Figuier, près de Boumerdès. Ces meurtres ont été attribués aux GIA par la presse algérienne.

    Alors que l'assassinat d'Abdelkader Hachani n'a pas été revendiqué, le MAOL, qui prétend détenir un certain nombre d'informations quant à la reprise des attentats ciblés, avance sans plus de précisions : " Comme ils nous y ont habitués, les généraux pourraient vouloir brouiller les pistes menant à l'identité réelle des assassins d'Abdelkader Hachani, en s'en prenant cette fois à une personnalité laïque, proche des milieux éradicateurs. "

    Y. B. ET SAMY MOUHOUBI


    Y. B. s'est fait connaître par ses chroniques dans le quotidien algérien El Watan entre 1996 et 1998, réunies dans un ouvrage, Comme il a dit lui (J.-C. Lattès). Il a aussi publié une investigation littéraire, L'Explication (J.-C. Lattès, 1999). Samy Mouhoubi est journaliste indépendant. ( Doc : avec une photo et deux dessins de Serguei )

    ---ooOoo---

    Commentaire de Gillou

    Quel bordel! Jamais cette Algérie deviendra ni adulte ni moderne et seul Allah aura le pouvoir de reconnaitre les siens!

    Commentaire de Mélina

    Cela n'est pas étonnant, tant que Boumédienne était au pouvoir gràce à l'URSS qui avait des visées sur la base de Mers El Kébir, il y avait un semblant de calme, les complots se jouaient en coulisses avec la bénédiction de Brejnev.

    Depuis 12 ans, le communisme s'est effondré, les généraux Algériens n'ont plus de tuteurs pour leur dire ce qu'ils doivent faire, résultat, le cahos s'est installé sous prétexte d'une reprise en main par les Afghanis, ce dont je doute, mais plutôt par une brochette de gradés qui ne veulent pas perdre le pouvoir.

    A mes parents restés en Algérie jusqu'en juin 64, certains de nos voisins arabes leur disaient, "nous sommes un peuple aveugle qu'il faut tenir par la main, nous ne saurons jamais nous gouverner seuls".

    C'était il y a 40 ans, aujourd'hui ces paroles en sont l'exemple parfait. BOUTEFLIKA n'est qu'un homme de paille que l'on met sur le devant de la scène, les véritables gouvernants sont les militaires.

    Bien des massacres mis au crédit du GIA et des Islamistes sont le fait de l'armée. Il y a deux ou trois ans un village entier a été détruit les habitants furent tués avec des armes à feux et non pas égorgés comme habituellement. Une caserne qui se trouvait à moins de 10 mn du centre du village n'a rien entendu ! Cela me laisse perplexe, tout un bataillon de sourds, ou plutôt un bataillon d'assassins qui est revenu sur les lieux soit-disant pour aider les quelques rares survivants 3 heures après le forfait.

    Bien que je me méfie des militaires dissidents algèriens, je pense que ce qu'ils disent est en partie vrai, nous n'avons aucun moyen absolu de le vérifier, mais leurs déclarations peuvent être prises au sérieux.

    Ils nous ont dit en 1962 "La valise ou le cercueil" nous avons pris la valise, aujourd'hui ils utilisent le cercueil. Allah Ouakba !

    Commentaire de Didus

    A la fin des années 50, la France s'apercevant que le mouvement rebelle(résistant je préfère !) Prenait de l'ampleur et que l'Algérie aller tôt ou tard arracher (et pas se faire offrir !) son indépendance, alors il fallait penser à l'avenir, il fallait préserver les intérêts de la France en Algérie. Alors pour cela, les responsables militaires Français ne pouvaient que jouer la carte des sous-officiers algériens engagés dans l'armée Française. l'idée était de former ces gens puis de les relâcher afin d'infiltrer le FLN pour diviser et détruire et à long terme, prendre les rennes du pouvoir pour servir le maître et c'est réussi !! .

    Parmi ces gens là il y avait BELKHEIR (actuellement général-major ) de même que NEZAR(ex-ministre de la défense)et j'ai tire un document du site anp.org dont personne ne peu nier la certitude de ses informations historique :

    « 1) Belkheir et la guerre de libération:

    Le père de Larbi Belkheir n'a jamais été un respectable Cheikh de zaouïa comme il le prétend, mais plutôt un grand Bachagha au service du régime colonial français, chargé de la répression des Algériens en général et des nationalistes en particulier. A ce titre Belkheir devrait prendre la peine de consulter le répertoire des grandes familles algériennes de la colonisation ; l'histoire de sa famille y figure en bonne place.

    L'engagement de Larbi Belkheir dans l'armée française en pleine guerre de libération est le résultat d'un choix délibéré de sa part, pour servir le régime colonial à l'instar de son père, et non d'une incorporation par "devancement d'appel" comme il s'efforce de la faire croire.

    Sa "désertion" de l'armée française est présentée dans cet article comme un événement extraordinaire qu'un grand-père se doit de raconter à ses petits-enfants pour leur montrer que grand papa est un héros ! Il ajoute dans l'article, qu'il "s'embarque … à destination de la Tunisie où il est aussitôt affecté à la région frontalière. Mission : former le 45e bataillon" !


    A cet égard, les précisions historiques suivantes s'imposent:


    a) La "désertion" de Belkheir n'est pas individuelle, mais collective. En effet, Les sous-lieutenants qui ont rejoint la Tunisie en 1958 sont, entre autres, (par ordre alphabétique) : Abdelmadjid Allahoum, Abdelnour Bekka, Larbi Belkheir, Mohammed Ben Mohammed, Hamou Bouzada, Mostepha Cheloufi, Abdelmalek Guennaizia, Mokhtar Kerkeb, Lahbib Khellil, Rachid Mediouni, Khaled Nezzar et Salim Saadi.

    Comme tous ses associés, il faisait lui aussi partie de la fameuse promotion " Lacoste " de 1958. Mais pour rendre justice aux hommes de foi, le défunt général Lahbib Khellil n'a pas marché dans la combine Belkheir ; il a d'ailleurs été radié des rangs de l'ANP suite aux instructions de Belkheir.


    b) Il est curieux que ces officiers "déserteurs" de l'armée française n'aient pas rejoint l'armée de libération nationale (ALN) dans les maquis comme l'ont fait avant eux Mahmoud Chérif ou Abdelrahman Bensalem ou encore Abdallah Belhouchet, pour ne citer que ceux-là. Mais, ils ont rejoint le FLN et le GPRA en Tunisie pour entrer par la grande porte sans prendre le moindre risque. Il fallait qu'ils survivent pour mener à bien la mission dont ils ont été investis.

    c) Ce n'est qu'en 1958, après l'arrivée du général Charles De Gaulle au pouvoir (avec sa claire stratégie basée sur la "troisième voie" et "l'Algérie algérienne", pour affaiblir, sinon éliminer de la scène politique algérienne le FLN et écraser l'ALN) que l'on a assisté à des vagues successives de "désertion" de l'armée française pour rejoindre le FLN en Tunisie en 1958, 1959 et 1961.

    Parmi les sous-officiers promus sous-lieutenants par l'armée française avant de les envoyer en mission en Tunisie en 1961, quelques mois seulement avant l'indépendance, figurent en particulier les "déserteurs" Mohammed Lamari et Mohammed Touati. Les mystères de la stratégie coloniale du gonflement des grades et de l'encouragement des désertions massives se sont élucidés avec le temps. Il est établi à ce jour que ces
    pseudo-déserteurs ont été chargés d'une mission bien spécifique : L'infiltration de l'ALN par des éléments fidèles à la France.


    d) Belkheir n'a eu aucune affectation immédiate à son arrivée en Tunisie, comme il le prétend. Après une année passée en stand-by au camp de Garn Al Hafaya (situé au sud du Kef) avec ses collègues "déserteurs", Belkheir a été affecté au camp d'instruction de Oued Meliz (près de Ghardimaou). Là, il a eu de graves engueulades avec les djounouds de l'ALN qui s'étaient révoltés contre lui et son collègue le sous-lieutenant Madaoui pour leur comportement indigne vis-à-vis des moudjahidines.


    e)
    Bouteflika, dont il dit avoir fait connaissance en 1960, n'a jamais été membre de l'état major général comme il l'affirme. Les membres de l'état major général étaient : le colonel Boumediène, les commandants Ahmed Kaid et Ali Mendjeli. Le quatrième membre était le commandant Rabah Zerrari dit le commandant Azzedine. Mais, il n'a jamais rejoint son poste au sein de l'état major général. Tous ont été nommés par le Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) dans sa session de janvier 1960, dont ils étaient d'ailleurs tous membres.

    Bouteflika n'a par contre jamais été membre du CNRA, ni membre de l'état major général. Il n'a jamais été chargé "d'inspecter les troupes basées aux frontières Est de l'Algérie". Ce serait d'ailleurs une insulte à la mémoire des commandants Abdelrahman Bensalem et Salah Soufi, alors respectivement chefs de la Zone Nord et de la Zone Sud des frontières Est. Ce serait également une insulte à l'ensemble des commandants de bataillons installés aux frontières algériennes. D'ailleurs, Bouteflika n'a jamais commandé d'unités de combat.
    Bouteflika et Belkheir ont en commun qu'ils n'ont jamais tiré une seule cartouche contre l'armée coloniale française jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Comme tous leurs compères ce ne sont pas des Baroudeurs !

    f) Larbi Belkheir dit avoir demandé à "rencontrer Boumediène" en 1962 pour solliciter sa "démobilisation" et s'est heurté au refus de Boumediène ! Ceci est un pur tissu de mensonges, puisqu'en 1962, la procédure de démobilisation était simple et n'obéissait à aucune démarche administrative ou bureaucratique. Les chefs des régions militaires ainsi que le directeur du personnel du ministère de la défense étaient habilités à délivrer les attestations de démobilisation sur simple demande verbale »

    Aujourd’hui la quasi-totalité de ses déserteurs sont au pouvoir en Algérie. Ils gèrent le pays à leurs guise tout en obéissant aux ordres du maître à savoir la France ! car s'ils sont arrivés à la tête de l'armée algérienne ceci n'est pas le fruit du hasard, c'est un travail de fourmis assisté et orchestré pas les services Français.

    Ces généraux sont aidés et protégés par la France. Il n'y a qu'a voir le rapatriement spectaculaire du général Nezar venu en France pour la promotion de son livre(2001). En effet, des familles algériennes victimes de la torture pendant qu'il était ministre de la défense ont déposé plainte contre lui, mais en violant le traite de new york. La DST (Française) dépêche ses agents pour accompagner le général à l'aéroport où un avion spécial l'attendait pour Alger !!

    Sur le plan économique la France est suposée être le premier partenaire de l'Algérie mais lequel ? Si ce n'est un partenaire anormal! En effet, depuis l'indépendance aucune boite Française n'a investit en Algérie, l'idée est de vendre le produit tout prêt ! Et qui seront les intermédiaires entre les PDG Français et le peuple algériens ?

    Pas de panique ! les généraux sont là pour servir le maître. en Algérie. Il y a le général du sucre, celui du café, du médicament...bien sur ils ne sont pas concernés par les taxes douaniers vu que ces eux l'état !

    Le système est clair: la France protège et préserve les généraux qu'elle a formés autre fois et poussé à la tête du pouvoir au fil des années. Ceux-là assurent leurs monopole économique sur l'Algérie et tous les deux s'enrichissent au détriment du peuple algérien qui a tant soufère au temps du colonialisme et qui soufre toujours sous le néo-colonialisme !!

     


    RELEVÉ SUR LE SITE ALGÉRIEN ARABE ANTI-FLN
    http://www.stcom.net/

    QUI SE BAT CONTRE LA CORRUPTION DE LEURS GÉNÉRAUX FLN

    Nous trouvons dans ce Site la liste des « barbouzes Français » actuellement en place en Algérie.

    Ce qui laisse supposer que :

     

    DE GAULLE - ALLIÉ AUX ASSASSINS DU FLN - S’EST ARRANGÉ POUR FOUTRE DEHORS PLUS D’UN MILLION DE FRANCAIS-D’ALGÉRIE QUI LE GÉNAIENT POUR EXPLOITER L’ALGÉRIE ET L’AFRIQUE A SON PROFIT ET CELUI DE CES ACOLYTES TELS LES FOCCART - PASQUA ET TOUTE LA BANDE A CHARLOT.

    Suivez le guide :

    -Christian Le Breton: né le 17 Avril 1955 à Grenoble. Grade commandant. Service d’affectation: le RAID. Il est en Algérie pour assister le général Fodil Chérif( bras droit du chef de l'ANP), l’un des officiers les plus importants en Algérie. Son ordre de mission porte le numéro:38ALFSMD99 et sa couverture officielle est: responsable commercial dans une entreprise de forage Franco-Italienne.
    http://www.algerie-francaise.org/plainte/preuve2.shtml

    -Alain Robert Cholet: né le 25 janvier 1958 à Metz. Grade capitaine. Il est chargé d’entraîner les forces spéciales à Alger, surnommé par les ninjas "E’rrouji": le rouquin. Il a été l’adjoint du commandant Favier ( du GIGN) lors de l’assaut contre l’airbus d’Air France à l’aéroport de Marseille. (Coincidence : Pasqua ministre de l’interieur)

    -Jean Michel Pourtnes: né le 31 décembre 1951 a Paris. Grade capitaine des services de communication et de transmission, spécialiste des techniques d’écoutes auprès des services secrets.

    -Armand Pierre Lafarge: commandant du 42eme RT Français (Régiment de Transmission). Il fournit les transmissions et les écoutes avec les moyens les plus modernes et les plus performants (RITA et système satellite); trois (03) de ses hommes conduisent des voitures (camionnettes) bourrées d’appareils électroniques ( pour la détection électronique sur le grand Alger) et sous couverture de fonctionnaires de la RTA ( Radio et Télévision Algérienne). Il est à noter que cela est fait en étroite collaboration avec le sous-marin d'écoute Français stationné au large des cotes Algériennes.
    http://www.algerie-francaise.org/barbouzes/

    -Pascal Chotte: né en 1960. Grade capitaine. Il est affecté auprès du général Smain Lamari. C’est un officier de la DGSE et son influence dépasse de très loin son grade.

    -Daniel Cariben: né en 1966. Grade sergent chef. Il a fait partie de la première division blindée de Baden-Baden, la plus puissante division de l’Armée Française.

    -Marcel Lehman Jean : né en 1960. Grade sergent. Même corps d'origine.
    les noms qui vont suivre sont plus secrets que le secret; ce sont des professionnels qui jouent à la guerre en échange de parts de marché dans les puits de pétrole, armements, minerai de diamant et autres ressources importantes.

    -Damink Emmanuel: Grade commandant sans affectation. C'est un des officiers les plus secrets, en mission auprès du général Mohamed Mediene dit Toufik,(il rentre dans son bureau sans même frapper a la porte).

    -Stefan Desmond: Grade capitaine, Sud Africain et ami personnel du général Sadek Kitouni (notre ambassadeur en Afrique du sud). Il est en mission auprès des services opérationnels de la DCSA en l’occurrence le colonel Bachir Tertague Alias colonel Atman, un spécialiste de la torture.

    -Barsony Uri: Grade commandant, un ancien de l’armée de l’apartheid, ami intime du général Fodil Cherif qui lui a attribue une solde de $45000 (Dollars Américains), un ordre signé par le secrétaire général du ministère de la défense Nationale (le général Mohamed Ghenim ) date du 15 décembre 1997 pour les versements sur le compte ouvert au nom d’une femme (Mlle Francolini) au Canada à la CIBC, 1155; boul.rene-Levesque. Ouest Montréal. Quebec. H3B 3Z4 tel: (00 1 514 876 3490).

    -Taylor Peter: grade colonel de la CIA à la retraite, ancien chef de l’antenne de la CIA en Europe et ami personnel du général Smaïn Lamari. Il est l’artisan du changement de la politique des USA vis-à-vis d’Alger. Il a touché une commission inimaginable après le contrat d’armement signé avec l’Afrique du sud. Il suit le général Mohamed Lamari comme son ombre, même à l’étranger. Il ne rate jamais une commission après chaque marché conclu.

    -Coblence Michael: Grade commandant, age de 48 ans, de nationalité Américaine. Il accède au MDN par la grande porte et s'y déplace comme s’il était chez lui. Il s’occupe du service informatique de l’armée (SCIA) et a carte blanche dans tout ce qu'il entreprend. Sa couverture est conseiller auprès du directeur général de la Sonatrach. Il a reçu une prime d’un (01) million de dollars en janvier 1998.

    ---==oOo==---

    Nous tenons a dire que cela n’est que la partie apparente de l’iceberg, ce qui viendra plus tard est encore plus incroyable.

     

    Des frères à nous ont payé le prix fort pour que ces informations voient le jour, notre seul but réside dans notre souhait d'une prise de conscience par nos collègues militaires et par le peuple Algérien, des réalités que cachent les généraux.

    PS: Notre haine des généraux provient de notre amour pour l'Algérie et pour le peuple Algérien.

    FIN DE CITATION

    Commentaire de Aziz

    TOUS LES MEMES POURRIS CHEZ LE FLN

    Le général algérien à la retraite KHALED NEZZAR ancien homme fort du régime, avait porté plainte en diffamation devant le Tribunal Correctionnel de Paris, contre un ancien sous-lieutenant algérien, auteur d'un livre intitulé "LA SALE GUERRE" , critiquant l'armée d'alger dans sa guerre contre l'islamisme.

    A l'audience du 1er juillet, le général déclare que le processus électoral à été interrompu en janvier 1992 "pour répondre aux voeux de la majorité de l'opinion publique".

    L'avocat de la défense lui lance alors : "comment pouvait-on les connaître ?". Et le général de répondre : "par des sondages du ministère de l'intérieur !..." .

     

    ---==oOo==---

    http://www.algerie-francaise.org/leflnafait/generaux.shtml

  • La France en Afrique De la mission civilisatrice à la guerre des civilisations


    Omar Benderra,


    Ceux qui s’interrogent sur la nature des relations franco-africaines obtiennent aujourd’hui une réponse aussi claire que consternante : la France bombarde en Libye et en Côte d’Ivoire. Sous couverture de l’ONU, certes, mais l’État français est en première ligne, les armes à la main dans des conflits africains. Pour les meilleures raisons du monde : il s’agit ici de protéger des civils contre les troupes du colonel Kadhafi et là de permettre au vainqueur des élections présidentielles de prendre les rênes du pouvoir. Dans le discours officiel, la guerre est fondée sur le droit, la justice et la raison. La tradition est respectée : les aventures militaires occidentales sont toujours menées au nom des plus hautes valeurs civilisées. Les agressions sont légitimées par des discours de circonstances qui révèlent rapidement leur manque de substance quand il ne s’agit pas de mensonges purs et simples. De l’affaire du coup d’éventail prélude à la colonisation de l’Algérie aux armes de destruction massives pour envahir l’Irak, les prétextes sont innombrables.

    L’intervention en Libye a été précédée d’une gestion médiatique jouant sur tous les registres de l’émotion : l’armée sanguinaire d’un dictateur fou aurait écrasé avec une brutalité inouïe des contestataires pacifiques. Ainsi l’opinion est « informée » que des avions de combat auraient été utilisés pour réprimer des manifestations et selon un opposant libyen, qui a entretemps disparu des écrans, il y aurait eu près de 6 000 morts dès les premiers jours de troubles. Aucune preuve n’est venue étayer ces graves accusations. Il faut souligner ici l’intéressante concordance de traitement de l’actualité libyenne par les médias lourds franco-britanniques et les chaines satellitaires arabes, Al Jazeera notamment, qui ont relayé, sans grandes nuances, un discours univoque et préparé l’opinion à l’intervention armée. Dans un climat très « émotionnel », la France a joué un rôle essentiel dans l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations unies qui consacre clairement le droit d’ingérence. Pour les spin-doctors parisiens, il s’agissait de démontrer que la France volait au secours d’un peuple arabe privé de droits et militairement menacé. L’opération est tellement grossière qu’elle en est une insulte au bon sens.
    La France, amie de tous les autocrates

    Ceux qui conduisent l’État français, qu’ils se réclament de la droite ou de la gauche, ont systématiquement soutenu les pires dictatures arabes et ont couvert des crimes gravissimes et généralisés contre l’humanité perpétrés par ces régimes. Les appréciations flatteuses sur la qualité de la gestion économique et sur la détermination des dictateurs à lutter contre « l’islamisme » constituent une part importante du discours français en direction du monde arabe. Au nom d’un réalisme sans principes et d’une politique sans éthique, la démocratie française est l’amie des tyrannies et un adversaire résolu des forces démocratiques et des oppositions dans le monde arabe. Est-il besoin de rappeler l’accueil réservé au dictateur libyen lors de son séjour parisien en décembre 2007 ? Le président Sarkozy avait publiquement déclaré son bonheur de recevoir un tyran avec tous les égards protocolaires et tous les fastes de la République. Est-il besoin de rappeler que Hosni Moubarak, dictateur égyptien, était le vice-président de l’Union pour la Méditerranée et que Tunis, alors capitale du despote Zine el Abidine Ben Ali, devait un moment accueillir le siège de cette improbable organisation voulue par Nicolas Sarkozy ? L’image de la France dans le monde arabe est à peine meilleure que celle des États-Unis, ce qui n’est pas peu dire. Le ci-devant pays des droits de l’Homme est celui où l’islamophobie décomplexée et le discours raciste anti-arabe constituent une des bases principales du consensus politico-médiatique des élites de pouvoir. Les faux-débats de diversion sur la laïcité et l’Islam ne trompent que ceux qui subissent passivement le matraquage médiatique de médias aux ordres de l’exécutif français. Est-il possible de modifier favorablement une image aussi profondément dégradée sur le dos du peuple libyen ? On peut légitimement en douter. D’autant qu’au fil des bombardements, il apparaît clairement que la situation en Libye est loin de correspondre au manichéisme simpliste que diffusent les propagandistes du néoconservatisme « à la française ». Il faut observer que les opinions au Maghreb ont changé avec l’évolution de la crise en Libye. D’une franche sympathie pour l’insurrection contre le régime de Kadhafi, l’opinion maghrébine est désormais beaucoup plus réservée du fait de l’entrée en action des armées occidentales.

    En Côte d’Ivoire, c’est encore sous la couverture des Nations unies que des troupes françaises participent à une guerre civile avec comme toujours les meilleures intentions du monde. Il s’agit dans ce cas d’imposer que le résultat officiel, internationalement admis, de l’élection présidentielle se traduise dans la réalité et qu’Alassane Ouattara remplace Laurent Gbagbo à la tête d’un pays en danger de partition. Mais sur la scène ivoirienne, personne n’est moins qualifié que l’ancienne puissance coloniale pour arbitrer dans un conflit interne. Dans les faits, le France ne se proclame plus seulement en tuteur de ce pays du pré-carré néocolonial, mais prend le risque considérable d’une gestion politique directe d’un État qui est bel et bien ramené à son statut de colonie. Laurent Gbagbo, très proche des socialistes français, mis au ban des nations, est certainement coupable de toutes les dérives, mais cela ne justifie en aucune façon les menées guerrières d’une puissance extracontinentale contre son régime. Cette intrusion est très mal vécue par l’opinion africaine, qui même si elle n’éprouve guère de sympathie pour Laurent Gbagbo, ressent cette ingérence militariste comme une insulte à l’indépendance africaine et le retour de la politique de la canonnière. Pour de nombreux Africains, les équilibres ivoiriens sont fragiles et le résultat, plutôt serré, de l’élection présidentielle aurait dû conduire à une posture plus sage, à la recherche obstinée par tous les moyens de la politique et de la diplomatie d’un modus vivendi.
    Des castes contre les peuples

    L’arrestation de Laurent Gbagbo à laquelle ont – au moins – grandement contribué les forces françaises sous couverture de l’ONU est l’illustration de l’immixtion néocoloniale dans les affaires intérieures d’un pays réputé souverain. Si l’intervention française laissera certainement des traces profondes dans un pays divisé en deux camps d’importance comparable, elle a déjà des conséquences sur la perception du rôle de la France en Afrique. À travers l’Afrique, le silence coupable des leaders politiques ne doit pas faire illusion, une colère sourde est perceptible. Les déclarations méprisantes prononcées par le président français à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en juillet 2007 sont le commentaire le plus approprié au déploiement des blindés et des hélicoptères français sur le sol africain. Si la guerre des civilisations a succédé à la mission civilisatrice, les discours et les méthodes ont à peine changé.

    Gbagbo et Kadhafi ne sont ni Lumumba ni Nasser. Ces autocrates vulgaires sont, au premier chef, responsables de la dévastation de leur pays, responsables des guerres civiles et responsables de l’intervention étrangère. Mais rien ne laisse supposer que leurs opposants leur soient supérieurs. Et c’est à ce niveau que se situent la matrice des convulsions africaines et l’alibi au néocolonialisme. De fait, le retour militaire de la France sur le continent martyr est avant tout l’expression de l’échec catastrophique des dirigeants politiques africains. Les hommes de pouvoir, en Libye, en Côte d’Ivoire, comme presque partout ailleurs en Afrique, assument l’échec de la décolonisation. La corruption et le pillage des ressources sont la caractéristique commune d’anti-élites civiles ou militaires affiliées aux réseaux d’affaires et aux groupes d’intérêts dans les anciennes métropoles. L’action continue de ces castes de pouvoir a précipité l’affaiblissement des États et à conduit à la destruction des sociétés gérées par la violence et la privation des libertés, plongées dans la misère et l’analphabétisme.
    Le néocolonialisme « humanitaire »

    Les interventions françaises répondent aux objectifs à moyen et long terme de ces groupes d’intérêts. En Libye comme en Côte d’Ivoire, il s’agit de conforter ou d’établir une présence dans des pays riches et qui ouvrent sur des régions stratégiques. Que ce soit l’Afrique de l’Ouest ou le Sahel, les régions visées sont à très fort potentiel minier dans la perspective d’une concurrence mondiale exacerbée pour le contrôle de ressources fossiles et minérales en raréfaction.

    Sur ces deux champs de bataille, les organisations régionales, la Ligue arabe et l’Union africaine, ont fait l’éclatante démonstration de leur impuissance, ou plus gravement dans le cas de la Ligue arabe, de faux nez au service des Occidentaux. Quant à l’ONU, réduite à son conseil de Sécurité dominé par les Américains et leurs alliés, elle est le centre suprême de légitimation du bellicisme occidental. La résolution 1973 est un modèle du genre : partie d’une zone d’exclusion aérienne, elle a abouti à un feu vert pour des bombardements généralisés sur les troupes de Kadhafi. L’interdiction d’envoi de troupes au sol – concession à des opinions occidentales qui ne souhaitent plus voir de corps expéditionnaires après l’Irak et l’Afghanistan – est en voie d’être contournée par le recours à des sociétés de guerres privées, du type Blackwater.

    Ainsi, ce bellicisme bien-pensant ouvre un vaste champ d’incertitudes et de périls. Au prétexte de voler au secours de la démocratie et du droit, le néocolonialisme aux habits neufs de l’humanitaire et de l’hégémonie néolibérale renaît sur les cendres des indépendances confisquées. Pour l’État français, le retour des vieux démons néocoloniaux n’est certainement pas le signe d’une relation renouvelée avec l’Afrique ou avec le monde arabe. Quant à ceux qui doivent leur accession au pouvoir par la force d’armes étrangères, ils doivent savoir qu’ils ont dénaturé leur combat politique et qu’ils devront assumer, sous une forme ou une autre, cette tare originelle et le déficit de légitimité qu’elle induit.

  • no moment

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