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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 87

  • nos sinistres n'ont pas fait université,n'ont pas de diplomes, que l'université du blachiment ,de la drogue, et de la corruption et celle du clan d'oujda et du mensonges

    Les exportateurs de moins en moins nombreux

    Exportations hors hydrocarbures : les raisons de l’échec



     

     

    Avec une part n’ayant pas dépassé les 2,8 % des exportations globales de l’Algérie en 2010, les exportations hors hydrocarbures demeurent toujours marginales, au moment où le nombre des exportateurs diminue constamment du fait d’un dispositif d’appui jugé peu efficace, doublé d’une conjoncture mondiale difficile. Depuis 2008, où elles avaient frôlé les 2 milliards de dollars (1,89 md dollars), les exportations non pétrolières du pays ont reculé à 1,05 milliard en 2009 avant de remonter légèrement à 1,6 milliard de dollars l’année dernière.

     

     

     

    « Les entreprises algériennes, notamment les PME, ont du potentiel pour acquérir des parts de marchés à l’international. Mais il y a un manque de l’appui de l’État sur le plan de l’accompagnement et particulièrement pour les primo exportateurs », résume Kamel Kheffache, expert consultant en commerce international. Néanmoins, note‑t‑il, les exportateurs algériens hors hydrocarbures « doivent améliorer la compétitivité de leurs produits et services, surtout en termes de la qualité et des délais de livraison vers leurs partenaires ».

     

     

     

    Il faut dire que les exportations non pétrolières de l’Algérie sont composées de près de 80 % de produits bruts et les demi‑produits, notamment le phosphate et les produits dérivés du pétrole, alors que les produits agricoles et agroalimentaires ont une part minime. Bien qu’ils soient exonérés du paiement de tout impôt, notamment la TVA, sur le chiffre d’affaires réalisé à l’exportation, dans le cadre du dispositif d’appui aux exportateurs hors hydrocarbures, les exportateurs sont de moins en moins nombreux. Leur nombre ne dépassait pas les 350 opérateurs l’année dernière contre 450 exportateurs en 2008, selon des données de l’Agence de promotion du commerce extérieur (Algex).  

     

     

     

     

     

    Tripartite : une réponse partielle aux attentes des exportateurs

     

     

     

    Lors de la Tripartite, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures destinées à encourager les exportations hors hydrocarbures : prolongement des délais de rapatriement des revenus des exportations de 180 jours, au lieu des 120 jours fixés auparavant, et le relèvement de 10 % à 20 % du taux de rétrocession des devises dans le compte libre utilisation. Mais ces décisions ne répondent que partiellement aux attentes des exportateurs. Ces derniers se plaignent surtout des retards dans le remboursement des frais couverts par le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE). « Parfois, les exportateurs doivent attendre deux ans après avoir exporté leurs produits pour pouvoir rembourser les frais de leurs exportations auprès du FSPE qui est géré jusqu'ici par le ministère du Commerce », relève Ali Bey Nasri Consultant en commerce international. 

     

     

     

    Les exportateurs se plaignent aussi de la rigidité de la Banque d’Algérie et de l’absence d’accompagnement à l’étranger. Aujourd’hui, la loi bancaire algérienne interdit tout investissement à l’étranger, y compris l’ouverture d’un bureau de représentation. Les frais de mission sont limités et l’achat d’espaces publicitaires dans les médias étrangers pour faire connaître les produits nationaux n’est pas autorisé. Autre problème régulièrement soulevé : aucune ambassade algérienne à l’étranger ne dispose d’une mission économique.

     

     

     


    Le ministère du Commerce mise sur la formation des experts et consultants dans le commerce international dans le cadre de programmes mixtes pour tenter de relancer les exportations hors hydrocarbures et remédier à leur faiblesse chronique.  « Le métier de consultant en exportation n’existe pas en Algérie. Son rôle est d’accompagner les entreprises exportatrices. Pour cela, nous avons formé un premier groupe de 23 consultants, parmi eux il y a une douzaine de formateurs qui vont généraliser cette expérience dans les différentes régions du pays », a déclaré le ministre du Commerce Mustapha Benbada lors d’une cérémonie de remise de diplômes à ces experts formés dans le cadre d’un programme international. 

     


    « L’Algérie a des potentialités non‑exploitées dans ce domaine. J’espère qu’on va obtenir des exportations non pétrolières en hausse cette année à 2 milliards de dollars, surtout que durant les neuf premiers mois, le montant s’est élevé à près de 1,5 milliard de dollars », a‑t‑il ajouté, relevant que l’économie du pays reste « gravement » dépendante des recettes pétrolières, en dépit du potentiel que recèle l’Algérie dans les domaines de l’agriculture, la pêche, mais aussi dans l’industrie manufacturière et agroalimentaire.
  • Les promesses de Perlimpinpin

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Pour ceux qui se sont étonnés d’entendre dire que l’Algérie sera un pôle de biotechnologie d’ici quatre à cinq ans, Ould-Abbès annonce que “l’Algérie s’attelle à devenir un pays exportateur de médicaments à partir de 2014”, c’est-à-dire dans trois ans.
    Après avoir été longtemps le ministre du Commerce du médicament, voici le ministre de la Santé se muer en ministre de l’Industrie pharmaceutique ! Là où il est question de pénuries de médicaments, de mauvaise prise en charge de malades, de défaut de soins pour cancéreux, le ministre nous fait miroiter un avenir de puissance pharmaceutique.
    Il n’y a pas longtemps, le ministre des Transports nous faisait l’annonce surprenante de la naissance prochaine d’une entreprise de construction navale. Alors que la question du transport maritime attend une réponse depuis une décennie et que nul ne sait ce que le gouvernement veut faire de l’ex-Cnan, Amar Tou nous promet de produire des bateaux. Pourquoi donc un pays qui ne sait pas s’il a encore besoin de posséder des navires se mettrait-il à en fabriquer ? Quelque compétence distinctive nous pousserait-elle à aller concurrencer des chantiers navals historiques en pleine crise du secteur des transports maritimes ? Est-ce juste pour que le ministre des Transports puisse se mettre dans la peau d’un ministre de l’Industrie navale.
    Déjà que l’histoire de la voiture algérienne, encore récemment ressortie par le ministre de l’Industrie, commence à prendre des allures de pierre philosophale : on n’arrête pas de la chercher, mais on ne la trouve jamais. Benmeradi a même détecté les sous-traitants nationaux qui devraient contribuer à l’assemblage de ce véhicule. Mais le taux d’intégration escompté sonne comme un aveu : 25% au mieux. L’autre aveu, c’est qu’au début du projet, et pour      75 000 voitures montées au cours de l’année, seule “une partie des carrosseries” sera de fabrication locale. Si un tissu industriel performant et capable de soutenir techniquement une production automobile existait, pourquoi l’État doit-il régulièrement éponger des dettes de la SNVI et lui assurer un carnet de commandes pour un produit technologiquement bien moins exigeant que le véhicule de tourisme.
    Alors que le peuple ne demande qu’à être plus sérieusement et plus dignement transporté, on lui promet que son pays se portera bientôt au rang de puissance biotechnologique, navale et automobile. Avant cela, il y a des cancéreux à satisfaire en radiothérapie, des routes à désengorger et un équipage enlevé depuis de longs mois à libérer.
    Le discours qui oppose l’illusion d’un grand pays à la réalité d’une condition populaire insoutenable tend à se hisser au niveau de mode de communication politique. Pourtant, il ne fait plus recette et ne distrait plus grand monde. La preuve est dans la rue. Chaque jour, des pans entiers de la société viennent exiger non pas de grands desseins enchanteurs, mais des droits de base qui leur rendent leur dignité.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • D’anciens ministres impliqués ?

    Affaire Khalifa



    par Hani Rabah , Le Jeune Indépendant

    Au moins trois anciens ministres devraient être auditionnés par les juges d’instruction chargés de faire toute la lumière sur cette affaire des «dépôts à terme». Selon des sources proche, du dossier Khalifa l’audition de dizaines de responsables d’entreprises publiques économiques, notamment dans le secteur des travaux publics et bâtiments, de directeurs généraux des OPGI, une quarantaine, de hauts cadres responsables de caisses nationales, comme la CNAS et la CNAC, de compagnies d’assurances, ainsi que de mutuelles et autres institutions ou organismes se poursuit à un rythme effréné depuis plusieurs jours.

    Les mêmes sources révèlent que le montant exact de ces dépôts s’élève à 47,639 milliards de dinars, dont les premières opérations avaient commencé en 1999 et se sont accentuées dès la fin de l’année 2001 et 2002, voire en 2003, alors que la banque Khalifa se trouvait déjà sous administration de la Banque d’Algérie, une situation qui interdisait tout mouvement de capitaux.

    Ces auditions concernent également de hauts responsables au niveau des ministères des Finances, de l’Habitat, des Ressources en eau, de l’IGF (Inspection générale des finances) et de la Banque d’Algérie. Selon les premiers éléments de l’enquête et les documents versés dans le dossier dit des «dépôts à terme», des témoignages font état de plusieurs irrégularités dans la gestion des fonds.

    Ces auditions révèlent que ces responsables publics ont reçu des injonctions de la part de leur tutelle pour orchestrer ce mouvement de capitaux sous le fallacieux prétexte que les taux d’intérêt de Khalifa Bank défiaient toute concurrence (on parlait de 15%, voire de 19 %), alors que les autres banques publiques appliquaient un taux d’intérêt qui variait entre 5 et 7,75 %.

    Des injonctions ? Pour ces sources, il y a eu aval des tutelles, c’est-à-dire soit des holdings ou SGP actuellement, soit des ministres. Car, on n’arrive pas à comprendre comment ces mouvements de capitaux ont changé de banque, sans aucune bonification, sans que ces responsables prennent la précaution d’établir des procès-verbaux dans leurs conseils d’administration, ou à la limite engager des concertations avec le partenaire social.

    C’est ainsi qu’au moins trois anciens ministres seraient convoqués par les juges d’instruction, en tant que témoins dans cette affaire de dépôt. Il s’agirait de Tebboune, ancien ministre de l’Habitat, tutelle des OPGI, de Terbèche, ancien ministre des Finances et d’Attar, ancien ministre des Ressources en Eau qui aurait géré l’affaire des projets de cinq stations de dessalement d’eau de mer avec Khalifa Construction, filiale du groupe Khalifa.

    Sur cette dernière affaire, les investigations ont révélé que plus de 67 millions de dollars se sont évaporés dans la nature sur un montant global de 250 millions de dollars. C’est une société belgo-saoudienne, basée au Luxembourg qui a joué le rôle d’intermédiaire dans l’importation de ces stations, dont aucune n’est arrivé à bon port.

    Ces sources proches du dossier n’écartent aucune piste et aucune hypothèse quant aux suites judiciaires de cette affaire. Mieux, elles attendent d’autres développements importants, d’autant que de nouveaux éléments sont versés au dossier.

    A ce propos, on cite le rapport d’un audit ordonné par l’ancien ministre délégué, chargé de la Réforme financière, Fatiha Mentouri, en mai 2001. Les conclusions de cet audit sur les pratiques du groupe Khalifa attirent l’attention du ministre des Finances de l’époque sur les pratiques frauduleuses de cette banque, tirant la sonnette d’alarme sur des contrats d’achats d’équipements ou de transferts de fonds.

    Or, ce ministre a fait la sourde oreille par laxisme ou pour d’autres raisons, avant d’être écarté une année plus tard, le 20 novembre 2002. Dans sa correspondance adressée aux services du chef du gouvernement pour répondre aux conclusions de l’audit en question, Terbèche justifie son «inertie» par deux raisons : la non-reconnaissance de l’organisme qui a géré l’audit, estimant que seule l’IGF ou un autre organisme habilité pouvait mener ce genre d’investigation ; la seconde raison avancée par l’ancien commis de l’Etat fait état d’un «rapport non certifié».

    Pourtant, la lecture de larges extraits de ce document d’audit demandé par Mentouri Fatiha aurait pu inciter le grand argentier du pays à prendre au moins des mesures conservatoires pour éviter l’escroquerie et la faillite du groupe en faisant appel aux structures habilitées par sa tutelle, comme l’Inspection générale des finances.

    Les mêmes sources proches du dossier estiment que plusieurs zones d’ombre restent à éclaircir, notamment l’affaire des dépôts à terme et les responsables de ce transfert non justifié (on parle d’une ristourne de 3 % à chaque dépôt) risquent de tomber sous le coup de la loi, surtout l’article 119 du code pénal et l’article 422 révisé par la loi 88-26 du 12 juillet.

    On n’exclut d’ailleurs pas que des inculpations éventuelles puissent être prononcées, impliquant de hauts cadres de l’Etat. H. R.



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    Injonctions + impunité = golden boy

    par Mohamed Zaâf , Le Jeune Indépendant, 25 août 2004

    Les remous qui pointent à l’horizon avec la réouverture du dossier Khalifa annoncent des surprises qui risquent de dépasser les imaginations les plus audacieuses quant à l’échelle des hauts responsables impliqués dans le plus grand «hold-up légal» réalisé dans l’histoire de l’Algérie indépendante.

    Des surprises certainement pas bonnes pour les soldats de la rapine, mais qui viendront mettre du baume au cœur aux victimes et relancer l’espoir quant à une réelle réhabilitation de l’autorité de l’Etat. Une autorité de l’Etat non plus pour réprimer seulement mais qui mettra fin à la trangression des lois et à l’impunité, à l’origine des fortunes sales amassées goulûment, concomitamment au terrorisme de nos populations.

    Des directeurs d’entreprises font état d’injonctions pour expliquer les mouvements de capitaux vers Khalifa Bank. Le premier réflexe est alors de lorgner du côté des tutelles, le niveau hiérarchique logiquement en mesure d’émettre l’injonction.

    Mais les choses s’arrêtent-elles à ce niveau ? Les tutelles produisent-elles l’injonction ou sont-elles de simples courroies de transmission ? Et pour ne pas déroger à la règle du «tutorat», en vogue actuellement chez nous, la question qui se pose est de savoir si les tutelles peuvent agir en bousculant les règles sans que la tutelle en chef intervienne.

    Pis, le silence observé depuis 2001 sur le rapport de Mme Fatiha Mentouri fournit la preuve qu’on évite délibérément d’intervenir. Il aura fallu que le Président s’intéresse lui-même à l’affaire pour que les choses bougent finalement.

    Et si personne n’osait s’y frotter auparavant, c’est que la force à affronter dépassait certainement en puissance celle décelable chez un simple ministre. Où commencent et où s’arrêtent les complicités dans l’affaire Khalifa ? M. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, a promis que son département demandera des comptes à toutes les personnes ayant touché de près ou de loin à cette affaire, y compris celles qui savaient et qui s’étaient tues.

    Ces propos venaient plus ou moins en écho aux revendications de M. Mohamed Boukhalfa, un vieux routier du FLN, actuellement à la tête du groupe présidentiel à la chambre haute. Que la justice soit alors appliquée et que l’Etat fasse en sorte que dorénavant personne ne puisse plus user et abuser de sa confiance ou des biens nationaux ! Qu’on mette fin à l’impunité, cela aidera au moins à ne plus donner à de la vulgaire ferblanterie le noble aspect de l’or ! M. Z.

  • « J'ai été victime de Bouteflika et ses ministres »

    Interview d'Abdelmoumen Khalifa au Soir d'Algérie


    Abdelmoumen Khalifa et Bouteflika part1 par maghrebb


    Le Matin

    Abdelmoumen Khalifa s'est exprimé, hier, pour la première fois depuis le commencement du « scandale El Khalifa Bank » et le démantèlement de son groupe. Dans un entretien fleuve accordé au Soir d'Algérie, à Londres, l'homme se qualifie de « victime ». Victime « de la convoitise de ceux qui dirigent le pays et de leur incapacité totale à être utiles à l'Algérie ». Son déclin, il l'attribue au premier responsable de l'Etat. Et si Abdelmoumen Khalifa s'est décidé à parler, c'est parce que le moment est propice à ce genre de déclarations. « Pourquoi j'ai gardé le silence ? Parce que j'ai d'abord pensé à mon pays. L'Algérie nous appartient, c'est là-bas que sont mes racines. Mon cur est en Algérie. Et lorsque mon pays connaît des dérives, et elles sont importantes, il ne s'agit pas de l'enfoncer encore plus. Cependant, il n'est pas non plus question de se taire lorsque la plus grande dérive se situe au plus haut sommet de l'Etat. J'ai donc attendu que des évolutions se produisent pour parler et dire ce que j'ai vécu. Aujourd'hui, il y a des enjeux qui me paraissent essentiels pour l'avenir du pays et il me semble urgent que des changements s'opèrent », a-t-il précisé. Sur les enjeux réels, pas un mot. Par contre, sur les changements, il est on ne peut plus clair. « Il faut changer la direction du pays. Je parle du Président de la République. J'estime en effet que la Présidence de la République est entre de très mauvaises mains. Cet homme a créé un Etat de non-droit en cinq ans. Ce sont des forces du mal qui se sont abattues sur le pays et qui ont généré un Etat voyou. Situation catastrophique, gestion anarchique des affaires de l'Etat, décisions anachroniques ont amené le pays dans une situation d'illégalité absolue, et c'est ce que les Occidentaux appellent un Etat voyou () Le Président actuel met directement en péril l'avenir de la nation. C'est pour cela que j'ai décidé de ne pas me taire. Je m'interdis de voir mon pays malmené de la sorte tout en restant passif. » Abdelmoumen Khalifa estime que le Président de la République est « incapable de gérer l'Algérie ».
    Pour le patron du groupe Khalifa, le chef de l'Etat, le Chef du gouvernement et le ministre des Finances ont « politisé l'affaire Khalifa () Je suis un opérateur économique et je ne m'explique pas que des hommes politiques apportent des appréciations et des jugements sur mes activités ». Abdelmoumen Khalifa accuse le « clan présidentiel » d'être l'instigateur de la cabale contre le groupe Khalifa en France. Cette campagne avait pour but, selon lui, « de préparer et légitimer tout ce qui devait se faire après ». En clair, la liquidation de la banque et le démantèlement du groupe. Sur le chapitre de ses relations avec Abdelaziz Bouteflika, Abdelmoumen Khalifa est ferme. « Je n'ai jamais fait la campagne électorale de Bouteflika. Ensuite, ce que j'ai réalisé, je l'ai fait pour
    l'Algérie et non pas pour Bouteflika () Il savait ce que je pensais de lui. Je ne me suis jamais gêné pour dire à haute voix et à ses proches ce que je pensais de lui et de sa gestion. Je l'affirme encore aujourd'hui, Bouteflika est le plus grand imposteur qu'ait connu l'Algérie. Il est tout à fait incapable de se soumettre à un débat libre. Je le mets au défi de mettre en débat sa politique face à son ou ses opposants, comme cela se passe dans les pays démocratiques. C'est quasiment impossible. Lorsqu'il est arrivé alors que l'Algérie était détruite, il a promis monts et merveilles aux Algériens sans rien réaliser de ce sur quoi il s'était engagé », assure M. Khalifa.
    Quant aux problèmes de la banque et du groupe, Abdelmoumen Khalifa certifie qu'ils n'existaient pas avant que les autorités ne l'aient « sorti de la gestion de la banque », le 3 mars 2003. Il assure qu'avant cette date « toutes les opérations s'effectuaient le plus normalement du monde ». Cependant, le « golden boy » algérien ne donne aucun chiffre. Il remet en cause ceux avancés par Ahmed Ouyahia et Abdelatif Benachenhou sur le préjudice porté au Trésor public. « Parlons chiffres. Le Chef du gouvernement en a avancé un relatif au manque à gagner de l'Etat suite à l'affaire El Khalifa Bank. Son ministre des Finances a avancé un autre chiffre. Il y a là un problème. Manque à gagner pour l'Etat ? Lequel ? » Il arguera par le fait qu'aucun client de la banque n'ait porté plainte contre l'institution du groupe Khalifa. Par contre, il avancera le montant de 100 millions de dollars perdus chaque mois par
    El Khalifa Bank à partir du 27 novembre 2002, date à laquelle la Banque d'Algérie a bloqué les opérations de commerce extérieur d'El Khalifa Bank.
    Synthèse Samar Smati

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    Maghreb united
    04:00

    Maghreb united

    Par youness2a
    1 335 vues.

     

  • Paris et Washington avaient condamné à mort Kadhafi

    Par Le Matin DZ/Lecanardenchaîné |

    Barack Obama et Nicolas Sarkozy ne voulaient pas que l'ancien tyran libyen s’en sorte vivant. Craignaient-ils qu’il ne parle trop lors de son procès devant la Cour pénale internationale et n'évoque quelque contrat qui aurait pu les éclabousser ? Mercredi, 19 octobre en fin d’après-midi, un colonel du Pentagone téléphone à l’un de ses correspondants au sein du service secret français. Chargé du dossier "Kadhafi", l’une des priorités actuelles des généraux de l’équipe Obama, l’Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones Predator US, est pris au piège dans un quartier de Syrte et qu’il est désormais impossible de le "manquer". Puis il ajoute que laisser ce type en vie le transformerait en "véritable bombe atomique". Son interlocuteur comprend ainsi que la Maison Blanche a rendu son verdict, et qu’il faut éviter de fournir à Kadhafi la tribune internationale que représenterait son éventuel procès. Depuis quelques jours d’ailleurs, des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. À Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires présents à Syrte. Leur mission : porter assistance aux unités du CNT qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO, ""traiter" le guide libyen et les membres de sa famille". Une formule codée en cours à la DGSE : "livrer le colis à Renard", et agir en sorte que Kadhafi n’échappe pas à ses poursuivants (une unité du CNT baptisé "Renard ?". Hypocrisie internationale À l’Élysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugié à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoît Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la "Cuve", le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la DGSE comme à la DRM on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’"élimination physique" du chef libyen, à la différence desformules bien plus convenables employées par l’Élysée, s’il faut en croire un conseiller du Président. "La peine de mort n’était pas prévue dans les résolutions de l’ONU qui ont permis à l’OTAN d’intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli ou en détruisant notamment un de ses bureaux." Et le même de signaler que, lors d’un procès devant la Cours pénale internationale, "ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CIA ou les services français, l’aide qu’il apportait aux amis africains de la France, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ?". Le 20 octobre à 8h 30 du matin, l’objectif allait être atteint. Trois avions de l’OTAN s’approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission de reconnaissance effectuée par hasard : une colonne de 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain Predator tire des roquettes. Un mirage F1CR français de reconnaissance suit un Mirage 200-D qui largue deux bombes GBU-12 de 225 kilos guidées au laser. Bilan : 21 véhicules détruit et Mouammar Kadhafi seulement blessé. Soupirs de satisfaction Des forces spéciales françaises sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des services militaires de renseignements : "Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande «Allah Akbar» à pleine poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie". On connaît la suite, quelques images de ce lynchage suivi d’une exécution par balles sont apparues sur les écrans de télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Kadhafi n’est pas la fin de l’histoire car, en croire une analyse barbouzarde, "la Libye est entrée dans un no man’s land politique, une zone de turbulences imprévisibles". Voilà qui devrait inquiéter ceux qui, dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction que Kadhafi ne serait jamais la vedette d’un procès international.

  • quand les langues se délient soudainement ...numero 2 à époque

    Mohamed Salah Yahiaoui ou le témoignage vaseux de trop !

    Par

     
     
    Ben Bella-Boumediene, l'alliance du lapin et la carpe.

    Mohamed Salah Yahiaoui avait fait des déclarations sur le coup d'Etat du 19 Juin. Un de nos lecteurs-internautes, lui réplique.

    On s’en fout que Mohamed Salah Yahiaoui nous dise que Boumediene et son gang d'Oujda avaient la "bouliga" de ne pas réussir leur coup d’Etat de juin 1965. En vérité du dix-sept, un jeudi, pendant le match amical Algérie-Brésil disputé au stade d’el Hamri, ex-Municipal, puis du 19 juin, enfin actuellement Zabana, vous remarquerez que pour cet anodin stade dans le monde, déjà c’est toute une histoire.

    Il a été  il y quelques années rapporté déjà d’anciennes déclarations allant dans le même sens, émises par Ahmed Bencherif, jadis chef de la Gendarmerie nationale et ancien membre du Conseil de la révolution. Du scoop l’on voudrait plutôt de celui qui dit avoir été, en tant que membre de l’"intérieur", oppressé par les hardes des frontières, surtout celles de l’Ouest, régulièrement briefées par Abdelhafidh Boussouf et argenté par le zatarnaoui Messâoud Zeggar, qu’il nous dise pourquoi lui en personne, premier responsable du parti, le ministre de la Jeunesse et des sports, Sadek Batel, et le ministre des Affaires étrangères, qui était dans le collimateur exclusif du président, avaient tout fait pour que les camarades du célèbre Pelé, vainqueurs de la coupe du monde au Chili pendant le moment de l’indépendance de l’Algérie, vinssent jouer spécialement à Oran si ce ne fut par grand calcul de subterfuge.    

    Les fomentateurs savaient que Ben Bella, ancien joueur professionnel de foot, à l’Olympique de Marseille, ne raterait pas la double aubaine de faire un saut chez lui pour voir la Perle noir les yeux dans les yeux avant de donner le coup d’envoi de la partie. Pendant que les blindés de Slimane Hoffman assiégeaient les bâtiments de RTA, du Palais du peuple qui abritait le gouvernement et de la Villa Joly, siége du staff du parti et des appartements du zaïm. 

    La cellule pensante du coup d’Etat ne prévoyait  pas que Ben Bella ne rentrera sur Alger que le vendredi au soir, le 18 juin. Il passa la nuit du jeudi chez sa maman à Maghnia et déjeuna avec elle le lendemain. On le fit embarquer dans un avion militaire à Tafraoui ; et il est encore vivant s’il possède encore toute sa mémoire pour dire que les jeux pour lui étaient faits à Boufarik pour une destination blidéenne. Il ne remit jamais les pieds dans la capitale jusqu’à sa libération par 0le président Chadli Bendjedid.

    Les forces des colonels Tahar Zbiri et Ahmed Boudjenane, alias Si Abbas, surveillaient les permanents de la présidence et du parti dans le cas où ils ameuteraient les populations. Chadli El Mekki disait "Boumediene craint le peuple plus que le bon Dieu", et ce ne fut pas d’un probable avortement de la déposition dont avaient peur le ministre de la Défense de Ben Bella et ses acolytes mais d’une révolte populaire qui couvait depuis l’exécution du colonel Chaâbani début septembre 1964 et l’assassinat, au printemps 1963 du ministre des Affaires étrangères Mohamed Khemisti.

    L’avion qui attendait de décoller à Boufarif, peut-être comme l’affirme Ahmed Bencherif bourré de convertibles, était certainement destiné à faire décamper le président déchu. Qui refusa parce qu’il croyait qu’il avait encore des camarades convaincus de son rôle de commis de de Gaulle pour bananiser l’Algérie qui ne tarderaient pas à rappliquer pour l’extraire des griffes de ceux, Yahiaoui aussi, qui étaient en train de se préparer, l’actuel président de la République y compris, pour faire de l’Algérie une imbécillité continentale dans le sens de l’entendement anthropologique où dans une quarantaine d’années Mahmoud Jibril, Mustapha Abd El Djalil, anciennes grosses pièces dans la machinerie dictatoriale libyenne, feront-ils des confidences aux futures générations de la Tripolitaine et du Cyrénaïque qui éclairciraient  l’Histoire de la révolution" dans le pays de Omar el Mokhtar.

    Nous avons appris depuis M’Cid Fatah que ce n’est pas des gens comme Fernandel et Krikèche qui font l’Histoire du Temps présent de la France et de l’Algérie, mais des esprits comme Mohamed Harbi, Charles- Robert Ageron, Mahfoud Kaddache, Benjamin Stora, et tant d’autres historiographes émérites qui ne sont pas des rigolos ayant été longtemps au pouvoir sans laisser la moindre nano trace d’une intelligence constructive.

    Notre impénitente génération les connaît bien pour les avoir pratiqués jusque dans leurs lubies les plus pitoyables. Nous avons accepté non seulement leur incompétence dans le plus futile, le plus simple de l’intelligibilité de gouvernance qui consiste au moins à écouter un conseil qui somme de ne pas se donner dans le spectacle de la parole fortuite et ridicule, mais aussi dans l’arrogance qu’ils ont toujours possédé de ne pas reconnaître qu’ils n’ont absolument rien à voir avec l’Histoire. 

    C’est vrai que souvent le bluff fait rentrer dans la légende. L’appel du dix-huit Juin du général de Gaulle en était un qui a quand bien même fait de lui le dernier mythe dans l’imaginaire épique de la France. Didouche Mourad, Amirouche, Zighout Youcef aussi, peut-être, mais ils sont morts et ont laissé veuve et orphelins pour donner un sens à leur patrie.

    Mais participer et jouir de la décadence de toute une nation et venir, à l’âge sénile, témoigner de bricoles vaseuses, ça, vous comprenez que nous n’avons plus cet âge comme avant où nous nous amusions de leurs conneries.

    Nadir Bacha

  • Immobilisme politique et lacunes techniques

     

    Timide lancement du plan quinquennal 2010-2014



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    Annoncé en 2009, le plan quinquennal d’investissements publics 2010‑2014 démarre timidement en cette fin d’année 2011, avec le lancement des études de quelques projets de logements sociaux. La wilaya de Bordj Bou Arreridj a annoncé mercredi 26 octobre l’attribution de contrats d’études et de suivi de 850 logements sociaux. Mais aucun grand contrat n’a été signé en 2011, excepté l’attribution provisoire de la réalisation de la grande mosquée d’Alger, confiée au groupe public chinois CSCEC. Les entreprises publiques et privées du BTPH commencent à se plaindre du manque de plan de charge.

     

    Des spécialistes et de hauts responsables interrogés par TSA expliquent le retard dans le lancement des projets du troisième quinquennat par des raisons techniques – liées à la gestion des grands projets – mais aussi politiques. Le lancement effectif des projets du 3e quinquennat est retardé par la poursuite des chantiers de réalisation des investissements du deuxième quinquennat. Dans les travaux publics, le bâtiment et les chemins de fer, de nombreux projets sont toujours en chantier alors qu’ils devaient être livrés en 2010. A l’image de l’autoroute Est‑Ouest, de la deuxième rocade autoroutière d’Alger et des investissements ferroviaires. « Le bon sens économique veut d’abord qu’on termine ce qu’il y a dans le "pipe", c’est‑à‑dire les projets en cours de finition », explique un haut responsable qui a souhaité rester anonyme. « Une fois les projets du deuxième quinquennat achevés, on pourra lancer de nouveaux projets d’autant que nos capacités de gestion des grands projets sont très limitées », poursuit‑il. Ce haut responsable ajoute que de nombreux projets du précédent quinquennat sont toujours à l’étude au niveau de la Commission nationale des marchés publics. « Il fallait une pause dans la poursuite des investissements publics pour faire un bilan et terminer les projets en cours d’achèvement », explique‑t‑il.

     


    Cette pause, même si elle est justifiée du point de vue technique, suscite toutefois des inquiétudes parmi les chefs d’entreprises, en panne de plans de charge, dans un contexte social tendu. Pour les politiques, cette pause est « la conséquence du blocage du processus décisionnel en Algérie en raison des tensions politiques et sociales dans le pays ». « Tout est bloqué jusqu’aux prochaines élections législatives. Le gouvernement actuel ne peut pas engager le pays dans des projets importants alors qu’il ne lui reste que quelques mois de gouvernance », estime un responsable d'un parti politique de l’Alliance présidentielle. D’autres expliquent ce retard par les priorités du gouvernement qui multiplie les mesures pour apaiser le front social et mettre le régime à l’abri des révoltes qui secouent le monde arabe depuis une année.
  • la justice n'est pas juste en algerie, elle triche ,regarde sans dandeau qui est pouvoir et peuple

     

    ils ya plus innocents que coupables

     

    "Justice" aux ordres

     

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    Décidément quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays. Il y a des rouages qui agissent et échappent à tout contrôle. Il y a des dépassements qui ne le sont plus. Puisqu’ils relèvent de pratiques indignes d’une République qui se veut respectueuse des droits de l’homme.

     

     

    Mais que de poudre aux yeux ! Que de mensonges ! On croyait les années de plomb derrière nous, on espérait que ce que nous avions vécu, connu comme tortures, dépassements et disparitions pendant les dix ans de l’imprononçable guerre civile relevaient du passé. Mais non, le passé est toujours notre présent et l’avenir semble plus que jamais lointain. 

     

    Une série de faits, d’inqualifiables dépassements nous interpellent. Si tant est si bien que l’on désespère de voir un jour la justice se défaire de ses nombreux tuteurs. Jugez-en. 

     

    Un ancien agent du DRS, installé depuis quelques années en France qui disparait dès qu’il rentre en Algérie puis on le découvre emprisonné à Blida. Par qui et pourquoi ? Mystère ! Noureddine Belmouhoub, défenseur des droits de l’Homme algérien, porte-parole du Comité de défense des ex-internés des camps de sûreté (CDICS), a été enlevé en plein cœur d’Alger par trois hommes dimanche 23 octobre et embarqué dans une voiture banalisée. Il a été ensuite libéré dans la matinée du mercredi 26 octobre sans que la justice ne réagisse ni qu’aucune enquête ne soit évoquée. "Je vois mal le policier du coin ou l’officier du DRS venir me séquestrer pour le plaisir. Il y a une responsabilité qui vient de plus haut", a-t-il affirmé dans un entretien à El Watan. La déclaration est lourde de sens. Elle nous rappelle que le pays de justice pour lequel se sont battus nos aînés les moudjahidine et les défenseurs des droits de l’homme relève d’un vœu pieux. 

     

    Un maire, Mouhib Khatir, arrêté par des agents en civil comme un vulgaire voyou, maintenu en prison pour des motifs qui ne tiennent pas debout. comme souvent des notabilités aux pouvoirs démesurés mettent la pression sur la justice pour punir Mouhib Khatir d’avoir oser se dresser contre elles. Le courageux maire de Zéralda poursuit sa grève de la faim, seul dans sa cellule contre un système judiciaire inféodé aux puissances de l’argent et du pouvoir. Mohamed Baba Nejar, ce jeune Mozabite emprisonné à Khenchela, loin de son M’zab natal, est en train de faire lui aussi une grève de la faim. Selon le docteur Kamreddine Fakhar, il est déjà à son 26e jour de privation de toute nourriture. Sa revendication ? Un procès juste. Ce que la justice de notre pays ne semble pas capable de lui assurer comme d’ailleurs les autres cas évoqués précédemment. Il y a donc au moins deux hommes qui luttent derrière leur cellule pour que justice leur soit rendus. Mais le sommet de l’injustice demeure sans aucun doute le cas de Kamel Medjnoun, disparu puis emprisonné depuis 10 ans sans procès jusqu’à récemment. L’accusation jamais prouvée : participation à l’assassinat du célèbre chanteur d’expression kabyle Matoub Lounès. Des hommes quelque part haut placés ont volé à ce jeune homme dix ans de sa vie. Sa liberté. Au mépris de toutes les lois censées régir notre pays.

     

    Comme dans tous les cas d'insupportables dépassements, au ministère de la Justice c’est motus bouche cousue. On ne dit rien, le ministre de la justice Tayeb Belaïz et son armée de juges continuent de discourir. On courbe l’échine en attendant que le vent passe. Sans doute que notre ministre chargé de faire régner la justice oublie que dans les pays qui se respectent et ont une haute idée de leurs citoyens quand de tels dépassements sont commis le ministre agit ou se démet. Dans le cas Belmouhoub, le ministre de l’intérieur devra s’expliquer sur ces barbouzes qui agissent en plein cœur d’Alger. Ces "polices parallèles" qui font penser aux heures sombres des dictatures d’Amérique latine. 

     

    Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la justice de notre pays. Rien donc ne sert de faire assaut de promesses ; personne n’est dupe. L’impunité est la règle et la justice une exception. Autrement, comment peut-on se taire, détourner sa tête, faire comme si, quand on sait que des Algériens sont maintenus en prison pour des motifs aussi inconséquents que ceux avancés pour mettre au silence Nourddine Mouhoub, Mouhib Khatir, Mohamed Baba Nejar ou alors Kamel Medjnoune. Se taire aujourd’hui c’est tenir la chandelle aux auteurs de ces injustices. 

     

    Il est évident que ces pratiques déplacent l’espoir de l’Algérien de voir un jour le pays se débarrasser des remugles du parti unique et de ses rejetons en puissance.

     

    Contrairement à toutes les déclarations des relais du pouvoir, comme celles Farouk Ksentini ou d’autres clients bien en vue du régime, ces injustices dénotent l’ambiguïté du discours officiel. Elles prouvent qu’il y a très loin entre les déclarations officielles et la réalité crue et verticale que subissent nombre de citoyens algériens.

     

    Sofiane Ayache

  • Hausse de 66% de la facture alimentaire de janvier à septembre

     

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    Les importations de blé (dur et tendre) ont totalisé près de 2,2 mds de dollars.

    Les importations algériennes en produits alimentaires ont augmenté de plus de 66%, durant les neuf premiers mois de 2011, en raison notamment des céréales dont la facture a plus que doublé, ont indiqué mardi les douanes algériennes.

    A la lecture des lignes de la facture alimentaire dont l'Algérie a dû s'acquiter, on se demande si vraiment les chiffres avancés par les différents ministres de l'Agriculture ne sont que pur fruit de leur imagination. Tous les plans, les aides spécifiqques aux agricultures qui s'avaluent en milliards n'ont rien donner. Nos importations sont toujours aussi importantes, ruineuses pour notre pays. Pourtant la population n'a pas bougé. Il n'y a pas eu de catastrophe naturelle, seule explication à cette explosion : la faillite de la politique agricole. D'où la question : que sont devenus les milliards injectés par le département ?

    Hausse en rafale :

    Ainsi, les produits alimentaires, qui représentent 20,8% des importations de l'Algérie, ont pesé 7,29 milliards de dollars de janvier à septembre, contre 4,37 milliards de dollars durant la même période de 2010, soit une hausse de 66,86%, a précisé le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douanes. Cette augmentation est le résultat de la hausse de 103,9% des importations des céréales, semoules et farines, qui sont passées de 1,47 md de dollars durant les neuf premiers mois 2010 à 3,01 milliards de dollars à la même période en 2011, a ajouté le Cnis, cité par l'agence de presse APS.

    Les importations de blé (dur et tendre) ont totalisé près de 2,2 mds de dollars pour un volume de 5,7 millions de tonnes, dont 4,4 millions de tonnes pour le blé tendre pour une valeur de 1,59 md de dollars, selon cette source.

    Les achats de céréales de l'Algérie ont baissé en 2010, et en juin 2010 le pays avait exporté 10.000 tonnes d'orge. La tendance haussière a repris en 2011.

    Mettant à profit la baisse des cours et de l'euro, l'Algérie avait acheté le 15 juin 350.000 tonnes de blé, en grande partie d'origine française. Le pays avait déjà acheté 600.000 tonnes de blé au début du mois de juin.

    La part des céréales dans les produits alimentaires importés est de 42,31%, selon le Cnis. La part du lait a enregistré également une hausse de 72,56%, passant de 712 millions de dollars à 1,23 milliard de dollars. Les importations de sucre ont également grimpé de 67,23%, passant de 528 millions de dollars à 883 millions de dollars, a précisé le Cnis.

    Les importations des légumes secs ont augmenté de 37%, à 236 millions de dollars les neuf premiers mois de 2011 contre 172 millions USD à la même période de l'année écoulée, précisent les Douanes. Les importations globales algériennes ont augmenté de 17,40% au cours des neuf premiers mois 2011, passant de 29,86 milliards de dollars à 35,05 milliards de dollars.

  • donnez nous vos maires,on vous donnent boutef et ses ministres et drs qui va completer dst

    Trois ministres pour baptiser un jardin

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    Voici venus pour un jardin érigé en Place du 17-Octobre 61 à Tizi Ouzou, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, Moussa Benhamadi, ministre des Postes et des Technologies de la communication et de Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, Saïd Abadou, secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine...

    Ce n’est pas un  canular ni même un vaudeville. La scène prête à rire n’eût été le motif, celui-là sérieux, de sa mise en spectacle en plein air. Cela s’est passé au centre-ville de Tizi-Ouzou, le 17 octobre dernier. A l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de cette date historique, pas moins de trois ministres se sont rendus à Tizi Ouzou pour inaugurer en grandes pompes, l’un de ces jardins érigé en place du 17-Octobre 61 devant le regard médusé des marchands de tabac qui s’étaient cru en pleine scène de tournage d’un énième film sur la guerre de libération.

    Car le décor y était. Les chants nationalistes, les drapeaux, la solennité surfaite de ces trois ministres de Bouteflika, qui se recueillent à la mémoire des victimes de Papon, ignorant la présence parmi ces vendeurs à la sauvette, de survivants du 17 octobre, pauvres émigrés "embauchés, débauchés" à la Prévert, qui, depuis l'indépendance, la leur, ont été chassés des jardins de festins. Pour  deux jardins du centre-ille laissés à l’abandon depuis des années, et devenus depuis des refuges aux SDF et plaques tournantes des revendeurs à la sauvette du tabac à priser, voici venus sur la scène, accueillis et escortés par le wali et ses relais locaux, regroupés autour d’un jet d’eau, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, Moussa Benhamadi, ministre des Postes et des Technologies de la communication et de Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine,  Saïd Abadou, secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine.

    Décidément, les ministres de Bouteflika semblent en panne d’inaugurations pour se précipiter,  avec autant de ferveur nationaliste feinte sur un bout  jardin, sans verdure, sans fleurs, avec de vulgaires bancs en béton armé. Et il n’y eut qu’eux, autour de ce jet d’eau, pour croire à la solennité de cet instant durant lequel les badauds, les anciens immigrés aux  premières lignes du Métro Charonne, ont été chassés avant le rush à même où les inaugurations sont souvent objet de satires. Dont celle-ci : trois ministres pour un jardin.

    R. N.

  • C'est toujours la France qui gouverne l'Algérie

     Comment Bajolet a décidé à la place de 35 Millions d’Algériens

    Le sieur Bajolet qui n’est certainement pas allé par hasard chez Ford pour lui faire des confidences toujours au hasard, a bien manœuvré avec l’ambassadeur du far West, en lui vendant Bouteflika comme Alternative unique, parole de proconsul. Il a tout simplement déclaré que la France ne voyait pas de successeur valable à Bouteflika en 2009 et a demandé aux américains de ne pas faire pression sur les Algériens pour abandonner l’idée de révision constitutionnelle, ce qui aurait pour conséquence d’accentuer l’instabilité. La messe est dite en sarkozie, c’est Boutef à vie ou le déluge, la France l’a dit donc c’est vrai ,pour un américain qui ne fait pas de différence entre un pachtoun et un chleuh du Maroc. Pour Bien étayer ce choix, Il a écarté Ouyahia, candidat de qui vous savez d’après les rumeurs qu’ils font circuler, pour impopularité, et Hamrouche pour incapacité à mener des reformes comme en 1991, incapacité que la France a décelé chez lui et pas chez Bouteflika par une curieuse conception des choses, lisez qu’il est incapable de faire les réformes voulues par la France et pas les siennes.

    Si son appréciation sur Ouyahia, qualifié d’apparatchik et d’impopulaire ne souffre aucune contestation même dans son village d’origine et chez ses cousins, en ce qui concerne le reste c’est une véritable ingérence dans la vie politique Algérienne et avec de gros sabots en plus. Il a décidé à la place de 35 Millions d’individus chez eux qu’ils n’avaient que trois Alternatives dont la première mauvaise pour tout le monde , la deuxième mauvaise pour la France et la troisième bonne pour la France et au diable leurs besoins à eux. À aucun moment il n’ a été question de pousser à des élections propres et honnêtes pour déverrouiller la situation qu’il qualifie lui-même de bloquée, ce qui doit édifier à l’avenir nos démocrates qui croient au bons sentiments du quai d’Orsay à l’égard de l’Algérie et l’idée qu’il se fait de la démocratie sous nos latitudes. Le plus Bizarre dans cette Histoire, est que le clan d’en face, qui est aujourd’hui en train de nous vendre son patriotisme de pacotille, n’a pas cru utile de réagir ne serait-ce que pour envoyer balader ce nouveau gouverneur général, et empêcher ses Bachaghas de récidiver, mais maman la rance doit tenir chacun par un fil que l’autre ignore. La fin de la discussion sur le volet politique de la rencontre s’achève sur une affirmation tout aussi révélatrice de la position de la France en Algérie, surtout par les temps qui courent. Il a tout simplement déclaré à son vis-à-vis que la France fera passer un message de neutralité, conditionnée par des reformes, et en guise de réforme il n ya qu’une seule au menu : La Décentralisation par laquelle Bajolet est « particulièrement intéressé » dans la bouche d’un diplomate ces deux termes valent leur pesant de sens.

    Questions :

    1- Pour être neutre, il faut être en droit d’être partie prenante ou sollicité comme arbitre, ce qui ne devait pas être normalement le cas dans une cuisine interne même sordide, Alors pourquoi ce monsieur affiche sa neutralité conditionnelle dans une affaire qui ne le regarde normalement pas ? réponse chez lieux deux protagonistes locaux !

    2- Être neutre ne concorde pas avec les penchants affichés plus loin pour Bouteflika et la recommandation faite au américains de ne pas faire pression contre la révision de la constitution, c’est déjà un parti pris, et la condition posée à cette neutralité n’arrange aucun des deux clans aux prises, qui sont tout sauf décentralisateurs. Alors pourquoi poser cette condition si les moyens de la faire valoir en temps opportun n’existaient pas.

    3- La décentralisation dans la gestion de la chose publique est une exigence impérative pour toute bonne marche des affaires d’un état qui se respecte, et c’est même un credo de Boumediene , mais ce n’est pas à Bouteflika et encore moins à Mediène et Ouyahia qu’il faut parler de décentralisation ils sont allergique à tout ce qui échappe à leur regard ,mais le plus grave c’est que la décentralisation telle que vue par la France ne doit pas être la même que celle à laquelle on pense , ce n’est certainement pas une augmentation des prérogatives des présidents d’APC qui fait courir Bajolet au point d’en faire une condition de neutralité. Sa Décentralisation sonne dans mon oreille comme : Autonomie Régionale. Et dans ce cas vous ne pensez pas que c’est un curieux hasard que le GPK apparaisse jusqu’après avoir constaté que la condition n’a pas été respectée par nos grands chefs ? Cette dernière trouvaille typiquement Algérienne de constituer un gouvernement en exil avant même d’avoir commencé une ébauche de plateforme de revendications claire sur la forme et le contenu de l’autonomie contre laquelle je n’ai rien une fois explicitée clairement et débattues pour toutes les régions d’Algérie, me paraissait un manque de professionnalisme politique inhérent à tous les mouvements contestataires à leurs débuts particulièrement quand ils sont mus par un sentiment de légitime rancune envers l’injustice. Mais à la lumière de ce Particulièrement intéressé, je ne peux m’empêcher de faire la relation entre les deux évènements. En conclusion, ce télégramme nous renseigne plus que ceux qui l’ont précédé sur nos véritables relations avec la France, en dehors du cinéma qui est fait pour la diversion comme la fameuse loi des guignols de l’assemblée, et nous explique le pourquoi et le comment de ces relations en dent de scie en surface et un courant de fond rectiligne qui comme le Gulf Stream va toujours dans le même sens celui de l’ex ou de l’actuelle mère Batrie, c’est tout comme, et sur l’idée que cette dernière et ses représentants se font de nous et de notre souveraineté, et l’arrogance avec laquelle ils abordent des sujets qui ne sont normalement plus de leur ressort, mais qui le sont apparemment et à notre insu. Cela nous renseigne surtout que le fait que nous avons trois gouvernements tous provisoires dont un à Paris et deux à Alger tous tributaires de la neutralité conditionnée de la France. Par contre nous n’avons besoin ni de Bajolet, ni de Wikileaks, pour savoir que nous ne valons pas mieux que ce système que nous regardons nous exposer nous et notre destin comme des animaux de foire dans ses marchandages sordides avec le monde entier mais surtout l’ex puissance coloniale.

    Aegis

  • Pressions sur les magistrats et les avocats, centres de détention secrets, torture…

    Pressions sur les magistrats et les avocats, centres de détention secrets, torture…

    Indépendance de la justice : un nouveau rapport met en cause le pouvoir

     
     



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    Embrayant sur les inquiétudes des défenseurs des droits de l’homme algériens, le Réseau euro‑méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) s’inquiète, dans un rapport publié ce jeudi 27 octobre, du peu d’améliorations de l’indépendance de la justice et de la situation des droits de l’homme en Algérie, malgré les réformes annoncées par le pouvoir au début de l’année.
     
    Parmi les obstacles à l’indépendance de la justice, l’ONG cite notamment les lacunes dans la formation des magistrats, les interférences dans leur carrière, la mainmise du pouvoir exécutif sur le Conseil supérieur de la magistrature, le rôle prépondérant de l’Exécutif dans la composition du CSM, le droit de constituer des associations et la liberté d’expression des magistrat.
     
    Pire, selon le REMDH, l’avant‑projet de loi de réforme sur la profession d’avocat « constituerait – si adopté – un renforcement du contrôle de l’autorité judiciaire sur la profession d’avocat ainsi qu’une grave atteinte au droit de la défense ».
     
    Le réseau, à l’instar des avocats en grève depuis mardi, dénonce notamment la remise en cause de l’indépendance du conseil de l’Ordre si le parquet était dorénavant autorisé à prendre des sanctions contre les avocats, et plus généralement le risque d’une « ingérence » qui remettrait en cause l’indépendance de la justice.
     
     
    « Banalisation des centres de détention secrets »
     
    Le REMDH revient également sur la levée de l’état d’urgence décidée par le gouvernement en février dernier. Selon l’ONG, elle « n’a pas profondément affecté le système judiciaire » car des dispositions qui étaient inscrites dans l’état d’urgence ont « été intégrées dans la législation ordinaire ». « Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a mis en place une Justice étroitement contrôlée par les autorités politiques. Arguant des conditions de sécurité des juges et de la sécurité intérieure et extérieure de l’État, les décisions de Justice sont suivies de près et les juges sont rappelés à l’ordre non seulement par contacts et par téléphone sans laisser de traces mais aussi par directives écrites », souligne le rapport.
     
    Le REMDH donne l’exemple de la définition dans la loi de l’« acte terroriste » qui est « extrêmement large » et « pèse comme une menace, même contre des actes d’opposition politique ». « Mais le maintien de cette législation pèse également sur l’indépendance des magistrats et de la Justice tout entière car le comportement du pouvoir politique et militaire reste le même, de sorte que les circulaires et les injonctions adressées aux magistrats du Parquet et du Siège continuent de les contraindre et créent un climat de peur ou de démobilisation dans les milieux judiciaires », ajoute l’ONG. Le REMDH parle aussi d’une « banalisation des centres de détention secrets et de la pratique de la torture ». Le gouvernement réfute leur existence, mais selon l’ONG, il peine à convaincre.
     
    Enfin, le réseau REMDH demande au pouvoir algérien « une réelle volonté politique de faire progresser de manière substantielle la cause de l’indépendance de la justice ». L’ONG formule dans son rapport plusieurs recommandations aux autorités algériennes.
  • Alger : Rassemblement de soutien aux cancereux au CHU Mustapha

     

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    Le collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a organisé, ce jeudi 27 octobre, un sit-in de soutien aux malades cancéreux, devant le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), de l’hôpital hospitalo-universitaire  Mustapha Bacha, à Alger.

     

    Banderoles  entre les mains, les résidents ont tenu leur sit-in à la sortie du CPMC. « 3500 femmes atteintes du cancer décèdent chaque année faute de traitement » et le plus explicite « radiothérapie en panne, rendez-vous pour juin 2012, je serai déjà mort », tels sont les quelques slogans inscrits sur ces banderoles.

     

    Les résidents scandent « Chaab yourid dawa lilmarda… » (Le peuple veut des médicament aux malades). Une pétition est lancé par les présents.

     

    Près de 300 résidents sont venus dénoncer la situation des cancéreux algériens. Habani Samira, résidente en gynécologie et membre du CAMRA, nous déclare « notre sit-in se veut une alerte à l’adresse des pouvoirs publics. »

     

    Samira ajoute qu’en Algérie, « le nombre de malades atteints de cancer ne cesse d’augmenter, on dénombre 47000 nouveaux cas annuellement. 28 000 cas nécessitent une radiothérapie, seulement 8000 en bénéficient. Cela est inadmissible »

     

    Bouzid vient témoigner devant les présents sur la situation de sa femme atteinte du cancer. « Son cancer s’est développé, de 4mm, il est à 12 mm maintenant et elle rechute à chaque fois. C’est à cause des délais trop tardifs pour faire l’opération.  Du coup, elle est obligée de subir son intervention chez le privé ! »

     

    Sid Ali Merouane a déclaré à El Watan.com, au nom du CAMRA que « le cancéreux en Algérie est confronté à deux angoisses : la maladie elle-même et le fait qu’il ne peut être pris en charge dans les délais. Le médecin, lui est dans une énorme frustration ne sachant que faire pour son malade  ».

    Après 1h30, les résidents se sont dispersés.

     

    Hamida Mechaï
  • les pontes du pouvoir se soignent à l'etranger pour un probleme de verrues ou nez tordu ,des hemorroïdes et le peuple crève surtout les enfants cancéreux.

     

     

    Calvaire des cancéreux : Les pouvoirs publics doivent agir !

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    cancereux cevez c'est le pouvoir assassin qui le dit
     

    Un sit-in de soutien aux patients atteints de cancer est prévu par les médecins résidents et les résidents pharmaciens qui tiennent à témoigner leur solidarité aux malades, cet après-midi, en face du Centre Pierre et Marie Curie à Alger.

    Les malades atteints de cancer souffrent de l’absence de prise en charge adéquate. Le manque de moyens matériels aggrave leur cas et écourte la vie des plus fragiles. L’accès aux soins, dont la radiothérapie – indispensable pour le traitement de cette maladie grave –, est restreint en raison d’un déficit criard en appareils. Sur 44 000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année, 28 000 nécessitent un traitement par radiothérapie. Une étape incontournable pour espérer la guérison des malades.
    Mais l’Etat n’a pas mis les moyens pour assurer un accès à temps à ce traitement. Sur les 28 000 cas susmentionnés, 8000 seulement ont accès à la radiothérapie et, souvent, après une longue attente à haut risque.

    A haut risque puisque 80% des cancéreux meurent avant leur rendez-vous de radiothérapie. Le constat a été fait le 10 octobre par le professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie médicale au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger (CPMC) et par ailleurs président de la Société algérienne d’oncologie médicale. A l’intérieur du pays, la situation est aussi catastrophique qu’à Alger. Les malades sont traités dans des délais inacceptables.  Echaudé par le constat du professeur Bouzid, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, tente depuis plusieurs jours de dédramatiser la situation, sans y parvenir. L’annonce de l’acquisition de 57 accélérateurs et la construction de nouveaux centres durant le premier semestre 2012 n’a pas eu l’écho souhaité.

    Les malades ne croient plus aux promesses sans lendemain du ministre, qui multiplie les sorties médiatiques au lieu de prendre en charge cette situation des plus urgentes. La gravité de la situation a été reconnue par le professeur M’hamed Afiane, chef du service de radiothérapie au CPMC, qui déplore – lire l’entretien réalisé par Djamila Kourta – le manque de moyens matériels au moment où le nombre de malades ne cesse d’augmenter d’année en année. Interpellant les pouvoirs publics, ce professeur prévoit que «les rendez-vous seront de plus en plus éloignés si des capacités supplémentaires ne sont pas apportées». Face à cette situation dramatique et afin de mettre fin au calvaire des cancéreux, le professeur Afiane interpelle les pouvoirs publics pour accélérer les procédures administratives et réceptionner rapidement les structures et les équipements indispensables à la prise en charge de ces malades.

    Il y a également la nécessité de mettre une politique de maintenance efficace des appareils de radiothérapie. Mais il n’y a pas que cela. Il est urgent aussi de repenser la politique de la santé, qui est en totale faillite. La souffrance des cancéreux résulte de l’absence de stratégie nationale de santé publique.

    Mokrane Ait Ouarabi
  • Plus de 3 milliards de dollars d’évasion fiscale annuellement

    Plus de 3 milliards de dollars d’évasion fiscale annuellement

     

     

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    En plus de la corruption, l'évasion fiscale gangrène l'économie nationale.

    Le ministre des Finances Karim Djoudi a fait une déclaration d'une extrême importance pour le pays mi octobre. Il a affirmé devant les députés que le préjudice pour la période allant de janvier 2010 et juin 2011 est de 110 milliards de dinars soit près de 1,53 milliards de dollars au cours de 72 dinars un dollar. En glissement annuel pour 2011, l’évasion fiscale serait de 3,06 milliards de dollars.

    Si l’on prend une moyenne de 3 milliards de dollars  de 2008 à 2011, seulement pour quatre années, nous aurons un montant cumulé de 864 milliards de dinars ou 864.000 milliards de centimes, soit 15 milliards de dollars et une moyenne annuelle de 2% du PIB. Les analystes auraient aimé savoir la ventilation sectorielle et structurelle de ce montant par catégories socioprofessionnelles afin de calculer l’indice de concentration du revenu national au profit d’une minorité rentière.

    Déjà pour 2009, l’Union des commerçants algériens, analysant la situation de la sphère informelle, l’évaluait à plus de 2,5 milliards de dollars. Cette sphère contrôle plus de 65% des segments de produits de première nécessité auxquels plus de 70% des ménages consacrent presque l’intégralité de leurs revenus (marché fruits et légumes, poisson, viande rouge et blanche , textile  et cuir) et plus de 40% de la masse monétaire globale en circulation. Cette dernière a été évaluée dans le dernier rapport de la Banque d’Algérie à 2.439  milliards de dinars à fin  2010. Ce qui donne 976 milliards de dinars. Ainsi la sphère informelle contrôlerait 9,75 milliards de dollars. Aussi, il semble que le montant d’évasion fiscale donné par le ministre des Finances soit largement sous évaluée. Ce sujet très sensible de l’évasion fiscale appelle deux observations.

    Acheter la paix sociale

    L’Algérie est une économie  rentière dominée par la fiscalité des hydrocarbures qui fluctue selon la conjoncture entre 75 et 60%. Pour les données récentes les recouvrements de la fiscalité ordinaire de l’Algérie ont été de 10,76 mds de dollars au 1er semestre 2011 et celle  de la fiscalité pétrolière, hors Fonds de régulation des recettes (FRR) à 20,4 mds USD, (61,24% du budget de l’Etat ), données de l’organe officiel l'APS citant  la Direction générale des Impôts (DGI). La solution de facilité du fait de rentrées faciles ne provenant pas du travail mais de la rente est de fermer les yeux  sur les rentrées fiscales hors hydrocarbures et de distribuer des revenues  sans contreparties productives pour une paix sociale fictive. En cas de difficultés financières, l’on taxera les revenus fixes (retenus à la source des travailleurs et cadres) et les activités visibles. Mais, devant l’injustice fiscale, ils iront grossir la sphère informelle. Cela ne peut que conduire le pays à terme à la  dérive, la population algérienne étant en 2011 de 36 millions et sera dans 25 ans 50 millions mais sans hydrocarbures, entendu en termes de rentabilité économique.

    Un système fiscal rénové doit être au cœur d’une véritable politique de développement intiment lié à la réforme globale, qui doit concilier l’efficacité économique et une profonde justice sociale. La dominance de l’économie algérienne est le cash et les transactions informelles qui favorisent  la corruption. Cela constitue un frein à la généralisation des transactions par chèques ou carte électronique. La dialectique des liens entre la logique rentière et l’extension de la sphère informelle favorise l’évasion fiscale et constitue un véritable frein au véritable développement hors hydrocarbures.

    Le crime économique a enregistré une augmentation de 183%

    C’est que l’économie moderne repose sur deux fondamentaux, le crédit et le contrat. Il existe une loi fiscale : la progressivité de l’impôt direct traduit le degré de citoyenneté et l’importance de l’Etat régulateur stratégique en économie de marché, les impôts indirects étant souvent la solution de facilité, injustes par définition puisque touchant toutes les couches sociales sans distinction, comme pour les subventions généralisées. Concernant justement les subventions et l’explosion de la facture d’importation des produits alimentaires (100% d’accroissement entre 2009/2011 du blé l’atteste), l’Algérie, ramenée à la population, est un des plus gros importateurs de blé au monde. Cela trouve son explication certes par la pression démographique, la détérioration du pouvoir d‘achat (les ménages pauvres consommant de plus en plus de céréales et de lait  subventionnés), la faiblesse de la production  et de la productivité intérieure mais également par le bas prix qui favorise le gaspillage et la distorsion du taux de change de pays riverains qui favorisent les importants trafics aux frontières.

    Selon les rapports de la Gendarmerie nationale, le crime économique a enregistré une augmentation de 183% comme le révèlent les 2533 rapports classés confidentiels établis par la cellule de traitement du renseignement financier chargée de lutter contre le blanchiment d'argent. Concernant la contrebande des produits alimentaires, si l’on prend pour un seul mois pour échantillon, septembre 2011, au niveau de nos frontières, la Gendarmerie nationale a saisi plus de 20 000 tonnes de produits alimentaires auxquelles s'ajoute la récupération de quelque 10 419 effets vestimentaires, 209 têtes de bétail et près de 215 000 litres de carburant et plus d'une centaine de véhicules appartenant à des contrebandiers ont été saisis pour le même mois durant lequel les mêmes services ont enregistré quelque 477 affaires de contrebande. La solution est en des mécanismes de régulation clairs, renvoyant au rôle stratégique de l’Etat régulateur, l’économie de marché concurrentielle ne signifiant pas anarchie, étant impossible de mettre sur pied une armée de douaniers, de contrôleurs du fisc et des prix.

    En bref, la lutte efficace contre la fraude fiscale renvoie à l’approfondissement de la réforme globale, donc un Etat de droit et une bonne gouvernance (une profonde moralisation de la société) reposant sur le savoir et les entreprises compétitives devant tenir compte tant des mutations mondiales (mondialisation) que des transformations sociales, économiques et politiques internes.

    Dr Abderrahmane Mebtoul,  expert international

  • Philip Grant : "Des militaires ou des politiciens algériens pourraient être entendus"

    surtout le drs.

    Par

     
     
    Khaled Nezzar, ancien membre du HCE et général à la retraite.

    Philip Grant, directeur de l’association Trial (Track Impunity Always), n'écarte pas dans cet entretien, la possibilité qu’un jugement par contumace soit prononcé à l’encontre du général, s’il ne répond pas à une convocation ultérieure de la justice de la Confédération hélvétique.

    Le général Khaled Nezzar a été entendu, vendredi dernier, par la procureure fédérale suisse Laurence Boillat. Motif de l’audition : répondre à des accusations de deux citoyens algériens, résidant sur le territoire helvétique, se disant être victimes de torture lorsque Nezzar était ministre de la Défense (1991-1993). L’ONG Trial (Track Impunity Always), qui a porté plainte contre l’ex-membre du Haut-Comité d’Etat, est à l’origine de son interpellation par la police genevoise. 

    Y a-t-il d’autres militaires ou politiciens algériens susceptibles d’être entendus par la justice suisse, en cas de présence sur le territoire helvétique ?

    Il faut distinguer deux situations. En cas de présence en Suisse de personnes suspectées d’avoir commis des crimes de guerre – qu’ils soient d’ailleurs Algériens ou d’autres nationalités – la justice suisse est effectivement compétente, de par leur présence, pour les entendre dans le cadre d’une enquête diligentée contre eux. Il faut distinguer cela de la procédure contre M. Nezzar dans laquelle pourraient être entendus des militaires ou des politiciens algériens – qui ne seraient donc pas eux-mêmes des suspects – et qui pourraient être entendus à charge ou à décharge. Je ne peux pas, à ce stade, vous donner de noms précis.

    Le général Khaled Nezzar se rendait régulièrement en Suisse et il n’avait jamais été arrêté. De quand date la plainte portée contre lui par deux victimes ?  

    La présence de M. Nezzar n’était pas connue publiquement avant cette semaine (avant jeudi 20 octobre, ndlr), du moins pas de mon organisation. L’affaire date donc du début de la semaine passée, quand mon organisation a – avant les deux victimes – introduit la dénonciation pénale auprès du ministère public de la Confédération.

    Si le général Khaled Nezzar est de nouveau convoqué par le ministère public de la Confédération, alors que ce dernier refuserait de se présenter, est-il possible qu’il soit condamné par contumace ?

    Disons que la procédure peut effectivement le poursuivre en son absence. Difficile, à ce stade, de vous dire si l’affaire peut aller jusqu’à un procès in absentia, mais cela ne peut être écarté.

    Qu’en est-il des 15 affaires portées par Trial et liées à l’Algérie ?

    Il ne s’agit pas d’affaires pénales (aucune personne n’est visée) mais contre l’Algérie en tant qu’Etat, du fait du non-respect de deux importantes conventions internationales ratifiées par l’Algérie : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture. Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a déjà condamné l’Algérie dans l’une de ces affaires (disparition forcée) au mois de mai 2011. Le Comité contre la torture en a fait de même au mois de juin 2011 (il s’agissait de la toute première condamnation de l’Algérie par le Comité contre la torture, concernant le décès d’un citoyen algérien sous la torture). Les autres affaires sont en cours.

    Mehdi Bsikri

  • flagrant delit de mensonges..... lapins roses!

    Djamel Ould Abbès à TSA

    L’Algérie se prépare à devenir un acteur mondial dans le médicament



    Djamel Ould Abbes.JPG

     

     

     

    Le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès a indiqué ce mercredi 26 octobre dans une déclaration à TSA que l’Algérie se préparait à devenir un acteur mondial dans la production de médicaments à partir de 2014. « L’Algérie s’attèle à devenir un pays exportateur de médicaments à partir de 2014. Un grand projet de production de médicaments sera lancé en 2013 », a ajouté M. Ould Abbès.

     

    Pour passer du statut d’importateur à celui d’exportateur de médicaments, l’Algérie compte sur des partenariats avec de nombreux pays dont la Chine. Une délégation chinoise de haut niveau conduite par le vice‑ministre de la Santé a entamé aujourd’hui une visite de travail en Algérie pour discuter d’un important projet de partenariat dans la production de médicaments dans notre pays. « Avec cette délégation, nous allons discuter des possibilités de coopération entre les deux pays, notamment dans la production de médicaments. La Chine est un grand producteur mondial de médicaments et l’Algérie veut profiter de l’expérience chinoise, d’autant que nous fêterons bientôt le 50e anniversaire de coopération avec la Chine », a ajouté M. Ould Abbès. Le ministre de la Santé a indiqué que les Chinois étaient « très motivés » pour investir dans le médicament en Algérie. « Nous les avons sensibilisés. L’Algérie a décidé de produire ses médicaments, notamment ceux nécessitant du savoir‑faire », a‑t‑il dit.

     

     

     

    L’Algérie a décidé de produire localement ses médicaments pour réduire les importations auprès des groupes pharmaceutiques étrangers. Le vice‑ministre chinois de la Santé a entamé sa visite en Algérie par le CHU Mustapha Bacha d’Alger alors que des spécialistes chinois en ophtalmologie se rendront à Djelfa pour visiter une clinique spécialisée dans le traitement des maladies des yeux.

     

     
  • L’aube des peuples et le crépuscule des tyrans

    vous pouvez le prendre pour dictateur lors de vos discusions ou de vos écrits.il va a la mecque j'espere qui va revenir.......ou demandera asile à arabie saoudite, mecque des tyrans dechus.

    Par |
     l’aube des peuples et le crépuscule des tyrans
     
     Abdelaziz Bouteflika

    A voir les images de la capture et la mort de Mouammar Kadhafi, on ne peut que penser à cet autre dictateur arabe : Saddam Hussein retrouvé après des semaines de cavale dans un trou.

    Deux règnes autoritaires, sanguinaires et une fin franchement peu glorieuse, voire vulgaire. Il y a loin des grands palaces où ils ont tous deux vécus aux égouts où ils ont fini comme des rats. Les images crues, terribles d’un Mouammar Kadhafi sanguinolent, sale et implorant les combattants de l'épargner tranchent avec celles où en février dernier, le même Kadhafi, mais avec beaucoup de morgue et de mépris, jurait de "purifier la Libye, maison par maison, quartier par quartier". Cet homme qui narguait tout le monde, méprisant son peuple et les pays vient de tomber comme un vulgaire malfrat.

    Gouverner c’est prévoir a dit quelqu’un mais les tyrans ne prévoient jamais leur fin. Et l’histoire réserve de ces accélérations que rien ni personne ne peut arrêter.

    Ce qui s’est passé dans les trois pays du Maghreb est simplement historique. Renversant. Des peuples qui prennent leur destin contre leurs bourreaux. La fin de règne des trois dictateurs devrait être une leçon pour ceux qui se maintiennent au pouvoir dans cet arc de la rive sud de la Méditerranée. Les révoltes devraient leur donner à réfléchir. Passer des soupapes de décompression à une véritable ouverture politique. Mais non, aucun des dirigeants de la région ne semble prêt à opérer des réformes volontaires, courageuses, dignes des attentes de leur peuple. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a consenti quelques réformes tout en gardant la haute main sur le pouvoir. Le Makhzen est loin de la monarchie constitutionnelle. Il a sans doute gagné du temps en reportant l’espoir de changement. Il y a également la Syrie, où Bachar Al Assad mène une répression particulièment sanglante contre le peuple. Plus de 3000 morts, des milliers de blessés et une dizaine de milliers de disparus. Un triste palmarès qui dénote que l'irréparable a été franchi. Ce régime autoritaire par essence, brutale et autiste par conviction n'est pas prêt de céder une once de pouvoir. Ses opposants le savent. Ses soutiens (la Russie et la Chine particulièrement) aussi. Les promesses données de temps à autre par Bachar Al Assad ne sont que des leurres. 

    Où on en est l’Algérie ?

    L’insaisissable calendrier du président nous joue des tours. Bouteflika tient la montre et ses réformes sont annoncées par à-coup. Parcimonieusement. Il y a comme une gestion du temps avec un objectif : anesthésier l’opinion et la scène politique. On s’attendait à voir une montagne, on découvre une souris. Tout semble changer mais rien ne change en réalité. Le pouvoir et ses clients ne sont pas disposés à mener de véritables réformes ; ils préfèrent organiser le statut-quo. 

    Certains diront que le pouvoir ne peut scier la brancher sur laquelle il s’assoie. C'est effectivement dans sa logique. Car disons-le nettement, depuis le discours du 15 avril quoi de neuf sur la scène politique ? Rien. Nada. Le même personnel politique qui mené le pays dans la situation de népotisme, corruption et paralysie économique est toujours là. L’assemblée et le conseil de nation qui ont avalisé le viol constitutionnel, fermé les yeux sur les scandales de corruption, les violations des droits de l’homme, l’assassinat de 126 jeunes en Kabylie sont toujours là, au pouvoir. Le gouvernement avec ses ministres, ceux-là même qui ont réussi l’échec dans leur secteur malgré une manne financière jamais engrangée par le pays n’a pas fondamentalement changé depuis 10 ans. On prend les mêmes et on recommence. Impensable ! L’assemblée croupion si décriée et issu d’élections truquées, est invitée par le président à avaliser ses réformes. 

    Depuis 1999, Bouteflika déplace les ministres dans un jeu de chaises musicales sans rien changer ; la préférence régionale est une donne cardinale sous le règne d’Abdelaziz Bouteflika. Au mépris des équilibres régionaux et de l’efficacité, il installe les gens de sa région dans les postes les plus sensibles pour garder la main sur les leviers de décision. Une douzaine de ministres, un nombre incalculable de conseillers, walis et officiers supérieurs sont issus de l’ouest. La stratégie a ses limites. Le pouvoir ne peut acheter tout le monde et tout le temps. Il arrivera un moment, si de sérieuses réformes ne sont pas entreprises, où les plaques tectoniques sociales bougeront dans un formidable élan qui risque de coûter très cher au pays. 

    Sofiane Ayache

  • Bavures : Ces dossiers qui n’avancent pas

     


     

    El Watan, 16 septembre 2011

     

    Promesses d’indemnisation, instructions toujours en cours, communication impossible avec le ministère de la Défense... Suite au drame de Fréha, El Watan Week-end a repris les dossiers des dernières bavures.

     

    L’impunité ne profite pas uniquement aux auteurs des bavures militaires ou policières : elle protège également, quel que soit le domaine, les dossiers «susceptibles d’être clos». C’est en faisant allusion aux affaires de corruption, crimes et délits impunis en Algérie, que le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Me Boudjemaâ Ghechir, tente d’expliquer pourquoi les dossiers judiciaires relatifs aux différentes bavures militaires n’aboutissent pas. Selon lui, «d’autres bavures ont été commises, auparavant, par des militaires, policiers et gendarmes dans le pays mais les plaintes demeurent, à ce jour, sans suite. L’impunité s’est ancrée dans la culture du pouvoir algérien jusqu’à déprécier la vie humaine», déplore-t-il.

     

    Dans la nuit de dimanche à lundi, Zahia Kaci, 55 ans, mère de 14 enfants, a été victime d’une «bavure militaire» dans la commune de Fréha, à Tizi Ouzou, à quelques mètres d’une caserne militaire. Des manifestations ont suivi cet évènement tragique succédant, à peine deux mois après, à un autre «accident» similaire survenu à Azazga dans la même wilaya. «Si la population se mobilise, en particulier en Kabylie, et réclame justice, c’est parce que les auteurs précédents n’ont pas été sanctionnés, réclame le président de la LADH. Or, un militaire ayant commis une bavure doit passer en justice. Mais là aussi, les choses ne sont pas gagnées d’avance car la juridiction militaire reçoit des ordres du commandement de l’armée».

     

    Pourtant, la loi prévoit des poursuites pénales à l’encontre des auteurs de crimes et délits contre les personnes. «Cette même loi prévoit aussi des excuses légales qui, tout en substituant l’infraction et la responsabilité, assure l’impunité (excuses absolutoires) ou une modération de la peine (excuses atténuantes), explique Me Salah Hanoun, avocat et militant des droits de l’homme. Le droit de mettre en mouvement l’action publique appartient, par un ordre de poursuites, au ministre de la Défense nationale qui peut le déléguer, sous son autorité, au procureur militaire de la République. Celui-ci ordonne l’ouverture d’une instruction préparatoire au moyen d’un ordre d’informer, en cas de qualification criminelle, ou ordonne la traduction directe de l’auteur de l’infraction devant le tribunal, si la qualification est correctionnelle ou si l’affaire est en état d’être jugée».

     

    Excès de zèle

     

    De son côté, Me Aïssa Rahmoun, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme tire la sonnette d’alarme sur d’autres dépassements injustifiés en avançant que «selon des témoins, les militaires ont suivi les deux rescapées qui accompagnaient la défunte, jusqu’à chez elles, sans se priver de malmener les citoyens se trouvant sur leur chemin. Cet épisode, s’il reste impuni, fait craindre le pire, à savoir l’encouragement des éléments des services de sécurité à la multiplication de bavures et de comportements zélés vis-à-vis des citoyens», regrette Me Rahmoun. Excès de zèle qui pourrait refléter, selon Me Guechir, «le manque d’entraînement et le niveau de la formation militaire dont bénéficient les jeunes appelés, d’autant que la conjoncture actuelle ne permet pas ce genre d’actes», soutient-il. Nous avons tenté, à plusieurs reprises et auprès de plusieurs services, de joindre le ministère de la Défense. En vain.

    Lamia Tagzout

     

  • Violations des droits humains en Algerie

         

    PAR généraux,drs,voyous du drs, la police,gendarmerie, armée ect........

  • Algérie : le général Khaled Nezzar rattrapé en Suisse par une plainte pour « crimes de guerre »

     

    François Gèze (Ageria-Watch), Blog Mediapart, 25 octobre 2011

     

    Ce jeudi 21 octobre, le général Khaled Nezzar, 73 ans, ancien homme fort du pouvoir militaire algérien dans les années 1990, était à Genève pour affaires. Mais il n’y a pas dormi tranquillement, comme à son habitude, à l’hôtel cinq étoiles « Beau Rivage » : ce soir-là, il y a été « assigné à résidence, sous surveillance » par la justice suisse, après avoir passé la journée au poste de police du boulevard Carl-Vogt. Arrêté le matin même par la police, il y a été entendu par la procureur de la Confédération suisse sur son implication dans les « crimes de guerre » commis durant les années 1990, suite à la plainte de deux Algériens victimes de tortures à l’époque, plainte déposée par l’ONG TRIAL (Track Impunity Always), une association suisse qui lutte contre l’impunité des responsables de violations des droits humains. Nezzar a été remis en liberté vendredi soir, après avoir été « prévenu » (l’équivalent d’une mise en examen).

     

    Khaled Nezzar, l’un des principaux organisateurs du terrorisme d’État en Algérie

     

    Dans son communiqué du 21 octobre, TRIAL rappelle les faits : « Khaled Nezzar […] a occupé divers postes à responsabilités dans l’armée. Chef des armées terrestres en 1986, il a été promu chef d’état-major puis ministre de la Défense en 1990 [jusqu’en juillet 1993]. À ce poste, il est devenu l’homme de toutes les décisions au sein du pouvoir. De [janvier] 1992 à [janvier] 1994, il a été l’un des cinq membres du Haut Comité d’État (HCE), junte militaire de cinq membres remplaçant le président élu. M. Nezzar a été considéré comme l’un des hommes les plus puissants du régime au début des années 1990, alors que la “sale guerre” faisait rage. De nombreuses organisations de défense des droits humains lui reprochent d’avoir ordonné, autorisé et incité des militaires et des agents de la fonction publique à exercer des actes de torture, à commettre des meurtres, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et autres actes constitutifs de graves violations du droit international humanitaire. »

     

    Un constat froid et factuel, qui a le mérite de battre en brèche, une nouvelle fois, le discours de désinformation propagé depuis le coup d’État de janvier 1992 par le pouvoir algérien, jusqu’à ce jour : derrière la démocratie de façade instaurée par des « militaires républicains » qui prétendaient lutter contre l’« hydre islamiste », c’est en réalité un véritable terrorisme d’État, méticuleusement planifié, qui a frappé la société algérienne dans les années 1990, au prix de quelque 200 000 morts, dont au moins 20 000 victimes de « disparations forcées » du fait des « forces de sécurité ». Plus de dix ans après la fin de la « sale guerre », tous les organisateurs de cette effroyable « machine de mort » – pour reprendre les termes d’un rapport accablant et trop méconnu publié en 2003 par l’ONG Algeria-Watch – bénéficient toujours d’une totale impunité.

     

    Certains d’entre eux sont depuis morts de leur belle mort, sans avoir jamais été inquiétés. C’est le cas du général Smaïl Lamari (dit « Smaïn »), décédé en août 2007, qui fut à partir de 1990 le numéro deux de la police politique, le DRS (Département de renseignement et de sécurité). Et, à ce titre, l’un des pires criminels responsables de la machine de mort : ce digne héritier des pires pratiques de l’armée française contre le peuple algérien durant la guerre d’indépendance les a répétées à une échelle inédite, notamment avec l’ordonnancement des grands massacres de 1997 perpétrés par les « groupes islamiques de l’armée » (GIA) qu’il contrôlait. C’est le cas également du général Larbi Belkheir, le faiseur de rois dans l’Algérie des années 1980 et 1990 et l’un des principaux concepteurs du coup d’État de 1992 et de la guerre déclenchée ensuite contre la population : cet affairiste hors pair, homme clé des circuits de corruption de la Françalgérie, est mort dans son lit en janvier 2010. Ou encore du général Brahim Fodhil Chérif, ex-chef du Département des opérations au ministère de la Défense nationale et acteur de premier plan de la « sale guerre » antiterroriste des années 1990, décédé en juin 2008.

     

    Des centaines d’officiers auteurs ou complices de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

     

    Mais les autres officiers algériens responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les années 1990 sont toujours bien vivants. Certains d’entre eux ont été discrètement écartés par leurs pairs des sphères officielles de décision, souvent au prix de juteux fromages, même s’ils conservent dans l’ombre un pouvoir certain. Tel est le cas du général Khaled Nezzar, l’homme qui fait aujourd’hui l’actualité en Suisse et qui n’a plus de fonctions officielles depuis 1994. Ou des généraux Mohamed Lamari (ancien commandant des forces terrestres de 1989 à 1992, nommé en octobre 1992 à la tête des nouvelles unités antiterroristes, puis chef d’état-major de l’ANP – Armée nationale populaire – de juillet 1993 à juillet 2004) et Kamel Abderrahmane (chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée, l’une des branches du DRS, de 1990 à 1996, puis commandant de la 2e région militaire de 1996 à 2003) : tous deux ont été mis sur la touche en 2004, après avoir joué un rôle majeur dans le déploiement du terrorisme d’État depuis 1992. Nombre de leurs pairs ou subordonnés de l’époque sont en revanche toujours en poste aujourd’hui et sont les véritables « décideurs » dans l’Algérie de 2011.

     

    À commencer par le général Mohammed Médiène (dit « Toufik »), 72 ans, l’inamovible numéro un de la police politique, le DRS, depuis plus de vingt ans : il est toujours à ce jour le véritable « patron » du pays, en connivence plus ou moins conflictuelle avec le civil que lui et ses collègues des « services » et de l’armée ont chargé depuis 1999 d’incarner la façade pseudo-démocratique du régime, le président Abdelaziz Bouteflika, 74 ans. L’un et l’autre sont en cette fin 2011 bien malades, et les luttes de clan pour leur succession ont pris récemment un tour plus aigu que d’habitude.

     

    Derrière les bagarres publiques qui mobilisent depuis plusieurs années, sans conséquence, les vieilles marionnettes de la classe politique sur la scène médiatique algérienne, se déroule en effet dans l’ombre une autre bagarre, autrement décisive, au sein de la coupole dirigeante du DRS et de l’armée. Les enjeux : savoir qui mettra demain la main sur les tuyaux de la corruption liés au commerce extérieur (exportations des hydrocarbures, importations de biens de consommation) ; et qui sera capable de mater encore une société en pleine ébullition, où les émeutes violentes et les grèves dures des syndicats autonomes sont devenues quotidiennes. Les principaux acteurs de cette lutte féroce pour le pouvoir, attisée par la crainte de la contagion des « printemps arabes », sont les officiers (devenus colonels ou généraux) aujourd’hui quinquagénaires aux mains tâchées du sang qu’ils ont fait verser dans les années 1990, quand ils conduisaient méthodiquement contre la population leur guerre d’« éradication » de l’islamisme, y compris par la manipulation des groupes armés se réclamant de l’islam.

     

    Parmi les centaines d’officiers auteurs ou complices des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis durant cette période, on peut citer par exemple (liste en vérité interminable, toujours à compléter et préciser) :

     

    – le général Abdelmalek Guenaïzia, actuel « ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale », depuis 2005 ;

     

    – le général Ahmed Gaïd Salah, actuel chef d’état-major de l’ANP depuis 2004 ;

     

    – le général Othmane Tartag, dit « Bachir », qui dirigea de 1990 à 2001 l’un des principaux centres de torture et d’exécutions extrajudiciaires du DRS, le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben-Aknoun, dans la banlieue d’Alger (Tartag est aujourd’hui donné comme l’un des possibles successeurs du général Médiène à la tête du DRS) ;

     

    – le général M’henna Djebbar, ancien patron du CTRI de Blida de 1991 à 2003, un autre centre majeur de torture et de tuerie du DRS, où au moins 5 000 « disparus » ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires ; il est depuis 2003 le chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA, l’une des branches du DRS) ;

     

    – le général Rachid Laalali, dit « Attafi », ancien commandant de la 4e région militaire (Ouargla) de 1994 à 2005 ;

     

    – le colonel Hamou, dit « Abdelwahab », ancien commandant du CTRI d’Oran (Centre Magenta) de 1988 à 1999 ;

     

    – ou encore les anciens commandants des régiments des forces spéciales dans les années 1990 qui furent alors le fer de lance du terrorisme d’État (et dont plusieurs occupent aujourd’hui des fonctions éminentes au sein de l’armée) : les (aujourd’hui) généraux Omar Tlemçani (ex-chef du 4e RPC), Amar Athamnia (12e RPC), Daoud (25e régiment de reconnaissance), Hassan Alayma (18e RPC) et Bendjenna (90e BPM).

     

    Le long combat des victimes et des ONG pour la vérité et la justice

     

    En octobre 2007, à Genève (déjà !), lors d’une session du Comité des droits de l’homme de l’ONU consacrée à l’examen du cas de l’Algérie, certains des crimes commis par ces hommes et ceux qui étaient sous leurs ordres ont été évoqués avec précision par plusieurs ONG de défense des droits humains, comme Algeria-Watch et Al Karama for Human Rights, ainsi que le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie. À cette occasion, l’un des experts de ce comité, l’éminent juriste britannique Sir Nigel Rodley, a qualifié ces violations de « crimes contre l’humanité », affirmant que ces milliers d’enlèvements, ces décès et ces massacres « ne se font pas par hasard ou par accident ».

     

    La plainte déposée à Genève contre Khaled Nezzar par TRIAL marque donc une étape importante dans le long combat engagé dès les années 1990 par des victimes et des militants des droits humains, membres d’ONG algériennes et internationales. En octobre 1988, Nezzar avait déjà été l’ordonnateur de la terrible répression déclenchée par l’armée, à la mitrailleuse lourde, contre les émeutes populaires qui avaient alors secoué le pays, au prix de centaines de morts – une répression dont les responsables sont depuis restés impunis. En 2001 et 2002, deux plaintes de victimes de torture avaient été déposées devant les tribunaux français – rapidement classées sans suite, raison d’État oblige – contre le général. En juillet 2002, il avait perdu à Paris son procès en diffamation contre l’ancien officier des forces spéciales Habib Souaïdia, lequel avait dénoncé dans un livre retentissant la « sale guerre » perpétrée par le régime. Depuis lors, dans l’indifférence assez générale des médias occidentaux, plusieurs ONG – comme SOS Disparus, le Collectif des familles de disparus en Algérie, Algeria-Watch, Al Karama ou TRIAL – ont poursuivi ce combat pour la vérité et la justice, marquant des points importants contre le régime algérien devant les instances onusiennes en charge du respect des droits humains.

     

    Une étape vers la saisine de la Cour pénale internationale ?

     

    En 2011, le général Nezzar est donc à nouveau rattrapé à Genève par la plainte, soutenue par TRIAL, de deux anciens membres du Front islamique du salut (FIS) aujourd’hui résidents en Suisse, Ahcène Kerkadi et Seddik Daadi : victimes de tortures en 1993 et au cours des années suivantes, leurs témoignages avaient déjà été rendus publics par Algeria-Watch, en 2003 pour le premier, en 2008 pour le second. Une lecture particulièrement éprouvante par ce qu’elle révèle (comme des milliers d’autres témoignages de ce genre) des atroces souffrances infligées aux Algériens depuis vingt ans par les généraux « janviéristes ». Tel est en effet le qualificatif accolé par la rue algéroise aux instigateurs du coup d’État de janvier 1992, dont Nezzar était l’une des principales figures.

     

    Lors de son interrogatoire par la justice suisse – dont le procès-verbal a été intégralement publié par le quotidien algérien El Watan et sur une page de Facebook –, les protestations de ce dernier, comme dix ans plus tôt lors des procès de Paris, relèvent du pur et simple négationnisme : « Je ne suis pas concerné par ce conflit [qui a touché l’Algérie durant les années 1992 à 1999]. Pourquoi me posez-vous cette question ? Je ne suis pas celui qui a déclenché ce conflit. J’étais ministre de la Défense. […] Je n’ai pas connaissance de cas de torture durant cette période. C’était d’ailleurs l’affaire des services de savoir comment ils obtenaient les informations. »

     

    Des déclarations proprement hallucinantes, au regard des preuves accablantes aujourd’hui disponibles quant au rôle de Nezzar et de ses pairs dans la terreur d’État à laquelle ils ont soumis la population algérienne depuis bientôt vingt ans. Grâce au courage des deux plaignants algériens de Genève et à la rigueur de TRIAL, le ministère public de la Confédération helvétique a maintenant la responsabilité de poursuivre l’instruction pour « crimes de guerre » qu’il a ouverte contre le général Khaled Nezzar. Alors que la perspective d’une action judiciaire devant la Cour pénale internationale de La Haye – régulièrement invoquée par les opposants algériens sur des milliers de blogs et de sites Web – semble encore éloignée (même si elle n’a rien d’irréaliste), la procédure engagée par TRIAL représente une brèche décisive en ce sens, pour tenter d’en finir avec l’insupportable impunité des criminels toujours au pouvoir à Alger.

     

    Le général Nezzar n’a en effet été remis en liberté, comme l’a souligné TRIAL, que « sur la base de promesses [de sa part] de se présenter durant la suite de la procédure ». L’avenir dira si le « prévenu » aura le courage d’honorer sa promesse ou s’il préfèrera courir le risque, fort possible, d’un procès par contumace en Suisse. Avec toutes ses conséquences...

     

  • tout ce qui provient de chine est cancérigene ,le plastique,la nourriture les voitures,les vetements ect...!!

    Le Nutella contient du PEHP le phtalate le plus dangereux !

    lire la suite:http://www.aboneobio.com/blog/post/2010/07/28/Le-Nutella-contient-du-PEHP-le-phtalate-le-plus-dangereux

  • URGENT : Noureddine BELMOUHOUB libéré par les «barbouzes»

     

     

     

     

    Alger le 26 octobre 2011. 3h 56. Le téléphone me réveille brutalement. C’est la voix de mon frère Noureddine Belmouhoub. Je ne savais plus en cette nuit froide si je rêvais ou pas.

     

    -         Où es-tu ? lui dis-je ? sans vraiment y croire.

     

    -         Ici, près du cimetière d’El Alia, sous les arbres. « Ils » viennent de me jeter là !

     

    Noureddine est sain et sauf ! El Hamdou Lillah. Il sera vite récupéré par son compagnon, celui-là même qui était avec lui lors de son kidnapping, quelques jours plus tôt.

     

    Selon son premier témoignage à chaud et malgré son état de délabrement physique et mental, il me racontera au téléphone qu’il a été enlevé selon lui par la police politique. Après avoir été embarqué de force dans le Caddy Volkswagen le dimanche 23 octobre à 11h, Noureddine se rappelle qu’ « ils » avaient pris la direction de la rue de l’ALN (ex-Moutonnière), vers El Harrach. En cours de route, l’un des civils lui intima l’ordre de baisser la tête sous le siège pour éviter qu’il sache où il est. Au bout de quelques minutes, le véhicule s’arrêtera près d’un fourgon de type Peugeot et Noureddine sera transféré vers ce dernier sans qu’il sache où il est et où il va. La seule chose qu’il pouvait deviner c’était que le véhicule empruntait une longue côte.

     

    Il fut débarqué en un endroit inconnu. Il fut accueilli et abreuvé d’insultes et de grossièretés. Il ne sera pas agressé physiquement. Ces « civils » lui reprochèrent d’avoir déposé une plainte contre le sieur Khaled Nezzar et lui intimèrent l’ordre de la retirer. Ils voulaient lui faire signer une déclaration « sur l’honneur » qu’il retirerait sa plainte, ce qu’il refusera de faire avec courage et dignité.

     

    Devant l’attitude stoïque de notre frère Noureddine et au vu des réactions nationales et surtout internationales, affolés, « ils » n’avaient d’autre solution que de le jeter dans la nature pour s’en débarrasser.

     

    Nous voilà ainsi revenus aux sombres années 90 où dans l’impunité la plus totale, la police politique faisait disparaitre des algériens.

     

    Tel est aujourd’hui l’Etat de non-droit où la police politique kidnappe en pleine rue de la capitale et en plein jour un citoyen de 64 ans, malade, le séquestre durant trois jours dans l’illégalité la plus totale, l’insulte, le terrorise pour avoir déposé une plainte contre un officier en retraite que Noureddine juge en son âme et conscience être responsable lorsqu’il était en fonction en 92, des tortures subies et de sa déportation au camp de concentration de Reggane.

     

    Je tiens à porter cette odieuse machination digne des temps staliniens à l’opinion publique, aux institutions judiciaires internationales et aux gouvernements démocratiques du Monde Libre.

     

    Je tiens à dénoncer ces pratiques terroristes de ce régime illégitime qui ne resteront pas impunies. Nous saisirons toutes les institutions internationales pour que ce crime soit sévèrement puni.

     

    De plus amples détails seront fournis ultérieurement par notre compatriote Belmouhoub qui a besoin actuellement de repos, vu son extrême fatigue physique et son état mental très affecté.

     

     

     

    Docteur Salah-Eddine SIDHOUM




  • Question de dignité !

     

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    Hôpitaux paralysés, surtout à l’intérieur du pays, tribunaux «tournant au ralenti», la grève des praticiens spécialistes et des avocats semble avoir été largement suivie, hier, dans son premier jour, alors que les travailleurs de l’éducation se sont rassemblés devant le siège de l’UGTA, à Alger. La «Maison du peuple» a été transformée pour la circonstance en un véritable blockhaus et les environs quadrillés par un important dispositif policier. Avocats et médecins spécialistes ont emboîté le pas aux cheminots, aux travailleurs communaux et aux employés de l’éducation qui sont sur le point d’achever leur mouvement de contestation, lui aussi largement suivi. D’autres catégories socioprofessionnelles «rongent leur frein» et pourraient battre le pavé dans les prochains jours. La preuve que le mécontentement a gagné pratiquement tous les secteurs.

    Absence de statut, salaires et retraites insuffisants, fonction dévalorisée par une réglementation obsolète et totalement dépassée, tous ces mécontents ont conscience qu’ils mènent une bataille pour leur dignité face à des autorités qui les méprisent, qui les ignorent. Force donc est de constater que le ras-le-bol et l’exaspération se sont, malheureusement généralisés et n’épargnent que très peu de catégories de citoyens. Autant dire que «la paix sociale» recherchée par le pouvoir depuis une décennie et consistant à un saupoudrage «sonnant et trébuchant» grâce à la rente pétrolière – pour le moment assurée – ne suffit plus et ne comble pas le mépris manifeste à l’égard des différentes catégories de citoyens, surtout celles qui sont économiquement et socialement les plus exposées et la dévalorisation des autres. Double échec donc. Ni pacte social ni autre chose.

    Il n’est pas exagéré de dire par ailleurs que le contrat qui lie gouvernants et gouvernés est quelque part rompu, sans que les premiers ne s’en soucient, enfermés qu’ils sont dans leur isolement et entourés des seuls soutiens d’appareils politiques et policiers. Et surtout autistes aux revendications des différentes couches de la société, notamment de la jeunesse. On a vu des régimes s’effondrer pour moins que cela. C’est là, entre autres, un des enseignements des «révolutions arabes».

     

    Reda Bekkat
  • Les retraités perdent patience

    Grèves et protestations à travers le pays

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    Longtemps ignorés, les retraités algériens s’impatientent. Lassés d’attendre ce qui s’apparente à une «charité» des autorités, ils se révoltent.

    En effet, plusieurs centaines de retraités, d’Alger et d’autres wilayas, sont venus crier, hier, leur ras-le-bol devant la centrale syndicale et demander des comptes aux responsables de l’UGTA, après le report du traitement de leur dossier lors de la dernière tripartite. Défiant l’important dispositif policier mis en place dès les premières heures de la matinée, les protestataires ne veulent rien entendre. Ils exigent une réponse du responsable de la Fédération des retraités qui s’est engagé, selon eux, à négocier une augmentation des retraites avec le gouvernement. Mais c’est le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui se présente pour tenter d’écouter leurs doléances. Peine perdue.


    Il est pris à partie dès son apparition sur les lieux. Très en colère, les contestataires s’en prennent violemment à lui, l’accusant «de trahison et de mensonge». «Menteur !», «Nous n’avons pas besoin de toi», «Dégage !»…les protestataires n’ont pas lésiné sur les qualificatifs pour traiter le patron de l’UGTA, pris en tenaille au milieu de la foule qui l’empêche d’accéder au siège de l’UGTA. Il échappe de justesse à un lynchage. Cerné de partout, Abdelmadjid Sidi Saïd n’a même pas le temps de placer un mot. Ses collaborateurs éprouvent d’énormes difficultés pour lui frayer un chemin. Cela dure plus d’une vingtaine de minutes. Même en réussissant à entrer à l’intérieur du siège, le SG de l’UGTA peine encore à arriver à la salle de réunion, située au dernier étage de la bâtisse. Il est interpellé de partout. Une fois à l’intérieur de la salle de réunion, Abdelmadjid Sidi Saïd tente de reprendre son calme. Essoufflé, après avoir passé un sale quart d’heure, il prend quelques minutes de repos avant d’asséner à l’adresse des mécontents qui continuent de le huer : «Criez ! Criez ! Vous croyez que ça va changer quelque chose ? Je ne travaille pas chez vous. Je suis juste venu pour vous aider. Alors ne m’énervez pas !»


    «Une augmentation de 40% à partir du mois de novembre»


    Et de poursuivre : «Qu’est-ce que j’ai fait pour m’inquiéter comme ça. Je n’accepte pas les insultes. ‘Ana kheddam ntaâ redjala’ (je travaille pour des hommes).» «C’est votre droit de dénoncer les promesses. Mais votre revendication sera traitée», déclare-t-il en brandissant un document. «Voilà ! Je viens de demander une augmentation de 40% que vous toucherez en novembre. C’est un engagement de l’UGTA», assure-t-il. L’annonce n’apaise pas la colère des retraités, qui l’interrogent également sur le reste des revendications.
    Abdelmadjid Sidi Saïd ne répond pas. «Je ne suis pas un menteur. Je ne fais pas de fausses promesses», rétorque-t-il avant de descendre de l’estrade. Comme pour monter à la salle de conférence, Sidi Saïd est confronté encore à d’énormes difficultés pour descendre et rejoindre son bureau. En tout cas, les retraités ne sont pas rassurés. Ils dénoncent les pensions de misère qui leur sont accordées.

    «J’étais fonctionnaire à l’APC de Mohammadia (Alger) et je touche une pension de 11 000 DA après 15 ans de service. Je suis père de famille, j’ai 5 enfants qui sont tous scolarisés. Est-ce que je peux vivre avec une telle pension ?», interroge Bekhat Hassan.
    Un autre retraité enchaîne : «Je n’ai droit qu’à une pension de 12 000 DA après 26 ans de service.» «Tout le monde a eu droit à une augmentation, sauf nous. Pour augmenter les policiers et les cadres de l’Etat, les autorités n’avaient pas besoin d’attendre une réunion du Conseil des ministres. Mais pour les retraités, on nous fait patienter éternellement», dénoncent les protestataires.
    Outre la suppression de l’IRG pour les faibles retraites, les protestataires exigent aussi l’alignement des anciennes pensions sur les nouvelles. Ils demandent aussi une augmentation des retraites à hauteur de 80% et une majoration de la prime de la femme au foyer à 6000 DA.
     

    Madjid Makedhi
  • L’espoir tunisien

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Dans la scène de mise à mort de Kadhafi se concentrent tous les enjeux de la guerre de Libye.
    On y mesure le niveau de haine que son régime tyrannique a pu injecter dans la société libyenne, mais on y apprend aussi que les chefs de la rébellion, pas plus que l’Otan, n’avaient pas anticipé la gestion d’une éventuelle capture et que les deux n’ont donc pas favorisé l’hypothèse d’un procès de l’ancien “Guide”. On considère que, les images aidant, les Libyens ont, par procuration, infligé à leur tyran de quarante-deux ans de règne la fin qu’il méritait. L’impératif de justice et de vérité repassera.
    On peut y lire aussi l’impatience des pays intervenants à liquider un chef de guerre dont la simple survie pouvait remettre en cause le processus de transfert ; or, pour des chefs d’État pressés par des échéances électorales, il est devenu urgent de présenter à leurs opinions et à leurs électeurs la victoire extérieure qui compensent quelques échecs locaux.
    Cela rappelle qu’un dictateur déposé, même par la voie révolutionnaire, ne cède pas forcément la place à une forme de pouvoir plus évoluée. L’Afrique regorge d’exemples confirmant cette éventualité. On peut citer la succession “révolutionnaire” de Taylor à Doe, au Liberia. En Afrique du Nord et dans le monde arabe, la Libye constitue un cas inédit d’exécution “populaire” d’un autocrate déchu. Mais, auparavant, l’exécution a laissé l’impression d’une liquidation expédiée d’une tranche d’Histoire qui méritait plus qu’un procès de forme. Et le début de jugement d’un Moubarak alité et chargé par une accusation qui se télescope au prétoire donne l’impression d’un procès d’avance bâclé.
    Il y a une espèce de gâchis dans l’exécution d’un dictateur juste au moment où il est mis en situation de rendre compte de ses abus. D’autant que la forme n’est pas mise pour épargner la grandeur de la révolution qui en est venue à bout.
    L’incapacité de consacrer la révolution par un moment de solennelle et sereine vérité va-t-elle ternir, voire disqualifier le “Printemps arabe” ? Sûrement pas, car si l’image d’un lynchage en règle, d’un sanguinaire patenté soit-elle, peut écœurer, l’humanité ne regrettera tout de même pas l’élimination d’un Saddam ou d’un Kadhafi. Mais c’est justement cette humanité acquise au principe du droit à l’intégrité de l’être avant comparution que l’image du lynchage ou de l’exécution dérange.
    Il vaut mieux ne pas faire du cas libyen un cas exemplaire de transition démocratique. Ne serait-ce que parce qu’on n’est pas encore là, loin s’en faut. Les enjeux, qui pointaient avant même la victoire militaire, ne manqueront pas de compliquer la marche de ce peuple vers la liberté. On peut, heureusement, tourner notre regard vers le test plus décisif et plus prometteur de l’élection, aujourd’hui, de l’Assemblée constituante de Tunisie.
    Peut-être y trouverons-nous, enfin, un signe qu’il n’y a pas de fatalité culturelle de la violence en terre d’Islam et, comme Bourguiba a montré que la laïcité y est possible, la “révolution du Jasmin” nous prouvera que la démocratie n’y est pas une utopie.
    M. H.

    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

    Dilem du 23 octobre 2011

  • L'intégralité du PV d'audition de Khaled Nezzar par la justice suisse

     

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    source le matin dz

    Durant deux jours, 20 et 21 octobre passés, l’ancien ministre de la défense (1991à 1993), Khaled Nezzar, a été auditionné par le procureur fédéral suisse, Laurence Boillat suite à une plainte déposée contre lui pour «suspicion de crimes de guerre».

    L’audition a porté principalement sur le rôle du général à la retraite et celui de l’armée dans la gestion de la décennie noire et de la lutte antiterroriste.

    Des questions également sur le départ de Chadli Bendjedid, le rôle du Haut comité d’Etat (HCE).

    Le procureur fédéral suisse a interrogé aussi le prévenu au sujet de «la torture, les disparitions forcées, et les camps du sud.

    El Watan publie l’intégralité du Procès-verbal de l’audition.

     
    voir aussi en pdf
    L'intégralité du PV d'audition de Khaled Nezzar
     
  • Mr Noureddine Belmouhoub kidnappé à Alger


    URGENT : Mr Noureddine Belmouhoub kidnappé à Alger

     

     

    Je viens d’apprendre à l’instant du compagnon de Mr Noureddine Belmouhoub que ce dernier vient d’être kidnappé ce jour au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali à 11h par 3 civils venus à bord d’un véhicule de type Caddy Volkswagen, de couleur blanche.

     

    Mr Belmouhoub circulait avec son compagnon lorsqu’il fut abordé par ces 3 individus qui l’ont forcé à monter dans le véhicule, sans aucune explication. Son compagnon n’a pas été inquiété.

     

    J’en appelle à toutes volontés dignes d’Algérie et du Monde libre à dénoncer ces pratiques odieuses de kidnappings et de terreur pour faire taire les hommes dignes.

     

    Dr Salah-Eddine SIDHOUM

     

    Alger le 23 octobre 2011

    M. Noureddine BELMOUHOUB, militant des Droits de l'Homme a été kidnappé à Alger

     

     

    Je viens d'apprendre que M. Noureddine BELMOUHOUB, militant des Droits de l'Homme et ancien interné des Camps du Sud Algérien, au début des années 90, a été kidnappé ce matin du dimanche 23 Octobre 2011 vers 11 heures, en plein centre d'Alger par 3 civils à bord d'un véhicule Wolksvagen de type CADDY.

    http://www.lequotidienalgerie.org/2011/10/23/urgent-mr-no...

    http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrepr/belmouhoub_ki...

     

    Cette  nouvelle est TRES GRAVE parce qu'elle est liée à la récente arrestation en Suisse du Général à la retraite Khaled Nezzar, le chef de la junte qui a perpétré le putsch de Janvier 1992 contre la volonté du peuple algérien et qui reste toujours très influent sur la hiérarchie militaire qui exerce la réalité du pouvoir à Alger. En effet, M. Noureddine BELMOUHOUB figure en bonne place parmi les victimes de la torture qui ont déposé plainte formellement contre les membres de cette junte.et particulièrement contre la personne du général Khaled Nezzar. Cette plainte a été déposée depuis 2001 par devant le Tribunal d'Alger. Sans aucune réaction à ce jiour.

    Je voudrais exprimer ici, d'abord ma solidarité totale avec M. Noureddine BELMOUHOUB et sa famille.

    Ensuite, je me fais un devoir de conscience, de dénoncer à l'opinion publique nationale et internationale ces lâches méthodes de barbouzes, contraires à la morale la plus élémentaire, la notion de Droit ou de Justice n'étant plus de mise depuis si longtemps, au sein d'une Algérie devenue captive d'un pouvoir mafieux dont de nombreux barons –  le général Nezzar en tête – sont sous le coup de graves présomptions de Crimes Imprescriptibles.

     

     

  • «J’accuse Khaled Nezzar d’être responsable des tortures que j’ai subies»

    Compte rendu de l’audition des plaignants

     

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    On m’a enlevé mes vêtements, mis un bandeau sur les yeux et menotté. On m’a allongé sur un banc et on m’a frappé avec une barre de fer sur les orteils, sur les parties génitales et sur le torse.

    Pendant que quelqu’un versait de l’eau sur ma bouche couverte par un chiffon. Lorsque j’ai perdu conscience, ils m’ont brûlé avec un chalumeau pour me réveiller.» C’est là un extrait du rapport détaillé de l’audition qui s’est tenue vendredi à l’hôtel de police de Genève dans le cadre d’une instruction ouverte à l’encontre du général à la retraite, Khaled Nezzar, pour un soupçon de crimes de guerre.
    Le récit est celui de Daadi Seddik, un des deux plaignants, qui raconte avec précision, lors de cette audition et en présence de l’accusé, les pires moments de la torture subie pendant son arrestation à Alger le 17 février 1993 à 2h du matin.

    «Après cette première séance de torture, ils m’ont laissé une journée dans un couloir puis ils m’ont placé dans une cellule pour 11 à 12 jours et chaque jour je subissais la même séance de torture qui durait 3 à 4 heures, le dernier jour ils m’ont torturé près de 5 heures puis ils m’ont violé (…)», est-il précisé dans le document dont El Watan a pu se procurer une copie. Pourquoi cette plainte est déposée contre l’ancien membre du Haut Comité d’Etat (HCE) et ministre de la Défense de 1991 à 1993, Khaled Nezzar ? «C’est lui qui dirigeait l’Algérie à cette époque. J’accuse Khaled Nezzar d’être responsable de la torture que j’ai subie en Algérie. S’il dit qu’il n’a pas donné d’ordre, pourquoi n’a-t-il pas jugé ces gens ?» répond Daadi Seddik en présence des avocats, du procureur fédéral assistant et du procureur fédéral suppléant. Ancien employé de daïra, militant au sein de l’ex-FIS, Daadi Seddik, qui était recherché lors des événements d’Octobre 1988, a été emprisonné durant une année après ce fameux 17 février 1993. Après quoi, il a pu quitter le territoire pour fuir le harcèlement policier qui lui a été imposé, raconte-t-il, allant d’arrestation en arrestation après sa libération.
    Rentré de Suisse en 1995, il subira une énième arrestation qui finira encore une fois en séance de torture de 43 jours. Il a quitté définitivement le pays quand il a été relâché pour se réfugier une seconde fois en Suisse.


    Supplice du chiffon mouillé


    «En 1993, j’ai été arrêté trois fois par la police pour des interrogatoires jusqu’au soir où des parachutistes sont arrivés chez moi et fouillé partout. Une dizaine de personnes portant des cagoules m’ont embarqué. (…) On m’a demandé de me déshabiller, on m’a ligoté les pieds et les bras, on m’a mis un morceau de tissu sur le visage et on y a versé de l’eau pour m’obliger à dire que je soutenais des groupes armés. J’ai inventé des réponses fausses pour échapper au supplice après dix jours de torture», raconte pour sa part Ahcène Kerkadi, chirurgien dentiste anciennement installé à Meftah, également sympathisant du FIS et ancien maire adjoint.
    Ce deuxième plaignant lors de la même audition, mettant en cause le général à la retraite, Khaled Nezzar, a lui aussi pu quitter l’Algérie après avoir été libéré pour se réfugier en Suisse.


    Cette déposition est donc une première étape dans la procédure faisant suite au dépôt de plainte de ce 20 octobre par Daadi Seddik et Ahcène Kerkadi, en qualité de partie plaignante dans le cadre d’une instruction ouverte à l’encontre de Khaled Nezzar par le ministère public de la Confédération, en date du 19 octobre, «pour soupçon de crimes de guerre commis en Algérie durant le conflit armé interne de 1992 à 1999».
    L’ancien homme fort du régime a été interpellé suite à une demande du parquet jeudi matin, alors qu’il était en visite dans la capitale helvétique pour des soins.
    Il a été auditionné par le procureur après que ces deux plaignants eurent déposé leur plainte. Il a été libéré vendredi soir après avoir garanti qu’il resterait à la disposition de la justice suisse à partir d’Alger. Mais les deux plaignants ne semblent pas avoir dit leur dernier mot. «Je dispose d’éléments contre le général Khaled Nezzar, mais je ne peux pas les dire en sa présence. Il y a des militaires dissidents qui ont beaucoup de choses à dire, si la procédure se poursuit», a précisé Ahcène Kerkadi lors de cette audition.

    Fella Bouredji