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  • Des centaines de cas d'intoxications par ingestion d'insecticides en Algérie

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       	Des centaines de cas d'intoxications par ingestion d'insecticides en milieu  domestique sont enregistrés en Algérie

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    Des centaines de cas d'intoxications par ingestion...

    En Algérie, contrairement à ce que l'on croit, il n'y pas uniquement que les intoxications alimentaires qui menacent la santé publique. Les intoxications par ingestion de pesticides font également des ravages à travers tout le pays. 

    Preuve en est, rien qu'à Oran, les services des urgences médicales enregistrent  plus de 200 cas d'intoxications par an par ingestion d'insecticides en milieu  domestique, a révélé dimanche le professeur Baghdad Rezkallah, directeur du laboratoire de recherche  sur la santé et l'environnement de l'université d'Oran, en marge des  journées scientifiques sur le thème "Santé, travail et environnement" organisées dimanche  à Oran.  

    Phénomène encore plus inquiétant, les pesticides sont souvent utilisés dans les cas de tentatives de suicide, soulignent des experts qui tirent à ce propos la sonnette d'alarme. Les spécialistes de la toxicologie réclament aujourd'hui la mise en place d'une campagne de sensibilisation nationale pour alerter l'opinion publique sur les dangers de l'utilisation maladroite des pesticides.   

    Cette action de sensibilisation représente désormais une véritable urgence surtout lorsqu'on sait que les empoisonnements par insecticides ou pesticides occupent la deuxième  place en Algérie après les intoxications médicamenteuses. Des médecins déplorent, d'ailleurs, à ce sujet "l'absence d'un  système de contrôle et de sensibilisation, ce qui empêche la mise en place de  mécanismes efficaces pour faire face à de tels risques dans les milieux domestiques". 

    Parlant d'un terrible "fléau  qui menace la santé publique", ces spécialistes n'ont pas manqué aussi de dénoncer la vente massive au marché parallèle des insecticides, ces produits toxiques qui sont censés être encadrés par "des mesures d'encadrement et de prévention contre  les risques d'usage de ces produits". 

    Et en attendant un sursaut de nos autorités qui peinent encore à prendre des mesures sérieuses pour contrer ce fléau, les médecins font de leur mieux pour prendre en charge la majorité des cas d'intoxication qui concernent, soulignons-le, les enfants.

    Malheureusement, ces derniers, à un  moment ou un autre, ont eu accès à ces matières dangeureuses pour la santé humaine, car laissées dans des endroits non sécurisés et à leur portée.  

     

    Abderrahmane Semmar
  • La France négociait avec les Etats-Unis des "versements financiers" pour accueillir des détenus Algériens de Guantanamo

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       	L'Elysée voulait obtenir des compensations financières pour accueillir des détenus Algériens de Guantanamo. 

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    L'Elysée voulait obtenir des compensations...

     

    Selon un document obtenu par WikiLeaks et révélé lundi soir par lemonde.fr, l'Elysée cherchait à obtenir des "versements financiers" de la part de Washington pour accueillir des détenus de Guantanamo. 

    Lorsqu'en mai 2009, la France accueille l'Algérien Lakhmar Boumediene, innocenté par la justice américaine après avoir passé huit années dans le centre de détention sur l'île de Cuba, l'Elysée, révèle un un diplomate américain à Paris, en janvier 2009, selon un document Wikileaks révélé lundi soir par lemonde.fr, les américains étaient convaincus que l'amélioration de la relation Franco-américaine pointait à l'horizon après une brève crispation. 

    Un constat qu'un diplomate français, Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, confirmera en juin 2009 quand il confia à un diplomate américain que l'accueil de Lakhmar Boumediene est "le début d'un processus", ajoutant que Paris veut "évaluer également d'autres candidats", rapporte encore lemonde.fr. 

    Dans un autre document américain, daté du 9 juillet 2009, Eric Chevallier, le conseiller spécial de M. Kouchner, annonce à Dan Fried, l'émissaire américain chargé du dossier Guantanamo, que la France est prête à étudier "favorablement six nouveaux dossiers de détenus"

    Si la nationalité de ces détenus n'a pas été précisée, il n'en demeure pas moins que beaucoup d'indications démontrent que plusieurs Algériens devaient faire partie de ce lot de détenus. Pour preuve, en décembre 2009, la France accueille un deuxième ex-détenu algérien de Guantanamo, Saber Lahmar

    Ceci dit, la France n'envisageait pas d'accueillir sans aucune contrepartie des détenus Algériens  "considérés trop dangereux pour être acceptés aux Etats-Unis". Dans ce sens, un document Wikileaks révèle qu'un diplomate français s'est renseigné auprès de M. Fried sur les "versements financiers accordés par les Etats-Unis" à certains pays comme"l'île de Palau ou l'archipel des Bermudes, après leur accueil de prisonniers ouïghours".  

    "Paris semble ainsi s'intéresser à un accompagnement en argent", souligne lemonde.fr qui s'appuie sur un document américain lequel rapporte que "Fried a clarifié que ces fonds ne visent qu'à couvrir des dépenses remboursables, et qu'ils sont minimaux". 

    Mais le diplomate français ne manquera pas de signaler à son interlocuteur que "les autorités françaises ont procédé à un suivi de l'opinion publique à propos de l'accueil de Boumediene, et que l'utilisation d'argent du contribuable pour les transfèrement de détenus constitue une des préoccupations majeures". 

    Ceci prouve ainsi que la France compter bel et bien monnayait auprès des Etats-Unis l'accueil des détenus de Guantanamo notamment les détenus Algériens. Mais les américains ont-ils fini par payer pour se débarrasser de ces prisonniers devenus encombrants ? Rien n'est moins sûr car en septembre 2010, l'Algérien Nabil Hadjarad, emprisonné à Guantanamo depuis huit ans, "s'est vu opposé un refus des autorités françaises", rappelle lemonde.fr. 

    Abderrahmane Semmar
  • Les révélations de WikiLeaks en quelques phrases-clés

    ALERTE
    22h31 "Le Monde" publie des mémos américains sur Nicolas Sarkozy
    De nouveaux documents publiés par WikiLeaks et révélés par "Le Monde" montrent les relations entre le président français et les Américains. D'autres mémos évoquent également le Pakistan, Blackwater, le Venezuela. 

    Certains des dirigeants mondiaux évoqués dans les câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks.

    Certains des dirigeants mondiaux évoqués dans les câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks.Reuters/STAFF

    Les quelque 250 000 télégrammes diplomatiques récupérés par WikiLeaks auprès du département d'Etat à Washington et des ambassades américaines révèlent les coulisses de la diplomatie mondiale ainsi que quelques commentaires peu amènes à l'égard des dirigeants de la planète. Pour le quotidien britannique The Guardian, l'un des cinq à avoir eu accès aux documents avec The New York Times, Le Monde, El Pais et Der Spiegel, "la fuite des câbles américains déclenche une crise diplomatique mondiale". Tour d'horizon des révélations de WikiLeaks en quelques phrases-clés.

    • Iran : il faut "couper la tête du serpent"

    Les câbles diplomatiques révèlent en particulier la peur suscitée par le programme nucléaire iranien dans le monde arabe. L'Arabie saoudite a ainsi explicitement appelé Washington à attaquer l'Iran. "On ne peut pas faire confiance aux Iraniens", a assuré en mars 2009 le roi Abdallah Ben Abdelaziz Al-Saoud devant le conseiller de la Maison Blanche pour l'antiterrorisme, John Brennan. Le roi invite même des diplomates américains à "couper la tête du serpent" et avertit que "si l'Iran parvenait à développer des armes nucléaires, tout le monde, dans la région, ferait de même".

    La méfiance de Riyad trouve un écho chez le roi de Bahreïn ("Ce programme doit être stoppé"), l'émir du Qatar ("Ils nous mentent et nous leur mentons") ou encore le prince héritier d'Abou Dhabi, qui évoque même l'intervention de "troupes au sol" contre les sites iraniens. Le président de l'Egypte, Hosni Moubarak, éprouve de son côté "une haine viscérale pour la République islamique", selon un diplomate basé au Caire.

    • Berlusconi-Poutine : des cadeaux "somptueux"

     

    Un câble diplomatique dévoilé par WikiLeaks présente Silvio Berlusconi comme "le porte-parole de Poutine en Europe".

    Un câble diplomatique dévoilé par WikiLeaks présente Silvio Berlusconi comme "le porte-parole de Poutine en Europe".AP/Mikhail Klimentyev

    Des diplomates américains à Rome décrivent une relation extraordinairement proche entre le premier ministre italien et son homologue russe. Des "cadeaux somptueux", des contrats énergétiques lucratifs et des échanges "mystérieux", voilà comment Berlusconi "apparaît de plus en plus comme le porte-parole de Poutine en Europe", résument ces diplomates, selon des documents publiés par le New York Times.

    Silvio Berlusconi est d'ailleurs décrit en des termes guère élogieux par un diplomate américain de haut rang : "irresponsable, imbu de lui-même et inefficace en tant que dirigeant européen moderne". Un autre câble le décrit comme "faible physiquement et politiquement" et affirme que ses habitudes de faire la fête jusqu'au bout de la nuit l'empêchent de récupérer.

    • La Russie, un "Etat mafieux" dirigé par "Batman et Robin"

    Certaines notes dressent un tableau très sombre de la Russie et de ses dirigeants. Le secrétaire à la défense, Robert Gates, considère ainsi que "la démocratie russe a disparu" et que "le gouvernement est une oligarchie dirigée par les services de sécurité". Une autre note juge que la Russie est quasiment devenue "un Etat mafieux".

    Une note datée de 2008 met en avant le rôle crucial que jouent en Russie le chef du FSB (sécurité intérieure), celui du SVR (renseignement extérieur) et le ministre de l'intérieur. Ces trois hommes "représentent la ligne dure pragmatique qui partage la vision du monde soviétique, faite de xénophobie et de défiance à l'égard de l'Ouest" et "sont alliés à différentes structures du crime organisé".

    Le président russe, Dmitri Medvedev, est quant à lui comparé par l'ambassade américaine à "Robin", le jeune comparse de "Batman", qui serait lui "joué par Poutine". Une comparaison qui a fait réagir en Russie : "Les Américains qualifient le président russe Dmitri Medvedev de falot et hésitant et le premier ministre Vladimir Poutine de mâle dominant", s'insurge ainsi le quotidien russe Kommersant.

    • Sarkozy, "susceptible et autoritaire"

    Les documents diplomatiques publiés par WikiLeaks n'épargnent aucun des grands de ce monde. L'ambassade des Etats-Unis qualifie ainsi le président français de "susceptible et autoritaire", et souligne les manières abruptes qu'adopterait le dirigeant français avec ses collaborateurs. Côté allemand, Angela Merkel "a peur du risque et fait rarement preuve d'imagination", rapporte Der Spiegel.

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    • Parmi les milliers de documents mis en ligne par WikiLeaks, on trouve des portraits peu flatteurs de dirigeants. Le président Nicolas Sarkozy est décrit comme une <i>"personnalité susceptible et autoritaire"</i>. Reuters/PHILIPPE WOJAZER  

      Parmi les milliers de documents mis en ligne par WikiLeaks, on trouve des portraits peu flatteurs de dirigeants. Le président Nicolas Sarkozy est décrit comme une "personnalité susceptible et autoritaire".

    • La chancelière allemande, Angela Merkel, est qualifiée de dirigeante qui <i>"évite de prendre des risques" </i>et <i>"manque souvent d'imagination"</i>. AFP/ODD ANDERSEN  

      La chancelière allemande, Angela Merkel, est qualifiée de dirigeante qui "évite de prendre des risques" et "manque souvent d'imagination".

    • Silvio Berlusconi, le président du conseil italien, est décrit comme un dirigeant <i>"incapable" </i>et <i>"inefficace"</i>. Il ne se reposerait <i>"pas suffisamment en raison de son goût prononcé pour la fête"</i>.<br /> AFP/ANDREAS SOLARO  

      Silvio Berlusconi, le président du conseil italien, est décrit comme un dirigeant "incapable" et "inefficace". Il ne se reposerait "pas suffisamment en raison de son goût prononcé pour la fête".

    • Des diplomates américains qualifient le premier ministre russe, Vladimir Poutine, de <i>"mâle dominant"</i> et le président Dmitri Medvedev de dirigeant <i>"hésitant"</i>. REUTERS/POOL  

      Des diplomates américains qualifient le premier ministre russe, Vladimir Poutine, de "mâle dominant" et le président Dmitri Medvedev de dirigeant "hésitant".

    • Le premier ministre turc "hait" Israël

    Recep Tayyip Erdogan "hait tout simplement Israël", écrivent des diplomates américains à Ankara, en commentant sa virulente réaction à l'offensive israélienne contre Gaza en 2008/2009. Ces diplomates indiquent soutenir la thèse de l'ambassadeur d'Israël à Ankara, selon laquelle les virulentes déclarations anti-israéliennes du chef du gouvernement turc sont avant tout "émotionnelles, car il est un islamiste", rapporte un câble diplomatique.

    • Le frère de Karzaï, "un trafiquant de drogue"

    Des diplomates américains considèrent Ahmed Wali Karzaï, frère du président afghan Hamid Karzaï, comme "largement corrompu et impliqué dans le trafic de drogue" dans le sud du pays, des accusations lancées régulièrement ces dernières années par les services de renseignement et les médias américains à propos du chef du conseil provincial de Kandahar.

    "Cette rencontre avec Ahmed Wali Karzaï souligne l'un de nos principaux défis en Afghanistan : comment lutter contre la corruption et établir un lien entre la population et son gouvernement, lorsque les principaux responsables du gouvernement sont corrompus", indique un de ces documents rédigé à la suite d'une rencontre à Kandahar entre le frère du président et un émissaire américain. Le président afghan est lui décrit comme "extrêmement faible" et enclin à se laisser convaincre par des théories du complot.

    • Kadhafi, l'uranium et la "blonde voluptueuse"

     

    Le colonel Mouammar Kadhafi, le 21 mars 2005.

    Le colonel Mouammar Kadhafi, le 21 mars 2005.AP/AMR NABIL

    Certains échanges diplomatiques dressent un portrait des plus pittoresques du dirigeant libyen, jugé "excentrique" et "hypocondriaque". Lors d'une visite à New York en septembre 2009 à l'occasion de l'assemblée générale des Nations unies, Mouammar Kadhafi, âgé de 67 ans à l'époque, était accompagné quasi-constamment d'une "infirmière ukrainienne"Galina Kolotnitska, décrite comme une "blonde voluptueuse". "Certains contacts de l'ambassade assurent que Kadhafi et Kolotnitska, 38 ans, entretiennent une relation", selon un câble, qui précise que Kadhafi est "presque de manière obsessive dépendant d'un petit noyau de personnes de confiance".

    Réticent à l'idée de gravir plus de 35 marches, le leader refuserait d'habiter au-delà du premier étage d'un immeuble. "Sa détestation des longs-courriers, et son apparente crainte de survoler l'eau a causé des casse-tête logistiques à son personnel", précise en outre un câble diplomatique du département d'Etat.

    Lors de cette visite, le leader libyen s'était vu refuser l'autorisation de planter sa tente à New York et de visiter le site de "Ground Zero", lieu des attentats du 11-Septembre. Fort mécontent de l'accueil qui lui avait été réservé, le chef d'Etat libyen avait en représailles menacé de ne pas respecter sa promesse de renvoyer en Russie de l'uranium enrichi que son pays possédait.

    Le premier ministre britannique est également épinglé. David Cameron, au pouvoir depuis mai, et son ministre des finances, George Osborne, sont décrits comme "manquant de profondeur" par le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, dans une conversation avec l'ambassadeur américain à Londres, rapporte The Daily Express.

    Par ailleurs, The Daily Express et le tabloïd The Sun sont convaincus que le membre de la famille royale évoqué dans les documents est le prince Andrew, deuxième fils de la reine Elizabeth II, accusé d'être "malpoli" dans ses déplacements hors de la Grande-Bretagne.

     

    Selon le conseiller diplomatique de l'Elysée, le président vénézuélien serait "fou".

    Selon le conseiller diplomatique de l'Elysée, le président vénézuélien serait "fou".REUTERS/HO

    Quelques savoureux aspects de la diplomatie française sont aussi dévoilés. Le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Lévitte, aurait ainsi fait observer au sous-secrétaire d'Etat américain Philip Gordon "que le président vénézuélien Hugo Chavez est 'fou' et a dit que même le Brésil ne pouvait plus le soutenir". Il a ajouté que le président vénézuélien est en train de transformer son pays en un "autre Zimbabwe". Les câbles synthétisant les échanges entre Paris et Washington évoquent des sujets aussi divers que l'Iran, le Kosovo, la Turquie ou encore la Russie.

    • Pékin a "piraté" Google

    Les Etats-Unis ont la conviction que les autorités chinoises sont à l'origine du piratage informatique de Google et d'Etats occidentaux. Un document provenant de l'ambassade des Etats-Unis à Pékin cite "une source chinoise" selon laquelle le régime communiste a joué un rôle dans le piratage du géant américain de l'Internet, rapporte le New York Times.

    "Le piratage de Google s'inscrivait dans le cadre d'une campagne de sabotage informatique organisée par des fonctionnaires, des experts privés des questions de sécurité et des pirates de l'Internet recrutés par le gouvernement chinois", selon le câble. Les services chinois auraient également pénétré les réseaux informatiques des Etats-Unis et de leurs alliés de même que ceux du dalaï-lama, ajoute le journal. Des offensives de pirates informatiques originaires de Chine ont été évoquées par le passé aux Etats-Unis, mais Washington s'est jusqu'à présent gardé de dénoncer publiquement le régime de Pékin.

    • Espionnage : les diplomates et la "collecte de renseignements"

    On le voit, Washington s'intéresse de très près aux petits travers et à la vie privée des grands de ce monde. Une curiosité qui a poussé les Etats-Unis a exiger de leurs diplomates qu'ils jouent davantage un rôle d'espion, en obtenant par exemple le numéro des cartes de crédit de responsables étrangers. Parmi les câbles révélés par WikiLeaks figurent en effet plusieurs missives adressées à des ambassades, dans lesquelles Washington réclame des missions généralement associées au travail de la CIA.

    Une directive secrète signée en juillet 2009 par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton réclame ainsi des détails techniques sur les réseaux de communication utilisés par des responsables des Nations unies : mots de passe et codes secrets. Mais les requêtes de Washington ne s'arrêtent pas là. Les diplomates américains sont également susceptibles de fournir numéros de carte bancaire, adresses électroniques, numéros de téléphone et même des numéros de carte de fidélité auprès de compagnies aériennes des fonctionnaires de l'ONU. Le Guardian précise que la directive demande encore des renseignements au sujet "du style de travail et de prise de décision" du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

    Le Monde.fr

  • Wikileaks .org le site qui fait trembler les gouvernements

    Wikileaks .org le site qui fait trembler les gouvernements

    Wikileaks

    Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler de scandales dans le monde dénoncés par Wikileaks.org.

    Mais cette fois-ci le site a frappé encore plus fort avec une vidéo qui est en train de faire le tour du monde des journaux télévisés.

    On y voit deux journalistes de Reuters se faire descendre comme des lapins par un hélicoptère Apache de l’armée américaine en étant pris pour des insurgés en Irak, en 2007.  Avec 10 autres personnes.

    Les images sont choquantes. Les militaires semblent sauter vite aux conclusions et avoir la dégaine des cowboys de l’ancien Far-West. (vidéo ci-dessous ; détails sur Collateralmurder.com)

    La force de Wikileaks est de balancer sur son site des vidéos ultra-confidentielles et compromettantes pour n’importe quel pays du monde qui aurait quelque chose à cacher.

    Malgré les nombreuses attaques en justice et tentatives de fermeture, aucune n’a abouti. Wikileaks se joue des pouvoirs pour affirmer sa propre justice, celle du droit de savoir.

    Ci-dessous, Julian Assange, journaliste et programmeur australien, le porte-parole de Wikileaks ; Il a reçu en 2009 le prix du Amnesty International Media Awards.

    Julian Assange

    La CIA a même essayé de réduire le site au silence (classé comme une menace pour l’armée américaine) mais sans succès jusqu’à présent. Certains pays ont d’ailleurs déjà pris des mesures radicales contre Wikileaks : la Chine, Israël, la Russie, le Vietnam, le Zimbabwe, la Corée du Nord et la Thaïlande bloquent carrément son accès.




  • Wikileaks va dévoiler des documents sur l’Algérie Quelques secrets sont-ils sur le point de tomber?

    Le site internet américain Wikileaks a entamé, dimanche 28 novembre, la publication du contenu de 250.000 câbles diplomatiques américains. Les premiers documents concernent notamment l’Iran, les pays du Golfe, Israël et le terrorisme islamiste. Le site va dévoiler prochainement une série de documents diplomatiques concernant l’Algérie.

    Pour l’heure, rien n’a filtré sur le contenu de ces publications. Mais comme les autres documents publiés depuis hier, ils devraient contenir des informations sur les positions des officiels algériens exprimées lors de rencontres avec les responsables américains qui se sont multipliées ces derniers mois. Les Etats-Unis et l’Algérie ont en effet intensifié leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme et dans le domaine économique. Les documents de Wikileaks devraient aussi contenir des appréciations de diplomates américains sur les responsables algériens.

    C’est connu : à Alger, les hauts responsables de l’Etat sont habitués à une certaine culture du secret. Ils s’expriment très peu dans la presse et se confient rarement aux journalistes, y compris sur des dossiers comme le terrorisme ou la diplomatie, des sujets sur lesquels les responsables des autres pays s’expriment régulièrement. La publication des documents de Wikileaks pourrait donc permettre de mieux cerner les positions des uns et des autres sur les sujets régionaux, voire ceux concernant des questions internes comme la démocratisation et les droits de l’Homme.

    A Alger, les diplomates américains s’intéressent particulièrement à ces deux sujets sensibles. Ils s’intéressent aussi aux questions économiques. On devrait notamment avoir un aperçu, via les documents, de la gestion des contrats pétroliers, attribués en grande majorité à des groupes américains. On peut aussi espérer un véritable « retour » sur la perception des entreprises américaines du climat des affaires en Algérie.

    Mais la publication des documents secrets américains pourrait aussi provoquer quelques dégâts et compliquer les choses au sommet de l’Etat. Comme l’a montré la déclassification de certains documents « secret défense » en France dans l’affaire des moines de Tibéhirine, certains hauts responsables algériens se sont montrés un peu trop bavards en présence de leurs interlocuteurs français à Alger. Il n’est pas exclu que d’autres aient fait de même avec les Américains, croyant sans doute que leurs paroles et prises de position ne sortiraient jamais des salons feutrés qui accueillent ce type de rencontres.

  • Le PDG décède avant son acquittement

     

    Les cadres de l’EGT-centre innocentés hier par la justice

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    El Watan le 30.11.10 

    Accusés de «passations frauduleuses de marchés, dilapidation de deniers publics et non-respect du code des marchés publics», les cadres dirigeants de l’Entreprise de gestion touristique du Centre (EGT-Centre) ont été acquittés hier par le tribunal de Sidi M’hamed. Le directeur financier, l’assistant du PDG, le directeur de l’hôtel Essafir, le directeur du centre commercial et du parking et le responsable technique ont été tous innocentés, leurs dossiers étant vides.

    Seulement, le président-directeur général de l’EGT-Centre, Senni Salah Eddine, n’est plus de ce monde. Il est décédé le 14 novembre à l’âge de 70 ans. Les accusations portées contre lui et qui se sont avérées infondées lui ont fait beaucoup de mal. Cette affaire, il l’a payée de sa vie. Il est mort la veille de la prononciation du verdict qui a été finalement différé à hier. Senni Salah Eddine est parti laissant une famille composée de trois enfants. «Il était en très bonne santé», témoignent ses collègues. C’est cette histoire qui l’avait vraiment  miné. Cadre dans le tourisme depuis 1970, le défunt avait été promu, en 1983, directeur général avant d’être nommé en 1989 président-directeur général. Rien ne peut remettre en cause l’intégrité de M. Senni, soutiennent les cadres de l’EGT-Centre. «Il ne possède même pas un appartement», affirment-ils en nous montrant même sa demande de logement. Elle date de l’année 2000. Le défunt avait entamé une démarche auprès de l’OPGI dans le but d’acquérir, dans le cadre de la cession des biens de l’Etat, le logement qu’il occupait. A ce jour, rien n’a été réglé. L’accuser de voler de l’argent a été donc un terrible supplice pour lui.

    Les cadres dirigeants de l’EGT-Centre auraient souhaité que leur PDG soit parmi eux pour entendre le verdict. Malheureusement, le stress et l’angoisse ont eu raison de lui. «Vous savez, la société et l’entourage ne pardonnent pas quand ils entendent ce genre de choses même si ce n’est pas vrai», disent les cadres innocentés. L’affaire a été déclenchée en 2007, indiquent-ils, suite à une lettre anonyme. La brigade économique a diligenté une enquête au sein de l’entreprise, même le procureur a dépêché un expert judiciaire pour vérifier l’octroi de marchés effectué par une commission dans la transparence la plus totale. Il s’agit en fait de deux marchés : le premier concerne la climatisation de l’hôtel Essafir (ex-Aletti) d’un montant de 6 millions de dinars et le deuxième porte sur la moquette du même établissement hôtelier d’une valeur de 9 millions de dinars. La procédure, c’est vérifié aujourd’hui, n’a jamais été entachée d’aucune irrégularité. Les cadres  et les fournisseurs sont sortis blancs comme neige. Acquittés. Même les deux opérateurs, les moins disants, qui avaient obtenu le marché, ont été innocentés. Mais le drame est que le PDG y a laissé sa vie. Le réquisitoire de deux années de prison ferme l’avait achevé moralement, selon les témoignages de ses collègues.

    Said Rabia
  • Faux diplômés



    L’ancien ministre de l’Education du gouvernement de Belaïd Abdesslam, actuellement enseignant universitaire et consultant dans l’Hexagone, Ahmed Djebbar, a rompu le silence qu’il a secrètement gardé depuis près de deux décennies en révélant qu’il avait fait délivrer de faux diplômes universitaires à de hauts responsables algériens dont il s’est abstenu de citer les noms. La confidence de l’ancien ministre connu pour sa droiture, sa probité morale et intellectuelle faite au détour d’une conférence qu’il avait donnée en Algérie et reprise par notre confrère Le Soir d’Algérie dans sa page «Périscope» a été reléguée au registre des faits divers.

    La déclaration n’a suscité aucun commentaire, indignation ou dénonciation. En voulant libérer sa conscience ou pour d’autres considérations qui lui sont propres, Ahmed Djebbar ignorait-il à ce point la gravité de son geste au double plan de l’éthique universitaire et pénal ? Dans un pays qui se respecte, l’aveu de M. Djebbar ne resterait pas sans suite. La justice se serait immédiatement autosaisie du dossier pour débusquer les diplômés faussaires.

    Des plaintes avec constitution de parties civiles auraient fusé de partout : de la communauté universitaire, du ministère de l’Enseignement supérieur pour faire la lumière sur ces allégations qui auraient provoqué, ailleurs, un véritable tsunami juridico-médiatico-politique. Le statut social, politique, l’appartenance à des réseaux d’influence interfèrent-ils sur l’action de la justice ? Nul doute que si cette affaire de trafic de diplômes était le fait de simples citoyens aux épaules frêles, leur sort aurait été vite scellé par la justice. Mais dans le cas de figure qui nous intéresse, parce qu’il s’agit de gros poissons, le pavé de Ahmed Djebbar ne semble pas près de connaître de suite.

    Affaire classée ? L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur que l’on disait proche du regretté président Boudiaf n’a pas de quoi être fier de s’être fourvoyé dans cette condamnable affaire de trafic de faux diplômes pour le compte de hauts dignitaires de l’Etat. La meilleure manière de se repentir de son geste qui ne l’absout pas pour autant de la responsabilité pénale, c’est d’avoir le courage politique de livrer à l’opinion et à la justice les noms des faux «doctours» qui nous gouvernent et dont il a eu à gérer les dossiers.

    Ce dossier de faux diplômes impliquant des personnalités haut placées intervient après bien d’autres scandales touchant d’autres secteurs tels que les affaires des faux moudjahidine, des faux magistrats… qui ont paradoxalement valu aux personnes qui ont sorti ces dossiers des démêlés sans fin avec la justice. Tout laisse penser que la sortie de M. Djebbar s’apparente à une autre bouteille à la mer qui n’arrivera jamais à bon port.
    Omar Berbiche

  • toute les sociètés étrangères sont corrupus,si avait pas de societé,pas corruption!!!!!

    Une grande société de logistique suisse soupçonnée de corruption en Algérie

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       	Panalpina est au centre d&#39;une large enqu&ecirc;te n&eacute;e de soup&ccedil;ons de corruption&nbsp;&nbsp; au Nigeria, en Arabie Saoudite, au Kazakhstan et en Alg&eacute;rie&nbsp;

    zoom | © ghb.de

    Panalpina est au centre d'une large enquête née de...

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    La grande société suisse de logistique et de transports internationaux Panalpina est au centre d'une large enquête née de soupçons de corruption au Nigeria, en Arabie Saoudite, au Kazakhstan et en Algérie, nous apprend mardi l'AFP. 

    Cette puissante entreprise qui opère sur les cinq continents est soupçonnée de faire avancer certaines procédures, par exemple le passage en douane de divers équipements, à l'aide de pots de vins distribuées à gauche et à droite dans plusieurs pays où elle fournit des services pour ses clients, à savoir les grandes multinationales du secteur des hydrocarbures.  

    En octobre dernier, le Wall Street Journal a révélé que  plusieurs clients de Panalpina se sont retrouvés mêlés aux enquêtes menées par le ministère de la justice américain et les autorités boursières (SEC), y compris Shell et plusieurs sociétés de services pétroliers comme Schlumberger, Nabros, et Transocean.

    D'après le Wall Street Journal, des documents boursiers consultés par la Justice américaine ont amené Panalpina à conclure un accord avec les autorités américaines pour solder des accusations de corruption dans plusieurs pays, dont l'Algérie, moyennant plusieurs dizaines de millions de dollars d'amende. 

    Cependant, Panalpina refait surface mardi au Nigéria lorsque les directeurs de Shell et Halliburton ont été convoqués par les autorités du pays dans le cadre de deux affaires distinctes de corruption, annonce l'AFP qui cite un porte-parole  de l'agence nigériane anticorruption.

    Selon l'AFP, ces deux responsables seront interrogés sur des  accusations de corruption aux Etats-Unis impliquant la société de logistique Panalpina.   "Le directeur de Halliburton doit, pour sa part, être interrogé sur un  pot-de-vin de 182 millions de dollars dans la construction d'une usine de gaz  naturel liquéfié dans le sud du Nigeria", explique encore l'AFP. 

    Mais quels sont réellement les soupçons qui pèsent sur les activités de Panalpina en Algérie ? Sur cette question, le mystère demeure toujours  entier.  

    Abderrahmane Semmar
  • A quand le ministère de la Chorba ? et de toilette publique!!!!!!!

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    Et si SAG avait raison ?

    Par Mohamed ABASSA

    Monsieur Sid Ahmed Ghozali, SAG pour quelques familiers, dont on connaît par ailleurs la coutumière élégance et la courtoisie du verbe, même dans ses ironies, accorde un soin particulier au sens et à la précision du mot. Même dans ses discrètes litotes où il nous invite souvent à suivre son regard pour dénoncer les déviances. Il reste avenant et poli. Jamais d’écarts ou d’insultes à l’endroit souligné des gens qui lui font mal. Sarcastique et plaisantin sur la chose, Il en a les moyens, le bougre. Il méprise avec dérision les gens et la gente du pouvoir. Quelle hérésie s’est donc emparée de notre SAG national en prononçant le mot harki pour désigner les supplétifs du vrai pouvoir ? Il sera donc difficile de le soupçonner de bigoterie ou de maladresse ou de lapsus linguae à la Dati, quand, de son discours habituellement disert et fleuri de métaphores et d’hyperboles, émerge, comme dans une embuscade, ce traître mot de harki qui fait si mal et si peur à entendre en cette noble terre de tortures et de souffrances multiples. Justement dues aux exactions des harkis contre leurs propres frères. Ce mot « harki » n’a donc pas glissé ou échappé comme ça, par inattention ou inadvertance à son auteur dont on connaît par trop le sens de la concision et du parler dru et cru. Connaissant donc un peu l’Homme et sa rigueur de froid cartésien, je ne peux le soupçonner sans raison d’avoir commis ce mot oniriquement avec un vague à l’âme ou un dépit de politicien fatigué et outré par les insultes et les outrages faits à son pays et à son peuple; peut-être même à son auguste personne freinée, réfrénée voire souvent censurée dans ses ambitions politiques. Et l’on comprend d’autant mieux ses légitimes éclats de colères que ses procès et les interdits qui le frappent proviennent de petites gens, sans relief, sans morale et sans talent aucun. Des petits, dit-il ; sans regrets. L’un, inventeur de la justice  de nuit, se révélant ministre approximatif et travaillant à l’encan, au gré des vents et des injonctions du clan, s’inventant des missions illégales d’autoriser ou d’interdire la création de journaux, touché par sa famille éclaboussée des histoires de drogue et à divers commerces illicites. L’autre, ex chef tortionnaire de la triste sécuritad algérienne, la redoutable SM pour ceux qui s’en souviennent, se révélant par la télévision, en piètre locuteur, dont le niveau mental et intellectuel laissait entrevoir une personnalité immature et inaccomplie ; incapable de formuler une phrase complète; un vrai marchand de paille, plutôt charretier sermonnant ses mules, nous,  ignorant son rang et son sujet ; comme la plupart de ses pairs agrippés en morpions increvables au pouvoir des parties.   Ce sont ces gens là  qui font et défont l’Algérie actuelle. Agissant pour compte et par délégation des vrais détenteurs du pouvoir, ils jugent et censurent MM SAG, Aït Ahmed,  Taleb, Touati,  Sadi et bien d’autres. Ce sont ces clans régnant qui ont mis l’Algérie à genoux en lui faisant atteindre par la saleté des corruptions, des détournements et des dénis de justice, le plus hideux et le plus dégradant des records; l’un des pays le plus corrompu de la planète terre. M. Zerhouni, dont on ne connaît ni la formation, ni le métier, à part par ses passages remarqués de grand chef des tortionnaires et accessoirement récipiendaire et destinataire permanent depuis 50 ans des largesses étatiques. Qui connaît ses hauts faits d’armes dont ses participations jamais dites à des complots et à des liquidations dans les rangs de l’ALN/FLN des frontières, de vrais patriotes exécutés pour rien. Jusqu’à récemment, ce monsieur s’arrogeait sans aucune légitimité, le droit régalien d’autoriser ou d’interdire la création d’un parti politique, d’association ou d’un simple rassemblement citoyen. Au nom de cette même loi algérienne dont il a décidé d’être le seul gardien et le seul garant, l’autre ministre a décidé de fait, avec son collègue de la tribu régnante, de m’interdire de créer un journal. Mais, franchement, ayant écouté ce monsieur étaler son ignorance et ses incohérences à la télévision de Bouteflika, peu disert et surtout indigent par le verbe, au vu de ses prestations frôlant le ridicule, je me résolvais à croire que ce type là, bien en phase dans sa peau de butor, ne connaissait ni son sujet ni son métier, à part, la seule chose qu’on sache  de lui ; ses dons naturels de grand chef policier. Toujours prêt et préparé à frapper les grands, les humbles et les justes. Quoique ! D’évidence, je doute fort qu’il ait eu un jour les capacités de lire et de comprendre un article de loi, encore moins son esprit. Vu ce qu’on soupçonne de son illettrisme avéré et exhibé en direct à la télévision, je doute fort aussi que cet honorable monsieur ait les capacités  de pouvoir lire une simple phrase sans l’écorcher, sans en altérer le sens. Et comme cet illustre monsieur ne se satisfaisait plus de son statut de harki du régime selon la définition Ghozalienne du terme et qu’il voulait vraisemblablement s’en affranchir, il s’est retrouvé sur le carreau ; Gros Jean comme devant, viré par le vrai et seul employeur ; les Srabess. Alors que fait-il ? Démissionner ? comme l’exige le moindre gramme de dignité quand on est congédié moins bien qu’une femme de ménage? Pensez-vous l  Chez ces gens-là, messieurs, on ne démissionne pas, jamais. On fait le mort ; la rente et la Tchippa sont plus fortes. On pense avec la panse. Et voilà  donc, le plus gradé des tortionnaire de la république des tontons macoutes, recyclé  en vague vice premier ministre aux fonctions imprécises ; vice ministre de quoi et de qui au fait ? D’Ouyahia, le vrai clone discipliné et soumis des Srabess. Et patatras, voilà donc le grand comploteur, l’ex chef tortionnaire, faiseur et défaiseur de président-roi et de ministres cornichons, expert en urnes gagnantes,  emprisonneur d’hommes intègres et talentueux, Benchicou, censeur et punisseur haineux d’auteurs aimant leur pays, rompu aux ruses machiavéliques d’Oujda, qui se voyait déjà le super patron-flics et de tous les services de sécurité, le voilà donc ramassé comme un petit sergent stagiaire pris en faute dans son propre jeu. Le voilà jeté comme un petit sergent  dont il n’a pas le niveau ni la conscience, et muté moins bien qu’un chef de Daïra en subalterne saisonnier chez Ouyahia qui aura la lourde tâche de lui apprendre à parler en public. Il accuse le coup et accepte sans la moindre honte, sans le moindre sentiment de déchéance que ressent habituellement une femme de ménage mal congédiée. Et il dit oui,  la bouche pleine de couleuvres et de formules ampoulées avec des courbettes appuyées de harki remercié, au sens Ghozalien du terme.  C’eut été plus judicieux de le nommer premier ministre du vice plutôt que vice premier ministre. C’aurait mieux ressemblé à son cursus  et à son itinéraire de très grand moudjahid des hammams d’Oujda et de Kénitra ; les seuls maquis connus où il a combattu avec bravoure sans compter les autres suspicions de complots ayant visé Abane, Lotfi, Zoubir, Amirouche, Haoues et des milliers d’autres vrais moudjahed anonymes. Tous morts tués par les complots des planqués des frontières attendant en hyènes pressées leur heure ; leur gloire. Ils l’ont acquise et gardée depuis 50 ans. Ils y sont toujours ; jusqu’à leur mort physique disent-ils. Demandez des précisions à M. Ahmed Bensaâdoune. Il les connaît un à un. Dommage que ses témoignages précis n’aient pas connu la diffusion qu’ils méritent ; une vraie autre censure.

    C’est pourquoi, dans l’intelligence du mot harki, Il faut comprendre que les servants du régime accepteront toutes les platitudes, toutes les génuflexions, toutes les courbettes, tous les baisemains et bassesses dérivées, pourvu que les avantages faramineux et les privilèges de la vache étatique restent intacts et tombent comme toujours, régulièrement à leurs pieds, depuis 50 ans à ce jour. Qu’ont-ils apporté ces gens là à l’Algérie ? L’indépendance ? Laissez-moi rire ! Les Hammams de Nador et de Tunis ont été bien plus utiles à la révolution algérienne. La question est plutôt de savoir ce que l’Algérie leur rapporte depuis l’indépendance dont ils sont les seuls bénéficiaires à ce jour : des millions et des milliards en Dinars et en devises, en argent, en terrains, en pharmacies, en villas, en privilèges illimités, en postes à l’étranger, en marchés pour la famille , pour les amis et les maîtresses,  en fonctions régaliennes et en grades usurpés, en détournements massifs qui font de l’Algérie actuelle l’un des pays le plus dévoyé et le plus corrompu au monde. De cela, ils n’en ont cure puisque leur employeur les laisse faire à leur guise puisqu’il se dit, comme toujours, que canaille et racaille se réconcilient à la gamelle quand elle est bien pleine. D’évidence, quand hyènes puantes et lions régnants se partagent équitablement le butin en fonction de leurs grades  et de leurs rangs respectifs, la fonction et l’épithète de harki se justifient amplement dans la bouche et dans  l’entendement de M. SAG. Forcément donc, je comprends les colères  cumulées de M. Ghozali qui ne s’est pas, mais alors pas du tout, fourvoyé ou égaré en traitant ce personnel subalterne de commandements ministériels  à géométrie variable, à vestes réversibles et à mémoires courtes, de minables et piteux harki travaillant en toute connaissance de cause  pour les casquettes de l’ombre et/ou pour un ¾ de président, lui-même sous les ordres du cabinet noir de derrière les rideaux. Vous souvenez-vous du rideau de la maison de la culture de Annaba ? De L. Belkheir? Du général Smaïl ? Du PG Sayah devenu Consul Général pour service rendu? De Boumaârafi, petit appuyeur solitaire de la gâchette fatale ? 
    Et voilà donc le super grand chef, c'est-à-dire les ¾ de président, se trouvant bien malgré lui et à son corps défendant obligé de se délester de ses trois amis d’enfance, le Texan atteint de boulimie de détournements , l’ex chef tortionnaire atteint de mégalomanie sécuritaire et un repris de justice maladivement atteint de frénésie d’études bidon avec des bureaux d’études étrangers non moins bidon. Aux dernières nouvelles, il a été recyclé en ministre du futur, magistère qui n’existe nulle part au monde, et versé sans ménagement dans la science obscure des guèzanate d’Oujda ; la prospective! Fonction qui lui va si bien hors statistiques qui lui échappent totalement selon la volonté soulignée des Srabess. Lui non plus, attaché et motivé par le ventre, n’a pas cru  devoir démissionner pour les fessées qu’il ne cesse de recevoir. Et pourquoi démissionnerait-il et pourquoi quitterait-il ce paradis inespéré que lui offre son ami le trois quarts de président ? Au pire, pour lui aussi, les jets d’Anadarko sont prêts à décoller. De plus, comme doit le penser SAG, La vie de harki est si belle à Djenane El- Mithak et les appartements bradés de la Tour Chabani sont si somptueux, si bien soignés par BRC ! Le texan lui, le seul à se vanter de ne pas émarger chez les Srabess locaux, donc un non harki local, se permet, lui, avec l’arrogance et le mépris qu’on lui connaît, d’éclater de rire quand les journalistes indigènes lui demandent s’il ne craint pas la justice algérienne pour les montagnes de dollars qu’il a détournés. La CIA est la plus grande croit-il en son intime conviction sans jamais préciser sa pensée de Texan. A lui seul, il a mis l’Algérie et les Algériens à genoux ; il est toujours en liberté fort des soutiens devinés des grands Srabess étrangers ; CIA, Ned CIA et Mossad en tête. La DGSE ne comptant pas non plus pour du beurre.

    Un autre qui n’émarge pas non plus en harki chez les Srabess locaux, c’est Saïd, dit le ½ président ou le dauphin sans régence. Un vrai Borgia instruit, moins que le défunt cardinal,  de l’art des couloirs et des complots, l’héritier du trône républicain qui s’amuse, comme Marie Antoinette, à jeter des brioches et des postes à tous ceux qui prêtent allégeance et loyauté aux seigneurs du jour : lui, la fratrie et surtout  le grand frère monarque républicain. Mais là aussi, les Srabess locaux, ces méchants indigènes qui maîtrisent à la perfection ces vilaines choses de la baignoire et de la gégène, ont remis, à leur manière, un peu d’ordre dans la maison Algérie. Depuis, selon certaines rumeurs algéroises et selon certaines gorges profondes d’El-Mouradia, le petit Saïd s’est un peu ravisé et, surtout, calmé en faisant le deuil de ses rêvasseries bokassiennes. Il ne lui reste plus, semble-t-il, que quelques bricoles de sous-dév. frustré comme bidouiller à sa manière le JT du 20 heures, le placement à des fonctions régaliennes des derniers cancres et servants zélés du clan, des généreuses pensionnaires des canapés présidentiels,  et, surtout, la gestion des secrètes et juteuses affaires de la fratrie, et, bien plus, quelques cocus pressés, rétribués en postes et hautes nominations étatiques ; de s’offrir à El-Mouradia, comme à Capoue, sœurs, consœurs et épouses pour arriver à la juteuse gouvernance ; Oui vraiment ; comme à Capoue. Parce qu’El-Mouradia, par ses mœurs, n’est pas loin de Capoue. Comme le Capitole n’était pas loin de la roche tarpéienne. En cela, les Srabess locaux ont été très dissuasifs. Pour cela aussi, le petit Saïd, comme le petit Nicolas, a fait dérogation à la définition harkienne de SAG sans s’être totalement affranchi du trio diabolique du clan. Défaits, humiliés et mis HS par les Srabess locaux. Des vrais harkis qui prennent conscience des limites de leur pouvoir.

    Garde à vous ! La casquette est bien là. 

    C’est dans ce climat que Ghozali a lâché son terrible réquisitoire avec un seul mot, oui un seul: harki. Quoique, avant lui, son ami Belaïd Abdeslem, alors chef du gouvernement lui succédant, avait lâché, plus à Ali Kafi qu’aux téléspectateurs, que lui, c’est El Aaskar, les militaires, qui l’avaient placé à son poste de chef de gouvernement. Comme tous les autres avant et après lui. Personne avant ou après lui n’avait osé commettre; ce que, d’évidence, tout le monde savait et sait toujours. Aucun dirigeant politique, aucune institution politique nationale, régionale, locale, aucune opposition, aucune association civile, aucun journal, radio ou télévision ne fonctionnent en dehors des contrôles et de la surveillance directe de la casquette. Chaque ministère est sous la surveillance directe et permanente d’un officier supérieur qui, bien souvent, se trouve impliqué dans les grosses affaires de corruption. Mais attention ; je ne généralise pas ; je connais personnellement de nombreux officiers supérieurs, affectés à la fonction ingrate de surveiller des ministres et cadres supérieurs et qui ont sauvé l’Algérie de nombreux désastres. Sans être la majorité, ils sont nombreux, parfois compétents, souvent sobres, honnêtes et anonymes. C’est évident.
    C’est quoi l’évidence ? Ce sont les militaires qui dirigent le pays en utilisant des civils recrutés au berceau, dociles, souvent corrompus et soumis à tous les niveaux des hiérarchies et des allégeances en contrepartie d’avantages faramineux. Question : Comment devient-on ministre, DG et PDG d’entreprises publiques, Wali, chef de Daïra, Ambassadeur, Consul et Consul Général, Député, Sénateur, bénéficiaires de gros marchés publics, résident au Club des Pins (que les Algériens appellent Club des chiens). Comment devient-on Président de la République d’un pays après l’avoir déserté pendant plus de vingt ans alors qu’il pleurait ses enfants égorgés ? Par qui ? Par ses frères des montagnes dit-il, toute honte bue. Comment peut-on devenir ministre de la RADP après avoir déserté son pays pendant 30 ans et mis en faillite un pays prospère, l’Argentine, après avoir servi la CIA et le Mossad ? Comment peut-on recruter un ministre de la RADP quand on sait que c’est un repris de justice, violeur et voleur condamné es-qualité ? Les militaires recruteurs ignoraient-ils cela ? Non, je ne ferai pas injure à leur intelligence ni à leurs fichiers. Est-ce volontaire ? Oui, ils recrutent des êtres faibles, fragiles, corrompus, prêts à tout et à toutes les allégeances. Et c’est précisément ce qui a conduit notre magnifique pays à devenir ceci par cette option de gouvernance des demi-harkis :

    - Des patates réservées aux cochons canadiens sont importées et proposées aux Algériens à 2 fois leur prix d’achat.

    - L’Algérie est le seul pays au monde où un haut responsable avoue publiquement qu’il a volé et fait détourner des centaines et milliers de milliards d’une manière frauduleuse et crapuleuse, sans que la présidente du tribunal ne s’en offusque ou ne déclare séance tenante : « Policiers ! Emparez-vous de lui » Elle ne l’a pas fait. Pourquoi ?

    - Le prix du Km d’autoroute de M. Ghoul coûte deux fois plus cher que les prix moyens pratiqués dans le monde. Alors, où vont les différences de ces prix exorbitants ? Les caisses islamistes qu’affectionnent délictueusement M. Boutef sont, pour le moins, bien alimentées; « ses frères des montagnes » comme il a dit, lui. 
    - Le métro d’Alger (quelques ramettes) bat tous les records du monde: délais de réalisation (30 ans et ce n’est pas fini), quatre promesses d’inauguration mensongères, le prix du Km rendu est trois fois plus cher que le coût moyen d’un Km réalisé ailleurs dans le monde.

    - L’Etat algérien est incapable de garantir un litre de lait par famille algérienne ou une baguette de pain les jours de fête ; une vraie honte. Comment peut-on gérer un pays et Etat quand on ne sait pas faire gérer une épicerie ?

    - L’Etat algérien est incapable de gérer les poubelles et les ordures qu’il génère lui-même. Trouvez une seule ville algérienne exempte ou épargnée de cette horreur, des saletés générales, des cafards et des rats ; les seules espèces qui prospèrent et vivent librement dans leur Algérie. C’est pourquoi les jeunes la quittent ou cherchent à la quitter.

    - L’Etat algérien est-il en mesure de mesurer ou de compter le nombre d’Algériens qui se nourrissent et vivent dans les poubelles ? Combien sont-ils ? Des milliers ? Des millions peut-être !

    - L’Etat algérien a provoqué l’exil de deux cent mille scientifiques et hommes de culture algériens. Aucun autre Etat au monde ne peut se prévaloir d’un tel crime, d’une telle infamie, d’un tel désastre, d’une telle forfaiture. Posez-leur la question « Pourquoi êtes –vous partis ? Je suis parti quand j’ai vu les cancres, les voyous et les voleurs diriger mon pays… Comme en économie, c’est toujours la mauvaise monnaie qui chasse la bonne.

    - L’Etat algérien a fabriqué un million de prostituées et un autre million de chômeurs et de désœuvrés divers.

    - Le régime algérien a créé trois cent mille errants, désœuvrés, mendiants, fous et divers SDf vivant de poubelles et de charités gouvernementales. N’-t-on pas créé le ministère du couffin ! A quand celui de la Chorba ?

    - L’Etat algérien a créé, par la Hogra et la Harga, la plus grande ruée de Boat People, cinq mille Harragas par an, dont la plupart nous reviennent atrocement morts sur nos rivages. Les plus chanceux d’entre eux finissent dans nos prisons ou dans les porcheries espagnoles. Deux sorts identiques ; encore que certains Harraga préfèrent la porcherie ou le poulailler espagnols. A qui la faute ? Les ministres harkis ? Le ¾ de Président ? La casquette de l’ombre ? Les trois ? Le peuple ? La solution ? C’est l’après pétrole et seulement cela la solution. Car sans pétrole, c’est la moitié de la population algérienne qui sera exterminée par la famine, les épidémies et les révoltes. Où seront alors les responsables de cette catastrophe ? Resteront-ils en Algérie ? Ils y seraient lynchés et écartelés eux et leurs descendances tant les vengeances populaires seront violentes ; terribles. Ils le savent. Ils iront manger leur argent planqué ailleurs ; aux Iles Vierges Britanniques, au Liechtenstein, Andorre, Le Luxembourg, Paris, Houston ou Dubaï et bien d’autres places où dort l’argent volé.

    - L’Algérie est le seul pays au monde dont les richesses naturelles (pétrole et gaz) finissent dans les égouts (produits alimentaires, médicaments et divers produits périssables) pendant que d’autres, avec rien et aussi les égouts, créent des richesses. Nos voisins Maghrébins et Français créent de l’or avec de la merde ; les dirigeants algériens transforment, eux, notre or en merde. Notre pétrole, pour l’essentiel, finit dans les chiottes et dans des comptes codés étrangers. De la vraie merde. C’est cela le sous développement.

    La vraie solution, où est-elle ?

    Elle est entre les mains des militaires ; les vrais détenteurs du pouvoir. Pendant qu’il est encore temps et d’éviter la catastrophe nationale dont tous les signes annonciateurs sont partout réunis et dans toute l’étendue du pays (Jacqueries paysannes, paupérisation, misère, Hogra, dénis de droits, atteintes aux libertés publiques et individuelles, révoltes populaires, banditisme, coupures de routes, occupations de mairies, enlèvements, chômage, prostitution, maladies, épidémies, harraga, corruption, régionalisme, séparatisme et bien d’autres signes prédictifs des pires malheurs à venir) il est urgent d’agir pour que l’Algérie devienne ou redevienne  un pays normal où il fait bon d’y vivre. Au lieu de laisser s’entredéchirer les différents clans du pouvoir pour un meilleur partage de la rapine, chacun attendant l’anéantissement ou la mort de l’autre, il est urgent d’arrêter cette mascarade entre morpions, entre supplétifs soumis et détenteurs réels du pouvoir. Il est urgent de désigner une commission nationale comprenant tous les courants et toutes les sensibilités nationales représentatives de la société civile et politique algérienne impliquant l’opposition démocratique et républicaine dans toutes diversités pour les missions de salut public suivantes:

    1. Faire l’état des lieux détaillé de la situation réelle du pays et à tous les niveaux sociaux, politiques, économiques et culturels en faisant appel à l’expertise nationale et internationale qualifiées et reconnues quelle que soit leur couleur politique ; la compétence et l’honnêteté étant les seuls critères électifs à cette mission.

    2. Nommer un gouvernement de transition composé d’hommes et de femmes compétents, républicains,  honnêtes et jamais impliqués dans des scandales de corruption quelles que soient leur couleur politique, leur région ou leur religion.

    3. Redonner à l’ANP son rôle d’armée professionnelle au service et sous le contrôle direct et permanent du gouvernement civil  y compris celui de transition. Et, dans ce cadre, remettre l’armée nationale dans ses casernes en redéfinissant ses nouvelles missions de reconstruction du pays, de construction et de défense  de l’ordre démocratique et républicain, d’assainissement et de moralisation de son encadrement, de la mise à l’écart et à la retraite de ses hauts gradés qui s’adonnent ouvertement à la rapine, à la concussion et aux divers trafics d’influence. Il faut en premier lieu bannir et nationaliser ce que tous les algérois appellent le « Pont des généraux » une sale et hideuse verrue dans le joli port d’Alger 

    4. Créer le cadre et les conditions de reprise et de prise du pouvoir au niveau local, régional et national par les seuls et vrais élus du peuple dans l’esprit du contrat démocratique et républicain qui unit majoritairement les Algériens. En fait jeter les assises d’une vraie et sérieuse constituante telle que suggérée depuis toujours par Hocine Aït Ahmed dont la pertinence de la revendication, de fait, est remise au gout du jour. Une urgence si l’on s’attarde un peu sur l’exposé de ses motifs. Encore une fois, l’Histoire et l’actualité réunies donnent raison et légitimité à la revendication cardinale de M. Aït Ahmed. Il avait vu juste. Il faut repenser et énoncer les instruments de la gouvernance de la nation algérienne dans son socle républicain, démocratique et civil. Il est important de préciser la dimension civile du pouvoir ; ce qu’on n’évoque plus ou très peu depuis la mort « officiellement héroïque » d’Abane Ramadhan ; le visionnaire.  

    5. Faire l’inventaire des biens et richesses détournées par des responsables en poste durant leur mandat au profit d’eux-mêmes, de leurs familles et de leurs amis. Car, pour restaurer l’autorité et la crédibilité de l’Etat, il est absolument impératif et nécessaire d’inventorier et de récupérer ces biens nationaux  pillés : biens meubles et immeubles, biens culturels et historiques,  volés, détournés ou achetés à des montants symboliques. Dernier exemple en date, un ministre en poste a acheté à une entreprise publique pour 1,8 millions de DA ( le prix d’un studio à Ouargla) un appartement loft meublé de 500 m2 qu’il a revendu pour 19 milliards de ctm. Il faut demander des comptes à tous ces dilapidateurs de biens publics quel que soit leur rang : Présidents, généraux, ministres, PDG, DG et tous les prédateurs connus de la nomenklatura. Cette opération est capitale et essentielle parce qu’il y va de la crédibilité et du sérieux de l’Etat. Il faut que les pilleurs connus de l’Algérie rendent des comptes quels que soient leurs rangs, leurs fonctions, leurs régions ou leurs grades. Les Algériens feront confiance à l’Etat quand ce dernier sera juste, équitable et exemplaire dans ses conduites. Les Algériens ne veulent plus entendre, écouter, les discours de ces ministres et, Président en tête, leur parler de lutte anti-corruption alors, qu’au su et au vu de tous, ils sont les premiers et les plus gros corrompus. A qui appartiennent les 3000 bus du transport universitaire d’Alger ? A qui reviennent les Chippa de l’autoroute Est-Ouest ? A qui reviennent les surfacturations du métro d’Alger ? Les commissions des 5 millions de vaccins H1N1 jetés à la poubelle ? Les milliards de l’agriculture offerts à des hauts responsables qui n’ont aucun lien avec l’Agriculture ? Les lignes de crédits en devises offertes à des voleurs connus ? Qui a profité du rachat des entreprises publiques privatisées ? Il serait très intéressant de rendre publique la liste nominative de ces repreneurs d’entreprises publiques vendues souvent à crédit ou pour le dinar symbolique. C’est cela les premières missions d’assainissement de la société algérienne pour stopper rapidement les dérives suicidaires dans lesquelles elle s’enfonce.

    6. C’est cela les premières missions du ou des généraux dépositaires exclusifs du pouvoir politique actuel. C’est l’unique moyen d’assainir et d’élever sa conscience avant de partir. C’est le seul moyen de s’élever en laissant, pour l’Histoire, pour son pays et aux siens, quelque chose de durable et d’éternel : sauver son peuple et son pays des dérives monstrueuses dans lesquelles il s’enfonce chaque jour un peu plus. Ce n’est pas en allant onze fois ou mille à la Mecque avec l’argent du contribuable, c'est-à-dire volé, qu’on soulagera sa conscience ou entrer au paradis. Dieu, dans toutes ses déclinaisons connues, est incorruptible. Quel grandeur de se présenter à lui, nu, et dire par l’humilité : « j’ai tout fait, tout entrepris pour sauver mon pays et mon peuple… » Alors, MM les généraux intègres et patriotes ! Au travail. Dieu et les hommes de cœur et d’esprit vous soutiendront même si vous n’avez pas les vocations et la puissance d’Héraclès, nettoyeur des écuries d’Augias. Les nôtres sont trop pleines, trop sales. Il faudra des siècles pour les nettoyer. Commençons toujours en donnant à nos enfants le gout et l’envie de poursuivre.

    M. A.

  • Six hommes et un juge paresseux

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    Six hommes que je ne connais pas viennent de sortir  de prison, lavés, trop tard, de toute accusation, acquittés, bien tard, par le tribunal criminel d’Alger, après six années de détention injuste décidées en 2006 par un autre tribunal, et j’entends déjà des voix, sincères sans doute, des voix amies, parler de « grande erreur judiciaire »

    Erreur judiciaire ? Ils ne seraient donc que nos ordinaires Omar Raddad, des hommes victimes d’une « erreur de fait, commise par une juridiction et réhabilités par une autre juridiction», ces hommes que je ne connais pas, Ali, Mohand, Kamel, Saleh, Mustapha, Sidi Idriss, dirigeants de la compagnie nationale de navigation CNAN, accusés, à tort, en 2006, par la juge Ania Ben Yousef, de "négligence ayant entraîné la disparition d’un navire et son équipage de 16 personnes", condamnés alors à 15 ans de prison ferme, puis acquittés quatre ans plus tard par le juge Boubetra ? De simples quidams malchanceux victimes, pour reprendre nos experts juridiques, d’une légèreté de police, d’une instruction bâclée, d’une négligence, des témoins qui ont menti ou d’un juge paresseux…

    Non, ces hommes que je ne connais pas, ces hommes qu’une main noire a brisés, ces hommes ne sont pas victimes d’une erreur judiciaire, mais d’une hogra judiciaire.

    Ils font partie  de ces coupables de substitution que le pouvoir a le don de savoir débusquer, dont il se sert comme fusibles pour se parer de vertu, et comme pare-feu pour couvrir les notables et les copains compromis dans les affaires.

    L’erreur judiciaire est le propre d’une justice indépendante. La hogra judiciaire est la marque d’une justice aux ordres. Aux ordres d’un système césarien qui, il y a six ans ans de cela, a mis au trou, en vertu d’un droit divin, des hommes qu’aucune enquête, aucun témoin aucun fait sérieux, n’avait accablés.

    Sans vouloir déprécier le rôle de l’avocat Mokrane Aît Larbi dont la pugnacité légendaire vient, une fois de plus, d’être couronnée de succès, ni encore moins ignorer le mérite du juge Abdelmalek Boubetra, je crois bien que  le dénouement de cette affaire a été décidé dans les cabinets des seigneurs pour des raisons de lifting politique, la présence de la caméra de l’ENTV faisant foi.

    Cette triste histoire a fini comme elle a commencé : par une injonction.

    J’ai  de la peine à croire que le juge Boubetra fût gagné par un accès soudain d’équité et  que la juge Ania Ben Youcef qui décida de les embastiller pour 15 ans, en 2006, fût un « juge paresseux ». Je crois plutôt que l’un et l’autre relèvent de la famille des juges exceptionnels, comme il en naît tant chez nous, de ces juges qui créent le délit et statuent sur des dossiers vides, des sorciers du prétoire qui fabriquent des coupables parmi les innocents et des innocents parmi les coupables, de ces magistrats-mages capables de tout, même de reconnaître une « erreur ».

    Non, ces hommes ne sont pas nos Omar Radad. Ils sont nos crucifiés. Nos martyrs. Des tâches noires et indélébiles sur la face hideuse de notre gouvernance. Ali, Mohand, Kamel, Saleh, Mustapha, Sidi Idriss, ne sont pas victimes d’une justice négligente mais d’un pouvoir cynique.

    Ces hommes que je ne connais pas, Ali, Mohand, Kamel, Saleh, Mustapha, Sidi Idriss, ils me sont pourtant familiers, j’en ai tant vus, en prison, qui leur ressemblent, et je devine tout de leurs têtes de boucs-émissaires, je les vois dans la cour, promener leurs corps malingre au milieu d’un vaste désarroi sans nom, le teint blafard, interrogeant Dieu et les hommes sur l’infinie injustice qui les frappe. De petits poissons bien pratiques pour cacher les vrais requins. Et de modestes pères de famille accablés mais jamais résignés, dont je me rappelle encore les noms et les moments d’amitié franche qui nous unissaient dans le froid d’El-Harrach.

    Ils ressemblent à Mohamed Aloui et aux autres cadres de Khalifa Bank incarcérés à la place des vrais bénéficiaires du bakchich Khalifa, vrais receleurs, eux, notables haut placés, dévoilés pourtant lors des auditions, et qui n'ont jamais été jugés.

    Ils ressemblent à ces cadres de banques publiques, comme Samar, qui ont payé pour des barons de l’import-export qui, souvent, ne sont que des prête-noms pour les puissants du régime et qui, à ce titre, échappent au verdict du juge.

    Ils doivent ressembler a ces cadres du pétrole qui dérangent bien souvent, par leur compétence et leur probité,  internés à tort pour masquer  l’empire feutré de la magouille, des sponsorings maquillés, des immeubles surévalués, des fausses factures de Brown and Root Condor et des commissions occultes ; des détenus de substitution aux vrais commanditaires de la rapine qui, eux, couverts par les plus hauts sommets de l’Etat, jouissent de l’impunité et de la myopie d’une justice aux ordres.  

    Ils ont fait de la prison pour que Mohamed Bouricha, wali de Blida, proche de la famille Bouteflika, n’en fasse pas : la prison n'est pas faite pour les amis. Eux n’ont pas revendu des terres agricoles appartenant à l’Etat, ni surfacturé sur le dos de Sonatrach. Ils avaient juste des têtes de bouc-émissaires.

    C’est pourquoi, en fait, je les connais.

    Mohamed Benchicou

  • NOS VOIX

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    Communication de Mohamed Benchicou à Lyon, samedi 27 novembre, à la journée sur la tolérance organisée par l'association Tagmats.

    On m’a demandé d’intervenir sur le livre « Notre ami Bouteflika » et de porter un regard de journaliste et d’écrivain sur le chanteur assassiné Matoub Lounès. J’avoue qu’il est plus intéressant de parler de Matoub, bien que je ne me sente pas le plus qualifié pour la tâche.
    S’agissant de Matoub, qu’est-ce qui vient d’emblée, à l’esprit d’un journaliste ? Je crois que c’est d’abord son extraordinaire popularité. A quoi doit-il d’être si renommé au point qu’on édifie des stèles à sa mémoire et qu’on baptise des rues de son nom ? C’est un phénomène qu’il nous faut bien expliquer et sur lequel, à l’occasion de cette communication, j’ai tenté de me pencher. 
    Chantait-il « mieux » que d’autres ?
    On a posé la question à propos d’un autre artiste, le seul qui a pu connaître une semblable notoriété : El-Hadj M’hamed El-Anka, dont on comémmore, cette semaine, le 32è anniversaire de la disparition. Je me suis intéressé au possible parallèle entre les deux carrières.
    Chantaient-ils « mieux » que d’autres ?
    « Mieux », peut-être pas. « Plus juste », sans doute.
    « Plus juste », en visant le cœur d’un peuple majoritaire mais délaissé, qu’ils ont eu le génie d’en saisir l’existence, d’en mesurer la frustration et la colère et d’ériger en véritable public.
    Ils se sont emparés d’un art d’élite, pour le jeter au peuple.
    Ce public, ils lui ont « parlé », quand d’autres se bornaient à lui « interpréter » des chansons, aussi belles furent-elles.
    Oui, ils chantaient « plus juste » que d’autres, en visant le cœur.
     D’où, sans doute, le vocable populaire « kasni » (il m’a touché, il m’a atteint), en parlant des chanteurs qui savent viser le cœur.
    «Compréhensible au niveau des paroles et grâce à une mélodie belle et claire, le répertoire d’El-Anka acquiert une grande audience… le chant chaâbi s’impose dans la tradition. Cette dernière consolide les liens entre l’interprétation, l’œuvre et le public. Ainsi, les réactions à cette musique au plan émotionnel et la façon de la recevoir deviennent partie prenante, indissolublement, de la tradition culturelle », écrit Bachir Hadj Ali qui, de tous ceux qui ont « exploré » El-Anka, est sans aucun doute la plus grande référence, sans oublier notre ami Sadek Aïssat. (1)
    Est-ce un hasard si, un des plus grands admirateurs d’El-Anka, « atteint » par la grâce du phénix, était un certain…Matoub Lounès  qui, très tôt, épousa le chaâbi.
    Hh dira, lui, de Matoub qu’il était « un chanteur et un poète plein de personnalité qui sait décrire et raconter les souffrances des être humains. Il a un style qui le caractérise des autres chanteurs et poètes de son époque. »
    L’instinct.
    Tout est dans l’instinct, chez Matoub et El-Anka.
    Ils ont « senti » ce public inassouvi qui demandait autre chose que ces chansons convenues, un public qui vivait le colonialisme (pour El-Anka), ou le déni identitaire (pour Matoub). Dès le Printemps berbère d’avril 80 Matoub change de style.
    Ils l’ont « senti » parce que, sans doute, ils partageaient la même colère.
    « Je crois que si les jeunes m'aiment autant, c'est parce qu'il savent que non seulement je comprends leurs difficultés, mais que je les ai vécues aussi. », disait Matoub.
     Or, Bachir Hadj Ali raconte qu’El-Anka était un homme blessé. Un homme en colère. En colère contre la colonisation, d’abord. En colère aussi contre ces ronds-de-cuir morveux qui avaient décidé de le marginaliser. C’est suite à cette blessure qu’il avait enregistré «El-Meknassia». Texte lumineux de Kaddour El Aalami.

    «Je fais comme fait dans la mer le nageur» dit-il.
    «Ma bouche riait mais les ténèbres remplissaient mon cœur
    c’est ainsi que j’ai enduré les revers de la vie
    Mes forces déclinèrent, mon silence grandit, je devins muet.
    J’étais incapable de me réconcilier, de me battre…
    Et j’ai fait comme fait dans la mer le nageur
     J’ai relâché mes membres pour affronter les impolis… »,
    chantait El-Anka dans cette «palpitation de l’âme dont l’immensité du territoire n’apparaît qu’une fois que l’on s’est égaré sur des sentiers

    Cette même rage on la retrouve chez Matoub :
     »On peu dire que Matoub Lounes était contre l’imaginaire social officiel en Algérie, l’Algérie officielle arabo-musulmane niant les réalités socioculturelles et linguistiques du peuple, l’Algérie officielle qui a toujours existé au mépris du peuple sous un régime de dictature et parti unique ou le pouvoir est totalement militarisé », écrit Rachid Leskioui (1).

    Matoub le confirme :

    « Mais moi, je l’affirme, je ne céderai pas. Je continuerai à chanter, à me battre contre l’intégrisme. Je ne suis ni arabe, ni obligé d’être musulman. C’est peut-être la phrase qui m’a condamné à mort, c’est aussi celle, justement, qui résume le mieux mon combat. Tant que l’on continuera de piétiner mes convictions, je continuerai
    à me battre. Ce combat, je ne le conçois que chez moi, en Algérie. »

    Pour « atteindre «  ce public, Matoub a fait comme El-Anka : il se met en phase avec lui-même et avec sa propre colère. Il désacralise la musique et le texte pour les mettre au goût du plus grand nombre. Il les a bouleversés. Il s’est approprié l’art de l’élite pour le populariser, prenant le risque de se faire des ennemis, comme  El-Anka avait bouleversé la musique qu’on lui avait enseignée. « El-Anka adopta et mit en musique mit la musique et le chant magrébins au goût d’un très large public. Ce nouveau genre dont le mouvement dynamique fera école. Il en sera le chef de file indétrônable et incontesté. Le chaâbi, par référence à son auditoire, s’impose pour acquérir l’audience qui va déborder d’Alger pour s’insinuer et se faire adopter dans tout le pays et bien au-delà. »
    Bachir Hadj Ali confirme qu’El-Anka fut celui par qui s’opéra la confluence de la musique «savante» citadine, héritage andalou, et celle, profane, dont les vestiges se retrouvent ailleurs, en Kabylie et jusque dans le Hoggar (1).

    Et là, on retrouve l’instinct. El-Anka avait subodoré d’instinct un nouveau genre musical à l’intention d’un large public, lui qui, partant du répertoire du melhounen, lui imprima la vivacité qui le distingue des rythmes lents, maniérés et affectés des noubate, introduisit des instruments nouveaux et élagua les neqlabateet.

    « Le recul de la musique «classique» provoqué par la réduction de ses adeptes laisse toute sa place au déploiement de ce nouveau genre qu’El- Anka ne cessa d’enrichir par des créations et des rythmes nouveaux dans la mouvance à la fois du moghrabi, de l’algérois et des rhapsodies du pays kabyle. Le jeu époustouflant et unique du Cardinal, sa voix à la sonorité, à la gravité et à l’amplitude rares, un tantinet nasillarde, restituent la psychologie du peuple, ses états d’âme et reflète son sens de l’esthétique et de l’appréciation. Cette musique et ces chants peuvent tout exprimer, tous les sentiments que les hommes peuvent éprouver, leurs ennuis aussi. Ce n’est pas un genre artificiel que des lubies auraient produit ; il est né des eaux primordiales dont sont irrigués des hommes », écrira Kader Fethani. (3)

    L’art appris auprès de maîtres émérites de Si Saïd Larbi, Omar Bébéo, Mustapha Oulid al-Meddah, Si Hacène al-Kherraï ou de Yahia al-Kouliane, puis, plus tard, auprès de cheikh Nador et cheikh Saïdi, un des plus prestigieux chantres de l’époque, un des dignes héritiers, avec Laho Serror, de l’un des plus prestigieux maîtres de la musique classique algéroise, Mohamed Sfindj, cet art, il l’offrira au peuple.

    Et s’il a poli son langage auprès de Sid Ahmed Ibn Zekri, un des plus brillants érudits du vieil Alger,qui lui corrigeait le style, lui faisait découvrir de grands poètes algériens comme Sidi Lakhdar Ben Khlouf, Sidi Mohammed Ben M’saïb, Sidi Kaddour al-Achouri, cheikh Ben Smaïne, cheikh Mustapha Driouèche, s’il a poli son langage et appris les proverbes utilisés dans le chant populaire, c’est pour en faire des quasidate qui « atteignent » le peuple.

    Pour le peuple, c’était un délice divin. El-Anka savait, dans une délectation morose incarner dans la voix et le doigté les vicissitudes d’un monde amer qui fait s’assombrir l’azur, pleurer les nuages, s’incliner les astres ( El-Meknassia, El-Fraq, El-H’mam…). Il savait sublimer l’amour, acquis ou inaccessible, courtois ou sensuel, en force tonifiante, explosant en cela des préjugés ancestraux et tenaces ( Yamna, Dhif Allah, Youm el-djemâa…), révéler ses tares et sa vanité à la société ( Soubhane Allah…), et dire les suaves gorgées des alcôves bachiques ( Gheder Kassek, Es Saqi…).

    El-Anka n’a pas attendu d’être invité dans le sanctuaire de la musique algéroise ; il y est entré par effraction. Il a mis sens dessus-dessous les compostions mièvres et figées pour les réinventer dans des envolées, une vigueur et des accents presque subversifs et irrévérencieux pour les conservateurs. Dans la musique d’El-Anka, le classique est fortement chahuté et, en définitif, dynamité par ses propres moyens. Les versions déglinguées du harasse (le démolisseur) font une impressionnante irruption dans tous les milieux, l’avènement du phonographe l’introduisant jusque dans les foyers d’Alger et de son hinterland. » (3) 

    ***

    Matoub emprunta le même chemin.
    Dès qu’il sentit la colère monter au sein de la population qui revendiquait le droit à l’identité, Matoub rompit avec le « style convenu », celui qu’il avait adopté dans son premier album Ayizem (Le lion), à 22 ans, c'est-à-dire le style qui chante la Kabylie traditionnelle, l’exil, l’attachement aux parents, l’amour des femmes, sujets qu’on retrouve dans son le 45 tours Ahaya Thilawin, une chanson dédiée aux femmes.
    « Peu avant le soulèvement kabyle d’avril 1980 ( “Printemps kabyle”), Matoub Lounès s’engage dans une chanson plus sociale, rejetant la métaphore qui est la marque de la chanson populaire kabyle et algérienne en général. Il devient l’un des fondateurs du MCB (Mouvement culturel berbère) » (4)
    Comme pour El-Anka, Matoub s’attira les foudres de la vieille garde.
    Ses textes à la rudesse candide vaudront à Matoub Lounès quelques inimitié dans le milieu artistique et intellectuel kabyle. Quant on lui reprochait son franc-parler et ses positions extrémistes sur la défense de la culture kabyle, il répondait qu’il était souvent mal à l’aise avec l’élite algérienne : “Ce n’est pas mon monde. Ma pensée, je l’exprime devant le public et non pas par des paraphrases interminables.”
    Le berbérité occupe une bonne place dans ses chants, ses interviews et même dans se vie quotidienne. Il était un militant berbère indépendant.
    Il va, lui aussi, faire des textes violents, à la mesure de la violence qui étouffe les poitrines de la population, il désacralise tout et utilise les idées et les mots qui choquent, ceux qu’utilisent les jeunes impétueux :
    « Y a-t-il solution au dilemme? Taluft amek ara tekfu
    Même si solution il y a Xas teb$a ad-tekfu
    En mesurons-nous le prix? Acu ara d-te?? ma tekfa
    Les esprits furent souillés Alla$ yekcem burekku
    Dès le jour premier Deg-wass amenzu
    Quand on nous a orientés vers la Mecque M'akken s wehhan lqebla
    Pour parasiter nos âmes Izi a s yekcem s aqe®®u
    Par le verbe creux I medden ad ifettu
    Qui prétend que religion est panacée D ddin i ddwa n-lmeÌna »
    (Texte écrit le 18 octobre 1994, une semaine après sa libération par ses preneurs d’otage
     C’est ainsi que Matoub, après El-Anka, devint la voix de ceux qui n’en avaient pas.
    « Le bouillant chanteur, adulé par les jeunes pour sa liberté de parole et sa participation aux émeutes d’octobre 1988 en Kabylie, au cours desquelles il sera blessé », dira
    cette irrévérence connaîtra son apothéose avec « Kassamen », une version de l’hymne national bien particulière.
    On a pu parler, à propos de cette audace, de « sentiment antipatriotique » de Matoub.
    Allusion perfide qui sous-entend que l’artiste était un détestable séparatiste.
    Matoub se revendiquait Algérien. Kabyle et Algérien.
    Voilà ce qu’il écrivait en 1994 :
       
    «  J’évoquais tout à l’heure cette maturité que j’ai le sentiment d’avoir acquise au cours de ces quinze jours de cauchemar. Elle doit être réelle car, avec le recul dont je suis capable aujourd’hui, je me sens plus fort. Est-ce l’effet de l’immense soulagement apporté par ma libération? Ou de ces réflexions menées au long de ma séquestration, au cours desquelles j’ai analysé mes engagements, mes prises de position et mon combat? Peut-être les deux à la fois. Quoi qu’il en soit, une force nouvelle m’habite. Il y a encore peu de temps, je limitais mon combat à la Kabylie. Je dois apprendre à me battre pour la société algérienne dans son ensemble. Les témoignages venus de partout, de Tlemcen, d’Annaba, d’Oran, la chaleur qu’ils dégageaient, les encouragements qu’ils contenaient m’ont fait profondément réfléchir. Ce n’est pas suffisant de se battre pour soi lorsque le destin d’une nation est en jeu. En somme, je pourrais presque dire que je ne m’appartiens plus : ce nouveau souffle de vie, cette résurrection, tout ce que je dois aux miens, il faut maintenant que je le traduise dans mon combat. » (2)

    Matoub était fou de l’Algérie, mais pas l’Algérie soumise à l’intégrisme islamiste,
      
    « En revanche, il y a une autre Algérie, l’Algérie réclamée par Lounes Matoub et autres.Une Algérie qui a su demeurer contre les invasions barbares, profondément attachée à ses racines, à son histoire millénaire. Le rebelle considérait la Kabylie tout comme l’Algérie de même que l’Afrique du nord comme n’étant pas arabe. Il a une vision unique pour la question de la berbérité. Autrement dit, il militait en Kabyle, mais en même temps, il pensait à Tamazgha* » (4)
    En somme l’un chantait pour les Algériens étranglés par les colons ; l’autre pour leurs fils, étranglés par ceux qu’il appelle « les nouveaux colons »
    Ainsi va l’Algérie.

    M.B.

    (1) Bachir Hadj Ali : El-Anka et la tradition châabi
    (2) Extrait de Rebelle, Stock, 1995
    (3) Rachid Iseksioui (http://membres.multimania.fr/tawiza1/TawizaPDF160/PDF/9.pdf)
    (4)Noureddine Fethani, le Soir d’Algérie, 22/11/2010.

    *Tamazgha désigne le "monde berbère", c'est-à-dire ce qui constitue selon eux la patrie historique du peuple berbère. Il comprend l'ensemble de 5 pays (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie), et partiellement 4 autres pays (nord du Mali, nord du Niger, une partie de l'ouest de l'Égypte, les territoires espagnoles de Melilla, Ceuta et les Îles Canaries).
    Tamazgha est l'expression du nationalisme berbère puisqu'il affirme l'existence d'une nation et d'un peuple unis transcendant les sous-groupes berbères et les frontières géopolitiques actuels.

  • Affaire du "Béchar": un crime sans chatiment des vrais coupables

    Meme si je suis content du verdict concernant les 6 malheureux cadres de la CNAN, qui en fait n'ont été que les Boucs emissaires d'une incompetence generalisée dans les ports Algeriens, et plus generalement dans la gestion du pays. Je dois dire que ce verdict etait previsible depuis le renvoi de l'affaire au niveau de la cour d'Alger par la cour suppreme. En 2004 les seuls interrogés qui n'avaint pas beneficié d'une couverture quelconque de la Hierarchie etaient ces six cadres, tous les autres avaient activé ou leurs relais et protecteurs ou leur institution pour se sortir du guepier, et les juges ont marché dans cette mascarade judiciaire qui a démarré du juge d'instruction à la cour, ou chacun etait en train de jouer une partition malsaine. Maintenant que les responsables de la catastrpohe ont été mis au verts et que l'affaire s'est attenuée il est temps de liberer les boucs emissaires et tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil. Cette conception de la justice ou l'appareil judiciaire se met à la disposition d'autres facteurs que la loi, est en soi meme plus grave que l'affaire en elle meme, car avec cette justice c'est le naufrage d'un pays qui se joue in vivo et non pas d'un seul bateau. Le parquet en Algerie ne se conçoit pas comme partie du procès, obligé de prouver ce qu'il avance et encore moins de le faire dans le cadre des textes existants, mais se conçoit comme depositaire du pouvoir quasi divin de requerir des peines enormes sans la moindre preuve et de mettre sous le boisseau le reste de l'enquete concernant de présumés vrais coupables. Il choisit au nom de la société les victimes expiatoires dans la société elle meme, participant ainsi au naufrage generalisé du pays par le naufrage de l'idée meme de justice dans l'esprit du citoyen. Certains diront que les victimes d'erreurs et autres abus de la justice seront dédommagés par l'etat, ce qui rend les choses d'autant plus ingobables! En effet ils ont droit à des dedommagements et à de plates excuses de tous les auteurs et autres executant de ces erreurs parfois bien planifiées, mais c'est encore une fois la société qui paie et jamais les responsables de ses malheurs. La société a payé au debut par la gestion enpirique des deux bateaux avec intrusion de plusieures parties interessées dans cette gestion qui vont du ministère à la SGP. La société a payé par la perte de ses enfants et de deux bateaux, par cause d'incurie totale de tous les intervenants dans la mise en rade des bateaux et dans la gestion des secours en merpar un corp qui s'est avéré incapable de sauver un noyé à 100 mètres du siège national des gardes cotes au generaux bien medaillés dans la chasse au harragas. La société a payé encore par la mise en prison de six cadres techniques et gestionnaires d'une société deja aux abois, en lieu et place de tous les vrais protagonistes du drame, qui vont de l'EPAL au Gardes Cotes en passant par la SGP et le Ministère des transport et meme le premier ministre présent sur les lieux sans rien apporter que sa presence inutile,Alors que chacun a mis son grain de sel dans la catastrophe finale sans en assumer la moindre responsabilité. La société a perdu son ame à travers la justice quand cette dernière a cloturé l'affaire par l'acquitement des prevenus comme compensation à la non presence de vrais coupables à la barre. La société va encore rembourser les combines des uns et des autres sur son argent et non celui de l'etat qui n'a jamais eu d'argent propre à moins de se considere comme autonome de la société ce qui est le cas dans la tete de nos etatiques. La société va mettre dans le meme panier toutes les procedures actuelles et à venir contre tous les cadres accusés de n'importe quoi, car elle sera convaincue plus à tort qu'à raison que tous les procès sont prefabriqués hors du pretoire, ce qui par assimiliation fera de vrais coupables des victimes par réaction aux procès ou la justice a fait de vraies victimes des coupables. En fait la maladie de la justice est la pire de toutes en Algerie, la presence en son sein de magistrat capables de transformer une fonction arbitrale en parti pris pour une partie contre une autre en dehors de toute idée de justice, fait que tout le reste ne vaut meme pas la peine d'etre entrepris. L'incivisme generalisé et la rebellion ouverte contre tout ce qui rappelle l'etat qui sont deja bien visibles, présagent d'un envahissement de terrain ou l'arbitre devra etre le premier à payer la fin du match en queue de poisson. La logique voudrait que maintenant que les faux coupables ont été acquittés avec argumentation juridique à l'appui, un autre procès s'ouvre pour determiner qui sont les vrais coupables par interrogatoire à nouveau de tous les protagonistes du drame presents ou absents sur les lieux, après une instruction veritable dans laquelle se reveleronts les vrais roles et qui inclura les instructeurs et representants du parquet de l'epoque et d'aujourd'hui ainsi que les juges qui ont refusé d'approfondir l'enquete et se sont contentés des accusés devant eux pour cloturer le dossier par un chatiment nonmertié et décidé ailleurs. Tout ce beau monde doit comparaitre à nouveau pour trouver la frontière entre l'erreur et la kabbale judiciaire pour les magistrats et les soutiens et autres interventions pour les coupables sortis du dossier par enchantement. Et les faux coupables ainsi que les victimes devront etre dedommagés non sur le trésor public mais sur les saisie des biens des vrais protagonistes de ce drame multiple magistrats inclus. Telle est la justice que la logique et dieu parrainent et non ces parodies qui ne mènent qu'à une explosion qui ne laissera rien derrière elle. A ceux qui veulent traduire les prevaricateurs et autres delinquants du pouvoir en justice aprèsla chute présumée du système, je dirais que si c'est ette justice avec cette composante ce n'est pas la peine car elle les condamnera non pas parceque coupable mais parcequ'ils sont tombés et repetera le meme scenario avec les nouveaux maitres s'ils le veulent bien. Si le système doit partir la majeure partie de l'appreil judiciaire doit partir avec si ce n'est avant et etre remplacé par des cadres de valeur et des juristes aussi competents qu'intègre. Une justice qui condamne mellouk pour l'avoir dénoncée au lieu de se nettoyer ne peut se prevaloir de ce titre que par la force. Autre question, le renvoi du procès par la cour suppreme s'est fait sur la base de points precis qui remettent en cause le premier procès en la forme, qu'est ce qui fait que le parquet ne s'est pas inspiré de ces points pour revoir sa copie et maintenu mordicus que les six quidams etaient des armateurs alors que le code maritime dit le contraire et que la cour suppreme a du attirer l'attention sur ce point du moement que les avocats ont du le soulever dans les pourvois en cassation introduits. Qu'est ce qui permet dans ce pays au parquet de tenir ses positions meme sur les points ou il atout afait tort avant meme l'ouverture du procès, sans avoir à rendre des comptes à qui que ce soit et de distribuer des peines à l'encan sans meme faire attention à la disproportion des requisitoires entre une affaire de negligence professionnelle non etablie et une affaire de terrorisme etablie en requerant dans cette dernière en deça des peines correctionnelles, alors que dans ce cas c'est perpetuité en gros sans s'atterder sur la specificité de chaque cas? C'est plusieurs facteurs, dont l'impunité, le statut d'intouchable, et la structuration globale de notre justice qui fait que dans une cour de justice le PG est plus puissant que le président de cour. Une reforme veritable et profonde de la justice est urgente, et ce n'est pas ce système qui la fera, car il se retrouveront tous en taule juste après. Mais rien n'empeche nos grands poourfendeurs du système de proposer une reforme des textes et des structures de la justice ainsi que de son personnel et des mdalités d'accès à ce corp, non pas en esperant son application mais en mettant le système face à ses combines et en balisant la reforme d'après système. Nos tenors du barreau sont bien placés pour faire des propositions qu'attendent ils pour les faires? à moins que les derives actuelles ne leur offrent plus de terrain de manoeuvre qu'une vraie justice et là est un autre debat. Toujours est il que je suis heureux pour les relaxés et malheureux pour les victimes en mer qui se retrouvent avec un crime sans chatiment des vrais coupables.

    KARIM

  • Saisie de 10 000 litres de carburant et arrestation de 10 “Hallabas” La GN sur pied de guerre contre le crime organisé frontalier

     la peine capitale serait la bienvenue pour ces halabas pour crime economique

    Par : NEÏLA B

    Les services de la gendarmerie de la wilaya de Tlemcen ont procédé durant la période du 12 au 25 novembre à la saisie de près de 10 000 litres de carburant et l’arrestation de 10 hallabas (contrebandiers de carburant) ainsi qu’à la saisie des moyens de transport. Les mis en cause ont été présentés devant le procureur près le tribunal de Maghnia.
    Six ont été écroués et deux mis sous contrôle judiciaire. Selon notre source, les éléments des brigades de gendarmeries de Maghnia et de Bab El-Assa, relevant du groupement de la GN de Tlemcen, ont pu saisir cette importante quantité dans 4 opérations au niveau du tracé frontalier.
    Ils ont intercepté les “hallabas” qui étaient à bord de deux camions. 4 véhicules, dont une Renault-Express, dépourvus de documents administratifs et 14 baudets chargés de jerricans remplis de mazout destiné à la contrebande au Maroc devant la forte demande de ce produit en hiver.
    Les gendarmes ont saisi aussi dans une seule opération une quantité importante de briquets. En effet  330 000 unités de production chinoise et 17 440 boîtes de thé vert ont été dissimulées dans des véhicules et destinées à l’exportation illégale.
    La marchandise saisie a été remise à la recette des douanes. Il y a lieu de rappeler que les services de la GN de Tlemcen ont saisi une quantité record de carburant cette année.
    Ainsi, plus d’un million de litres de gasoil et de mazout ont pu être saisis dans des embuscades et des points de contrôle.

  • que des scandales dans le monde,alors ils faut pas croire aux gouvernants ,et aussi aux diplomates et aux militaires ,faite la synthese vous -mème!!

    Karachi: Balladur n'était
    «pas informé des commissions»


    Karachi: Balladur n'était <br/>«pas informé des commissions»<br/>

    L'ancien premier ministre a également démenti avoir financé sa campagne pour la présidentielle de 1995 de manière illégale, selon un document révélé par le JDD, qui retrace son audition d'avril dernier devant les membres de la mission parlementaire.
    » Karachi : ce qu'a dit Villepin au juge Van Ruymbeke
    » Un ex-membre du cabinet Léotard accuse Donnedieu de Vabres
    » Affaire Karachi : 5 questions pour comprendre

    .

    La validation disputée
    des comptes de campagne de 1995

    En 1995, les Sages ont validé les comptes de campagne d'Edouard Balladur, malgré l'avis défavorable des rapporteurs. Le président du Conseil constitutionnel de l'époque, Roland Dumas justifie sa décision et demande la publication des débats.

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    Un député prêt à donner à la justice
    les PV de la mission sur Karachi


    Un élu PCF se dit prêt à remettre au juge d'instruction chargé de l'affaire les PV d'auditions de la mission d'information parlementaire sur cette attaque. Le président de l'Assemblée nationale refuse de les communiquer pour «respecter l'engagement pris auprès des personnes auditionnées».

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    Karachi : 5 questions pour comprendre


    «Scandale» pour les uns, «fable» pour les autres, l'affaire a connu de nouveaux rebondissements cette semaine.

  • La diplomatie mondiale ébranlée par WikiLeaks

    Les documents fournis par WikiLeaks révèlent entre autres que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a demandé aux Américains en poste à l'ONU de réunir le maximum d'informations confidentielles sur les diplomates des autres pays.
    Les documents fournis par WikiLeaks révèlent entre autres que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a demandé aux Américains en poste à l'ONU de réunir le maximum d'informations confidentielles sur les diplomates des autres pays. Crédits photo : Charles Dharapak/AP

    Plusieurs médias occidentaux ont commencé à révéler le contenu des 250.000 rapports diplomatiques américains que leur a communiqués le site WikiLeaks.

    Les gouvernements des grands pays du monde tremblent ou s'indignent, mais peu sont épargnés. Dimanche, cinq titres de la presse internationale - The New York Times, Le Monde (France), The Guardian (Grande-Bretagne), El Pais (Espagne) et Der Spiegel (Allemagne) ont publié des documents diplomatiques américains fournis par le site Wikileaks, dont beaucoup sont classés «secret». Quelque 251.287 «câbles» (rapports NDLR), couvrant une période allant de 1966 à février dernier, ont ainsi été mis en ligne. Et certains pourraient s'avérer gênants pour de futures rencontres entre les Etats-Unis et leurs partenaires.

    La Maison Blanche a condamné dimanche «dans les termes les plus forts» la publication «irresponsable et dangereuse» de ces documents, affirmant que l'initiative de WikiLeaks pourrait faire courir des risques mortels à des individus. Le site créé par Julien Assange a justifié de son côté sa démarche en expliquant avoir voulu souligner la contradiction entre la position officielle américaine et «ce qui se dit derrière les portes closes».

    Le Figaro dresse un florilège des révélations les plus importantes.

     

    • Les dirigeants du monde vus par Washington :

    Nicolas Sarkozy est jugé «susceptible et autoritaire» par l'ambassade des Etats-Unis, qui souligne les manières abruptes qu'adopte selon elle le dirigeant français avec ses collaborateurs.

    Silvio Berlusconi est décrit par un diplomate américain de haut rang comme «irresponsable, imbu de lui-même et inefficace en tant que dirigeant européen moderne». Un autre câble le décrit comme «faible physiquement et politiquement» et affirme que ses habitudes de faire la fête jusqu'au bout de la nuit l'empêchent de récupérer.

    Angela Merkel aurait pour sa part «peur du risque» et manquerait «d'imagination».

    Le président afghan Hamid Karzaï est qualifié «d'extrêmement faible» et enclin à se laisser convaincre par des théories du complot.

    Mouammar Kadhafi «dépend presque obsessivement d'un petit noyau dur d'hommes de confiance», selon un câble, et ne saurait voyager sans une infirmière ukrainienne à la poitrine avantageuse. Le dirigeant a aussi peur de survoler l'eau et de se rendre dans les étages d'un immeuble.

    Dmitri Medvedev est «le Robin du Batman joué par Poutine», selon l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, faisant allusion au jeune comparse du héros de bande dessinée, pour souligner que c'est en fait le premier ministre, Vladimir Poutine, qui détient le pouvoir en Russie.

     

    • Les dessous du monde diplomatique :

    La vision française du monde. Dans un entretien en septembre 2009 avec un haut responsable américain, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte, se serait exprimé franchement sur les régimes que la France n'apprécie guère. Il a qualifié l'Iran d'État«fasciste» et le président vénézuélien, Hugo Chavez, de «fou» qui transforme son pays en un «autre Zimbabwe».

    La vente de Mistral à Moscou. Les Etats-Unis ont fait part en février à la France de leurs «inquiétudes» face au projet de vente de navires de guerre Mistral à la Russie. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a expliqué au ministre de la Défense Hervé Morin que les inquiétudes des Etats-Unis n'étaient pas liées aux capacités des navires mais au «message» politique d'une telle vente, notamment vis-à-vis des pays d'Europe de l'Est qui «se méfient toujours beaucoup de la Russie et ne savent pas jusqu'où ils peuvent faire confiance à l'Occident».

    Les missiles iraniens. L'Iran a acquis auprès de la Corée du Nord des missiles pouvant atteindre l'Europe de l'Ouest. En décembre 2009, Israël pousse les États-Unis à la fermeté contre le programme nucléaire de l'Iran, affirmant que la stratégie de la «main tendue» à Téhéran «ne marchera pas». Tout aussi pugnaces sont les voisins arabes de l'Iran. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite conseille à Washington de «couper la tête du serpent». Un autre prince du Golfe estime que «le danger de laisser se poursuivre ( le programme nucléaire iranien) est supérieur à celui de le stopper.»

    Les valises de l'Afghanistan. Washington a découvert que, lors d'une visite dans les Émirats, le vice-président afghan, Ahmed Zia Massoud, transportait 52 millions de dollars en liquide, dont «l'origine et la destination» restent inconnues.

    Le soutien au terrorisme. Des donateurs saoudiens restent les principaux soutiens financiers des groupes extrémistes sunnites comme al-Qaida. Un diplomate américain signifie à la Slovénie qu'elle doit accueillir un détenu de Guantanamo pour obtenir une rencontre avec Barack Obama.

    L'espionnage à l'ONU. Les diplomates américains en poste aux Nations unies à New York sont priés d'espionner leurs collègues, y compris les représentants de pays alliés, afin d'obtenir «toute information biographique et biométrique», leurs «empreintes digitales, photographies faciales, ADN et scanners de l'iris», sans oublier les numéros de leurs cartes de crédit, mots de passe Internet et tout autre détail privé qu'ils pourraient obtenir.

    Le piratage depuis la Chine. Le politburo du Parti du peuple a ordonné une opération concertée de piratage informatique menée par ses fonctionnaires, des sociétés privées et des délinquants recrutés par ses soins. Depuis 2002, ils ont infiltré les ordinateurs du gouvernement américain et d'autres pays occidentaux, ainsi que ceux de Google en janvier dernier.

    Les cadeaux entre l'Italie et la Russie. En 2009, les diplomates américains en poste à Rome décrivent les relations extrêmement étroites entre le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, et le premier ministre russe, Vladimir Poutine, incluant des «cadeaux somptueux», des contrats juteux et un(e) «intermédiaire de l'ombre».

  • l'algerie est dans le lot!!!! ouf....

     

     

    Les documents WikiLeaks révèlent plus de 1000 dépêches à propos de l'Algérie

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    Les documents WikiLeaks révèlent plus de 1000 dépêches à propos de l'Algérie
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    Pas moins de 806 dépêches diplomatiques (1099 selon wikileaks), classées secrètes ou confidentielles, à propos de l'Algérie ont été révélées dans les documents de Wikileaks, nous apprend le journal allemand Der Spiegel qui publie lundi une carte du nombre de mémos par pays. 

    Par contre, Dans un tableau récapitulatif par pays, le site wikileaks donne 1099 documents sur l’Algérie.

    Prés de 523 de ces dépêches sont classées confidentielles. Au moins 44 d'entre-elles ont été classées par le Département d' Etat américain comme "secrètes" et  16 autres sont considérées comme étant ultras-secrètes !  La carte de Der Spiegel  publiée lundi nous apprend également que 101 notes provenant de l'ambassade Américaine à Alger n'ont pas été classées par le Département d'Etat à Washington.

    En revanche, 119 mémos concernant l'Algérie n'ont pas été épluchés entièrement par les 120 journalistes des 5 grands quotidiens, Le Monde, Der Spiegel, El Pais, The Guardian et le New York Times,  qui ont partagé ensemble les informations des documents de Wikileaks et décidé d’un commun accord des sujets qu'ils ne traiteraient pas.  

    Pour l'heure, on ne sait toujours pas ce que révèlent réellement toutes ces dépêches.  Mais une chose est sûre, celles qui sont classées "secrètes" et "confidentielles" nous permettront certainement de prendre connaissance de quelques uns des pans les plus ignorés et les plus occultes de la vie politique de notre pays. 

    Abderrahmane Semmar
  • panique chez moh 6

    Panique au palais royal

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    La dernière résolution du Parlement européen en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui, qui appelle l’ONU à envoyer une commission d’enquête sur l’agression contre El Ayoun, semble avoir ébranlé le palais. Hier, Mohammed VI a «répondu», à sa manière, à la mise à nu européenne en ameutant ses sujets à
    Casablanca.



    Ils étaient près d’un million, même trois millions pour les amateurs de la gymnastique des chiffres, à s’être rassemblés dans la capitale économique du royaume pour crier – au propre et au figuré – leur attachement à la «marocanité» du Sahara.
    Brandissant des drapeaux marocains comme lors de la «marche verte» de 1975, ces bons sujets de sa majesté ont longuement brocardé le parti populaire espagnol à l’origine de la résolution du Parlement européen. C’est la première fois depuis 35 ans que la monarchie organise une mobilisation aussi importante, alors que sa propagande se voulait rassurante sur le succès international de son «plan d’autonomie». Mais le ton et les termes de la résolution du Parlement européen constituent une véritable claque au makhzen. C’est aussi un cinglant échec de 19 années d’activisme diplomatique qui a tenté de vendre une image d’un Maroc des droits de l’homme et où les Sahraouis occupés respirent la joie et la quiétude dans le royaume du «commandeur des croyants».

    Mariage de raison

    C’est cette image déformée que les eurodéputés – porte-voix des peuples d’Europe – ont dénoncée dans leur résolution inédite, pendant que les dirigeants politiques de certains Etats, notamment la France et l’Espagne, continuent leur mariage de raison avec la monarchie. Le rassemblement d’hier s’apparente donc à une «marche verte bis» déclinant un Maroc uni en bloc derrière son souverain pour la «cause sacrée». Quasiment tous les partis politiques ont répondu à l’appel de la «patrie» dans une sainte alliance contre… un parti espagnol ! «La marche populaire de Casablanca constitue un nouveau message du peuple marocain à tous ceux qui pensent pouvoir nuire à l’intégrité territoriale du royaume.»

    Le propos est celui du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar. Voilà qui montre la voie royale. Mieux encore, ce responsable pense que cette marche «illustre le climat de démocratie, de liberté et de modernité prévalant au Maroc». Comme si ces milliers de personnes étaient spontanément sorties dans la rue. Mais aussi, paradoxe, elle est «un message d’amitié et de fraternité au peuple espagnol pour lui signifier qu’il ne doit pas se laisser entraîner par les mensonges des forces rétrogrades et que les deux peuples se doivent de vivre dans la paix et la fraternité».

    La sainte alliance

    C’est une bien curieuse façon de «draguer» le peuple espagnol majoritairement acquis à la cause sahraouie.
    Les organisateurs de la marche d’hier, qui se recrutent parmi tous les partis politiques représentés au Parlement y compris les islamistes du PJD, les syndicats, ont protesté contre une résolution jugée «partiale et injuste». On y a entendu surtout des slogans hostiles au Parti populaire (PP) espagnol, qualifié de parti «fasciste».

    Cette démonstration de force, qui servira sans doute la monarchie, mais ne pourra pas effacer la teneur de la résolution du Parlement européen, constitue la première action du plan de riposte. Mercredi prochain, le MAE marocain se rendra à Strasbourg pour faire entendre, vainement, la version royale des tragiques événements d’El Ayoun. Mais le coup est déjà parti. Autre manœuvre, Mohammed VI a donné, vendredi, son onction à Ahmadou Ould Souilem, le transfuge sahraoui, qu’il vient de nommer comme ambassadeur de sa majesté au royaume d’Espagne.

    Qui mieux, pense-t-il, qu’un Sahraoui «retourné» pour plaider la cause de l’autonomie chez ce voisin bienveillant, mais parfois encombrant, en effet ! Mais tout compte fait, le roi du Maroc est conscient que ses certitudes sur le Sahara occidental sont désormais bousculées par la mise à nu d’El Ayoun. Le monde entier a découvert en «live» à quoi ressemblait la vie – plutôt la mort – dans un territoire occupé. Les persécutés ne sont pas à Tindouf, mais bel et bien à El Ayoun, Dakhla, Asmara et dans toutes les villes sahraouies occupées.  

    Hassan Moali
  • Des rives, LES ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS EN ALGÉRIE


    Des rives, LES ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS EN ALGÉRIE
    envoyé par BerbereTV. - L'actualité du moment en vidéo.

  • tous ca, on le sait,un petards mouillé,jusqu'a preuve du contraire j'y crois meme si c'est faux par principe onc le sam et rosbif, la france ,il faut pas leur faire confiance

  • lire aussi, c'est trops pour la lecture, mais revenez et faites des pauses le blog maintenant vous le connaissez ,merci

     

    les plus récents

  • Wikileaks déshabille la diplomatie US

     

     

    En publiant à partir de ce dimanche les câbles diplomatiques, qui révèlent la realpolitik, Wikileaks inquiète les autorités américaines. Avec Slate et Owni, Le Soir se plonge dans les « Statelogs » dès dimanche.

    Wikileaks déshabille la diplomatie US

    OWNI

    Ce n'est plus le Pentagone qui se trouve sur la sellette, mais le Département d'Etat américain. Si les dernières révélations de Wikileaks dévoilaient les horreurs des guerres en Afghanistan (juillet) et en Irak (octobre), la prochaine fuite de Wikileaks expose une « horreur » d'une tout autre ampleur : celle des coulisses de la diplomatie américaine, son dialogue singulier avec chacun de ses interlocuteurs mondiaux, ses tactiques, arrière-pensées et, éventuellement coups fourrés. Il s'agit cette fois d'une fuite de plusieurs millions de documents (« sept fois plus importante » que la fuite sur l'Irak, qui comptait déjà 400.000 documents), constituée pour l'essentiel des câbles diplomatiques émis par les ambassades américaines de par le monde. On y apprend par exemple, selon la presse turque, que les Etats-Unis auraient aidé les indépendantistes kurdes du PKK, cependant que la Turquie pourrait apparaître, dans ces mêmes documents, comme « ayant aidé Al-Qaïda » (ce qu'Ankara a déjà formellement démenti).

    Inquiets à l'idée que leurs interlocuteurs – et parfois même leurs alliés les plus proches – puissent découvrir leurs analyses et stratégies, le Pentagone et le Département d'Etat se sont lancés cette semaine dans une vaste campagne de mise en garde et déminage auprès des pays qui pourraient être choqués par la teneur des nouvelles fuites : Turquie, Russie, Israël, Australie, Canada, Belgique, etc. Ce déminage a également concerné les deux assemblées du pays, Sénat et Congrès : via leurs « commissions de la Défense » (Armed service committees), le Pentagone a prévenu mercredi les assemblées que les prochaines fuites « pourraient avoir un impact défavorable sur les relations internationales des Etats-Unis » : « Les câbles du Département d'Etat, par leur nature, contiennent des analyses quotidiennes et des évaluations candides, comme en élabore chaque gouvernement qui entretient une diplomatie internationale concrète », explique la communication du Pentagone.

    En quoi ces révélations peuvent-elles faire très mal ? La dissémination des câbles diplomatiques US aura pour effet de révéler aux opinions publiques la froide « realpolitik » des Etats-Unis, mais il y a davantage : d'abord, une série de commentaires désobligeants, voire même incriminants, se trouveraient dans ces câbles. Moscou sait déjà que les commentaires américains sur la politique du Kremlin vont être « désagréables », a révélé le journal russe Kommersant.

    Ensuite, confirme une source en Australie, dont le gouvernement a déjà été briefé par les autorités américaines, la « corruption » et le « comportement embarrassant » de certains gouvernants vont être crûment exposés : par exemple, on imagine mal que l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul n'ait rédigé aucun câble sur les réseaux de corruption et narcotrafics de la famille Karzaï.

    Bref, le Département d'Etat s'attend au « pire scénario », a confié mercredi un de ses porte-parole. Mais au fait, comment savent-ils à quoi s'attendre ? Selon une brève information diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi par Wikileaks, le New York Times, partenaire historique de Wikileaks, aurait briefé dès lundi dernier la Maison Blanche sur la nature des documents qui vont fuir.

    Pourquoi le NYT a-t-il prévenu l'exécutif ? D'abord, parce que le NYT entend garder sa complète indépendance vis-à-vis de tous, même de Wikileaks. Le quotidien new-yorkais l'a rappelé fin octobre : « Wikileaks n'est pas l'Associated Press », tout doit être si possible recoupé. Ensuite, il existe un argument juridique qui remonte à la publication en 1971 des Pentagon Papers (les « papiers du Pentagone », 7.000 pages de documents secrets sur la guerre du Vietnam). Depuis ce dossier, un arrêt de la Cour suprême empêche toute censure, c'est-à-dire toute mesure préalable d'interdiction. Pas question, comme en Belgique, de requête unilatérale devant un tribunal. En d'autres termes, tant qu'il n'a pas publié son premier papier, le NYT (ou tout autre média) est protégé, peut solliciter des réactions, des avis, des recoupements, etc., sans que le journal puisse être muselé. C'est ensuite que le bras de fer commence…

  • Que Dieu nous pardonne, une fois de plus.

     

    Abou Ghraib, pire qu’annoncé. Il est temps de déserter.
    William N. GRIGG
    Le garçon avait très mal et ils ont recouvert les murs et les portes avec des draps. Alors, lorsque j’ai entendu hurler je me suis hissé sur la porte parce que le haut n’était pas couvert et j’ai vu [nom censuré] qui portait un uniforme militaire, en train de mettre son [attribut mâle] dans [l’anus] du petit garçon… pendant que la femme soldat prenait des photos.

    Le témoignage direct de Kasim Mehaddi Hilas, détenu à Abou Ghraib, décrit un des nombreux épisodes d’abus sexuels commis par les interrogateurs US, dont des viols, des viols à caractère homosexuel, des viols à caractère sexuel avec des objets tels une matraque ou un tube néon, et autres formes d’abus sexuels et d’humiliations infligés aux prisonniers.

    Il nous faut immédiatement en finir avec cette idée que la publication d’une deuxième série de photos décrivant les tortures et violations commises à Abou Ghraib et six autres centres de détention pourrait créer une situation dangereuse inacceptable pour les soldats américains dans la région.

    Cela peut paraitre cynique, mais il faut bien rappeler que ceux qui ont signé pour entrer dans l’armée sont payés, formés et équipés pour affronter le danger. Et il faut aussi reconnaître que le fait de faciliter l’invasion et l’occupation de pays étrangers ne constitue pas un élément favorable à la cause de la liberté. En fait, nous devrions être en train de tout faire pour rendre de telles entreprises criminelles plus difficiles.

    S’il faut effectivement diriger nos critiques sur les responsables politiques qui ont envoyé nos soldats dans ces expéditions impérialistes, il ne faut pas pour autant ignorer la responsabilité morale qui incombe à celui qui s’engage dans l’armée en tant que rouage de la machine à tuer produite par notre politique immorale. En considérant la corruption impérialiste nauséabonde qui suinte de toutes nos institutions, je ne comprends pas comment quelqu’un en possession d’une once de morale puisse entrer dans l’armée et y rester – comme si cet organisme bénéficiait d’une sorte d’immunité particulière face à la décadence générale qui touche ce Régime.

    Les Conservateurs et autres adorateurs des Pères Fondateurs de notre République feraient bien de se rappeler que les hommes qui ont gagné notre indépendance et rédigé notre Constitution étaient opposés à l’idée d’une armée constituée, non seulement parce qu’elle pouvait servir d’instrument à une tyrannie intérieure, mais aussi parce qu’elle offrait d’irrésistibles tentations à l’aventurisme militaire vers l’extérieur. Comme souvent, les Pères Fondateurs et leur sagesse n’ont pas pris une ride.

    Oui, il est tout à fait probable que la publication des photographies de tortures et d’abus sexuels - dont des viols homosexuels et, que Dieu nous pardonne, le viol d’enfants – créerait une situation dangereuse et potentiellement meurtrière pour les employés en armes du gouvernement qui sont actuellement en train de tuer et de détruire en Irak, en Afghanistan et ailleurs, des pays qu’ils ont envahi et continuent d’occuper par la force.

    Si nos dirigeants étaient réellement préoccupés par le sort de « nos soldats », ils publieraient les documents d’Abou Ghraib et ramèneraient les troupes à la maison. Eh voilà ! Problème réglé. Mais au lieu de cela, ils censurent illégalement les photos et maintiennent nos troupes sur le terrain – et ils font savoir à présent que l’armée américaine restera embourbée en Mésopotamie (qui est le moins sauvage des deux conflits en cours) pendant encore dix ans au moins.

    Je soupçonne que le « danger » qui préoccupe tant l’Elite n’est pas celui qui guette les troupes (dont le sort importe peu à l’Elite), mais plutôt le danger potentiel que ces troupes pourraient représenter s’ils devaient échapper au carcan mental de l’endoctrinement officiel et se poser des questions sur les gens, les institutions, les causes pour lesquelles on leur a demandé de tuer et de mourir.

    La publication de ces photos, et les conséquences sur le terrain, aurait tendance à faire soulever de telles questions. Une remarque formulée par le Général Major Antonio Taguba, qui a enquêté sur les abus commis à Abou Ghraib, semble confirmer mon impression : « Je ne vois pas à quoi pourrait servir [la publication de 2000 photos de plus sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers] sinon pour des raisons juridiques et le résultat serait une mise en danger de nos soldats, seuls défenseurs de notre politique étrangère… »

    Attendez une minute : Taguba a dit « défenseurs de notre politique étrangère », il n’a pas dit « défenseurs de notre indépendance » ou « gardiens de nos libertés ». La politique étrangère dont il parle est celle qui s’ingère dans les affaires intérieures de la plupart des nations de la terre, tout en extirpant des sommes colossales des poches des contribuables afin d’entretenir un appareil militaire grotesquement disproportionné et corrompre les élites politiques à l’étranger. Une politique étrangère qui sème la misère et récolte la guerre et le terrorisme.

    Comment une personne dotée d’un minimum d’intégrité pourrait-elle défendre ne serait-ce que l’idée d’une telle politique, encore moins faire couler le sang pour l’appliquer ?

    Je ne souhaite du mal à personne, mais il me semble que ce serait une bonne idée que d’encourager au moins une partie du personnel militaire, qui va encore devoir endurer un nouveau contrecoup, à un réexamen de conscience et qui devra décider en son âme et conscience de ne plus participer à la plus grand entreprise criminelle au monde, à savoir le gouvernement de l’Etat Uni (orthographe volontaire).

    Suis-je en train d’inciter à la désertion ? En simplifiant les choses à l’extrême au point de pouvoir être compris même par un animateur conservateur de talk-show, la réponse est « oui », surtout lorsque la désertion est la seule manière qui reste pour ne pas soutenir une politique immorale et sans issue, et pour ne plus servir un Régime dégénéré. La désertion devient une obligation morale lorsque le service devient un crime contre Dieu et l’humanité.

    Certes, les engagés américains prêtent serment à Dieu. Cela dit, les maffieux aussi prêtent serment. Personne, en dehors du cercle de fraternité de la maffia, ne considèrerait une désertion comme un reniement du serment. Aucun serment ne peut sanctifier la participation à une entreprise criminelle. Ce qui distingue une armée républicaine d’un gang armé est son engagement sacré à faire respecter l’état de droit – ce qui signifie défendre les biens et les libertés, et contrôler le pouvoir du gouvernement.

    Au moins certains militaires et membres des forces de sécurité (c’est du moins ce que je me dis) ont fini par comprendre que leur serment exige une désobéissance à certains ordres. Dans des circonstances exceptionnelles, la fidélité aux principes de la Constitution exigerait un refus du service militaire dans son ensemble, plutôt que le simple refus d’exécuter certains ordres.

    Nous avons applaudi ceux qui ont « fait défection » de l’Armée Rouge pendant son occupation de l’Afghanistan. (Il est intéressant de noter au passage que je ne me souviens pas d’avoir entendu employer à l’époque le terme correct de « désertion » pour désigner ces cas.)

    A part me lancer dans une diatribe nationaliste, je ne vois comment je pourrais justifier le déserteur Soviétique tout en exécrant l’Américain basé en Irak ou en Afghanistan qui suivrait le même chemin et pour les mêmes raisons : le triomphe de la conscience sur l’endoctrinement. Pour ceux dont la conscience résiste à un tel assaut, un autre argument peut se révéler efficace. scène du film Braveheart Ceux qui ont vu le film Braveheart se souviendront de la description de la Bataille de Sterling Bridge : une énorme armée britannique, en rangs serrés, avec des archers et des cavaliers se rassemble face à une armée écossaise hétéroclite, mal équipée, composée de soldats peu motivés, de malheureux conscrits pour la plupart, contraints de faire la guerre par leurs lords féodaux.

    Prés des lignes écossaises, les lords - dont les allégeances varient en fonction des faveurs accordées par le roi d’Angleterre Edward II - sont en train de discuter frénétiquement une stratégie de négociation. La caméra glisse ensuite vers une conversation entre deux serfs, outrés par la trahison qui se prépare et qui ne fera que répéter un schéma classique : les armées se battront un temps, puis la négociation garantira plus de richesses pour les lords et plus d’impôts pour les serfs.

    « Ca suffit les gars, » s’exclame un des serfs. « Je refuse de me battre pour ces salauds ! »

    Si l’on veut accorder la moindre chance à la liberté, il va falloir que tôt ou tard le personnel militaire connaisse son épiphanie et décide qu’il ne se battra plus pour les salauds qui dirigent ce Régime.

    William N. Grigg

    (*) http://www.alternet.org

    ARTICLE ORIGINAL :
    http://freedominourtime.blogspot.com/

    Traduction VD pour le Grand Soir http://www.legrandsoir.info

    URL de cet article 8672
    http://www.legrandsoir.info/Que-Dieu-nous-pardonne-une-fois-de.html
  • Mohamed Binyam, détenu à Guantanamo, torturé au Maroc

    Luk VERVAET
    J’ai rencontré Mohamed Binyam à Londres, le 30 juillet 2009, lors d’une conférence de presse. Il y parlait pour la première fois en public depuis sa sortie de Guantanamo, le 23 février 2009. Mohamed et quatre autres ex-détenus de Guantanamo (1) y ont lancé le « Guantanamo Justice Centre ». Ce centre disposera d’un siège central à Genève et d’une maison à Londres. Il a été mis sur pied « par des ex-détenus de Guantanamo, pour les (ex-)détenus, parce qe nous avons compris que seules les personnes qui ont souffert de la même manière peuvent se comprendre et s’entraider ».

    Le « Guantanamo Justice Centre » poursuit trois objectifs. D’abord, venir en aide à ceux qui sont encore emprisonnés – il y a toujours 229 détenus à Guantanamo et un nombre inconnu dans des prisons secrètes –, où ils sont souvent victimes de torture et d’abus, afin qu’ils soient libérés ou aient droit à un procès équitable.

    Ensuite, soutenir les 500 ex-détenus de Guantanamo à se « réintégrer dans la société d’une manière positive et pacifique », avec une attention particulière pour ceux « qui se retrouvent dans des pays où il y a peu de moyens disponibles pour les aider et dont les gouvernements ne respectent pas les droits de l’homme ».

    Et enfin, soutenir les familles de ceux qui sont toujours détenus.

    « La plupart des ex-détenus de Guantanamo ne viennent pas des pays occidentaux », expliquait Moazzam Begg, un des quatre ex-détenus. « Dans leurs pays, ils ne reçoivent aucune aide, même quand ils ont été totalement innocentés. Nous voulons intervenir au niveau de l’éducation et de l’emploi, les aider à réintégrer leur famille, devenir des membres normaux de la société ». A la conférence de presse, Moazzam et les autres parlent peu d’eux-mêmes, mais surtout des ex-détenus qui vivent au Yémen, en Jordanie, en Algérie, au Tchad… Beaucoup d’entre eux sont malades, un a perdu la vue, un autre l’ouïe à cause des bruits auxquels il a été exposé, d’autres encore ont besoin d’une intervention médicale et psychologique urgente mais n’en ont pas les moyens. Un jeune Tchadien, arrêté à l’âge de 14 ans et relâché en juin 2009, vit actuellement dans la rue, rejeté par sa famille. Seuls 25 des 500 ex-détenus ont retrouvé un travail.

    Le stigmate de Guantanamo.

    Moazzam Begg : « Nous, les détenus de Guantanamo, avons été désignés comme « les pires des pires ». C’était un mensonge, mais le stigmate reste. Nous étions des "suspects terroristes", alors aux yeux des autres, nous devons être coupables de quelque chose, nous vivons dans une démocratie, elle ne peut quand même pas se tromper à tel point.. C’est ça, le stigmate de Guantanamo. »

    « Je ne recherche pas une compensation financière », précise Mohamed Binyam. C’est un jeune homme de 31 ans, qui parle de manière calme, modeste, retenue, parfois émue : « Combien d’argent devraient-ils me donner pour que je puisse oublier mes sept années de captivité ? Les Américains m’ont dit : “Tu es coupable jusqu’au moment où tu nous as prouvé le contraire”. Serez-vous étonnés si je vous dis que je ne crois plus que j’ai des droits ? Les gens aiment entendre des histoires sur la torture : quelqu’un pendu ici, un autre battu là-bas, du sang partout. Mais ça, ce n’est que la torture physique. Ils ne se réalisent pas qu’une fois dehors, à chaque fois que vous voyez une corde, ça vous renvoie au temps où vous avez été pendu. Cela ne vous quitte jamais. Chaque fois que vous me posez une question, j’ai l’impression de subir à nouveau un interrogatoire. Quand j’entre dans une chambre et que la lumière s’éteint pour une raison ou une autre, je me retrouve dans la « Prison Noire » (la prison secrète de la CIA près de Kaboul). C’est très dur : nous continuons à vivre dans un monde de torture, dans le système Guantanamo. Je n’arrive pas à retrouver ma place dans la société. Je ne peux penser qu’en termes Guantanamo. Aucune institution d’aide ni aucune fondation médicale au monde ne peut changer ce que je ressens. Si c’est comme cela pour moi, comment cela doit-il être pour un ex-détenu qui vit au Tchad ? De mon point de vue, un mal a été commis, quelqu’un devra le réparer”.

    L’histoire de Mohamed Binyam

    Mohamed Binyam est né en Ethiopie en 1978. Quand il a 16 ans, sa famille demande l’asile politique en Grande Bretagne. Demande refusée, mais Mohamed reçoit une permission temporaire pour rester. Il travaille dans le nettoyage et entreprend des études. Il se convertit à l’Islam en 2001 et part en voyage au Pakistan et en Afghanistan. En avril 2002, il a 24 ans et, alors qu’il retourne en Grande Bretagne, il est arrêté à l’aéroport de Karachi. Il sera torturé au Pakistan puis transféré à Kaboul dans une prison secrète de la CIA. Avant d’être enfermé à Guantanamo jusqu’en février 2009, il va – ce sont ses mots – “passer 550 jours dans une chambre de torture au Maroc”.

    Voici ce qu’a noté Ian Cobain, l’éminent journaliste du Guardian, sur le traitement que Mohamed Binyam a subi au Maroc à la demande des services secrets américains et britanniques. Comme l’a reconnu la Cour suprême de Londres, le 31 juillet dernier, ce sont ces derniers qui ont fourni les questions à lui poser pendant ses interrogatoires. “Pendant 18 mois, il a été battu, exposé à des sons assourdissants, ébouillanté avec un liquide brûlant, ses membres étirés. Des scalpels ont été utilisés pour faire des incisions de quelques centimètres sur sa poitrine et le long de son pénis” (2). Ce n’est qu’en 2008 que Mohamed Binyam sera inculpé formellement par le Pentagone de “conspiration pour commettre des actes terroristes et des crimes de guerre”. Le procès n’aura jamais lieu.

    Les inculpés et leurs familles, leurs avocats, The Guardian, des activistes de différentes associations (3) et des écrivains engagés ont mené un combat acharné pendant près d’une décennie pour que Mohamed et les autres soient relâchés de Guantanamo et pour que la justice britannique reconnaisse enfin la torture dont ils ont été victimes et ouvre un examen sur l’implication de « leurs » services secrets dans ces affaires. Un groupe de parlementaires, au-delà des appartenances politiques, a également demandé une enquête dans l’implication des services de sécurité et d’intelligence sur base du travail de la justice.

    Luk Vervaet

    (1) Sami al-Haj, le caméraman d’Al Jazeera, relâché en mai 2008, Jamil El-Banna, relâché en décembre 2007, Omar Deghayes, relâché en août 2007 et Moazzam Begg, relâché en janvier 2005

    (2) The Gardian, 8 juillet 2009, The truth about torture, Britain’s catalogue of shame, by Ian Cobain

    (3) Cageprisoners, Reprieve, Redress, Campacc, Muslim Prisoners Support Group, Institute for Race Relations

  • De Bigeard à de La Bollardière : la face cachée de la guerre d’Algérie.

     

    Chems Eddine CHITOUR

    Sur la torture en Algérie : "Pourquoi n’as-tu pas fermé ta gueule ?" lance-t-il, au téléphone, au général Aussaresses qui vient d’écrire un livre sur la torture en Algérie.
    Général Bigeard, L’Express, 7 juin 2001

    Le général de corps d’armée Marcel Bigeard s’est éteint le 18 avril 2010 à l’âge de 94 ans. La classe politique française lui a rendu hommage. Tous ont souligné sa bravoure au service de la France. Tous ont « oublié » de parler de sa face sombre en Algérie. Ce n’était pas seulement le parachutiste qui a emprunté les casquettes de l’Afrika Corps de Rommel, ce n’était pas aussi les défilés, le clinquant, les médailles, c’est aussi la torture. Pour Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy : « En Algérie, Bigeard a accompli la mission qu’on lui avait confiée. Je pense qu’il l’a fait là aussi avec beaucoup d’intelligence, beaucoup d’humanité. »

    Nous allons traiter de l’humanité de Bigeard en la comparant avec celle de trois autres généraux témoins privilégiés de la guerre d’Algérie, il s’agit de Massu, d’Aussaresses et de de La Bollardière. Petite biographie du général Bigeard : l’officier le plus décoré de l’armée française avec vingt-six citations, dont vingt-trois à titre individuel et seize à l’ordre de l’armée... En d’autres temps, il aurait fini maréchal d’Empire. Parachutiste des troupes coloniales, il part très rapidement en Indochine. Il poursuivra ses aventures indochinoises lors de trois séjours successifs, avant d’être parachuté sur Diên Biên Phu, dont il sera l’un des derniers défenseurs, jusqu’à la chute, en mai 1954. Il est promu lieutenant-colonel à titre exceptionnel. Prisonnier du Viet-Minh, il sera libéré à l’été 1954. Durant la bataille d’Alger, en 1957, il fait ce qu’il appelle avec un brin de dégoût, son « métier de flic ».(1)

    La torture

    Justement nous allons décrypter ce « métier de flic » en traitant de la torture qui est consubstantielle, il faut le souligner, de l’entreprise coloniale. La torture pendant la Guerre d’Algérie a été pratiquée sur les populations algérienne et française par les forces coloniales dans des proportions qui, selon l’historien Pierre Vidal-Naquet, concerneraient des centaines de milliers d’Algériens. Estimation confirmée depuis, par la thèse de doctorat de l’historienne Raphaëlle Branche. Elle a aussi été employée à une moindre échelle et de manière non systématique sur des harkis et des Européens par le FLN et l’ALN comme le montre l’ouvrage « La guerre d’Algérie » sous la direction des historiens Benjamin Stora et Mohammed Harbi, (...) La torture policière existait déjà largement en Afrique du Nord avant l’insurrection de 1954, comme en témoigne la mise en garde lancée, dès cette date, par l’écrivain François Mauriac. Elle avait été systématiquement utilisée lors de la colonisation du pays, notamment lors de la campagne du général Bugeaud. Mais elle fut consacrée et institutionnalisée comme arme de guerre par l’armée, à laquelle on donne tous les pouvoirs, lors de la « bataille d’Alger », qui fut, en 1957, un « point de non-retour » à cet égard. (2)

    Depuis, la conquête coloniale, la torture est un procédé courant des forces de l’ordre en Algérie qui l’utilisent pour terroriser les populations autochtones et obtenir des informations sur les emplacements de silos à grains lors de la conquête coloniale, meurtrir des suspects, et terroriser les indigènes, s’inscrivant avant tout dans une démarche de haine et de déshumanisation. (...) Marc Ferro, dans Le livre noir du colonialisme, écrit : « Ceux qui travaillent sur les régimes totalitaires n’ont lu Hannah Arendt que d’un seul oeil, semble-t-il. Ils ont omis de s’apercevoir qu’au nazisme et au communisme, elle avait associé l’impérialisme colonial. Entre ces régimes, en effet, il existe une parenté qu’avait bien repérée le poète antillais, Aimé Césaire, au moins en ce qui concerne nazisme et colonialisme. » (2)

    S’agissant de la Guerre d’Algérie, selon l’historien J.-Ch. Jauffret : « Le dérapage commence à partir du moment où les Ponce Pilate de la IVe République, toujours parfaitement informés de tout ce qui se fait en Algérie, laissent aux militaires l’initiative, en vertu de la loi d’urgence de 1955 et de celle des pouvoirs spéciaux de 1956. » La théorie de la guerre contre-révolutionnaire, élaborée à l’École supérieure de guerre (ESG) par Lacheroy, Trinquier et Jacques Hogard, est sous-tendue par une idéologie nationale-catholique élaborée par la Cité catholique, groupe intégriste dirigé par Jean Ousset, ex-secrétaire personnel de Charles Maurras, le fondateur de l’Action française.

    Analysant cette doctrine, le sociologue Gabriel Périés écrit ainsi : « Le militaire atteint, théologiquement, la "véritable charité" thomiste, en faisant de la souffrance infligée, et ressentie par le suspect, l’instrument de la rédemption de celui-ci, donc de sa culpabilité. » Le 10 février 1957, le général Massu, à la tête de la 10e Division parachutiste (DP) à Alger, qui n’ignore pas en outre que des ouvriers catholiques ont pris les armes aux côtés du FLN, fait diffuser les « Réflexions d’un prêtre sur le terrorisme urbain » du père Delarue, aumônier de la division, co-écrit avec le colonel Trinquier, qui élabore une casuistique pour justifier la torture (...) (2).

    Il y a de ce fait, un lien direct entre la torture et la religion, le cardinal Feltin encourageait les soldats à aller casser du fell au nom des valeurs chrétiennes. Même Bigeard en parle dans une interview à l’Express du 15 mai 1958. Il déclare à ce propos, pendant la guerre d’Algérie : « Il y a vingt ans que nous nous faisons corriger, il faut que cela change. On ira jusqu’au bout. Le stage, dynamique et pratique, doit sortir des gens qui auront la foi des Croisés, qui seront reformés au physique comme au moral... Il faut donner l’exemple de l’effort et de l’esprit offensif. Je veux vous voir quitter le centre gonflés à bloc et décidés à casser du fellagha... » De plus, des communistes, des progressistes, des membres des centres sociaux ont été arrêtés, détenus au secret, torturés à Alger dans les premiers mois de l’année 1957, par le 1er RCP mais aussi par d’autres. (...) Majoritairement constitué d’anciens SS et de fascistes hongrois, recrutés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 1er REP, commandé par intérim par Hélie Denoix de Saint-Marc (et qui comptait en ses rangs Jean-Marie Le Pen), lancera le coup d’envoi du putsch en marchant sur Alger le 21 avril 1961.

    De 1959 à 1961, Edmond Michelet, ministre de la Justice, s’efforce à son tour de « lutter » contre la torture. Mais Michel Debré, Premier ministre, obtient finalement du général de Gaulle, président de la République, qu’ Edmond Michelet quitte ses fonctions, ce qui « libère la brutalité » policière selon l’historien Alain Dewerpe. À Paris, le préfet de police, Maurice Papon, qui avait eu d’importantes responsabilités dans le Constantinois, importe les méthodes utilisées en Algérie en métropole, en particulier durant les semaines qui précèdent le massacre du 17 octobre 1961 puis celui de Charonne en février 1962. (2)

    Dans Le Monde, le 22 juin 2000, une ancienne militante de l’ALN, Louisette Ighilahriz, accuse le colonel Bigeard alors qu’elle était torturée à l’état-major de la 10e division parachutiste du général Jacques Massu, à Hydra. « J’ai souvent hurlé à Bigeard : Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas. Et lui me répondait en ricanant : Pas encore, pas encore », témoigne-t-elle. « J’ai été torturée au Paradou, à Hydra, sur les hauteurs d’Alger, qui était le siège de la 10e DP (division parachutiste), commandée par le général Massu. [...] Bigeard était à deux pas de moi. Et le gros zèbre qui me torturait en personne sous les yeux de son chef, c’était le capitaine Graziani [...] Bigeard ne sortait de sa bouche que des propos orduriers que je n’oserais pas, par décence, vous rapporter. Vous pensez bien, une femme combattante ! Je vous passe les sévices que j’ai subis. Ils sont tout simplement innommables. C’était très dur, quoi ! Ils se sont acharnés contre moi. Je faisais tout sur moi, je puais. C’était de la putréfaction... [...] Que Bigeard démente ou reconnaisse ce qu’il a fait, je resterai toujours, à travers des milliers de cas d’Algériennes et d’Algériens, sa mauvaise conscience. [...] Du 28 septembre au 26 décembre 1957, je suis restée à la 10e DP. Ils me torturaient presque tous les jours. » Le 15 décembre 1957, le commandant Richaud l’a visitée dans sa cellule et l’a fait soigner à l’hôpital Maillot de Bab el Oued. (...)Le commandant Richaud l’a fait transférer à la prison civile de Barberousse, à Alger. Elle a été condamnée à cinq ans de prison par le juge militaire. (3)

    Du Penthotal pour Ben M’hidi

    En novembre 1984, Marcel Bigeard a admis, lors d’une interview au journal Algérie Actualité, qu’il avait utilisé le Penthotal (ou « sérum de vérité ») pour faire parler Larbi Ben M’hidi, l’un des plus importants chefs du FLN : « On va pas torturer Ben M’hidi, quand même ! (...) Dans ce même entretien, le général révèle qu’il s’est trouvé "Paris, de livrer vivant aux services spéciaux" le responsable algérien, "le plus grand résistant, le plus passionné, qui respirait la pureté". Pendant des années, Bigeard a nié la torture pour finalement admettre qu’elle était un mal nécessaire. » Il nie l’avoir pratiquée dans l’interview avec Florence Beaugé : « Le général Massu déclare au Monde qu’il vous a vu pratiquer personnellement la gégène. » Ah non ! Non ! Je n’aurais même pas pu regarder ça. « Il l’a même écrit dans l’un de ses livres, Le Soldat méconnu, publié en 1993 aux éditions Mame. »

    Nous y voilà, s’agissant de l’orfèvre de l’horreur Paul Aussaresses décrit par le menu sa basse besogne : « Tous les matins, avec Trinquier, je faisais mon rapport à Massu et lui racontais ce qui s’était passé la nuit précédente. (...) Parfois, je disais à Massu : "On a ramassé untel" et je le regardais dans les yeux avant d’ajouter : "On le tuera demain." "Massu poussait un grognement, et je prenais cela pour un oui". Une nuit, je m’en souviens, Bigeard m’a dit : "J’ai capturé le groupe terroriste de Notre-Dame-d’Afrique, une bande de tueurs dont je ne sais pas quoi faire". Que pouvait-on faire ? Livrer ces hommes à la justice ? Trinquier et moi, on va alors chez Massu, et Trinquier lui suggère : "Tu ne crois pas qu’on devrait les envoyer dans le maquis (autrement dit les flinguer) ?" Massu a répondu : "Un maquis éloigné !" »

    Le même Aussaresses, 40 ans après, ne renie rien. A une question de Florence Beaugé : « Quelle serait votre réaction si l’Etat français en venait un jour à faire une sorte de repentance à propos de l’Algérie ? » il répond : « Je serais contre. On n’a pas à se repentir. Pour ma part, je ne me repens pas. » (4) En 2000, le général Massu déclara que « le principe de la torture était accepté ; cette action, assurément répréhensible, était couverte, voire ordonnée, par les autorités civiles, qui étaient parfaitement au courant ». Il ajoute : « J’ai dit et reconnu que la torture avait été généralisée en Algérie (...) On aurait dû faire autrement, "Non, la torture n’est pas indispensable en temps de guerre, on pourrait très bien s’en passer." ». (5)

    Un seul général en activité un seul, Jacques de La Bollardière, a condamné ouvertement la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie. En 1957, il tente par tous les moyens de dénoncer « certains procédés » en vigueur dans la recherche du renseignement en Algérie. Sa prise de position publique lui vaut une sanction de soixante jours d’arrêt... « Compagnon de la Libération. » Ses titres de résistance sont, en effet, des plus glorieux. « Je pense qu’il était hautement souhaitable qu’après avoir vécu notre action et partagé nos efforts, vous fassiez votre métier de journaliste en soulignant à l’opinion publique les aspects dramatiques de la guerre révolutionnaire à laquelle nous faisons face, et l’effroyable danger qu’il y aurait pour nous à perdre de vue, sous le prétexte fallacieux de l’efficacité immédiate, les valeurs morales qui, seules, ont fait jusqu’à maintenant la grandeur de notre civilisation et de notre Armée. »

    Jacques de La Bollardière s’est toujours référé à son éthique chrétienne, [Contrairement au cardinal Feltin qui proclamait que la « terreur doit changer de camp » pour affirmer le devoir de chacun de respecter la dignité de l’autre. Il a écrit : « La guerre n’est qu’une dangereuse maladie d’une humanité infantile qui cherche douloureusement sa voie. La torture, ce dialogue dans l’horreur, n’est que l’envers affreux de la communication fraternelle. Elle dégrade celui qui l’inflige plus encore que celui qui la subit. Céder à la violence et à la torture, c’est, par impuissance à croire en l’homme, renoncer à construire un monde plus humain. » « Vers le début de janvier 1957, tout s’accéléra soudain et devint menaçant. [...] Des directives me parviennent, disant clairement de prendre comme premier critère l’efficacité et de faire passer en priorité les opérations policières avant toute pacification. Des femmes musulmanes atterrées, viennent m’informer en pleurant que leurs fils, leur mari, ont disparu dans la nuit, arrêtés sans explication par des soldats brutaux en tenue camouflée et béret de parachutistes. [...] »

    « Je refuse d’exécuter cet ordre reçu dans des conditions irrégulières et que je juge scandaleuses ; Je demande à être reçu par le général Massu. Je ne peux accepter son système qui conduira pratiquement à conférer aux parachutistes, jusqu’au dernier échelon, le droit de vie et de mort sur chaque homme et chaque femme, français ou musulman, dans la région d’Alger... Je lui demande ce que signifierait pour lui une victoire pour laquelle nous aurions touché le fond de la pire détresse, de la plus désespérante défaite, celle de l’homme qui renonce à être humain. (...) Je lui dis qu’il va compromettre pour toujours, au bénéfice de la haine, l’avenir de la communauté française en Algérie et que pour moi la vie n’aurait plus de sens si je me pliais à ses vues. Je le quitte brusquement. » (6)

    En définitive, tout ce beau monde fut amnistié même Aussaresses qui déclare avoir tué de ses mains une vingtaine d’Algériens, ne répondra pas à la justice des hommes. Des lois d’amnistie ont été promulguées après la guerre En 1982, intervient l’« ultime normalisation administrative », la « révision de carrière ». L’OAS a été réhabilitée. Seule le général de La Bollardière, n’a pas été réhabilité pour avoir été contre la torture. Si la torture était pratiquée aussi dans l’autre camp, il n’y a pas cependant de concurrence victimaire du même ordre. C’est dire si le mal est profond. La France n’est pas prête d’assumer sa faute.

    Pr Chems Eddine CHITOUR

    1. Jean Guisnel : Le général Bigeard, parti pour la gloire. Le Point.fr 19.06.2010

    2. Torture pendant la Guerre d’Algérie Wikipédia, l’encyclopédie libre.

    3. Lila réclame le jugement de ses tortionnaires L’Humanité, 29 juin 2000 ;

    4. Aussaresses : « Je me suis résolu à la torture... » Florence Beaugé, Le Monde 23.11.2000

    5. Florence Beaugé, Torture en Algérie : le remords de Massu Le Monde, 21 juin 2000

    6. Jacques de Bollardière : Bataille d’Alger, bataille de l’homme éd. Desclée de Brouwer 1972.

  • Le lobby juif




    L’affaire Droits et démocratie


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    -Le lobby juif : Attaque contre la liberté d’expression (3ème partie)
    -Le lobby juif : Attaque contre la liberté d’expression (4ème partie)
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