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  • Sayanim : ces juifs de la diaspora qui collaborent avec le Mossad

     

    Franck Abed reçoit Jacob Cohen pour un entretien évoquant Le printemps des sayanim. Ce livre qui se veut un roman traite des sayanim - informateurs en hébreu - qui sont des juifs de la diaspora, qui, par "patriotisme", acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou d’autres institutions sionistes. En France, leur nombre serait évalué à 3000....
     
    Au cours de l’entretien sont notamment évoqués BHL (appelé MST dans le roman), SOS Racisme, ou encore le maire du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen, "plus sioniste que Netanyahu" (la preuve en vidéo).
     
    Franck Abed est un jeune intellectuel catholique et royaliste (son blog). Jacob Cohen est un écrivain franco-marocain, et militant antisioniste (son blog).
     
    Dans une interview à Géostratégie, il s’insurge contre le silence des médias sur ce sujet brûlant des sayanim : "Comment des journalistes aguerris ont pu disserter sur Israël sans mettre sur le doigt sur cet aspect capital ! Je mets cela sur la puissance des sayanim qui ont réussi l’exploit de ne pas faire parler d’eux. Il ne faut pas oublier que la chape qui écrasait les médias pour diffuser la pensée unique favorable à Israël n’a commencé à se fissurer que depuis quelques années."
     
    Lorsqu’on l’interroge sur la réalité des sayanim, il répond : "Je cite Gordon Thomas au début du livre. C’est un spécialiste reconnu des services secrets, en particulier du Mossad. Tellement reconnu qu’il a interviewé tous les chefs du Mossad depuis les années 60, et tous ont admis, en s’en glorifiant, l’apport crucial des sayanim à travers le monde."

    Tags : Israël

  • Nicolas Sarkozy : une honte française et boutef pour l'algerie

    Les langues se délient…enfin. C’est presque la fin de la pensée molle et le début d’une prise de conscience effective. L’Homme français est-il enfin entrain de se réhabiliter, de prendre conscience de ses valeurs morales et de ses capacités intellectuelles en se réappropriant sa Constitution sans cesse violée ? A part Ségolène Royal et quelques uns à gauche qui n’hésitent plus à parler d’une vichysation des esprits gouvernementaux, à l’exemple d’un Emmanuel Todd qui a enfoncé le clou, de façon « très violente » disent les zélateurs sarkozystes chez l’anticonformiste Taddeï.

    Il est encore temps pour les Français, me semble-t-il, de réagir, de protester, de désavouer celui qui parle en leur nom hors de France. Demain, sera-t-il trop tard ? Il est important, avant d’être frappés de forclusion, si la mascarade élyséenne se poursuit jusqu’en 2012, de poser des actes forts. Comment peut-on accepter que, par la seule volonté d’un homme, son pays soit ainsi ridiculisé, traîné dans la boue, tancé ? Comment peut-on rester silencieux en voyant cette dérive droitière ?

    Au-delà des Roms, payés « gracieusement » pour faire des emplettes pour leurs proches et aller en villégiature en Roumanie puis revenir en toute quiétude en France, personne n’ose dénoncer l’esbroufe. Au contraire même, on a vu des politiques s’insurger contre ce qu’ils nomment, les excès de l’Europe. Quelle naïveté ! Non, la sarkozie vous entube matin, midi et soir. Et si on parlait des retraites, ce serait la vraie escroquerie du siècle, pour simplement enrichir les amis. Sarkozy est simplement un pizzaïolo qui a divisé la France en parts inégales, données à des proches. Que cache cette fascination pour la réforme des Retraites ? Ecoutez plutôt. 

     

    Donc, malgré les échecs répétés de Bush Jr à la tête des Etats-Unis, par mimétisme, la France a élu un néo-con, « un américain au passeport français » comme le disait si bien l’actuel ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, Eric Besson. Quelle idée saugrenue d’entrer dans l’OTAN et de tuer l’idéal gaulliste ? Quelle politique de canard boiteux pour flinguer la droite humanisme. Ce qui devait arriver arriva mais, le mensonge sur les risques d’attentats en France n’est là que pour alimenter la peur, ultime syncrétisme du Gouvernement pour rebondir.

    De mémoire d’homme, depuis que la France existe, on n’a jamais vu autant d’otages. Ceci est du à la fin de la politique étrangère équilibrée de la France jadis. L’image spéculaire du Moi fait dire à ces gens qu’ils ont raison. Ce sont les autres qui ne les aiment pas. Ils n’ont rien fait. Quelle pantalonnade en effet ! Est-ce le hasard ce qui se passe actuellement ? Alors que tous les pays pensent retirer leur troupe d’Afghanistan, pour la France, malgré la mort, rien n’y fait. Nicolas Sarkozy aime l’autoflagellation, il veut demeurer « caniche de luxe » de Barack Obama. Voilà 9 ans que les Occidentaux sont en Afghanistan. Rien n’a jamais, les talibans progressent, la corruption et le trafic de cocaïne augmentent de façon exponentielle.

    Que va-t-il se passer dans les 15 prochains mois avant l’élection présidentielle ? Personne ne le sait, tellement, la psychologie infantile du chef de l’Etat français détonne.

    La France est mal partie !

    >>> Allain Jules 

  • Le droit des peuples à la résistance :algerie en premier oui,ok,contre le régime de bananes qui nous gouverne et qui ne sont pas elus ni par le peuple ni quoi que se soit.par les armes!!!!

     cas du peuple sahraoui, sera le thème d’une conférence internationale qui se tiendra samedi et dimanche prochains à Alger avec la participation de personnalités, parlementaires,  universitaires et juristes venant d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

    Cette conférence, co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, se propose d’être une tribune pour «reconnaître au peuple sahraoui le droit de résister  à l’occupation illégale de son territoire par le Maroc». Elle constitue également, selon ses initiateurs, une opportunité pour «dénoncer les violations massives et répétées des droits de l’homme, par l’administration  d’occupation marocaine, au Sahara occidental» et «exiger de l’ONU que soit rapidement organisé un référendum d’autodétermination libre et transparent comme le recommandent  les différentes résolutions de l’organisation onusienne».
    Le peuple sahraoui qui «ne cesse d’exprimer, à travers des manifestations pacifiques, son désir à vivre dans la dignité, a clairement affiché sa détermination à aller jusqu’au bout de son droit à l’autodétermination», a indiqué lors d’un point de presse, Saïd Layachi, coordinateur de cette conférence.

    De son côté, l’ambassadeur de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) à Alger, Brahim Ghali, a déclaré que cette conférence internationale permettra d’apporter un «soutien moral et politique» au peuple sahraoui qui a choisi, a-t-il dit, «la résistance comme unique alternative pour faire face à l’occupation  illégale de son territoire». Tout en appelant l’ONU à assumer son entière responsabilité dans ce conflit, M. Ghali a affirmé que le peuple sahraoui «restera toujours attaché à son droit à l’autodétermination jusqu’à la victoire finale».




    Inter p 13

    APS

  • L’affaire de la Coopsem de Mascara renvoyée pour complément d’enquête.tjr des affaires nouvelles chaque jour ,qui dis mieux!!!!!

    Ce mercredi 22 septembre, l’affaire de la Coopérative régionale de production de semences et plants maraichers (Coopsem) de Tizi, à 10 km de Mascara, a été renvoyée par le procureur de la République (PR) près le tribunal de Mascara pour complément d’enquête, a-t-on appris d’une source sécuritaire.


    Une dizaine de personnes de Mascara et d’Oran dont le directeur et certains fonctionnaires de la Coopsem, un cadre de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) et autres chargés du Système de régulation des produits agricoles à large consommation (Syrpalac) ont été entendu par le procureur de la République près le tribunal de Mascara, nous dit-on.

    Aucune information n’a filtrée sur les causes de ce renvoi.

    Signalons que cette affaire fait suite à une lettre anonyme dénonçant des irrégularités dans la gestion de ladite coopérative.

    Abdelouahab Souag

  • Le wali de Boumerdés crève l’abcès et saisit la justice Des responsables de la wilaya impliqués dans un scandale foncier

    Par : Madjid T

    Des mesures disciplinaires conservatoires ont été prises à l’encontre du secrétaire général de la wilaya, du directeur de la réglementation et de l’administration générale et le chef de cabinet du wali a été mis en congé d’office, a fait savoir le wali.

    Le wali de Boumerdès a déclaré avant-hier, lors de la session de l’APW, qu’une plainte a été déposée à l’encontre de plusieurs responsables de la wilaya, à l’origine de la concession illégale de 30 hectares de terres à vocation agricole à Ouled Moussa à un privé pour la construction d’un marché de gros. “Ces gens que je qualifie de groupe de malfaiteurs répondront de leurs actes devant la justice”, a martelé le wali, ajoutant qu’il est inadmissible que des responsables représentants de l’État bafouent les lois de la République, notamment en matière de préservation des terres agricoles. “Le secrétaire général a profité de mon absence lors de mon congé pour signer à ma place des documents illégaux et non réglementaires, et ce, en contradiction avec les orientations du Premier ministre et du président de la République concernant la préservation des terres agricoles”, a indiqué le wali. Pressé par les élus de clarifier les choses, le wali s’est indigné du comportement de certains de ses proches collaborateurs. “Comment se fait-il qu’on décide avec une facilité déconcertante d’attribuer 30 hectares de terres fertiles de deux exploitations agricoles collectives (EAC) en l’espace de trois jours alors que la wilaya peine à concéder des parcelles d’1 ou de 2 ha pour implanter des équipements publics”, a ajouté M. Brahim Merad. “Tenez-vous bien, l’arrêté de concession a été établi le 15 mars 2010, enregistré le 18 mars et publié le 22 mars de la même année”, a révélé le wali. Pis encore, “le directeur des domaines a adressé le 8 mars 2010 une lettre au privé lui demandant de compléter son dossier par la présentation de la décision du Conseil des ministres mais sans attendre la réponse du concerné, le même responsable s’empresse de lui délivrer une semaine après un acte de concession de gré à gré qui nécessite obligatoirement l’avis du Conseil des ministres”. Et d’ajouter : “Je n’ai pas admis que ceux qui sont censés être mes proches collaborateurs me trahissent alors que je suis le seul dépositaire de l’autorité de l’État.” Le wali affirme avoir informé les autorités de ce dossier, précisant qu’une commission d’enquête a été déjà dépêchée au niveau de la conservation foncière et des domaines pour faire la lumière sur cette affaire. “Des mesures disciplinaires conservatoires ont été prises à l’encontre de plusieurs responsables, notamment le secrétaire général de la wilaya, le directeur de la réglementation et de l’administration générale, responsables en premier degré mais aussi le  chef de cabinet qui, lui aussi, a été mis en congé hier pour négligence”, a-t-il souligné.
    De leur côté, les élus APW affirment soutenir le wali. “Nous soutenons le wali pour toutes les enquêtes qu’il compte mener”, a affirmé M. Boussaïdi, le président de l’APW en faisant allusion à cette affaire. Selon une source proche de ce dossier, tous les documents liés à cette affaire ont été établis en violation de la loi 91-11 du 27 avril 1991 fixant les règles relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique et du décret n°09/152 du 2 mai 2009, fixant les conditions et modalités de concessions de gré à gré des terrains de l’État destinés à l’investissement.

  • Algériens arrêtés à Londres pour tentative d’attentat contre le pape Vers l’engagement de poursuites contre Scotland Yard

    Par : Samia Lokmane-Khelil

    Des détails tragi-comiques viennent d’être révélés sur les raisons qui ont conduit à l’interpellation des agents de nettoyage.

    Les cinq agents de nettoyage algériens et leur collègue soudanais arrêtés à Londres, vendredi dernier, pour tentative présumée d’attentat contre le pape Benoît XVI vont très probablement engager des poursuites judiciaires contre Scotland Yard pour interpellation arbitraire et fausses accusations. Cette information relayée lundi par les médias britanniques fait suite à la libération, la veille, des éboueurs. Ils ont été relâchés après quarante-huit heures de garde à vue sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.
    De nouveaux détails tragi-comiques ont été révélés sur les circonstances de leur arrestation. Selon des indiscrétions, l’individu, sans doute un collègue, qui a dénoncé les travailleurs algériens à la police, a intercepté leur discussion au moment où ils se trouvaient dans le réfectoire de Veolia, la société de nettoyage qui les emploie. Il les aurait entendus échanger des propos subversifs autour de la visite du souverain pontife. Selon le contenu de sa déposition, l’un des agents aurait affirmé qu’il est difficile d’atteindre le pape par un coup de feu car sa voiture est blindée. Un autre aurait proposé d’utiliser une lance-roquettes.
    Difficile d’imaginer un groupe de terroristes concocter un plan d’attentat entre deux bouchées. Mais la police métropolitaine a l’habitude de prendre tout au sérieux, même les informations les plus fantaisistes. Des détails assez surprenants (plutôt grotesques) ont convaincu son informateur sur les intentions louches des agents de nettoyage. Ils parlaient en anglais, mais avec un accent étranger.
    Ils n’ont pas commandé un petit-déjeuner local (The full english breakfast) garni de saucisses de porc et de jambon. Pis encore, trois avaient une moustache et un quatrième portait même une barbe. Croyant détenir, avec cette description sommaire, le profil du terroriste type, les responsables de Scotland Yard n’y ont pas réfléchi à deux fois et ont décidé d’arrêter aussitôt les suspects. Aujourd’hui encore, ils décrivent leur informateur comme un héros. Ils persistent surtout à justifier le bien-fondé de leur intervention en la qualifiant de proportionnée. Dans une conférence de presse, l’officier responsable du raid a indiqué qu’au moment de leur arrestation, les mis en cause ont été incapables de prouver leur identité.
    “Ils n’avaient ni passeport ni permis de conduire, ni relevés bancaires en leur possession”, a révélé le chef inspecteur Savage. S’exprimant sous le sceau de l’anonymat, l’un des travailleurs du réfectoire où les Algériens ont été interpellés évoque une intervention musclée. “Je ne comprends pas pourquoi les policiers ont défoncé la porte dès lors qu’elle était déjà ouverte ni dans quel but ils ont jeté les tables et les chaises contre le mur”, a-t-il révélé à la presse. Pour ne plus avoir d’ennuis, il a décidé de retirer de son menu les plats orientaux et se contentera, désormais, de servir saucisses et jambon à ses clients. Sur un ton plus sérieux, l’avocat des agents de nettoyage pense qu’ils ont été arrêtés et suspectés de terrorisme pour le seul fait d’être des étrangers, musulmans de surcroît. Conscients de leur mauvaise conduite, les responsables de Scotland Yard s’attendent à la réception d’une plainte dans les prochains jours.
    D’ores et déjà, ils s’emploient à préparer leur défense. Jusque-là, leur principal argument consiste à dire qu’ils n’avaient pas le temps de vérifier le niveau de crédibilité de la menace et devaient intervenir avec célérité pour empêcher un attentat qui a surtout existé dans leur imagination.

  • Trois Français enlevés après l'attaque de leur navire au large du Nigeria


    Trois Français, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria, ont été enlevés dans la nuit de mardi à mercredi, ont annoncé mercredi l'exploitant du bateau, le groupe français de services maritimes Bourbon , et le Quai d'Orsay.
    "Tout nous laisse penser que nous sommes dans le cadre d'un acte de piraterie classique", a déclaré sur France 24 le ministre de la Défense Hervé Morin, relevant qu'il y a eu "à peu près une centaine d'actes de piraterie en 2009 dans le Golfe de Guinée".
    L'enlèvement de ces trois Français au Nigeria survient six jours après le rapt revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de cinq Français au Niger, employés par le groupe nucléaire français Areva et l'un de ses sous-traitants.
    Mercredi soir, Air France a annnoncé avoir renforcé la sécurité de ses personnels navigants et au sol dans cinq pays du Sahel et d'Afrique de l'ouest.
    Lors d’une attaque survenue sur le champ pétrolier exploité par la société Addax, situé au large du Nigeria, "le navire Bourbon Alexandre et ses seize membres d’équipage ont fait l’objet d’un assaut conjugué de plusieurs canots rapides", a expliqué Bourbon dans un communiqué.
    "Trois membres d’équipage français ont été enlevés. Les 13 autres membres d’équipage sont restés à bord et aucun blessé n’est à déplorer", a-t-il indiqué.
    A Paris, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, a confirmé l'enlèvement. "Nous sommes pleinement mobilisés, à Paris comme à Abuja, pour obtenir leur libération", a-t-il déclaré, précisant que les autorités françaises sont "en liaison constante avec les autorités nigérianes, les responsables de la société Bourbon et les familles".
    Bourbon, groupe de services maritimes pour le secteur pétrolier, n'a pas souhaité préciser la nationalité des treize personnes restées à bord. Aucune revendication n’a été formulée à ce stade, a précisé l'entreprise.
    Une cellule de crise, mise en place au siège du groupe à Marseille, "évalue la situation en temps réel" avec l'objectif d'"obtenir une libération dans les meilleurs délais et conditions de sécurité", a-t-elle ajouté.
    Bourbon indique travailler avec les autorités françaises et nigérianes, et précise qu'il "ne fera aucun autre commentaire qui pourrait nuire à la libération des membres d’équipage enlevés".
    Le groupe Bourbon a déjà été confronté à trois reprises depuis août 2008 à des enlèvements de collaborateurs au Nigeria, où le phénomène est courant. Les personnes avaient été à chaque fois relâchés peu après.
    Début 2009, un bateau appartenant à Bourbon et ses neuf membres d'équipage avaient été capturés au large des côtes du Nigeria avant d'être libérés quelques jours plus tard en bonne santé. L'équipage enlevé était composé de cinq Nigérians, deux Ghanéens, un Camerounais et un Indonésien.
    Fin octobre 2008, dix otages, dont sept Français, avaient été capturés sur un navire de Bourbon opérant sur un terminal pétrolier au large de la péninsule de Bakassi (Cameroun). Ils avaient été relâchés peu après.
    En août 2008, deux Français, membres de l'équipage d'un navire de ravitaillement de la même société, avaient été enlevés par des hommes armés dans un bar du port d'Onne, près de Port-Harcourt, la capitale pétrolière du Nigeria. Ils avaient été relâchés début septembre.
    Des centaines de personnes, la plupart liées au secteur pétrolier, ont été enlevées ces dernières années dans la région du Delta du Niger (sud du Nigeria) par des groupes armés, certains se revendiquant d'une rébellion locale qui réclame une meilleure répartition des revenus pétroliers du pays, huitième exportateur mondial d'or noir.

    AFP

  • Trois Français enlevés après l'attaque de leur navire au large du Nigeria


    Trois Français, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria, ont été enlevés dans la nuit de mardi à mercredi, ont annoncé mercredi l'exploitant du bateau, le groupe français de services maritimes Bourbon , et le Quai d'Orsay.
    "Tout nous laisse penser que nous sommes dans le cadre d'un acte de piraterie classique", a déclaré sur France 24 le ministre de la Défense Hervé Morin, relevant qu'il y a eu "à peu près une centaine d'actes de piraterie en 2009 dans le Golfe de Guinée".
    L'enlèvement de ces trois Français au Nigeria survient six jours après le rapt revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de cinq Français au Niger, employés par le groupe nucléaire français Areva et l'un de ses sous-traitants.
    Mercredi soir, Air France a annnoncé avoir renforcé la sécurité de ses personnels navigants et au sol dans cinq pays du Sahel et d'Afrique de l'ouest.
    Lors d’une attaque survenue sur le champ pétrolier exploité par la société Addax, situé au large du Nigeria, "le navire Bourbon Alexandre et ses seize membres d’équipage ont fait l’objet d’un assaut conjugué de plusieurs canots rapides", a expliqué Bourbon dans un communiqué.
    "Trois membres d’équipage français ont été enlevés. Les 13 autres membres d’équipage sont restés à bord et aucun blessé n’est à déplorer", a-t-il indiqué.
    A Paris, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, a confirmé l'enlèvement. "Nous sommes pleinement mobilisés, à Paris comme à Abuja, pour obtenir leur libération", a-t-il déclaré, précisant que les autorités françaises sont "en liaison constante avec les autorités nigérianes, les responsables de la société Bourbon et les familles".
    Bourbon, groupe de services maritimes pour le secteur pétrolier, n'a pas souhaité préciser la nationalité des treize personnes restées à bord. Aucune revendication n’a été formulée à ce stade, a précisé l'entreprise.
    Une cellule de crise, mise en place au siège du groupe à Marseille, "évalue la situation en temps réel" avec l'objectif d'"obtenir une libération dans les meilleurs délais et conditions de sécurité", a-t-elle ajouté.
    Bourbon indique travailler avec les autorités françaises et nigérianes, et précise qu'il "ne fera aucun autre commentaire qui pourrait nuire à la libération des membres d’équipage enlevés".
    Le groupe Bourbon a déjà été confronté à trois reprises depuis août 2008 à des enlèvements de collaborateurs au Nigeria, où le phénomène est courant. Les personnes avaient été à chaque fois relâchés peu après.
    Début 2009, un bateau appartenant à Bourbon et ses neuf membres d'équipage avaient été capturés au large des côtes du Nigeria avant d'être libérés quelques jours plus tard en bonne santé. L'équipage enlevé était composé de cinq Nigérians, deux Ghanéens, un Camerounais et un Indonésien.
    Fin octobre 2008, dix otages, dont sept Français, avaient été capturés sur un navire de Bourbon opérant sur un terminal pétrolier au large de la péninsule de Bakassi (Cameroun). Ils avaient été relâchés peu après.
    En août 2008, deux Français, membres de l'équipage d'un navire de ravitaillement de la même société, avaient été enlevés par des hommes armés dans un bar du port d'Onne, près de Port-Harcourt, la capitale pétrolière du Nigeria. Ils avaient été relâchés début septembre.
    Des centaines de personnes, la plupart liées au secteur pétrolier, ont été enlevées ces dernières années dans la région du Delta du Niger (sud du Nigeria) par des groupes armés, certains se revendiquant d'une rébellion locale qui réclame une meilleure répartition des revenus pétroliers du pays, huitième exportateur mondial d'or noir.

    AFP

  • à qui pofite la disparition de l'algerie ,bien sur à boutef et les généraux.


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    La diplomatie algérienne, qui relève depuis plusieurs années du domaine réservé et exclusif du chef de l'Etat, semble floue dans ses contours. L'Algérie avait plus d'un tour dans son sac pour retrouver sa place au lendemain des attaques du 11 septembre 2001.

    Le président Bouteflika n’a pas jugé utile de se rendre à la réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU. Est-ce parce que le sommet des objectifs du Millénaire n’intéresse pas une participation à haut niveau de l’Algérie ? Difficile de le savoir !  La raison : les canaux de la communication officielle sont si hermétiques qu’on ne peut obtenir des explications. Mais plus que cela encore, la diplomatie algérienne, qui relève depuis plusieurs années du domaine réservé et exclusif du chef de l’Etat, semble floue dans ses contours. Si au début des années 2000, le pari était clair pour le président de la République qui devait, et c’était l’un des objectifs dès son premier mandat, replacer l’Algérie sur la scène internationale, les choses ont fini par s’embrouiller au fil des ans. De Crans Montana à Pékin en passant par plusieurs capitales occidentales, et participant à une multitude de forums, Abdelaziz Bouteflika a beaucoup voyagé pour redorer le blason, dit-on, d’un pays qui avait trop souffert de l’isolement, notamment dans les années 1990 où il a eu à combattre seul, dans un environnement international d’incompréhensions, le terrorisme. C’était une sorte d’activisme diplomatique pour redonner de la voix à l’Algérie dans le concert des nations.

    Aidé par un bouleversement de la perception de la communauté internationale de la réalité du terrorisme dans notre pays, suite aux attaques du 11 septembre 2001,  mais aussi par la remontée des cours de pétrole depuis le début des années 2000, l’Algérie avait plus d’un tour en poche pour retrouver sa place. Sur le plan économique, elle sortait petit à petit de la spirale de l’endettement grâce à la manne des hydrocarbures. L’explosion des prix du pétrole et la bonne santé de la trésorerie  rendront le pays davantage fréquentable ou plutôt intéressant. Le ballet diplomatique, visites de chefs d’Etat, de ministres, de délégations d’hommes d’affaires, commencent alors à Alger. Mais au bout de la conclusion de quelques gros contrats pour les sociétés étrangères dans les grands projets d’infrastructures, les choses ne tarderont pas à tourner rond.

    L’économie ne décollera pas, le pétrole restera notre unique source de revenu, les premières affaires de corruption commencent à éclater – l’on ne peut pas mesurer la portée des éclats diplomatiques qu’a eus à provoquer la bombe Sonatrach.
    Les investissements étrangers ne viendront pas.Sur le plan politique, tout est plombé, les champs d’expression plurielle sont tour à tour fermés. Les droits de l’homme sont bafoués à tel point que l’Algérie a fini par se mettre à dos les ONG internationales. Cela arrive au moment où l’on met plusieurs tours de vis aux lois économiques après avoir autorisé des ouvertures, pour le moins que l’on puisse dire, irréfléchies. Elles résultent de l’échec de la relance de la machine de production nationale et de la panique de voir nos devises partir sous le nez. En somme, les nouvelles lois  ne sont pas celles qui attireront des capitaux étrangers.

    L’Algérie donne l’image d’un pays qui se referme sur lui-même. Et il est consacré qu’en diplomatie, l’on n’en récolte que les fruits que reflète l’image qu’offre à voir la situation interne d’un pays sur tous les plans. Les critères de croissance, de démocratie avec tout ce que cela implique comme respect des libertés, des droits de l’homme, sont le meilleur ambassadeur qui puisse exister. Quelles ont été les initiatives algériennes qui ont abouti ? Le président a tenté d’introduire vainement des réformes de la Ligue arabe. Le Nepad, sur lequel Bouteflika a beaucoup misé au début, semble subir le même sort parce que butant sur le manque de volonté des pays développés à accompagner l’Afrique dans la solution de ses problèmes. Que dire du projet de l’Union pour la Méditerranée ?                            

    Said Rabia

  • Un pèlerin Algérien sous les verrous pour avoir manifesté contre le crime de Sarah Khatib !

      	Un pèlerin Algérien de 63 ans est sous les verrous en Arabie Saoudite pour avoir participé à un rassemble tenu à la Mecque après le meurtre abject de Sarah Khatib 

    zoom | © D.R

    Décidément, les autorités saoudiennes ont très mal pris l’action de protestation des pèlerins Algériens à la Mecque.  

    Au lendemain de la mort tragique de Sarah Khatib, quelques 300 pèlerins Algériens se sont rassemblés à la Mecque, mercredi 15 septembre, devant l'hôtel où résidait la jeune victime pour demander que justice soit faite. Indignés par ce crime barbare, Sarah fut violée avant d'être sauvagement assassinée, survenu à la Mecque, Premier Lieu Sacré de l'Islam, nos compatriotes ont juste demandé à la police saoudienne d'élucider ce crime et d'arrêter les coupables. 

    Mais ce rassemblement n'a guère été du goût de la police du Royaume des Al-Saoud qui a rapidement intervenu pour disperser nos pèlerins. Et au cours de cette opération de rétablissement de l'ordre, un Algérien a osé affronter les policiers saoudiens pour leur faire part de sa colère. Originaire de Khenchla, Hocine D, âgé de 63 ans, voulait seulement faire valoir son droit à manifester pour dénoncer ce crime abject.

    Cependant, cet argument a été jugé irrecevable par les agents saoudiens qui ont vite embarqué le pèlerin Algérien coupable, d'après les policiers, d'outrage à agent de la force de l'ordre  et de troubles à l'ordre public ! Rien que ça !

    Et depuis, nous apprend notre confrère El-Khabar, Hocine demeure toujours emprisonné en attendant sa présentation devant la justice saoudienne où  il risque, souligne sa famille, une lourde peine ! Placé sous mandat de dépôt en attendant le début de son procès, Hocine paie cher sa contestation et son indignation après le meurtre abject d'une compatriote, une jeune fille de 14 ans. 

    La famille de Hocine qui a saisi les autorités Algériennes sur le sort de ce pèlerin abandonné à son sort n'ont, pour l'heure, obtenu aucune audience ! Nos autorités consulaires à Djeddah n'ont montré aucun signe de vie dans ce dossier et Hocine se dirige tout droit vers la prison pendant une période que personne n'arrive à déterminer.

    Comme quoi, en Arabie Saoudite, le meurtre et le viol d'une fille de 14 ans ne peut en aucun cas vous donner le droit de s'émouvoir et de sortir dans la rue pour clamer votre indignation. Ce droit est encore plus interdit lorsque vous êtes Algériens car si votre pays ne cherche même pas après vous, l'Arabie Saoudite ne fera aucun effort pour garantir votre liberté et votre dignité !     

    Abderrahmane Semmar

  • Les banques Algériennes à la traîne en Afrique du Nord !

      	Les banques Algériennes n'arrivent toujours pas à concurrencer leurs consoeurs Marocaines ou Egyptiennes  

    zoom | © D.R

    Les banques Algériennes n'arrivent toujours pas à...

    Les banques Algériennes n'arrivent pas à concurrencer sérieusement leurs consœurs marocaines et égyptiennes, estiment les analystes d’‘‘African Business’’.

    Ce prestigieux bimensuel économique, qui s'apprête à publier en octobre prochain  l’‘‘Africa’s Top 100 Banks 2010’’,  n'a pas manqué de mettre en exergue la lente émergence des banques Algériennes par rapport aux banques des autres pays voisins. 

    Selon le site d'information tunisien Kapitalis.com, les analystes du magazine économique "African Business" ont relevé que le nombre d’établissements financiers algériens figurant dans le Top 25 a augmenté de 3 à 5 au cours des 12 derniers mois. Ceci dit, la répartition géographique des 40 banques nord-africaines retenues dans le classement comprend beaucoup plus les banques égyptiennes, marocaines et tunisiennes.

    Pour preuve, l’Egypte compte 12 établissements, la Tunisie 9, le Maroc 8, l’Algérie 7 et la Libye 4. Nos banques sont donc largement distancées par leurs concurrences tunisiennes, marocaines et égyptiennes. Par ailleurs, la qualité des services de ces banques et le faible niveau de leurs investissements n'ont pas permis à notre économie de gagner en croissance. 

    D'autre part, en dépit de son potentiel important, le marché des services bancaires en Algérie demeure très sous-développés lorsqu'on le compare avec la vitalité que connait le Maroc et l'Egypte. D'ailleurs, les deux plus grandes institutions financières en Afrique du Nord sont marocaines. Attijariwafa Bank, classée au premier rang nord-africain, est aussi la plus grande en Afrique en dehors de l’Afrique du Sud.Et avec un capital de 3,1 milliards $, en hausse de 2,6 milliards $ l’an dernier, Attijariwafa occupe la 6ème place au continent.  

    Pour sa part, l'Egypte est la nation la mieux représentée dans ce classement régional. Les experts d'African Business ont souligné à ce propos que la réforme bancaire régulière et le processus de privatisation mené jusqu'au bout en Egypte ont permis à l'économie égyptienne de tirer un bon profit de ses institutions financières.

     Quant à l'Algérie, la taille de son secteur bancaire a sensiblement changé. Avec une réforme qui reste en panne, les banques de notre pays ne risquent pas de progresser dans un futur proche. 

    Abderrahmane Sem

  • la corruption à de belle année devant elle!!!!!! qui arretera

    L’ITALIEN CONTINUE DE DÉCROCHER DE GROS CONTRATS EN ALGÉRIE
    L’énigme Saipem

    Saipem, filiale du groupe pétrolier italien ENI, a annoncé, hier, avoir décroché le marché de l'ingénierie, d'approvisionnement et de construction d'une installation de séparation pétrole-gaz naturel à Hassi Messaoud. La société n’a, toutefois, pas déclaré le montant de ce nouveau marché. Saipem doit également participer aujourd’hui à l’ouverture des plis financiers du projet de revamping de la raffinerie d’Alger.
    Un marché estimé à plus de 1,5 milliard de dollars. Notons que la société italienne sera opposée à trois concurrents sud-coréens (GS, HDEC et Samsung) et au français Technip. Et selon certains observateurs, Saipem pourrait bien signer un nouveau succès. La success-story algérienne du pétrolier italien en Algérie – il a remporté un nombre important de contrats lancés ces 6 dernières années dans le secteur des hydrocarbures — comporte toutefois certaines zones d’ombre. C’est notamment le cas du marché passé avec la Sonatrach pour la réalisation du gazoduc GK3 qui est entaché d’irrégularités. Les services de sécurité chargés d’enquêter sur ce dossier ont pu rassembler des preuves accablantes. Une situation qui a conduit au départ «précipité» de Tullio Orsi, le directeur de Saipem Algérie. Ce dernier a pris la fuite au début de l’année 2010. Notons que l’affaire du contrat du GK3 est toujours en phase d’instruction.
    T. H.

  • benbouzid au cachot ,poutine aussi,.......!!!!!! quesque vous avait fait a nos enfants des terros puis des haragas puis des drogués et voleurs dehors,


     

    Les parents d'élèves interpellent Benbouzid

    Le casse-tête de la scolarisation des handicapés moteurs

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    Les parents des handicapés moteurs relèvent les contraintes au niveau des écoles, l'absence d'infrastructures adéquates et de moyens de transport rendant difficile le déplacement de ces personnes aux besoins spécifiques impossible.

    Les parents des enfants handicapés moteurs interpellent Benbouzid afin qu’il assure la scolarisation de leurs enfants dans les meilleures conditions aussi. «C'est le ministère de l'Education qui doit prendre en charge la question de la scolarisation des enfants handicapés», a déclaré hier Atika Mammeri, présidente de la Fédération des associations des handicapés moteurs, lors d'une rencontre avec les parents de ces élèves au centre de presse d'El Moudjahid.

    Non effet, sans la scolarisation de ces enfants, leur insertion sociale est quasiment impossible. Le droit au travail à des personnes handicapées qui ne peuvent pas assumer certaines tâches, notamment celles relevant du travail manuel, doit être précédé impérativement par le droit à la formation. Ce qui semble difficile et même impossible dans certains cas. Lors de cette rencontre, les parents ont exposé les différents obstacles auxquels reste confrontée quotidiennement cette catégorie de la population. Lors de leurs interventions, les parents sont revenus essentiellement sur les contraintes au niveau des écoles, l'absence d’infrastructures adéquates et des moyens de transport rendant le déplacement de ces personnes aux besoins spécifiques pratiquement impossible. Nombreux sont ceux qui se sont vu refuser la scolarisation de leurs enfants.

    «Cela fait deux ans que je cours vainement pour inscrire mon fils âgé de 7 ans à l'école des handicapés moteurs d'El Harrach. Ils veulent fermer cette école dont l'édifice appartient à la CNAS sans pour autant penser à l'édification d'une autre école pour les handicapés moteurs », a regretté une maman ayant deux enfants handicapés moteurs à sa charge.  Pour ceux qui ont la chance d'intégrer l'école, leur prise en charge laisse à désirer. Au calvaire du déplacement pris en charge par les familles de ces élèves, s'ajoute celui de l'absence des dispositifs d'accompagnement.

    La demande d'autorisation paternelle requise par l'école des enfants handicapés moteurs d'El Harrach afin d'autoriser le personnel de l'école pour déplacer leurs enfants lors des sorties pédagogiques, soins, évacuation vers l'hôpital dans leurs véhicules personnels est un témoin de manque flagrant de moyens matériels dans cette école.  Par ailleurs, les capacités physiques et intellectuelles sont variées d'un handicapé à un autre. Néanmoins, les méthodes d'enseignements demeurent les mêmes. Certains enseignants se plaignent de l'illisibilité des écritures de certains handicapés moteurs. Mais jusque-là, les tests d'évaluation sont basés sur l'écrit. Les élèves éprouvant des difficultés dans l'écrit n'ont pas d'autres possibilités pour évaluer leurs compétences intellectuelles. Ce qui compromet dans la plupart des cas leur scolarité.

    Selon Tarik El Yahiaoui, président de l'association des malades de Spina-Bifida, la scolarisation et la prise en charge des enfants atteints de cette maladie sont difficiles, notamment en l'absence de la volonté politique. «Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est de 500 cas à l'échelle nationale », a rappelé notre interlocuteur, déplorant l'absence de moyens de leur accompagnement en ce sens que son association est la seule qui active dans le monde arabe.              

    Djedjiga Rahmani
  • violence en algerie pourqu'oi ,pour l'eau,hogra,justice,education,magistrats, drs,sante', ect......

    Diar Echems renoue avec les émeutes

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       	Après sept mois des dernières émeutes, la protestation des jeunes est de retour à Diar Echems

    Des jeunes de la cité Diar Echems (El Madania, Alger) ont renoué hier avec la protestation, près de sept mois après les émeutes spectaculaires qu’a connues cette cité après l’exclusion d’une grande partie des habitants du programme de relogement.

    C’est vers 13h que plusieurs dizaines de jeunes ont bloqué la rue Les Jasmins menant d’El Madania vers Bir Mourad Raïs, accès principal à ces deux localités où plusieurs institutions et entreprises sont installées. Aux policiers positionnés au niveau de la rue des frères Bouadou, (Bir Mourad Raïs), les jeunes lançaient des pierres. Quelques cocktails Molotov étaient également remarqués. Les murs des abribus se trouvant sur ce tronçon routier ont volé en éclats. Les débris de verre et des pierres de différentes dimensions couvrent la chaussée. Des pneus sont également visibles un peu partout, la fumée se dégageait de plusieurs endroits de cette cité qui a connu des émeutes encore plus violentes en mars dernier et l’odeur du caoutchouc brûlé emplissait les lieux.
    Le dispositif de sécurité n’a pas franchi la rue Les jasmins.

    Les policiers, en tenue, tentaient de calmer les jeunes, d’ailleurs ils se contentaient de demander aux passants de rebrousser chemin. Les automobilistes étaient contraints de faire demi-tour pour ne pas risquer de voir le pare-brise de leur voiture réduit en morceaux. Les raisons de la colère ? En mars dernier, 307 familles occupant des immeubles de la cité Diar Echems (El Madania, Alger) ont été relogées dans des appartements à Djenane Sfari dans la commune de Birkhadem, alors que la cité compte plus de 1150 familles vivant dans des F1 et des F2. Dans certains cas, plusieurs familles vivent sous le même toit. Près de 200 familles, habitant des baraques situées à l’intérieur même de cette cité, ont également bénéficié de ce programme de relogement. Le wali délégué de Sidi M’hamed avait promis au lendemain de cette opération que le restant des familles habitant des F1 et des F2 sera relogé au plus tard au mois d’octobre prochain, «or, explique un jeune homme parmi les protestataires, aucun contact n’a été établi par les autorités locales à ce jour». Les tentatives entreprises par certains représentants du quartier pour se renseigner sur le développement de ce dossier n’ont pas abouti à des délais.

    «Nous avons appris que nous ne faisons pas partie du  restant du programme de relogement qui s’achève à la fin de l’année», explique un habitant de cette cité, se référant aux déclarations des responsables concernant cette opération.
    Le relogement des familles habitant les bidonvilles a également chauffé les esprits de ces jeunes habitants, las d’attendre leur tour d’espérer à une vie plus digne. «Nous habitons depuis les années 1960 dans ce trou à rats. Nous dormons tous dans une seule chambre et on nous demande de patienter encore, alors que d’autres n’ont rien enduré. Il leur a suffi de monter une baraque et de figurer sur la liste des bénéficiaires.» Des propos d’un père de famille qui a du mal à exprimer sa colère face à «cette injustice», «faudrait-il faire autant, ou patienter encore, alors qu’au fond nous sommes convaincus que cette patience n’aboutira à rien ?».

    Ces jeunes en colère s’estiment porteurs d’une cause juste. Il suffit peut-être de voir les bâtiments libérés en mars dernier avec leurs façades démolies dans le but de leur agrandissement pour comprendre une partie de la détresse des habitants : les murs externes quasi inexistants sont laissés tels qu’ils l’ont été en mars dernier. Pas un clou en plus. Un décor hideux, avec ces ouvertures anarchiques. Aucune entreprise n’est venue faire des travaux ou au moins placer des barricades, des lieux tout simplement à l’abandon.
    «Et vous voulez que nous croyions à leurs promesses sans aucune preuve.»
    Ces jeunes, continuant de lancer des pierres en direction de la rue où des policiers tentaient de gagner un peu plus de terrain, accélèrent leur manifestation vers 16h à la sortie des classes et des heures de pointe, «nous voulons juste exprimer notre colère d’être exclus de notre droit ».

    Un des émeutiers n’a pas manqué de préciser que cette manifestation n’a «en aucun cas pour but de bloquer l’opération de déménagement des habitants du bidonville d’El Aloui, à quelques centaines de mètres de Diar Echems.
    La preuve ? Nous n’avons commencé notre action de protestation qu’après le passage de tous les camions et personnels mobilisés pour cette opération!».                               

    Fatima Arab
  • no moment...

  • l'Algérie accusée de bafouer la convention de l'ONU sur la liberté religieuse ,la sentance svp....10 ans isolement!!!!!

    l'Algérie accusée de bafouer la convention de l'ONU sur la liberté religieuse

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       	Pour l’ensemble des médias internationaux, l’Algérie se donne corps et âme à "une ignoble discrimination anti-chrétien" 

    L’Algérie est, de nouveau, sous les feux des critiques féroces de la presse internationale. Les procès successifs des non jeûneurs et les poursuites judiciaires orchestrées contre de nombreux citoyens de confession chrétienne ont scandalisé les médias chrétiens. 

    De La Croix à Témoignage Chrétien et  jusqu’à Chrétienté.info ainsi qu’une multitude de journaux, de sites d’informations et diverses publications issues de divers horizons,  d’innombrables titres de presse sont longuement revenus sur cette "nouvelle vague d’intolérance qui envahit toute l’Algérie sous le regard complice des autorités politiques". 

    Pour l’ensemble de ces médias, l’Algérie se donne corps et âme à "une ignoble discrimination anti-chrétien". Pire encore, à leurs yeux, l’Algérie a bafoué totalement le Texte de l’Onu qui garantit la liberté religieuse. Une convention internationale que l’Algérie avait signée le 12 décembre 1989.  Mais depuis, de nombreux observateurs internationaux et ONG de défenses des Droits de l’Homme ont relevé qu'en Algérie, la liberté de pensée, de conscience et de religion n’est réservée qu’aux musulmans !! Et là encore, le tableau est loin d'être rose. 

    Dernier fait en date, le procès des deux non jeûneurs d’Ain El Hammam, a été pour de nombreux chrétiens dans le monde un terrible électrochoc. "Si vous contestez, vous devez quittez l’Algérie qui est une terre d’Islam". Cette fameuse phrase que le procureur de la République a lancé à la figure des deux ouvriers, Salem et Hocine, tous les deux de confession chrétienne a fait le tour du monde. 

    L’Algérie avec son histoire millénaire et son héritage multiculturel s’est-t-elle donc laissée séduire par le fanatisme et l’inquisition ? C’est la question qui obsède désormais la communauté internationale qui demeure ébahie face à ce qui se passe dans notre pays pendant chaque Ramadan : arrestations massives, poursuites judiciaires et violations des libertés fondamentales !

    Et pendant ce temps, Tayeb Bélaiz, ministre de la Justice, se contente d'exprimer son no comment sur tous ces procès. Hallucinant ! 

    "Le 5 octobre la justice algérienne devra trancher dans le procès des non jeûneurs d’Ain El Hammam. A elle maintenant de nous prouver que le respect envers les musulmans que revendiquant l’Algérie dans les pays du monde entier, elle sait elle aussi l’appliquer envers les chrétiens dans ses frontières, … pour le moment c’est loin d’être gagné ", notre un blogueur français. 

    Peut-on démentir son constat ? Malheureusement non... 

    Abderrahmane Semmar

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  • la vache à lait de la france l'algerie, une vache -bouricotte à OMC qui produit du pétrole !!!!!!!

    La secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac, en visite de imagepetrole.jpegpetrole.jpegdeux jours à Alger, a assuré hier de sa disponibilité à soutenir le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale de commerce (OMC). «Même si ces négociations sont regardées de l'autre côté de la Méditerranée par la Commission européenne, je serai attentive à ce que le prochain round soit positivement regardé» par les négociateurs, a-t-elle déclaré lors d'une réunion de travail avec le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a réitéré, à cette occasion, «l'appel de l'Algérie à un soutien de l'UE, et en particulier de la France, pour une accession rapide à l'OMC». «L'adhésion à l'OMC c'est l'engagement dans un système libéralisé des échanges et je salue l'Algérie qui s'est engagée depuis des années dans ce processus», a dit Mme Idrac, rappelant que l'Algérie était un «partenaire économique incontournable» de la France.

     La ministre s'est dans ce sens félicitée de «voir les investissements directs français en Algérie croître même dans des secteurs hors hydrocarbures», pour atteindre, a-t-elle soutenu, 2,7 milliards de dollars en 2009, ce qui assure quelque 40.000 emplois. Afin de mieux encadrer la coopération économique bilatérale, un forum d'affaires algéro-français aura lieu l'année prochaine qui verra aussi, selon la ministre, l'activation de la Chambre algéro-française de commerce et de l'industrie. Mme Idrac est accompagnée d'une importante délégation économique composée du président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, d'un représentant du Medef (patronat français), et des responsables des sociétés Total, Lafarge, Saint-Gobain, Cristal Union, Sanofi-Aventis et Alstom.

     M. Benbada a de son côté mis l'accent sur la nécessité «d'asseoir les conditions d'un partenariat fécond et mutuellement avantageux entre les hommes d'affaires des deux pays». La France constitue le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché annuelle moyenne de plus de 20%. Les importations algériennes de France ont augmenté de plus de 238% entre 2002 et 2009, passant de 2,6 milliards de dollars à près de 6,2 milliards de dollars, selon les chiffres fournis par le ministère algérien du Commerce. Durant les dix dernières années, les échanges entre les deux pays ont presque doublé, passant de près de 5 milliards de dollars en 2002 à 10 milliards de dollars en 2009, soit le tiers des échanges entre l'Algérie et l'UE.

  • Des hommes et des ânes

     

    par Boudaoud Mohamed images (2).jpg

    Il était une fois un homme qui, un beau matin au premier chant du coq, réveilla son épouse et lui dit : «Femme, je ne peux plus supporter de voir la misère s'acharner ainsi sur mon foyer alors que je trime sans arrêt. Je vais aller parcourir le monde à la recherche d'une créature qui pourrait m'expliquer ce sort dégueulasse qui transforme ma peine et ma sueur en poux voraces qui nous suce la moelle des os. Je veux savoir pourquoi nos viandes attirent la poisse. Pourquoi plus je bosse, plus nous nous enfonçons dans la merde. Sans faire de bruit, prépare-moi vite un cabas avec quelques provisions avant que les enfants se réveillent. Les larmes de la petite pourraient m'affaiblir, alourdir mes jambes et transformer ma décision en soupe. Va ! cours ! N'oublie pas le tabac à chiquer ! Il n'y a pas mieux pour tenir tête aux griffures amollissantes de la nostalgie !»

     Ce discours chassa violemment les restes du sommeil qui engourdissaient encore le corps de la femme et les remplaça par une méfiance aussi tranchante que les couteaux d'un boucher méticuleux. Elle fixa sur son mari des yeux pleins de soupçon, puis, sans dire un mot, se leva, alla fouiner dans un vieux coffre en bois, revînt quelques instants plus tard avec un objet enveloppé dans un morceau de tissu blanc, et dit à son époux : «Pose ta main droite sur le Livre Sacré et jure-moi que la misère qui nous accable depuis que je couche dans le même lit que toi est la vraie et l'unique raison de ce départ. Jure-moi qu'il n'y a aucune femelle haletante et ruisselante derrière ces paroles inhabituelles.» L'homme jura sept fois, et quelques minutes plus tard, il monta sur son vieux vélo et partit, pédalant avec détermination, un cabas noir fixé sur le porte-bagages, les yeux humides, le cœur en lambeaux.

    Quelques jours plus tard, alors qu'il se reposait dans l'ombre fraîche et généreuse d'un arbre touffu, un oiseau jaune se posa sur le siège du vélo, qui gazouilla : «Que la paix soit sur toi, ô créature dépourvue de plumes ! Les bêtes qui te ressemblent s'aventurent rarement jusqu'ici ! Qu'est ce qui te tracasse ? Qu'est ce qui t'a poussé à voyager si loin de ta demeure, monté sur cet engin bizarre ?»

    L'homme répondit : «C'est une question qui m'a chassé de mon foyer et m'a conduit vers ces lieux sauvages ! Je veux savoir pourquoi, bien que je travaille très dur, je mène une vie lamentable ! Je veux connaître la raison de ce sort contraire au bon sens ! Pourrais-tu m'aider à me débarrasser de cette épine vénéneuse qui empoisonne ma vie et celle de ma famille ? »

     La voix de l'oiseau jaune se fit entendre, mélodieuse : «Je ne pourrais pas le jurer, mais je suis presque sûr qu'il s'agit là de ce qu'on appelle le destin. Le destin. Je ne crois pas me tromper en disant qu'il a été décidé à ta naissance que tu t'esquinteras toute ta vie le corps dans des boulots exténuants, qui ne te rapporteront que des soucis acides et amers. C'est sûrement ainsi que tu dois vivre et pas autrement ! C'est un lot que tu es condamné à accepter sans la moindre plainte, sans le moindre soupir ! Sans la moindre plainte, sans le moindre soupir ! Avec joie, avec plaisir ! Ir ! Ir ! »

     Ces paroles plurent à l'homme et mouillèrent ses yeux. Elles s'enfoncèrent doucement dans sa chair et sécrétèrent dedans un suc adoucissant. Surmontant les effets de l'émotion, débordant de reconnaissance, il murmura : «Dieu t'a doté d'une langue plus bienfaisante que le miel, petit avion ! Oh ! Que tu chantes si bien ! Que je serais heureux si tu acceptais de venir vivre chez moi ! Voudrais-tu ?»

     L'oiseau accepta avec joie l'invitation de l'homme qui le remercia et dit : «Maintenant, il me faut te donner un nom ! Que dis-tu de celui de Canari ? Te convient-il ?» L'oiseau trouva que le nom était joli. Après cela, l'homme chevaucha sa bicyclette et ils quittèrent l'arbre, Canari volant et chantant merveilleusement au-dessus de la tête de son nouveau compagnon qui résistait terriblement à la tentation de le regarder, pour ne pas se casser la gueule dans le chemin étroit et sinueux qu'il avait emprunté.

    Notre homme pédalait depuis des heures et des heures quand il avisa sur le bord du sentier une bête poilue assise sur son derrière, la langue pendante et ruisselante de bave, la queue s'agitant nerveusement dans la poussière du talus. Arrivé à son niveau, il freina et descendit de son vélo. La voix de la bête troua le silence, étouffant dans la bouche de l'homme les mots de salutation qu'il était sur le point de lui adresser : «Ah ! Enfin te voilà créature bizarre qui a remplacé ses poils par des chiffons ! Ça fait des heures que je salive ici ! Où étais-tu ? Que faisais-tu ? Si au moins le type dérangé qui a pondu cette histoire avait prévu ici une rivière et des arbres ! Mais non ! Il a choisi d'implanter au-dessus de mon crâne un ciel ruisselant de plomb fondu ! Le salaud ! Le sadique ! Mais je ne t'attends pas pour te raconter mes déboires ! Je suis là pour essayer de répondre à la question qui te tourmente et t'angoisse. Ne me demande pas comment je sais ce qui te tracasse. C'est un secret. Voici ce que je dois te dire. C'est le mauvais-œil qui serait la cause de cette misère puante qui te colle au cul. Tu te souviens de cette grosse femme aux yeux louches, de cette viande flasque qui habitait en face de la maison de tes parents ? C'est elle qui t'a foutu la guigne pour la vie ! Tu étais beau comme un prince et ses enfants étaient tordus et maladifs. Ta grâce lui rappelait atrocement les difformités de sa progéniture ! Elle ne pouvait pas te rater ! Quand ta pauvre maman s'est mise à te cacher à ses regards venimeux, c'était trop tard ! C'est dommage que tu ne sois pas un assassin, je t'aurais conseillé d'aller lui trancher la gorge, à cette vipère ! Mais sois heureux et console-toi : cette diablesse rendra l'âme à la suite d'une longue maladie qui pourrira ses entrailles à tel point que des milliers de charognards seront attirés par l'odeur nauséabonde que dégagera son corps ! Voilà ce que j'avais à te dire.» Ayant entendu ces paroles, l'homme se mit à pleurer. Mais c'étaient des larmes de joie. Il s'agenouilla et serra dans ses bras la bête poilue qui se mit à lui lécher voluptueusement et abondamment le visage. Très ému par ce spectacle, Canari versa quelques larmes, puis se mit à gazouiller au-dessus des deux animaux qui s'embrassaient avec tendresse sur la poussière farineuse du chemin.

     Quelques instants plus tard, s'adressant à la bête poilue, l'homme dit : «Je sens que je ne pourrai pas vivre sans toi à mes côtés ! Voudrais-tu venir habiter chez moi ? Tu ne manqueras de rien !» La bête accepta avec joie. Alors, l'homme dit : «Maintenant, il me faut te donner un nom ! Que dis-tu de celui de Chien ? Te convient-il ?» La bête aboya qu'elle serait heureuse de porter ce nom. Après cela, l'homme enfourcha son vélo et poursuivit son chemin, Canari voletant et pépiant dans les airs, et Chien jappant et sautillant derrière la bicyclette.

     Quelques jours plus tard, alors que les trois compagnons cassaient la croûte dans une baraque abandonnée, une bête aussi poilue que Chien, mais beaucoup plus petite, se glissa à l'intérieur de la cabane, et tout en se frottant voluptueusement contre l'homme, elle ronronna. «Permettez-moi de me joindre à vous, mes amis, la faim me tord les boyaux depuis des jours et des jours ! dit-elle. L'odeur de la nourriture a dirigé mes pattes vers vous.» L'homme attendri par ses caresses, la prit dans ses mains et l'invita à manger.

    Après qu'ils eurent fini de se nourrir, l'homme présenta Canari et Chien à la petite bête, puis lui raconta par le menu les événements qu'il avait vécus depuis qu'il était parti de chez lui. La petite bête couverte de poils hocha la tête gravement, puis dit, sans cesser de se frotter délicieusement contre le corps de l'homme : «Le destin et le mauvais-œil sont certainement pour quelque chose dans la vie médiocre que tu mènes, mais il me semble qu'il n'y a pas que ça. Moi je suis persuadée qu'on t'a jeté des sorts. C'est la sorcellerie qui transforme ta sueur en merde. Un bel homme comme toi, que toutes les femmes désirent, ne peut pas échapper à la vengeance ! Derrière la misère qui te ronge l'os, il y a des femelles affreusement jalouses ! Je sais de quoi je parle, puisque je suis moi-même une femelle ! Tu es trop beau pour appartenir à un seul corps ! Oui, je flaire des sortilèges à l'origine de cette malchance noire qui te traque depuis des années !»

     Pendant quelques secondes, qui durèrent une éternité, des frémissements délicieux coururent dans le dos de l'homme, qui lui arrachèrent des gémissements. Il serra tendrement contre sa poitrine la petite bête poilue qui se mit à ronronner de plaisir. D'autres vaguelettes de frémissements envahirent sa chair. Honteux, il plongea sa main dans sa poche, en sortit un sachet de tabac à chiquer, y puisa une pincée qu'il fourra entre sa lèvre supérieure et sa gencive.

     Une fois remis de ses émotions, l'homme dit : «Ecoute petite bête douce qui appelle les caresses : tu m'as ensorcelé ! Je veux que tu viennes vivre dans ma maison. J'ai besoin de toi ! Le veux-tu ?» Elle miaula que oui, la queue dressée vers le ciel. Alors, l'homme lui dit : «Maintenant, il me faut te donner un nom ! Que dis-tu de celui de Chatte ? Ce nom te plait-il ?» La petite bête répondit que c'était là un joli nom. «Mes amis, dit alors l'homme, je crois que j'ai trouvé ce que je suis allé chercher si loin de ma maison, quittant femme et enfants. Je sais à présent pourquoi je suis un pouilleux. Encore mieux : je vais rentrer chez moi en compagnie de trois amis qui adouciront ma vie. Allons ! Pressons-nous ! J'ai hâte de rejoindre les miens ! »

     Mais un incident imprévu les attendait dehors. Un animal debout sur ses quatre pattes se tenait à quelques pas de la cabane, face à l'entrée, immobile, muet. Des frissons traversèrent l'échine de l'homme. En dépit de l'innocence et de la douceur qui coulaient de ses yeux, cette bête l'inquiétait. Il éprouva le besoin de bondir sur son vélo et de fuir, mais une force le retint sur place, et l'obligea à poser à l'animal la question qui fut la cause de son voyage.

    D'une voix horriblement laide, l'animal répondit : «Si tu es malheureux, c'est parce que tu es un idiot, un nigaud. Des milliers de chemins qui s'offraient à toi, tu as choisi celui qui conduit vers une existence médiocre, neutre, incolore, fade, insignifiante, rampante, plate, morne, blafarde, quelconque et réglée. Tu as emboité le pas à la masse, appliquant rigoureusement et religieusement tes pattes sur ses empreintes. À aucun moment de ta vie, tu n'as posé tes yeux sur autre chose que ces traces poussiéreuses, qui puent le troupeau. Jamais tu n'as éprouvé le désir palpitant de quitter les chemins tracés par la multitude. Tu ne sais rien du monde merveilleux qui t'entoure. Jusqu'à maintenant, tu t'es enfermé dans une maison, dans une rue, dans un café, dans un boulot, entouré des mêmes gueules, des mêmes objets, des mêmes mots. Le changement te fait peur. Mais tu ne t'avoues pas que tu as peur. Inconsciemment, tu triches avec toi-même. Tu racontes partout que c'est le devoir qui t'empêche de partir. Comprends-moi : tu n'es pas malheureux parce que tu n'as pas d'argent. Tu es malheureux parce que tu n'es pas libre. Pourtant tu es né pour être libre. Lâche, peureux, prudent, tu as accepté les chaînes qui ont remplacé le cordon ombilical qui te liait aux entrailles de ta mère. Et au lieu de te révolter, au lieu de t'épouvanter, le bruit que font ces chaînes te fascine comme le son d'une flûte magique...»

    Mais l'animal n'eut pas le temps de terminer son discours. Pâle, le visage décomposé, les yeux injectés de sang, l'homme ramassa un bâton noueux qui se trouvait à proximité de sa main et se jeta sur lui, le rouant de coups. Imitant l'homme, Chien et Chatte bondirent également sur lui, le premier lui arrachant avec ses crocs des morceaux de chair vifs et sanguinolents, la deuxième lui lacérant les flancs de ses griffes. «Quelle horrible voix ! Quel épouvantable langage ! Quelle répugnante créature ! criait l'homme en fouettant le dos de la bête. Marche devant maintenant ! Je t'emmène à la maison ! Tu seras mon esclave ! Je vais t'apprendre moi ce qu'est la liberté !» Après quoi, l'homme se tourna vers Chien, Canari et Chatte et leur dit en ricanant : « Désormais, nous appellerons ce philosophe, Ane. Partons maintenant ! Rentrons chez nous ! Toi Chatte, tu monteras avec moi sur le vélo. Tu te mettras devant moi, sur le tube horizontal. Chien et Canari monteront sur le dos de mon esclave !»

  • Le dialogue d'un ancien Moujahid avec un poteau

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    par Kamel Daoud« … Partout où je vais, ce peuple ne me pose qu'une seule question. Avec les yeux de ses enfants, les yeux des adultes, dans les livres, sur les poteaux. Partout où je vais, on ne me demande même pas mon nom, ni qu'est-ce qui s'est passé le jour où la Montagne a grimpé mon dos, ni qu'est-ce que j'ai ressenti quand j'ai tiré le premier coup de feu et que je me suis lié, à vie, avec mon premier cadavre, mon premier tué. Rien de tout cela. Personne ne s'en préoccupe aujourd'hui. Tout ce qu'ils veulent, c'est me poser cette affreuse question qui n'a même pas la politesse d'attendre une réponse. C'est une question piège qui ne vous donne pas la parole mais vous la coupe et vous la retire. Elle est affreuse et me donne envie de remonter le temps à l'instant exact où j'ai cru avoir un Destin et le troquer contre une simple tasse de café ou un haussement d'épaules. Fallait-il libérer ce pays ? Aujourd'hui on peut acheter tout un peuple avec une livraison de viande congelée. Pas même un plan de Constantine ou des menaces. Juste une sorte de De Gaulle exportateur avec de fausses factures et c'est fini. Ah oui, la question ? Elle est simple : « Pourquoi tu n'es pas mort si tu es un vrai moujahid ? » Tout le monde a cet air de m'attendre avec cette question au bout de la langue nationale : pourquoi je ne suis pas mort ? Car on a fini par faire accepter cette idée que ceux qui se sont battus sont morts et que ceux qui ne sont pas morts ont trahi ou se sont cachés. Je suis donc un cadavre qui n'a même pas eu la politesse de se décomposer. Je n'ai pas seulement raté ma vie mais, pire encore, j'ai raté ma mort. Si je crève aujourd'hui, cela ne corrigera en rien mon destin. Il fallait mourir avant, pas aujourd'hui. Cela, on ne me le pardonne pas. J'en suis arrivé à en ressentir de la culpabilité, de la honte et à ne pas oser croiser les regards, même ceux des enfants coriaces qui naissent dans mon dos pendant que je tente de m'expliquer avec la chronologie sévère de ce pays et son histoire nationale. Tout le monde me le dit : « Qu'est-ce que tu fais-ici ? Tes copains sont de l'autre côté de la peinture du temps, et toi ? Pourquoi tu es encore vivant ? Tu ne vois pas que tu es une fausse note ? » Non je ne le vois pas. Enfin, je ne l'ai pas vu pendant longtemps. J'ai longtemps cru que les rôles étaient clairs : Dieu attend les morts, le peuple attend les survivants. Non, je me suis trompé. Aujourd'hui je me trimbale comme une sorte d'insolence, une impolitesse ridée, un hymne chanté par un dentier. Je me sens presque nu en foule, un peu comme si je me mêlais de ce qui ne me regarde pas : la vie, l'Indépendance, cette terre. Pourquoi tu es encore vivant ? Le pire, c'est que, parfois, celui qui me pose la question est si méchant qu'il double le châtiment par une fausse réponse : « Combien on t'a donné ? Combien t'as pris ? » C'est-à-dire avant l'indépendance, pour ne pas mourir, et après l'indépendance pour ne rien dire et ne jamais dénoncer. Nous avons chassé les harkis et, comble du châtiment, l'histoire nous a fait endosser leurs rôles qui consument les chairs. Je me sens donc en plus. Je marche. Et je me répète : c'est plus facile de tuer le colon que de tuer le temps finalement, après son départ.

    Il n'y a rien à faire quand on libère un pays sauf le regarder partir, s'éloigner. Ou l'écouter vous expliquer que vous n'existez pas, qu'on ne peut avoir à la fois l'éternité et une rente, une pension et un hymne. Je ne sais pas quoi faire. Même Dieu l'a dit : les martyrs ont meilleur destin après la mort que les survivants. Est-ce ma faute ? Je ne sais pas. Je ne suis pas mort. Pas à cause de ma prudence ou de ma lâcheté, mais parce que la mort saute les lignes quand elle lit son livre peut-être. Même mes fils ont cet air de me poser la même question : pourquoi je suis encore là, alors que tous mes pairs sont de l'autre côté à m'attendre, à me chercher, à se poser des questions sur mon retard. En plus, je ne peux même pas me pendre ou me tuer. C'est honteux de le faire à mon âge, avec mon histoire et mon passé et ma foi et mes arrière-petits-fils. Qu'est-ce qu'ils vont penser ? Que j'ai quelque chose à expier ? Que non ! Je suis donc coincé : la France ne m'a pas tué, la vie non plus, ni les voitures, ni la vieillesse. Je reste là et je n'ai pas de réponse. Un vrai combattant dans ce pays ne doit pas être plus âgé que ses petits-fils : il doit être mort à 22 ans en 58, n'avoir laissé qu'un fils et une seule photo qui fixera à jamais sa jeunesse et lui évitera tout à la fois les rides et les insultes. Pourquoi je suis encore vivant ? Je ne suis pas vivant, je suis coincé, renvoyé de toutes parts. »

  • 3.000 logement pour le pouvoir comme ceux tixeraire et birtouta et djane essfari ,taz fakou!!!!!!!

    3.000 logements seront distribués avant la fin de l'année

    par Djamel B.

    Quelque 3.000 logements seront distribués d'ici la fin de l'année 2010 à travers plusieurs communes de la wilaya d'Oran. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur de l'OPGI sur les ondes de la chaîne El-Bahia. Le même responsable a en outre indiqué que la wilaya d'Oran a bénéficié d'un programme de 14.000 logements dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 pour la résorption de l'habitat précaire. Ce programme est réparti entre l'ensemble des communes de la wilaya. D'ores et déjà, 3.000 logements ont été inscrits pour l'exercice 2010.

     Concernant le relogement des familles du quartier des Planteurs, le même responsable a rappelé que sur les 9.000 familles concernées par le relogement, 3.000 familles ont été relogées et qu'actuellement 6.000 logements inscrits dans le cadre du même programme de restructuration de ce quartier sont en cours de réalisation.

     Il y a lieu de signaler que quelque 500 familles ont fait l'objet de relogement depuis le début de l'année dans le cadre de l'opération dite «vieux bâti». Lors de la troisième phase, en juillet dernier, 261 familles qui habitaient dans des immeubles classés vieux bâti à risque ont été relogées. Les bénéficiaires de cette opération ont occupé leurs nouveaux appartements à Haï Ennour et à Haï El-Yasmine, deux cités nouvelles érigées dans le cadre de l'extension vers l'Est de la ville d'Oran. Ces familles résidaient auparavant dans 34 immeubles menaçant ruine répartis à travers différents quartiers populaires et du centre-ville.

     Le chef de daïra d'Oran avait annoncé à l'occasion qu'un autre quota de 1.300 logements sociaux sera bientôt attribué dans le cadre de ce programme qui se poursuivra «dès réception des nouveaux immeubles». De son côté, le directeur général de l'OPGI d'Oran a rappelé que 800 familles ont été déjà relogées dans le cadre de ce programme, ajoutant que 173 logements sociaux ont été également distribués dans la daïra de Gdyel et 120 autres à Oued Tlélat.

     De son côté, le wali d'Oran avait affirmé, lors de son intervention dans le cadre du Forum de la radio d'Oran, que l'habitat précaire sera totalement éradiqué dans la wilaya d'Oran en 2014. Le chef de l'exécutif a indiqué que 9.500 nouveaux logements ont été inscrits au profit de la wilaya, qui bénéficiera bientôt d'un autre quota pour l'éradication totale de l'habitat précaire. Il a rappelé, dans ce contexte, que près de 1.700 familles ont été relogées depuis un an et demi après avoir occupé des constructions inappropriées dans différents quartiers de la ville, dont Es-Snaouber, Ras El-Aïn et El-Hamri. Cette opération se poursuivra encore pour le relogement progressif de tous les habitants concernés, a assuré le wali, en faisant état de près de 11.000 constructions précaires recensées à Oran en 2007.

  • Les mille et un chantiers de adeka1er, poussière ,desert, du vent en plus sirroco

    16/07/2010 à 10h:00 Par Cherif Ouazani, envoyé spécial
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    Le tramway d'Alger, qui devait entrer en service mi-2009, ne sera opérationnel qu'à la fin 2010. Le tramway d'Alger, qui devait entrer en service mi-2009, ne sera opérationnel qu'à la fin 2010. © New Press/Sipa

    Le chef de l’État a annoncé, le 24 mai, un plan d’investissements publics de 286 milliards de dollars. Si les montants engagés sont toujours plus importants, l’objectif reste le même : la reconstruction nationale. Priorités : la jeunesse et le développement humain.

    La République algérienne démocratique et populaire fête, ce 5 juillet 2010, ses quarante-huit ans d’existence. En attendant le bilan du cinquantenaire, elle donne l’impression de mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard de développement, conséquence de trente ans de gestion catastrophique des affaires de l’État durant le règne du parti unique, puis d’une décennie d’instabilité politique et de violences terroristes. Tant et si bien que l’Algérie fait désormais partie, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du quatuor des puissances émergentes en Afrique, baptisé Sane, pour South Africa, Algeria, Nigeria and Egypt.

    Comment ce pays, miné durant les années 1990 par une guerre sans nom, dont la barbarie le disputait à la dévastation, avec ses 150 000 victimes civiles et son coût économique évalué à plus de 20 milliards de dollars de dégâts (16,2 milliards d’euros), qui plus est sous ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI), a-t-il réussi une telle performance en une période aussi courte ? « Le président Abdelaziz Bouteflika a opté pour une stratégie de soutien à la croissance par un programme d’investissements publics massifs, note Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, et les résultats sont là. » Autrement dit, une gestion rationnelle des revenus pétroliers, consacrés exclusivement à l’amélioration des conditions de vie de la population.

    Élu en avril 1999, « Boutef », comme l’appellent ses concitoyens, a consacré ses premiers mois à El-Mouradia, le palais présidentiel des hauteurs d’Alger­, à jeter les bases politiques pour une réconciliation nationale avec, à la clé, une reddition des groupes armés et le retour à la paix civile. En 2001, il annonce un plan de relance économique avec des investissements publics de l’ordre de 6 milliards de dollars. Ce programme triennal (2001-2003) décuplera de volume, la bonne tenue des cours pétroliers aidant.

    Est-ce bien raisonnable ?

    Durant son second mandat, Boutef tient ses promesses de campagne : des projets de développement pour quelque 200 milliards de dollars. Le pays se transforme à vue d’œil. Villes nouvelles et nouvelle vie pour les Algériens. La classe moyenne est consolidée (le PIB par habitant a été multiplié par trois), le chômage réduit de deux tiers (de 33 % en 1999, il a été ramené à moins de 12 % en 2009) et l’extrême pauvreté (personnes vivant avec moins de 1,08 dollar par jour) concerne à peine 10 % de la population – « la même proportion qu’en Allemagne, par exemple », relève un cadre du ministère de la Solidarité nationale.

    Pour briguer un troisième mandat, Boutef promet durant sa campagne électorale un nouveau programme d’investissements de 150 milliards de dollars. Une fois réélu, le 9 avril 2009, il prend son temps et met une année à en esquisser les contours, à identifier les priorités. Le 24 mai dernier, à l’issue du Conseil des ministres, il annonce la mobilisation d’une enveloppe financière­ de l’ordre de 286 milliards de dollars, soit 21 214 milliards de dinars, pour la période 2010-2014, soit près du double de ses engagements électoraux.

    Le volume de ces investissements soulève des interrogations : n’est-ce pas risqué dans la conjoncture mondiale actuelle ? L’économie algérienne dispose-t-elle des capacités d’absorption d’un tel montant sur une période aussi courte ? « Oui, répond sans hésitation un proche collaborateur du président. D’ailleurs, les engagements de l’État durant le quinquennat précédent étaient nettement supérieurs aux 150 milliards de dollars du plan de soutien à la croissance, car il faut y ajouter les programmes spéciaux au profit des wilayas des Hauts Plateaux [55 milliards de dollars, NDLR] et celles du sud du pays [15 milliards de dollars, NDLR]. Donc, le budget d’investissement pour le prochain quinquennat enregistre une croissance de l’ordre de 35 %. Et les retards en termes d’infra­structures sont si importants que cela exclut l’idée d’un choc inflationniste pour l’économie nationale. »

    Rêves d’émergent

    Au-delà de son contenu, le plan 2010-2014 dévoile les ambitions de Bouteflika pour son pays. « Nous n’avons pas volé notre statut de puissance émergente africaine, poursuit notre interlocuteur, et il est tout à fait légitime de rêver de celui de puissance émergente tout court. Ce n’est pas une ambition démesurée. Nous avons conscience du chemin qui reste à faire. Pour l’heure, notre priorité est de combler nos déficits en matière de développement humain. »

    En l’occurrence, 40 % de l’enveloppe du programme Boutef III est destinée au développement humain. Parmi la population, la principale bénéficiaire de cette manne est sans conteste la jeunesse. Première victime du chômage, elle est en tête des priorités. Bouteflika s’engage à créer 3 millions d’emplois en cinq ans, soit 600 000 postes de travail par an. Ce qui représente exactement le nombre de demandeurs d’emploi qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Près de 45 milliards de dollars, sous forme de mesures incitatives à la création d’emploi et d’abattements fiscaux au profit des entreprises (grandes, moyennes et petites) qui recrutent, sont dédiés à un objectif : contenir le chômage­ sous la barre des 10 %. « Comme en Europe, souligne-t-on à El-Mouradia, c’est le meilleur moyen d’inculquer à la jeunesse algérienne l’esprit d’entreprise et de transformer le candidat harraga [celui qui “brûle” les frontières, NDLR] en opérateur économique. »

    Le défi jeunes

    Les projets qui sont destinés avant tout à la jeunesse sont légion : 80 stades omnisports, 160 salles polyvalentes (pouvant abriter manifestations sportives ou culturelles), une dizaine de piscines par wilaya (400 au total) et plus de 200 auberges et maisons de jeunes.

    Autre secteur privilégié qui profite en premier lieu à la jeunesse : l’éducation et l’enseignement supérieur : plus de 5 000 établissements scolaires devraient être érigés avant 2014, dont 1 000 collèges et 850 lycées. La population universitaire devrait atteindre 2 millions d’étudiants en 2015, c’est pourquoi plus de 600 000 postes pédagogiques sont inscrits dans le programme quinquennal, de même que la réalisation d’une cinquantaine de cités universitaires pouvant héberger 400 000 étudiants. Pour les jeunes n’ayant pu achever leur cursus scolaire, il est prévu de construire plus de 300 centres de formation professionnelle.

    À travers les mille et un chantiers de son plan 2010-2014, Bouteflika poursuit la quête d’émergence et les rêves de grandeur pour son pays. Rêves qui ne se concrétiseront que s’il parvient à y associer les Algériens, en particulier les jeunes, cette fameuse tranche d’âge des 15-29 ans, qui représente plus de 30 % de la population et en concentre les attentes et les inquiétudes les plus aiguës.


  • boutef la mascarade,encore une bourde,aya boutef algerie est aux abois,detruite ,isolé!!!!!

    A. Bouteflika avec N.Y. Zerhouni (à g.), son vice-Premier ministre. A. Bouteflika avec N.Y. Zerhouni (à g.), son vice-Premier ministre. © Fayez Nureldine/AFP

    Le chef de l’État accentue le coup de barre à gauche et fait adopter quatre ordonnances majeures pour lutter contre la corruption. Mais une arrestation aussi rocambolesque qu’inattendue est venue semer le doute sur la volonté réelle de ces réformes...

    Objet de toutes les spéculations, au centre de toutes les conversations estivales, à la plage ou dans les salons, l’ordonnance portant loi de finances complémentaire (LFC) 2010 a été rendue publique dans le Journal officiel en date du 6 septembre par les services d’Ahmed Noui. Inamovible secrétaire général du gouvernement, ce dernier est « la seule personnalité du sérail à ne pas avoir changé de poste depuis le retour d’Abdelaziz Bouteflika aux affaires, en 1999 », se félicite un de ses amis du Rassemblement national démocratique (RND, d’Ahmed Ouyahia). Ceux qui avaient parié sur une marche arrière de l’exécutif en matière de choix économiques en sont pour leurs frais : le virage à gauche esquissé par la LFC précédente est confirmé. Bouteflika confirme qu'il reprend la main sur tous les dossiers, ou presque.

    Pis, les mesures protectionnistes ont été accentuées. Illustration : si un groupe étranger affiche son intérêt pour l’un des gigantesques marchés dont le lancement est prévu par le programme d’investissements publics 2010-2014 (286 milliards de dollars, soit 225 milliards d’euros), il ne lui suffira plus d’être le mieux-disant parmi les soumissionnaires. Il devra s’engager à réaliser un investissement en partenariat avec une entreprise locale (publique ou privée). Et s’il n’est pas contraint de recourir exclusivement à de la main-d’œuvre locale, le transfert des bénéfices réalisés est conditionné à celui de son savoir-faire et de sa technologie.

    Protectionnisme renforcé

    Autre tour de vis : la taxe sur les superprofits. Jusque-là, cette taxe n’était appliquée qu’aux groupes pétroliers exploitant les gisements d’hydrocarbures et réalisant de juteux bénéfices grâce à l’embellie des cours. En 2009, elle avait rapporté au Trésor public près de 2 milliards de dollars de recettes supplémentaires. Pour ne pas faire de jaloux, le gouvernement d’Ahmed Ouyahia a décidé d’étendre cette taxe à toutes les entreprises étrangères opérant sur le marché algérien, tous secteurs confondus.

    Comme celle de 2009, la LFC 2010 ne manquera pas de provoquer des controverses dans les milieux d’affaires et d’alimenter les rapports des chancelleries à leur hiérarchie. Toutefois, contrairement à la précédente, elle a d’ores et déjà recueilli l’assentiment des partenaires sociaux : patronat et syndicats applaudissent à tout rompre. La classe politique, majorité ou opposition, n’est pas en reste. Contrairement à l’Algérien lambda, pour qui la LFC ne constitue qu’une litanie de chiffres à laquelle il ne comprend pas grand-chose. Le protectionnisme économique ? La régulation du commerce extérieur ? Des concepts barbares qui ne lui parlent pas. Sa seule préoccupation tourne autour de son pouvoir d’achat. C’est pourquoi la partie budgétaire de la LFC 2010 l’a visiblement intéressé.

    En effet, le Conseil des ministres du 25 août, qui a adopté l’ordonnance portant la LFC, annonce la mobilisation de 608 milliards de dinars, soit un peu moins de 8 milliards de dollars, en crédits additionnels, au titre du budget de fonctionnement. Cette somme est prévue pour faire face, entre autres, au versement du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires (1,5 million de salariés), avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Rien de mieux pour calmer le front social le plus agité et assurer une rentrée politique empreinte de sérénité.

    Fidèle à sa philosophie d’abstinence en matière de recours à des financements extérieurs, le président Bouteflika a décidé que le déficit budgétaire dû aux 8 milliards de dollars de crédits additionnels et à une sensible baisse des prévisions de recettes de la fiscalité pétrolière (près de 2,2 milliards de dollars) sera couvert par un recours aux ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR), le bas de laine destiné aux générations futures. Et pour que ses concitoyens aient conscience de l’ampleur du sacrifice, le chef de l’État a jugé bon de préciser lors du Conseil des ministres : « L’État veille à améliorer le statut social de ses agents, mais attend d’eux en retour qu’ils se mobilisent afin de rationaliser les dépenses publiques. Le budget de fonctionnement a atteint des seuils insoutenables. » Une manière de signifier aux partisans d’une redistribution de la rente pétrolière sous forme de hausses salariales à répétition qu’il n’est plus question de léguer aux générations futures une dette publique dont le volume serait insupportable.

    Séances d’évaluation

    Pour mieux rendre compte à ses concitoyens-électeurs de l’utilisation de l’argent du pétrole, le président Bouteflika a transformé les auditions annuelles auxquelles il soumettait ses ministres durant le mois de ramadan (« de pénibles examens oraux avec passage de savon à l’occasion », selon le témoignage de plusieurs membres de l’exécutif) en séance d’évaluation, secteur par secteur. Au cours du mois d’août et de la première moitié du mois de septembre, le chef de l’État a donc tenu une série de réunions restreintes, sous forme de mini-Conseil­ des ministres. Y ont participé, outre le président, Ahmed Ouyahia, Premier ministre, Noureddine Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre – qui s’est plaint publiquement de ne pas avoir eu d’explications à propos de son départ de l’Intérieur, ni de précisions sur ses nouvelles attributions –, Karim Djoudi, ministre des Finances, et Dahou Ould Kablia, son collègue de l’Intérieur. Le communiqué qui sanctionne ces réunions restreintes présente les acquis du secteur, ce qui reste à réaliser et les recommandations du président.

    Même si les témoins de ces rencontres assurent que l’échange d’arguments est quelquefois vif, l’aspect « globalement positif » qui caractérise ces bilans d’activité en entame la crédibilité. Une gêne qu’accentue l’absence de tout regard critique sur l’action du gouvernement, aucune forme de contradiction aux propos et recommandations présidentiels ne trouvant place dans ces communiqués. Pour des secteurs comme ceux de l’énergie ou des travaux publics, englués dans des scandales financiers, aucune allusion à des problèmes de corruption n’a été faite. Par exemple, le problème de la réévaluation des coûts des projets a bien été abordé, mais pas celui des malversations qui en sont pourtant, le plus souvent, à l’origine. S’agissant de la communication gouvernementale en matière de lutte contre la corruption, les auditions annuelles des ministres n’ont pas été les seuls couacs de la rentrée.

    Lors du même Conseil des ministres, le président a fait examiner et adopter quatre projets d’ordonnances relatives au renforcement de la lutte contre la corruption. La première prévoit la création d’un Office central de répression de la corruption étendant la compétence des officiers de police judiciaire à l’ensemble du territoire national. La deuxième instaure l’obligation légale pour tout soumissionnaire, national ou étranger, visant l’obtention d’un marché public de signer une déclaration de probité par laquelle il s’interdit de commettre ou d’accepter tout acte de corruption. La troisième ordonnance élargit les missions de la Cour des comptes en matière de prévention et de lutte contre toute forme de fraude, de pratique illégale ou illicite portant atteinte au patrimoine et aux deniers publics. La quatrième ordonnance durcit les sanctions prévues en cas d’infraction à la législation et à la réglementation des changes et mouvements de capitaux de et vers l’étranger.

    Mais, le 5 septembre, dix jours après l’annonce de toutes ces mesures visant à décourager les délinquants financiers, Djilali Hadjadj, médecin et journaliste, infatigable militant de la société civile, représentant de l’ONG Transparency International en Algérie, est arrêté à Constantine, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Marseille. Une vieille affaire de faux et usage de faux (il aurait signé des certificats médicaux au profit de son épouse) lui a valu un mandat d’arrêt… sans qu’il le sache. L’interpellation rocambolesque de cette icône de la lutte contre la corruption jette un sérieux doute sur la volonté des autorités de combattre la prévarication érigée en système.

  • Projet d’attentat contre le pape à londres Des algériens accusés à tort

     

    La police n’a pas retenu de charge contre eux. Ils auraient été arrêtés sur la base d’une plaisanterie

    Comme annoncé dans notre édition de samedi dernier, les cinq agents de nettoyage algériens et un sixième d’origine soudanaise ont été relâchés, hier matin, par la police britannique, après 48 heures de garde à vue dans le cadre d’une enquête sur une tentative d’attentat présumé contre le pape Benoît XVI, actuellement en visite officielle en Grande-Bretagne. Scotland Yard n’a pas retenu de charges contre eux. Selon certaines sources, les officiers de la section antiterroriste ont procédé à l’interpellation des agents de nettoyage sur la base d’informations farfelues. L’intention de ces derniers de cibler le chef de l’église catholique serait en réalité une blague. Quelqu’un les aurait entendus évoquer le sujet avec plaisanterie au cours d’une pause-déjeuner, sur leur lieu de travail, et s’est empressé d’avertir les services de sécurité. Cette dernière révélation met la police métropolitaine dans une mauvaise posture. Accusée d’avoir agi avec légèreté, elle se défend en affirmant que toute information d’attentat doit être prise au sérieux. Vendredi à l’aube, un raid musclé a ciblé le dépôt de la société de nettoyage, Veolia, à Westminster, au centre de Londres. Les cinq employés algériens ont été interpellés au moment où ils s’apprêtaient à commencer leur journée de travail. Ils ont été conduits au commissariat limitrophe de Paddignton Green pour des interrogatoires et ont été rejoints quelques heures plus tard par un collègue soudanais arrêté dans un local commercial au nord de la ville. Il paraît clair aujourd’hui que la police a compris qu’elle avait à faire à de faux coupables, mais elle s’est gardée de le reconnaître. Pendant deux jours, elle a distribué des communiqués faisant état de la poursuite de l’interrogatoire des suspects.
    Leurs domiciles respectifs ont été passés au peigne fin. Les enquêteurs se sont également intéressés à leurs origines. Certains journaux à sensation, comme le Sun, ont aussitôt fait un parallèle entre l’identité des suspects et Al-Qaïda Maghreb. Les scénarios les plus invraisemblables ont laissé penser que les agents de nettoyage allaient profiter de leur présence sur l’itinéraire du dirigeant pontife pour l’attaquer. Dans leur zone d’activité à Westminster se trouvent, en effet, les lieux où Benoît XVI s’est rendu au cours de son séjour à Londres. Il a prononcé un discours au palais de Westminster et a célébré une messe dimanche en début de soirée à Hyde Park devant des dizaines de milliers de fidèles. Hier, il quittait la capitale pour la ville de Birmingham, au moment où les cinq algériens et leur collègue soudanais recouvraient leur liberté.
    L’hostilité à la visite du pape à Londres avait été surtout exprimée par une foule nombreuse scandalisée par l’ampleur du phénomène de la pédophilie chez les prêtres ainsi que par les groupes anti-IVG et d’homosexuels. Pour les musulmans, la morale de toute cette histoire consiste à ne pas proférer des menaces contre le pape ou son église, même en plaisantant ! Outre les caméras de surveillance qui pullulent à Londres, Scotland Yard et le MI5 (services de renseignements) ont également décidé de mettre les habitants de la ville sur écoute.

  • Un témoignage de Djilali Hadjadj : « Ma guerre contre la République du bakchich » PARTIE 2

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    Cela fait 10 ans que l'AACC est "fliquée", surveillée, harcelée et subit toutes sortes d'intimidations, de menaces et pressions de toutes sortes en Algérie, mais aussi à l'étranger dans les conférences internationales, et ça a commencé en 1999 à Durban en Afrique du Sud, où l' "envoyé très spécial" du gouvernement algérien a adressé un rapport volumineux à sa hiérarchie sur mes "agissements"  !
    L’association avait même été empêchée de participer à d'importantes réunions comme en 2002 à Prague et en 2003 en Afrique du Sud, des procès à mon encontre ayant été programmés aux mêmes dates. En 2005 à Berlin, lors de l'AG annuelle de Transparency International, un "agent" de l'ambassade Algérienne, a semé la panique au sein de l'assistance après avoir cherché partout les participants algériens ! En 2005 à Nairobi (Kénya) , c'est là aussi qu’un "agent" de l'ambassade algérienne débarque à l'hôtel où j'étais hébergé  - pourtant invité du gouvernement kényan-, me harcelant au téléphone à partir de la réception !  En décembre 2006, pourtant accrédité à la 1ère Conférence des Etats-Parties de la Convention des Nations unies contre la corruption, je n'ai pas pu me rendre à Amman en Jordanie, car convoqué entre-temps à Alger chez un juge d'instruction pour une affaire qui remontait à...2001 !
     Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, si notre association avait placé dès 2006 la journée du 9 décembre - journée des Nations unies contre la corruption depuis 2003 (année de l'adoption de la Convention contre la corruption) -, sous le signe de «La protection des dénonciateurs et des victimes de la corruption», quelques semaines après ce qu'il advint à un de nos membres.  Les faits : le 8 novembre 2006, M. Bououni Achour, secrétaire général du «Syndicat national des électroniciens et électrotechniciens de la sécurité aérienne» (SNESA), issu de l’Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA), et membre de l’AACC, – au moment où il déposait une plainte auprès de la brigade de gendarmerie suite à une agression et un vol dont il a été victime et dont les auteurs sont des agents de sécurité de l’ENNA —, était mis en état d’arrestation par 3 personnes civiles qui n’ont pas indiqué à quel service de sécurité ils appartenaient (on saura par la suite que c'étaient des agents du DRS), embarqué dans un fourgon cellulaire banalisé, jeté dans un cachot sans lumière de jour comme de nuit et où il fut enfermé jusqu’au 14 novembre, le tout entrecoupé d’interrogatoires poussés et de périodes d’isolement total, puis emmené menotté au tribunal militaire (!) de Blida où le procureur militaire lui fit lecture des charges contre lui, suite à la plainte du directeur général de l’ENNA : atteinte à la sûreté de l'État, espionnage au profit de puissances étrangères, divulgation de secrets militaires, etc. !
    Le pouvoir contre la société civile
    L'AACC a été interdite de participation à la 3e Conférence des Etats-parties de la Convention des Nations unies contre la corruption  - novembre 2009 à Doha au Qatar-, et ce, suite à un veto du gouvernement algérien ! Une disposition du règlement intérieur de cette Conférence permet à un État-Partie de s'opposer à la présence d'une association. Elle avait pourtant été accréditée lors des deux premières Conférences des Etats-parties (2006 et 2008) et le gouvernement algérien n'avait pas utilisé son «veto». Mais cette fois-ci, le pouvoir est sorti de ses gonds — le naturel revenant au galop — et n'a pas craint de se ridiculiser et de se décrédibiliser davantage, confirmant son aversion pour la société civile et son manque de volonté politique à lutter contre la corruption. «Encouragé» par le fait que cette Conférence se tienne dans un pays «ami» (le Qatar) et assuré d'avoir une vice-présidence de ces assises, le gouvernement algérien n'a pas eu de difficulté — avec la complicité des Nations unies — à obtenir l'exclusion de l'AACC. Complicité des Nations unies, car après avoir été officiellement accréditée le 5 octobre 2009 par l'Office des Nations unies contre le crime et la drogue (UNODC), qui pilote le secrétariat de cette Conférence, sans aucune opposition d'un Etat-partie dans les délais réglementairement définis, l'AACC était «désaccréditée» le 21 octobre 2009 ! Ce qui est à proprement parler scandaleux et unique dans les annales onusiennes, d'autant plus que l'AACC fait partie des ONG accréditées auprès des Nations unies à Vienne, avec un statut d'observateur, ce qui lui avait d'ailleurs permis d'être représentée à la 2e Conférence des Etats-Parties en janvier 2008 en Indonésie. Visiblement, après l'avoir «tolérée» —le pouvoir est en train d'interdire de fait l'AACC. Il est à craindre  une recrudescence des représailles à l'encontre de l'AACC.
    Une des lectures à faire de l'interdiction de la participation de l’AACC à la 3ème Conférence des Nations Unies contre la corruption à Doha, c'est que le pouvoir algérien est monté d'un cran dans sa politique répressive. Après nous avoir "tolérés" - c'est l'expression qu'il a utilisé à notre égard, tout en multipliant toutes de sortes de pressions et d'harcèlement, il vient de nous signifier une "fin de récréation" !
    Il est en train de nous interdire de fait, confirmant son implication dans les agressions, intimidations, et toutes sortes de difficultés et de tracasseries que notre association subit depuis plusieurs années.

    Il y a des faits graves que nous avons tardé à  rendre publics à ce jour, notre association craignant surtout les effets démobilisateurs que cela auraient entraînés notamment dans ses rangs et parmi nos nombreux amis, soutiens et sympathisants !
    A propos des agressions, un exemple parmi tant d'autres : le siège central de l’association à Alger a été cambriolé 2 fois en 2005 et 2006, et des insultes (à ce jour non effacés) ont été écrites à la peinture sur les murs du siège. Comment dans ces conditions - une insécurité totale -, peut-on se réunir dans ces locaux, y recevoir ou y tenir des permanences ? Pour l'anecdote, malgré un film remis à la police où apparaissait un des cambrioleurs sur les lieux de son forfait, donc formellement identifié et localisé, les auteurs du cambriolage ne seront appréhendés que 3 mois plus tard, après que notre association ait menacé la DGSN de rendre public un communiqué qui aurait été accablant pour les services de sécurité, mais les "voleurs" repris de justice ne seront pas inquiétés outre mesure par la justice. Plus grave encore, notre siège régional à Khenchela a fait l'objet de 3 cambriolages de 2007 à 2009. Lors de ce dernier vol, nous avons quand même pu empêcher la disparition d'unités centrales de nos ordinateurs : surpris par un membre de notre association, les "cambrioleurs" n'auront pas eu le temps de tout prendre. Pour l'ensemble de ces faits, ni les services de police ni ceux de la justice ne se sont beaucoup mobilisés pour appréhender les auteurs de ces effractions. Nos propres "enquêtes" nous font soupçonner fortement l'implication de repris de justice indicateurs des services de sécurité.
    Police aux ordres et kalachnikovs  contre des ….collégiens !
    Khenchela, vendredi 6 décembre 2006. La police m'arrête et m'emmène au poste, « escorté » par deux véhicules tous terrains chargés d'agents armés de kalashnikovs. Alors que tout était prêt dans la salle de loisirs scientifiques de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Khenchela : des collégiens présentaient une pièce de théâtre sur le fléau de la corruption, lorsque des policiers gradés, en tenue et armés de kalachnikovs  envahissent la salle et ordonnent violemment aux participants de quitter les lieux : « Bara » !* Objectifs de la méthode utilisée : frapper les esprits, terroriser les participants, dissuader toute dynamique citoyenne. La police a agit comme une milice pour le compte notamment du wali et du chef de sûreté de wilaya accusés de corruption par notre association sur la base de faits avérés et non sanctionnés à ce jour.
    Depuis plusieurs années maintenant, les pouvoirs publics et ses officines en tous genres se distinguent par une répression tous azimuts à l'encontre des associations et des syndicats autonomes, contre les éditeurs de presse et les journalistes indépendants, contre l'opposition, contre les populations qui se révoltent à juste titre contre toutes sortes d'injustices. Les libertés s'amenuisent de plus en plus, et le pouvoir ne recule devant rien pour arriver à ses fins.
    Même le très peu reluisant réseau Internet - coûteux pour les usagers et très difficile d'accès -, n'échappera pas à cette répression et à ces interdictions : il sera encore beaucoup plus contrôlé et muselé par le pouvoir ! Se rappeler par ailleurs la grande "découverte" du ministre de l'intérieur en 2008 suite aux tragiques évènements de Ghardaïa et de Bériane : " des unités centrales d'ordinateurs ont été récupérées chez des manifestants : ils contiendraient des messages échangés avec des organisations étrangères !"
    La loi de 1990 sur les associations - positive au demeurant-, non respectée et violée depuis par tous les gouvernements qui se sont succédés, n'échappera pas aux pratiques scélérates du pouvoir : l'Exécutif est en train de lui substituer une loi liberticide pilotée par ses "polices politiques".

    D. H.

    FIN

    (EXTRAIT DE " NOTRE AMI BOUTEFLIKA" - EDITION RIVENEUVE - JUIN 2010)

  • Un témoignage de Djilali Hadjadj : « Ma guerre contre la République du bakchich » PARTIE 2

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    Cela fait 10 ans que l'AACC est "fliquée", surveillée, harcelée et subit toutes sortes d'intimidations, de menaces et pressions de toutes sortes en Algérie, mais aussi à l'étranger dans les conférences internationales, et ça a commencé en 1999 à Durban en Afrique du Sud, où l' "envoyé très spécial" du gouvernement algérien a adressé un rapport volumineux à sa hiérarchie sur mes "agissements"  !
    L’association avait même été empêchée de participer à d'importantes réunions comme en 2002 à Prague et en 2003 en Afrique du Sud, des procès à mon encontre ayant été programmés aux mêmes dates. En 2005 à Berlin, lors de l'AG annuelle de Transparency International, un "agent" de l'ambassade Algérienne, a semé la panique au sein de l'assistance après avoir cherché partout les participants algériens ! En 2005 à Nairobi (Kénya) , c'est là aussi qu’un "agent" de l'ambassade algérienne débarque à l'hôtel où j'étais hébergé  - pourtant invité du gouvernement kényan-, me harcelant au téléphone à partir de la réception !  En décembre 2006, pourtant accrédité à la 1ère Conférence des Etats-Parties de la Convention des Nations unies contre la corruption, je n'ai pas pu me rendre à Amman en Jordanie, car convoqué entre-temps à Alger chez un juge d'instruction pour une affaire qui remontait à...2001 !
     Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, si notre association avait placé dès 2006 la journée du 9 décembre - journée des Nations unies contre la corruption depuis 2003 (année de l'adoption de la Convention contre la corruption) -, sous le signe de «La protection des dénonciateurs et des victimes de la corruption», quelques semaines après ce qu'il advint à un de nos membres.  Les faits : le 8 novembre 2006, M. Bououni Achour, secrétaire général du «Syndicat national des électroniciens et électrotechniciens de la sécurité aérienne» (SNESA), issu de l’Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA), et membre de l’AACC, – au moment où il déposait une plainte auprès de la brigade de gendarmerie suite à une agression et un vol dont il a été victime et dont les auteurs sont des agents de sécurité de l’ENNA —, était mis en état d’arrestation par 3 personnes civiles qui n’ont pas indiqué à quel service de sécurité ils appartenaient (on saura par la suite que c'étaient des agents du DRS), embarqué dans un fourgon cellulaire banalisé, jeté dans un cachot sans lumière de jour comme de nuit et où il fut enfermé jusqu’au 14 novembre, le tout entrecoupé d’interrogatoires poussés et de périodes d’isolement total, puis emmené menotté au tribunal militaire (!) de Blida où le procureur militaire lui fit lecture des charges contre lui, suite à la plainte du directeur général de l’ENNA : atteinte à la sûreté de l'État, espionnage au profit de puissances étrangères, divulgation de secrets militaires, etc. !
    Le pouvoir contre la société civile
    L'AACC a été interdite de participation à la 3e Conférence des Etats-parties de la Convention des Nations unies contre la corruption  - novembre 2009 à Doha au Qatar-, et ce, suite à un veto du gouvernement algérien ! Une disposition du règlement intérieur de cette Conférence permet à un État-Partie de s'opposer à la présence d'une association. Elle avait pourtant été accréditée lors des deux premières Conférences des Etats-parties (2006 et 2008) et le gouvernement algérien n'avait pas utilisé son «veto». Mais cette fois-ci, le pouvoir est sorti de ses gonds — le naturel revenant au galop — et n'a pas craint de se ridiculiser et de se décrédibiliser davantage, confirmant son aversion pour la société civile et son manque de volonté politique à lutter contre la corruption. «Encouragé» par le fait que cette Conférence se tienne dans un pays «ami» (le Qatar) et assuré d'avoir une vice-présidence de ces assises, le gouvernement algérien n'a pas eu de difficulté — avec la complicité des Nations unies — à obtenir l'exclusion de l'AACC. Complicité des Nations unies, car après avoir été officiellement accréditée le 5 octobre 2009 par l'Office des Nations unies contre le crime et la drogue (UNODC), qui pilote le secrétariat de cette Conférence, sans aucune opposition d'un Etat-partie dans les délais réglementairement définis, l'AACC était «désaccréditée» le 21 octobre 2009 ! Ce qui est à proprement parler scandaleux et unique dans les annales onusiennes, d'autant plus que l'AACC fait partie des ONG accréditées auprès des Nations unies à Vienne, avec un statut d'observateur, ce qui lui avait d'ailleurs permis d'être représentée à la 2e Conférence des Etats-Parties en janvier 2008 en Indonésie. Visiblement, après l'avoir «tolérée» —le pouvoir est en train d'interdire de fait l'AACC. Il est à craindre  une recrudescence des représailles à l'encontre de l'AACC.
    Une des lectures à faire de l'interdiction de la participation de l’AACC à la 3ème Conférence des Nations Unies contre la corruption à Doha, c'est que le pouvoir algérien est monté d'un cran dans sa politique répressive. Après nous avoir "tolérés" - c'est l'expression qu'il a utilisé à notre égard, tout en multipliant toutes de sortes de pressions et d'harcèlement, il vient de nous signifier une "fin de récréation" !
    Il est en train de nous interdire de fait, confirmant son implication dans les agressions, intimidations, et toutes sortes de difficultés et de tracasseries que notre association subit depuis plusieurs années.

    Il y a des faits graves que nous avons tardé à  rendre publics à ce jour, notre association craignant surtout les effets démobilisateurs que cela auraient entraînés notamment dans ses rangs et parmi nos nombreux amis, soutiens et sympathisants !
    A propos des agressions, un exemple parmi tant d'autres : le siège central de l’association à Alger a été cambriolé 2 fois en 2005 et 2006, et des insultes (à ce jour non effacés) ont été écrites à la peinture sur les murs du siège. Comment dans ces conditions - une insécurité totale -, peut-on se réunir dans ces locaux, y recevoir ou y tenir des permanences ? Pour l'anecdote, malgré un film remis à la police où apparaissait un des cambrioleurs sur les lieux de son forfait, donc formellement identifié et localisé, les auteurs du cambriolage ne seront appréhendés que 3 mois plus tard, après que notre association ait menacé la DGSN de rendre public un communiqué qui aurait été accablant pour les services de sécurité, mais les "voleurs" repris de justice ne seront pas inquiétés outre mesure par la justice. Plus grave encore, notre siège régional à Khenchela a fait l'objet de 3 cambriolages de 2007 à 2009. Lors de ce dernier vol, nous avons quand même pu empêcher la disparition d'unités centrales de nos ordinateurs : surpris par un membre de notre association, les "cambrioleurs" n'auront pas eu le temps de tout prendre. Pour l'ensemble de ces faits, ni les services de police ni ceux de la justice ne se sont beaucoup mobilisés pour appréhender les auteurs de ces effractions. Nos propres "enquêtes" nous font soupçonner fortement l'implication de repris de justice indicateurs des services de sécurité.
    Police aux ordres et kalachnikovs  contre des ….collégiens !
    Khenchela, vendredi 6 décembre 2006. La police m'arrête et m'emmène au poste, « escorté » par deux véhicules tous terrains chargés d'agents armés de kalashnikovs. Alors que tout était prêt dans la salle de loisirs scientifiques de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Khenchela : des collégiens présentaient une pièce de théâtre sur le fléau de la corruption, lorsque des policiers gradés, en tenue et armés de kalachnikovs  envahissent la salle et ordonnent violemment aux participants de quitter les lieux : « Bara » !* Objectifs de la méthode utilisée : frapper les esprits, terroriser les participants, dissuader toute dynamique citoyenne. La police a agit comme une milice pour le compte notamment du wali et du chef de sûreté de wilaya accusés de corruption par notre association sur la base de faits avérés et non sanctionnés à ce jour.
    Depuis plusieurs années maintenant, les pouvoirs publics et ses officines en tous genres se distinguent par une répression tous azimuts à l'encontre des associations et des syndicats autonomes, contre les éditeurs de presse et les journalistes indépendants, contre l'opposition, contre les populations qui se révoltent à juste titre contre toutes sortes d'injustices. Les libertés s'amenuisent de plus en plus, et le pouvoir ne recule devant rien pour arriver à ses fins.
    Même le très peu reluisant réseau Internet - coûteux pour les usagers et très difficile d'accès -, n'échappera pas à cette répression et à ces interdictions : il sera encore beaucoup plus contrôlé et muselé par le pouvoir ! Se rappeler par ailleurs la grande "découverte" du ministre de l'intérieur en 2008 suite aux tragiques évènements de Ghardaïa et de Bériane : " des unités centrales d'ordinateurs ont été récupérées chez des manifestants : ils contiendraient des messages échangés avec des organisations étrangères !"
    La loi de 1990 sur les associations - positive au demeurant-, non respectée et violée depuis par tous les gouvernements qui se sont succédés, n'échappera pas aux pratiques scélérates du pouvoir : l'Exécutif est en train de lui substituer une loi liberticide pilotée par ses "polices politiques".

    D. H.

    FIN

    (EXTRAIT DE " NOTRE AMI BOUTEFLIKA" - EDITION RIVENEUVE - JUIN 2010)

  • Un témoignage de Djilali Hadjadj : « Ma guerre contre la République du bakchich » PARTIE 1

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    Quand le 25 février 1995, le quotidien El Watan publia mon enquête sur ce qui allait devenir « l'affaire des scanners », j'étais loin d'imaginer que j'allais être poursuivi à ce sujet devant les tribunaux pendant huit longues années, et acquitté en dernier ressort, après avoir été condamné à plusieurs reprises et mis sous contrôle judiciaire de longs mois durant. Médecin, je m'étais naturellement intéressé à un scandale qui interférait avec mes préoccupations professionnelles. Les retombées médiatiques, judiciaires et politiques de mon enquête m'ont fait comprendre que la corruption est un enjeu central de la vie politique algérienne. Et, du coup, j'ai entrepris, depuis, d'explorer les diverses formes de corruption qui sévissent en Algérie. Beaucoup de proches et d'amis ont essayé de m'en dissuader : trop dangereux ! D'autres plus pessimistes encore posaient la sempiternelle question : « as-tu des preuves ? » Des preuves, il en a toujours existé suffisamment. Et la première, c'est l'état du pays. Comment l’Algérie, qui possède un potentiel humain magnifique, un territoire gigantesque, une histoire millénaire et de fantastiques ressources naturelles, peut-elle, 60 ans après son indépendance, compter d’un côté plus du tiers de sa population en dessous du seuil de pauvreté et de l’autre une caste de nouveaux riches issus du cercle du pouvoir ? Comment, s’il n’existait une corruption généralisée, tentaculaire, féroce, et une caste prête à tout sacrifier à ses intérêts mafieux ? Des preuves ? Il nous en a été donné chaque fois que les circonstances ou le travail de la presse ont percé la chape de silence que les institutions, le pouvoir et les puissants ont posé sur la corruption ; chaque fois qu'une affaire a émergé ; chaque fois qu'une procédure a été esquissée. Et puis des preuves pour quoi faire ? Identifier les corrompus ?

    Mon but, en publiant sur la corruption, n'était pas  tant d'en appeler à la justice  - et quelle justice ! -, et d'aligner des affaires, de donner des noms – encore qu'on y trouvera quantité d'affaires et de noms – que de désigner et d'analyser l'une des principales sources de souffrance du peuple algérien. Quant au remède, je n'en ai jamais vu d'autre que la démocratie.
    Autre prétention qui m'a toujours guidé : essayer de mettre à nu les mécanismes de la corruption «  à l'algérienne » - pas si différente de celle qu'on rencontre dans de très nombreux autres pays, si l'on excepte son très vaste champ d'action, les effets dévastateurs qu'elle produit sur le destin de tout un peuple et le fait qu'elle ne cesse de se développer, depuis de trop nombreuses années, dans un contexte d'horrible violence.
    De 1995 à ce jour, il me faut compter par dizaines les convocations et « rencontres » chez les juges d'instruction, les mises sous contrôle judiciaire, parfois particulièrement astreignants, les procès à répétition. « C'est l'histoire du voleur qui crie au voleur ! » Combien de fois ai-je entendu cette réflexion de citoyens anonymes dans les prétoires des tribunaux ? Beaucoup d'algériens sont en effet scandalisés par les poursuites judiciaires, le plus souvent abusives, à l'encontre des journalistes.

    Pourquoi écrire sur la corruption ? Tout avait commencé au début des années 90. État prédateur et déliquescent, violences de toutes sortes, économie en faillite, pauvreté de masse, fuite des capitaux…
    Beaucoup l’ont payé de leur vie, qu’ils aient été militants de la décolonisation de l’Algérie ou défenseurs de la démocratie après l’indépendance, ou de courageux journalistes qui ont tout donné pour la liberté de la presse. Rien de surprenant que le combat de ceux qui luttent contre la corruption aujourd’hui s’inscrive dans la continuité des luttes pour la libération, l’émancipation et le développement de l’Algérie. C'est qu'il y avait tant d'écrits sur l'Algérie, mais si peu évoquaient – et encore à peine ! -, la corruption. Le manque de données pouvait expliquer partiellement cette lacune, et les difficultés d'investigation en décourageaient plus d'un. Car à l’époque, dans le contexte de violences et de terrorisme sans pareil que nous connaissions, s'aventurer à explorer un tel sujet, c'était – et malheureusement ça l'est resté -,  s'exposer à des représailles.
    Mais fallait-il continuer à se taire ?
    Après l'écriture, tentatives d'action sur le terrain
    L'association algérienne de lutte contre la corruption ( AACC) – dont je suis un des membres fondateurs et le porte parole  -a été créée en 1999 par des citoyens issus de différents secteurs d’activité à l’effet, dans une première étape, de contribuer à casser le tabou de la corruption, à en parler ouvertement et publiquement , à essayer d’en quantifier l’ampleur et d’en connaître les mécanismes, de mener des actions d’information, et d’élargir son champ d’action, notamment sur le terrain auprès de toutes celles et de tous ceux qui se sentent concernés par ce combat et qui veulent passer à l’action. Nous avons toujours eu le courage de nos déclarations, de nos écrits  et de nos prises de position quant à l’étendue de la corruption, et nous avons maintes fois dénoncé les ravages que cause ce fléau. Malgré le refus de la reconnaître, signifié par le ministère de l'intérieur, les fondateurs  de l'association sont décidés à ne pas lâcher prise.
    Comme d’autres associations autonomes et indépendantes, et comme les syndicats libres, notre association ne cesse de rencontrer énormément de difficultés et toutes sortes d’obstacles de la part des pouvoirs publics et de ses officines issues principalement des divers services de sécurité (tous corps et tous secteurs confondus). Alors qu’elle agit dans la totale légalité, conformément à la loi de décembre 1990 relative aux associations en particulier, et aux lois de la République en général. C’est ce pouvoir - et ses exécutants,  qui agissent en dehors des lois du pays, lois dont ce pouvoir est pourtant l’auteur. Ces obstacles et problèmes vont du harcèlement quotidien que subissent un nombre important de ses adhérents, aux représailles systématiques (licenciements, interpellations par les services de sécurité, surveillances et intimidations, emprisonnements arbitraires, justice expéditive, etc.) dont sont victimes les dénonciateurs de la corruption et les donneurs d’alerte. La police politique sous différents « habits » a toujours été très fortement mobilisée contre les citoyens qui veulent s’impliquer dans les luttes sociales.
    Répression, menaces, risques, pressions, intimidations, etc.

    D. H.

    LA SUITE >>

  • Arkoun inhumé au Maroc : le régime algérien préfère les « intellectuels organiques »

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    L’Algérie du peuple pleure son penseur, le grand islamologue Mohamed Arkoun. mais l’Algérie officielle ne le reconnaît pas. Aucun geste officiel. Le mépris. A la levée du corps, jeudi dernier à Paris, il y avait l’ambassadeur du Qatar, mais pas celui de l’Algérie. Il y avait des diplomates de plusieurs pays arabes et musulmans, notamment du Maroc, de Tunisie, du Qatar et du Koweït, venus saluer la mémoire de l’homme, mais surtout associer, pourquoi pas, le nom de cet illustre savant de l’Islam à leur pays, pour le prestige et pour la postérité. L’Algérie, sa mère patrie, ne s'est distinguée que par la présence du directeur du Centre Culturel Algérien, Yasmina Khadra, et un représentant de l'ambassade d'Algérie ! Oui, un simple représentant pour dire au revoir à un penseur qui a marqué son siècle par sa pensée profonde et sa réflexion révolutionnaire sur l'islamologie. « L’Algérie a préféré y aller sur la pointe des pieds pour que les autres ne la voient pas se recueillir sur l’un de ses dignes fils… », écrit El-Watan.

    « Du haut de son érudition, Mohamed Arkoun n’a pas les éloges dus à sa carrure intellectuelle. Ce jeudi, on était loin de la mobilisation d’un ministre d’Etat pour aller représenter le président de la République aux funérailles du cheikh de la zaouïa Tidjania, à Adrar, le regretté cheikh Sidy Mahmoud. On était aussi loin des funérailles quasi officielles organisées pour la défunte épouse d’un ex-président à El Alia. Mohamed Arkoun est-il donc un banni pour qu’il soit fui comme la peste ? », se demande l’éditorialiste.
    La question est posée.
    Alors Arkoun reposera au Maroc et non pas dans notre pays ! Peut-être là où il ne sera pas traqué.
    Comment peut-on bannir un fils si honorable ?
    Les ouvrages d'Arkoun enrichissent les bibliothèques du monde entier, mais pas celles de l'Algérie.
    Il fut l'initiateur d'une chaire à la Sorbonne sur «l'islamologie appliquée». Ses cours et conférences dans de nombreuses universités (Princeton, Londres, Berlin, Caire, Strasbourg, Amsterdam…) ont marqué l'aura de ce grand savant méconnu chez lui. Mohamed Arkoun a aussi été membre du Comité directeur puis du jury du prix Aga Khan d'architecture (1989-1998), du jury international du Prix Unesco de l'éducation pour la paix (2002), et du Conseil scientifique du Centre international des sciences de l'homme de Byblos (Liban, Unesco). Des distinctions, Arkoun en a reçu beaucoup, dont celui d'officier de la Légion d'honneur en 1996, officier des Palmes académiques et le titre de docteur honoris causa de l'université d'Exeter au Royaume-Uni.  Il a été destinataire d'un des plus prestigieux honneurs qu'un chercheur puisse recevoir en étant invité à donner «les conférences de Gifford» à l'université d'Edimbourg. Il est aussi récipiendaire en 2002 du 17e «Giorgio Levi Della Vida Award» pour l'ensemble de ses contributions dans le domaine de l'étude islamique et lauréat en 2003 du prix Ibn-Rushd.
    Oui, comment peut-on bannir un fils si honorable ?
    Comment Bouteflika peut-il se dire « homme de paix » et ignorer Arkoun qui militait aussi pour un dialogue interreligieux capable de trouver les ponts d'entente, ce qui lui a d’ailleurs valu d'être qualifié de «passeur» entre les religions ?
    La réponse est donnée par l’éditorialiste d’El-Wartan qui rappelle que Mohamed Arkoun «  avait divorcé d’avec les régimes d’Algérie depuis l’indépendance. Il avait choisi son camp, celui de ne pas être l’amuseur de la galerie ou le chef de la zaouïa prompt à applaudir au quart de tour les tenants du pouvoir. Mais c’est visiblement d’un crime de lèse-majesté dont il a été rendu coupable sans possibilité de rémission, même après sa mort. » Ghaleb Bencheikh, le penseur musulman et animateur de l'émission «Islam» sur France 2, confirme en déclarant que Mohamed Arkoun en homme libre, «avait des critiques acerbes contre les régimes successifs».
    Que disait Arkoun ?
    «Rien ne se fera sans une subversion des systèmes de pensée religieuse anciens et des idéologies de combat qui les confortent, les réactivent et les relaient. Actuellement, toute intervention subversive est doublement censurée : censure officielle par les Etats et censure des mouvements islamistes. Dans les deux cas, la pensée moderne et ses acquis scientifiques sont rejetés ou, au mieux, marginalisés. L'enseignement de la religion, l'Islam à l'exclusion des autres, est sous la dépendance de l'orthodoxie fondamentaliste»
    Voilà ce que disait Arkoun. Il parlait en combattant pour la démocratie, la laïcité et la paix.
    Et ça, le régime d’Alger n’aime pas.
    Dans ses études sur les régimes arabes post-indépendance, l'éminent professeur disait que «les échecs ont commencé dès le lendemain de l'indépendance. Partout se sont imposés des régimes policiers et militaires, souvent coupés des peuples, privés de toute assise nationale, indifférents ou ouvertement hostiles à tout ce qui peut favoriser l'expansion, l'enracinement d'une culture démocratique. Les moyens par lesquels les régimes se sont mis en place n'ont, nulle part, été démocratiques».
    On comprend que le régime d’Alger ne porte pas Arkoun dans son cœur.
    « Il est pour le moins indécent de vouloir faire descendre un personnage aussi flamboyant et charismatique de son piédestal pour le simple fait qu’il n’émarge pas au registre des intellectuels organiques si bien décrits par Gramsci. »
    C’est ainsi : Bouteflika n’aime que les « intellectuels organiques » 
    Alors Arkoun reposera au Maroc et non pas dans notre pays ! Peut-être là où il ne sera pas traqué. «Les Algériens voudraient qu'il soit enterré en Algérie. Mais c'est sa volonté et celle de sa femme d'être enterré à Casablanca. Mais là où il va, il est chez lui en tout cas. Je sais que son pays, la Kabylie, l'a toujours acclamé, donc peut-être que c'est une double perte pour eux car ils auraient tant voulu qu'il soit parmi eux»,a déclaré, les larmes aux yeux, le neveu de Mohamed Arkoun.

    L.M.

  • mascarade de plus ,pour l'algerie 100 points de plus ,bien sur en négative

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    Djilali Hadjadj. Président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AALC)
    «Cacophonie gouvernementale sans précédent»

    El Watan, 29 août 2010

    - Le président de la République veut réactiver les mécanismes de lutte anticorruption, qu'en pensez-vous ?

    Le communiqué du Conseil des ministres du 25 août 2010 contient surtout des effets d'annonce en matière de supposée lutte gouvernementale contre la corruption, car quel crédit accorder à l'annonce de modifications de la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, alors que cette loi avec plus de 4 années et demie d'existence n'a jamais été réellement appliquée ? Avant toute modification n'eût-il pas été plus judicieux d'en présenter le bilan officiel de son application ? Le chef de l'Etat avait évoqué en octobre 2009 – lors de l'ouverture de l'année judiciaire – la mise en place d'une commission nationale de lutte contre la corruption : visiblement, les modifications de la loi de février 2006 résultent des travaux de cette commission. Tout ça pour ça ? Résultats bien maigres : on remplace l'organe central de prévention et de lutte contre la corruption par un «office central de répression de la corruption» – remplacement dans la loi uniquement, car l'«organe» en question n'a jamais été installé ! Tout ça n'est pas sérieux et montre bien encore une fois l'absence totale de volonté politique au plus haut niveau de l'Etat à lutter effectivement contre la corruption. Pour rappel et la petite histoire, le Premier ministre avait annoncé en février dernier que l'Observatoire de prévention de la corruption serait installé fin mars 2010 : il n'en a rien été. En juillet 2010, le ministre de la Justice annonçait que cet observatoire serait mis en place avant l'ouverture de la prochaine année judiciaire ! Cacophonie gouvernementale sans précédent. Le comble c'est que dans le même communiqué du Conseil des ministres, le chef de l'Etat «a ordonné au gouvernement de procéder à l'installation rapide de l'Office central de répression de la corruption», alors qu'il sait très bien que cette installation est tributaire d'au moins trois éléments d'ordre législatif et réglementaire : le premier, c'est la publication au Journal officiel de l'ordonnance portant modification de la loi du 20 février 2006 ; second élément, c'est la publication d'un décret présidentiel relatif à l'organisation et à la composition de «l'Office central de répression de la corruption» ; et enfin troisième et dernier élément, la publication d'un décret présidentiel portant nomination des hauts fonctionnaires membres permanents de cet «office». En un mot, l'installation effective de cet «office» dépend totalement du chef de l'Etat, et en termes de rapidité, il faudra encore attendre tout le cheminement de ce processus législatif et réglementaire !

    - Pourquoi maintenant ? Cela obéit-il à des pressions internes ou externes, selon vous ?

    Les énormes scandales de corruption qui ont marqué l'actualité ces dernières années et qui n'ont pas livré tous leurs secrets, ont certainement obligé le gouvernement à faire des effets d'annonce, à défaut d'agir concrètement sur le terrain en matière de lutte contre la corruption, car pour cette dernière c'est plutôt le statu quo, résultant des luttes intestines au sein du pouvoir et des règlements de comptes par corruption interposée, le tout ayant dangereusement divisé et neutralisé les institutions (justice et services de sécurité notamment), en charge de la lutte contre ce fléau. Les demandes et les pressions externes sur le gouvernement algérien en matière de lutte contre la corruption n'ont cessé de se multiplier ces derniers temps – venant notamment des grandes puissances et de l'Union européenne –, mais sans grand succès et l'exaspération des pays principaux clients et fournisseurs de l'Algérie est à son comble. Les annonces issues du Conseil des ministres du 25 août visent principalement à tempérer cette exaspération et à gagner du temps. Il est probable qu'au plan interne, une partie du pouvoir sensible à cette exaspération et aux pressions externes, ait amené le chef de l'Etat à faire ces annonces mais sans garantie d'effectivité sur le terrain.

    - Il a utilisé l'ordonnance présidentielle alors que les lois existaient déjà...

    C'est une des constantes – à la limite de la constitutionnalité – du chef de l'Etat de faire fi du Parlement, qui pourtant lui est totalement acquis, et de le contourner régulièrement, non par crainte que ses projets de loi soient modifiés ou rejetés, mais beaucoup plus pour tirer la couverture à lui – et apparaître comme le seul décideur et l'unique pourfendeur de la corruption ! Et puis pourquoi modifier des lois, alors qu'il aurait surtout suffi qu'on les applique d'abord, si derrière ces annonces il y avait une réelle volonté politique à lutter contre la corruption. Cette dernière est manipulée et brandie comme instrument de pouvoir, du pouvoir et de règlement de comptes. Bouteflika, qui a toujours endossé le costume d'ancienne victime de la Cour des comptes, est réticent à mettre en place des institutions spécialisées dont le contrôle et le fonctionnement lui échapperaient. D'ailleurs, il est assez surprenant qu'il ait enfin lâché sur l'élargissement des prérogatives de la Cour des comptes et le renforcement du statut des magistrats ! Mais pourquoi ne veut-il toujours pas rendre public le rapport annuel de la Cour des comptes, publicité qui est une de ses prérogatives législatives ?

    - Pourquoi à votre avis la question de déclaration du patrimoine a-t-elle été occultée ?

    Tout le monde se souvient du vote scandaleux d'une majorité de députés (FLN et Hamas) en janvier 2006 contre l'article 7 du projet de loi de prévention et de lutte contre la corruption, article visant à sanctionner les élus nationaux et autres agents publics qui ne déposaient pas dans les délais leur déclaration de patrimoine.
    Quelques années plus tard, le constat est unanime : le processus de déclaration de patrimoine est à l'arrêt, et ce ne sont pas les quelques ridicules déclarations publiées au Journal officiel en début d'année qui modifieront ce constat. Après cette «fronde mafieuse» des députés du FLN et de Hamas en janvier 2006, il était attendu que le gouvernement revienne à la charge pour mieux défendre cet article : il n'en fut rien. Quelques années plus tard, lors de ce Conseil des ministres du 25 août 2010, une opportunité était donnée au chef de l'Etat et à son gouvernement de réintroduire cet article, et mieux encore, de «réparer» une omission (un «cadeau empoisonné» qui ne dit pas son nom) en élargissant aux officiers supérieurs de l'ANP la liste des agents publics soumis à déclaration de leur patrimoine. La plus mauvaise manière d'agir pour la transparence dans la vie publique, c'est de protéger les «nantis» du moment et donc d'encourager la culture de l'impunité.
    Nouri Nesrouche