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  • Europe : de solution, Sarkozy est devenu le problème

    Pas si gâteux Fidel Castro. En déclarant que Nicolas Sarkozy était “fou”, le vieux leader castriste a dit tout haut ce qu’une grande partie du monde et notamment l’Europe pense tout bas. Comme beaucoup, François Bayrou, a jugé “stupéfiant et inquiétant pour la place de la France en Europe et dans le monde” l’affrontement qui a opposé Sarkozy à la Commission européenne et à l’Allemagne sur le dossier des Roms. Reste que derrière les éclats de voix se pose la question de la légitimité de la Commission européenne pour tancer les États.

    Le volontarisme de Nicolas Sarkozy salué pendant la crise financière a pris les allures d’éléphant dans le magasin de porcelaine européen en termes libertés publiques. Plus grave qu’il n’y paraît l’épisode interpelle sur le socle des valeurs qui fondent la construction européenne. Si la Commission européenne est le gardien des traités européens, elle est dans son droit au niveau des remarques mêmes maladroites qui ont été formulées. A l’inverse, le bras de fer entre Sarkozy et Barroso-Redding témoigne de la volonté de certains États de faire basculer l’Europe vers une structure intergouvernementale dans laquelle les autres institutions n’auraient que peu de poids.

    A cet égard la remarque Pierre Lellouche, aux critiques formulées par la commissaire européenne à la justice, Viviane Reding est éclairante : “Ce n’est pas comme cela que l’on s’adresse à un grand État”, a déclaré le secrétaire d’État français aux affaires européennes. Hier clouée au pilori pour son extrême droite, l’Autriche via son chancelier a dénoncé l’arrogance française. “La Commission est gardienne des traités et elle détermine si un traité a été violé ou non“, “Cela s’applique à la France aussi bien qu’aux petits ou moyens pays. Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures“, a souligné le chef de gouvernement Autrichien.

    Au-delà du populisme de Nicolas Sarkozy, la presse étrangère s’étonne d’un président français capable d’être à la fois Dr Jekyll et Mister Hyde. Illustration avec le Sueddeutsche Zeitung, qui constate qu’”Il n’y a pas encore deux ans, le président français faisait office d’un héros en Europe”, au regard du sauvetage du traité de Lisbonne ou de son intervention dans le conflit russo-géorgien. Un traité de Lisbonne que le président français bafoue sur la question Rom aprés avoir avalisé l’élargissement de l’UE à la Hongrie et la Roumanie. Mais plus que cela la presse étrangère découvre avec stupeur la berlusconisation du président français.

    Plus que l’affairisme c’est la mauvaise foi et le discrédit porté à la parole publique qui ne passe pas à l’étranger. “Il devient extrêmement difficile si nous (la commission) ne pouvons plus avoir confiance dans les déclarations officielles de deux ministres lors d’une réunion officielle avec deux commissionnaires européennes et une quinzaine de représentants de chaque côté” avait notamment relevé Mme Redding.

    La dérive Française, le délitement de son régime est inquiétant pour l’Europe car la France au-delà de son arrogance demeure avec l’Allemagne le moteur de la construction européenne. Quand Paris tousse et s’égare, c’est bien l’UE qui s’enrhume et qui s’interroge sur son destin.

     

     
  • Delarue : Panique dans l’oreillette

    La mise en garde à vue durant 10 heures de Jean-Luc Delarue hier, dans le cadre d’une affaire de stupéfiants, met le monde médiatique en émoi. Télés, radios et internet s’embrasent, et l’animateur-producteur n’a pas tardé à réagir via un mea culpa solennel en public. Au-delà de la procédure judiciaire en cours, se pose désormais la question de l’avenir télévisuel de l’ex-gendre idéal du PAF au sein de France Télévisions.

    cocaine et dans l'avions les deux algerienne ,drogué +ivrogne

    « Rien ne va plus » aurait dit Chabrol. La carrière de Jean-Luc Delarue, figure emblématique du service public depuis une quinzaine d’années, a peut-être basculé en ce mardi 14 septembre 2010. Interpellé à 6 heures du matin à son domicile par les policiers de la sûreté des Hauts de Seine pour être mis en garde à vue, il n’en est ressorti libre que 10 heures plus tard.

    L’objet de l’enquête : un important réseau de trafiquants de drogue en Ile-de-France, qui vient d’être démantelé. Soupçonné d’être un consommateur important de cocaïne, Delarue a donc été perquisitionné puis interrogé.

    Reservoir Drogue

    Des quantités conséquentes ont ainsi été trouvées à son domicile, et l’animateur dépenserait entre 10 000 et 12 000€ par mois pour s’approvisionner, selon certaines sources. Si cela ne concerne que sa consommation personnelle, c’est tout simplement astronomique.

    Depuis 3 ans, souci après souci (incident au cours d’un vol Paris-Johannesburg au cours duquel il finit menotté, étrange comportement lors de certains passages en direct, report de tournages d’émission en dernière minute), Delarue semblait marcher sur un fil. Nul n’est funambule éternellement.

    Anticipant le buzz médiatique, le patron de Réservoir Prod n’a pas tardé à réagir. Le soir même, à l’issue de sa garde à vue, il s’est exprimé sur le plateau de son émission quotidienne « Toute une histoire », en présence du public et d’invités. Avec une émotion palpable dans la voix, il n’a pas nié les faits reprochés, et les a au contraire appuyés en présentant ses excuses, et en expliquant suivre un « traitement » pour se sortir des affres de la drogue. Il a fini ses 44 secondes de mea culpa en demandant à tous une seconde chance. Bref, un modèle de communication de crise, en somme.

    Vie privée, chaîne publique

    France Télévisions n’avait dès lors pas d’autre choix que de s’exprimer à son tour. La décision est intervenue comme un couperet : l’émission « Toute une histoire » est retirée de l’antenne jusqu’à nouvel ordre. Avec Michel Drucker, Jean-Luc Delarue est sans doute l’autre animateur star de France Télévisions. Son nouveau PDG, Rémy Pflimlin, trouve, à peine arrivé, un dossier aussi épineux qu’inattendu sur son bureau. Le groupe public peut-il se permettre de maintenir sa confiance à un animateur dont l’image est entachée à ce point ? Si la réponse est non, une sortie en douceur est-elle possible ?

    Si sa carrière d’animateur est compromise, celle de producteur l’est moins, sa société de production Réservoir Prod, lui appartenant. Il y a quelques avantages à être son propre patron, parfois.

  • Dieu a disparu, que fait Ksentini ?il joue à la marelle ou la lipousse

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    Durant ce Ramadhan, on aura pu remarquer que dans leur majorité, les Algériens ne croient pas en Dieu. Ils sont simplement superstitieux, ont peur des lendemains et agissent par automatisme  et crainte d'une possibilité d'instance supérieure. Ce qui explique le nombre de délits en hausse pendant le Ramadhan, la corruption généralisée et l'ensemble des comportements déviants toute l'année. Théoriquement, un pays de musulmans convaincus devrait avoir un taux de délinquance moins élevé qu'une terre d'infidèles chrétiens, brûleurs de Coran. Ce n'est pas le cas, où est Dieu dans tout ça ? Nulle part, il a disparu, laissant la place à des rites et des pratiques sans foi et à des attitudes et des interdits sans aucune mystique, l'Algérien reprenant ses travers dès la sortie de la prière, tout comme il va au hadj pour acheter de l'or à sa femme et un i-pod à son fils.

    Cette régression globale a fait des Algériens une caste de fervents ignorants qui s'attardent à expliquer l'univers, le monde et le fonctionnement de leur propre pays par des raisons magiques, et dans l'entendement commun, Dieu n'est qu'un grand policier, ce qui conduit à de musclées opérations de maintien de l'ordre religieux. Bilan Ramadhan ? Des terroristes ont été neutralisés, mais moins que de non-pratiquants. On peut toujours attendre que les ministres de la Justice et des Affaires religieuses fassent des communiqués-fetwas pour expliquer ce qui est passible de prison et ce qui ne l'est pas. Quelqu'un qui ne donne pas l'argent de la zakat ira-t-il en prison ? Dans ce flou ambiant, il n'y aura hélas pas d'éclaircissements de la part des gérants, parce que les questions restent en suspens. Qui est garant de la loi ? Personne. Qui est garant de l'ordre moral ? Tout le monde, ce qui veut dire personne. Devant ces absences, on laisserait bien Dieu gérer le pays. Sauf que personne n'y croit vraiment, pas plus qu'à Bouteflika.

    Chawki Amari
  • Algérie-Maroc : La Vengeance des amis d’Oufkir

    images4.jpegLe clan d’Oujda au pouvoir à Alger refuse toujours d’ouvrir la frontière terrestre ferméedepuis août 1994, malgré les multiples demandes du gouvernement marocain. Aucune explication de rationalité politique, diplomatique, économique ou sociale ne peut justifier la persistance d’un tel refus. C’est d’autant plus incompréhensible que la majorité des membres du clan d’Oujda sont originaires du Maroc et que la monarchie alaouite a grandement soutenu la guerre de libération nationale et leur accession au pouvoir en 1962.  

    En reconstituant le puzzle historique algéro-marocain, on peut situer la dégradation profonde des relations entre les deux pays frères après le coup d’Etat manqué du 16 août 1972 du général Mohamed Oufkir, ministre de la Défense, qui fut aussitôt exécuté et sa famille placée en détention secrète. Oufkir était le mentor du MALG et de l’armée des frontières, le recruteur de nombreux marocains qui ont rallié le FLN, et l’ami personnel de Abdelhafid Boussouf, Houari Boumediene, Abdelaziz Bouteflika, Kasdi Merbah, Nouredine Zerhouni, et des DAF (déserteurs algériens de l’armée française). 

    C’est après la mort d’Oufkir que les relations entre Boumediene et Hassan II se sont gravement détériorées et que le Front Polisario a été créé en 1973 entraînant une guerre froide avec le Maroc, un schisme entre les deux peuples et les deux économies, de graves perturbations dans les relations maghrébines, africaines, arabes, méditerranéennes et internationales. 

    38 ans après sa mort, le fantôme d’Oufkir continue encore d’alimenter la soif de vengeance de ses amis algériens contre la monarchie marocaine. 

    Mohamed Oufkir, héros de guerre français  

    Mohamed Oufkir est né en 1920 à Ain-Chair, un douar dans la région du Tafilalet, fief des Berbères du Haut Atlas marocain à quelques kilomètres de Bechar. Il est mentionné dans son livret militaire qu’Oufkir « appartient à une influente famille du sud-est marocain qui a rendu des services appréciables à la cause française. » Son père avait été nommé Pacha par Lyautey en 1910. 

    Les références militaires d’Oufkir, reproduites dans le livre de son fils Raouf (1), sont impressionnantes : « Jeune officier plein d’allant et d’énergie, conservant dans toutes les situations le calme le plus parfait… d’une valeur et d’un sang-froid magnifiques. Exemple de baroudeur né… Remarquable entraîneur d’hommes… faisant preuve d’une ardeur et d’un sens tactique, manoeuvrant avec audace… d’un dynamisme et d’un cran exceptionnels. »  

    Héros de la campagne d’Italie, il entra à Rome avec le maréchal Juin en porte-drapeau à la tête du défilé de l’armée coloniale d’Afrique. Puis il s’illustra dans la campagne d’Indochine. Deux fois blessé au combat, promu Chevalier et Officier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre, Oufkir a obtenu plusieurs citations et médailles : Croix de guerre, Palmes, Etoile de vermeil, Etoile d’argent, Etoile de bronze, Silver Star de l’armée américaine, etc… 

    Grâce à ses remarquables états de service, Oufkir est considéré comme un « Officier marocain complet, au loyalisme absolu sur lequel on peut compter en toutes circonstances… s’est acquitté parfaitement de toutes les missions qui lui ont été confiées et donne entière satisfaction… Est appelé à faire une brillante carrière. » 

    En 1950, Oufkir est « détaché au cabinet du général commandant supérieur des troupes du Maroc », le général Duval dont le plus sinistre fait d’armes fût le massacre de mai 1945 dans le Constantinois algérien. A ses côtés jusqu’à 1953, Oufkir devient un spécialiste des services de renseignement français en pleine naissance et structuration où sont affectés nombre de ses supérieurs (2). « Il est en contact avec tous les services de sécurité français… Il est plus qu’un honorable correspondant : un agent actif du maintien de l’ordre français au Maroc ». (3) 

    Par la suite, Oufkir « est affecté au cabinet militaire du Résident général de France au Maroc comme aide de camp » de 1953 à 1955. Le capitaine Mohamed Oufkir a été formaté en pur produit du colonialisme qui aura servi aux côtés de cinq résidents généraux, comme correspondant du SDECE et de la DST. 

    Après la proclamation de l’indépendance en novembre 1955, la France l’impose au roi Mohammed V comme aide de camp, avec tout ce qu’elle compte d’officiers, tirailleurs, spahis, goumiers, et tabors. Avec Oufkir et les OAF (officiers marocains de l’armée française), la France coloniale voulait gérer « l’indépendance dans l’interdépendance », selon la célèbre formule d’Edgar Faure. « Grâce à l’aide matérielle de la France et à l’expérience des officiers ayant servi sous ses drapeaux, l’armée marocaine est mise sur pied en cinq mois. Elle défile devant le Roi dans Rabat en liesse avec Oufkir marchant à sa tête. » (1) 

    La double mission d’Oufkir 

    Après le coup d’Etat manqué de 1972, le roi Hassan II avait déclaré avec malice dans une interview restée fameuse qu’il venait de découvrir le véritable rôle d’Oufkir : « Depuis quelques jours, je me pose la question. On aurait dit que la Résidence nous avait servi Oufkir comme sur un plateau. Le 16 novembre 1955, jour du retour de mon père à Rabat, il se trouva déjà à ses côtés dans le Delahaye noire. Ce n’est que depuis trois jours que je me demande pourquoi il nous fût ainsi « servi » dès le début. » (3) 

    La puissance coloniale avait donné à Oufkir deux missions essentielles. La première a été de construire les structures policières et de renseignement officielles, secrètes et parallèles du Maroc. 

    La deuxième a été de construire les FAR (Forces Armées Royales) tout en détruisant l’ALN marocaine (Armée de Libération Nationale) et saboter l’influence des partis nationalistes, Istiqlal et UNFP. 

    Au sortir du protectorat, le Maroc disposait d’une classe politique nationaliste d’élite forgée à la lutte armée et porteuse de solides capacités intellectuelles et militantes : Mehdi Ben Barka, Allel El Fassi, Bouabid, Ibrahim, fqih Basri, etc … 

    Oufkir est vite devenu l’ennemi intime des nationalistes de la résistance marocaine qu’il combattait férocement « au nom du Roi » … et de la France. Il détestait particulièrement Mehdi Ben Barka qui traitait les médailles militaires sur l’uniforme d’Oufkir de « quincaillerie de mercenaire indigne ». 

    Pour Ben Barka, le passé colonial des chefs de l’armée hypothéquait l’avenir. Il prononça cette lumineuse prophétie : « L’armée marocaine est un obstacle à toute évolution démocratique…et à toute option révolutionnaire… certains éléments dirigeants… ont un passé douteux : ils ont été formés, ils ont servi, ils se sont distingués et ils ont été récompensés et promus dans les guerres coloniales de l’empire français. » (3) Il le paiera de sa vie lorsqu’il fut enlevé par des barbouzes le 29 octobre 1965 à Paris, puis succomba aux tortures pratiquées par Oufkir et son adjoint Ahmed Dlimi. Oufkir fût condamné par la justice française aux travaux forcés à perpétuité, mais il ne sera jamais inquiété. 

    Promu colonel puis général de division, Oufkir se distingua par une cruauté anti-populaire (soulèvement du Rif en 1958, émeutes de Casablanca en 1965, …). La répression et la torture exécutées avec zèle lui valurent le surnom de « Boucher ». Oufkir inaugura les terribles « années de plomb » que connut le Maroc et qu’Hassan II poursuivra avec la police politique créée par Oufkir et les tortionnaires qu’il a formés. Les auditions de la Commission Equité et Réconciliation ont dévoilé l’ampleur de l’horreur subie par les opposants marocains. 

    Après avoir mis en place le système policier et de renseignement, dont le fameux Cab 1, ancêtre de la DST marocaine, Oufkir entra au gouvernement comme ministre de l’intérieur de 1967 à 1971. Une tentative sanglante de putsch, dont Oufkir avait été informé, échoue le 10 juillet 1971 et pousse Hassan II à liquider une bonne partie des OAF, compagnons d’Oufkir, qui dirigeaient les FAR. 

    Ne doutant pas de l’implication d’Oufkir, qui se trouvait à ses côtés au palais de Skhirat, le roi lui conserve sa confiance et le nomme sur le champ Commandant en chef de l’armée et ministre de la défense. A ce poste, Oufkir acquiert une nouvelle dimension qui impressionne ses amis du renseignement qui le voient désormais en futur chef d’Etat : Richard Helms directeur de la CIA, Alexandre de Marenches patron du SDECE, le MI 5 britannique, les services espagnols et le Mossad israélien avec lequel Oufkir a développé des relations indépendantes de celles de Hassan II. Un agent secret espagnol témoigne : « J’ai appris à quel point Oufkir était lié aux divers services secrets occidentaux : CIA, SDECE ou renseignements espagnols. Mais il ne se comportait ni comme un informateur, ni comme un honorable correspondant. Non, il discutait à égalité et on le respectait. » (4) 

    Un an après sa promotion, obtenant l’appui de plusieurs officiers marocains et le feu vert du SDECE, la CIA, le Mossad et Boumediene, Oufkir organise maladroitement un putsch qui échoue lamentablement le 16 août 1972. L’avion royal mitraillé en plein vol réussit à se poser et renforce aux yeux du peuple la baraka d’Hassan II. Oufkir fut immédiatement exécuté et ses complices arrêtés. 

    Hassan II renforça ses pouvoirs en exerçant lui-même les fonctions de ministre de la défense et de Chef d’état-major des FAR, postes qui ne seront plus jamais délégués par le roi du Maroc à ce jour. Le roi purgera de manière radicale son armée et sa police de ce qui restait des OAF et organisera les conditions d’une loyauté absolue des nouveaux gradés qu’il placera sous la surveillance renforcée des SSS (Services Spéciaux de Sa Majesté) dirigés par Moulay Hafid Alaoui et de la Gendarmerie Royale dirigée par Housni Benslimane. 

    Oufkir et ses amis Boumediene et Bouteflika 

    Avant leur arrestation, la veuve et les six enfants d’Oufkir eurent quelques jours de répit pour recevoir les condoléances. Raouf révèle comment lui et sa mère brûlèrent les dossiers renfermant « une masse de renseignements ultrasensibles » qu’Oufkir conservait chez lui. « Elle et moi sommes persuadés que mon père a emporté les secrets les plus cruciaux du Maroc dans sa tombe. » (1) 

    Ils reçurent une visite spéciale qui en dit long sur les relations qu’entretenait Oufkir avec le régime algérien. Son fils Raouf raconte : « Moulay Ali, le factotum de mon père… me chuchote : 

    - Saïd est là. Il veut te parler, ça urge ! Il doit repartir au plus vite ! Malgré la fatigue, les émotions accumulées, cette nouvelle ne me laisse pas indifférent. Que peut bien faire Saïd ici ? Ce petit homme frêle, basané, au regard perçant, est un orphelin adopté par mon grand-père paternel, le Pacha. Il a étudié et sur les conseils de mon père, s’est engagé dans la guerre d’Algérie aux côtés du FLN. Il est aujourd’hui un proche du président Boumediene. C’est à ce titre que sa présence m’intrigue. Moulay Ali m’entraîne vers la salle des machines de la piscine. Saïd, les yeux humides me serre dans ses bras. Ses condoléances sont sincères. Il se sent toujours de la famille bien qu’il vive dans sa seconde patrie l’Algérie. 

    - Je suis porteur d’un message du président Boumediene pour ta mère. Il serait préférable que je la voie discrètement. » (1) 

    Le message transmis à Fatéma Oufkir est sans ambiguïté sur les liens intimes qui unissaient Oufkir à Boumediene : « Madame, je suis venu vous transmettre les sincères condoléances du président Boumediene. Il vous assure de son amitié, de son soutien. Ses liens avec votre mari débordaient le cadre politique. Sa démarche est strictement personnelle, affective. Le président vous fait dire que l’Algérie vous est ouverte, que si vous le souhaitez une maison et tous les moyens nécessaires seront mis à votre disposition. » (1) 

    Fatéma eut le tort de refuser, n’imaginant pas un seul instant la terrible vengeance royale qui allait s’abattre sur elle et ses enfants. 

    Oufkir avait été le maître d’œuvre du rapprochement entre Hassan II et Boumediene après l’épisode de la Guerre des Sables en 1963. La signature de plusieurs traités augurait d’un avenir radieux de paix et de prospérité entre les deux pays. Comme le Traité d’Ifrane, du 15 janvier 1969, qui devait sceller « Une paix permanente, une amitié solide et un voisinage fructueux, découlant naturellement de la fraternité séculaire liant les deux peuples frères, … et viseront à l’édification d’un avenir commun et prospère. », la Déclaration commune de Tlemcen du 27 mai 1970, ou le Communiqué Commun de Rabat du 6 juin 1972. 

    Le sommet de la fraternité algéro-marocaine a été l’Accord Frontalier du 15 juin 1972 de Rabat, par lequel Hassan II reconnaissait avec précision le tracé frontalier et mettait définitivement fin au contentieux territorial hérité du colonialisme. Oufkir était l’homme fort au sein de la Commission Nationale des Frontières puis à la tête de la Commission Mixte pour le Bornage et avait tout fait pour satisfaire son ami Boumediene, comme l’écrit l’ex-Gouverneur Mohamed Maazouzi : « L’enjeu d’Oufkir était la liquidation des dossiers frontaliers pour s’assurer la protection algérienne à la veille de son coup d’Etat. » (5) 

    Ce témoignage crucial est confirmé par un autre : « En réalité, Boumediene rencontra personnellement le général Oufkir, ministre marocain de la Défense qui l’assura de sa totale approbation du traité. » (6) 

    Les chefs de la Sécurité Militaire, Kasdi Merbah et Nourredine Zerhouni, et le MAE de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, négociateur en chef et signataire des traités étaient évidemment les messagers et les confidents de ces relations d’amitié avec Oufkir. 

    Connaissant parfaitement les relations étroites qu’entretenait Oufkir avec Boumediene et les principaux dirigeants du régime algérien, « Hassan II comprend vite que les nombreux voyages que fait son ministre à Alger n’ont pas pour seul objet le règlement du problème du Sahara Occidental. » (1) Ayant saisi l’ampleur de la haute trahison de son ministre de la défense, il ferma provisoirement la frontière avec l’Algérie. Puis, aveuglé par la colère, il plaça toute la famille d’Oufkir en détention secrète le 24 décembre 1972, y compris le petit Abdelatif âgé seulement de trois ans. Ils n’en sortiront que 19 ans plus tard. 

    L’exécution d’Oufkir puis la disparition de sa famille provoqua une soif de vengeance du clan d’Oujda et de tous les amis d’Oufkir qui aboutit à la dégradation brutale des relations avec la monarchie et la création du Front Polisario en mai 1973. La promesse de Boumediene d’aider le Maroc à récupérer le Sahara Occidental, en échange du traité frontalier, fut enterrée dans la tombe d’Oufkir. 

    Un climat de haine s’installa aussitôt entre les deux dirigeants qui le firent payer très chèrement à leurs peuples. A titre d’exemple, on peut citer du côté marocain le Dahir du 2 mars 1973 qui décrète la « marocanisation des biens appartenant à des étrangers ». Des immeubles, des commerces et des terres appartenant essentiellement à des algériens mais aussi des français sont nationalisés.

    Et du côté algérien, Boumediene ordonna l’expulsion arbitraire de milliers de familles marocaines et la spoliation de leurs biens en 1975. Hassan II lance la Marche Verte, l’armée algérienne soutient militairement le Polisario et le 7 mars 1976, les relations diplomatiques sont rompues et la frontière fermée.

    Elle ne sera rouverte que 12 ans plus tard en 1988 avec le rétablissement des liaisons aériennes et la suppression des visas. Pas pour longtemps, le coup d’Etat des DAF contre Chadli en janvier 92 et la crise algérienne vont durcir les relations avec le Maroc pour aboutir à une nouvelle fermeture de la frontière en août 94 et le rétablissement des visas. 

    Oufkir et ses amis de la Sécurité Militaire 

    De la même façon qu’Oufkir a construit la police politique et les services secrets marocains, on sait aujourd’hui qu’il a joué un rôle primordial dans la création des services secrets algériens. Dès l’installation d’Abdelhafid Boussouf au Maroc, Oufkir l’encadre, l’assiste et lui procure toute la logistique nécessaire sur ordre du roi Mohamed V qui a tout fait pour encourager la révolution algérienne.

    Rien de ce que pouvait faire Boussouf et le FLN au Maroc ne pouvait échapper au système de renseignement d’Oufkir. Au contraire, Boussouf a bénéficié de tout le savoir-faire d’Oufkir pour créer le MALG (Ministère de l’Armement et des Liaisons Générales) en lançant la formation de la première promotion d’agents secrets sous l’appellation Larbi Ben M’hidi. 

    Un colonel de la Sécurité Militaire, Ali Hamlat, lève « le voile sur cette première promotion des cadres de la Wilaya V, dont les membres ont, effectivement, constitué, pour la plupart, l’ossature du MALG ». A la question « Sur le plan social, quelle était l’origine des membres de cette promotion Larbi Ben M’hidi ? », Hamlat répond sans hésitation : « Tous étaient issus, en règle générale, de familles de réfugiés, de fonctionnaires au service du gouvernement marocain ou, accessoirement, de commerçants et d’agriculteurs établis au Maroc de longue date ». Selon lui : « Le recensement effectué par l’Association des anciens du Malg a permis de situer à soixante-douze le nombre de stagiaires de cette promotion. » Leur directeur de stage Khelifa Laroussi, adjoint de Boussouf, leur avait décrété : « Vous êtes les futurs ministres de l’Algérie indépendante ! » (7) 

    En lisant l’interview, on devine l’ombre omniprésente d’Oufkir : « La conception stratégique et futuriste de l’opération de formation, le professionnalisme de son organisation et son déroulement, « l’intuition psychologique » de Boussouf, la « profusion de moyens dont il a pu disposer au Maroc »…. D’où donc Boussouf tenait-il ce professionnalisme et cette redoutable efficacité ? Et ses choix judicieux de collaborateurs professionnels, tous DAF, comme le « technocrate » Laroussi Khalifa, l’officier de transmission Omar Tellidji et le baroudeur Abdallah Arbaoui. Etait-il donc un « prophète » ou un génie de la formation et de l’organisation militaire ? Ou plutôt a-t-il été lui-même formé, encadré et coaché et par qui ? Pourquoi Boussouf a-t-il recruté ses stagiaires et agents uniquement au Maroc et n’a-t-il pas fait venir des volontaires de toutes les régions d’Algérie ? » (8) 

    Oufkir est lié de près aux choix et recrutements des agents de Boussouf, ainsi qu’à la formation et à l’encadrement d’hommes tels que Boumediene, Bouteflika, Merbah, Zerhouni, etc… Un grand nombre de ces recrues sont les enfants de militaires compagnons d’arme d’Oufkir ou ses collègues à la Résidence, comme le père d’Ali Tounsi, actuel DGSN, qui avait le grade de capitaine dans l’armée française. Est-ce qu’Oufkir avait noyauté dès cette époque les services secrets algériens sur ordre du SDECE ? L’histoire le dira. De même qu’on saura peut-être un jour quel rôle il a joué dans l’arraisonnement de l’avion transportant les cinq chefs historiques du FLN. 

    Comme pour le Maroc, la génération des résistants nationalistes du FLN a été marginalisée, opprimée, emprisonnée ou assassinée avant et après l’indépendance. La villa de Tétouan où a été assassiné Abane Ramdane appartenait aux services de police d’Oufkir. On comprend pourquoi la disparition brutale d’Oufkir a été un choc pour les chefs de la Sécurité Militaire algérienne, dont la plupart lui doivent leur carrière. Ils se vengeront contre la monarchie alaouite derrière le Front Polisario. 

    Oufkir et ses amis algériens de l’armée française 

    Alors qu’au Maroc, l’affectation des militaires marocains à la monarchie s’est faite naturellement et en masse dès la fin du protectorat, il n’en a pas été de même pour l’Algérie. 

    L’ex-premier ministre de Chadli Bendjedid (1984-1988), Abdelhamid Brahimi, confirme par un témoignage écrit ce que la rumeur publique connaissait depuis l’indépendance. La France « a organisé l’infiltration de l’ALN en noyautant les vagues successives de « déserteurs » de l’armée française en 1958, 1959 et 1961 par des hommes sûrs et acquis à sa cause pour leur permettre d’acquérir la légitimité révolutionnaire et la qualité de moudjahidine lorsque l’Algérie aura accédé à l’indépendance, en vue de contrôler au plus haut niveau la future armée algérienne. » (9) 

    Parmi tous les noms cités par Brahimi, on peut relever ceux qui ont « déserté » en 1957 Mohamed Zerguini, Mohamed Boutella, Abdelkader Chabou, Slimane Hoffman, Mouloud Idir. 

    Ceux qui les avaient rejoints en 1958 et 1959 Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Abdelmalek Guennaïzia, Abdelmadjid Allahoum, Abdennour Bekka, Mostefa Cheloufi, Lahbib Khelil, Abdelhamid Latreche, Selim Saadi, Rachid Mediouni. Enfin parmi les déserteurs de 1961, Brahimi cite Mohamed Lamari et Mohamed Touati. 

    Brahimi précise que tous ces déserteurs ne rejoignaient pas l’ALN dans les maquis pour combattre l’oppresseur colonial, mais le FLN à Tunis ou à Oujda. 

    Formé par le FLN dans des Académies militaires arabes comme Hocine Benmallem, Abderrezak Bouhara, Larbi Si Lahcene, Kamel Ouartsi,… Brahimi raconte cette anecdote à propos de Slimane Hoffman qui leur tint ce discours très explicite sur le contenu de leur mission : « Nous, ex-officiers de l’armée française et vous, officiers sortis des académies militaires arabes, sommes les mieux placés et les mieux préparés pour nous imposer et disposer du commandement de l’armée algérienne après l’indépendance, compte tenu de notre professionnalisme, notre expérience et notre compétence. Nous devons nous entendre dès à présent sur la répartition des rôles et des tâches pour accéder au commandement de la future armée. » (9) 

    Jusqu’à ce jour, on ne sait absolument rien des états de services des DAF qui dirigent l’armée algérienne et personne ne peut accéder à leurs livrets militaires. Au S.H.A.T. (Service Historique de l’Armée de Terre au Château de Vincennes), « Les documents ne sont communicables que 120 ans après la naissance de l’intéressé ». 

    Les DAF se reconnaissaient en Mohamed Oufkir, qui avait passé 17 ans sous les drapeaux français, et avaient tous une conception républicaine de l’Etat qui ne pouvait s’accommoder d’un régime monarchique et du baisemain. Ceux qui ont côtoyé Oufkir entre 1962 et 1972 échangeaient leurs « souvenirs militaires » dans de longues soirées arrosées.

    Il est clair que la composante du pouvoir algérien depuis 1962 à ce jour, symbolisé par « l’armée républicaine et révolutionnaire » n’a jamais eu de sympathie pour le régime monarchique. Le coup d’Etat raté d’Oufkir a sans contexte contribué à détériorer les relations entre les deux pays. Mais du côté algérien, la page n’a toujours pas été tournée malgré la disparition d’Hassan II qui a définitivement consolidé la monarchie que les opposants marocains ne cherchent plus à renverser. 

    La rancoeur continue à habiter les amis d’Oufkir. Dès qu’un membre du gouvernement marocain demande l’ouverture des frontières, Noureddine Zerhouni est toujours le premier à répondre non. Lors d’une visite à Tlemcen, à une question d’un journaliste, il avait fait cette déclaration indigne à la télévision : « Pourquoi voulez-vous qu’en ouvrant la frontière, l’Algérie fasse profiter le Maroc d’un apport touristique de 2 milliards de dollars ? » 

    Les amis d’Oufkir, encore au pouvoir 48 ans après l’indépendance, ont privatisé le pays et l’entraînent dans une inexorable décadence. Il est plus que temps de renouveler les élites dirigeantes de l’Etat, mettre un terme à ce discours de haine et de vengeance, et laisser les deux peuples vivre librement leur fraternité et leur bon voisinage. 

    Saâd Lounès

    (1) Raouf Oufkir – Les Invités, 20 ans dans les prisons du Roi – Flammarion – Paris – 2003 

    (2)  Historique des services de renseignement français

    http://saadlounes.unblog.fr/files/2009/07/historiquedesservicesderenseignementfranais.pdf   

    (3) Gilles Perrault – Notre ami Le Roi – Gallimard – Paris – 1990 

    (4) Gonzalez Mata – Le Cygne, Mémoires d’un agent secret – Grasset – 1976 

    (5) Mohamed Maazouzi – Un demi-siècle pour l’intégrité territoriale – Rabat – 2004 

    (6) Ania Francos et J.P. Sérini – Un Algérien nommé Boumediene – Paris– 1976 

    (7) http://saadlounes.unblog.fr/naissance-des-services-secrets-algeriens-au-maroc/ 

    (8) http://saadlounes.unblog.fr/lalgerie-gouvernee-par-des-marocains/ 

    (9) Abdelhamid Brahimi – Aux origines de la tragédie algérienne (1958-2000) – Témoignage sur Hizb França –Ed Hoggar – Genève - 2000 

    Télécharger le livre sur le lien ci-dessous :

     

    http://www.hoggar.org/books/HizbFransa/HizbFransa-fr.pdf

     

  • Un vieux est un jeune qui a mal grandi

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    La loi vient enfin d'être adoptée par l'APN, abandonner ses parents conduit directement en prison. C'est une bonne chose de faite, nombreux sont ceux qui, une fois leurs parents ayant dépassé la date de péremption, les abandonnent dans une maison de retraite pour ceux qui ont de l'argent, ou dans un parking pour les plus démunis. Les enfants sont cruels, particulièrement ceux qui ont grandi dans la crise de logement et qui ne croient pas aux 3 millions de logements promis, et l'on a souvent vu des Algériens vendre leur mère en pièces détachées et leur père aux enchères, au moins disant. Mais l'inverse est-il vrai ? Que se passe-t-il quand on abandonne ses enfants à travers la répudiation, 2000 cas chaque année, qui consiste à jeter à la rue sa femme et ses enfants ? Rien.

    Et d'une façon plus générale, que se passe-t-il quand un gouvernement abandonne ses enfants, à l'image des 122 harraga qui ont été arrêtés, avant-hier en Espagne, en une seule journée ? Rien non plus, car, selon la logique gouvernementale, ces enfants du pays n'auraient pas été abandonnés, mais auraient eux-mêmes abandonné tout le monde. A ce titre, la glorieuse APN, qui ne peut criminaliser la main qui la nourrit, a fait exactement le contraire et a préféré criminaliser l'exil clandestin, ce qui revient à dire que quand un père abandonne son enfant à la rue, c'est l'enfant qui va en prison.

    Cette distorsion de sens a conduit à une structure familiale atypique, où le père-président n'est responsable de rien, mais fouette ses enfants pour le plaisir, où la mère nourricière est une grosse vache à pétrole que seuls les hommes nobles ont le droit de téter et de féconder. Le reste, un peuple d'enfants immatures qui n'ont le droit de parler et de voter qu'une fois morts. Une idée pour l'APN, pourquoi pas une loi qui autoriserait l'avortement jusqu'à 20 ans et l'extermination des vieux à la naissance ?

    Chawki Amari
  • al Quaida section sahel et maghreb

    Combats meurtriers entre l'armée mauritanienne et islamistes d'Aqmi au Mali

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    Des combats meurtriers se poursuivaient samedi dans le nord du Mali entre l'armée mauritanienne et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), soupçonnée du rapt au Niger de cinq Français et de deux Africains, deux mois après un raid franco-mauritanien dans cette zone.

    Des combats meurtriers se poursuivaient samedi dans le nord du Mali entre l'armée mauritanienne et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), soupçonnée du rapt au Niger de cinq Français et de deux Africains, deux mois après un raid franco-mauritanien dans cette zone.
    Les affrontements, qui ont débuté vendredi soir se sont interrompus dans la nuit avant de reprendre samedi matin à Raz-El-Ma, à 235 km à l'ouest de Tombouctou, selon une source militaire mauritanienne.
    L'armée mauritanienne a engagé des avions dans les combats, a-t-on appris samedi de source sécuritaire algérienne et auprès de témoins dans la région. "Les Mauritaniens ont engagé des avions de combats dans la bataille. Il y en a au moins deux. L'objectif est de tenter de prendre le dessus, ce qui jusque là n'était pas le cas", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire algérienne, sous couvert de l'anonymat.
    Paris a démenti toute participation à ces combats, et les entreprises françaises opérant au Niger ont poursuivi l'évacuation de leurs employés des zones à risques.
    Un responsable militaire mauritanien à Nouakchott a affirmé que cinq militaires mauritaniens avaient été tués et neuf blessés. "Notre armée a tué 12 terroristes armés et en a blessé des dizaines", a-t-il assuré à l'AFP.
    Selon une source sécuritaire algérienne dans la région, le bilan serait "très lourd" pour les militaires mauritaniens. "Au moins cinq véhicules de l'armée mauritanienne sont tombés aux mains des islamistes et le nombre de (soldats mauritaniens) morts s'élève à au moins 15", a assuré cette source.
    "Ce que nous ont dit les nomades qui sont revenus de non loin de là où les combats se sont déroulés hier (vendredi), c'est que beaucoup de militaires mauritaniens sont morts", a déclaré un élu du nord du Mali, convaincu qu'"Aqmi a entraîné les Mauritaniens dans le désert pour les pièger".
    Cette opération se déroule près de deux mois après un raid franco-mauritanien contre une base des islamistes armés dans le désert malien, au cours duquel sept membres d'Aqmi avaient été tués.
    Ce raid du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer l'otage français Michel Germaneau, enlevé en avril au Niger. Aqmi avait ensuite annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté M. Germaneau pour venger la mort de ses membres.
    Une éventuelle implication française dans ces nouveaux combats avait été suggérée par des témoignages d'habitants de la région de Kidal (1.600 km au nord-est de Bamako) qui avaient indiqué vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la zone à basse altitude.
    Mais à Paris, un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a assuré "qu'il n'y a pas de forces françaises sur le terrain", et que ces combats "sont indépendants de l'enlèvement des employés du groupe français Areva" survenu dans le nord du Niger dans la nuit du 15 au 16 septembre.
    Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité ce nouveau rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache. Selon des sources nigériennes et algériennes, les sept otages seraient déjà dans le nord du Mali.
    Les soupçons se portent sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté M. Germaneau en juillet.
    Le Mali n'a pas participé à l'opération contre Aqmi sur son propre territoire. "Nous avons permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement", a souligné le président Amadou Toumani Touré dans un entretien enregistré vendredi et diffusé dimanche par Radio France Internationale et TV5 Monde.
    A Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), site d'extraction d'uranium où le dernier enlèvement a eu lieu, les groupes français Areva et Vinci avaient décidé dès vendredi d'évacuer tous leurs expatriés. Et 21 Français d'Areva sont rentrés vendredi et samedi à Paris.
    Une quarantaine d'expatriés ou de personnes en mission pour Areva sont encore au Niger, dont la plupart ont quitté Arlit pour Niamey.

    AFP
  • code da vinci la suite......

     

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    Complot terroriste pour tuer le pape ou application du principe de précaution: le Vatican et nombre de policiers penchaient pour la deuxième option samedi après l'arrestation médiatisée de six suspects en pleine visite de Benoît XVI à Londres.

    Complot terroriste pour tuer le pape ou application du principe de...

    Complot terroriste pour tuer le pape ou application du principe de précaution: le Vatican et nombre de policiers penchaient pour la deuxième option samedi après l'arrestation médiatisée de six suspects en pleine visite de Benoît XVI à Londres.
    "Nous n'avons jamais accordé une grande importance à ces arrestations", a déclaré samedi à l'AFP le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. L'ecclésiastique a jugé "excessifs les commentaires des médias", tandis que le souverain pontife poursuivait, imperturbable, sa visite d'Etat.
    Cette sérénité affichée contrastait avec les titres accrocheurs des tabloïdes britanniques et d'une partie de la presse italienne.
    "Un complot musulman pour tuer la pape", proclamait à la une le Daily Express sans guère de doutes sur le fait que les suspects étaient "des terroristes déguisés en faux éboueurs". Le Daily Mirror, plus catégorique encore, affirmait que "les six (suspects) voulaient pulvériser le pape à l'aide de bombes dissimulées dans des poubelles".
    Mêmes titres de La Stampa et de Il Messagero: "Ils voulaient tuer le pape". Selon le Corriere della Sera, premier quotidien italien, Scotland Yard a bénéficié du "tuyau" d'un informateur ayant indiqué: "ils veulent tuer le pape".
    The Guardian croit savoir que l'unité antiterroriste a agi "sur la foi d'une conversation entendue par dessus l'épaule". Pressée par le temps, elle n'aurait voulu courir aucun risque.
    Dans son premier communiqué -- beaucoup plus explicite qu'à l'ordinaire --, Scotland Yard avait signifié vendredi matin que son coup de filet visait cinq hommes de 26 à 50 ans soupçonnés d'avoir "commandité, préparé ou inspiré" des actes de terrorisme. Une sixième interpellation a été opérée dans l'après-midi de vendredi. Les cinq premiers suspects ont été arrêtés avant l'aube dans un dépôt de la société de nettoyage Veolia Environment opérant dans le secteur du Parlement et de l'abbaye de Wesminster. Deux lieux figurant sur le parcours officiel du souverain pontife vendredi.
    Samedi, Scoland Yard était beaucoup moins disert, alors que les six hommes étaient toujours interrogés. Elle s'est refusée au moindre commentaire sur la nature du mystérieux complot, la nationalité des suspects (Algériens selon nombre de médias), se contentant d'indiquer n'avoir découvert ni armes, ni explosifs qui accréditeraient un projet d'attentat.
    "Il est probable que la police a agi rapidement, à titre de précaution", a confié au Times l'ancien directeur-adjoint des opérations spéciales de Scotland Yard, Andy Hayman. Il exprimait à haute voix une opinion formulée sous couvert de l'anonymat par plusieurs responsables des services de sécurité. "Il serait faux de prétendre que l'arrestation est le résultat d'investigations de longue durée", a confié l'un d'entre eux au quotidien Financial Times.
    D'après I.MEDIA, agence de presse spécialisée sur le Vatican, l'entourage du pape estime "que l'arrestation de ces hommes frise l'excès de zèle".
    Le dispositif de sécurité était très visible et en force samedi dans le centre de la capitale. Des centaines de bobbies portant un gilet fluorescent jaune étaient alignés tout au long du parcours que devait emprunter la "papamobile" blindée, à l'avant-dernier jour de la visite de Benoît XVI.
    Le pape célébrait dans la soirée une veillée de prière en plein air, à Hyde Park, où 80.000 personnes sont attendues. Peu après une manifestation d'opposants à sa visite.
    L'envoyé spécial de La Repubblica a confié que le souverain pontife pouvait aussi compter sur la présence du chef de la gendarmerie et services de sécurité du Vatican, Domenico Giani. L'homme a acquis le surnom "d'ange gardien du pape" depuis qu'il s'est interposé à Noël dernier, quand une femme s'est jetée sur Benoît XVI.

    AFP
  • Le collectif Mohamed Arkoun interpelle Abdelaziz Bouteflika

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       	Le collectif Mohamed Arkoun demande à Abdelaziz Bouteflika d'assurer la diffusion de l'oeuvre du défunt penseur en Algérie 

    Parce que son nom est indissociable de l'Algérie, les amis et admirateurs de Mohamed Arkoun ont décidé de lui dédier un collectif.  

    Un collectif qui s'est donné, d'ores et déja, la délicate mission de se battre pour la reconnaissance de ce grand penseur dans son propre pays, l'Algérie, qui l'a longtemps rejeté. Il faut dire que personne n'a pu digérer le grave déni dont a été victime cet immense intellectuel après son décès, mardi soir, le 14 septembre dernier. La quasi absence d'une réaction officielle des autorités de notre pays suite au décès de Mohamed Arkoun a choqué plus d'un. 

    Ses funérailles qui seront organiseés au Maroc n'ont pas empêché ainsi ses amis de continuer à lui rendre hommage. Et pour ce faire, un collectif Mohamed Arkoun a été mis en place avec le soutien et l'adhésion de la famille du défunt.   

    "Mohamed Arkoun fait partie de ces intellectuels dont l’Algérie peut à bon droit s’enorgueillir, un intellectuel aux antipodes de la langue de bois, un humaniste authentique, un adepte du dialogue entre les cultures, un homme de raison autant que d’émotion.Sa perte est inestimable. C’est une perte pour l’humanité, à un moment où les crispations identitaires l’emportent sur l’échange", souligne le premier de appel de cet collectif qui interpelle directement le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika,  pour lui demander la réhabilitation et la diffusion de l'oeuvre gigantesque de ce penseur, enfant chéri de la Kabylie. 

    "l’Algérie perd l’un de ses meilleurs fils, l’un de ceux qui en ont été les meilleurs ambassadeurs, qui ont contribué à en donner la meilleure des images. L’Algérie se doit d'honorer sa mémoire, de faire vivre son œuvre et de la faire connaître.Monsieur le Président, nous vous demandons d’user de votre autorité pour que soient assurées la traduction et la publication de tous ses ouvrages, ainsi que leur diffusion la plus large. Monsieur le Président, nous vous demandons d’encourager la mise sur pied de colloques, séminaires, ateliers pour assurer l’étude et la médiatisation de la pensée du Professeur Arkoun", relève-t-on également dans cet appel qui sera suivi par une pétition internationale regroupant des centaines de signatures de personnalités et d'intellectuels venus de divers horizons.  

    Les membres du collectif Mohamed Arkoun n'hésitent pas aussi à demander au premier magistrat du pays de "de donner le nom de Mohamed Arkoun à un haut lieu de savoir, afin de perpétuer sa mémoire et de montrer que l’Algérie est fière d’un tel fils". Pour les membres de ce collectif, Mohamed Arkoun mérite encore plus que ça au vu de sa stature et du prestige dont il jouissait dans le monde entier. Mais les hautes autorités de notre pays partagent-elles cette vision ? Rien n'est moins sur... 

    Abderrahmane Semmar
  • «Le pouvoir fait semblant de bouger»

    Le Front des Forces Socialistes tient depuis hier une session ordinaire de son Conseil national.

    Une session dont la tenue coïncide avec le rendez-vous de la rentrée sociale intervenant après un mois de Ramadhan particulièrement éprouvant pour l'Algérien moyen. Le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou, a d'ailleurs saisi cette occasion pour porter un regard sur la situation politique, économique et sociale du pays qu'il qualifie de «phase délicate». «Nous venons de sortir d'un été difficile. Nous venons de sortir d'un mois de Ramadhan éprouvant. Mais tout le monde ne dormait pas sous juillet. L'actualité sécuritaire, politique et économique a été marquée par un certain nombre d'événements et de prise de décisions. L'impact de ces événements et de ces décisions peut s'avérer important dans les mois à venir» dit-il dans l'entame de son discours d'ouverture des travaux du CN.

    Dans son analyse de la situation économique, Mr Tabbou évoque l'adoption de la loi de finances complémentaire 2010. «Lorsqu'une loi a un impact direct sur la vie du pays, nous ne pouvons que nous étonner sur les motifs de sa promulgation par ordonnance. Cette curiosité institutionnelle n'est-elle pas le reflet de luttes au sommet ou au contraire est-elle le révélateur d'une gestion présidentielle omnipotente ?» dit-il en s'interrogeant sur la doctrine et la stratégie économique du gouvernement. «Gérer l'économie d'un pays aujourd'hui c'est comme conduire un supertanker dans l'océan, on ne peut pas faire virer brutalement à 360° le supertanker sans prendre de risque de le couler, il en est de même de l'économie : un jour on décide d'ouvrir, de libéraliser, de privatiser et le lendemain on ré-étatise à tous crins » estime Tabbou en notant qu'il ne s'agit pas de la meilleure manière de protéger l'économie nationale.

    «L'avis des institutions spécialisées dans l'évaluation du risque politique et commercial est tombé comme un couperet : le pays enregistre un déficit de crédibilité et retourne à la case de départ en étant classé pays à risques élevés» assène le premier secrétaire du FFS en soulignant qu'il s'agit là d'un débat qu'il va falloir imposer sur la scène médiatique et politique.

    Sur le plan politique, Karim Tabbou considère que «le pouvoir fait semblant de tout bouger pour que tout reste en place. Depuis quelques mois, le chef de l'Etat a procédé à un énième remaniement ministériel. Mais c'est un coup pour rien, un coup d'épée dans l'eau». Il fait remarquer que rien n'a changé pour les citoyennes et les citoyens qui «sortent exsangues du mois de Ramadhan». Passant à l'actualité sécuritaire, Tabbou relève un manque de maîtrise de la situation. «Il révèle, une fois encore, l'inanité des discours des officiels. N'a-t-on pas promis la fin du terrorisme pour la fin de l'année ? Cela fait presque deux décennies qu'on nous promet la fin du terrorisme pour la fin de l'année !!! » indique l'homme politique. Et de relever que «d'aucuns tentent de réengager le pays dans des logiques d'affrontements. Ils s'emploient à instrumentaliser les archaïsmes locaux pour des objectifs politiques. L'instrumentalisation de la religion à des fins politiques est à la fois le fait de cheffaillons politiques mais aussi de l'administration.»

    Le rituel des auditions des ministres par le chef de l'Etat ainsi que les mouvements répétitifs dans le corps des walis, n'ont pas été en reste de l'analyse du responsable du FFS en soulignant qu'ils participent de la même logique. «Ils tentent de masquer la panne de perspectives sociales, économiques et politiques. «Mieux, certains ministres ne répugnent pas à la gestion par l'intimidation et la menace. Ils sont devenus les adeptes de la ’’violence préventive’’».
    Pour Karim Tabbou, «la situation est trop sérieuse pour laisser le monopole politique aux seuls détenteurs du pouvoir». Des objectifs que le FFS tente d'atteindre à travers l'organisation d'une conférence nationale d'évaluation.     

    Nadjia Bouaricha
  • L’algéro-dépendance du football français

    Le rideau du Mondial 2010 vient de tomber sur la calamiteuse pièce théâtrale de l’équipe de France. L’abominable Raymond Domenech a réussi sa « double mission » : écarter la génération Benzema et humilier la France au Mondial 2010, à défaut de l’avoir disqualifiée.

    C’est la feuille de route secrète que lui avaient tracé les barons de la FFF derrière laquelle se cachent de puissants lobbies. Le fait que l’après Domenech soit maintenant géré au plus haut niveau de l’Etat prouve l’importance de la nouvelle option politique qu’on veut impulser à la gestion du football.
     
    Dès la fin du deuxième match contre le Mexique, un « média-planning » stigmatise Nicolas Anelka comme le bouc émissaire du fiasco. Des « chroniques éditoriales » déjà élaborées par des philosophes, qui ne connaissent rien au football, dénoncent des « voyous milliardaires », des « caïds de banlieues » et appellent à une « épuration ethnique et religieuse » de l’équipe de France.
     
    Voilà donc le véritable objectif du fiasco annoncé de Domenech : nettoyer la sélection nationale de ses immigrés, africains et musulmans. Protéger des « gamins apeurés par ces caïds immatures » a clamé la ministre des sports au parlement français, dès le lendemain de l’élimination.
     
    Le complot est donc vite éventé, mais sera difficilement réalisable. C’est tout comme si on voulait « blanchir » la NBA, championnat de basket-ball américain.
     
    D’une part, l’opinion publique, qui a vécu l’épopée Zidane, n’est pas dupe. D’autre part, pour réaliser cet objectif macabre, il faudra d’abord passer sur le corps des professionnels qui savent pertinemment ce qu’eux-mêmes et le football français doivent à tous ces enfants d’immigrés, et particulièrement les algériens.
    Aimé Jacquet et Jean-Michel Larqué ont côtoyé à Saint-Etienne, dans les années 50 et 60, Rachid Mekhloufi et le citent comme leur maître. Luis Fernandez et Roland Courbis ont côtoyé dans les années 70 et 80 Mustapha Dahleb. Et toute la génération dorée du Mondial 98 sait à quel point elle doit sa notoriété au génie de Zinedine Zidane.
     
    Pour les puristes du football, les Mekhloufi, Dahleb, Zidane sont pour une équipe une pièce maîtresse de très haute qualité comme peut l’être un vilebrequin dans un moteur : le rouage essentiel qui rythme le fonctionnement de tous les éléments de la machine, le maître du jeu.
     
    Plusieurs joueurs algériens ont joué ce rôle dans leurs équipes, comme Farès Bousdira à Lens (1971-1978) ou Omar Sahnoun champion de France avec Nantes en 1977. Ali Benarbia avait lancé la carrière de David Trézeguet et Thierry Henri en leur distribuant des caviars les « yeux fermés » à Monaco, avec qui il fut champion de France en 1997, puis avec Bordeaux en 1999.
     
    L’exemple le plus significatif est celui de Guy Roux, grand dénicheur de talents, qui a découvert et lancé un grand nombre de joueurs prestigieux. Il a dirigé l’AJ Auxerre sans discontinuer durant 36 ans de 1964 à 2000, mais les seuls titres qu’il a gagnés l’ont été grâce à Moussa Saib, qu’il fit venir de la JS Kabylie (1992-1997). Associé au milieu du terrain avec le tunisien Sabri Lamouchi, Saib offrit à Auxerre la Coupe de France 94, le doublé Coupe Championnat en 96, tout en atteignant une demi-finale de Coupe d’Europe en 93, et deux quarts de finale en 95 et 97.
     
    Depuis plusieurs années, pratiquement toutes les équipes françaises du plus bas niveau amateur des championnats de district au plus haut niveau des championnats professionnels ont puisé dans la pépinière des meneurs de jeu algériens.
     
    La technique à la brésilienne des enfants algériens fait le bonheur des entraîneurs des équipes de jeunes, avant de se faire, année après année, saboter et éliminer quand ils arrivent dans des équipes adultes d’où ne peuvent émerger que les plus protégés et les plus solides mentalement.
     
    Zinedine Zidane a eu cette chance d’avoir été protégé par des « anges gardiens » qui l’ont sorti de sa banlieue de Marseille pour le placer dans une famille d’accueil à Cannes d’où il a émergé dès l’âge de 17 ans. Pétri de talent, Zidane a même bénéficié d’une composition d’équipe spécialement adaptée par Aimé Jacquet, en 4-3-1-2, avec trois demi défensifs derrière lui, au lieu d’un seul.
     
    La formidable réussite de Zizou a encouragé la propulsion d’une plus grande quantité de maghrébins dans les clubs de haut niveau, dont les chefs de file sont Samir Nasri et Karim Benzema, qui ont marqué les esprits dès leur première apparition en bleu et provoqué des jalousies et des crises de concurrence.
     
    Joueurs, dirigeants et journalistes qui ont vécu dans l’ombre du géant Zinedine Zidane durant une décennie, n’ont pas voulu recommencer une nouvelle décennie dans l’ombre de Karim Benzema… Ni redonner à un autre algérien l’opportunité d’utiliser le maillot bleu comme tremplin de sa propre promotion internationale, ni celle de son pays d’origine.
     
    Un impressionnant bras de fer a été engagé depuis 2008 entre la génération 98 et les caciques de la fédération autour de la prise du pouvoir au sein des instances fédérales et de la DTN. Malheureusement des forces occultes veulent entraver le dénouement prévisible de cet affrontement au-dessus duquel rode l’ombre de Zinedine Zidane.
     
    C’est sur le terrain que se joue la grandeur d’une équipe en laissant libre cours aux professionnels et l’éclosion des talents... sans ségrégation sur leurs origines ethniques ou religieuses. Dans le cas contraire, l’équipe de France retombera dans l’anonymat.
     

  • Comment un orphelin tunisien Ali « SNP » est-il devenu Ali Benhadj ?

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    Ali Benhadj est un délinquant politique. Comme ceux qui ont pris le pouvoir par la force des armes en 62 et 65, Ali est entré par effraction dans les arcanes des décideurs, par la force de la rue le 5 octobre 1988. Pendant 7 ans, de 1988 à 1995, il fut un interlocuteur craint et privilégié par un pouvoir divisé et dépassé par les événements. Même en prison, les généraux ont continué à négocier avec lui.

    C’est donc en grande partie à cause de ses rendez-vous manqués avec l’Histoire que le pays a raté le tournant démocratique et a fait un bond de plus de 40 ans en arrière. Bouteflika replonge l’Algérie profonde dans l’allégeance populiste et la soumission stérile au candidat unique. 

    Depuis sa libération en 2003, après avoir purgé douze ans de prison, tout le monde a remarqué l’isolement médiatique et politique de Benhadj, en particulier dans le camp islamiste. Il ne peut plus se déplacer sans garde du corps de peur d’être lynché et molesté par d’anciens compagnons qui ont payé très cher ses errements. Au moment où l’Algérie authentique doit se ressourcer pour se reconstruire politiquement, il est temps que l’opinion publique sache comment et pourquoi Ali Benhadj a tué l’islamisme politique et contribué au chaos sanglant par son comportement suicidaire et insurrectionnel. 

    Une bête de scène 

    Ali Benhadj est le Michael Jackson du prêche islamiste, ni blanc, ni noir, mince et longiligne, et une présence scénique phénoménale. Par la force du verbe qui soulève les foules, il surclasse tous les prédicateurs. Le seul qui pouvait le concurrencer était Mahfoud Nahnah. Mais ses discours modérateurs et conciliants n’avaient pas prise sur une jeunesse citadine avide de violence et de règlements de comptes. Nahnah et Abdallah Djaballah, instruits par leur propre expérience et celle de l’affaire Bouyali, marquèrent leur désaccord avec la « délinquance » d’Ali avant même le lancement du FIS. 

    Lors du conclave islamiste qui devait décider de la marche à suivre après plusieurs années de militantisme clandestin, le jeune Benhadj, âgé de 32 ans, a bousculé toute la hiérarchie alors que son niveau intellectuel est moyen et ses connaissances théologiques très limitées. Son rôle fut déterminant dans la création du FIS le 10 mars 1989 à la mosquée Ben Badis de Kouba où il s’imposa comme vice-président derrière Abassi Madani, piètre orateur, qui croyait pouvoir dompter le fougueux prédicateur dont il avait besoin pour galvaniser les foules. Dans les meetings, après quelques interventions des membres du majliss, Abassi ne prononçait que quelques mots en guise d’introduction au prêche enflammé d’Ali qui clôturait dans un délire incantatoire. Elevé dans les quartiers populaires d’Alger, Ali était doté de toute la panoplie verbale et gestuelle du « houmiste ». Il savait utiliser le langage de la sous-culture urbaine pour la catalyser en violence politique. 

    La quintessence de son discours se réduisait au simplisme naïf du petit caïd de quartier qui veut prendre la place des grands caïds qui dirigent le syndicat du crime. Dans un prêche mémorable diffusé et parodié sur dailymotion, il résume le fond de la pensée du délinquant politique : « ils nous font peur avec leurs kalachnikov ? Et bien nous aussi, nous pouvons utiliser des kalachnikov ». C’est ainsi que les discours d’Ali ont créé les germes du terrorisme brutal qui a ensanglanté l’Algérie. (1) 

    Le rendez-vous manqué de Juin 1991 

    Le fulgurant succès électoral du FIS n’est pas le fruit du seul discours de Benhadj dont l’aura se limitait aux jeunes de la capitale. Mais pour un pouvoir aux abois qui n’avait plus le temps de comprendre les ressorts profonds qui animaient la société après tant d’années de parti unique et de répression, les chefs du FIS s’imposaient soudain comme des interlocuteurs avec lesquels il fallait négocier en urgence. La déliquescence du FLN et la marginalisation des démocrates avaient dénudé le pouvoir militaire qui ne disposait plus d’intermédiaire ni de décodeur politique. 

    Après la victoire du FIS aux municipales en été 1990, les palabres ont commencé pour adapter le mode de gouvernance du pays à un partage des responsabilités avec les islamistes. D’abord à l’échelon des wilayas avec les APC FIS, puis à l’échelle du gouvernement. 

    Le président Chadli Bendjedid, qui maîtrisait encore l’armée se tenait prêt à cette éventualité et avait mandaté le Chef du gouvernement Mouloud Hamrouche et le DRS. Alors que le FIS durcissait son discours contre la modification de la loi électorale, des négociations secrètes furent entamées les mois d’avril et mai 1991. (2) 

    Il y eut au moins trois rencontres entre Abassi et Benhadj d’une part et Hamrouche et le général Smain Lamari, n°2 du DRS, d’autre part. L’objectif de ces entretiens qui se déroulaient dans une villa du côté de Zeralda était de préparer la nouvelle configuration gouvernementale en cas de victoire très probable du FIS aux élections législatives prévues en juin 91. Les négociations avaient pour objet le partage des portefeuilles ministériels et les fameuses « lignes rouges » à ne pas dépasser. L’armée consentait à respecter la victoire électorale du FIS mais demeurait gardienne de la Constitution et ne voulait pas transiger sur les ministères de souveraineté.  La prétention et la suffisance insurrectionnelle de Benhadj firent capoter les discussions. Exalté et enivré par son succès populaire, il lança précipitamment avec Abassi l’appel à la grève générale. Les luttes de clans, le coup de poker de Hamrouche et le jeu de coulisses de Kasdi Merbah, qui voulaient pousser Chadli à la démission pour prendre sa place, sont aussi en partie responsables de la dégradation de la situation. Le 3 juin 1991, Hamrouche fut contraint de démissionner et les places publiques furent prises d’assaut par l’armée qui tira sur les manifestants. Abassi Madani fut arrêté en compagnie de 5 membres du majliss echoura. Puis ce fut le tour de Benhadj le 29 juin. 

     

    Le jusqu’au-boutisme d’Ali a non seulement fait rater une chance historique et pacifique d’accession des islamistes au pouvoir, mais c’est à ce moment là que Chadli a perdu le contrôle de l’armée en nommant Khaled Nezzar au poste de ministre de la Défense. Ce fut le prélude au coup d’Etat du 12 janvier 92, la proclamation de l’état d’urgence le 9 février et l’interdiction du FIS le 4 mars. 

    Le rendez-vous manqué avec Zeroual 

    Le contre feu islamiste à la répression fut terrible et imprévisible pour les sphères du pouvoir. Le trop plein de rancœur populaire explosait dans le fracas des armes et des attentats. Les désertions se multipliaient. L’état-major de l’armée fut soumis à une terrible pression interne et internationale qui a abouti au remplacement de Khaled Nezzar par le général Liamine Zeroual à la tête du ministère de la Défense en été 1993 avec pour mission de mettre fin coûte que coûte à ce qu’il est convenu d’appeler une « guerre civile ».  C’est à ce moment que Ali Benhadj si vit offrir une nouvelle chance historique et inespérée. Avant même d’être intronisé président de l’Etat en janvier 1994, Zeroual décida d’engager directement des négociations avec les leaders du FIS à qui il rendit visite à l’intérieur même de la prison militaire de Blida. Cette initiative suscita de terribles remous dans les états-majors de l’armée et du DRS et faillit coûter la vie à Zeroual. Malgré la désapprobation de ses pairs, il persista dans sa vision dialoguiste. Pour prouver sa bonne foi, il transféra les détenus à la résidence luxueuse de  Djenane Al Mithaq. Puis il gracia et libéra cinq membres du majliss, des seconds couteaux condamnés quasiment par erreur (Mohamed Boukhemkhem, Ali Djeddi, Djamel Guemazi, Abdelkader Omar, Nourredine Chigara). Ils continuèrent à participer aux discussions tout en étant libres. Les négociations laborieuses mais bon enfant étaient menées par le général Mohamed Betchine, accompagné du général Tayeb Derradji, commandant de la gendarmerie nationale et Ahmed Ouyahia, chef de cabinet de Zeroual.

    (2) 

    Le deal de Zeroual était d’une candeur à faire pleurer de rage aujourd’hui. Il demandait tout simplement aux chefs « historiques » du FIS de signer une lettre d’appel à l’arrêt de la violence pour ôter toute couverture politique au terrorisme. En contrepartie de quoi, il gracierait Abassi et Benhadj, garantirait le retour du FIS et organiserait de nouvelles élections. Devant une telle proposition inespérée de retour à juin 91, tous les chefs du FIS étaient enthousiastes pour signer la lettre qu’ils avaient rédigée… Tous sauf Ali Benhadj, dont cette dernière et ultime intransigeance est à l’origine de la sentence zeroualienne : « Le dossier du FIS est clos ! » 

    Benhadj fut séparé de Abassi Madani, transféré à Tamanrasset et détenu au secret et à l’isolement. Il fit une nouvelle victime puisque la fuite de cette information « secrète » a valu au correspondant de l’APS, trois ans de prison. Puis il transita par les prisons de Blida et Tizi-Ouzou jusqu’à sa libération le 2 juillet 2003 après avoir purgé la totalité de sa peine. Après l’élection de Zeroual en novembre 95, le pouvoir a mis en œuvre un plan B qui a abouti en 1997 à l’intégration des islamistes modérés de Hamas au gouvernement et dans les assemblées élues, et la négociation directe avec l’AIS et les groupes armés pour la trêve, la réconciliation et l’amnistie. 

    Ali « SNP » ne s’appelle pas Benhadj 

    La question cruciale est de savoir d’où vient cette personnalité étrange et tourmentée d’Ali Benhadj. Il suffisait de fouiller son passé pour le comprendre. (3) 

    En réalité, Ali ne s’appelle pas Benhadj, mais SNP, c’est-à-dire « sans nom patronymique ». C’est au hasard de plusieurs transcriptions hasardeuses d’état-civil qu’Ali et ses deux frères se font appeler « Benhadj ». 

    Selon certains documents, leur père SNP Mohamed ben hadj Lahbib ben hadj Abdallah, serait originaire du Touat et né à Oran présumé en 1928. Si c’est vraiment le cas, on peut en conclure qu’il est d’origine marocaine. En effet, l’administration coloniale, qui donnait arbitrairement des noms de famille aux algériens, affublait de SNP (sans nom patronymique) les étrangers « indigènes », c’est-à-dire les marocains et tunisiens qui vivaient en Algérie. C’était un signe distinctif qui permettait de les identifier. Par la suite, le nouveau code de la nationalité algérienne de 1963 empêcha les nommés SNP d’être reconnus légalement comme algériens. 

    Selon d’autres documents, le père d’Ali serait né en Tunisie en 1927 et travaillait comme docker au port de Tunis. Il épousa une tunisienne, SNP également, nommée Kheira Latifa bent Hassen, née à Tunis en 1933. Ils eurent 3 enfants tous nés à Tunis : Habib, actuellement avocat à Alger né le 15/12/55 ; Ali né le 16/12/56 et Abdelhamid, sans profession né le 3/7/59. Le père d’Ali serait décédé en 1961 sans que l’on connaisse l’origine exacte du décès alors qu’en mai 60, il travaillait encore comme docker. Rien ne prouve qu’il fut moudjahid ou chahid. Leur grand-père SNP Hassen ben Mohamed ben Abdallah les prit en charge et les fit entrer en Algérie grâce à un laissez-passer délivré par la mission du FLN de Tunis en 1963. Il monta différents dossiers pour obtenir le statut de chahid et membre de l’ALN pour leur père. (4) 

    Leur mère décéda le 16/8/1966 à l’âge de 33 ans et Ali se retrouva donc orphelin à 10 ans, élevé par son grand-père tunisien qui se démena pour élever ses trois petits-enfants à Diar Es Semch avec leur maigre pension de pupilles de
    la Nation. (5) 

    Selon d’autres sources, ce serait Mustapha Bouyali, en poste à l’APC d’El Achour, et dont Ali était un adepte, qui aurait établi des papiers d’identité aux trois frères au nom de Benhadj, c’est-à-dire des faux. 

    C’est justement parce qu’ils sont incapables de fournir des extraits de naissance d’origine, ni celui de leur père et grand-père qu’Ali, ses frères et leurs enfants ne peuvent obtenir de passeport, encore moins de certificat de nationalité algérienne. L’orphelin tunisien Ali SNP a donc eu une enfance difficile et tourmentée. Il n’a aucun repère familial, tribal, régional ou national et n’évoque jamais ses origines réelles. C’est sans doute pour ces raisons qu’il s’est réfugié corps et âme dans le Coran, son seul et unique repère. 

    Est-ce que les négociateurs de l’Etat connaissaient l’identité réelle et le parcours d’Ali SNP quand ils discutaient avec lui le partage du pouvoir ? Dans un pays où on continue d’ignorer tout des origines et du passé de nombreux dirigeants, il est permis d’en douter. Quant aux démocrates, trop occupés à se regarder le nombril et à se crêper le chignon, ils n’ont toujours pas compris comment un orphelin tunisien a pulvérisé l’islamisme politique algérien et leur a tracé un boulevard vers la prise du pouvoir. 

    Saâd Lounès 

  • L’Algérie en chute libre

    Avec l’affaire Khalifa, on aurait pu croire que l’Algérie avait touché le fond en matière de mauvaise gouvernance et de corruption. Et bien non, il y a pire. On apprend que la mamelle nourricière du pays, Sonatrach, que l’on croyait à tort très surveillée, fait l’objet de la pire des prédations.

    Ce n’est même pas les récentes malversations du staff de l’entreprise sanctionnées par un emprisonnement et des mises sous contrôle judiciaire. C’est bien pire que ça. Dans une « Lettre ouverte à Messieurs les enquêteurs du DRS », publiée par la presse, un ex-vice-président de la compagnie, Hocine Malti,y révèle, parmi un flot incroyable de scandales, que « l’essentiel des ventes de pétrole se fait à destination de quatre ou cinq clients… derrière chacun de ces clients se trouve un membre du sérail, que ces « barons » ont leurs hommes de paille à Alger, mais aussi des « correspondants » auprès des bureaux de Londres ou de Houston. Quand on sait que les ventes de pétrole génèrent 60 à 70 milliards de dollars US par an, on ne peut qu’être frappé par le montant que représentent les commissions perçues par certains. »
    Malgré cette révélation fracassante, personne n’a bougé en Algérie. L’anesthésie générale imposée par les clans du pouvoir depuis des décennies a totalement stérilisé le citoyen, l’intellectuel, le syndicaliste, le politique, le militaire.
    Le trio infernal qui gouverne ce pays continue de le plonger encore plus loin dans un abîme d’où il sera extrêmement difficile de remonter.
    Abdelaziz Bouteflika, président depuis 11 ans qui veut mourir sur son fauteuil, est tellement malade et inerte qu’il n’a même pas songé à transmettre un message de condoléances à ses compatriotes suite à l’effondrement d’une mosquée à Meknès.
    Ahmed Ouyahia, trois fois premier ministre depuis 1996, poursuit son délire de destruction et de dérèglement de l’économie nationale.
    Le général Mohamed Mediene dit Toufik, chef du DRS depuis 20 ans, qui a brisé des générations d’officiers et de cadres, veut aussi mourir à son poste.
    Le résultat de leurs maléfices saute aux yeux mais personne en fonction dans l’Etat n’a assez de courage et de lucidité pour dire ça suffit ou y mettre un terme.
    Sous une impulsion suicidaire et maladive, ce trio enferre de plus en plus le pays dans un isolement ahurissant. D’abord avec ses voisins immédiats, aggravé par la « condamnation ferme du coup d’Etat au Niger » après celui de Mauritanie qui a coupé court à toutes relations. Suivi immédiatement du rappel de l’ambassadeur au Mali avec lequel le pouvoir pousse à la rupture des relations et la fermeture des frontières. Une frontière toujours fermée avec le Maroc depuis 1994. Des relations minimum et froides avec la Tunisie et la Lybie. Une brouille avec l’Egypte à cause d’un match de football.
    Un incompréhensible gel des relations avec les voisins méditerranéens France, Espagne, Italie et les grandes puissances USA, Russie, Chine, Inde. Au point qu’Obama a déjà envoyé six ou sept diplomates au chevet du pouvoir algérien. Les français viennent de faire de même avec la venue de trois collaborateurs directs de Sarkozy.
    L’affaire Sonatrach commence sérieusement à inquiéter nos partenaires qui dans ce type de scénario envisage le pire en matière de dysfonctionnement, grèves ou sabotage des installations pétrolières. On a déjà vu dans ce marché très sensible des hydrocarbures comment le prix du baril s’affole à cause de l’arrêt d’un pipeline au Nigeria, d’une tornade aux Etats-Unis, la panne d’une raffinerie ou le moindre changement à la tête d’une compagnie pétrolière.
    Le pays n’a plus d’institutions garde-fous, protectrices, ni même de sonneurs de tocsin. Les « opposants politiques » donnent une image dégradante de perdition. Les islamistes ont complètement perdu pied entre « l’entriste maison » Soltani et celui qui veut le remplacer, Menasra. Djaballah a perdu sa voix en perdant son parti. Sadi a réduit le siège du RCD à deux secrétaires, trois gardiens et un chauffeur. Aït Ahmed a réduit à distance le FFS à une section de scoutisme qui attend la transmission de son fax. Le FLN s’est rétrécit pour ne ressembler qu’au visage de Belkhadem. Le syndicaliste Sidi Saïd est réduit à un rôle de larbin d’Ouyahia.
    Ces « caïds » ont détruit ou fait fuir des générations de militants et vidé la scène politique et syndicale.
    La guerre de succession de Bouteflika était prévisible. Elle a déjà fait disparaître son frère Saïd et ses ambitions monarchistes. Mais de là à décapiter le management de Sonatrach pour obliger le clan d’Oujda à partir, c’est un jeu de coulisses qui met en danger non seulement le pays, mais toute la région.
    Le candidat du DRS, Ouyahia, n’a plus de concurrent sur la route d’El Mouradia. Mais de la manière dont il détruit le potentiel économique du pays, il ne subsistera plus rien de l’Algérie en moins d’un mandat.

  • La double trahison des Marocains qui gouvernent en Algérie,lisez l'article s.v.p

     

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    Une fois encore, les Marocains qui gouvernent en Algérie,nos mauvais concitoyens au sang impure!

    Une Algérienne qui se trouve quelque part hors de l'Algérie,un autre Algérien résidant à Alger viennent d'envoyer au blog les commentaires ci-dessous qui reflèttent leurs réactions,aprés avoir lu l'article concernant "LESENGAGEMENTS NON TENUS DE L'ALGERIE"je les reproduis pour prouver que le peuple Algérien est vraiment 'anéanti' chez lui par une poignée de salauds à leurs têtes son excellence le président à vie le " Vieux Nain Papa Délta "  comme si toute l'Algérie n'a pas accouché d'hommes d'état de valeur. Cet Algérois éxprime lui aussi par voie d' MSN ses impréssions par un long éxposé.La rédaction a le plaisir de publier ces deux réactions sans commentaire.Appréciez par vous-même Messieurs les visiteurs,car selon l'écrivain Français Jean Rostand ,l'obligation de subir nous donne le droit de savoir.Ces réactions attestent que le blog a bien réussi à toucher les esprits des algériens,et qu'il est sûrement suivi avec asiduité par les services de sécurité algériens.

    Début de citations:

    1) "je suis algérienne. j'ai vécu en algerie pendant 30 ans.je connaîs la politique que suivent les sanguinaires militaires.ils utilisent les médias pour accroître la haine contre le maroc en mettant en avant le nationalisme aveugle. je suis désolé de l'écrire, malheureusement la majorité des algériens adhèrent à ce discours. a force j'en avais plein la tête. les marocains sont mes frères, d'ailleurs je me sens tout aussi algérienne que marocain. pour information: il ne faut pas s'étonner de ce que font ces militaires envers les prisonniers à tindouf, ils font la même chose avec leur propre citoyens.rappelez-vous lors des élections de 1992. la victoire des islamistes les a insité à déporter des milliers de personnes au sahara dans une région inhabiteé où l'on a pratiqué les pires des tortures, malheureusement personne n'en parle. èsperant un jour que" les décideurs dans pays changent.nous seront un seul peuple sans frontière.Fatima Lahdaji.

    2)" Mr.Chihab-25, Permettez-moi de vous dire que nous Algériens,nous sommes pour rien dans votre affaire avec le gouvernants Algériens.Ceux qui créent les problèmes à votre pays sont : les vôtres..oui !! je dis bien les vôtres..!!,car ils sont tous des Marocains qui,malheureusement ont bien réussis à se faufiler,à griller les étapes par fraudes, grimpant les marches d'une échelle vide, pour atteindre -malgré nous -la plus haute autorité- dans notre pays.
    En lisant l'article que vous venez de publier le 23 janvier 2010 dans votre site sous le titre : LES ENGAGEMENTS NON TENUS DE L'ALGERIE. Je réponds à l'appel fraternel que vous lanciez en préambule,et je me suis dis qu'il faut bien agir et intervenir pour mettre les choses au point..Je vous serai trés reconnaissant de bien vouloir publier sur le même endroit dans votre site,cet l'article que je vous envois par MSN,pour que nos frères Marocains puisssent faire de la différence entre les vrais Algériens qui n'oseront jamais porter atteinte à votre pays le Maroc,qui  avec beaucoup de générosité nous a bien accueilli sur son sol,et nous a aidé durant notre peine de libération qui a duré huit ans, et entre les Marocains qui nous gouvernent,et qui sont devenus malgré nous des Algériens pirates par "adoption". Je vous remercie. Mourad MZELDJI,Alger.

    Fin de citations:

    « Sommes-nous vraiment gouvernés par des Algériens ? » Cette lancinante question, tout citoyen  Algérien qui a eu affaire à l’administration, à la justice ou au pouvoir se l’est déjà posée à maintes reprises comme un éternel refrain. Au fil des générations, depuis 1962, la rumeur publique a accusé tour à tour « hizb frança » (parti de France), les DAF (déserteurs de l’armée française), les harkis,le clan d'Oujda de Bouteflika, et tous les services de renseignement réunis (Mossad, KGB, CIA, DGSE, etc.) de se cacher derrière la Sécurité militaire (SM) et la DRS (Direction de Renseignements et de Sécurité) d'Yves Bonnet,(ancien directeur de la DST Française),qui devient le cœur du pouvoir algérien.


    Cette douteuse et malsaine impression que les dirigeants de l’État n’aiment ni l’Algérie ni son peuple a toujours plané autour de la relation gouvernants-gouvernés. On a tous remarqué cette terrible malsaine habitude des membres de la nomenklatura qui, dès qu’ils n’occupent aucune fonction officielle, « fuient à l’étranger » dont ils ne consentent à revenir que pour occuper un nouveau poste. D’où les appellations de « mercenaires » ou de « coopérants » dont ils ont été affublés par les nombreux cadres algériens dont la promotion a été barrée ou sabotée par ces pontes du régime.

    Les Marocains du Malg  (Malg: Ce nom barbare désigne tout simplement  les "Malgaches" l'ancêtre des services de sécurité algériens. Créé lors de la formation, en 1958, du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne en éxil..)

    La vérité vient enfin d’être révélée par un de ces hommes de l’ombre qui font et défont les institutions du pays selon leur bon vouloir. Le journal Le Soir d’Algérie a ouvert ses colonnes à son honorable correspondant Med Chafik Mesbah, ancien officier du DRS, qui a interviewé le colonel Ali Hamlat, ancien responsable des services techniques de la SM. D’après l’auteur, ce témoignage a été rédigé en 1999 sous le titre explicite : « Voilà comment sont nés les services secrets algériens », mais il ne le révèle que maintenant sans expliquer la raison de ce retard.
    Le colonel Hamlat lève donc « le voile sur cette première promotion des cadres de la Wilaya V, dont les membres ont, effectivement, constitué, pour la plupart, l’ossature du Malg ». À la question « Sur le plan social, quelle était l’origine des membres de cette promotion Larbi Ben M’hidi ? », Hamlat répond sans hésitation : « tous étaient issus, en règle générale, de familles de réfugiés, de fonctionnaires au service du gouvernement marocain ou, accessoirement, de commerçants et d’agriculteurs établis au Maroc de longue date. La petite bourgeoisie, pour utiliser une formulation marxiste ».
    Selon lui : « Le recensement effectué par l’Association des anciens du Malg a permis de situer à soixante-douze le nombre de stagiaires de cette promotion. »
    Leur directeur de stage, Khelifa Laroussi, mystérieux adjoint du mystérieux Boussouf, et père du golden boy déchu Rafik Khalifa, leur avait décrété : « Vous êtes les futurs ministres de l’Algérie indépendante ! » Selon les dires du colonel Hamlat, Boussouf leur avait déjà tracé les feuilles de route du contrôle du futur État algérien : « La première concernait la mission de contrôle au sein des unités de l’ALN. Ce contrôle était indispensable pour maîtriser l’évolution de la lutte armée et répondre aux exigences du combat et du commandement. D’autant que la qualité de l’encadrement militaire des unités était à parfaire au regard des faibles qualifications des moudjahidine de la première heure. La seconde se rapportait à la nécessité d’exploiter utilement la masse d’informations recueillies... par tout moyen disponible. En rapport avec les transmissions, mais aussi des informations recueillies auprès de prisonniers et toute autre source susceptible d’améliorer notre capital documentaire. »
    Le contraste du mode de vie des « Malgaches » reconnu par Hamlat est déjà significatif de la différence d’état d’esprit entre les moudjahidines de l’intérieur et les « planqués » de l’extérieur. « Ces lycéens et étudiants vivaient, au Maroc, dans des conditions de vie parfaitement pacifiques et heureuses. Des conditions qui étaient tout à fait déséquilibrées, cependant, par rapport à celles de leur peuple et de leurs frères étudiants qui mourraient en Algérie. »

    Le colonel Hamlat cite quelques noms connus de cette fameuse promotion des Marocains du MALG : Hadjadj Malika, Miri Rachida, Hamid Ghozali, Abdessmed Chellali, Berri Mustapha, Mohamed Semache, Kerzabi Smail, Abdallah Khalef,alias Kasdi Merbah, Abdelkader Khalef , Mustapha Khalef , Ali Tounsi El Ghaouti, Ahmed Zerhouni , Hadj Azzout , Mohamed Laâla , Chérif Belkacem , Abdelaziz Maoui , Noureddine Delleci , Abdelhamid Temmar , Abdallah Arbaoui , Hassen Bendjelti , Ahmed Bennai , Sid-Ahmed Osman R’zine, Abderrahim Settouti , Khelladi Mohamed , Boualem Bessaïeh , Mohamed Morsly. Ahmed Ben Bella - Abdelaziz Boutelika - Noureddine lyazid Zarhouni - Dahhou ould Lqablia - Ali Tounissi El Fassi - Le général Slim Ben Abdallah - Le général Lhoucine Ben Jelti  - Tahar Khalladi  - Hamid Ghazali  - Abdallah Ben Yakhlef loujdi - Moulay Mohamed El Meknassi  » !

    Hamlat cite aussi les noms de deux riches familles marocaines qui ont offert leurs maisons et leurs fermes pour abriter les stages du Malg. Il s’agit des familles Benyekhlef et Bouabdallah. L’un des fils Bouabdallah est actuellement le PDG d’Air Algérie.
    Le colonel Hamlat raconte l’engouement des jeunes Marocains ou soi-disant « Algériens de longue date » qui ont rejoint les cellules du FLN disséminées à travers le Maroc. En fait, la plupart d’entre eux militaient déjà dans les cellules lycéennes du Parti nationaliste marocain de l’Istiqlal de Allel El Fassi. Bouteflika était même responsable de la cellule de son lycée à Oujda. Leur transfert naturel dans les rangs du FLN a été facilité par l’esprit révolutionnaire maghrébin, l’idéal du réveil musulman contre le joug colonial et l’ambition de libérer la riche Algérie dont les colons avaient fait un eldorado. Il faut rappeler que cet engouement nationaliste en faveur de la guerre de libération existait aussi à travers tout le monde arabe. Au Liban, Irak, Syrie, Égypte, etc., des jeunes manifestaient dans les rues et voulaient s’enrôler dans les rangs de l’ALN. Ce phénomène existe encore de nos jours chez les jeunes musulmans qui se sont engagés en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Irak, etc. Il est connu que de nombreux Européens et Arabes ont combattu aux côtés des moudjahidines de l’ALN et du FLN. Ils n’en ont pas pour autant dissimulé leur origine, comme l’ont fait en masse les Marocains recrutés par Boussouf dans l’objectif de prendre le pouvoir.

    Qui était vraiment Abdelhafid Boussouf ?

    En lisant l’interview, on ne peut s’empêcher de remarquer que M. C. Mesbah déroule « sous les paroles » du colonel Ali Hamlat toute une démonstration savante comme si Boussouf réfléchissait déjà en 1955 comme un stratège d’aujourd’hui qui avait tout prévu. La conception stratégique et futuriste de l’opération de formation, le professionnalisme de son organisation et son déroulement, « l’intuition psychologique » de Boussouf, la « profusion de moyens dont il a pu disposer au Maroc »... prêtent aujourd’hui à sourire.
    D’où donc Boussouf tenait-il ce professionnalisme et cette redoutable efficacité ? On est encore très étonné de ses choix très judicieux de collaborateurs professionnels, tous DAF, comme le « technocrate » Laroussi Khalifa, l’officier de transmission Omar Tellidji et le baroudeur Abdallah Arbaoui. Était-il donc un « prophète » ou un génie de la formation et de l’organisation militaire ? Ou plutôt a-t-il été lui-même formé, encadré et coaché et par qui ? Pourquoi Boussouf a-t-il recruté ses stagiaires et agents uniquement au Maroc et n’a-t-il pas fait venir des volontaires de toutes les régions d’Algérie ? Voilà les vraies questions que devrait poser aux autres et se poser à lui-même Chafik Mesbah dans le flot de sa phraséologie débridée.
    Cinquante ans et plusieurs assassinats et règlements de comptes après l’indépendance, il y en a assez de cette insupportable suffisance qui consiste pour les Malgaches à faire passer Boussouf pour un génie supérieur aussi bien à toute la génération militante qui a généré le 1er novembre, qu’à toute l’intelligentsia militaire française qui sortait d’une capitalisation militaire de plusieurs guerres.
    Sans oublier que les leaders de la guerre de libération tombaient comme des mouches sur dénonciation ou dans des embuscades ou sur des repérages de leurs appareils de transmission fournis par la logistique de Boussouf... quand ils n’étaient pas appelés au Maroc pour y être assassinés comme le regretté Abane Ramdane. Sans compter l’énigmatique détournement d’avion qui a neutralisé cinq dirigeants historiques de la révolution qui, à part Mostefa Lacheraf, ont connu des destins très douloureux dès leur libération. Tout cela dans une étonnante impunité, ou plutôt une tolérante protection dans un Maroc sous protectorat français.
    Les nombreux et illustres historiens français de la guerre d’Algérie n’ont pas abordé ces questions qui fâchent. Il appartient toujours aux historiens algériens de fouiller un peu mieux les méandres de notre histoire de libération... si on les laisse faire.

    La Sécurité militaire sous contrôle des Marocains du Malg

    Pendant que les valeureux moudjahidines tombaient au champ d’honneur dans les maquis algériens, les « Marocains du Malg » se formaient et s’entraînaient avec « l’armée des frontières ».
    Dès la proclamation de l’indépendance le 5 juillet 1962, le clan d’Oujda fomente son premier coup d’État en destituant violemment le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) basé à Tunis et impose un authentique Marocain à la tête de l’État. Ahmed ben Mahjoub ben Embarek dit Ben Bella est un marrakchi de père et de mère des ouled Sidi rahal lboudali. Sa biographie officielle le fait naître à Maghnia, mais le culte du mensonge du pouvoir algérien est tel qu’il est permis d’en douter. Il a longtemps caché sa marocanité comme une tare avant de l’avouer publiquement. Une des impostures les plus cocasses des gouvernants algériens est à mettre à son actif. Lors de la guerre des sables de 1963, qu'il avait lancée frivolement pour consommation locale, il s’était écrié : « Hagrouna el marrakchia ! »
    Mais durant le court épisode Ben Bella, qui fut destitué par le coup d’État du 19 juin 1965, et à l’ombre de Boumediene qui était ministre de la Défense, les Marocains du Malg ont pris toutes les commandes de la Direction de la Sécurité militaire en la structurant. Le directeur de la SM, Kasdi Merbah, assassiné en 1993, a été présenté jusqu’à aujourd’hui comme un Kabyle né à Beni Yenni et ayant vécu au Maroc. C’est un mensonge d’État. De son vrai nom, Abdallah Khalef, c’est un authentique Marocain dont la famille est originaire et vit encore à Sidi Kacem. Il a étudié à Fès où il a connu ses futurs compagnons du Malg. Il a dirigé la SM depuis sa création en 1963 jusqu’à 1979.
    Son 1er adjoint, le colonel Nourredine Zerhouni dit Yazid est également un authentique Marocain, ainsi que son frère Ferhat, également haut responsable à la SM. S’il y a bien une famille qui ne peut nier son origine marocaine, c’est la famille Zerhouni dont le nom vient du djebel Zerhoun accolé à la ville Moulay Idriss Zerhoun, située à 25 km de Meknès, devenue ville sainte depuis qu’elle abrite le sanctuaire du fondateur de la dynastie Idrisside, Idrîss Ier.
    Malgré l’évidence de son origine, Nourredine Zerhouni continue de mentir comme il respire. Dans un récent article biographique édulcoré et narcissique sur son parcours où il se vante d’avoir enrôlé en 1962 le sous-lieutenant d’artillerie Mohamed Mediene futur général Toufik, il décrit « une enfance tunisienne (il est né en 1937 à Tunis) et une adolescence marocaine (dans la région de Fès) ». Le journaliste d’origine marocaine comme son nom l’indique, Chérif Ouazani, a oublié que dans un précédent article laudateur, il avait écrit dix ans plus tôt avec un certain Mohamed Sifaoui que « Zerhouni était né en 1938 au Maroc ».
    Zerhouni, bras droit de Kasdi Merbah, l’avait aidé à structurer la SM, dirigé la Direction du Renseignement extérieur (DRE), géré le contre-espionnage et créé le Service Action commandé par le sinistre Abdallah Benhamza. Ce tortionnaire, qui avait fait des aveux à la presse par la suite, était chargé de réprimer durement les opposants communistes et berbéristes. Kasdi Merbah, les frères Zerhouni, Ali Tounsi et tous les Marocains formés par Boussouf et structurés dans la SM ont semé la terreur au sein de la population. Après l’éviction de Merbah, Zerhouni prend la tête de la SM de 1979 à 1982. À la suite de quoi, il fut nommé ambassadeur à Mexico puis Washington avant de prendre sa retraite en 1989.
    Après l’élection de Bouteflika en 1999, Zerhouni le rejoignit à la présidence avec l’ambition de devenir ministre de la Défense. Face au refus catégorique des généraux d’avoir leur ancien patron comme chef, il s’octroya le ministère de l’Intérieur. Cela fait maintenant dix ans qu’il sème de nouveau la terreur dans toute l’Algérie et en particulier en Kabylie, région qu’il déteste particulièrement. Il est secondé pour cela par son compatriote le Marocain Dahou Ould Kablia, né en 1933 à Tanger, qui est actuellement ministre des Collectivités locales. Il est aussi le président de l’association des anciens du Malg et s’est révélé être un lamentable négationniste qui s’est permis récemment de nier l’aide arabe en la qualifiant de mythe.
    Zerhouni peut compter également sur son ami d’enfance, Ali Tounsi, originaire lui aussi de la région Fès-Meknès, et qu’il a trouvé installé à la tête de la DGSN depuis 1995. Auparavant, le colonel Ali Tounsi faisait partie de l’équipe dirigeante des Marocains de la SM en qualité de responsable de la sécurité de l’armée, avant d’être radié des effectifs pour délit d’homosexualité.
    Afin que les policiers de base ne sachent rien du passé de leur chef, le site de la DGSN ne mentionne absolument rien sur la biographie d’Ali Tounsi.
    Le culte du secret qui couvre le passé et le présent de la carrière des dirigeants militaires n’a pas permis aux journalistes ni aux historiens de déceler leur véritable origine. Eux savent tout sur tous les Algériens et les Algériens ne savent rien sur eux. Plusieurs générations d’officiers de la SM ont fait des enquêtes d’habilitation sur les cadres de la nation sans se rendre compte que leurs propres chefs n’étaient pas Algériens.
    On citera à titre d’exemple le cas du général Salim Benabdallah dit Slim, « né en 1938 à l’Ouest ». De la même génération que Zerhouni, il a occupé des fonctions stratégiques en qualité de directeur des Relations extérieures au MDN de 1990 à 1996. Cette structure du renseignement coiffe l’ensemble des attachés militaires affectés dans les ambassades algériennes. En 1999, Bouteflika lui confie la direction du protocole en voulant faire de lui le maître de la sécurité à la présidence en coiffant la direction de la sécurité et la protection présidentielle (DSPP). Le DRS l’en a empêché en maintenant à la présidence un autre « Marocain du Malg », le général Hassan Bendjelti dit Abderrezak, dont le « mensonge officiel » fait croire qu’il est le seul officier supérieur originaire du Sud, en raison de son bronzage prononcé.
    On finira ce tableau par le plus illustre des Marocains, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, né à Oujda en 1937. Ancien ministre des Affaires étrangères de 1963 à 1979, il a toujours menti sur ses origines marocaines. La biographie officielle le faisait naître à Tlemcen, notamment dans le document distribué aux membres de l’ONU, lorsqu’il fut élu président de l’Assemblée générale en 1974. Ce n’est que récemment que l’imposture a été dévoilée sur sa naissance et sa vie à Oujda où vit encore une partie de sa famille. Le mensonge public continue à faire croire que son père serait originaire de Tlemcen ou d’Aïn-Temouchent.
    L’aura de l’immense chef d’État charismatique et populaire qu’était Houari Boumediene a ravalé toute cette faune d’espions et de diplomates au rang de fourmis travailleuses à son service et au service du pays. Son sens inné des équilibres du pouvoir et son nationalisme farouche a longtemps camouflé les réelles origines de son entourage sécuritaire et diplomatique passé maître dans l’art du mensonge et de la mystification. Après son décès en 1978 (par empoisonnement selon certaines révélations), les Marocains du Malg ont connu des flottements dans l’ombre du président Chadli Bendjedid, avant d’occuper en force le devant de la scène depuis l’élection de Bouteflika en 1999L’affaire des « magistrats faussaires »
    Le système de cooptation des nominations en Algérie a introduit de nombreux Marocains dans les rouages stratégiques de l’État. Un des plus célèbres est l’actuel directeur de cabinet de la présidence Moulay Mohamed Guendil El Meknessi qui n’aurait acquis la nationalité algérienne qu’en 1972. Avant d’être nommé à de si hautes responsabilités par Bouteflika, il a longtemps été la cheville ouvrière du ministère de l’Intérieur dont il a grimpé tous les échelons (chef de daïra, wali, chef de cabinet, directeur, secrétaire général).
    Les « moins menteurs » de ces très hauts fonctionnaires d’origine marocaine font situer leur lieu de naissance à Tlemcen. Comme Tlemcen est une « sœur de Fès » dont les relations remontent à plusieurs siècles, avec des « mariages mixtes » entre les deux villes, la marocanité des tlemcéniens est une évidence historique et géographique que seul le tracé frontalier colonial a pu brouiller virtuellement.
    Deux Algériens courageux ont essayé de lever une partie du voile de cette imposture historique imposée au peuple algérien : Benyoucef Mellouk et Abderrahmane Mahmoudi.
    Mellouk est une sorte de Don Quichotte algérien qui a révélé à ses supérieurs l’affaire des « magistrats faussaires » dès 1986. Alors qu’il était chef du service contentieux au ministère de la Justice, il a découvert des anomalies dans le passé et la carrière de certains magistrats originaires du Maroc et en a déduit que les diplômes et attestations d’anciens moudjahidines figurant dans leurs dossiers étaient faux. Il détient toujours 132 dossiers et une liste de 328 noms d’imposteurs qu’aucun responsable algérien ne veut voir. Il a été jeté deux fois en prison.
    Abderrahmane Mahmoudi a quant à lui été le seul journaliste courageux qui a écouté Mellouk et rendu publique cette affaire en 1992, une très mauvaise année malheureusement. Mahmoudi fut d’abord jeté quelques mois en prison en même temps que Mellouk, puis placé sous contrôle judiciaire durant plusieurs années. Il fut contraint de fermer son journal, l’hebdo Libéré, après l’attaque d’un « commando terroriste » qui a mitraillé trois de ses employés dont son frère.
    Mahmoudi est décédé en février 2007 des suites d’un cancer foudroyant. Quant à Mellouk, il continue à vivre une insupportable pression psychologique en prêchant dans le désert de la presse algérienne et en frappant à des portes qui ne s’ouvrent jamais, surtout celle de la présidence.

    La double trahison des Marocains du Malg

    On comprend mieux maintenant l’impuissance et l’illégitimité de Bouteflika, Zerhouni, des ministres marocains et même des « Marocains du Malg » face à l’omnipotence de l’appareil du DRS. L’importation des réflexes makhzéniens et d’allégeance ont construit autour de la SM un système qui s’est auto-bloqué. Seul un séisme de forte intensité dans une faille du système peut débloquer les faux rapports de force qui s’annulent. Cette faille s’appelle aujourd’hui le général Toufik qui a jeté le déshonneur et l’opprobe sur toute l’armée avec toutes les exactions ignobles qu’il a commises depuis dix-huit ans. Tout le monde attend qu’il démissionne ou qu’il se suicide après la révélation de l’énorme scandale de l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine, comme tout soldat qui doit assumer seul l’infamie de ses actes.
    Cinquante ans après l’indépendance, on peut mesurer aujourd’hui les dégâts de la double trahison des Marocains du Malg à l’égard de leurs deux pays. Ils ont érigé un mur d’incompréhension et de camouflage entre les Algériens et les Marocains, deux facettes d’un même peuple. À tel point qu’il y a quelques malheureux Kabyles qui se croient encore seuls au monde au fond de leur puits et ignore que le Maroc est peuplé d’authentiques berbères. Au lieu de revendiquer une illusoire « autonomie de la Kabylie », ils seraient plus inspirés d’aller rendre visite à leurs frères jumeaux du Maroc et de militer pour une « Union du Maghreb berbère ». Le mensonge, l’imposture et le maintien dans l’ignorance du peuple algérien est un crime de haute trahison.
    Mais la plus grave trahison qu’ont commis ces Marocains qui gouvernent en Algérie s’est faite et continue à se faire envers leur propre pays. Il ont d’abord commis le double crime des diasporas de 1975. Le soutien militaire et logistique au front Polisario a provoqué un exode massif de Sahraouis vers Tindouf. À ce jour, près de 160 000 ? un chiffre qui laisse beaucoup à désirer,puisque il ne dénombre pas plus de 25 à 3O % de vrais Sahraouis y compris les Rguibat Charq.. ? sont dispersés dans six camps de toile distants les uns des autres de plusieurs kilomètres en plein désert. Des Sahraouis naissent et grandissent dans ces camps et sont abrutis par la chaleur aride et une propagande d’un autre âge. Cela fait plus de trente ans que ça dure sans aucun espoir de solution. Et cela fait aussi plus de trente ans que le Polisario est toujours dirigé par le marrakchi Mohamed Abdelaziz, considéré par les Marocains comme un imposteur et un renégat.
    L’autre crime,par lequel Boumediane voulait mettre le Maroc de HassanII à genous, a été la déportation violente en 1975 de 47 mille familles marocaines (360 mille personnes) qui vivaient en Algérie et ont été expropriées de leurs biens. En référence à la Shoa juive, les Marocains déportés appellent ce crime  "la Chouha de 1975", ce qui veut dire grande honte en dialecte marocain.
    Enfin, une des hautes trahisons des Marocains au pouvoir à Alger est cette fermeture de la frontière terrestre depuis août 1994, qu’ils refusent toujours d’ouvrir malgré les demandes insistantes de leurs frères du Maroc.
    Le fils du général de Gaulle a rapporté dans son dernier livre Mon père de Gaulle, une confidence lourde de sens faite par son père : « Nous avons laissé 140 000 Harkis infiltrés dans les rangs de l’ALN ». Était-ce au nez et à la barbe du « génie » Boussouf et de ses « Marocains du Malg.

    Cordialement,Chihab25

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  • mollah et les dessous féminins

     

    par Abed Charef


    Qu'elle soit espionne ou adultère, la femme reste l'ennemi numéro un des mollahsLa randonnée est un sport très à la mode. La marche, l'air pur, la nature, tout concourt pour attirer des citadins envahis par le stress vers ce loisir très branché. C'est, en outre, un sport qui demande très peu de moyens. Il suffit en effet d'avoir des chaussures adaptées et un sac à dos bon marché pour le pratiquer. Cette simplicité a-t-elle fini par lasser certains pratiquants ? Il faut le croire, car les Américains, avides de sensations fortes, ne pouvaient plus se contenter d'un sport devenu banal. C'est ce qui les a poussés à y introduire de nouveaux ingrédients, en vue de rendre ce sport plus attractif. Et qu'y a-t-il de plus excitant que d'introduire du danger, du vrai danger, pour rendre la pratique du sport réellement excitante.

     C'est ainsi que les Américains ont inventé la randonnée en zone de guerre. On ne sait encore si des entreprises se sont lancées dans la promotion de ce sport si dangereux, plein de risques. Par contre, on sait d'ores et déjà que les amateurs se bousculent pour trouver une place vers les destinations les plus prisées : Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan, et bientôt Corée du Nord, ainsi que la zone frontalière entre le Venezuela et la Colombie.

     C'est dans ce cadre innocent et pédestre qu'une ressortissante américaine, Sarah Shroud, s'est égarée. Elle a quitté la piste pour cueillir quelques fleurs, mais elle n'a pu retrouver son chemin. Elle faisait partie d'un groupe qui avait choisi cette une région particulièrement paisible pour une balade mi-sportive, mi-culturelle : la région orientale de l'Irak, près de la frontière iranienne, là où la guerre entre l'Irak et l'Iran avait duré huit ans et fait un million de morts dans les années 1980. Quoi de mieux que la marche à travers champs pour prôner la fraternité en temps de guerre ?

     Sarah Shroud s'est donc égarée, et s'est malencontreusement retrouvée en territoire iranien. Mais comme, au pays des mollahs, on se méfie de tout, et particulièrement des femmes, elle a été arrêtée, jetée en prison, et finalement gardée en otage, en espérant obtenir quelque chose en contrepartie de sa libération. Les mollahs ont bien sûr inventé une histoire absurde pour justifier la prise d'otage. Ils prétendent qu'elle serait vaguement une espionne, et affirment qu'une ressortissante américaine ordinaire n'avait rien à faire dans une zone aussi dangereuse. C'est que les mollahs ignorent ce qu'est l'esprit d'aventure américain, comme ils ignorent la témérité des femmes américaines.

     Les mollahs n'étaient pas à leur première affaire d'espionnage inventée de toutes pièces. Leur phobie des étrangers et la répulsion que leur inspirent les femmes les ont déjà poussés à s'en prendre à une autre occidentale, la française Clotidle Reiss, accusée elle aussi d'être une espionne. Cette innocente étudiante de 24 ans, belle comme une fleur et fraîche comme la brise de la Mer Caspienne, avait été arrêtée par les autorités iraniennes sous la même accusation d'espionnage. Peut-on trouver accusation plus stupide ?

     Que pouvaient retenir les Iraniens contre cette étudiante ? Rien, ou presque. Ils l'accusaient d'avoir fait des études de sciences politiques, de s'intéresser à l'Iran au point de se trouver dans les endroits les plus chauds du pays au moment des manifestations contre le président Mahmoud Ahmadinedjad, et d'avoir rédigé un mémoire sur le nucléaire iranien. Pas plus !

     Il faut bien admettre que pour l'Iran, les femmes constituent une véritable malédiction. Comme cette Sakina, condamnée à mourir par lapidation, et transformée en symbole de la persécution des femmes en Iran et dans le monde musulman. Et sur ce terrain, il faut bien admettre que les dirigeants iraniens offre à leurs ennemis toutes les armes nécessaires pour être trainés dans la boue. Bernard Kouchner et Bernard-Henry Lévy se frottent les mains. Ils ont déjà pris la tête de la campagne visant à libérer cette femme martyre, condamnée pour adultère.

     Mais il fait avouer que, pour une fois, les Occidentaux ont raison. Car s'ils prennent leurs propres concitoyens pour des cons, selon la formule de Daniel-Kohl Bendit, quand ils leur font croire que Sarah Shroud est une innocente randonneuse et Clotilde Reiss une tout aussi innocente étudiante, les occidentaux ont, cette fois-ci, raison quand ils disent que condamner à mort une femme pour adultère, et l'exécuter par lapidation, est un acte doublement barbare. Et de plus, c'est un acte stupide. 

     

  • Mariage de raison

    par M. Saâdoune


    Révolutionnaires, progressistes, réactionnaires, libéraux, pro-américains, anti-américains, faucons, colombes, pays peuplés, pays faiblement peuplés… Jamais «famille» n'a semblé aussi mal assortie que celle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a bouclé, mardi, son cinquantième anniversaire.

     D'aucuns ont pronostiqué, un peu hâtivement, son enterrement et ils doivent se résoudre à l'accepter, pour très longtemps encore, comme un acteur décisif du marché des hydrocarbures. Un demi-siècle d'existence malgré des conflits latents, les divergences et de nombreux champs de mines à traverser, c'est une véritable prouesse. Elle est en effet bien curieuse cette organisation où les antagonismes et les divergences d'intérêts entre les membres ne vont jamais jusqu'à la rupture.

     Il est vrai que l'organisation a pris, au cours des deux dernières décennies, une apparence moins «politique». Elle est devenue plus «technocratique», ce qui permet de mettre au placard les postures idéologiques et politiques.

     Les médias occidentaux aiment à utiliser le terme de «cartel» au sujet de l'Opep afin de la présenter comme une organisation animée de mauvaises intentions à l'égard des Occidentaux. Il faut pourtant rappeler que sa création en 1960 à Baghdad n'était pas le fait de pays «révolutionnaires», l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït et le Venezuela étant dans la sphère d'influence anglo-américaine. Mais même ces pays «pro-occidentaux» ne pouvaient accepter que les grandes compagnies occidentales continuent à piller sans vergogne leurs richesses.

     L'Opep a bien entendu fait de la politique - embargo dans les années 70 - mais cela est plutôt l'exception. Son existence a paru très menacée par la riposte occidentale avec la création de l'AIE et l'effondrement des prix dans les années 80 et 90. Elle a survécu à tous ces évènements. Y compris à la guerre entre l'Irak et l'Iran et à l'invasion du Koweït par les troupes irakiennes, dont les conséquences désastreuses ne finissent pas de se faire lourdement sentir.

     Survivre à tant de crises est le signe clair que ses membres ont, en définitive, un intérêt commun à obtenir des revenus corrects de leur pétrole. Il est donc normal que le langage technique - marché, quotas de production… - soit devenu le véritable lexique de l'organisation. C'est sur le terrain de la quête d'un prix «juste» ou «équilibré» que tous les membres finissent par converger en laissant de côté les autres considérations.

     Même si les arrière-pensées politiques ne sont jamais absentes, les pays membres de l'organisation ont atteint cette maturité qui consiste à ne pas trop les mettre en avant. Les ministres du Pétrole ne sont pas chargés de faire de la politique, leur mission est d'assurer des revenus acceptables.

     Le fonctionnement et la politique de l'Opep sont les fruits d'un équilibre qui tient cependant suffisamment compte de ce que pèse chacun en terme de production. L'Arabie Saoudite, en raison de ses capacités de production et aussi de «nuisance», y occupe une place prépondérante. Il faut admettre qu'elle n'en abuse pas. Les «durs» non plus évitent tout ce qui peut casser l'organisation.

     Le mariage de raison qui dure depuis cinquante ans va continuer, même si l'Opep doit «s'adapter pour l'avenir», selon la formule de son secrétaire général. 

  • pourqu'oi allez si loin ,laplus part sont parmi vous

    El Tarf: Six douaniers suspendus

    par A. Ouelâa


    Six douaniers, dont un inspecteur de visite, en fonction au poste frontalier d'Oum Theboul, dans la wilaya d'El Tarf, viennent d'être suspendus par la direction régionale de cette institution, par mesure conservatoire, en attendant les conclusions de l'enquête enclenchée. En effet, la direction régionale dont le siège est à Annaba et qui couvre les wilayas d'El Tarf, Guelma, Souk Ahras, Tébessa et Skikda, a été destinataire de plusieurs lettres anonymes dénonçant le comportement de cette équipe, notamment une certaine négligence dans l'accomplissement de leur mission. A cet effet, discrètement, des agents ont été dépêchés, à plusieurs reprises, pour voir comment les choses se passaient au poste frontalier d'Oum Théboul. 

  • La paix sans contrepartie,et ben oui, il faut pas sauver le soldat ryan

    par Kharroubi Habib


    Les Etats-Unis et l'Union européenne n'ont pas trouvé à redire sur le refus d'Israël du plan de paix global que les pays arabes lui ont proposé au début des années deux mille. Pourtant, ce plan ne faisait qu'entériner le concept de la paix en échange des territoires occupés. Un lien que l'Etat hébreu a été le premier à faire et a affirmé sa disponibilité à le considérer comme base d'éventuelles négociations entre le monde arabe et lui.

     Il est clair aujourd'hui que cette approche dans la recherche d'une solution de paix n'a été qu'un artifice de propagande pour Israël, qui en a usé tant que les Etats arabes n'y avaient pas souscrit. Et l'a proscrite de sa rhétorique aussitôt que ceux-ci en ont accepté le principe.

     La paix, telle que l'entend l'Etat sioniste, est celle dont la conclusion lui procurerait la sécurité, tout en conservant les extensions territoriales que ses agressions répétées contre ses voisins lui ont permis de réaliser. Cette paix sans échange, Israël la justifie en prétextant l'impératif de sa sécurité.

     Pendant longtemps, les opinions occidentales ont fait crédit à l'image de propagande du «petit Etat d'Israël menacé dans son existence par un monde arabe voulant sa destruction». Le cliché a beaucoup perdu de sa force à susciter les mêmes grands élans de solidarité sur lesquels Israël a compté lors des confrontations avec le monde arabe, où il fut à chaque fois l'agresseur.

     Bien que la propagande de l'Etat hébreu et le lobby sioniste persistent à soutenir cette énorme contrevérité, il n'est plus beaucoup de monde à croire en sa réalité. Un sondage l'a démontré en établissant qu'Israël est perçu maintenant à travers le monde comme étant, avec les Etats-Unis et avant l'Iran ou n'importe quel autre pays arabe, celui qui représente la plus grande menace pour la paix du monde.

     De fait, l'Etat hébreu se comporte et agit sur la scène internationale et régionale en tant qu'Etat-voyou, arrogant, qui ne s'estime pas comptable à l'égard de la communauté internationale pour ses outrances et méfaits qu'il multiplie. A force d'user de ce comportement, l'Etat sioniste en est arrivé à dissiper le capital sympathie et de solidarité dont il a bénéficié depuis sa création au regard des souffrances tragiques et iniques dont le peuple juif a été victime. Israël, qui agresse ses voisins, occupe des territoires, persécute le peuple palestinien, n'a rien d'un Etat «exceptionnel et exemplaire» comme beaucoup ont cru qu'il serait.

     L'argument de sécurité sur lequel Benjamin Netanyahu fonde ses inacceptables conditions à la création d'un Etat palestinien indépendant et viable aux côtés d'Israël ne tient pas la route au vu du rapport de force existant entre celui-ci et le peuple palestinien, de même qu'entre lui et les pays arabes voisins. Cela, les Etats-Unis, l'Union européenne et tout le quartette le savent pourtant parfaitement. Ils persistent malgré tout à exiger de ces Palestiniens et de ces Arabes des»concessions qui garantissent à Israël sa sécurité nationale». 

  • c'est tous des corrumpus et des voleurs

    Mouvement annoncé: 11 nouveaux walis et 36 nouveaux chefs de daïra

    par Ghania Oukazi


    «C'est un mouvement général et global qui touche tous les walis qui sont en poste depuis plus de cinq (5) ans. Il est entrepris, notamment, en prévision des échéances électorales de 2012 et 2014.»

    Ces précisions concernent le nouveau mouvement des walis et émanent de responsables au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. L'on précise à cet effet que «Daho Ould Kablia s'est enfermé tout seul dans son bureau, pendant plusieurs jours, pour donner à ce mouvement la profondeur qui correspond à ses convictions sur la manière avec laquelle doivent être gérées les collectivités locales, en particulier la wilaya et le profil de celui qui doit en être le premier magistrat, à savoir le wali qui doit avoir les aptitudes requises pour s'en tenir particulièrement au travail de proximité et au suivi de l'exécution du programme quinquennal». Réputé être «spécialiste de la locale», Ould Kablia a donc estimé nécessaire de procéder à un changement «général et global dans le corps des walis». Le ministre a, selon nos sources, «remis son travail au président de la République juste après l'Aïd».

     «Ce sont donc 39 walis qui bougent, soit pour partir définitivement, soit pour aller dans une autre wilaya», disent nos sources du ministère de l'Intérieur. «Parce que ces walis ont passé plus de 5 ans en poste; en plus, certains d'entre eux ont atteint l'âge de la retraite, d'autres sont écartés pour cause de maladie et d'autres le sont pour cause d'insuffisance de résultats», nous disent des cadres du ministère de l'Intérieur. L'on dit d'Alger et de Tlemcen que «le mouvement de leurs walis est différé». En effet, bien qu'ils aient dépassé 5 ans d'exercice, ces deux walis resteront en poste parce que, nous est-il indiqué, «en tant que capitale, Alger bénéficie d'un programme spécial que le wali en poste doit achever, et Tlemcen, désignée capitale de la culture islamique l'année prochaine, son wali a déjà été instruit pour mener à bien cette importante manifestation». L'on note que sept (07) walis ne seront pas touchés par ce changement parce que, précise-t-on du côté du ministère de Ould Kablia, «ces 7 walis n'ont été nommés qu'en 2008». Il est annoncé la nomination de 11 nouveaux walis dont «5 étaient des walis délégués et 6 d'entre eux étaient des secrétaires généraux de wilayas». Des chefs de daïras et des secrétaires généraux de daïra ont aussi été promus walis.

    Les walis sous «microscope électronique»

    200 chefs de daïras «bougent aussi» parce que, disent nos sources, «ils occupent leurs postes depuis plus de 10 ans». 36 nouveaux chefs de daïras sont nommés, «dont 14 occuperont les postes qui étaient vacants depuis longtemps», indiquent des responsables au ministère. «Ce mouvement est marqué par un brassage de compétences très important. Il coïncide avec le lancement du programme du président pour la période 2010-2014», indiquent les responsables du ministère. «C'est l'impératif d'un sang nouveau et de la motivation pour la gestion des wilayas qui a prévalu dans le choix des hommes», affirme-t-on. L'élément ayant déterminé le plus ce changement est incontestablement l'organisation des élections législatives et celles locales, respectivement, en principe, en juin et en octobre 2012. Le tout se fait et se fera surtout en prévision d'une reconfiguration du champ politique que l'on veut conforme aux visées du chef de l'Etat d'ici à 2014, date de la tenue de l'élection présidentielle. «Le ministre a proposé au président de la République un changement aussi profond et aussi important dans le corps des responsables des collectivités locales parce qu'on ne veut qu'aucun autre changement - sauf imprévu – n'intervienne à ce niveau d'ici à 2015», affirment nos sources. Les nouveaux walis sont tenus, nous dit-on, «de se conformer à la feuille de route que Ould Kablia leur a tracée lors des rencontres régionales qu'il avait tenues en juin dernier avec les responsables des collectivités locales». Des cadres du ministère de l'Intérieur affirment que Ould Kablia a déclaré que «je serais intraitable avec les walis sur tout manquement à la responsabilité, à la disponibilité et à l'efficacité dont ils sont tenus de faire preuve». L'on souligne que «le ministre a juré qu'il les mettrait tous sous l'observation de microscopes électroniques…» (Rires).

    Des révisions de lois en prévision des prochaines échéances électorales

    Le ministre veut, disent nos sources, que les walis «axent leurs efforts sur le règlement des problèmes basiques des citoyens et de leur environnement. Il ne veut plus les voir s'occuper de questions qui ne relèvent pas de leurs prérogatives. Au-delà du fait qu'ils soient chargés de suivre l'exécution du programme quinquennal, ils doivent impérativement faire un travail de proximité au profit du citoyen seul». Dans cet ordre d'idées, il est dit que le ministre a en outre instruit ses cadres pour réaliser «un grand travail législatif avec en prime la révision des missions de certaines structures affiliées aux collectivités locales». C'est le cas des inspections générales chargées du contentieux sous tutelle des walis, «mais qui rendront désormais compte à l'inspection centrale, c'est-à-dire directement au ministère de l'Intérieur». L'on précise à ce sujet qu'il est visé «le renforcement des missions régaliennes de l'Etat en matière d'inspection et de contrôle». Si la fonction de l'inspection générale chargée du contentieux continuera ainsi de relever organiquement du wali, son action sera sanctionnée directement par le ministère de l'Intérieur. «Par exemple, un citoyen qui se plaint d'une atteinte à un de ses droits ne remettra plus sa requête au wali mais le service du contentieux la montera directement à l'inspection centrale au niveau du ministère», est-il expliqué.

     Le ministre a par ailleurs décidé de créer le « Bureau des bâtiments publics» dont la mission première est de prendre en charge et de préserver ce qui est appelé «le mobilier national». Des architectes seront nommés pour mettre «aux normes» les réalisations relevant du domaine privé de l'Etat. «Ils suivront la réalisation des résidences d'Etat au niveau des wilayas et feront en sorte de normaliser le choix des modèles et schémas architecturaux, des matériaux de construction, du décor de la construction et tout ce qui va avec pour ne pas laisser faire n'importe quoi dans les propriétés de l'Etat», est-il dit.

     L'on apprend, au passage, que le code de la commune sera présenté prochainement en Conseil des ministres. Ceci, en attentant que le code de wilaya le soit aussi et que le ministre de l'Intérieur dévoile ses propositions des révisions qu'il prévoit d'opérer au niveau des lois électorales sur les partis, en prévision des échéances électorales à venir et autres relatives à l'état civil, au fichier national et aux cartes grises.  

  • Une fille violée chute du 5ème étage: Des Algériens bloquent la route à… La Mecque

    par Yazid Alilat


    Des Algériens effectuant la Omra ont violemment manifesté, hier mercredi, dans les rues de La Mecque, provoquant un important déploiement des forces de sécurité saoudiennes.

    Tout le quartier de Ghaza, mitoyen de la Grande Mosquée de La Mecque, où généralement logent les pèlerins algériens et maghrébins, a été bouclé par les forces de sécurité, qui tentaient tant bien que mal de calmer la colère des Algériens.

    A l'origine de ces manifestations, la mort d'une Algérienne, tombée du 5e étage d'un hôtel de ce quartier où logent des immigrants asiatiques. La jeune fille, dont l'âge et l'identité n'ont pas été révélés par la police saoudienne, est tombée du 5e étage de cet hôtel et est morte sur le coup. Les premiers éléments de l'enquête médico-légale ont établi qu'elle a été violée. Tout le quartier de Ghaza a été en fait fermé par les manifestants algériens, qui s'y sont rassemblés en grand nombre. Ils ont notamment demandé la présence des plus hautes autorités sécuritaires saoudiennes et celles de l'ambassadeur d'Algérie. Selon les premiers éléments de cette pénible affaire, rapportée par les médias en ligne saoudiens, et reprise, notamment, par Al Sharq Al Awsat et Al Quds El Arabi sur leurs sites, le commissariat de police de Ghaza a reçu mercredi un appel selon lequel une jeune femme est morte sur le coup après une chute du 5e étage. L'appel faisait état également du rassemblement des pèlerins algériens, qui avaient fermé les accès à ce quartier populaire de La Mecque, qui ceinture la Grande Mosquée. Selon les premières analyses médico-légales, il s'est avéré que la jeune Algérienne a été violée, avant de tomber de l'immeuble et de mourir. Le corps de la défunte a été transféré à la morgue de l'hôpital Fayçal, et une enquête a été ouverte.

    Deux immigrés asiatiques, un Yéménite et un Bangladeshi, qui travaillent dans cet hôtel, ont été arrêtés, des soupçons pesant sur eux par les services de police. Par ailleurs, des sources policières saoudiennes ont indiqué que le ressortissant yéménite aurait avoué. En outre, la police saoudienne, notamment celle du district de Guerrara dont dépend le quartier Ghaza, est à la recherche de deux Bangladeshis, qui seraient impliqués dans cette affaire. L'enquête, en cours, devrait notamment établir si l'Algérienne a été jetée ou s'est elle-même jetée du 5e étage. Aucune indication sur les motifs de sa présence à La Mecque n'a été donnée, ni si elle effectuait la Omra ou si elle réside dans le royaume wahhabite.

     Les autorités consulaires algériennes ont été saisies de cette triste affaire, qui a endeuillé la communauté algérienne établie à La Mecque, alors que celle effectuant le «petit pèlerinage» a violemment manifesté contre ce que certains qualifient déjà comme un meurtre. 

  • Clash entre Sarkozy et Barroso sur les Roms

    Le sommet de l’UE a été, hier, le théâtre d’un échange qualifié de «très violent» entre le président français, Nicolas Sarkozy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso, sur les renvois controversés de Roms effectués par Paris.

     

     

    «Il y a eu un échange très violent entre le président de la Commission et le président français» sur la question des Roms, a indiqué aux journalistes le Premier ministre bulgare, Boyko Borissov. Une source européenne proche des discussions a confirmé à l’AFP l’existence du clash, intervenu lors d’un déjeuner de travail. Face aux critiques de M. Sarkozy contre Bruxelles, «José Manuel Barroso a rappelé et vigoureusement défendu l’institution et le rôle de la Commission», a dit cette source. Il a indiqué qu’il ne voulait «pas se laisser distraire de son travail» par des querelles, a-t-elle ajouté. Lors d’une session de travail avant le déjeuner, le chef de l’Etat français a aussi pris la parole devant tous les dirigeants et M. Barroso pour lancer, selon une autre source diplomatique : «La Commission a blessé la France», en comparant les renvois de Roms roumains et bulgares aux déportations de la Seconde Guerre mondiale. Depuis le début de la semaine, le torchon brûle entre Paris et Bruxelles, avec une crise d’une intensité inédite en Europe sur la question des Roms.

     

    Des mots très durs

     

    La Commission européenne a menacé Paris de poursuite en justice pour non-respect de la législation européenne sur la liberté de circulation des citoyens européens à propos des conditions de renvois qu’elle soupçonne d’être «discriminatoires». En cause : la dissimulation par Paris d’une circulaire administrative ciblant expressément les Roms pour les renvois, contrairement à des assurances données préalablement par la France. La commissaire à la Justice, Viviane Reding, a employé des mots très durs à l’encontre de la France, dressant un parallèle avec les déportations de la Seconde Guerre mondiale.

     

    Cette comparaison a provoqué la colère des responsables français, qui ont obtenu que Mme Reding exprime des «regrets» mercredi soir juste avant le sommet. Les responsables européens ont d’abord cherché à jouer l’apaisement pour ne pas donner l’image de leurs divergences lors du sommet. Un projet de déclaration commune sur la nécessité de mieux intégrer les Roms a été un temps envisagé hier, selon des diplomates, avant d’être abandonné. «Personne n’en veut», souligne un de ces diplomates. Le Premier ministre bulgare a confirmé que «rien n’a été décidé» au cours du sommet sur la question des Roms et que les dirigeants européens chercheront «lors d’un prochain sommet» à mettre au point «une stratégie sur le long terme pour trouver une solution à ce problème».

     

    AFP

  • l'etat à accouche' une souris toujour un pays de bananes

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    Abdelaziz Bouteflika a signé le décret présidentiel portant mouvement dans le corps des walis, avons-nous appris de source bien informée. L’annonce sera faite en cette fin de semaine, jeudi ou vendredi, ajoute notre source.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - La liste ayant été préparée depuis quelques jours, l’annonce ne peut être retardée plus longtemps encore, «au risque de perturber la scolarité des enfants des concernés». Et à se fier à la même indiscrétion, «ce mouvement est partiel et tout à fait ordinaire». Autrement dit, il ne faut pas s’attendre à une «révolution » dans le corps des walis. Il concernera, en effet, ceux d’entre les walis ayant bouclé les cinq années d’exercice à la tête d’une même wilaya ou alors ceux parmi les fonctionnaires ayant atteint l’âge du départ à la retraite. Il faut, par ailleurs, rappeler qu’une première liste transmise à la présidence et portant proposition du ministère de l’Intérieur était «confectionnée» par Noureddine Yazid Zerhouni. Elle sera néanmoins «révisée» par son successeur Dahou Ould-Kablia. Aussi, apprenons-nous encore, ce mouvement ne concernera pas le poste-clé de secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Son titulaire, l’ancien wali de Tizi-Ouzou et de Batna, Abdelkader Ouali, sera donc reconduit au même poste. Plus précisément, les changements devraient, à se fier à notre source, consacrer la fin de fonction en tant que walis d’une dizaine d’actuels walis «qui seront mis à la retraite pour certains, appelés à d’autres fonctions pour d’autres». En revanche, il serait procédé à des promotions de quelques cadres tels l’actuel secrétaire général de la Wilaya d’Alger (dont le wali sera reconduit) et son homologue de la Wilaya de Tipasa qui seront désignés comme walis. De la même manière, l’actuel wali de Tlemcen sera maintenu, apprendon, à son poste. En complément à ce mouvement des walis, interviendrait également le mouvement des chefs de daïra, «opération qui obéirait aux mêmes paramètres que celui concernant les walis». Et ces mouvements viendraient boucler les changements de Bouteflika dans la haute hiérarchie politique, administrative, judiciaire et politique de ce qu’il conviendrait d’appeler l’équipe du troisième mandat. Une opération entamée fin mai dernier avec le remaniement du gouvernement Ouyahia et complétée, successivement, par les mouvements dans le haut commandement de l’ANP, puis dans le corps des magistrats. «Inutile de préciser, conclut notre source, que la feuille de route de tous ces responsables est commune : le plan quinquennal ».

  • Le Drapeau National traité comme un chiffon par les institutions publiques !

      	les structures publiques ne respectent nullement la propret&eacute; et &nbsp;l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; des drapeaux dress&eacute;s sur le fronton de leurs &eacute;difices !

    zoom | © D.R

    ..C'est un énième scandale qui n'a pas manqué de susciter une vague d'indignation dans le pays. Plusieurs de nos institutions publiques sont coupables de graves atteintes au Drapeau National. 

     

    En réalité, elles sont nombreuses les structures publiques qui ne respectent nullement la propreté et  l’intégrité des drapeaux dressés sur le fronton de leurs  édifices. Sali, altéré, déchiré, le Drapeau National a été réduit à l’état de chiffon par plusieurs institutions publiques censées pourtant montrer l’exemple et défendre les symboles de la nation, au premier rang desquels figure le Drapeau du pays.  

     

    Mais, sur le terrain, ces institutions, mairies, directions de wilayas, gendarmeries, tribunaux, écoles, etc., n'accordent, elles-mêmes, aucune importance à l'entretien du Drapeau Nationale qui tombe, du coup, dans une terrible déchéance. 

     

    Pour remédier à ce constat affligeant, à Bordj Bou Arréridj, la wilaya vient de mettre en place une commission pour épingler toutes les institutions publiques coupables d’atteintes à l’emblème national. 

     

    Cette commission est en charge du contrôle des conditions d'utilisation de l'emblème national. Et des les premiers jours de son travail, elle n'a pas hésité à adresser 21 mises en demeure à des structures n'apportant pas suffisamment  de soin à la propreté et à l'intégrité des drapeaux dressés sur le fronton des  édifices publics ! 

     

    Il est à souligner que la loi Algérienne impose à toutes les institutions publiques de déployer "visiblement l'emblème national au-dessus du  fronton des bâtiments". Le drapeau doit être également "exempt de toute salissure, et aussitôt  remplacé en cas d'altération des couleurs ou de déchirure". 

     

    Malheureusement, peu, très peu, de structures publiques respectent ces directives. Il reste juste à savoir pourquoi l'initiative de lutter contre la clochardisation du Drapeau National émane uniquement d'une seule wilaya du pays. Ce fléau terrible frappe toutes les régions du territoire national sans exception et de nombreux témoignages de citoyens font état d'une dégradation catastrophique de cet emblème si cher à l'Algérie au vu et au su de toutes les autorités publiques !

     

    Heureux sont les Martyres qui n'assistent pas à ce spectacle désolant ! 

    Abderrahmane Semmar

     

  • Les éditions Riveneuve s’inquiètent de l’arrestation de Djilali Hadjadj

    Les éditions Riveneuve expriment leurs plus vives inquiétudes quant à l’arrestation de Djilali Hadjadj, journaliste collaborateur du soir d’Algérie, militant anti-corruption, président l’Association algérienne de lutte contre la corruption et représentant de l’ONG Transparency International en Algére.

    Djilali Hadjadj connu pour ses positions d’opposant au régime en place, et notamment son action contre la corruption est coauteur du livre « notre ami Bouteflika » qui vient d’être publié aux éditions Riveneuve sous la coordination de Mohamed Benchicou (autre opposant qui connu les geôles d’Alger). Nous ne pouvons que faire le parallèle entre ce que révèle cet ouvrage et l’arrestation de Djilali Hadjadj qui sonne comme un avertissement à ceux qui voudraient dénoncer ce régime.

    Les éditions Riveneuve s’associent à toutes les actions qui visent à faire libérer au plus vite Djilali Hadjadj et faire respecter en Algérie le droit à la libre expression.

    Riveneuve Editions Presse
    editionsriveneuve.presse@gmail.com
    75 rue de Gergovie
    75014 Paris

    http://www.riveneuve.com

  • QASSAMEN !

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    Chronique parue le 11 septembre 2003

    Pour la mémoire des enfants scouts de Mostaganem souillée par vos dobermans, pour le cri de Sadaoui prolongé dans le râle de Massinissa Guermah, sur la tombe d'Ali La Pointe interdite à Taoufik Ben Brik, pour les années passées avec Saïd Mekbel, sur le mausolée de Sidi Abdelkader et pour le Zaccar du fer et des cerisaies, nous ne nous tairons pas. Vous m'avez pris le passeport et quelques journées passées dans des commissariats à regarder Dilem justifier une inspiration. Je vous plains de m'avoir laissé le reste, mes souvenirs et le temps de contempler vos affolements, piètres monarques à la recherche d'un rab de règne dans un pays que vous avez forcé au mépris, lui qu'insupporte la fatuité des petites personnes se méprenant sur ses indulgences. Massu n'écoutait pas El Anka et Aussaresses ne savait rien de la gasba, mais que n'avez-vous, à votre tour, suffisamment écouté la mélodie de Mustapha Toumi nous rappelant la peur des loups devant le lion même blessé, une vieille légende, sans doute, d'un ancêtre, roi d'Alger désarmé mais protégeant, avec une foi algérienne, Sidi Abderrahmane des appétits ottomans ? Vous n'êtes pas de ce pays, il est vrai, vous n'en savez ni la générosité ni la majesté, vous n'avez donc aucune idée de la futilité de vos complots. Ce pays vous a déjà répudiés. A vous voir cependant opposer tant d'arrogance à la clémence d'une terre rebelle, je crois bien que vous n'êtes d'aucun pays, intrigants apatrides que nul terreau ne revendique, mercenaires sans cause à la conquête perpétuelle d'une identité impossible. Il  me revient à l'esprit la taquinerie qu'un confrère oranais s'est cru obligé de commettre à mon endroit, écrivant, avec un humour très approximatif, que le directeur du Matin, interdit de quitter le territoire national, risque d'attraper la conjonctivite. C'était prêter à la conjonctivite des pouvoirs de cécité supérieurs à ceux de la lâcheté : mon vénérable confrère, avec des yeux sains, n'a rien vu du calvaire de Sadaoui, de la prédation organisée par le cercle d'Oujda, de la rapine et des émirs émiratis invités par nos dirigeants à tuer notre faune et à faire prostituer nos femmes. Puis je me suis rangé à cette idée que notre journaliste était victime des apatrides. Enfant du Zaccar, dans cette Miliana où je passais par la maison natale d'Ali La Pointe pour regagner mon école, enfant du Zaccar j'y ai vu des Marocains l'arpenter à la lumière d'une lampe incertaine, ouvriers mineurs chargés d'extraire le minerai au péril de leur vie, des hommes au regard digne des fils du Rif. Ils ont peuplé mon enfance, ces Marocains gueules noires et je plains mon confrère oranais de n'avoir connu, lui, que des Marocains à la sale gueule. C'est une ignorance mère de tous les pédantismes. Je lui sais toutefois gré de s'inquiéter pour mon passeport à la place de mes enfants élevés par leur mère, fille de Bab El Oued, dans la tradition de toujours partager le sort que leur réservent les choix de leurs parents quand ils savent qu'ils sont justes. Bab El Oued, à quelques mètres de la tombe de Sid-Ali Benmechiche, le collègue de leur mère à l'APS, premier journaliste criblé de balles en un octobre 88 qui a vu nos mères commencer à pleurer pour leurs fils.

    Pour Sid-Ali nous ne nous tairons pas.

    Qassaman !

    Pour les années passées avec Saïd Mekbel, Amar Ouagueni et Kheïreddine Ameyar, pour Tahar et Dorban, pour les martyrs de la profession à qui nos plumes doivent d'avoir survécu au doute, pour la mémoire des enfants scouts de Mostaganem souillée par vos dobermans, pour la cité de Kaki devenue celle de Si Affif et pour le gaouel forcé au silence éternel, Alloula qui ne reviendra plus et Medjoubi qui n'accompagnera plus Sonia, pour Alger de Zinet que vous n'avez pas connue et pour Momo dont vous ignorez les mots, pour Agoumi dévitalisé par l'exil et pour les rimes de l'exil de Cheikh Hasnaoui condamné au trépas insulaire, pour toutes les montagnes de mon pays, celle de Baya léguée par Meddour, mon Zaccar où le GIA a remplacé les cerisaies, l'imposant Djurdjura de Abane et de Matoub, l'Ouarsenis de Bougara et les fiers Aurès de Ben M'hidi ; sur la tombe d'Ali La Pointe que vous avez interdite à Taoufik Ben Brik, pour Abdelhak Benhamouda qui vous regarde rire avec Abassi Madani et pardonner aux assassins de Bentalha, pour Moufdi Zakaria et le M'zab de nos ancêtres, qassaman, nous ne nous tairons pas !
    Comment pouvez-vous prétendre à la paix des plumes du vivant de Djamal Amrani quand le poète vous a vus, de la main qui pendit Ben M’hidi, étrangler le téton dénudé qui allaita sur la terre berbère, de jeunes dieux et de vieux rêves ?
    Nous ne nous tairons pas.
    Pour le cri de Sadaoui prolongé dans le râle de Massinissa Guermah, pour l'honneur du supplicié réhabilité par Bachir Hadj Ali pardonnant à ses tortionnaires, pour Embarek embrassant les mineurs de mon Zaccar, pour le fils du pauvre que nous fûmes avant que Mouloud Feraoun ne fasse notre portrait, pour la galette solitaire, repas l'année de la gale, pour Boualem le mécano mort au maquis à 17 ans, pour les gavroches de Tizi vous condamnant à l'infamie pour la postérité, pour la guernina que vous n'avez jamais mangée, pour les bacheraf qui nous ont bercés, pour nos femmes humiliées sur cette terre pourpre, pour nos tombes creusées de nuit dans la forêt quand la haine sacrée suintait des tombes et des minarets, pour cette nuit dans la maison vide où Katia n’est pas rentrée et qu’il pleuvait sur nous les larmes des dieux qui pleuraient, pour les miracles partagés entre les poings levés et les pucelles d’Alger, pour la mer rendue à ses rades par le choix d’Ourida Meddad, par nos serments passés entre le sein et la main qui le caressait, Qassamen nous ne nous tairons pas, je jure sur ton sein que le lis a grandi,  mandole rends-moi mes mains, c’est l’heure du combat. Et je jure que nos héroïnes séduites resteront nôtres quand vous les abandonnerez, que nous ne garderons de Zohra que l'épopée de La Casbah du commandant Azzedine et le goût du Vialar de mon grand-père, que de Khalida ne restera que l'image du bandeau sur un front rebelle. Vous n'avez rien à faire dans nos intimes dynasties. C'est comme ça depuis que les fleuves irriguent nos terres et nos orgueils, de la Tafna de l'Emir Abdelkader triomphant de Bugeaud au Chlef qui accueillaient les séguias de nos cerisaies. Interrogez les fleuves et les montagnes, Sidi Mcid et Sidi Lahouari, les nuits d’Oran à l'heure où pleure le banjo, les aubes où renaît l’honneur perdu d’El Murdjadjo, chante banjo mes siècles de sang et laisse pleurer les souvenirs. chante et n'oublie rien de la longue nuit des fils du figuier, interrogez les 3 000 cadres dont vous avez volé le bonheur de vivre, demandez aux veuves de Raïs et de Sidi Youcef, interrogez Sidi-Bouguedour et la dix-huitième mosquée, la brise rue de la Marine, le souvenir de Abane et l’honneur de la Soummam, la violette et l’aubépine que vous avez écrasées, celles que nous baptisâmes Amzal et Guermah, leurs cris jetés dans l’histoire, leur parfum qui embaume la patrie, Tkout  et  l’enfant arraché à la mère, Nedjma et tous nos amours interdits, Nedjma et l'oliveraie de Thala, Nedjma et le poing levé d’Icherriden, Nedjma et la fleur de Beni Douala...Interrogez Nedjma, interrogez Zhor Zerari Algérienne debout, ou les enfants des patriotes assassinés, ceux-là qui ont peur pour leurs pères à l'heure de la concorde, demandez aux mères des soldats morts à Sidi Ali Bounab, à Kenza qui pleure toujours son papa Lounès, demandez qu'ils se taisent à ces fils d'une Algérie à gagner…D’'une vie arrachée aux entrailles de la mort, nous existerons, nous graverons dans l’histoire l’amour de nos plumes égorgées et du voile déchiré nous libérerons les sourcils d’Alger. Et que brûlent les noms de tes bourreaux sur nos iris, tes bourreaux, patrie, en treillis, en costume ou en kamis, ceux qui, avec la lame du croissant, décapitèrent ta chair ou ceux qui, fils d’Oudja ou Judas aux galons verts leur tendirent la main, te poignardant du pacte de Lucifer, et leurs crocs sur tes seins, vendirent ton lait aux enchères... Nous ne nous tairons pas. Et qu'importe si la défaillance venait à nous surprendre, nos fils ont déjà gravé dans les lignes de leurs mains, le secret de nos femmes et la légende des peupliers ! Elle ne se trouve écrite dans aucun cahier, juste, un soir, dans les yeux de nos mères. Ils jurent déjà  que nul ventre de cette terre ne sera assez grand pour vous protéger de leur colère. Vous avez perdu.

    M.B.

  • Il ne faut pas sauver le soldat Ryan

               


    Au moment où la Cour des comptes est réactivée et un ensemble de dispositifs mis en place pour lutter contre la corruption, on arrête le président de l'Association de lutte contre la corruption pour une ridicule affaire d'ordonnances, dans un pays où tout le monde fait semblant d'être malade. Ce n'est pas une blague, logiquement, si l'on veut lutter contre la corruption, on associe à cette opération ceux qui activent dans le domaine. Il s'est passé exactement le contraire, on a arrêté ceux qui luttent contre la corruption. On peut se poser, vu le niveau d'amateurisme, quelques questions sur l'efficacité du régime : pourquoi ne pas avoir plutôt mis un kilo de cocaïne dans la poche de Djilali Hadjadj ? Pourquoi ne pas avoir acheté un témoin qui jurerait que Djilali Hadjadj lui a volé un poster de Michael Jackson ? Cette absence de finesse conduit à se demander s'il faut encore tenter de sauver le soldat Ryan, en se disant que le régime algérien est capable d'évoluer.

    Difficile, d'autant que deux rapports viennent de tomber, qui épinglent l'Algérie pour son agressivité à l'encontre des droits de l'homme et sur son incapacité à avoir une économie performante. Qui pourrait encore défendre les gouvernants, en sachant, comme Djilali Hadjadj, que la corruption est installée au sommet de l'Etat ? Eh bien ! il faut bien admettre que le régime a encore des défenseurs, les Algériens se divisant en quatre catégories : ceux qui sont contre lui, ceux qui sont avec lui parce qu'ils mangent avec lui, ceux qui sont contre lui tout en mangeant avec lui et, enfin, ceux qui ne mangent rien et ne sont contre personne. On le voit bien, il suffit que la première catégorie enlève à manger à la deuxième et fasse manger la quatrième avec la troisième pour tout régler. En théorie, c'est faisable. En pratique, c'est plus compliqué. Probablement parce qu'en Algérie, le soldat Ryan a le grade de général-major.

    Chawki Amari

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  • sarkozy est un déspote hongroix, issue de la 2 eme generation immigre'

    Roms: la France va continuer à démanteler "tous les camps illégaux"

    La France a été profondément "blessée" et "choquée" par le parallèle qu'a dressé la commissaire européenne Viviane Reding entre les expulsions de Roms et la déportation et va continuer à démanteler "tous les camps illégaux", a affirmé jeudi son président, Nicolas Sarkozy.

    La France a été profondément "blessée" et "choquée" par le parallèle qu'a dressé la commissaire européenne Viviane Reding entre les expulsions de Roms et la déportation et va continuer à démanteler "tous les camps illégaux", a affirmé jeudi son président, Nicolas Sarkozy. 
    "Ces propos étaient profondément blessants, mon devoir de chef de l'Etat, c'était de défendre la France", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'un sommet des dirigeants des pays de l'UE.
    Il a parlé de "raccourcis historiques qui ont profondément blessé les Français".
    "La totalité des chefs d'Etat et de gouvernement ont été choqués par les propos outranciers" de la commissaire à la Justice et aux Droits fondamentaux des citoyens, a dit M. Sarkozy.
    "Je ne souhaite pas polémiquer, Mme Reding s'est excusée pour ses propos injurieux, restons-en là", a-t-il dit.
    Viviane Reding avait menacé mardi Paris de poursuites en justice pour infraction à la législation européenne sur les conditions de renvoi des Roms de Roumanie et de Bulgarie. Elle avait aussi fait un parallèle avec les déportations de la Deuxième guerre mondiale, ce qui a provoqué l'ire de Paris.
    Malgré les critiques, M. Sarkozy a affirmé que les autorités françaises allaient continuer à démanteler "tous les camps illégaux", quelle que soit l'origine de ceux qui les occupent.
    Le chef de l'Etat a nié avoir eu un échange très vif à ce sujet pendant le sommet avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, mais plusieurs délégations ont confirmé l'incident.
    Le Premier ministre bulgare, Boyko Borissov, a lui-même parlé devant les journalistes d'"échange violent".
    Selon une source proche des discussions, M. Barroso a répliqué à M. Sarkozy en demandant "si le secrétaire d'Etat Pierre Lellouche était prêt à faire la même chose" que Mme Reding et à présenter ses excuses à la Commission.
    M. Lellouche, qui s'occupe des Affaires européennes dans le gouvernement français, avait mis le feu aux poudres lundi à Bruxelles en contestant à l'exécutif européen le droit de veiller au respect par la France des traités européens et en estimant que son pays était "souverain".

    AFP

  • Niger: les sept étrangers enlevés par un "groupe armé"

     


    L'enlèvement de sept ressortissants étrangers dont cinq Français, jeudi matin dans le nord du Niger, a été commis par un "groupe armé", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Dah.
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    L'enlèvement de sept ressortissants étrangers dont cinq Français, jeudi matin dans le nord du Niger, a été commis par un "groupe armé", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Dah.
    Cinq Français, un Togolais et un Malgache ont été enlevés vers 02H00 locales (01H00 GMT) par "un groupe armé" qui comprendrait de sept à une trentaine de personnes, selon les sources, dans la région d'Arlit (1.000 km au nord de Niamey), a-t-il indiqué, interrogé par l'AFP depuis Abidjan.
    Les membres du groupe, qui se trouvaient à bord d'au moins deux pick-up, "parlaient majoritairement arabe et souvent tamachek", langue des touaregs vivant dans la région, a-t-il précisé, sans vouloir s'avancer sur l'identité du groupe.
    "Après leur forfait, ils ont pris la direction d'Inabangaret", près de la frontière avec l'Algérie et le Mali, a-t-il ajouté.
    Le porte-parole a redit que des "dispositions" ont été prises pour rechercher les otages et leurs ravisseurs "tout en veillant à la sécurité des victimes". Les pays voisins ont été "informés" de façon à "conjuguer les efforts", a-t-il souligné.
    Un "logisticien" nigérien qui faisait partie des personnes enlevées "a été, selon ses propres déclarations, relâché à une quarantaine de km d'Arlit" et est actuellement entendu par les services de sécurité, a ajouté M. Dan Dah.
    L'essentiel des otages travaillent pour les groupes français Areva et Satom opérant dans cette région d'extraction de l'uranium.
    "Les assaillants seraient probablement des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique" (Aqmi) ou des bandits qui vendent leurs otages aux jihadistes, selon une source sécuritaire nigérienne.

    AFP

  • c'est faux MR belaiz......descendez de votre perchoir ,on assez ,pseudonyme!!!!!!

    Tayeb Belaiz se félicite de la baisse de la criminalité

    Le ministre de la Justice, garde des Sceaux,   M. Tayeb Belaiz a indiqué, jeudi, que le taux de criminalité en Algérie a baissé  de 31,74 pc entre 2006 et 2009. 

    Le ministre a précisé lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire  nationale (APN) consacrée aux questions orales que 53 formes de criminalité  ont enregistré une baisse de 31,74 pc alors que les crimes économiques et ceux  liés à la circulation routière ont augmenté de 19,9 pc.        

    M. Belaiz a indiqué que l'entrée en vigueur du nouveau Code de la route  ainsi que la mise en oeuvre de mesures strictes concernant la concurrence et  le marché parallèle ont entraîné une hausse des crimes liés à ces domaines. Le ministre répondait à une question d'un député sur l'efficacité de  la politique de réformes du secteur pénitentiaire eu égard à "la recrudescence  du taux de criminalité".        

    Le ministre a affirmé à ce propos que depuis l'adoption de la loi sur  la réforme pénitentiaire et la réinsertion sociale des prisonniers en 2005,  "les efforts se sont concentrés sur le redressement et la formation, un intérêt  particulier ayant été accordé à l'alphabétisation et à l'enseignement tous cycles  confondus ainsi qu'à la formation au sein des établissements pénitentiaires".          

    Il a rappelé que le nombre de prisonniers intéressés par la formation  et l'enseignement augmente chaque année passant de 1182 en 2000 à 23.716 en  2010, notant que 91.986 ont été inscrits à l'enseignement durant la dernière  décennie.  779 prisonniers ont bénéficié d'une formation professionnelle en  2000 passant à 26.547 en 2010, a indiqué le ministre qui précise que le nombre  d'inscrits à la formation professionnelle durant cette dernière décennie a atteint  87.417 prisonniers dans 84 spécialités.          

    S'agissant des diplômes d'enseignement, M. Belaiz a souligné que le  nombre de prisonniers ayant obtenu le brevet d'enseignement moyen était  de 4 en 2000 avant d'atteindre 1859 en 2010.  Pour ce qui est du Baccalauréat, 13 prisonniers ont décroché ce diplôme  en 2000 et 517 en 2010.          

    Le ministre a également évoqué la période post carcérale affirmant que  des structures ont été mises en place à cet effet pour faciliter l'emploi de  3646 détenus sortis de prison au sein des différentes institutions publiques.  Il a rappelé que 12.649 détenus ont bénéficié d'une liberté conditionnelle  ou partielle depuis l'entrée en vigueur de la loi de 2006 ajoutant que 320 détenus  jugés poursuivent actuellement des études universitaires.          

    Selon M. Belaiz, aucun cas de récidive n'a été enregistré jusque là  parmi les détenus libérés ayant obtenu leurs diplômes en prison. Le ministre a indiqué que la politique de réforme pénitentiaire et de  réinsertion en Algérie "est un exemple pour les autres pays", selon des instances  officielles internationales.  Le ministre a également annoncé dans une déclaration à la presse en  marge de la séance qu'une conférence internationale se tiendra en octobre pour  débattre de l'expérience algérienne en matière de réforme pénitentiaire. 

    APS

  • Report du procès des cadres de l'institut Pasteur L'affaire qui cache le scandale des importations de vaccins




    Après avoir dénoncé la «mauvaise gestion» et l'importation douteuse de vaccins pédiatriques et H1N1 non conformes, Mme Nadia Touabti, ex-cadre de l'Institut Pasteur se retrouve au box des prévenus. Très attendu, son procès a été renvoyé hier au 29 septembre. La tenue de ce dernier s'annonce riche en révélations…


    Pour la troisième fois consécutive, le procès de Mme Nadia Touabti, ex-cadre de l'Institut Pasteur par qui le scandale de l'importation de vaccins non conformes est arrivé, fait l'objet d'un renvoi par le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, près la cour d'Alger. Mme Touabti devait comparaître avec neuf autres prévenus : Omani Ammar, représentant du laboratoire indien (Sérum Institut of India), en détention, Belkaïd Miloud, ancien directeur général de l'IPA (2002-2009) actuellement en fuite et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international, et d'autres cadres de l'IPA, parmi lesquels Dali Hamid, directeur général adjoint au niveau de la commerciale (toujours en poste,) Abdelmadjid Boudiaf, conseiller du DG, Chaïb Ahmed, ancien responsable des moyens généraux, Benguedda Mohamed Cherif, Aït Ouras Ahmed et Aït Ouras Lamine ainsi que Boubekeur Djamila.

    L'affaire remonte à 2005, lorsque Nadia Touabti avait saisi d'abord son directeur général, puis le ministre, Ammar Tou, sur la situation «d'anarchie» qui régnait à la direction commerciale, dont elle a été chargée. Direction qu'elle s'est attelée à organiser en mettant en application la législation en vigueur à travers entre autres l'instauration d'une structure de prix pour tous les produits, la suppression de la vente au détail des vaccins, qui souvent se faisait sans le respect de la chaîne de froid. La réaction du DG ne s'est pas faite attendre.
    Changement au niveau du personnel chargé de la gestion des chambres froides, le transfert en catimini, par le directeur général adjoint, d'une importante quantité de vaccins de Kouba vers un entrepôt privé Mag Sahel (pour un loyer de 400 000 DA/ mois) à Dély Ibrahim, non-respect de la procédure de distribution de vaccins et la cerise sur le gâteau a été l'arrêt inexpliqué des chambres froides pendant deux jours ayant occasionné la rupture de la chaîne de froid et donc la déperdition d'une quantité importante de vaccins contre l'hépatite B pédiatrique, anti-rougeoleux et de sérum antitétanique.

    Marché d’importation

    En fait, cet accident a eu lieu comme par hasard au moment où la direction générale de l'IPA signait un marché d'importation des mêmes vaccins auprès du laboratoire indien. Les quantités perdues au niveau de l'entrepôt privé, avaient été acquises dans le cadre de la coopération algéro-cubaine (sous forme de troc). Mme Touabti a saisi son directeur général mais ce dernier a fini par la muter au service de contrôle de qualité. Quelque temps plus tard, elle découvre que les trois lots de vaccins pédiatriques (plus de 3,5 millions de doses) contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, importés auprès du laboratoire indien, ne sont pas conformes et refusent de signer le contrat.

    Son DG fait appel au laboratoire national de contrôle de produits pharmaceutiques, pourtant non habilité à contrôler les vaccins, qui lui certifie la conformité des lots.Mme Touabti est alors licenciée quelques jours plus tard après avoir reçu des menaces de mort. Elle dépose plainte contre X, et décide d’aller voir le ministre Ammar Tou, pour lui exposer les graves informations qu'elle détenait. L'entrevue va durer plus de trois heures, à l'issue desquelles, elle est réintégrée à son poste. C'était vers la fin de 2005 et début 2006. Elle va se heurter à de nombreux blocages et mesures de harcèlement jusqu'à ce qu’arrive la crise de la grippe porcine. Mme Touabti déclare le vaccin H1N1 importé auprès du laboratoire anglais GSK, non conforme. Les mêmes lots qui avaient été refusés par la France se sont retrouvés en Algérie.

    C'est alors que le ministre de la Santé, Barkat, qui avait suivi personnellement l'opération d'importation, a décidé d'envoyer une inspection pour fouiner dans la gestion de l'IPA (entre 2002 et 2005), sur des dossiers qui ont fait l'objet de rapports écrits par Mme Touabti et déposés sur le bureau de son prédécesseur. Mme Touabti se retrouve ainsi parmi ceux-là mêmes qu'elle n'a cessé de dénoncer, alors que plusieurs lots de vaccins H1N1 sont en train d'être retirés, dont trois l'ont été à Oran.

    Enquête judiciaire

    A la suite de la plainte du ministère de la Santé, l'enquête judiciaire va mettre la lumière sur les graves anomalies de gestion avec un préjudice provisoire, estimé par une expertise, à plus de 147 milliards de dinars et des marchés pour l'importation de vaccins contre la grippe, la rougeole, la diphtérie, le tétanos (DTCoq adultes et pédiatriques) donnés de gré à gré à un privé (Omani Ammar) représentant plusieurs laboratoires.

    L'enquête a révélé une importation excessive de vaccins, quatre opérations durant le mois de juin 2003, pour des sommes de 1,5 million de dollars, 2,87 millions de dollars, 2,92 millions de dollars et 4,174 millions d'euros, auprès de Biopharma et du laboratoire indien, stockés dans des entrepôts jusqu'à ce que leur date de péremption soit dépassée. Elle a également montré que les 2 millions de doses de vaccins pédiatriques DTCoq importées pour 40 millions de dinars, avaient un taux de toxicité très élevé et ne pouvaient être mises sur le marché.

    Le directeur général de l'IPA, Belkaïd Miloud, va mettre tout sur son conseiller Abdelmadjid Boudiaf, avant de prendre la fuite et de s'installer avec sa famille à l'étranger, au moment où la brigade économique et financière s'attelait à finaliser son enquête. Plusieurs chefs d'inculpation sont retenus contre les cadres mis en cause, y compris Mme Touabti, qui n'arrive plus à comprendre comment du statut de dénonciatrice, elle se retrouve parmi les prévenus, poursuivis pour entre autres dilapidation de deniers publics, violation de la législation des marchés publics et perception illicite d'avantages. Mme Touabti ne compte pas se taire. Elle attend avec impatience la tenue du procès pour livrer à l'opinion publique ce qu'elle a toujours dénoncé à ses plus hauts responsables….


    Salima Tlemçani