Les citoyens et les employés de la commune endurent un calvaire depuis des mois au service d’état civil de l’APC.
Il ne se passe pas un jour où des agressions, des actes de violence ne soient signalés à l’APC de Tizi Ouzou ces dernières semaines. Les victimes, des citoyens, des fonctionnaires et des élus locaux font les frais de graves dérapages dus à la gestion catastrophique des services de la municipalité qui crée des tensions permanentes au siège de l’assemblée communale. «C’est choquant !», commente une dame qui a assisté à la bagarre qui a eu lieu ces derniers jours dans l’enceinte de l’APC, au service d’état civil. Un service qui subit une pression du fait de la forte demande sur les pièces administratives, particulièrement l’extrait de naissance n°12S. Les travailleurs de l’APC, représentés par l’UGTA réclament désormais un poste de police dans l’enceinte de cette institution.
Pour les syndicalistes, «ces agressions sont la conséquence de la non-prise en charge des revendications légitimes des travailleurs, portées à la connaissance des autorités locales qui font toujours la sourde oreille en reniant également les engagements pris lors des différentes négociations».
Ils dénoncent par la même, «la non-gestion caractérisée qui prévaut au sein de l’APC, faite d’intrigues, de manœuvres politiciennes et de tiraillements». Aux yeux de la section syndicale, l’amélioration des conditions de travail se manifestera par la régularisation des travailleurs de la régie, la prise en charge des problèmes de la voirie et du parc matériel entre autres.
Les conditions dans lesquelles évolue le personnel ne se prêtent guère à prodiguer une prestation de qualité, s’accorde-t-on à dire. Le secrétaire général de l’APC de Tizi Ouzou avoue que l’institution enregistre, avec 26 APS (agents de prévention et de sécurité) un déficit en effectif.
Pour pallier à l’urgence, le secrétaire général de l’APC, déclare également : «Toutes les mesures ont été prises pour l’amélioration des prestations au service de l’état civil.» Il informe que d’ores et déjà, «l’opération de l’entretien et de la récupération des registres d’état civil est en cours. Sur les 124 registres, 2/5 sont achevés depuis 3 mois. On compte terminer cette démarche d’ici la fin de l’année afin de passer à l’informatisation du service de l’état civil qui sera généralisé en 2011.» Aussi, de petites actions qui auront surement un impact positif sur le déroulement des prestations sont proposées, telle que la création d’un bureau au niveau de l’université qui prendra en charge les étudiants.
On apprend, par ailleurs, qu’une série de mesures a été prise en prévision de la rentrée sociale qui approche à grand pas. «Comme palliatif, nous avons prévu, indique un élu, l’aménagement de 6 guichets supplémentaires qui délivreront l’extrait de naissance n°12, et un guichet pour la remise du 12S. Mais aussi, la réactivation des correspondants des APC, la mise en place d’un système de la gestion des files d’attente». Pour atténuer définitivement la pression sur l’état civil dans les conditions actuelles, «l’assemblée a prévu la construction d’un nouveau siège pour la direction de la réglementation générale qui va désengorger définitivement l’actuel siège. Un bloc qui sera érigé en R+5 dans les 18 mois prochains. Il abritera différents services de l’état civil. On a dégagé pour le projet une première tranche de 20 millions de dinars dans le cadre du budget supplémentaire de 2010», conclut M. Ferroudj.