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  • de qui se moque t'on

    L’Algérie a économisé 94 millions de dollars dans le médicament

     



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    L’Algérie a économisé 94 millions de dollars depuis le début de l’année 2011 grâce à la lutte contre les surfacturations des médicaments, a indiqué jeudi à Alger le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. « L’Etat a économisé 94 millions de dollars de surfacturations depuis début 2011, grâce aux nouvelles mesures de contrôle du marché du médicament », a déclaré M. Ould Abbès à la presse à l’issue d’une réunion avec des experts cliniciens (chefs de service dans les CHU) portant sur l’autorisation de mise sur le marché de nouveaux médicaments, rapporte l’APS.

     

    A cette occasion, le ministre de la Santé a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer une nouvelle nomenclature nationale des produits pharmaceutiques en vue d’organiser le secteur et le marché national. Il a souligné l’importance d’une telle nomenclature, « nécessaire pour l’organisation du marché national du médicament, confronté à de nombreux dysfonctionnements ». M. Ould Abbès a précisé que cette démarche est destinée à opérer un « toilettage » de la nomenclature actuelle qui comprend quelque 6 800 produits, jugeant ce nombre « anormalement » élevé. Il a relevé, à cet égard, le « dysfonctionnement » qui touche le marché du médicament et le « libéralisme débridé » pratiqué par certains importateurs qui surfacturent les produits. M. Ould Abbès n’a donné aucun nom d’importateur fraudeur, ni la nature des sanctions prises à leur encontre. « Il faut savoir ce qui se passe dans ce secteur devenu lucratif pour beaucoup d’intrus, et il est temps de mettre de l’ordre à cette situation », a ajouté le ministre, réaffirmant, dans ce contexte, l’engagement de l’État à encourager la production nationale.

     


    M. Ould Abbès a assuré, en outre, que les listes de médicaments qui seront arrêtées par les spécialistes avec le ministère de la Santé seront « totalement prises en charge » par l’État.
    Le ministre n’a rien dit sur les pénuries fréquentes de médicaments qui affectent les pharmaciens et les hôpitaux du pays. Il a éludé les pannes récurrentes qui touchent les équipements hospitaliers notamment, les appareils de radiothérapie et les scanners des hôpitaux publics. Des pénuries et des pannes qui sont à l’origine de plusieurs décès, selon des médecins et des associations de défense des droits des malades.

     

     
  • aidkom mabrouk

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  • les mutants analphabètes

    Quand les diplomates américains décrivent les Algériens comme des "analphabètes trilingues"



    WikiLeaks a achevé la publication des câbles diplomatiques américains concernant l’Algérie. Les plus "croustillants" ont fait l’objet de nombreuses reprises et commentaires dans les médias. D’autres sont passés plus discrètement, alors qu’ils en disent beaucoup sur la politique étrangère américaine à l’égard de notre pays.  Les États‑Unis cherchent depuis plusieurs années à être plus présents économiquement en Algérie. Ils sont encore largement devancés par la France qui jouit d’une proximité géographique, historique, culturelle et surtout linguistique avec nous.  Mais les Américains ne s’avouent pas vaincus. Ainsi, un câble daté du 16 octobre 2008 montre qu’ils comptent agir sur le plan linguistique pour se rapprocher des acteurs économiques du pays.

     Dans ce câble, l’ambassade américaine à Alger dresse le bilan catastrophique mais réaliste de la politique algérienne en matière de pratique et d’apprentissage des langues. L’arabisation voulue après l’indépendance a formé une génération, « surtout les moins de 40 ans », d’« analphabètes trilingues », reprenant ainsi le constat de nombreux experts nationaux. « L’école algérienne produit aujourd’hui des diplômés qui doivent réapprendre des matières comme l’ingénierie, les sciences ou le commerce, en français pour trouver un emploi en Algérie ou à l’étranger »,  est‑il écrit.
     
    « Les 20‑40 ans parlent un mélange confus de français, d’arabe et de berbère qu’un des plus importants chefs d’entreprise a qualifié "d’inutile" », ajoute la diplomatie américaine dans ce câble. D’autres chefs d’entreprises reçus par l’ambassadeur ont décrit ces jeunes comme « une génération perdue » de travailleurs. Parmi eux, Mohamed Hakem, responsable marketing et communication du groupe ETRHB Haddad, qui affirme qu’il faut un à deux ans pour rééduquer un diplômé algérien et que ce problème de langue isole la jeunesse algérienne et la rend plus vulnérable à l’idéologie extrémiste.
     
    Plusieurs responsables algériens, dont le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, ont ainsi fait part aux Américains de la volonté des autorités de développer la place de l’anglais dans le pays.  Une langue neutre, sans le poids du passé, qui permettrait de contrer l’échec de la politique d’arabisation. Le directeur de la coopération au ministère de l’enseignement supérieur a ainsi  évoqué avec l’ambassadeur américain de l’époque, David Pearce, la nécessité d’un « plan Marshall pour l’anglais ».
     
  • Algerian watch

    Algérie - Octobre 1988

     

     

  • Le pourquoi de la dépréciation du dinar algérien

     

     

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    Le pourquoi de la dépréciation du dinar algérien
      La logique rentière et l’extension de la sphère informelle favorisent la dépréciation du dinar.

    Depuis plus d’une année existe une différence entre le cours du dinar sur le marché parallèle (plus de 140 dinars un euro) et la cotation officielle (un euro pour 100 dinars) soit un écart de plus de 40%. Le tarissement de l’épargne de notre émigration ou certains voyages ponctuels vers l’étranger, du fait de l’allocation devises limitée, souvent invoqués, ne sont pas les seules explications. Il existe d’autres raisons fondamentales.

    Premièrement. La faiblesse de la production et la productivité du fait que 97/98% des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l’état brut et semi-brut, les 2/3 % hors hydrocarbures fluctuant pour un montant dérisoire entre 900 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars. Ces 2/3% sont constitués en majorité de produits semi finis issus eux-mêmes des hydrocarbures et déchets ferreux et non ferreux. Les importations couvrent 70/75% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d’intégration ne dépasse pas 10/15%.

    On peut démontrer facilement que le taux de croissance officiel hors hydrocarbures de 5/6% a été permis pour 80% via la dépense publique et qu’il ne reste pour les entreprises véritablement autonomes créatrices de richesses pouvant évoluer dans un environnement concurrentiel mondial moins de 20% du produit intérieur brut. Les recouvrements de la fiscalité ordinaire de l’Algérie ont été de 10,76 milliards de dollars au 1er semestre 2011 et celle de la fiscalité pétrolière, hors Fonds de régulation des recettes (FRR) à 20,4 mds USD, (61,24% du budget de l’Etat), données de l’organe officiel l'APS citant la Direction générale des Impôts (DGI). Et tout dérapage rampant du dinar par rapport au dollar, les ventes d‘hydrocarbures étant reconvertis du dollar en dinars, gonfle artificiellement le fonds des recettes et voile l’importance du déficit budgétaire. Cet artifice d’écritures explique que malgré que la cotation du dollar et de l’euro n’évolue pas dans le même sens, souvent  la Banque d’Algérie dévalue simultanément  le dinar à la fois par rapport au dollar et à l’euro, ce dernier renchérissant les importations des produits également écoulés sur le marché national en dinars auquel la valeur finale, sans compter les couts des circuits de distribution, est amplifié par les taxes douanières calculés sur la valeur import en dinars.

    Cette dévaluation rampante du dinar par rapport à l’euro gonfle donc la fiscalité hors hydrocarbures et contribue aussi à voiler l’importance du déficit budgétaire. Si on suppose une appréciation du dinar  de 50% rejoignant, en tendance,  les cotations des monnaies  marocaines et tunisiennes  le déficit budgétaire  dépasserait largement 60% du produit intérieur brut, étant entendu selon la technique retenue de la loi de finances du cours plancher de 37 dinars un dollar le cours des hydrocarbures, la différence avec le cours du marché étant placée dans le fonds de régulation qui en serait réduit d’autant. Pour plus de transparence et un calcul rationnel du réel déficit budgétaire, il serait souhaitable d’établir la loi de finances en référence au cours du marché, moyenne annuelle et de supprimer le fonds de régulation.

    Les réserves de change

    Autre aspect lié à la rente : les réserves de change, moyen et non facteur de développement, ont été estimées à 56 milliards de dollars en 2005, 77,78 milliards en 2006, 110 milliards en 2007 à 138,35 milliards de dollars en 2008, à 147,2 milliards en 2009, à 157 milliards de dollars  fin 2010  et à 175 milliards de dollars  le 1er juillet 2011 toujours grâce à la rente des hydrocarbures. Comme le niveau de la  dette extérieure à moyen et long terme estimée à environ 4 milliards de dollars au 31/12/2010 (principal et service de la dette) et la dette intérieure à moins de 1 milliard de dollar ont été épongés  toujours grâce à cette rente, encore qu’il faille non pas se limier à la balance commerciale mais étudier la balance de paiements qui montre que le montant poste assistance technique étrangère (appel aux compétences supposant la dévalorisation du savoir interne) est passé  de 4 milliards de dollars en 2004 à 11 milliards de dollars entre 2009/2010 et approchera 12 milliards de dollars fin 2011/2012.

    Dernier point relatif à la rente : l’agence officielle APS, sans analyse, donne le 30 octobre un bilan florissant de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) de 32 milliards de dollars  oubliant facilement que c’est la banque de Sonatrach. Il faudrait donc faire la part des choses entre le management stratégique de la BEA et les dépôts de Sonatrach qui représentent la majorité des fonds de la BEA. Dès lors, on peut établir un coefficient de corrélation entre la cotation du dinar et l’évolution du cours des hydrocarbures pour un taux d’environ 70%, 30% étant dues aux phénomènes spéculatifs et aux sections hors hydrocarbures bien que limitées et que sans hydrocarbures la cotation du dinar s’établirait à entre 300/400 dinars un euro selon l’offre et la demande, l’économie algérienne étant une économie totalement rentière.

    Deuxièmement. L’importance de la sphère informelle qui contrôle plus de 65% des segments de produits de première nécessité auxquels plus de 70% des ménages consacrent presque l’intégralité de leurs  revenus (marché fruits et légumes, poisson, viande rouge et blanche, textile et cuir) et plus de 40% de la masse monétaire globale en circulation. La masse monétaire a été  évaluée dans le dernier rapport de la Banque d’Algérie à 2.439  milliards de dinars fin 2010 donnant ainsi 13,62 milliards de dollars. Outre les augmentations de salaires dictées par la conjoncture mais qui ne peuvent être supportées par plus e 80% des PMI/PME constituant le tissu économique algérien, la solution de facilité serait, en cas de difficultés financières, de taxer les revenus visibles du commerce et de l’industrie puisque pour les revenus fixes c’est la retenue à la source, avec pour conséquence le gonflement de la sphère informelle. Or, l’économie moderne repose sur deux fondamentaux, le crédit et le contrat.

    La sphère informelle c'est 9,75 milliards de dollars

    La dominance est le cash. Les transactions informelles qui favorisent la corruption constituent un frein à la généralisation des transactions par chèques ou carte électronique. Ainsi, la sphère informelle contrôlerait 9,75 milliards de dollars. Aussi, il semble que le montant d’évasion fiscale donné par le ministre des Finances  de plus de 1,5 milliard de dollars pour le  premier semestre 2011 (soit en tendance annuelle 3 milliards de dollars) soit largement sous évaluée.

    L’importance de cette masse monétaire captée, où existe une concentration du revenu au niveau de cette sphère avec des tendances monopolistiques et oligopolistiques (quelques offreurs pour une multitude de demandeurs) alimente la demande au niveau du marché de la devise parallèle. Ajouté à certaines périodes de pèlerinages, le passage du Remdoc au Crédoc sans transition comme moyen de paiement extérieur, l’assouplissement contenu dans la loi de fiances 2011 d’autorisation de 4 millions de dinars au lieu de 2 ayant un faible impact, bon nombre d’opérateurs recourent  au marché parallèle de devises. Mais existe également un autre facteur : l’incertitude vis-à-vis de l’avenir où certains fortunés achètent des biens à l’étranger. La monnaie étant un rapport social traduisant la confiance entre l’Etat et le citoyen, le manque de confiance entraiîne une psychose qui veut qu’on aille vers les valeurs refuge, comme  l‘or, l’immobilier ou la devise, sans compter la  thésaurisation. Cela peut expliquer la pénurie de dinars malgré l’injection de monnaies la Banque d’Algérie, avec le risque d’une remise en circulation qui entraîinerait une poussée inflationniste. Cela explique également pourquoi la Banque d’Algérie ayant émis un important stock de billets de 2000 dinars, il y a pénurie car plus facilement stockable que les billets de 200 dinars ou 1000 dinars. En bref, il existe une dialectique des liens entre la logique rentière et l’extension de la sphère informelle qui favorise la dépréciation du dinar, l’évasion fiscale. Ce qui inévitablement constitue un véritable frein au véritable développement hors hydrocarbures.

    En résumé

    Evitons l’illusion monétaire et analysons le fonctionnement de la société algérienne sereinement. Car, se pose cette question : comment avec un dinar dévalué, des assainissements répétées des entreprises publiques toujours dominantes ayant coûté au Trésor plus de 50 milliards de dollars entre 1970/2011,  il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures montrant clairement que le blocage est d’ordre systémique ? Pourtant, un processus de mutations internes est en train de se faire en Algérie largement influencée par la mondialisation (révolution d’internet) qui annonce de nouvelles mutations politiques et sociales qui peuvent être soit négatives ou positives, fonction de la gouvernance qui doit prendre en compte tant les transformations sociales internes que les nouvelles mutations mondiales.

    Ces mutations conditionneront ou pas un développement durable hors hydrocarbures sachant que l’Algérie ayant actuellement 36 millions d’habitants sera dans 25 ans 50 millions sans hydrocarbures – entendu en termes de rentabilité financière - se posera alors la problématique de la transition d’une économie de rente à une économie productive rentrant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Ce n’est pas une fatalité, l’Indonésie étant par le passé un gros exportateur d’hydrocarbures est devenue depuis quelques années importateur net, mais ayant préparé cette transition. Cette transition est possible, pour peu que se réalisent les mutations systémiques nécessitant un profond réaménagement dans les  structures du pouvoir qui repose essentiellement sur la rente, la distribution de revenus sans contreparties productives pour une paix sociale fictive et éphémère.

    Professeur Abderrahmane Mebtoul

  • El-Djazira TV et Al-Qaïda, créations prouvées de la CIA et du Mossad

     

     

    Par |

     

     

    Lors d’une session d’une Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam, Jordanie 20, 21 avril 2007), Mohamed Abassa, expert consultant en communication audiovisuelle, a donné une conférence devant les responsables et experts des télévisions et radios publiques du pourtour méditerranéen.

     

    Le conférencier a failli être lynché par les services de sécurité jordaniens et ne dut son salut qu’à la protection des délégués européens et plus spécialement français. Les délégués arabes, délégués maghrébins compris, n’étaient guère préparés ni habitués à ce genre de discours technique sur l’audience des TV arabes et bien plus sur leurs perceptions par les opinions publiques arabes. D’autant que les arguments et preuves avancées par le conférencier pour établir la faillite des TV arabes et maghrébines sortaient d’un sondage euro-méditerranéen, financé par la Copeam et l’UE, portant sur treize grandes villes méditerranéennes dont sept capitales arabes. Les délégués arabes et maghrébins n’acceptaient pas l’idée démontrée qu’ils utilisaient les modernités techniques du 20ème siècle pour asseoir et poursuivre les féodalités sociales et politiques du moyen âge. C’est exactement comme si, en leurs temps respectifs, les rois fainéants, Dagobert en tête, Jeanne la folle, Charles Quint,  Louis XIV, Marie Antoinette, Napoléon, disposaient sans partage de la TV, des radios et du numérique pour asseoir leur pouvoir d’autocrates. C’est à ce moment précis de l’intervention que le son et les traductions furent coupés. C’est à ce moment précis que la sympathique représentante de la reine quitta précipitamment la salle suivie, bien évidemment, par le représentant du roi, ministre de son état. Il est vrai, pour l’histoire et l’anecdote, que le délégué algérien, HHC, accessoirement DG de l’ENTV, protesta un petit chouia en faisant une petite moue, mais vraiment petite, de protestation symbolique. La messe était dite ; le conférencier provocateur et dérangeur des tranquillités arabes fut exclu. Sans appel. Pas même des délégués algériens.

     

    La communication de Mohamed Abassa, qui semblait fortement déplaire aux dirigeants des télévisions arabes tous présents à Amman, a été émaillée d'incidents inhabituels et assez révélateurs de l'état d'esprit des broadcasters arabes dès lors qu'on touche à la qualité et aux contenus de leurs télés: la traduction simultanée a été brutalement interrompue (arabe et anglais) et le débat tout simplement déprogrammé. 

     

    Voici quelques extraits de cette communication consacrée, entre autres, à la chaîne qatarie El-Djazira dont on découvre aujourd’hui et assez tardivement les orientations sionistes. Cette chaîne a toujours roulé pour la défense des intérêts stratégiques d’Israël, du Mossad et de la CIA. Les faits démonstratifs de cette orientation avérée sont vérifiables à tout moment et sur l’ensemble des thèmes récurrents abordés par le conférencier. Très curieusement et très significativement, les qualités de membre du conseil scientifique et d’adhérent de la Copeam  ont été retirées à M. Abassa, juste après cette conférence. Comme quoi, le Mossad, assassin de Mohamed Boudia, veille toujours au grain. Al-Qaïda, El-Djezira, le bras armé et le bras médiatique du Mossad et de la CIA sont toujours là. 

     

    Les dessous de la chaîne El-Djezira

     

    La chaîne privée qatarie a été créée et financée en 1996 par l'émir du Qatar Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani sur ses fonds propres, c'est-à-dire sur ceux de l'Etat étant connu que l'Etat c'est lui et lui c'est l'Etat. 

     

    Cette chaîne réalise actuellement des performances d'audience qu'aucune télévision transnationale arabe ou autre n'a pu atteindre à ce jour ; plus de 45 millions de téléspectateurs dans le monde et, plus spécialement dans le monde arabe. Mais il faudra nuancer ces performances car un même téléspectateur peut être comptabilisé en audiences cumulées de 2 à 10 fois pour différentes audiences soit un public effectif d'individus regardant qui avoisinerait les 18 millions d'individus de 16 ans et plus par communauté d'audience. Cette performance est atteinte, hors information et documentaires exclusifs qui restent le monopole d'El-Djazira. 

     

    Le deux poids, deux mesures d’El Djazira 

     

    Il faut signaler aussi qu'en dehors des communautés arabophones installées en Europe, l'audience de cette chaîne dans sa version arabe reste quasi nulle dans les foyers européens du nord méditerranéen. 

     

    Première interrogation. Comment se peut-il, se fait-il que cette chaîne soit souvent comptable des atteintes aux droits de l'homme dans la plupart des pays arabes et/ou musulmans et ne dise rien, strictement rien, sur les atteintes à ces mêmes droits dans l'émirat qatari où vit cette chaîne ou dans les autres émirats amis ? Comment se fait-il que les régimes théocratiques et féodaux arabes et/ou musulmans amis de Sa Majesté Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani dit le magnifique ne sont jamais critiqués par cette chaîne si regardante ailleurs et plus encore dans le monde arabe ? 

     

    Il faut rappeler que dans l'émirat du Qatar, après Dieu, il y a Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, celui là même qui a destitué son propre père du trône pour s'offrir le pouvoir. Dans ce paradis appelé Qatar et auquel El-Djazira ne reproche strictement rien. Au Qatar il n'y a pas d'opposition, pas de partis politiques, pas de syndicats, pas de presse libre, pas d'ONG, pas de droits de l'Homme, pas de société civile, pas d'associations, pas de droits de la femme. La femme a le statut officiel de viande parfumée autorisée aux seules fonctions de donner des enfants et du plaisir. 

     

    Il faut rappeler aussi que l'autre chaîne qatarie Qatar TV, la demi-soeur d'El-Djazira, raconte à longueur de journée et à longueur d'année le bonheur infini de vivre sous le règne indiscutable de Sa très grande Majesté Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, élu de Dieu à cette fonction comme nous le rappelle la divine télé de Sa Majesté. Il est aussi, accessoirement, un grand ami de l'Algérie par les riches liens que seules nos grasses outardes, plus que la diplomatie, savent créer et entretenir.

     

    Les amis qataris de Bouteflika viennent régulièrement chasser l’outarde et la gazelle algériennes au mépris des lois nationales avec l’aide des Walis et de la maréchaussée algérienne. Les ministres algériens de l’intérieur et de l’environnement n’y voyant strictement rien à redire. Qui oserait dire au Président de la RADP de fermer sa braguette ou à l’Emir d’arrêter de déféquer sur l’Algérie ?

     

    Certains pensent déjà à réfréner les hystéries cathodiques de la chaîne qatarie en privant son maître, l’Emir facétieux  de son dessert d'outardes algériennes. Plutôt que faire de bonnes TV arabes, essayons ces représailles outardières ; mais étais-je contenu par mes doutes qu'il en serait ainsi. Essayons l'outarde ; visons le ventre ; pas la tête ni le cœur ; peine perdue; ils n'en ont pas. 

     

    Les choix iconoclastes d’El-Djazira

     

    Deuxième interrogation. Pourquoi El-Djazira s'attaque souvent aux seuls pays arabes et/ou musulmans dont les positions sont fermes avec Israël ? Pourquoi El-Djazira attaque régulièrement l'Algérie et à des moments précis: quand les relations algériennes sont tendues avec le Maroc ou avec les USA, quand les islamistes reçoivent des coups, quand l'islamisme décline. Qui donc gagne à soutenir les terroristes et à maintenir un climat de violence permanent en Algérie ? De toute évidence, ce sont les USA et Israël qui gagnent à ce commerce criminel qui consiste à tenter toujours de fragiliser l'Algérie pour tenter de la faire entrer de force dans le camp impérialo-sioniste. Le forcing pour créer l’Africom, l’exacte réplique d’El-Qaida, pour dominer tout le Sahel ; le grand rêve d’Israël.  C'est le but stratégique  de la chaîne israélo-qatarie dans ses fréquentes campagnes contre l'Algérie. 

     

    Troisième interrogation. L'audience de la télévision israélienne étant nulle dans le monde en général et dans les pays arabes en particulier, le discours officiel de l'Etat israélien trouve bien meilleure audience en utilisant El-Djazira plutôt que ses propres réseaux dans le monde. Sinon comment expliquer ces facilités récurrentes qu'El-Djazira accorde tous les jours aux politiques et militaires israéliens pour s'adresser directement aux téléspectateurs arabes ? Durant la dernière invasion du Liban, des ministres israéliens intervenaient tous les jours et en direct dans cette chaîne, certains plusieurs fois par jour, jusqu'à 4 fois comme la ministre de AE Mme Tzipi Livni, jusqu'à 8 fois par jour pour le ministre israélien de la Défense M. Amir Peretz. Est-ce un hasard ? Est-ce vraiment un hasard ? Durant cette invasion, quatre envoyés spéciaux de la chaîne qatarie intervenaient directement et librement en direct à partir d'Israël. Connaissant le contrôle et le verrouillage total de l'information par l'armée israélienne en période de crise y compris sur ses propres médias, il est plus qu'étonnant qu'une telle confiance, une telle liberté de parole et de mouvement soient accordées aussi spontanément à une chaîne réputée pro-arabe et pro-islamiste. La propagande savante des laboratoires américano-sionistes a fait de cette télévision une chaîne d'apparence anti-israélienne et antiaméricaine pour la rendre populaire et crédible dans les chaumières arabes étant entendu que l'audience des TV nationales arabes est quasi nulle dans la plupart de ces pays. 

     

    La majorité des scoops et autres artifices médiatiques à grands succès et dont on ignore à ce jour l'origine réelle ont en réalité pour seules fonctions médiatiques, celles de suborner le téléspectateur arabe dans un esprit de battue séductrice, faire accroire aux masses arabes qu'El-Djazira roule pour les causes des peuples arabes, ce qui, naturellement, est strictement faux. Au contraire, le fond de sa ligne exprime pour l'essentiel le point de vue américano-sioniste dans un emballage et un camouflage professionnels presque parfaits. Il est vrai par ailleurs que la sénescence et la désuétude des TV arabes contribuent pour beaucoup dans les réussites d'audience d'El-Djazira. 

     

    Quatrième interrogation. Sachant par ailleurs que l'émirat entretient de solides relations avec Israël sur les plans politique, militaire, diplomatique, sécuritaire et commercial, sachant aussi que le grand Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani a offert son territoire, ses ports et ses bases militaires aux Américains pour perpétrer le plus grand génocide de ce siècle contre le peuple irakien (800 000 morts à ce jour), il est permis de penser que la chaîne El-Djazira n'est rien d'autre qu'une autre contribution, une autre infamie parachevant, par les médias aussi, l'excellence des relations israélo-qataries. Précisons aussi que la sécurité personnelle de l’émir et de sa famille est assurée en permanence par des agents et des officiers israéliens. Le bureau de liaison d’Israël au Qatar est plus important que l’ensemble des ambassades des pays arabes et islamiques à Doha. Etonnant ? Non. Pour faire son coup d’Etat, le jeune et gros prince a fait appel à des mercenaires israéliens pour s’emparer du trône de son père.  

     

    Rappelons aussi pour l’anecdote salace que l’émirat du Qatar reçoit à longueur d’année  des  permissionnaires militaires américains en opération dans la région (Irak et Afghanistan) venus jouer au repos du guerrier auprès de cinq mille prostituées égyptiennes offertes par Hosni Moubarek en guise de contribution égyptienne à l’effort de guerre antiterroriste. Cela rapporte semble-t-il plus de 200 millions de dollars à la famille Moubarek et associés. Mais, comme toujours, ce sont les Saoudiens qui payent la facture comme contribution au relèvement du moral des troupes alliées qui protègent le royaume.

     

    Il est vrai aussi que ceux qui se plaignent de cette chaîne, assez tardivement du reste, l’ayant utilisé à faire ou à laisser faire de moins mauvaises télévisions dans leurs pays respectifs. C'est la première et seule condition pour contenir et limiter les dégâts ravageurs de cette chaîne dont on découvre aujourd'hui seulement les nuisances et les ancrages avérés qu’elle a essentiellement avec le Mossad et la NED-CIA.

     

    5ème et finale interrogation. Cette chaîne étant officiellement de statut privé, comment fait-elle pour survivre commercialement avec autant d’aisance  et de moyens ? D'évidence, ses recettes publicitaires semblent dérisoires comparées à ses immenses charges de fonctionnement. Qui paye la différence ou, en d'autres termes, qui soutient et finance la chaîne ? Le Mossad ? La CIA ? Sa majesté l'émir régnant ? Les trois ? Tout porte à croire que les gagnants politiques de cette chaîne à haut rendement d'influence sont les sponsors et les soutenants financiers cachés, jamais déclarés. Car, un professionnalisme de façade aussi poussé avec  un maillage géographique  aussi complet de la planète terre pour la couverture de l'événement nécessitent des moyens techniques et financiers considérables que les modestes recettes commerciales de la chaîne ne suffisent pas à couvrir. Loin s’en faudrait. C'est cela la première tromperie sur la marchandise qui consiste à faire croire et accroire aux téléspectateurs arabes que le miracle nommé El-Djazira tient aux seuls talents et audaces d'une cinquantaine de journalistes de génie. Trop gros, trop court comme explication. Le miracle nommé El-Djazira tient seulement et essentiellement aux génies diaboliques cumulés du Mossad et de la CIA et à rien d'autre. Le reste, tout le reste, c'est du blabla d'habillage et de camouflage jetés aux yeux des pauvres téléspectateurs arabes ballotés et  tiraillés entre les fausses séductions du Mossad et de la NED-CIA au travers d’El-Djazira et les horreurs cathodiques des dictatures arabes et maghrébines voulant à tout prix se maintenir au pouvoir. C’est ce que nous rappellent tous les jours l’ENTV et ses sœurs siamoises des dictatures du pire. Nous suffit-il de nous en indigner ? Assurément pas. Il nous agir.

     

    Mohamed Abassa

    Pour Al-Qaïda, je vous invite à lire ce document américain d’une grande pédagogie cognitive, imparable

  • Salaires en hausse pour les hauts cadres!! la hogra salariale et les autres les moyens cadres à la poubelle

    source :le soir dz

    Le salaire des hauts cadres de l’Etat, calculé sur la base de dix fois le SNMG fixé par arrêté gouvernemental à 8 000 DA, est appelé à être revu à la hausse, soutiennent des sources syndicales sûres.
    Le dossier évoqué lors de la récente entrevue entre Tayeb Louh et Sidi Saïd et soutenu par ce dernier a été transmis en ce début de semaine au Premier ministère, où on indique qu’Ahmed Ouyahia a donné son accord pour la révision de cette disposition, dont l’entrée en vigueur est fixée au 1er janvier 2012.

  • Des revenus de la survie distribués dans nos usines

    industrie

     

     

    Par : Djamel ZIDANE L’article 87 bis consacre le tassement des salaires.

    Nous sommes rendus dans la zone industrielle qui reflète l’état des salaires du secteur public industriel. Notre interlocuteur, responsable du syndicat UGTA de la zone, nous a livré maints détails sur la politique salariale dans nos usines. En particulier, l’article 87 bis suscite le mécontentement. L’article 87 bis du code du travail, d’après M. Messaoudi, “il (l’article 87 bis) a mis tout le monde sur le même niveau, qu’il s’agisse d’un travailleur nouveau ou ancien, expérimenté. Un exemple : un chauffeur qui perçoit un salaire de base de 10 000DA/mois, atteindra 15000DA avec les primes, soit le SNMG actuel, avec 10 ou 15 ans d’ancienneté. Le nouveau chauffeur ne percevra pas un salaire inférieur et du coup la notion d’expérience professionnelle sera remise en cause”. La grille des salaires moyens dans le secteur public s’établit comme suit dans l’industrie, principalement SNVI-Rouiba. Salaire de base d’un ingénieur débutant dans le secteur industriel public : 22 000 DA/mois, ce salaire de base est de 28 000 DA, en moyenne pour un ingénieur bénéficiant d’une ancienneté de 10 ans et atteindra environ (salaire de poste moyen) 35 000 DA/mois. Le salaire souffre de nombreuses retenues, IRG (40%) et cotisations sociales. Les retenues globales dépendront des primes de PRI-PRC. Chez SNVI, il existe l’IFF (indemnité de frais de fonction) réservée aux cadres qui peut attendre un maximum de 40% du salaire. Petite simulation de salaire, avec des taux de prime au maximum : PRI (15%), PRC (22%), IEP (72%), un cadre pourrait percevoir 142% de son salaire en primes diverses, calculées au maximum dans le meilleur des cas ! Pour un ingénieur ancien de 10 ans, cela donnerait donc près de 100 000 DA de salaire brut par mois, en cas de bonne conduite. Remarque : chez SNVI ingénieurs et cadres administratifs sont classés dans la même grille salariale. Un ingénieur de 20 ans d’ancienneté peut atteindre un salaire net compris entre 58 000 et 64 000 DA, en moyenne. Un TS dispose d’un salaire de base de 21 000 DA, en moyenne et sa paye mensuelle peut atteindre entre 47 000 et 48 000 DA, avec une ancienneté de 20 ans. Sont classés dans la même catégorie que le TS, les contremaîtres et techniciens anciens, qui perçoivent entre 48 000 et 50 000 DA nets, en moyenne, par mois. Quel serait l’impact de la suppression du fameux 87bis du code du travail, sur les salaires ? D’après M. Messaoudi, “si le 87bis est maintenu, aucune incidence ne sera notée sur les salaires. Si on applique le nouveau SNMG à partir du mois de janvier 2012, il passera de 15 000 DA à 18 000 DA/mois. La quasi-totalité des travailleurs ne bénéficiera pas de cette augmentation. Actuellement le SNMG tient compte de l’ensemble des primes, ce qui fait que rares sont les travailleurs qui perçoivent moins de 18 000 DA/mois. Au contraire, l’augmentation du SNMG va créer un gros problème ! Exemple : si je suis chef d’équipe, que je perçois 18 200 DA/mois, après des années d’ancienneté, le premier ouvrier recruté va percevoir ce salaire, selon la loi, avec une différence de 200 DA en ma faveur ! L’ouvrier exécutant qui percevait 15 000 DA/mois, percevra en janvier un salaire de 18 000 DA ! Avant janvier la différence de salaire entre moi, chef d’équipe et le nouvel ouvrier, était de 3200 DA. Après elle ne sera plus que de 200 DA. Le 87bis favorise le tassement des salaires vers le bas. L’augmentation du Snmg aura un effet négatif sur les salaires qui seront tassés sur une faible fourchette. Ne seront bénéficiaires que les salaires inférieurs à 18 000 DA. Les salaires supérieurs à 18 000 DA ne bénéficieront pas de l’augmentation !” Et si le 87 bis venait à être abrogé ? “Là il y aura un impact financier important, mais en revanche, tous les problèmes seront réglés. Exemple, aujourd’hui, quand un salarié perçoit un revenu de 15 000 DA, les primes sont incluses. Si on supprime le 87 bis, le Snmg devient salaire de base car les primes ne seront pas comptabilisées dans le calcul du Snmg. Du coup les primes deviennent un plus. Au cas où le Snmg passerait à 18 000 DA, tous les salaires seront concernés par l’augmentation et le tassement des salaires par le bas sera supprimé” S’agissant du secteur privé, le SG de l’Union territoriale UGTA/Rouiba affirme que “les salaires y sont catastrophiques au niveau des ouvriers et du petit personnel ; alors que le personnel qualifié, ingénieurs, TS, personnel d’encadrement et de maîtrise, négocie son salaire au cas par cas. Actuellement de nombreux travailleurs ne perçoivent même pas le SNMG et ne sont même pas déclarés. L’inspection du Travail se montre souvent impuissante à remettre les choses en place. Si les ingénieurs et les TS arrivent à négocier leurs salaires au mieux de leurs intérêts, les travailleurs moins qualifiés souffrent beaucoup dans le secteur privé et nous tentons l’impossible pour les syndiquer, malgré tous les problèmes rencontrés chaque jour dans cette activité de missionnaire. Si les patrons apprennent que leurs travailleurs souhaitent créer une section syndicale, ils n’hésitent pas à les mettre à la porte sans autre forme de procès, faisant fi de la loi 90-14, qui est claire à ce propos.” C’est bientôt l’Aïd et de nombreux syndiqués attendent une entrevue avec le SG de l’Union territoriale de Rouiba qui avoue travailler tous les jours, même les vendredis, sans arriver à résoudre tous les problèmes en suspens. Il est vrai que la zone industrielle de Rouiba résume à elle seule les contradictions et l’état des lieux des problèmes vécus de l’industrie nationale depuis des lustres. Mais cela est déjà une autre question.

    Salaires nets à la SNVI
    Ouvrier débutant : 22 000DA/mois
    (AF non comprises)
    ouvrier 10 ans ancienneté : 27 à 28 000 DA
    TS débutant : 27 000 DA
    TS 5 à 10 ans ancienneté : 33 à 34 000 DA
    Ingénieur débutant : 38 000 DA
    Ingénieur 5 à 21 ans d'ancienneté : 42 000 DA
    Cadre débutant : 36 000 DA
    Cadre 5-10 ans d'ancienneté : 40 000DA 
    Il s'agit de salaires moyens, avec des fluctuations lorsque le cadre est aussi ingénieur ancien bénéficiant de primes liées à sa fonction.

  • Les “indignés algériens” haussent le ton

    Des mouvements de protestation en série

     

    Par : A HAMMA

    Retraités, cheminots, travailleurs des collectivités locales, de l’éducation nationale, médecins, avocats, magistrats s’indignent et manifestent leur colère face à la précarité de leur situation socioprofessionnelle et à l’érosion de leur pouvoir d’achat. Au cœur de cette contestation, les revendications salariales occupent la première place.

    En vérité, la question salariale en Algérie, comme sous d’autres cieux, à l’instar du mouvement des indignés en Occident, s’affirme et se pose aujourd’hui comme une préoccupation majeure qui imprègne de plus en plus largement les sociétés humaines, par- ce qu’elle détermine leurs conditions de vie. Elle constitue pour les pouvoirs publics algériens un véritable “casse-tête”. Coincés entre une croissance économique qui peine à s’installer durablement et une pression sociale liée essentiellement à l’érosion du pouvoir d’achat, ces derniers agissent par à-coups et de manière cyclique en gérant des situations de crises devenues endémiques. L’amplification des contestations sociales depuis notamment janvier 2011 — début du déclenchement du printemps arabe — et les résultats de la dernière Tripartite, qui ont déçu de larges couches de travailleurs, de retraités ainsi que d’autres catégories socioprofessionnelles, mettent à nu de façon dangereuse les fissures du front social. Au demeurant, les incohérences de la politique salariale menée par les pouvoirs publics avaient déjà, dans un passé récent, fait l’objet de critiques par le Cnes (Conseil national économique et social) qui avait estimé que les différentes revalorisations ont été effectuées “d’une manière cyclique et sans rapport direct avec la productivité du travail et l’inflation”. Ce parlement social avait suggéré dans le même temps “d’aborder la question plus globale des revenus salariaux et des critères qui contribuent à leur détermination et à leur augmentation”. L’incapacité de l’État à réguler le marché local des biens de large consommation, fortement dépendant des fluctuations des marchés internationaux et de l’emprise de la spéculation, en plus de la faible productivité de l’outil de production national rendent la situation plus complexe. Selon le docteur Mebtoul, professeur d’université et expert international, la sphère informelle contrôle quatre segments-clefs des produits de consommation qui représentent 70% des besoins essentiels de la population. Il s’agit des fruits et légumes, viandes et poissons pour les marchandises locales, les textiles et chaussures pour l’importation (enquête CNEAP de septembre 2007). À ces paramètres vient se greffer une poussée inflationniste qui repart à la hausse, estimée par les spécialistes à plus de 4,6%. Cette dernière est accentuée par la détérioration de la valeur du dinar qui perd 25% face à l’euro et 15% face au dollar. La combinaison de l’ensemble de ces facteurs s’est traduite par une amplification de la précarité sociale et la paupérisation de plus en plus grande des couches moyennes, menaçant dangereusement la stabilité et la cohésion sociales. Devant une telle situation, de nombreuses voix se sont élevées pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur les risques d’une explosion sociale. Ainsi, les syndicats autonomes et certaines formations politiques avaient suggéré un SNMG à plus de 30 000 DA pour faire face à la dégradation du pouvoir d’achat. Pour sa part, l’UGTA, dans une étude sur le même thème, avait recommandé un SMIG à 25 000 DA. De façon générale, les spécialistes des questions salariales estiment que le salaire pouvant faire face à la dégradation du pouvoir d’achat doit osciller entre 40 000 et 50 000 DA. D’autant que certaines enquêtes sur les salaires révèlent que “la salarisation est en net recul et est passée, en 20 ans, d’environ 50% à moins de 20% — en 2008/2009 — dans la structure du produit intérieur brut (PIB), contre 50% à 60% dans les pays développés et émergents”. Cette baisse, accompagnée d’une fragilisation de la relation de travail du fait de la précarité de l’emploi, s’est effectuée essentiellement au profit des sphères spéculatives et rentières. Ainsi, un sentiment d’injustice et une perte de confiance dans la démarche salariale menée par les autorités et les arguments que ces dernières mettent en avant pour limiter au strict minimum les revalorisations des rémunérations nourrissent le mécontentement social. Ce sentiment de frustration se nourrit également de l’aisance financière de l’Algérie dont le pouvoir s’enorgueillit.
    La poursuite des mouvements de revendications sociales est la parfaite illustration de cette cassure entre la société et le pouvoir politique. Le manque de concertation et de dialogue, notamment avec les syndicats autonomes, de plus en plus mobilisateurs et crédibles, tout particulièrement auprès des catégories sociales les plus “conscientes” — enseignants, médecins, avocats, fonctionnaires —, alimente les tensions et potentialise les mécontentements.
    Cette évolution de la situation économique et sociale est cependant ponctuée de revalorisations des salaires des couches les plus vulnérables. Ainsi, durant les cinq dernières années, les salaires de la majorité des Algériens ont été revus à la hausse par l’Exécutif dans le cadres des tripartites. Ces revalorisations ont concerné plus d’un million d’Algériens. Ainsi, le SNMG a été revu à la hausse, passant de 12 000 à 15 000 DA et, tout récemment, à 18 000 DA. Par ailleurs, la révision du régime indemnitaire de la Fonction publique a mobilisé 140 milliards de dinars. La masse salariale, quant à elle, se chiffre actuellement à environ 1500 milliards de dinars, selon Karim Djoudi, ministre des Finances. De tels efforts, il faut tout de même le dire, ne peuvent porter leurs fruits qu’en jugulant l’inflation par des mesures de régulation du marché des biens de large consommation d’une part, et d’autre part en consolidant et en élargissant les instruments incitatifs en faveur des secteurs productifs privés et publics, notamment les PME et PMI, pour développer de nouvelles niches de productivité et booster la croissance hors hydrocarbures. Ce sont aussi les dernières conclusions de la mission du FMI dans notre pays qui estime que le “PIP” (programme d’investissement public) ne peut plus jouer un rôle dynamique et recommande que le secteur privé doit prendre le relais pour “créer de l’emploi et favoriser la diversification de l’économie hors hydrocarbures”.
    A. H.

  • SALAIRES : CES ÉCARTS QUI CHOQUENT LES ALGÉRIENS

    Disparité des revenus entre la Fonction publique et le secteur productif

     

    Par : Khaled R.

    De l’inégalité salariale
    Depuis janvier 2011, on a enregistré une longue série d’augmentations de salaires dans les différents corps de la Fonction publique. Médecins, dentistes, spécialistes et enseignants du supérieur notamment sont les bénéficiaires de ces revalorisations des rémunérations.
    Paradoxalement, quitte à le répéter, ces rattrapages ont été effectués sans que l’État exige de ses fonctionnaires une contrepartie en matière d’amélioration des services. Pendant ce temps, ces dépenses n’ont pas été accompagnées d’une plus grande performance du secteur industriel. Du coup, ces mesures, au lieu d’apaiser le front social, ont pour conséquence une plus grande hausse des prix des produits de large consommation. En un mot, elles sont inflationnistes.
    Ce que l’État tend d’une main, il l’arrache de l’autre. Par ailleurs, elles consacrent des disparités entre différents corps de fonctionnaires, entre les rémunérations de l’administration et les salaires du secteur public industriel. À cette allure, il vaut mieux choisir d’être un col blanc qu’un col bleu.
    D’une part, ces augmentations posent à terme de sérieux problèmes en matière d’équilibres macroéconomiques. À moins d’une redynamisation du secteur productif, une véritable diversification de l’économie nationale, l’Algérie ne pourra assurer ces salaires et ces transferts sociaux dans 5 à 10 ans. En un mot, l’Algérie vit actuellement au-dessus de ses moyens. Elle n’est pas à l’abri du scénario grec, en cas de retournement durable du marché pétrolier. En tout état de cause, cette politique nous mènera tôt ou tard au chaos. Il s’ensuit que de meilleurs salaires et un meilleur pouvoir d’achat sont garantis par une économie fondée sur la performance et la productivité.
    D’autre part, les grilles de salaires de la Fonction publique et de certaines entreprises publiques masquent les avantages que certains hauts dirigeants s’octroient : gratuité de la restauration, des frais de véhicule de service, voire même un véhicule à la disposition de l’épouse. D’aucuns parmi les dirigeants de banques publiques bénéficient, du reste, dans l’opacité, des avantages de leur poste d’administrateur dans les filiales implantées à l’étranger : jetons de présence en devises, frais de déplacements à l’étranger gratis.
    Cette situation est caractéristique d’une économie rentière. Traire la vache à lait est plus rémunérateur que l’effort dans un atelier, une usine ou une mine. Si vous comparez la situation d’un député à un spécialiste en médecine, un professeur d’université ou à un chercheur qui travaille au moins dix fois plus, vous comprendrez qu’on est dans un système qui encourage la médiocrité et les courbettes au pouvoir en place. Cela explique pourquoi l’Algérie n’a pas une véritable politique salariale fondée sur le mérite, la performance ou la productivité. Il faudra peut-être que la panique s’installe chez nos dirigeants avec la chute des prix du baril pour que les décideurs se penchent sérieusement sur cette question dont l’enjeu est d’assurer notre développement durable et notre positionnement en tant que grand pays émergent. Ceci est loin d’être une politique sage, ni une bonne gouvernance.
    Ceci est une gestion de court terme. Une gestion d’un épicier au lieu d’un stratège.
    Pourtant, il suffit de jeter un coup d’œil sur les salaires des collaborateurs des entreprises étrangères et de grandes firmes privées algériennes qui connaissent une croissance à deux chiffres pour se rendre compte que la performance s’acquiert au prix d’une politique salariale axée sur le résultat.
    K. R.
    Libecosup@yahoo.fr

  • no moment

  • Classement des pays en matière de développement humain

     

    Notre pays dégringole à la 96e place

     

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    Classée l’an dernier au palmarès des dix meilleures progressions en matière de développement humain, l’Algérie dégringole dans le classement de l’année 2011, publié hier par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

     

    Appartenant à la catégorie des pays à développement humain moyen, l’Algérie se situe à la 96e place cette année sur 187 pays et territoires couverts, alors qu’elle se plaçait au 84e rang sur 169 pays et territoires en 2010, est-il indiqué dans le rapport 2011 sur le développement humain, intitulé Durabilité et équité : un meilleur avenir pour tous.
    Une perte, donc, de 12 places pour l’Algérie. Son indice de développement humain (IDH) en continuelle hausse (d’IDH de 0,698 en 2011 contre 0,696 en 2010) lui permet de maintenir sa stabilité dans la catégorie des pays à développement moyen, mais pas assez pour résister aux sauts qualitatifs opérés par d’autres pays.

    De nettes améliorations en matière de santé et d’éducation ont été notées en Algérie, ces dernières années, avec une croissance annuelle moyenne de 1,03% depuis l’an 2000. Une progression rendue possible par l’apport conjoncturel de la rente qui ne peut s’inscrire dans la durée, précisent plusieurs observateurs nationaux. Mais qu’à cela ne tienne, l’IDH de l’Algérie est passé de 0,443 en 1980 à 0,537 en 1990 et à 0,602 en 2000 avant de s’établir à 0,698 en 2011. Même si cette évolution ne permet pas à l’Algérie de concurrencer d’autres pays, bien plus avancés en matière de libertés et de qualité de vie.

    En tête du classement de ce rapport, qui tente de mesurer chaque année l’indice de développement des pays en se référant à leurs niveaux de santé, d’éducation et de revenu, la Norvège avec un indice de 0,943 – la note parfaite étant 1 – suivie de l’Australie et des Pays-Bas alors que le Niger, le Burundi et la République démocratique du Congo – avec un indice de 0,286 – clôturent cette hiérarchisation. La Libye dépasse de loin les pays du Maghreb avec un indice qui lui permet d’occuper le 64e rang. La Tunisie, 94e, se situe deux places avant l’Algérie. L’Egypte, 113e et le Maroc 130e viennent bien après. Le vent de révolte qui a soufflé sur quelques-uns de ces pays a favorablement modifié la donne sur le plan mondial.


    Un bond en avant grâce au Printemps arabe


    Le rapport du PNUD fait état de progrès immenses accomplis dans le monde au cours des quarante dernières années. «Depuis 1970, l’indice de développement humain a connu une progression vertigineuse – 41% dans l’ensemble et 61% dans les pays dont l’indice de développement humain est le plus faible – (…) mais la répartition des revenus s’est détériorée et la dégradation de l’environnement pèse sur les perspectives futures», expliquent les auteurs du rapport. Derniers progrès en date : le nombre de pays démocratiques est passé de moins d’un tiers à trois cinquièmes. Le Printemps arabe, qui semble avoir libéré quelque 100 millions de personnes de régimes autocratiques en place depuis plusieurs décennies, a constitué «un grand bond en avant», précise encore le rapport, non sans marquer quelques régressions tout de même.

    Notamment dans la distribution des revenus qui s’est aggravée dans la plupart des pays du monde. L’Amérique latine présente toujours «les inégalités les plus saillantes en termes de revenus, bien que l’on constate une réduction de ces disparités au sein de plusieurs pays, comme le Brésil et le Chili». Le grand perdant de ce classement reste la République démocratique du Congo, pays occupant la dernière position dans le rapport 2011, où plus de trois millions de personnes sont mortes du fait de la guerre et de maladies liées au conflit.
     

     

    Rapport 2011 sur le développement humain :

    - Indice de développement humain (IDH) : 0,698
    - Espérance de vie à la naissance : 73,1 années
    - Durée moyenne de scolarisation : 7 années
    - Durée attendue de scolarisation : 13,6 années
    - Revenu national brut (RNB) par habitant : 7,658
    - Classement selon le RNB par habitant moins l’IDH : -5
    - IDH non monétaire : 0,739
     

     

    Fella Bouredji
  • Les entreprises chinoises et la corruption

     

    Doutes sur l’octroi de marchés en Algérie

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    Pour cause de corruption et de fraude, la Banque mondiale interdit de prêts des sociétés chinoises. Parmi les entreprises black-listées celle qui a raflé la construction de la Grande mosquée d’Alger.

    Les entreprises chinoises sont perçues comme faisant partie des plus corruptrices dans leurs affaires à l’étranger, suivant de près les sociétés russes. L’organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption, Transparency International (TI), estime, dans son rapport «Bribe Payers Index 2011», rendu public hier, que «les entreprises russes et chinoises, qui ont investi 120 milliards de dollars hors de leurs frontières en 2010, sont perçues comme les plus susceptibles de verser des pots-de-vin à l’étranger», peut-on lire dans le communiqué de Transparency International. Et soudoyer des fonctionnaires en faisant des affaires à l’étranger est une «pratique courante», selon cette enquête, réalisée par TI et menée auprès de 3000 chefs d’entreprise et hauts cadres de pays développés ou en développement.

    La Chine et la Russie se positionnent ainsi, avec respectivement des indices de 6.5 et 6.1, en queue d’un classement de 28 des plus grandes puissances économiques du monde qui activent à grande échelle à l’international. Les entreprises suisses et néerlandaises sont considérées comme les moins susceptibles de verser des pots-de-vin, et obtiennent la même note de 8.8. L’Allemagne arrive en quatrième position (8.6) la Grande-Bretagne (8.3), les Etats-Unis (8.1) et la France (8) se classent respectivement 8e (ex-æquo avec Singapour), 10e et 11e de cette liste. Pour ce qui est des secteurs d’activité et d’investissement dans lesquels a le plus cours ce type de pratique, il s’agit des travaux publics et du bâtiment, avec un indice de perception de 5.3 points. «Il s’agit d’un secteur où le contournement des règles et l’exécution insuffisante peuvent avoir des effets désastreux sur la sécurité publique», commente TI. Il est suivi de près par les services d’utilité publique (6.1), l’immobilier, les biens immobiliers, les services aux entreprises et services juridiques (6.1), le pétrole et gaz (6.2) ainsi que l’exploitation minière (6.3).


    Au cours de cette étude, des dirigeants de sociétés internationales ont signalé la pratique généralisée du versement de pots-de-vin par les entreprises à des fonctionnaires, de manière à remporter des appels d’offres, se soustraire à la réglementation, accélérer les procédures gouvernementales ou influencer l’élaboration des politiques publiques. Cependant, la corruption n’est pas uniquement «privé/public» puisque les entreprises ont également tendance à verser des pots-de-vin à d’autres sociétés privées. «Ces résultats suggèrent que la corruption est non seulement une préoccupation pour le secteur public, mais également pour le secteur privé, comportant des risques financiers et ‘‘réputationnels’’ majeurs pour les sociétés impliquées», s’inquiète-t-on dans le rapport de TI.


    Des entreprises «black-listées»


    Ce n’est pas la première fois qu’une organisation ou agence met à l’index les entreprises chinoises et leurs pratiques de «coopération» peu soucieuses de la légalité et des principes de bonne gouvernance. La Banque mondiale, dans une des listes d’entreprises non éligibles à des financements de contrats, et ce, pour cause de corruption et de fraude, interdit de prêts des sociétés chinoises fréquemment depuis 2009. Dans sa dernière actualisation, en septembre dernier, la Banque mondiale a ainsi épinglé pas moins de 12 entreprises chinoises, pour une durée qui varie de 2 à 8 ans. Et, surprise, l’une des premières entreprises à avoir été black-listées est la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC).

    Elle a ainsi écopé, en 2009, d’une non-éligibilité de 6 ans, répressible de 2 ans pour «bonne conduite». Implantée en Algérie depuis les années 1980, cette entreprise y décroche régulièrement des dizaines de contrats, impliquant des mégaprojets se chiffrant en milliards de dollars. C’est d’ailleurs cette société qui a raflé la construction, pour un montant faramineux, de la Grande mosquée d’Alger, ou encore du Centre international de conférences de Club des Pins. D’autres sociétés figurant sur cette liste sont présentes en Algérie, comme, par exemple, la China Communications Construction Compagny Limited à Oran… 

    Ghania Lassal
  • la police et gendarmerie au lieu de tabasser à longueur de journée ,mettez la, à contribution face à la spéculation

    Les prix de certains produits alimentaires ont triplé à la veille du Ramadhan : le gouvernement impuissant face aux spéculateurs

    A moins de trois jours du Ramadhan, les prix des produits alimentaires continuent de flamber sur les marchés, en dépit des menaces du gouvernement de punir sévèrement les dépassements. Samedi, sur les marchés de la capitale, certains légumes de saison sont devenus tout simplement inaccessibles pour les bourses modestes. Les prix du kilogramme de tomate (70 dinars), salade (150 dinars) et haricots verts (100 dinars) ont carrément doublé, voire triplé. « Tous les  prix des légumes ont augmenté », constate un commerçant.
    Les spéculateurs sont en grande partie responsables de cette hausse soudaine des prix à la veille du mois sacré, selon les commerçants. Les contrôleurs du ministère du commerce, peu nombreux et manquant d’efficacité, semblent impuissants face à cette situation, qui se répète à chaque Ramadhan depuis maintenant de nombreuses années. Tout le monde le sait : en Algérie, les intermédiaires, en stockant les produits et en organisant des pénuries, sont les premiers responsables de toutes les hausses de prix durant le mois sacré. La méthode leur permet de réaliser des gains importants en l'espace de quelques jours. «Les intermédiaires sont le véritable cancer de l'économie nationale. Ils organisent de fausses pénuries, grâce à des appuis solides dont ils disposent au sein du pouvoir et avec les producteurs», explique un importateur de produit alimentaire.

    Certains groupes privés ont adopté des mesures efficaces pour empêcher les spéculateurs et les intermédiaires de gagner de l'argent sur leurs dos et celui du consommateur. « Certains grossistes de produits alimentaires demandent parfois à leur fournisseur d'acheter de grosses quantités de sucre, pomme de terre ou huile végétale pour les stocker, provoquer un début de pénurie et les écouler ensuite à des prix élevés. Certains fournisseurs refusent de marcher dans cette combine et d'autres y adhérent par calculs économiques ou méconnaissance des mécanismes du marché », ajoute le même importateur. Mais les refus ne concernent qu’une partie des produits émanant de grands groupes connus. Pour les autres-fruits et légumes, viandes…-, la situation est plus difficile à gérer.

    Face à l'activisme des spéculateurs et des intermédiaires qui bénéficient de la complaisance des autorités, le gouvernement se contente de discours et de menaces, laissant les consommateurs livrés à eux-mêmes.

  • Ces intermédiaires responsables de toutes les hausses de prix en Algérie

     

    mérite le trou pas - 10 ans incompressible

     

    En Algérie, les intermédiaires ont le bras long. À en croire le gouvernement, ils sont derrière toutes les hausses du prix des moutons à la veille de l’Aïd El Adha, du ciment, des fruits et légumes, des logements, du foncier, etc. Rien ne semble leur échapper.
    Ce mercredi 2 novembre, un haut responsable au ministère de l’Agriculture a accusé les intermédiaires d’être à l’origine de la hausse des prix du mouton de l’Aïd. La flambée du prix du mouton, malgré sa disponibilité sur le marché, est le résultat des intermédiaires dans la vente du bétail, a expliqué le directeur des Services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, Rachid Bougdour sur les ondes de la radio nationale. En dépit de la disponibilité du mouton, les intermédiaires ont réussi à frapper leur coup, en spéculant sur les prix, à la veille de l’une des fêtes les plus sacrées chez les musulmans.
    Les intermédiaires, anonymes personnes qui se positionnent entre les producteurs et les consommateurs, ont été montrés du doigt lors de la flambée des prix du ciment en 2008‑2009. Ces cols blancs achètent des produits directement auprès des producteurs à des prix dits "sortie d'usine" ou "sortie de ferme" pour les revendre au prix fort sur le marché de détail à des consommateurs livrés à eux‑mêmes, sans aucune protection de la part des services de contrôle du ministère du Commerce.
    C’est devenu une habitude. A chaque flambée des prix, le gouvernement désigne directement les intermédiaires, mais les services de sécurité n’ont jamais enquêté pour retrouver les vrais responsables de la spéculation et les présenter à la justice. Les enquêtes menées par la gendarmerie sur le ciment ne sont pas parvenues à stopper le phénomène de la spéculation sur ce matériau dont la vente permet aux spéculateurs et à leurs complices dans les cimenteries et l’administration de s’enrichir considérablement, sans dépenser un centime.
    Car derrière les intermédiaires se cachent en réalité les vrais commanditaires de la spéculation, de la rétention des produits de large consommation, qui profitent de situations créées par le pouvoir pour gagner facilement de l’argent. Car la spéculation se nourrit d’abord du déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché. L’Algérie ne produit pas suffisamment pour  satisfaire la demande de la population en différents produits. La seule solution consiste en réalité à encourager l’investissement dans l’élevage, la production de ciment et des autres produits de consommation afin de satisfaire la demande nationale.
  • ça suffit y'a pas terroristes en algerie , c'est le pouvoir -drs

     

    Un bar incendié par des terroristes au sud de Tizi Ouzou



     

     

     

    Un bar situé dans la commune d'Assi Youcef, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Boghni, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, a été incendié dans la soirée du mardi 1er novembre, vers 23 h, a appris TSA de source sécuritaire. Un groupe terroriste composé d'une quarantaine de membres armés de Kalachnikov et habillés en treillis des différents corps de sécurité ont fait irruption dans ce bar situé au lieu‑dit la carrière, sur la route menant vers Tala Guilef, a précisé notre source.

     

     

     

    Avant de mettre le feu au bar, les assaillants ont procédé à la vérification de l’identité des clients qui se trouvaient sur les lieux. Tous les clients ont été délestés de leurs téléphones portables et de leur argent, a indiqué la même source, expliquant qu' une fois encore, des CD d'attentats ont été remis à ces clients. L'incursion aura duré près d'une heure selon des sources locales. Aucune intervention des services de sécurité n'a été enregistrée.

     


    Il s’agit du quatrième bar attaqué à Tizi Ouzou en moins d’un mois. Deux bars situés dans la même localité d'Assi Youcef, avaient été attaqués dans la nuit du 4 octobre dernier. Dix jours auparavant, à Mechtras, toujours dans la daïra de Boghni, un important groupe terroriste avait incendié un bar.
  • Friperie, textes modifiés tous les ans, absence de vision pour le pays… régime de bananes qui nous gouverne

    La loi de finances 2012, produit d’un gouvernement déconnecté des réalités du monde et de l’Algérie



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    L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté, ce mercredi 2 novembre, la loi de finances pour 2012. Largement commenté depuis plusieurs semaines, le vote autour de ce texte s’est concentré sur quelques articles de projet de loi comme l’autorisation ou non de l’importation de la friperie et la revente des logements aidés.

    Il a également été question de nouvelles mesures sociales pour satisfaire les revendications de certaines catégories de la population. En revanche, le débat a été beaucoup plus léger sur les grandes orientations économiques du pays. Priorités de croissance, secteurs économiques stratégiques, grandes réformes structurelles, véritable plan pour favoriser l’emploi, tous ces sujets n’ont pas eu la place qui devrait leur incomber dans le débat politique. Le gouvernement n’a rien proposé et les députés – y compris ceux de l’opposition – n’ont rien suggéré. Ces sujets sont pourtant primordiaux pour le développement économique du pays et l’avenir des Algériens dans un contexte mondial difficile.
     
    La situation est d’autant plus saisissante qu’à moins de 800 km d’Alger, se joue une partie de l’avenir de l’économie mondiale, bouleversée par une violente crise qui ne semble pas près de s’arrêter. Le G20 se tient en effet demain à Cannes, dans le sud de la France.
     
    Alors que le monde se cherche un nouveau modèle, la classe politique algérienne et nos élus continuent, année après année, de voter des lois de finances qui restent figées sur des problématiques de court terme. Hormis sur les grands projets d’infrastructures qui figurent dans le plan quinquennal 2010‑2014, on entend en effet peu souvent le gouvernement proposer dans ces lois de finances une vision de long terme pour le pays et son avenir. Preuve de ce phénomène : régulièrement les lois de finances contiennent des articles qui reviennent sur des décisions prises peu de temps auparavant. C’est le cas par exemple de l’importation de la friperie ou de la revente des logements aidés.
     
     
    Un gouvernement déconnecté
     
    En définitive, cela donne l’impression d’un gouvernement en complet décalage avec les enjeux du moment et les attentes de la population. Un gouvernement qui reste relativement déconnecté de la réalité et qui s’intéresse peu aux revendications profondes qui émanent de la société.
     
    Mais comment nos gouvernants pourraient‑ils se montrer visionnaires et apporter des réponses adaptées aux besoins des Algériens alors qu’ils vivent dans leur bulle de verre, sans véritable contact avec la population ? Depuis son retour au pouvoir, le Premier ministre Ahmed Ouyahia ne sort quasiment jamais de son bureau du Palais du gouvernement à Alger. Ses sorties sur le terrain pour rencontrer des chefs d’entreprise, des salariés, des jeunes, etc. sont tout simplement inexistantes. Certes, il anime des négociations, comme la Tripartite, mais cela reste dans le cadre de réunions très formelles où les interlocuteurs sont connus. Or, comment peut‑on gouverner un pays qu’on ne connaît pas ? L’ambassadeur de France à Alger a effectué plus de visites sur le terrain en Algérie que le Premier ministre algérien.
     
    On peut dire la même chose de l’ensemble du gouvernement. Lorsque les ministres vont sur le terrain, c’est essentiellement pour des inaugurations ou l’inspection de chantiers en présence de nombreux journalistes et de caméras de l’ENTV. Ils se déplacent au pas de course, parlent à la presse et aux responsables locaux, ce qui laisse peu de temps à des rencontres avec les principaux concernés des différents secteurs.
     
    D’importantes grèves ont agité le complexe sidérurgique Arcelor Mittal l’an dernier. Le ministre de l’Industrie, celui du Travail, se sont‑ils rendus sur place ? Non. Le secteur de la santé est également dans la tourmente. Le ministre de la Santé est‑il allé rencontrer les médecins directement dans les services de santé publique ? Non plus. Bien sûr, l’efficacité du gouvernement ne se mesure pas au nombre de sorties des ministres sur le terrain. Mais une politique se trace en partant des problèmes rencontrés concrètement jusqu’à l’élaboration d’un projet global de société, pas seulement pour les mois qui viennent mais pour tracer l’avenir du pays.
     

     

  • " Al-Qaida au Maghreb ", ou la très étrange histoire du GSPC algérien


    par François Gèze et Salima Mellah, Algeria-Watch, 22 septembre 2007
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    Résumé

    Créé en septembre 1998, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a progressivement supplanté les " GIA " sur la scène du " terrorisme islamiste " en Algérie. D'abord cantonné dans une seule région du pays (la Kabylie), où il était relativement peu actif, il a acquis une notoriété internationale avec l'enlèvement d'une trentaine de touristes européens au Sahara, au premier semestre 2003. Depuis lors, il a multiplié attentats et actions armées dans le nord du pays, ciblant principalement les forces de sécurité, puis des civils et des cibles étrangères, au point d'être considéré comme une menace majeure en Europe, par ses " réseaux dormants " prêts à perpétrer des attentats meurtriers. Une menace confirmée par le ralliement du GSPC à Al-Qaida en septembre 2006 et sa transformation, en janvier 2007, en " Organisation d'Al-Qaida au Pays du Maghreb islamique " (AQMI).

    Dans cet article, nous montrons que l'exploitation rigoureuse et critique des nombreuses " sources ouvertes " disponibles sur le GSPC algérien (sites Web de l'organisation, articles de la presse algérienne et de la presse occidentale), combinée à l'analyse des singularités du régime algérien depuis 1962, ne laisse place à aucun doute : le GSPC est une création des services secrets de l'armée algérienne, le Département de renseignement et de sécurité (DRS, ex-Sécurité militaire), dont les chefs contrôlent, depuis la guerre civile des années 1992-1999, la réalité du pouvoir. Derrière la façade civile du président Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999 et réélu en 2004, le " terrorisme résiduel " du GSPC est un de leurs instruments pour consolider leur mainmise sur les richesses du pays et pour se légitimer auprès des puissances occidentales, en particulier auprès des États-Unis grâce à l'adhésion à la " Global War on Terror " de l'administration Bush.

    Exposant la chronologie, en cinq phases successives, de l'histoire du GSPC de 1998 à 2007, nous expliquons pourquoi l'intensification de ses actions terroristes depuis 2006 s'explique par celle de la lutte des clans au sein du pouvoir pour le contrôle de la manne pétrolière (considérablement accrue par l'envolée des prix des hydrocarbures) : celui du général Mohammed " Tewfik " Médiène, chef du DRS depuis 1990, a vu sa prééminence contestée par le " clan Bouteflika ", qui conteste l'alliance privilégiée nouée avec les États-Unis pour l'exploitation des hydrocarbures par le " clan Tewfik ". D'où le choix de ce dernier, pour déstabiliser le clan adverse, de multiplier les actions terroristes du GSPC-AQMI, y compris contre des cibles étrangères. Et de préparer, après cette acmé de terreur, une éventuelle relève de ce groupe armé de plus en plus discrédité.

    Table des matières

    Une information aux sources très orientées

    Des GIA au GSPC : de la terreur généralisée à la terreur sélective

    GIA, action psychologique et massacres de masse

    1999 : " concorde civile " et renouvellement de la " façade démocratique "

    Première phase (1998-2002) : la constitution du groupe

    Le GSPC, héritier direct des GIA

    La paradoxale implantation du GSPC en Kabylie
    Le curieux parcours de Hassan Hattab

    Deuxième phase (2003) : l'affaire des otages du Sahara

    Un très étrange enlèvement

    Une opération made in DRS, pour justifier l'implantation militaire américaine au Sahel

    Troisième phase (2003-2004) : la mutation du GSPC

    Le surprenant parcours d'Abderrazak El-Para, " islamiste " made in DRS

    2004 : la fin du GSPC " première manière " et le nouvel émir national Abdelmalek Droukdel

    Quatrième phase (2004-2007) : du GSPC à " Al-Qaida au Maghreb "

    Un combat d'abord cantonné à l'Algérie

    2002-2004 : les " preuves " très fragiles de l'allégeance du GSPC à Al-Qaida

    Juin 2005 : l'attaque par le GSPC de la caserne mauritanienne de Lemgheity

    L'affiliation à Al-Qaida et la menace du GSPC contre la France

    Cinquième phase (2006-2007) : le GSPC instrument de la lutte des clans au sommet du pouvoir

    Les fissures au sommet du pouvoir et l'affaire Brown & Root-Condor

    Mars-avril 2007 : attentats terroristes et messages codés

    Vers la fin du GSPC et de la lune de miel algéro-américaine ?

    Conclusion : comment en finir avec le GSPC-AQMI-DRS ?

    Annexe : chronologie du GSPC (1998-2007)

    Texte en pdf

  • Cri d’alarme et de secours de Mme Belharchaoui

     

     

    Tarare le 31.10.2011, Le Quotidien d'Algérie, 31 octobre 2011

     

    Par la présente je déclare, moi madame Leila Belharchaoui, que je maintiens la constitution et l’engagement de Mr Amine Sidhoum pour défendre mon mari Bachir Belharchaoui détenu depuis le 18 Juillet 2011 par les autorités militaires a la prison militaire de Blida.

     

    Je tiens aussi à dénoncer vivement les pressions exercées sur mon mari et les menaces proférées contre la famille par les mêmes autorités afin d’imposer un avocat autre que Mr Sidhoum et ce malgré l’insistance de mon mari sur le choix de sa femme. Il est à signaler à l’opinion nationale et internationale que mon mari qui a subit des tortures physiques atroces depuis son arrestation, continue de subir des tortures morales et physiques et ce par l’administration de psychotropes et d’autres substances chimiques invalidantes le rendant inapte a prendre des décisions raisonnables.

     

    Mon mari qui est innocent de tout ce qui lui est reproché subit la loi de l’arbitraire depuis plus de deux mois et devient chaque jour plus fragile. Il est à rappeler que sa détention n’est qu’une maigre tentative de protéger les tortionnaires qui se sont acharnés contre lui depuis le 18 juillet 2011 suite a une dénonciation calomnieuse.

     

    Je relance mon cri d’alarme et de secours a tous ceux qui défendent le droit et la dignité humaine afin de m’aider a mettre fin au calvaire de mon mari qui risque sa vie puisque ses tortionnaires ont juré qu’il ne s’en sortirait pas vivant.

    Mme Leila Belharchaoui

  • Noureddine Belmouhoub : Intimidations voilées



    Noureddine Belmouhoub, Le Quotidien d'Algérie, 1er novembre 2011

    Le 31 Octobre des policiers en tenue se sont présentés à mon domicile pour me faire part de ma convocation chez Monsieur le Juge d’instruction de la 3éme Chambre du Tribunal d’Alger –Sidi M’Hamed, suite à la plainte que j’ai déposé auprès du Parquet général d’Alger le 30 Octobre 2011 sous le N° 11/22508. Absent de mon domicile, les policiers en question ont fait part à ma jeune belle sœur, qu’ils étaient porteurs d’une convocation me concernant. Cette dernière a refusé d’accuser réception de cette convocation, ce qui est son droit le plus absolu d’autant qu’elle n’est pas mandatée par moi pour le faire. Les dits policiers sont repartis, et je fus avisé par elle téléphoniquement de ce passage. Un instant plus tard, j’ai reçu un coup de téléphone, et l’interlocuteur s’est présenté comme étant le commissaire de police, et me fit part que je devais me présenter au Tribunal de Sidi M’Hamed. Cependant je lui ai expliqué que je ne pouvais – indépendamment de ma volonté – le faire le même jour, dés lors que je me trouvais hors d’Alger.

    Le lendemain soit le 31/11/2011, des policiers se sont représentés encore chez moi et insistèrent pour que ma belle-sœur, réceptionne la convocation qui m’était destinée. Ma belle-soeur refusa de réceptionner cette convocation et de signer, ce qui fera dire à l’un des policiers :

    - « Si tu refuses de la signer, nous viendrons le chercher à 03h du matin » !!!!!!!!!!

    Ces derniers finirons par remettre la dite convocation à mon frère, lequel, me l’a transmise,. Je me suis présenté le même jour à 14 h chez Mr le Juge de la 3éme Chambre du Tribunal de Sidi M’Hamed, lequel m’a reçu avec courtoisie et enregistré ma plainte conformément à la loi.

    Ce matin lorsque ma belle sœur me fit part du comportement menaçant et inadmissible de ce policier, je me suis immédiatement présenté au Commissariat de la 4éme Sureté Urbaine, où ma réclamation fut prise très à la légère de la part d’un fonctionnaire qui s’est présentée à moi comme étant le Commissaire de police, il ira jusqu’à me dire : « Aujourd’hui nous ne sommes plus dans les années où le policier pouvait faire ce qu’il voulait ». Il mettra même en doute mes dires en m’affirmant que l’agent de police n’avait proféré aucune menace de ce genre. Ce qui est effarant, c’est que le commissaire de l’arrondissement judiciaire ou je fus kidnappé, s’est montré étonné en apprenant le crime d’enlèvement dont je fus victime.

    Ce qui m’autorisa à lui faire faire remarquer que même les chats au Pérou, savaient que Nourredine BELMOUHOUB, citoyen relevant du territoire judiciaire de ce commissariat, avait été kidnappé par des barbouzes le 23 octobre puis relâché la nuit du 25 au 26 Octobre 2011 à la même heure que le policier à cité, plus haut.

    Bizarrement, ce Commissaire ignorait aussi que j’ai été victime d’une agression à 500 m. (à vol d’oiseau) de son commissariat et que j’avais déposé plainte en bonne et due forme auprès de ses services.

    Je me vois dans le droit et le devoir de déposer plainte devant l’inspection générale de la police (police des polices) pour le comportement inadmissible de cet agent de police menaçant ma belle-sœur.

    Pour finir, je dis ici que, et au cas où ces comportements font partie d’une opération d’intimidation, je rappellerais haut et très fort à ses concepteurs, ses commanditaires, et ses exécutants que je Jure au Nom d’Allah le Tout Puissant l’Omnipotent :

    - que vos actions me laissent absolument indifférent,

    - qu’elles contribuent et servent à renforcer ma modeste mais ferme personnalité,

    - que je suis déterminé à relever tous les défis, quel que soit le prix,

    - que j’irai, à la mémoire de Maitre Mahmoud KHELILI (Allah yarahmou), jusqu’au bout de mes convictions.

    Je profite au passage pour remercier la LADDH (Aile Ali Yahia Abdenour), les ONG internationales, et toutes les nombreuses personnes « nommément » qui ont partagé l’angoisse et la douleur de mes enfants. Et je les invite à apporter le même soutien à Mohamed BABA NADJAR

    Noureddine BELMOUHOUB

    Alger le 1er novembre 2011

  • LIEN INTIME



    par M. Saadoune, Le Quotidien d'Oran, 1er novembre 2011

    Faut-il hausser les épaules à la veille de la commémoration du 1er Novembre ? Même si beaucoup de choses y incitent, y compris la compulsion commémorative officielle, il ne faut pas le faire. Ce serait un peu trop facilement participer aux entreprises destinées à favoriser l'amnésie. Nous sommes tous nés un Premier Novembre, même si aujourd'hui plusieurs générations cohabitent en Algérie. Il ne s'agit pas de sacraliser des hommes et des femmes qui ont agi contre une terrible adversité, constituée non seulement par un ordre colonial féroce mais aussi par une sorte d'accomplissement dans la destruction des ressorts de la société algérienne.

    Le 1er Novembre a été la continuation du sursaut de vie du 8 Mai 1945. Et c'est bien parce qu'il est l'expression d'une volonté de résister à une néantisation absolue que le 1er Novembre résiste et doit résister à l'embaumement et à la neutralisation. L'instrumentalisation de l'histoire, en réalité une tentative de l'affadir, de lui enlever sa sève par les hommes du régime a fait illusion pendant quelque temps ; elle ne fonctionne plus maintenant. Les Algériens ont réussi, dans la sphère privée et contre la sècheresse de l'enseignement officiel, à conserver un lien intime avec leur histoire. Ils ne doutent pas que les objectifs de Novembre 54 sont l'indépendance du pays, la justice sociale et la liberté pour les Algériens.

    Des objectifs encore inaccomplis qui mettent les acteurs successifs du régime dans une posture d'illégitimité permanente. Edulcorer le message du 1er Novembre, le momifier est une entreprise vaine. Et pourtant, on a bien essayé , et réussi souvent , à cultiver chez les Algériens la haine de soi, à les faire douter d'eux-mêmes. Et de leur histoire. Il est resté toujours ce lien intime qui est venu, en définitive, annihiler les entreprises de décervelage ; et maintenir vivace la finalité toujours renouvelée d'une Algérie libre avec des Algériens libres et égaux.

    Et si les Algériens font des «histoires» au pouvoir, c'est bien parce qu'ils ont une Histoire à faire valoir. Certains ont été surpris, voire fâchés de découvrir que la majorité écrasante des Algériens était hostile à l'intervention de l'Otan en Libye. Quelques clercs ont tenté de décrypter ce rejet de l'intervention occidentale par un effet de la propagande du régime algérien. L'explication était d'autant plus forcée que le régime ne savait vraiment pas quelle attitude prendre sur l'affaire libyenne. En réalité, les Algériens n'étaient ni des défenseurs de Kadhafi ni des suivistes d'une propagande ambiguë du régime. Leur attitude est liée à leur histoire. Celle-ci façonne leur vision et leur permet, malgré les confusions, de garder quelques repères fondamentaux. Ils ne renoncent pas à la liberté et à la justice face aux tenants de l'ordre autoritaire interne. Ils ne doutent pas non plus que l'Otan leur a été historiquement hostile et qu'elle le demeure.

    On ne hausse pas les épaules à Novembre. Car il est la permanence d'une exigence de liberté, de démocratie, de justice sociale et d'indépendance.

  • Analyse des textes fondateurs du FLN du 1er novembre 1954



    Ait Benali Boubekeur, 1er novembre 2011

    Il y a 57 ans, les Algériens découvrent deux appels, signés au nom du FLN et de l’ALN, en vue de combattre le système colonial. Dans la proclamation du FLN, les chefs de l’insurrection, sûrs de leur combat, font appel au peuple pour les juger sur le bien fondé de leur action. Par ailleurs, bien que le peuple algérien ait beaucoup attendu son salut de l’action politique, menée notamment par le principal parti nationaliste, le PPA-MTLD (Parti du Peuple Algérien –Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), les initiateurs de l’action armée se démarquent du parti, tiraillé par les luttes intestines. Ceci dit, il est vrai que le PPA-MTLD fut le seul parti à prôner l’indépendance de l’Algérie. Les autres formations préconisaient, quant à elles, des formules assimilationnistes. Du coup, les fondateurs du FLN avertissent d’emblée les militants afin de ne pas les confondre avec l’une des fractions du mouvement nationaliste. En effet, à ce moment-là, les deux tendances du MTLD se livrent une bataille inexpiable. « Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents : administratifs et autres politicailleurs véreux », arguent les dirigeants de la révolution algérienne. Pour ces derniers, les partisans de l’action politique ont eu leur chance. Après trois décennies de militantisme, il est temps, estiment les rédacteurs des deux textes fondateurs de la révolution algérienne, de passer à l’action. Ainsi, contre la volonté des deux tendances du parti, les activistes veulent en découdre avec un système abhorré, mais combien puissant. Il faut rappeler que le parti, PPA-MTLD, fut à ce moment-là miné de l’intérieur. Le comité central n’était plus sur la même longueur d’onde que son président, Messali Hadj. Éloigné du territoire national depuis des lustres, Messali perdait petit à petit le contrôle du parti. Lors du congrès du parti en avril 1953, le comité central avait voté une motion se situant aux antipodes des positions d’un parti révolutionnaires. Celle-ci consistait à travailler, là où ce fut possible, avec les autorités coloniales. C’est ainsi que Abderrahmane Kioaune devint adjoint au maire d’Alger, Jacques Chevalier. Or, dans ce cas scabreux, Messali ne saisit pas l’occasion pour fédérer ses partisans et les activistes en vue d’une action révolutionnaire libératrice. Son souci principal fut de contrôler le parti. Pour lui, s’il devait y avoir une action armée, celle-ci devait être un moyen d’amener les autorités coloniales à négocier avec lui. Plus tard, ce retard est vivement reproché à Messali. En tout cas, les activistes jugent ces atermoiements comme étant le résultat de l’inaction du président Messali. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le retard est conséquent, de l’avis des activistes. Pour corroborer leur thèse, ils citent l’exemple des deux pays voisins, la Tunisie et le Maroc. En dépit de la souplesse du système des protectorats par rapport au système colonial, ce sont les Tunisiens et les Marocains qui engagèrent l’action armée. Or, les Algériens, bien qu’ils subissent le système colonial de plein fouet, restent immobiles. « Les événements du Maroc et de la Tunisie sont, à ce sujet, significatifs et marquent profondément le processus de lutte de libération de l’Afrique du Nord. A noter dans ce domaine que nous avions depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action. Malheureusement jamais réalisée entre les trois pays. Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre Mouvement National terrassé par les années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé de soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algériens », peut-on lire dans la proclamation du FLN du 1 novembre 1954. En effet, dès décembre 1953, les rapports des autorités coloniales débordaient d’enthousiasme en apprenant la crise qui secouait le parti nationaliste, le PPA-MTLD. En outre, la base est désormais au courant de la crise minant la direction du parti. Pour résoudre le conflit, Messali demande les pleins pouvoirs en vue de redresser le parti. Les centralistes refusent, dans le premier temps, en arguant que la ligne directrice du parti avait été ratifiée lors du précédent congrès du parti. Vers la mi-juillet, Messali réunit ses partisans en Belgique. Il exclut tous les animateurs du comité central. Ce dernier réunit, lui aussi, la conférence des cadres vers le début août. Les membres du comité central décident l’exclusion de Messali et de ses adjoints, Moulay Merbah et Ahmed Mezrena.

    Dans ces conditions, pour paraitre crédible, il est difficile de se reconnaitre dans l’une des tendances et prétendre réaliser l’union du peuple algérien. En tout cas, cette ambigüité est levée dans la déclaration du 1 novembre 1954 : « Nous tenons à préciser, à cet effet, que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et de prestiges, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi obstiné et aveugle, qui s’est toujours refusé d’accorder la moindre liberté par les moyens pacifiques », clarifient ainsi les activistes leur position. Tout compte fait, contrairement au parti traditionnel qui réclamait l’élection de l’assemblée constituante par tous les Algériens, le FLN avance le principe de « la restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques ». L’autre principe cher aux fondateurs du FLN est le respect de toutes les libertés fondamentales, et ce sans qu’il y ait la moindre entrave à leur exercice. Hélas, un demi-siècle après l’indépendance, les Algériens revendiquent encore le respect des libertés fondamentales du citoyen. Cependant, concomitamment à l’action armée, les chefs historiques du FLN proposent, aux autorités coloniales, la résolution du conflit en ouvrant la négociation avec les porte-parole autorisés du peuple algérien. Cette négociation doit aboutir à la reconnaissance de la souveraineté algérienne. En contre partie, l’Algérie indépendante respectera les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis. Les liens entre les deux pays ne seront, selon les fondateurs du FLN, plus dictés à Paris. Ils feront l’objet d’une négociation d’État à État. Par ailleurs, pour exhorter le peuple algérien à les suivre dans cette démarche, les fondateurs du FLN n’hésitent pas à lui rappeler sa situation de subalterne dans son propre pays : « Comme tu le constates, avec le colonialisme, la Justice, la Démocratie, égalité ne sont que leurre et duperie destinés à te tremper et à te plonger de jour en jour dans la misère que tu ne connais que trop », lit-on dans l’appel de l’ALN au peuple algérien. Néanmoins, déterminés à libérer le pays stoïquement, les initiateurs de l’action armée n’ont pas perçu le danger guettant la révolution de l’intérieur. En effet, une partie de leurs compatriotes n’avaient pas la même acception de la liberté pour le peuple algérien. En fin de l’histoire, ces malintentionnés ont attendu la fin de la domination coloniale pour en imposer la leur. Et le peuple algérien vit de privation en privation malgré les efforts consentis.

    Par Ait Benali Boubekeur

  • "Le dollar va mourir" on le surnommera le dollar troué

     

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    «Tout le monde s'en prend à l'euro, car les marchés sont bêtes et moutonniers. Mais c'est le billet vert qui représente aujourd'hui le plus gros risque systémique.» Myret Zaki sort un nouveau livre choc: «Le dollar va mourir» La journaliste économique - qui, en 2008, nous a révélé les dessous de la débâcle d'UBS - s'en prend, dans un nouvel ouvrage, à la monnaie qui gouverne la planète. Elle démontre, pas à pas, "comment le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l'histoire". Et pourquoi sa fin est programmée.

    Myret Zaki est, en très peu de temps, devenue l'écrivain économique le plus lu, le plus recherché en Suisse romande. La rédactrice en chef adjoint du magazine Bilan nous reçoit dans les locaux du magazine à Genève. Elle est toujours lumineuse, généreuse, brillante. Et pourtant. Ce petit bout de femme de 38 ans, originaire d'Egypte, est sans doute l'une des personnalités les plus craintes, actuellement, des milieux financiers helvétiques. La preuve.

    Elle publie demain, aux Editions Favre*, un troisième livre à la thèse implacable: La fin du dollar. Sa démonstration ? "Ce n'est pas l'euro qui va mourir. C'est le dollar." Silence... Comme elle le raconte elle-même, ce constat a laissé et laisse toujours ses interlocuteurs totalement cois. "Y compris, et peut-être avant tout, les banquiers genevois que j'ai rencontrés et qui sont tellement liés à la première puissance économique mondiale."

    La journaliste - qui a toujours su faire ces nécessaires pas de côté pour s'extraire de l'idéologie dominante et analyser "les faits" - a dû, pour cette stupéfiante enquête, affronter tous les sceptiques: "Lorsque j'annonçais à mes différents interlocuteurs que j'écrivais un livre sur la fin du dollar américain, raconte-t-elle, tous m'ont répondu: "Mais non, c'est plutôt l'euro qui a des problèmes. C'est sur la mort de l'euro que vous devriez écrire!"

    Le risque grec ? Une broutille!

    Myret Zaki a ainsi commencé ses investigations sur le billet vert (et sur les dérives du système financier américain) en plein coeur du naufrage grec. Son livre va sortir demain, au plus fort de la nouvelle crise portugaise qui s'apprête à demander quelque 80 milliards d'euros d'aide à l'Union européenne. Changer d'avis, donc? "Jamais!" Et la spécialiste, brutalement, nous propulse dans le monde de la réalité, et non plus dans celui de Oui-Oui. La situation budgétaire des Etats-Unis? "Ils sont bien plus endettés que l'Europe." Les pays européens qui, les uns après les autres, menacent de faire défaut? Vous voulez rire! "Bien sûr qu'une faillite de la Grèce serait grave en soi, surtout pour ses habitants. Mais la Grèce ne pèse même pas 2% de la zone euro. Voulez-vous connaître un vrai danger dont personne ne parle? La faillite de l'Etat de Californie, 7e puissance économique mondiale et qui affiche un taux d'endettement de 90% de son PIB".

    Risquons une dernière contre-offensive: "Mais les Etats-Unis ne pourront jamais faire faillite. Ils sont non seulement la première puissance économique et militaire mondiale, mais détiennent la monnaie qui règle 80% des transactions internationales. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, non?"

    Eh bien non! Cette ère est terminée, selon l'auteure. La Chine, la Russie, l'Amérique latine et même, depuis peu, depuis le Printemps arabe, les pays producteurs de pétrole ne veulent plus tout payer en dollars. "Savez-vous que la Russie et la Chine, dans leurs échanges commerciaux, ne recourent plus du tout au billet vert, mais se paient respectivement en rouble et en remimbi?"

    Nous voilà en centre de la démonstration de La Fin du dollar. Point d'idéologie antiaméricaine ou de théorie du complot: les anciens "alliés" monétaires de Washington - Pékin en tête - prennent de plus en plus leurs distances face au billet vert, "parce que tous savent que le dollar est devenu la plus grande bulle spéculative de l'histoire", affirme Myret Zaki.

    La preuve ? Depuis 1913, le dollar, qui n'est plus adossé à aucune valeur tangible, tel l'or, a perdu 97% de sa valeur. A chaque bulle spéculative - la dernière sur les subprimes ayant par exemple détruit quelque 15 000 milliards de dollars en sauvetage bancaire -, la Réserve fédérale trouve la même martingale: imprimer, imprimer encore et toujours du papier. Les Etats-Unis ne produisent pratiquement plus rien; même des grandes entreprises comme Google, Microsoft ou Facebook ne pèsent que pour 6% dans la création de valeur outre-Atlantique. Les Etats-Unis, au contraire, vivent à crédit: "Le pays a besoin de 6 dollars de dette pour produire 1 dollar de richesse. Trouvez-vous réellement que nous sommes là face à une économie saine?"

    Les données - entièrement circonstanciées qu'avance Myret Zaki - font en effet trembler. La dette publique de l'Etat fédéral? On frise à ce jour les 14 000 milliards de dollars, soit plus de 100% du produit intérieur brut (contre 93% pour l'ensemble de la zone euro). On y rajoute l'endettement des ménages, ainsi que celui des entreprises, et nous voici à 360% du PIB, soit une dette de quelque 50 000 milliards de dollars. "Et cela ne comptabilise toujours pas les engagements futurs que les collectivités publiques américaines ont à l'encontre de leurs retraités ou du système de santé"...

    Avec la journaliste, c'est toujours comme cela. Vous vous croyez déjà dans le mur? Détrompez-vous: tout compris, les Etats-Unis affichent aujourd'hui un "trou" de 200 000 milliards de dollars, "un chiffre, reconnaît-elle, qui ne veut plus rien dire, mais qui fait courir à la planète un risque systémique comme l'histoire humaine n'en a jamais connu."

    La Chine change la donne

    Pire, ajoute Myret Zaki. Washington et son billet vert n'ont jamais aimé l'euro qui, soudain, a surgi en 1999 et qui se présenta, dans sa force et face à l'ampleur de son marché de 360 millions de consommateurs, comme un concurrent à abattre. L'euro est aujourd'hui une devise dans laquelle le Venezuela ou le Koweït facturent leurs livraisons de pétrole. L'euro est, en outre, une devise que privilégient la Chine, le Japon ou la Russie dans leurs trésors de guerre. Au détriment croissant du dollar. Une alliance "objective" s'est dès lors constituée entre le pouvoir politique américain et les gros hedge funds anglo-saxons, "qui, pour s'enrichir rapidement et massivement, se sont mis à spéculer sur la faillite de la Grèce, puis contre l'Irlande ou, aujourd'hui, contre le Portugal". Ce qui, par contre, a changé face à cette domination sans partage, c'est que de plus en plus d'Etats forts, dans ce nouveau monde multipolaire, se détournent du dollar qui ne vaut plus rien, y compris les vieux amis (Arabie saoudite en tête) qui vendent aujourd'hui davantage de pétrole à la Chine qu'aux Etats-Unis. Les maîtres du monde changent. Et le monde s'y adapte... La fin du dollar roi, alors, c'est pour quand? "2014, répond Myret Zaki: l'ère du dollar prendra fin brutalement, ou graduellement." Mais elle est programmée.

    *A lire

    Myret Zaki, La fin du dollar - Comment le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire, Editions Favre, avril 2011.

  • les vrais hommes patriotes trahis par le pouvoir machiavelique

     

    Novembre : la protesta des Patriotes trahis

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    Les Patriotes sont-ils devenus des témoins gênants pour l'impunité accordée aux terroristes du GIA par le régime de Bouteflika?

    De Haouch Gros, à Blida, les membres de la coordination des Patriotes comptent lancer des actions de protestation à travers le pays pour revendiquer leurs droits et recouvrer leur dignité bafouée par le pouvoir

    Désarmés par la réconciliation nationale au plus fort de la lutte anti-terroriste, les Patriotes qui se sont armés à Igoujdal en Kabylie maritime et à Haouch Gros, dans les vergers de la Mitidja, contre le terrorisme, s’organisent en mouvement de protestation pour défendre leurs droits et leur dignité à la veille du 57ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour l’Indépendance dont plusieurs sont issus.

    Selon l’information rapportée par le quotidien Liberté dans son édition de dimanche 30 octobre, c’est de Haouch Gros que les membres de la coordination des Patriotes comptent lancer des actions de protestation pour revendiquer leurs droits et recouvrer leur dignité. Ainsi, au moment où Bouteflika s’apprête à marquer l’anniversaire de "son" 57ème Novembre par des coups d’éclats en séries d’inaugurations restées au frigo pour cette date, les Patriotes qui l’ont interpellé à maintes reprises sur leur situation de laissés pour compte envisagent plusieurs actions pour se faire entendre. Selon la même source, ils comptent bloquer, dès aujourd’hui, les tronçons de l’autoroute Est-Ouest et occuper le siège de la wilaya de Blida avant d’envisager une marche sur Alger. D’autres actions de revendications seront organisées à travers différentes régions du pays.

    Après avoir été licenciés de leur poste de travail sans aucune indemnités, ils sont devenus objet de tractations politiciennes entre Bouteflika et Belkhadem sans qu’aune réponse concrète ne leur soient donnée quant à leur situation des plus dramatiques sur les plans social et éthique. Aucune des revendications relatives à la reconnaissance de leur statut professionnel en tant que Patriotes engagés dès 1993 aux côtés des forces de l’ANP sur le terrain de la lutte anti-terroriste, n’a été satisfaite depuis avril 2010.

    En 2008 déjà, Belkhadem, émissaire de Bouteflika, a promis en vain de les rencontrer. Le ministère de la Défense nationale a promis aux 25 000 Patriotes, juridiquement considérés de "citoyens volontaires" (le terme de Patriote n’est pas reconnu officiellement, contrairement à l’appellation de "terroriste repenti"), leur a fait parvenir un contrat stipulant un salaire mensuel de 25.000 DA et une couverture sociale. Mais le document qui leur a été remis par le biais des chefs de groupe de Patriotes conditionnait l’attribution de ce salaire par la remise d’un dossier administratif à faire décourager le plus déterminé d’entre eux : un  casier judiciaire, un certificat de nationalité, la photocopie de la carte nationale, la carte de port d’arme…

    Dans le même temps, dès la promulgation de la concorde civile, les fonctionnaires d’entreprises publiques ayant rejoint le SIT (Syndicat islamique des travailleurs) du FIS avant de prendre le maquis de l’AIS et du GIA ont été non seulement réintégrés dans leur poste de travail pour ceux dont les entreprises n’ont pas été bradées, mais aussi indemnisés avec effet rétroactifs de leurs années de terroristes sans contraintes  administratives. Mieux : des entreprises privées, issues du démantèlement du tissu industriel étatique ont reçu instructions d’indemniser des travailleurs, anciens terroristes, dont elles n’avaient aucune trace.

    Lors du 6ème anniversaire de la promulgation de la réconciliation nationale, c’est l’impunité accordée aux terroristes qui a les faveurs du pouvoir. Les Patriotes étaient devenus des témoins gênants.  Mais l’affront qui leur a été fait n’est sans doute pas qu’au niveau du mépris comme seule réponse à leur revendication d’un statut professionnel. Il touche à leur honneur et sacrifice consenti dans la lutte contre les maquis du GIA. Alors que nombre d’entre eux sont tombés au champ d’honneur sans aucune reconnaissance officielle, l’un des leurs, vaillant combattant dans les rangs de l’ALN et chef des Patriotes a été condamné à mort avant que sa peine ne soit commuée à la prison à vie. Il s’agit de Mohamed Gharbi qui a défendu son honneur en abattant un ancien chef du GIA qui, fort de cette impunité de la concorde civile, devenu repenti intouchable, le menaçait de mort.  Ses nombreuses plaintes auprès de la gendarmerie, demeurées lettres mortes, Mohamed Gharbi  n’a eu, pour se défendre, que son fusil face au terroriste "repenti". Lors de son procès, sa première condamnation à mort a été applaudie par des faux repentis venus en meutes à la salle d’audience huer le Patriote. Mohamed Gharbi a passé dix années de sa vieillesse en prison. La mobilisation du comité Mohamed Gharbi a eu raison de cette ignominie. Le Patriote est libre mais est-il pour autant libéré de l’affront qui lui a été fait ?

    Marginalisés, bafoués et trahis dans leur sacrifice consenti pour sauver les derniers carrés d’une indépendance remise en cause par l’islamisme politique, les Patriotes, réunis à Haouch Gros, veulent aussi marquer, par le choix de leur regroupement dans cette région de la Mitidja,  le 16ème anniversaire de la mort de Mohamed Sellami, le fondateur des Patriotes de la Mitidja   tombé, les armes à la main, dans la nuit du 19 décembre 1995 lors d’un affrontement armé avec les terroristes   de Antar Zouabri.

    Rachid Mokhtari

  • helas les vautours ont encore frapper 1er novembre

    Les grands chantiers de la capitale

    Le plaisir gâché par les coûts et les délais

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    Le président Bouteflika a inauguré hier des réalisations d’utilité publique et institutionnelle, dont le métro d’Alger, et a lancé les travaux d’autres grands projets. La joie des Algérois a été quelque peu atténuée par les délais trop longs et les coûts exhorbitants.

    Il a inauguré également le très beau siège du ministère des Affaires étrangères, un édifice imposant, sur les hauteurs de la capitale, qui malheureusement contraste si mal avec la mauvaise passe dans laquelle se trouve la diplomatie algérienne qui, dans sa chute, faut-il le dire pour la circonstance, touche le fond.
    Ces inaugurations n’ont pourtant mérité aucun commentaire ni déclaration de la part du chef de l’Etat. Est-ce à dire que ce sont autant de réalisations qui parlent pour lui ? Pas si sûr tant il est vrai que Bouteflika reste attendu sur la réalisation d’autres chantiers, beaucoup plus politiques ceux-là, puisqu’il s’agit de sortir le pays de son enfermement politique stérilisant.

    A l’heure où le contexte international est marqué par une crise économique évidente et, surtout, des bouleversements politiques déchirants qui visent à remettre en cause les choix du passé, en Algérie, l’on ne semble pas en tenir compte. Du moins pas avec la même rigueur pour tous les projets. Que peut-on dire en effet du choix porté sur la construction de la Grande mosquée d’Alger, qui coûtera au Trésor public pas moins d’un milliard de dollars ?
    Bien loin de discuter de l’importance de tous ces projets et encore moins leur utilité, le sujet suscite par contre toutes sortes de commentaires sur leur priorité, au moment où le pays est déjà mis sur les rails de la maîtrise des dépenses budgétaires ou de la diminution de la facture des importations. Cet argument a fondé même la suppression du crédit à la consommation des ménages, la surtaxation de l’acquisition des véhicules notamment. Tout cela sans compter que le pays souffre profondément de déficit en matière de projets structurants capables de redresser une situation économique et sociale en déclin.

    Engager des chantiers aussi coûteux  au mépris des priorités, dans un contexte de crise économique qui ne manquera pas d’avoir un impact sur les finances publiques, risque de connaître le même sort que celui réservé au métro d’Alger, un cauchemar qui a hanté les Algérois pendant bien longtemps. Ainsi, pour sa première sortie dans la capitale depuis sa réélection, Abdelaziz Bouteflika a-t-il vraiment fait son choix politique de faire de ces réalisations un des objectifs atteints de Novembre ? Force est de constater que l’instauration d’un Etat véritablement démocratique et la consécration d’une réelle justice sociale, que le 1er Novembre 1954 s’était fixé comme objectifs stratégiques, restent à conquérir, un demi-siècle après l’indépendance.

    Hacen Ouali
  • la police laisse faire le traffic de devise parseque les ordres viennent d'en haut.

    La chasse aux sorcières n’effraye pas les cambistes

    Rien n’ébranle le business de la devise !

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    le 31.10.11 | 01h00 3 réactions

     

    La descente opérée durant le mois d’octobre par les services de sécurité dans les milieux connus pour être des plaques tournantes du marché noir de la devise sur la place d’Alger n’aura pas fait vaciller le moins du monde ce business fructueux.

    S i l’offre s’en trouve quelque peu perturbée, les pourvoyeurs de ce marché sont en revanche toujours présents.
    Au square Port Saïd, les cambistes n’ont jamais été aussi nombreux. Adossés à des véhicules en stationnement ou simplement debout sur les rebords des trottoirs, ils abordent au passage des automobilistes et autres passants, leurs liasses de billets, des euros bien en évidence, faisant mine de les compter et les recompter inlassablement. A quelques mètres de là, les agents de police font mine de ne rien voir.

    Quant on demande à l’un des cambistes s’il n’est pas inquiet après les dernières opérations des forces de sécurité, il répond avec flegme et assurance : «Vous savez, ce n’est pas la première fois qu’il y a ce genre d’opération et pourtant moi je suis là tous les jours depuis des années.» Et d’ajouter : «J’essaie de gagner ma vie et c’est quand même mieux que d’aller se jeter à la mer.» Et c’est d’autant mieux que le business semble prospérer avec la flambée des cours de l’euro, la devise la plus échangée sur la place. Depuis le début de l’année, la monnaie unique européenne caracole à plus de 140 DA pour un euro avec des pics allant jusqu’à 147 DA la semaine dernière. Une hausse qui s’explique, selon notre cambiste, par «la baisse de l’offre suite aux arrestations qu’il y a eu». Beaucoup de cambistes «se sont mis un peu à l’ombre pour ne pas attirer l’attention, ce qui fait que l’euro manquait un peu sur le marché», dit-il. Cela sans compter qu’on est en pleine saison de pèlerinage, ce qui a tendance à booster la demande.

    Il n’y a pas que le Square

    Se mettre au vert pour éviter les soupçons, c’est ce que nous avons pu vérifier la semaine dernière chez le propriétaire d’un commerce de cosmétiques dans une commune de la banlieue ouest d’Alger. A priori, rien ne laissait penser que dans l’arrière-boutique on échangeait des devises, essentiellement des euros, mais le bouche-à-oreille fonctionnant parfaitement, nous avons tenté d’avoir confirmation. Nous avons donc approché le vendeur, une fois le magasin vidé de sa clientèle, nous lui avons demandé s’il acceptait de nous acheter quelques centaines d’euros. «Non, nous ne le faisons plus», nous répond-il quelque peu embarrassé. A la question de savoir pourquoi, le vendeur ne donna aucune réponse.  «Est-ce parce que les cours sont trop élevés ?», avons-nous demandé.

    «Non, ça n’a rien avoir, mais il faut faire attention, il y a les hommes de la sécurité qui rôdent dans les environs», nous a-t-il dit en guise d’avertissement et d’explication. A quelques centaines de mètres de là, nous avons entendu parler d’un autre magasin où l’on vendait des vêtements pour hommes et où on pouvait accessoirement acheter et vendre des euros. Après avoir indiqué au vendeur le nom de la personne qui nous a tuyautés, l’homme a, volontiers, accepté de nous échanger nos euros. «Le cours est à 14 (140 DA pour un euro)», dit-il, comme pour s’assurer que nous ne changerions pas d’avis et d’ajouter qu’il est assez «bas ces jours-ci». Il indique dans la foulée «que les euros se font rares», sans pour autant pouvoir l’expliquer.

    Mais la logique commerciale voudrait qu’en période de rareté, les prix augmentent ; or, ce qui se passe sur le marché noir indique parfois le contraire. «Quand le cours est trop élevé ou trop bas, on préfère ne pas faire de transaction, pour éviter qu’on soit perdant dans l’affaire ou que la personne qui vient nous voir soit lésée», nous dit le propriétaire du magasin. Quant à savoir qui fixe le cours journalier sur le marché parallèle, toute réponse serait aléatoire. En effet, dans la même journée de mercredi (26 octobre 2011), et sur la même place du square Port Saïd, nous nous sommes vu proposer trois taux de change différents par trois cambistes différents. Les cours à l’achat allaient de 140, 141 et 141,5 DA pour un euro, alors qu’à la vente, ils oscillaient entre 141, 142 et 142,5 voire 142,7 DA pour un euro.  

    En dehors des facteurs de saisonnalité comme la saison estivale, la période du hadj ou les vacances de fin d’année qui dictent le principe de l’offre et de la demande, la logique du profit semble pour l’heure la seule à laquelle obéit le commerce informel de la devise, comme pour toute autre business du reste.             
     

    Safia Berkouk