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  • le chauve pas de confiance,on veut khellil en prison

    Cherouati part, zerguine arrive

     

    La valse des P-DG de Sonatrach continue

    Par : Khaled R.

    Trois P-DG à la tête de Sonatrach en moins de deux ans. Cela dénote de graves difficultés de gestion du secteur et une absence de vision à la tête de l’État en vue de consolider le positionnement de la compagnie pétrolière à moyen et long terme sur la scène énergétique mondiale, sur fond de luttes d’influence pour le contrôle de la rente pétrolière.

    Le changement à la tête de Sonatrach, une rumeur qui circulait depuis plusieurs mois dans les cercles avisés et qui a enflé ces derniers jours, s’est confirmé avant-hier. Le président de la République a limogé Noureddine Cherouati, a-t-on appris dans la matinée de jeudi auprès d’un responsable du ministère de l’Énergie. L’agence officielle APS a indiqué, dans l’après-midi du même jour, qu’Abdelhamid Zerguine a été nommé par le chef de l’État nouveau patron de la compagnie pétrolière nationale. Un peu plus tard, elle annonce l’installation par le ministre de l’Énergie du nouveau P-DG de Sonatrach. “Avant sa nomination à ce poste, M. Zerguine, 61 ans, assurait la présidence de Samco, filiale de Sonatrach chargée de la commercialisation de gaz dont le siège est à Lugano, en Suisse”, ajoute l’agence. Il a occupé de hautes fonctions à Sonatrach. Directeur général de GCB, filiale à 100% de Sonatrach, spécialisée dans le génie civil, vice-président chargé du transport par canalisations (TRC) puis directeur exécutif chargé des activités internationales à Sonatrach.

    Un fidèle à Bouteflika à la tête de Sonatrach
    Comment expliquer ce changement intervenu 18 mois après l’installation de Noureddine Cherouati. Des sources invoquent la mésentente entre le ministre de
    l’Énergie et le P-DG de Sonatrach. “Les choses se sont corsées en avril-mai 2011, suite à des plaintes de responsables de la compagnie pétrolière nationale adressées par écrit au ministre de l’Énergie et des Mines. Grief : l’excès d’autoritarisme, à l’index le traitement considéré comme peu correct infligé à ses collaborateurs par le P-DG de Sonatrach, a confié une source proche du département de l’Énergie. Autre reproche : Noureddine Cherouati a désigné de nouveaux présidents de filiale sans en référer à Youcef Yousfi. Sa personnalité, son désir d’autonomie par rapport à la tutelle ont donc ajouté de l’huile sur le feu. C’était en fait une guerre entre les deux hommes, insistent ces sources. Fort de ces arguments, Youcef Yousfi a demandé le départ de Noureddine Cherouati par écrit au président de la République. Celui-ci a refusé. “On vient de le nommer. Cela ne fait pas sérieux”, a répondu le chef de l’État. Les choses en sont restées là. Rebondissement en octobre dernier, Noureddine Cherouati a nommé
    M. Bekhouche P-DG de l’IAP à la place de Kherbi. Youcef Yousfi s’est opposé à ce changement.

    Cherouati était sur le point de conclure un arrangement avec US Anadarko
    Le voyage du Président à Doha, accompagné de Youcef Yousfi, a accéléré les choses. Le ministre de l’Énergie a proposé trois noms pour le poste de P-DG de Sonatrach : Ahmed Mechraoui, ancien directeur de l’exploration à Sonatrach, ancien P-DG de la Sipex Libyan Branch (activités d’exploration en Libye), aujourd’hui conseiller au ministère, Saïd Sahnoune, vice-président actuel de l’amont, et Abdelhamid Zerguine.
    Pourquoi le chef de l’État a-t-il choisi le dernier candidat ? Il ne faut pas oublier qu’Abdelhamid Zerguine a fait campagne pour le président de la République en 1999. Ce qui lui a valu d’être nommé vice-président de Sonatrach chargé du transport par canalisations en 2002. Le chef de l’État a désigné comme à l’accoutumée un fidèle à la tête de la compagnie pétrolière nationale. À noter que Chakib Khelil l’a remplacé à la tête de cette division de Sonatrach. Ce qui lui a évité d’être mouillé dans le scandale Sonatrach. On peut se demander s’il s’agit des véritables raisons de son limogeage, d’autant que Noureddine Cherouati était sur le point d’obtenir un arrangement avec la compagnie américaine Anadarko, devant mettre fin au contentieux qui devait être tranché les prochains jours par le tribunal d’arbitrage international de Genève. Objet du litige : la rétroactivité de la taxe sur le profit exceptionnel appliqué aux compagnies pétrolières présentes en Algérie. Pour la partie américaine et danoise (Maersk), les contrats de partage production les concernant ont été signés avant l’adoption de la taxe. Donc, ils ne devraient pas payer ce prélèvement obligatoire. Elles ont poursuivi en justice Sonatrach.
    Si le tribunal arbitral de Genève tranche en faveur des compagnies américaine et danoise, Sonatrach devra payer plus de 3 milliards de dollars à la partie adverse.
    M.  Cherouati est arrivé à convaincre ces deux parties de choisir la solution du règlement du contentieux à l’amiable. Ce qui suppose à première vue la cession d’intérêts dans des gisements algériens au profit de ces deux compagnies. Il est étonnant que le président de la République ait limogé Cherouati peu de temps avant la signature de l’arrangement et, surtout, à quelques jours du verdict du tribunal d’arbitrage international de Genève. Cet arrangement fait-il partie des raisons qui ont poussé Noureddine Cherouati à la porte ? En tout cas, des parties avaient intérêt à faire capoter le règlement à l’amiable. En Algérie, on continue donc à nommer et dégommer de hauts responsables dans l’opacité.

    Sonatrach très mal en point
    En fait, on a assisté avec ces changements à la tête de Sonatrach à une lutte d’influence pour le contrôle de la rente pétrolière. M. Cherouati aura tenté d’effacer les effets de la gestion catastrophique du secteur par Chakib Khelil. En instituant un code éthique à Sonatrach, il a essayé de prévenir un autre scandale, d’en finir avec la corruption qui a atteint avec Chakib Khelil des sommets inégalés et de redémarrer la machine Sonatrach paralysée pendant tout le 1er semestre 2010. Ce qui a dérangé les “requins” à l’intérieur et hors Sonatrach.
    Mais au-delà de ces luttes d’influence, il faudra que l’opinion sache que Sonatrach est très mal en point, en dépit des efforts de Noureddine Cherouati. Elle ne s’est pas encore remise de l’hémorragie causée par les limogeages et les départs en retraite de ses managers des plus compétents et des plus expérimentés accélérés par Chakib Khelil. Du coup, elle accuse un grand retard dans l’amont, c'est-à-dire l’exploration-production. Elle a besoin d’un sérieux renforcement managérial et de redynamiser le processus d’acquisition de savoir-faire technologique. Aujourd’hui, beaucoup plus qu’avant, c’est la technologie qui fait la différence entre les compagnies pétrolières. Rattraper le gap technologique constitue un enjeu déterminant pour son avenir, et partant du positionnement de l’Algérie sur la scène énergétique mondiale menacée par des concurrents comme le Qatar, la Russie. Cela passe par le développement de ses réserves de pétrole et de gaz essoufflés par une politique intensive de production d’hydrocarbures à l’ère Khelil. Or, sans un retour à la loi 86-14 sur les hydrocarbures, il ne faut pas s’attendre à des résultats rapides dans l’amont.
    K. Remouche

  • les bouriquots découvrent les lois qui ont votées

    Des députés découvrent les absurdités qu’ils ont votées

    Par : Mustapha Hammouche

    Ce n’est certainement pas le résultat qu’il en attendait quand le FLN a initié la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur les révoltes de janvier dernier. Conçue pour confirmer les motifs “alimentaires” des manifestations et accréditer la thèse du complot par la hausse des prix du sucre et de l’huile, elle s’est, certes, appesantie sur le problème de la maîtrise des prix des denrées de première nécessité, mais a surtout soulevé les éléments de politiques publiques qui sont à l’origine de l’anarchie du marché.
    C’est donc sur des règles que l’Assemblée nationale a toujours allègrement entérinées que la commission est revenue. En commençant par le mode de calcul du budget que nos élus n’ont jamais remis en cause, ni même interrogé. Un artifice fondé sur le déficit structurel du budget corrigé par la différence entre le prix de référence et le prix réel et qui brouille la perception des capacités réelles du pays. “Le budget de l’État est calculé sur la base d’un baril à 37 dollars. Actuellement, le pétrole vaut 100 dollars sur le marché. Si le prix du baril de pétrole baisse au-dessous de 60 dollars, d’où va-t-on ramener l’argent pour continuer à subventionner les prix des produits ?” s’interroge le député et président de la commission, Kamel Rezki. Il y a longtemps que les députés auraient dû édicter des normes qui assurent la continuité budgétaire et qui devait libérer le train de vie de l’État et de la société de la contingence pétro-boursière.
    Les députés enquêteurs découvrent ensuite l’absurdité aventureuse de la technique de subvention des prix adoptée comme instrument de politique sociale à grande échelle. En plus de pousser à des dilatations budgétaires qui peuvent devenir incontrôlables, elle a pour effet d’augmenter la consommation : “les importations de matières premières pour la fabrication des produits subventionnés ont pratiquement doublé cette année, ce n’est pas normal”, note le président de la commission.
    Elle est de fondement injuste puisqu’elle profite autant aux industriels et artisans qui utilisent le produit soutenu qu’aux consommateurs sans distinction de niveaux de revenus : “ce n’est pas normal de vendre le lait au même prix pour le riche et le pauvre. Aujourd’hui, l’État soutient les yaourts, les sodas, les pâtisseries. Ce n’est pas normal de soutenir tout le monde”, commente encore notre président de commission. Il suggère donc de “plafonner les importations des matières (subventionnées) en fonction des besoins”, de constituer “un fichier national des catégories démunies” et de “favoriser les investissements dans la production des produits de large consommation afin d’augmenter l’offre sur le marché et de faire baisser les prix”. Tout un programme ! Alors qu’il est tellement plus simple de dépenser, tant qu’il y a des sous et d’avoir… la paix !
    Les grossistes, qui connaissent la logique du système, n’ont même daigné répondre à la convocation des députés, “contrairement aux… ministres et aux opérateurs économiques”. N’est-ce pas le conseil des ministres qui les a dispensés de présenter un registre du commerce, d’être facturés ou de payer par chèque pour leur approvisionnement ?
    C’est toujours ça de gagné de voir des députés s’émouvoir de l’anarchie que leur institution a régulièrement votée.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Libye: Seif el chitane Kadhafi a été arrêté

    Selon lun ministre du CNT libyen Arrestation de Seif al-Islem Kadhafi Par : Rédaction WEB L'information est de taille: Seif al-Islam Kadhafi aurait été arrêté ce samedi au sud de la Libye. C’est une déclaration du ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui à la presse. Ce dernier n’a pas donné de détails se contentant de déclarer que « «Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans le sud libyen». Dans leurs interventions sur plusieurs chaines satellitaires, des responsables des « rebelles » libyens affirment que trois autres personnes auraient été arrêtées avec lui. Aucune information sur le sort de Abdellah Senouci, l’ex chef des services de renseignements libyen, toujours en fuite depuis la chute de Kadhafi. Toutefois, il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que l’arrestation de Seif al-Islam est annoncée. A chaque fois il s’était avéré que c’était une fausse information. Cependant, cette fois, une photo (que Liberté publie) viendrait confirmer la capture du fils de Mouammar Kadhafi. Elle a été diffusée par la chaîne de télévision « Libya-al-Ahrar ». Seif al-Islam y est montré avec une barbe nourrie, allongé sur un divan, une couverture sur les jambes et montrant sa main droite , ou trois doigts sont bandés.

  • Réponse à Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education

     

     

     

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    Je lis quotidiennement votre journal et merci de le laisser en ligne à la portée de tout le monde. Mon propos vient à la suite des déclarations de Boubekeur Benbouzid.

    J'aimerais amener une petite contradiction sur ce que Monsieur le ministre de l'Immuabilité a déclaré en matière de logements. Pour infirmer ses dires, je vous demanderais de bien vouloir enquêter du côté de l'Extrême sud où les enseignants "logent" soit chez des particuliers soit dans les ksours (habitations en toub). Démunis de moyens, ils ont droit aussi à des températures "clémentes" minimum 35° (sachant que souvent le thermomètre explose) en plus des vents de sable quotidiens, des scorpions auxquels nombre d'entre les enseignants ne sont pas habitués et du manque abyssal des moyens de transport. Là je rappelle que plusieurs enseignants des deux sexes vont d'un ksour à un autre pour assurer leurs cours.

    Je suis modeste, car les conditions de vie ne pourront même pas être supportées par un bagnard. Alors, que Monsieur le ministre aille faire un tour dans les ksours sans se faire annoncer aux responsables et demande aux enseignants qui sont sur le terrain ce qu'ils pensent des conditions de vie et de travail. 

    Tout cela pour le modique salaire variant entre 35000 à 45000 dinars par mois. Ce n'est pas la Californie et ceux et celles qui seraient tentées par je ne sais quel artifice ils (elles) déchanteront vite et regretteront amèrement leur tentation. Le tout pour un salaire de 45000 dinars maximum... avis aux amateurs

    Guaroudj Hassan

  • L’exil doré des Kadhafi au Club-des-Pins

     

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    l’exil doré,kadhafi,club-des-pins Les Kadhafi sont en Algérie depuis l'été dernier.

    Hannibal Kadhafi, le fils de l’ancien guide libyen vit dans une zone résidentielle sécurisée, à l’ouest d’Alger. Plus exactement au Club-des Pins.

     

    Accueillis par l'Algérie le 28 août avec son épouse, son frère Mohammed, sa sœur Aïcha et sa mère Safia, Hannibal Kadhafi vit aujourd’hui "dans une villa à l’ouest d’Alger", affirme Fayçal Metaoui, journaliste au quotidien El Watan. Il contredit les propos avancés par Sliman Bouchuiguir, ambassadeur de la nouvelle Libye en Suisse, qui localise les Kadhafi dans le sud-est algérien. 

    "Je suis formel, tous ont été remontés au nord après qu’Aïcha a mis au monde une petite fille", avance Fayçal Metaoui au quotidien suisse. "Villa à l’ouest d’Alger" est une formule usuelle pour ne pas dire Club-des-Pins, célèbre station balnéaire d’une cinquantaine d’hectares, dont les Algériens ont entendu parler et réservée exclusivement à la nomenklatura et sa clientèle. L’ancien guide libyen y avait planté sa tente à plusieurs reprises, non loin du très luxueux hôtel Sheraton. Sa veuve et ses enfants y sont aujourd’hui logés dans l’une de ces belles résidences occupées à l’année par la hiérarchie militaire et ses relais civils. Mais il n’a aucun souci financier à se faire: "Ils sont partis avec beaucoup d’or et des millions, voire des milliards de dollars." 

    Néanmoins Sliman Bouchuiguir l’affirme haut et fort : Hannibal doit être jugé pour les crimes qu’il a commis. Les Algériens les garderaient, lui et une partie de sa fratrie, comme monnaie d’échange pour négocier avec le nouvel Etat libyen. "L’impunité ne doit pas exister. Il doit répondre des torts causés à son peuple et au vôtre, avec la prise d’otages. Mais aussi pour les conséquences financières de la crise qu’il a déclenchée entre nos deux pays."

    Aïcha Kadhafi était brièvement sortie du silence pour dénoncer le lynchage du colonel, mais elle a été priée de ne plus faire aucune déclaration. Depuis, les Kadhafi se font petits. En attendant des jours meilleurs.

    Quand la famille Kadhafi était entrée en Algérie à la suite d'une folle équipée à travers le désert libyen, l’Algérie avait annoncé les avoir accueilli sur son sol "pour des raisons strictement humanitaires". Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères avait pris soin de préciser que l'Algérie avait prévu le CNT et le SG de l'Onu. Néanmoins l'initiative a été critiquée par bon nombre de chancelleries occidentales, qui ont qualifié d’"ambiguë" l’attitude de l’Algérie pendant le conflit libyen, et ont regretté ses atermoiements pour reconnaître le Conseil national de transition (CNT). "L’Algérie déteste l’inconnu, surtout à ses frontières. Aussi remuant et imprévisible fut-il, Kadhafi était le gage d’une certaine stabilité", avance le politologue Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes.

    Extradition ou exil dans un pays tiers ?

    On évoque aujourd’hui un possible transfert des Kadhafi vers un pays tiers, Venezuela, Afrique du Sud, Nord-Soudan, voire la Croatie, où Safia a des attaches familiales. Juridiquement, cela ne posera pas de problèmes car, rappelle Antoine Basbous, "la famille Kadhafi, qui n’est pas réclamée par la justice internationale, peut voyager". Contrairement à un autre fils Kadhafi, Saïf Al-Islam, visé par un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité et qui se trouverait au Niger. Ou alors Saad Kadhafi accueilli par le Niger.

    En revanche, une extradition vers la Libye des hôtes de l’Algérie ne semble pas d’actualité. Autre possibilité pour les enfants Kadhafi: leur maintien en Algérie, qui pourrait envenimer les relations entre Alger et le CNT. Cependant l’Algérie a déjà opéré un rapprochement avec le CNT. Bouteflika a rencontré deux fois Moustapha Abdeljalil sous l’égide du Qatar. Que se sont-ils dit ? A-t-il été question de la famille Kadhafi ? Ou simplement de la reprise des relations... 

    "Hannibal doit être jugé"

    L’avocat François Membrez, défenseur des domestiques marocains maltraités par Hannibal Kadhafi dans un hôtel genevois, trouve «choquante et incompréhensible» la protection dont bénéficie le clan de l’ancien dictateur: "Le seul destin d’Hannibal est d’être traduit devant la justice libyenne. Il doit répondre de tous les crimes qu’il a commis et de ceux qu’il a commandités. Mes clients pourraient alors déposer une nouvelle plainte, même si pour le moment ils semblent vouloir tourner la page." Le Ministère public de la Confédération suisse, qui a ouvert une enquête pénale pour prise d’otage dans l’affaire des deux ressortissants suisses Rachid Hamdani et Max Göldi, pourrait adresser des demandes d’entraide judiciaire à Tripoli, mais cela "n’a pas encore été fait en raison de la situation prévalant actuellement dans ce pays", indique la porte-parole Jeannette Balmer.

    Il est peu probable qu’actuellement le sort des Kadhafi soit la priorité de l’Algérie. En revanche ce sont les milliers d’armes des arsenaux de l’ancien régime dispersées dans la nature qui sont devenues le cauchemar de l’Algérie et des pays riverains. Certaines sources évoquent 10 000 armes de guerre, d’autres beaucoup moins. Leur nombre et leur destination sont les questions qui taraudent les esprits des services de sécurité de nombreux pays. Mais déjà une première mauvaise nouvelle est arrivée quelque part du Sahel. Mokhtar Belmokhtar, l’un des chefs d’Aqmi (Al-Qaida au Maghreb), a affirmé récemment à un organe de presse mauritanien que ses hommes avaient été «les plus grands bénéficiaires de la crise libyenne», en armement notamment.

    Les milliards de Kadhafi

    Pour le nouvel ambassadeur libyen : "En 42 ans de règne, Mouammar Kadhafi a touché 1600 milliards de dollars de la vente du pétrole. Le Conseil national de transition a récupéré 200 millions, mais où est le reste? Si on ajoute les coûts de la guerre aux 1400 milliards de dollars, Kadhafi nous aura coûté pas moins de 60 milliards de dollars par an!"

    Y.K/Le Temps

  • Coup d’Etat médiatique

     

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    Si le projet de loi sur l’information est voté dans sa mouture telle que soumise à l’APN, les rares espaces de liberté arrachés de haute lutte par la corporation depuis la loi d’avril 1990 ne seront plus qu’un vague souvenir. Les nouvelles dispositions restrictives de la liberté de la presse contenues dans le projet gouvernemental ne se comptent plus. L’énoncé vague et sujet à toutes les interprétations de nombre de dispositions fait que le champ d’intervention des journalistes est réduit à sa plus simple expression : à la rubrique des chiens écrasés. Au nom de la raison d’Etat et de l’intérêt national, le journaliste est sommé de se taire et de s’interdire le moindre commentaire et analyse critique par rapport aux positions officielles.

    La sacralisation de l’action gouvernementale et de la vie institutionnelle consacrée par le projet de loi touche quasiment tous les secteurs stratégiques et de souveraineté représentant un enjeu de pouvoir dans la perspective de la pérennité du système. A force de vouloir verrouiller à tour de bras on a fini par sombrer dans le ridicule au point de revenir à une compréhension archaïque, dogmatique, au patriotisme douteux de la notion de l’intérêt national devenu un fourre-tout, une espèce de carton rouge brandi à la face de tout libre penseur. Si le journaliste ne peut pas ou plus s’autoriser la moindre analyse et critique sur un dossier économique, un projet de développement, apprécier l’état de la coopération bilatérale avec un pays étranger, émettre des doutes, des réserves sur la justesse d’un choix économique, sur la conduite de notre diplomatie et sur bien d’autres domaines encore soulignés à l’encre rouge dans le projet de loi, il perd sa qualité de journaliste, de praticien de l’information pour devenir un propagandiste pur jus comme au temps du parti unique.

    Pour avoir déjà fait les frais de l’interprétation souvent équivoque et peu conforme à la lettre et à l’esprit de la loi par les magistrats donnant la latitude au juge de lui faire dire ce qu’il veut, la corporation ne peut accueillir cette réforme de la presse annoncée par le pouvoir tambour battant qu’avec un fort sentiment de désenchantement et de crainte pour l’avenir de la liberté de la presse dans le pays. Ce projet de loi, que l’on a présenté comme le fruit d’une concertation avec la corporation de la presse et l’expression d’une volonté politique d’approfondissement du processus démocratique, donne un avant-goût du contenu des réformes politiques promises.

    Ce coup de force du pouvoir pour imposer des réformes qui ne correspondent ni aux réalités de l’Algérie d’aujourd’hui ni au contexte géopolitique régional n’aurait pas pu avoir lieu avec une telle facilité et légèreté si la société dans ses différents segments était organisée, si les ressorts de la société civile n’avaient pas été cassés et s’il y avait de véritables contrepouvoirs pour empêcher les décideurs de faire et d’agir à leur guise. La presse, qui a déserté le terrain des luttes professionnelles et démocratiques pour des raisons diverses et diversifiées, paye aujourd’hui le prix de sa résignation et capitulation.

     

    Omar Berbiche
  • hogra de son altesse le wali de tlemcen qui était ain defla


     

    Tlemcen : «Monsieur le Président, je suis menacé par le wali»

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    zoom | © Souhil. B
     

    «Quand j’ai réclamé mon dû, j’ai reçu une lettre de menace et d’intimidation de sa part sur un sujet qui sort complètement de ses attributions», écrit M. Hadj Eddine Sari Ali, promoteur immobilier.

    Le wali m’a ordonné de mettre à sa disposition mes deux autocars de luxe pour le transport des VIP à l’occasion de l’inauguration officielle par le président de la République Abdelaziz Bouteflika de l’événement «Tlemcen, capitale de la culture islamique» et ce, pour une durée de six jours. Chose que j’ai dû exécuter ; mais à ce jour, cette prestation est restée impayée. Après réclamation, je reçois une lettre de sa part faisant dans la menace et l’intimidation sur un sujet qui sort complètement de ses attributions, confesse, encore effrayé, le promoteur immobilier et propriétaire d’une société de transport, Hadj Eddine Sari Ali. Dans des lettres adressées au chef de l’Etat, au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et au chef de la sûreté de wilaya de Tlemcen, M. Sari Ali informe qu’il est victime d’un grave dépassement : «Au début de juillet dernier, j’ai déposé un dossier complet et en règle pour l’obtention d’un permis de construire pour la réalisation d’un ensemble immobilier. Tous les services concernés ont émis un avis favorable. Une fois transmis à l’APC le 22 septembre dernier, le président de cette instance élue a refusé de me le signer sans raison, ni explication, encore moins une notification», dit-il.

    Et en quoi le chef de l’exécutif de la wilaya serait-il responsable, sommes-nous tentés de dire ? «Le président de l’APC refuse de s’exécuter sur injonction du wali ; ce dernier, en effet, vient de proférer à mon encontre et par écrit des menaces de poursuites judiciaires pour une relation contractuelle qui concerne uniquement notre entreprise et une cliente et qui ne regarde nullement et en aucun cas la wilaya, dès lors que, conformément aux lois en vigueur, seule la justice est habilitée à trancher un litige d’ordre privé et commercial». A propos de la lettre de menace dont parle M. Sari Ali, elle a trait à l’intervention du wali au profit d’une dame, Mme B. S. en conflit avec l’entreprise Sari. La correspondance signée du wali et adressée à M. Sari Ali dit en substance : «J’ai l’honneur de vous informer qu’un délai d’un mois vous est signifié afin de vous conformer scrupuleusement aux lois et réglementation en vigueur ; faute de quoi, la procédure réglementaire sera prise à votre encontre.»

    Qu’à cela ne tienne, M. Sari Ali informe avec défi toutes les autorités du pays : «Je compte démarrer les travaux, malgré le défaut du permis de construire, et ce, fort des dispositions du code de l’urbanisme 2010/2011, chapitre 3, section  (instruction et délivrance du permis de construire) article 43 qui donne un délai de 90 jours à compter de la date de dépôt du dossier du permis de construire au P/APC qui doit établir un permis, faute de quoi le demandeur considère que c’est acquis». Affaire à suivre…

    Chahredine Berriah
  • les ambassadeurs de boutef

    Missoum Sbih : "L'Algérie ne sera pas la Tunisie" !

    6Ames sensibles, s’abstenir de lire.
    La Rédaction LQA
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    El Watan.com le 24.01.11 | 09h54 

    Invité de RTL ce lundi matin, l’ambassadeur d’Algérie en France, Missoum Sbih, a estimé que la situation en Algérie ne pouvait être comparée à celle en Tunisie.

    A en croire les déclarations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Missoum Sbih, le régime Algérien ne serait pas en danger. Invité de la radio française RTL ce lundi matin, Missoum Sbih s’est montré confiant et a estimé que « la situation en Algérie ne pouvait être comparée à celle en Tunisie ». Mieux encore, « l’Algérie ne sera pas la Tunisie », a-t-il décrété.

    Concernant la manifestation organisée samedi par le RCD à Alger et réprimée par des bataillons entiers de la police, elle n’avait, selon l’ambassadeur Algérien en poste à Paris, « pas de caractère social ». « Un parti a fait une demande de manifester. Il a été jugé que l’ordre public pouvait être troublé », assure Missoum Sbih qui a justifié ainsi le traitement sécuritaire « musclé » réservé par les autorités à cette manifestation pacifique.

    Au sujet de l’interdiction de cette marche populaire, l’ambassadeur Algérien dira que  cette mesure « n’est pas extraordinaire ». Selon lui,  » ça existe ailleurs. Ca existe en France ».

    Quant aux régressions observées en Algérie ces dernières années en matière de démocratie et de libertés publiques, Missoum Sbih répondra aux journalistes de RTL que « vos critères de démocratie ne sont pas les mêmes que les nôtres » !

    En réponse aux critiques de la presse internationale, l’ambassadeur Algérien à Paris a souligné également qu’en Algérie   »la presse est libre ». D’autre part,   »les différents partis politiques, dont le RCD, peuvent s’exprimer », estime-t-il.

    Abderrahmane Semmar
  • tous corrumpus les ambassadeurs algerien ,ils sont du drs affilié à la france

     

    Missoum Sbih : Ambassadeur d’Algérie et père d’un flic ripoux, sauvé par Bouteflika

     

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    Missoum Sbih l'ambassadeur d'Algérie en France, c’est ce diplomate qui, sur RTL, lundi dernier, a provoqué l’indignation et l’hilarité générales avec son : « Des émeutes en Algérie ? Quelles émeutes ? L’homme qui a asséné : «L'Algérie ne sera pas la Tunisie». Celui qui s’est distingué sur RTL en allant chercher des arguments aussi passés de mode qu’absurdes pour justifier la répression contre la marche initiée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie, le 22 janvier dernier. Pour contrer les critiques sur le manque de démocratie en Algérie, Missoum Sbih a multiplié les inepties. «Vos critères de démocratie ne sont pas les mêmes que les nôtres». Mieux, il a précisé : «La presse est libre» et ajouté que différents partis politiques, dont le RCD pouvaient s'exprimer.
    L'ambassadeur a des raisons de défendre avec si peu de classe le régime algérien.
    Son fils, Mohamed Sbih, divisionnaire de la sûreté nationale et directeur de la clinique Les Glycines (réservée au personnel de la sûreté nationale), impliqué dans le grave scandale financier de la Banque nationale d'Algérie (détournement de 300 millions de dollars) a été sauvé l'an dernier de la prison par Abdelaziz Bouteflika lui-même !
    A l’époque des faits, Missoum Sbih était conseiller du Président Bouteflika et chargé du sensible dossier de la réforme de l’Etat.
    Ce fiston avait collaboré avec le cerveau de l’opération, un commerçant, Achour Abderahmane, qui avait fui au Maroc. Pour empêcher son extradition vers l’Algérie en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre, un groupe de commissaires et de divisionnaires ont falsifié un rapport – envoyé à la justice marocaine - blanchissant Achour Abderrahmane de tous les faits qui lui sont reprochés. Mohamed Sbih en faisait partie, aux côtés de l’adjoint du chef de la police judiciaire de la wilaya de Tipaza, le commissaire principal Khaliha Abdelkader, de l’ex-divisionnaire de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouaï El Hachemi, ainsi que l’ancien chef de la police judiciaire, le commissaire Bessai Hassène.
    Ces personnes ont été poursuivies pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels, trafic d’influence, corruption, destruction de documents officiels
    Mohamed Sbih est nommément cité dans le rapport de la première enquête réalisée, le 22 mars 2006, par le chef de service central de répression du banditisme (ONRB) et adressées au directeur de la police judiciaire
    « Tout au long des investigations, il est apparu que Mohamed Sbih était en étroite collaboration avec Achour Abderrahmane qu’il rencontrait en France, où tous les deux fréquentaient les mêmes casinos à Nice et à Monaco. Des témoignages transcrits sur procès-verbaux le confirment. Dans ce contexte, un témoin, Dries Aziz avait déclaré en son âme et conscience avoir été présent lors d’une rencontre durant l’été 2004 entre Abdelhamid Sbih et Achour Abderrahmane, où ce dernier se plaignait de l’enquête ouverte à son encontre par les services de la police judiciaire de Tipaza. Il déclare avoir vu Achour Abderrahamne remettre une enveloppe blanche de format moyen sans en connaître le contenu. »
    Dans son rapport adressé au procureur général près la cour d’Alger, le 17 avril 2007, le procureur près le tribunal de Bir Mourad Raïs confirme que le document falsifié a été remis par Mohamed Sbih à l’entourage d’Achour Abderrahmane.

    Bouteflika intervient

    C’est alors que Bouteflika intervient et ordonne à la justice de « mettre de côté » le fils de l’ambassadeur.
    L’instruction se termine une première fois par l’inculpation des quatre responsables de la police et de Achour Abderrahmane pour « association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels, trafic d’influence, corruption, destruction de documents officiels ». Mais alors que tous les autres sont mis sous mandat de dépôt, Mohamed Sbih est épargné mais placé sous contrôle judiciaire.
    La surprise a été totale lorsque quelques mois plus tard, Sbih se voit remettre son passeport, et le 17 octobre 2007, le juge d’instruction près le même tribunal décide même de lui accorder « l’extinction de poursuites faute de preuves ».
    Le 9 décembre, les décisions ont été confirmées pour le cas de Sbih qui bénéficie donc d’un non-lieu. L’affaire est renvoyée devant le tribunal criminel pour les autres parties, à savoir Achour Abderrahmane, El Hachemi Zouaï, et Bessai Hassène qui, eux, n’ayant pas la chance d’avoir un père ambassadeur, sont toujours en prison.
    On comprend, dès lors, que le père du flic ripoux lance à l’adresse du journaliste de RTL : «Non vous savez, vous avez des critères de démocratie qui ne sont pas, si vous voulez, forcément les nôtres.»
    En effet…
    Comment le père ne défendrait-il pas la « démocratie » où son fils est sorti blanchi après établi un faux rapport de police disculpant un individu prévaricateur qui avait dérobé la somme astronomique de 3 200 milliards de centimes ?

    Souhil G – Lematin dz

  • t'est foutu mon général

    Il charge les dirigeants de l'ex-FIS et égratigne les ONG occidentales
    Khaled Nezzar : "Je suis victime d’une conspiration"

    Hadjer Guenanfa

    Khaled Nezzar.jpg
    Le général à la retraite Khaled Nezzar n'a aucun regret sur sa gestion – donc celle de l'Armée nationale populaire (ANP) – du conflit des années 1990. Dans un entretien paru ce mercredi 16 novembre dans Le Soir d'Algérie, l'ancien homme fort du pouvoir persiste et signe : l'arrêt du processus électoral en 1992, dont il a été le principal artisan, était une action salvatrice pour le peuple algérien. « L’armée, héritière de l’ALN, est intervenue contre la violence dans le cadre de la loi sans recourir aux méthodes qui ont déshonoré tant d’autres armées dans nos régions », a‑t‑il indiqué. C’est la première sortie publique de Khaled Nezzar après son interpellation en Suisse suite à une plainte de l’ONG Trial.
     
    La violence que réservaient, selon lui, les anciens dirigeants du Front islamique du Salut (FIS, dissous) au peuple algérien pouvait être terrible. M. Nezzar a repris en ce sens deux citations connues du numéro deux du parti islamiste Ali Belhadj sans oublier de les référencer : « La démocratie est mécréance » et « si le peuple vote contre la loi de Dieu (la Charia), cela n’est rien d’autre qu’un blasphème. Dans ce cas, il faut tuer ces mécréants… ». « L’ANP, et cela je le revendique et je l’assume, a empêché la "kaboulisation" de l’Algérie. Que des mémoires à œillères le perçoivent différemment maintenant que le danger est passé est dans la nature des choses. On peut s’en indigner, mais il faut faire avec », explique le militaire en retraite. Et d'ajouter qu'en Algérie, l'armée, dans son action, « a conforté le multipartisme (…) elle a tout fait pour que le dialogue entre les Algériens soit le moyen de régler les différends, elle a surtout initié une politique de la main tendue et du pardon en direction de ceux qui ont pris les armes contre leur propre pays ».
     
    L'ancien premier responsable de l'institution militaire algérienne se dit « au cœur d’une conspiration ». Les commanditaires ? Les anciens chefs de l'ex‑FIS, peut‑être. « Rien n’est plus gratifiant pour ceux auxquels l’ANP a, jadis, barré la route que de voir un de ses anciens chefs sur la sellette. Quelque part, c’est une tentative d’obtenir par ricochet la condamnation par la justice des nations qui comptent de l’action salvatrice de janvier I992 », affirme‑t‑il. M. Nezzar assure qu'il a été accusé en tant qu'ancien chef de l'armée. Il explique qu’au‑delà de sa personne, c'est toute l'institution militaire qui est visée à travers cette affaire.
     
    « On ne peut pas citer à comparaître toute l’armée. On incrimine donc celui qui la commandait », explique‑t‑il avant de poursuivre : « le timing de ces attaques, le contexte régional dans lequel elles sont menées, les commanditaires que l’on devine derrière elles, m’autorisent à croire qu’il y a des arrière‑pensées bien éloignées du dossier visible des plaignants. En ce qui me concerne, je suis bien décidé à crever l’abcès une bonne fois pour toutes. Il y va de mon honneur et de celui de l’institution à laquelle j’ai consacré toute ma vie ». A‑t‑il été abandonné par l'État ? « Pourquoi l’État algérien abandonnerait‑il un ancien responsable qui a œuvré pour la pérennité de l’État et qui a même, peut‑être, d’une certaine façon, à un moment, incarné l’État ? », répond‑il.
     
    Dans cette interview, le général‑major réaffirme être totalement innocent des faits qui lui ont été reprochés. Ce sont des « faits auxquels je suis complètement étranger et contre lesquels la justice de mon pays a sévi à chaque fois qu’elle en a eu connaissance », a‑t‑il dit. Refusant de faire un quelconque commentaire sur l'organisation suisse Trial, Khaled Nezzar a souligné que les ONG étrangères sont perçues comme étant « la bonne conscience sélective de l’Occident » par nos opinions publiques. Il réaffirme aussi qu'il sera prêt à répondre à toutes les convocations de la justice suisse.

  • actualités ALGERIAN WATCH

  • Inquiétudes et interrogations sur la liberté de culte et élections en Algérie

    atomisez le drs +les liens étroits avec la france de raffarin le colonialiste

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    Par |

     raffarin ministre traiteurde la franceraffarin ministre traiteurde la franceraffarin ministre traiteurde la france


     

     

    Le traitement sécuritaire réservé aux dernières manifestations sont la meilleure preuve que la liberté est une notion toute relative pour le pouvoir.

    Le Foreign Office est préoccupé par la liberté du culte. L'ONG Freedom House pour sa part attend du parlement qu’il exerce son rôle de contrôle du gouvernement.

    La presse a répercuté régulièrement les mésaventures des chrétiens en Kabylie, en revanche, on sait peu de choses de ceux des autres régions du pays. Il y a quelques jours, des chrétiens ont été arrêtés à El-Tarf et un autre est passé en procès à Oran. Peu visibles, les chrétiens algériens veulent avoir le droit de vivre leur foi et l’abrogation de la loi de 2006.  Cette fameuse loi vise quiconque "incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion". Elle a été concoctée sur mesure par les nombreux islamo-conservateurs au pouvoir pour empêcher cette minorité religieuse de vivre sa foi dans la sérénité. Aussi, la question des libertés religieuses en Algérie préoccupe énormément les Britanniques, nous apprend le quotidien Liberté. Elle était, mardi dernier, au menu des questions orales à la Chambre des Communes. Gregory Campbell, député du Parti démocratique unioniste d’Irlande du Nord, a interpellé Alistair Burt, ministre délégué au Foreign Office, sur le sort de la communauté chrétienne d’Algérie.

    Il voulait savoir notamment si le gouvernement britannique a demandé des explications à son homologue algérien, sur l’interdiction de la pratique de la foi chrétienne, en dehors des églises reconnues par l’État. Qualifiée d’atteinte grave au droit de culte, cette décision préoccupe, par ailleurs, de nombreuses associations œcuméniques en Grande-Bretagne. Certaines d’entre elles comme Operation Mobilisation, Open Doors et Release International, se sont mobilisées, en faveur de la visite récente, dans le royaume d’une délégation de l’Église protestante d’Algérie, conduite par son président, le pasteur Mustapha Krim. Le 26 octobre dernier, le groupe rencontrait M. Burt. Une autre entrevue avec des parlementaires s’est tenue dans la même journée, au siège de l’Assemblée, en présence du public.

    Les chrétiens d’Algérie se sont plaints des restrictions dont ils font l’objet dans la pratique de leur religion. Ils ont évoqué également des campagnes d’intimidation et de harcèlement judiciaire. Sensibles à leur condition, les députés qui ont assisté à la réunion se sont entendus pour déposer une motion auprès du Parlement, concernant l’ouverture d’un débat sur la violation de la liberté du culte en Algérie. Prenant les devants, Gregory Campbell a directement saisi le Foreign Office, qui a réagi par la voix d’Alistair Burt. Dans sa réponse, le ministre délégué a fait savoir que le gouvernement est au courant de la fermeture par les autorités algériennes de plusieurs lieux de culte dont les églises chrétiennes, non agrémentées. Cependant, ni lui, ni aucun autre représentant des autorités britanniques se sont hasardés à interpeller directement leurs homologues algériens, sur le sort des minorités religieuses dans le pays. 

    M. Burt a révélé que le patron du Foreign Office, William Hague, au cours de son séjour en Algérie, il y a quelques semaines, a parlé avec ses hôtes de l’importance des réformes en général, "même s’il n’a pas évoqué la question des libertés religieuses spécifiquement". Néanmoins, le ministre délégué a indiqué que la Grande-Bretagne avait l’occasion d’exprimer ses préoccupations concernant les questions des droits de l’Homme et la liberté de croyance et de culte, à travers divers mécanismes comme l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne. Il a révélé, à ce propos, la création d’un sous-comité de dialogue politique entre l’UE et l’Algérie, qui s’occupe des questions de sécurité et des droits de l’Homme. Le sort de la communauté chrétienne aurait été évoqué au cours d’une première réunion tenue le mois dernier. Il est à noter que ce n’est pas la première fois que le problème des libertés religieuses en Algérie, est posé au sein du Parlement britannique.

    En 2008, des députés avaient demandé au gouvernement travailliste d’intervenir en faveur de la protection de la minorité chrétienne, à la suite d’interpellations, la même année, d’individus, accusés d’évangélisation. 

    Freedom House exhortée l’Algérie à organiser des élections 

    L’ONG américaine a appelé l’Algérie à prendre des mesures permettant l’organisation d’élections libres et transparente, et a demandé au gouvernement de permettre au parlement de contrôler réellement l’appareil exécutif, et une justice plus libre.

    Freedom House a précisé dans son rapport annuel sur l’étendue de la démocratie dans le monde, que "le parlement algérien doit être en mesure de contrôler les activités du gouvernement en toute indépendance". Il a qualifié d’insuffisantes les réformes des autorités. L’Organisation a indiqué le parlement algérien n’exerce aucun son rôle de contrôle du gouvernement. Aussi, Freedom House a appelé à prendre en considération les vives "recommandations" consignées dans la conclusion du rapport. L'ONG a également appelé à assurer des élections législatives libres, d'où émergerait un parlement capable de jouer le rôle de contrôleur dont il a la responsabilité. Le rapport exhorté également le gouvernement à garantir aux partis et aux candidats pleinement leurs droits. La levée de l’état d’urgence est jugée insuffisante par Freedom House si le gouvernement ne prend pas des mesures d’urgence permettant la création de partis et d’associations et aux militants d’exercer leurs droits politiques en toute liberté.

    L’organisation dont le siège est à Washington considère que les libertés syndicales n’étaient pas garanties en Algérie. Les condition ne permettent pas aux syndicalistes et militants d’exprimer leurs préoccupations et l’organisation de protestations pacifiques. Le constat est fait sur la base de plaintes de syndicalistes, qui ont fait l’objet de "pressions" en raison de leur travail syndical dans différents secteurs. L’organisation exhorte par ailleurs le gouvernement à desserrer l'étau sur les libertés syndicales et autoriser l’activité syndicale, en autorisant les organisations d'activer sans entraves sur le terrain.

    Clarifier le rôle des services de renseignement

    En outre, Freedom House insiste sur la nécessité de "clarifier les pouvoirs des services de sécurité particulièrement des renseignements". Freedom House appelle à "assurer l’indépendance de la justice, et à protéger l’appareil judiciaire et organiser des formations pour les juges et au personnel de la justice". Le gouvernement est aussi invité à juger les responsables sécuritaires durant la période du terrorisme. Sur le plan économique, l’organisation non gouvernementale estime que le principe de transparence dans la gestion des affaires économiques n’est pas appliqué, et à appelé à appliquer la loi à ce sujet et à clarifier l’utilisation des deniers publics, la politique budgétaire et à déterminer les priorités de développement. A noter que le nouveau rapport de l’organisation Freedom House est revenu sur des dossiers qu’elle avait déjà abordé dans ses rapports à la fin des années 1990, notamment la clarification des pouvoirs des services de sécurité, l’indépendance de la justice et les libertés syndicales sachant que les rapports de l’organisation avait abordé durant les récentes années la situation de l’Algérie, politiquement, socialement et économiquement de manière plus "souple". Ce qui laisse penser que les rédacteurs du nouveau rapport ont été influencés par la situation dans la région arabe. Si l'on revient sur le cortèges d'observations et exhortations de cette ONG, on est fondé d'avancer que les libertés syndicales, religieuses et politiques sont loin d'être acquises dans notre pays.

    S. L.-K./Elkhabar

  • L’agenda caché de Bouteflika

     

    Par |

     

     

     

    lire : saïd bouteflika ou la nouvelle "légitimité" du système (p

     

    Soyons lucides ! Que reste-t-il des promesses faites en avril dans son discours par Abdelaziz Bouteflika ? Rien ou presque.

     

    Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. En l’espèce, beaucoup d’Algériens subiront une douche froide quand ils comprendront que le président n’a aucune volonté d’engager le pays dans la voie de réformes profondes.

     

    Le premier indicateur de maintenir le statu quo ? Aucun changement notable n’est survenu depuis le vent de panique qui avait pris les clients du régime à la faveur du "printemps arabe" : une économie immobile, des réformes molles et brouillées, mainmise autoritaire sur les leviers de communication, scandales de corruption à répétition, une justice avilie et aux ordres et intimidation des opposants.

     

    Oui, sept mois après ce discours où le président avait le visage blanc et le geste lent, aucune réforme digne de ce nom n’a été concrétisée sur le terrain. Bien au contraire, l’Algérie officielle est depuis entrée dans un coma politique. Elle n’est réveillée de son ronronnement que par quelques soubresauts des inconséquences de notre diplomatie.

     

    Oui, depuis le printemps, le bâillon est devenu cet étendard national que le régime a déployé avec brutalité pour "tuer" la révolte qui couvait dans la société. Toutes les contestations ont été étouffées dans l’œuf par le déploiement d’énormes forces de sécurité. Voire en distribuant l’argent à tout-va. La méthode est simple, on  dit une chose et on fait son contraire. Bouteflika promet l’ouverture des chaines publiques (radio et télé), celles-ci sont toujours aussi hermétiques au moindre courant d’air qui viendrait de la société civile ou des formations  de l’opposition. En clair c’est le changement dans la continuité. Secouons-nous ! L’ADN du personnel politique est immuable. Il est en effet impossible que ces hommes, qui ont toujours connu le parti unique, fonctionné dans l’esbroufe nationaliste, le népotisme, l’opacité, le mensonge, la répression, l’autoritarisme, daignent aujourd’hui mener des réformes "révolutionnaires" qui remettraient en cause leur fonctionnement. Ne nous trompons pas alors. 

     

    Alors que l’espace méditerranéen est entré dans une ère de formidables bouleversements politiques, le régime d'Alger se bunkérise et demeure sourd à toute ouverture, préférant garder le silence et jouer sur le temps. Alors que les présidents, ministres des pays riverains ont connu un rajeunissement, l’Algérie, avec une population majoritairement jeune, est toujours dirigée par les mammouths des années 1970. Des "politiques" qui ont fait leur classe pendant les années de plomb. L’horloge politique semble bloquée à cette époque. 

     

    En réalité, les promesses du président n’étaient que des paroles en l’air, bonnes à calmer la rue qui grondait de colère devant la gabegie, la corruption, le népotisme des clients du système. En somme, un leurre de plus du président qui a toujours gardé sous sa manche un agenda caché. Les desseins du président et de son frère n’ont pas fondamentalement changé depuis des années. Juste des réajustements de circonstance pour faire bonne figure, tromper les derniers naïfs qui croient encore qu’Abdelaziz Bouteflika et les notables qui le portent à bout de bras est porteur de changement. La thèse de l’homme providentiel, vieille comme le FLN des années 1970, a vécu. 

     

    Des révolutions populaires sont certes passées par là, comme on l’a écrit, mais le calendrier politique d’Abdelaziz Bouteflika est figé à cette page qu’il a tracée pour son frère Saïd (vice-président officieux), promis au trône de la République algérienne. Hosni Moubarak et Mouammar Kadhafi ont échoué à transmettre le pouvoir à leur rejeton. Bachar Al-Assad barbote dans le sang du peuple syrien pour se maintenir au pouvoir. Mais en Algérie, les jeux ne sont pas encore faits. Le plan se poursuit.

     

    Mohamed Benchicou l’avait écrit en juin 2009. "Saïd Bouteflika ne va pas s'appuyer sur les anciennes structures discréditées, le FLN ou le RND, mais sur les forces qui, pense-t-il, vont donner au système une nouvelle "légitimité" : une coalition impliquant la société "civile" et les islamistes ! C'est le but de l'amnistie" (1). Les lignes n'ont pas bougé depuis. Bouteflika n’a toujours qu’un seul objectif : réhabiliter le parti dissous (sous une autre forme mais avec le même fonds idéologique) et redessiner un paysage politique de telle sorte à le mettre sous les pieds de son frère. Tout un programme, le seul, le dernier sans doute avec la Grande Mosquée qui lui tient à cœur, semble-t-il. Tout le reste n’est que simagrées, bluff, dissimulation.

     

    Pour arriver à ses fins, les rôles sont diaboliquement distribués. L’Assemblée, l’alliance présidentielle sont les bras manipulateurs et de brouillage des pistes. Certains arguent que l’APN a détricoté les réformes du président. Mais c’est ignorer le partage des rôles entre l’alliance et le président. Pas de quoi fouetter un chat ! En vrai, l’APN a appliqué les instructions du président à la lettre. Comme pour le viol de la Constitution en 2009.

     

    Les députés de l'alliance ont été choisi pour leur degré de soumission au "maître de l'heure". Oui, depuis quand les députés du FLN ou du RND s’opposent aux oukases du président ? Jamais.

     

    L’autre objectif donc : redessiner le paysage politique. Il a  déjà commencé avec l’annonce d’arrivée de nouvelles formations politiques. Amara Benyounès, soutien patenté du président depuis 10 ans, Abdellah Djabellah, l’autre caution islamiste avec Mohamed Saïd et Sid Ahmed Ghozali, enfant du système si l’on est, vont avoir les agréments qu’ils attendent depuis pas mal d’années. 

     

    Ainsi, à la faveur de nouvelles alliances, attendons-nous dans les mois qui viennent à ce fameux changement dans la continuité avec une reprise en main du frère du président. 

     

    Sofiane Ayache

    Lire : Saïd Bouteflika ou la nouvelle "légitimité" du système (PREMIERE PARTIE)

  • allez construire à tablat ou sur les haut plateaux et changer de capitale mettez la à illizi

    Le DG de l’ANDI l’a affirmé hier à Boumerdès

     

    “Plus de 30% des projets sont concentrés dans les wilayas du Centre”

    Par : T Madjid 

    Le nouveau rapport de la Banque mondiale, sur l’investissement et les affaires au titre de l’année 2011 n’a pas changé par rapport à ceux des années précédentes, si l’on en juge par les chiffres donnés hier par M. Mansouri Abdelkrim directeur général de l’Andi (Agence nationale du développement et de l’investissement) lors de son intervention faite devant les cadres des  sept wilayas du Centre (Boumerdès, Alger, Tipasa, Bouira, Béjaïa, Bordj Bou-Arréridj,
    Blida). Ainsi, l’Algérie occupe le 136e rang sur 185 pays alors que la Tunisie occupe la 55e place, l’Égypte la 94e place, le Liban la 113e ou encore le Maroc la 114e.
    En matière de création d’entreprises, notre pays est classé 150e alors qu’en termes d’octroi de permis de construire, il est classé 113e, affirme M. Mansouri précisant que dans le domaine du transfert de propriété, l’Algérie occupe les derniers rangs avec la 167e place. En termes d’obtention de prêt, on est classé 138e.
    La Banque mondiale juge très faible la protection de l’investissement en Algérie puisque le pays occupe le 74e rang. La situation est plus critique en matière de paiement des impôts puisque le pays se situe au 168e rang alors qu’en termes de commerce, l’Algérie est classée 124e. Dans le cadre des exécutions des contrats, le pays est loin derrière avec la 127e place. On note une légère amélioration dans le domaine des fermetures d’entreprises puisque le pays occupe désormais le 56e rang.
    M. Mansouri a également indiqué qu’en termes de procédures, leur nombre reste toujours élevé avec 14 procédures alors que dans les pays de l’OCDE il existe 5 procédures et dans les pays du Moyen Orient 8,1 procédures, outre les dysfonctionnements rencontrés dans le parcours des investisseurs, affirme M. Mansouri. “Malgré les efforts déployés, il y a encore beaucoup à faire en matière d’amélioration des procédures notamment à travers le dispositif du guichet unique”, ajoute le DG de l’Andi. Ce guichet qui est opérationnel dans 46 wilayas à l’exception des wilayas de Ghardaïa et Tissemsilt suscite déjà beaucoup d’engouement. “Le guichet unique qui regroupe plusieurs administrations a pour mission principale d’assurer un accompagnement de l’investisseur et de lui faciliter le parcours qu’il doit effectuer auprès des administrations pour la réalisation de son projet”, dira t-il. Par ailleurs, le responsable de l’Andi a annoncé que plus de 30% des projets déclarés au niveau national durant l’année 2010 ont été recensés dans les wilayas du Centre jugées très attractives.  Plus de 2 milliards de dollars d’investissement avec une prévision de 25 000 nouveaux emplois ont été enregistrés au niveau de ces wilayas du Centre. La wilaya d’Alger occupe le premier rang avec 978 projets, suivie de Tizi Ouzou avec 616 projets, Béjaïa 489 projets, Boumerdès en 7e position avec 374 projets, Bouira au 8e rang avec 338 projets, Bordj Bou-Arréridj 22e avec 174 projets et enfin Tipasa 24e avec 145 projets. À noter l’absence des banques à cette rencontre régionale alors qu’elles sont les plus critiquées par les investisseurs.
    À ce sujet, M. Mansouri a indiqué que les banques seront associées progressivement à ce dispositif. “Rien n’empêche la Banque centrale de rejoindre le guichet unique au moment opportun”, a-t-il précisé. Il soulignera également que le dernier Conseil des ministres a décidé de décentraliser l’attribution des assiettes foncières pour les investisseurs. Désormais, c’est le Calpiref présidé par le wali qui affecte les terrains suivant un cahier des charges dont les clauses doivent être bien respectées, dira t-il.
    Madjid T.

  • L’État, agence de placement pour privilégiés du système

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Surprenant déclassement ! Il y a peu, Ould-Abbès devait faire de nous, coup sur coup, un pôle de biotechnologie avec un partenariat américain, et, avec la coopération, un pays exportateur de médicaments, puis quelques semaines plus tard, il est dessaisi de toute prérogative en matière de médicaments au profit d’une agence créée exprès pour mettre la gestion des produits pharmaceutiques à l’abri de son action, ou de son inaction… on ne sait plus.
    Bouteflika a inauguré une longue décennie de nomadisme gouvernemental. Depuis 1989, il y a eu peu de “nouveaux” ministres ou premiers ministres.
    Mais, pour autant, rares sont les portefeuilles qui ont connu quelque stabilité ministérielle. Par la pratique du jeu de chaises musicales, les incessants “remaniements” ont fait des ministères, certains plus que d’autres, des escales pour ministres en transit. Même l’inamovible Benbouzid a eu à subir une année sabbatique au ministère de la jeunesse et des sports.
    Mais comme le choix des ministres ne repose ni sur le critère de compétence, ni sur celui de l’expérience, ni même sur celui de la conviction politique, mais sur la seule logique clanique, clientéliste et de gestion des rapports de force, la correspondance entre les exigences d’un secteur et le profil du bénéficiaire constitue un souci secondaire. Souvent, après test trop insatisfaisant, on permute les ministres, pour ne pas les remplacer : entre agriculture et santé, entre santé et affaires sociales. Sinon, on ajoute ou retranche des fonctions, pour délester un ministre d’une tâche ou pour enrichir le portefeuille d’un autre. Avant de penser à mieux doter un ministère malmené, on pense à sauver le ministre défaillant !
    Pour Ould-Abbès, l’Agence du médicament, qui, comme le conseil de la concurrence et autres instances spécialisées, n’existait que sur papier, tombait à pic : sa mise en service permettait de libérer le médicament d’une gestion hasardeuse sans avoir à relever le ministre de la santé, ou plutôt sans avoir à le déplacer, car à l’évidence, Ould-Abbès semble être, comme d’autres homologues, un ministre non “démissionnable”.
    C’est pour cette catégorie de personnalités qui, du point de vue du régime, sont nées pour être ministres et pour le rester, qu’on crée des postes ministériels dépourvus de toute pertinence gouvernementale : on a ainsi un ministère de la Prospective et des Statistiques, dans un pays géré par l’arbitraire et l’improvisation et un premier ministère adjoint qui a longtemps attendu qu’on lui invente des prérogatives ! Car, en plus de la technique des permutations et du calibrage de ministères sur mesure, on peut composer des ministères pour satisfaire l’attente de ministrables.
    Le résultat en est que, même si certains ministres prennent leurs fonctions au sérieux et font ce qu’ils peuvent à partir de leurs prérogatives, l’Algérie dispose d’un gouvernement conçu en fonction de contraintes de nominations.
    Le système s’est inventé une véritable logique organisationnelle maison : jusqu’au plus haut niveau de l’État, les structures sont conçues pour les besoins de promotion des membres du clan, de la clientèle et des hommes des forces alliées. Et non en fonction du besoin de gestion des domaines concernés.
    Tout l’État en devient un alibi aux statuts des heureux élus du système.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • pas de justice, pas de droit,pas changement ....rien ,l'algerie dernier bastion de la dictature au maghreb

     

    Le MDL dénonce "les violations et le non-respect des droits de l’homme"

    Par
     
     
    Une nette régression des libertés est observée par le MDL.

    Dans une déclaration qui nous est parvenue, le Mouvement des droits et libertés a dressé un tableau noir des libertés en Algérie.

    "L’état des libertés reste inquiétant malgré l’annonce de réformes pour la démocratisarion des institutions. Sur le terrain, les violations et le non-respect des droits de l’homme en général et de la loi en particulier sont encore légion."

    Revenons sur les cas de prisonniers qui ont fait l’actualité ces derniers mois, le MDL soutient que "la condamnation à perpétuité de Baba Nedjar à base d’un dossier vide reste à cet égard significatif des approximations d’une justice expéditive. Le refus d’accéder à la révision de son procès, malgré une très longue grève de la faim qui menace de l’emporter, est révélateur de l’autisme d’un pouvoir décidé à avoir raison seul contre tous".

    Harcèlements judiciaires

    Le MDL, sous la signature de Yasmina Si Abderrahmane, Hamid Ouazar, Tarik Mira, Ali Brahimi, a souligné le cas d’un jeune Oranais converti au christianisme victime de la justice : "Le jeudi 17 novembre, à Oran, ce sera au tour d’un citoyen converti au christianisme de subir les foudres d’une justice qui viole la loi fondamentale consacrant la liberté du culte. Dans le cas d’espèce, la citoyennté est niée et la justice se mue en tribunal d’inquisition. Siaghi Abdelkrim, honteusement condamné à 5 ans de prison en première instance, doit être sauvé des affres de l‘injustice et du non droit". Aussi, les signataires appelle à "son élargissement".

    Les "promesses" présidentielles passées au pilori

    Pour ce qui est des réformes promises, le MDL observe que "le test de sincérité du régime n’est pas concluant à en juger par la démarche dite de réforme et par le contenu des projets de loi en cours d’adoption parlementaire". Les atteintes au libre exercice politique n’ont pas diminué. Bien au contraire. "Les mêmes pratiques de violation des lois sont reconduites. Une réunion du FFS n’a pas été autorisée tandis que la conférence nationale du MDS a dû être transférée vers son propre siège par la faute de la  rétention d’autorisation jusqu’ à la veille au soir de sa tenue. Les médias publics notamment audiovisuels restent fermés à toute pluralité. On gèle les lois en vigueur sur les partis et les associations". Et judicieusement, les signataire observent qu’"on annonce à l’avance le nombre et les noms des partis qui vont être agréés dans le cadre d’une nouvelle loi  encore à l’état de projet même pas débattu par le Parlement".

    Accentuation du contrôle du pouvoir

    Le MDL ne donne pas crédit aux rares "réformes" arrivées à l’APN. "En dehors des quotas réservés aux femmes dans les listes électorales, le nouveau processus de légitimation, vise à accentuer le contrôle du pouvoir sur les sociétés politique et civile. Tout indique que l’on assiste à un remodelage arbitraire et administratif de la scène politique?"

    En conclusion, le Mouvement pour les droits et libertés estime que "les mêmes causes produisant les mêmes effets, aucun changement ne peut naitre d’une logique de fermeture".

    Synthèse Yacine K.

  • Encore une connerie de l'Algerie, l'algerie déconnecté de la réalité politique

    L'Algérie ne rappellera pas son ambassadeur en Syrie

    Par

     
     
    Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères.

    Jusqu'à ce week-end, l'Algérie faisait partie des soutiens syriens au sein de la Ligue arabe. En votant pour l'exclusion de ce pays, elle ne voulait sans doute pas se voir accusée encore une fois de soutien à un régime qui tire sur son peuple.

    Néanmoins, l'Algérie ne rappellera pas son ambassadeur en Syrie, a déclaré dimanche à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au lendemain de la décision de la Ligue arabe de suspendre temporairement la Libye en raison de la répression dans le sang des manifestations.

    En marge d'une rencontre avec son homologue égyptien Mohamed Kamel Amr, M. Medelci a indiqué: "Il n'est pas question pour l'Algérie de mettre en oeuvre la disposition de la Ligue arabe, qui permet d'ailleurs à chaque pays de prendre sa décision de manière souveraine".

    Malgré les volte-face de Bachar Al Assad et la poursuite de la répression Mourad Medelci croit encore possible à une réforme du régime. "Bien au contraire", a-t-il poursuivi, "plus que jamais le moment est aujourd'hui au renforcement de la relation avec le gouvernement syrien pour mettre en oeuvre plus concrètement encore le plan que nous avons adopté le 2 novembre dernier au niveau de la Ligue arabe".

    L'Algérie fait partie du comité interministériel chargé du suivi de la crise syrienne. Samedi, la Ligue arabe a décidé de suspendre la Syrie de ses instances si le régime de Bachar Al-Assad n'appliquait pas, dans un délai de quatre jours, le plan arabe de sortie de crise conclu il y a une dizaine jours. Plusieurs représentations diplomatiques arabes et occidentales ont été attaquées par les sbires du régime. Donc celles de l'Arabie saoudite, de France, de Turquie et du Qatar. Des pays qui se sont particulièrement montrés très fermes avec Bachar Al Assad.

    Yacine K./AP

  • Syrie : Crimes contre l’humanité à Homs

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    La Ligue arabe devrait suspendre l’adhésion de la Syrie à cette organisation
    novembre 11, 2011

    « Homs constitue un microcosme de la brutalité du gouvernement syrien. La Ligue arabe se doit de faire savoir au Président Assad que la violation de leur accord n’est pas sans conséquences, et qu’elle soutient désormais l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme au carnage. »
     

    Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch

    (New York, le 11 novembre 2011) – La nature systématique des violences perpétrées contre des civils à Homs par les forces du gouvernement syrien, dont des actes de torture et des exécutions illégales, indique que des crimes contre l’humanité ont été commis, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd’hui. Human Rights Watch a exhorté la Ligue arabe, qui se réunit au Caire le 12 novembre 2011, à suspendre l’adhésion de la Syrie, à demander au Conseil de sécurité des Nations Unies d’imposer un embargo sur les armes ainsi que des sanctions visant les individus responsables de ces atteintes aux droits humains, et de saisir la Cour pénale internationale de la situation en Syrie.

    Le rapport de 63 pages, intitulé « ‘We Live as in War’: Crackdown on Protesters in the Governorate of Homs »(« ‘Nous vivons comme en temps de guerre’ : répression des manifestants dans le gouvernorat de Homs »), s’appuie sur plus de 110 entretiens menés auprès de victimes et de témoins de la ville de Homs et du gouvernorat du même nom. La région est apparue comme un centre de l’opposition au gouvernement du Président Bachar al-Assad. Le rapport met en évidence les violations commises par les forces de sécurité syriennes entre la mi-avril et la fin du mois d’août, période durant laquelle ces forces ont tué au moins 587 civils, soit le plus grand nombre de victimes pour un seul gouvernorat.

    Les forces de sécurité ont tué au moins 104 autres personnes à Homs depuis le 2 novembre, date à laquelle le gouvernement syrien a accepté l’initiative de la Ligue arabe visant la mise en œuvre d’une solution politique. Les ministres arabes des Affaires étrangères se réuniront lors d’une session d’urgence le 12 novembre pour débattre du non-respect de l’initiative de la Ligue arabe par la Syrie.

    « Homs constitue un microcosme de la brutalité du gouvernement syrien », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « La Ligue arabe se doit de faire savoir au Président Assad que la violation de leur accord n’est pas sans conséquences, et qu’elle soutient désormais l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme au carnage. »

    Homs est apparu comme le gouvernorat le plus rétif de Syrie depuis que des manifestations antigouvernementales ont éclaté à la mi-mars. Human Rights Watch a documenté des dizaines d’incidents lors desquels les forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement ont violemment attaqué et dispersé des protestations pour la plupart pacifiques. Une femme qui, le 15 août, participait avec son fils de trois ans à une manifestation à Bab Dreib, un quartier de Homs, a décrit l’attaque dont ils ont fait l’objet :

    Nous sommes allés à une manifestation pacifique avec toute la famille vers 22h30 ou 23h. Tout était calme, il ne semblait donc pas y avoir de problème. Deux voitures ont alors surgi et ouvert le feu, allant même jusqu’à cibler des personnes qui s’étaient allongées par terre pour tenter de se dérober aux tirs. Il s’agissait de voitures de la marque Kia Cerato de couleur blanche aux vitres teintées, comme celles des services de renseignement de l’Armée de l’air. Les armes étaient des mitrailleuses. Mon mari s’est couché sur notre fils pour le protéger, mais la balle a pénétré dans le ventre du garçon. Les médecins ont réussi à retirer la balle, mais elle a fait beaucoup de dégâts.

    Les forces de sécurité ont également mené de vastes opérations militaires dans plusieurs villes du gouvernorat, notamment à Tal Kalakh et Talbiseh, ainsi que dans la ville de Homs, opérations qui ont fait un grand nombre de morts et de blessés. Les forces de sécurité se sont généralement servies de mitrailleuses lourdes, y compris de canons antiaériens montés sur des véhicules blindés, pour lancer des tirs dans les quartiers de la ville afin d’effrayer les habitants, avant d’y pénétrer à bord de véhicules de transport de troupes blindés et d’autres véhicules militaires. Ils ont coupé les communications et établi des points de contrôle limitant les possibilités de se déplacer d’un quartier à un autre, d’une part, et la livraison de produits alimentaires et de médicaments, d’autre part. Un résident de Bab Sba`, un secteur de la ville particulièrement touché par la violence, a décrit la manière dont les forces de sécurité ont encerclé le quartier :

    Les forces de sécurité ont complètement fermé Bab Sba` le 21 juillet. Les voitures qui tentaient de passer se sont fait tirer dessus par des véhicules militaires lourds, et les piétons et cyclistes, par des snipers. Le matin du 21 juillet, alors que nous essayions de faire rentrer de la nourriture et des médicaments dans le quartier, les forces de sécurité ont ouvert le feu. Elles ont tué une personne, en ont blessé une autre et une troisième a été arrêtée.

    Comme dans une grande partie du reste de la Syrie, les membres des forces de sécurité présentes dans le gouvernorat de Homs ont assujetti des milliers de personnes à des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des actes de torture systématique alors qu’elles se trouvaient en détention. Si la plupart d’entre elles ont été libérées au bout de plusieurs semaines, plusieurs centaines sont toujours portées disparues. La plupart des détenus étaient des hommes d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, mais les forces de sécurité ont également détenu des enfants, des femmes et des personnes âgées. Plusieurs témoins ont signalé que leurs parents voire leurs grands-parents – âgés de 60 à 80 ans – avaient été détenus.

    La torture des détenus est un phénomène endémique. Vingt-cinq anciens détenus de Homs faisaient partie des personnes interrogées par Human Rights Watch. Tous ont signalé avoir subi différentes formes de torture. Human Rights Watch a documenté de manière indépendante la mort de 17 détenus à Homs, au moins 12 de ces décès étant indubitablement attribuables à des actes de torture. Les données recueillies par des activistes locaux suggèrent un bilan encore plus lourd. D’après eux, au moins 40 personnes détenues dans le gouvernorat de Homs sont mortes en détention entre avril et août.

    D’anciens détenus ont déclaré que les forces de sécurité s’étaient servies de barres de fer chauffées à blanc pour leur brûler différentes parties du corps, leur avaient infligé des décharges électriques, imposé le maintien de positions douloureuses pendant plusieurs heures voire plusieurs jours d’affilée et utilisé des dispositifs improvisés comme des pneus de voiture (connus localement sous le nom de dulab) pour contraindre les détenus à se mettre dans une position permettant de les frapper plus facilement sur les parties sensibles du corps, comme la plante des pieds et la tête. Un témoin a décrit la torture qu’il a subie dans la base du service de renseignement militaire à Homs :

    Ils m’ont emmené dans ce qui m’a semblé être une grande pièce avec beaucoup de monde à l’intérieur. On m’avait bandé les yeux mais j’entendais les gens autour de moi qui criaient et suppliaient pour qu’on leur donne de l’eau. J’ai entendu le bruit de matraques électriques et des interrogateurs qui ordonnaient qu’on pende les gens par les mains. Quand mon tour est venu, ils m’ont d’abord ridiculisé en disant : « Nous te saluons, chef de la révolution » et ils m’ont demandé ce qui se passait à Tal Kalakh. Je leur ai dit que je ne savais pas, et la torture a alors commencé.

    Ils m’ont battu avec des câbles puis m’ont accroché par les mains à un tuyau sous le plafond, si bien que mes pieds ne touchaient pas terre. Je suis resté suspendu pendant environ six heures, bien qu’il soit difficile de donner la durée exacte. Ils me frappaient, me versaient de l’eau dessus puis me donnaient des coups de matraque électrique. La nuit, ils m’ont mis dans une cellule d’environ 3 mètres sur 3, avec quelque 25 autres détenus. Nous étions serrés les uns contre les autres. Le lendemain matin, ils m’ont sorti pour un nouvel interrogatoire. Cette fois-ci, ils m’ont « plié » : ils m’ont passé les jambes et la tête dans un pneu, m’ont mis sur le dos et ont commencé à me fouetter la plante des pieds.

    L’un des aspects les plus préoccupants de l’intensification de la répression a été la hausse du nombre de morts parmi les détenus. En effet, concernant la quasi-totalité des 17 morts de détenus que Human Rights Watch a été en mesure de confirmer de manière indépendante, des témoins ont déclaré ignorer où se trouvaient leurs parents et ce qui était advenu d’eux après leur mise en détention par les forces de sécurité suite à une manifestation ou à une arrestation à un poste de contrôle, jusqu’au jour où ils recevaient un coup de fil, généralement d’un hôpital public local, leur demandant de venir chercher le corps. Concernant au moins 12 dossiers pour lesquels Human Rights Watch a examiné des photos ou des vidéos des corps, les marques, notamment des ecchymoses, des coupures et des brûlures, avaient indéniablement été engendrées par des actes de torture.

    Les autorités syriennes ont à maintes reprises affirmé que la violence à Homs avait été perpétrée par des gangs terroristes armés, incités et soutenus financièrement depuis l’étranger. Human Rights Watch a découvert que les manifestants semblaient ne pas avoir été armés lors de la plupart des incidents, mais des transfuges armés des forces de sécurité sont effectivement intervenus à certaines occasions après que les tirs des forces de sécurité avaient ciblé des manifestants.

    Des résidents locaux ont expliqué à Human Rights Watch que depuis le mois de juin, les défections au sein de l’armée syrienne avaient augmenté et que nombre de quartiers comptaient entre 15 et 20 transfuges qui intervenaient parfois pour protéger les manifestants lorsqu’ils entendaient des coups de feu. Par ailleurs, la répression violente menée par les forces de sécurité et la méfiance sectaire croissante ont incité les habitants de certains quartiers de la ville de Homs, notamment ceux de Bab Sba` et de Bab `Amro, à s’organiser sous la forme de comités de défense locaux, souvent armés, dotés pour la plupart d’armes à feu mais, dans certains cas, de grenades à fragmentation.

    Les actes de violence des manifestants ou des transfuges méritent un complément d’enquête. Cependant, ces incidents ne sauraient justifier un recours disproportionné et systématique à une force meurtrière à l’égard des manifestants qui, de toute évidence, a outrepassé toute réaction justifiable à une quelconque menace posée par des foules majoritairement non armées. En outre, la présence d’éléments armés dans l’opposition ne justifie pas non plus le recours à des actes de torture et de détention arbitraire et secrète.

    La décision de certains manifestants et transfuges de s’armer et de riposter indique que la stratégie adoptée par les autorités syriennes a provoqué une escalade dangereuse de la violence et souligne la nécessité pour la communauté internationale de veiller à ce que cesse immédiatement tout recours à une force meurtrière, faute de quoi la situation du pays pourrait dégénérer en un conflit plus sanglant, a commenté Human Rights Watch.

    L’agence de presse officielle syrienne SANA a signalé le 6 novembre qu’à l’occasion de la fête de l’Aïd al-Adha, les autorités avaient relâché 553 détenus « impliqués dans les événements actuels et qui n’ont pas de sang sur les mains ». Les autorités n’ont toutefois publié aucun nom, et trois avocats qui représentent des activistes politiques et des défenseurs des droits humains ont affirmé à une autre occasion à Human Rights Watch qu’aucun de leurs clients n’avait été libéré.
     

    Extraits de témoignages tirés du rapport « ‘We Live as in War’: Crackdown on Protesters in the Governorate of Homs » :
     

     

    Mohammed (nom d’emprunt), dont le cousin de 21 ans faisait partie des 16 individus tués lorsque les forces de sécurité et des milices progouvernementales ont attaqué des personnes qui s’étaient réunies à l’occasion de funérailles près de la mosquée Khaled Bin al-Waleed à Homs le 19 juillet, a déclaré à Human Rights Watch :

    Alors que nous enterrions les morts, j’ai tout à coup entendu des coups de feu. Quatre pick-up avec, à leur bord, des gens qui portaient un uniforme, un casque et des vêtements pare-balles se sont dirigés vers nous, tirant sur les personnes avec des mitrailleuses et des fusils montés sur les véhicules. Nous avons pris la fuite. La mère et le frère d’un des défunts ont été tués à côté de son cercueil. Mon cousin a essayé de dégager le corps de la mère. Il s’est effondré, mais je ne savais alors pas qu’il avait été frappé. Tandis que je m’enfuyais, j’ai vu que des tirs provenaient aussi d’un autre véhicule de transport de troupes blindé. Je ne sais pas s’ils tiraient en l’air ou dans la foule.

    Lors d’un incident similaire, les forces de sécurité ont attaqué sans avertissement des manifestants dans le quartier de Khalidiyya, à Homs, le 5 août. Maher (nom d’emprunt), un manifestant, a raconté l’incident à Human Rights Watch :

    Nous traversions la rue après la prière du vendredi, en passant devant le point de contrôle administré par le service de renseignement de l’Armée de l’air et les forces militaires. Ils ont pris acte de notre présence. Après notre passage, ils se sont mis à tirer dans la rue. Des personnes âgées étaient restées dans la mosquée, mais quand elles ont tenté d’en sortir, les forces ont même tiré sur elles, elles tiraient sur tous ceux qui passaient dans la rue. Un homme a été frappé à la jambe. Un autre homme, un vieillard, a essayé de l’aider, mais les forces lui ont tiré dans la main.

    Mahmud (nom d’emprunt) a déclaré qu’il fuyait son domicile à Homs lorsque les forces de sécurité sont arrivées dans son quartier le 15 mai ; elles ont emmené son père de 51 ans. Il a expliqué :

    Je me suis caché dans une maison de l’autre côté de la rue et j’ai vu qu’ils s’étaient introduits chez nous et qu’ils ont fait sortir mon père par la force. Ils l’ont poussé par terre et se sont mis à le battre en lui demandant de chanter les louanges de Bachar al-Assad. Il a été obligé de le faire. Ils étaient entre 10 et 15 hommes, certains portaient l’uniforme militaire, avec l’insigne des forces spéciales, et d’autres, un uniforme noir et des baskets blanches ; je crois que ceux-là étaient des services mukhabarat. Ils lui ont bandé les yeux et l’ont emmené dans un taxi. Pendant 24 jours, nous n’avons pas su où il se trouvait, puis mon oncle l’a trouvé à la prison centrale de Homs, et il a réussi à obtenir qu’on le libère sous caution. À sa libération, il avait les dents de devant brisées et le visage et les yeux tuméfiés

    Un témoin, Abu Adam, qui a été détenu début juillet avec 11 autres manifestants du quartier de Khalidiyya à Homs, a décrit à Human Rights Watch les conditions qui régnaient dans un centre de détention de la Sécurité d’État à Homs :

    Les conditions étaient atroces. La cellule faisait 1,7 mètre sur deux. Nous étions huit. Il y avait une fenêtre minuscule tout en haut du mur, mais qui n’apportait ni d’air ni de lumière. Nous devions nous relayer pour dormir sur les épaules des uns et des autres. Il n’y avait pas de place pour s’allonger. J’étais trempé de sueur de la tête au pied. Ils nous donnaient deux miches de pain à nous partager deux fois par jour et une bouteille d’eau. Deux fois par jour, nous avions 10 secondes pour aller aux toilettes.

    Basel (nom d’emprunt) a raconté les actes de torture qu’il a subis dans le centre de détention du service de renseignement militaire à Homs :

    Quand je ne répondais pas à toutes leurs questions pendant l’interrogatoire, ils m’emmenaient dans une salle de torture. J’avais les yeux bandés, mais je me souviens qu’il fallait descendre cinq marches. Avec des menottes, ils m’attachaient un bras à un tuyau sous le plafond et me laissaient suspendu là, les pieds touchant à peine le sol. Ils m’y laissaient pendant deux ou trois heures. Ils l’ont fait huit jours durant. En général, il y avait toujours cinq ou six détenus qui se faisaient torturer ainsi. Je ne les voyais pas mais j’entendais leurs cris. Parfois, ils me battaient aussi tandis que j’étais suspendu. J’avais tellement mal au poignet, au bras et à l’épaule qu’une fois j’ai essayé de me casser le bras pour qu’ils soient obligés de me laisser descendre.

    Fadi (nom d’emprunt), de la ville d’al-Qusair, à l’extérieur de Homs, a évoqué à Human Rights Watch la mort d’un ami de la famille, Ahmad al-Masri, âgé de 35 ans. Il a expliqué qu’al-Masri, qui était atteint d’un handicap mental, avait été arrêté fin mai ou début juin par les forces de sécurité alors qu’il se promenait dans les rues en répétant au hasard des slogans antigouvernementaux qu’il avait entendus lors des manifestations. Fadi a raconté :

    Une semaine après qu’il avait été placé en détention, son corps a été rendu à ses parents. J’ai vu le corps alors qu’on l’amenait. Il était couvert d’ecchymoses et de marques ovales rouges et bleues qui semblait dues à des décharges électriques, surtout sur le dos. Il avait les côtes cassées – certaines lui perçaient la peau. Son père a expliqué qu’on l’avait convoqué au site central du service de renseignement militaire à Homs et qu’il avait dû signer une déclaration selon laquelle Ahmad avait été tué par des « extrémistes ». Il a dit que les membres des forces de sécurité l’avaient menacé en lui disant que s’il ne signait pas, non seulement ils garderaient le corps mais ils « pourchasseraient ses filles ». Il a donc été contraint de signer.

    source:

     http://www.hrw.org/fr/node/102924

  • Les contrevérités d’Ould Abbès

     

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    L’Algérie est-elle en état de décomposition ? Un nouvel aperçu de la très mauvaise gouvernance du pays depuis une décennie vient de nous être fourni par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia en personne. Dans une lettre confidentielle adressée au ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, le locataire du Palais du gouvernement fait un constat sévère de la situation de la santé et met en cause directement M. Ould Abbès. Ce dernier est pratiquement accusé de sabotage et d’incompétence, de ne guère se soucier de la santé de la population, de ne pas tenir ses engagements. Il lui reproche de mener une politique qui a abouti au blocage des centres hospitaliers dont nombre d’entre eux ont été contraints d’arrêter les soins dans les blocs opératoires et à la limitation des rendez-vous pour les traitements de radiologie et de chimiothérapie.

    Une politique désastreuse au point qu’une dizaine de malades atteints de cancer meurent chaque jour faute de traitement. Et le ministre se vante d’avoir économisé 94 millions de dollars dans l’importation des médicaments, une économie que personne ne lui a demandée et un mépris pour tous les malades algériens. Les remarques du Premier ministre sont connues de tous les citoyens. Il n’a pas mâché ses mots ; pour ceux qui connaissent son caractère, il aurait viré un cadre pour nettement moins que cela. Cette lettre à M. Ould Abbès aurait dû être accompagnée d’une autre, de limogeage, «pour négligence grave», au moins, surtout que ce ministre passe son temps à dire des contrevérités aux Algériens. Il n’a rien pu faire.

    Ce qui signifie que le ministre la Santé bénéficie de protections qui dépassent les compétences d’Ahmed Ouyahia. Ce qui n’est pas étonnant outre mesure. Les Algériens se sont habitués aux ministres qui volent, qui gèrent mal, qui dilapident les richesses nationales, des ministres impliqués dans des scandales de corruption. Tant que les affaires n’ont pas pris une dimension internationale, comme avec Chakib Khelil et Mohamed Bedjaoui, chacun peut faire ce qu’il veut et il ne sera jamais inquiété. Des seconds couteaux paieront à leur place.

     

    Tayeb Belghiche
  • no moment

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  • hackers du DRS!!!!

    Entretien avec DfPirate, un hacker algérien Piratage informatique : un danger pour la sécurité nationale ENVOYER A UN AMI AJOUTER UN COMMENTAIRE IMPRIMER SIGNALER UN ABUS Réalisé par Samir Allam dfPirate.jpg Dfpirate Chitanus est un hacker algérien. Il a participé à la récente campagne contre des hackers marocains. Mais il met en garde contre la fragilité des systèmes informatiques des entreprises et des institutions algériennes. Entretien. Vous venez de faire des intrusions dans plusieurs banques algériennes. La tâche a‑t‑elle a été facile ? Je dirais que le jeu était enfantin car il n’y a aucune notion de sécurité avec des serveurs qui datent, des FireWall périmés et une conception banale de leur interface web. Cela offre une large possibilité d'injection et d'exploitation des données. Quelles sont les données bancaires auxquelles un hacker peut accéder ? Dans la majeure partie du temps, nos banques ont toujours un petit « online banking », c’est‑à‑dire des informations personnelles sur les clients de la banque, qu'on peut utiliser pour spammer ! Dans la plupart des cas, les internautes utilisent un seul mot de passe pour accéder à leurs comptes en banque et à leurs boites e‑mail, donc un hacker peut facilement mettre en danger la vie personnelle des gens. A part les banques, quelles sont les autres institutions vulnérables aux attaques ? Tous les sites des entreprises algériennes sont gérés par des sociétés incompétentes. Je me permets de dire cela en connaissance de cause. J'ai déjà vu des webmasters se servir de CMS de publics qui sont déjà vulnérables afin de mettre en ligne un site d'entreprise. Et récemment, un de mes collègues a trouvé une faille au sein de Djezzy qu'on pourra exploiter prochainement. L'Algérie pense introduire le commerce électronique. L'état de nos installations informatiques va‑t‑il permettre une telle opération ? Non. Il faudrait d'abord penser à introduire la vraie signification du danger d’Internet dans la tête des Algériens avant de se lancer dans un tel projet. C'est vrai que l’Algérie a pris un grand retard, mais la notion de sécurité est inexistante même dans nos installations les plus petites, alors sans parler de notre ISP [provider, ndlr] qui ne peut même pas interdire les multiples comptes sur une seule ligne. Quels sont les dangers pour l'Algérie de cette faiblesse de la sécurité informatique ? Elle fermera la liste du classement des pays sur la sécurité informatique. Il faut voir tous ces hackers se mettre à l’œuvre pour sécuriser notre pays, mais malheureusement il n’y a aucune reconnaissance pour ce travail. La conséquence, c’est que l’Algérie sera bannie de l’évolution. Cette situation présente‑t‑elle un danger pour la sécurité nationale ? Si de simples manipulations permettent à certains d'avoir nos informations bancaires, la situation peut s'avérer très dangereuse pour notre pays. Prenons l’exemple extrême des drones américains sous la surveillance d’un rootkit [ndlr : outil de dissimulation d'activité] russe – une information confirmée par THN. Si cela devait arriver en Algérie, ils pourraient nous désarmer et nous priver de nos services les plus vitaux.

  • Bureaucratie et sous-développement

    Par : Mustapha Hammouche

    Même les ambassadeurs éprouvent les effets dévastateurs de notre bureaucratie. Arrivé en Algérie, il y a un mois, l’ambassadeur du Japon a déjà une idée précise de l’obstacle bureaucratique national. Il l’a confié, dans un entretien à El Watan (édition d’hier). Significatif : depuis une semaine qu’il s’y emploie, il n’a pas encore pu récupérer ses bagages à l’aéroport.
    Il n’a pas dû avoir le réflexe de faire appeler par un de ces noms qui, dans notre pays, peuvent vous dispenser de toute formalité pour contourner les opérations de dédouanement, pour obtenir un crédit sans examen de dossier, pour décrocher une prise en charge pour soins à l’étranger, pour offrir une bourse d’études à son fils. Si vous n’êtes pas capable de déclencher ce genre de procédures d’autorité, et fûtes-vous un plénipotentiaire d’une puissance amie, vous devez vous soumettre à l’épreuve du lent et long chassé-croisé de paperasses qu’on vous délivre et qu’on vous exige. Ou, parfois, payer la diligence administrative de circonstance.
    Tsukasa Kawada qui, lui, a lu Ibn Khaldoun, ne doit pas comprendre pourquoi, dans cette région du “soleil couchant”, on se complaît, des siècles après, à poursuivre le processus de décadence qui, justement, avait préoccupé le philosophe. L’ambassadeur va jusqu’à concéder que le Japon est critiqué pour ce fléau (la bureaucratie), avant d’ajouter qu’il a “l’impression que c’est un peu trop en Algérie”. L’ambassadeur dit avoir recueilli les avis des représentants d’entreprises japonaises dont il ressort que “l’Algérie est le marché le plus difficile du monde”. “Après la Corée du Sud”, en termes d’environnement des investissements, corrige-t-il, un peu… diplomate.
    Après cette confession, s’impose, dans l’entretien, la question comparative entre l’efficacité commerciale de la Chine et les difficultés japonaises. On ne peut s’empêcher, en effet, d’observer que les Chinois, dont l’intervention dans le projet d’autoroute est-ouest s’est accompagnée de scandales de corruption, ont vu leur fructueuse collaboration à nouveau sollicitée pour la grande-mosquée d’Alger.
    Il faut croire qu’on privilégie la coopération qui s’accompagne de malversations. Sinon  comment expliquer que même après les affaires de l’autoroute est-ouest et du thon rouge, et dans un environnement aussi dissuasif, la présence croissante de Chinois et de Turcs ?
    Il faut croire qu’en matière de coopération économique, il se forme comme des communautés culturelles en fonction du niveau de transparence qu’imposent les réglementations nationales. Normal alors que l’ambassadeur du Japon avoue, concernant la réussite des Chinois : “Je ne sais pas comment ils s’y prennent.”
    La bureaucratie et son corollaire la corruption présélectionnent, pour le pays, ses partenaires potentiels. Cela serait dans l’ordre des choses si la dérive ne condamnait pas le pays à se priver de l’apport d’entreprises qui s’imposent l’efficacité dans ses opérations et la transparence dans ses marchés. La corruption dévoile la fonction de sélection de partenaires et de fournisseurs et la cupidité bureaucratique nous contraint à acquérir des équipements à technologie de seconde main et de produits d’imitation.
    La bureaucratie est la face de la médaille, la corruption son revers. Ce système à deux volets hypothèque de manière absolue tout développement. 
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Boumediene, un dictateur, mais un président 100 %

     

     

     

     L’enfer est pavé de bonnes intentions. Le président Boumediene aimait son peuple jusqu’à l’étouffement. En voulant faire du bien, le président Boumediene a fait beaucoup de mal à l’Algérie. Sa plus grande erreur était d’avoir intégré les déserteurs de l’armée française (DAF). Plusieurs personnalités politiques s’étaient dressées contre cette décision. Parmi celles-ci, il y avait le colonel Chaabani, Tahar Zbiri, Abdelhamid Brahimi, etc. A ce dernier, Boumediene dira des officiers DAFistes qu’ils sont pour lui de simples « tournevis »… Il mourra sans savoir à quel point le peuple algérien a payé son erreur. L’Algérie a été démontée pièce par pièce avec ce tournevis.

    Néanmoins vis-à-vis de la sécurité militaire, Boumediene la tenait bien en main. La photo ci-dessus est à ce titre éloquente. Il était président à 100 %…

    Au passage, Boussouf n’avait pas besoin de cacher son visage… et avait la sagesse de s’éclipser après son crime contre le héros Abane Ramdane que l’Algérie n’enfantera pas de sitôt un monument politique comme lui. Le DRS y veille…

  • les partis taiwan :déja vu,déja vu!!!!!

    4 nouveaux partis... et après ?

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    «Il y a dans cette décision un air de 1991… On se retrouve avec une sorte de casting ‘’idéal’’ où tout le monde est représenté : un laïco-démocrate, un islamiste, un nationaliste, un capitaliste, note un ancien officier de l’armée.

    Séduisant ? Oui, mais il n’y a que les étrangers pour se laisser berner.» En début de semaine, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a annoncé l’arrivée de quatre nouveaux partis dans le paysage politique. Dès l’adoption de la nouvelle loi sur les partis, l’Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, le Front démocratique (FD) de Sid Ahmed Ghozali et Al Adala de Abdallah Djaballah devraient ainsi être les premiers à entrer en scène pour les législatives de mars 2012. Faut-il se réjouir d’une telle «ouverture» ? Non, répondent les anciens cadres de l’Etat, militaires, opposants, intellectuels – et même certains politiques concernés par le nouvel agrément ! – que nous avons contactés. Pour la majorité d’entre eux, cette décision s’apparente à une recomposition factice du champ politique visant à répondre aux pressions internationales exigeant que le pouvoir engage de réelles réformes pour donner des gages de respectabilité. Pourquoi ? Ils avancent cinq arguments.

    Ces nouveaux leaders n’incarnent ni le changement ni l’ouverture. «On les connaît tous, ironise un ancien haut cadre de l’Etat. A Skikda, tout le monde vous parlera de Djaballah comme d’un ancien vendeur de beignets qui, dès qu’il quitte un parti, obtient un agrément pour un autre parti ! Benyounès est surtout connu pour s’appuyer sur les réseaux de l’argent, bref des réseaux mafieux. Mohamed Saïd est un honnête homme, mais il reste lié à l’histoire d’Ahmed Taleb Ibrahimi.» En résumé, le pouvoir a pioché parmi ceux qu’il connaît bien, des rentiers de la politique qui gravitent en son sein ou autour de lui comme des satellites, depuis des décennies. Karim Tabbou, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), est encore plus catégorique : «La nouvelle loi sur les partis politiques n’a rien d’une ouverture, c’est un tour de vis. Elle transforme les partis politiques en annexes des services de police, avec comme nouvelle tâche la mobilisation des foules, nous a-t-il déclaré. Dans le texte, tel qu’il a été voté lors du Conseil des ministres, le mot «ministère de l’Intérieur» est cité vingt-deux fois alors que les «partis» ne sont cités que onze fois.» Et sur cette question, le Parti des travailleurs est d’accord avec le FFS. «Le ministère de l’Intérieur, ou l’administration, peut s’immiscer dans nos affaires internes», dénonce aussi Djelloul Djoudi, porte-parole du parti.

    Ces partis ont un problème de représentativité. «Ils ne représentent rien à part eux-mêmes, affirme un ancien décideur. Et le pouvoir le sait bien. C’est pourquoi on leur permet d’occuper la scène.» Une idée que partagent nombre d’observateurs de la vie politique. «Ils sont là pour satisfaire ceux qui les ont choisis, dans quelques salons de Club des Pins», «On les a sélectionnés pour occuper les journaux et bluffer les étrangers»… «Encore une fois, le pouvoir reconfigure la classe politique par le haut, ce n’est pas la population qui décide», relève Karim Tabbou. D’où la difficulté de déterminer la base de ces partis. Celle du FD ? «Quelques anciens nostalgiques de la Fonction publique et des anciens cadres de Sonatrach», plaisante un patron. La base de l’UDR ? «Des modernistes qui s’opposent à l’utilisation de la religion à des fins politiques», clame Amara Benyounès qui promet «d’être présent dans les 48 wilayas». Un slogan qui rappelle celui du RCD qui, lors des dernières législatives de 2007, avait réalisé… 3,36% des voix. «Nous ne sommes pas là pour chasser sur les terres du RCD ou du FFS, nous a-t-il répondu. Nous visons l’électorat  algérien et celui de l’immigration.» La base du PLJ ? «Les déçus du MSP qui s’est fourvoyé avec le pouvoir. Une base conservatrice qu’il est difficile d’évaluer mais qui pourrait aussi voter pour Djaballah…», estime un proche. Abdallah Djaballah, que nous avions rencontré quelques semaines auparavant, refuse d’être catalogué «islamiste». «Une notion occidentale. Qu’est-ce que l’islamisme politique ?

    Nous sommes une société musulmane évoluant dans le cadre de lois inspirées par l’islam ! L’islam est une vision globale de tous les aspects de la vie, religieuse et étatique, sinon Dieu ne l’aurait fait loi. Tous, selon nos compétences dans la société, sommes responsables de cette religion : le leader politique, l’imam, l’enseignant, l’universitaire, l’ouvrier, l’agriculteur, etc.» Un tiroir dans lequel Mohamed Saïd refuse aussi d’être rangé. «Je ne suis pas d’accord avec ce découpage de salon. La base du PLJ existe. Elle est composée de démocrates, de nationalistes, d’islamistes modérés. Attendons de voir les élections qui nous diront quel est le poids réel de chaque formation…» Nous avons aussi contacté Mohamed Djemaâ, porte-parole du MSP. Pour lui, cet «effritement» de l’électorat est préoccupant. «Ce n’est pas le système qui est en cause mais une tendance de certains politiques à quitter leur formation pour aller en créer une autre. Et on aurait tort de croire que les islamistes sont les seuls touchés : le mouvement berbériste est aussi concerné, les nationalistes également (FLN, FNA, ndlr).» Pas de quoi se réjouir. Cette difficulté à se constituer une base électorale est sans doute ce qui a poussé Mouloud Hamrouche à renoncer à la création de son parti. Ce qui ne l’empêche pas de faire de la politique dans l’ombre… Avec Ali Benflis, ils seraient en train d’activer leurs réseaux dans l’attente d’un signal des «décideurs». «Car au fond, le vrai débat n’est pas entre le PLJ ou l’UDR, mais au sein de l’armée, entre les plus de 65 ans, qui soutiennent Hamrouche, et les moins de 65 ans qui soutiennent Benflis, affirme un ancien haut cadre de l’Etat. Ils ont même actionné le pauvre Benbitour, réduit aujourd’hui à l’image d’un gentil technocrate.» La preuve, s’il en fallait une, que cette fameuse base électorale n’est pas un élément déterminant.

    Certains profils ont tout pour séduire les Occidentaux. A l’image de Sid Ahmed Ghozali, l’homme au nœud papillon, qui, il faut bien le dire, apparaît aux yeux des Occidentaux comme plus crédible que ses rivaux. «Comme tous les francophones, il est plus visible. Propre sur lui, civilisé, plus intelligent, plus moderniste que les autres, il rassure, reconnaît un ancien décideur. Les Européens se disent : ‘’Il vaut mieux Ghozali qu’un barbu’’, en oubliant que c’est lui qui a ramené le FIS au pouvoir…» Bémol : même le concerné, que nous avons eu au téléphone, dénonce ce «leurre fomenté avec les puissances dominantes». Pour l’ancien chef de gouvernement, ces dernières demandent «un semblant d’ouverture au pouvoir afin d’échapper au désordre que connaissent les autres pays arabes. Pourquoi m’accorder un agrément alors que je l’ai déjà ? s’interroge-t-il. J’ai déposé les statuts de mon parti en 2000. Selon
    la loi, si l’administration n’a pas émis d’avis au bout de soixante jours, le parti existe de fait. Je refuse de participer à cette nouvelle mascarade, je l’ai déjà fait il y a dix ans, pas question de recommencer. La solution passe par le départ de ce régime qui contient les germes de sa propre autodestruction.» Amara Benyounès est aussi «un client très présentable pour les Occidentaux qui véhiculent le cliché du Kabyle pro-occidental», souligne un observateur. La forme y est, mais pas le fond, relève malicieusement Karim Tabbou. «L’UDR n’est que l’étape après le RCD. Ces partis bénéficient de la même manière des largesses et des avantages que leur accorde l’Etat.»

    En trois mois, les partis n’auront pas le temps de se préparer pour les élections. Elaborer un programme crédible, trouver des candidats dans toutes les wilayas, mobiliser l’électorat et l’argent nécessaire à leur campagne. «On part avec un handicap, s’emporte Amara Benyounès. Le FLN possède 3000 locaux. Le RND, 600. Le PT, entre 180 et 200. Le MSP, 600. Alors qu’un parti comme le mien doit trouver seul les moyens financiers.» Au Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi considère au contraire que ces trois mois suffiront à «ceux qui, en réalité, s’activent depuis longtemps.» Il ne les nomme pas mais il est admis que les seuls à «travailler» leur électorat sont finalement les islamistes. Et plus encore, les salafistes, «qui, grâce à la prédication, tissent des liens avec la population sur le long terme, relève un ancien cadre de l’Etat. Entre les salafistes et le pouvoir, finalement, il n’existe au milieu aucune force politique crédible. Ces nouveaux partis ne représenteront pas une alternative au pouvoir, dont les décisions sont toutes contestées par la rue. D’ailleurs, le grand projet de Bouteflika était de créer un parti islamique, type AKP ou Ennahda, avec tous les mouvements islamistes. Sauf qu’il n’a plus le temps de le faire» et qu’il n’est pas prêt aujourd’hui à donner des agréments aux anciens du FIS. «Ce pouvoir est coupé de la réalité. Il pense que Djaballah va canaliser l’électorat salafiste. Que Benyounès prendra celui du FFS et du RCD. Que Mohamed Saïd absorbera une partie du FLN et que Ghozali récupèrera les votes démocrates. En gros, on revient aux années 1990, en pire. Car à l’époque, il y avait un pouvoir public fort et une cohésion du mouvement islamiste autour du FIS. Maintenant, la seule carte qui reste au pouvoir est la rente pétrolière.»

    L’enjeu des législatives – et de la succession – n’est pas la création de nouveaux partis. «Il ne faut pas se leurrer : l’enjeu des législatives est ailleurs. La crédibilité de ces élections tiendra à la participation du FFS», souligne un ancien responsable. Une décision sur laquelle Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, en bon politique, refuse pour l’instant de se prononcer. «Pour que le FFS participe aux législatives, deux conditions devront être réunies, nous a-t-il déclaré. L’égalité des chances pour tous les partis – donc la neutralité de l’administration – et la garantie de la régularité des élections. On ne sait pas encore si l’ouverture envisagée est de bonne foi. Si les conditions restent les mêmes, je préfèrerais, à titre personnel, qu’elles n’aient pas lieu.» Mohamed Saïd préfère jouer la carte de la sincérité sans extrapoler la démarche du pouvoir. «Pour moi, cette ouverture est une brèche dans laquelle j’essaie de passer, se défend-il. Toute politique repose sur un calcul. Le pouvoir a intérêt à ouvrir le champ pour assurer sa survie ? A nous d’apporter l’oxygène pour le changement. En attendant, je ne veux pas préjuger de ce que fait le pouvoir. On verra sur le terrain comment ça va se passer.»  n
     

    Salim Mesbah et Mélanie Matarese
  • Usine Renault en Algérie ???

    Excès d’optimisme chez Benmeradi, les Français prudents

      source :tsa

    Renault-Algérie.jpg

     

     

     

    Depuis quelques semaines, Mohamed Benmeradi multiplie les déclarations sur le projet Renault. Ce jeudi, le ministre de l’Industrie a annoncé que l’usine de fabrication de véhicules de la firme française sera réalisée à Jijel. « « Les négociations se poursuivent avec le groupe Renault et nous espérons arriver à un accord avant la fin de cette année », a‑t‑il ajouté devant des journalistes en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la Nation. Le 24 octobre dernier, M. Benmeradi s’était déjà montré très optimiste : « Nous sommes sur le point d’arriver à un accord avec Renault. La négociation a très largement avancé. Nous avons aujourd’hui, une vision de ce que sera ce partenariat. Un partenariat qui s’inscrit dans le cadre de notre législation dans lequel Renault aura 49 %. Les 51 % restants seront détenus sous une forme qui n’est pas encore arrêtée du côté algérien. L’usine produira 75 000 véhicules dans une première étape, et 150 000 véhicules dans une seconde étape », avait‑il indiqué. 

     

    Un optimisme loin d’être partagé par la partie française. « Chez Renault, les responsables ont été très surpris par les déclarations faites le 24 octobre par M. Benmeradi », explique à TSA une source française proche du dossier. « Nous pensons que ces propos sont destinés à la consommation interne », explique pour sa part un diplomate français qui suit de près le dossier. Certes, dans les faits, les négociations avancent. Mais les deux parties sont loin d’un accord. « Le problème de la commercialisation qui bloquait les négociations a été réglé. Mais il reste encore des sujets sérieux sur lesquels aucun accord ne se dessine. Il s’agit notamment des avantages que l’État algérien va accorder à Renault pour son installation », ajoute la source proche du dossier. La composition de la partie algérienne du projet n’est pas encore arrêtée. Le flou demeure aussi sur le financement du projet. L’Algérie va‑t‑elle le supporter totalement ? « Il me parait très peu probable qu’un accord intervienne d’ici la fin de l’année », précise pour sa part le diplomate français.

     

     

    Signe de l’absence de la perspective d’un accord proche : à Paris, les marchés financiers n’accordent aucun intérêt aux annonces du ministre algérien. Habituellement, le cours de Bourse d’une entreprise est affecté par des annonces d’investissement, surtout en périodes de crise économique, comme c’est le cas actuellement. Mais le cours du constructeur français n’a pas réagi aux annonces de M. Benmeradi.

     

     

    Mohamed Benmeradi et Jean‑Pierre Raffarin devraient se rencontrer avant la fin de l’année, à Paris puis à Alger pour tenter de faire avancer le dossier mais aussi évoquer d’autres dossiers en suspens notamment CMA‑CGM (lire nos informations de mercredi) et Lafarge. Des rencontres qui interviennent dans un contexte moins favorable pour les entreprises qu’il y a quelques mois. « Nous assistons de nouveau à un raidissement et un durcissement du côté algérien », confie une source française.