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  • détermination des praticiens, résignation des malades et défaillance d’un système de santé publique

    REPORTAGE. A l’hôpital Mustapha :

    Hadjer Guenanfa

     

     

     

     

    Au centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, devant le nouveau service des urgences chirurgicales, quelques paramédicaux en grève bavardent pour passer le temps.

     

    À l’intérieur, le hall est presque vide en ce premier jour de grève, décidée par l’Intersyndicale(*) de la santé publique (ISP). « Vous avez besoin de quelque chose, vous venez pour quel service ? », demande un agent de nettoyage, avant de rassurer : « En tout cas, les médecins travaillent ici aux urgences. »

    Dans les services, les patients ne se plaignent plus et chacun attend patiemment son tour. « Ne vous inquiétez pas, ils sont en train de faire passer les malades », rassure une femme, la quarantaine, venue pour des tests. L’attente inhabituelle qui peut durer plus d’une heure, le manque de moyens et la qualité des soins ne semblent plus pouvoir susciter l’indignation et la colère des gens. Même ambiance au service des urgences médicales, mais avec un peu plus de patients. « Vous voulez vous inscrire ? », lance le réceptionniste. « Tous les urgentistes sont en poste ou y a-t-il seulement un service minimum ? » « Je ne sais pas. Je suis là pour inscrire les malades. Pour la grève, il faut regarder dans les autres services », répond-il impatient.

    Des mégots sur le sol

    Certains paramédicaux, en grève illimitée depuis le 29 avril, se regroupent devant leurs services, d’autres, un peu plus nombreux, tiennent un sit-in avec les médecins dans une placette située en face de la direction générale de l’hôpital, appréciant le doux soleil du mois de mai. A quelques mètres, se trouve le service d’ophtalmologie. « Il n’y a que les cas d’urgence qui sont traités », prévient un jeune médecin s’apprêtant à sortir et soucieux de faire éviter à une patiente une perte de temps.

    Au sous-sol, dans une salle d’attente, quelques mégots par terre, autre signe de négligence, et dont une partie est inondée par l’eau provenant des toilettes, quelques patients sont pourtant présents et espèrent toujours voir un médecin. Leur interlocuteur, la quarantaine, les informe régulièrement du report ou du maintien de leur rendez-vous. « C’est le médecin qui m’a dit d’attendre, c’est soi-disant une connaissance », s’impatiente un vieil homme, la soixantaine bien entamée. Il finira par être appelé par le médecin. Pas Salima et son fils de 16 ans. « L’agent vient de me dire que le professeur ne viendra pas aujourd’hui, il est occupé dans son cabinet à Belcourt », lance-t-elle avec une certaine résignation. Elle reviendra, sans doute, une autre fois.

    Au service de chirurgie thoracique, Hassen, la cinquantaine, est hospitalisé depuis une dizaine de jours pour un kyste à la colonne vertébrale qui ne cesse de se développer, le menaçant d’une paralysie. Son opération, qui devait intervenir en janvier, était prévue pour dimanche, avant qu’elle ne soit reportée à jeudi. « Les chirurgiens n’ont pas pu avoir la tenue du bloc pour l’opération. La personne (paramédical) qui gère cela était en grève, ils ont décidé du report », explique-t-il. Ce patient espère seulement que son opération ne fasse pas encore l’objet d’un autre report, mais n’ose pas trop se plaindre. Il s’est déjà fait admettre grâce à une connaissance. « À chaque fois que je demande quelque chose, ils me disent qu’ils m’ont déjà fait une faveur », répète-t-il. Les problèmes des tenues du bloc sont récurrents, selon un médecin réanimateur ayant requis l’anonymat.

    Sensibilisation à la nécessité du respect du service minimum

    Outre quelques défaillances, les syndicats ont tenu à sensibiliser leurs délégués pour le respect strict du service minimum dans les structures de santé publique et même l’élargir en cas de nécessité, selon le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSSP), qui ajoute que le mouvement a été largement suivi, en ce premier jour de débrayage, avec plus de 80% d’adhésion à l’échelle nationale.

    Les médecins réquisitionnés pour les examens de fin d’année ont reçu une consigne des syndicats de ne pas boycotter, poursuit-il. « Personnellement, je ne décide jamais du report d’un rendez-vous quand il s’agit d’un enfant ou d’une personne venant d’une autre wilaya, même s’il ne s’agit pas d’un cas d’urgence », assure, bienveillant, un médecin spécialiste au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC).

    (*)L’Intersyndicale de la santé est composée du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), du Syndicat national des psychologues (Snapsy) et du Syndicat des enseignants du paramédical.

     

     

  • no moment

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  • Ce qui marche ne fonctionne pas toujours

     

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    A première vue, rien ne marche, à part ces inépuisables colériques qui marchent contre le chômage, le cancer, le Val-de-Grâce ou cette panne système qui dure. Mais il y a bien des choses qui fonctionnent, car, dans l'absolu, le désordre et le chaos n'existent pas, n'étant qu'une autre formulation de l'ordre. Ce qui marche, par exemple, c'est d'augmenter les salaires des députés, déjà très bien payés, pour qu'ils votent la Constitution sans que le ministre des Finances, Karim Djoudi, ne commente cette nouvelle atteinte à la rigueur budgétaire et à la spirale inflationniste.

    Ce qui ne marche pas, ce sont par contre ces appareils hypertechnos dont l'antenne est dirigée contre vous et qui sont censés détecter des explosifs aux barrages de police. Les fennecs – nom du modèle que l'Algérie a payé très cher  – ne marchent pas, on vient d'apprendre par le journal Le Monde qu'il s'agit en réalité d'une arnaque, leur concepteur étant d'ailleurs en prison. Par contre, ce qui marche dans ce domaine sécuritaire est ce qui s'est fait dans le Sud récemment et va probablement être appliqué à l'Est, où les chômeurs BTS grondent : organiser des salons de recrutement de la police en pleine ambiance d'émeutes, avec comme résultat des manifestants contre le chômage qui ont trouvé un travail, dans la police, pour réprimer les manifestants qui n'en n'ont pas encore trouvé.

    A terme, un pays entier fait de policiers et peut-être sans ministre des Finances, vu son inutilité. Mais ce qui marche pour la DGSN dans le Sud ne semble pas marcher pour Sonatrach et son Mouloudia, qui a perdu la finale et n'a pas daigné se présenter à la cérémonie. Partisan du quatrième mandat, il a cru bien faire puisque le Président n'était pas là, tout comme Chakib Khelil. Mais Raouraoua y était, lui, en bonne place, et il marche très bien, tout comme ses affaires, florissantes. Le football, ça marche, ça c'est sûr. Même que ça court.

     

    Chawki Amari
  • L'invisibilité du fantôme

     

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    L'éminent économiste Adam Smith avait, en son temps, théorisé sur «la main invisible du marché», mécanisme indépendant des lois et des hommes qui régule l'offre, la demande, la productivité et les prix par des interactions silencieuses. Le non moins éminent ministre des Finances algérien vient d'en faire une importante mise à jour en développant l'économie fantôme. Devant les députés de l'APN, il a expliqué qu'il n'y avait plus beaucoup d'argent dans les caisses à cause de la baisse de la rente, due à la baisse de la production des hydrocarbures et que donc, les augmentations de salaires des affiliés à l'Etat étaient imprudentes. Il savait bien sûr que les députés à qui il s'adressait venaient encore d'être augmentés pour passer à 400 000 DA mensuels. Mais il n'a rien dit à ce sujet, se contentant de parler d'économie ectoplasmique à des fantômes ennuyeux.

    Etaient-ils là, ces députés ? Et lui, Karim Djoudi, était-il vraiment là, ou tout ce monde était-il dans un cyberespace flottant et connecté ailleurs ? Car la question relative à l'invisibilité de la gouvernance et autres zombies dirigeants oscillant entre la vie et la mort structurés officiellement dans un gouvernement fantôme qui ne se réunit pratiquement pas est bien là. A qui parle-t-on ? A qui s'adressent les gouvernants, les députés, l'ENTV, les réformes et les bilans ? A des gens qui n'existent pas, sans réalité ou existence matérielle, gaz inodores qui se répandent dans l'air simplement pour occuper un espace qu'ils n'utilisent pas. De là, la main invisible du marché, rejointe en Algérie par la main invisible de Karim Djoudi, prend tout son sens et donne enfin une explication à l'errance collective. En fait, c'est toute l'erreur d'appréciation. Ce ne sont pas eux qui ne sont pas là, c'est nous. Ce ne sont pas eux qui n'existent pas, c'est nous. Ce ne sont pas eux qui sont mourants, c'est nous.

     

    Chawki Amari
  • Des détenus «gâtés»

    Pas moins de 135 fourgons cellulaires haut de gamme viennent d’être commandés par les services du ministère de la Justice auprès d’un constructeur italien. Une opération qui coûtera à l’Etat la bagatelle de 83 milliards de centimes et qui fera certainement des «prisonniers gâtés», ironise-t-on.

  • La harga du futur

    Par Maâmar Farah
    Dans un article paru en… 1900, un ingénieur américain imaginait le monde et ses techniques en l'an 2000. Beaucoup de ces prédictions se sont révélées exactes, comme l'air climatisé, le chauffage central, les plats préparés, les appareils photos numériques en couleur, le TGV, la télévision, le téléphone portable, le métro… Mais au vu de l’extraordinaire développement des sciences engrangé jusque-là, un autre ingénieur peut-il prédire avec succès le monde et ses techniques en 2100 ? Quand on pense, par exemple, que la 3D a créé l’image en relief, on peut se poser la question de savoir s’il est possible de faire plus. Pourtant, demain, la 3D paraîtra bien ridicule puisque des expériences ont réussi à rendre des objets invisibles alors que la physique quantique prépare la téléportation ! Si nos jeunes s’en f… généralement des sciences, la téléportation risque, par contre, de les passionner ! Une harga sans traverser la mer, voilà l’invention la plus attendue depuis la… dérive des continents !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Si je disposais d'un système de téléportation, j'échangerai volontiers l'arrivée de Chakib Khelil et Farid Bedjaoui contre le départ de Sihem Lavabo, Fatiha Air Bag et tant d'autres tempêtes tropicales de force 7 abattues sur ton tonton Lekhmissi !»
    (Tata Aldjia)

  • Place maintenant au Dzaïr-Poker-Emploi Tour !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Abdekka l’a promis. Dès qu’il ira mieux, il rentrera chez lui. Bon, d’accord ! Mais en…

    … Algérie, il revient quand ?

    La police vient de décider de doubler le nombre des recrutements au Sud. De 6 000, il devrait passer à 12 000. Comme ça, sans coup férir, d’un claquement de doigts, le compteur explose. J’entends d’ici les grincements de dents des principales capitales européennes, notamment la française où la crise plombe l’emploi et dope la courbe du chômage. Ils enragent nos voisins de l’autre rive. Impossible pour eux d’imiter notre modèle. Vous voyez, vous le premier flic de France, Valls, se présenter devant les caméras et annoncer un recrutement de 12 000 policiers d’un bloc ? La Commission européenne serait au bord de la crise de nerfs, Bruxelles sonnerait la charge contre l’équipe Hollande et les sanctions tomberaient aussitôt. Et ben nous, on peut ! Et ouais ! Ni une ni deux, la DGSN dégaine le carnet d’embauche, biffe l’ancien chiffre de 6 000, jugé finalement ridicule, et inscrit le nouveau, 12 000, à l’encre grasse et fort sympathique. Et encore, ce n’est là que le premier volet du plan bien algérien de résorption du chômage et de la colère au Sud. Parce qu’on me dit dans mon oreillette que d’autres corps de sécurité vont emboîter le pas à la police. La gendarmerie aurait ainsi décidé de faire mieux, de se distinguer de son éternelle rivale bleue en triplant le chiffre des recrutements de gendarmes, 18 000 darkis et darkias devraient être bientôt embauchés. Allez ! Qui dit mieux ? Rien ne va plus ! Les jeux sont faits ! Les pompiers se joignent aussi à la table de Blackjack ? Qu’ils soient les bienvenus ! Alors ? De combien est la mise ? La gendarmerie a monté les enchères à 18 000 ? Pfuit ! Ce n’est rien, répond en écho la Protection civile. Dans quelques jours, nous devrions apprendre l’excellente nouvelle : le recrutement de… 24 000 nouveaux pompiers au Sud. Ah ! Ah ! La partie se corse, n’est-ce pas ? Les mises augmentent, et la tension est à son comble à ce Poker-Emploi-Tour. Ils sont tous là, lunettes noires sur le nez à essayer de deviner ce que va faire l’autre. Si la police tente un bluff en laissant poindre une nouvelle embauche à 30 000 postes, la gendarmerie a encore la possibilité de relancer à fois deux, c’est-à-dire 60 000 nouveaux petits bonhommes verts lâchés dans la nature. Mais ne croyez pas que la partie serait ainsi bouclée. Car la Protection civile est capable de faire tapis ! Et d’exiger de voir les cartes, en avançant tous ces jetons, à hauteur de 120 000 nouveaux pompiers à recruter en urgence au Sud, notamment pour faire face aux risques de noyades en été. 120 000 emplois en une soirée de poker. Vert de rage, Hollande n’a plus qu’une seule solution : embaucher Patrick Bruel à la tête du ministère de l’Emploi. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • no moment

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  • La géographie déchirée

     

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    On le sait au moins depuis les Pharaons nubiens ou Alexandre le Grand, l'homme qui a inventé la macédoine avant la mayonnaise : un lieu de naissance n'est pas une idée, mais simplement un particularisme géographique, c'est-à-dire un doigt sur la carte. Depuis trois mois, le bloc au pouvoir en Algérie, construit sur des cousinages régionaux, se fissure. Après Chakib Khelil, pétro-émir tlemcénien à l'odeur de goudron, c'est au sein même de la famille régnante que les failles apparaissent.

    C'était à prévoir, pour construire une nation, il faut mélanger les genres ; pour faire un pays, une vision qui dépasse le quartier s'impose et, en 14 ans de règne, Bouteflika ou son autre versant topographique, le général Toufik, n'ont pas pondu une seule bonne idée à ce sujet. Il ne faut pourtant pas croire que la fin du paradigme de Tlemcen signe le début de la décentralisation. Déjà le clan de l'Est, éliminé en finale lors du dernier championnat, est à l’affût en attendant l'irruption du clan du Sud, celui d'Alger et du Centre, ou le clan kabyle qui, pour l'instant, est décidé à jouer tout seul sur sa propre carte.

    Comme modèle micro-régional de par sa surface équivalente à Hong Kong et sa densité de milliardaires, le Club des Pins aurait pu réussir ce miracle de la prospérité. Là aussi, échec total puisqu'il s'agit de fortunes non productives. L'été approche, on comprendra vite la différence entre une station balnéaire et une terre productrice de richesses même si, en déroute, le régime pense à démultiplier le modèle des cloisons pour attirer la sympathie des foules qui ne s'aiment pas entre elles. Faire des milliers de stations fermées sur la côte par catégories : un Club des Pins pour avocats, un autre pour mécaniciens ou médecins et, bien sûr, un Club des Pins pour chômeurs. Pour beaucoup, c'est le rêve, pouvoir accéder au paradis estival avec une carte de chômage délivrée par l'APC.

     

    Chawki Amari
  • La présidence maintient le flou

    ÉTAT DE SANTÉ DE BOUTEFLIKA

    Abdelaziz Bouteflika, «dont l’état de santé s’est nettement amélioré, doit observer une période normale de repos prescrite par ses médecins». C’est ce qu’indiquait, hier mardi en fin d’après-midi, la présidence de la République dans un communiqué officiel repris par l’agence APS.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ce communiqué laconique, dont les mots sont minutieusement pesés, confirme, par ailleurs, ce que nous rapportions dans une de nos précédentes éditions, à savoir l’évacuation, dans un premier temps, le 27 avril dernier, de Bouteflika vers l’hôpital militaire de Aïn Naâdja. On y lit, en effet, que «les premières investigations effectuées à l’hôpital militaire Mohamed-Seghir Nekkache d’Aïn Naâdja (Alger), où le chef de l’Etat a été admis le 27 avril 2013, suite à l’incident ischémique transitoire sans séquelles qu’il a subi, avaient montré que son état de santé ne suscitait aucune inquiétude». Cela, avant que le communiqué ne poursuive : «Ses médecins lui avaient recommandé, néanmoins, des explorations médicales complémentaires à l’hôpital parisien du Val-de-Grâce, à l’issue desquelles le président de la République va entamer la phase de repos prescrite». C’est tout ce que dit le communiqué. Pas un mot de plus ! Ceci étant, une première remarque s’impose : cette fois, c’est la présidence qui endosse le communiqué sans en associer, comme au premier jour, le professeur Bougherbal. Selon une source, ses sorties médiatiques au lendemain de l’évacuation du 27 avril n’ont pas du tout été appréciées en haut lieu. D’ailleurs, il s’est «éclipsé» depuis. En haut lieu, l’on a tenu à l’évidence à contrôler directement l’information sur ce sujet, car, nous apprenons aussi de source sûre que ledit communiqué devait être publié lundi dernier avant d’être mis sous embargo pour vingt-quatre heures. Aussi, est-il clair que la finalité recherchée à travers cette sortie était de mettre en évidence la nécessité d’une «période normale de repos prescrite par les médecins». En d’autres termes, cette période de repos sera plus longue qu’initialement prévue et annoncée. Mais ce que ne dit ni le communiqué ni aucune autre source, c’est qu’en réalité, tout dépendra de l’état réel de santé de Bouteflika qui n’admettrait jamais de se montrer devant les caméras dans n’importe quel état. Car la suite, toute la suite, sera une affaire d’image.
    K. A.

  • La disparition de Bouteflika

    La disparition de Bouteflika par l'annonce de sa mort ou par sa destitution en vertu de l'article 88 de la constitution préserverait à notre pays de beaucoup de problèmes. Si Boutef ne rend pas l'âme, il faudrait procéder à sa destitution pure et simple en vertu de l'article 88 de la constitution, Bouteflika ne dirige pas le pays depuis bien longtemps, en fait il ne l'a jamais dirigé, prace que ce qui lui importe c'est de préserver ses propres intérêts, ceux de sa famille, de son clan, de ses amis, voilà pourquoi boutef s'accroche au pouvoir. Pendant ce temps il a livré le pays à son clan mafieux, à sa famille, à la rapine, la corruption, à la clochardisation généralisée, à la déchéance sociale qui n'existait pas chez nous (drogue prostitution et j'en passe) des fléaux qui nous viennent de son pays d'origine le Maroc, à la prédation étrangère. Boutef est son clan caractérisent tous les maux que vit notre pays. Si certains membres de ce régime illégitime ont encore l'Algérie à coeur, ils doivent agir pour empêcher Bouteflika à terminer son mandat indu et procéder à l'arrestation de tout son clan de criminels qui nous a été imposé. Quant au peuple il lui faut des leaders sérieux pour l'encadrer, un changement dans la violence et le chaos nous serait hautement nuisible, ce n'est pas la solution, nous devons méditer notre propre expérience sanglante et celle de nos voisins. L'Algérie a trop souffert pendant plus d'une décennie pour s'aventurer dans un chaos qui nous coûterait notre souveraineté..Le problème est bien identifié, il faut le régler d'une manière civilisée et non pas dans le chaos, la question est y aura t-il des hauts dirigeants responsables pour éviter d'autres malheurs à l'Algérie et faciliteront une transition politique pacifique. Je lance ce message à nos dirigeants de l'ombre dans le soucis de préserver notre pays du pire et le pire, entre autres, serait aussi que Bouteflika continue à détruire notre pays.

  • Les Amuseurs de la République

    Mohamed Benchicou

    Comme tous les quatre ans, à pareille époque préélectorale, ils déferlent, en rangs serrés, avec un nouveau spectacle dans les valises, comme s’ils répondaient à l’appel d’un devoir national du simulacre, bousculant à la fois les règles de l’actualité et celles du théâtre burlesque. Le gang des Amuseurs de la République est à l’œuvre !

     

    Leur nouvelle création de 2013, provisoirement intitulée « Le président peut-il encore gouverner ? », originale et désopilante, basée sur l’allusif, un nouveau style baladin qui consiste à contourner la triste réalité nationale pour s’attarder sur l’ailleurs, raconte les tribulations du chef de l’État d’une île mystérieuse, une contrée fantasmagorique dont je suis incapable de vous dire le nom. À croire certains spécialistes versés dans le monde du burlesque, il s’agirait de Fantasyland, un pays magique de Disneyland, où les contes de fées et les histoires qui ont inspiré les films d'animation de Disney prennent vie, comme par magie. Cela expliquerait, sans doute, le fait que le nouveau spectacle, « Le président peut-il encore gouverner ? », vient d’être enrichi de plusieurs déclinaisons tout aussi drôles les unes que les autres, comme « Le quatrième mandat, c’est fini ! », un gag qui a rencontré un succès foudroyant, « La succession est ouverte », avec Benflis en guest-star, ou « Saïd Bouteflika limogé », une fiction loufoque montée avec adresse et dans laquelle des observateurs avertis ont cru reconnaître à la fois la main d’un célèbre manipulateur et un plagiat de Discoveryland, monde de Disney où les prédictions des grands visionnaires prennent vie.

    Le débat autour de la fameuse contrée dont parlent nos opposants et nos journalistes est toujours en cours, mais une chose semble cependant certaine : il ne s’agit pas de l’Algérie. La lecture de l’éditorial d’un des membres les plus influents des Amuseurs, ne laisse, à ce propos, aucun doute. Le respectable analyste décrit, en effet, une province étrange mais démocratique, où la succession du président se réaliserait dans « le respect de la souveraineté du peuple, sans contrainte, et dans la transparence », détails qui excluent, de facto, l’hypothèse Algérie. La chose relève d’ailleurs du bon sens : la maladie d’un chef d'État n'étant handicapante qu'en démocratie, système où l’opinion garde le droit de regard sur la gouvernance, la question « Le président peut-il encore gouverner ? » devient, du coup, parfaitement inadaptée à l’Algérie. Chez nous, Dieu merci, pareille complication nous est épargnée, les citoyens que nous sommes n’étant consultés ni sur l’état de santé du chef de l’État, ni sur sa désignation ni encore moins sur sa reconduction. En retour, ce dernier régnerait sans rien nous devoir. C'est tout le privilège de ce que les Russes appellent les vybori bez vybora (élections sans choix), privilège qui s’ajoute, pour des autocraties comme l’Algérie, à celui d’être parfaitement gouvernables à partir d'un lit d'hôpital. La prouesse paraît d’autant plus à la portée de notre chef de l’État que notre cher pays, où le Conseil des ministres ne se réunit jamais, est unanimement reconnu comme l’unique de la planète à fonctionner sous le mode du pilotage automatique, personne n’y gouvernant et, conformément aux vybori bez vybora, personne n’y étant gouverné.

    Tout ça pour dire que l’interrogation « Le président peut-il encore gouverner ? », en plus d’être parfaitement incongrue pour un pays où la sagesse autocratique l’emporte sur la véhémence démocratique, pose incontestablement un problème inédit : dans quelle catégorie classer les chimères généreusement imaginées par une si brillante équipe d’analystes et de brillants politologues, dont le seul mérite aura été de nous apprendre que  la grande famille du pouvoir illégitime pouvait, finalement, être aussi drôle que les Simpson ? Dans le théâtre, on avait inventé la comédie, le vaudeville, la bouffonnerie, la parodie, le burlesque, le sketch, le pastiche, la satire, la clownerie, l’arlequinade, la facétie… Aucun de ces styles ne paraît, cependant, correspondre au grotesque de la situation. Ah ! Peut-être dans la pantalonnade, qui n’est pas ce que vous pensez, mais dans le théâtre italien, une posture comique assez drôle dans laquelle excellait le pantalon, qui n’est pas non plus ce que vous pensez, mais un personnage du théâtre vénitien qui porte traditionnellement cette sorte de culotte et qui a laissé son nom pour désigner un homme sans dignité et sans consistance !

    Depuis on a cependant su que « pantalonnade » veut dire, en même temps que ce que vous pensez, subterfuge grotesque pour sortir d’embarras. Rappelons-nous : la théorie du « président malade et démissionnaire » avait déjà permis, en 2005, d'avorter les grosses contestations autour des effets catastrophiques de la fameuse Charte pour la paix. Val-de-Grâce avait étouffé le scandale politique. Le régime s'est servi de nouveau, en 2006, de la théorie du « président malade et démissionnaire », pour briser le débat houleux qui commençait à s'installer autour du projet d'amendement de la Constitution. À quoi bon débattre, se disait-on, d'un projet mort-né, compromis par la santé défaillante du président ? Dans les deux cas, le régime a obtenu, par l’esbroufe, un répit salutaire qu'il a su habilement exploiter. Aujourd’hui, en 2013, Bouteflika substitue le débat autour de la corruption de Chakib Khelil, c’est-à-dire la corruption imputable à sa famille politique, par un débat sur l’AVC et ses conséquences sur la gouvernance. Val de Grâce II continue le boulot diversion de Val de Grâce I ! Comme en 2004, le régime utilise la presse minaudière et l'opposition maniérée pour reconduire, « légalement » et dans le cadre du « pluralisme », le président Bouteflika à la tête du pays ! Encore une fois, un des subterfuges par lesquels s’éternisent les autocraties dans nos pays, aura magnifiquement fonctionné. Ainsi, pendant que d'éminents esprits nous rebattent la thèse du « président malade et démissionnaire », que dit et que fait le principal intéressé ? Il affirme à qui veut l’entendre : « Grâce à Dieu, je me porte très bien » ; il prépare la population à l’émotion du « retour au pays » ; il multiplie les flagorneries en direction de l’opinion publique ; il n’oublie pas de « remercier » la presse qu’il gratifie d’une journée spéciale le 22 octobre… Tout cela débouche sur une information capitale : la décision de postuler pour un quatrième mandat est déjà prise !

    Alors, je crois bien que, faute d’antécédents dans le genre théâtral, l’on soit obligé de rapprocher la manœuvre complice à laquelle se prêtent une partie de notre presse et de notre opposition, d’une pantalonnade tout à fait remarquable d’adresse et d’inventivité et dont on rirait volontiers si elle n’était un discours de diversion qui finit par laisser au régime l'initiative politique. Nous avons juste oublié que le diable, devant les nigauds, entreprend toujours  de jouer au nigaud. Tout autocrate compte sur la bêtise humaine pour enfourcher le monde et l’étrangler de ses sangles. Il suffit de laisser croire. Gouverner c'est faire croire a dit Machiavel. C’est cela, le but de la politique, pour Machiavel, ce n'est pas la morale mais la réussite : obtenir et conserver le pouvoir !

    Finissons par un clin d’œil à la journée du 3 mai pour évoquer le « papier » si précieux pour un journaliste et dire que toute cette histoire ressemble, en effet, à celle du papier plié en quatre qu’on découvre au détour d’une ruelle, que l’on ramasse avec une curiosité difficilement contenue, que l’on  fourre dans la poche avec cupidité,  que l’on ouvre, enfin, avec angoisse pour découvrir que la trouvaille, au final, n’était qu'un prospectus de vente au rabais... Il sera alors l'heure pour l’île mystérieuse de fermer ses portes. Rendez-vous dans quatre ans pour une autre séance de fantasmagorie. Entre-temps, nous aurons au moins appris que la politique n'est pas un jeu, mais un art de la dissimulation au nom de l'efficacité. Et l’efficacité, ici, consistait, tout simplement, tout bêtement, serai-je tenté de dire, à s’assurer de sa propre succession en 2014 !

     

     

  • Boudés par les représentants de l’Etat

     des députés veulent plus de respect de la part des walis

    Hayet Rezki

     

     

    Boudés par des walis, plusieurs députés ont écrit, il y a quelques jours, au président de l’APN, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur, pour se plaindre. Dans leur lettre, les députés mécontents, au moins une vingtaine, selon nos sources, dénoncent « le refus de certains walis de les recevoir pour leur faire part des préoccupations des citoyens ».

    Le refus du wali de Bordj Bou Arréridj de recevoir la députée et vice-présidente de l’APN, Haizia Roussane, la semaine passée, est à l’origine de cette fronde. « Cette affaire a pris des proportions alarmantes », reconnaît une source parlementaire. « Peut-être que le gouvernement sera obligé de rappeler les walis à l’ordre sur leurs relations avec les députés », explique la même source.

    L’incident entre Mme Roussane et le wali de Bordj Bou Arréridj intervient après la dispute entre le wali de Relizane et le sénateur Abdelkader Zerrouki. Les relations entre des représentants de l’Exécutif et des élus du peuple sont devenues exécrables.

  • Même enveloppé dans de la soie, un affront reste un affront !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    C’est tout de même fou, ça ! Un bled qui arrive à dégommer d’un coup Ouyahia et Belkhadem et qui peine à éjecter un Président… … de club de foot ! Rendons grâce à Abdekka ! Oui, rendons-lui grâce de son génie. Même malade, même livré aux affres de la médecine française et européenne, secteur gravement en crise, comme chacun sait, en piteux état comparativement au nôtre de secteur, Boutef’ a réussi ! Il a déniché ce qui en temps normal est impossible à dénicher. Diminué physiquement, sûrement épuisé par son très mini-AVC, par les multiples examens subis dans l’annexe du CNMS, j’ai nommé la polyclinique-dispensaire de Val-de-Grâce, le châtelain a, cependant, surmonté tout ça pour nous sortir de derrière ses gros fagots la date. THE DATE ! Le 22 octobre sera désormais consacré journée nationale de la presse en Algérie. Mon Dieu ! Jamais jour d’octobre, mis à part le 5, n’aurait espéré autant d’égards présidentiels et se voir ainsi sorti de l’anonymat du calendrier. Boutef’ vient de donner un lustre inattendu à cette journée du 22. Par décret signé. Je ne sais pas si le raïs était sous sédatif lors de l’acte de signature, mais le fait est là : si c’est cette journée du 22 qui a été retenue, c’est parce que le 22 octobre 1955 paraissait le premier numéro d’un journal intitulé El Mouqawama El-Djazaïra. L’ancêtre d’ El Moudjahid, bonté divine ! Ne me demandez pas, Allah yarham babakoum, comment, pour rendre hommage à la presse algérienne en 2013, à l’heure du tout-numérique et de la HD embarquée dans de minuscules caméras, Boutef’ est remonté au 22 octobre 1955 et un titre jusque-là inconnu, même des archivistes les plus tordus. Je ne sais pas Je table prudemment sur les effets secondaires de quelque médicament en charge de pourchasser férocement l’ischémie transitoire. Mais je ne suis pas médecin, et donc je ne garantie pas l’exactitude de cette thèse. Reste le génie. De toutes les dates qui ont marqué cette profession, entre autres, mais ce n’est pas la seule, l’assassinat du premier journaliste algérien, Saïd Mekbel, le 3 décembre 1994, rien, nada, walou ! Abdekka a retenu, décidé et signé tout seul, dans la solitude de sa convalescence européenne pour le 22 octobre. El Mouqawama El-Djazaïra. Wa zidni Rabbi iîlmen ! Dire que je ne connaissais pas ce journal ! Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je rends ainsi grâce au châtelain d’avoir eu le génie machiavélique d’avoir, en hyper anthropologue de la presse, en archéologue survolté des médias, en chef des fouilles dans les vestiges d’un Atlantide des canards, trouvé ce 22 octobre. Non, je ne terminerais pas sur cette note qui fleure bon Tintin en train de jouer un tour pendable aux Haddock que nous sommes. Je pourrais, mais non ! J’ai un souhait que je formule ici, humblement : ayant déjà fort mal vécu le fait que les hommages à la presse algérienne aient été hébergés un jour sur une place pissotière, je souhaiterais au cas où Abdekka ne se représente pas à un quatrième, voire cinquième mandat, que son successeur, femme ou homme, abroge ce décret du 22 octobre. Je trouve que mon métier a déjà été suffisamment insulté et assassiné comme ça, ces trente dernières années. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • À L’APPEL DE PLUSIEURS SYNDICATS


    Santé : grève générale à partir de demain

    Le secteur de la santé est en pleine ébullition. Pour cause, l’échec des négociations entre le ministère de tutelle et les différents représentants syndicaux a eu pour conséquence le recours à une démonstration de force. Cette dernière durera trois jours, soit à compter de lundi prochain et ce, à l’appel de l’Intersyndicale des professionnels de la santé (ISPS).

    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L’Intersyndicale de la santé composée du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et du Syndicat national du personnel de l'enseignement du paramédical (SNPEPM) a indiqué dans son appel, que le recours à cette démonstration de force fait suite «à la non satisfaction de leurs revendications, après 8 mois d'attente, en dépit des instructions du Premier ministre allant dans le sens de la prise en charge de ce dossier». L’appel a été lancé hier, lors d'une conférence de presse, «pour une grève de trois jours renouvelable à partir de lundi prochain». Selon la même source, «l'ISPS a également décidé d'organiser un rassemblement national le mercredi 8 mai devant le ministère de la Santé.» Selon son président, Khaled Kedad, l'ISPS est disposée, au dialogue, afin d'éviter, a-t-il dit, la pénalisation du malade. Selon l’APS, le responsable de la communication du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Slim Belkacem a rappelé que son institution a tenu «40 réunions avec les différents syndicats de santé, et ce, depuis décembre 2012 ». Il a estimé qu'«aucune avancée ne peut être réalisée, entre les deux parties, si les conditions ne sont pas réunies», pour trouver une solution aux problèmes posés, faisant allusion à la menace de grève. M. Belkacem a ajouté en outre, que l'un des syndicats qui a récemment tenu son mouvement de protestation «ne peut parler de dialogue et conciliation dès lors que celle-ci a été qualifiée d'illégale par la justice». L'ISPS revendique notamment des statuts particuliers, un régime indemnitaire et de la discrimination en matière d'imposition entre les professionnels de la santé. Sur un autre chapitre, on apprend que la réunion qui avait regroupé jeudi dernier, une délégation des syndicalistes du Snapap du secteur de la santé n’a abouti à aucun résultat. Conséquence : Les syndicalistes se voient dans l’obligation d’opter pour une démonstration de force. En effet, un délai de dix jours accordé par les représentants des travailleurs de la santé aux responsables de tutelle «pour le règlement des problèmes soulevés dans la plateforme de revendication » a expiré sans que la tutelle n’ait donné suite aux doléances soulevées. Même la réunion qualifiée de «dernière chance» qui a eu lieu jeudi passé au siège du ministère, entre les représentants des deux parties, n’a rien donné de concret. Une situation «d’impasse » que les responsables de la Fédération des fonctionnaires de la santé affiliée au Snapap «regrettent », selon leurs dires. Face à cet état de fait, une réunion du bureau fédéral aura lieu en cette semaine et décidera de la suite à donner à cette situation. «Le recours à la démonstration de force reste le seul et unique moyen pour faire valoir nos revendications légitimes», explique le responsable national en charge de la communication au sein du Snapap, M. Hamrani. Pour rappel, la plateforme de revendication des travailleurs de la santé est composée de 14 points, à savoir «la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaires des corps communs, aide-soignants et infirmiers brevetés, l’intégration des 19 000 vacataires et contractuels dans des postes permanents, l’augmentation des salaires de 40% au lieu des 10% accordés récemment, la participation de l’Union nationale à toutes les commissions afférentes au secteur ainsi qu’à la politique de la santé nationale». Les revendications portées par les syndicalistes du Snapap sont pratiquement identiques à celles véhiculées par les syndicalistes de l’UGTA. Ces derniers avaient d’ailleurs organisé il y a moins d’un mois, plusieurs grèves cycliques pour faire valoir leurs revendications. «Les corps communs de la santé, regroupant les agents de sécurité, les chauffeurs, le corps administratif et les femmes de ménage, avaient observé des journées de grève en revendiquant notamment, une augmentation de salaires, l'élargissement de la prime de contagion aux corps communs, la régularisation des contractuels et des vacataires pour leur permettre d'exercer «convenablement» leur métier et de pouvoir vivre «dignement», a-t-on indiqué.
    A. B.

     

  • AVC à l'APC

     

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    Petit bilan post-urgences. On sait maintenant que l'ex-président Zeroual ne reviendra pas, il l'a dit, mais on ne sait pas si l'actuel Président est vraiment rentré et surtout s'il part. On a simplement appris que le président a eu un AVC, pas dans une APC mais chez lui, même si personne ne sait où se situe exactement son intime domicile, à Alger, au Golf ou dans les pays du Golfe, aux environs de Tlemcen ou aux alentours du Val-de-Grâce. Mais au-delà de la gravité de l'accident, légèrement grave ou gravement léger, c'est le détail de l'attaque, attribué à tort au DRS, qui est le plus intéressant : selon son médecin personnel et porte-parole officiel, le professeur Bougherbal, le Président a perdu la mobilité et la parole pendant l'assaut, ce qui a nécessité son transfert rapide vers l'hôpital militaire français, en passant comme tout bon civil assimilé par l'hôpital militaire de Aïn Naâdja et la base militaire de Boufarik.

    C'est toute l'ironie pour un Président qui ne bouge plus et ne dit plus rien depuis des années que d'avoir réellement perdu ces deux fonctions pendant quelques minutes, comme un tragique résumé de son troisième mandat, ramassé en un instant. Un signe du destin, un problème de tension nerveuse ou un simple effet de l'âge, on sentait bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas à la tête du pays et c'est finalement à la tête que le président a été touché, par un traître AVC qui l'aura empêché d'aller voir une finale de football.
    Rappelons d'ailleurs aux footballeurs que le premier AVC, voire le second, peuvent être des attaques sans conséquence, mais que le troisième peut être mortel, le quatrième sûrement. On ne parle pas ici de mandats, mais pourquoi pas ? Pourquoi pas un médecin, comme le cardiologue Bougherbal, futur président de la République ? Pour un pays qui manque terriblement de jugement, un peu de cœur ne peut pas faire de mal.

     

    Chawki Amari

     

     
  • Vers la paralysie des hôpitaux

     

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    zoom | © Photo : H. Lyès/Archives
     
     

    Les corps communs de la santé enchaînent les débrayages cycliques depuis des semaines. Les paramédicaux entament leur deuxième semaine de grève illimitée.

    Les syndicats de la santé battent le rappel des troupes. Les blouses blanches renouent avec la protesta par une grève qui commence dès demain. Alors que les corps communs de la santé enchaînent les grèves cycliques depuis des semaines et que les paramédicaux entament leur deuxième semaine de débrayage illimité, quatre autres syndicats, réunis autour de l’Intersyndicale des professionnels de la santé, annoncent un arrêt de travail de trois jours renouvelable à partir de demain.

    Médecins spécialistes, généralistes, dentistes, psychologues, enseignants paramédicaux, paramédicaux, autant de professionnels de la santé unis dans la colère. La paralysie est assurée. Les syndicalistes n’ont pas manqué d’énumérer, dans une conférence de presse tenue hier à Alger, les constats d’échec et les raisons de leur indignation face à la crise qui secoue le secteur. «Nous quand on tombe malade, c’est ici qu’on se soigne !», tranche le docteur Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). «Le Président a été transféré au Val-de-Grâce par manque de moyens, la Présidence l’a officiellement déclaré. N’est-ce pas un cuisant aveu d’échec ?» remarque Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy). «Avec ou sans grève, l’état de notre système de santé est déplorable et ce n’est pas normal», réplique pour sa part le Dr Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP). «La classe politique ne se soucie pas du malade algérien, entrer encore une fois en grève est le seul moyen de se battre pour de meilleures conditions de travail, un statut et une prise en charge sérieuse», souligne Anouar Derris, président du Syndicat des enseignants paramédicaux. Le ton est donné et la colère gronde.
    Les revendications – les mêmes depuis deux années – attendent l’amendement du décret exécutif n°09-393 du 24 novembre 2009 portant statut particulier des praticiens médicaux et l’amélioration des conditions de travail, entre autres.


    Ziari et Sellal pointés du doigt


    Face au «mépris affiché» par la tutelle, la grève s’impose. «Huit mois après le changement du gouvernement, nous avons respecté toutes les étapes, nous avons tenté la négociation mais nous sommes forcés de revenir à la protestation», expliquent les syndicalistes. Ils avaient en effet beaucoup misé sur le changement de gouvernement : le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait instruit, le 31 janvier dernier, le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, d’ouvrir le dialogue avec les syndicats. Ce dernier les a reçus le 12 février 2013 et s’est montré «très rassurant», précisent-ils, avant de se raviser le 17 avril dernier à travers un communiqué officiel où il annonçait que «la prise en charge de leurs revendications ne relevait pas de ses compétences». Depuis, la colère et l’incompréhension redoublent. Les blouses blanches n’ont plus peur des mots : «On en a marre et on ne reculera devant rien, pas même les pressions, les intimidations par le biais de la justice ni les ponctions sur salaire.» Le système de santé est ainsi décrié à tous les niveaux et les deux ministres sont sévèrement montrés du doigt. «Système de l’urgence, absence de volonté politique, indifférence face au malade algérien…»

    Pour le docteur Yousfi, le message est clair, «la santé n’est pas une priorité pour le gouvernement algérien». Pour lui, les instructions de Sellal, les promesses et revirements de Ziari sont autant de provocations. La radicalisation du mouvement va de soi. L’Intersyndicale annonce d’ailleurs un rassemblement, le 8 mai à 11h, devant le ministère de la Santé pour afficher la vive colère qui traverse les blouses blanches. Une colère semble-t-il, de plus en plus partagée par la population, excédée de voir les dignitaires du régime transférés avec une étonnante facilité à l’étranger pour leurs soins pendant que les cancéreux et biens d’autres malades meurent dans l’indifférence faute de traitement. Une trentaine de personnes ont d’ailleurs tenu à marquer le coup en manifestant à l’entrée du CPMC de l’hôpital Mustapha, hier, suite à un appel lancé sur facebook. Ils se sont donné le droit de s’indigner contre la mauvaise prise en charge du malade algérien et plus spécifiquement du cancéreux. Leur leitmotiv : «Val-de-Grâce pour tous», en écho à l’hospitalisation du président Bouteflika dans cet hôpital militaire français, il y a tout juste une semaine...

    Fella Bouredji
  • Plusieurs compagnies énergétiques quittent l’Algérie

     

    Hayet Zitouni

     

    BP n’est pas le seul groupe énergétique étranger à réduire ses investissements en Algérie. Une source industrielle, citée, ce jeudi 2 mai, par Reuters, rappelle que, le mois dernier, la société américaine Hess Corp a vendu une de ses deux participations en Algérie à l’espagnol Cepsa à cause de trop mauvais rendements.

     

    Le groupe britannique BG est également en train de quitter l’Algérie et rendre sa licence, qui arrive à expiration en septembre, sur le bloc d’Hassi Ba Hamou, à cause de négociations au point mort avec Sonatrach. Et l’une des plus grosses compagnies énergétique américaines – dont le nom n’a pas été dévoilé – qui avait étudié la possibilité d’investir en Algérie, a finalement choisi de développer des projets ailleurs, toujours selon la même source.

    De tels départs interviennent après des années de plaintes à propos des conditions d’investissements énergétiques, rappelle Reuters. Ce qui a conduit à une baisse de production en pétrole et en gaz, ces dernières années, en Algérie.

    Ces mêmes sources avaient espéré des évolutions lors de la visite à Londres de Youcef Yousfi, en avril dernier. « Malheureusement, ce fut la visite des occasions manquées » entre la délégation algérienne et BP, Shell, ExxonMobil, Hess, OMV et Petroceltic, raconte un des participants. « Je n’attends aucun changement législatif en 2013, alors que toute l’attention est portée sur la campagne présidentielle », reconnaît une source chez Sonatrach, citée par l’agence Reuters.

  • Hydrocarbures : le chantage stratégique de BP à l’Algérie

     

    Lounes Guemache

     

     

    Le groupe pétrolier britannique BP, premier investisseur étranger en Algérie, a décidé de retarder deux projets gaziers importants. La société a justifié sa décision par les conséquences de l’attaque terroriste d’In Amenas qui a ciblé un de ses sites en janvier dernier.

     

    Elle a également évoqué les conditions d’investissements.

    Cette annonce de BP constitue un double coup dur pour l’Algérie. Le premier concerne la crédibilité de l’Etat algérien et particulièrement ses forces de sécurité. Même si le groupe ne le dit pas clairement, BP n’est pas convaincu par les mesures prises par les autorités algériennes après l’attaque d’In Amenas pour assurer la sécurité des sites pétroliers et gaziers du pays. En fait, BP souhaiterait avoir accès à plus d’informations à caractère sécuritaire, ce que les Algériens refusent. Le groupe britannique voudrait également voir l’Etat algérien prendre en charge une partie des frais liés aux nouvelles mesures de sécurité. Selon BP, les frais liés à la sécurité ont triplé, pour atteindre 15% des dépenses d’exploitation.

    Le second coup dur concerne l’économie algérienne. BP a décidé de retarder ses deux projets gaziers dans un contexte très difficile, marqué par une chute de la production de pétrole et de gaz algériens. Malgré les nombreux démentis du ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, la baisse de production et prochainement des revenus est un sérieux problème qui commence à préoccuper les décideurs. L’Algérie n’a pas préparé l’après-pétrole et les dépenses de l’Etat ont explosé ces dernières années. Une baisse des revenus pétroliers et gaziers est à même de menacer la paix sociale.

    BP a mis en avant les conditions d’investissements jugées contraignantes. Pourtant, la loi sur les hydrocarbures a été amendée au début de l’année. Mais les amendements ont été jugés trop timides par les acteurs étrangers du secteur, malgré l’introduction de plus de souplesse fiscale.

    La décision de BP ressemble, à s’y méprendre, à du chantage. Elle ne sera pas sans conséquence sur les autres investisseurs étrangers. Quand le principal investisseur étranger se plaint de contraintes et de difficultés, il envoie un signal fort aux autres acteurs du secteur, qui pourraient suivre. Jusqu’à présent, le gouvernement a tenu tête aux investisseurs étrangers, en refusant de céder sur les nouvelles lois. Mais les projets et les dossiers concernaient des secteurs peu stratégiques : immobilier, industrie, tourisme, banques-assurances… Pour la première fois, la menace concerne le seul secteur stratégique pour le pays : les hydrocarbures. Un test décisif pour le pouvoir.

  • la destitution de Bouteflika

    Le RND se prononce sur l'application de l'article 88 de la constitution

    Achira Mammeri

     

      Le RND se prononce sur l'application de l'article 88 de la constitution et la destitution de Bouteflika

    La santé du président de la République, hospitalisé depuis samedi au Val-de-Grâce à Paris, continue de susciter les réactions des partis politiques. Après le MSP, qui a qualifié de « politiquement impoli » le débat sur l’application de l’article 88 de la Constitution et la destitution du Président, c’est au tour du RND de s’interroger sur les motivations de cette campagne.

     

    Dans un communiqué signé par sa porte-parole Nouara Djaâfar, le RND « s’étonne de la précipitation affichée par certaines parties dans la lecture de la Constitution ».

     

    Pour le RND, le moment est mal choisi pour lancer le débat sur l’application de l’article 88 de la Constitution. « Nul n’ignore, poursuit le communiqué, les motivations de cette campagne qui se poursuit au même moment où les comptes rendus médicaux faits par les médecins du Président sont rassurants et évoquent une amélioration de son état de santé.»

     

    Le parti de Abdelkader Bensalah rompt ainsi le silence qu’il a observé au lendemain de l’hospitalisation du Président, pour afficher clairement son soutien à Abdelaziz Bouteflika, à qui il souhaite un retour « rapide » au pays « pour poursuivre sa mission et les projets entamés ».

     

    Le RND relève que tous les secteurs continuent de fonctionner d’une manière normale, ce qui renforce la confiance vis-à-vis des institutions de l’État.

  • Fête du travail : absence énigmatique du patron de l'UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd

     

     

    Sonia Lyes

     

    La célébration de la fête du travail, ce mercredi 1er mai, s’est déroulée, contrairement aux habitudes, en l’absence du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Il n’était présent ni au rassemblement organisé ce matin à la Maison du peuple (Alger), auquel ont participé des travailleurs représentant différentes entreprises du secteur public de la wilaya d'Alger, ni à Mascara, où sont organisées les festivités officielles en présence du ministre du Travail,  Tayeb Louh.

    L’agence officielle APS ne mentionne pas la présence du patron de l’UGTA lors de ces festivités.

    Le patron de l'UGTA se soigne à l’étranger

    Selon une source proche de la centrale syndicale, Sidi Saïd est à l’étranger, précisément en Suisse, depuis plus d’une semaine pour des soins. « Il aurait un problème cardiaque », croit savoir cette source. L’UGTA n’a pas communiqué sur l’absence de son patron, ni sur son état de santé.

    Montée en puissance des syndicats autonomes

    L’absence de Sidi Said à la fête du 1er mai intervient alors que l’UGTA, confrontée à la montée en puissance des syndicats autonomes, couve une lutte en sourdine en perspective du prochain congrès. Ce mercredi, à la Maison du peuple, devant de nombreux travailleurs, le secrétaire national chargé de la formation à la centrale syndicale, Hachemi Benmouhoub, a relevé la nécessité « d'œuvrer à la promotion du rôle de la centrale syndicale pour une prise en charge effective des préoccupations des travailleurs ». « Il a également souligné l'importance de concrétiser la démocratie au sein des structures de l'UGTA et permettre l'émergence des compétences capables d'assumer les responsabilités afin de défendre les intérêts des travailleurs », selon des propos repris par l’APS.