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  • ALGERIE:Interdiction de réunion, de manifestation et d’expression

     

    comment le pouvoir étouffe les droits de l’homme

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	Sit-in des familles des disparus devant le siège de la Commission nationale 
	de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) à Alger . 
    | © Souhil. B.
    Sit-in des familles des disparus devant le siège de la Commission...

    Dans son rapport, le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) dresse un tableau noir de la situation des droits de l’homme et des libertés démocratiques en Algérie l Elaboré avec d’autres organisations non gouvernementales (ONG), il conclut que le changement en Algérie n’est qu’«illusion».

    Paris
    De notre correspondant


    Rien ne va en Algérie. Régression des libertés publiques et syndicales, recul des droits de l’homme, omnipotence de l’Etat et de ses services de sécurité, justice injuste, non-respect de la dignité humaine et retour même de l’usage de la torture dans certains commissariats du sud du pays. C’est globalement le constat consigné par le Collectif des familles de disparus en Algérie (CNFA) dans son dernier rapport rendu public jeudi à Paris, lors d’une conférence de presse organisée au siège d’Amnesty International France. Intitulé «Le régime algérien à l’épreuve des droits de l’homme, l’illusion du changement», le rapport a été rédigé collectivement, avec l’aide de jeunes militants des droits l’homme et de nombreuses associations représentant la société civile, comme la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), et s’appuie sur des témoignages directs et des enquêtes de terrain.

    Le compte rendu couvre une étape allant de janvier 2011 à avril 2013, une période qui correspond aux soulèvements populaires qu’ont connu certains pays arabes et qui ont réussi à mettre fin aux dictatures en place.Cependant, en Algérie, la situation politique est restée étrangement figée, selon Mohamed Boumeghar, professeur de droit international. Il a qualifié la levée de l’état d’urgence, en février 2011, de «formelle car sur le terrain, rien n’a changé, bien au contraire». «La levée de l’état d’urgence a été suivie par une série de lois, en juillet 2012, rétrécissant davantage le peu de marge de manœuvre qui restait encore.»

    Il a cité à titre d’exemple l’interdiction d’organiser des manifestations sur la voie publique, la transformation de la justice en un moyen de répression et de pression contre tout manifestant, le non-respect des droits fondamentaux des citoyens, à savoir le droit à l’emploi, au logement et à une vie décente.

    Bouteflika : «Les disparus ne sont pas dans mes poches»

    Par ailleurs, a ajouté le même intervenant, créer une association d’utilité publique ressemble à un parcours du combattant. Alors qu’avant, elle se faisait sur une base déclarative, la nouvelle loi exige une autorisation du ministère de l’Intérieur. Le rapport évoque également l’épineux problème des disparitions forcées durant la période du terrorisme. Maître Boumeghar a estimé que les auteurs de ces disparitions vivent toujours dans l’impunité. Il a dénoncé le chantage exercé par l’Etat à l’égard des familles, dont le seul tort est de continuer à exiger la vérité sur des proches qui n’ont jamais réapparu. Il y aurait 6140 disparus selon Mme Nacera Dutour, présidente de la CFDA. Et malgré les commissions ad hoc et les promesses de l’Etat, rien de nouveau sous le soleil, selon elle.

    L’Etat, pressé d’en finir avec ce dossier gênant, a proposé d’indemniser les familles qui le souhaitent, à condition qu’elles reconnaissent la mort de leurs enfants lors des accrochages avec des terroristes. Une insulte suprême à ces pères et mères qui n’ont pas encore fait leur deuil. Pis encore, a ajouté Mme Dutour, la loi 45 relative à la charte pour la paix et la réconciliation nationale interdit aux familles et proches des disparus de saisir la justice. A ce déni de vérité, il faudrait ajouter la phrase prononcée dans un discours par le président Bouteflika : «Les disparus ne sont pas dans mes poches.» Une déclaration qui a profondément blessé les familles de disparus et ruiné leurs espoirs de voir un jour l’Etat algérien prendre sérieusement en charge cette question humaine.
     

    Yacine Farah
  • les walis boivent beaucoup!!!!!

    SELLAL À L’ADRESSE DES WALIS :

    «La fermeture des restaurants et des débits de boissons doit cesser»

    Abdelmalek Sellal casse un tabou de taille : «Cette histoire des arrêtés du wali pour la fermeture des restaurants, c’est fini ! Ces décisions intempestives doivent cesser. Il y a une réglementation à respecter, certes, mais c’est tout.» Le Premier ministre s’exprimait, ainsi, devant l’ensemble des walis qu’il réunissait, hier, au Palais des Nations à Club-des-Pins, à Alger.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) «C’est inadmissible que l’on ordonne la fermeture des restaurants ou les cafés à partir de 21 h». Mais pas seulement. Pour être mieux compris, précisera : «Même les débits de boissons alcoolisés.» Il faut dire en effet que certains walis, par conviction ou excès de zèle, font d’énormes concessions à l’islamisme qui gangrène bien des secteurs depuis quelques années. «Il faut créer de la convivialité. Il faut laisser les gens respirer», ajoutera Sellal. Puis, ironique, il ajoutera : «Il faut créer de l’animation. Comment voulez-vous qu’il y ait de la sécurité si vous obligez les restaurants et autres à fermer ? Laisser les gens se défouler et se détendre, comme ça ils ne feront plus de politique ni ne s’adonneront à la manif ou la casse.» La transition est vite faite avec la saison estivale qui s’ouvre d’ailleurs. «Nos plages, ajoutera le chef de l’exécutif, c’est juste du sable et de l’eau, et encore ! Créez-y de l’animation, prévoyez des spectacles, de la musique, etc. Il faut qu’on change nos mentalités». Il était temps en effet que l’islamisme rampant trouve une haute autorité publique en face Dans son discours improvisé devant les walis, hier, Sellal évoquait également un autre fléau dont peu, à ce niveau de responsabilité du moins, parlent : la saleté. «C’est bien beau de parler d’environnement, mais il est plus pratique de commencer à nettoyer d’abord devant chez soi.» Le problème des déchets et des décharges sauvages sera d’ailleurs longuement traité lors de cette réunion. Sellal, qui a ordonné aux walis de réunir les présidents d’APC dès la semaine prochaine, chacun à son niveau, pour se pencher sur toutes les questions, a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement va doter chaque wilaya d’un incinérateur.
    «Passez outre la bureaucratie. Prenez des initiatives et je vous couvre»
    Outre les questions immédiates, liées à la préparation du mois de Ramadan, de la saison estivale en particulier, cette réunion gouvernement- walis était l’occasion pour Sellal de revenir sur ses priorités, économiques notamment. «Le défi majeur aujourd’hui pour nous, c’est de faire retrouver à l’Algérie son assise et sa base industrielle». Pour cela, il insistera sur le partenariat avec des étrangers. «Il faut que l’exemple de Relizane qui vient de réaliser deux importants projets dans le textile en partenariat avec les Turcs soit suivi partout. C’est une bataille qu’il nous faut remporter. Il nous faut aller très vite et casser tous les verrous.» Et le verrou le plus hermétique qui soit, la bureaucratie, a été dénoncé avec violence par le Premier ministre. «Il faut liquider la bureaucratie ! C’est un mal plus dangereux que le cancer. C’est quoi ces histoires, comme l’ANDI qui a fini par “adminisrativer” si j’ose dire l’acte d’investir ?» Il prend pour exemple, la zone industrielle de la wilaya d’El Bayadh. «Ce projet a été inscrit en…1980 ! Vous vous rendez compte ? J’ai dit au wali, qui évoquait ces histoires de bureaucratie et de multiples contraintes administratives, de passer outre et je vous couvre.» Il insista sur cette question. En direction de l’ensemble des walis, il s’engage en effet : «Prenez des initiatives ! Il nous faut faire feu de tout bois. Dès lors qu’il s’agit de l’intérêt national, passez outre cette bureaucratie et vous êtes couverts !» Prenant à témoin le ministre de l’Industrie, il donne un exemple parfait de bureaucratie : «Si Chérif (le ministre, NDLR) m’a appris récemment que pour la création d’une entreprise, notre réglementation prévoit 39 dossiers ! C’est inadmissible ! On demande à l’investisseur une copie de sa carte nationale, son extrait de naissance à lui, celui de son père, de sa mère de son grand-père et je ne sais quoi encore ! Tout cela doit cesser. Et c’est de cela que je parle quand je vous dis de passer outre. Il faut que tout le monde sache définitivement que l’entreprise est au cœur du développement du pays. C’est cela l’essentiel, pas les slogans. Cette chanson de “développement ou d’économie hors hydrocarbures”, nous l’écoutons depuis 1962 et nous avons même grandi avec ! Moi je suis quelqu’un de pragmatique. Le développement se fera aussi avec les hydrocarbures mais il nous faut faciliter l’acte d’investir. En finir avec la bureaucratie.» Une vision des choses que Sellal veut étendre à tous les secteurs. Le logement, par exemple. «Plus de 177 000 unités de logements sont finies et n’attendent qu’à être distribuées. Alors faites-le !» ordonne-t-il à l’ensemble des walis. «Et faites-le avant septembre ! Moi je ne comprends pas que l’on construise des logements sans les distribuer. Pour peu que vous faites les choses dans la transparences, vous n’avez rien à craindre. Vous avez la prérogative de le faire.» Abdelmalek Sellal, qui précisait qu’en septembre prochain, il sera question d’une rencontre «qui dépasse la tripartite», a annoncé également une autre réunion avec les walis pour le même mois de septembre. «Nous avions l’intention de réunir autour du Président Bouteflika l’ensemble des présidents d’APC et de chefs de daïra. C’est toujours à l’ordre du jour», a-t-il révélé enfin, sans pour autant préciser si ladite réunion sera présidée par lui-même ou par Bouteflika.
    K. A.

  • Edward Snowden

    L'univers d'Edward Snowden, taupe à la NSAfermer

    Sur les traces d'Edward Snowden, l'employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) qui a révélé être à l'origine des fuites sur le programme améri...

    9/36Une télévision donne des nouvelles de Edward Snowden dans un centre commercial à Hong Kong (21 juin 2013).
    Image: Keystone

    lire la suite:http://www.24heures.ch/monde/ameriques/Edward-Snowden-a-propos-des-Suisses-des-racistes/story/11187617

  • said boutef SDF guide d'algerie vers le précipice

    Le rectangle magique !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Que sait-on exactement du prochain Conseil des ministres ? Presque rien ! Sauf qu’il devra impérativement se tenir entre 13 h 30 et 17 heures. Ils sont très à cheval…

    … en matière de visites, aux Invalides !

    Je crois bien – en fait, j’en suis même sûr – que nous sommes le seul pays au monde qui lutte contre les incendies avec des enveloppes ! Dans toutes les contrées de cette planète, on circonscrit un feu avec des extincteurs. Chez nous, peut-être dans une volonté schizophrène de nous singulariser, nous montons à l’assaut des flammes avec des enveloppes. Des piles d’enveloppes bourrées de fric ! Attention, je ne critique pas ! Je suis même forcé de reconnaître que les enveloppes ainsi brandies à la face sournoise des incendies se révèlent parfois très efficaces. J’ai ainsi le souvenir d’une cérémonie présidée par le pompier en chef, Abdekka, lorsqu’il sortait encore en intervention sur le terrain et qui l’avait vu distribuer des enveloppes dans la wilaya de Sétif. Des responsables locaux, des notables et des dirigeants de clubs de baballe montaient à la tribune, devant un large public, empocher les enveloppes avec d’immenses sourires Colgate et, pour certains d’entre eux, récitaient quelques vers de leur cru, rédigés à la hâte dès l’annonce de la G.D.E, la Grande Distribution d’Enveloppes. Ne soyons pas nostalgiques de cette période faste de l’enveloppe. Rien n’est perdu ! Sellal perpétue cet élément fondamental de notre culture. Lui aussi s’est mis à la G.D.E. «On ne change pas une enveloppe qui gagne !» aurait dit ce dirigeant sportif de l’est du pays, grand consommateur d’enveloppes de tous formats. Dans cette affaire, je suis étonné que l’industrie de l’enveloppe ne soit pas plus développée en Algérie. Je trouve même incongru le côté artisanal de la production locale d’enveloppes. C’est totalement disproportionné par rapport à la demande réelle. Economiquement, le marché de l’enveloppe représente un créneau porteur. Un secteur appelé à se développer de plus en plus. Pourquoi alors ne pas encourager les petits producteurs locaux ? Pourquoi ne pas en faire un axe prioritaire dans les dossiers d’aide à l’investissement jeune au niveau de l’Ansej ? Au lieu d’inonder le marché et nos routes de petits camions frigorifiques chinois ou japonais, d’accroître les risques d’accidents et les taux de mortalité et de handicaps, pour des gains de plus en plus serrés au demeurant, ne serait-il pas plus intelligent d’ouvrir le champ à la prolifération d’unités de fabrication d’enveloppes ? Des petites. Des grandes. Des moyennes. Des blanches. Des beiges. Des enveloppes avec ruban adhésif. Des enveloppes avec une fermeture en laiton clipé. Des enveloppes au goût framboise lorsque vous passez la langue dessus pour la fermer. Des enveloppes qui vous jouent le clip musical de Daft Punk «Get Lucky» lorsque vous les décachetez. En matière d’enveloppes, tous les économistes vous le diront : les possibilités sont immenses et diverses. Ils vous le diront d’autant plus volontiers que vous leur aurez glissé la bonne enveloppe dans la bonne poche ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • la police algerienne

     

    URGENT : Un sit-in des familles de disparu(e)s violemment réprimé à Constantine. Cinq citoyens arrêtés.

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    R10Nous venons d’apprendre à l’instant qu’un sit-in des familles de disparu(e)s  a été violemment réprimé aujourd’hui à Constantine par la police et que cinq citoyens (Tarek Mameri, Abdallah Benaoum, Khaled Yacine, Hamitouche Slimane et Islam Tabouche) ont été arrêtés et transférés dans un des commissariats de la ville. Le rassemblement avait eu lieu dans un premier temps devant le siège de la wilaya puis à la place des Martyrs. La cellule des droits de l’Homme du FCN Alger le 27 juin 2013. 12h 30   =================================================================

     

    18h 45 : Libération de 4 citoyens après leur transfert à l’hôpital pour « examen ». A leur sortie, trois d’entre eux portaient des traces de coups et des hématomes. Quant au 5e détenu (Tarek Mameri), il a été gardé à l’hôpital pour un examen radiologique. Il présenterait des traumatismes au niveau de la tête et des membres.

  • Les plans manquants

     

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    Les inconvénients du direct. Chaque citoyen-téléspectateur s’en rappelle, Mohamed Boudiaf a été assassiné un 29 juin à Annaba, dans une salle de culture d’Etat, filmé en direct par l’ENTV, tué entre deux séquences pub. 21 ans plus tard, tout le monde a vu le film et il est d’ailleurs disponible sur internet, mais il manque encore un plan, celui où le tireur tire, plan que personne, à part les initiés, n’a pu voir. Mais où est ce plan ? A l’ENTV ? Peu probable. Ces plans manquants de la raison d’Etat ne seraient pas un problème s’ils n’étaient pas aussi nombreux. Par exemple, il manque aussi le plan où Boussouf tue Abane, alors que la télévision existait déjà à l’époque. Il nous manque aussi la séquence où Bouteflika fait tomber son café par hémiplégie devant Sellal et Gaïd Salah, ou cet autre plan célèbre quand le général Toufik s’interviewe lui-même en tant que ministre suprême de la Communication. Mis bout à bout, ces séquences feraient un grand film qui pourrait régler un gros problème de confiance, celui-là même que M. Sellal s’étonne ne pas trouver. Le pacte de confiance qu’il veut instaurer, en oubliant qu’il ne s’agit pas de mots mais d’actions, donc de plans séquences.

    Entre l’Etat et le citoyen, il y a un problème parce qu’au plan cinématographique, le régime est producteur-réalisateur pendant que le citoyen fait de la figuration. On s’en rappelle, M. Sellal avait déjà reproché aux Algériens leur manque de confiance en leurs dirigeants et institutions, estimant que l’Algérien, paranoïaque militant et méfiant organique, souffre «d’une grave crise de confiance». On peut s’en rappeler aussi sa déclaration un peu irritée : «Je vous ai dit qu’aujourd’hui, il va bien, il s’est rétabli», en parlant du Président. C’était le 20 mai dernier, soit il y a plus d’un mois. Du cinéma ? Evidemment. Sauf qu’on ne fait pas un pays avec des images. Il faut un scénario.

     

    Chawki Amari
  • La bureaucratie tue l’investissement

    cherif rahmani est un voleur lui aussi :voir anp.org

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    zoom | © Dessin : Saâd
     

    Le ministre de l’Industrie, Cherif Rahmani, vient de jeter un pavé dans la mare. Il révèle une réalité, tue jusque-là, concernant les investissements privés en Algérie. 

    «50% des projets agréés par l’Agence nationale du développement de l’ investissement (ANDI) depuis 2002 ont été abandonnés par leurs concepteurs», a-t-il déclaré lors de son intervention devant les participants à la réunion gouvernement-walis, tenue hier à Alger.
    Les raisons sont connues.

    Il s’agit, selon le ministre, des problèmes bureaucratiques qui découragent de plus en plus les investisseurs nationaux et étrangers. «Il y a aussi des problèmes financiers et de disponibilité du foncier. Il faut faire sauter ces verrous», lance-t-il. Cherif Rahmani ne donne pas le nombre exact de projets tombés à l’eau, mais il insiste sur la nécessité de revoir surtout le fonctionnement de l’ANDI. «Nous allons changer la manière d’agir de l’ANDI. Celle-ci ne devrait pas seulement être un simple guichet pour recevoir les investisseurs potentiels. Elle devra être dotée d’un service d’appels à projets qui consiste à aller à la rencontre des promoteurs pour les démarcher», ajoute-t-il. Ce faisant, l’orateur relève la faiblesse de la croissance industrielle nationale qui ne génère actuellement que 4,5% de la valeur ajoutée du produit intérieur brut (PIB). «Pour atteindre un taux de 6% de valeur ajoutée, il faut que l’industrie nationale progresse annuellement de 10 à 15% et crée 80 000 emplois/an», ajoute-t-il.


    «Le projet de la politique de l’industrie avalisé»


    Cherif Rahmani annonce également que la politique nationale de l’industrie élaborée par son département a été avalisée, avant-hier, par le Premier ministre. Elle vise, selon lui, à réaliser plusieurs objectifs, dont l’aide à la création d’emplois, la réduction de l’informel et le lancement du parc industriel. «L’objectif de cette politique industrielle à l’horizon 2020 est celui d’augmenter la valeur ajoutée, réduire les importations, augmenter les exportations, aller au plus profond du territoire national et sortir de la commande publique», affirme-t-il. Dans ce sens, le ministre précise que la préférence accordée à la production nationale est un choix cardinal. Et d’ajouter : «Je souhaiterais que les walis enracinent le choix de l’outil national.»

    Abordant le dossier du Comité d’assistance à la localisation, à la promotion et à la régulation du foncier (Calpiref), il souligne «qu’en un trimestre, 2439 dossiers ont été traités». «Les projets sont relativement bien équilibrés sur le territoire avec un volume financier de 84 milliards de dinars pour des prévisions de 20 500 emplois», indique-t-il. Selon lui, le projet de lancement des parcs industriels est en cours avec le lancement de neuf appels d’offres. «Les entreprises réalisatrices seront choisies d’ici la fin du mois de juin en cours», dit-il, précisant que ces parcs auront des services et des commodités, comme les guichets de banques, de l’ANDI et de l’ANDPME. Dans la foulée, le ministre s’engage à identifier les actifs industriels inexploités et appelle les promoteurs intéressés par leur exploitation à présenter leurs projets.

    Madjid Makedhi
  • ce que vous dites mais c'est pas ce que vous faites ,awe fakou!!

    Les Etats-unis n'interfèrent pas dans les affaires politiques internes de l'Algérie rassure Henry S, Ensher.

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    le 26.06.13 | 16h59 Réagissez

    Les Etats-unis n'interfèrent pas dans les affaires  politiques internes de l'Algérie a indiqué mercredi à Alger l'ambassadeur des  Etats-unis, Henry S, Ensher.

    "Nous n'avons aucune position, aucune préférence pour un parti et les Etats-unis n'ont aucun rôle à jouer" dans les affaires politiques internes  de l'Algérie, a déclaré M. Ensher, lors d'un point de presse organisé au siège  de son ambassade consacré au programme éducatif "Leaders de demain".

    L'ambassadeur américain en Algérie a expliqué la position de son pays, suite aux informations selon lesquelles il aurait reçu des représentants de  partis politiques algériens pour s'enquérir de la situation du pays.  "Nous avons des contacts avec les différents responsables du gouvernement  algérien, des membres de la société civile dont les partis politiques ainsi  que des représentants du secteur de l'éducation et de l'enseignement supérieur  pour avoir une meilleure compréhension de l'Algérie", a-t-il précisé.  Il a tenu à noter que " Washington doit avoir des faits pour pouvoir adopter une politique vis-à-vis de l'Algérie et n'importe quel ambassadeur là  où il se trouve essaye de comprendre le pays dans lequel il vit". 

    M. Ensher a fait observer, dans ce sens, que "l'Algérie fait la même chose à travers son formidable ambassadeur aux Etats-unis qui rencontre de nombreux américains pour mieux comprendre ce qui se passe là-bas".  "Leaders de demain" est un programme, qui s'inscrit dans le cadre  de l'Initiative de partenariat au Moyen-Orient (MEPI).

    El Watan avec APS
  • Hicham Aboud écrit à Sellal : «Pourquoi humilier l’Algérie ?»

     

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    Quelques heures après son refoulement par la PAF à l'aéroport international d'Alger alors qu'il devait se rendre en Tunisie pour participer à une émission télé, le premier responsable des deux quotidiens Jaridati et Mon journal, Hicham Aboud, adresse une lettre ouverte au Premier ministre dans laquelle il s'interroge sur "l"acharnement administratif, judiciaire et policier" pour lequel il fait l'objet. 

     

    Lettre ouverte à Monsieur le premier ministre

    Pourquoi humilier l’Algérie ?

    Monsieur,
    Je viens de faire l’objet, aujourd’hui 26 juin, d’une interdiction de sortie du territoire national sans que ne me soit indiqué le motif de cette décision illégale et arbitraire. Une décision qui vient dans la suite de l’interdiction des deux quotidiens nationaux que je dirige, «Jaridati » et « Mon journal » de la publicité institutionnelle depuis le 6 juin et de l’annonce d’une série d’accusations qui réduisent l’Algérie à une taille qui n’est guère la sienne. Est-ce que l’Algérie qui a combattu et vaincu l’une des plus grandes puissances militaires et ses alliés est-elle devenue si faible pour qu’une déclaration de presse d’un simple journaliste puisse constituer une menace à sa sécurité et à son intégrité territoriale ? Pour ma part, je n’oserai jamais me sentir au niveau d’un Etat de la grandeur de l’Algérie pour prétendre à menacer sa sécurité et son intégrité territoriale.

    Monsieur le premier ministre,
    Malgré un exil forcé de 15 ans, je n’ai jamais pensé un seul instant à me naturaliser ni même mon épouse et mes enfants n’ont pensé le faire pour la simple raison que je me suis, toujours, senti fier d’appartenir à la Grande Algérie. Et dire qu’ils sont nombreux ces hauts responsables de l’Etat qui ont la double nationalité et certains d’entre eux siègent au gouvernement. Cette même fierté d’appartenance à l’Algérie a fait que lors de ma participation à la 23ème session de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU qui s’est déroulée à Genève du 27 mai au 14 juin, je me sentais dans une gêne profonde en voyant des participants évoquer les accusations dont on m’accable dans mon pays. J’ai tout fait pour minimiser ces accusations tellement j’avais honte pour mon pays Aujourd’hui, je suis victime d’un acharnement qui n’honore guère l’Etat algérien. Et je me demande quel est l’intérêt de l’Algérie à ce que soit entravée ma liberté de circulation ? Cela ne fera que ternir l’image de mon pays.

    Au moment où ceux qui ont dilapidé les deniers publics et dont leur implication dans de scandaleuses affaires de corruption ne sont nullement inquiétés et circulent en toute liberté, un journaliste fait l’objet d’un acharnement administratif, judiciaire et policier dont
    les auteurs doivent, au moins, expliquer leurs motivations. C’est en votre qualité de premier ministre chargé des plus hautes fonctions en l’absence du chef de l’Etat, que je vous prie de bien vouloir éclairer ma lanterne et celle de l’opinion publique sur les raisons de ce harcèlement et sur ses auteurs, afin que les responsabilités soient situées. Et que cesse l’humiliation de l’Algérie à travers des mesures illégales en contradiction avec les principes d’un Etat de droit.

     

     

     

    Elwatan.com
  • no moment

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  • L’économie selon Boumekri

     

     

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    Il a probablement 45 ans, mais avec l’inflation, il doit être plus proche de 55. Boumekri est un ex-cadre au ministère du Commerce, licencié pour avoir mis trop de sucre brésilien dans son café colombien, ce qui constitue une infraction au code des marchés. Mais avant de partir monter une table au marché de son quartier, il a résumé, à peu près en ces termes, l’état de l’économie nationale : l’Algérie importe du kif, exporte des présidents, vend des contrats, achète du blé, loue des Chinois, importe des chevaux et exporte des cerveaux, vend quelques dattes mais mange beaucoup de bananes, s’équipe en biens mais les gère mal, gâche ses ressources, imprime de la monnaie mais dévalue sa valeur, paye des commissions pour acheter du vent et importe des amandes pour faire des gâteaux. 

    Justement, Boumekri adore les gâteaux. Il a donc analysé la facture sucrée-salée de l’import-export : l’Algérie exporte des harraga et importe des bateaux, vend du pétrole et achète de l’essence, importe des usines et exporte des factures, efface les dettes africaines et achète des bons du Trésor américain, importe des compétences étrangères et exporte ses propres cadres, nationalise les privés et privatise les nationaux, distribue du gaz et cherche de la lumière, creuse des trous et vide ses coffres, finance des faux projets et sucre tout le monde au passage. Justement, Boumekri est un gros gourmand, il adore les sucreries.

    Comme prévu, il a donc contracté un méchant diabète, à l’instar de 4 millions de ses compatriotes. Il est allé à la CNAS pour tenter d’obtenir une prise en charge à l’étranger, qui lui a été refusée sous prétexte que sa mère n’était pas ministre. Avant d’être amputé d’une jambe, d’un bras et de deux oreilles, il a expliqué au directeur : «Puisqu’on importe l’insuline qu’on ne produit pas et le sucre qui fait le diabète, on devrait donc exporter tous les diabétiques.» 

     

    Chawki Amari
  • no moment

    seville,granada,tiguentourine

  • La ligne noire

     

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    C'était hier ou avant-hier. Dès l’indépendance acquise au prix du sang versé, les opposants sont pourchassés, torturés et même assassinés, tous les déviants sont forcés par la Ligne de rentrer dans le rang, l’échine courbée. Puis d’autres, puis des torrents d’injustices, puis des échafauds publics et des cours de sûreté sont montés pour envoyer berbéristes, communistes et tous les istes dans d’infâmes cachots.  Puis il y a quelques années ou quelques heures, sous le règne du noble Zeroual, des journalistes et des cadres innocents sont jetés en prison par la Ligne pendant que des suspects disparaissaient à jamais dans d’introuvables cimetières. 

    M. Sellal, qui n’est plus du tout jeune, a connu toutes ces dérives et n’a jamais rien dénoncé, se contentant de gravir l’escalier de service et passer de poste à poste pour arriver au Premier ministère et, pourquoi pas, sur le fauteuil présidentiel. C’était il y a deux jours, une éternité, le Premier ministre expliquait à une foule absente qu’«il n’y a pas d’ennemi intérieur». Il fallait peut-être le dire au DRS, à ses supérieurs, à la police ou à la gendarmerie.  Car le régime s’est peut-être adouci, le bras ramolli par l’arthrose ou paralysé par l’AVC, mais continue de harceler des militants, de monter des procédures judiciaires contre les opposants et de tabasser des manifestants pendant que les libertés d’association et de réunion sont réduites et que des activités économiques sont interdites aux Algériens et confiées à des étrangers.

    Ce qui montre bien que la conception d’un ennemi intérieur est toujours vivace. Mais peut-être que Sellal voulait dire qu’après 14 ans de Bouteflika et frères, d’écrasement au nom de l’ordre et de piétinements au nom de la Ligne, il n’y a plus d’ennemis intérieurs, car ceux-ci sont morts, en prison, cassés ou en exil. M. Sellal, qui aura à peu près tout raté en un an, y compris sa nouvelle coupe de cheveux, n’aura pas relancé l’économie, rajeuni la classe des gestionnaires, éliminé la bureaucratie ou même lancé la 3G. Il aura contribué à réussir une seule chose, éradiquer les marchés informels de l’intelligence. C’était demain.  
     

     

    Chawki Amari
  • L’Algérie est le seul pays au monde où …………..

     

     

     

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    cascrôte
    • L’Algérie est le seul pays au monde où ceux qui s’occupent de la santé du peuple se soignent ailleurs.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où lorsque des gens reviennent d’une fête, tu trouves un type qui ramène un peu de viande dans un papier mouchoir.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où la langue officielle n’est parlée par aucun citoyen.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où les gens mettent de la vaisselle dans leurs bibliothèques.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où c’est le chauffeur de taxi qui choisit où tu vas.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où la priorité à droite est parfois à droite, parfois à gauche : n’ta wa qkfaztek.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où on trouve l’épouvantail dans l’administration au lieu des champs.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où l’argent volé d’un projet dépasse le montant de celui-ci.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où sur l’autoroute, la voie de droite roule plus vite que la voie de gauche.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où on remercie les conducteurs lorsqu’ils nous laissent traverser sur un passage piétons.
    • L’Algérie est le seul pays au monde qui a un président né au Maroc, exilé au Moyen-Orient, soigné en France et avec un compte bancaire en Suisse.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où à l’âge de 40 ans, en rentrant chez toi au petit matin ta mère te demande « ouin kount ?! »… (Où étais-tu?)
    • L’Algérie est le seul pays au monde qui possède 5 chaînes de télé qui diffusent le même programme en même temps…
    • L’Algérie est le seul pays au monde ou même l’opposition est d’accord avec le président…
    • L’Algérie est le seul pays où, le Soir d’Algérie sort très tôt le matin…
    • L’Algérie est le seul pays au monde où le peuple ne connaît pas la totalité de l’hymne national…
    • L’Algérie est le seul pays au monde où quand tu veux acheter des oignons verts au marché, le « vendeur » pèse les oignons, te donnes le prix à payer et te propose ensuite de couper tout ce qui n’est pas comestible…
    • L’Algérie est le seul pays au monde où les supporteurs du:
      - M.C.A déploient le drapeau de l’Italie
      - C.R.B celui du CANADA
      - U.S.M.A: celui du Milan AC
      - E.S.S: celui du Real de Madrid ou celui de la Juve
      - Nasr Hussein dey: celui de l’Espagne

    Mais tous brandissent aussi le drapeau du FC Barcelone.

     

     

     

  • ENCORE LA FRANCE!!!!!

    Accord de partenariat dans le domaine de l’éducation

    Par : Malika Ben

    Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon prévoient la création d’un comité mixte de suivi de ce nouveau partenariat. Des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, seront tenues pour évaluer l’état d’avancement de ce programme d’action. La coopération algéro-française vient de s’élargir au domaine de l’éducation nationale. Un accord de partenariat dans ce domaine sensible a été signé, hier, entre le ministre de l’Éducation nationale et son homologue français, et ce, dans “le cadre du document-cadre de partenariat algéro-français 2013-2017”. Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon ont procédé, hier, au siège du ministère, à l’examen et la signature d’un programme d’action entre les deux pays. Une cérémonie qualifiée “d’émouvante” par le ministre français qui ne manquera pas de remercier son homologue pour “l’accueil et tout le travail fait pendant des mois” afin de parachever ce partenariat. “Un partenariat très important” pour la France satisfaite de “la puissante relance de la coopération”.  Tout comme pour l’Algérie, “l’éducation constitue une priorité pour la France”, fera remarquer Vincent Peillon. Et de souligner : “J’ai tenu à ce que mon premier voyage à l’étranger en tant que ministre soit vers l’Algérie et pour la jeunesse.” Il dira de ce programme de partenariat que “c’est le début d’un chemin qui, j’espère, aboutira”. Intervenant à son tour, Baba Ahmed expliquera que “le programme compte divers points pour une coopération durable entre les deux pays”.
    Il citera, entre autres, la formation des formateurs dans le domaine de l’enseignement du français et des mathématiques, l’évaluation du système et des établissements scolaires, les programmes scolaires, les manuels… En somme, “une large coopération pour trouver des solutions idoines en vue d’améliorer le système éducatif”, selon Baba Ahmed. Et pour garantir un meilleur suivi de l’état d’avancement de ce partenariat, les deux ministres prévoient la création d’un comité mixte de suivi. Aussi, des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, sont au programme. Pour revenir à certains points du programme, le document remis par le MEN cite entre autres : le lancement de projets-pilotes relatifs aux classes multiniveaux dans le primaire, le passage du système de pilotage administratif au mode de gouvernance par objectifs, la généralisation de la guidance scolaire pour accompagner et orienter des élèves vers la formation professionnels et en faire des entrepreneurs de demain. De son côté, l’Algérie est sollicitée pour participer à l’implantation de la langue arabe dans les établissements français implantés en France.
    Il faut savoir, à ce propos, qu’“un statut conventionnel sera défini pour l’École algérienne de Paris et les deux écoles françaises d’Oran et d’Annaba”. À signaler, enfin, que l’hôte de l’Algérie a effectué, hier après-midi, une visite au lycée des mathématiques de Kouba en compagnie de Baba Ahmed.


    M B

  • La structure du régime menacée

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Pendant huit ans, aucun mouvement diplomatique ne l’a touché. Pas même lorsque son fils fut mêlé à une affaire de détournement. Mais, on ne sait pour quelle raison, il vient d’en susciter un pour lui tout seul.
    Parce qu’il ne répond pas à des considérations de gestion des affaires du pays, mais seulement à des impératifs de cuisine interne au clan, l’événement est sans intérêt politique. Pas plus que l’effacement de Zerhouni ou la déchéance d’Abdelaziz Belkhadem. Ou même l’éloignement de Chakib Khelil.
    Cette succession de défections furtives est significative d’un régime qui, pour avoir trop longtemps résisté à la logique de l’évolution, finit par tomber, de lui-même, en ruine. Dans un État configuré de sorte que chacun de ses organes soit tout entier voué à la légitimation de son leader, chacun de ces organes tire à son tour sa légitimité de l’assentiment du leader et aucune promotion politique ne doit être due au mérite personnel du responsable coopté. Dans ce système de rapports personnalisés, il n’est donc pas nécessaire de s’embarrasser de règles de promotion dans les institutions de l’État.
    C’est en reconnaissance à la primauté de la volonté du chef sur la règle institutionnelle que Amar Saïdani, “élu” président de l’APN, théoriquement par le vote de ses pairs, remerciait, avec la candeur du politicien accidentel, il faut le dire, le président de la République “pour la confiance placée en lui”. C’est aussi par égard à cette prépondérance de l’autorité personnelle sur la forme républicaine que Belkhadem concédait qu’il n’y avait pas d’aberration à nommer un chef du gouvernement RND alors même que le FLN détenait une écrasante majorité à l’APN.
    La cooptation commence par les plus familiers et, de proche en proche, pour ainsi dire, finit par toucher la clientèle la plus anonyme. Ainsi se constitue progressivement la base de solidarité dont le régime a besoin. La rente se charge ensuite de souder le lien quasi organique qui fédère les membres du régime global. Ce système solidaire use de l’exclusion et de la répression pour tenir en respect la contestation.  C’est ce qui donne cette impression que les institutions — y compris celles à vocation de service public — sont toutes organisées pour la défense du régime. Dans l’encadrement de la vie politique, l’État fonctionne comme un parti. Dans sa communication, dans sa mission de service public, dans sa prérogative d’ordre public, dans ses politiques économique sociales et culturelles, dans ses options scolaires, dans sa gestion du sport, dans sa diplomatie… l’État fonctionne aussi comme un parti. Un parti où les partis mêmes se dissolvent. Un parti-État, ou plutôt un parti-pouvoir, parce que l’État et ses attributs sont prioritairement mobilisés pour la légitimation de l’autorité unique.
    C’est cet état de fait qui rend si sensible la question de la disponibilité du Président. Parce qu’aucun organe ne se légitime par sa seule mission propre. Et son détenteur n’a besoin d’autre légitimité que celle d’avoir été choisi. Cela donne un système où la référence à la légitimité politique, à l’expérience et à la compétence, a disparu. Cela donne aussi cette angoisse d’un sérail affolé par la question qui se pose de l’alternance. Celle-ci risque, en effet, d’ébranler  tout le système de rapports d’intérêts qui fonde l’unité du régime.

  • Ça se passe comme ça à Sidi Fredj

    Les estivants qui se rendent ces derniers jours au complexe touristique de Sidi Fredj s’interrogent sur le rôle passif des autorités à l’égard de la société émiratie, Emiral, qui construit un nouveau complexe. Et pour cause, ce sont les responsables de chantier de cette entreprise qui prennent à leur compte la fermeture des routes et la réorientation du sens de la circulation des automobilistes, sans qu’aucune autorité intervienne.

    embouteillage monstre a birtouta a cause trame et les barrages de pacotilles

  • Un téléviseur pour Si Mourad, SVP !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Ambassadeur d’Algérie à Paris huit années durant, Missoum S’bih, 80 ans, a été rappelé à Alger où il va occuper de nouvelles fonctions. Secrétaire d’Etat à la …

    …Jeunesse !

    Mourad Médelci, ministre des Affaires étrangères, vient de déclarer ceci : «L’état de santé du Président Abdelaziz Bouteflika évolue de manière positive comme tout le monde l’a remarqué lors de son apparition à la télévision à l’occasion de l’audience qu’il a accordée pendant deux heures au Premier ministre et au chef d’état-major de l’ANP.» Et c’est là, à cet instant précis, celui où j’entends ce genre de phrases, que je mesure combien la technologie en matière de téléviseurs a évolué. Et que je me pose une question fondamentale : quelle est la marque et le modèle de la télé de Médelci ? Attention ! Il ne s’agit pas d’une question légère, posée juste comme ça, pour meubler l’espace et faire beau. Non ! Il est primordial de connaître la marque et le modèle du poste télé de notre ministre des Affaires étrangères afin de comprendre comment il a pu voir, lui, sur son écran que Abdekka allait mieux, positivement mieux. Le téléviseur de Si Mourad est-il encore en noir et blanc ? S’agit-il de ces appareils qui fonctionnaient avec de grosses lampes à diodes vertes qui chauffaient dix bonnes minutes avant de donner un rendement moyen. Oui, je sais que ça peut étonner les plus jeunes, mais ça a existé. J’en ai eu un de marque Saba Electronic. Il n’avait d’électronique que le nom gravé au plomb sur sa façade. Pour le reste, je crois que mes problèmes de vue actuels proviennent de ma trop longue exposition en face de cette «arme de destruction visuelle massive». Tout ça pour dire que Médelci est peut-être allé trop vite en besogne en affirmant que «tout le monde avait pu voir à la télé que Bouteflika allait mieux, de mieux en mieux, positivement mieux !» C’est mal connaître le côté perfectionniste des Algériens. Ils peuvent boucler difficilement leur mois, avoir d’énormes trous dans leurs budgets, crever la dalle même, mais en matière de téléviseurs, mes compatriotes se choisissent toujours ce qui est à la pointe de la technologie. Le top ! Et même si ce n’est pas toujours le top, au moins des marques et des modèles s’en approchant. Et sur leurs téléviseurs, mes compatriotes n’ont pas pu voir que Abdekka allait mieux l’autre jour. Je suis désolé Monsieur le Ministre, mais il est impossible qu’un appareil de télé normal, doté d’une technologie actuelle, ait pu rendre une image comme celle que vous décrivez du châtelain. Mais du coup, et au-delà de ce simple constat sur la santé télévisuelle de Boutef’, je me rends compte avec effarement que le chef de notre diplomatie, celui qui est en charge de toutes nos relations avec le monde, ne disposerait pas d’un poste télé adéquat, moderne et performant. C’est triste ! Et c’est surtout dangereux. Les images déformées que lui renvoie son actuel téléviseur pourraient l’induire en erreur et l’amener à prendre de graves décisions, pour certaines irrémédiables. D’où cet appel sincère, poignant et solennel que je lance aujourd’hui à tous les importateurs de téléviseurs, à tous les fabricants et à tous ceux qui montent localement des appareils de marques prestigieuses : s’il vous plaît, bonnes âmes, offrez un LCD ou un LED à Médelci. Votre geste peut nous éviter le pire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • UN CADRE ALGÉRIEN D’UNE SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DÉNONCE :


    «Le phosphate algérien est bradé»

    Entretien réalisé par Tarek Hafid
    Avec une réserve estimée à 2 milliards de tonnes, l’Algérie a les capacités d’être un des principaux producteurs de phosphates et d’engrais. Officiellement, les autorités ont pour objectif de développer cette filière. «L’Etat accorde une attention particulière à un certain nombre d’actions comme la valorisation des phosphates qui occupent une place de choix dans les richesses minières nationales et l’industrie des engrais, qui visent à développer des produits intermédiaires et des engrais composés», a indiqué, à ce titre, le ministre de l’Energie et des Mines dans un entretien accordé lundi dernier au quotidien El Moudjahid . Sauf qu’actuellement, le secteur du phosphate traverse une crise dont la cause essentielle est la mauvaise gestion. Lamine Chouiter, un des dirigeants de la société internationale Agrofertrans, a accepté de dénoncer les pratiques en cours depuis des années au sein du groupe Ferphos et de sa filiale Somiphos.

    Le Soir d’Algérie : Monsieur Chouiter, vous êtes vice-président d’Agrofertrans. Pourquoi, dans le cadre de vos activités en Algérie, estimez-vous être confrontés à des difficultés ?
    Lamine Chouiter :
    Agrofertrans est une société basée à Londres spécialisée dans l’industrie et le négoce international d’engrais. Je suis effectivement vice-président chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient et, étant moi-même algérien, il est tout à fait naturel qu’Agrofertrans s’intéresse à l’Algérie. Il s’avère que notre pays détient une importante réserve de phosphates, estimée actuellement à 2 milliards de tonnes, mais Somiphos, entreprise chargée de développer cette ressource, peine à exporter 1 million de tonnes annuellement. Notre objectif premier était donc d’investir dans les moyens d’extraction puis de transformation du phosphate. En 2009, Agrofertrans a présenté deux propositions à Ferphos et à sa filiale Somiphos : un partenariat dans le domaine industriel et une relation commerciale durable sur le plan commercial pour l’exportation du phosphate algérien vers les marchés européen, américain et asiatique. Malheureusement, à cette période, nous avons fait face à un refus catégorique de la partie algérienne. La décision avait été prise de se retirer.
    Concrètement, quels étaient vos projets ?
    Agrofertrans avait proposé d’engager une série d’investissements pour augmenter les capacités d’extraction de phosphate brut, l’enrichissement du phosphate, la production d’acide sulfurique, d’acide phosphorique et de DAP (diammonium phosphate), de nitrite (solution de base pour le NPK) et d’amonitrate. Nous envisagions d’investir entre 1,5 et 2 milliards de dollars.
    Comment expliquez-vous cette situation?
    Sincèrement, à l’époque nous ne comprenions pas du tout le mode de fonctionnement du groupe public et de sa filiale. Il était très difficile de communiquer avec les managers. Tout était géré dans la plus totale opacité. Nous avions l’impression qu’ils voulaient protéger certains intérêts. Les intérêts de quelques traders.
    Les traders qui sont chargés de commercialiser le phosphate algérien...
    Effectivement, la vente du phosphate algérien est le monopole de quelques traders. L’Algérie est le seul pays au monde qui ne transforme pas son phosphate et qui le vend à l’état brut. C’est une aberration. Mais cela arrange ce groupe de traders. Mais je dois dire que les choses ont totalement changé en 2011 avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de Somiphos qui a décidé de mettre un terme aux contrats d’exclusivité dont bénéficient ces sociétés de négoce. Agrofertrans est revenue début 2012 et a pu exécuter des contrats d’achat de phosphate brut pour un quota de 100 000 tonnes. Il est important de relever que nous avions présenté des prix réalistes. Car il faut savoir que les prix de vente appliqués auparavant par les autres traders étaient étrangement bas : une moyenne de 85 dollars la tonne pour nos concurrents alors que nos offres avaient atteint les 150 dollars la tonne. Visiblement, Agrofertrans gênait les intérêts de certains traders à cause de la politique des prix mais aussi pour son programme d’investissements. Depuis des décennies, ces sociétés de négoce se contentent de prendre la production algérienne au tarif le plus bas sans jamais investir un seul dollar. Il me semble que la politique d’ouverture ait été fatale pour les managers. Ils ont été remplacés à la fin du second semestre de l’année 2012.
    Quelles étaient les conséquences pour Agrofertrans ?
    Les difficultés ont commencé. Au mois de juillet, le comité commercial en charge de la vente des quotas de phosphate, décide de revenir sur sa décision de nous permettre de charger un navire à destination du port polonais de Police. La directrice commerciale nous a contactés pour nous annoncer qu’il n’y avait pas de phosphate disponible. Nous sommes restés sans nouvelles durant un mois et demi. La situation était critique car nous avions signé un contrat avec le client final et avions même débloqué une lettre de crédit au profit de Somiphos. Finalement, à la mi-septembre, la direction commerciale nous donna le feu vert pour charger le navire, mais au lieu de 20 000 tonnes nous n’avions eu droit qu’à 15 000 tonnes. Nous ne pouvions rien faire car la signature du contrat ne se fait pas à l’ouverture de la ligne de crédit mais lors du chargement. C’est une pratique imposée par Somiphos. Cependant, les autres traders semblaient avoir plus de facilités bien qu’ils aient engagé les procédures d’achat après nous. Eux avaient eu la totalité de leurs quotas dans les délais impartis. Depuis cette opération, nous n’avons pas reçu un seul kilogramme de phosphate.
    Quel était l’argument avancé par Somiphos pour rejeter vos offres ?
    La direction commerciale se contentait de préciser que nous avions exporté tout notre quota. Somiphos a tout fait pour nous empêcher de travailler. Mais pas question de se retirer. Nous continuons, chaque mois, à faire des propositions d’achat. Au courant du mois de mai 2013, en pleine période de mévente, nous avons proposé 100 dollars la tonne pour la qualité 66/68/. Mais le phosphate a été cédé à 96 dollars. Pourquoi de telles pratiques ? Je n’accuse personne, mais je suis en droit de me poser des questions !
    Vous estimez qu’il y a des problèmes dans la gestion de la filière phosphate ?
    C’est l’opacité la plus totale. Il y a un comité commercial qui applique ses propres critères de vente, loin de toute transparence. Comment expliquer qu’au début de l’année 2012, ce comité nous a accordé un quota puis, dès le changement de direction, le même comité bloque nos achats. Et puis, il y a ce retour à la politique des contrats d’exclusivité signés avec un groupe restreint de traders. Mais ce n’est pas tout. Nous avons également présenté une proposition d’achat de pouzzolane extrait de la mine de Béni-Saf. Au début, Ferphos avait accepté notre offre. Des analyses ont démontré que le produit était de bonne qualité marchande. Plusieurs de nos clients avaient passé commande, mais à notre grande surprise, le groupe public a refusé de nous faire une cotation pour un navire de 20 000 tonnes et un autre de 5 000. Cette situation est inexplicable car cette mine, faute d’exploitation, risque de fermer à tout moment.
    Avez-vous saisi les autorités pour dénoncer ce que vous subissez ?
    Tout à fait. En février, nous avons adressé une correspondance au ministre de l’Energie et des Mines pour dénoncer ce que nous considérons être une discrimination. Nous n’avons pas eu de réponse officielle. Par contre, du côté de Somiphos, on nous a indiqué avec une certaine ironie que nous devions attendre une réponse du ministre puisque nous avions saisi la tutelle ! Alors, nous attendons. Mais étant une personne très patiente, je continuerai à envoyer chaque mois ma proposition d’achat en faisant en sorte d’adresser des copies au Premier ministre et au ministre de l’Energie et des Mines. Personne ne pourra dire qu’il n’était pas au courant. Ces pratiques provoquent des pertes incommensurables à l’Algérie et à Somiphos. Agrofertrans détient les preuves nécessaires pour faire face à ses contradicteurs.
    Vous comptez aller jusqu’au bout…
    Bien entendu, je me battrai jusqu’au bout. Je ne vois pas pourquoi je serai obligé d’aller jusqu’en Egypte ou au Togo pour investir dans le phosphate et les engrais ?
    T. H.

  • Le Conseil des points sensibles

     

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    Une société, même enfermée à l’intérieur d’un camp barbelé, communique. C’est là une de ses fonctions majeures et l’on peut même dire que le sexe est la forme ultime de communication. C’est d’ailleurs la seule, contrairement aux autres formes, qui n’est pas piratable, même si elle est étroitement surveillée. Justement, peu le savent mais il y a un conseil intersectoriel qui siège au ministère des Télécommunications et qui s’appelle le Conseil des points sensibles. Sous ce nom futuriste, qui semble lié à une fine surveillance des points G et autres points de rupture sensoriels, se cache un organisme chargé d’autoriser l’importation et la mise en place des équipements d’écoute.

    Chacun le sait, c’est le grand âge des oreilles aux USA, à travers les géants Google, facebook et skype, les opérateurs de téléphonie et fournisseurs d’internet, des métadonnées sont transmises à la NSA et, en Italie ou en France, divers services écoutent, y compris en dehors de leur territoire. En Algérie, pas la peine de se demander si l’on est écoutés puisque même votre voisin écoute à votre porte ; les écoutes sont constitutives du régime et sous couvert de sécurité, régulièrement autorisées par le Conseil des points sensibles même si elles sont régies par la loi à travers le comique article 39 de la Constitution qui stipule que «la vie privée et l’honneur du citoyen sont inviolables et protégés par la loi».

    Mais qui écouter ? C’est là où l’Algérie ne fait pas dans le détail, écoute et espionne tout le monde, y compris ceux qui écoutent et espionnent. Car en Algérie, tout est sensible, le sexe bien sûr, mais aussi l’économie, la politique, l’information ou la religion, ce qui justifie un immense travail d’écoute et des budgets colossaux. D’où l’idée pour l’été, à défaut d’ouvrir le Club des Pins, d’ouvrir le Conseil des points sensibles à tous les Algérien(ne)s. Qu’est-ce qu’on rigolerait.

     

    Chawki Amari

     

     
  • diplomate de pacotille

    Missoum Sbih n’est plus ambassadeur à Paris : Un proche de Bouteflika écarté

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    En poste en France depuis 2005, ce fidèle parmi les fidèles du président de la République a été rappelé «définitivement» à Alger et devra être remplacé par Amar Bendjemaâ, jusqu’ici ambassadeur à Bruxelles.
     

    L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Missoum Sbih, en poste depuis novembre 2005, a été limogé, avons-nous appris hier de source diplomatique à Alger.  «C’est un rappel définitif», confie notre source, précisant que son collègue en poste à Bruxelles, Amar Bendjemaâ, est bien placé pour lui succéder en tant que représentant de l’Algérie dans la capitale française. Le rappel de Missoum Sbih aurait pu être banalement perçu pour un vieil homme âgé de 77 ans qui plus est n’a pas particulièrement brillé par son activisme à Paris qui est historiquement la tour de contrôle de la diplomatie algérienne. Mais sa proximité politique et presque filiale avec le président de la République fait de lui un symbole du règne de Bouteflika. Et, forcément, son limogeage s’apparente à un totem qui tombe tout aussi symboliquement en même temps que son mentor – Bouteflika en rééducation aux Invalides –, pratiquement au crépuscule de son pouvoir. Il est en effet difficile de ne pas y voir une relation de cause à effet entre la maladie invalidante du président Bouteflika et le renvoi de son ami, Missoum Sbih.

    Le fait est que ce vieux routier de l’administration et de la diplomatie algériennes fut remis en selle par Bouteflika qui l’a nommé conseiller auprès de la présidence en 2000. Il lui confie aussi la très sensible mission de réformer les structures de l’Etat au terme de laquelle il a élaboré avec une brochette d’experts un rapport exhaustif. Bouteflika a rangé dans le tiroir le document, mais pas son ami à qui il offrit en guise de cadeau le poste diplomatique le plus couru à Alger : l’ambassade d’Algérie à Paris.

    A la rue d’Argentine, Missoum Sbih n’a pas bougé depuis son installation en novembre 2005. Il aura survécu à tous les mouvements diplomatiques qui interviennent au moins chaque quatre ans. Malgré son palmarès plutôt famélique pour un poste aussi sensible dans un pays où vivent quatre millions d’Algériens, Missoum Sbih est resté scotché à sa place contre vents et marées.
    Pour de nombreux observateurs, son maintien à Paris n’est pas dicté par des impératifs diplomatiques en ce sens que Sbih n’a pas vraiment fait sensation en l’occurrence. Il n’y qu’à se rappeler le tristement célèbre traitement subi par son collègue Rachid Hasseni (actuellement en poste en Colombie) qui a été coffré par la police française dans le cadre de l’enquête sur l’assassin du défunt Ali Mecili. Le désormais ex-ambassadeur d’Algérie en France avait aussi perdu la voix en pleine tempête contre l’Algérie lancée par certains milieux de droite ou de l’extrême droite françaises.


    Un symbole du règne de Bouteflika


    Le constat vaut aussi pour les milieux d’affaires qui pointent «l’immobilisme» de l’ambassadeur pour concrétiser des projets d’investissement en Algérie. D’aucuns au sein du landernau algérois pensent que Missoum Sbih était en préretraite (certes dorée) à Paris. Son profil allait comme un gant au président Bouteflika pour qui Paris vaut bien une exception compte tenu de la charge symbolique et du contentieux historique entre l’Algérie et la France. Fidèle parmi les fidèles du Président, Missoum Sbih se devait donc d’être digne de la mission qui lui a été assignée : rester calme. Il aura rempli son contrat jusqu’au bout des forces… du président Bouteflika. Pour diplomatique qu’il puisse paraître, son rappel n’en est pas moins un signe de fin de règne. Pour lui et très probablement pour celui qui l’a nommé. Il est significatif de noter que tout ambassadeur à Paris qu’il était, Missoum Sbih a été tenu loin du Val-de-Grâce puis des Invalides où se repose son ami Bouteflika. Même le Premier ministre Sellal et le chef d’état-major de l’armée Gaïd Salah n’ont pas jugé utile de l’associer ne serait-ce que comme figurant dans la mise en scène télévisée du chef de l’Etat.
    Politiquement, la fin de mission signifiée à M. Sbih signe peut-être le début d’un processus de démantèlement du «système» Bouteflika arc-bouté sur un réseau dense de responsables à tous les niveaux de l’Etat. Surtout que son remplaçant Amar Bendjemaâ présente un tout autre pedigree politique.             
     

    Hassan Moali
  • Saïd Bouteflika : La disgrâce

     

     

     

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    zoom | © Photo : H. Lyès / Archives
     
     

    Les pouvoirs exorbitants détenus par le frère cadet de Abdelaziz Bouteflika et non moins conseiller spécial à la Présidence ont fini par agacer les hautes autorités du pays qui, tout porte à le croire, ont décidé de reprendre les choses en main.

    Président bis, vice-roi, éminence grise du clan présidentiel... le frère cadet et conseiller spécial du président de la République, Saïd Bouteflika, accumule officieusement de larges prérogatives et une influence considérable dans bien des domaines. Il s’est progressivement bâti un pouvoir exorbitant à l’ombre de la présidence de son frère. Une omnipotence qui s’est manifestée remarquablement depuis l’hospitalisation du président  Abdelaziz Bouteflika, le 27 avril dernier, au Val-de-Grâce. Le conseiller spécial nommé sur décret non publiable s’est révélé comme un personnage central dans la gestion de la maladie du Président. A partir de Paris, au chevet de son frère-Président, il est à la manœuvre.


    Haute main sur les dossiers


    C’est lui qui a imposé le rigoureux black-out sur l’état de santé du Président. Il aurait verrouillé la communication. Il a veillé scrupuleusement à distiller des informations à dose homéopathique orchestrant dans le même temps une offensive politico-médiatique contre toutes les voix critiques et tenté de les «faire taire». Il aurait fait barrage aussi à des tentatives de montrer les images de Abdelaziz Bouteflika. Des sources assurent que le frère cadet du Président malade aurait même «dissimulé» aux plus hautes autorités du pays des informations liées à l’état de santé de son frère. C’est lui également qui aurait donné des «instructions», depuis un hôtel parisien, aux officiels algériens pour «rassurer» l’opinion publique avec des éléments de langage soigneusement repris en chœur par des relayeurs d’Alger. «Le Président va bien et continue de suivre quotidiennement les dossiers et le fonctionnement des affaires de l’Etat», entonnent ses partisans. En faisant prévaloir l’aspect privé et familial du patient, le très spécial conseiller a gardé la haute main sur un dossier d’une extrême importance, car il engage l’avenir politique du pays. Cette centralisation de l’information et de la communication aurait agacé en haut lieu. Les agissements de Saïd Bouteflika commençaient sérieusement à «embarrasser» les décideurs, notamment des chefs militaires, alors que l’évolution de l’état de santé du Président détermine l’évolution politique du pays. Ainsi donc, il aurait fallu attendre quarante-six jours d’hospitalisation et une gestion médiatique largement contestée pour voir de hauts responsables de l’Etat enfin se rendre pour la première fois à Paris pour rencontrer le président de la République dans les salons des Invalides.

    La veille du déplacement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, un bulletin de santé avait été rendu public par deux médecins militaires accompagnant Bouteflika à Paris, affirmant que le chef de l’Etat était plus gravement malade que ce l’on faisait croire. C’est un accident vasculaire cérébral (AVC) et non pas un accident ischémique transitoire (AIT) comme l’avait annoncé le professeur Rachid Bougherbal le jour du transfert du chef de l’Etat à Paris. Subitement, le ton change.
    La phrase de Sellal au sortir des Invalides «son état de santé semblait correct», n’est pas passé inaperçu.

    Renversement de situation ? D’aucuns y voient une reprise en main par l’Etat du dossier de la maladie du Président, et un holà signifié au frère cadet de Bouteflika. Une mise à l’écart. La maladie du Président n’est plus une affaire familiale, mais plutôt celle de l’Etat. Serait-ce ainsi le début de la fin de ce tout-puissant conseiller qui, aux yeux de nombreux observateurs, incarnait le pouvoir de l’ombre ? Après des années de règne exponentiel, la disgrâce. Ancien agitateur syndical, Saïd Bouteflika est devenu un personnage central dans le dispositif du pouvoir à la faveur du retour de son frère aîné aux commandes du pays. Pesant dans le choix des nominations aux postes-clés dans différentes institutions de l’Etat et tissant des liens avec les milieux d’affaires et politique, il a su asseoir un pouvoir dont les frontières restent toujours indéfinies. Son nom se retrouvera cependant cités par plusieurs cercles dans les scandales de corruption qui ont éclaté sporadiquement depuis des mois et c’est ce qui a sans doute sonné la fin d’une influence jusqu’ici décrite sans limite.

    Hacen Ouali
  • no moment

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  • Douce blancheur du mensonge

     

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    Comme les amours, les priorités se font et se défont à chaque croisement complexe. De fait, on l’aura presque oublié dans le quotidien, le Président n’est toujours pas revenu. Mais la chaleur si. Elle est bien là, présente et même un peu trop, régnant avec autorité, non démocratiquement élue mais au sommet de toutes les structures du pouvoir. Mais surtout, avec le retour de la chaleur est revenu le cauchemar national estival, celui des délestages. Ce ne serait pas si grave si ce retour n’avait pas été accompagné d’une mauvaise nouvelle : le PDG de Sonelgaz qui avait promis de ne pas couper l’alimentation cet été vient d’être placé sous contrôle judiciaire. Qui croire alors dans un monde sans lumière de mensonges emboîtés ? Un Président, une maladie ou un médecin présidentiel ? Un candidat à la succession ou un ex-président ? Un général, un soldat ou un civil assimilé ? La famille révolutionnaire, connue pour ne jamais dire la vérité même sous la torture ? Sa propre famille ou son double, qui savent si bien distiller ces mensonges qui font du bien ?

    Il est utile, même s’il fait très chaud, de faire un dernier effort avant septembre et en revenir aux définitions : on appelle mensonge blanc, kedba bayda, un mensonge par omission ou dissimulation qui n’a pas pour but de faire mal mais que l’on utilise pour adoucir la perception de l’autre. A l’opposé, le mensonge noir est un énoncé contraire à la vérité, qui a comme objectif de détruire, détourner et tromper. Qui croire alors dans cet étalage de bichromie en noir et blanc ? Personne, à part la nature qui, elle, ne ment jamais pour la simple raison qu’elle ne promet rien et ne s’inscrit pas dans une logique d’équilibre ou de futur. S’il fait chaud, c’est qu’il fait chaud. C’est à peu près la seule chose aujourd’hui autour de laquelle l’APS ne pourra slalomer, que l’ENTV ne pourra cacher et que même Belani ne pourra démentir.

     

    Chawki Amari
  • Hommage au professeur Mahfoud Boucebci

     

     

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    Le 15 juin 2013 marquera les 20 ans de l’assassinat du professeur Mahfoud Boucebci.

     

    A cette occasion, la Fondation organise un colloque sur le thème de la transmission, la journée sera dédiée à la mémoire du docteur Abdelkader Ouaâr (notre regretté 1er vice-président). Le professeur Mahfoud Boucebci, lui-même, a toujours emprunté la voie de la transmission à ses aînés. Il indique ainsi aux générations suivantes que l’amélioration des connaissances se fait souvent par le biais des expériences et de l’engagement. Aussi, cette année, la Fondation a choisi de poser la question de la transmission. Que transmettons-nous et comment ?

    Le professeur Mahfoud Boucebci, psychiatre de renommée internationale, était à la fois chercheur et clinicien, universitaire en prise avec la réalité. Son action et ses engagements majeurs se dévoilaient dans le champ social. Diplômé en neuropsychiatrie de la faculté de Marseille, il poursuit sa formation en neurologie et encéphalographie à Paris. Il exerce ensuite à l’hôpital Mustapha d’Alger où il y crée un laboratoire d’EEG. En 1972, il est reçu brillamment à l’agrégation de psychiatrie et fut nommé médecin-chef de la clinique universitaire Les Oliviers, Bir Mourad Raïs, à Alger. En 1985, le professeur Boucebci prend ses fonctions de médecin-chef de l’hôpital Drid Hocine, à Kouba.

    Lauréat à deux reprises du Prix maghrébin de médecine, il était également président de la Société algérienne de psychiatrie. Il fut membre fondateur des Rencontres franco-maghrébines de psychiatrie, vice-président de l’Association internationale de psychiatrie de l’enfant & de l’adolescent et membre de nombreux comités scientifiques. Sa bibliographie comprend plus de 190 titres qui témoignent de la diversité de ses centres d’intérêt. «Etre psychiatre, c’est emprunter une longue route, pas toujours facile, mais mon souhait c’est qu’au terme d’une longue, riche carrière réussie, vous puissiez vous dire : ‘’j’ai chaque jour essayé de soigner la souffrance sans jamais en tirer un profit, j’ai chaque jour respecté l’homme dans son essence libertaire‘‘» Pr Mahfoud Boucebci, le
    2 décembre 1990.
     

     

    Mehrez Aït Belkacem