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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 62

  • Blida : Sit-in des victimes du terrorisme


    Une centaine de victimes du terrorisme, femmes, hommes et vieux, se sont rassemblés ce jeudi matin devant le siège de la wilaya de Blida afin d’exiger « 
    un statut et un peu plus de considération ».

    « Malgré nos souffrances, les officiels semblent carrément ignorer notre cas. Ayant perdu un époux, un père, une mère, un frère, une sœur ou toute une famille dans des conditions tragiques, chacun d’entre nous est resté livré à lui-même pendant une dizaine d’année. Nous ne demandons pas la charité mais juste un statut en tant que victimes de la tragédie nationale », déclarent des victimes rencontrées devant la porte principale de la wilaya.

     

    D’autres ajoutent « On est tellement ignoré que nos maigres pensions arrivent toujours en retard. Souvent, il faut attendre quatre mois, voire plus, pour que le virement soit effectué. Nous exigeons une revalorisation de la pension et son virement doit être fait mensuellement ».

     

    Les contestataires ont voulu voir le wali mais ce dernier était comme par hasard en déplacement sur chantier. « Et pourtant, il est avisé de notre sit-in depuis plus d’une semaine. On dirait qu’il a voulu fuir ses responsabilités »,insistent des protestataires. Notons que des sit-in similaires ont eu lieu dans plusieurs wilayas du pays.       

    Mohamed Benzerga
  • toulouse.... d’origine algérienne ?

    Le Talmud et la Tora selon Bob le Lisse !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Tueur présumé de Toulouse. Et son scooter, il est…

    … d’origine algérienne ?

    Dalil Boubekeur! Ah ! Dalil Boubekeur ! Jusqu’où ira le vénérable recteur de la Mosquée de Paris ? Je pose cette question, parce que là, à chaque fois que ce monsieur apparaît à l’écran, se pointe devant un micro et une caméra, je me tiens le ventre très fort. Tellement je suis pris de spasmes. Déjà, l’autre jour, dans le débat sur la viande hallal, j’ai cru que Bob le Lisse allait craquer et admettre que finalement, après moult réflexions, après consultation du personnel qui sert le thé dans la cafétéria de la Mosquée de Paris, il s’avère que la viande de porc est hallal. D’ailleurs, heureusement que cette parenthèse a été plus ou moins vite fermée, car à une journée près, Bob le très Lisse aurait été jusqu’à bouffer une tranche de Herta pour prouver sa bonne volonté à l’endroit de l’Elysée et du candidat Sarko. Et puis, là, ces toutes dernières heures, avec la tuerie de Toulouse, Bob le Lisse a tapé fort, très fort. A côté de lui et de son enthousiasme compassionnel, le Grand Rabbin de France, le patron du consistoire juif et le président du CRIF passaient pour de tièdes défenseurs de la mémoire des enfants assassinés à Toulouse. J’ai même cru un instant que Bob le Lisse allait engueuler tout le clergé juif pour ne pas avoir assez mouillé leurs prunelles face à ce drame. Des gens présents sur place m’ont assuré sous le couvert de l’anonymat que Bob le Lisse aurait vertement rappelé au Grand Rabbin des passages du Talmud qui obligent à s’arracher la peau du cou et à se griffer les avant-bras en temps de deuil. Je ne sais pas pour vous, mais moi, très sincèrement, je pense que quelqu’un devrait parler à Bob le Lisse. Ô ! Lui parler très gentiment. Sans animosité. Juste lui expliquer ce qu’est le dialogue des religions, ce que veut dire la tolérance partagée, et ce qu’implique à ce niveau-là de responsabilité œcuménique le fait d’en rajouter des couches, tous les jours dans la concession quasi servile. Chouïa, ya sahbi Bob ! Je ne suis pas un modèle de religiosité, mais j’ai souvenance tout de même, car pas complètement ramollo du ciboulot, de déclarations du consistoire juif, du CRIF et des autres organisations du culte israélite en France sur les massacres d’enfants palestiniens par l’armée de Tel-Aviv. Déclarations qui ne péchaient pas, si je ne m’abuse, par excès de compassion envers ces chérubins de Ghaza trucidés, mais qui insistaient par contre sur le droit d’Israël à se défendre en toutes circonstances. Les mêmes contre lesquels se frotte aujourd’hui de manière énamourée notre Bob le Lisse dédouanaient allègrement les commandos de Tsahal auteurs de boucherie d’enfants. Bien évidemment que tout meurtre est condamnable. Des milliers ou juste trois. Mais Khouya Bob, personne ne t’interdit de condamner. Condamne, Khouya Bob, condamne. Mais arrête un peu avec ce tic énervant que tu as de vouloir nous mettre tous des kippas sur la tête. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. 
    H. L.

  • BOUMEDIENE

    DÉBAT SUR BOUMEDIÈNE

     

    -Il a commis des atrocités
    -«Ki ghabou ettyour, bqat el hama (hiboux) eddor»
    -Les détails du compte CNEP qu’il a laissé !

    Il a commis des atrocités
    Depuis plusieurs mois, un débat s'installe autour de l’œuvre de feu président Houari Boumediène, les avis divergent, car cet homme suscite toujours autant d'admiration chez certains et de colère chez d'autres. Sans faire un bilan, et entrer dans les détails politico-économiques, je me pose une question fondamentale. Peut-on travailler pour l’Algérie de manière désintéressée dès lors qu'on a conquis le pouvoir par la violence et sans aucune légitimité. Peut-on construire un pays, alors qu'on écarte systématiquement les idées opposées ? Pourquoi l’Algérie a commencé à couler seulement 5 ans après sa mort ? Un pays viable, une économie solide, des institutions saines et ancrées dans la réalité du peuple ne peuvent sombrer en quelques années, à la première crise pétrolière venue. De Gaulle a laissé plus que du béton à la France, il a laissé le gaullisme, courants de pensée auxquels se rattachent des hommes politiques ou de simples citoyens. Pour revenir à mon idée première, qui est celle de la relation entre liberté d'expression et la bonne gouvernance, je reste persuadé que les assassinats politiques, les disparitions mystérieuses, les condamnations et les placements en résidence surveillée ne peuvent être cautionnés par aucune réalisation économique, car rien de bon ne peut venir de l'autoritarisme. Aussi beau et magnifique que soit l'héritage de Boumediène, il ne pourra jamais excuser la violence de sa gestion. Accepter une telle ineptie, c'est vendre la vie et la liberté des hommes contre des usines ou des universités. Croire qu'une industrie lourde, même rentable à 200 %, compense l'assassinat d’Amirouche et Si El Haouès est tout simplement abominable. Pardonner la confiscation de leurs dépouilles ne peut susciter que de la colère et du mépris chez toute personne ayant un grain d'humanisme dans son cœur. Je peux débattre quant à l'implication de la partie algérienne dans la mort de ces deux héros, mais quant à leur horrible exhumation, je n'ai aucun doute sur l'implication de Boumediène dans cette sinistre affaire et son ambition de conquête du pouvoir (le colonel Bencherif, dernier des sbires de Boumediène, peut en témoigner). Les purges internes du FLN furent peut-être sanglantes, mais le combat pour la liberté primait sur tout. Et les protagonistes de ces luttes fratricides n'étaient pas au chaud à Oujda ou au Caire, le contexte fut terrible. Peut-être que certains de «nos héros» avaient du sang sur les mains, mais le leur a coulé avec celui de leurs frères. Ils ont combattu ou sont morts pour nous, pour l’Algérie, pas pour le pouvoir, sinon ils seraient partis à l’étranger pour attendre tranquillement l’Independence. Imaginez, combien d’entre nous peuvent avoir le courage de faire face à la France, sans se tromper, vaciller ou commettre des erreurs tragiques ? J’interroge les admirateurs du «Raïs», en leur disant, il a commis des atrocités. Vous en pensez quoi ? Pouvait-il les éviter ? Séquestrer un homme comme Ferhat Abbas, estce pardonnable pour vous ? Exhumer des dépouilles, les séquestrer plus de vingt ans, n’est-ce pas le signe d’une pathologie psychiatrique majeure ? Parlez-en, soignez les plaies, puis passez au bilan et l’autosatisfaction. Le sang qu'il a fait couler au nom du pouvoir est plus précieux que n'importe quelle infrastructure ou autre, c’est celui des Algériens. Il a recruté Ben Bella pour faire imploser le GPRA et instaurer le parti unique, puis il a installé son système, et de là sont venus tous nos malheurs. Je ne suis pas adepte de la théorie «Tous les mêmes, tous pourris», car un pays et un peuple qui ont fait plier la France, puissance mondiale, méritaient mieux qu’une idéologie politique socialiste, panarabiste fabriquée et livrée par Nasser. Avant de terminer, je voudrais dire aux partisans du «Raïs» : OUI il y a de plus en plus de gens qui critiquent Boumediène, OUI avant ils ne parlaient pas, mais aujourd’hui il est mort, et il aura fallu attendre son décès pour qu’on puisse enfin faire quelques critiques de son bilan et de son parcours. S’il ne liquidait pas systématiquement ses opposants, le débat serait clos depuis des années. Pour conclure, je vais terminer avec deux citations, la première drôle mais très réelle, est de l'humoriste Fellag : «En 1962, on a vu passer l'independance, puis plus rien, on l’a plus revue.» La seconde est celle de Larbi Ben M’hidi, un homme de terrain et un génie : «Je préfère mourir avant l'indépendance pour ne pas assister à vos déchirements pour le pouvoir.» Vive l’Algérie 
    Ziri Yalairi.Yala@gmail.com

      

    «Ki ghabou ettyour, bqat el hama (hiboux) eddor»
    Trente-quatre ans depuis que Houari Boumediène nous a quittés ; j’en avais 28 à cette époque, l’âge d’or de ma vie que je n’échangerais pas contre toutes les richesses de ce bas monde. Je roulais avec ma Peugeot 404 en compagnie d’un collègue sur le tronçon de la RN 12 allant vers Alger. Avant l’entame de la RN 5 qui traversait Thénia à cette époque, j’allume la radio, et la triste nouvelle tombe sur moi comme un couperet. J’ai regardé mon collègue d’un air grave ; en guise de réponse, celui-ci me réplique ironiquement : «Qibes.» Sans me rendre compte, j’arrête la voiture, prie mon passager de descendre en lui balançant au visage : «Naâlat Allah aâlik.» Ce collègue qui était mon cadet de deux ans n’est plus de ce monde, que Dieu lui pardonne cet écart de langage proféré à l’encontre de l’homme que la majorité des Algériens avait pleuré à chaudes larmes. Revenons maintenant à l’homme que l’Algérie avait perdu en plein essor du développement du pays et dont le remplacement s’est avéré par la suite inefficace. En premier lieu, il faut reconnaître que Houari Boumediène avait beaucoup de talent dans la conduite des affaires du pays. J’ouvre une parenthèse, et ce pour ne pas envenimer le débat. Je dois donc m’abstenir volontairement de spéculer sur les affaires dites «crimes politiques» attribuées, par des rancuniers, à Houari Boumediène, sans preuves authentiques. Mais, il faut reconnaître que dans le domaine politique, les crimes sont fréquents, sans omettre de rappeler aussi qu’il y a ceux qui tuent pour une cause de principe et ceux qui tuent pour des intérêts étroits. Houari Boumediène avait un programme révolutionnaire à concrétiser au profit du peuple algérien en général, des masses laborieuses en particulier. Ceci pour dire qu’il n’était pas tendre avec ceux qui se sont opposés à son programme, et qu’il ne cessait d’ailleurs de dénoncer presque dans toutes ses allocutions. Les grandes lignes du programme de Houari Boumediène se résument à peu près ainsi : 

    - 1° Edification de l’État algérien. 
    - 2° Recouvrement des ressources nationales. 
    - 3° Renforcement de la souveraineté nationale. 
    - 4° Lutte contre le sous-développement et l’ignorance. 
    - 5° Équilibre régional et égalité des chances entre citoyens. 
    - 6° Indépendance de la décision politique de l’Algérie. 
    Y a-t-il un Algérien qui n’adhère pas à ce programme patriotique ? 
    En 1978, la population algérienne était d’environ vingt millions d’habitants, parmi cette population, beaucoup ne sont plus de ce monde ; ceux qui sont nés après 1978 – environ 20 millions d’Algériens – composent la jeunesse actuelle qui n’a pas connu Houari Boumediène. A travers ces chiffres, nous constatons que Houari Boumediène n’a plus la majorité au sein de la population algérienne actuelle. C’est la faute à Dame Nature ! Sans oublier aussi de dire que ses compagnons encore en vie, que ce soit ceux de l’intérieur ou ceux étrangers, ont trahi sa mémoire pour avoir laissé le terrain aux vautours pour mettre en pratique leur sport favori. Comment ressusciter le patriotisme boumediéniste ? Je lance un défi à tous ceux qui ont une autorité décisionnelle sur l’ENTV de diffuser chaque jour à une heure d’écoute, cinq à dix minutes des discours de Houari Boumediène. Je suis convaincu qu’il ne se passerait pas six mois que le patriotisme de Houari Boumediène referait surface en Algérie, et le peuple retrouverait son unité doublement soudée. Alors, chiche ! 
    Amar B.

     

    Les détails du compte CNEP qu’il a laissé !
    Monsieur Houari Boumediène 

    N° de compte CNEP : 000002/08 
    Date d’ouverture du compte : 6 mai 1966 
    Premier versement effectué : 500 DA
    Année……….. intérêts
    1966 ………………8,75
    1967………………14,24
    1968………………14,64
    1969………………15,05
    1970………………15,47
    1971………………19,88
    1972………………20,58
    1973………………21,31
    1974………………22,04
    1975………………22,81
    1976………………23,61
    Total : 198,37 DA
    Et dire que certains sont allés jusqu’à lui créer un compte bancaire à la Manhattan Bank de New York !
    M. D.

  • Participation du FFS aux prochaines élections : Normalisation du champ politique et neutralisation de la société civile



    Kaddour CHOUICHA

    lanation.info
    Mardi 20 Mars 2012

    Ce qui n’était qu’une hypothèse vient de se concrétiser, le FFS participera aux élections législatives.

    La teneur des deux derniers écrits de son président ainsi que le texte final adopté par son Conseil national indiquent nettement qu’il a été très difficile de concilier cette décision avec l’image qu’a entretenue le FFS, les mises en garde sévères du FFS envers qui s’aviserait de critiquer cette décision n’en sont qu’une illustration. Pourtant on ne peut oublier les remarques et critiques lancés par le FFS à tous ceux qui, à un moment ou un autre, ont adopté la même démarche.

    S’agissant d’une décision très importante qui touche la sphère politique et non privée, il faut bien que les cadres du FFS acceptent le débat, qui n’a rien à voir avec l’invective, sans que cela soit considéré comme du lèse majesté.

    Il me faut avouer ici que je viens de trouver une réponse, certes tardive, sur un comportement qui m’était apparu comme fort étrange sinon inexplicable. En effet pour avoir été, avec d’autres camarades, les initiateurs de l’appel qui a mené à la naissance de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD), il m’était apparu incompréhensible que l’ex secrétaire général du FFS puisse dans un premier temps affirmer que derrière tout cela il y a le DRS (heureusement que nous n’étions que trois au départ) puis dans un deuxième temps affirmer que les marches et rassemblement ne servent à rien « nous avons usé tellement de semelles » a été la métaphore utilisée dans une interview au quotidien El Khabar puis dans un deuxième temps affirmer à travers une interview au quotidien El Chourouk que « les organisations syndicales feraient mieux de s’occuper des problèmes de leur adhérents et de laisser la politique aux concernés ». On notera que le FFS a tout de même profité de la dynamique en tenant un meeting, certes réussi, à la salle El Atlas pour dire à ceux et celles qui espéraient le voir reprendre le terrain des luttes « circulez y a rien à voir ».

    La suite des évènements semble donner raison au FFS et à ceux qui considéraient que nous n’étions que des rigolos, sinon des vendus, mais nous n’avions pas pour leitmotiv le célèbre « Dégage » adressé au régime mais un « bouge-toi » adressé aux citoyens, que l’on retrouve actuellement dans les arguments du FFS sous la forme de « remettre du mouvement dans le statu quo ». Et il faut bien constater que la dynamique créée persiste malgré la séparation de la CNCD au niveau d’Alger alors que celle d’Oran reste groupée autour d’un noyau après que l’assassinat du militant Kerroumi ait jeté l’effroi au sein d’un grand nombre de citoyens.

    Si le FFS est d’abord comptable devant ses adhérents, il doit accepter que les citoyens de notre pays, devant lesquels tous les partis comptent se présenter, débattent de ses positions.
    A cet égard nous voyons la participation du FFS aboutir à plusieurs résultats :

    -En premier lieu une entrée d’argent car il en faut pour faire bouger un parti
    -Une aspiration de nouveaux éléments qui seront, pour la plupart, loin de l’esprit FFS quelque soient les précautions prises, l’attrait de la mangeoire vaut bien des compromissions pour beaucoup de prétendants. Cet apport d’éléments n’est pas sans impliquer une dilution de ce qu’est l’esprit FFS (l’expérience des partis ayant suivi la même trajectoire est là pour le prouver).
    -Une remobilisation des militants avec un éloignement même momentané et certes douloureux, des éléments pour qui la décision de participation est pour le moins contraire à l’éthique du FFS et je suis loin de me réjouir de cela.
    -La participation au maquillage soigné du régime car des députés « bagarreurs » ne donneront que plus de charme et d’attrait à cette démocratie particulière tant adorée par le régime.
    -La participation à la fragilisation de l’esprit de résistance que l’on retrouve chez beaucoup de militants, même ceux n’ayant pas fait un bout de chemin avec le FFS
    -La participation à la fragilisation de la société civile car il est sûr que pour être présent dans un nombre de Wilayas suffisant, le FFS comptera sur les animateurs de la société civile. La tentation que représente le poste de député ne manquera pas de vider la société civile car « si le FFS le fait pourquoi pas nous ? » diront beaucoup d’entre eux.

    D’ailleurs cette fragilisation se décline suivant plusieurs versants puisque le premier a été la promulgation de la nouvelle loi sur les associations qui sera sûrement suivi par la promulgation du code du travail qui est sûrement finalisé mais qui attend le moment propice pour apporter un verrouillage supplémentaire au sein du champ syndical.

    Pour l’observateur attentif, le processus de fragilisation est déjà bien lancé puisque les accusations de financement extérieur sont lancées par les porte-voix du régime. La LADDH dont le Conseil National a refusé la proposition de prise en charge de l’observation des élections pour accorder plus de légitimité verra la pression croître pour raison de défaut d’alignement, même les organisations syndicales seront mises sous pression pour, parait-il, avoir été financées par l’organisation Américaine SOLIDARITY Center qui active dans le champ syndical. Les portes-voix oublient juste de dire que cette organisation est à titre officiel en Algérie et qu’elle a été invitée par l’UGTA pour mettre en œuvre des actions de formation, alors l’UGTA a-t-elle été financée et est-elle membre de la CNCD (il suffit d’interroger le site de Solidarity Center pour apprendre que l’activité essentielle de cet organisme est dirigée vers l’UGTA et qu’ensuite viennent les syndicats autonomes). Il est vrai que le régime Algérien accorde à ces organisations la possibilité d’activer en Algérie et cela pour soigner son image de marque mais en même temps refuse d’accorder une accréditation officielle se donnant ainsi la possibilité de faire réagir ses portes voix pour crier à la trahison.

    De plus si chaque personne a le droit de vivre là où il lui sied, il est tout de même déplacé que l’auteur du livre, qui tombe à point par hasard, « Arabesque Américaine » qui vit dans un autre pays, se permette de dénigrer Fodil BOUMALA (avec qui tout un chacun peut ne pas être d’accord) en l’accusant d’être financé par les étrangers (un traitre quoi !) parce qu’il a fait un déplacement aux Etats-Unis. Dans le même ordre d’idée ,il est tout de même heureux que la presse Algérienne ait noté que la responsable Américaine aux affaires étrangères ait tenu à présenter « sa » société civile Algérienne sans que notre personnel politique et leur porte-voix ne crient à la traitrise eux qui la jouent chatouilleux sur la question du « nationalisme ».

    Le régime Algérien pense avoir terminé la normalisation du champ politique et dirigera plus d’attention vers la société civile car il sait que la véritable opposition se trouve dans l’union des acteurs du champ politique avec ceux animant la société civile. La CNCD ne fût qu’une première expérience qui montre tout le potentiel qui existe, car qu’on le veuille ou non, je ne pense pas que le changement dans notre pays se fera par épuisement malthusien de l’actuel pouvoir ou par l’alternance acceptée qu’elle soit peu ou prou négociée. Le changement se fera quand la population décidera de sortir dans plusieurs villes pour se réapproprier le pays, plus nous serons nombreux à construire ce moment moins il en coûtera au pays et surtout à sa population.

    Ce moment nécessite l’union de toutes celles et de tous ceux qui veulent le changement réel mais auparavant nous devons prendre le temps de construire les compromis nécessaires car la fracture qui remonte aux années 90 (éradicateur-réconciliateur) continue de peser de tout son poids sur la construction d’un front commun. Quand à l’éventualité d’une intervention étrangère qui pointerait à l’horizon elle est bien réelle puisque le régime Algérien travaille depuis plusieurs années à désarmer intellectuellement et politiquement la population Algérienne (ceci sans parler de l’état désastreux au niveau socio-économique) et à gérer le pays avec une violence telle qu’une frange de la population arrivera à la conclusion qu’il vaut mieux se débarrasser des autorités quelque soit la solution.

    Seule une alternative politique plurielle mais unie pourra nous débarrasser des uns (poursuite de la dictature) et des autres (remodelage du pays pour asservir sous une autre forme leur appétit).

    Pour avoir participé avec d’autres à l’activité de la CNCD, pour avoir pu débattre même avec ceux qui étaient contre il me semble que nous sommes en train de construire ce moment. A ce titre personne n’a le droit d’insulter l’avenir en créant et en alimentant d’autres ruptures au sein de ceux et de celles qui partagent la fidélité à celles et à ceux qui se sont sacrifiés pour le pays, pour sa liberté et pour la liberté dans la dignité et la justice sociale.

    Kaddour CHOUICHA militant syndical

  • no moment

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  • Les praticiens spécialistes déterminés à aller jusqu’au bout de leur débrayage

    ILS DÉNONCENT LE RECOURS ABUSIF DE LA TUTELLE À LA JUSTICE

     

    A leur deuxième jour de grève, les praticiens spécialistes semblent plus déterminés que jamais à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Néanmoins, ils dénoncent le recours abusif du département de Djamel Ould-Abbès à la justice. 
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - A son deuxième jour, la grève des praticiens spécialistes est passée d’un taux de suivi de 76% à celui de 80%, selon le président du SNPSSP, le Dr Mohamed Yousfi. Un signe favorable, à ses yeux, et qui dénote, souligne-t-il, on ne peut plus clair, «la grande mobilisation des praticiens spécialistes et leur détermination à défendre jusqu’au bout leurs droits les plus élémentaires et légitimes». Ainsi, au centre du pays, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique a annoncé un taux de suivi de 75% à Alger et à Boumerdès, 80% à Tizi Ouzou et Aïn Defla, 75% à Blida et 100% à Bouira. A l’ouest du pays, la grève a été suivie à 80% à Tlemcen, à 60% à Oran, à 100% à Tiaret et à 80% à Mostaganem. A l’est du pays, le taux de suivi a été de l’ordre de 75% à Constantine, 80% à Mila, de 85% à Tébessa, à 80% à Annaba, 80% à Mila et à 85% à Oum El Bouaghi. Dans le sud du pays, les wilayas de Ghardaïa, de Ouargla et El Oued ont chacune enregistré un taux de suivi de 70%. Par ailleurs, le Dr Mohamed Yousfi, joint hier par téléphone, a fortement dénoncé «le recours abusif du ministère de la Santé à la justice pour faire avorter un mouvement de débrayage légal et légitime ». Selon lui, le département de Djamel Ould-Abbès a pris lui-même l’initiative de distribuer des décisions de justice, déclarant la grève illégale et appelant les praticiens spécialistes à reprendre illico du service. «C’est plutôt la procédure du ministère de la Santé qui est illégale et non pas une grève observée par une élite réclamant un minimum de dignité. Car il faut savoir que c’est le tribunal qui doit notifier au syndicat une telle décision par voie recommandée. Or, jusque-là, la direction du syndicat n’a rien reçu sauf constater que les agents du ministère de la Santé ont procédé à l’affichage desdites décisions au niveau des établissements hospitaliers. Ce qui est contraire à la loi en vigueur», a-t-il expliqué. Mais ce qui semble le plus chagriner le Dr Yousfi, c’est, dit-til, le double langage tenu par le gouvernement. Il s’explique : «D’une part, le président de la République, le Premier ministre et son gouvernement appellent à la valorisation de l’élite et certains vont jusqu’à aller draguer les médecins spécialistes installés sous d’autres cieux pour revenir travailler dans le pays et d’autre part, ils font tout pour faire fuir le peu de praticiens spécialistes qui ont choisi de rester en Algérie…». En somme «Nous n’avons vraiment rien compris ! », a-t-il conclu. 
    M. M.

  • no moment

    Dilem du 20  Mars 2012

  • Guerre d'Algérie : le poignard de Jean-Marie Le Pen

     

    Par Le Matin DZ |

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    jean marie le pen--general massu          

    Au matin du 3 mars 1957, Mohamed Cherif Moulay, 12 ans, découvre un poignard dans le couloir d'entrée de la maison familiale, dans la Casbah d'Alger.

    Accrochée à une ceinture de couleur kaki, l'arme gît dans un recoin obscur. C'est un oubli des parachutistes français qui ont soumis la nuit précédente son père à "la question". Ahmed Moulay, 42 ans, a été torturé à l'eau et l'électricité, en présence de ses six enfants et de son épouse, avant d'être achevé d'une rafale de mitraillette. Le supplicié a les commissures des lèvres tailladées au couteau. Un communiqué de l'armée annoncera qu'il a été abattu alors qu'il tentait de s'enfuir. Quand il trouve ce poignard, Mohamed Cherif Moulay le cache dans le placard du compteur électrique de l'entrée.

    Les parachutistes reviennent à deux reprises, les jours suivants, mettent la maison à sac. Pour rien. L'enfant se tait. Rania Moulay, elle, se rend au commissariat pour porter plainte. On lui dit : "Votre mari est mort au cours d'un règlement de comptes entre fellaghas." Apprenant l'épisode, un père blanc, le père Nicolas, s'indigne et intervient. Les gendarmes finissent par ouvrir une enquête. "Pour qu'ils soient obligés d'admettre que ce n'était pas des fellaghas mais des militaires français qui avaient tué mon père, je leur ai donné la ceinture de toile kaki, mais pas le poignard que j'ai détaché de la ceinture et gardé", se souvient Mohamed Cherif Moulay, âgé aujourd'hui de 67 ans. L'enquête n'aboutira jamais.

    Le poignard atterrit dans le buffet de la salle à manger des Moulay. Il y restera jusqu'en avril 2003, date à laquelle l'envoyée spéciale du Monde à Alger réussit à le rapporter en France. Cette pièce à conviction sera présentée à la 17e chambre, lors du procès en diffamation intenté par Jean-Marie Le Pen contre Le Monde, le 15 mai suivant.

    En acier trempé, long de 25 centimètres et large de 2,5 centimètres, il s'agit d'un couteau du type de ceux qu'utilisaient les Jeunesses hitlériennes, fabriqué par des couteliers allemands de la Ruhr, selon l'enquête menée par le journaliste Sorj Chalandon. La lame porte le nom de J.A. Henckels, fabricant à Solingen. Le manche, en partie recouvert de bakélite noire, est incrusté d'un losange dont l'écusson est tombé dans les années 1970, à force d'avoir été manipulé par les enfants Moulay. Sur le fourreau de ce poignard, on peut lire : J. M. Le Pen, 1er REP.

    Florence Beaugé

    Cet article est tiré du Hors-Série du Monde : "Guerre d'Algérie. Mémoires parallèles", disponible en librairie et dans la boutique du Monde.fr.

  • Opération seduction pour 7 millions d’Algériens résidant à l’étranger

     

    Par  le 21 mars 2012 à 13:15


    Le gouvernement algérien s’est lancé dans une opération séduction d’envergure, à destination des Algériens résidant en France. Le ministre de l’Industrie, Mohamed Benmeradi s’est d’ailleurs adressé à ces derniers en déclarant « je saisis cette opportunité pour lancer un appel à toutes et à tous pour apporter leurs compétences et contribuer au développement de notre pays ».

    Cette diaspora algérienne qui réussit à l’étranger représente en effetun manque à gagner pour le développement du pays, et les autorités algériennes l’ont bien saisi, puisqu’elles ont souligné l’importance d’une « collaboration étroite entre l’Algérie et ses enfants installés à l’étranger dont la population avoisine les 7 millions de personnes, parmi lesquelles un million et demi disposent d’un niveau universitaire ».

    Et le ministre n’est pas avare de compliments lorsqu’il s’agit d’attirer les cerveaux algériens. « A travers votre réussite et vos références, vous êtes la fierté de l’Algérie et aussi de son école qui vous a dispensée la formation de base » a t-il déclaré. Un programme de soutien destiné aux jeunes entrepreneurs algériens devrait même voir le jour. Mais cette tentative de séduction suffira t-elle à convaincre ces 7 millions d’Algériens expatriés en France ?

    Source : Nessnews

  • Les étranges safaris des émirs en Algérie

     

    Par Mélissa Krazem le 21 mars 2012 à 12:30


    Le Sahara algérien est-il devenu le nouvel Eldorado des chasseurs émiratis en mal de sensations fortes ? Avec l’accord des autorités, ceux-ci se livreraient à de joyeuses parties de chasse, visant principalement les gazelles et les outardes houbara (grands oiseaux maladroits et fragiles), dont seraient friands les émirs mais qui demeurent (très accessoirement)protégées par des conventions internationales.

    Pour assouvir leur soif d’aventure, les braconniers semblent privilégier la région située entre El Bayadh et Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie. Partis enquêter sur l’affaire à Ghardaïa, les journalistes du Matin ont recueilli de nombreux témoignages dénonçant les dérives des riches chasseurs. « Les émirs et autres riches des pays arabes viennent par avion spécial avec tout le nécessaire. Une fois arrivés, ils sont escortés par d’impressionnants escadrons de la gendarmerie dans le désert », affirment des locaux.

    D’autres, au service des émirs, fournissent plus de détails sur les pratiques parfois douteuses des participants pendant les safaris. « Ces émirs munis de kalachnikovs, de serviteurs pakistanais et de femmes de jouissance et de toute la logistique nécessaire chassent impunément l’outarde dont ils extraient le cœur et la gazelle pour garder rien que leur tête en guise de trophée ».

    Par le passé, les émirs avaient bien tenté d’imposer le braconnage en Tunisie, acte qui avait provoqué une levée de boucliers de la part des associations de défense des espèces menacées. En Algérie, les autorités semblent se montrer bien plus conciliantes avec les chasseurs. Il n’en demeure pas moins que le pays fait figurer la gazelle et l’outarde dans la liste des 73 espèces protégées par le pays. Espérons qu’argent et sens aigu de la persuasion n’auront pas raison de l’existence de ces races, déjà en voie d’extinction.

     

    Source : Slate Afrique

  • Révision constitutionnelle et Etat de droit

     

    Par Free Algérie | 

    La problématique de la révision constitutionnelle doit s’attaquer à l’essentiel à savoir la refonte de l’Etat, c’est-à-dire à d’autres aspects que le juridisme qui ne doit pas être une fin en soi, les pratiques sociales pouvant contredire des textes si louables soient-ils, et doit prendre en considération le couple contradictoire, préservation de la rente/approfondissement des réformes à travers la stratégie divergente des différents acteurs politiques, économiques et sociaux tant internes qu’externes. L’important est de tirer les leçons, afin de débloquer la situation économique et sociale caractérisée par le statu quo et l’immobilisme, en fait la panne de la réforme globale.

    lire la suite :http://www.freealgerie.com/lettre-de-l-editeur/72-4.html

  • Des fonctionnaires-voyous agressent lâchement une jeune journaliste

     


    Acharnement contre les hommes et les femmes de la presse
    La journaliste Hanane Driss violentée par un policier

    El Watan le 21.03.12

    Inadmissible ! Des journalistes deviennent la cible privilégiée des policiers. Deux confrères de la Tribune des lecteurs et de Wakt El Djazïr, chargés de couvrir le rassemblement des anciens de l’ANP à Alger, ont été malmenés et tabassés.

    Pourtant, ils ne se sont présentés sur les lieux du rassemblement que pour faire leur travail. Après avoir malmené Mohamed Kadri, reporter-photographe à Wakt El Djazaïr la veille, un policier a défiguré, lundi dernier, Hanane Driss, jeune journaliste de la Tribune des lecteurs en lui assénant des coups de matraque au visage (voir la photo). «La gravité de cette agression, aisément perceptible au regard des photos que nous joignons à ce communiqué, est d’autant plus inacceptable que le policier en question, mais aussi l’ensemble de ses collègues ne se sont même pas excusés pour leur acte, se contentant juste de dire à notre collègue et amie, déjà en état de choc, que ce qu’elle subissait n’était rien par rapport à ce que vivent les Palestiniens de Ghaza», dénonce la direction de la Tribune des lecteurs dans un communiqué rendu public hier.

    Tout en dénonçant cet acte, la direction du quotidien s’interroge sur les raisons de cette réaction inadmissible de la part des policiers. «Nous sommes en droit, dès lors, de nous demander s’il ne s’agit pas d’une entreprise concertée, visant à empêcher les journalistes d’accomplir correctement leur tâche, en informant l’opinion de ce qui se passe réellement sur le terrain», lit-on encore dans le même communiqué.

    Affirmant qu’une plainte est déjà déposée pour agression, la direction du journal affirme qu’elle se constituera partie civile. «Tout en osant espérer que ce n’est pas le cas, nous lançons un appel pressant à l’ensemble des responsables concernés, à commencer par le ministre de l’Intérieur, le DGSN, et même le président de la République et le Premier ministre, afin que des mesures strictes soient prises pour que ce genre de graves incidents ne se reproduisent plus», ajoute le quotidien dans son communiqué. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) dénonce également «ces graves dérapages à l’encontre des femmes et des hommes de la presse». Le SNJ exige «des plus hautes autorités du pays des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs de ces agressions». Il annonce également qu’«il fera sienne cette affaire devant les tribunaux, comme il l’a toujours fait avec les précédentes».

  • Algérie - chasse gardée de la France

     

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  • Quand les services américains jouaient avec l'OAS

     

    par Salem Ferdi, Le Quotidien d'Oran, 

     

    L'OAS aurait négocié, en juin 1962, sous la houlette des Etats-Unis, avec des «modérés» du FLN, des garanties pour les pieds-noirs qui décideraient de rester en Algérie. C'est ce qu'affirme l'hebdomadaire Le Point en se basant sur un document «très confidentiel» du colonel EMG Musy, chef de la section des renseignements, au service de l'état-major général suisse, intitulé «l'intervention des services américains en Algérie». En fait, cela part de faits établis. Abderrahmane Farès, qui a pris en avril 1962 la charge de l'exécutif provisoire s'était adressé aux «Européens» d'Algérie en lançant un appel à la paix et au rejet de la violence. C'est dans ce contexte qu'il a entrepris via Jacques Chevalier des contacts avec des dirigeants de l''Organisation armée secrète (OAS) pour arriver à l'arrêt des violences meurtrières qu'elle a engagées. Il n'a jamais été question de négocier un accord politique avec l'OAS. Le document sur lequel s'appuie Le Point paraît très clairement marqué par la guerre froide qui opposait l'Est et l'Ouest. Il est exclu qu'Abderrhamane Farès ait essayé de jouer les «modérés» du FLN et de se substituer à sa direction. Mais le document renseigne clairement que les Américains et les Occidentaux en général étaient soucieux du positionnement d'un «pays qui allait inévitablement vers l'Indépendance» et qui pouvait être, «selon l'évolution, pro ou antioccidental». Or, l'objectif de la manœuvre était de «contribuer à ce qu'il soit aussi proche que possible de l'Occident». Le document souligne que les «services américains constataient que «l'ingérence de Moscou se manifestait avec une fréquence accrue» et que la position de l'Otan s'affaiblissait en Méditerranée occidentale...».

     

    UN DOCUMENT MARQUE PAR LA GUERRE FROIDE

     

    D'après le document, De Gaulle était persuadé que «le nouveau gouvernement de l'Algérie indépendante serait axé sur Paris, Washington» et il pressentait un «éclatement inévitable du FLN». Il cherchait même à y contribuer pour que «ce soit une tendance FLN modérée qui arrive au pouvoir après l'indépendance». Cette manœuvre américaine de faire émerger un courant «modéré» au sein du FLN était appuyée en France par des «milieux financiers et industriels ayant de gros intérêts en Algérie…». Il est intéressant aussi de noter qu'Abderrhamane Farès est présenté comme incarnant une «tendance bourgeoise» au sein du FLN. Lui, Chawki Mostefaï (qui a été chargé par le GPRA de négocier avec Jean-Jacques Susini l'arrêt des violences et de la terre brûlée) et Ferhat Abbas représentent, selon le document, ce qui pourrait être le «front de la bourgeoisie algérienne» par opposition au «front révolutionnaire». On est plus dans des analyses politiques que dans le renseignement. Il n'est pas exclu que les Américains aient cherché à utiliser des dirigeants de l'OAS en perdition pour chercher une présumée «aile modérée du FLN afin de favoriser à Alger l'instauration d'un régime pro-occidental». Pourtant, en juin 1962, même si l'OAS continuait ses assassinats et destruction, il était évident qu'elle avait définitivement perdu la partie. Il est de ce fait étonnant d'apprendre que les Américains pouvaient croire à un «rapprochement» entre le FLN et l'OAS. Pourtant, selon le document, les «représentants des États-Unis à Alger, avant tout le consul général américain de cette ville, sont intervenus «téléguidés par Washington, appuyés dans leur action par les agents de la CIA (Central Intelligence Agency) et nantis de fonds secrets importants». Selon le rapport des services secrets suisses, la tentative de «rapprochement» a été menée via l'ancien maire d'Algérie et ancien secrétaire d'Etat français à la défense Jacques Chevalier et Jean-Jacques Susini, le n°2 de l'OAS. En réalité, il était totalement exclu qu'un accord – autre que relatif à la cessation des assassinats – puisse être conclu avec le FLN. L'intérêt du document est de montrer que les Etats-Unis appréhendaient l'indépendance de l'Algérie qu'ils jugeaient inéluctable et prospectaient dans toutes les directions pour éviter qu'elle ne tombe dans le camp soviétique. Ainsi, Jean-Jacques Susini était hébergé au consulat général américain et le consul lui avait «donné toutes les assurances pour son départ au cas où l'affaire ne réussirait pas». Fortement appuyé financièrement, Susini a eu de premiers contacts au début de juin.» Dans une déclaration au Point, Jean-Jacques Susini nie avoir été hébergé par le consulat américain ou avoir reçu des fonds de lui. Selon lui, les contacts avec les Américains avaient été établis par Jacques Chevalier, l'ancien maire d'Alger qui lui aurait dit avoir les «contacts avec les Américains… Ce sont des contacts étroits, au niveau politique comme au niveau financier.

  • ConocoPhillips va demander à son tour le remboursement de la TPE à Sonatrach

     

     

    Samy Injar, Maghreb Emergent, 20 Mars 2012

     

    A l’annonce de l’arrangement entre Sonatrach et ses partenaires Anadarko et Maersk, avec à la clé 4,4 milliards de dollars, de nombreuses voies algériennes ont exprimé leur inquiétude de voir d’autres compagnies étrangères intervenant sur l’amont algérien réclamer à leur tour le remboursement de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE). C’est fait ; le texan ConocoPhillips va engager une démarche en ce sens.

    Les autorités algériennes et la direction de Sonatrach n’auront pas à attendre très longtemps avant de se retrouver face à un nouveau litige en liaison avec le prélèvement de la TPE, la taxe sur les profits exceptionnels introduite en 2006 et collectée par Sonatrach pour le compte de l’Etat algérien. Une source sûre a affirmé à maghrebemergent.info en marge du symposium du FCE sur l’économie algérienne cette semaine, que la compagnie Texan ConocoPhillips avait pris la décision d’engager une requête auprès de Sonatrach afin de recouvrer des « versements » de taxe indûment prélevés par la partie algérienne. La même source assure que d’autres compagnies se préparent aussi à engager des procédures similaires afin de bénéficier du remboursement d’une partie de la TPE. Il s’agit plus exactement des montants de la taxe sur les profits exceptionnels correspondant à une activité antérieure à la date de promulgation de cette taxe. Les juristes des compagnies étrangères se seraient en effet jetés sur le contenu du dossier Anadarko-Maersk- Sonatrach pour retrouver les points similaires qui permettent à leurs employeurs d’obtenir le même « arrangement » que les deux compagnies américaine et danoise. Une source près de Sonatrach s’est déclarée confiante sur l’issue d’une éventuelle requête de ConocoPhilips « Cette compagnie est marginalement concernée par l’application de la TPE. Dans tous les cas les montants en jeu ne sont pas comparables avec ceux du litige avec Anadarko et Maesk ». Les spécialistes algériens de l’énergie, regroupés en nombre à l’hôtel Aurassi la fin de la semaine dernière, étaient perplexes au sujet de la décision algérienne de concéder un arrangement à Anadarko et à Maersk sur ce dossier de la taxe sur les profits exceptionnels. « Un haut responsable de Sonatrach m’affirmait il n’y a pas encore longtemps qu’il était certain de remporter un arbitrage international dans cette affaire » rapporte notamment un économiste spécialiste des questions énergétiques.

    ConocoPhillips, pas un acteur majeur en Algérie

    ConocoPhillips est présent sur le bloc 405A du bassin de Berkine. Il est opérateur sur le gisement de Menzel Lejmat Nord, participant à 3,7% sur celui de Ourhoud et détient 16,9% dans le consortium qui doit développer le très prolifique gisement d’El Merk devant entrer en production dans le courant de cette année. Le ministre algérien de l’énergie et des mines a affirmé ce lundi matin sur les ondes de la radio chaîne 3 que la taxe sur les profits exceptionnels n’était pas concernée par les amendements que va connaître la fiscalité pétrolière afin d’attirer à nouveau les compagnies étrangères sur le domaine minier algérien. Certains observateurs considèrent d’ailleurs que l’arrangement avec Anadarko et Maersk ne peut se justifier que de ce seul point de vue « apaiser le climat des affaires dans l’industrie pétrolière algérienne qui a été longtemps empoisonné par le conflit sur l’effet rétroactif de cette taxe qui s’est ajouté au fait qu’elle écrémait les gains des compagnies étrangères ». Le 10 mars dernier un communiqué annonçait que les litiges entre l’Etat algérien et le danois Maersk d’une part et Sonatrach et Anadarkp d’autre part allaient être réglé suite à l’acceptation de la partie algérienne de verser l’équivalent de 4,4 milliards de dollars en quantité physique de pétrole aux deux compagnies. Une disposition dans le contrat de partenariat entre les deux compagnies et Sonatrach leur assurait la stabilité fiscale. ConocoPhillips et les autres compagnies étrangères qui comptent demander des compensations similaires ne connaissent pas encore, toutefois, les motivations juridiques précises de l’accord du 10 mars dernier.

  • CINQUANTENAIRE DES ACCORDS D'ÉVIAN

     

    Une célébration dans la discrétion en Algérie et en France

     

    Par : Merzak Tigrine,

    on aura remarqué que les autorités algériennes n'auront célébré, ce qui est institué comme “la fête de la Victoire”, le 19 Mars 1962, qu'à travers des réactions aux déclarations ou évènements dans l'Hexagone liés à cette date historique.

    Un pacte a-t-il été conclu entre Alger et Paris pour que le cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie soit fêté dans la modération ? Les deux capitales semblent s'être donné le mot pour qu'aucune célébration officielle de grande ampleur à la hauteur de l'événement ne soit organisée.

    La France l'a d'ailleurs annoncé sans ambages par la voix de son secrétaire d'État aux Anciens combattants, Marc Laffineur, lequel a indiqué dans un communiqué que son pays “n'organisera aucune commémoration nationale” le 19 Mars, date du 50e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. “Par respect pour ces victimes et leur famille encore en vie aujourd'hui, la nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire”, a-t-il souligné. Ceci dit, tout indique qu'au cours de sa dernière visite en Algérie, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a réussi à calmer les esprits et arraché le OK de Bouteflika pour travailler dans ce sens. C'est du moins l'impression qui se dégage en voyant ce qui se passe notamment en Algérie pour la commémoration des accords d'Évian signés le 18 mars 1962, et entrés en vigueur le lendemain. Et pourtant le 19 Mars est institué dans notre pays comme la “fête de la Victoire”. Il n'en demeure pas moins qu'en France, l'évènement occupe une grande place dans les médias à travers des reportages réalisés en Algérie avec l'accord et les facilités nécessaires des autorités locales. Saïd Abadou, le secrétaire général de la puissante Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mohamed-Chérif Abbas, le ministre des Moudjahidine, se sont limités à des réactions aux déclarations de personnalités françaises notamment de l'extrême droite sur l'Indépendance algérienne. Les propos électoralistes de Nicolas Sarkozy devant les pieds-noirs et les harkis, au cours desquels il avait mis sur un pied d'égalité les victimes algériennes du colonialisme et leurs bourreaux français, les ont fait sortir de leurs gonds. Le ministre de l'Intérieur et président de l'Association des anciens du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG) a, quant à lui, animé des conférences en hommage aux artisans algériens de ces accords, avec à leur tête Krim Belkacem. Sinon, il n'y a rien de particulier à signaler. L'absence du président de la République au congrès de l'ONM, dont la programmation à cette date correspondant à la célébration du 19 Mars n'est pas fortuite, soulève des interrogations, d'autant plus qu'il s'est limité à adresser un message aux congressistes, alors qu'il avait pour habitude de saisir ce genre d'occasions pour prononcer des discours, marqués par des digressions qui font la joie des commentateurs de presse. Le chef de l'État a, par contre, profité de l'opportunité pour établir un parallèle entre les prochaines législatives et le référendum de juillet 1962, en appelant les Algériens à aller voter massivement le 10 mai prochain. “J'ai grand espoir que les prochaines élections verront une participation massive des enfants de la nation avec autant d'engouement et d'enthousiasme qui avaient poussé ces derniers un certain jour de 1962 à exprimer leur voix lors du référendum d'autodétermination”.

    MT

  • Santé publique : la grève des spécialistes suivie à 76%


    Les médecins spécialistes ont repris ce mardi 20 mars un nouveau cycle de grève  dans « la détermination », a estimé Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes  de la santé publique (Snpssp) lors d’un point de presse qu’il a organisé aujourd’hui à Alger.La grève cyclique des médecins spécialistes qui a débuté ce mardi  a enregistré un taux de suivi moyen de 76%.


    Le premier bilan fixe le taux de suivi au niveau national à 76%. La wilaya de Bouira et de Tiaret   viennent en tête avec un taux de 100%, Mostaganem 85%, Boumerdès 80%, Tizi Ouzou et Ain Defla 75% et Alger 70%.

    Dr Yousfi a une nouvelle fois affiché son refus face à la politique des deux poids deux mesures pratiquée par le gouvernement. Il entend par là le fait que les syndicats du secteur de l’Education nationale sont constamment conviés à s’exprimer sur des questions les concernant contrairement à ce qui se fait pour le secteur de la santé.

    Le syndicaliste a constaté dans le même cadre que la santé publique « n’est plus une priorité » des autorités depuis quelques temps.
    Cette grève de trois jours se poursuivra mercredi et jeudi.  le syndicat a lancé un appel à une grève illimitée à partir du  1 avril.
     

    Mina Adel
  • no moment

    Dilem du 19  Mars 2012

  • plus que ça,tu meurs!!!! c'est pas bashar en syrie

    Des militaires blessés pendant la période du terrorisme sauvagement réprimés à Alger

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    le 18.03.12 | 13h14 

     


    Ils étaient nombreux ce matin à se rassembler dans un mouvement de protestation quasi spontané car ils n’ont pas de représentants et ne sont affilés à aucune organisation. Ils voulaient juste être entendus parce qu'ils n'ont bénéficié, selon eux, que d'une indémnité miserable.
    Des militaires blessés pendant la lutte anti-terroriste qui manifestaient ce dimanche 18 mars devant l’Assemblé populaire nationale (APN) ont été sauvagement réprimés par la police.

    Très en colère, rongés de l’intérieur par un sentiment de frustration et d’injustice sans égal, ces anciens militaires, qui se sont sacrifiés dans la lutte anti-terroriste, ne dépassant pas la quarantaine et pour la plupart portant des prothèses, ont tenté de manifester pacifiquement mais une forte présence policière les a sauvagement freinés. Plusieurs ont été arrêtés, tabassés et transportés vers le commissariat de Ben Aknoun.

    L’un d’eux, pour témoigner, se rapproche de nous: « mon corps porte toujours les séquelles de la période terroriste, j’ai des éclats dans mon corps. J'ai déposé plusieurs requêtes au niveau de l’hôpital Aïn nadja, pour m'extraire ces éclats mais à ce qu’il parait je n’ai pas le droit et pourtant je suis un militaire et si demain on fera appel à moi je serai obligé de m’engager».

    Les cris de détresse de ces militaires porte essentiellement sur la miserable indemnité qu’ils perçoivent: « je reçois 2500 DA par mois, je porte une prothèse, je n’ai pas le droit au logement, je suis un démuni, je n’ai le droit à rien… », témoigne l’un d’eux avec un fort sentiment de rancune.

    Hamida Mechaï
  • Voxpopuli

     ENFIN, VOUS PARLEZ ! QUE VOTRE VOIX COUVRE LE CHAHUT DES REVANCHARDS !

     

    Ses frères et sœurs étaient loin des arcanes du pouvoir 
    Vous vous posez la question pertinente sur l'acharnement de certains «khorotos » sans épaisseur et d'autres intellos «batata» sur un fantôme mort il y a plus de 33 ans. 
    Je me suis posé cette question et j'ai posté dans le journal El Fadjr un commentaire sous la rubrique «Point d'ordre» de l'estimable Saad Bouokba qui critiquait certains passages de l'essai autobiographique du moudjahid Tahar Zbiri. J'avais conclu mon commentaire en me questionnant sur le timing de toutes ces contributions et livres qui accablent un homme qui a laissé sa femme dans le dénuement, je me suis posé la question sur les agissements de Si Tahar Zbiri qui a tenté le coup d'Etat de 67 sous le prétexte que H. Boumediène dirigeait le pays de manière autoritaire et sans se référer à qui que ce soit, même si cela est totalement faux puisque sa stratégie de développement du pays était pensée par des experts sous la houlette de Belaïd Abdeslam, que cette stratégie était cohérente et hautement patriotique, je me suis posé à la fin la question sur l'attitude ambiguë de ce révolutionnaire qui condamnait le pouvoir personnel de Boumediène même si le but était de sortir le pays du sous-développement et que l'option était authentiquement nationaliste, alors qu'aujourd'hui, au vu et au su de tout le monde, Boutef personnifie le pouvoir personnel et autoritaire mais avec le vilain inconvénient, c'est que c'est une orientation antipatriotique et antinationale ; j'avais conclu mon post par «H. Boumediène vous empêchait de manger, Bouteflika vous fait gaver comme les oies destinées aux célébrations de Noël, est-il vrai que quand Zbiri mange, il devient sourd ?» Dans le même journal, j'ai écrit un post sous le titre «Boumediène et la méritocratie», j'ai apporté mon témoignage sur la grandeur de cet homme qui avait, comme tout le monde, des frères et des sœurs, mais qui avait gardé sa famille et fratrie loin des arcanes du pouvoir alors qu'aujourd'hui, notre conducator bien aimé a logé toute sa famille sous le chapiteau de la présidence (…) Juste pour vous dire que j'étais un petit gosse quand Si El Houari régnait, et défendre sa mémoire est un devoir patriotique. Salutations d'un patriote, acharné défenseur de Boumediène qui ne m'a construit ni un palais, ni donné une rente à vie, il a aimé son pays et l'a construit et c'est juste pour cela que nous l'avons respecté et que nous honorons sa mémoire. 
    Allah yarham échouhadas, tahya El Jazaïr. 
    Wahrani Boumediène

    Nous voulons des preuves tangibles ! 
    Je crois que vous faites allusion à Smaïl Mahroug (ministre algérien de confession chrétienne). Je suis de tout cœur avec vous. Il ne faut pas hésiter à damer le pion à ces gens qui agissent à la limite de la correction. Cette personne éprouve certainement de la haine à l'égard de Boumediène. Avec une véhémence, il ne respecte même pas le rang qu'occupait la personne dans le maquis et postindépendance. Lui, qui aime si bien l'Algérie, pourquoi ne pas mettre à profit son expérience, modeste soit-elle, au service du pays en sa qualité de «TTS Cordonator Muscat», je ne sais même pas ce que c'est. C'est comme si dans le pays dans lequel il vit, les gens étaient tous des saints (l'Amérique et sa démocratie si chère à Tocqueville). Dans ce pays, si on n'assassine pas pour raison d'Etat on le fait par intérêt. Et tout le monde y passe : président, autres personnalités politiques, personnes qui gravitent autour, etc. Le commanditaire ne sera jamais démasqué. Dans l'assassinat de JFK, Oswald a été reconnu coupable, d'autres par contre attribuent l'assassinat à «Lindon Johnson» son vice-président. On ne saura jamais rien, y compris pour la mort de Marylin Monroe. C'est vrai qu'on regrette la mort violente de ces grands hommes Abane Ramdane, Krim Belkacem, Khider. Qui a commandité les assassinats ? Personne ne sait et ne le saura. Pourquoi alors coller cette étiquette à Boumediène, de surcroît dans la mort des grands martyrs, les colonels Amirouche et El Haouès ? Est-ce qu'on a pu apporter des preuves tangibles ? Non. Aussi, s'évertuer de lui attribuer ces assassinats et en faire un délateur, sur de simples supputations, c'est aller trop vite en besogne. C'est vrai qu'au lendemain de l’indépendance, on s'est entretué pour s'accaparer du pouvoir. Il a fallu que le peuple sorte dans la rue scander «Sebaâ senine barakat» pour arrêter le massacre. Ce pouvoir qui intéressait tant de personnes, qui de nous saura comment il a pu se composer et prospérer ? Alors que certains voulaient en faire un grand pays totalement indépendant et fort, certains ont profité entre amis, famille, de ses richesses au détriment du bien-être de tout un peuple. Sans la présidence de Boumediène qui, malheureusement, ne dura que 13 ans, je me demande ce qui serait arrivé à ce pays. A l'orée de mes 65 ans, je découvre, non, je confirme comme beaucoup d'Algériens comme moi, qu'on «n'aime pas les hommes qui nous veulent du bien». Une preuve irréfutable, que nul ne peut contester : que se passe-t-il aujourd'hui, 34 ans après la mort du grand président ? Nous avons atteint le niveau le plus bas de la médiocrité. 

    Bob. Med - Belcourt

    On est fatigué des mensonges ! 
    Je m’appelle Mohamed Soussoum, je vis à Aïn Bénian, en Algérie. Si je vous écris aujourd’hui, c’est suite à votre réponse du 14 mars 2012 à l’encontre de M. Mokrane Djaoumi dans votre billet «Tout ce que nous avons fait de mieux date de l’ère Boumediène». Khoya, mon compatriote, je tiens à vous saluer pour votre patriotisme, intégrité et singularité et de l’esprit constructif que vous avez. On est fatigué des mensonges, des gens qui regardent l’Algérie de l’extérieur et qui portent des accusations à gauche et à droite. Nous voulons des gens qui construisent cette Algérie notre patrie, notre mère, notre sang. La chronologie des événements cités dans l’article ne sont pas vérifiables ni justes puisque tous les hommes cités sont morts. Personne ne peut apporter de démenti sauf bien sûr un (Aït Ahmed du FFS), s’il veut bien libérer sa conscience de tous les fantômes qui le hantent. Monsieur, je tiens à vous dire que, heureusement, il y a des hommes comme vous en Algérie. Le président Boumediène était un homme d’Etat hors pair. Laissez ce peuple tranquille et allez vaquer ailleurs avec vos histoires à dormir debout. Personnellement, je suis fatigué de lire et d’écouter ces ragots. Vive l’Algérie Gloire à nos martyrs ! 

    M. S.

    Parlez, SVP, MM. Abdeslam et Ghozali ! 
    Vraiment je ne comprends pas. Il n’y a que celui qui ne travaille pas et ne fournit pas d'efforts qui ne fait pas d'erreurs, et même des fautes graves, surtout dans un pays qui sort éreinté par plusieurs siècles de retards, héritages de la période coloniale ! Ne pas reconnaître que 1965-1978 fut une belle épopée dans le démarrage de l'édification de l'Algérie nouvelle et des réalisations positives est une hérésie. Boumediène avait su s'entourer du meilleur de la génération de managers (économistes, ingénieurs, diplomates, idéologues...) issus de l'Ecole du combat anté et post 54. C'était là la force de l'ère Boumediène. Voir reconnaître à cette période ses qualités par Lacouture, Balta... n'est pas négligeable, mais ce qui me désole, c'est de ne pas voir les A. Belaïd, S. A. Ghozali et tout le staff diplomatique prendre la défense de ces réalisations, dénoncer leur démantèlement ; ces réalisations sont tout de même le produit de leurs efforts ! Je ne sais pas pourquoi quelques-uns s'acharnent sur feu Boumediène et sur la stature de ce grand homme, faut-il être politicien pour savoir la vérité, ou il faut juste avoir un iota de bon sens pour dire haut et fort que la perte de cet homme n'est pas seulement celle des Algériens mais celle de tous les opprimés dans ce monde injuste ? Un simple raisonnement rationnel démontre tout. Est-ce qu'on avait des haraga dans l’ère Boumediène ? Est-ce qu'on avait des suicidaires ? Est-ce qu'on avait des scandales de corruption ? Est-ce qu'on recevait des ordres à cette époque ou on les donnait ? Est-ce que notre pays était La Mecque des révolutionnaire et le passage obligé des grands de ce monde ou est-ce qu'il était boudé ? (Voir la vidéo de son passage à l'ONU) ? Est-ce que notre drapeau a été brûlé ? Pour répondre à Mokhtar Ould Dada, notre lion a utilisé un diminutif qui reste gravé dans tous les esprits : «Si Mkhitir». Les hommes ont toujours été évalués correctement par les vrais hommes. Feu Boudiaf a tout dit là-dessus, j'avais 13 ans en 1978 lors de la tragique perte et je me rappelle bien d'une phrase que la majorité du peuple criait : «Réveille-toi, pauvre Algérien ; ton père est mort.» Rappelons-nous de la fameuse phrase : «Entre le prophète Mohamed et les nouveaux prophètes, le choix ne se pose pas et ne s'impose même pas.» Si Boumediène était vivant, on n’aurait pas à négocier avec des blaireaux pour un projet de société, si Boumediène était en vie, on ne mettrait pas l'Algérie dans les listes noires, si Boumediène était vivant, je serais chez moi et pas en exil. On ne peut pas cacher les rayons du soleil avec un tamis, l'homme qui est encore pleuré 34 ans après sa mort ne peut pas mourir : il est toujours vivant dans le cœur des millions, sur chaque pouce du territoire national. Reposez en paix, Monsieur le Président, on ne vous oubliera jamais 

    Habbib – Ottawa

    Hommage aux patriotes du service de renseignement algérien ! 
    Voilà un autre lecteur du Soir d’Algérieque l’adjectif «boumediéniste» fait sortir de sa réserve. Je vous tire chapeau à chaque fois que vous prenez la défense de Boumediène sans perdre pour autant l’objectivité qu’on vous connaît. Notre compatriote Mokrane Djaoumi a passé en revue «le règne de Boukharouba» dans une chronologie qui commence, à ma grande surprise, en 1962 et qui porte la responsabilité de toutes les décisions prises par le président Ahmed Ben Bella. Il est employé dans cette chronologie des termes qui doivent être bien définis. L’armée des frontières n’est pas, comme le laissent entendre certains passages, une armée de colonisation. Il s’agit d’une armée qui s’est formée, contexte oblige, aux frontières Est et Ouest du pays et qui a joué un rôle important durant la guerre de Libération. La présence de cette armée représentait un poids non négligeable lors des Accords d’Evian sans oublier qu’elle a protégé les frontières nationales lors de la Guerre des sables, en 1963. Les services de renseignement ne se résumaient pas seulement à une police politique (même si personne ne peut nier leurs activités dans l’étouffement de toute opposition vue comme antirévolutionnaire), ils protégeaient les intérêts du pays partout dans le monde. Si la nationalisation des hydrocarbures a connu la fin victorieuse qu’on lui connaît, c’est, en grande partie, grâce à une mission d’espionnage de grande envergure menée par Rachid Tabti et financée par Messaoud Zougar (le premier est mort dans indifférence la plus totale et le second, accusé de haute trahison, a longtemps croupi en prison avant de mourir). Le Mossad a confirmé que seuls les services de renseignement algériens planifiaient des opérations purement offensives contre les intérêts israéliens pendant la «guerre d’usure». D’un autre côté, notons l’absence de toute référence à la politique économique, sociale et culturelle dans cette chronologie. J’invite les lecteurs à (re)lire à ce sujet l’intervention de Mme Anissa Boumediène dans les colonnes du Soir d’Algérie où elle donne des chiffres concrets concernant l’époque où Boumediène présidait aux destinées de l’Algérie (Anissa Boumediène : il semble que le fantôme de Boumediène fasse encore peur, Le soir d’Algérie, 21/01/2012). Houari Boumediène a, depuis sa mort, fait l’objet d’une campagne de dénigrement dont les auteurs ne se basent sur aucun fait historique. Aucune œuvre humaine n’est parfaite et un débat académique objectif sur le bilan du président Boumediène aurait été très instructif. Houari Boumediène était accusé par les islamistes d’être marxiste, accusé par les berbéristes d’être arabo-islamiste et accusé par les communiste d’être trop «à droite». Jonathan Swift disait : «Lorsqu’un génie apparaît en ce monde, on le reconnaît à ce que tous les imbéciles se liguent contre lui.» Pour conclure, je rappellerai que Mohamed Boudiaf, l’un des plus farouches opposants de Houari Boumediène, a dit le jour du décès de ce dernier : «Lui et moi n’étions pas d’accord sur bien des sujets. Mais en assistant à ses funérailles, j’ai eu le sentiment de m’être trompé. Un homme pleuré avec tant de sincérité par tout un peuple n’a pas pu faire de tort à la nation.» Vous (M. Farah) faites partie d’une génération qui, un certain 28 décembre 1979, a promis de poursuivre l’œuvre de H. Boumediène. N’ayant pas vécu cette époque, j’estime avoir fait cette promesse en «naissant algérien» : repose en paix Boumediène, nous continuerons ton œuvre. Je rajouterai donc un autre «adjectif» au vôtre : je suis un «boumediéniste convaincu». 

    Ben – Oran

  • Périscoop :

     4 ministres refusent d’être candidats

     

    Quatre ministres du FLN, en l’occurrence Saïd Barkat, Djamel Ould Abbès, Mahmoud Khodri et Hadi Khaldi ont refusé les sollicitations du parti de conduire la liste électorale pour les prochaines législatives.
    En revanche, Amar Tou, Tayeb Louh et Rachid Harraoubia seront têtes de liste à Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Souk-Ahras.

  • la justice est corrupue en algerie ,ça veut tout dire

     La loi algérienne de prévention et de lutte contre la corruption est très en retrait par rapport aux instruments internationaux

     

    La loi algérienne de prévention et de lutte contre la corruption a été votée par les députés le 3 janvier 2006, puis par les sénateurs le 24 janvier 2006, et publiée au Journal officiel le 8 mars 2006. 
    Elle contient des recommandations trop générales liées à la prévention et très peu de prolongements réglementaires. Cette loi est très en retrait par rapport aux Conventions des Nations unies et de l’Union africaine contre la corruption, notamment en ce qui concerne l’indépendance de l’organe de prévention et de lutte contre la corruption prévu par la loi ; le droit à l’accès à l’information pour tous, passé sous silence ; les limites du dispositif relatif à la déclaration de patrimoine ; les restrictions dans la participation de la société civile ; et les revers d’une nouvelle incrimination intitulée dénonciation abusive. Au sujet de la notion de déclaration de patrimoine — il faut rappeler la scandaleuse décision des députés en janvier 2006 de supprimer l’ex-article 7 qui prévoyait la déchéance du mandat ou la fin de fonction pour les agents publics qui ne déclarent pas leur patrimoine dans les délais. L’article 6 de cette loi qui énumère les fonctions et mandats sujets à déclaration ne comprend pas les chefs de l’armée, contrairement à l’ordonnance de 1997 qui le prévoyait. Concernant la participation de la société civile, des associations et des ONG à la lutte contre la corruption, tel que le recommande abondamment la Convention des Nations unies, l’article 15 de la loi algérienne est très restrictif à ce sujet et n’évoque pas du tout les associations, article qui reflète d’ailleurs les positions négatives sur cette question de la délégation algérienne lors des négociations de la Convention des Nations unies à Vienne de 2001 à 2003. Pour ce qui est de l’Organe de prévention et de lutte contre la corruption — le titre III de la loi lui est réservé (articles 17 à 24)—, l’affirmation de son indépendance est contredite dans le même texte, d’une part par sa mise sous tutelle du président de la République, et d’autre part par la relation de dépendance vis-à-vis du ministère de la Justice : l’article 22 oblige cet «organe» à soumettre à ce ministère les dossiers de corruption éventuelle à soumettre aux tribunaux. Alors que, pour rappel, dans les textes de feu l’«Observatoire national de surveillance et de prévention de la corruption» (ONSPC) créé par le président Zeroual en 1996, cette contrainte de passer par le ministère de la Justice pour saisir les tribunaux n’existait pas. Par ailleurs, les Algériens ne pourront pas directement s’adresser aux responsables de cet «organe», contrairement à une disposition de la Convention des Nations unies qui encourage fortement cette relation directe des citoyens avec l’agence de lutte contre la corruption. 
    D. H.

  • les faux moudjahidines

    CONGRÈS DE L’ONM
    Les moudjahidate remontent au front

     

    Les maquisardes ont marqué de leur empreinte les travaux du 11e congrès ordinaire de l’Organisation nationale des moudjahidine. 
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La salle de conférences du Palais des nations a été secouée par deux tempêtes successives. La première a soufflé samedi, à l’ouverture officielle du congrès de l’ONM lorsqu’un groupe de moudjahidate a violemment contesté l’absence de représentantes dans le bureau du congrès. Meriem Belmihoub-Zerdani, qui a mené le groupe de contestatrices, a dénoncé le fait que cette instance provisoire soit composée exclusivement d’hommes. «Il est malheureux que cinquante ans après l’indépendance, les femmes soient toujours sous-représentées », lancera l’ex-sénatrice. Les moudjahidate ont également déploré qu’aucune femme n’ait été honorée lors de l’ouverture de ce congrès. Contrairement aux hommes, puisque 19 d’entre eux ont été décorés de la prestigieuse médaille Al Ahid de l’ordre du mérite national. Encore un cas flagrant de discrimination négative. La seconde tempête a soufflé, hier, en plein débat, lorsque Fella Ouardia Hadj Mahfoud a ouvertement dénoncé la décadence du pouvoir algérien. «Réveille-toi Bouteflika, regarde ce qu’il y a autour de toi, l’Algérie va mal !», lancera-t-elle du haut de la tribune du Palais des nations. Bouteflika, son absence lors de l’ouverture officielle du congrès a soulevé rancœur et incompréhension. Pourtant, peu de participants osent évoquer publiquement ce problème. Là encore, il faut aller du côté des femmes pour obtenir une réaction. «Il est navrant que le président n’ait pas donné d’importance à cette rencontre en évitant de la marquer de sa présence. Ce congrès est peut-être la dernière occasion de rassembler la famille des moudjahidine et des moudjahidate. On nous a annoncé samedi que le déjeuner était offert par Abdelaziz Bouteflika. Mais il doit savoir que les maquisards exigent avant tout de la considération et non pas de nourriture», souligne Hassiba Benyellès, moudjahida de la Wilaya I. Pour sa part, Toumya Laribi, plus connue sous le nom de Baya el Kahla, membre du célèbre commando Ali Khodja, ne cache pas son amertume. «Je fais partie de celles et de ceux qui ont donné leur jeunesse pour l’indépendance de l’Algérie. Mais je dois avouer que je suis quelque peu déçue, aujourd’hui, lorsque je constate le résultat. On nous a volé notre combat. La France, l’OAS et les harkis ont laissé leurs représentants dans notre pays. Moi je suis trop fatiguée pour les combattre, c’est aux jeunes de reprendre le flambeau.» D’autres moudjahidate se veulent plus optimistes. A l’instar de Houria Zerafi, Houria Merdaci et de Fatiha Morceli. Pour elles, le plus important est que l’Algérie ait réussi à s’extirper du joug du colonialisme et que les jeunes générations puissent vivre dans un pays libre. «Beaucoup de choses ont été réalisées ces cinquante dernières années. Mais il est vrai que nous aurions pu faire de l’Algérie un pays plus développé encore», ont-elles soutenu. Les moudjahidate gardent encore espoir. 
    T. H.

  • Détention arbitraire du Dr DHINA : réveil tardif des ONG internationales.


    Détention arbitraire du Dr DHINA : réveil tardif des ONG internationales.

    Document – La France ne doit pas extrader Mourad Dhina vers l’Algérie
    AMNESTY INTERNATIONAL

    Déclaration publique

    16 mars 2012

    Indexe AI: EUR 21/002/2012

    La France ne doit pas extrader Mourad Dhina vers l’Algérie

    Amnesty International appelle instamment les autorités françaises à rejeter la demande des autorités algériennes d’extrader Mourad Dhina, ressortissant algérien résident en Suisse, vers l’Algérie où il risque d’être exposé à la torture et à d’autres mauvais traitements.

    Mourad Dhina a été arrêté le 16 janvier 2012 à l’aéroport de Paris-Orly alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion en direction de Genève où il réside. Son arrestation a fait suite à une demande d’extradition de la part des autorités algériennes, qui serait fondée sur des faits d’appartenance à un groupe terroriste armé qui aurait agi en Suisse dans les années 1990.

    Mourad Dhina est le directeur de la fondation suisse Alkarama qui travaille sur les droits de l’homme dans le monde arabe. Il est également un membre fondateur de Rachad, une association déclarée en France et qui milite pour un changement démocratique en Algérie. Selon les informations obtenues par Amnesty International, Mourad Dhina s’est rendu en France à plusieurs reprises ces dernières années sans être inquiété.

    Depuis son arrestation, Mourad Dhina est détenu à la prison de la Santé à Paris. Le 21 mars, l’audience sur la demande d’extradition aura lieu à la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris. Si celle-ci rend un avis favorable à l’extradition, la décision d’extrader Mourad Dhina appartiendra au premier ministre. Or Amnesty International estime que, s’il est extradé en Algérie, Mourad Dhina court un risque réel de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements. En effet, selon les recherches d’Amnesty International sur l’Algérie, des personnes soupçonnées de faits liés au terrorisme ont été exposées à des traitements qui constituent des actes de torture ou d’autres mauvais traitements, et à des procès inéquitables.

    En décembre 2009, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé dans l’affaire Daoudi contre France que l’expulsion en Algérie d’un ressortissant algérien, condamné en France pour des faits liés au terrorisme, l’exposerait à un risque de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme. La cour avait fondé sa décision sur des informations, dont des rapports d’Amnesty International, indiquant que les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le terrorisme international pouvaient être soumises à des mauvais traitements, y compris la torture, en Algérie.

    Selon les recherches menées par Amnesty International sur l’Algérie ces dernières années,

    Des agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le service du renseignement militaire, continuent d’arrêter des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité et de les placer en garde à vue dans des centres de détention non reconnus où elles risquent d’être torturées ou de subir d’autres mauvais traitements.

    L’impunité est toujours bien établie pour les actes de torture et autres sévices infligés à des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité.

    Des personnes soupçonnées d’actes de terrorisme ont été jugées au cours de procès ne respectant pas les normes d’équité.

    Certaines, dont des accusés condamnés à mort par des tribunaux militaires, ont été déclarées coupables sur la base d’« aveux » obtenus, selon leurs déclarations, sous la torture ou la contrainte.

    Des détenus n’ont pas été autorisés à consulter l’avocat de leur choix.

    D’autres suspects incarcérés pour des infractions liées à la sécurité sont régulièrement détenus pendant de longues périodes avant d’être présentés à un juge.

    Amnesty International appelle les autorités françaises à agir conformément aux obligations de la France en vertu de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, de l’article 3 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et de l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et à ne pas extrader Mourad Dhina vers l’Algérie où il risquerait d’être soumis à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.

    ===============================================================================
    Lettre d’Human Rights Watch à M. François Fillon

    Premier Ministre

    Hôtel de Matignon

    57, rue de Varenne

    75700 Paris

    FRANCE

    Monsieur le Premier ministre,

    Human Rights Watch is writing with respect to Mr. Mourad Dhina, an Algerian citizen whom French authorities have detained since January 16, 2012 while a court determines the legality of extraditing him to Algeria pursuant to an international arrest warrant issued by Algeria in 2003.

    Under French law, an extradition of this nature requires the signature of the prime minister. We urge you not to sign such an order because by doing so, you would be sending Mr. Dhina to a country where he would be at risk of torture or of conviction on the basis of evidence obtained through torture. This would violate France’s legal obligations under articles 3 and 6 of the European Convention on Human Rights and the United Nations Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment (hereinafter the Convention against Torture).

    Mr. Dhina has resided since the early 1990s in Switzerland, where he and his wife have raised six children, five of whom are Swiss citizens and the sixth is a US citizen. He holds a doctorate in physics from the Massachusetts Institute of Technology (MIT) and has worked as a physicist at the European Center for Nuclear Research (CERN) in Geneva. Since a military-backed junta in Algeria halted elections and banned the Islamic Salvation Front (FIS) in 1992, Mr. Dhina has been active in opposition politics abroad, for part of the time as a senior FIS member. He applied for asylum in Switzerland in 1994 and has continued to live there legally while Swiss authorities examined his asylum demand.

    Mr. Dhina is presently the executive director of the Alkarama Foundation, a Geneva-based rights organization with which Human Rights Watch sometimes collaborates on human rights initiatives in the Middle East and North Africa. Mr. Dhina is also a co-founder of Rachad, an opposition political organization whose stated purpose, according to its website, is to bring about in Algeria, through peaceful means, « the rule of law regulated by democratic principles and good governance. »

    We are concerned that the real motive behind Algeria’s prosecution and attempted extradition of Mr. Dhina may be his human rights and opposition political activities conducted while living abroad, rather than Algeria’s possession of credible evidence that he committed any acts that would be recognized as crimes in a rights-respecting country.

    In 1996 according to our information, an Algerian court convicted Mr. Dhina in absentia for « serving in a terrorist organization operating abroad » and sentenced him to twenty years in prison. The extradition materials submitted by Algeria also reportedly include a second in absentiaconviction, from 2005. If returned to Algeria, Mr. Dhina would be subject to a new trial for any in absentia convictions, in addition to possibly facing new charges.

    The Paris Court of Appeals’ order to detain Mr. Dhina specifies that the international arrest warrant issued by Algeria seeks his extradition for his supposed membership abroad in a terrorist group between 1997 and 1999 in Switzerland, pursuant to article 87b of Algeria’s penal code.

    It is worth noting in this regard that Swiss authorities never prosecuted Mr. Dhina for anything, and in 2002 rejected a request that Algeria had submitted in 2001 for Mr. Dhina’s extradition.

    « We cannot accede to this demand for the simple reason that the alleged offenses are not punishable under Swiss law, » a spokesperson for the Federal Justice Office, Folco Galli, was quoted as saying in La Tribune de Genève of October 11, 2002.

    French authorities arrested Mr. Dhina as he was boarding a plane in Paris for Geneva on January 16. He has been held since that date in detention pending extradition and is currently in La Santé prison in Paris. Appearing before the investigating judge on February 15, Mr. Dhina stated that he would not return voluntarily to Algeria. The Cour d’Appel de Paris has scheduled a hearing on the extradition request on March 21.

    There is ample evidence of the practice of torture by Algerian security agencies, particularly of persons under interrogation who are suspected of committing security offenses, whether in Algeria or while living abroad. Amnesty International’s report, « Algeria: Unrestrained Powers: Torture by Algeria’s Military Security, » published on July 9, 2006, states:

    Torture and other ill-treatment in Algeria continue to be perpetrated with impunity in cases of arrests and detentions of individuals who are suspected of terrorist activities. This report is based on dozens of cases of torture or other ill-treatment by the DRS (Department for Information and Security, Département du renseignement et de la sécurité), about which Amnesty International has received information in recent years. Those arrested come from a wide range of backgrounds. Some have been detained for alleged involvement with armed groups in Algeria, others were resident abroad and arrested on suspicion of involvement in international terrorist networks.

    The UN Committee against Torture (CAT), in its concluding observations, dated May 26, 2008, on Algeria’s report to the committee, voiced concern about continuing reports of secret detention centers « outsidethe control of the courts. »

    There also is a risk that information obtained under torture might be used against Mr. Dhina in Algerian courts. The CAT in 2008 voiced concern that the Algerian Code of Criminal Procedure does not explicitly prohibit the use of torture evidence in proceedings, as required under the Convention against Torture, and gives judges the discretion to evaluate confessions « as with any evidence. » The Committee noted it had received information that confessions obtained as a result of torture have beenadmitted in legal proceedings.

    The CAT urged Algeria to grant permission for a visit by the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, something that Algeria has refused to do since that special rapporteur first made such a request in 1997. We have learned that the special rapporteur has sent to France an Urgent Action about the possible extradition of Mr. Dhina to Algeria; we urge you to weigh it in your deliberations.

    The Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA), a nongovernmental organization, submitted in April 2008 to the Committee against Torture an « alternative report » on torture in Algeria. The CFDA report contains interviews with several Algerians who describe being tortured while under interrogation between 2006 and 2008. The methods most frequently described are beatings and waterboarding (« le chiffon »).

    The Supreme Court of the United Kingdom, in a ruling issued on March 7, 2012, in a case involving Algerians appealing a decision to deport them to Algeria, stated it has been « common ground before [the Special Immigration Appeals Commission] in a number of cases – that Algeria is a country where torture is systematically practised by the DRS (Information and Security Department) and that no DRS officer has ever been prosecuted for it. » (W (Algeria) (FC) and others v Secretary of State for the Home Department, [2012] UKSC 8, paragraph 4.

    In our view, the evidence supports our contention that if France were to send Mr. Dhina to Algeria, it would be violating the Convention against Torture, which states in article 3:

    No State Party shall expel, return (« refouler ») or extradite a person to another State where there are substantial grounds for believing that he would be in danger of being subjected to torture.
    For the purpose of determining whether there are such grounds, the competent authorities shall take into account all relevant considerations including, where applicable, the existence in the State concerned of a consistent pattern of gross, flagrant or mass violations of human rights.

    Human Rights Watch intends to observe the hearing of the Cour d’Appel on March 21. It is our hope that the court will rule unfavorably on the extradition request. We also hope it will order Mr. Dhina’s prompt release unless there is credible evidence that he may have committed acts that would be recognized as crimes in France.

    Whatever the court’s findings may be, we urge you to abide by France’s commitments under the Convention against Torture and the European Convention on Human Rights by refusing to sign any order to extradite him to Algeria.

    We thank you for your consideration and remain at your disposal if you require further information.

    Sincerely yours,

    Jean-Marie Fardeau
    France Director

    Hugh Williamson
    Executive Director
    Europe and Central Asia Division

    Sarah Leah Whitson
    Executive Director
    Middle East and North Africa Division

  • Hassiba, Petit Omar, Réveillez-vous ils sont devenus fous!



    Iskander DEBACHE Paris le 8 Janvier 2012

     

    Monsieur Ouyahia,

    S’il est un proverbe universellement connu, c’est « Chassez le naturel et il revient au Galop! ». Finalement, vous n’avez pas été longs à exhiber votre véritable nature. Il a suffi tout au plus de vous mettre au pied du mur et ça vous est venu tout naturellement de faire le beau comme deux braves petits toutous bien élevés… Madame la France vous a bien dressés et surtout à aboyer comme un roquet contre les pourfendeurs de notre colonisateur préféré. Non! surtout Mr Erdogan, ne touchez pas à notre colonisateur chéri et d’ailleurs Mr Medelci l’a bien rappelé devant les parlementaires Français: Dommage que l’histoire en ait décidé autrement, sinon les Algériens seraient membres de l’Union Européenne….
    Oui Messieurs, c’est vraiment dommage! Dommage que Hassiba Benbouali et petit Omar se soient laissés exploser dans une cache à la Casbah, dommage que Ben M’hidi ait été froidement assassiné après avoir été sauvagement torturé! Dommage que Didouche Mourad soit tombé au Champ d’honneur à l’âge de vingt deux ans et la liste est longue, il y en a un Million et demi… Oui il est vraiment dommage que leur sacrifice vaille la peine de contempler le triste spectacle de l’Algérie humiliée devant ses anciens tortionnaires!
    Arrêtez moi si je me trompe Monsieur Ouyahia, vous et Bouteflika venez aujourd’hui au secours de la France, c’est bien! Mais n’est ce pas ce même pays qui a jeté notre nain braillard National à la porte de l’hôpital du Val de Grâce où il est allé se soigner le poussant dehors comme un malpropre, n’est-ce pas la France qui par la voix de son ministre des affaires étrangères Alain Juppé vous a traités de menteurs en déclarant à propos des assurances de Medelci sur la Neutralité de l’Algérie dans le conflit Libyen « J’espère que ça se vérifiera… »
    Si vous vous êtes proclamé défenseur de la vertu Néocoloniale Française, S’il vous plait Monsieur Ouyahia ayez au moins la pudeur de ne pas impliquer l’Algérie et les Algériens dans votre délire servile, notre Peuple a naturellement droit à plus de dignité et de considération.
    Cela dit, par sa déclaration sur le génocide Français en Algérie, Mr Erdogan n’a fait que réagir contre une interprétation outrancière de l’histoire, une histoire allègrement dépecée sur l’autel du politiquement correct. Monsieur Erdogan n’a fait que reprendre ce que vous et vos acolytes n’arrêtez pas de rabâcher par opportunisme depuis quelques années pour mieux endormir les Algériens en faisant l’unanimité populaire autour d’une question nationaliste tout en offrant des gages de bonne foi à l’administration Française et vous êtes venus rappeler à Monsieur Erdogan je cite « La guerre de Libération n’est pas votre fonds de commerce mais Notre fonds de commerce à nous »! Tiens, et moi qui croyais naïvement que loin de toute spéculation, la guerre de libération était non pas un fonds de commerce mais une cause Nationale!
    Et justement à ce propos Mr Ouyahia apprenez avant de mourir stupide que la Turquie ne s’est jamais opposée à l’indépendance de l’Algérie. Bien au contraire! En qualité d’ancienne puissance tutélaire de l’Algérie dont ils estiment avoir été spoliés par la France, les Turcs ont émis le vœu d’être associés aux accords d’Evian à titre d’observateurs comme cela s’est fait plus tard pour le Sahara Occidental avec l’Espagne, ce que De Gaulle leur a refusé. Alors ils ont décidé de ne pas prendre acte du texte portant sur les conclusions des dits accords ce qui ne les a pas empêchés d’envoyer un télégramme de félicitations au G.P.R.A. C’était en fait une réaction CONTRE l’Etat Français et non contre les Algériens comme voudrait le faire croire un ver de terre comme vous Mr Ouyahia…. Bien au contraire! La Turquie a toujours montré sa disponibilité envers le F.L.N. et à l’égard de la Révolution Algérienne. De plus, ya Ness! permettez moi un petit rappel de l’histoire, Le Dey Hussein d’Alger était l’arrière Petit fils de Raïs Hamidou lui même d’origine Kabyle et Natif de Tigzirt! Ce n’était pas un Turc mais un authentique Algérien et il n’avait pas fui mais son départ a été convenu lors des accords de reddition pour la signature desquels son gendre Ibrahim Pacha a délégué trois personnalités dont Hamdane Khodja l’historien de la Ta’ïfa et Amine Seka son Ministre des affaires étrangères… (Histoire de la Régence d’Alger – Toufik El Madani.)
    Quant à la supposée participation de la Turquie à l’O.T.A.N. N’est ce pas au nom de l’O.T.A.N. que le Général de corps d’Armée Américain Le Général Ham a effectué pas moins de Quinze visites dans le cadre d’une coopération au sein de l’AFRICOM? Sans parler des visites incessantes de Robert Maxwell le sous secrétaire d’état aux affaires Maghrébines à Alger… Alors arrêtez-moi si je me trompe mais à ma connaissance c’est bien l’Algérie qui a participé à des manœuvres Navales de l’O.T.A.N. en Méditerranée, c’est bien l’Algérie qui a cédé sous la présidence de Mr Bouteflika un territoire pour la construction d’une base Américaine à Iherir près de Djanet et plus récemment a cédé toujours au nom de l’O.T.A.N. un autre territoire pour la construction d’une base Aérienne Britannique près de Bordj Badji Mokhtar? De plus n’est-ce pas encore au nom de l’O.T.A.N. que ces bases sont prévues pour servir à l’invasion d’un autre pays Arabe et Musulman frère et en l’occurrence le Soudan puis de l’Iran?
    N’en vous déplaise Monsieur Ouyahia mais Mr Recep Tayyip Erdogan a infiniment plus de courage et de talent auquel vous n’en ayez jamais pu prétendre! J’en veux pour preuve qu’il ait été le seul chef d’état Musulman à empêcher l’utilisation de son territoire pour l’invasion de l’Irak alors que vous et Mr Bouteflika n’avez même pas eu le courage ne serait-ce que de protester contre l’invasion de ce pays frère Musulman et Arabe de surcroit et même pire! Bouteflika a poussé la servilité jusqu’à exiger publiquement devant la Télévision Française que Feu Saddam Hussein « Nous dise s’il détient des armes de destruction massive »… Je suppose que pour éructer une telle déclaration, Bouteflika devait certainement se faire beaucoup de soucis pour la sécurité d’Israël….
    Mais revenons à l’Algérie, j’ai appris ces derniers jours que les militaires de l’A.N.P. toutes armes et grades confondus ainsi que les Policiers et Gendarmes ont vu leur solde augmentée de Quarante pour cent avec un rappel de trois années en arrière…. Quelle générosité! C’est même très bien sauf qu’en pareilles circonstances cette mesure révèle à elle seule l’état de panique dans laquelle se trouve la gouvernance Algérienne ou du moins ce qu’il en reste et dans votre fébrilité Mr Ouyahia vous ne vous êtes pas même rendu compte à quel point elle demeure stérile et inefficace puisque d’autres que vous et en d’autres temps l’ont déjà essayée sans effet. En 1959 l’armée Française comptait pas moins d’un Million de soldats entre conscrits et supplétifs tous grassement payés mais malgré cela le sort de l’Algérie était scellé.

    Cela dit, Mr Ouyahia bien que j’eusse préféré en pareilles circonstances me réserver mes commentaires, votre déclaration scandaleuse contre Mr Erdogan n’a qu’une signification à l’adresse du Président Sarkozy: S’il vous plait, nous sommes vos larbins préférés et si jamais le peuple Algérien venait à se soulever, surtout ne nous bombardez pas comme vous l’avez fait en Libye….

    Iskander DEBACHE.

  • LE DEVELOPPEMENT : LE REMEDE OU LE MAL ?



    M. Belaïd.

    Aucun algérien (ou presque?) ne peut nier vivre dans un pays « sous-développé » ou, au mieux, « en voie de développement » pour les plus optimistes. Le sentiment de cette évidence est solidement ancré notre imaginaire collectif et confirmé par un vécu humiliant: administration paralysée, industrie inefficace, agriculture ravagée, enseignement à la dérive, disparité criante de niveaux de vie… Et le moyen de sortir de cette infamie s’impose à tous d’une évidence qui transcende les clivages politiques: S’atteler à la roue de la croissance économique et techno-industrielle. En un mot se DEVELOPPER!

    Si tout le monde est d’accord sur ce constat, pourquoi ça ne marche pas? Pour un pays aussi riche, ça ne devrait poser aucun problème ! Alors, sommes-nous maudits? Avons-nous quelque tare génétique ? Est-ce la fatalité ? Sommes-nous dirigés par de plus insensés qu’ailleurs ? Pourtant à l’étranger, les Algériens démontrent des capacités et des succès qui n’ont rien à envier à celles d’autres peuples. Alors pourquoi ce « sous développement » nous colle t-il à la peau à l’instar des autres pays du « tiers-monde » comme on dit? Est-ce climatique, géographique, religieux, politique ?… Peut-être qu’en fin de compte, le problème réside dans le sens du « développement » lui-même : En avons-nous une compréhension suffisante ? Se pourrait-il que nous nous trompions-nous d’objectif ? Existe t-il autre chose que le développement pour bien vivre? Y a-t-il des voies alternatives ?… Oser se poser ces questions est folie, ou sagesse ? Qu’est vraiment le développement ? Une valeur universelle ? Depuis quand existe ce concept ? Quelle est sa finalité, s’il en a une…

    En fait la notion de développement est très récente dans l’histoire. Avant, on parlait de races, certaines dites primitives, d’autres civilisées, ce qui justifia d’ailleurs l’esclavage, la colonisation et les génocides. Le mot « développement », avec l’idée sous-jacente, a été « introduit » pour la 1ère fois le 20 Janvier 1949 par le président états-unien Harry Truman lors de son discours sur « l’état de l’union » préparé par ses conseillers bien avisés. Ce jour là, Truman, afficha solennellement la volonté des USA de venir en aide au MONDE ENTIER pour éradiquer la pauvreté de la surface de la Terre. Grande ambition philanthropique. Voilà pour la comm’! En coulisse, face à la suspicion des industriels US, pas vraiment portés sur la charité, le gouvernement leur fit miroiter de juteux contrats à venir.

    Il faut dire que le monde était mal en point dans les années 40. L’Europe à genoux, brisée par la 2nde guerre mondiale, s’enfonçait dans le marasme de luttes internes, de soulèvements des colonies, et par-dessus tout, de la « menace bolchévique ». Le reste du monde, encore pire. Les USA, dont les entreprises (ITT, IBM, …) ont engrangé de faramineux bénéfices (en mangeant à plusieurs râteliers!) grâce à cette guerre, prirent une sacrée avance militaro-industrielle et agricole sur le reste du monde et entendaient bien la garder… D’ailleurs le transfert des nations unies (SDN) de Genève à New York (ONU) est le sceau du nouveau maître. Tout un symbole. Mais que vaut l’avance industrielle si le monde n’est pas un client solvable?! C’est bien pour relancer la roue de la croissance et donc le « pouvoir d’achat » de l’Europe alliée que le plan Marshall lui a débloqué en 1947 des milliards de dollars d’aide au développement (industrie, agriculture, armée…).
    C’est dans ce contexte de récession mondiale que les stratèges états-uniens ont inventé le mot « développement » ainsi que l’imaginaire qui va avec : Etre développé c’est dorénavant être à même de s’équiper en produits de la technologie US, voilà le fantasme entretenu par le rêve américain.

    Et c’est ainsi que des milliards d’habitants qui n’avaient rien demandé jusqu’alors, se sont vu taxés de sous-développés, sous prétexte qu’ils étaient démunis du confort technologique ; et qui donc avaient besoin d’un coup de pouce pour sortir de leur « misère ». Voilà, c’est dit, y a plus qu’à faire ! Les traditions millénaires, les cultures ancestrales, bof ! ça ne vaut rien. Zéro ! Confort occidental pour tous ! La messe est dite.

    D’ailleurs en moins de dix ans après la guerre, les industries et agricultures des pays de l’Europe de l’ouest repartirent en hausse grâce au plan Marshall et aux ressources de leurs colonies (main d’œuvre corvéable et bon marché pour contrecarrer les revendications des travailleurs européens émancipés par le communisme, matières premières gratuites, …) formant ainsi le club des pays économiquement riches, dits développés, l’OCDE.

    La décolonisation des années 50 & 60 fit entrer en scène de nouveaux candidats, ceux-là qualifiés d’office de « sous-développés », une empreinte indélébile apposée par les anciens maîtres et adoptée sans complexe par les intéressés. Comment des nations fières, saignées à blanc pendant des décennies, et dont les peuples ont payé un prix exorbitant pour se libérer de colonialismes prédateurs, se retrouvent, une fois libres, gratifiées du sobriquet infâme de « sous-développés », de tiers-monde et autres humiliations. Et pour comble, par ceux-là même qui les ont spoliées? Les choses en auraient été autrement, si, refusant ce qualificatif, ces peuples avaient imposé à l’ONU d’être désignés comme pays « spoliés», ou «créditeurs » exigeant reconnaissance et compensations.
    Sous développé! Un qualificatif dégradant subtilement instillé et accepté par les concernés, infériorisés par la promesse d’avoir droit à la bienfaisance des grands qui leur font miroiter aides au développement, croissance et autres hochets à condition qu’ils suivent la voie qu’ils ont tracée pour eux. Voie, qui en réalité, perpétue la croissance de leurs entreprises par le maintien d’un niveau de vie bas chez les pauvres, réservoir éternel de main d’œuvre et de matières premières bon marché… Car, n’en déplaise aux inconditionnels du développement, la roue économique ne fonctionne que grâce aux grands écarts de niveaux de vie et toujours dans le même sens. Comme pour les vases communicants, il faut une différence de niveaux pour que ça débite ! Sinon ça bloque. Nous avons été trop longtemps exclus de l’histoire du monde, pour tirer avantage de cette compétition inégale avec les armes aiguisées de nos anciens « maîtres ».
    Comment ces « maîtres » ont-ils assuré leur coup ? Tout simplement en encourageant, si ce n’est pas en mettant en place, pendant les heures troubles des luttes d’indépendance, des leaders locaux acquis à leur cause, quitte à zigouiller ceux qui auront l’outrecuidance de refuser les termes de ce marché de dupes. A ce stade, je renvoie le lecteur intéressé à l’histoire de toutes les décolonisations. C’est toujours la même histoire : Assassinat des patriotes et émergence des affairistes… Qu’importe la politique, pourvu que les marchés fonctionnent. A ce stade, il est primordial de bien réaliser que l’occident avait affiné toutes sortes de techniques sophistiquées de guerre financière et commerciale depuis leur révolution industrielle: spéculation boursière, marchés dérivés, paradis fiscaux, trusts, assurances, crises, lobbies, corruption (des enfoirés de longue date, quoi !). Que savaient de tout ça les colonisés de 3ème ou 4ème générations ? Rien de rien! Usés à force de fuir ou affronter les forces armées des occupants pendant que les autres fructifiaient leurs investissements. Puis vint la lutte finale pour l’indépendance qui a fait de nos héros des bêtes politiques mais toujours des enfants en matière d’enjeux économico-financiers, sauf quelques initiés que les « enfoirés » ont plus ou moins formatés pour leur cause. C’est ainsi que le sort de nations, rêvant de justice, en fut jeté…
    Et, tels des athlètes en compétition sans le vouloir, inscrits à des épreuves imposées, ils se lancent tête baissée dans une course d’ « obstacles » trop sophistiqués, créés lors la réunion de Bretton Wood de 1944 à laquelle bien sûr, ils n’étaient pas conviés : FMI, Banque Mondiale, OTAN, aide au développement, PIB et autres attrape-nigauds destinés à ramener dans l’enclos les brebis égarés afin de poursuivre le festin.

    Dans tout ça et contrairement aux autres décolonisés d’Afrique étouffés dans l’œuf par la « Françafric », l’Algérie a miraculeusement manifesté, en tous cas en apparence, dès son indépendance, une volonté d’auto-détermination qui a forcé l’admiration de nombreux peuples…pendant 2 décennies…

    Pendant ce temps la croissance des pays riches, après 30 années « glorieuses », s’essouffle par la saturation de leur marché intérieur : Sous l’impulsion de leur «multinationales», ils créent dans les années 80-90 de redoutables nouveaux outils (GATT, GATTS, OMC…) pour élargir l’éventail de leur pénétration dans le marché biens et des services des pays encore vierges. Des changements structurels sont alors imposés aux débiteurs du FMI et de la Banque Mondiale… en Asie, Afrique, Amérique latine: libéralisation et privatisation, concurrence libre, flexibilisation des lois du travail pendant qu’eux subventionnent leurs industries et leur agriculture pour préserver la paix sociale menacée en occident.

    Beaucoup d’eau, d’encre et de sang ont coulé depuis 1962 et surtout depuis 1992 sous les ponts de l’Algérie et la voilà aujourd’hui transformée, méconnaissable, dans un monde difficile à décrypter, rejoignant la cohorte des pays en quête de la prometteuse roue de la croissance, du développement!… Ouvrant aux multinationales ses ressources naturelles (sol, climat) et ses services (enseignement, santé, eau, communications, ….), et ne récupérant au passage que des miettes au profit une minorité de notables et la destruction de son écosystème physique et culturel… laissant à la traîne la grande majorité de la population.

    L’arnaque du développement réside dans sa sémantique : Ce que nous imaginons être le développement du bien-être de la communauté humaine est en fait le celui des intérêts d’investisseurs mondialisés dont les entreprises ont atteint des tailles tellement gigantesques, qu’elles doivent sans cesse conquérir d’autres marchés pour perpétuer leur croissance… Et ô coïncidence, le sous-développement est justement défini comme un état de manque à combler, sans faire acte des raisons de cet état, ce qui en dédouane magistralement les responsables. Et personne n’a rien à dire…La croissance est la seule issue !
    « Il n’y a pas d’autre alternative » disait Mme Thatcher en 90 :
    - Privatisation des biens et des services (céder les réalisations publiques, bâties par la collectivité, à quelques oligarques affamés de profits).
    - Exonération des impôts sur les entreprises (tant qu’à faire, ne plus contribuer à l’effort national, si ce n’est pour financer les forces de maintien de l’ordre).
    - Flexibilisation du marché du travail (affaiblissement des organisations des travailleurs, encourager les enchères vers le bas entre ceux qui n’ont que leur travail à vendre…
    - Mais, dans leur grande mansuétude, partager, mutualiser les nuisances et les pertes (pollution, destruction des écosystèmes, nuisances à la santé de tous …).

    Il faut garder à l’esprit que, contrairement au schéma économique dans lequel nous avons baigné pendant des années, les géants industriels occidentaux sont propriétés de personnes, de familles, de banquiers d’affaires qui, de longue date, ont bâti des empires et se sont agrandis au point d’être plus puissants que certains pays : Que bâtissons-nous en face d’eux si ce n’est des canaux d’écoulement de leur excédants toujours croissantes. Que font les « grands » industriels algériens, souvent héritiers des sociétés nationales dévastées, sinon s’en servir comme client-dépotoir pour les produits des multinationales. Que vendent-ils à l’occident? Rien!? Ou plutôt si! Des marchés juteux et des rétro-commissions! Oui! Il suffit d’observer ce que vomissent les bateaux à longueur d’année dans nos ports (30 Mds de $ de marchandise à la consommation).

    Le summum de l’arnaque réside dans l’ « unité de mesure » du développement : le PNB! (ou le PIB) : Cet étalon biaisé qui ne laisse qu’une seule grille de lecture possible : la valeur monétaire des choses et des institutions. Aider son prochain, partager, rendre service, tout un ensemble de valeurs qui font de nous des êtres sociaux, sont dévalorisées… les services gratuits et solidaires (santé, enseignement, …,) ne valent rien en unité PNB. Zéro ! Exemples pêle-mêle : Essor de l’industrie pharmaceutique grâce à l’abandon de la prévention sanitaire. Envol du chiffre d’affaires des cabinets d’avocats par l’augmentation (occidentalisée) des divorces. Floraison des écoles privées par la destruction systématique de l’école publique…

    Comment avons-nous gobé ça ? Deux redoutables industries sont mises à l’œuvre pour rendre possible cette machination mondiale : l’industrie de l’information (les médias) et l’industrie militaire (US). La première tisse autour de nous une grille de lecture unique (économique) et nous place des ornières génération après génération, lobotomisés à coups de « rêve américain ». Merci la télé… La seconde vient en dernier ressort menacer et « convaincre » les récalcitrants à coups de GI’s : « Mc Donald’s ne fleurit pas sans Mc Donnell, ni la Silicon Valley sans l’US Navy» (www.accuracy.org).

    En cette année du cinquantenaire de sa libération( ?) l’Algérie est le théâtre d’une bataille politique interne trouble, féroce avec des risques de déflagration, mais, en deuxième rideau, la vraie bataille qui se joue est celle (étroitement liée bien sûr) de notre souveraineté économique, morale et notre protection contre d’un système de prédation qui provoque déjà de profonds dégâts dans notre tissu social: pertes de nos valeurs, égoïsme généralisé, renoncement, dégradations de notre environnement, pauvreté, insécurité, prostitution, drogues, maladies, …Le loup est déjà dans la bergerie.
    Qui aura alors la clairvoyance et le courage de protéger notre patrie de cette boulimie débridée d’importations du surplus matériel et moral occidental, et reconstruire notre société par la base : indépendance alimentaire, développement d’industries locales de subsistance, formation et emploi des algériens au lieu de les remplacer de la main d’œuvre étrangère, régulation des importations, planification,… y aller doucement mais sûrement, au lieu de cette fuite en avant suicidaire…, adhésion des citoyens aux orientations politiques mais aussi économiques (utopie?)… Le gouvernement exhibe ces jours-ci une mystérieuse menace d’ingérence extérieure en cas d’abstention au scrutin législatif, mais se garde d’en expliquer la nature, estimant sans doute que le peuple algérien est trop bête pour comprendre. Comme si l’Algérie a été un jour épargnée par l’ingérence extérieure !