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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 58

  • Jijel: Des émeutes éclatent après la mort par immolation d'un jeune vendeur

    zoom | © Source: JijelNews

     

     

     

     

    De violentes émeutes ont éclaté, ce dimanche 29 avril dans la ville de Jijel à la suite de la mort par immolation par le feu d’un jeune vendeur de cigarettes, selon notre correspondant à Jijel. D'autres sources avancent que le jeune ne serait pas décédé et qu'il se trouverait dans un état critique après son admission dans un hôpital de la ville.

     

    Le jeune âgé de 25 ans aurait  eu recours à ce geste désespéré après la démolition de sa baraque par les policiers au Village Moussa, quartier populaire de Jijel, situé au nord-est de la ville.

    La ville de Jijel est paralysée, les commerçants ont baissé rideau, les jeunes en colère se sont pris au siège de la wilaya et des routes ont même été coupées ,apprend-on sur le réseau social facebook.

     

    Hamida Mechaï
  • Le cimetière national des usines automobiles

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Benmeradi continuera-t-il longtemps à réchauffer cette histoire creuse d'usine Renault ? Rassurons-le : les Algériens ne tiennent pas à ce que les automobiles soient fabriquées dans leur pays. D'abord, parce qu'ils ont eu à tester le “made in Algeria” avec les mobylettes Guelma et les camions Sonacome. Ensuite, parce qu'en douze ans de régime, ils ont fini par comprendre que le développement n'est pas son souci. Son affaire, c'est la rente : et les Algériens veulent qu'après le lait et la farine, et après le sucre et l'huile, la pomme de terre soit, à son tour, subventionnée.
    Ils ne veulent même pas d'emplois, puisque dans ce système, ce n'est pas la meilleure manière de gagner sa vie que de décrocher un poste de travail. Pas plus tard qu'hier, au square Port-Saïd, le spectacle était édifiant : la police tenant en respect les greffiers en grève, repoussés vers ce jardin public pour être éloignés du Palais de justice d'Alger, pendant qu'autour, les cambistes informels continuaient leur trafic de devises dans la plus totale sérénité et même en pestant contre ces fonctionnaires venus perturber l'espace réservé à leur business. La rente a fait du pays un bazar de produits importés où tout est alors ramené à l'équivalent devises de notre monnaie. On s'est trop habitués à acheter pour penser à fabriquer. État et citoyens ont intégré cette nouvelle donnée culturelle. Les générations d'après-pétrole se débrouilleront avec ce déficit “civilisationnel”.
    Mais, dans un contexte qui n'est ni à l'investissement productif ni à l'invasion des capitaux étrangers, la psychologie du consommateur est entièrement tournée vers sa capacité à acquérir des articles importés. Or, malgré la panne économique structurelle, il y a comme un incompréhensible acharnement communicationnel sur le thème chimérique de “projets” productifs. Le ministre de la Santé prévoyait, il n'y a pas longtemps, d'exporter du médicament, dès 2014 et son homologue des Transports, des bateaux !
    Si la plupart des responsables n'insistent pas trop longtemps sur leurs utopies “industrialisantes”, le ministre de l'Industrie revient régulièrement sur un projet dont il est seul à croire en sa viabilité. Hier, Benmeradi nous redisait ce que Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault, avait dit il y a plus de deux mois et demi, à savoir que Renault refusait d'installer une usine à Bellara et que… les discussions se poursuivaient. Ce qui veut dire que ces discussions n'ont pas avancé depuis le début de février au moins. “Les discussions ont pris plus de temps que prévu”, explique le ministre. Renault refuse de s'installer à Bellara et nos autorités tiennent “à ce que le projet soit réalisé à Bellara”, pour respecter quelque plan de développement aménagé. Première nouvelle ! Alors, retard ou impasse ? Car les objections du constructeur sur les questions du potentiel de sous-traitance, de la localisation et des capacités de production projetées ne sont pas nouvelles.
    Cette histoire prend des allures d'activité diplomatique où la discussion avec le partenaire tient parfois lieu d'objectif. Et sert de motif de communication politique à destination d'un citoyen qui rêve plus de voiture que d'usine à voitures.
    En attendant que le mirage Renault rejoigne le cimetière des usines automobiles inauguré dès les années 1970 par la Mina 4, bien avant la fameuse Fatia.

  • no moment

    Dilem du 26 Avril 2012

  • no moment

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  • Des candidats et des responsables de parti hués et humiliés

     

     

     

    Plusieurs d’entre eux ont subi la colère des citoyens cette semaine

     

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    Ils sont boudés, chahutés, hués, chassés, parfois malmenés… certains leaders de partis politiques ne comptent pas que des sympathisants.

     

    Ils n’arrivent non pas à capter les électeurs, mais à discourir devant leurs militants. Des chefs de parti se vantant d’être des «poids lourds» de la politique nationale ont été contraints d’écourter leur discours face à un public qui ne voulait visiblement pas les voir. D’autres, prétendant être les porte-voix des démunis, se sont vu annuler leur meeting faute de public.

    La campagne pour les législatives du 10 mai met a nu le fossé existant entre les Algériens et les responsables politiques. Le citoyen n’est plus dupe, même contre une rémunération, il refuse d’assister à des meetings ; il les perturbe même. Pourquoi en est-on arrivé à cette situation ? D’aucuns diront que la faute incombe aux militants des partis, censés veiller au bon déroulement des rencontres. «Aujourd’hui, le souci primordial des organisateurs est de remplir la salle pour, entre autres, plaire à leur chef. Seulement, les curieux qui assistent à ces meetings se lassent des discours ennuyeux des candidats et se révoltent contre leurs promesses mensongères», explique un ex-député.
    Dans plusieurs villes du pays, des candidats et responsables de parti ont vécu les pires humiliations de leur vie.

    Sous les cris de «Dégagez», «Makan walou», les responsables de l’Alliance verte ont été chassés sur leur propre «terrain», à Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa. A Relizane, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a renoncé à un meeting faute de public. A Bouira, ce même vieux parti a été contraint d’écourter la diffusion de l’hymne national ; la mauvaise qualité du son a suscité l’ire des participants, ce qui a amené Belkhadem à en arrêter la diffusion. Une maladresse à mettre, selon les dirigeants du parti, sur le compte de l’incompétence des organisateurs locaux ! A Laghouat où il devait animer un meeting, Abdallah Djaballah a rebroussé chemin pour les même raisons : le public n’était pas au rendez-vous.

    Le patron du RND et Premier ministre, Ahmed Ouyahia a été empêché d’animer son meeting à Bouira. En rappelant les réalisations du président de la République depuis son accession au pouvoir, des voix discordantes sont venues lui rappeler la réalité des Algériens. «Vive l’Algérie des barrages, vive l’Algérie de l’autoroute Est-Ouest, vive l’Algérie du million de logements», a scandé Ouyahia. En réponse, l’assistance lui a lancé : «Où est l’argent de notre pétrole ? Où sont les postes d’emploi promis par l’Etat ?» Face à ces chahuteurs, Ouyahia a déclaré : «Vous n’êtes pas à blâmer. Ce sont ceux qui vous envoient qui manquent cruellement de délicatesse et de grâce.» Constatant qu’il était en terrain hostile, Ahmed Ouyahia a fini par  écourter son discours. Même la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, n’a pas échappé à une situation similaire.

    Samedi dernier, elle a dû quitter la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Des citoyens venus assister à son meeting ont profité de l’occasion pour réitérer leur rejet de la «mascarade du 10 mai». En dépit des efforts fournis par Louisa Hanoune, qui a tenté de convaincre avec des mots en kabyle, l’on n’entendait que les «sifflements».
    Le FFS, vieux parti de l’opposition, a été également sanctionné par les citoyens ; en début de semaine, un meeting a été empêché à Souk El Tenine, dans la wilaya de Béjaïa, région natale de Arezki Derguini, tête de liste du FFS dans cette wilaya. Les organisateurs du meeting ont dû annuler carrément la sortie. La sortie du FFS à Tizi Ouzou était aussi une déception, selon certains observateurs, car le parti n’a pas drainé une foule nombreuse, comme par le passé...

     

    Nabila Amir
  • L'Observatoire de protection des défenseurs des droits de l'homme dénonce les arrestations arbitraires

     

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    Dans un communiqué rendu public jeudi, L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT),dénonce les "arrestations arbitraires" de nombreux militants des droits de l'homme devant le tribunal d'Alger.

     

    Le communiqué relève que "l’Observatoire a été informé par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) de l'arrestation arbitraire d'au moins sept personnes près du Tribunal de Sidi Mohamed, dont MM. Hakim Addad, ancien secrétaire général du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Tahar Belabès, porte-parole du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC), Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), Abdou Bendjoudi, l'un des responsables du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC), et Yacine Zaïd, président de la branche de la LADDH de Laghouat, et de la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Abdelkader Kherba, membre du CNDDC et de la LADDH".

    L'observatoire précise que plusieurs militants venus "assister au procès de M. Kherba afin de lui témoigner leur soutien, se sont vus refuser l'accès à la salle d'audience du Tribunal de Sidi Mohamed en violation du principe de publicité des débats. Seules les personnes convoquées dans le cadre de cette audience (avocats, prévenus et témoins) ont pu accéder au tribunal".

    N'ayant pu accéder au tribunal les militants ont tenu un  sit in devant le palais de justice "pour dénoncer le harcèlement judiciaire de M. Kherba", mais la manifestation a été réprimée "par les policiers qui ont, au cours de leur intervention, arrêté au moins sept personnes dont MM. Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd".

    "L'Observatoire dénonce vivement ces nouvelles arrestations arbitraires en ce qu'elles visent à sanctionner le libre exercice du droit au rassemblement pacifique des défenseurs des droits de l'Homme. En outre, il déplore, par ailleurs, les conditions dans lesquelles se sont déroulées le procès de M. Kherba en ce que ces dernières s'inscrivent en violation avec le principe essentiel de publicité des débats judiciaires, composante essentielle du droit à un procès équitable" peut on lire dans le communiqué qui rappelle les circonstances de l'arrestation de Abdelkader Kherba.

    Par ailleurs le mouvement de jeunes RAJ, a rendu public une déclaration dans laquelle il dénonce les atteintes répetées aux libertés publiques, suite à l'arrestation ce jeudi matin de nombreux militants des droits de l'homme.
     

     

    Elwatan.com
  • Mila : Un jeune s’automutile devant le siège de la wilaya

    http://www.elwatan.com/actualite/mila-un-jeune-s-automutile-devant-le-siege-de-la-wilaya-23-04-2012-167939_109.p

  • La CNSEL accuse Ouyahia d’utiliser les moyens de l’État dans la campagne du RND

     

  • Voter, c’est remettre en selle un pouvoir illégitime, autiste et isolé

     

     

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    El Watan le 22.04.12

     

    Mustapha BOUHADEF

     

     

     

     

     

    A la veille du 50e anniversaire de l’indépendance du pays, s’annoncent des élections législatives, le 10 mai prochain, dans des conditions pour le moins déplorables pour les Algériens.

     

    Si le pari de la libération du territoire a été réussi, celui de la libération de l’homme, tel que prévu dans la déclaration du 1er Novembre 1954 n’est toujours pas acquis.  Les manifestations pacifiques ne sont pas toujours permises, notamment dans la capitale, et le droit de grève, remis en cause par le pouvoir, qui a promulgué une batterie de textes qui prorogent de fait l’état d’urgence théoriquement levé.  Le chômage atteint des records inégalés, le suicide même des enfants est devenu un phénomène de société, et le mal-vivre est le quotidien des Algériens. Il ne reste plus à la population, notamment les jeunes, que l’émeute pour poser leurs problèmes quand ils n’optent pas en dernier ressort pour la harga, à tel point qu’il ne se passe pratiquement pas un seul jour sans que l’on signale ces drames à travers le territoire national.

    La répression et la gestion des émeutes sont des points forts du régime autoritaire et policier. Les services de sécurité sont dotés de moyens humains et matériels ahurissants. La paix sociale à tout prix est achetée avec une partie de la rente pétrolière qui a échappé à la corruption. Des sommes faramineuses sont englouties dans l’import/import au détriment de la création de richesses source intarissable d’emplois, souci majeur de notre jeunesse. L’économie est en panne, et, au lieu de la développer, on recourt au crédoc puis à une dévaluation du dinar qui ne dit pas son nom afin de faire accroire par les chiffres qu’elle se porte bien. Pour faire baisser la fièvre, on casse le thermomètre !  Les droits à la santé, au logement, à l’éducation, à la culture, au sport, aux loisirs…, pourtant garantis par la Constitution, sont devenus des privilèges quand ils ne sont pas bafoués.  Au plan extérieur, la situation est très préoccupante.

    Attirés par son pétrole et sous prétexte d’instaurer la démocratie en Libye, les pays de l’OTAN y ont installé la guerre civile. Des armes de guerre y circulent à ciel ouvert, traversent nos frontières devenues poreuses, constituant ainsi une menace pour la sécurité du pays et de toute la région. La déstabilisation du Mali additionnée à celle de la Libye nous fait craindre le pire. Faute d’anticipation d’évènements, pourtant à nos portes, nos chancelleries sont violées, notamment à Gao où nos diplomates ont été enlevés, sans coup férir, par un groupe non identifié ! Souhaitons qu’ils retrouvent leur pays sains et saufs. L’Algérie, dont la guerre d’indépendance avait émerveillé le monde, jouissait d’un respect et d’une considération ; aujourd’hui ses ressortissants sont renvoyés par l’Italie, par exemple, la bouche scotchée sans qu’il y ait la moindre réaction immédiate de la part de nos  autorités ; les Italiens eux-mêmes sont plus outrés que nos responsables.

    Pendant ce temps à Alger, on déroule le tapis rouge à des étrangers, qui, en fait, ne représentent qu’eux-mêmes quand notre capitale n’est qu’une escale de quelques heures pour des responsables internationaux de haut niveau, attendus chez nos voisins devenus plus attractifs.  En fait, tous ces éléments montrent qu’il n’y a pas d’Etat protecteur de ses «sujets» car il n’y a pas de citoyens en Algérie ; il n’y a qu’un régime autoritaire et policier dont l’unique souci est de régenter la société pour se maintenir, perdurer et faire fructifier sa rente.  C’est dans ce contexte chaotique que le pouvoir, épaulé par d’insoupçonnables partis politiques, compte organiser les prochaines élections législatives.

    Ajoutons à cela le fait que des partis qui remplissaient les conditions d’existence en vertu de la loi n’ont pas été agréés alors que des dizaines d’autres, dont certains sont issus du sérail, l’ont été en un temps record, en vertu de la politique de l’octroi ; c’est à se demander si par ce subterfuge, la fraude attendue aidant, on ne cherche pas à imposer par un jeu d’alliances, même contre nature, une nouvelle carte politique, par le haut, à la mesure du prince du moment.  Cette opération semble être pour le pouvoir un préalable à l’autre élection à venir, autrement plus importante qu’est la présidentielle de 2014.  N’est-ce pas là, en définitive, l’enjeu principal des législatives ?

    La participation à ce scrutin, outre le risque de le voir se dérouler «à la Naegelen» est de cautionner, voire de participer à une recomposition par le haut. Il y a risque de contribuer à la remise en selle d’un pouvoir illégitime, autiste et isolé ; isolé, car il a tout fait pour détruire la société civile et les partis politiques crédibles, dont le rôle d’intermédiation entre lui et la population est leur raison d’être pour éviter toute explosion sociale dont personne ne peut prévoir les conséquences.  Le risque de la participation vaut-il la peine d’être pris ?

     

    Mustapha Bouhadef : ancien secrétaire national du FFS
  • Le mystère FFS

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Difficile de comprendre les vrais objectifs de la participation du FFS aux législatives, tant il fait feu de tout bois, ôtant toute cohérence à son argumentation.
    En oscillant entre l’intransigeance — “la décision de notre participation est souveraine et elle est irrévocable” — et le propos qui se veut rassurant — “le FFS est toujours dans l’opposition” —, la tête de liste FFS à Tizi Ouzou trahit l’inconfort intellectuel dans lequel la direction du FFS se retrouve : le parti a adopté une démarche participationniste pour des raisons qu’il ne peut pas partager, ni avec l’opinion ni avec ses propres militants. À ceux qui ne veulent pas s’en remettre au fait accompli de la direction, et dont certains se sont manifestés, il oppose l’irrévocabilité de “la souveraine décision” ; à ceux qui taisent leur malaise, et qui risquent de le manifester, il adresse le message réconfortant d’un FFS qui ne se compromettra pas mais qui peut même “voir ce qu’il fera” si “le changement ne l’agrée pas”.
    Ce qui veut dire que c’est le principe de la participation seul qui est en cause. Ensuite, il s’agira de voir venir, pour l’après-10 mai. Le FFS n’est pas de ces partis qui sont dans le pouvoir et qui estiment que leur destin est de vivre par et pour le pouvoir ; il n’est pas de ces partis dont la stratégie est d’accéder à la sphère politico-affairiste en attendant de pouvoir exiger plus ; il n’est pas, non plus, de ceux, très nombreux, qui se contenteraient d’envoyer quelques-uns de leurs notables à la mangeoire.
    C’est donc dans la logique strictement politique qu’il faut chercher les raisons de cet engagement inattendu. Inattendu parce que l’échéance prochaine ne ressemble en rien aux précédents scrutins législatifs : cette fois-ci, le devoir de participation se justifie par le caractère démocratique inédit dont se prévaut la consultation ; le pouvoir jure qu’il n’est pas question de la simple profession de foi coutumière. Participer, c’est d’abord témoigner de la crédibilité de cette promesse, qu’importe dans quelles preuves ou dans quelle intuition on est allé puiser sa conviction sur la transparence annoncée.
    Rachid Hallet agite le spectre de “ce qu’on va faire” si “le changement n’agrée pas le FFS”, mais il ne nous dit pas ce qu’est ce changement qui agréerait son parti ! Un changement dans la méthode ou dans le résultat ? Et d’où tire-t-il l’espérance d’un possible “changement” alors qu’à écouter le commun des Algériens, ceux-ci ne voient aucun signe d’évolution qui les ferait enfin espérer ? “On vous demande de vous investir en politique”, dit le candidat, presqu’à court d’arguments. “Le reste, on s’en occupe”, aurait-il pu ajouter. Aït Ahmed avait parlé de “mettre du mouvement dans le statu quo”, insinuant déjà que la participation n’avait pas de finalité partisane : il s’agit d’aider à ranimer un système menacé par sa propre inertie.
    Devant le Forum des chefs d’entreprise, Mohand-Amokrane Chérifi avait donné une indication : “Il faut créer un front commun contre ceux qui veulent nous dépecer.” Un clin d’œil vers le mouvement autonomiste soutenu par les évènements du Mali.
    Plutôt du mouvement dans le statu quo que du mouvement contre le statu quo ?

  • Et de quoi veux-tu qu’il parle un barbu, de la fraise des bois ?

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Présidentielle française. A peine les bureaux de vote
    ouverts ce matin, et déjà des recours auprès de la
    commission …

    …Seddiki !

    C’est peut-être pas encore du Raymond Devos, mais j’ai la très nette impression que le Seddiki y travaille sérieusement ! Le patron de la Commission nationale de surveillance des législatives a très officiellement lancé un avertissement : il demande aux partis islamiques de cesser d’avoir recours au discours religieux pendant la campagne ! Rien que ça ! Allez ! Laissez libre cours à vos zygomatiques mes frères ! Parce qu’il fallait l’oser celle-là ! Exiger de formations politiques ouvertement poilues de cacher leurs poils le temps d’une course à la députation. Et pourquoi coco tu les as autorisés à faire de la politique les frères des montagnes si c’est pour revenir ensuite dare-dare leur mettre une muselière mitée sur la gueule ? De quoi veux-tu qu’un parti islamiste te parle sinon de religion ? De la fraise des bois ? Ou peut-être souhaiterais-tu entendre Djaballah faire du Cheminade et invoquer la course aux astres et la conquête de Mars ? Yakhi t’messkhir, yakhi ! Ils distribuent des agréments à poils et à vapeur et ils voudraient ensuite que l’islamisme n’intervienne pas dans les meetings. Ne me dites tout de même pas les cocos que vous attendez d’un Soltani qu’il explique comment il compte mettre en place une industrie alternative aux énergies non-renouvelables ? C’est à peine s’il lui est possible de faire un graphe sur le flux de cabas et de containers de pétards au port d’Alger ! Les cours du b’khour, oui ! Ceux des métaux d’alliage, non ! Les prédictions dans le marc de café, oui ! Les prévisions de déficit, sûrement pas ! Tenter aujourd’hui de donner l’impression de vouloir juguler le discours religieux alors qu’on lui a tracé hier encore des autoroutes de circulation non bridée, c’est un peu, beaucoup, passionnément, à la folie nous prendre pour des chnoufs ! Des buses, la gueule ouverte en attente béate de tout gober. Plus crûment, un parti islamiste parlera d’islamisme et en fera sa matrice. Avec ou sans autorisation ! Et tous les électeurs qui voteront pour l’Alliance Verte savent qu’ils donnent leur voix à des islamistes, pas à front de démocrates laïques tenant congrès à Woodstock ! Alors, tes appels, mon coco… Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • Des syndicats du secteur de la santé s’organisent en intersyndicale

    ILS ONT PRÉSENTÉ DES REVENDICATIONS COMMUNES

    Des syndicats du secteur de la santé se sont organisés en intersyndicale. Le SNPSP, le SNPSSP, le Snapsy et le Snepm ont annoncé hier qu’ils présenteront une plateforme de revendications commune à la tutelle. Ils prévoient aussi de saisir le Bureau international du travail.
    F-Zohra B. Alger (Le Soir) - Le Syndicat national des praticiens de la santé publique, le Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique, le Syndicat des psychologues ainsi que celui des enseignants du paramédical ont animé, hier, une conférence de presse commune où ils ont annoncé qu’ils portent une plate-forme de revendications commune. Le premier point sur la liste des revendications de l’intersyndicale concerne le droit de la pratique syndicale, suivi par la nécessité de disposer des moyens nécessaires à une bonne prise en charge des patients et par les ajustements des statuts et la prise en charge du régime indemnitaire. Pour les intervenants, des actions communes seront organisées en vue de faire aboutir les revendications. Ils préciseront à cet effet que contrairement à ce qu’a déclaré le ministère de la Santé, «la principale revendication des syndicats ne concerne par la question des salaires. La relation entre le malade est nous est importante, toutefois la réalité du système de santé ne nous permet pas d’assurer une bonne prise en charge». Ils annoncent aussi l’organisation d’un rassemblement commun dont ils n’ont pas précisé la date. Les intervenants noteront aussi l’urgence de la tenue d’une conférence nationale sur le secteur de la santé mais cette fois-ci organisée par les syndicats et non pas par la tutelle. Les syndicalistes reviendront aussi sur la question des salaires qu’ils jugeront dérisoires. Ils préciseront aussi que les points de revendications présentés par les syndicats sur les spécificités de chaque spécialité n’ont pas été pris en charge par la tutelle qui, disent-ils, a choisi d’interrompre le dialogue et d’opter pour une attitude répressive. Cette dernière concerne notamment le recours à la justice pour interdire les grèves comme cela est le cas pour le SNPSSP, tel que précisé par le docteur Yousfi, président du syndicat. A cet effet, les syndicalistes ont annoncé qu’ils saisiraient les instances internationales comme le Bureau international du travail, en vue de revendiquer leur droit à l’exercice syndical. L’intersyndicale compte aussi adresser une lettre au président de la République. En plus de ces actions communes, les présents expliquent que chaque syndicat poursuivra ses propres actions. De ce fait, à partir d’aujourd’hui, le SNPSSP rentre dans une grève illimitée. Le syndicat organisera demain un rassemblement devant le ministère de la Santé. Le docteur Yousfi dira qu’il n’y a eu aucun contact avec le ministère de la Santé depuis le 4 avril dernier. Pour sa part, le SNPSP a opté pour une journée de protestation le 30 avril et une grève de trois jours, à partir du 7 mai.
    F.-Z. B.

  • al jazeera coté sombre

    Al Jazeera, Une révolution dans le journalisme arabe, ou un jouet pour l’Emir du Qatar ?

     

     

     

     

     

     Al Jazeera est née d’un rêve. Celui d’une princesse, pétrie de modèles occidentaux, d’une vraie liberté de la presse. La princesse du Qatar en l’occurrence. Un jouet que lui avait offert son émir de mari. Il n’avait jamais imaginé que cette chaîne toute petite, et avec des moyens initiaux dérisoires, allait devenir un facteur déterminant dans la destinée de peuples entiers. Et ainsi, le mari se ravisa, reprit son cadeau, et entreprit de jouer le rôle de la fameuse fable, « la grenouille et le boeuf »

     

    Le rêve d’un grand média arabe…

     

    On raconte que lorsque Hosni Moubarak visita pour la première fois les locaux d’Al Jazeera, il s’exclama : « Quoi, c’est donc cette petite boîte d’allumettes qui a fait tant de remous ? ». Habitué aux structures des chaînes de télévision égyptienne, des immeubles gigantesques, et un personnel pléthorique, le Raïs ne parvenait pas à digérer que dans ce domaine là c’est la qualité du travail, et le professionnalisme de ceux qui  le font qui comptent le plus. Il aura appris, à ses dépens, qu’il suffit parfois d’une seule allumette pour allumer des incendies immenses.

     

    Il est  vrai pourtant, qu’Al Jazeera, n’en déplaise à tous ceux qui ont vu tout de suite en elle un outil entre les mains de forces embusquées, pour déstabiliser le « monde arabe », a réussi ce que qu’aucun autre média arabe n’a pu faire. Parler vrai, parler fort, aller à contre-courant des discours dominants, ceux des régimes qui avaient fait main basse sur des peuples entiers. Mais cette admirable vocation n’allait pas tarder à virer à l’arnaque.

     

    Lorsqu’Al Jazeera était au service des peuples ….

     

    En vérité, et pour remettre d’emblée les choses dans leur contexte, nous devions nous pencher un peu sur la nature des régimes qui ont été balayés par ce formidable printemps dit arabe. Tous ces régimes, sans exception aucune, étaient tout à fait inféodés, d’une manière ou une autre, et de façon souvent insidieuse, aux maîtres du monde qu’ils disaient combattre, dans leur discours destinés à la consommation interne. Nous savons aujourd’hui que les dictatures de Tunisie, de Lybie, du Yemen, de Syrie, et même d’Algérie, entretenaient des rapports de dominé à dominant, avec les USA, les pays occidentaux d’une manière générale, et même avec Israël.  Donc dire que les révolutions qui les ont secouées étaient des complots de ces mêmes puissances, pour asseoir un nouvel ordre mondial,  est se moquer du bon sens. Jamais ces puissances  ne pourront retrouver des agents plus dociles, et plus enclins aux compromissions les plus extrêmes,  que ces régimes qui ne sont plus aux commandes.  L’intervention de l’OTAN en Lybie, qui a alimenté ces attitudes, souvent animées par les mêmes régimes, a été un mal nécessaire, même s’il ne fait pas de doute  qu’elle n’a pas été dictée par un quelconque altruisme. Si le contexte international, et la guerre sourde entre les USA et la Chine,  n’avaient pas été un sérieux problème pour décider d’une action internationale en Syrie, l’assassin de masse syrien, qui fait un carnage de son peuple, en toute impunité, aurait été vite neutralisé, au grand bonheur des Syriens, qui ne comprennent pas que la communauté internationale les abandonne ainsi à leur sort tragique.

     

    Le discours qui circule donc depuis le déclenchement des révolutions arabes sur ces complots supposés, et qui dit vouloir résister à une lame de fond, partie des cerveaux des Francs-maçons, des Néo-c ons, du Mossad, de la grande finance internationale et autres élucubrations du genre, ne tiennent pas la route. Tous les régimes prédateurs, et atroces, qui ont été renversés par leurs peuples, et ceux qui sont en passe de l’être, sont des agents de ces mêmes puissances, et des mêmes lobbies.

     

    Mais il n’en est pas de même pour Al Jazeera. Cette chaîne a réellement été un facteur d’une très grande importance, dans la victoire des peuples contre leurs despotes. Si ce n’étaient  les images relayées par cette chaîne, depuis les théâtres des opérations, en temps réel, au milieu de la violence qui se déchaînait contre les révolutionnaires, ces régimes n’auraient pas été mis à terre, et de grands carnages auraient pu être perpétrés à huis clos. Comme ce fut le cas en Algérie, en octobre 1988, puis durant toute la décennie qui suivit l’interruption du processus électoral dans ce pays. Nous pouvons affirmer aujourd’hui, sans craindre le ridicule, que si ce n’était l’action d’Al Jazeera et des réseaux sociaux, l’histoire aurait accouché d’immenses tragédies, sans que les despotes aient pu être seulement ébranlés.

     

    Le rôle d’Al Jazeera a été capital. Et ce n’est pas pour rien qu’elle avait été saluée par des peuples entiers, qui ont trouvé en elle une alliée précieuse.

     

    On retombe toujours du côté où l’on penche…

     

    Pourtant, Al Jazeera ne fut pas toujours irréprochable. Loin s’en faut. Au moment même où elle couvrait, avec une intensité remarquable, le combat libérateur des peuples contre leurs régimes, elle a presque totalement occulté la lutte du peuple bahreïni contre la famille régnante de ce petit royaume.  Elle a passé sous silence les effroyables massacres commis par la minorité régnante, et même l’intrusion brutale, dans ce malheureux pays, des armées de l’Arabie Saoudite et des autres pays du CCG(Conseil de Coopération du Golfe) .

     

    La révolution du peuple bahreïni a donc été étouffée dans le sang, y compris par des pays étrangers, sans que personne n’y trouve à redire, et Al Jazeera encore moins. Pourquoi ? Tout simplement parce que la majorité du peuple bahreïni qui s’est soulevée est de confession chiite, alors que la minorité qui règne sur elle est sunnite.  Cette première grave carence d’Al Jazeera, qui s’était alignée de façon aussi outrancière, indigne du journalisme, allait être la première d’une série d’attitudes qui finiront par la montrer sous un jour beaucoup moins romantique.

     

    Al Jazeera couvrait donc les évènements sous un angle assez particulier. Celui du grand lobby saoudien, qui a trouvé en ces évènements un tremplin pour sa guerre contre les Chiites, mais aussi contre toute force progressiste qui pourrait le déstabiliser, ou contrecarrer sa propagande hégémonique sur une certaine vision de l’Islam, pierre angulaire de sa domination sur toute la région, et sur les lieux saints de l’Islam.  L’entente « cordiale » entre le Qatar et Bahrein, sur injonction des Saoudiens, à joué aussi un rôle très important dans l’attitude d’El jazeera à l’endroit des évènements bahreinis. Et là, une jonction peut-être faite en effet, mais à postériori des évènements, et non sur leur causalité, avec les thèses qui accusent Al Jazeera d’être un outil de manipulation des peuples. Et de là à faire une autre jonction avec celles qui désignent les Saoudiens comme des agents des Néocons et d’Israël, il n’y a qu’un pas, que n’importe qui de moyennement censé aura  vite fait de franchir.

     

    L’appétit vient en mangeant…

     

    Le propriétaire d’Al Jazeera, l’émir du Qatar, qui a toujours été, jusque là, un acteur sans aucune envergure, dans la région, et qui avait su assurer le développement de sa chaîne en n’y interférant pas, ou très peu, allait être vite enivré par le formidable succès que lui avait valu le travail de fond de ce média. Très vite, il allait sortir de sa réserve, et se servir de l’audience d’Al Jazeera, pour se poser en partenaire incontournable dans tout ce qui concernait les développements des évènements. Et ainsi, presque naturellement, l’émir du Qatar, une minuscule principauté,  se retrouva à siéger dans tous les cénacles internationaux qui se réunissaient pour prendre des décisions sur les actions internationales à mener. Il alla même jusqu’à s’imposer, aux peuples qui s’étaient libérés, en Tunisie, en Lybie, et au Yemen, comme une sorte de puissance qu’ils ne pouvaient pas se permettre de ne pas consulter, jusqu’à leur dicter des orientations qui relèvent de leur souveraineté nationale.

     

    Finalement, même si nul ne pourra lui dénier le rôle éminent qu’elle a joué dans la libération des peuples, Al Jazeera s’est révélée être un outil au service d’ambitions aussi claniques qu’elles sont inféodées à ces puissances qui se sont faites les protectrices des régimes honnis. Et qui continuent de vouloir contrôler les aspirations des peuples libérés, et de faire en sorte de les domestiquer.

     

    Algérie, les copains d’abord…

     

    En Algérie, où le régime a vite compris l’importance décisive de cette chaîne sur des évènements qu’il appréhende, et qu’il tente d’empêcher, voire de les endiguer lorsqu’ils se produiront, un accord a été passé avec l’Emir du Qatar lui-même. Pour un traitement de faveur, pour un remake de ce qui s’est passé à Bahreïn. Et ainsi,  depuis quelques mois, sur  Al Jazeera, qui ne passait pas une semaine sans inviter des opposants algériens, sans traiter des graves problèmes que connait l’Algérie, avec une acuité qui faisait crisser des dents à Alger, nous assistons, depuis quelque temps,  à un tout autre traitement de l’information dans ce pays. Hormis quelques interventions ampoulées, de certains opposants, dont on comprend vite qu’il leur a été demandé de ne pas passer certaines limites, l’Algérie n’est plus dans l’ordre du jour d’Al Jazeera, malgré la gravité des évènements, malgré une mobilisation du peuple algérien jamais observée depuis l’indépendance du pays.

     

    Ainsi, le boycott annoncé des prochaines élections législatives, qui risque de faire basculer la situation vers un soulèvement généralisé, et qui mobilise une jeunesse particulièrement impliquée, est presque totalement ignoré par cette chaîne qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a failli devenir. Une chaîne qui allait entrer dans l’histoire des peuples, et qui s’est transformée en vile machine de propagande à deux vitesses. Marche avant, marche arrière.

     

    Aux dernières nouvelles, l’Emir du Qatar était en villégiature en Algérie. Un invité royal, au vrai sens du terme. Il y  dispose d’une chasse gardée de plusieurs milliers d’hectares, dans les steppes algériennes, où il a été autorisé à chasser des espèces protégées, l’outarde et la gazelle. Il en fait un véritable carnage. Des milliers de ces animaux ont été abattus, et abandonnés aux charognards. Des centaines de gendarmes ont été affectés à la protection de l’Emir et de ses invités, ainsi qu’une foule de domestiques.  En outre, selon des informations concordantes, les qataris ont obtenus des dirigeants algériens plusieurs milliards de dollars pour un investissements commun. Ces informations révèlent également que le deal tourne au marché de dupes. En effet, si les investissements rapportent, les profits seront partagés, par contre, s’ils ne rapportent pas ou s’il y a des pertes, seuls les algériens les subiront.En échange de ces traitements,  l’Emir du Qatar a ordonné à El Jazeera de regarder ailleurs. Parce que pour lui, l’Algérie est une chasse gardée.

     

     

     

    Anwar Kais

  • La Laddh demande aux pouvoirs publics de privilégier le dialogue et respecter le droit de grève

    Conflits sociaux

    La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) appelle, dans un communiqué rendu public ce mardi 17 avril, à dialoguer avec les représentants des grévistes et respecter le droit de grève. « Face aux mouvements de grève des greffiers et des enseignants, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme s’inquiète de la situation et appelle les pouvoirs publics à privilégier la voie du dialogue avec les représentants des grévistes », indique l'organisation.
    Pour elle, les pouvoirs publics devraient régler ces conflits en tenant compte des lois et des conventions internationales garantissant le droit de grève et non en adoptant une approche « sécuritaire et autoritaire ».
  • Santé publique


    Le SNPSP appelle à une journée de protestation le 30 avril

    Le Syndicat national des praticiens de la santé publique reprend le chemin de la protestation. Il appelle à une journée de contestation nationale, le 30 avril, et annonce une grève cyclique de trois jours les 7, 8 et 9 mai.

    Dans une conférence de presse organisée, hier, au siège du syndicat à Alger, le Dr Lyes Merabet, secrétaire général du SNPSP a déclaré que la décision a été prise à l'unanimité par la base après l'échec des négociations menées avec le ministère de la Santé. «Nous avons opté pour le gel de la grève ouverte en mai 2011, après avoir conclu un deal avec la tutelle, mais qui n'a pas été respecté», a précisé le conférencier, qui regrette que le ministre Djamel Ould Abbas «adopte toujours une politique de la fuite en avant, tout en se déresponsabilisant de ses prérogatives».  

    «Le ministre de la Santé a promis de prendre en charge les doléances socioprofessionnelles de la corporation, mais rien de concret n'a été enregistré.

    On se retrouve au point de départ et on constate une dégradation des conditions de travail, d'où la décision de renouer avec la protestation qui est notre dernier recours», a tenu à souligner le Dr Merabet. Le choix de la date de la grève n'a rien de message politique, selon lui, ajoutant qu'elle intervient à la fin d'une série de réunions de négociations  «non fructueuses» effectuées avec la tutelle et dont la dernière remonte au 18 avril. Les revendications de la corporation sont, selon lui, à l'état stationnaire depuis 2009.

    Parmi les revendications, il s'agit de la révision du statut particulier, étudié au niveau de la commission ad hoc, mais qui n'a pas pris en considération la classification des chirurgiens dentistes et des pharmaciens de la catégorie 13 à la 15, l'accès automatique au grade supérieur aux praticiens ayant 10 ans d'ancienneté et l'octroi des postes budgétaires pour le 3e grade. Le Dr Merabet regrette également que la revalorisation des primes de contagion et de garde n'aient pas été prises en charge à ce jour. Le dossier en question a été rejeté par la Fonction publique, signale-t-il.

     Le SG du SNPSP s'est dit «outré» d'une telle situation. Notre patience a des limites. Les revendications du syndicat portent aussi sur la question du logement. «Nous n'avons pas droit au logement social et nous ne pouvons pas non plus nous permettre l'achat d'un appartement dont les prix dépassent le 1 milliard DA», fait savoir M. Merabet, qui estime que les augmentations accordées sont «dérisoires» en comparaison avec celles opérées dans d'autres secteurs de la Fonction publique. Le syndicat compte déposer un préavis de  grève demain (dimanche ndlr).


    Samira Azzegag

  • L’interprofessionnelle de la fonction publique monte au créneau

     

    Grève lundi prochain à Tizi Ouzou

    Par : Samira BOUABDELLAH

    Cette action a été décidée à l’issue d’une réunion tenue par l’interprofessionnelle de la fonction publique, regroupant les secteurs de la santé publique, l’éducation nationale, les collectivités locales, la formation professionnelle, les œuvres universitaires, la culture, la jeunesse et les sports, les transports et les finances.

    L’interprofessionnelle de la fonction publique de Tizi Ouzou, affiliée à l’UGTA, lance à travers un communiqué, rendu public avant-hier, un appel à l’adresse de l’ensemble des travailleurs de la fonction publique afin d’observer, lundi 23 avril, une journée de grève qui sera ponctuée d’un sit-in devant la centrale syndicale à Alger.
    Cette action a été décidée à l’issue d’une réunion, tenue sous l’égide de l’union de wilaya de l’UGTA, de l’interprofessionnelle de la fonction publique regroupant les secteurs de la santé publique, l’éducation nationale, les collectivités locales, la formation professionnelle, les œuvres universitaires, la culture, la jeunesse et les sports, les transports et les finances.  La réunion en question avait pour objectif de “décider des suites à donner à l’action de protestation qui demeure à ce jour sans écho”. Selon la déclaration, l’interprofessionnelle de la fonction publique se dit être “dans l’obligation d’interpeller le premier magistrat du pays, à l’effet de remédier à cette injustice du fait que, dans un passé récent, soit le 24 février dernier, dans son intervention, il a fait l’éloge de la cheville ouvrière du pays qui a veillé au maintien de l’économie nationale et de satisfaire l’ensemble des préoccupations du parent pauvre de la fonction publique”. Les rédacteurs du document ajoutent qu’“il n’échappe à personne que, de par la cécité sociale, le traitement sélectif et discriminatoire des dates d’effet de la réévaluation des salaires n’a fait que jeter une lave d’effet pervers qui s’est répercutée sur le fonctionnement et le rendement des institutions et administrations publiques, engendrant une démobilisation totale des travailleurs victimes de cette hogra d’un autre âge”.  Selon les syndicalistes, ces deux actions de protestation ont été décidées afin d’exiger l’abolition de l’article de “la honte” dit 87-bis de la loi 90/11, l’intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation des contractuels et des vacataires, l’augmentation substantielle des salaires des corps communs, l’alignement du régime indemnitaire des corps communs aux corps spécifiques et l’intégration des infirmiers brevetés IB.  Les syndicalistes réclament enfin une classification des corps communs dans la fonction publique, ainsi que la révision de la date d’effet de la revalorisation des salaires à compter de 2008 et la réévaluation de la valeur du point indiciaire à compter du relèvement du SNMG.

  • SNPSP lance un appel à la greve le 30.avril.2012

    20.04.2012

    Journée de protestation le 30 Avril 2012

    Le conseil national extraordinaire du SNPSP a repris ses travaux hier 19 avril 2012 à Alger. A l'ordre du jour ont été retenus les points suivants:

    • Plate forme des revendications; État d'avancement et conduite à tenir
    • Dégradation des conditions d'exercice dans les structures publiques de la santé et problèmes de la prise en charge des malades.
    • Intersyndicale des professionnels de la santé.
    • Divers: problème des inscriptions au tableau de l'ordre des chirurgiens dentistes, remboursements des prescriptions médicamenteuses en pratique dentaire, indemnisations des praticiens réquisitionnés pour couverture médicale lors des examens de fin d'année scolaire ou lors des élections.

    Devant le constat établi de la non prise en charge de l'ensemble des points relevant de la plate forme des revendications socioprofessionnelles des praticiens de santé publique, après avoir passé en revue les recommandations des assemblées générales convoquées à cet effet au niveau de l'ensemble des structures de santé sur le territoire national, le conseil national a entériné à l'unanimité de ses membres le recours à la protestation.

    De ce fait, il a été voté:

    • Une journée de grève le 30 04 2012.
    • Trois (03) jours de grève le 07, 08 et 09 mai 2012.
    • L'organisation d'un rassemblement national des praticiens dont la date sera communiquée ultérieurement
  • Procès d’Oslo : une certaine idée de la justice

    Par : Mustapha Hammouche

    Dans le procès du tueur de l’île d’Utoya, les fanfaronnades de l’accusé. Si le consensus contre la retransmission télévisée des audiences est manifeste chez les Norvégiens, c’est toujours un spectacle édifiant de voir une vraie justice en action.
    Entendre un citoyen estimer qu’il est bon de montrer à ce criminel haineux que la Norvège lui donne la possibilité de s’expliquer, voir une juge récusée suite à la publication préalable, sur facebook, d’un commentaire relatif au traitement que mérite l’assassin des soixante-dix-sept jeunes… Tout cela constitue, pour des justiciables sevrés de vraie justice comme nous, un véritable voyage dans une autre galaxie, une galaxie de droit.
    Il n’est pas nécessaire de l’observer à partir du tiers-monde pour être épaté par l’avance prise par le droit en Scandinavie et sa citoyenneté sur le reste du monde. C’est peut-être pour cela que la possibilité de suivre un tel procès constitue une opportunité pédagogique, autant pour ceux qui ont l’infortune de subir une justice conçue comme outil d’abus de pouvoir que pour ceux qui ont la chance de pouvoir en user comme un instrument de leurs excès.
    D’abord, le cas norvégien rappelle l’obligation de justice pour la victime comme pour le bourreau, et tout autre échappatoire ne peut constituer qu’au mieux un faux-fuyant ou, au pire, un déni de justice. Autant la souffrance des victimes vaut bien un procès qui les aide à apprivoiser leur malheur, autant les accusés ont le droit de s’expliquer, voire de se justifier, sur leur geste, si abominable soit-il.
    Il est impossible, devant un tel fait de justice, de ne pas songer au cas de déni de justice que constitue l’opération de “déjusticialisation” des crimes de terroristes menée sous le couvert de la “réconciliation nationale”. La pilule reste difficile à avaler, même après avoir été dissoute dans un référendum. Peut-être plus encore pour avoir été enveloppée dans un plébiscite. De quel droit une majorité aurait-elle, pour son confort politique ou sécuritaire, toute latitude de priver une catégorie de citoyens de leur droit à la vérité et à l’équité et de dispenser des coupables de rendre compte de leurs méfaits ?
    Déjà que les Algériens n’ont pas le sentiment d’être protégés par une justice jouissant elle-même de l’autonomie que lui assurerait le respect hypothétique de ses propres règles. Une justice dont on use autoritairement pour réprimer la contestation, pour briser les grèves, pour couvrir les intouchables, ne peut pas rassurer.
    Après le procès d’Oslo, les Norvégiens qui se sentent concernés par le drame d’Utoya — autant dire tous les Norvégiens — repartiront très probablement soulagés d’avoir vu (la) justice se faire. Les victimes aussi, même si la souffrance survivra au procès. Et la Norvège pourra ainsi poursuivre sa vie de société de justice, avec ses effets apaisants sur la population.
    En cela, ce genre de procès est captivant pour nous ; non pas dans ce qu’il traite d’un cas significatif, mais dans ce qu’il “réconcilie”, c’est le cas de le dire ici… avec une idée de la justice.

  • Les chefs d’Etat algériens : une prise de pouvoir par la violence

     

     

    Par Le Matin DZ | 

     

    "Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir", Nietzsche

     

     

     

    En cinquante ans d’existence au monde, dans le concert des nations disposant d’un Etat, l’Algérie a de tout temps possédé un président problématique.

     

    Au commencement, la guerre d’Algérie entre Algériens

     

    A l’origine de l’autodétermination, Ferhat Abbas, élu à l’Assemblée nationale constituante, devint officiellement le premier chef de l’Etat de l’Algérie indépendante. Contre le principe du parti unique dont s’accapare Ahmed Ben Bella au Congrès de Tripoli, bien encadré par les armées des frontières avec à leur tête Houari Boumediene, il dut démissionner devant le fait accompli d’un régime antipopulaire procommuniste instigué par un leader douteux à la fois allié au panarabisme de Jamal Abdenasser, aux Soviétiques mais à la France aussi. 

     

    Il s’aligne sur le Caire dans le but d’effiloquer toute continence berbère régentant les modes de vie établis depuis des siècles en Algérie que même l’occupation française en cent trente-deux années d’oppression ne put-elle annihiler. Sa répression sanglante contre le soulèvement mené par le FFS à sa tête Hocine Ait Ahmed, qui revendiquait le principe de la démocratie et de la libre expression mais pas résolument l’intérêt ethnique, participait donc de porter la voix du leader égyptien dans le Maghreb mettant ainsi en péril à la fois le régime de Habib Bourguiba mais aussi et surtout le bien-fondé du royaume chérifien. Ce qui se fut traduit sur le terrain des "nouvelles réformes de l’Algérie libre" par des campagnes d’arabisation faisant s’esclaffer aussi bien le Monde arabe que les pays qui tenaient à leur francophonie. Du genre, pour rappeler aux jeunes générations, d’arabiser un ancien café colonial qui s’appelait Anatole France, dans la précipitation "révolutionnaire" du tac au tac et du mot à mot, se transforma-t-il en Anatole El Djazaïr, mais qui continuait de servir de la bière et du pastis du côté de Bologhine, ex-Saint-Eugène.

     

    Les péripéties vers l’incongru 

     

    Le parapluie de Moscou était propice à Ben Bella parce que la menace de Khroutchev des deux bombes atomiques sur Londres et Paris à propos de l’annexion du Canal de Suez était encore fraîche dans l’imaginaire dictatorial du héros de Monte Cassino et son régime fort intéressant pour casser du caïd et du bourgeois indigène. Au point de nationaliser des boulangeries, des ateliers de savates et des établis de manches à balais. J’ai des souvenirs personnels d’un voisin à Kouba, en banlieue algéroise, possédant un "taxi compteur" qui dut, le pauvre, de crainte de se voir signaler par la milice de l’étatisation, se débarrasser dare-dare de son appareil métrique pour continuer de travailler comme clandestin. 

     

    Beaucoup d’historiographes inscrivent son avènement à la tête de l’Algérie indépendante selon un programme établi méticuleusement par des proches du général de Gaulle qui lui auraient conseillé "un instable psychologique" mais ayant une grande affinité individuelle, dans l’évolution du vécu personnel – Ben Bella joua au football professionnel à l’Olympique de Marseille, dans l’équipe nationale militaire mais détenteurs aussi de hautes décorations de gloire et de prestige. Ce qui expliquerait peut-être son difficile détachement de l’emprise émotionnelle vis-à-vis de le France.

     

    Vladivostok à el Hadjar – Annaba…

     

    Ce qui n’était pas le cas pour Houari Boumediene qui s’oppose radicalement à la France. Indigène pure souche, allé à l’école du second collège comme la majorité des colonisés jusqu’au CEP, puis par le phénomène dans le tiers-monde envahi en général et en Algérie en particulier connu sous le terme du "principe du chaos", jusqu’à une instruction plus étoffée en Tunisie et en Egypte, dans le civil et dans le militaire, il atteint finalement des "qualifications sur le tas" qui feront de lui un chef depuis l’extérieur. Aucun historien ni biographe n’a été en mesure de dire avec précision les détails qui l’ont rationnellement emmené à devenir en 1962 le personnage le plus puissant du pays. Qui ont été ses amis authentiques parmi ses compatriotes, qui ont été ses véritables supports matériels et moraux dans le monde. Nul n’a rapporté quelque rapport "tangible" entre lui et le Kremlin pendant la Révolution et jusqu’aux premiers mois de l’indépendance. Quand bien même l’idée de l’importation du socialisme scientifique sous l’appellation de "socialisme spécifique" théorisé par un doctorant, ami de Belaïd Abdeslam, en l’occurrence Gaston de Bernis de la fameuse théorie des industries d’entraînement, ne lui fut venue qu’au moment de la cogitation sur la nationalisation des hydrocarbures. Assez de thèses ont été élaborées sur sa fomentation du coup d’Etat, sur sa façon de régenter le pays, par rapport aux populations et par rapport au reste du monde, mais très peu a été soumis à l’opinion à propos des tenants et des aboutissants de sa subite et foudroyante maladie. Jamais officiellement sa famille de Guelma ni Anissa Boumediene n’ont exigé une enquête sur sa curieuse maladie.

     

    La fatalité démissionnaire par l’épreuve de la foi

     

    A la veille de son coma irréversible, après treize années de règne unilatéral, le plus futé des observateurs n’avait dans l’idée qu’un Chadli Bendjedid, commandant de la région militaire de l’ouest du pays, "chaïb erras", tel que l’appelait la gent militaire à l’époque, serait le troisième président de l’Algérie indépendante. Au lieu de l’un des ministres clés ou des personnages parmi les plus importants dans l’Administration, un Conseil national de sécurité du sort de l’Algérie entre les mains de l’officier le plus âgé dans le grade le plus élevé. On ne revient sur son parcours jusqu’à la date de son "démissionnement" pour dire seulement qu’il a dirigé le pays avec la même théorie du chaos ou le concept de l’instabilité tel que le traite les mathématiciens prêtait pour son compte à l’insalubrité. Au stade où toutes les incuries des modèles de gouvernance se regroupaient autour de la personne de Larbi Belkheir son omniscient chef de cabinet. Comme pour donner raison au général de Gaulle répondant à Paul Delouvrier, alors quittant le poste de délégué général du Gouvernement en Algérie, qui lui disait que les accords avec le FLN allaient irréversiblement vers l’indépendance, il lui dit : "Mais nous verrons cela dans trente ans !". Il laissa l’Algérie en 1992 dans un état de catastrophe pire qu’en 1962.

     

    Ensuite arrive le malheureux Mohamed Boudiaf ramené de sa retraite au Maroc pour sauver sa patrie, régler son compte à l’intégrisme et remettre l’Administration dans le circuit intelligible. Il est assassiné quelques mois après son avènement comme président de l’Etat de la manière la plus spectaculaire et la plus lâche. C’est alors le tour de Liamine Zeroual supplier de rempiler lui aussi depuis une retraite tranquille à Batna, tranquille sur le plan de la responsabilité devant la nation parce que le pays était alors à feu et à sang. Avant de clore son mandat, il remet le tablier. Il n’aurait pas accepté des directives musclées contre l’intérêt de la nation.     

     

    Les manigances constitutionnelles

     

    Abdelaziz Bouteflika, ministre des Affaires étrangères, n’a pas été choisi par ses pairs en 1979 pour prendre le relais à la mort de Boumediene. Les garants de l’Etat d’urgence décrété depuis la rupture du processus électoral mettant vainqueur au premier tour le parti islamiste de Abassi Madani de Ali Benhadj, font  appel à lui après le départ de Zeroual. Mais il se présentera comme candidat indépendant" à côté de sept autres de différentes formations, dont Hocine Ait Ahmed, Youssef Khatib, Mouloud Hamrouche, qui se retirent à la veille du premier tour le laissant seul parce que ces candidats auraient eu la preuve que le pouvoir militaire était plus que favorable à la victoire de l’ancien chef de la diplomatie algérienne. Bouteflika gagne donc le suffrage à la majorité. Il se réinvestit cinq années après toujours victorieux contre des candidats sans consistances et sans atouts. Toutefois, il va devoir trafiquer la Loi fondamentale pour postuler à la troisième candidature que l'écrasante majorité des citoyens dénonce jusqu’à aujourd’hui.

     

    Au lendemain des heurts sanglants dans le Monde arabe, il improvise un discours sur des réformes politiques floues sans vision globale susceptible d’intéresser les populations. Dont les élections législatives pour le 10 mai qui selon lui "garantiraient la victoire définitive de la démocratie" mais qui ne semble pas spécialement emballer les Algériens et les Algériennes, habitués au traquenard électoral.

     

    Pour ainsi dire, depuis les youyous de juillet 1962 jusqu’aux éclats de rires contre les sites de campagne qui s’installent dans les cités et les villages en passant par "Bab El Oued echouhada !" d’Octobre 88, les présidents algériens ont eu au départ ou à l’arrivée le ressort de l’accident.

     

    Nadir Bacha

     

  • no moment

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  • Education Nationale :La grève du CLA "massivement" suivie

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    L’action de protestation du Conseil des Lycées d’Alger( CLA) a réussi «à paralyser 90 % des établissements de l’enseignement secondaire », en ce lundi 16 avril, une date qui coïncide avec la journée du Savoir choisie «symboliquement » par les protestataires pour marquer leur action.

     

    «350 établissements du secondaire», tel est le nombre de lycées touchés par la grève à travers le territoire national, selon les initiateurs de ce mouvement. Contacté par téléphone, un coordinateur au sein du CLA a déploré le devenir de l’école algérienne. "Ce n’est plus un endroit du savoir. 3 à 5 violences sont commises dans les milieux scolaires par jour dans notre pays », argumente notre interlocuteur.

    D’autant plus que «les conditions ne sont pas réunies pour l’enseignant pour bien exercer son métier».  Au menu des revendications du CLA : l’aspect pédagogique mais aussi l’aspect professionnel, le statut particulier des travailleurs de l’éducation. Les négociations avec la tutelle pour son amendement ont échoué.

    Notre interlocuteur n’écarte pas «la radicalisation du mouvement ». Mais, selon lui cela dépendra des décisions du Conseil National qui se tiendra très prochainement.

     

    Hamida Mechaï
  • Agence de dégoûtage en tous genres !

    Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr Encore une fois

    , Amar Ghoul inaugure un tunnel. Islamisme rampant ! Attention ! Arriver à écœurer une majorité d’Algériennes et d’Algériens des festivités de leur propre indépendance, c’est une performance ! N’y arrive pas qui veut ! Et très franchement, je ne connais pas d’exemples similaires au nôtre dans le monde. Nous sommes les heureux citoyens d’un pays dirigé par des mecs qui ont travaillé cinquante ans durant à nous détourner de notre principal motif de fierté, la libération de la nation du joug colonial. Je ne suggère même pas à d’autres dirigeants d’autres contrées de s’essayer à cette «compétence», ils n’y arriveraient pas ! D’où vient alors ce génie des gens du Palais ? De presque tous les gens qui se sont succédé au Palais ? Ça frise la perfection ! Le cinquantenaire de notre glorieuse toque à nos portes, et nous n’y prêtons qu’une oreille distraite tant ce qui nous est servi quotidiennement comme actes de gouvernance nous en éloigne et nous en dégoûte même profondément. Et ce qui est valable pour ce cinquantenaire bidouillé, bricolé avec des clous et des rustines, l’est aussi pour les législatives. Bon Dieu ! Nous nous enthousiasmons pour les présidentielles françaises et dédaignons superbement le 10 mai prochain. C’est tout de même un comble, non ? Tenez ! Je me suis surpris l’autre jour à vouloir voter Mélenchon après avoir entendu son discours de Marseille, sur la plage, discours au cours duquel il a tenu à rendre un hommage aux Arabes et aux Berbères. Pour me raviser ensuite, me rappelant juste un détail : je n’ai qu’une seule et unique nationalité, Algérienne ! Ceci pour dire que nos chers dirigeants devraient rentabiliser cet art qu’ils ont su développer en 50 ans, celui d’écœurer leur population de trucs pourtant originellement passionnants, exaltants et mobilisateurs. Le Palais d’El- Mouradia devrait à mon humble avis changer de vocation et d’enseigne. Pourquoi ne pas le transformer en bureau d’études et d’ingénieries spécialisées. Du genre «vous voulez que l’on écœure votre électorat des thèmes de l’écologie ? Nous nous en chargeons !» ou encore «Vous voulez que nous anéantissions toutes velléités de rapprochement entre les deux Corées ? Nous en faisons notre affaire !». C’est un créneau porteur ! C’est un marché d’avenir ! Demain, la notoriété faisant, nos responsables éclairés à la lampe à pétrole courront la planète, sollicités ici, courtisés là, commandités par-ci, recommandés par-là. Tout le monde se refilera nos coordonnées, celles de la plus grande et plus performante agence de dégoûtage du monde. Y a qu’à demander. Ils peuvent vous dégoûter de tout. Quand on a réussi à vous écœurer d’une indépendance et d’une épopée épique, après, tout paraît facile ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Education nationale: Le CLA maintient la grève pour demain, 16 avril

     

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    Le Conseil des Lycées d’Alger (CLA) maintient son action de grève prévue pour lundi 16 avril. L'action coïncide avec la journée du savoir, « date symbolique », choisie par les tenants de l’action pour dire «non au bricolage dans l'école algérienne et non au bradage du statut particulier ».

     

    Le CLA  se veut plus que jamais alarmant  sur le devenir de l’école algérienne, dans son communiqué rendu public : «l’école algérienne  est sinistrée (…) personne ne parle de la future catastrophe de l'année prochaine et du flux des élèves ».

    «Une école qui a vu  nos enfants tenter  de se suicider et qui a aussi vu des agressions sans précédent de la part d'élèves à l’égard de leurs enseignants » poursuit le communiqué.

    Sur l’amendement du  statut particulier des travailleurs de l’éducation , le CLA se montre  aussi  insatisfait : « en ce qui concerne le statut particulier qui a été revu pour la énième fois, le CLA dit non à son bradage et voit pour la énième fois des injustices incroyables entre les travailleurs de l'éducation ».

    Le CLA rappelle ses revendications dans le cadre de l'organisation de cette action: "promotion automatique tous les cinq ans réduction des durées d’avancement dans les échelons à 2 ans et 2ans ½, réintégration des Corps communs dans le secteur de l’Education".

    "Si la Tutelle n’a pas tenu ses promesses sur le plan pédagogique, il en est de même aussi concernant l’amélioration de la situation socio- professionnelle des travailleurs de l’Education"argumente par le biais de son communiqé.

    Le syndicat argumente en déclarant « les nouvelles générations iront en retraite, sans bénéficier des promotions verticales comme professeur principal ou professeur formateur, étant donné que le nombre des professeurs principaux ou formateurs est toujours limité ».

     

    Hamida Mechaï
  • Les douze mensonges du gouvernement Ahmed Ouyahia

     

     

    Par Le Matin DZ |

     

    L’on assiste actuellement à une véritable cacophonie, de déclaration de responsables algériens qui ne mesurent pas la portée négative de leurs discours préjudiciables à l’image de l’Algérie. L’entropie atteint un niveau inacceptable. Jugez-en.

     

    Abdelaziz Bouteflika et Ahmed Ouyahia

     

    1- Un ministre des Finances qui annonce que l’affaire Djeezy évaluée par certains bureaux d’études à plus de 6,5 milliards de dollars est réglée alors que le patron d’Orascom vient d’annoncer l’arbitrage international.

     

    2- Un ministre de l’Investissement qui annonce la conclusion imminente d’un accord avec le groupe Renault, démenti par le patron de Renault lui-même.

     

    3- Un ministre de l’Energie qui annonce que le cas du gazoduc Galsi est réglé, démenti par les élus de la Sardaigne et des réserves de gaz de schiste sont l’équivalent des Etats-Unis d’Amérique, démenti par le rapport de l’AIE de décembre 2011 qui annonce moins de 6500 milliards de mètres cubes gazeux. Et un règlement à l’amiable non transparent, après avoir affirmé pendant des mois que Sonatrach était dans son droit du remboursement des plus-values à certaines compagnies internationales pour éviter l’arbitrage international.

     

    4- Un système socio-éducatif naufragé, du primaire au supérieur en passant par le secondaire et la formation professionnelle, où la quantité l’emporte sur la qualité avec des déperditions scolaires croissantes ayant plus de chance d’être chômeurs en étant diplômés, en contradiction avec les discours triomphants.

     

    5- Un ministre de la Santé qui annonce la fin de la pénurie de médicaments et des malades qui n’arrivent pas à se soigner.

     

    6- Un ministre du Travail qui annoncent la création d’un million d’empois en une année, et un taux de chômage inférieur à 10%, comptabilisant tous les emplois de la rente. Le tout en contradiction totale avec la réalité sur le terrain.

     

    7- Un ministre de l’Agriculture qui nous annonce que la pénurie de la pomme de terre sera terminée après les élections du 10 mai 2012, alors qu’il annonçait entre 2010/2011 une politique appropriée de stockage, que l’agriculture s’est redressée alors que l’Algérie importe la majorité des besoins des ménages et un ministère de la Pêche où la sardine dépasse les 400/500 dinars le kilo.

     

    8- Un ministre du Commerce qui annonçait fin 2010 l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce, que l’accord du report du démantèlement tarifaire de trois années en 2020 avec l’Europe était réglé pour fin 2011 (pas de nouvelles réconfortant ces dires ni de l’Europe ni de l’OMC) et que l’inflation est maîtrisée, oubliant que les Algériens ne mangent pas les chiffres.

     

    9- Un ministère de l’Aménagement du territoire et de l’environnement où les indicateurs internationaux montrent une détérioration accélérée de l’environnent en Algérie. Alger étant l'une des villes les plus polluées du monde, une urbanisation anarchique, un déséquilibre régional. Avec un ministère du Tourisme sans vision sur l'avenir ni sur l'environnement et un ministère de la Culture qui n'a de culture que le nom.

     

    10- Un ministre chargé de la communauté émigrée qui a sillonné le monde (combien ont coûté ces voyages dans les quatre coins du monde ?) qui veut faire revenir la diaspora attentive au sort de ses collègues au niveau local, alors qu’il fallait déjà retenir le peu de cadres qui restent au pays. Ici aussi, l’exode de cerveaux (ajouté aux harragas) s’amplifie, le poste services ayant atteint pour la première fois fin 2011 environ 12 milliards de dollars.

     

    11- Un ministre de la Prospective, précédemment à la tête des réformes pendant plus de 8 années, n’ayant rien réformé, et qui semble remettre en cause l’ensemble des indicateurs du chômage, en fait du taux de croissance réel alors que pendant des années il annonçait le contraire.

     

    12- Un gouvernement qui annonce la lutte contre la corruption et la sphère informelle alors que la corruption s’est socialisée, touchant tous les secteurs et que la sphère informelle, produit du système bureaucratique rentier, liée à la logique rentière, est dominante, pénalisant les producteurs de richesses et son fondement le savoir.

     

    Où est le bilan de chaque département ministériel ? Où est le bilan de la dépense publique ? 7 milliards de dollars entre 2001/2002, de 200 milliards de dollars entre 2004/2009, des 286 milliards de dollars prévus entre 2010/2013, dont 130 de restes à réaliser du programme 2004/2009, le rendement des réserves de change tenant compte des taux d’intérêts et de l’inflation mondiale, des 188 milliards de dollars dont 90% sont placés en bons de trésor américain et en obligations européennes ?

     

    La liste est longue, très longue avec des déclarations souvent contradictoires et hélas à des intervalles réguliers, discours retransmis par la télévision publique et qui fait que la majorité de la population parabolée, désarçonnée par tant de contradictions traverse une terrible crise de confiance envers ses dirigeants. Plus personne ne croit ces déclarations lénifiantes. Au lieu de ces discours, il aurait fallu que ces responsables qui semblent ne pas maîtriser leur dossier se taisent. Y a-t-il un pilote à bord ? Pourquoi le manque de stratégie en ce monde turbulent où tortue Nation qui n’avance pas recule où l’Algérie sans les hydrocarbures comme le rappelait justement le Premier ministre Ahmed Ouyahia, serait le pays le plus pauvre en Afrique avec un impact nul au niveau des relations internationales ?

     

    Triste spectacle de ministres qui naviguent à vue, beaucoup plus préoccupés par leur destin personnel. Ces ministres oublient que l’Algérie indépendante depuis 50 ans est dépendante à 98% des exportations d’hydrocarbures. Ce grave constat ne semble pas émouvoir grand monde en haut lieu. L'Algérie approchera dans quelques années 50 millions d’habitants, elle sera sans pétrole dans 16 ans et sans gaz conventionnel dans 25 ans tenant compte de la concurrence internationale, de la structure des coûts et la forte consommation intérieure. Qu'adviendra-t-il du pays et des Algériens alors ? Pense-t-on à notre devenir ? Manifestement non.

     

    Si l’on veut éviter l’implosion sociale à terme, la sécurité nationale étant posée, une mutation systémique reposant sur plus de moralité avec un discours de vérité, et l’Etat de droit, des réformes touchant tant le politique, l’économique, le social et le culturel, sont urgentes et impérieuses pour le redressement de l’Algérie. Autrement...

     

    Abderrahmane Mebtoul, expert international

     

  • Une bande de délinquants sème la terreur a Maghnia avec la complicité d'un officier de police

  • Voter, pour qui ? Pour quoi ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Pour la première fois, le président de la République exprime clairement sa position au sujet de ce qu’il est convenu d’appeler le Printemps arabe. “ce qui se passe aujourd’hui sous le couvert de démocratie et de respect des droits de l’Homme reste sujet à débat. Car la démocratie, comme le développement, ne s’octroie pas comme un don et ne s’importe pas comme une usine clés en main.”
    Profitant de la commémoration de la Journée du savoir (Youm el-Ilm) qui, coïncide avec l’anniversaire de l’annonce par Bouteflika de “réformes approfondies”, il lance un véritable appel à la participation, enveloppé dans un éloge inédit du pluralisme et de l’élection. “l’élection doit être exercée en ce qu’elle constitue l’acte démocratique par excellence, l’indicateur de la citoyenneté et du civisme, un engagement national et un acte civilisationnel, enfin un droit et un devoir constitutionnel qu’on ne saurait nullement sous-estimer ou négliger.”
    C’est le chef de l’État qui, pendant douze ans, a gelé toute création de parti politique et tout agrément de syndicat autonome, développé toutes formes de pression et de répression contre la presse et s’est agrippé au monopole de l’audiovisuel qui trouve enfin que “le multipartisme, le pluralisme syndical, la liberté de la presse, constitutionnalisés dans notre pays en 1989, ont été une véritable école de formation et d’apprentissage, renouant en cela avec les traditions de pluralité du mouvement national”.
    Il trouve même dans cette “réconciliation” de 1989 avec le passé national pluraliste un argument pour le peuple qui doit se détourner de la    “tentation printanière” ou de l’apport de l’appel de quelque “partie étrangère”, ce qui revient au même. “Le peuple algérien (qui), comme tous les peuples sous domination, a appris qu’aucune partie étrangère, aussi démocratique et développée soit-elle, ne lui apportera le développement et la démocratie”.
    Maintenant que “l’État a donné toutes les garanties pour des élections libres et transparentes”, Bouteflika met la balle dans le camp des électeurs. Ils auront à mesurer leur citoyenneté à l’aune de leur participation et à mériter, par leur vote, le sacrifice de leurs aînés. “il appartient, donc, aux partis politiques, aux citoyennes et citoyens d’assumer leur rôle et de prendre leurs responsabilités, afin que les sacrifices des femmes et des hommes qui ont lutté pour l’Indépendance et l’intégrité territoriale de ce pays ne soient pas vains, et que ceux qui se sont voués à la défense de sa souveraineté et de son développement puissent avoir leur part de reconnaissance”, dit-il en conclusion de son message.
    Voici donc les rôles inversés : l’abstention au scrutin du 10 mai, si elle devait être excessive, exprimera l’insuffisance civique et la carence des partis. Tant pis pour nous : on n’aura pas donné la légitimité nécessaire à “cette haute instance (qui) figurera parmi les grandes institutions de   l’État”.
    C’est curieux cette insistance à voter, sur la foi d’une élection transparente, pour des partis sans programmes qui formeront une assemblée à la composition imprévisible, mais dont on sait qu’elle va voter des réformes que les électeurs seuls ignorent !

  • Les présidents ont-ils des amis présidents ?

     

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    Si on sait où ils vont tous à la fin de leur vie – dans le carré – on ne sait pas d’où viennent les présidents. Emanation de la société ou expression des luttes de pouvoir au sommet, c’est selon. Ce qui est sûr, c’est que les Algériens ont entre eux des relations aussi conflictuelles qu’entre leurs représentants suprêmes. Le président Bouteflika avait aidé le président Boumediène à renverser le président Ben Bella, mis au trou pendant 15 ans. Jusqu’à ce que le président Chadli lui ouvre la porte, ouvrant aussi un procès pour détournement contre le président Bouteflika.

    Le président Ben Bella avait condamné à mort le président Boudiaf en 1964, bien avant que celui-ci ne soit assassiné en direct devant les futurs présidents Kafi et Zeroual. Ce dernier, d’ailleurs, n’aime pas le président Bouteflika, le second ayant sévèrement critiqué le premier, celui-ci ayant toujours refusé les invitations du second. En résumé, le président Bouteflika n’aime pas le président Zeroual ni le président Chadli qui, lui, n’aime ni le président Boumediène ni le président Bouteflika. Mais le président Bouteflika aime le président Boumediène et, bien sûr, le président Bouteflika.

    Le premier de tous les présidents étant mort, tout va-t-il s’aplanir ? Pas sûr, car même dans la mort, les présidents ne sont pas égaux. Boudiaf n’avait eu droit qu’à 7 jours de deuil décrétés par Zeroual, contre 8 pour Ben Bella décrétés par Bouteflika, mais loin des 40 jours décrétés pour (et par ?) Boumediène. Combien de jours pour Bouteflika et décrétés par qui ? La question reste ouverte, tant les présidents aiment à se haïr de par cet insatiable amour du pouvoir. Mais en rendant hommage au président qu’il a contribué à renverser, l’actuel président aura aussi contribué à mettre un début de terme à la guerre entre présidents. C’est sûrement une bonne chose, car elle signera, à terme, la fin de la guerre entre les Algériens.

     

    Chawki Amari