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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 59

  • Casse-tête juridique !


    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Bouguerra Soltani a présenté un programme en 10
    points pour sortir l’Algérie de la crise :

    Belazrag. Belahmer. Lebkhour.
    El Djaoui. Lahrouz. El Qanoun. Baba Salem.
    Sidi Boulanouar…

    C’est le genre de «gros problème» comme seule la RADP actuelle sait s’en trouver ! Et en guest-star de ce très gros problème à l’algérienne, le ministère de la Justice. Jugez-en : les greffiers se sont mis en grève. Logiquement, la justice doit décréter cette grève illégale, comme elle le fait à chaque fois qu’un débrayage n’est pas le fait du régime lui-même ou de l’un de ses sous-sols cogiteurs. Mais là, comment faire pour décréter la grève des greffiers illégale, puisque ces derniers, censés enregistrer l’illégalité de ce mouvement, sont en cessation d’activité ? En clair, comment convaincre des greffiers grévistes de rédiger le texte qui condamne leur propre grève à l’illégalité ? Aya Sidi ! Comment ? En imposant aux greffiers grévistes un service minimum ? Cette option n’est pas une garantie ! Eh oui ! Les greffiers grévistes peuvent considérer que le fait d’allumer, juste allumer leurs ordinateurs le matin en arrivant au bureau, ensuite s’en aller rejoindre le piquet de grève dans la salle des pas perdus, c’est une forme de service minimum. Et dans les faits, malgré toutes les avancées technologiques formidables connues par l’informatique, on n’a jamais vu un micro, même allumé, prendre tout seul l’initiative, comme un grand, de rédiger un acte attestant de l’illégalité d’une grève. Surtout pas celle du gars ou de la nana habitué à taper sur le clavier de ce même ordi ! Mon Dieu, comment se sortir alors de cette impasse juridique ? Demander aux magistrats de rédiger eux-mêmes les arrêtés d’illégalité des débrayages des greffiers ? Là aussi, ce n’est pas envisageable. Pour une raison fort simple. Les greffiers sont des officiers judiciaires assermentés aux prérogatives très claires : seuls eux peuvent écrire et mettre en forme définitive les documents disqualifiant une grève. Faire alors appel à des greffiers non-grévistes, des briseurs de grève, des jaunes ? C’est possible ! Sauf que dans ce cas de figure, le ministère du Travail risque de s’en mêler, puisque saisi dans sa branche prudhommale par les greffiers grévistes, les non-jaunes qui considéreraient alors que le recours par le ministère de la Justice à des briseurs de grève est illégal, car non conforme au code du travail. Et pour peu que les greffiers des cours des prudhommes se solidarisent avec leurs collègues des cours de justice, par exemple en faisant preuve d’un zèle hors pair en rédigeant en un rien de temps le verdict du tribunal des prudhommes déclarant illégal le recours à des greffiers jaunes par le ministère de la Justice, là, assurément, on sera dans de beaux draps ! Et je ne vous parle même pas ici de l’ambiance tendue en Conseil des ministres, entre celui de la Justice et son collègue du Travail ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • Les chercheurs des centres de recherche nucléaire investissent la rue

     

    Leur combat pour un statut particulier continue

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    Les chercheurs permanents du Commissariat à l’énergie atomique (Comena) sont en colère.

    Après de vaines tentatives de trouver une issue favorable à leurs doléances, ils investissent la rue. Ils ont tenu, hier, un sit-in devant le siège du Comena. Des chercheurs en blouse blanche qui devraient être dans les laboratoires et consacrer leur temps à des projets de recherche se retrouvent dans la rue, en face de l’hôtel El Aurassi. «La recherche est dans les labos et non pas à l’administration», lisait-on sur une banderole écrite en langue arabe. Des poursuites judiciaires ont été entamées à leur encontre par l’administration ; les chercheurs attendent le verdict du tribunal de première instance.

    La justice a fixé le verdict des chercheurs du Comena au 16 avril prochain, date symbole du savoir en Algérie. Quant aux chercheurs du Centre de recherche nucléaire de Draria (Alger), leur procès est prévu pour le 15 avril. Les protestataires sont scandalisés par ces poursuites judiciaires qui ciblent des chercheurs qui ne réclament que leurs droits. 
    En premier lieu, ils revendiquent leur droit à l’exercice syndical reconnu pourtant par la Constitution pour tous les travailleurs.

    «Les directions générales du Centre de recherche nucléaire d’Alger (CRNA) et du CRND de Draria nient l’existence de sections du Syndicat national des chercheurs permanents et multiplient les entraves au libre exercice du droit syndical», ont dénoncé ces chercheurs dans un document rendu public. Et de préciser : «Les représentants légalement élus des chercheurs n’ont jamais été conviés par les responsables concernés du CRNA, du CRND ou du Comena, à une réunion de travail pour une prise en charge sereine et responsable des problèmes des chercheurs.»  Le problème majeur des chercheurs demeure leur statut particulier. Le représentant des chercheurs permanents accuse l’administration de gérer leur dossier de manière opaque : «Il n’y a aucune concertation effective ; les représentants des chercheurs n’ont pas été associés dans la révision et la rédaction de la version finale du statut.»

    Toutes les réclamations adressées aux autorités concernées demeurent sans réponse à ce jour. «Les remarques pertinentes faites lors de la précédente consultation n’ont guère été prises en considération. Il s’avère que la version actuelle correspond globalement à la version datant de décembre 2008», explique le collectif des chercheurs permanents dans une lettre, envoyée le 13 avril 2011 au ministre de l’Energie et des Mines. Une année après, les signataires de la lettre contestent leur statut particulier qui comporte toujours les points qu’ils rejettent.

     

    Djedjiga Rahmani
  • Faculté de Médecine d’Oran

     

     

    Scandale des faux diplômes

     

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    Fraude et falsification de diplômes du baccalauréat d’étudiants, issus de familles jouissant d’une certaine aura pour leur admission en médecine et pharmacie, sont au centre d’un scandale.
     

     

    La corruption, les passe-droits, le trafic, la falsification… n’ont épargné aucun secteur. Ces derniers jours, la faculté de médecine d’Oran vit au rythme d’un scandale de faux diplômes de baccalauréat. En effet, le cas d’au moins quatre étudiants est révélé, dont certains ont falsifié le diplôme du baccalauréat et d’autres n’ont pas la moyenne requise pour faire médecine ou pharmacie. Le plus dramatique dans cette histoire, c’est que ces étudiants sont issus de familles jouissant d’une certaine aura.

    On parle de la fille d’un avocat qui jouit d’une grande renommée au sein de sa profession, d’un médecin possédant un laboratoire d’analyses ayant pignon sur rue, et du fils d’un éminent professeur de médecine enseignant dans la même faculté. Plus grave encore, pour éviter que ce scandale n’en soulève d’autres, l’administration de la faculté de médecine a tout fait pour ne pas ébruiter cette histoire et a essayé de la traiter dans le cadre du conseil de discipline de l’institution. Par contre, d’autres ont tout fait pour la porter à la connaissance de l’opinion publique.

    D’ailleurs, nos sources nous affirment que ce scandale n’est que le côté apparent de l’iceberg et que des affaires similaires ont été relevées les années précédentes. Les responsables de ce trafic, des personnes au rang de professeur, sont montrés du doigt. Aussi, on nous indique qu’une commission d’enquête a été dépêchée d’Alger pour faire la lumière sur cette affaire. Cependant, eu égard aux noms des dignitaires de la ville et même du pays qui risquent d’être mis en cause, on estime que ce scandale va être étouffé et relégué aux oubliettes.

    Certaines victimes de ces passe-droits, celles et ceux qui ont été privés de suivre des études de médecine et de pharmacie alors que leurs résultats scolaires le leur permettaient, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils sont décidés d’étaler la vérité sur la place publique au grand jour.

     

     

    Salah Ziad
  • Le gouvernement lâche du lest

    Après deux jours de grève à l’appel du cnapest

     

    Par : Malika Ben

    Convoqués hier pour une nouvelle réunion, les syndicats ont été informés de l’approbation du Premier ministre pour la satisfaction de certaines revendications restées en suspens. Le SNTE gèle la grève prévue aujourd’hui et le Cnapest compte soumettre un rapport à son conseil national pour décider du sort du débrayage.

    La grève des enseignants du secondaire s’est poursuivie hier encore à travers tous les lycées du pays. La paralysie est totale dans la plupart des établissements du secondaire. Le taux de suivi varie entre 70 et 100%, selon le syndicat. Conforté par le suivi massif du mouvement, le Cnapest durcit de plus en plus sa position et fait la sourde oreille aux sollicitations du département de Benbouzid. Ce dernier tente par tous les moyens de mettre fin à cette grève dont le timing qui n’est évidemment pas fortuit, risque de perturber les prochains examens scolaires. Une carte que joue le syndicat pour faire aboutir des revendications de longue date. Et comme il faut battre le fer tant qu’il est chaud, le Cnapest estime qu’il faudrait monter les enchères pendant l’examen des modifications du statut particulier au niveau de la commission ad hoc. Une stratégie qui a fini par porter ses résultats puisque les pouvoirs publics ont fini par lâcher du lest. En effet, convoqués hier pour une nouvelle rencontre d’information sur l’état d’avancement de l’amendement du statut particulier, les syndicats de l’éducation ont été informés par les responsables de l’éducation de l’approbation par le Premier ministre de la satisfaction de certaines revendications restées en suspens. En un mot, les pouvoirs publics ont été contraints de lâcher du lest pour apaiser les tensions.

    Le SNTE gèle la grève des enseignants du primaire
    Et c’est le cas puisque à l’issue de la rencontre avec la tutelle, le SNTE qui avait appelé les enseignants du primaire à une grève à partir d’aujourd’hui a tenu hier “une réunion urgente” pour évaluer la situation. Le communiqué, transmis hier, annonce “le gel de la grève prévue aujourd’hui suite aux résultats de la réunion de mercredi avec la tutelle où d’importantes informations relatives à l’amendement du statut particulier nous ont été fournies”. En attendant d’avoir la copie amendée entre les mains, le SNTE demande à ses adhérents d’attendre “les nouvelles instructions” qui seront décidées par le conseil national prévu lundi prochain pour prendre position par rapport au contenu de la nouvelle mouture.

    Le Cnapest persiste et dénonce !
    Selon un communiqué signé par le premier responsable du Cnapest, Nouar Larbi, la tutelle use de “pressions et autres intimidations” pour contraindre le syndicat à lancer un appel pour l’arrêt de la grève illimitée. “L’adhésion massive au débrayage nous a fait croire que la tutelle allait satisfaire nos revendications. Mais au lieu de cela, elle s’est tournée vers la pression sur les membres du BN pour arracher l’arrêt de la grève”, révèle le communiqué du Cnapest.
    Pis, le département de l’Éducation est allé jusqu’à “accuser le Cnapest de constituer un danger pour l’État et cache des desseins  politiques. Ce qui prouve la continuité de l’ère des accusations et des pressions que nous pensions être révolues à jamais. D’autant que la tutelle a reconnu à maintes reprises le professionnalisme de notre syndicat”. Le bureau national  du Cnapest rejette “ces menaces qui ne feront qu’accroître sa persévérance” et insiste sur le fait que “seul le conseil national du syndicat est habilité à prendre une telle décision. Le BN ne peut pas appeler à l’arrêt de la grève”. À l’issue de la rencontre avec la tutelle, le Cnapest est revenu à de meilleurs sentiments et a décidé de convoquer son conseil national pour débattre de la situation et décider de la suite à donner à la grève à la lumière des nouvelles données.

    Les revendications approuvées par le Premier ministre
    Soumises à l’arbitrage du Premier ministre, des revendications que la commission ad hoc a rejetées, ont été finalement acceptées par Ouyahia. Selon un communiqué du Cnapest, le rapport présenté par le SG du MEN, le chef de cabinet ainsi que le DRH annonce la satisfaction d’une série de revendications. Nous citerons entre autres : la révision du classement catégoriel de certains corps du secteur (directeur d’école primaire qui passe de la 12 à la 14, l’inspecteur de l’éducation de la 14 à la 17…), intégration des maîtres d’école ayant une licence et ceux ayant bénéficié de trois années de formation, création de deux nouveaux postes : inspecteur de l’enseignement primaire chargé de l’administration des écoles, inspecteur de la restauration scolaire au primaire et au moyen. Pour le cycle secondaire, les nouveautés consistent : catégorie 13 pour les nouvelles recrues, enseignants principaux à la 13, les enseignants formateurs classés à la 16, intégration au poste d’enseignant principal après 10 ans d’exercice et au poste d’enseignant formateur après 20 ans de travail. De leurs côté, les adjoints d’éducation ayant accompli 10 ans de travail passent de la catégorie 7 à la 8, ouverture du recrutement externe et de la promotion pour ceux classés à la catégorie 11. À signaler, enfin, que les modifications introduites seront applicables à compter du 31 décembre 2012.

  • La bête est lâchée ! *


    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Les chefs d’Aqmi posent leurs conditions pour libérer les 7 diplomates
    algériens enlevés au Mali : que soit immédiatement relâché un des leurs
    actuellement encerclé de toutes parts dans une villa à…

    … Hydra

    - Cette fois, c’est sûr ! Belkhadem va être éjecté ! Il va perdre la
    tête du FLN
    - Ah bon ! Mais la tête du Front, ce n’est pas plutôt Abdekka ?
    - Oui, c’est vrai. En quelque sorte. Disons que Belkhadem, c’est
    le cou du FLN, pas vraiment la tête.
    - Oui, mais si le cou est viré, la tête va tomber, non ?
    - En théorie, tu as raison. En théorie, seulement. Parce qu’en
    pratique, le FLN a plusieurs têtes.
    - Toutes rattachées au même cou ??!!
    - Non, tu penses bien ! Il y a des têtes collées aux épaulettes…
    - Tu veux dire aux épaules ?
    - Non ! Non ! Aux épaulettes. Les épaulettes se distinguant des
    épaules par leur largeur et aussi par la dureté de l’os. Il y a aussi
    des têtes directement connectées au ventre.
    - Quoi ? Une tête scotchée à un estomac !
    - Plusieurs têtes même. C’est là où on en dénombre le plus. Et
    puis, tu as des têtes reliées au bassin…
    - De mieux en mieux ! Des têtes dans le trou, c’est du joli !
    - Attention ! Il ne s’agit pas de n’importe quel bassin. D’ailleurs,
    tout comme il a plusieurs têtes, le FLN a plusieurs bassins
    aussi.
    - Mais c’est un monstre que tu décris là ! Comment peut-on
    avoir ainsi plusieurs bassins ?
    - Et pourtant, c’est la réalité. Y a les bassins miniers. Y a les bassins
    pétroliers. Y a les bassins gaziers. Et dernièrement, ils ont
    encore réussi à lui greffer des bassins aurifères, au Front !
    - Mais avec autant de têtes collées à autant de parties du corps,
    comment il fait pour s’habiller, le Front ?
    - Faut dire que depuis quelques années, il s’habille très peu. On
    peut même dire qu’il se déshabille plus qu’il ne s’habille. Encore
    un ou deux effeuillages, et le Front va être complètement nu.
    - Mon Dieu ! Un Front sans cou, avec plusieurs têtes, plusieurs
    bassins et rien sur la peau, c’est l’attentat à la pudeur, non ?
    - Belkhadem a bien tenté de mettre un voile sur la bête, mais ce
    voile s’est transformé en linceul pour lui. Et maintenant, le
    monstre est lâché.
    - Remarque ! Avec l’allure qu’il a, il ne tardera pas à être repéré,
    peut-être même mis hors d’état de nuire, non ?
    - Qui va oser l’arrêter ? Qui ?
    - Ben… ceux qui ont le Front au cœur
    - Le Front au cœur ? Je ne vois pas. Ceux que je connais ont les
    dents accrochées à son estomac ou aux bassins, mais le cœur,
    walou…
    - Le Front aurait plusieurs têtes, une quantité de bassins, mais
    pas de cœur ?
    - Si ! Si ! Il en a eu un. Y a longtemps. Mais il s’est arrêté de
    battre.
    - Et depuis, privé de cœur, comment il fait pour vivre, ce Front ?
    - Comme tout le monde, khouya ! Il fume du thé et arrive ainsi à
    rester éveillé au cauchemar qui continue.

  • Algerie watch

    Le bâtonnat refuse de plaider devant les huissiers de justice

    La grève des greffiers suivie à 92%, selon le syndicat

    El Watan, 11 avril 2012

    Les greffiers ont entamé, aujourd’hui, une grève de trois jours. «L’écho est très favorable.

    La grève a été suivie à 92% au niveau national», a déclaré Mourad Ghedia, secrétaire général du syndicat des greffiers affilié au Snapap. Ainsi, le représentant des greffiers s’est montré très satisfait des résultats de cette action, annonçant également la tenue d’un rassemblement samedi prochain devant le ministère de la Justice. «Nous demandons la satisfaction de nos revendications dont la liste est au niveau de cette institution depuis le 11 février 2011», a-t-il réitéré. Mais sur le terrain, certains tribunaux ont fonctionné durant la matinée d’hier, notamment ceux traitant les affaires criminelles. Les tribunaux de première instance ont tout de même tenté de tenir les affaires programmées.

    Les audiences ont-elles été tenues sans la présence des greffiers ? Inconcevable ! D’après les témoignages des avocats, certains tribunaux de première instance ont fait appel aux huissiers de justice pour remplacer les greffiers. «C’est une procédure illégale», a expliqué maître Sidhoum contacté par téléphone. Mais la justice a procédé ainsi. Devant cette situation, les avocats constitués dans les affaires programmées pour la journée d’hier ont demandé le report des audiences.

    Ainsi, «au niveau des tribunaux de Bir Mourad Raïs et de Baïnem, les affaires programmées ont été reportées en bloc», a constaté Me Boumerdaci contacté par nos soins. Idem pour le tribunal Abane Ramdane. Le bâtonnat a refusé de cautionner la procédure du remplacement des greffiers par les huissiers de justice. «Ils ont le droit de réclamer leurs droits», ont soutenu les deux avocats. «Nous avons demandé le report de toutes les affaires, pour manifester notre solidarité avec les greffiers d’une part. D’autre part, nous ne pouvons pas cautionner cette procédure illégale», a souligné Me Sidhoum.

    Par ailleurs, le représentant des greffiers dénonce les pressions que subissent ses confrères sur le terrain. «Une greffière a été agressée ce matin (hier matin) par un autre greffier qui n’adhère pas à ce mouvement au niveau de la cour d’Alger», a condamné M. Ghédia. Il convient de rappeler que cette action intervient suite à une manifestation des membres du bureau national du syndicat devant le siège du ministère de la Justice. Une manifestation qui s’est avérée sans écho. La revendication majeure des greffiers demeure le statut particulier qui soit en mesure d’améliorer leurs conditions socioprofessionnelles.

    Djedjiga Rahmani


    Grève des fonctionnaires de la justice

    par Houari Saaïdia & A. M., Le Quotidien d'Oran, 11 avril 2012

    Les fonctionnaires de la justice, à leur tête le corps de greffe, ont entamé hier une grève nationale de trois jours. Contrairement au débrayage de fin février 2011, qui était plutôt improvisé, celui-ci intervient à l'appel d'un syndicat, le Conseil national des fonctionnaires de la justice, affilié au syndicat autonome Snapap.

    En effet, samedi 31 mars dernier, cette section syndicale avait, au terme d'une réunion tenue à la Maison des syndicats de Dar El-Beïda, donné au ministère de tutelle un ultimatum jusqu'au 10 avril pour la concrétisation de tous les engagements qu'il avait donnés l'an dernier en réponse aux revendications des fonctionnaires de la justice. «En réponse à la volonté des fonctionnaires de la justice, il a été décidé à l'unanimité de demander au département de tutelle de concrétiser sur le terrain les revendications pour lesquelles elle s'est engagée. Le 10 avril est la date butoir fixée pour une grève générale de trois jours», avait prévenu alors le syndicat dans un communiqué. Hier, il est passé à l'action. Bien qu'en mal de représentativité jusque-là, ce syndicat émergent semble avoir réussi le défi de se faire entendre dans les quatre coins du territoire national, puisque son appel à la grève a été observé dans la quasi-totalité des juridictions du pays. 95%, selon un représentant syndical. Un chiffre qui n'a pas pu être vérifié, les maintes tentatives d'avoir le son de cloche du côté du ministère de la Justice n'ayant pas abouti. Sur le terrain, en tout cas, la situation qui prévalait durant la journée d'hier dans la plupart des 36 cours du pays et les tribunaux qui en dépendent était marquée par un arrêt de travail collectif observé, dans un premier temps, par le personnel de greffe en début de matinée, et ensuite, au fil des heures, par les corps communs qui ont rejoint leurs collègues grévistes.

    Dans l'après-midi, l'impact de la grève sur le fonctionnement des tribunaux a atteint son pic. De tous les services, celui du casier judiciaire en était le plus perturbé. Dans certaines structures à l'instar de la cour d'Oran, cette prestation a été carrément mise à l'arrêt à cause de la grève, non sans faire grincer des dents parmi les nombreux citoyens qui sont revenus bredouilles. Les greffiers préposés aux guichets n'ont pas rejoint leurs postes, tout comme les techniciens qui assurent le fonctionnement de ce réseau informatique national, mais également les autres connexions reliant les différentes structures du secteur. Du coup, le service du courrier électronique inter-tribunaux, ce canal d'échange d'informations et de communication très important, n'était pas en reste. Dans nombre de cours, même le service minimum n'a pas été assuré. Si les audiences et autres actes de présentation, annulés faute de greffiers, peuvent être reportés sans grandes conséquences, il en est tout autre s'agissant des procédures d'appel et de pourvoi en cassation, lesquels sont soumis à des délais légaux stricts.

    Pire, le débrayage des fonctionnaires de la justice n'est pas resté confiné entre les murs des tribunaux, il s'est propagé même -du moins dans certaines wilayas- aux différentes commissions électorales locales mises en place en prévision des législatives du 10 mai, puisque les greffiers désignés ont décidé de boycotter le travail au sein de ces instruments électoraux durant les trois jours de grève, selon nos informations.

    A Constantine, le personnel des greffes au niveau du siège de la cour de Constantine et des tribunaux de Ziadia et du Khroub, soit un effectif total de 8OO travailleurs, nous a-t-on indiqué, ont répondu à l'appel à la grève. Rencontrés hier matin au niveau de la cour, des greffiers nous ont déclaré que leur corps a été complètement exclu des bénéfices induits par la réforme du secteur de la justice. Parmi les revendications non encore satisfaites, selon les grévistes, l'annulation pure et simple de l'actuelle loi régissant le corps de greffe judiciaire, texte assimilé à un «code pénal», en ce sens, arguent-ils, que «ces dispositions ne contiennent que les sanctions pénales encourues par le greffier en cas d'erreurs commises lors de ses tâches administratives quotidiennes, mais pas un seul petit chapitre concernant ses droits». Ils appellent les autorités compétentes à soumettre, dans les plus brefs délais, le nouveau statut de greffiers au débat et à l'enrichissement au niveau de chaque tribunal. Aussi, les fonctionnaires du greffe réclament que leur corps soit détaché de la Fonction publique et placé sous la coiffe de la Justice, au même titre que celui de la magistrature. L'inexistence d'un plan de gestion de carrière, la dépendance au parquet général et non au greffier en chef en matière d'attribution des tâches, la non-indemnisation pour les heures supplémentaires et les permanences…, autant de faits déplorés par les concernés, tous grades confondus, commis-greffiers, greffiers, divisionnaires ou greffiers en chef. Dans le registre «œuvres sociales», les greffiers disent avoir été victimes d'une vraie arnaque. «Dans la foulée de ces démarches entreprises au lendemain de notre action de protestation de février 2011, le ministère de la Justice avait signé deux conventions, avec Condor et Chevrolet portant respectivement sur l'achat avec facilité d'électroménagers et de véhicules touristiques respectivement. Au niveau de la cour d'Oran, pour ne citer que cette structure, des dizaines de fonctionnaires ont sitôt constitué un dossier qu'ils ont déposé auprès du délégué chargé des œuvres sociales. Quatorze mois sont passés et toujours rien. Pas la moindre réponse. On a appris dernièrement que c'est tombé à l'eau. Nombre de nos collègues courent toujours pour se faire rembourser leur premier versement, mais en vain. Ces conventions n'étaient en fait que la poudre aux yeux», déplore un greffier à la cour d'Oran, qui en appelle au ministre de la Justice par intérim, Ahmed Noui, pour qu'il vérifie par lui-même cette affaire, qui, à son avis, «résume à elle seule le manque de considération, voire le mépris avec lequel on traite le corps des greffiers».

    Pour rappel, le secteur de la Justice avait été paralysé une semaine durant, du 17 au 23 février 2011, par une grève générale des fonctionnaires de la justice, avant que le gouvernement ne parvienne à désamorcer la crise grâce notamment à la promulgation d'un décret exécutif instituant le régime indemnitaire des personnels des greffes des juridictions, paru au JO du 23 février 2011, ainsi qu'un accord officiel entre le ministère de la Justice et la «Coordination nationale des fonctionnaires des greffes de la justice», composée des délégués des greffiers issus des 36 cours. L'accord soulignait en conclusion que «la tutelle s'est engagée à exécuter ses promesses qui consistent en six points revendiqués par les greffiers et à étudier cinq autres points en concertation avec d'autres instances du gouvernement». Le premier point portait sur une augmentation de salaire, avec effet rétroactif à dater de janvier 2008, après l'instauration de quatre nouvelles primes et indemnités, à savoir: la prime d'astreinte judiciaire (mensuelle, 40% du salaire de base), la prime de rendement et de qualité d'exécution des tâches (mensuelle, de 0 à 30%), l'indemnité sur la responsabilité personnelle (mensuelle, 40%) ainsi que la prime de caisse pour le personnel chargé du recouvrement des frais de justice et autres taxes (trimestrielle, entre 5.500 et 1.500 DA, selon le poste).

    Excepté cela, les autres engagements n'ont pas été suivis d'effet à ce jour, à savoir: «régulariser la situation au profit des fonctionnaires occupant des logements de fonction par une cession de ces biens immeubles, faire bénéficier les greffiers des différentes formules de logements attribuées par l'Etat, assurer le transport pour ce personnel dans le cadre des œuvres sociales en commençant par les grandes cours en attendant sa généralisation progressivement, le maintien d'une relation avec le seul syndicat élu par la corporation et diligenter des enquêtes sur les cas d'abus de mauvais traitement déplorés par certains greffiers dans l'exercice de leurs fonctions». Concernant les cinq revendications, que le ministère avait annoncé qu'il allait étudier ultérieurement, elles concernaient «la révision du statut des greffiers, notamment en ce qui concerne le système disciplinaire et la promotion, l'accès aux postes supérieurs, l'indépendance de la gestion des personnels des greffes, l'indemnisation sur les heures supplémentaires, la prime de zone (le Sud), notamment».



    Rassemblement et lettre ouverte à Bouteflika

    Les travailleurs du nucléaire en colère

    Rien ne va plus aux centres de recherche nucléaire d’Alger, de Draria et de Birine. Sous tutelle du Commissariat à l’énergie atomique (Comena/MEM), les chercheurs du centre d’Alger ont décidé d’observer, aujourd’hui, un rassemblement devant leur direction pour protester contre la démarche unilatérale adoptée par le gouvernement dans la confection de leur statut.

    De son côté, l’ensemble du personnel du centre de recherche nucléaire de Birine (chercheurs, soutien à la recherche, soutien technico-administratif), dénonçant une multitude de problèmes qui persistent depuis de longues années, ont décidé, en ultime recours, de saisir le premier magistrat du pays pour lui faire part de doléances relatives aux problèmes récurrents que connaît leur secteur.
    Ce secteur à vocation nucléaire souffre, selon les plaignants, depuis plus de 20 ans de l’absence d’un statut adapté qui réponde à sa spécificité et aux aspirations de ses travailleurs, toutes catégories confondues.

    Pour remédier aux carences induites par la gestion obsolète des carrières des employés, un projet de statut a été élaboré par l’administration du Comena et transmis aux autorités gouvernementales pour examen en vue de son approbation. Ce document était un espoir pour ces travailleurs ; seulement ces derniers se disent étonnés de constater que la version finale intégrale du projet de statut n’a pas été remise pour consultation au partenaire social : «Le Comena refuse de mettre à la disposition des travailleurs, à travers leurs représentants légitimes, la dernière version du projet de statut pour consultation sous prétexte qu’il ne s’agit pas d’une convention collective, qu’il est spécifique et distinct de la Fonction publique et, à ce titre, non négociable», expliquent les travailleurs de ce centre.

    La préoccupation majeure de ces travailleurs demeure la version finale du contenu du statut spécifique. «Nous avons fait part de nos doléances au premier responsable du Comena et au ministre de tutelle et nous leur avons demandé d’initier un dialogue serein afin d’élucider cette confusion et d’éviter les incompréhensions ou les mauvaises interprétations, mais en vain», regrettent-ils.
    Cette situation de fin de non-recevoir a exaspéré les personnels du Centre et a donné lieu à un vaste mouvement de protestation. Comme ultime tentative, les travailleurs sollicitent l’intervention du chef de l’Etat pour mettre fin à ce «mépris caractérisé et éviter à un secteur aussi stratégique et sensible davantage d’arbitraire et d’instabilité».

    Les chercheurs et assimilés de Birine prient le premier magistrat du pays de rappeler et d’instruire les autorités concernées en charge du dossier de statut en vue d’énoncer des dispositions statutaires spécifiques, applicables aux personnels du Comena, tout en rétablissant l’ensemble des travailleurs dans leurs droits.
    Par ailleurs, les travailleurs du centre ont dénoncé l’entrave à l’exercice de leur droit syndical par le premier responsable et ce, suite à la mise en place d’une section syndicale au profit du personnel du centre. Ceci est interprété par les contestataires comme «une démonstration manifeste du verrouillage de toute possibilité de dialogue et en même temps une transgression gravissime des lois de la République».
    Nabila Amir


    Réclamant une augmentation des salaires

    Les travailleurs du groupe avicole du Centre en colère

    Des représentants des travailleurs des différentes filiales du Groupe avicole du Centre ont tenu hier un rassemblement devant leur direction générale pour réclamer «l’amélioration des conditions socioprofessionnelles».

    «Nous avons frappé à toutes les portes pour exiger nos droits ayant trait à l’augmentation des salaires et à la considération, en vain», expliquent les représentants de la Coordination syndicale de l’entreprise relevant de l’UGTA. Selon M. Mecili, secrétaire général de cette coordination, «les travailleurs vivent une situation sociale médiocre». Un travailleur occupant le poste de chef de projet estime que son salaire est en deçà des efforts fournis : «Je touche 26 000 DA après 5 ans de carrière alors que nos homologues du privé font presque le double.» La revendication principale est liée donc à la hausse des salaires, puisque selon les protestataires «une grande partie des travailleurs sont payés au SNMG».

    La direction générale estime pour sa part que la situation financière que traverse l’entreprise ne peut permettre une quelconque révision des salaires. «L’entreprise vient tout juste de débloquer l’augmentation des salaires dans le cadre de la convention collective et à effet rétroactif. La trésorerie ne pourrait faire face à une autre augmentation», affirme M. Afroukh, président du directoire de ce groupe.
    Les syndicalistes se disent «déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à l’aboutissement des revendications». Les protestataires se sont séparés avec la décision d’organiser une journée de grève dimanche. «Et si aucune suite n’est donnée à notre mouvement de protestation, une grève illimitée sera à l’ordre du jour», menacent les syndicalistes.
    Fatima Arab


    A l’appel du cnapest

    La majorité des lycées paralysés

    Par : Malika Ben, Liberté, 11 avril 2012

    Un refus catégorique a été signifié par les responsables du Cnapest convoqués par la tutelle qui leur a demandé d’arrêter la grève.

    Le département de Benbouzid ne sait plus à quel saint se vouer pour mettre fin à la tension qui gagne de plus en plus les établissements scolaires.
    Pris entre les revendications des syndicats et la position des représentants de la commission ad hoc en charge d’examiner l’amendement du statut particulier des travailleurs de l’éducation,
    M. Benbouzid fait face à une situation inextricable. Le secrétaire général et le chef de cabinet du ministère ont échoué, hier encore, dans leur tentative de convaincre les responsables du Cnapest à geler le débrayage des enseignants. La grève illimitée entamée hier à travers tout le territoire national a été largement suivie. Le responsable de la communication du Cnapest évoque un taux de suivi atteignant les 95% dans la majorité des lycées du pays. “Le taux de suivi de la grève se situe entre 80 et 95%. Pour ce qui est de la capitale, le suivi était de 90% à Alger-Ouest, 80% à Alger-Est et 65% à Alger-Centre”, souligne Messaoud Boudiba. Le suivi massif du débrayage a, semble-t-il, créé la panique au département de l’Éducation qui a opté cette fois-ci pour la souplesse et non les menaces. En effet, le ministère de l’Éducation nationale s’est empressé, hier matin, de contacter le Cnapest pour une rencontre dont le seul point inscrit à l’ordre du jour est la grève des enseignants. “Le secrétaire général et le chef de cabinet au ministère de l’Éducation nous ont demandé d’arrêter la grève”, révèle le chargé de communication du Cnapest. Une demande refusée par le syndicat soutenant que “l’action de débrayage a été prise par le conseil national et il est le seul habilité à l’arrêter”. Mais faudrait-il encore qu’il y ait une raison valable voire concrète pour cela. “Le conseil national attend l’évolution de la situation voire la satisfaction des revendications formulées pour en décider de la suite. Sans cela, la grève se poursuivra”, ajoute Boudiba.
    Pour tenter d’apaiser la tension, les deux responsables de la tutelle ont demandé au syndicat d’attendre la fin des négociations pour décider d’une éventuelle action de protestation.
    Le Cnapest a rejeté cette proposition en leur rappelant que “le même scénario a été vécu en 2008. Toutes nos revendications que la tutelle a pourtant acceptées, ont été rejetées par la commission ad hoc.” “La grève, avant l’aboutissement du statut amendé, est un message pour la commission. Car une fois les négociations achevées sans la satisfaction des doléances, le pourrissement sera inévitable. Nous ne pourrons plus contrôler la situation”. Le Cnapest persiste et signe “le débrayage se poursuivra jusqu’à la satisfaction des revendications qui ne sont en fait qu’un simple rattrapage des lacunes et injustices entre les secteurs”.

    M B

  • On a les résultats du labo, les cocos !


    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Le FLN va se doter d’une nouvelle direction. Mon petit
    doigt me dit que ça va être une…

    … direction assistée !

    Je me demande pourquoi les adeptes du «laissons les islamistes gérer, puis nous jugerons sur pièce» ne pipent mot depuis quelques heures. Des heures particulières, puisque le pouvoir islamiste en Tunisie (eh ouais, c’est aussi cela la réalité) a lâché ses chiens, ses gaz et ses troupes antiémeutes contre des manifestants démocrates. C’est tout de même un phénomène étrange que ce silence des personnes qui nous conseillaient, il n’y a pas si longtemps de cela, de nous inoculer la peste verte dans les années 90 pour voir les effets secondaires ensuite. Ben là, y a plus besoin mes cocos ! On a les résultats du labo. La peste verte, une fois au pouvoir, n’est pas elle non plus avare en clebs, en gaz lacrymogènes et en matraques au clair. Vous en doutez ? Revoyez les images de l’avenue Bourguiba et vous prendrez toute la mesure de ce que peuvent faire les frères barbus une fois installés sur le koursi. Un pouvoir islamiste, ça réprime aussi, sinon plus qu’un pouvoir dit de «junte militaire» ou un pouvoir dit «civil» ou encore un pouvoir dit «normal ». Remarquez, personnellement, je n’avais point besoin de cette expertise tunisienne. Depuis les exactions du régime des ayatollahs, immédiatement après le retour d’exil de Khomeiny en Iran, j’avais pu apprécier» l’utilisation des grues sur les principales places de Téhéran, à des fins de pendaisons collectives. Non ! Moi, ça va ! Je n’attendais pas Ghannouchi pour me faire une idée sur ce que peut être un régime intégriste. Ce que j’en dis, c’est juste pour les mecs et surtout les nanas qui nous exhortent à longueur de colloques et de «contributions lumineuses» à laisser une chance à l’islamisme de gouverner. Ben non ! Désolé ! L’islamisme est une doctrine totalitaire qui appuie ses programmes de gouvernance sur la violence, aussi. Et je ne suis pas encore totalement maso pour me prêter à ce genre d’exercices. Notamment lorsque je vois que ceux qui nous préconisent de passer par cette médication intégriste, ceux qui jurent qu’il faut «essayer ça aussi» pour espérer vraiment nous en sortir et en être vaccinés ne sont pas là pour vivre intensément ces moments avec nous, in situ et vivent carrément sous d’autres cieux où ils professent leurs théories. Un comble ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • Paralysie totale des cours et des tribunaux !

    La grève nationale des greffiers largement suivie

     

    Par : Malika Ben

    Des huissiers de justice ont été sollicités pour remplacer les greffiers des tribunaux. Ce qui n’a pas été du goût des avocats qui ont préféré demander le renvoi de leur dossier.

    Le conseil national des fonctionnaires de la justice, affilié au Snapap, a réussi, hier, son test de vérité ! Le premier jour de la grève a été marqué par un large suivi. Cours et tribunaux du territoire national ont été complètement paralysés dès les premières heures de la matinée par le débrayage des greffiers. À Alger, tous les tribunaux étaient à l’arrêt. Seuls les greffiers de la cour du Ruisseau ont assuré le service de la matinée.
    Les tribunaux ont été plongés dans une ambiance indescriptible et une cacophonie totale. Nul ne s’attendait à ce que les greffiers passent à l’action et “statuent” sur l’arrêt total des activités et autres missions des instances judiciaires. Seul un service minimum était assuré pour les prestations urgentes telles que la délivrance des permis d’inhumer, le dépôt de recours, appel et pourvoi en cassation. Une fois de plus, des huissiers de justice ont été appelés à la rescousse pour siéger aux postes de leurs collègues greffiers, mais ceci n’a pas été du goût des robes noires qui ont préféré demander le renvoi de leurs dossiers. La tenue de ces audiences est la seule activité que les tribunaux et des cours ont tenté de ne pas bloquer mais le reste des missions, dont les greffiers sont chargés, ont été totalement paralysées. Selon le premier responsable du conseil du Snapap, “le procureur adjoint et le greffier en chef de la cour d’Alger ont fermé les portes pour que les greffiers ne puissent pas sortir de leur bureau”. Mourad G. dénoncera “la diffusion avant-hier d’un communiqué falsifié portant en-tête du syndicat et signé à mon nom et commençant par des versets coraniques appelant au gel de la grève”. Une ruse qui n’a pas servi puisque le mouvement a été suivi “largement”. C’est pratiquement du “100%”, selon le syndicat. Une première pour le secteur de la justice dont les moindres protestations sont étouffées à leurs premiers balbutiements. Jamais, en effet, un appel à la protestation d’un syndicat du secteur n’a été suivi d’une telle mobilisation. “Même les greffiers du syndicat dit de la tutelle ont répondu au mot d’ordre. Preuve que le malaise est profond”, révèle un membre du bureau exécutif provisoire du syndicat de la tutelle. Et de faire remarquer que cette grève retardera l’examen des recours déposés par les candidats aux législatives au niveau des tribunaux administratifs. À signaler, enfin, que les greffiers luttent depuis des années pour l’amélioration de leurs conditions de travail et leur protection des abus de leurs supérieurs hiérarchiques.

  • De l’UPM au Sahel, ou « les identités meurtrières de l’Algérie ».

     

    Zineb Azouz

    A la suite du grand incendie de Rome en 64, Néron qui fût désigné par la rumeur populaire accusa à son tour une classe d’hommes abominés et que l’on nommait vulgairement les chrétiens, ces hommes qui ne croyaient ni à la légitimité de Néron ni à celle de ses divinités furent pourchassés et horriblement suppliciés. C’est ainsi qu’une loi interdisant carrément les chrétiens fût instituée par l’empereur Néron (l’institutum neronianum) alors que c’est le sénat de l’époque, seul, qui avait pour prérogatives de promulguer des lois sur les associations.
    On sait aujourd’hui à propos de ce cas d’école de manipulations, qu’il n’y a aucune preuve de l’implication du sanguinaire Néron dans cet incendie qui ravagea Rome pendant près de six jours laissant environ 25% de la population sans abri, on ne saura même jamais si cet incendie est juste caniculaire ou criminel, par contre on sait à quel point « l’institutum neronianum » se retourna un jour contre le capitole de Rome.
    Il est en effet plus utile et même plus facile de nos jours de décrypter les mécanismes des mensonges, des passe-droits, des complots et des chats gris, en passant par Néron que par les places boursières du « bon sens » et du politiquement correct.
    Pourtant il suffit parfois de faire appel à des rudiments de géographie, voire même d’élémentaires tracés de pipe-line, de photos satellites notoires de richesses enfouies ou de simples relevés de transferts de fonds pour se rendre compte que comme, Néron, nos actions ne sont en fin de compte que des réactions à des embrasements qui nous échappent.
    L’embrasement du Sahel, amazigh-land ou charia-land ?
    L’Algérie que l’on cherchait à tout prix voir activer dans les eaux bleues de l’UPM si chère à Sarkozy, se retrouve depuis peu rattrapée ou lestée par son amazighité, mais son amazighité version hommes bleus du sud, les amazigh aux yeux bleus du nord ayant fait leurs temps.
    Cette amazighité d’une grande partie du Sahel ne semblait jusque là intéresser que quelques berbéristes à la recherche du grand Amazigh-land, mais des berbéristes Algériens davantage et dont le ou les sites relatent de plus en plus les exactions subies par les Touaregs en Libye, au Mali et ailleurs.
    Côté occidental on n’évoquait cette zone grise que pour parler de l’AQMI et des enlèvements de touristes par ces bandits du désert tantôt présentés comme des raquetteurs, tantôt comme des mercenaires formés par Kadafi, tantôt des déserteurs de l’armée « convertis » par le GIA et le plus souvent comme des plénipotentiaires d’El Quaida et ayant pout mission bien sûr de mener le Jihad islamique en vue de construire, au Sahel, j’imagine la charia-land. On ne jugeait d’ailleurs jamais utile de dire si ces Jihadistes étaient des arabes ou des berbères, tant il est évident que le terrorisme est une force supra-nationale et que le berbère, présenté en occident comme le blanc laïque est une victime du barbu arabe.
    Autant de clichés très utiles, surtout qu’au Sahel presque tous les hommes se couvrent le visage, avec cet accoutrement inévitable au désert, il est en effet très difficile de reconnaître le barbu du berbère, du blanc ou du noir. Toutes les identités deviennent alors meurtrières.
    Donc jusque là on savait, et pour le grand bonheur des théoriciens du discours sécuritaire, que l’AQMI sévissait au Sahel et menaçait plus d’un pays (on avait juste remarqué que ces Jihadistes n’avaient pas été trop encombrants pendant la guerre sainte de l’OTAN en Libye), pourtant l’embrasement du nord du Mali, et du moins officiellement, n’est essentiellement dû qu’au mouvement de libération de l’Azawad, un mouvement qui n’est pas né hier, et dont les acteurs sont des Touaregs.
    Les militaires putschistes n’ont eu de cesse de rappeler qu’ils ne sont motivés que par l’unité nationale menacée par les indépendantistes Azwadis. Au-delà des discours, il y a lieu de rappeler encore une fois que les populations déjà accablés se retrouvent encore une fois les otages de guerres, de vendetta, d’exodes et de drames humanitaires en tout genre.
    Et c’est là qu’encore une fois, El Quaida apparaît sur la scène avec une identité clairement « Targui » cette fois-ci et voulant bien sûr avant tout imposer au nord du Mali la Charia, alors que les indépendantistes Azawadis se disent laïques.
    Pendant les événements de Libye, l’entité et l’identité des berbères de Nefoussa ont été exploitées par les opposants de Kadafi qui n’ont eu de cesse de rappeler par exemple que les habitants de cette région n’avaient même pas le droit de parler ou de chanter dans leur langue, mais cette sympathie n’aura duré qu’un temps et on sait depuis avec quelle cruauté les Touaregs de Sebha sont bombardés ; c’est dire à quel point la question de l’amazighité placée dans les grandes stratégies n’est utile que dans un seul sens.
    Les extorsions de vote sous le ciel de l’AQMI Tamazight.
    Quel casse-tête pour nos gouvernants qui doivent jongler entre l’obligation diplomatique de défendre l’intégrité territoriale du Mali, l’obligation morale et « identitaire » de ne pas lâcher les Touaregs, nos frères Amazighs, et l’obligation endémique de dénoncer bien évidement El Quaida pour appeler en renfort qui de droit, entretenir de fait un rôle beaucoup plus sympathique dans le monde des civilisés et surfer dans le statu quo de ceux qui gèrent par procuration, au jour le jour, sans objectif autre que de se maintenir en place.
    Si le Sahel est déstabilisé par des revendications identitaires historiques liées à l’amazighité d’une grande partie de ce territoire et au droit légitimé d’un peuple séculaire à s’émanciper de la misère et de tous les jougs, l’Algérie ne pourra pas se contenter de singer trop longtemps le discours diplomatique Français qui ne consiste qu’à rappeler les principes de la sacralité des frontières des pays Africains, héritage des colonisations.
    Notre premier ministre en campagne à Tamanrasset est venu rappeler l’unité territoriale, culturelle et cultuelle du pays, les dangers de l’AQMI et démentir par la même occasion l’appel des « tribus » de Tamanrasset au Boycott, la boucle est bouclée !
    Vous l’aurez remarqué, par ici on ne parle pas de Arouch, mais de Tribus, sans trop oser rentrer dans les détails ni même prononcer le mot « touareg », Ouyahia qui connaît pourtant bien la région sait qu’il y a tribu et tribu, il y a les Imajaghan et il y a les Bellas, il y a surtout que les Touregs qui sont en réalité éparpillés sur au moins cinq pays sont présentés aujourd’hui comme des indépendantistes armés en passe d’être dominés par l’AQMI et « d’offrir » un territoire islamique au cœur du Sahel ; Un croquis dangereux qui pourrait attiser les appétences et les revanches de plus d’un fou.
    Printemps, Rabiie ou Tafsut : La tartuferie multinationale et multilingue.
    La communauté internationale qui dit encourager les printemps arabes et la grogne des grandes capitales de cette région ne peut plus continuer à se moquer des douleurs de ceux qui sont loin des grandes métropoles et des stratégies rentables en encourageant sans pudeur les affranchissements des peuples sur fond confessionnel et identitaire quand le processus est dirigé contre le chiisme Iranien et en fermant les yeux sur les supplices d’ailleurs en leur greffant à chaque fois cette bouture meurtrière, cousue de fil blanc et répondant au nom de l’AQMI ou de l’El Quaida.
    Ces peuples oubliés par l’histoire et les caméras, ces nomades affamés et spoliés qui ont hérité des frontières du saucissonnage de l’Afrique par les ex-colonies, souffrent aujourd’hui, toute confession, toute langue et toute identité confondues, comme tous les peuples d’Afrique et du tiers monde arabe d’abord et avant tout des régimes illégitimes, des répressions chroniques, des dictatures et de l’absence d’espoir. Ils ne se révoltent pas pour revendiquer une identité mais pour vivre en paix sous le seul étendard de la justice et de la dignité. Que ce printemps s’appelle Tafsut ou Rabiie, ses fleurs semblent toujours enfouies sous des bottes et des RAFFINERIES.
    La donne de l’AQMI qui vient se greffer sur des mouvements indépendantistes change la mise et autorise des moyens radicaux pour contenir ces territoires, une chance en or pour ceux qui veulent faire du Sahel le Mirador-land des réserves en or noir.
    Encore une fois le terrorisme vient briser les élans des peuples et leurs aspirations à s’émanciper de la misère, de l’oppression, de la famine, des tutelles, des bottes et des boots.
    Et en Algérie, après nous avoir agité le chantage du « tu votes ou on appelle l’OTAN », d’autres nous ont servi « Tu votes ou l’AQMI va se fâcher » et voilà avec ce qui se passe au Mali qu’une autre missive semble nous être adressée : « tu votes ou on divise le pays » !
    Constantine, le 07 Avril 2012.
    Zineb Azouz.

  • La France soutient la mascarade électorale en Algérie

     

      ]

    Communiqué de presse de Rachad

     

    5 avril 2012

     

    Alors qu’un mois nous sépare de la mascarade électorale qui se prépare en Algérie, la chambre d’instruction de la cour de Paris a décidé que le docteur Mourad Dhina, cofondateur et membre du Secrétariat du Mouvement Rachad, sera maintenu en prison jusqu’au 6 juin, soit après ces « élections », afin que le procureur obtienne « un complément d’information » auprès d’Alger. Cela fait maintenant onze semaines que le Dr Dhina est détenu, suite à une demande d’extradition du régime militaire algérien, datant de 2003, qui accuse le Dr Dhina d’avoir commis de prétendues actions terroristes à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999.

     

    Rachad constate que cette décision va en contresens des propos de la présidente de la cour qui avait observé, lors de l’examen du 21 mars, que la demande d’extradition adressée par Alger n’était pas circonstanciée sur les faits. Elle est aussi en contradiction avec le constat de l’avocat général selon lequel « un certain nombre d’obligations ne sont pas respectées, la première qui parait la plus évidente est de savoir quel est l’objet de la demande ».

     

    Rachad observe que cette décision va en contresens de la justice puisque le régime d’Alger poursuit le Dr Dhina dans une affaire dans laquelle le principal accusé a été jugé le 20 juin 2005 et a été acquitté. Au cours du procès et de l’audition de ce dernier par le juge algérien, cet accusé a mis hors de cause le Dr Dhina. La justice française maintient donc le Dr Dhina en détention afin de statuer sur son extradition dans une affaire où le principal accusé – arrêté et torturé – a été acquitté. La justice française va aussi à l’encontre de la justice d’une démocratie robuste, celle de la Confédération helvétique qui a toujours refusé de donner suite aux demandes d’extradition du régime militaire algérien pour de prétendues actions terroristes sur son propre territoire.

     

    Rachad considère que cette décision est motivée politiquement pour écarter Dr Dhina de la scène politique et médiatique nationale à ce moment crucial où la véritable opposition au régime militaire algérien tente de mettre à nu le caractère factice des « réformes politiques » prescrites par le DRS, qui incluent le processus électoral corrompu en cours.

     

    Rachad condamne ce maintien en détention à caractère manifestement politique et appelle les autorités françaises à libérer un homme politique algérien qui œuvre pacifiquement pour la liberté, la démocratie et l’Etat de droit dans son pays.

     

    Rachad appelle les Algériens à l’intérieur comme à l’étranger, ainsi que les partisans de la liberté et des droits de l’homme à continuer à soutenir le Docteur Mourad Dhina et à faire pression sur les autorités françaises par des moyens pacifiques pour obtenir sa libération.

     

    Rachad continuera à mobiliser l’opinion algérienne et arabe pour la tenir informée des dérives de la justice française et du soutien du gouvernement français au régime despotique et corrompu d’Alger.

     

    Le secrétariat du Mouvement

  • FLN : retrait de confiance à Belkhadem

    ils étaient plus de 220 membres du comité central à demander son départ

     

    Par : Azzeddine Bensouiah

    La cour du siège central du FLN était hier le théâtre d’un putsch initié par les redresseurs et les pro-Benflis scandant : “Belkhadem dégage !”

    Les frondeurs ont réussi à rassembler leurs troupes, mais pas seulement, puisque les redresseurs et les pro-Benflis se sont joints au concert pour crier tous ensemble : “Belkhadem dégage !” sous les fenêtres de ce dernier. Dehors, une forte présence policière est constatée. Discrète et se tenant loin des locaux du FLN, elle était là pour parer à un éventuel débordement, lequel n’aura pas lieu.
    La session extraordinaire à la quelle les frondeurs avaient appelé ne s’est pas tenue. “On ne peut pas tenir une réunion dans une cour. Une session ordinaire, cela suppose que les cadres s’expriment et débattent”, explique Boudjemaâ Haïchour.
    Les gardes du corps de Belkhadem étaient sur place. Lui “se cacherait dans son bureau et nous regarde de derrière les rideaux”, affirment beaucoup de cadres.
    Les frondeurs ont été empêchés de tenir leur réunion au sein du siège central du parti. La salle de réunion était fermée et les téléphones des cadres du parti, qui disposent de bureaux au sein du siège, coupés.
    N’empêche, ils étaient nombreux, hier, à Hydra. Les frondeurs affirment avoir dépassé les deux tiers des membres du Comité central. On continuait, d’ailleurs, dans la cour à rassembler d’autres signatures. Les redresseurs ont fait une entrée remarquée, longuement saluée par la foule. Mohamed-Seghir Kara nous dira que “ce qui nous réunit, c’est le départ de Belkhadem”. Si Affif et, tardivement, Saïdani arrivent au siège central du parti, visiblement gênés de ne pas jouer les premiers rôles. Si Affif a d’ailleurs perdu son sang-froid devant un journaliste qui lui rappelait qu’en tant que membre du bureau politique, il avait cautionné les listes concoctées par la direction du parti.

    La revanche de Benflis ?
    Même son de cloche chez les pro-Benflis qui voudraient profiter de la situation pour replacer l’ex-Chef du gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de 2004 aux commandes du FLN, lui qui avait été destitué par “la justice de la nuit” au profit de Belkhadem.
    Les Boukerzaza et autres anciens cadres de l’UNJA étaient présents en force. Un ancien cadre de l’organisation juvénile nous confie que “cela fait cinq ans que je n’ai pas mis les pieds au siège central tellement l’ambiance était irrespirable. Moralement, Belkhadem devrait venir présenter sa démission. Quand on a tous les cadres et tous les militants contre soi, on doit se retirer”. Badis Boulouednine, coordinateur du mouvement des jeunes, affiche clairement la couleur. “Nous demandons le retour de Ali Benflis.” Il est revenu sur sa rencontre avec Belkhadem, au moment de la confection des listes. Le mouvement avait demandé à ce que les ministres, les membres du bureau politique et les députés ayant accompli deux mandats ne soient pas représentés. Or, l’exception accordée à trois ministres est perçue comme une trahison. “Belkhadem m’a affirmé qu’il subissait des pressions de l’extérieur, sans pour autant dire de quelle partie”, affirme notre interlocuteur, qui s’en prend à Tayeb Louh. “Il se prévale du soutien du frère du président. Regardez ce qu’il a provoqué à Tlemcen, où il s’est présenté. 47 kasmas de Tlemcen sont contre lui.”
    Mais l’option Benflis est-elle encore viable ? Pour ses partisans, il n’y a aucun doute et ce serait le meilleur scénario pour le parti. N’empêche que cette option ne rassemble pas tous les membres du CC et, de surcroît, elle constitue un pari risqué. Il ne faut pas oublier que le président d’honneur du parti est toujours Abdelaziz Bouteflika, lequel n’a jamais admis “la trahison” de Benflis qui “a osé” se présenter contre lui en 2004. Dans leur communiqué d’hier, les signataires avaient clairement affiché leur soutien au président de la République. On est, donc, en face d’un forcing des pro-Benflis, pour son retour au-devant de la scène, et c’est de bonne guerre, d’autant plus qu’à l’heure actuelle, il n’y a toujours pas de noms qui se dégagent pour la succession de Belkhadem à la tête du FLN. Il est clair que cette sortie des pro-Benflis s’apparente beaucoup plus à une manœuvre visant leur retour dans les organes de la direction du parti, après avoir été victime d’une véritable purge en 2004.

    “Belkhadem dégage !”
    Un ancien député est furieux contre Belkhadem. “S’il avait un peu de dignité, il aurait démissionné. Il n’a pas honte. Il confie à ses deux fils la tâche de faire des sondages et de décider qui serait apte à représenter le parti. C’est du jamais vu au FLN !” Kassa Aïssi, le porte-parole du parti, est allé directement vers son bureau, sans prononcer un mot. C’est que la direction du parti avait affirmé, la veille, n’avoir pas reçu de demande pour la tenue d’une session extraordinaire du comité central. “C’est faux, Belkhadem est un menteur. Voilà la demande”, exhibe Mohamed Bourzane, mandaté pour lire la déclaration des membres du comité central. Cette déclaration reprise intégralement par l’APS laisse supposer que Belkhadem est lâché de toutes parts. 220 membres du comité central ont décidé, donc, de retirer leur confiance au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et au bureau politique.
    Les signataires de la déclaration demandent la convocation d’une session extraordinaire du comité central, et ce, “dans les plus brefs délais” afin de “pouvoir dans le cadre de la légalité et de la démocratie sauver le parti et corriger sa trajectoire par l'élection d'une nouvelle direction pour la gestion de ses affaires”.
    Les membres du CC ont imputé à M. Belkhadem et son bureau politique l'entière responsabilité de l’élaboration des listes “sur la base du népotisme, des allégeances et de l’influence de l'argent, lesquels ont suscité des foyers d'anarchie et de division dans les rangs du parti”, a ajouté le communiqué.

    Et maintenant ?
    Les frondeurs ne veulent, toutefois, pas compromettre l’avenir du parti. Même s’ils contestent les listes élaborées par Belkhadem et son bureau politique, ils appellent à la participation pour la réussite des prochaines élections législatives en vue de “préserver le leadership du parti et du courant patriotique”. Donc, ils soutiendront les listes du parti, avec une précision de taille “sans le secrétaire général actuel et son bureau politique qui ont perdu leur légitimité et leur crédibilité”.  Ira-t-on jusqu’à empêcher Belkhadem et son bureau politique d’animer la campagne électorale du parti ? Wait and see. Selon Mohamed Bourzane, “la tenue d'une session extraordinaire du Comité central du parti exige la collecte de 230 signatures”. Le comité central est composé de 351 membres. Une affirmation qui vient démentir les propos de Boudjemaâ Haïchour, lui, qui affirme avoir dépassé les deux tiers des membres du comité central. Pour Boudjemaâ Haïchour, “la rencontre de lundi est un tournant dans la vie du FLN”. Tout en saluant cette levée de boucliers des militants de base “sans aucune intervention”, il a estimé que les militants discutaient librement du devenir de leur parti. “C’est ça la démocratie interne.” Il martèlera que “nous ne voulons pas de ce type (Belkhadem, ndlr) qui s’est présenté dans la peau d’un allié d’une autre force politique (les islamistes) pour 2014”. Les frondeurs comptent démettre au plus vite Belkhadem, lors d’une session extraordinaire du comité central “pour rester dans la légalité”. Ensuite, un directoire prendra en charge la gestion des affaires courantes du parti, à commencer par la campagne électorale des législatives, pour appeler, ensuite, à la tenue d’un congrès d’où devrait être issue la nouvelle direction du parti.
    En attendant, Belkhadem s’accroche toujours à son poste, refuse d’abdiquer et compte jouer la montre, dans la mesure où la campagne électorale débutera dimanche prochain. Dans un entretien à l’APS, le chargé de communication, Kassa Aïssa, a qualifié d’“action de protestation”, la réunion des membres du CC indiquant que leur nombre n’a pas dépassé la soixantaine. Cela étant, ajoute encore Kassa Aïssa, “nous avons enregistré cette action que nous allons étudier dans son cadre et faire la juste appréciation de son impact ainsi que sur l’ensemble de ses aspects”.

  • Islamisme et opportunisme

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Au dernier jour du soulèvement d’octobre 1988, alors que la répression avait fait des centaines de victimes, tuées, torturées parmi les jeunes manifestants, les militants islamistes dormants convergent vers le centre d’Alger en tentant de drainer un maximum de jeunes dans leur sillage. Ils viennent de déborder les adolescents sortis crier leur ras-le-bol d’un système de caste, peu soucieux de la condition populaire et dont ils subissent l’injustice dans leur vie quotidienne.
    Plus récemment, les révolutions de Tunisie, d’Égypte et de Libye ont révélé ce réflexe caractéristique des islamistes qui consiste à surgir sur le champ de bataille pour détourner un combat que d’autres ont initié et pour lequel ils ont payé.
    Le mouvement indépendantiste touareg vient de se faire coiffer au poteau à Tombouctou, à Gao et ailleurs dans l’Azawed par des groupes islamistes qu’il croyait héberger en bonne entente. Et l’objectif nationaliste du MNLA s’est transformé en opération de terreur islamiste avec la finalité d’instaurer la charia au Mali.
    Quelle que soit l’obédience, les entreprises politiques à base islamistes cultivent toujours un attentisme tactique. En attendant la faille. Selon les moyens du mouvement, la voie “démocratique”, l’entrisme institutionnel comme la violence terroriste sont employés pour exploiter la chute d’un ordre finissant et pour prendre les devants sur un ordre nouveau.
    Et comme le pouvoir constitue la fin et la religion le moyen de toute force islamiste, aucune voie n’est exclue par principe : le crime comme la charité, l’alliance avec le diable comme la guerre entre “frères”.
    Cette nature opportuniste leur permet d’exploiter les moments de faiblesse des États, des communautés et des personnes. Comme des charognards, ils sont les premiers à débouler dans un domicile mortuaire. Supposés maîtriser les rites funéraires, l’occasion est trop bonne pour se prévaloir tacitement de cette compétence qui les place en médiateurs entre le défunt et le rite, entre le monde et l’au-delà. C’est l’occasion de marquer l’autorité qui devrait caractériser leur rapport au profane, fut-il savant. Qu’importe, en effet, puisqu’ils ont la compétence ultime. Ils le lui ont déjà fait valoir par la      Fatiha du mariage ; ils le lui rappellent à chaque funeste occasion. Ils sont aussi les premiers arrivés sur un site de catastrophe naturelle : c’est connu, l’activisme caritatif est la première étape du prosélytisme intégriste. On ne convertit facilement que les plus faibles, économiquement ou psychologiquement.
    C’est véritablement une disposition particulière de la culture islamiste que d’être là au bon moment, c’est-à-dire au moment où les obstacles à leur hégémonie — l’État, les mouvements politiques et sociaux, les consciences individuelles — sont ébranlés.
    Le détournement spectaculaire de l’offensive du MNLA, en même temps qu’il dévoile la naïveté stratégique d’un mouvement pourtant historique, rappelle à quel point l’opportunisme est constitutif de l’islamisme.

  • La police empêche les gardes communaux de manifester à Alger

    Par  

    Dimanche 8 avril 2012. Il est 8h30. Alger se réveille sur fond de rumeurs. La présence policière n’est pas à l’ordinaire et chacun s’adonne à des interprétations. Que se trame-t-il ?

     

    Les gardes communaux empêchés de manifester à Alger

    Des policiers, nombreux, dans les quartiers abritant des hôtels à moyenne bourse, procèdent au contrôle d’identité de personnes de passage. Du côté de la gare routière Kharouba, un dispositif anti-émeute impressionnant est mis en place. "Une marche ou un rassemblement se prépare", devinent des passants. 

    La gare routière Kharouba est quadrillée. Des dizaines d’engins anti-émeute sont stationnés au niveau de la station-service de la route moutonnière. Venus nombreux, les agents de l’ordre public semblent n’attendre plus que le feu vert pour lancer l’assaut. A quelques mètres de la pompe à essence, un dispositif de contrôle de véhicules est improvisé. Des policiers filtrent toutes les voitures de taxis inter-wilayas qui rejoignent la gare. Ils fouillent même les bagages. A l’intérieur de la gare, l’atmosphère est encore plus alarmante. Plus de policiers que de voyageurs. Tout est passé au peigne fin. Ils scrutent les passants, devinent dans leurs yeux s’ils font partie de ceux qu’ils cherchent. Ils ciblent surtout les voyageurs portant des petits sacs. Les bus inter-wilayas commencent à arriver. A peine foulant le sol, les voyageurs et leurs bagages sont contrôlés un par un. L’inquiétude commence à gagner la foule. Les voyageurs se posent des questions. "Que se passe-t-il ?", s’interroge bruyamment un quadragénaire. "Il y a quelques jours, les anciens rappelés du Service national ont tenu ici même un rassemblement. Les policiers étaient aussi nombreux qu’aujourd’hui. Il doit y avoir une action de protestation qui se prépare", lui répond un jeune agent de nettoyage qui semble avoir l’œil et l’oreille sur tout ce qui bouge, sur tout ce qui se dit.

    Le chat et la souris

    Il est 10h. La journée s’annonce chaude. Le soleil commence à agresser de ses rayons les passagers. La température augmente, tout le monde semble sur les nerfs. Une vingtaine d’individus portant de petits sacs à la main, encerclés par des policiers qui surgissent du jardin public de Kharouba, en contre-bas de la bretelle de la route moutonnière. Regroupés sur un trottoir, ils attendent leur tour pour monter par quatre, dans les voitures de police qui arrivent les unes après les autres, pour les embarquer. Deux jeunes gens de passage sont, à leur tour, arrêtés par un policier en civil portant un talkie-walkie. "Qu’avez-vous dans vos sacs" ? demande-t-il. "Rien, des habits…", répondent-ils. Le policier en civil fouille leurs sacs. Il découvre deux uniformes de gardes champêtres. Ils sont embarqués sur-le-champ. Ayant tout vu et tout entendu, deux jeunes filles debout à l’arrêt de bus de Kharouba et qui devinent depuis déjà un moment ce qui se passe, se disent : "Ah ! Il s’agit finalement d’une marche des gardes communaux". La vingtaine de gardes champêtres abrités à l’intérieur du jardin public sont ainsi débusqués. Ils attendaient que leurs compatriotes arrivent des différentes wilayas du pays pour marcher vers le centre-ville d’Alger. Quelques visages inquiets rasent les murs, se font discrets. Ils portent tous des petits sacs. "Voici un garde champêtre qui n’a pas encore été repéré par les policiers", tentent de jouer aux devinettes des citoyens qui semblent du coup ne plus être perturbés par les bus qui n’arrivent toujours pas à la station de Kharouba.

    Au poste de police

    Les gardes communaux qui ont réussi à déjouer la vigilance des policiers et sortir de la gare routière sans se faire prendre, sont arrêtés dehors, un peu plus loin. Embarqués dans des fourgons, ils arrivent par petits groupes au poste de police de la gare routière. D’autres sont par contre arrêtés sur-le-champ, à l’intérieur de la gare. Il est 11h. Une énorme queue de gardes communaux se dresse à l’entrée du poste de police. Ils passent un par un pour accomplir les formalités policières. Jusque-là, les choses se déroulent dans le calme. Pour ceux qui ont accompli les formalités d’usage, des policiers leurs demandent de monter à bord d’un fourgon pour les conduire quelque part. Certains refusent d’obéir et demandent : "Où vous nous emmenez ?". La tension monte. Un garde champêtre lève sa chemise et montre une vieille blessure : "Regardez ce que le terrorisme m’a fait… Ce sont nous qui avons libéré ce pays. Pour rien au monde, je ne monterais dans ce fourgon. Prenez ma vie si vous voulez, mais moi, je ne pars nulle part, je reste ici !".

    Un autre garde champêtre qui avait déjà été embarqué dans le fourgon empêche les policiers de fermer la porte et laisse exploser sa colère : "Sommes-nous des terroristes pour se faire embarquer comme de vulgaires assassins ?". Les policiers finissent par le laisser descendre. Il est midi. La tension baisse et l’opération devient routinière. "Le procédé est simple, il suffit de repérer un quadragénaire avec un petit sac. Ils ont tous ramené leurs uniformes pour les mettre, une fois regroupés. Nous avons arrêté, depuis ce matin, environ 1 000 individus. Certains sont même venus, hier, et ont passé la nuit dans des hôtels à moyenne bourse", témoigne un policier. Midi trente passé, deux gardes communaux viennent d’eux-mêmes au niveau du poste de police, pour rejoindre leurs compatriotes arrêtés. Ils ont compris que la marche a été avortée.

     

    Mehdi Mehenni

     

    Lien avec l'article : La chasse aux gardes communaux

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  • Afrique : peuples, nations, États et frontières


    Par : Mustapha Hammouche

    Au moins deux pays africains ont connu la partition : l’Éthiopie-l’Érythrée et le Soudan. Une partition agréée par l’Union africaine et les Nations unies. Au moins un peuple africain s’est vu délester de sa souveraineté après son indépendance : le peuple sahraoui.
    Les deux cas de scission, entamée dans la violence, ont fini par être agréés comme un moindre mal par des instances régionales et internationales qui, devant la profondeur du conflit, ont fini par constater le divorce et par désespérer d’une quelconque réconciliation. Dans l’affaire de l’annexion du Sahara Occidental, les mêmes instances jouent le pourrissement, parce qu’elles n’arrivent pas à trancher entre le principe légal (d’autodétermination des peuples anciennement colonisés) et le principe de réalité (le fait accompli de l’annexion marocaine).
    Le primat du fait sur le principe a permis l’indépendance de l’Érythrée et du Sud-Soudan. L’histoire récente de l’Europe a fait la démonstration de la supériorité de la nation sur l’État. La chute du Mur qui a libéré les nationalismes étouffés par l’autoritarisme soviétique : l’ex-Tchécoslovaquie a choisi la voie pacifique pour une séparation sans dégâts, mais l’ex-Yougoslavie a dû payer le prix de la tentation d’une unité forcée.
    Les deux situations, africaine et est-européenne, ne sont évidemment pas comparables. Mais les deux illustrent la difficulté d’ériger l’intangibilité des frontières en principe inviolables. Il est difficile de s’opposer à la volonté d’un peuple qui finit par se concevoir une conscience de peuple. S’il ne trouve pas sa place dans la nation établie, il se forme naturellement en lui une conscience nationale propre.
    En Afrique, la sécession de l’Érythrée a coûté trente ans de guerre et celle du Sud-Soudan vingt ans. C’est la preuve que la règle posée par les États africains de l’immuabilité des frontières héritées de la colonisation ne résiste pas toujours et dans la durée à la réalité sociopolitique. Il se trouve que les pouvoirs, à base ethnique ou tribale, qui ont succédé aux autorités coloniales, ont généralement pensé pouvoir conserver une cohésion nationale dans leur pays en l’imposant. La revendication spécifique des entités ethniques, régionales, tribales ou culturelles a toujours été accueillie par la répression. Et même si c’est l’injustice économique, sociale, culturelle et politique qui provoque l’éveil du sentiment particulariste, l’atteinte à l’unité nationale constitue le premier prétexte de la répression politique dans ces États. Ce faisant, il aggrave le sentiment d’externalité de la communauté réprimée.
    La démocratie seule aurait pu désamorcer le piège des frontières coloniales, pas toujours en rapport avec la réalité anthropologique. Mais les régimes qui ont succédé au joug colonial ont préféré reconduire le même procédé de sujétion des peuples. Au lieu d’élaborer des stratégies de consolidation, voire de construction, de l’unité nationale, les régimes post-coloniaux en ont fait un argument de légitimité et de répression : il faut qu’elle soit menacée pour qu’ils puissent légitiment sévir.
    Avec le temps, l’Afrique se retrouve contrainte de se préparer à un vrai péril, celui des éveils communautaires.

  • Lutte contre la drogue,la police ,douane, gendarmerie laissent faire!!

     

    La Forem veut impliquer les candidats aux législatives

    Par : Souhila HAMMADI

    Les animateurs de la fondation estiment que la classe politique ne s’intéresse pas assez, voire pas du tout, au phénomène de la drogue en Algérie, qui touche environ 5 millions de personnes, si l’on compte l’entourage proche des consommateurs, réguliers ou occasionnels, de substances hallucinogènes
    La Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche) a lancé, hier, un appel, en direction des candidats aux élections législatives, les incitant à intégrer la lutte contre la drogue dans leurs programmes électoraux et d’exprimer clairement leur position à l’égard de ce fléau. “Nous les invitons à adhérer à un code d’honneur national par lequel ils s’engagent à œuvrer, sans relâche, à promouvoir la société civile et à consolider ses fondements”, explique le Pr Mostefa Khiati, président de la Forem. “Cet appel s’inscrit dans la suite d’une série d’actions de sensibilisation contre la consommation de drogue et sera suivi par d’autres”, poursuit notre interlocuteur. Le 3 janvier dernier, la Forem a mis en branle une campagne nationale de lutte contre la toxicomanie qui s’étalera sur toute l’année 2012.
    Environ 20 000 posters ont été affichés et
    60 panneaux géants placés dans les quartiers des villes du pays. Un livre blanc sera bientôt édité. Il tracera la situation de la toxicomanie en Algérie et les difficultés rencontrées par les animateurs du mouvement associatif, dans la prise en charge du phénomène, qui prend de plus en plus d’ampleur. À se référer aux chiffres officiels livrés par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, il est recensé, dans notre pays, 300 000 consommateurs réguliers de substances hallucinogènes. La Forem estime, pour sa part, qu’il existe approximativement un million de drogués, si l’on inclut les consommateurs occasionnels, c’est-à-dire ceux qui fument des joints ou absorbent des psychotropes une à deux fois par semaine.
    “Jusqu’à présent, la classe politique ne prend pas en considération les enjeux sociaux. Pourtant, environ 5 millions de personnes sont concernées par la drogue, si l’on compte l’entourage des toxicomanes. Cela constitue un gisement électoral important”, souligne le président de la Forem. Pour cette raison, la fondation souhaite amener les candidats à la députation à inclure ce chapitre dans le débat électoral. “L’objectif est de créer un nouveau discours qui touchera les jeunes”, précise le Dr Fawzi Oussedik, universitaire et membre actif de la Forem. L’idée est de faire parler de la drogue, mais aussi de sensibiliser les futurs élus à l’Assemblée nationale sur la nécessité de réviser les lois codifiant la lutte contre la toxicomanie. “La législation algérienne est trop laxiste sur le trafic et la vente de drogue”, soutiennent le Pr Khiati et le Dr Oussedik. Pourtant, elle condamne les consommateurs de cannabis, héroïne et autres à des peines privatives de liberté.
    “Nous voulons justement que les peines d’emprisonnement soient remplacées par des travaux d’intérêt général. Il faut considérer le toxicomane comme une victime et non un criminel”, affirment-ils. Ils estiment, par ailleurs, que la prise en charge de cette catégorie de citoyens est inappropriée, dans la mesure où elle s’articule essentiellement sur la médicalisation. “Dans la majorité des cas, les Algériens consomment du cannabis. Nous n’avons alors pas besoin de médicaments ou de lits d’hospitalisation, mais d’un suivi sur le plan psychologique”, commente le Pr Khiati. De son point de vue, les autorités nationales ne focalisent pas assez sur le volet sensibilisation, d’autant qu’il est avéré que les accros aux drogues sont âgés, majoritairement, entre 13 et 35 ans. Il est connu aussi que les établissements scolaires, notamment les collèges et les lycées, sont devenus des lieux de grande prise de substances illicites. Par le truchement de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, l’Algérie met en œuvre un plan de lutte contre la drogue, auquel contribuent quatorze ministères en sus de la Police et de la Gendarmerie nationales.

  • no moment

    Dilem du 09 Avril  2012

  • FLN : Retrait de confiance à Belkhadem

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    Un nombre important de membres du Comité central et militants du FLN se sont rassemblés ce lundi à l’intérieur de leur siège national à Alger.

    Ce rassemblement a été conclu par la lecture d’un communiqué dans lequel les protestataires annoncent le retrait de confiance au SG du Parti, Abdelaziz Belkhadem, qu’ils accusent de vouloir marginaliser les vrais militants et d’avoir eu une gestion catastrophique du parti depuis son arrivé en 2003 à la tête du parti.

    Ainsi, ces militants du parti demandent la tenue d’une réunion extraordinaire du comité central dans les plus bref délais.

    Et si Abdelaziz Belkhadem s’entête à ne pas convoquer cette réunion conformément au statut du parti, ils promettent de tenir un nouveau rassemblement pour désigner une nouvelle direction politique du parti.

     

    R.Bel.
  • Les “droits de l’Homme” en campagne électorale

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La perspective de l’abstention commence à faire perdre patience aux défenseurs du statu quo. Farouk Ksentini suggérait, hier, de sanctionner les abstentionnistes. Il ne s’agit pas, dit-il, de couper des têtes — encore heureux ! —, “mais bien de trouver des sanctions appropriées à ce comportement négatif”.
    Celui qui, depuis des années, s’occupe de s’assurer que les anciens terroristes échappent bien à toute poursuite judiciaire, à tout zèle sécuritaire ou bureaucratique et qu’ils perçoivent bien leur pension, préconise que l’État sévisse contre ceux qui, le 10 mai prochain, iront à la pêche. Aux terroristes les empressements officiels, aux abstentionnistes la menace.
    Pointer ainsi à la répression d’État une catégorie d’Algériens pour son attitude politique constitue une offense solennelle à l’idée de droits de l’Homme, dont le principe est de ne jamais être sanctionné pour sa position politique. Et venant d’un président d’une institution à vocation de défense des droits humains !
    Me Ksentini trouve l’abstention “inadmissible” dans un pays où plus d’un million de martyrs ont donné leur vie “pour arracher ce droit de vote”.
    On ignorait que le pouvoir avait bien intégré que le droit de vote, parce que les moudjahidine se sont sacrifiés pour ce droit aussi, constituait un acquis constitutif de l’Indépendance nationale. Il restera à Ksentini de nous expliquer pourquoi, à certaines échéances, les superviseurs de nos consciences ont fait mieux que Naegelin. Et c’est le pouvoir qui convient de la pratique de la fraude, puisque l’Assemblée nationale a installé une commission parlementaire d’enquête dont les conclusions ont été… enterrées. Il n’a jamais été question de sanctionner les fraudeurs chez notre gardien de nos droits humains, mais voilà qu’il faille punir ceux qui mettent leur voix hors de portée de leur manipulation ! Il vrai que la rareté des votants doit poser un problème aux faiseurs de résultats, ne serait-ce que parce que la télévision unique n’aura pas de files d’attente à filmer. Bien qu’on l’ait vu réaliser d’autres prouesses cinématographiques.
    Mais, Ksentini, baissant parfois la garde, nous donne lui-même une raison de ne pas voter : “Les programmes des partis algériens sont des suites de mots et de promesses irréalisables”, dit-il. Pourquoi, maître, voudriez-vous infliger à vos concitoyens la torture de voter pour un personnel éligible au discours creux ou fantaisiste ? Que le pouvoir veuille pactiser avec la médiocrité, qui ne contestera pas sa prépondérance, au lieu d’ouvrir la vie publique à la compétition des meilleurs, mais qui risquent de réprouver son hégémonie, grand bien lui fasse. Mais des citoyens ont le droit de dire “sans nous”.
    L’exemple de la douzaine de pays où le vote est obligatoire a peut-être inspiré l’avocat. Mais le premier État, la Belgique, qui l’institua, à la fin du 19e siècle, l’a fait pour obliger les employeurs à libérer le personnel pour le vote. Certains, comme la Grèce et les pays d’Amérique latine, l’ont fait parce que c’étaient des dictatures. Au demeurant, aucun de ces pays ne sanctionne plus, dans les faits, l’abstention.
    La mesure du retard politique est là : dans cette volonté de copier, en 2012, une loi de Belgique de 1894 ou de la... Bolivie de 1952 !

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  • Droits de l’homme : « les espaces d’expression sont réduits »selon la Laddh

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    Opposition à toute expression d’opinion, limites des espaces d’expression, répression….la situation des droits de l’homme à Alger n'est pas du tout reluisante selon la section locale de la Laddh.

    «  On n’a pas de liberté d’expression. Les vrais espaces d’expression sont fermés. Ceux qui restent n’ont pas un grand effet », a déclaré ce matin à Alger M.Dabouz, président du bureau d’Alger de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh). Il parle notamment du champ audiovisuel qui reste fermer à certaines opinions.

    M.Dabouz qui a présenté le rapport du bureau d’Alger sur la situation des droits de l’homme  durant le premier trimestre 2012  a noté différentes atteintes aux droits fondamentaux notamment, les libertés collectives et individuelles, droit d’expression, et d’autres atteintes aux droits de l’homme par l’administration.

    La ligue demande aux pouvoirs publiques de « cesser immédiatement la répression en cours contre les manifestations des citoyens qui revendiquent des conditions de vie décentes ainsi que les syndicalistes qui luttent pour l’amélioration  du cadre de travail », a déclaré le conférencier.

    A une question sur l’enregistrement d’éventuels  cas de tortures Dabouz a répondu que son bureau n’a jamais été saisi sur de pareils cas mais la torture morale est le lot constamment subi par les algériens.  

    Présent dans la salle, M.Kerchouche Abdelhakim semble être le meilleur témoin. Cadre gestionnaire dans une entreprise publique,  M.Kerchouche a passé quatre ans en détention préventive pour dilapidation et faux et usage de faux, avant d’être blanchit par la justice.

    Le traitement « inhumain » qu’il a subi en prison a fait de lui un aveugle, diabétique, hypertendu et insuffisant rénal. Lui et ses quatre collègues qui ont subit le même sort sont maintenant sans emplois après avoir quitter la prison.

    «L’entreprise qui nous emploie refuse de nous réintégrer bien qu’une décision de justice l’ordonne », a raconté M.Kerchouche. «  Je suis la victime d’une injustice du système administratif, judiciaire et policier algérien alors que nous sommes au temps des réformes », a-t-il enchainé. Une action de protestation sera bientôt organisé à Alger.  

    Mina Adel
  • FLN Annaba: Le sénateur Zitouni bandit son arme


    zitounimoh.jpgJeudi dernier vers 1 heure, le mouhafed Mohamed-Salah Zitouni et sénateur, à la tête d’une centaine de militants, a violemment attaqué le siège de la représentation politique du FLN à Annaba, occupé depuis une semaine par des militants opposés à sa gestion de l’instance du parti. La tentative du sénateur Zitouni de reprendre la mouhafada par la force était attendue, après que le tribunal d’Annaba l’eut débouté mardi dernier suite à sa plainte «pour violation d’un siège de parti politique et destruction des moyens appartenant à celui-ci». Selon Le Jeune Indépendant, poussé à bout, Zitouni a brandi son arme à feu, un pistolet de gros calibre, pour faire peur aux jeunes militants qui gardaient jalousement le siège situé au cours de la Révolution, pour les forcer à lui ouvrir le portail. «Zitouni était prêt à nous tirer dessus», raconte un des jeunes militants barricadés à l’intérieur, indiquant qu’il les avait traités de tous les noms d’oiseaux.

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