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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 61

  • no moment

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  • COMMUNIQUE : LE C.D.I.C.S BOYCOTTE

     

     

     

    لجنة الدفاع لمعتقلي المراكز الأمنية

     

    بسم الله الرحمان الرحيم

     

    COMMUNIQUE

     

    LE C.D.I.C.S BOYCOTTE

     

    Le Comité de défense des Internés des Camps du Sud, loin du jeu des uns et des, et fort d’une douloureuse et mémorable expérience, par la voix de son Porte parole Monsieur Nourredine BELMOUHOUB déclare qu’il ne prendra pas part à aucune élection, pour les raisons fondées et motivées.
    Ayant répondus à l’appel et accompli le 26 Décembre 1991 leurs devoirs d’électeurs, les Internés des camps du sud furent victimes après l’arrêt du processus électoral d’une injuste et abusive déportation, suivie d’un internement hors de tout cadre légal dans des lieux irradiés. Aujourd’hui exclus de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, ils vivotent sans droits, et à leur modeste et humble manière, ils continuent de servir leur pays en attendant que justice soit faite.
    Après avoir été les victimes de la première violence que fut l’arrêt du processus électoral, les internés de Reggane, Oued Namous et In M’guel ont été regrettablement et incompréhensiblement ignorés autant par le Senat et l’Assemblée nationale, que par les partis politiques, les Ligues des droits de l’homme, l’Ordre national des avocats algériens, les Institutions de l’Etat et par le mouvement associatif.

     

    P/Le Bureau Exécutif
    Le Porte parole du C.D.I.C.S
    M. Nourredine BELMOUHOUB

  • Je reste digne et je n'irai pas voter

     

    Ce n'est pas un grand secret que de savoir où se trouve le pouvoir dans notre pays, il se trouve fondamentalement entre les mains des gens qui parlent le moins et qui meurent rarement.
    Ces gens disposent d'une force qui vient de notre ignorance. Après la violation de la Constitution le 12-11- 2008, la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels a ouvert la voie à une troisième réélection du président sortant. Et à quoi sert la majorité parlementaire, puisque le chef du gouvernement devient le chef du cabinet du président qui dirige tout ? Alors pourquoi voter ? Pour cautionner ce système, désolé, je n'irai pas voter, et le vote du 10 mai prochain n'est qu'un acte de soumission. Le ministre de l'Intérieur déclare que le salaire des députés peut être revu à la baisse, c'est un signe du poids du prochain Parlement, si ce dernier restera tranquille, passif et docile, on gardera le salaire ; sinon, c'est la baisse et la bassesse. Le ministre qui fait partie du pouvoir exécutif parle du salaire du législateur, on est où ? Vous passerez cette loi par ordonnance présidentielle ! Pardonnez-nous, c'est le président lui-même qui a accordé l'augmentation en 2008, à moins que vous considérez que cette augmentation n'était que le prix de la suppression de l'article 74 de la Constitution. Et maintenant, vous vous présentez devant le peuple en revendiquant le changement disant que les prochaines élections seront un tournant entre époque et une autre… Malgré la force de leurs moyens de répression, il est une chose que ces responsables craignent et qui peut rendre leur existence inconfortable : c'est bien le taux de participation. Donc je reste digne et je n'irai pas voter.
    Yacine Belaïssaoui

  • E.O.G (Espion d’origine garantie)


    Par Maamar Farah
    Ce touriste pas comme les autres a visité l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran, l’Égypte, la Syrie, le Liban, la Turquie, la Jordanie et… Israël ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des Français d’«origine algérienne», un peu djihadistes, un peu talibans, qui entrent facilement à Jérusalem ? Troublant…
    Mohamed Merah était seul face à des centaines de policiers qui pouvaient facilement l’attraper vivant. Quand on s’acharne à tuer un suspect, c’est qu’on sait tout de lui et qu’on est certain qu’il n’a ni complices à livrer, ni organisation terroriste à mouiller. Par contre, vivant, il peut mouiller des officines insoupçonnables ! L’affaire Merah aura réveillé les vieux démons et… les courbes dans les sondages. Le général de Gaulle a eu besoin de l’Algérie pour accéder au pouvoir. Certains se satisferont de l’«origine algérienne»…
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Ce qui est maintenant prouvé ne fut jadis qu'imaginé.»
    (Blake William)

  • l'art de la dictature

    Solidarité avec les confrères brutalisés par la police

     

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    Une trentaine de photographes de presse ont tenu, hier, un sit-in devant le ministère de la Communication pour protester contre les agressions subies par leurs confrères de la part de policiers, alors qu’ils effectuaient leur travail.

     

    Le message de ces professionnels des médias, qui sont de plus en plus exposés aux dépassements de certains agents de l’ordre, est d’interpeller les hauts responsables de cette institution sur la nécessité de «mettre un terme à ces agissements d’un autre âge». Si certains photographes se sont déjà fait confisquer leur matériel à la suite d’une prise d’image, d’autres ont subi des agressions physiques. «Ces pratiques sont intolérables. Nous exigeons un minimum de sécurité pour faire correctement notre travail», revendiquent les protestataires.

    Cette action a été organisée en signe de solidarité avec les confrères violentés, la semaine dernière, par des policiers alors qu’ils remplissaient leur mission d’informer. «Cette action se veut aussi un moyen d’exprimer notre ras-le-bol des méthodes de répression des manifestations, sans aucune considération pour les professionnels des médias», explique un protestataire. La DGSN a assuré qu’une enquête est en cours et que les policiers mis en cause ont été sanctionnés.
     

     

    Fatima Arab

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    l'art de la dictature

    la levée d’état de siège est un leurre jeté aux occidentaux, pour calmer l'opinion internationale

    d'ailleurs bachar el assad a lever l’état d'urgence il y'a 7 mois

    tant que cette dictature existe, rien de nouveau dans la vie des Algériens

    il est temps que ce pays balaie ces vautours irrespectueux

     
  • no moment

  • L’Algérie dans le collimateur des Israéliens

     

    Israël espionne depuis 2010 les installations militaires Algériennes.

    vendredi 23 mars 2012
    par  algerep

    Israël espionne depuis 2010 les installations militaires Algériennes. Des satellites d’espionnages israéliens ont photographié avec une précision déconcertante pas moins de 300 sites militaires en Algérie.

    Le célèbre site internet militaire « Defense Update » a publié récemment une série de photos prises par le satellite d’espionnage israélien « Eros B ». Ces photos expliquent l’emplacement et décrivent les caractéristiques des infrastructures militaires à Alger, à Boumerdes, à Blida et de la plus importante base militaire en Algérie à Oum El Bouaghi.

    Par ailleurs, ce site internet dévoile également des photos précises et détaillées, réalisées par un satellite israélien, de la base militaire à Ouled Fayet et Reghaia à l’est de la capitale. Ces photos retracent même les changements opérés dans les sites militaires Algériens depuis au moins 2006 !

    Les photos des satellites israéliens ont également mis en exergue le déploiement des unités algériennes de défense aériennes avec leurs unités de défense aérienne de type S 300 placées autour de la capitale pour défendre les centres gouvernementaux importants comme la présidence de la république, le ministère de la défense, et l’état major.

    A partir de ces photos, le site militaire a souligné l’importante avancée des forces algériennes de défense aériennes. Le site "Defense Update" spécialisé dans les questions stratégiques et militaires a assuré ainsi que l’Algérie a accéléré le rythme des travaux d’équipements dans les bases de défense lesquelles seraient maintenant dotées d’abris souterrains fortifiés pour les protéger des raids aériens, et ce dès le début de la révolution qui a fini par déclencher une guerre en Libye.

    Jeudi, 15 Mars 2012

    La Rédaction de NessNews avec El Khabar

    lire aussi:http://mgb.minutebuzz.com/author/jenna/

     
  • no moment

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  • “J’ai beaucoup de peine que certains doutent de ma sincérité”

    Il y a presque 13 ans, le Pr Ridouh confiait

     Par : Nabila SAIDOUN

    Je me souviens encore comme si cela datait d’hier. C’était pourtant il y a presque 13 ans lorsque j’ai rencontré, pour la première fois, le professeur Ridouh pour aborder avec lui l’assassinat de Boudiaf et évoquer l’après-Boumaârafi. À son domicile à Blida, sis à l’intérieur même de l’hôpital Frantz-Fanon, le psychiatre émérite abordait la question avec beaucoup d’émotion. C’était lui qui avait expertisé Boumaârafi, l’assassin de Boudiaf et estimé que cet assassinat relevait de l’acte isolé.
    “Difficile de trouver les mots qu’il faut, alors il faut bien les choisir”,  me disait-il alors. Il a fallu prendre le temps nécessaire pour lui soutirer quelques déclarations, “décousues” pour la plupart, que nous avons ensuite tenté de présenter sous forme d’entretien. Quoi de plus normal alors que le sujet était grave et le contexte non moins. C’était le 29 juin 1999 et le journal Liberté rendait hommage, alors à Boudiaf.
    C’était le 7e anniversaire de son assassinat qui intervenait deux mois après l’accession de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir. “Il a hérité d’un cadeau empoisonné”,  m’avait alors certifié le professeur Ridouh et de s’expliquer longuement au cours de l’entretien. La rencontre avec le psychiatre fut marquante. J’ai dû prendre congé après de longues heures de discussion et une pile de livres qu’il m’avait offerts, choisis dans l’immense bibliothèque qui ornait son salon. “C’est ce que je possède de plus précieux dans la vie”, me confia-t-il en regardant tendrement ces livres et de lancer une phrase surprenante alors que nous avions clos le chapitre “l’après-Boumaârafi”. “J’ai beaucoup de peine que certaines personnes doutent de ma sincérité concernant les conclusions de mon analyse sur Boumaârafi”, lança-t-il presque en chuchotant comme s’il parlait à lui-même.
    Lazhar Mokhnachi, photographe du journal Liberté, durant de longues années qui, lui aussi, n’est plus de ce monde, et qui m’accompagnait à Blida, n’a pas manqué d’immortaliser ces instants par une série de clichés dont le professeur avait réclamé des copies. “Venez donc parler aussi des vivants. Faites un reportage sur l’hôpital, sur les malades. Ils ont autant besoin de l’attention de chacun de nous”, a-t-il insisté à la fin de l’entretien, fidèle à son combat de toujours… ses patients… la psychiatrie. Un homme passionné par son travail auquel il a voué une vie. Ridouh est l’auteur de plusieurs ouvrages mais on retiendra surtout celui intitulé La dynamique Boudiaf, la mécanique Boumaârafi. Il était responsable du service de psychiatrie légale au CHU Frantz-Fanon de Blida depuis plusieurs décennies, médecin légiste, criminologue. Il marquera par sa participation active de nombreuses rencontres importantes sur la psychiatrie abordant des maux avec effets directs sur la société dont le sida, la toxicomanie mais surtout le suicide jusqu’à plaider pour la création d’un observatoire. Il s’intéressait aussi énormément à la santé mentale des enfants et des jeunes en général. C’était d’ailleurs à une rencontre sur la question qu’il intervenait récemment, il y a à peine un mois… 
    Un grand homme, un éminent psychiatre s’en va. Qu’il repose en paix !

     

  • sabotage au FFS

    Le parti est gagné par la contestation suite à la confection des listes de candidats

    Le FFS face à la grogne de ses militants

    Par : Mohamed Mouloudj

    “Il est tout à fait normal que les militants agissent de la sorte”, souligne notre source qui s’interroge : “comment se fait-il que Karim Tabbou, partisan du boycott, figure sur la liste de Tizi Ouzou et que d’autres militants soient exclus ?” 

    La crise qui secoue les partis politiques et la colère des militants gagnent de plus en plus de terrain et ces partis risquent même d’y laisser des plumes. Ainsi, la confection des listes aux prochaines législatives est une occasion pour laisser libre cours aux ambitions des militants. Au Front des forces socialistes (FFS), “Hocine Aït Ahmed a dépêché Salima Ghozali et Mohand amokrane Cherifi pour apaiser les tensions entre les militants”, a informé une source proche du parti. 
    Les militants du Front ont, dit-on, rencontré l’émissaire du chef du parti hier à Tizi Ouzou où le FFS compte sa plus importante fédération. “Il est tout à fait normal que les militants agissent de la sorte”, souligne notre source, qui s’interroge : “comment se fait-il que Karim Tabbou, partisan du boycott, figure sur la liste de Tizi Ouzou et que d’autres militants en soient exclus ?” Pour ces militants, la vague de contestation que connaît le vieux parti de l’opposition n’est autre qu’une manière de “pousser la direction à plus d’équité et de clairvoyance dans la confection des listes”. Même son de cloche chez les militants du FFS à Béjaïa. Pour eux, “les arguments de la direction nationale, qui a exclu les militants qui étaient proches de Karim Tabbou, ne tiennent pas la route”. Plus explicites, ils dénoncent “le deux poids, deux mesures d’une direction qui exclut les partisans du boycott à Béjaïa et au même moment désigne une tête de pont (Tabbou, ndlr) comme second sur la liste de Tizi Ouzou”. 
    Les militants du FFS de Béjaïa dénoncent aussi le choix porté sur la personne d’Arezki Derguini. Pour eux, “la tête de liste ne mérite pas cette distinction. Il a rejoint les rangs du parti seulement en 1997 et il traîne un passé militant des plus douteux”, dévoilent-ils. Et de se questionner sur les raisons de l’exclusion de l’actuel P/APW et de Khaled Tazaghart, militant de la circonscription de Tazmalt des premières places. Le dossier du P/APW, Hamid Ferhat, est rejeté par la direction. La même source se demande, par ailleurs, “sur l’absence de Djamel Zenati dans tout le débat autour des législatives”. Le même procédé est dénoncé à Alger. 
    Pour un militant du FFS, étudiant à Alger, “l’isolement de Ahmed Djedaï et de Dalila Taleb est une grave erreur”, tout en reconnaissant que “Me Bouchachi a sa place”. “le FFS et le combat démocratique ont besoin de militant chevronnés pour défendre nos positions au Parlement”, estime-t-il.   
    “Nous avons le droit d’être ambitieux”, clame un autre militant. “Nos ambitions sont honnêtes et pourquoi l’on parle de jeunes uniquement lors des marches”, a-t-il encore ajouté. Pour ce militant, l’engagement de la base du FFS, lors de la campagne pour les législatives, est “conditionné par les noms retenus par la commission de recours”. “Il va de soi, a-t-il ajouté, que des mécontents vont prendre le chemin inverse des décisions du parti”.

  • Qataris et Britanniques «offrent» une chaîne de télévision au fils d’Abassi Madani


     

    Qataris et Britanniques «offrent» une chaîne de télévision au fils d’Abassi Madani

    Un des fils d’Abassi Madani, ancien dirigeant de l’ex-FIS (dissous), s’apprête à lancer une chaîne de télévision satellitaire à partir de Londres, en association avec des Qataris, selon des sources sûres.

     

    La chaîne en question dénommée «El Magharebia», sera lancée, dans une semaine, ajoute notre source qui ne précise pas les sources de financement de cette chaîne.

    Selon des indiscrétions, ce canal ciblera l’Algérie, dans le but de remettre en cause les politiques engagées et soutenir le retour du FIS sur la scène politique. La source n’indique pas qui des deux fils d’Abassi Madani, Ikbel ou Salim, fait partie du staff dirigeant de cette chaîne.

    La création de la chaîne de télévision satellitaire «Al Magharebia» intervient peu de temps après l’annonce faite pas les pouvoirs publics relative à l’ouverture du champ audio-visuel au privé. Abassi Madani avait, au début des années 1990, fait fuir ses deux fils vers l’Allemagne, alors que son parti appelait les Algériens au «djihad», donnant naissance au terrorisme qui a fait des dizaines de milliers de victimes, en Algérie. Abassi Madani avait quitté l’Algérie peu de temps après sa sortie de prison pour le Qatar.

    Par ailleurs, il nous a été précisé que l’ex-directeur général de la chaîne satellitaire qatarie, Al Jazeera, Wadah Khanfar, qui a démissionné de ce poste récemment lancera, bientôt, une autre chaîne de télévision, en association avec des Qataris, lui aussi. Cette chaîne sera basée à Benghazi, en Libye, selon la même source. Wadah Khanfar avait été présenté par Wikileaks, comme un «agent de la CIA», lui imputant un «traitement jugé complaisant d’Al Jazeera à l’égard des Etats-Unis d’Amérique dans la couverture de l’actualité».

    Khanfar est resté huit ans à la tête du groupe médiatique. Le FIS-dissous et Wadah Khanfar ont un point commun en ce qui concerne le conflit armé qui a ravagé la Libye. L’ex-FIS a rendu public plusieurs communiqués soutenant la «révolte» en Libye,

    dont le dernier, se félicitant de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, sans dénoncer la mutilation de son corps, pourtant formellement et clairement interdite par la religion musulmane, et la torture dont il a été victime avant qu’il ne soit tué. Khanfar n’a pas fait preuve de moins de «sympathie» avec ce qui se passait en Libye, prenant carrément position en faveur d’une partie contre une autre, en contradiction totale avec l’éthique et la déontologie de la profession de journaliste.

     

    Mounir Abi

  • JOURNÉE CONTRE L’OUBLI À BÉJAÏA


    Hommage à Saïd Mekbel et à toutes les victimes du terrorisme

    Par : OUYOUGOUTE M.

    Les Béjaouis ont rendu, jeudi dernier, un vibrant hommage au journaliste Saïd Mekbel, lâchement assassiné le 3 décembre 1994. Et à travers lui, ils se sont souvenus de toutes les victimes du terrorisme, qui se sont dressées, malgré elles, pour sauver la République, ébranlée dans ses fondements. Cette journée contre l’oubli, organisée par la Ballade littéraire de Béjaïa et un comité estudiantin au Théâtre régional, s’est déroulée en l’absence des autorités locales, élus et représentants de l’administration.
    Le chanteur Djamel Allam n’a pas manqué de déplorer cette absence alors qu’il a spontanément répondu présent lorsqu’il a été sollicité pour un tour de chant en cette occasion. En évoquant Saïd Mekbel, il surprendra la salle en affirmant que bien qu’il ait eu à rencontrer plusieurs fois le défunt à Alger en compagnie des  Kheireddine Ameyar, Abdou B. etc., il n’avait jamais su qu’il était Bougiote comme lui. Plus encore, ils habitaient tous les deux l’ancienne ville de Béjaïa. Quelques minutes auparavant, Fodil  Mezali, journaliste, aujourd’hui disparu, avait raconté une anecdote similaire. Écoutons-le : “À l’enterrement de Saïd, j’étais en compagnie de feu Abderrahmani, l’ancien directeur de publication d’El Moudjahed (il sera assassiné moins d’une année après). Il m’avait confié qu’il ignorait que Mekbel était originaire de Béjaïa comme lui.” Deux témoignages, qui confirment, si besoin était, que Saïd Mekbel n’appartenait pas à “un douar ou à une région”, il était profondément ancré dans le pays de Massinissa, de Lala Fadhma n’Soumer, de l’Émir Abdelkader, d’Abane Ramdane et de Hassiba Ben Bouali. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard, ont souligné les trois conférenciers, Fodil Mezali, Mustapha Bensadi (écrivain) et Ahmed Ben Yahia (sculteur), que Mekbel intitulait ses billets — un genre qu’il a inventé et imposé chez nous : El-Ghoul, Mesmar Djeha.  Son ancien confrère du Matin a reconnu que deux semaines avant le lâche assassinat de Mekbel, leurs rapports s’étaient un petit peu détérioré. “J’avais signé un éditorial avec un pseudo, Da M’hend. Cela l’a rendu fou car pour lui l’éditorial — un article de fond devant émaner de la direction du journal — engageait le journal. Une semaine avant qu’il ne soit assassiné, il m’a croisé dans l’escalier du journal à Hussein-Dey et m’avait dit ceci : Da M’hend a le souffle long !” Dans son témoignage, Mustapha Bensadi a préféré, quant à lui, tendre la perche aux représentants de l’Association des journalistes de la wilaya de Béjaïa pour s'enquérir du projet d’une stèle devant être érigée en mémoire de Saïd Mekbel et à travers lui tous les journalistes, victimes du terrorisme.
    Réponse : “L’APW de Béjaïa a bien débloqué 10 millions de dinars. Il y a eu un engagement public du premier responsable de la wilaya mais à l’heure actuelle, on est incapable de vous dire où en est le projet. On profite d'ailleurs de l’occasion qui nous est offerte pour lancer un appel aux autorités : où en est le projet de la stèle ?”

  • Carnaval fi dechra : infos dernières sur la « tchektchouka » des officines.

     

    Législatives 2012 : nouvelle étape dans la guerre des clans

    El Watan Week-end le 23.03.12

    Vous ne comprenez rien à l’inflation de nouveaux partis ? A la démission de Saïd Sadi ? A l’alliance des islamistes ? El Watan Week-en a été à la rencontre de ceux qui tirent les ficelles. Voici leur lecture de ce qui se trame.

    -Quels sont les piliers idéologiques de la campagne ?

    Plutôt que d’idéologie, il faudrait parler de stratégie, s’appuyant sur deux projets : la promotion de l’islamisme politique «modéré» et le soutien du patriotisme comme «matrice essentielle». Le président Bouteflika, qui joue sa crédibilité aux yeux des étrangers et sa survie politique, a misé sur deux chevaux : le nationalisme et l’islamisme. En particulier les islamistes de l’Alliance verte. Les militaires, du moins l’aile politisée, ont préféré, pour ne pas contredire la lutte antiterroriste et rester fidèles à leur discours de lutte contre l’intégrisme religieux, soutenir «leurs» islamistes : Menasra et Djaballah. «Ils les ont matés pour en faire des chevaux de course, ironise un militaire dissident. C’est le président Bouteflika, en jouant au conciliateur, qui les a remis au goût du jour. Il en a même fait un outil de pression sur les militaires soucieux de sauvegarder les acquis de la lutte antiterroriste. 2012 coïncide avec deux anniversaires importants de notre histoire contemporaine : l’indépendance et l’arrêt du processus électoral.»

    -Qui soutient qui ?

    Pour que chaque camp place ses pions, «il fallait insuffler de l’air nouveau dans la sphère politique, d’où la décision de donner des agréments à de nouvelles formations politiques, explique une source proche de la Présidence. Parmi elles, certaines sont proches et soutenues en catimini par le frère du président, Saïd Bouteflika, d’autres, par les services.» Le chef d’un parti politique, nouvellement créé, qui s’affiche comme «nationaliste» sans passif politique, nous assure être «soutenu par Saïd Bouteflika qui nous a assuré d’un succès lors des prochaines législatives». Et il n’est pas le seul, puisque d’autres, principalement issus des associations satellitaires du FLN, en catimini ou en discussion privée dans des salons algérois, se vantent du même soutien. De l’autre côté, un des membres du Mouvement des citoyens libres de Mustapha Boudina, lors de son congrès constitutif, a confié qu’un général était «impliqué» dans cette nouvelle formation. Dans les coulisses du congrès, on nous explique même que ce parti serait mandaté pour accélérer l’effritement du FLN.

    -Quid des programmes politiques ?

    Il n’y en pas. Et c’est peut-être la meilleure preuve de l’instrumentalisation de ces partis. «Il n’y a qu’un programme, celui du Président», souffle un conseiller à la Présidence. En des termes à peine voilés, il précise que celui qui s’amuserait à avancer un programme autre que celui du Président serait immédiatement éjecté du jeu. Résultat : la campagne se joue déjà sur fond de sujets de diversion (inscription des militaires dans le corps électoral, Louisa Hanoune qui attaque Djaballah sur son passé, les guéguerres au FLN avec les redresseurs…) au lieu de débats d’idées et de programmes. «Au final, tout le monde lèvera le doigt pour approuver les projets présidentiels», analyse un militaire en retraite au fait des rouages.

    -Qui est déjà «out» ?

    En tête de liste des politiques grillés : Abdelaziz Belkhadem. «En voulant faire cavalier seul et en annonçant sa candidature prématurée à la présidentielle, il a attiré les foudres du clan présidentiel ; un moment donné, le contact a été rompu entre les deux personnes», assure un proche du cercle présidentiel. Autre largage politique : celui d’Ahmed Ouyahia. «Je peux vous dire qu’il ne participera pas au prochain gouvernement», assure un de ses proches. Désormais, il pourra pleinement s’occuper de sa promotion à la succession d’Abdelaziz Bouteflika. Le dernier en date : Saïd Sadi arrive en fin de mission. «Et on le prépare pour autre chose», précise un militaire. Moussa Touati, du FNA, actuellement 4e parti au Parlement, a rejoint les militaires. «Il est dépassé, a perdu beaucoup de son électorat en majorité populaire, et de sa crédibilité, poursuit le militaire. Mais on le garde, parce que même s’il fait 5%, c’est toujours utile.»

    -Que va devenir le FLN ?

    Le parti obtiendra un gros score, cela ne fait aucun doute pour personne, même s’il sort de ces élections encore plus fragilisé. Car à travers la fracture historiques/redresseurs, ce sont aussi les deux camps du pouvoir qui s’affrontent. Le FLN reste cette carte maîtresse que «Bouteflika ne veut pas perdre. Il s’agit du plus grand parti politique du pays et un des piliers du système, le clan présidentiel voit dans la division du FLN une tentative des services de reprendre la main sur le FLN, car trop éloigné et qui a prêté allégeance à Bouteflika», analyse un militaire. Autre enjeu : la succession de Belkhadem. Qui le remplacera et de quelle manière ? Sera-t-il une personnalité fédératrice à même de réconcilier à nouveau les deux camps ? Pour l’instant, aucun nom ne circule.

    -Que se passera-t-il en cas de forte abstention ?

    On reviendra aux vieilles recettes, c’est-à-dire que la configuration de l’actuelle Assemblée sera reconduite avec quelques réajustements, en d’autres termes, plus de place aux nouveaux partis dits islamistes au détriment des sièges du RND et du FLN, fidèles serviteurs du pouvoir. La donne islamiste radicale écartée, reste les salafistes «matés» par le pouvoir (la preuve : l’ex-FIS appelle au boycott), les islamistes soft et les islamistes affairistes, faciles à manier.

    -Comment les islamistes vont-ils se placer ?

    Rien ne sert d’envisager une victoire à la tunisienne ou à la marocaine, spécificité algérienne oblige. Chez nous, les islamistes répondent à un nouveau casting dont on se sert pour encourager les gens à aller voter. «Pensez-vous que les islamistes peuvent changer la donne ou renverser l’ordre établi ? s’interroge un général. Nous les connaissons ces gens-là, tous des affairistes. Et la bataille se joue là justement, la politique n’est qu’un fonds de commerce et une certaine assurance pour eux.»

    -Si les jeux sont déjà faits, à quoi servent ces élections ?

    Les vrais résultats serviront de test pour le pouvoir, afin de préparer «l’après-Bouteflika». Ces législatives ne sont en réalité qu’un sondage «institutionnel» afin de connaître le poids de chacun sur la scène politique nationale et son ancrage dans la société. Car le pouvoir, après avoir fermé la scène politique durant des années, ignore la véritable composition politique du pays. «Nous n’avons pas suffisamment d’études pour peser la masse de chaque courant idéologique ou politique, nous soupçonnons certains syndicats autonomes de rouler pour des formations politiques, d’autres pour des intérêts étrangers, en réalité nous ne connaissons pas grand-chose», avoue un haut responsable. C’est dans cette perspective que les deux camps ont, l’an dernier, mené des enquêtes sur les animateurs des syndicats, les associations, les partis politiques et même… des imams !

    -Faut-il croire à l’engagement soudain du FFS ?

    Non. «Cette participation a été négociée sur le tarmac de l’aéroport militaire de Boufarik fin 2011», confie un militaire sans nous révéler la teneur de la négociation. «Il faut comprendre que cette participation est une chance inespérée pour le pouvoir de légitimer un scrutin qui intervient dans une conjoncture délicate», analyse un ex-chef du gouvernement. Pour d’autres, il ne s’agit que du fruit d’un rapprochement entre Hocine Aït Ahmed et Abdelaziz Bouteflika.

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    Retour sur des tractations

    Le discours est prononcé en catastrophe pour annoncer des réformes politiques. Nous sommes le 15 avril 2011. La rue arabe se révolte. L’Algérie est secouée par des émeutes. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui apparaît à bout de souffle à la télévision d’Etat, promet aux Algériens la reprise du processus démocratique. «Il ne voulait pas de ce discours, il a été sommé de le faire par l’état-major de l’armée réuni en urgence à la présidence de la République», confie un haut gradé de l’armée sous le couvert de l’anonymat. Les réunions s’enchaînent, des consultations sont lancées pour sonder la classe politique et la société civile. Deux civils et un militaire dirigent les consultations : le général Touati dit «el mokh» ou l’éminence grise de l’armée chapeaute le projet des réformes politiques en étroite collaboration avec Mohamed Ali Boughazi, proche parmi les proches conseillers du Président.

    La dernière semaine du mois de Ramadhan connaît trois conclaves déterminants : deux réunions du Président avec l’armée, et celle réunissant Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem, Abdelaziz Ziari, Abdelkader Bensalah et d’autres proches conseillers. Les pourparlers portent sur le contenu à donner aux réformes promises et débouchent sur une série de projets de loi. Pendant ce temps-là, les deux clans au pouvoir mènent en solo, chacun de son côté, des consultations avec des personnalités politiques et militaires influentes. «Des rencontres informelles avec des généraux en retraite, des ex-chefs de gouvernement, des chefs de parti politique, pour connaître les avis de chacun concernant la situation politique du pays», révèle une source proche de la Présidence.

    Les avis divergent et chaque clan tente à sa manière de sceller des alliances. «En novembre, une importante réunion entre le Président et les représentants de l’état-major conclut à la nécessité d’ouvrir le champ politique et d’encourager les formations politiques à s’engager énergiquement dans le jeu politique en vue des législatives», révèle une source au courant de la teneur de la réunion. Contrairement aux diverses supputations colportées çà et là, «le modèle turc n’inspire ni les militaires, encore moins le clan présidentiel, attestent plusieurs de nos interlocuteurs. Les décideurs seraient “plutôt favorables” à un partage équitable du pouvoir.

    Les militaires ne veulent pas de la mainmise des civils, la situation ne le permet pas», révèle un haut gradé de l’armée. Ceux qui dérangent, comme Sid Ahmed Ghozali, sont définitivement écartés du jeu. «Son tort a été de défendre l’idée de la réorganisation des services», nous lâche-t-on. Les deux camps se quittent alors sur un deal : «Faisons de la politique, que le meilleur gagne !» La seule condition : ne pas toucher aux intérêts du régime.

    Zouheir Aït Mouhoub

  • Merah, sarkozy et les musulmans de france

    Retour sur l’affaire du terroriste de toulouse


    Par : M. A. Boumendil

    Au-delà des faits, au-delà des crimes abjects qu’il a commis, que faut-il penser de Mohamed Merah et de ses motivations ? Que faut-il penser d’une société capable de produire un tel monstre, lorsque tous ceux qui l’ont connu affirment que rien ne l’y prédestinait ? 

    Que faut-il penser d’une classe politique française plus prompte à exploiter les évènements, aussi dramatiques soient-ils, qu’à les prévenir ? Petit voyou, certes, mais tous ceux qui l’ont côtoyé affirment que “le monstre” était un bon vivant, plutôt respectueux et bien élevé même s’il est capable de violence, ne dédaignant ni la compagnie de jeunes filles ni la fréquentation des boîtes de nuit, un comportement aux antipodes de la rigueur et de la morale islamistes au nom desquelles il a commis l’innommable et pour lesquelles il a bêtement sacrifié sa vie après leur avoir fait offrande de sept autres vies innocentes. Cette tragédie a un mérite : elle oblige la France, c’est-à-dire l’élite française et sa classe politique, à s’interroger au minimum et à se remettre en cause si elle en avait la lucidité et le courage. C’est d’autant plus propice que la tragédie est venue perturber une campagne électorale qui commençait, précisément, à prendre une tournure assez désolante dans la mesure où l’immigré, et, pire encore, le Français d’origine non européenne, commençait à être désigné comme l’origine de tous les maux par certains candidats et leurs lieutenants. Non pas que la problématique de l’immigration ne doive pas être débattue en France, non pas que la gestion des religions en général et de l’islam en particulier ne mérite pas une attention soutenue dans un pays où la laïcité constitue le ciment de la nation depuis la révolution et, plus particulièrement, depuis l’adoption de la loi de 1905 ; c’est la nature des débats et leur manque de profondeur, voire leur absence d’objectivité et de courage dans certains cas, qui posent problème. C’est aussi, faut-il le souligner, la citoyenneté à deux vitesses, que tout le monde feint de ne pas voir, qui est à l’origine de certains comportements, certes ignobles, mais prévisibles. Que l’on appelle cela racisme ou qu’on le qualifie autrement, la réalité et le résultat sont les mêmes. Quel responsable français peut prétendre aujourd’hui qu’en France l’égalité des chances est réelle, que l’on s’appelle Mohamed ou Albert, que l’on soit blond, noir ou basané ? Que l’accès au logement et à l’emploi n’est pas influencé par la couleur de la peau, la consonance du nom ou la religion du prétendant ? Sur cette question précise, l’on se demande s’il ne faut pas préférer la franchise brute des Le Pen à la condescendance aussi inefficace qu’insupportable, et parfois même hypocrite, d’autres candidats, qui veulent à tout prix se réclamer de l’humanisme, mais qui n’entreprennent rien pour atténuer le mal à défaut de l’éradiquer. Venons-en à la politique. Parce que, dans le fond, le problème c’est l’islamisme et son corollaire, le terrorisme islamiste. Ce n’est ni la viande halal ni la viande kacher qui ont tué les victimes de Toulouse. Encore moins une quelconque incompréhension de l’identité nationale, si tant est que ce concept ait encore un sens à l’aube du troisième millénaire.

    Intégrisme : bon pour le Sud, inacceptable au Nord
    Les premiers responsables de la tragédie sont l’intégrisme islamiste, ceux qui en ont fait une philosophie et une idéologie, ceux qui contribuent à le diffuser et ceux, aussi, qui refusent d’en mesurer la portée et les dangers. Or, l’intégrisme islamiste n’est pas né en France. La France l’a importé. Volontairement. La France de François Mitterrand tout particulièrement. Qu’on se rappelle simplement que lorsqu’au début des années 1990, le Mouvement islamique armé (MIA) et les Groupes islamiques armés (GIA) tuaient, incendiaient, violaient et égorgeaient en Algérie, au nom de leur interprétation spécifique de l’islam, la France accueillait les dirigeants du Front islamique du salut (FIS), la couverture politique de ces deux organisations, au nom du droit à l’exil politique, qu’elle refusait à leurs victimes. Elle en a accueilli des centaines. Aujourd’hui ils ont proliféré. Ils ont fait des petits dans tous les sens du terme, et ils ont trouvé dans les banlieues, c'est-à-dire des ghettos où s’entassent et dépérissent des citoyens de seconde zone, un terreau propice à leur idéologie meurtrière. Il y a vingt ans, les Maghrébins, quand bien même ils pratiquaient leur religion pour une partie d’entre eux, ils le faisaient dans une discrétion qui les honore et honore les fondements de la république laïque qu’est censée être la France. Une question se pose alors : est-il possible de tolérer, d’encourager, voire de soutenir l’intégrisme islamiste au sud de la Méditerranée et dans le monde dit arabe, et de le vilipender dès qu’il accoste sur la rive nord de la même mer ? Cette question, la classe politique et les intellectuels français devront se la poser, dorénavant, chaque jour que Dieu fait. 

    Les origines et la confession de la discorde 
    Une chose est sûre cependant, si Mohamed Merah n’a pas réussi à mettre la France à genoux comme il l’a si puérilement prétendu, il n’en demeure pas moins qu’il a réussi le tour de force, malgré lui au demeurant, de changer le cours, et sans doute les thématiques, de la campagne électorale à laquelle il a imposé une halte. Ni Nicolas Sarkozy ni François Hollande ni Marine Le Pen et François Bayrou, pour ne citer que les candidats les plus en vue, ne peuvent continuer leur campagne comme si la tragédie de Toulouse n’avait pas eu lieu. Se posera alors la question de la sacro-sainte intégration des Français d’adoption, notamment ceux venus du sud de la Méditerranée. Ceci étant, les responsables musulmans ont été reçus par le président Nicolas Sarkozy en compagnie de leurs homologues juifs. À l’issue de cette rencontre, Nicolas Sarkozy a appelé à “ne céder ni à l’amalgame ni à la vengeance”. “Le terrorisme ne parviendra pas à fracturer notre communauté nationale, nos compatriotes musulmans n’ont rien à voir avec les motivations folles d'un terroriste”, a-t-il dit. “Il ne faut procéder à aucun amalgame. Avant de prendre pour cible des enfants juifs, le tireur a tiré à bout portant sur des musulmans”, a-t-il souligné. Il n’en demeure pas moins qu’un bilan sans concession des politiques mises en œuvre devient incontournable. Et si l’on a le courage d’aller au fond du débat, les surprises ne manqueront pas car la responsabilité des échecs n’incombe pas aux seuls acteurs politiques. Intellectuels et journalistes ont leur part de responsabilité dans les amalgames sur lesquels surfe l’extrême droite et que ne dédaigne pas d’exploiter la droite républicaine lorsque les aléas électoraux l’y invitent. La gauche, en se situant à l’opposé, n’est pas exempte de critique. La faute politique de François Mitterrand, évoquée plus haut, en est un exemple parlant. Intellectuels et journalistes, à travers des concepts et une terminologie sémantique qu’ils ont imposés à la classe politique et à l’opinion publique portent une responsabilité certaine dans ce qu’il convient d’appeler “la stigmatisation” de la frange dite “musulmane” de la population française. Au nom de quel principe, dans un pays laïc, doit-on préciser, en effet, que tel Français est d’origine algérienne et de confession musulmane, alors qu’il est né en France et qu’il n’a probablement jamais vu l’Algérie ? Au nom de quelle justice peut-on interdire à un Maghrébin d’être chrétien, juif, bouddhiste, déiste, agnostique, ou tout simplement athée ? Viendrait-il à l’idée d’un journaliste de préciser que le fils de Nicolas Sarkozy, qui a bombardé de projectiles un policier en faction devant l’Élysée, qu’il est d’origine hongroise et de confession… Quelle confession déjà ? A-t-on jamais précisé dans un journal télévisé ou dans un journal tout court que tel criminel, au nom bien français, est catholique ou protestant ? Pourtant, l’édit de Nantes, puis  son abrogation et ses conséquences sanglantes, sont passés par-là… La tragédie de Toulouse changera, sans conteste, la nature de la campagne présidentielle.
    Le “vivre ensemble” et la donne sécuritaire seront les invités d’honneur. Et, par vivre ensemble, gageons que les candidats les plus lucides comprendront que la France ne peut vivre en autarcie et qu’elle ne peut faire l’économie d’une lecture plus réaliste, moins égoïste et moins dogmatique, des bouleversements que connaît sa rive sud. Parce que, ensemble, c’est aussi au-delà de ses propres frontières.

  • le voleur de scooter

    Dilem du 24  Mars 2012

  • no moment

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  • Encore un entrepreneur enlevé à Tizi Ouzou

    Il s’agit du propriétaire d’une sablière

     

    Par : Samir Leslous

    Après plusieurs mois de répit, la wilaya de Tizi Ouzou vient de renouer avec le phénomène des enlèvements.

    Il s’agit d’un propriétaire d’une unité de concassage établi au lieu-dit Alma, dans la daïra de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l’est de la ville de Tizi Ouzou. Selon des sources sécuritaires dans la région, Belkessam Mokrane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’apprêtait à quitter, avant-hier mardi, vers 16h, son unité après une dure journée de travail lorsqu’un groupe de trois ou quatre individus armés y a fait son apparition. La victime, âgée de 60 ans a, selon nos sources, tenté de résister mais les ravisseurs l’embarquèrent de force à bord d’un véhicule. Les ravisseurs auraient contacté la famille de la victime environ deux heures après le rapt. Mais, jusqu’à hier en fin journée, aucun nouveau contact n’a été établi entre les ravisseurs et la famille de la victime, indique encore notre source. Il y a lieu de préciser que Belkessam Mokrane est la première victime du phénomène de kidnapping dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis le début de cette année 2012 qui est marquée, depuis l’élimination du sinistre “émir” El-Khachkhach le 2 janvier dernier, par une baisse remarquable de l’activité terroriste. Connu et apprécié dans la région pour ses qualités humaines qui font l’unanimité, Mokrane s’est particulièrement investi lors des dernières intempéries en mobilisant tout son parc d’engins ainsi que le personnel de son unité pour participer au déblaiement des routes et au désenclavement des villages. Ce nouveau rapt constitue toutefois le 66e du genre durant ces sept dernières années sur le territoire de la wilaya. L’année 2011, pour rappel, a été clôturée avec les deux cas d’enlèvement du fils d’un propriétaire d’une huilerie sur la route de Boghni et de Djellal-Nacer, un cardiologue originaire de Béni Aïssi et dont l’enlèvement a été considéré par la population de la région comme des plus étranges.  Il est à rappeler que parmi tous les enlèvements enregistrés dans la wilaya de Tizi Ouzou, un seul cas s’était soldé par la mort de la victime. C’était l’entrepreneur Hend Slimana assassiné par ses ravisseurs qui se sont avérés être de faux terroristes après leur arrestation. Trois autres cas se sont soldés également par une libération sans paiement de rançon mais plutôt sous la pression d’une formidable mobilisation citoyenne. Quant à tous les autres cas, des rançons allant d’une centaine de millions à plusieurs milliards ont été versées en contrepartie de leur libération.

  • France,liberté d'expression out!!

     

    Une enseignante suspendue pour un « hommage » à Merah

    Par : Rédaction WEB

    L’affaire Mohamed Merah prend de plus en plus de proportions en France. Le lendemain de sa mort, une enseignante d’anglais dans un lycée à Rouen a été suspendue par le ministre français de l’éducation. La raison ? Avoir demandé, avant le début de son cours de matinée, une minute de silence à la mémoire du jeune français accusé d’être l’auteur de deux tueries en France. Selon plusieurs médias français, la professeure aurait affirmé à ses élèves de terminale que Mohamed Merah est une « victime » et que le lien qu’aurait eu le jeune français avec Al-Qaida avait été « inventé par les médias et Sarko ».

    Devant l’attitude de leur prof, des élèves se sont empressés de sortir de la salle pour alerter le chef d’établissement. Rapidement l’affaire prend d’autres proportions jusqu’à faire intervenir le ministre de l’éducation de l’hexagone, Luc Chatel. Ce dernier a demandé vendredi au recteur de Rouen de "suspendre immédiatement" l’enseignante.

  • no moment

    Dilem du 22 Mars 2012

  • Ben Bella Et Son Histoire

     

    L’ancien président Ahmed Benbella avait livré un témoignage à AlJazeera TV en 2003 , qui avait fait coulé beaucoup d’encre à propos de sa version des faits de la révolution algérienne contre le colonialisme français.

    Ci-dessous, un extrait du journal le MATIN dantant de janvier 2003, tel que rapporté sur un forum de discussion.

    Voir aussi : Le livre « Ben Bella – Kafi – Bennabi contre Abane » sort le 25 février : Un ouvrage « coup de poing »in Elwatan du 22 02 2012

    lire la suite:http://www.dzactiviste.info/ben-bella-et-son-histoire/#comment-64

  • Blida : Le professeur Ridouh n’est plus

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    Responsable du service de psychiatrie légale au CHU Frantz-Fanon de Blida depuis plusieurs décennies, médecin légiste, criminologue, il est surtout connu pour avoir expertiser la personnalité de Lembarek Boumaârafi, l’assassin du président Boudiaf.Le célèbre psychiatre algérien, le professeur Bachir Ridouh n’est plus. Il est mort ce vendredi après midi (Vers 14h00) aux urgences du CHU de Blida à l’âge de 70 ans des suites d’un malaise cardiaque.

    A travers son expertise, il révéla que cet assassinat était un acte isolé, ce qui n’était pas du goût de plusieurs opposants à l’époque.

    Il a même écrit un livre intitulé « La  Dynamique Boudiaf, la mécanique Boumaârafi » aux éditions RSM à travers lequel le feu Ridouh faisait une analyse psychiatrique de l’auteur du crime.

    Il y a un mois, il a participé à un congrès national sur la santé mentale des enfants et des jeunes où il avait présenté l’état des lieux sur ce sujet.

     

     allah yarahmou

    .

    Mohamed Benzerga
  • Du pain bénit pour les urnes

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    La grosse artillerie était accompagnée de l’arsenal médiatique qui a une fois de plus démontré le matraquage des usagers de l’information. Comme lors de la première guerre du Golfe, comme lors de l’intox au sujet des armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak de Saddam Hussein, la gestion de l’information des tueries de la région de Toulouse sera marquée par un cas d’école : une seule parole autorisée ou presque, l’anesthésie de tout discours différent. On l’a vu depuis lundi. Ceux qui voulaient apporter un regard différent, comme le socialiste Julien Dray qui parlait de «show hollywoodien», ont été renvoyés dans leurs cordes. Même Catherine Ashton, représentante de la diplomatie européenne, a été dénoncée pour avoir parlé des enfants de Ghaza. Chut, ce sont des enfants juifs qu’on assassine à Toulouse, des enfants israéliens, avec Alain Jupé, ministre des Affaires étrangères présent, mercredi, aux obsèques. Rien d’autre ne compte !

    Les expressions utilisées par l’ensemble des journalistes ne faisaient référence qu’aux informations que voulaient bien livrer les canaux proches de l’enquête, à savoir la police, le procureur ou le ministre, avant qu’à son tour le président Sarkozy trace lui-même la feuille de route d’après-drame. Les responsables politiques, comme anesthésiés, ont tous dans un bel ensemble, hier, ordonné pour applaudir au fait que Merah ait achevé son parcours. Le communiqué de la revendication par Al Qaîda des tueries tombait à point nommé pour leur donner raison alors que Mohamed Merah s’était réclamé de l’association terroriste. Les médias n’ont-ils pas martelé l’information du procureur qui affirmait unilatéralement que le jeune Merah passait son temps à regarder des scènes de décapitation.

    La règle du récit, le story-telling, pour parler anglais, si cher aux tenants actuels du gouvernement français, a donc été parfaitement appliquée, et particulièrement dans la manière d’étaler les événements jour après jour, lentement. Avec le temps pour les auditeurs téléspectateurs de digérer tout ce qu’on voulait leur faire avaler. Mercredi, alors que les cérémonies d’hommage se déroulaient, il était impossible d’agir. Hier, la fin de l’intervention tombait parfaitement avec le JT de 13h, très bon pour la France profonde. Certains diront qu’il ne faut pas être cynique devant un tel drame. C’est tout à fait vrai qu’il ne faut pas l’être, mais il semble bien que dès aujourd’hui (vendredi), et peut-être déjà hier soir lors du discours du candidat Sarkozy, «Toulouse» aura servi d’apéritif, d’entrée et de plat de résistance pour le débat électoral qui va maintenant se poursuivre, avec les autres candidats qui feront la course pour le «koursi».

    Le président Sarkozy (pas le candidat, mais c’est la même personne) a d’ailleurs déjà commencé hier après-midi, alors qu’il n’était pas plus de 14h, à annoncer des mesures contre le terrorisme ! Que ne l’a-t-il pas fait avant, alors qu’hier après-midi, les informations sur le passage de Merah en Afghanistan et au Pakistan ne s’avéraient plus aussi exactes que mercredi ? Sauf à en tirer enfin des dividendes, il l'avait déjà tenté en participant au chaos libyen en février dernier. En tout cas, on y verra plus clair dans les jours qui viennent sur l'ampleur du mouvement d'opinion, mais d’ores et déjà le scénario rêvé par Sarkozy et sa rivale d’extrême droite, Le Pen, sera intervenu comme du pain bénit pour des urnes magiques pour eux. Pas sûr qu’elles le soient autant pour les Français !

     

    Walid Mebarek
     
  • no moment

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  • claude guéant le porteur de valises

    http://www.mediapart.fr/journal/international/210312/la-france-va-t-elle-extrader-un-opposant-vers-l-algerie

    …………………………

    Tout d’abord, il faut rectifier pour le lecteur, que ce n’est pas à son arrivée, mais à son départ sur Genève depuis l’aéroport d’Orly que le Dr Mourad Dhina a été arrêté dans l’après-midi du lundi 16 Janvier 2012. Il venait de passer une semaine à Paris dans le cadre de ses activités politiques d’opposant au régime des généraux d’Alger. Il avait auparavant effectué plusieurs passages en France, sans avoir jamais été inquiété.

    Par ailleurs, il faut préciser que c’est le gouvernement français – dans son acharnement contre les opposants politiques au régime de ses protégés d’Alger – qui a demandé formellement aux autorités suisses, de mettre fin à la participation du Dr Mourad Dhina dans l’équipe scientifique du CERN, coté suisse.

    Enfin, de lourdes interrogations – en particulier d’ordre éthique – ont été soulevées par la visite éclair, d’à peine un peu plus de 2 heures, effectuée le dimanche 4 Décembre 2012 à Alger par le ministre de l’intérieur Claude Guéant. Une visite que des médias du pouvoir comme le Figaro se sont empressés de banaliser en titrant : «  »Claude Guéant à Alger avec quelques dossiers qui fâchent »"… comme si on pouvait régler des dossiers qui « fâchent » en 2 heures… Alors que tout Alger s’était fait l’écho plutôt d’une visite de « porteur de valise » liée aux besoins financiers de M. Sarkozy pour sa campagne présidentielle, l’homme étant coutumier de la chose…

    lire la suite:http://lequotidienalgerie.org/2012/03/22/la-france-va-t-elle-extrader-un-opposant-vers-lalgerie/

  • 99% ou rien


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    Comparaison n’est pas raison, mais la raison n’est comparable à rien d’autre. Auchapitre surenchère verbale, c’est le premier des Algériens, en l’occurrence le président de la République, qui mène devant les islamistes et leur victoire verte annoncée, et Ouyahia et le syndrome de l’OTAN, qui doit débarquer le 11 mai à l’aube. Mais après avoir comparé les élections législatives de mai au 1er Novembre, date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance, le président Bouteflika vient de les comparer au référendum d’autodétermination de 1962 qui a accouché de l’indépendance.

    Justement, quel est le rapport entre l’indépendance qui a permis, entre autres, à M. Bouteflika d’être président de son pays, et une élection qui doit désigner des députés qui n’ont aucun pouvoir et sont en général liés aux puissances d’argent et aux réseaux clientélistes ? Il n’y en a pas, la phraséologie est un détournement de sens, tout comme une élection truquée un détournement d’opinion. Mais cette légèreté prise avec l’histoire, les dates et le calendrier n’est pas nouvelle. Tout ressemble à tout et rien à rien, les valeurs s’étant étalées comme un aquarium cassé ; un joueur de football est plus digne d’être anobli qu’un chercheur et vendre des containers plus noble que tout. On avait même comparé la concorde civile à une avancée historique digne d’un Nobel de la paix et l’élimination du verrou constitutionnel pour le troisième mandat comme une percée démocratique.

    Qui croire ? Personne, en tout cas pas cette idée saugrenue que l’indépendance se rejoue. A J-61 jours du scrutin, la question reste la même : qu’ont-elles de spécial ces élections de députés à 300 000 DA ? Peut-être un avertissement américain et secret à l’Algérie : si vous ne faites pas plus de 99% de participation, on arrive. Ce qui voudrait dire qu’on est loin d’être indépendants. Pourquoi attendre alors le 10 mai ?

    Chawki Amari
  • What went wrong?

    qu'est-ce qui a mal tourné?


    Adel HERIK

    À l’orée de la soixantaine, je ne peux m’empêcher de me retourner et de refaire dans ma tête le parcours de toute ma vie. D’abord enfant dans une Algérie colonisée, en pleine guerre de libération, puis écolier et lycéen dans une Algérie indépendante ayant bon espoir de se hisser au rang des nations prospères, jeune bachelier et étudiant plein d’ardeur et avide de maîtriser les sciences et les techniques afin de servir au mieux son pays, ingénieur, enfin, pressé d’entamer sa carrière professionnelle après tant d’années d’études et, pour finir, la désillusion qui suivra, avec le sentiment d’un immense gâchis qui ne cessera de m’habiter durant plus de 30 ans.

    « What went wrong? », s’est demandé l’islamologue américain Bernard Lewis, au sujet du monde musulman, dans un livre qui porte ce titre et qu’on pourrait tout aussi bien se demander à propos de l’Algérie indépendante. Qu’est-ce qui a cloché? Les réponses sont, bien évidemment multiples, chacun donnant une explication selon sa sensibilité politique et sa condition sociale.

    La première qui s’impose d’emblée à l’esprit est celle qui consiste à rejeter la responsabilité de notre échec sur les autres : le colonialisme, l’impérialo-sionisme, hizb frança, etc. En un mot, la France aurait sacrifié la minorité européenne afin de préserver l’essentiel : la mainmise sur le pétrole algérien à travers une cinquième colonne laissée sur place et qui se chargera d’infiltrer tous les rouages du futur État indépendant. Bien que ne manquant pas de pertinence, cette explication ne me semble pas tout à fait convaincante. Car, enfin, lorsque l’État algérien décida, en 1971, de nationaliser les hydrocarbures, on ne vit ni les Mirage français, ni les Phantom américains dans le ciel d’Alger!

    Une explication plus plausible de tous les désastres qu’a connus notre pays depuis 1962 me semble résider dans notre incapacité à corriger le tir à temps et à apprendre de nos erreurs. Cette tare se retrouve dans la plupart des pays du tiers-monde anciennement colonisés et en particulier dans les pays du Monde Arabe. Nous avions peut-être pensé être supérieurs à tous ces « moyen-orientaux toujours prêts à faire la courbette et le baisemain et à donner du « ya bâcha » au premier venu qui agiterait un billet de banque dans sa main ». N’avions-nous pas côtoyé de près les Européens pendant 132 ans et n’avions-nous pas appris d’eux tout ce dont nous aurions besoin pour bien gérer notre pays? N’avions-nous pas réussi à les mettre dehors malgré toute la puissance militaire de la France coloniale? Il n’y avait pas l’ombre d’un doute : un brillant avenir nous attendait!

    Hélas, mille fois hélas, notre présomption et notre arrogance furent bien grandes. La vie se chargera de nous administrer la plus sévère des leçons. Mais l’avons-nous comprise? Le doute est permis. Ne voilà-t-il pas en effet que pour la énième fois ceux qui sont à la tête du pays projettent d’appliquer les mêmes méthodes éculées qui ont contribué à ruiner le pays et à le plonger dans des affres sans nom? Ne voilà-t-il pas que toute une faune d’opportunistes se prépare à la curée sous le regard indifférent d’une masse blasée? Cyniques, nihilistes, incapables de se hisser à un niveau minimal de conscience et de civisme : tels sont devenus les Algériens et les Algériennes aujourd’hui.

    Nous sentons pourtant tous confusément que l’heure du changement est venue, mais tels des dormeurs aux prises avec un cauchemar dans lequel ils se sentent totalement paralysés (le fameux bouberak), nous n’arrivons pas à bouger. Cinq décennies de mensonge, de démagogie, d’imposture, de supercherie et de trahison, ce n’est pas rien! Voilà 50 ans, en effet, que nous entendons des zou3ama autoproclamés se succéder à la tête de l’État et nous dire qu’ils vont faire de l’Algérie le pays le plus puissant d’Afrique. 50 ans que des charlatans « apprennent la coiffure sur la tête des orphelins » que nous sommes. 50 ans que le jeu dure avec « ella3âb H’mida we errechâm H’mida ». 50 ans que la RTA devenue ENTV nous montre des Présidents qui reçoivent des personnalités ou font des discours et des ministres qui inaugurent toutes sortes de réalisations grandioses, mais ne nous montre jamais l’Algérie réelle, celle des chaînes et des pénuries, du chômage, de la crise de logement, du désespoir, mais aussi celle de la saleté, du manque de civisme et du laisser-aller, et puis celle de la corruption et de la prédation, et celle de la hogra et de l’arbitraire, ou encore celle de l’opposant que les agents du DRS cueillent à l’aéroport pour l’emmener directement en salle de tortures . Les procédés ont varié mais le but est resté toujours le même : cacher et travestir la réalité, mentir au peuple, encenser les dirigeants, diaboliser l’opposant, décourager toute voix discordante.

    Nous avons besoin d’un grand sursaut moral, une sorte d’électrochoc qui nous réveillerait enfin de notre long sommeil afin que nous puissions nous voir tels que nous sommes et avoir honte de notre état. Car c’est bien là notre drame : tous tant que nous sommes, peuple et dirigeants – à l’exception de quelques rares individus noyés dans la masse –, nous avons perdu tout sens de la pudeur. Nous ne réalisons pas que le monde nous voit aujourd’hui comme des tarés et des incapables, après avoir vu en nous durant la guerre de libération un peuple capable de réaliser des prodiges. Mais ne dit-on pas que « le feu enfante la cendre »?

  • Un médecin-général mahgour s’insurge!




    El Watan le 22.03.12

    Monsieur le Président,

    Je m’adresse à vous pour pousser un cri du cœur que je retiens depuis plus de deux années et demie par devoir de réserve. La corruption a atteint un seuil qui peut remettre en question les fondements mêmes de l’Etat si des mesures énergiques ne sont pas prises. Toutes les institutions, sans exception, sont touchées par cette gangrène. L’arsenal juridique renforcé périodiquement par de nouvelles lois s’est avéré inefficace parce que la lutte contre ce fléau doit reposer d’abord et avant tout sur les hommes (peu nombreux), ces commis de l’Etat qui dans l’ombre, parfois au péril de leur vie, essaient de faire leur devoir malgré les pressions de toutes sortes. Si l’Etat n’assure pas leur soutien et leur protection, la lutte contre la corruption est vaine.
    Pour avoir essayé de faire mon travail dans les règles et veillé à l’intérêt général et aux deniers publics, j’ai été éjecté de mon poste par la machination d’un clan qui voyait ses intérêts remis en question. Mes ennuis ont commencé le jour où je me suis opposé de toutes mes forces à la magouille d’un officier lors de la rénovation par une société étrangère de l’hôpital de Aïn Naâdja que je dirigeais. Les mesures de rétorsion et les provocations ont commencé aussitôt :
    - blocage délibéré de tous les projets (sous-traitance de l’hygiène, espaces verts, médicaments…) ;
    - contrôles financiers à répétition ;
    - abus d’autorité ; cet officier se permettait de rentrer dans la pharmacie et de prendre des médicaments destinés aux malades hospitalisés.
    Tout ceci avec la passivité déconcertante de mon supérieur hiérarchique.
    J’avais le pressentiment qu’un mauvais coup était en train d’être préparé.
    Je disais d’ailleurs à mes collaborateurs que cette rénovation va me coûter cher, mais que j’irai jusqu’au bout. Voyant que je ne cédais pas, un plan machiavélique a été concocté par cet officier, manipulateur, se prévalant du soutien de hauts responsables du douar et jouissant d’une impunité totale.

    Une cabale lâche touchant à ma dignité et à mon honneur a été montée de toutes pièces par cet individu (la cabale a été prouvée après enquête) avec la complicité d’un haut responsable, connu pour ses tendances régionalistes, qui a avoué plus tard, à son proche parent, qu’il n’excluait pas cependant la manipulation. Je fus ainsi démis de mes fonctions et poussé à la retraite sans la moindre explication et sans avoir le moindre droit de me défendre, en violation flagrante de votre instruction concernant les officiers généraux. J’ai réussi à vous faire parvenir une lettre de recours qui, semble-t-il, a eu son effet, mais qui est hélas restée sans suite.

    C’était trop tard, ces messieurs avaient choisi le moment opportun pour exécuter leur besogne : le 27e jour du Ramadhan (la nuit du destin) juste avant votre départ pour un long séjour en Amérique latine et, pour qu’il y ait un point de non-retour, ce haut responsable s’est empressé d’installer en personne mon successeur avec tout son staff, dont le fameux officier sus-cité, alors que les passations de consignes n’étaient pas encore faites et que la nomination du successeur n’était pas encore officielle (une première dans les annales de l’institution). Ce fut également une opportunité pour lui de régler un problème personnel avec moi.
    Il y avait une volonté délibérée de détruire un honnête homme, car je revendique ce statut.

    Voilà, Monsieur le Président, comment on piétine, on humilie un commis de l’Etat, haut cadre de l’armée, professeur d’université de surcroît, qui croit en certaines valeurs et qui avait deux tares majeures pour ces messieurs :
    - ne pas être de leur douar et refuser de faire allégeance ;
    - être honnête et avoir eu l’audace de s’opposer à leurs intérêts personnels.
    Voilà pourquoi 80% des gens ont peur de dénoncer la corruption (sondage d’un quotidien). Bien que jouissant du respect et de l’estime de tous les responsables, entre un honnête homme et un «ould eddouar», fut-il médiocre, le choix a vite été fait. «Un canasson de chez nous vaut mieux que leur meilleur pur-sang» telle est leur devise. Cinquante ans après l’indépendance, le régionalisme de tout bord, véritable insulte à nos martyrs est toujours là, rampant et sournois. Cet officier, dont le train de vie a changé ostensiblement, doit sa carrière à sa proximité avec les gens de sa tribu. «Malheur à une nation où chaque tribu agit en nation», disait Jabrane Khalil Jabrane.

    Monsieur le Président,
    Je suis arrivé à un statut appréciable dans notre société (général et professeur d’université) sans aucun soutien, si ce n’est la sueur de mon front. Pour avoir refusé de cautionner l’achat de matériel médical surfacturé en 1989, je me suis retrouvé à Reggan et Béchar (2 ans), à la veille de ma soutenance de J’ai l’intime conviction que j’ai été victime d’un règlement de comptes parce que j’ai osé dire «non» face à un clan solide et solidaire et n’ayant aucun sponsor, j’ai été sacrifié. Je ne pardonnerai jamais à ces parasites de la nation d’avoir touché à mon honneur, à la sérénité et la quiétude de ce que j’ai de plus cher : ma famille. Ils ne réalisent pas tout le préjudice qu’ils m’ont causé.

    Vous ne pourrez jamais imaginer le calvaire que j’ai vécu pendant de longs mois. J’ai connu les affres de la solitude avec pour seul soutien ma famille, quelques rares amis et fidèles collaborateurs. J’ai souffert en silence avec les miens en espérant un geste de votre part. Des idées noires m’avaient traversé l’esprit, et n’était la foi en Dieu, cela aurait pu se terminer par un acte de désespoir.
    Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à la férocité de ce clan, à la trahison et à la couardise du plus proche compagnon qui, au courant un mois avant la cabale, n’a pas levé le petit doigt pour me défendre. J’étais à la une dans toutes les Régions militaires.
    Du jour au lendemain, je suis devenu un pestiféré, un délinquant qu’on montrait du doigt avec ce sentiment de rage et d’impuissance à un moment de ma carrière où je pouvais donner le meilleur de moi-même à mon pays. On m’a privé de ma
    passion : transmettre ce que mes maîtres m’ont appris.

    Ce sentiment, Monsieur le Président, qu’ont ressenti tant de cadres marginalisés, (à qui je rends un vibrant hommage) qui ne manqueront pas de se reconnaître dans cette lettre, vous l’avez aussi certainement ressenti lors de votre longue traversée du désert. J’ai été lâché par «mes frères», mes compagnons de plus de trente-cinq ans qui ont «brillé» par leur absence de solidarité et notamment le plus proche, un adepte du pourvu «takhti rassi», qui me doit beaucoup et qui m’a laissé me battre seul face à tout un clan sans foi ni loi. Après plus de trente-cinq ans de bons et loyaux services, après des efforts quotidiens pour rehausser l’hôpital à un standing supérieur dans tous les domaines, j’ai été lâché par l’institution à laquelle j’ai donné les plus belles années de ma vie. Je me faisais un point d’honneur et un devoir de la représenter dignement en toutes circonstances.
    Persona non grata pendant plus de deux ans, on a daigné m’inviter comme si de rien n’était aux festivités du 1er Novembre, à croire que je n’ai «ni izza ni karama». Tant que ces messieurs sont toujours en activité, je ne répondrai à aucune invitation. Grâce à Dieu, j’ai pu me relever et retrouver mon métier de médecin, que je n’ai jamais cessé d’exercer malgré les responsabilités dont j’étais chargé.

    Monsieur le Président,
    J’ai voulu par la présente casser un tabou (que j’assume) pour confondre ces gens- là, exorciser cette infamie qui ronge les miens quotidiennement et laver l’affront que m’ont fait subir des personnes indignes qui ternissent l’institution, et qui ont abusé et abusent toujours de votre confiance. J’ai attendu vainement une réhabilitation après l’enquête. J’ai usé du seul moyen de défense qui m’est resté, cette lettre ouverte, pour permettre à ma famille de relever la tête et me consacrer à mon travail de médecin.
    Monsieur le président, l’Algérie traverse des moments difficiles. Votre élection a suscité un immense espoir. Seules des réformes profondes pour un changement radical de gouvernance peuvent sortir notre pays de la crise. Puisse le cinquantième anniversaire être de bon augure pour la naissance de la deuxième République, où les termes démocratique et populaire ne seraient pas de simples slogans.

    Avec ma très haute considération.

    M. Antar : Général à la retraite, professeur en médecine

  • c'est un français tout court,arrêtez ...Mr sarko amalgame islamisme, islam, integriste, salafiste,modéré,

    Une piste islamiste surgie de nulle part




    Dans la nuit de mardi à mercredi, le bouleversement était total dans le feuilleton des tueries dans la région de Toulouse. Un auteur est sorti comme d’un chapeau de magicien. Sauf qu’il n’y a rien d’enchanté dans cette affaire. Le suspect, totalement inattendu, Mohamed Merah, 24 ans, est Français d’origine algérienne, islamiste, qui a prétendu agir pour Al Qaîda. Resté retranché toute la journée dans son appartement toulousain, il négociait âprement avec la police avant de se rendre.
     

    Lyon.
    De notre correspondant


    Tout va trop vite et l’actualité s’est soudainement emballée, hier matin, avec l’annonce d’un suspect retranché chez lui, un Français d’origine algérienne, adepte du djihad, Mohamed Merah. Le suspense était au rendez-vous d’une nouvelle journée dont sont friands les médias qui occupent l’antenne dans des quartiers vides, des gendarmes et des policiers en veux-tu en voilà, et des entretiens d’où, pour la plupart, l’idée générale est que les interlocuteurs n’ont rien à dire de nouveau. Ils meublent la montée d’angoisse alimentée chez les auditeurs et les téléspectateurs. Malgré cette toile de fond habituelle désormais dans le système d’information spectacle, l’issue de l’enquête était prévisible mardi, lorsque le président Sarkozy avait dépêché les policiers du Raid à Toulouse pour étoffer la recherche du tueur dans le collège juif lundi, et des soldats parachutistes il y a quelques jours.

    Ce déploiement de policiers formés à un type d’opération musclée avait de quoi étonner, alors que les enquêteurs disaient n’avoir aucune piste sérieuse. Mardi soir, on indiquait que la piste des néo-nazis (comme le meurtrier fou d’Oslo l’été dernier) avait été écartée. Dès lors, la piste islamiste commençait à se faire jour, sans qu’aucun commentateur ne s’avise de la prononcer vraiment.
    Tout a basculé hier au petit matin et pendant des heures, les policiers ont négocié avec le jeune suspect, âgé de 24 ans. Selon les comptes rendus relayés par les médias, il aurait indiqué avoir voulu venger la cause des enfants palestiniens et dénoncé l’action de la France en Afghanistan. Son avocat, qui l’avait conseillé dans différentes affaires précédentes, parlait en début d’après-midi d’un individu faible, déstabilisé, qui pourrait même mettre fin à ses jours plutôt que de se rendre. «C’est un jeune homme très doux, au visage d’archange, au langage policé», disait Christian Etelin, interrogé par le Nouvel Observateur.

    Au même moment, on apprenait que le suspect avait été arrêté en 2007 en Afghanistan après avoir posé des bombes dans la région de Kandahar, mais s’est évadé quelques mois plus tard. C’est ce que déclarait, à Reuters, le directeur des prisons de cette ville du Sud afghan. Condamné à trois ans de prison, il s’est enfui à la faveur d’une intervention commando menée en juin 2008 par des talibans qui avait permis l’évasion d’un millier de détenus. Une autre information affirmait qu’avant de rejoindre l’Afghanistan, le suspect avait postulé pour entrer dans la Légion étrangère et dans l’armée, selon Europe 1. Il n’a pas été retenu en raison de ses antécédents judiciaires et de son instabilité psychologique. Après l’attaque contre les trois paras, le 15 mars, la Direction de la protection du secret-défense (DPSD), ancienne sécurité militaire, avait communiqué ces données aux spécialistes de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les services du contre-terrorisme de la police.


    DES CONCLUSIONS FARFELUES ET DES CONSÉQUENCES POLITIQUES


    Hier à 14 h, l’intervention la plus aberrante était celle de l’imam de la mosquée de Drancy, Hassan Chalghoumi, qui jugeait que les tueries de Toulouse et Montauban par un suspect se revendiquant d’Al Qaîda étaient «le 11 septembre des musulmans de France».
    Dans le même temps, le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, affirmait, dans un communiqué, qu’«il est temps que ces criminels arrêtent de revendiquer leurs actes terroristes au nom de la Palestine et de prétendre défendre la cause de ses enfants, qui ne demandent qu’une vie décente, pour eux-mêmes et tous les enfants du monde».

    Au plan politique, contrairement à ce qu’on pouvait penser au début de cette lamentable affaire, le Front national risque de marquer des points. Marine Le Pen a fait un carton hier dans une certaine opinion en estimant que «le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays et que des groupes religieux se développent face à un certain laxisme». Quant au président sortant, il a enfin pu endosser sa tenue préférée, celle du guide et du protecteur, une stature qu’il avait essayé en vain de mettre en avant en janvier dernier. Ce qu’il n’a pas manqué de faire hier après-midi en assistant aux obsèques des militaires tués il y a dix jours à Toulouse et Montauban. «Le 15 mars 2012, le tueur a pris pour cible trois de nos soldats. (...) Nous savons aujourd’hui que c’était bien des soldats que l’assassin voulait tuer. Ils ont été abattus, car ils étaient l’Armée française.

    C’est elle que le tueur a visée, et c’est la République qui a été touchée (...) », a-t-il discouru. Puis, parlant de la fusillade de lundi : «Je veux dire que si des communautés ont été prises pour cibles, ce sont des enfants, des soldats, des Français qui ont été assassinés.(...) Cet homme voulait mettre la République à genoux. La République n’a pas cédé (...) Ses crimes ne demeureront pas impunis.» Après les discours, la politique reprendra ses droits, dans la dernière ligne droite avant le vote du 22 avril. Les candidats présents à la cérémonie, dont jusque-là le favori François Hollande, ont été salués par le président. Ils vont désormais tenter d’apaiser la scène politique. Avec un train, ou plutôt un avion de retard sur l’omni président Sarkozy auquel l’actualité a apporté un argument décisif pour prendre de l’avance.
     

    Mohamed Merah dit avoir accepté une mission d'Al Qaïda :

     

    Mohamed Merah, suspecté de sept assassinats depuis le 11 mars, dit avoir refusé de commettre un attentat-suicide pour Al Qaîda mais avoir accepté une «mission générale» pour un  attentat en France, a révélé hier sur TF1 le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant. L’homme, assiégé par la police dans un immeuble de Toulouse, «a expliqué la façon dont il a reçu des instructions d’Al Qaîda pendant son séjour au Pakistan ; il lui avait même été proposé de provoquer un attentat-suicide qu’il a refusé, mais il a accepté une mission générale pour commettre un attentat en  France», a déclaré le ministre.

     

    Walid Mebarek