LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 64
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saidovitch nous a quitté
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Les internautes s’expriment sur les élections du 10 mai prochain
Les algériens n'hesitent plus à exprimer leur position par rapport aux prochaines échéances électorales sur la toile. Entre aller voter et boycotter, il y a plusieurs questions auxquelles se heurtent les internautes. L’image est souvent utilisée pour tourner en dérision le prochain rendez-vous électoral.Sur la scène politique, de nombreux partis se sont lancés dans la bataille des élections législatives du 10 mai prochain pour arracher des sièges au parlement, notamment les partis d’obédience islamiste dont certains qui ont scellé une alliance récemment. D’autres par contre ont opté pour le boycott tels que le parti pour le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, (RCD), le parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD)…
Sur les réseaux sociaux, les compagnes de boycott ou d’appels au vote commencent à prendre forme timidement sans un débat de fond sur le contenu des programmes de partis qui participent ou encore sur la position de ceux qui ne participent pas. On débat plutôt et davantage sur l’inutilité de ces élections ou parfois de leur utilité. A l’appui des dessins, des montages photos, des commentaires…pour illustrer ou exprimer son intention de ne pas aller voter ou d’aller voter.
Tout a commencé, sur facebook, par des réactions aux SMS envoyés par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales aux abonnés des trois opérateurs mobiles, pour les inciter à aller voter massivement le 10 mai prochain.
Diaporama Kizoa : Photos montage des internautes algériens sur les prochaines élections législatives 10 mai 2012 - Diaporama
Photos montage des internautes algériens sur les prochaines élections législatives 10 mai 2012 - diaporama ppsL’un des membres du réseau social facebook a réagi en exprimant sa frustration de ne pouvoir répondre au SMS : « j’aurai voulu répondre au message mais apparemment on n’a pas le droit de réponse !»
Un internaute pose la question suivante :« je voudrai savoir si vous allez voter aux élections législatives le 10 mai et je voudrai aussi savoir si vous pensez qu'avec ces élections on verra une autre Algérie démocratique, moderne... ».
Les réponses divergent : l’un des membres du forum en question commente « quel vote ?... ce n'est qu'une espèce de sondage qui passerait par les urnes. On connait le vote des algériens, une fois de plus ils croiront bien faire en votant pour un parti religieux ».
Un autre a une tout autre réaction : « je voterai et avec les deux mains!...ma famille et mes amis voteront aussi. Pour le changement démocratique....il ne faut pas se leurrer, surtout si les islamistes remporteront les élections ».
Hamida Mechaï
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ET si on supprimera le sénat il ne sert à rien et l'apn!!! une assemblée constituante de toutes tendances
Périscoop : Ça se bouscule
Il y a de l’agitation dans l’air avec l’approche du renouvellement du tiers présidentiel au sein du Sénat.
Surtout chez certaines femmes qui croient savoir que cette fois, le président Bouteflika désignera un quota beaucoup plus important que les fois précédentes afin de donner l’exemple aux partis politiques. -
c'est boutef qui gouverne,avec la complicité du drs ,et par ordonnance,pas besoin des députés
FLN : BELKHADEM RÉFUTE L’IDÉE DE «LISTES COMMUNES»
«Bouteflika n’interviendra pas pour les candidatures»Où en est le Front de libération nationale, à seulement quinze jours de la date limite de dépôt officiel des listes de candidatures pour les législatives du 10 mai prochain ? C’est d’autant plus confus comme situation que les négociations engagées avec les «redresseurs» semblent achopper à de sérieux obstacles.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Mardi dernier, une autre réunion, la troisième avait, en effet, lieu entre le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, le chef de file des redresseurs, Salah Goudjil, ainsi que des personnalités nationales du parti (Abdelkader Hadjar, Affane Guezzane Djillali, Abderrezak Bouhara et Mohamed Boukhalfa). Il était convenu ce jourlà, à en croire une source proche des redresseurs, que, «pour préparer le terrain, Belkhadem annonce, lors de sa conférence de presse de ce samedi, la tenue prochaine d’une commission paritaire qui devrait se pencher sur la constitution de listes communes pour les législatives». Et la conférence de presse en question il l’animera donc ce samedi mais sans pour autant annoncer la chose. Du moins pas de manière explicite. «Il n’y aura ni listes communes ni listes unifiées. Il n’y aura que des listes du FLN.» Manifestement, Belkhadem accorde une attention particulière à la sémantique. En tout cas, à aucun moment il ne concède à prononcer le mot «redresseurs» qui pourrait être interprété comme une reconnaissance de fait du mouvement de dissidence qui ébranle le parti depuis octobre 2010. «Oui, j’ai eu deux ou trois rencontres avec le frère Salah Goudjil, et nous allons encore nous rencontrer. Et alors ? Il n’y a rien d’anormal à cela. En la présence de personnalités du parti, nous nous sommes entendus sur la nécessité de resserrer les rangs du FLN. Bon, quant aux listes de candidatures, eh bien, s’il y a des noms qui portent (parmi les redresseurs, ndlr), nous les ajouterons.» Ancien chef de la diplomatie algérienne, l’actuel ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, ne fait aucune concession. Pas même sur les formes. Il prend la posture d’un chef de parti en position de force et accule ses adversaires dans leurs derniers retranchements. L’homme sait, en effet, que le temps joue en sa faveur : la date limite pour le dépôt des listes au niveau du ministère de l’Intérieur est le 25 mars. Or, il annonce déjà que l’opération de confection des listes qu’entreprend le bureau politique, en session ouverte depuis le 20 février dernier, est à un stade avancé. «Le 20 mars, nous bouclerons les listes que nous remettrons le lendemain, 21, aux têtes de listes au niveau de chaque wilaya mais que nous ne déposerons officiellement que le 24 mars. De la sorte, ironisera-t-il, nous ne laisserons pas suffisamment de temps à tous ceux qui voudraient se présenter sous la bannière d’autres partis». Ce n’est pas tout. Belkhadem annonce également des chiffres : 3 409 candidats à la candidatures dont 702 femmes. Il y a donc bousculade en la matière. Sous-entendu, il n’y aura pas beaucoup de place pour «les autres». Et «les autres», c'est-à-dire les redresseurs, qui, de leur côté, ont une autre pléthore de candidats à caser, ne tarderont pas à réagir. «Nous allons nous réunir incessamment pour arrêter une décision à la lumière des dernières déclarations de Belkhadem», nous apprend une source interne au mouvement. Ceci étant, tout peut basculer, à tout moment dans les tout prochains jours. L’on imagine mal, en effet, que Bouteflika, qui accorde une importance particulière aux prochaines législatives, laisse les choses en l’état. Ceci même si Belkhadem affirme, lui, que «le président du parti ne visera pas les listes électorales car il est au-dessus des partis. Il est président de la République». Une fonction qui ne l’a pourtant pas empêché de viser les listes de 2007 pour une législatives intervenant dans un contexte des plus ordinaires…
K. A. -
PRATICIENS SPÉCIALISTES :Un préavis de grève sera déposé aujourd’hui
A entendre Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, Djamel Ould Abbès confond entre les prérogatives d’un ministre de la Santé et celles d’un ministre de la Justice. «En adressant lui-même aux grévistes une décision de justice, Ould Abbès fait à la fois le plaignant et l’huissier de justice», a-t-il regretté.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le recours du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, à la justice pour faire avorter le débrayage cyclique initié par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique ne semble point intimider les grévistes. Le SNPSSP, qui a tenu son conseil national ce vendredi, pour évaluer le mouvement de grève de trois jours entamé le 4 mars dernier et décider des suites à donner, sort encore plus renforcé et déterminé à aller jusqu’au bout de ses revendications. «Nous avons pris acte de la décision de justice, même si elle n’a pas été destinée au président du syndicat, comme le stipule la loi, car le ministre a opté pour une manœuvre à la fois illégale et abusive, à savoir la transmettre lui-même aux grévistes. Mais nous allons lui montrer que nous savons aussi rendre la politesse. Demain, dimanche (aujourd’hui ndlr), nous procéderons au dépôt d’un nouveau préavis de grève au niveau des ministère de la Santé et de l’Intérieur ainsi qu’à l’Inspection de travail. Nous avons ainsi décidé de débrayer les 20, 21 et 22 mars prochains avant d’aller vers une grève illimitée à partir du 1er avril», a fait savoir, hier, Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, à l’issue d’une conférence de presse.
«Au ministre de saisir encore une fois la justice !»
Mohamed Yousfi, qui se dit conscient de la manœuvre de Djamel Ould Abbès, n’entend pas lui offrir l’alibi qu’il cherche incurablement. Et c’est pour cela qu’il annonce «avoir pris acte de la décision de justice et gelé la grève de trois jours attendue à partir d’aujourd’hui, pour rebondir plus tard». Le président du SNPSSP s’explique : «Cela nous permettra de faire table rase et repartir à zéro pour un nouveau préavis de grève et un nouveau débrayage. Au ministre de saisir encore une fois la justice». Visiblement hors de lui, Mohamed Yousfi ajoute : «Les intimidations et la politique de fuite en avant auxquelles s’emploie le ministre de la Santé, transgressant la Constitution, les lois algériennes régissant les relations de travail et l’activité syndicale ainsi que les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, ne nous feront pas changer de position jusqu’à satisfaction de nos doléances. Ould Abbès doit comprendre que lorsqu’il s’agit d’une histoire de dignité, et c’en est une, ce n’est pas une ponction sur 10 ou 15 jours de salaire qui nous fera reculer.»
«Le temps des menaces est révolu, Monsieur le ministre !»
Par ailleurs, Mohamed Yousfi voit en la manœuvre d’Ould Abbès, qui a réuni ce week-end les différents syndicats du secteur de la santé en direct à l’ENTV, une tentative de diversion et de désinformation, visant à diaboliser le SNPSSP, faisant croire que tout le monde est content sauf le «fameux syndicat insoumis». Mohamed Yousfi ajoute : «Les praticiens spécialistes de la santé publique sont déterminés plus que jamais à aller jusqu’au bout et le ministre doit comprendre que le temps des menaces est révolu. Mais où vivent ces gens (responsables ndlr), nous avons l’impression qu’ils sont complètement ailleurs. Le monde a changé et les menaces ne font plus peur aux Algériens.» Par ailleurs, au sujet du peu d’intérêt accordé par les autorités publiques à ce conflit, pénalisant au premier degré le citoyen, le président du SNPSSP dira, que c’est normal «ils (les responsables ndlr) se soignent ailleurs». Pour rappel, le SNPSSP revendique, entre autres, l’amendement de son statut particulier, la révision de l’IRG appliqué sur leurs salaires jugé supérieur aux autres branches du secteur de la santé, la révision du régime indemnitaire et l’octroi d’un quota national de logements de fonction.
M. M. -
Grève illimitée des médecins spécialistes à partir du 19 mars
El Watan,
Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) maintient sa menace d’une grève de trois jours, les 11, 12 et 13 mars, et d’une autre ouverte à partir du 19 du même mois. Il passera donc à l’étape suivante après le non-aboutissement des revendications brandies lors des trois jours de grève qui s’est terminée hier.
Le taux de suivi passe de 75% au premier jour à plus de 85% les deux derniers jours. Un conseil national se tiendra vendredi pour l’évaluation de la grève et le sydicat réagira à l’attitude du ministère qui s’est caractérisée par un mutisme total. Les revendications des spécialistes concernent l’amendement du statut particulier des médecins spécialistes, la levée des mesures discriminatoires d’imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire. Les spécialistes revendiquent l’application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants ou nouvellement créés.
Fatima Arab
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une justice qui couvre les responsables de disparitions forcées
Mohammed Smaïn et l’affaire des charniers :
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no moment
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Tintin au Congo, Mickey en Algérie...
Par Free Algérie |
L’affaire de l’album "Tintin au Congo" du célèbre dessinateur Hergé rebondit. La justice belge, saisie par un ressortissant congolais vivant en Belgique accusant l'illustré de "raciste" et exigeant son retrait des bacs, vient de refuser d’en interdire la vente. Mickey, de la même génération que Tintin, a, lui, de beaux jours en Algérie…
Mbutu Mondondo qui réclamait depuis quatre ans l'interdiction de la vente de l'album Tintin au Congo pour délit raciste, vient de se voir refuser la requête par la justice belge.
En effet, la justice belge, estimant non fondée l'action intentée par le ressortissant congolais Mbutu Mondondo qui jugeait l'oeuvre du bédéiste Hergé, raciste, a refusé vendredi dernier d'interdire la commercialisation de la bande dessinée "Tintin au Congo". Selon l’avocat du plaignant dont les propos ont été rapportés vendredi dernier: "La demande a été jugée non fondée, le tribunal de première instance de Bruxelles ayant estimé que la loi belge contre le racisme ne peut s'appliquer que s'il y a une intention discriminatoire."
Au printemps 2007, la commission pour l’égalité raciale anglaise conclue au sujet de "Tintin au Congo", une œuvre créée par Hergé en 1930-1931, à la suite d’une plainte d’un client de la chaîne de librairie Borders choqué par le caractère « raciste » de l’album que: "Ce livre contient des images et des dialogues porteurs de préjugés racistes abominables, où les ‘indigènes sauvages’ ressemblent à des singes et parlent comme des imbéciles."
En août de la même année 2007, un étudiant congolais habitant la Belgique, M. Bienvenu Mbutu Mondondo porte plainte contre cet album, déclarant, notamment sur ActuaBD ( lire l'entretien sur: http://www.actuabd.com/Bienvenu-Mbutu-Mondondo-Cette-bande-dessinee-est-raciste) que "cet album est raciste", multipliant les manifestations de protestation à Kinshasa comme à Bruxelles.
Puis l’affaire se fait oublier Elle rebondit en France à la suite d’une assignation du même plaignant en septembre 200ç.
Depuis quatre ans, Bienvenu Mbutu Mondondo, réclame l'interdiction de la vente de l'album, ou à défaut l'imposition d'un bandeau d'avertissement ou d'une préface expliquant le contexte de l'époque, comme c'est le cas pour l'édition anglaise.
C'est en 1929 que Georges Rémi, dit "Hergé", alors jeune homme de 23 ans, imagina les premières aventures de Tintin, d'abord en Union soviétique puis au Congo belge.
Hergé ne connaissait alors du Congo que les articles publiés dans la presse "bourgeoise et conservatrice" et les récits de missionnaires "C'est l'époque de la Revue nègre de Joséphine Baker, de l'exposition coloniale de Paris. Hergé est dans l'air du temps, ce n'est pas du racisme mais du paternalisme gentil", selon son avocat
Malgré toutes les polémiques qui l'entourent depuis de nombreuses années, et le fait que certaines bibliothèques l'ont même retiré de leur catalogue suite à cette afaire, "Tintin au Congo" reste aujourd'hui l'un des albums de la série les plus vendus. Plus 71 ans après sa publication, ce 2e album de la série déchaîne toujours les passions...
Mais qu’en est-il de Mickey -mouse (la souris) en Algérie dans l’expression de la rue algéroise, proche des instances du pouvoir qu’elle désigne par cette métaphore caustique "bled Mickey" pour dénoncer l’espièglerie, les roublardises des décideurs devenus des personnages de Walt Disney.
Créé par Walt Disney en 1928, Mickey devient vite, comme Tintin, un explorateur durant la crise économique de 1920. Lors de cette période, l'un des derniers courts métrages de l'année 1929, "Jungle Rhythm" présentait Mickey en explorateur dans un safari quelque part en Afrique, sur un éléphant et tenant une arme dans cette expédition. Ce film évoque les conquêtes des britanniques du début du XXe siècle parcourant le monde et explorant ses richesses.
Mais quels rapports avec l’Algérie dans "bled Mickey" ? Le côté comique sans doute que traduit Walt Disney par la musique et la cocasserie dans lesquelles se retrouvent le trublion Mickey pour faire oublier le côté tragique de l’Histoire…
R.M
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Le régime de Bouteflika devient-il fou ?
Par Free Algérie |
Bouteflika
Le pouvoir de Bouteflika, on le savait irrationnel, inconséquent, rusé et, en définitive, suicidaire. La suite.
Examinons rapidement ces lois que propose le pouvoir sénile et moribond de M. Bouteflika.
Loi sur l’information
Cette loi, rétrograde l’Algérie au siècle du cens et de l’imprimatur, véritable "imprimi potest" quand il s’agira d’écrire sur "les valeurs nationales, la diplomatie, l’économie nationale, la révolution et l’Histoire officielle des tutti quanti des propriétaires sans titres de l’Algérie des généraux". Ainsi, si un journaliste algérien écrit dans un journal algérien, que Abane Ramdane a été assassiné par des tueurs du FLN de Boussouf, si un journaliste algérien écrit dans un journal algérien que les colonels Amirouche, Haouès et Lotfi ont été trahis et donnés par les leurs, Boukharouba en tête, ces journalistes là, en application de la nouvelle loi, seront passibles de poursuites judiciaires. Il y a pire : si un journaliste algérien écrit que M. Medelci, ministre algérien des AE de la RADP a commis un grave impair, peut-être une forfaiture, en informant en exclusivité le parlement français avant le parlement algérien sur le programme politique algérien, ce journaliste là sera puni par la loi de M. Mehal. Il y a encore pire que le pire. L’ancienne loi, dite la loi Hamrouche de 1991, prévoyait le simple régime déclaratif de véracité pour créer un organe de presse. C’est ainsi que sont nés plus de cent titres de presse privés dont quelques titres de la presse indépendante.
L’Etat voyou: lire la suite-http://www.freealgerie.com/forum-libre/225-le-regime-de-bouteflika-devient-il-fou.html
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Nobel pour la femme algérienne!
Daamghar : -
france colonialiste et impunité historique
simply: -
LETTRE DE PROVINCE: Quels thèmes de campagne pour quels électeurs ?
Par Boubakeur Hamidechi
hamidechiboubakeur@yahoo.fr
Avant même que ne s’ouvre la campagne, les habituels bateleurs de la foire électorale sont saisis par le doute. Contraints d’aller au charbon pour rameuter le jobard qui vote, ils savent que, cette fois-ci, leurs gesticulations risquent d’être peu convaincantes. C’est que les temps ont bien changé du côté de l’électeur quand eux s’accrochent toujours à leurs petites ambitions personnelles.
Les voilà donc s’essayant à fourguer de vieilles promesses recyclées et battre leur coulpe pour la bonne cause : celle de leur carrière évidemment. Ils sont pathétiques ces professionnels de la contrefaçon en politique, notamment lorsqu’ils se solidarisent pour jouer la symphonie du civisme des urnes. Avant de passer à la tribune pour afficher leurs postures politiques, ils racolent déjà dans les cafés de commerce, comme il se dit trivialement. Faussaires patentés, ils se présenteront à partir du mois d’avril devant des auditoires dubitatifs afin de faire l’éloge d’une République qu’ils n’ont eu, pourtant, de cesse d’avilir. Sur le mode de la basse flagornerie, ils feront usage de la caresse en escomptant en retour l’adhésion de quelques voix. Ainsi, l’aplomb avec lequel ils solliciteront d’autres créances pour leurs destins laisse perplexe sur l’idée qu’ils se font de l’électeur d’aujourd’hui. Du binôme FLN-RND, usurpateur du novembrisme de nos manuels d’histoire, jusqu’à la piétaille polluante qui entretient la confusion sous de vagues sigles en passant par la redoutable troïka des sectes islamistes, ils ont en commun le désir et la volonté de circonvenir le quidam appelé à voter. Le pouvoir, dont le souci primordial demeure l’abstention, ne manquera sûrement pas de les encourager même s’ils doivent recourir à des procédés répréhensibles en matière de conditionnement (les mosquées), voire la captation des votes le jour du scrutin (le recours abusif à la procuration). Bientôt cette machinerie se mettra en marche dont quelques pilotes attitrés ont depuis plusieurs législatures acquis une expérience diabolique. Il y aura entre autres les Ouyahia, Belkhadem et Bouguerra. Le premier, archétype du carriériste cannibale dénué de toute retenue, nous enseignera ainsi, lors de ses meetings, ce qu’est la contre-vérité en politique. Se présentant en parangon des libertés, il s’exercera à faire la leçon de la transparence, lui qui s’est tout le temps accommodé de l’opacité. Agitateur, au talent certain, n’a-t-il pas été capable de passer tous les deals possibles avec les islamistes en 2002 et en 2007 alors que tout récemment on l’a entendu apprécier différemment cet ancien allié et agonir de critiques cette mouvance. Incroyable reconversion à un idéal qu’il a lui-même malmené durant une décennie. Voilà qui édifie sur une sincérité de façade et sur la probité politique de son «rassemblement ». Autre chorale autre musique. Celle de Belkhadem jouant en sourdine sur le registre de l’expérience attachée à l’image d’un «front» rompu à l’adversité mais toujours capable de surmonter les crises et se repositionner dans le sens de «l’intérêt national» (sic). Même si le style du personnage est détestable, il continue cependant à avoir les faveurs du chef de l’Etat. Agressif tout autant qu’Ouyahia, il est notoirement connu pour sa démagogie. L’héritage de la pensée unique imprègne toujours son propos et l’incline au maquillage de la réalité. Autrement dit, au mensonge permanent. Interface d’un RND que l’on dit pris de vitesse, il n’est pas certain qu’il focalisera sa campagne sur les challengers islamistes avec lesquels il est en empathie. Et l’on suppose qu’il concentrera son matraquage sur la participation au scrutin. En cela, il sera plus proche de l’inquiétude de Bouteflika que ne le sera l’appareil d’Ouyahia. Ainsi, avec de vagues mots d’ordre, le FLN fera campagne contre le boycott uniquement. Comme pour faire valoir son statut de clé de voûte du régime. Enfin, du côté des embarrassants islamistes, qui sont en train de se coaliser sérieusement, l’objectif et le thème de leur campagne ne sont plus dans l’entrisme mais dans l’alternative systémique au pouvoir. En clair, ils se poseront, dans leurs discours, en tant que refondateurs de l’Etat et les rédacteurs cardinaux de la future Constitution. A grands traits, c’est à ce menu que sera convié l’électeur. Celui de choisir entre la peste, le choléra ou la vérole. Or, comment tranchera-t-il entre trois maux si ce n’est par le vaccin qui neutralise toutes ces épidémies ! Rassurons quand même les maîtres censeurs : nous ne suggérons pas le boycott mais simplement le vote sanction contre les appareils en question.
B. H. -
Les dompteurs du vent…
LE BONJOUR DU «SOIR»
Par Maamar Farah
Selon l’institut «Aïcha et Bendou», les partis au pouvoir auront une petite majorité le 10 mai. Ils seront suivis par les Verts non écolos mais très rigolos qui tirent sur le pouvoir en oubliant qu’ils ont des ministres au gouvernement, ceux du MSP, chef de file de la nouvelle… opposition !
Peut-être que Bouguerra a pour mission de faire de ces Verts de nouveaux coalisés de la majorité présidentielle ? En troisième position, on aura les islamistes pas verts du tout ; ceux-là voient rouge ; le problème est que les partis de Djaballah finissent toujours par lui être subtilisés ! Au commissariat de Draria, ils en ont marre des plaintes style : «On m’a volé mon parti !» Enfin, Louisa continuera à applaudir et à siffler en même temps et Da L’Ho aura besoin de toute sa lucidité et des matins calmes du Lac Léman pour comprendre que, dans ce cirque où il vient d’entrer, les clowns ne font plus rire depuis longtemps. Un cirque où les dompteurs du vent sont toujours en tête d’affiche !
maamarfarah20@yahoo.fr -
Le patronat critique le gouvernement
«Il y a, dans ce pays, la corruption contre laquelle il faut se mobiliser. Ce phénomène est dangereux pour le développement économique du pays», a déclaré, hier à la Chaîne III de la radio d’Etat, Habib Yousfi, président la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA).Le dernier amendement du code des marchés publics n’a, selon lui, pas mis fin à la corruption. «Les cahiers des charges qui suivent les avis d’appel d’offres sont toujours préparés selon le système relationnel. Ce système doit sérieusement être contrôlé. La commande publique doit être accessible à l’ensemble des opérateurs économiques», a-t-il souligné. En décembre 2011, le code des marchés publics a subi une autre révision pour, officiellement, assouplir les procédures de contrôle et élargir la présence de la commission des marchés dans d’autres ministères, en plus de celui des Finances. «Il y a eu des simplifications avec la possibilité, pour les départements ministériels, qui sont les grands dépensiers des budgets de l’Etat, de mettre en place des commissions au niveau de chaque ministère», avait justifié Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie.
Il avait précisé que cela concerne surtout les ministères en charge des grands projets (Travaux publics, Transports, Ressources en eau, Télécommunications, etc.). Selon le nouvel amendement, les porteurs des marchés publics doivent privilégier l’outil national de production à hauteur de 25% et consacrer 20% des projets aux PME. «Quand on fait une prévision pour la loi de finances, on doit le faire correctement. On ne doit pas recourir chaque année à une loi de finances dans laquelle on insère des mesures de régulation. La PME doit être insérée dans le développement du pays pour créer des richesses et sortir de l’économie de la rente», a estimé Yousfi.
Rupture de confiance
Pour lui, les banques algériennes préfèrent financer le commerce au détriment de l’économie, en ce sens que les entreprises et les investisseurs ont toujours des difficultés pour accéder aux crédits. Le responsable de la CGEA a appelé à ouvrir un débat sur la récente dépréciation du dinar décidée par la Banque d’Algérie. «Sur quel critère la valeur du dinar est-elle établie ? Sur quelle base le dinar est-il déprécié ? Les déclarations de certains responsables de la Banque centrale sont insuffisantes. On veut des explications. S’agit-il de financer le Trésor ou s’agit-il d’acheter moins ? Cela gêne l’entreprise et le citoyen qui a obtenu une augmentation de salaire. Le citoyen est obligé de débourser plus pour acheter plus», a-t-il dénoncé. Pour plusieurs économistes, la dernière mesure de la Banque d’Algérie, non reconnue publiquement comme «dépréciation» de la monnaie nationale, a entraîné une hausse généralisée des prix et un effondrement du pouvoir d’achat des Algériens (constaté notamment depuis janvier 2012). Habib Yousfi s’est élevé également contre le mépris de certains ministères qui refusent de recevoir les représentants du patronat et de discuter des problèmes.
«Il y a une rupture de confiance entre les opérateurs économiques et ceux qui sont chargés de la gestion sur le plan exécutif de la politique économique du pays. Des décisions prises par le passé n’ont pas été conformes à la demande des PME», a-t-il déclaré. Il a également reproché au Parlement d’avoir ignoré les opérateurs économiques lors de «l’examen» des lois durant la législature sortante. «Beaucoup de lois ont été votées durant la dernière législature. Ont-elles été efficaces ? Aujourd’hui, on est en train de débattre sur des dogmes et des positions. Cela n’intéresse pas la société civile», a-t-il dit. Il a souhaité que les partis rendent publics leurs programmes économiques et sociaux à la faveur de la campagne pour les élections législatives du 10 mai 2012.
«Le discours populiste ne donnera aucun fruit. Il faut débattre sur des règles économiques claires pour aller vers du concret. Comment sortir de l’économie de la rente et aller vers l’économie de production pour créer des richesses ?», s’est-il interrogé avant d’ajouter : «Ce n’est pas en disant que je vais faire ceci ou cela que les partis auront la confiance des opérateurs économiques. Il faut qu’il y ait des programmes détaillés pour que nous puissions analyser.»
Fayçal Métaoui
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no moment
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L’Algérie, un grand exportateur de fonds illicites et les pays qui importent ses fonds , pays receleurs
18 milliards de dollars transférés en une décennie
zoom | © D. R.
L’Algérie exporte annuellement en moyenne 1,875 milliard de dollars de flux financiers issus de la corruption et des réseaux de blanchiment d’argent. L’organisme américain, qui compte de nombreux hauts magistrats et financiers spécialisés dans la traque de la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, précise que les surfacturations au titre des opérations de commerce international ont coûté à l’Algérie, au cours de la même décennie, 4,391 milliards de dollars, soit 439 millions de dollars par an.L’Algérie est, et reste, l’un des plus gros pourvoyeurs de fonds illicites. Le dernier rapport du Global Financial Integrity parle de pas moins de 18 milliards de dollars de transferts non enregistrés par la balance des paiements entre 2000 et 2009.Les données présentées par le GFI démontrent quelques écarts importants au fil des années. Ainsi, en ce qui concerne la majoration des prix à l’import, l’organisme américain note des pics importants en 2001 et en 2009.
La manipulation des coûts a majoré la facture à hauteur de 1,6 milliard de dollars en 2001 et d’un peu plus d’un milliard de dollars en 2009. Globalement, l’organisme américain évoque un manque à gagner pour les pays en développement, dont l’estimation varie entre 775 milliards et 903 milliards de dollars, en 2009.Ces chiffres présentés peuvent susciter l’étonnement de par leur exactitude apparente. Cependant, ils demeurent non consolidés du fait de l’absence de données pour certaines années. C’est le cas pour l’Algérie, des flux financiers non enregistrés par la balance des paiements au cours des années 2001, 2008 et 2009. Il est vrai aussi que pour élaborer ses statistiques, le GFI se base sur les données concernant les balances de paiements, les réserves, les IDE, le commerce extérieur, et la dette extérieure, telles que rapportées par les banques centrales des pays membres du FMI et la Banque mondiale.
Le GFI s’appuie également sur les modèles résiduels de la Banque mondiale pour calculer le manque à gagner en termes de manipulation des prix dans le commerce extérieur et pour détecter la fuite des capitaux non enregistrés par la balance des paiements. Capitaux issus des produits de la corruption, des détournements, des commissions occultes, etc. D’ailleurs, la différenciation entre les deux modèles permet au GFI de classer les grands exportateurs selon les modes de transfert des capitaux. Pour le cas de la Chine par exemple, économie essentiellement orientée vers le commerce, les flux illicites empruntent particulièrement le chemin de la manipulation des prix dans la chaîne du commerce extérieur.
A contrario, pour les exportateurs de pétrole aux économies assises sur la rente, ce sont les conduits des capitaux non enregistrés dans la balance des paiements qui dominent. C’est d’ailleurs le cas de l’Algérie pour qui les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dominée par les flux informels qui contrôlent 60% des échanges et sclérosée par la bureaucratie, les modes de fonctionnement de l’économie algérienne ont favorisé les comportements rentiers et la corruption. Une décennie de hausse continue des cours du brut et d’accumulation des recettes et un contexte où la dépense publique a décuplé a largement contribué à multiplier les opportunités aux responsables indélicats.Le marché parallèle des changes et sa réactivité pour les transferts de fonds ne sont pas non plus étrangers à l’accélération des flux illicites.
Roumadi Melissa
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Pourquoi je ne vote pas.
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Ghaita band
Carnaval fi Dechra : les premiers « pronostics » des services de « l’action psychologique ». -
BOUGUERRA SOLTANI Prendre le relais de Abassi Madani
Il a, aux premières aurores, c'est-à-dire au «fedjr» de sa longue et désormais ancienne-future carrière politique, commencé par corrompre à dessein son ancestral nom de famille, en lui donnant une dissonante musicalité islamiste, mal ponctuée par l’arythmie à deux temps du suffixe choisi «Abu» et du préfixe «Djerra», qui signifie pour ceux qui ne le savent pas encore, « le père de la traîne »!
Il a effectivement traîné en longueur devant les différents mangeoires et râteliers du pouvoir, en avalant depuis près d’un quart de siècle, des résidus de sauces d’entrisme et de césarisme, à la périphérie de coalitions à géométrie variable, que lui a gracieusement aménagé un pouvoir en perte d’altitude politique et en manque flagrant d’inspiration esthétique. Il vient surtout de réussir un énième grand écart politique, en s’érigeant en porte-parole d’une «coalition électorale» qui vient tout juste de venir au monde, avec l’objectif ostensiblement affiché d’une re-conquête du pouvoir par les urnes, alors qu’il n’a pas encore quitté la toujours juteuse «Alliance présidentielle» . Une troïka dorénavant bien inutile pour bénir ses fulgurantes ascensions verticales et ses nombreux reniements horizontaux, dont le dernier en date, sous forme d’exfiltration, va sans aucun doute précipiter dans un processus de décomposition non programmé. Lui, c’est l’inénarrable et intarissable Bouguerra Soltani, ancien imam coincé entre une licence es-premières amours de poésie bachique de la «Djahilia» (anté–islamique) et un tardif doctorat d’Etat sur la littérature de la «Sahwa» (l’éclaircie islamiste), ancien député, ancien secrétaire d’Etat, plusieurs fois ancien ministre dont une fois ministre d’Etat et indétrônable futur successeur depuis 2003, du cheikh Mahfoud Nahnah, le père spirituel de la branche algérienne des Frères musulmans ! Bouguerra Soltani s’est surpris le dimanche 5 mars, lors d’un bref passage dans sa ville d’adoption, Constantine, à paraphraser le célèbre «I have a dream» prononcé un jour de 1963, par le non moins célèbre Martin Luther King devant le Lincoln Memorial à Washington. Notre cheïkh y caresse secrètement le fol espoir et le rêve insensé de devenir désormais entre chien et loup, l’un des continuateurs de l’œuvre inaccomplie de Abassi Madani. Le «frère» Bouguerra a rêvé les yeux ouverts, de reprendre l’édification d’un Etat islamiste là où le père de l’ex-FIS l’a abandonné, forcé et contraint. Un processus qui renouerait symboliquement son cours, par son intention de faire défiler au cours de la nuit du 10 au 11 mai prochain dans le ciel franc et pur de la capitale, non pas un «Allahou Akbar» calligraphié au rayon laser par d’habiles et machiavéliques pyrotechniciens, mais les chiffres suivis de plusieurs zéros matérialisant la nouvelle revanche sur le sort des islamistes de «sa» coalition. Une coalition dont il se fait momentanément le soi-disant éclairé et désintéressé apôtre, avant de la soumettre à ses insatiables et féroces appétits politiques, encore inassouvis et intacts, malgré ses états de service politiques multiformes déclarés et surtout clandestins. Décidément, les islamistes algériens de tous bords, en panne d’idées novatrices pour revitaliser les espaces désertifiés de notre pays par leur indigence managériale avérée et leur seule soif de revanche toujours intacte, n’ont que les solutions qui ont déjà lamentablement échoué dans le passé à nous proposer et leurs seuls yeux à nous prêter pour « pleurer sur les ruines », comme ont su si bien le faire les poètes de la «djahilia» si chers à notre vénérable cheikh Bouguerra, devant les campements encore fumants de leur bien-aimée. «Qifa nabki …» semble être leur seul programme politique. Malheureusement, nous ne pouvons même plus contempler les ruines encore charbonneuses de notre bien-aimée Algérie, car les idéologues qui ont conçu leurs grilles de lecture des réalités, sont des cheikhs à la cécité biologique confirmée et à l’infirmité politique avérée : du cheikh Abdelhamid Kachk en Egypte au cheikh Bennazzouz Zebda en Algérie !... Pour étayer sa capacité à être le premier à annoncer de sa voie gutturale mal policée les chiffres officiels définitifs avant ceux proclamés par l’Etat algérien, Soltani joue comme à son habitude aux fanfarons : la capacité de «sa» coalition à faire remonter au niveau national et avant le réseau officiel du ministère de l’Intérieur les chiffres des dizaines de milliers de bureaux de vote, à un chiffre après la virgule près ! Là, les gesticulations, l’esbroufe et la vantardise du cheikh s’offrant un statut futur de cheikh-président qui règne sans avoir à gouverner, proche de celui de son ami Ghannouchi de Nahdha en Tunisie, sont perceptibles à l’œil nu, car la tâche échappe à ses réelles capacités techniques à faire et surtout à ne pas faire, malgré l’utilisation de technologies sophistiquées dont il dit pouvoir doter ses troupes, ce jour-là. Pour pouvoir le faire, il faut s’improviser aussi puissant et autrement plus machiavélique encore que ne l’a été le FIS en 1991 qui a été le seul et unique parti à devancer le défunt Larbi Belkheir alors ministre de l’Intérieur, dans l’annonce des résultats. Il doit surtout jouir de plus d’autonomie vis-à-vis des mangeoires du pouvoir, ce dont Soltani ne peut hélas se targuer, habitué qu’il est au lucre et au luxe ininterrompu des résidences de Suisse, du Clubdes- Pins et d’ailleurs. Il doit surtout être en mesure d’inventer des procédés et techniques de fraude électorale bien plus sophistiquées que celles qui l’étaient déjà à l’époque, du bulletin tournant et du djelbab tournoyant, utilisées avec une redoutable efficacité par le FIS! Et là ses passages dans les différents départements ministériels qu’il eut à manager,sont là pour attester de la nullité proche de zéro de ses apports… au pays ! Autre écueil qui bloquera les appétits et l’ascenseur politique multidirectionnel du cheïkh : la galerie des personnalités qui voudront faire un coup d’Etat au ministre de l’Intérieur de la République en cette soirée tant attendue du 10 mai 2012,sera bien fournie : en plus d’Ahmed Ouyahia, l’ancien compagnon de fortune de Bouguerra qui défendra bec et ongles les chiffres du ministre Ould Kablia, deux autres enturbannés se bousculeront sérieusement au portillon de l’arrivée des courses : Belkhadem, le nationaliste ancien futur islamiste, qui a déjà déclaré à maintes reprises qu’ «il n’avait pas besoin de faire campagne, car le FLN gagnera le match» et le revenant Abdellah Djaballah, jadis docile lièvre de Bouteflika, redevenu ambitieux moudjahid, grâce à l’air frais du maquis politique qu’il s’est allègrement offert depuis et à «l’attestation communale» et au «certificat de virginité politique» avec le pouvoir, qui manque terriblement au dossier de candidature du cheïkh Abû Djerra. Sans compter le discret et dangereux Menasra… Devant ces anciens et nouveaux poids lourds qui considèrent à raison plus qu’à tort, que la coalition de Soltani n’est qu’un ramassis de renégats et d’infidèles au code d’honneur des «vrais» islamistes qu’ils seraient, que restera-t-il du «père de la traîne» Abu Djerra et de ses ambitieux compagnons ? Un tas d’ossements à l’avenir conjugué au passé et deux versets du Saint Coran pour accompagner six pieds sous terre, la ré- inhumation politique de leur dépouille, elle aussi en voie de décomposition avancée au sens propre, figuré et politique du terme. «Ressusciteriez-vous les morts, alors qu’ils sont déjà ossements !» (Oua hal touhyou el mawta oua houm iidham ?» ou encore le verset 78, de la sourate Yacine que je laisse le soin à nos chouyoukh de trouver, consulter, lire et méditer !
M’hand Kasmi -
Les femmes écartées des postes de décision
CARENCES DANS L’APPLICATION DES LOIS ÉGALITAIRES
Par : Hafida Ameyar
Pour la rapporteuse spéciale de l’ONU, les femmes “demeurent largement sous-représentées aux postes de prise des décisions”.
Comme chaque 8 mars, la femme algérienne est mise sur le devant de la scène nationale, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Cette année encore, elle est honorée, applaudie et même cajolée. Mais que vaut la célébration de cette journée qui vient rappeler que les femmes et les hommes doivent vivre égaux et en harmonie, si l’état des lieux fait défaut dans les discours prononcés ? Il serait injuste de dire que la situation de la femme en Algérie ne s’est pas améliorée depuis l’Indépendance.
Comme l’a d’ailleurs constaté Rashida Manjoo, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes, en novembre 2010, les chiffres scolaires et universitaires montrent que les filles sont pratiquement représentées à égalité (47,38% dans l’enseignement primaire) et sont même surreprésentées dans le secondaire (57,95%) et le supérieur (59,10%). Même à l’université des études islamiques émir-Abdelkader, il est révélé que 70% des étudiants et 66% des professeurs sont des femmes. Quant à l’école nationale de la magistrature (ENM), celle-ci enregistre un nombre d’étudiantes relativement supérieur à celui des étudiants. Mais ces progrès non négligeables ne sauraient pourtant faire abstraction de la lancinante question de la qualité de l’enseignement dispensée, une question qui n’est pas propre à la gent féminine.
De plus, l’analphabétisme féminin, notamment chez les femmes rurales, pauvres et âgées, figure encore comme un sérieux sujet de préoccupation, car il touche plus de 28% des femmes et des filles de plus de 10 ans, contre 15% pour les hommes et les garçons. Par ailleurs, l’accès à l’emploi est bien problématique : même si le secteur public emploie actuellement quelque 60% de la main-d’œuvre féminine totale, les femmes bénéficiant d’un salaire représentent seulement 16,09% de la population active. Sans perdre de vue le rapport 2008 de la Commission nationale pour la protection et la promotion des droits de l’Homme, qui a signalé que pratiquement la moitié des femmes travaillant dans le secteur privé “sont recrutées pour des emplois peu qualifiés et mal rémunérés, souvent dans des branches d’activité non réglementées”.
Toujours, selon le rapport de Mme Manjoo, les taux de chômage sont plus élevés chez les femmes, représentant en moyenne 18,1% (pour les femmes) contre 8,6% pour les hommes. Pour la rapporteuse spéciale de l’ONU, les femmes “demeurent largement sous-représentées aux postes de prise des décisions”. Exception faite des secteurs de l’éducation, de la santé et de la justice, où les femmes sont dans leur majorité affectées à “des fonctions d’encadrement subalternes, au niveau tant national que municipal”.
La responsable a, en outre, constaté que sur les 38 portefeuilles ministériels, le gouvernement algérien compte uniquement trois femmes ministres (dont la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, qui ne dirige pas un ministère à part entière). La faiblesse dans la représentation des femmes est également notée à l’Assemblée populaire nationale (30 femmes sur 389 membres) et du Conseil de la nation (7 femmes sur 144 membres). Le même constat de faiblesse en matière de représentation féminine est établi dans son rapport, rappelant que les candidates ayant remporté un siège aux élections locales de 2007 représentaient 13,44% du total des candidats élus aux Assemblées populaires de wilaya (APW) et 0,74% du total des candidats élus aux Assemblées populaires communales (APC).
Ainsi, si la Constitution écarte toute discrimination et garantit l’égalité entre les sexes devant la loi, nous voyons bien que beaucoup reste à faire, surtout dans le domaine de l’application des lois de la République (droits de la femme algérienne) et de la protection de la femme contre les violences qui lui sont faites : violence domestique, harcèlement sexuel, violences ciblant des mères célibataires ou des femmes vivant seules, et enfin les violences subies “pendant la décennie noire” (enlèvement, viols, mariages forcés, etc.).
Face à toutes ces violences, les associations de femmes et l’Observatoire des violences faites aux femmes (Ovif), “instance nationale de veille” nouvellement créée, se mobilisent aux côtés des femmes victimes pour alerter l’opinion publique et les autorités du pays, non seulement sur les graves conséquences de ce fléau sur la santé des femmes, mais aussi sur la question des droits de l’Homme. -
BONNE FETE A' TOUTES LES FEMMES
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Mourad Dhina, opposant algérien victime de la « Françalgérie » ?
François Gèze, 5 mars 2012
http://blogs.mediapart.fr/blog/francois-geze/050312/mourad-dhina-opposant-algerien-victime-de-la-francalgerie
Arrêté à Orly le 16 janvier 2012, l’opposant algérien Mourad Dhina – résidant en Suisse depuis 1993 – dort depuis à la prison de la Santé. Quel est son « crime » ? Faire l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2003 par les autorités algériennes et l’accusant d’« avoir commis des actions terroristes à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999 ». Malgré l’absence de la moindre preuve de ces allégations, la justice française a rejeté la demande de mise en liberté conditionnelle de Dhina, le gardant son écrou extraditionnel au moins jusqu’à l’audience du 21 mars 2012, lors de laquelle devrait être examinée la demande d’extradition à son encontre émanant du gouvernement algérien.
« Il est paradoxal, écrivait le 22 janvier l’ONG Algeria-Watch de défense des droits de l’homme en Algérie, que le gouvernement français se fasse l’exécutant zélé de cette volonté du régime algérien, à l’heure où son ministre des Affaires étrangères, M. Alain Juppé, après les “printemps arabes”, ne cesse d’affirmer la nécessité pour la France d’établir de nouveaux rapports avec les islamistes respectueux des principes démocratiques, comme c’est le cas de M. Dhina (“Je souhaite, déclarait ainsi M. Juppé en avril 2011, que [le] dialogue s’ouvre sans complexe aux courants islamiques, dès lors que […] les règles du jeu démocratique [et] le refus de toute violence sont respectés de part et d’autre”). Mais dans le cas de l’Algérie, c’est hélas la continuité des anciennes pratiques qui semble prévaloir : ce n’est pas le Quai d’Orsay qui dicte la politique française vis-à-vis de ce régime, mais bien les services de police, en l’occurrence la DCRI, dont on sait les liens historiques avec la police politique algérienne, le DRS. »
Et de fait, cette hypothèse semble hautement probable, car la DCRI a la mémoire longue : elle est l’héritière de la DST, dont le compagnonnage avec le DRS (anciennement Sécurité militaire) remonte aux années 1980. En novembre 1993 déjà, la DST, à la demande du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, avait piloté l’« Opération Chrysanthème », la « plus grande rafle d’opposants algériens organisée en France depuis le 17 octobre 1961 », comme l’écrivaient en 2004 Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire dans leur livre Françalgérie, crimes et mensonges d’États. À l’époque, il s’agissait de traquer, à la demande d’Alger, les militants et sympathisants du Front islamique du salut (FIS) algérien présents en France, suite au coup d’État militaire de janvier 1992 ayant conduit à l’annulation des élections législatives qui allaient donner la victoire au FIS. Mourad Dhina, chercheur en physique fondamentale travaillant au CERN et vivant en France depuis 1987, avait alors dû se réfugier en Suisse pour échapper à cette rafle.
Il faut dire que, après la dissolution du FIS en mars 1992, Mourad Dhina avait décidé d’adhérer à ce parti et de s’engager dans ses activités à l’étranger. En particulier pour dénoncer les très graves violations des droits de l’homme perpétrées en Algérie par les généraux putschistes, visant principalement les partisans et sympathisants supposés du mouvement islamiste, même s’ils n’étaient le plus souvent engagés dans aucune action violente. Dhina sera notamment l’un des responsables de la publication des trois volumes du Livre blanc sur la répression en Algérie, implacable recueil de témoignages sur les exactions des forces de sécurité algériennes, interdit en France en septembre 1995, toujours à l’initiative de Charles Pasqua. À l’époque, il n’était pas question de laisser entendre en France d’autres voix algériennes que celles des porte-parole du régime militaire, qui relayaient son discours de désinformation présentant la « sale guerre » qu’il conduisait en Algérie comme la défense de la « République laïque » contre la « barbarie islamique ».
Plus de seize ans après, la France officielle semble rester sur cette position d’alors : s’agissant de l’Algérie, il n’est toujours pas question que « le dialogue s’ouvre sans complexe aux courants islamiques », comme Alain Juppé l’a affirmé à propos de la Tunisie ou de l’Égypte. Et pourtant, s’il est un « courant islamique » auquel cette ouverture devrait s’appliquer en Algérie, c’est bien celui dans lequel s’inscrit Mourad Dhina. Un courant devenu au demeurant très minoritaire, tant fut féroce la guerre d’« éradication » conduite par les généraux algériens, laquelle s’est traduite par l’élimination physique, dans des conditions atroces, de dizaines de milliers d’opposants, majoritairement islamistes ou soupçonnés de l’être.
Aujourd’hui, en Algérie, les partis et responsables politiques qui se réclament de l’islam et ayant pignon sur rue ne sont que de simples rouages d’un régime dont la seule raison d’être est de se reproduire pour permettre à ses dirigeants de continuer à détourner à leur profit les richesses du pays – et à ceux, « islamistes » compris, qui les soutiennent de pouvoir eux aussi profiter de la « mangeoire ». Même si nombre de ces derniers ont participé, souvent à l’instigation du DRS, aux exactions des années 1990.
Mais justement, Dhina n’est pas de ceux-là. Il a quitté ce qui restait du FIS en octobre 2004, découragé par l’incapacité de ses dirigeants en exil à constituer une véritable alternative politique. En avril 2007, il a créé avec d’autres militants le mouvement Rachad, dont l’objectif est d’établir en Algérie un « État de droit et de bonne gouvernance » impliquant « toutes les composantes de la société algérienne », en adoptant des « voies non violentes ». Et la même année, il a rejoint la Fondation Alkarama pour les droits de l’homme, dont l’objet est la défense des droits de l’homme dans le monde arabe et dont il est depuis le directeur exécutif.
Depuis lors, Alkarama a multiplié les initiatives pour dénoncer les très graves violations des droits de l’homme en Algérie, dans les années 1990 comme dans les années 2000, en particulier auprès des instances onusiennes (Conseil des droits de l’homme et comités des droits de l’homme et contre la torture) : l’ONG co-dirigée par Dhina a notamment joué un rôle essentiel pour obtenir, en mars 2009, que la commission fantoche du régime algérien sur les droits de l’homme (la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, dirigée depuis 2001 par l’avocat Farouk Ksentini), perde son statut « A » attestant de sa conformité avec les « principes de Paris » – qui déterminent le cadre de l’action des institutions nationales des droits de l’homme (INDH). Et, parallèlement, le mouvement Rachad n’a cessé de s’activer pour tenter de mobiliser les opposants au régime, jusqu’à organiser, le 11 janvier 2012, une manifestation devant l’ambassade d’Algérie à Paris, à l’occasion du vingtième anniversaire du coup d’État des généraux « éradicateurs ».
Il est trop évident que toutes ces actions on fait de Mourad Dhina, partisan résolu de la non-violence, un ennemi irréductible des chefs de la police politique algérienne, seule ossature d’un régime qui n’en finit pas de chercher une « sortie de crise » pour se perpétuer. Et qui espère encore, par les élections législatives prévues pour le 10 mai 2012, renouveler la façade légale de l’« Algérie Potemkine », digne héritière des villages Potemkine de l’impératrice russe Catherine II.
Il faut le dire avec force : vingt ans après le putsch qui a soumis la société algérienne à l’un des pires terrorismes d’État du xxe siècle, il est plus que jamais insupportable que la République française continue à avaliser ses crimes, en incarcérant (dans la perspective de l’extrader en Algérie !) l’un de ses opposants démocrates les plus notoires. Et, cinquante ans après l’indépendance si chèrement acquise de l’Algérie, il est plus que jamais insupportable que Paris continue ainsi à soutenir les héritiers de ceux qui, dès 1962, ont confisqué la lutte historique conduite par les nationalistes algériens, dont la plupart se revendiquaient d’un islam démocratique.
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Une loi votée prochainement: Israël veut des dédommagements pour les juifs d'Algérie
par Salem Ferdi, Le Quotidien d'Oran,
De manière récurrente, les responsables israéliens remettent sur le tapis et avec un incomparable culot une demande de réparation pour les biens de juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Les exigences de réparation remontent même jusqu'à la période de Mohamed, Prophète de l'Islam.
Le 21 février dernier, le président de la Knesset israélienne, Reuven Rivlin, a déclaré qu'il ne «pourrait y avoir de traité de paix avec nos voisins s'ils ne paient pas des réparations» aux juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Il y a déjà deux ans, une disposition avait été présentée à la Knesset prévoyant que tout traité de paix doit inclure des dédommagements aux «réfugiés» juifs. L'objectif est clairement propagandiste. Il est destiné à contester le droit au retour des réfugiés palestiniens consacré par les résolutions de l'ONU. Le président de la Knesset, parlant des biens des juifs «confisqués» après leur départ vers Israël, a ajouté que «nous ne pouvons avoir des relations avec un pays qui justifie le vol. S'il y a un traité entre Israël et les pays arabes, les réparations doivent être incluses». Un comble pour un régime raciste qui a spolié tout un peuple. L'exigence de compensation ratisse très large. L'Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Syrie, l'Irak, le Liban, la Jordanie et le Bahreïn sont sommés de payer des compensations pour 850.000 juifs et verser la coquette somme de 300 milliards de dollars. Et pour rendre l'affaire inextricable, les comptes remontent jusqu'au temps du Prophète. Les Saoudiens devraient ainsi payer 100 milliards de dollars pour les biens des juifs de cette lointaine période. La loi pourrait être présentée à nouveau au cours des prochaines semaines à la Knesset. Elle oblige le gouvernement israélien à demander aux autorités égyptiennes, déjà liées par un accord avec Israël, de restituer les biens des juifs qui ont quitté les villes égyptiennes à partir de 1948. Quant à l'Iran, Israël lui réclame le paiement de 100 milliards de dollars. Cette exigence de «compensation» est destinée à créer de toute pièce un problème de réfugiés juifs et à le mettre dans la balance dans toute discussion sur le droit au retour des Palestiniens.
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Au 2e jour de la grève: Les praticiens spécialistes plus nombreux à débrayer
par M. Mehdi, Le Quotidien d'Oran,
La moyenne nationale du taux de suivi à la 2e journée de grève des praticiens spécialistes de santé publique, à l'appel du SNPSSP, a atteint 80%, contre 75% au premier jour. «C'est le signe de la détermination des spécialistes à aller jusqu'au bout pour faire aboutir leurs revendications, face à autant de mépris, de mesures répressives et d'intimidations de la part du ministère de la Santé», affirme le président du syndicat, Dr Mohamed Yousfi. Selon notre interlocuteur, certains responsables du ministère de la Santé se sont adonnés à de «la désinformation» en déclarant «à la radio nationale et dans la lettre du secrétaire général du ministère que tous les points de la plateforme de revendications (qui datent de juin 2010, faut-il préciser) des spécialistes ont été réglés ou en voie de l'être». «Si tel était le cas, les grévistes sont donc en train de plaisanter, puisqu'ils revendiquent des choses qui leur ont été accordées», rétorque Dr Yousfi qui accuse le SG du département de Ould Abbas de vouloir «casser le SNPSSP, en déclarant que cette grève a été lancée par le bureau national du syndicat» sous entendant «qu'elle a été imposée au reste des praticiens spécialistes». Le SNPSSP «tient à dénoncer de tels agissements et propos de la part de la tutelle, ce qui contredit pleinement les libertés syndicales». Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique «demande l'intervention du président de la République qui, lui, donne des directives dans le sens du dialogue social et d'encouragement des compétences à rester au pays, et c'est tout à fait l'inverse qui est fait au ministère de la Santé. Et, le comble de tout ça, c'est que le ministre de la Santé était en France, il y a deux semaines, pour demander aux spécialistes algériens installés là-bas de revenir travailler en Algérie, alors qu'il est en train de mettre toutes les conditions pour chasser ceux qui sont déjà ici», ajoute le président du SNPSSP. Dr Yousfi en appelle aussi aux élus et aux partis politiques pour réagir à ce déni de droit. Notre interlocuteur dénonce également «la politique de deux poids deux mesures menée par le ministère de tutelle qui s'est comporté différemment avec d'autres mouvements de grève dans la santé, alors que celui des spécialistes a été accueilli par des mesures répressives». Concernant le déroulement de la deuxième journée de grève, Dr Yousfi fait état d'une hausse des taux dans certaines wilayas, comme «Oran (60%, contre 50% hier) et Mostaganem qui passe de 50 à 100%. A Alger, le taux de suivi est près de 80%, Blida, Boumerdès et Ghardaïa (80%), Tizi-Ouzou (85%), Djelfa (70%), Ouargla (85%), Tlemcen (85%), Tiaret (100%), Mascara (70%), Chlef (85%), Aïn Defla et El-Oued (65%), Oum El-Bouaghi et Mila (90%), Sétif, Constantine et Annaba (+80%), et Tébessa (85%)».
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no moment: sarko sujet débile
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Les partis islamistes algériens et la double impunité
Par Le Matin DZ
Les partis islamistes se refusent à une alliance en prévision des prochaines législatives. Peuvent-ils y faire bloc quand la double impunité consacrée par Bouteflika au système rentier et corrompu et aux crimes terroristes par la réconciliation nationale est l’objectif même du prochain scrutin
Bouguerra Soltani entre la corruption et l'amnistie générale.
La sortie de Bouguerra Soltani de l’alliance présidentielle trace-t-elle une ligne de démarcation entre les partis islamistes et ceux au pouvoir, le FLN de Belkhadem et le RND d’Ahmed Ouyahia ? Certes, c’est dans une conjoncture internationale, celle de la victoire des partis islamistes dans les pays qui ont connu les révolutions arabes où ils amorcent un retour en force dans une nouvelle vie politique après en être longtemps maintenu sous perfusion, que la mouvance islamiste algérienne tente de se libérer d’une alliance présidentielle dont Bouteflika se félicite d’être le tremplin des sensibilités représentatives du peuple algérien. Cette indépendance affichée par le chef du MSP n’apparaît pas comme une volonté d’affranchissement de la mouvance islamiste intégrée dans les rouages du pouvoir mais semble avoir été suscitée par la victoire du parti Ennahdha de Rached Ghannouchi dont les liens avec l’Algérie remontent au temps de l’insurrection du FIS d’Abassi Madani. D’ailleurs, dès la victoire d’Ennahdha à la constituante, Rached Ghennouchi, a rencontré à Alger Bouguerra Soltani avant que ce dernier ne se sente pousser des ailes pour claquer la porte à l’alliance.
A défaut d’une contagion de la Révolution du Jasmin, une autre contagion s’est opérée à un niveau vertical: celle d’une alliance retrouvée après plus de vingt ans de cloisonnement : les partis islamistes du Maghreb qui ont un passé commun, se sentent désormais une émulation transfrontalière, hors de la vieille notion du "Maghreb arabe" pour une sphère "du maghreb islamiste", arrimée au "Maghreb islamique" d'El Qaïda. Ennahdha tunisien et le PJD marocain sont désormais au pouvoir, autonomes, même si, en Tunisie, pour l’heure, ils composent, tactiquement, avec les partis de la mouvance démocratique que Moncef Merzouki, le président par intérim, ne représente pas politiquement, se situant au-delà des considérations partisanes. En revanche, coincée entre Ennahdha et le PJD, la mouvance islamiste algérienne se cherche une voie de sortie pour s’affirmer, s’imposer, conquérir les territoires du pouvoir désormais acquis par Rached Ghannouchi et Abdelillah Bekirane.
Or, si Ennahdha est sorti plébiscité de la constituante grâce la révolution du jasmin qui a déchu Ben Ali et le PJD, parti officiel de la Royauté dont le trône se légitime de l’idéologie islamiste, les partis islamistes algériens ont derrière eux une histoire qui aurait pu être similaire à celle des révolutions arabes. L’insurrection du Fis, après avoir conquis les communales et sortie victorieuse du premier tour des législatives, n’a pas été un phénomène de protestation populaire contre le pouvoir et le système, mais l’imposition d’une dictature islamiste qui a tourné en insurrection armée. L’interruption du processus électoral de 1991 n’a pas également débouché sur une révolution populaire exigeant la poursuite du scrutin. L’armée algérienne n’a pas eu à faire face à une révolte populaire mais à un "procés" du "Qui tue qui?" envers lequel la rue algérienne est restée indifférente. La décennie noire reste donc pour les partis islamistes issus du ventre matriciel du FIS la seule paternité politique assassine mais pour laquelle Bouteflika, en les ralliant à sa cause, a consacré la réconciliation nationale qui devient une sorte de virginité à la mouvance islamiste qui se voit ainsi recouvrer l’impunité des crimes de ses bras armés au point où les chefs terroristes des ex-GSPC et GIA apparaissent au sein même de cette alliance, comme des voix autorisées, des consultants bénéficiant d’une expérience à même de donner corps et chair à la politique de la réconciliation nationale.
C’est, donc, forts de la "grâce amnistiante" qui blanchit l’affiliation des partis islamistes intégrés dans le gouvernement et l’alliance au cours des différents mandats de Bouteflika, que Bouguerra Soltani, Abdelmadjid Menasra, Abdellah Djaballah, tout en se disputant le leardership au sein de leur mouvance, ont répondu aux offres inespérées de Bouteflika, les deux premiers ayant occupé des postes ministériels et siégeant au parlement. Ce marché conclu, les partis au pouvoir, le FLN de Belkhadem à la tête des redresseurs et son frère siamois, le RND d’Ahmed Ouyahia, à la suite de l’impunité juridique et politique accordée aux islamistes "domestiqués" et que Bouteflika oppose à ceux restés dans l’opposition en exil, revendiquent une impunité de leur système rentier, la manne pétrolière, les passe droits, une justice aux ordres, l’accaparement de terres agricoles, d’espaces verts dans la capitale à des fins personnelles, en sus du blanchiment des fortunes amassées durant la décennie noire dans les maquis terroristes ou à leur périphérie.
Cette double impunité, celle de la rente et celle de la grâce amnistiante sont si solidaires et si intimes qu’elles ont fini par ne plus se distinguer. Bouguerra Soltani en a lui-même goûté aux délices, bradant souvent l’idéologie islamiste pour l’idéologie rentière au point qu’il a fini par les secréter toutes les deux. Repu certainement de la manne de la corruption et assuré de l’impunité de la réconciliation nationale dont il fait toujours son coran, Bouguerra Soltani quitte ainsi l’alliance mais reste fidèle à Bouteflika, comme source inépuisable de garanties de cette double impunité. Faisant jonction avec les Révolutions arabes que ni Bouteflika, ni le FLN ni le RND ne revendiquent au risque de discréditer leur système rentier et de donner un second souffle aux partis islamistes de leur fragile alliance, Bouguerra Soltani a-t-il senti ou flairé cette soudaine fragilité dans le clan de Bouteflika pour se permettre de faire cavalier seul vers les législatives du 10 mai prochain qu’aucune révolution n’a imposées comme une rupture avec le pouvoir ?
Menace pour le clan présidentiel qui n’a reconnu que du bout des lèvres, in extremis, les nouveaux gouvernements de la Tunisie, de la Libye et de l’Egypte, les Révolutions arabes ont-elles ainsi fragmenté de l’intérieur l’alliance de Bouteflika par ce divorce annoncé par Bouguerra Soltani. Mais, s’il lui est aisé de quitter les coalisés de Bouteflika, il s’est retrouvé en revanche, comme esseulé dans l’échiquier islamiste en quête de reconnaissance partisane par le pouvoir en prévision des élections. Ses appels à une union dans son propre camp sont restés vains et réveillent de vieilles rancunes avec Menasra et Abdellah Djaballah. Ce dernier, d’ailleurs, après avoir refusé la main tendue de Bouguerra, vient de déclarer qu’il n’a pas besoin d’alliance et qu’il ira, seul, aux législatives. Effritement, division ou au contraire stratégie des partis islamistes à la conquête des législatives?
Deux évidences s’imposent. La première : tous les partis islamistes agréés cherchent à puiser pour leur électorat du 10 mai prochain, dans les rangs de l’ex-Fis que se disputent également le FLN et le RND. Pions bien placés dans le jeu des alternances internes du pouvoir, ils gravitent tous, à sa périphérie : Soltani n’a pas quitté le gouvernement, les partis de Menasra, lui-même politiquement corrompu dans la sphère du pouvoir et de Djaballah, bien que existants, ont dû se plier, sans mot dire, à la refonte de leur existence partisane et donner ainsi des signes d’allégeance au pouvoir qui, entre la carotte et la bâton, leur mène la pression administrative tout en leur faisant miroiter cette double impunité dont les prochaines législatives constitueront la consécration.
Le seconde : le discours des partis islamistes, celui de Bouguerra Soltani notamment, reste assujetti à la rhétorique des réformes de Bouteflika dont il légitime son action d’indépendance même s’il veut aller au-delà de ces réformes qu’il a qualifiées de "techniques". Le discours n’est plus dans la sphère idéologique de l’ex-Fis : "dawla islamiya", "chari’a" embourbés, et ils le savent, dans les marécages de sang des carnages terroristes. L’appareil discursif de Soltani, de Menasra et de Djaballah reste lié, à quelques nuances près, à cette double impunité consacrée par Bouteflika par la rente assurée et par la concorde nationale toujours aux portes ouvertes.
Dans le même temps, les partis dits démocratiques, le PT de Louiza Hanoune, le MPR (ex-UDR) d’Amara Benyounès et probablement, le FFS, se félicitent de l’intégration des partis islamistes au sein du gouvernement, de l’alliance et du parlement, qu’ils considèrent comme un gage de solvabilité à la démocratie et à "la transparence" du prochain scrutin.
C’est pourquoi, les législatives du 10 mai, à la différence de la constituante tunisienne, de celles de l’Egypte et des prochaines élections en Libye ou au Yémen, ne portent pas un projet de société. Ce qui est sûr, elles favoriseront une recomposition des alliances au sein du pouvoir et souderont davantage cette double impunité.
R.M
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En Algérie, l’ouverture médiatique passera par la presse électronique
Par Le Matin DZ |
L’infrastructure de l’Internet se répand aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes.
Nacer Mehal, ministre de la Communication veut réglementer la presse électronique.
Le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l’information n’est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. Or, en Algérie, certains responsables vivant encore à l’ère du parti unique, nous assistons à une déconnection par rapport aux nouvelles mutations. Pour preuve, les trois chaines de télévision publiques d’information en Algérie sont des copies conformes avec un gaspillage d’argent. Nous assistons à des débats lassants animés soit par les responsables politiques et économiques proches du pouvoir soit par des intellectuels organiques (aux ordres) selon l’expression heureuse du grand philosophe italien Antonio Gramsci mais sans aucun impact ni au niveau interne ni au niveau international. Le verrouillage des médias lourds, avec la dernière décision officielle fin février 2012 de ne pas ouvrir les chaines au secteur privé d’information, les chaines télématiques made In Algeria ayant peu d’audience et non rentables, est inefficace, les Algériens, parabolés et branchés sur Internet se détournant de plus en plus des versions officielles. Dans ce cadre, un Une importante étude a été réalisée pour le gouvernement français coordonnée par Nicolas Curien et d’Alain Muet avec notamment les professeurs émérites d’Université et directeur de recherches au CNRS, Christian De Boisseu, Élie Cohen et Michel Didier à laquelle ont contribué plus de 50 experts et opérateurs spécialisés dans le domaine de l’information et de différentes disciplines. Je propose de faire une synthèse de cet important rapport de référence sur la nouvelle économie.
Au préalable les auteurs soulignent un paradoxe de l’économie numérique. Biens publics, rendements croissants, externalités positives de consommation, paquets de produits liés, échanges de signaux hors marché, etc. Un tel tableau jure singulièrement avec les hypothèses de la concurrence parfaite souvent enseigné aux étudiants de sciences économiques. Si les TIC fournissent les instruments qui devraient en théorie favoriser un fonctionnement plus efficace d’une économie de marché, elles installent dans le même temps les ingrédients d’une économie publique. Au fur et à mesure que les innovations induites par la logique inventive perceront les résistances de la logique défensive, une économie d’un type spécifique émergera peu à peu, dans laquelle les mécanismes traditionnels du marché et de sa régulation s’hybrideront avec de nouvelles formes de relations coopératives entre les agents économiques. Dans une telle perspective, le paradigme pertinent ne consiste pas à penser les TIC comme le support technologique naturel du libre échangisme, mais plutôt comme l’instrument d’une "coordination distribuée" entre les agents, une coordination sans représentation institutionnelle explicite. Comme le note Eric Cohen dans son commentaire de cette importante étude sous l’effet de la montée en puissance de l’information, de nombreux biens économiques deviennent des biens complexes ("paquets" intégrant des prestations à façon), des biens d’expérience (dont l’utilité est difficile à apprécier à l’avance), ou des biens paramétrables (modulables selon le profil du consommateur). Il en résulte que le signal-prix adressé par un marché traditionnel ne suffit plus pour éclairer les choix des consommateurs, surtout lorsque la gratuité se généralise pour certains biens purement informationnels. Dans ce type d’économie fondée sur l’information, le fonctionnement décentralisé du marché ne conduit pas à l’optimum collectif, mais peut au contraire favoriser les excès de concentration et les rentes de monopoles (Microsoft). Par la suite, le rapport analyse l’ère industrielle à l’ère de l’information.
La nouvelle économie se résumait au développement du commerce De biens et services sur Internet, il s’agirait là d’un phénomène certes important pour l’avenir, mais dont les conséquences demeureraient assez circonscrites. Les changements organisationnels qu’entraîne la diffusion des technologies de l’information se portent en réalité vers tous les secteurs de l’ancienne économie, et ce sont ces changements qui induisent une nouvelle révolution industrielle. Comme les précédentes, celle-ci résulte de la combinaison de plusieurs facteurs et se manifeste sous plusieurs dimensions, notamment : l’avènement de "l’entreprise-réseau", l’autonomisation du travail, le rôle moteur des marchés financiers dans la dynamique industrielle et les processus d’innovation, la transformation profonde de la gestion des savoirs et la montée en puissance d’une économie de la connaissance. Cela a eu des incidences sur le changement dans l’organisation du travail. À l’ère de l’information, le travail est l’objet de deux transformations majeures : d’une part, le retour vers une plus grande autonomie, après la bureaucratisation de l’ère industrielle ; d’autre part, la réintégration dans la pratique professionnelle d’un savoir et d’une culture acquis dans la sphère de vie quotidienne : alors qu’à l’ère industrielle, les travailleurs des industries taylorisées ne devenaient opérationnels qu’en étant dépouillés des savoirs, des habiletés et des habitudes développés par la culture du quotidien. Le développement de la nouvelle économie entraîne également une mutation importante du fonctionnement des marchés financiers. La déréglementation des marchés, amorcée aux États-Unis dans les années quatre-vingt, a ouvert à la concurrence des secteurs initialement occupés par des quasi-monopoles. A cette déréglementation, s’est ajoutée une profonde modification des modes de financement des entreprises qui a conduit, en l’espace de quelques années, d’une économie de l’intermédiation financière dominée par le crédit à une économie de marchés financiers.
Cela a également des incidences sur la gouvernance, la régulation et les enjeux internationaux. La prise de conscience des enjeux de la société de l’information a conduit la plupart des gouvernements à mettre en œuvre des programmes d’action portant sur le développement des infrastructures, l’administration électronique, la formation et l’éducation, la lutte contre la fracture numérique. L’Internet s’est internationalisé très rapidement. En quelques années, il s’est imposé à tous les États, qui se sont parfois trouvés aussi démunis face à son développement qu’ils l’ont été face à la mondialisation des échanges économiques et financiers. Il est difficile de contraindre ou d’interdire sur Internet et la réglementation publique traditionnelle, déjà délicate à mettre en œuvre dans l’espace international, semble encore plus malaisée pour un réseau sans frontière, en continuelle expansion, où interagissent de multiples acteurs. Les mutations que connaît l’économie mondiale ont leur équivalent dans le domaine de l’information et de la communication. Elles ont une répercussion fondamentale sur la bonne gouvernance, sur l’urgence du renouveau du mode d’enseignement (c’est fini les cours dispensés par voie orale), sur la presse avec le développement de nouveaux médias utilisant Internet qui seront dominants à l’avenir et d’une manière générale un impact sur tous les mécanismes de gestion tant centrale que locale des institutions et des entreprises : passage de l’organisation hiérarchique de type militaire à l’organisation en réseaux. L’intégration des télécommunications, de l’informatique et de l’audiovisuel a donné naissance à la Société de l’information qui fait l’objet d’une attention particulière de la part des États et des organisations internationales. Cet intérêt s’est trouvé accru depuis une décennie en raison des retombées socio-économiques et culturelles des nouvelles technologies de l’information de la communication (NTIC) : la ‘‘fracture numérique’’ transcende en effet les clivages géographiques et traverse de part en part toutes les sociétés humaines. C’est que les nouveaux moyens de télécommunication facilitent l’échange et la diffusion de la connaissance. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l’État. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Lorsque les citoyens peuvent obtenir directement sur Internet des informations indépendantes concernant les politiques de leur gouvernement, la bonne gouvernance a d’autant plus de chances de prendre racine. Le fondement de la société, la constitution de la civilisation repose sur une bonne communication de tout pouvoir. Une communication qui vise à constituer d’une part une interrelation entre les différentes structures de l’Etat et d’autre part entre l’administration et les différentes couches de la société. C’est que toute communication fiable doit prendre en considération les exigences créées par le développement de l’environnement médiatique mais aussi sociopolitique, culturel et économique tant interne que mondial. En effet, la concurrence médiatique avec tous ses caractéristiques : démultiplication des moyens de diffusion de l’information, rapidité dans la diffusion et la circulation de l’information exige une veille permanente. Enfin les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion du temps, les comportements en société. Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l’analyse de la valeur des produits et services, que l’on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité et la croissance liée à l’introduction des TIC. L’avènement d’Internet et le développement formidable qu’il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure l’entreprise de s’adapter et d’en faire l’usage le plus judicieux et le plus productif. La compétitivité oblige toute entreprise à donner l’information en temps réel. Au niveau international, sous réserve de réduire la fracture numérique, la compréhension des enjeux que représentent les NTIC permettraient de contribuer à réduire les disparités qui existent entre le Nord et le Sud, non seulement dans le domaine économique mais aussi en matière de modernisation des Etats qui le composent.
En résumé, l’attention particulière des médias sur l’action publique répond à un besoin de l’opinion dans une démocratie pluraliste, celui de pouvoir juger les gouvernants parce que devant les choisir. Ainsi les médias parlés/écrits crédibles concourent modestement à asseoir la démocratie. Une presse (ou des intellectuels) aux ordres s’adonnant aux louanges est contre productive pour le pouvoir lui-même. Face à une situation de blocage qui ne peut être que transitoire, tout en étant préjudiciable à l’image de l’Algérie, en attendant une volonté politique de démonopolisation des médias lourds, le déverrouillage médiatique en Algérie devra passer à court terme par la presse électronique qui peut être consultée aux quatre coins de la planète en temps réel se répercutant par différents réseaux pouvant être lu par des centaines de milliers de personnes pur ne pas dire des millions. Sous réserve d’un cadre juridique clair tenant compte de la déontologie, la presse papier tendra à disparaitre progressivement du paysage médiatique au profit de cette nouvelle presse qui est la presse de l’avenir.
Professeur des Universités expert International, Abderrahmane Mebtoul
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Législatives : un faux scrutin, des votants fictifs et l’armée de Buzzati
Par Le Matin DZ
Les législatives du 10 mai ont ceci de cocasse, de buzzatien, pourrait-on dire : dans l’interminable attente de l’ennemi attendu du haut des remparts, les pronostiqueurs perdent patience et se déchirent entre eux.
Dahou Ould Kablia ou le désert des armées électorales
Les personnages soldats pourraient être des pastiches drolatiques du célèbre roman de Le désert des Tartares de l’écrivain italien Dino Buzzati dont le personnage, soldat de carrière, vieillit dans sa tour et meurt après une longue attente de l’ennemi supposé arriver du désert. Dans le fort, pourtant, les entraînements se poursuivent, les gardes sont sur le qui-vive, les armées en alerte et les ardeurs au combat redoublées. Un conte absurde, épique dans son absurdité même.
Mais, les tartarins du scrutin législatif du 10 mai sont loin d’avoir l’étoffe de Drogo (le héros militaire de Buzzati) dernière sentinelle d’une frontière morte. Ils s’appellent Mohamed Seddiki, président d’un parti lilliputien en dépit de son appellation supra-historique ; Daho Ould Kablia, le vigile des paris perdus et scribe des votants algériens fictifs ; Bouguerra Soltani dont le nom transcrit comme il plaît à Dieu dans la presse, le comptable en faux et usage de faux.
Commençons par le premier. Mohamed Seddiki, membre du parti Ahd 54, a été élu, le 27 février, président de la Commission de surveillance des élections législatives, une aubaine pour sortir de l’ombre. En ces temps de vaches maigres, il accorde un entretien brûlot au journal électronique "TSA" (Tout sur l’Algérie) dans lequel il fait siennes les accusations portant sur la manipulation, trituration, fausseté, du fichier électoral et s’élève même contre le vote des contingents de l’ANP dont l’institution, dans ce contexte électoral, s’indigne de la vieille appellation dont la presse l’affuble : la grande muette, à la buzzatienne, justement : "Cette procédure n’est pas légale, selon moi, pour plusieurs raisons. Premièrement, la wilaya de Tindouf compte 45 000 habitants, cela signifie que le nombre d’électeurs ne doit, en aucun cas, dépasser les 22 000 personnes. Or, du jour au lendemain, la wilaya se retrouve avec près de 60 000 électeurs. Alors, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Est ce que ces militaires ont changé de résidence ? Si oui, ont ils ont été radiés de leur commune d’origine ? Et puis, pourquoi l’administration n’a t elle pas respecté la réglementation en vigueur concernant le changement de résidence ? Et, surtout, pourquoi le recours à l’inscription en bloc, cette procédure n’est pas prévue par loi."
Ainsi, pour Mohamed Seddiki, c’est, cette fois, l’institution militaire qui porte préjudice à la solvabilité du scrutin, comme si l’ombre des "janviéristes" de 1991 planait cette fois sur un fichier électoral de toutes les discordes avant même la tenue du scrutin.
Le deuxième, l’ordonnateur, celui par qui une flopée de petits partis cocote-minute, rejetons du système, ex-ministres se bousculant pour une rente de députés en "rois fainéants", réagit aux propos du président de la commission de surveillance des élections et néanmoins, aussi, président du parti aux consonances chimiques AHD 54 et protège comme il peut "son" fichier électoral, objet de toutes les convoitises: "La commission de surveillance devrait introduire un recours si elle constate des cas de non-respect de la loi lors des inscriptions", a-t-il indiqué à TSA.
Le troisième, enfin, Bouguerra Soltani, chef énigmatique du MSP, qui a quitté l’alliance dans "le bruit et la fureur" et fort de son alliance arrachée de ses congénères, s’est félicité également de la participation du Front des forces socialistes (FFS) d’Aït Ahmed. Il fait de son trio d’alliances autant de boucliers contre l’ennemi virtuel, attendu et soupçonné de ressurgir du scrutin maudit de 1991 "contre la fraude électorale." Mobilisant ses coalisés et surveillant des remparts le tumulte d’une autre alliance, celle qu’il a quittée après qu’elle l’eut engraissé, le Soltani jure d’être aux aguets. Il annoncera les résultats du scrution avant Daho Ould Kablia, a-t-il déclaré, péremptoire et sûr que cette armée de coalisés, du FLN, du RND, du PT et de la "voletaille" sur les lignes arrières finira bien par traverser le désert et engager la bataille des batailles ce 10 mai prochain.
R.M
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Qu’est-ce qu’un seul œil ouvert, lorsqu’on les a fermés tous les deux aussi longtemps ?
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frSigne du dégel entre l’Algérie et la Libye. Alger n’exige
même plus l’extradition de…Medelci !
Je me demande ce que la justice attend. C’est tout de même bizarre ! D’habitude, la justice de mon pays est plus réactive, sensiblement plus rapide à la détente. Là, rien. Pas un frémissement sur la balance. Pourtant, la logique, la logique dialna aurait voulu que la justice déclarât illégal le débrayage de trois jours de la Commission nationale de surveillance des législatives. Eh oui ! Je ne vois pas pourquoi des enseignants et des médecins sont traînés devant les tribunaux au motif de «grève illégale» alors que des membres d’une commission de surveillance d’un scrutin, des mecs et des nanas comme vous et moi, des Algériens tombant normalement sous le coup de la même juridiction, ne «bénéficient» pas du même traitement. D’autant plus que là, les surveillants des législatives n’ont même pas respecté les usages en matière de grève. Il n’y a pas eu de préavis avec le délai réglementaire y afférent. Oui, M’sieur ! Et, plus grave, j’ai beau lire et relire le communiqué de ladite commission, je n’y trouve nulle part référence à un service minimum. Alors que la loi est très claire, même en matière de débrayage. Il faut assurer un service minimum, surtout s’agissant d’un service public comme celui que fournit la Commission nationale de surveillance des législatives. Comment allons-nous faire sans service minimum, je vous le demande ? Je suis désolé, mais le service minimum est obligatoire ! Et qu’on ne me dise pas qu’en la matière, c’est impossible à organiser. Faux ! On peut surveiller à moitié ! Oui ! D’un seul œil ! L’autre, le second œil on le garde fermé pour bien montrer sa colère et son acte de débrayage. Mais le premier, et de préférence le bon, on le laisse grand ouvert. Très sincèrement, je ne pense pas qu’un tel dispositif de surveillance pose un problème insurmontable aux surveillants. C’est connu, de tous temps, les membres de commissions pareilles ont eu une mobilité extraordinaire des deux globes oculaires. Ils ont l’œil agile et rapide au battement. Je peux même témoigner qu’en d’autres rendez-vous électoraux, les membres des commissions de surveillance avaient eu l’œil lourd, gardant les deux mirettes bien closes jusqu’à l’annonce officielle des résultats et leur consolidation définitive par le Conseil constitutionnel. Alors ? Alors, je ne comprends toujours pas l’immobilisme de la justice. Comme je ne comprends pas non plus qu’ordre n’est pas été donné à la troupe d’aller rentrer dans le chou des membres de cette commission. On a tabassé tellement de chômeurs, d’ouvriers, de profs en médecine, de maîtres d’école pour les pousser à reprendre le travail, pourquoi dans le cas présent, les casques bleus ne sont-ils pas envoyés au siège de la Commission de surveillance des législatives ? Attention ! Ce n’est pas avec cette apathie, ce genre de traitement discriminatoire, avec ces pratiques à deux vitesses que le citoyen va retrouver la confiance en ses dirigeants. Et c’est surtout pas comme ça qu’il va retrouver le chemin de l’urne ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.