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  • l'homme qui murmure aux oreilles des lapins taiwanais

    Ouyahia s’en va t’en guerre contre les harkis

    Par Lematin dz 

    Ahmed Ouyahia sème la zizanie

    Ahmed Ouyahia a violemment critiqué ce samedi à la loi votée par le parlement français pénalisant l'injure contre les harkis. Or, en janvier dernier, il avait accusé le premier ministre turc de faire du sang des Algériens un fonds de commerce. Ce qu'il n'hésite pas à faire lui-même à moins de trois mois des législatives...

    Comme à chaque échéance électorale, pour semer la diversion sur les problèmes réels et urgents du pays aux temps présents, le pouvoir en place se découvre un regain de nationalisme surfait et agite, par la manipulation de faits d'Histoire, la sempiternelle menace du colonialisme, la main étrangère, les harkis et autres tenants d’une Algérie française, supposée être à l’origine de tous les maux des Algériens qui ont fort affaire au chômage endémique, à la corruption, aux conséquences désastreuses des intempéries.

    Pour semer la zizanie et tenter de détourner l’attention des citoyens sur les urgences de l’heure et faire oublier le spectre d’une forte abstention qui se profile ce 10 mai 2012, alors, tous les moyens sont bons pour amuser la galerie. Et c’est Ouyahia qui s’en va t’en guerre contre les harkis, non ceux réinsérés, nombreux, dans les rouages du système, mais ceux qui ont échappé au massacre de l’été 62, ont fui vers la France où ils ont été parqués pendant des années dans des centres de transit. 

    Depuis Oran, ce samedi 18, à l’occasion du 15ème anniversaire de la naissance de son parti, le RND,  Ahmed Ouyahia est monté au créneau pour dénoncer la loi adoptée le 8 février dernier par le parlement français, pénalisant les injures envers tout "supplétif"  de l’armée française dont les harkis. Le Premier ministre et patron du RND s’est violemment attaqué aux harkis et à la France, estimant que cette loi "ne vise qu’à imposer l'image d'un colonialisme civilisé" (celle du Président candidat Sarkozy) ajoutant que ce texte "ne peut effacer ou faire oublier la barbarie à grande  échelle ayant causé la mort de millions d'Algériens" Pourtant, c’est sur ce  même "colonialisme barbare" qu’il s’en est pris au premier ministre turc qui avait accusé la France d’avoir commis un génocide le 8 mai 45 en réaction à la loi adaptée par le sénat français le mois de janvier sur la négation du génocide, notamment celui des Arméniens en 1915 par les Turcs. Ouyahia avait accusé le premier ministre turc Erdogan en affirmant en substance d'utiliser le sang des Algériens comme fonds de commerce: "Nous disons à nos amis (turcs) de cesser de faire de la colonisation de l’Algérie un fonds de commerce (…) personne n’a le droit de faire du sang des Algériens un fonds de commerce»,  rappelant même à la Turquie, membre de l’OTAN, qu’elle avait voté contre la question algérienne de 1954 à 1962.

    Ce même "fonds de commerce" qu’est la colonisation sur lequel il a attaqué les propos d’Erdogan, Ouyahia n’hésite pas à le faire fructifier à son tour pour s’attaquer à cette loi pénalisant l’injure contre les harkis, brouillant et l’histoire et les cartes électorales des prochaines législatives. Et ce qu’il en dit est pour le moins risible: "Nous avons nos martyrs, vous avez vos traîtres !" car il aurait tout aussi bien pu dire: "Nous avons nos martyrs mais aussi nos traîtres"

    Ouyahia découvre l’eau chaude en affirmant que "Le colonialisme français a été sauvage et barbare, du début jusqu’à sa fin et l’Histoire ne peut et ne doit retenir que ces aspects" Et, bien sûr, la conclusion va de soi pour Ouyahia, s’exprimant au nom de son parti : l’histoire  nationale ne doit pas être utilisée comme "carte électorale" par certaines parties à l’étranger. C’est donc le colonialisme qui menace de l’étranger les prochaines législatives discréditées de l’intérieur par ses promoteurs mêmes dont la crédibilité nourrit plus de méfiance que les pauvres harkis qui eux, n’ont certainement pas besoin de cette loi pénalisant l’injure à leur encontre pour arracher leur statut de "combattants français" à part entière et non comme simples supplétifs. Ouyahia, si. Bouteflika en a fait son cheval de bataille en 2004 quand il s’est agi de mobiliser l’électorat islamiste par cette question sensible de la mémoire. Ses propos ont été haineux, insultants à l’égard des harkis avant de se rétracter devant l’offensive de la France allant jusqu’à recevoir le représentant de l'association des anciens combattants, Hamlaoui Mechakra en visite officielle en Algérie.

    Ouyahia aussi use de cette corde sensible aux mêmes fins : mobiliser l’électorat islamiste, notamment les militants de l’ex-Fis. Mais ces derniers vivent-ils encore de ces images vieillottes de "Hizb França" et autres épouvantails de la colonisation. Abassi Madani, réagissant à la loi de Bouteflika pénalisant toute velléité du retour de son parti sur la scène politique a menacé de saisir les instances internationales sur cette question, dont l’ancienne puissance coloniale. 

    Mais à quand une loi pénalisant la négation des massacres terroristes en Algérie et leur minimisation par le pouvoir? Ouyahia ne s’est-il pas évertué dans cette négation sur le dossier des disparus affirmant que sur les trois mille dossiers de disparition traités par la justice, "la clarté a été faite sur mille cas : 833 [disparus] étaient des terroristes quatre-vingt-treize ont été abattus, quatre-vingt-deux sont détenus, soixante-quatorze sont rentrés chez eux et sept repentis bénéficient de la grâce amnistiante de la Concorde civile." Récemment, réagissant à une enquête sur l’assassinat des moines de Tibhrine demandée par le juge d’instruction français Marc Trévidic, le patron du RND s’est empressé de déclarer "nous n’avons rien à cacher !" Mais qui l'a accusé de cacher quoi que ce soit?

     

    R.M

  • Attentat à la bombe près des Issers: Deux militaires tués et trois autres blessés

     

    Par  | 


     

    Un convoi militaire a été la cible d'un attentat terroriste ce dimanche près des Issers, 30 km à l'Est d'Alger. Bilan: 2 militaires tués et 3 autres blessés

    Deux militaires ont été tués et trois autres blessés dans l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire, ce dimanche 19 février vers 9 h 30, entre les Issers et Bordj Menaïel, à l’est de la wilaya de Boumerdès, a t on appris de sources locales. La circulation automobile entre Alger et Tizi Ouzou a été déviée au niveau des Issers, selon les mêmes sources. Les automobilistes en direction de Tizi Ouzou ont été déviés sur d’autres routes, ont précisé nos sources.

    L’été 2011, un double attentat kamikaze contre le commissariat de police de la ville de Bordj Menaiel, située à 70 km à l’est d’Alger, causant la mort de deux policiers et fait une  vingtaine de blessés. Ce double attentat était intervient trois jours après deux autres attaques qui avaient eu lieu dans la même région et qui ont fait deux morts et six blessés parmi des militaires. 
    Cet attentat ayant visé ce dimanche un convoi militaire aux portes d’Alger intervient dans un contexte électoral à moins de trois mois des législatives fixées au 10 mai 2012.

  • L’opinion nationale algérienne, cinquante ans après l'indépendance

     

    Par Le Matin DZ |

     

     

     

    "L’homme doit d’abord se nourrir, se désaltérer, se loger, se vêtir et ensuite seulement, il peut participer à des activités politiques, scientifiques, artistiques ou religieuses" Zhang Xianliang

     

    Cette fois-ci, pour cette consultation, la énième rengaine à toutes les fausses espérances réunies depuis l’escamotage des libertés réappropriées à l’indépendance, finalement, tous les indicateurs psychologiques et matériels démontrent que désormais tout ce qui est proposé par les classes au pouvoir ne concerne, d’une manière ou d’une autre, aucunement l’intérêt des populations. Car tous les Algériens conscients, désormais riches de toute l’expérience des citoyens qui, à divers degrés de gravité volontaires ou inconscients, ont fait coucher la nation entière dans les soues en tirant des profits de personnes et de groupes, n’ignorent pas que les élections programmées pour mai prochain s’adressent plutôt à la communauté internationale dont le dividende autour de la valeur de notre pays exige de "nos" responsables une soumission aux schémas économiques tressés pour le bien être de l’Europe avant tout.

     

    Les Algériens ne voteront plus pour de pseudo partis

     

    Les contribuables, surtout les salariés qui n’ont aucun moyen de frauder le fisc afin de diminuer la pression du coût de la vie sur leurs familles, les chômeurs et les réduits au trabendisme de survie, les rentiers des misérables pensions de vieillesse, les étudiants que l’Etat aide à raison de moins de quatorze euros par mois, les centaines de milliers de couples de conjoints sans ressource avec des enfants scolarisés, les innombrables familles dans les rue, enfin, ces gens de cette Algérie-là qu’aucun système ni discours ne peut aujourd’hui occulter, il est quasi impossible dorénavant d’escompter leur participation au sein de fumisteries de gouvernance dont ils ne peuvent devenir que les pauvres conséquences acculées dans le total désarrois.

     

    Au sujet du FLN, du RND et des islamistes récupérés dans la morbide concoction militaro-présidentielle pour une concorde civile reniant le droit des citoyens à faire juger des milliers de criminels, les populations savent à quoi s’en tenir lorsqu’elles ont vu et entendu comment les élus de ces pseudo formations politiques qui ont sans rougir tenté de brader Sonatrach au même moment qu’ils se sont accordé des indemnités princières en plénière à huis clos, l’argument de la méfiance est radicalement arrêté : les "militants" de Belkhadem, d’Ouyahia et de Soltani ont eu suffisamment de temps et d’outils, surtout à l’avènement de Abdelaziz Bouteflika, pour prouver aux Algériens qu’ils ne se soucient que de leurs faveurs en commissions dans l’Etat et en résultats lucratifs. Au service d’un pouvoir inamovible, ils sont ministre de quelque chose aujourd’hui, puis ministre encore dans un domaine complètement différent le lendemain. Pour ces êtres de la spéculations sur le faux et le subterfuge, vivre en tant que citoyen en Algérie, c’est exister au moins comme chef, capable d’enrichir et d’appauvrir. De prodiguer du prestige ou de donner le mépris.

     

    Des richesses utopiques

     

    Allez demander aux cadres "résidents" dans les ministères - ces techniciens de l’administration et de la gestion – combien de maladies chroniques ils ont dû cultiver dans le va-et-vient des ministres sans compétence et sans savoir-faire, à qui il arrive de diriger par un idée vague tractée à partir d’une réunion de famille enregistrée sur papier comme conseil des ministres ou de gouvernement. Ou sur la base d’intuitions approximatives supposées contenter une feuille de route discursive ahanée par le chef d’Etat dans les médias.

     

    Depuis cinquante ans les hommes au pouvoir disent que l’Algérie est riche, sans ajouter qu’elle ne possède pas de minerais nobles, de capacités industrieuses viables, de relations de bon sens dans les échanges agro pastoraux où le lait, les viandes et les semences maraîchères, croisent allégrement les hydrocarbures dans les déplacement maritimes, sans préciser que l’école publique est incapable de mettre sur les rails un être humain adulte apte à se reconnaître dans un monde où il se sent utile pour une cause partagée par l’ensemble de ses contemporains, enfin, sans expliquer que la famille n’est pas unie dans le sens où les familles du monde entier regardent au moins la télévision de leur pays en comprenant le langage qui s’y dit. L’Algérien écoute le journal télévisé en arabe littéraire qui n’est parlé dans aucun recoin du monde arabe, encore moins en Algérie mais le film est doublé en français et le feuilleton turc en libanais ou en marocain.

     

    Oui, on lui dit que son pays est riche pour qu’il continue à rêver qu’un jour son tour de manne arrivera. Qu’il aura sa part en bonne et due forme comme l’ont eue les enfants de dirigeant et alliés d’affaires partis étudier dans les universités les plus chères de la planète. Et revenus occuper des fonctions de villégiature au lieu de concourir à aider leur concitoyens, laissés pour leur compte au pays, pour au moins manger à leur faim en se chauffant assez correctement en hiver.

     

    Une opposition formelle complice

     

    Or le citoyen trempé dans les bain insalubres des gouvernances perfides, imbéciles ettraîtresses, il sait que s’il joue le jeu de l’élection de mai, c’est toute cette furie de l’incurie qui va encore une fois s’accaparer de sa destinée et de celle de ses enfants et proches incapables de se défendre. Voter pour des individus qui n’attendront pas la deuxième coupe de champagne avant de se profiler des connivences antipopulaires pour fortifier la domination des castes les ayant recrutés, c’est plus que de rester neutre devant ce néocolonialisme intestin, aller tête baissée dans le désastre définitif.

     

    Les partis de l’opposition ? D’abord lesquels pour voir comment essayer de les situer par rapport à un combat authentique contre le statut quo d’un régime qui s’estime en mesure de survivre au détriment de toutes les forces nouvelles qu’il n’hésite pas à noyer dans des urgences "nationales" qu’il est le seul à désigner pour dire qu’il en connaît les remèdes. Les partis de l’opposition sont des partis qui contestent un programme adopté par une majorité votée. Ceux qui contestent au sein du gouvernement et de l’Assemblée ne peuvent pas être considérés comme des opposants parce qu’ils acceptent de jouer le jeu du régime, foncièrement fraudeur et usurpateur, qui se donne l’exclusivité de contrôler les patrimoines du pays et qui rémunère qui il décide de rémunérer dont paradoxalement les partis qui s’affichent agissant contre lui.

     

    Le régime de la peur

     

    La logique de la force imposée depuis les armées des frontières est en train de se casser la gueule. Des généraux issus de ses rangs sont aujourd’hui traînés dans la boue. Les « politiques » qui se sont épanouis dans leur giron ne sont pas respectés. Si l’on s’en accoquine ce n’est pas pour partager leurs convictions mais dans le but de glaner des avantages grâce à leur main mise sur les patrimoines.

     

    La franchise est que jamais l’Algérie n’a été dirigée sans la hantise des armes et la crainte de la casquette. Le citoyen a eu tout le temps peur dans son pays malgré la misère et la privation des libertés. Mis à part dans la "guerre des sables" au tout début de l’indépendance, puis en 1967 et en 1973 contre les Israéliens dans le Sinaï et durant les deux "Amgala" en 1976, tous les tirs à balles réelles sur cibles humaines ont été dirigés contre les populations algériennes.

     

    Mais attention, les filiales générationnelles ne sont jamais agencées, ordonnées, selon des schémas de psychologie figés. Chaque génération interprète et réagit à des situations précises à sa manière propre. La génération de Messali Hadj diffère de celle de Didouche Mourad ou de Ali la Pointe. Comme celle de Belkhadem et d’Ouyahia n’ayant rien à voir avec celle qu’ils condamnent pour tentative d’exil périlleux. Parce qu’ils font tout, avec l’appui de Ziari et de Bensalah, pour les dégoûter de leur pays. Quand un grand saboteur de Sonatrach purge une année de prison et un revendeur de cinq grammes de cannabis à quatre. Du côté de Tébessa qui s’est peut-être démarquée de l’Etat algérien, c’est carrément la peine capitale.

     

    Un pouvoir sans Etat

     

    Oui, l’Etat. Que fait-il donc pour faire sortir le pays du ghetto dans lequel une succession de bandes d’inconséquents l’a acheminé ? Comment compte-il s’y prendre pour que la nation ne fasse pas la sourde oreille à toute idée de vote dans n’importe quelle instance consultative ? Quitte à se faire accompagnée par un débrayage général jusqu’à ce point de non retour où tous les incapables qui gouvernent, honnêtes ou propres – le problème n’est désormais plus sur cette considération – se doivent au plus vite de démissionner. Un deuxième République, pensent les puristes encore accrochés à la pensée parisienne qui comptabilise l’évolution de la France au nombre de césures dans le développement républicain au lieu de la marche de la science et de la technologie qui fait la grandeur de ce pays où des Algériens de souche conseillent l’Elysée. C’est plutôt d’un Etat dont a besoin en réalité l’Algérie.

     

    Un Etat qui commence par une famille désangoissée, qui ne confondra plus les fêtes et les sacrifices. Qui ne permettra plus à des va nus pieds de zaouïa de la mouler dans un code nourri d’obsession sexualiste et de machisme d’apparat. Une famille qui enverra ses enfants dans une école décidée par les parents, peut-être conseillés par des savants mais selon ce qu’ils veulent que leurs progénitures apprennent et assimilent au moyen de langues qu’ils envisagent. Un Etat ne décide pas de la langue du pays qu’il représente, au contraire il est tenu de prendre en charge et de glorifier les langues admises dans ce pays. Lorsque Bouteflika a presque hurlé dans la patrie d’El Mokrani devant des milliers de Kabyles médusés que l’amazighe ne serait jamais une langue officielle en Algérie, toute la population algérienne a compris qu’il n’était pas venu au pouvoir pour le bien de son pays - ce qui est plus grave encore, ce sont tous les grands commis qui gravitaient autour de lui qui parlent amazighe en famille et avec les amis et qui n’ont démissionné le jour même.

     

    Et tout ce qu’il a émané de son administration ensuite, en quelques années, est venu confirmer cette supposition.

     

    En bref, il a réussi le prodige de faire emmagasiner au Trésor public une somme de devises fortes jamais imaginée en cinquante ans d’existence et en même temps une marge de paupérisation unique dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Le travailleur est misérable, le couple salarié finit mal le mois et le chômeur mendie, trafique ou vole.

     

    Les Algériens s’en fichent que leur Etat symbolise une république, un parlement ou un royaume. Ça ne gêne personne qu’un monarque patriote crée une émulsion démocratique où tout le monde travaille, loge, se soigne bien, éduque dans le bon sens ses enfants et n’enterre pas ses morts dans des ravins enclavés. Pour la défense du pays maintenant il s’agit de passer à un radical changement de point de vue ; passé le demi siècle de soumission il faut que dorénavant ce soit les populations qui contrôlent l’Armée.

     

    Nadir Bacha

  • no moment

    Dilem du 18 Février 2012

  • Qu’est-il arrivé à mon pays?

     


    Ahmed Simozrag, 15 février 2012

    A mes sœurs et frères militants, à mes compatriotes, à mes amis,
    Aux prisonniers politiques, aux exilés et à leurs familles,
    Au peuple endormi qui n’a pas écouté l’appel de ses enfants,
    Ni les pleurs des veuves ni les cris des orphelins,
    Je vous écris aujourd’hui,
    Sous forme de poésie,
    Pour marquer les esprits et pour qu’il y ait un suivi,
    Je ne suis pas un poète, mais le malheur me l’a appris,
    Qu’est-il arrivé à notre peuple ?
    Insensible aux révoltes autour de lui, au soulèvement de ses voisins,
    Les peuples de la région sont en train de changer,
    La peur n’est plus un obstacle,
    La tyrannie n’est plus un danger,
    Qu’est-il arrivé à notre peuple ?
    Le seul à ne pas vouloir bouger,
    Se satisfait-il de son état ? De la dictature,
    De l’oppression dont il est toujours l’objet ?
    Sa dignité, ses richesses, sa liberté, son pays, tout est ravagé,
    A-t-il oublié le sang et les larmes
    Qu’il a versées pendant une décennie ?
    A-t-il oublié les blindés et les armes
    Qui l’ont terrorisé pendant des années ?
    A-t-il oublié les rafles, les arrestations ?
    Et les milliers d’enfants assassinés ?
    A-t-il oublié les enlèvements, les disparus,
    Les camps, les prisons et les internés ?
    A-t-il oublié les suffrages, les élections libres,
    Qu’il avait vainement gagnées ?
    Ses élus, son choix et sa victoire annihilés,
    A-t-il oublié la torture,
    Et les morts par centaines de milliers ?
    Pire, un peuple sans liberté, en résidence surveillée,
    Que de cris, que d’appels lancés en vain, aucun n’est entendu,
    Les rivières, les arbres, les montagnes, ont tous entendu,
    Et vu cette violence, ces massacres,
    Et ces mares de sang répandues,
    Ecoutez, tendez l’oreille, ce qui va suivre est frappant
    Il s’agit d’un pays ruiné et d’un peuple en deuil,
    Auquel s s’adresse cet appel alarmant,
    Des orphelins affamés et des veuves en pleurs,
    Des familles entières, victimes de malheur,
    On a tué des frères et on a violé des sœurs,
    Des mères affolées, sans nouvelles de leur progéniture,
    Courant dans tous les sens, cherchant les tombes de leurs enfants,
    Pour se consoler au moins, en y déposant quelques fleurs,
    Des sans- logis, des handicapés, des chômeurs,
    Des mécontents, tristes et de très mauvaise humeur,
    Une jeunesse désespérée, perdue, sans labeur,
    Se droguant, se livrant à la délinquance, se suicidant, s’immolant par le feu,
    Se jetant à la mer, dans l’espoir d’une vie meilleure,
    Un peuple désespéré, devenu insouciant, ne croit plus au bonheur,
    Un pays en otage, un pays meurtri, un pays endeuillé,
    Où il n’y a ni principes, ni foi ni loi,
    Ni morale sur lesquels s’appuyer
    Ni amour, ni tendresse ni pitié,
    Ni miséricorde ni entraide ni solidarité,
    On se fiche du bien, de la bonté, de la dignité
    Toutes ces valeurs sont oubliées ou rejetées,
    Qu’est-il arrivé à mon pays ?
    Quel malheur l’a frappé,
    Un fléau, une malédiction…
    Quelles sont les causes, quelles sont les raisons ?
    Ö lecteur de ces lignes,
    Tu dois prier Dieu, tu dois Le supplier,
    Pour la délivrance de ce peuple noyé,
    Tu dois verser des larmes,
    En hommage à ton pays
    Ses richesses dilapidées ou détournées,
    Les exactions et les crimes impunis,
    Une justice aux ordres, des lois violées, un droit piétiné,
    Une administration pléthorique, corrompue, qui « mange en dormant »,
    Un pouvoir pervers, dictatorial, illégitime,
    Qui ne fait qu’accroitre ses victimes,
    Tout le monde se plaint de la ‘’hogra’’, de l’injustice, et d’autres méfaits,
    Les avocats, les enseignants, les médecins, les fonctionnaires,
    Nul n’est satisfait,
    Partout les grèves, partout les mécontents,
    Et on laisse entendre que l’Algérie a déjà connu son printemps,
    Le dinar déprécié, les prix s’envolent,
    Son économie s’affaisse, ne jouant aucun rôle,
    Tout y est importé sauf le gaz et le pétrole,
    Partout le désordre et partout la violence,
    La misère, le malheur et les souffrances,
    Une réelle implication de la France,
    A faire douter de l’indépendance,
    Pourtant si rudement arrachée,
    Qu’est-il arrivé à mon pays ?
    Toujours à la traine, il n’a nullement avancé,
    Partout des échecs, les révolutions, industrielle, culturelle, agraire,
    N’ont été qu’un immense gâchis, des délires,
    D’un esprit égaré et d’une politique insensée,
    Partout des statistiques négatives, plaçant l’Algérie dans les derniers rangs,
    Et si elle occupe les premiers rangs, c’est seulement en médiocrité,
    Par exemple, parmi les premiers en termes de corruption,
    Parmi les premiers en termes de dictature,
    Parmi les premiers en matière d’insalubrité et d’absence d’innovation,
    Partout des victimes, les victimes de massacres, les victimes de disparitions,
    Les victimes de la torture, les victimes de déportation, les victimes de l’irradiation,
    Enfants d’Amirouche, enfants de Si l’Haouès !
    Qu’avez-vous à ne pas vous soulever !
    Hommes de Djurdjura et des Aurès !
    Enfants de la Kabylie, Hommes du FFS,
    Jusqu’à quand ce sommeil prolongé,
    Etes-vous absents, en convalescence ou en congé,
    Femmes de la Mitidja, jeunes d’Annaba et de Souk Ahras,
    Hommes d’Oran, d’Alger et Bel Abbès !
    Que faut-il faire pour vous faire bouger,
    Enfants de Sidi-Naïl, où est votre noblesse,
    Où est l’honneur, où est la dignité !
    Algériennes et Algériens, où est l’estime, où est la fierté ?
    Qu’avez-vous à ne pas avoir agi
    A l’exemple des voisins, qui eux aussi ont souffert,
    De leurs dictatures dont le mal semble relativement plus léger,
    Femmes et Hommes de l’Est et de l’Ouest,
    Jeunes du Mzab, enfants du Sud et des hauts plateaux,
    Il est temps de vous engager !
    Allons-y, rendez-vous nombreux à Alger !
    Procès du Peuple algérien
    Algériens, Algériennes ce procès est le vôtre, écoutez-le !
    Nous sommes devant la Cour spéciale
    Accusé, Levez-vous !
    Comme un seul homme, le peuple se lève !
    Les bancs de la défense sont vides.
    On donne ainsi lecture de l’Acte d’accusation :
    Peuple algérien, tu es poursuivi et accusé pour :
    Tentative d’émancipation par un peuple mineur, tel un esclave qui veut s’affranchir sans la permission de son maître, tu t’es comporté comme un peuple libre, alors que tu ne l’es pas encore, tu as osé créer un parti, élire des dirigeants, qui plus est intégristes, tu veux disposer du pays, alors qu’il ne t’appartient pas, tu prétends l’avoir libéré, alors qu’il ne l’est pas, depuis quand ? Il n’a jamais été libéré.
    Ne sais-tu pas que c’est nous la France ? Nous te le proclamons haut et fort ! C’est nous le colonialisme, c’est nous les harkis, c’est nous la nation, la patrie c’est nous, l’Algérie c’est nous, la République c’est nous, l’Etat c’est nous, tu as porté atteinte à la sûreté de l’Etat, tu as pris les armes contre nous, contre l’autorité de l’Etat en l’occurrence.
    Tu as créé des troubles ayant paralysé le fonctionnement de l’économie nationale, tu as organisé des marches, des meetings, tu as appelé au soulèvement tu as distribué des tracts dans ce sens, tu as déclenché une propagande contre l’intérêt national, donc contre nous, tu as procédé à l’enlèvement, à la séquestration et à la torture de nos forces qui sont les forces de notre sécurité, tu as appelé à la rébellion contre le pouvoir, donc contre nous en nous qualifiant de tyrans, avec de tels agissements illégaux et contraires à l’ordre public, c’est-à-dire à notre ordre.
    Tu as porté atteinte à la souveraineté du pays, notre pays, donc à notre souveraineté, en vous attaquant à notre autorité, tu as commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, passibles de la Cour pénale Internationale, mais comment transférer tout un peuple à la Haye, nous allons te juger ici, sur place par nos tribunaux d’exception et nos cours spéciales, tu payeras cher de tels agissements, tu les payeras de ta vie et de ta liberté.
    Verdict : Arrêt du processus électoral, dissolution du parti du peuple, annulation des suffrages, condamnation des élus et de leurs électeurs à des peines capitales, à la prison à perpétuité, à la torture, au placement dans des camps de concentration en plein désert, ainsi que dans des centres secrets de détention au nord du pays, à l’interdiction des droits civils et politiques, aux licenciements ; ceux qui échappent à ces condamnations seront placés en résidence surveillée sur tout le territoire national.
    Modalités d’exécution du Verdict :
    L’annonce de la victoire du FIS aux élections législatives fut ressenti e par le pouvoir comme l’explosion d’une bombe atomique qui allait anéantir l’Algérie.
    Une véritable guerre fut déclenchée contre le peuple algérien. Le doigt sur la gâchette, les militaires, les policiers et les gendarmes ont investi les rues et les places publiques, prêts à tirer sur celui, celle ou ceux qui manifestent la moindre résistance. En plus des forces ‘’de l’ordre’’ déjà très nombreuses, ils ont procédé à la création de milices et de comités d’autodéfense recrutés parmi les délinquants et les repris de justice qu’on avait libérés des prisons.
    La haine, plutôt la rage se lisait sur les visages. Tout se passe comme si une armée ennemie a envahi l’Algérie. La vie sereine et paisible à laquelle s’étaient habitués les Algériens va être bouleversée de fond en comble. On a désormais affaire à une violence inouïe, à une répression féroce, à la mort, à la torture. La terreur, le sang et les larmes sont les termes qui peuvent en partie expliquer cette tragédie. La constitution est suspendue, même si on ne l’a pas déclaré expressément, des lois nouvelles appelées décrets législatifs, et des institutions nouvelles sont mises en place.
    D’où cette justice spéciale se traduisant par des juges anonymes, des juridictions d’exception où les droits de la défense sont bafoués, ayant subi des restrictions abusives, rétroactivité de la loi pénale, contrairement au principe universel de non-rétroactivité, l’absence de publicité des débats, des civils jugés par des tribunaux militaires, etc. Ces juridictions d’exception sont calquées sur les sections spéciales du gouvernement de Vichy.
    Les arrestations massives étaient des pratiques quotidiennes, mais des arrestations qui se déroulaient non sans violence et sans incidents souvent mortels. Ce qui représente un défi, voire un affront devant le monde et devant l’histoire est le fait que ces arrestations visaient en premier lieu les élus du peuple, notamment les maires, les conseillers municipaux, les conseillers de wilaya et les députés. Ceux d’entre eux qui n’étaient pas exécutés sur le champ ou en cours de transfert, ils étaient placés en détention, soit dans les prisons civiles ou militaires, soit dans les centres secrets de détention, soit dans les camps de concentration en plein sud, à savoir : Ouargla, Ain M’Guel, Bordj Omar Idriss, Meni’a, Homr, In Salah, Oued Namous, Reggane, Tiberghamine, Tassabit.
    La vie est insupportable dans ces centres où ‘’il fait plus de 50° le jour et moins 05° la nuit.’’ Certains centres ont été utilisés par la France pour des essais nucléaire, chimique et bactériologique.
    Des milliers d’internés de ces centres ont été exposés à une contamination radioactive dangereuse pour leur santé et leur vie. D’ailleurs, beaucoup en sont morts. Les victimes ne sont autres que les élus du Peuple algérien.
    C’est ce mépris qui fait pleurer. Non pas par faiblesse, mais à cause de la peine que nous fait l’Algérie.
    La torture est une pratique systématique et indéniable. Il est même horrible d’écouter certains témoignages sur la torture. Elle était souvent pratiquée dans des lieux institutionnels , notamment dans les centres de l’ex-sécurité militaire, du DRS, les brigades de gendarmerie et les commissariats de police. Elle était également utilisée dans certaines prisons, dans des casernes et dans des lieux secrets (des villas, des garages) non identifiés. Il y a différentes techniques de torture dont les plus célèbres sont la torture à l’électricité, le chiffon, l’éponge, la torture au feu (chalumeau, fer à souder), la torture par mutilation, l’échelle, la chaise, la pendaison, la sodomisation, etc.
    Beaucoup de prisonniers n’ont pas été présentés au tribunal car ils n’étaient pas présentables, ils ne pouvaient pas se tenir debout à cause des tortures qu’ils avaient subie. D’autres y ont été présentés les visages tuméfiés, ensanglantés. Ceux qui sont morts sous la torture sont réputés être « abattus au cours de tentative de fuite ».
    En réalité, ce qui s’est passé comme atrocité au cours de cette guerre dépasse les limites de l’entendement. Les exécutions sommaires, individuelles et collectives, le dynamitage de maisons, les incendies de forêt au napalm, les bombardements de villages sont des faits qui ont marqué les sombres épisodes de cette guerre injuste.
    Certains prisonniers politiques se croyaient en sécurité dans les prisons. Mon fils Mohammed Yacine est de ceux-là. Dans une lettre datée du 29 décembre 1994, moins de deux mois avant sa mort avec une centaine de prisonniers dans le carnage de Serkadji en février 95, il me disait « Ici, nous sommes plus en sécurité que ceux qui sont dehors. »
    Sans doute, il ne savait pas pourquoi peu de temps avant le carnage, il a été transféré de la prison d’El-Harrach à celle de Serkadji. Ce transfert répondait à un plan de liquidation des prisonniers. Pour l’exécution de ce plan, il fallait inventer un prétexte : « mutinerie » ou de « tentative d’évasion ».
    Le même prétexte a été utilisé pour le massacre des prisonniers de Berrouaghia qui a fait 62 morts en 1994.
    Et les autres massacres de Bentalha (200 morts), le massacre de Ben Ali (100 morts), le massacre de Raïs (plus de 250 morts), Ténès ( 173 morts), Béni-Messous , Relizane, Lakhdaria où plus d’un millier de citoyens innocents ont été lâchement assassinés par des agents de la sécurité militaire déguisés en maquisards.
    Chaque jour des cadavres égorgés, ou criblés de balles, sont découverts dans les rues et les places publiques. Au cours du seul mois de novembre 1994, 141 cadavres ont été retrouvés sur la route de Berrouaghia, Al Biar, Oued Smar et Blida. Le 8 et le 12 décembre 1994, 61 cadavres, dont certains totalement déchiquetés, ont été retrouvés à Blida. Les victimes avaient été enlevées dans leurs domiciles. C’était particulièrement l’œuvre des escadrons de la mort. Ces derniers sont les artisans de la disparition d’environ vingt milles citoyens algériens.
    Dans ces conditions, il est absurde de parler de justice, d’instruction ou de jugement. Si l’exécution du prévenu était programmée à l’avance, autrement dit si le prévenu était condamné à mourir extrajudiciairement, à quoi sert de le présenter au juge d’instruction ou de l’amener à l’audience.
    L’extraction de certains prisonniers avait uniquement pour but de leur arracher des aveux sous la torture ou de les exécuter. Les juges étaient anonymes, partiaux, on ne pouvait pas les prendre à partie, on ne pouvait pas les divulguer ; en outre, l’instruction, les débats à l’audience se déroulent pour l’accusation et non pour la manifestation de la vérité.
    Il résulte de ce qui précède qu’il y eut un véritable procès contre le peuple algérien et que le verdict de ce procès fut bel et bien suivi d’exécution. La preuve que ce procès existe, peu importe qu’il soit implicite, est le fait que la réalité sur le terrain corresponde à son verdict. En ce sens que le peuple n’est pas souverain ; il n’a aucune valeur ni aucun poids aux yeux du pouvoir.
    C’est ce que je voulais démontrer dans cette partie concernant les modalités d’exécution du verdict. D’ailleurs, dans ce récit non exhaustif, je n’ai pas tout dit. Par exemple la brutalité des agents de l’Etat, les injures qu’ils profèrent et les coups qu’ils portent à leurs victimes souvent dans leurs maisons devant leurs familles donnent une idée de ce qu’ils vont subir en cours de route ou dans les lieux de destination.
    Or, quand on fait subir une telle humiliation, un tel mauvais traitement à un élu du peuple, à un maire ou un député, c’est tout le peuple qui subit cette violence et enfin ce procès. Cela signifie que le peuple n’est pas considéré comme un peuple souverain, libre. Le peuple est subordonné tel un employé d’une entreprise dont le patron est le pouvoir. Et ce n’est pas fini. Même deux décennies après, cette mentalité subsiste. Il suffit pour preuve les dernières lois sur les partis politiques et les associations. Lorsqu’un ministre de l’intérieur décide de priver les citoyens de leurs droits civils et politiques, de l’agrément ou du rejet de tel ou tel parti politique, on est à des années lumière de la démocratie. Et on nous parle de réformes et d’élections législatives…A mon humble avis, il n’y a que la révolte qui provoque le changement.
    Fait à Ouagadougou, le 15 février 2012
    Ahmed Simozrag

    Mon poème est dédié au Peuple algérien, aux martyrs, aux veuves, aux orphelins, aux disparus, aux déportés, auFront du Changement National, au militant infatigable, le docteur Salah Eddine SIDHOUM, au comité algérien des militants libres de la dignité humaine et des Droits de l’Homme, au Comité de défense des internés des camps du Sud et à sa tête M. Belmouhoub qui mène un honorable combat sans relâche en faveur des droits de l’Homme, au mouvement Rachad, à Alkarama, à l’Institut Hoggar, au Docteur Abbès Aroua, au Docteur Mourad Dhina, à Justitia Universalis, à l’Association de Défense des Droits de l’Homme SOS ALGERIE et à tous mes confrères et mes consœurs avocats, juristes et militants des droits de l’homme en Algérie, en France, en Suisse et dans le Monde entier.

  • Pas de changement sans une large mobilisation

     


    Adel HERIK

    La question de l’illégitimité du pouvoir, posée avec force à partir d’octobre 88, demeure, à ce jour, la question centrale qui conditionne tout le reste dans notre pays. A cette tare originelle du pouvoir actuel, s’ajoutent l’absence de vision, la corruption et l’opacité. Depuis janvier 92, sous couvert de lutte contre le terrorisme, la violation des droits de la personne est devenue systématique. Le fossé qui a toujours existé entre la nomenklatura au pouvoir et le reste du peuple s’élargit de jour en jour, au point que nous pouvons dire que la minorité au pouvoir est aujourd’hui considérée par la population comme un clone de la minorité européenne qui tenait le pays durant la colonisation.

    Notre pays a plus que jamais besoin d’une véritable alternance. Malheureusement, la question du changement pacifique, dont nous ne cessons de débattre sur LQA depuis 2009, continue de nous hanter, sans que nous puissions trouver des réponses définitives et satisfaisantes. Il devient de plus en plus clair, cependant, que, malgré son bilan catastrophique, la minorité qui a pris le pouvoir par la force et qui le conserve en usant de la ruse et de la manipulation ne cédera la place que si elle y est forcée. Il y a trop d’intérêts en jeu et trop de risques pour la nouvelle bourgeoisie militaro-bureaucratique d’État de tout perdre et de se retrouver sur le banc des accusés si le pouvoir venait à changer de mains.

    Tant qu’il n’y a pas une situation de crise, avec des millions de personnes dans les rues pendant plusieurs mois, ils ne bougeront pas. Ceci est une vérité que nous ne devons pas cacher. La seule façon de provoquer le changement est donc de mobiliser toutes les forces vives et de paralyser le pays. Les syndicats, les partis politiques d’opposition, les étudiants et lycéens, les intellectuels et artistes constituent la force de frappe qui forcera la minorité au pouvoir à passer la main. Tant que cette situation de crise n’est pas provoquée, il ne faut s’attendre à rien de sérieux.

    Il est clair donc que la confrontation entre la majorité du peuple et la minorité au pouvoir, même si elle ne doit pas faire appel à l’usage de la violence, ne peut faire l’économie d’une démonstration par les forces vives de leur volonté de changer les choses, quitte à paralyser le pays. Pour arriver à cela, un travail d’agitation doit être mené par une coordination des forces de l’opposition qui devra s’efforcer de regrouper en son sein le maximum de représentants de la société civile. La seconde condition est la gestion de la crise par les dirigeants de l’opposition. En effet, il y a tout lieu de s’attendre à un remake du scenario des années 90, en cas de dérapage et d’usage de la violence par les manifestants. L’exemple de la Syrie nous montre clairement aujourd’hui jusqu’où peut aller un régime dictatorial aux abois afin de conserver le pouvoir.

    Les élections législatives que le pouvoir prévoit d’organiser en mai prochain pourront constituer le point de départ d’un mouvement contestataire de grande ampleur, pour peu que les forces de l’opposition véritable sachent en saisir l’opportunité. Mais le préalable pour arriver à cela est de constituer un front uni face au pouvoir est de dépasser le clivage qui, depuis 1991, divise le pays entre «islamistes» et «démocrates». C’est là que réside la plus grande difficulté. «Islamistes» et «démocrates» peuvent-ils unir leurs forces en vue de faire tomber, de manière pacifique, la minorité qui bloque le pays et entamer une nouvelle ère de compétition loyale et transparente pour le pouvoir? Ceux qui ont tenté, en 2011, d’initier des marches à Alger ont échoué dans leur entreprise car ils n’ont pas eu le courage de poser clairement ce problème.

    Notre pays a aujourd’hui plus que jamais besoin de tourner définitivement la page de l’autoritarisme, synonyme de violation des droits de la personne, de médiocrité, de pillage de l’économie par la minorité au pouvoir et de corruption. Cet objectif ne pourra être atteint tant que les forces de l’opposition véritable travaillent chacun de son côté et ont des visions totalement divergentes de ce que devra être l’après-État-DRS.


  • Margallo, “un ami qui nous veut du bien” ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères a fait hier l’apologie des réformes dont les Algériens ignorent encore la consistance. Il aurait été plus courtois de nous laisser le temps d’en prendre connaissance, mais José Manuel Garcia Margallo ne donne pas beaucoup de crédit à notre jugement et préfère prendre les devants.
    L’hôte de Medelci ne s’est pas arrêté à vendre aux Algériens leur réforme, il a conseillé “à tous les pays de la région qui ont connu des troubles” d’en faire un modèle. En attendant d’être au même niveau d’information que l’État espagnol sur ces réformes, on peut s’interroger sur les mobiles qui poussent l’Espagne, et d’autres États partenaires, à prendre part à la campagne de promotion des réformes promises par le président Bouteflika.
    On sait qu’il y a quelques litiges pétroliers et gaziers qui attendent d’être résolus ; et il semble que, dans la plupart des puissances démocratiques, nous n’en sommes pas encore à l’ère des principes où les positions politiques ne se mesureraient plus à l’aune des avantages commerciaux qu’on en tire.
    À propos de principes, l’Algérie et l’Espagne en partagent, justement, ce qui fait d’elles deux des dernières nations à mettre des crimes de masse à l’abri de la justice. L’Algérie a fait de l’impunité des terroristes un programme politique et l’Espagne a érigé l’amnistie des crimes franquistes en raison d’État. 
    En Algérie, la “Charte pour la paix et la réconciliation nationale” punit jusqu’au fait d’appeler un terroriste un terroriste pour le simple fait qu’il fût administrativement lavé de ses forfaits et élargi. Il bénéficiera même du titre, que lui-même refuse, de “repenti” par le seul fait d’avoir été arbitrairement élargi. En Espagne, le juge Garzon vient d’être banni de la magistrature pour avoir voulu… enquêter sur des crimes du régime franquiste. Il y a un vrai terrain de convergence philosophique entre les deux régimes, l’un voulant bâtir la démocratie sur une période indéfiniment enterrée de son histoire et l’autre promettant une démocratie qui concilie l’arbitraire et la liberté, le droit sur la vie et le droit à la vie.
    En gros, les régimes algérien et espagnol ont tous deux un problème de mémoire. Si cela suffit à fonder une solidarité, cela se verrait dans d’autres aspects de leurs relations.
    L’Espagne a le droit d’appliquer à sa démocratie la méthode de la culture sur brûlis. Mais cela commence à faire beaucoup que cette succession de délégations qui viennent témoigner, a priori, de la pertinence démocratique de nos réformes. De son côté, notre régime se fait un plaisir de répercuter le geste de “la main de l’étranger”, quand elle vient forcer l’opinion des Algériens. Il y a comme un appel à une espèce d’ingérence “positive”.
    Nous n’avons pas su imposer le même rythme de croissance que l’Espagne, partie de plus loin et avec moins d’atouts, certes. Mais ce n’est que le fait d’un déficit de bon sens populaire. On sait encore discerner ce qui, politiquement, nous convient, même si nous n’avons jamais eu le choix.
    N’est-ce pas assez pour que “des amis qui nous veulent du bien” s’y mettent aussi ?


    M. H.
    musthammouche@yahoo.

  • Un citoyen interné en psychiatrie pour avoir diffamé Bouteflika

     


    Pour avoir diffamé le président Un citoyen interné dans un asile

    El Watan le 18.02.12

     

    Soumis en octobre 2009 à un traitement dans un hôpital psychiatrique pour avoir diffamé le président de la République, le citoyen Cherif Ouchen fait de nouveau l’objet d’un internement, cette fois à l’hôpital psychiatrique de Blida et pour la même raison. La seule différence est que cette fois il n’y a pas eu de jugement. Ouchen, 53 ans et père de 5 enfants, a été interpellé chez lui par des gendarmes le 6 novembre 2011. Il a été transféré à Aïn M’lila, ensuite à Constantine avant d’atterrir à Blida. Sa famille n’a eu de ses nouvelles qu’au bout de quelques jours. Il ne sait pas pourquoi il est gardé dans cet établissement, son fils, Massinissa, affirme qu’il ne souffre d’aucune maladie psychiatrique. «C’est depuis le 9 novembre que je suis interné en cure libre. On refuse de me libérer prétendant attendre les ordres du DRS. Je suis interné et torturé moralement pour avoir juste revendiqué le droit à une vie humaine, mon épouse, mes 5 enfants et moi. Nous vivons comme des SDF», a-t-il confié à El Watan par téléphone. Son fils, qui lui a rendu visite voilà quelques jours, s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part du médecin-chef qui a refusé de le rencontrer toujours sous prétexte qu’«il lui faut une autorisation de la part du DRS !». Il est fort probable que les deux puissent se tromper sur l’identité de l’autorité qui se charge de ce cas, mais quoi qu’il en soit, Ouchen est retenu contre son gré, alors qu’il n’existe aucune raison pour que son internement se prolonge, affirme maître Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH). L’avocat, qui s’est entretenu avec Ouchen, a déclaré à El Watan qu’il compte engager une procédure pour que ce citoyen retrouve sa liberté. Retour sur la genèse de l’affaire. Fin de l’été 2009, Cherif Ouchen, et après avoir épuisé tous les recours, y compris les tribunaux, a écrit au président de la République lui expliquant qu’il a été privé de son emploi suite à la dissolution de l’entreprise communale où il était employé, et qu’il a été exclu du paiement des indemnités de départ. Ses sollicitations demeureront lettre morte. En désespoir de cause, il adresse une deuxième lettre où il livre le fond de sa pensée sans prendre de gants avec le système politique et tous ses symboles. Cela lui coûtera un premier procès, mais le pouvoir, gêné sans doute par la médiatisation de l’affaire, fini pas rengainer et limite la sanction à un internement de deux semaines pour dérèglement psychologique que Cherif récuse. Réduit au chômage, Cherif gagnait sa vie comme écrivain public dans son village de Aïn Kercha dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Instruit mais marginal, il finit par sombrer dans un profond désespoir. En novembre 2011, il récidive et adresse un nouveau courrier au président de la République, le SG du FLN, ceux du RND et de l’ONM, le ministre des Moudjahidine et enfin «aux traîtres de la nation algérienne». «Cessez de vous comporter en béton», «l’heure de la vérité a sonné», écrit-il entre autres, en développant une critique irrévérencieuse. C’est cette lettre qui est à l’origine de son internement actuel. La seule forme de violence dont fait preuve Cherif, ce sont ces écrits provocateurs dont il ne peut être tenu responsable, soutien Me Ghechir. S’agit-il de la nouvelle méthode du pouvoir pour faire taire les critiques ?

    Nouri Nesrouche

  • Est-ce ainsi que certains Algériens vivent ?

     


    Depuis quelque temps, depuis que le régime a fait réaliser un tant soit peu de nouveaux logements, dont le nombre reste très en déca des besoins, et dont la qualité n’a pas de commune mesure avec les sommes astronomiques qui y ont été englouties, les nervis du régime, et tous ses relais, et Dieu sait combien ils sont nombreux, combien ils sont zélés,  parce qu’ils trouvent leur compte dans la gabegie généralisée, n’arrêtent pas de nous ressasser les louanges de leurs maîtres, particulièrement de Bouteflika, en nous martelant avec  hargne que nous sommes des ingrats, puisque nous ne reconnaissons pas le mérite de leur immense  président, que nous ne méritons pas d’ailleurs, que l’Algérie ne mérite pas plus, et qui a surpassé tous les présidents algériens, passés et même à venir. Ils parlent de lui, et de ses bienfaits supposés, comme s’il nous avait logé et nourri de sa propre poche.

     

    Mais ce que ne nous disent pas ces voix de leur maitre, c’est que l’Algérie a engrangé près de 1000 milliards de dollars, depuis que cet homme est au pouvoir. Que toutes ses réalisations ont coûté bien plus cher que ce qu’elles auraient dû, parce que jamais la corruption, le détournement des fonds, et l’incompétence n’ont été aussi présentes.

     

    Si le pays a importé un tel parc de véhicules neufs, pour des sommes à peines imaginables, bien plus que ses capacités routières, c’est parce que tous les concessionnaires automobiles, à qui profitent ces transactions, sont tous, sans exception, des barons du régime, ou des prête-noms de ceux-ci.

     

    Si l’autoroute est-ouest a été construite, dans des délais qui ne sont pas aussi courts qu’on veut nous le faire croire, et selon des normes techniques qui sont relativement opaques, c’est parce qu’elle a servi à arroser de très nombreux barons du régime, et leurs clientèles, à coups de centaines de millions de dollars, peut être des milliards. Ce qui en a fait, de l’avis d’experts, l’autoroute la plus chère du monde, à configuration égale.

     

    Si  l’ardoise de certains crédits, notamment agricoles, a été effacée, ce n’est pas pour encourager les agriculteurs, mais pour faire de gros cadeaux à une faune de profiteurs, qui n’ont rien à voir avec l’agriculture, et qui ont bénéficié de crédits astronomiques, sur la base de  procédures frauduleuses, avec la complicité active du gouvernement.

     

    Si des dizaines de milliards de contrats en armement, et en équipements militaires en tout gens, ont été contractés dans l’opacité la plus totale, ce n’est pas pour faire de l’Algérie une « force régionale », comme d’aucuns se plaisent à le fanfaronner, mais c’est pour prélever des commissions qui se chiffrent en milliards de dollars, que se partage la clique qui a pris le contrôle de la situation. Mais c’est aussi pour acheter certains Etats occidentaux, et les bien disposer en faveur du régime. Un régime qui est devenu l’un des principaux financiers occultes, de divers hommes et partis politiques occidentaux.

     

    Je pourrais ainsi évoquer de nombreuses autres pratiques de ce régime, et en montrer la face cachée, celle qui consiste à se sustenter de la bête, à la vider de son sang. Mais il me suffit de dire que ce régime est tout simplement une association de malfaiteurs, dans le sens pénal du terme, et  que toutes les Institutions du pays sont à sa totale dévotion.

    Imaginez une mafiocratie qui  commande à toute une armée, à la police, à toute l’administration, au Parlement, et à tous les corps constitués, d’une manière générale. Imaginez que cette mafiocratie dispose de l’ensemble des pouvoirs de nomination, de révocation, de tous les grands commis de l’Etat, des dirigeants des grandes Entreprises, des Banques,. Imaginez que la principale Entreprise du pays, qui fournit à elle seule 98% des recettes globales du pays, soit à son entière disposition, que sa gestion se pratique dans la plus totale opacité, que les mécanismes financiers qui régissent son activité sont contrôlés par un petit groupe de personnes, qui en détournent des sommes colossales, pour en constituer une sorte de cassette royale, à la disposition exclusive du Chef de l’Etat, qui s’en sert pour corrompre tous les décideurs du régime, particulièrement les chefs de l’armée et des services secrets ! En gros, c’est comme cela que ca se passe dans le pays de Mickey, comme les Algériens appellent désormais leur pays.

     

    Et pendant ce temps, pendant que l’argent dont dispose cette mafiocratie sert aussi à corrompre de larges couches de la population, pour en faire ses alliés naturels, pendant que l’argent du pays coule à flots, pour entretenir l’illusion que tout va bien, dans un pays qui ne ressemble pas à ceux qui ont été bouleversés par les printemps des peuples, et pour cause, des millions d’autres Algériens vivent dans des conditions infra-humaines.

     

    Des millions de chômeurs, près de 40% de la population active.

    Des millions de mal logés,  qui s’entassent dans des bidonvilles infâmes, dans des logements vétustes et insalubres.

    Des populations entières, livrées à elles mêmes, et que le régime empêche de revendiquer ses droits, en  les menaçant d’un retour du terrorisme. Comme si le simple fait de sortir dans la rue, ou de demander le départ de ce régime entrainerait de fait le retour aux années de sang.

     

    En fait, en suggérant cela, pour empêcher les gens de protester, le régime est en accord avec sa vérité vraie, puisqu’il est décidé, en effet, de provoquer, encore une fois, une action de « terrorisme pédagogique », si les Algériens lui demandent de partir. Ce qu’il a déjà fait, et réussi, dans un passé récent. Aussi simple que cela.

     

    Et pendant ce temps, pendant que les Algériens eux-mêmes, ceux qui jouissent d’une situation  aussi relative qu’elle est égoïste, puisqu’ils refusent de voir celle de tous ceux qui ont été marginalisés, oubliés, et ravalés à l’oubli, pendant que ces chanceux défendent bec et ongles le régime qui les choie, si on peut dire, au prétexte que tout vaut mieux que de retomber dans la violence, comme s’ils se soumettaient désormais, de façon inconditionnelle, à l’odieux chantage du régime, qui menace de plonger le pays dans un autre cycle de violence si les Algériens lui demandaient de leur remettre les clés du pays, des millions d’Algériens et d’Algériennes continuent de vivre l’enfer au quotidien.

     

    Toute une jeunesse qui n’a plus d’autre perspective que d’émigrer ailleurs, dans des conditions extrêmement périlleuses,  ne trouve plus d’autre exutoire que dans la délinquance, ou l’engagement dans les troupes du régime, qui est devenu l’objectif rêvé de millions de jeunes désœuvrés, parce que les salaires des « forces de sécurité » ont été augmentés à des niveaux ahurissants.

     

    Des millions de gens vivent dans des conditions honteuses; dans des masures sordides, insalubres, dangereuses, qui risquent de s’effondrer sur leurs habitants.

     

    Voici, pour se faire une idée sur les conditions de vie de millions d’Algériens, une vidéo sur les habitants d’un immeuble à Oran. Au 24 rue Ziar Abdelkader, à Saint Eugène, Alger.

    Voici comment vivent nos compatriotes.

    Pendant que des milliards de dollars sont volés au peuple algérien, par une faune de prédateurs capables de tout, y compris de replonger le pays dans l’horreur, si le peuple se soulève. C’est du moins ce qu’ils nous promettent. Mais  tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.  La fin de Kadhafi devrait être un exemple à méditer, pour eux.

    D.Benchenouf

     

    VIDEO

    http://www.youtube.com/watch?v=5_QKd3X8Qh0

  • Affaires des disparus dans les années 90 : L’Algérie de nouveau condamnée

     


     

    L’affaire des disparus durant  les années noires continue  à résonner sur la scène internationale. Pour la quatrième fois en moins d’une année, l’Algérie est  « sèchement » condamnée  par le comité international des droits de l’homme de l’ONU.

    Le Comité international demande  à l’Algérie de poursuivre les auteurs de ces disparitions d’une manière « approfondie ». Ainsi, le Track Impunity Always (TRIAL), l’association suisse contre l’impunité vient d’obtenir une nouvelle fois la condamnation de l’Algérie par le Comité des droits de l’homme de l’ONU dans deux  autres affaires de disparitions commises en pleine période de terrorisme, dans les années 90.

    Il s’agit de Kamel Djerbouni arrêté en novembre 1996 à Alger, à son domicile « par un groupe militaire » et depuis il n’a plus jamais été revu, il était âgé de 31 ans.  L’autre affaire de disparition a eu lieu aux mois de mai et novembre, les frères Chihoub : Djamel et Mourad âgés respectivement de 19 et 16 ans arrêtés au niveau de leur domicile à Baraki et depuis ils n’ont plus été revus.

    A cet effet, le comité international des droits de l’homme demande à  l’Algérie de  «mener une enquête approfondie et rigoureuse sur la disparition» de Kamel Djebrouni et de Djamel et Mourad Chihoub. L’Algérie doit également «fournir aux  famille des disparus des  informations détaillées quant aux résultats de son enquête». L’ONU a sommé l’Algérie de «poursuivre, juger et punir les responsables des violations commises tout en indemnisant d’une manière appropriée les familles de victimes pour les violations subies».

    Pour ce qui est des  exécutions sommaires, torture et disparitions forcées, le comité de l’ONU  a demandé aux autorités judiciaires du pays  de ne pas appliquer, l’Ordonnance n° 06-01 de la «Charte pour la paix et la réconciliation nationale» adoptée en 2005.

    Le responsable de l’organisation, Philip Grant a insisté sur le fait  qu’«en Algérie l’impunité pour les crimes commis durant la guerre civile est absolue. Aucun responsable n’a en effet jamais été poursuivi. Les Nations unies viennent lui rappeler sèchement qu’un tel système, même consacré par la loi, viole de manière inadmissible le droit international ».

    En tout et avec ces deux affaires de condamnation, le TRIAL aura traité quatre affaires qui ont  fait l’objet d’une décision. Les deux autres décisions qui condamné l’Algérie pour ces affaires de disparitions remontent  au mois de mai et juin 2011.  Selon le TIRAL : « quatorze autres cas  de disparitions sont actuellement en cours devant le Comité des droits de l’homme et le Comité contre la torture sur l’Algérie ».

    Pour M. Grant «la communauté internationale doit enfin exiger que l’Algérie respecte les conventions qu’elle a ratifiées. Les familles des trois disparus, comme celles des milliers de personnes attendant encore de connaître le sort de leurs proches, ont droit à ce que justice leur soit rendue».

    Hamida Mechaï
  • no moment


    Dilem du 16 Février 2012

  • Les villageois rejettent les aides tardives de l’administration

     


    Le même P/APC rend hommage aux citoyens de sa commune qui se sont mobilisés pour sortir d’une situation qu’il qualifie de dramatique. «Les responsables de l’administration nous ont carrément oubliés, alors que dans les médias, ils avancent des promesses qu’ils n’arrivent même pas à tenir. La vie reprend timidement son cours grâce à la mobilisation de la population qui a épaulé les travailleurs communaux dans toute l’opération de déneigement. Nous avons entendu aussi parler des moyens de l’ANP et de militaires dépêchés pour le déneigement des routes de notre région, mais rien n’est arrivé, alors que nous vivons une situation intenable depuis deux semaines», nous a expliqué le  maire qui  tient à remercier les entrepreneurs de la région qui ont mis à la disposition de l’APC leurs engins pour l’ouverture des routes et permettre à la commune de sortir de l’isolement.Maintenant, si les pouvoirs publics viennent pour nous ramener des aides, nous allons les rejeter, car c’est trop tard», fulmine
    M. Azzoug, maire  d’Illiltène, une commune perchée à plus de 1200 m d’altitude et qui a subi de plein fouet les multiples aléas de la tempête de neige qui a isolé, dix jours durant, plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou.

    Des villageois d’Illiltene nous ont également souligné : «On a entendu dire que des hélicoptères de l’armée sont intervenus dans notre commune. Vraiment, les responsables n’arrêtent pas de mentir pour fuir leurs responsabilités. Les routes ont été dégagées grâce à la volonté de la population qui a pris son courage à deux mains pour combler la défaillance des pouvoirs publics.» Il faut rappeler que la municipalité d’Illiltene a vécu un véritable calvaire depuis le début de la tempête de neige. Des malades ont été évacués à l’hôpital dans des engins de travaux publics. «Quand on appelait au secours, les responsables, à l’exception de ceux de l’APC, sont restés au chaud tout en minimisant les dégâts à travers leurs interventions dans les médias, mais maintenant que la route est dégagée, les commerçants peuvent s’approvisionner en denrées alimentaires pour permettre aux citoyens de rompre avec une situation apocalyptique», clame un jeune de la même commune qui salue l’élan de solidarité du mouvement associatif et la communauté estudiantine qui  ont leur ont acheminé, samedi, des vivres.

    Ainsi, faut-il souligner,  face à la démission des services de l’action sociale de wilaya, des étudiants de l’université Mouloud Mammeri, en collaboration avec des comités de quartier de la ville de Tizi Ouzou, ont fait la collecte de dons alimentaires qu’ils ont délivrés aux populations  bloquées dans la montagne. L’inertie des pouvoirs publics devant la situation qu’a vécue la région a été également dénoncée par les habitants d’Iboudrarène, notamment ceux d’Aït Allaoua qui sont  toujours isolés du monde.

    «Apparemment, une équipe de la télévision algérienne est venue, samedi, pour dire que la situation est normale. Le directeur des travaux publics, qui a mis son costume pour parler à ce média, a dit que l’administration a tout fait pour désenclaver notre village, alors qu’il est toujours enclavé. C’est de la propagande pure et simple. On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis.» Toujours, en Haute-Kabylie, les citoyens de Aïn El Hammam déplorent : «La population a fait face toute seule à la tempête de neige. Ce qui a été promis par les pouvoirs publics n’est que de la poudre aux yeux. Il n’y a ni engins de l’armée ni moyens de l’administration. Ce sont des particuliers qui ont désenclavé les villes et villages. Des industriels nous ont envoyé du lait et autres produits alimentaires.»

    Hafid Azzouzi
     
  • Algérie: Décès du général Mohamed Lamari

    géneral assassin,drs,décédé

    Le général à la retraite, ancien chef d’état major de l’armée national serait décédé, selon de premières informations par arrêt cardiaque.Le Général de corps d'armée, à la retraite, Mohamed Lamari, est décédé lundi à l'âge de 73 ans à l'hôpital Mohamed-Ziouchi de Tolga, wilaya de Biskra

    Le défunt avait été évacué en urgence dans cet établissement depuis  son domicile situé à Bordj Ben Azzouz (40 km au sud-ouest de la wilaya de Biskra),  selon son frère Khaled, rapporte l'APS.

    Né le 7 juin 1939 à Alger, dans une famille originaire de Biskra, dans le Sud-Est algérien, Mohamed Lamari avait été formé dans la cavalerie à l’Ecole de guerre de Saumur en France.

    Il rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1961. Il suit plus tard une formation d’artilleur à l’Académie militaire de Frounze (ex-URSS), puis d’officier d’état-major à l’Ecole de guerre de Paris.

    Après avoir commandé l’état-major de région (1970-1976), il travailla dans le bureau des opérations de l’état-major jusqu’en 1988. Il rejoint par la suite le commandement de la 5e Région militaire jusqu’en 1989. Il sera nommé commandant des forces terrestres.

    Il a été chargé en 1992 par le président Boudiaf de la création d’une «task-force» antiterroriste de 15 000 hommes. En  juillet 1993, il est nommé chef d'état-major de l’armée nationale populaire, avant de se faire ejecter de ce poste par le président Bouteflika, après sa réelection en 2004.

    Le Général de corps d'armée en  retraite devrait être inhumé à Alger.

    Mina Adel
  • no moment

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  • Pourquoi pas de nouveaux syndicats ?

     


     

    Quatre syndicats autonomes, issus de plusieurs secteurs de la Fonction publique, dénoncent «l’ouverture de façade» prônée par les pouvoirs publics en accordant des agréments à plusieurs nouveaux partis politiques «juste pour donner de la légitimité aux prochaines échéances électorales».

    Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPE), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national autonome de nettoiement et d’assainissement (Snatna) ainsi que le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) ont, dans une déclaration commune, dénoncé la politique du «deux poids, deux mesures», dans le traitement du dossier de l’ouverture et du dialogue «initié dans le cadre des réformes tant vantées par le chef de l’Etat, mais qui ne sont pas traduites sur le terrain», argumente Iddir Achour, secrétaire général du CLA.

    «Nous considérons qu’à la veille du rendez-vous crucial que constituent les élections législatives, pour un Etat de droit, les libertés syndicales ne sont toujours pas respectées dans notre pays», déclarent les représentants de ces quatre syndicats à l’issue d’une réunion tenue à Alger.
    Les représentants syndicaux pointent du doigt la violation «claire» de la Constitution avec la non-application de la loi 90-14 qui stipule qu’au bout de 30 jours, s’il n’y a pas d’irrégularités dans les dossiers déposés, le syndicat a son récépissé d’enregistrement, ce qui est loin de la pratique du ministère du Travail qui maintient plusieurs syndicats autonomes sans cachet légal.
    Selon M. Achour, le souci des pouvoirs publics est de «réussir coûte que coûte le rendez-vous électoral et non d’offrir aux Algériens des tribunes d’expression».

    «Sur quelle base a-t-on décidé de délivrer des agréments à des formations politiques, alors que des formations syndicales, attendant leur récépissé d’agrément, sont ignorées sans aucune explication ?», s’interrogent les syndicalistes.
    Les quatre syndicats estiment que notre pays se met ainsi hors la loi, «alors que l’Algérie est signataire de Conventions internationales. De même que nous dénonçons l’absence de politique réelle de négociations, même quand le syndicat est considéré comme partenaire social», peut-on lire dans la déclaration commune.

    Face à ce que les syndicats qualifient de «mépris», une série d’actions de protestation est prévue pour la première semaine du mois de mars. Un rassemblement, dont la date sera fixée dans les prochains jours, est au programme. Une grève est également envisagée pour la troisième semaine du mois de mars, apprend-on auprès des syndicats qui rendront public, dans les prochains jours, le calendrier de ces actions de protestation. Selon le représentant du Conseil des lycées d’Algérie, «dans le cas où nos formations respectives n’obtiennent pas leur récépissé d’enregistrement, les syndicats en attente d’agrément ont décidé de mener des actions de protestation dès le démarrage de la campagne électorale». 

    Fatima Arab
     
  • Vigilance sécuritaire et campagne électorale

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Depuis quelques jours, le  ministère de la Défense nationale appelle, par sms, les citoyens à contacter un numéro vert  pour signaler des agissements susceptibles de relever de l’activité terroriste.
    L’initiative ne manque pas de surprendre. La démarche traduit, en effet, une rupture avec la représentation de la situation sécuritaire que le discours officiel tente d’imposer depuis des années. Depuis le référendum pour “la paix et la réconciliation nationale”, en septembre 2005, il n’était plus question que de “paix revenue”. Jusqu’à ces derniers mois, la paix n’a fait que “revenir”. Comment interpréter l’appel à la vigilance citoyenne alors que jusqu’ici, il était question de désarmer les Patriotes engagés dans la lutte antiterroriste, sous prétexte que la “réconciliation nationale” avait réduit la nuisance terroriste à quelques irréductibles criminels, le plus grand nombre de “jeunes égarés” ayant répondu à l’appel de la nation clémente. Pas plutôt que le 15 avril dernier, le président de la république le rappelait : “après le recouvrement de la paix et de la sécurité, le lancement de programmes de développement ambitieux et la levée de l’état d’urgence, j’ai décidé de parachever cette démarche par un programme de réformes politiques, visant à approfondir le processus démocratique.”
    Les “réformes” en cours de mise en œuvre sont donc elles-mêmes la preuve de la sécurité retrouvée. Faute de clarification politique préalable, le message téléphonique ne peut qu’intriguer. Au plan strictement sécuritaire, il n’y a de place que pour deux interprétations possibles. La première est que le pouvoir veut s’émanciper du discours désarmant de la “réconciliation nationale” sans supporter le coût politique de l’échec. Il a voulu faire oublier une phase historique et politique par la “réconciliation nationale” ; il est contraint de faire oublier la phase historique et politique de la “réconciliation nationale”. La seconde est que l’absence d’homogénéité entre l’approche politique et l’approche sécuritaire fait coexister deux politiques qui s’appliquent à deux réalités, l’une, magique, d’un pays pacifié sans coup férir, et l’autre, plus réaliste, d’un pays encore victime de la barbarie islamiste.
    Peut-être que le sms en question, en plus d’être un appel salutaire à la vigilance civique, procède d’un effort de communication sur la mission de lutte antiterroriste. Ce qui explique la simultanéité avec la diffusion de reportages télévisés sur le sujet. Mais dans ce cas, la radio, la télévision et les journaux auraient été d’une meilleure efficacité parce qu’ils socialisent l’information, alors que le “short message” l’individualise.
    En ces circonstances préélectorales, l’usage politique du sms tend à se dissimuler derrière son utilité civique. Pour cette raison, l’alerte au terrorisme aurait gagné à éviter la coïncidence avec l’approche des élections. Elle fait craindre la résurgence de la fonction épouvantail du terrorisme qui a longtemps justifié tant de restrictions aux libertés publiques et tant de manipulations politiques.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.f

  • no moment

    Dilem du 13 Février 2012

  • L'Algérie de la honte : Bouteflika obéit toujours à Ben Ali ...mais reçoit son successeur !

     

    Par  | 
    Sihem Bensedrine, Moncef Marzouki et Ben Brik : opposants à Ben Ali, interdits en Algérie par la grâce d'une alliance entre autocrates. Mais Marzouki est aujourd'hui chef d'Etat !

    ...Il y a un an, Bouteflika aurait expulsé Moncef Marzouki d'Algérie ; les choses ont fait qu'il le reçoit demain en...chef d'Etat de la Tunisie.

    Il est, comme ça, des hommes qui ne changeront jamais même s'ils redoublent de filouterie pour faire croire le contraire. Abdelaziz Bouteflika, que l'Algérie a la malédiction d'avoir pour président, est de ceux-là. Il persiste à rêver d'un Maghreb des dictateurs même si, entre-temps, les dictateurs ont disparu et qu'il ne reste que lui pour représenter l'ancienne époque. En refoulant la journaliste et militante tunisienne des droits de l'homme, Sihem Bensedrine samedi 4 avril, à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, l'administration de Bouteflika a prouvé qu'elle figure toujours sur les listes de Zine Eddine Ben Ali ! "Tu bloques mes opposants, je bloque les tiens". C'est ainsi qu'a fonctionné l'arrangement entre le pouvoir dictatorial de Tunis et le régime illégitime d'Alger. Pendant six ans, une vingtaine d'Algériens étaient interdits de séjour en Tunisie et, en contrepartie, une dizaine de Tunisiens étaient refoulés aux frontières algériennes
    .lire la suite ici......http://www.lematindz.net/news/7279-lalgerie-de-la-honte-bouteflika-obeit-toujours-a-ben-ali-mais-recoit-son-successeur.html

  • Révélations : dilapidation de deniers publics à Sonatrach

     

    Par 
    Le siège de Sonatrach

    Des champs pétroliers sont bradés au profit de multinationales, avec la complicité de certains cadres.

    Durant les années quatre-vingt-dix, l'Algérie rentrait dans une situation de non-remboursement de ses dettes internationales suite à l'effondrement des prix du pétrole dans le monde. Des négociations conditionnées ont été entamées par le gouvernement avec le FMI, pour trouver une solution à la relance de la croissance et de l'économie nationale. Les objectifs de l'État algérien se sont vus tournés vers la revalorisation de la première richesse nationale, les hydrocarbures, à travers la révision de la loi n° 86-14 du 29 août 1986 relative aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures. Tandis que sur le plan interne, la lutte contre le terrorisme destructeur faisait rage, la guerre civile à l'époque.

    Plus incitative aux investissements directs étrangers-IDE, la loi n° 91-21 du 4 décembre 1991 modifiant et complétant la précédente, prévoyait aussi que toute personne morale étrangère peut exercer une ou plusieurs activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures en association avec l'entreprise nationale quelle que que soit la forme d'association retenue entre les parties, à condition que l'intéressement de l'entreprise nationale (il faut entendre par là Sonatrach ou tout autre entreprise nationale) doit être de 51% au moins.

    lire lasuite ici http://www.lematindz.net/news/7285-revelations-dilapidation-de-deniers-publics-a-sonatrach.html

  • Il faut absolument juger ce voyou

    Djamel Ould Abbès incinère 4 milliards d’euros

    Par  
    Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé

    Combien d’hôpitaux équipés avec leurs encadrements prépayés, s’il le fallait, ne peut-on pas construire avec cette somme dans le pays ?

    A l’idée d’entendre dans notre pays l’avarie de 42 000 tonnes de bonnes pommes de terre, les consommateurs algériens, réduits désormais à faire le marché en luttant sans merci avec les sous, ils n’iraient pas par trente-six chemins pour demander la présentation devant le juge du ministre de l’Agriculture accompagné par celui du Commerce.

    Imaginez alors qu’il s’agit aujourd’hui de la même quantité, tout aussi abîmée, mais en médicaments. Oui, 42.000 tonnes de médicaments ont été inventoriées par les autorités de tutelle en marge des discussions aux dernières journées pharmaceutiques organisées comme de tradition par le Syndicat des pharmaciens d’officine. Et s’il vous plaît en présence du gardien en chef de la santé des citoyens, en l’occurrence le  ministre Djamel Ould Abbès qui fêtera sa soixante-dix-huitième année ce mois-ci.

    lire----------->>>>> ici:http://www.lematindz.net/news/7304-djamel-ould-abbes-incinere-4-milliards-deuros.html


  • Corruptions : Un étudiant en magistère de sciences politiques cherche à connaître le nombre des élus locaux corrompus



    Je suis un jeune étudiant algérien. Je prépare une thèse de magistère en sciences politiques sur le thème de «La gouvernance locale et son rôle dans la lutte contre la corruption des élus locaux : cas de l’Algérie». 
    J’ai essayé de vous contacter au siège du Soir, place du 1er-Mai ; j’ai cherché votre numéro de téléphone, sans succès. Je vous demande de m’aider de n’importe quelle manière : références, statistiques (surtout le nombre des élus locaux corrompus). Je travaille sur un sujet tabou en Algérie. J’ai lu toutes les archives du «Soir corruption» de 2005 à 2011. J’ai trouvé beaucoup de choses, mais je veux encore plus. J’attends votre réponse. 
    K. B.

    RÉPONSE : Vous avez raison de vouloir plus, et ce qui est rassurant, c’est que des dizaines de vos collègues de toutes les universités du pays — Sciences Po., droit, finances, économie — se sont lancés ces dernières années dans ce type de recherches ô combien difficile, tant le doit à l’accès à l’information est constamment bafoué et piétiné par les pouvoirs publics. Les sources sont multiples et dispersées : à vous de les identifier et de vous assurer de la crédibilité des données collectées. Essayez du côté du ministère de la Justice : de maigres statistiques ont été données à ce sujet ces derniers mois, notamment sur les affaires de corruption chez les élus locaux, affaires jugées définitivement. Quant à nous au Soir d’Algérie, nous ne cesserons d’encourager ce type de travaux, d’apporter notre collaboration et d’exprimer notre disponibilité, comme nous le faisons en direction de nos lecteurs qui nous sollicitent, et ce, depuis la création du «Soir corruption» en 2000. N’hésitez pas à nous contacter, et à nous faire parvenir le fruit de vos recherches afin que nos lecteurs puissent en prendre connaissance. 
    D. H.

  • Voxpopuli : Green-Card = Arnaque


    Je vous écris pour vous raconter mon histoire avec la célèbre Green- Card américaine. En résumé, je me suis inscrit sur internet en 2009, et en 2010 j'ai reçu un courrier venu des Etats-Unis d'Amérique, qui me confirme que je fus choisi par la Lottery (Green-Card). 
    J'ai préparé tout un dossier, je l'ai envoyé au centre de Kentucky qui s’occupe des dossiers de l'immigration américaine. En 2011, j'ai reçu un courrier du centre de Kentucky qui me demande de me présenter au consulat des Etats- Unis-d‘Amérique à Alger muni d'un dossier qui m'a coûté plus de 40 000 00 DA, contenant plus de sept pièces traduites en langue anglaise, plus un bilan médical qui m'a coûté 14 000 00 DA, les résultats des bilans étaient bons, j'avais le dossier complet sur moi dont le certificat d’hébergement aux Etats-Unis-d’Amérique. Le jour de l'entretien, je me suis présenté au consulat, j'ai payé 64 000 00 DA non remboursables ; j'ai présenté mon dossier aux guichets, j'étais content car je remplissais toutes les conditions (diplôme, expérience...), l'après-midi, après un petit entretien avec l'officier consulaire, ils m'informent que je ne suis pas qualifié pour l'immigration, alors que, normalement, ayant été tiré à la «Lottery», j'ouvre droit à une carte verte d'immigration (Green-Card) ! Où sont mes droits ? Où sont mes 64 000 00 DA ? Où est-elle ma dignité? Je fais appel aux jeunes arnaqués par la Green-Card de me joindre à cette page pour réclamer nos droits et vive l’Algérie des 1 500 000 chahids. 
    Rebelle Urav

    source:le soir dz