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La marche des fils de chahid empêchée
Tizi Ouzou
La marche sur Alger à laquelle a appelé la Fédération des fils de chahid (FFC) pour hier à Tizi Ouzou, a été empêchée par les forces de l’ordre.
Deux heures avant le coup d’envoi de la marche, prévue à 9 h, près du marché de gros de la ville des Genêts, un imposant dispositif de sécurité a été déployé pour empêcher la manifestation.
Une dizaine de camions de CNS ont été dépêchés sur les lieux. « Pour éviter l’affrontement avec la police, nous avons décidé de reporter notre action à une date ultérieure », dira le président de la FFC, Mustapha Oudiai. « Des bus transportant des enfants de chahid venus de Bejaia et de Bordj Menaiel ont été bloqués sur la route par des barrages des services de sécurités », a-t-il déploré par ailleurs. Par cette action de protestation, les fils de chahid entendaient protester contre la situation sociale et les problèmes qu’ils vivent.
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Éclaboussé par l’affaire L’Oréal : Le grand oral de Sarkozy devant les Français
Face aux caméras de France 2, M. Sarkozy entend surtout parler, selon son entourage, des « problèmes réels des Français », à savoir la crise économique, les mesures de rigueur pour réduire les déficits publics et la réforme des retraites (projet phare de la fin de son quinquennat) et sur la réussite duquel il veut baser une nouvelle candidature en 2012.
Le chef de l’Etat doit encore convaincre les Français, sceptiques sur la justice de cette réforme, dont l’élément central est le recul de 60 à 62 ans de l’âge minimal de départ en retraite. Le texte sera présenté le lendemain en Conseil des ministres. Cette interview sera surtout l’occasion pour M. Sarkozy de réitérer son soutien à son ministre du Travail, Eric Woerth, chargé de cette réforme mais très affaibli par « l’affaire Bettencourt » dont les rebondissements font la une depuis un mois et sur laquelle il sera interrogé pour la première fois. Visé par des accusations de « conflit d’intérêts » en raison de la proximité de son couple avec la richissime héritière des cosmétiques L’Oréal, Liliane Bettencourt, M. Woerth est aussi soupçonné de financement politique illégal après des accusations fracassantes de l’ex-comptable de la milliardaire.
Celle-ci accuse le gérant de fortune de Mme Bettencourt de lui avoir demandé d’aller chercher 150 000 euros à la banque en mars 2007 pour les remettre à M. Woerth, alors trésorier du parti majoritaire UMP, pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Des accusations rejetées par M. Woerth, qui pourrait être bientôt auditionné par la justice dans le cadre des trois « enquêtes préliminaires » ouvertes sur les différents aspects de ce dossier. Cette affaire est le point culminant d’une série de scandales qui ont déjà entraîné la démission de deux ministres et contraint M. Sarkozy à annoncer des mesures pour réduire le train de vie de l’Etat dans un climat délétère où près des deux tiers des Français, selon un sondage, jugent leurs dirigeants corrompus.
Ça passe ou ça casse !
Face à cette crise de confiance, M. Sarkozy ne devrait pas pour autant suivre les appels, à gauche mais aussi à droite, à anticiper un remaniement ministériel prévu pour l’automne. « Notre priorité politique, ce n’est pas le remaniement », a assuré le Premier ministre, François Fillon, mercredi dernier. Le Président ne veut pas donner l’impression de céder à la presse, accusée par ses proches de « manipulations », voire « de méthodes fascistes » dans l’affaire Bettencourt. Pour soutenir Eric Woerth, Nicolas Sarkozy compte sur la publication, aujourd’hui, d’un rapport administratif interne sur la gestion du dossier fiscal de Liliane Bettencourt, dont M. Woerth est soupçonné d’avoir couvert de possibles fraudes lorsqu’il était ministre du Budget (de 2007 à mars 2010). M. Woerth est critiqué pour des « conflit d’intérêts », car non seulement il était trésorier de l’UMP à cette époque, mais son épouse Florence gérait une partie de la fortune de Mme Bettencourt.
Des enregistrements clandestins de conversation entre Mme Bettencourt et ses conseillers suggèrent des opérations d’évasion fiscale vers la Suisse et laissent entendre que Florence Woerth a été embauchée à la demande de son mari. Le climat de suspicion est d’autant plus pesant que les différentes enquêtes en cours sont pour l’instant menées par le parquet, hiérarchiquement dépendant du pouvoir. Ce qui pousse l’opposition, mais aussi avocats et syndicats de magistrats, à réclamer la désignation d’un juge d’instruction indépendant de l’exécutif.
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Tunisie: Menaces de mort contre des opposants
non content d’harceler et d’emprisonner tous ceux qui osent une critique, le régime de Ben Ali perd son sang froid et menace de mort les journalistes et les opposants. Deux d’entre eux — Ahmed Bennour et Slim Bagga — tirent la sonnette d’alarme et publient ce communiqué.
Depuis de très nombreuses années, nous sommes la cible d’une campagne haineuse et indigne de diffamation par des journaux de caniveau, financés par le contribuable tunisien par le biais de l’ATCE (Agence tunisienne de communication extérieure- étatique). Il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette campagne est commanditée par le plus haut sommet de l’Etat tunisien et le ministère de l’Intérieur.
Des sources très fiables et concordantes nous ont assurés que les articles insultants et diffamatoires parvenaient rédigés aux rédactions concernées directement d’une cellule siégeant au Palais de Carthage. Force est de constater que chaque fois que le régime de Ben Ali se trouve en mauvaise posture et que son image est écornée sur le plan international, les insultes et les dénigrements franchissent un palier supplémentaire se transformant en de graves accusations et des menaces de mort. Ainsi, en 1992, lors du procès de Moncef Ben Ali, frère de l’actuel Président, impliqué comme chef d’un réseau de drogue démantelé en France, connu sous le nom de Couscous Connection, et condamné à 10 ans de prison par un tribunal français, Ahmed Bennour a été accusé d’avoir livré des informations permettant au Mossad d’assassiner à Paris à la même époque, le militant Atef Bsissou, collaborateur du leader palestinien Abou Iyad, numéro 2 de l’OLP. Cette scandaleuse désinformation et ces graves accusations avaient pour but de livrer M. Ahmed Bennour à la vindicte de groupes extrémistes palestiniens. Une intervention vigoureuse de la France, qui a enquêté sur le meurtre de M. Bsissou et un communiqué sans ambage de M. Arafat, lavant M. Bennour de tout soupçon, « évoquant une affaire tuniso-tunisienne et déplorant l’instrumentalisation de la cause palestinienne », ont permis de mettre fin à cette grossière manipulation. D’ailleurs, le juge anti-terroriste français qui avait instruit cette affaire d’assassinat du regretté Bsissou a fini par identifier les auteurs et les commanditaires de cet assassinat. Ironie du sort, en 1996, le même Moncef Ben Ali a été retrouvé mort dans un appartement en plein Tunis dans des circonstances toujours non élucidées. Après cette péripétie qui a permis de lever le voile sur les méthodes grossières de désinformation du système et sa véritable nature, les attaques contre les opposants au régime de M.Ben Ali n’ont guère cessé, et des torchons tunisiens ont même vu le jour en France pour menacer ceux-ci et les traîner dans la boue ainsi que leurs familles (« Les Masques », « Solidarité tunisienne », « La Vérité »), créés grâce aux deniers de l’Etat en appui à la presse de service déjà existante à Tunis telle « El Hadath » (L’Evénement), « Kol Ennas » (Toutes les gens), « Echourouq » (L’Aurore), « Essarih » (Le Franc-tireur), « Les Annonces » etc. Ces menaces aboutiront entre 1995 et 1997 à trois graves agressions contre des militants tunisiens (Mondher Sfar qui a été balafré au couteau, et Ahmed Manaï, par deux fois sauvagement attaqué à l’aide de battes de base-ball, à la suite de la sortie de son livre : « Jardin secret du Général Ben Ali » où il évoquait la torture qu’il avait subie dans les geôles de M. Ben Ali) et ceci à Paris et en région parisienne. Jusqu’en 2007, le journaliste Slim Bagga a reçu, pour sa part, à son adresse parisienne pas moins de huit lettres de menaces postées à Beyrouth (Liban), à Damas (Syrie), au Caire (Egypte) et à Paris lui prévoyant une fin proche à cause de prétendues relations qu’il entretiendrait avec le Mossad israélien. Aujourd’hui, suite à la parution du livre « La Régente de Carthage », de Nicolas Beau et Catherine Graciet, aux Editions de La Découverte, et suite aux articles de presse dénonçant le système mafieux et corrompu à la veille des élections du 25 octobre 2009 en Tunisie, une campagne d’une rare véhémence a été déclenchée à Tunis généralisant les insultes et les diffamations contre les principaux ténors de l’opposition (Sihem Bensedrine, Moncef Marzouki, Khemais Chammari, Nejib Chebbi, Kamel Jendoubi, Kamel Laabidi etc.) les accusant de connivence avec le Mossad et Israël. Ces articles promettent à ces « traîtres » un châtiment exemplaire par des groupes palestiniens et libanais : le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien et les Brigades Kassem du Jihad islamique palestinien. Dans sa dernière livraison du 19 décembre, l’hebdomadaire « Kol Ennas », financé par l’ATCE précise même que « selon ses sources, les groupes précités commenceront bientôt à mettre en exécution leurs plans ».
C’est dans ce contexte que nous avons reçu quasi simultanément les 16 et 17 décembre 2009, à nos adresses personnelles, en provenance de Beyrouth, deux lettres nous promettant les pires châtiments dans peu de temps. Le style calligraphique de rédaction de ces lettres prouve s’il en est besoin que le régime tunisien cherche à terroriser ses adversaires et qu’il semble entretenir des contacts avec des groupes violents. De plus, les accusations qui y sont contenues sont "signées" et donnent un large aperçu sur leur auteur. D’autant que depuis 22 ans que M. Ben Ali est au pouvoir, les accusations de connivence avec le Mossad reviennent systématiquement comme un leitmotiv pour accabler ses adversaires politiques. Ce fut le cas avec l’ancien Premier ministre, Mohamed Mzali ; l’ancien directeur du Parti au pouvoir du temps de Bourguiba, Mohamed Sayah ; l’ancien secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Mohamed Salah Mahjoubi dit Chedli Hammi, nommé pourtant par Ben Ali lui-même en 1987, le militant Khemais Chammari et tant d’autres.
Tandis qu’au même moment, et toujours sous le règne de M. Ben Ali, les relations avec Israël ne se sont jamais mieux portées tant sur le plan des échanges économiques et commerciaux que sur le plan politique, dans le secret le plus total, en flagrante violation et au mépris des recommandations et résolutions de la Ligue arabe. Il est à se demander comment M. Ben Ali peut-il à la fois prétendre être le champion de la lutte anti-terroriste en labélisant cette lutte pour séduire et tromper les capitales occidentales, tout en lançant des appels au crime à travers la presse qu’il finance et en incitant des groupes palestiniens à venir en France assassiner ses propres adversaires politiques ? Comment aussi peut-il se présenter comme un soutien indéfectible à la lutte pour la libération de la Palestine, alors qu’il instrumentalise cette cause palestinienne pour déshonorer ses adversaires politiques et tenter de les éliminer ?
Les attitudes contradictoires du régime tunisien et les questions qu’elles suscitent peuvent se multiplier à volonté. Mais ce qui est indiscutable est que le pouvoir est aux abois vu le discrédit total dont il est frappé tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Le verrouillage politique, le cloisonnement de tout espace de liberté, l’ampleur du pillage des entreprises publiques et la corruption à l’échelle des clans et leur enrichissement illicite, la succession ouverte et donnant lieu à une lutte acharnée au sein de ces mêmes clans dans l’opacité la plus totale : il en résulte que le pouvoir et ses groupes mafieux se trouvent dans une impasse totale et qu’ils seraient tentés de commettre l’irréparable croyant pouvoir ainsi neutraliser l’opposition en la terrorisant. Nous avons décidé de porter plainte auprès des tribunaux compétents afin de poursuivre les auteurs de ces menaces. Nous prévenons les commanditaires de ces menaces de mort qu’elles ne nous font pas peur et qu’elles ne nous feront jamais renoncer au combat que nous menons depuis bientôt deux décennies contre un régime qui terrorise tout un peuple au moyen du crime, de la torture systématique, du chantage, du pillage des biens publics, et de la corruption devenue l’emblème de la dictature du locataire de Carthage. Nous appelons les Autorités françaises à enquêter et à poursuivre en justice les commanditaires de ces menaces de mort et leurs complices éventuels se trouvant ou non sur le sol français sous couvert diplomatique ou autre.Nous appelons aussi les ONG françaises et les amis de la Tunisie libre à dénoncer les dérives criminelles d’un régime qui est en train de jouer ses dernières cartes et qui peut recourir à des actes aussi désespérés que totalement vains.
Paris, le 23 décembre 2009
Ahmed Bennour Ancien secrétaire d’Etat. Ancien ambassadeur
Slim Bagga Journaliste, Fondateur de "L’Audace", mensuel tunisien d’opposition -
Surveillance d'Internet au Maghreb: l'affreux exemple Tunisien
Blogs, réseaux sociaux, forums de discussion... Dans les pays du Maghreb, ces outils de communication, qui ont surgi ces dernières années dans le sillage d'Internet et du téléphone mobile, inquiètent les pouvoirs.
Synonymes à leurs yeux d'une menace diffuse, impalpable et donc difficile à contrôler, ils font figure de suspects. Ne sont-ils pas porteurs à l'occasion d'une contestation radicale ? Grâce à la création quasi instantanée de réseaux informels, ne vont-ils pas prospérer et occuper la place des partis politiques traditionnels à l'agonie de Tunis à Rabat en passant par Alger ? La riposte est à la mesure de la perception de la menace. L’Observatoire pour la Liberté de presse, d’édition et de création (l’OLPEC) en Tunisie a publié un rapport sur les pratiques des autorités pour surveiller le trafic, lire les mails et censurer les sites qui ne leur conviennent pas. Un rapport édifiant. L’Algérie prend exemple sur la Tunisie et a commencé à mettre en place à l’été 2009 les mêmes techniques.
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Tunisie : Procès de Taoufik Ben Brik, « Prenez votre responsabilité M. le Juge »
Jurez Monsieur le Juge. Dites je jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Monsieur le Juge : avez-vous reçu, lors du procès du journaliste et poète Taoufik Ben Brik que vous avez présidé, des instructions vous dictant la sentence de six mois de prison ferme que vous deviez prononcer ce jour là ?
-Avez-vous subi des pressions vous imposant la manière de diriger ce simulacre de procès ?
-Passons aux détails Monsieur le Juge: Pourquoi n’avez-vous pas permis aux avocats de présenter leur argumentations ou de procéder à un contre interrogatoire. Pourquoi n’avez-vous pas accepté la demande d’expertise de la signature falsifiée apposée en bas de l’enquête judiciaire ? Pourquoi n’avez-vous pas cherché à savoir où était passé le PV n° 5 disparu du dossier ? Pourquoi n’avez-vous pas exigé la présence des témoins. Existent-ils seulement ces témoins, puisque le numéro de leur carte d’identité est inexistant? Pourquoi n’avez-vous rien voulu entendre des requêtes des avocats concernant la remise en liberté de M Taoufik Ben Brik ?
Connaissant le verdict par avance vous avez levé la séance avant même qu’elle n’ait débuté. Vous en aviez assez entendu. Assez de perte de temps !
Votre condamnation n’est-elle pas un affreux déni de justice ? Avouez que ce procès bafoue clairement les principes fondamentaux de la justice. Vous n’avez même pas cherché à sauver les apparences et à faire croire à un procès équitable. Quelle mauvaise comédie !
Vous avez obéi aux instructions. Mais depuis quand les instructions sont-elles au dessus de la loi ? La constitution ne prévoit-elle pas la séparation des pouvoirs ? Vous nous faites vivre un cauchemar.
Vous avez une famille que vous voulez préserver et protéger, dites-vous. Ce n’est pas une excuse. Taoufik Ben Brik a lui aussi deux beaux enfants que vous privez de la présence du père. Taoufik Ben Brik a sacrifié sa liberté pour vous offrir un peu de dignité.
Savez-vous ce que pensent ses deux enfants de vous ? Ils font chaque jour votre procès et vous condamnent d’avoir condamné leur père, ils vous condamnent pour avoir accepté de jouer le jeu du bouc.
Leur père risque à tout moment de mourir. Certes, son cœur bat, il respire, il prend régulièrement ses médicaments ...mais ceci n’est pas suffisant. Il suffirait d’une hypoglycémie dont il ne se rendrait pas compte lors de son sommeil, .ou qu’il ne trouve rien à avaler... pour qu’il trépasse....Ce serait horrible, non !
L’affaire Ben Brik n’est pas de votre compétence. Vous avez cependant accepté, en toute conscience, d’y jouer un petit rôle, celui d’un figurant ayant accepté de jouer le mauvais rôle avec notre argent. A qui incomberait la responsabilité ? Avez-vous pensé à votre propre part de responsabilité ?
La vérité, est que c’est une affaire entre ZABA le grand et Taoufik Ben Brik le poète soûlouk.
Toi, le Grand, toi qui a pris le poète pour otage. L’affaire est hors constitution. Cette parodie de justice n’a pas besoin de durer plus longtemps. Tu as offert à Taoufik Ben Brik, malgré toi, une grande victoire celle, pour l’avoir embastillé, d’être élu l’homme de l’année 2009, aux côtés d’OBAMA, On n’arrête pas l’histoire. ...
Mais si Taoufik Ben Brik venait à mourir, nous serons tous condamné pour n’avoir pas prêter assistance à personne en danger. L’histoire l’enregistrera.
AZZA ZARRAD épouse de Taoufik Ben Bri
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Tlemcen : Des responsables de la BNA incarcérés
Le directeur de l’antenne de la Banque nationale d’Algérie (BNA) de Tlemcen, S. D., et son intérimaire Mme H. ont été mis en détention préventive, mercredi, par le juge d’instruction du tribunal de Tlemcen.
Cette incarcération intervient dans l’affaire de ce qui est appelé communément « le scandale El Haïcha ». Un jeune homme, dénommé El Haïcha, ayant été emprisonné par le passé pour soutien au terrorisme et qui s’est reconverti en entrepreneur au lendemain de son élargissement, a curieusement, vu son entreprise prendre rapidement de l’essor grâce aux projets qu’il réussissait à obtenir en un temps record et sans véritables garanties. Le secret de cette « réussite » n’était autre qu’une grande escroquerie. Plusieurs sociétés étatiques, dont l’OPGI de Tlemcen et le ministère de la Justice, ainsi que des privés, ont été escroqués par cet individu. Après avoir engagé des travaux sur différents sites (bâtiments et sièges d’organismes d’Etat), le jeune entrepreneur prendra, au bout du compte, la poudre d’escampette avec plus de 100 milliards de centimes.
En fuite à l’étranger, il est activement recherché. Le parquet de Tlemcen, qui a déclenché une enquête il y a quelques mois, reproche au directeur de la BNA et à son intérimaire de n’avoir pas procédé à l’authentification de la main-levée, qui s’est avérée fausse par la suite. Un document qui lui avait permis le déblocage de sommes importantes. El Haïcha a eu, entre-temps, l’astuce de changer son nom de famille, d’où moult tracasseries pour l’administration judiciaire. C’est dire que tout était calculé par cette personne suspecte dont la réussite fulgurante et rapide en a surpris plus d’un. Nous y reviendrons.
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Visa d’immigration aux États-Unis : Les frais des services consulaires revus et corrigés
Le département d’Etat américain a décidé de « réajuster » les frais des services consulaires. La décision est applicable à partir du 13 juillet courant.
Le réajustement des frais des services consulaires concerne toute demande, y compris les passeports, les visas d’immigration et les services pour les citoyens américains. Si certains frais connaîtront une augmentation, d’autres en revanche enregistreront une baisse. Parmi les dossiers concernés par cette révision tarifaire, il y a le visa d’immigration qui connaîtra en effet une réduction des frais de 25 dollars, passant ainsi de 355 à 330 dollars. Cette diminution concerne les parents directs et les proches sujets au quota familial (dossiers traités sur la base d’un formulaire I-130, I-600 ou I-800), comme le précise le communiqué du département d’Etat. Les frais de l’immigration soutenue par un dossier d’emploi (dossiers traités sur la base d’un formulaire I-140) vont en revanche connaître une forte augmentation, passant de 355 à 720 dollars.
Pour les autres catégories de visa d’immigration, y compris les visas d’immigration spéciaux et les visas de diversité (DV loterie), les frais diminueront de 355 dollars à 305 dollars. La redevance de la DV loterie, quant à elle, passera de 375 à 440 dollars. Les frais supplémentaires de sécurité de visa d’immigration, qui doivent être collectés auprès de tous les demandeurs de visa d’immigration, passeront de 45 à 74 dollars. Aussi, les frais d’examen de la prise en charge passeront de 70 à 88 dollars. D’autres frais ont été revus à la hausse, comme les frais de traitement de demande de passeport pour adulte qui passeront de 75 dollars à 110 dollars. Ceux concernant la demande de rapport consulaire de naissance à l’étranger passeront de 65 à 100 dollars.
En juin dernier, le département d’Etat avait augmenté les frais des visas non-immigrants. Les frais de demande pour tous les types de visa, y compris touriste (B2), affaire (B1), étude (F1), et échange culturel (J) sont depuis fixés à 140 dollars. Le montant de 150 dollars devra être payé pour les visas H (visa pour stages et emplois temporaires spécialisés), L (visa pour des mutations internes au sein de sociétés étrangères vers une filiale), O (visa pour les personnes de renommée nationale ou internationale), P (visa pour artistes et sportifs), Q (visa pour les participants à certains programmes d’échanges culturels) et R (visa pour les religieux qui sont envoyés aux Etats-Unis en qualité de missionnaires). Les frais du traitement des visas s’appliquent à tous les demandeurs de visa non immigrants au niveau mondial, avec des exceptions qui se limitent aux responsables de gouvernement. Ces frais doivent être payés à l`avance, que le visa soit accordé ou pas.
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Record du taux de visas refusés pour les Algériens
POLÉMIQUE SUR LE CIMADE ET LE QUAI D’ORSAYRecord du taux de visas refusés pour les AlgériensPar : Ameur Ouali
Un chiffre qui vaut bien des discours politiques : 10% de demandes mondiales de visas de court séjour pour la France émanent de ressortissants algériens.
Pendant longtemps, le consulat d’Alger détenait la palme de la plus grosse demande avant d’être déclassé par Moscou. Une précision sémantique : à entrée unique (voyage) ou multiple (circulation), un visa de court séjour appelé
aussi visa touristique ne permet pas de séjourner plus de 90 jours par an en France. Dans bien des cas pourtant, ses détenteurs restent dans le pays en situation de “clandestins”.
Ce risque migratoire, très fort dans le cas de l’Algérie, a rendu les autorités consulaires suspicieuses. Et les Algériens détiennent le record du taux de visas refusés : 35% quand le taux moyen n’est
que de 9,6% en 2008, selon les chiffres publiés jeudi par la Cimade, une association d’aide aux migrants qui a fêté cette année ses 70 ans de solidarité. L’ONG a présenté une enquête sur “les pratiques des consulats de France en matière de délivrance de visas”. Dans ce cadre, elle a conduit une mission d’observation dans six pays, dont l’Algérie où elle a séjourné du 12 au 23 octobre 2009. Se référant à un document officiel, elle observe que les consulats d’Annaba et d’Alger étaient en 2006, ceux qui avaient le taux de refus le plus élevé au monde avec 47,82% et 43,98%. Pessimiste, l’ONG parie qu’il ne descendra pas au-dessous de 35%. Même s’ils forment la communauté étrangère la plus forte, les Algériens arrivent en 4e position en matière de visas délivrés, derrière la Russie, la Chine — deux gros pourvoyeurs de touristes — et le Maroc.
Les Algériens sont en première position des visas de long séjour (installation). Les consulats d’Annaba et d’Oran délivrent des visas biométriques, un procédé que la France entend généraliser en 2012. En raison de l’externalisation au profit de la société VisasFrance, elle n’est pas encore appliquée à Alger. VisasFrance fera partie des sites d’expérimentation des visas biométriques externalisés. La biométrie inquiète la Cimade. La mise en œuvre d’un système d’information sur les visas (VIS), le plus important au monde, va permettre de ficher 100 millions de demandeurs de visas Schengen. Plus généralement, la Cimade dresse un constat “accablant” de la procédure de délivrance des visas. “Entre l’impossibilité d’accéder au consulat, le flou complet des documents à produire dont la liste inexistante ne cesse de changer selon l’interlocuteur, l’argent qu’il faut verser et qui n’est pas remboursé même si la demande est refusée, les délais d’instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explication, ni motivation, les informations erronées sur les voies de recours quand le demandeur a la chance d’obtenir une information, on ne sait plus à la fin ce qui apparaît comme le plus choquant”, constate la Cimade.
Ces pratiques ont engendré, selon elle, des “dégâts” pour l’image de la France et favorisé la création de filières d’immigration illégale. Pour améliorer la situation, l’ONG formule une trentaine de propositions, dont la création d’un “droit au visa” pour certains demandeurs. À ces critiques, le ministère de l’Immigration a répondu que la France se flatte de compter avec 197 postes “le plus important réseau de postes consulaires et diplomatiques de l’espace Schengen”. Ce qui, selon lui, “assure aux demandeurs un service de proximité que ne peuvent pas proposer les autres États membres”. “Les postes reçoivent les demandeurs sur rendez-vous, par serveur vocal ou par Internet, ce qui a mis fin aux scènes pénibles des files d’attente dans la rue”, se réjouit-il.
Sans répondre spécifiquement sur le cas de l’Algérie, le ministère assure que 90% des demandes de visa sont satisfaites. Par ailleurs, il assure que “les refus de délivrer le visa sont motivés à partir du 5 mars 2011, en vertu d’une obligation introduite par le code communautaire des visas”, a précisé le ministre dans un document transmis à l’AFP. Selon le ministère, le code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) liste déjà la catégorie des demandeurs pour lesquels un refus doit être motivé. Il s’agit, précise-t-il, de membres de famille de Français, de personnes venant dans le cadre du regroupement familial et des enfants adoptés. Le Ceseda définit aussi, selon le ministère, la liste des documents à fournir à l’appui d’une demande de visa. C’est, souligne-t-il, une liste “publique et uniforme” qui “découle du code frontière Schengen”. Le code communautaire des visas (CCV) adopté le 13 juillet 2009 par l’UE fixe par ailleurs à 15 jours le délai maximal d’instruction des dossiers, “sauf pour les dossiers posant problème”, alors que “les dossiers simples peuvent être traités dans la journée”. Le CCV fixe aussi les frais d’instruction des dossiers : 60 euros pour un visa de court séjour auxquels peuvent s’ajouter 30 euros au maximum si la prestation est externalisée. Selon le ministère, le fichier VIS (visa information system) de l’UE est strictement encadré par la loi et “ne concernera que les visas de court séjour”. La Cimade s’est alarmée de la mise en place de ce fichier qui, selon elle, va stocker les données biométriques de 100 millions de demandeurs de visa. Un chiffre exagéré, selon le ministère, qui parle de 60 millions. -
si on delivre pas de visa, qu'ils fautent le camps on à pas besoin d'eux à qu'oi servent les ambassades à periniser le pouvoir en place
Les pratiques des consulats de France en Algérie, en matière de délivrance des visas, ont fait l’objet d’une enquête de la Cimade, service œcuménique d'entraide, qui a travaillé pendant plusieurs mois sur le sujet, dans le cadre d’une investigation couvrant six pays (Algérie, Sénégal, Mali, Turquie, Ukraine et Maroc).
Et le rapport, publié jeudi 8 juillet, est accablant pour les Algériens autant que pour les ressortissants des cinq autres pays. L'association d'aide aux étrangers dresse un tableau "kafkaïen" de la façon dont la France accueille et "traite" les étrangers souhaitant pénétrer sur son sol.
Ainsi apprend-on qu’Alger et Annaba viennent en tête des consulats français ayant notifié le plus de refus de visa de par le monde.
En 2009, les Algériens ne sont plus que la quatrième nationalité pour le nombre de visa court séjour délivrés par les autorités françaises (130.013) derrière les Russes (253.112), les Chinois (170.188), et les Marocains (151.509)
« Le visa pour la France, c'est comme acheter un ticket de loto. C'est payant, mais on ne gagne pas à tous les coups. » Parole de demandeur de visa algérien. « Le constat est accablant », affirme Mickaël Garreau. Pour solliciter un visa, il faut déjà accéder au consulat. Un lieu transformé en « bunker ». Dans certains pays, il faut acheter une carte spéciale pour joindre un centre d'appel qui fixe les rendez-vous dans des délais parfois longs. Des consulats sous-traitent aussi une partie du travail. « Où est la confidentialité quand ce sont des ressortissants du pays qui enregistrent les demandes ? », interroge la Cimade.
L'association pointe aussi « l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursé, même si la demande est refusée, et le flou complet des documents à produire dont la liste ne cesse de changer » : justificatifs de ressources, photo avec l'ami qui vous accueille en France, facture prouvant des communications fréquentes vers Paris... En fonction de la nationalité du demandeur et de son statut, certains obtiennent un visa en 48 h, d'autres attendent une réponse durant des mois.
"Entre l’impossibilité d’accéder au consulat, le flou complet des documents à produire dont la liste inexistante ne cesse de changer selon l’interlocuteur, l’argent qu’il faut verser et qui n’est pas remboursée même si la demande est refusée, les délais d’instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explications, ni motivation, les informations erronées sur les voies de recours quand le demandeur a la chance d’obtenir une information, on ne sait plus à la fin ce qui apparaît comme le plus choquant", constate la Cimade.
Les coûts des visas sont aussi critiqués. Un visa de long séjour coûte 99 euros et il faut débourser 60 euros pour un visa court séjour dans l'espace Schengen (au lieu de 30 euros avant 2007). Une somme qui n'est pas remboursée en cas de refus, et à laquelle peuvent s'ajouter des frais d'externalisation. Certains consulats, notamment à Alger et Istanbul, ont en effet opté pour la sous-traitance de l'instruction des dossiers à des entreprises privées. Si les conditions d'accueil et les délais de réponse se sont nettement améliorés, il faut tout de même débourser de 20 à 30 euros supplémentaires. Sans compter les frais d'assurance médicale et de rapatriement. Avec la généralisation de la biométrie, qui permettra de ficher chaque personne faisant une demande de visa pour l'espace Schengen, les tarifs pourraient être encore relevés.
Procédure "opaque", décisions non motivées, information déficiente, questions intrusives, sentiment d'humiliation, "passe-droits érigés au rang d'arguments diplomatiques", corruption... La situation des visas est certes très contrastée selon les zones géographiques. Dans tous les pays où il existe un « risque migratoire », c’est-à-dire principalement au Maghreb et en Afrique subsaharienne, le constat est « accablant » soulignent les auteurs du rapport, qui ont effectué six missions sur le terrain. Au Sénégal, au Mali, en Algérie, au Maroc, mais aussi en Turquie et en Ukraine.
La première critique concerne l’opacité et la lenteur des procédures. Concernant les pièces à fournir, « les consulats établissent eux-mêmes les listes sans aucun encadrement législatif », relève le rapport. Par exemple, l’ambassade du Mali exige des justificatifs relatifs aux ressources ou au logement d’un conjoint vivant en France. De plus, alors que le délai moyen d’obtention du document est de 12 jours, certains candidats au départ doivent attendre des mois sans que l’administration n’encoure la moindre sanction.
Ces pratiques ont engendré, selon elle, des "dégâts" pour l’image de la France et favorisé la création de filières d’immigration illégale.L.M.
A lire ou télécharger sur le site de la CIMADE :
Première partie du rapport, Analyse des politiques publiques et des pratiques consulaires
Deuxième partie, Rapports de mission (Mali, Maroc, Sénégal, Ukraine, Turquie, Algérie).
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« On soupçonne chaque demandeur de vouloir s'installer en France »
La Cimade, association de soutien aux migrants recueille depuis des années des témoignages d'étrangers égarés dans l'univers kafkaïen de la délivrance du visa. Elle vient de publier une étude sur les pratiques des consulats français en matière de délivrance des visas en Algérie, Sénégal, Mali, Turquie, Ukraine et Maroc.
Le précieux sésame, délivré par un consulat, permet d'entrer en France pour un court ou long séjour, pour faire du tourisme, des études ou rejoindre de la famille... « Il s'agit d'un droit fondamental, celui de la libre circulation, rappelle Mickaël Garreau, de la Cimade, qui a séjourné dix jours en Ukraine. Il y a des personnes qui ne peuvent pas venir assister à un enterrement ou rejoindre un conjoint. »A partir des chiffres fournis par le comité interministériel au contrôle de l'immigration et d'après les missions d'observation effectuées dans six pays différents (Mali, Sénégal, Ukraine, Maroc, Tunisie et Algérie), la Cimade dresse un constat sévère, notamment dans les pays africains. Il montre que les critères de délivrance des visas sont très hétérogènes suivant les pays. Il existe peu de textes réglementant cette procédure. La loi n'oblige pas par exemple à motiver les refus, ce qui donne à certains déboutés un sentiment d'arbitraire. Les informations données aux étrangers pour constituer leur dossier sont souvent parcellaires, parfois inexistantes, au point que de plus en plus de réseaux parallèles informels se sont mis en place, qui monnayent cher leurs services. Sans compter la corruption de certains agents consulaires, déjà pointés du doigt par un rapport du Sénat en 2007.
Des délais très variables
Les pièces exigées pour constituer son dossier peuvent aussi varier. Le consulat du Mali exige par exemple pour les conjoints de Français des justificatifs relatifs aux ressources du conjoint, à son logement, alors que seules les vérifications d'absence de fraude et de menace à l'ordre public sont normalement nécessaires. Quant aux délais de délivrance, ils peuvent être très variables d'un pays à l'autre. En moyenne, la délivrance d'un visa de court séjour est de 12,3 jours lorsque son instruction nécessite une consultation des services administratifs, mais elle peut atteindre plusieurs mois dans certains endroits. En Ukraine, les délais sont jugés trop longs par bon nombre d'hommes d'affaires qui ont besoin de faire des séjours réguliers en France, et parfois dans l'urgence. En outre, certains consulats suspendent automatiquement l'instruction de la demande de visa pendant huit mois, qui est le délai maximal, notamment dans les cas d'immigration familiale.
Consulat bunker
Car le visa est devenu un élément-clef de la politique d'immigration. « On soupçonne chaque demandeur de vouloir s'installer en France », analyse l'association. En 2008, 2,3 millions de visas ont été délivrés. Environ 10 % des demandes sont refusées, sans que cela soit forcément motivé. Un chiffre qui cache de grandes disparités en fonction des pays.
« Le constat est accablant », affirme Mickaël Garreau. Pour solliciter un visa, il faut déjà accéder au consulat. Un lieu transformé en « bunker ». Dans certains pays, il faut acheter une carte spéciale pour joindre un centre d'appel qui fixe les rendez-vous dans des délais parfois longs. Des consulats sous-traitent aussi une partie du travail. « Où est la confidentialité quand ce sont des ressortissants du pays qui enregistrent les demandes ? », interroge la Cimade.
L'association pointe aussi « l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursé, même si la demande est refusée, et le flou complet des documents à produire dont la liste ne cesse de changer » : justificatifs de ressources, photo avec l'ami qui vous accueille en France, facture prouvant des communications fréquentes vers Paris... En fonction de la nationalité du demandeur et de son statut, certains obtiennent un visa en 48 h, d'autres attendent une réponse durant des mois.
Riwanon Quéré, militante à la Cimade, a été frappée à Kiev par « l'image singulièrement dégradée de la France. Des hommes d'affaires préfèrent aller vers d'autres consulats, comme celui de l'Allemagne ».
« Avec la crise actuelle et le chômage en France, il ne faut pas rêver. On va continuer à refouler les sans-papiers ; les visas de travail pour la France seront délivrés au compte-gouttes. C’est pourquoi nous préférons nous tourner vers les États Unis », commente un jeune diplômé sénégalais.A lire ou télécharger sur le site de la CIMADE :
Première partie du rapport, Analyse des politiques publiques et des pratiques consulaires
Deuxième partie, Rapports de mission (Mali, Maroc, Sénégal, Ukraine, Turquie, Algérie).
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TEMOIGNAGE
« Je savais que pour avoir le visa il fallait d’abord accéder au Consulat.
[...] Mais je n’imaginais pas que cela était en soi une épreuve de taille, si difficile que je n’ai jamais pu la franchir après deux semaines de siège. »Pourquoi sommes-nous si stressés dès le moment où il nous faut entreprendre une démarche en vue d’un déplacement en France ? Pourquoi sommes–nous plus stressés que quand il s’agit de se rendre en Turquie, aux Etats-Unis, voire en Chine ? Peut-être par ce que nous en demandons trop à la France et peut-être aussi parce que elle nous en promet trop.
Je suis francophone, francophile, « francolâtre » même comme le sont trop souvent les Sénégalais de ma génération, plus royalistes que le roi dans la défense de la qualité du français parlé et écrit. J’ai longtemps enseigné l’histoire, non seulement en français mais de France. J’ai dirigé une institution intergouvernementale dont la vocation est la promotion et la consolidation de l’enseignement dans la langue de Molière dans les pays qui ont le français en partage. Je suis écrivain de langue française, publié par des maisons d’édition françaises qui ont pignon sur rue et dont l’une, fréquentée autrefois par Senghor, Césaire ou Michel Leiris, a vu récemment sa directrice décorée de la Légion d’ Honneur par le président Sarkozy lui-même pour services rendus à la culture française. A l’occasion de la sortie de mon dernier livre, paru dans cette même maison, j’ai reçu l’invitation d’une institution reconnue et subventionnée par les collectivités et l’Etat français et qui est depuis plus de dix ans le symbole même de cette « coopération des peuples et des terroirs et non des banques » qu’affectionne, nous dit-on, l’Ambassadeur de France à Dakar. Africajarc est en effet un festival porté par tout un village (230 bénévoles sur une population de 600 âmes !), une manifestation fondée sur le « respect des différences et l’estime réciproque ». Je ne suis solliciteur ni d’emploi ni de subsides et me suis même engagé, à titre de contribution et pour le plaisir de l’échange, à prendre en charge les frais liés à mon déplacement...
La France a proclamé qu’elle allait faciliter la circulation des artistes, des intellectuels, des écrivains, des chercheurs... Sur la base de ces arguments, tenant compte des motivations qui sous-tendent mon projet, et malgré les déboires rencontrés dans le passé, j’ai pensé qu’une demande de visa ne devrait plus être pour moi qu’une formalité et que, d’une certaine manière, non seulement j’avais droit à la France, mais qu’il existait des Français qui avaient des droits sur moi et notamment celui de me convoquer au partage et au dialogue.
Je savais que pour avoir le visa il fallait, d’abord, accéder au Consulat, présenter en quelque sorte le corps du délit, mais je n’imaginais pas que cela était en soi une épreuve de taille, si difficile que je n’ai jamais pu la franchir après deux semaines de siège.
Le consulat et ses « coxeurs »
La méthode est connue et repose sur la délocalisation des tâches subalternes. Vous achetez donc - à la banque - un code téléphonique (c’est votre premier investissement sans garantie de succès), déclinez votre identité, exposez les motifs de votre demande et les contraintes de votre déplacement. Une voix neutre et standardisée vous fixe un rendez-vous : c’est un mois et demi... APRES la tenue de la rencontre à laquelle vous étiez convié ! Vous marquez votre étonnement ? « Oui, je vous ai bien compris mais je n’ai que ça pour le moment. Appelez de temps en temps, achetez une 2e, voire une 3e carte. Je prends note, mais nous ne sommes pas le Consulat ! ». C’est bien vrai, ils n’en sont que les « coxeurs » : vous n’avez jamais le même interlocuteur et une fois sur deux, on vous assure que tous les opérateurs étant occupés, il vous faudra rappeler. Et puis quelle idée de voyager à cette période : « c’est l’été, monsieur, le consulat et toute la France sont en vacances et vous êtes trop nombreux à vouloir partir ! ». Français qui nous invitez, faites-le en hiver, quand il gèle et qu’il neige et non en été quand votre pays est en fête !
Cela m’a coûté prés de ... 200 000 Francs CFA* de ne PAS AVOIR EU le visa ! « Mais monsieur, on ne vous a pas refusé de visa, le consulat n’a même pas pris connaissance de votre dossier ! ». C’est bien le piège des mots, puisque le résultat est le même.
Préface par Fadel Dia
Inaccessible France ou l’art de refuser un visa par service interposé... _ « Droit à la France ? »
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Algérie : le plus fort taux de refus dans le monde
Alger et Annaba viennent en tête des consulats français ayant notifié le plus de refus de visa de par le monde.Si en 2009, le taux de délivrance moyen de visas français était de 90 %, ce chiffre cache des réalités très disparates selon les consulats et le "risque migratoire". Voici les pays ayant enregistré les plus fort taux de refus en 2007 : Annaba (Algérie) : 47,82 % Alger (Algérie) : 43,98 % Conakry (Guinée) : 40,02 % Kinshasa (République démocratique du Congo) : 38,82 % Accra (Ghana) : 35,54 % Port-au-Prince (Haïti) : 33,88 % En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour le nombre des visas de court séjour délivrés (253 112), suivis des Chinois (170 188), des Marocains (151 509) et des Algériens (130 013).Depuis l'an dernier, le service des visas est passé de la tutelle du ministère des affaires étrangères à celle de l'immigration, et l'attribution d'un visa longue durée peut désormais valoir titre de séjour. Deux évolutions qui n'ont rien d'anodin : le visa est devenu le véritable outil de gestion des flux migratoires de l'Etat français.Un outil volontairement "flou", souvent "arbitraire", qui sert une véritable "politique de découragement", estime la Cimade. La délivrance de visas fait en effet figure d'exception dans le droit des étrangers. Alors que les critères d'obtention des titres de séjour, de reconduite à la frontière et d'expulsion sont précisément définis, la loi encadrant la délivrance de visas est tellement vague que chaque consulat peut établir sa propre liste de pièces à fournir et poser ses propres conditions, ce qui "ouvre la porte aux exigences les plus abusives", estime la Cimade. Un consulat pourra ainsi en toute discrétion réclamer la présentation d'un billet d'avion, que le demandeur devra acheter et annuler à ses frais en cas de refus. Une règle est cependant commune à tous les pays : aucun consulat n'est tenu de motiver ses décisions.« Il est bien entendu qu’il n’existe pas de droit au visa, commente Jérôme Martinez. Tous les États conservent légitimement la possibilité de refuser la délivrance d’un titre. Mais ce qui est inacceptable, c’est l’absence de règles, de transparence. La question des visas est un véritable trou noir dans notre droit. C’est d’autant plus choquant que les ambassades ont acquis ces dernières années des prérogatives de plus en plus importantes dans la politique de contrôle de l’immigration. »Le rapport de la Cimade conclut cette enquête par une série de 13 propositions pour améliorer la politique de délivrance des visas. Il suggère notamment de fixer des « critères limitatifs sur lesquels peut se fonder un refus » de l’administration française. L.M. FORUM EN LIGNE CIMADEPublication de "VISA REFUSE", Enquête sur les pratiques consulaires en matière de délivrance des visasPréface : "Inaccessible France ou l’art de refuser un visa par service interposé..."par Fadel Dia www.cimade.org
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COUPE DU MONDE EN ALGERIE
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que fait l'etat pour ces concitoyens,ils partent en conge' les ministres
Pour exiger la libération du citoyen kidnappé : Grève et rassemblement à Fréha (Tizi Ouzou)Des centaines de personnes se sont rassemblées, hier, devant le siège de l’APC de Fréha pour exiger la libération d’un commerçant kidnappé. La population d’Ath Djenad se dit déterminée à refuser le diktat des kidnappeurs.
L’enlèvement dont a fait l’objet, samedi dernier, un commerçant de Fréha, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, tient en haleine la population de la région. Les citoyens d’Ath Jennad et des localités environnantes ont manifesté hier. une mobilisation qui vise à obtenir la libération de ce jeune kidnappé, pour rappel, sur la route du village d’Azrou, commune de Fréha. Des centaines de personnes se sont rassemblées au milieu de la journée devant le siège de l’APC, où des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Halte aux kidnappings », « Libérez Lounès » et « Lounès, tu n’est pas seul » étaient accrochées sur l’enceinte de la mairie. Un imam a pris la parole à l’aide d’un mégaphone. S’adressant à la foule, il a dit : « Restez tous mobilisés pour obtenir la libération de ce jeune qui souffre d’une maladie chronique. Il faut agir de manière pacifique », tout en appelant les ravisseurs à relâcher l’otage.
Un autre citoyen, membre de la cellule de crise mise en place au lendemain de l’enlèvement, enchaîne que les citoyens doivent rester mobilisés pour entreprendre d’éventuelles actions. « Ce sont nos frères et nos enfants qui se font kidnapper ! », a-t-il martelé avant d’inviter l’assistance à se disperser dans le calme. Une grève d’une heure a également paralysé la ville de 11h à midi. Tous les commerçants ont baissé rideau en signe de soutien avec la famille de la victime. Même les établissements publics ont fermé durant la grève. Après le rassemblement, plusieurs citoyens se sont dirigés vers la maison de l’otage pour manifester leur soutien à sa famille. Un proche de la victime nous a expliqué que les ravisseurs n’ont pas encore contacté la famille et qu’aucune rançon n’a été exigée contre sa libération.
« Pour l’instant, rien n’a été demandé pas les ravisseurs », nous a-t-il dit, tout en démentant l’information faisant état de la demande de 2 milliards de centimes. Notre interlocuteur nous a aussi précisé que Lounès a été kidnappé samedi vers 22h, non loin de son domicile. Sa voiture a été retrouvée une heure après le rapt. Des jeunes du village ont poursuivi les assaillants qui ont dû abandonner le véhicule du côté d’Iflissen. Jusqu’à hier en fin d’après-midi, la victime n’avait pas encore donné signe de vie et les citoyens de la région demeurent toujours dans l’expectative. Ces derniers mois, la wilaya de Tizi Ouzou a connu un nombre important de rapts. Aucune localité n’a été épargnée. Des enlèvements ont été, entre autres, enregistrés à Maâtkas, Boghni, Aït Touddert, Ouadhias, Beni Douala, Iflissen et Aïn Zaouia.
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la filiere italienne sevit encore à annaba on le sait!!!!!!
Annaba : Découverte de 400 000 DA en faux billets
La brigade économique de la sûreté de wilaya de Annaba a ouvert, hier, une enquête au niveau du Trésor public de la wilaya après la découverte d’une somme de 400 000 DA en faux billets en coupure de 1000 DA, selon des sources policières.
Selon les premières informations en notre possession, c’est au moment d’arrêter les caisses en fin de journée de dimanche dernier que le compteur des billets, qui est doté de l’option de détecteur vérificateur, a alerté l’agent sur l’existence de ces fausses coupures. Après une profonde vérification, il a été constaté une fausse somme de 400 000 DA. Aussitôt, le directeur de wilaya du Trésor public a saisi la brigade économique qui, à son tour, a déclenché une enquête approfondie sur une éventuelle complicité parmi les agents permettant l’encaissement de cette importante somme sans la soumettre préalablement au contrôle du détecteur de faux billets.
Par M. F. G. -
Kassamen, pardon Matoub...et toi Boudiaf !
Salut à Toutes et à Tous! Je lis tous les commentaires et tous, sans exception m'enrichissent et me font "apprécier" nos immenses différences que l'on arrive pas à "remiser un moment au placard" pour écouter et essayer, au moins, de comprendre l'autre!! Je ne veux nullement philosopher, ce n'est pas mon domaine, d'ailleurs je n'en ai aucun pour être sincère... Je vogue la galère comme tout un chacun ou presque...... Personnellement, en regardant les matchs de "l'Equipe Nationale", ainsi que d'autres qui vallaient la peine, j'ai apprécier l'hymne algérien joué au premier match contre la Slovénie!! Ensuite... Et bien ce n'était pas ça!! Mais bon, là n'est pas le problème... C'était "Kassamen pour ne rien marquer.."!! L'Hymne m'a toujours donné la..."chair de poule"!! C'est bête, peut-être, mais c'est ainsi! L'image du dernier match que je retiens et celui de tous les joueurs alignés, écoutant l'Hymne et essayant de le chanter.. Pourquoi en vouloir à la majorité qui ont été sevrés à la Marseillaise, et pour cause.. Mais là où j'ai été "choquée, déçue... mieux écoeurée" c'est en regardant le "Cheikh-Coach" marmoner sans réellement en connaître un bout de ce... Kassamen!! Eh, oui... Kassamen que vous ne marquerez aucun but!! Tout de même, une satisfaction en ce qui concerne la trouble fête que je suis, la sympathique bouille de M'Bolhi!!! Eh, oui, je ne sais d'où il sort, je vous l'assure, mais sa prestance, son sang froid, sa determination, son regard sincère... (Je suis comme cela j'observe même à travers la lucarne) m'ont séduite!! A lui seul il formait (presque) l'équipe!!! Kassamen qu'ils ne marqueront pas me suis-dite, presque triste à cause de lui (M'Bolhi, bien sûr).. Je suis certaine qu'il ne m'en voudra pas... La vibration ne m'avait pas envahie comme d'ordinaire ( d'ordinaire, je parle de bien avant le Cirque de l'Egypte et tout le "Toutim".. Bien avant 1999... Bien avant.. j'ai oublié...!)... Kassamen, j'avais presque oublié qu'il avait été amputé de tout un couplet durant des années! Pour satisfaire qui finalement?? Que l'on me le rappelle, SVP? "Sommes nous une rade inconnue pour ces "lointains cousins" d'Amérique finalement?? Kassamen que plus maintenant!! Comment serions nous " une rade inconnue, un désert inconnu, lui qui a atteint tous les esprits et recouvert d'une épaisse couche de sable toutes les boutures semées et lesquelles ne pousseront plus"!?! (Merci Djaout, et repose en paix!). Comment serions nous " une rade inconnue" quand notre Hymne, bien connu et étudié, croyez moi, dont les " Témoignez, témoignez, Témoignez....!" ont été remplacés par "Imposture, Imposture, Imposture..."(Merci Mâatoub, repose en Paix toi aussi, et pardonne moi d'avoir écouté "Ton Hymne" que dernièrement, Toi qui ne pensais qu'à recouvrir l'Algérie entière d'espoirs et de fraternité...Tu ne te limitais pas à une région ni à une "éthnie", je l'ai compris!!).... Kassamen que Chicago des années 30 n'est que "pipi de chat" comparé à l'Algérie de 2010!! Vous blasphémez ou quoi?!? Oser mener l'outrecuidance jusqu'à faire le parallèle entre Al Capone et consorts avec nos... Génies du "Génocide des Âmes et des Esprits"?!? Kassamen que vous êtes pas bien de la tête!! (Je me rends compte que je "divague", mais c'est justement à cause de "Kassamen".. Ne m'en voulez pas et zappez moi si vous cela vous chante, mais c'est que ,"Kassamen", j'en ai gros sur le "coeur" et je ne sais plus à qui m'en ouvrir!!...) Je ne regardais plus le match, car nos "cousins d'Amérique" malgré leur premier but juste et refusé, séduisaient par leur jeu, leur moral de fer, leur détermination.. bref leur confiance!! Kassamen que je ne n'aurais jamais cru que les Yankees évolueraient avec tant d'aisance avec un ballon au pied alors qu'ils l'ont toujours eu entre les mains!!!.. Epoustouflant M'Bolhi!! Toujours lui!! Tranquille, serein mais bouillonnant au dedans je pense... Peut-être aurait-il voulu d'abord apprendre "Kassamen" avant de jouer??!? Pensez vous pas? Ne me suivez pas dans mes "bavardages avec moi même"..! Kassamen que j'essayerai de m'en remettre!! Qui a tué M.Boudiaf au fait?!? Bientôt le 29 Juin et Kassamen est toujours en deuil!! Qui a tué Mâatoub au fait ? On fête les anniversaires de nos morts mais on ne fête jamais nos vivants, pourquoi?!? Boudiaf, Mâatoub, Djaout, Boucebci, Sanhadri,Liabes, Alloula, les jeunes scouts, les anonymes, les.... C'est l'Imposture qui les a tués!! Cette imposture qui nous enveloppent jusqu'à aujourd'hui et que nous ne voulons point secouer, enlever ou déchirer... Kassamen que vous ne marquerez aucun but ainsi vous verrez mieux CETTE IMPOSTURE!! Enfin peut être...! Mais Kassamen que vous n'allez pas déployer l'Emblème de Kassamen pour faire plaisir à l'Imposture, rien que pour cela je dis ... One, Two, Three viva.... OBAAAMAAA!!! Kassamen, pour lequel nous devrions "rajouter un couplet pour le mériter" (Merci M.Chalabi), que c'est vrai!!! Et, Kassamen, que je suis contente que le nouveau Flic du pays se soit trompé de "pronostic"...sur le Mondial des fous, pardon de foot, bien sûr!! Merci de votre attention et "Kassamen" que je ne recommencerai plus à vous faire subir mes "calvaires" de .... Kassamen !!
Halima G.
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Que voulais-tu donc nous dire Boudiaf ?
Nacer ! Sachez que 18 ans après son lâche assassinat, l'Algérie le pleure toujours. Votre père est notre père à tous ! Il y a un an j'avais rédigé un petit hommage que je retranscris ci après: Boudiaf ! 17 ans après, nous te pleurons toujours…..en silence. Dix sept ans ! 17 ans déjà depuis cet instant maudit où une crapule embusquée aux ordres de ses maîtres, ces lâches qui écrivent l’histoire à l'encre de rivières de sang, a mis fin à ta vie, emportant, dans ce geste ignoble, tant de rêves et d’espoirs qu’en quelques mois tu as su redonner à ton peuple désabusé par des charognards aux commandes depuis 1962. Dix sept ans, et cette interrogation qui ne cesse de hanter mon esprit, depuis cette phrase inachevée «En quoi donc les pays développés nous dépassent-ils ? Ils nous dépassent d’une chose, la science, «oua el-Islam »….. » Que les balles assassines sorties d’un engin que le génie de cette science a crée et que des mains d’imbéciles ont utilisé pour couper court à ton discours. Ce paradoxe entre le génie créateur et l’imbécile destructeur est là pour mieux narguer tout le sens que tu réservais à ton message, avec cette question qui me hante chaque jour depuis ton exécution: Que voulais-tu donc nous dire Boudiaf ? Quelle suite sensée donner à ta phrase ? -Oua El-Islam bi takthir, yehdi illa etaekhir (Un islam excessif ne peut que prendre des aspects régressifs) ? -Oua El-Islam fi yadi essanafir yehdi ila erroudjouu takafir (l’Islam, entre les mains de ces Schtroumpfs, n’inspirera que refus et négation, à notre grand dam) ? -Oua El-Islam laïssa dhad El-iîlam (Mais l’Islam n’est pas contraire au savoir) ? -….. Autant de réponses naïves qui pourraient constituer le chaînon manquant au puzzle de ce message de tolérance que tu as su répandre en quelques discours dans la langue que tout le monde comprenait. Celle de nos racines ancestrales que ces illuminés aux commandes s’échinent, depuis un demi-siècle, à remplacer par un arabe nucléaire que personne ne saisit, comme pour mieux nous convaincre de l’attribut divin de leur pouvoir et perpétuer ainsi le décalage entre leur savoir et notre ignorance pour nous asservir, nous piller, et nous violer sans état d’âme, avec notre propre bénédiction, nous imposent-ils de croire. Repose en paix Boudiaf ! 17 ans après, l’Algérie te pleure en silence. Car te pleurer au grand jour nous est interdit par nos maîtres. Ils verraient là une offense à leur illégitimité congénitale. L’Algérie est orpheline depuis ce jour maudit d'un certain 29 juin 1992, mais ton message restera à jamais gravé dans la mémoire collective de ce peuple qui te chérissait tant. Nos traditions orales sauront le perpétuer et le sauvegarder jusqu’au jour où, en ton nom, nous retrouverons notre dignité perdue… ...Le jour où couleront de nouveau dans nos veines asséchées les gènes de ces "r'djels", de ces "Irgazens" qui ont libéré la terre d'Algérie, mais que des salopards ont confisqué.
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L’Algérie à l’heure des répressions
Par Chekri Rachid.
Le champ de l’expression se rétrécit davantage par l’arrivée massive de phénomènes sinistres qui engloutissent le verbe et sa teneur en vérité. Dans ce pays, il est facile d’enfreindre les lois, d’assassiner des âmes que de dénoncer la dérive même dangereuse des responsables. Cet acte reste des plus répréhensibles. Le code pénal approuvé par les députés témoigne clairement de l’intention des tenants du pouvoir d’isoler l’intellectuel, de dompter les lettrés et bâillonner la presse afin d’assurer une mort certaine de la citoyenneté.Renoncer à la lutte pour notre cause émancipatrice du joug tyrannique, est une démarche des plus pusillanimes. Le peuple, las d’être dévié par des idéologies rétrogrades, demeure interné dans une psychose inédite, en voyant tous ceux qui s’emparent indûment de son destin, dévoient abusivement sa liberté et confisquent sa légitimité, tout en assistant à ceux qui ont combiné ses propres obsèques à travers cette vulgaire façon de s’imposer pour infliger au pays le plus dangereux cataclysme de tous les temps qu’est l’obscurantisme. Les récents appels au lynchage voire à la liquidation de tous ceux qui prônent le civisme, déconseillent la gaucherie spirituelle, propagent la conscience politique ne sont en fait qu’un prélude à une barbarie aiguillonnée par le cercle du régime actuel. Cette grave disposition à agir en qualité de mandataires de ce peuple prouve que le souci de la chaise prime sur l’intérêt national. L’usage purement dogmatique des mosquées aux fins de mobiliser une partie de ce peuple contre une autre relève de la parfaite manipulation voire de la démence, à l’ère où le monde entier s’évertue à abolir la violence sous toutes ses formes. Cette stratégie à laquelle recourt monsieur le président en usant de ses vénaux propagateurs pour intimider, menacer et exécuter nos journalistes, démontre distinctement sa fausse apparence d’homme de paix, comme il prétend l’être, tout en arborant sa véritable nature fasciste.
La machine de l’usurpation continue de sévir encore sur notre terre, en menaçant même notre atavisme. L’envahissement de l’Algérie par des courants plutôt par des doctrines exterminatrices de notre empreinte héréditairement algérienne, a fait de ce pays un champ pour toute cette guerre qui ne cesse de générer une sorte d’instabilité qui profite aux mercenaires fanatiques du panarabisme. Cette nation reste la grande victime de ses institutions, une victime à laquelle on persiste à reconnaître le droit d’être réduite à une secte catéchisée par des préceptes passéistes. Les prêches religieux plutôt terroristes émanant de tous ces lieux de culte et publiquement cautionnés par le « Khalifa » de la tutelle sont sujets à être rejetés de par tous les citoyens préoccupés par le péril de ces homélies. Notre primordiale réaction est de répondre à tous ces dépassements ignominieux, pilotés par ces officiels qui sont censés représenter un Etat, à travers une action plus décisive qu’est l'épaulement et le soutien aux hommes visés dans ces sermons qui portent un message dérivatif à la religion. En contemplant l’actualité politique algérienne une sorte de pessimisme jaillit aux tréfonds de ma personne. Tous les présages d’un dérapage se manifestent sans qu’aucune réaction n’émerge pour enrayer sa marche vers notre république.
L’état du pays déjà affaibli par la morbide gestion administrative, est soumis à affronter les différentes tentatives de déstabilisation de par tous ces assoiffés du pouvoir en l’occurrence cet actuel collectif du gouvernement. Du criant style de tromperie à l’usage de la violence, ce président s’offre déjà toutes les chances de victoire au prochain scrutin avec comme moyen les basses manœuvres et les médias qui restent prohibés aux autres compétiteurs en lice, ce qui illustre clairement cette détermination à régner anticonstitutionnellement pour concrétiser les projets dévastateurs de l’Algérie. Ce auquel le peuple n’a pas assisté depuis l’indépendance du pays s’exerce aujourd’hui en toute indécence. Une gabegie exhaustive émaille le quotidien des algériens, une indignité choquante ronge la vie du citoyen. Nos politiques se plaisent dans le fait de se confiner dans une opulence criminelle ce qui a laissé dangereusement l’accès à ces charlatans pour reconvertir ce peuple en un cheptel docile au profit de la vassalité. Des rôles de complicité se jouent visiblement au profit d’un autre règne plus calamiteux : l’achat massif des voix avec les deniers publics, l’entrave de la collecte des signatures d’autres candidats, en usant des embûches d’ordre administratif. Des agissements médiévaux refont surface comme pour ensorceler tout ce peuple afin de garantir une pérennité dans le métier d’opprimer tous ceux qui portent des idées opposées à celle du régime bouteflékien. L’équipe accapareuse du pouvoir durant onze ans de pouvoir infructueux, a décidé d’incendier le pays pour un autre mandat ravageur au préjudice de notre souveraineté. La concorde nationale que vante monsieur le monarque pour affermir son obédience fondamentaliste qui consiste à tendre la main aux tueurs des innocents, n’est pas au service de tout ce peuple, le temps où la question kabyle demeure une problématique intensifiée par le dépit et le complexe du président vis à vis de cette région irréductible de l’Algérie.
L’acte d’accorder une amnistie patibulaire aux assassins de la nation, sans condescendre à écouter les revendications, pourtant pacifiques, des citoyens kabyles, ces fondateurs du nationalisme, explique clairement le caractère ségrégatif de Bouteflika. Les élections prochaines, en dépit de la fraude institutionnalisée, peindront à jamais notre combat en insignifiant si nous demeurons ainsi des otages du mutisme. Même si la « dynastie » détentrice de tous les moyens falsificateurs des vérités peut indubitablement sévir contre tout effort revendicateur de la légalité, nous devrons continuer à exhiber notre ténacité à fonder une mûre démocratie quelques-soient les brigues de nos contempteurs.
Chekri Rachid.
Enseignant-écrivain.
Akbou. -
" Retirez vos heures de notre temps et partez "
En écho à la "colère" de Mme la Sénatrice au dessus de tout soupçon, grande figure du nationalisme et de la Révolution algérienne, j'emprunte au Poète son coup de gueule. Juste un coup de gueule que l'enfant de l'indépendance que je suis, voudrait adresser en ce jour anniversaire, non pas à Mme Zohra Drif comme de bien entendu, mais seulement aux "passants parmi des paroles passagères".
Paroles de Poète :
« Vous qui passez parmi les paroles passagères portez vos noms et partez
Retirez vos heures de notre temps, partez
Extorquez ce que vous voulez du bleu du ciel et du sable de la mémoire
Prenez les photos que vous voulez, pour savoir que vous ne saurez pas comment les pierres de notre terre bâtissent le toit du ciel (…)
Vous qui passez parmi les paroles passagères comme la poussière amère, passez où vous voulez mais ne passez pas parmi nous comme les insectes volants
Nous avons à faire dans notre terre nous avons à cultiver le blé à l’abreuver de la rosée de nos corps
Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici pierres et perdrix
Alors, portez le passé, si vous le voulez au marché des antiquités et restituez le squelette à la huppe sur un plateau de porcelaine Nous avons ce qui ne vous agrée pas nous avons l’avenir et nous avons à faire dans notre pays (…)
Vous qui passez parmi les paroles passagères entassez vos illusions dans une fosse abandonnée, et partez ( …)
Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici, partez
Nous avons ce qui n’est pas à vous : une patrie qui saigne, un peuple qui saigne une patrie utile à l’oubli et au souvenir ( …)
Vous qui passez parmi les paroles passagères il est temps que vous partiez (…)
Nous avons à faire dans notre terre (…) et nous y avons le présent, le présent et l’avenir nous y avons l’ici-bas et l’au-delà
Alors, sortez de notre terre de notre terre ferme, de notre mer de notre blé, de notre sel, de notre blessure de toute chose, sortez des souvenirs de la mémoire ô vous qui passez parmi les paroles passagères »Passants Parmi des Paroles Passagères
Mahmoud Darwish
(Envoyé par Latifa B.)
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Nouveau tour de vis contre les droits de l'homme en Tunisie : Sihem Bensedrine répond à Ben Ali
Le 19 mai dernier, le Conseil des ministres tunisien adoptait un projet de loi dite des « traitres », elle vise les activistes de droits humains et assimile leur travail de plaidoyer auprès de l’Union européenne à de l’espionnage. Une campagne de calomnies contre les défenseurs des droits de l'homme a accompagné cette loi. Un appel au lynchage est lancé par les thuriféraires du régime contre notamment Sihem Bensedrine en tant que dirigeante du CNLT et de Radio Kalima. Cette lettre constitue sa réponse à la campagne de dénigrement.
Adresse au patron des services spéciaux et à son adjoint, le Ministre de la propaganda
Votre acharnement nous honoreLa nouvelle de l'adoption du projet de loi qui sanctionne l'atteinte à la sécurité économique de la Tunisie m'a transportée de joie; Des illusions m'envahirent l’espace de courts instants: enfin, l'Etat tunisien va protéger l'économie de notre pays des rapaces qui l'ont mise à sac, sapant les chances des générations futures. Enfin, les autorités se sont décidées à mettre le holà à l'utilisation abusive du pouvoir à des fins d’enrichissement illicite des potentats et de leurs proches.
Mais la campagne hystérique qui a tenu lieu d'exposé des motifs, m'a brutalement rappelée à la triste réalité. L'amendement proposé, s'est avéré destiné à réduire au silence les voix qui s'élèvent contre le pillage des biens publics et à protéger les faussaires.
Le recours à un tel genre de loi scélérate qu'on ne retrouve qu'en Corée du Nord, est en soi un aveu d'échec de votre machine de propagande qui s'essouffle. Il ne vous reste plus que vos hordes déchaînées et la calomnie, l'arme des lâches.
J'ai décidé aujourd'hui de vous infliger la vérité, plus terrible encore que vos calomnies, elle sera ma première et dernière réponse à votre imposture.Gouverner par la salissure
Hitler avançait souvent la devise «je pourrirai tout», qui résumait sa méthode pour dominer les sociétés conquises par la force. Il semble que vous l’ayez faite vôtre.
Vos services sont revenus à leur exercice favori, la salissure des dissidents. Dès le départ, vous avez dénié à tout citoyen, armé de ses seules convictions, le droit de ne pas partager vos choix et de le faire savoir. Fuyant vaillamment la confrontation des idées, vous avez donné libre cours à votre prédilection pour les procédés avilissants infligés à vos contradicteurs dont vous avez fait un mode de gouvernement.
Vous avez fait de l’atteinte à l’honneur de vos opposants par des vidéomontages, photos truquées, écrits pornographiques étalés sur vos journaux de caniveau, la marque distinctive de votre régime. Ces «œuvres d’art» inaltérables exposent votre fonds de valeurs limité à une pathologie de dépravés sexuels et révèlent tout autant une foi très ébranlée en votre propre capacité de persuasion.
Plus encore qu’un mépris pour le monde intellectuel, cela témoigne, surtout, du peu d’estime que vous vous portez. La haine que vous nourrissez pour la vie et la liberté enlaidit tout ce sur quoi votre regard se porte et vous empêche d’apprécier la beauté.
Ce besoin constant de ravaler la façade de votre régime en ruines en affichant de fausses performances, témoigne du fait que votre image réelle vous insupporte et vous êtes incapable de vous regarder dans un miroir.Vous rejetez la responsabilité de votre laideur sur tous ceux que la Tunisie compte de valeureux et qui sont la fierté de notre pays; vous déversez alors votre fange sur les Kamel Jendoubi, Khemaies Chamari, Souhayr Belhassen, Khedija cherif, Moncef Marzouki, Sana Ben Achour, Radhia Nasraoui, Naziha Rjiba, Ahmed Ounaies, Mohamed Abbou, Taoufik Ben Brik, Slim Bagga, Raouf Ayadi, Mokhtar Trifi, Hamma Hammami, Omar Mestiri et tant d’autres encore.
La valeur de ces éminentes figures de la Tunisie libre est reconnue au-delà de nos frontières et nombre d’entre eux sont portés à la tête de prestigieuses organisations internationales, comme Souhayr Benhassen, présidente de la FIDH ou Kamel Jendoubi, président du réseau Euromed que vous avez privé de passeport et l'empêchant de pleurer son père sur son tombeau. Même d’anciens hauts responsables de cet Etat que vous prétendez servir, n'ont pas été épargnés par votre obsession de tout salir.
Vous avez poussé l’impudence jusqu’à vous attaquer de façon abjecte à Om Zied, une écrivaine qui a plus de fans en Tunisie et ailleurs que toutes vos stars de la politique et du showbiz réunis. Votre lamentable description de sa prétendue «laideur» et «vieillesse» ne peut atteindre son beau sourire de Joconde, ni le charme qu’elle diffuse lorsqu’elle prend la parole; une parole vraie qui dénude votre dictature hideuse. Une parole qui va droit aux cœurs et aux esprits sans recourir au fard. Une parole vraie qui éclipse toutes celles que vous soudoyez en dilapidant les fonds publics par dizaines de millions de dinars pour maquiller votre image.
Ces pauvres hères que vous exhibez
Pourtant, il y a quelques mois, vous sembliez innover avec la mise en avant de quelques uns de nos anciens collaborateurs pitoyablement exhibés aux fins de révéler une prétendue face cachée.
Vous en aviez tant fait pour nous dénigrer et attenter à la réputation des militants de Kalima et du CNLT que vous aviez épuisé la marge de crédibilité nécessaire à toute entreprise de désinformation; Car cette tâche requiert une subtilité et un art dans le dosage du mensonge par rapport à la vérité que vous ne possédez même pas; Vous avez ainsi fait preuve de médiocrité jusque dans l'imposture; c’est pourquoi je vous invite à prendre quelques leçons chez les experts de l’ex-Union soviétique.Vous avez, en effet, habilement réussi, appuyés sur les formidables moyens qu’offre la puissance publique, à infiltrer nos cercles proches, y plaçant vos agents pour des périodes plus ou moins longues. La thèse reprenait les litanies ressassées jusqu’à la corde d’un engagement destiné à servir un enrichissement personnel, d’une quête effrénée pour la célébrité ou la soif de pouvoir.
Votre dépit se manifeste, cependant, à travers tous les actes de cette mauvaise comédie. C’est ainsi que nous sommes pris à partie, pêle-mêle, pour notre influence, nos prestations télévisuelles, nos écrits, les distinctions internationales reçues, notre aptitude à nous déplacer à l’étranger et à y séjourner et même nos sourires et une «éternelle jeunesse»!
Les «révélations», «poignantes et sincères», avaient de quoi abuser un public crédule, à la conscience émoussée, lecteur de Alhadath, Likolennas, Assarih, Echourouk, Al Moulahidh et autres torchons financés par vos services; cependant, l’écrasante majorité des Tunisiens, perspicaces et dotés de bon sens, ont vite décelé les erreurs de casting hilarantes.
Ainsi, de pauvres hères se plaignant d’avoir été «exploités et payés pour un salaire de misère» (tout en jurant la main sur le cœur ne rechercher que l’engagement militant), s’offrent des tournées de princes à l’étranger et impriment leur «littérature» à des tirages gigantesques (à compte d’auteurs n’est-ce pas?). Ces représentants d’une jeunesse aux conditions sociales difficiles, s’affichent en costume-cravate, tenue de rigueur des milieux qu’ils prétendent représenter!
A qui bénéficient les financements suspects?
Les observateurs avisés n’ont pas manqué de relever ces contradictions flagrantes qui ont fait tourner votre mayonnaise. Comment faire passer le Conseil National pour les Libertés en Tunisie, votre bête noire depuis douze ans, pour une «institution virtuelle qui n’existe pas dans la réalité» et prétendre que ses permanents y ont été soumis à des cadences de travail infernales durant huit années, souvent obligés à des heures supplémentaires?
Des diplômés maltraités et humiliés, mais affirmant avoir été souvent délégués à l’étranger pour y représenter l’institution. Des responsables absents du pays mais pouvant exercer un harcèlement constant!
On considère les organisations internationales des droits de l’homme comme «suspectes», mais on les sollicite pour faire la lumière sur le bien fondé des projets qu’elles financement. Des «militants» prétendant s’être engagés dans le CNLT et Radio kalima, mais s’offusquant d’avoir été impliqués dans leurs activités «illégales»!Les grosses ficelles dominent le scénario. Partis pour mettre en cause notre «cupidité», vous vous retrouvez à pointer «l’exagération de la réalité», sa «déformation», nos communiqués «agressifs», notre «négation des progrès accomplis» ou l'éternelle «politisation» des droits de l’homme et à stigmatiser la logique de soutien des organisations internationales et la «confrontation avec le pouvoir». Surtout, vous tenez à nous dénier tout droit de «dénoncer les questions de malversations financières».
Vos faussaires, trop sûrs de leur affaire, pensaient disposer de quelques pièces maitresses dûment maquillées et refilées à ces acteurs d’un jour, vite embrouillés dans les données: incluant une somme de 89.000$ dans un budget annuel de 30.000$, après avoir claironné précédemment que celui-ci se montait à 1 million d'euros. Il leur a échappé qu’il était peu vraisemblable d’imputer un salaire de 18.000$ sur un budget global de 30.000$, violation des normes les plus élémentaires de gestion financière.
Ils ont également imputé un financement de 57 870 USD versés par une autre «partie suspecte», le PIDC, qui n’est autre que le programme de l’UNESCO dédié aux médias pluriels. Radio Kalima a effectivement soumis un projet d’un montant de 57 870 USD à ce programme qui avait été approuvé par les experts du département communication ; en fin de parcours, il a été soumis pour approbation à un conseil formé des Etats où siège évidemment la Tunisie. Le représentant tunisien a opposé son veto à une subvention à Radio Kalima, celle-ci a été en conséquence refusée et le projet non abouti.
Vos services se sont rabattus sur des faux fabriqués à partir de données subtilisées de nos ordinateurs portables lors de la glorieuse agression menée par vos dizaines d’agents, le 3 mars 2008, au port de La Goulette. Enfin, tout cela nous laisse assez loin du million d’euros annuels.Ces manipulations peuvent toujours impressionner un public non averti, mais qui portera crédit à l’affirmation grotesque de l’association des israéliens au Groupe arabe sur l’observation des médias en période électorale? Ou à celle, loufoque, qui nous attribue le soutien de l’USAID, du MEPI ou de la NED? Nous vous défions d’apporter ne serait que l’ombre d’une preuve de tels financements.
Vous savez pertinemment que notre indépendance est inaliénable et que nous n’accepterons jamais de partenariat avec des parties qui ne partagent pas avec nous un socle de valeurs. Par contre nous nous permettons de relever que VOS associations satellitaires ont reçu et continuent de recevoir des fonds non seulement de ces organismes que vous qualifiez de «suspects», mais encore du Pentagone, c'est-à-dire de l’armée américaine depuis 2004, en pleine occupation de l’Iraq, comme l’UNFT ou BASMA, dirigée par Leila Ben Ali et qui non seulement dilapide l’argent public, mais encore construit ses luxueux locaux sur des terrains appartenant au patrimoine archéologique classé par l’UNESCO.
Nous avons nos partenaires et vous avez les vôtres
Ce qui vous insupporte, en fait, c’est que ces défenseurs aient mis en échec votre dispositif d’étranglement et d’avoir constitué une référence crédible à l’échelle nationale et internationale.
Le CNLT -dont l’existence «virtuelle» vous cause bien des tracas- a produit un contre rapport au Comité des droits de l’homme de l’ONU qui a servi de base à de sévères critiques sur les violations des droits humains en mars 2008, ainsi qu’un autre rapport de suivi en juillet 2009; Il a fait de la lutte contre la torture sa priorité; il a réalisé un documentaire sur la torture pratiquée par vos services; il a dressé une liste de tortionnaires que vous protégez; il a produit des éléments qui ont contribué à faire condamner à Strasbourg votre subordonné Khaled Ben Saïd (huit ans de prison par contumace) ; Il se trouve que nous pensons que les victimes de la torture sont plus tunisiennes que leurs bourreaux et que le devoir patriotique exige d’assurer leur protection, même si dans votre dictionnaire, cela s’appelle «trahison».
Le CNLT a également produit, en collaboration avec d’autres ONG indépendantes, un rapport d’observation des médias durant les élections d’octobre dernier qui a mis a nu votre monopole sur les medias(97,14% de l'espace alloué à votre campagne); il a dénoncé vos abus auprès des institutions régionales (Union Africaine, Union européenne) ainsi que dans les pays européens. Il travaille en étroite collaboration avec les ONG internationales (comme la FIDH, le REMDH, OMCT, RSF, AI, Frontline, IFEX…) afin de promouvoir les droits humains. Il est vrai que le tableau de vos performances qu’il présente n’est pas très attrayant et c’est ce qui vous irrite le plus et que vous appelez «atteinte à l’image du pays».
Nous vous répondons que c’est vous qui salissez l’image du pays; c’est la fraude électorale massive, dont vous êtes devenus la référence mondiale, qui fait honte à nos citoyens et sape notre image. Votre censure bâillonne les ressources intellectuelles de notre société et vos médias de propagande sont une insulte à l’intelligence des Tunisiens. Déchirer le voile opaque qui couvre les activités véreuses de vos proches contribue à l’intégrité de l’économie nationale.
Vous avez vos partenaires étrangers auxquels vous allouez une part de nos précieuses ressources en devises, soustraites aux besoins les plus pressants de nos jeunes diplômés chômeurs. Vous achetez à des tarifs prohibitifs des officines de lobbying pour farder votre image. Ces parties partagent avec vous l’objectif de maintenir notre peuple dans l’arriération et sous tutelle. Ils développent des conceptions postcoloniales prétendant que les régimes autoritaires sont les seuls qui conviennent à nos sociétés arabes qu’ils jugent indignes d’élections honnêtes, de presse libre ou de justice indépendante.
Est-ce notre jugement qui vous fait tant peur?
Nous n'avons face à votre puissance régalienne que notre autorité morale. C’est vous qui tenez en main tous les centres de décision, qui disposez sans contrôle des ressources publiques, qui accordez les marchés et les licences, signez les accords, privatisez les entreprises publiques, déclassez les terrains protégés. C'est vous qui donnez le feu vert pour que les marchandises non aurorisées entrent et sortent sans contrôle des services de douane. C’est vous qui contractez les prêts, hypothéquez nos biens et vous soumettez aux diktats des institutions financières internationales… est-ce notre jugement qui vous fait tant peur ?Depuis plus de vingt ans vous avez systématiquement détruit nos sources de revenus pour tenter, vainement, de nous faire renoncer à notre engagement. Vous en avez tiré une certitude que nous ne sommes pas faits de la même argile. En 2006, à la suite de nos écrits sur la célèbre affaire des bateaux de luxe volés en Europe -acte hautement patriotique- vous avez réagi en initiant des représailles fiscales contre nous. Un des agents chargés d’imposer ces sanctions, désorienté de ne rien trouver à se mettre sous la dent (ni maison, ni voiture, ni compte en banque…), s’était exclamé: «comment arrivez-vous à survivre?»
Oui, nous survivons depuis onze ans grâce à Dieu et à la solidarité. On ne s’est pas enrichis, car cela ne fait toujours pas partie de nos priorités. Nous n’avons rien à cacher. Nous sommes disposés à nous présenter devant un jury d’honneur pour répondre à vos accusations malhonnêtes, bien que n’ayant jamais eu aucun rapport avec l’argent public.
Vous vous êtes engagés, il y a vingt deux ans, à publier un état du patrimoine des détenteurs de responsabilités publiques. Comme vous tenez toujours parole, je vous demande de publier le vôtre et celui de vos proches, à l’heure actuelle et ce qu’il était il y a vingt deux ans.
Puisque la transparence est votre souci, auriez-vous le courage de publier les comptes du 2626, les rapports de la Cour des comptes, le rapport financier du RCD, celui de l’association de bienfaisance Besma, les conditions de cession des sociétés publiques?Je suis certaine que vous n’aurez aucun inconvénient à faire toute la lumière sur l’acquisition des propriétés nouvellement acquises par vos proches, dont la construction gigantesque de Sidi Bou Saïd, contigüe au château d’eau de la SONEDE; Vous ne rechignerez certainement pas à rendre publiques les conditions de privatisation de la société Ennakl, la cession des actions de l’Etat dans la société Nestlé Tunisie. Enfin, les conditions d'attribution de la téléphonie à Orange? Et vous n’aurez aucune gêne à montrer que vos proches s’acquittent convenablement de leurs redevances fiscales.
Loyauté à la Tunisie, pas à votre régime
La Trahison de la Tunisie que vos mercenaires de la plume reprennent comme une litanie, c’est exactement ce que nous nous vous reprochons!
Lorsque nous dénonçons les injustices sociales, le clientélisme de votre parti, la corruption, la torture, le pillage des biens publics, les passe-droits, les violations des droits des citoyens, le chantage au passeport….etc, c’est précisément parce que nous avons une toute autre idée de la République et que nous ne nous résignons pas à la voir partir en lambeaux en toute impunité.
C’est par fidélité à la Tunisie que tous ces défenseurs vous combattent ; c’est pour restaurer ses acquis et ses valeurs qu’ils exposent leur liberté, leur sécurité et leurs biens à la rapacité de votre machine policière.
Notre loyauté va à cette Tunisie que nous aimons et défendrons sans répit, pas à votre régime qui l’a prise en otage et pillée.
Enfin, sachez que votre acharnement nous honore. Votre courroux nous stimule et nous rassure sur la validité de nos choix. Vous pouvez promulguer vos lois liberticides, installer vos tribunaux d'inquisition et dresser vos potences, nous poursuivrons notre chemin avec la même sérénité et la même foi en la justesse de notre cause; quant à vos hyènes hystériques et leurs calomnies, on ne les élèvera jamais au-dessus de notre dédain.Sihem Bensedrine
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Des Camerounais nous écrivent : « Faire défiler nos soldats sur les Champs-Elysées est une insulte »
Réagissant à la décision du Président de la République Française de faire défiler les troupes des Etats Africains anciennement sous domination française, aux Champs Elysées à Paris, le 14 Juillet 2010, pour commémorer le Cinquantenaire de l’Indépendance de ces pays, des militants camerounais, dirigeants de Union des Populations du Cameroun (UPC), nous écrivent pour exprimer leur indignation.
« Le Président de la République Française sait certainement que seuls des amis peuvent commémorer ensemble, des évènements heureux. Or, jusqu’à ce que des rapports sains soient établis entre nos Peuples et la France, les Gouvernements successifs de la France et les Peuples africains, ne sont pas des amis.
Si ce qu’on appelle les « Indépendances » de 1960 de certains pays africains a été un évènement heureux pour les Gouvernements français, par contre, pour les Peuples africains, c’est dans les souffrances, la désolation, la guerre pour certains avec de nombreux assassinats de patriotes africains, que ces « Indépendances » ont été acquises de haute lutte.Les Gouvernements français n’ont jamais envisagé d’accepter positivement l’indépendance de quelque pays africain que ce soit et encoure moins, de donner celle-ci comme le prétend l’Histoire officielle. »
Ils reprennent les arguments contenus dans une récente déclaration du Comité Directeur de l’UPC qui estime que ce défilé est indécent.« A l’occasion du Cinquantenaire des « indépendances » des pays africains, faire défiler, le 14 Juillet à Paris, aux Champs Elysées, en France, des soldats africains et français, est non seulement indécent, mais aussi une insulte et une provocation intolérables à l’endroit des peuples africains. C’est une insulte intolérable à la mémoire des héros et martyrs des luttes pour cette indépendance. Le Président de la République française serait donc bien inspiré de renoncer à son projet.
Car, au Cameroun par exemple, tout le monde sait que le 1er Janvier 1960, était tout, sauf une fête pour le peuple, puisque le sang des Camerounais continuait à couler ce jour là, par la faute des armes et des soldats colonialistes français !
Les Peuples d’Afrique n’oublieront jamais les crimes commis en Afrique par les colonialistes. Mais le pardon est possible, à condition que la France reconnaisse sa responsabilité, comme l’ont fait d’autres pays européens ou d’ailleurs qui reconnaissaient avoir mal agi contre d’autres Peuples et Nations. »
Etablissant une longue liste de ces crimes, les militants camerounais citent :
- Les massacres de Douala au Cameroun en Septembre 1945
- Les massacres de Sétif en Algérie en Mai 1945
- Les massacres de Madagascar en Mars - Avril 1947 (80 000 morts)
- L’exil du roi Mohamed V du Maroc
- La répression en Tunisie contre le Néo Destour de Bourguiba
- Les massacres de Dimbokro en Côte d’Ivoire (un Sénateur assassiné et plusieurs morts et arrestations (29 Janvier 1950).
- Le sabotage de l’indépendance de la Guinée Conakry en Septembre 1958
- La guerre (désormais reconnue) d’indépendance en Algérie (1954 – 1962)
- La guerre (niée) d’indépendance du Cameroun (1955 – 1971)
• Les coups d’Etat commandités
- L’assassinat ciblé de leaders nationalistes et indépendantistes :
• En Centrafrique : Abbé Barthélémy BOGANDA, alors Premier Ministre dans un bizarre accident d’avion (29 Mars 1959)
• Côte d’Ivoire : Suicide surprenant de E. BOKA, ancien Président de la Cour Suprême (5 Avril 1964)
• Au Cameroun : Ruben UM NYOBE : 13 Septembre 1958
Félix Roland MOUMIE : 3 Novembre 1960
• Etc.
Cette liste de crimes du colonialisme français en Afrique, n’est pas exhaustive, peu s’en faut.
En dehors de ces crimes de sang, il en existe bien d’autres. Ainsi :
- Les économies africaines, en tous cas au Sud du Sahara, sont victimes de la voracité du Gouvernement français et des Sociétés françaises. Qui en Afrique ignore les noms de ELF, BOLLORE ou de BOUYGUES ? Pour ne citer que ces trois. Qui a inventé le Parti Unique, soi-disant pour mieux cimenter l’Unité nationale et hâter le développement ? Or, l’objectif de ce parti unique a été de museler l’opinion publique africaine et d’étouffer toute velléité de revendications pour un système démocratique susceptible de démasquer la confiscation par les colonialistes français de ces « indépendances ». Pendant qu’on imposait le Parti Unique dans nos pays, en France même, on trouvait normal, l’existence de plusieurs partis. Pendant qu’on critiquait les élections gagnées ailleurs à 99 %, on les soutenait en Afrique « francophone » à 99,99 %. »
Les militants camerounais sont sans nuances : « Pour que l’heure du calumet de la paix réelle avec l’Afrique sonne, cela dépend du Gouvernement français.
Pas un soldat africain, le 14 Juillet aux Champs Elysées à Paris ! Car autrement, ce serait une fois encore trahir l’Afrique ! Sur ce problème, c’est la position de l’UPC au service du Peuple camerounais. »
Une proposition pour conclure :
« Si les pays africains anciennement sous domination française, éprouvent un quelconque besoin de faire défiler ensemble leurs troupes pour commémorer le Cinquantenaire des « Indépendances », alors l’Union des Populations du Cameroun (UPC), propose que ce défilé ait lieu à ADDIS ABEBA, capitale de l’Ethiopie et siège actuel de l’Union Africaine ou une quelconque capitale africaine choisie d’un commun accord par les pays concernés. Le jour de ce défilé pourrait être le jour de la création de l’Union Africaine (U.A.) ou le 25 Mai (African Liberation Day). »Signé :
David EKAMBI DIBONGUE Sébastien NGANSOP et Charles BAKEMHE
Président de la VIe Session Secrétaires de la VIe SessionDocteur Samuel MACK-KIT MOUKOKO PRISO Martin TCHUANYO
Président de l’UPC Secrétaire Général de l’UPC Vice Président de l’UP -
La France et le météorologue-caméléon Belkhadem
Pour connaître la dernière roublardise à la mode, suivez Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti du FLN et représentant personnel de Bouteflika. Esprit versatile et mensonger, à la fois Tartuffe et Machiavel, il est spécieux aux bonnes heures de la diplomatie rampante, sournois aux grands moments de la diplomatie mensongère et, cela va de soi, doucereux aux temps de la diplomatie fourbe, bref le faux-jeton parfait pour la politique chafouine de son mentor Bouteflika dont il est, incontestablement, le vrai porte-voix.
Belkhadem peut tout dire et son contraire, la main sur le coeur, l'autre tenant un chapelet, le tout en invoquant Dieu et le prophète.
Tout dépend de la tactique de Bouteflika.
La France n'a pas encore invité le président algérien ? Sarkozy tourne le dos à Bouteflika ? Alors Belkhadem s'en va-en guerre, exige «des excuses et des réparations pour les crimes barbares et génocidaires commis durant 132 ans par le colonialisme en Algérie», lors du 9e Congrès du FLN...Puis sort l'artillerie lourde : un projet de loi est déposé par le député FLN Moussa Abdi en date du 13 janvier 2010 sur le bureau de l'APN. Les initiateurs de ce texte de loi demandent la création de tribunaux spéciaux pour juger les responsables de crimes coloniaux ou de les poursuivre devant les tribunaux internationaux. Les formations qui adhèrent à cette initiative demandent en outre à la France de présenter ses excuses pour la période coloniale et d'indemniser le peuple algérien.
Sarkozy n'ayant pas saisi le message, Abdelaziz Belkhadem hausse le ton quelques jours plus tard et attaque frontalement le président français : « L’Algérie ne se considère pas concernée par l’Union pour la Méditerranée (UPM), si ceux qui l’ont lancé souhaitent la normalisation des relations avec l’occupant sioniste », La proposition de notre député suivra son cours »
Belkhadem s'en prend au ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner qui avait supputé que « l'exécutif algérien n'a aucunement pris position sur la proposition de loi formulée par le député FLN et son inscription à l'ordre du jour n'est donc pas certaine ». Réponse de Belkhadem à Kouchner : « L'Algérie est souveraine dans la prise de décision. La proposition de loi formulée par notre élu et soutenue par plusieurs autres formations suivra son cours comme toutes les propositions formulées de par le passé. Elle atterrira une fois acceptée par le bureau de l'APN sur la table de l'Exécutif, et ce, avant son adoption par le Parlement »
Puis, stupeur, Sarkozy invite Bouteflika à Nice, et laisse entrevoir la possibilité d'un tête à tête.
Fini, la proposition de loi criminalisant le colonialisme ! Enterrée.
Que dit Belkhadem ? " Il n’y a pas de crise dans les relations algéro-françaises".
Le sort réservé au projet de loi sur la criminalisation du colonialisme ? Belkhadem affirme ne rien savoir sur le sujet tout en estimant que le gouvernement a certainement ses raisons de la geler. " Un texte de loi aussi sensible nécessite beaucoup de temps pour le mûrir"
Tiens, tiens...
Les propos de Belkhadem font réagir la fondation du 8 mai 1945 qui les qualifie de «déconcertants». La fondation estime que cette sortie du premier responsable du parti historique «nous pousse, encore une fois, à méditer sur le sort de cette pauvre nation». Pour le président de cette fondation, Kheiredine Boukherissa, dire qu’il n’y a pas de crise entre l’Algérie et la France est d’abord «faire montre de cécité politique de la part du vieux parti et ensuite une façon de remettre en cause un ensemble de revendications aussi légitimes qu’incontournables dans le rétablissement et la mise à niveau des relations entre les deux pays».
S’adressant directement au numéro un du parti FLN, la fondation écrit : «Figurez-vous, M. Belkhadem, que cette France que vous ménagez, considère encore l’Algérie comme une annexion et le slogan gaullien de dunkerque à Tamanrasset demeure encore effectif avec seulement des méthodes qui ont changé alors que les objectifs demeurent inchangés».
Voilà une Fondation qui n'a rien compris à la politique du morceau de savon et de la serpillère.L.M.
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Sommes-nous réellement indépendants?
48 ANS APRÈS
Sommes-nous réellement indépendants?
L'Expression, 05 Juillet 2010
«La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent» Albert Camus.
5 juillet 1962, Jules Roy en parle élégamment: «Ce fut une fête énorme, tonitruante, formidable, déchirante, d’un autre monde. Des hauts de la ville jusqu’à la mer, les youyous vrillaient le ciel. C’était la nouvelle lune.» 5 juillet 2010. Notre indépendance a atteint l’âge de raison. Mais l’Algérie peine toujours à se redéployer dans un environnement mondial de plus en plus hostile. Est-ce parce qu’elle n’abrite pas en son sein les compétences à même de la faire sortir de l’ornière? Est-ce qu’elle n’a pas les ressources qui lui permettraient de financer son développement? Non! Comment alors expliquer cette panne dans l’action qui fait que nous sommes encore à chercher un projet de société et à vivre au quotidien gaspillant une rente imméritée qui hypothèque lentement mais sûrement l’avenir de nos enfants, leur laissant ce faisant, une terre inculte, ouverte à tout vent où rien de «construit» par l’intelligence de l’homme ne lui donnera une singularité.
Comment et pourquoi la Révolution a embrasé l’Algérie? Deux faits résument l’état de délabrement physique et psychique de la société algérienne disloquée par 130 ans de racisme. Faut-il évoquer, comme le rapporte le Journal de la Révolution El Moudjahid, ces officiers bourgeois qui se faisaient transporter à dos d’homme par des «portefaix professionnels» à un bal du duc d’Orléans, et portant l’inscription infamante «Arabe soumis» que, par ordre de Bugeaud, des Algériens étaient tenus d’afficher sur leurs vêtements. A bien des égards, vu le combat titanesque de ces pionniers qui ont fait démarrer l’Algérie à l’Indépendance, nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants.
On le sait. Avec un rituel de métronome, chaque année nous réchauffons péniblement une symbolique à laquelle les jeunes qui, sans être éduqués dans le culte de la patrie, ont au fond d’eux-mêmes le «feu sacré». Dans une contribution remarquable, le journal La Tribune avait donné la parole aux jeunes des différentes régions du pays et leurs aveux sans concession sur ce que c’est le drapeau, l’indépendance qui sont pour nous des leçons de vérité. Ecoutons-les «(...) Les récentes sorties victorieuses de l’équipe nationale de football ont enflammé la jeunesse algérienne et ravivé des espoirs enfouis et réprimés au fin fond de toute une jeunesse désoeuvrée et en mal de repères». Selon notre interlocuteur, plus d’une dizaine de jeunes harraga, en grande partie de Mostaganem, qui avaient préparé leur traversée depuis des mois, ont rebroussé chemin pour fêter la victoire de l’EN avec leurs frères et amis. «Ils avaient emporté une radio et ont suivi le déroulement du match. Certains avaient peur de rentrer, mais tout le monde avait fini par décider de vivre ces instants magiques dans les rues de la ville. Ils ont défilé toute la nuit jusqu’au petit matin. Ils sont repartis le lendemain. Je ne sais pas s’ils sont arrivés ou pas», notera notre interlocuteur. (1)
En quête d’un projet de société
L’Algérie actuelle fait les choses à moitié avec l’ancienne puissance coloniale. Nous n’avons pas été constants dans notre démarche. Il est important d’une façon ou d’un autre, d’apurer ce contentieux qui dure depuis plus 178 ans. Les traumatismes subis par l’Algérie sont spécifiques et notre errance actuelle, entretenue aussi bien à l’intérieur que de l’autre côté, plonge ses racines dans le cataclysme qui eut lieu un matin de juillet 1830. Un certain général de Bourmont prenait en otage l’Algérie et donnait le «la» à la mise en coupe réglée d’un pays par la décimation de sa population. Mais ce serait une erreur de croire que l’ex-pouvoir colonial reconnaitra sa faute, il faut en tirer les conséquences, toutes les conséquences en ne comptant que sur nous-mêmes, en connaissant nos intérêts, en nous battant en dehors de toute nostalgie. Le monde a changé et les partis actuels seraient utiles en incitant les Algériens à travailler, s’instruire, bref être une nouvelle Révolution, celle de l’intelligence.
A l’Indépendance, nous étions tout feu, tout flamme et nous tirions notre légitimité internationale de l’aura de la glorieuse Révolution de Novembre. La flamme de la Révolution s’est refroidie en rites sans conviction pour donner l’illusion de la continuité. L’Algérie de 2010, qu’est-ce que c’est? Un pays qui se cherche, qui n’a pas divorcé avec ses démons du régionalisme, du népotisme? qui peine à se déployer, qui prend du retard, qui vit sur une rente immorale car elle n’est pas celle de l’effort, de la sueur, de la créativité? C’est tout cela en même temps! «La lutte pour l’indépendance, disait Aimé Césaire, c’est l’épopée de l’indépendance acquise, c’est la tragédie.» Le pays s’enfonce inexorablement dans une espèce de farniente trompeur tant que le baril couvre notre gabegie-. Après, ce sera le chaos.
Quand on dit que nous avons 800 laboratoires de recherche, qu’avons-nous créé de pérenne? Est-ce que l’Université est en phase avec le développement? Le pays s’apprête à dépenser 286 milliards de dollars dans l’installation d’infrastructures, de logements, quelle est la contribution de l’Université? Non, elle est tenue soigneusement à l’écart! On fait sans elle! En 2014, nous serons au même point! Certes, nous aurons un réseau d’autoroutes, qui nous permettra de gaspiller l’énergie puisqu’elle est gratuite, on peut même l’importer pour des centaines de millions de dollars pour satisfaire les exigences du citoyen.. On construira encore 1 million de logements pour satisfaire la demande sociale d’une population dont la démographie est incontrôlée. Véritable tonneau des Danaïdes qui fera que l’on ne pourra jamais satisfaire une demande débridée. Nous aurons de nouveaux barrages qui nous permettront encore de gaspiller un certain temps car l’eau est gratuite (1 m3 d’eau = 6 DA, 1,5 litre d’eau minérale = 25 DA, c’est-à-dire l’équivalent de 4 m3 d’eau potable!!) On achètera encore des voitures invendues et invendables en Europe car elles dépassent 130 g de CO2 par km, ici on ne prend pas en compte ce critère l’essentiel est que 3 milliards de dollars de pétrole et de gaz sont dépensés d’une façon irrationnelle. On achètera encore des fours, frigidaires...les plus énergivores car l’électricité est gratuite pour le moment. Jusqu’à quand?
Dans la division du «travail» du pouvoir actuel elle a pour rôle de gardienner pendant un certain temps les jeunes, peu importe ce qu’ils apprennent, il n’y a pas de travail pour l’immense majorité d’entre eux. On nous dit que le taux de réussite au Bac serait autour de 66%. Que représente ce chiffre? Une élévation réelle du niveau ou un abaissement inexorable des critères universels sanctionnant la fin du cycle secondaire? C’est assurément la déliquescence de l’acte pédagogique avec, fait nouveau, l’obligation de valider l’année quel que soit le nombre de jours d’enseignement, avec des «artifices» qui n’ont rien de scientifique. C’est aussi un grand malheur que les baccalauréats des filières scientifiques (mathématiques et technique), qui structurent l’intelligence de l’élève, aient pratiquement disparu au profit d’un baccalauréat des lettres hypertrophié et d’un Bac sciences fourre-tout. L’avenir de l’Algérie est largement compromis; nous ne formons pas en qualité les scientifiques et les technologues de demain. Quant au ministère de la Formation professionnelle, on à peine à comprendre sa logique. Il eut été hautement profitable dans le cadre du premier plan de former des cohortes de jeunes au contact des Chinois et Japonais de l’autoroute, des Chinois des Turcs qui s’occupent du logement, des Français qui s’occupent des barrages...Voire négocier la mise en place de centres de formation professionnelle in situ au lieu de vouloir faire à tout prix les enseignements du supérieur.
J’avais dit dans un article précédent où j’analysais le phénomène du «Mondial» que l’Ecole en Algérie, ne fait plus rêver! Ce n’est plus un ascenseur social. D’autres niches beaucoup plus juteuses sont explorées. Quand un entraîneur de foot reçoit d’après les publications internationales du Mondial 250.000 euros pour sa participation au Mondial, quand il dit on est payé à un million de DA/mois, Quand des joueurs, pour la plupart vivant en France, reçoivent en une fois l’équivalent de 8 carrières d’un professeur d’université, il ne faut pas s’étonner que les parents d’élèves ne cherchent plus la meilleure école pour leurs enfants, mais le meilleur club pour l’entraînement de ces joueurs en herbe. Non! l’Algérie ce n’est pas cela! L’Algérie des Larbi Ben M’hidi, des Didouche Mourad, des Krim Belkacem des Mohamed Boudiaf et de tant d’autres anonymes qui ont donné leur vie pour que nous soyons indépendants, ce n’est pas cela. Cela ne doit pas être cela!
Où est l’Algérie de Benboulaïd?
Que reste-t-il de ce feu sacré qui animait l’Algérie au sortir de l’Indépendance? Articuler le social et le national au lieu de les opposer, c’est redonner au peuple un nouveau projet de la force et de la puissance de la Révolution. Peut-être qu’il faille une nouvelle révolution de l’intelligence où chacun se reconnaît, un espace qui fédère tous ceux qui ont des choses à dire et des choses à faire avec l’assentiment du plus grand nombre en ne comptant pas sur la rente, qui a fait de nous des paresseux et qui, à tort ou à raison, cristallise les rancoeurs de tous ces jeunes sans qui il n’y aurait pas d’Algérie. Il faut en définitive faire émerger de nouvelles légitimités basées sur le savoir, bien dans leurs identités, pétries de leur histoire et fascinées par le futur.
Pour Lahouari Addi tout se ramène en définitive à la formation des hommes Ecoutons-le: «Le combat pour une université digne de ce nom, productrice de savoirs, animée par des enseignants-chercheurs respectés, est un combat qui engage l’avenir. Vous luttez pour que les compétences restent au pays, parce que, dans l’ère de la mondialisation, payer un professeur 400 euros par mois, c’est inciter l’élite intellectuelle à quitter le pays. L’enseignant universitaire est devenu, en quelques années, un employé paupérisé, alors qu’ailleurs, aux USA, en Europe, au Japon, il est une autorité sociale. En Algérie, c’est à peine un petit fonctionnaire luttant pour survivre dans une société où il n’est plus un modèle pour les jeunes, dans une société où l’échelle des valeurs a été bouleversée. Si l’Université est dans la léthargie, cela voudrait dire que la société civile n’en est pas une...»(2) Cela me rappelle une petite histoire. Deux professeurs algériens décident dans les années 80, lors d’une soutenance de thèse à Tlemcen, de visiter l’université d’Oujda distante d’une cinquantaine de km. Après avoir fait longuement la chaîne et traversé le no mans land après la frontière algérienne, il font la chaîne du côté marocain, pas longtemps.
Un policier vérifie rapidement les passeports des Algériens et prend ceux des deux professeurs algériens, il revient quelques minutes plus tard, et conduit les deux professeurs dans le bureau du lieutenant qui les reçoit avec bienveillance et chaleur, les fait asseoir, leur offre le thé et va jusqu’à leur donner ses coordonnées personnelles au cas où ils auraient besoin de lui. L’un des collègues lui posa la question: «Pourquoi ce traitement de faveur?» Joignant le geste des deux mains sur sa tête, le lieutenant dit «Notre roi nous a dit de mettre nos professeurs au- dessus de nos têtes»...C’est peut-être là une expérience à considérer. Les universitaires marocains travaillent dans un environnement propice à l’ouverture internationale, ils invitent même pour de longs séjours des sommités étrangères.
Ce que nous ne pouvons pas faire chez nous du fait de contraintes de tout ordre.
Que faut-il faire pour que l’Algérie puisse véritablement décoller? Tout se joue dans le temps qui nous sépare d’une génération. Dans 20 ans, si nous ne faisons rien pour ce pays, il n’existera plus en tant qu’Etat indépendant, il sera définitivement satellisé autour d’un Etat puissant et qu’on se le dise, ce n’est plus le nombre qui fait la force d’une nation mais l’intelligence et le pouvoir scientifique. Ne pouvons-nous pas redonner à ce peuple la fierté autrement que par des démonstrations - comme celles lors de la victoire en football - certes belles mais sans lendemain? Ces motifs de fierté font appel au travail, à la sueur, à la patience. En un mot, il faut réhabiliter l’effort autrement que par la distribution de la rente par un ministère qui contribue à la cohésion sociale par le ciment des subventions, et autre filet social au lieu de contribuer à la mise en place d’un environnement propice à la création de richesses.
Où en sommes-nous en ce 48e anniversaire? Il y a un réel problème pour les gouvernants qui, chaque année, s’éloignent un peu plus de la symbolique ô combien unificatrice -si on sait y faire- de l’indépendance.
C’est un fait, nous avons des difficultés à être nous-mêmes et à réveiller la flamme du patriotisme que chacun, à des degrés divers, rêve de voir réanimer pour montrer que tout n’est pas perdu, qu’il est possible encore de tracer un destin pour ce pays. Ce peuple n’a pas besoin du m’as-tu-vu pour croire. Il nous faut chaque fois réinventer le sens de l’Indépendance nationale.
Le nouveau langage n’est plus celui des armes mais celui de la technologie du Web2.0, des nanotechnologies, du génome, de la lutte contre le réchauffement climatique et des nouvelles sources d’énergie du futur.
Il nous faut aussi une stratégie multidimensionnelle concernant l’avenir dans le domaine de l’énergie, de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de l’eau Chacun sait que les infrastructures publiques et les équipements collectifs programmés dans les deux plans quinquennaux n’ont pas eu et n’auront pas d’impact (3).
Notre pays doit retrouver le chemin de la sérénité. Il doit libérer les énergies en réhabilitant les valeurs du travail, de l’effort et du mérite. Il n’y a pas d’autre issue.
Imaginons que les 10 millions de jeunes du système éducatif dans son ensemble ont un cap et se mobilisent eux-mêmes autour d’une utopie, celle de la création de richesses. L’Algérie n’aura plus à supplier, elle sera véritablement une nation prospère de sa richesse culturelle scientifique et technologique. Pour cela, seul le parler-vrai permettra à l’Algérie de renouer avec ce nationalisme qui, contrairement à ce que pensent les nihilistes, n’est pas passé de mode, c’est un puissant stimulant et qui peut se décliner avec les outils du XXIe siècle.
1. Mohamed Ouanezar Oran: Le patriotisme des jeunes réhabilité par les victoires de l’EN - La Tribune 05-07-2009
2. Lahouari Addi: La représentation du
1er Novembre 54.
http://www.batnainfo.com/?p=539
3. Chems Eddine Chitour: L’Expression du 9 juillet 2009
Pr Chems Eddine CHITOUR -
no moment
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blad mickey ,republique banane ou kiwi
Abdelaziz Bouteflika tranche la question des congés des membres du gouvernement. Et comme l’an dernier, il autorise quinze jours de repos pour tous les ministres.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Le président a ordonné que tout le monde parte en même temps en congé et non pas par vagues comme ce fut le cas jusqu’en 2008», nous révèle ainsi une source bien informée, laquelle source précise que la période du congé fixée par Bouteflika est du 24 juillet au 8 août prochains. «Le 24 juillet, tous les membres du gouvernement, y compris le Premier ministre, partiront en congé. Ce faisant, les affaires courantes seront assurées par le secrétaire général de chaque ministère sous la coupe du chef de cabinet de Ahmed Ouyahia, M. Saïbi.» Ceci étant, les consignes sont strictes : «Le président a ordonné que chacun des ministres envoie au préalable un numéro de téléphone où il pourrait être joint à tout moment, au niveau de la présidence de la République». Si, traditionnellement, les membres du gouvernement sont mis en congé durant le mois d’août, ce léger décalage vers la fin juillet s’explique, bien sûr, par la «proximité» du mois de Ramadan de cette année. «Ce n’est qu’après la rentrée des ministres, le 8 août prochain, que le président pourrait, lui, s’offrir quelques jours de congé. Car tout de suite après, il reprendra avec la traditionnelle audition des ministres». Mais le fait de mettre le pays sans gouvernement quinze jours durant est-il vraiment un choix opportun ? «La période choisie est vraiment creuse. D’ailleurs, même le Parlement sera en vacances durant la même période. Et sauf événement majeur inattendu, cette période de l’année est la mieux indiquée pour permettre aux membres du gouvernement de partir en congé. Comme tout le monde», nous explique notre source.
K. A. -
pousse avec eux, taba3 m'3ahoum
Zones d’ombre ou écrans de fumée ?
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frAlors que l’on pensait l’enquête définitivement bouclée, nouveau rebondissement dans l’affaire de l’assassinat d’Ali Tounsi. La justice va auditionner deux témoins-clés.
Smith et Wesson
Il se confirme donc la présence de zones d’ombre dans l’affaire dite de «l’assassinat de Tounsi». Etrange tout de même, comme la plupart des affaires dites en Algérie sont entourées de zones d’ombre. Il y a eu des zones d’ombre dans l’assassinat de Mohamed Boudiaf. Il y a eu des zones d’ombre dans l’affaire Khalifa. Il y a eu des zones d’ombre dans l’affaire Sonatrach. A croire qu’il s’agit d’une fatalité. Dès qu’une affaire est mise au jour, elle est immédiatement couplée à une zone d’ombre. Comment expliquer ce phénomène plutôt bizarre des zones d’ombre démultipliées en Algérie ? Plusieurs théories s’affrontent. Dans l’ombre, bien sûr. Il y a les spécialistes en foresterie et végétaux. Eux expliquent que malgré les feux de forêt qui ravagent chaque été nos périmètres boisés, il reste suffisamment d’arbres au jour d’aujourd’hui pour produire assez de zones d’ombre, et cela même si les affaires qui vont de pair se multiplient plus vite que les ombres. D’autres spécialistes de la botanique ont une approche légèrement différente. Eux sont plutôt alarmistes. Ils attirent l’attention détournée des dirigeants de ce pays sur l’absence d’une réelle politique de taille des arbres. Rien ou presque n’est fait dans ce domaine, entraînant de fait l’accroissement des zones d’ombre sous l’effet de l’allongement des branches et de la densification des feuillages. Ils proposent à cet effet de vastes campagnes de taille du parc forestier national. Une telle campagne, expliquent les spécialistes, en plus de diminuer les zones d’ombre, participerait de manière efficace à rajeunir nos arbres, à les régénérer. D’autant plus, ajoutent-ils dans la foulée, que le produit de ces tailles géantes sera brûlé en écobuage, un procédé qui permet, par la cendre produite, de nourrir le sol, d’enrichir le terreau et de favoriser la fertilisation de notre sous-sol. Seulement voilà, face à ces doctes experts, il y a d’autres spécialistes moins enthousiastes quant à l’option combinée Taille-Ecobuage. Et ces derniers ont un argument massue : si la taille des arbres et l'écobuage qui lui succède contribuent effectivement à diminuer les zones d’ombre dans notre pays, ils ont un effet secondaire, collatéral bien fâcheux. Eh oui ! C’est connu ! L’écobuage à grande échelle augmente les zones de fumée. Cruel dilemme, reconnaissez-le avec moi ! En voulant en finir avec les zones d’ombre qui planent un peu partout autour de nous, nous produirions alors quantité de zones de fumée. Mais alors, qu’est-ce qui serait préférable pour nous ? Les zones d’ombre ou les écrans de fumée ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
no moment algeria
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« Le pouvoir algérien a trahi la révolution »
Karim Tabbou à Bouira : « Le pouvoir algérien a trahi la révolution »Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, était présent hier au théâtre communal de Bouira pour célébrer le 48e anniversaire de l’indépendance du pays.La célébration de cette date historique a été faite selon la tradition chère au vieux parti de l’opposition, le FFS. « C’est vrai que le 5 juillet est la date de l’indépendance du pays et aussi de la fête de la jeunesse. Mais faut-il se poser le question suivante : combien y a-t-il de jeunes qui veulent fuir le pays, 48 ans après l’indépendance ? », a tonné M. Tabbou devant les cadres, les militants et les sympathisants qui ont pris part au congrès fédéral du parti. Evoquant les promesses qui ont été faites au peuple algérien depuis 1962 à nos jours, M. Tabbou a tenu à souligner que durant toutes ces longues années, le peuple n’a bénéficié de rien ni sur le plan social ni sur le plan politique. « Le pouvoir algérien a trahi la révolution », a-t-il dénoncé.Ainsi, de l’avis de Karim Tabbou, le problème que vit actuellement l’Algérie est profond. « On nous produit le mensonge au quotidien », a-t-il dit, en fustigeant le discours officiel que tiennent les acteurs de la scène politique nationale. Dans son analyse de la situation, le responsable du FFS n’a pas hésité à dresser le sombre tableau habituel. En parlant du rapport dirigeant-dirigé, M. Tabbou a estimé qu’il est fondé sur l’adversité : « Nous sommes dans un pays où l’Etat a fini par devenir l’adversaire de la population. Il s’organise contre le peuple. » La situation sécuritaire du pays n’a pas échappé à l’analyse du premier secrétaire du FFS : « Après avoir promis aux Algériens la sécurité, 19 ans après, c’est le chef de la sécurité lui-même qui se fait tuer dans son bureau ! » Pour en finir avec cette situation, M. Tabbou a appelé à ce que « le combat soit mené par tous. Que ce soit le médecin, l’enseignant, le syndicaliste ou le citoyen ». Il a reconnu, toutefois, que l’exercice de la politique en Algérie est la chose la plus dite.
Karim Tabbou à Bouira : « Le pouvoir algérien a trahi la révolution »Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, était présent hier au théâtre communal de Bouira pour célébrer le 48e anniversaire de l’indépendance du pays.
La célébration de cette date historique a été faite selon la tradition chère au vieux parti de l’opposition, le FFS. « C’est vrai que le 5 juillet est la date de l’indépendance du pays et aussi de la fête de la jeunesse. Mais faut-il se poser le question suivante : combien y a-t-il de jeunes qui veulent fuir le pays, 48 ans après l’indépendance ? », a tonné M. Tabbou devant les cadres, les militants et les sympathisants qui ont pris part au congrès fédéral du parti. Evoquant les promesses qui ont été faites au peuple algérien depuis 1962 à nos jours, M. Tabbou a tenu à souligner que durant toutes ces longues années, le peuple n’a bénéficié de rien ni sur le plan social ni sur le plan politique. « Le pouvoir algérien a trahi la révolution », a-t-il dénoncé.Ainsi, de l’avis de Karim Tabbou, le problème que vit actuellement l’Algérie est profond. « On nous produit le mensonge au quotidien », a-t-il dit, en fustigeant le discours officiel que tiennent les acteurs de la scène politique nationale. Dans son analyse de la situation, le responsable du FFS n’a pas hésité à dresser le sombre tableau habituel. En parlant du rapport dirigeant-dirigé, M. Tabbou a estimé qu’il est fondé sur l’adversité : « Nous sommes dans un pays où l’Etat a fini par devenir l’adversaire de la population. Il s’organise contre le peuple. » La situation sécuritaire du pays n’a pas échappé à l’analyse du premier secrétaire du FFS : « Après avoir promis aux Algériens la sécurité, 19 ans après, c’est le chef de la sécurité lui-même qui se fait tuer dans son bureau ! » Pour en finir avec cette situation, M. Tabbou a appelé à ce que « le combat soit mené par tous. Que ce soit le médecin, l’enseignant, le syndicaliste ou le citoyen ». Il a reconnu, toutefois, que l’exercice de la politique en Algérie est la chose la plus dite.