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  • la débilité des gouvernants algeriens

    Un gouvernement défaillant en panne de bonne gouvernance

     
     
     
    Ouyahia-Bouteflika, un tandem en panne de bonne gouvernance

    De ce qui nous parvient des différentes wilayas du pays, force est de constater l’inertie gouvernementale comme le montre d’ailleurs le peu d'efficacité de la dépense publique, des dépenses sans compter (aucun bilan physico-financier n’ayant été réalisé à ce jour).

    Le gouvernement dépense selon les organismes internationaux deux fois plus en référence à des pays similaires pour avoir deux fois moins de résultats Cette défaillance au niveau central, montre l’urgence d'une réorganisation des différentes fonctions de l’Etat allant vers une décentralisation réelle et non une déconcentration. La centralisation bureaucratique des décisions avec une organisation jacobine a montré ses limites. Le cri de désespoir de certains walis démontre clairement que les autorités locales ayant peu de moyens et surtout ne leur laissant peu d’initiatives étant contraintes pour toute action de se référer à l’autorité centrale. La défaillance est au niveau de ces dizaines de milliers d’associations rentières vivant grâce au budget de l’Etat, instrumentalisées lors d’élections  et non grâce à la cotisation de leurs adhérents. La défaillance est également au niveau des élus notamment les députés et sénateurs beaucoup plus préoccupés, comme bon nombre de ministres à leurs réélections espérant  être élus grâce  à la tète de listes  et aux quotas.

    Il n’existe pas de planification stratégique, l’exécutif  vivant au rythme du cours des hydrocarbures. La rente  toujours la rente, la dépense monétaire toujours la dépense monétaire sans se préoccuper des couts et des impacts économiques et sociaux face à l’implacable mondialisation où toute nation qui n’avance  pas recule. Face à l’impasse du au blocage systémique, nous assistons à des replâtrages et à des promesses. Contrairement aux affirmations de certains responsables algériens, les réformes, selon l’avis unanime des experts internationaux, sont en panne, le taux de croissance, le taux de chômage, le taux d’inflation sont biaisés par les hydrocarbures démentant cette affirmation en date du 12 février 2012 comme cette affirmation récente que les recettes fiscales ordinaires représenteraient 50% alors qu’en réalité un calcul triangulaire  donne moins de 25% idem pour l’apport des segments des entreprises rentrant dans le cadre des valeurs internationales. Et si face à cette catastrophe naturelle, l’Algérie n’avait pas d’hydrocarbures sachant que 50 millions d’Algériens dans 25/30 ans vivront sans hydrocarbures ? Aussi en ces instants pénibles, je tiens à rendre un grand hommage  à l’armé nationale populaire (ANP), la gendarmerie nationale, la sureté nationale (DGSN) sans oublier les éléments de la protections civile pour leur plein engagement pour désenclaver les zones déshéritées et apporter aux populations démunis un peu de chaleur. Sans leurs interventions l’Algérie aurait vécu un drame national.

    Professeur Abderrahmane Mebtoul

  • Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux

     

     

    Par  
      

     
     
    Benbouzid, ministre de l'Education nationale.

    Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein

     

    Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.   

    Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.

    Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à  Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.

    La classe moyenne de notre jeunesse

    Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.

    Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"

    Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.

    C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.

    Kharoubi l’effaceur 

    C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.       

    Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.        

    Un scientifique abrutisseur

    Les "" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"  

    Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"

    Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.  

    L’idéologie du départ sans retour

    Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.   

    Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.  

    Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent  sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée. 

    Nadir Bacha

  • Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux

     

     

    Par  
      

     
     
    Benbouzid, ministre de l'Education nationale.

    Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein

     

    Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.   

    Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.

    Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à  Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.

    La classe moyenne de notre jeunesse

    Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.

    Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"

    Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.

    C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.

    Kharoubi l’effaceur 

    C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.       

    Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.        

    Un scientifique abrutisseur

    Les "" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"  

    Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"

    Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.  

    L’idéologie du départ sans retour

    Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.   

    Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.  

    Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent  sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée. 

    Nadir Bacha

  • Une leçon grecque pour l’Algérie ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    L’Europe n’en finit pas d’éteindre l’incendie grec qui reprend aussitôt. Soulager la Grèce ne semble pas suffire à résorber sa tendance à la récession.
    La menace pèse sur l’Europe entière. Pour un non-économiste, la crise paraît avoir toujours été d’une évidente inéluctabilité : les déficits budgétaires cumulés se traduisent par un endettement croissant et mènent nécessairement à un état d’insolvabilité. Ce sont ensuite les prêteurs qui décident du moment et du montant limites. Des prêteurs qu’on a parfois sauvés de la faillite quelques mois plus tôt !
    Tous les pays sont donc susceptibles d’abuser de déficits jusqu’à la crise. Peut-être moins les États-Unis qui, dans une certaine mesure, peuvent se prêter à eux-mêmes, par réserve fédérale interposée.
    Si donc le danger est universel, y a-t-il une leçon grecque pour l’Algérie ? Question à ne pas poser aux économistes, puisque c’est leur science qui a conduit les Islandais, les Irlandais, le Grecs et déjà les Portugais, les Espagnols et les Italiens au bord du gouffre. 
    Dans le cas de l’Algérie, il n’est pas possible d’envisager, à moyen terme, une crise d’endettement. Notre pays s’autorise pourtant de remarquables niveaux de déficits budgétaires. En jouant sur le prix de référence du pétrole et le prix réel, il assure le financement du déficit par le différentiel de recette des hydrocarbures. Il emprunte au Fonds de réserve ; il se prête à lui-même. Ou plutôt, il se donne, à fonds perdu. Ce qui revient à n’avoir pas de budget, cet instrument ne servant pas à maîtriser les dépenses ! Ces dernières années, l’Algérie dépense, en fait sans compter ! 
    L’Algérie a toujours misé sur une compression des dépenses de salaires et des dépenses sociales pour s’astreindre à une maîtrise de son budget. Depuis peu, les choses ont changé. D’abord encouragé par une hausse soutenue des recettes pétrolières, le pouvoir a entamé une opération de réévaluation des rémunérations des cadres de l’État et des corps constitués, probablement pour s’assurer d’une adhésion politique des personnels des institutions qui concourent à asseoir son autorité. Ensuite, il procéda à des effacements de dettes à finalité électorale. Enfin, le contexte contestataire l’obligea à de successives augmentations de salaires et à des décisions de subventions de produits alimentaires. Le tout a fait faire des bonds annuels à un budget de plus en plus dépendant de ressources à terme aléatoires. 
    Pour autant, ce n’est pas la dette qui risque de poser problème au pays dans l’avenir proche. Mais ce sera comme si. Car, en cas de baisse du prix du baril — du fait du ralentissement de la croissance mondiale — dans une économie qui, au lieu de s’orienter vers l’après-pétrole, régresse vers le tout-pétrole (et gaz), le financement du budget risque de poser problème. Et, puisque dans ce cas de figure, le pétrole n’assure plus la solvabilité qu’il assurait jusque-là, le pays ne pourra même pas emprunter.
    C’est sans base économique extra-pétrolière qu’il faudra affronter un éventuel après-pétrole même passager. Les effets des restrictions budgétaires seront alors désastreux.
    La différence avec la Grèce, c’est que les dirigeants qui l’ont menée à l’impasse y sont restés pour partager l’épreuve de la crise avec leurs concitoyens.

  • no moment

    20120223.jpg

  • Ali Yahia Abdenour : Le boycott est un rempart contre la dictature.

     

    images (1).jpgLe pouvoir judiciaire est inconditionnellement soumis au pouvoir exécutif

    El Watan  le 22.02.12 |

     

    Passé la surprise du moment où le président de la République a annoncé qu’il confiait le contrôle des prochaines élections législatives à la justice, le temps est venu de réfléchir et de se demander si les magistrats sont capables de rendre une justice indépendante.

    Le premier élément de réflexion est simple comme une évidence : la justice est-elle libre ? Posée depuis longtemps, mais jamais résolue, la question simple, mais vitale se pose : la justice est-elle, peut-elle être, sera-t-elle un jour une institution libre et indépendante, dans un pays où la président de la République détient tous les pouvoirs ?

    Une justice indépendante, mais qui la veut ?Pourquoi le serait-elle quand les institutions ne le veulent pas, quand le pouvoir exécutif ne le veut pas. Il y a un certain cynisme des dirigeants, particulièrement ceux du ministère de la Justice, qui dénoncent la dépendance de la justice, quand ils s’appliquent à l’organiser. Ce corps judiciaire est soumis à la contradiction entre l’indépendance qui lui est théoriquement conférée par la Constitution, et la peur qui le domine. Il ne peut combiner deux logiques aussi contradictoires, sa dépendance et son indépendance. Il ne cherche pas à affirmer son indépendance, mais au contraire, à s’abriter derrière des décisions prises en dehors de lui.

    Comment peut-il assumer sa mission de gardien des libertés individuelles, en étant sous la coupe du pouvoir exécutif. Le juge ne peut agir selon la loi, ni selon sa conscience, car il n’a aucune garantie concernant sa situation professionnelle, s’il n’est pas aux ordres. Le pouvoir qui menotte le juge parce qu’il le nomme, le mute et le sanctionne, à une lourde responsabilité dans le discrédit qui entoure la justice. Il est facile de brocarder une justice aux ordres, ou une justice couchée, de reprocher aux juges de rendre des services qui sont la démission de la justice et entachent son honneur plutôt que des arrêts.

    C’est par leur impartialité et leur pondération tant à l’égard des puissants que des sujets, que les magistrats s’attirent le respect que doit inspirer la fonction judiciaire. D’où soufflerait un vent nouveau pour imposer l’indépendance de la justice, du pouvoir médiatique, de la presse, qui défende la démocratie, la liberté, les droits de l’homme, mais où se rétrécit sans cesse le champ de la compétence et du courage. Il n’est pas tolérable que la critique devienne politique, exercée à l’encontre de tel ou tel magistrat ou telle ou telle juridiction, mais à l’institution judiciaire tout entière qui se trouve affaiblie, déconsidérée, et doit retrouver sa cohérence, son équilibre et sa dignité. Ce faisant, je défends la dignité du juge, sa fonction qui implique les plus profondes qualités intellectuelles et humaines et sa liberté qui est fondamentale, parce qu’elle contribue à défendre les autres libertés. Je revendique le droit d’appeler les choses par leur nom.

    On ne peut donner à la justice de quitus pour le passé, de blanc-seing, pour le présent, et de chèque en blanc pour l’avenir. Les juges ont des opinions, mais il est de leur métier et il en va de leur honneur, de n’exercer leur fonction qu’en considération de la loi et de leur conscience. La force reste à la loi, mais la réalité prouve que la loi reste à la force : «A la force de la loi, on a substitué la loi de la force.» La justice a perdu sa crédibilité aux yeux des justiciables, ses usagers privilégiés. Elle est accusée d’être la botte du pouvoir exécutif à son service. Elle s’incline toujours devant la raison d’Etat, alors que le seul Etat dont elle doit rendre compter, le seul qui mérite d’être respecté, c’est l’Etat de droit. La raison d’Etat est toujours invoquée pour infléchir le cours de la justice qui ne demeure pas source à son message, alors que son rôle est de démontrer que pour elle, l’Etat, c’est l’Etat de droit.

    Le scandale n’est pas qu’il existe la raison d’Etat, mais que par son intermédiaire se réalise la transgression des lois, et sont couvertes des actions qui n’en relèvent pas. C’est une raison pour donner aux Algériens un Etat de droit (qu’ils n’ont jamais connu).Dans les affaires de justice, le droit doit triompher de la politique, et la morale de la raison d’Etat.

    La justice est à deux vitesses, n’est pas égal pour tous

    Elle est au service du pouvoir politique. Les dirigeants échappent à la loi, car il y a deux poids et deux mesures dans la procédure judiciaire, selon que l’on soit un protégé du pouvoir, ou un simple sujet. La justice n’égratigne personne d’important. Elle protège les «copains et les coquins» du pouvoir, surtout ceux qui sont haut placés. La presse peut dévoiler et dénoncer le scandale de la corruption, mais un secret impénétrable protège indéfiniment les clans du pouvoir. La corruption au sommet de l’Etat est telle, que le système politique tout entier mérite le nom de «kleptocratie». Les preuves de corruption existent, mais l’impunité est le privilège des privilégiés. Le pouvoir et la corruption font bon ménage.

    Le cas d’empêchement du président de la République

    L’empêchement du président de la République ne peut être constaté que par le Conseil constitutionnel, saisi par le gouvernement. Que peut-il se passer si le chef de l’Etat, n’étant plus en mesure d’exercer ses fonctions, refuse, puisqu’il est le seul chef de l’Exécutif de par la révision de la Constitution, la saisine du Conseil constitutionnel ?

    La personnalisation du pouvoir rend intouchable, celui qui l’exerce. Quand le système politique aboutit à un pouvoir centralisé, maître de tout, assujettissant l’Etat et la société, il n’existe pas de droit contre lui, qui est pourtant le moyen de se protéger contre lui, de lui résister. La justice comme la police est un instrument du pouvoir politique, et les magistrats obéissent à ses injonctions. Le ministre de l’Intérieur parle beaucoup plus d’ordre que de justice, comme si l’injustice n’était pas la première cause du désordre.

    Le Conseil constitutionnel ne s’est jamais demandé si les nombreuses décisions du ministre de l’Intérieur actuel et surtout de son prédécesseur, relèvent du domaine législatif ou du domaine réglementaire, de la compétence du Parlement ou de celle du gouvernement. Aucune norme juridique de niveau inférieur, que ce soit la loi, une ordonnance, ou un décret, ne peut restreindre la validité ou obscurcir le sens de la Constitution. Le ministre de l’Intérieur viole la Constitution par de simples arrêtés. Il est au-dessus des lois, a tous les droits, a atteint le seuil psychologique de l’intolérable. Les droits proclamés n’ont pas trouvé leur réalisation effective, du fait qu’il annule dans le concret, ce qui est accordé par la Constitution.

    Le Conseil de l’ordre des avocats a, sous le couvert de la profession d’avocat, exercé un comportement qui constitue une violence grave et caractérisée des obligations de son serment, qui l’obligent à exercer la défense avec dignité, conscience et indépendance. L’histoire l’a souvent montré, c’est la responsabilité du pouvoir qui est engagée, et la justice qui est mise en cause, lorsqu’un avocat ne peut exercer pleinement et sans risque sa profession. Le droit de grève, moyen d’expression pour ceux qui n’en ont pas d’autre, pierre angulaire de la démocratie, est malmené par les mains inexpertes des juges. Juger est un métier qui nécessite compétence et expérience.

    Nous assistons à une répression contre toute activité syndicale, avec le concours de la justice qui se charge de donner une forme légale à la répression. Les forces de l’ordre se transforment en ordre de la force. C’est une perversion que de vouloir assimiler l’action syndicale à un délit de droit commun. La question sociale doit être réglée sur trois fronts pour mettre fin à l’incertitude et à l’angoisse des masses populaires : l’emploi, le pouvoir d’achat et la protection sociale. Abdelaziz Bouteflika n’est pas le président de tous les Algériens, mais seulement celui des puissants et des riches qu’il utilise pour dominer les travailleurs, les femmes, les couches moyennes de la société, et les jeunes qui se détournent de la politique. Il est le gestionnaire de l’injustice. Peut-il y avoir une justice juste, égale pour tous, dans une société inégalitaire ? Cela n’améliore pas son image, ne rehausse ni son prestige ni son audience.

    Les magistrats ne peuvent pas contrôler en toute liberté les prochaines élections législatives

    Le pouvoir juridique n’a pas la légitimité et la crédibilité que l’élection confère au pouvoir exécutif ou législatif, par application du principe démocratique, qui veut que tout pouvoir est fondé sur la délégation du souverain, le peuple. Il ne peut s’imposer que par son indépendance par rapport au pouvoir exécutif, et par la compétence et l’honnêteté des juges. En Algérie, il n’y a pas séparation, mais confusion des pouvoirs. Il n’y a pas de pouvoir judiciaire, mais une simple autorité sous tutelle du pouvoir exécutif, qui sert d’alibi à la politique. L’institution judiciaire confisquée par le pouvoir exécutif n’est que son ombre, son bras séculier, au même titre que la police. Elle sera utilisée à des fins politiques durant les prochaines élections législatives. La Constitution a fait du président de la République un arbitre à contre-courant de sa fonction, le gérant de l’indépendance de la justice et de cette mission elle lui enjoint un conseil supérieur de la magistrature, dont le vice-président est le garde des sceaux, hiérarchiquement le patron des parquets, et à ce titre, il a le droit et le devoir de donner des instructions générales ou particulières aux procureurs. A l’approche des élections législatives, il y a certitude que le ministre de la Justice, qui intervient dans les affaires de justice au moment qu’il veut et autant qu’il veut, utilisera ses prérogatives pour contrôler les élections dans l’intérêt du pouvoir exécutif, dont il est membre.

    Les magistrats, dont certains s’engagent dans la politique au point de compromettre leur neutralité et leur impartialité, sont plus prêts à la soumission et au zèle que ne sont les fonctionnaires dont la carrière dépend finalement moins du pouvoir politique, que celle des juges. Voilà comment l’administration et la justice cuisineront les élections. Le président de la République veut transformer les élections législatives en plébiscite pour confirmer l’ordre établi, parce qu’il ne peut pas convoquer par ordonnance tous les Algériens aux urnes. La dictature est le seul régime pour qui la légitimité ne réside pas dans la volonté du peuple librement exprimée. Rappeler aux Algériens par SMS que : «Voter est un acte citoyen», ne les concerne pas, parce qu’ils ne sont que des sujets. Cela relève de la manipulation policière et de l’infantilisme politique. Le colonialisme a soutenu et appliqué le principe qu’on peut être national, sans être citoyen, mais seulement sujet. Le pouvoir a suivi cette voie. Le climat politique, qui règne dans le pays, n’est pas propice à l’organisation d’élections normales. Il ne suffit pas de proclamer le vote libre, il faut que sa mise en œuvre soit effective et sa violation sanctionnée.

    Le premier problème des élections législatives est la participation au vote ou le boycott. Les Algériens votent, et quand ils ne votent pas, on vote pour eux, mais rien ne change parce que les décisions sont déjà prises dans le secret des dirigeants qui savent qu’ils ne peuvent gagner sans truquer, sans trafiquer les élections. La fraude électorale, bien intégrée dans les mœurs du pouvoir, est au rendez-vous de toutes les élections. Le viol du suffrage universel est un critère du pouvoir totalitaire. Il n’ y aura pas de campagne électorale adulte et responsable. Les partis politiques nouvellement créés qui n’ont pas d’enracinement populaire, et des personnalités qui postulent à l’onction du suffrage universel, par application du principe de base emprunté à Shakespeare : «Quand l’argent précède, toutes les portes sont ouvertes», voilà ce qui fera le lit de l’abstention. Le retour des islamistes est prévu par la politique de l’accordéon qui fera baisser les sièges de la coalition des partis au gouvernement, pour les accorder aux partis islamistes.

    Le pouvoir ne tolère rien qui puisse lui faire équilibre contre-poids, et surtout contre-pouvoir. Le boycott est un acte de méfiance, un repart contre la dictature, considéré comme responsable de la dérive dans tous les domaines. Les Algériens désertent les urnes parce qu’ils souffrent d’un pouvoir totalitaire qui s’est substitué au peuple et domine le corps social. C’est du peuple que vient le pouvoir, c’est dans le peuple que réside la souveraineté, la légitimité, la légalité. L’appel au boycott, venu des profondeurs de la nation, est entendu par le peuple. L’élection se caractérise par un haut niveau d’abstention, la percée électorale islamiste.

    Le président de la République n’a pas résisté à la tentation si fréquente dans l’histoire nationale, d’assujettir la justice, de la transformer en enjeu politique, alors qu’il faut définir une vision politique de la justice, et non une justice politique. Il a mis en place une dictature, alors que le peuple réclame une réelle démocratie que lui donnerait le véritable pouvoir. Lorsqu’un seul pilote dispose sans partage de tous les pouvoirs, et que le peuple doute qu’il puisse les tenir solidement en main jusqu’au bout, il entraîne la faiblesse et la fragilité du système politique tout entier.

    Au crépuscule de son règne, le Président, qui n’a pas desserré l’étau qui opprime le peuple, doit se rendre compte que la vision de l’homme providentiel est tout le contraire de la démocratie où le peuple est censé s’acheminer vers la maîtrise de son destin, qui est de construire une alternative et pas seulement une alternance. Il ne dispose pas aux yeux du peuple de qualités de vision, de stratégie et de sérénité, nécessaires, pour mener à bon port de vraies réformes. L’actualité politique réclame de l’action, à laquelle les Algériens et les Algériennes doivent participer. Pour préparer l’avenir, fait de démocratie, de justice et de liberté, qui n’est jamais donné et qu’il faut construire, il faut maîtriser le présent. Ce dont le peuple a besoin, c’est de responsables qui, loin de dissocier des objectifs, agissent en hommes et en femmes de pensée, et pensent en femmes et hommes d’action. Le cerveau et le cœur de la lutte contre la dictature sont la démocratie qui n’est pas seulement une référence, mais une pratique quotidienne. Clémenceau citant Desmosthène nous montre la voie à suivre : «On ne subit pas le salut, on le fait, on le forge de ses mains.» Le système politique qui veut maintenir le statu quo n’a pas su conquérir l’esprit et le cœur des Algériens. Il doit partir. Il y a un moment où, coûte que coûte, il faut dénoncer à haute et intelligible voix les excès commis. Il fallait le dire. C’est fait. Alger, le 21 février 2012 Ali

    Yahia Abdennour

     
     
  • no moment

    Dilem du 21 Février 2012

  • Ali Haroun ne devrait pas être l’hôte d’une commémoration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie



    Algeria-Watch, 20 février 2012

    Les 10 et 11 mars 2012 plusieurs organisations d’Algériens de France, souvent proches du pouvoir algérien, organisent à Nîmes un colloque autour du rôle de la Fédération de France du FLN dans la guerre de libération. Cette rencontre s’insère dans les nombreuses manifestations prévues en France à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

    On ne peut évidemment que se féliciter du nombre de débats, rencontres, expositions et colloques organisés, de livres édités, de films réalisés, durant toute l’année 2012 en France, afin de marquer ce moment historique en particulier pour l’Algérie qui s’est libérée du joug colonial de 132 ans à l’issue d’une guerre d’indépendance particulièrement meurtrière. D’autant plus que c’est aussi l’occasion pour les Français de revisiter leur passé et d’en tirer des leçons pour le présent et l’avenir, notamment en matière de politique d’intégration.

    lire la suite:http://www.algeria-watch.de/fr/aw/ali_haroun_commemoration.htm

  • no moment

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  • Pasqualgérie, microcosme de Françalgérie ou une de ses métastases.

     

    In Hoggar.org

    Que cache et que motive l’arrestation du Dr Mourad Dhina par la police française à l’aéroport de Paris Orly le 16 janvier 2012, et son maintien en détention jusqu’à sa prochaine comparution le 21 mars prochain ? Quels sont les dessous de cette affaire qui reste cyniquement opaque. De prime abord, personne de sensé ne croit au ridicule motif judiciaire justifiant la demande d’extradition des autorités algériennes, pour soutien présumé au terrorisme en Suisse où il réside légalement depuis prés d’un quart de siècle sans pour autant être le moindre du monde inquiété par les autorités suisses, qui devraient pourtant être concernées bien plus que la France. D’un autre côté, ce même pouvoir militaire algérien, auteur de cette demande d’extradition, ne se gène outre mesure de traiter directement même avec des chefs de l’action armée (terroristes aux yeux même de ce pouvoir) à l’image d’un Madani Mezrag (AIS) ou d’un Abdelhak Layada ou d’un Hassan Hattab (GIA) et bien d’autres, tant que ces « terroristes » revenus à la raison, contribuent à asseoir son maintien au pouvoir, seule constante concrète et bien réelle admise par ce pouvoir, et à même de déterminer qui est terroriste et qui est patriote !

    De multiples explications sont avancées pour tenter de comprendre un tant soit peu ce qui a motivé cette arrestation par les autorités françaises, parmi les explications les plus pertinentes, les échéances électorales qui pointent à l’horizon, aussi bien en France qu’en Algérie, qui sans aucun doute ont largement contribué à cette arrestation, en poussant la majorité présidentielle en France à user de son poids de persuasion, envers la justice de l’hexagone pour maintenir Dr Dhina en détention, sur demande des généraux algériens, de nouveaux confrontés d’une part aux élections législatives de mai prochain menacées d’un boycott massif qui porterait un coup terrible au pouvoir du DRS, du fait entre autres de l’activité de l’opposition effective pour le changement radical et non violent, que mène les mouvements politiques tels que le FCN et Rachad, dont Dr Dhina est l’un de ses fondateurs, et l’un de ses responsables les plus dynamiques, et d’autre part le besoin financier qui se fait pressant pour le parti de la majorité à la présidence en France, justement qui pour compenser le tarissement de la générosité des caisses libyennes qui ne sont désormais plus disponibles comme elles l’ont été du temps du dictateur Kadhafi qui avait planté sa tente à quelques pas de l’Elysée, il y a si peu, pourraient être tenté de satisfaire les attentes des généraux, en retour d’une largesse en reconnaissance de dette ; entre partenaires, l’entraide s’impose, c’est dans la nature même des choses !

    lire la suite:http://lequotidienalgerie.org/2012/02/20/pasqualgerie-microcosme-de-francalgerie-ou-une-de-ses-metastases/

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  • Elections : panique au sommet, les citoyens harcelés

     

    KalimaDZ le 20 février 2012

    Alors que l’élection législative approche, la panique, gagne le régime. En acceptant pour la première fois des observateurs européens, pour faire bonne figure, le régime algérien, s’est mis dans le piège. Habitué aux observateurs arabes et africains, qui n’ont jamais rien vu, le régime algérien, sait qu’avec la présence des observateurs européens, sa capacité de fraude est très réduite, notamment, en terme de participation. En effet, des observations sur quelques dizaines de bureaux de vote ciblés et représentatif, permettent d’établir avec précision la participation générale. Habituellement, l’opération de vote est organisée seulement pour les caméras de télévisions et le ministre de l’intérieur annonce les chiffres qu’il veut, sans aucun risque d’être contredit. Personne, dans le pays n’avait la possibilité de produire de son coté, d’autres chiffres, ni même, d’autres évaluations. La présence des observateurs change la donne, au moins pour cette donnée. Et c’est cette donnée qui donne des sueurs froides au régime. Confronté à un très large mouvement de défiance, ajouté aux chiffres réels de participation lors du scrutin de 2007 ( autour de 18%), que le régime connait, mais également et surtout, à la monté de la contestation et de la volonté de boycott de la population, le régime craint une abstention massive, qui dépasserait les 80%.

    Le boycott comme arme de négociation

    Suite aux intempéries qui ont, de manières flagrantes, mise en évidence, les négligences des autorités, laissant les populations seules face au froid, sans moyen de se chauffer, notamment le gaz butane, mais aussi, abandonnant ostensiblement, des centaines de villages, coupés du monde, isolés par la neige, sans électricité et sans les produits de bases nécessaires à la survie. Pendant cette période, alors qu’une partie du pays vivait le calvaire, le chef de l’état, de toute évidence déconnecté des réalités, est apparu à la télévision, pour demander aux citoyens d’aller voter, sans dire un seul mot, sur leurs conditions de vie. Le lendemain, le quotidien El Watan, titrera en UNE, à juste titre, « Le mépris ». Dans les jours qui ont suivit, des rassemblements de citoyens en colère, exigeants des mesures immédiates ont eu lieu en plusieurs endroits. Dans certaines manifestations, les citoyens ont brulé leurs cartes d’électeurs sur la place publique, et à d’autres endroits, les slogans appelant au boycott des élections se sont multipliés.

    D’autres, utilisent la menace de l’abstention, comme une arme de négociation. Ainsi, les citoyens rassemblés le 19 février à Bouira, qui réclament qu’on leur rendent leurs fusils, confisqués dans les années 90, laissent entendre clairement que s’il ne récupéraient pas leurs « biens », ils ne coteraient pas.

    La participation n’excèdera pas les 15%

    Selon des sources sures, les nombreux rapports des services de sécurités qui quadrillent la population, confirment cette tendance et tous prévoient un maximum de 15% de participation, en l’état des choses.

    Pris de panique, le régime harcèle les citoyens pour les convaincre de voter, en envahissant leurs téléphones de SMS avec ce message : « Voter est un acte citoyen ». Les 30 millions d’algériens, propriétaires d’une puce reçoivent, au minimum, une fois tous les deux jours, les « invitations insistantes » du ministère de l’intérieur. Depuis 48h, cette campagne va plus loin. A chaque fois qu’un abonné, c’est valable pour tous les opérateurs, tente de connaître son solde sur son téléphone, il reçoit, avant le solde qu’il recherche, le message du ministère de l’intérieur, le pressant d’aller voter.

    Dans certaines communes, les citoyens les plus nécessiteux, notamment ceux qui attendent un logement social, sont sommés de présenter leurs cartes d’électeurs avant d’obtenir leurs documents. Allant plus loin, un magistrat, ancien membre du conseil constitutionnel, a menacé, en direct à la télévision nationale, les citoyens qui n’iraient pas voter, reconnaissables, selon lui, à l’absence de marque d’encre sur leurs doigts. La vidéo de l’intervention de ce magistrat menaçant, a fait le tour des réseaux sociaux, sur internet.

    Le régime aux abois

    En plus du harcèlement par SMS, des contraintes administratives, le régime a sorti tout ce qu’il compte comme « aboyeurs » pour appeler au vote. Le chef de l’état, Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’exprimait, directement ou indirectement, que rarement ( une à deux fois par an et quelques fois pas du tout), ne cesse de délivrer des messages appelant à un vote « historique ». Dans sa foulée, les chefs de « partis politiques » instrumentalisés par le régime multiplient les sorties. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, grand fraudeur devant l’éternel ( son parti, le RND, a remporté les élections législatives de 1997, quelques semaines seulement après sa création, lors d’une fraude mémorable, que tout le peuple algérien connait) jure même, que le choix du peuple sera respecté. Même la ministre de la culture, Khalida Toumi, une « laïque », récupérée par le régime, s’est transformée pour l’occasion en mufti. Elle a osé, dans une de ses déclarations appelant à la participation, assimiler, l’acte de voter, à une obligation religieuse. D’autres dirigeants de partis politiques, inféodés au régimes tentent également de « rabattre » les citoyens, soit par des discours qui ne trompent personnes, soit par des promesses financières.

    Pour le régime algérien, l’heure est grave. Ayant tout fait, pour faire croire, à l’intérieur comme à l’opinion internationale, que « la révolution » avait déjà eut lieu en Algérie, ou à défaut, de sérieuses réformes, le régime sait parfaitement, qu’une forte abstention, reviendrais à dire, que la révolution « est à venir ». Panique et sueurs froides !!!

    Yahia Bounouar

  • Génocide Algerien

  • Réponse aux terroristes de la plume et autres islamophobes et mercenaires au service des généraux putschistes au pouvoir à Alger

     


    Abdelkader DEHBI

    A la lecture de la pétition diffamatoire contre le Dr Mourad Dhina, une pétition au relents éradicateurs nauséeux, que vient de lancer en ce 19 Février 2012, le quotidien « Le Soir d’Algérie », proche des généraux putschistes et de leur officine de la police politique du DRS, on ne peut s’empêcher de penser que cette pétition n’est rien d’autre au fond, qu’une méprisable tirade de plus contre la Vérité et la Justice à verser dans le cloaque insondable des infamies qui déshonorent depuis si longtemps déjà, cette frange ultra minoritaire – Dieu merci – de faux intellectuels, de faux démocrates, mais d’authentiques mercenaires du mensonge et de la désinformation, de l’imposture et de la manipulation, au service d’un pouvoir illégitime, et criminel, corrupteur et corrompu, tout autant que de ses complices éradicateurs islamophobes, qui ont plongé le pays pendant toute une décennie, dans l’une des pires tragédies humaines de son histoire.

    Une tragédie qui a qui se prolonge aujourd’hui, sous les auspices d’une véritable entreprise de démolition du pays, à travers les pillages et les détournements par milliards de dollars à qui mieux-mieux, du patrimoine national et des richesses du pays, souvent avec la complicité de réseaux étrangers et autres enseignes bancaires, par les deux clans partenaires du pouvoir en place : le clan des généraux putschistes et leur bras armé du DRS d’une part et le clan des Bouteflika et de leur clientèle d’autre part.

    Il est clair en effet, que l’arrestation du Dr Mourad Dhina par les autorités françaises est une « arrestation politique » diligentée par le gouvernement français à la demande du régime illégitime d’Alger, pour faire pièce aux poursuites en Suisse, pour faits de crimes de guerre, commis en Algérie dans les années 1990 contre le général Khaled Nezzar, chef de la junte des généraux criminels et tortionnaires qui ont perpétré le Coup d’Etat militaire du 11 Janvier 1992 et annulé les élections législatives du 26 Décembre 1991, bafouant impunément ainsi, le choix souverain du Peuple algérien qui venait alors, d’accorder une large victoire au Front Islamique du Salut.

    Sauf que le régime aujourd’hui en place à Alger, ne pourra jamais faire oublier à l’opinion publique nationale et internationale, qu’il est né d’un putsch militaire criminel, couvert par une certaine tutelle bienveillante et complice de la France, qui s’explique aisément par le fait que tous les généraux putschistes sont issus des rangs de l’ex armée coloniale.

    Car, même après deux décennies de pouvoir illégitime, la junte des généraux putschistes n’a toujours pas réussi à faire illusion, ni avec la façade civile des Bouteflika et autres complices faussaires, opportunistes et corrompus, ni avec la mascarade de la loi scélérate dite de la « réconciliation nationale » (sic) qui a abouti dans les faits, à amnistier des criminels de guerre, dont les crimes, dûment documentés, sont Imprescriptibles.

    Et çà ne sera certainement pas une poignée d’affabulateurs et d’aventuriers islamophobes éradicateurs qui vont impressionner une Justice qui, dans le cas de la France comme dans le cas de la Suisse, est tout de même tout ce qu’il y a d’éloigné des prévarications et des arbitraires de la « Justice algérienne » : celle des forfaitures criardes comme, entre autres, dans les affaires de l’assassinat du Président Boudiaf non encore élucidé, dans celle des gros détournements de la Société BRC ou encore, de l’interminable affaire de la banqueroute frauduleuse de Khalifa Bank. Et à ce dernier propos, puisqu’ils parlent de syndicalistes dans la pétition, on est presque étonné de ne pas voir la signature du patron de l’UGTA, qui continue d’ »assumer » en toute impunité, les plus de 4 milliards de dinars de fonds sociaux détournés avec de faux procès-verbaux de « délibérations » qu’il a signés de sa main ?

    Ces terroristes de la plume – du « Soir d’Algérie » ou d’autres chiffons aussi crasses – auraient-ils oublié que ce sont leurs maîtres, les généraux putschistes issus des rangs de l’ex armée coloniale, aujourd’hui au pouvoir à Alger, qui ont mis le pays à feu et à sang pour terroriser le peuple et briser en lui toute résistance, au lendemain-même de leur forfaiture du Coup d’Etat du 11 Janvier 1992 ?

    Ces terroristes à la pige, feindraient-ils d’ignorer la répression féroce et barbare qui s’est abattue près de dix années durant, sur tous ceux qui étaient jugés « islamistes » à l’aune d’on-ne-sait-quels-critères autres que ceux qui étaient en cours à l’époque du code de l’indigénat ? Ceci, au nom d’une lutte anti terroriste, souvent instrumentalisée – comme ce fut le cas avec la création des sinistres GIA et autres milices – cyniquement exploitée comme un criminel alibi, sous le régime d’un Etat d’Urgence qui n’a été levé que depuis quelques mois. Une répression qui s’est déclenchée dès le lendemain du putsch et qui s’est soldée par des milliers d’arrestations arbitraires, des milliers de cas de torture, y compris dans les camps de concentration instaurés dans le grand Sud, des milliers d’exécutions extra judiciaires et de disparitions forcées; et jusqu’aux crimes de masse faisant des centaines de victimes civiles innocentes, dans les banlieues populaires suspectées de sympathies islamiste. Le tout, constituant des cas de crimes de guerre dûment et internationalement documentés contre le régime des généraux et non contre le Dr Mourad Dhina et les centaines d’autres opposants intellectuels au régime, comme le prétendent les signataires imposteurs de cette pétition.

    Ces terroristes en col blanc qui se la jouent aujourd’hui aux vierges « démocrasses » et pudibondes, se sont-ils autrement indignés devant les tractations mafieuses entre le DRS et leurs marionnettes comme les Abdelhak Layada, les Hassan Hattab ou autres Madani Mezrag, ce dernier ayant publiquement reconnu dans un document télévisé qu’il avait achevé de ses propres mains un gendarme avec une fourche ?

    Ces usurpateurs enfin, de la profession de  » journaliste » ont-ils seulement conscience du ridicule de leurs grossières accusations contre le Dr Mourad Dhina quand ils écrivent : «  »Le terroriste Dhina Mourad aurait pu bénéficier des mesures de clémence légales décidées par les autorités algériennes, s’il n’avait pas du sang de centaines de victimes sur les mains, sans oublier les cargaisons d’armes et de munitions qu’il a fait parvenir au groupe terroriste sanguinaire GIA (Groupe islamique armé). Sachant que ce dernier a commis des massacres collectifs de milliers de citoyens algériens, de tout âge, de sexe et de région… »" ?

    Qui va donc les croire, hormis quelque ci-devant « ministricule » en quête d’un éventuel strapontin à l’issue du grand carnaval électoral de Mai prochain, dont les « quotas » sont actuellement en cours de rudes négociations entre le pouvoir illégitime en place et quasiment lui-même, à travers les partis godillots, FLN en tête ?

    Non, décidément, tout un monde sépare ces pseudo journalistes déracinés, vivant en marge de leur propre société, du Dr Mourad Dhina, un scientifique de standing international, issu d’une honorable famille d’Oulémas nationalistes de Laghouat, persécutés de père en fils en leur temps, par le colonialisme et dont le petit-fils Mourad – comme par une singulière homothétie – connait la même persécution, par les « colonisés impénitents » et autres nostalgiques du burnous rouge.

    Des nostalgiques déracinés qui ont l’imprudence de croire que le peuple algérien pourra être manipulé ad vitam aeternam par un régime arrivé au bout du rouleau, biologiquement, politiquement et surtout, moralement. Un régime qui plus est, affolé par les vents du changement qui soufflent à son voisinage et qui croit imprudemment que ses protecteurs de France ou de Navarre pourront le mettre à l’abri du rouleau compresseur de l’Histoire en marche.

  • Les fils de Nezzar et Toufik lancent un site d’information

     


    KalimaDZ dans ACTUALITE le 19 février 2012 14 h 34 min

    Selon des informations sures, les fils du général Mohamed Mediène, dit Toufik, patron du DRS, et celui du général en retraite, ancien ministre de la défense, Khaled Nezzar, viennent de lancer un site d’information sur le web.

    Déjà associés dans l’entreprise « SLC », fournisseur internet haut débit, qui fournit la majorité des médias et un grand nombre d’entreprises privées, Sid Ali Mediène et Lotfi Nezzar, s’attaquent au contenu, c’est à dire à l’information, elle même.

    Le site dont le nom « algeriepatriotique.com » suffit à comprendre les intentions, ne s’en cache pas. Dans sa rubrique « qui sommes nous » ses initiateurs annoncent ostensiblement que la « motivation professionnelle – informer selon les règles fondamentales du journalisme – est, ici, accompagnée d’une motivation patriotique traduite clairement dans le titre du journal », ajoutant « nous privilégions les informations qui mobilisent notre peuple». Ils se revendiquent eux mêmes comme un organe de propagande, ça a au moins le mérite d’être clair.

    Même si les noms des deux « fils de généraux », n’apparaissent nulle part dans le site, dans les milieux de la presse, personne ne l’ignore.

    Après avoir subit, leurs pères de généraux, les algériens, devront ils aussi se farcir leurs enfants ?

    KalimaDZ

  • no moment"2"

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  • l'homme qui murmure aux oreilles des lapins taiwanais

    Ouyahia s’en va t’en guerre contre les harkis

    Par Lematin dz 

    Ahmed Ouyahia sème la zizanie

    Ahmed Ouyahia a violemment critiqué ce samedi à la loi votée par le parlement français pénalisant l'injure contre les harkis. Or, en janvier dernier, il avait accusé le premier ministre turc de faire du sang des Algériens un fonds de commerce. Ce qu'il n'hésite pas à faire lui-même à moins de trois mois des législatives...

    Comme à chaque échéance électorale, pour semer la diversion sur les problèmes réels et urgents du pays aux temps présents, le pouvoir en place se découvre un regain de nationalisme surfait et agite, par la manipulation de faits d'Histoire, la sempiternelle menace du colonialisme, la main étrangère, les harkis et autres tenants d’une Algérie française, supposée être à l’origine de tous les maux des Algériens qui ont fort affaire au chômage endémique, à la corruption, aux conséquences désastreuses des intempéries.

    Pour semer la zizanie et tenter de détourner l’attention des citoyens sur les urgences de l’heure et faire oublier le spectre d’une forte abstention qui se profile ce 10 mai 2012, alors, tous les moyens sont bons pour amuser la galerie. Et c’est Ouyahia qui s’en va t’en guerre contre les harkis, non ceux réinsérés, nombreux, dans les rouages du système, mais ceux qui ont échappé au massacre de l’été 62, ont fui vers la France où ils ont été parqués pendant des années dans des centres de transit. 

    Depuis Oran, ce samedi 18, à l’occasion du 15ème anniversaire de la naissance de son parti, le RND,  Ahmed Ouyahia est monté au créneau pour dénoncer la loi adoptée le 8 février dernier par le parlement français, pénalisant les injures envers tout "supplétif"  de l’armée française dont les harkis. Le Premier ministre et patron du RND s’est violemment attaqué aux harkis et à la France, estimant que cette loi "ne vise qu’à imposer l'image d'un colonialisme civilisé" (celle du Président candidat Sarkozy) ajoutant que ce texte "ne peut effacer ou faire oublier la barbarie à grande  échelle ayant causé la mort de millions d'Algériens" Pourtant, c’est sur ce  même "colonialisme barbare" qu’il s’en est pris au premier ministre turc qui avait accusé la France d’avoir commis un génocide le 8 mai 45 en réaction à la loi adaptée par le sénat français le mois de janvier sur la négation du génocide, notamment celui des Arméniens en 1915 par les Turcs. Ouyahia avait accusé le premier ministre turc Erdogan en affirmant en substance d'utiliser le sang des Algériens comme fonds de commerce: "Nous disons à nos amis (turcs) de cesser de faire de la colonisation de l’Algérie un fonds de commerce (…) personne n’a le droit de faire du sang des Algériens un fonds de commerce»,  rappelant même à la Turquie, membre de l’OTAN, qu’elle avait voté contre la question algérienne de 1954 à 1962.

    Ce même "fonds de commerce" qu’est la colonisation sur lequel il a attaqué les propos d’Erdogan, Ouyahia n’hésite pas à le faire fructifier à son tour pour s’attaquer à cette loi pénalisant l’injure contre les harkis, brouillant et l’histoire et les cartes électorales des prochaines législatives. Et ce qu’il en dit est pour le moins risible: "Nous avons nos martyrs, vous avez vos traîtres !" car il aurait tout aussi bien pu dire: "Nous avons nos martyrs mais aussi nos traîtres"

    Ouyahia découvre l’eau chaude en affirmant que "Le colonialisme français a été sauvage et barbare, du début jusqu’à sa fin et l’Histoire ne peut et ne doit retenir que ces aspects" Et, bien sûr, la conclusion va de soi pour Ouyahia, s’exprimant au nom de son parti : l’histoire  nationale ne doit pas être utilisée comme "carte électorale" par certaines parties à l’étranger. C’est donc le colonialisme qui menace de l’étranger les prochaines législatives discréditées de l’intérieur par ses promoteurs mêmes dont la crédibilité nourrit plus de méfiance que les pauvres harkis qui eux, n’ont certainement pas besoin de cette loi pénalisant l’injure à leur encontre pour arracher leur statut de "combattants français" à part entière et non comme simples supplétifs. Ouyahia, si. Bouteflika en a fait son cheval de bataille en 2004 quand il s’est agi de mobiliser l’électorat islamiste par cette question sensible de la mémoire. Ses propos ont été haineux, insultants à l’égard des harkis avant de se rétracter devant l’offensive de la France allant jusqu’à recevoir le représentant de l'association des anciens combattants, Hamlaoui Mechakra en visite officielle en Algérie.

    Ouyahia aussi use de cette corde sensible aux mêmes fins : mobiliser l’électorat islamiste, notamment les militants de l’ex-Fis. Mais ces derniers vivent-ils encore de ces images vieillottes de "Hizb França" et autres épouvantails de la colonisation. Abassi Madani, réagissant à la loi de Bouteflika pénalisant toute velléité du retour de son parti sur la scène politique a menacé de saisir les instances internationales sur cette question, dont l’ancienne puissance coloniale. 

    Mais à quand une loi pénalisant la négation des massacres terroristes en Algérie et leur minimisation par le pouvoir? Ouyahia ne s’est-il pas évertué dans cette négation sur le dossier des disparus affirmant que sur les trois mille dossiers de disparition traités par la justice, "la clarté a été faite sur mille cas : 833 [disparus] étaient des terroristes quatre-vingt-treize ont été abattus, quatre-vingt-deux sont détenus, soixante-quatorze sont rentrés chez eux et sept repentis bénéficient de la grâce amnistiante de la Concorde civile." Récemment, réagissant à une enquête sur l’assassinat des moines de Tibhrine demandée par le juge d’instruction français Marc Trévidic, le patron du RND s’est empressé de déclarer "nous n’avons rien à cacher !" Mais qui l'a accusé de cacher quoi que ce soit?

     

    R.M

  • Attentat à la bombe près des Issers: Deux militaires tués et trois autres blessés

     

    Par  | 


     

    Un convoi militaire a été la cible d'un attentat terroriste ce dimanche près des Issers, 30 km à l'Est d'Alger. Bilan: 2 militaires tués et 3 autres blessés

    Deux militaires ont été tués et trois autres blessés dans l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire, ce dimanche 19 février vers 9 h 30, entre les Issers et Bordj Menaïel, à l’est de la wilaya de Boumerdès, a t on appris de sources locales. La circulation automobile entre Alger et Tizi Ouzou a été déviée au niveau des Issers, selon les mêmes sources. Les automobilistes en direction de Tizi Ouzou ont été déviés sur d’autres routes, ont précisé nos sources.

    L’été 2011, un double attentat kamikaze contre le commissariat de police de la ville de Bordj Menaiel, située à 70 km à l’est d’Alger, causant la mort de deux policiers et fait une  vingtaine de blessés. Ce double attentat était intervient trois jours après deux autres attaques qui avaient eu lieu dans la même région et qui ont fait deux morts et six blessés parmi des militaires. 
    Cet attentat ayant visé ce dimanche un convoi militaire aux portes d’Alger intervient dans un contexte électoral à moins de trois mois des législatives fixées au 10 mai 2012.

  • L’opinion nationale algérienne, cinquante ans après l'indépendance

     

    Par Le Matin DZ |

     

     

     

    "L’homme doit d’abord se nourrir, se désaltérer, se loger, se vêtir et ensuite seulement, il peut participer à des activités politiques, scientifiques, artistiques ou religieuses" Zhang Xianliang

     

    Cette fois-ci, pour cette consultation, la énième rengaine à toutes les fausses espérances réunies depuis l’escamotage des libertés réappropriées à l’indépendance, finalement, tous les indicateurs psychologiques et matériels démontrent que désormais tout ce qui est proposé par les classes au pouvoir ne concerne, d’une manière ou d’une autre, aucunement l’intérêt des populations. Car tous les Algériens conscients, désormais riches de toute l’expérience des citoyens qui, à divers degrés de gravité volontaires ou inconscients, ont fait coucher la nation entière dans les soues en tirant des profits de personnes et de groupes, n’ignorent pas que les élections programmées pour mai prochain s’adressent plutôt à la communauté internationale dont le dividende autour de la valeur de notre pays exige de "nos" responsables une soumission aux schémas économiques tressés pour le bien être de l’Europe avant tout.

     

    Les Algériens ne voteront plus pour de pseudo partis

     

    Les contribuables, surtout les salariés qui n’ont aucun moyen de frauder le fisc afin de diminuer la pression du coût de la vie sur leurs familles, les chômeurs et les réduits au trabendisme de survie, les rentiers des misérables pensions de vieillesse, les étudiants que l’Etat aide à raison de moins de quatorze euros par mois, les centaines de milliers de couples de conjoints sans ressource avec des enfants scolarisés, les innombrables familles dans les rue, enfin, ces gens de cette Algérie-là qu’aucun système ni discours ne peut aujourd’hui occulter, il est quasi impossible dorénavant d’escompter leur participation au sein de fumisteries de gouvernance dont ils ne peuvent devenir que les pauvres conséquences acculées dans le total désarrois.

     

    Au sujet du FLN, du RND et des islamistes récupérés dans la morbide concoction militaro-présidentielle pour une concorde civile reniant le droit des citoyens à faire juger des milliers de criminels, les populations savent à quoi s’en tenir lorsqu’elles ont vu et entendu comment les élus de ces pseudo formations politiques qui ont sans rougir tenté de brader Sonatrach au même moment qu’ils se sont accordé des indemnités princières en plénière à huis clos, l’argument de la méfiance est radicalement arrêté : les "militants" de Belkhadem, d’Ouyahia et de Soltani ont eu suffisamment de temps et d’outils, surtout à l’avènement de Abdelaziz Bouteflika, pour prouver aux Algériens qu’ils ne se soucient que de leurs faveurs en commissions dans l’Etat et en résultats lucratifs. Au service d’un pouvoir inamovible, ils sont ministre de quelque chose aujourd’hui, puis ministre encore dans un domaine complètement différent le lendemain. Pour ces êtres de la spéculations sur le faux et le subterfuge, vivre en tant que citoyen en Algérie, c’est exister au moins comme chef, capable d’enrichir et d’appauvrir. De prodiguer du prestige ou de donner le mépris.

     

    Des richesses utopiques

     

    Allez demander aux cadres "résidents" dans les ministères - ces techniciens de l’administration et de la gestion – combien de maladies chroniques ils ont dû cultiver dans le va-et-vient des ministres sans compétence et sans savoir-faire, à qui il arrive de diriger par un idée vague tractée à partir d’une réunion de famille enregistrée sur papier comme conseil des ministres ou de gouvernement. Ou sur la base d’intuitions approximatives supposées contenter une feuille de route discursive ahanée par le chef d’Etat dans les médias.

     

    Depuis cinquante ans les hommes au pouvoir disent que l’Algérie est riche, sans ajouter qu’elle ne possède pas de minerais nobles, de capacités industrieuses viables, de relations de bon sens dans les échanges agro pastoraux où le lait, les viandes et les semences maraîchères, croisent allégrement les hydrocarbures dans les déplacement maritimes, sans préciser que l’école publique est incapable de mettre sur les rails un être humain adulte apte à se reconnaître dans un monde où il se sent utile pour une cause partagée par l’ensemble de ses contemporains, enfin, sans expliquer que la famille n’est pas unie dans le sens où les familles du monde entier regardent au moins la télévision de leur pays en comprenant le langage qui s’y dit. L’Algérien écoute le journal télévisé en arabe littéraire qui n’est parlé dans aucun recoin du monde arabe, encore moins en Algérie mais le film est doublé en français et le feuilleton turc en libanais ou en marocain.

     

    Oui, on lui dit que son pays est riche pour qu’il continue à rêver qu’un jour son tour de manne arrivera. Qu’il aura sa part en bonne et due forme comme l’ont eue les enfants de dirigeant et alliés d’affaires partis étudier dans les universités les plus chères de la planète. Et revenus occuper des fonctions de villégiature au lieu de concourir à aider leur concitoyens, laissés pour leur compte au pays, pour au moins manger à leur faim en se chauffant assez correctement en hiver.

     

    Une opposition formelle complice

     

    Or le citoyen trempé dans les bain insalubres des gouvernances perfides, imbéciles ettraîtresses, il sait que s’il joue le jeu de l’élection de mai, c’est toute cette furie de l’incurie qui va encore une fois s’accaparer de sa destinée et de celle de ses enfants et proches incapables de se défendre. Voter pour des individus qui n’attendront pas la deuxième coupe de champagne avant de se profiler des connivences antipopulaires pour fortifier la domination des castes les ayant recrutés, c’est plus que de rester neutre devant ce néocolonialisme intestin, aller tête baissée dans le désastre définitif.

     

    Les partis de l’opposition ? D’abord lesquels pour voir comment essayer de les situer par rapport à un combat authentique contre le statut quo d’un régime qui s’estime en mesure de survivre au détriment de toutes les forces nouvelles qu’il n’hésite pas à noyer dans des urgences "nationales" qu’il est le seul à désigner pour dire qu’il en connaît les remèdes. Les partis de l’opposition sont des partis qui contestent un programme adopté par une majorité votée. Ceux qui contestent au sein du gouvernement et de l’Assemblée ne peuvent pas être considérés comme des opposants parce qu’ils acceptent de jouer le jeu du régime, foncièrement fraudeur et usurpateur, qui se donne l’exclusivité de contrôler les patrimoines du pays et qui rémunère qui il décide de rémunérer dont paradoxalement les partis qui s’affichent agissant contre lui.

     

    Le régime de la peur

     

    La logique de la force imposée depuis les armées des frontières est en train de se casser la gueule. Des généraux issus de ses rangs sont aujourd’hui traînés dans la boue. Les « politiques » qui se sont épanouis dans leur giron ne sont pas respectés. Si l’on s’en accoquine ce n’est pas pour partager leurs convictions mais dans le but de glaner des avantages grâce à leur main mise sur les patrimoines.

     

    La franchise est que jamais l’Algérie n’a été dirigée sans la hantise des armes et la crainte de la casquette. Le citoyen a eu tout le temps peur dans son pays malgré la misère et la privation des libertés. Mis à part dans la "guerre des sables" au tout début de l’indépendance, puis en 1967 et en 1973 contre les Israéliens dans le Sinaï et durant les deux "Amgala" en 1976, tous les tirs à balles réelles sur cibles humaines ont été dirigés contre les populations algériennes.

     

    Mais attention, les filiales générationnelles ne sont jamais agencées, ordonnées, selon des schémas de psychologie figés. Chaque génération interprète et réagit à des situations précises à sa manière propre. La génération de Messali Hadj diffère de celle de Didouche Mourad ou de Ali la Pointe. Comme celle de Belkhadem et d’Ouyahia n’ayant rien à voir avec celle qu’ils condamnent pour tentative d’exil périlleux. Parce qu’ils font tout, avec l’appui de Ziari et de Bensalah, pour les dégoûter de leur pays. Quand un grand saboteur de Sonatrach purge une année de prison et un revendeur de cinq grammes de cannabis à quatre. Du côté de Tébessa qui s’est peut-être démarquée de l’Etat algérien, c’est carrément la peine capitale.

     

    Un pouvoir sans Etat

     

    Oui, l’Etat. Que fait-il donc pour faire sortir le pays du ghetto dans lequel une succession de bandes d’inconséquents l’a acheminé ? Comment compte-il s’y prendre pour que la nation ne fasse pas la sourde oreille à toute idée de vote dans n’importe quelle instance consultative ? Quitte à se faire accompagnée par un débrayage général jusqu’à ce point de non retour où tous les incapables qui gouvernent, honnêtes ou propres – le problème n’est désormais plus sur cette considération – se doivent au plus vite de démissionner. Un deuxième République, pensent les puristes encore accrochés à la pensée parisienne qui comptabilise l’évolution de la France au nombre de césures dans le développement républicain au lieu de la marche de la science et de la technologie qui fait la grandeur de ce pays où des Algériens de souche conseillent l’Elysée. C’est plutôt d’un Etat dont a besoin en réalité l’Algérie.

     

    Un Etat qui commence par une famille désangoissée, qui ne confondra plus les fêtes et les sacrifices. Qui ne permettra plus à des va nus pieds de zaouïa de la mouler dans un code nourri d’obsession sexualiste et de machisme d’apparat. Une famille qui enverra ses enfants dans une école décidée par les parents, peut-être conseillés par des savants mais selon ce qu’ils veulent que leurs progénitures apprennent et assimilent au moyen de langues qu’ils envisagent. Un Etat ne décide pas de la langue du pays qu’il représente, au contraire il est tenu de prendre en charge et de glorifier les langues admises dans ce pays. Lorsque Bouteflika a presque hurlé dans la patrie d’El Mokrani devant des milliers de Kabyles médusés que l’amazighe ne serait jamais une langue officielle en Algérie, toute la population algérienne a compris qu’il n’était pas venu au pouvoir pour le bien de son pays - ce qui est plus grave encore, ce sont tous les grands commis qui gravitaient autour de lui qui parlent amazighe en famille et avec les amis et qui n’ont démissionné le jour même.

     

    Et tout ce qu’il a émané de son administration ensuite, en quelques années, est venu confirmer cette supposition.

     

    En bref, il a réussi le prodige de faire emmagasiner au Trésor public une somme de devises fortes jamais imaginée en cinquante ans d’existence et en même temps une marge de paupérisation unique dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Le travailleur est misérable, le couple salarié finit mal le mois et le chômeur mendie, trafique ou vole.

     

    Les Algériens s’en fichent que leur Etat symbolise une république, un parlement ou un royaume. Ça ne gêne personne qu’un monarque patriote crée une émulsion démocratique où tout le monde travaille, loge, se soigne bien, éduque dans le bon sens ses enfants et n’enterre pas ses morts dans des ravins enclavés. Pour la défense du pays maintenant il s’agit de passer à un radical changement de point de vue ; passé le demi siècle de soumission il faut que dorénavant ce soit les populations qui contrôlent l’Armée.

     

    Nadir Bacha

  • no moment

    Dilem du 18 Février 2012

  • Qu’est-il arrivé à mon pays?

     


    Ahmed Simozrag, 15 février 2012

    A mes sœurs et frères militants, à mes compatriotes, à mes amis,
    Aux prisonniers politiques, aux exilés et à leurs familles,
    Au peuple endormi qui n’a pas écouté l’appel de ses enfants,
    Ni les pleurs des veuves ni les cris des orphelins,
    Je vous écris aujourd’hui,
    Sous forme de poésie,
    Pour marquer les esprits et pour qu’il y ait un suivi,
    Je ne suis pas un poète, mais le malheur me l’a appris,
    Qu’est-il arrivé à notre peuple ?
    Insensible aux révoltes autour de lui, au soulèvement de ses voisins,
    Les peuples de la région sont en train de changer,
    La peur n’est plus un obstacle,
    La tyrannie n’est plus un danger,
    Qu’est-il arrivé à notre peuple ?
    Le seul à ne pas vouloir bouger,
    Se satisfait-il de son état ? De la dictature,
    De l’oppression dont il est toujours l’objet ?
    Sa dignité, ses richesses, sa liberté, son pays, tout est ravagé,
    A-t-il oublié le sang et les larmes
    Qu’il a versées pendant une décennie ?
    A-t-il oublié les blindés et les armes
    Qui l’ont terrorisé pendant des années ?
    A-t-il oublié les rafles, les arrestations ?
    Et les milliers d’enfants assassinés ?
    A-t-il oublié les enlèvements, les disparus,
    Les camps, les prisons et les internés ?
    A-t-il oublié les suffrages, les élections libres,
    Qu’il avait vainement gagnées ?
    Ses élus, son choix et sa victoire annihilés,
    A-t-il oublié la torture,
    Et les morts par centaines de milliers ?
    Pire, un peuple sans liberté, en résidence surveillée,
    Que de cris, que d’appels lancés en vain, aucun n’est entendu,
    Les rivières, les arbres, les montagnes, ont tous entendu,
    Et vu cette violence, ces massacres,
    Et ces mares de sang répandues,
    Ecoutez, tendez l’oreille, ce qui va suivre est frappant
    Il s’agit d’un pays ruiné et d’un peuple en deuil,
    Auquel s s’adresse cet appel alarmant,
    Des orphelins affamés et des veuves en pleurs,
    Des familles entières, victimes de malheur,
    On a tué des frères et on a violé des sœurs,
    Des mères affolées, sans nouvelles de leur progéniture,
    Courant dans tous les sens, cherchant les tombes de leurs enfants,
    Pour se consoler au moins, en y déposant quelques fleurs,
    Des sans- logis, des handicapés, des chômeurs,
    Des mécontents, tristes et de très mauvaise humeur,
    Une jeunesse désespérée, perdue, sans labeur,
    Se droguant, se livrant à la délinquance, se suicidant, s’immolant par le feu,
    Se jetant à la mer, dans l’espoir d’une vie meilleure,
    Un peuple désespéré, devenu insouciant, ne croit plus au bonheur,
    Un pays en otage, un pays meurtri, un pays endeuillé,
    Où il n’y a ni principes, ni foi ni loi,
    Ni morale sur lesquels s’appuyer
    Ni amour, ni tendresse ni pitié,
    Ni miséricorde ni entraide ni solidarité,
    On se fiche du bien, de la bonté, de la dignité
    Toutes ces valeurs sont oubliées ou rejetées,
    Qu’est-il arrivé à mon pays ?
    Quel malheur l’a frappé,
    Un fléau, une malédiction…
    Quelles sont les causes, quelles sont les raisons ?
    Ö lecteur de ces lignes,
    Tu dois prier Dieu, tu dois Le supplier,
    Pour la délivrance de ce peuple noyé,
    Tu dois verser des larmes,
    En hommage à ton pays
    Ses richesses dilapidées ou détournées,
    Les exactions et les crimes impunis,
    Une justice aux ordres, des lois violées, un droit piétiné,
    Une administration pléthorique, corrompue, qui « mange en dormant »,
    Un pouvoir pervers, dictatorial, illégitime,
    Qui ne fait qu’accroitre ses victimes,
    Tout le monde se plaint de la ‘’hogra’’, de l’injustice, et d’autres méfaits,
    Les avocats, les enseignants, les médecins, les fonctionnaires,
    Nul n’est satisfait,
    Partout les grèves, partout les mécontents,
    Et on laisse entendre que l’Algérie a déjà connu son printemps,
    Le dinar déprécié, les prix s’envolent,
    Son économie s’affaisse, ne jouant aucun rôle,
    Tout y est importé sauf le gaz et le pétrole,
    Partout le désordre et partout la violence,
    La misère, le malheur et les souffrances,
    Une réelle implication de la France,
    A faire douter de l’indépendance,
    Pourtant si rudement arrachée,
    Qu’est-il arrivé à mon pays ?
    Toujours à la traine, il n’a nullement avancé,
    Partout des échecs, les révolutions, industrielle, culturelle, agraire,
    N’ont été qu’un immense gâchis, des délires,
    D’un esprit égaré et d’une politique insensée,
    Partout des statistiques négatives, plaçant l’Algérie dans les derniers rangs,
    Et si elle occupe les premiers rangs, c’est seulement en médiocrité,
    Par exemple, parmi les premiers en termes de corruption,
    Parmi les premiers en termes de dictature,
    Parmi les premiers en matière d’insalubrité et d’absence d’innovation,
    Partout des victimes, les victimes de massacres, les victimes de disparitions,
    Les victimes de la torture, les victimes de déportation, les victimes de l’irradiation,
    Enfants d’Amirouche, enfants de Si l’Haouès !
    Qu’avez-vous à ne pas vous soulever !
    Hommes de Djurdjura et des Aurès !
    Enfants de la Kabylie, Hommes du FFS,
    Jusqu’à quand ce sommeil prolongé,
    Etes-vous absents, en convalescence ou en congé,
    Femmes de la Mitidja, jeunes d’Annaba et de Souk Ahras,
    Hommes d’Oran, d’Alger et Bel Abbès !
    Que faut-il faire pour vous faire bouger,
    Enfants de Sidi-Naïl, où est votre noblesse,
    Où est l’honneur, où est la dignité !
    Algériennes et Algériens, où est l’estime, où est la fierté ?
    Qu’avez-vous à ne pas avoir agi
    A l’exemple des voisins, qui eux aussi ont souffert,
    De leurs dictatures dont le mal semble relativement plus léger,
    Femmes et Hommes de l’Est et de l’Ouest,
    Jeunes du Mzab, enfants du Sud et des hauts plateaux,
    Il est temps de vous engager !
    Allons-y, rendez-vous nombreux à Alger !
    Procès du Peuple algérien
    Algériens, Algériennes ce procès est le vôtre, écoutez-le !
    Nous sommes devant la Cour spéciale
    Accusé, Levez-vous !
    Comme un seul homme, le peuple se lève !
    Les bancs de la défense sont vides.
    On donne ainsi lecture de l’Acte d’accusation :
    Peuple algérien, tu es poursuivi et accusé pour :
    Tentative d’émancipation par un peuple mineur, tel un esclave qui veut s’affranchir sans la permission de son maître, tu t’es comporté comme un peuple libre, alors que tu ne l’es pas encore, tu as osé créer un parti, élire des dirigeants, qui plus est intégristes, tu veux disposer du pays, alors qu’il ne t’appartient pas, tu prétends l’avoir libéré, alors qu’il ne l’est pas, depuis quand ? Il n’a jamais été libéré.
    Ne sais-tu pas que c’est nous la France ? Nous te le proclamons haut et fort ! C’est nous le colonialisme, c’est nous les harkis, c’est nous la nation, la patrie c’est nous, l’Algérie c’est nous, la République c’est nous, l’Etat c’est nous, tu as porté atteinte à la sûreté de l’Etat, tu as pris les armes contre nous, contre l’autorité de l’Etat en l’occurrence.
    Tu as créé des troubles ayant paralysé le fonctionnement de l’économie nationale, tu as organisé des marches, des meetings, tu as appelé au soulèvement tu as distribué des tracts dans ce sens, tu as déclenché une propagande contre l’intérêt national, donc contre nous, tu as procédé à l’enlèvement, à la séquestration et à la torture de nos forces qui sont les forces de notre sécurité, tu as appelé à la rébellion contre le pouvoir, donc contre nous en nous qualifiant de tyrans, avec de tels agissements illégaux et contraires à l’ordre public, c’est-à-dire à notre ordre.
    Tu as porté atteinte à la souveraineté du pays, notre pays, donc à notre souveraineté, en vous attaquant à notre autorité, tu as commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, passibles de la Cour pénale Internationale, mais comment transférer tout un peuple à la Haye, nous allons te juger ici, sur place par nos tribunaux d’exception et nos cours spéciales, tu payeras cher de tels agissements, tu les payeras de ta vie et de ta liberté.
    Verdict : Arrêt du processus électoral, dissolution du parti du peuple, annulation des suffrages, condamnation des élus et de leurs électeurs à des peines capitales, à la prison à perpétuité, à la torture, au placement dans des camps de concentration en plein désert, ainsi que dans des centres secrets de détention au nord du pays, à l’interdiction des droits civils et politiques, aux licenciements ; ceux qui échappent à ces condamnations seront placés en résidence surveillée sur tout le territoire national.
    Modalités d’exécution du Verdict :
    L’annonce de la victoire du FIS aux élections législatives fut ressenti e par le pouvoir comme l’explosion d’une bombe atomique qui allait anéantir l’Algérie.
    Une véritable guerre fut déclenchée contre le peuple algérien. Le doigt sur la gâchette, les militaires, les policiers et les gendarmes ont investi les rues et les places publiques, prêts à tirer sur celui, celle ou ceux qui manifestent la moindre résistance. En plus des forces ‘’de l’ordre’’ déjà très nombreuses, ils ont procédé à la création de milices et de comités d’autodéfense recrutés parmi les délinquants et les repris de justice qu’on avait libérés des prisons.
    La haine, plutôt la rage se lisait sur les visages. Tout se passe comme si une armée ennemie a envahi l’Algérie. La vie sereine et paisible à laquelle s’étaient habitués les Algériens va être bouleversée de fond en comble. On a désormais affaire à une violence inouïe, à une répression féroce, à la mort, à la torture. La terreur, le sang et les larmes sont les termes qui peuvent en partie expliquer cette tragédie. La constitution est suspendue, même si on ne l’a pas déclaré expressément, des lois nouvelles appelées décrets législatifs, et des institutions nouvelles sont mises en place.
    D’où cette justice spéciale se traduisant par des juges anonymes, des juridictions d’exception où les droits de la défense sont bafoués, ayant subi des restrictions abusives, rétroactivité de la loi pénale, contrairement au principe universel de non-rétroactivité, l’absence de publicité des débats, des civils jugés par des tribunaux militaires, etc. Ces juridictions d’exception sont calquées sur les sections spéciales du gouvernement de Vichy.
    Les arrestations massives étaient des pratiques quotidiennes, mais des arrestations qui se déroulaient non sans violence et sans incidents souvent mortels. Ce qui représente un défi, voire un affront devant le monde et devant l’histoire est le fait que ces arrestations visaient en premier lieu les élus du peuple, notamment les maires, les conseillers municipaux, les conseillers de wilaya et les députés. Ceux d’entre eux qui n’étaient pas exécutés sur le champ ou en cours de transfert, ils étaient placés en détention, soit dans les prisons civiles ou militaires, soit dans les centres secrets de détention, soit dans les camps de concentration en plein sud, à savoir : Ouargla, Ain M’Guel, Bordj Omar Idriss, Meni’a, Homr, In Salah, Oued Namous, Reggane, Tiberghamine, Tassabit.
    La vie est insupportable dans ces centres où ‘’il fait plus de 50° le jour et moins 05° la nuit.’’ Certains centres ont été utilisés par la France pour des essais nucléaire, chimique et bactériologique.
    Des milliers d’internés de ces centres ont été exposés à une contamination radioactive dangereuse pour leur santé et leur vie. D’ailleurs, beaucoup en sont morts. Les victimes ne sont autres que les élus du Peuple algérien.
    C’est ce mépris qui fait pleurer. Non pas par faiblesse, mais à cause de la peine que nous fait l’Algérie.
    La torture est une pratique systématique et indéniable. Il est même horrible d’écouter certains témoignages sur la torture. Elle était souvent pratiquée dans des lieux institutionnels , notamment dans les centres de l’ex-sécurité militaire, du DRS, les brigades de gendarmerie et les commissariats de police. Elle était également utilisée dans certaines prisons, dans des casernes et dans des lieux secrets (des villas, des garages) non identifiés. Il y a différentes techniques de torture dont les plus célèbres sont la torture à l’électricité, le chiffon, l’éponge, la torture au feu (chalumeau, fer à souder), la torture par mutilation, l’échelle, la chaise, la pendaison, la sodomisation, etc.
    Beaucoup de prisonniers n’ont pas été présentés au tribunal car ils n’étaient pas présentables, ils ne pouvaient pas se tenir debout à cause des tortures qu’ils avaient subie. D’autres y ont été présentés les visages tuméfiés, ensanglantés. Ceux qui sont morts sous la torture sont réputés être « abattus au cours de tentative de fuite ».
    En réalité, ce qui s’est passé comme atrocité au cours de cette guerre dépasse les limites de l’entendement. Les exécutions sommaires, individuelles et collectives, le dynamitage de maisons, les incendies de forêt au napalm, les bombardements de villages sont des faits qui ont marqué les sombres épisodes de cette guerre injuste.
    Certains prisonniers politiques se croyaient en sécurité dans les prisons. Mon fils Mohammed Yacine est de ceux-là. Dans une lettre datée du 29 décembre 1994, moins de deux mois avant sa mort avec une centaine de prisonniers dans le carnage de Serkadji en février 95, il me disait « Ici, nous sommes plus en sécurité que ceux qui sont dehors. »
    Sans doute, il ne savait pas pourquoi peu de temps avant le carnage, il a été transféré de la prison d’El-Harrach à celle de Serkadji. Ce transfert répondait à un plan de liquidation des prisonniers. Pour l’exécution de ce plan, il fallait inventer un prétexte : « mutinerie » ou de « tentative d’évasion ».
    Le même prétexte a été utilisé pour le massacre des prisonniers de Berrouaghia qui a fait 62 morts en 1994.
    Et les autres massacres de Bentalha (200 morts), le massacre de Ben Ali (100 morts), le massacre de Raïs (plus de 250 morts), Ténès ( 173 morts), Béni-Messous , Relizane, Lakhdaria où plus d’un millier de citoyens innocents ont été lâchement assassinés par des agents de la sécurité militaire déguisés en maquisards.
    Chaque jour des cadavres égorgés, ou criblés de balles, sont découverts dans les rues et les places publiques. Au cours du seul mois de novembre 1994, 141 cadavres ont été retrouvés sur la route de Berrouaghia, Al Biar, Oued Smar et Blida. Le 8 et le 12 décembre 1994, 61 cadavres, dont certains totalement déchiquetés, ont été retrouvés à Blida. Les victimes avaient été enlevées dans leurs domiciles. C’était particulièrement l’œuvre des escadrons de la mort. Ces derniers sont les artisans de la disparition d’environ vingt milles citoyens algériens.
    Dans ces conditions, il est absurde de parler de justice, d’instruction ou de jugement. Si l’exécution du prévenu était programmée à l’avance, autrement dit si le prévenu était condamné à mourir extrajudiciairement, à quoi sert de le présenter au juge d’instruction ou de l’amener à l’audience.
    L’extraction de certains prisonniers avait uniquement pour but de leur arracher des aveux sous la torture ou de les exécuter. Les juges étaient anonymes, partiaux, on ne pouvait pas les prendre à partie, on ne pouvait pas les divulguer ; en outre, l’instruction, les débats à l’audience se déroulent pour l’accusation et non pour la manifestation de la vérité.
    Il résulte de ce qui précède qu’il y eut un véritable procès contre le peuple algérien et que le verdict de ce procès fut bel et bien suivi d’exécution. La preuve que ce procès existe, peu importe qu’il soit implicite, est le fait que la réalité sur le terrain corresponde à son verdict. En ce sens que le peuple n’est pas souverain ; il n’a aucune valeur ni aucun poids aux yeux du pouvoir.
    C’est ce que je voulais démontrer dans cette partie concernant les modalités d’exécution du verdict. D’ailleurs, dans ce récit non exhaustif, je n’ai pas tout dit. Par exemple la brutalité des agents de l’Etat, les injures qu’ils profèrent et les coups qu’ils portent à leurs victimes souvent dans leurs maisons devant leurs familles donnent une idée de ce qu’ils vont subir en cours de route ou dans les lieux de destination.
    Or, quand on fait subir une telle humiliation, un tel mauvais traitement à un élu du peuple, à un maire ou un député, c’est tout le peuple qui subit cette violence et enfin ce procès. Cela signifie que le peuple n’est pas considéré comme un peuple souverain, libre. Le peuple est subordonné tel un employé d’une entreprise dont le patron est le pouvoir. Et ce n’est pas fini. Même deux décennies après, cette mentalité subsiste. Il suffit pour preuve les dernières lois sur les partis politiques et les associations. Lorsqu’un ministre de l’intérieur décide de priver les citoyens de leurs droits civils et politiques, de l’agrément ou du rejet de tel ou tel parti politique, on est à des années lumière de la démocratie. Et on nous parle de réformes et d’élections législatives…A mon humble avis, il n’y a que la révolte qui provoque le changement.
    Fait à Ouagadougou, le 15 février 2012
    Ahmed Simozrag

    Mon poème est dédié au Peuple algérien, aux martyrs, aux veuves, aux orphelins, aux disparus, aux déportés, auFront du Changement National, au militant infatigable, le docteur Salah Eddine SIDHOUM, au comité algérien des militants libres de la dignité humaine et des Droits de l’Homme, au Comité de défense des internés des camps du Sud et à sa tête M. Belmouhoub qui mène un honorable combat sans relâche en faveur des droits de l’Homme, au mouvement Rachad, à Alkarama, à l’Institut Hoggar, au Docteur Abbès Aroua, au Docteur Mourad Dhina, à Justitia Universalis, à l’Association de Défense des Droits de l’Homme SOS ALGERIE et à tous mes confrères et mes consœurs avocats, juristes et militants des droits de l’homme en Algérie, en France, en Suisse et dans le Monde entier.

  • Pas de changement sans une large mobilisation

     


    Adel HERIK

    La question de l’illégitimité du pouvoir, posée avec force à partir d’octobre 88, demeure, à ce jour, la question centrale qui conditionne tout le reste dans notre pays. A cette tare originelle du pouvoir actuel, s’ajoutent l’absence de vision, la corruption et l’opacité. Depuis janvier 92, sous couvert de lutte contre le terrorisme, la violation des droits de la personne est devenue systématique. Le fossé qui a toujours existé entre la nomenklatura au pouvoir et le reste du peuple s’élargit de jour en jour, au point que nous pouvons dire que la minorité au pouvoir est aujourd’hui considérée par la population comme un clone de la minorité européenne qui tenait le pays durant la colonisation.

    Notre pays a plus que jamais besoin d’une véritable alternance. Malheureusement, la question du changement pacifique, dont nous ne cessons de débattre sur LQA depuis 2009, continue de nous hanter, sans que nous puissions trouver des réponses définitives et satisfaisantes. Il devient de plus en plus clair, cependant, que, malgré son bilan catastrophique, la minorité qui a pris le pouvoir par la force et qui le conserve en usant de la ruse et de la manipulation ne cédera la place que si elle y est forcée. Il y a trop d’intérêts en jeu et trop de risques pour la nouvelle bourgeoisie militaro-bureaucratique d’État de tout perdre et de se retrouver sur le banc des accusés si le pouvoir venait à changer de mains.

    Tant qu’il n’y a pas une situation de crise, avec des millions de personnes dans les rues pendant plusieurs mois, ils ne bougeront pas. Ceci est une vérité que nous ne devons pas cacher. La seule façon de provoquer le changement est donc de mobiliser toutes les forces vives et de paralyser le pays. Les syndicats, les partis politiques d’opposition, les étudiants et lycéens, les intellectuels et artistes constituent la force de frappe qui forcera la minorité au pouvoir à passer la main. Tant que cette situation de crise n’est pas provoquée, il ne faut s’attendre à rien de sérieux.

    Il est clair donc que la confrontation entre la majorité du peuple et la minorité au pouvoir, même si elle ne doit pas faire appel à l’usage de la violence, ne peut faire l’économie d’une démonstration par les forces vives de leur volonté de changer les choses, quitte à paralyser le pays. Pour arriver à cela, un travail d’agitation doit être mené par une coordination des forces de l’opposition qui devra s’efforcer de regrouper en son sein le maximum de représentants de la société civile. La seconde condition est la gestion de la crise par les dirigeants de l’opposition. En effet, il y a tout lieu de s’attendre à un remake du scenario des années 90, en cas de dérapage et d’usage de la violence par les manifestants. L’exemple de la Syrie nous montre clairement aujourd’hui jusqu’où peut aller un régime dictatorial aux abois afin de conserver le pouvoir.

    Les élections législatives que le pouvoir prévoit d’organiser en mai prochain pourront constituer le point de départ d’un mouvement contestataire de grande ampleur, pour peu que les forces de l’opposition véritable sachent en saisir l’opportunité. Mais le préalable pour arriver à cela est de constituer un front uni face au pouvoir est de dépasser le clivage qui, depuis 1991, divise le pays entre «islamistes» et «démocrates». C’est là que réside la plus grande difficulté. «Islamistes» et «démocrates» peuvent-ils unir leurs forces en vue de faire tomber, de manière pacifique, la minorité qui bloque le pays et entamer une nouvelle ère de compétition loyale et transparente pour le pouvoir? Ceux qui ont tenté, en 2011, d’initier des marches à Alger ont échoué dans leur entreprise car ils n’ont pas eu le courage de poser clairement ce problème.

    Notre pays a aujourd’hui plus que jamais besoin de tourner définitivement la page de l’autoritarisme, synonyme de violation des droits de la personne, de médiocrité, de pillage de l’économie par la minorité au pouvoir et de corruption. Cet objectif ne pourra être atteint tant que les forces de l’opposition véritable travaillent chacun de son côté et ont des visions totalement divergentes de ce que devra être l’après-État-DRS.


  • Margallo, “un ami qui nous veut du bien” ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères a fait hier l’apologie des réformes dont les Algériens ignorent encore la consistance. Il aurait été plus courtois de nous laisser le temps d’en prendre connaissance, mais José Manuel Garcia Margallo ne donne pas beaucoup de crédit à notre jugement et préfère prendre les devants.
    L’hôte de Medelci ne s’est pas arrêté à vendre aux Algériens leur réforme, il a conseillé “à tous les pays de la région qui ont connu des troubles” d’en faire un modèle. En attendant d’être au même niveau d’information que l’État espagnol sur ces réformes, on peut s’interroger sur les mobiles qui poussent l’Espagne, et d’autres États partenaires, à prendre part à la campagne de promotion des réformes promises par le président Bouteflika.
    On sait qu’il y a quelques litiges pétroliers et gaziers qui attendent d’être résolus ; et il semble que, dans la plupart des puissances démocratiques, nous n’en sommes pas encore à l’ère des principes où les positions politiques ne se mesureraient plus à l’aune des avantages commerciaux qu’on en tire.
    À propos de principes, l’Algérie et l’Espagne en partagent, justement, ce qui fait d’elles deux des dernières nations à mettre des crimes de masse à l’abri de la justice. L’Algérie a fait de l’impunité des terroristes un programme politique et l’Espagne a érigé l’amnistie des crimes franquistes en raison d’État. 
    En Algérie, la “Charte pour la paix et la réconciliation nationale” punit jusqu’au fait d’appeler un terroriste un terroriste pour le simple fait qu’il fût administrativement lavé de ses forfaits et élargi. Il bénéficiera même du titre, que lui-même refuse, de “repenti” par le seul fait d’avoir été arbitrairement élargi. En Espagne, le juge Garzon vient d’être banni de la magistrature pour avoir voulu… enquêter sur des crimes du régime franquiste. Il y a un vrai terrain de convergence philosophique entre les deux régimes, l’un voulant bâtir la démocratie sur une période indéfiniment enterrée de son histoire et l’autre promettant une démocratie qui concilie l’arbitraire et la liberté, le droit sur la vie et le droit à la vie.
    En gros, les régimes algérien et espagnol ont tous deux un problème de mémoire. Si cela suffit à fonder une solidarité, cela se verrait dans d’autres aspects de leurs relations.
    L’Espagne a le droit d’appliquer à sa démocratie la méthode de la culture sur brûlis. Mais cela commence à faire beaucoup que cette succession de délégations qui viennent témoigner, a priori, de la pertinence démocratique de nos réformes. De son côté, notre régime se fait un plaisir de répercuter le geste de “la main de l’étranger”, quand elle vient forcer l’opinion des Algériens. Il y a comme un appel à une espèce d’ingérence “positive”.
    Nous n’avons pas su imposer le même rythme de croissance que l’Espagne, partie de plus loin et avec moins d’atouts, certes. Mais ce n’est que le fait d’un déficit de bon sens populaire. On sait encore discerner ce qui, politiquement, nous convient, même si nous n’avons jamais eu le choix.
    N’est-ce pas assez pour que “des amis qui nous veulent du bien” s’y mettent aussi ?


    M. H.
    musthammouche@yahoo.

  • Un citoyen interné en psychiatrie pour avoir diffamé Bouteflika

     


    Pour avoir diffamé le président Un citoyen interné dans un asile

    El Watan le 18.02.12

     

    Soumis en octobre 2009 à un traitement dans un hôpital psychiatrique pour avoir diffamé le président de la République, le citoyen Cherif Ouchen fait de nouveau l’objet d’un internement, cette fois à l’hôpital psychiatrique de Blida et pour la même raison. La seule différence est que cette fois il n’y a pas eu de jugement. Ouchen, 53 ans et père de 5 enfants, a été interpellé chez lui par des gendarmes le 6 novembre 2011. Il a été transféré à Aïn M’lila, ensuite à Constantine avant d’atterrir à Blida. Sa famille n’a eu de ses nouvelles qu’au bout de quelques jours. Il ne sait pas pourquoi il est gardé dans cet établissement, son fils, Massinissa, affirme qu’il ne souffre d’aucune maladie psychiatrique. «C’est depuis le 9 novembre que je suis interné en cure libre. On refuse de me libérer prétendant attendre les ordres du DRS. Je suis interné et torturé moralement pour avoir juste revendiqué le droit à une vie humaine, mon épouse, mes 5 enfants et moi. Nous vivons comme des SDF», a-t-il confié à El Watan par téléphone. Son fils, qui lui a rendu visite voilà quelques jours, s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part du médecin-chef qui a refusé de le rencontrer toujours sous prétexte qu’«il lui faut une autorisation de la part du DRS !». Il est fort probable que les deux puissent se tromper sur l’identité de l’autorité qui se charge de ce cas, mais quoi qu’il en soit, Ouchen est retenu contre son gré, alors qu’il n’existe aucune raison pour que son internement se prolonge, affirme maître Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH). L’avocat, qui s’est entretenu avec Ouchen, a déclaré à El Watan qu’il compte engager une procédure pour que ce citoyen retrouve sa liberté. Retour sur la genèse de l’affaire. Fin de l’été 2009, Cherif Ouchen, et après avoir épuisé tous les recours, y compris les tribunaux, a écrit au président de la République lui expliquant qu’il a été privé de son emploi suite à la dissolution de l’entreprise communale où il était employé, et qu’il a été exclu du paiement des indemnités de départ. Ses sollicitations demeureront lettre morte. En désespoir de cause, il adresse une deuxième lettre où il livre le fond de sa pensée sans prendre de gants avec le système politique et tous ses symboles. Cela lui coûtera un premier procès, mais le pouvoir, gêné sans doute par la médiatisation de l’affaire, fini pas rengainer et limite la sanction à un internement de deux semaines pour dérèglement psychologique que Cherif récuse. Réduit au chômage, Cherif gagnait sa vie comme écrivain public dans son village de Aïn Kercha dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Instruit mais marginal, il finit par sombrer dans un profond désespoir. En novembre 2011, il récidive et adresse un nouveau courrier au président de la République, le SG du FLN, ceux du RND et de l’ONM, le ministre des Moudjahidine et enfin «aux traîtres de la nation algérienne». «Cessez de vous comporter en béton», «l’heure de la vérité a sonné», écrit-il entre autres, en développant une critique irrévérencieuse. C’est cette lettre qui est à l’origine de son internement actuel. La seule forme de violence dont fait preuve Cherif, ce sont ces écrits provocateurs dont il ne peut être tenu responsable, soutien Me Ghechir. S’agit-il de la nouvelle méthode du pouvoir pour faire taire les critiques ?

    Nouri Nesrouche

  • Est-ce ainsi que certains Algériens vivent ?

     


    Depuis quelque temps, depuis que le régime a fait réaliser un tant soit peu de nouveaux logements, dont le nombre reste très en déca des besoins, et dont la qualité n’a pas de commune mesure avec les sommes astronomiques qui y ont été englouties, les nervis du régime, et tous ses relais, et Dieu sait combien ils sont nombreux, combien ils sont zélés,  parce qu’ils trouvent leur compte dans la gabegie généralisée, n’arrêtent pas de nous ressasser les louanges de leurs maîtres, particulièrement de Bouteflika, en nous martelant avec  hargne que nous sommes des ingrats, puisque nous ne reconnaissons pas le mérite de leur immense  président, que nous ne méritons pas d’ailleurs, que l’Algérie ne mérite pas plus, et qui a surpassé tous les présidents algériens, passés et même à venir. Ils parlent de lui, et de ses bienfaits supposés, comme s’il nous avait logé et nourri de sa propre poche.

     

    Mais ce que ne nous disent pas ces voix de leur maitre, c’est que l’Algérie a engrangé près de 1000 milliards de dollars, depuis que cet homme est au pouvoir. Que toutes ses réalisations ont coûté bien plus cher que ce qu’elles auraient dû, parce que jamais la corruption, le détournement des fonds, et l’incompétence n’ont été aussi présentes.

     

    Si le pays a importé un tel parc de véhicules neufs, pour des sommes à peines imaginables, bien plus que ses capacités routières, c’est parce que tous les concessionnaires automobiles, à qui profitent ces transactions, sont tous, sans exception, des barons du régime, ou des prête-noms de ceux-ci.

     

    Si l’autoroute est-ouest a été construite, dans des délais qui ne sont pas aussi courts qu’on veut nous le faire croire, et selon des normes techniques qui sont relativement opaques, c’est parce qu’elle a servi à arroser de très nombreux barons du régime, et leurs clientèles, à coups de centaines de millions de dollars, peut être des milliards. Ce qui en a fait, de l’avis d’experts, l’autoroute la plus chère du monde, à configuration égale.

     

    Si  l’ardoise de certains crédits, notamment agricoles, a été effacée, ce n’est pas pour encourager les agriculteurs, mais pour faire de gros cadeaux à une faune de profiteurs, qui n’ont rien à voir avec l’agriculture, et qui ont bénéficié de crédits astronomiques, sur la base de  procédures frauduleuses, avec la complicité active du gouvernement.

     

    Si des dizaines de milliards de contrats en armement, et en équipements militaires en tout gens, ont été contractés dans l’opacité la plus totale, ce n’est pas pour faire de l’Algérie une « force régionale », comme d’aucuns se plaisent à le fanfaronner, mais c’est pour prélever des commissions qui se chiffrent en milliards de dollars, que se partage la clique qui a pris le contrôle de la situation. Mais c’est aussi pour acheter certains Etats occidentaux, et les bien disposer en faveur du régime. Un régime qui est devenu l’un des principaux financiers occultes, de divers hommes et partis politiques occidentaux.

     

    Je pourrais ainsi évoquer de nombreuses autres pratiques de ce régime, et en montrer la face cachée, celle qui consiste à se sustenter de la bête, à la vider de son sang. Mais il me suffit de dire que ce régime est tout simplement une association de malfaiteurs, dans le sens pénal du terme, et  que toutes les Institutions du pays sont à sa totale dévotion.

    Imaginez une mafiocratie qui  commande à toute une armée, à la police, à toute l’administration, au Parlement, et à tous les corps constitués, d’une manière générale. Imaginez que cette mafiocratie dispose de l’ensemble des pouvoirs de nomination, de révocation, de tous les grands commis de l’Etat, des dirigeants des grandes Entreprises, des Banques,. Imaginez que la principale Entreprise du pays, qui fournit à elle seule 98% des recettes globales du pays, soit à son entière disposition, que sa gestion se pratique dans la plus totale opacité, que les mécanismes financiers qui régissent son activité sont contrôlés par un petit groupe de personnes, qui en détournent des sommes colossales, pour en constituer une sorte de cassette royale, à la disposition exclusive du Chef de l’Etat, qui s’en sert pour corrompre tous les décideurs du régime, particulièrement les chefs de l’armée et des services secrets ! En gros, c’est comme cela que ca se passe dans le pays de Mickey, comme les Algériens appellent désormais leur pays.

     

    Et pendant ce temps, pendant que l’argent dont dispose cette mafiocratie sert aussi à corrompre de larges couches de la population, pour en faire ses alliés naturels, pendant que l’argent du pays coule à flots, pour entretenir l’illusion que tout va bien, dans un pays qui ne ressemble pas à ceux qui ont été bouleversés par les printemps des peuples, et pour cause, des millions d’autres Algériens vivent dans des conditions infra-humaines.

     

    Des millions de chômeurs, près de 40% de la population active.

    Des millions de mal logés,  qui s’entassent dans des bidonvilles infâmes, dans des logements vétustes et insalubres.

    Des populations entières, livrées à elles mêmes, et que le régime empêche de revendiquer ses droits, en  les menaçant d’un retour du terrorisme. Comme si le simple fait de sortir dans la rue, ou de demander le départ de ce régime entrainerait de fait le retour aux années de sang.

     

    En fait, en suggérant cela, pour empêcher les gens de protester, le régime est en accord avec sa vérité vraie, puisqu’il est décidé, en effet, de provoquer, encore une fois, une action de « terrorisme pédagogique », si les Algériens lui demandent de partir. Ce qu’il a déjà fait, et réussi, dans un passé récent. Aussi simple que cela.

     

    Et pendant ce temps, pendant que les Algériens eux-mêmes, ceux qui jouissent d’une situation  aussi relative qu’elle est égoïste, puisqu’ils refusent de voir celle de tous ceux qui ont été marginalisés, oubliés, et ravalés à l’oubli, pendant que ces chanceux défendent bec et ongles le régime qui les choie, si on peut dire, au prétexte que tout vaut mieux que de retomber dans la violence, comme s’ils se soumettaient désormais, de façon inconditionnelle, à l’odieux chantage du régime, qui menace de plonger le pays dans un autre cycle de violence si les Algériens lui demandaient de leur remettre les clés du pays, des millions d’Algériens et d’Algériennes continuent de vivre l’enfer au quotidien.

     

    Toute une jeunesse qui n’a plus d’autre perspective que d’émigrer ailleurs, dans des conditions extrêmement périlleuses,  ne trouve plus d’autre exutoire que dans la délinquance, ou l’engagement dans les troupes du régime, qui est devenu l’objectif rêvé de millions de jeunes désœuvrés, parce que les salaires des « forces de sécurité » ont été augmentés à des niveaux ahurissants.

     

    Des millions de gens vivent dans des conditions honteuses; dans des masures sordides, insalubres, dangereuses, qui risquent de s’effondrer sur leurs habitants.

     

    Voici, pour se faire une idée sur les conditions de vie de millions d’Algériens, une vidéo sur les habitants d’un immeuble à Oran. Au 24 rue Ziar Abdelkader, à Saint Eugène, Alger.

    Voici comment vivent nos compatriotes.

    Pendant que des milliards de dollars sont volés au peuple algérien, par une faune de prédateurs capables de tout, y compris de replonger le pays dans l’horreur, si le peuple se soulève. C’est du moins ce qu’ils nous promettent. Mais  tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.  La fin de Kadhafi devrait être un exemple à méditer, pour eux.

    D.Benchenouf

     

    VIDEO

    http://www.youtube.com/watch?v=5_QKd3X8Qh0