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    Dilem du 31  Mars 2012

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  • Conseil constitutionnel

     

    Le choix de Belaïz suscite des interrogations


     


    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a pris, ce jour, un décret présidentiel portant nomination de Tayeb Belaïz en qualité de président du Conseil constitutionnel, conformément à l’article 164 de la Constitution, en remplacement de Boualem Bessaïh», souligne ce communiqué repris par l’APS.
    Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a nommé, jeudi, son ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, à la tête du Conseil constitutionnel. L’annonce officielle a été faite le même jour par le biais d’un communiqué laconique de la présidence de la République.

     

    Cette nomination pour le moins inattendue suscite moult interrogations d’abord par son timing. Elle intervient à un mois et demi des élections législatives prévues pour le 10 mai prochain. Il faut donc «remettre» rapidement dans la légalité constitutionnelle ce Conseil, qui aura la lourde charge de valider les résultats de ces élections aux enjeux dépassant ceux de la composante de la future Assemblée populaire nationale. Le mandat de Boualem Bessaïh ayant expiré en septembre 2011, le chef de l’Etat, qui avait toute latitude de procéder à la nomination de son remplaçant depuis cette date-là, a préféré attendre le plus longtemps possible pour s’acquitter de ce devoir constitutionnel. Le contrôle du Conseil constitutionnel est important du fait qu’il valide les résultats des élections. Une tâche que M. Bessaïh aurait accomplie, du haut de ses 82 ans, sans encombre n’était cet écueil du nombre de mandats limités à un seul non renouvelable.

    Le reconduire à ce poste était donc juridiquement impossible. Le chef de l’Etat avait suffisamment de temps pour choisir entre juristes et autres personnalités à la compétence connue et reconnue. Mais il lui fallait quelqu’un de confiance, un homme de main qui ne risque pas de lui tourner le dos. Tayeb Belaïz semble, en effet, remplir ce critère. Très proche du Président et parent de l’ancien président Ahmed Ben Bella, cet enfant de Maghnia (Tlemcen) doit son accession au gouvernement à un seul homme : Abdelaziz Bouteflika. Un cheminement logique de sa totale allégeance au chef de l’Etat. Licencié en droit, M. Belaïz a exercé en tant que magistrat pendant près de 25 ans, présidant notamment la cour d’Oran et celle de Bel Abbès.

    Sans éclats. La chance lui a souri dès l’arrivée de Bouteflika, en 1999. La même année, ce magistrat peu connu s’est retrouvé membre de la Commission nationale de la réforme de la justice, mise en place par le président Bouteflika. Une commission qui réunissait des experts, des cadres supérieurs de l’Etat, des magistrats et des universitaires. En 2002, il opère une ascension fulgurante, devenant ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale avant de remplacer, en 2003, Ahmed Ouyahia au poste de ministre de la Justice et garde des Sceaux. Un poste qu’il occupe toujours aujourd’hui, malgré sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel. Un cumul de fonctions contraire aux dispositions constitutionnelles. L’article 162 le souligne à juste titre.

    Cet article précise que les institutions et organes de contrôle sont chargés de vérifier non seulement la conformité de l’action législative, mais aussi exécutive avec la Constitution et de vérifier les conditions d’utilisation et de gestion des moyens matériels et des fonds publics. Et la nomination de M. Belaïz comme président du Conseil constitutionnel n’a pas été accompagnée, du moins pour le moment, d’un décret présidentiel de fin de fonction en tant que ministre. Une nomination qui semble ainsi non conforme à la Constitution, comme d’ailleurs le maintien de Bessaïh à son poste malgré l’expiration de son mandat. Des «détails» qui n’intéressent pas le chef de l’Etat,  visiblement préoccupé par l’«avenir», lui qui regarde déjà plus loin… que 2014.  
     

    Mokrane Ait Ouarabi
  • Le CNAPEST appelle à une grève illimitée à partir du 10 avril

    Education :

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    le 30.03.12 | 14h35 1 réaction

    Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) appelle à une grève illimitée à partir du 10 avril dans le secteur de l’Education nationale.

    Le troisième trimestre de cette année scolaire s’annonce de plus en plus court. En effet, plusieurs syndicats du secteur de l’Education nationale compte renouer avec la protestation. C’est le cas du Cnapest qui, dans un communiqué qu’il a rendu public aujourd’hui vendredi, appelle à une grève illimitée à compter du 10 avril, soit dit jours après la reprise des cours prévue après demain, dimanche.  Cette décision a été prise suite à la réunion du conseil national du syndicat tenue le 28 et 29 du mois en cours et qui a pris en compte les rapports faits par 40 wilayas.  

    Le Cnapest qui reconnaît le soutien de la tutelle aux enseignants dit appréhender l’aboutissement du dossier sur le statut particulier d’autant plus que le syndicat ne prend pas part aux négociations finales, lesquelles sont confiées à une commission mixte spécialisée. Le ministère de l’Education nationale s’était, en effet, concerté avec plusieurs syndicats du secteur autour de cette question via une série de réunion de travail.  Le sort de ce texte tant attendu par les travailleurs du secteur est tributaire de l’appréciation du gouvernement qui a reçu la mouture il y a quelques jours.

    A travers cette action de protestation le Cnapest demande, entre autres, la signature du statut particulier des travailleurs du secteur de l’éducation nationale tel qu'établit avec les partenaires sociaux, la révision de la prime de région et la prime du sud conformément au nouveau régime indemnitaire ainsi que  la finalisation du travail des commissions mixtes concernant la médecine du travail.
     
    Il est à rappeler que  le Conseil des lycées d’Algérie (Cla) a lui aussi menacé de recourir à la grève au cours de ce troisième trimestre.  Ce syndicat, non encore agrée et par ricochet exclu des négociations avec la tutelle, dénonce pour sa part la précarité du système éducatif.
     

    Mina Adel
  • frontière passoire à l'ouest d'algerie la douane ferme les oreilles!!!!

     

    Trafic de drogue à l’ouest du pays : des barons, maîtres d’une frontière passoire

     

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    zoom | © D. R.

     

     

     

     

    Près de 15 tonnes de résine de cannabis d’une qualité supérieure ont été saisies en moins de trois mois dans l’extrême ouest du pays par les services de la gendarmerie nationale, la douane et les éléments de la police de lutte contre les stupéfiants de Tlemcen. Jamais, dans cette région d’Algérie, une telle quantité n’a été saisie en si peu de temps. Comment peut-on expliquer cette frénésie inhabituelle des narcotrafiquants en cette période de l’année ?

     

    La wilaya de Tlemcen est-elle devenue la plaque tournante du trafic de drogue intermaghrébin ? Revenons un peu en arrière, d’abord, pour quantifier la gravité de ce phénomène à l’échelle nationale. Pour l’exemple, en 2008, plus de 38 tonnes de drogue ont été saisies en Algérie contre 4 tonnes en 2007. L’année qui avait suivi, selon les estimations de responsables sécuritaires, le chiffre avait augmenté pour atteindre 60 tonnes. Avec, cependant, cette précision de taille «les quantités qui pénètrent sur le marché algérien sont beaucoup plus importantes. Celles qui dorment dans des caches, attendant la période du convoyage, peuvent représenter plus de dix fois la quantité». Effarant !

    Les barons informés par leurs relais

    De tous les temps, les narcotrafiquants se partageaient le territoire pour faire passer leur came du sol chérifien (Maroc oriental) vers l’Algérie : Adrar, Béchar et Tlemcen avaient ce sinistre esprit de concurrence. Qu’est-ce qui a donc fait que les boussoles soient orientées vers la wilaya de Tlemcen, précisément du côté du tracé de Béni Boussaïd (Roubane), Bab El Assa (Boukanoun) et Akid Lotfi (Maghnia) ? Des langues, au fait de ce trafic, essaient de se délier. «Les autorités ont resserré l’étau sur nos frontières du sud pour des raisons qu’on pourrait expliquer par la lutte contre les terroristes d’Al Qaïda, d’où le recours des trafiquants à la ligne Morice (Béni Boussaïd, Maghnia, Bab El Assa) dans la wilaya de Tlemcen.

    Et pour ceux qui connaissent le mode de leur fonctionnement, les barons algériens disséminés un peu partout, ayant leur relais sur la bande frontalière et leur prolongement avec les caïds de l’autre côté de la barrière, notamment à Oujda, Nador et Fès pour ne citer que ces provinces du Royaume, ne fléchissent pas. Ils sont très bien informés sur tout, notamment sur le mode opératoire des services de sécurité. Ils ont toujours une longueur d’avance sur ceux qui les traquent, à la faveur de leurs privilèges qu’ils ont dans les entrailles même de ceux qui sont payés pour lutter contre ce trafic».

    Pour peu qu’on paye le prix…

    Mais alors, comment expliquer ces saisies importantes dans des intervalles réduits et pratiquement dans un même espace, le même point de passage, dirions-nous ? «Moi, je change la formule de la question : le 1er janvier 2012, les gendarmes ont saisi près de 5 tonnes de kifs, cinq jours plus tard, la brigade des stups en a fait presque autant avec plus de 3 tonnes. Il y a une quinzaine de jours, les différents services de sécurité ont mis la main, coup sur coup, sur près de 10 tonnes de kif… Est-ce une coïncidence ou, comme le ils disent - et je reprends la formule des différents services de sécurité - le fruit de plusieurs semaines de renseignement et de filature?» Notre interlocuteur, sceptique quant à ce succès qu’il qualifie d’inopiné des services de sécurité, affirme : «Il ne faut pas oublier, d’abord, que toutes ces quantités de stupéfiants sont saisies loin des tracés frontaliers; des quantités transportées à bord de semi-remorques et de véhicules immatriculés au Maroc. C’est à croire que ce transport entre le Maroc et l’Algérie se fait sur une autoroute officielle ?!»

    L’insinuation est flagrante. «Nous savons tous qu’il existe plus d’une vingtaine de postes avancés, des rondes des différents services de sécurité sur la bande frontalière. Mais quand on voit qu’on peut traverser la frontière en payant 2 000 DA, sans être fouillé, il y a de quoi se poser la question. Si on peut faire passer des spiritueux, des agrumes et autres, on peut faire passer la drogue, à dos d’âne ou dans des véhicules, c’est pareil, puisqu’on a le feu vert; pour peu qu’on paye le prix !» Sur la route de l’unité, comme on l’appelle ici, il se passe des choses bizarres….                              

     

    Chahredine Berriah
  • Législatives : le FFS dénonce les interrogatoires policiers des candidats

     

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    Les candidats aux prochaines élections législatives font l'objet d’interrogatoires policiers selon le FFS qui  soupçonne des manœuvres d’intimidation et de pression.

    Dans un communiqué qu’il a rendu public le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé « les convocations, pour interrogatoires dans les locaux des services de sécurité, des candidats portés sur les listes aux prochaines élections législatives ».

    Le premier secrétaire du parti a expliqué dans le communiqué qu’il a signé que ces enquêtes présentées comme étant administratives s’apparentent, dans la réalité, à des enquêtes de police politique. Elles peuvent même être considérées, a-t-il précisé, comme « des entreprises de pression, voire d’intimidation ».

    « Mener une enquête administrative sur réquisition des services de la wilaya qui, par ailleurs disposent de tous les documents exigés par la loi, nécessite-t-il la convocation des candidats pour interrogatoires ? », s’interroge le plus vieux parti d’opposition qui dit craindre « que ces procédés n’entraînent une détérioration du climat, déjà lourd, dans lequel se prépare le prochain scrutin », peut on lire dans le même document.
     

    Mina Adel
  • chacun son pays,sarko sera enterre' en hongrie !!!!

    Mohamed Merah finalement enterré à Toulouse


    Mohamed Merah a été mis en terre jeudi en début de soirée au cours d'une cérémonie en tout petit comité dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse, a rapporté l'AFP, malgré l'oppositin exrimé par le maire de la ville.

     

    Une fois le corps déposé dans la fosse creusée au cours de l'après-midi, la quinzaine de participants, uniquement des hommes, jeunes pour la plupart, ont commencé à le recouvrir de terre. Auparavant, ils avaient prié ensemble, ont constaté les journalistes tenus en dehors du cimetière placé sous la surveillance des gendarmes et d'un hélicoptère selon l'AFP

     

    Les autorités algériennes avait refusé jeudi matin de donner l'autorisation pour l'enterrement de Mohamed Merah à Médéa. C'est ce qu'a annoncé Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande mosquée de Paris.

    Mohamed Merah devait être enterré jeudi après-midi dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, près de Toulouse, mais au dernier moment, la mairie de Toulouse a annoncé le report de 24 heures des obsèques et demandé à ce qu'il soit enterré ailleurs.

    "Suite au refus de l'Algérie à la dernière minute d'accepter le corps de Mohamed Merah, (le maire) Pierre Cohen estime que son inhumation sur le territoire de la ville de Toulouse n'est pas opportune. Il a donc demandé au préfet de Région de différer l'inhumation de 24 heures et interpelle l'Etat à ce sujet", a dit la mairie.

    De son coté, le président français est intervenu pour demander l'arret de la polémique sur l'inhumation de Mohamed Merah. "Il était Français, qu'il soit enterré et qu'on ne fasse pas de polémique avec ça", a déclaré Nicolas Sarkozy, interrogé par la chaîne d'information en continu BFM TV en marge d'un déplacement de campagne dans le sud-est de la France, rapporte l'AFP.

    Elwatan.com
  • Ils ont qualifié Belkhadem de “menteur”

     

    Les jeunes militants du FLN dénoncent “la liste de la honte” à Constantine

    Par : Driss B.

    Certains militants n’ont pas hésité à qualifier le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem de “menteur qui favorise “la chekara” au détriment de la jeunesse et du militantisme sincère”.

    La liste définitive des candidats FLN du bureau de Constantine a été “discrètement” dévoilée hier matin après une attente qui a trop duré, une liste de 12 noms qui sera très vite contestée par des militants farouchement opposés à sa validité. Les noms d’Abderahmane Bousbaâ et Habiba Behloul, respectivement 1er et 2e sur la liste, sont particulièrement visés et critiqués, le premier considéré comme “inéligible et impopulaire”, la seconde du fait qu’elle se présente pour un deuxième mandat. 
    Alertés dès le début de la matinée de la publication de ladite liste, certains postulants, notamment des jeunes, n’ont pas tardé à dénoncer ce qu’ils appellent “hogra” ou “liste de la honte”.  Pis encore, certains n’ont pas hésité à qualifier le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem de “menteur qui favorise la ‘chekara’ au détriment de la jeunesse et du militantisme sincère”. Le plus jeune de la liste a 42 ans, alors que le SG avait répété sans cesse depuis trois mois que les jeunes seront largement représentés. “Tout cela signifie qu’il veut préparer sa campagne présidentielle de 2014”, nous affirme un jeune postulant à la députation. Comme lui, d’autres jeunes militants malheureux affichent ouvertement leur désillusion, mais ne comptent pas pour autant baisser les bras. Ils ont d’ailleurs tenté d’organiser, hier à 14 h, un sit-in devant la mouhafadha, sise au Koudiat, mais qui a été reporté le temps de rassembler les militants et décider de mener une action commune. 
    Ils songent par contre à rédiger un communiqué qui sera adressé au président de la République, au secrétaire général Belkhadem, au bureau national ainsi qu’à la presse. Outre le refus de cautionner la tête de liste et son dauphin, les mécontents s’interrogent sur la présence de businessmen au détriment des vrais militants. “Nous ne comprenons pas pourquoi Habachi qui est un mouhafidh et un honnête homme est mis en quatrième position, normalement c’est lui qui est  tête de liste. Au lieu de ça, ils ont préféré deux entrepreneurs dont l’un est à la troisième place. 
    Nous sommes désespérés, cette liste est la seule en Algérie où les femmes ne sont pas représentées comme il se doit, outre  la présence d’une députée, ils ont bouclé cette liste par trois femmes, c’est un scandale”, conclut notre interlocuteur. 
    Notons qu’hier les bureaux de la mouhafadha étaient fermés toute la journée.

  • interpellé par des policiers mardi dernier Le jeune de Saoula est décédé

     


    El Watan le 29.03.12

    Le jeune homme de Saoula, admis à l’hôpital Lamine Debaghine de Bab El Oued (Alger) après avoir été interpellé par des policiers, est décédé dans la matinée d’hier.

    Dans le quartier, qui a connu deux jours d’émeute suite à l’interpellation musclée de Toubal Saïd, 32 ans, c’est la consternation. Tout le monde s’interroge sur les circonstances exactes de la mort de ce jeune du quartier de Saoula et sur la réaction jugée «démesurée» des policiers qui l’auraient brutalisé.

    L’incident remonte au 19 mars, lorsque des policiers ont voulu interpeller, sur la route de Draria, Toubal Saïd. «Des policiers en civil ont interpellé Saïd qui s’apprêtait à prendre le bus pour rentrer chez lui. Croyant avoir affaire à des agresseurs, nombreux sur cette route, il s’est enfui. Selon la police, qui l’a poursuivi, le défunt se serait cogné la tête en tombant par terre. Mais le médecin a expliqué aux parents de la victime qu’il avait reçu un coup de crosse à la tête. Le pire, c’est que la BMPJ du quartier, appelée en renfort, a emmené le jeune au commissariat où il aurait été laissé pour mort sur un banc.

    La police a fini par le faire transporter chez lui. Ses parents qui croyaient, dans un premier temps, qu’il dormait, l’ont transporté à l’hôpital Maillot (Lamine Debaghine, ndlr) de Bab El Oued, où est il tombé dans le coma après une opération qui a duré sept heures», raconte Nabil, voisin de la victime. Et de faire part du chagrin immense d’une famille appréciée par l’entourage. Selon les voisins, Saïd était un jeune «sans histoire et ne méritait pas une telle fin». «Saïd n’avait pas d’antécédents. Il aidait son frère dans leur magasin d’alimentation générale, au centre-ville de Saoula. Il était gai et tout le monde, dans le quartier, l’appréciait. Il avait même une licence de football et participait régulièrement à des tournois, comme ces derniers jours», révèlent des voisins.

    Des incidents ont éclaté entre policiers et jeunes des quartiers de la commune. La DGSN assure que l’affaire suit son cours. «L’enquête est en cours. Le médecin légiste est mis à contribution pour connaître les circonstances exactes de la mort de Saïd Toubal. Nous continuons d’affirmer que le jeune homme qui s’est enfui à la vue de la ronde est tombé d’un talus. Il n’a jamais été malmené par nos éléments. C’est au lendemain de l’interpellation qu’il a eu un malaise», assure le chef de la sûreté de wilaya d’Alger par intérim, M. Berrached.

    Nadir Iddir

  • PRÈS DE 200 000 MORTS ET ON VEUT REMETTRE ÇA !

    voxpopuli :source le soir dz
    Comme si de rien n'était…

    La question est identique à celle qui était posée en 1992. Et je ne me laisserai pas impressionner par le baratin habituel des bien-pensants à la mords-moi-l’œil. Près de 200 000 morts et on veut remettre ça.
    Comme si de rien n'était. A l’époque, Chadli le démocrate mitterrandien bien connu était prêt à composer avec les islamistes, c’est-à-dire avec l’Arabie saoudite et l’Empire qui la manipule dans les coulisses. Pour peu que l’essentiel de ses intérêts fût préservé. Aujourd’hui, dans les allées du pouvoir, les Chadli sont légion. Le libéralisme et la démocratie à la Boutef ont apporté suffisamment de garanties à ceux qui ont accumulé des fortunes sur le dos du pays et donc susceptibles de gêner le processus, ne soient plus inquiétés. Désormais, l’armée se dit neutre. Elle ne fait plus de politique. Ses généraux paradent (discrètement) sous la bannière de l’OTAN. Une démocratie pour simples d'esprit. Maintenant l’étape suivante est de réaliser chez nous une démocratie telle qu’on l’observe en Arabie saoudite ou au Qatar. Comme on le sait, la quintessence de la civilité, de la liberté et du progrès. Ou bien même telles que les armadas occidentales l'ont réalisée en Irak, en Afghanistan ou en Libye, après avoir débarrassé ces pays de leurs «horribles dictateurs». Les Occidentaux, et leurs domestiques libéraux locaux, versent des larmes de crocodile à Toulouse contre le «terrorisme islamiste » mais applaudissent cyniquement à l’instauration d’un islam si conforme à leurs vœux et à leurs intérêts, dans les royaumes et les émirats où l’on en reviendrait presque aux caricatures picturales des orientalistes (Delacroix, Chassériau, Ingres…) : harem et danse du ventre. «Pas assez cher, mon fils», mettait-on dans la bouche d’un abruti enturbanné jusqu’aux oreilles, les poches pleines et le reste laissé en friche… Bien sûr, cela fera ch… certains gardiens de chameaux qui rêvent d’un empire musulman, dont ils auraient le contrôle. Mais cela n’a aucune importance. La Ve et la VIe flottes sont là pour calmer les ardeurs des gandouras flottantes et faire passer des courants d’air apaisants dans leurs cervelles passablement aérées. Ces canailles professionnelles effaceraient les supplétifs à la Ben Laden tentés de vivre leurs délires et de prendre leur rôle au sérieux. Exemple : le Qatar ayant apporté ses sous pour renflouer équipes de foot et entreprises européennes en perdition, s’imaginait dans la peau d’une puissance financière influente. Certains ont même parlé d’un Qatar qui se payait la France (cf. le naïf «Le Qatar rachète la France», Le Quotidien d’Oran, mercredi 21 mars 2012). A la suite de quoi l’émir de ce micro-empire se croyait autorisé de faire venir en France Youssef Al-Qaradaoui (Qatari d'origine égyptienne, titulaire d'un passeport diplomatique), une machine à décerveler qui pollue tout le monde musulman, sans doute pour prendre en charge des banlieues abandonnées de tous et l’utiliser comme levier. Des capitaux, dit-on, s'investissent dans ces no man's land où poussent la misère et le ressentiment. Sarkozy a très rapidement compris qu’il fallait remettre le prince de pacotille à sa place : «J'ai indiqué à l'émir du Qatar lui-même que ce monsieur n'était pas le bienvenu sur le territoire de la République française.» Traduit en langage sarkozien ordinaire : «Qu’il s’occupe donc de ces masses arabes ignares pour les dissuader de nous emm… et ne s’imagine pas que nous serions assez c… pour le laisser utiliser nos bantoustans contre nous un jour. Des stratèges algériens en chambre avaient naguère songé eux aussi à transformer leurs immigrés en cinquième colonne en les abandonnant à eux-mêmes. C’est nous qui les utiliserons (et cela a déjà commencé) contre eux… On a fait ce qu’il fallait en sorte que depuis Chadli, il ne reste plus grand monde d’intelligent à la tête de ce pays. Quelle meilleure revanche sur l’histoire… ?» Entre-temps, notre pays déjà passablement abîmé, ses richesses pillées et sa souveraineté profondément dégradée, croule sous le poids de la forfaiture. Faudra-t-il encore plus de sang et de larmes ? Notre pays n’a t-il pas assez payé pour sa dignité et pour sa sécurité ? Des réseaux subversifs puissants travaillent nos campagnes et nos faubourgs, profitant de la crédulité de nos jeunes, devant une corruption en marche rapide de notre société, pour nous renvoyer à une spiritualité médiévale et à une subordination incompatible avec notre histoire et notre culture nationales. Il n’est pas encore trop tard pour remettre de l’ordre dans ce f… Les hommes debout sont encore là !
    Djeha

  • BRUXELLES S’INTÉRESSE À L’AGENT MERAH


    L’indic et l’assassin

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Nul doute que les émotions passées, l’effarante affaire à plusieurs cases Merah remontera à la surface aux niveaux judiciaire, policier, du renseignement et donc politique.Des démissions en cascade ne sont pas du tout à écarter d’un revers de main, selon des indiscrétions bruxelloises. L’une des gorges profondes résidant dans la capitale belgo-européenne me signifie, mise au parfum de mes origines algériennes, comme celles de Merah le tueur au scooter, «le pays des ancêtres des Merah n’a rien à voir avec les scandales à venir, les bombes à retardement en gestation qui apparaîtront dans si peu».
    Selon mon ami qui me veut du bien, qui ne cherche qu’à m’informer, tout le personnel politique du haut niveau français et européen s’attend à des révélations d’ampleur 9,5 sur l’échelle de Richter (cette mesure scientifique agréée calcule les amplitudes des tremblements de terre et compte 10 degrés maximum). Le président Sarkozy essaie, tant bien que mal, de protéger — raison d’Etat oblige — les hautes autorités policières et du renseignement, mais il ne tiendra pas. «Ça sortira», «ça ne peut pas ne pas sortir». «Quoi donc ?» Selon cette gorge profonde, très profonde, dont les propos sont corroborés par d’autres sources, les frères Merah auraient roulé dans la farine la DCRI (Direction du renseignement intérieur). En réalité, Mohamed, le tueur, et Abdelkader, l’idéologue, travaillaient comme indics et, sans doute, émargeaient au service. Les voyages, nombreux, de Mohamed (Jordanie, Irak, Syrie, Liban, Afghanistan, Pakistan, Waziristan, Israël) sont connus et sans doute même pris en charge par la DCRI. Lors de l’encerclement de Mohamed Merah dans sa cité à Toulouse et le siège de son appartement, c’est son agent traitant qui a mené les pourparlers avec lui. Selon des sources DCRI, le «courant passait bien entre les deux hommes». L’indic s’est avéré plus intelligent et plus costaud que ne le pensait son mentor de la police, d’où, sans doute, la précipitation des événements et l’acharnement mis à supprimer un assassin, un serial-killer, oui, c’est vrai, mais aussi un indic parlant, un témoin gênant lors des assises criminelles. Son élimination arrange donc pas mal de monde, reste le cas de son frère Abdelkader. C’est une autre histoire : les patrons de la police et du renseignement traitant cas par cas, selon le principe «à chaque jour suffit sa peine».
    A. M.

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  • COMMUNIQUE : LE C.D.I.C.S BOYCOTTE

     

     

     

    لجنة الدفاع لمعتقلي المراكز الأمنية

     

    بسم الله الرحمان الرحيم

     

    COMMUNIQUE

     

    LE C.D.I.C.S BOYCOTTE

     

    Le Comité de défense des Internés des Camps du Sud, loin du jeu des uns et des, et fort d’une douloureuse et mémorable expérience, par la voix de son Porte parole Monsieur Nourredine BELMOUHOUB déclare qu’il ne prendra pas part à aucune élection, pour les raisons fondées et motivées.
    Ayant répondus à l’appel et accompli le 26 Décembre 1991 leurs devoirs d’électeurs, les Internés des camps du sud furent victimes après l’arrêt du processus électoral d’une injuste et abusive déportation, suivie d’un internement hors de tout cadre légal dans des lieux irradiés. Aujourd’hui exclus de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, ils vivotent sans droits, et à leur modeste et humble manière, ils continuent de servir leur pays en attendant que justice soit faite.
    Après avoir été les victimes de la première violence que fut l’arrêt du processus électoral, les internés de Reggane, Oued Namous et In M’guel ont été regrettablement et incompréhensiblement ignorés autant par le Senat et l’Assemblée nationale, que par les partis politiques, les Ligues des droits de l’homme, l’Ordre national des avocats algériens, les Institutions de l’Etat et par le mouvement associatif.

     

    P/Le Bureau Exécutif
    Le Porte parole du C.D.I.C.S
    M. Nourredine BELMOUHOUB

  • Je reste digne et je n'irai pas voter

     

    Ce n'est pas un grand secret que de savoir où se trouve le pouvoir dans notre pays, il se trouve fondamentalement entre les mains des gens qui parlent le moins et qui meurent rarement.
    Ces gens disposent d'une force qui vient de notre ignorance. Après la violation de la Constitution le 12-11- 2008, la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels a ouvert la voie à une troisième réélection du président sortant. Et à quoi sert la majorité parlementaire, puisque le chef du gouvernement devient le chef du cabinet du président qui dirige tout ? Alors pourquoi voter ? Pour cautionner ce système, désolé, je n'irai pas voter, et le vote du 10 mai prochain n'est qu'un acte de soumission. Le ministre de l'Intérieur déclare que le salaire des députés peut être revu à la baisse, c'est un signe du poids du prochain Parlement, si ce dernier restera tranquille, passif et docile, on gardera le salaire ; sinon, c'est la baisse et la bassesse. Le ministre qui fait partie du pouvoir exécutif parle du salaire du législateur, on est où ? Vous passerez cette loi par ordonnance présidentielle ! Pardonnez-nous, c'est le président lui-même qui a accordé l'augmentation en 2008, à moins que vous considérez que cette augmentation n'était que le prix de la suppression de l'article 74 de la Constitution. Et maintenant, vous vous présentez devant le peuple en revendiquant le changement disant que les prochaines élections seront un tournant entre époque et une autre… Malgré la force de leurs moyens de répression, il est une chose que ces responsables craignent et qui peut rendre leur existence inconfortable : c'est bien le taux de participation. Donc je reste digne et je n'irai pas voter.
    Yacine Belaïssaoui

  • E.O.G (Espion d’origine garantie)


    Par Maamar Farah
    Ce touriste pas comme les autres a visité l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran, l’Égypte, la Syrie, le Liban, la Turquie, la Jordanie et… Israël ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des Français d’«origine algérienne», un peu djihadistes, un peu talibans, qui entrent facilement à Jérusalem ? Troublant…
    Mohamed Merah était seul face à des centaines de policiers qui pouvaient facilement l’attraper vivant. Quand on s’acharne à tuer un suspect, c’est qu’on sait tout de lui et qu’on est certain qu’il n’a ni complices à livrer, ni organisation terroriste à mouiller. Par contre, vivant, il peut mouiller des officines insoupçonnables ! L’affaire Merah aura réveillé les vieux démons et… les courbes dans les sondages. Le général de Gaulle a eu besoin de l’Algérie pour accéder au pouvoir. Certains se satisferont de l’«origine algérienne»…
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Ce qui est maintenant prouvé ne fut jadis qu'imaginé.»
    (Blake William)

  • l'art de la dictature

    Solidarité avec les confrères brutalisés par la police

     

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    Une trentaine de photographes de presse ont tenu, hier, un sit-in devant le ministère de la Communication pour protester contre les agressions subies par leurs confrères de la part de policiers, alors qu’ils effectuaient leur travail.

     

    Le message de ces professionnels des médias, qui sont de plus en plus exposés aux dépassements de certains agents de l’ordre, est d’interpeller les hauts responsables de cette institution sur la nécessité de «mettre un terme à ces agissements d’un autre âge». Si certains photographes se sont déjà fait confisquer leur matériel à la suite d’une prise d’image, d’autres ont subi des agressions physiques. «Ces pratiques sont intolérables. Nous exigeons un minimum de sécurité pour faire correctement notre travail», revendiquent les protestataires.

    Cette action a été organisée en signe de solidarité avec les confrères violentés, la semaine dernière, par des policiers alors qu’ils remplissaient leur mission d’informer. «Cette action se veut aussi un moyen d’exprimer notre ras-le-bol des méthodes de répression des manifestations, sans aucune considération pour les professionnels des médias», explique un protestataire. La DGSN a assuré qu’une enquête est en cours et que les policiers mis en cause ont été sanctionnés.
     

     

    Fatima Arab

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    l'art de la dictature

    la levée d’état de siège est un leurre jeté aux occidentaux, pour calmer l'opinion internationale

    d'ailleurs bachar el assad a lever l’état d'urgence il y'a 7 mois

    tant que cette dictature existe, rien de nouveau dans la vie des Algériens

    il est temps que ce pays balaie ces vautours irrespectueux

     
  • no moment

  • L’Algérie dans le collimateur des Israéliens

     

    Israël espionne depuis 2010 les installations militaires Algériennes.

    vendredi 23 mars 2012
    par  algerep

    Israël espionne depuis 2010 les installations militaires Algériennes. Des satellites d’espionnages israéliens ont photographié avec une précision déconcertante pas moins de 300 sites militaires en Algérie.

    Le célèbre site internet militaire « Defense Update » a publié récemment une série de photos prises par le satellite d’espionnage israélien « Eros B ». Ces photos expliquent l’emplacement et décrivent les caractéristiques des infrastructures militaires à Alger, à Boumerdes, à Blida et de la plus importante base militaire en Algérie à Oum El Bouaghi.

    Par ailleurs, ce site internet dévoile également des photos précises et détaillées, réalisées par un satellite israélien, de la base militaire à Ouled Fayet et Reghaia à l’est de la capitale. Ces photos retracent même les changements opérés dans les sites militaires Algériens depuis au moins 2006 !

    Les photos des satellites israéliens ont également mis en exergue le déploiement des unités algériennes de défense aériennes avec leurs unités de défense aérienne de type S 300 placées autour de la capitale pour défendre les centres gouvernementaux importants comme la présidence de la république, le ministère de la défense, et l’état major.

    A partir de ces photos, le site militaire a souligné l’importante avancée des forces algériennes de défense aériennes. Le site "Defense Update" spécialisé dans les questions stratégiques et militaires a assuré ainsi que l’Algérie a accéléré le rythme des travaux d’équipements dans les bases de défense lesquelles seraient maintenant dotées d’abris souterrains fortifiés pour les protéger des raids aériens, et ce dès le début de la révolution qui a fini par déclencher une guerre en Libye.

    Jeudi, 15 Mars 2012

    La Rédaction de NessNews avec El Khabar

    lire aussi:http://mgb.minutebuzz.com/author/jenna/

     
  • no moment

    20120326.jpg

  • “J’ai beaucoup de peine que certains doutent de ma sincérité”

    Il y a presque 13 ans, le Pr Ridouh confiait

     Par : Nabila SAIDOUN

    Je me souviens encore comme si cela datait d’hier. C’était pourtant il y a presque 13 ans lorsque j’ai rencontré, pour la première fois, le professeur Ridouh pour aborder avec lui l’assassinat de Boudiaf et évoquer l’après-Boumaârafi. À son domicile à Blida, sis à l’intérieur même de l’hôpital Frantz-Fanon, le psychiatre émérite abordait la question avec beaucoup d’émotion. C’était lui qui avait expertisé Boumaârafi, l’assassin de Boudiaf et estimé que cet assassinat relevait de l’acte isolé.
    “Difficile de trouver les mots qu’il faut, alors il faut bien les choisir”,  me disait-il alors. Il a fallu prendre le temps nécessaire pour lui soutirer quelques déclarations, “décousues” pour la plupart, que nous avons ensuite tenté de présenter sous forme d’entretien. Quoi de plus normal alors que le sujet était grave et le contexte non moins. C’était le 29 juin 1999 et le journal Liberté rendait hommage, alors à Boudiaf.
    C’était le 7e anniversaire de son assassinat qui intervenait deux mois après l’accession de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir. “Il a hérité d’un cadeau empoisonné”,  m’avait alors certifié le professeur Ridouh et de s’expliquer longuement au cours de l’entretien. La rencontre avec le psychiatre fut marquante. J’ai dû prendre congé après de longues heures de discussion et une pile de livres qu’il m’avait offerts, choisis dans l’immense bibliothèque qui ornait son salon. “C’est ce que je possède de plus précieux dans la vie”, me confia-t-il en regardant tendrement ces livres et de lancer une phrase surprenante alors que nous avions clos le chapitre “l’après-Boumaârafi”. “J’ai beaucoup de peine que certaines personnes doutent de ma sincérité concernant les conclusions de mon analyse sur Boumaârafi”, lança-t-il presque en chuchotant comme s’il parlait à lui-même.
    Lazhar Mokhnachi, photographe du journal Liberté, durant de longues années qui, lui aussi, n’est plus de ce monde, et qui m’accompagnait à Blida, n’a pas manqué d’immortaliser ces instants par une série de clichés dont le professeur avait réclamé des copies. “Venez donc parler aussi des vivants. Faites un reportage sur l’hôpital, sur les malades. Ils ont autant besoin de l’attention de chacun de nous”, a-t-il insisté à la fin de l’entretien, fidèle à son combat de toujours… ses patients… la psychiatrie. Un homme passionné par son travail auquel il a voué une vie. Ridouh est l’auteur de plusieurs ouvrages mais on retiendra surtout celui intitulé La dynamique Boudiaf, la mécanique Boumaârafi. Il était responsable du service de psychiatrie légale au CHU Frantz-Fanon de Blida depuis plusieurs décennies, médecin légiste, criminologue. Il marquera par sa participation active de nombreuses rencontres importantes sur la psychiatrie abordant des maux avec effets directs sur la société dont le sida, la toxicomanie mais surtout le suicide jusqu’à plaider pour la création d’un observatoire. Il s’intéressait aussi énormément à la santé mentale des enfants et des jeunes en général. C’était d’ailleurs à une rencontre sur la question qu’il intervenait récemment, il y a à peine un mois… 
    Un grand homme, un éminent psychiatre s’en va. Qu’il repose en paix !

     

  • sabotage au FFS

    Le parti est gagné par la contestation suite à la confection des listes de candidats

    Le FFS face à la grogne de ses militants

    Par : Mohamed Mouloudj

    “Il est tout à fait normal que les militants agissent de la sorte”, souligne notre source qui s’interroge : “comment se fait-il que Karim Tabbou, partisan du boycott, figure sur la liste de Tizi Ouzou et que d’autres militants soient exclus ?” 

    La crise qui secoue les partis politiques et la colère des militants gagnent de plus en plus de terrain et ces partis risquent même d’y laisser des plumes. Ainsi, la confection des listes aux prochaines législatives est une occasion pour laisser libre cours aux ambitions des militants. Au Front des forces socialistes (FFS), “Hocine Aït Ahmed a dépêché Salima Ghozali et Mohand amokrane Cherifi pour apaiser les tensions entre les militants”, a informé une source proche du parti. 
    Les militants du Front ont, dit-on, rencontré l’émissaire du chef du parti hier à Tizi Ouzou où le FFS compte sa plus importante fédération. “Il est tout à fait normal que les militants agissent de la sorte”, souligne notre source, qui s’interroge : “comment se fait-il que Karim Tabbou, partisan du boycott, figure sur la liste de Tizi Ouzou et que d’autres militants en soient exclus ?” Pour ces militants, la vague de contestation que connaît le vieux parti de l’opposition n’est autre qu’une manière de “pousser la direction à plus d’équité et de clairvoyance dans la confection des listes”. Même son de cloche chez les militants du FFS à Béjaïa. Pour eux, “les arguments de la direction nationale, qui a exclu les militants qui étaient proches de Karim Tabbou, ne tiennent pas la route”. Plus explicites, ils dénoncent “le deux poids, deux mesures d’une direction qui exclut les partisans du boycott à Béjaïa et au même moment désigne une tête de pont (Tabbou, ndlr) comme second sur la liste de Tizi Ouzou”. 
    Les militants du FFS de Béjaïa dénoncent aussi le choix porté sur la personne d’Arezki Derguini. Pour eux, “la tête de liste ne mérite pas cette distinction. Il a rejoint les rangs du parti seulement en 1997 et il traîne un passé militant des plus douteux”, dévoilent-ils. Et de se questionner sur les raisons de l’exclusion de l’actuel P/APW et de Khaled Tazaghart, militant de la circonscription de Tazmalt des premières places. Le dossier du P/APW, Hamid Ferhat, est rejeté par la direction. La même source se demande, par ailleurs, “sur l’absence de Djamel Zenati dans tout le débat autour des législatives”. Le même procédé est dénoncé à Alger. 
    Pour un militant du FFS, étudiant à Alger, “l’isolement de Ahmed Djedaï et de Dalila Taleb est une grave erreur”, tout en reconnaissant que “Me Bouchachi a sa place”. “le FFS et le combat démocratique ont besoin de militant chevronnés pour défendre nos positions au Parlement”, estime-t-il.   
    “Nous avons le droit d’être ambitieux”, clame un autre militant. “Nos ambitions sont honnêtes et pourquoi l’on parle de jeunes uniquement lors des marches”, a-t-il encore ajouté. Pour ce militant, l’engagement de la base du FFS, lors de la campagne pour les législatives, est “conditionné par les noms retenus par la commission de recours”. “Il va de soi, a-t-il ajouté, que des mécontents vont prendre le chemin inverse des décisions du parti”.

  • Qataris et Britanniques «offrent» une chaîne de télévision au fils d’Abassi Madani


     

    Qataris et Britanniques «offrent» une chaîne de télévision au fils d’Abassi Madani

    Un des fils d’Abassi Madani, ancien dirigeant de l’ex-FIS (dissous), s’apprête à lancer une chaîne de télévision satellitaire à partir de Londres, en association avec des Qataris, selon des sources sûres.

     

    La chaîne en question dénommée «El Magharebia», sera lancée, dans une semaine, ajoute notre source qui ne précise pas les sources de financement de cette chaîne.

    Selon des indiscrétions, ce canal ciblera l’Algérie, dans le but de remettre en cause les politiques engagées et soutenir le retour du FIS sur la scène politique. La source n’indique pas qui des deux fils d’Abassi Madani, Ikbel ou Salim, fait partie du staff dirigeant de cette chaîne.

    La création de la chaîne de télévision satellitaire «Al Magharebia» intervient peu de temps après l’annonce faite pas les pouvoirs publics relative à l’ouverture du champ audio-visuel au privé. Abassi Madani avait, au début des années 1990, fait fuir ses deux fils vers l’Allemagne, alors que son parti appelait les Algériens au «djihad», donnant naissance au terrorisme qui a fait des dizaines de milliers de victimes, en Algérie. Abassi Madani avait quitté l’Algérie peu de temps après sa sortie de prison pour le Qatar.

    Par ailleurs, il nous a été précisé que l’ex-directeur général de la chaîne satellitaire qatarie, Al Jazeera, Wadah Khanfar, qui a démissionné de ce poste récemment lancera, bientôt, une autre chaîne de télévision, en association avec des Qataris, lui aussi. Cette chaîne sera basée à Benghazi, en Libye, selon la même source. Wadah Khanfar avait été présenté par Wikileaks, comme un «agent de la CIA», lui imputant un «traitement jugé complaisant d’Al Jazeera à l’égard des Etats-Unis d’Amérique dans la couverture de l’actualité».

    Khanfar est resté huit ans à la tête du groupe médiatique. Le FIS-dissous et Wadah Khanfar ont un point commun en ce qui concerne le conflit armé qui a ravagé la Libye. L’ex-FIS a rendu public plusieurs communiqués soutenant la «révolte» en Libye,

    dont le dernier, se félicitant de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, sans dénoncer la mutilation de son corps, pourtant formellement et clairement interdite par la religion musulmane, et la torture dont il a été victime avant qu’il ne soit tué. Khanfar n’a pas fait preuve de moins de «sympathie» avec ce qui se passait en Libye, prenant carrément position en faveur d’une partie contre une autre, en contradiction totale avec l’éthique et la déontologie de la profession de journaliste.

     

    Mounir Abi

  • JOURNÉE CONTRE L’OUBLI À BÉJAÏA


    Hommage à Saïd Mekbel et à toutes les victimes du terrorisme

    Par : OUYOUGOUTE M.

    Les Béjaouis ont rendu, jeudi dernier, un vibrant hommage au journaliste Saïd Mekbel, lâchement assassiné le 3 décembre 1994. Et à travers lui, ils se sont souvenus de toutes les victimes du terrorisme, qui se sont dressées, malgré elles, pour sauver la République, ébranlée dans ses fondements. Cette journée contre l’oubli, organisée par la Ballade littéraire de Béjaïa et un comité estudiantin au Théâtre régional, s’est déroulée en l’absence des autorités locales, élus et représentants de l’administration.
    Le chanteur Djamel Allam n’a pas manqué de déplorer cette absence alors qu’il a spontanément répondu présent lorsqu’il a été sollicité pour un tour de chant en cette occasion. En évoquant Saïd Mekbel, il surprendra la salle en affirmant que bien qu’il ait eu à rencontrer plusieurs fois le défunt à Alger en compagnie des  Kheireddine Ameyar, Abdou B. etc., il n’avait jamais su qu’il était Bougiote comme lui. Plus encore, ils habitaient tous les deux l’ancienne ville de Béjaïa. Quelques minutes auparavant, Fodil  Mezali, journaliste, aujourd’hui disparu, avait raconté une anecdote similaire. Écoutons-le : “À l’enterrement de Saïd, j’étais en compagnie de feu Abderrahmani, l’ancien directeur de publication d’El Moudjahed (il sera assassiné moins d’une année après). Il m’avait confié qu’il ignorait que Mekbel était originaire de Béjaïa comme lui.” Deux témoignages, qui confirment, si besoin était, que Saïd Mekbel n’appartenait pas à “un douar ou à une région”, il était profondément ancré dans le pays de Massinissa, de Lala Fadhma n’Soumer, de l’Émir Abdelkader, d’Abane Ramdane et de Hassiba Ben Bouali. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard, ont souligné les trois conférenciers, Fodil Mezali, Mustapha Bensadi (écrivain) et Ahmed Ben Yahia (sculteur), que Mekbel intitulait ses billets — un genre qu’il a inventé et imposé chez nous : El-Ghoul, Mesmar Djeha.  Son ancien confrère du Matin a reconnu que deux semaines avant le lâche assassinat de Mekbel, leurs rapports s’étaient un petit peu détérioré. “J’avais signé un éditorial avec un pseudo, Da M’hend. Cela l’a rendu fou car pour lui l’éditorial — un article de fond devant émaner de la direction du journal — engageait le journal. Une semaine avant qu’il ne soit assassiné, il m’a croisé dans l’escalier du journal à Hussein-Dey et m’avait dit ceci : Da M’hend a le souffle long !” Dans son témoignage, Mustapha Bensadi a préféré, quant à lui, tendre la perche aux représentants de l’Association des journalistes de la wilaya de Béjaïa pour s'enquérir du projet d’une stèle devant être érigée en mémoire de Saïd Mekbel et à travers lui tous les journalistes, victimes du terrorisme.
    Réponse : “L’APW de Béjaïa a bien débloqué 10 millions de dinars. Il y a eu un engagement public du premier responsable de la wilaya mais à l’heure actuelle, on est incapable de vous dire où en est le projet. On profite d'ailleurs de l’occasion qui nous est offerte pour lancer un appel aux autorités : où en est le projet de la stèle ?”

  • Carnaval fi dechra : infos dernières sur la « tchektchouka » des officines.

     

    Législatives 2012 : nouvelle étape dans la guerre des clans

    El Watan Week-end le 23.03.12

    Vous ne comprenez rien à l’inflation de nouveaux partis ? A la démission de Saïd Sadi ? A l’alliance des islamistes ? El Watan Week-en a été à la rencontre de ceux qui tirent les ficelles. Voici leur lecture de ce qui se trame.

    -Quels sont les piliers idéologiques de la campagne ?

    Plutôt que d’idéologie, il faudrait parler de stratégie, s’appuyant sur deux projets : la promotion de l’islamisme politique «modéré» et le soutien du patriotisme comme «matrice essentielle». Le président Bouteflika, qui joue sa crédibilité aux yeux des étrangers et sa survie politique, a misé sur deux chevaux : le nationalisme et l’islamisme. En particulier les islamistes de l’Alliance verte. Les militaires, du moins l’aile politisée, ont préféré, pour ne pas contredire la lutte antiterroriste et rester fidèles à leur discours de lutte contre l’intégrisme religieux, soutenir «leurs» islamistes : Menasra et Djaballah. «Ils les ont matés pour en faire des chevaux de course, ironise un militaire dissident. C’est le président Bouteflika, en jouant au conciliateur, qui les a remis au goût du jour. Il en a même fait un outil de pression sur les militaires soucieux de sauvegarder les acquis de la lutte antiterroriste. 2012 coïncide avec deux anniversaires importants de notre histoire contemporaine : l’indépendance et l’arrêt du processus électoral.»

    -Qui soutient qui ?

    Pour que chaque camp place ses pions, «il fallait insuffler de l’air nouveau dans la sphère politique, d’où la décision de donner des agréments à de nouvelles formations politiques, explique une source proche de la Présidence. Parmi elles, certaines sont proches et soutenues en catimini par le frère du président, Saïd Bouteflika, d’autres, par les services.» Le chef d’un parti politique, nouvellement créé, qui s’affiche comme «nationaliste» sans passif politique, nous assure être «soutenu par Saïd Bouteflika qui nous a assuré d’un succès lors des prochaines législatives». Et il n’est pas le seul, puisque d’autres, principalement issus des associations satellitaires du FLN, en catimini ou en discussion privée dans des salons algérois, se vantent du même soutien. De l’autre côté, un des membres du Mouvement des citoyens libres de Mustapha Boudina, lors de son congrès constitutif, a confié qu’un général était «impliqué» dans cette nouvelle formation. Dans les coulisses du congrès, on nous explique même que ce parti serait mandaté pour accélérer l’effritement du FLN.

    -Quid des programmes politiques ?

    Il n’y en pas. Et c’est peut-être la meilleure preuve de l’instrumentalisation de ces partis. «Il n’y a qu’un programme, celui du Président», souffle un conseiller à la Présidence. En des termes à peine voilés, il précise que celui qui s’amuserait à avancer un programme autre que celui du Président serait immédiatement éjecté du jeu. Résultat : la campagne se joue déjà sur fond de sujets de diversion (inscription des militaires dans le corps électoral, Louisa Hanoune qui attaque Djaballah sur son passé, les guéguerres au FLN avec les redresseurs…) au lieu de débats d’idées et de programmes. «Au final, tout le monde lèvera le doigt pour approuver les projets présidentiels», analyse un militaire en retraite au fait des rouages.

    -Qui est déjà «out» ?

    En tête de liste des politiques grillés : Abdelaziz Belkhadem. «En voulant faire cavalier seul et en annonçant sa candidature prématurée à la présidentielle, il a attiré les foudres du clan présidentiel ; un moment donné, le contact a été rompu entre les deux personnes», assure un proche du cercle présidentiel. Autre largage politique : celui d’Ahmed Ouyahia. «Je peux vous dire qu’il ne participera pas au prochain gouvernement», assure un de ses proches. Désormais, il pourra pleinement s’occuper de sa promotion à la succession d’Abdelaziz Bouteflika. Le dernier en date : Saïd Sadi arrive en fin de mission. «Et on le prépare pour autre chose», précise un militaire. Moussa Touati, du FNA, actuellement 4e parti au Parlement, a rejoint les militaires. «Il est dépassé, a perdu beaucoup de son électorat en majorité populaire, et de sa crédibilité, poursuit le militaire. Mais on le garde, parce que même s’il fait 5%, c’est toujours utile.»

    -Que va devenir le FLN ?

    Le parti obtiendra un gros score, cela ne fait aucun doute pour personne, même s’il sort de ces élections encore plus fragilisé. Car à travers la fracture historiques/redresseurs, ce sont aussi les deux camps du pouvoir qui s’affrontent. Le FLN reste cette carte maîtresse que «Bouteflika ne veut pas perdre. Il s’agit du plus grand parti politique du pays et un des piliers du système, le clan présidentiel voit dans la division du FLN une tentative des services de reprendre la main sur le FLN, car trop éloigné et qui a prêté allégeance à Bouteflika», analyse un militaire. Autre enjeu : la succession de Belkhadem. Qui le remplacera et de quelle manière ? Sera-t-il une personnalité fédératrice à même de réconcilier à nouveau les deux camps ? Pour l’instant, aucun nom ne circule.

    -Que se passera-t-il en cas de forte abstention ?

    On reviendra aux vieilles recettes, c’est-à-dire que la configuration de l’actuelle Assemblée sera reconduite avec quelques réajustements, en d’autres termes, plus de place aux nouveaux partis dits islamistes au détriment des sièges du RND et du FLN, fidèles serviteurs du pouvoir. La donne islamiste radicale écartée, reste les salafistes «matés» par le pouvoir (la preuve : l’ex-FIS appelle au boycott), les islamistes soft et les islamistes affairistes, faciles à manier.

    -Comment les islamistes vont-ils se placer ?

    Rien ne sert d’envisager une victoire à la tunisienne ou à la marocaine, spécificité algérienne oblige. Chez nous, les islamistes répondent à un nouveau casting dont on se sert pour encourager les gens à aller voter. «Pensez-vous que les islamistes peuvent changer la donne ou renverser l’ordre établi ? s’interroge un général. Nous les connaissons ces gens-là, tous des affairistes. Et la bataille se joue là justement, la politique n’est qu’un fonds de commerce et une certaine assurance pour eux.»

    -Si les jeux sont déjà faits, à quoi servent ces élections ?

    Les vrais résultats serviront de test pour le pouvoir, afin de préparer «l’après-Bouteflika». Ces législatives ne sont en réalité qu’un sondage «institutionnel» afin de connaître le poids de chacun sur la scène politique nationale et son ancrage dans la société. Car le pouvoir, après avoir fermé la scène politique durant des années, ignore la véritable composition politique du pays. «Nous n’avons pas suffisamment d’études pour peser la masse de chaque courant idéologique ou politique, nous soupçonnons certains syndicats autonomes de rouler pour des formations politiques, d’autres pour des intérêts étrangers, en réalité nous ne connaissons pas grand-chose», avoue un haut responsable. C’est dans cette perspective que les deux camps ont, l’an dernier, mené des enquêtes sur les animateurs des syndicats, les associations, les partis politiques et même… des imams !

    -Faut-il croire à l’engagement soudain du FFS ?

    Non. «Cette participation a été négociée sur le tarmac de l’aéroport militaire de Boufarik fin 2011», confie un militaire sans nous révéler la teneur de la négociation. «Il faut comprendre que cette participation est une chance inespérée pour le pouvoir de légitimer un scrutin qui intervient dans une conjoncture délicate», analyse un ex-chef du gouvernement. Pour d’autres, il ne s’agit que du fruit d’un rapprochement entre Hocine Aït Ahmed et Abdelaziz Bouteflika.

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    Retour sur des tractations

    Le discours est prononcé en catastrophe pour annoncer des réformes politiques. Nous sommes le 15 avril 2011. La rue arabe se révolte. L’Algérie est secouée par des émeutes. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui apparaît à bout de souffle à la télévision d’Etat, promet aux Algériens la reprise du processus démocratique. «Il ne voulait pas de ce discours, il a été sommé de le faire par l’état-major de l’armée réuni en urgence à la présidence de la République», confie un haut gradé de l’armée sous le couvert de l’anonymat. Les réunions s’enchaînent, des consultations sont lancées pour sonder la classe politique et la société civile. Deux civils et un militaire dirigent les consultations : le général Touati dit «el mokh» ou l’éminence grise de l’armée chapeaute le projet des réformes politiques en étroite collaboration avec Mohamed Ali Boughazi, proche parmi les proches conseillers du Président.

    La dernière semaine du mois de Ramadhan connaît trois conclaves déterminants : deux réunions du Président avec l’armée, et celle réunissant Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem, Abdelaziz Ziari, Abdelkader Bensalah et d’autres proches conseillers. Les pourparlers portent sur le contenu à donner aux réformes promises et débouchent sur une série de projets de loi. Pendant ce temps-là, les deux clans au pouvoir mènent en solo, chacun de son côté, des consultations avec des personnalités politiques et militaires influentes. «Des rencontres informelles avec des généraux en retraite, des ex-chefs de gouvernement, des chefs de parti politique, pour connaître les avis de chacun concernant la situation politique du pays», révèle une source proche de la Présidence.

    Les avis divergent et chaque clan tente à sa manière de sceller des alliances. «En novembre, une importante réunion entre le Président et les représentants de l’état-major conclut à la nécessité d’ouvrir le champ politique et d’encourager les formations politiques à s’engager énergiquement dans le jeu politique en vue des législatives», révèle une source au courant de la teneur de la réunion. Contrairement aux diverses supputations colportées çà et là, «le modèle turc n’inspire ni les militaires, encore moins le clan présidentiel, attestent plusieurs de nos interlocuteurs. Les décideurs seraient “plutôt favorables” à un partage équitable du pouvoir.

    Les militaires ne veulent pas de la mainmise des civils, la situation ne le permet pas», révèle un haut gradé de l’armée. Ceux qui dérangent, comme Sid Ahmed Ghozali, sont définitivement écartés du jeu. «Son tort a été de défendre l’idée de la réorganisation des services», nous lâche-t-on. Les deux camps se quittent alors sur un deal : «Faisons de la politique, que le meilleur gagne !» La seule condition : ne pas toucher aux intérêts du régime.

    Zouheir Aït Mouhoub

  • Merah, sarkozy et les musulmans de france

    Retour sur l’affaire du terroriste de toulouse


    Par : M. A. Boumendil

    Au-delà des faits, au-delà des crimes abjects qu’il a commis, que faut-il penser de Mohamed Merah et de ses motivations ? Que faut-il penser d’une société capable de produire un tel monstre, lorsque tous ceux qui l’ont connu affirment que rien ne l’y prédestinait ? 

    Que faut-il penser d’une classe politique française plus prompte à exploiter les évènements, aussi dramatiques soient-ils, qu’à les prévenir ? Petit voyou, certes, mais tous ceux qui l’ont côtoyé affirment que “le monstre” était un bon vivant, plutôt respectueux et bien élevé même s’il est capable de violence, ne dédaignant ni la compagnie de jeunes filles ni la fréquentation des boîtes de nuit, un comportement aux antipodes de la rigueur et de la morale islamistes au nom desquelles il a commis l’innommable et pour lesquelles il a bêtement sacrifié sa vie après leur avoir fait offrande de sept autres vies innocentes. Cette tragédie a un mérite : elle oblige la France, c’est-à-dire l’élite française et sa classe politique, à s’interroger au minimum et à se remettre en cause si elle en avait la lucidité et le courage. C’est d’autant plus propice que la tragédie est venue perturber une campagne électorale qui commençait, précisément, à prendre une tournure assez désolante dans la mesure où l’immigré, et, pire encore, le Français d’origine non européenne, commençait à être désigné comme l’origine de tous les maux par certains candidats et leurs lieutenants. Non pas que la problématique de l’immigration ne doive pas être débattue en France, non pas que la gestion des religions en général et de l’islam en particulier ne mérite pas une attention soutenue dans un pays où la laïcité constitue le ciment de la nation depuis la révolution et, plus particulièrement, depuis l’adoption de la loi de 1905 ; c’est la nature des débats et leur manque de profondeur, voire leur absence d’objectivité et de courage dans certains cas, qui posent problème. C’est aussi, faut-il le souligner, la citoyenneté à deux vitesses, que tout le monde feint de ne pas voir, qui est à l’origine de certains comportements, certes ignobles, mais prévisibles. Que l’on appelle cela racisme ou qu’on le qualifie autrement, la réalité et le résultat sont les mêmes. Quel responsable français peut prétendre aujourd’hui qu’en France l’égalité des chances est réelle, que l’on s’appelle Mohamed ou Albert, que l’on soit blond, noir ou basané ? Que l’accès au logement et à l’emploi n’est pas influencé par la couleur de la peau, la consonance du nom ou la religion du prétendant ? Sur cette question précise, l’on se demande s’il ne faut pas préférer la franchise brute des Le Pen à la condescendance aussi inefficace qu’insupportable, et parfois même hypocrite, d’autres candidats, qui veulent à tout prix se réclamer de l’humanisme, mais qui n’entreprennent rien pour atténuer le mal à défaut de l’éradiquer. Venons-en à la politique. Parce que, dans le fond, le problème c’est l’islamisme et son corollaire, le terrorisme islamiste. Ce n’est ni la viande halal ni la viande kacher qui ont tué les victimes de Toulouse. Encore moins une quelconque incompréhension de l’identité nationale, si tant est que ce concept ait encore un sens à l’aube du troisième millénaire.

    Intégrisme : bon pour le Sud, inacceptable au Nord
    Les premiers responsables de la tragédie sont l’intégrisme islamiste, ceux qui en ont fait une philosophie et une idéologie, ceux qui contribuent à le diffuser et ceux, aussi, qui refusent d’en mesurer la portée et les dangers. Or, l’intégrisme islamiste n’est pas né en France. La France l’a importé. Volontairement. La France de François Mitterrand tout particulièrement. Qu’on se rappelle simplement que lorsqu’au début des années 1990, le Mouvement islamique armé (MIA) et les Groupes islamiques armés (GIA) tuaient, incendiaient, violaient et égorgeaient en Algérie, au nom de leur interprétation spécifique de l’islam, la France accueillait les dirigeants du Front islamique du salut (FIS), la couverture politique de ces deux organisations, au nom du droit à l’exil politique, qu’elle refusait à leurs victimes. Elle en a accueilli des centaines. Aujourd’hui ils ont proliféré. Ils ont fait des petits dans tous les sens du terme, et ils ont trouvé dans les banlieues, c'est-à-dire des ghettos où s’entassent et dépérissent des citoyens de seconde zone, un terreau propice à leur idéologie meurtrière. Il y a vingt ans, les Maghrébins, quand bien même ils pratiquaient leur religion pour une partie d’entre eux, ils le faisaient dans une discrétion qui les honore et honore les fondements de la république laïque qu’est censée être la France. Une question se pose alors : est-il possible de tolérer, d’encourager, voire de soutenir l’intégrisme islamiste au sud de la Méditerranée et dans le monde dit arabe, et de le vilipender dès qu’il accoste sur la rive nord de la même mer ? Cette question, la classe politique et les intellectuels français devront se la poser, dorénavant, chaque jour que Dieu fait. 

    Les origines et la confession de la discorde 
    Une chose est sûre cependant, si Mohamed Merah n’a pas réussi à mettre la France à genoux comme il l’a si puérilement prétendu, il n’en demeure pas moins qu’il a réussi le tour de force, malgré lui au demeurant, de changer le cours, et sans doute les thématiques, de la campagne électorale à laquelle il a imposé une halte. Ni Nicolas Sarkozy ni François Hollande ni Marine Le Pen et François Bayrou, pour ne citer que les candidats les plus en vue, ne peuvent continuer leur campagne comme si la tragédie de Toulouse n’avait pas eu lieu. Se posera alors la question de la sacro-sainte intégration des Français d’adoption, notamment ceux venus du sud de la Méditerranée. Ceci étant, les responsables musulmans ont été reçus par le président Nicolas Sarkozy en compagnie de leurs homologues juifs. À l’issue de cette rencontre, Nicolas Sarkozy a appelé à “ne céder ni à l’amalgame ni à la vengeance”. “Le terrorisme ne parviendra pas à fracturer notre communauté nationale, nos compatriotes musulmans n’ont rien à voir avec les motivations folles d'un terroriste”, a-t-il dit. “Il ne faut procéder à aucun amalgame. Avant de prendre pour cible des enfants juifs, le tireur a tiré à bout portant sur des musulmans”, a-t-il souligné. Il n’en demeure pas moins qu’un bilan sans concession des politiques mises en œuvre devient incontournable. Et si l’on a le courage d’aller au fond du débat, les surprises ne manqueront pas car la responsabilité des échecs n’incombe pas aux seuls acteurs politiques. Intellectuels et journalistes ont leur part de responsabilité dans les amalgames sur lesquels surfe l’extrême droite et que ne dédaigne pas d’exploiter la droite républicaine lorsque les aléas électoraux l’y invitent. La gauche, en se situant à l’opposé, n’est pas exempte de critique. La faute politique de François Mitterrand, évoquée plus haut, en est un exemple parlant. Intellectuels et journalistes, à travers des concepts et une terminologie sémantique qu’ils ont imposés à la classe politique et à l’opinion publique portent une responsabilité certaine dans ce qu’il convient d’appeler “la stigmatisation” de la frange dite “musulmane” de la population française. Au nom de quel principe, dans un pays laïc, doit-on préciser, en effet, que tel Français est d’origine algérienne et de confession musulmane, alors qu’il est né en France et qu’il n’a probablement jamais vu l’Algérie ? Au nom de quelle justice peut-on interdire à un Maghrébin d’être chrétien, juif, bouddhiste, déiste, agnostique, ou tout simplement athée ? Viendrait-il à l’idée d’un journaliste de préciser que le fils de Nicolas Sarkozy, qui a bombardé de projectiles un policier en faction devant l’Élysée, qu’il est d’origine hongroise et de confession… Quelle confession déjà ? A-t-on jamais précisé dans un journal télévisé ou dans un journal tout court que tel criminel, au nom bien français, est catholique ou protestant ? Pourtant, l’édit de Nantes, puis  son abrogation et ses conséquences sanglantes, sont passés par-là… La tragédie de Toulouse changera, sans conteste, la nature de la campagne présidentielle.
    Le “vivre ensemble” et la donne sécuritaire seront les invités d’honneur. Et, par vivre ensemble, gageons que les candidats les plus lucides comprendront que la France ne peut vivre en autarcie et qu’elle ne peut faire l’économie d’une lecture plus réaliste, moins égoïste et moins dogmatique, des bouleversements que connaît sa rive sud. Parce que, ensemble, c’est aussi au-delà de ses propres frontières.