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  • L'ANP ouvre le feu sur le site gazier d'In Amenas, plusieurs otages et terroristes tués

     

    Otages de Tinguentourine:

    El Watan, 17 janvier 2013

    Des hélicoptères de l’armée algérienne ont commencé à bombarder le complexe où sont détenus plus de 41 otages occidentaux faisant des blessés parmi ces dernier, selon une source des « signataires par le sang » preneurs d’otage, reprise par l’agence Nouakchoutt d'information, ANI.

    Selon un porte-parole de la Katiba des Moulathamines (les signataires par le sang), certains des otages occidentaux ont été tués avec leurs ravisseurs au cours d’un bombardement de l’aviation algérienne qui a ciblé le lieu de leur détention.

    La même source de l'ANI, a ajouté que la katiba des Moulathamines essayait de transporter une partie des otages vers un lieu plus sûr à bord de véhicules appartenant à la société exploitant le gazier algérien mais que l’aviation algérienne les a bombardé, tuant en même temps otages et ravisseurs, sans en préciser le nombre.

    Le porte-parole des ravisseurs a, en outre, rappelé que le commando islamiste maintient sa position relative à l’élimination des otages en cas de coup de force de l’armée algérienne.

    Les «Signataires par le sang», groupe terroriste auteur de cette prise d’otages, ont menacé hier mercredi, de tuer les otages occidentaux (41), si l’armée algérienne « tente de les libérer par la force ».

    Le ministre de l'Interieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia a rejetté mercredi toute négociation avec les terroristes ayant attaqué la base pétrolière de Tiguentourine, In Amenas. "Les autorités algériennes ne répondront pas aux revendications des terroristes et réfusent toute négociation", a notamment indiqué.

    Les ravisseurs qui affirment avoir retenir en otage une quarantaine de ressortissants étrangers sur le site gazier de In Amenas réclament la libération de 100 islamistes détenus en Algérie avant de relâcher leurs otages.

    Ce matins des sources ont indiqué que 45 otages dont 15 étrangers auraient réussi à s'échapper du site gazier.
    R.Bel/agences

  • LA GRÈVE MASSIVEMENT SUIVIE Le Cnapest paralyse les lycées

     

    Pari réussi pour le Cnapest. Les lycées ont été paralysés hier suite au mouvement de grève décidé par le syndicat autonome. Au niveau national, le taux de suivi est estimé à 85%.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les enseignants du cycle secondaire ont répondu massivement à l’appel du Cnapest. Le taux national de suivi de la grève est estimé à 85%. Messaoud Boudiba, porte-parole du syndicat autonome, a estimé hier que le mot d’ordre avait été massivement suivi avec un taux de 90% à Boumerdès et Annaba, 93% à Batna, 92% à M’sila alors qu’à Alger le taux de suivi était estimé à 75% à l’est, 65% au centre et 92% à l’ouest. Les enseignants du secondaire ont, tout en observant cette journée de protestation, organisé des assemblées générales et des conseils de wilaya. La date du conseil national sera, quant à elle, prochainement arrêtée pour étudier les suites à donner au mouvement de grève déclenché suite à la fin de non-recevoir de la tutelle au sujet de plusieurs revendications. A leur tête, les primes des travailleurs du Sud qui, aux dires de la tutelle, ne concernent pas uniquement le secteur de l’éducation mais l’ensemble des secteurs et ne sont pas spécifiques à celui de l’éducation qui ne peut prendre une décision sans en référer au Premier ministère. Une réponse qui ne satisfait pas le Cnapest qui rétorque que la majorité des fonctionnaires concernés faisait partie du secteur de l’éducation. Le Cnapest revendique l’ouverture du dossier de la médecine du travail et des postes aménagés. Le ministère de l’Education s’est engagé à réactiver la commission chargée de trouver les meilleures formules pour les enseignants atteints de maladies professionnelles. Ladite commission entamera son travail dans les jours à venir. La problématique des logements de fonction est toujours en suspens. Le Cnapest a demandé à ce que les logements sociaux soient accessibles aux enseignants travaillant dans le sud du pays sans conditions. Réponse du ministère de l’Education : les logements de fonction répondent à un besoin d’ordre pédagogique et non social. Le Cnapest revendique également la promotion des enseignants du secondaire technique et chefs d'atelier au rang d'enseignant du palier du secondaire à travers l'établissement de concours, le règlement financier de la situation des enseignants principaux et enfin le règlement de tous les problèmes nés de l'application du statut 240/12 en matière d'intégration. En réponse à ces doléances, la tutelle a fait savoir qu’elle préparait un texte relatif à la promotion des enseignants du primaire, pour permettre aux enseignants ayant bénéficié de l’intégration de garder le même grade avant leur intégration et s’est engagée à promulguer des textes permettant la mise en application du décret 240/12. Une commission va plancher également sur le dossier relatif à la promotion des enseignants chefs d’atelier au rang d’enseignant du secondaire et une autre pour la régularisation financière des enseignants principaux. En attendant, le Cnapest se dit non satisfait et n’exclut pas d’autres actions.
    N. I.

     

  • LE SYNDICAT DU MAE DÉNONCE UNE MARGINALISATION DES COMPÉTENCES


    «Voilà pourquoi la diplomatie algérienne patine !»

    Selon le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères, des administrateurs convertis dans le corps diplomatique qui n’ont pas gravé les échelons sont parachutés à des postes de responsabilité, au grand détriment des compétences avérées et surtout de l’efficacité de la diplomatie algérienne.
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE), qui a organisé, hier, une conférence de presse au siège du ministère de tutelle, a jetté un pavé dans la mare. A entendre Mohamed Benchikh, membre du bureau exécutif du syndicat, la gestion du personnel des affaires étrangères ne répond à aucun plan de carrière : «Pour occuper un poste de responsabilité de sous-directeur, directeur et directeur général au niveau du ministère, ou, encore, ambassadeur à l’étranger, la réglementation en vigueur stipule qu’il faut avoir au moins le grade de conseiller. Or, actuellement, nous assistons à une toute autre manière de faire les choses, c’est-à-dire des promotions clientélistes basées sur des recommandations. Des administrateurs convertis dans le corps diplomatiques sont nommés à des postes de responsabilité au moment où d’ex-attachés des affaires étrangères, des secrétaires aux AE !et des ministres plénipotentiaires sont mis à l’écart et marginalisés… ». Cet état de fait, selon toujours Mohamed Benchikh, ne peut qu’être fatal pour l’efficacité de la diplomatie algérienne : «Le ministère des Affaires étrangères recèle des compétences que l’on ne trouve pas dans tous les pays. Le hasard a fait que certains de ses cadres ont côtoyé le monde extérieur et acquis des connaissances et des expériences potentielles pouvant être très bénéfiques pour la diplomatie algérienne. C’est le destin qui leur a permis d’évoluer par rapport aux autres. Pourquoi aujourd’hui, privilégie-t-on ceux qui n’ont pas leurs compétences ? Actuellement, il existe pas moins de 35 cadres compétents au ministère des Affaires étrangères et qui n’occupent aucun poste de responsabilité. C’est insensé !» Des propos qui ont fait réagir les nombreux travailleurs regroupés dans la salle qui a abrité la conférence. «Voilà pourquoi la diplomatie algérienne patine !», lancera un des présents.
    Des contractuels depuis 1978 au MAE !
    De son côté, la secrétaire générale du SAPAE, Fatiha Souici, a abordé le cas de 132 travailleurs qui ont exercé aux Affaires étrangères au titre de contractuels entre 1978 et 2007. «L’administration a proposé la régularisation progressive de ces cas. 33 dossiers ont été, en principe, transférés à la Fonction publique, mais nous tenons à ce que tous soient régularisés et dans les plus brefs délais», a-t-elle exigé. S’agissant des revendications salariales, Fatiha Souici affirme que des fonctionnaires au MAE touchent des salaires de base en dessous du SMIG, dont certains sont plafonnés entre 9 000 et 14 000 DA. Dans une fiche de paie qui a été présentée à la presse, dont Le Soir d’Algérie détient une copie, le salaire de base d’un chauffeur marié est de 9 855 DA. Avec l’ensemble des primes son salaire global arrive à 16 291 DA. Aussi, la SG du MAE a insisté sur la question du droit des fonctionnaires des corps communs à une deuxième sortie à l’étranger. «Les corps communs ont actuellement droit à une seule affectation à l’étranger après 15 ans de service et souvent, lorsque d’autres fonctionnaires sont rappelés, ils ne sont pas systématiquement remplacés…». Sur ce point, Mohamed Benchikh a fait savoir qu’il y a une politique de deux poids, deux mesures : «Nous avons vu des corps communs qui après deux ans de service ont bénéficié d’affectations à l’étranger et d’autres sont restés sur place au-delà de la période réglementaire». Ce dernier a aussi abordé la problématique des bourses d’études à l’étranger pour les fils de diplomates. Selon lui, les enfants de diplomates qui ont eu le bac lors de la même année du rappel de leurs parents au pays ne sont pas bénéficiaires d’une bourse à l’étranger comme le stipule le décret exécutif 03-309. «C’est anormal que des fils de diplomates bacheliers qui ont suivi des études à l’étranger, en langue française ou anglaise soient obligés de suivre des études en langue arabe dans des universités algériennes alors que la loi leur ouvre droit à des bourses d’études», a-t-il ajouté. Enfin, le SAPAE a fait savoir qu’il avait tenu la veille, le mardi 15 janvier 2013, une réunion avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui n’a abouti à aucun résultat concret. Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères estime que l’option qui prévaut à l’heure actuelle est le recours à la grève. Le bureau exécutif du syndicat tiendra ces jours-ci une réunion pour décider des mesures à prendre.
    M. M.

  • S.V.P, un peu moins de bruit, là-haut !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    • Ziari n’a pas hésité à qualifier Belkhadem de «facteur de division ». Docteur, s’il vous plaît… … un peu de respect pour les facteurs ! On ne s’entend plus avec tout ce vacarme venu du ciel ! Eh ! Oh ! Vous, là-haut, vous ne pourriez pas nous survoler en faisant un peu moins de bruit ? Parce que vu d’ici, ou plutôt entendu d’ici, le bruit assourdissant que produisent vos avions, ce n’est pas un mirage ! Pourquoi je vous demande de faire moins de bruit ? Mais parce qu’au sol, ici, chez nous (sic) on voudrait tout de même parler de choses qui nous touchent directement. Tenez ! Là, en ce moment, a lieu un débat par presse interposée sur les capacités ou non des gens de notre Palais à gérer l’inflation. C’est un sujet intéressant, non, les prix qui s’envolent ? Oui, bon, je vous l’accorde, le verbe «s’envoler» n’est peut être pas très approprié en ce moment, mais c’est le seul que j’ai trouvé pour l’instant. Et puis, impossible de me concentrer avec ce tohu-bohu dans le ciel. Quoi ? Vous aussi vous gérez à votre façon l’inflation ? L’inflation de terroristes ? Je vois que même aux commandes d’un avion pétaradant, ces messieurs ne manquent pas d’humour. Justement, à propos d’humour, et même si je sais que votre plan de charge est complet, que vous êtes surbookés, vous êtes au courant que Amar Tou vient de mettre en place le permis à points ? Faudrait voir à le respecter, même à 13 mille pieds ! Parce qu’attention, le Tou, il n’est pas commode ! Quoi ? Une erreur de frappe et il se le bouffe son permis à points ? Mais dites donc ! Je ne vous permets pas. C’est tout de même d’un ministre algérien dont vous parlez ainsi. Et n’oubliez pas une chose : en trente ans, il a bâti une ligne de tramway longue de 7 kilomètres 400. C’est pas rien ! Quoiiii ? Une autre erreur de frappe et on ne parlera plus non plus de notre tram, de notre métro et nous redécouvrirons ce bon vieux train 11 ? Doucement, l’ami, doucement ! On peut accepter de nous faire survoler à l’insu de notre plein gré, on peut ne pas savoir gérer l’inflation, on peut fermer un jour notre espace aérien pour l’ouvrir grand le lendemain, on peut se faire balader par les clowns d’Ançar Dine venus bouffer et boire à l’œil à Djnan El Mithak plusieurs jours de suite, on peut échouer à fermer des marchés informels, mais y a un truc avec lequel faut surtout pas jouer, notre dignité. Oui, Môssieur ! Notre dignité. Quoi ? Une erreur de frappe et… je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
  • Ministres à points

    Par Maamar Farah
    Pour appliquer leur démocratie, on nous dit qu'il faut au moins deux siècles ! Mais pour appliquer leur méthode de sanctionner les chauffards, on met dix ou vingt ans seulement ! Comme pour le permis à points !
    S'il y avait une manière quelconque de sanctionner nos ministres par un système de comptage des points, il y a longtemps que certains auraient consommé totalement les leurs ! Mais comme leurs parrains ont des usines à fabriquer les bons points, pas de risque de les voir à court d'arguments pour polluer davantage la scène nationale !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Je suis tata Fadou de Gao. Ici, on est sûrs que les lieux de culture, les cinémas, les discothèques, les bars vont rouvrir après le départ des barbus. Tonton Salek est content. Il en a marre de vivre comme s'il était dans une ville algérienne, triste et ennuyeuse ! Bizarre ! N'avez-vous pas vaincu l'islamisme ?»
    (Tata Fadou de Gao)

  • Les forces armées françaises sur le front nord-malien

    la censure sans pitie : lire la suite Guerre au mali

     

  • En retard d’une guerre ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La menace terroriste au Sahel ne date pas de l’offensive du MNLA pour la “libération” de l’Azawad, rapidement squattée par Aqmi et d’autres groupes terroristes.
    Avant même que le GSPC ne proclame son allégeance à Al-Qaïda, en 2006, certains de ses groupes opéraient déjà entre le sud Sahara et le Sahel. Dès février 2003, trente-deux touristes européens étaient enlevés. Une partie des otages avait été libérée par une opération de l’ANP. Les autres avaient été relâchés, contre une rançon, au mois d’août de la même année.
    L’attaque qui, hier, a visé la base d’In Amenas, a comme des relents de remake de l’opération contre les touristes de 2003. Voici plus d’une décennie que les groupes islamistes renforcent leur implantation au Sahel en exploitant une situation qui leur est favorable, et sous bien des aspects : la pauvreté des populations locales qui les fragilise devant l’hégémonie des groupes terroristes, la faiblesse des États du champ et la déficience de leurs moyens de défense, la profitabilité du trafic de stupéfiants et, probablement, le soutien financier d’États pétroliers, comme l’Arabie saoudite, où Iyad Ghali fut en poste diplomatique dans les années 1990, et plus particulièrement, le Qatar, pourvoyeur “humanitaire” traditionnel dans la région.
    La guerre de Libye, en débloquant les arsenaux de l’armée libyenne et en libérant les mercenaires recrutés par Khadafi dans la région, a fourni un renfort inespéré, en termes d’hommes et d’armes, aux groupes déjà installés.
    Les derniers évènements ont démontré la grande faiblesse de l’État malien et des autres États de la région, et de leur armée. Ils ont aussi révélé l’insondable faiblesse militaire et la profonde incongruité stratégique des mouvements targuis. La versatilité et l’incohérence des chefs d’Ançar Eddine illustrent parfaitement la disproportion entre la nature de la légitimité de la cause et l’inconsistance politique de ses défenseurs. La difficulté de la Cédéao à mettre sur pied une force d’intervention au Nord-Mali illustre, aussi, le retard militaire de pays où les armées, habituées à des missions putschistes ou de répression locale, ont perdu de vue leur vocation de défense territoriale.
    En dix ans de mise en place de la base terroriste du Sahel, le monde a fait montre d’une étonnante indolence. Pourtant, les initiatives politiques et les tentatives de création de dispositifs de surveillance et d’anticipation stratégique (Africom américain, état-major des pays du champ, etc.) montrent qu’une réelle inquiétude avait gagné aussi bien les pays du champ, que les puissances en Europe et en Amérique du Nord.
    La guerre en cours a été imposée à l’initiative des groupes terroristes qui, rappelons-le, ont enfourché l’offensive des mouvements touareg avant de les soumettre, puis décidé d’aller au-delà de l’espace Azawad, et de progresser vers Bamako. La France, pour l’heure presque seule à assumer la riposte, fait une guerre devenue, depuis dix ans, inévitable. Ce qui est arrivé à In Amenas aurait pu arriver à n’importe quel moment, durant ces dix ans. “La solution politique”, quand on la poursuit trop longtemps, finit par profiter aux forces belliqueuses. Au terrorisme islamiste, dans le cas présent. À trop hésiter à faire la guerre, on finit par la subir. Après l’avoir longtemps éprouvée, c’est encore l’Algérie qui semble contrainte de la subir à nouveau.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

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  • Vol au-dessus d'un nid de coucous

     

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    Enfin, la position algérienne est devenue plus claire. Nous sommes contre la guerre mais pour l'intervention militaire, pour le dialogue mais aussi pour que des bombardiers survolent le territoire.
    Du coup, dans cette schizophrénie très nationale, le président algérien et l'état-major sont enfin au même niveau de névrose que le petit gardien de parking sauvage de Oued Koriche. Pour les autres aussi, tout est clair. Pour Hollande par exemple, il n'y a aucune fausse pudeur à afficher que la France est en crise et en guerre et a donc besoin d'argent, il n'y a d'ailleurs aucune honte à en demander. C'est dans cette logique qu'en plein bombardement sur le Mali, le président Hollande a pris le temps d'aller à Abu Dhabi visiter quelques troupes stationnées et demander de l'argent au cheikh du coin pour financer sa guerre.

    En dehors du fait que l'occasion a été donnée de se rappeler que la France avait une base militaire dans une région de donneurs de leçons panarabistes et de morales divines, on aura bien compris qu'il n'y a pas d'éthique dans la guerre ou la diplomatie. Hollande gère son pays avec l'argent de l'étranger pendant que Bouteflika gère le sien avec l'accord de l'étranger. La France veut faire une guerre avec des financements extérieurs tout en la poussant, pendant que l'Algérie ne veut pas faire de guerre mais avec son argent tout en l'acceptant. Du coup, avec le recul, on comprend mieux la visite de Hollande à Alger, venu pour une caution et un chèque, quitte à lâcher une usine de voitures fabriquées en Turquie et quelques visas. Avec ce même recul, repeindre Alger en important quelques foules de l'intérieur pour Hollande, alors que celui-ci n'était venu que prendre de l'argent aura été un summum de mascarade. Une morale du célèbre La Fontaine de Tombouctou : le corbeau affamé survole le terrier du renard pendant que celui-ci est occupé à manger du camembert français.

     

    Chawki Amari
  • Grève dans l’anonymat

    La grève en cours sur les chantiers de la Sonatrach à Khrechba (200 km d’El-Goléa) ne semble intéresser aucun responsable du secteur.
    La dénonciation des conditions de travail par les travailleurs ne trouve aucun écho tant chez la direction du groupe pétrolier que la Centrale syndicale. Pourtant, ce chantier est le prolongement d’un projet stratégique pour le pays.

  • Fidèles et dissidents, les deux médailles du même revers !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    Guerre au Mali.

    L’Algérie autorise le survol de son territoire par des avions étrangers. Pour une fois que dans notre ciel, il y a des avions à... … à l’heure ! Au Mali, il ne faut surtout pas s’y tromper, l’enjeu est… Eh ben non ! Cette fois-ci encore, comme hier, je reste loin des hélicoptères français Gazelles, des premières images des frappes opérées par les Mirages et de la fuite éperdue de l’un des chefs du Mujao, loin de Gao. Vous savez, le mec avec une barbe teinte au henné et qui jurait, il y a quelques jours encore, à tous les micros qui se tendaient à quelques centimètres de ses poils hérissés que les islamistes armés et lui-même allaient donner une déculotté aux troupes étrangères qui oseraient les affronter. C’est vrai que c’est tentant de plonger dans ce sujet, et de demander, que-dis-je d’implorer qu’on me le retrouve le barbu roux, juste pour voir si le fond de son caleçon est de la même couleur que sa barbe teinte, aujourd’hui qu’il court comme un dératé pour se cacher. Mais bon ! Ce n’est pas encore assez tentant pour me détourner de la boucherie politique locale, du massacre à grande échelle des leaders de l’ex- Alliance présidentielle. Que voulez-vous ! Plus on me demande de regarder vers le lointain désert, plus je zyeute la villa de Hydra, le quartier des Asphodèles et les abords du Palais d’El-Mouradia. A chacun sa guerre ! Et je dois dire que celle qui se déroule dans le sérail aujourd’hui ne manque pas de piquant. D’ailleurs, j’ai là, sous les yeux, les portraits des huit ministres qui viennent d’annoncer leur divorce d’avec Belkhadem. La preuve par la photo que les forces anti-Empastillé ont mis en branle la grosse colonne de blindés. C’est l’impression d’ailleurs que me donnent ces photos des huit ministres. Huit gros panzers sortis des limbes de l’histoire et lâchés à l’assaut de l’encore patron du FLN. Mon Dieu ! Voilà donc les visages du changement ! Les symboles de la fin d’une ère ! L’illustration d’une page qui se tourne ! Ben-dis-donc ! Si c’est ça le changement tant promis, je sens que notre révolution ne sera pas enseignée dans les écoles. Comment vous dire ? Entre Belkhadem, Ouyahia et ceux qui leur livrent bataille en dissidence, il y a autant de différence qu’entre deux vins de l’ONCV. Juste une question d’étiquette changée. Interchangeable. Espérer renouer avec le souffle de Novembre, l’esprit du Front des martyrs à travers Tou et consorts, c’est comme miser sur la volonté réelle d’Abdekka de ne pas rempiler. Une chimère ! La révolution, le changement et le rajeunissement sous la bannière du BP et du CC du FLN !! Et pourquoi pas le prix Nobel de la paix à Abdekka, tant qu’on y est, hein ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Comme il a dit Fabius

     

    Par Maamar Farah
    Certains de nos responsables ont réagi comme si la donne ne venait pas subitement de changer avec l'arrivée des troupes françaises au Nord-Mali, nous rappelant à satiété les positions de l'Algérie en faveur du... dialogue ! Mais l'élément-clé de ce dialogue, l'atout aux mains de M. Medelci, Ansar Dine, a fini par déserter la table des négociations.
    Les vieilles recettes proposées par notre pays sont donc à mettre en veilleuse. Du moins pour le moment. Et continuer à les galvauder, comme sur les chaînes de télévision ou dans la presse, est un exercice dérisoire, improductif et totalement en déphasage avec la réalité. Incapables de comprendre ce qui se passe autour de nous, nous revenons au dogmatisme, aux clichés, à la démagogie ! Voilà ce qui arrive quand la diplomatie est muette, les renseignements paralysés, les rédactions déboussolées ! Il faudra attendre un signe du chef de l'Etat pour savoir ce que pense l'Algérie de cette affaire ! A moins de faire confiance à Fabius qui a levé une partie du voile sur notre position...
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Quand les Français ont instauré une limite aux mandats présidentiels, nous l'avons supprimée. Et après que la France eut remplacé le septennat par le quinquennat, nous allons probablement faire le contraire ! On était en avance sur eux. On fait tout pour être derrière...»
    (Tata Kheïra de Remchi)

  • Populisme et géopolitique

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Comme à chaque sanglante opportunité qui prend forme dans notre voisinage, “experts” et “professeurs de sciences politiques” viennent se prêter aux sollicitations des journalistes, pour mieux nous “éclairer” sur les origines de ces évènements et sur leur impact sur notre pays. Or, toutes leurs interventions se caractérisent par un handicap populiste fondateur. Le résultat en est que nos cérébraux disent, en substance, la même chose que l’analyste de quartier, le politicien de comptoir ou le prêcheur de bureau. Ils “intellectualisent” le discours unique.
    Le Mali vient de motiver une nouvelle occasion de vérifier la convergence entre l’exposé scientifique et le discours vulgaire quand il s’agit, pour nous, de décrire notre environnement géopolitique.
    On ne peut, bien sûr, se reprocher de mettre son pays au centre du monde ; c’est même le point de départ de l’effort de réflexion géopolitique. Mais, le travers dont le stratège doit se prémunir est celui de se murer dans l’hypothèse de nature chauvine, qui voudrait que tout ce qui ne vient pas de nous soit malintentionné et dangereux pour notre pays. On passe, là, de la posture méfiante habile à la posture nihiliste irrationnelle.
    Dans le cas de l’intervention de l’armée française au Mali, la problématique paraît pourtant simple : un pays souverain fait appel à un autre, plus puissant, pour repousser une invasion islamiste terroriste qu’il ne peut pas refouler par ses propres moyens. La puissance en question répond alors favorablement, et efficacement, à cette demande. Peut-être celle-ci arrive-t-elle avec ses propres arrière-pensées géostratégiques. Mais cela diminue-t-il l’intérêt universel à voir éliminer des hordes de terroristes ?
    Pourquoi donc devrions-nous être émus par le viol de la souveraineté malienne par l’armée d’un État occidental tout en restant indifférents à ce que cette souveraineté ait été foulée au pied par des armées de terroristes ?  Parce qu’ils sont de chez nous ?
    Pour justifier leur confortable adaptation populiste, nos intellectuels éclaireurs vont jusqu’à renier le péril intégriste né de l’offensive islamiste sur Mopti. “Ils ont été poussés à dépasser la ligne de démarcation entre le Sud et le Nord pour donner l’occasion à la France d’intervenir”, disait l’un d’eux, hier, au Soir d’Algérie. Mais qui les aurait donc obligés à ce geste insensé, les pôvres ? Que ne restèrent-ils donc, intouchables, à sévir en deçà de Mopti ?
    Mieux, celui-ci suggère que la France n’aurait pas dû répondre à l’appel d’un gouvernement illégitime car, ajoutait-il, “il est important de rappeler que l’actuel gouvernement est arrivé au pouvoir suite à un coup d’État”. Ô ironie ! Si l’on devait attendre que les gouvernements africains soient démocratiquement légitimés, il faudra patienter longtemps avant de pouvoir transiger avec les États de ce continent ! Et, nous sommes plutôt mal placés pour conditionner les relations internationales à la légitimité des gouvernements contractants.
    Le drame est que nos analystes, incapables de s’extraire du discours puisé dans la vulgate nationaliste et anti-impérialiste qui fait fi des périls nés chez nous et de se hisser au niveau scientifique, finissent par se mordre la queue : ils reprochent au pouvoir de ne pas intégrer leurs thèses, celles-là mêmes qu’ils lui ont machinalement empruntées !


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Le négociateur en pyjama

     

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    Officiellement, l'Algérie adore négocier et ne se prive jamais de le rappeler. Que ce soit pour les crises libyenne et syrienne ou pour la récente crise malienne, l'Algérie a toujours prôné le dialogue et la solution politique avant l'affrontement. Ceci en externe. En interne et en privé, c'est une toute autre histoire. Pendant que les avions français survolent l'espace aérien algérien pour aller bombarder les groupes islamistes au Mali sans que la position nationale ne soit clarifiée, sur ce même territoire utilisé comme couloir de guerre, on ne négocie pas. Ni avec les syndicats ni avec les démocrates, les avocats, les chômeurs ou les coiffeurs. On préfère d'abord sévèrement encadrer par des lois répressives et harceler par un impressionnant arsenal politico-sécuritaire puis, en fin de parcours, choisir l'affrontement direct et, à chaque manifestation d'une corporation, tabasser, insulter, ramasser puis passer en jugement.

    Mais pourquoi l'Algérie aime-t-elle autant négocier avec l'extérieur et jamais avec l'intérieur ? Une première approche montre que ce n'est qu'une question technique, le régime algérien n'étant pas de taille à tabasser un groupe de Français qui prônent la liberté ou à ramasser des manifestants américains en Amérique, même si le Soviétique DOK aimerait beaucoup le faire. Par contre, à l'intérieur, avec les centaines de milliers d'agents des forces de l'ordre et des juges aux ordres, c'est beaucoup plus facile. La seconde approche est philosophique. Etant eux-mêmes plus ou moins Algériens, les décideurs estiment que l'Algérien ne mérite pas de solution politique et n'a même pas droit au traitement qu'a eu Ançar Eddine. En gros, on prône une solution politique pour le monde entier, Pachtounes y compris, sauf pour les Algériens. Parce que les décideurs n'ont pas de problème avec les étrangers, ils ont juste un problème avec eux-mêmes et avec leur population.

     

    Chawki Amari
  • Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

    Par Le Matin |

    Ouyahia aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où son ambition n'avait plus de place, où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates, alliés à de puissants centres financiers internationaux et à la pègre pétrolière mondiale, avaient poussé dehors ces vieux officiers sur lesquels il comptait…

     

    Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

     

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    Jusqu'à ce funeste jeudi noir, notre homme vivait dans cette douce illusion qu’un bon intendant pouvait bénéficier des grâces familiales jusqu'à faire partie de la "famiglia" et pourquoi pas, bénéficier des règles de succession et devenir à son tour héritier présomptif de la couronne, puisque, ma foi, à défaut d'héritier naturel et légitime ou d'héritier adoptif, la dignité impériale peut bien être dévolue au plus fidèle. Et il fut fidèle. Du moins, à sa façon. Avec ce qu'il y a de zèle assumé et d'arrière-pensées inavouables. Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia, l’impétrant arrogant pensait qu’il suffisait de s'imprégner des valeurs de la "famille" : savoir être impitoyable, n'être impressionné par rien, ni par les larmes ni par le sang. Il avait, d'instinct, compris que plus les soldats obéissaient à l'ordre de réprimer plus ils gagnaient en considération. Il tirait quelque fierté d’avoir été l’artisan du nouveau code pénal et le père de la "Mani pulite" algérienne, celle qui mit 3000 cadres en prison. Il lui importait peu de passer pour un père fouettard, étant de ces esprits bienheureux qui considèrent, à tort ou à raison, que l'Algérie d'aujourd'hui ne fait pas de place aux anges, qu'elle leur préfère la bête et que le peuple n'avait d'autre souci que de se chercher un maître sur terre, en plus de celui qui est aux cieux, un homme qui le rétablisse dans la simplicité de l’existence, qui porte les lois du ciel, un maître pour le guider. Même un coquin. Même une canaille ! Alors lui, Ouyahia n'a pas craint de vêtir l'habit de la canaille ! Et puis, à quoi bon chercher la sympathie du peuple quand l'essentiel est d'avoir celle de la famille ? Le peuple ne décide de rien. La famille décide de tout. Alors, très tôt, il s'était fabriqué la carapace de l'homme que le sang n'impressionne pas, capable de rester calme et froid pendant qu’on trépassait autour de lui. Il partageait avec la vieille garde militaire et le DRS "originel" un projet bonapartiste : restituer sa dignité à l’Algérie malmenée par les islamistes et les lobbies de l’argent et du trafic. Et le voilà qui jette le gant à la face de Bouteflika. Il n'avait rien à craindre d'un personnage dont il avait tout appris, le cynisme en politique et cette principale qualité qui fait les véritables créatures de pouvoir : l’amoralité. L’art de planer au-dessus de la morale ordinaire sans être à proprement parler immoral. Seul compte le pouvoir. Non, il n'avait rien à craindre puisqu'il a le soutien des patriarches et celle des jeunes loups patriotes parmi lesquels les entrepreneurs investisseurs dérangés par la spéculation et l'informel. La famille décide de tout.

     

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    Oui, mais Ahmed Ouyahia n’avait pas vu la terrible mutation opérée sous Bouteflika : la vieille famille verte, celle du Malg et des généraux grabataires, avait cédé le pas au profit d’une autre, une famiglia d’argent et d’influence, qui allait d’Orient à l’Occident et dont les relais internes, de sombres barons de l’informel, faisaient la loi en Algérie. Il aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates avaient poussé dehors ces vieux officiers qui avaient perdu le goût de l’héroïsme et renoué avec celui de l’argent, agitant sous leur nez, à intervalles réguliers, l’épouvantail de la Haye, tantôt un juge suisse par-ci, tantôt un Hasseni par là…Il n’avait pas mesuré l’ampleur de la détérioration du système politique. Le DRS, fractionné de l’intérieur, n’était plus le même, les "vieux" n’avaient plus de voix. Quand il décida de jeter le gant à la face de Bouteflika, il était déjà seul. La ploutocratie avait pris les commandes. Il n’y avait que cet impulsif de Chihab Seddik, numéro deux du RND, pour ne pas s’en rendre compte, lui qui s'est laissé aller à déclarer publiquement, ce 10 décembre 2011, qu'il est "prématuré de parler d’un quatrième mandat présidentiel" et que "l’Algérie ne peut pas évoluer en marge du mouvement qui agite le monde arabe". Autrement dit, "Bouteflika dégage !". Et Chihab Seddik avait même ajouté, un brin cynique : "Je suis sûr que le président de la République prendra sérieusement en considération la situation régionale et la volonté du peuple d’instaurer une alternance politique."

     

    Alternance politique ? Mais au profit de qui ? Ouyahia n’appartient pas aux "bonnes" familles, celles qui ont pour elles la force de l’histoire et la puissance de l’argent. Il n'a ni la chance de faire partie de la famille fondatrice du pouvoir, le pouvoir illégitime issu du putsch contre le gouvernement provisoire en 1962, ni la malchance de compter parmi la famille kleptocrate. Bouteflika se revendique de la première. Pas Ahmed Ouyahia. Lui n'est qu'un intendant, même s'il lui est arrivé d'occuper les charges de vicaire du Christ. Il le fallait, quand l'urgence était d'amadouer les Catanais qui menaçaient d’entrer dans Palerme. Depuis, on le sait, les Catanais ont été boutés hors de Sicile…Quant à la famille kleptocrate, alliée aux émirs et aux Texans, celle qu'Ahmed Benbitour décrit comme une caste "qui entoure le président, qui profite de ses largesses et de ses cadeaux, de la corruption, du gaspillage, de la mauvaise gestion ainsi que l’état de faiblesse du pays", la famille kleptocrate qui, selon l’ancien Premier ministre, pousse l'actuel président à rester au pouvoir pour un quatrième et cinquième mandat, "voire y rester à vie", cette famille-là a besoin de gages de la part du successeur : il lui faut savoir protéger le préfet délinquant, le ministre voleur, les copains indélicats ; protéger ceux que l'on a exfiltrés vers Montreux ou vers Lugano. C'est tout cela, la "famille", des délinquants en col blanc qui ont profité de la décapitation des contre-pouvoirs pour dilapider en toute impunité, les biens de l'État. Cette famille-là ne fait pas confiance à Ahmed Ouyahia. Elle n'a rien oublié de ses méfaits, à commencer par cet automne 2007 où on l'entendait accuser le gouvernement Abdelaziz Belkhadem d’avoir cédé devant les groupes de pression et offert le pays "aux lobbies et aux mafias". Un cri parricide ! Et il les avait même nommés, ces lobbies : les banques étrangères, notamment françaises, ainsi que les seigneurs du marché informel. Allez vous étonner, avec ça, que François Hollande fasse l'apologie de Bouteflika et que Ahmed Ouyahia soit exclu trois semaines à peine après la visite du président français ! Elle n’a pas oublié non plus ce décret de "lutte anti-corruption", bloqué de justesse par le ministre d’Etat Abdelaziz Belkhadem, au motif qu’"il faut bannir cette culture du doute généralisé car il y a bien des cadres honnêtes et propres dans le pays" ! Mais voyons ! C’est d’ailleurs le même Belkhadem, qui sait, lui, le fondement des valeurs familiales, qui s’était opposé en 2006 à la levée de l’immunité parlementaire des députés impliqués dans des affaires, vidant ainsi le dispositif anti-corruption proposé alors par le gouvernement Ouyahia. Non, il faut savoir être fidèle à la famille. Et lui, Ahmed Ouyahia, il ne sait pas. Ou il fait semblant de ne pas savoir. Dans une Algérie en voie d'Eltsinisation, l'ambition présidentielle d'Ahmed Ouyahia représentait pour la ploutocratie bouteflikienne, un risque sismique qu'il fallait de toute urgence avorter. Elle en a eu un avant-goût en juin 2008, lorsque le "mauvais fils", succédant à Abdelaziz Belkhadem, entreprit de démolir les alliances patiemment nouées par le président avec les islamistes et des puissances d’argent arabes et occidentaux. Deux jours à peine après l’intronisation d’Ouyahia, son parti, le Rassemblement national démocratique, réuni en congrès, se prononçait contre le marchandage avec les chefs intégristes, l'ouverture économique "incontrôlée" et la "démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies." Quinze jours plus tard, rappelons-nous, il gelait les projets d’investissement conclus entre Bouteflika et de grosses firmes arabes, ouvrait des enquêtes fiscales sur ces dernières, dont Orascom de l’Egyptien Sawiris et décrètait la participation majoritaire de l’Etat algérien dans tout nouvel investissement, suite à la revente au français Lafarge par Sawiris de deux cimenteries qu’il avait acquises pour une somme modique. Eh bien, tout cela est fini : le RND va devenir un coq sans crête !

     

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    L'ordre de l’achever est venu du parrain. Et qui s'en cache d'ailleurs ? Pas le docteur Guidoum, en tout cas, le chirurgien des basses œuvres, promu coordonateur de la rébellion et qui s'en était allé rencontrer le président Bouteflika quelques minutes après l'annonce par Ouyahia de sa démission. Pas la brave Nouria Hafsi non plus, accessoirement membre du bureau politique du RND et secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes mais qu'on a connue comme redoutable torpille lancée par le clan présidentiel à la face de l'ambitieux Ouyahia. La pauvre «dissidente» s'est laissée trahir par cette imploration publique devant les journaliste : "M. Bouteflika, protégez-nous de ce monstre d’Ouyahia, haï par le peuple algérien. Si un jour il devient président, il mettra le pays à feu et à sang." Oui, l'ordre de l’achever est venu du parrain. Il le sait.

     

    L'homme est fini, il le sait aussi. Fini comme pouvait l'être un fils désavoué par la "famille". Chez eux, on dit qu’il est "déposé". Seule solution : le silence. L'exil intérieur. Comme Benflis. Patienter. Espérer. Il ne sera pas président en 2014, ni peut-être jamais. On ne se relève que rarement du désaveu familial. Ce jeudi là, de son accent tremblant, il annonçait aux journalistes incrédules qu’il ne se présentera pas aux élections de 2014. Il avait beau le répéter d'un ton lourd et désabusé, la mine défaite, il avait beau le répéter, il ne s'est trouvé personne pour le croire. Comment accorder bonne foi à ce personnage trouble, un peu conspirateur, un peu bonimenteur, et dont les journalistes ne sauraient se passer de l’image méphistophélique pour construire leurs mauvais scénarios ? Ouyahia aura été, jusqu'au bout, victime de ses excès comme de ses roublardises. La presse en a décidé ainsi : "Ahmed Ouyahia a quitté le RND pour se consacrer aux présidentielles de 2004." Ce serait bien la première fois dans l'histoire de la politique et de la bande dessinée, qu’un postulant choisit d'entrer dans la bataille en se débarrassant au préalable de son armée !

     

    Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia est seul. Il avait cru pouvoir défendre une ligne patriotique sans le peuple, sans démocratie. Il avait cru pouvoir profiter de l’alternance antidémocratique que procurait le système politique algérien. Oui, mais de quelle famille Ouyahia voulait être le fils béni ? Il ne savait pas. Ou alors, il aspirait à toutes les filiations. Ce n’est pas possible. Il ne fallait pas oublier qu'un Catanais ne peut en aucun cas intégrer une famille de Palerme. C’eût été une horrible violation des règles de transmission dans l’histoire de la Cosa Nostra.

     

    M. B.

  • Youcef Yousfi prône l'exploitation du gaz de schiste

    Par Le Matin

    Le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures permettrait de couvrir les besoins énergétiques de l’Algérie à long terme à travers l’intensification des activités d’exploration et de forage des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, estime le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi.

     

    Youcef Yousfi entend exploiter le gaz de schiste. Youcef Yousfi entend exploiter le gaz de schiste.

     

    L’exploitation de gaz de schiste en Algérie est "une option pour le très long terme" qui peut aller à l’horizon 2040, avait affirmé fin novembre dernier le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de la réunion avec les représentants du patronat et de la centrale syndicale UGTA. Qu'est-ce qui a changé depuis pour que le ministre de l'Energie fasse la promotion de ce gaz non conventionnel et l'inclue dans l'avant projet de loi sur les hydrocarbures ? En effet, M. Yousfi a indiqué en réponse aux questions des députés sur le projet de loi présenté mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN) que la couverture des besoins du pays en énergie "est une priorité" pour les autorités algériennes, ajoutant que "la réflexion sur l’avenir des générations futures et la mise en place des moyens nécessaires pour garantir le bien-être et la prospérité de ces générations relèvent désormais de la responsabilité de tous".

     

    Dans une belle leçon de démocratie dont le gouvernement a le secret, le ministre refuse de tenir compte des avis contraires au sien concernant l'exploitation du gaz de schiste. Mieux, il a appelé les députés à "ignorer les voix émanant d’outre mer appelant à s’abstenir d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels sous prétexte de leurs conséquences néfastes sur l’environnement et sur les réserves du pays en eau". Puis a réaffirmé la mobilisation à moyen et à long termes de toutes les ressources énergétiques conventionnelles et non conventionnelles, renouvelables et alternatives. Pour faire passer la pilule de l'exploitation du gaz de schiste, Yousfi avoue que "les réserves actuelles en hydrocarbures conventionnels ne sont pas énormes à long terme". 

     

    Dans son argumentaire, le ministre a reconnu que les besoins du pays en hydrocarbures conventionnels ne suffisaient pas à satisfaire les besoins des générations futures, M. Yousfi a indiqué que "nous devons ignorer les propos de ceux qui polluent le monde et nous demandent ensuite de préserver l’environnement". Le ministre se défausse et ajoute : "l’Algérie n’est pas responsable de la pollution qui touche le monde".

     

    L'arme de la peur

     

    "A l’horizon 2030, notre consommation en produits énergétiques se chiffrera entre 80 et 85 milliards de dollars par an. Si nos ressources conventionnelles venez à tarir et si nous décidons de ne pas exploiter les hydrocarbures conventionnels, comment pourrions nous régler cette facture sans un niveau acceptable d’exportations d’hydrocarbures", a averti le ministre. Le gouvernement entend utiliser l'arme de la peur pour faire passer le texte qui au demeurant, eu égard à la composition de l'APN, sera sans doute avalisé par les députés. Il a souligné que "les difficultés que connaissaient l’Algérie au milieu des années 90 pour assurer ses besoins en raison de la baisse des cours du pétrole mais également en raison du manque de moyens de production d’hydrocarbures durant cette période". A défaut de diversifier l'économie, le gouvernement persiste dans sa politique du tout-pétrole. 

     

    Le ministre a relevé dans ce cadre que les importations de l’Algérie au cours de l’année précédente sont estimés à prés de 60 milliards de dollars s’interrogeant sur "la valeur de nos importations à l’avenir avec la croissance démographique".

     

    M. Yousfi a affirmé en outre que l’exploitation d’un seul puit pour l’extraction du gaz de schiste nécessitait l’utilisation de 10 à 15.000 m3 d’eau pour appliquer la technique de l’hydrofracturation alors que le volume global des besoins de l’Algérie en cette source énergétique est estimé à environ 600 millions m3 sur les 40 prochaines années, sachant qu’il est possible d’extraire entre 80 et 85% de ces eaux utilisées en les réutilisant de nouveau. L’Algérie exploite annuellement 70 millions m3 dans l’extraction du pétrole, a-t-il précisé.

     

    Contre tous les avis de spécialistes de l'environnement, le ministre a souligné dans le même contexte que les produits utilisés avec l’eau dans la technique d’hydrofracturation "n’ont pas d’effets néfastes sur l’environnement", comme certains le pensent, affirmant que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas un "cadeau empoisonné". La France, qui sera sans doute l'un des premiers clients de l'Algérie en matière de gaz non conventionnel a refusé d'exploiter ses énormes réserves de gaz de schiste pour les risques environnementaux que provoque la méthode d'exploitation de ce gaz. Manifestement ce qui est vrai en Europe ne l'est pas forcément en Algérie.

     

    Il a souligné enfin que le gaz de schiste était "en vérité une source énergétique conventionnelle mais les techniques de son extraction sont non conventionnelles, et par conséquent, il s’agit, lorsqu’on parle de conventionnel et de non conventionnel, non pas des hydrocarbures mais de technique d’extraction".

     

    Concernant l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, le ministre a estimé que cela ne pourra se faire qu’à long terme car la réalisation d’une centrale nucléaire se fait en 15 à 17 ans ajoutant que l’Algérie ne pourra pas réaliser plus de deux stations dont le fonctionnement nécessite de grandes quantités d’eau. La France utilise annuellement quelque 40 milliards de m3 d’eau pour fournir son parc de stations nucléaires, a-t-il rappelé.

     

    M. Yousfi a cependant rappelé que plusieurs pays européens affichent des craintes quant à l’utilisation des énergies non conventionnelles aux plans régional et international pour son impact sur l’environnement et l’émergence de nouvelles sources alternatives.

     

    "Je ne dis pas que nous allons renoncer aux énergies renouvelables ou nucléaires, mais celles-ci ne couvriront pas les besoins énérgétique de l’Algérie", a indiqué le ministre soulignant toutefois que le développement des hydrocarbures non conventionnels était un choix incontournable pour répondre aux besoins en matière d’énergie et au financement des projets d’investissement. "Les hydrocarbures représentent jusqu’à 90% de nos besoins et nous n’avons pas d’alternative jusqu’à 2030", a-t-il encore indiqué.

     

    Concernant le rendement ces hydrocarbures, M. Yousfi a rassuré que les réserves de l’Algérie en gaz de schiste sont inépuisables et s’étalent "de Timimoune (Adrar) à In Salah (Sud-est) outre des poches à Tindouf et à Illizi avec une rentabilité d’environ 1,5 milliards de m3 de gaz par kilomètre, "c’est un taux important", a-t-il estimé.

     

    Pour ce qui est de l’emploi, le ministre prévoit que l’exploitation du gaz de schiste avec les activités énergétiques et industrielles y afférentes devront créer quelques 100.000 nouveaux emplois auxquels s’ajoutent les employés actuels dans le secteur des hydrocarbures estimé à près de 100.000 travailleurs. Abordant les activités d’exploration dans le cadre du renforcement des réserves du pays en matière des hydrocarbures, M. Yousfi a indiqué que l’année 2013 "verra le parachèvement des études sismologiques off-shore en prélude à l’exploration" ajoutant que les travaux d’exploration "seront entamés avec des partenaires brésiliens et que l’adoption par le parlement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures constituera le cadre juridique de ces activités".

     

    Hamid A./APS

  • L’Algérie exportera du gaz de schiste vers la France


    Par Le Matin/usinenouvelle |

    A en croire Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, la France ne participera pas à l’exploitation du gaz du schiste en Algérie. Il n’en reste pas moins que le pays s’empressera d’importer le gaz non conventionnel extrait du sol algérien.

     

    L'Algérie approvisionnera en gaz non conventionnel la France L'Algérie approvisionnera en gaz non conventionnel la France

     

    Certaines indignations ne tiennent guère compte de la réalité économique. Lorsque le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius glisse à quelques journalistes, en marge du voyage présidentiel en Algérie les 18 et 19 décembre dernier, que l’Algérie et la France vont signer un accord pour mener des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste, le sang de Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ne fait qu’un tour ! Appuyée par Matignon, elle dément immédiatement les propos de Laurent Fabius, arguant que si la France interdit la fracturation sur son territoire, ce n’est pas pour la promouvoir ailleurs. Prise de position logique… Pourtant, la France achètera massivement les gaz de schiste algériens.

     

    L’économie algérienne est quasiment entièrement dépendante des hydrocarbures. Le pays est le huitième producteur de gaz naturel dans le monde. Or il possède 17 000 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnel, soit quatre fois plus que ses réserves conventionnelles. Pas question pour les autorités de passer à côté de cette manne, même si une opposition écologique se met en place pour dénoncer la fracturation hydraulique et notamment la grande consommation d’eau liée à cette technique dans un pays en stress hydrique. Le ministre de l’Energie algérien, Youcef Yousfi, a présenté mardi 8 janvier à l’Assemblée nationale un texte visant à offrir des avantages fiscaux pour des projets pétroliers complexes comme l’exploitation offshore ou celle de ressources non conventionnelles. L’objectif est d’attirer des pétroliers étrangers sur son territoire. D’ici à 10 ans, l’Algérie sera un grand pays producteur de gaz de schiste.

     

    De quoi accentuer l’importance du gaz algérien dans l’approvisionnement de la France. L’Algérie est déjà le quatrième fournisseur de la France (derrière la Norvège, les Pays-Bas et la Russie) avec 15,4% des importations de gaz. Or entre l’arrêt définitif du gaz de Lacq, le refus de produire des hydrocarbures en France et la diminution de la part du nucléaire, les importations françaises de gaz vont croître, même avec une politique forte d’efficacité énergétique.

     

    Avec la baisse des productions en mer du Nord, il ne restera que deux possibilités : augmenter le débit du robinet russe ou celui du robinet algérien. L’Europe se sent déjà bien trop dépendante au premier et devrait donc opter pour le second. La France achètera donc massivement des gaz issus de réserves non conventionnelles algériennes. Delphine Batho a beau ne pas vouloir promouvoir la fracturation hydraulique en Algérie, la politique française en la matière tiendra rapidement en quatre mots : "Not in my backyard" (pas dans mon jardin).

     

    Ludovic Dupin pour Usine Nouvelle

  • le mal algerien

     

    Farid Hassan 
    Le spectacle est affligeant ! Y'a rien à dire .Le mal de l'Algérie , ce sont les décideurs.Il y a rien qu'en Algérie où les postes de responsabilié sont octroyés aux lâches , aux corrompus ,et adeptes de l'aplaventrise.

    Bouteflika la marionnette , pris la main dans le sac pour avoir détourné l'argent des ambassades et Boumaâza qui avait reconnu avoir volé le budget de son ministére dans les années 60 et avait pris la poudre d'escampettes ,se sont retouvés l'un , président de la république et l'autre président de la nation , autrement dit respectvement le numéro 1 et le numéro 2 de l'échiquier politique algérien.Leur haut fait d'armes , c'est d'avoir volé et puis. dans le trésor algérien.En Algérie ,le seul critère pour pouvoir bénéficier d'un strapontin et par la suite gravir les échelons c'est de voler.Ce n'est pas de la science fiction ,mais c'est la réalité. De nos jours , Ghoul impliqué dans des malversations et de détournements dans la contruction de l'autoroute se voit propulsé chef d'un parti qui dispose de moyens financiers colossaux. Tebboune qui relève encore de la justice dans l'affaire Khalifa est de nouveau nommé ministre.Chakib Khalil l'homme qui n'avait jamais mis les pieds en Algérie avant l'indépendance , qui n'est même algérien et tel un prédateur a sucé l'Algérie sans jamais avoir été inquiété .Les exemples sont légion.Bouricha le wali de Blida avait détourné des sommes colossales .Il n'a jamais été inquiété.La marionnette Bouteflika , chef incontesté des voleurs est l'exemple le plus frappant .Il encourage les voleurs et les fait bénéficier de promotions importantes .Il avait intervnu en personne pour le fils de Sbih dans l'affaire de Achour, pour le sauver des friffes de la justice, une justice obéissant au dogit et à l'oeil aux décideurs.Une justice du fait du prince instrumentalisée pour servir les corrompus et les malfrats..Sbih , ambassadeur en France âgé de 87 ans et qui porte les couches pour se déplacer.Dites-moi que ces détournement ne sont pas vrais ?
  • Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem… ou les guignols parrainés

     


    Par Le Matin 

     

     

     

    J’envie cette primaire organisée par le Parti socialiste français pour choisir son candidat pour la présidentielle de l’année précédente, 2012. Car, dans mon pays, rien de cela ne s’annonce à l’horizon. C’est toujours par truchement que les parrains parachutent le guignol candidat qui est déjà président marionnette avant même que le scrutin risible ne se tienne.

     

    Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014. Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014.

     

     

    Le bal est ouvert et la messe des basses manœuvres est bel et bien lancée juste à l’entame de la nouvelle année. L’an 2013 n’augure aucune évolution vers un choix souverain des candidats présidentiables. L’on manigance déjà pour nous vendre le candidat guignol du consensus ou le postulant marionnette irremplaçable. Le statu-quo est maintenu et le spectacle présidentiel de l’année prochaine est annoncé ridicule, lassant et dégoutant. C’est toujours le sérail qui choisit et le pantin vainqueur et les poupées pseudo-concurrentes.

     

    Il est dit çà et là que des discussions seraient entamées au sein de l’armée et de la présidence dont l’objet serait le choix du successeur et aussi les orientations stratégiques de l’Algérie. Il est dit aussi que la chasse aux indésirables, pourtant fideles serviteurs du système  mais trop prétentieux, serait ouverte. Il est encore avancé que les Américains et les Français auraient leur mot à dire sur le choix qui sied le mieux  à la préservation des intérêts de leurs pays respectifs. Il est également observé qu’une certaine presse alimentaient des rumeurs et diffusaient des canulars pour duper et doper l’opinion.

     

    Le procédé demeure inchangé et les tireurs de ficelles continueraient à projeter au devant de la scène leurs polichinelles de candidats dans un spectacle présidentiel ennuyeux, monotone et totalement écœurant. La monotonie présidentielle me serait alors imposée, moi l’Algérien usé à cause de la multitude des scènes mensongères et caricaturales, montées de toutes pièces par des luttes claniques qui s’intensifient. Quoique directement concerné, ils m’évincent, écrasent mon opinion et me confinent dans le rôle du comparse de l’ombre. Bien que je sois doté d’une intelligence mature, ils m’humilient avec le tutorat spectaculaire qu’ils m’imposent. Mais humain que je suis, j’envie mes semblables. Alors un peu spectacle démocratique dont je serai acteur vedette, me réconfortera !

     

    Mais hélas! Au pays de l’imposture, du mensonge, de la manigance, de la contrevérité, des combines et des coups bas, rien à espérer. Niet. Quand on annonce l’acte de la démission d’Ahmed Ouyahia, guignol bon élève puis mauvais enfant, du poste comique de secrétaire général du RND, la diversion est flagrante. Quand on focalise l’attention sur les scènes cocasses du départ ou non de Belkhadem, pantin iranien et poupée soudanaise, du poste de secrétaire figurant du FLN, la duperie de l’opinion par un faux spectacle est effective. Les mises en scène vont bon train. Mais, ces deux guignols ce sont les mêmes, qu’on prend à chaque fois et avec lesquels on recommence le même cinéma. Ils sont enfants d’un cirque systématiquement autocratique et hermétique. Comme ils peuvent être aisément sacrifiés, mis fin à leurs missions, dénigrés, acerbement critiqués par les leurs et accusés d’autoritarisme, ils peuvent être rapidement remis au devant la scène, loués pour services rendus, récompensés et occupants les rôles clés de l’Etat. Ouyahia n’a-t-il pas été ministre pendant quinze ans ? Belkhadem n’a-t-il pas été président de l’APN, puis après un exil doré, Premier ministre et secrétaire général de l’appareil du régime ?

     

    L’on annonce aussi le quatrième mandat pour le guignol principal, toutefois tributaire de son état de santé. Omettant qu’un vieux de 76 ans est vulnérable et peut être ravi à la vie à tout moment. Mais les parrains en voudraient toujours de lui parce que l’actuel locataire du palais théâtral a su préserver les intérêts de toutes les parties. Mais cette option se clarifiera après la tragicomédie de la révision constitutionnelle prévue au cours de cette année, surtout si le poste de vice-président est créé.

     

    Les parrains tableraient aussi sur deux autres pantins prétendants, qui n’ont jamais quitté d’une manière franche les coulisses du système. Mouloud Hamrouche, 70 ans, figurant parmi les six comparses qui s’étaient retirés en 1999  de la présidentielle, était acteur en chef du protocole sous Boumediene et Chadli, puis jouait le rôle de premier ministre à la fin des années 1980. Ali Benflis, 69 ans, acteur laminé par les siens en 2004, était dans le personnage de ministre, puis dirigea la comédie électorale de Bouteflika en 1999 et enfin devint tragédien en chef du gouvernement. Les garants du statu-quo, meubleraient davantage le spectacle présidentiel, par la rentrée en scène des faux opposants. Il s’agirait notamment des nouveaux arrivés à la périphérie de l’enceinte du système, Amar Ghoul, la poupée pseudo-islamiste et Amara Benyounès, la marionnette pseudo-démocrate. Les deux incarnent la docile et la servile clientèle du régime pour laquelle il n’y a que l’argent qui compte.

     

    Le décor d’une inutile élection serait ainsi planté. Le système autocratique qui ne conçoit l’alternance au pouvoir que suivant la logique de placer ses pantins honnis et impopulaires, diffère tout espoir de changement effectif qui pourrait réhabiliter le spectacle souverain et populaire, à une date ultérieurement lointaine. Car, Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem, Hamrouche, Benflis, Ghoul, Benyounés, et bien d’autres, représentent la même face d’une seule médaille, celle de la docilité et de la servilité. Ils sont des guignols qui ne valent absolument rien devant leurs parrains, les hommes forts du régime, qui eux, en véritables présidents tirent les ficelles.

     

    Zoubir Zerarga

  • A la recherche d'un thermomètre

     

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    C'est l'hiver, et si la lumière est belle et les arbres bien droits, un froid vif s'engouffre dans les interstices, poussant les Algérien(ne)s, déjà serré(e)s, à se serrer encore plus. Il y a pourtant construction de logements à un rythme soutenu, un million, voire deux ou trois, voire probablement un million et demi pour rester dans l'idéologie. Mais pourquoi alors des émeutes du logement et des familles qui vivent dans la rue ?

    Pourquoi les souscripteurs AADL n'ont-ils toujours pas été satisfaits depuis des années ? Cet étonnant paradoxe des millions de mal-logés au pays des millions de logements construits repose cet éternel problème de gouvernance, de management, d'organisation et de gestion. Des ressources suffisantes, des moyens humains et matériels satisfaisants, de la terre, du ciel, de l'eau, du pétrole et de l'eau de Javel, pour des résultats assez maigres, crise du logement persistante, obstacles fonciers, investissements bloqués, mais surtout un petit 2,5% de croissance économique pour l'année 2012. En restant dans les liquides, on pourrait comparer cette inefficacité structurelle à l'opération qui consiste à verser de l'eau dans un jerrycan percé en s'étonnant qu'il ne se remplisse pas. La faute à qui ? A un trou dans le plastique. Mais la faute à qui ?

    Paresseux, les dirigeants aiment à accuser la main étrangère, les doigts du destin, les agitateurs locaux ou l'opposition, mais le résultat est le même. Le jerrycan se vide rapidement et il faut toujours le remplir, consacrant le gaspillage de ressources comme stratégie nationale. Au chapitre solide par contre, le deuxième licenciement d'Ahmed Ouyahia est certainement une bonne chose, lui qui n'aura aimé ni les eaux ni les autres, ne s'est jamais senti concerné par les jerrycans ou les trous dans le pays. Il n'est pour autant pas à la rue, il a un logement, voire plus. Mais le froid soviétique lui va si bien.

     

    Chawki Amari
  • Malaise au service de neurochirurgie

     

    CHU Saâdna Abdenour

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    Les dissensions entre le personnel et les responsables ne peuvent que se répercuter sur les malades.

    L'ambiance de travail est délétère au niveau du service de neurochirurgie du CHU Saâdna Abdenour de Sétif, où le courant est pratiquement coupé entre le personnel (tous corps confondus) et le médecin-chef, pointé du doigt. Pour de nombreux praticiens, le médecin-chef est la cause principale du départ de trois paramédicaux ayant passé plus de 10 années dans le service en question. «Après des années de bons et loyaux services, l’ex-chef de service (paramédical) et deux autres compétences qui n’ont pas voulu accepter la loi du médecin-chef,  obnubilé par les statistiques des malades opérés, ont été poussés vers la porte de sortie, au grand dam des malades. Le reste c’est-à-dire, qu’ils vivent ou qu’ils meurent (les malades s’entend), importe peu pour le chef », souligne un groupe du personnel qui a pris attache avec nous. «Il ne faut plus se voiler la face, le chef a fait le vide autour de lui.

    Pour preuve, les relations avec les médecins réanimateurs sont non seulement tendues mais rompues. Le débrayage de lundi est en la parfaite illustration», diront nos interlocuteurs, qui reviennent sur le mouvement déclenché par les réanimateurs. «Il est presque impossible de travailler avec quelqu’un qui veut nous dicter sa loi, même si elle est insensée. Dans ce climat de tension, le grand perdant est le malade, ne bénéficiant, qu’on le veille non, d’aucune prise en charge médicale efficiente. C’est à cause d’une dictature ne disant pas son nom que les réanimateurs ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. La balle est maintenant dans le camp de l’administration, devant mettre un terme à ces abus car une seule personne ne peut pas à elle seule diriger un aussi important service», martèle le personnel, qui ne s’arrête pas là. «Il est vrai qu’en neurochirurgie, la casse existe, mais on doit exercer selon les normes et standards internationaux.

    Ce n’est, hélas, pas le cas dans notre service, dépourvu des accessoires de pointe tel le trépan pneumatique (un équipement indispensable dans les interventions chirurgicales du cerveau). Un deuxième microscope opératoire fait défaut à notre structure qui a en outre besoin d’instruments de microchirurgie. En dépit de ces aléas nous avons confiance en la nouvelle direction du CHU qui a montré sa disponibilité à redorer le blason du CHU, faisant les frais de longues années de disette», tonnent les fonctionnaires de l’établissement qui profitent de l’opportunité pour remettre sur le tapis l’énigmatique départ du Dr Gasmi. «Pour que les choses soient claires, nous n’avons aucun problème personnel avec le médecin-chef qui ne veut ni plus ni moins que gonfler son CV par le nombre de malade opérés. Ayant ouvert le service en collaboration avec la mission chinoise, le Dr Gasmi un neurochirurgien digne de ce nom, brille par son absence depuis plus de 3 mois.

    Où est passé le chirurgien Gasmi ? s’interrogent à chaque fois les patients  qui savent faire la différence», précisent nos interlocuteurs, qui se posent à ce sujet, eux aussi, des questions. Selon certaines indiscrétions, le Dr Gasmi est actuellement en Europe où il effectue un stage de perfectionnement d’une année. D’après les mêmes sources, le chirurgien qui est parti avec ses propres moyens se trouve dans un hôpital de renommée internationale où il s’imprègne des nouvelles technologies inhérentes à la neurochirurgie. Selon nos contacts, le retour du chirurgien Gasmi au CHU de Sétif n’est pas acquis. Pour connaître la version de l’administration de l’hôpital, nous avons essayé et à maintes reprises de joindre, son directeur général le Pr. Abdelkrim Mehatef, qui a été interpellé pour démêler un tel écheveau, en vain.

     

    Kamel Beniaiche
  • Harry Potter et la chambre des secrets !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    démission d’Ouyahia de la tête rigide du RND, et de celle à venir de Belkhadem du Feleuneu, il y a deux écoles. Il y a ceux qui croient que la décision de démissionner a été prise de manière autonome et sans pression. Et il y a les autres. Intéressons-nous d’abord aux premiers. Ceux qui croient que H’mimed a démissionné de son plein gré consentant. Qui sont ces gens ? Ils sont fortement sympathiques. En matière de télévision, ils adorent Disney Channel, Piwi et Al Jazzera Children. Dans leur maison, il y a plein d’étagères elles-mêmes encombrées de livres de la Bibliothèque rose. Rarement de la Bibliothèque verte, bouquins jugés fortement déviants. Dehors, dans la rue, mis à part acheter El Moudjahid tous les matins, ils font très attention à ne pas serrer la main de quelqu’un avant de vérifier scrupuleusement qu’il ne s’agit pas de la main de l’étranger et que la personne ne porte pas des claquettes avec inscrit sur leurs semelles «Allah». A 20 heures, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse chaud, ils regardent le journal télévisé de l’ENTV et ne décrochent qu’à la dernière syllabe de la nana ou du mec de la météo. En gros, ce sont des gens très sympathiques. Je l’ai déjà dit ? Maâlich, faut vraiment que je le redise, tellement ils sont sympas et gentils. En face, il y a donc les autres. Ah ! Les autres ! Ceux-là ne croient pas une seconde à la théorie de la démission auto-décidée par Ouyahia. Dans une sorte de paranoïa maniaco-dépressive, ces sceptiques originels sont convaincus que quelque part, dans un décor à la Harry Potter, il y aurait une chambre des secrets bouclée à plusieurs tours et à l’intérieur de laquelle sévirait un être hybride, mi-magicien mi-sorcier. Cette créature aux contours flous et volontairement floutés serait dotée d’un pouvoir énoooooooooooooorme ! Selon les jours, la mine du corbeau qui trône sur son épaule en permanence, la couleur de la mixture qui glougloute dans la grosse marmite occupant le centre de la pièce et l’apparition ou non d’une nouvelle verrue sur son visage, le magicien-sorcier décide de qui va démissionner sur-le-champ. C’est dire si le pouvoir de ce personnage est terrible. D’ailleurs, et à y regarder de plus près, le plus terrible dans cette affaire, ce n’est pas tant que l’ordre de démission soit ainsi décidé dans une chambre des secrets elle-même entourée d’un décor à la Harry Potter. Non ! Le plus dingue, c’est que les gens ciblés par l’ordre de démission s’exécutent sur-le-champ et démissionnent vraiment. Tout ça parce qu’il paraît que le magicien- sorcier a un autre pouvoir moins «peopolisé». Celui d’exécuter ceux qui refusent de s’exécuter eux-mêmes. Mon Dieu ! Moi, très franchement, je préfère Disney Channel, Piwi, Boomerang et la Bibliothèque rose. Jamais verte ma bibliothèque, jamais ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Paroles (non diplomatiques) d'otages

    Par Maamar Farah
    Quand nous avions écrit que la diplomatie algérienne porte la responsabilité pleine et entière de la prise d'otages à notre consulat de Gao, cela n'a pas beaucoup plu à certains qui se sont empressés de disculper le MAE en usant de leur démagogie habituelle. Et pan sur le bec ! C'est l'un des otages, s'exprimant dans une vidéo, qui dit clairement que lui et ses collègues auraient pu quitter le piège qui se refermait sur eux, mais qu'ils n'ont pu le faire à cause des instructions d'Alger qui leur ordonnait de rester sur place !
    Dans un autre pays, une telle déclaration aurait déclenché une véritable tempête politique et ameuté journalistes, députés et sénateurs ainsi que les partis d'opposition ! C'est une accusation grave ! Elle confirme ce que nous avions déjà dit : la mort du diplomate Touati, exécuté par le Mujao, est à imputer autant à ce mouvement terroriste qu'à l'inconscience de certains responsables qui se cachent derrière les mots pour nous faire oublier le drame de ces fonctionnaires algériens oubliés dans les étendues rocailleuses du Sahara. Et, avec les tâtonnements et l'aveuglement sur le dossier malien, le pire est à venir !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Ouyahia part ! Yahia Guidoum vante Bouteflika ! Belkhadem pourrait partir. Un autre redresseur nous rappellera que Tab Djenanou doit rester ! On commence à comprendre le sens des mots dits à Sétif.»
    (Tata Aldjia)

  • Ouyahia, les dessous d’une démission,viré


    Le désormais ex-secrétaire général du RND a tenté d’obtenir le soutien de Abdelaziz Bouteflika pour rester à son poste. Les contestataires refusent d’accorder à Ahmed Ouyahia la possibilité de convoquer et de préparer la prochaine session ordinaire du conseil national.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - L’annonce du retrait d’Ahmed Ouyahia du poste de secrétaire général du Rassemblement national démocratique a été fulgurante. Plus rapide que prévu. Au-delà des fortes pressions exercées par les membres du Mouvement de sauvegarde du RND, il semblerait que c’est Ouyahia en personne qui ait décidé de précipiter les choses. Une manœuvre purement tactique. En fait, le désormais ex-secrétaire général du RND a rédigé sa «lettre aux militants» mardi (soit 48 heures avant de la rendre publique) puis l’a envoyée au président de la République pour l’informer de sa décision. «En agissant ainsi, Ahmed Ouyahia a tenté d’obtenir le soutien de Abdelaziz Bouteflika. Il espérait rééditer le scénario de juin 2002, lorsqu’il avait été sauvé in extremis par le chef de l’Etat face à l’offensive du groupe de Chérif Rahmani», explique une source sûre. Peine perdue. Cette fois-ci, Ouyahia n’a obtenu aucune réponse. Donc, jeudi, il décide d’annoncer officiellement sa démission à travers cette lettre. Cependant, selon des cadres du parti, Ouyahia a rédigé non pas une, mais deux lettres. La seconde était destinée aux coordinateurs de wilaya. Dans cette correspondance, il demande aux représentants locaux du RND de participer activement à la prochaine session du conseil national. «Voyant que l’appel du pied à l’adresse de Bouteflika n’avait donné aucun résultat, Ouyahia a décidé de passer lui-même à l’offensive. Il annonce aux militants et aux sympathisants sa démission et en parallèle exige des coordinateurs de wilaya, qu’il a lui-même nommés, de se préparer à toute éventualité lors de la session du conseil national. En agissant ainsi, Ouyahia espère que son départ créera des convoitises et mettra à mal la cohésion qui existe entre les leaders du mouvement de redressement. ’un autre côté, il tente de casser toute initiative de jonction entre les contestataires et les membres du conseil national. Et dans l’ensemble, Ouyahia applique la stratégie de Mohamed Chérif Hannachi : il annonce sa démission, fait le vide autour de lui, se présente comme la seule et unique alternative et finit par être plébiscité », explique notre source. La tactique du président de la JSK sera-t-elle efficace ? Pas évident. Les échos en provenance de Ben-Aknoun font déjà état de «lâchages» parmi les personnalités les plus proches d’Ahmed Ouyahia. Pour leur part, les contestataires restent attachés au principe d’un départ pur et simple de l’ex-secrétaire général. En d’autres termes, ils refusent de lui accorder la possibilité d’organiser la session ordinaire du conseil national et même d’en arrêter la date. «Ahmed Ouyahia n’est plus habilité à gérer le parti. L’organisation de la session du conseil national est du ressort exclusif des cadres du parti. Il n’est pas question qu’il reste jusqu’au 15 janvier comme annoncé dans sa lettre», a indiqué, hier, un des responsables du Mouvement de sauvegarde du RND. Selon lui, la priorité dans les prochains jours consistera à récupérer les commandes du parti. Après avoir démissionné, Ahmed Ouyahia devrait très vite remettre les clés du siège des Asphodèles à la coordination de Yahia Guidoum.


    T. H.