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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 24

  • Boudés par les représentants de l’Etat

     des députés veulent plus de respect de la part des walis

    Hayet Rezki

     

     

    Boudés par des walis, plusieurs députés ont écrit, il y a quelques jours, au président de l’APN, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur, pour se plaindre. Dans leur lettre, les députés mécontents, au moins une vingtaine, selon nos sources, dénoncent « le refus de certains walis de les recevoir pour leur faire part des préoccupations des citoyens ».

    Le refus du wali de Bordj Bou Arréridj de recevoir la députée et vice-présidente de l’APN, Haizia Roussane, la semaine passée, est à l’origine de cette fronde. « Cette affaire a pris des proportions alarmantes », reconnaît une source parlementaire. « Peut-être que le gouvernement sera obligé de rappeler les walis à l’ordre sur leurs relations avec les députés », explique la même source.

    L’incident entre Mme Roussane et le wali de Bordj Bou Arréridj intervient après la dispute entre le wali de Relizane et le sénateur Abdelkader Zerrouki. Les relations entre des représentants de l’Exécutif et des élus du peuple sont devenues exécrables.

  • Même enveloppé dans de la soie, un affront reste un affront !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    C’est tout de même fou, ça ! Un bled qui arrive à dégommer d’un coup Ouyahia et Belkhadem et qui peine à éjecter un Président… … de club de foot ! Rendons grâce à Abdekka ! Oui, rendons-lui grâce de son génie. Même malade, même livré aux affres de la médecine française et européenne, secteur gravement en crise, comme chacun sait, en piteux état comparativement au nôtre de secteur, Boutef’ a réussi ! Il a déniché ce qui en temps normal est impossible à dénicher. Diminué physiquement, sûrement épuisé par son très mini-AVC, par les multiples examens subis dans l’annexe du CNMS, j’ai nommé la polyclinique-dispensaire de Val-de-Grâce, le châtelain a, cependant, surmonté tout ça pour nous sortir de derrière ses gros fagots la date. THE DATE ! Le 22 octobre sera désormais consacré journée nationale de la presse en Algérie. Mon Dieu ! Jamais jour d’octobre, mis à part le 5, n’aurait espéré autant d’égards présidentiels et se voir ainsi sorti de l’anonymat du calendrier. Boutef’ vient de donner un lustre inattendu à cette journée du 22. Par décret signé. Je ne sais pas si le raïs était sous sédatif lors de l’acte de signature, mais le fait est là : si c’est cette journée du 22 qui a été retenue, c’est parce que le 22 octobre 1955 paraissait le premier numéro d’un journal intitulé El Mouqawama El-Djazaïra. L’ancêtre d’ El Moudjahid, bonté divine ! Ne me demandez pas, Allah yarham babakoum, comment, pour rendre hommage à la presse algérienne en 2013, à l’heure du tout-numérique et de la HD embarquée dans de minuscules caméras, Boutef’ est remonté au 22 octobre 1955 et un titre jusque-là inconnu, même des archivistes les plus tordus. Je ne sais pas Je table prudemment sur les effets secondaires de quelque médicament en charge de pourchasser férocement l’ischémie transitoire. Mais je ne suis pas médecin, et donc je ne garantie pas l’exactitude de cette thèse. Reste le génie. De toutes les dates qui ont marqué cette profession, entre autres, mais ce n’est pas la seule, l’assassinat du premier journaliste algérien, Saïd Mekbel, le 3 décembre 1994, rien, nada, walou ! Abdekka a retenu, décidé et signé tout seul, dans la solitude de sa convalescence européenne pour le 22 octobre. El Mouqawama El-Djazaïra. Wa zidni Rabbi iîlmen ! Dire que je ne connaissais pas ce journal ! Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je rends ainsi grâce au châtelain d’avoir eu le génie machiavélique d’avoir, en hyper anthropologue de la presse, en archéologue survolté des médias, en chef des fouilles dans les vestiges d’un Atlantide des canards, trouvé ce 22 octobre. Non, je ne terminerais pas sur cette note qui fleure bon Tintin en train de jouer un tour pendable aux Haddock que nous sommes. Je pourrais, mais non ! J’ai un souhait que je formule ici, humblement : ayant déjà fort mal vécu le fait que les hommages à la presse algérienne aient été hébergés un jour sur une place pissotière, je souhaiterais au cas où Abdekka ne se représente pas à un quatrième, voire cinquième mandat, que son successeur, femme ou homme, abroge ce décret du 22 octobre. Je trouve que mon métier a déjà été suffisamment insulté et assassiné comme ça, ces trente dernières années. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • À L’APPEL DE PLUSIEURS SYNDICATS


    Santé : grève générale à partir de demain

    Le secteur de la santé est en pleine ébullition. Pour cause, l’échec des négociations entre le ministère de tutelle et les différents représentants syndicaux a eu pour conséquence le recours à une démonstration de force. Cette dernière durera trois jours, soit à compter de lundi prochain et ce, à l’appel de l’Intersyndicale des professionnels de la santé (ISPS).

    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L’Intersyndicale de la santé composée du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et du Syndicat national du personnel de l'enseignement du paramédical (SNPEPM) a indiqué dans son appel, que le recours à cette démonstration de force fait suite «à la non satisfaction de leurs revendications, après 8 mois d'attente, en dépit des instructions du Premier ministre allant dans le sens de la prise en charge de ce dossier». L’appel a été lancé hier, lors d'une conférence de presse, «pour une grève de trois jours renouvelable à partir de lundi prochain». Selon la même source, «l'ISPS a également décidé d'organiser un rassemblement national le mercredi 8 mai devant le ministère de la Santé.» Selon son président, Khaled Kedad, l'ISPS est disposée, au dialogue, afin d'éviter, a-t-il dit, la pénalisation du malade. Selon l’APS, le responsable de la communication du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Slim Belkacem a rappelé que son institution a tenu «40 réunions avec les différents syndicats de santé, et ce, depuis décembre 2012 ». Il a estimé qu'«aucune avancée ne peut être réalisée, entre les deux parties, si les conditions ne sont pas réunies», pour trouver une solution aux problèmes posés, faisant allusion à la menace de grève. M. Belkacem a ajouté en outre, que l'un des syndicats qui a récemment tenu son mouvement de protestation «ne peut parler de dialogue et conciliation dès lors que celle-ci a été qualifiée d'illégale par la justice». L'ISPS revendique notamment des statuts particuliers, un régime indemnitaire et de la discrimination en matière d'imposition entre les professionnels de la santé. Sur un autre chapitre, on apprend que la réunion qui avait regroupé jeudi dernier, une délégation des syndicalistes du Snapap du secteur de la santé n’a abouti à aucun résultat. Conséquence : Les syndicalistes se voient dans l’obligation d’opter pour une démonstration de force. En effet, un délai de dix jours accordé par les représentants des travailleurs de la santé aux responsables de tutelle «pour le règlement des problèmes soulevés dans la plateforme de revendication » a expiré sans que la tutelle n’ait donné suite aux doléances soulevées. Même la réunion qualifiée de «dernière chance» qui a eu lieu jeudi passé au siège du ministère, entre les représentants des deux parties, n’a rien donné de concret. Une situation «d’impasse » que les responsables de la Fédération des fonctionnaires de la santé affiliée au Snapap «regrettent », selon leurs dires. Face à cet état de fait, une réunion du bureau fédéral aura lieu en cette semaine et décidera de la suite à donner à cette situation. «Le recours à la démonstration de force reste le seul et unique moyen pour faire valoir nos revendications légitimes», explique le responsable national en charge de la communication au sein du Snapap, M. Hamrani. Pour rappel, la plateforme de revendication des travailleurs de la santé est composée de 14 points, à savoir «la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaires des corps communs, aide-soignants et infirmiers brevetés, l’intégration des 19 000 vacataires et contractuels dans des postes permanents, l’augmentation des salaires de 40% au lieu des 10% accordés récemment, la participation de l’Union nationale à toutes les commissions afférentes au secteur ainsi qu’à la politique de la santé nationale». Les revendications portées par les syndicalistes du Snapap sont pratiquement identiques à celles véhiculées par les syndicalistes de l’UGTA. Ces derniers avaient d’ailleurs organisé il y a moins d’un mois, plusieurs grèves cycliques pour faire valoir leurs revendications. «Les corps communs de la santé, regroupant les agents de sécurité, les chauffeurs, le corps administratif et les femmes de ménage, avaient observé des journées de grève en revendiquant notamment, une augmentation de salaires, l'élargissement de la prime de contagion aux corps communs, la régularisation des contractuels et des vacataires pour leur permettre d'exercer «convenablement» leur métier et de pouvoir vivre «dignement», a-t-on indiqué.
    A. B.

     

  • AVC à l'APC

     

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    Petit bilan post-urgences. On sait maintenant que l'ex-président Zeroual ne reviendra pas, il l'a dit, mais on ne sait pas si l'actuel Président est vraiment rentré et surtout s'il part. On a simplement appris que le président a eu un AVC, pas dans une APC mais chez lui, même si personne ne sait où se situe exactement son intime domicile, à Alger, au Golf ou dans les pays du Golfe, aux environs de Tlemcen ou aux alentours du Val-de-Grâce. Mais au-delà de la gravité de l'accident, légèrement grave ou gravement léger, c'est le détail de l'attaque, attribué à tort au DRS, qui est le plus intéressant : selon son médecin personnel et porte-parole officiel, le professeur Bougherbal, le Président a perdu la mobilité et la parole pendant l'assaut, ce qui a nécessité son transfert rapide vers l'hôpital militaire français, en passant comme tout bon civil assimilé par l'hôpital militaire de Aïn Naâdja et la base militaire de Boufarik.

    C'est toute l'ironie pour un Président qui ne bouge plus et ne dit plus rien depuis des années que d'avoir réellement perdu ces deux fonctions pendant quelques minutes, comme un tragique résumé de son troisième mandat, ramassé en un instant. Un signe du destin, un problème de tension nerveuse ou un simple effet de l'âge, on sentait bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas à la tête du pays et c'est finalement à la tête que le président a été touché, par un traître AVC qui l'aura empêché d'aller voir une finale de football.
    Rappelons d'ailleurs aux footballeurs que le premier AVC, voire le second, peuvent être des attaques sans conséquence, mais que le troisième peut être mortel, le quatrième sûrement. On ne parle pas ici de mandats, mais pourquoi pas ? Pourquoi pas un médecin, comme le cardiologue Bougherbal, futur président de la République ? Pour un pays qui manque terriblement de jugement, un peu de cœur ne peut pas faire de mal.

     

    Chawki Amari

     

     
  • Vers la paralysie des hôpitaux

     

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    zoom | © Photo : H. Lyès/Archives
     
     

    Les corps communs de la santé enchaînent les débrayages cycliques depuis des semaines. Les paramédicaux entament leur deuxième semaine de grève illimitée.

    Les syndicats de la santé battent le rappel des troupes. Les blouses blanches renouent avec la protesta par une grève qui commence dès demain. Alors que les corps communs de la santé enchaînent les grèves cycliques depuis des semaines et que les paramédicaux entament leur deuxième semaine de débrayage illimité, quatre autres syndicats, réunis autour de l’Intersyndicale des professionnels de la santé, annoncent un arrêt de travail de trois jours renouvelable à partir de demain.

    Médecins spécialistes, généralistes, dentistes, psychologues, enseignants paramédicaux, paramédicaux, autant de professionnels de la santé unis dans la colère. La paralysie est assurée. Les syndicalistes n’ont pas manqué d’énumérer, dans une conférence de presse tenue hier à Alger, les constats d’échec et les raisons de leur indignation face à la crise qui secoue le secteur. «Nous quand on tombe malade, c’est ici qu’on se soigne !», tranche le docteur Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). «Le Président a été transféré au Val-de-Grâce par manque de moyens, la Présidence l’a officiellement déclaré. N’est-ce pas un cuisant aveu d’échec ?» remarque Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy). «Avec ou sans grève, l’état de notre système de santé est déplorable et ce n’est pas normal», réplique pour sa part le Dr Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP). «La classe politique ne se soucie pas du malade algérien, entrer encore une fois en grève est le seul moyen de se battre pour de meilleures conditions de travail, un statut et une prise en charge sérieuse», souligne Anouar Derris, président du Syndicat des enseignants paramédicaux. Le ton est donné et la colère gronde.
    Les revendications – les mêmes depuis deux années – attendent l’amendement du décret exécutif n°09-393 du 24 novembre 2009 portant statut particulier des praticiens médicaux et l’amélioration des conditions de travail, entre autres.


    Ziari et Sellal pointés du doigt


    Face au «mépris affiché» par la tutelle, la grève s’impose. «Huit mois après le changement du gouvernement, nous avons respecté toutes les étapes, nous avons tenté la négociation mais nous sommes forcés de revenir à la protestation», expliquent les syndicalistes. Ils avaient en effet beaucoup misé sur le changement de gouvernement : le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait instruit, le 31 janvier dernier, le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, d’ouvrir le dialogue avec les syndicats. Ce dernier les a reçus le 12 février 2013 et s’est montré «très rassurant», précisent-ils, avant de se raviser le 17 avril dernier à travers un communiqué officiel où il annonçait que «la prise en charge de leurs revendications ne relevait pas de ses compétences». Depuis, la colère et l’incompréhension redoublent. Les blouses blanches n’ont plus peur des mots : «On en a marre et on ne reculera devant rien, pas même les pressions, les intimidations par le biais de la justice ni les ponctions sur salaire.» Le système de santé est ainsi décrié à tous les niveaux et les deux ministres sont sévèrement montrés du doigt. «Système de l’urgence, absence de volonté politique, indifférence face au malade algérien…»

    Pour le docteur Yousfi, le message est clair, «la santé n’est pas une priorité pour le gouvernement algérien». Pour lui, les instructions de Sellal, les promesses et revirements de Ziari sont autant de provocations. La radicalisation du mouvement va de soi. L’Intersyndicale annonce d’ailleurs un rassemblement, le 8 mai à 11h, devant le ministère de la Santé pour afficher la vive colère qui traverse les blouses blanches. Une colère semble-t-il, de plus en plus partagée par la population, excédée de voir les dignitaires du régime transférés avec une étonnante facilité à l’étranger pour leurs soins pendant que les cancéreux et biens d’autres malades meurent dans l’indifférence faute de traitement. Une trentaine de personnes ont d’ailleurs tenu à marquer le coup en manifestant à l’entrée du CPMC de l’hôpital Mustapha, hier, suite à un appel lancé sur facebook. Ils se sont donné le droit de s’indigner contre la mauvaise prise en charge du malade algérien et plus spécifiquement du cancéreux. Leur leitmotiv : «Val-de-Grâce pour tous», en écho à l’hospitalisation du président Bouteflika dans cet hôpital militaire français, il y a tout juste une semaine...

    Fella Bouredji
  • Plusieurs compagnies énergétiques quittent l’Algérie

     

    Hayet Zitouni

     

    BP n’est pas le seul groupe énergétique étranger à réduire ses investissements en Algérie. Une source industrielle, citée, ce jeudi 2 mai, par Reuters, rappelle que, le mois dernier, la société américaine Hess Corp a vendu une de ses deux participations en Algérie à l’espagnol Cepsa à cause de trop mauvais rendements.

     

    Le groupe britannique BG est également en train de quitter l’Algérie et rendre sa licence, qui arrive à expiration en septembre, sur le bloc d’Hassi Ba Hamou, à cause de négociations au point mort avec Sonatrach. Et l’une des plus grosses compagnies énergétique américaines – dont le nom n’a pas été dévoilé – qui avait étudié la possibilité d’investir en Algérie, a finalement choisi de développer des projets ailleurs, toujours selon la même source.

    De tels départs interviennent après des années de plaintes à propos des conditions d’investissements énergétiques, rappelle Reuters. Ce qui a conduit à une baisse de production en pétrole et en gaz, ces dernières années, en Algérie.

    Ces mêmes sources avaient espéré des évolutions lors de la visite à Londres de Youcef Yousfi, en avril dernier. « Malheureusement, ce fut la visite des occasions manquées » entre la délégation algérienne et BP, Shell, ExxonMobil, Hess, OMV et Petroceltic, raconte un des participants. « Je n’attends aucun changement législatif en 2013, alors que toute l’attention est portée sur la campagne présidentielle », reconnaît une source chez Sonatrach, citée par l’agence Reuters.

  • Hydrocarbures : le chantage stratégique de BP à l’Algérie

     

    Lounes Guemache

     

     

    Le groupe pétrolier britannique BP, premier investisseur étranger en Algérie, a décidé de retarder deux projets gaziers importants. La société a justifié sa décision par les conséquences de l’attaque terroriste d’In Amenas qui a ciblé un de ses sites en janvier dernier.

     

    Elle a également évoqué les conditions d’investissements.

    Cette annonce de BP constitue un double coup dur pour l’Algérie. Le premier concerne la crédibilité de l’Etat algérien et particulièrement ses forces de sécurité. Même si le groupe ne le dit pas clairement, BP n’est pas convaincu par les mesures prises par les autorités algériennes après l’attaque d’In Amenas pour assurer la sécurité des sites pétroliers et gaziers du pays. En fait, BP souhaiterait avoir accès à plus d’informations à caractère sécuritaire, ce que les Algériens refusent. Le groupe britannique voudrait également voir l’Etat algérien prendre en charge une partie des frais liés aux nouvelles mesures de sécurité. Selon BP, les frais liés à la sécurité ont triplé, pour atteindre 15% des dépenses d’exploitation.

    Le second coup dur concerne l’économie algérienne. BP a décidé de retarder ses deux projets gaziers dans un contexte très difficile, marqué par une chute de la production de pétrole et de gaz algériens. Malgré les nombreux démentis du ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, la baisse de production et prochainement des revenus est un sérieux problème qui commence à préoccuper les décideurs. L’Algérie n’a pas préparé l’après-pétrole et les dépenses de l’Etat ont explosé ces dernières années. Une baisse des revenus pétroliers et gaziers est à même de menacer la paix sociale.

    BP a mis en avant les conditions d’investissements jugées contraignantes. Pourtant, la loi sur les hydrocarbures a été amendée au début de l’année. Mais les amendements ont été jugés trop timides par les acteurs étrangers du secteur, malgré l’introduction de plus de souplesse fiscale.

    La décision de BP ressemble, à s’y méprendre, à du chantage. Elle ne sera pas sans conséquence sur les autres investisseurs étrangers. Quand le principal investisseur étranger se plaint de contraintes et de difficultés, il envoie un signal fort aux autres acteurs du secteur, qui pourraient suivre. Jusqu’à présent, le gouvernement a tenu tête aux investisseurs étrangers, en refusant de céder sur les nouvelles lois. Mais les projets et les dossiers concernaient des secteurs peu stratégiques : immobilier, industrie, tourisme, banques-assurances… Pour la première fois, la menace concerne le seul secteur stratégique pour le pays : les hydrocarbures. Un test décisif pour le pouvoir.

  • la destitution de Bouteflika

    Le RND se prononce sur l'application de l'article 88 de la constitution

    Achira Mammeri

     

      Le RND se prononce sur l'application de l'article 88 de la constitution et la destitution de Bouteflika

    La santé du président de la République, hospitalisé depuis samedi au Val-de-Grâce à Paris, continue de susciter les réactions des partis politiques. Après le MSP, qui a qualifié de « politiquement impoli » le débat sur l’application de l’article 88 de la Constitution et la destitution du Président, c’est au tour du RND de s’interroger sur les motivations de cette campagne.

     

    Dans un communiqué signé par sa porte-parole Nouara Djaâfar, le RND « s’étonne de la précipitation affichée par certaines parties dans la lecture de la Constitution ».

     

    Pour le RND, le moment est mal choisi pour lancer le débat sur l’application de l’article 88 de la Constitution. « Nul n’ignore, poursuit le communiqué, les motivations de cette campagne qui se poursuit au même moment où les comptes rendus médicaux faits par les médecins du Président sont rassurants et évoquent une amélioration de son état de santé.»

     

    Le parti de Abdelkader Bensalah rompt ainsi le silence qu’il a observé au lendemain de l’hospitalisation du Président, pour afficher clairement son soutien à Abdelaziz Bouteflika, à qui il souhaite un retour « rapide » au pays « pour poursuivre sa mission et les projets entamés ».

     

    Le RND relève que tous les secteurs continuent de fonctionner d’une manière normale, ce qui renforce la confiance vis-à-vis des institutions de l’État.

  • Fête du travail : absence énigmatique du patron de l'UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd

     

     

    Sonia Lyes

     

    La célébration de la fête du travail, ce mercredi 1er mai, s’est déroulée, contrairement aux habitudes, en l’absence du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Il n’était présent ni au rassemblement organisé ce matin à la Maison du peuple (Alger), auquel ont participé des travailleurs représentant différentes entreprises du secteur public de la wilaya d'Alger, ni à Mascara, où sont organisées les festivités officielles en présence du ministre du Travail,  Tayeb Louh.

    L’agence officielle APS ne mentionne pas la présence du patron de l’UGTA lors de ces festivités.

    Le patron de l'UGTA se soigne à l’étranger

    Selon une source proche de la centrale syndicale, Sidi Saïd est à l’étranger, précisément en Suisse, depuis plus d’une semaine pour des soins. « Il aurait un problème cardiaque », croit savoir cette source. L’UGTA n’a pas communiqué sur l’absence de son patron, ni sur son état de santé.

    Montée en puissance des syndicats autonomes

    L’absence de Sidi Said à la fête du 1er mai intervient alors que l’UGTA, confrontée à la montée en puissance des syndicats autonomes, couve une lutte en sourdine en perspective du prochain congrès. Ce mercredi, à la Maison du peuple, devant de nombreux travailleurs, le secrétaire national chargé de la formation à la centrale syndicale, Hachemi Benmouhoub, a relevé la nécessité « d'œuvrer à la promotion du rôle de la centrale syndicale pour une prise en charge effective des préoccupations des travailleurs ». « Il a également souligné l'importance de concrétiser la démocratie au sein des structures de l'UGTA et permettre l'émergence des compétences capables d'assumer les responsabilités afin de défendre les intérêts des travailleurs », selon des propos repris par l’APS.

  • Les Affaires étrangères démentent l’info d’"Al Quds Al Arabi"

    RSS - Actualité

    Par Le Matin |
     

    L’Algérie a qualifié, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, de "totalement infondé et absurde" le contenu d’un article paru dans le quotidien Al Quds Al Arabi et dans lequel il est fait référence à la situation politique et à la stabilité en Algérie.

    Le siège du ministère des Affaires étrangères. Le siège du ministère des Affaires étrangères.

    Ainsi donc l'information d'Al Quds al Arabi n'a pas laissé indifférentes les autorités algériennes. "L’article commis dans le quotidien Al Quds Al Arabi par un journaliste bien connu dans notre voisinage géographique immédiat, est un tissu d’inepties malveillantes et la référence fielleuse faite à la situation politique et à la stabilité en Algérie, est totalement infondée et absurde", a déclaré, samedi à l’APS, le porte-parole du MAE.

    Amar Belani ne nie pas le renforcement de la présence de marines américains en Espagne. Cependant, il estime que "les mesures dont il est question dans cet article ne sont pas dirigées contre un pays en particulier et elles concernent encore moins notre pays", a encore précisé M. Belani.

    Dans ses allégations, l’auteur de l’article rapporte que les Etats-Unis "s’apprêtent à déployer des forces d’intervention spéciales" au niveau d’une base militaire située à Séville au sud de l’Espagne, "dans la perspective d’éventuels développements dans la région du Maghreb arabe".

    L’auteur pense que ces développements "concerneraient, en premier lieu, l’Algérie, au regard des conséquences politiques que pourraient engendrer les prochaines élections présidentielles".

    R.N./APS

    Lire l'article : Le Pentagone envisagerait un soulèvement populaire en Algérie

  • Ain Temouchent :Des femmes bloquent la RN2

     

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    Du jamais vu : Des femmes, et uniquement des femmes, ont rejoint la RN2 distantes de deux kilomètres de leur agglomération, Chabat el Laham, pour bloquer la circulation entre Oran Tlemcen via Témouchent.

    Ces mères de familles, sans le moindre adolescent avec elles comme en toute émeute où ces derniers sont les plus nombreux, avaient quitté celle qui grondait en leur localité suite à l’affichage des listes d’attribution de logements sociaux.

    Elles constituent, c’est une évidence, la majorité des recalées au bénéfice du logement social. Une annexe de la mairie a été brulée, son mobilier incendié devant l’hôtel de ville.

    Des pneus brûlaient partout et la route reliant Témouchent à Hammam Bou Hadjar et tous l’est de la wilaya était bloquée.

    Pour d’aucun, ce surgissement de la gente féminine aux premières loges de la contestation sociale jusque dans une région rurale en dit long sur l’état d’esprit de la population et du ras le bol général.

     

    M. Kali
  • Wokood !


    Par Maâmar Farah
    J'avais 17 ans quand le grand Boumediène nationalisait le secteur de distribution de l'essence et du mazout. L'adolescent que j'étais était un peu triste car il avait pris l'habitude, concurrence oblige, de recevoir des porte-clés frappés aux sigles de Shell, BP et Total ou encore des illustrés et des cadeaux divers dont ces célèbres «scoubidous», tresses de fils en plastique aux couleurs de nos clubs favoris... Mais la vue de ce nouveau drapeau orange frappé du sigle Sonatrach avait le don de nous apaiser et de faire naître en nous une fierté incommensurable... Ces stations ont été reprises par une filiale algérienne : Naftal, fille de Sonatrach... avant que les sinistres larbins des seigneurs du Qatar ne pensent à les brader, s'apprêtant à les offrir, dans des conditions on ne peut plus dégradantes, à une compagnie de cette nouvelle puissance colonisatrice ! Ça s'appelle «Wokood» et ça rappelle l'immense feu qui prend de toutes parts, encerclant les Destruktors et les corrompus, enfin démasqués publiquement et qui s'agitent dans tous les sens, cherchant par tous les moyens à transférer des biens mal acquis... Quel plaisir de les voir au milieu du sinistre qui les enflamme !

    «C'est quoi le bonheur ? Les milliards ? Les biens matériels ? Les voyages ? Le luxe ? Pour moi, le bonheur est tout simplement d'être assis face à la mer, entouré par la mer, sur la terrasse du Thaïs Club...»
    Da Mokhtar de Thaïs (Béjaïa)

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  • Après son mini AVC, Bouteflika transféré au Val-de-Grâce à Paris

     

     

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    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  a été transféré samedi en fin d'après-midi à  Paris, pour y effectuer des examens  complémentaires, sur recommandations de ses médecins traitant, a appris l'APS, samedi soir de source médicale. 

     

    Bien que son état général soit stable et "ne suscite pas d'inquiétude  particulière", ses médecins lui ont prescrit des examens complémentaires ainsi  que quelques jours de repos, a-t-on ajouté de même source, cité par l'APS.     

    Selon l'AFP,  qui cite des sources proches du dossier à Paris, M. Bouteflika est arrivé à   18H00 GMT à l'aéroport parisien du Bourget et il a été immédiatement conduit,   sous escorte militaire, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, un établissement   parisien qui accueille régulièrement des personnalités françaises et étrangères   importantes  

     

    Elwatan.com
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  • L’étrange relation Algérie-Qatar

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Curieusement, dans les extraits, publiés par notre confrère El Watan, des messages adressés par Chakib Khelil à Abdullah Ben Hamad Al Attiyah, propriétaire de Qatar Fuel Woqod et ministre de l’Énergie qatari, la forme étonne moins que le fond.
    Peut-être parce que nos dirigeants n’ont jamais fait mystère de leur disponibilité à satisfaire les envies de leurs princiers “frères” et que seuls les termes dans lesquels était exprimée cette obligeance faisaient encore énigme. On savait que l’influence des émirs, qataris en particulier, est, on ne sait par quel mystère, telle qu’ils peuvent disposer, à leur guise, de toute ressource nationale, y compris écologique. Cela, ils nous infligent régulièrement la preuve depuis plus de dix ans : ni le principe universel de sauvegarde des espèces menacées ni nos lamentations n’ont jamais perturbé le passage de leurs caravanes quand ils viennent décimer l’outarde du côté de Nâama ou d’ailleurs. Autre illustration de cette inclination nationale à satisfaire les caprices des émirs “amis” : la mise à disposition, pour des projets fictifs, de terrains qu’ils laissent parfois en friche.
    Malgré tout, on était loin d’imaginer la relation d’obédience qui transparaît à travers les termes du courrier adressé par notre ministre à son homologue qatari. “Nous avons accepté vos requêtes et ferons notre mieux pour vous satisfaire”, écrit-il. On a de la peine à croire qu’il s’agit là du propos d’un membre du gouvernement d’un pays souverain à un collègue d’un micro-État qui se résume à une réserve de gaz et un quartier général de l’US Army.  
    Les efforts sémantiques que fait le ministre pour rassurer l’émir sur l’avenir de ses affaires en Algérie sont simplement prodigieux : “La nouvelle stratégie adoptée dans le domaine de l’énergie permet d’atteindre vos objectifs dans l’obtention du mégaprojet de stations-services localisé dans des régions stratégiques de l’Algérie. Nous vous informons que nous avons pris en considération vos recommandations et suivi vos directives”, écrit-il !
    Toujours prêt à rencontrer l’émissaire de l’émir — et non l’émir — à Rome ou à Genève — et non à Alger — Khelil ne semble ménager aucune concession pour que ces “infrastructures réalisées”, d’abord pour le compte du groupe Sontatrach, lui soient transférées dans les meilleurs délais et conditions. Il lui expose même le procédé : “Par le biais d’un avis d’appel d’offres international selon les termes et les conditions que nous avons déjà décidés.”
    Des mois, voire des années avant même la réalisation des fameuses infrastructures, est programmé “un appel d’offres international” dont le lauréat est préalablement désigné ! Le code des marchés publics sert-il à cela aussi ?
    Il n’est pas certain qu’il s’agisse là d’une forme de “coopération” pratiquée par le seul Khelil. Il n’y a pas longtemps, lors du voyage du Premier ministre au Qatar, l’Algérie a signé un contrat d’acquisition d’un méthanier qui sera armé par Hyproc. Mais où sont passés nos pétroliers et méthaniers pour qu’Hyproc en soit réduite aujourd’hui à gérer des bateaux pour compte ?
    La forme spécifique de l’impérialisme lobbyiste et affairiste qatari ne fait pas mystère. Mais dans le cas de l’Algérie, le pays n’a pas de besoins de trésorerie pour succomber à son hégémonie. D’où lui vient alors ce pouvoir ?

  • Nord-Mali : l’Algérie a fourni une aide logistique à l’armée française

     

    Riyad Hamadi

     

     

    Dans la guerre au Nord-Mali, l’Algérie ne s’est pas contentée d’autoriser les avions français à survoler son territoire. Elle a également fourni une aide logistique aux forces armées françaises engagées dans l’opération militaire au Nord-Mali, affirme, ce vendredi 26 avril, l’hebdomadaire français Le Point.

     

    « Les camions-citernes du service des essences des armées, intégrés à la brigade logistique, se sont rendus à cinq reprises à la frontière algérienne, par la piste partant de Tessalit, pour aller prendre livraison de centaines de mètres cubes de carburant livrés par l'Algérie », affirme le journal sur son site internet, citant le chef de corps du « 511 », le colonel Jean-Louis Vélut.

    suite

  • Bouteflika, le DRS et le 4e mandat

     

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    zoom | © Photo : H. Lyès
     

    Une information reprise par le journal online TSA fait état d’une agitation inhabituelle du clan présidentiel à la suite du déclenchement de l’opération «mains propres» lancée par le DRS. L’entourage de Bouteflika estime  que des menées subversives sont lancées contre le 4e mandat brigué par le Président. Il réplique en mettant en place, il y a trois semaines, une cellule spéciale.

    Pour une «première», c’en est une. Incontestablement. L’«entourage» du président de la République, chef suprême des armées, accuse – par source anonyme interposée –, nommément, les «services» du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) de vouloir torpiller ses projets futurs, à savoir briguer un quatrième mandat et réviser la Constitution.
    Par dérobades et faux-fuyants, la communication présidentielle, prisonnière de l’ère néolithique, tente d’allumer des contre-feux.

    Ne réagissant pas sur le fond, notamment à la mise en cause directe du conseiller et frère du président, Saïd Bouteflika, de Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie et ami du président Bouteflika, respectivement cités dans l’octroi frauduleux, entre autres, de marchés publics à caractère sensible et stratégique à des groupes français et américains, ainsi que la mise en place d’un système gigogne de prévarication, le fameux «entourage du président de la République» préfère se perdre en conjectures, prétextant la lutte de clans, les tirs de barrage.  
    Selon le journal online TSA (Tout sur l’Algérie), l’«entourage du président Bouteflika – s’agit-il de Saïd Bouteflika himself?! – est désormais convaincu que l’opération «‘‘mains propres’’ lancée par le DRS n’a pas pour unique objectif de lutter contre la corruption, elle vise directement à empêcher le Président de briguer un quatrième mandat ; d’introduire certains articles dans la révision de la Constitution relatifs notamment à la création des postes de vice-président et de ministre de la Défense».


    «cellule spéciale» à la présidence


     TSA rapporte par ailleurs que l’entourage présidentiel a décidé de réagir «après avoir laissé le DRS prendre l’initiative, en multipliant les enquêtes de corruption sur les contrats attribués dans différents secteurs».
    Cette «cellule spéciale» mise en place «il y a trois semaines» à la Présidence, précise-t-on, composée de six membres, dont «deux grands spécialistes dans les enquêtes à la retraite, des experts en droit et un ancien attaché militaire dans un pays musulman (?)», est chargée de suivre l’évolution des enquêtes en cours sur la corruption, notamment le scandale Sonatrach II. «De hauts responsables et anciens hauts cadres de l’Etat sont impliqués dans ces scandales, arguait la source de TSA. Le Président veut s’assurer que ces enquêtes sont menées dans le cadre de la loi et que toutes les personnes impliquées, quel que soit leur rang, soient sanctionnées d’une façon exemplaire.»

    Cette cellule «spéciale» sera-t-elle l’interface du DRS et de son service central de la police judiciaire — créé en 2008 par décret présidentiel — ou un service parallèle ?
    Rappelons que le 3 mars dernier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait lancé officiellement les «activités» de l’Office central de lutte contre la corruption présidé par un magistrat proche du clan présidentiel. Le lancement tardif de cet office avait été interprété comme une volonté de «dessaisir» le DRS de ses missions de lutte contre la corruption. 
     

    Mohand Aziri
  • no moment

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  • Se faire prendre

     

    Se faire prendre Dans l'ouverture liée aux prochaines échéances, le régime semble avoir oublié un important élément de la population : sa jeunesse. En effet, si l'on ouvre des débats dans l'audiovisuel et on ouvre des enquêtes de justice comme on ouvre des boîtes de sardines, il reste ce problème naturel. Après Chéraga, capitale des matériaux de construction, à Constantine, capitale de la culture arabe pour 2015, on ramasse les couples dehors, et pour les filles, on leur fait subir un test de virginité à l'hôpital. On peut se poser encore la question de savoir comment un médecin peut pratiquer une telle auscultation tant est que sa fonction est de soigner un malade et que la non-virginité n'est pas une maladie.

    On peut aussi se poser la question de savoir ce que les policiers cherchent dans le sexe d'une jeune femme, tant est que juridiquement non plus et en attendant la révision de la Constitution, la non-virginité n'est pas encore un délit. Mais il faut surtout savoir que pour une jeune femme, ce test de virginité est d'une suprême humiliation. Si la malheureuse femme n'est pas vierge là où il faut, la police pourra, code pénal à l'appui, l'incarcérer pour prostitution, racolage sur la voie publique ou le grand classique : atteinte aux mœurs islamiques et aux valeurs de Novembre, certificat du médecin perceur à l'appui. Les jeunes ne votent peut-être pas, ce qui explique qu'ils soient ainsi maltraités et humiliés, mais la DGSN devrait, au lieu d'aller à Paris enseigner aux Français ses techniques de gestion de foule dans les manifestations, commencer d'abord à enseigner à ses policiers les lois et les bonnes manières. Puis, la sexualité chez les castors.

     

    Chawki Amari
  • Hypnose

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Belayat, l’actuel “animateur” du FLN, est connu pour son sens de l’humour. “Bouteflika a le droit d’être candidat, nous dit-il, mais nous pouvons choisir un autre”, sans sourire.
    Comme s’il pouvait se concevoir que celui qui, d’emblée, posait la condition d’“une majorité significative” — sinon “il rentrait chez lui” — accepterait aujourd’hui d’aller à une élection sans garantie de plébiscite.
    Même si Belayat fait semblant de l’ignorer, la situation même du FLN est tributaire de la décision de Bouteflika concernant sa candidature. En fait, la perspective nationale est suspendue à cette décision. Tout se passe comme si le pays est à l’arrêt en attendant que la question du quatrième mandat soit résolue. Rien ne doit être fait qui nécessite le règlement de ce préalable. Et la marche du pays est synchronisée de manière à ne pas bousculer la prise de décision du Président quant à son avenir politique.
    Ainsi, la rédaction du projet de réforme constitutionnelle est réglée sur l’échéance 2014. On voit mal, en effet, le pouvoir dévoiler les éléments de cette réforme avant que le régime n’ait tranché entre l’option de la continuité et celle de la succession. De toute manière, la nature des changements qui seront apportés au texte dépendront entièrement de ce choix.
    Ce sera, soit une Constitution pour un quatrième mandat, soit une Constitution pour une nouvelle présidence. On ne change pas un texte fondamental en fin de mandat pour améliorer
    ses qualités démocratiques. Ce n’est pas, au demeurant, la vocation du
    régime actuel ; si c’était le cas, on l’aurait éprouvé, depuis quatorze ans qu’il sévit.
    La lenteur du processus de “réforme” constitutionnelle n’a pas d’autres raisons que la nécessité de la caler avec le rendez-vous électoral de 2014. On en connaîtra les contours de la prochaine version qu’à la veille de la présidentielle, en ayant juste le temps de la voir adoptée, comme ce fut le cas de la révision “démocratiquement” adoptée en 2008.
    Entre-temps, tout ce qui peut renseigner sur les intentions du régime sera suspendu.
    Y compris la désignation des chefs de parti du pouvoir, Monsieur Belayat. Et la classe politique, pouvoir et ralliés, faux et vrais opposants, fera du courant d’air pour donner un semblant de vie publique au pays. Mais chacun s’efforce de trouver les mots pour s’exprimer sans oser l’affront d’un éventuel changement de régime mais sans oser un franc pari pour la continuité.
    La classe politique mais aussi la société resteront ligotées par cette pause imposée à la vie nationale. Chacun tentera de glaner ce qu’il peut comme acquis : les collectifs de fonctionnaires syndiqués, les commerçants, les prétendants aux logements sociaux…
    Il y a un gouvernement pour cela, qui fera patienter, par la promesse et par la dépense, tout ce beau monde, impatient de décrocher quelques droits ou avantages avant que le pouvoir
    n’ait encore renouvelé ou renforcé son assise.
    Même la justice, confrontée à des dossiers aux prolongements politiques évidents, doit s’adapter au temps politique. Ce qu’illustre l’étonnant report du procès Khalifa à “une prochaine” session. Rien qui puisse dévoiler les intentions du régime pour l’année prochaine ne doit apparaître. On laisse le peuple fantasmer sur une évolution consentie d’en haut avant de le prendre dans son sommeil, une nouvelle fois, par surprise, comme d’habitude, pour un autre tour.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

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