Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 20

  • L’économie selon Boumekri

     

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Il a probablement 45 ans, mais avec l’inflation, il doit être plus proche de 55. Boumekri est un ex-cadre au ministère du Commerce, licencié pour avoir mis trop de sucre brésilien dans son café colombien, ce qui constitue une infraction au code des marchés. Mais avant de partir monter une table au marché de son quartier, il a résumé, à peu près en ces termes, l’état de l’économie nationale : l’Algérie importe du kif, exporte des présidents, vend des contrats, achète du blé, loue des Chinois, importe des chevaux et exporte des cerveaux, vend quelques dattes mais mange beaucoup de bananes, s’équipe en biens mais les gère mal, gâche ses ressources, imprime de la monnaie mais dévalue sa valeur, paye des commissions pour acheter du vent et importe des amandes pour faire des gâteaux. 

    Justement, Boumekri adore les gâteaux. Il a donc analysé la facture sucrée-salée de l’import-export : l’Algérie exporte des harraga et importe des bateaux, vend du pétrole et achète de l’essence, importe des usines et exporte des factures, efface les dettes africaines et achète des bons du Trésor américain, importe des compétences étrangères et exporte ses propres cadres, nationalise les privés et privatise les nationaux, distribue du gaz et cherche de la lumière, creuse des trous et vide ses coffres, finance des faux projets et sucre tout le monde au passage. Justement, Boumekri est un gros gourmand, il adore les sucreries.

    Comme prévu, il a donc contracté un méchant diabète, à l’instar de 4 millions de ses compatriotes. Il est allé à la CNAS pour tenter d’obtenir une prise en charge à l’étranger, qui lui a été refusée sous prétexte que sa mère n’était pas ministre. Avant d’être amputé d’une jambe, d’un bras et de deux oreilles, il a expliqué au directeur : «Puisqu’on importe l’insuline qu’on ne produit pas et le sucre qui fait le diabète, on devrait donc exporter tous les diabétiques.» 

     

    Chawki Amari
  • no moment

    seville,granada,tiguentourine

  • La ligne noire

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    C'était hier ou avant-hier. Dès l’indépendance acquise au prix du sang versé, les opposants sont pourchassés, torturés et même assassinés, tous les déviants sont forcés par la Ligne de rentrer dans le rang, l’échine courbée. Puis d’autres, puis des torrents d’injustices, puis des échafauds publics et des cours de sûreté sont montés pour envoyer berbéristes, communistes et tous les istes dans d’infâmes cachots.  Puis il y a quelques années ou quelques heures, sous le règne du noble Zeroual, des journalistes et des cadres innocents sont jetés en prison par la Ligne pendant que des suspects disparaissaient à jamais dans d’introuvables cimetières. 

    M. Sellal, qui n’est plus du tout jeune, a connu toutes ces dérives et n’a jamais rien dénoncé, se contentant de gravir l’escalier de service et passer de poste à poste pour arriver au Premier ministère et, pourquoi pas, sur le fauteuil présidentiel. C’était il y a deux jours, une éternité, le Premier ministre expliquait à une foule absente qu’«il n’y a pas d’ennemi intérieur». Il fallait peut-être le dire au DRS, à ses supérieurs, à la police ou à la gendarmerie.  Car le régime s’est peut-être adouci, le bras ramolli par l’arthrose ou paralysé par l’AVC, mais continue de harceler des militants, de monter des procédures judiciaires contre les opposants et de tabasser des manifestants pendant que les libertés d’association et de réunion sont réduites et que des activités économiques sont interdites aux Algériens et confiées à des étrangers.

    Ce qui montre bien que la conception d’un ennemi intérieur est toujours vivace. Mais peut-être que Sellal voulait dire qu’après 14 ans de Bouteflika et frères, d’écrasement au nom de l’ordre et de piétinements au nom de la Ligne, il n’y a plus d’ennemis intérieurs, car ceux-ci sont morts, en prison, cassés ou en exil. M. Sellal, qui aura à peu près tout raté en un an, y compris sa nouvelle coupe de cheveux, n’aura pas relancé l’économie, rajeuni la classe des gestionnaires, éliminé la bureaucratie ou même lancé la 3G. Il aura contribué à réussir une seule chose, éradiquer les marchés informels de l’intelligence. C’était demain.  
     

     

    Chawki Amari
  • L’Algérie est le seul pays au monde où …………..

     

     

     

    • 2
       
      Share
    cascrôte
    • L’Algérie est le seul pays au monde où ceux qui s’occupent de la santé du peuple se soignent ailleurs.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où lorsque des gens reviennent d’une fête, tu trouves un type qui ramène un peu de viande dans un papier mouchoir.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où la langue officielle n’est parlée par aucun citoyen.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où les gens mettent de la vaisselle dans leurs bibliothèques.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où c’est le chauffeur de taxi qui choisit où tu vas.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où la priorité à droite est parfois à droite, parfois à gauche : n’ta wa qkfaztek.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où on trouve l’épouvantail dans l’administration au lieu des champs.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où l’argent volé d’un projet dépasse le montant de celui-ci.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où sur l’autoroute, la voie de droite roule plus vite que la voie de gauche.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où on remercie les conducteurs lorsqu’ils nous laissent traverser sur un passage piétons.
    • L’Algérie est le seul pays au monde qui a un président né au Maroc, exilé au Moyen-Orient, soigné en France et avec un compte bancaire en Suisse.
    • L’Algérie est le seul pays au monde où à l’âge de 40 ans, en rentrant chez toi au petit matin ta mère te demande « ouin kount ?! »… (Où étais-tu?)
    • L’Algérie est le seul pays au monde qui possède 5 chaînes de télé qui diffusent le même programme en même temps…
    • L’Algérie est le seul pays au monde ou même l’opposition est d’accord avec le président…
    • L’Algérie est le seul pays où, le Soir d’Algérie sort très tôt le matin…
    • L’Algérie est le seul pays au monde où le peuple ne connaît pas la totalité de l’hymne national…
    • L’Algérie est le seul pays au monde où quand tu veux acheter des oignons verts au marché, le « vendeur » pèse les oignons, te donnes le prix à payer et te propose ensuite de couper tout ce qui n’est pas comestible…
    • L’Algérie est le seul pays au monde où les supporteurs du:
      - M.C.A déploient le drapeau de l’Italie
      - C.R.B celui du CANADA
      - U.S.M.A: celui du Milan AC
      - E.S.S: celui du Real de Madrid ou celui de la Juve
      - Nasr Hussein dey: celui de l’Espagne

    Mais tous brandissent aussi le drapeau du FC Barcelone.

     

     

     

  • ENCORE LA FRANCE!!!!!

    Accord de partenariat dans le domaine de l’éducation

    Par : Malika Ben

    Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon prévoient la création d’un comité mixte de suivi de ce nouveau partenariat. Des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, seront tenues pour évaluer l’état d’avancement de ce programme d’action. La coopération algéro-française vient de s’élargir au domaine de l’éducation nationale. Un accord de partenariat dans ce domaine sensible a été signé, hier, entre le ministre de l’Éducation nationale et son homologue français, et ce, dans “le cadre du document-cadre de partenariat algéro-français 2013-2017”. Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon ont procédé, hier, au siège du ministère, à l’examen et la signature d’un programme d’action entre les deux pays. Une cérémonie qualifiée “d’émouvante” par le ministre français qui ne manquera pas de remercier son homologue pour “l’accueil et tout le travail fait pendant des mois” afin de parachever ce partenariat. “Un partenariat très important” pour la France satisfaite de “la puissante relance de la coopération”.  Tout comme pour l’Algérie, “l’éducation constitue une priorité pour la France”, fera remarquer Vincent Peillon. Et de souligner : “J’ai tenu à ce que mon premier voyage à l’étranger en tant que ministre soit vers l’Algérie et pour la jeunesse.” Il dira de ce programme de partenariat que “c’est le début d’un chemin qui, j’espère, aboutira”. Intervenant à son tour, Baba Ahmed expliquera que “le programme compte divers points pour une coopération durable entre les deux pays”.
    Il citera, entre autres, la formation des formateurs dans le domaine de l’enseignement du français et des mathématiques, l’évaluation du système et des établissements scolaires, les programmes scolaires, les manuels… En somme, “une large coopération pour trouver des solutions idoines en vue d’améliorer le système éducatif”, selon Baba Ahmed. Et pour garantir un meilleur suivi de l’état d’avancement de ce partenariat, les deux ministres prévoient la création d’un comité mixte de suivi. Aussi, des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, sont au programme. Pour revenir à certains points du programme, le document remis par le MEN cite entre autres : le lancement de projets-pilotes relatifs aux classes multiniveaux dans le primaire, le passage du système de pilotage administratif au mode de gouvernance par objectifs, la généralisation de la guidance scolaire pour accompagner et orienter des élèves vers la formation professionnels et en faire des entrepreneurs de demain. De son côté, l’Algérie est sollicitée pour participer à l’implantation de la langue arabe dans les établissements français implantés en France.
    Il faut savoir, à ce propos, qu’“un statut conventionnel sera défini pour l’École algérienne de Paris et les deux écoles françaises d’Oran et d’Annaba”. À signaler, enfin, que l’hôte de l’Algérie a effectué, hier après-midi, une visite au lycée des mathématiques de Kouba en compagnie de Baba Ahmed.


    M B

  • La structure du régime menacée

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Pendant huit ans, aucun mouvement diplomatique ne l’a touché. Pas même lorsque son fils fut mêlé à une affaire de détournement. Mais, on ne sait pour quelle raison, il vient d’en susciter un pour lui tout seul.
    Parce qu’il ne répond pas à des considérations de gestion des affaires du pays, mais seulement à des impératifs de cuisine interne au clan, l’événement est sans intérêt politique. Pas plus que l’effacement de Zerhouni ou la déchéance d’Abdelaziz Belkhadem. Ou même l’éloignement de Chakib Khelil.
    Cette succession de défections furtives est significative d’un régime qui, pour avoir trop longtemps résisté à la logique de l’évolution, finit par tomber, de lui-même, en ruine. Dans un État configuré de sorte que chacun de ses organes soit tout entier voué à la légitimation de son leader, chacun de ces organes tire à son tour sa légitimité de l’assentiment du leader et aucune promotion politique ne doit être due au mérite personnel du responsable coopté. Dans ce système de rapports personnalisés, il n’est donc pas nécessaire de s’embarrasser de règles de promotion dans les institutions de l’État.
    C’est en reconnaissance à la primauté de la volonté du chef sur la règle institutionnelle que Amar Saïdani, “élu” président de l’APN, théoriquement par le vote de ses pairs, remerciait, avec la candeur du politicien accidentel, il faut le dire, le président de la République “pour la confiance placée en lui”. C’est aussi par égard à cette prépondérance de l’autorité personnelle sur la forme républicaine que Belkhadem concédait qu’il n’y avait pas d’aberration à nommer un chef du gouvernement RND alors même que le FLN détenait une écrasante majorité à l’APN.
    La cooptation commence par les plus familiers et, de proche en proche, pour ainsi dire, finit par toucher la clientèle la plus anonyme. Ainsi se constitue progressivement la base de solidarité dont le régime a besoin. La rente se charge ensuite de souder le lien quasi organique qui fédère les membres du régime global. Ce système solidaire use de l’exclusion et de la répression pour tenir en respect la contestation.  C’est ce qui donne cette impression que les institutions — y compris celles à vocation de service public — sont toutes organisées pour la défense du régime. Dans l’encadrement de la vie politique, l’État fonctionne comme un parti. Dans sa communication, dans sa mission de service public, dans sa prérogative d’ordre public, dans ses politiques économique sociales et culturelles, dans ses options scolaires, dans sa gestion du sport, dans sa diplomatie… l’État fonctionne aussi comme un parti. Un parti où les partis mêmes se dissolvent. Un parti-État, ou plutôt un parti-pouvoir, parce que l’État et ses attributs sont prioritairement mobilisés pour la légitimation de l’autorité unique.
    C’est cet état de fait qui rend si sensible la question de la disponibilité du Président. Parce qu’aucun organe ne se légitime par sa seule mission propre. Et son détenteur n’a besoin d’autre légitimité que celle d’avoir été choisi. Cela donne un système où la référence à la légitimité politique, à l’expérience et à la compétence, a disparu. Cela donne aussi cette angoisse d’un sérail affolé par la question qui se pose de l’alternance. Celle-ci risque, en effet, d’ébranler  tout le système de rapports d’intérêts qui fonde l’unité du régime.

  • Ça se passe comme ça à Sidi Fredj

    Les estivants qui se rendent ces derniers jours au complexe touristique de Sidi Fredj s’interrogent sur le rôle passif des autorités à l’égard de la société émiratie, Emiral, qui construit un nouveau complexe. Et pour cause, ce sont les responsables de chantier de cette entreprise qui prennent à leur compte la fermeture des routes et la réorientation du sens de la circulation des automobilistes, sans qu’aucune autorité intervienne.

    embouteillage monstre a birtouta a cause trame et les barrages de pacotilles

  • Un téléviseur pour Si Mourad, SVP !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Ambassadeur d’Algérie à Paris huit années durant, Missoum S’bih, 80 ans, a été rappelé à Alger où il va occuper de nouvelles fonctions. Secrétaire d’Etat à la …

    …Jeunesse !

    Mourad Médelci, ministre des Affaires étrangères, vient de déclarer ceci : «L’état de santé du Président Abdelaziz Bouteflika évolue de manière positive comme tout le monde l’a remarqué lors de son apparition à la télévision à l’occasion de l’audience qu’il a accordée pendant deux heures au Premier ministre et au chef d’état-major de l’ANP.» Et c’est là, à cet instant précis, celui où j’entends ce genre de phrases, que je mesure combien la technologie en matière de téléviseurs a évolué. Et que je me pose une question fondamentale : quelle est la marque et le modèle de la télé de Médelci ? Attention ! Il ne s’agit pas d’une question légère, posée juste comme ça, pour meubler l’espace et faire beau. Non ! Il est primordial de connaître la marque et le modèle du poste télé de notre ministre des Affaires étrangères afin de comprendre comment il a pu voir, lui, sur son écran que Abdekka allait mieux, positivement mieux. Le téléviseur de Si Mourad est-il encore en noir et blanc ? S’agit-il de ces appareils qui fonctionnaient avec de grosses lampes à diodes vertes qui chauffaient dix bonnes minutes avant de donner un rendement moyen. Oui, je sais que ça peut étonner les plus jeunes, mais ça a existé. J’en ai eu un de marque Saba Electronic. Il n’avait d’électronique que le nom gravé au plomb sur sa façade. Pour le reste, je crois que mes problèmes de vue actuels proviennent de ma trop longue exposition en face de cette «arme de destruction visuelle massive». Tout ça pour dire que Médelci est peut-être allé trop vite en besogne en affirmant que «tout le monde avait pu voir à la télé que Bouteflika allait mieux, de mieux en mieux, positivement mieux !» C’est mal connaître le côté perfectionniste des Algériens. Ils peuvent boucler difficilement leur mois, avoir d’énormes trous dans leurs budgets, crever la dalle même, mais en matière de téléviseurs, mes compatriotes se choisissent toujours ce qui est à la pointe de la technologie. Le top ! Et même si ce n’est pas toujours le top, au moins des marques et des modèles s’en approchant. Et sur leurs téléviseurs, mes compatriotes n’ont pas pu voir que Abdekka allait mieux l’autre jour. Je suis désolé Monsieur le Ministre, mais il est impossible qu’un appareil de télé normal, doté d’une technologie actuelle, ait pu rendre une image comme celle que vous décrivez du châtelain. Mais du coup, et au-delà de ce simple constat sur la santé télévisuelle de Boutef’, je me rends compte avec effarement que le chef de notre diplomatie, celui qui est en charge de toutes nos relations avec le monde, ne disposerait pas d’un poste télé adéquat, moderne et performant. C’est triste ! Et c’est surtout dangereux. Les images déformées que lui renvoie son actuel téléviseur pourraient l’induire en erreur et l’amener à prendre de graves décisions, pour certaines irrémédiables. D’où cet appel sincère, poignant et solennel que je lance aujourd’hui à tous les importateurs de téléviseurs, à tous les fabricants et à tous ceux qui montent localement des appareils de marques prestigieuses : s’il vous plaît, bonnes âmes, offrez un LCD ou un LED à Médelci. Votre geste peut nous éviter le pire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • UN CADRE ALGÉRIEN D’UNE SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DÉNONCE :


    «Le phosphate algérien est bradé»

    Entretien réalisé par Tarek Hafid
    Avec une réserve estimée à 2 milliards de tonnes, l’Algérie a les capacités d’être un des principaux producteurs de phosphates et d’engrais. Officiellement, les autorités ont pour objectif de développer cette filière. «L’Etat accorde une attention particulière à un certain nombre d’actions comme la valorisation des phosphates qui occupent une place de choix dans les richesses minières nationales et l’industrie des engrais, qui visent à développer des produits intermédiaires et des engrais composés», a indiqué, à ce titre, le ministre de l’Energie et des Mines dans un entretien accordé lundi dernier au quotidien El Moudjahid . Sauf qu’actuellement, le secteur du phosphate traverse une crise dont la cause essentielle est la mauvaise gestion. Lamine Chouiter, un des dirigeants de la société internationale Agrofertrans, a accepté de dénoncer les pratiques en cours depuis des années au sein du groupe Ferphos et de sa filiale Somiphos.

    Le Soir d’Algérie : Monsieur Chouiter, vous êtes vice-président d’Agrofertrans. Pourquoi, dans le cadre de vos activités en Algérie, estimez-vous être confrontés à des difficultés ?
    Lamine Chouiter :
    Agrofertrans est une société basée à Londres spécialisée dans l’industrie et le négoce international d’engrais. Je suis effectivement vice-président chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient et, étant moi-même algérien, il est tout à fait naturel qu’Agrofertrans s’intéresse à l’Algérie. Il s’avère que notre pays détient une importante réserve de phosphates, estimée actuellement à 2 milliards de tonnes, mais Somiphos, entreprise chargée de développer cette ressource, peine à exporter 1 million de tonnes annuellement. Notre objectif premier était donc d’investir dans les moyens d’extraction puis de transformation du phosphate. En 2009, Agrofertrans a présenté deux propositions à Ferphos et à sa filiale Somiphos : un partenariat dans le domaine industriel et une relation commerciale durable sur le plan commercial pour l’exportation du phosphate algérien vers les marchés européen, américain et asiatique. Malheureusement, à cette période, nous avons fait face à un refus catégorique de la partie algérienne. La décision avait été prise de se retirer.
    Concrètement, quels étaient vos projets ?
    Agrofertrans avait proposé d’engager une série d’investissements pour augmenter les capacités d’extraction de phosphate brut, l’enrichissement du phosphate, la production d’acide sulfurique, d’acide phosphorique et de DAP (diammonium phosphate), de nitrite (solution de base pour le NPK) et d’amonitrate. Nous envisagions d’investir entre 1,5 et 2 milliards de dollars.
    Comment expliquez-vous cette situation?
    Sincèrement, à l’époque nous ne comprenions pas du tout le mode de fonctionnement du groupe public et de sa filiale. Il était très difficile de communiquer avec les managers. Tout était géré dans la plus totale opacité. Nous avions l’impression qu’ils voulaient protéger certains intérêts. Les intérêts de quelques traders.
    Les traders qui sont chargés de commercialiser le phosphate algérien...
    Effectivement, la vente du phosphate algérien est le monopole de quelques traders. L’Algérie est le seul pays au monde qui ne transforme pas son phosphate et qui le vend à l’état brut. C’est une aberration. Mais cela arrange ce groupe de traders. Mais je dois dire que les choses ont totalement changé en 2011 avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de Somiphos qui a décidé de mettre un terme aux contrats d’exclusivité dont bénéficient ces sociétés de négoce. Agrofertrans est revenue début 2012 et a pu exécuter des contrats d’achat de phosphate brut pour un quota de 100 000 tonnes. Il est important de relever que nous avions présenté des prix réalistes. Car il faut savoir que les prix de vente appliqués auparavant par les autres traders étaient étrangement bas : une moyenne de 85 dollars la tonne pour nos concurrents alors que nos offres avaient atteint les 150 dollars la tonne. Visiblement, Agrofertrans gênait les intérêts de certains traders à cause de la politique des prix mais aussi pour son programme d’investissements. Depuis des décennies, ces sociétés de négoce se contentent de prendre la production algérienne au tarif le plus bas sans jamais investir un seul dollar. Il me semble que la politique d’ouverture ait été fatale pour les managers. Ils ont été remplacés à la fin du second semestre de l’année 2012.
    Quelles étaient les conséquences pour Agrofertrans ?
    Les difficultés ont commencé. Au mois de juillet, le comité commercial en charge de la vente des quotas de phosphate, décide de revenir sur sa décision de nous permettre de charger un navire à destination du port polonais de Police. La directrice commerciale nous a contactés pour nous annoncer qu’il n’y avait pas de phosphate disponible. Nous sommes restés sans nouvelles durant un mois et demi. La situation était critique car nous avions signé un contrat avec le client final et avions même débloqué une lettre de crédit au profit de Somiphos. Finalement, à la mi-septembre, la direction commerciale nous donna le feu vert pour charger le navire, mais au lieu de 20 000 tonnes nous n’avions eu droit qu’à 15 000 tonnes. Nous ne pouvions rien faire car la signature du contrat ne se fait pas à l’ouverture de la ligne de crédit mais lors du chargement. C’est une pratique imposée par Somiphos. Cependant, les autres traders semblaient avoir plus de facilités bien qu’ils aient engagé les procédures d’achat après nous. Eux avaient eu la totalité de leurs quotas dans les délais impartis. Depuis cette opération, nous n’avons pas reçu un seul kilogramme de phosphate.
    Quel était l’argument avancé par Somiphos pour rejeter vos offres ?
    La direction commerciale se contentait de préciser que nous avions exporté tout notre quota. Somiphos a tout fait pour nous empêcher de travailler. Mais pas question de se retirer. Nous continuons, chaque mois, à faire des propositions d’achat. Au courant du mois de mai 2013, en pleine période de mévente, nous avons proposé 100 dollars la tonne pour la qualité 66/68/. Mais le phosphate a été cédé à 96 dollars. Pourquoi de telles pratiques ? Je n’accuse personne, mais je suis en droit de me poser des questions !
    Vous estimez qu’il y a des problèmes dans la gestion de la filière phosphate ?
    C’est l’opacité la plus totale. Il y a un comité commercial qui applique ses propres critères de vente, loin de toute transparence. Comment expliquer qu’au début de l’année 2012, ce comité nous a accordé un quota puis, dès le changement de direction, le même comité bloque nos achats. Et puis, il y a ce retour à la politique des contrats d’exclusivité signés avec un groupe restreint de traders. Mais ce n’est pas tout. Nous avons également présenté une proposition d’achat de pouzzolane extrait de la mine de Béni-Saf. Au début, Ferphos avait accepté notre offre. Des analyses ont démontré que le produit était de bonne qualité marchande. Plusieurs de nos clients avaient passé commande, mais à notre grande surprise, le groupe public a refusé de nous faire une cotation pour un navire de 20 000 tonnes et un autre de 5 000. Cette situation est inexplicable car cette mine, faute d’exploitation, risque de fermer à tout moment.
    Avez-vous saisi les autorités pour dénoncer ce que vous subissez ?
    Tout à fait. En février, nous avons adressé une correspondance au ministre de l’Energie et des Mines pour dénoncer ce que nous considérons être une discrimination. Nous n’avons pas eu de réponse officielle. Par contre, du côté de Somiphos, on nous a indiqué avec une certaine ironie que nous devions attendre une réponse du ministre puisque nous avions saisi la tutelle ! Alors, nous attendons. Mais étant une personne très patiente, je continuerai à envoyer chaque mois ma proposition d’achat en faisant en sorte d’adresser des copies au Premier ministre et au ministre de l’Energie et des Mines. Personne ne pourra dire qu’il n’était pas au courant. Ces pratiques provoquent des pertes incommensurables à l’Algérie et à Somiphos. Agrofertrans détient les preuves nécessaires pour faire face à ses contradicteurs.
    Vous comptez aller jusqu’au bout…
    Bien entendu, je me battrai jusqu’au bout. Je ne vois pas pourquoi je serai obligé d’aller jusqu’en Egypte ou au Togo pour investir dans le phosphate et les engrais ?
    T. H.

  • Le Conseil des points sensibles

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Une société, même enfermée à l’intérieur d’un camp barbelé, communique. C’est là une de ses fonctions majeures et l’on peut même dire que le sexe est la forme ultime de communication. C’est d’ailleurs la seule, contrairement aux autres formes, qui n’est pas piratable, même si elle est étroitement surveillée. Justement, peu le savent mais il y a un conseil intersectoriel qui siège au ministère des Télécommunications et qui s’appelle le Conseil des points sensibles. Sous ce nom futuriste, qui semble lié à une fine surveillance des points G et autres points de rupture sensoriels, se cache un organisme chargé d’autoriser l’importation et la mise en place des équipements d’écoute.

    Chacun le sait, c’est le grand âge des oreilles aux USA, à travers les géants Google, facebook et skype, les opérateurs de téléphonie et fournisseurs d’internet, des métadonnées sont transmises à la NSA et, en Italie ou en France, divers services écoutent, y compris en dehors de leur territoire. En Algérie, pas la peine de se demander si l’on est écoutés puisque même votre voisin écoute à votre porte ; les écoutes sont constitutives du régime et sous couvert de sécurité, régulièrement autorisées par le Conseil des points sensibles même si elles sont régies par la loi à travers le comique article 39 de la Constitution qui stipule que «la vie privée et l’honneur du citoyen sont inviolables et protégés par la loi».

    Mais qui écouter ? C’est là où l’Algérie ne fait pas dans le détail, écoute et espionne tout le monde, y compris ceux qui écoutent et espionnent. Car en Algérie, tout est sensible, le sexe bien sûr, mais aussi l’économie, la politique, l’information ou la religion, ce qui justifie un immense travail d’écoute et des budgets colossaux. D’où l’idée pour l’été, à défaut d’ouvrir le Club des Pins, d’ouvrir le Conseil des points sensibles à tous les Algérien(ne)s. Qu’est-ce qu’on rigolerait.

     

    Chawki Amari

     

     
  • diplomate de pacotille

    Missoum Sbih n’est plus ambassadeur à Paris : Un proche de Bouteflika écarté

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     

    En poste en France depuis 2005, ce fidèle parmi les fidèles du président de la République a été rappelé «définitivement» à Alger et devra être remplacé par Amar Bendjemaâ, jusqu’ici ambassadeur à Bruxelles.
     

    L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Missoum Sbih, en poste depuis novembre 2005, a été limogé, avons-nous appris hier de source diplomatique à Alger.  «C’est un rappel définitif», confie notre source, précisant que son collègue en poste à Bruxelles, Amar Bendjemaâ, est bien placé pour lui succéder en tant que représentant de l’Algérie dans la capitale française. Le rappel de Missoum Sbih aurait pu être banalement perçu pour un vieil homme âgé de 77 ans qui plus est n’a pas particulièrement brillé par son activisme à Paris qui est historiquement la tour de contrôle de la diplomatie algérienne. Mais sa proximité politique et presque filiale avec le président de la République fait de lui un symbole du règne de Bouteflika. Et, forcément, son limogeage s’apparente à un totem qui tombe tout aussi symboliquement en même temps que son mentor – Bouteflika en rééducation aux Invalides –, pratiquement au crépuscule de son pouvoir. Il est en effet difficile de ne pas y voir une relation de cause à effet entre la maladie invalidante du président Bouteflika et le renvoi de son ami, Missoum Sbih.

    Le fait est que ce vieux routier de l’administration et de la diplomatie algériennes fut remis en selle par Bouteflika qui l’a nommé conseiller auprès de la présidence en 2000. Il lui confie aussi la très sensible mission de réformer les structures de l’Etat au terme de laquelle il a élaboré avec une brochette d’experts un rapport exhaustif. Bouteflika a rangé dans le tiroir le document, mais pas son ami à qui il offrit en guise de cadeau le poste diplomatique le plus couru à Alger : l’ambassade d’Algérie à Paris.

    A la rue d’Argentine, Missoum Sbih n’a pas bougé depuis son installation en novembre 2005. Il aura survécu à tous les mouvements diplomatiques qui interviennent au moins chaque quatre ans. Malgré son palmarès plutôt famélique pour un poste aussi sensible dans un pays où vivent quatre millions d’Algériens, Missoum Sbih est resté scotché à sa place contre vents et marées.
    Pour de nombreux observateurs, son maintien à Paris n’est pas dicté par des impératifs diplomatiques en ce sens que Sbih n’a pas vraiment fait sensation en l’occurrence. Il n’y qu’à se rappeler le tristement célèbre traitement subi par son collègue Rachid Hasseni (actuellement en poste en Colombie) qui a été coffré par la police française dans le cadre de l’enquête sur l’assassin du défunt Ali Mecili. Le désormais ex-ambassadeur d’Algérie en France avait aussi perdu la voix en pleine tempête contre l’Algérie lancée par certains milieux de droite ou de l’extrême droite françaises.


    Un symbole du règne de Bouteflika


    Le constat vaut aussi pour les milieux d’affaires qui pointent «l’immobilisme» de l’ambassadeur pour concrétiser des projets d’investissement en Algérie. D’aucuns au sein du landernau algérois pensent que Missoum Sbih était en préretraite (certes dorée) à Paris. Son profil allait comme un gant au président Bouteflika pour qui Paris vaut bien une exception compte tenu de la charge symbolique et du contentieux historique entre l’Algérie et la France. Fidèle parmi les fidèles du Président, Missoum Sbih se devait donc d’être digne de la mission qui lui a été assignée : rester calme. Il aura rempli son contrat jusqu’au bout des forces… du président Bouteflika. Pour diplomatique qu’il puisse paraître, son rappel n’en est pas moins un signe de fin de règne. Pour lui et très probablement pour celui qui l’a nommé. Il est significatif de noter que tout ambassadeur à Paris qu’il était, Missoum Sbih a été tenu loin du Val-de-Grâce puis des Invalides où se repose son ami Bouteflika. Même le Premier ministre Sellal et le chef d’état-major de l’armée Gaïd Salah n’ont pas jugé utile de l’associer ne serait-ce que comme figurant dans la mise en scène télévisée du chef de l’Etat.
    Politiquement, la fin de mission signifiée à M. Sbih signe peut-être le début d’un processus de démantèlement du «système» Bouteflika arc-bouté sur un réseau dense de responsables à tous les niveaux de l’Etat. Surtout que son remplaçant Amar Bendjemaâ présente un tout autre pedigree politique.             
     

    Hassan Moali
  • Saïd Bouteflika : La disgrâce

     

     

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    zoom | © Photo : H. Lyès / Archives
     
     

    Les pouvoirs exorbitants détenus par le frère cadet de Abdelaziz Bouteflika et non moins conseiller spécial à la Présidence ont fini par agacer les hautes autorités du pays qui, tout porte à le croire, ont décidé de reprendre les choses en main.

    Président bis, vice-roi, éminence grise du clan présidentiel... le frère cadet et conseiller spécial du président de la République, Saïd Bouteflika, accumule officieusement de larges prérogatives et une influence considérable dans bien des domaines. Il s’est progressivement bâti un pouvoir exorbitant à l’ombre de la présidence de son frère. Une omnipotence qui s’est manifestée remarquablement depuis l’hospitalisation du président  Abdelaziz Bouteflika, le 27 avril dernier, au Val-de-Grâce. Le conseiller spécial nommé sur décret non publiable s’est révélé comme un personnage central dans la gestion de la maladie du Président. A partir de Paris, au chevet de son frère-Président, il est à la manœuvre.


    Haute main sur les dossiers


    C’est lui qui a imposé le rigoureux black-out sur l’état de santé du Président. Il aurait verrouillé la communication. Il a veillé scrupuleusement à distiller des informations à dose homéopathique orchestrant dans le même temps une offensive politico-médiatique contre toutes les voix critiques et tenté de les «faire taire». Il aurait fait barrage aussi à des tentatives de montrer les images de Abdelaziz Bouteflika. Des sources assurent que le frère cadet du Président malade aurait même «dissimulé» aux plus hautes autorités du pays des informations liées à l’état de santé de son frère. C’est lui également qui aurait donné des «instructions», depuis un hôtel parisien, aux officiels algériens pour «rassurer» l’opinion publique avec des éléments de langage soigneusement repris en chœur par des relayeurs d’Alger. «Le Président va bien et continue de suivre quotidiennement les dossiers et le fonctionnement des affaires de l’Etat», entonnent ses partisans. En faisant prévaloir l’aspect privé et familial du patient, le très spécial conseiller a gardé la haute main sur un dossier d’une extrême importance, car il engage l’avenir politique du pays. Cette centralisation de l’information et de la communication aurait agacé en haut lieu. Les agissements de Saïd Bouteflika commençaient sérieusement à «embarrasser» les décideurs, notamment des chefs militaires, alors que l’évolution de l’état de santé du Président détermine l’évolution politique du pays. Ainsi donc, il aurait fallu attendre quarante-six jours d’hospitalisation et une gestion médiatique largement contestée pour voir de hauts responsables de l’Etat enfin se rendre pour la première fois à Paris pour rencontrer le président de la République dans les salons des Invalides.

    La veille du déplacement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, un bulletin de santé avait été rendu public par deux médecins militaires accompagnant Bouteflika à Paris, affirmant que le chef de l’Etat était plus gravement malade que ce l’on faisait croire. C’est un accident vasculaire cérébral (AVC) et non pas un accident ischémique transitoire (AIT) comme l’avait annoncé le professeur Rachid Bougherbal le jour du transfert du chef de l’Etat à Paris. Subitement, le ton change.
    La phrase de Sellal au sortir des Invalides «son état de santé semblait correct», n’est pas passé inaperçu.

    Renversement de situation ? D’aucuns y voient une reprise en main par l’Etat du dossier de la maladie du Président, et un holà signifié au frère cadet de Bouteflika. Une mise à l’écart. La maladie du Président n’est plus une affaire familiale, mais plutôt celle de l’Etat. Serait-ce ainsi le début de la fin de ce tout-puissant conseiller qui, aux yeux de nombreux observateurs, incarnait le pouvoir de l’ombre ? Après des années de règne exponentiel, la disgrâce. Ancien agitateur syndical, Saïd Bouteflika est devenu un personnage central dans le dispositif du pouvoir à la faveur du retour de son frère aîné aux commandes du pays. Pesant dans le choix des nominations aux postes-clés dans différentes institutions de l’Etat et tissant des liens avec les milieux d’affaires et politique, il a su asseoir un pouvoir dont les frontières restent toujours indéfinies. Son nom se retrouvera cependant cités par plusieurs cercles dans les scandales de corruption qui ont éclaté sporadiquement depuis des mois et c’est ce qui a sans doute sonné la fin d’une influence jusqu’ici décrite sans limite.

    Hacen Ouali
  • no moment

    20130618.jpg

  • Douce blancheur du mensonge

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Comme les amours, les priorités se font et se défont à chaque croisement complexe. De fait, on l’aura presque oublié dans le quotidien, le Président n’est toujours pas revenu. Mais la chaleur si. Elle est bien là, présente et même un peu trop, régnant avec autorité, non démocratiquement élue mais au sommet de toutes les structures du pouvoir. Mais surtout, avec le retour de la chaleur est revenu le cauchemar national estival, celui des délestages. Ce ne serait pas si grave si ce retour n’avait pas été accompagné d’une mauvaise nouvelle : le PDG de Sonelgaz qui avait promis de ne pas couper l’alimentation cet été vient d’être placé sous contrôle judiciaire. Qui croire alors dans un monde sans lumière de mensonges emboîtés ? Un Président, une maladie ou un médecin présidentiel ? Un candidat à la succession ou un ex-président ? Un général, un soldat ou un civil assimilé ? La famille révolutionnaire, connue pour ne jamais dire la vérité même sous la torture ? Sa propre famille ou son double, qui savent si bien distiller ces mensonges qui font du bien ?

    Il est utile, même s’il fait très chaud, de faire un dernier effort avant septembre et en revenir aux définitions : on appelle mensonge blanc, kedba bayda, un mensonge par omission ou dissimulation qui n’a pas pour but de faire mal mais que l’on utilise pour adoucir la perception de l’autre. A l’opposé, le mensonge noir est un énoncé contraire à la vérité, qui a comme objectif de détruire, détourner et tromper. Qui croire alors dans cet étalage de bichromie en noir et blanc ? Personne, à part la nature qui, elle, ne ment jamais pour la simple raison qu’elle ne promet rien et ne s’inscrit pas dans une logique d’équilibre ou de futur. S’il fait chaud, c’est qu’il fait chaud. C’est à peu près la seule chose aujourd’hui autour de laquelle l’APS ne pourra slalomer, que l’ENTV ne pourra cacher et que même Belani ne pourra démentir.

     

    Chawki Amari
  • Hommage au professeur Mahfoud Boucebci

     

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     


    Le 15 juin 2013 marquera les 20 ans de l’assassinat du professeur Mahfoud Boucebci.

     

    A cette occasion, la Fondation organise un colloque sur le thème de la transmission, la journée sera dédiée à la mémoire du docteur Abdelkader Ouaâr (notre regretté 1er vice-président). Le professeur Mahfoud Boucebci, lui-même, a toujours emprunté la voie de la transmission à ses aînés. Il indique ainsi aux générations suivantes que l’amélioration des connaissances se fait souvent par le biais des expériences et de l’engagement. Aussi, cette année, la Fondation a choisi de poser la question de la transmission. Que transmettons-nous et comment ?

    Le professeur Mahfoud Boucebci, psychiatre de renommée internationale, était à la fois chercheur et clinicien, universitaire en prise avec la réalité. Son action et ses engagements majeurs se dévoilaient dans le champ social. Diplômé en neuropsychiatrie de la faculté de Marseille, il poursuit sa formation en neurologie et encéphalographie à Paris. Il exerce ensuite à l’hôpital Mustapha d’Alger où il y crée un laboratoire d’EEG. En 1972, il est reçu brillamment à l’agrégation de psychiatrie et fut nommé médecin-chef de la clinique universitaire Les Oliviers, Bir Mourad Raïs, à Alger. En 1985, le professeur Boucebci prend ses fonctions de médecin-chef de l’hôpital Drid Hocine, à Kouba.

    Lauréat à deux reprises du Prix maghrébin de médecine, il était également président de la Société algérienne de psychiatrie. Il fut membre fondateur des Rencontres franco-maghrébines de psychiatrie, vice-président de l’Association internationale de psychiatrie de l’enfant & de l’adolescent et membre de nombreux comités scientifiques. Sa bibliographie comprend plus de 190 titres qui témoignent de la diversité de ses centres d’intérêt. «Etre psychiatre, c’est emprunter une longue route, pas toujours facile, mais mon souhait c’est qu’au terme d’une longue, riche carrière réussie, vous puissiez vous dire : ‘’j’ai chaque jour essayé de soigner la souffrance sans jamais en tirer un profit, j’ai chaque jour respecté l’homme dans son essence libertaire‘‘» Pr Mahfoud Boucebci, le
    2 décembre 1990.
     

     

    Mehrez Aït Belkacem
  • L’héminégligence et les trois quarts

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    Il ne faut pas être méchant avec les dirigeants. Depuis 14 ans, les Algérien(ne)s ont appris des choses et des mots grâce au régime de Bouteflika. Au hasard, le mot trémie, terme que personne ne connaît en dehors de l’Algérie et qui désigne des tunnels creusés sous terre pour cacher les voitures qui roulent. Plus récemment, on a appris ce qu’était un AIT, qui n’est pas du tout un préfixe kabyle, mais un accident (ischémique transitoire) comme l’AVC, et qui peut arriver à tout le monde, même à un président, tant les routes d’Algérie sont dangereuses.

    Et depuis trois jours, grâce à la médecine internationale dont on ne dira jamais assez tout le bien qu’elle fait à l’Algérie et aux Algérien(ne)s, on a appris un nouveau terme, l’héminégligence. Qu’est-ce que c’est ? C’est  le docteur Xavier de Boissezon, au nom imprononçable ici mais professeur de médecine physique et de réadaptation quand même. Interrogé par l’AFP, qui s’intéresse au cas de Bouteflika depuis qu’il a décidé de s’installer en France, le professeur a parlé d’héminégligence pour caractériser l’affection dont souffre le Président : «Le patient ne prête plus attention à ce qu’il y a ou à ce qui se passe du côté de son hémiplégie.»

    Oui, mais qu’est-ce que c’est ? C’est apparemment une maladie où l’on fait tout à moitié, c’est-à-dire un entier divisé par deux, c’est-à-dire moins d’un trois quarts de président, selon le professeur. Négligent à moitié, cela voudrait dire qu’il construit des routes, mais pas de voies pour l’expression, qu’il organise des élections mais truquées, qu’il a des idées mais de mauvaises fréquentations et, en gros, qu’il a tout fait à moitié. Sauf peut-être pour la culture générale, où il a fait plus que la moitié. Les Algériens étaient spécialistes en football et en politique internationale. Depuis Bouteflika, ils sont spécialistes en travaux publics et en médecine. On n’arrête pas le progrès. 

    Chawki Amari
  • ALGERIE:L’art de la guerre

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Chez les militaires, la hiérarchie est toujours respectée; après le général à la retraite Mohand-Tahar Yala déboulant dans les colonnes de la presse pour fustiger Bouteflika et son régime, c’est au tour d’un colonel à la retraite, Ahmed Bencherif, d’intervenir dans les médias et soutenir un autre général à la retraite, Liamine Zeroual, pour succéder à la maladie du civil Bouteflika. Ce redéploiement militaire à la retraite n’indique pas forcément une stratégie concertée, mais quand en face, les adversaires ont tous dépassé les 70 ans, Président y compris, l’affrontement donne l’air curieux d’une guerre de retraités encadrée par la médecine générale. L’affaire est pourtant plus sérieuse, comme à chaque crise de gouvernance et équation complexe, les deux axiomes du mathématicien Abane Ramdane resurgissent : la primauté du civil sur le militaire et celle de l’intérieur sur l’extérieur.

    Justement, pendant que les ex-officiers tentent d’avancer par colonnes vers Alger sur le terrain déserté du champ de bataille, on réalise que la politique algérienne se décide à Paris : c’est presque un conseil du gouvernement qui s’est réuni dans une chambre de convalescence aux Invalides, le Président ayant reçu le chef de l’Exécutif et le chef d’état-major, probablement pour une séance collective de «rééducation fonctionnelle». On comprend l’arrivée de Sellal qui s’ennuie, ne sait pas vraiment quoi faire depuis 47 jours et doit bien travailler un peu. Mais pourquoi le chef d’état-major ? Là encore, dans le doute, il faut faire confiance à l’APS et sa communication institutionnelle. L’agence officielle écrit que «le chef de l’Etat a donné des instructions et des orientations, notamment en ce qui concerne les préparatifs liés à l’approvisionnement des marchés durant le prochain mois de Ramadhan». Ramdane ? Abane ? Nooon, Ramdhane, le mois de jeûne. On est rassurés, on pensait que c’était plus grave.

     

    Chawki Amari
  • no moment

    20130615.jpg

  • ALGERIE:Flagrant délit de mensonge

     

    • 7
       
      Share
    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    sellalEl Watan le 13.06.13 

    La maladie de Bouteflika est devenue un vrai casse-tête pour les officiels du pays qui semblent ne plus savoir où donner de la tête ni comment en parler.

    Chaque jour étant un jour de trop sans aucune image du président de la République, on sert à l’opinion publique des bulletins qui changent au gré des calculs comme change un bulletin météo au gré du temps. Le 27 avril dernier, il y a donc de cela 47 jours, un bulletin de santé affirmait que Bouteflika avait été admis à l’hôpital français du Val-de-Grâce suite à «un accident ischémique mineur», ce qui dans le jargon médical veut dire un mini-AVC ou accident vasculaire cérébral sans trop d’impact sur le patient. Mais au fil des jours et des semaines, l’absence d’images du Président a nourri bien des doutes sur son état réel. Un AIT ne nécessite pas une aussi longue hospitalisation, disent les spécialistes. Des communiqués laconiques de la Présidence ont suivi pour assurer que tout allait bien au Val-de-Grâce ; il en sort d’ailleurs non pas pour rejoindre son pays, mais pour une convalescence dans un autre centre hospitalier, toujours appartenant au corps militaire français, appelé les Invalides. L’intrigue est à son comble. Et toujours pas d’images du Président.

    Mardi, alors que les plus folles rumeurs ont circulé sur son état de santé, son «incapacité à gouverner» et sa succession qui commence à s’organiser, le Premier ministre Abdelmalek Sellal accompagné du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah se rendent aux Invalides pour voir le malade national. Et, surprise de la rencontre, un nouveau bulletin de santé est rendu public et dans lequel il n’existe aucune trace de l’accident ischémique. Le nouveau bulletin de santé parle d’AVC, et aucunement mineur cette fois, comme le supputait déjà la rumeur depuis l’admission du chef de l’Etat au Val-de-Grâce. Autre médecin, autre bulletin ; n’est-ce pas là donner la preuve qu’il y a eu mensonge et que le peuple est loin de savoir réellement de quoi souffre le Président ? Un adage populaire dit «elle voulait se farder, elle s’est mise le doigt dans l’œil», cela semble être le cas pour cette opération de com qui, au-delà des images montrées hier, et à distance, dévoile qu’il y a eu mensonge dont l’opinion toute entière a été témoin. Comment faire confiance à ces bulletins changeants et à ces médecins qui signent ce que des politiques veulent bien leur faire signer ? Une chose est sûre en tout cas, si c’est un peu de vérité qu’on nous a servie hier, les Algériens sont en droit de savoir toute la vérité. 

    N. B.
  • Carnaval boulitique !!!!!!!

    Armée4

    • 19
       
      Sin 2013

     LE COLONEL AHMED BENCHERIF :
    «La Constitution prévoit les procédures de vacance du pouvoir»

    Le colonel Ahmed Bencherif, ex-membre du Conseil de la Révolution et ancien patron de la Gendarmerie nationale, a décidé de prendre la parole sur des questions qui lui paraissent prioritaires. Souhaitant s’exprimer sur l’intégrisme, la Turquie, la guerre en Syrie ainsi que sur l’absence de Bouteflika et les prochaines présidentielles, il nous a transmis un entretien consignant les questions et les réponses qu’il estime devoir retenir l’attention des citoyens. A sa demande, nous le publions dans son intégralité.

    Lors de sa récente visite officielle en Algérie, le Premier ministre turc, Tayeep Erdogan, a supprimé le visa pour les Algériens désireux de se rendre en Turquie. Que pensez-vous de ce geste d’ouverture ?

    La Turquie recherche apparemment deux objectifs. Le premier est économique en ce sens que le marché maghrébin est important et reste à conquérir, et le deuxième pourrait être perçu comme stratégique ouvrant une brèche aux jeunes Algériens pour rejoindre la rébellion syrienne en passant par le territoire turc. Dans cette affaire, la Turquie est certainement manipulée par l’Occident qui cherche par tous les moyens à faire main basse sur le Moyen-Orient et ses richesses. J’appelle mes concitoyens à prendre garde pour ne pas être tentés par le chant des sirènes et s’engager dans de telles aventures qui les conduiront à la traîtrise et au déshonneur.

    Manipulée comment ?

    Il y a toute une stratégie pour déstabiliser les pays du Moyen-Orient et les récupérer par la suite. La Turquie est l’alliée des Etats-Unis, et la politique des Etats-Unis dans la région est une véritable valse, un pas en avant et deux pas en arrière. La meilleure preuve est celle du retournement du Président Obama qui vient devant l’Onu de balayer d’un revers de la main sa promesse de créer un Etat palestinien, promesse faite avec citation du Coran lors de son discours du Caire juste après sa première investiture. Cela paraît étonnant de la part d’un Président que l’on croyait juste et apaisant et qui en fait n’est qu’une marionnette aux mains d’Israël et du lobby sioniste international.

    Le Moyen-Orient étant un enjeu à l’heure actuelle, que recherchent la Russie et la Chine dans leur action de soutien à la Syrie ?

    Le soutien de ces deux grandes nations est une réaction attendue et naturelle car on sait que ces pays œuvrent pour la stabilité dans le monde. Ils ont toujours été les amis des Arabes et ont toujours prôné le respect et la dignité de ces derniers en les aidant à recouvrer leur indépendance et se libérer du joug colonial. Ils ont été un soutien précieux à la Révolution algérienne aux moments de la lutte armée.

    Comme à l’Égypte aussi à l’époque de Nasser ?

    C’était une même époque. En 1956, Israël, la France et l’Angleterre avaient agressé l’Egypte soi-disant pour s’opposer à la nationalisation du canal de Suez, mais en fait, le coup de main servait à empêcher l’Egypte d’aider la Révolution algérienne. C’est là où s’est manifestée la solidarité de la Russie qui avait lancé un ultimatum à l’Occident pour arrêter l’agression. C’était une crise qui avait mis la planète au seuil de la 3e guerre mondiale.

    La Russie semble moins prenante aujourd’hui avec l’Egypte.

    Il est malheureusement à constater que l’Egypte d’aujourd’hui a changé de cap en se soumettant à la dictature des Frères musulmans, un parti qui se réclame de Dieu mais qui, en fait, est un instrument de l’Occident. Je lance un appel au peuple égyptien et à son armée pour un sursaut national afin de rendre à l’Egypte sa dignité.

    Les bouleversements actuels en Egypte sont-ils conséquents aux événements de Tunisie et de Libye ?

    Est-ce aussi le Printemps arabe ? Le Printemps arabe n’est ni plus ni moins qu’une machination ourdie de longue date par la famille Bush et le lobby sioniste. Tous les moyens ont été utilisés y compris la création des mouvements terroristes et djihadistes.

    L’Algérie a beaucoup souffert du terrorisme.

    Terriblement souffert mais elle a réussi à endiguer ce fléau. Les nouveaux régimes limitrophes issus du Printemps arabe ne se définissent pas clairement par rapport à ce phénomène. L’Algérie ayant trop subi de souffrances n’acceptera en aucune manière un régime intégriste ou djihadiste à ses frontières, et je propose d’exercer un droit de poursuite sur les territoires voisins utilisés comme refuge par les terroristes. A ce titre, je propose également à nos frères libyens de ne pas tomber dans le piège des Occidentaux.

    Pour revenir à la Syrie, elle connaît aussi des événements dramatiques. Qu’en pensez- vous ?

    El Qosseir vient d’être libérée par les forces loyalistes après deux ans d’occupation par les terroristes. C’est une grande victoire de l’armée syrienne. Je rends hommage à son président Bachar Al Assad. Tous ces événements criminels ont été programmés sous l’instigation des Israéliens pour couper les ponts à Hezbollah et je saisis cette occasion pour rendre hommage également au moudjahed Nasrallah.

    Que pensez-vous donc de l’avenir de la Syrie ?

    La Syrie vaincra ces manœuvres machiavéliques. Et mon pays aura alors le devoir d’aider au maximum le peuple frère syrien et à leur tête Bachar Al Assad, pour la reconstruction du pays dans tous les domaines.

    Il y a eu des positions ambiguës à la Ligue arabe, que se passe-t-il ?

    La Ligue arabe est une monstruosité inventée et mise en place par l’Angleterre. Il n’y a rien à en attendre. C’est une girouette au service de l’Occident que les Arabes jetteront aux oubliettes dès la victoire de la Syrie.

    Dans cet échiquier de politique internationale, quelle est donc la position de l’Algérie ?

    Pour l’Algérie, les choses sont claires. Notre pays demeure vigilant face aux événements du monde. Il applique avec constance le droit international et respecte la souveraineté des peuples et des nations et n’accepte pas d’ingérence dans ses affaires.

    N’y a-t-il pas à craindre une dérive politique avec l’absence du Président Bouteflika ?

    Pour la politique du pays, la position de l’Algérie est juste, stable et solide, il n’y a aucune crainte de dérive. Le Président Bouteflika, quant à lui, est bien malade, je lui souhaite un prompt rétablissement. Il est pour le moment effectivement absent, mais si cette absence venait à se prolonger ou en cas d’événement impromptu au cours du mandat, la Constitution prévoit les procédures de vacance de pouvoir. Le Conseil constitutionnel prendra les mesures nécessaires prévues à cet effet.

    Avez-vous une idée sur les candidats potentiels aux futures présidentielles ?

    Le premier à citer et que je soutiendrai est mon compagnon Liamine Zeroual, ensuite il y a Benflis, Hamrouche, Benbitour, Mustapha Chérif, Yahia Boumezrag et peut-être d’autres encore.

    Ahmed Bencherif, membre du Conseil national de la Révolution algérienne

  • Hakim Laâlam

    Autant dire qu’il ne sert à rien, bande de lâches !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Cette année, le plan anti-coupures de courant de la Sonelgaz sera présenté en exclusivité nationale à partir de la ville de…

    … Bougie !

    Les personnes, principalement le personnel du sérail, qui nous jurent tous les jours que l’absence d’Abdekka du pays n’affecte en rien le fonctionnement dudit pays sont méchantes. Foncièrement méchantes. D’une méchanceté qui frise l’offense. Oui m’sieur ! L’offense ! Ce jugement péremptoire me met d’autant plus en colère que ceux qui le portent sont comptés dans le clan présidentiel, parmi ses plus fidèles soutiens. Un comble ! Dire que la maladie du châtelain et son éloignement du bled n’entravent en rien le fonctionnement du douar, c’est comme nous signifier de manière pernicieuse que sa présence ici n’est finalement pas nécessaire. Autant dire alors que Boutef’ ne sert à rien ! Eh oui ! Et le dire, c’est outrager sa mémoire, porter un coup rude à l’un des principes directeurs de tous ses mandats : l’homme a de tout temps déclaré qu’il ne voulait pas être un trois quarts de Président. Il a même affirmé qu’il voulait assumer toutes les fonctions du pays, des plus hautes, aux plus basses, en passant par les intermédiaires, voire même celles qui ne figurent dans aucun organigramme officiel. Alors ? Que veulent laisser entendre ses proches et ses collaborateurs en susurrant venimeusement que son absence ne gêne pas ? Que Abdekka est finalement un légume sur un dîner ? Qu’il soit présent ou absent, c’est kif-kif !? Allons ! Allons ! On a vu meilleurs soutiens ! On a vu plus fidèles compagnons ! Profiter ainsi de la maladie d’un homme pour dire autant de mal de lui, ça m'écœure au plus profond. J’en ressens même de la nausée face à autant de mauvaise foi. D’ailleurs, j’ai pris la liberté de dresser la liste exhaustive de tous les hauts responsables qui ont durant ces 45 jours dit en public que l’absence de Abdekka ne mettait pas en panne l’Algérie et n’en bloquait pas le fonctionnement. Noms, prénoms, âges, fonctions et circonstances datées et détaillées du prononcé de cette phrase lâche et basse. Au stylo à plume, ma liste, SVP ! C’est du lourd ! Et je suis allé jusqu’à planquer le listing original dans un coffre, loin des mains baladeuses, au cas où. On ne sait jamais, avec les listings. Moi, j’ai encore en mémoire l’affaire Clearstream en France, et donc, je ne prendrais jamais assez de précautions. L’important étant que le jour «J», celui du retour du Raïs bien-aimé, je puisse lui transmettre la liste des félons. Qu’il sache vraiment qui était inquiet quotidiennement de son absence, entre autres nous, la presse, et qui s’en foutait royalement qu’il soit là ou pas, allant jusqu’à dire qu’avec ou sans lui, ça marchait au poil, tout baignait dans l’huile solaire. Hurler aujourd’hui que l’éloignement du Président paralyse l’Algérie et le met en danger, c’est la plus belle déclaration d’amour qu’on puisse lui faire et l’hommage le plus sincère qu’on se doit d’adresser à son omnipotence lumineuse. Et moi, vous me connaissez ! Les déclarations d’amour de ce genre et la sincérité, c’est ma spécialité ! Surtout la sincérité ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H.L

  • Algerie :boutef avec un AVC et non AIT =Accident ischémique transitoire

    SES MÉDECINS L’ONT RÉVÉLÉ HIER
    Bouteflika : plus grave qu’on ne le disait

    Le Président Bouteflika séjourne toujours à l’hôpital des Invalides à Paris où il observe une période de soins et de réadaptation fonctionnelle. C’est ce qu’a attesté un nouveau bilan médical, établi par ses deux médecins accompagnateurs, et diffusé hier par la présidence de la République.

    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Moins de 24 heures après la déclaration rassurante du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a affirmé que le Président transmettait ses directives au quotidien, la présidence de la République consent à lever le voile sur un sujet au centre des préoccupations politiques et médiatiques, depuis 45 jours. La présidence de la République, qui a répercuté ce mardi après-midi un bulletin de santé établi par les professeurs Mohcène Sahraoui et Metref Merzak, les deux médecins qui l’ont accompagné en France, a officialisé la poursuite du séjour hospitalier de Bouteflika en France et qu’il subit toujours des soins et est soumis à une réadaptation fonctionnelle. «Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, observe, en France, une période de soins et de réadaptation fonctionnelle pour «consolider l’évolution favorable » de son «état de santé», a transcrit le bulletin de santé, répercuté par la présidence de la République qui, elle, a ajouté dans son communiqué qu’«en date du 27 avril 2013, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a présenté un AVC (accident vasculaire cérébral). Les premières investigations faites, dès son admission à l’hôpital militaire Dr Mohamed- Seghir-Nekkache (Aïn Naâdja, Alger), ont révélé la nature ischémique de l’accident sans retentissement sur les fonctions vitales». Le communiqué de la présidence de la République a poursuivi qu’«à la faveur de ces explorations, une thérapeutique adéquate a été instaurée avant son transfert à l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce (Paris) pour un complément d’exploration, à l’issue desquelles ses médecins lui ont recommandé d’observer, à l’institution nationale des Invalides, une période de soins et de réadaptation fonctionnelle en vue de consolider l’évolution favorable de son état de santé». Il est donné de noter que c’est pour la première fois, après 45 jours d’hospitalisation, qu’un bulletin de santé officiel évoque non pas un AIT, dont la victime se rétablit normalement quasi-instantanément, mais un AVC qui, souvent, est accompagné de séquelles. Une vérité dite sur le tard et sous la pression des médias et des milieux politiques. Si le bulletin de santé établi ce mardi fait référence à une rééducation fonctionnelle, c’est que l’AVC dont a été victime le Président Bouteflika a eu pour conséquence d’affecter ses fonctions motrices. C’est ce qui explique d’ailleurs son maintien en milieu hospitalier et sous soins en France durant une aussi longue période. Le silence officiel autour de la santé de Bouteflika devenant intenable, étant donné les supputations les plus diverses qui entourent le sujet, les services de la présidence de la République se sont contraints de faire l’annonce qui, à la fois, explique la longue absence du Président et préparerait à bien des éventualités politiques. Il explique la longue absence, plus longue que l’hospitalisation de 2005, car à se fier au premier diagnostic du Pr Bougharbal, le 27 avril, jour du malaise du président, Bouteflika était victime d’un AIT sans séquelles et que son évacuation en France était juste pour des examens complémentaires et que, par ailleurs, son séjour en France était une affaire de quelques jours seulement. Aussi la longévité de son hospitalisation devenait légitimement suspecte. Une suspicion renforcée par la réaction des médecins spécialistes à la déclaration du même Pr Bougharbal qui, quelques jours après l’admission de Bouteflika au Val-de-Grâce, a évoqué une embolisation. Ces médecins ont fait savoir que cette dernière n’est pas du tout indiqué dans le cas d’un AIT. Les déclarations, par la suite, du Premier ministre, quant au rétablissement du Président, ont manqué de convaincre, d’autant que les informations publiées par les médias français, qui s’alimentent à la bonne source, au Quai d’Orsay, étaient plutôt alarmantes. Lundi, à l’ouverture du séminaire sur la communication institutionnelle, Abdelmalek Sellal s’est dit agacé par la focalisation qui était faite autour de la santé de Bouteflika et a regretté que l’information officielle soit démentie. Il se trouve que l’opinion a raison de ne pas trop y croire, maintenant qu’on l’informe que le Président subit une rééducation fonctionnelle. La même opinion devrait déjà s’interroger sur ce que cette annonce augure. Possible que les autorités s’apprêtent à rapatrier Bouteflika au pays pour suivre sa rééducation fonctionnelle. Peut-être également que cette annonce prélude d’une prise de décision politique majeure, à savoir la déclaration de l’empêchement, conformément à l’article 88 de la Constitution. D’autant que le bulletin de santé établi mardi ne mentionne pas la durée de convalescence de Bouteflika.
    S. A. I. le soir dz

  • le fondateur de Wikileaks, Edward Snowden est "un héros"

     

    Depuis l'ambassade équatorienne à Londres, Julian Assange a qualifié mardi Edward Snowden de "héros qui a informé le public sur l'un des faits les plus graves de la décennie, à savoir la formation insidieuse d'un Etat de surveillance à grande échelle", à la télévision australienne Sky News.

    Le fondateur de Wikileaks a ajouté que lui, des journalistes et des défenseurs des libertés individuelles se plaignaient depuis longtemps de l'espionnage sur internet. "Il est donc agréable de voir des preuves aussi fortes et concrètes présentées au public", a déclaré l'Australien.

  • no moment

    boutef,signe,des décrets,malade,hopital

  • Human Rights Watch :ALGERIE

     

    Algerie:report 2011
    Downloadable Resources: 
     

    Le Président Abdelaziz Bouteflika a levé en février l'état d'urgence en vigueur en Algérie depuis 19 ans. Il a annoncé des réformes juridiques et politiques dans un contexte de tensions économiques croissantes, alors que se multipliaient les manifestations réclamant le changement, ainsi que les grèves de travailleurs. Ces mesures n'ont cependant pas permis, à l'heure où nous écrivons, aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits à la liberté d'expression, de réunion et d'association.

    Les membres des forces de sécurité et les groupes armés ont continué à bénéficier d'une impunité générale pour les atrocités commises au cours de la guerre civile des années 1990. L’Etat a offert des indemnisations aux familles des victimes de disparitions forcées au cours de cette période, mais n'a apporté aucune réponse quant au sort de celles-ci. Les groupes armés ont continué à mener des attaques meurtrières, visant principalement les forces de sécurité de l'Etat.
    Liberté de réunion

    Le mois de janvier 2011 a été marqué dans de nombreuses villes par plusieurs jours de violentes manifestations et d'émeutes, déclenchées par la hausse du prix des denrées alimentaires de base. Alors que s'annonçait un retour au calme, les Algériens – inspirés par les mouvements de contestation en Tunisie et en Egypte – ont tenté à partir du 22 janvier d'organiser des manifestations pacifiques pro-réformes toutes les semaines à Alger, la capitale. D'importants contingents de police ont été déployés presque systématiquement lors de ces rassemblements. Les forces de l'ordre ont empêché le départ des manifestants, ou les ont confinés dans des espaces restreints. Des grèves de travailleurs de plus grande ampleur ont également eu lieu, notamment celle de milliers de gardes communaux le 7 mars à Alger, pour demander une augmentation de leur salaire.

    Le 24 février, le Président Bouteflika a mis fin à l'état d'urgence. Le décret instaurant cet état d'urgence accordait au Ministre de l'Intérieur de larges pouvoirs pour placer en détention administrative les personnes suspectées de menacer « l'ordre public », fermer les lieux de réunion, et interdire les rassemblements. De nombreuses restrictions aux libertés civiles imposées pendant la période de l'état d'urgence ont néanmoins perduré après sa fin, et les autorités se sont appuyées sur d'autres lois et réglementations répressives. L'interdiction de toute manifestation à Alger, imposée jusqu'à nouvel ordre en 2001, est par exemple restée en vigueur. En dehors de la capitale, les rassemblements publics sont toujours soumis à l'obtention d'une autorisation préalable, tel qu'exigé par un décret-loi datant de 1991. Si les autorités ont toléré quelques manifestations critiques à l'égard du gouvernement à l'extérieur d'Alger, cela a été l'exception plutôt que la règle.

    Le 16 mars, les autorités de la ville de Mostaganem ont arrêté et retenu prisonnière jusqu'au lendemain Dalila Touat, membre du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs, une organisation non autorisée, parce qu'elle avait distribué des tracts. Elle a été inculpée pour violation de l'article 100 du Code pénal, qui interdit « toute provocation directe à un attroupement non armé [...] par écrits distribués ». Un tribunal de Mostaganem l'a acquittée le 28 avril. Les autorités ont également fait subir diverses formes de harcèlement à plusieurs syndicats indépendant qui n'étaient pas reconnus légalement.
    Liberté d'expression et d'association

    L’Etat contrôle tous les médias audiovisuels nationaux, qui proposent la retransmission en direct des sessions parlementaires, mais aucune émission critique sur les politiques gouvernementales. Les journaux appartenant au secteur privé jouissent d'une plus grande liberté, mais les lois répressives sur la presse et leur dépendance vis-à-vis des revenus de la publicité du secteur public limitent leur liberté de critiquer le gouvernement et les militaires. Les autorités ont interdit à la chaîne de télévision Al Jazeera d’ouvrir un bureau dans le pays.

    Le parlement a révisé en juillet deux articles du Code de la presse, et supprimé les peines de prison – mais pas les amendes – qui sanctionnaient la diffamation ou le fait de manifester du mépris pour le Président, les institutions de l'Etat, ou les tribunaux. Le Conseil des Ministres a approuvé en septembre un projet de Code de la presse qui supprimera s'il est adopté les peines d'emprisonnement pour attaques verbales ; de telles peines restent cependant inscrites dans le Code pénal, pour le même type d'infractions.

    Le Conseil des Ministres a adopté le 12 septembre un projet de loi sur les associations qui permet aux autorités de s'opposer à la création de toute association qu'elles jugeraient contraire à l' « ordre public » ou aux « bonnes mœurs ». Ce projet facilite également la dissolution par les autorités des associations, sur ordonnance du tribunal, tandis qu'il devient plus difficile pour ces dernières de recevoir des financements de l'étranger. Dans le cadre de ce projet de loi, le fait d'être administrateur d'une association « non-autorisée » reste un délit.

    Les autorités exigent des organisations qu'elles obtiennent l'autorisation du gouverneur local pour tenir des réunions publiques dans des salles. Le gouvernement a interdit en juin deux événements organisés par la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l'Homme : une conférence à l'occasion de la Journée de l'Enfant prévue le 1er Juin dans la wilaya (province) d'El Tarf, et une autre qui devait se tenir à Alger le 10 juin et portait sur la corruption dans le monde arabe.
    Liberté de religion

    La constitution algérienne fait de l'Islam la religion d'Etat et exige du Président qu'il soit musulman. Une loi de 2009 criminalise le prosélytisme des non-musulmans auprès des musulmans, mais pas le contraire, et interdit aux non-musulmans de se réunir pour prier, sauf dans des lieux approuvés par l'Etat. Dans la pratique, les autorités accordent rarement aux groupes de protestants algériens la permission d'utiliser des bâtiments pour leur culte. En mai, le gouverneur de la wilaya de Béjaïa a ordonné à l’Eglise Protestante d'Algérie (EPA) de fermer sept lieux de cultes « non-autorisés » en activité dans la wilaya. Le Président de l'EPA, Moustapha Krim, a affirmé en octobre que les églises continuaient à fonctionner, alors que l'organisation s'efforçait de faire appel de cette ordonnance auprès des tribunaux. Le 25 mai, un tribunal d'Oran s'est appuyé sur le Code pénal pour condamner Abdelkarim Siaghi un chrétien converti, pour « atteinte » au Prophète, et lui a infligé une peine de cinq ans de prison et une amende. Il a été libéré dans l'attente d'un procès en appel prévu en novembre 2011.
    Impunité pour les violations du passé

    Plus de 100 000 Algériens ont perdu la vie au cours des troubles politiques des années 1990. Des milliers d'autres ont « disparu » aux mains des forces de sécurité ou ont été enlevés par des groupes armés luttant contre le gouvernement, et n'ont jamais été retrouvés. La loi de 2006 sur la Paix et la Réconciliation Nationale instaure un cadre légal pour l'impunité persistante dont bénéficient les auteurs des atrocités de cette période. La loi érige en infraction pénale le fait de critiquer les institutions de l'Etat ou les forces de sécurité pour la façon dont elles se sont conduites au cours de la période des troubles politiques, condamnant donc potentiellement tous ceux qui affirment que les forces de sécurité se sont rendues coupables de violations des droits humains.

    La loi promet des indemnisations aux familles des personnes « disparues ». Les organisations qui représentent ces familles ont cependant condamné l'incapacité de l'Etat à fournir des informations précises sur le sort de leurs proches portés disparus, ainsi que les pressions exercées selon leurs dires sur ces familles, afin qu'elles acceptent l'indemnisation et renoncent à demander à connaître la vérité.

    Les tribunaux algériens ont prononcé de nombreuses condamnations à mort en 2011, mais observent un moratoire de facto sur les exécutions depuis 1993.
    Droits des femmes

    Les femmes algériennes subissent des discriminations dans le cadre du Code du statut personnel. Un homme a le droit de divorcer de sa femme sans motif, mais une femme ne peut demander le divorce qu'au nom de raisons très précises, comme l'abandon de famille. Le Khul' (une dissolution du mariage sans faute établie) est la seule option possible pour les femmes qui souhaitent demander le divorce sans invoquer de motif reconnu, mais il implique qu'elles renoncent alors à toute exigence financière.
    Terrorisme et lutte contre le terrorisme

    Les attaques commises par des groupes armés ont diminué de façon spectaculaire par rapport au milieu des années 1990, mais Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a continué de lancer des attaques meurtrières, la plupart – mais pas uniquement - contre des cibles militaires et policières.

    Le 24 février, le jour même de la levée de l'état d'urgence, le Président Bouteflika a promulgué un décret autorisant l'armée algérienne à mener des opérations de lutte contre le terrorisme, une mission déjà assumée par celle-ci pendant la période de l'état d'urgence. Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), un service de l'armée, a été impliqué dans certaines des pires exactions perpétrées pendant les opérations de lutte contre le terrorisme depuis les années 1990.

    Toujours le 24 février, le Président Bouteflika a promulgué l'article 125 bis du Code de procédure pénale autorisant les juges à placer des suspects en « résidence sous protection ». La loi autorise cette forme de détention à s'appliquer dans un lieu secret, et prévoit que des poursuites soit possibles à l'encontre de toute personne qui révélerait sa localisation. La « résidence sous protection » remplace l'« assignation à résidence », appliquée pendant la période de l'état d'urgence à l'encontre d'un petit nombre de présumés terroristes. « L'assignation à résidence » permettait le retrait de ces personnes du système judiciaire, et leur maintien pour une durée indéterminée dans un lieu tenu secret, où elles étaient coupées de tout contact avec leurs familles et avocats.

    Après la levée de l'état d'urgence, les détenus qui avaient été « assignés à résidence » ont été présentés devant les tribunaux et transférés vers des centres de détention officiels. Les autorités ont cependant continué à empêcher certains d'entre eux d'apparaître aux procès. Les avocats d'Omar Ferrah et de Yacine Aïssani, deux hommes accusés de terrorisme, ont par exemple quitté la salle d'audience en signe de protestation devant l'incapacité du tribunal à présenter Amar Saïfi, le co-accusé et présumé leader de leurs clients, lors de plusieurs audiences de leur procès qui s'est déroulé entre mars et juin. Leur geste a provoqué l'ajournement du procès jusqu'au mois de novembre.

    Dans une affaire qui remonte aux années 1990, Malik Mejnoun et Abdelkader Chenoui ont été traduits en justice le 18 juillet pour l'assassinat en 1999 du chanteur et activiste kabyle (berbère) Lounès Matoub, après avoir passé 12 ans en détention provisoire. Les deux hommes clament leur innocence et ont déclaré avoir été torturé alors qu'ils étaient détenus au secret. Le tribunal les a déclarés coupables et condamnés à 12 ans de prison.
    Principaux acteurs internationaux

    Un accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne est en vigueur, et les deux pays ont signé un acte qui assure à l'Algérie 172 millions d'euros d'aide sur la période 2011-2013. En septembre s'est tenue une réunion du sous-comité du Conseil d'Association sur « le Dialogue politique, la Sécurité et les Droits de l'Homme ».

    Selon le gouvernement américain, l'Algérie « est un important partenaire dans la lutte contre l'extrémisme et les réseaux terroristes comme Al-Qaïda, et notre deuxième partenaire commercial dans le monde arabe ». Les Etats-Unis ne fournissent presqu'aucune aide financière à l'Algérie mais sont le principal client des exportations du pays, essentiellement du gaz et du pétrole. Le Président américain Barack Obama a également félicité le gouvernement pour avoir levé l'état d'urgence le 24 février, et a ajouté : « nous sommes impatients de voir les prochaines mesures qui seront prises par le gouvernement pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression, d'association et de réunion ».

    En 2011, l'Algérie n'a toujours pas adressé d'invitation à visiter le pays aux cinq mandataires de procédures spéciales du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies qui en ont fait la demande, parmi lesquels le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires et le Rapporteur spécial sur la torture et les droits de l'homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L'Algérie a accueilli la visite du Rapporteur spécial sur le droit à un logement convenable.