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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 23
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Revisitez l’Histoire, messieurs les imposteurs !
La mort du criminel contre l’Humanité argentin Videla m’offre l’occasion pour dire et rappeler aux aventuriers et autres imposteurs qui ont pris en otage notre Algérie, la considérant comme un butin de guerre :
Le tribunal de l’Histoire a irrémédiablement et sévèrement condamné votre système. Dans votre entêtement et votre attachement névrotique au pouvoir, vous courez non seulement à votre perte mais à celle de toute la Nation. Oubliez un instant vos containers sur les ports et vos comptes Outre-Méditerranée. Regardez la réalité en face et soyez un moment lucides, le temps d’une courte réflexion. Revisitez l’Histoire. Que sont devenus tous les régimes qui ont fondé leur pouvoir sur l’injustice et le mépris de leurs peuples ? Que sont devenues toutes les dictatures sud-américaines ? Qu’est devenu l’empire totalitaire soviétique, la monarchie iranienne, la dictature chilienne, la folklorique djamahiriya libyenne, le régime policier tunisien ? Que sont devenus les Bokassa, Mobutu, Mengistu, Vidéla, Duvallier, Papadopoulos, Rédha Pahlavi, Ceauscescu, Pinochet, Salazar, Caetano, Stroessner, Marcos, Suharto, Gueddafi, Benali et autres despotes qui avaient terrorisé leurs peuples ? N’avaient-ils pas eux aussi la force des armes et de l’argent ? Et pour certains l’intelligence en plus ? Aviez-vous songé un seul moment au sort que leur a réservé l’Histoire ?
Votre régime est appelé à disparaître. Il durera peut-être encore quelque temps, le temps pour vous de ruminer les illusions de pérennité de votre pouvoir mais aussi et surtout le temps de comptabiliser vos crimes et méfaits contre votre propre peuple, avant de répondre tôt ou tard de vos actes. Dois-je vous rappeler qu’ « Il ne suffit pas de prendre un fusil pour devenir le maître légitime d’un pays ».
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le GNL-Gate ALGERIE
ALGERIE NEWS DU 11/04/2013
Chakib Khelil a «offert» les parts de marché du GNL aux Egyptiens
Après Sonatrach I et II,
Enquête réalisée aux Etats-Unis par : Zouaimia Essedratti
Au moment où l’instruction de
l’affaire Sonatrach II continue
d’épargner l’ex-ministre de
l’Energie et des Mines, nous avons
choisi d’enquêter sur l’homme
mais aussi sur ses «exploits» aux
Etats-Unis. Notre périple nous a
conduits dans une dizaine d’Etats.
Louisiane, Géorgie, Texas,
Maryland... Les personnes que
nous avons intérrogées et les
documents auxquels nous avons
eu accès démontrent clairement
que Chakib Khelil, censé
répresenter et défendre les
intérêts de l’Algérie n’a fait que
promouvoir et défendre les
intérêts de ses «amis» du gotha
mondial de l’énergie et de la
finance. L’ex-ministre a «mis en
congé» les super tankers
transportant du GNL algérien vers
les Etats-Unis dès 2007. Depuis,
pas une goutte de gaz naturel
liquéfié algérien n’a été déchargée
dans les ports américains,
remplacée par le gaz égyptien.
Chakib Khelil a «offert» les parts de marché du GNL aux Egyptiens
Après Sonatrach I et II,
le GNL-Gate
Enquête réalisée aux Etats-Unis par : Zouaimia Essedratti
ALGERIE NEWS jeudi 11 avril 2013
> A L A U N E 3
Un lobbiyiste à la solde
des Pharaons
Dès sa nomination au poste de ministre
de l'Energie et des Mines, beaucoup avaient
cru que l'Algérie allait bénéficier de l'expérience
et de l'expertise d'un homme qualifié,
même s'il était le plus marginalisé parmi ses
semblables de la Banque mondiale. La cause
de cette "mise au placard" serait le lobby juif,
selon des dires dans les cercles initiés de la
finance mondiale.Mais voilà, cette "victimisation"
fabriquée de toute pièce tombe,
puisque Khelil prend dans ses filets une
compagnie qu'il a fondée en janvier 2012 ,
orientée vers le même lobby et gainée par un
grand requin de la finance à Londres, en
l'occurrence Yomtov Jacobs, 43 ans, une
marque d'affairiste ayant passé par 2300
sociétés ! Marié à une Egypto-Palestino-
Americaine qui, curieusement, connaît dans
le détail le programme nucléaire algérien,
après qu'une connaissance de son mari lui
eut montré la porte de la physique nucléaire
en Algérie. Chakib aimait énormément le
Caire et éprouvait des allergies envers Batna.
Ils relevaient du secret de polichinelle les
relations qui lient son épouse Najat Arafat,
celle qui porte des colliers de 75 000 dollars,
à certains arrivistes de la finance égyptienne,
à l'instar des Sawaris ansi qu'à la très puissante
famille de Mohamed Hosni
Moubarak. Bravo... ! Manifestons pour Gaza
alors que le collier de diamants rafle le mondain.
Tout cela au moment où Ahmed
Youcef, conseiller du fanatique Ismaïl
Haniyeh, nous donnait des leçons sur
Haaretz, sous le titre méprisant "Gaza is not
Algeria ! " Manifestons pour Ghaza alors que
le port de Dubai s'étire de 300 mètres chaque
année. Manifestons pour Ghaza afin de
gonfler la Banque d'Istanbul d'Erdogan et de
son commissaire à la propagande,
Aboudjerra Soltani.
Roukhssat Dzaïr qui, un jour, s'est vue
escroquer par le fils du président égyptien
celui même qui allait intervenir auprès des
Américains pour que notre pays puisse avoir
du matériel militaire. Roukhssat Dzaïr qui
compense le reflux des capitaux égyptiens et
voilà Chakib Khelil qui débarque le 6
décembre 2009 au bord du Nil pour créer
une mystérieuse et opaque compagnie
algéro-égyptienne appelée Selene. Saïd
Abadou et Cherif Abbas n'ont pas vu l'ennemi
intérieur et extérieur, le dernier étant
déjà branché sur Naftal du côté de Timgad.
On revient à Khelil ... buisness as usual or
robbery as usual. Les faits ont eu lieu le
6 décembre 2009,17 jours après le match
Algérie-Egypte d'Oum Dormane et 16 jours
après que Hosni Moubarek eut convoqué
son haut comité à la sécurité, comme pour
nous lancer un message de guerre . Nous le
savions, Chakib Khelil ne représentait pas les
États-Unis mais l'Egypte via les Etats-Unis.
Six mois plus tard, soit le 29 mai 2010, cet
ambassadeur de Hosni Moubarek s'est vu
montrer à Alger la porte de sortie... puis
subitement, ce fut l'alerte dans les chaumières
de la corruption cairote ... Que faire?
Leur "homme de confiance" vient d'être
évincé, leurs intérêts en Algérie et ailleurs,
acquis grâce à ses "interventions" n'est plus
ministre. Un mois de conciliabules pour
chercher comment continuer à pomper l'argent
des Algériens ? Et voilà Hosni, forçant
tous les barrages, atterrit le 4 juillet 2010 à
Alger, sous prétexte de présenter Ouajeb Al
Aza ( le devoir de condoléances ) à Abdelaziz
Bouteflika. Chakib Khelil, qui avait senti son
départ, vagabonda un peu partout pour colmater
toutes les brèches.Mais Chakib Khelil
qui parle bien anglais et espagnol avait initié
quatre autres de ses camarades ministres,
comment on fait un traitement multilingues
de la corruption à Lima, Londres,Montréal,
Baltimore, Houston, Washington et
Toronto. Chakib n'aurait jamais osé se comporter
ou "négocier" en héritier de l’Etat s’il
n’avait pas un soutien et des garanties fiscales
et douanières. Mais qui est son protecteur
? Au début des années 2000, il récupère
l'argent de Sonatrach suite à la cessation des
actions dans l'américaine Duke Energy-
Halliburton. Il dépose le tout chez un voyou
de la finance à Abou Dhabi, qui crée pour la
circonstance Rayan-Investment. Duke et
Sonatrach épaulées par sa chambre à échos
Sonatrading, sise aux Pays-Bas, se livrent
une bataille juridique sans merci, le mois de
janvier 2011, devant un tribunal d’arbitrage
londonien. Grâce à Chakib Khelil, l'argent
était déjà à "l'abri". Au Trésor public de
payer les frais et honoraires d'avocats !
L'urée, Chicago
et La Louisiane
Pour comprendre l'homme, il faut décortiquer
son parcours. Après quelques cours
d'espagnol, il arrive à Alger en 1999, après
avoir acheté quelques croissants dans sa
boulangerie préférée, " La baguette", de
Bethesda Maryland. Aujourd'hui et après
cette catastrophe qui secoue Sonatrach, on
est tenté de certifier que Chakib Khelil était,
au début de sa carrière algérienne, tout à fait
prêt pour une fonction hybride, c'est-à-dire
filer du bon et du mauvais coton à l'image
du Mexicain Salinas. En arrivant, il négocie
avec son "employeur" un gros salaire,
comme s’il était le P-DG de California
Hydroelectric mais Maalich, on procède de
la même manière même en Suède. Le président
cède car il voulait, à tout prix, mobiliser
toutes les ressources financières pour
lancer des chantiers gigantesques et surtout,
améliorer au maximum les relations algéroamericaines.
Malgré ce comportement douteux,
une simple révision du parcours réalisé
par l'Algérie en matière de pétrole et de
gaz fait ressortir un pays en pleine lucidité
politique allant même à chercher la zizanie
gazière en concoctant des alliances avec la
Russie. Chakib prit le titre de «Ministre le
plus aguerri de l'Opep», maîtrisant les quatre
langues les plus parlées de la planète. He
is making fun of us ( il rit de nous), disaient
les partenaires américains de l'Algérie, en
voyant leur interlocuteur faire le jeu de ce
que la Bourse appelle la dictature de l'Opep.
Notre pays a su rester le meilleur exportateur
d'hydrocarbures au monde, sachant
défendre ses intérêts ne cédant sur aucun
aspect lié à sa souveraineté. Les recettes
colossales brassées par Sonatrach l'attestent .
Dans le cadre de sa politique énergétique, le
président Bouteflika prit le soin de surveiller
la "maison" mais, son erreur était celle-ci :
Pour calmer les ardeurs, il laisse Chakib
Khlelil «déplacer» certains meubles, ce dernier
profite de l'occasion de les troquer à
l’encan. Donc en bon adjudicateur, ce personnage-
exception parmi les Algériens de
l'Amérique du Nord, saisit les opportunités,
grâce au pétrole algérien afin de consolider
sa position personnelle dans le cercle washingtonien
.... lui qui n'a pas quitté la petite
garnison moyen-orientale des Etats-Unis,
malgré ses fonctions officielles en Algérie et
pour le "compte" de son pays. Ce même
pétrole algérien qu'il contrôle désormais, a
aussi contribué à la promotion sociale de sa
conjointe Najat, devenue représentante de la
femme arabe et dont la mission est de civiliser
à la new-yorkaise, les épouses «has been»
des ambassadeurs du Golfe nouvellement
débarqués. Fidèle à son Egypte, son portefeuille
de secours, le ministre a fait des pieds
et des mains pour laisser un loup entrer
dans la bergerie du complexe d'Arzew afin
de lui apprendre comment fabrique-t-on de
l'urée ( Please ... Urea in English ). Ce même
loup, qui fait encore tourner Karim Djoudi
au ridicule, propose aujourd'hui à l'Etat
agricole de l'IOwa ( USA), de construire une
usine de fabrication d'urée dans le Lee
County à l'ouest de Chicago. Il devance déjà
Alger qui rêve de vendre ce fertilisant aux
Américains. Un exemple en matière de promotion
et de sauvegarde des intérêts du
pays... Ya salam !!!
(Suite en page 4)
> Document du ministère américain de
l’énergie répertorie toutes les exportations
mensuelles algérienne de GNL depuis 1973.
A partir de 2007, et sur instruction de Khelil,
les exportations ont brusquement cessées.
ALGERIE NEWS jeudi 11 avril 2013
4 > A L A U N E
(Suite de la page 3)
Le déclin du GNL algérien
aux Etats-Unis
En 2007, Chakib entame son programme
de sape des intérêts économiques et énergétiques
algériens aux USA en laissant carrément
l'espace à ses amis égyptiens. Disons
plutôt que c'est en 2005 que le jeu a amorcé
le plan "machiavélique". Le 04 avril 2005, le
tanker Lala Fatma Nsoumer arrive en
Louisiane. L'acheteur est BG-LNG alors que
Sonatrach était le vendeur. Le 15 avril de la
même année, ce n'est pas une cargaison
algérienne mais égyptienne qui arrive pour
la première fois en Louisiane. Cette fois, c'est
toujours BG LNG qui l'acheta et BGGM est
le vendeur. Revoilà une autre cargaison algérienne
qui arrive le 27 avril 2005 en
Louisiane. Pour cet arrivage, encore BGLNG
comme acheteur et Sonatrach comme vendeur.
Après une petite accalmie de quelques
semaines, une cargaison algérienne de GNL
arrive en Louisiane le 15 juillet 2005 suivie
par une autre égyptienne le 24 juillet, toujours
avec l'acheteur BG LNG. Au mois
d'août 2005, Chakib Khelil donne congé aux
tankers de Sonatrach à l'exception du voyage
du bateau Lala Fatma Nsoumer qui arrive en
Louisiane le 18 août 2005. L'Egypte fonce
les 5 et 11 août avec deux cargaisons vers la
Louisiane pour le compte de BG LNG. Deux
autres cargaisons égyptiennes de GNL arrivent
pour le compte de BG LNG vers le terminal
de La Georgie le 12 et le 27 août, mais
le vendeur est cette fois-ci la compagnie
égyptienne Damietta, une holding qui, selon
certains médias égyptiens, était utilisée pour
blanchir de l’argent vers des comptes numérotés
aux Iles Caimans.Nombreuses interrogations
sur le rôle de Sonatrach dans une
connexion dénommée Fenosa l'espagnole,
Damietta et Eni l'Italienne. Les 2,6, 14 et 26
septembre, des tankers transportant du GNL
égyptien occupent les terminaux américains.
Pourquoi avoir ordonné d'arrêter les
livraisons de GNL algérien, laissant le
champ libre aux Egyptiens ? Les dates d'arrivées
ainsi que les informations sur l'origine
des cargaisons sont clairement notifiées sur
des documents officiels de " Office of
Natural Gas Regulatory Activities", dont
nous détenons des copies. Des documents
qui retracent toutes les livraisons de GNL
algérien aux Etats-Unis depuis 1973 au mois
de janvier 2013.
Une cargaison algérienne
payée à d’autres
Peut-on affirmer que le mérite revient à
ce résident du Maryland (USA) dans le recul
algérien en matière d'exportation de GNL
vers le marché américain? En effet, les données
que nous avons pu consulter et dont
nous détenons une copie, pourraient apporter
des éléments de réponse. Et c'est ainsi
qu'il est utile de mentionner que les quantités
algériennes vendues à Statoil (US
Branch) et BGLNG, ont totalisé, en 2004,
presque 120.4 de milliards de pieds cubes
(presque 3 milliards de M3) pour un prix
moyen de 5 dollars et 34¢ le MMbtu ( un
million de British Thermal Unit). L'Algérie
se plaçait en 2004 comme deuxième fournisseur
de gaz naturel par cargo, après Trinidad
qui totalisait à son tour 13 milliards de M3,
mais pour un prix de 5 dollars et 55 cents.
Une petite comparaison entre pays arabes
fournisseurs des Etats-Unis en 2004, accrédite
l'Algérie de 120 milliards de pieds
cubes, Qatar 11,9 milliards, Oman avec 9,4
milliards et l'Egypte avec 0 milliard. Les
deux compagnies qui achètent le gaz algérien
pour le marché américain sont la filiale
américaine du norvégien Statoil, opérant au
terminal de l'Etat du Maryland et BG LNG
qui décharge ses quantités au niveau du terminal
de la Louisiane. Une vérification
numérique des tankers transportant du gaz
algérien en 2004 et qui étaient au nombre de
42 (43?), indiquent l'acquittement et le paiement
de 4 livraisons, dont la destination
serait Sonatrading, une entité claire-obscure
dépendant, semble-t-il, de Sonatrach, dont
le siège est signalé à Amsterdam. Les traces
bancaires de ces quatre transactions se trouvant
à Londres. Sonatrading est, ou était,
chapeautée par un certain Abdelatif Khelil
dont nous ignorons le lien de parenté avec
Chakib Khelil. Selon certaines informations,
il s'agit d'un ex-cadre de Sonelgaz. Selon
d'autres documents que nous avons pu
consulter, le paiement d'une cargaison de
GNL algérien du terminal d'Arzew vers le
port de Lake Charles ( Louisiana) s'est fait
par un bateau nommé Methane Polar
(Chypriote mais enregistré au Liberia) n'est
jamais revenu à Sonatrach. Plus troublant,
les registres du port américain ne mentionnent
pas le pays d'origine de la cargaison.
Sur 42 voyages (livraisons) de GNL algérien
de 2004 , 3 payements sont revenus à
Gas Natural. S'agit-il de la compagnie espagnole
qui se trouvait associée avec ENI et
l'égyptienne Damietta ? S'agit-il de la même
compagnie qui opère au niveau de l'Ile
Caribéenne de Trinidad, premier fournisseur
Cargo des Etats-Unis? On ne peut pas
répondre faute d'éléments ...Toujours en
2004 sur les 42 tankers arrivés dans les ports
américains, 9 voyages mentionnaient aussi
MED LNG comme vendeur. En 2005, les
exportations algériennes vers les Etats-Unis
reculent de 23 milliards de pieds cubes,
compensés curieusement par l'Egypte.
Ce recul, dont les contours et informations
recueillis laisse entendre qu'il fut "délibérément
programmé" et minutieusement
planifié, a ouvert les portes du marché américain
aux ex-maîtres du Caire.
Durant l"annee 2005, l'Algerie avait
vendu son gaz (concerné uniquement par
des contrats à court terme) pour un prix
moyen de 8 dollars et 13 cents, alors que
l'Egypte, elle, réussit à décrocher un meilleur
prix à 10 dollars et 46 cents (le MMBtu),
selon des factures que nous avons pu
consulter. Au mois d'août 2005, des mouvements
suspects sont relevés par les documents
concernant les mouvements et déplacements
entre les ports égyptiens et algériens
et le terminal gazier d'Elba Island en
Géorgie(USA). Selon des indications, une
partie égyptienne ou européenne aurait
encaissé au moins deux cargaisons de gaz
algérien. Cela relève un peu du comique
mais ctte rumeur en mer Méditerranée persistait
à cette époque.
Protéger notre marché, nos
acquis ou les laisser... ????
Le 24 octobre 2005, Chakib Khelil se
moquait de l'intelligence des Algériens en
annonçant que Sonatrach allait approvisionner
les Etats-Unis en gaz naturel pour
un volume de 250 millions de pieds
cubes/jour et pour une durée de 20 ans. Ce
qu'il avait omis de dire, c'est que ce marché
"du siècle" allait se faire via une société américaine
dénommée Sympra LNG. Cette pièce
de théâtre, destinée exclusivement à la
consommation propagandiste interne, n'a
pas tardé à dévoiler la vraie affaire. Revenant
en 2005, les exportations algériennes en
GNL( 97 Milliards de pieds cubes), passaient
en dessous de 30 voyages vers les Etats-Unis.
28 cargaisons de GNL mentionnaient
Sonatrach comme vendeur, mais 1 voyage
imputable à MED LNG et enfin un autre au
profit du russe Gazprom. Au premier trimestre
de 2006, BGLNG n'achète plus en
Algérie et les 8,8 milliards de pieds cubes
sont partis uniquement au profit de Statoil
Maryland. Au deuxième trimestre de la
même année 2006, les exportations algériennes
chutent à 5,6 milliards de pieds cubes
achetées toujours par Statoil Maryland. Au
troisième trimestre, elles se trouvaient à 3.0
milliards chez Statoil puis au quatrième trimestre,
aucune quantité de gaz algérien n'est
arrivée aux USA, et ce, au mois de jan-vier
de l'année en cours. Le total des exportations
algériennes en gaz naturel liquéfié vers les
Etats-Unis en 2006 n'a pas dépassé les 17,7
milliards de pieds cubes. Pourtant Chakib
Khelil avait misé sur 91 milliards de pieds
cubes dans le cadre d'un protocole d'accord
avec Sympra LNG ??? Mais qui a pris la place
algérienne ?
Pressenti chez Qatar-Gaz
Pour répondre à cette question, il est
impératif de souligner que Chakib Khelil est
un ministre qui se distinguait parmi ses collègues
algériens, par des aptitudes tout à fait
appréciables car tout simplement c’est la
personne qui s'est trouvée durant sa carrière
professionnelle, pétrie dans l'entreprise.
Complètement à côté de la plaque,Youcef
Yousfi, qui lui a succédé, en a démontré un
flagrant contraste. Selon des personnes qui
ont eu l'occasion de le cotoyer et de travailler
avec lui lors de sa période américaine,
Khelil a deux caractéristiques qui le distinguent
des autres business men : savoir comment
filer du mauvais coton pour l’Algérie
et en faire du bon à ses amis du Moyen-
Orient. Les amis d'abord au détriment des
intérêts d'un pays. Ce sont ces qualités qui
ont donné l'idée à l'Emir du Qatar de le placer
comme P-DG à la tête de Qatar-Gas ...
avec un salaire astronomique. Khelil aime
faire des discours devant Khalifa ben
Hamad.
L’année 2007 le dévoile car elle marque la
fin du gaz algérien vendu par Sonatrach aux
Etats-Unis depuis 1973. Cela paraît un peu
bizarre comme information mais la vérité
est que l’Algérie a exporté 11, 2 milliards de
pieds cubes le premier trimestre 2007, dont
le vendeur était Sonatrach, puis 60,5 milliards
de pieds cubes au deuxième trimestre
de la méme année. Des cargaisons algériennes
mentionnaient deux livraisons où
Distrigas a remplacé Sonatrach comme vendeur.
Au troisième trimestre 2007, BGLNG
arrête de recevoir le gaz algérien. C'est
Statoil Maryland qui prend les 2,8 milliards
de pieds cubes. Le 6 septembre 2007, la dernière
cargaison de GNL algérien sur Berge
Arzew arrive au Maryland.Ce fut la derniere
facture de Sonatrach. Depuis ce jour, l’office
of Gas Natural Regulatory Activities ne
mentionne pas de gaz algerien vendu aux
Etats-Unis. Le Qatar et l’Egypte nous ont
remplacés… Une partie de la réponse se
trouve chez Statoil peut-être… d’autres
affaires, dans d’autres dossiers, seront bientôt
ouverts.- Z
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desertec
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no moment
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Ahmed et l'ahmadiyya
Comme un vieil aventurier des tropiques, l'Algérie a tout connu : invasions, guerres, schismes et sectes de toutes sortes. La dernière ? L'ahmadisme, doctrine musulmane contre laquelle l'inspecteur du ministère des Affaires religieuses – dont la fonction semble relever de l'inquisition – vient de mettre en garde : «L’Etat connaît ces courants dangereux et travaille à les bannir de la société algérienne.»
Pourtant, cette secte qui se propagerait en Algérie, notamment à Alger, à travers des ouvrages photocopiés qui échappent à la police de la pensée dogmatique, n'a pas l'air dangereuse à première vue ; les «ahmadis» ont quelque chose d'intéressant, d'abord par leur slogan, «l'amour pour tous, la haine pour personne» et, surtout, leur pratique d'un islam détendu où les interdits et devoirs religieux sont relégués au second plan, derrière un renouveau (tajdid) de la pensée, instaurant comme à la Soummam, la supériorité du mysticisme sur le ritualisme. On ne sait pas combien ils sont, mais ils auraient déjà demandé au ministère une mosquée, ce qui leur a été catégoriquement refusé. Présents dans les universités, possédant des relais, des réseaux mondiaux et même une chaîne satellitaire captée en Algérie, les «ahmadis» sont traités d'hérétiques par le reste de la grande famille musulmane.
Mais c'est quoi l'ahmadisme ? Ce n'est pas Ahmed Ouyahia, qui lui même se définit comme un soldat, autre doctrine militariste visant à l'instauration d'un califat de généraux et de colonels sur Terre. L'ahmadisme, ou ahmadiyya, est né au XIXe siècle en Inde, qui n'exporte pas que de la viande pour le Ramadhan et donne aux Prophètes Mohamed et Aïssa, plus connu sous le pseudo Jésus, une place particulière en s'appuyant sur diverses traditions et récits orientaux, arabes, persans et sanskrits. Merci Wikipédia de mettre au compte du bilan de Bouteflika puisque cette base de données n'existait pas avant lui.
Chawki Amari
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Sectes et culture politique sectaire
Par : Mustapha Hammouche
“Les envahisseurs, ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur destination : l’Algérie. Leur but : en faire leur univers.” Ce n’est pas David Vincent qui les a vus, mais nos autorités.
“Salafisme, wahhabisme, chiisme, takfirisme… nous envahissent”, reprennent les confrères, à la suite de l’inspecteur général des affaires religieuses qui a, lui aussi, décidé de nous faire peur. Haro sur les sectes qui, selon lui, “tentent de s'organiser en courants politiques” pour “déstabiliser le pouvoir en place, au Maghreb et dans le monde arabe”.
Ce n’est donc pas leur nature sectaire qui dérange mais leur potentiel subversif qui alarme “le pouvoir en place”. Mais qu’est-ce qu’une secte ? Un dictionnaire la définit comme un “groupe organisé d'adeptes partageant une même croyance élitiste, plutôt fermé sur lui-même, dont les membres sont souvent soumis à un chef charismatique ou à une administration hiérarchisée, centralisée et autoritaire, et dont les desseins peuvent être religieux, politique, économique ou autres”. Ceci n’évoquerait-t-il pas, par hasard, en vous une forme familière d’exercice de pouvoir ?
L’écrivain Roger Ikor dit, à propos de la secte, que “le message généralement proposé dénonce les valeurs fondamentales de la civilisation moderne : esprit critique, tolérance, respect de la personne humaine, liberté démocratique, croyance en la volonté individuelle, l'initiative, l'action, le progrès”.
La secte n’est pas un danger en soi. Du moins pas pour celui qui se tient “hors de portée de sa bénédiction qui tue” (Tahar Djaout). Elle est dangereuse en ce que ses adeptes ne sont pas toujours “fermés sur eux-mêmes”, en ce qu’elle se caractérise souvent par son hégémonisme et son dogmatisme, en ce qu’elle tente d’imposer au plus grand nombre sa doctrine totalitaire, en ce qu’elle est la négation de la liberté de conscience, en ce qu’elle traque cette liberté par la terreur.
Or, de “l’article 120” du parti unique au “laïco-assimilationnisme” de la réconciliation, en passant par “la démocratie kofr” du FIS, nous n’avons connu que cela ! La terreur d’être exclus, faute d’être embrigadés ; exclus par les dépositaires du nationalisme, les vigiles de la souveraineté nationale, les gardiens de l’intérêt général, les défenseurs de la langue nationale et les protecteurs de la religion. Le sectarisme, c’est : l’école fanatisée, la télévision unique, la fraude électorale qui nie le projet politique concurrent, l’autoritarisme qui méprise les règles institutionnelles, le régionalisme, la préférence clanique.
Dans cela, notre pouvoir sait y faire. Et mieux que ces “sectes” qui l’effraient. Pourtant, quand on sait aussi efficacement fermer les bars et traquer les couples dans les buissons, on devrait être à même de pouvoir démanteler des “massallas” subversifs ? À moins que ce ne soient le courage ou la volonté qui manquent…
Au demeurant, c’est ce pouvoir, sectaire à l’endroit des libertés citoyennes, qui, en application de sa stratégie de compromis historique avec l’islamisme, aura institutionnalisé les massallas incontrôlés dans les édifices publics, écoles, casernes et… campus.
Aujourd’hui, il semble se plaindre de la réussite de ses efforts pour une société de fidèles qui était censée le protéger contre la revendication d’une société de citoyens.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr -
no moment
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Inutile d’attendre, John ne reviendra pas !
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com
Sonatrach. Les travailleurs invités à donner leur sang. Purée ! Même ça, ils le prennent ! Si Affif, accessoirement du FLN et principalement fan de l’émission «30 millions d’amis», a déclaré aux confrères de Liberté ceci : «Le FLN attend le retour de Bouteflika.» Oulla ! Oulla la ! Je ne voudrais pas me montrer inconvenant envers un homme aussi optimiste et plein d’allant, mais je me dois tout de même de lui rappeler certains cas d’attente n’ayant jamais abouti dans l’histoire humaine. Prenons Jésus, par exemple. Ya Si Abdelhamid, dois-je vous signaler qu’ils sont des centaines de millions à attendre son retour, sa résurrection, en vain ? Et s’il n’y avait que Jésus, ça va encore ! Mais vois, Ya Si Abdelhamid. Les Beatles ! Nous étions des centaines de millions à attendre leur retour, jusqu’à ce qu’un taré, un déséquilibré mental répondant au nom de Mark David Chapman rende cette attente caduque en vidant le barillet de son 38 spécial sur l’âme du groupe, John Lennon, au bas du domicile du chanteur, le Dakota Building, à New York, un 8 décembre 1980. Et s’il n’y avait que les Beatles ! Mais non, Ya Si Abdelhamid. Il y a ces millions d’Algériens qui attendent toujours que le match RFA-Autriche soit rejoué, que l’Algérie de 1982 passe enfin au second tour du Mondial espagnol et remporte la finale face au Brésil par 4 à O. Deux talonnades de Madjer, un lob de Belloumi et une louche de Assad. Et s’il n’y avait que Madjer, Belloumi, Assad. Que nenni, Ya Si Affif. Il y a ces millions d’automobilistes morts d’ennui et de vieillesse d’avoir trop attendu devant l’usine de voitures Fatia à Tiaret. Leurs enfants ont bien pris le relais à Oran, devant l’usine Renault Dacia, mais là aussi, je crains pour leur vie. Et s’il n’y avait que les teuf ! teuf ! Mais non, Ya Si Abdelhamid. Voyez ces millions d’amateurs de bon vin qui attendent toujours que les Galeries Algériennes se remettent à vendre comme avant du pinard au rayon boissons et qui en désespoir de cause saoulent leurs petits-enfants qui les écoutent incrédules leur raconter qu’un jour, un jour lointain, tu pouvais acheter ton Cuvée du Président au rez-de-chaussée du Monoprix de ton quartier, tous les jours de la semaine, vendredi compris. Et s’il n’y avait que le litron de vin ! Que te dire alors de ces millions de compatriotes qui attendent toujours le retour du 5 juillet 1962. Le Grand Retour. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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Les hôpitaux toujours paralysés en Algerie
Statu quo dans le secteur de la santé. Aucune offre de dialogue directe n’a été faite aux syndicats qui paralysent les structures de santé. Les syndicats maintiennent intacte la pression et réclament un dialogue sérieux et non pas des invitations via les médias. Ils considèrent que la balle est dans le camp de la tutelle.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les structures de santé continuaient hier de fonctionner au ralenti. Les corps communs relevant de la coordination affiliée à l’UGTA, les quatre syndicats affiliés à l’Intersyndicale de la santé (SNPSP, SNPSSP, Snapsy et le syndicat des enseignants du paramédical) étaient toujours mobilisés. Point d’offre de dialogue sérieuse de la part de la tutelle. Le seul syndicat à avoir été invité au ministère de la santé, c’est celui représentant les corps communs. Une rencontre qui s’était tenue jeudi dernier et qui n’a abouti à aucun accord. Si le ministère de la Santé a dit oui à la régularisation des contractuels, il a cependant dit non à la généralisation de la prime de contagion. Résultat : les corps communs ont entamé leur troisième semaine de grève. De leur côté, praticiens, spécialistes, psychologues et enseignants en paramédical ont repris le chemin de la contestation en reconduisant une grève de trois jours pendant lesquels le taux d’adhésion a dépassé les 80%. Au second jour de la grève, le porte-parole de l’Intersyndicale de la santé et président du Snapsy, tout en se félicitant de la forte adhésion, a regretté le statu quo dans lequel se complaît la tutelle. Khaled Keddad estime que les déclarations faites par le chargé de communication du ministère de la Santé sont de nature à faire dans la désinformation et la stigmatisation des différents corps de la santé. Si le ministère de la Santé veut dialoguer sérieusement, estime Keddad, il connaît parfaitement les adresses des différents syndicats et d’ajouter qu’il est difficile de parler de dialogue et de portes ouvertes lorsqu’on décide au préalable que la question du statut ne peut faire l’objet de discussions. Keddad estime que le ministre de la tutelle doit impérativement argumenter son refus d’ouvrir le dossier du statut particulier par respect au partenaire social. Même état d’esprit chez le Dr Yousfi, président du SNPSSP. Il pose deux conditions au dialogue : lancer une invitation officielle et dans les règles de l’art et ne pas décider d’avance des dossiers à ne pas discuter. L’invitation au dialogue, considère le Dr Yousfi, ne peut se faire à travers les médias ni en fermant d’emblée le jeu. Les syndicats, dit-il, ne sont ni clandestins ni inconnus. Les services du ministère connaissent parfaitement la domiciliation des syndicats et peuvent à tout moment les appeler à un dialogue sérieux pour peu que la volonté de trouver des solutions soit réelle. Au ministre de la Santé qui affirmait que le dossier du statut était clos, le Dr Yousfi rétorque que les syndicats ne réclament pas un nouveau statut mais des modifications de celui déjà existant et que beaucoup de revendications contenues dans la plateforme du SNPSSP ou de l’Intersyndicale sont du ressort du ministère et peuvent être réglées à son niveau à l’image de la discrimination en matière d’imposition, le logement de fonction ou l’exclusion des spécialistes des comités nationaux. La balle, dit-il, est dans le camp de la tutelle.
N. I. -
la santé en algerie
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La philosophie de Tata
Par Maâmar Farah
Voici les derniers proverbes inventés par Tata Aldjia :
- «Culture qui roule amasse une rousse.»
- «Au Val-de-Grâce, tu règles en liasses, chez nous, tu sors avec la crasse.»
- «Sidi Saïd se soigne en France, c'est pratique pour éviter la grève des ... travailleurs de la santé !»
- «Grève ou pas grève en vogue, nos hôpitaux t'envoient presque toujours à la morgue !»
- «Dans un avion médicalisé, le pistonné est près du ciel... au cas où... !»
- «Quelle est la série préférée de nos vieux dirigeants ? Urgences !»
Et le meilleur pour la fin :
- «Chakib : en Algérie, tout est parfait, sauf les Algériens !»
maamarfarah20@yahoo.fr
«Ta Tata a la poitrine qui ressemble aux fruits fatigués tombant d'un vieux figuier, aussi je choisis de la remplacer par une Fatiha Airbag et si cette dernière ne suffit pas, je prends option pour une Farida Double Airbag ! On ne vit pas simplement de philosophie !»
(Tonton Lekhmissi) -
Des Marines à Tixeraïne
Si l'on en croit Louisa Hanoune et autres théoriciens de l'invasion permanente, les Américains seraient sur le point d'attaquer l'Algérie. On ne comprend pas bien pourquoi exactement, mais on peut quand même l'imaginer. D'abord, et selon toujours les experts, les troupes US arriveraient par la mer, comme les Phéniciens, Romains, Turcs ou Français, pour ne pas déroger
à la règle.
Probablement cette fois-ci à Club des Pins au lieu de Sidi Fredj, où il semble qu'ils ne rencontreront pas beaucoup de résistance de la part des roitelets obèses de la nouvelle Algérie.Mais que feraient-ils une fois à Alger ? Dans un premier temps, monter quelques Mac Donald's et bases militaires, puis ouvrir l'audiovisuel, le transport aérien et maritime au privé, ainsi que l'économie et la finance, tout en baissant les impôts et éliminant la bureaucratie. Ensuite, autonomiser la justice, organiser de vraies élections à tous les niveaux, convertir le Mouloudia au football américain, ouvrir des bars mixtes, construire des salles de cinéma ou retaper celles qui existent déjà, récupérer les appartements et villas de Chakib Khelil pour en faire des musées d'art moderne et construire un grand hôpital américain à Alger pour contrer les Français qui ont réussi en quelques années à faire du Val-de-Grâce la capitale algérienne. Puis, en bons Américains, mettre le cap sur le Sud pour s'emparer des puits de pétrole.
Et là, une fois arrivés, se rendre compte à travers Anadarko, la compagnie pétrolière qui a les plus gros intérêts en Algérie, mais aussi Chevron, Texaco, Mobil et Conoco Philips, que les Américains contrôlent déjà une grande part des hydrocarbures du pays. C'est comme ça, après un arrêt à la gare routière de In Salah et un thé à Ghardaïa, que les Marines sont repartis chez eux, par un vol d'Air Algérie. Excellent programme, dont au fond, personne ne peut être contre. God bless Algeria.
Chawki Amari
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six membres du Comité national des chômeurs interpellés à Alger
Ils refusent de quitter le commissariat :
Six membres du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) ont été interpellés, ce lundi 13 mai, par la police à Ruisseau, à Alger, a appris TSA auprès de Abdelmalek Aïbek, l’une des personnes interpellées.
« Nous étions à Ruisseau quand les agents de l’ordre se sont présentés et nous ont demandé de les suivre au commissariat. Ils nous ont insultés durant le trajet », affirme-t-il, avant d’ajouter : « Je leur ai expliqué que je devais partir pour l’enterrement de ma petite sœur, mais ils (policiers, NDR) ne voulaient rien comprendre. »
Après son interpellation, Abdelmalek Aïbek a refusé de quitter le commissariat. « Je leur ai dit que je ne vais pas sortir jusqu’à ce qu’il me trouve un avion pour Ouargla afin d’arriver à temps à l’enterrement », dit-il. Ses camarades sont également restés pour le soutenir
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Ould Kablia justifie la répression contre les manifestants
Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a justifié, ce lundi 13 mai, le
ecours aux forces de l’ordre contre les manifestants. « Les services de l'ordre sont là pour prévenir, contenir et, pourquoi pas, réprimer, dans les limites de la loi, lorsque les circonstances l'exigent », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre du Commerce organisée à Alger.
Selon le ministre, qui répondait à une question sur la réaction des forces de l’ordre contre les protestataires, comme souvent lors de certaines tentatives de marche qu’organisent les syndicats, « l’excès provient de la part des manifestants ». « Personnellement, je trouve que s'il y a excès, il provient de la part des manifestants, et la plupart des blessés recensés lors des protestations sont parmi les éléments de la police », a précisé M. Ould Kablia, cité par APS.
Concernant les préparatifs pour le mois de Ramadhan, dont le début est prévu le 9 juillet prochain, Ould Kablia a assuré qu’il « n’y aura pas de dispositifs exceptionnels ». « La sécurité durant le mois de Ramadhan n'exige pas de mesures exceptionnelles, mais un renforcement des effectifs pour assurer la sécurité lors de ce mois marqué par une vie nocturne plus animée par rapport aux autres mois de l'année », a-t-il dit. Selon lui, il n'y a « aucun risque sécuritaire en milieu urbain », assurant que toutes les précautions étaient prises pour prévenir ce genre de risque.
« Le risque zéro n'existe pas, mais toutes les précautions sont prises pour prévenir ce genre de risques sécuritaires, à travers notamment un travail très important en amont (renseignement, surveillance et autres moyens techniques) », a-t-il déclaré. Mais, a-t-il ajouté, « les caméras de surveillance n'ont rien à avoir avec la sécurité du Ramadhan ». Il a enfin déploré « les actes de violence inhabituels enregistrés dans certains milieux urbains et commis par des jeunes qui s'adonnent à la drogue et à certains psychotropes ».
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détermination des praticiens, résignation des malades et défaillance d’un système de santé publique
REPORTAGE. A l’hôpital Mustapha :
Au centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, devant le nouveau service des urgences chirurgicales, quelques paramédicaux en grève bavardent pour passer le temps.
À l’intérieur, le hall est presque vide en ce premier jour de grève, décidée par l’Intersyndicale(*) de la santé publique (ISP). « Vous avez besoin de quelque chose, vous venez pour quel service ? », demande un agent de nettoyage, avant de rassurer : « En tout cas, les médecins travaillent ici aux urgences. »
Dans les services, les patients ne se plaignent plus et chacun attend patiemment son tour. « Ne vous inquiétez pas, ils sont en train de faire passer les malades », rassure une femme, la quarantaine, venue pour des tests. L’attente inhabituelle qui peut durer plus d’une heure, le manque de moyens et la qualité des soins ne semblent plus pouvoir susciter l’indignation et la colère des gens. Même ambiance au service des urgences médicales, mais avec un peu plus de patients. « Vous voulez vous inscrire ? », lance le réceptionniste. « Tous les urgentistes sont en poste ou y a-t-il seulement un service minimum ? » « Je ne sais pas. Je suis là pour inscrire les malades. Pour la grève, il faut regarder dans les autres services », répond-il impatient.
Des mégots sur le sol
Certains paramédicaux, en grève illimitée depuis le 29 avril, se regroupent devant leurs services, d’autres, un peu plus nombreux, tiennent un sit-in avec les médecins dans une placette située en face de la direction générale de l’hôpital, appréciant le doux soleil du mois de mai. A quelques mètres, se trouve le service d’ophtalmologie. « Il n’y a que les cas d’urgence qui sont traités », prévient un jeune médecin s’apprêtant à sortir et soucieux de faire éviter à une patiente une perte de temps.
Au sous-sol, dans une salle d’attente, quelques mégots par terre, autre signe de négligence, et dont une partie est inondée par l’eau provenant des toilettes, quelques patients sont pourtant présents et espèrent toujours voir un médecin. Leur interlocuteur, la quarantaine, les informe régulièrement du report ou du maintien de leur rendez-vous. « C’est le médecin qui m’a dit d’attendre, c’est soi-disant une connaissance », s’impatiente un vieil homme, la soixantaine bien entamée. Il finira par être appelé par le médecin. Pas Salima et son fils de 16 ans. « L’agent vient de me dire que le professeur ne viendra pas aujourd’hui, il est occupé dans son cabinet à Belcourt », lance-t-elle avec une certaine résignation. Elle reviendra, sans doute, une autre fois.
Au service de chirurgie thoracique, Hassen, la cinquantaine, est hospitalisé depuis une dizaine de jours pour un kyste à la colonne vertébrale qui ne cesse de se développer, le menaçant d’une paralysie. Son opération, qui devait intervenir en janvier, était prévue pour dimanche, avant qu’elle ne soit reportée à jeudi. « Les chirurgiens n’ont pas pu avoir la tenue du bloc pour l’opération. La personne (paramédical) qui gère cela était en grève, ils ont décidé du report », explique-t-il. Ce patient espère seulement que son opération ne fasse pas encore l’objet d’un autre report, mais n’ose pas trop se plaindre. Il s’est déjà fait admettre grâce à une connaissance. « À chaque fois que je demande quelque chose, ils me disent qu’ils m’ont déjà fait une faveur », répète-t-il. Les problèmes des tenues du bloc sont récurrents, selon un médecin réanimateur ayant requis l’anonymat.
Sensibilisation à la nécessité du respect du service minimum
Outre quelques défaillances, les syndicats ont tenu à sensibiliser leurs délégués pour le respect strict du service minimum dans les structures de santé publique et même l’élargir en cas de nécessité, selon le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSSP), qui ajoute que le mouvement a été largement suivi, en ce premier jour de débrayage, avec plus de 80% d’adhésion à l’échelle nationale.
Les médecins réquisitionnés pour les examens de fin d’année ont reçu une consigne des syndicats de ne pas boycotter, poursuit-il. « Personnellement, je ne décide jamais du report d’un rendez-vous quand il s’agit d’un enfant ou d’une personne venant d’une autre wilaya, même s’il ne s’agit pas d’un cas d’urgence », assure, bienveillant, un médecin spécialiste au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC).
(*)L’Intersyndicale de la santé est composée du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), du Syndicat national des psychologues (Snapsy) et du Syndicat des enseignants du paramédical.
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Ce qui marche ne fonctionne pas toujours
A première vue, rien ne marche, à part ces inépuisables colériques qui marchent contre le chômage, le cancer, le Val-de-Grâce ou cette panne système qui dure. Mais il y a bien des choses qui fonctionnent, car, dans l'absolu, le désordre et le chaos n'existent pas, n'étant qu'une autre formulation de l'ordre. Ce qui marche, par exemple, c'est d'augmenter les salaires des députés, déjà très bien payés, pour qu'ils votent la Constitution sans que le ministre des Finances, Karim Djoudi, ne commente cette nouvelle atteinte à la rigueur budgétaire et à la spirale inflationniste.
Ce qui ne marche pas, ce sont par contre ces appareils hypertechnos dont l'antenne est dirigée contre vous et qui sont censés détecter des explosifs aux barrages de police. Les fennecs – nom du modèle que l'Algérie a payé très cher – ne marchent pas, on vient d'apprendre par le journal Le Monde qu'il s'agit en réalité d'une arnaque, leur concepteur étant d'ailleurs en prison. Par contre, ce qui marche dans ce domaine sécuritaire est ce qui s'est fait dans le Sud récemment et va probablement être appliqué à l'Est, où les chômeurs BTS grondent : organiser des salons de recrutement de la police en pleine ambiance d'émeutes, avec comme résultat des manifestants contre le chômage qui ont trouvé un travail, dans la police, pour réprimer les manifestants qui n'en n'ont pas encore trouvé.
A terme, un pays entier fait de policiers et peut-être sans ministre des Finances, vu son inutilité. Mais ce qui marche pour la DGSN dans le Sud ne semble pas marcher pour Sonatrach et son Mouloudia, qui a perdu la finale et n'a pas daigné se présenter à la cérémonie. Partisan du quatrième mandat, il a cru bien faire puisque le Président n'était pas là, tout comme Chakib Khelil. Mais Raouraoua y était, lui, en bonne place, et il marche très bien, tout comme ses affaires, florissantes. Le football, ça marche, ça c'est sûr. Même que ça court.
Chawki Amari
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L'invisibilité du fantôme
L'éminent économiste Adam Smith avait, en son temps, théorisé sur «la main invisible du marché», mécanisme indépendant des lois et des hommes qui régule l'offre, la demande, la productivité et les prix par des interactions silencieuses. Le non moins éminent ministre des Finances algérien vient d'en faire une importante mise à jour en développant l'économie fantôme. Devant les députés de l'APN, il a expliqué qu'il n'y avait plus beaucoup d'argent dans les caisses à cause de la baisse de la rente, due à la baisse de la production des hydrocarbures et que donc, les augmentations de salaires des affiliés à l'Etat étaient imprudentes. Il savait bien sûr que les députés à qui il s'adressait venaient encore d'être augmentés pour passer à 400 000 DA mensuels. Mais il n'a rien dit à ce sujet, se contentant de parler d'économie ectoplasmique à des fantômes ennuyeux.
Etaient-ils là, ces députés ? Et lui, Karim Djoudi, était-il vraiment là, ou tout ce monde était-il dans un cyberespace flottant et connecté ailleurs ? Car la question relative à l'invisibilité de la gouvernance et autres zombies dirigeants oscillant entre la vie et la mort structurés officiellement dans un gouvernement fantôme qui ne se réunit pratiquement pas est bien là. A qui parle-t-on ? A qui s'adressent les gouvernants, les députés, l'ENTV, les réformes et les bilans ? A des gens qui n'existent pas, sans réalité ou existence matérielle, gaz inodores qui se répandent dans l'air simplement pour occuper un espace qu'ils n'utilisent pas. De là, la main invisible du marché, rejointe en Algérie par la main invisible de Karim Djoudi, prend tout son sens et donne enfin une explication à l'errance collective. En fait, c'est toute l'erreur d'appréciation. Ce ne sont pas eux qui ne sont pas là, c'est nous. Ce ne sont pas eux qui n'existent pas, c'est nous. Ce ne sont pas eux qui sont mourants, c'est nous.
Chawki Amari
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Des détenus «gâtés»
Pas moins de 135 fourgons cellulaires haut de gamme viennent d’être commandés par les services du ministère de la Justice auprès d’un constructeur italien. Une opération qui coûtera à l’Etat la bagatelle de 83 milliards de centimes et qui fera certainement des «prisonniers gâtés», ironise-t-on.
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no moment
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La harga du futur
Par Maâmar Farah
Dans un article paru en… 1900, un ingénieur américain imaginait le monde et ses techniques en l'an 2000. Beaucoup de ces prédictions se sont révélées exactes, comme l'air climatisé, le chauffage central, les plats préparés, les appareils photos numériques en couleur, le TGV, la télévision, le téléphone portable, le métro… Mais au vu de l’extraordinaire développement des sciences engrangé jusque-là, un autre ingénieur peut-il prédire avec succès le monde et ses techniques en 2100 ? Quand on pense, par exemple, que la 3D a créé l’image en relief, on peut se poser la question de savoir s’il est possible de faire plus. Pourtant, demain, la 3D paraîtra bien ridicule puisque des expériences ont réussi à rendre des objets invisibles alors que la physique quantique prépare la téléportation ! Si nos jeunes s’en f… généralement des sciences, la téléportation risque, par contre, de les passionner ! Une harga sans traverser la mer, voilà l’invention la plus attendue depuis la… dérive des continents !
maamarfarah20@yahoo.fr
«Si je disposais d'un système de téléportation, j'échangerai volontiers l'arrivée de Chakib Khelil et Farid Bedjaoui contre le départ de Sihem Lavabo, Fatiha Air Bag et tant d'autres tempêtes tropicales de force 7 abattues sur ton tonton Lekhmissi !»
(Tata Aldjia) -
Place maintenant au Dzaïr-Poker-Emploi Tour !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comAbdekka l’a promis. Dès qu’il ira mieux, il rentrera chez lui. Bon, d’accord ! Mais en… … Algérie, il revient quand ?
La police vient de décider de doubler le nombre des recrutements au Sud. De 6 000, il devrait passer à 12 000. Comme ça, sans coup férir, d’un claquement de doigts, le compteur explose. J’entends d’ici les grincements de dents des principales capitales européennes, notamment la française où la crise plombe l’emploi et dope la courbe du chômage. Ils enragent nos voisins de l’autre rive. Impossible pour eux d’imiter notre modèle. Vous voyez, vous le premier flic de France, Valls, se présenter devant les caméras et annoncer un recrutement de 12 000 policiers d’un bloc ? La Commission européenne serait au bord de la crise de nerfs, Bruxelles sonnerait la charge contre l’équipe Hollande et les sanctions tomberaient aussitôt. Et ben nous, on peut ! Et ouais ! Ni une ni deux, la DGSN dégaine le carnet d’embauche, biffe l’ancien chiffre de 6 000, jugé finalement ridicule, et inscrit le nouveau, 12 000, à l’encre grasse et fort sympathique. Et encore, ce n’est là que le premier volet du plan bien algérien de résorption du chômage et de la colère au Sud. Parce qu’on me dit dans mon oreillette que d’autres corps de sécurité vont emboîter le pas à la police. La gendarmerie aurait ainsi décidé de faire mieux, de se distinguer de son éternelle rivale bleue en triplant le chiffre des recrutements de gendarmes, 18 000 darkis et darkias devraient être bientôt embauchés. Allez ! Qui dit mieux ? Rien ne va plus ! Les jeux sont faits ! Les pompiers se joignent aussi à la table de Blackjack ? Qu’ils soient les bienvenus ! Alors ? De combien est la mise ? La gendarmerie a monté les enchères à 18 000 ? Pfuit ! Ce n’est rien, répond en écho la Protection civile. Dans quelques jours, nous devrions apprendre l’excellente nouvelle : le recrutement de… 24 000 nouveaux pompiers au Sud. Ah ! Ah ! La partie se corse, n’est-ce pas ? Les mises augmentent, et la tension est à son comble à ce Poker-Emploi-Tour. Ils sont tous là, lunettes noires sur le nez à essayer de deviner ce que va faire l’autre. Si la police tente un bluff en laissant poindre une nouvelle embauche à 30 000 postes, la gendarmerie a encore la possibilité de relancer à fois deux, c’est-à-dire 60 000 nouveaux petits bonhommes verts lâchés dans la nature. Mais ne croyez pas que la partie serait ainsi bouclée. Car la Protection civile est capable de faire tapis ! Et d’exiger de voir les cartes, en avançant tous ces jetons, à hauteur de 120 000 nouveaux pompiers à recruter en urgence au Sud, notamment pour faire face aux risques de noyades en été. 120 000 emplois en une soirée de poker. Vert de rage, Hollande n’a plus qu’une seule solution : embaucher Patrick Bruel à la tête du ministère de l’Emploi. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
no moment
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La géographie déchirée
On le sait au moins depuis les Pharaons nubiens ou Alexandre le Grand, l'homme qui a inventé la macédoine avant la mayonnaise : un lieu de naissance n'est pas une idée, mais simplement un particularisme géographique, c'est-à-dire un doigt sur la carte. Depuis trois mois, le bloc au pouvoir en Algérie, construit sur des cousinages régionaux, se fissure. Après Chakib Khelil, pétro-émir tlemcénien à l'odeur de goudron, c'est au sein même de la famille régnante que les failles apparaissent.
C'était à prévoir, pour construire une nation, il faut mélanger les genres ; pour faire un pays, une vision qui dépasse le quartier s'impose et, en 14 ans de règne, Bouteflika ou son autre versant topographique, le général Toufik, n'ont pas pondu une seule bonne idée à ce sujet. Il ne faut pourtant pas croire que la fin du paradigme de Tlemcen signe le début de la décentralisation. Déjà le clan de l'Est, éliminé en finale lors du dernier championnat, est à l’affût en attendant l'irruption du clan du Sud, celui d'Alger et du Centre, ou le clan kabyle qui, pour l'instant, est décidé à jouer tout seul sur sa propre carte.
Comme modèle micro-régional de par sa surface équivalente à Hong Kong et sa densité de milliardaires, le Club des Pins aurait pu réussir ce miracle de la prospérité. Là aussi, échec total puisqu'il s'agit de fortunes non productives. L'été approche, on comprendra vite la différence entre une station balnéaire et une terre productrice de richesses même si, en déroute, le régime pense à démultiplier le modèle des cloisons pour attirer la sympathie des foules qui ne s'aiment pas entre elles. Faire des milliers de stations fermées sur la côte par catégories : un Club des Pins pour avocats, un autre pour mécaniciens ou médecins et, bien sûr, un Club des Pins pour chômeurs. Pour beaucoup, c'est le rêve, pouvoir accéder au paradis estival avec une carte de chômage délivrée par l'APC.
Chawki Amari
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La présidence maintient le flou
Abdelaziz Bouteflika, «dont l’état de santé s’est nettement amélioré, doit observer une période normale de repos prescrite par ses médecins». C’est ce qu’indiquait, hier mardi en fin d’après-midi, la présidence de la République dans un communiqué officiel repris par l’agence APS.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ce communiqué laconique, dont les mots sont minutieusement pesés, confirme, par ailleurs, ce que nous rapportions dans une de nos précédentes éditions, à savoir l’évacuation, dans un premier temps, le 27 avril dernier, de Bouteflika vers l’hôpital militaire de Aïn Naâdja. On y lit, en effet, que «les premières investigations effectuées à l’hôpital militaire Mohamed-Seghir Nekkache d’Aïn Naâdja (Alger), où le chef de l’Etat a été admis le 27 avril 2013, suite à l’incident ischémique transitoire sans séquelles qu’il a subi, avaient montré que son état de santé ne suscitait aucune inquiétude». Cela, avant que le communiqué ne poursuive : «Ses médecins lui avaient recommandé, néanmoins, des explorations médicales complémentaires à l’hôpital parisien du Val-de-Grâce, à l’issue desquelles le président de la République va entamer la phase de repos prescrite». C’est tout ce que dit le communiqué. Pas un mot de plus ! Ceci étant, une première remarque s’impose : cette fois, c’est la présidence qui endosse le communiqué sans en associer, comme au premier jour, le professeur Bougherbal. Selon une source, ses sorties médiatiques au lendemain de l’évacuation du 27 avril n’ont pas du tout été appréciées en haut lieu. D’ailleurs, il s’est «éclipsé» depuis. En haut lieu, l’on a tenu à l’évidence à contrôler directement l’information sur ce sujet, car, nous apprenons aussi de source sûre que ledit communiqué devait être publié lundi dernier avant d’être mis sous embargo pour vingt-quatre heures. Aussi, est-il clair que la finalité recherchée à travers cette sortie était de mettre en évidence la nécessité d’une «période normale de repos prescrite par les médecins». En d’autres termes, cette période de repos sera plus longue qu’initialement prévue et annoncée. Mais ce que ne dit ni le communiqué ni aucune autre source, c’est qu’en réalité, tout dépendra de l’état réel de santé de Bouteflika qui n’admettrait jamais de se montrer devant les caméras dans n’importe quel état. Car la suite, toute la suite, sera une affaire d’image.
K. A. -
Lettre à un infirmier franco-algérien qui travaille au Val de Grâce
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La disparition de Bouteflika
La disparition de Bouteflika par l'annonce de sa mort ou par sa destitution en vertu de l'article 88 de la constitution préserverait à notre pays de beaucoup de problèmes. Si Boutef ne rend pas l'âme, il faudrait procéder à sa destitution pure et simple en vertu de l'article 88 de la constitution, Bouteflika ne dirige pas le pays depuis bien longtemps, en fait il ne l'a jamais dirigé, prace que ce qui lui importe c'est de préserver ses propres intérêts, ceux de sa famille, de son clan, de ses amis, voilà pourquoi boutef s'accroche au pouvoir. Pendant ce temps il a livré le pays à son clan mafieux, à sa famille, à la rapine, la corruption, à la clochardisation généralisée, à la déchéance sociale qui n'existait pas chez nous (drogue prostitution et j'en passe) des fléaux qui nous viennent de son pays d'origine le Maroc, à la prédation étrangère. Boutef est son clan caractérisent tous les maux que vit notre pays. Si certains membres de ce régime illégitime ont encore l'Algérie à coeur, ils doivent agir pour empêcher Bouteflika à terminer son mandat indu et procéder à l'arrestation de tout son clan de criminels qui nous a été imposé. Quant au peuple il lui faut des leaders sérieux pour l'encadrer, un changement dans la violence et le chaos nous serait hautement nuisible, ce n'est pas la solution, nous devons méditer notre propre expérience sanglante et celle de nos voisins. L'Algérie a trop souffert pendant plus d'une décennie pour s'aventurer dans un chaos qui nous coûterait notre souveraineté..Le problème est bien identifié, il faut le régler d'une manière civilisée et non pas dans le chaos, la question est y aura t-il des hauts dirigeants responsables pour éviter d'autres malheurs à l'Algérie et faciliteront une transition politique pacifique. Je lance ce message à nos dirigeants de l'ombre dans le soucis de préserver notre pays du pire et le pire, entre autres, serait aussi que Bouteflika continue à détruire notre pays.
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Les Amuseurs de la République
Comme tous les quatre ans, à pareille époque préélectorale, ils déferlent, en rangs serrés, avec un nouveau spectacle dans les valises, comme s’ils répondaient à l’appel d’un devoir national du simulacre, bousculant à la fois les règles de l’actualité et celles du théâtre burlesque. Le gang des Amuseurs de la République est à l’œuvre !
Leur nouvelle création de 2013, provisoirement intitulée « Le président peut-il encore gouverner ? », originale et désopilante, basée sur l’allusif, un nouveau style baladin qui consiste à contourner la triste réalité nationale pour s’attarder sur l’ailleurs, raconte les tribulations du chef de l’État d’une île mystérieuse, une contrée fantasmagorique dont je suis incapable de vous dire le nom. À croire certains spécialistes versés dans le monde du burlesque, il s’agirait de Fantasyland, un pays magique de Disneyland, où les contes de fées et les histoires qui ont inspiré les films d'animation de Disney prennent vie, comme par magie. Cela expliquerait, sans doute, le fait que le nouveau spectacle, « Le président peut-il encore gouverner ? », vient d’être enrichi de plusieurs déclinaisons tout aussi drôles les unes que les autres, comme « Le quatrième mandat, c’est fini ! », un gag qui a rencontré un succès foudroyant, « La succession est ouverte », avec Benflis en guest-star, ou « Saïd Bouteflika limogé », une fiction loufoque montée avec adresse et dans laquelle des observateurs avertis ont cru reconnaître à la fois la main d’un célèbre manipulateur et un plagiat de Discoveryland, monde de Disney où les prédictions des grands visionnaires prennent vie.
Le débat autour de la fameuse contrée dont parlent nos opposants et nos journalistes est toujours en cours, mais une chose semble cependant certaine : il ne s’agit pas de l’Algérie. La lecture de l’éditorial d’un des membres les plus influents des Amuseurs, ne laisse, à ce propos, aucun doute. Le respectable analyste décrit, en effet, une province étrange mais démocratique, où la succession du président se réaliserait dans « le respect de la souveraineté du peuple, sans contrainte, et dans la transparence », détails qui excluent, de facto, l’hypothèse Algérie. La chose relève d’ailleurs du bon sens : la maladie d’un chef d'État n'étant handicapante qu'en démocratie, système où l’opinion garde le droit de regard sur la gouvernance, la question « Le président peut-il encore gouverner ? » devient, du coup, parfaitement inadaptée à l’Algérie. Chez nous, Dieu merci, pareille complication nous est épargnée, les citoyens que nous sommes n’étant consultés ni sur l’état de santé du chef de l’État, ni sur sa désignation ni encore moins sur sa reconduction. En retour, ce dernier régnerait sans rien nous devoir. C'est tout le privilège de ce que les Russes appellent les vybori bez vybora (élections sans choix), privilège qui s’ajoute, pour des autocraties comme l’Algérie, à celui d’être parfaitement gouvernables à partir d'un lit d'hôpital. La prouesse paraît d’autant plus à la portée de notre chef de l’État que notre cher pays, où le Conseil des ministres ne se réunit jamais, est unanimement reconnu comme l’unique de la planète à fonctionner sous le mode du pilotage automatique, personne n’y gouvernant et, conformément aux vybori bez vybora, personne n’y étant gouverné.
Tout ça pour dire que l’interrogation « Le président peut-il encore gouverner ? », en plus d’être parfaitement incongrue pour un pays où la sagesse autocratique l’emporte sur la véhémence démocratique, pose incontestablement un problème inédit : dans quelle catégorie classer les chimères généreusement imaginées par une si brillante équipe d’analystes et de brillants politologues, dont le seul mérite aura été de nous apprendre que la grande famille du pouvoir illégitime pouvait, finalement, être aussi drôle que les Simpson ? Dans le théâtre, on avait inventé la comédie, le vaudeville, la bouffonnerie, la parodie, le burlesque, le sketch, le pastiche, la satire, la clownerie, l’arlequinade, la facétie… Aucun de ces styles ne paraît, cependant, correspondre au grotesque de la situation. Ah ! Peut-être dans la pantalonnade, qui n’est pas ce que vous pensez, mais dans le théâtre italien, une posture comique assez drôle dans laquelle excellait le pantalon, qui n’est pas non plus ce que vous pensez, mais un personnage du théâtre vénitien qui porte traditionnellement cette sorte de culotte et qui a laissé son nom pour désigner un homme sans dignité et sans consistance !
Depuis on a cependant su que « pantalonnade » veut dire, en même temps que ce que vous pensez, subterfuge grotesque pour sortir d’embarras. Rappelons-nous : la théorie du « président malade et démissionnaire » avait déjà permis, en 2005, d'avorter les grosses contestations autour des effets catastrophiques de la fameuse Charte pour la paix. Val-de-Grâce avait étouffé le scandale politique. Le régime s'est servi de nouveau, en 2006, de la théorie du « président malade et démissionnaire », pour briser le débat houleux qui commençait à s'installer autour du projet d'amendement de la Constitution. À quoi bon débattre, se disait-on, d'un projet mort-né, compromis par la santé défaillante du président ? Dans les deux cas, le régime a obtenu, par l’esbroufe, un répit salutaire qu'il a su habilement exploiter. Aujourd’hui, en 2013, Bouteflika substitue le débat autour de la corruption de Chakib Khelil, c’est-à-dire la corruption imputable à sa famille politique, par un débat sur l’AVC et ses conséquences sur la gouvernance. Val de Grâce II continue le boulot diversion de Val de Grâce I ! Comme en 2004, le régime utilise la presse minaudière et l'opposition maniérée pour reconduire, « légalement » et dans le cadre du « pluralisme », le président Bouteflika à la tête du pays ! Encore une fois, un des subterfuges par lesquels s’éternisent les autocraties dans nos pays, aura magnifiquement fonctionné. Ainsi, pendant que d'éminents esprits nous rebattent la thèse du « président malade et démissionnaire », que dit et que fait le principal intéressé ? Il affirme à qui veut l’entendre : « Grâce à Dieu, je me porte très bien » ; il prépare la population à l’émotion du « retour au pays » ; il multiplie les flagorneries en direction de l’opinion publique ; il n’oublie pas de « remercier » la presse qu’il gratifie d’une journée spéciale le 22 octobre… Tout cela débouche sur une information capitale : la décision de postuler pour un quatrième mandat est déjà prise !
Alors, je crois bien que, faute d’antécédents dans le genre théâtral, l’on soit obligé de rapprocher la manœuvre complice à laquelle se prêtent une partie de notre presse et de notre opposition, d’une pantalonnade tout à fait remarquable d’adresse et d’inventivité et dont on rirait volontiers si elle n’était un discours de diversion qui finit par laisser au régime l'initiative politique. Nous avons juste oublié que le diable, devant les nigauds, entreprend toujours de jouer au nigaud. Tout autocrate compte sur la bêtise humaine pour enfourcher le monde et l’étrangler de ses sangles. Il suffit de laisser croire. Gouverner c'est faire croire a dit Machiavel. C’est cela, le but de la politique, pour Machiavel, ce n'est pas la morale mais la réussite : obtenir et conserver le pouvoir !
Finissons par un clin d’œil à la journée du 3 mai pour évoquer le « papier » si précieux pour un journaliste et dire que toute cette histoire ressemble, en effet, à celle du papier plié en quatre qu’on découvre au détour d’une ruelle, que l’on ramasse avec une curiosité difficilement contenue, que l’on fourre dans la poche avec cupidité, que l’on ouvre, enfin, avec angoisse pour découvrir que la trouvaille, au final, n’était qu'un prospectus de vente au rabais... Il sera alors l'heure pour l’île mystérieuse de fermer ses portes. Rendez-vous dans quatre ans pour une autre séance de fantasmagorie. Entre-temps, nous aurons au moins appris que la politique n'est pas un jeu, mais un art de la dissimulation au nom de l'efficacité. Et l’efficacité, ici, consistait, tout simplement, tout bêtement, serai-je tenté de dire, à s’assurer de sa propre succession en 2014 !