LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 67
-
no moment
-
hillary fait pipi et repartir kif kif marines font pipi sur cadavres afhgans
-
La fausse route de la Russie
Quel jeu joue la Russie au Proche-Orient ? Son comportement à l’égard de la crise syrienne est des plus inquiétants. Depuis le soulèvement du peuple syrien contre la dictature du parti Baath et de Bachar Al Assad, elle a systématiquement adopté une politique de blocage à l’égard de tout projet de solution, qu’il émane du Conseil de sécurité des Nations unies ou de la Ligue arabe. Les souffrances endurées par les Syriens et les massacres aveugles de femmes et d’enfants ne semblent pas l’émouvoir. Pire, elle a adopté une attitude qui encourage l’armée et les milices de Damas à tuer et torturer des innocents.La Russie de Vladimir Poutine s’est même opposée à la création de couloirs humanitaires pour aller secourir les blessés et apporter quelques vivres à une population au bord de la famine. Le soutien à un allié stratégique n’explique pas tout. Pas plus que de bénéficier de privilèges pour sa marine de guerre à la base navale de Tartous. Le Printemps arabe fait peur à tous les régimes dictatoriaux et autocratiques. La Chine, par exemple, qui s’est alignée sur la Russie dans le conflit syrien, a exigé de ses médias de faire le black-out total sur les révolutions arabes sous peine de sévères sanctions. Les stratèges de Moscou pensent-ils qu’en soutenant Bachar Al Assad contre vents et marées, ils influeront sur les événements et freineront la soif de liberté et de démocratie qui agite le Monde arabe ? Ont-ils peur que le phénomène qui a provoqué la chute de dictatures en Tunisie, en Egypte, en Libye et au Yémen finisse peut-être par arriver à Moscou ?
Ce comportement des Russes va, de toute évidence, à contre-courant de la réalité. Ils sont en train de s’aliéner les peuples arabes, car ces derniers suivent et soutiennent de tout cœur la résistance de leurs frères syriens. Et la Russie empêche une solution pacifique. Au contraire, elle accentue le fossé qui est en train de se creuser entre les différentes communautés syriennes ainsi que le climat de haine créé par le régime de Damas. La malheureuse communauté alaouite à laquelle appartient le clan Al Assad risque de payer un lourd tribut le jour où le régime baathiste tombera. Al Assad et tous ceux qui l’ont appuyé dans sa folie génocidaire en porteront la responsabilité devant le monde entier.
Tayeb Belghiche
-
La complicité bien de chez nous
Trois entreprises françaises, basées à Marseille et ayant les mêmes propriétaires, arrivent à obtenir de gros contrats dans le secteur du tourisme.
L’IGF s’intéresse de près aux contrats passés avec ces entreprises d’autant que les fins limiers des finances pensent que c’est une même et unique entreprise qui se décline en trois pour ne pas éveiller les soupçons lors des appels d’offres. Le tout, avec une complicité bien de chez nous. -
Allez ! Qui dit mieux ? Une fois ! Deux fois ! Trois fois ! Adjugé !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frC’est officiel ! Ben Bella a quitté l’hôpital de la… … Grande Muette !
Quoi ? Ouyahia affirme que les législatives du 10 mai prochain seront aussi importantes que le référendum de 1962 ? Quoi ? Abdekka jure que les législatives du 10 mai prochain seront aussi importantes que le jour du déclenchement de la guerre de libération nationale, le 1er Novembre 1954 ? Il n’est pas question que je me laisse distancer dans cette course à la surenchère ! Je suis la surenchère ! Que viennent-ils donc faire ici, sur mes terres, celles de la surenchère ? Que n’aillent-ils piétiner d’autres plates-bandes que les miennes, celles que j’entretiens tous les jours méticuleusement, jalousement ? Qu’ils sachent ces deux-là que je ne laisserais personne empiéter sur mes prérogatives «surenchérissatrices» ! Ah ! Ils veulent de la surenchère ? Eh bien, ils vont être servis ! Non seulement les législatives du 10 mai prochain sont aussi importantes que le référendum de 1962, non seulement les législatives du 10 mai sont aussi importantes que le 1er Novembre 1954, mais je le dis ici haut et fort : les législatives du 10 mai sont encore plus importantes que le Congrès de la Soummam ! Les législatives du 10 mai sont encore plus importantes que la résistance de l’émir Abdelkader. Les législatives du 10 mai sont encore plus importantes que le naufrage de plus de la moitié de la flotte de Charles Quint en rade d’Alger, en 1541, par une nuit de terrible tempête. D’ailleurs, les législatives du 10 mai seront bien plus importantes que cette tempête elle-même, BMS et statistiques de Météo Algérie à l’appui. Les législatives du 10 mai sont encore plus importantes que le jour où le mot «Bachmak» fit son entrée dans le langage parlé des Kouloughlis. Plus loin encore, plus fort. Les législatives du 10 mai seront plus importantes que les joyaux architecturaux réunis de l’Alhambra à Grenade et de la Grande Mosquée de Cordoue. Encore plus loin, encore plus fort ! Pourquoi me retiendrais-je quand les deux autres surenchérisseurs se permettent d’y aller plein pot ? Les législatives du 10 mai seront encore plus importantes que le jour où un mec hirsute et plein de poux dans sa tignasse se mit à frotter deux bouts de bois l’un contre l’autre, très fort, jusqu’à ce qu’en jaillissent les premières étincelles de fabrication humaine. Oui, M’sieur ! Les législatives du 10 mai seront encore plus importantes que lorsqu’un gugusse en mal de copine, sentant que ça le démangeait un peu au niveau du bas-ventre, offrit une pomme à une nénette de passage, sous l’œil allumé d’un serpent anorexique. Oui, M’dame ! Je dirais même plus, les législatives du 10 mai prochain sont plus importantes que le jour où un poisson, fatigué de nager en eaux tout le temps troubles, sorti de la mer, se mit debout sur sa queue, s’essaya à respirer sans ses branchies et alla s’installer sur la terre ferme, se bâtissant un énorme aquarium en verre qu’il appelât ensuite Wall Street. Eh oui ! Missié et Midame ! Les législatives du 10 mai seront plus importantes que tout ça réuni ! Et si je ne craignais pas de me voir brûler sur un bûcher le 11 mai au matin, je vous dirais que les législatives du 10 seront encore plus importantes que… Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
Il compare les législatives du 10 mai au 1er novembre 1954
Boutef : “Le pays est en danger !”
Par : Azzeddine Bensouiah
Le président Bouteflika a retrouvé sa verve d’antan, le temps d’un discours de circonstance où il a mis les pieds dans le plat en disant les choses crûment. On est loin du discours expéditif de Laghouat, ou de celui enregistré pour la convocation électorale, tout comme on est loin des discours lus par ses conseilleurs.
Plus d’une heure, debout, usant de ses gestes qui ont fait sa popularité au début des années 2000, le président Bouteflika s’est donné à fond, lui dont l’état de santé alimente les discussions depuis 2007.
Le chef de l’État, qui a multiplié ses déclarations, ces derniers temps, s’engage personnellement dans la réussite du scrutin de mai prochain. Pour la première fois, il dit les choses comme elles le sont et comme elles se présentent : le pays est en danger et subit une très forte pression étrangère.
Cette hantise lui fera dire que les élections de mai prochain seraient semblables au 1er Novembre 1954. Une comparaison lourde de sens, dans la mesure où toutes les élections organisées sous son règne n’ont pas bénéficié d’un tel traitement, d’une telle comparaison. C’est l’élection de la dernière chance, semble dire le chef de l’État. En associant le sort et la crédibilité d’un régime, à bout de souffle, à celui du pays, le président Bouteflika agite l’épouvantail des graves conséquences vécues par certains pays arabes, embarqués dans “le printemps libyen”. Pour lui, le peuple algérien serait assez conscient pour ne pas tomber dans le piège et éviter au pays une intervention étrangère aux conséquences fâcheuses. La hantise d’un faible taux de participation fera dire au chef de l’État que le désir de changement et de réformes, devrait s’exprimer à travers les urnes et non par la passivité. Tout en s’impliquant personnellement dans la campagne de sensibilisation, le président Bouteflika invite les partis et le mouvement associatif d’en faire autant. Selon lui, si ces acteurs existent réellement, ils devront le prouver à travers ces élections. Pour sa part, il s’engage à garantir des élections transparentes et crédibles et en veut pour preuve l’appel à des observateurs étrangers pour suivre le déroulement du scrutin. Le chef de l’État veut impliquer les médias dans cette campagne de sensibilisation. Il estimera que les médias soutiendront la volonté populaire. Cette dernière s’est toujours exprimée contre toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, selon le président Bouteflika, pour qui “nul n’a le droit de se jouer de la crédibilité et de l’indépendance du pays”. S’il est prématuré de mesurer la portée des menaces qui pèseraient sur le pays, telles qu’exprimées par le chef de l’État, il apparaît clairement que le régime se trouve dans une impasse et que seules des élections législatives crédibles, aux yeux de la communauté internationale, pourraient lui accorder un sursis supplémentaire.
Le président Bouteflika a, toutefois, laissé transparaître sa volonté de quitter le pouvoir. Dans une salle totalement acquise, une voix a fusé pour clamer “quatrième mandat”. La réplique du président Bouteflika est, on ne peut plus éloquente. “Nul n’est éternel, sauf Dieu”, laissant entendre que son âge et son état de santé ne lui permettaient plus de briguer quoi que ce soit. Tab djenanna (les carottes sont cuites), ou encore : “Le sort des êtres humains est entre les mains de Dieu.” Tout porte à croire, donc, que le président Bouteflika est en train de livrer, présentement son ultime combat. Il lui restera, probablement, la révision de la constitution. Là, le chef de l’État fait un clin d’œil au FFS, qui revendiquait depuis 1963 l’élection d’une assemblée constituante, mais aussi à la communauté internationale qui avait bien accueilli l’élection d’une Assemblée constituante en Tunisie, en Égypte et vraisemblablement en Libye. Il laisse entendre que, quels que soient les résultats du scrutin de mai prochain, notamment en cas de victoire des islamistes, il n’y aura pas d’arrêt du processus électoral. Le pouvoir a, semble-t-il, changé de fusil d’épaule et s’accommoderait, à présent, avec un parlement à majorité islamiste. Il serait prêt jusqu’à prendre exemple du modèle turc, histoire de rassurer davantage la communauté internationale.
La multiplication des appels du président Bouteflika en vue d’une forte participation aux élections, ajoutée aux efforts déployés par le ministère de l’intérieur, vont-ils renverser la tendance à une forte abstention ? Pour le moment, rien ne le présage. -
pétrole,pétrole,pétrole..........quand tu nous tiens( u.s.a)
-
no moment
-
Harcèlements, menaces et disparitions forcées
RÉSEAU D’AVOCATS POUR LA DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME
ACTION URGENTE
Communiqué, 25 février 2012
Le Réseau d’Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme, dénonce avec vigueur le retour à des procédés que chacun croyait révolues et dont sont victimes des citoyens, dans un cadre hors de toute légalité.
Le R.A.D.D.H vient d’être informé que le 19 février 2012, dix agents des services de sécurité venus à bords de deux véhicules banalisés de type Kango et d’une Peugeot 206, se sont présentés à 20 h 30 sans mandat légal requis par la loi, au domicile de Monsieur HAMLIL Azzedine âge de 65 ans, sis au village ouled Aïssa (Boumerdés). En l’absence de ce dernier, ils sont repartis pour revenir le lendemain soit, le 20 février 2012 à 9 h 15. Les agents se sont représentés à bord de trois véhicules banalisés et deux véhicules de la Brigade Mobile de la Police Judiciaire (BMPJ). Quatre agents se sont introduits au domicile de l’intéressé et ont procédé sans mandat légal, à une minutieuse et brutale perquisition durant 02 heures.
Le fait marquant est que ces « représentants de la loi » ont lancé un ultimatum à la famille de M. HAMLIL Azzedine, menaçant de prendre en otage son fils âgé de 22 ans, et qu’il ne sera remis en liberté que si le père se constituait prisonnier !!! Ils ne manqueront pas de préciser qu’au cas où le père ne se présentait pas avant le vendredi 23 Février 2012, il sera purement et simplement éliminé physiquement !!!
Par ailleurs et dans le même contexte le R.A.D.D.H à été informé que les personnes dont les noms suivent ont été enlevées le 19 février 2012 :
- BISSAS Mourad âgé de 30 ans,
- BAKAL Said âgé 22 ans
- HIMANI Mohamed âgé de 32 ans
- DJALIL Saïd âgé de 31 ans
Tous les quatre sont originaires de la commune d’Ouled Aissa (Boumerdés). D’autre part le Réseau a été informé que vingt personnes des communes de Djenat, Baghlia et Sidi Daoud, sont considérées comme disparues après leur arrestation par des agents en civils.
Il est à noter que :
- Ces personnes arrêtées sont maintenues dans un lieu secret inconnu par les familles des victimes.
- M. HAMLIL Azzedine a déjà fait l’objet de plusieurs arrestations, ou il fut soumis à des traitements brutaux et inhumains, avant d’être présenté à la justice, d’où il fut acquitté.
Le Coordinateur
Maitre Amine SIDHOUM
amine_sid@yahoo.fr
-
la peur de l’abstention
L’enjeu de la participation au cœur du discours de Bouteflika :
El Watan,
Le chef de l’Etat a sonné le clairon jeudi en vue d’une forte mobilisation des électeurs aux législatives du 10 mai prochain, qu’il qualifie d’élections pas comme les précédentes. Un scrutin que Bouteflika n’a pas manqué de comparer au «déclenchement de la Révolution de Novembre 1954» en raison des enjeux qu’il comporte dans un contexte international particulièrement sensible généré par la chute des dictatures dans le Monde arabe sous les yeux grand ouverts des Occidentaux.
La réussite des élections législatives prochaines semble être la préoccupation majeure des dirigeants algériens, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est exprimé jeudi à Arzew (salle omnisports) devant un parterre de travailleurs et de syndicalistes UGTA d’Oran. Cette fois, il n’était pas venu répondre aux préoccupations sociales de cette frange de la société, mais pour prononcer un discours de circonstance, fortement orienté vers la nécessité de participer au scrutin du 10 mai prochain. La réussite des élections législatives prochaines semble être la préoccupation majeure des dirigeants algériens, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est exprimé jeudi à Arzew (salle omnisports) devant un parterre de travailleurs et de syndicalistes UGTA d’Oran. Cette fois, il n’était pas venu répondre aux préoccupations sociales de cette frange de la société, mais pour prononcer un discours de circonstance, orienté fortement vers la nécessité de participer au scrutin du 10 mai prochain.
Les forts taux d’abstention enregistrés lors des derniers rendez-vous électoraux conjugués aux bouleversements que connaissent les pays d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient semblent dicter la démarche des hauts responsables, à l’instar du premier responsable du RND (et également Premier ministre) Ahmed Ouyahia à faire campagne pour une participation massive des électeurs. Le président de la République va plus loin que son Premier ministre, qui a qualifié de «vital pour la nation» le rendez-vous du 10 mai en le comparant, lui, au «déclenchement de la Révolution de Novembre 1954».
Les dates symboles sont mises à profit et, alors que le secrétaire général du RND s’est exprimé à Oran lors de la Journée nationale du chahid, le 18 février, le chef de l’Etat a prononcé son discours la veille de la célébration du double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. «Un parti, c’est un programme mais aussi des hommes. Si vous estimez que les candidats présentés par celui que vous préférez ne correspondent pas à vos aspirations, n’hésitez pas à aller chercher ailleurs ceux qui répondent le mieux à vos aspirations», a conseillé le président Bouteflika, sans doute pour donner une alternative aux abstentionnistes qui désapprouvent la composante des listes de candidatures élaborées selon des critères pas toujours convaincants.
La dégradation, aux yeux de l’opinion, de l’image du député, souvent associée à la recherche d’une aisance financière – une idée justifiée par la concurrence pas toujours saine qui caractérise la course aux candidatures – contribue à la tentation de l’abstention. Aujourd’hui, le Président veut un autre genre de députés, plus compétents, plus intègres, pour une meilleure crédibilité. Aux voix qui n’ont pas cessé de s’élever du public pour glorifier sa personne et lui souhaiter un quatrième mandat, il répond : «Seul Dieu est éternel» et encore : «Si j’ai pris le temps de vous écouter, alors vous aussi écoutez-moi.» Il était, certes, ravi de recevoir tant d’éloges, mais la question n’étant pas à l’ordre du jour, il était surtout soucieux de faire passer son message, celui de l’importance de réussir le scrutin législatif.
Il considère celui-ci comme «un pas décisif pour l’accomplissement des réformes politiques avec, à terme, la révision constitutionnelle qui sera en adéquation avec l’évolution de la société algérienne et les changements qui s’opèrent à l’échelle internationale». Mieux encore, le président Bouteflika pense que cette date du 10 mai va faire passer l’Algérie d’une ère à une autre avec comme promesse le respect des choix des électeurs, en insistant sur la stricte neutralité de l’administration et la transparence du vote. Comme garanties supplémentaires au dispositif juridique préconisé et à la nécessité de son application par les commis de l’Etat, il cite la large présence d’observateurs étrangers et une plus ample couverture médiatique nationale et internationale qui aura à travailler librement.
La crédibilité des prochaines législatives revêt une importance capitale et le président de la République souhaite que le peuple algérien lance un message fort au monde, qui suite de près l’évolution de la situation. «Nous vivons, lance-t-il, une époque extrêmement difficile à laquelle il faut nous adapter à défaut de quoi, elle risque de nous avaler.» Une déclaration qui précède son appel à un changement qualitatif dans les mentalités et les comportements de laisser-aller, un message adressé à la salle mais qui englobe sans doute aussi ses propres partisans.
7 milliards de dinars réservés à l’opération de vote
Selon Daho Ould Kablia, 7 milliards de dinars est le budget réservé au scrutin législatif prochain. Le ministre a fait une brève déclaration, jeudi, en marge de la visite à Oran du président de la République. A propos des nouveaux partis, il a estimé que l’étude des dossiers qui suit la tenue des congrès constitutifs ne dépassera pas une semaine, un délai suffisant pour permettre à de nouveaux partis de participer aux élections. 5 partis sont déjà agréés en attendant l’étude d’autres dossiers (7 ou 8). Pour lui, il est peu probable que son administration refuse l’agrément aux formations qui y postulent.
Djamel Benachour
Une Constituante ou le mélange des genres ?
La prochaine Assemblée populaire nationale a une mission sacrée. Elle aura à se prononcer sur un projet des plus importants : la révision de la Constitution, la loi fondamentale du pays.
On peut donc qualifier cette Assemblée de constituante.» C’est le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui l’a déclaré, mercredi dernier, en marge de l’installation de la Commission nationale de surveillance des élections. Pour booster le taux de participation, qui constitue visiblement le grand souci pour le gouvernement, M. Ould Kablia veut mettre en avant l’important rôle que devrait jouer le prochain Parlement. On se doutait que ce responsable pouvait aller aussi loin dans le mélange des genres. C’est-à-dire jusqu’à qualifier exagérément la future Assemblée de constituante.
Une Constituante, faut-il le préciser, est une institution collégiale qui a pour tâche la rédaction ou l’adoption d’une Constitution, c’est-à-dire le texte fondamental qui organise les pouvoirs publics d’un pays. Cela peut être une Constitution entièrement nouvelle ou une modification importante. Est-ce de cela que le ministre de l’Intérieur veut parler ? Jusqu’à présent, aucun responsable, dont l’initiateur de la révision constitutionnelle lui-même, à savoir le président Abdelaziz Bouteflika, n’a encore décliné la teneur de la réforme en question. Qu’il s’agisse d’une simple modification de la Loi fondamentale ou d’une réforme de fond, il y a un black-out total sur les intentions du pouvoir. Dans un pays où il y a absence de débat, la question reste posée. Mais lorsqu’on sait la tournure prise par la révision des lois sur les partis, sur l’information et sur la loi électorale, on peut deviner la suite… !
Seulement, le cauchemar de l’abstention qui hante les esprits pousse certains responsables à faire des déclarations plus ou moins cocasses. Dans la quête d’un fort taux de participation qui fait tant peur, ce n’est pas le détail et la précision, voire même le bon sens, qui sont recherchés. En réalité, on ne voit pas tellement ce que compte apporter le chef de l’Etat comme changements à une Constitution qu’il a déjà triturée, piétinant le principe de l’alternance pour briguer un troisième mandat. La majorité des partis, organisations et personnalités politiques du pays reçus l’été dernier par la commission présidée par Abdelkader Bensalah, le président du Sénat, réclament un retour à l’ancienne formule, c’est-à-dire à la limitation des mandats, à un renouvelable une seule fois. Leur appel sera-t-il entendu ? Personne encore ne le sait. Jusqu’où le chef de l’Etat est-il prêt à aller ?
Dans son discours prononcé jeudi à Arzew, il a affirmé que les élections législatives du 10 mai prochain sont «tout aussi importantes que Novembre 1954». Pour oser un tel parallèle, le locataire du palais d’El Mouradia, veut frapper surtout les esprits. Il fait d’abord croire que le prochain Parlement sera chargé d’une importante tâche, celle de réviser la Constitution, et agite notamment la peur de l’intervention étrangère pour convaincre ses compatriotes à se rendre aux urnes le 10 mai prochain. Le chef de l’Etat et son ministre de l’Intérieur semblent avoir bien accordé leurs violons pour mettre en avant l’importance de la prochaine échéance électorale dans un seul objectif : un taux de participation appréciable pour se donner une légitimité !
Said Rabia
Réactions de partis politiques : déception, satisfaction et indifférence
Le discours prononcé par le président de la République, jeudi à Arzew (Oran), à l’occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a été perçu comme un «non-événement» par certains et comme «un discours positif» par d’autres, notamment chez la classe politique.
Ainsi, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le RCD estime que Bouteflika «est finissant et ne peut pas réveiller les vivants d’autant plus que son discours est plein de contradictions surtout quand il essaye de mettre en avant les méthodes des années 1970 alors qu’il a oublié qu’on est en 2012», commente Bousaâd Boudiaf, député de la formation de Saïd Sadi, qui ajoute : «Il faut savoir que les générations actuelles se rappellent à peine de leur passé même s’il n’est pas falsifié. Le 1er Novembre dans sa déclaration comme celle du Congrès de la Soummam ne sont pas à comparer avec des pseudo-élections qui ne serviraient qu’un clan, le clan de la clientèle. Le conseil national de notre parti a mis au clair les élections législatives. Et ce n’est pas le discours du Président qui y changera quelque chose.»
Le MSP, pour sa part, voit les choses autrement. Il est certes favorable au discours du chef de l’Etat, mais il reste toutefois sceptique sur certains points. D’ailleurs, à ce propos, Adel Belhoul, chargé de communication du bureau du MSP à Tizi Ouzou, dira : «Nous avons certes relevé des points positifs de ce qu’a déclaré le président de la République à Oran, mais il y a certains choses qui ne concordent pas avec les thèses du parti.» Et de préciser que le parti de Bouguerra Soltani a eu des assurances, à travers le discours de Bouteflika, au sujet des prochaines élections législatives. M. Belhoul a aussi souligné que «le Premier ministre doit être un technocrate mais pas un chef de parti qui va préparer le scrutin de mai prochain».
Selon lui, l’Algérie doit avoir un système parlementaire à l’image des autres pays. «Effectivement, le scrutin de mai prochain est un virage historique. C’est un rendez-vous déterminant où l’erreur est impardonnable», a-t-il soutenu. Pour le responsable de communication du MSP à Tizi Ouzou, «l’Algérie n’est pas en reste de ce qui se passe dans les pays arabes et particulièrement dans le Maghreb. L’Algérie doit donc assurer un scrutin transparent pour renforcer les libertés et bannir les habitudes du passé. En somme, à travers le discours de Bouteflika, on sent qu’il y a une volonté surtout d’éviter la fraude.»
Même sentiment chez le FLN. «Le président à appelé un vote massif car c’est une manière de dire que l’avenir du pays est entre les mains du peuple», a souligné Saïd Lakhdari, député de la formation de Abdelaziz Belkhadem, qui ajoute : «Il a même exigé la neutralité totale de l’administration et il a levé toute équivoque pour ceux qui doutent encore des reformes. Il a même demandé aux partis politiques de choisir des candidats crédibles, comme il a également insisté pour que le scrutin prochain se déroule dans la transparence et la sérénité. Il a comparé les élections de 10 mai prochain au 1er Novembre 1954 parce qu’il pense à la création d’une deuxième République. En un mot, le discours de Boutelika est rassuran», relève le mouhafadh du FLN à Tizi Ouzou.
Pour le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, «il ne suffit pas de faire des discours et des promesses pour garantir la réussite du scrutions de mai prochain, d’autant plus que les anciens et les nouveaux partis vont aborder les élections à chances égales». «Comparer le scrutin du 10 mai 2012 au 1er Novembre 1954, c’est un peu trop pour au moins une raison. Le 1er Novembre, c’est l’aboutissement de presque un siècle et demi de lutte pour l’indépendance. Or, les législatives de mai interviennent dans une situation politique d’urgence», souligne Amar Ingrachene, représentant de la wilaya de Tizi Ouzou au conseil national du PLJ, qui poursuit : «Effectivement, des pressions extérieures s’exercent sur l’Algérie mais ce n’est pas une élection qui pourrait déjouer d’éventuels complots ou pressions étrangères. Nous attendons que le terrain nous démontre la volonté du Président.»
Par ailleurs, il est à remarquer l’indifférence du citoyen au discours du chef de l’Etat à Oran. «Sincèrement, on ne savait même qu’il allait faire un discours», disent deux jeunes que nous avons interrogés, hier à Tizi Ouzou. «Je pense que cette fois-ci, il n’a encore rien dit sur ce qui s’est passé dans la région suite à la tempête de neige qui fait subir aux citoyens des moments pénibles. Des communes ont été sinistrées et il n’en a même pas soufflé un mot», ont-ils ajouté. Un père de famille enchaîne : «C’est la déception totale. D’ailleurs, j’ai décidé de ne plus écouter les déclarations du Président car il ne dit rien sur les souffrances du peuple.»
Hafid Azzouzi
-
Un monument humain
On était en tout cas loin du manichéisme austère que certains prévoyaient et l’esprit d’ouverture aura globalement dominé, rappelant que la culture islamique – si ce n’étaient ses manipulations politiciennes de la part d’Etats ou d’oppositions –, contenait encore les richesses de raffinement qui ont marqué ses plus belles périodes.On avait oublié que «Tlemcen, capitale de la culture islamique» avait été inauguré le 16 avril, journée national du savoir. C’est donc avec la même coïncidence calendaire que devrait avoir lieu la clôture de cet événement qui aura abrité de nombreuses manifestations, aux disciplines et contenus divers, souvent intéressants, parfois étonnants et quelquefois excellents.Parmi les derniers actes de cette manifestation annuelle, il est prévu prochainement un colloque international sur l’Emir Abdelkader. Programmé du 25 au 28 février 2012, il est organisé par le CNRPAH (Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire) et l’Université Abou Bekr Belkaïd de Tlemcen avec la participation de la Fondation Emir Abdelkader. Durant quatre jours, plus de quatre-vingts spécialistes du personnage ou de sa période, issus de plusieurs régions du monde, viendront aborder les différentes facettes de sa vie, de son action et de son œuvre. C’est sans doute l’un des plus grands rendez-vous scientifiques organisé sur ce sujet.
La présence de l’Emir Abdelkader dans le programme de Tlemcen 2011 tombe sous le sens et il aurait même été étrange sinon indécent qu’il n’y figure pas. Du point de vue de la culture islamique, sa contribution demeure l’un des éléments les plus riches de l’histoire de l’Algérie mais aussi de l’ensemble du monde musulman. En tant que mystique attaché à l’enseignement du grand maître soufi, Ibn Arabi, auprès duquel il fut initialement enterré à Damas, il s’est livré à de profondes méditations théologiques. Son ouvrage, El Mawaqif (Les Haltes), traduit dans de nombreuses langues, demeure une référence élevée et reconnue de la gnose soufie des temps modernes.
Mais, c’est aussi dans son action qu’il faut rechercher ses contributions à la culture islamique. S’inspirant de l’exemplarité prophétique véhiculée par la Sunna, il s’est toujours conformé à une rigueur et une probité sans laquelle il se serait interdit d’en demander autant à ses proches comme à ses compatriotes. Cette attitude vaut aussi pour le rapport de l’Islam aux autres religions, question qui a pris une importance actuelle indéniable, que l’on parle de «choc des civilisations» ou de «dialogue des civilisations», selon les positions antagoniques les plus connues.
Ainsi, le traitement de ses prisonniers avait paru à son époque comme inouï. Il avait, par exemple, demandé à Louis Pavy, évêque d’Alger de 1846 à 1866, de dépêcher un aumônier auprès d’eux pour leur permettre de pratiquer leur foi. Et quand celui-ci le remercia, il répondit dans une lettre retrouvée par Monseigneur Tessier, avant-dernier évêque d’Alger (qui sera d’ailleurs présent au colloque) : «Ce que nous avons fait de bien avec les chrétiens, nous nous devions de le faire par fidélité à la Loi musulmane et pour respecter les droits de l’humanité.»
Les droits de l’humanité ? Voilà un concept que certains idéologues et médias des temps présents ne pourraient imaginer dans l’esprit et sous la plume d’un dirigeant musulman du XIXe siècle. Aujourd’hui, pourtant, bien des spécialistes reconnaissent l’Emir Abdelkader en tant que précurseur de la Convention de Genève de 1929. De même, le rôle qu’il joua à Damas en sauvant du massacre des Arabes chrétiens apparaît comme l’illustration d’une façon de penser et de pratiquer la culture islamique. Enfin, en tant que fondateur de l’Etat moderne algérien, il avait réussi à mettre en œuvre, pour peu de temps il est vrai, des structures politiques, administratives et juridiques qui constituent des éléments précieux de réflexion, voire d’inspiration, sur les équilibres et les limites entre les aspects sacrés de la religion et les questions profanes de la société.
Il reste aussi, avec Saint-Augustin, l’Algérien le plus universel, son personnage et son œuvre ayant rayonné et rayonnant encore dans le monde entier. On savait qu’une petite ville des Etats-Unis avait été baptisée en son nom ainsi que d’autres lieux, ici ou là. Il y a moins d’un mois, son buste a été posé sur une des places publiques de Caracas, en présence de personnalités vénézuéliennes, de l’ambassadeur algérien et du président de la fondation Emir Abdelkader. Par ailleurs, la présence de l’Emir Abdelkader à Tlemcen se justifie par l’intérêt qu’il avait porté à cette cité d’un point de vue historique, au travers des enjeux qu’elle avait catalysés dans des périodes cruciales et par la richesse de ses productions théologiques et littéraires. On peut y ajouter un point de vue affectif, apparent à travers le poème Ô Tlemcen qu’il avait commencé à écrire, confiant cependant son achèvement à son secrétaire et confident. Autant de raisons qui justifient la programmation de ce colloque international dans le programme de Tlemcen 2011, d’autant que l’intitulé et le contenu de la rencontre, «Abdelkader, homme de tous les temps», souligne toute l’actualité d’une existence prodigieuse et des enseignements qu’elle apporte directement ou que l’on peut en tirer à la lumière des évolutions actuelles.
Dans l’exposé des motifs de la rencontre, les trois signataires, Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, Zaïm Khenchelaoui, docteur en anthropologue, et Nour Eddine Ghouali, recteur de l’Université de Tlemcen, affirment avec justesse et élégance : «En vouant le restant de sa vie à l’étude, à la poésie, à la réflexion permanente, à l’implication dans les affaires du monde, et surtout à l’intérêt manifeste de l’Autre – et quel qu’il soit – cet homme toujours étonnement moderne, se donne aujourd’hui à comprendre, et cela depuis le XIXe siècle, comme ce contemporain de tous les temps qui ne cessera de manquer à tous les futurs. Souverain écarté de tous les possibles, savant de tous les possibles écartés, le poète céleste, le mystique ésotérique, le curieux du monde, le penseur visionnaire, l’homme d’écoute et de dialogue entreprit de loger son humanisme en l’Esprit, entrant ainsi dans la composition de l’air des temps et circulant en toutes latitudes. Il fût l’homme de l’impossible incarcération».
Les organisateurs précisent en outre l’esprit qui a présidé à la conception de ce colloque et les suites qu’ils comptent lui donner : «Notre démarche se veut fédératrice de tous ceux qui travaillent sur la vie et l’œuvre de l’Emir. Notre rencontre qui constitue un premier jalon dans l’instauration d’une tradition de regroupements scientifiques consacrés à Abdelkader, vise à mobiliser des équipes de recherche interdisciplinaires nationales, régionales et internationales autour de ce personnage axial de l’Histoire moderne». Il serait temps en effet que l’apport de l’Emir Abdelkader prenne plus de consistance dans notre pays. Au plan de la recherche d’abord, car s’il est agréable d’apprendre qu’il est beaucoup étudié de par le monde, il est pour le moins anormal que, dans son pays, le même engouement ne se constate pas ou, du moins – s’il existe –, n’est pas promu. Au plan de sa présence dans l’enseignement et la société, ensuite, où la multiplicité de ses apports est souvent réduite à deux ou trois parcelles de son personnage, pratique affectant d’ailleurs bien des figures de notre passé, de Massinissa à Ben Badis…
L’affiche alléchante du colloque montre déjà combien l’Emir est perçu dans le monde, non seulement comme un objet d’étude mais aussi comme une source d’inspiration actuelle. Il est impossible ici de décrire toute la richesse des communications programmées. Citons cependant celle de John W. Kiser (Columbia University, Washington), en plein dans le sujet du colloque : «Pourquoi Abdelkader est-il encore valable pour le monde d’aujourd’hui ?» Dans son résumé, le chercheur répond : «Parce qu’il incarne les quatre vertus universelles pour vivre moralement : l’intellect, le courage, la modération et la justice. Il est un modèle à suivre pour les musulmans. Sa lutte peut inspirer les musulmans à envisager différemment la signification du jihad. L’Emir est aussi un modèle à suivre pour les non musulmans. Sa vie doit sa supériorité à sa haute moralité, sa compassion, sa sagesse, son œuvre intellectuelle et sa conduite chevaleresque en temps de guerre.
En ce sens, la vie de l’Emir peut offrir un modèle pour combattre la phobie occidentale à l’égard de l’Islam». Pour sa part, Eric Geoffroy (Université de Strasbourg) s’est intéressé à «L’Eternel féminin selon l'Emir Abdelkader» et Yuko Tochibori (Kyoto University) à «La notion du contrat chez l’Emir Abdelkader». Etonnante communication que celle que donnera Taran Volodymyr (Zaporizhzhia University, Ukraine) sur «Le modèle de l’Emir Abdelkader comme leadership dans la politique nationale de l’Ukraine moderne» ! Pour sa part, Mgr Henri Teissier, Archevêque émérite d’Alger, parlera de «La ‘sîra dhâtiyya’, un manuscrit d’Abdelkader et de son entourage», document inédit dont il relatera les circonstances de sa découverte dans une maison d’Alger. L’ancien haut fonctionnaire de l’Unesco, l’Algérien Mounir Bouchenaki, abordera «Une œuvre encore peu connue de l'Emir : la frappe d'une Monnaie».
Touria Ikbal (Ecole des Hautes Etudes de Management, Marrakech) traitera de l’influence akbarienne dans l’œuvre spirituelle de l’Emir. Citons également le travail de Shirine Dakouri (Institut français d’études de l’Extrême-Orient, Damas) sur «L’homme et sa dignité dans la pensée de l’Emir soufi, Abdelkader l’Algérien» ou encore celui de Mina Nour (Université du Caire) sur l’image de l’Emir dans les médias arabes et égyptiens en particulier.
Arrêtons-là en vous proposant de consulter le site où figure le programme détaillé du colloque (www.cnrpah.org), lequel devrait être un événement important pour la connaissance d’un monument humain.
Repères :
Tandis que s’est achevée, il y a quatre jours, à Tlemcen, la belle exposition «De Terre et d’Argile» consacrée aux architectures de terre dans leur histoire et leurs expressions contemporaines, trois autres prennent le relais à Tlemcen. La première a débuté le 4 février au Palais de la Culture Imama et s’intitule «Habitudes et traditions de Tlemcen». Pourquoi a-t-on choisi le terme d’habitude au lieu de coutume ?
La réponse est peut-être dans l’exposition elle-même… ou une erreur de traduction ! Le 8 février a été inaugurée l’exposition «Sur les traces des Almoravides et des Almohades», mise en scène par Zine Eddine Seffadj, et qui propose un récit imagé de ces deux grandes dynasties. Celle des Almoravides, descendants du groupe berbère des Sanhadja qui, au XIe siècle, pénétra le Sud jusqu’au Soudan avant de se porter, sous la direction de Youssef ibn Tachfin au secours de la ville de Tolède assiégée par les troupes d’Alphonse IV de Castille, puis de s’emparer de l’Andalousie musulmane.
Quant aux Almohades de Ibn Toumert, à partir de 1130, ils assoient leur domination sur le Maroc avant de s’installer également en Andalousie. Depuis mercredi dernier, le Musée de la Ville accueille une exposition images fixes et multimédia sur l’histoire des monuments et sites de Tlemcen à travers toutes ses périodes, depuis Pomaria la romaine, Tagrart des Almohades et Almoravides, Tilimsen des Zianides, etc.
Espérons, qu’à l’instar de l’exposition «Les Maîtres de la Nouba» qui a été montée à Tlemcen puis Alger, il a été prévu de déplacer les expositions actuelles vers d’autres villes d’Algérie.
Ameziane Farhani
-
un tortionnaire nommé Jean-Marie Le Pen
La bataille d’Alger :
zoom | © D. R.Jean Marie Le Pen lors de la guerre d'Algérie à...
Bien évidemment, avant ce vote, les ultras recouraient sans scrupules à une violence urbaine dépassant de loin celle engagée par le FLN. La bombe de la rue de Thèbes ne visait-elle pas indistinctement les femmes, les enfants et les vieillards de La Casbah ? Soixante-dix personnes périssent dans cet attentat du 10 août 1956, perpétré par des ultras. Le cerveau de l’opération fut le futur chef de l’OAS, André Achiary. En revanche, après le vote des pleins pouvoirs, les paras sont chargés tout bonnement de nettoyer la ville. C’est là qu’un para se distingue par sa cruauté. Il s’agit bien évidemment du réactionnaire Jean-Marie Le Pen. En effet, ce dernier rejoint, après l’envoi du contingent, le 1er REP (Régiment étranger de parachutistes). Bien qu’il ait été élu député en janvier 1956, ce jeune poujadiste s’engage, en signe de solidarité avec les paras, pour une période de six mois. En janvier 1957, le lieutenant de réserve, Jean-Marie Le Pen, arrive donc à Alger.Le vote des pleins pouvoirs, le 7 janvier 1957, correspond indubitablement à un véritable tournant dans la bataille d’Alger.Quoi qu’il en soit, l’armée française n’attend, depuis quelque temps, que ce feu vert. Cette occasion se concrétise, en effet, le 6 janvier 1957, lorsque le président du Conseil accorde les pouvoirs civils, à Alger, aux militaires. Selon François Mayle, dans Histoire secrète de la Ve République : «Sur décision du gouvernement de Guy Mollet, ce sont maintenant les parachutistes qui assurent le maintien de l’ordre et pourchassent les partisans du FLN. La torture et les exécutions sommaires sont, comme l’avoueront plus tard le général Jacques Massu puis le général Paul Aussaresses, largement pratiquées».
Toutefois, bien que tous les militaires français ne soient pas les adeptes de la torture, à l’instar du général Jacques Paris de Bollardière, les réactionnaires, comme le lieutenant Le Pen, n’hésitent pas à utiliser les plus vils procédés. Cependant, après les mesures d’éloignement visant notamment les opposants à la torture, la voie est désormais libre. D’une façon générale, et sous prétexte que la torture est utilisée pour sauver d’autres vies, la torture est mécaniquement utilisée par les paras. D’ailleurs, après la fin de la guerre, Le Pen ne cherchera pas à se dérober. Dans un témoignage recueilli par le journal Combat du 29 novembre 1962, Le Pen ne reniera pas l’emploi de la torture.
«Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire», rapporte le journal Combat. Mais là où le bât blesse, c’est que les victimes ne sont pas forcément des combattants. Pour le moment, la préoccupation des paras n’est pas de faire le tri parmi la population. Dans cet exercice, Le Pen va très vite se distinguer. Chargé des missions de renseignement par le général Massu, le lieutenant Le Pen accomplit sa mission avec un excès de zèle. Lors de l’une des descentes punitives dans le quartier de La Casbah, il se conduit – et c’est le moins que l’on puisse dire – de façon inhumaine.
Selon François Mayle : «Le 2 mars 1957, vers 22 heures, un groupe d’une vingtaine de parachutistes dirigé par un grand lieutenant blond fait irruption au 7 rue des Abencérages, petite ruelle située dans La Casbah, chez Ahmed Moulay, 42 ans, un militant du FLN. Toute la famille dort dans cette maison ordonnée autour d’un patio à ciel ouvert. La femme et le fils d’Ahmed Moulay n’auront aucun mal à reconnaître Jean-Marie Le Pen comme étant le chef de l’expédition : quelques semaines plus tard, sa photo fait la une des journaux algérois quand le général Massu lui remet la croix de guerre». En effet, ce jour-là, la famille assiste, sans qu’elle ne puisse être du moindre secours, à l’agonie du père. Les paras, sous les ordres de Le Pen, projettent le supplicié du haut des escaliers.
Après l’avoir passé à tabac, le militant du FLN est attaché aux deux piliers se trouvant dans le patio. Le cauchemar d’Ahmed Moulay ne s’arrête pas là. Telle une hyène dans la savane, le lieutenant ne lâchera pas sa proie jusqu’à ce qu’elle meurt. Cette affaire, comme des milliers qui lui ressemblent, aurait pu en rester là. Bien que son auteur n’ait jamais été inquiété pas la justice, une journaliste du journal Le Monde, en l’occurrence Florence Beaugé, va mener un travail d’investigation et remettre par la même occasion l’affaire sur la scène médiatique. Sans rentrer dans la polémique franco-française, étant donné que l’enquête est parue entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2002, des preuves accablantes corroborent la thèse de l’implication de Le Pen dans cet assassinat.
En effet, pour les besoins de son enquête, la journaliste rencontre le fils de la victime. Bien qu’il n’ait que 10 ans au moment des faits, Mohamed Cherif Moulay n’a rien oublié de ce jour terrible ayant emporté son père. «On a continué de le bourrer de coups. Dans les testicules surtout. Ensuite, ils lui ont fait ingurgiter de l’eau. Une quantité phénoménale. (…) Mon père n’arrêtait pas de gémir et de crier. C’était horrible. A un moment, il a perdu connaissance. De temps en temps, Le Pen hurlait : ‘‘Donne-nous un nom et tu as ma parole de soldat que tu seras épargné’’. Mais il ne parle pas», raconte Mohamed Cherif à Florence Beaugé. Cependant, au moment où les paras l’embarquent, Ahmed Moulay est toujours vivant. De toute façon, les paras ne peuvent pas le laisser partir. Immanquablement, son mutisme incite davantage les gars de Le Pen à redoubler de férocité.
Pour le faire parler, les paras recourent à la gégène. Cela se passe dans un atelier d’un électricien, un partisan acquis à la cause de la colonisation. Cette fois-ci, le témoin est le beau-frère d’Ahmed Moulay, Rachid Bahriz. Citant ce dernier, Florence Beaugé écrit : «Ils ont repris la séance de torture, à l’électricité cette fois, raconte-t-il. A un certain moment, il y a eu un court-circuit. Tout d’un coup, j’ai entendu un cri, puis plus rien. (…) L’un des militaires a crié : ‘‘Mon lieutenant, il est mort !’’ Les militaires le rhabillent, traînent son corps dans la rue et lui lâchent une rafale de mitraillette avant de s’évanouir dans la nuit. Officiellement, Ahmed Moulay a été abattu parce qu’il tentait de fuir». Quoi qu’il en soit, pendant la bataille d’Alger, des affaires de ce genre sont légion. Celle-ci retient l’attention, car son auteur a laissé, après son passage, des preuves palpables. En effet, le jour de l’expédition punitive, Jean-Marie
Le Pen égare une pièce à conviction. Dans les jours qui suivent, et à deux reprises, le lieutenant Le Pen revient chez les Moulay pour retrouver son arme. Mais le jeune Mohamed Cherif, du haut de ses dix ans, sait que la pièce est d’une importance capitale. «Il s’agit d’un couteau original, en acier trempé, long de 25 centimètres et large de 2,5 centimètres. Un poignard des jeunesses hitlériennes sur le fourreau duquel sont gravés ces mots : JM Le Pen, 1er REP», écrit encore François Mayle. Avec cette preuve matérielle irréfutable, il ne subsiste, du coup, aucun doute sur l’implication directe de Le Pen dans la liquidation d’Ahmed Moulay.
Toutefois, bien que la justice – et pourtant saisie – ne fasse rien, cette affaire montre à quel point la torture fut banalisée pendant la guerre d’Algérie. Encore une fois, les militaires français ne furent pas inhumains comme ceux qui ont dirigé la bataille d’Alger. Tous n’ont pas succombé à la tentation de faire souffrir. Certains ont tout fait pour qu’elle n’existe pas. En effet, dans une lettre à ses subordonnés, Jacques Paris de Bollardière s’est opposé à son emploi. «La tentation à laquelle n’ont pas résisté les pays totalitaires de considérer certains procédés comme une méthode normale pour obtenir le renseignement doit être rejetée sans équivoque et ces procédés rejetés formellement», écrit-il à ses subalternes. Hélas, cette opinion fut minoritaire au sein de l’armée. Après avoir fait connaître publiquement son opposition à l’emploi de la torture, le général est sanctionné «de soixante jours d’arrêt de forteresse». Comme quoi, dans un système colonial, les vertus démocratiques sont des concepts superflus.
Aït Benali Boubekeur
-
Daho Ould Kablia et ses partis "cocote-minute"
Par |Qui dit mieux ? 17 partis ont été autorisés à tenir leur congrès constitutif à seulement trois mois de l'échéance électorale.
A qui profitera cette manne partisane, hétéroclite, partagée entre de petits "Fronts" et de transfuges de formations politiques de l'alliance et de l’opposition démocratique ? Partis croupions ? Ailerons du FLN-RND qui composent une majorité présidentielle fluctuante et opportuniste ? Maquillage démocratique donnant l’illusion d’une pluralité partisane de la course aux législatives? Dahou Ould Kablia a distribué ses autorisations à de "petits" partis affichant, pourtant, dans leur dénomination, de grandes ambitions.
Six nouveaux partis politiques ont été autorisés à tenir leur congrès constitutif, a annoncé ce mercredi 1er février le ministère de l’Intérieur. Il s'agit du Front national pour les libertés (FNL) de Mohamed Zerrouki, du Parti national algérien (PNA) de Youcef Hamidi, du Mouvement des nationalistes libres (MNL) d’Abdelaziz Ghermoul, du Parti des jeunes démocrates (PJD) de Salim Khelfa, du Parti el Fedjr el Djadid (PFD) de Tahar Benbaibeche et de l'Union des forces démocratiques sociales (UFDS de Noureddine Bahbouh).
Les autres partis ayant reçu le feu vert du ministère de l’intérieur paraissent, ceux-là, des transfuges de grandes formations politiques comme le PJD (Le Front pour la Justice et le Développement) d’Abdellah Djaballah, le FC (Le Front du changement), le parti de l’ex-MSP d’Abdelmadjid Menasra et l’UDR (Union pour la démocratie et la République) d’Amara Benyounès, ancien lieutenant de Saïd Sadi lors de la créttation du RCD. A ces formations islamo-nationalistes, s’ajoutent le Parti pour la Liberté et la Justice (PLJ) de Mohamed Saïd, le Mouvement des citoyens libres, Jil Jadid, le Front national pour la justice sociale, Le Front de l’Algérie nouvelle, le Front El Mostakbal, le Parti des jeunes et le parti El Karama. Il y a donc plusieurs petits "Fronts" qui se surajoutent au "Front de libération national".
R. M.
Lire la suite : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/284-les-partis-cocote-minute.htm
-
Ouyahia-Belkhadem, un même combat : l’idéologie de la rente
Par|
"Un roi fit venir un économiste. Celui-ci arriva avec une encyclopédie en 18 volumes ; le roi le fit mettre à mort. Le second arriva avec un gros dictionnaire ; le roi le chassa. Un troisième vint et dit : "Sire, un repas gratuit, cela n'existe pas" ; le roi le nomma premier ministre." Milton Friedman
Il n’existe pas un homme politique au monde qui accepte d’être à la tête d’un honorable gouvernement quand il se sait faisant parti d’une formation ayant obtenu aux dernières consultations législatives moins de la moitié de la totalité d’un principal rival. Encore moins un Etat digne possédant à ses commandes un illuminé qui désigne un adjoint pour le soutenir dans une faction perdante au cours d’un grand vote populaire.
Après 136 sièges glanés dans les élections de 2007, le FLN se voit confier le rôle de la chefferie du gouvernement et c’est le ne-rate-rien de Belkhadem qui sera Premier ministre. Mais le président de la République qui dispose d’une Constitution à la Merlin-Pinpin le zigouille une année après pour mettre à sa place le leader de la formation qui a obtenu 61 sièges, en l’occurrence Ahmed Ouyahia. Ça se raconte, la blague, que les deux partis, avec le MSP de Soltani, le nahnahien, se regroupent en "alliance présidentielle" afin de laisser accroire aux populations, habituées au banditisme de l’urne et à tous les fourbis au sommet, qu’une majorité forte et intelligente encadre le chef de l’Etat dans ses gesticulations médiatico-administratives, au demeurant fort oiseuses.
Régenter par l’absurde
Toutefois le commun du réflexe de moralité, d’un côté comme de l’autre, c’est-à-dire du point de vue de la Présidence et de l’avis de la formation du RND, la plus simple et juste courtoisie était que le successeur du secrétaire général du FLN à la tête du gouvernement soit un cadre de ce parti. Au moins, zâama, pour que l’opinion qui veut se faire la corvée de suivre le gigotement des dirigeants algériens pour donner l’impression d’être utile à leur pays, parvienne à dessiner des contours de rationalité dans l’intelligence globale qui doit normalement unir et déterminer ces trois partis, au demeurant dérobés dans les multiples interfaces de l’Administration, des armes et de la mosquée.
Quand l’idée même de désigner le chauffeur de Belkhadem à sa place au poste de numéro deux de l’Etat ou qu’Ouyahia cède demain sa fonction à son coiffeur n’étonne ni n’intéresse désormais outre mesure les citoyens sains d’esprit de ce pays ; parce qu’ils n’ignorent finalement plus que leurs concitoyens qui s’acoquinent dans les relations de pouvoir finissent avant la sénilité par croire eux-mêmes à leurs conceptions paranoïaques de leur pays, d’abord que l’Algérie est une jolie poubelle chargée d’intéressants vestiges de denrées à ramasser face à laquelle il suffit juste d’avoir des mains prédestinées et le teint de visage à l’épreuve de toutes les formes d’irradiation pour s’en servir.
De l’origine du mal
Ce n’est par le combat politique dans le sens d’une passion sociale pour une cause claire et précise que les deux compères, le chef du RND et le patron du FLN – je ne sais pas pourquoi je suis vraiment triste d’être chaque fois obligé d’écrire ces trois glorieuses lettres pour parler de cette ubiquité associative qui porte atteinte à la dignité des habitants de ce pays qui ne tardera pas par parvenir à dégoûter les purs nationalistes de tous les noms de martyrs de la planète - sont arrivés dans les rênes du pouvoir comme on expliquerait classiquement qu’un socialiste sacrifie-t-il sa jeunesse pour faire valoir, par exemple, des lois et des textes d’application dans son environnement patriotique pour de grosses taxes sur les fortunes et le bénévolat dans l’exercice parlementaire, pour la promotion du mouvement syndical libre et autonome et le droit au travail et à la formation pour la jeunesse.
Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem ont rencontré Larbi Belkheir, l’"entrepreneur" de l’après-Boumediene, chacun dans son petit coin ; nationaux natifs quasi lambda vaquant normalement à leur métier d’anodins citoyens, le premier arrivé par hasard à la Présidence pour accomplir son service militaire à titre civil, diplômé de l’Ena, le second dans un lycée de Tiaret enseignant puis gérant, dans lequel gravitait une espèce d’aura familiale respirant l’odeur du colossal cacique frendi. Et ensuite, le régime algérien marchant sur la tête au lieu de l’intérieur qui réussit à mettre les aventuriers et les opportunistes au-devant des scènes d’intérêt matériel, comme - c’est prouvé – les imams laissent faire les gros spéculateurs de lucre qui s’installent derrière eux pour les prières, l’un et l’autre, donc, se retrouvent-ils côte à côte pour servir un programme présidentiel dont je défie le plus érudit dans notre cher pays de nous dire lequel, autrement dit sur quelle perspective d’humanité claire il est possible de l’esquisser.
Alger entre le Hidjaz et la tour Eiffel
Ouyahia éradicateur ? Où, quand et comment s’est-il donc habillé en combat pour affronter la menace armée ? Les citoyens ont vu plutôt Abdelhak Benhamouda le faire bien avant d’inventer le Rassemblement national démocratique raflé au vol juste après sa mort par une bureaucratie discursive dont faisait partie l’actuel chef du gouvernement. Belkhadem wahhabo-zaouiiste, sentant les frappes de Liamine Zeroual sérieusement porteuses, se rallie du côté des forts toutefois un talent complet calé sur la carpette. Mais tel un prédateur devinant l’approche d’une proie, il subodore un compromis à la sollicitation de Liamine Zeroual et il se met à orchestrer une manipulation unique en son genre dont l’intègre Ali Benflis paiera les frais. Il récupère Sant'Egidio au sein même des mouvances dans le parti de Abdelhamid Mehri. A l’arrivée de Bouteflika, il comprend la danse qui consistera à dédramatiser coûte que coûte, tant sait-il que les islamistes les plus pernicieux et les plus riches sont dans sa formation.
Pour dire les choses plus clairement, c’est justement cette "alliance présidentielle-là" que Liamine Zeroual refusait en démissionnant. Il était intéressé par les consultations mais il ne voulait pas d’une action nationale, un pied à Athènes un autre à Spartes, c’est-à-dire un Etat qui ne sort de la tourmente que grâce à la bénédiction de Riyad et de Paris.
Ce n’est pas le cas pour les larrons en foire, Belkhadem et Ouyahia, le couple du nec plus ultra de l’idéologie de la rente. Qui officieraient avec n’importe quel chef d’Etat qui ne perd pas de vue qu’ils sont de la servitude la plus abjecte, capable de graves actions antinationales n’étonnant pas que l’après mai 2012 ferait de ce pays une nouvelle pauvre Algérie, franco-saoudienne, qui achète et dépense dans la langue de Molière et prie et prêche dans celle de Mohamed Abdou, le crooner.
Nadir Bacha
-
la débilité des gouvernants algeriens
Un gouvernement défaillant en panne de bonne gouvernance
De ce qui nous parvient des différentes wilayas du pays, force est de constater l’inertie gouvernementale comme le montre d’ailleurs le peu d'efficacité de la dépense publique, des dépenses sans compter (aucun bilan physico-financier n’ayant été réalisé à ce jour).
Le gouvernement dépense selon les organismes internationaux deux fois plus en référence à des pays similaires pour avoir deux fois moins de résultats Cette défaillance au niveau central, montre l’urgence d'une réorganisation des différentes fonctions de l’Etat allant vers une décentralisation réelle et non une déconcentration. La centralisation bureaucratique des décisions avec une organisation jacobine a montré ses limites. Le cri de désespoir de certains walis démontre clairement que les autorités locales ayant peu de moyens et surtout ne leur laissant peu d’initiatives étant contraintes pour toute action de se référer à l’autorité centrale. La défaillance est au niveau de ces dizaines de milliers d’associations rentières vivant grâce au budget de l’Etat, instrumentalisées lors d’élections et non grâce à la cotisation de leurs adhérents. La défaillance est également au niveau des élus notamment les députés et sénateurs beaucoup plus préoccupés, comme bon nombre de ministres à leurs réélections espérant être élus grâce à la tète de listes et aux quotas.
Il n’existe pas de planification stratégique, l’exécutif vivant au rythme du cours des hydrocarbures. La rente toujours la rente, la dépense monétaire toujours la dépense monétaire sans se préoccuper des couts et des impacts économiques et sociaux face à l’implacable mondialisation où toute nation qui n’avance pas recule. Face à l’impasse du au blocage systémique, nous assistons à des replâtrages et à des promesses. Contrairement aux affirmations de certains responsables algériens, les réformes, selon l’avis unanime des experts internationaux, sont en panne, le taux de croissance, le taux de chômage, le taux d’inflation sont biaisés par les hydrocarbures démentant cette affirmation en date du 12 février 2012 comme cette affirmation récente que les recettes fiscales ordinaires représenteraient 50% alors qu’en réalité un calcul triangulaire donne moins de 25% idem pour l’apport des segments des entreprises rentrant dans le cadre des valeurs internationales. Et si face à cette catastrophe naturelle, l’Algérie n’avait pas d’hydrocarbures sachant que 50 millions d’Algériens dans 25/30 ans vivront sans hydrocarbures ? Aussi en ces instants pénibles, je tiens à rendre un grand hommage à l’armé nationale populaire (ANP), la gendarmerie nationale, la sureté nationale (DGSN) sans oublier les éléments de la protections civile pour leur plein engagement pour désenclaver les zones déshéritées et apporter aux populations démunis un peu de chaleur. Sans leurs interventions l’Algérie aurait vécu un drame national.
Professeur Abderrahmane Mebtoul
-
Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux
Par
Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein
Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.
Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.
Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.
La classe moyenne de notre jeunesse
Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.
Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"
Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.
C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.
Kharoubi l’effaceur
C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.
Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.
Un scientifique abrutisseur
Les "où" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"
Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"
Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.
L’idéologie du départ sans retour
Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.
Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.
Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée.
Nadir Bacha
-
Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux
Par
Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein
Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.
Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.
Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.
La classe moyenne de notre jeunesse
Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.
Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"
Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.
C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.
Kharoubi l’effaceur
C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.
Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.
Un scientifique abrutisseur
Les "où" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"
Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"
Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.
L’idéologie du départ sans retour
Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.
Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.
Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée.
Nadir Bacha
-
Une leçon grecque pour l’Algérie ?
Par : Mustapha Hammouche
L’Europe n’en finit pas d’éteindre l’incendie grec qui reprend aussitôt. Soulager la Grèce ne semble pas suffire à résorber sa tendance à la récession.
La menace pèse sur l’Europe entière. Pour un non-économiste, la crise paraît avoir toujours été d’une évidente inéluctabilité : les déficits budgétaires cumulés se traduisent par un endettement croissant et mènent nécessairement à un état d’insolvabilité. Ce sont ensuite les prêteurs qui décident du moment et du montant limites. Des prêteurs qu’on a parfois sauvés de la faillite quelques mois plus tôt !
Tous les pays sont donc susceptibles d’abuser de déficits jusqu’à la crise. Peut-être moins les États-Unis qui, dans une certaine mesure, peuvent se prêter à eux-mêmes, par réserve fédérale interposée.
Si donc le danger est universel, y a-t-il une leçon grecque pour l’Algérie ? Question à ne pas poser aux économistes, puisque c’est leur science qui a conduit les Islandais, les Irlandais, le Grecs et déjà les Portugais, les Espagnols et les Italiens au bord du gouffre.
Dans le cas de l’Algérie, il n’est pas possible d’envisager, à moyen terme, une crise d’endettement. Notre pays s’autorise pourtant de remarquables niveaux de déficits budgétaires. En jouant sur le prix de référence du pétrole et le prix réel, il assure le financement du déficit par le différentiel de recette des hydrocarbures. Il emprunte au Fonds de réserve ; il se prête à lui-même. Ou plutôt, il se donne, à fonds perdu. Ce qui revient à n’avoir pas de budget, cet instrument ne servant pas à maîtriser les dépenses ! Ces dernières années, l’Algérie dépense, en fait sans compter !
L’Algérie a toujours misé sur une compression des dépenses de salaires et des dépenses sociales pour s’astreindre à une maîtrise de son budget. Depuis peu, les choses ont changé. D’abord encouragé par une hausse soutenue des recettes pétrolières, le pouvoir a entamé une opération de réévaluation des rémunérations des cadres de l’État et des corps constitués, probablement pour s’assurer d’une adhésion politique des personnels des institutions qui concourent à asseoir son autorité. Ensuite, il procéda à des effacements de dettes à finalité électorale. Enfin, le contexte contestataire l’obligea à de successives augmentations de salaires et à des décisions de subventions de produits alimentaires. Le tout a fait faire des bonds annuels à un budget de plus en plus dépendant de ressources à terme aléatoires.
Pour autant, ce n’est pas la dette qui risque de poser problème au pays dans l’avenir proche. Mais ce sera comme si. Car, en cas de baisse du prix du baril — du fait du ralentissement de la croissance mondiale — dans une économie qui, au lieu de s’orienter vers l’après-pétrole, régresse vers le tout-pétrole (et gaz), le financement du budget risque de poser problème. Et, puisque dans ce cas de figure, le pétrole n’assure plus la solvabilité qu’il assurait jusque-là, le pays ne pourra même pas emprunter.
C’est sans base économique extra-pétrolière qu’il faudra affronter un éventuel après-pétrole même passager. Les effets des restrictions budgétaires seront alors désastreux.
La différence avec la Grèce, c’est que les dirigeants qui l’ont menée à l’impasse y sont restés pour partager l’épreuve de la crise avec leurs concitoyens. -
no moment
-
no moment
-
Ali Yahia Abdenour : Le boycott est un rempart contre la dictature.
-
Algerie géneral Toufik et compagnie
-
no moment
-
Ali Haroun ne devrait pas être l’hôte d’une commémoration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie
Algeria-Watch, 20 février 2012
Les 10 et 11 mars 2012 plusieurs organisations d’Algériens de France, souvent proches du pouvoir algérien, organisent à Nîmes un colloque autour du rôle de la Fédération de France du FLN dans la guerre de libération. Cette rencontre s’insère dans les nombreuses manifestations prévues en France à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
On ne peut évidemment que se féliciter du nombre de débats, rencontres, expositions et colloques organisés, de livres édités, de films réalisés, durant toute l’année 2012 en France, afin de marquer ce moment historique en particulier pour l’Algérie qui s’est libérée du joug colonial de 132 ans à l’issue d’une guerre d’indépendance particulièrement meurtrière. D’autant plus que c’est aussi l’occasion pour les Français de revisiter leur passé et d’en tirer des leçons pour le présent et l’avenir, notamment en matière de politique d’intégration.
lire la suite:http://www.algeria-watch.de/fr/aw/ali_haroun_commemoration.htm
-
no moment
-
Pasqualgérie, microcosme de Françalgérie ou une de ses métastases.
-
Elections : panique au sommet, les citoyens harcelés
-
théâtre des genereaux "Algérien"
-
Génocide Algerien
-
Réponse aux terroristes de la plume et autres islamophobes et mercenaires au service des généraux putschistes au pouvoir à Alger