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  • Exclusif : le directeur de la nouvelle ville de Hassi Messaoud, un proche de Khelil, sous les verrous

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    Après les cadres dirigeants de sonatrach, Radio Kalima a appris que l’un de ses proches, M. Zeriati, le directeur du projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud a été arrêté. Il avait été nommé et installé à ce poste en février 2007 par Chekib Khelil en personne. Les arrestations n’en finissent plus autour du ministre.

    "Le Pdg de Sonatrach, le vice-président chargé de la commercialisation et quatre hauts cadres de la compagnie ont été placés sous contrôle judiciaire" et "les vice-présidents chargés des activités amont et des transports par canalisations ont été placés sous mandat de dépôt", avait confirmé M. Khelil, il y a six jours.

    "Je ne peux pas préciser les motifs des inculpations car je ne connais le dossier que par ce qu'en a donné la presse", a-t-il ajouté.

    "Tous ces cadres sont présumés innocents jusqu'à ce que la justice apporte la preuve de leur culpabilité", a-t-il insisté.

    Yahia Bounouar

  • chakib en prison et liberez mohamed gharbi:Khelil: La maison à 2 millions de dollars et le mépris pour les Algériens

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    De retour d'Addis Abeba où il assistait au sommet de l'Union Africaine, Abdelaziz Bouteflika dont les proches sont directement touchés par les affaires de corruption, lance la contre-attaque. Le chef de l’Etat sonne la charge en activant trois des personnalités les plus importantes du pays.

    D’abord, le président de l'assemblée nationale, Abdelaziz Ziari. Celui-ci assure que les deniers du pays « sont bien gérés ». Ensuite, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni qui minimise le scandale en déclarant que les investigations ainsi que la mise en examen des cadres de Sonatrach ne sont pas une "opération mains propres" mais plutôt une simple affaire, comme il en existe ailleurs. Et enfin Chakib Khelil, ministre de l’Enérgie et des Mine, désigné dans la presse comme le principal et premier responsable dans la gestion de la maison Sonatrach, soutient avoir la conscience tranquille. « Je ne démissionne pas », a-t-il lancé sur un ton déterminé à l’adresse des journalistes qui l’ont interpellé sur l'arrestation de plusieurs cadres de la Sonatrach et la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane.

    Interrogé sur la lettre que Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, avait adressée aux enquêteurs et dans laquelle il donne des précisions sur certains contrats signés notamment avec la firme italienne Saipem et la canadienne SNC Lavalin, Chakib Khelil, assuré du soutien indéfectible de son ami Abdelaziz Bouteflika, a préféré répondre avec dédain et mépris : « Qui parmi vous connaît Hocine Malti ? ».

    L'arrogance avec laquelle Khelil a évoqué le nom de Hocine Malti symbolise l'assurance de celui qui se sent intouchable. Visiblement, Chakib Khelil a horreur de rendre des comptes. Oublie-t-il qu'en sa qualité de ministre de la République il gère une partie très importante, la plus importante, des richesses des Algériens ? Cette haute fonction politique l'oblige, quoiqu'il en pense et quoi qu’il en dise, à s’expliquer sur la gestion des affaires placées sous sa responsabilité. Qu'il l'accepte ou qu'il démissionne…

    Pis, Chakib Khelil a rendu hommage aux cadres incriminés indiquant que les Algériens ne doivent pas perdre de vue que les responsables arrêtés sont les plus grands cadres de la nation et de Sonatrach qui ont défendu mordicus les intérêts de l’Etat et ont géré l’entreprise avec courage et bravoure. Avec ces déclarations, Chakib Khelil, s'érige en juge et interfère directement dans les affaires de son autre ami, le garde des sceaux. Quel magistrat, après de telle déclarations osera condamner "les plus grands cadres de la nation"? C'est de la même veine que les propos de Amar Ghoul, le ministre des travaux publics, suite au scandale de l'autoroute est-ouest qui répete "moi je travaille et les autres aboient".

    La maison à 2 millions de dollars

    Alors, voila, non seulement Chakib Khelil doit rendre des comptes aux Algériens sur la gestion de son département, mais il doit également s'expliquer sur son propre patrimoine. Il doit expliquer l'achat le 24 juillet 2007, lui, son épouse, Najat Arafat Khelil et un entrepreneur privé, Omar Habour, cité dans l'affaire BCIA, d'une propriété dans le Maryland, aux Etats-Unis, pour la modique somme de 1.56 millions de dollars. Il doit également expliquer l'acquisition moins d'un an plus tard, à savoir le 30 juin 2008 - cette fois ci en son nom et celui de son épouse -, de la maison mitoyenne pour 302.000 dollars ainsi que d’une autre propriété sise juste en face pour un montant de 300.000 dollars. Ainsi, notre ministre s'est offert en moins d'une année, entre juillet 2007 et juin 2008, un pâté de maison pour plus de 2.1 million de dollars, à North Bethesda, dans la banlieue chic de Washington. Avec quel argent le couple Khelil a pu acquérir ces biens immobiliers dans les Etats du Maryland et à Washington D.C ? Avec son salaire de ministre ? Avec l’apport de son épouse, Présidente de l’Arab Women’s Council et Vice-présidente du Palestinian American Congress, deux associations qui œuvrent pour le rapprochement entre Palestiniens et Israéliens ? Grâce à des prêts contractés auprès de banques américaines ? Grâce à de généreux donateurs ?

    S’il est difficile pour l’heure de déterminer l’exact patrimoine de ce ministre qui posséderait la nationalité américaine, de sa femme et de ses deux enfants ; s’il est encore malhonnête de donner du crédit aux rumeurs qui l’accréditeraient d’une immense fortune, il est en revanche facile de vérifier la véracité de ses acquisitions.

    Par Yahia Bounouar - http://www.kalimadz.com/chakib en prison

  • tjr c'est comme ,ca depuis1830 ,on à pas confiance des controleurs tous....

    Qui contrôlera les contrôleurs ?

    Le ministère du Commerce a menacé les commerçants qui fermeraient boutique pendant les fêtes de l’Aïd de retrait du registre du commerce.
    Il promet de renforcer les contrôles sur le terrain mais omet de préciser les modalités qui lui permettront de contrôler les contrôleurs censés veiller à l’application de ladite mesure.

  • ould abass je m'enfoutiste!!!!! on va les tabassés comme les autres médecins et dentistes on la fait 3fois pourquoi pas une 4eme bled miki.

    Aucune date n’a encore été fixée mais les syndicats des hospitalo-universitaires devraient être

    UNE RÉUNION EST PRÉVUE AVEC OULD-ABBÈS
    Les hospitalo-universitaires jugeront sur pièce

    «rapidement» reçus par le ministre de la Santé.
    Le Professeur Djidjeli, président du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, considère néanmoins que la rencontre n’est pas une fin en soi. Il s’agira de juger sur pièce et d’analyser les réponses que la tutelle donnera aux revendications des hospitalo-universitaires. Après l’assemblée générale tenue mardi dernier par les deux syndicats représentant les hospitalo-universitaires, le chef de cabinet d’Ould-Abbès a pris attache avec les présidents des syndicats dans une tentative d’apaisement. Il leur a expliqué que si le ministre de la Santé n’avait pas répondu à leurs nombreuses sollicitations, ce n’était pas par mépris mais parce que plusieurs chantiers étaient ouverts au niveau de la tutelle. Il leur a promis une rencontre dans les prochains jours. En organisant mardi dernier une assemblée générale, les hospitalo-universitaires ont dénoncé l’attitude de la tutelle. Le Pr Djidjeli avait affirmé que plusieurs correspondances avaient été adressées au département d’Ould-Abbès sans qu’aucune réponse soit donnée. Le syndicat interpellait la tutelle notamment sur les conditions de travail mais également sur les concours de chefferie d’unité. L’assemblée générale avait alors à l’unanimité décidé d’adresser un autre courrier au ministre de la Santé, le mettant en demeure d’ouvrir le dialogue. N. I.

  • Le foutage de gueule, c’est pas bien M’sieur !



    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Ce qui n’était qu’une rumeur se précise de plus en plus. A la
    même heure ou presque, partout en Algérie, ce mardi…

    … le sang va couler !

    Personnellement, je n’aime pas trop être pris pour une buse. Sauf, bien sûr, si la personne en face me prévient et me dit «tu sais, là, Hakim, dans un petit instant, je vais te prendre pour une buse, un corniaud, un taré. Te voilà donc prévenu !» Ce que n’a pas fait Tayeb Belaïz, ministre de la justice de son Etat et surtout pas du mien. Il ne m’a pas prévenu, il n’a pas levé le fameux panneau indicateur sur lequel doit être inscrit «là, je vais te prendre pour un imbécile !» Et donc, sans prévenir, le garde des sots que nous sommes a affirmé devant des confrères et des consœurs «je vous défie de me donner un seul nom de journaliste qui a été mis en prison pour délit de presse et si, malgré tout, vous en trouvez un, j’irai à sa place». Hafnaoui Ghoul, M’sieur ! Un nom déjà. Case prison, Monsieur le ministre de la justice oublieuse. Vous devez aller en prison, Monsieur Belaïz. Vous vous y êtes engagé publiquement ! Hafnaoui Ghoul a été mis en prison pour des articles de presse. Allez ! Moi aussi je vais me mettre au goût du jour et faire montre de rahma, de réconciliation et de pardon. En vertu des pouvoirs qui ne me sont pas conférés, je vous amnistie Si Tayeb ! En vérité, c’est une amnistie intéressée. Eh oui ! Ça ne m’arrange pas que vous alliez en prison maintenant, là, tout de suite, alors que j’ai d’autres noms à vous communiquer. Des noms de journalistes mis en prison, en détention. Benchicou Boualem, dit Mohamed, Moh pour les intimes. Directeur d’un journal assassiné dans le cadre d’un vaste ratissage anti-journaux non-exemplaires. Deux années d’emprisonnement. Djillali Hadjadj. Journaliste, médecin et responsable d’une antenne locale de Transparency International. S’il vous plaît, Monsieur Belaïz, je vous en supplie, Allah yarham waldik, pour une fois, levez le panneau sur lequel est inscrit «là, tu vois, Hakim, je vais encore une fois te prendre pour une triple buse et je vais me foutre de ta tronche !» Faites-le, car si vous ne le faites pas, je me sentirai vexé, blessé au plus profond de mes réserves presque à sec d’intelligence. Car je vous entends déjà me dire que ces deux-là n’ont pas été mis à l’ombre pour des délits de presse. Non ! Pas ça. Plus ça, Monsieur Belaïz. Surtout pas ces histoires de bons de caisse ni de certificats médicaux de complaisance. Vous savez bien que nous savons que vous savez ce que nous savons, hein ? Alors pas de ça entre gens qui savent. Vous avez mis des journalistes en prison pour leurs écrits. Voilà ce que des gens adultes et qui se respectent doivent se dire. Moi, Tayeb Belaïz, j’ai mis le journaliste Mohamed Benchicou en prison pour délit de plume. Toute autre déclaration ne serait que du foutage de gueule. Sans même le panneau indicateur ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • ALORS QUE LE CONTEXTE INCITE À L’EXPRESSION Le silence prolongé de Bouteflika

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    Le président de la République, qui affectionnait discourir à n’en plus pouvoir, ses deux premiers mandats durant, se résigne désormais à une attitude empreinte de mutisme, par moments sidéral. Il officie de moins en moins en animateur en chef de la vie politique nationale. Les raisons ? Mystère et boule de gomme.
    Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Depuis quelque temps, c’est plutôt au Premier ministre Ahmed Ouyahia que se trouve dévolu le rôle d’assurer la représentation à haut niveau de l’Etat. Hormis l’audience qu’il a accordée au directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, le président Bouteflika n’a pas eu une activité diplomatique débordante. C’est son Premier ministre qui s’est chargé de recevoir et de s’entretenir avec tout le beau monde qui a défilé dans la capitale algérienne ces derniers jours. Bouteflika est-il guéri de la tendance qu’il avait à vouloir tout régenter, tout faire ? On est tenté de le croire, car, chez lui, cette résignation au silence est loin d’être passagère. Elle marque d’un marqueur épais toute l’étape jusque-là accomplie de son troisième mandat. Ses sorties sur le terrain, ses visites de travail et d’inspection ont été réduites de manière drastique. A tel point que ses apparitions publiques se sont résumées aux obligations protocolaires. Ils sont loin les temps où son avion perçait inlassablement les cieux, le transportant de contrée en contrée et de forum en forum. Au fil du temps et près de douze ans de règne plus tard, le président Bouteflika semble s’être lassé des longs périples éprouvant physiquement. Sa maladie, qui l’avait obligé, on se le rappelle, à une convalescence stricte, est certainement pour quelque chose dans ce rechignement devant le long parcours et l’effort physique. Si sa maladie n’est qu’un mauvais souvenir, comme l’ont attesté ses médecins, Bouteflika semble en revanche avoir pris goût – moins que ce soit une contrainte — à cette autre façon d’être président : réduire de son omnipotence. Il fut un temps, ce serait lui et non Ahmed Ouyahia qui aurait décollé pour Lisbonne et pour Téhéran, même si les rendez-vous intéressaient des responsables d’un rang inférieur, en somme les Premiers ministres et les chefs du gouvernement. Estime-t-il réussie sa mission diplomatique entreprise et menée auparavant avec hargne qu’il ne juge plus opportun d’en maintenir la cadence et de laisser quelques autres initiés s’acquitter de la tâche devenue moins lourde ? Pas si sûr. En la matière, il reste encore fort à faire. A en juger par la cristallisation des attendus assignés à l’effort diplomatique débordant consenti durant les deux précédents mandats, il n’y a pas de quoi vraiment se réjouir. En effet, les investissements directs étrangers (IDE), qui devaient traduire la réussite diplomatique, ne nous ont pas envahis. Le gouvernement, comme les observateurs attentifs de notre sphère économique déplorent que les IDE soient réduits à leur portion congrue. Ceci pour ne faire appel qu’à l’exemple le plus saillant. Malgré tout cela, le président Bouteflika ne semble pas se sentir encore appelé à investir dans l’effort diplomatique. Le même retrait est observé relativement aux questions relevant de la politique intérieure. La situation sociale, décrite par d’aucuns comme étant au bord de l’explosion, ne semble pas l’inciter non plus à s’exprimer. Que la réalisation des grands projets lancés en grande pompe traîne en longueur, avec les surcoûts qui vont avec, que les Algériens se lèvent aux aurores pour s’approvisionner en lait en sachet, rien n’arrache le président à son mutisme. C’est à peine croyable de la part d’un Bouteflika qui avait mot à dire sur tout, dégainant ses discours et ses coups de gueule à tout vent. Abstinence passagère ou silence durable ?
    S. A. I.

  • réné ,c'est quoi cette mercuriale?????,des prix qui s'affolent, qui gére le pays!!!! les statistiques , tiens bien ,voila une, haricots verts 120 DA le kilo!!!!!!!

    Aid El Adha : La mercuriale s’affole

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    Décidemment rien n’arrête la flambée généralisée des prix des produits à grande consommation, notamment les fruits et légumes.

    Ainsi après le mouton de l’Aid, jugé trop cher cette année, la mercuriale continue de s’affoler, effrayant dans son sillage le consommateur qui n’arrive plus à supporter l’érosion continue de son pouvoir d’achat, déjà éprouvé par les dépenses du Ramadhan de l’Aïd El Fitr et de la rentrée scolaire.

    L’approche de cette fête pousse encore une fois les commerçants à profiter de l’occasion pour gonfler les prix des fruits et légumes.

    Samedi 13 novembre dans les marchés d’Alger, les ménages étaient unanimes à estimer que la mercuriale a connu une hausse très conséquente.

    Jugez-en : 120 DA le kilo de salade verte, 80 DA pour les navets et les carottes, entre 80 et 100 DA pour la tomate, entre 40 et 50 pour la pomme de terre, 40 DA pour l’oignon et 600 DA pour l’ail sont les tarifs affichés par les marchands depuis jeudi dernier.

    Les petits pois sont cédés à raison de 150 DA le kilo, les haricots verts et les poivrons à 140 et la courgette à 100 DA.

    Pour ce qui est des fruits, la clémentine et l’orange mènent un coude-à-coude et les prix varient de 60 à 150 DA.

    Les bananes, elles se font de plus en plus désirées avec un prix qui culmine jusqu’à 120 DA, après avoir descendu jusqu’à 70 DA. Les pommes de bonne qualité sont passées, comme par enchantement, de 140 à 160, voire 180 DA. Celles produits localement sont à 80 DA.

    Dans les autres régions du pays, la même tendance à la hausse est relevée. En attendant une réaction des services concernés, notamment ceux du contrôle des prix, ce sont les porte-monnaie des consommateurs qui en pâtissent.

    Rabah Beldjenna
  • Aït-Hamouda n’épargne pas Ouyahia ou réné la taupe ,depuis jadis que des scandales,algerie tout va mal




    Il fallait s’y attendre. Les toutes dernières sorties de Nordine Aït Hamouda, le député du RCD et vice-président à l’Assemblée nationale, ont produit leur effet comme l’atteste la foule ayant littéralement envahi la salle du siège de la représentation du parti de Saïd Sadi à Tizi-Ouzou.
    Une conférence «dédiée» par l’inénarrable député exclusivement au président de la République et à son Premier ministre, les deux faces d’une même médaille, comme les qualifiera Aït- Hamouda. Mais, en fait, c’est à Ouyahia que reviendra la grande part de la nouvelle charge du député qui s’est fait un plaisir, d’abord, de rappeler quelques-unes des grandes lignes du «palmarès » de sa cible. La triste chasse aux cadres menée par le patron du RND est, ainsi, considérée comme «un crime qu’Ouyahia doit payer tôt ou tard», a martelé le conférencier avant de rappeler le mutisme du même Ouyahia, pourtant ministre de la Justice à l’époque, lorsque, lors du printemps de l’année 2001, des dizaines de personnes étaient tuées dans les rues des villes et villages de Kabylie. Des «méfaits» que le député du RCD estime comme étant des «gages d’anti-kabylisme» que le Premier ministre se croit toujours obliger de donner au pouvoir pour demeurer dans ses bonnes grâces. Entre deux flèches à l’adresse d’Ouyahia, le député du RCD n’oublie pas le pouvoir, comme par exemple lorsqu’il dénoncera cette dérive consistant à recourir à l’ordonnance présidentielle lorsque l’on ne veut pas que soit instauré un débat sur des lois d’importance majeure. «Pourtant, ils ont l’écrasante majorité à l’Assemblée !», s’élève le fils du colonel Amirouche, très prolixe et peu regardant sur la nature de ses accusations, comme lorsqu’il s’est remis aux attaques contre le Premier ministre, auquel il attribue la responsabilité de «la guerre économique menée contre la Kabylie». Là, Aït-Hamouda s’aidera de chiffres pour étayer la situation déplorable que vit la Kabylie depuis quelques années, en affirmant que sur les 129 milliards de dinars alloués pour le développement de la région, seulement 15 % ont été consommés. Une guerre menée, expliquera le conférencier, grâce à des «têtes de pont» que le mentor du RND a recrutées parmi des exclus du RCD, qu’il citera nommément, tout en les défiant de l’attaquer en justice pour diffamation. Encore une fois donc, il en a pris pour son grade, le Premier ministre auquel, en guise de dernière attaque, Nordine Aït- Hamouda reproche de ne pas avoir la culture pour être un homme d’Etat.
    M. Azedine

  • Le régime déliquescent : les faux billets envahissent l’Algérie

    fabrication en gros ,en chine ,en italie ,en france
    bientot euro,livre,et tout le tout time le dollar c'est pas nous gambie ,l'ethiopie !!!!!!

    Faux billets
    Le dinar en péril
    El Watan, 12 novembre 2010

    De France… en Chine, en passant par l’Italie et la Syrie, le dinar algérien est devenu malgré lui une «devise» très convoitée. Acheminés dans des containers par des importateurs qui utilisent divers procédés de dissimulation, les faux-billets menacent aujourd’hui l’économie algérienne.
    Enquête sur un business nommé dinar.

    Il prend en main la pile de billets et en tire l’un d’eux du milieu. Il observe les marques de sécurité, tâte le billet pour vérifier la texture du papier, sa finesse et son poids, regarde le filigrane à la lumière, les numéros de série, touche du pouce le fil de sécurité intégré dans la tranche du billet et détaille la signature du gouverneur ainsi que celle du directeur du Trésor. C’est un boulgroun, un bou3achra, un billet de 1000 DA, objet aujourd’hui de toutes les suspicions. Depuis quelques semaines, la psychose s’est installée, dans un pays où l’économie parallèle représente 40% de l’économie nationale, là où les gouvernants ont de la peine à imposer les transactions par chèque. Certains marchés où transitent de grosses quantités d’argent liquide sont bloqués, à l’image de celui du mouton à l’approche de l’Aïd (voir page 6). Catastrophe nationale. La cause ? Les faux billets de 1000 dinars qui inondent le pays de la chkara depuis quelque temps. Si les faux billets existent depuis longtemps et les méthodes de contrefaçon sont nombreuses, les derniers billets sont quasi-parfaits, indétectables aux UV des compteuses de billets de dernière génération. Et pour cause, ce sont de faux billets imprimés sur du vrai papier destiné à la Banque d’Algérie.

    BRAQUAGE à LA MARSEILLAISE

    30 novembre 2006, quartiers nord de Marseille. Sur l’autoroute A7, qui longe Arnaveaux, à l’aube, un camion est braqué selon une minutieuse préparation. Les 20 tonnes de marchandise sont volées et les mystérieux malfaiteurs disparaissent dans la nature. Les services français et algériens se mettent immédiatement en alerte, car ce n’est pas n’importe quelle marchandise. En provenance d’Allemagne, le camion transportait 44 rouleaux de papier fiduciaire pour imprimer des billets de banque à destination d’Alger et la Banque centrale. Chaque rouleau pèse 500 kg, fait 7 km de long et peut imprimer 500 000 billets de 1000 dinars algériens. Ce papier est dit de haute sécurité parce qu’il contient déjà les trois marques de sécurité papier, le filigrane, la trame et le fil argenté incorporé. Après une longue enquête européenne et la collaboration d’Interpol, de la Police judiciaire marseillaise, l’Office central de répression du faux monnayage et la Garda des Finança italienne, une partie des rouleaux est retrouvée en janvier 2009 dans un atelier clandestin à Naples, en Italie, où 345 000 billets de 1000 faux dinars sont saisis, fabriqués à l’aide de plaques offset et d’un rouleau du fameux papier. Dans la foulée, une autre partie de la filière est démantelée, une imprimerie clandestine dans le 3e arrondissement de Lyon, en France, en possession de trois rouleaux issus du braquage de Marseille. Fin 2009, la police française assure que le réseau est démantelé et l’affaire des rouleaux classée. Sauf que tous les rouleaux, à l’origine au nombre de 44, n’ont pas totalement été retrouvés. Où sont-ils ?

    LA QUêTE DES ROULEAUX SACRéS

    Décompte fait, après les arrestations et pertes, il manquerait une vingtaine de rouleaux, soit de quoi fabriquer encore des millions de billets de 1000 DA. Mais tout n’est pas aussi simple. Le papier en poche, il faut encore une très bonne imprimerie et de bons experts pour apposer les autres marques de sécurité directement sur le papier et un informaticien sérieux pour marquer des numéros de série crédibles. Si les premiers rouleaux, volés en 2006, ont certainement mis du temps à être utilisés – les imprimeries ont été démantelées en 2009 –, personne ne sait vraiment combien de billets en sont sortis. En tout état de cause, depuis les arrestations de l’année dernière, les rouleaux, trop sensibles, étaient en dormance, en attendant d’être vendus ou utilisés par des spécialistes. Sauf que depuis quelques mois, n’importe quel malfrat à Marseille propose des faux billets de 1000 DA, quasi-parfaits, pour 4 fois moins que leur valeur, 4 millions de faux dinars pour 1 million de vrais dinars, à charge pour l’acheteur de les convoyer en Algérie ou ailleurs. Les rouleaux sacrés ont donc recommencé à être utilisés et les autorités algériennes viennent de saisir leurs homologues français pour arrêter l’hémorragie des faux billets ayant été retrouvés à Annaba, Alger, dans le Sud et même en Tunisie. Les filières s’organisent et les billets circulent dans des containers venus d’Europe, de Chine ou même d’Egypte. D’autres sources affirment que ce sont les fameux rouleaux volés qui sont vendus, ils ont voyagé et ont été utilisés dans des imprimeries implantées dans d’autres pays où la police est moins vigilante. Pour contrer ce phénomène, l’Algérie a commandé de nouvelles compteuses de billets pour détecter la fausse monnaie qui afflue déjà dans les caisses des banques nationales. En attendant de retrouver les rouleaux, s’ils n’ont pas déjà été utilisés.

    LA CHINE, COUPABLE IDéALE

    Depuis l’apparition de ces faux billets, certaines sources ont accusé la Chine d’être derrière la production et l’acheminement des faux 1000 dinars, pays réputé dans l’entendement commun pour toutes ses malfaçons et contrefaçons. Ce qui est loin d’être sûr, la Chine fabrique des pièces, «de la quincaillerie», comme l’explique un spécialiste, de la monnaie algérienne mais en pièces de 100 dinars, acheminées par des importateurs algériens dans des containers d’autres marchandises. A l’achat, en Chine, la pièce de 100 dinars en coûte 11, pas de quoi faire vraiment fortune, mais c’est un plus. Ce qui est sûr par contre, c’est que de par la qualité des faux billets de 1000 dinars actuellement en circulation, ça ne peut être que les rouleaux sacrés de Marseille qui ont refait surface et sont utilisés. «La faute à la Banque centrale algérienne», explique encore ce spécialiste : «Dès le braquage de Marseille, il y a quatre ans, elle aurait dû changer les billets.» Aujourd’hui, quatre ans plus tard, elle se plaint. Pour des raisons encore obscures, la Banque centrale n’a pas jugé utile de changer les billets, se contentant d’y ajouter quelques marques de sécurité, à l’impression.
    Y en a-t-il assez ? Le billet de 1000 dinars algériens comporte une dizaine de marques de sécurité, entre celles, originelles du papier allemand, et celles liées à l’impression, qui se fait à Alger. A titre de comparaison, l’euro compte une soixantaine de marques de sécurité et la livre sterling ou le dollar plus d’une centaine. La sécurité n’a pas de prix. Petite note amusante ? Les nouveaux (vrais) billets de 1000 dinars sont signés de Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie. Mais il y a des billets de 1000 (vrais) encore en circulation, signés de Keramane, l’ancien gouverneur. Il est en fuite, en Europe, condamné par contumace à vingt ans de prison dans l’affaire Khalifa, mais ses billets circulent toujours, au même prix. Attention donc à la paranoïa, un billet de 1000 dinars, même signé d’un condamné, est quand même un vrai
    billet.

    Une marchandise nommée dinar

    Des dinars importés de Chine ! Une information reléguée, au départ, à un simple fait divers, «mais l’affaire est sérieuse, non seulement la monnaie nationale est menacée, mais il y va de la sécurité nationale», avertit un officier de la brigade économique de la gendarmerie. En 2006, ce sont de fausses pièces de 100 DA, fabriquées en Chine qui ont été écoulées dans le marché, découvertes suite à la saisie, au port d’Alger par les douaniers, d’un container remplis de cartons de fausses pièces. Le faussaire n’est autre qu’un commerçant d’El Eulma. Depuis, d’autres opérations d’acheminement de faux billets ont été signalées par les services douaniers, à partir notamment de la France et de l’Italie. Depuis juillet dernier, les banques sont en alerte maximale. Elle a été donnée de Annaba quand un caissier, en clôturant ses comptes, découvre quelque 36 millions de centimes en coupures de 1000 DA versés au Trésor public. Il y a environ trois semaines, les services de sécurité ont démantelé, dans la wilaya de Annaba, un vaste réseau de faux-monnayeurs, qui s’étend jusqu’à Biskra, avec à leur tête un importateur très connu dans la région. Les faux billets trouvés chez les membres du réseau, selon leurs déclarations, proviennent de Chine. «Ces faux billets sont indétectables même avec les machines à ultraviolet», assure une source à la Banque d’Algérie. Pour l’instant, le montant qui aurait été coulé dans les marchés de la région Est, notamment dans les marchés de Tadjnent, Ferdjioua ou El Eulma, n’a pas été révélé.

    La piste des importateurs

    Les services de sécurité ont multiplié les investigations dans le milieu des affaires algérois, où, selon des informations, certains importateurs seraient impliqués. «Nous sommes, grâce à la collaboration de certains importateurs, arrivés à assembler les éléments du puzzle de ce vaste trafic, mais nous sommes au stade de l’instruction et, ce, en collaboration avec plusieurs services algériens et étrangers.» Plusieurs importateurs, connus pour leur proximité des cercles décisionnels et installés pour la plupart à Dubaï, évoquent l’implication «d’autres importateurs, notamment des députés-hommes d’affaires, aidés par des trabendistes spécialisés dans l’importation de téléphones portables de Chine». Une connexion que l’un des enquêteurs confirme : «Oui, nous avons pu identifier des personnes influentes, mais nous ne pouvons rien faire, ça se passe en haut lieu.» Certaines sources citent une Chinoise connue dans les milieux d’affaires algérois, installée, elle aussi, à Dubaï, qui aurait proposé à plusieurs importateurs le business de la fausse monnaie. Ces derniers auraient marché dans la combine.

    Trafic à Dubaï

    «Des barons de l’importation souffrent actuellement suite à la campagne anticorruption prônée par l’Etat, leur business est depuis des mois asphyxié, ils n’ont plus de liquidités pour assurer leurs affaires, la solution pour eux est l’introduction de faux billets, en contrôler le trafic et continuer le transfert illicite d’argent avec ces faux dinars à défaut de vraie liquidité», analyse une source sécuritaire. Un importateur ira jusqu’à révéler les prix proposés et le procédé d’acheminement : «Le faux billet de 1000 DA nous est proposé pour 1 euro, selon la commande, le fournisseur assure une qualité indétectable du billet de banque ainsi que sa livraison jusqu’en Algérie en utilisant divers  procédés de dissimulation.» Les Chinois ne seraient pas les seuls impliqués, à en croire ces importateurs. «Depuis quelque temps, un Syrien propose la fourniture de faux billets à des trabendistes algériens dans les hôtels qu’ils fréquentent à Dubaï», assure une source. Le trafic, malgré ses proportions actuelles, a encore de beaux jours devant lui. Selon une source militaire, il s’agit du stade «expérimental» du business, avant «l’écoulement dans un proche avenir d’une quantité importante de fausses monnaies dans le marché algérien». L’Algérie fait l’objet, présentement, d’une attention particulière de certains réseaux, car elle reste parmi les rares économies au monde caractérisée par une surliquidité dans ses marchés et qui n’adopte pas dans ses transactions des méthodes électroniques. «L’Algérie est la cible idoine», avertit l’officier de la Gendarmerie nationale.

    L’avis des experts : l’effondrement du dinar n’est pas à écarter

    «Un milliard de dinars en fausses «vraies» coupures dans les banques, plus de 20 milliard de dinars circulent sur le marché : le dinar est en danger !»  s’alarme une source à la Banque d’Algérie. L’explosion du phénomène des faux billets, selon plusieurs sources, menace l’ensemble de l’économie nationale. Si dans tous les pays du monde, il existe des faux-monnayeurs, la proportion du danger par rapport à la masse monétaire en circulation reste relativement faible du fait de l’extension des transactions électroniques (cartes bancaires, etc.). Chez nous, le trafic de la fausse monnaie, avec ses ramifications internationales, «commence à prendre des proportions dangereuses, menaçant la sécurité nationale», indique Abderrahmane Mebtoul, expert international en économie. La possibilité de la prolifération des faux billets est d’autant plus facilitée dans une économie où le cash  prédomine. «Le citoyen doit garder chez lui du liquide et la majorité des segments de l’économie fonctionne sur des principes en dehors du droit tel que défini par l’Etat», explique Mebtoul . Et de poursuivre : «En Algérie, l’extension de la fausse monnaie trouve un terrain propice du fait que, souvent, bon nombre de segments du secteur d’Etat exigent du liquide et 75% des importations en 2009 se sont faites en cash. Surtout que  la sphère informelle, produit de la  bureaucratie et des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, contrôle 40% de la masse monétaire en circulation.»

    Valeurs refuges

    En plus, avertit Mebtoul, cette situation crée une véritable psychose chez les Algériens lambda avec des répercussions plus importantes : «Les ménages vont revenir à des valeurs refuges, comme l’or ou certaines valeurs immobilières.» Ce qui peut conduire, selon le même expert, à l’effondrement de l’économie. Parce que «on dévalorise ainsi toute création durable de la richesse dont la monnaie est le support, tout en alimentant une inflation incontrôlée, donc une détérioration du pouvoir d’achat des ménages». Comme effet d’entraînement dû à cette situation : la spéculation. «La base de fonctionnement de toute économie reste la confiance.

    La généralisation de faux billets, selon la loi de Gresham – la mauvaise monnaie chassant la bonne – risque  de conduire le pays au chaos», alerte Abderrahmane Mebtoul. A terme, poursuit l’expert de la Banque d’Algérie : «On sera dans l’obligation de procéder immédiatement au retrait des billets de banque de la circulation avec comme éventualité leur remplacement par de nouveaux billets.» Cela entraînerait une cessation dans l’alimentation en liquidités des guichets postaux et des banques. Ce qui pourrait expliquer la crise de liquidités que connaît le pays depuis plus d’un mois. «La Banque d’Algérie a procédé depuis quelque temps à la vérification des liquidités provenant des banques et de la poste, il s’agit en effet d’une masse très importante. La Banque d’Algérie ne peut pas prendre le risque d’injecter, notamment à la veille de l’Aïd où la demande est forte, des sommes importantes si elle n’arrive pas à authentifier ses billets avant leur livraison», révèle notre source à la Banque d’Algérie. Face au péril, la Banque d’Algérie observe un étrange silence.

    Alors que le scénario de l’Etat du Bahreïn n’est pas à écarter. Cette monarchie pétrolière a connu en 1997 la plus grosse affaire de contrefaçon monétaire du XXe siècle, dirigée par des chefs d’Etat africains, managée par des faux- monnayeurs argentins, puis relayés par un réseau marocain. En catastrophe, le Bahreïn a décidé de démonétiser sa coupure de 20 dinars et une autre d’une valeur de 55 dollars, évitant ainsi l’effondrement de son économie. «Dans le cas où la situation persiste, la Banque d’Algérie devrait opter pour la démonétisation des billets objets de contrefaçon, et par conséquent, c’est l’économie de l’Algérie qui sera paralysée durant des mois, car il ne s’agit pas d’une mince opération ordinaire», explique notre source, ajoutant : «L’effondrement du dinar, déjà faible, n’est pas à écarter aussi.»

    chawki amari et Zouheir Aït Mouhoub

  • Mr Strauss-Kahn, le temps des mensonges est révolu !corrumpu!!!!

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    Le FMI, l’une des organisations internationales la plus critiquées dans le monde, vient une fois de plus, et par la voix de son président, M. Strauss-Kahn, porter secours à la dictature Algérienne en lui distribuant des « bons points » pour la docilité avec laquelle le pouvoir, à travers ses institutions illégitimes a imposé à coups de forceps et d’état d’urgence les pires mesures de déréglementation et d’ajustement structurels.

    Le taux de chômage de 10 % ainsi que celui de l’inflation de 4% avancés tous deux par le « très fiable » gouvernement Algérien et sur lesquels le très démocrate DSK s’appuie pour nous exprimer sa pleine satisfaction de la santé économique d’un des pays en tête de cortège, en matière de corruption et de transferts frauduleux de fonds à l’étranger, confirme le rôle du FMI dans sa politique de complicité active dans la prédation et de spoliation des richesses des pays du Sud.

    Cette main tendue par M. Strauss-Kahn (futur candidat potentiel à la présidence de la République française) s’inscrit aussi dans le cadre des relations troubles de la « Françalgérie » traditionnellement fondées sur des complicités contre nature, grâce auxquelles la dictature algérienne a toujours bénéficié d’un soutien sans faille des autorités françaises, en échange de financements et de privilèges occultes.

    Le FMI qui agit en violation de ses propres statuts notamment en ce qui a trait à l’obligation du plein emploi, vient encourager entre autres, la politique de précarité de l’emploi si chère au gouvernement en place, celui des « sales besognes », démontrant une fois de plus que ce Fond Monétaire est non seulement le meilleur instrument pour défendre les intérêts des grands créanciers qui ont plongé la planète dans la crise financière actuelle, mais aussi la meilleure protection à toutes les dictatures de la planète.

    Pendant que les experts et les prix Nobel d’économie y compris les libertariens accusent le FMI d’être le responsable de tous les déséquilibres Nord-Sud, des crises monétaires, des dépendances des pays pauvres envers les crédits, de la misère croissante, du climat social instable, de la famine dans le monde, notre pouvoir soucieux de pérennité affiche une vassalité et une allégeance sans précédent, à cette institution.

    Face à une société vivant depuis deux décennies sous le régime répressif de l’état d’urgence, une société qui croule sous l’inflation et le chômage dont le taux réel avoisine les 35%, il n’est pas permis de se taire devant cette visite et ce discours trompeur dont le seul but est d’appuyer et de bénir la politique du régime illégitime en lui prodiguant conseils et outils, toujours plus efficaces pour dilapider nos richesses et asservir davantage notre peuple.

    En ce début Novembre, et quelles que pourraient être les nouvelles compromissions et les nouveaux jeux d’ombre en cours, dans ce nouveau conciliabule franco-algérien quasi clandestin, sous couvert du FMI, la coordination de l’appel du 19 Mars 2009, tient à dénoncer cette visite qui montre une fois de plus jusqu’à quelles limites de l’aventurisme politico-économique peut aller un pouvoir illégitime, en empruntant indignement la voie de la vassalité et de la compromission, au détriment des intérêts supérieurs du Peuple et de la Nation.

    C’est avec force et détermination que nous tenons à rappeler au pouvoir illégitime d’Alger et à M. Strauss-Kahn que le temps des mensonges, des tractations occultes et des consensus douteux sur le dos du peuple Algérien est révolu.

    Alger le 05 novembre 2010

    Pour la Coordination de l’Appel du 19 mars 2009

    Dr Salah-Eddine SIDHOUM

  • Procès Diar El-Kef : la police au banc des accusés !

     

    LES AVOCATS DU POLICIER INCRIMINÉ PROVOQUENT UN DÉBAT SUR LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ

    Par : NEÏLA B.

    Le procès du policier, auteur présumé du tir sur le jeune L. Amir à Diar El-Kef, a tourné en débat jeudi sur le futur rôle des policiers intervenant dans les agressions.

    La défense s’est basée sur l’expertise balistique et le rapport du médecin légiste qui ont confirmé que la balle retrouvée sur le corps de la victime ne correspondait pas à l’arme du policier mis en cause. La défense a estimé que “le dossier est vide sans aucune preuve, mais il fallait absorber la colère” et que “le policier est victime d’un système qui n’a pu protéger ni le peuple ni le policier”.
    Le procès du policier M. L., s’est ouvert jeudi au tribunal pénal de Baïnem (BEO) après un premier report d’une semaine. Le policier, de grade de brigadier en chef détenu à Serkadji, s’est présenté à la barre ainsi que le père de la victime L. Saïd et 10 témoins dont 8 policiers en mission le jour des faits. Le policier a relaté les faits devant la présidente de l’audience, la juge Meddah. Il déclara qu’une femme à bord d’un véhicule de marque Marutti s’est présentée devant un point de contrôle de police, Saïd-Touati, pour les informer qu’elle venait d’être agressée par un groupe de jeunes armés de sabres et d’armes blanches qui ont dressé un faux barrage. 10 mn plus tard, deux autres automobilistes alertent les policiers après avoir été agressés. Immédiatement, les éléments de la Police judiciaire de la sûreté de daïra de Bab El-Oued ont été instruits d’intervenir.
    Un plan a été établi pour pouvoir encercler les malfaiteurs mais les policiers ont trouvé des difficultés puisque cette intervention coïncidait avec la sortie des élèves du CEM Bensalem, surtout que les agresseurs, au nombre de 15 à 20, ont commencé à jeter des pierres à la vue des policiers.
    Ce qui a causé des blessures à des élèves dont un a été grièvement atteint. “Mes collègues étaient coincés par les jets de pierres alors j’ai dû tirer d’abord deux balles de sommation en l’air pour secourir en premier le gosse blessé,et deux autres balles ensuite. C’est après qu’on a su qu’une personne a été touchée”. L’affaire a été brouillée et on m’a obligé de reconnaître les faits. “Moi j’ai tiré en l’air, la victime, selon les témoignages, était à gauche et dans ce cas, j’aurais touché la pizzeria ou le salon de thé selon le projectile de la balle”. Interrogé par un de ses avocats, le policier affirma qu’il a été malmené lors de l’enquête policière surtout lors de la reconstitution des faits par un haut officier de la PJ. “Il m’a ordonné de prendre une position de tir tout en me déclarant qu’il a reçu des instructions que je dois affirmer que j’étais dans cet endroit-là, j’étais humilié et je ne peux pas dire davantage”, témoigne-t-il. Ses déclarations ont été confirmées par les policiers convoqués à la barre comme témoins. Parmi eux, des policiers ont reconnu avoir tiré eux aussi en l’air. “À notre vue, les malfaiteurs nous ont agressés par des pluies de pierres, et croyez-moi ce n’était pas des pierres mais des rochers”, déclara l’un des policiers, alors que son collègue ajoute : “On était coincé au niveau des escaliers et on a dû se réfugier, moi j’ai tiré une balle de sommation pour les pousser à reculer surtout qu’il y avait à ce moment-là des enfants blessés et une panique générale”. Tous les policiers ont confirmé que le présumé accusé tentait de desserrer l’étau sur ses collègues. Ces derniers ont tous témoigné que le mis en cause “tirait en l’air”. La présidente appelle ensuite L. Saïd, le père de la victime Amir, âgé de 17 ans. Le défunt est un repris de justice qui fait l’objet de 3 condamnations pour association de malfaiteurs, vol et agression à l’arme blanche. Il a demandé la “Demmya” avant de relater les faits, selon des témoignages recueillis auprès de ses ex-voisins. “Mon fils s’est déplacé au quartier pour saluer ses amis à l’occasion de l’Aïd, il mangeait un morceau de pizza quand la police est intervenue suite à une panique causée par un malade mental”. Mais la présidente du tribunal, bien en vue du dossier, lui rappelle qu’il s’agit bien d’une intervention policière suite à une série d’agressions à l’arme blanche ce jour-là. Il réplique en disant que se sont les jeunes du quartier qui ont ramassé les douilles et ont refusé de les remettre à la police. “Ils les ont gardées pour moi”. Une déclaration qui sera bien exploitée par la défense lors de sa plaidoirie plus tard.
    Les enquêteurs reconnaissent que la douille n’a pas été retrouvée
    Les victimes, entendues lors de l’enquête judiciaire, étaient absentes lors du procès. On apprend qu’une des victimes, une enseignante, a changé de lycée par peur de représailles. Deux témoins seulement se sont présentés à la barre dont un jeune universitaire qui a vu la victime par terre blessée à la tête et qui a beaucoup insisté sur l’insécurité dans ce quartier. “Chaque jour, on enregistre pas moins de trois agressions et des échauffourées avec la police”.
    La plaidoirie des quatre avocats de la défense a duré plus de deux heures. Me Salah Abderrahmane rappelle le contenu de l’expertise balistique qui a démontré que les enquêteurs n’ont pas trouvé la douille de la balle tirée par l’auteur présumé et que la balle trouvée à côté de la victime a été tirée d’une distance qui lui fait perdre son efficacité. Alors que Me Khiat est revenu longuement sur le rapport du médecin légiste qui précise que la victime a été touchée par une balle de calibre 7 mm alors que l’accusé possède un pistolet de 9 mm. “La balle ne peut pas rétrécir !” En résumant, sa plaidoirie par le fait que ce jour-là “il fallait absorber la colère et classer le dossier”. Me Bouhanna affirme qu’“une arme à feu est en circulation au niveau de la carrière qui est, par la force des choses, devenue un État dans un État”. Concernant les déclarations du père de la victime relatives à sa possession des douilles des balles tirées, il s’interroge. “Où était la police scientifique ? Pourquoi on a procédé à la reconstitution des faits sans aviser le juge d’instruction ni même la défense ? Le dossier est vide. On voulait classer l’affaire mais on a travesti les faits, il s’agit là de l’autorité de l’État. Qu’est-ce qu’on va dire à l’avenir aux jeunes policiers chargés de la sécurité des biens et des personnes surtout ?”, avant de rappeler que “la personne armée n’est pas responsable dans les cas de légitime défense et protéger l’autre ou sur instruction, il y a un dysfonctionnement”.

    Le policier est victime
    d’un système qui n’a pas
    pu protéger le peuple
    La plaidoirie de Me Benjilali a fait pleurer l’assistance présente en se basant sur le profil de l’accusé. “C’est un fils de chahid qui s’est sacrifié pour l’Algérie, et son fils unique orphelin avec 25 ans de service, dont de longues années de lutte contre le terrorisme, se retrouve aujourd’hui incarcéré parce qu’il voulait protéger tout simplement des enfants blessés et ses collègues en danger !”, dira-t-il, avant de s’adresser à la présidente de l’audience. “Les policiers sont les enfants du peuple, mais mon client est au fond  victime d’un système qui n’a pu protéger ni le peuple ni le policier !”  Le représentant du ministère public a requis 3 ans de prison ferme pour “homicide involontaire”. Le verdict sera rendu le 18 novembre procha

  • la meilleure blague 2010 pleines homonymes!!!!!!!

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    Tayeb Belaiz révèle : «El Para et Hattab en fuite»

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    Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, était jeudi à Batna pour une visite plusieurs fois reportée. Premier prétexte : l’installation du tribunal administratif de Batna et son président, le juge Messaoud Laïb.


    Cette inauguration-installation, qui entre dans la stratégie de concrétisation de la dualité du système judiciaire algérien, tel que souligné par Fella Henni, maîtresse de cérémonie, présidente du Conseil d’Etat, est la quatrième du genre après celles d’Alger, Oran et Constantine en attendant d’allonger la liste de ces tribunaux spécialisés.
    Le ministre s’est adressé à ses cadres leur enjoignant de communiquer aux citoyens les nouvelles dispositions qui leur permettent désormais de retirer le casier judiciaire dans n’importe quel tribunal.


    Constatant l’exiguïté des espaces réservés aux avocats, l’hôte de Batna a insisté pour que les conditions de travail de ces derniers soient améliorées, considérant que le corps des avocats de la défense est une pièce importante dans l’appareil judiciaire.
    La délégation s’est ensuite dirigée vers le pénitencier de Tazoult (ex-Lambèse) où le ministre a pu s’enquérir des conditions carcérales et surtout se faire une idée de l’application de la politique d’éducation et de formation professionnelle dans l’établissement qui, selon les remarques de M. Belaïz, accuse un sérieux retard dans les résultats comparé à d’autres établissements pénitentiaires. A une question d’El Watan concernant une éventuelle délocalisation des prisons héritées du colonialisme et situées intra muros, causant une gêne souvent dénoncée, M. Belaïz a évoqué l’éventualité sans être affirmatif.


    «Nous avons un programme d’urgence pour la construction de 13 établissements pénitentiaires et un programme normal pour la réalisation de 68 établissements pour ainsi arriver à une capacité carcérale de 19 000 places ; à partir de là nous pourrons délocaliser ces prisons», a-t-il expliqué. Sur un autre registre et en réponse à une question relative aux ennuis rencontrés par d’ex-détenus désireux de bénéficier de crédits pour investissements, auprès des banques, M. Belaïz a déclaré que «les personnes qui ont payé leur dette envers la société ont les mêmes droits et peuvent prétendre à un crédit et l’obtenir. Nous avons même une loi qui leur garantit ce droit. Maintenant, nous avons un problème de mentalités au niveau de l’administration et des banques qui demandent des garanties, notamment le casier judiciaire aux prétendants repris de justice. Les banques ne devraient pas demander ces garanties et l’administration en général doit faire preuve davantage d’ouverture d’esprit.» Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, d’habitude peu prolixe devant la presse, a répondu à Batna à quelques questions d’actualité.


    Délits de presse


    «Nul n’est au-dessus de la loi et le journaliste est un justiciable comme les autres», a déclaré Tayeb Belaïz. Cela s’applique-t-il aussi aux délits de presse? Il n’y a pas de différence répond indirectement le ministre pour qui «nous devons protéger les autres Algériens qui sont insultés, diffamés, invectivés à tort par les journalistes». Mais l’émissaire du gouvernement n’omet pas d’afficher la magnanimité de l’Etat : «Je vous défie de me donner un seul nom de journaliste qui a été mis en prison pour délit de presse et j’irai à sa place», s’est-il exclamé. Et d’ajouter: «Nous fermons toujours l’œil sur les erreurs des journalistes.»


    L’affaire Khalifa entre les mains de la justice britannique  


    Concernant l’évolution du dossier Khalifa et l’extradition du principal accusé, Rafik Khalifa, pour qui l’Algérie a introduit une demande officielle d’extradition auprès des autorités judiciaires du Royaume-Uni, le ministre de la Justice a déclaré : «L’affaire est entre les mains de la Cour suprême du Royaume-Uni qui est en train d’examiner le dossier et les arguments fournis par les autorités algériennes et nous ne pouvons qu’attendre leur décision.»


    Hattab et El Para


    Hassan Hattab s’était livré aux autorités en septembre 2007, comme annoncé par le ministre de l’Intérieur.
    Abderrazak El Para a été, lui, extradé en octobre 2004 par les autorités libyennes et remis à la police judiciaire algérienne.
    En dépit de leur présence entre les mains des autorités, ces ex-émirs du GSPC ont été plusieurs fois jugés par contumace, notamment par les tribunaux d’Alger et de Batna. Les instances judiciaires les considèrent comme des fugitifs et prétendent ne jamais avoir reçu les preuves de leur reddition.
    A Batna, Tayeb Belaïz, invité à s’exprimer sur la question de savoir si ces deux terroristes seront jugés par les juridictions algériennes, a déclaré : «Quand on programme leurs affaires, ils sont cités comme étant en état de fuite et pour la justice algérienne ils ne sont pas détenus.» Ils sont pourtant entre les mains des services algériens, lui rétorque une journaliste. «Moi, je ne les ai pas vus», a-t-il répondu, catégorique.


    Organe et office de répression de la corruption


    L’organe de prévention et de lutte contre la corruption né dans le cadre de la loi 01/06 en 2006 n’a pas été installé à ce jour. L’Office créé pour les mêmes missions sur ordonnance présidentielle en septembre 2010 attend, lui aussi, ses textes d’application. Abordé par El Watan à ce sujet Belaïz a déclaré: «Le plus important c’est l’organe de prévention et de lutte contre la corruption qui dépend de la Présidence, puisqu’il s’occupe de stratégie et celui-là, il sera installé prochainement.»
    Le ministre passera sous silence le cas de l’Office, lequel, faut-il le rappeler, n’est même pas rattaché à une tutelle.


    Abolition de la peine de mort


    La question de la peine de mort, qui partage l’opinion algérienne entre ceux attachés à son maintien prétextant de la religion et d’autres luttant pour son abolition au nom des droits de l’homme, a permis à Belaïz d’exprimer la position officielle : «Nous n’avons procédé à aucune exécution depuis 1993 et nous ne le ferons pas. Maintenant, concernant une possible révision des textes dans ce sens, pour nous ce n’est pas une priorité», a-t-il déclaré.

    Nouri Nesrouche

     

     

  • Le journaliste Ali Lmrabet empêché d’aller à El Ayoun

     

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    C’est la première fois qu’un marocain ne peut pas voyager librement à l’intérieur de son propre pays. Hier vendredi, le journaliste indépendant marocain Ali Lmrabet, connu pour son apposition au pouvoir royal, a été brutalement empêché de se rendre à El Ayoun, capitale du Sahara Occidental, à partir de l’aéroport Mohammed V de Casablanca.

    Dans un communiqué qu’il nous a transmis de la capitale économique chérifienne, notre collègue Ali Lmrabet explique ses énièmes péripéties avec les autorités de son pays « Aujourd'hui (hier vendredi) à 14h30, à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, alors que je m'apprêtais à prendre l'avion de 16h10 pour El Ayoun, 4 agents en civil se sont rués vers les comptoirs de la Royal Air Maroc et ont bloqué manu militari le travail des hôtesses qui délivraient des billets d’avion pour les voyageurs en partance pour le Sahara».

    Selon Lmrabet, après quelques minutes, toutes les hôtesses ont quitté leurs postes de travail pour aller rejoindre, à l’écart, un groupe de responsables et d’agents (sûrement de la DST) qui n'ont cessé durant cette étrange opération de consulter au téléphone un ou des mystérieux interlocuteurs.

    «Finalement, renchérit-il, l’hôtesse de la Royal Air Maroc m’a expliqué que l’avion était complet, m’a signifié que mon nom avait été placé sur la liste d’attente et que par conséquent je ne pouvais pas voyager à El Ayoun. Une fausse explication puisque l’agence qui m’a vendu le billet s’était chargée de m’assurer une place »

    «Pour preuve, le photographe Mourad Borja a pu prendre sans problème l’avion d'El Ayoun alors qu’il a acheté son billet un jour après moi. Dans l’avion, M. Borja m’a signalé qu’entre «12 et 14 places sont restées libres».

    De même, l’avocat et militant des droits de l’homme, Mohamed Messaoudi, qui a assisté à toute la scène et a pris cet avion avec une délégation de l’AMDH, m’a confirmé par téléphone depuis El Ayoun que «une dizaine de places sont restées vides ».


    Et d’ajouter « C’est la première fois depuis longtemps qu’un citoyen marocain ne peut pas voyager librement à l’intérieur de son propre pays. Si le Maroc officiel considère le Sahara comme faisant partie du territoire national, il donne par là une preuve éclatante de son contraire»

    Et de s’interroger, enfin «Que me reproche pour que ce royaume bafoue ses propres lois ? Cache-t-on quelque chose à El Ayoun ? Cela fait pratiquement 6 ans que je suis interdit d’écriture par une décision moyenâgeuse. C’est comme si on avait voulu me couper les mains pour m’empêcher d’écrire et la langue pour m’interdire de m’exprimer. L’Etat marocain veut m’empêcher d’exercer mon métier et par là même de faire vivre ma famille (…) Je dis assez. D’une manière ou d’une autre, je ferai entendre ma voix !»

  • Hannachi accuse : «Raouraoua m’a demandé de perdre face au Ahly du Caire»

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    Le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi et en guise de riposte à la décision de la Ligue de le suspendre pour une durée de deux ans, suite à ses déclarations à l’encontre de Raouraoua, le président de la FAF, décision du reste signifiée à l’intéressé par fax adressé au siège du club, a tenu une conférence de presse hier matin, au siège du club sis au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou pour dénoncer ce qu’il qualifiera d’«acharnement à l’encontre de la JSK».

    Hannachi, et pour expliquer la genèse de cette affaire, lancera de graves accusations à l’encontre de Raouraoua. « Toute cette affaire a commencé à la veille de notre déplacement au Caire pour affronter le Ahly. Raouraoua m’invite au siège de la FAF et c’est là qu’il m’annonce qu’il payera l’avion pour notre déplacement, à condition que je laisse le Ahly nous battre au Caire. Chose que j’ai évidemment refusée. A la JSK, on a des défauts peut-être, mais on ne badine pas avec le nif et je n’étais pas prêt à lever le pied, pour l’aider peut-être à conquérir le poste de président de la CAF. J’assume pleinement ce que j’avance», dira Hannachi, qui accuse ouvertement le président de la FAF de tentative de corruption et d’être «haineux à l’encontre de la JSK» et de préciser : «J’ai des témoins que je citerai au moment opportun» pour étayer ces accusations.

    Hannachi et pour argumenter ses accusations rappellera aux présents l’affaire du vol spécial à destination du Nigeria, pour laquelle la FAF a réclamé le payement des frais. «J’ai des témoins, dont le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui vous confirmeront que c’est bel et bien Raouraoua qui s’est engagé à payer notre déplacement au Nigeria.»

    Hannachi ira plus loin, en accusant Raouraoua d’avoir «fourni toute la logistique au TP Mazembé lors de son déplacement à Alger, lui qui a préféré aller sur le plateau de Nesma au lieu de se déplacer à Tizi Ouzou pour suivre le match des demi-finales», lâchera le président de la JSK, qui avouera avoir délibérément ignoré les convocations du conseil de discipline de la Ligue en estimant : «Je n’avais pas à répondre à ces convocations car je n’ai rien à me reprocher. Dans le cas contraire, même Raouraoua devait être convoqué», estime Hannachi, qui ne compte pas faire appel de la décision de suspension, mais en lançant une sorte d’ultimatum à la Ligue et la FAF : «Je n’ai pas à faire de recours pour des accusations erronées. Je vais attendre dix jours et si cette sanction n’est pas levée, je m’en référerai aux plus hautes instances du pays, avant de passer au TAS (Tribunal arbitral du sport) et Blatter (président de la FIFA).» «Et je prouverai que c’est la FAF qui a tout manigancé», menace Hannachi, qui ne manquera pas de souligner les nombreuses marques de soutien qu’il a eues de la part de plusieurs présidents de club et d’anciens joueurs depuis l’annonce de sa suspension. A noter enfin que si la LNF n’a publié aucun communiqué annonçant la suspension et les raisons de cette décision, cette dernière se serait référée à l’article 79 du code disciplinaire des championnats de football professionnel, qui stipule une suspension de 2 ans en cas d’outrage à la Fédération ou à l’une de ses structures et/ou de ses membres, ainsi qu’une radiation à vie en cas de récidive.

    Tarek Aït Sellamet
  • » Décès de Cheikh Abderrahmane Djilali .allah yarahmou ,.cétait un grand homme.

     

    Décès de Cheikh Abderrahmane Djilali

       ALGER – Cheikh Abderrahmane Djilali, savant connu et estimé pour ses causeries religieuses radiophoniques et télévisuelles ainsi que ses fetwas, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital de Aïn Taya à l’âge de 103 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. Ancien enseignant universitaire, il s’était spécialisé dans l’enseignement du rite Malékite. Cheikh Abderrahmane Djilali, né le 9 février de l’année 1908 à Bologhine (Alger) s’est, durant toute sa vie, voué à l’enseignement des préceptes de l’Islam et des nobles idéaux auxquels renvoie cette religion, à la langue arabe ainsi qu’à l’histoire de l’Algérie. Il avait, dès son jeune âge, appris le Saint Coran. Plusieurs chouyoukh tels Ben Smaya, Zeribi Al Azhari et Hafnaoui ont été ses principaux maîtres en théologie et en fikh (jurisprudence) jusqu’au jour où il est devenu un grand savant en langue arabe et en sciences religieuses. Le défunt sera inhumé cet après-midi, après la prière du vendredi, au cimetière de Sidi M’hamed (Alger).
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  • Canada : La journaliste et auteure Nassira Belloula primée au Québec


    boutef-gif.gifla fable de la fontaine,la cigale et la fourmi.

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    « Nul n’est prophète en son pays » reste un proverbe têtu ! Elle aurait certainement aimé être primée en Algérie. Mais c’est au Québec (Canada), pour lequel  elle a émigré en avril dernier, qu’elle trouve reconnaissance. Nassira Belloula, journaliste et écrivain algérienne, a reçu hier, jeudi, le Trophée Femmes arabes du Québec 2010 dans la catégorie Arts et culture.

    Si, a priori, on tend à soupçonner l’organisme Espace Femmes Arabes du  Québec d’être à court de candidates, à cause de la récente et courte « présence » de Nassira Belloula dans la Belle province, il faut comprendre que c’est le parcours de l’ex-journaliste culturelle de Liberté et du Soir d’Algérie qui a pesé dans la balance et pas ses éventuelles réalisations exceptionnelles dans son pays d’accueil. La réédition le mois dernier au Québec de son roman La revanche de May  aux éditions Pleine Lune (http://www.pleinelune.qc.ca/) déjà publié en Algérie par l’ENAG en 2003 a retenu aussi l’attention du jury.

    Ce trophée permettra à Nassira Belloula une visibilité utile pour se frayer un chemin dans sa nouvelle vie à 7 000 kilomètres de son lieu de naissance. Les observateurs suivront certainement son parcours au Québec qui pourrait inspirer d’autres. Suivra-t-elle le chemin difficile mais combien gratifiant de la création ou empruntera-t-el le les pentes faciles de la notoriété sur le dos de sa communauté ? Cette deuxième option, « ne ressemble pas à une fille des Aurès » fait remarquer un journaliste communautaire montréalais d’origine algérienne.

    Espace Femmes Arabes du Québec  a été fondé en 2004. Il est « voué à l’intégration sociale et économique des Québécoises d’origine arabe. Son mandat est de soutenir les femmes issues du Maghreb, du Proche et du Moyen Orient, toutes confessions confondues, dans leur processus d’intégration sociale, culturelle et économique dans la société d’accueil », selon sa présentation officielle.

    A noter, en fin, que lors de cette cinquième édition, une autre algérienne, Nadjia Kara, a été primée dans la catégorie enseignement et recherche.

     

    Samir Ben
  • Un attentat à la bombe fait 1 mort et 4 blessés à Boghni (Tizi Ouzou)

    Un mort et quatre blessés dans un attentat à la bombe perpetré vendredi matin à Boghni, 40km au sud de Tizi Ouzou, contre des travailleurs de la société SNC Lavallin.

    Un attentat à la bombe a ciblé, vendredi à 9h45 un fourgon de transport des agents de sécurité de la société canadienne SNC Lavallin, à la sortie ouest de la ville de Boghni, sur la route de Draa el Mizan, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou.

    Le premier bilan, obtenu après de sources locales, fait état d'un mort et de quatre bléssés parmi les occupants du fourgon. ce n'est pas la première fois que le personnel de Lavallin est attaqué dans cette région.

    H.A
  • Harraga(s): Enfin le premier chiffre… !

    harraga2.jpegharraga3.jpegpar Slemnia Bendaoud* arraga.jpeg

    Il y a, tout juste, à peine deux ans, le ministre en poste chargé du département de la solidarité, était resté muet au sujet du nombre des harraga(s) détenus à l'étranger qu'enregistrait jusqu'alors le pays. C'était sa façon à lui de communiquer.

    Ne rien dire, en fait ! Par stratégie ou calcul politique, lui seul le sait.

    Depuis, les choses semblent avoir probablement bien changé. Ainsi, un nouveau ministre, fraîchement installé, celui-là, avance tout de go le chiffre de 1.000. Tout rond et d'un seul coup pour désigner ces rescapés croupissant dans les geôles européennes ! Un chiffre tout rond, pour ne pas faire dans le détail, se peut-il ? Cela peut paraître comme si peu ou encore beaucoup trop pour un peuplement de 36.000.000 d'habitants, tous de potentiels harraga(s) ! Ça sera peu dans la mesure où l'on pourra tous les rapatrier à leur mère-patrie et leur procurer localement ce bien-être qu'ils partent à sa recherche bien au-delà de ces mers et océans et leurs eaux en furie. Ça sera bien évidemment beaucoup trop au cas où un seul parmi le lot venait à, malheureusement, succomber lors de son transfert dans les jours à venir. Ni trop peu ni même beaucoup trop, disent certains responsables, souvent sourds au bruit des vagues qui emportent chaque jour des vies humaines de ces jeunes fauchés à la fleur de leur âge. L'essentiel étant que notre nouveau ministre a enfin parlé. Peut-être s'était-il cru, pour une fois, tenu de le faire ? A communiquer sur un sujet tabou ?! A arrêter un chiffre, comme ça ! Sa déclaration fait peut-être dans l'approximation. Probablement, le chiffre en question n'est pas très loin de la réalité ! Cette autre réalité truffée de «ces vérités amères ou dures à avaler» dont tout le monde évite soigneusement d'en parler, en public ou même en intimité: les officiels comme le simple citoyen. Comme s'il ne s'agissait guère de vies humaines qui disparaissent ou s'éteignent dans ce climat confus et délétère, et paysage dramatique, devenu menu quotidien de tout Algérien.

    Ainsi, juste une poignée d'années après notre indépendance longtemps célébrée, la vie aura subitement perdu de son charme, l'âme de son intérêt et pérennité, l'histoire de son lustre et lucre immatériel, et la crédibilité de l'Algérie de sa valeur à l'étranger. Tout est en fait parti d'un seul trait, en cascade vers la dérive, depuis que des corps gisent sans vie et périssent dans l'anonymat le plus complet sur les deux rives de la Méditerranée, emportés pour un séjour, par ces hautes vagues et vents violents, pour échouer sur ces côtes, après avoir longtemps palabré contre ces eaux en colère au large des mers et océans. Aujourd'hui, la colère de la nature est visible au travers de ses yeux embués de ces eaux de mer lesquels absorbent sans la moindre retenue et à longueur de temps tous ces jeunes gens venus au monde il y a tout juste une poignée de printemps. Le désastre est presque total, conjugué à cette situation devenue infernale, s'abreuvant à l'origine de mal-vie et de misère que la manne financière, aujourd'hui bien disponible, n'arrive plus à arroser de quelques gouttelettes de bonheur lesquelles auraient certainement pu dissuader les plus téméraires parmi eux à traverser inconsciemment dans tous les sens et trajets cette toute dangereuse mer, au goût de ses eaux vraiment amer. Le constat est plutôt sévère pour une nation qui croule sous le poids faramineux de ces pétrodollars, injectés ailleurs que sur ce sol béni qui collectionne toutes les misères du monde, connaissant par ailleurs les pires sévices de cette autre bête immonde, laquelle frappe à tout bout de champ pour tout saper sur-le-champ. Lorsque l'on évoque, au hasard, un quelconque mouvement migratoire des populations du sud de l'univers vers le nord de celui-ci, comme c'est de coutume ces derniers temps après celui fait dans l'autre sens par ces gens du nord d'autrefois et de jadis, il y a un peu plus d'un siècle de cela en revenant dans l'histoire de la toute dernière colonie ayant séjourné en Algérie, l'on brandit, convaincu de notre action, comme motivation à ce déplacement humain et durable vers l'autre continent, le facteur économique du pays considéré comme réelle cause à la base de ce mouvement de population. Mais lorsque le pays en question s'appelle l'Algérie, fort de ses richesses et manne financière considérable, somnolentes dans des banques à l'étranger, là, on ne comprend vraiment rien à la solution de l'équation qui nous est ainsi proposée ! Nous perdons sur le coup la logique du raisonnement à l'image de ces harraga(s), privés d'appareil GPS, qui perdent, eux aussi, le nord au large de ces profonds océans. Le paradoxe a de quoi inquiéter tout son monde, civilisé et intelligent ! Au fait, à quoi pourrait servir tout cet impressionnant pognon, d'un côté, lorsque l'on affiche, de l'autre, ce fort et très inquiétant taux de chômage galopant à la vitesse du son et de l'éclat de la lumière du soleil ? Manifestement c'est une question sans réponse: autant pour les gens sensés et aux idées bien arrêtées et agencées que pour ces jeunes qui ont tout perdu en perdant leur confiance en leurs dirigeants et beau pays. Lorsque l'idée de se donner soi-même la mort effleure notre esprit, c'est que quelque part notre vie ne représente plus rien pour nous, êtres humains. N'a plus aucune valeur pour nous-mêmes au point de la sacrifier sur l'autel de cet aspect matériel ou de liberté qui nous fait grandement défaut pour le moment. Et que par conséquent, le lien social qui nous lie à la communauté, à la famille, à la patrie, a définitivement été rompu et à jamais ! L'espoir de se réaliser à l'intérieur des frontières de son propre pays est donc manifestement définitivement compromis ! Indubitablement écarté, puisque devenu logiquement impossible ! Conséquemment à cela, il n'y a que cette fuite en avant des gouvernants du pays, et cette autre fuite vers d'autres cieux plus cléments ou tout simplement vers l'ailleurs pour ces toutes jeunes générations blasées, frustrées et totalement dépaysées au sein de leur propre territoire et patrie. De là à parler de l'amour de la patrie - surtout pour cette relève de demain -, je crois que les ponts ont déjà été rompus et à jamais ! Le monde d'aujourd'hui bouge. Se déplace constamment. Dans son espace ou milieu naturel mais surtout esprit, pour braver les distances et les interdits, convaincre les consciences et apprendre l'essentiel des sciences et techniques modernes qui le font avancer, d'une situation à une autre, d'un mode de vie à un autre, plus perfectionné et à moindre coût. D'où l'intérêt à davantage développer toutes ces nouvelles techniques de communication. Ces mêmes moyens l'incitent par moment à accentuer le rythme de sa marche et parfaire la cadence de sa démarche. Dans un pays réglé encore à l'heure des années soixante du siècle dernier, avec son unique chaîne de télévision publique et inique comme au bon vieux temps du parti unique, il est tout à fait normal que ses programmes aient cette «frousse du direct» et cette manière osée de faire dans le décor au lieu de l'analyse objective et du débat public et instantané ! Télévisé ou radiophonique.

    Il y a donc comme un vrai télescopage dans les idées des uns et des autres: à vrai dire, entre ceux à qui réellement profite ce retour aux années de plomb - quitte à éternellement régler leur montre sur cette période où l'histoire fait tout pour le pays - et ceux - surtout jeunes populations - pour qui le temps, c'est vraiment de l'argent et dont il faut coûte que coûte bien l'occuper afin d'en tirer le plus de profit, d'intérêt et surtout ce brin du savoir qui à lui tout seul fait bien avancer la société. Ici, le temps est surtout fonction de l'histoire de son interprétation. Cela va du néant jusqu'au savoir, en passant par l'argent et l'or. Bien plus que ce métal précieux, il est tout autant précieux ! Capital, en tout point de vue et considération ! Les origines les plus lointaines du phénomène des «harraga(s)» nous renvoient inéluctablement à cette mélodie en sous-sol dont a énormément souffert la société algérienne, faite de ces échos qui traversent les esprits des uns et des autres sans parvenir à les amener à bien communiquer ensemble. Pour voir tout naturellement dans la même direction. Après ce chiffre déballé, tout cru mais bien rond, alors tout le monde est rentré dans les rangs, les journaux les premiers. Fouinant dans leurs dépêches et autres reportages pour le confirmer sinon le démentir.

    Ainsi chaque quotidien essaye d'avancer ses chiffres tels des pions sur le seul échiquier de ce fléau qui consiste à briser cette peur de se jeter à l'eau ! Alors, tout le monde dévoile ses cartes, maîtresses ou tout juste pour jouer sur ce terrain boueux et minier. Il est donc tout naturellement une question de stratégie dans leur communication et action. Les uns peaufinent des dossiers ou sujets sur les harraga(s), longtemps mis en veilleuse ou à l'intérieur de ces tiroirs, autres miroirs de cette réalité dont beaucoup de responsables n'ont pas ou plus ce courage de l'évoquer. Parfois, tout juste d'y penser personnellement ou en aparté ! Des dossiers carrément longtemps mis en hibernation. Bien loin des yeux ! D'autres, par contre, comme c'est le cas d'El Watan, prennent cette osée mais louable initiative de rendre directement visite à ces damnés de la mer, sur les lieux mêmes de leur nouveau éden ou paradis terrestre. Ils sont allés les voir en Grèce, dans ce pays où la philosophie rythme parfaitement avec le sens donné à la vie, faite de vers et non de travers, à l'endroit et au bon endroit mais non de travers et complètement à l'envers ! La Grèce, ce nouveau pays de transit, a été visité par ces journalistes partis sur les traces de ces jeunes à qui la mer comme l'enfer du pays ne leur font plus peur pour braver toutes les barrières psychologiques et naturelles de pouvoir se retrouver sur l'autre rivage à la nage, tout juste pour rester à la page de ce nouveau monde qui les séduit et éblouit par tant de richesses exhibées et tant de liberté manifestée à l'égard d'autrui. Ce grand centre de transit et de régulation migratoire malgré lui qu'est aujourd'hui la Grèce, de par ses nombreuses facilités et autres commodités et fonctions géostratégiques, est donc passé en revue, l'espace d'une journée et de deux pages complètes du journal en question, la journée du 08 octobre 2010. La quatrième et cinquième dans l'ordre de leur pagination et chronologie du quotidien, agrémentées même d'une carte signalétique en bonne et due forme comme s'il s'agissait d'un vrai et surtout régulier trafic aérien entre l'Algérie et ces pays européens via cette plaque tournante qu'est devenue la Grèce d'aujourd'hui. Ainsi, El Watan, dans ce long reportage, considère la Grèce comme une passoire. Il le dit d'ailleurs tout en l'indiquant avec ce même mot et ses nombreux corollaires et autres calvaires. Un vrai chemin de chèvres pour ces harraga(s) escaladant ces crêtes et montagnes grecques semblables à celles de la Kabylie. Camus, dans la fin des années trente, en fait cette subtile comparaison entre les deux territoires à travers son titre «La Grèce en haillons», probablement tout juste pour que cette pauvreté des Kabyles aille épouser pour un temps cette grande philosophie grecque, et de là à longtemps s'agripper à leur caillou d'où ils allaient manifestement combattre pour leur indépendance et liberté. Sans donner le moindre chiffre, El Watan donne pourtant la parole à plusieurs migrants clandestins, lesquels, au travers de ce qui est rapporté, se plaisent dans leur nouveau «statut», faisant même avec baver certains de leurs pairs et compatriotes restés encore accrochés au «mur» du quartier. Un autre titre, en l'occurrence, l'Expression traite au cours de la même semaine du même phénomène, chiffres à l'appui ! Sous le titre «Le carburant du désespoir», il rejoint dans son analyse son confrère El Watan, en mettant bien évidemment l'accent sur ce paradoxe d'un pays riche qui souffre de pauvreté d'esprit en livrant ses enfants à la mer pour cause d'absence d'initiative économique à même donner espoir à toute cette force juvénile, laquelle représente la vraie richesse du pays. Nos dirigeants, éternels rameurs à contre-courant des eaux de mer et de la raison, sont par contre considérés, selon la formule en vogue ces derniers temps, comme «grands navigateurs en eaux troubles» pour complètement «brûler les minces pistes de l'espoir à ces jeunes générations». A ce titre, le journal en question évalue à 950 harraga(s) ces Algériens détenus dans les geôles érigées sur le territoire du vieux continent, tout comme il cite ce chiffre de 5.000 pour désigner ces jeunes ayant réussi à passer de l'autre côté de la Méditerranée. Mieux encore, dans le même chapitre, un autre quotidien d'expression arabophone brandit le chiffre de 7.800 pour désigner ces Algériens logés dans cette toute dernière catégorie. Là, une question s'impose d'elle-même: qui dit vrai et qui ment ? Le ministre ou les journaux ? Pourquoi alors mentir au peuple sur un si dramatique terrain de la mort ? A-t-on vraiment idée de ce que l'on fait lorsque l'on travestit une tout aussi dramatique vérité ? Le fait-on par peur de s'exposer éventuellement à d'autres questionnements où notre conscience comme responsable est fondamentalement dérangée, découlant de cette responsabilité, par ailleurs, totalement engagée ?

    Pour avoir juste osé dire un chiffre, notre nouveau ministre, sans le savoir peut-être, a jeté un pavé dans la mare. A en quelque sorte rouvert un chaud dossier et involontairement suscité un débat à distance sur un sujet qui tient tout son monde à bonne distance l'un de l'autre, tant les intérêts des uns et des autres se télescopent ou sont contradictoires, et où des vies humaines succombant chaque jour dans le total anonymat par le fait de la bêtise humaine. Celui-ci a vraiment lâché du lest. Et dans tous les cas de figure, il a mieux fait que Ould Abbès, sans nous dire pourtant toute cette vérité que tout le monde attend. En voulant probablement préparer son monde à l'ampleur de la tragédie qui emporte chaque jour leur progéniture, il a fait dans cette rétention de l'information qui a manifestement abouti au contraire de l'objectif recherché. Tout compte fait, celui-ci a osé et a eu ce culot qui manquait à ses pairs ou prédécesseurs dans le département ou la fonction de responsable tout court. Il a, en quelque sorte, avancé son chiffre, manœuvrant habilement entre chou et chèvre, entre loup et agneau, convaincu de son analyse de faire cohabiter pour un moment victime et bourreau, sinon tout juste tâtant le pouls à une population depuis longtemps démissionnaire de sa noble fonction, puisque incapable d'aller au fond de son raisonnement. C'est ce qu'on appelle tirer son épingle du jeu et épingler l'autre sur ce même tableau de chasse. Sinon se situer dans le viseur du chef et tenter de donner un brin d'espoir à une population habitant le désarroi de son quotidien difficile et ennuyeux. Pour une télévision qui éprouve de la frousse à l'épreuve du «direct» et une démocratie qui fait dans le porte-à-faux avec un régime autocratique et très élastique, très loin en tout cas du fantastique ou du pathétique, le monde d'en bas, fait en majorité de «hittistes» et de «harraga(s)» sait parfaitement ce qui l'attend, côté gouvernance: il n'aura droit qu'à l'indirect, qu'au différé, qu'au réchauffé, qu'au ressassé… ! Bref ! Qu'à l'instrumentalisé ! C'est décidé ainsi depuis des années déjà ! Et même s'il s'agit de bien compter les morts et les suppliciés de nos harraga(s), nos responsables ont bien démontré qu'ils ne sont pas pressés de le faire, pour juste distiller par bribes des informations à leur sujet. Ali-Benssaad, cet éminent sociologue algérien, ne disait-il pas un jour, à propos des harraga(s), que ce grave phénomène de société contraint notre gouvernance à revenir au réel ? Plutôt à sortir de ce huis-clos qu'ils se sont imposé à eux-mêmes et pour nous pour traiter de la question posée ?

     Avec une télévision éternellement branchée sur l'indirect ou le différé et une gouvernance bien jalouse de son histoire pour se moquer royalement et complètement de celle des nouvelles générations, on n'a vraiment pas idée du temps à mettre ou qu'il faut pour mettre juste le doigt sur la plaie !

     «L'Algérie sur un radeau», c'est plutôt cette photo-là qui trace au mieux les contours de la caricature du quotidien de l'Algérien. Ce tableau a tout l'air de servir de vrai titre à un film que nous vivons au ralenti. Un film, en tout cas, pas très loin de la réalité, où les uns sont acteurs invétérés et où le reste de la population se contente du rôle de spectateur parfois totalement désintéressé des séquences qui lui défilent sous les yeux. Pour sortir de ce vrai guêpier, seules deux solutions nous sont proposées: ramer encore et toujours à contrecœur et contre-courant des eaux marines et des hautes vagues qu'elle soulève au moindre passage des vents violents, sinon tout simplement dans le sens de la raison et bonne logique des choses, laquelle nous fera certainement sortir pour de bon la tête de l'eau. A présent, le bateau battant pavillon algérien coule de tout son poids et énergie. A moins d'un vrai miracle, le navire en question prendra eau de toutes parts et disparaîtra de lui-même sous le flot incessant de cette eau salée qui le prend à la gorge. Un SOS est déjà lancé ! A-t-on vraiment entendu son écho ? Notre sinistrose de vie continuera-t-elle toujours à ne tirer de la plante que vers l'écorce et l'épine plutôt que vers la rose et le fruit ? A ne sombrer que dans le noir plutôt que de virer vers le côté rose de la vie en société ? Lorsqu'il m'arrive occasionnellement de disserter sur la question des harraga(s), je le fais bien souvent armé de cette même passion dont ils s'y prennent eux dans leur traversée de la Méditerranée. A la seule différence que dans mon trajet et voyage littéraire, le risque est plus ou moins calculé. La mort en bout de chemin ou de l'effort fourni, pour la circonstance, ne fait pas partie du décor de mon univers. Le risque que je cours s'arrête tout juste à cette forte émotion que je ressens, et qui s'empare de mon esprit, faite - il est vrai - de désolation, de consternation, de dépit, de tristesse, de ce dégoût de voir tant de malheurs arriver à l'être humain au moment même où le progrès de la science accourt à grandes enjambées au secours de l'humanité… !

    (*) Universitaire et écrivain. Il a publié sur le même phénomène un titre intitulé «haraga(s), ces éternels incompris !», paru chez les éditions El Maarifa (Algérie) et Edilivre (France).

  • encore ,il vient traire la vache algerienne ,ya plus de lait en sachet mr raffarin .


     
    Après le relatif dégel politique, priorité aux affaires: Le «monsieur Algérie» de l'Elysée attendu le 24 novembre

    par Salem Ferdi

    Désigné début septembre comme «M. Algérie» de l'Elysée par Nicolas Sarkozy, l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin entamera sa mission par une visite à Alger le 24 novembre prochain.

    M. Raffarin a été officiellement chargé par le président français d'une «mission sur la coopération économique entre la France et l'Algérie et le développement des investissements dans les deux pays». Son but est «d'identifier et de lever les obstacles entre la France et l'Algérie pour leurs investissements économiques respectifs». Il a fallu néanmoins attendre pratiquement la fin octobre pour que l'on apprenne incidemment, à travers une dépêche d'agence, le nom de l'homologue algérien de M. Raffarin, en l'occurrence Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements. La désignation de ces deux «coordonateurs» a été voulue par les deux parties. La lettre de mission de Raffarin indique à cet effet qu'Ahmed Ouyahia et Claude Géant, Secrétaire général de l'Elysée se «sont accordés sur l'opportunité de confier de part et d'autre le suivi de ces relations à une personnalité de haut niveau, dont le rôle serait notamment de coordonner la coopération économique franco-algérienne ainsi que le développement des investissements français en Algérie et algériens en France». La désignation des deux «coordonateurs» pour les questions économiques est marquée par un relatif apaisement sur le «front politique» avec la fin judiciaire de l'affaire du diplomate Hasni, les autres divergences sur le Sahara Occidental ou sur le Sahel relevant d'une divergence durable avec laquelle les diplomaties de deux pays se sont accommodés. Il y a également l'inscription de l'Algérie parmi une liste de 14 pays à risques qui avait suscité le désappointement à Alger.

    Kouchner dessaisi du dossier Algérie

    Il faut noter que ce «dégel» relatif des relations sans politiques s'est fait pratiquement par une prise en charge totale par l'Elysée de la relation avec l'Algérie. Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, peu apprécié à Alger, aura aggravé les choses en étalant ses états d'âme par des déclarations où il affirmait que les relations entre l'Algérie et la France iraient mieux après le départ de la génération de l'indépendance. Kouchner, actuellement sur le départ, devenait un élément du problème, d'où sa totale mise à l'écart de la relation algéro-française. Globalement, le «dégel» ne signifie pas qu'on ait résolu les différends mais que l'on a choisi de ne pas trop insister dessus. Côté algérien et au grand embarras de la «famille révolutionnaire», le gouvernement a fait barrage au projet de loi criminalisant le colonialisme. A l'évidence, on a choisi de ne pas remuer le couteau dans la plaie des divergences. A la suite de la récente visite de la ministre française de la Justice, Michelle Alliot-Marie, le président Abdelaziz Bouteflika a indiqué que les relations algéro-françaises «se portent bien» et n'a pas écarté une visite en France en lançant un «Inchallah». Les questions économiques, objet de la mission Raffarin-Benmeradi, ne constituaient pas jusqu'à la LFC 2009 un sujet de différend entre les deux pays.

    Le commerce va bien, l'investissement beaucoup moins

    Les mesures prises par le gouvernement algérien avaient suscité des inquiétudes chez les entrepreneurs français, qui se sont avérées, au vu des chiffres des échanges commerciaux, fortement exagérées. Les exportations françaises, selon les dernières données des Douanes algériennes, ont été 4,7 milliards de dollars, en baisse de 3,8%. Les estimations françaises sont bien meilleures avec 5 milliards d'euros sur huit mois, soit un fléchissement léger de 1,2% par rapport à 2009. En contrepartie, les exportations algériennes à destination de la France ont baissé de 19,7%, indiquent les mêmes sources qui précisent qu'il s'agit à 95% d'hydrocarbures. L'Algérie est de ce fait l'un des rares pays hors-OCDE à enregistrer un déficit commercial négatif avec la France. On comprend que les entreprises françaises, dont le locataire de l'Elysée se veut le VIP, veuillent que leurs parts de marché soient préservées de la concurrence qui commence à s'installer, notamment de la part des Chinois et des Turcs. Il s'agit surtout de ne pas rater le plan quinquennal de 286 milliards de dollars. Côté algérien, c'est la question de la faiblesse des investissements français – ce qui est contesté par Paris – qui pose problème. Cette faiblesse était de mise avant les «lois patriotiques» qui, aux yeux d'Alger, ne peuvent servir de prétexte. L'une des missions de Jean-Pierre Raffarin est «d'identifier» les obstacles aux investissements entre la France et l'Algérie. Autant que c'est le sujet principal pour l'Algérie.

  • Dépuis années poques 1980 c'est voulu, pc'est fait expres pour endormir le peuple , ya pas de douanes, tous sont corrupus, l'argent de pacotille et de singe ,il marche à euro.

    Le dinar en péril

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    De France… en Chine, en passant par l’Italie et la Syrie, le dinar algérien est devenu malgré lui une «devise» très convoitée. Acheminés dans des containers par des importateurs qui utilisent divers procédés de dissimulation, les faux-billets menacent aujourd’hui l’économie algérienne.
    Enquête sur un business nommé dinar.

    Il prend en main la pile de billets et en tire l’un d’eux du milieu. Il observe les marques de sécurité, tâte le billet pour vérifier la texture du papier, sa finesse et son poids, regarde le filigrane à la lumière, les numéros de série, touche du pouce le fil de sécurité intégré dans la tranche du billet et détaille la signature du gouverneur ainsi que celle du directeur du Trésor. C’est un boulgroun, un bou3achra, un billet de 1000 DA, objet aujourd’hui de toutes les suspicions. Depuis quelques semaines, la psychose s’est installée, dans un pays où l’économie parallèle représente 40% de l’économie nationale, là où les gouvernants ont de la peine à imposer les transactions par chèque. Certains marchés où transitent de grosses quantités d’argent liquide sont bloqués, à l’image de celui du mouton à l’approche de l’Aïd (voir page 6). Catastrophe nationale. La cause ? Les faux billets de 1000 dinars qui inondent le pays de la chkara depuis quelque temps. Si les faux billets existent depuis longtemps et les méthodes de contrefaçon sont nombreuses, les derniers billets sont quasi-parfaits, indétectables aux UV des compteuses de billets de dernière génération. Et pour cause, ce sont de faux billets imprimés sur du vrai papier destiné à la Banque d’Algérie.


    BRAQUAGE à LA MARSEILLAISE


    30 novembre 2006, quartiers nord de Marseille. Sur l’autoroute A7, qui longe Arnaveaux, à l’aube, un camion est braqué selon une minutieuse préparation. Les 20 tonnes de marchandise sont volées et les mystérieux malfaiteurs disparaissent dans la nature. Les services français et algériens se mettent immédiatement en alerte, car ce n’est pas n’importe quelle marchandise. En provenance d’Allemagne, le camion transportait 44 rouleaux de papier fiduciaire pour imprimer des billets de banque à destination d’Alger et la Banque centrale. Chaque rouleau pèse 500 kg, fait 7 km de long et peut imprimer 500 000 billets de 1000 dinars algériens. Ce papier est dit de haute sécurité parce qu’il contient déjà les trois marques de sécurité papier, le filigrane, la trame et le fil argenté incorporé. Après une longue enquête européenne et la collaboration d’Interpol, de la Police judiciaire marseillaise, l’Office central de répression du faux monnayage et la Garda des Finança italienne, une partie des rouleaux est retrouvée en janvier 2009 dans un atelier clandestin à Naples, en Italie, où 345 000 billets de 1000 faux dinars sont saisis, fabriqués à l’aide de plaques offset et d’un rouleau du fameux papier. Dans la foulée, une autre partie de la filière est démantelée, une imprimerie clandestine dans le 3e arrondissement de Lyon, en France, en possession de trois rouleaux issus du braquage de Marseille. Fin 2009, la police française assure que le réseau est démantelé et l’affaire des rouleaux classée. Sauf que tous les rouleaux, à l’origine au nombre de 44, n’ont pas totalement été retrouvés. Où sont-ils ?


    LA QUêTE DES ROULEAUX SACRéS


    Décompte fait, après les arrestations et pertes, il manquerait une vingtaine de rouleaux, soit de quoi fabriquer encore des millions de billets de 1000 DA. Mais tout n’est pas aussi simple. Le papier en poche, il faut encore une très bonne imprimerie et de bons experts pour apposer les autres marques de sécurité directement sur le papier et un informaticien sérieux pour marquer des numéros de série crédibles. Si les premiers rouleaux, volés en 2006, ont certainement mis du temps à être utilisés – les imprimeries ont été démantelées en 2009 –, personne ne sait vraiment combien de billets en sont sortis. En tout état de cause, depuis les arrestations de l’année dernière, les rouleaux, trop sensibles, étaient en dormance, en attendant d’être vendus ou utilisés par des spécialistes. Sauf que depuis quelques mois, n’importe quel malfrat à Marseille propose des faux billets de 1000 DA, quasi-parfaits, pour 4 fois moins que leur valeur, 4 millions de faux dinars pour 1 million de vrais dinars, à charge pour l’acheteur de les convoyer en Algérie ou ailleurs. Les rouleaux sacrés ont donc recommencé à être utilisés et les autorités algériennes viennent de saisir leurs homologues français pour arrêter l’hémorragie des faux billets ayant été retrouvés à Annaba, Alger, dans le Sud et même en Tunisie. Les filières s’organisent et les billets circulent dans des containers venus d’Europe, de Chine ou même d’Egypte. D’autres sources affirment que ce sont les fameux rouleaux volés qui sont vendus, ils ont voyagé et ont été utilisés dans des imprimeries implantées dans d’autres pays où la police est moins vigilante. Pour contrer ce phénomène, l’Algérie a commandé de nouvelles compteuses de billets pour détecter la fausse monnaie qui afflue déjà dans les caisses des banques nationales. En attendant de retrouver les rouleaux, s’ils n’ont pas déjà été utilisés.


    LA CHINE, COUPABLE IDéALE


    Depuis l’apparition de ces faux billets, certaines sources ont accusé la Chine d’être derrière la production et l’acheminement des faux 1000 dinars, pays réputé dans l’entendement commun pour toutes ses malfaçons et contrefaçons. Ce qui est loin d’être sûr, la Chine fabrique des pièces, «de la quincaillerie», comme l’explique un spécialiste, de la monnaie algérienne mais en pièces de 100 dinars, acheminées par des importateurs algériens dans des containers d’autres marchandises. A l’achat, en Chine, la pièce de 100 dinars en coûte 11, pas de quoi faire vraiment fortune, mais c’est un plus. Ce qui est sûr par contre, c’est que de par la qualité des faux billets de 1000 dinars actuellement en circulation, ça ne peut être que les rouleaux sacrés de Marseille qui ont refait surface et sont utilisés. «La faute à la Banque centrale algérienne», explique encore ce spécialiste : «Dès le braquage de Marseille, il y a quatre ans, elle aurait dû changer les billets.» Aujourd’hui, quatre ans plus tard, elle se plaint. Pour des raisons encore obscures, la Banque centrale n’a pas jugé utile de changer les billets, se contentant d’y ajouter quelques marques de sécurité, à l’impression.
    Y en a-t-il assez ? Le billet de 1000 dinars algériens comporte une dizaine de marques de sécurité, entre celles, originelles du papier allemand, et celles liées à l’impression, qui se fait à Alger. A titre de comparaison, l’euro compte une soixantaine de marques de sécurité et la livre sterling ou le dollar plus d’une centaine. La sécurité n’a pas de prix. Petite note amusante ? Les nouveaux (vrais) billets de 1000 dinars sont signés de Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie. Mais il y a des billets de 1000 (vrais) encore en circulation, signés de Keramane, l’ancien gouverneur. Il est en fuite, en Europe, condamné par contumace à vingt ans de prison dans l’affaire Khalifa, mais ses billets circulent toujours, au même prix. Attention donc à la paranoïa, un billet de 1000 dinars, même signé d’un condamné, est quand même un vrai
    billet.

     

    Une marchandise nommée dinar

     

    Des dinars importés de Chine ! Une information reléguée, au départ, à un simple fait divers, «mais l’affaire est sérieuse, non seulement la monnaie nationale est menacée, mais il y va de la sécurité nationale», avertit un officier de la brigade économique de la gendarmerie. En 2006, ce sont de fausses pièces de 100 DA, fabriquées en Chine qui ont été écoulées dans le marché, découvertes suite à la saisie, au port d’Alger par les douaniers, d’un container remplis de cartons de fausses pièces. Le faussaire n’est autre qu’un commerçant d’El Eulma. Depuis, d’autres opérations d’acheminement de faux billets ont été signalées par les services douaniers, à partir notamment de la France et de l’Italie. Depuis juillet dernier, les banques sont en alerte maximale. Elle a été donnée de Annaba quand un caissier, en clôturant ses comptes, découvre quelque 36 millions de centimes en coupures de 1000 DA versés au Trésor public. Il y a environ trois semaines, les services de sécurité ont démantelé, dans la wilaya de Annaba, un vaste réseau de faux-monnayeurs, qui s’étend jusqu’à Biskra, avec à leur tête un importateur très connu dans la région. Les faux billets trouvés chez les membres du réseau, selon leurs déclarations, proviennent de Chine. «Ces faux billets sont indétectables même avec les machines à ultraviolet», assure une source à la Banque d’Algérie. Pour l’instant, le montant qui aurait été coulé dans les marchés de la région Est, notamment dans les marchés de Tadjnent, Ferdjioua ou El Eulma, n’a pas été révélé.


    La piste des importateurs


    Les services de sécurité ont multiplié les investigations dans le milieu des affaires algérois, où, selon des informations, certains importateurs seraient impliqués. «Nous sommes, grâce à la collaboration de certains importateurs, arrivés à assembler les éléments du puzzle de ce vaste trafic, mais nous sommes au stade de l’instruction et, ce, en collaboration avec plusieurs services algériens et étrangers.» Plusieurs importateurs, connus pour leur proximité des cercles décisionnels et installés pour la plupart à Dubaï, évoquent l’implication «d’autres importateurs, notamment des députés-hommes d’affaires, aidés par des trabendistes spécialisés dans l’importation de téléphones portables de Chine». Une connexion que l’un des enquêteurs confirme : «Oui, nous avons pu identifier des personnes influentes, mais nous ne pouvons rien faire, ça se passe en haut lieu.» Certaines sources citent une Chinoise connue dans les milieux d’affaires algérois, installée, elle aussi, à Dubaï, qui aurait proposé à plusieurs importateurs le business de la fausse monnaie. Ces derniers auraient marché dans la combine.


    Trafic à Dubaï


    «Des barons de l’importation souffrent actuellement suite à la campagne anticorruption prônée par l’Etat, leur business est depuis des mois asphyxié, ils n’ont plus de liquidités pour assurer leurs affaires, la solution pour eux est l’introduction de faux billets, en contrôler le trafic et continuer le transfert illicite d’argent avec ces faux dinars à défaut de vraie liquidité», analyse une source sécuritaire. Un importateur ira jusqu’à révéler les prix proposés et le procédé d’acheminement : «Le faux billet de 1000 DA nous est proposé pour 1 euro, selon la commande, le fournisseur assure une qualité indétectable du billet de banque ainsi que sa livraison jusqu’en Algérie en utilisant divers  procédés de dissimulation.» Les Chinois ne seraient pas les seuls impliqués, à en croire ces importateurs. «Depuis quelque temps, un Syrien propose la fourniture de faux billets à des trabendistes algériens dans les hôtels qu’ils fréquentent à Dubaï», assure une source. Le trafic, malgré ses proportions actuelles, a encore de beaux jours devant lui. Selon une source militaire, il s’agit du stade «expérimental» du business, avant «l’écoulement dans un proche avenir d’une quantité importante de fausses monnaies dans le marché algérien». L’Algérie fait l’objet, présentement, d’une attention particulière de certains réseaux, car elle reste parmi les rares économies au monde caractérisée par une surliquidité dans ses marchés et qui n’adopte pas dans ses transactions des méthodes électroniques. «L’Algérie est la cible idoine», avertit l’officier de la Gendarmerie nationale.  

     

     

    L’avis des experts : l’effondrement du dinar n’est pas à écarter

     

    «Un milliard de dinars en fausses «vraies» coupures dans les banques, plus de 20 milliard de dinars circulent sur le marché : le dinar est en danger !»  s’alarme une source à la Banque d’Algérie. L’explosion du phénomène des faux billets, selon plusieurs sources, menace l’ensemble de l’économie nationale. Si dans tous les pays du monde, il existe des faux-monnayeurs, la proportion du danger par rapport à la masse monétaire en circulation reste relativement faible du fait de l’extension des transactions électroniques (cartes bancaires, etc.). Chez nous, le trafic de la fausse monnaie, avec ses ramifications internationales, «commence à prendre des proportions dangereuses, menaçant la sécurité nationale», indique Abderrahmane Mebtoul, expert international en économie. La possibilité de la prolifération des faux billets est d’autant plus facilitée dans une économie où le cash  prédomine. «Le citoyen doit garder chez lui du liquide et la majorité des segments de l’économie fonctionne sur des principes en dehors du droit tel que défini par l’Etat», explique Mebtoul . Et de poursuivre : «En Algérie, l’extension de la fausse monnaie trouve un terrain propice du fait que, souvent, bon nombre de segments du secteur d’Etat exigent du liquide et 75% des importations en 2009 se sont faites en cash. Surtout que  la sphère informelle, produit de la  bureaucratie et des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, contrôle 40% de la masse monétaire en circulation.»


    Valeurs refuges


    En plus, avertit Mebtoul, cette situation crée une véritable psychose chez les Algériens lambda avec des répercussions plus importantes : «Les ménages vont revenir à des valeurs refuges, comme l’or ou certaines valeurs immobilières.» Ce qui peut conduire, selon le même expert, à l’effondrement de l’économie. Parce que «on dévalorise ainsi toute création durable de la richesse dont la monnaie est le support, tout en alimentant une inflation incontrôlée, donc une détérioration du pouvoir d’achat des ménages». Comme effet d’entraînement dû à cette situation : la spéculation. «La base de fonctionnement de toute économie reste la confiance.

    La généralisation de faux billets, selon la loi de Gresham - la mauvaise monnaie chassant la bonne - risque  de conduire le pays au chaos», alerte Abderrahmane Mebtoul. A terme, poursuit l’expert de la Banque d’Algérie : «On sera dans l’obligation de procéder immédiatement au retrait des billets de banque de la circulation avec comme éventualité leur remplacement par de nouveaux billets.» Cela entraînerait une cessation dans l’alimentation en liquidités des guichets postaux et des banques. Ce qui pourrait expliquer la crise de liquidités que connaît le pays depuis plus d’un mois. «La Banque d’Algérie a procédé depuis quelque temps à la vérification des liquidités provenant des banques et de la poste, il s’agit en effet d’une masse très importante. La Banque d’Algérie ne peut pas prendre le risque d’injecter, notamment à la veille de l’Aïd où la demande est forte, des sommes importantes si elle n’arrive pas à authentifier ses billets avant leur livraison», révèle notre source à la Banque d’Algérie. Face au péril, la Banque d’Algérie observe un étrange silence.

    Alors que le scénario de l’Etat du Bahreïn n’est pas à écarter. Cette monarchie pétrolière a connu en 1997 la plus grosse affaire de contrefaçon monétaire du XXe siècle, dirigée par des chefs d’Etat africains, managée par des faux- monnayeurs argentins, puis relayés par un réseau marocain. En catastrophe, le Bahreïn a décidé de démonétiser sa coupure de 20 dinars et une autre d’une valeur de 55 dollars, évitant ainsi l’effondrement de son économie. «Dans le cas où la situation persiste, la Banque d’Algérie devrait opter pour la démonétisation des billets objets de contrefaçon, et par conséquent, c’est l’économie de l’Algérie qui sera paralysée durant des mois, car il ne s’agit pas d’une mince opération ordinaire», explique notre source, ajoutant : «L’effondrement du dinar, déjà faible, n’est pas à écarter aussi.»     








     

     

    chawki amari et Zouheir Aït Mouhoub
  • carnavale fi dachra algerie

    Nordine Aït Hammouda : «l’après-Bouteflika a commencé» 


    «Le pouvoir veut mener une guerre économique contre la Kabylie », a martelé, hier, Nordine Aït Hammouda, député du RCD, lors d’une conférence à Tizi Ouzou.


    «Hormis 15% des 129 milliards de dinars alloués pour la région ont été consommés. Où sont passés les autres milliards ?» s’est-il interrogé avant d’aller plus loin dans son réquisitoire contre le président de la République et son Premier ministre. «Pour s’attaquer à la Kabylie, Bouteflika a cherché une clientèle dans la région comme il a également chargé Ouyahia de structurer la mafia locale. Ceux qui ont été exclus par le RCD ont été récupérés par le pouvoir. Mais heureusement qu’ils ne peuvent pas acheter tous les Kabyles», a-t-il souligné. Pour le conférencier, «le régime a entamé ses provocations, car l’après-Bouteflika a commencé. Le pouvoir accentue le marasme en Kabylie. Il faudrait que la région retrouve son unité», a-t-il préconisé.

    Le député du RCD a évoqué également le procès de l’affaire de l’assassinat du chanteur Matoub Lounès. «Les présumés assassins de Matoub n’ont pas encore été jugés depuis 10 ans. Ni les avocats, ni Malika, ni le procureur n’en parlent. Mais moi, je vais en parler», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, M. Aït Hammouda a estimé que «Ferhat Mehenni a le droit d’exposer son projet politique en Algérie, d’autant plus qu’il est fils de chahid. Moi, je n’ai pas de problème avec le MAK, mais j’ai un problème avec le régime de Bouteflika. J’espère aussi que Ferhat ne se trompe pas de cible», a-t-il déclaré.

    Hafid Azzouzi
  • carnavale fi dachra algerie

    Nordine Aït Hammouda : «l’après-Bouteflika a commencé» 


    «Le pouvoir veut mener une guerre économique contre la Kabylie », a martelé, hier, Nordine Aït Hammouda, député du RCD, lors d’une conférence à Tizi Ouzou.


    «Hormis 15% des 129 milliards de dinars alloués pour la région ont été consommés. Où sont passés les autres milliards ?» s’est-il interrogé avant d’aller plus loin dans son réquisitoire contre le président de la République et son Premier ministre. «Pour s’attaquer à la Kabylie, Bouteflika a cherché une clientèle dans la région comme il a également chargé Ouyahia de structurer la mafia locale. Ceux qui ont été exclus par le RCD ont été récupérés par le pouvoir. Mais heureusement qu’ils ne peuvent pas acheter tous les Kabyles», a-t-il souligné. Pour le conférencier, «le régime a entamé ses provocations, car l’après-Bouteflika a commencé. Le pouvoir accentue le marasme en Kabylie. Il faudrait que la région retrouve son unité», a-t-il préconisé.

    Le député du RCD a évoqué également le procès de l’affaire de l’assassinat du chanteur Matoub Lounès. «Les présumés assassins de Matoub n’ont pas encore été jugés depuis 10 ans. Ni les avocats, ni Malika, ni le procureur n’en parlent. Mais moi, je vais en parler», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, M. Aït Hammouda a estimé que «Ferhat Mehenni a le droit d’exposer son projet politique en Algérie, d’autant plus qu’il est fils de chahid. Moi, je n’ai pas de problème avec le MAK, mais j’ai un problème avec le régime de Bouteflika. J’espère aussi que Ferhat ne se trompe pas de cible», a-t-il déclaré.

    Hafid Azzouzi
  • quelle sentence,grave ,justice guidée, et pour les tangos ayant du sang dans les mains que prevoit article penale bis 65 alinea5!!!!!!

    Chlef : 10 ans de prison pour du rap subversif

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    Le tribunal criminel de Chlef a rendu, dans son audience du 3 novembre dernier, un verdict jugé «excessif» par certains observateurs. Dix ans de prison ferme pour le contenu jugé subversif de morceaux de rap diffusés à Chettia, commune située à 7 km du chef-lieu de la wilaya de Chlef.

    Deux frères de cette région ont été jugés pour l’enregistrement et la diffusion de ces chansons. L’un en serait l’éditeur et le second le diffuseur. Abderahmane Tounsi, 23 ans, actuellement en fuite en France, a écopé de 10 ans de prison ferme par contumace pour deux chefs d’inculpation : atteinte aux symboles de l’Etat et au président de la République, et apologie du terrorisme. Son frère, Hocine Tounsi, 24 ans, détenu à la prison de Chlef, a écopé, lui, de 3 ans de prison ferme, pour un seul chef d’inculpation : apologie du terrorisme. Les faits remontent au 16 avril dernier lors de l’arrestation de Hocine pour détention d’une chanson subversive sur son téléphone portable.

    Le procès qui a suivi a statué en s’appuyant sur l’article 144 bis du code pénal sur les crimes qualifiés d’actes terroristes ou subversifs. Pour le premier inculpé, Abderahmane, le jugement s’est appuyé sur l’article 87 bis 4, qui prévoit 5 à 10 de prison et d’une amende de 100 000 à 500 000 DA pour quiconque faisant «l’apologie, encourageant ou finançant des actes visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions». Le frère, Hocine, a été jugé pour sa part sur la base de l’article 87 bis 5 qui prévoit une peine de prison de 5 à 10 ans pour quiconque «reproduit ou diffuse sciemment des documents, imprimés ou enregistrements faisant l’apologie du terrorisme». Abderahmane est à l’origine de l’enregistrement de cette chanson satirique qui remet en question la légitimité de la police, de l’Etat et surtout celle du président, le tout avec des termes crus. Une diatribe contre l’injustice, la corruption et les passe-droits qui, selon le texte de la chanson, seraient plus néfastes que le terrorisme. Le tout enflammé par un amour inconditionnel pour l’Algérie libérée du joug politique actuel, jugé illégitime. Face à ce verdict, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), joint hier par téléphone, a émis quelques réserves : «Je comprends que l’on soit sévère contre l’apologie du terrorisme mais pour le reste, il me semble que dix ans de prison c’est un peu trop.

    Cela dit, tout dépend du contenu du texte. Si les propos du chanteur ont été faits sur le ton de la dérision, il faut prendre en compte les nuances et faire une lecture approfondie du texte.» A quel moment une chanson peut être considérée comme faisant l’apologie du terrorisme et quelle part donner à la liberté d’expression et de dérision dans cette affaire ? «Si l’on se réfère aux Guignols de l’info de Canal Plus, qui donnent souvent la parole à Ben Laden, on ne peut pas considérer que cela soit de l’apologie du terrorisme à partir du moment où c’est fait avec dérision. Maintenant, concernant notre cas, il faut prendre en compte les transformations qui caractérisent notre société. Il y a certainement des finesses qui échappent aux juges qui se précipitent à rendre des verdicts trop sévères avant de faire des lectures plus approfondies de ces expressions jugées subversives», a-t-il ajouté.

    Fella Bouredji
  • mr papillon se confesse ,trops tard le mal est fait!!!!!!!!!

    Les confessions de l’ex-chef du gouvernement, Sid Ahmed Ghozali

     

     

      par Ahmed ROUADJIA

     

    Le Quotidien d’Oran 11 novembre 2010

     

    «Les plus mauvais lecteurs sont ceux qui procèdent comme les soldats pillards; ils s’emparent, ça et là, de ce qu’ils peuvent utiliser, souillent et confondent le reste, et couvrent le tout de leurs outrages.» ( Nietzsche).

     

    Qui ne connaît Sid Ahmed GHOZALI? Rien ni personne n’ignore, en effet, ce             vieux routier de la politique algérienne. Inutile donc de le présenter tant que son nom, ses actions passées, son «look», son style vestimentaire que signale et accentue en particulier son inévitable nœud papillon qui l’agrémente et lui donne des allures aristocratiques par contraste avec la plupart de ses homologues au maintien guindé, sont des images familières et récurrentes pour tout un chacun. Pourquoi revenir donc sur cet homme politique déjà connu. Mais d’abord, qu’est-ce qui motive, ici, le besoin d’en parler? C’est que Sid Ahmed Ghozali nous y incite, malgré lui, et nous oblige à écrire ou à parler de lui, de ce qu’il fait, de ce qu’il envisage de faire et sur la manière dont il envisage la conduite des affaires politiques de l’Etat dont il était, confesse-t-il, l’un des «harkis» (supplétif) sans le savoir ni le vouloir…

     

    Ghozali et son traitement des questions «chaudes» et passionnées

     

    Monsieur Ghozali sait, à sa manière, susciter des petits débats politiques, comme le démontre la double petite tempête médiatique qu’il vient de soulever en accordant un entretien au Quotidien d’Oran, évoquant deux questions extrêmement «chaudes», entachées de véhémentes passions: les harkis du système politique algérien et la question iranienne. Par le choix de mots qui font image, et qui frappent l’esprit par leur caractère audacieux (ou provocateur?), M. Ghozali en arrive à faire naître des réactions d’incompréhension et d’ étonnement chez les uns, des indignations chez d’autres, et, enfin, des «saluts» d’approbation et d’admiration chez certains. Comment cela est-il possible? La raison en est que chacun des lecteurs accuse réception de son message selon sa «sensibilité» idéologique propre, de son niveau intellectuel, et de sa compréhension plus ou moins claire de la complexité du monde politique. Mais ces réactions contrastées sont également liées à l’ambiguïté et à la préciosité même du discours de M. Ghozali, discours à géométrie variable et qui comporte dans son essence même un mélange de vérités incontestables, sur un plan, et des prises de positions partisanes, sur un autre. C’est ce qui désarçonne justement le lecteur. En soulevant les questions extrêmement sensibles, comme celle des harkis et de l’Iran, deux questions situées à des niveaux diamétralement opposés, M. Ghozali en est arrivé à provoquer donc un véritable charivari dans la tête aussi bien de ceux qui l’aiment» que dans celle de ceux qui lui en veulent pour des motifs avoués ou non.»

     

    Les harkis du «système»

     

    Rappelons pour mémoire que Sid Ahmed Ghozali a occupé très jeune de hautes charges au sein de l’Etat algérien indépendant et figure parmi les premiers jeunes loups de la technocratie algérienne : PDG de la Sonatarch à l’âge de 29 ans, de 1966 à 1979, puis plusieurs fois ministre sous le régime de Bendjedid, occupant successivement les postes de ministre de l’Energie, des Finances, des Affaires étrangères avant d’être propulsé chef du Gouvernement (1991-1992). Il sera par la suite ambassadeur d’Algérie auprès de la Communauté européenne de Bruxelles, puis ambassadeur à Paris. En tant que technocrate, diplomate et homme politique, son curriculum vitae est donc bien rempli et ne souffre d’aucune lacune, hormis une période de «traversée de désert» qui ne sera que de courte durée. Vu sa participation et sa contribution à la gestion des Affaires de l’Etat, peut-on dire que M. Ghozali n’a jamais fait partie du «système»? L’intéressé lui-même répond par la négative aux questions du Quotidien d’Oran lorsqu’il dit: « Je n’ai jamais fait partie du système (…) Il faut parler de système dans le système et identifier celui et ceux qui prennent la décision. Moi et d’autres, nous n’avons jamais pris la décision.

     

    Quelque part, je le dis aujourd’hui, nous avons été «les harkis du système». Nous l’avons servi. De bonne foi, car nous nous croyions commis de l’Etat, d’un Etat. On n’a pas compris que nous n’étions que ses instruments.»

     

    Le «système» et l’Etat fiction

     

    Faut-il le croire ou le démentir quand il oppose «Etat» à «système»? Sur ce point précis, Ghozali ne semble pas avoir tort s’il entend par cette dichotomie la distinction entre l’Etat de droit, saisi dans ses dimensions constitutionnelle et juridique, et l’Etat en tant qu’organe physique investi par un système de réseaux et de clans qui le phagocytent et l’asservissent à leurs fins. Mais cette distinction entre l’Etat-organe et l’Etat de droit, n’est pas une nouveauté et M. Ghozali n’a fait que la redécouvrir après coup. Les politicologues et les théoriciens du constitutionnalisme le savaient depuis belle lurette: Un Etat de droit est l’antipode de tous les «systèmes» opaques (réseaux, clans, maffia, franc-maçonnerie…) dont les règles de fonctionnement échappent à la clarté du jour. S’ils peuvent être tolérés, et même associés dans certains cas à l’action de l’Etat, tous ces «systèmes» sont cantonnés dans des limites à ne pas franchir. Ils ne constituent pas des centres de décision, et n’empiètent pas sur les prérogatives de l’Etat de droit, par définition régalien. Comment dès lors qualifier notre Etat? Un Etat-organe physique composé de segments de groupes et de forces «occultes» et coiffé d’un centre de direction et de décision qui imprime ses marques et ses orientations essentielles à la vie de la Nation. On a, semble-t-il, affaire ici non à un Etat de droit, mais à un Etat- fiction, en trompe-l’œil.

     

    Les hommes de la périphérie du centre du «système»

     

    Le noyau dur de ce «système» de décision serait donc les Services, dont l’action échapperait au contrôle de cet Etat composite, puisque formé d’une suite de «petits systèmes» aux ramifications tentaculaires. Le centre du pouvoir réel relèverait des Services, tandis que les politiques ne seraient rien que sa partie périphérique, et dont la fonction aurait été quasi marginale. Autrement dit, ceux qui menaient et qui mèneraient encore la danse et faisaient de la politique ce n’étaient pas ceux que l’on croyait, les civils, mais bel et bien les militaires dont les Services étaient (et ils le seraient encore) le cerveau et le système nerveux central du pouvoir d’Etat. A lire et à entendre Sid Ahmed Ghozali, tous les ministres et les hommes politiques qui se sont succédé à la tête des gouvernements successifs, y compris lui-même, n’étaient rien de moins que des «harkis», autrement dit des auxiliaires d’un système dont ils n’ont découvert la présence envahissante que très tardivement, après qu’ils aient été remerciés pour les services rendus. Il avait cru, lui et ses homologues, qu’ils étaient au service d’un Etat alors qu’ils ne faisaient, au fond, que remplir sans le savoir la fonction de simples exécutants dociles, mais «de bonne foi» au service d’un «système» occulte, mais omniprésent et omniscient. C’est ce qui le conduit à déclarer que « L’armée politique, ce sont les «Services». Et ce n’est pas uniquement les «Services», mais toutes leurs ramifications (…) Ce n’est pas propre à l’Algérie que les « Services» essayent d’avoir plus et d’abuser (…) Sauf que la différence est que dans d’autres pays, il existe des institutions qui ont des pouvoirs. Chez nous, il n’existe que les «Services» et, en face, des institutions virtuelles.»1

     

    Cela est d’autant plus vrai que tout le monde le savait depuis si longtemps, y compris les petites gens du peuple, qui se savent gouvernées depuis l’indépendance par un régime militaire drapé sous l’uniforme civil. Mais cette «révélation» venant d’un homme politique qui avait occupé des responsabilités de premier plan au sein de ce régime «déguisé» en civil, est d’autant plus déroutante qu’elle s’est produite très tardivement, à un moment où il a cessé d’être le «harki» du système. N’aurait-il pas fallu le faire tôt, au moment où il était encore en «service», ce qui aurait pu provoquer certainement un débat productif et dessiller encore plus les yeux de tous, sur le caractère véritable de notre régime policier ou militariste? Le faire maintenant, alors qu’on est «hors service» et après que le parcours de la carrière politique ait pris quasiment fin, n’a aucun sens et ne produit aucun effet salutaire sur l’amère et tragique réalité des choses présentes.

     

    Les déboires qui naissent des occasions manquées

     

    Que M. Ghozali reconnaisse explicitement, qu’il se soit trompé en se croyant être au service d’un Etat, et non d’un «système» informel, aux ramifications étendues, n’explique pas les raisons de sa prise de conscience lente et très tardive de la nature du système. Comment un homme politique qui a été longtemps au service du système a-t-il pu rester jusqu’au bout maintenu dans l’ignorance de ce qui se tramait dans les coulisses du pouvoir?

     

    A défaut d’avoir pu prendre, lui et ses homologues, les grandes décisions qui engageaient le destin du pays, ils devaient pour le moins savoir d’où leur venaient les «ordres» qu’ils devaient exécuter, et cette circonstance seule devait suffire à leur faire sentir qu’ils n’étaient de facto et de jure rien de moins, les auxiliaires dociles, malléables et serviables à merci d’un Etat noyauté par les Services.

     

    Il y a quelque temps, déjà, Belaid Abdesselam, «le père» de la défunte «industrie industrialisante», avait, lui aussi, stigmatisé les intrusions des Services dans les affaires politiques et civiles de la Nation en exprimant le vœu de les voir se retirer complètement de la scène politique en laissant les coudées franches aux civils pour conduire les affaires de l’Etat. Là encore, et à l’instar de M. Ghozali, Abdesselam ne s’est ravisé de la pesante tutelle des Services sur l’Etat, qu’une fois évincé du pouvoir, oubliant qu’il ne devait, lui et quantité d’autres responsables politiques du temps de Boumediene, de Chadli et même de Liamine Zéroual, leur foudroyante ascension au sommet de l’Etat, que grâce aux Services que maintenant ils vilipendent comme par dépit!

     

    Je ne doute pas cependant, de la bonne foi de M. Ghozali lorsqu’il affirme qu’il croyait servir l’Etat. Versé assez jeune dans les structures du jeune Etat indépendant dont il s’était imprégné du discours «révolutionnaire», socialiste et volontariste, traits de culture idéologique qui ont achevé de modeler sa représentation de la politique, M. Ghozali avait été, comme tous les responsables de sa génération, fortement ancré dans la conviction qu’il était un des hauts cadres de la nation investi d’une mission quasi sacrée: mettre son savoir-faire au service de la construction de l’Etat et du»décollage économique» du pays. Néanmoins, cette conviction ne le dédouane pas pour autant de ses péchés politiques «véniels».

     

    Conviction, certes sincère, mais qui ne devait pas, cependant, quand il était au service du «système» le dispenser de réfléchir, en homme politique et citoyen, sur la nature et le rôle de l’Etat- nation. Pourtant, il n’en avait rien été.

     

    Il s’est contenté comme tous ses pairs de se faire mécaniquement les serviteurs d’un «Etat-système» sans se poser le moins du monde la question de savoir si le principe de légitimité sur lequel celui-ci prétendait se fonder, en l’occurrence le principe de légitimité révolutionnaire, était ou non conforme à l’Etat de droit qui, seul, pouvait et peut trouver son incarnation véritable dans l’équilibre des trois pouvoirs : judiciaire, législatif et exécutif.

     

    Dire avec un certain regret ou amertume qu’on était les «harkis» du système sans le vouloir ni le savoir, après avoir effectué un interminable cursus en son sein, c’est essayer en vain, non seulement de se disculper, mais de s’évertuer également à se dégager de toute responsabilité politique passée en transférant l’échec patent de la construction de l’Etat de droit sur les seuls Services secrets ou presque.

     

    En effet, tous nos hommes politiques «déchus», congédiés plus ou moins poliment ou «réformés», telles de vieilles machines usées jusqu’à la corde, finissent tous par tourner à l’aigre et ne trouvent rien de mieux pour se consoler de leurs propres échecs, et occasions manquées que de rabâcher «des histoires» dont la véracité ne résiste guère à l’épreuve des faits historiques….Et l’une des occasions que ces hommes ont manquée, c’est de n’avoir pas essayé ou voulu réformer l’Etat ou le système de l’intérieur. Ils auraient pu le faire s’ils avaient la volonté, l’audace et l’imagination féconde. Ils se complaisaient bien dans leurs statuts, fonctions ainsi que dans les missions qui leur étaient confiées par les»Services du système» dont ils auraient été «les harkis» patentés, mais sans le savoir… et ils le faisaient pourtant et exactement à la manière des harkis de la colonisation qui se seraient engagés, eux aussi, sans savoir qu’ils allaient asservir ou tuer leurs frères de «race» et de religion pour contenter ou plaire aux bourreaux du peuple algérien!

     

    Quand l’armée et ses services sont mis sur la sellette…

     

    Contrairement à ce que je lis, et entends ici et là, l’armée et ses Services spéciaux, n’ont jamais été ni les seuls responsables de la faillite politique et de l’affaiblissement de l’Etat, ni les détenteurs sans partage du pouvoir. Le croire et le faire accréditer revient à lui imputer de manière infondée tous les échecs politiques et la gestion imbécile de l’économie nationale depuis l’indépendance par des équipes gouvernementales qui, bien qu’elles fussent en partie cooptées par l’armée, n’en avaient pas moins de grandes marges de liberté d’agir dans le sens de la transformation positive des structures mentales et politiques du pays. Or, cette liberté d’action qui leur avait été laissée ou «octroyée», n’a pas été exploitée à bon escient, et l’on s’était contenté de la gestion purement technique, bureaucratique et administrative au détriment de la réflexion politique devant porter sur ce que devrait être la philosophie de l’Etat, philosophie laissée à la discrétion des seuls militaires et d’un parti FLN complètement sclérosé.

     

    En se défaussant de la politique comme art de gouvernement, de l’esprit critique, de l’autonomie de la pensée et, en se laissant gagnés par l’euphorie de la carrière et du prestige, les membres successifs de ces équipes gouvernementales ont contraint l’armée et ses services à faire, tout à la fois, le politique et le sécuritaire à leur place. On pourrait arguer que l’armée a toujours été «une dictature», que ses Services sont terrifiants, qu’ils inspirent une peur Panique, ce qui expliquerait la démission ou la défaite de la pensée des hommes politiques, cause essentielle des crises endémiques de l’Etat.

     

    C’est une explication trop facile que seuls les paresseux ou les «excités» idéologiques peuvent défendre et faire leur.

     

    Certes l’armée a ses défauts, et même parfois ses excès, mais qui se ressentent tous de l’environnement politique et social du pays, de son histoire, de ses mœurs et de ses traditions de lutte, toutes marquées ou presque au coin de l’irrationnel et des véhémentes passions idéologiques.

     

    Mais ces «défauts» auraient pu être corrigés si nous avions eu une classe politique éclairée, compétente et porteuse de vrais projets de société. Car l’armée dont les membres constitutifs sont des Algériens comme tous les autres, nourris aux mêmes sources culturelles, n’est pas un corps étranger qui serait imperméable à l’écoute et aux propositions de changement et de refonte de l’ordre politique.

     

    Or, cette armée ne pouvait pas et ne peut pas faire grand-chose lorsque les hommes politiques qu’elle a en face d’elle se montrent frileux, lâches et pusillanimes.       C’est parce que ces hommes des gouvernements civils s’avèrent timorés et incapables d’élaboration politique et doctrinale et n’ayant de l’Etat qu’une vision purement instrumentale, que l’armée s’est contrainte de manière plus ou moins discrète à faire de la politique à leur place.

     

    Une «classe politique» à réinventer…

     

    A supposer même qu’ils fussent cooptés ou triés sur le volet par les Services, grâce au fameux «rapport d’habilitation», rien en effet, ne pouvait empêcher ces politiques d’acquérir l’autonomie de la pensée et de l’action salvatrice. Nous pensons que l’armée n’aurait pas vu d’un mauvais œil cette autonomie si elle était conforme aux réquisits de l’Etat, et si elle pouvait persuader l’armée des bienfaits qui pourraient en résulter pour le pays.

     

    L’armée ni n’est un «monstre» ni n’est un bloc inorganique insensible aux conseils et aux idées contradictoires. Au contraire, par sa raison d’être même, elle ne saurait être autrement que réceptive à tous les échos de la société politique. Mais cette «classe politique» qui reste à réinventer s’était révélée et se révèle encore pas tout à fait à la hauteur de ses missions pour inspirer confiance et crédibilité totale à une armée en manque d’hommes civils capables de l’éclairer et de la décharger de certains de ses fardeaux multiples…

     

    Ce n’est point mon intention de faire ici de la flagornerie que de dire la vérité en brisant bien des tabous! Je m’inscris en porte-à- faux contre ceux qui prétendent que tout ce qui va mal en Algérie, depuis l’indépendance du pays, était lié à l’armée, qui serait la grande tireuse de ficelles de tous les clans, les coteries et les chapelles associés à la gestion politique du pays C’est oublier que l’armée n’aurait pu jamais survivre et se maintenir durant près d’un demi-siècle à la tête du pays si elle ne bénéficiait pas d’appuis aussi bien actifs que passifs d’une foule d’acteurs politique, économique et sociale. Ces appuis lui provenaient du fait que toutes les oppositions, depuis l’extrême- gauche en passant par les communistes vieux style, les néo-démocrates de tous acabits, jusqu’aux arabo- islamistes de différentes étiquettes, n’ont pu présenter une alternative crédible au pouvoir de l’armée qui, en dépit de certains de ses bévues et dérives attestées, demeure l’unique force structurée et cohérente de la société. Et c’est là que je souscris entièrement au propos de Belaïd Abdesselam lorsqu’il déclare que: « …dans le contexte où nous sommes, la seule structure plus ou moins solide dans le pays, c’est l’armée. Elle est ce qu’elle est. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur son compte, c’est la seule structure qui tienne et qui fait face aux tempêtes. Si vous voyez la société civile, la société politique, elles sont déliquescentes. Cela dit, il faut qu’un jour ou l’autre l’armée passe la main. Mais entre les mains de qui cela va-t-il tomber? Vous me demandez de répondre à une question à laquelle je n’ai pas de réponse. Je ne peux qu’émettre un vœu: c’est que cette classe politique engendrera un jour des hommes capables de prendre en main le destin de l’Algérie. »(2) Rien de plus sensé, rien de plus juste en effet que cette analyse-là. Mais le vœu exprimé par ce vieux routier de la politique de voir un jour l’armée passer «la main» à une classe politique douée de compétences et pétrie du sens de l’Etat ne sera pas exaucé de si tôt, tant nos hommes du gouvernement se reproduisent à l’identique : opportunistes, politiquement incultes et soumis; tares qui leur sont caractéristiques, et que rien ne masque à l’œil de l’observateur tant soit peu averti: ni leurs discours pompeux ni leur ignorance arrogante, ni leurs costumes d’apparats, ni leur pose affectée…L’un des drames de l’Algérie, c’est qu’elle renferme plus de prétendants intéressés, avides de pouvoir ( la fameuse «chaise» ou koursi à prendre et à conserver) que de candidats effectivement mus par la volonté de consolider l’Etat de droit et de l’élever au rang de la «Noblesse».

     

    Une conception pauvre et carriériste de l’Etat

     

    Les hommes de nos gouvernements successifs n’ont jamais constitué une «classe politique» au sens noble de ce mot, c’est-à-dire une classe cultivée, imprégnée de hautes valeurs politique, éthique et morale, mais seulement un ensemble d’individus composites, dépourvus de culture politique et philosophique et pour qui l’Etat n’est pas un idéal ou un objectif en soi et pour soi, mais seulement le moyen par lequel on réalise «une carrière». Le système de désignation et de cooptation des «élites politiques», tel qu’il s’est institué et perduré dans notre pays, est l’une causes essentielles de la déliquescence de l’Etat, dont les signes avant-coureurs se manifestent à travers mille indices. Il est trop facile donc d’endosser tous les maux dont souffre le pays depuis près de trois décennies à l’armée, alors que les politiques-en supposant qu’ils fussent tous placés par elle à la tête des différents compartiments de l’Etat-, n’ont pas su exploiter les opportunités qui leur ont été offertes pour aider à la refonte de l’Etat. Si l’armée et ses Services auxquels beaucoup prêtent souvent à tort une forme monstrueuse et une attitude intransigeante, avaient eu face à eux des hommes politiques même cooptés, mais intelligents, perspicaces, audacieux et honnêtes, ils auraient pu assouplir leur position et se laisser convaincre de la nécessité de la réforme de l’Etat et du besoin de goûter eux-mêmes aux charmes de la démocratie. Or, l’armée n’avait eu jusqu’ici et n’a en face d’elle encore qu’une classe politique informe, composée d’individus opportunistes, intéressés, timorés et ternes, qui ne peuvent guère l’aider à faire ni sa propre refonte interne ni celle de la société politique et civile. Ainsi nos ministres actuels et nos députés, sans compter les membres de l’opposition, nous offrent-ils déjà au quotidien le triste spectacle d’actes et de discours où l’éloge du Prince et la glorification des prétendues réalisations sociales et économiques l’emportent sur la vérité, la relativité des choses, le sens de la nuance, de la mesure et de la responsabilité….

     

    Quand la faiblesse de l’esprit se conjugue au sentiment de la dette comme fardeau…

     

    Lorsque les hommes politiques se sentent, à tort ou à raison, redevables de leurs postes à l’armée, et qu’ils ont une grande dette à s’acquitter envers elle, dès lors même que celle-ci ne leur réclame rien en retour, ils ne peuvent absolument pas réfléchir en hommes libres, ni prendre la moindre initiative qui puisse être qualifiée d’audacieuse. Ces hommes sont, indépendamment de l’armée et de ses éventuelles interférences, complètement hétéronomes, et l’hétéronomie de la volonté s’oppose par définition à l’autonomie de l’esprit. Dès lors, on ne peut pas encore reprocher à l’armée d’en être responsable, puisque cette mentalité de la soumission, de la peur immotivée, de l’inhibition intellectuelle et de l’apathie se trouve au cœur même du dispositif psychique et psychologique de cette «classe politique» -si tant qu’elle n’ait jamais existé- L’opportunisme et la quête assoiffée du pouvoir qu’elle affiche au grand jour sont la conséquence directe de cette démission politique, et de cette défaite de la pensée.

     

    La faillite de notre industrie industrialisante, par exemple, n’était pas le fait de l’armée et de ses Services, mais bien le fait de l’équipe de technocrates cornaquée naguère par Belaïd Abdesselam, et les équipes gouvernementales qui lui ont succédé depuis plus de deux décennies en arrière, se sont montrées à peine plus brillantes, à peine plus efficaces en termes de gestion saine des affaires de l’Etat. En dépit de son caractère autoritaire et «jacobin» et de la redoutable réputation de ses services secrets, qui donnent par ailleurs des frissons de peur rétrospective, «l’armée politique» dont parle M. Ghozali avait eu certes, et depuis toujours cet œil de l’Argus qui lui permettait et lui permet encore de balayer d’un seul regard le moindre des activités de la vie sociale et politique, mais elle n’a jamais cependant, empêché ces hommes politiques d’être eux-mêmes, d’avoir leurs marques propres, en devenant relativement autonomes et indépendants par rapport aux Services dont les interférences dans les affaires civiles et politiques sont inévitables, et comme le dit M. Ghozali lui-même : «Ce n’est pas propre à l’Algérie que les « Services» essayent d’avoir plus et d’abuser» de leurs pouvoirs.

     

    C’est reconnaître donc que dans les pays, même les plus démocratiques du monde, les Services ne sont pas seulement omniprésents et omnipotents, mais ils s’immiscent aussi dans toutes les affaires de la société civile et politique. Mais il est vrai qu’ à la différence de notre pays, c’est que ces Services ont, en face d’eux, non seulement des institutions solidement établies sur des vieux socles institutionnels qui limitent leurs pouvoirs envahissants, mais aussi et surtout ils ont affaire à une classe politique dont les membres sont habités d’un esprit critique, libre et autonome, et qui savent par leur intelligence politique et par leur sens profond de l’Etat qui imprègne leur imaginaire, à se faire entendre par les Services qui reconnaissent et acceptent eux-mêmes, à leur tour, le fait de n’être que l’instrument d’une politique, des politiques. Or, en Algérie, c’est l’inverse qui se produit. Ce sont les Services qui assument presque seuls les deux insupportables besognes : la politique et l’espionnage. Ils le font presque à leur corps défendant, faute d’une classe politique éclairée, audacieuse, critique et imaginative. C’est ce défaut qui pousse l’armée à être tout à la fois au four et au moulin…..

     

     

  • Les autres effets collatéraux du pardon officiel aux tueurs !



    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Football. La FAF vient de l’annoncer. La rencontre Algérie-
    Maroc se jouera à…
     

    …Tindouf !

    Toi, tu serais venu me la raconter cette histoire, je t’aurais traité d’illuminé. Mais là, l’histoire en question est partout étalée dans vos journaux. Elle est narrée par les correspondants locaux de presse, de la même manière, avec force détails et précisions. Quelle histoire ? Mais celle, incroyable, de contrebandiers qui ont attaqué deux hôpitaux publics, à Oum-El-Bouaghi et à Tébessa pour libérer deux de leurs «collègues» en soins là-bas après un accident de la circulation. Je me tâte. Je me pince. Et je relis l’information. Toujours là ! Dans son intégralité. Des contrebandiers, armés, ont pris d’assaut deux hôpitaux de la RADP et en ont libéré des acolytes. Que faut-il en penser ? Qu’il est urgent de brancher une immense stéréo audessus de nos oreilles, d’y glisser un CD d’Ennio Morricone et d’écouter en boucle la cultissime mélodie diffusée par les deux montres goussets que tiennent Clint Eastwood et Lee Van Cleef dans la scène finale du duel contre l’Indien, Gian Maria Volontè, dans le non moins cultissime Et pour quelques dollars de plus. Je ne vois pas quel autre habillage musical et dramatique pourrait convenir à cette scène de l’attaque de deux hôpitaux de la république par une bande de contrebandiers. Là, nous sommes en plein western ! Un western rendu possible par l’immunité. Eh oui ! Pourquoi pas ! Pourquoi pas une attaque armée contre un hôpital pour en libérer des bandits. Et demain, pourquoi pas non plus un guet-apens contre des convois cellulaires pour en libérer des prisonniers. Ah ! Zut ! On me chuchote à l’oreille que ça, ça a déjà eu lieu. Autant pour moi ! Je ne savais pas qu’on en était déjà là. Que les effets collatéraux de la réconciliation, du blanchiment en gros des tangos et de la réhabilitation sociale et économique des enfourneurs de bébés et des violeurs et égorgeurs de femmes étaient déjà là aussi. Eh oui ! Mettez-vous à leur place, ces contrebandiers ! Lorsqu’ils voient Hassan Hattab débouler à la radio nationale pour y lire en VIP un communiqué, lorsqu’ils voient aussi Benhadj arpenter les allées du Salon du livre d’Alger escorté par des gorilles de la république, pourquoi alors se gêner et se poser des questions d’éthique, hein ? Va pour l’attaque d’un hosto. Voire même deux hostos. Prochaine étape, les tribunaux. Et si ça ne suffit pas, l’APN, le Sénat… Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • LUTTE ANTITERRORISTE DANS LE SAHEL Washington s’aligne sur Alger quelle blague ,quand les amerlochs s'enmelent c'est irakisation, on veut pas irak part 2!!!! mauvais choix!!! la base américaine existe ,chercher la dans mes archives!!!!!!



    Les responsables militaires algériens et américains partagent une vision identique en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel. Joseph Mcmillan, l’adjoint principal de l’assistant du secrétaire américain à la défense chargé des affaires de sécurité internationales, a déclaré, hier, que les Etats-Unis d’Amérique s’opposent à toute intervention armée étrangère dans la sous-région et soutiennent l’initiative algérienne visant à criminaliser le paiement des rançons pour la libération d’otages.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La quatrième session de coopération militaire entre le ministère de la Défense algérien et le département américain à la Défense s’est clôturée hier à Alger. La question de la lutte antiterroriste était au centre des discussions entre les deux parties. Des discussions qualifiées de «franches, productives et amicales», par l’adjoint principal de l’assistant du secrétaire américain à la défense chargé des affaires de sécurité internationales. «Nous avons abordé plusieurs questions stratégiques qui concernent la menace terroriste au Sahel. J’ai dit aux représentants du gouvernement algérien que le problème du terrorisme doit être traité par les pays concernés directement. C’est la meilleure façon de lutter contre ce phénomène. L’intervention de forces étrangères doit être le dernier recours. Nous avons apprécié l’initiative du gouvernement algérien visant à rassembler les pays de la région pour lutter conjointement contre le terrorisme. C’est une initiative très importante. La partie algérienne a exactement le même point de vue», a précisé Joseph Mcmillan lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Alger. Le responsable du département à la Défense estime que la mise en œuvre d’une stratégie de lutte globale contre le terrorisme est nécessaire. Mais ce concept doit s’appuyer sur des stratégies locales. «Les solutions doivent avant tout être locales. La stratégie appliquée actuellement en Afghanistan ne peut pas s’appliquer au Mali.» Interrogé sur la position des Etats-Unis à propos de la problématique du paiement des rançons aux groupes terroristes, Mcmillan a insisté sur le caractère «contre-productif » de ce procédé. «Le paiement des rançons est une initiative contre-productive qui encourage les terroristes et qui fournit des financements à ces groupes. Le gouvernement algérien a une position très claire à ce propos. Nous avons de bonnes discussions sur les méthodes avec lesquelles nous devons traiter cette question. » Pour autant, les Etats-Unis iront-ils jusqu’à soutenir l’initiative de l’Algérie portant sur l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution criminalisant le paiement de rançons ? En fait, l’administration américaine semble être face à un sérieux dilemme en l’absence de consensus de la communauté internationale à ce sujet. «L’Algérie et les Etats- Unis partagent les mêmes objectifs qui consistent à mettre fin au paiement de rançons. Le gouvernement américain applique une politique très claire : aucune concession ne doit être faite aux terroristes. Criminaliser cet acte, tel que proposé par l’Algérie, est une des approches. Mais j’estime que la communauté internationale doit comprendre que c’est une des solutions qui pourrait être établie. Le défi consistera à faire en sorte que la communauté internationale approuve cette approche.» Selon Mcmillan, les modalités de soutien des Etats-Unis à la proposition algérienne sont actuellement à l’étude au niveau des représentations diplomatiques des deux Etats. L’adjoint principal de l’assistant du secrétaire américain à la défense chargé des affaires de sécurité internationales a également abordé les domaines de coopération entre les deux armées, notamment en matière d’acquisition de matériels militaires. Ainsi, outre les équipements spécifiques à la lutte contre le terrorisme (armement des unités de combat, moyens de détection…), Joseph Mcmillan a laissé entendre que des discussions étaient engagées entre les deux parties pour l’acquisition de moyens au profit de l’aviation algérienne. «Les forces aériennes algériennes sont habituées aux avions américains. Actuellement nous n’en sommes qu’au stade des discussions. Elles concernent notamment le côté technique. Nous devons définir les exigences à prendre avant de procéder à l’acquisition de ces équipements aériens.» Il est utile de rappeler que le parc d’avions militaires américains détenus par l’armée de l’air algérienne est très restreint. Il se limite à quelques avions de transport Hercule C130 et à des appareils de surveillance de type Beechcraft. Pour ce qui est des aspects liés à la formation et aux exercices militaires, Mcmillan a indiqué que les deux parties ont arrêté un programme de deux années qui prendra effet à partir du début de l’année 2011. Par ailleurs, l’adjoint principal de l’assistant du secrétaire américain à la défense chargé des affaires de sécurité internationales répondra sur un ton diplomatique à une question sur le silence des pays occidentaux face à la situation que subissent les populations civiles dans les territoires occupés par le Maroc. «Nous estimons que ce conflit aurait dû être résolu depuis longtemps. Le secrétaire général de l’ONU a nommé un envoyé spécial en la personne de Christopher Ross. Les Etats-Unis soutiennent ses efforts», se contentera de dire Joseph Mcmillan.
    T. H.