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  • «Vingt ans après, je m’aperçois que le pouvoir est pire que le FIS»

    Sid Ahmed Ghozali. Ancien chef de gouvernement

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    Acteur de premier plan en sa qualité de chef de gouvernement lorsque le pouvoir avait décidé d’interrompre le processus électoral, Sid Ahmed Ghozali estime que ce choix a été «un coup d’épée dans l’eau» ; car si pour de nombreux acteurs il avait pour but
    de «sauver la République», pour d’autres «la réelle motivation était de sauver le pouvoir à n’importe
    quel prix».

     

    - Vous étiez chef de gouvernement quand l’interruption du processus électoral le 12 janvier 1991 a eu lieu. Vingt ans après, avez-vous toujours le même regard ?

    Simplement un préliminaire au sujet de l’arrêt du processus électoral de 1992. C’est bon d’en parler. C’est un moment important de cette période qui y a conduit et mérite que l’en on parle, non pas pour refaire l’histoire, mais pour en connaître les tenants et les aboutissants, savoir en quoi il a été une bonne chose pour l’Algérie. Il faut qu’un jour qu’on engage un véritable débat national contradictoire sur cette question qui doit être présentée au public sous des angles différents.
    Si le but est d’éclairer l’opinion, les déclarations, écrits ou autres, récits unilatéraux, doivent être étayés par le débat contradictoire. Durant ces vingt dernières années, on a trop peu dit ou alors trop dit. Aussi bien sur la genèse que sur les suites de l’événement et je dirais même sur ses conséquences.
    Sur l’analyse de l’angle du processus, je n’ai pas à changer un iota. Sur l’angle de la santé ou la validité de la décision je n’ai pas à changer. Et ce qui est changé dans mon approche, c’est tout simplement ce qu’on a fait et vu durant vingt ans. Et qui m’a conduit à dire qu’en fin de compte, cette opération a été un coup d’épée dans l’eau. Elle n’a servi en rien notre pays. Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas tiré de leçons aussi bien du vote que les raisons qui ont conduit à l’arrêt du processus électoral.


    - Pourquoi avoir fait ce choix alors ?

    Je m’explique. Il faut se poser la question de savoir si l’arrêt dudit processus a été le point de départ de quelque chose ou bien l’aboutissement de quelque chose. Or, la pensée dominante une pensée sciemment et pernicieusement instillée dans les esprits par les tenants du même pouvoir va jusqu’à postuler la période tragique des années 1990 qui est le résultat de l’arrêt du processus électoral. Que les initiateurs de l’action violente aient porté cette thèse, cela est de bonne guerre. Pour eux, le FIS dira qu’il y a eu recours pour défendre la démocratie. Mais que ce soit le pouvoir, le même pouvoir d’aujourd’hui qui fut porteur de cette thèse, voilà qui devrait donner un éclairage largement méconnu sur la genèse du 11 janvier 1992. Attendez vous à ce qu’on se mette aujourd’hui à vous expliquer que même la situation actuelle du pays «c’est la faute au processus du 11 janvier 1992».


    - Vous laissez entendre qu’il y avait une sorte de pacte entre le pouvoir et les islamistes du FIS...


    Pas nécessairement un pacte, mais il y a ce qu’on appelle dans la dialectique marxiste une alliance objective entre les deux forces politiques réelles du pays. Avec l’enjeu commun et le seul enjeu : le pouvoir. Il faut se poser la question de savoir si c’est un hasard qui a fait que l’arrêt du processus n’est pas intervenu en fin de compte pour occulter les vraies raisons du vote des Algériens, à savoir la faillite d’un système et d’une politique. C’est ce qui a conduit les Algérien à donner la majorité au FIS. C’est le résultat d’une décennie d’une gestion politique catastrophique. Par conséquent, il n’avait pas intérêt à charger ce pouvoir. Donc, l’opération a été faite pour exonérer le pouvoir et dire que tout cela est dû à l’arrêt des élections et au terrorisme.


    - L’arrêt du processus électoral était présenté comme une décision pour «sauver» la République. A vous entendre, on a finalement sauvé le pouvoir…

    Il faut distinguer une bonne fois pour toutes les acteurs : les acteurs visibles, quelle que soit la couleur de leur tenue. Cette distinction étant bien faite, j’affirme que les seules motivations des uns étaient de sauver la République, qu’ils aient eu tort ou raison, telle fut leur seule motivation, et je reste catégorique sur ce point et prêt à vous le démontrer. J’ajoute, tout aussi catégorique, que la réelle motivation des autres fut de sauver le pouvoir à n’importe quel prix.
    Je rappelle en passant, à un moment où on a tendance à l’oublier, l’existence, parmi les acteurs visibles et de manière massive, la rue et la société civile qui, bien avant la démission de Chadli, ont réclamé l’arrêt du processus électoral entamé le 27 décembre 1991.


    - Mais pas pour les mêmes objectifs ?

    C’est ce que je viens de dire. Et ce n’est que la reproduction mot pour mot de ce que j’avais dit officiellement, publiquement, en ma qualité de chef de gouvernement et à plusieurs reprises. Lors du vote d’investiture de l’Assemblée nationale, le 8 juillet 1991, j’ai rappelé les conditions insurrectionnelles dans lesquelles mon gouvernement avait été formé, et j’ai procédé à une analyse en disant que la violence que nous vivions était le résultat d’une situation de violence qui avait commencé à se développer bien avant, dès le lendemain de la disparition de Boumediène. Et que le FIS n’était pas le premier à avoir provoqué cette violence. Avant lui, il y avait une autre violence et c’est là que j’ai employé la formule «le peuple algérien s’est trouvé entre la marteau et l’enclume».
    Entre un pouvoir dont l’obsession première était de s’attacher uniquement au pouvoir, au détriment du règlement des affaires du pays, et cela a duré dix ans. Il a laissé filer une crise économique qui s’est muée en crise sociale, qui s’est muée en crise politique et morale. Et ce n’est qu’après que le FIS est venu, pour essayer de profiter de cette situation, pour prendre le pouvoir à son tour. J’avais même condamné les tractations qui étaient en train de se faire, depuis 1989, avec le FIS pour partager le pouvoir. Il y avait une stratégie qui était déployée qui consistait à amener le FIS aux communes et au gouvernement dans l’idée qu’il allait se casser la figure et que le pouvoir en sortirait régénéré. Voilà la situation.
    J’avais proclamé au préalable, dans mon discours à l’APN, que tous les gouvernements qui se sont succédé, y compris le mien n’émanaient pas de la volonté populaire. Et qu’à  l’époque, mon gouvernement comme les autres étaient handicapés dès le départ.  
    Dans mon analyse publique (interview, télévision) des résultats du premier tour j’ai dit sans ambages que ces résultats avaient une signification, que c’était «un cri de rejet très fort par les électeurs du pouvoir qu’ils considéraient comme responsable de leurs malheurs».


    - Vous parliez de tractations entre le FIS et le pouvoir. Peut-on identifier ce pouvoir, la présidence, les militaires ?

    Il y a eu, entre fin 1990 et début 1991, des tractations secrètes et des accords conclus entre le gouvernement et le FIS pour que les élections législatives, avancées à juin 1991, ne donnent pas un vainqueur et puis prendraient le FFS comme arbitre. Cette tractation avait existé et on avait convaincu le président de la République, Chadli Bendjedid. Le gouvernement pensait qu’il fallait laisser le FIS prendre le pouvoir aux communes et au niveau du gouvernement. Comme la situation financière du pays était catastrophique, il se casserait la figure, ce qui permettrait au pouvoir de rebondir. J’ai été ministre des Affaires étrangères et quand j’ai appris cela, j’ai démissionné. Il y avait des gens, à l’intérieur de l’armée, qui étaient contre ces tractations qui se faisaient dans leur dos. Il est important de rappeler cela parce que nous sommes en train de répéter la même chose actuellement.


    - Que pensez-vous de la thèse qui édicte que Octobre 1988 était une manipulation du pouvoir ?

    Ce sont eux-mêmes qui le reconnaissent ; ce n’est pas moi qui le dis. Il y a des gens qui étaient au pouvoir à l’époque qui disent qu’Octobre 88 avait été initié par le pouvoir lui-même, mais que les choses, après, lui ont échappé. C’est devenu, malgré eux, un vrai printemps algérien. Les acteurs principaux du pouvoir reconnaissent cela, que vous rappelez à juste titre, à savoir que les événements d’Octobre sont intervenus dans une situation sociale et politique très tendue. Et que l’heure des bilans était arrivée. Et pour justement passer cette période des bilans, on a allumé une mèche. Je ne fais que reprendre ce que les acteurs disent, bien que cela corresponde parfaitement à mon analyse. Les choses ont commencé le 19 septembre avec le discours du président-secrétaire général du FLN, où il dressait un tableau sombre et disait «ça va mal»et que «le responsable, c’est le FLN». Et ce, depuis lors qu’on a commencé à entendre dans la rue «FLN seraqine» (FLN, des voleurs). Le pouvoir lui-même a ancré dans l’esprit des Algériens que le responsable de cette situation-là était le FLN.
    Ce qui est profondément injuste et pas vrai. Parce que le FLN n’a jamais été au pouvoir.


    - Qui était au pouvoir alors ?

    Nous sommes dans une situation de pouvoir occulte. Vous n’allez pas croire que nous sommes dans le pouvoir tel que décrit dans la Constitution. Pensez-vous que, chez nous, le Président est élu par le peuple ? Il faut simplement comparer ce que dit la Constitution et ce qui se passe sur le terrain. Jamais le président de la République n’a été élu, mis à part la première élection de 1962. Toutes les autres élections ont été des désignations.


    - Y compris Bouteflika ?

    Mais bien entendu.


    - J’insiste sur la question de l’identification du pouvoir, sont-ce les services, les militaires, la présidence de la République ou plutôt c’est tout cela ?

    Le pouvoir ce n’est pas l’armée, comme on le dit de manière courante. L’immense majorité des militaires sont des gens comme vous et moi et n’ont aucun poids dans la décision politique.
    On ne peut pas dire non plus que c’est le DRS (département du renseignement et de la sécurité» puisqu’il se trouve à l’intérieur du DRS des gens qui ne sont que des serviteurs de l’Etat et n’ont aucune part dans l’exercice ou la décision politiques.

    Le réel pouvoir est une oligarchie qui s’est sédimentée avec le temps. C’est un système pas des noms. C’est un parti clandestin. C’est un parti qui a une tête qui dispose des moyens de l’Etat et qui a ses militants. Quel est le parti le plus important en Algérie ?! Il n’y a pas un député, un haut fonctionnaire qu’il soit wali, ministre ou bien président de la République qui soit nommé contre la volonté de l’oligarchie. Cela n’existe pas. Ils se comptent par dizaines de milliers ceux qui savent bien à qui ils doivent leur nomination. Car leur nomination est signée par le Président ou le chef du gouvernement, mais qui présente les listes ? On ne peut pas être wali, ministre où Président sans un aval du pouvoir réel. Nous n’avons pas le pouvoir politique que nous avons dans nos lois.
    C’est se mentir à soi-même. D’un autre côté, je crois qu’il est superfétatoire de continuer à se fixer sur cette question qui est le pouvoir. Parce que nous sommes en train d’analyser la santé d’un régime, alors que celle-ci se mesure simplement au résultat auquel il aboutit et savoir qui en est responsable. C’est pour cela qu’on a voulu éviter le débat en 1988. A la fin de l’année, le congrès de FLN  devait se tenir pour faire le bilan d’une décennie.


    - Ce parti clandestin contrôle-t-il toutes les strates de la société ?

    Dans les démocraties, le pouvoir c’est un parti qui dispose de militants, d’un programme et de moyens, mais chez nous ce n’est pas formel. C’est un ensemble qui a 2 millions de militants, qui a les moyens financiers de l’Etat qui a les moyens de la violence de l’Etat, les moyens de la légalisation de l’Etat, donc est nécessairement de très loin le parti le plus fort du pays.


    - Vous avez dit qu’on a peu ou trop dit à propos de l’arrêt du processus électoral. Si on estime qu’on a peu dit, que reste-t-il à dire ?

    Il y a des livres à écrire sur ce sujet. Vous savez, lorsqu’on évoque cet évènement, on s’attarde beaucoup sur l’anecdote du genre : quelle a été la participation de Khaled Nezzar. Ceux qui étaient contre l’arrêt des élections ont beaucoup fait. Le FFS, je le considère comme un parti démocratique et je suis sûr qu’Aït Ahmed, en son for intérieur, ne voyait pas l’arrivée du FIS au pouvoir comme une bonne chose. Mais comme   il savait que celui-ci n’allait pas passer, il s’est donné le beau rôle de défenseur de la démocratie. Et c’est là que nous sommes différents. Parce que si nous  avions fait un calcul politique personnel, nous aurions dit qu’il y a un vote qui a été fait, chose promise chose due, laissez-les prendre le pouvoir, comme le souhaitait une bonne partie des gens, surtout la partie cachée du pouvoir, et nous serions passés à l’histoire en tant que  défenseurs de la démocratie. Nous aurions peut-être disparu mais ç’aurait été sur le champ d’honneur de la démocratie. Si nous avions fait un calcul personnel, jamais nous aurions pris la décision d’arrêter le processus électoral.

    Mais nous avions fait un calcul pour notre pays. Peut-être, et certains nous disent pourquoi vous n’avez pas laissé le FIS ? Nous étions convaincus que l’arrivée du FIS au pouvoir, ce serait la fin de l’Algérie. C’est-à-dire qu’il n’y avait pas pire. Sur ce plan-là, j’ai changé. Vingt ans après, quand je regarde l’état où a été mis mon pays, je suis obligé de constater qu’il y a pire que le FIS de l’époque : le pouvoir lui-même. Je me resitue dans le contexte de l’époque ; nous pensions «tout sauf le FIS» face à une menace d’écroulement du pays. Les autres faisaient un calcul : «C’est le FIS qui va s’écrouler et nous, nous garderons le pouvoir»…

    J’avais dit devant l’APN, en juillet 1991, que ceux qui faisaient des tractations pour se partager le pouvoir ne montraient un antagonisme qui n’était qu’un écran de fumée pour cacher un travail d’apprenti-sorcier. Il y avait un mélange incestueux. Le discours consistait à présenter au peuple le choix suivant : «C’est nous  ou eux.» Quelle différence entre ce que disait El Gueddafi au peuple libyen et aux Occidentaux : «C’est moi ou Al Qaîda» ? Ce fut dit publiquement et plus caricaturé que chez nous.  
    Ils croyaient, en laissant le FIS hurler dans les rues, menacer, et en le laissant prendre le pouvoir, cela allait conduire inéluctablement à un échec. Et le peuple reviendrait à dire : «Mieux vaut le pouvoir». Et là, ils se sont trompés.


    - Si vous considérez que la période dans laquelle s’est engagé le pays après 1992 n’est pas la résultante de l’arrêt du processus électoral, à quoi peut-on alors incomber cela ?

    Encore faut-il étayer un peu plus cette thèse ridicule et que je réfute. Je me contenterais de vous faire remarquer qu’en vingt ans, il y a eu 16 gouvernements, six mandatures présidentielles, six élections législatives et communales et tout cela pour ne pas effacer les «conséquences» prétendument imputées à l’arrêt du processus du 11 janvier.
    C’est grotesque. L’Algérie de maintenant est l’échec éclatant d’un pouvoir congénitalement incompétent et incapable. Et qui renferme, dans sa nature, les ingrédients de son propre écroulement. Et à continuer à fermer les yeux sur cette triste réalité, conduit le pays droit au désastre.
    Et pourquoi ne pas dire, à l’inverse, que si nous avions laissé continuer le processus de décembre 1991 nous n’allions pas nous retrouver dans une situation à l’iranienne, par exemple ?


    - Que faut-il faire alors ?

    Il faut revenir à de véritables institutions qui associent le peuple aux décisions. Or, on continue actuellement à croire qu’on peut diriger une société en donnant des ordres de manière autoritaire.
    Ce n’est pas possible. On ne peut diriger une société que sur la base de son adhésion au projet politique et d’une participation active à l’exécution des décisions politiques dans tous les domaines.
    J’avais dit que le résultat des élections de 1991 avait un sens. Il était «l’expression par la majorité des Algériens d’un rejet total de ceux qu’ils considèrent comme étant responsables de leur situation».
    J’avais dit cela à l’époque et ça m’a valu d’être renvoyé comme un malpropre de l’ambassade de Paris.  
    Ce système a la conviction très forte qu’il peut diriger le pays par des ordres, on violant les lois. Les vingt ans qui se sont écoulées m’ont montré très bien qu’aucune leçon n’a été tirée de cette expérience.


    - Pourquoi voulez-vous qu’ils tirent les leçons dès lors que leur seule obsession est de se maintenir au pouvoir ?

    C’est là le problème justement. Pas de se maintenir en tant que personne mais de maintenir un système qui est totalement contraire à ceux qui dictent les lois et qui leur paraît à eux le plus efficace. Leur postulat est : «Nous sommes les seuls à pouvoir diriger ce pays.» Et d’ailleurs, à chaque échéance, ils disent à propos de Bouteflika : «Nous avons choisi le moins mauvais.» Cela implique implicitement en tout cas que tous les autres sont mauvais.  


    - Où pourrait mener cette situation où c’est un système qui décide à la place du peuple et pour le peuple ?

    Elle conduit nécessairement à l’écroulement, à l’implosion. Parce qu’il est évident qu’il n’existe pas d’avenir pour une société dont la marche repose sur ses trois piliers complètement foireux. A savoir non-respect des lois, mépris total des éléments de la société et surtout, c’est le plus grave, l’irresponsabilité. Le système qui prend les décisions ne rend compte à personne et c’est là que le mal contient les germes de sa propre destruction. Quand ont prend des décisions et tout en sachant qu’on est pas appelé à rendre des comptes, on ne peut prendre que des mauvaises décisions. Et quand ça dure, c’est l’écroulement.


    - Ce système gère-t-il le pays comme une sorte de propriété ?

    Il  y a les dérives qui découlent de l’habitude de gouverner seul. Elle conduit naturellement, avec le temps, à ne plus faire la différence entre ce qui appartient à la collectivité nationale et ce qui est privé. Il n’y a plus de frontière. Il y a une véritable privatisation de l’Etat. C’est la conséquence même de la nature du système. Quand Montesquieu dit le pouvoir corrompt, il énonce un postulat universel.
    Un homme au pouvoir est toujours exposé à être corrompu au sens large. Ensuite, on en abuse. Et comme la contradiction est bannie, on finit par croire que cette conviction est une vérité de Dieu. Le pouvoir est un cycle inéluctable, il commence par nous griser, il corrompt, ensuite il rend aveugle et rend fou. Deux exemples caricaturaux, il est sûr que quelques heures avant sa mort Kadhafi était convaincu que la vérité était de son côté. Et dès lors que l’on commence à dire que celui qui ne pense pas comme moi est mon ennemi (dit et redit publiquement chez nous notamment) donc il faut le bâillonner, c’est la fin. On devient dieu, impuni.
    Ce sentiment d’impunité se répand. Il y a aussi tel ministre de qui proclame froidement à propos d’un scandale touchant son secteur : «Je ne suis pas au courant autrement que par la presse.» Vous voyez cette arrogance ! C’est un mépris total des autres et c’est soutenu par un sentiment d’impunité. «Nous sommes intouchables.»


    - Comment sortir de cette situation de pouvoir absolu ?

    On ferait un pas géant en avant si nous commencions par deux choses. Primo, respect des lois. Secundo, tout preneur de décision doit être comptable de ses actes. Tout preneur de décision à tout niveau doit être responsable, qui devant telle institution, qui devant le peuple, qui devant tel organisme de contrôle. Il faut qu’il y ait des rendez-vous où on rend compte. Nous avons entendu le président de la République à la fin de son second mandat dire : «Nous nous sommes cassés le nez, mais je n’accuse personne.»
    C’est une manière de dire, on peut se casser le nez sans qu’il y ait de responsables où bien dire : «Je ne suis pas responsable.»
    J’imagine même à la limite qui si nous sommes dans une situation donnée où l’armée prenait le pouvoir, mais en l’assumant, ce serait déjà un progrès considérable, car à partir de ce moment, elle se désignerait elle-même comme comptable.


    - Vous suggérez là un coup d’Etat…

    Une hypothèse d’école pour une illustrer l’importance de la responsabilité… Je n’invite personne à faire un coup d’Etat, simplement il est indispensable que celui qui prend les décisions soit comptable et à tous les niveaux.


    - Mais seul un pouvoir démocratiquement élu pourrait être contraint à rendre des comptes…

    Pas forcément. La Chine n’a pas un pouvoir démocratique, mais elle a un pouvoir cohérent avec des débats contradictoires à l’intérieur du parti communiste. Il y a des contre-pouvoirs et c’est comptable.
    Quand le chef du gouvernement se présente comme responsable, il rend au moins compte au congrès du PC. Qui le nomme et le dénomme ouvertement pas en cachette, ni par maillons interposés.
    Il faut commencer par la tête, un président vraiment accepté par le peuple, quels que soient les moyens. Le pays est dans un état déplorable et il y a bien un responsable. C’est le régime qui détient le pouvoir politique. Ce pouvoir n’est pas celui dont l’Algérie a besoin. Il a échoué et quand on échoue, on s’en va. Je leur dis que nous n’avons plus le choix entre changer ou pas changer, nous avons peut-être encore, mais ce n’est pas sûr, le choix sur la manière de changer et je crois au changement dans l’ordre. Et si on change dans le désordre, c’est le changement imposé par la rue et par l’étranger surtout. Maintenant, je me demande même si nous avons le choix sur la manière de changer. Parce que nous avons un système politique qui a échappé à son propre contrôle. Il ne se contrôle plus. Le président nous dit qu’il y a la corruption, etc., pour résoudre cela, il change la Constitution, ça veut dire quoi ? Que c’est à cause de ça qu’il y a le chômage, la corruption. Celui qui dit ça, est soit dans l’aveuglement, soit dans la fuite en avant ou bien dans le mensonge. Soit les trois à la fois.


    - Vous critiquez ce système alors que  vous en faisiez partie, mais vous en faites partie, du moins par les fonctions que vous avez occupées…

    Quelqu’un qui est interdit d’action publique depuis vingt ans, qui depuis 1962 totalise près de 30 ans d’exclusion, peut-il avoir été ou être un homme du système ? Je ne fais pas partie du système. Je ne me suis jamais considéré comme un des leurs et ils ne m’ont jamais considéré comme tel.  On fait la confusion entre le pouvoir politicien et les pouvoirs publics. Le pouvoir politicien gère le système, les pouvoirs publics servent le public et l’intérêt général. J’ai servi constamment dans les pouvoirs publics, jamais dans le système politicien. Et je suis d’autant plus à l’aise de vous dire que je le regrette. Parce que moi-même et les cadres de ma génération avons cru naïvement qu’on peut servir les pouvoirs publics sans être au pouvoir politique. Et cela, c’est une naïveté considérable. Si on prétend servir les pouvoirs publics, il faut être du pouvoir politique. Faute de l’avoir fait finalement, nous avons servi de «harkis» du système. Notre erreur fut de laisser la politique aux autres.


    - Vingt ans après, nous sommes à la veille de législatives qui interviennent dans un contexte régional où les islamistes arrivent au pouvoir. S’il y avait des élections propres et honnêtes, pensez-vous que les islamistes gagneraient ?

    Oui. Aussi bien que les islamistes autonomes par rapport au pouvoir que les islamistes-maison. C’est le résultat inéluctable de l’autoritarisme qui a dominé le Monde arabe et musulman.
    Les seules forces qui sont véritablement internationales, qui utilisent la religion avec des moyens et avec la connivence de l’Etat, ce sont les forces qui se réclament de la religion. Je dois dire que l’anti-islamisme primaire, je ne m’y associe pas. Je réfute le mélange du spirituel et du matériel. L’islam, notre religion, ressortit de l’affaire personnelle de l’individu et la gestion des affaires religieuses publiques relève des hommes de sciences et de connaissance. La problématique politique est l’affaire des politiques. Des politiques comptables devant le peuple. Il faut qu’on arrive à cette distinction.
    La prospérité des mouvements religieux violents vient de la situation créée par le pouvoir. Entre les pouvoirs despotiques locaux et les tenants de la violence religieuse, il y a toujours eu une sorte de connivence tacite qui a conduit à l’étouffement de la pensée démocratique moderne.

     

    Hacen Ouali
  • La démocratie toujours muselée

     

     

    20 ans après l’arrêt du processus électoral

     

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    Les officiels algériens ne cessent de dire que l’Algérie a bien connu son Printemps arabe, et qu’elle a été le précurseur dans la région à connaître l’ouverture démocratique.

     

    Ces mêmes officiels évitent toutefois de dire que la parenthèse démocratique a vite été refermée sur une expérience d’ouverture qui aura été de courte vie et au souffle coupé. Mais l’histoire est là pour marquer de son verdict ce que l’on veut arracher à la mémoire.
    L’histoire a ce pouvoir de nous rattraper avec son lot d’événements pour réclamer au souvenir cette fameuse page signant l’arrêt d’un processus démocratique. Aujourd’hui, l’Algérie rappelle donc à sa mémoire ce qui a été présenté comme la «démission volontaire» de Chadli Bendjedid un certain 11 janvier 1992. Chadli Bendjedid, démission ou coup d’Etat ? L’histoire a inscrit qu’il a bel et bien été contraint par l’armée à déposer sa démission. Dans le langage juridique, une telle action ne peut être jugée que comme un coup d’Etat ; une armée respectueuse de la Constitution n’étant pas habilitée à arrêter un processus électoral et encore moins exiger d’un Président de le faire. Au-delà de cet acte justifié par ses initiateurs comme un barrage à la montée de l’intégrisme, il aura sans conteste signé l’avènement d’une ère de violence terrible.


    COUP DE FORCE


    Vingt années auront été écrites dans les pages de l’histoire d’une Algérie tourmentée, une Algérie qui peine à ce jour à sortir du règne des coups de force, une Algérie qui n’a finalement sauvegardé ni la République ni la démocratie. Vingt ans est l’âge d’une génération d’Algériens qui n’aura connu que la violence, le mal-vivre et le désespoir. Le constat est terrible, mais on ne peut en faire l’économie si l’on veut éviter que d’autres générations ne soient sacrifiées. Des erreurs de jugement sont possibles, mais ne pas les reconnaître est plus dangereux dans la mesure où l’on refuse de tirer les leçons d’un passé qui se conjugue malheureusement toujours au présent. Certains diront aujourd’hui, nous avons eu raison de nous opposer à l’arrêt du processus électoral, d’autres diront que c’était inévitable mais que l’armée n’a pas tenu sa promesse de préserver la démocratie, le fait est que vingt ans plus tard le bilan est là pour jeter à la face du régime son entière responsabilité d’avoir plongé le pays dans le chaos. 200 000 morts, plusieurs milliers de disparus, le contentieux est lourd et le jugement sans appel. Chaque goutte de sang d’innocents algériens versée appelle justice. Les vaines tentatives de passer sous silence ce qui s’est passé de longues années durant, traduites par les concorde et charte dites pour la paix et la réconciliation nationale, ne réussiront pas à tairer le questionnement de la mémoire tant que la vérité et la justice n’auront pas dit leur mot.


    PARENTHÈSE DÉMOCRATIQUE


    La parenthèse démocratique a été bien courte et sacrifiée au carrefour des calculs d’une caste dont le seul souci est de pérenniser un régime. La parenthèse démocratique, brandie aujourd’hui comme un trophée par les officiels du pays, n’a pas eu raison du régime qui depuis 1962 continue de peser de son poids oppressant sur l’Algérie. Le régime avait trente ans en 1992, il en compte 50 ans aujourd’hui, et le hasard veut que l’on se retrouve à la veille d’élections législatives. Ironie du sort ou juste logique, le régime s’est aujourd’hui allié aux islamistes, les rendant fréquentables et les devançant même en appliquant la charia par le truchement de lois et de pratiques destinées à ancrer dans la société algérienne des divisions d’ordre dogmatique. L’on est tenté de dire «1992-2012, même combat ». Choisir entre le pouvoir et les islamistes semble être la seule équation que le régime impose aux Algériens. La coalition pouvoir-islamistes est si naturelle qu’il est aisé de déduire que c’est à la démocratie qu’on a toujours voulu faire barrage et non à l’intégrisme.  

     

     

    Nadjia Bouaricha
  • Quand les perroquets font de la politique !

    Par Maamar Farah
    C’est la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie qu’un responsable parle publiquement d’«occupation» ottomane. Ceci pour l’histoire. Quant à la politique, c’est réconfortant de voir enfin un chef de parti réagir aux propos hypocrites d’un Erdogan que l’Occident a chargé de mettre au pas nos pays !
    Nous disons donc «bravo !» à M. Ouyahia et je pense que nos lecteurs, se souvenant des critiques acerbes dont nous abreuvions l’ancien chef du gouvernement et actuel Premier ministre, savent que ces paroles sont sincères. Non, M. Erdogan ! L’Algérie n’est pas une proie facile, comme ces pays livrés, grâce à votre «soutien fraternel», aux multinationales et à l’Otan ! Ici, il y a des millions d’Ouyahia qui rugissent comme des lions ! Et, au milieu de ces cris de patriotisme et de dignité, vous entendez peut-être quelques perroquets répéter votre leçon bien apprise ! N’en tirez aucune gloire : il existe aussi des islamistes qui aiment l’Algérie plus que la Turquie et la France réunies et ceux-là, vous ne les achèterez jamais !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «C'est vraiment dommage que 90% des politiciens donnent une mauvaise réputation aux 10% qui restent.»
    (Henry Kissinger)

  • Algérie : un demi-siècle sans rêve

     

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    L'esbroufe et le folklore politique vont se poursuivre.

    Admettons la situation sociopolitique jouable pour les prochaines élections législatives, l’ensemble des opinons acquis pour cela, évidemment avec dans l’esprit de chacun cette idée – combien ardue même pour Amar Bouzouar – que l’Administration est dans la phase terminale de la ruse la plus machiavélique de l’entourloupe malgré la présence de l’observation touristique.

    Quoique les Durand Dupont, Johnny James, Abou M’hamad Mohammad, cheikh Antar ou Sessé Diop, de l’Union européenne, de l’Onu, de la Ligue arabe, de la Conférence islamique ou de l’Union africaine, ne vont pas rejoindre en mai notre pays par un angélique avion fendant le ciel venus tout droit du paradis : ils viennent chacun inscrit dans un destin national particulier lui aussi pourri par les intérêts individuels dans la nouvelle définition du monde d’aujourd’hui.

    Le capitaliste depuis déjà assez longtemps ne s’est pas suffit de démolir toutes les visions qui le concurrençaient, de saper tous les modèles qui lui marchaient sur les pieds, il a réussi le prodige de s’attaquer même à la force propre qui l’a déterminé, les libertés individuelles qui ont bâti le libre-échange dans la mesure humaine. Il est aujourd’hui le capitalisme de l’immensité, de l’incommensurable, du cosmique allais-je dire, où quelques groupes dans la planète détiennent la réalité comptable du capital. Où les chefs d’Etat et de gouvernement ne vont pas plus loin que des jeux de rôles à tenir, des scenarii à adapter au gré de décisions dont ils ne possèdent qu’un discours à mettre dessus, lorsque celui-ci même par l’intention de la parole ne tente pas d’aller à contre-courant du concept mondialistique tel que pensé par Washington, Londres, Berlin, Paris, Rome et Tokyo.

    Pékin qui a bien saisi les grandes erreurs de Moscou, il dispute sur la planète de grands marchés avec ces six capitales ; son communisme, si on se réfère à la Guerre froide, est quasiment vierge, indemne de presque aucune suspicion idéologique, avec pour témoin à décharge les Etats-Unis redevables de grosses dettes envers lui. C’est la partie gaullienne – j’ai failli sauter un l mais je me suis rappelé que son leader de l’UMP est d’origine austro-hongroise – dans l’inconscient français qui essaye de s’abstenir d’une subsidiaire tape sur les descendants des Ming.

    Voyez par vous-mêmes la preuve que Bouteflika a compris cela en n’invitant pas les Chinois pour le contrôle dans le prochain match électoral, ou plutôt cafouillage, qui ne nécessite qu’un seul gardien de but. Parce qu’aussi il n’a jamais été entendu parler d’un détournement de fonds public dans la Chine qui avance paisiblement dans le monde, d’un de ses dirigeants sous contrôle judiciaire ou de chef d’Etat condamné, par rapport aux cinq consortiums invités, chacun au moins en son sein des centaines de bandits reconnus sur les continents pour divers délits d’importance criminelle, largement rapportés par la presse.

    Mais tout le monde s’en fout de tout cela dans la course aux sièges dans les domaines qui entourent le président de la République et la grande forteresse verte des Tagarins ; je n’hésiterais pas de jurer sur tout ce qu’il y a de sacré que nul parmi les futurs candidats n’a dans l’idée sur quoi il serait amené à penser en juin prochain s’il était élu, sauf qu’il se prépare à suivre un élan de gratification personnelle, à la manière de quelqu’un qui obtient un sauf-conduit ou un visa pour une jouissance sensuelle, sous la couleur du parti qui le couvre mais qui ne lui aura absolument rien insufflé de probant en matière d’engagement désintéressé pour une cause d’action commune.

    Tous les candidats élus en mai 2012 auront exactement la même optique mentale dans la boîte crânienne. Nul ne se différenciera de l’autre dans la façon de rêver l’Algérie ; peut-être certains vont-ils penser se battre pour rouvrir un peu plus de bistrots et sophistiquer les équipements de l’Oncv et des brasseries, d’autres avec des marques plus profondes sur le centre de gravité du front surenchériront sur le coût de la grande mosquée Sidi Abdelkader en augmentant les heures d’apprentissage de l’éducation civique et religieuse dans les écoles de Boubekeur Benbouzid au détriment des langues modernes et des matières scientifiques. D’autres encore feront monter sur le fronton de la passion culturelle Si Moh Umhand et Marguerite Tos Amrouche devant des alliés de la tradition orale férus de Ben Triki, Abderrahman Medjdoub ou Kadour el Alami. Mais tous auront-ils, au final, la même Karma, qui les regroupe en les conciliant pour voter la main dans la main, la même baraka de Hassi R’mel, Gassi Touil ou Rhoud Nous.

    Personne n’a une histoire particulière à nous raconter, élections transparentes ou pas, une histoire, ya el khawa, une toute petite histoire, qui nous ferait rêver au moins une fois le demi siècle.

    Nadir Bacha

  • Répression et arrestations massives à Laghouat

     

    Par

     

    Arrestations massives dans cette ville du sud.

     

    La tension est à son comble dans cette ville du sud algérien encerclée depuis l'aube par d'énormes forces de sécurité.

     

    Les forces de l'ordre ont procédé mardi 10 janvier, dès 7h30 à des arrestations massives aux alentours du siège de la wilaya de Laghouat où campent depuis maintenant 6 jours des citoyens mécontents d'une liste de distribution de logements jugée "injuste".

     

    Les affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants, qui n'ont pas voulu quitter les lieux. Le bureau de la Ligue algérienne des droits de l’homme a reçu plusieurs plaintes notamment de la part des parents dont les enfants ont été arrêtés. "La ville est encerclée, les forces de l’ordre ont visé les quartiers dont les citoyens sont susceptibles d’affluer en masse vers le centre ville", a-t-on appris de sources locales.

     

    "Les affrontements ont éclaté vers  8h30", nous dira Yacine Zaïd. Mais ce qui est sur, selon Hadj Aïssa Abbas, président du bureau régional du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), est que "la répression est féroce et les casques bleus sévissent impitoyablement", regrette-t-il.

     

    A l’heure où nous mettons en ligne l’information, la ville de Laghouat est encerclée par les forces anti émeutes et les affrontements sont violents. Selon nos interlocuteurs "on ne sait pas encore ce qui va arriver dans les prochaines heures".

     

    Provocations

     

    Vers midi et demie, la situation est toujours  tendue dans la ville de Laghouat, encerclée par les forces de l’ordre. Des affrontements sporadiques sont signalés dans certaines artères de la ville.  

     

    Selon des sources locales, les forces de l’ordre ont commencé les provocations dans la nuit de lundi à mardi. Notre interlocuteur  révèle que "tout a commencé hier soir (lundi) vers 23h lorsque les forces de l’ordre ont envahi avec leurs camions anti-émeutes, l’endroit où nous avions campé".

     

    Hamida Mechaï

  • Lettre ouverte d’un citoyen algérien exilé à Mr l’Ambassadeur de Turquie en France

     

    Son Excellence l’Ambassadeur de Turquie en France

     

     

     

     

     

    Excellence,
    Journaliste algérien, j’ai été, comme de nombreux compatriotes, choqué, et consterné par la déclaration outrancière de Monsieur Ouyahia, Premier Ministre algérien, et qui a sommé Monsieur Erdogan de ne pas s’immiscer dans les Affaires algériennes, et de «cesser de faire de la colonisation française de l’Algérie un fonds de commerce»
    Les Algériens, dans leur immense majorité, ont ressenti cette attaque contre la Turquie sœur comme un affront fait au peuple algérien en premier lieu.
    En vérité, cette sortie ahurissante n’est ni fortuite, ni spontanée, ni guidée par un quelconque sentiment honorable. Monsieur Ouyahia a fait cette déclaration, parce que les maîtres du régime algérien, l’Etat et les services secrets français le lui ont ordonné. Et comme le régime algérien sait que sa survie dépend de la France, et qu’il disparaîtrait aussitôt que la France le lâcherait, il a obtempéré. Ouyahia n’aurait jamais pu s’attaquer ainsi à la Turquie s’il n’avait reçu l’aval, voire l’injonction, du Chef de l’État et des militaires.
    Depuis que le printemps arabe entraîne les pays de la région dans une spirale révolutionnaire, et que les despotes tombent l’un après l’autre, le régime algérien a entrepris, auprès de la France, un véritable assaut d’amabilités en tout genre. Contrats mirobolants de gré à gré, audition du ministre des Affaires étrangères algérien par le Parlement français, comme si nous étions encore colonisés, financement occulte de l’UMP, mais aussi du PS, pour pallier à toute éventualité.
    En tous les cas, nous sommes nombreux en Algérie et dans le monde, à déplorer sincèrement cette vile attaque contre votre pays.
    Le comble et le plus révoltant, est que c’est le régime algérien qui a fait un fonds de commerce des souffrances du peuple algérien pendant l’occupation. Il en a usé et abusé, et continue de le faire, sans aucun scrupule.

    Avec mes plus vifs regrets pour cet outrage, je vous prie, Monsieur l’Ambassadeur, de vouloir bien accepter les assurances de ma très haute considération.

    Djamaleddine BENCHENOUF

  • Ahmed Taleb Ibrahimi serait-il devenu Amazigh ?

     

    Par |

     
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      Ahmed Taleb Ibrahimi, chantre de l'arabisation.

    Dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar, Ahmed Taleb Ibrahimi, l'idéologue de la doctrine de "l'arabisation" dans les années 70, se découvre une origine amazighe. Par ailleurs, s'exprimant sur les Révolutions arabes, il considère que celles-ci favorisent un retour au colonialisme.

    Après un long silence ayant suivi sa décision de se retirer de la vie politique et l’autodissolution en 2008 de son parti non agréé, Wafa, proche de l’ex-Fis dont il a réclamé le retour à la légalité, Ahmed Taleb Ibrahimi revient sur la scène médiatique dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar.

    Essentiellement tournés vers le passé de l’Algérie des années soixante-dix dont il fut l’idéologue de l’arabisation, les propos de l’ex-ministre de l’Education et de la culture sous le président Houari Boumledienne ont un lien avec l’actualité qui secoue l’Algérie de cette dernière décennie. C’est un Taleb Ibrahimi qui fait une sorte de mea-culpa sur l’occultation et la répression de l’identité et de la langue amazighes à cette époque d’une arabisation en tant qu’idéologie outrancière de l’arabo-baâthisme au sein de l’institution qui n’avait de "scolaire" et de "culturel" que le nom.

    Ainsi, à la question de savoir les raisons pour lesquelles la dimension amazighe n’était pas apparue à son époque,  Ahmed Taleb parle d’"erreur" et non de "faute" : "Je disais toujours que nous avons commis une erreur après l'indépendance du pays, quand nous avons attaché le discours national à celui de l'identité, en insistant seulement sur l'arabité et l'islam, négligeant l'amazighité. L'occupant français n'a pas combattu l'amazighité, conscient que cela n'était pas possible, mais il a essayé de remplacer l'arabe par le français et l'Islam par le christianisme. De ce fait, il était normal que le mouvement national se base sur l'Islam et l'arabité." L’explication qu’en donne Ahmed Taleb Ibrahimi est celle justement de ces années soixante-dix durant lesquelles l’idéologie d’un arabo-islamisme brimé, réprimé durant toute la période coloniale et qu’il fallait recouvrer, réhabiliter, fructifier et inscrire dans la constitution comme identité de l’Etat algérien par la répression de la dimension amazighe considérée comme "alliée" de la France puisque celle-ci, selon les propos de Taleb Ibrahimi, ne l’a pas combattue.

    Mieux, il laisse entendre, ce faisant, que la crise berbéro-nationaliste de 1949 dont les promoteurs comme Benaï Ouali ont été exclus du parti et certains assassinés par des ultra-nationalistes, acquis à l’idée fasciste qu’aucune autre "sensibilité" de l’identité algérienne ne devrait s’exprimer, émerger dans le mouvement national entièrement pris en otage par le courant arabo-baâthiste.

    R. M.

    Lire l'intégralité de l'article dans : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/241-ahmed-taleb-ibrahimi-amazigh.html

  • Des émirs du Golf voleurs et braconniers en Algerie

    Des émirs du Golfe de retour pour braconner l’outarde en Algérie
    Par Le Matin DZ/Elwatan |

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    l'outarde] Les braconniers moyens-orientaux apprécient la chasse à l'outarde

    Selon une source digne de foi, trois avions d’un émir saoudien de haut rang ont atterri, mardi dernier, à l’aéroport international Mohamed Khider de Biskra.

    Les émirs du Golfe ne s'embarrassent pas des lois de protection des oiseaux. Ils n'ont pas l'âme écologique. Leurs hôtes algériens non plus. Bouteflika, "grand ami" dit-on des puissants du Golfe, leur ouvre grandes les portes du pays pour venir braconner à loisir les richesses faunesques du pays. Une forte délégation saoudienne est actuellement en Algérie pour tirer de l'outarde. Il s’agit, selon notre source, du ministre de l’Intérieur, Nayef Ben Abdelaziz, qui était accompagné d’une délégation d’une cinquantaine de personnes dont des proches, amis et personnalités de la péninsule arabique. En visite privée, mais reçu comme il se doit par les autorités locales et l’ambassadeur d’Arabie Saoudite venu expressément d’Alger la veille, il avait regagné sa base-vie installée à une trentaine de kilomètres de la ville de Biskra.

    De là, et chaque jour que Dieu fait, les gens voient passer la caravane de véhicules tout-terrains du prince et de sa suite qui font des incursions dans la région giboyeuse de Ras El Miad, renommée notamment pour ses outardes dont la chair serait aphrodisiaque. L’outarde, dont l’envergure peut atteindre 1,5 m pour environ 2,2 kg, privilégie la marche et la course lors de ses déplacements et prospections alimentaires. Ce qui la rend extrêmement vulnérable.

    D’ailleurs l’outarde est menacée d’extinction. Selon les estimations de 2000 de Birdlife International, une association ornithologique, il ne resterait que 10 000 outardes en Afrique, dont 50% en Algérie. Même si la présence de ces visiteurs de marque dynamise le secteur touristique local et les commerces y afférents, beaucoup d’autochtones ne se privent pas de faire remarquer les agressions causées à l’environnement local et la dégradation du biotope naturel des outardes du fait de ces séances cynégétiques la ciblant.

    On a beau leur rappeler que des Emiratis ont chapeauté, à travers le Centre national de recherche aviaire (NARC) d’Abu Dhabi, une vaste opération de réintroduction de 500 spécimens d’outardes dans la région d’El Bayadh en octobre 2011 et que des opérations similaires sont programmées pour Biskra, leur colère et leur consternation ne retombent pas.

    Le massacre continue à El Bayadh

    Par ailleurs, également venus des pays du Golfe voilà quelques semaines, des émirs braconniers se sont installés dans de vastes espaces de la région de Lebnoud (wilaya d’El Bayadh) avec tout l’attirail que la cynégétique exige. Ces princes sont venus chasser cette proie royale qu’est l’outarde houbara, mais aussi la gazelle dorcas.

    Depuis quelques années déjà, à cette même saison, dans un climat agréable et habituellement favorable à la chasse, l’immense espace dévolu à leur plaisir se situe entre les wilayas d’El Bayadh et de Béchar, aux lieudits Lebnoud et Oued Namous se partageant cette vaste région du sud-ouest du pays. Ces braconniers s’accompagnent d’une logistique destinée à un fastueux campement royal. Des princes arabes par les privilèges dus à leur majesté privilégiés ont, au fil des ans, décimé par fauconnerie les populations d’outardes du pays.

    Une espèce pourtant protégée par des conventions internationales et en Algérie par le décret n°083-509 du 20 août 1983 renforcé par l’arrêté du 17 janvier 1995. L’outarde houbara (chlamydotis undulata), vraisemblablement en voie d’extinction, est un bel oiseau coureur de 60-65 cm, haut sur pattes, dont le plumage tacheté reproduit l’ocre de la steppe, par un mimétisme qui lui permet d’échapper à ses prédateurs, mais sûrement pas à ces braconniers de luxe.

    En effet, ces émirs affectionnent le pillage des nids d’outarde, ne laissant aucun moyen à cette espèce de reconstituer sa population. L’exercice se fait dans le plus grand secret mais sans doute avec la bénédiction des autorités algériennes. Celles-ci, jusqu’à présent, ne se sont jamais réellement prononcées sur la question, laissant libre cours à toutes les supputations.

    Bachir Mebarek

  • “Des pâtes, des pâtes… oui, mais des Panzani”

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Des partis en cours de constitution auraient pris la liberté de programmer leurs congrès constitutifs. Il n’en fallait pas plus pour que le ministère de l’Intérieur, pour qui ils n’existent pas encore, leur signifie qu’ils ne peuvent rien organiser. En passant, Ould Kablia leur rappelle que c’est l’administration qui gère la vie politique.
    Il était convenu que les agréments allaient être délivrés dans le mois suivant le dépôt des dossiers ; il est fort probable qu’aucun de ces aspirants partis n’ait programmé ses assises dans un délai plus court. Mais les choses semblent ne pas devoir se passer comme prévu. La transition entre deux lois sur les partis s’avère plus laborieuse que ne voulait le faire croire la campagne de promotion pour la nouvelle législation. Celle-ci connaît donc son premier incident d’application.
    Pour de nouvelles formations qui comptent prendre part aux élections législatives prévues en mai prochain, la nouvelle n’est pas encourageante. Dans un contexte où l’administration est au service du pouvoir politique en sous-traitant pour lui la régence de la vie politique, on ne leur donne pas plus de quatre mois pour naître, croître, occuper l’espace social, recruter des militants et des candidats et les faire élire à l’Assemblée nationale.
    Comme quoi, il faut faire mieux que le RND en 1997. Pour réaliser cette gageure, il faut pouvoir aller se ravitailler dans les administrations et les casernes en personnels instruits pour remplir les salles de congrès, de meetings, puis les urnes et les sièges.
    Ce genre d’élections organisées, nous en avons connu. Même si la réforme est censée les faire oublier. Nous avons une certaine expertise dans ces exercices où l’État remplit seul ces fonctions d’organisateur de scrutins et d’électeur et les préposés aux rassemblements de foules et à l’alignement de colonnes de votants n’ont certainement pas perdu la main.
    Paradoxalement, une réforme qui traîne en longueur, depuis son annonce, le 15 avril dernier, fait désormais dans la précipitation pour un remplacement contrôlé de l’Assemblée sortante.
    Il y a comme une indécision sur les suites à donner à la loi sur les partis : rien n’est donc précisément prévu. Sinon, en vertu de quelle prérogative le ministère de l’Intérieur se préoccupe-t-il de ce que les probables futurs nouveaux partis ne font qu’envisager de faire ? À chacun son rôle, et si les partis en formation vont plus vite que la musique, ils auront à faire l’effort de s’adapter au rythme légal. À moins que l’administration ne se sente coupable de cafouillage.
    Comment pourrait-on prétendre à la transparence si l’on n’arrive pas à prévenir la séquence de mise en œuvre de la principale loi préparatoire aux “réformes approfondies” et si l’on doit se contraindre à contourner une loi en vigueur pour s’inspirer d’une  loi  en  attente de promulgation ? Les partis à naître sont bien obligés de faire comme le gouvernement : appliquer une loi à venir.
    Tout cela est annonciateur de contorsions politiques et administratives spectaculaires : comment faire, en effet, pour présenter comme une réforme démocratique une opération de reprise en main plus autoritaire de la vie publique ? C’est difficile de prétendre en même temps à la démocratie et au maintien de l’ordre autocratique : cela revient à appliquer à notre réforme ce paradoxal choix alimentaire résumé par la célèbre formule :   “des pâtes, des pâtes… oui, mais des Panzani”.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.f

  • no moment

    Dilem du 10 Janvier 2012

  • Laghouat: Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre


     

    Les forces de l'ordre ont procédé mardi 10 janvier, dès 7h30 à des arrestations massives aux alentours du siège de la wilaya de Laghouat où campent depuis maintenant 6 jours des citoyens  mécontents d'une liste de distribution de logements "jugée"injuste. 

     

     

    Les affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants, qui n'ont pas voulu quitter les lieux. 

    Le bureau de la ligue algérienne des droits de l’homme a reçu plusieurs plaintes notamment de la part des parents dont les enfants ont été arrêtés. « La ville est encerclée, les forces de l’ordre ont visé les quartiers dont les citoyens sont susceptibles d’affluer en masse vers le centre ville » a-t-on appris de sources locales.

    «Les affrontements ont éclaté vers  8h30 », nous dira Yacine Zaid. Mais ce qui est sur, selon Hadj Nacer Aïssa, président du bureau régional du comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), est que « la répression est féroce et les casques bleus sévissent impitoyablement » , regrette-t-il.

    A l’heure où nous mettons en ligne l’information, la ville de Laghouat est encerclée par les forces anti émeutes et les affrontements sont violents. Selon nos interlocuteurs « on ne sait pas encore ce qui va arriver dans les prochaines heures ».

     

    Hamida Mechaï
  • no moment

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  • Le SNMG à l’épreuve du pouvoir d’achat

    LOUH N’est pas contre l’abrogation de l’article 87 bis

     

    Par : Hafida Ameyar

    Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a rappelé, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III,  que le Salaire national minimum garanti (SNMG) a été relevé à 18 000 DA.

    Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a rappelé, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, que le Salaire national minimum garanti (SNMG) a été relevé à 18 000 DA. Tayeb Louh ne s’est pas pourtant attardé sur le sujet, peut-être parce que l’augmentation du SNMG est entrée en vigueur depuis le 1er janvier de la nouvelle année. Il s’est néanmoins exprimé sur les autres dossiers ayant retenu l’attention de la 14e tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) qui s’est tenue à la fin septembre 2011, y compris sur les incidences de la suppression de l’article 87-bis du code du travail, qui définit le salaire de base en incluant un certain nombre de primes et indemnités. Le ministre a aussi abordé “la préservation du système national de retraite”, en insistant sur “les équilibres de la Caisse nationale de retraite”, de même que la réforme introduite en 2010 par son département, qui prévoit l’introduction “de sources additionnelles”, autres que les cotisations. Tayeb Louh est également revenu sur le pacte national économique et social reconduit par la dernière tripartite. L’invité de la rédaction de la Chaîne III a, en outre, parlé de l’emploi et du contrôle des 16 agences privées de placement agréées dans six wilayas du pays. Sans oublier “la politique de remboursement du médicament” destinée à promouvoir le produit générique. “Il n’y a pas de problème en ce qui concerne le médicament remboursable”, a-t-il affirmé, en renvoyant indirectement “la crise du médicament” au ministère de la Santé.

    Les salariés, entre  augmentations salariales et hausses des produits  de consommation  
    En Algérie, le SNMG est passé de 2 000 DA en 1990 à 18 000 DA en 2012. En juillet 1991, celui-ci a atteint les 2 500 DA, avant de passer à 3 500 DA en janvier 1992. En 1994, la décision est prise de relever le SNMG à 4 000 DA. Il faudra ensuite patienter trois années pour voir venir, en 1997, une augmentation du SNMG à 6 000 DA, applicable en trois tranches : de 4 000 à 4 800 DA à partir du 1er mai 1997, de 4 800 DA à 5 400 DA à partir du 1er janvier 1998 et de 5 400 à 6 000 DA à partir du 1er septembre 1998. Sous la pression des travailleurs et de leurs syndicats, le gouvernement accordera des hausses du SNMG de 2 000 DA, permettant alors à celui-ci de passer de 6 000 à 8 000 DA, puis à 10 000 DA, avant d’atteindre les 12 000 DA en 2007. Devant la poursuite des actions revendicatives, notamment des syndicats autonomes, le SNMG sera porté à 15 000 DA, à partir du 1er janvier 2010. Il sera relevé enfin à 18 000 DA à partir du 1er janvier de l’année en cours. Autrement dit, le SNMG a été revalorisé 10 fois tout au long de ces 22 ans dans bon nombre d’activités du secteur public et dans le secteur économique, grâce à la signature des conventions de branches. D’aucuns estiment que les hausses visaient “la paix sociale” ; d’autres, en revanche, soutiennent que l’objectif est avant tout “l’amélioration des conditions de vie” des travailleurs et de leur famille. Dans les faits, ces augmentations, et en particulier les dernières hausses du SNMG, ont été accompagnées par la flambée des produits de consommation. Aujourd’hui, alors que les salariés n’ont pas encore empoché le salaire de janvier 2012, les fruits, les légumes et les viandes, pour ne citer que ceux-là, affichent des prix excessifs pour le commun des Algériens. D’ores et déjà, des syndicats ont fait savoir que la dernière augmentation du SNMG de 3 000 DA demeure “insignifiante” par rapport à l’érosion continue du pouvoir d’achat des Algériens. La solution réside-t-elle dans le relèvement d’un SNMG “mieux adéquat” aux données locales, la mise en place d’un “mécanisme durable et opérationnel pour maîtriser les prix de produits de large consommation” ou l’abrogation de l’article 87-bis du code du travail ? En attendant une meilleure répartition des richesses nationales et le rapprochement des normes internationales, en matière de calcul du SNMG, il faudra bien se décider.


    H.A.

  • Observateurs internationaux aux législatives: le stratagème de Bouteflika

     

    Par |

     

     

     

     

    La fraude n'est-elle qu'électorale? La fraude n'est-elle qu'électorale?

     

    En acceptant la présence d'observateurs internationaux pour superviser le déroulement des prochaines légilatives, Bouteflika veut en cautionner la duperie en faisant croire à une fraude électorale qui ne peut faire ombrage à celle de ses mandats successifs...

     


    Que peut bien garantir une mission de l’Union européenne, de la ligue arabe, de l’UA et l’OCI dans la tenue des prochaines législatives? S’il est vrai que les précédents scrutins ont été faits "maison", le Président de la République ayant toujours refusé la présence d’observateurs étrangers, il n’en demeure pas moins que ces observateurs étrangers "précurseurs" dans la surveillance d’un scrutin en Algérie, posent moins la question de leur efficacité technique dans le suivi et le déroulement des élections que celle de la relation entre la légitimité institutionnelle de celles-ci  et les objectifs que s’assignent les organisations internationales dans leur démarche pour assurer "un scrutin loyal".

    suite:http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/233-observateurs-internationaux-aux-legislatives-le-stratageme-de-bouteflika.html

     

     

  • no moment

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  • Le RCD, le FFS et le PT de 2012

    Par |
     

     
    Ali Laskri, SG du FFS Ali Laskri, SG du FFS

    Le RCD, le FFS et le PT se sont exprimés en cette veille de 2012 sur les prochaines législatives et dressé un bilan contrasté du régime en place...

     

    Que retiennent le RCD, le FFS et le PT de cette année 2011? Comment se projettent-ils dans celle de 2012 qui sera celle des législatives enclenchées par Bouteflika par une série de réformes  qui semblent avoir adoubé les islamistes de l’alliance et ceux de l’ex-Fis? Les trois partis qui se sont exprimés en cette fin 2011 ne se sont pas encore prononcés sur leur participation ou non au scrutin parlementaire, maintenant ainsi le suspens, disent attendre des "signaux" forts en "garanties" du pouvoir en place et exigent une présence effective d’observateurs étrangers ou de nationaux "indépendants" tout en dressant un bilan mitigé du régime de Bouteflika.

    Le RCD: l'agrément de nouveaux partis est "une pollution de la scène politique"

    Le RCD, dans un long communiqué adressé à la presse en cette veille de 2012 commence par établir un constat sur les luttes démocratiques en Algérie à l’heure des "Révolutions arabes" estimant que "le régime algérien s’est rangé du côté de l’arbitraire et des criminels qui assassinent leur peuple et pillent leur pays" rappelant les émeutes de janvier à Alger" en s’adjugeant l’initiative de l’appel. Insistant sur les tentatives de marche avortées de janvier dernier durant lesquelles le leader du RCD s’adressait aux quelques manifestants du balcon du siège de sa fédération d’Alger centre, Saïd Sadi tient à rappeler avec emphase  que "Le système a répondu par un déploiement digne des forces coloniales pendant la bataille d’Alger, allant jusqu’à paralyser les transports en commun dans le pays pour empêcher la mobilisation des Algériens ". S’exprimant sur la situation du régime en place, Saïd Sadi ne mâche pas ces mots sur le fait que ses dirigeants sont "usés, isolés et disqualifiés sur la scène internationale"  et qu’ils "s’enfoncent dans le déni de réalité et achètent leur survie auprès des principaux partenaires de l’Algérie en bradant notre souveraineté économique et en jouant sur une nuisance islamiste entretenue depuis de longues années pour offrir leur sous-traitance sécuritaire."

    Sur les élections législatives il se contente de relever  un certain nombre d’indices qui sont, considère-t-il, des signes avant coureur d’une consultation électorale truquée d’avance. Pourtant, le RCD réitère  sa revendication de "garanties" et d’une présence d’observateurs étrangers en pointant du doigt les critiques ayant porté sur cette proposition "les tergiversations visant à réduire la portée d’une surveillance internationale massive et qualifiée, notamment à travers le rejet du nettoyage du fichier électoral, la répartition et l’organisation des centres et bureaux de vote… "

    Il voit dans l’agrément de nouveaux partis "une pollution de la scène politique"  visant à "manipuler"  par l’entremise de "la police politique" et les législatives et les Présidentielles de 2014.  Par cette appréciation négative de l’homologation de nouveaux partis décidée par les récentes réformes sur lesquelles s’est abstenu, le RCD vise-t-il le futur parti d’Amara Ben Younès, l’UDR (Union pour la démocratie et la République) dont le congrès (constitutif ou extraordinaire) est  prévu janvier 2012. Rappelons que Amara Benyounès a quitté le RCD dont il a été un des artisans en février 1989 pour rejoindre le gouvernement et l’alliance présidentielle. Pour le RCD, l’année 2012 sera encore plus "déterminante". Il assoit cette détermination sur la réappropriation du "capital symbolique de Novembre et de la Soummam" et sur la transmission des "valeurs et principes à la jeunesse, honneur et fer de lance de l’espérance algérienne"; des références somme toute érodées du fait qu’elles sont surtout l’apanage discursif du pouvoir. L’auteur de Amirouche, une vie, deux morts, un testament ne se reconnaît-il pas dans cet argument historique comme remède messianique à la crise ? Du contenu de cette déclaration, le RCD parle plus de lui-même que de l’Algérie : c’est lui a appelé à la marche de janvier dernier,  c’est encore lui le dépositaire de "Novembre et de la Soummam",  et, enfin, il situe l'importance de son prochain congrès "dans une conjoncture exceptionnelle" en ce sens qu’ "il permettra, est-il mentionné dans la déclaration,  à notre parti de prendre la mesure des enjeux et de décider des visions, approches et actions qui conviennent le mieux à une situation radicalement nouvelle dans la scène politique d’après-guerre" Quels contenus met-il à "scène politique d’après guerre" ? Les "Révolutions arabes" ? La fin de la décennie noire ? Les unes et les autres sont-elles terminées pour les engranger déjà dans une ère "d’après-guerre"?  

    Le FFS: " Evitons au pays un nouveau cycle de violence"

    suite:http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/228-le-rcd-le-ffs-et-le-pt-de-2012.html

  • Au coeur de l'Etat-DRS avec Mohamed Sifaoui

     

     

    Par | T
    Mohamed Sifaoui

    Mohamed Sifaoui publiera le 19 janvier prochain son livre : "Histoire secrète de l’Algérie indépendante : l’État-DRS" chez Nouveau Monde éditions. Nous l’avons rencontré pour les lecteurs du Matindz. Objectif ? En savoir un peu plus sur cet autre ouvrage consacré au régime algérien.

    Le Matindz : Moins d’une année après votre livre "Bouteflika, ses parrains et ses larbins", vous publiez, le 19 janvier prochain aux éditions Nouveau Monde, un livre enquête sur le DRS, les services de renseignement algériens. Comment avez-vous pu enquêter sur une telle structure alors que nous savons qu’il s’agit de l’un des services les plus opaques au monde ? 

    Mohamed Sifaoui : En vérité, mon enquête n’a pas porté spécifiquement sur le DRS. Il y a de cela quatre ans, lorsque j’ai commencé à comprendre qu’Abdelaziz Bouteflika allait, avec le soutien du général Mohamed Mediène et les hauts officiers de l’armée, briguer un troisième mandat, malgré ses échecs et l’état de déliquescence du pays, j’ai décidé d’abord d’exprimer clairement ma position devant un pouvoir qui continue de s’approprier les rênes du pays de manière antidémocratique, donc illégitime et ensuite de faire mon travail de journaliste et d’informer les Algériens et l’opinion internationale sur la réalité de ce régime qui, depuis l’indépendance, n’a eu de cesse d’avoir recours au bricolage et à la manipulation pour pérenniser un système à la fois archaïque, incompétent, mais, également, de plus en plus, corrompu qui est incontestablement, par son incapacité à construite un État moderne, générateur d’islamisme, d’intolérance et de terrorisme. J’ai donc décidé de rencontrer et d’interviewer, de manière formelle ou informelle, des responsables et des cadres algériens, civils et militaires, des observateurs étrangers et des diplomates, enfin tous ceux qui étaient susceptibles de m’apporter des éléments d’un puzzle qu’il me fallait essayer de reconstituer. J’ai engagé ce travail, à vrai dire, avec un regard neuf. Il fallait revisiter également les travaux des historiens sérieux et faire parler tous ceux qui avaient des éléments à communiquer sur différents segments de l’histoire algérienne ou plus particulièrement sur l’histoire du pouvoir algérien.

    Au cours de cette longue investigation, j’ai pu rencontrer quelques officiers du DRS, certains à la retraite et d’autres en activité. Ils m’ont parlé sous couvert de l’anonymat. Ce qui m’a frappé, c’est que de plus en plus de cadres des services, connus pourtant pour leur mutisme et leur discrétion, se sont progressivement mis, depuis 2008, à exprimer un certain mécontentement. J’ai senti, chez plusieurs d’entre eux, parfois de la déception et d’autre fois de l’amertume au regard des choix qui ont été ceux de la haute hiérarchie et qui, à l’évidence, sont loin de faire l’unanimité. Leurs témoignages sont importants et je les juge très crédibles, car contrairement à certains officiers ayant fait, notamment durant les années 1990, de pseudo "révélations fracassantes", ceux que j’ai interviewés n’ont d’une part, aucune sympathie pour l’islam politique et ne pourrons donc être traités d’islamistes, d’autre part, ils n’ont pas déserté à la suite d’une sanction, d’une frustration ou d’un différend avec un supérieur, comme ce fut le cas avec certains "dissidents" s’étant déjà exprimés et ne sont pas dans une démarche d’aigris avec une logique de "tous pourris". Ils m’ont d’ailleurs livré de graves informations que j’ai pu souvent recouper tantôt auprès de sources algériennes tantôt grâce à l’aide de quelques sources occidentales. 

    Justement que vous ont-ils révélé ? 

    Disons d’abord que le livre revient sur l’omniprésence des services dans la chose politique depuis leur création par Abdelhafid Boussouf en 1956. J’ai essayé de comprendre les différentes périodes : avant l’indépendance et ensuite la Sécurité militaire sous Ben Bella, Boumediène, Chadli enfin jusqu’à aujourd’hui. Les choses les plus intéressantes concernent, par exemple, les détails que j’ai pu recueillir à propos de trois crimes politiques : ceux ayant visé Khider, Krim et Mecili. J’ose espérer que ces nouveaux éléments complèteront ce que les Algériens savent déjà. Ensuite des faits beaucoup plus récents notamment à propos de l’assassinat de Mohamed Boudiaf et de la mort des moines de Tibhirine. Enfin, à propos du parcours et de la personnalité du général Mohamed Mediène alias Toufik, j’ai appris également beaucoup de choses. 

    Ne craignez-vous pas qu’on vous accuse d’alimenter la thèse du "qui tue qui ?"

    Pour fuir ses responsabilités, le pouvoir algérien et, singulièrement le DRS, dispose, en effet, de relais pour diaboliser tous ceux qui mettent le doigt sur les affaires qui le gênent. Oui je sais qu’on va m’accuser, peut-être y compris d’avoir assassiné Kennedy, je n’ignore pas non plus qu’on va mettre à contribution certains torchons, notamment un s’exprimant en langue arabe, pour crier au complot etc. J’ai fait souvent l’objet d’attaques de la part des islamistes quand je réalisais mes enquêtes pour montrer le caractère nihiliste des tenants de l’islam politique, je suis par conséquent habitué aux attaques. Quand on fait de l’investigation, on se fait forcément des ennemis puisqu’on touche à des sujets très sensibles, mais il fait assumer. Je pense que les lecteurs et les Algériens ne sont pas dupes.

    Je pense par ailleurs que le rôle d’un journaliste algérien aujourd’hui n’est pas de se soucier des conséquences d’un travail effectué, dans mon cas, quoi qu’on puisse en dire et en penser, avec sérieux et conscience, mais de penser avant tout à l’impérieuse nécessité de faire prendre conscience à une population trahie que ce régime qui n’a cessé de violer tout un pays va mener l’Algérie à la catastrophe. À la veille d’échéances importantes et dans un contexte compliqué, les citoyens doivent disposer d’un maximum d’informations. À eux ensuite de décider s’ils doivent continuer à applaudir ce système où le combattre de manière démocratique. 

    Je vais encore aller plus loin, et je l’ai précisé en introduction de mon livre, je délivre des informations qui contredisent y compris des thèses que j’ai moi-même défendu par le passé, car ne possédant pas les informations que je détiens aujourd’hui. C’est l’une des raisons qui m’a poussé d’ailleurs à adresser une lettre ouverte au général à la retraite Khaled Nezzar pour lui dire tout simplement : Monsieur, vous êtes un menteur ! 

    Je l’avais rencontré en 2002 et il m’avait alors juré la main sur le cœur, presque la larme à l’œil que les généraux étaient tous innocents. J’ai eu la naïveté de le croire. Ce fut une faute, probablement. Aujourd’hui, au regard des éléments que j’ai pu recueillir, je ne suis pas certain que certains généraux trouvent facilement le sommeil, je pense notamment à Khaled Nezzar, à Mohamed Mediène, à Kamel Abderrahmane, à Bachir Tartag et enfin à Djebbar M’henna, pour ne citer qu’eux. Les deux autres vers lesquels plusieurs témoins ont pointé l’index sont aujourd’hui décédés. Il s’agit de Smaïl Lamari et de Larbi Belkheïr. Pêle-mêle, ce sont, j’en suis aujourd’hui convaincu, les officiers qui, à des degrés divers, sont largement responsables de la situation. Par leur choix, par un cynisme parfois meurtrier, par leur volonté de sauver un système moribond et par leur incompétence, ils ont fait prendre au pays trois décennies de retard. Il ne s’agit pas de dédouaner les terroristes ou de nier la dangerosité des défenseurs de l’État théocratique, mais il va sans dire que les islamistes n’auraient jamais essaimé à ce point en Algérie si ce pouvoir, ou certains responsables ayant servi ce pouvoir, n’avaient pas, à travers des choix surréalistes, joué avec le feu et ce, depuis l’indépendance du pays. Ce régime est lui-même générateur d’islamisme. Il en a fait même un allié stratégique. D’autre part, les thèses du "qui tue qui ?" et les principes défendus par le groupe dit de Sant’Egidio au milieu des années 1990 sont aujourd’hui ceux du régime. Celui qui défend le "qui tue qui ?", c’est celui qui indirectement vous dit aujourd’hui Mezrag, Hattab, Belhadjar et les autres assassins n’ont tué personne. Alors je pose la question : Qui a tué près de 200 000 Algériens ? Et pourquoi ceux qui ont ôté des vies ne sont-ils pas, outre les seconds couteaux, jugés et condamnés ? Ceux qui défendent le "qui tue qui ?" sont ceux qui ont décidé d’amnistier des terroristes et d’adopter un discours négationniste au mépris des victimes. Et j’ajouterai que le principal partisan de cette thèse est aujourd’hui un allié discret, mais un allié quand même du régime.  

    Lire la suite de l'entretien ici : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/229-au-coeur-de-letat-drs-avec-mohamed-sifaoui.html

  • Lettre ouverte à Messieurs Ali Haroun et Ahmed Djebbar

     

     

    Par |
     

     

      images.jpegboudiaf.jpegMohamed Boudiaf

    Je vous interpelle aujourd’hui parce que vos noms ont figuré sur l’auguste liste des signataires d’une pétition contre "l’ingérence", à la suite de la présentation du général Khaled Nezzar devant la justice suisse.

    Votre attitude est louable mais tout le peuple algérien s’oppose à l’ingérence dans ses affaires intérieures. Cependant, cette pétition a été concoctée non pas tant pour protéger le pays de l’ingérence mais pour soulager celui qu’elle est supposée soutenir ; et cela dénote très bien le malaise dans lequel vit, ces jours-ci, la personne intéressée.

    En ce qui me concerne, je vous interpelle parce que vous avez été très proches de Mohamed Boudiaf ; M. Haroun pour avoir été le chercher de son paisible exil, et M. Djebbar, pour avoir été membre de son Cabinet quand il était Président du Haut Comité d’Etat, puis "récupéré" comme ministre pour cautionner la mascarade de "l’acte isolé".

    Messieurs Haroun et Djebbar, combien de fois vous ai-je appelés, interpelés, et même cités dans mon récent livre : Boudiaf, l’Algérie avant tout pour vous sensibiliser à entreprendre une démarche, quelle qu’elle soit, pour revendiquer la vérité sur le lâche assassinat de celui qui a été, pour un laps de temps, le chef de l’Etat algérien et qui a marqué, par son honnêteté, plusieurs générations.

    Votre participation à la pétition ne me laisse pas de choix. Soit, je me tais pour tromper ma conscience, je me renie pour survivre, je privilégie l’illusion à la vérité, comme vous le faites actuellement, soit je continue mon combat, celui de défendre l’âme de mon père.

    Si vous avez inscrit votre démarche dans le noble objectif de prémunir le pays contre "l’ingérence", continuez dans votre logique pour revendiquer la vérité sur l’assassinat du chef de l’Etat, notamment parce que la personne que vous soutenez dans votre pétition était ministre de la Défense et membre du Haut Comité d’Etat, au moment où "l’acte isolé" a été perpétré contre la dignité de tout le peuple algérien. Organisez une pétition demandant la vérité et vous verrez l’engouement que vous initierez auprès de milliers d’Algériens avides de vérité.

    Je persiste à vous sensibiliser sur une réalité simple : la vérité, soit vous contribuez à la faire émerger, soit "l’ingérence" vous l’imposera. A vous de choisir. L’O.N.U. s’est bien dessaisie de l’assassinat d’un chef de gouvernement. Pourquoi, ce "deux poids-deux mesures" de l’O.N.U. en ce qui concerne l’assassinat en direct à la télévision du chef de l’Etat algérien ?

    Le sang de Boudiaf est trop cher pour être vite oublié. Les idées pour lesquelles on meurt, ne meurent pas. Son vœu de réconcilier le peuple algérien avec sa véritable histoire a été empêché d’être réalisé et la vérité sur son assassinat sera une partie fondamentale de l’Algérie qui se prépare.

    M. Haroun, vous qui avez été ministre des Droits de l’Homme, n’êtes-vous pas encore convaincu que la Vérité est un Droit fondamental des Droits de l’homme. M. Djebbar, vous qui êtes professeur "émérite", n’êtes-vous pas encore convaincu que les civilisations ne peuvent jamais être bâties contre la vérité ? A vos consciences d’apprécier.  

    Je vous rappelle à toutes fins utiles un passage de la lettre que j'ai adressée le 23 août 2001, au haut responsable  que vous tentez de défendre par votre pétition :

    "….Ce silence ne fait que me conforter dans ma résolution d'aller auprès d'une juridiction internationale… Devant cette juridiction, il faudra répondre à une question simple. Est-ce un acte isolé ou un complot ? L'acte isolé voudrait qu'en plus de l'assassin présumé, des sanctions administratives et politiques touchent la plus haute hiérarchie des services de sécurité qui, en cette grave situation, avaient fait preuve d'une incompétence jamais égalée sauf peut-être par l'impunité. Quant à la thèse du complot, je vous laisse le soin de songer ses à conséquences."

    Cette lettre a été reprise comme annexe dans mon livre cité supra. Monsieur Nezzar n'a jamais daigné me répondre.

    La vérité éclatera avec vous, sans vous et même avec les "singes de la Chiffa" comme le disait Mohamed Boudiaf.nacer boudiaf,haroun,nezzar,larbibelkheir,tous assassins

    Nacer Boudiaf

  • "La contre-pétition Nezzar est un test d’une très grande importance"

     

    La contre-pétition Nezzar est un test d’une très grande importance.

    rpar Djamaledine Benchenouf, lundi 2 janvier 2012, 20:59

    Il est inutile de s’étaler en de longues logorrhées, en d’interminables envolées verbeuses.Il suffit juste d’attirer l’attention de nos compatriotes, et de tous les hommes épris de justice, partout dans le monde, sur un évènement d’importance cruciale.

    Ce qui porte désormais l’appellation de « contre-pétition Nezzar » est en passe de devenir un test décisif pour l’Algérie.

    Le nombre des signataires est scruté de façon particulièrement attentive.

    Au plus haut sommet du DRS, à la Présidence de la République algérienne, au sein de toutes les chancelleries étrangères, mais surtout au coeur des puissances occidentales, de la justice helvétique, et au sein des plus grands services de sécurité du monde, « la contre-pétition Nezzar » est devenue un enjeu décisif, un vrai moment, un « quart d’heure », qui permettra une lecture appropriée de la donne algérienne. C’est un vrai test !

    Ces observateurs avertis savent, avec un sens très pointu de l’ évaluation, du renseignement et de l’analyse, le rôle réel des généraux putschistes dans la manipulation de la violence, et dans les exactions atroces qui ont été commises contre des populations civiles. Mais en cela, ils ne se sentent pas concernés en premier chef, et encore moins leurs États respectifs. Ce qu’ils souhaitent connaître aujourd’hui, en ce moment crucial où l’Algérie se trouve dans l’œil du cyclone, est la capacité de la société algérienne à la mobilisation, et particulièrement à celle contre le régime qui l’opprime.Cet évènement de la « Contre-pétition Nezzar », même s’il peut sembler périphérique, est en mesure de donner la mesure de la réactivité, et du potentiel révolutionnaire algérien. Sans guillemets.

    Donc, pour aller à l’essentiel, si le nombre des signataires, malgré la menace diffuse qui paralyse les meilleures volontés, atteint un seuil « honorable », en très peu de temps, alors un effet déterminant aura lieu ! Le peuple algérien entrera dans une dynamique qu’il n’aura jamais imaginé seulement. Toutes les puissances occidentales, qui soutiennent ce régime juste parce qu’il leur offre des contrats faramineux, pour acheter leur bienveillance à son endroit, pour les corrompre aux dépens du peuple qu’il broie, qu’il vole, et dont il compromet gravement l’avenir, toutes ces puissances vont adopter, sans l’ombre d’un doute, une attitude décisive, la seule honorable, la seule qui puisse préparer une situation stable dans toute la région, et qui sera en phase avec la suite des évènements, avec les espérances des peuples, et dans l’intérêt bien compris de toutes les forces en présence. Les puissances occidentales ne soutiennent le régime algérien que parce qu’il y a un vide sidéral autour de lui. Sinon, elles ne se compromettraient pas avec un tel boulet. Trop sale, et trop salissant. Au regard de ce qu’il leur offre, elles préféreraient un partenaire moins gênant. Surtout qu’elles ont sur lui des informations tellement énormes qu’elles en deviennent inquiétantes. A fortiori que certains « grands commis de l’Etat » de ces puissances, comme un Pasqua ou un Bonnet, par exemple, ont couvert des crimes contre l’humanité, en engageant réellement la responsabilité de leurs États.

    Donc, pour tous les Algériens, une seule réaction honorable: Signer la « Contre-pétition Nezzar ». Faire tomber le mur de la peur, et signer se son vrai nom. Relayer le document, l’expliquer, et tenter de faire signer toutes les personnes de son entourage. Si cette contre-pétition atteint un chiffre très important, alors nous amorcerons un tournant historique, qui changera tous les plans, les réformettes, et les manipulations du régime.

    Sinon, si cette contre-pétition reste une bouteille à la mer, alors ne nous en prenons qu’à nous-mêmes !

    HAUT LES CŒURS ! QUE VIENNE L’HEURE DE LA DÉLIVRANCE ET DE LA DIGNITÉ !

    D.Benchenouf

  • la cigale et la fourmi

    MSP : manger avec les loups et pleurer avec le berger

    Par : Mustapha Hammouche64_slide_1_120102082239.jpg

    Voici une année qui commence par une bonne nouvelle : les Frères musulmans d’Algérie se retirent du gouvernement ! Non pas que l’Alliance serait ébranlée par la défaillance du MSP : celle-ci n’a jamais existé comme telle ; le terme alliance regroupe, en effet, un trio de partis conglomérés par un rapport d’allégeance à un président omnipotent coopté par le système.
    Dès que le choix de Bouteflika s’est imposé début 1999, celui-ci fut proclamé “candidat du consensus”. Si les partis “naturellement” voués à occuper les institutions, le FLN et le RND, ne poseront jamais la question de leur présence au gouvernement, le MSP a, d’entrée, marchandé son rapport clientéliste au pouvoir. C’est donc dans le même esprit opportuniste qu’il quitte aujourd’hui la soi-disant Alliance.
    Fort de l’issue tunisienne, marocaine et égyptienne du Printemps arabe, il se libère pour soumissionner, en emmenant une éventuelle coalition islamiste, à la succession au régime actuel, après la “révolution” algérienne, qu’elle soit d’initiative populaire ou le résultat d’un processus de réformes engagé par le pouvoir. Le parti de Soltani a même fait de la bonne conduite des réformes son motif de divorce. “Les lois votées dans le cadre des réformes ont été vidées de leur contenu,  principalement sur les libertés, la transparence et l'ouverture politique et de la presse”, a-t-il reproché à ses “alliés”.
    Visiblement, le MSP mise sur une fin de règne proche. Pour que celui qui, en 2008, a soutenu le viol de la Constitution à l’effet de prolonger la présidence de Bouteflika au-delà des deux mandats légaux s’en désolidarise aujourd’hui, il fallait qu’il en vienne à la conviction d’un imminent changement. Et pas seulement du fait du mouvement révolutionnaire global qui anime notre région ; il doit flairer les relents d’une imminente opération de succession.  
    En même temps qu’il démissionne de “l’Alliance”, il se pose d’emblée en revendicateur de véritables réformes… démocratiques, se plaçant dans la course à la position d’alternative. Car, dans un système qui place “la paix civile” comme finalité supérieure, il peut espérer susciter la tentation tunisienne. Ce n’est évidemment pas l’espoir d’une victoire à de démocratiques législatives qui font courir le MSP : comme le laissent prévoir les “lois de réformes” qui viennent d’être votées, et comme le dénonce le MSP lui-même, c’est le système de la fraude qui décidera de la couleur de la prochaine Assemblée. Il ne peut pas parier sur des réformes qu’il ne perçoit pas comme porteuses de transparence et d’ouverture. Par cette démission, il négocie son futur quota.
    Après avoir enfourché un régime que le système nous a imposé, douze ans durant, un régime sans perspective, sans projet, sans fondements doctrinaux ou idéologiques, avec l’accaparement du pouvoir et la maîtrise de la rente comme seule finalité, avec la répression et la corruption comme seuls moyens, le MSP veut quitter le navire coulant en position d’opposant ! Sans rendre compte de la corruption qui a saigné les travaux publics et la pêche, la panne qui frappe le tourisme et la gestion bazardjie du commerce !
    C’est beau l’Algérie ! On vient, on abuse, on s’offre, entre autres butins, des bateaux de pêche, avec les loups, et on retourne pleurer avec le berger !

     


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

    n par email lorsqu’une réponse est postée

     

  • AVEC CE MALADE MENTAL, TU CAUSES!!!!!!!

     

    Photo sondage

    Photo sondage

    Pensez-vous que les prochaines élections seront «libres et sans fraudes» comme l’a souhaité le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia ?

  • PROTESTATIONS ,ROUTES FERME'S........

     

    PROTESTATIONS À BÉJAÏA
    Deux mairies, une daïra et la RN12 bloquées par les citoyens

    La nouvelle année s’ouvre avec les récurrentes protestations sociales dans la wilaya de Béjaïa et avec les mêmes mots d’ordre liés à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Suite...

    PLUSIEURS AXES ROUTIERS FERMÉS PAR DES MANIFESTANTS
    Début d’année agité à Tizi Ouzou

    C’est un début d’année aussi agité que celle qui vient de s’écouler à Tizi Ouzou. En effet, les populations de nombreuses localités ont ressorti, hier, l’attirail du manifestant pour défier l’administration qui, pour reprendre les propos des protestataires regroupés aux alentours du pont de Oued-Aïssi, «n’a pas fini d’user et d’abuser de promesses » pour répondre à leurs doléances. Suite...

  • Agressions au Centre commercial de Bab Ezzouar

    Le Centre commercial de Bab Ezzouar a connu dans la soirée du 31 décembre de graves problèmes de sécurité, ce qui a obligé de nombreux commerces à baisser les rideaux.
    Le service de sécurité du centre a été complètement débordé par des jeunes qui ont agressé des clients venus dans cet espace pour passer la soirée du réveillon.

  • AFFAIRE KARACHI


    L’étau se resserre sur Nicolas Sarkozy

    De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
    L’année 2012 ne s’annonce pas toute tranquille pour le président sortant Nicolas Sarkozy. Son implication supposée dans la mise en place d’un circuit de commissions dans l’affaire Karachi remonte à la surface avec les dernières révélations du quotidien Libération du lundi 2 janvier et qui ont réussi l’exploit d’occulter le contenu des vœux de Sarkozy et de mettre en Une cette affaire non encore élucidée.
    Les nouveaux éléments sur lesquels le journal s’appuie sont ceux contenus dans un procès- verbal d’audition du 2 décembre dernier devant le juge Renaud Van Ruymbeke en charge du volet financier de l’affaire Karachi. L’auditionné n’est pas n’importe qui. Il s’agit de Gerard-Philippe Menayas, ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense et ancien directeur administratif et financier à la Direction des constructions navales, fournisseur des sous-marins Agosta au Pakistan. Qu’a dit ce très haut responsable au juge ? Globalement que le président Sarkozy, alors ministre du Budget, aurait validé un montage financier lié à des ventes d’armes au Pakistan. Mais ne s’arrêtant pas aux considérations générales, il précise que «Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, avait donné son accord en 1994 à la création de la société luxembourgeoise Heine». Cette société, comme certaines autres créées la même année dans d’autres paradis fiscaux, devait être utilisée pour recevoir les commissions octroyées à des intermédiaires, comme Ziad Takieddine, dans ce contrat d’armement. Entre 1995 et 1996, Heine a reçu 185 millions de francs de la Direction des constructions navales qui a fourni les sous-marins Agosta au Pakistan. Le montant du contrat qui s’élevait à 5,5 milliards de francs, soit 826 millions d’euros, prévoyait des commissions équivalent à 10% de la vente. Si les commissions étaient légales à l’époque sur ce type de contrats, ce qui ne l’était pas ce sont bien les rétro-commissions (système qui permet à celui qui vend une marchandise de récupérer une partie des commissions qu’il a versées à un intermédiaire) et en l’occurrence dans cette affaire de Karachi, les juges en charge du dossier suspectent que des rétro-commissions ont été utilisées dans la campagne présidentielle d’Edouard Balladur de 1995 et dont Sarkozy était le porte-parole. il faut rappeler que le 8 mai 2002, un attentat à Karachi, au Pakistan, a fait 14 morts, dont 11 Français de la Direction des constructions navales, en mission pour finaliser la mise en service des sous-marins vendus au Pakistan par la France. Si dans une première phase l’enquête s’était orientée vers un attentat terroriste, très vite, les juges ont commencé à fouiller dans l’aspect financier du contrat des sous-marins. Aujourd’hui, il est avéré que des commissions ont été versées au Franco-libanais Ziad Takieddine. Ce dernier, homme d’affaires sulfureux, intermédiaire dans ce dossier comme dans celui de la vente de frégates à l’Arabie saoudite et aussi dans les tractations avec la Libye pour la vente d’armes après la levée de l’embargo militaire en 2004, aurait reversé, dans l’affaire de Karachi, mais pas seulement, une partie des commissions qu’il a reçues, pour la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. Lorsque Chirac est arrivé au pouvoir, il a décidé de l’arrêt de ces commissions (légales jusqu’en 2000) et ce serait l’arrêt de ces commissions qui constituerait le mobile de l’attentat, venu en représailles à cette fin de pots-de-vin bien juteux. C’est dire tout l’enjeu de cette enquête. Le juge chargé de l’affaire et qui serait, selon Libération, en possession d’une note saisie dans les locaux de la Direction des constructions navales faisant état de l’accord de Sarkozy pour la création de Heine, aurait malgré tout enrichi son audition par cette question à l’auditionné : «Si je vous comprends bien, la mise en place de la structure Heine n’a donc pu se faire qu’avec le double accord des deux cabinets du ministre du Budget et celui de la Défense, est-ce exact ?» La réponse a été on ne peut plus claire : «Oui. J’ai une expérience en la matière, ayant travaillé six ans à la direction du Trésor. Je n’imagine pas qu’une telle décision ait pu être prise sans l’aval du cabinet du ministre.» Voilà des déclarations qui viennent perturber, pour le moins, le président Sarkozy, qui, jusqu’à présent, déclarait à qui voulait l’entendre qu’il n’avait rien à voir dans cette affaire et qu’il n’était pas du tout cité dans le dossier d’enquête.
    K. B.-A.

  • Vos dépenses en 2012

    source :le soir dz

    Algériens, votre portefeuille sera sollicité, parfois fortement, en cette année 2012. Plusieurs augmentations de prix sont attendues, qu’il s’agisse de la plupart des denrées alimentaires, des frais de transport ou de plusieurs biens d’équipement. Une inflation normale dans certains cas, estimée à 4% par la loi de finances 2012 et censée être maîtrisée. Néanmoins, une hausse des prix que l’amélioration des revenus, la revalorisation des salaires et des pensions de retraite notamment, favorisent cependant, et de facto, dans un marché encore désorganisé et mal régulé et où le pouvoir d’achat des citoyens reste encore limité. Mais bonne nouvelle, les Algériens ne paieront pas plus cher leur consommation d’eau et d’énergie et assumeront leurs charges fiscales sans changement. En effet, la loi de finances 2012 ne prévoit pas de réajustement fiscal à la hausse mais plutôt des exonérations et des réductions pour certains produits.
    Chérif Bennaceur

    IMPÔTS ET TAXES
    Pas d’augmentations annoncées
    Les différents impôts et taxes fiscales et parafiscales en vigueur resteront inchangés. Aucune augmentation n’est prévue par la loi de finances 2012 qui prévoit, a contrario, des réductions et des exonérations. Celles-ci concernent notamment le blé dur à l’importation exonéré de la taxe imposée en 2010, lorsque le prix du quintal à l’importation est inférieur au prix réglementé sur le marché local. De même, les laits infantiles médicaux spéciaux seront moins chers grâce à leur exemption de la taxe sur la valeur ajoutée et une réduction des droits de douane de 30 à 5%. A moins qu’une loi de finances complémentaire pour 2012 ne décide le contraire ! Comme les frais d’assurances, les frais médicaux et autres services ne devraient pas subir de changement.

    EAU :
    Pas de hausse prévue
    Les tarifs de l’eau ne changeront pas. Les citoyens continueront à payer leurs factures selon leurs tranches de consommation et indices actuels et à bénéficier d’une eau subventionnée. «Aucune augmentation des tarifs n’est prévue. Le gouvernement n’y songe même pas.» C’est ce que le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a assuré tout récemment. Et d’autant plus que la disponibilité de la ressource s’améliore relativement même si des problèmes de distribution et d’assainissement se posent, voire la culture de l’économie de l’eau fait encore défaut chez la majorité des Algériens.

    DENRÉES ALIMENTAIRES
    L’inflation, une réalité en 2012
    L’inflation, une réalité que les Algériens subiront en 2012 comme ils l’ont subie les années précédentes, dans leurs achats quotidiens. Les prix des produits alimentaires de large consommation, tels les fruits et légumes, les viandes, les poissons et autres produits alimentaires notamment, seront plus élevés. Une hausse de l’ordre de 30% pour les produits de première nécessité, comme le prévoyait récemment un responsable de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA), voire davantage. Largement disponibles, qu’ils soient produits localement ou importés, ces produits connaîtront d’importantes hausses, en raison notamment de la répercussion par les commerçants de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les marchés mondiaux ainsi que des frais de transport, la loi de l’offre et de la demande et les dysfonctionnements du marché et du système de distribution. Et ce, malgré les divers mécanismes de régulation commerciale et agricoles mis en place par les pouvoirs publics. Les autres produits de consommation non alimentaires, d’autres biens d’équipement et d’usage quotidien seront également plus chers.

    CERTAINS PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION
    Stabilité
    Les prix de certains produits de large consommation, notamment le pain et le lait, ne devraient pas changer. Ces produits bénéficient, en effet, d’une subvention de l’Etat qui concerne la poudre de lait, les céréales ainsi que le sucre et l’huile, et entérinée par les lois de finances successives dont celle de 2012 qui l’a fixée à 200 milliards de dinars.

    VÉHICULES NEUFS
    Possible hausse des prix
    Les prix des véhicules neufs risquent d’être plus chers sur le marché national au cours des prochains mois. Raison de cette hausse, la crise économique et financière mondiale qui impacte sur le transport maritime et aérien, engendrant d’importants surcoûts que les distributeurs et concessionnaires automobiles seraient amenés à répercuter sur les prix locaux. Néanmoins, cette hausse potentielle ne devrait pas influer sur le rythme d’achat des véhicules neufs, dont le volume a dépassé en 2011 les 250 000 unités importées et qui devrait se situer également à ce niveau en 2012. D’autant que la suspension du crédit bancaire à la consommation n’a pas bridé le développement du marché automobile, comme escompté par les pouvoirs publics.

    TRANSPORTS
    Le billet plus cher
    Des augmentations des tarifs pour les différents modes de transport sont attendues cette année. S’agissant du transport aérien et maritime, les prix des opérateurs nationaux et étrangers pourraient augmenter, dans le cadre de leurs stratégies commerciales propres mais surtout en raison de la crise économique internationale et ses répercussions sur les coûts des carburants et intrants de fabrication. Cela même s’il n’y a pas d’annonces officielles en ce sens. Toutefois, c’est le transport par voie terrestre qui risque d’être plus cher. Certains opérateurs privés envisagent, en effet, des hausses de 5 à 10 dinars la place dans les taxis collectifs ou les bus urbains et suburbains, dans le but d’ajuster leurs tarifs par rapport à ceux du public, et ce, même si cette hausse n’est pas encore agréée par l’ensemble des transporteurs et non avalisée par les pouvoirs publics.

    ÉLECTRICITÉ ET GAZ
    Mêmes tarifs
    Les tarifs de l’électricité et du gaz resteront inchangés encore en 2012. Les pouvoirs publics ne comptent pas revoir les tarifs à la hausse par souci d’harmonie sociale et même si le maintien de la tarification actuelle, inchangée depuis 2006, freine le développement des sociétés de distribution de l’électricité et du gaz. Certes, l’énergie est censée officiellement être accessible à près de 100% de la population algérienne en termes d’électrification rurale et urbaine et de distribution publique et en bouteille. Néanmoins, les dysfonctionnements et les insuffisances des réseaux de transport et de distribution ainsi que les programmes d’entretien et de maintenance des infrastructures contraignent l’accès à l’énergie électrique, soumise à des délestages pourtant récusés par l’opérateur public.

    CARBURANTS
    Pas d’augmentations
    Les prix des différents carburants ne connaîtront pas d’augmentation en 2012. En raison du maintien des marges et autres taxes déterminant leur fixation, les prix de l’essence et du gasoil resteront inchangés jusqu’à nouvel ordre. Les Algériens, dont le parc automobile ne cesse de croître, continueront à consommer fortement du diesel, à raison de 13,75 dinars le litre mais aussi de l’essence super et sans plomb à environ 23 dinars, sans grever leur budget. Cela même si la disponibilité de ces deux carburants très prisés reste parfois aléatoire, le nombre des stations-service notamment le long de l’autoroute Est-Ouest et autres nouvelles voies rapides reste encore insuffisant et que la carburation au GPL et autres combustibles moins polluants demeure encore très limitée.

    IMMOBILIER, LOISIRS, VOYAGES
    Spéculations plus fortes
    Les prix de l’immobilier devraient également et normalement augmenter. Ce marché reste soumis encore à la forte spéculation, en dépit des diverses mesures décidées par les pouvoirs publics en matière de régulation et facilitation de l’accès au logement. Mais aussi malgré la crise économique mondiale et ses effets dont la baisse des prix de l’immobilier en Espagne, notamment. Les augmentations seront normales concernant les voyages et les loisirs.

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