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usa - Page 2

  • La répression policière choque les Algériens

     

    Après les brutalités de Tizi Ouzou

     

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    | © D. R.
     
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    La vidéo choc qui continue à faire le buzz sur les réseaux sociaux et met clairement et crûment à nu la sauvagerie avec laquelle la police a réprimé des manifestants lors de la marche avortée du 20 avril, à Tizi Ouzou, s’est révélée fort embarrassante pour le régime.

    Ces images, filmées par un anonyme, ont eu l’effet d’une bombe et, pour tout dire, elles tombaient mal (pour Boutef IV) quand on sait que les faits se sont produits deux jours à peine après la réélection du président sortant pour un quatrième mandat.
    Ces images se posent comme une pièce à conviction des plus accablantes qui ne laisse point de doute quant au caractère profondément répressif du «système». Au-delà de la «bavure» policière, elles témoignent d’une violence plus ancienne et plus profonde.
    Une violence d’Etat. Elles disent le caractère coercitif et résolument fermé du «récit dominant». On n’est pas obligé d’être spécialiste en sémiologie de l’image pour y voir un abus de pouvoir et, surtout, un abus «du» pouvoir dans le monopole de la violence légitime (Weber). Un pouvoir qui bascule, sans scrupules et sans ménagement, dans la violence illégitime.

    Un air de Ramallah

    Depuis l’assassinat de Abane, la violence politique, on le sait, est dans l’ADN du régime. De moyen d’accession au pouvoir, elle est érigée depuis belle lurette en mode de gouvernance. Dont acte ! Par ailleurs, cette vidéo trahit le caractère pas très «républicain» d’une institution censée agir sous le magistère de la loi au lieu de servir une caste. Une nouvelle fois, les troupes du général Hamel se seront distinguées par une propension à abuser de la matraque et à «casser de l’Algérien» dès qu’il nourrit la moindre velléité de battre le pavé et d’agir en citoyen à part entière. Au final, ces images sont révélatrices de l’ampleur de la cassure, pas seulement entre les services de sécurité et la population, mais, surtout, entre le pouvoir et le peuple. Une cassure que résume cet officier de police qui nous confia un jour, dans un commissariat : «J’ai le sentiment de porter l’uniforme de la police coloniale.»

    D’aucuns, en voyant ces «flics», en uniforme ou en civil, s’acharner sur un jeune homme qui ne remue plus, lui assénant des coups de pied au train et le traînant comme du gibier, ont pensé au comportement de la police israélienne face aux manifestants palestiniens, et il est difficile de leur donner tort.Cette bastonnade hystérique, administrée avec une haine démesurée à ce corps qui ne répond plus disent, en sous-texte, l’entêtement du pouvoir à vouloir dresser à tout prix la population à l’obéissance civile après lui avoir coupé tout canal d’expression pacifique et après avoir confisqué tous les espaces publics.Bien sûr, le patron de la police, le général Hamel, s’est empressé de diligenter une enquête pour faire la lumière sur ces dépassements.

    Visiblement gêné, le DGSN fait une nouvelle fois de la com’, pour ne pas dire de la «politique», pour rattraper les bourdes à répétition de ses hommes. Sauf qu’il ne s’agit nullement, ici, d’une bavure «isolée». Qu’on se souvienne de Ghardaïa, du laxisme coupable de la police au moment où des voyous détruisaient méthodiquement les mausolées de Ami Saïd et autres symboles-clés de la culture mozabite.
    Une attitude qui a grandement contribué à nourrir le pourrissement. Qu’on se souvienne de la brutalité avec laquelle des militants pacifiques ont été réprimés mercredi dernier à Alger. Qu’on se souvienne de toutes les manifestations non violentes réprimées dans le sang depuis les événements de 2001.

    Casser la citoyenneté active

    Au-delà de l’émotion et de l’indignation que ces images ont suscitées et à juste titre, celles-ci nous amènent à nous interroger sur la trame idéologique et doctrinale dans laquelle elles s’inscrivent. Ces séquences, en apparence hachées, traduisent l’échec retentissant d’un régime se revendiquant de l’histoire du Mouvement national à fédérer les Algériens autour d’un vrai projet national, d’un vrai contrat social basé sur la libre adhésion de chacun plutôt que sur la soumission de la majorité silencieuse par la force et le chantage.

    Depuis 1962, le pouvoir, sous ses différents visages, se sera échiné à empêcher l’émergence d’une citoyenneté active et participative pour lui substituer une masse informe de néo-indigènes interdits de questionnement. En ramenant le problème à une simple histoire de «bavures» anecdotiques, nos gouvernants entendent le confiner dans un registre technico-sécuritaire quand il est, avant tout, question des fondements mêmes du régime de gouvernance et de pensée. Et cela nous renvoie de plein fouet à cette «violence d’Etat» dont nous parlions tantôt.
    Celle-ci se manifeste dans tous les segments de la société. Comment s’étonner, dès lors, que la police agisse avec autant de hargne et de mépris ? Comment lui demander de respecter notre intégrité physique quand notre «polis», notre «ethos» et notre intégrité citoyenne sont piétinés, profanés et bafoués tous les jours ?

    L’élection est vidée de son sens. L’intronisation par la fraude, l’argent sale, la manipulation de masse et l’arrogance d’un président à l’article de la mort est vécue par un large secteur de l’opinion comme un viol du corps électoral.
    A quelques encablures du scrutin, des gendarmes ont débarqué dans les locaux d’Al Atlas TV, saisi le matériel de la chaîne et l’ont fermée manu militari en raison de sa position éditoriale, quand les chaînes de Mahieddine Tahkout qui, elles, pour le coup, sèment la haine et appellent au lynchage de l’opposition, continuent à émettre en toute impunité.

    L’ANEP est instrumentalisée sans vergogne pour étouffer financièrement la presse «récalcitrante», comme nos confrères d’El Djazaïr News et Algérie News viennent de l’apprendre à leurs dépens. L’une des rares bouffées d’aération cathodique qui égayait notre morne paysage audiovisuel, en l’occurrence l’émission System DZ animée par notre ami Abdallah Benadouda, est tout bonnement supprimée de la grille de la chaîne de Ali Haddad au motif qu’elle se permet une trop grande liberté de ton qui n’est pas dans l’esprit de la maison.

    A l’heure où nous mettons sous presse, Kadi Mohand, un militant de RAJ, et un ressortissant tunisien, Moez Benncir, qui l’accompagnait, croupissent à Serkadji pour avoir pris part à la manifestation de mercredi dernier, à Alger. Toutes ces violences successives ne pouvaient que faire le lit de la violence policière à laquelle nous assistions, impuissants, ce samedi, à Tizi Ouzou.

    A force de brimer la société, de casser les initiatives, de terroriser les cadres, de réprimer l’opposition, d’étouffer les syndicats, de noyauter les associations, d’acheter les juges, de domestiquer le FCE, de surveiller les partis, de persécuter les intellectuels… qu’attendre de la police, sinon de briser les os des derniers Algériens debout ? Evidemment, le régime va encore nous seriner son leitmotiv de campagne : Printemps arabe. Ou… Printemps berbère dans le cas de Tizi. Oui. Désamorcer le printemps avant qu’il ne bourgeonne dans les têtes et ne donne des idées aux autres saisons.

    Nos chers experts de la GDF (gestion démocratique des foules) n’ont donc pas encore compris que ce sont précisément ces méthodes qui ont poussé les peuples à la révolte en emportant tout sur leur passage ? Conseil tactique : un masque à oxygène, vite, sinon ce sera tous les jours le 20 Avril !
     

    Mustapha Benfodil
  • Abstention

     

     

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    “C’est nous qui avons besoin de Bouteflika.” Sellal a sans doute raison de le reconnaître, si l’on convient de ce que recoupe le “nous” au nom duquel il s’exprime. Des forces capables, grâce à une fraude portée à un niveau industriel et en dépit d’un niveau d’abstention bien supérieur à celui établi par les chiffres officiels, d’imposer sa réélection ont, en effet, encore besoin de lui.
    Au bénéfice du doute, l’on peut considérer qu’une bonne partie du quart de cette minorité qui s’est déplacée au bureau de vote s’est effectivement prononcée pour Bouteflika.
    La fraude, en revanche, empêche de mesurer la part de mobilisation pour Benflis qui, parmi les lièvres, semblait faire illusion. En gros, la situation, en termes de sociologie politique, est telle que l’Algérie ne s’exprime plus que par la voix de la minorité bénéficiaire et gardienne du système rentier.
    En quinze ans, ce système, stérile en matière de développement et maffieux dans ses pratiques, a sociologiquement transformé l’Algérie. Et s’il ne l’a pas fait plus tôt, c’est peut-être parce qu’il n’en avait pas les moyens ; son fonctionnement suppose, en effet, des ressources financières assurées autrement que par l’investissement productif et le travail, de telle sorte que le pouvoir puisse arbitrairement en orienter l’emploi.
    Le recrutement politique du système s’opère ces catégories de fonctions élevées porteuses de privilèges, “ouvrant droit” aux passe-droits ou propices à la corruption ; il fonctionne aussi dans les sphères d’activité dispensées de contribution fiscale, comme le trabendo, le commerce informel et le travail au noir, dans les secteurs qui prospèrent aux dépens des marchés publics, notamment ceux qui se déclinent en contrats de gré à gré, et dans les commerces basés sur la valorisation du patrimoine public privatisable, comme le foncier et l’immobilier. Il procède aussi par fidélisation de catégories bénéficiant de diverses dispositions de financement à perte de projets prétendument créateurs d’emplois. De même, il agit à travers le filon du “relogement” et du “logement social”, tonneau des Danaïdes où se relaient des familles en attente du toit providentiel. Ce recrutement use aussi de la permissivité de l’autorité publique vis-à-vis des petits trafics en tous genres et de l’abandon de l’espace public à la loi du plus fort, selon le principe du “tag aala men tag” qui, tacitement, fait loi et que le pouvoir lui-même applique à l’encontre de ses opposants et de ses détracteurs.
    Si le conservatisme de la minorité active, affairiste ou parasitaire, s’explique par ce clientélisme, passablement “démocratisé”, la démission silencieuse de la majorité s’explique, elle, par la peur. Au commencement, il y a eu le terrorisme islamiste. Usant dès le début de méthodes d’intimidation, avant de recourir à l’assassinat, l’islamiste a mené une guerre d’éradication de l’individu libre. À terme, l’Algérien ne conçoit plus sa citoyenneté comme expression de sa liberté : il n’y a de salut que dans la position collective, uniforme. Le pouvoir a reconduit, à des fins de domination, cette peur d’avoir une opinion qui ne soit pas celle du plus fort. Opinion que, quand nous l’avons, nous taisons, en nous réfugiant dans le silence. Dans l’abstention.
    Ainsi, un clan, parce qu’il détient les moyens de sévir, peut abuser d’un pays et tenir en respect tout un peuple.

     

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • pas de manif en ALGERIE

    Des dizaines de personnes ont été empêchées par la police de se rassembler devant la faculté centrale d'Alger. Les forces de l'ordre, présentes en nombre, ont procédé à plusieurs arrestations

    4376162_6_b73f_les-manifestants-a-l-appel-d-un-groupe_06b9fb0fd23608eab7c423b163419845.jpg4376163_6_422d_des-dizaines-de-personnes-ont-ete-empechees_7b6c6fa4ad876a5674b273ac46f8a1fe.jpg

  • Un non-événement pour les Sétifiens

     

     
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    le 27.03.14 | 10h00 Réagissez

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    Pour de nombreux citoyens approchés, les conditions climatiques n’y sont pour rien l Cette indifférence s’apparente à une bouderie ne disant pas son nom.

    Du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, chef-lieu d’une wilaya disposant du deuxième corps électoral du pays de plus de 919 342 électeurs dont 409 513 électrices, la campagne électorale est le moins qu’on puisse dire un non-événement pour une population vaquant, comme à l’accoutumée, à ses tâches quotidiennes.
    Au troisième jour, la campagne de la présidentielle ne démarre toujours pas à Aïn Fouara, où le froid glacial revient au galop. Pour de nombreux citoyens approchés, les conditions climatiques n’y sont pour rien, cette indifférence s’apparente à une bouderie ne disant pas son nom.  A travers les différentes rues et ruelles sillonnées, rien n’indique que nous sommes à quelques encablures d’une importante échéance électorale. Même les effigies des candidats se font rares.

    Tout comme les «soutiens» aux deux principaux candidats, à savoir Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, qui ne désirent pas s’afficher publiquement. De nombreux militants de l’ex-parti unique optent pour la même démarche : «Pour ne pas être taxés de redresseurs ou de partisans du président-candidat, le jour nous sommes avec l’un, la nuit nous optons pour l’autre. Comme les choses ne sont toujours pas claires, nous attendons le moment propice pour nous démarquer», avouent sous le couvert de l’anonymat des FLNistes tenant la canne par le milieu. Le «froid» caractérise également les alentours des permanences de candidats zappés par le citoyen lambda. Celui-ci affiche clairement son insensibilité vis-à-vis de la chose «politique» et plus particulièrement du scrutin du 17 avril prochain : «Je ne vais pas déposer un bulletin qui ne vaut absolument rien.

    Sachant que nos voix sont facultatives pour nos gouvernants insensibles à notre quotidien de plus en plus difficile», dit Salim, un jeune accosté à la sortie de la grande poste. «Méprisé des années durant, on ne se rend compte de l’existence du petit peuple qu’à l’approche des échéances électorales durant lesquelles on lui promet monts et merveilles. Comme dit l’autre : ‘‘Fakou’’», peste un autre Sétifien. «Avec une vie impossible, sachant que mon pouvoir d’achat s’érode de jour en jour, la prochaine élection est le dernier de mes soucis. Qu’on le veuille ou non, Bouteflika ou Benflis, c’est kif-kif. Car ils ne sont ni plus ni moins que deux faces d’une seule et unique pièce de monnaie», tonne Mohamed, un maçon rencontré à la gare routière n’ayant de gare que le nom.  

    Sur place, des jeunes de Bougaâ et d’autres localités du nord de la wilaya lancent un message : «Pour mesurer notre désarroi avec le transport en commun, nous invitons les candidats qui n’ont jamais pris un bus à faire le trajet Sétif-Bougaa-Beni Ourtilane. On ne peut donner nos voix à des gens ne se souciant guère de notre misère», martèlent nos interlocuteurs qui attendent le doublement de la voie précitée. «Ne nous parlez surtout pas du vote, un acte réservé aux citoyens jouissant de tous leurs droits. Forcés d’aller dans un hôpital datant de 1939, ne pouvant de ce fait bénéficier d’une bonne prise en charge médicale, les malades d’une wilaya de plus de 1,6 million d’habitants, n’ont pas eu droit à un 2e CHU», soulignent non sans une certaine amertume de nombreux médecins.

    «Les candidats qui relèguent l’aspect historique au second plan vont-ils institutionnaliser le 8 Mai 1945 comme Journée nationale de la résistance ? Vont-ils en outre octroyer aux victimes de ces massacres le statut de martyr ?» s’interrogent des vieux qui attendent, à l’instar de tous les Algériens, une réponse claire des six candidats qui ne devront pas esquiver un sujet aussi sensible. «L’indifférence des gens est justifiée. Elle exprime ule ras-le-bol. Le Sétifien qui n’a pas vu, ces dernières années, la couleur d’un logement social n’a pas la tête aux urnes. Le blocage de nombreux autres projets importants accentue l’amertume des gens gavés par les promesses. La mise en veilleuse d’une région où 40 000 logements de différents segments ne sont toujours pas lancés ne laisse pas indifférents les électeurs», explique un
    universitaire. Bref, l’ambiance est morose à Sétif, où les gens approchés ne sont pas chauds à aller le jour J placer leur bulletin dans l’urne…
     

    Kamel Beniaiche
  • Au nom du peuple algerien

     

    Par : Mustapha Hammouche

    C’est une rafle dans les règles de l’art… de la répression que la police algérienne a réalisée aux dépens des manifestants anti-quatrième mandat.
    Il faut dire que face à de pacifiques braillards, dont des femmes et des vieillards, et à des journalistes…, la méthode n’était pas d’une difficile mise en pratique. La police s’occupe de mater les militants politiques et ses chefs politiques s’occupent de câliner les terroristes. Ainsi, une semaine avant la rafle de la “Fac centrale”, le Premier ministre, en campagne à Boumerdès, rappelait-il aux terroristes que “le pouvoir leur tend toujours la main”.
    Outre le fait que l’empressement avec lequel le gouvernement entoure les groupes terroristes se base sur une loi dont le délai légal d’application a expiré en… août 2006 (!), il y a, dans cet écart de traitement, un message politique : on peut se concilier avec les terroristes islamistes, mais on ne peut pas pactiser avec des citoyens qui aspirent à une démocratie.
    Il y a quelque temps, la publicité faite au démantèlement de certains services du DRS suggérait que le pouvoir voulait soustraire la vie publique à la pression et à la manipulation de la police politique. Or, la rafle musclée de samedi dernier vient confirmer ce que nous écrivions, le 5 février dernier, dans cette même rubrique :   “… Une loi de l’Histoire reste en vigueur : sans démocratie, tout pouvoir a besoin d’une police politique.” Qu’importe donc le sigle qui la désigne.
    Au lendemain de la manifestation réprimée contre le quatrième mandat, Bouteflika explique à ses détracteurs, dans un message lu en son nom, qu’ils n’ont aucune illusion à se faire sur  le résultat de la prochaine élection : “Le peuple algérien donnera, comme de coutume, une leçon de citoyenneté à ceux qui veulent nuire à notre chère patrie”, assène-t-il. “Ceux qui veulent nuire à la patrie” étant tous ceux qui, par le boycott ou par la remise en cause du quatrième mandat, veulent l’empêcher de se maintenir au pouvoir.
    En fait, nul besoin du peuple ; les institutions pouvant tout autant démontrer la vanité de l’opposition au système. Il suffit d’une instruction, même informelle, pour que les administrations et les entreprises publiques se mettent en rangs serrés pour remplir et signer les trois millions de formulaires désirés. La télévision du pouvoir se chargera alors de promouvoir le plébiscite avant terme ; et il ne restera plus qu’à le rééditer le 17 avril. Tout cela au nom du peuple. Ce faisant, ces institutions nous infligeront l’autre démonstration, celle d’une illusoire opposition qui assume le paradoxe algérien : attendre d’un système immuable, autoritaire et policier d’organiser une vie politique libre et démocratique !
    À entendre certaines figures du sérail, c’est à peine si elles ne plaignent le système d’être victime de l’entêtement de Bouteflika à se maintenir en selle. C’est pourtant ce même système qui, en 2008, trouvait qu’il n’avait pas à souffrir la contrainte constitutionnelle de devoir changer son Président tous les deux quinquennats.  
    Serait-il si important que “la personne la plus apte à diriger le pays” qu’il choisira pour nous en soit à son premier ou à son quatrième mandat ? Serait-il si utile pour le pays de se défaire de Bouteflika sans se libérer du système qui l’a imposé ? Au nom du peuple.

  • Le grand malade

     

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    Il l'a donc fait et on en avait douté jusqu'au bout, pensant qu'il ne pouvait commettre un tel acte qui méprise autant l'avenir que l'histoire en même temps. Pour autant, est-ce bien vrai, se demandent les derniers demandeurs du pays  ? Car il n'y a rien de plus incertain qu'un Président invisible qui fait annoncer sa candidature par son Premier ministre et fait retirer les formulaires par un frère fantomatique. D'ici là, comme le prédit le général Yala, tout peut arriver ; c'est un général qui le dit, les dernières semaines ayant été agitées, le crash d'un avion, une plainte contre Saadani déposée par le général Toufik, l'arrestation d'un général du DRS et la mort d'un chaton noir dans une trémie.

    On retiendra cette image : un Premier ministre tout gris qui célèbre avec le sourire la victoire de la rente et de l'immobilisme, accessoirement président de la commission non indépendante de préparation des élections et directeur de campagne de Bouteflika, ce qui en dit long sur le résultat. On retiendra aussi cette phrase : on peut dire «tab jnani» et s'accrocher encore au pouvoir par la force d'un seul bras.
    Mais la guerre des clans étant terminée dans sa première phase, du coup, personne n'a envie d'écouter les Algériens désespérés d'être constamment tirés vers l'arrière et surtout pas le banquier Laksaci expliquant qu'il n'y a plus d'argent et que la situation financière va se compliquer.

    En théorie donc, Bouteflika, après 15 ans de règne improductif et un an de silence total, sera encore président à l'âge de 82 ans. Grosse déception pour les bébés, les arbres du printemps et l'ensemble du corps médical. Un pays de malades, dirigé par un malade, lui-même assisté par un malade dont l'objectif est de rendre malades tous ceux qui ne le sont pas encore. Espérons au moins que durant ce quatrième mandat, le Président, son frère ou sa cousine vont enfin penser à construire des hôpitaux.

     

    Chawki Amari
  • Monsieur 100%

     

     

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    A 7 heures, il est déjà dehors à donner son premier coup de téléphone pour dire qu'il arrive. Un coup d'œil à son portable, chargé à 100%, et il s'enfonce dans l'infernale circulation. A 8 heures, il est au bureau pour amorcer sa première réunion, à l'ordre du jour, la dynamique liée aux moyens disponibles. Il reçoit l'appel d'un collaborateur inquiet d'une déperdition d'énergie au niveau central, qu'il gère en quelques minutes. La batterie de son téléphone affiche 95%, il se sent en forme et enchaîne sur la rédaction d'un dossier concernant les problèmes d'approvisionnement. Après trois appels de son supérieur, il dirige une conférence audio avec ses deux assistants. Coup d'œil sur son téléphone : la charge est à 75%. Il est déjà midi, le temps d'appeler son ami et le déjeuner est vite avalé. La digestion lui donne un petit coup de barre, son téléphone aussi n'affiche plus que trois barres, soit environ 60%.

    Légère baisse de forme, il retourne au bureau et s'installe. Café, puis un appel de son cousin coincé pour un papier administratif l'oblige à donner quatre coups de téléphone. Résultat : plus que 45% sur sa batterie. Un autre café, quelques SMS de confirmation, une note rédigée et sa batterie est à 30%. Sa maîtresse l'appelle, ils parlent 30 minutes, elle lui coûte 10% de charge. Puis plus qu'une barre, soit environ 20%, une nouvelle réunion s'improvise, il est déjà 16 heures. Sa femme l'appelle, il la rassure, oui il l'aime, mais n'a plus que 10%. 17 heures, il sort du bureau en trombe et reprend sa voiture, sa batterie est à 5%. Il démarre et, à quelques centaines de mètres de chez lui, un appel, il ne répond pas, plus que 3%. Il stresse, il arrive devant chez lui, se gare. 2%. Il ferme sa voiture à distance et monte.1%. Il ouvre la porte, pose ses affaires, sa batterie est à zéro. Il branche son portable sur son chargeur
    et va dormir. L'Algérie est un pays épuisant.

     

    Chawki Amari
  • Le capitaine Hanoune

     

     
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    La situation aura eu quand même un grand avantage, ce grand déballage. Tout le monde parle, même si chacun ne dit rien de précis. Tous s'expriment, même si personne ne parle en réalité aux Algériens, exclus du module, les personnalités s'adressant aux institutions, pouvoirs, clans, forces et appareils par des messages cryptés qui font office de positions. C'est dans cette atmosphère de marins d'eau douce qui parlent de mer sans se mouiller qu'un matin où il faisait beau, le capitaine Hanoune a pris sa voiture et est partie voir le général Gaïd Salah. On ne sait pas vraiment ce qu'elle lui a dit, mais officiellement, elle est partie lui expliquer que l'Algérie va mal et qu'il faut faire très attention à la main étrangère, au cholestérol et aux carrefours. On ne sait pas vraiment ce que le général a répondu au capitaine, mais officiellement, il a pris en compte ses doléances sur les questions de fond, cantine, transport et primes de rendement.

    En réalité, ni le capitaine ni le général n'auront apporté d'éclaircissement sur la bouillonnante actualité politique, à cause probablement du devoir de réserve des officiers. Mais le capitaine Hanoune, une armée à elle seule, présidente du même parti depuis une génération, aura résumé par son attitude toute la situation. Elle n'est d'accord sur rien mais soutient tout, ne dit rien mais interpelle tout le monde, s'en prend aux importateurs mais défend la politique de Bouteflika qui encourage l'importation totale. Tout en parlant d'alternance et de jeunesse, elle ne voit aucun problème à ce que l'actuel Président se représente. Enfin, elle a milité toute sa vie pour un pouvoir civil mais a fini chez un général. Sauf que le capitaine Hanoune aura réussi à représenter tous les Algérien(ne) s dans leur confusion et leurs contradictions. Tous des capitaines Hanoune et l'Algérie est donc bien une république militaire à caractère schizophrénique.

    Chawki Amari
  • c'est une mise en scène :la politique ds armée des fakakirs

    INTERVENTION DE L’ARMÉE EN POLITIQUE
    La faiblesse de la classe politique mise en cause

     

    La classe politique est «faible» en Algérie. Une faiblesse qui, selon des politologues, laisse libre voie à l’institution militaire pour intervenir.
    Rym Nasri - Alger (Le Soir)
    L’institution militaire va-t-elle intervenir dans les prochaines élections présidentielles ? Le Dr Ahmed Adimi, enseignant en sciences politiques et colonel à la retraite est affirmatif et n’exclut pas l’intervention de l’Armée.
    «Si le président sortant se porte candidat, il sera automatiquement élu car l’administration va œuvrer pour son élection. Dans le cas où il ne se présente pas, le candidat du cercle présidentiel ne passera pas aussi facilement», a-t-il indiqué hier, lors d’une conférence débat sur les élections présidentielles, organisée par le Front du changement à Alger.
    Affirmant que l’institution militaire n’a aucun rôle sur la scène politique depuis 2004, il assure que le problème ne réside pas en l’intervention de l’Armée dans la vie politique mais plutôt en la «faiblesse» de la classe politique. S’agissant de la Constitution, le Dr Ahmed Adimi dira que celle adoptée du temps du président Zeroual, limitant le nombre mandats, était le «meilleur» modèle.
    Qualifiant la classe politique de «faible», le politologue Ahmed Choutri affirme pour sa part, que le système en Algérie «hésite et ne veut pas d’une vraie démocratie et d’une vraie opposition». Selon lui, tous les partis politiques se sont disloqués y compris le FLN.
    «Qui les a disloqués ? Est-ce l’Armée ou les politiques ?» s’interroge-t-il. Une question qui est restée sans réponse… Intervenant lors de cette rencontre, le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a évoqué la rencontre d’un «camarade» avec le chef d’Etat-major, faisant allusion à la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Une action qui démontre, selon lui, toute la «faiblesse» politique en Algérie. Quant aux «garanties» données à ce parti politique sur le fait que l’Armée n’interviendra pas lors du prochain rendez-vous présidentiel, Menasra doute de leur crédibilité.
    «L’Armée n’interviendra pas dans les prochaines élections, cela signifie qu’elle ne sera pas contre un 4e mandat mais dans le cas où le président sortant ne se porte pas candidat, c’est l’Armée qui s’occupera du choix du candidat», exlique-t-il.
    A une question relative au démantèlement des services de renseignements, le Dr Adimi précise qu’il s’agit d’une restructuration du service. «Il n’y a point de démantèlement mais plutôt d’une restructuration qui s’inscrit dans le cadre de la professionnalisation de l’Armée nationale», dit-il.
    Toujours est-il, il n’a pas manqué de dénoncer la façon dont ce sujet a été abordé sur la place publique et surtout par une personne «non habilitée».
    Une restructuration dont le timing est, toutefois, «suspect» pour le président du Front de changement.
    R. N.

  • la table

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  • Bombes… à retardement

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les retombées radioactives des essais nucléaires au Sahara s’avèrent être bien plus étendues et bien plus graves qu’on ne le pensait jusqu’ici.
    La nouvelle a de quoi inquiéter. Comme en atteste la réaction de l’opinion nationale, de la presse, tout au moins. Quant aux pouvoirs publics, ils n’ont pas réagi, si ce n’est un commentaire du ministre des Moudjahidine proclamant que “le débat sur ce sujet n’est pas clos” et que “l'indemnisation dépasse le cadre des personnes et pose aussi le problème de l'environnement qui a été pollué…”
    Le “document choc”, publié par Le Parisien, concerne la première explosion de la bombe A, la fameuse “Gerboise bleue”, qui a eu lieu le 13 février 1960. Larmée française a, cependant, procédé à l’explosion d’un total de onze bombes après l’Indépendance, dont quatre seulement totalement confinées, en vertu de clauses secrètes des Accords d’Évian. Mais, comme il n’existe officiellement pas de clauses secrètes dans les accords, la question de les déclassifier ne se pose même pas.
    Le pouvoir, qui se légitimait par “sa” victoire sur le colonialisme, craignait-il, peut-être, de nous faire douter de l’idée officiellement propagée d’accord parfait, dans laquelle la partie algérienne n’aurait “rien lâché”. Aussi, ne fallait-il surtout pas que l’on pense, un seul instant, que Boumediene, ministre de la Défense, puis Président, ait pu souffrir le fait que l’armée française disposât, sous son empire, de territoires voués aux essais d’armes nucléaires et chimiques ? Car même s’il ne s’agissait, pour lui, que d’assumer un accord qui lui préexistait, il ne fallait pas que le mythe du nationaliste intransigeant sur le thème de la souveraineté en fût écorné.
    Il était préférable de nier l’existence de concessions provisoires, plutôt que de nous expliquer qu’un accord est un tout et que l’objectif pouvait bien souffrir quelques accommodements transitoires. Si l’on peut tout à fait concevoir que, pour les premières années de l’Indépendance, l’Algérie n’ait pas été en mesure d’évaluer les effets des activités nucléaires françaises (visiblement, nos “amis” soviétiques, pourtant concernés par la course alors effrénée aux armements, ne nous ont été d’aucun secours pour prévenir les dégâts de ces essais), il est plus difficile de comprendre que — accords ou pas — des expérimentations d’armes chimiques aient pu se poursuivre jusqu’en… 1978. Faits qui ne furent révélés qu’en 1997, par le Nouvel Observateur. Ces essais chimiques se sont donc déroulés durant seize ans, après l’Indépendance ! Et, donc, tout au long du règne de Boumediene, l’intraitable souverainiste.
    Le temps passe et il est urgent d’évaluer les effets de ces activités nucléaires et chimiques, comme les responsabilités qu’ils impliquent.
    Et ce, tant que de probables victimes sont encore en vie. Si quelques secrets militaires et diplomatiques viennent d’être déclassés, c’est parce que la lutte des vétérans français des essais nucléaires a fini par provoquer des enquêtes pénales à ce sujet.
    Pour que notre opinion ne se limite pas à se soulever contre les dégâts des essais de 1960, n’avons-nous pas des documents à déclasser pour la bonne cause ? Ainsi, l’Algérie pourra-t-elle, peut-être, contribuer à lever le voile sur ce qui se révèle être, sur le plan de la santé et de l’environnement, de véritables bombes à retardement.

  • L’Observatoire des droits de l’Homme réagit à la recrudescence des enlèvements

     

    “Garantir la sécurité des citoyens est le devoir de l’État”

    Par : Kouceila Tighilt

    L’Observatoire des droits de l’Homme de la wilaya de Tizi Ouzou a réagi avant-hier, dans un communiqué rendu public, au climat d’insécurité qui prévaut dans la wilaya de Tizi Ouzou, une région qui enregistre une recrudescence inquiétante du nombre d’enlèvements et actes criminels. “L’ODH de Tizi Ouzou a appris avec consternation et surtout avec colère qu’un jeune âgé de 22 ans, K. Hocine, a été enlevé par un groupe armé, dimanche 9 février, dans la commune de Maâtkas. La wilaya de Tizi Ouzou enregistre son 77e kidnapping. Si Hocine a été libéré par ses ravisseurs, ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas d’Amirouche Mebarek, un commerçant de 38 ans d’Ath Zmenzer, retrouvé mort mercredi 29 janvier, six jours après son enlèvement”, écrit l’Observatoire des droits de l’Homme, qui rappelle, au passage, le cas de Z. L., un chauffeur de taxi, retrouvé assassiné à Boghni mardi 4 février. Un acte criminel qui vient rallonger le nombre d’agressions et d’attaques à main armée dans la région, ajoute l’ODH, estimant que “la sécurité est un droit élémentaire consacré par les textes internationaux ratifiés par l’Algérie. Garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens est le devoir de l’État, comme le stipule l’article 24 de la Constitution algérienne. L’État est responsable de la sécurité des personnes et des biens. Il assure la protection de tout citoyen à l’étranger”. Avec ce 77e enlèvement, il apparaît que l’État algérien, ajoute l’Observatoire des droits de l’Homme, “a failli dans la protection de ses citoyens, engendrant un climat d’insécurité qui ne peut rester sans conséquence. Inquiet de cette situation, l’ODH de Tizi Ouzou dénonce avec vigueur le mutisme et le laxisme des autorités tout en les appelant à assumer leurs responsabilités, en garantissant la protection des citoyens et à mettre un terme aux enlèvements et à l’insécurité”.

  • no moment

    DILEM DU 13 FEVRIER 2014

  • Cette information déformée qu’on nous sert……au quotidien!!

     

     

     

    Presse aux ordresMohamed Jebbara

    Il y a deux façons de traiter l’information.

    L’information fait partie qu’on le veuille ou non de l’arsenal éducatif, même si elle l’est de loin. Chez nous elle a toujours été utilisée par le pouvoir , directement ou indirectement pour distiller ce que ceux qui s’arrogent le droit de le composer veulent faire admettre ou lorsqu’elle leur échappe, ils la font censurer.

    Comme ce sont des militaires, généralement et jusqu’à présent, qui  s’occupent de ce rayon, celui-ci en a acquis les méthodes, la stratégie et la tactique. Une information, ou une désinformation, ne sont communiquées que pour produire un effet prévu et agencées pour le produire et seulement pour le produire et non pas pour informer. Cela englobe tous les moyens et tous les buts et est agencé en plusieurs plans, l’un derrière l’autre si l’un a failli, l’autre prend automatiquement la suite.

    Par l’action du temps, l’information, dans notre pays a perdu toute crédibilité en raison de sa déviance qui a fini par devenir claire et palpable pour tous, on ne peut mentir tout le temps. La rumeur l’a de ce fait remplacée graduellement, mais on s’est saisi de celle-ci et elle s’est trouvée en parallèle avec les canaux habituels et renforcé l’idée qu’il n’y a pas d’information juste et valable dans ce pays.

    La confiance en une information juste n’existe plus depuis longtemps et s’affiche comme la seule vérité : tout est faux. Cela détruit toutes les autres aires de confiance par dilution et détruit la société en parallèle avec d’autres tares.

    C’est pourquoi, que Saidani raconte une Histoire et que certains lui donnent raison, n’empêche pas d’autres de le contredire ou de prêcher la fausseté de son message. En fait on se concentre sur un effet de la nature de l’information chez nous, pour oublier la causalité essentielle, qui est que rien n’est sûr et qu’on n’a jamais de certitudes, qu’on nage dans le flou.

    La sortie de Saidani crée un foyer de polarisation de l’attention autour de lui, autour du FLN et autour du chef de l’organe de sécurité militaire. Il n’y a que ça de vraiment vrai. Le reste peut être vrai ou faux, est sans importance.  car le pays dans son ensemble est dans le fossé et divulguer un de plus, un de moins, cela ne change rien, à une certaine quantité de mal, on ne le ressens plus, je ne pense pas que des informations ça puisse changer la donne même si elles sont vraies, le mal domine notre vie publique, d’autant que l’inertie de chacun de nous est un élément affirmé.

    Pourquoi Saidani veut il polariser l’attention de cette façon ? Quel en est l’intérêt ? C’est ça qui est important. Mais comment le savoir sans scruter  son cerveau ou l’ouvrir ? Question difficile, car ses déclarations n’apportent rien de nouveau que de montrer qu’il a osé. Uniquement ça. Le reste n’a aucune espèce d’importance. Et s’il a été président d’une chambre c’est qu’avant, celui qu’il accuse, était à ses côtés, sinon il n’aurait jamais eu cette charge.

    Un changement s’est-il opéré ? Peut-on savoir lequel ? A-t-on dégommé celui qu’il incrimine ? Ce dernier a t-il perdu ses pouvoirs ? Le diktat sur l’information ne nous permets pas de le savoir, surtout que dans ce secteur, il faut montrer patte blanche et les journalistes qui la possèdent ne parleront pas. Ou bien peut être que Saidani tient son courage d’autre chose et quoi ?

    Finalement la sortie de Saidani ne fait que poser des questions au lieu d’expliquer des choses. Est-ce que son but était que les gens se posent des questions et pourquoi ? Sinon pourquoi cette sortie ?

    L’aspect éducatif résultant de cette information déformée qu’on nous sert depuis toujours est qu’après un demi-siècle de mensonges et de falsifications, la crédibilité a disparu, le mensonge est devenu roi, la confiance n’existe plus que chez les naïfs et comme rien n’est sûr, que l’homme ne contrôle plus son milieu devenu pourri,  le stress produit par l’absence de contrôle sur ce milieu rend tout le monde malade, les hôpitaux sont là pour l’attester, mais pire, les gens n’arrivent pas à se faire confiance pour changer les choses devenues abjectes.