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Le chat des Invalides
Un 5 Juillet sans Président, pourquoi pas ? C’est comme un anniversaire de l’indépendance sans véritable vision d’avenir, une habitude bien installée. Aux dernières des dernières nouvelles d’ailleurs, le Président devrait rentrer ces jours-ci, son visa long séjour étant sur le point d’expirer. Ce n’est pourtant pas le propos ; à l’image du Président, Charlie Chaplin et le cinéma muet ne sont pas morts ; on a bien pu le voir à l’ENTV qui a retransmis des images sans le son des trois acteurs de la République : chef d’état-major, Premier ministre et premier magistrat du pays. On ne saura donc jamais ce qu’il s’est dit mais si le cinéma muet n’est pas mort, le Président l’est-il, politiquement ou médicalement ? Devant les impénétrables secrets du palais, il faut en revenir au célèbre chat de Shrodinger et son paradoxe.
En gros, la mécanique quantique expliquant que «la mesure perturbe le système» et qu’un atome a la probabilité d’une chance sur deux de se désintégrer, Shrodinger a imaginé un chat dans une boîte qui mourrait à chaque irradiation. Sauf que la mesure ne peut se faire qu’en ouvrant la boîte et perturbe l’état du système. De fait, le chat est mort et vivant en même temps jusqu’à l’ouverture de la boîte, qui déclenche le choix de l’état, mort ou vivant. Cette complexe opération de pensée (un chat n’est pas une particule et un Président n’est pas un chat) est là pour montrer que la mécanique quantique obéit à des lois contraires à l’intuition générale. Le Président est-il mort ou vivant ? Mort ET vivant en même temps ? On sait qu’il vient de signer deux décrets présidentiels portant mesures de grâce pour libérer des prisonniers. Du Val-de-Grâce à la grâce, il n’y avait qu’un pas à faire et une signature à apposer de la main droite. Il est donc vivant du point de vue constitutionnel. Mais est-il vivant du point de vue quantique ? Il faudra attendre l’ouverture de la boîte.
Chawki Amari
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UE-USA, la crise de confiance
Le torchon brûle entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Les révélations d’espionnage électronique ciblant plusieurs pays européens faites par Snowben, un ancien agent de la NSA (Agence nationale de sécurité américaine), qui se trouve bloqué depuis quelques jours au niveau de la zone internationale de l’aérogare de Moscou en attente d’une problématique terre d’asile, ont fait sortir les dirigeants de certaines capitales européennes de leurs gonds. Un geste inamical, d’autant plus mal ressenti par les Européens qu’il vient d’un Etat supposé être plus qu’un partenaire, un allié stratégique. Cible privilégiée du programme de cyber- espionnage mondial américain, le couple franco-allemand, considéré comme le noyau dur de l’UE, est monté au créneau pour dénoncer dans un langage diplomatique ce coup de poignard planté dans le dos de l’UE. Usant d’un ton mesuré et conciliant, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a «invité» hier l’ambassadeur américain à Berlin à «une discussion» au ministère allemand des Affaires étrangères.
Le président français, François Hollande, a été, pour sa part, plus direct et moins nuancé. Il a demandé aux Américains que «cesse immédiatement» l’espionnage de l’UE. Bruxelles s’est saisi du dossier. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé hier au secrétaire d’Etat américain, John Kerry, de «clarifier au plus vite» la situation. «Chaque pays (...) exerce de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité nationale.» «Ce n’est pas inhabituel pour un grand nombre de pays», a rétorqué dans un jeu de miroirs assassin le chef de la diplomatie américaine, invitant les Européens à balayer devant leur porte. Un aveu à peine voilé de la part des Américains de l’existence du programme d’écoute électronique révélé par l’ancien agent américain de la NSA.
Un programme qui s’est intéressé, selon ces fuites relayées par la presse allemande et britannique, outre à la Commission européenne, aux représentations diplomatiques allemande, française, italienne et grecque à Washington et à l’ONU. La force de conviction mise par les Américains dans la défense de leurs intérêts dans ce dossier en se montrant intraitables sur la question de l’extradition de l’agent américain contraste avec le profil bas adopté par les capitales européennes. Ces dernières se contentant de demander des Américains, presque en s’excusant, de simples «éclaircissements» pour la consommation interne de leurs opinions publiques. Là où la gravité des faits exige fermeté dans les positions et déclarations, loin de toute concession et marchandage politique. Cette crise diplomatique, qui finira sans aucun doute à l’avantage des Etats-Unis d’Amérique, met en évidence l’assujettissement des Européens à la toute puissance américaine qui s’est, encore une nouvelle fois, confirmée avec la crise financière mondiale.
La mobilisation des Européens pour tenter de trouver une solution à la crise diplomatique liée à la gestion du «colis» encombrant de l’agent Snowden réclamé avec insistance par les Américains a fait passer au second plan le fond du dossier. Celui du scandale des écoutes à proprement parler qui devient presque un sujet accessoire.
De politique intérieure. Si la vigilance des Européens a été trompée dans cette affaire, que dire alors des pays fragiles comme le nôtre ?Omar Berbiche
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Edward Snowden
L'univers d'Edward Snowden, taupe à la NSAfermer
Sur les traces d'Edward Snowden, l'employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) qui a révélé être à l'origine des fuites sur le programme améri... -
said boutef SDF guide d'algerie vers le précipice
Le rectangle magique !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comQue sait-on exactement du prochain Conseil des ministres ? Presque rien ! Sauf qu’il devra impérativement se tenir entre 13 h 30 et 17 heures. Ils sont très à cheval… … en matière de visites, aux Invalides !
Je crois bien – en fait, j’en suis même sûr – que nous sommes le seul pays au monde qui lutte contre les incendies avec des enveloppes ! Dans toutes les contrées de cette planète, on circonscrit un feu avec des extincteurs. Chez nous, peut-être dans une volonté schizophrène de nous singulariser, nous montons à l’assaut des flammes avec des enveloppes. Des piles d’enveloppes bourrées de fric ! Attention, je ne critique pas ! Je suis même forcé de reconnaître que les enveloppes ainsi brandies à la face sournoise des incendies se révèlent parfois très efficaces. J’ai ainsi le souvenir d’une cérémonie présidée par le pompier en chef, Abdekka, lorsqu’il sortait encore en intervention sur le terrain et qui l’avait vu distribuer des enveloppes dans la wilaya de Sétif. Des responsables locaux, des notables et des dirigeants de clubs de baballe montaient à la tribune, devant un large public, empocher les enveloppes avec d’immenses sourires Colgate et, pour certains d’entre eux, récitaient quelques vers de leur cru, rédigés à la hâte dès l’annonce de la G.D.E, la Grande Distribution d’Enveloppes. Ne soyons pas nostalgiques de cette période faste de l’enveloppe. Rien n’est perdu ! Sellal perpétue cet élément fondamental de notre culture. Lui aussi s’est mis à la G.D.E. «On ne change pas une enveloppe qui gagne !» aurait dit ce dirigeant sportif de l’est du pays, grand consommateur d’enveloppes de tous formats. Dans cette affaire, je suis étonné que l’industrie de l’enveloppe ne soit pas plus développée en Algérie. Je trouve même incongru le côté artisanal de la production locale d’enveloppes. C’est totalement disproportionné par rapport à la demande réelle. Economiquement, le marché de l’enveloppe représente un créneau porteur. Un secteur appelé à se développer de plus en plus. Pourquoi alors ne pas encourager les petits producteurs locaux ? Pourquoi ne pas en faire un axe prioritaire dans les dossiers d’aide à l’investissement jeune au niveau de l’Ansej ? Au lieu d’inonder le marché et nos routes de petits camions frigorifiques chinois ou japonais, d’accroître les risques d’accidents et les taux de mortalité et de handicaps, pour des gains de plus en plus serrés au demeurant, ne serait-il pas plus intelligent d’ouvrir le champ à la prolifération d’unités de fabrication d’enveloppes ? Des petites. Des grandes. Des moyennes. Des blanches. Des beiges. Des enveloppes avec ruban adhésif. Des enveloppes avec une fermeture en laiton clipé. Des enveloppes au goût framboise lorsque vous passez la langue dessus pour la fermer. Des enveloppes qui vous jouent le clip musical de Daft Punk «Get Lucky» lorsque vous les décachetez. En matière d’enveloppes, tous les économistes vous le diront : les possibilités sont immenses et diverses. Ils vous le diront d’autant plus volontiers que vous leur aurez glissé la bonne enveloppe dans la bonne poche ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
ce que vous dites mais c'est pas ce que vous faites ,awe fakou!!
Les Etats-unis n'interfèrent pas dans les affaires politiques internes de l'Algérie rassure Henry S, Ensher.
le 26.06.13 | 16h59 Réagissez
Les Etats-unis n'interfèrent pas dans les affaires politiques internes de l'Algérie a indiqué mercredi à Alger l'ambassadeur des Etats-unis, Henry S, Ensher.
"Nous n'avons aucune position, aucune préférence pour un parti et les Etats-unis n'ont aucun rôle à jouer" dans les affaires politiques internes de l'Algérie, a déclaré M. Ensher, lors d'un point de presse organisé au siège de son ambassade consacré au programme éducatif "Leaders de demain".
L'ambassadeur américain en Algérie a expliqué la position de son pays, suite aux informations selon lesquelles il aurait reçu des représentants de partis politiques algériens pour s'enquérir de la situation du pays. "Nous avons des contacts avec les différents responsables du gouvernement algérien, des membres de la société civile dont les partis politiques ainsi que des représentants du secteur de l'éducation et de l'enseignement supérieur pour avoir une meilleure compréhension de l'Algérie", a-t-il précisé. Il a tenu à noter que " Washington doit avoir des faits pour pouvoir adopter une politique vis-à-vis de l'Algérie et n'importe quel ambassadeur là où il se trouve essaye de comprendre le pays dans lequel il vit".
M. Ensher a fait observer, dans ce sens, que "l'Algérie fait la même chose à travers son formidable ambassadeur aux Etats-unis qui rencontre de nombreux américains pour mieux comprendre ce qui se passe là-bas". "Leaders de demain" est un programme, qui s'inscrit dans le cadre de l'Initiative de partenariat au Moyen-Orient (MEPI).
El Watan avec APS
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L’économie selon Boumekri
Il a probablement 45 ans, mais avec l’inflation, il doit être plus proche de 55. Boumekri est un ex-cadre au ministère du Commerce, licencié pour avoir mis trop de sucre brésilien dans son café colombien, ce qui constitue une infraction au code des marchés. Mais avant de partir monter une table au marché de son quartier, il a résumé, à peu près en ces termes, l’état de l’économie nationale : l’Algérie importe du kif, exporte des présidents, vend des contrats, achète du blé, loue des Chinois, importe des chevaux et exporte des cerveaux, vend quelques dattes mais mange beaucoup de bananes, s’équipe en biens mais les gère mal, gâche ses ressources, imprime de la monnaie mais dévalue sa valeur, paye des commissions pour acheter du vent et importe des amandes pour faire des gâteaux.
Justement, Boumekri adore les gâteaux. Il a donc analysé la facture sucrée-salée de l’import-export : l’Algérie exporte des harraga et importe des bateaux, vend du pétrole et achète de l’essence, importe des usines et exporte des factures, efface les dettes africaines et achète des bons du Trésor américain, importe des compétences étrangères et exporte ses propres cadres, nationalise les privés et privatise les nationaux, distribue du gaz et cherche de la lumière, creuse des trous et vide ses coffres, finance des faux projets et sucre tout le monde au passage. Justement, Boumekri est un gros gourmand, il adore les sucreries.
Comme prévu, il a donc contracté un méchant diabète, à l’instar de 4 millions de ses compatriotes. Il est allé à la CNAS pour tenter d’obtenir une prise en charge à l’étranger, qui lui a été refusée sous prétexte que sa mère n’était pas ministre. Avant d’être amputé d’une jambe, d’un bras et de deux oreilles, il a expliqué au directeur : «Puisqu’on importe l’insuline qu’on ne produit pas et le sucre qui fait le diabète, on devrait donc exporter tous les diabétiques.»
Chawki Amari
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ENCORE LA FRANCE!!!!!
Accord de partenariat dans le domaine de l’éducation
Par : Malika Ben
Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon prévoient la création d’un comité mixte de suivi de ce nouveau partenariat. Des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, seront tenues pour évaluer l’état d’avancement de ce programme d’action. La coopération algéro-française vient de s’élargir au domaine de l’éducation nationale. Un accord de partenariat dans ce domaine sensible a été signé, hier, entre le ministre de l’Éducation nationale et son homologue français, et ce, dans “le cadre du document-cadre de partenariat algéro-français 2013-2017”. Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon ont procédé, hier, au siège du ministère, à l’examen et la signature d’un programme d’action entre les deux pays. Une cérémonie qualifiée “d’émouvante” par le ministre français qui ne manquera pas de remercier son homologue pour “l’accueil et tout le travail fait pendant des mois” afin de parachever ce partenariat. “Un partenariat très important” pour la France satisfaite de “la puissante relance de la coopération”. Tout comme pour l’Algérie, “l’éducation constitue une priorité pour la France”, fera remarquer Vincent Peillon. Et de souligner : “J’ai tenu à ce que mon premier voyage à l’étranger en tant que ministre soit vers l’Algérie et pour la jeunesse.” Il dira de ce programme de partenariat que “c’est le début d’un chemin qui, j’espère, aboutira”. Intervenant à son tour, Baba Ahmed expliquera que “le programme compte divers points pour une coopération durable entre les deux pays”.
Il citera, entre autres, la formation des formateurs dans le domaine de l’enseignement du français et des mathématiques, l’évaluation du système et des établissements scolaires, les programmes scolaires, les manuels… En somme, “une large coopération pour trouver des solutions idoines en vue d’améliorer le système éducatif”, selon Baba Ahmed. Et pour garantir un meilleur suivi de l’état d’avancement de ce partenariat, les deux ministres prévoient la création d’un comité mixte de suivi. Aussi, des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, sont au programme. Pour revenir à certains points du programme, le document remis par le MEN cite entre autres : le lancement de projets-pilotes relatifs aux classes multiniveaux dans le primaire, le passage du système de pilotage administratif au mode de gouvernance par objectifs, la généralisation de la guidance scolaire pour accompagner et orienter des élèves vers la formation professionnels et en faire des entrepreneurs de demain. De son côté, l’Algérie est sollicitée pour participer à l’implantation de la langue arabe dans les établissements français implantés en France.
Il faut savoir, à ce propos, qu’“un statut conventionnel sera défini pour l’École algérienne de Paris et les deux écoles françaises d’Oran et d’Annaba”. À signaler, enfin, que l’hôte de l’Algérie a effectué, hier après-midi, une visite au lycée des mathématiques de Kouba en compagnie de Baba Ahmed.
M B -
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Pourquoi cette présidentielle sera différente des autres ? Parce que !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comUne nouveauté cette année. Le bac mention … … couteau !
Qu’ils soutiennent une présidentielle avant terme, ou une présidentielle à l’heure, des voix nous jurent la main sur le cœur du voisin que «cette fois-ci, ça ne sera pas pareil que lors des précédentes présidentielles. Le scrutin sera réellement ouvert et forcément honnête». Bon ! On est bien obligé de faire avec ce qu’on nous vend. Et les camelots sont légion ces dernières heures. Mais maâlich ! Disséquons avec nos maigres moyens matériels et intellectuels cet axiome : «Cette fois-ci, ça ne sera pas pareil que lors des précédentes présidentielles.» Qu’est-ce qui pourrait faire que ça va être différent ? La matière avec laquelle les urnes seront fabriquées ? C’est une piste ! Il existe en effet moult catégories de plastique et maintes façons de mouler la fente. Sauf qu’au jour d’aujourd’hui, personne ne nous dit vraiment qui fournira la matière première qui entrera dans le process de fabrication de ces urnes. Qui va nous vendre le plastique, et qui va dessiner le moule ? Donc, laissons de côté la boîte, pour le moment. Les bulletins de vote ? C’est une autre piste ! Les forestiers et les imprimeurs vous l’expliqueront mieux que moi : il existe différentes qualités de papier. Et selon ce qu’on veut en faire, on ne choisit pas au hasard son rouleau et ses rames. Sauf que je n’ai lu nulle part une caution scientifique à cette thèse du papier. J’attendrais donc un éventuel communiqué de l’honorable institution dénommée «Conservation des Forêts» pour me prononcer. Donc, là aussi, je mets en veilleuse le papier et me cale bien confortablement contre le seul arbre survivant dans ma cité pour examiner cette autre piste : l’encre ! C’est une théorie fort sympathique. Examinons-la sans prendre de gants. Jusque-là, il semble bien que ce sont de grands groupes chimiques, comme BASF ou la 3M, qui fournissaient l’Algérie en encre électorale. Est-ce pour autant que le fait d’aller aujourd’hui vers d’autres fournisseurs issus du commerce équitable garantit une présidentielle différente ? Une question qui met dans l’embarras tous les scientifiques du pays. Pour une raison toute bête, du reste. Malgré des réserves de devises énormes, malgré une rente pétrolière et gazière immense, l’Algérie a investi dans des labos d’analyse des sodas, du saucisson casher, des circuits intégrés équipant les décodeurs pirates, mais jamais dans l’analyse et le décryptage des encres. C’est un comble pour un pays classé parmi les plus grands consommateurs d’encre de la planète. Donc, la piste de l’encre tombe elle aussi à l’eau. L’encre à l’eau, le papier enterré sous le dernier platane phtisique de ma cité, le plastique éparpillé dans les champs ou accroché en sachets aux lampadaires défoncés, que reste-t-il en bout de course pour valider la thèse d’une présidentielle enfin différente cette fois-ci ? Le thé ! Oui, le thé ! Y a pas de raison de me priver de ça. Moi comme les autres ! Et comme les autres, je vous fais cette promesse impossible à tenir : les prochaines élections présidentielles, qu’elles soient programmées avant terme ou à la date dite seront réellement différentes parce que le thé sera lui aussi différent ! Singulier ! A nul autre pareil ! Unique ! Libre à vous de me croire. Mais ne vous prononcez surtout pas avant de l’avoir fumé et de voir s’il aide vraiment à rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L. -
La phrase qui a fait trembler Sétif !
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com
«Sur ce dernier mois, l’Algérie a augmenté ses exportations vers la France», selon Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur. Je confirme ! On a même exporté un… … Président ! A Sétif, l’un des premiers numéros du régime, Abdelkader Bensalah, a prononcé cette phrase : «Bouteflika va bien ! L’Algérie va bien !» Les témoignages sont formels. Immédiatement après le prononcé de cette sentence, il s’est passé des trucs paranormaux, une série de phénomènes inexplicables. Ainsi, des cortèges se sont formés spontanément et se sont dirigés vers le mausolée de Sidi El Kheïer. Les gardiens de la chronique locale rappellent d’ailleurs au passage que le Saint patron de la ville, de son vivant, a toujours été un pourfendeur infatigable du mensonge. Bien sûr il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives, les cortèges étant aussi bigarrés que partagés sur cette déclaration de Bensalah. Il y avait ceux qui étaient convaincus d’avoir été victimes d’un double mensonge. Et puis, les autres, ceux qui ont perçu dans cette phrase étrange un demi-mensonge. Ou une demi-vérité, c’est selon. A ce stade, pas celui du 8-Mai-45, mais plutôt celui en contrebas du mausolée, les témoins n’ont pas osé demander aux cohortes venues là se recueillir qui était qui et qui pensait quoi de la déclaration de Si Abdelkader. Mais il était clair que cette foule nombreuse avait en commun un désir ardent : demander pardon au Saint ! S’il n’y avait que ça ! D’autres témoins tout aussi formels que les premiers jurent qu’aussitôt la phrase sortie de la bouche de Bensalah, la circulation dans Sétif s’est immédiatement ralentie. Un truc impensable dans la «Cité de la Vitesse». Les voitures se sont mises à rouler doucement, voire avancer au rythme de la limace arthrosée. Pis ! Aux carrefours qui bordent la ville, les automobilistes se sont mis à respecter le sens giratoire universel qui consacre la priorité à gauche, à se sourire et à se céder le passage avec de larges et amples gestes de la main, et pour certains, parmi les plus atteints par ce syndrome extraordinaire, à enclencher leurs clignotants avant de déboîter délicatement et de doubler. Autant vous dire que Sétif était sens dessus-dessous. Une vraie pagaille que ces files de voitures roulant au pas, ces «je vous en prie, après vous» lancés par les vitres baissées et ces guimbardes attendant sagement que les piétons franchissent les passages protégés pour avancer. Un choc ! Une tragédie ! Un honneur bafoué, mis à terre par une seule phrase, cette phrase : «Bouteflika va bien ! L’Algérie va bien !» Les Sétifiens s’en remettront- ils ? La circulation en ville redeviendra-t-elle vite ce qu’elle a toujours été ? Sidi El Kheïer pardonnera-t-il ? Des questions qui demandent des réponses urgentes. D’autant qu’on me souffle que Bensalah doit se rendre dans un tas d’autres villes du pays. Le malheureux a-t-il vraiment conscience qu’il y a un Saint patron dans chacune d’entre elles ? Et compte-t-il prononcer à nouveau cette même sentence, «Bouteflika va bien. L’Algérie va bien» ? S’il le refait, Bouteflika va peut-être bien, l’Algérie aussi, mais du coup, j’ai de sérieux doutes sur l’état de Si Abdelkader lui-même. Tellement que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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Répression en algerie
- Alerte contre le harcèlement des défenseurs des droits humains (EW, 06.02.13)
- De nombreux chômeurs condamnés par la justice à Ouargla pour "manifestation illégale" (ME, 05.02.13)
- Ouargla : nouvelles condamnations de chômeurs à des peines de prison (TSA, 05.02.13)
- Le porte-parole des chômeurs, Tahar Belabess écope de 1 mois de prison ferme et 50 000 Da d’amende (EW, 03.02.13)
- Le militant des droits de l'homme Iskander Debache libéré (LM, 12.01.13)
- Arrestation arbitraire d’un militant des droits de l’Homme en exil depuis plus de 20 ans (CFDA, 10.01.13)
- Onze chômeurs arrêtés par la police à Ouargla (TSA, 07.01.13)
- MJIC: Communiqué à propos de la répression à Ouargla (04.01.13)
- Le CNDDC exige la libération des chômeurs arrêtés lors d’une manifestation hier à Ouargla (ME, 03.01.13)
- 8 mois de prison avec sursis pour un jeune blogueur (EW, 29.12.12)
- Les quatre militants du Mjic relâchés par la police (TSA, 15.12.12)
- Des militants du RAJ arrêtés par la police (EW, 11.12.12)
- Yacine Zaïd: «La lutte pacifique, une arme contre le régime algérien» (Slateafrique, 25.10.12)
- Mascara : des peines de 6 mois à un an de prison à l’encontre des émeutiers (EW, 24.10.12)
- Mascara: La société civile se mobilise pour soutenir les 13 manifestants convoqués par la justice (EW, 22.10.12)
- Marche des étudiants réprimée à Tlemcen (EW, 18.10.12)
- Des syndicalistes interpellés avec violence devant le tribunal de Sétif (EW, 16.10.12)
- Un homme de 33 ans battu à mort par la police : « simple maladresse » ou grave bavure policière ? (AK, 15.10.12)
- Bachir Belharchaoui a pu quitter l'Algérie pour rentrer en France (Le Progrès, 11.10.12)
- Yacine Zaid: «Mon arrestation est un message d’avertissement à tous les militants» (EW, 10.10.12)
- Assigné à résidence, Saad Bouerkba syndicaliste comparaitra mardi prochain (EW, 10.10.12)
- Six mois de prison avec sursis pour Zaïd (EW, 09.10.12)
- Yacine Zaïd : des parlementaires européens saisissent le gouvernement algérien (EW, 06.10.12)
- Harcèlement judiciaire subi par Belgacem Rachedi (CFDA, 04.10.12)
- Le militant des droits humains Yacine Zaid, incarcéré, mobilise autour de lui la société (ME, 04.10.12)
- Le militant des droits de l'homme Yacine Zaid continue d'être victime de harcèlement judiciaire (AK, 04.10.12)
- Yacine Zaïd va porter plainte pour «coups et blessures» (EW, 04.10.12)
- Une pétition en ligne et deux sit-in demain jeudi pour soutenir Yacine Zaid (EW, 03.10.12)
- Yacine Zaïd placé sous mandat de dépôt (EW, 03.10.12)
- Détention arbitraire du défenseur des droits de l’Homme Yacine Zaïd (ONG, 02.10.12)
- Laghouat : le militant Yacine Zaïd arrêté (EW, 02.10.12)
- Halte aux méthodes de banditisme contre les familles des opposants ! (FCN, 24.09.12)
- Trois militants des droits de l’Homme et un syndicaliste devant la justice mardi (TSA, 23.09.12)
- Abdelkader Kherba acquitté par le tribunal de Ksar El Boukhari (TSA, 11.09.12)
- Kherba acquitté; il n'y a que la lutte qui paie! (MJIC, 11.09.12)
- Maître Amine Sidhoum : La justice est prise en otage (EW, 07.09.12)
- Un an de prison ferme requis pour Kherba (EW, 05.09.12)
- Libérez Abdelkader Kherba! (CISA, 29.08.12)
- Menace sur les libertés individuelles (EW, 28.08.12)
- Bouira : Khelifi Nafaâ incarcéré pour avoir détruit le portrait de Bouteflika (EW, 28.08.12)
- Communiqué du SNAPAP au sujet de l'arrestation de Abdelkader Kherba (24.08.12)
- Abdelkader Kherba entame une grève de la faim (EW, 23.08.12)
- Une nouvelle arrestation d’Abdelkader Kherba (LADDH, 22.08.12)
- Le journaliste Zoheïr Aït Mouhoub victime d’une «barbouzade» (EW, 15.08.12)
- Le Raddh dénonce l’arrestation de Saber Saïdi (EW, 01.08.12)
- La Laddh dénonce «la violence inadmissible» des policiers (EW, 31.07.12)
- Le militant des droits de l’Homme et syndicaliste Fouad Hassam refoulé a la frontière algéro-tunisienne (SNAPAP, 13.07.12)
- Mohamed Smaïn: «En Algérie, dès qu’on franchit le seuil de la prison, on est dans un autre monde» (ME, 11.07.12)
- Mohamed Smaïn, moudjahid, militant, prisonnier et témoin (LN, 10.07.12)
- Emprisonné depuis le 19 juin dernier : Le Moudjahid Mohamed Smaïn libéré aujourd’hui (EW, 06.07.12)
- Mohamed Smaïn : une arrestation «honteuse» (EW, 06.07.12)
- Arrestation hier à Alger de militants et interdiction de manifestations : le 5 juillet gâché (EW, 06.07.12)
- Un militant politique de Rélizane condamné à six mois de prison ferme (AK, 28.06.12)
- Libérez Mohamed Smain, membre de la LADDH de Relizane! (VJA, 20.06.12)
- Procès reporté des militants du comité de soutien(EW, 20.06.12)
- Arrestation de Mohamed Smain à Relizane (AW, 19.06.12)
- L'arrestation du militant des droits humains Hadj Smaïn rouvre le dossier des disparus (ME, 19.06.12)
- Report du procès des quatre défenseurs des droits de l’Homme (LADDH, 19.06.12)
- 4 jeunes militants et défenseurs de droits de l’Homme poursuivis arbitrairement par la justice en Algérie (Communiqué commun, 19.06.12)
- Un énième procès contre des militants se tiendra le 19 juin (EW, 17.06.12)
- La police empêche un sit-in devant le tribunal de Sidi M’hamed (SA, 05.06.12)
- Arrestations et détention arbitraires / Harcèlement judiciaire /
Entrave à la liberté de réunion pacifique (Observatoire, 26.04.12) - Noureddine Belmouhoub sous contrôle judiciaire (EW, 16.05.12)
- Après deux jours de détention, le jeune Tarek Mameri relâché (TSA, 04.05.12)
- Tarek Mameri, un boycotteur devant le juge d'instruction (ME, 03.05.12)
- Le cas Abdelkader Kherba illustratif des libertés bridées en Algérie (ME, 03.05.12)
- Enlèvement hier soir à Alger de M. Tarek Mameri un jeune cyber activiste qui a appelé au boycott des élections législatives (AK, 02.05.12)
- MJIC exige la libération de Abdelkader Kherba (MJIC, 02.05.12)
- RADDH condamne l'arrestation arbitraire de Tarek Mameri (02.05.12 arabe)
- Arrestation arbitraire de Tarek Mameri (Y. Zaid, 02.05.12)
- Abdelkader Kherba à Serkadji pour délit d'opinion (EW, 27.04.12)
- Arrestations et détention arbitraires / Harcèlement judiciaire /
Entrave à la liberté de réunion pacifique (Observatoire, 26.04.12) - «A-t-on besoin d’un laissez-passer pour se balader dans la capitale ?» (EW, 21.04.12)
- Arrestation arbitraire d’Abdelkader Kherba membre du CNDDC (Solidaires, 19.04.12)
- Le MJIC entreprend des démarches judiciaires (EW, 16.04.12)
- La LADH condamne le harcèlement dont est victime Les membres du MJIC (08.04.12)
- Le MJIC condamne l’arrestation abusive de ses militants (05.04.12)
- Des membres du MJIC embarqués par la police (EW, 02.04.12)
- Le jeune de Saoula est décédé (EW, 29.03.12)
- Risque d'arrestation imminente d'un défenseur des droits de l'Homme (ONGs, 02.03.12)
- Mohamed Smain: Condamnation à une peine de prison et risque d'arrestation imminente (Observatoire, 29.02..12)
- 65 détenus pour des affaires de terrorisme accusent les gardiens d’agression à la prison de Boussouf (EK, 29.02.12)
- Harcèlements, menaces et disparitions forcées (RADDH, 25.02.12)
- Arrestation dede Mme Fallile Malika et M Tahar Belabes (SNAPAP, 22.02.12)
- Laghouat : Un an de prison ferme pour deux responsables de la CNDDC (EW, 21.02.12)
- Les documents du CCDH de Annaba totalement détruits (EW, 19.01.12)
- Harcèlement judiciaire de Mohamed Smain (Observatoire, 20.12.11)
- Une militante arrêtée... puis relâchée (EW 27.11.11)
- Batna : Chasse aux agitateurs potentiels (EW, 16.11.11)
- Noureddine Belmouhoub : Intimidations voilées (QA, 01.11.11)
- Noureddine Belmouhoub : Mes ravisseurs voulaient me faire peur, mais c’est eux qui ont peur (EW, 28.10.11)
- Enlèvement de M. Nourredine Belmouhoub, défenseur des droits de l’homme (AK, 24.10.11)
- Sabrina Khatir : «On veut laisser mon mari croupir en prison» (EW, 14.10.11)
- Le Snapap dénonce l’intimidation contre l’exercice du droit syndical (EW, 19.10.11)
- Des membres du Comité national pour la défense des chômeurs interpellés (EW, 10.10.11)
- Adel Sayad: Poursuivi pour «atteinte» au président Bouteflika (EW, 10.10.11)
- Le régime coupe l’Internet à l’opposant Dr Sidhoum(KalimaDZ, 08.10.11)
- Mouhib Khatir, entame une grève de la faim : Qui mettra fin à l’arbitraire?(KalimaDZ, 04.10.11)
- Des militants du RAJ interpellés (EW, 06.10.11)
- Communiqué à propos de l'arrestation de Farouk Slimani (LADDH, 06.10.11)
- Le harcèlement des syndicalistes s’intensifie (EW, 02.10.11)
- Halte à la campagne de harcèlement contre les militants syndicaux! (ONGs, 30.09.11)
- La CNCD-Oran dénonce la répression dont font l’objet des militants (EW, 25.09.11)
- Interview de Yacine Zaid (LN, 13.09.11
- Affaire Yacine Zaïd : La LADDH dénonce l’«acharnement» de la police (EW, 14.09.11)
- Une mère de famille tuée par des militaires à Freha (EW, 12.09.11)
- Les militants des droits de l’homme visés (EW, 08.09.11)
- Convocation et interrogatoire du défenseur des droits humains M. Yacine Zaid (Front Line, 05.09.11)
- Bavure de la gendarmerie nationale à Bordj Sabat (Guelma) (EW, 23.08.11)
- Le maire de Zéralda réclame une commission d'enquête (Exp., 06.08.11)
- La LADDH condamne «cette dérive policière» (EW, 05.08.11)
- Manifestation pour la libération du maire de Zéralda» (EW, 31.07.11)
- Le maire de Zéralda maintenu en détention (EW, 26.07.11)
- Hamzaoui Abdelkarim exclu de l’université Alger 2 (EW, 28.06.11)
- La LADDH dénonce des «pratiques arbitraires» (EW, 11.06.11)
- Juin : le début d’un mois de répression et d’interdiction ? (LADDH, 02.06.11)
- Acquittement pour Kamel Eddine Fekhar (EW, 01.06.11)
- Les procès s’enchainent contre les membres de la LADDH (LADDH, 30.05.11)
- Persécution de M. Slimani, militant des droits humains (AK, 26.05.11)
- M. H. Bouras, militant des droits de l’homme et journaliste persécuté (AK, 05.05.11)
- Les sit-in devant la Présidence et l’APN réprimés (EW, 24.04.11)
- Sa onzième tentative de marche empêchée par la police (Liberté, 24.04.11)
- Alger : la manifestation hebdomadaire encore empêchée (NouvelObs, 12.03.11)
- Communiqué de la LADDH-Oran (05.03.11)
- Communiqués des journalistes interpellés (05.03.11)
- Ould Kablia : Marches interdites, pas de nouveaux partis (EW, 25.02.11)
- Des manifestants ont passé la journée dans les commissariats (EW, 13.02.11)
- Chlef : 10 ans de prison pour du rap subversif (EW, 12.11.10)
- L’avocat tunisien Tarek Labidi refoulé à l’aéroport d’Alger (EW, 09.11.10)
- Le syndicaliste Mourad Tchiko privé de passeport (Commission nationale, 08.11.10)
- Communiqué de Mohamed Hadj Smaïn de Relizane (31.10.10)
- La défense demande la présence des ex-“émirs” du GSPC (Liberté, 27.10.10)
- Nouvelle répression du rassemblement à Alger, Manifestation de solidarité à Paris (CFDA, 25.08.10)
- الدكتور فخار كمال الدين ينجو من محاولة اغتيال على خلفية محاولة السلطة فرض هيمنتها على المسجد العتيق بغرداية (د. فخار كمال الدين, 21.08.10)
- Familles de disparus: Les rassemblements des mercredis empêchés (QO, 21.08.10)
- Les mères de disparus sauvagement dispersées (SOS Disparus, 12.08.10)
- Familles des disparus: Un rassemblement dispersé par la police (QO, 12.08.10)
- De Folembray à Ouagadougou : Quelques détails oubliés (A. Simozrag, 30.06.10)
- Les déportés de Folembray ou le crime « perdu de vue » de Pasqua (Z. Azouz, QA, 28.06.10)
- Une activité du CMA empêchée par la police (EW, 24.07.10)
- Communiqué : la fermeture arbitraire de la Maison des syndicats autonomes algériens doit être annulée (CISA, 18.05.10)
- Le rassemblement du groupe Bezzzef empêché : Les animateurs embarqués par la police (EW, 04.05.10)
- Algérie : comment la police politique a fait pression sur des syndicalistes pour arrêter la grève dans l’éducation (CISA, 12.03.10)
- Le FFS dénonce une grave atteinte aux liberté (EW, 23.02.10)
- Menaces de mort contre le Dr Salah-Eddine SIDHOUM, militant des Droits de l’Homme (QA, 19.02.10)
- Communiqué de la LADH à propos de la répression à Rouiba (LADH, 09.01.10)
- Acquittement du Docteur FEKHAR et de 15 de ses compagnons (S-E. Sidhoum, 17.12.09)
- Zerhouni: Les partis non agréés ont des dossiers incomplets (EW, 12.12.09)
- Affaire Djamel Kelfaoui : nous exigeons la vérité et Justice (Collectif Les Amis de Djamel Kelfaoui, 14.11.09)
- Répression du mouvement des enseignants contractuels en Algérie le 10 novembre 2009 (CISA, 11.11.09)
- Ghardaia, capitale de l'injustice (K. Fekhar, 08.11.09)
- Mokrane Aït Larbi. Avocat : « On ne peut pas parler de liberté dans un pays en état d’urgence » (EW, 12.10.09)
- Les libertés sous séquestre (EW, 12.10.09)
- La guerre totale (QA, 03.10.09)
- Lettre ouverte à l'opinion publique et aux ONG autonomes (S-E. Sidhoum, 03.09.09)
- Interdiction d’un colloque sur la mémoire et la réparation (EW, 18.07.09)
- Rapport détaillé du complot, de l’enlèvement à la résidence surveillée (K. Fekhar, 20.06.09)
- Ghardaïa : Kamel Fekhar exige la levée du contrôle judiciaire (EW, 18.06.09)
- Le Docteur Kamaleddine Fekhar libéré !!! (S-E. Sidhoum, 16.06.09)
- Libération du Dr. Fekhar (pdf, arabe, 16.06.09)
- Alerte sur le Mzab (LADDH, 16.06.09)
- Arrestation du Docteur Kamaleddine FEKHAR à Ghardaïa (AW, 15.06.09)
- Communiqué urgent: Arrestation du Dr Fekhar et 4 autres militants du FFS (FFS, 15.06.09)
- Communiqué: Les droits de l’Homme sous interdiction ! (LADDH, 25.05.09)
- Biskra : Un membre du conseil national du FFS arrêté (EW, 13.05.09)
- Le RCD dénonce la séquestration de quatre de ses militants (EW, 12.05.09)
- 11 janvier 2009: 8 ème arrestation de Cheikh Ali Benhadj (11.01.09)
- La condamnation d'Amine Sidhoum: Une décision de justice politique et arbitraire ? (CFDA, 28.11.08, pdf)
- Confirmation en appel de la condamnation de Me Amine Sidhoum (Observatoire, 27.11.08, pdf)
- Obstacles à la liberté de rassemblement pacifique (Observatoire, 25.11.08)
- Dans l’attente du verdict du procès en appel de Me Amine Sidhoum (CFDA, 12.11.08)
- Des militants du MDS arrêtés (EW, 12.11.08)
- Communiqué à propos de la répression dont sont victimes les parents de harragas (LADDH, 20.10.08)
- Procès en appel de Me Amine Sidhoum (CFDA, 07.10.08)
- Lettre de l'Ordre des avocats de Paris au bâtonnier algérien à propos du procès d'Amine Sidhoum (24.09.08, pdf)
- Lettre de l'Ordre des avocats de Paris à l'ambassade d'Algérieà propos du procès d'Amine Sidhoum (24.09.08, pdf)
- Résolution du Conseil de l'Ordre du barreaux de paris à propos Amine Sidhoum (30.09.08)
- Un avocat condamné (AI, sept.08)
- Un avocat des droits de l'homme cible de l'Algérie (Rue89, 09.09.08)
- Le directeur d’Amnesty International arrêté puis relâché (EW, 26.07.08)
- Observatoire: La condamnation d'Amine Sidhoum (14.04.08)
- Le tribunal a requis deux ans de prison ferme contre Me Amine Sidhoum (CFDA, 31.03.08)
- Non à l'intimidation! (A. Dehbi, 27.01.08)
- Prochaine audience du procès de Me Amine Sidhoum (Observatoire, 29.10.07)
- Condamnation arbitraire de M. Mohamed Smaïn (Observatoire, 28.10.07)
- Condamnation de Mohamed Smaïn à Relizane (LADDH, 28.10.07)
- Mohammed Smaïn, condamné pour dénonciation des crimes commis par des chefs miliciens (AW, 05.10.07)
- Hafnaoui Ghoul de nouveau poursuivi en justice et mis sous contrôle judiciaire (LADDH, 10.09.07)
- Annaba: La marche des retraités interdite (QO, 04.09.07)
- Charniers de Relizane: La justice revient à la charge (EW, 02.09.07)
- Observatoire:Harcèlement de Me Chouiter (21.06.07)
- Un de nos stagiaires expulsé d’Algérie! (CFDA, 17.05.07)
- Amine Sidhoum: Poursuites judiciaires / Harcèlement (Observatoire, 05.06.07)
- Amine Sidhoum subit de nouveau l’injustice algérienne ! (CFDA, 01.06.07)
- Maître Zehouane, président de la LADDH victime de harcèlements à l’aéroport d’Alger! (LADDH, 02.05.07)
- Harcèlement d'un défenseur des droits humains (AW, 28.04.07)
- Boumerdassi et Sidhoum acquittés (EW, 26.04.07)
- Harcèlement et repressions sur nos cadres syndicaux (SNAPAP, 01.04.07, jpg)
- Nouveau report du procès de Me Hassiba Boumerdassi et Amine Sidhoum (CFDA, 22.02.07)
- La répression multiforme que subit le SNAPAP continue de plus belle (13.02.07)
- Un ancien officier algérien tabassé dans le métro (Libération, 24.01.07)
- Un séminaire empêché à Alger (EW, 08.02.07)
- Interdiction du séminaire pour la Vérité, la Paix et la Conciliation (SOS Disparus, 07.02.07)
- L'état d'urgence fait encore des siennes ! (LADDH, 07.02.07)
- Les familles de disparus isolées, abandonnées et harcelées (FIDH, 07.02.07)
- LADH: Interdiction d’un séminaire des familles de victimes civiles de la tragédie nationale (10.02.07)
- FFS: Communiqué d’information (13.12.06)
- FFS : Des militants interpellés à Ghardaïa (EW, 14.12.06)
- Marche contre l’insécurité interdite à Annaba (Liberté, 09.11.06)
- Une mère de disparu de 71 ans convoquée devant la justice (SOS Disparus, 13.10.06)
- Deux avocats algériens paient leur engagement pour le respect des droits humains (Algeria-Watch, 24.09.06)
- Amnesty International: Deux avocats menacés d'emprisonnement sur la base d'accusations abusives (23.09.06)
- L'Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme à propos de Me Boumerdessi et Me Sidhoum (20.09.06)
- Maître Hassiba Boumerdassi : nouvelle cible de la justice arbitraire en Algérie (CFDA, 20.09.06)
- Me Amine Sidhoum en liberté provisoire ! (CFDA, 18.09.06)
- Me Amine Sidhoum toujours menacé par le pouvoir judiciaire algérien (CFDA, 17.09.06)
- Harcèlement judiciaire de Me Amine Sidhoum (Observatoire des défenseurs des DH, 05.09.06)
- Harcèlement judiciaire dont fait l’objet Maître Amine Abderramane Sidhoum (CFDA, 01.09.06)
- Menaces à l'encontre de l'avocat Amine Sidhoum (Observatoire défenseurs des DH, 19.05.06)
- Nouvelles arrestations après libération dans la cadre de la réconciliation nationale et la paix en Algérie (ODHA, 19.04.06)
- Ghardaia: Arrestation de militants des droits de l’homme (EW, 08.11.05)
- FFS: Arrestation arbitraire de militants
- Les membres de SOS Disparu(e)s harcelés ! (SOS-disparus, 18.09.05)
- Un père de disparu(s) embarqué par la police ! (SOS-disparus, 15.09.05)
- Une salle de réunion a été refusée à La LADDH à Illilten (Liberté, 01.09.05)
- Emprisonné à cause d’une chanson (EW, 19.07.05)
- Nouvelle arrestation de Ali Benhadj (A. Benhadj, 13.07.05)
- Lettre ouverte de Salah-Eddine Sidhoum en raison des harcèlements qu'il subit (05.06.05)
- FFS: Dossier sur l'affaire de Ghardaia
- LADDH: Procès de Ghardaïa : le verdict (13.03.05)
- LADDH: Le procès de Ghardaia pour le 12 mars 2005
- Le Ministère de l’intérieur interdit toute manifestation publique pour la LADDH (02.03.05)
- LADDH: Le procès du Dr Fekhar et 16 autres détenus reporté (27.02.05)
- Harcèlement policier contre Salah-Eddine Sidhoum (26.02.05)
- Déclaration et Pétition du FFS à l'occasion du procès de Dr Fekhar et de ses camarades
- Ghardaia: Cinq personnes devant le procureur de la République (EW, 23.02.05)
- Etat général de la répression et des arrestations d’étudiants de la faculté des sciences politiques et de la communication (17.01.05)
- Liste des prisonniers d'opinion détenus en Algérie (CADC, 09.12.04, pdf)
- LADDH: Grève de la faim dd Dr. Fekhar Kamel Eddine (25.12.04)
- Arrestation du Cheikh Ali Benhadj (23.12.04)
- LADDH: Arrestation de l'étudiant Hamitouche Merzouk (15.12.04)
- LADDH : Arrestation du Docteur Fekhar Kamel Eddin (02.11.04)
- ODHA: Arrestation du Docteur Fekhar Kamel Eddin (01.11.04)
- ODHA: Mouvement de protestation populaire à Ghardaïa (22.10.04)
- Communiqué: Répression féroce à Ghardaia (LADDH, 18.10.04)
- Salah-Eddine Sidhoum a obtenu son passeport (05.07.04)
- Les autorités algériennes ont remis à Salah-Eddine Sidhoum son passeport (AW, 09.07.04)
- L'affaire de M. Ghoul se présente mal (Liberté, 09.06.04)
- Hafnaoui Ghoul rejugé aujourd’hui par le tribunal de Djelfa (EW, 09.06.04)
- SNAPAP: Appel aux instances nationales et internationales (pdf, 23.05.04)
- Appel de l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme (19.05.04)
- Hafnaoui Ghoul: “Des «notables» locaux ont sauvagement torturé un jeune” (Le Soir d'Algérie, 17.05.04)
- Hafnaoui Ghoul: Nouveau mandat de dépôt (EW, 08.06.04)
- LADDH: Hafnaoui: procés équitable? (07.06.04)
- L'Observatoire à propos de M. Hafnoui El Ghoul (Observatoire, 27.05.04)
- LADDH : Hafnaoui Ben Amer Ghoul incarcéré a la prison de Djelfa (25.05.04)
- Harcèlement contre M. Smaïn et F. Azzi (Appel Observatoire, 14.04.04)
- Communiqué de la LADDH (17.03.04)
- Communiqués à propos des arrestations répétées de Ali Benhadj
- Communiqué à propos de l'arrestation de cheikh Ali Benhadj (26.02.04)
- Nouvelles arrestations dans le SNAPAP (LADDH/Oran, 20.01.04)
- Fin de la grève de la faim dans la prison de Chlef (07.01.04)
- Communiqué de Lyes Laribi (12.01.04)
- Grève de la faim dans la prison de Chlef (31.12.03)
- Hassan Bouras: Harcèlement continu (EW, 19.11.03)
- Communiqué LADDH à propos de Larbi Tahar et Bourass Hacene
- Larbi Tahar: Enquête à la prison d’El-Abiodh Sidi Cheikh (QO, 10.11.03)
- LADDH: Communiqué à propos de l'incarcération de M. Larbi Tahar (07.11.03)
- Human rights activist in hiding (Amnesty International)
- Ali Benhadj interpellé (QO, 01.11.03)
- LADDH: Communiqué à propos de l'arrestation de Larbi Tahar (06.10.03)
- Cheikh Benhadj convoqué par les hommes de Tounsi (fis, 21.07.03)
- Appel à l'opinion internationale pour la libération de M. Abbassi et A. Benhadj
- Mohamed Smain: Interdiction de sortie du territoire (LADDH, 21.02.03)
- Mohamed Smain: Entraves à la liberté de circulation (Observatoire, 21.02.03)
- Actes de violenses envers des délégués syndicaux (FIDH, 30.01.03)
- Mme Leulmi. Crime contre forfaiture (Me Khelili)
- Entrave à la liberté de manifestation /Mauvais traitements (Observatoire, 06.11.02)
- Tirs croisés et pistes parallèles (EW, 17.11.02)
- La LADH demande une protection pour Mahmoudi (L'Actualité, 14.08.02)
- Le caricaturiste Djamel Noun menacé par la télévision publique (RSF, 13.08.02)
- RSF : Le correspondant d'El Watan à Tébessa agressé et séquestré
- Menaces de mort contre Mahmoud Khelili (Observatoire, 01.10.02)
- Mohamed Smain: lettre du 10 septembre 2002
- Création d'un Comité de soutien à Mohamed Smain
- Smain Mohamed doit retrouver ses droits ! (Pétition)
- Arrestation de Khelil Abderrahmane et de Sid Ahmed Mourad - Procès prévu dimanche 26 mai 2002 (Collectif, 22.05.02)
- Observatoire: Appel à propos des conditions de détention de M. Larbi Tahar
- 6 mois de prison avec sursis pour Khelil Abderrahmane et Sid-Ahmed Mourad (Collectif, 28.05.02)
- Ex-prisonnier d'El Harrach témoigne : «Nous n'avions droit qu'à du pain sec !» (EW, 07.05.02)
- Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie: Communiqué de presse (18.03.02)
- Observatoire: nouvelle interpellation de M.Khelil (18.03.02)
- LADDH Relizane: Communiqué (17.03.02)
- Ligue Algérienne de Défense des Droits de l'Homme: Communiqué (15.03.02)
- Observatoire: Interpellations / Risques de poursuites judiciaire (15.03.02)
- Conférence de presse d'Ahmed Djeddaï (15.03.02)
- Déclaration de protestation de la presse (JI, 16.03.02)
- Communiqué du RAJ : " Chassé le naturel il revient au galop " (15.03.02)
- LADDH: Sur la condamnation de Mohamed Smail
- Condamnation de M. Hadj Smain (Observatoire protection défenseurs, 25.02.02)
- Le fils d'un des plaignants dans l'affaire Nezzar enlevé (17.04.02)
- Lettre du président Bouteflika au président du FFS (APS, 18.04.02)
- Ahmed Djeddaï a été l'objet d'un guet-apens avorté (15.04.02)
- Me Belloula (avocat de l'ANP): "Plaintes contre des députés" (LS,31.01.02)
- Détérioration de l'état de santé de Benhadj (JI, 30.01.02)
- Commune Merad: Le chef des Patriotes accusé de racket (EW, 30.01.02)
- Ali Benhadj serait mourant (JI, 27.01.02)
- A propos de l'arrestation de M. Arbi Tahar (LADDH)
- Lettre de Mohamed Hadj Smain à propos de sa condamnation
- LADDH: communiqué à propos de la condamnation de Mohamed Hadj Smain
- Condamnation arbitraire d'un défenseur des droits de l'Homme (Observatoire pour la protection des dédenseurs des DH)
- Procès des «charniers» de Relizane (Le Quotidien d'Oran, 30.12.01)
- Le procès des «charniers» s'ouvre aujourd'hui à Relizane (Le Quotidien d'Oran, 29.12.01)
- Menaces et intimidations contre M. Bouhadef, FFS
- Harcèlement subi par le Professeur Mustapha Bouhadef (FFS, 28.12.01)
- Le procès des «charniers» de Relizane jugé le 29 décembre (Quotidien d'Oran, 09.12.01)
- Le président de la LADH agressé porte plainte (El Watan, 06.12.01)
- Le journal Al Maouid Al Djazairi a été interdit (Algeria Interface, 30.11.01)
- Suspension de l’hebdomadaire El Mawiîd (Jeune Indépendant, 28.11.01)
- Mohamed Smain: Harcèlement / Liberté de mouvement (29.10.01)
- "Pas de subventions aux associations qui nous critiquent" (Le Jeune Indépendant, 23.10.01)
- Déclarations des syndicats autonomes
- Pouvoir répressif (cadres syndicaux du S.N.A.P.A.P.)
- Le concert de Gnawa interdit (Le Matin, 05.08.01)
- Malade et épuisé, Bilem n'est plus le même (Libération, 02.07.01)
- Bilem de retour en France
- Bilem retrouve la liberté... provisoire (Quot. d'Oran)
- Un photographe arrêté (RSF, 09.05.01)
- M.Bilem nie toute implication dans une tentative d'assassinat contre un général algérien (Le Monde)
- Projet d'amendement du Code pénal : Un sérieux danger pour la liberté de la presse (RSF)
- Le gouvernement décide de suspendre «jusqu'à nouvel ordre » l'organisation de marches à Alger
- Tentative d'enlèvement d'un entrepreneur (SNAA)
- Appel pour la libération immédiate de M. Bilem et Manifestation le 28 mars
- Harcèlement d'un défenseur des droits de l'Homme (Observatoire)
- Arrestation arbitraire d'un défenseur des droits de l'Homme (a été libéré dimanche 25 février 2001)
- Harcèlement d'un défenseur des droits de l'Homme (Observatoire)
- Le port de la tenue afghane pénalement sanctionné (Liberté)
- L’expulsion de 90 familles à Leveilley a tourné hier à l’affrontement (Appel et La Tribune)
- Expulsion des 90 familles: Un décès et deux fausses couches ! (Le Soir d'Algérie)
- Un journaliste échappe à une tentative d'assassinat (RSF)
- Trois familles arrêtées pendant que sont démolies leurs maisons
- Depuis quelques temps les atteintes aux libertés se multiplient (FFS: déclaration)
- La justice française démasque les services de sécurité (CCFIS: déclaration)
- Chronique naissante des arrestations politiques (Libre Algérie)
- 22 familles à la fourrière (SNAA)
- Bavure ou suicide dans les locaux de la gendarmerie? (Le jeune Indépendant)
- Expédition punitive musclée de la police en Algérie (Libération)
- Des citoyens réprimés à Dellys (El Watan)
- Bouclage du quartier de Ain el Beida à Oran
- Après l'interdiction du sommet organisé par la LADDH
- Le sommet africain des droits de l’Homme prévu par la LADDH a été interdit
- La LADDH organise une rencontre africaine sur les droits de l’Homme
- France 98: Rafle citoyenne
- France: Pour la défense de la liberté d'expression
-
Le contrat
On le sent bien, l'Algérie est en guerre, même si l'on ne sait pas contre qui. Le triste état de son football, dirigé par l'inamovible milliardaire Raouraoua, aura au moins permis aux Algériens de se recentrer sur leurs vrais problèmes. Qui attaque l'Algérie ? La France, l'OTAN ou le Qatar ? A en croire les politiques et analystes, l'Algérie serait une cible à abattre, la prochaine sur la liste des restructurations. Possible, mais il faut voir les choses à grande échelle.
Vendeuse de champs pétrolifères et achemineuse de gazoducs, l'Algérie est aussi acheteuse de toutes les camelotes européennes, américaines, chinoises ou turques et ne donne pas l'air de vouloir devenir une puissance industrielle concurrentielle. Pourquoi vouloir tuer la vache qui donne autant de lait ? En quoi l'Algérie représente-t-elle une menace ? Par son opposition au libéralisme américano-qatari ? Là aussi, la prudence est de mise, le régime algérien est libéral et docile sauf avec son propre peuple et signe sans hésiter contrats d'équipements et toutes les résolutions internationales. Quand il s'est agi d'appliquer le plan d'ajustement du FMI, l'Algérie l'a fait sans rechigner, en y mettant d'ailleurs du zèle. Quand il s'est ensuite agi de prêter de l'argent au même diabolique FMI, le régime l'a fait aussi sans l'ombre d'une remarque.
Pourquoi vouloir attaquer l'Algérie avec le risque de détruire le plus formidable client de la région ? Ne reste alors que le projet d'une République islamique sponsorisée par les royaumes féodaux du Golfe. Mais pour en faire quoi ? Quand on voit tous les projets attribués aux Emiratis et aux Qataris, quand on apprend que même la fabrication du sérum physiologique, simple solution de chlorure de sodium, a été attribuée aux Saoudiens, confirmant ainsi la destruction de Saidal, on se demande bien pourquoi attaquer l'Algérie. Elle sait si bien le faire toute seule.
Chawki Amari
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Le pompeur et le pompier
La menace est sérieuse. En s'attaquant à l'un des plus gros sites gaziers du pays, qui produit près du 1/5e des exportations de gaz, il vient d'être signifié que l'Algérie peut être ruinée en une semaine. Faute d'avoir généré un réel développement économique, accrochée à la seule rente des hydrocarbures, l'Algérie est dépendante de sa sécurité dans le Sud. Si celle-ci est défaillante, l'arrêt des stations de pompage peut être très rapide et le pays se trouver sans ressource. Plus grave encore, en utilisant les étrangers comme principal encadrement technique de la rente, l'Algérie n'a pas réussi son autonomie humaine et le PDG de Sonatrach, conscient des enjeux, a d'ailleurs immédiatement tenu à rassurer tout le monde : le gaz et le pétrole continueront de couler et les étrangers ne partiront pas.
L'équation est terrible : des étrangers ciblés dans le Sud qu'il faut absolument protéger et convaincre de rester, et des frontières immenses qu'il faut impérativement surveiller. Tout comme est cruelle cette malédiction naturelle et humaine : plus grand pays d'Afrique aux frontières désertiques les plus longues du continent et riche en hydrocarbures que l'Algérie ne sait pas exploiter seule. Quel autre destin aurait-on pu avoir ? Un petit pays forestier spécialisé dans la cueillette des champignons ? Une terre riche en ressources humaines où l'étranger ne viendrait que pour faire du tourisme ou encore un pays pétrolier mais où les puits auraient été au Club des Pins, plus faciles à sécuriser ?
La nature et la faible vision des dirigeants l'auront voulu ainsi, l'Algérie est dépendante des hydrocarbures, eux-mêmes dépendants des étrangers. L'autonomie et la souveraineté ne sont, à ce niveau, qu'une vue de l'esprit. Le gaz ne se mange pas, pas plus que le pétrole ne se boit, tout comme ceux-ci ne sont pas facturés en dinars. L'ensemble des chômeurs du Sud le sait très bien.
Chawki Amari
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L'échelle miniature
Le bilan est tombé, les survivants fêtés et les morts enterrés. L'opération menée à In Amenas a été un succès sur le faible nombre d'otages tués, ou un autre succès sur le grand nombre d'otages libérés. Mais elle a aussi pu être un échec, sur le calcul précis de la mort, problématique universelle. Pourtant, l'histoire n'est pas là, elle est dans la perception de l'opération où personne n'était mais sur laquelle chacun a un avis propre. Que l'on soit opposant au régime algérien, à son président, à l'armée algérienne ou à l'Etat algérien, ce qui n'est pas la même chose, par la méthode, la conclusion provisoire n'est pas la même.
Par le calcul du nombre de morts ou l'éradication du terrorisme, les avis divergent, l'Algérie est de toute manière un immense site plein de gaz, surveillé par l'armée, avec 36 millions d'otages à l'intérieur. Mais par une question d'échelle, comment peut-on juger l'opération ? Avec ce que l'on a, quand on est un Premier ministre japonais élu par les Japonais, on peut qualifier l'opération d'échec quand des Japonais y meurent. Quand on est Français et que l'on a encore des comptes à régler ou chef de gouvernement de gauche et l'on vend de la guerre, comment qualifier l'opération ? Avec beaucoup de prudence diplomatique comme l'ont fait les décideurs français, Marine Le Pen y compris, ou avec beaucoup de ressentiment comme l'ont fait les médias du même pays.
Mais en termes de territoire, il faut rappeler que l'Algérie n'a obligé personne à venir y travailler à 30 000 dollars par mois et c'est donc aux Algériens d'avoir un avis. Sauf qu'ils n'en ont pas un, mais plusieurs. Connus pour tout comprendre, tout surdéterminer par des optiques d'échelle, comment un homme, Algérien, qui n'a toujours pas compris ce que veut sa femme, comment une femme, Algérienne, qui n'a toujours pas compris ce que veut son mari, peuvent avoir un avis pertinent sur ce qui s'est passé à In Amenas ?
Chawki Amari
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no moment
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Hillary Clinton veut rallier l’Algérie à une possible opération militaire au Mali
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a rencontré, ce lundi 29 octobre à Alger, le président Abdelaziz Bouteflika. Suite à son entretien, elle a déclaré avoir eu « une discussion approfondie » sur le Sahel, et en particulier le Mali, dont le nord est occupé par des groupes islamistes. Les Etats-Unis cherchent à obtenir le soutien de l’Algérie à une éventuelle intervention militaire au Mali. Alger n’exclut plus ce principe mais il est peu probable que l’Algérie participe directement à une opération armée. Lors de son voyage de quelques heures à Alger, Hillary Clinton a rencontré son homologue Mourad Medelci, puis le président Bouteflika, avec qui elle a déjeuné. Officiellement, il s’agissait de consolider le partenariat économique et sécuritaire et d’échanger sur les grands sujets de l’actualité régionale et internationale. C’est finalement le nord du Mali qui a été au cœur des entretiens. L’indispensable feu vert de l’Algérie L’un des principaux objectifs de ce voyage de la secrétaire d’Etat américaine était effectivement de convaincre l’Algérie de soutenir une éventuelle intervention militaire internationale dans le nord du Mali. Même si les Américains sont, eux-mêmes, réticents à ouvrir un nouveau front militaire et quand bien même ils souhaiteraient régler la situation par la négociation, l’idée d’une intervention militaire africaine fait son chemin. Mais pour cela, le soutien de l’Algérie est « incontournable », disent les experts. L’Algérie, en effet, est une puissance militaire majeure de la sous-région ; elle dispose d’une expertise en matière de renseignement et de contre-terrorisme – elle a combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA), dont Aqmi est une émanation – et elle partage, avec son voisin malien, près de 1 400 km de frontière. Si elle ne ferme pas sa frontière sud, la lutte, au nord du Mali, risque d’être vaine. Aujourd’hui, selon de nombreux experts, le ravitaillement des groupes armés se fait essentiellement via l’Algérie. Par ailleurs, l’Algérie doit également donner l’autorisation de survol de son territoire et ses aéroports – notamment celui de Tamanrasset – sont précieux car ils pourraient être sollicités. Ce sont là autant d’arguments qui pourraient expliquer cette visite de la secrétaire d’Etat américaine – même si rien n’a vraiment filtré des entretiens – et qui ont, sans doute, fait dire à un responsable du département d’Etat, à bord de l’avion de Mme Clinton, que « l’Algérie étant l’Etat le plus puissant du Sahel, elle est devenue un partenaire crucial » et que « l’Algérie doit être au centre de la solution à la crise malienne », a-t-il insisté. Une participation militaire algérienne peu probable L’Algérie est hostile par principe à toute présence étrangère – surtout occidentale – dans cette région du Sahel. Elle craint également que le nord du Mali ne devienne un bourbier qui aurait, immanquablement, des répercussions sur son territoire, ou encore que l’opération ne tourne à l’enlisement. Le premier risque, notamment, c’est qu’une fois boutés hors des villes de Gao, Tombouctou et Kidal, les groupes armés se replient sur le sud algérien d’où ils viennent, pour la plupart. Et puis, vivent en Algérie des populations berbères et des Touaregs (50 000) qu’il faut également ménager. Le chef touareg algérien, Mahmoud Guemama, député de Tamanrasset – région frontalière du nord malien – a estimé, ce lundi 29 octobre, qu’une intervention étrangère dans la région causerait « beaucoup de problèmes aux Touaregs » et qu’Alger devait continuer à s’y opposer et « à privilégier le dialogue ». L’Algérie, certes, privilégie la négociation et la solution politique. Nous savons, via une médiation discrète, qu’Alger entretient des contacts avec Ansar Dine et avec son chef, Iyad ag Ghali. Mais l’Algérie reconnaît aussi qu’il y a des gens avec lesquels on ne peut pas discuter – les « terroristes » – et qu’il faut donc utiliser la force contre eux. De fait, l’Algérie dit « oui » à la lutte contre le terrorisme mais n’aime pas parler d’intervention militaire. Elle serait – dit-on – plutôt favorable à des frappes précises menées par les Américains plutôt qu’une intervention massive de troupes de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). France et Etats-Unis « main dans la main » Pourquoi les Etats-Unis s’impliquent-ils, aujourd’hui, sur ce dossier, à travers cette visite d’Hillary Clinton ? Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, fin septembre, la secrétaire d’Etat américaine avait dit au président français, François Hollande : « Le Mali, c’est vous ! », autrement dit : « On vous laisse gérer ce dossier et on vous suivra. » Alors, aujourd’hui, les Américains agissent-ils, d’une certaine manière, pour le compte des Français, afin de tenter d’amadouer les Algériens ? C’est une question qui se pose. En tout cas, ce qui est certain c’est que cette visite à Alger d’Hillary Clinton s’est faite en coopération et même en coordination avec la France. « On est conscient qu’il faut aider la France et on travaille main dans la main avec elle », confiait à RFI, cet après-midi, un diplomate américain. Nous savons que les Etats-Unis sont peut-être mieux placés pour faire pression sur l’Algérie. Sur le dossier malien, les Américains ont une ligne assez prudente qui ne déplaît pas à Alger. Par ailleurs, il existe une étroite collaboration militaire et sécuritaire entre les deux pays et puis, bien sûr, il n’y a pas le passif lié à la colonisation comme celui qui existe entre la France et l’Algérie. Echéances électorales et onusiennes Ce déplacement d’Hillary Clinton peut aussi s’expliquer par l’élection présidentielle américaine qui aura lieu dans quelques jours, le 6 novembre. Ce n’est pas un hasard si la secrétaire d’Etat américaine est apparue, aujourd’hui, aux côtés du président Bouteflika. Le Mali est devenu un sujet d’actualité américaine. Mitt Romney – adversaire républicain de Barack Obama – en a parlé lors du dernier débat présidentiel. Les deux hommes sont aujourd’hui au coude à coude dans les sondages et le président américain doit montrer que son gouvernement reste ferme en matière de lutte contre le terrorisme et montrer sa détermination. Certains évoquent aussi une autre raison : l’assassinat de l’ambassadeur américain, Christopher Stevens, en Libye, début septembre, qui a marqué les esprits. Pour beaucoup, il est lié avec ce qui se passe au Mali car, derrière cet assassinat, se trouve la main d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Autre échéance : celle des Nations unies. Le 12 octobre, l’ONU a demandé aux Africains de lui soumettre, avant le 26 novembre, un plan détaillé, en vue d’une intervention armée. Les Etats-Unis et la France sont disposés à fournir un appui logistique, mais il leur faut aussi multiplier les efforts pour arracher le soutien de l’Algérie.
source -
l'algerie suit les usa
L’Algérie doit-elle s’engager au Mali ?
Par : Mustapha Hammouche
C’est étonnant comme, autour de nous, on découvre le péril islamiste au Maghreb à travers… l’occupation du nord Mali et de ses attaques et kidnappings dans la région du Sahel. Vingt et un ans après l’attaque de la caserne de Guemmar, vingt ans après la bombe de l’aéroport d’Alger et dix-sept ans après l’attentat de la station Saint-Michel à Paris.
Quand, à longueur de débats télévisés, on écoute les “spécialistes” qui reprochent à l’Algérie son hésitation à s’engager dans une guerre, au demeurant déjà décidée, on mesure combien on peut changer de logique rien qu’en changeant de lieu. Là, on se rappelle surtout de l’écrasante solitude d’être “éradicateur” dans les années 1990. Les mêmes voix, qui alors accablaient cette armée d’éradicateurs, et même tout civil suspecté de servir les desseins de cette armée en ce qu’il prônait de combattre la stratégie islamiste du meurtre et de la terreur, hésitent à peine aujourd’hui d’accuser cette armée de désertion… au Mali ! Parmi ces mêmes voix, celles de Hollande et Fabius, désormais concepteurs de la diplomatie française, voire occidentale, au Sahel.
Certes, cette guerre au terrorisme en Algérie ne s’est sûrement pas faite sans son lot de dépassements. Et la question des disparus, maintenant assumée par les institutions officielles elles-mêmes, est un des stigmates de cette guerre, impropre par certains aspects, mais salutaire pour ce qu’on connaît du projet islamiste. On a été plus indulgent avec la paix honteusement amnistiante que le pouvoir a unilatéralement offerte aux terroristes. Par défaitisme ou par opportunisme politique, nous avons eu donc notre moment de renoncement.
Mais le prix était déjà payé. Et notre guerre contre le terrorisme a eu lieu. Et se poursuit, en dépit de tout.
Voyons comme, de l’autre côté de la mer, les apôtres du “qui-tue-qui”, de la “réconciliation” et de la “représentativité” de l’islamisme d’hier ne se gênent pas, aujourd’hui, pour diffuser des images de destruction de mausolées ou de mutilation de “voleurs” pour justifier l’intervention militaire au nord Mali. Or, “l’œuvre” des MIE, GIA… et autres GSPC, dans une seule des mille communes d’Algérie, est sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans huit cent mille kilomètres carrés du nord Mali.
Huit cent kilomètres carrés de désert que l’on veut conquérir avec trois mille hommes. Pas besoin d’être stratège militaire pour voir la vanité d’une telle entreprise. Il suffit de se rendre compte que les talibans sont toujours à la porte du pouvoir en Afghanistan, malgré une impressionnante armada durablement mobilisée.
Le rapport à la population et au territoire n’est pas le même pour une armée régulière et pour des groupes terroristes.
C’est autre chose qu’une guerre qu’il aurait fallu. Un Mali fort et démocratique.
Comme il eut fallu une Algérie forte et démocratique pour nous éviter une tragédie qui perdure depuis vingt ans.
Mais là n’est pas le problème de la communauté internationale. Elle s’étonne seulement qu’un pays assez fort pour lutter contre le terrorisme refuse, à son tour, de l’accompagner dans ce qu’elle croit être une autre expédition “libératrice”.
Or, le Mali d’aujourd’hui n’aurait pas été possible si l’Algérie n’avait été contrainte de subir la stratégie de l’isolement face à l’agression islamiste, hier.
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l'algerie suit les usa
L’Algérie doit-elle s’engager au Mali ?
Par : Mustapha Hammouche
C’est étonnant comme, autour de nous, on découvre le péril islamiste au Maghreb à travers… l’occupation du nord Mali et de ses attaques et kidnappings dans la région du Sahel. Vingt et un ans après l’attaque de la caserne de Guemmar, vingt ans après la bombe de l’aéroport d’Alger et dix-sept ans après l’attentat de la station Saint-Michel à Paris.
Quand, à longueur de débats télévisés, on écoute les “spécialistes” qui reprochent à l’Algérie son hésitation à s’engager dans une guerre, au demeurant déjà décidée, on mesure combien on peut changer de logique rien qu’en changeant de lieu. Là, on se rappelle surtout de l’écrasante solitude d’être “éradicateur” dans les années 1990. Les mêmes voix, qui alors accablaient cette armée d’éradicateurs, et même tout civil suspecté de servir les desseins de cette armée en ce qu’il prônait de combattre la stratégie islamiste du meurtre et de la terreur, hésitent à peine aujourd’hui d’accuser cette armée de désertion… au Mali ! Parmi ces mêmes voix, celles de Hollande et Fabius, désormais concepteurs de la diplomatie française, voire occidentale, au Sahel.
Certes, cette guerre au terrorisme en Algérie ne s’est sûrement pas faite sans son lot de dépassements. Et la question des disparus, maintenant assumée par les institutions officielles elles-mêmes, est un des stigmates de cette guerre, impropre par certains aspects, mais salutaire pour ce qu’on connaît du projet islamiste. On a été plus indulgent avec la paix honteusement amnistiante que le pouvoir a unilatéralement offerte aux terroristes. Par défaitisme ou par opportunisme politique, nous avons eu donc notre moment de renoncement.
Mais le prix était déjà payé. Et notre guerre contre le terrorisme a eu lieu. Et se poursuit, en dépit de tout.
Voyons comme, de l’autre côté de la mer, les apôtres du “qui-tue-qui”, de la “réconciliation” et de la “représentativité” de l’islamisme d’hier ne se gênent pas, aujourd’hui, pour diffuser des images de destruction de mausolées ou de mutilation de “voleurs” pour justifier l’intervention militaire au nord Mali. Or, “l’œuvre” des MIE, GIA… et autres GSPC, dans une seule des mille communes d’Algérie, est sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans huit cent mille kilomètres carrés du nord Mali.
Huit cent kilomètres carrés de désert que l’on veut conquérir avec trois mille hommes. Pas besoin d’être stratège militaire pour voir la vanité d’une telle entreprise. Il suffit de se rendre compte que les talibans sont toujours à la porte du pouvoir en Afghanistan, malgré une impressionnante armada durablement mobilisée.
Le rapport à la population et au territoire n’est pas le même pour une armée régulière et pour des groupes terroristes.
C’est autre chose qu’une guerre qu’il aurait fallu. Un Mali fort et démocratique.
Comme il eut fallu une Algérie forte et démocratique pour nous éviter une tragédie qui perdure depuis vingt ans.
Mais là n’est pas le problème de la communauté internationale. Elle s’étonne seulement qu’un pays assez fort pour lutter contre le terrorisme refuse, à son tour, de l’accompagner dans ce qu’elle croit être une autre expédition “libératrice”.
Or, le Mali d’aujourd’hui n’aurait pas été possible si l’Algérie n’avait été contrainte de subir la stratégie de l’isolement face à l’agression islamiste, hier.
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qatar qui etait un tout petit desert
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no moment
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Des Ambassades américaines ciblées
Les pays musulmans en ébullition
Le film The Innocence of muslims, produit par un homme d’affaires israélo-américain, Sam Bacile, offensant l’islam et insultant le Prophète, enflamme le Monde arabe et l’Asie, et provoque des vagues de protestation et des émeutes.
Hier, après la prière du vendredi, des manifestations ont éclaté dans différents pays (Iran, Libye, Soudan, Jordanie, Bangladesh, Yémen, Egypte, Liban, Irak, Tunisie, Maroc…) La cible de certains mécontents : les ambassades des Etats-Unis, d’Allemagne et de Grande-Bretagne. Des morts ont été enregistrés parmi les manifestants.
Après l’attaque de l’ambassade US à Benghazi, mardi dernier, qui a provoqué la mort de l’ambassadeur et de trois autres Américains, hier, c’était au tour des ambassades d’Allemagne et de Grande-Bretagne à Khartoum de connaître le même sort. Des centaines de manifestants ont mis le feu à la chancellerie allemande, après avoir arraché le drapeau pour le remplacer par un étendard islamiste. Ils ont ensuite bloqué la route afin d’empêcher l’arrivée des pompiers, tandis que la police répliquait par des tirs de gaz lacrymogènes. Selon l’AFP, les manifestants qui dénonçaient le film – qui, pour rappel, est de piètre qualité cinématographique – s’en sont pris, par la suite, à l’ambassade britannique située à proximité.Non contents, ils ont utilisé tous les moyens pour atteindre la chancellerie américaine, mais les forces de l’ordre ont usé de leurs armes et de tirs de bombes lacrymogènes pour disperser les quelque 10 000 manifestants. Des heurts ont éclaté lorsque les agents ont bloqué la rue menant à l’ambassade. Les manifestants réclamaient «des excuses et le retrait immédiats de la vidéo du film sur YouTube». A Téhéran, alors que l’ayatollah Ali Khamenei demandait aux Etats-Unis de «punir» les auteurs du film, des milliers de personnes sont sorties dans la rue, hier, scandant «Mort à l’Amérique» et «Mort à Israël». Selon des images retransmises par la télévision d’Etat, la foule a manifesté après la prière du vendredi à l’université de Téhéran où un religieux, l’ayatollah Ahmad Janati, a ironisé sur le fait que les Etats-Unis puissent d’être à l’origine du film Innocence of muslims. «C’est extraordinaire que ceux qui dirigent un pays se considérant comme une superpuissance se rendent aussi stupides par de telles actions», a-t-il décrié.
Des manifestations importantes ont eu lieu dans toutes les villes du Pakistan et ce, à l’appel du parti islamiste Jamaat El Islami et de l’organisation radicale Jamaat Ud Dawa pour dénoncer le film hostile à l’islam, demander la mort de son réalisateur et l’expulsion des diplomates américains en poste dans ce pays. De crainte que la situation ne dégénère, les services de sécurité pakistanais ont renforcé la protection des missions diplomatiques. Chez nos voisins tunisiens, un important dispositif de sécurité a été déployé autour de l’ambassade des USA après l’appel des imams à un grand rassemblement devant la représentation américaine pour dénoncer le film. Le bâtiment a été entouré de barbelés ; des militaires et des policiers casqués ont été dépêchés sur les lieux afin d’empêcher une éventuelle attaque.
Des heurts ont toutefois éclaté entre manifestants et policiers, qui ont usé de gaz lacrymogènes.
Toujours dans le Maghreb, au Maroc, quelque 200 personnes ont manifesté à Salé, près de Rabat, après la prière du vendredi. Les manifestants ont piétiné et déchiré, avant de les brûler, des drapeaux américains tout en scandant des slogans contre le «Satan américain». Même scénario en Jordanie, où les manifestants ont brûlé la bannière étoilée et brandi des drapeaux noirs sur lesquels était écrit : «Il n’y a de Dieu que Dieu et Mohamed est son Prophète». Ils réclamaient la fermeture de la représentation diplomatique américaine en Jordanie.D’autres pays ont également formulé ce vœu. En Irak, des manifestations ont eu lieu pour la première fois dans des régions à majorité sunnite. Au nord du Liban, un manifestant a été tué et 25 autres blessés dans des heurts entre éléments des forces de sécurité et des islamistes qui avaient incendié un fast-food américain pour protester contre le film. Jeudi, quatre personnes ont été tuées lors de heurts entre la police et des manifestants protestant près de l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa, au Yémen.
Un manifestant a été également tué, lors de la dispersion d’une manifestation à Khartoum, écrasé par un véhicule de police qui fonçait sur un groupe de qui lançaient des pierres sur les forces de l’ordre. En Indonésie, des manifestations ont eu lieu à Jakarta contre «la déclaration de guerre» que représente, selon les contestataires, le film américain.
Par ailleurs, plusieurs pays musulmans d’Asie ont renforcé, hier, la sécurité autour des missions diplomatiques américaines.
L’Inde, qui compte une importante communauté musulmane, a placé en alerte ses effectifs déployés autour des bâtiment américains. Le plus haut responsable religieux musulman de l’Etat indien du Cachemire a demandé aux citoyens américains de quitter immédiatement la région.Nabila Amir
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no moment
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israel seme la tempete et les usa recolte un embassadeur tué!! a cause de ces va-nu pieds,ces apatrides à qui leur prophete moise les a abadonner..r
L’ambassadeur et trois fonctionnaires US en Libye tués
Un film anti-Islam met le feu aux poudres
ls
Des centaines de personnes ont manifesté, hier, dans plusieurs pays arabes contre un film jugé insultant envers l’islam, qui a déjà provoqué une attaque contre l’ambassade américaine en Libye, faisant quatre morts, dont l’ambassadeur.
Ce dernier et trois fonctionnaires ont été tués, mardi soir, dans une attaque armée contre le consulat à Benghazi, en Libye. Ce film, réalisé par un Israélo-Américain, avait donné lieu également à une manifestation devant l’ambassade américaine au Caire, lors de laquelle des protestataires avaient remplacé le drapeau américain par un étendard islamique. La mort de l’ambassadeur illustre, une fois de plus, l’incapacité des autorités libyennes à assurer la sécurité dans le pays, où des milices armées font la loi, près d’un an après la chute du régime de Mouammar El Gueddafi. Elle intervient également alors que le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays, devait élire hier le chef du gouvernement, dont la principale tâche sera justement de mettre en place une armée et une police professionnelles. Ce film a ainsi pu mettre le feu aux poudres en Libye, mais pas seulement, puisque la contestation, certes pacifique, s’est propagée dans plusieurs pays.
En Tunisie, une centaine de militants salafistes, hommes et femmes, portant les étendards noir et blanc de cette mouvance, se sont massés sur le bord d’une route, en face de l’ambassade des Etats-Unis, située sur les berges du Lac nord (10 km au nord de Tunis). Ils ont dénoncé le film américain Innocence of Muslims (L’innocence des musulmans), qui se veut une description de la vie du prophète Mahomet et évoque notamment les thèmes de l’homosexualité et de la pédophilie. Il est signé par un Israélo-Américain qui décrit l’islam comme un «cancer». Des renforts policiers étaient déployés, tandis qu’un véhicule militaire montait la garde et des motards patrouillaient autour de l’ambassade, un bâtiment casemate habituellement très sécurisé. Au Maroc, entre 300 et 400 personnes ont manifesté à proximité du consulat des Etats-Unis à Casablanca, la plus grande ville du pays, a constaté un photographe de l’AFP. Ces manifestants, des jeunes dans leur grande majorité, se sont regroupés à 200 m du consulat, sous forte présence policière, d’après la même source.
L’appel à manifester avait été lancé de manière spontanée, sans intervention d’une organisation, et s’est propagé via les réseaux sociaux, notamment. Virulents, les jeunes scandaient «Mort à Obama», mais aucun incident n’a été déploré, selon le photographe de l’AFP. Plusieurs centaines de personnes ont également manifesté devant l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum, a indiqué un responsable à l’ambassade, en assurant que personne n’était entré dans l’enceinte du bâtiment. Les manifestants, rassemblés à l’initiative d’un groupe se présentant sous le nom de Jeunes Soudanais, «réclamaient des excuses immédiates et le retrait imminent de la vidéo de YouTube». Ils exprimaient également leur mécontentement à propos de la position du pasteur américain très controversé, Terry Jones, qui a défendu le film, selon ce responsable. Dans les Territoires palestiniens, des dizaines de personnes ont manifesté à Ghaza contre les Etats-Unis, brûlant des drapeaux américains.
Les participants ont incendié, devant le siège de l’ONU à Ghaza, des drapeaux américains et des photos du pasteur Terry Jones qui avait brûlé en public un exemplaire du Coran. «Ce film est la preuve manifeste qu’il y a une politique occidentalo-sioniste pour insulter l’islam de toutes les manières possibles», a déclaré à l’AFP un des organisateurs du rassemblement, Khaled Al Azzabat. Un porte-parole du Hamas, qui gouverne la bande de Ghaza, Fawzi Barhoum, a condamné sur sa page facebook «la diffusion d’un film contre notre prophète Mahomet, un acte honteux, raciste et offensant pour tous les musulmans du monde», y voyant «le produit de la culture de haine des musulmans incarnée par la politique américano-sioniste». Des extraits de Innocence of Muslims, un long métrage américain à petit budget, avec des costumes d’amateur, un scénario confus et des décors artificiels ont été diffusés sur internet ou des chaînes de télévision privées burs-feb/cco.
R. I.
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Alger se contente d’un message de condoléances au président Obama
Un conseiller du ministre des Affaires religieuses s’interroge sur l’alerte lancée par l’ambassade US
Achira Mammeri
Un message de condoléances du président Abdelaziz Bouteflika à son homologue américain Barack Obama. C’est la seule réaction officielle algérienne au lendemain de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi en Libye qui a fait quatre morts, dont l’ambassadeur des États‑Unis en Libye. L’Algérie n’a pas non plus réagi officiellement à l’alerte lancée mercredi matin par l’ambassade américaine à Alger. Celle‑ci a mis en garde les ressortissants américains afin d’éviter tout déplacement non indispensable en Algérie, évoquant des appels à manifester après l’attaque du consulat américain à Benghazi en Libye (lire). L’attaque est intervenue après la diffusion sur Internet, aux États‑Unis, d’un film islamophobe.
Mais Ada Felahi, conseiller du ministre des Affaires religieuses, a jugé cette alerte américaine « exagérée ». « L’Algérie n’est pas la Libye », explique‑t‑il dans une déclaration à TSA. Selon lui, « la société algérienne n’a aucun problème, ni avec le peuple américain, ni avec les institutions officielles de ce pays ». Dans ce contexte, estime‑t‑il, les craintes de la représentation diplomatique américaine sont « exagérées » et « démesurées ».Notre source se veut rassurante : les violences enregistrées ces deux derniers jours et les attaques perpétrées contre les représentations diplomatiques américaines, aussi bien en Libye qu’en Égypte, ne risquent pas d’atteindre l’Algérie. Avant de s’interroger sur les motifs de cette réaction. « Dès son arrivée en Algérie, l’ambassadeur des États‑Unis à Alger, Henry S. Ensher, a rencontré le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah. Les deux hommes ont eu une longue discussion sur le dialogue entre les religions et le respect de la pratique des cultes pour les non‑musulmans en Algérie », souligne‑t‑il. Le diplomate américain, qui a eu, depuis, l’occasion de visiter plusieurs wilayas, « a constaté, selon nos échos, que l’Algérien, et contrairement à ce que certains veulent laisser croire, est un homme de paix », poursuit M. Ada.Ada Felahi, qui condamne le recours à la violence quels que soient ses motifs pour régler des problèmes, met les autorités politiques américaines devant leurs responsabilités. « Alors que les intellectuels et les hommes de religion insistent sur le dialogue interreligieux, l’on assiste de leur côté à une série de provocations contre les sentiments des musulmans », déplore‑t‑il. Il se dit convaincu qu’une intervention des politiques pourrait « corriger les choses ».Les autorités algériennes, fait-il remarquer, veillent à éloigner les mosquées des discours extrémistes. « Nous n’avons pas besoin de donner des instructions particulières cette semaine à nos imams avant la prière de vendredi. L’extrémisme est banni des mosquées », a‑t‑il conclu. -
le negre israelien
Il a affirmé que Jérusalem est la capitale d’Israël
Obama cède sous la pression du lobby pro-israélien
Par : Djamel Bouatta
Après la convention des républicains en Floride, celle des démocrates en Caroline du Nord a offert à son tour la saisissante illustration de l'emprise du lobby pro-israélien sur la politique arabe des États unis.
Le parti d'Obama a réintroduit en dernières minutes une référence à Jérusalem comme capitale de l'État juif. Cerise sur le gâteau dans la campagne électorale du premier président noir des Amériques pour un second mandat. En surenchère avec son rival Mitt Romney, le milliardaire le plus à droite des républicains, Obama a particularisé son discours d’investiture par plus de référence à Dieu et surtout, plus de référence à Jérusalem. “Jérusalem est et restera la capitale d'Israël”, a-t-il martelé dans l’immense salle chauffée auparavant par sa compagne Michelle et l’ex-président Clinton. En enfonçant le clou, Obama espère, dit-on dans son entourage, se réserver le vote juif, traditionnellement plutôt démocrate, lors de la présidentielle du 6 novembre. Le scrutin s'annonce serré et les rajouts d’Obama sur le statut de Jérusalem et “la foi et la croyance en Dieu, centrale dans notre pays” (États-Unis, ndlr), n’ont pas fait l’unanimité dans la convention démocrate. Pour arracher les deux tiers des voix nécessaires à leur adoption, le maire de Los Angeles, l’hispanique Antonio Villaraigosa, président de la séance, a dû s'y reprendre à trois fois, les “oui” et les “non” s'équilibrant dans une salle houleuse ; lorsqu’il a annoncé leur adoption, des sifflets ont fusé. Beaucoup de démocrates ont souhaité voir mentionner également Jérusalem-Est comme capitale de l’État de la Palestine… Mitt Romney, qui a constamment affirmé qu'il considérait Jérusalem comme la capitale d'Israël, avait lui fait plus grand en se rendant à Jérusalem pour faire allégeance aux sirènes israéliennes. La presse devait, à cette occasion, révéler les dessous de son aveugle alignement sur Netanyahu et autres faucons anti-palestiniens : sa campagne est financée par un juif américain dont la fortune provient de casinos en Asie et qui est menacé par les services des impôts de Washington pour fraude fiscale. Mitt Romney est lui aussi loin d’être ce capitaliste “nationaliste” que son parti tente de vendre aux Américains dépouillés par la crise. Le cri d’Obama n’a pas échappé au puissant relais d’Israël aux États-Unis, l'American-Israël Public Affairs Committee (Aipac), ce groupe de pression qui se targue de faire adopter chaque année 500 pièces de législation favorables à Israël. Par ailleurs, pour couper l’herbe sous le pied de Romney, Obama avait réactualisé le traité militaire américano-israélien lorsque son rival foulait le tarmac de Tel-Aviv. Malgré cela, en Israël, c’est le doute. Reuven Rivlin, le président du Parlement israélien, membre du Likoud, le parti de Netanyahu, a qualifié la modification du programme démocrate par Obama de pure propagande électoraliste. “On nage en pleine hypocrisie puisque, pas plus que George Bush, Barack Obama n'a osé transférer de Tel-Aviv à Jérusalem l'ambassade des États-Unis en Israël”, a-t-il rappelé. Cela dit, les Palestiniens savent à quoi s’attendre d’Obama II s’il venait à garder les clefs de la Maison-Blanche -
Ministre ici, l’expatrié de là-bas
Mohammed Beghdad
El Watan 29 08 2012En lisant un billet sur les colonnes du quotidien Le Soir d’Algérie de la semaine dernière, suivi d’une chronique le lendemain dans le journal El Khabar, je suis resté dubitatif et méditatif pendant plusieurs jours pour essayer de comprendre comment 500 ministres, sur les 700 qui se sont succédé durant ces 50 années, depuis l’indépendance dans les gouvernements successifs de la République algérienne, ont choisi librement de vivre à l’étranger pour ne pas dire dans la majorité des cas chez l’ancienne puissance coloniale qu’est la France.
Quel exemple, quel espoir et quel message donnent-ils à ces milliers de jeunes qui veulent regagner, eux aussi, les côtes espagnoles à la nage, puisque c’est la tendance actuelle ? Aussitôt leur mandat de ministre achevé, ils prennent la direction d’un pays étranger pour aller quémander un quelconque poste d’enseignant, lorsqu’ils possèdent les diplômes requis, ou aller gérer un éventuel commerce derrière un comptoir, comme si l’Algérie ne leur a pas permis de vivre une retraite à l’abri du besoin et des regards. Peut-être n’aiment-ils pas croiser leurs compatriotes dans la rue ou bien sont-ils alors allergiques à leur vue, ou encore ont-ils la nausée dès qu’on leur évoque leur antécédent bilan ? On fuit donc son pays comme la peste sans réfléchir un moment sur les conséquences morales que cela entraînerait par leur décision irréfléchie.
Ils sentent l’homme pressé qui voudrait quitter ce pays dès qu’on a plus les commandes du volant. Pourtant, cette Algérie leur a permis d’accéder à tous les honneurs dus à leur rang, de vivre un rêve où nulle part ailleurs ils ne l’espéraient. Je ne crois pas qu’il existe un pays au monde où l’on rencontre ce type de chroniques, des ministres qui ont le mal de vivre du pays dès qu’ils descendent du sommet de leur pyramide. Des ministres qui sont coopérants dans leur propre pays, ça ne se retrouve nulle part. Si ces ministres fuyards ne font pas confiance en leur pays, en allant construire leur avenir sous d’autres cieux, comment pourrait l’être alors pour le simple citoyen lambda qui est confronté tous les jours que Dieu fait à tous les innombrables problèmes quotidiens, dus justement à une mauvaise gouvernance de ces premiers responsables ? Un ancien ministre devrait être la dernière personne à quitter la demeure, comme un commandant dans son navire, surtout lorsqu’il chavire. S’il coule, il doit couler avec et non se sauver comme un fugitif, fuyant la maison qu’il a lui-même conçue et en traçant ses plans. Un ministre, c’est un général de brigade devant ses soldats. Si un soldat prend la clé des champs, c’est un moindre mal, mais quand c’est un général qui en fait autant, c’est un délit grave susceptible d’entraîner l’accusé vers la peine de mort, et son passé sali devant l’histoire et la nation. Un général coupable ayant le sens de l’honneur se suicide dans un pays comme le Japon pour ne pas affronter la honte et la dérision.
Un ex-ministre doit demeurer parmi les citoyens qu’il a dirigés durant son mandat. Il doit être présent à tout moment pour défendre sa précédente gouvernance. Il doit rester à la disposition du peuple, et son nom pourrait être rappelé à tout moment pour donner une éventuelle explication sur la politique suivie durant son passage au sein du département ministériel en question. Il a quand même un passif à assumer et à plaider. On ne prend pas comme ça ses valises en s’engouffrantr dans le premier avion pour ne plus regarder derrière soi comme si de rien n’était. Ce n’est pas un personnage ordinaire, bon sang ! C’est un ministre de la République ! Chez nous, on a vu des ministres aller et revenir pour se faire oublier complètement, et ce, jusqu’à leur nom. Pourtant, ils perçoivent toujours, jusqu’à preuve du contraire, le salaire d’ancien ministre certainement revalorisée, périodiquement, à la hausse. Par conséquent, ils doivent être présents sur le territoire pour mériter une telle considération. Ils sont donc absents corps et âme, sauf pour percevoir la rente. L’unique condition qui pourrait les faire revenir en haletant c’est d’être rappelés comme ministres, alors qu’ils ne vivent qu’occasionnellement parmi ce peuple. Qu’ont-ils donc de si particulier pour mériter de telles considérations ? Un ancien ministre doit être dans son bled pour constater sur le terrain et de visu la politique qu’il a optée pour le pays.
Il doit enseigner dans l’université algérienne s’il possède les bagages nécessaires afin de faire bénéficier les siens de son expérience. Il doit théoriser toutes les pratiques de son passage ministériel pour les mettre en adéquation. Il doit fréquenter cette université pour laquelle il croyait lorsqu’il était ministre, mais plus maintenant, dès la fin de ses fonctions. Ses enfants, bacheliers, doivent aussi connaître ces résidences universitaires que le père a construites pour les autres enfants du pays et ressassées inlassablement à la Une de l’ENTV à l’ouverture des journaux télévisés. Sa progéniture doit goûter un peu ce qu’endurent nos étudiants à longueur d’année et doivent construire leur avenir ici, comme tous les autres enfants du pays. Notre pays est-il devenu si invivable et si insupportable que tous cherchent la voie de l’étranger ? Ses enfants, les plus jeunes, doivent aussi aller à l’école algérienne comme la majorité des jeunes écoliers, sans compter sur des cours et des écoles privées.
Monsieur le ministre doit aussi aller faire ses courses au marché, humer l’air du pays, marcher seul dans nos rues, prendre une boisson dans un café populaire, monter dans un bus ou prendre le train comme monsieur tout le monde, pour voir ce que l’on vit réellement dans ce pays. Il doit aussi aller, pourquoi pas, se soigner dans nos hôpitaux publics qu’il a réalisés pour la plèbe du pays et qu’il a encensés sur les ondes de la Radio nationale ainsi que sur les plateaux de la télévision publique, sans oublier les panneaux publicitaires dans les journaux. Cela se fait le plus normalement dans les démocraties avancées et lui-même le fera, mais pas dans son pays, mais dès qu’il mettra les pieds à l’étranger. Pourquoi change-t-on subitement dès que l’on traverse la Méditerranée ? Il doit aussi tenter sa chance dans un service public comme n’importe quel citoyen sans aucun avantage ni intervention. Il doit éprouver un peu, monsieur le ministre, comme il le fait lorsqu’il se trouve hors de son pays, quand il ne possède plus tous ses privilèges. Il doit sentir cette Algérie profonde lorsqu’on n’est plus ministre en devenant incognito. Je me demande quelles seront ses réponses si un étranger lui demande pourquoi il a choisi de vivre loin de son pays pourtant indépendant et pour lequel un million et demi de martyrs se sont sacrifiés pour les générations suivantes ? Comment alors se sentirait-il ? Va-t-il lui répondre qu’il ne fait pas bon vivre en Algérie ou va-t-il encaisser la mort dans l’âme, sans pouvoir trouver aucun argument valable à dire ? Va-t-il se soucier un peu que ses enfants n’apprennent plus la langue nationale, lui le ministre qui est censé donner le parfait exemple s’il se souciait vraiment de l’amour de son pays.
Le patriotisme et le nationalisme doivent subsister, que l’on soit en poste ou en-dehors, ou bien était-ce pour la galerie la langue de bois qu’il utilisait ? Une personne qui a été ministre est un bien public de la République. Il doit être à tout moment disponible, car on pourrait faire appel à ses services en toutes circonstances, comme un soldat de réserve. Il doit être exempt de tous reproches, lui qui a choisi d’être l’homme public sans hésitation aucune, quand il a été sollicité pour sauter sur le poste proposé. Il n’y a pas que les ministres qui prennent le chemin de l’exil. Il existe de hauts cadres qui ont quitté le navire et préfèrent exercer à l’étranger, comme s’ils voulaient cacher leur richesse, ou ont-ils beaucoup de choses à se reprocher ? Lorsqu’ils étaient en poste, ils se souciaient de la fuite des cerveaux et des compétences, mais ils n’ont pas l’air de l’appliquer d’abord à leur propre personne. N’ont-ils pas de remords lorsqu’ils plient bagages et partent, sans demander l’autorisation, vers Paris, Doha, Londres ou New York ? Le fait d’abord de faire ses démarches auprès des chancelleries étrangères donne une idée de l’abandon de son pays. Ils portent atteinte à l’image du gouvernement qu’ils ont servi et celle de l’Algérie tout entière. Ils ne prennent pas en compte le jugement de l’opinion publique, puisqu’ils ont choisi délibérément de ne pas rendre compte de leur mandat. Un ministre doit être aussi actif lorsqu’il n’occupe plus de fonctions. Il doit s’impliquer dans le débat public, donner au moins son avis dans son domaine de compétences.
Se taire, raser les murs n’honore guère sa réputation. Pendant ce temps, ce peuple dans sa quasi-majorité a choisi de vivre fièrement et dignement dans son pays, quelle que soit la situation, comme nos martyrs qui avaient choisi de mourir pour ce pays afin que les futurs ministres puissent disposer d’un pays libre et indépendant pour y habiter et non avoir un gouvernement en exil, comme c’était le cas d’avant 1962. 500 ministres, c’est presque l’équivalent de 20 gouvernements. Nous disons à ces ministres que l’Algérie ne peut être dirigée par procuration, elle a besoin de sentir leur présence et leur âme comme une mère voulant vivre avec ses enfants. Un seul être lui manque et c’est la souffrance et la douleur qui l’emporteraient. L’Algérie, ou on l’aime vraiment ou on la quitte définitivement. Bon débarras pour ceux qui ont détourné les yeux et qui ont opté pour un autre pays de rechange et de cœur. Elle ne veut pas de ceux qui lui préfèrent une autre mamelle, quand la vraie mère avait tant besoin de les toucher, de les embrasser et sentir leur odeur tout au long de l’année. Un amour ne peut se partager entre deux rivales. Il doit être ou pour l’une ou pour l’autre. Un dilemme en soi pour ceux qui doutent de leur choix. Nous leur disons qu’il est regrettable de de leur avoir fait endosser l’une des plus hautes et prestigieuses responsabilités du pays, dans une Algérie qui vous a tant donné et pour laquelle vous ne voulez rien offrir en échange. Avoir un pied ici durant tout un mandat et les deux pieds là-bas à la moindre occasion, c’est une situation impardonnable et injustifiable pour la haute fonction que vous avez exercée.
Mohammed Beghdad. Maître de conférences à l’université de Mostaganem