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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 84

  • L’agenda caché de Bouteflika

     

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    lire : saïd bouteflika ou la nouvelle "légitimité" du système (p

     

    Soyons lucides ! Que reste-t-il des promesses faites en avril dans son discours par Abdelaziz Bouteflika ? Rien ou presque.

     

    Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. En l’espèce, beaucoup d’Algériens subiront une douche froide quand ils comprendront que le président n’a aucune volonté d’engager le pays dans la voie de réformes profondes.

     

    Le premier indicateur de maintenir le statu quo ? Aucun changement notable n’est survenu depuis le vent de panique qui avait pris les clients du régime à la faveur du "printemps arabe" : une économie immobile, des réformes molles et brouillées, mainmise autoritaire sur les leviers de communication, scandales de corruption à répétition, une justice avilie et aux ordres et intimidation des opposants.

     

    Oui, sept mois après ce discours où le président avait le visage blanc et le geste lent, aucune réforme digne de ce nom n’a été concrétisée sur le terrain. Bien au contraire, l’Algérie officielle est depuis entrée dans un coma politique. Elle n’est réveillée de son ronronnement que par quelques soubresauts des inconséquences de notre diplomatie.

     

    Oui, depuis le printemps, le bâillon est devenu cet étendard national que le régime a déployé avec brutalité pour "tuer" la révolte qui couvait dans la société. Toutes les contestations ont été étouffées dans l’œuf par le déploiement d’énormes forces de sécurité. Voire en distribuant l’argent à tout-va. La méthode est simple, on  dit une chose et on fait son contraire. Bouteflika promet l’ouverture des chaines publiques (radio et télé), celles-ci sont toujours aussi hermétiques au moindre courant d’air qui viendrait de la société civile ou des formations  de l’opposition. En clair c’est le changement dans la continuité. Secouons-nous ! L’ADN du personnel politique est immuable. Il est en effet impossible que ces hommes, qui ont toujours connu le parti unique, fonctionné dans l’esbroufe nationaliste, le népotisme, l’opacité, le mensonge, la répression, l’autoritarisme, daignent aujourd’hui mener des réformes "révolutionnaires" qui remettraient en cause leur fonctionnement. Ne nous trompons pas alors. 

     

    Alors que l’espace méditerranéen est entré dans une ère de formidables bouleversements politiques, le régime d'Alger se bunkérise et demeure sourd à toute ouverture, préférant garder le silence et jouer sur le temps. Alors que les présidents, ministres des pays riverains ont connu un rajeunissement, l’Algérie, avec une population majoritairement jeune, est toujours dirigée par les mammouths des années 1970. Des "politiques" qui ont fait leur classe pendant les années de plomb. L’horloge politique semble bloquée à cette époque. 

     

    En réalité, les promesses du président n’étaient que des paroles en l’air, bonnes à calmer la rue qui grondait de colère devant la gabegie, la corruption, le népotisme des clients du système. En somme, un leurre de plus du président qui a toujours gardé sous sa manche un agenda caché. Les desseins du président et de son frère n’ont pas fondamentalement changé depuis des années. Juste des réajustements de circonstance pour faire bonne figure, tromper les derniers naïfs qui croient encore qu’Abdelaziz Bouteflika et les notables qui le portent à bout de bras est porteur de changement. La thèse de l’homme providentiel, vieille comme le FLN des années 1970, a vécu. 

     

    Des révolutions populaires sont certes passées par là, comme on l’a écrit, mais le calendrier politique d’Abdelaziz Bouteflika est figé à cette page qu’il a tracée pour son frère Saïd (vice-président officieux), promis au trône de la République algérienne. Hosni Moubarak et Mouammar Kadhafi ont échoué à transmettre le pouvoir à leur rejeton. Bachar Al-Assad barbote dans le sang du peuple syrien pour se maintenir au pouvoir. Mais en Algérie, les jeux ne sont pas encore faits. Le plan se poursuit.

     

    Mohamed Benchicou l’avait écrit en juin 2009. "Saïd Bouteflika ne va pas s'appuyer sur les anciennes structures discréditées, le FLN ou le RND, mais sur les forces qui, pense-t-il, vont donner au système une nouvelle "légitimité" : une coalition impliquant la société "civile" et les islamistes ! C'est le but de l'amnistie" (1). Les lignes n'ont pas bougé depuis. Bouteflika n’a toujours qu’un seul objectif : réhabiliter le parti dissous (sous une autre forme mais avec le même fonds idéologique) et redessiner un paysage politique de telle sorte à le mettre sous les pieds de son frère. Tout un programme, le seul, le dernier sans doute avec la Grande Mosquée qui lui tient à cœur, semble-t-il. Tout le reste n’est que simagrées, bluff, dissimulation.

     

    Pour arriver à ses fins, les rôles sont diaboliquement distribués. L’Assemblée, l’alliance présidentielle sont les bras manipulateurs et de brouillage des pistes. Certains arguent que l’APN a détricoté les réformes du président. Mais c’est ignorer le partage des rôles entre l’alliance et le président. Pas de quoi fouetter un chat ! En vrai, l’APN a appliqué les instructions du président à la lettre. Comme pour le viol de la Constitution en 2009.

     

    Les députés de l'alliance ont été choisi pour leur degré de soumission au "maître de l'heure". Oui, depuis quand les députés du FLN ou du RND s’opposent aux oukases du président ? Jamais.

     

    L’autre objectif donc : redessiner le paysage politique. Il a  déjà commencé avec l’annonce d’arrivée de nouvelles formations politiques. Amara Benyounès, soutien patenté du président depuis 10 ans, Abdellah Djabellah, l’autre caution islamiste avec Mohamed Saïd et Sid Ahmed Ghozali, enfant du système si l’on est, vont avoir les agréments qu’ils attendent depuis pas mal d’années. 

     

    Ainsi, à la faveur de nouvelles alliances, attendons-nous dans les mois qui viennent à ce fameux changement dans la continuité avec une reprise en main du frère du président. 

     

    Sofiane Ayache

    Lire : Saïd Bouteflika ou la nouvelle "légitimité" du système (PREMIERE PARTIE)

  • allez construire à tablat ou sur les haut plateaux et changer de capitale mettez la à illizi

    Le DG de l’ANDI l’a affirmé hier à Boumerdès

     

    “Plus de 30% des projets sont concentrés dans les wilayas du Centre”

    Par : T Madjid 

    Le nouveau rapport de la Banque mondiale, sur l’investissement et les affaires au titre de l’année 2011 n’a pas changé par rapport à ceux des années précédentes, si l’on en juge par les chiffres donnés hier par M. Mansouri Abdelkrim directeur général de l’Andi (Agence nationale du développement et de l’investissement) lors de son intervention faite devant les cadres des  sept wilayas du Centre (Boumerdès, Alger, Tipasa, Bouira, Béjaïa, Bordj Bou-Arréridj,
    Blida). Ainsi, l’Algérie occupe le 136e rang sur 185 pays alors que la Tunisie occupe la 55e place, l’Égypte la 94e place, le Liban la 113e ou encore le Maroc la 114e.
    En matière de création d’entreprises, notre pays est classé 150e alors qu’en termes d’octroi de permis de construire, il est classé 113e, affirme M. Mansouri précisant que dans le domaine du transfert de propriété, l’Algérie occupe les derniers rangs avec la 167e place. En termes d’obtention de prêt, on est classé 138e.
    La Banque mondiale juge très faible la protection de l’investissement en Algérie puisque le pays occupe le 74e rang. La situation est plus critique en matière de paiement des impôts puisque le pays se situe au 168e rang alors qu’en termes de commerce, l’Algérie est classée 124e. Dans le cadre des exécutions des contrats, le pays est loin derrière avec la 127e place. On note une légère amélioration dans le domaine des fermetures d’entreprises puisque le pays occupe désormais le 56e rang.
    M. Mansouri a également indiqué qu’en termes de procédures, leur nombre reste toujours élevé avec 14 procédures alors que dans les pays de l’OCDE il existe 5 procédures et dans les pays du Moyen Orient 8,1 procédures, outre les dysfonctionnements rencontrés dans le parcours des investisseurs, affirme M. Mansouri. “Malgré les efforts déployés, il y a encore beaucoup à faire en matière d’amélioration des procédures notamment à travers le dispositif du guichet unique”, ajoute le DG de l’Andi. Ce guichet qui est opérationnel dans 46 wilayas à l’exception des wilayas de Ghardaïa et Tissemsilt suscite déjà beaucoup d’engouement. “Le guichet unique qui regroupe plusieurs administrations a pour mission principale d’assurer un accompagnement de l’investisseur et de lui faciliter le parcours qu’il doit effectuer auprès des administrations pour la réalisation de son projet”, dira t-il. Par ailleurs, le responsable de l’Andi a annoncé que plus de 30% des projets déclarés au niveau national durant l’année 2010 ont été recensés dans les wilayas du Centre jugées très attractives.  Plus de 2 milliards de dollars d’investissement avec une prévision de 25 000 nouveaux emplois ont été enregistrés au niveau de ces wilayas du Centre. La wilaya d’Alger occupe le premier rang avec 978 projets, suivie de Tizi Ouzou avec 616 projets, Béjaïa 489 projets, Boumerdès en 7e position avec 374 projets, Bouira au 8e rang avec 338 projets, Bordj Bou-Arréridj 22e avec 174 projets et enfin Tipasa 24e avec 145 projets. À noter l’absence des banques à cette rencontre régionale alors qu’elles sont les plus critiquées par les investisseurs.
    À ce sujet, M. Mansouri a indiqué que les banques seront associées progressivement à ce dispositif. “Rien n’empêche la Banque centrale de rejoindre le guichet unique au moment opportun”, a-t-il précisé. Il soulignera également que le dernier Conseil des ministres a décidé de décentraliser l’attribution des assiettes foncières pour les investisseurs. Désormais, c’est le Calpiref présidé par le wali qui affecte les terrains suivant un cahier des charges dont les clauses doivent être bien respectées, dira t-il.
    Madjid T.

  • L’État, agence de placement pour privilégiés du système

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Surprenant déclassement ! Il y a peu, Ould-Abbès devait faire de nous, coup sur coup, un pôle de biotechnologie avec un partenariat américain, et, avec la coopération, un pays exportateur de médicaments, puis quelques semaines plus tard, il est dessaisi de toute prérogative en matière de médicaments au profit d’une agence créée exprès pour mettre la gestion des produits pharmaceutiques à l’abri de son action, ou de son inaction… on ne sait plus.
    Bouteflika a inauguré une longue décennie de nomadisme gouvernemental. Depuis 1989, il y a eu peu de “nouveaux” ministres ou premiers ministres.
    Mais, pour autant, rares sont les portefeuilles qui ont connu quelque stabilité ministérielle. Par la pratique du jeu de chaises musicales, les incessants “remaniements” ont fait des ministères, certains plus que d’autres, des escales pour ministres en transit. Même l’inamovible Benbouzid a eu à subir une année sabbatique au ministère de la jeunesse et des sports.
    Mais comme le choix des ministres ne repose ni sur le critère de compétence, ni sur celui de l’expérience, ni même sur celui de la conviction politique, mais sur la seule logique clanique, clientéliste et de gestion des rapports de force, la correspondance entre les exigences d’un secteur et le profil du bénéficiaire constitue un souci secondaire. Souvent, après test trop insatisfaisant, on permute les ministres, pour ne pas les remplacer : entre agriculture et santé, entre santé et affaires sociales. Sinon, on ajoute ou retranche des fonctions, pour délester un ministre d’une tâche ou pour enrichir le portefeuille d’un autre. Avant de penser à mieux doter un ministère malmené, on pense à sauver le ministre défaillant !
    Pour Ould-Abbès, l’Agence du médicament, qui, comme le conseil de la concurrence et autres instances spécialisées, n’existait que sur papier, tombait à pic : sa mise en service permettait de libérer le médicament d’une gestion hasardeuse sans avoir à relever le ministre de la santé, ou plutôt sans avoir à le déplacer, car à l’évidence, Ould-Abbès semble être, comme d’autres homologues, un ministre non “démissionnable”.
    C’est pour cette catégorie de personnalités qui, du point de vue du régime, sont nées pour être ministres et pour le rester, qu’on crée des postes ministériels dépourvus de toute pertinence gouvernementale : on a ainsi un ministère de la Prospective et des Statistiques, dans un pays géré par l’arbitraire et l’improvisation et un premier ministère adjoint qui a longtemps attendu qu’on lui invente des prérogatives ! Car, en plus de la technique des permutations et du calibrage de ministères sur mesure, on peut composer des ministères pour satisfaire l’attente de ministrables.
    Le résultat en est que, même si certains ministres prennent leurs fonctions au sérieux et font ce qu’ils peuvent à partir de leurs prérogatives, l’Algérie dispose d’un gouvernement conçu en fonction de contraintes de nominations.
    Le système s’est inventé une véritable logique organisationnelle maison : jusqu’au plus haut niveau de l’État, les structures sont conçues pour les besoins de promotion des membres du clan, de la clientèle et des hommes des forces alliées. Et non en fonction du besoin de gestion des domaines concernés.
    Tout l’État en devient un alibi aux statuts des heureux élus du système.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • pas de justice, pas de droit,pas changement ....rien ,l'algerie dernier bastion de la dictature au maghreb

     

    Le MDL dénonce "les violations et le non-respect des droits de l’homme"

    Par
     
     
    Une nette régression des libertés est observée par le MDL.

    Dans une déclaration qui nous est parvenue, le Mouvement des droits et libertés a dressé un tableau noir des libertés en Algérie.

    "L’état des libertés reste inquiétant malgré l’annonce de réformes pour la démocratisarion des institutions. Sur le terrain, les violations et le non-respect des droits de l’homme en général et de la loi en particulier sont encore légion."

    Revenons sur les cas de prisonniers qui ont fait l’actualité ces derniers mois, le MDL soutient que "la condamnation à perpétuité de Baba Nedjar à base d’un dossier vide reste à cet égard significatif des approximations d’une justice expéditive. Le refus d’accéder à la révision de son procès, malgré une très longue grève de la faim qui menace de l’emporter, est révélateur de l’autisme d’un pouvoir décidé à avoir raison seul contre tous".

    Harcèlements judiciaires

    Le MDL, sous la signature de Yasmina Si Abderrahmane, Hamid Ouazar, Tarik Mira, Ali Brahimi, a souligné le cas d’un jeune Oranais converti au christianisme victime de la justice : "Le jeudi 17 novembre, à Oran, ce sera au tour d’un citoyen converti au christianisme de subir les foudres d’une justice qui viole la loi fondamentale consacrant la liberté du culte. Dans le cas d’espèce, la citoyennté est niée et la justice se mue en tribunal d’inquisition. Siaghi Abdelkrim, honteusement condamné à 5 ans de prison en première instance, doit être sauvé des affres de l‘injustice et du non droit". Aussi, les signataires appelle à "son élargissement".

    Les "promesses" présidentielles passées au pilori

    Pour ce qui est des réformes promises, le MDL observe que "le test de sincérité du régime n’est pas concluant à en juger par la démarche dite de réforme et par le contenu des projets de loi en cours d’adoption parlementaire". Les atteintes au libre exercice politique n’ont pas diminué. Bien au contraire. "Les mêmes pratiques de violation des lois sont reconduites. Une réunion du FFS n’a pas été autorisée tandis que la conférence nationale du MDS a dû être transférée vers son propre siège par la faute de la  rétention d’autorisation jusqu’ à la veille au soir de sa tenue. Les médias publics notamment audiovisuels restent fermés à toute pluralité. On gèle les lois en vigueur sur les partis et les associations". Et judicieusement, les signataire observent qu’"on annonce à l’avance le nombre et les noms des partis qui vont être agréés dans le cadre d’une nouvelle loi  encore à l’état de projet même pas débattu par le Parlement".

    Accentuation du contrôle du pouvoir

    Le MDL ne donne pas crédit aux rares "réformes" arrivées à l’APN. "En dehors des quotas réservés aux femmes dans les listes électorales, le nouveau processus de légitimation, vise à accentuer le contrôle du pouvoir sur les sociétés politique et civile. Tout indique que l’on assiste à un remodelage arbitraire et administratif de la scène politique?"

    En conclusion, le Mouvement pour les droits et libertés estime que "les mêmes causes produisant les mêmes effets, aucun changement ne peut naitre d’une logique de fermeture".

    Synthèse Yacine K.

  • Encore une connerie de l'Algerie, l'algerie déconnecté de la réalité politique

    L'Algérie ne rappellera pas son ambassadeur en Syrie

    Par

     
     
    Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères.

    Jusqu'à ce week-end, l'Algérie faisait partie des soutiens syriens au sein de la Ligue arabe. En votant pour l'exclusion de ce pays, elle ne voulait sans doute pas se voir accusée encore une fois de soutien à un régime qui tire sur son peuple.

    Néanmoins, l'Algérie ne rappellera pas son ambassadeur en Syrie, a déclaré dimanche à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au lendemain de la décision de la Ligue arabe de suspendre temporairement la Libye en raison de la répression dans le sang des manifestations.

    En marge d'une rencontre avec son homologue égyptien Mohamed Kamel Amr, M. Medelci a indiqué: "Il n'est pas question pour l'Algérie de mettre en oeuvre la disposition de la Ligue arabe, qui permet d'ailleurs à chaque pays de prendre sa décision de manière souveraine".

    Malgré les volte-face de Bachar Al Assad et la poursuite de la répression Mourad Medelci croit encore possible à une réforme du régime. "Bien au contraire", a-t-il poursuivi, "plus que jamais le moment est aujourd'hui au renforcement de la relation avec le gouvernement syrien pour mettre en oeuvre plus concrètement encore le plan que nous avons adopté le 2 novembre dernier au niveau de la Ligue arabe".

    L'Algérie fait partie du comité interministériel chargé du suivi de la crise syrienne. Samedi, la Ligue arabe a décidé de suspendre la Syrie de ses instances si le régime de Bachar Al-Assad n'appliquait pas, dans un délai de quatre jours, le plan arabe de sortie de crise conclu il y a une dizaine jours. Plusieurs représentations diplomatiques arabes et occidentales ont été attaquées par les sbires du régime. Donc celles de l'Arabie saoudite, de France, de Turquie et du Qatar. Des pays qui se sont particulièrement montrés très fermes avec Bachar Al Assad.

    Yacine K./AP

  • Syrie : Crimes contre l’humanité à Homs

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    La Ligue arabe devrait suspendre l’adhésion de la Syrie à cette organisation
    novembre 11, 2011

    « Homs constitue un microcosme de la brutalité du gouvernement syrien. La Ligue arabe se doit de faire savoir au Président Assad que la violation de leur accord n’est pas sans conséquences, et qu’elle soutient désormais l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme au carnage. »
     

    Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch

    (New York, le 11 novembre 2011) – La nature systématique des violences perpétrées contre des civils à Homs par les forces du gouvernement syrien, dont des actes de torture et des exécutions illégales, indique que des crimes contre l’humanité ont été commis, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd’hui. Human Rights Watch a exhorté la Ligue arabe, qui se réunit au Caire le 12 novembre 2011, à suspendre l’adhésion de la Syrie, à demander au Conseil de sécurité des Nations Unies d’imposer un embargo sur les armes ainsi que des sanctions visant les individus responsables de ces atteintes aux droits humains, et de saisir la Cour pénale internationale de la situation en Syrie.

    Le rapport de 63 pages, intitulé « ‘We Live as in War’: Crackdown on Protesters in the Governorate of Homs »(« ‘Nous vivons comme en temps de guerre’ : répression des manifestants dans le gouvernorat de Homs »), s’appuie sur plus de 110 entretiens menés auprès de victimes et de témoins de la ville de Homs et du gouvernorat du même nom. La région est apparue comme un centre de l’opposition au gouvernement du Président Bachar al-Assad. Le rapport met en évidence les violations commises par les forces de sécurité syriennes entre la mi-avril et la fin du mois d’août, période durant laquelle ces forces ont tué au moins 587 civils, soit le plus grand nombre de victimes pour un seul gouvernorat.

    Les forces de sécurité ont tué au moins 104 autres personnes à Homs depuis le 2 novembre, date à laquelle le gouvernement syrien a accepté l’initiative de la Ligue arabe visant la mise en œuvre d’une solution politique. Les ministres arabes des Affaires étrangères se réuniront lors d’une session d’urgence le 12 novembre pour débattre du non-respect de l’initiative de la Ligue arabe par la Syrie.

    « Homs constitue un microcosme de la brutalité du gouvernement syrien », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « La Ligue arabe se doit de faire savoir au Président Assad que la violation de leur accord n’est pas sans conséquences, et qu’elle soutient désormais l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme au carnage. »

    Homs est apparu comme le gouvernorat le plus rétif de Syrie depuis que des manifestations antigouvernementales ont éclaté à la mi-mars. Human Rights Watch a documenté des dizaines d’incidents lors desquels les forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement ont violemment attaqué et dispersé des protestations pour la plupart pacifiques. Une femme qui, le 15 août, participait avec son fils de trois ans à une manifestation à Bab Dreib, un quartier de Homs, a décrit l’attaque dont ils ont fait l’objet :

    Nous sommes allés à une manifestation pacifique avec toute la famille vers 22h30 ou 23h. Tout était calme, il ne semblait donc pas y avoir de problème. Deux voitures ont alors surgi et ouvert le feu, allant même jusqu’à cibler des personnes qui s’étaient allongées par terre pour tenter de se dérober aux tirs. Il s’agissait de voitures de la marque Kia Cerato de couleur blanche aux vitres teintées, comme celles des services de renseignement de l’Armée de l’air. Les armes étaient des mitrailleuses. Mon mari s’est couché sur notre fils pour le protéger, mais la balle a pénétré dans le ventre du garçon. Les médecins ont réussi à retirer la balle, mais elle a fait beaucoup de dégâts.

    Les forces de sécurité ont également mené de vastes opérations militaires dans plusieurs villes du gouvernorat, notamment à Tal Kalakh et Talbiseh, ainsi que dans la ville de Homs, opérations qui ont fait un grand nombre de morts et de blessés. Les forces de sécurité se sont généralement servies de mitrailleuses lourdes, y compris de canons antiaériens montés sur des véhicules blindés, pour lancer des tirs dans les quartiers de la ville afin d’effrayer les habitants, avant d’y pénétrer à bord de véhicules de transport de troupes blindés et d’autres véhicules militaires. Ils ont coupé les communications et établi des points de contrôle limitant les possibilités de se déplacer d’un quartier à un autre, d’une part, et la livraison de produits alimentaires et de médicaments, d’autre part. Un résident de Bab Sba`, un secteur de la ville particulièrement touché par la violence, a décrit la manière dont les forces de sécurité ont encerclé le quartier :

    Les forces de sécurité ont complètement fermé Bab Sba` le 21 juillet. Les voitures qui tentaient de passer se sont fait tirer dessus par des véhicules militaires lourds, et les piétons et cyclistes, par des snipers. Le matin du 21 juillet, alors que nous essayions de faire rentrer de la nourriture et des médicaments dans le quartier, les forces de sécurité ont ouvert le feu. Elles ont tué une personne, en ont blessé une autre et une troisième a été arrêtée.

    Comme dans une grande partie du reste de la Syrie, les membres des forces de sécurité présentes dans le gouvernorat de Homs ont assujetti des milliers de personnes à des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des actes de torture systématique alors qu’elles se trouvaient en détention. Si la plupart d’entre elles ont été libérées au bout de plusieurs semaines, plusieurs centaines sont toujours portées disparues. La plupart des détenus étaient des hommes d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, mais les forces de sécurité ont également détenu des enfants, des femmes et des personnes âgées. Plusieurs témoins ont signalé que leurs parents voire leurs grands-parents – âgés de 60 à 80 ans – avaient été détenus.

    La torture des détenus est un phénomène endémique. Vingt-cinq anciens détenus de Homs faisaient partie des personnes interrogées par Human Rights Watch. Tous ont signalé avoir subi différentes formes de torture. Human Rights Watch a documenté de manière indépendante la mort de 17 détenus à Homs, au moins 12 de ces décès étant indubitablement attribuables à des actes de torture. Les données recueillies par des activistes locaux suggèrent un bilan encore plus lourd. D’après eux, au moins 40 personnes détenues dans le gouvernorat de Homs sont mortes en détention entre avril et août.

    D’anciens détenus ont déclaré que les forces de sécurité s’étaient servies de barres de fer chauffées à blanc pour leur brûler différentes parties du corps, leur avaient infligé des décharges électriques, imposé le maintien de positions douloureuses pendant plusieurs heures voire plusieurs jours d’affilée et utilisé des dispositifs improvisés comme des pneus de voiture (connus localement sous le nom de dulab) pour contraindre les détenus à se mettre dans une position permettant de les frapper plus facilement sur les parties sensibles du corps, comme la plante des pieds et la tête. Un témoin a décrit la torture qu’il a subie dans la base du service de renseignement militaire à Homs :

    Ils m’ont emmené dans ce qui m’a semblé être une grande pièce avec beaucoup de monde à l’intérieur. On m’avait bandé les yeux mais j’entendais les gens autour de moi qui criaient et suppliaient pour qu’on leur donne de l’eau. J’ai entendu le bruit de matraques électriques et des interrogateurs qui ordonnaient qu’on pende les gens par les mains. Quand mon tour est venu, ils m’ont d’abord ridiculisé en disant : « Nous te saluons, chef de la révolution » et ils m’ont demandé ce qui se passait à Tal Kalakh. Je leur ai dit que je ne savais pas, et la torture a alors commencé.

    Ils m’ont battu avec des câbles puis m’ont accroché par les mains à un tuyau sous le plafond, si bien que mes pieds ne touchaient pas terre. Je suis resté suspendu pendant environ six heures, bien qu’il soit difficile de donner la durée exacte. Ils me frappaient, me versaient de l’eau dessus puis me donnaient des coups de matraque électrique. La nuit, ils m’ont mis dans une cellule d’environ 3 mètres sur 3, avec quelque 25 autres détenus. Nous étions serrés les uns contre les autres. Le lendemain matin, ils m’ont sorti pour un nouvel interrogatoire. Cette fois-ci, ils m’ont « plié » : ils m’ont passé les jambes et la tête dans un pneu, m’ont mis sur le dos et ont commencé à me fouetter la plante des pieds.

    L’un des aspects les plus préoccupants de l’intensification de la répression a été la hausse du nombre de morts parmi les détenus. En effet, concernant la quasi-totalité des 17 morts de détenus que Human Rights Watch a été en mesure de confirmer de manière indépendante, des témoins ont déclaré ignorer où se trouvaient leurs parents et ce qui était advenu d’eux après leur mise en détention par les forces de sécurité suite à une manifestation ou à une arrestation à un poste de contrôle, jusqu’au jour où ils recevaient un coup de fil, généralement d’un hôpital public local, leur demandant de venir chercher le corps. Concernant au moins 12 dossiers pour lesquels Human Rights Watch a examiné des photos ou des vidéos des corps, les marques, notamment des ecchymoses, des coupures et des brûlures, avaient indéniablement été engendrées par des actes de torture.

    Les autorités syriennes ont à maintes reprises affirmé que la violence à Homs avait été perpétrée par des gangs terroristes armés, incités et soutenus financièrement depuis l’étranger. Human Rights Watch a découvert que les manifestants semblaient ne pas avoir été armés lors de la plupart des incidents, mais des transfuges armés des forces de sécurité sont effectivement intervenus à certaines occasions après que les tirs des forces de sécurité avaient ciblé des manifestants.

    Des résidents locaux ont expliqué à Human Rights Watch que depuis le mois de juin, les défections au sein de l’armée syrienne avaient augmenté et que nombre de quartiers comptaient entre 15 et 20 transfuges qui intervenaient parfois pour protéger les manifestants lorsqu’ils entendaient des coups de feu. Par ailleurs, la répression violente menée par les forces de sécurité et la méfiance sectaire croissante ont incité les habitants de certains quartiers de la ville de Homs, notamment ceux de Bab Sba` et de Bab `Amro, à s’organiser sous la forme de comités de défense locaux, souvent armés, dotés pour la plupart d’armes à feu mais, dans certains cas, de grenades à fragmentation.

    Les actes de violence des manifestants ou des transfuges méritent un complément d’enquête. Cependant, ces incidents ne sauraient justifier un recours disproportionné et systématique à une force meurtrière à l’égard des manifestants qui, de toute évidence, a outrepassé toute réaction justifiable à une quelconque menace posée par des foules majoritairement non armées. En outre, la présence d’éléments armés dans l’opposition ne justifie pas non plus le recours à des actes de torture et de détention arbitraire et secrète.

    La décision de certains manifestants et transfuges de s’armer et de riposter indique que la stratégie adoptée par les autorités syriennes a provoqué une escalade dangereuse de la violence et souligne la nécessité pour la communauté internationale de veiller à ce que cesse immédiatement tout recours à une force meurtrière, faute de quoi la situation du pays pourrait dégénérer en un conflit plus sanglant, a commenté Human Rights Watch.

    L’agence de presse officielle syrienne SANA a signalé le 6 novembre qu’à l’occasion de la fête de l’Aïd al-Adha, les autorités avaient relâché 553 détenus « impliqués dans les événements actuels et qui n’ont pas de sang sur les mains ». Les autorités n’ont toutefois publié aucun nom, et trois avocats qui représentent des activistes politiques et des défenseurs des droits humains ont affirmé à une autre occasion à Human Rights Watch qu’aucun de leurs clients n’avait été libéré.
     

    Extraits de témoignages tirés du rapport « ‘We Live as in War’: Crackdown on Protesters in the Governorate of Homs » :
     

     

    Mohammed (nom d’emprunt), dont le cousin de 21 ans faisait partie des 16 individus tués lorsque les forces de sécurité et des milices progouvernementales ont attaqué des personnes qui s’étaient réunies à l’occasion de funérailles près de la mosquée Khaled Bin al-Waleed à Homs le 19 juillet, a déclaré à Human Rights Watch :

    Alors que nous enterrions les morts, j’ai tout à coup entendu des coups de feu. Quatre pick-up avec, à leur bord, des gens qui portaient un uniforme, un casque et des vêtements pare-balles se sont dirigés vers nous, tirant sur les personnes avec des mitrailleuses et des fusils montés sur les véhicules. Nous avons pris la fuite. La mère et le frère d’un des défunts ont été tués à côté de son cercueil. Mon cousin a essayé de dégager le corps de la mère. Il s’est effondré, mais je ne savais alors pas qu’il avait été frappé. Tandis que je m’enfuyais, j’ai vu que des tirs provenaient aussi d’un autre véhicule de transport de troupes blindé. Je ne sais pas s’ils tiraient en l’air ou dans la foule.

    Lors d’un incident similaire, les forces de sécurité ont attaqué sans avertissement des manifestants dans le quartier de Khalidiyya, à Homs, le 5 août. Maher (nom d’emprunt), un manifestant, a raconté l’incident à Human Rights Watch :

    Nous traversions la rue après la prière du vendredi, en passant devant le point de contrôle administré par le service de renseignement de l’Armée de l’air et les forces militaires. Ils ont pris acte de notre présence. Après notre passage, ils se sont mis à tirer dans la rue. Des personnes âgées étaient restées dans la mosquée, mais quand elles ont tenté d’en sortir, les forces ont même tiré sur elles, elles tiraient sur tous ceux qui passaient dans la rue. Un homme a été frappé à la jambe. Un autre homme, un vieillard, a essayé de l’aider, mais les forces lui ont tiré dans la main.

    Mahmud (nom d’emprunt) a déclaré qu’il fuyait son domicile à Homs lorsque les forces de sécurité sont arrivées dans son quartier le 15 mai ; elles ont emmené son père de 51 ans. Il a expliqué :

    Je me suis caché dans une maison de l’autre côté de la rue et j’ai vu qu’ils s’étaient introduits chez nous et qu’ils ont fait sortir mon père par la force. Ils l’ont poussé par terre et se sont mis à le battre en lui demandant de chanter les louanges de Bachar al-Assad. Il a été obligé de le faire. Ils étaient entre 10 et 15 hommes, certains portaient l’uniforme militaire, avec l’insigne des forces spéciales, et d’autres, un uniforme noir et des baskets blanches ; je crois que ceux-là étaient des services mukhabarat. Ils lui ont bandé les yeux et l’ont emmené dans un taxi. Pendant 24 jours, nous n’avons pas su où il se trouvait, puis mon oncle l’a trouvé à la prison centrale de Homs, et il a réussi à obtenir qu’on le libère sous caution. À sa libération, il avait les dents de devant brisées et le visage et les yeux tuméfiés

    Un témoin, Abu Adam, qui a été détenu début juillet avec 11 autres manifestants du quartier de Khalidiyya à Homs, a décrit à Human Rights Watch les conditions qui régnaient dans un centre de détention de la Sécurité d’État à Homs :

    Les conditions étaient atroces. La cellule faisait 1,7 mètre sur deux. Nous étions huit. Il y avait une fenêtre minuscule tout en haut du mur, mais qui n’apportait ni d’air ni de lumière. Nous devions nous relayer pour dormir sur les épaules des uns et des autres. Il n’y avait pas de place pour s’allonger. J’étais trempé de sueur de la tête au pied. Ils nous donnaient deux miches de pain à nous partager deux fois par jour et une bouteille d’eau. Deux fois par jour, nous avions 10 secondes pour aller aux toilettes.

    Basel (nom d’emprunt) a raconté les actes de torture qu’il a subis dans le centre de détention du service de renseignement militaire à Homs :

    Quand je ne répondais pas à toutes leurs questions pendant l’interrogatoire, ils m’emmenaient dans une salle de torture. J’avais les yeux bandés, mais je me souviens qu’il fallait descendre cinq marches. Avec des menottes, ils m’attachaient un bras à un tuyau sous le plafond et me laissaient suspendu là, les pieds touchant à peine le sol. Ils m’y laissaient pendant deux ou trois heures. Ils l’ont fait huit jours durant. En général, il y avait toujours cinq ou six détenus qui se faisaient torturer ainsi. Je ne les voyais pas mais j’entendais leurs cris. Parfois, ils me battaient aussi tandis que j’étais suspendu. J’avais tellement mal au poignet, au bras et à l’épaule qu’une fois j’ai essayé de me casser le bras pour qu’ils soient obligés de me laisser descendre.

    Fadi (nom d’emprunt), de la ville d’al-Qusair, à l’extérieur de Homs, a évoqué à Human Rights Watch la mort d’un ami de la famille, Ahmad al-Masri, âgé de 35 ans. Il a expliqué qu’al-Masri, qui était atteint d’un handicap mental, avait été arrêté fin mai ou début juin par les forces de sécurité alors qu’il se promenait dans les rues en répétant au hasard des slogans antigouvernementaux qu’il avait entendus lors des manifestations. Fadi a raconté :

    Une semaine après qu’il avait été placé en détention, son corps a été rendu à ses parents. J’ai vu le corps alors qu’on l’amenait. Il était couvert d’ecchymoses et de marques ovales rouges et bleues qui semblait dues à des décharges électriques, surtout sur le dos. Il avait les côtes cassées – certaines lui perçaient la peau. Son père a expliqué qu’on l’avait convoqué au site central du service de renseignement militaire à Homs et qu’il avait dû signer une déclaration selon laquelle Ahmad avait été tué par des « extrémistes ». Il a dit que les membres des forces de sécurité l’avaient menacé en lui disant que s’il ne signait pas, non seulement ils garderaient le corps mais ils « pourchasseraient ses filles ». Il a donc été contraint de signer.

    source:

     http://www.hrw.org/fr/node/102924

  • Les contrevérités d’Ould Abbès

     

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    L’Algérie est-elle en état de décomposition ? Un nouvel aperçu de la très mauvaise gouvernance du pays depuis une décennie vient de nous être fourni par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia en personne. Dans une lettre confidentielle adressée au ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, le locataire du Palais du gouvernement fait un constat sévère de la situation de la santé et met en cause directement M. Ould Abbès. Ce dernier est pratiquement accusé de sabotage et d’incompétence, de ne guère se soucier de la santé de la population, de ne pas tenir ses engagements. Il lui reproche de mener une politique qui a abouti au blocage des centres hospitaliers dont nombre d’entre eux ont été contraints d’arrêter les soins dans les blocs opératoires et à la limitation des rendez-vous pour les traitements de radiologie et de chimiothérapie.

    Une politique désastreuse au point qu’une dizaine de malades atteints de cancer meurent chaque jour faute de traitement. Et le ministre se vante d’avoir économisé 94 millions de dollars dans l’importation des médicaments, une économie que personne ne lui a demandée et un mépris pour tous les malades algériens. Les remarques du Premier ministre sont connues de tous les citoyens. Il n’a pas mâché ses mots ; pour ceux qui connaissent son caractère, il aurait viré un cadre pour nettement moins que cela. Cette lettre à M. Ould Abbès aurait dû être accompagnée d’une autre, de limogeage, «pour négligence grave», au moins, surtout que ce ministre passe son temps à dire des contrevérités aux Algériens. Il n’a rien pu faire.

    Ce qui signifie que le ministre la Santé bénéficie de protections qui dépassent les compétences d’Ahmed Ouyahia. Ce qui n’est pas étonnant outre mesure. Les Algériens se sont habitués aux ministres qui volent, qui gèrent mal, qui dilapident les richesses nationales, des ministres impliqués dans des scandales de corruption. Tant que les affaires n’ont pas pris une dimension internationale, comme avec Chakib Khelil et Mohamed Bedjaoui, chacun peut faire ce qu’il veut et il ne sera jamais inquiété. Des seconds couteaux paieront à leur place.

     

    Tayeb Belghiche
  • no moment

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  • hackers du DRS!!!!

    Entretien avec DfPirate, un hacker algérien Piratage informatique : un danger pour la sécurité nationale ENVOYER A UN AMI AJOUTER UN COMMENTAIRE IMPRIMER SIGNALER UN ABUS Réalisé par Samir Allam dfPirate.jpg Dfpirate Chitanus est un hacker algérien. Il a participé à la récente campagne contre des hackers marocains. Mais il met en garde contre la fragilité des systèmes informatiques des entreprises et des institutions algériennes. Entretien. Vous venez de faire des intrusions dans plusieurs banques algériennes. La tâche a‑t‑elle a été facile ? Je dirais que le jeu était enfantin car il n’y a aucune notion de sécurité avec des serveurs qui datent, des FireWall périmés et une conception banale de leur interface web. Cela offre une large possibilité d'injection et d'exploitation des données. Quelles sont les données bancaires auxquelles un hacker peut accéder ? Dans la majeure partie du temps, nos banques ont toujours un petit « online banking », c’est‑à‑dire des informations personnelles sur les clients de la banque, qu'on peut utiliser pour spammer ! Dans la plupart des cas, les internautes utilisent un seul mot de passe pour accéder à leurs comptes en banque et à leurs boites e‑mail, donc un hacker peut facilement mettre en danger la vie personnelle des gens. A part les banques, quelles sont les autres institutions vulnérables aux attaques ? Tous les sites des entreprises algériennes sont gérés par des sociétés incompétentes. Je me permets de dire cela en connaissance de cause. J'ai déjà vu des webmasters se servir de CMS de publics qui sont déjà vulnérables afin de mettre en ligne un site d'entreprise. Et récemment, un de mes collègues a trouvé une faille au sein de Djezzy qu'on pourra exploiter prochainement. L'Algérie pense introduire le commerce électronique. L'état de nos installations informatiques va‑t‑il permettre une telle opération ? Non. Il faudrait d'abord penser à introduire la vraie signification du danger d’Internet dans la tête des Algériens avant de se lancer dans un tel projet. C'est vrai que l’Algérie a pris un grand retard, mais la notion de sécurité est inexistante même dans nos installations les plus petites, alors sans parler de notre ISP [provider, ndlr] qui ne peut même pas interdire les multiples comptes sur une seule ligne. Quels sont les dangers pour l'Algérie de cette faiblesse de la sécurité informatique ? Elle fermera la liste du classement des pays sur la sécurité informatique. Il faut voir tous ces hackers se mettre à l’œuvre pour sécuriser notre pays, mais malheureusement il n’y a aucune reconnaissance pour ce travail. La conséquence, c’est que l’Algérie sera bannie de l’évolution. Cette situation présente‑t‑elle un danger pour la sécurité nationale ? Si de simples manipulations permettent à certains d'avoir nos informations bancaires, la situation peut s'avérer très dangereuse pour notre pays. Prenons l’exemple extrême des drones américains sous la surveillance d’un rootkit [ndlr : outil de dissimulation d'activité] russe – une information confirmée par THN. Si cela devait arriver en Algérie, ils pourraient nous désarmer et nous priver de nos services les plus vitaux.

  • Bureaucratie et sous-développement

    Par : Mustapha Hammouche

    Même les ambassadeurs éprouvent les effets dévastateurs de notre bureaucratie. Arrivé en Algérie, il y a un mois, l’ambassadeur du Japon a déjà une idée précise de l’obstacle bureaucratique national. Il l’a confié, dans un entretien à El Watan (édition d’hier). Significatif : depuis une semaine qu’il s’y emploie, il n’a pas encore pu récupérer ses bagages à l’aéroport.
    Il n’a pas dû avoir le réflexe de faire appeler par un de ces noms qui, dans notre pays, peuvent vous dispenser de toute formalité pour contourner les opérations de dédouanement, pour obtenir un crédit sans examen de dossier, pour décrocher une prise en charge pour soins à l’étranger, pour offrir une bourse d’études à son fils. Si vous n’êtes pas capable de déclencher ce genre de procédures d’autorité, et fûtes-vous un plénipotentiaire d’une puissance amie, vous devez vous soumettre à l’épreuve du lent et long chassé-croisé de paperasses qu’on vous délivre et qu’on vous exige. Ou, parfois, payer la diligence administrative de circonstance.
    Tsukasa Kawada qui, lui, a lu Ibn Khaldoun, ne doit pas comprendre pourquoi, dans cette région du “soleil couchant”, on se complaît, des siècles après, à poursuivre le processus de décadence qui, justement, avait préoccupé le philosophe. L’ambassadeur va jusqu’à concéder que le Japon est critiqué pour ce fléau (la bureaucratie), avant d’ajouter qu’il a “l’impression que c’est un peu trop en Algérie”. L’ambassadeur dit avoir recueilli les avis des représentants d’entreprises japonaises dont il ressort que “l’Algérie est le marché le plus difficile du monde”. “Après la Corée du Sud”, en termes d’environnement des investissements, corrige-t-il, un peu… diplomate.
    Après cette confession, s’impose, dans l’entretien, la question comparative entre l’efficacité commerciale de la Chine et les difficultés japonaises. On ne peut s’empêcher, en effet, d’observer que les Chinois, dont l’intervention dans le projet d’autoroute est-ouest s’est accompagnée de scandales de corruption, ont vu leur fructueuse collaboration à nouveau sollicitée pour la grande-mosquée d’Alger.
    Il faut croire qu’on privilégie la coopération qui s’accompagne de malversations. Sinon  comment expliquer que même après les affaires de l’autoroute est-ouest et du thon rouge, et dans un environnement aussi dissuasif, la présence croissante de Chinois et de Turcs ?
    Il faut croire qu’en matière de coopération économique, il se forme comme des communautés culturelles en fonction du niveau de transparence qu’imposent les réglementations nationales. Normal alors que l’ambassadeur du Japon avoue, concernant la réussite des Chinois : “Je ne sais pas comment ils s’y prennent.”
    La bureaucratie et son corollaire la corruption présélectionnent, pour le pays, ses partenaires potentiels. Cela serait dans l’ordre des choses si la dérive ne condamnait pas le pays à se priver de l’apport d’entreprises qui s’imposent l’efficacité dans ses opérations et la transparence dans ses marchés. La corruption dévoile la fonction de sélection de partenaires et de fournisseurs et la cupidité bureaucratique nous contraint à acquérir des équipements à technologie de seconde main et de produits d’imitation.
    La bureaucratie est la face de la médaille, la corruption son revers. Ce système à deux volets hypothèque de manière absolue tout développement. 
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Boumediene, un dictateur, mais un président 100 %

     

     

     

     L’enfer est pavé de bonnes intentions. Le président Boumediene aimait son peuple jusqu’à l’étouffement. En voulant faire du bien, le président Boumediene a fait beaucoup de mal à l’Algérie. Sa plus grande erreur était d’avoir intégré les déserteurs de l’armée française (DAF). Plusieurs personnalités politiques s’étaient dressées contre cette décision. Parmi celles-ci, il y avait le colonel Chaabani, Tahar Zbiri, Abdelhamid Brahimi, etc. A ce dernier, Boumediene dira des officiers DAFistes qu’ils sont pour lui de simples « tournevis »… Il mourra sans savoir à quel point le peuple algérien a payé son erreur. L’Algérie a été démontée pièce par pièce avec ce tournevis.

    Néanmoins vis-à-vis de la sécurité militaire, Boumediene la tenait bien en main. La photo ci-dessus est à ce titre éloquente. Il était président à 100 %…

    Au passage, Boussouf n’avait pas besoin de cacher son visage… et avait la sagesse de s’éclipser après son crime contre le héros Abane Ramdane que l’Algérie n’enfantera pas de sitôt un monument politique comme lui. Le DRS y veille…

  • les partis taiwan :déja vu,déja vu!!!!!

    4 nouveaux partis... et après ?

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    «Il y a dans cette décision un air de 1991… On se retrouve avec une sorte de casting ‘’idéal’’ où tout le monde est représenté : un laïco-démocrate, un islamiste, un nationaliste, un capitaliste, note un ancien officier de l’armée.

    Séduisant ? Oui, mais il n’y a que les étrangers pour se laisser berner.» En début de semaine, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a annoncé l’arrivée de quatre nouveaux partis dans le paysage politique. Dès l’adoption de la nouvelle loi sur les partis, l’Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, le Front démocratique (FD) de Sid Ahmed Ghozali et Al Adala de Abdallah Djaballah devraient ainsi être les premiers à entrer en scène pour les législatives de mars 2012. Faut-il se réjouir d’une telle «ouverture» ? Non, répondent les anciens cadres de l’Etat, militaires, opposants, intellectuels – et même certains politiques concernés par le nouvel agrément ! – que nous avons contactés. Pour la majorité d’entre eux, cette décision s’apparente à une recomposition factice du champ politique visant à répondre aux pressions internationales exigeant que le pouvoir engage de réelles réformes pour donner des gages de respectabilité. Pourquoi ? Ils avancent cinq arguments.

    Ces nouveaux leaders n’incarnent ni le changement ni l’ouverture. «On les connaît tous, ironise un ancien haut cadre de l’Etat. A Skikda, tout le monde vous parlera de Djaballah comme d’un ancien vendeur de beignets qui, dès qu’il quitte un parti, obtient un agrément pour un autre parti ! Benyounès est surtout connu pour s’appuyer sur les réseaux de l’argent, bref des réseaux mafieux. Mohamed Saïd est un honnête homme, mais il reste lié à l’histoire d’Ahmed Taleb Ibrahimi.» En résumé, le pouvoir a pioché parmi ceux qu’il connaît bien, des rentiers de la politique qui gravitent en son sein ou autour de lui comme des satellites, depuis des décennies. Karim Tabbou, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), est encore plus catégorique : «La nouvelle loi sur les partis politiques n’a rien d’une ouverture, c’est un tour de vis. Elle transforme les partis politiques en annexes des services de police, avec comme nouvelle tâche la mobilisation des foules, nous a-t-il déclaré. Dans le texte, tel qu’il a été voté lors du Conseil des ministres, le mot «ministère de l’Intérieur» est cité vingt-deux fois alors que les «partis» ne sont cités que onze fois.» Et sur cette question, le Parti des travailleurs est d’accord avec le FFS. «Le ministère de l’Intérieur, ou l’administration, peut s’immiscer dans nos affaires internes», dénonce aussi Djelloul Djoudi, porte-parole du parti.

    Ces partis ont un problème de représentativité. «Ils ne représentent rien à part eux-mêmes, affirme un ancien décideur. Et le pouvoir le sait bien. C’est pourquoi on leur permet d’occuper la scène.» Une idée que partagent nombre d’observateurs de la vie politique. «Ils sont là pour satisfaire ceux qui les ont choisis, dans quelques salons de Club des Pins», «On les a sélectionnés pour occuper les journaux et bluffer les étrangers»… «Encore une fois, le pouvoir reconfigure la classe politique par le haut, ce n’est pas la population qui décide», relève Karim Tabbou. D’où la difficulté de déterminer la base de ces partis. Celle du FD ? «Quelques anciens nostalgiques de la Fonction publique et des anciens cadres de Sonatrach», plaisante un patron. La base de l’UDR ? «Des modernistes qui s’opposent à l’utilisation de la religion à des fins politiques», clame Amara Benyounès qui promet «d’être présent dans les 48 wilayas». Un slogan qui rappelle celui du RCD qui, lors des dernières législatives de 2007, avait réalisé… 3,36% des voix. «Nous ne sommes pas là pour chasser sur les terres du RCD ou du FFS, nous a-t-il répondu. Nous visons l’électorat  algérien et celui de l’immigration.» La base du PLJ ? «Les déçus du MSP qui s’est fourvoyé avec le pouvoir. Une base conservatrice qu’il est difficile d’évaluer mais qui pourrait aussi voter pour Djaballah…», estime un proche. Abdallah Djaballah, que nous avions rencontré quelques semaines auparavant, refuse d’être catalogué «islamiste». «Une notion occidentale. Qu’est-ce que l’islamisme politique ?

    Nous sommes une société musulmane évoluant dans le cadre de lois inspirées par l’islam ! L’islam est une vision globale de tous les aspects de la vie, religieuse et étatique, sinon Dieu ne l’aurait fait loi. Tous, selon nos compétences dans la société, sommes responsables de cette religion : le leader politique, l’imam, l’enseignant, l’universitaire, l’ouvrier, l’agriculteur, etc.» Un tiroir dans lequel Mohamed Saïd refuse aussi d’être rangé. «Je ne suis pas d’accord avec ce découpage de salon. La base du PLJ existe. Elle est composée de démocrates, de nationalistes, d’islamistes modérés. Attendons de voir les élections qui nous diront quel est le poids réel de chaque formation…» Nous avons aussi contacté Mohamed Djemaâ, porte-parole du MSP. Pour lui, cet «effritement» de l’électorat est préoccupant. «Ce n’est pas le système qui est en cause mais une tendance de certains politiques à quitter leur formation pour aller en créer une autre. Et on aurait tort de croire que les islamistes sont les seuls touchés : le mouvement berbériste est aussi concerné, les nationalistes également (FLN, FNA, ndlr).» Pas de quoi se réjouir. Cette difficulté à se constituer une base électorale est sans doute ce qui a poussé Mouloud Hamrouche à renoncer à la création de son parti. Ce qui ne l’empêche pas de faire de la politique dans l’ombre… Avec Ali Benflis, ils seraient en train d’activer leurs réseaux dans l’attente d’un signal des «décideurs». «Car au fond, le vrai débat n’est pas entre le PLJ ou l’UDR, mais au sein de l’armée, entre les plus de 65 ans, qui soutiennent Hamrouche, et les moins de 65 ans qui soutiennent Benflis, affirme un ancien haut cadre de l’Etat. Ils ont même actionné le pauvre Benbitour, réduit aujourd’hui à l’image d’un gentil technocrate.» La preuve, s’il en fallait une, que cette fameuse base électorale n’est pas un élément déterminant.

    Certains profils ont tout pour séduire les Occidentaux. A l’image de Sid Ahmed Ghozali, l’homme au nœud papillon, qui, il faut bien le dire, apparaît aux yeux des Occidentaux comme plus crédible que ses rivaux. «Comme tous les francophones, il est plus visible. Propre sur lui, civilisé, plus intelligent, plus moderniste que les autres, il rassure, reconnaît un ancien décideur. Les Européens se disent : ‘’Il vaut mieux Ghozali qu’un barbu’’, en oubliant que c’est lui qui a ramené le FIS au pouvoir…» Bémol : même le concerné, que nous avons eu au téléphone, dénonce ce «leurre fomenté avec les puissances dominantes». Pour l’ancien chef de gouvernement, ces dernières demandent «un semblant d’ouverture au pouvoir afin d’échapper au désordre que connaissent les autres pays arabes. Pourquoi m’accorder un agrément alors que je l’ai déjà ? s’interroge-t-il. J’ai déposé les statuts de mon parti en 2000. Selon
    la loi, si l’administration n’a pas émis d’avis au bout de soixante jours, le parti existe de fait. Je refuse de participer à cette nouvelle mascarade, je l’ai déjà fait il y a dix ans, pas question de recommencer. La solution passe par le départ de ce régime qui contient les germes de sa propre autodestruction.» Amara Benyounès est aussi «un client très présentable pour les Occidentaux qui véhiculent le cliché du Kabyle pro-occidental», souligne un observateur. La forme y est, mais pas le fond, relève malicieusement Karim Tabbou. «L’UDR n’est que l’étape après le RCD. Ces partis bénéficient de la même manière des largesses et des avantages que leur accorde l’Etat.»

    En trois mois, les partis n’auront pas le temps de se préparer pour les élections. Elaborer un programme crédible, trouver des candidats dans toutes les wilayas, mobiliser l’électorat et l’argent nécessaire à leur campagne. «On part avec un handicap, s’emporte Amara Benyounès. Le FLN possède 3000 locaux. Le RND, 600. Le PT, entre 180 et 200. Le MSP, 600. Alors qu’un parti comme le mien doit trouver seul les moyens financiers.» Au Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi considère au contraire que ces trois mois suffiront à «ceux qui, en réalité, s’activent depuis longtemps.» Il ne les nomme pas mais il est admis que les seuls à «travailler» leur électorat sont finalement les islamistes. Et plus encore, les salafistes, «qui, grâce à la prédication, tissent des liens avec la population sur le long terme, relève un ancien cadre de l’Etat. Entre les salafistes et le pouvoir, finalement, il n’existe au milieu aucune force politique crédible. Ces nouveaux partis ne représenteront pas une alternative au pouvoir, dont les décisions sont toutes contestées par la rue. D’ailleurs, le grand projet de Bouteflika était de créer un parti islamique, type AKP ou Ennahda, avec tous les mouvements islamistes. Sauf qu’il n’a plus le temps de le faire» et qu’il n’est pas prêt aujourd’hui à donner des agréments aux anciens du FIS. «Ce pouvoir est coupé de la réalité. Il pense que Djaballah va canaliser l’électorat salafiste. Que Benyounès prendra celui du FFS et du RCD. Que Mohamed Saïd absorbera une partie du FLN et que Ghozali récupèrera les votes démocrates. En gros, on revient aux années 1990, en pire. Car à l’époque, il y avait un pouvoir public fort et une cohésion du mouvement islamiste autour du FIS. Maintenant, la seule carte qui reste au pouvoir est la rente pétrolière.»

    L’enjeu des législatives – et de la succession – n’est pas la création de nouveaux partis. «Il ne faut pas se leurrer : l’enjeu des législatives est ailleurs. La crédibilité de ces élections tiendra à la participation du FFS», souligne un ancien responsable. Une décision sur laquelle Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, en bon politique, refuse pour l’instant de se prononcer. «Pour que le FFS participe aux législatives, deux conditions devront être réunies, nous a-t-il déclaré. L’égalité des chances pour tous les partis – donc la neutralité de l’administration – et la garantie de la régularité des élections. On ne sait pas encore si l’ouverture envisagée est de bonne foi. Si les conditions restent les mêmes, je préfèrerais, à titre personnel, qu’elles n’aient pas lieu.» Mohamed Saïd préfère jouer la carte de la sincérité sans extrapoler la démarche du pouvoir. «Pour moi, cette ouverture est une brèche dans laquelle j’essaie de passer, se défend-il. Toute politique repose sur un calcul. Le pouvoir a intérêt à ouvrir le champ pour assurer sa survie ? A nous d’apporter l’oxygène pour le changement. En attendant, je ne veux pas préjuger de ce que fait le pouvoir. On verra sur le terrain comment ça va se passer.»  n
     

    Salim Mesbah et Mélanie Matarese
  • Usine Renault en Algérie ???

    Excès d’optimisme chez Benmeradi, les Français prudents

      source :tsa

    Renault-Algérie.jpg

     

     

     

    Depuis quelques semaines, Mohamed Benmeradi multiplie les déclarations sur le projet Renault. Ce jeudi, le ministre de l’Industrie a annoncé que l’usine de fabrication de véhicules de la firme française sera réalisée à Jijel. « « Les négociations se poursuivent avec le groupe Renault et nous espérons arriver à un accord avant la fin de cette année », a‑t‑il ajouté devant des journalistes en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la Nation. Le 24 octobre dernier, M. Benmeradi s’était déjà montré très optimiste : « Nous sommes sur le point d’arriver à un accord avec Renault. La négociation a très largement avancé. Nous avons aujourd’hui, une vision de ce que sera ce partenariat. Un partenariat qui s’inscrit dans le cadre de notre législation dans lequel Renault aura 49 %. Les 51 % restants seront détenus sous une forme qui n’est pas encore arrêtée du côté algérien. L’usine produira 75 000 véhicules dans une première étape, et 150 000 véhicules dans une seconde étape », avait‑il indiqué. 

     

    Un optimisme loin d’être partagé par la partie française. « Chez Renault, les responsables ont été très surpris par les déclarations faites le 24 octobre par M. Benmeradi », explique à TSA une source française proche du dossier. « Nous pensons que ces propos sont destinés à la consommation interne », explique pour sa part un diplomate français qui suit de près le dossier. Certes, dans les faits, les négociations avancent. Mais les deux parties sont loin d’un accord. « Le problème de la commercialisation qui bloquait les négociations a été réglé. Mais il reste encore des sujets sérieux sur lesquels aucun accord ne se dessine. Il s’agit notamment des avantages que l’État algérien va accorder à Renault pour son installation », ajoute la source proche du dossier. La composition de la partie algérienne du projet n’est pas encore arrêtée. Le flou demeure aussi sur le financement du projet. L’Algérie va‑t‑elle le supporter totalement ? « Il me parait très peu probable qu’un accord intervienne d’ici la fin de l’année », précise pour sa part le diplomate français.

     

     

    Signe de l’absence de la perspective d’un accord proche : à Paris, les marchés financiers n’accordent aucun intérêt aux annonces du ministre algérien. Habituellement, le cours de Bourse d’une entreprise est affecté par des annonces d’investissement, surtout en périodes de crise économique, comme c’est le cas actuellement. Mais le cours du constructeur français n’a pas réagi aux annonces de M. Benmeradi.

     

     

    Mohamed Benmeradi et Jean‑Pierre Raffarin devraient se rencontrer avant la fin de l’année, à Paris puis à Alger pour tenter de faire avancer le dossier mais aussi évoquer d’autres dossiers en suspens notamment CMA‑CGM (lire nos informations de mercredi) et Lafarge. Des rencontres qui interviennent dans un contexte moins favorable pour les entreprises qu’il y a quelques mois. « Nous assistons de nouveau à un raidissement et un durcissement du côté algérien », confie une source française.
  • L’Algérie a réussi là où le colonialisme avait échoué…

    L’Algérie a réussi là où le colonialisme avait échoué…

    Les meilleurs enfants de l'Algérie

    Questions à rappeler aux cancres de l’Histoire.

    Avec un tel tableau de chasse , quel est le politicien enfanté par une vraie algérienne qui osera dénoncer les services militaires algériens et se dresser contre leur impunité ?

    Avec un tel tableau de chasse, qui doute encore du ceux qui ont le vrai puvoir en Algérie 6

    Avec un tel tableau de chasse, qui peut prétendre que l’Algérie est indépendante et le peuple libre et souverain ?

    Le problème de la souverainté du peuple et son émancipation ne sera pas réglé en Algérie tant et aussi longtemps que les services échappent au contrôle du pouvoir politique.

  • Wikileaks ALGERIE

     

     

    «La corruption, qui remonte jusqu’aux frères de Bouteflika, a atteint un nouveau sommet et interfère dans le développement économique», dit Bajolet, cité par Ford.

    M. Ford que «le Gouvernement français constate qu’aujourd’hui, il y a peu de progrès positifs en Algérie».

    «beaucoup d’ambassades pensent que le Président Bouteflika, lui-même, n’est pas particulièrement corrompu, mais pointent aisément du doigt les deux Frères, Saïd et Abdallah, comme étant particulièrement rapaces».

    M. Ford indique que «l’armée algérienne a effectivement lancé un ambitieux programme anti-corruption, mais que ce dernier n’a pas inquiété la haute hiérarchie».

    Ford indique que «l’armée algérienne a effectivement lancé un ambitieux programme anti-corruption, mais que ce dernier n’a pas inquiété la haute hiérarchie».

    Ford fait état d’un aveu que lui aurait fait Abdallah Djaballah sur la généralisation de la corruption au sommet de l’Etat.

     Ahmed Gaïd-Salah, chef d’état-major de l’ANP, est «peut-être le fonctionnaire le plus corrompu de l’armée».

     Ford a dit que le patron du RCD, Saïd Saâdi, lui a fait état d’une entrevue qu’il a eue avec le Patron du DRS au sujet de la corruption qui prenait des proportions alarmantes dans le pays. Le diplomate US précise que Saâdi a confié avoir évoqué la question avec le Général Toufik.

    Le général Toufik aurait reconnu l’étendu du phénomène. Le Président du RCD a raconté que le patron du DRS a observé un moment de silence avant de jeter un regard sur le portait du président Bouteflika et a répliqué que le problème avait atteint son paroxysme.

    ”Si nous étions dans leur position, nous aurions appliqué la même politique”, a déclaré le Président algérien Bouteflikaà propos de l’Égypte et de sa politique vis-à-vis de Gaza, au général William Ward, commandant-en-chef de l’AFRICOM en novembre 2009 à Alger. (la position égyptienne évoquée concene la participation au blocus de Ghaza au temps de Hosni Moubarak)

    ♦  “L’Algérie appuie l’Égypte dans sa position sur Gaza”, a déclaré Abdelaziz Bouteflika au général William Ward, commandant-en-chef de l’AFRICOM, lors de sa visite à Alger en novembre 2009, selon un mémo “secret” de l’ambassade américaine à Alger, publié par WikiLeaks

    source:http://elergechergui.wordpress.com/wikileaks/wikileaks-en-francais/

  • L'ALGERIE PERDUE

     

    L’Algérie n’a plus de «politique arabe»

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    L’Algérie est membre de la commission dégagée par la Ligue arabe pour tenter de régler la crise syrienne. Cette commission, qui offre une dernière chance au régime de Damas qui, désormais, a le sang du peuple syrien sur les mains, est animée par le Qatar.

    Doha est, depuis plus de trois ans, la nouvelle capitale de la diplomatie arabe. Grâce à une politique extérieure active, audacieuse et sans complexe, le Qatar s’est imposé sur la scène arabe et même internationale. Que ce soit au Darfour soudanais, en Libye, au Yémen, dans les Territoires palestiniens ou en Syrie, Doha a pris les devants, sans perdre de temps, sans faire de calculs «intergalactiques».
    Le Qatar, qui possède les troisième réserves gazières au monde et qui est devenu une puissance médiatique grâce au groupe Al Jazeera (le réseau a lancé dernièrement des chaînes en turc, en langues balkaniques et en haussa), oriente ses ressources vers l’élaboration d’une stratégie de déploiement à l’international.

    Il ne s’agit plus de «subir» ce qui est décidé ailleurs, mais de s’engager, s’impliquer, se mêler au réseau complexe des relations entre les Etats qui comptent. La voix de l’Algérie sur le dossier syrien est toujours aussi éteinte qu’elle l’avait été par rapport à la crise libyenne. Au sein de la commission arabe, l’Algérie et le Soudan ont été choisis pour leurs «rapports» particuliers avec le régime de Bachar Al Assad. Au moment où l’armée syrienne, qui se comporte comme une armée coloniale, tirait déjà sur les civils (et elle tire toujours), Alger n’avait-il pas appelé au «dialogue» entre «les deux parties», mettant sur un pied d’égalité l’oppresseur et la victime ?

    Le dialogue est, d’une manière évidente, refusé par le pouvoir tyrannique de Damas qui laisse les armes s’exprimer. Que fera Alger au cas où la Ligue arabe suspend la Syrie au sein de l’organisation panarabe et au cas où la situation échappe aux pays arabes ? Prendra-t-il la défense de Damas ? L’Algérie officielle n’a eu jusque-là aucun mot à l’égard du Conseil national syrien (CNS) qui représente l’opposition syrienne. Elle a eu la même attitude méfiante par rapport au Conseil national de transition (CNT) libyen jusqu’aux derniers jours du colonel El Gueddafi. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a annoncé la visite à Alger de représentants du CNT, désormais seul représentant du peuple libyen. Cette visite n’a pas encore eu lieu.

    La politique extérieure algérienne, qui est menée loin de tout débat national ouvert, semblait bien dépassée par l’accélération des événements dès le début de la révolte en Tunisie, puis en Egypte, en Libye, au Yémen, en Syrie…Après un lourd silence, Alger a commencé à exprimer des positions à peine audibles sur les changements politiques majeurs à ses frontières. Aucun soutien clair et franc au choix des peuples tunisien, libyen et égyptien de se débarrasser des dictatures. Des responsables algériens ont péniblement dit que l’Algérie appuie «le choix des peuples». Pas plus. Le processus électoral réussi en Tunisie a été suivi par une incroyable froideur à Alger. Cela est peut-être lié au fait que des Algériens libres appellent aussi à la création d’une Assemblée constituante pour régler la profonde crise politique de confiance dans le pays, presque cinquante ans après l’indépendance ?

    Les Tunisiens auront une Assemblée constituante, construiront la IIe République et relanceront leur économie. Il n’y a, jusque-là, aucun indice qui prouve que l’Algérie aidera les Tunisiens à réussir ce processus difficile. Il en est de même pour la Libye et l’Egypte. Idem pour la Syrie et le Yémen demain. L’Autorité palestinienne a demandé l’adhésion de la Palestine à l’ONU. Et qu’ont dit les responsables algériens ? Rien ou presque. «Les ministres arabes des Affaires étrangères réaffirment à New York leur soutien à la reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU», a déclaré Mourad Medelci fin septembre 2011. Autrement dit, l’Algérie préfère se cacher derrière «une diplomatie collective» au lieu d’avoir sa propre position sur une question aussi importante. Le débat actuel sur «la lutte contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers» dans la zone Sahel a pour principal but de faire oublier que l’Algérie n’a plus de «politique arabe». Ou refuse d’en avoir une. La preuve ? L’Algérie veut combattre l’action subversive de ce qui est appelé Al Qaîda… sans l’appui de ses voisins maghrébins. 

    Fayçal Métaoui
  • Ahmed Adimi. Professeur des sciences politiques

     

     

    «L’Algérie a perdu son âme révolutionnaire et sa diplomatie a pris un coup de vieux»

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    - Quel regard portez-vous sur la politique étrangère algérienne ? Avons-nous une doctrine diplomatique avec ses déclinaisons arabe, africaine et internationale ?


    A l’heure actuelle, parler de doctrine diplomatique serait trop dire pour l’Algérie. Je pense que rares sont les pays du Tiers Monde dont la diplomatie est basée sur une doctrine élaborée et clairement définie. Il faut d’ailleurs préciser qu’en Algérie, depuis 1988, le pays n’a eu aucune doctrine ni en matière de politique étrangère, ni en politique économique, ni dans d’autres domaines. Depuis cette date, les actions du pouvoir politique, avec tous les gouvernements qui se sont succédé, se sont limitées à la résolution de problèmes politiques, économiques ou sociaux au cas par cas, c’est-à-dire attendre l’arrivée des crises parfois même jusqu’à ce qu’elles s’aggravent pour ensuite essayer de leur trouver des solutions à la hâte et sous la pression. Le plus souvent de la rue…

    Parler de doctrine comme fondement de toute politique, c’est parler d’un Etat moderne avec des institutions solides et une vision politique très claire, avec des objectifs précis. Malheureusement ce n’est pas le cas pour notre pays. Concernant la politique étrangère de l’Algérie, je remarque, avec beaucoup d’amertume, que mon pays a complètement perdu son dynamisme d’antan, son âme révolutionnaire et sa voix qui résonnait fortement aussi bien au niveau régional, arabe, africain qu’aux Nations unies. Notre diplomatie a pris un coup de vieux.

    Elle agit maladroitement et avec beaucoup de retard. Elle est également sans perspective ni stratégie. Nos responsables n’arrivent pas à comprendre toutes les mutations opérées par les technologies de l’information et de la communication dans notre village planétaire. Pourtant, notre ministère des Affaires étrangères ne manque pas de cadres compétents. Ces derniers ont prouvé leur compétence durant la décennie du terrorisme, pendant laquelle l’Algérie était exposée à de réelles pressions et menaces d’interventions extérieures. En plus, c’était une période où les caisses de l’Etat étaient vides, mais grâce à sa diplomatie très active, notre pays a pu écarter le danger d’intervention. Où est passée cette cadence diplomatique ?
    La diplomatie actuelle n’est plus à l’image de ce grand pays qui était jadis incontournable sur la scène politique, surtout arabe et africaine et au moment des grandes crises. Une diplomatie se contentant de gérer les affaires courantes n’est pas une diplomatie. Cette dernière est par essence dynamique, active, éveillée et parfois même agressive. Elle doit exercer toutes formes de pression et d’influence pour sauvegarder les intérêts du pays. Une véritable diplomatie sait agir pour s’assurer le maximum d’alliés afin de défendre ses positions.


    - D’aucuns pensent que le principe de non-ingérence érigé en sacro-saint pilier de la diplomatie algérienne est dépassé par les enjeux géostratégiques dans notre région ? Pensez-vous que le gouvernement algérien adopte effectivement des positions anachroniques par rapport à ce qui devait être sa ligne de conduite ?


    Ecoutez, le monde a beaucoup changé ces dernières années, les principes des années soixante et soixante-dix sont complètement dépassés. On est dans l’ère de la mondialisation. Celle-ci a ses principes, ses valeurs et ses méthodes. Ne pas s’ingérer dans les affaires des autres est un principe louable, à condition qu’il ne touche pas à la sécurité du pays et ne l’expose pas au danger.
    Ce qui se passe actuellement dans notre région a des effets directs sur notre sécurité nationale. La Libye est un pays voisin avec lequel nous partageons des centaines de kilomètres de frontière. Et puis, comme vous le savez bien, en diplomatie comme en relations internationales, il n’y a pas de principes, il y a uniquement des intérêts à défendre.


    - Permettez-moi de poser cette question : quel est le candidat à la présidentielle française que l’Algérie soutiendra ?


    Parler dans ce cas d’ingérence serait témoigner d’une complète ignorance de la chose politique. Nous avons beaucoup d’intérêts à défendre en France, qui compte plus d’un million d’Algériens sur son sol. On doit donner des consignes de vote aux Algériens des deuxième et troisième générations.
    Il faut avoir des cellules de veille au niveau de toutes nos représentations diplomatiques en France, qui doivent suivre de près ces élections pour miser sur le candidat qui arrange le mieux les intérêts de l’Algérie. C’est ainsi que ça se passe avec les pays dont la diplomatie repose sur une doctrine élaborée et bien définie. Regardez Israël par exemple, un pays minuscule, monté de toutes pièces, qui arrive à imposer ses choix sur les candidats français à travers ses 600 000 voix juives en France.


    - Le Printemps arabe, notamment les révolutions tunisienne et libyenne, ont mis à mal la diplomatie algérienne, réduite à réagir par des démentis récurrents à une succession d’accusations. La «Mecque des révolutionnaires» est-elle devenue soudain la terre d’asile des contre-révolutionnaires ?


    Il y a là un problème de syntaxe, moi je préfère le mot «soulèvement» ou «intifadha» pour désigner ce qui se passe actuellement dans certains pays arabes. Je ne pense pas qu’on puisse parler, au stade actuel, de révolution en évoquant l’exemple de la Tunisie ou celui de l’Egypte. Concernant la Libye, il est difficile de croire au sursaut révolutionnaire et démocratique soudain soutenu par l’Occident.
    A savoir que ces mêmes forces occidentales ont toujours bloqué les mouvements de changement démocratiques dans le Monde arabe et musulman en apportant un soutien sans faille aux dictateurs qui le gouvernaient. Vous conviendrez avec moi qu’ils interviennent maintenant en faveur de ces soulèvements populaires dans le seul but de sauvegarder leurs intérêts économiques et non au nom d’un quelconque principe, aussi démocratique soit-il.

    Concernant la position de l’Algérie, elle reste incompréhensible et injustifiée pour les Algériens ainsi que pour les opinions publiques arabes. Rappelez-vous le rôle joué par l’Algérie lors des deux guerres du Golfe. Durant la guerre irano-irakienne, notre pays a beaucoup fait pour mettre fin au conflit qui déchirait deux peuples frères. Il a payé un prix très lourd en la personne du meilleur ministre des Affaires étrangères que l’Algérie ait eu depuis son indépendance, feu Mohamed Seddik Benyahia.

    Lors de la première guerre du Golfe, le président Chadli avait visité plusieurs pays arabes et s’était même préparé à aller aux Etats-Unis pour tenter de persuader les responsables américains des dangers de la guerre contre l’Irak.
    Pour ce qui est de la Libye, franchement, personne ne comprend la position algérienne. L’Algérie aurait dû coordonner sa position avec les pays africains pour qu’El Gueddafi quitte le pouvoir sans l’intervention des Occidentaux. Elle avait les moyens et les compétences pour réussir une telle action diplomatique.


    - Pensez-vous justement, à la lumière des débats ambiants en Algérie, que l’opinion publique algérienne soit en conformité avec la ligne de conduite de la politique étrangère suivie par le pouvoir ? Plus clairement, s’agit-il d’une diplomatie d’Etat ou d’une diplomatie de régime ?


    C’est une diplomatie de régime, bien sûr. Nous avons l’impression que tout est fait uniquement pour défendre ou conserver le pouvoir. On ne sent plus la présence d’hommes qui défendent les intérêts de l’Algérie et de l’Algérie uniquement.
    C’est le problème de tous les pouvoirs arabes. Il y a amalgame entre le pouvoir politique et l’Etat. Toute opposition politique contre le régime éponyme, dans les pays arabes, est vite considérée comme une rébellion contre l’Etat.


    - Comment expliquer que de petits pays comme le Qatar et les émirats bousculent la hiérarchie mondiale des pays qui comptent, pendant que le rôle de l’Algérie, qui était le guide, s’efface de plus en plus ?


    Je vous ai dis qu’avec la mondialisation, beaucoup de chose ont changé et d’autres vont l’être. Certains petits Etats ont compris les défis et les enjeux de cette ère nouvelle, d’autres plutôt grands n’ont pas encore compris que le train des changements ne les attendra pas. Le petit Etat de Qatar est dirigé par un émir qui a fait des études supérieures en Grande Bretagne.
    Il est l’un des rares chefs d’état universitaires dans le monde arabe. Il fait appel à toutes les compétences du monde, dont des dizaines d’Algériens, pour développer son pays Cet émir s’est doté de moyens lui permettant une présence et une influence dans tout le monde arabe. Dans un livre intitulé Le Choc de la communication globale. Pouvoirs et sociétés arabes face au défi, publié en France il y a 6 ans et que j’ai moi-même traduit en langue arabe, l’auteur, Fouad Ben Halla, disait que «depuis la fin du XVIIIe siècle, toute politique étrangère d’une nation a pour point d’appui trois piliers : le génie diplomatique, le poids économique et la puissance militaire. Ces trois dimensions restent valables, mais une quatrième s’est glissée progressivement dans la deuxième moitié du XXe siècle pour devenir l’axe indispensable à toute politique extérieure d’un pays. Il s’agit de la communication et de la présence culturelle». Vous remarquez ici que le Qatar, qui n’est pas une puissance militaire, a su marier son génie diplomatique et son poids économique avec la nouvelle donne qu’est la communication.


    - Pourquoi l’Algérie a-t-elle réduit ses ambitions en rechignant à chaque fois à postuler à la direction des organisations internationales comme l’Union pour la Méditerranée, la Ligue arabe ou l’Unesco ? Est-ce une manœuvre tactique ou un simple manque d’ambition ?


    C’est par manque d’ambition. L’essence de tout régime politique est de servir les intérêts suprêmes de son pays, directement ou indirectement. Etre présent à la tête des organisations régionales ou internationales permet de défendre l’image et les intérêts du pays, mais pas les intérêts individuels menant à défendre et conserver le pouvoir.
    Cette absence est d’autant plus inacceptable que l’Algérie paye d’importantes cotisations à ces organisations sans en tirer aucun profit.


    - Faut-il, à votre avis, revoir les fondamentaux de la politique étrangère algérienne à la lumière des nouveaux enjeux et de nouvelles menaces ?


    Effectivement, il y a de nouveaux enjeux et de nouvelles menaces à prendre en considération. Il faut donc avoir une doctrine pour notre politique étrangère érigée par des spécialistes, surtout que notre pays dispose de beaucoup de compétences mal exploitées ou poussées à l’exil, malheureusement.

     

    Hassan Moali
  • Monopole d’un chef de l’état inactif ......boutef!!!!

     

     

    La diplomatie algérienne en panne d’idées

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    S’il y a un domaine en Algérie que nos responsables recommandent de ne pas critiquer si possible, ou à tout le moins de traiter avec délicatesse, c’est bien la politique étrangère.

    C’est à peu près le seul secteur de la vie nationale où le peuple n’a pas voix au chapitre, comme s’il ne devait pas s’occuper des choses qui ne le concernent pas. Ce constat vaut aussi et surtout pour la presse. A la moindre remarque sur les ratés de la diplomatie algérienne, nos honorables responsables du département ripostent par des communiqués étrangement virulents, frisant parfois la bienséance. Pour avoir maintes fois publié des articles qui ne caressent pas dans le sens du poil, notamment sur la gestion algérienne du Printemps arabe, El Watan a eu à subir l’avalanche littéraire du département de Mourad Medelci. Des répliques sèches qui s’apparentent, par leur ton franchement paternaliste, à des tentatives de faire taire ceux qui chantent une musique diplomatique autre que celle dictée par son excellence et son chef d’orchestre, le ministre des Affaires étrangères. Vous pouvez écrire à l’envi que l’Algérie est un pays miné par la corruption, que l’informel est institutionnalisé, que les morts votent et même que la France officielle a complexé nos responsables sur le devoir de mémoire (les déclarations scandaleuses d’Alain Juppé à Oran), mais vous n’avez presque pas le droit de poser un regard critique sur la politique étrangère de l’Algérie et la façon dont elle est menée.


    Logiciel diplomatique en panne…


    Le fait est que cette question n’a jamais été soumise à débat, y compris au Parlement où la fameuse commission des affaires étrangères se fait entendre uniquement à travers ses missions à l’étranger. Le ministre des Affaires étrangères n’a jamais été interrogé sur la gestion de son secteur ni sur le traitement diplomatique d’une quelconque affaire. S’il est vrai que le Parlement est outrageusement dominé par les partis au pouvoir (FLN, RND, MSP) qui imposent un ton monocorde, il est tout aussi vrai que le Président et son staff ont fait de la politique étrangère du pays un jardin secret où il n’est pas bon de fourrer son nez. On comprend alors mieux ces réactions épidermiques contre certains journalistes qui osent briser ce mur du silence pour ouvrir le débat.


    Carriérisme


    L’Algérie est loin des pays où la politique étrangère fait l’objet d’une conférence annuelle des ambassadeurs, ouverte aux journalistes, durant laquelle les ordres de mission sont remis à la lumière des enjeux du moment. Elle est aussi loin des pays où un chef de la diplomatie, un ambassadeur ou un consul est viré à la moindre incartade ou simplement parce que son âge avancé ne lui permet plus de rester connecté aux changements du monde, alors que son disque dur est encore branché sur la guerre froide… Cela étant dit, la diplomatie en Algérie est, dans l’imaginaire collectif, un secteur où il fait bon vivre avec des allers-retours (parfois des allers simples) aux quatre coins de la planète avec ce prestige d’y emmener sa famille et de mettre ses enfants dans de grands établissements d’enseignement, loin de l’école de Benbouzid et l’université de Harraoubia.
    Le mot d’ordre, dans ce monde étrange, est de savoir se taire pour vivre heureux et mener sa carrière au bout. Même avec ce sentiment du devoir inaccompli pour certains. «Vous savez, dès demain je peux me faire recevoir par le président de ce pays, mais que vais-je lui dire, alors que je n’ai rien reçu d’Alger ?»


    Cette confidence d’un brillant ambassadeur algérien encore en poste traduit toute l’impuissance de nos diplomates, pourtant chevronnés à suivre une politique étrangère enracinée dans le passé et qui a bien du mal à actualiser son logiciel. Faut-il souligner, in fine, que l’invisibilité de l’Algérie dans le monde décline fidèlement la nature antidémocratique du pouvoir en place, si prompt à soutenir les dictateurs honnis par leurs peuples. Les Algériens, qui ont manifesté une sympathie non feinte à l’égard des révoltes populaires de leurs voisins tunisiens, libyens, égyptiens et même syriens, ont du mal à décrypter les positions officielles – quand il y en avait – de l’Etat qui furent des chefs-d’œuvre d’imprécision et de confusion. Vue de l’étranger, l’Algérie est un pays fermé, presque autant que la Corée du Nord. La confession du nouvel ambassadeur du Japon, qui a déclaré à El Watan n’avoir pas pu encore récupérer ses bagages à l’aéroport d’Alger à cause de la bureaucratie, devrait être méditée…
     

    Hassan Moali
  • De l’ambassade aux affaires

    source: soir dz

    Le nom d’un ancien responsable de l’ambassade de France à Alger est cité fréquemment ces derniers jours dans les «milieux d’affaires» d’Alger.
    Reconverti dans les affaires, ce ressortissant français est décrit comme étant un «Falcon bis», en raison de son introduction dans le marché du BTPH en Algérie. On raconte avec persistance qu’il a obtenu, pour des entreprises algériennes et étrangères, de nombreux marchés de sous-traitance chez Alstom, contre des commissions qui ont été versées à son entreprise.

  • CONFÉRENCE DES CADRES DU MDS DEMAIN: L’administration refuse de l’autoriser


    Comme pour attester de l’illusoire dans la promesse de réformes politiques, les autorités ne manquent aucune opportunité d’en donner la preuve par l’acte consommé. Le Mouvement démocratique et social (MDS) vient de se voir refuser l’autorisation de tenir une conférence des cadres au Centre familial de Zéralda.
    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Cet entêtement de l’administration à bâillonner l’expression politique, celle démocratique surtout, intervient à un moment où le laïus officiel se décline en mode «réformes» et «ouverture démocratique. » Un discours que la pratique travaille cependant à démentir à chaque opportunité offerte. Preuve, s’il en est besoin, le refus d’autorisation de l’activité du MDS. «Le MDS a programmé une conférence de ses cadres au Centre familial de Zéralda dans la perspective d’un congrès de refondation démocratique. Dix jours après le dépôt d’un dossier, l’administration n’a toujours pas délivré d’autorisation. Cette attitude de mépris trahit les intentions réelles et les plans du pouvoir en totale contradiction avec son discours d’ouverture», a dénoncé le parti, hier, dans un communiqué public. Pour autant, le MDS ne renonce pas, loin s’en faut, à son initiative. Il ne se résigne pas non plus au report. La conférence de ses cadres, il la tiendra à la date indiquée, soit le vendredi 11 novembre, quitte, pour ce faire, à s’accommoder de l’exiguïté du siège central du parti, sis boulevard Krim- Belkacem, à Alger. C’est, donc, au siège central du parti que le MDS donne rendez- vous à ses cadres militants. «Le MDS prend à témoin l’opinion publique et l’informe qu’il maintient sa conférence pour le 11 novembre 2011 à 10 heures et qu’il tiendra au siège central du mouvement et appelle l’ensemble des camarades à participer activement à ce rendez- vous.» Rongé par le passé par de profonds remous internes qui ont culminé en dissidences, le Mouvement démocratique et social estime l’heure venue de ressouder ses rangs. La conférence de ce vendredi se veut d’ailleurs un prélude à un congrès de refondation démocratique. Le Mouvement affiche également l’ambition d’aider à l’unité d’action des forces démocratiques. «Dans un monde en crise profonde, les forces politiques et sociales démocratiques sont plus que jamais interpellées pour agir dans l’union la plus large autour de leur objectif commun : bâtir un Etat républicain, démocratique et social moderne.»
    S. A. I.

  • ET on demande au pauvre peuple assurance concomitante , voiture +habitation ......absurde

    RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES
    92% des installations industrielles ne sont pas assurées

    Plus de 92% des installations industrielles et commerciales ne s’assurent pas contre les risques de catastrophes naturelles (CAT-NAT).
    Chérif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Selon des chiffres communiqués par la Compagnie centrale de réassurance (CCR) via l’APS, les installations industrielles et commerciales qui contractent l’assurance CATNAT atteignent à peine 8%, un taux de couverture très faible. En 2010, 4% des habitations et 8% des installations commerciales et industrielles ont été assurées contre les catastrophes naturelles, en dépit du caractère obligatoire de cette assurance, note-t-on à la CCR. Le nombre de contrats CATNAT vendus annuellement reste «bien inférieur aux taux requis», estime la CCR, selon laquelle les contrats doivent raisonnablement couvrir au moins 50% des biens et risques assurables. En d’autres termes, ce sont plus de 92% des installations qui ne s’assurent pas, même si l’infrastructure du marché de l’assurance catastrophes naturelles existe en Algérie. «Le produit est testé, les canaux de distribution sont nombreux et diversifiés, les limites de garanties acceptables et les conditions «de viabilité financières garanties», affirme le Pdg de la CCR, Hadj Mohamed- Seba. Pourtant, la vente annuelle de ces contrats «reste cependant bien en deçà des attentes», relève M. Seba, dont la compagnie est le seul réassureur en Algérie pour les risques CATNAT. Actuellement, le système des assurances contre les CATNAT couvre un patrimoine immobilier et industriel d’environ 4 trillions de dinars (4 000 milliards de dinars). Durant les trois dernières décades, plusieurs milliards de dollars de pertes matérielles ont été enregistrés lors des catastrophes naturelles qui ont endeuillé le pays à maintes reprises. Or, l’Algérie débourse annuellement 500 millions de dinars au titre de la prime de réassurance CAT-NAT qu’elle achète auprès des réassureurs internationaux. Cette réassurance lui permet d'avoir une couverture de risques à hauteur de 246 millions de dollars en cas de catastrophes naturelles. Dans ce contexte et à l’occasion de la commémoration du 10e «anniversaire» des inondations de Bab El Oued, la CCR organise aujourd’hui un séminaire international sur les assurances CAT-NAT. Cette rencontre, à laquelle participent des experts étrangers et des représentants de l’establishment assurantiel national, a pour objectif de dresser le bilan et de définir les conditions de développement de ce produit.
    C. B.

  • Le grave soldat Juppé

     

    Par : Djilali BENYOUB

    Séance de rattrapage pour la diplomatie française qui tente de faire oublier “son Europe” en crise, mettant plusieurs fers au feu dans le bourbier du monde arabe. Le soldat Juppé ne lésine ni sur les mots ni sur les contradictions dans ses “dictées” pour faire fleurir le printemps dans les premières fraîcheurs automnales.
    Le temps des jasmins étant passé, l’on se rabat alors, côté Hexagone, sur le parrainage de la démocratie en Tunisie avec cet avertissement à peine voilé à El-Ghannouchi, l’islamiste réformé, pour respecter les “lignes rouges”. Comme si l’islamisme est soluble dans la démocratie occidentale.
    C’est avec le même esprit de sublime contradiction qu’on fait confiance aux ex-jihadistes libyens qui viennent de décréter la charia seule et unique source de législation pour instaurer la démocratie “intégrale”.
    Tous les islamistes, comme le prouvent plusieurs expériences, respectent, scrupuleusement, les règles démocratiques… d’accès au pouvoir. Évidemment, Alain Juppé, en bon soldat politique de l’Otan, hausse le ton, ne veut pas rater la même marche qui a fait trébucher et mis “hors-champ” Alliot-Marie. Il y va ainsi avec cette certitude de gagnant qui peut dicter la “loi”, rassurer, en attendant les dividendes de ces démocraties “guerrières”.
    Les Tunisiens, du petit vendeur de fruits de Sidi-Bouzid au haut cadre libéré de Ben Ali, n’ont pas oublié les faux pas de l’Élysée. L’ont-ils d’ailleurs si bien exprimé à Sarkozy, en visite à Tunis, avec un “Dégage”, désormais accolé à la symbolique de la liberté.
    Consciente de la difficulté à se replacer après avoir soutenu les dictatures les plus abjectes, la France, version UMP, peut compter sur sa force et l’Otan qu’elle réintègre au bon moment. D’où ce double discours déconcertant, “hautain” où décèle le MAE russe, Lavrov, des “relents néocolonialistes”.
    C’est vrai, à la fin, qu’il faut se trouver un espace d’expression de sa “souveraineté” quand on perd la sienne à la Commission européenne et qu’on patauge dans l’autre bourbier — financier — qu’est la Grèce.
    L’UMP doit chercher alors pour 2012 à l’international, à Tunis, Damas ou Tripoli, quelque “chose” qui séduise les électeurs.
    D. B.

  • Université : le concours et le piston

    Par : Mustapha Hammouche

    Ce serait défoncer une porte ouverte que de s’émouvoir de l’état de l’Université algérienne. À la baisse tendancielle de son niveau pédagogique et scientifique, tout à fait dans la ligne du mouvement de régression nationale, s’ajoute la dégradation éthique qui affecte la gestion administrative et pédagogique des établissements universitaires, tout à fait dans la ligne de la décadence morale de la société.
    À l’exception de quelques établissements et de quelques cas individuels dans la plupart des autres, les diplômes reflètent rarement le niveau de connaissance dont ils sont supposés témoigner. Le trafic d’influence, le harcèlement et même l’argent polluent la relation entre les étudiants, d’un côté, et les professeurs et responsables pédagogiques, de l’autre.
    Si l’on en juge par le cri de désespoir d’un candidat au magister d’un institut d’Alger, nouvellement surhaussé au rang de…      “Grande école”, il faut vite désespérer — pour ceux qui espèrent encore — d’un salut pour l’Université nationale.
    Rappelons que dès l’année dernière, les postes de magister étaient réduits à cinq ou six par spécialité et qu’on voyait déjà des noms familiers, parce que des filles de hauts responsables et de proches de cadres de l’institut parmi les heureux “élus”. Trois majors de promotion ont été cependant “repêchés”. Bien sûr, rien n’interdit que des fils et des filles de responsables brillent dans leurs études, mais dans le cas d’espèce, le doute semble de mise.
    Pour cette année, le ministère est revenu sur la promesse, arrachée par la grève, de vingt-cinq places de magister par spécialité et a ramené le quota à douze (pour quelque deux cents candidats), dont un est réservé, en toute logique, au major de promotion. Le jour de l’examen, certains postulants ont remis leurs copies au bout de dix minutes. Bizarrement, ces candidats pressés de remettre leurs feuilles — blanches ou pré-noircies ? — ont tous des noms connus pour leurs positions dans la hiérarchie nationale. Pour une partie des candidats, et surtout pour notre correspondant, “anonymes”, quelque chose leur dit que certains dés sont pipés d’avance.
    En tout cas, le désarroi qui transparaît à travers sa lettre témoigne de sa conviction que, cette fois encore, cette pratique de favoritisme, probablement reproduite dans bien des compartiments de notre université, risque d’être rééditée. Il suffit de lire     “la chute” de cette véritable “bouteille à la mer” pour s’en rendre compte.
    Voici comment notre étudiant conclut sa missive : “Alors, nous ne savons pas quoi faire, ni à qui parler, tout ce qu'on souhaite, c'est (censuré par nous, et ce n’est pas pour cause de vulgarité) simplement quitter ce pays... et jamais revenir !”
    On peut, au-delà de cette éventualité de partage à huis clos de places pédagogiques qui n’aura peut-être pas lieu dans ce cas mais qui se pratique à bien des niveaux de notre université, observer que des diplômes pas toujours significatifs de qualification sont tout de même courus, et par tous les moyens que l’influence, le pouvoir ou l’argent autorisent.
    Sont-ils là juste pour couronner la discrimination sociale et politique par une discrimination scolaire ou pour justifier l’institution d’une sorte de transmission héréditaire des postes de l’encadrement dans le pays ?
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Pour une justice indépendante

    POUR LA REVISION DU PROCES DE BABA NADJAR

    COORDINATION NATIONALE POUR LE CHANGEMENT ET LA DEMOCRATIE D’ORAN

     

    POUR LA REVISION DU PROCES DE BABA NADJAR

     

    La Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie d’Oran interpellé par les militants proches de BABA NADJAR sur l’injustice grave qu’il subit estime de son devoir de soutenir la demande de révision de son procès.

    La CNCD d’Oran instruit au moins par les récents évènements

    -Assassinat de Kerroumi Ahmed

    - Sabotage du véhicule de MALAOUI Rachid

    -Kidnappind de BELMOUHOUB Noureddine

    Considère que nous sommes encore loin d’aboutir à l’indépendance de la justice et à ce titre joindra ces efforts aux militants qui exigent la révision du procès de M BABANADJAR.

    La CNCD d’Oran espère que les promesses faites par les cadres du ministère de la justice ne resteront pas lettre morte.

    Elle estime que M BABANADJAR doit bénéficier de l’appui des organisations nationales et internationales.

     

     

    P/CNCD Oran Kaddour CHOUICHA

  • Les greffiers et les fonctionnaires de la justice créent leur syndicat

     

    Prémices d’une nouvelle contestation

    Par : Malika Ben

    Le Syndicat national autonome des personnels de la justice, qui regroupera les greffiers et les fonctionnaires des corps communs de ce secteur, sera créé incessamment sous l’égide du Snapap.

    Agir sous la “protection” d’un syndicat qui a déjà fait ses preuves sur le terrain semble être la conviction des greffiers et des fonctionnaires des corps communs de la justice.
    Las de lancer des actions de protestation qui ne font pas long feu en raison du manque d’organisation et de la pression exercée par les responsables hiérarchiques, ces commis du département de Belaïz s’organisent.
    Mieux, ils se sont trouvé un tuteur qui guidera et renforcera leur mouvement de protestation qui, désormais, sera lancé avec plus d’assurance et de poids.
    C’est ainsi que le Syndicat national autonome des personnels de la justice verra le jour sous la bannière du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Pas moins de “20 000 fonctionnaires, à savoir des greffiers et membres des corps communs ont rejoint le Snapap”, a annoncé cette organisation syndicale.
    Un communiqué émanant de la coordination nationale des fonctionnaires de la justice précise que c’est à l’issue d’une réunion qui a regroupé, le 29 octobre dernier, les membres de cette coordination que la “décision de rejoindre le Snapap a été prise en vue de créer le Syndicat national autonome des personnels de la justice”.
    Un appel est lancé “à tous les travailleurs de la justice de rejoindre cette nouvelle organisation” qui se fixe comme objectif la satisfaction de la plateforme de revendications signée par la tutelle le 22 février dernier.
    La principale demande est leur détachement de la Fonction publique vers leur département de tutelle. Il faut rappeler, enfin, que de nombreux débrayages et autres actions de protestation ont été lancés, notamment par les greffiers, mais ils se sont soldés par un échec cuisant, car ceux qui étaient au-devant de la fronde “subissaient d’énormes pressions et autres sanctions” afin de servir d’exemple. Résultat : la mobilisation s’estompait et la plateforme de revendications moisissait dans les tiroirs du ministère de la Justice.
    Les sanctions étaient telles que les appels via Internet pour des rassemblements restaient sans écho sur le terrain.
    Il fallait donc opter pour
    une nouvelle stratégie. Quoi de mieux que de rejoindre un syndicat représentatif qui a fait ses
    preuves dans la mobilisation des troupes. Une nouvelle fronde se prépare.
    MALIKA BEN

  • Graves accusations d’Ouyahia contre Ould Abbès

    Rupture de stocks de médicaments

     

     

     

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    Ahmed Ouyahia a vivement exprimé, dans une instruction au ministre de la Santé, son inquiétude quant à la persistance des ruptures de stocks de médicaments au niveau de la PCH et ses conséquences sur les établissements hospitaliers et la prise en charge des malades. Il y confirme une double rupture des médicaments dans les hôpitaux et les pharmacies, en tient nommément pour responsable Djamel Ould Abbès et convoque une réunion pour faire la lumière sur cette situation.

     

    Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a convoqué officiellement les ministres des Finances et de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M. Delih, et le PDG du groupe Saidal, M. Derkaoui, pour une réunion de travail, demain après-midi.
    A l’ordre du jour de cette réunion restreinte : la pénurie persistante des médicaments que le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, tente de camoufler depuis plusieurs mois.

    Le directeur de la PCH aura ainsi à présenter la situation financière de cette institution, dont le découvert bancaire a atteint le seuil astronomique de plus de 3 milliards de dinars. Une situation qui a contraint la PCH à renoncer, et ce, depuis plusieurs mois, à l’ouverture de lettres de crédit pour l’importation des médicaments essentiels dont les hôpitaux ont constamment besoin et en grandes quantités. En difficulté financière, la PCH n’a pas pu honorer ses factures auprès des fournisseurs locaux. Ces derniers ont, à cet effet, cessé, depuis quelques mois, d’approvisionner la PCH tant que les factures ne sont pas honorées.


    Un constat accablant


    Lourdement pénalisés par cette situation, les fournisseurs locaux n’ont pas caché leur surprise de voir la PCH recourir à l’ouverture de lettres de crédit pour les fournisseurs étrangers avec tous les intérêts que les banques prélèvent. Cela au moment où elle n’arrive pas à éponger ses dettes envers des locaux. L’exemple des solutés massifs est édifiant. La PCH s’apprête à importer 8 millions de poches de sérum salé et glucosé auprès d’un laboratoire français – qui a exigé au préalable le payement des passifs – à un prix plus élevé que celui proposé par les producteurs locaux, à l’instar du groupe public Saidal et de l’IMC.
    C’est le cas aussi du projet d’installation en Algérie du laboratoire saoudien Julphare, en collaboration avec la PCH, pour la production de solutés, alors que le groupe Saidal, qui dispose déjà d’une expertise dans le domaine, a les capacités de couvrir plus de la moitié des besoins nationaux qui seront complétés par l’IMC. Pourquoi ces deux producteurs nationaux n’ont-ils pas été associés à ce projet ?

     

    La question reste sans réponse.


    Par ailleurs, la PCH se défend en signalant qu’elle attend le recouvrement de 5 milliards de dinars auprès des hôpitaux, dont la dette a atteint les 17 milliards de dinars. Les hôpitaux, pour leur part, sont tenus de respecter les dispositions du code des marchés publics, alors que la commission des marchés du ministère des Finances tarde à libérer les marchés aux hôpitaux. Cette situation a terriblement perturbé les activités médicales au niveau des structures hospitalières et sérieusement affecté les malades hospitalisés. Un effet boule de neige a ainsi mis l’institution dans une situation catastrophique, se répercutant négativement sur la santé de milliers d’Algériens. Mais Djamel Ould Abbès semble plutôt satisfait de cette situation, allant jusqu’à se féliciter d’avoir réduit la facture d’importation des médicaments de 94 millions de dollars.


    Les instructions de M. Ouyahia


    La réunion de jeudi sera, sans doute, l’occasion de poser les vrais problèmes et de s’attaquer sérieusement à ce mal qui gangrène le secteur de la santé. Cette rencontre intervient probablement dans le cadre de l’instruction du Premier ministre adressée le 20 octobre dernier au ministre de la Santé – dont une copie a été adressée au président de la République – où il a exprimé ses inquiétudes face aux ruptures de stocks de médicaments au niveau de la PCH.
    Le Premier ministre regrette – dans sa correspondance portant le cachet «confidentiel», dont El Watan détient une copie – que cette situation ait eu des répercussions négatives sur les établissements hospitaliers, générant des dysfonctionnements au niveau des activités de soins, notamment dans les blocs opératoires, et le report des séances de chimiothérapie et de radiothérapie.

    Un constat alarmant dont «la responsabilité relève, selon Ahmed Ouyahia (…) de votre département avec le retard dans la signature des programmes à l’importation de médicaments qui n’a pu être fait qu’au troisième trimestre dernier, alors qu’ils devaient être remis aux opérateurs le dernier trimestre  2010 ». Et de rappeler au ministre de la Santé : «La rupture des stocks au niveau de la PCH a été un des premiers dossiers qui vous a été confié juste après votre installation à ce département en insistant sur la régularisation définitive et la facilitation relative aux mesures financières permettant son aboutissement. Devant cet état de fait, des mesures urgentes doivent donc être prises sous votre responsabilité directe, poursuit le Premier ministre, afin de mettre un terme à ces ruptures.»
    M. Ould Abbès est donc chargé par le Premier ministre d’assurer, par n’importe quel moyen, un approvisionnement régulier des hôpitaux des produits actuellement en rupture et la reconstitution de leurs stocks au niveau de la PCH.

    Il est également chargé de veiller personnellement au suivi mensuel de la situation des stocks et les taux de couverture et d’en informer le Premier ministre qui exige la signature personnelle de Djamel Ould Abbès en attendant le premier rapport, qui doit être remis début décembre. La troisième instruction recommande l’installation, dans les plus brefs délais, de l’Agence nationale du médicament, dont le décret présidentiel (signé en juillet 2008) relatif à la promotion de la santé, «il n’y a pas de doute que cette agence contribuera à l’amélioration de la disponibilité du médicament», a indiqué Ahmed Ouyahia.
    La dernière instruction exige du ministre de la Santé de «constituer un dossier lié à l’approvisionnement organisé des structures hospitalières et une gestion plus souple des stocks au niveau de la PCH, conformément au dernier conseil interministériel qui devait avoir lieu en octobre dernier». Ainsi, M. Ouyahia confirme une double rupture des médicaments dans les hôpitaux et dans les
    pharmacies, lesquelles commercialisent au moins 80% des produits contenus dans les programmes à l’importation remis tardivement aux opérateurs.

     

    Djamila Kourta
  • Les contrevérités d’Ould Abbès

     

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    L’Algérie est-elle en état de décomposition ? Un nouvel aperçu de la très mauvaise gouvernance du pays depuis une décennie vient de nous être fourni par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia en personne. Dans une lettre confidentielle adressée au ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, le locataire du Palais du gouvernement fait un constat sévère de la situation de la santé et met en cause directement M. Ould Abbès. Ce dernier est pratiquement accusé de sabotage et d’incompétence, de ne guère se soucier de la santé de la population, de ne pas tenir ses engagements. Il lui reproche de mener une politique qui a abouti au blocage des centres hospitaliers dont nombre d’entre eux ont été contraints d’arrêter les soins dans les blocs opératoires et à la limitation des rendez-vous pour les traitements de radiologie et de chimiothérapie.

    Une politique désastreuse au point qu’une dizaine de malades atteints de cancer meurent chaque jour faute de traitement. Et le ministre se vante d’avoir économisé 94 millions de dollars dans l’importation des médicaments, une économie que personne ne lui a demandée et un mépris pour tous les malades algériens. Les remarques du Premier ministre sont connues de tous les citoyens. Il n’a pas mâché ses mots ; pour ceux qui connaissent son caractère, il aurait viré un cadre pour nettement moins que cela. Cette lettre à M. Ould Abbès aurait dû être accompagnée d’une autre, de limogeage, «pour négligence grave», au moins, surtout que ce ministre passe son temps à dire des contrevérités aux Algériens. Il n’a rien pu faire.

    Ce qui signifie que le ministre la Santé bénéficie de protections qui dépassent les compétences d’Ahmed Ouyahia. Ce qui n’est pas étonnant outre mesure. Les Algériens se sont habitués aux ministres qui volent, qui gèrent mal, qui dilapident les richesses nationales, des ministres impliqués dans des scandales de corruption. Tant que les affaires n’ont pas pris une dimension internationale, comme avec Chakib Khelil et Mohamed Bedjaoui, chacun peut faire ce qu’il veut et il ne sera jamais inquiété. Des seconds couteaux paieront à leur place.

     

    Tayeb Belghiche
  • Maire de Zéralda : Le flou total

    Mouhib Khatir, le maire de Zéralda victime d'un complot.

    Le maire de Zéralda ne fêtera pas l’Aid El Kebir avec sa famille. Ainsi en a décidé la juge en charge de l’instruction de ses dossiers.

    Pourtant de nombreux observateurs parmi eux des juristes s’attendaient à un non-lieu sur son affaire dite des "portables" à peine 5 jours avant l’Aid. Un chroniqueur du quotidien L’Expression dans sa livraison du 17 octobre dernier, citant une source sûre, déclarait tout confiant que son dossier allait trouver une issue procédurale dans la semaine qui suit. L’accusé qui entame son 34ème jours de grève de la faim se meure à la différence générale des autorités compétentes.

    Mouhib Khatir aurait écrit au président de la cour de Blida qui lui a répondu favorablement sans pour autant réussir à raisonner cette juge. Les objectifs de l’instruction restent opaques même pour les avocats, complètement écartés pour vérifier les éléments à charge conformément à la loi. Qui peut voir le maire pour s’enquérir de son état de santé puisque son statut de détenu à titre préventif ne donne droit qu’à une seule visite par semaine pour 3 personnes (sa femme et 2 de ses 6 enfants) pendant  15 minutes. Il refuse toute libération par la petite porte et il demande une audience publique pour affronter ses accusateurs et prouver son innocence.

    Il existe vraiment un bras de fer entre la juge d’instruction et le collectif des avocats. En effet, selon son épouse, après avoir délaissé le dossier de son mari depuis près de deux mois, ce magistrat décide subitement de le convoquer pour le 31 octobre dernier afin de le confronter à ses accusateurs alors que le dossier a été clôturé avec la décision, le 8 septembre, de l’accusé de ne plus s’exprimer sur ce sujet que devant un juge en audience publique. On peut supposer que l’intéressé a dû constater une partialité dans le déroulement de l’instruction. Le hic est que cette convocation lui parvient à son domicile alors que c’est la même juge qui l’a mis en prison. Toujours selon cette source, la juge qui a cumulé un retard énorme dans le traitement des dossiers dont elle a la charge pour des raisons personnelles (maladie de sa mère), a fait venir en même temps que le maire une vingtaine de personnes. S’agissant des affaires pénales et donc sensibles, un minimum d’une heure est nécessaire pour l’instruction de chacune des affaires. Soit au total au moins 20 heures. Or, une journée de travail pleine dépasse rarement 10 heures y compris les heures supplémentaires. Alors on est en droit de se demander pourquoi jouer avec les procédures judiciaires de cette manière et que cachent ces manœuvres dilatoires et pour le compte de qui ?

    Cette convocation est délibérément établie pour justifier une prolongation de la détention préventive dont les accusés emprisonnés n’ont en aucune responsabilité sinon d’être en permanence à la disposition de la justice et souvent au détriment de leur liberté et leur santé pour dans la majorité des cas des dossiers vides et qui ne nécessitent aucune instruction. La première session de la détention préventive du maire expire le 6 novembre 2011, soit le même jour que la fête religieuse et, ce conformément à l’article 125 de la loi 86-05 du 4 mars 1986. Normalement, s’agissant d’un accusé emprisonné, la juge si elle estime nécessaire une prolongation devra faire une demande avant cette date et non après. La présomption d’innocence devra jouer au bénéfice de l’accusé et non en fonction de l’agenda du magistrat. Or, cette juge reconvoque le maire pour le 10 novembre 2011, quatre jours après l’expiration de sa détention préventive réglementaire.

    La théorie du complot

    De nombreux observateurs, qui n’épousaient pas au départ la thèse du complot politique, commencent à l’envisager sérieusement. Comment expliquer le silence des autorités judiciaires et politiques devant cette forme d’arrestation spectaculaire par la brigade antiterroriste pour une simple présentation comme témoin devant un juge d’instruction. Le maintien en détention préventive de Mouhib Khatir, sans donner, ni indiquer à ses avocats l’origine et l’existence matérielle de la plainte. La multiplication des dossiers au nombre de cinq sans fournir d’arguments juridiques. La preuve ? Mouhib en sort à chaque fois acquitté. On apprend qu’à ce jour et en dépit de son état de santé à l’intérieur de la prison, des forces occultes cherchent à le nuire en lui collant d’autres affaires. La dernière en date et après celle de d’outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et pour laquelle il a été innocenté le 29 août 2011, est une tentative pour l’inculper d’une organisation d’émeute dans la prison de Hadjout sous prétexte d’avoir été surpris  en train de lire et de prendre des notes sur deux ouvrages disponibles dans la bibliothèque de la prison. En somme, tous les prétextes sont bons pour trouver un motif afin de le  condamner et de l’empêcher de sortir par crainte qu’il puisse réactiver les plaintes contre ses détracteurs.

    Il n’est pas normal qu’on s’en prenne à son épouse en l’inculpant de diffamation pour avoir externaliser le dossier de son mari à travers la chaîne de télévision de France 24. Il est aussi plus qu’anormal qu’un collectif de 5 avocats constitué pour sa défense n’arrive pas à dénoncer tout haut la dérive de cette affaire qui dévie de son cadre juridique. Comment une équipe soudée de juristes n’ont pas réussi à porter le problème de leur client à la hiérarchie judiciaire et mettre fin à son arbitraire. Comment des lettres ouvertes au Président de la République par sa famille, et une organisation internationale comme Transparency International n’ont pas fait bouger les choses, voire au moins faire parler les officiels de cette affaire.

    Au-delà donc du 6 novembre 2011, date de l’expiration de la détention préventive, il n’y a aucune raison valable pour justifier le maintien en prison du maire de Zéralda. Ceci confirme encore une fois les propos graves tenus par Mokhtar Lakhdari, directeur central au ministère de la Justice et rapportés par www.dna-algerie.com. On est en train incontestablement de pousser les gens à transgresser la loi pour obtenir leur droit. Toute la question est : à qui profite une telle situation ?...                                  

    Rabah Reghis, consultant/chercheur