Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • l’Algérie embarrassée par des parlementaires européens, sa ce passe toujours ainsi, depuis l'aube du temps

    L’Algérie a été interpellée au Parlement européen pour mettre fin à la situation humanitaire inacceptable dans laquelle se trouve le dissident du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. La poursuite de sa détention au secret, en territoire algérien, est inacceptable, ont estimé des députés européens. Pour eux, Mustapha Salma qui a simplement exprimé en public son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara, doit être libéré sans délais.

    Lors d’une rencontre entre parlementaires européens et algériens, tenue courant octobre à Bruxelles, dans le cadre des réunions régulières entre le Parlement européen (PE) et les parlements maghrébins, Pier Antonio Panzeri, le président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au PE, a interpellé « officiellement » l'Algérie au sujet de Mustapha Salma. Le Polisario avait fictivement annoncé le 6 octobre, la libération de Mustapha Salma, mais sa famille et les ONG demeurent toujours sans nouvelles de lui. Ils ne sont pas au courant ni de son lieu ni de ses conditions de détention, et ils s’en inquiètent. « Je soulève d'une manière officielle l'affaire de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud », a lancé Antonio Panzeri d’un ton franc, qui a pris au dépourvu les parlementaires algériens. Cette personne est disparue et accusée de trahison simplement pour avoir exprimé son soutien à l'ouverture d'un dialogue autour du plan d'autonomie proposé par le Royaume du Maroc comme solution pour sortir de la situation actuelle du conflit autour du Sahara », s’est indigné le parlementaire européen.

    Belhouari Hamid

  • Grande affluence aux conférence-débats autour de « Notre ami Bouteflika »

    Les conférence-débats autour de « Notre ami Bouteflika » organisées à Paris (14 octobre) et Marseille (17 octobre) à l'initiative de Radio Galère, les associations Awal, Connexions  interculturelles et les Amis du Matin, ont connu un engouement exceptionnel. Les salles de l’Obododo - La Renaissance et des Mille Bâbords, se sont révélées trop exigües pour contenir le nombreux public qui y a afflué  et dont l’intérêt portait essentiellement sur la découverte de la face cachée de la « gestion Bouteflika » et sur les perspectives de sortie de l’impasse.
    Tour à tour, Mohamed Benchicou, Djilali Hadjadj et Hassan Zerrouky ont présenté le livre « Notre ami Bouteflika » non pas seulement comme un livre sur Bouteflika stricto-sensu mais sur l’Algérie du 21è siècle. Une Algérie qui replonge dans l’Etat bakchich, dans l’Etat barbouze, dans l’Etat absent, dans l’Etat obsolète.
    Ces phénomènes, s’ils sont inhérents au système et ont précédé Bouteflika, se sont cependant aggravés avec lui, de façon sans doute, plus dramatique qu’on ne le pense.
    Ce sont des reculs intimement liés à la personnalité de Bouteflika qui a érigé sont tempérament en mode de gouvernance.
    Le plus grand crime de Bouteflika, dira Benchicou, est d’avoir brisé une timide dynamique de libération de la société qui se dessinait à la fin des années 90, qui avait commencé avec octobre 88, matérialisée par la Constitution de 89, puis interrompue par le terrorisme, mais qui avait repris précisément au sortir  d’un combat inhumain contre le terrorisme, comme si la résistance à l’intégrisme avait octroyé à la société une nouvelle légitimité, elle qui revendiquait et obtenait par petits bouts d’être gouverné dans le bon droit, dans un pays debout. Cette période de renouveau inattendue et imperceptible, avait symboliquement commencé par élections 1995 lorsque le général Liamine Zéroual est élu massivement, et avec enthousiasme, malgré les mises en garde de l’organisation terroriste, le GIA, qui menaçait de s’en prendre aux citoyens qui se rendraient aux urnes. La Constitution est modifiée pour se baser désormais sur le pluralisme et la représentativité, essentiels pour s’engager dans un processus de transition démocratique. Elle abolit le pouvoir à vie et limite le nombre de mandats présidentiels à deux (art.74). La Constitution de 1996, après celle de 1989, reconnaît et garantit le droit de créer des partis politiques (art.42) et des associations (art.4), y compris syndicales (art.56). Le chemin est ainsi désormais ouvert vers le pluralisme. La Constitution de 1996 dispose que « le peuple choisit librement ses représentants » (art.10). Combiné avec d’autres articles sur les libertés et les droits, et aussi les articles 6, 7, 11, 71 et 101, la Constitution algérienne opte clairement pour un système politique démocratique.
    Tout était encore loin d’être parfait, mais cette Algérie retrouvait goût à la grandeur et courtise la démocratie comme si la lutte contre l’intégrisme islamiste avait redonné une nouvelle légitimité au combat populaire.
    Un complot international d’émasculation de l’Algérie va voir le jour, qui va faire démissionner Zéroual et livrer le pays à Abdelaziz Bouteflika. En quelques années, cet homme va stopper l’élan novateur de la société algérienne, décapiter l’embryon d’ouverture démocratique en Algérie, réduire la société au silence, réhabiliter l’islamisme, changer la Constitution, installer la corruption, aligner l’Algérie sur les dictatures arabes et faire le lit d’une kleptocratie, un pouvoir de malfrats, qui dirige aujourd’hui un Etat perverti, vide le pays de sa richesse et se livre aujourd’hui une guerre de gangs. 
     « Il y a du Richard III de Shakespeare dans Bouteflika », a déclaré Benchicou. C’est une créature avide de pouvoir et qui se veut fascinante, une allégorie du mal, qui détruit tout sur son passage, qui apporte et incarne le désordre, cherchant le pouvoir absolu sans aucune compassion. Il incarne les excès du pouvoir et ses dérives.
    Le 15 avril 1999 où il accède au pouvoir, Bouteflika ne retrouve rien, en effet, de l’Etat absolutiste laissé par Boumediene.
    Pendant les vingt ans où il était en dehors du pouvoir, l’Algérie avait donc beaucoup changé. La société avait dit son mot et le pouvoir autocratique avait vacillé puis abdiqué. 
    Bouteflika est ébranlé : « J'ai laissé le pouvoir de Franco, je retrouve celui de la reine d'Angleterre. »
    Bouteflika comprend, ce 15 avril 1999, qu’il devra démolir ce legs qui faisait obstacle au pouvoir à vie, casser l’embryon démocratique qui faisait jour dans ce pays, dompter la société, briser les contre-pouvoirs qui émergeaient, sceller de nouvelles alliances pour enfin changer cette maudite  constitution de 1989 qui l’empêche de se présenter pour un troisième mandat …
    Il faut « remodeler » l’Algérie.
    La neutraliser.
    Sa stratégie va s’articuler autour d’un objectif unique : le rétablissement des conditions politiques du pouvoir à vie.
    Il a rétabli l’Etat hégémonique Il ne croit ni à la liberté de la presse, ni à la liberté d’entreprise, ni à la liberté d’expression. Son objectif central est de rétablir l’Etat dans sa fonction autocratique. Réduire le multipartisme avant de l’éliminer. Tout le reste n’est que façade. Abdelaziz Bouteflika soumettra pendant cinq ans l’Algérie à ses lubies messianiques. Il n’a conduit aucun grand projet de sortie de crise. Son unique projet c’est lui-même.
    Djilali Hadjadj a longuement expliqué la naissance de l’Etat-bakchich.
    « Bouteflika a érodé l’autorité de l’Etat et permis à la kleptocratie de s’installer. A trop vouloir substituer une société en éveil par une société asservie, à vouloir étouffer l’élan populaire et les institutions de contrôle, il a fait le lit de la corruption. »
    Les débats ont révélé un public anxieux mais vigilant et attentif.

    C.K.

     

  • Le statut de l'Institution nationale des droits de l'homme algérienne réexaminé

               
    Le statut de l'Institution nationale des droits de l'homme algérienne réexaminé

    Alkarama, 11 Octobre 2010
    http://fr.alkarama.org/index.php?option=com_content&view=article&id=825

    Lors de sa session, des 29 mars et 1er avril 2010, au cours de laquelle le statut de l'Institution nationale des droits de l'homme (INDH) algérienne, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) devait être reconsidéré, le Sous-comité d'accréditation (CIC) a décidé de reporter l'examen à sa prochaine session qui doit se dérouler à partir du 11 octobre 2010. Alkarama a présenté un nouveau rapport à cette institution dans lequel elle exprime ses dernières observations.

    Dans son rapport, le CIC, qui avait parmi ses recommandations précédentes, conseillé de modifier l'assise légale de la Commission, note que celle-ci a effectivement modifié « sa loi d'habilitation, afin de renforcer sa conformité avec les principes de Paris », tout en exprimant néanmoins une série préoccupations qui seront examinées lors de cette session.

    La CNCPPDH, présidée par Me Farouk Ksentini, avait été rétrogradée au statut « B » par le Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CIC) lors de la session du mois de mars 2009 en raison de son absence de conformité avec les « Principes de Paris » (1).

    Alkarama avait soumis un rapport le 5 février 2009 au Sous-Comité d'accréditation dans lequel elle relevait la sujétion de la Commission au pouvoir exécutif, l’absence de transparence dans la nomination de ses membres, le manque de coopération avec les organes de l’ONU et avec les ONG indépendantes de défense des droits de l’homme. Ces observations avaient été reprises dans la note que le Sous-Comité d’accréditation a présentée au Comité international de coordination des institutions nationales (CCI) pour motiver sa proposition de rétrogradation.

    Alkarama a par la suite soumis deux autres rapports au Sous-Comité d'accréditation, le premier en date du 20 novembre 2009 dans lequel elle faisait part de la réaction de la CNCPPDH à la décision de rétrogradation, puis de la décision du pouvoir exécutif algérien de mettre en conformité l’assise juridique de la Commission avec les « principes de Paris » en utilisant le subterfuge consistant à édicter une ordonnance puis à promulguer un décret éludant ainsi tout véritable débat au sein de l'Assemblée nationale. Le texte originel régissant l'INDH n'a toutefois pratiquement pas été modifié ni dans son esprit ni dans sa lettre.

    Dans ses observations présentées au Sous-Comité d'accréditation en date du 8 février 2010, à la veille du réexamen du statut de la CNCPPDH, Alkarama est revenue sur la question abordée dans ses précédents rapports relative à l'absence de publication des travaux de la Commission. Entre temps cette dernière avait pris le soin de publier sur son site web plusieurs rapports parmi lesquels les deux rapports annuels 2007 et 2008, enfin soumis pour la première fois à la connaissance d'un public restreint. Alkarama relevait également l'absence de coopération de la CNCPPDH avec les instances de l'ONU.

    Lors de sa session des 29 mars et 1er avril 2010, il avait été décidé de reporter le réexamen du statut de la CNCPPDH à la session actuelle. Alkarama a, dans le cadre de cette procédure, soumis de nouvelles observations concernant la situation actuelle de cette institution. Elle relève que de nouveau, le site internet de l'INDH n'est pas accessible, mais surtout, elle rapporte les derniers développements relatifs au dossier des disparus considéré par l'INDH comme étant définitivement clos tout en faisant ainsi l'impasse sur la question de la vérité et de la justice. Son président, Me Ksentini, se réfère à l'Ordonnance d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation pour justifier le rejet par les autorités de tout mécanisme destiné à établir la vérité sur les disparitions forcées et à poursuivre les auteurs de ces crimes. Il va même plus loin puisqu'il s'engage maintenant activement à promouvoir l'idée d'une amnistie générale pour enfin "tourner la page" de la "tragédie nationale", ce que les centaines de milliers de victimes ne peuvent accepter.

    Quant à la coopération avec les institutions de l'ONU, la CNCPPDH a annoncé que les Procédures spéciales sont invitées à se rendre en Algérie en omettant toutefois de préciser que celles qui ont en charge les thèmes les plus controversés - torture, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées et involontaires, promotion et protection des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme - ne sont toujours pas invitées, alors que certaines d'entre elles attendent depuis 15 ans de pouvoir se rendre dans le pays.

    Alkarama constate que les « Principes de Paris » devant régir les Institutions nationales des droits de l'homme ne sont toujours pas respectés par la CNCPPDH. Depuis sa rétrogradation au mois de mars 2009, aucune amélioration dans son fonctionnement et ses activités sur le terrain de la Commission n'a pu être enregistrée.

    Dans la société civile algérienne, la Commission est toujours perçue comme un organe de l'État qui ne joue pas un rôle de promotion ou de protection des droits humains et dont le président se distingue plutôt comme le porte-parole et le représentant de l'État.

    Sa réintégration au Statut « A » serait certainement perçue comme un encouragement à des pratiques largement contestées et risquerait d'affecter la confiance placée par la société civile algérienne dans les institutions onusiennes censées œuvrer pour l'application du droit international en matière de protection et de promotion des droits de l'homme.

    (1) Rapport et recommandations de la session du Sous-comité d'accréditation, Genève, 26-30 mars 2009,

  • LES RALLONGES BUDGÉTAIRES 2009-2010 ONT COÛTÉ UNE FORTUNE L’Algérie perd 10 milliards de dollars

        

    L'Expression, 19 Octobre 2010

    Cet argent aurait pu servir à la recherche scientifique, au financement des microentreprises créées par les jeunes chômeurs, ou même à la construction des écoles afin d’endiguer la surcharge des classes

    Gérer les grands projets n’est pas le maillon fort de l’Exécutif. Certaines réévaluations découlant de l’insuffisante maturation des études coûtent très cher aux caisses de l’Etat. Les chiffres officiels font très peur. Les erreurs ont dépassé le seuil du tolérable. Au titre de l’année 2010 seulement, le programme en cours a enregistré une réévaluation de 815 milliards de DA, soit près de 9 milliards de dollars.
    C’est à trois milliards près le budget de l’autoroute Est-Ouest. En une seule année, l’Algérie perd beaucoup d’argent au moment où le monde entier prône l’austérité, se serre la ceinture et rétrécit les budgets de fonctionnement pour faire face aux répliques de la crise financière. Une question s’impose alors: mais comment fait-on pour en arriver à cette situation?
    Les 9 milliards auraient pu servir à la recherche scientifique, au financement des microentreprises créées par les jeunes chômeurs, ou encore à la construction des écoles afin d’endiguer la surcharge des classes. En Algérie, cet argent est jeté par la fenêtre. Ce gaspillage institutionnalisé a nécessité l’intervention du président de la République.
    Des slogans sont lancés dès lors par le ministre des Finances ou encore le Premier ministre pour faire cesser cette hémorragie financière. Une batterie de mesures furent prises. La plus paradoxale prévoit que toute «réévaluation d’autorisation de programmes qui s’avérerait indispensable devra être précédée par la suppression d’un montant équivalent, d’un projet de la nomenclature du secteur concerné».
    Les experts évoquent une fuite en avant: on sacrifie un projet au lieu d’insister sur la maturation des études. Le bilan du gouvernement qui sera présenté jeudi à l’APN, même s’il se veut positif et optimiste sur les perspectives de l’économie nationale, annonce, toutefois, des signes qui font craindre le pire sur les équilibres financiers du pays. L’on apprendra aussi que le niveau des améliorations des revenus des fonctionnaires, notamment la charge induite par le nouveau régime indemnitaire (avec ses rappels), a exigé la mobilisation de 1000 milliards de DA, soit la quasi- totalité des revenus du Trésor hors hydrocarbures. Une autre question mérite d’être posée: et si le prix du baril de pétrole chutait à 10 dollars? Les experts écartent cette possibilité, mais serait-il judicieux de planifier des augmentations sur la base d’un revenu instable qui dépend de surcroît du marché international?
    Ouyahia défend les orientations du gouvernement

    Malgré l’impact de la crise financière, la croissance aura été, selon le bilan du gouvernement, au rendez-vous en 2009. Avec une hausse globale du PIB de 2,4%. La croissance du PIB a connu l’effet réducteur de l’inflation qui enregistre une remontée, avec 5,7% en 2009. Cela est le résultat «d’une forte injection monétaire découlant de la dynamique d’investissement et de la hausse des salaires».
    Le document détaille la croissance enregistré pour chaque secteur. Avec une priorité bien évidement au secteur des hydrocarbures, qui dépend du marché international. La reprise de la croissance dans ce secteur projetée pour 2010 «pourrait être différéee à l’année 2011 avec la baisse récente des enlèvements de gaz par les clients de l’Algérie en Europe», précise le rapport. Bon résultat par contre pour l’agriculture avec une croissance évaluée à 20% en 2009.
    Le secteur du bâtiment maintient sa croissance substantielle, avec une hausse de 8,7%. La redynamisation de l’industrie relevée en 2008 s’est poursuivie en 2009 avec une progression de 5% de la valeur ajoutée. Au chapitre du pouvoir d’achat, Ouyahia n’omettra pas de souligner que les 18 derniers mois ont connu une augmentation substantielle des rémunérations de l’ensemble des salariés, des pensions et même des bourses. En premier lieu, il y a le relèvement du Snmg de 25%. Par ailleurs, les fonctionnaires perçoivent, pour certains, leurs nouveaux salaires découlant du statut général de la Fonction publique, alors que pour d’autres c’est le nouveau régime indemnitaire qui leur a déjà été servi. Près de 40 statuts particuliers et 2 régimes indemnitaires ont été promulgués.
    Parmi les autres mesures défendues, il y a la revalorisation des pensions et allocations de retraites. En outre, plus d’un million de titulaires de faibles pensions directes et pensions principales de réversion, ont bénéficié, pour la deuxième fois, de relèvement substantiel financé par le budget de l’Etat.
    Au total, les transferts sociaux de l’Etat ont fortement évolué durant la dernière décennie, passant de 245 milliards de DA en 1999, à 460 milliards en 2005. Enfin, le bilan de Ouyahia parle de création de 1,5 million d’emplois en 2009 (400.000 permanents), cela a réduit le taux de chômage à 10,2% en 2009.
    La paix sociale et les surenchères politiciennes

    Les travailleurs qui ont payé un très lourd tribut à la crise économique et à l’ajustement, savent, précise Ouyahia dans son rapport, qu’«il est de leur propre intérêt de tenir l’exercice du droit syndical loin de toute manipulation politicienne», et éviter aussi que leurs revendications sociales n’aboutissent à la mise en faillite de leurs propres entreprises.
    Le gouvernement reconnaît que la réussite du saut économique qualitatif nécessaire pendant ce quinquennat, a fortement besoin d’un climat de sérénité, qui libère les énergies au travail, met en confiance l’investisseur national et étranger, «en un mot, d’une stabilité sociale et de progrès dans la productivité et dans la compétitivité économiques».
    Les ressources budgétaires qui seront investies en commandes publiques ne pourront être renouvelées sans cesse: «Il importe donc que le développement économique se prépare d’ores et déjà à vivre et à prospérer par le seul fait du marché.»
    Repères

    Les médias
    La presse écrite qui est l’une des plus dynamiques du monde arabo-africain, totalise plus de 300 titres dont 70 quotidiens, bénéficiant d’un réseau de 24 imprimeries (12 pour les journaux et 12 pour les magazines) dont une nouvelle imprimerie publique à Ouargla, en attendant l’ouverture de celle de Béchar.

    Les pouvoirs publics projettent aussi d’encourager la mise sur pied d’un véritable réseau de distribution de la presse écrite.
    S’agissant de la publicité, et à l’inverse d’une opinion répandue, les annonceurs privés tiennent une place majeure.
    La publicité est loin d’être un monopole public ni l’objet de répartition discriminatoire.

    Ainsi, sur un chiffre d’affaires global de 123 milliards de DA de publicité en 2009, seuls 2 milliards DA ont été régis par l’Agence publique (ANEP) et près de 5 milliards DA de dépenses publicitaires sont le fait d’opérateurs privés.
    Le transport urbain
    Pour le métro: Le réseau initial d’Alger est achevé et sera mis en circulation durant l’année 2011, alors que son extension a été entamée. L’étude du métro d’Oran est, quant à elle, en voie de lancement.

    Le tramway
    La première ligne d’Alger sera réceptionnée l’année prochaine, alors que les chantiers des lignes d’Oran et de Constantine sont en cours. Les études des tramways de 6 autres villes ont déjà été contractées.

    L’habitat
    L’année 2010 s’achèvera avec le lancement de 200.000 nouveaux logements et la réception de 200.000 unités. L’année 2009 a enregistré la livraison de 218.000 logements et la mise en chantier de 270.000 autres.

    Achira MAMMERI

  • LES RALLONGES BUDGÉTAIRES 2009-2010 ONT COÛTÉ UNE FORTUNE L’Algérie perd 10 milliards de dollars

        

    L'Expression, 19 Octobre 2010

    Cet argent aurait pu servir à la recherche scientifique, au financement des microentreprises créées par les jeunes chômeurs, ou même à la construction des écoles afin d’endiguer la surcharge des classes

    Gérer les grands projets n’est pas le maillon fort de l’Exécutif. Certaines réévaluations découlant de l’insuffisante maturation des études coûtent très cher aux caisses de l’Etat. Les chiffres officiels font très peur. Les erreurs ont dépassé le seuil du tolérable. Au titre de l’année 2010 seulement, le programme en cours a enregistré une réévaluation de 815 milliards de DA, soit près de 9 milliards de dollars.
    C’est à trois milliards près le budget de l’autoroute Est-Ouest. En une seule année, l’Algérie perd beaucoup d’argent au moment où le monde entier prône l’austérité, se serre la ceinture et rétrécit les budgets de fonctionnement pour faire face aux répliques de la crise financière. Une question s’impose alors: mais comment fait-on pour en arriver à cette situation?
    Les 9 milliards auraient pu servir à la recherche scientifique, au financement des microentreprises créées par les jeunes chômeurs, ou encore à la construction des écoles afin d’endiguer la surcharge des classes. En Algérie, cet argent est jeté par la fenêtre. Ce gaspillage institutionnalisé a nécessité l’intervention du président de la République.
    Des slogans sont lancés dès lors par le ministre des Finances ou encore le Premier ministre pour faire cesser cette hémorragie financière. Une batterie de mesures furent prises. La plus paradoxale prévoit que toute «réévaluation d’autorisation de programmes qui s’avérerait indispensable devra être précédée par la suppression d’un montant équivalent, d’un projet de la nomenclature du secteur concerné».
    Les experts évoquent une fuite en avant: on sacrifie un projet au lieu d’insister sur la maturation des études. Le bilan du gouvernement qui sera présenté jeudi à l’APN, même s’il se veut positif et optimiste sur les perspectives de l’économie nationale, annonce, toutefois, des signes qui font craindre le pire sur les équilibres financiers du pays. L’on apprendra aussi que le niveau des améliorations des revenus des fonctionnaires, notamment la charge induite par le nouveau régime indemnitaire (avec ses rappels), a exigé la mobilisation de 1000 milliards de DA, soit la quasi- totalité des revenus du Trésor hors hydrocarbures. Une autre question mérite d’être posée: et si le prix du baril de pétrole chutait à 10 dollars? Les experts écartent cette possibilité, mais serait-il judicieux de planifier des augmentations sur la base d’un revenu instable qui dépend de surcroît du marché international?
    Ouyahia défend les orientations du gouvernement

    Malgré l’impact de la crise financière, la croissance aura été, selon le bilan du gouvernement, au rendez-vous en 2009. Avec une hausse globale du PIB de 2,4%. La croissance du PIB a connu l’effet réducteur de l’inflation qui enregistre une remontée, avec 5,7% en 2009. Cela est le résultat «d’une forte injection monétaire découlant de la dynamique d’investissement et de la hausse des salaires».
    Le document détaille la croissance enregistré pour chaque secteur. Avec une priorité bien évidement au secteur des hydrocarbures, qui dépend du marché international. La reprise de la croissance dans ce secteur projetée pour 2010 «pourrait être différéee à l’année 2011 avec la baisse récente des enlèvements de gaz par les clients de l’Algérie en Europe», précise le rapport. Bon résultat par contre pour l’agriculture avec une croissance évaluée à 20% en 2009.
    Le secteur du bâtiment maintient sa croissance substantielle, avec une hausse de 8,7%. La redynamisation de l’industrie relevée en 2008 s’est poursuivie en 2009 avec une progression de 5% de la valeur ajoutée. Au chapitre du pouvoir d’achat, Ouyahia n’omettra pas de souligner que les 18 derniers mois ont connu une augmentation substantielle des rémunérations de l’ensemble des salariés, des pensions et même des bourses. En premier lieu, il y a le relèvement du Snmg de 25%. Par ailleurs, les fonctionnaires perçoivent, pour certains, leurs nouveaux salaires découlant du statut général de la Fonction publique, alors que pour d’autres c’est le nouveau régime indemnitaire qui leur a déjà été servi. Près de 40 statuts particuliers et 2 régimes indemnitaires ont été promulgués.
    Parmi les autres mesures défendues, il y a la revalorisation des pensions et allocations de retraites. En outre, plus d’un million de titulaires de faibles pensions directes et pensions principales de réversion, ont bénéficié, pour la deuxième fois, de relèvement substantiel financé par le budget de l’Etat.
    Au total, les transferts sociaux de l’Etat ont fortement évolué durant la dernière décennie, passant de 245 milliards de DA en 1999, à 460 milliards en 2005. Enfin, le bilan de Ouyahia parle de création de 1,5 million d’emplois en 2009 (400.000 permanents), cela a réduit le taux de chômage à 10,2% en 2009.
    La paix sociale et les surenchères politiciennes

    Les travailleurs qui ont payé un très lourd tribut à la crise économique et à l’ajustement, savent, précise Ouyahia dans son rapport, qu’«il est de leur propre intérêt de tenir l’exercice du droit syndical loin de toute manipulation politicienne», et éviter aussi que leurs revendications sociales n’aboutissent à la mise en faillite de leurs propres entreprises.
    Le gouvernement reconnaît que la réussite du saut économique qualitatif nécessaire pendant ce quinquennat, a fortement besoin d’un climat de sérénité, qui libère les énergies au travail, met en confiance l’investisseur national et étranger, «en un mot, d’une stabilité sociale et de progrès dans la productivité et dans la compétitivité économiques».
    Les ressources budgétaires qui seront investies en commandes publiques ne pourront être renouvelées sans cesse: «Il importe donc que le développement économique se prépare d’ores et déjà à vivre et à prospérer par le seul fait du marché.»
    Repères

    Les médias
    La presse écrite qui est l’une des plus dynamiques du monde arabo-africain, totalise plus de 300 titres dont 70 quotidiens, bénéficiant d’un réseau de 24 imprimeries (12 pour les journaux et 12 pour les magazines) dont une nouvelle imprimerie publique à Ouargla, en attendant l’ouverture de celle de Béchar.

    Les pouvoirs publics projettent aussi d’encourager la mise sur pied d’un véritable réseau de distribution de la presse écrite.
    S’agissant de la publicité, et à l’inverse d’une opinion répandue, les annonceurs privés tiennent une place majeure.
    La publicité est loin d’être un monopole public ni l’objet de répartition discriminatoire.

    Ainsi, sur un chiffre d’affaires global de 123 milliards de DA de publicité en 2009, seuls 2 milliards DA ont été régis par l’Agence publique (ANEP) et près de 5 milliards DA de dépenses publicitaires sont le fait d’opérateurs privés.
    Le transport urbain
    Pour le métro: Le réseau initial d’Alger est achevé et sera mis en circulation durant l’année 2011, alors que son extension a été entamée. L’étude du métro d’Oran est, quant à elle, en voie de lancement.

    Le tramway
    La première ligne d’Alger sera réceptionnée l’année prochaine, alors que les chantiers des lignes d’Oran et de Constantine sont en cours. Les études des tramways de 6 autres villes ont déjà été contractées.

    L’habitat
    L’année 2010 s’achèvera avec le lancement de 200.000 nouveaux logements et la réception de 200.000 unités. L’année 2009 a enregistré la livraison de 218.000 logements et la mise en chantier de 270.000 autres.

    Achira MAMMERI

  • fln au musé bandes de cons


     

    Course pour le pouvoir et défense des privilèges

    FLN : la guerre des clans fait rage

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    zoom
    Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager

    L’attachement aux postes de responsabilité conduit parfois à la violence. Certains cadres dirigeants, au niveau national comme au niveau local, ne se gênent plus pour employer la force.

    Kasmas saccagées, militants tabassés, responsables contestés. Le FLN est en pleine agitation. Depuis quelques semaines, il vit une situation convulsive qui nous rappelle l’«opération dobermans» qui avait enclenché le mouvement de redressement, en 2003, contre l’ancien secrétaire général destitué,  Ali Benflis. Des responsables au parti, des sénateurs, des maires et des élus locaux descendent dans l’arène pour défendre leurs «intérêts et privilèges». Pour ce faire, ils n’hésitent pas à user des procédés les plus violents. Les rivalités et les désaccords tournent parfois au vinaigre. Ce qui s’est passé, il y a quelques jours, à Annaba illustre on ne peut mieux cet état d’esprit qui règne désormais au sein de l’ex-parti unique. L’attachement aux postes de responsabilité conduit parfois à la violence. Certains cadres dirigeants, au niveau national comme au niveau local, ne se gênent plus à employer la force des baïonnettes pour y rester.

    C’est ce qu’a tenté de faire le sénateur FLN, Mohamed Salah Zitouni, jeudi dernier à Annaba, après avoir perdu «sa» mouhafadha par décision de justice. Son statut de membre de la chambre haute du Parlement ne l’a pas empêché d’être dans le feu de l’action et de diriger une meute de jeunes contre le siège de la mouhafadha dans le but de déloger les «indus occupants».
    Ainsi, au FLN, la violence semble érigée en un véritable acte de militantisme. C’est le moyen le plus en vue des «militants», voire de «prestigieux» cadres dirigeants pour exprimer leur désaccord ou leur mécontentement. Cette lutte «fratricide», qui semble à ses débuts, a déjà fait couler le sang de quelques militants.
    Samedi dernier, la kasma de Hydra s’est transformée en champ de bataille entre deux «clans» rivaux. Le pire a été évité de justesse par l’intervention des services de l’ordre.


    Les affrontements qui ont secoué la paisible ville de Hydra se sont soldés par plusieurs blessés. Comme à Annaba et Alger, le renouvellement des instances régionales et locales du parti, dans d’autres wilayas, se fait à coups de poing. De Bouira à El Oued en passant par Oran, les séances dédiées à l’installation des nouveaux responsables des kasmas et des mouhafadhas tournent à la violence. Une violence qui déborde souvent sur la voie publique.
    Ces tiraillements, qui n’ont jamais quitté le parti depuis le mouvement de redressement de 2004, s’accentuent à l’approche des échéances électorales de 2012. La guerre des listes de candidatures semble déjà commencée, provoquant une situation explosive au sein du parti. Principal appareil du pouvoir, le FLN permet un accès rapide et facile au «pouvoir électif» qui ouvre la voie à toutes sortes de privilèges. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti depuis le 8e congrès, dit rassembleur, de 2005, a toujours considéré ces troubles comme «un signe de bonne santé» du FLN.

    Pour lui, les contestations et les affrontements entre militants n’expriment nullement un désaccord politique. Mais nombre de militants et de hauts cadres du parti estiment que le FLN traverse actuellement une «crise morale» qui nécessite un traitement «urgent». Il ne peut y avoir, selon eux, de renouvellement des instances du parti sans que les conditions soient réunies. Ils dénoncent par là même la cooptation, l’exclusion et une mainmise de Belkhadem sur le parti.
    Certains parmi les cadres du parti mènent actuellement un mouvement de redressement pour remettre le FLN sur les rails. Se sont ralliés à ce mouvement des ministres, des députés et des sénateurs. Y figurent aussi d’anciens collaborateurs de Belkhadem comme Saïd Bouhedja, ex-porte-parole du FLN. Ce mouvement va-t-il durer ? Sera-t-il appuyé et soutenu par d’autres cadres militants en désaccord avec la direction actuelle ? S’agit-il d’une contestation interne ou d’un mouvement politique plus global, en précision de probables futurs changements politiques ? Autant de questions qui méritent d’être posées tant le FLN, principal appareil du pouvoir, est au centre des luttes claniques.   

    Mokrane Ait Ouarabi
  • " Quelque chose d’important est en train de se préparer sur la scène politique"

    « C’est pratiquement une effervescence généralisée. Même les personnalités et partis de la coalition gouvernementale ne se privent plus de déclarations fracassantes et de positionnements souvent surprenants. Cela donne l’étrange impression que tout le monde essaie de se positionner – ou de se repositionner – pour prendre le départ d’une course qui ne tardera plus à démarrer», estime le politologue Rachid Grim interrogé par El-Watan.

     « Les rumeurs sur l’état de santé du Président, ses absences longues et répétées de la scène publique, l’absence de stratégie claire d’un pouvoir qui attend plus qu’il n’agit, le retour sur la scène et à des postes stratégiques d’éléments importants de l’armée, le limogeage (ou la mise à l’écart pour les préserver) de membres éminents du premier cercle présidentiel  – Zerhouni et Khelil en particulier – les gesticulations de plus en plus visibles des chefs de file du FLN et du RND, tout cela – et une multitude d’autres indices – peut effectivement faire accroire que quelque chose d’important est en train de se préparer sur la scène politique.»

    S’agit-il de la fin d’un règne ? Peut-être, mais pas complètement. « Je crains, comme beaucoup d’autres observateurs, que l’avenir proche soit très noir pour le pays. Bouteflika, comme le zaïm qu’il est, se veut éternel et il ne semble pas qu’il veuille préparer sa succession. Celle-ci, en cas de disparition, ne pourra se faire que dans la violence, ce qui rendrait l’intervention de l’armée et son retour sur la scène politique presque incontournables.»

    A propos de ce retour de l'armée, Grim pense que " que l’armée n’est pas encore de retour sur la scène politique.Mais qu’elle s’y prépare activement dans le cas d’une succession à problèmes.

    Dans le cas où tout se déroule normalement – soit conformément à la Constitution actuelle, soit dans le cas où le Président se décide à changer les règles de succession (avec le consentement du système, armée incluse) – l’armée restera en dehors du jeu politique, tout en maintenant le futur Président sous étroite surveillance. L’armée n’a absolument aucun intérêt à revenir sur le devant de la scène politique. Au contraire, elle aurait tout à y perdre, surtout qu’à l’international, elle continue d’avoir mauvaise presse. Elle n’a pas oublié les années noires où les généraux étaient pratiquement interdits de sortie du territoire national, de crainte d’être arrêtés et jugés pour crimes de guerre ou crimes contre l’humanité, comme le leur avaient promis les chantres européens des droits de l’homme.
    Mais si les choses venaient à mal se passer dans le processus de succession, l’armée, d’une manière peut-être indirecte, reprendra nécessairement les choses en main. Ceci n’exclut pas que même dans un processus normal de succession – dans le cadre de la Constitution actuelle, ou celui d’une Constitution réformée – l’armée aura son mot à dire. Et son mot pèsera de tout le poids d’une institution qui se veut incontournable."

    H.L.

  • tu as été harki

    image


    De l’amertume, de la désillusion, du cynisme porté au paroxysme. Dans un entretien-fleuve publié hier par le Quotidien d’Oran, l’«homme au nœud papillon», l’ancien chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali (juin 1991-1992), a dressé un sévère réquisitoire contre le «système» politique algérien, ses mœurs, ses tares congénitales, son incapacité à se réformer...
    La longue traversée du désert de celui qui fut l’enfant prodige du régime Boumediène (il a été PDG de Sonatrach à 29 ans, de 1966 à 1979, et plusieurs fois ministre, sous Chadli et Boudiaf, de l’Energie, des Affaires étrangères et celui des Finances) a désarçonné son homme au point de se qualifier lui-même de «harki du système». «Je n’ai jamais fait partie du système, déclare-t-il. (…)  Il faut parler de système dans le système et identifier celui et ceux qui prennent la décision. Moi et d’autres, nous n’avons jamais pris la décision. Quelque part, je le dis aujourd’hui, nous avons été les "harkis du système".Nous l’avons servi. De bonne foi, car nous nous croyions commis de l’Etat, d’un Etat. On n’a pas compris que nous n’étions que ses instruments». Candidat malheureux... à la candidature pour la présidentielle de 2004, SAG – dont le parti, le Front démocratique (FD) est interdit d’agrément – livre d’une vision quasi apocalyptique de la scène politique nationale : de l’«inexistence de forces politiques», des pratiques et mœurs politiques dominées par l’impunité, des pouvoirs hégémoniques de «l’armée politique», dépositaire du seul et vrai pouvoir en Algérie.
    «L’armée politique, ce sont les “Services”. Et ce n’est pas uniquement les «Services», mais toutes leurs ramifications. (…) Ce n’est pas propre à l’Algérie que les «Services» essayent d’avoir plus et d’abuser (…) Sauf que la différence est que dans d’autres pays, il existe des institutions qui ont des pouvoirs. Chez nous, il n’existe que «les Services» et, en face, des institutions virtuelles.»
    Très marqué par le scénario de l’élection de 2004, il qualifiera ce scrutin de «crime parfait». «Ils ont réussi à tromper tout le monde, dit-il, y compris des Etats, sauf les Etats-Unis d’Amérique qui étaient d’accord avec eux (…).» Sid Ahmed Ghozali réfute la thèse selon laquelle la Grande muette a «cessé» de faire de la politique. «Certainement pas. On veut le faire croire aux yeux de l’opinion internationale.»

                                                                                                         
     Source : El-Watan

    Mohand Aziri

  • Des projets arabes douteux relancés par Bouteflika (PARTIE 2) : La volte-face d'Ouyahia et le poids des mafias

    image

    Bien qu'il ait jugé "douteux" les projets arabes, le chef du gouvernement vient de faire marche arrière. Hamid Chebira, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Algérie aux Emirats Arabes Unis, a déclaré à Khaleej Times, que le Premier ministre Ahmed Ouyahia a donné le feu vert au groupe EIIC pour reprendre les travaux du fameux projet Dounya. EIIC avait annoncé également son intention de mettre sur pied une usine de ciment et de fer à Oran d’un montant de 8,5 milliards de dollars. Le groupe émirati s’était également engagé dans un projet agricole qui consiste à réaliser une ferme laitière, la plus grande d’Afrique, de 24.000 têtes et 12.000 vaches laitières. A citer également le projet touristique à Aïn Taya, un hôtel à Moretti et un autre projet à Bab Ezzouar. A cela s’ajoute, selon des sources proches du groupe, un projet touristique et écologique à Henaya et une usine d’aluminium. L’investisseur émirati avait estimé l’enveloppe globale de ses projets en Algérie à quelques 20 milliards de dollars.
    Fini le temps où Ouyahia découvrait la "supercherie" arabe et s'opposait à Bouteflika
    La visite officielle de deux jours, en Algérie, du président du conseil national de la fédération des Emirats Arabes Unis, Abdelaziz Abdallah El Ghoreir, reçu mercredi 13 octobre par le président Abdelaziz Bouteflika et l'annonce du retour des "investisseurs" arabes marque bien une nouvelle étape dans la lutte des clans en Algérie.
    Après quelques mois de flottement et de malentendus suite à la fermeture du bureau d'Emaar en Algérie en juillet 2009, les relations commerciales bilatérales semblent vouloir reprendre leur cours.
    Dans cette affaire, la connexion entre les groupes de pression mafieux n'est pas à écarter.

    Expropriations et mépris des lois

    Les projets remis en route par Bouteflika reposent sur des extorsions, dans l’algérois, de terres, à grande échelle, parfois à coups de massacres de villages entiers. Personnage emblématique de cette frénésie, M. Melzi, directeur de SIH (Société d’investissement hôtelier), SSDVA et Club des Pins, trois sociétés immobilières dépendant de la présidence (donc de Larbi Belkheir). Le domaine Bouchaoui, ex-Borgeaud, est livré à une véritable « orgie » dilapidatrice... Djillali Mehri, propriétaire de Pepsi-Cola-Algérie, Abdelmalek Nourani (wali d’Alger), Brahim Hadjas, PDG Union Agro, filiale d’Union Bank, et combien d’autres hommes derrière lesquels œuvrent dans une sorte d’anonymat ostentatoire Larbi Belkheir et autres généraux, se disputant les ultimes lambeaux de terres agricoles du pays le long du littoral...  « Les investisseurs du Moyen-Orient et du Golfe s’intéressent de près au secteur du tourisme en Algérie. Plusieurs de leurs projets ont été retenus par la Société d’investissement hôtelier (SIH), une société par actions basée à Club des Pins et rattachée directement à la Présidence de la République. Pour les investissements lourds, “les hommes d’affaires étrangers peuvent directement négocier avec la SIH”, affirme M. Wardi, responsable [...] au ministère du Tourisme. Une démarche suivie par les investisseurs arabes, le ministère de tutelle étant tenu quasiment à l’écart. Pour preuve, alors que le ministère attend les conclusions de l’étude devant déterminer la nature de l’investissement approprié à la plage Les Dunes, les terres ont déjà été clôturées pour accueillir un gigantesque complexe de l’homme d’affaires libanais Mustapha Hariri, cousin du Premier ministre Rafik Hariri. [...] Pas loin des Dunes, à Sidi Fredj, le milliardaire émirati Cheikh Hammed prévoit de construire un hôtel cinq étoiles. [...] Un autre Émirati, avons-nous appris, ambitionne d’investir près du complexe de Zéralda. [...] Les Saoudiens ne sont pas en reste. Un important complexe touristique, avec centre commercial, est prévu dans la région de Boumerdès» Et pour s’approprier les terres, les prétendants ne font pas dans la dentelle : « Des haies de tôle et de parpaing ont délimité 20 hectares des EAC sur arrêté du wali d’Alger, Abdelmalek Nourani, signé le 19 octobre 2002. Des agents de la résidence Sahel veillent sur la surface reprise, désormais interdite à la production agricole. Melouk Rabah, agriculteur de père en fils, assiste impuissant au grignotage de 3 hectares sur les 12 que compte l’EAC n°59 dont il fait partie [...]. “Il y a deux mois, des agents de la sécurité à Club des Pins, en compagnie d’ouvriers chinois, et assistés par la gendarmerie, sont venus dresser une clôture”, témoigne-t-il. Les agriculteurs ignorent tout de l’instruction interministérielle et de l’investissement prévu. Ils ignorent tout de leur avenir, espérant un “retour à la raison” du wali d’Alger. 74 familles sont priées de plier bagage, après indemnisation. Les haies dressées sillonnent les EAC et courent le long de la RN11. L’EAC n°37 a été amputée des cinq sixièmes de sa superficie (5 ha sur 6). À terme, toutes les exploitations disparaîtront pour céder place à un projet d’investissement touristique, qualifié par l’État d’“utilité publique”. “Seuls les routes, écoles, hôpitaux, aéroports peuvent être d’utilité publique”, estime un expert. “On m’a pris la quasi-totalité des terres [...]”, affirme un vieil agriculteur. Mais ni le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme, classant ces assiettes foncières en “zone non urbanisable”, ni la loi 87-19 [...] ne peuvent lui être d’un quelconque secours. Dans la cacophonie des textes, le wali délégué de Chéraga, M. Benmansour, a adressé, le 25 décembre 2002, un arrêté à toutes les autorités locales, notamment à la gendarmerie, afin “d’engager les actions nécessaires pour arrêter immédiatement les travaux et la remise en l’état initial des lieux”. En vain. M. Benmansour qualifie la clôture d’“illégale”. Après la vente des villas de Moretti à des particuliers, notamment à des dignitaires du régime, la reprise de Club des Pins par l’État et sa fermeture au public, voici le béton menaçant les 76 hectares qui ont pu jusque-là lui résister. [...] “Ils ont profité de notre crédulité. Le meilleur d’entre nous a un niveau primaire. On ne savait pas ce qu’on signait” » se lamente un agriculteur dépossédé de ses terres. Ces affairistes du Golfe auraient été sollicités par Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis pour pallier « la frilosité des investisseurs occidentaux ». En effet, pour masquer la mainmise d’une ultra-minorité sur le pays, il importe de la diluer dans une présence étrangère. Les émirs du Golfe sont ainsi des candidats parfaits pour l’univers économique de Larbi Belkheir, parrain discret de ces transferts de propriété : moins regardants sur les principes, ils présentent des profils qui permettront, le moment venu, de leur reprendre d’une main ce qui leur a été cédé de l’autre. On pourrait pourtant considérer que tout investissement est bon à prendre. Mais ces « investissements » grèvent plus qu’ils ne soulagent les finances algériennes. Il en va ainsi de cet Émirati, ami d’Abdelaziz Bouteflika, Al-Shorafa, un escroc notoire, impliqué dans les plus grands scandales de ces dix dernières années. L’ambition qu’affichait sa société United Easter Group (UEG) était pourtant digne d’un plan Marshall : « Procéder à la construction d’une nouvelle aérogare à Alger et restructurer l’aéroport international, rénover les ports d’Alger et de Djendjen, construire des logements en coopération avec la CNEP, rénover le réseau de raccordement des eaux, améliorer la qualité de couverture en électricité, procéder à l’acheminement des produits dérivés du pétrole ». Au final, ses relevés de compte montrent que « trois ans après l’ouverture de ses bureaux en Algérie, Al-Shorafa possédait moins de 100 dollars en banque. » Et lorsque les banques publiques refusent de lui accorder des prêts, « des ordres venus directement de la présidence [les] contraignent à débourser l’argent demandé », fonds qui « n’aident même pas au démarrage du plus simple projet ».

    Lamine S.

  • no moment

  • perroquet,deja vu, old ugly movie egyptian!!!!!!!!quite la ville?

    image

    Dans un entretien accordé au Soir d'Algérie, Mohamed Bouchakour, enseignant HEC Alger, met en garde :  racheter Djezzy ne se justifie pas. Dans cette affaire de Djezzy, les Egyptiens ont été plus stratèges que les Algériens. Les Russes prétendent pouvoir l’être plus que les Egyptiens. Il reste aux Algériens à démontrer qu’ils seront plus stratèges que les Russes.

    Le Soir d’Algérie : Le groupe Vimpelcom a proposé de céder sa filiale Djezzy au gouvernement algérien pour un montant de 7,8 milliards de dollars. Pensez-vous que ce soit un montant équitable comme l’affirme le patron de ce groupe ?

    Mohamed Bouchakour : Il ne s’agit pas ici comme vous le savez d’un simple rachat de sociétés, mais d’une affaire beaucoup plus complexe où l’Algérie a été… disons naïve au départ. Et aujourd’hui, nous sommes en train d’en récolter les conséquences. Il y a trois aspects à prendre en compte dans les choix que l’Algérie peut faire : tout d’abord il faut décider du principe d’acheter ou non, et la réponse n’est pas évidente. Ensuite, si c’est la première option qui est retenue, il faut fixer sa stratégie de négociation en commençant par s’appuyer sur une évaluation neutre. Et là aussi, il n’est pas dit qu’elle aboutisse. Enfin, le troisième aspect à intégrer est que sur le terrain des marchandages économiques, les relations politiques entre les Etats doivent rester totalement à l’écart. C’est l’usage depuis au moins la chute du Mur de Berlin. Dans la guerre économique qui mène le monde, il n’y a ni pays frères, ni pays amis, mais seulement des partenaires, des clients et des fournisseurs en alliance et en compétition. Si l’on a commencé à comprendre ce principe en Algérie, après l’affaire Lafarge, il faut vite apprendre à le mettre à exécution de manière froide et systématique.

    Alors faut-il envisager de racheter Djezzy ?

    Franchement, sans avoir toutes les informations en main, je pense que non. Si la puissance publique veut récupérer cette société, pour des raisons politiques impérieuses, il lui reste la possibilité de la nationaliser et d’en payer le prix en termes d’indemnisation, quel qu’il soit. Je ne pense pas que les choses aillent jusque-là, sauf s’il y a des aspects qui, pour le moment, échappent au grand public. Mais si c’est l’Etat actionnaire qui cherche à racheter cette société, par holdings interposés, on est sur le terrain d’une transaction économique qui, elle, doit se justifier commercialement et financièrement. Les deux terrains sont totalement différents. Cette seconde option ne me semble pas se justifier quel que soit le niveau de prix sur lequel les parties pourraient s’entendre.

    Justement, le groupe Vimpelcom a proposé un prix de 7,8 milliards de dollars qu’il a qualifié d’équitable.

    Un petit détour par des notions de base va nous permettre de bien comprendre les termes du débat. Dans les cessions de sociétés, il y a toujours un prix plafond idéal pour le vendeur, au-delà duquel le projet n’est plus rentable pour le candidat acquéreur. Ce premier prix est calculé et proposé par le vendeur à l’acquéreur comme si celui-ci faisait un investissement, ce qui est d’ailleurs le cas. Plus la rentabilité future est élevée, plus le prix demandé est fort, ce dernier étant calculé par une méthode dite la méthode des cash flows actualisés. Mais il y a une seconde façon de déterminer le prix et qui aboutit à fixer un niveau plancher, c’est celle qui convient à l’acquéreur. Elle est basée en gros sur l’évaluation du patrimoine que possède l’entreprise en propriété, diminué de ses dettes, ce que l’on appelle, la méthode de l’actif net corrigé. En dessous de ce prix, le vendeur n’a plus intérêt à céder les actions de son entreprise, mais à la liquider par la vente aux enchères de ses actifs physiques par lots. D’après les informations publiées dans la presse à l’occasion de cette affaire Djezzy, les 7,8 milliards de dollars proposés par le groupe russe correspondent au prix plafond, alors que le prix plancher se situe à environ 3 milliards de dollars.

    Est- ce à dire que la bonne affaire pour l’Algérie serait de pouvoir acquérir Djezzy à un prix avoisinant les 3 milliards de dollars ?

    Non. La bonne affaire, c’est le groupe russe qui l’a déjà faite, ou plutôt qui a cru la faire en prenant le contrôle de Djezzy sur la base d’un prix vraisemblablement proche du prix plancher.

    Qu’est-ce qui vous le fait dire ? Ce sont là des données confidentielles...

    Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je m’appuie sur une forte présomption qui part du principe que dans ce type d’affaires et à ce niveau d’enjeux, nos vis-à-vis sont hyperrationnels. OTH, sachant que sa présence est devenue indésirable en Algérie, a dû faire ses calculs, consulter ses experts en stratégie et trouver que la meilleure option était de vendre une partie de ses actions à un groupe comme Vimpelcom et réaliser d’une pierre plusieurs coups : (I) se soustraire à la confrontation directe avec les autorités algériennes tout en assurant la présence de ses intérêts dans un marché encore rentable, en termes de rémunération de l’action même si le nombre d’actions en portefeuille est moindre, (II) réaliser une plus-value colossale en vendant au groupe Vimpelcom la majorité des actions de Djezzy dont la valeur initiale était dérisoire, (III) neutraliser les velléités algériennes de prendre le contrôle de la filiale, en leur imposant un autre interlocuteur muni d’une proposition de cession au prix fort, (IV) en cas de rachat de Djezzy par la partie algérienne au prix fort, prendre part au partage de la plus-value raflée par le groupe Vimpelcom. Un véritable coup de maître dans cette partie d’échecs ! Mais il ne faut pas insulter l’intelligence des Russes. Ils sont également très rationnels. Le deal avec les Egyptiens ne pouvait être accepté par eux que dans la mesure où OTH accepte de baisser ses prétentions jusqu’aux alentours du prix plancher, ce que l’opérateur égyptien n’a pas eu trop de mal à accepter, compte tenu de la valeur initiale dérisoire de ses actions et des multiples points marqués que je viens de souligner à l’instant.

    Donc, le rachat de Djezzy n’est même pas possible sur la base du prix plancher que vous estimez à 3 milliards de dollars.

    Ce que le patron du groupe russe a nommé un prix équitable ne devrait pas dépasser de beaucoup le prix qu’il a lui-même accepté de payer, c'est-à-dire quelque 3 milliards de dollars. En venant proposer une offre équitable de 7,8 milliards de dollars, le groupe russe a tenté, «d’arnaquer» l’Algérie, une deuxième fois après l’opérateur égyptien qui se cache maintenant derrière lui. Donc, le rachat sur la base du prix plancher de 3 milliards de dollars n’est plus objectivement possible, et j’ajouterais qu’il n’est pas stratégiquement souhaitable. Dans cette affaire, il faut, encore une fois, garder la tête froide et ne pas faire de fixation. N’importe quel bon père de famille qui compte ses sous vous le dira : on n’achète pas un produit tout juste parce qu’il est bradé, ou pour régler des comptes relationnels. On le fait encore moins quand il est au double de sa valeur, et qu’on n’en a pas un besoin express. La somme de 3 milliards de dollars, l’Algérie peut l’utiliser de manière plus judicieuse dans d’autres projets avec des retombées et impacts beaucoup plus intéressants pour la collectivité que le rachat de Djezzy. Il est difficile de comprendre pourquoi on engloutirait des deniers publics dans une société qui fonctionne normalement et qui, au contraire, génère des recettes fiscales à l’Etat. Quand on rachète une société, c’est pour des raisons très précises et fondées. Par exemple, capter des dividendes substantiels et qui sont appelés à le rester, ou qui sont appelés à le devenir après son redressement si l’entreprise est en difficulté. D’autres raisons renvoient à la volonté d’accroître sa part de marché, ou encore de s’intégrer en amont ou en aval, de faire jouer des synergies, de revendre plus tard et réaliser une plus-value comme l’a escompté le groupe russe, etc. Nous ne sommes dans aucun de ces cas de figure : le potentiel de croissance du marché de la téléphonie mobile est en train de décélérer et devrait commencer à tendre sur le court-moyen-terme vers sa phase de saturation. Ce marché étant par nature très régulé, sa croissance et la répartition de ses parts peuvent être infléchies et ajustées par des mesures indirectes dont les leviers sont maniés par l’Etat, à sa guise. Quant à l’avantage d’une plus value future, d’une recherche d’intégration ou de synergies, l’opération de rachat de Djezzy ne présente aucun intérêt dans ces domaines. Tout ceci conduit à la conclusion que sur un plan purement économique, racheter Djezzy ne se justifie pas. La chose aurait pu être encore envisagée si l’entreprise était en difficulté, et que faute d’autres acquéreurs, il fallait sauver des emplois et maintenir la continuité du service. Dans ce cas, c’est l’Etat protecteur ou garant qui aurait été interpellé, pas l’Etat actionnaire, ni stratège. On est loin également de ces cas de figure.

    Quand vous dites qu’il faut réfléchir et garder la tête froide, vous estimez que dans cette affaire, les esprits sont passionnés par l’assombrissement des relations algéro-égyptiennes qui a suivi les matchs de football de l’année dernière entre les deux pays ?

    OTH a prouvé qu’il était capable de mener cette partie d’échecs la tête froide. Il a réalisé un coup de maître en vendant Djezzy au groupe russe Vimpelcom. Derrière ce coup, il y a deux signaux très clairs adressés à l’Algérie: un, cet opérateur annonce qu’après avoir gagné beaucoup d’argent en très peu de temps en Algérie, grâce à «une machine à sous» nommée Djezzy, qui lui a très peu coûté, il prend acte que sa présence est devenu indésirable, et s’en va en abandonnant sur place cette «machine à sous» qui continue à fonctionner, à distance, en partie pour lui grâce à un acquéreur avide. Deux, «si vous tenez absolument à récupérer cette “machine à sous”, et bien je vous ferai payer le prix fort. Que ceci vous dissuade ou non, dans les deux cas, je suis gagnant ; soit en termes de dividendes, soit en termes de plus value».

    Oui, mais le fait que le groupe Vimpelcom s’est déplacé en présence du président russe, avec une proposition de prix aussi exorbitante, cela signifie qu’ils savent pertinemment que les autorités font une fixation sur la récupération de Djezzy et sont pratiquement prêtes à mettre le prix ?

    C’était certainement leur calcul. Mais il y a un autre aspect qu’ils ont négligé et qui risque fort de fausser leurs calculs. Dans les affaires, surtout à l’échelle internationale, personne n’apprécie de perdre la face. Et c’est ce qui arrivera si l’Algérie accepte le principe même d’une transaction sur Djezzy avec les Russes : en achetant cette société à OTH pour venir ensuite proposer de la revendre à l’Algérie tout en sachant que celleci était intéressée et jouissait d’un droit de préemption, le groupe Vimpelcom a commis une faute énorme à l’endroit de la partie algérienne. Plus même, la délégation officielle qui a accompagné le groupe russe, président russe en tête, a commis une indélicatesse diplomatique monumentale en s’associant à la démarche. On se demande d’ailleurs comment l’Algérie a pu accepter que cette affaire soit inscrite à l’ordre du jour des discussions et médiatisée. Pour toutes ces raisons, il faut s’attendre à ce que les choses restent en l’état. Si plus personne ne veut racheter Djezzy, on peut déduire que le groupe Vimpelcom risque fort de se retrouver avec une entreprise «maudite» qu’il n’aurait certainement pas acquise s’il se doutait qu’il allait la garder sur les bras. C’est pourquoi dans ce jeu, la pire des réponses que puisse faire la partie algérienne, c’est de renoncer à acquérir Djezzy, quel que soit le prix et quel que soit l’interlocuteur. Si ce scénario se confirme, Alexander Izosimov, le patron du groupe russe propriétaire de l’ex-filiale égyptienne, aura fait la plus mauvaise affaire de sa carrière. C’est pourquoi, les choses en fait n’en resteront pas là. Il faut anticiper le coup suivant. Par exemple, si la partie algérienne s’obstine à traiter avec OTH, je ne serai pas étonné que les Russes fassent la concession d’envoyer une délégation de négociateurs OTH, mais composée d’une équipe russe mandatée par le groupe Wimplecom… La partie d’échecs va incontestablement continuer, mais sans les Egyptiens car ceux-ci n’existent plus.

    C’est votre conclusion ?

    Oui. Dans cette affaire de Djezzy, les Egyptiens ont été plus stratèges que les Algériens. Les Russes prétendent pouvoir l’être plus que les Egyptiens. Il reste aux Algériens à démontrer qu’ils seront plus stratèges que les Russes.

    H. C.

  • Djilali Hadjadj sera présent jeudi à la rencontre autour du livre « Notre ami Bouteflika » en tant que co-auteur

    image

    Notre confrère Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AALC) et représentant de l'ONG Transparency International en Algérie, incarcéré récemment à la prison de Serkadji, sera présent jeudi 14 octobre à Paris (1) et dimanche 17 à Marseille (2) aux deux rencontres autour du livre « Notre  ami Bouteflika » dont il est l’un des auteurs. Ces rencontres avec le public sont organisées à l'initiative de Radio Galère, les associations AWAL, Connexions  interculturelles et les Amis du Matin.

    Djilali Hadjadj signera à cette occasion l’ouvrage aux côtés de Mohamed Benchicou, coordonateur, et de Hassane Zerrouky. Il parlera de la corruption dont il fait un riche traitement dans « Notre ami Bouteflika » et de ses récents déboires avec les autorités algériennes qui lui valurent un emprisonnement de quelques jours dans les geôles d’Alger.

    Rappelons que le livre « Notre ami Bouteflika » a été classé parmi les 25 meilleures ventes dans le palmarès Nouvel observateur – Virgin Megastore.

    A signaler que le livre paraît au Canada et sera présenté au public à la Maison de l’Afrique de Montréal (Tél : 514. 875. 7710),  samedi 23 octobre à 14 heures, par les Editions du Terroir (Tél : 514. 604. 2949)

    L.M.

    (1) Rencontre de Paris :  Jeudi 14 octobre à partir de 18h 30
    A Obododo - La Renaissance,
    28,Bd Ménilmontant, Paris 20è, ( Métro Père Lachaise)
    Tel : 01.43.48.77.36.
    En présence de Mohamed Benchicou, Djilali Hadjadj et Hassane Zerrouky

    (2) Rencontre de Marseille - Dimanche 17 octobre à 14 h
    Au local de Mille bâbords,
    61, rue Consolat  Marseille 1er (Métro Réformés),
    En presence de Mohamed Benchicou et Djilali Hadjadj

    (3) Rencontre de Montréal – Samedi 23 octobre à 14 heures
    Maison de l’Afrique
    6256 Avenue Henri Julien – Montréal (Tél : 514. 875. 7710)
    Station Rosemont ou Beaubien

  • Quand est ce que nous allons saisir que les arabes investissent en EUROPE et aux USA. En ALGERIE, ils ne sont là que pour participer au festin et servir de couverture aux détournements généralisés des richesses du pays.

    Arrivé hier matin à Alger pour une visite officielle de deux jours, l’émir du Koweït, Cheikh Sabah Al Ahmad Al Jaber Al Sabah, en tournée depuis lundi dernier au Maghreb, marque ainsi sa deuxième halte, après celle effectuée en Tunisie. La visite s’inscrit, souligne un communiqué de la présidence relayé par l’APS, dans le cadre de la «consolidation des relations de fraternité et de la coopération bilatérale avec l’Algérie». Une coopération d’un niveau plutôt «très limité», vu le volume annuel d’affaires entre les deux pays et le peu d’investissements koweïtiens réalisés en Algérie.

    De tous temps, les engagements des opérateurs de cet émirat pétrolier du Golfe arabe n’ont que rarement dépassé le stade d’intentions, souvent annoncées avec bruit. Et la coopération bilatérale entre les deux pays a été beaucoup plus marquée par le scandale financier ayant secoué le Fonds algéro-koweïtiens d’investissement (Faki) et qui a subi un préjudice de 800 milliards de centimes, détournés sous forme de transferts à l’étranger ou de crédits non remboursés et dont les principaux accusés demeurent en fuite, que d’affaires fructueuses. Le Faki, créé en 1988 à l’issue de la quatrième session de la commission mixte, tenue une année avant, soit en 1987, pour justement promouvoir l’investissement koweïtien en Algérie, fut ainsi détourné de sa vocation initiale. Depuis, d’innombrables projets ont été annoncés pompeusement tout au long des années 1990 et début 2000, mais n’ont jamais été réalisés. La commission mixte ne s’est plus réunie depuis et ne s’est «réveillée» qu’au mois de novembre 2008, soit 21 ans après, au cœur du scandale du Faki. Plusieurs accords ont été quand même signés, notamment dans le domaine du transport aérien, lequel prévoit l’ouverture d’une ligne aérienne entre Koweit-City et Alger avec 7 vols hebdomadaires, et ce, à l’issue de cette 5e session de la commission mixte, une session tenue à Alger après la visite du président Bouteflika au Koweït en avril de la même année. Outre la création d’une société d’investissement algéro-koweïtienne pour faciliter aux investisseurs koweïtiens et algériens de monter des affaires. La 6e session de cette même commission, tenue en juin dernier à Koweit-City, a encore accouché de six nouveaux accords et conventions de coopération. Respectivement, dans les domaines de l’énergie, les transports, l’agriculture, les ressources en eau, la formation et l’enseignement professionnels et la culture. Elle a également institué le «Comité de suivi de la coopération bilatérale», devant se réunir entre deux sessions de la commission mixte pour «faire le bilan de l’état d’exécution des recommandations arrêtées d’un commun accord». Mais, pour le moment, aucun bilan officiel n’est encore rendu public et les quelques bribes d’informations relayées ici et là font état d’une coopération pas si concrète entre les deux pays arabes. Il convient de noter dans ce sens les engagements pris par les groupes Kuwait Investment Building (KIB), National Bank of Kuwait (NBK) et Babitine. Le premier compte construire un centre touristique à Aïn Taya, à l’est d’Alger. Le deuxième a tenu à être opérationnel en Algérie à travers une filiale de sa banque courant 2009 et le troisième mise plutôt sur une aventure industrielle et le montage d’une usine de construction de voitures à Tiaret et une autre de plâtre blanc à Laghouat. Des projets qui n’ont toujours pas vu le jour. Et encore, pas de liaison jusqu’ici entre Alger et Koweit-City. Sur le plan politique, les divergences de vue sont aussi criantes, surtout pour ce qui a trait au règlement du conflit palestinien. Le sommet de Doha, en 2009, auquel a appelé l’émir du Qatar pour dénoncer les agressions israéliennes contre le peuple palestinien, boycotté par l’Égypte, l’Arabie saoudite et le Koweït, rappelle bien les positions de chacun. Bref, Alger est la deuxième halte de l’émir koweïtien, en tournée au Maghreb qui intervient après le double sommet de Syrte en Libye — le 2e sommet arabo-africain et celui extraordinaire de la Ligue arabe — et qui le conduira également au Maroc et enfin en Mauritanie. Avec la Tunisie, la coopération est déjà forte de 35 conventions dans tous les domaines, surtout financiers, et où les Koweïtiens sont présents à travers la production du ciment. Cette visite donnera-telle un nouveau souffle à la coopération avec l’Algérie ? Rien n’est moins sûr...

    L. H.

    Source : http://www.lesoirdalgerie.com

  • no moment

  • Tu seras gardien de parking régularisé, mon fils !



    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Le ministre de la Communication a tenu à présenter ses excuses aux téléspectateurs algériens après la diffusion par l’ENTV du…

    …match de foot Centrafrique - Algérie

    Au début, je pensais à une blague. Si ! Si ! Je vous assure ! Et d’ailleurs, comment ne pas penser à une blague lorsque vos yeux ébahis, pas du tout préparés à ce genre de choc, lisent ceci : «L’Etat algérien va régulariser les parkings sauvages». Totalement incrédule, je fais la seule chose qu’une personne sensée est… censée faire : vérifier l’info. Et là, re-choc ! Ce n’est pas une invention de journalistes en mal de sensationnel ni de scoops à la petite semaine. L’Etat, Eddawla, va s’engager, s’est déjà engagé dans une vaste opération de régularisation des mectons, des petits bras, des terreurs qui gouvernaient jusque-là au noir les trottoirs d’Algérie. Et là, une fois la vérification et le recoupage faits, une seule idée m’est venue à l’esprit : la victoire du gourdin sur la république. El Kazzoul l’emporte par KO sur la loi. Je ne vois pas d’autre explication. Ne pouvant faire régner la seule réglementation en la matière, c'est-à-dire l’interdiction pure et simple des parkings sauvages parce que justement ils sont sauvages, donc hors-la-loi, Eddawla se mue en immense concessionnaire en bouts de trottoirs. Au-delà de l’aspect strictement scandaleux de la chose, il me semble nécessaire de faire une autre lecture de ce fait qui nous est présenté comme banal, routinier. Il est somme toute logique que l’Etat, cet Etat s’engage à régulariser ceux qui font impunément régner la terreur sur le bitume, armés de gourdins, de haches et de couteaux. C’est exactement dans la logique de cet Etat-là. N’est-ce pas lui qui a régularisé à plus grave échelle les gardiens des montagnes ? Les frères barbus ? Ils ont, eux aussi, géré au noir les zones de maquis, puis, l’Etat incapable d’avoir face à eux une position ferme, s’est mis à négocier avec eux, jusqu’à les «régulariser » sous la forme de chartes, de concordes et de réconciliations. Ne riez pas, ne criez pas au parallèle ridicule. Il y a un lien naturel entre les deux régularisations. Celui du renoncement. Quand il ne s’agit pas de compromission et de vision «bazzarie» de la société. Peshawar ou Kaboul, c’est déjà ici. Avec kalachnikov à partir de 600 mètres d’altitude. Avec gourdin et menaces de vous péter un pare-brise, plus bas, au niveau de la mer. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.
    P. S. : Je suis à la recherche d’un dessinateur de presse, caricaturiste pour un projet d’écriture commun. Prière me faire parvenir quelques ébauches sur des sujets libres à l’adresse mail suivante : laalamh@yahoo.fr

  • IL ÉTAIT HIER AU MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE Revoilà Chakib Khelil ! en toute inpunité



    Chakib Khelil a participé, hier, à la cérémonie de commémoration du cinquantième anniversaire de l’Opep qui s’est déroulée au siège du ministère de l’Energie et des Mines. Confronté à la presse lors de cette sortie publique, la première depuis son limogeage, l’ex-ministre a refusé d’évoquer le scandale Sonatrach.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Khelil a retrouvé, hier, le siège du ministère de l’Energie et des Mines, département qu’il a eu à diriger durant 10 années. Sauf que l’homme n’est revenu qu’en qualité de simple «invité». Il a été convié par Youcef Yousfi, actuel maître des lieux, à participer à une cérémonie marquant le cinquantième anniversaire de la création de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Durant la cérémonie, Khelil est resté au sein du groupe de convives aux côtés des ambassadeurs des pays membres de l’Opep. Puis, au détour d’une exposition de photos et de timbres, il se retrouve face aux journalistes. Sourire en coin, l’ex-ministre leur serre la main. Puis une question fuse «Avez-vous été convoqué par la justice dans le cadre de l’affaire Sonatrach ?» Pour toute réponse, Chakib Khelil lâchera un rire nerveux avant de rejoindre le groupe des VIP, au premier étage. Gêne ou sarcasme ? A vrai dire, la réaction de Khelil est impossible à décrypter. Néanmoins, la question reste aujourd’hui encore en suspens : Chakib Khelil sera-t-il entendu par la justice dans le cadre des trois affaires en justice (gazoduc GK3, programme de télésurveillance et rénovation du siège de l’avenue Ghermoul) inscrites au dossier Sonatrach Tout au long de l’instruction, les principaux prévenus ont affirmé avoir agi sous la coupe de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines. Il est aujourd’hui évident que la gestion de ce dossier dépasse de loin le pouvoir judiciaire. La présentation ou non de Chakib Khelil est avant tout une question de volonté politique. De son côté, Youcef Yousfi semble tout à fait serein. Interrogé hier sur la situation qui prévaut à la Sonatrach, le ministre a répondu par un simple «bien, el hamdoulillah». En fait, Yousfi s’apprête à mener une bataille à l’international. A Vienne, plus précisément, où s’ouvre jeudi la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «Tout se bâtit autour de la meilleure stratégie rationnelle qui consiste à défendre les intérêts des pays exportateurs. C’est un intérêt fondamental», a-t-il indiqué. Pour ce qui est du prix actuel du pétrole brut, Youcef Yousfi a estimé que celui-ci est actuellement «acceptable, plus intéressant que par le passé». Mais il n’hésite pas à afficher ses intentions à 48 heures de cette rencontre. Pour lui, le «prix raisonnable » du brut se situe dans une fourchette comprise entre «90 et 100 dollars ».
    T. H.

  • Pourquoi veulent-ils gommer le 5 Octobre ?

     

    Comment qualifie-t-on de nos jours les évènements du 5 Octobre 1988 ? N’ont-ils été que des émeutes planifiées par quelques cercles, du pouvoir de l’époque, afin de pouvoir inverser un rapport de force interne ou, au contraire, la traduction insurrectionnelle de la maturité de la société ? Le mouvement de masse qui en résulta, a-t-il été actionné à partir de mots d’ordre précis, ou, à l’inverse, a-t-il été récupéré dans le feu de la contestation puis détourné opportunément à partir de nouveaux slogans ?
    Les avis politiques n’en finissent pas de se contredire, 22 années après, alors que la synthèse historique, tant attendue, tarde à trancher dans la signification à donner à cette date. Car après les écrits factuels publiés à chaud et plus récemment (en 2008), les travaux réalisés sur la base de témoignages sérieux, on a l’impression qu’une chape de plomb s’est refermée sur la question. C’est que ce 5 Octobre 1988 a posé plus de problèmes référentiels aux pouvoirs successifs qu’il en a justifié leur présence. Boîte de Pandore où se dissimulait la raison d’Etat, dans ce qu’elle a de pire, celle-là devait demeurer hermétiquement close. L’occultation dont ces évènements continuent à être victimes s’explique entièrement par le besoin des régimes de priver la société de nouveaux repères dont ils craignent qu’elle n’en fasse usage pour les délégitimer. Ignorer volontairement cette «péripétie», selon le qualificatif de quelques caciques bien en vue, permettait donc de surmonter les divergences entre les obédiences. C’est donc au nom d’un réalisme conciliateur que l’on s’autorisa à actualiser l’ancien régime et reconsolider les structures de son système. Grâce à un agrégat de tendances, opposées formellement, s’édifia un nouveau pouvoir d’Etat qui a la particularité d’être… identique à l’ancien. De fait, islamistes légaux et néo-novembristes rejoignaient la vieille garde de l’ex-parti unique dans une alliance de façade, laquelle s’interdisait notamment de critiquer la règle de la cooptation et les modalités présidant aux équilibres interinstitutionnels. À savoir : l’armée, la présidence de la république et le Parlement. À travers les multiples ravalements des constitutions (1989, 1996 et novembre 2008), c’est finalement le système de 1963 qui récupère la plénitude du contrôle sur l’Etat tout en alimentant l’illusion qu’il a changé démocratiquement. Au lendemain de sa première réélection (2004), l’actuel locataire d’El- Mouradia ne posait-il pas, d’une manière oblique, la question sur ses fameuses préférences démocratiques ? Opposant à la «démocratie des structures» celle qui s’adosse à la «démocratie des valeurs» (sic), ne mettait- il pas à l’index l’existence des partis politiques ? Au nom de la nécessité de «réévaluer objectivement» le champ des libertés, qu’il trouvait pagailleur et nuisible, il instruisit en filigrane le procès d’Octobre 1988 à l’origine du multipartisme. Pour étayer son réquisitoire, il décréta que les émeutes en question n’avaient jamais eu pour souche la moindre aspiration aux libertés politiques mais qu’elles étaient seulement un violent appel au secours des miséreux que le pouvoir de l’époque ne sut pas devancer. Ramené à une fronde des ventres creux, Octobre 1988 ne s’expliquerait donc que par la détresse des chaumières et non plus par le chahut de gamins. Dès l’instant où le constat est posé en ces termes, il lui était loisible de remettre en question le pluralisme «octroyé» par ses prédécesseurs au prétexte qu’il n’était pas porté par une véritable demande sociale. En schématisant à peine ce qu’il entendait d’ailleurs par «démocratie des valeurs» renvoie précisément à la notion des «constantes» que l’idéologie du parti unique mettait en avant. Ce pacte national «unitaire» et «uniciste» sur lequel s’édifia l’autocratie et pour lequel il voue une inclination sans faille. Le refus d’admettre que cette date constitue, malgré tout, un point de rupture en Algérie aussi importante que le fut, pour d’autres, le mur de Berlin et l’effondrement d’une bureaucratie idéologique, illustre sans doute l’archaïsme actuel de la gestion et l’administration de l’Etat. La dévitalisation, programmée et accomplie, des rouages de la puissance publique aussi bien que les institutions de la république (le Parlement et la justice) ne fait-elle pas de l’Algérie de 2010 un Etat en déficit démocratique (19e au niveau africain, selon un récent sondage). Cela s’appelle le bradage d’une espérance vieille de 22 années. Car, pour s’être substitué abusivement aux historiens, seuls en mesure de donner du sens aux événements, le pouvoir s’est doté du bâton pour mettre au pas un pays à travers les acteurs politiques demeurés dans l’opposition. Liberticide sans précaution, n’a-t-il pas réprimé mardi dernier un rassemblement pacifique commémorant la date ? N’est-ce pas le signe distinctif des manipulateurs de l’histoire des peuples ?
    B. H.

  • la russie veut arnaquer l'algerie, deja ds le passé avec les migs foireux!!!!

    Je rappelle que c’est le Japon qui a inventé le walkman !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Coopération algéro-russe. Après les Mig foireux, Moscou essaie de vendre à l’Algérie une…

    …licence de téléphonie mobile ayant déjà servi !

    Lorsque Chadli déclare que ses propos ont été déformés par ses interviewers japonais, je demande humblement, poliment, respectueusement et sans aucune ironie dans mon propos à l’ancien président de la République-presque-islamique de bien réfléchir. De peser ses mots. De mesurer leur portée. De penser aux conséquences irréparables que ses déclarations pourraient avoir sur les zygomatiques des citoyennes et citoyens de ce pays. Parce que les deux interviewers japonais ont répondu aux accusations de Chadli qui juraient, il y a quelques heures encore, que ses propos ont été déformés. Ils ont clairement prononcé cette phrase aux confrères d’ El Watan qui les ont joints : «Nous avons l’enregistrement !» Et là, voyez-vous, moi, lorsqu’un Japonais me dit qu’il a un enregistrement, c’est le Japonais que je crois volontiers, et pas Chadli. Non pas que je sois un traître à mon pays, non pas que je sois un agent double à la solde de l’ambassade du Japon à Alger, non pas que je sois agité par une main actionnée à partir du pays du Soleil Levant, non pas que j’agisse pour le compte des yakusas. Non ! C’est juste que je suis très à cheval sur l’histoire. L’histoire des technologies. Lorsqu’un Japonais m’affirme qu’il dispose d’un enregistrement, eh bien, au nom de Sony, je le crois. Au nom du premier walkman inventé au Japon, je le crois. Au nom des robots de plus en plus perfectionnés sortis des laboratoires de Honda, je le crois. Comment, ya aâdjaba, ne pas croire un Japonais qui parle d’enregistrements, de sons ? Mais le son, c’est eux ! L’enregistrement, c’est eux ! Le Japonais, dès la naissance, dans le berceau de la maternité, il a déjà une oreillette Bluetooth accrochée au pavillon auditif. Pour faire faire son rot à un bébé japonais qui vient de siffler son biberon, on lui fait écouter une compil’ MP3. Le module karaoké est obligatoire pour l’obtention de son bac au Japon ! Et donc, deux journalistes japonais qui affirment que les propos de Chadli ont été enregistrés sur bandes numérisées, ça me semble tout de même un peu plus crédible que le même Chadli qui jure qu’il a démissionné de son propre chef, le 11 janvier 1992. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • l'invite' russe accuse l'algerie sa se passe qu'on algerie!!!!!! foutez moi, dehors ces russes !!!!

    Vimpelcom menace le gouvernement algérien de poursuites judiciaires

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    zoom | © D.R

    Les Russes de Vimpelcom ont menacé samedi le 09 octobre l’Algérie de poursuites judiciaires si celle-ci décidait de nationaliser Djezzy.

    Le rebondissement dans cette affaire est intervenu 48 heures après que Vimpelcom ait exigé pas moins de 8 milliards de dollars pour céder Djezzy au gouvernement algérien.

    Le patron de Vimpelcom, Alexander Izosimov, a déclaré au Financial Times qu'il pourrait recourir à une action en justice si le prix offert par l’Algérie pour le rachat de Djezzy reste « insuffisant ».

    «Si le gouvernement algérien effectue des mouvements ou extrait des actifs – nationaliser et autres –, nous essayerons de défendre nos intérêts», a-t-il encore précisé.
    Le géant russe, nouveau propriétaire d’Orascom Telecom, a fixé mercredi dernier à 7,8 milliards de dollars le prix de vente de Djezzy.
    "Nous sommes tout à fait ouverts à une vente si l'acquisition se fait à un prix normal, si cela se fait pour un prix équitable", a déclaré dans ce sens le patron du géant russo-norvégien Vimpelcom, Alexander Izosimov.
    Le prix équitable, a-t-il dit, "se situe quelque part aux alentours de 8 milliards de dollars".
    "C'est 7,8 milliards de dollars", précisément, a-t-il ajouté, selon l'AFP, en marge des entretiens d'hommes d'affaires russes avec les Algériens dans le cadre du forum russo-algérien organisé à l'occasion de la visite d'une journée du président russe Dmitri Medvedev à Alger.
    Mais l'Etat Algérien avait refusé de payer une telle somme estimant que Djezzy ne valait pas plus de 3 milliards de Dollars.

     


     

  • no moment !!!!


    Dilem du Samedi 09 Octobre 2010 | Vu 4463 fois

  • il a animé jeudi une conférence de presse Daho Ould Kablia évoque les échéances électorales

    143892.jpgmaroki

    Par : Nissa Hammadi

    Les walis fraîchement installés auront pour mission de faire démarrer le plan quinquennal 2010-2014 et de préparer les échéances électorales de 2012 (législatives et locales) et de 2014 (élection présidentielle). Ils devront opérer une rupture avec le passé et améliorer les relations entre l’administration et les citoyens, actuellement très tendues, reconnaît le ministre.

    Peu avant de procéder à la cérémonie d’installation des walis nouvellement nommés, ainsi que ceux qui ont fait l’objet de mutation vers une autre wilaya, jeudi, à la résidence Djenane El-Mithaq, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a animé une conférence de presse pour expliquer le pourquoi de ces changements et énumérer les directives qui leur seront données en vue d’un rapprochement entre l’administration et les citoyens. Avant l’arrivée du ministre, son secrétaire général avait averti les journalistes que M. Ould Kablia ne souhaitait pas s’exprimer en dehors de cet ordre du jour.
    Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales reconnaît que le mouvement opéré le 30 septembre dernier est très large, touchant l'ensemble des corps des hauts fonctionnaires territoriaux relevant du ministère, à savoir les walis, les walis délégués, les secrétaires généraux de wilaya, les directeurs de la réglementation et des affaires générales, ainsi que les directeurs de l'administration locale et les chefs de daïra. Dans le détail, ce mouvement a concerné 40 walis sur les 48 wilayas du pays et touché 33 secrétaires généraux de wilaya, l’ensemble des Drag et DEL et 215 chefs de daïra. “Jusqu’à présent, les changements ne concernaient que 3 à 5 walis”, dit-il. Cette opération répond au besoin d’impulser une nouvelle dynamique à la gestion des collectivités locales, affectée par la routine et de mauvais contacts relationnels. “90% des anciens walis étaient depuis plus de 5 ans en poste”, révèle le ministre de l’Intérieur, avouant que dans certains cas, les relations entre le wali et les élus locaux ainsi qu’avec les citoyens “sont devenues difficiles et électriques”. “Le but est d’injecter du sang neuf aux collectivités locales en prévision des échéances électorales, notamment l’élection présidentielle en 2014.”
    Le ministre tient également à préciser que les 11 walis rappelés à d’autres fonctions au sein de l’administration centrale ne l’ont pas été par manque de compétences, de probité ou à cause d’un âge avancé, mais en raison principalement de problèmes de santé. Pour ce qui est de la cérémonie d’installation groupée, il l’a motivée par la non-parution encore des décrets de ces nominations au Journal officiel et l’ampleur du mouvement qui ne permet pas de procéder à des cérémonies d’installation individuelles. “Cela ne m’empêche pas de faire des sorties d’inspection dans certaines de ces wilayas à l’avenir.”
     
    Trois directives aux walis
    Les walis fraîchement installés devront réaliser trois objectifs, suivant les orientations données par le président de la République, lors de l’audition accordée au département de l’Intérieur au mois de Ramadhan dernier. Il s’agit en l’occurrence de mettre en place une administration rénovée en adéquation avec les nouveaux modes de législation relatifs à la loi sur la lutte contre la corruption, le projet d’amendement du code communal, la loi sur les associations… Il est question également de prendre en charge les projets inscrits au programme présidentiel 2010-2014, de rattraper le retard cumulé dans le précédent programme quinquennal et de traiter avec rigueur les problèmes ayant une incidence directe sur le citoyen, notamment en améliorant l’accueil et en créant un service chargé de la gestion du contentieux. “Nous nous sommes rendu compte que la plupart des plaintes des citoyens étaient motivées, mais que l’administration ne les prenaient pas en charge.” Les nouveaux walis ont pour orientation de s’attaquer, par ailleurs, aux problèmes de précarité touchant l’emploi et le logement, problèmes d’hygiène et à la bureaucratie. M. Ould Kablia dit ne pas comprendre pourquoi dans certaines wilayas, la carte grise est délivrée dans la journée et dans d’autres, cette démarche peut prendre des mois.

    “Je ne déclare pas la guerre au commerce informel”
    Interrogé sur l’absence de femmes walis dans le dernier mouvement dans ce corps, le ministre réplique qu’il n’y a pas actuellement dans le corps administratif des femmes qui répondent aux critères fixés et aux profils recherchés. Il note la présence d’une dizaine de femmes secrétaires générales de wilaya et un nombre moins important de femmes chefs de daïra. Quant au commerce informel, il rassure que les orientations du chef de l’État ne vont pas vers son éradication, mais vers son organisation et son absorption progressive. “Je ne déclare pas la guerre au commerce informel, parce que ce commerce est la seule source de revenus pour des milliers de jeunes et leur famille.” Au sujet du projet d’amendement du code communal, le ministre soutient qu’il a été remis au secrétariat de l’Assemblée nationale. Pour ce qui est du passeport biométrique, il répond que l’opération “se déroule relativement bien, là où les équipements sont installés”, tout en soulignant qu’uniquement une soixantaine de machines sont opérationnelles, alors que les besoins sont de l’ordre de 600 appareils.

  • Renouvellement du Conseil national de l’ordre des médecins Le vote contesté

    17462.jpg

    Par : Souhila Hammadi

    près de la moitié des candidats au Conseil régional (Alger) de l’Ordre des médecins récuse les résultats du vote et entame une action en justice pour les annuler.

    Le 7 octobre dernier a eu lieu le renouvellement, par moitié, des conseils régionaux de l’Ordre des médecins algériens. à Alger, où quelque 11 000 praticiens de la santé (toutes spécialités et catégories confondues) devaient pourvoir dix-huit sièges sur les 36 dévolus à la représentation des Algérois, l’opération a été émaillée par des remous. Déjà bien avant le coup d’envoi du vote, 18 sur 46 candidats au Conseil d’Alger commencent à relever des irrégularités et des entorses à la réglementation. L’article 12 du règlement électoral, élaboré pour le rendez-vous de ce jeudi en juillet dernier, accorde le droit de voter avant la date du scrutin aux médecins qui ont un empêchement, soit en se déplaçant au siège du conseil ou en envoyant leur bulletin de vote par voie postale. “C’est une procédure d’exception, qui doit être justifiée par un motif valable est documenté”, nous a expliqué un des postulants au Conseil régional d’Alger. Il semblerait, néanmoins, que beaucoup d’électeurs ont voté par anticipation, sans devoir motiver leur acte. “Le vote a commencé il y a plus d’une semaine pour le tout-venant. Ce n’est pas normal”, a indiqué notre interlocuteur, qui a regretté, en outre, que l’urne, qui doit être scellée, n’est fermée qu’avec un simple cadenas. Devant ces anomalies, quatre sur les 18 candidats contestataires ont introduit une requête auprès du tribunal de Bir-Mourad-Raïs pour la désignation d’un huissier de justice à même de constater les infractions et de les consigner. Ce qui a été fait par ordonnance. Hier, au moment où nous mettions sous presse, le dépouillement se poursuivait au siège du Conseil national de l’Ordre des médecins algériens.
    Il n’en demeure pas moins qu’un groupe de candidats était déjà résolu à entamer une procédure judiciaire pour annuler les résultats du vote et obtenir de nouvelles élections. “Nous irons en justice, même si certains d’entre nous sont élus”, nous dit-on fermement.
    A contrario, d’autres candidats à ces élections jurent que l’opération a été menée dans la transparence et qu’il n’y a eu aucune velléité de fraude.

  • Entraves à l'élection des sections ordinales Ould Abbès provoque le courroux du corps médical,

     

    c'est pire que barkat barakat,que 2 -lire tou,  occupe toi ,des indemnités des medecins qui attendent depuis 2006,? ma djiche bezef deja andek passé trouble avec khalifa........

       	Ould Abbès, ministre de la Santé

    zoom | © Souhil B.

    Les médecins électeurs ont été empêchés d’accéder aux bureaux de vote installés au sein des établissements de santé à Blida, Tlemcen, Oran et Annaba.

    Les élections pour le renouvellement de la moitié des membres des bureaux régionaux des conseils de l’Ordre des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes se sont déroulées avant-hier à travers les différentes régions du pays malgré l’interdiction du ministère de la Santé pour l’organisation de ces élections.Une décision inattendue et inexpliquée, selon les membres de l’Ordre des médecins.«Une institution de l’Etat qui a ses propres fonctionnements réglementaires. Les sections ordinales nationales et régionales sont autonomes et n’admettent aucune interférence, sauf les lois majeures de la République. Le ministre de la Santé n’a ni le droit d’annuler ni de reconnaître des élections», a tenu à souligner le docteur Bekat Berkani, président de l’Ordre des médecins d’Alger, tout en précisant que le dépouillement de l’opération pour les 18 candidats à renouveler est toujours en cours.

    «aucun fondement juridique»

    Selon le docteur Barkat, ces élections se sont normalement déroulées sur l’ensemble des wilayas en présence des huissiers de justice à l’exception des régions de Blida, Tlemcen, Oran, Annaba.«Les médecins électeurs ont été empêchés d’accéder aux bureaux de vote installés au sein des établissements de santé. Ce qui n’a aucunement perturbé l’organisation de cette élection puisque certains bureaux ont été délocalisés pour permettre aux médecins de voter», dit-il.Et d’ajouter : «L’opération sera réorganisée dans les prochains jours pour les régions où le scrutin n’a pas eu lieu.» Le conseil national de l’Ordre de déontologie médicale se réunira en session première pour décider des modalités d’organisation et cette fois-ci sans l’aide des d’administration», a-t-il précisé.

    Le docteur Bekat estime que la décision du ministère transmise par fax mardi dernier à la veille de cette élection, demandant le report de l’élection en raison de la non-tenue de l’assemblée générale regroupant tous les élus (1000) des trois ordres, à savoir médecins, pharmaciens et chirurgiens- dentistes, n’est pas fondée. «Il aurait été plus judicieux de saisir le conseil au moins un mois avant la date de l’élection qui était fixée depuis le 9 juillet dernier. Nous considérons cette décision comme une sanction», a-t-il indiqué, avant de préciser que les trois sections du conseil national de déontologie médicale ont décidé de maintenir l’élection à l’issue d’une réunion organisée mercredi.  

    «Cette décision administrative est inconcevable et inadmissible», estime un membre du conseil de l’ordre.«Elle n’a aucun fondement juridique», relève un praticien de santé publique.Du côté du ministère de la Santé, l’on se contente de signaler que la décision d’annulation de ces élections est motivée par des impératifs réglementaires.         

    Djamila Kourta
  • Afghanistan: une otage britannique tuée

     

    AFP
    r

    Une Britannique enlevée fin septembre en Afghanistan a été tuée au cours d'une opération de sauvetage hier soir, a annoncé samedi le ministère britannique des Affaires étrangères. "C'est avec profond regret que je me trouve dans l'obligation de confirmer que Linda Norgrove, la travailleuse humanitaire enlevée dans l'est de l'Afghanistan le 26 septembre, a été tuée par ses ravisseurs au cours d'une opération de sauvetage la nuit dernière", a indiqué William Hague, cité dans un communiqué de ses servi

  • Sarkozy "salit l'image de la France" (PSE)

    Le président du Parti socialiste européen, le Danois Poul Nyrup Rasmussen, a accusé aujourd'hui le chef de l'Etat français de "salir l'image de la France", lors d'une intervention devant la Convention nationale du Parti socialiste à la Défense, près de Paris. "Nous ne pouvons pas laisser Sarkozy salir l'image de la France", a lancé M. Rasmussen, citant "le discours de Dakar" de 2007 ou "les expulsions de Roms" qui ont provoqué en septembre une crise avec la Commission européenne. "Nous ne pouvons pas laisser Nicolas Sarkozy dire qu'il a relancé la construction européenne", "nous ne pouvons pas laisser Nicolas Sarkozy faire continuellement des effets d'annonce", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de délégués socialistes venus entériner le projet de politique étrangère du PS.

    Qualifiant la droite européenne "d'axe du mal moderne", il a fustigé "l'Europe de la droite", celle du "marché sans âme, sans coeur". M. Rasmussen, président danois du PSE réélu en 2009, a salué le projet international du PS, qualifié d'"excellent".
    "L'Europe de la gauche, c'est l'Europe sociale, l'Europe protectrice, l'Europe innovante", a-t-il déclaré. M. Rasmussen a également fait part de ses voeux de rétablissement à la patronne du PS Martine Aubry, absente pour raisons médicales. "Martine fait un travail formidable de première secrétaire. Quand elle est là, elle fait la différence", a-t-il lancé. Mme Aubry, qui souffre d'une problème ophtalmologique récurrent, s'est mise en congé pour quelques jours.

  • Politkovskaïa : un meurtre en attente de coupables

    Ces derniers jours, les enquêteurs ont multiplié les déclarations encourageantes.
    Ces derniers jours, les enquêteurs ont multiplié les déclarations encourageantes. Crédits photo : STAN HONDA/AFP

    Quatre ans après l'assassinat de la journaliste, l'enquête officielle traîne en longueur. 

    16h03, le samedi 7 octobre 2006. La journaliste Anna Politkovskaïa gît dans sa cage d'escaliers, abattue par balles. Dans son sac, son téléphone portable continue de sonner. C'est Oleg Khlebnikov, son collègue de Novaya Gazeta, qui s'inquiète: il attend un article pour l'édition du lundi. Quatre ans plus tard, Oleg Khlebnikov regarde encore sa montre. À 16h03 précises, il demande à la petite foule rassemblée sur le boulevard Tchystoproudnyi d'observer une minute de silence. Enfants, amis, collègues et anonymes, ils sont 300 peut-être à s'être déplacés, un bouquet d'œillets rouges ou une photo d'Anna Politkovskaïa à la main. «Par votre présence, vous prouvez que la Russie a encore un peuple.» Un peuple têtu, qui a soif de vérité: «Qui est le metteur en scène de cette horrible pièce?», martèle l'actrice Lia Akhedjakova.

    Car le parquet n'a toujours pas identifié le commanditaire. Quant au meurtrier présumé, le Tchétchène Roustam Makhoumedov, il se cache hors de Russie. «Je refuse de croire qu'on ne puisse identifier celui qui a octroyé un passeport au meurtrier, alors qu'il était déjà de longue date recherché par la police», tempête Dmitri Mouratov, le rédacteur en chef de Novaya Gazeta. «Les recherches avec Interpol pour tenter de le retrouver en Europe viennent seulement de commencer. À mon avis cela fait bien longtemps qu'il n'y est plus», observe-t-il.

     

    Cinq dossiers rouverts 

    Après une parodie de procès, au terme de laquelle quatre seconds couteaux ont été acquittés, le dossier est de nouveau entre les mains du comité d'enquête du parquet fédéral. Ces derniers jours, les enquêteurs ont multiplié les déclarations encourageantes. Ils affirment avoir découvert dans la banlieue de Moscou l'usine clandestine où aurait été mise au point l'arme du crime. Un peu en retrait de la foule, Ilya Politkovskii, 32 ans, le fils aîné de la journaliste, ne cache pas son scepticisme: «Il s'agit d'une campagne d'endormissement médiatique. À l'approche de la date anniversaire, le parquet livre des éléments en pâture à la presse pour éviter les vraies questions.»

    Ilya et sa sœur Vera ne croient plus qu'en l'enquête parallèle menée par Novaya Gazeta, qui creuse notamment la piste des liens entre le FSB (les renseignements russes) et les meurtriers. Le procès avait fait apparaître que les frères du tueur présumé, Djabraïl et Ibrahim Makhmoudov, accusés d'avoir suivi la journaliste le jour de son assassinat, étaient en contact avec le FSB. «Nous aurons des éléments à apporter au dossier. Et si le parquet refuse de les inclure, nous les publierons», assure Ilya Politkovskii.

    De son côté, Karinna Moskalenko, l'une des avocates de la famille, espère que la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg entamera «dans les prochains mois, peut-être avant la fin de l'année», l'examen de la plainte déposée en avril 2007. «Nous voulons prouver que l'État russe a doublement failli : il n'a pas su empêcher l'assassinat de la journaliste et a créé les conditions d'une enquête bâclée», explique-t-elle.

    «L'incurie du parquet est un crime qui conduit à d'autres crimes», insiste Dmitri Mouratov, en égrenant les noms des journalistes assassinés ces dernières années. Selon le Comité américain de protection des journalistes (CPJ), 18 meurtres de journalistes restent non élucidés depuis 2000.

    La semaine dernière, recevant à Moscou des représentants du CPJ, le chef du comité d'enquête, Alexander Batrykine, a annoncé la réouverture de cinq de ces dossiers. Faire toute la lumière sur ces meurtres est, selon lui, «une question d'honneur».

    LIRE AUSSI :

    » La justice russe revient sur l'assassinat de Politkovskaïa

    » Une proche d'Anna Politkovskaïa assassinée

  • no mment !! bien fait pour toi.


    Dilem du Jeudi 07 Octobre 2010 | Vu 9220 fois

  • quesqu'ils foutent ,les russes en algerie ,pas a cause de ota , c'est louche!!!

    143829.jpg

    Le P-DG de Vimpelcom évoque une revente à Alger
    Les Russes prêts à céder Djezzy pour 8 milliards de dollars

    Par : Nabila Saïdoun

    Le patron de VimpelCom, en bon homme d’affaires, se dit disposé à céder Djezzy, mais il place la barre très haut en exigeant 8 milliards de dollars.

    Très diplomatique dans sa manière de procéder, le Russe Alexander Izosimov ne tient visiblement pas à entrer en conflit avec les autorités algériennes avant même d’avoir foulé le sol algérien. “VimpelCom pourrait céder Djezzy au gouvernement algérien si nécessaire”, commence par déclarer Alexander Izosimov, patron du géant russo-norvégien VimpelCom, qui fait partie de la délégation accompagnant le président russe Medvedev en visite hier à Alger.
    à travers ses propos rapportés par l’AFP, il semblerait que le patron de VimpelCom serait disposé à “céder l’opérateur mobile d’Algérie Djezzy au gouvernement algérien après avoir acquis la majorité des parts de son propriétaire égyptien Orascom Télécom Holding”. Une déclaration lourde de sens qui ouvre plusieurs pistes de travail. à commencer par celle qui dirait que Sawiris n’a pas scellé définitivement le sort de Djezzy. Ceci expliquerait d’ailleurs les 51,7%, désormais détenus par VimpelCom, mais pas plus. Or, aujourd’hui même, M. Izosimov demande environ 8 milliards de dollars pour céder Djezzy, tout en qualifiant ce montant de “prix équitable”. Une offre vraisemblablement trop élevée par rapport à ce que les Algériens seraient prêts à dépenser pour récupérer cet opérateur de téléphonie mobile au nom du droit de préemption. Serait-ce là une manière pour le patron de VimpelCom de placer la barre haut pour dissuader les Algériens qui ne sont pas prêts de mettre plus de 3,7 milliards de dollars ? “Nous voudrions conserver avec plaisir cette compagnie (Djezzy) comme l’un de nos actifs et gérerons ces actifs parce que ce marché a sans aucun doute du potentiel”, a souhaité Alexandre Izosimov tout en concédant, dans une attitude très prudente, qu’“il est difficile de faire des prévisions”. Convaincu que cela nécessite des préalables, le nouveau propriétaire sait pertinemment qu’il ne pourra jamais travailler sans l’aval du pays hôte, surtout que la partie algérienne campe sur sa position pour ce qui est de Djezzy. Mardi, le ministre algérien de l’énergie rappelait, à ce propos, que le gouvernement algérien entendait faire valoir son droit de préemption, dans le cadre de la vente conclue entre Naguib Sawiris et le groupe russo-norvégien VimpelCom.
    Ceci l’amène inéluctablement à dire : “Pour nous, il est important que les relations entre la compagnie et le gouvernement (algérien) se normalisent”. Il n’est, d’ailleurs, pas fortuit que l’annonce du rachat de VimpelCom (annoncé lundi dernier), 100% de l’italien Wind et 51% de l’égyptien Orascom, intervienne juste avant la visite du président russe. Mais, selon des indiscrétions, les Algériens ne sont pas prêts à changer d’avis sur la question et semblent maintenir le statu quo jusqu’à nouvel ordre. Sawiris est loin d’être sorti d’affaire même si un pas est franchi dans le règlement de ce conflit. Il ne faut surtout pas perdre de vue que l’entreprise a eu deux rappels d’impayés au fisc, avec 600 millions de dollars qui ont été versés fin avril et, maintenant, les impôts réclament, à nouveau, 230 millions de dollars. De plus, le DG de Djezzy a été convoqué la semaine dernière par la police dans le cadre d’une enquête sur des allégations d’infraction à la législation sur les changes.