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algÉrie - Page 13

  • Les étranges safaris des émirs en Algérie

     

    Par Mélissa Krazem le 21 mars 2012 à 12:30


    Le Sahara algérien est-il devenu le nouvel Eldorado des chasseurs émiratis en mal de sensations fortes ? Avec l’accord des autorités, ceux-ci se livreraient à de joyeuses parties de chasse, visant principalement les gazelles et les outardes houbara (grands oiseaux maladroits et fragiles), dont seraient friands les émirs mais qui demeurent (très accessoirement)protégées par des conventions internationales.

    Pour assouvir leur soif d’aventure, les braconniers semblent privilégier la région située entre El Bayadh et Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie. Partis enquêter sur l’affaire à Ghardaïa, les journalistes du Matin ont recueilli de nombreux témoignages dénonçant les dérives des riches chasseurs. « Les émirs et autres riches des pays arabes viennent par avion spécial avec tout le nécessaire. Une fois arrivés, ils sont escortés par d’impressionnants escadrons de la gendarmerie dans le désert », affirment des locaux.

    D’autres, au service des émirs, fournissent plus de détails sur les pratiques parfois douteuses des participants pendant les safaris. « Ces émirs munis de kalachnikovs, de serviteurs pakistanais et de femmes de jouissance et de toute la logistique nécessaire chassent impunément l’outarde dont ils extraient le cœur et la gazelle pour garder rien que leur tête en guise de trophée ».

    Par le passé, les émirs avaient bien tenté d’imposer le braconnage en Tunisie, acte qui avait provoqué une levée de boucliers de la part des associations de défense des espèces menacées. En Algérie, les autorités semblent se montrer bien plus conciliantes avec les chasseurs. Il n’en demeure pas moins que le pays fait figurer la gazelle et l’outarde dans la liste des 73 espèces protégées par le pays. Espérons qu’argent et sens aigu de la persuasion n’auront pas raison de l’existence de ces races, déjà en voie d’extinction.

     

    Source : Slate Afrique

  • l'Algerie et l'omc

    358 questions à un boxeur

     

     

    C’était dans la presse, coincé entre un immolé du fait divers et une grève de sourds-muets pour accéder à la parole : «Onzième round des négociations à l’OMC, l’Algérie fin prête.» On l’avait un peu oublié, mais comme un interminable match de boxe qui a du mal à s’achever, l’Algérie, championne du monde dans la catégorie poids lourds de l’importation, s’apprête encore une fois à adhérer à l’Organisation mondiale du commerce, club de marchands bien organisés. Va-t-elle gagner aux points, par jet d’éponge ou par KO ? Qui ? L’OMC ou l’Algérie ? 

    D’un côté, l’information est intéressante, pour une fois, le gouvernement algérien est occupé à frapper avec des gants de boxe autre chose que son propre peuple (voir les derniers tristes rapports des organisations des droits de l’homme). De l’autre, on peut se demander pourquoi il faut autant de rounds pour gagner un match et, surtout, pourquoi le gagner ? Si les experts sont avares en révélations au sujet de ces interminables négociations d’adhésion qui ont débuté en 1987, soit il y a un quart de siècle, ils annoncent la fin du match pour 2012, au moment même où la dictature des marchés est devenue intolérable. Sans aller jusqu’à revenir à une économie soviétique, y a-t-il nécessité d’adhérer à l’OMC en sachant que dans un cadre de démantèlement tarifaire, ce sont les producteurs qui gagnent le plus, ce que l’Algérie n’est pas ?

    Si les autorités du pays refusent toujours certaines concessions tout en continuant à réitérer régulièrement leur volonté d’adhérer à l’OMC, il n’y a bien sûr pas de débat ni à l’ENTV ni dans les circuits officiels. Pourquoi alors autant traîner dans ce que certains appellent «l’un des processus les plus longs de l’histoire de l’OMC» ? C’est peut-être relatif aux 358 questions que l’OMC soumet aux pays qui veulent y adhérer. Bon boxeur, l’Algérien adore le commerce mais déteste répondre aux questions.

    Chawki Amari
    Chawki Amari
  • une justice qui couvre les responsables de disparitions forcées

    Mohammed Smaïn et l’affaire des charniers : 


    Algeria-Watch, 8 mars 2012

    Cela fait près de quinze ans que Mohammed Smaïn est harcelé en raison de son engagement en faveur de la vérité et de la justice dans le lourd et douloureux dossier des disparitions forcées en Algérie. Il faut dire qu’il mène un combat contre de redoutables adversaires, notamment d’anciens fonctionnaires d’État et miliciens qui pendant des années ont fait la loi dans la région de Rélizane et commis de graves crimes notamment d’enlèvement et d’exécution d’opposants. Ces ex-miliciens continuent néanmoins à ce jour de bénéficier de la protection et de l’État et de la justice. Les plaintes des familles concernées ont été classées sans suite et les très rares procès d’ex-miliciens ont fini par etre annulés sans que des enquêtes sérieuses n’aient été menées.

    Mohammed Fergane, maire de Rélizane, Mohammed Abed, maire de Djediouïa, et sept autres miliciens avaient déposé en février 2001 une plainte contre Mohammed Smaïn pour « diffamation » et « dénonciation de crimes imaginaires » suite à la publication d’un article dans lequel ils étaient mis en cause dans des enlèvements et exécutions. Après dix années de procédure, la Cour suprême d’Alger, par une décision du 27 octobre 2011, a condamné Mohamed Smaïn pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation de crimes imaginaires » à deux mois de prison ferme. La police s’est rendue les 22 et 26 février 2012 au domicile de Mohammed Smaïn pour l’arrêter sans l’y trouver.

    A Rélizane, une seule famille et ses alliés ont dirigé les milices de la wilaya et ce dès 1994, alors que les « groupes d’auto-défense », comme elles étaient appelées officiellement, n’ont été officialisés par un décret qu’en janvier 1997. Parallèlement à ces fonctions paramilitaires, les membres de cette famille avaient été désignés comme délégués exécutifs communaux (DEC) en remplacement des maires élus qui avaient été destitués après le coup d’État en janvier 1992. Ces miliciens-maires régnaient en maîtres sur les mairies de Rélizane, Djédioua, Hmadna, Zemmoura, Oued Djemaâ, Bendaouad, Ouled Sidi Mihoub et Sidi M’Hamed Benaouda et terrorisaient la population.

    Mohammed Smaïn a entrepris dès 1995 des enquêtes sur leurs agissements et a pu dresser une liste non exhaustive de plus de 200 personnes disparues, dont la majeure partie a été enlevée par des miliciens, souvent en compagnie de militaires, d’agents du DRS ou de gendarmes. Mais surtout, il a pu dès 1999, grâce au concours d’habitants de la région, localiser une douzaine de charniers à Rélizane et les environs et pris des photos. Il n’a cependant pas rendu publiques ces informations, craignant la destruction de ces preuves matérielles.

    C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à propos d’un charnier qu’il avait photographié le 26 mai 2000 à Si­di-M’hamed Benaouda, au lieudit Kharrar. Le 6 février 2001, le quotidien arabophone Er-Ray, contacté par des familles de disparus alarmées par des rumeurs faisant état du déplacement de ce charnier, prend contact avec M. Smaïn, mais les forces de sécurité, déjà informées, bouclent le périmètre et avec l’aide de membres de la milice locale, déplacent les restes d’une vingtaine de dépouilles vers le cimetière communal pour les enterrer dans des tombes anonymes. Quant à Mohammed Smaïn, il est convoqué et interrogé pendant des heures par les gendarmes.

    Le journal fait sa Une du déplacement du charnier et d’autres organes de presse rapportent ces faits et également l’audition de M. Smaïn par la gendarmerie. Ils évoquent les actes commis par Mohammed Fergane et sa milice en les qualifiant de « crimes contre l’humanité ». Suite à ces révélations, M. Fergane porte plainte contre M. Smaïn, conjointement avec sept ex-membres de sa milice.
    Le procès en diffamation qui se déroule le 29 décembre 2001 offre pour la première fois aux familles de disparus l’occasion d’accuser devant un tribunal Mohammed Fergane des crimes qu’il a commis avec sa milice, mais pour lesquels il n’a jamais été jugé. Pour la première fois, elles peuvent raconter les enlèvements de leurs proches, les exécutions sommaires, les massacres, leurs souffrances et leur espoir de voir jaillir la vérité. Ce procès dans lequel Mohammed Smaïn devait être jugé pour diffamation et dénonciation calomnieuse, est celui des miliciens et « des charniers ».

    M. Smaïn est néanmoins condamné le 5 janvier 2002 par le Tribunal de Rélizane à deux mois de prison ferme. En appel, cette condamnation est confirmée et multipliée par six, soit une année de pri­son ferme. Le marathon judiciaire a cependant continué jusqu’au 27 octobre 2011, date à laquelle la Cour suprême d’Alger condamne Mohamed Smaïn pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation de crimes imaginaires » à deux mois de prison ferme, 50 000 dinars algériens d’amende (environ 510 €) et 10 000 dinars algériens (environ 100 €) de dédommagement en faveur de chacun des plaignants.

    Il faut également rappeler qu’une plainte pour actes de torture et de barbarie et crimes contre l’humanité avait été déposée en octobre 2003 à Nîmes en France par la FIDH et de la Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen (LDH), soutenue par la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), section Rélizane, contre deux membres des milices de Rélizane, les frères Abdelkader et Hocine dit « Adda » Mohamed. M. Smaïn avait été appelé à se constituer partie civile dans cette affaire.

    Il est manifeste que les miliciens qui ont sévi entre 1994 et 1997 dans la région de Rélizane, en particulier ceux enrôlés par l’État et qui portaient des responsabilités administratives bénéficient d’une impunité totale en Algérie. Depuis 1998, leurs crimes sont révélés régulièrement sans qu’ils n’aient à craindre d’être poursuivis. À ce jour des dizaines de familles ne connaissent pas le sort réservé à leurs parents enlevés par ces miliciens et disparus depuis.

    Cette affaire montre une fois de plus que faute d’établir la vérité sur les innombrables crimes commis lors des années de la « sale guerre », dans la région de Rélizane comme ailleurs, et d’en condamner les responsables, la justice couvre ces derniers en s’acharnant notamment sur les rares défenseurs des droits qui ont le courage d’affronter ce climat d’impunité.

  • Tintin au Congo, Mickey en Algérie...

     

    Par Free Algérie | 

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    L’affaire de l’album "Tintin au Congo" du célèbre dessinateur Hergé rebondit. La justice belge, saisie par un ressortissant congolais vivant en Belgique accusant l'illustré de "raciste" et exigeant son retrait des bacs, vient de refuser d’en interdire la vente. Mickey, de la même génération que Tintin, a, lui, de beaux jours en Algérie…

    Mbutu Mondondo qui réclamait depuis quatre ans l'interdiction de la vente de l'album Tintin au Congo pour délit raciste, vient de se voir refuser la requête par la justice belge. 

    En effet, la justice belge, estimant non fondée l'action intentée par le ressortissant congolais Mbutu Mondondo qui jugeait l'oeuvre du bédéiste Hergé, raciste, a refusé vendredi dernier d'interdire la commercialisation de la bande dessinée "Tintin au Congo". Selon l’avocat du plaignant dont les propos ont été rapportés vendredi dernier: "La demande a été jugée non fondée, le tribunal de première instance de Bruxelles ayant estimé que la loi belge contre le racisme ne peut s'appliquer que s'il y a une intention discriminatoire."

     

    Au printemps 2007, la commission pour l’égalité raciale anglaise conclue au sujet de "Tintin au Congo", une œuvre créée par Hergé en 1930-1931, à la suite d’une plainte d’un client de la chaîne de librairie Borders choqué par le caractère « raciste » de l’album que: "Ce livre contient des images et des dialogues porteurs de préjugés racistes abominables, où les ‘indigènes sauvages’ ressemblent à des singes et parlent comme des imbéciles." 

    En août de la même année 2007, un étudiant congolais habitant la Belgique, M. Bienvenu Mbutu Mondondo porte plainte contre cet album, déclarant, notamment sur ActuaBD ( lire l'entretien sur: http://www.actuabd.com/Bienvenu-Mbutu-Mondondo-Cette-bande-dessinee-est-raciste)  que "cet album est raciste", multipliant les manifestations de protestation à Kinshasa comme à Bruxelles.

    Puis l’affaire se fait oublier  Elle rebondit en France à la suite d’une assignation du même plaignant en septembre 200ç.

    Depuis quatre ans, Bienvenu Mbutu Mondondo,  réclame  l'interdiction de la vente de l'album, ou à défaut l'imposition d'un bandeau d'avertissement ou d'une préface expliquant le contexte de l'époque, comme c'est le cas pour l'édition anglaise.

    C'est en 1929 que Georges Rémi, dit "Hergé", alors jeune homme de 23 ans, imagina les premières aventures de Tintin, d'abord en Union soviétique puis au Congo belge.

    Hergé ne connaissait  alors du Congo que les articles publiés dans la presse "bourgeoise et conservatrice" et les récits de missionnaires "C'est l'époque de la Revue nègre de Joséphine Baker, de l'exposition coloniale de Paris. Hergé est dans l'air du temps, ce n'est pas du racisme mais du paternalisme gentil", selon son avocat

    Malgré toutes les polémiques qui l'entourent depuis de nombreuses années, et le fait que certaines bibliothèques l'ont même retiré de leur catalogue suite à cette afaire, "Tintin au Congo" reste aujourd'hui l'un des albums de la série les plus vendus.  Plus 71 ans après sa publication, ce 2e album de la série déchaîne toujours les passions...

     

    Mais qu’en est-il de Mickey -mouse (la souris) en Algérie dans l’expression de la rue algéroise, proche des instances du pouvoir qu’elle désigne par cette métaphore caustique "bled Mickey" pour dénoncer l’espièglerie, les roublardises  des décideurs devenus des personnages  de Walt Disney.

    Créé par Walt Disney en 1928, Mickey devient vite, comme Tintin, un explorateur durant la crise économique de 1920. Lors de cette période, l'un des derniers courts métrages de l'année 1929, "Jungle Rhythm"  présentait Mickey en explorateur dans un safari quelque part en Afrique, sur  un éléphant et tenant une arme dans cette expédition. Ce film évoque les conquêtes des britanniques du début du XXe siècle parcourant le monde et explorant ses richesses.

    Mais quels rapports avec l’Algérie dans "bled Mickey" ? Le côté comique sans doute que traduit Walt Disney par la musique et la cocasserie dans lesquelles se retrouvent le trublion Mickey pour faire oublier le côté tragique de l’Histoire…

    R.M

  • Le régime de Bouteflika devient-il fou ?

     

    Par Free Algérie |

     

    Bouteflika

    Le pouvoir de Bouteflika, on le savait irrationnel, inconséquent, rusé et, en définitive, suicidaire. La suite.

     

    Examinons rapidement ces lois que propose le pouvoir sénile et moribond de M. Bouteflika.

     

    Loi sur l’information

     

    Cette loi, rétrograde l’Algérie au siècle du cens et de l’imprimatur, véritable "imprimi potest" quand il s’agira d’écrire sur "les valeurs nationales, la diplomatie, l’économie nationale, la révolution et l’Histoire officielle des tutti quanti des propriétaires sans titres de l’Algérie des généraux". Ainsi, si un journaliste algérien écrit dans un journal algérien, que Abane Ramdane a été assassiné par des tueurs du FLN de Boussouf, si un journaliste algérien écrit dans un journal algérien que les colonels Amirouche, Haouès et Lotfi ont été trahis et donnés par les leurs, Boukharouba en tête, ces journalistes là, en application de la nouvelle loi, seront passibles de poursuites judiciaires. Il y a pire : si un journaliste algérien écrit que M. Medelci, ministre algérien des AE de la RADP a commis un grave impair, peut-être une forfaiture, en informant en exclusivité le parlement français avant le parlement algérien sur le programme politique algérien, ce journaliste là sera puni par la loi de M. Mehal. Il y a encore pire que le pire. L’ancienne loi, dite la loi Hamrouche de 1991, prévoyait le simple régime déclaratif de véracité pour créer un organe de presse. C’est ainsi que sont nés plus de cent titres de presse privés dont quelques titres de la presse indépendante.

     

    L’Etat voyou: lire la suite-http://www.freealgerie.com/forum-libre/225-le-regime-de-bouteflika-devient-il-fou.html

  • Le patronat critique le gouvernement

     


    «Il y a, dans ce pays, la corruption contre laquelle il faut se mobiliser. Ce phénomène est dangereux pour le développement économique du pays», a déclaré, hier à la Chaîne III de la radio d’Etat, Habib Yousfi, président la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA).

    Le dernier amendement du code des marchés publics n’a, selon lui, pas mis fin à la corruption. «Les cahiers des charges qui suivent les avis d’appel d’offres sont toujours préparés selon le système relationnel. Ce système doit sérieusement être contrôlé. La commande publique doit être accessible à l’ensemble des opérateurs économiques», a-t-il souligné. En décembre 2011, le code des marchés publics a subi une autre révision pour, officiellement, assouplir les procédures de contrôle et élargir la présence de la commission des marchés dans d’autres ministères, en plus de celui des Finances. «Il y a eu des simplifications avec la possibilité, pour les départements ministériels, qui sont les grands dépensiers des budgets de l’Etat, de mettre en place des commissions au niveau de chaque ministère», avait justifié Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie.

    Il avait précisé que cela concerne surtout les ministères en charge des grands projets (Travaux publics, Transports, Ressources en eau, Télécommunications, etc.). Selon le nouvel amendement, les porteurs des marchés publics doivent privilégier l’outil national de production à hauteur de 25% et consacrer 20% des projets aux PME. «Quand on fait une prévision pour la loi de finances, on doit le faire correctement. On ne doit pas recourir chaque année à une loi de finances dans laquelle on insère des mesures de régulation. La PME doit être insérée dans le développement du pays pour créer des richesses et sortir de l’économie de la rente», a estimé Yousfi.

    Rupture de confiance

    Pour lui, les banques algériennes préfèrent financer le commerce au détriment de l’économie, en ce sens que les entreprises et les investisseurs ont toujours des difficultés pour accéder aux crédits. Le responsable de la CGEA a appelé à ouvrir un débat sur la récente dépréciation du dinar décidée par la Banque d’Algérie. «Sur quel critère la valeur du dinar est-elle établie ? Sur quelle base le dinar est-il déprécié ? Les déclarations de certains responsables de la Banque centrale sont insuffisantes. On veut des explications. S’agit-il de financer le Trésor ou s’agit-il d’acheter moins ? Cela gêne l’entreprise et le citoyen qui a obtenu une augmentation de salaire. Le citoyen est obligé de débourser plus pour acheter plus», a-t-il dénoncé. Pour plusieurs économistes, la dernière mesure de la Banque d’Algérie, non reconnue publiquement comme «dépréciation» de la monnaie nationale, a entraîné une hausse généralisée des prix et un effondrement du pouvoir d’achat des Algériens (constaté notamment depuis janvier 2012). Habib Yousfi s’est élevé également contre le mépris de certains ministères qui refusent de recevoir les représentants du patronat et de discuter des problèmes.

    «Il y a une rupture de confiance entre les opérateurs économiques et ceux qui sont chargés de la gestion sur le plan exécutif de la politique économique du pays. Des décisions prises par le passé n’ont pas été conformes à la demande des PME», a-t-il déclaré. Il a également reproché au Parlement d’avoir ignoré les opérateurs économiques lors de «l’examen» des lois durant la législature sortante. «Beaucoup de lois ont été votées durant la dernière législature. Ont-elles été efficaces ? Aujourd’hui, on est en train de débattre sur des dogmes et des positions. Cela n’intéresse pas la société civile», a-t-il dit. Il a souhaité que les partis rendent publics leurs programmes économiques et sociaux à la faveur de la campagne pour les élections législatives du 10 mai 2012.

    «Le discours populiste ne donnera aucun fruit. Il faut débattre sur des règles économiques claires pour aller vers du concret. Comment sortir de l’économie de la rente et aller vers l’économie de production pour créer des richesses ?», s’est-il interrogé avant d’ajouter : «Ce n’est pas en disant que je vais faire ceci ou cela que les partis auront la confiance des opérateurs économiques. Il faut qu’il y ait des programmes détaillés pour que nous puissions analyser.»

    Fayçal Métaoui
  • L’Algérie, un grand exportateur de fonds illicites et les pays qui importent ses fonds , pays receleurs


    18 milliards de dollars transférés en une décennie



    zoom | © D. R.
     


    L’Algérie exporte annuellement en moyenne 1,875 milliard de dollars de flux financiers issus de la corruption et des réseaux de blanchiment d’argent. L’organisme américain, qui compte de nombreux hauts magistrats et financiers spécialisés dans la traque de la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, précise que les surfacturations au titre des opérations de commerce international ont coûté à l’Algérie, au cours de la même décennie, 4,391 milliards de dollars, soit 439 millions de dollars par an.
    L’Algérie est, et reste, l’un des plus gros pourvoyeurs de fonds illicites. Le dernier rapport du Global Financial Integrity parle de pas moins de 18 milliards de dollars de transferts non enregistrés par la balance des paiements entre 2000 et 2009.

    Les données présentées par le GFI démontrent quelques écarts importants au fil des années. Ainsi, en ce qui concerne la majoration des prix à l’import, l’organisme américain note des pics importants en 2001 et en 2009.

    La manipulation des coûts a majoré la facture à hauteur de 1,6 milliard de dollars en 2001 et d’un peu plus d’un milliard de dollars en 2009. Globalement, l’organisme américain évoque un manque à gagner pour les pays en développement, dont l’estimation varie entre 775 milliards et 903 milliards de dollars, en 2009.Ces chiffres présentés peuvent susciter l’étonnement de par leur exactitude apparente. Cependant, ils demeurent non consolidés du fait de l’absence de données pour certaines années. C’est le cas pour l’Algérie, des flux financiers non enregistrés par la balance des paiements au cours des années 2001, 2008 et 2009. Il est vrai aussi que pour élaborer ses statistiques, le GFI se base sur les données concernant les balances de paiements, les réserves, les IDE, le commerce extérieur, et la dette extérieure, telles que rapportées par les banques centrales des pays membres du FMI et la Banque mondiale.

    Le GFI s’appuie également sur les modèles résiduels de la Banque mondiale pour calculer le manque à gagner en termes de manipulation des prix dans le commerce extérieur et pour détecter la fuite des capitaux non enregistrés par la balance des paiements. Capitaux issus des produits de la corruption, des détournements, des commissions occultes, etc. D’ailleurs, la différenciation entre les deux modèles permet au GFI de classer les grands exportateurs selon les modes de transfert des capitaux. Pour le cas de la Chine par exemple, économie essentiellement orientée vers le commerce, les flux illicites empruntent particulièrement le chemin de la manipulation des prix dans la chaîne du commerce extérieur.

    A contrario, pour les exportateurs de pétrole aux économies assises sur la rente, ce sont les conduits des capitaux non enregistrés dans la balance des paiements qui dominent. C’est d’ailleurs le cas de l’Algérie pour qui les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dominée par les flux informels qui contrôlent 60% des échanges et sclérosée par la bureaucratie, les modes de fonctionnement de l’économie algérienne ont favorisé les comportements rentiers et la corruption. Une décennie de hausse continue des cours du brut et d’accumulation des recettes et un contexte où la dépense publique a décuplé a largement contribué à multiplier les opportunités aux responsables indélicats.Le marché parallèle des changes et sa réactivité pour les transferts de fonds ne sont pas non plus étrangers à l’accélération des flux illicites.
     

    Roumadi Melissa
  • Une loi votée prochainement: Israël veut des dédommagements pour les juifs d'Algérie

     

    par Salem Ferdi, Le Quotidien d'Oran,

    De manière récurrente, les responsables israéliens remettent sur le tapis et avec un incomparable culot une demande de réparation pour les biens de juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Les exigences de réparation remontent même jusqu'à la période de Mohamed, Prophète de l'Islam.

    Le 21 février dernier, le président de la Knesset israélienne, Reuven Rivlin, a déclaré qu'il ne «pourrait y avoir de traité de paix avec nos voisins s'ils ne paient pas des réparations» aux juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Il y a déjà deux ans, une disposition avait été présentée à la Knesset prévoyant que tout traité de paix doit inclure des dédommagements aux «réfugiés» juifs. L'objectif est clairement propagandiste. Il est destiné à contester le droit au retour des réfugiés palestiniens consacré par les résolutions de l'ONU. Le président de la Knesset, parlant des biens des juifs «confisqués» après leur départ vers Israël, a ajouté que «nous ne pouvons avoir des relations avec un pays qui justifie le vol. S'il y a un traité entre Israël et les pays arabes, les réparations doivent être incluses». Un comble pour un régime raciste qui a spolié tout un peuple. L'exigence de compensation ratisse très large. L'Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Syrie, l'Irak, le Liban, la Jordanie et le Bahreïn sont sommés de payer des compensations pour 850.000 juifs et verser la coquette somme de 300 milliards de dollars. Et pour rendre l'affaire inextricable, les comptes remontent jusqu'au temps du Prophète. Les Saoudiens devraient ainsi payer 100 milliards de dollars pour les biens des juifs de cette lointaine période. La loi pourrait être présentée à nouveau au cours des prochaines semaines à la Knesset. Elle oblige le gouvernement israélien à demander aux autorités égyptiennes, déjà liées par un accord avec Israël, de restituer les biens des juifs qui ont quitté les villes égyptiennes à partir de 1948. Quant à l'Iran, Israël lui réclame le paiement de 100 milliards de dollars. Cette exigence de «compensation» est destinée à créer de toute pièce un problème de réfugiés juifs et à le mettre dans la balance dans toute discussion sur le droit au retour des Palestiniens.

  • En Algérie, l’ouverture médiatique passera par la presse électronique

     

    Par Le Matin DZ |      

    L’infrastructure de l’Internet se répand aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes.

    Nacer Mehal, ministre de la Communication veut réglementer la presse électronique.

    Le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l’information n’est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. Or, en Algérie, certains responsables vivant encore à l’ère du parti unique, nous assistons à une déconnection par rapport aux nouvelles mutations. Pour preuve, les trois chaines de télévision publiques d’information en Algérie  sont des copies conformes avec un gaspillage d’argent. Nous assistons à des débats lassants animés soit par les responsables politiques et économiques proches du pouvoir soit par des intellectuels organiques (aux ordres) selon l’expression heureuse du grand philosophe italien Antonio Gramsci mais sans aucun impact ni au niveau interne ni au niveau international. Le verrouillage des médias lourds, avec la dernière décision officielle fin février 2012 de ne pas ouvrir les chaines au secteur privé d’information, les chaines télématiques made In Algeria ayant peu d’audience et non rentables, est inefficace, les Algériens, parabolés et branchés sur Internet se détournant de plus en plus des versions officielles. Dans ce cadre, un Une importante étude a été réalisée pour le gouvernement français coordonnée par Nicolas Curien et d’Alain Muet avec notamment les professeurs émérites d’Université et directeur de recherches au CNRS, Christian De Boisseu, Élie Cohen et Michel Didier à laquelle  ont contribué plus de 50 experts et opérateurs spécialisés dans le domaine de l’information et de différentes disciplines. Je  propose de faire une synthèse de cet important rapport de référence sur la nouvelle économie.

     

    Au préalable les auteurs soulignent un paradoxe de l’économie numérique. Biens publics, rendements croissants, externalités positives de consommation, paquets de produits liés, échanges de signaux hors marché, etc. Un tel tableau jure singulièrement avec les hypothèses de la concurrence parfaite souvent enseigné aux étudiants de sciences économiques. Si les TIC fournissent les instruments qui devraient en théorie favoriser un fonctionnement plus efficace d’une économie de marché, elles installent dans le même temps les ingrédients d’une économie publique. Au fur et à mesure que les innovations induites par la logique inventive perceront les résistances de la logique défensive, une économie d’un type spécifique émergera peu à peu, dans laquelle les mécanismes traditionnels du marché et de sa régulation s’hybrideront avec de nouvelles formes de relations coopératives entre les agents économiques. Dans une telle perspective, le paradigme pertinent ne consiste pas à penser les TIC comme le support technologique naturel du libre échangisme, mais plutôt comme l’instrument d’une "coordination distribuée" entre les agents, une coordination sans représentation institutionnelle explicite. Comme le note Eric Cohen dans son commentaire de cette importante étude sous l’effet de la montée en puissance de l’information, de nombreux biens économiques deviennent des biens complexes ("paquets" intégrant des prestations à façon), des biens d’expérience (dont l’utilité est difficile à apprécier à l’avance), ou des biens paramétrables (modulables selon le profil du consommateur). Il en résulte que le signal-prix adressé par un marché traditionnel ne suffit plus pour éclairer les choix des consommateurs, surtout lorsque la gratuité se généralise pour certains biens purement informationnels. Dans ce type d’économie fondée sur l’information, le fonctionnement décentralisé du marché ne conduit pas à l’optimum collectif, mais peut au contraire favoriser les excès de concentration et les rentes de monopoles (Microsoft).  Par la suite,  le rapport  analyse  l’ère industrielle à l’ère de l’information.

    La nouvelle économie se résumait au développement du commerce De biens et services sur Internet, il s’agirait là d’un phénomène certes important pour l’avenir, mais dont les conséquences demeureraient assez circonscrites. Les changements organisationnels qu’entraîne la diffusion des technologies de l’information se portent en réalité vers tous les secteurs de l’ancienne économie, et ce sont ces changements qui induisent une nouvelle révolution industrielle. Comme les précédentes, celle-ci résulte de la combinaison de plusieurs facteurs et se manifeste sous plusieurs dimensions, notamment : l’avènement de "l’entreprise-réseau", l’autonomisation du travail, le rôle moteur des marchés financiers dans la dynamique industrielle et les processus d’innovation, la transformation profonde de la gestion des savoirs et la montée en puissance d’une économie de la connaissance. Cela a eu des  incidences sur le changement dans l’organisation du travail. À l’ère de l’information, le travail est l’objet de deux transformations majeures : d’une part, le retour vers une plus grande autonomie, après la bureaucratisation de l’ère industrielle ; d’autre part, la réintégration dans la pratique professionnelle d’un savoir et d’une culture acquis dans la sphère de vie quotidienne : alors qu’à l’ère industrielle, les travailleurs des industries taylorisées ne devenaient opérationnels qu’en étant dépouillés des savoirs, des habiletés et des habitudes développés par la culture du quotidien. Le développement de la nouvelle économie entraîne également une mutation importante du fonctionnement des marchés financiers. La déréglementation des marchés, amorcée aux États-Unis dans les années quatre-vingt, a ouvert à la concurrence des secteurs initialement occupés par des quasi-monopoles. A cette déréglementation, s’est ajoutée une profonde modification des modes de financement des entreprises qui a conduit, en l’espace de quelques années, d’une économie de l’intermédiation financière dominée par le crédit à une économie de marchés financiers.

     

    Cela a également des incidences  sur la  gouvernance, la  régulation et les enjeux internationaux. La prise de conscience des enjeux de la société de l’information a conduit la plupart des gouvernements à mettre en œuvre des programmes d’action portant sur le développement des infrastructures, l’administration électronique, la formation et l’éducation, la lutte contre la fracture numérique. L’Internet s’est internationalisé très rapidement. En quelques années, il s’est imposé à tous les États, qui se sont parfois trouvés aussi démunis face à son développement qu’ils l’ont été face à la mondialisation des échanges économiques et financiers. Il est difficile de contraindre ou d’interdire sur Internet et la réglementation publique traditionnelle, déjà délicate à mettre en œuvre dans l’espace international, semble encore plus malaisée pour un réseau sans frontière, en continuelle expansion, où interagissent de multiples acteurs. Les mutations que connaît l’économie mondiale ont leur équivalent dans le domaine de l’information et de la communication. Elles ont une répercussion fondamentale sur la bonne gouvernance, sur l’urgence du renouveau du mode d’enseignement (c’est fini les cours dispensés par voie orale), sur la presse avec le développement de nouveaux médias utilisant Internet qui seront dominants à l’avenir et d’une manière générale un impact sur tous les mécanismes de gestion tant centrale que locale des institutions et des entreprises : passage de l’organisation hiérarchique de type militaire à l’organisation en réseaux. L’intégration des télécommunications, de l’informatique et de l’audiovisuel a donné naissance à la Société de l’information qui fait l’objet d’une attention particulière de la part des États et des organisations internationales. Cet intérêt s’est trouvé accru depuis une décennie en raison des retombées socio-économiques et culturelles des nouvelles technologies de l’information de la communication (NTIC) : la ‘‘fracture numérique’’ transcende en effet les clivages géographiques et traverse de part en part toutes les sociétés humaines. C’est que les nouveaux moyens de télécommunication facilitent l’échange et la diffusion de la connaissance. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l’État. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Lorsque les citoyens peuvent obtenir directement sur Internet des informations indépendantes concernant les politiques de leur gouvernement, la bonne gouvernance a d’autant plus de chances de prendre racine. Le fondement de la société, la constitution de la civilisation repose sur une bonne communication de tout pouvoir. Une communication qui vise à constituer d’une part une interrelation entre les différentes structures de l’Etat et d’autre part entre l’administration et les différentes couches de la société. C’est que toute communication fiable doit prendre en considération les exigences créées par le développement de l’environnement médiatique mais aussi sociopolitique, culturel et économique tant interne que mondial. En effet, la concurrence médiatique avec tous ses caractéristiques : démultiplication des moyens de diffusion de l’information, rapidité dans la diffusion et la circulation de l’information exige une veille permanente. Enfin les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion du temps, les comportements en société. Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l’analyse de la valeur des produits et services, que l’on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité et la croissance liée à l’introduction des TIC. L’avènement d’Internet et le développement formidable qu’il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure l’entreprise de s’adapter et d’en faire l’usage le plus judicieux et le plus productif. La compétitivité oblige toute entreprise à donner l’information en temps réel. Au niveau international, sous  réserve de réduire la  fracture numérique, la compréhension des enjeux que représentent les NTIC permettraient de contribuer à réduire les disparités qui existent entre le Nord et le Sud, non seulement dans le domaine économique mais aussi en matière de modernisation des Etats qui le composent.

    En résumé, l’attention particulière des médias sur l’action publique répond à un besoin de l’opinion dans une démocratie pluraliste, celui de pouvoir juger les gouvernants parce que devant les choisir. Ainsi les médias parlés/écrits crédibles concourent modestement à asseoir la démocratie. Une presse (ou des intellectuels) aux ordres s’adonnant aux louanges est contre productive pour le pouvoir lui-même. Face  à une situation de blocage qui ne peut être que transitoire, tout en étant préjudiciable à l’image de l’Algérie, en attendant une volonté politique de démonopolisation des  médias lourds,  le déverrouillage médiatique  en Algérie devra passer  à court terme  par la presse électronique qui peut être consultée aux quatre coins de la planète  en temps réel se répercutant par différents réseaux pouvant être lu par des centaines de milliers de personnes pur ne pas dire des millions. Sous réserve d’un cadre juridique clair tenant compte de la déontologie, la presse papier tendra à disparaitre progressivement du paysage médiatique au profit de cette nouvelle presse qui est la presse de l’avenir.

    Professeur des Universités expert International, Abderrahmane Mebtoul

  • Législatives : un faux scrutin, des votants fictifs et l’armée de Buzzati

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    Par Le Matin DZ     

    Les législatives du 10 mai ont ceci de cocasse, de buzzatien, pourrait-on dire : dans l’interminable attente de l’ennemi attendu du haut des remparts, les pronostiqueurs perdent patience et se déchirent entre eux.

    Dahou Ould Kablia ou le désert des armées électorales

    Les personnages soldats pourraient être des pastiches drolatiques du célèbre roman de Le désert des Tartares de l’écrivain italien Dino Buzzati dont le personnage, soldat de carrière, vieillit dans sa tour et meurt après une longue attente de l’ennemi supposé arriver du désert. Dans le fort, pourtant, les entraînements se poursuivent, les gardes sont sur le qui-vive, les armées en alerte et les ardeurs au combat redoublées. Un conte absurde, épique dans son absurdité même.

    Mais, les tartarins du scrutin législatif du 10 mai sont loin d’avoir l’étoffe de Drogo (le héros militaire de Buzzati) dernière sentinelle d’une frontière morte. Ils s’appellent Mohamed Seddiki, président d’un parti lilliputien en dépit de son appellation supra-historique ; Daho Ould Kablia, le vigile des paris perdus et scribe des votants algériens fictifs ; Bouguerra Soltani dont le nom transcrit comme il plaît à Dieu dans la presse, le comptable en faux et usage de faux.

    Commençons par le premier. Mohamed Seddiki, membre du parti Ahd 54, a été élu, le 27 février, président de la Commission de surveillance des élections législatives, une aubaine pour sortir de l’ombre. En ces temps de vaches maigres, il accorde un entretien brûlot au journal électronique "TSA" (Tout sur l’Algérie) dans lequel il fait siennes les accusations portant sur la manipulation, trituration, fausseté, du fichier électoral et s’élève même contre le vote des contingents de l’ANP dont l’institution, dans ce contexte électoral, s’indigne de la vieille appellation dont la presse l’affuble : la grande muette, à la buzzatienne, justement : "Cette procédure n’est pas légale, selon moi, pour plusieurs raisons. Premièrement, la wilaya de Tindouf compte 45 000 habitants, cela signifie que le nombre d’électeurs ne doit, en aucun cas, dépasser les 22 000 personnes. Or, du jour au lendemain, la wilaya se retrouve avec près de 60 000 électeurs. Alors, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Est ce que ces militaires ont changé de résidence ? Si oui, ont ils ont été radiés de leur commune d’origine ? Et puis, pourquoi l’administration n’a t elle pas respecté la réglementation en vigueur concernant le changement de résidence ? Et, surtout, pourquoi le recours à l’inscription en bloc, cette procédure n’est pas prévue par loi."

     

    Ainsi, pour Mohamed Seddiki, c’est, cette fois, l’institution militaire qui porte préjudice à la solvabilité du scrutin, comme si l’ombre des "janviéristes" de 1991 planait cette fois sur un fichier électoral de toutes les discordes avant même la tenue du scrutin.

    Le deuxième, l’ordonnateur, celui par qui une flopée de petits partis cocote-minute, rejetons du système, ex-ministres se bousculant pour une rente de députés en "rois fainéants", réagit aux propos du président de la commission de surveillance des élections et néanmoins, aussi, président du parti aux consonances chimiques AHD 54 et protège comme il peut "son" fichier électoral, objet de toutes les convoitises: "La commission de surveillance devrait introduire un recours si elle constate des cas de non-respect de la loi lors des inscriptions", a-t-il indiqué à TSA.

    Le troisième, enfin, Bouguerra Soltani, chef énigmatique du MSP, qui a quitté l’alliance dans "le bruit et la fureur" et fort de son alliance arrachée de ses congénères, s’est félicité également de la participation du Front des forces socialistes (FFS) d’Aït Ahmed. Il fait de son trio d’alliances autant de boucliers contre l’ennemi virtuel, attendu et soupçonné de ressurgir du scrutin maudit de 1991 "contre la fraude électorale." Mobilisant ses coalisés et surveillant des remparts le tumulte d’une autre alliance, celle qu’il a quittée après qu’elle l’eut engraissé, le Soltani jure d’être aux aguets. Il annoncera les résultats du scrution avant Daho Ould Kablia, a-t-il déclaré, péremptoire et sûr que cette armée de coalisés, du FLN, du RND, du PT et de la "voletaille" sur les lignes arrières finira bien par traverser le désert et engager la bataille des batailles ce 10 mai prochain.

     

    R.M

  • Monsieur modération et les autres


    Je me demande pourquoi les officiels français s’intéressent tant à l'Algérie ? Ont-ils l'Alzheimer au point d’oublier qu'on est en 2012 ? 
    Le maire de Nice interdit une activité nommée «Algérie 1962» en qualifiant cette année de celle du rapatriement et pas de l'Indépendance, Monsieur Juppé nous conseille de fêter notre Indépendance avec modération, êtes-vous respectivement maire et ministre de la France ou ceux de l'Algérie ? Autre question ? C’est vrai qu'on nous prend pour des indigènes mais Monsieur Juppé, à ce que je sache, a des problèmes avec la justice. Chose qui lui a coûté le refus d'enseigner dans une école au Québec (lien ci-joint) : http://wwww.ledevoir.com/non-classe/ 74366/l-uqam-refuse-juppe-l-enap-lui-offrele- gite Au moins, chez nous, les indigènes qu'on est, quand un responsable est cité dans des affaires en justice, il doit prendre la touche en attendant son innocence, donc on ne va pas écouter les conseils de modération de quelqu'un qui aurait pu modérer ses agissements au lieu de s’ingérer dans les affaires qui ne le concernent pas. C’est vraiment navrant de voir en 2012 une société qui prétend être civilisée refuser d’accomplir un geste symbolique qui peut apaiser les esprits et servir la coopération et l’amitié pour de bon ! Reconnaître le génocide commis en Algérie et demander pardon. Quant à Monsieur modération, gardez votre conseil pour vous ou proposez-le à vos compatriotes et à ceux que vous gouvernez. On va fêter notre Indépendance comme bon nous semble, on va surtout rendre hommage à ceux qui nous ont offert la citoyenneté la plus chère au monde, ce n'est pas donné le fait de se lever chaque matin et de sentir qu'il y a 1 500 000 braves qui ont offert leur vie pour qu'on soit libres, C’est un privilège que seule l'histoire de ce pays peut offrir. 
    Habbib

  • Pour des valeurs politiques communes

    souce:lqa

    Pour des valeurs politiques communes
    (par س.ج.)

    Quand on suit de près les débats autour des différents articles publiés sur les pages du Quotidien d’Algérie et sur d’autres forums, on observe une grande similitude avec d’autres pays dans les rudes empoignades qui opposent les islamistes aux autres mouvements de pensées, en particulier à propos de l’Islam politique.

    Cette focalisation traduit beaucoup plus en fait, les préoccupations des élites que celles du peuple ordinaire, mais il est écrit que ce sont les élites qui déterminent et managent les luttes politiques, suivies ou subies, bon gré mal gré par les peuples.

    Ceci pour rappeler que dans de nombreux pays arabes, en particulier dans ceux qui ont réussi leur révolution, ces élites qui semblaient être unies comme un seul homme dans leur confrontation contre l’ennemi commun, ont repris, sitôt la dictature abolie – ou du moins paraissant comme telle – leurs hostilités idéologiques les unes contre les autres, sans qu’il n’y ait, ni vainqueur ni vaincu, sinon le ras-le-bol des peuples et le risque de chavirage du navire commun.

    Bien entendu, il ne s’agit pas ici de s’interdire les débats, mais plutôt de les dépouiller de tout caractère dogmatique, en les recadrant dans un climat propice aux débats d’idées et aux dialogues culturels policés, loin de tout esprit d’exclusion et d’anathème qui provoquent le découragement des peuples, surtout durant les difficiles périodes de transition généralement porteuses de tous les dangers.

    Ce qu’il est important d’appréhender, c’est qu’il existe toujours une certaine marge minimale de valeurs communes claires, autour desquelles peuvent se rencontrer toutes les idéologies, pour peu que s’y prête la volonté de tous. Certes, on trouve des intégristes dans les deux camps : Il y a d’une part la frange des éradicateurs qui veulent laïciser l’Algérie et la transformer en une sorte de « département français » occidentalisé et totalement déculturé et dépouillé de son identité musulmane et arabo-amazighe ; c’est cette frange qui est aujourd’hui au pouvoir et occupe le haut du pavé et est prête à replonger l’Algérie dans une nouvelle tragédie pour conserver son statut et ses privilèges. Il y a d’autre part une frange d’islamistes [les Salafistes – note du Traducteur] dont les conceptions du pouvoir n’augurent rien de bon et préludent même à l’émergence d’une autre forme de despotisme, quand on sait que certains penseurs appartenant à cette frange, vont jusqu’à justifier le maintien du despotisme au nom du devoir d’obéissance au prince [ici, au sens juridique du terme – n.d.Tr]. Mais aucune de ces deux franges ne dispose d’une représentativité réellement significative au sein de la société algérienne, si une décantation politique devait s’opérer entre les modérés de l’un et de l’autre des deux camps, à l’ombre d’un climat de liberté retrouvée. Mais même dans un tel schéma, il y aura lieu aussi, de surmonter les méfiances réciproques, dont il est inutile de faire la genèse ici, mais qu’il faut clairement nommer, en particulier, les accusations portées contre les islamistes par leurs adversaires, qui leur reprochent de s’accaparer de l’Islam et de vouloir se servir de la démocratie, uniquement pour accéder au pouvoir, tandis que de leur coté, les islamistes accusent leurs adversaires d’accaparer les valeurs positives de la démocratie, telles que le pluralisme, la modernité, les Lumières, la société civile etc.., et d’utiliser également la démocratie pour les empêcher d’exercer leurs droits civiques et d’accéder au pouvoir.

    En vérité, chacune des deux attitudes accusatrices comporte sa part de pertinence. Mais s’il y un fait cardinal que nous devons tous nous remettre en mémoire, c’est que durant toute la longue histoire de la civilisation musulmane, il n’y a jamais eu ce qu’on peut appeler un Etat religieux, à l’image de ce qui s’est produit en Europe durant des siècles. Cette remarque mérite à elle seule une série d’articles. Quant à la période des premiers Califes – ou Califes orthodoxes, illuminés – elle a constitué sans conteste, la période des régimes politiques les plus justes et les plus équitables qu’ait connue l’Histoire en général et l’on peut même avancer que cette période fut la première où l’on vit s’instaurer une réelle séparation entre le pouvoir Exécutif et le pouvoir Judiciaire. Et c’est seulement par la suite, que l’on vit apparaître des monarchies de caractère dynastique et souvent despotiques qui, sans être franchement hostiles à la religion, n’en ont pas moins suscité les oppositions de nombreux Oulémas. A l’ombre de la plupart de ces monarchies, la civilisation musulmane a connu un essor scientifique et économique sans précédent, parallèlement à la liberté de pensée et d’expression.

    Quant à la période contemporaine consécutive à l’ère de l’indépendance, elle est malheureusement profondément marquée par l’avènement de pouvoirs personnels – qu’ils soient exercés par un monarque absolu ou par un despote – des pouvoirs qui ont exclu la religion du champ politique ou au contraire, l’ont instrumentalisée comme en Arabie Saoudite. C’est dire combien il serait aussi fallacieux pour telle mouvance politique d’invoquer les vertus d’un modèle d’Etat théocratique purement imaginaire, que pour telle autre, de pousser des cris d’orfraie contre les risques d’avènement non moins imaginaire, d’un tel modèle, juste pour faire peur aux citoyens et exclure ses adversaires, porteurs d’une autre vision politique.

    Le paradoxe qui fausse la pensée chez la plupart de nos élites, c’est que ces élites se laissent facilement entrainer dans des débats stériles et secondaires en tous cas, par rapport aux problèmes quotidiens de la majorité des citoyens. Il en est ainsi par exemple – chez les islamistes – de la question du hidjab, de la mixité et autres aspects apparents de la religiosité ; en face, leurs adversaires donnent la priorité des priorités aux « libertés » – du moins telles qu’ils les conçoivent – en affichant leurs inquiétudes quant à l’interdiction de l’alcool, à la flagellation punissant l’adultère ou autres châtiments dans la Chari’a. Or, ce sont là des débats qui ne reflètent pas les vrais problèmes de la société. S’agissant de la femme par exemple, on semble ignorer le cas dramatique de ces milliers et milliers de femmes divorcées dont les droits sont bafoués, tandis que, jusqu’à nos jours, dans certaines de nos campagnes des milliers et des milliers d’autres, continuent d’assurer les travaux dans les champs, pendant que les hommes passent leur journée dans les cafés. Voilà un exemple de vrais problèmes sociaux parmi tant d’autres, qui témoignent du dérèglement des priorités et qui devraient interpeller les islamistes soucieux de la manière de s’habiller des femmes ou de la moralité des gens, d’autant que cette catégorie de sujets, relève moins du rôle de l’Etat que de celui des prêcheurs ou même de la société civile.

    Du reste, faut-il rappeler que le port du hidjab et d’une manière générale, le retour du phénomène religieux dans les années 1980 n’a pas été le fait de l’instauration d’un « Etat islamique quelconque » mais qu’il est dû tout simplement à un certain climat de liberté qui a favorisé l’activité du mouvement islamique. Quoi qu’il en soit – ainsi que l’a fait remarquer le Cheikh Ghannouchi avec justesse – le fait d’imposer une conduite religieuse au sein d’une société donnée, finit dans le meilleur des cas, par transformer une partie de cette société, non pas en partie saine et cohérente de la société, mais en frange sociale hypocrite comme cela existe dans les sociétés saoudienne ou iranienne. Il suffit par exemple de prendre un avion en partance de l’Arabie vers l’Europe, voire vers un autre pays arabe, pour s’apercevoir de certains comportements difficiles à imaginer…

    L’étape actuelle et celles qui vont suivre, requièrent de nous tous, la nécessité de dépasser les conflits idéologiques et de nous accepter mutuellement. Il s’agit de gérer nos différences, non pas à l’aune de nos convictions religieuses respectives, mais à l’aune des contenus des programmes politiques de chaque partie. Ainsi, les adversaires de l’islamisme politique devront comprendre une fois pour toutes que cet islamisme politique est profondément enraciné dans notre société où il constitue un fait patent, inséparable de notre identité nationale impossible de dépasser ou à ignorer et qu’il leur faudra apprendre à composer avec cette réalité au lieu de la nier, en cherchant à transposer chez nous une laïcité occidentale qui a totalement exclu la religion chrétienne du champ politique. De leur coté, les islamistes devront accepter le fait qu’il existe dans la société, d’autres mouvements de pensée et d’autres orientations idéologiques et qu’aucun être humain ne peut se revendiquer comme étant « le » détenteur de la vérité et que leur(s) projet(s) islamique(s) ne constituent in fine qu’un effort exégétique de l’Islam, parmi d’autres projets.

    D’ailleurs, si nous ne devions tirer qu’une seule leçon positive de l’expérience vécue durant les deux dernières décennies, ce serait celle de constater que la corruption morale n’a ni idéologie ni référent de pensée : cette expérience amère a montré en effet que tous les islamistes, pas plus que tous les démocrates ou tous les nationalistes ne sont pas nécessairement ce qu’ils se revendiquent être. Et de même que les deux décennies écoulées auront permis de démasquer les médiocres et les corrompus dans un camp comme dans l’autre, de même, l’avenir permettra de révéler [sur le terrain de l'action] les hommes de valeur dans un camp comme dans l’autre. Tant il est vrai que, si les mauvais génies dans les deux camps ont conduit le pays à la ruine, rien ne s’oppose en revanche, à ce que les enfants sincères de ce pays puissent se concerter et s’allier pour reconstruire ce qui a été détruit. Et l’exemple de la Tunisie voisine n’est pas si éloigné de nous. Car, au fond, la problématique réelle [à laquelle on se trouve confrontés] réside moins dans les valeurs intrinsèques proclamées dans les littératures idéologiques respectives des uns et des autres que dans la sincérité de leur engagement pour ces valeurs.

    Ceci pour souligner que si le peuple réussit à se libérer du régime mafieux, les défis auxquels l’Algérie se trouvera confrontée, n’auront quasiment aucune incidence d’ordre idéologique. En effet, les enfants sincères de ce pays n’auront aucune difficulté à trouver un consensus total sur certains impératifs nationaux majeurs ; qu’il s’agisse de la construction d’un système éducatif fort, avec de vraies Universités et une vraie politique de Recherche Scientifique, qu’il s’agisse d’une politique de santé publique efficiente, qu’il s’agisse de la lutte sans merci contre la corruption et les détournements de deniers publics ou qu’il s’agisse de réaliser la sécurité alimentaire des citoyens…etc…etc.. Mais il y a un préalable absolu, sans la réalisation duquel, rien ne peut se faire dans ce pays : Il s’agit de neutraliser les différents relais du colonialisme et du néocolonialisme et de démanteler les pièges de la discorde, de la division et du régionalisme qui ont été semés au sein de notre société, en édifiant un système politique démocratique fondé sur l’Etat de droit et la justice sociale.

    Mais il faut avoir présent à l’esprit, que l’instauration de la démocratie, ne peut à elle seule, réaliser l’Etat de Droit, l’essor économique ou la justice sociale. La démocratie n’est qu’un instrument institutionnel, empêchant les dérives despotiques mais elle ne garantit pas la réalisation des aspirations du peuple, car, comme a dit Bernard Shaw : «  »Democracy is a device that insures we shall be governed no better than we deserve »" [ La démocratie est un système qui garantit que nous ne serons pas gouvernés mieux que nous ne le méritons. ].
    Quand on observe les expériences démocratiques à travers le monde, on s’aperçoit que la plupart d’entre elles n’ont réalisé ni justice sociale, ni essor économique ni renaissance, à l’exemple de la Grèce, du Portugal, de la Bulgarie ou de l’Ukraine, avec sa « révolution orange ». Or, bien que ces pays aient instauré un système politique réellement démocratique, leurs classes politiques respectives ont échoué ; probablement du fait que les bases sur lesquelles s’est fondé le processus démocratique n’étaient pas saines. En particulier parce que les spécificités nationales respectives de ces pays n’ont pas été prises en compte. A l’inverse, nous constatons que la Chine qu’on ne peut pas qualifier de pays démocratique connait un essor économique considérable, même s’il a été fondé sur des critères discutables au plan moral. Mais le pire des contre-exemples qui menace toutes les démocraties, c’est celui qui aboutit à une démocratie orientée comme c’est le cas des Etats-Unis ; la démocratie dans ce pays ne peut produire que l’une ou l’autre des deux faces d’une même pièce, l’une et l’autre étant au service d’un même système économique capitaliste sans âme, dirigé par une véritable organisation secrète internationale ; mais cette organisation immorale, dépourvue de la moindre des valeurs humaines, n’en est pas moins le résultat de processus électoraux dont l’apparence démocratique rend difficile tout bouleversement susceptible d’instaurer une réelle justice sociale. C’est le même problème qui se pose, bien qu’à des degrés différents, dans les autres démocraties occidentales ; des démocraties dont certaines ont produit des régimes politiques [colonialistes et néocolonialistes] qui se nourrissent du sang, de la sueur et des richesses des autres peuples, sans se préoccuper outre mesure, d’appliquer envers ces peuples, les mêmes valeurs humanitaires qu’elles ne cessent de prôner, en réservant l’accès à la démocratie, uniquement aux milieux politico-économiques susceptibles de maîtriser l’opinion.
    Aussi, le grand défi [pour nous] réside dans la construction d’un système politique démocratique fondé sur des bases et des mécanismes constitutionnels solides qui répondent aux aspirations du peuple et à ses spécificités issues des valeurs de sa religion et de sa civilisation tout en rendant impossible que ce processus de démocratisation ne se transforme en instrument au service des intérêts financiers et/ou médiatiques qui favoriserait l’émergence d’une bourgeoisie politique subordonnée à la bourgeoisie des compradores, d’où seraient exclus les intérêts du peuple.

    Et comme l’a dit le défunt Malek Bennabi : «  »Nous ne pouvons pas façonner l’Histoire en emboitant le pas aux autres peuples, sur toutes les voies qu’ils ont empruntées, mais en ouvrant des voies nouvelles. »"

    Quoi qu’il en soit, l’avènement d’un Etat de droit et de justice en Algérie est un fait inéluctable désormais ; et cet avènement pourrait passer par une longue et difficile gestation, comme il pourrait être aisé et rapide. Cet avènement, l’Histoire l’enregistrera soit à notre crédit soit à notre débit, selon que nous aurions été un facteur de facilitation ou un poids. Et à ce propos, il me vient en mémoire des passages d’une lettre envoyée par un éminent chercheur et mathématicien algérien en France à un groupe de chercheurs algériens et dans laquelle il décrit – avec la langue des mathématiques – l’intelligence collective dans les Universités et les maux que pourraient entrainer les élites contre les sociétés. Même si le sujet original soulevé par cette lettre est différent du propos de cet article, il colle exactement à la situation actuelle. Je reproduis telles quelles, les termes [de la lettre] sans les traduire, en supprimant seulement un passage étranger à notre propos.
    ……………………………………………………..

    Traduction par Abdelkader DEHBI.

  • no moment

    Dilem du 1ier Mars 2012

  • Quesque vous avez fait pour que le peuple vote?vieux débris et ça depuis 62!

    Elections législatives du 10 mai : le bazar électoral
    Par Le Matin DZ |
               pouvoir, algerie, islamistes, Ouyahia, politique, nouveaux partis, élections législatives

     

    Le RND d'Ahmed Ouyahia fera face à ses dissidents
    Huit nouveaux partis viennent d'être agréés par le ministère de l'intérieur. Ils viennent s'ajouter aux 17 autres qui ont tenu leur congrès constitutif. Ces formations de dernière minute comptent en leur sein des dissidents du RND, des redresseurs du FLN et beaucoup d'anciens ministres.

    Les prétendants aux législatives font la queue devant le ministère de l’intérieur depuis que, d’Oran, Bouteflika a appelé les partis politiques à redoubler d’énergies pour convaincre, on ne sait avec quoi ni comment, les électeurs à se présenter en masse au scrutin du 10 mai.

    Ainsi, après l’agrément de 17 nouveaux partis que le chef de l’Etat n’a pas manqué de citer en les gratifiant au côté de ses grosses formations de l’alliance, huit autres  partis politiques, ayant déposé leur dossier et remplissant les conditions légales, ont été agréés, a annoncé hier, dimanche 26 février, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué.

    Dans ces formations de dernière minute, il y a de tout et du "mange-tout" : des ex-candidats à la présidentielle, de nombreux ministres à la recherche d’une rente confortable comme députés, des responsables de l’organisation des enfants de chouhadas, des dissidents du RND, des redresseurs du FLN, d’anciens survivants de la défunte UNJA. Parmi eux, inévitablement, le Mouvement Populaire Algérien ( MPA) de Amara Benyounès, ancien ministre, ex- cofondateur du RCD.

    D’autres formations politiques, croit-on savoir, attendent au portillon du Premier ministère. Pour écarter tout soupçon de vouloir "polluer" selon le terme de Saïd Sadi dont le parti, c’est le seul pour le moment en attendant la décision du FFS d’Aït Ahmed qui se fait désirer, Daho Ould Kablia a eu cette remarque ubuesque: "L’agrément des nouveaux partis politiques pourrait se faire au delà de l’échéance des prochaines élections législatives."
    Ce rush de partis issus des luttes implacables de leadership  au sein du RND et du FLN, donne déjà, deux mois à peine de l’échéance électorale, une atmosphère de foire d’empoigne à un scrutin de "grande maison" ouverte ouverte, selon la formule pimentée du président du RCD, "sur le mode du proxénétisme."

    Au sein des formations de l’alliance, le RND et le FLN partagé entre les caciques et les redresseurs, c’est la mêlée. Les loups sont-ils dans la bergeries? Le RND aura fort affaire avec le nouveau parti de Benbaïbèche, l’ex-trublion secrétaire général de la formation avant d’être débarqué et remplacé par Ouyahia qui devra croiser le fer avec des ministres comme Bendakir, qui était aux transports dans le gouvernement Zeroual, ainsi qu’avec Aissa Nouasri et Mohamed Kébir, des ennemis jurés de Ouyahia.

    Du RND originel vient d’être issu également un autre nouveau parti, l’Union des forces démocratiques et sociales, l’UFDS, présidé par l’ex-ministre de l’agriculture Noureddine Bahbouh. Ce nouveau parti compte en son sein aussi l’ex premier ministre Mokdad Sid, l’ex-ministre du Tourisme Ben M’hidi, l’ex-député Haider Bendrihem, un proche du président Zeroual.

    Le FLN de Belkhadem connaît d'autres couvées irrédentes des "redresseurs" que Belkhadem n’a pas réussi à faire éclore. Mohamed Seghir Kara, numéro deux des redresseurs et porte-parole du mouvement, a déclaré jeudi à l’AFP que les redresseurs iront avec leurs propres listes aux législatives. "Nous allons nous présenter dans toutes les mouhafadhates avec des listes indépendantes baptisées Taasil (retour aux origines) en donnant leurs chances aux jeunes et aux femmes", a-t-il mentionné. Ainsi, c’est la formation d’Ahmed Ouyahia qui accuse le coup face à de nombreux dissidents qui reviennent à la faveur des législatives pour grignoter sur ses ailes.

    Les partis islamistes, pour contrer cette stratégie de "basse-cour", entreprennent des tractations au sein de leur mouvance pour des listes communes. Bouguerra Soltani donne aussi des velléités pour une telle initiative qualifiant l'adhésion de son MSP à cette alliance de "détails techniques".

    R. N.

  • Daho Ould Kablia et ses partis "cocote-minute"

     

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    Amara Benyounes

    Qui dit mieux ? 17 partis ont été autorisés à tenir leur congrès constitutif à seulement trois mois de l'échéance électorale.

    A qui profitera cette manne partisane, hétéroclite, partagée entre de petits "Fronts" et de transfuges de formations politiques de l'alliance et de l’opposition démocratique ? Partis croupions ? Ailerons du FLN-RND qui composent une majorité présidentielle fluctuante et opportuniste ? Maquillage démocratique donnant l’illusion d’une pluralité partisane de la course aux législatives? Dahou Ould Kablia a distribué ses autorisations à de "petits" partis affichant, pourtant, dans leur dénomination, de grandes ambitions.

    Six nouveaux partis politiques ont été autorisés à tenir leur congrès constitutif, a annoncé ce mercredi 1er février le ministère de l’Intérieur. Il s'agit du Front national pour les libertés (FNL) de Mohamed Zerrouki, du Parti national algérien (PNA) de Youcef Hamidi, du Mouvement des nationalistes libres (MNL) d’Abdelaziz Ghermoul, du Parti des jeunes démocrates (PJD) de Salim Khelfa, du Parti el Fedjr el Djadid (PFD) de Tahar Benbaibeche et de l'Union des forces démocratiques sociales (UFDS de Noureddine Bahbouh).

    Les autres partis ayant reçu le feu vert du ministère de l’intérieur paraissent, ceux-là, des transfuges de grandes formations politiques comme le PJD (Le Front pour la Justice et le Développement) d’Abdellah Djaballah, le FC (Le Front du changement), le parti de l’ex-MSP d’Abdelmadjid Menasra et l’UDR (Union pour la démocratie et la République) d’Amara Benyounès, ancien lieutenant de Saïd Sadi lors de la créttation du RCD. A ces formations islamo-nationalistes, s’ajoutent le Parti pour la Liberté et la Justice (PLJ) de Mohamed Saïd, le Mouvement des citoyens libres, Jil Jadid, le Front national pour la justice sociale, Le Front de l’Algérie nouvelle, le Front El Mostakbal, le Parti des jeunes et le parti El Karama. Il y a donc plusieurs petits "Fronts" qui se surajoutent au "Front de libération national".

    R. M.

    Lire la suite : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/284-les-partis-cocote-minute.htm

  • Ouyahia-Belkhadem, un même combat : l’idéologie de la rente

     

     

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    Les deux compères : Belkhadem-Ouyahia

    "Un roi fit venir un économiste. Celui-ci arriva avec une encyclopédie en 18 volumes ; le roi le fit mettre à mort. Le second arriva avec un gros dictionnaire ; le roi le chassa. Un troisième vint et dit : "Sire, un repas gratuit, cela n'existe pas" ; le roi le nomma premier ministre." Milton Friedman

    Il n’existe pas un homme politique au monde qui accepte d’être à la tête d’un honorable gouvernement quand il se sait faisant parti d’une formation ayant obtenu aux dernières consultations législatives moins de la moitié de la totalité d’un principal rival. Encore moins un Etat digne possédant à ses commandes un illuminé qui désigne un adjoint pour le soutenir dans une faction perdante au cours d’un grand vote populaire.

    Après 136 sièges glanés dans les élections de 2007, le FLN se voit confier le rôle de la chefferie du gouvernement et c’est le ne-rate-rien de Belkhadem qui sera Premier ministre. Mais le président de la République qui dispose d’une Constitution à la Merlin-Pinpin le zigouille une année après pour mettre à sa place le leader de la formation qui a obtenu 61 sièges, en l’occurrence Ahmed Ouyahia. Ça se raconte, la blague, que les deux partis, avec le MSP de Soltani, le nahnahien, se regroupent en "alliance présidentielle" afin de laisser accroire aux populations, habituées au banditisme de l’urne et à tous les fourbis au sommet, qu’une majorité forte et intelligente encadre le chef de l’Etat dans ses gesticulations médiatico-administratives, au demeurant fort oiseuses.  

    Régenter par l’absurde

    Toutefois le commun du réflexe de moralité, d’un côté comme de l’autre, c’est-à-dire du point de vue de la Présidence et de l’avis de la formation du RND, la plus simple et juste courtoisie était que le successeur du secrétaire général du FLN à la tête du gouvernement soit un cadre de ce parti. Au moins, zâama, pour que l’opinion qui veut se faire la corvée de suivre le gigotement des dirigeants algériens pour donner l’impression d’être utile à leur pays, parvienne à dessiner des contours de rationalité dans l’intelligence globale qui doit normalement unir et déterminer ces trois partis, au demeurant dérobés dans les multiples interfaces de l’Administration, des armes et de la mosquée.

    Quand l’idée même de désigner le chauffeur de Belkhadem à sa place au poste de numéro deux de l’Etat ou qu’Ouyahia cède demain sa fonction à son coiffeur n’étonne ni n’intéresse désormais outre mesure les citoyens sains d’esprit de ce pays ; parce qu’ils n’ignorent finalement plus que leurs concitoyens qui s’acoquinent dans les relations de pouvoir finissent avant la sénilité par croire eux-mêmes à leurs conceptions paranoïaques de leur pays, d’abord que l’Algérie est une jolie poubelle chargée d’intéressants vestiges de denrées à ramasser face à laquelle il suffit juste d’avoir des mains prédestinées et le teint de visage à l’épreuve de toutes les formes d’irradiation pour s’en servir.

    De l’origine du mal

    Ce n’est par le combat politique dans le sens d’une passion sociale pour une cause claire et précise que les deux compères, le chef du RND et le patron du FLN – je ne sais pas pourquoi je suis vraiment triste d’être chaque fois obligé d’écrire ces trois glorieuses lettres pour parler de cette ubiquité associative qui porte atteinte à la dignité des habitants de ce pays qui ne tardera pas par parvenir à dégoûter les purs nationalistes de tous les noms de martyrs de la planète - sont arrivés dans les rênes du pouvoir comme on expliquerait classiquement qu’un socialiste sacrifie-t-il sa jeunesse pour faire valoir, par exemple, des lois et des textes d’application dans son environnement patriotique pour de grosses taxes sur les fortunes et le bénévolat dans l’exercice parlementaire, pour la promotion du mouvement syndical libre et autonome et le droit au travail et à la formation pour la jeunesse.

    Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem ont rencontré Larbi Belkheir, l’"entrepreneur" de l’après-Boumediene, chacun dans son petit coin ; nationaux  natifs quasi lambda vaquant normalement à leur métier d’anodins citoyens, le premier arrivé par hasard à la Présidence pour accomplir son service militaire à titre civil, diplômé de l’Ena, le second dans un lycée de Tiaret enseignant puis gérant, dans lequel gravitait une espèce d’aura familiale respirant l’odeur du colossal cacique frendi. Et ensuite, le régime algérien marchant sur la tête au lieu de l’intérieur qui réussit à mettre les aventuriers et les opportunistes au-devant des scènes d’intérêt matériel, comme - c’est prouvé – les imams laissent faire les gros spéculateurs de lucre qui s’installent derrière eux pour les prières, l’un et l’autre, donc,  se retrouvent-ils côte à côte pour servir un programme présidentiel dont je défie le plus érudit dans notre cher pays de nous dire lequel, autrement dit sur quelle perspective d’humanité claire il est possible de l’esquisser.

    Alger entre le Hidjaz et la tour Eiffel

    Ouyahia éradicateur ? Où, quand et comment s’est-il donc habillé en combat pour affronter la menace armée ? Les citoyens ont vu plutôt Abdelhak Benhamouda le faire bien avant d’inventer le Rassemblement national démocratique raflé au vol juste après sa mort par une bureaucratie discursive dont faisait partie l’actuel chef du gouvernement. Belkhadem wahhabo-zaouiiste, sentant les frappes de Liamine Zeroual sérieusement porteuses, se rallie du côté des forts toutefois un talent complet calé sur la carpette. Mais tel un prédateur devinant l’approche d’une proie, il subodore un compromis à la sollicitation de Liamine Zeroual et il se met à orchestrer une manipulation unique en son genre dont l’intègre Ali Benflis paiera les frais. Il récupère Sant'Egidio au sein même des mouvances dans le parti de Abdelhamid Mehri. A l’arrivée de Bouteflika, il comprend la danse qui consistera à dédramatiser coûte que coûte, tant sait-il que les islamistes les plus pernicieux et les plus riches sont dans sa formation.

    Pour dire les choses plus clairement, c’est justement cette "alliance présidentielle-là" que Liamine Zeroual refusait en démissionnant. Il était intéressé par les consultations mais il ne voulait pas d’une action nationale, un pied à Athènes un autre à Spartes, c’est-à-dire un Etat qui ne sort de la tourmente que grâce à la bénédiction de Riyad et de Paris.

    Ce n’est pas le cas pour les larrons en foire, Belkhadem et Ouyahia, le couple du nec plus ultra de l’idéologie de la rente. Qui officieraient avec n’importe quel chef d’Etat qui ne perd pas de vue qu’ils sont de la servitude la plus abjecte, capable de graves actions antinationales n’étonnant pas que l’après mai 2012 ferait de ce pays  une nouvelle pauvre Algérie, franco-saoudienne, qui achète et dépense dans la langue de Molière et prie et prêche dans celle de Mohamed Abdou, le crooner.

    Nadir Bacha

  • la débilité des gouvernants algeriens

    Un gouvernement défaillant en panne de bonne gouvernance

     
     
     
    Ouyahia-Bouteflika, un tandem en panne de bonne gouvernance

    De ce qui nous parvient des différentes wilayas du pays, force est de constater l’inertie gouvernementale comme le montre d’ailleurs le peu d'efficacité de la dépense publique, des dépenses sans compter (aucun bilan physico-financier n’ayant été réalisé à ce jour).

    Le gouvernement dépense selon les organismes internationaux deux fois plus en référence à des pays similaires pour avoir deux fois moins de résultats Cette défaillance au niveau central, montre l’urgence d'une réorganisation des différentes fonctions de l’Etat allant vers une décentralisation réelle et non une déconcentration. La centralisation bureaucratique des décisions avec une organisation jacobine a montré ses limites. Le cri de désespoir de certains walis démontre clairement que les autorités locales ayant peu de moyens et surtout ne leur laissant peu d’initiatives étant contraintes pour toute action de se référer à l’autorité centrale. La défaillance est au niveau de ces dizaines de milliers d’associations rentières vivant grâce au budget de l’Etat, instrumentalisées lors d’élections  et non grâce à la cotisation de leurs adhérents. La défaillance est également au niveau des élus notamment les députés et sénateurs beaucoup plus préoccupés, comme bon nombre de ministres à leurs réélections espérant  être élus grâce  à la tète de listes  et aux quotas.

    Il n’existe pas de planification stratégique, l’exécutif  vivant au rythme du cours des hydrocarbures. La rente  toujours la rente, la dépense monétaire toujours la dépense monétaire sans se préoccuper des couts et des impacts économiques et sociaux face à l’implacable mondialisation où toute nation qui n’avance  pas recule. Face à l’impasse du au blocage systémique, nous assistons à des replâtrages et à des promesses. Contrairement aux affirmations de certains responsables algériens, les réformes, selon l’avis unanime des experts internationaux, sont en panne, le taux de croissance, le taux de chômage, le taux d’inflation sont biaisés par les hydrocarbures démentant cette affirmation en date du 12 février 2012 comme cette affirmation récente que les recettes fiscales ordinaires représenteraient 50% alors qu’en réalité un calcul triangulaire  donne moins de 25% idem pour l’apport des segments des entreprises rentrant dans le cadre des valeurs internationales. Et si face à cette catastrophe naturelle, l’Algérie n’avait pas d’hydrocarbures sachant que 50 millions d’Algériens dans 25/30 ans vivront sans hydrocarbures ? Aussi en ces instants pénibles, je tiens à rendre un grand hommage  à l’armé nationale populaire (ANP), la gendarmerie nationale, la sureté nationale (DGSN) sans oublier les éléments de la protections civile pour leur plein engagement pour désenclaver les zones déshéritées et apporter aux populations démunis un peu de chaleur. Sans leurs interventions l’Algérie aurait vécu un drame national.

    Professeur Abderrahmane Mebtoul

  • no moment

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  • L’opinion nationale algérienne, cinquante ans après l'indépendance

     

    Par Le Matin DZ |

     

     

     

    "L’homme doit d’abord se nourrir, se désaltérer, se loger, se vêtir et ensuite seulement, il peut participer à des activités politiques, scientifiques, artistiques ou religieuses" Zhang Xianliang

     

    Cette fois-ci, pour cette consultation, la énième rengaine à toutes les fausses espérances réunies depuis l’escamotage des libertés réappropriées à l’indépendance, finalement, tous les indicateurs psychologiques et matériels démontrent que désormais tout ce qui est proposé par les classes au pouvoir ne concerne, d’une manière ou d’une autre, aucunement l’intérêt des populations. Car tous les Algériens conscients, désormais riches de toute l’expérience des citoyens qui, à divers degrés de gravité volontaires ou inconscients, ont fait coucher la nation entière dans les soues en tirant des profits de personnes et de groupes, n’ignorent pas que les élections programmées pour mai prochain s’adressent plutôt à la communauté internationale dont le dividende autour de la valeur de notre pays exige de "nos" responsables une soumission aux schémas économiques tressés pour le bien être de l’Europe avant tout.

     

    Les Algériens ne voteront plus pour de pseudo partis

     

    Les contribuables, surtout les salariés qui n’ont aucun moyen de frauder le fisc afin de diminuer la pression du coût de la vie sur leurs familles, les chômeurs et les réduits au trabendisme de survie, les rentiers des misérables pensions de vieillesse, les étudiants que l’Etat aide à raison de moins de quatorze euros par mois, les centaines de milliers de couples de conjoints sans ressource avec des enfants scolarisés, les innombrables familles dans les rue, enfin, ces gens de cette Algérie-là qu’aucun système ni discours ne peut aujourd’hui occulter, il est quasi impossible dorénavant d’escompter leur participation au sein de fumisteries de gouvernance dont ils ne peuvent devenir que les pauvres conséquences acculées dans le total désarrois.

     

    Au sujet du FLN, du RND et des islamistes récupérés dans la morbide concoction militaro-présidentielle pour une concorde civile reniant le droit des citoyens à faire juger des milliers de criminels, les populations savent à quoi s’en tenir lorsqu’elles ont vu et entendu comment les élus de ces pseudo formations politiques qui ont sans rougir tenté de brader Sonatrach au même moment qu’ils se sont accordé des indemnités princières en plénière à huis clos, l’argument de la méfiance est radicalement arrêté : les "militants" de Belkhadem, d’Ouyahia et de Soltani ont eu suffisamment de temps et d’outils, surtout à l’avènement de Abdelaziz Bouteflika, pour prouver aux Algériens qu’ils ne se soucient que de leurs faveurs en commissions dans l’Etat et en résultats lucratifs. Au service d’un pouvoir inamovible, ils sont ministre de quelque chose aujourd’hui, puis ministre encore dans un domaine complètement différent le lendemain. Pour ces êtres de la spéculations sur le faux et le subterfuge, vivre en tant que citoyen en Algérie, c’est exister au moins comme chef, capable d’enrichir et d’appauvrir. De prodiguer du prestige ou de donner le mépris.

     

    Des richesses utopiques

     

    Allez demander aux cadres "résidents" dans les ministères - ces techniciens de l’administration et de la gestion – combien de maladies chroniques ils ont dû cultiver dans le va-et-vient des ministres sans compétence et sans savoir-faire, à qui il arrive de diriger par un idée vague tractée à partir d’une réunion de famille enregistrée sur papier comme conseil des ministres ou de gouvernement. Ou sur la base d’intuitions approximatives supposées contenter une feuille de route discursive ahanée par le chef d’Etat dans les médias.

     

    Depuis cinquante ans les hommes au pouvoir disent que l’Algérie est riche, sans ajouter qu’elle ne possède pas de minerais nobles, de capacités industrieuses viables, de relations de bon sens dans les échanges agro pastoraux où le lait, les viandes et les semences maraîchères, croisent allégrement les hydrocarbures dans les déplacement maritimes, sans préciser que l’école publique est incapable de mettre sur les rails un être humain adulte apte à se reconnaître dans un monde où il se sent utile pour une cause partagée par l’ensemble de ses contemporains, enfin, sans expliquer que la famille n’est pas unie dans le sens où les familles du monde entier regardent au moins la télévision de leur pays en comprenant le langage qui s’y dit. L’Algérien écoute le journal télévisé en arabe littéraire qui n’est parlé dans aucun recoin du monde arabe, encore moins en Algérie mais le film est doublé en français et le feuilleton turc en libanais ou en marocain.

     

    Oui, on lui dit que son pays est riche pour qu’il continue à rêver qu’un jour son tour de manne arrivera. Qu’il aura sa part en bonne et due forme comme l’ont eue les enfants de dirigeant et alliés d’affaires partis étudier dans les universités les plus chères de la planète. Et revenus occuper des fonctions de villégiature au lieu de concourir à aider leur concitoyens, laissés pour leur compte au pays, pour au moins manger à leur faim en se chauffant assez correctement en hiver.

     

    Une opposition formelle complice

     

    Or le citoyen trempé dans les bain insalubres des gouvernances perfides, imbéciles ettraîtresses, il sait que s’il joue le jeu de l’élection de mai, c’est toute cette furie de l’incurie qui va encore une fois s’accaparer de sa destinée et de celle de ses enfants et proches incapables de se défendre. Voter pour des individus qui n’attendront pas la deuxième coupe de champagne avant de se profiler des connivences antipopulaires pour fortifier la domination des castes les ayant recrutés, c’est plus que de rester neutre devant ce néocolonialisme intestin, aller tête baissée dans le désastre définitif.

     

    Les partis de l’opposition ? D’abord lesquels pour voir comment essayer de les situer par rapport à un combat authentique contre le statut quo d’un régime qui s’estime en mesure de survivre au détriment de toutes les forces nouvelles qu’il n’hésite pas à noyer dans des urgences "nationales" qu’il est le seul à désigner pour dire qu’il en connaît les remèdes. Les partis de l’opposition sont des partis qui contestent un programme adopté par une majorité votée. Ceux qui contestent au sein du gouvernement et de l’Assemblée ne peuvent pas être considérés comme des opposants parce qu’ils acceptent de jouer le jeu du régime, foncièrement fraudeur et usurpateur, qui se donne l’exclusivité de contrôler les patrimoines du pays et qui rémunère qui il décide de rémunérer dont paradoxalement les partis qui s’affichent agissant contre lui.

     

    Le régime de la peur

     

    La logique de la force imposée depuis les armées des frontières est en train de se casser la gueule. Des généraux issus de ses rangs sont aujourd’hui traînés dans la boue. Les « politiques » qui se sont épanouis dans leur giron ne sont pas respectés. Si l’on s’en accoquine ce n’est pas pour partager leurs convictions mais dans le but de glaner des avantages grâce à leur main mise sur les patrimoines.

     

    La franchise est que jamais l’Algérie n’a été dirigée sans la hantise des armes et la crainte de la casquette. Le citoyen a eu tout le temps peur dans son pays malgré la misère et la privation des libertés. Mis à part dans la "guerre des sables" au tout début de l’indépendance, puis en 1967 et en 1973 contre les Israéliens dans le Sinaï et durant les deux "Amgala" en 1976, tous les tirs à balles réelles sur cibles humaines ont été dirigés contre les populations algériennes.

     

    Mais attention, les filiales générationnelles ne sont jamais agencées, ordonnées, selon des schémas de psychologie figés. Chaque génération interprète et réagit à des situations précises à sa manière propre. La génération de Messali Hadj diffère de celle de Didouche Mourad ou de Ali la Pointe. Comme celle de Belkhadem et d’Ouyahia n’ayant rien à voir avec celle qu’ils condamnent pour tentative d’exil périlleux. Parce qu’ils font tout, avec l’appui de Ziari et de Bensalah, pour les dégoûter de leur pays. Quand un grand saboteur de Sonatrach purge une année de prison et un revendeur de cinq grammes de cannabis à quatre. Du côté de Tébessa qui s’est peut-être démarquée de l’Etat algérien, c’est carrément la peine capitale.

     

    Un pouvoir sans Etat

     

    Oui, l’Etat. Que fait-il donc pour faire sortir le pays du ghetto dans lequel une succession de bandes d’inconséquents l’a acheminé ? Comment compte-il s’y prendre pour que la nation ne fasse pas la sourde oreille à toute idée de vote dans n’importe quelle instance consultative ? Quitte à se faire accompagnée par un débrayage général jusqu’à ce point de non retour où tous les incapables qui gouvernent, honnêtes ou propres – le problème n’est désormais plus sur cette considération – se doivent au plus vite de démissionner. Un deuxième République, pensent les puristes encore accrochés à la pensée parisienne qui comptabilise l’évolution de la France au nombre de césures dans le développement républicain au lieu de la marche de la science et de la technologie qui fait la grandeur de ce pays où des Algériens de souche conseillent l’Elysée. C’est plutôt d’un Etat dont a besoin en réalité l’Algérie.

     

    Un Etat qui commence par une famille désangoissée, qui ne confondra plus les fêtes et les sacrifices. Qui ne permettra plus à des va nus pieds de zaouïa de la mouler dans un code nourri d’obsession sexualiste et de machisme d’apparat. Une famille qui enverra ses enfants dans une école décidée par les parents, peut-être conseillés par des savants mais selon ce qu’ils veulent que leurs progénitures apprennent et assimilent au moyen de langues qu’ils envisagent. Un Etat ne décide pas de la langue du pays qu’il représente, au contraire il est tenu de prendre en charge et de glorifier les langues admises dans ce pays. Lorsque Bouteflika a presque hurlé dans la patrie d’El Mokrani devant des milliers de Kabyles médusés que l’amazighe ne serait jamais une langue officielle en Algérie, toute la population algérienne a compris qu’il n’était pas venu au pouvoir pour le bien de son pays - ce qui est plus grave encore, ce sont tous les grands commis qui gravitaient autour de lui qui parlent amazighe en famille et avec les amis et qui n’ont démissionné le jour même.

     

    Et tout ce qu’il a émané de son administration ensuite, en quelques années, est venu confirmer cette supposition.

     

    En bref, il a réussi le prodige de faire emmagasiner au Trésor public une somme de devises fortes jamais imaginée en cinquante ans d’existence et en même temps une marge de paupérisation unique dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Le travailleur est misérable, le couple salarié finit mal le mois et le chômeur mendie, trafique ou vole.

     

    Les Algériens s’en fichent que leur Etat symbolise une république, un parlement ou un royaume. Ça ne gêne personne qu’un monarque patriote crée une émulsion démocratique où tout le monde travaille, loge, se soigne bien, éduque dans le bon sens ses enfants et n’enterre pas ses morts dans des ravins enclavés. Pour la défense du pays maintenant il s’agit de passer à un radical changement de point de vue ; passé le demi siècle de soumission il faut que dorénavant ce soit les populations qui contrôlent l’Armée.

     

    Nadir Bacha

  • no moment

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  • Pourquoi pas de nouveaux syndicats ?

     


     

    Quatre syndicats autonomes, issus de plusieurs secteurs de la Fonction publique, dénoncent «l’ouverture de façade» prônée par les pouvoirs publics en accordant des agréments à plusieurs nouveaux partis politiques «juste pour donner de la légitimité aux prochaines échéances électorales».

    Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPE), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national autonome de nettoiement et d’assainissement (Snatna) ainsi que le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) ont, dans une déclaration commune, dénoncé la politique du «deux poids, deux mesures», dans le traitement du dossier de l’ouverture et du dialogue «initié dans le cadre des réformes tant vantées par le chef de l’Etat, mais qui ne sont pas traduites sur le terrain», argumente Iddir Achour, secrétaire général du CLA.

    «Nous considérons qu’à la veille du rendez-vous crucial que constituent les élections législatives, pour un Etat de droit, les libertés syndicales ne sont toujours pas respectées dans notre pays», déclarent les représentants de ces quatre syndicats à l’issue d’une réunion tenue à Alger.
    Les représentants syndicaux pointent du doigt la violation «claire» de la Constitution avec la non-application de la loi 90-14 qui stipule qu’au bout de 30 jours, s’il n’y a pas d’irrégularités dans les dossiers déposés, le syndicat a son récépissé d’enregistrement, ce qui est loin de la pratique du ministère du Travail qui maintient plusieurs syndicats autonomes sans cachet légal.
    Selon M. Achour, le souci des pouvoirs publics est de «réussir coûte que coûte le rendez-vous électoral et non d’offrir aux Algériens des tribunes d’expression».

    «Sur quelle base a-t-on décidé de délivrer des agréments à des formations politiques, alors que des formations syndicales, attendant leur récépissé d’agrément, sont ignorées sans aucune explication ?», s’interrogent les syndicalistes.
    Les quatre syndicats estiment que notre pays se met ainsi hors la loi, «alors que l’Algérie est signataire de Conventions internationales. De même que nous dénonçons l’absence de politique réelle de négociations, même quand le syndicat est considéré comme partenaire social», peut-on lire dans la déclaration commune.

    Face à ce que les syndicats qualifient de «mépris», une série d’actions de protestation est prévue pour la première semaine du mois de mars. Un rassemblement, dont la date sera fixée dans les prochains jours, est au programme. Une grève est également envisagée pour la troisième semaine du mois de mars, apprend-on auprès des syndicats qui rendront public, dans les prochains jours, le calendrier de ces actions de protestation. Selon le représentant du Conseil des lycées d’Algérie, «dans le cas où nos formations respectives n’obtiennent pas leur récépissé d’enregistrement, les syndicats en attente d’agrément ont décidé de mener des actions de protestation dès le démarrage de la campagne électorale». 

    Fatima Arab
     
  • no moment

    Dilem du 13 Février 2012

  • L'Algérie de la honte : Bouteflika obéit toujours à Ben Ali ...mais reçoit son successeur !

     

    Par  | 
    Sihem Bensedrine, Moncef Marzouki et Ben Brik : opposants à Ben Ali, interdits en Algérie par la grâce d'une alliance entre autocrates. Mais Marzouki est aujourd'hui chef d'Etat !

    ...Il y a un an, Bouteflika aurait expulsé Moncef Marzouki d'Algérie ; les choses ont fait qu'il le reçoit demain en...chef d'Etat de la Tunisie.

    Il est, comme ça, des hommes qui ne changeront jamais même s'ils redoublent de filouterie pour faire croire le contraire. Abdelaziz Bouteflika, que l'Algérie a la malédiction d'avoir pour président, est de ceux-là. Il persiste à rêver d'un Maghreb des dictateurs même si, entre-temps, les dictateurs ont disparu et qu'il ne reste que lui pour représenter l'ancienne époque. En refoulant la journaliste et militante tunisienne des droits de l'homme, Sihem Bensedrine samedi 4 avril, à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, l'administration de Bouteflika a prouvé qu'elle figure toujours sur les listes de Zine Eddine Ben Ali ! "Tu bloques mes opposants, je bloque les tiens". C'est ainsi qu'a fonctionné l'arrangement entre le pouvoir dictatorial de Tunis et le régime illégitime d'Alger. Pendant six ans, une vingtaine d'Algériens étaient interdits de séjour en Tunisie et, en contrepartie, une dizaine de Tunisiens étaient refoulés aux frontières algériennes
    .lire la suite ici......http://www.lematindz.net/news/7279-lalgerie-de-la-honte-bouteflika-obeit-toujours-a-ben-ali-mais-recoit-son-successeur.html

  • Révélations : dilapidation de deniers publics à Sonatrach

     

    Par 
    Le siège de Sonatrach

    Des champs pétroliers sont bradés au profit de multinationales, avec la complicité de certains cadres.

    Durant les années quatre-vingt-dix, l'Algérie rentrait dans une situation de non-remboursement de ses dettes internationales suite à l'effondrement des prix du pétrole dans le monde. Des négociations conditionnées ont été entamées par le gouvernement avec le FMI, pour trouver une solution à la relance de la croissance et de l'économie nationale. Les objectifs de l'État algérien se sont vus tournés vers la revalorisation de la première richesse nationale, les hydrocarbures, à travers la révision de la loi n° 86-14 du 29 août 1986 relative aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures. Tandis que sur le plan interne, la lutte contre le terrorisme destructeur faisait rage, la guerre civile à l'époque.

    Plus incitative aux investissements directs étrangers-IDE, la loi n° 91-21 du 4 décembre 1991 modifiant et complétant la précédente, prévoyait aussi que toute personne morale étrangère peut exercer une ou plusieurs activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures en association avec l'entreprise nationale quelle que que soit la forme d'association retenue entre les parties, à condition que l'intéressement de l'entreprise nationale (il faut entendre par là Sonatrach ou tout autre entreprise nationale) doit être de 51% au moins.

    lire lasuite ici http://www.lematindz.net/news/7285-revelations-dilapidation-de-deniers-publics-a-sonatrach.html

  • Il faut absolument juger ce voyou

    Djamel Ould Abbès incinère 4 milliards d’euros

    Par  
    Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé

    Combien d’hôpitaux équipés avec leurs encadrements prépayés, s’il le fallait, ne peut-on pas construire avec cette somme dans le pays ?

    A l’idée d’entendre dans notre pays l’avarie de 42 000 tonnes de bonnes pommes de terre, les consommateurs algériens, réduits désormais à faire le marché en luttant sans merci avec les sous, ils n’iraient pas par trente-six chemins pour demander la présentation devant le juge du ministre de l’Agriculture accompagné par celui du Commerce.

    Imaginez alors qu’il s’agit aujourd’hui de la même quantité, tout aussi abîmée, mais en médicaments. Oui, 42.000 tonnes de médicaments ont été inventoriées par les autorités de tutelle en marge des discussions aux dernières journées pharmaceutiques organisées comme de tradition par le Syndicat des pharmaciens d’officine. Et s’il vous plaît en présence du gardien en chef de la santé des citoyens, en l’occurrence le  ministre Djamel Ould Abbès qui fêtera sa soixante-dix-huitième année ce mois-ci.

    lire----------->>>>> ici:http://www.lematindz.net/news/7304-djamel-ould-abbes-incinere-4-milliards-deuros.html


  • La menace américaine sème la panique au cœur du pouvoir algérien

     

    Par  |L’opposition algérienne à l’étranger constitue un tremplin aux visées néo impérialistes américaines.

    Même s’il est vrai que les peuples arabes n’étaient pas assez mûrs pour l’accomplissement d’une révolution au sens culturel, social et politique, il faut reconnaître qu’ils étaient assez préparés pour le changement du système de pouvoir, et leur demande de démocratie, de justice et de liberté était fondée sur un besoin d’émancipation de leur condition actuelle. Mais du fait de leur aliénation dans le mythe théocratique pour la majorité d’entre eux, ils se rendent vulnérables aux manipulations et à leur instrumentalisation par toutes sortes de prédateurs et de forces réactionnaires. Notamment le néo-impérialisme qui s’exprime à travers la mondialisation, dont les principaux acteurs sont l’alliance américano-israélienne et les nouvelles forces réactionnaires arabes, que sont les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), représentées principalement par l’Arabie Saoudite et le Qatar.

    Cette forme nouvelle de coalition impérialiste mondialisée, vassalise et instrumentalise un deuxième cercle de prédateurs, représenté par l’Union européenne, le Japon et une constellation de petits Etats inféodés aux Américains. Les monarchies du CCG, grâce à leurs pétrodollars, leurs chaînes satellitaires El-Jazeera et El-Arabiya et leur idéologie wahhabite, tentent de vassaliser les Etats arabes par la promotion d’un système politique conservateur, dans un leurre de démocratie sous couvert d’un Islam politique dit "modéré", qu’ils dressent comme rempart contre les forces progressistes. Il apparaît évident que l’objectif recherché par ce néo-impérialisme est le maintien des peuples Arabes dans un immobilisme politique, à travers cette forme de démocratie conservatrice pour mieux les asservir et les exploiter.

    Parmi les moyens qu’ils ont mis en œuvre pour l’accomplissement de leur objectif, en plus de l’aide financière directe aux mouvements islamistes, - voire militaire pour le cas de la Libye - et par la propagande véhiculée par les chaînes satellitaires El-Jazeera et El-Arabiya, qui diffusent en permanence un discours apologétique de l’Islam politique dit "modéré", ils ont eu également recours à ce qui a été convenu d’appeler la manipulation de la "cyber-révolution".

    Le rôle qu’a pu jouer cette "cyber-révolution" a été l’aide à l’accomplissement de l’implosion des pays arabes, en tant que facteur d’accélération et de généralisation de la révolte, et non pas sa provocation, comme le soutient Mezri Haddad (*) par les forces néo-impérialistes et leurs alliés, les forces réactionnaires du CCG. Concrètement, ces forces contre-révolutionnaires ont pesé par leur infiltration et par leur influence sur les principaux acteurs de ces révoltes, pour une "bifurcation" de la révolution, qui devait aboutir à l’accomplissement de leur projet néo-impérialiste. Ce sont les conditions révolutionnaires qui étaient en germe dans le monde arabe qui ont amené cette manipulation à intervenir, comme ce fût le cas d’ailleurs pour certaines révolutions des pays de l’ex-empire soviétique. Ce plan de renversement des dictateurs arabes a été surtout motivé par l’échec cuisant que les forces néo-impérialistes avaient essuyé en Irak et en Afghanistan.

    Canvas et ses techniques de subversion

    Selon Mezri Haddad, le groupe Anonymous de "résistants hackers" qui a joué un rôle déterminant dans les révolutions tunisienne, égyptienne et syrienne est selon plusieurs sources, y compris du gouvernement chinois, une opération clandestine de la CIA. L’Algérie a été ciblée par ce groupe comme les autres pays qu’ils ont ciblés et qui correspondent, justement, à ceux qui ne sont pas inféodés au plan américain : Iran, Chine, Venezuela, Zimbabwe, Tunisie, Égypte, Syrie, Libye, Yémen. Des Algériens ont été également initiés aux techniques des révolutions pacifiques dans un stage en Serbie et dont les formateurs étaient des agents de la CIA, agissant sous la couverture de Canvas. Toujours selon Mezri Haddad, Canvas est un centre de formation spécialisé dans les techniques de subversion par la non-violence, dont l’idéologue est le philosophe américain Gene Sharp. Parmi les financiers de Canvas, il faut noter l’Open Society Institute (OSI) de l’Américain George Soros et l’International Républicain Institute, qui ne seraient qu’une façade de la CIA.

    Par ailleurs ce même George Soros a employé le juriste algérien Mouloud Boumghar, spécialisé en droit international public, sur le projet AfriMAP, qui "vise a influencer la politique publique en vue de promouvoir la gouvernance démocratique, les droits de l’homme ainsi que la réforme économique, juridique et sociale en Afrique." Ce même Mouloud Boumghar a participé aux travaux de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie ( CNCD). Il est également cofondateur du mouvement Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), qui est associé au mouvement d’opposition islamiste radical à l’étranger Rachad, et a été le modérateur du séminaire/débat "L'arrêt du processus démocratique de janvier 1992, vingt ans après", organisé à Paris par l’ACDA le 20 janvier 2012. À cette période, c’est-à-dire, au mois de janvier 2012, où l’on suppose que le plan américain pour l’Algérie a été mis en œuvre et qui a abouti à l’arrestation de Mourad Dhina, une coïncidence de plus s’était produite, la CNCD avait annoncé de son côté la reprise de ses activités.

    Si l’Algérie a été épargnée à ce jour par cette pénétration des forces réactionnaires, c’est dû essentiellement à la capacité du DRS et des forces de sécurité en général à contenir toute tentative d’émergence d’un foyer de révolte organisé, qui serait manipulé par cette "cyber-révolution" et pouvant se généraliser à toute la société. Cette capacité du DRS à résister à cette éventualité a été acquise grâce à une grande expérience d’infiltration dans son offensive contre la société civile et les partis politiques de l’opposition. Au point où il a acquis une grande capacité de faire et défaire toute structure à caractère politique capable potentiellement de constituer une menace pour le pouvoir occulte et totalitaire qu’il représente. Il fait et défait également par ses performances les gouvernements selon une stratégie adaptée à chaque fois à la nouvelle situation qui se présente, pour voiler sa gestion de la façade démocratique par laquelle il se légitime. Et lorsqu’il y a une forte résistance, il peut aller jusqu’à l’élimination physique. L’assassinat du président Mohamed Boudiaf en est l’exemple le plus saillant. 

    Les structures politiques islamistes ont de tout temps été infiltrées, manipulées, faites et défaites par le DRS qui usait et abusait de toute forme de violation du droit et si nécessaire par le recours à la force brute. Tellement celles-ci étaient poreuses, par le fait qu’elles n’étaient organisées ni démocratiquement, ni porteuses d’un projet politique pouvant s’imposer à l’opinion par la force de son évidence, qui aurait constitué un soutien indéfectible pour leur résistance. Beaucoup plus intéressées par le pouvoir que par un réel projet de société, elles fonctionnent plus comme des sectes que comme de véritables partis politiques. Ses dirigeants sont perçus plus comme des gourous que comme de vrais cadres de parti. Ils emploient généralement des rhétoriques populistes fondées sur le discours identitaire, efficacement rassembleur, du fait de l’imaginaire populaire qui est structuré par le mythe théocratique. Mais dont l’adhésion populaire ne résulte pas d’un acte fondé sur une grande conviction.

    Il résulterait plutôt d’une dépolitisation de la société par les programmes d’enseignement imposés volontairement par le pouvoir et aidé en cela par le conservatisme de la société elle-même, qui est en soi une source de dépolitisation de l’espace public. C’est à travers le sentiment affectif primaire d’appartenance à une communauté relevant de cette ambivalence, que s’opère l’adhésion aveugle de la masse populaire aux rhétoriques déployées par les gourous islamistes, et c’est par la corruption doublée du sentiment nationaliste primaire que se déploie la rhétorique du DRS pour parvenir au retournement des militants activistes de toute opposition politique, y compris ceux de la mouvance islamiste.

    Origine et ambitions de Rachad

    Il en va autrement pour l’infiltration et le retournement des militants activistes de l’opposition exilée à l’étranger, particulièrement ceux de la mouvance islamiste. Ces derniers sont plus radicaux et plus déterminés. Ils ont commencé réellement à se structurer après avoir rejeté la loi sur la réconciliation nationale (loi sur la concorde civile) initiée par le président Abdelaziz Bouteflika. Leur mouvement s’est cristallisé autour de l’appellation Rachad, qui est lié organiquement au FIS dissous. Ce mouvement commence à prendre forme depuis l’année 2004, jusqu’en 2007 où il apparaît au grand jour par la création de son site web, suivi par la création de sa chaîne de télévision privée, Rachad TV. Leur objectif repose sur la conquête du pouvoir et non sur son illusoire partage, comme c’est le cas des activistes islamistes restés à l’intérieur du territoire national et instrumentalisés par une démocratie de façade au profit du pouvoir central occulte et totalitaire, qu’il manipule pour faire barrage aux véritables forces démocratiques. 

    Le pouvoir central en instrumentalisant les islamistes de l’intérieur, prive les convoitises néo impérialistes de les instrumentaliser à leur profit, d’une part, et prive l’opposition islamiste de l’extérieur d’un soutien intérieur qui lui est nécessaire, en atomisant l’électorat, d’autre part. Pour atteindre leur objectif, l’opposition islamiste à l’étranger est disposée à s’associer aussi bien à l’opposition moderniste, que de s’appuyer sur l’aide des forces réactionnaires arabes et des puissances internationales néo impérialistes, qui comptent, elles aussi à leur tour se servir d’eux comme tremplin pour atteindre leurs objectifs.

    De ce fait, la menace sur la déstabilisation de l’Algérie est aujourd’hui très réelle et le pouvoir central en est très conscient. Car, ce mouvement d’opposition islamiste à l’étranger est capable de s’associer même avec "le diable" pour prendre sa revanche sur sa privation de la consommation de sa victoire électorale des années 1990 et la répression qu’il a subie, et s’emparer du pouvoir. Ce qui rend son infiltration et son retournement plus difficile. Sa dernière tentative au mois de janvier, à travers l’activisme du mouvement Rachad, dans laquelle il a essayé de se coaliser avec d’autres tendances de l’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de l’Algérie pour la déstabilisation du pays, a tourné court, grâce notamment à la complicité de la France amie pour services rendus ! qui est en concurrence directe avec les États-Unis, dans leurs projets néo coloniaux respectifs. 

    Concrètement, la menace américaine est aux frontières du territoire algérien. Les États-Unis n’ont pas nié les informations dans la presse selon lesquelles 12 000 soldats américains ont été envoyés à Malte, en prévision d’un débarquement en Libye sous le prétexte de mettre fin à la détérioration de la situation qui sévit dans ce pays. Mais l’objectif inavoué des Américains est certainement, la destitution des hommes du CNT, placé par la France, et de mettre leurs propres hommes aux commandes pour reprendre le contrôle de la Libye.

    La grossière manipulation Mohamed Samraoui

    Dans ces moments de grandes manœuvres de déstabilisation de l’Algérie, voilà que resurgit sur la scène médiatique la dernière réserve de manipulation aux mains du DRS, qui lutte sans relâche pour la survie d’un pouvoir aux abois : le retour aux affaires de Mohamed Samraoui. Au moment où le pouvoir algérien est ciblé par des ONG qui luttent contre la corruption, instrumentalisée comme mode de domination de la société, et au moment où il est en permanence interpellé par le Comité des droits de l’homme de l’ONU à Genève et par la pression de toutes sortes d’ONG internationales de lutte pour les droits de l’Homme - suite à l’insistance des plaintes des familles algériennes de disparus, de torturés ou ayant perdu un de leurs membres dans les assassinats qui ont fait près de 200 000 morts et des milliers de disparus, non élucidés à ce jour et dont aucune condamnation n’a été prononcée. Et surtout par la menace néo-impérialiste menée par les États-Unis qui se précise à travers l’infiltration et l’instrumentalisation de l’opposition algérienne à l’étranger, et particulièrement l’opposition islamiste et sa dernière tentative de passage à l’acte, qui s’est soldée par la décapitation du principal mouvement concerné Rachad, au profit du DRS, avec la complicité de la France amie. Une victoire qui ne fait que prolonger le sursis de sa survie. Car, conscient que la vraie menace ne vient pas de l’intérieur, pour cela, tous les dangers ont été efficacement neutralisés : d’abord, par une diversion spectaculaire de fausse normalisation de la vie démocratique, à travers un leurre de réformes et d’élections législatives, en ayant au préalable élargi sa clientèle aux plus récalcitrants de l’opposition intérieure représentée par un Islam politique prétendument "modéré", par leur intéressement avec une redistribution conséquente de la rente ; et ensuite, par une organisation rationnelle et massive de la répression de la révolte populaire.  

    Mohamed Samraoui, ex-officier du DRS, déserteur et opposant, qui a rejoint l’opposition islamiste à l’étranger et récupéré par recyclage tel une brebis égarée du troupeau et enfin réintégré dans l’effectif ! ou ex-infiltré de ces mêmes réseaux islamistes dans l’opposition à l’étranger, qui rentre de "mission d’opposant". Rentré au pays ! ou non. Ayant soumis à la présidence des révélations sur les véritables responsables de la tragédie des années de sang, de destruction et de dilapidation des biens publics ! ou non. Ayant formulé un démenti sur cette démarche! ou non. Peu importe les comment du pourquoi, ceci relève des compétences des historiens dont la responsabilité sera la reconstitution des faits historiques. Tout compte fait,  le texte attribué à Mohamed Samraoui est là ! Il est médiatisé et porté à la connaissance de l’opinion publique. À partir de ce moment-là, la force de la manipulation réside plutôt dans le contenu divulgué qui prime sur la forme de sa divulgation et sur l’authenticité de sa source. Son contenu devient réel quelles que soient les conditions de sa production.

    Ce qui importe pour l’heure, c’est de démystifier cette ultime manipulation et la porter devant l’opinion publique pour mettre à nu les véritables intentions de ce pouvoir, qui n’a qu’une obsession, se maintenir aux commandes de la gestion et de la dilapidation des richesses du peuple algérien en s’innocentant des crimes contre l’Humanité, qu’il n’a cessé de commettre depuis toujours, pour sa survie.

    L’instrumentalisation du "retour" de Mohamed Samraoui et son témoignage à charge contre une partie du pouvoir occulte algérien à été activée, déjà, une première fois en août 2010, pour les mêmes objectifs, faire taire à jamais la revendication de faire la lumière sur la tragédie de la décennie noire, en sacrifiant des lampistes parmi les plus faciles à désigner par leur vulnérabilité. Seul le président en exercice Abdelaziz Bouteflika, qui est parfaitement en harmonie avec le pouvoir central occulte, contrairement aux rumeurs de diversion sur une prétendue division au sein du pouvoir, orchestrées régulièrement par le DRS, est capable de donner de la crédibilité à cette mystification, par l’imposture de la qualité de sa capacité d’arbitrage que l’on lui attribue à tort. Voilà qui justifie la démarche de violation de la Constitution, pour lui permettre un troisième mandat, et accomplir cette mission en parachèvement de la première étape, qui était la réconciliation nationale par la loi dite sur "la concorde civile", pour lesquelles il a été appelé et intronisé à la présidence de la République par le pouvoir central occulte.

    Dans un prétendu rapport accablant de Mohamed Samraoui adressé au président Abdelaziz Bouteflika, et publié sur Le Matindz. du 08 août 2010 sous le titre "Lutte des clans : Un témoignage du colonel Samraoui intéresse Bouteflika", le bouc émissaire désigné serait "l’existence d’un organisme secret appartenant au DRS et échappant totalement au contrôle du ministère de la Défense". L’objectif visé par ce rapport apparaît d’évidence la disculpation du DRS en tant que structure et le MDN en tant qu’instance suprême représentant l’armée, qui seraient totalement étrangères à la tragédie nationale de la décennie noire. Le document serait même accompagné d'une liste nominative d'agents exécuteurs qui auraient officié dans cette structure occulte. De futurs lampistes condamnés d’avance à assumer à eux seuls la responsabilité de cette tragédie, parmi eux certainement des morts, notamment le général Samaïn Lamari. Dans ce même document, Samraoui accuse également une branche de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure des services secrets français), "d’avoir monté une opération clandestine combinée avec les services du DRS, et visant à le kidnapper en Allemagne pour ensuite le remettre aux services secrets algériens." Là aussi, la manipulation est tellement grossière de vouloir disculper cette structure, représentant l’Etat français, en accusant seulement une branche de celle-ci, d'avoir collaboré d’une manière ou d’une autre à quelques probables complicités avec les services de sécurité algériens pendant cette période tragique de l’histoire contemporaine de l’Algérie.

    Pourquoi cette affaire rebondit aujourd’hui, dans un article publié le 26 janvier 2012 sur le site Maghreb-intelligence.com? intitulé "Exclusif : Mohamed Samraoui déballe tout à Alger".

    Cette nouvelle version corrigée et approfondie du texte attribué au colonel Mohamed Samraoui, qui en réalité est confectionnée dans l’arrière-cour du pouvoir occulte algérien, réactualise la stratégie de la mise sur pied d’une commission d’enquête, instaurée il y a un an et demi par le président Abdelaziz Bouteflika "en vue de faire toute la lumière et lever entièrement le voile sur un organisme secret des services spéciaux algériens créé par la vieille garde de l’ancienne puissante Sécurité Militaire, un organe impliqué dans certains assassinats politiques au milieu des années 1990." 

    Dans cet article, il est dit que : Mohamed Samraoui a maintenu ses accusations, en apportant plus de  précisions, en divulguant des noms de personnes, dont celui du défunt général Smaïn Lamari (aujourd'hui décédé), et le nom de l’organisation secrète dont il était responsable "Cristal8". Responsables selon cette nouvelle version de l’assassinat de personnalités de premier plan, parmi eux le président Mohamed Boudiaf, le général Fodhil Saïdi et l’avocat André Mecili. Ces affaires représentent, en réalité, un grave embarras pour le pouvoir, dont il faut se débarrasser au plus vite pour faire taire les demandes insistantes des ONG internationales et des membres de leurs familles à faire la lumière sur leurs assassinats. En attribuant la responsabilité à "un organisme secret des services spéciaux algériens créé par la vieille garde de l’ancienne puissante Sécurité Militaire", son objectif consiste en fait à vouloir disculper et innocenter le centre du pouvoir occulte DRS-forces de sécurité-armée, qui sont, en réalité, le véritable lieu ou se prennent les décisions concernant toutes les affaires de l’État algérien.

    C’est donc la théorie de l’acte isolé, qui a été privilégiée par le pouvoir algérien pour se tirer d’affaire et pour se maintenir aux commandes de l’État. Cependant, cet "acte isolé" qui fait cette fois-ci près de 200 000 morts et de 6 000 disparus, qui dilapide les richesses nationales et qui prive les Algériennes et les Algériens de tous leurs droits depuis cinquante ans ne peut apparaître, il faut le reconnaître, qu’une grossière manipulation qui ne peut résulter que d’un aveuglement conséquent à un sentiment de panique générale, qui s’est déclaré au cœur du pouvoir algérien, suite aux bouleversements géopolitiques intervenus depuis les débuts de l’année 2011, et particulièrement devant la menace américaine qui se concrétise et se rapproche de plus en plus.

    Youcef Benzetat

    A lire la suite dans : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/289-la-menace-americaine-seme-la-panique-au-coeur-du-pouvoir-algerien.html