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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 30

  • Le négociateur en pyjama

     

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    Officiellement, l'Algérie adore négocier et ne se prive jamais de le rappeler. Que ce soit pour les crises libyenne et syrienne ou pour la récente crise malienne, l'Algérie a toujours prôné le dialogue et la solution politique avant l'affrontement. Ceci en externe. En interne et en privé, c'est une toute autre histoire. Pendant que les avions français survolent l'espace aérien algérien pour aller bombarder les groupes islamistes au Mali sans que la position nationale ne soit clarifiée, sur ce même territoire utilisé comme couloir de guerre, on ne négocie pas. Ni avec les syndicats ni avec les démocrates, les avocats, les chômeurs ou les coiffeurs. On préfère d'abord sévèrement encadrer par des lois répressives et harceler par un impressionnant arsenal politico-sécuritaire puis, en fin de parcours, choisir l'affrontement direct et, à chaque manifestation d'une corporation, tabasser, insulter, ramasser puis passer en jugement.

    Mais pourquoi l'Algérie aime-t-elle autant négocier avec l'extérieur et jamais avec l'intérieur ? Une première approche montre que ce n'est qu'une question technique, le régime algérien n'étant pas de taille à tabasser un groupe de Français qui prônent la liberté ou à ramasser des manifestants américains en Amérique, même si le Soviétique DOK aimerait beaucoup le faire. Par contre, à l'intérieur, avec les centaines de milliers d'agents des forces de l'ordre et des juges aux ordres, c'est beaucoup plus facile. La seconde approche est philosophique. Etant eux-mêmes plus ou moins Algériens, les décideurs estiment que l'Algérien ne mérite pas de solution politique et n'a même pas droit au traitement qu'a eu Ançar Eddine. En gros, on prône une solution politique pour le monde entier, Pachtounes y compris, sauf pour les Algériens. Parce que les décideurs n'ont pas de problème avec les étrangers, ils ont juste un problème avec eux-mêmes et avec leur population.

     

    Chawki Amari
  • Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

    Par Le Matin |

    Ouyahia aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où son ambition n'avait plus de place, où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates, alliés à de puissants centres financiers internationaux et à la pègre pétrolière mondiale, avaient poussé dehors ces vieux officiers sur lesquels il comptait…

     

    Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

     

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    Jusqu'à ce funeste jeudi noir, notre homme vivait dans cette douce illusion qu’un bon intendant pouvait bénéficier des grâces familiales jusqu'à faire partie de la "famiglia" et pourquoi pas, bénéficier des règles de succession et devenir à son tour héritier présomptif de la couronne, puisque, ma foi, à défaut d'héritier naturel et légitime ou d'héritier adoptif, la dignité impériale peut bien être dévolue au plus fidèle. Et il fut fidèle. Du moins, à sa façon. Avec ce qu'il y a de zèle assumé et d'arrière-pensées inavouables. Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia, l’impétrant arrogant pensait qu’il suffisait de s'imprégner des valeurs de la "famille" : savoir être impitoyable, n'être impressionné par rien, ni par les larmes ni par le sang. Il avait, d'instinct, compris que plus les soldats obéissaient à l'ordre de réprimer plus ils gagnaient en considération. Il tirait quelque fierté d’avoir été l’artisan du nouveau code pénal et le père de la "Mani pulite" algérienne, celle qui mit 3000 cadres en prison. Il lui importait peu de passer pour un père fouettard, étant de ces esprits bienheureux qui considèrent, à tort ou à raison, que l'Algérie d'aujourd'hui ne fait pas de place aux anges, qu'elle leur préfère la bête et que le peuple n'avait d'autre souci que de se chercher un maître sur terre, en plus de celui qui est aux cieux, un homme qui le rétablisse dans la simplicité de l’existence, qui porte les lois du ciel, un maître pour le guider. Même un coquin. Même une canaille ! Alors lui, Ouyahia n'a pas craint de vêtir l'habit de la canaille ! Et puis, à quoi bon chercher la sympathie du peuple quand l'essentiel est d'avoir celle de la famille ? Le peuple ne décide de rien. La famille décide de tout. Alors, très tôt, il s'était fabriqué la carapace de l'homme que le sang n'impressionne pas, capable de rester calme et froid pendant qu’on trépassait autour de lui. Il partageait avec la vieille garde militaire et le DRS "originel" un projet bonapartiste : restituer sa dignité à l’Algérie malmenée par les islamistes et les lobbies de l’argent et du trafic. Et le voilà qui jette le gant à la face de Bouteflika. Il n'avait rien à craindre d'un personnage dont il avait tout appris, le cynisme en politique et cette principale qualité qui fait les véritables créatures de pouvoir : l’amoralité. L’art de planer au-dessus de la morale ordinaire sans être à proprement parler immoral. Seul compte le pouvoir. Non, il n'avait rien à craindre puisqu'il a le soutien des patriarches et celle des jeunes loups patriotes parmi lesquels les entrepreneurs investisseurs dérangés par la spéculation et l'informel. La famille décide de tout.

     

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    Oui, mais Ahmed Ouyahia n’avait pas vu la terrible mutation opérée sous Bouteflika : la vieille famille verte, celle du Malg et des généraux grabataires, avait cédé le pas au profit d’une autre, une famiglia d’argent et d’influence, qui allait d’Orient à l’Occident et dont les relais internes, de sombres barons de l’informel, faisaient la loi en Algérie. Il aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates avaient poussé dehors ces vieux officiers qui avaient perdu le goût de l’héroïsme et renoué avec celui de l’argent, agitant sous leur nez, à intervalles réguliers, l’épouvantail de la Haye, tantôt un juge suisse par-ci, tantôt un Hasseni par là…Il n’avait pas mesuré l’ampleur de la détérioration du système politique. Le DRS, fractionné de l’intérieur, n’était plus le même, les "vieux" n’avaient plus de voix. Quand il décida de jeter le gant à la face de Bouteflika, il était déjà seul. La ploutocratie avait pris les commandes. Il n’y avait que cet impulsif de Chihab Seddik, numéro deux du RND, pour ne pas s’en rendre compte, lui qui s'est laissé aller à déclarer publiquement, ce 10 décembre 2011, qu'il est "prématuré de parler d’un quatrième mandat présidentiel" et que "l’Algérie ne peut pas évoluer en marge du mouvement qui agite le monde arabe". Autrement dit, "Bouteflika dégage !". Et Chihab Seddik avait même ajouté, un brin cynique : "Je suis sûr que le président de la République prendra sérieusement en considération la situation régionale et la volonté du peuple d’instaurer une alternance politique."

     

    Alternance politique ? Mais au profit de qui ? Ouyahia n’appartient pas aux "bonnes" familles, celles qui ont pour elles la force de l’histoire et la puissance de l’argent. Il n'a ni la chance de faire partie de la famille fondatrice du pouvoir, le pouvoir illégitime issu du putsch contre le gouvernement provisoire en 1962, ni la malchance de compter parmi la famille kleptocrate. Bouteflika se revendique de la première. Pas Ahmed Ouyahia. Lui n'est qu'un intendant, même s'il lui est arrivé d'occuper les charges de vicaire du Christ. Il le fallait, quand l'urgence était d'amadouer les Catanais qui menaçaient d’entrer dans Palerme. Depuis, on le sait, les Catanais ont été boutés hors de Sicile…Quant à la famille kleptocrate, alliée aux émirs et aux Texans, celle qu'Ahmed Benbitour décrit comme une caste "qui entoure le président, qui profite de ses largesses et de ses cadeaux, de la corruption, du gaspillage, de la mauvaise gestion ainsi que l’état de faiblesse du pays", la famille kleptocrate qui, selon l’ancien Premier ministre, pousse l'actuel président à rester au pouvoir pour un quatrième et cinquième mandat, "voire y rester à vie", cette famille-là a besoin de gages de la part du successeur : il lui faut savoir protéger le préfet délinquant, le ministre voleur, les copains indélicats ; protéger ceux que l'on a exfiltrés vers Montreux ou vers Lugano. C'est tout cela, la "famille", des délinquants en col blanc qui ont profité de la décapitation des contre-pouvoirs pour dilapider en toute impunité, les biens de l'État. Cette famille-là ne fait pas confiance à Ahmed Ouyahia. Elle n'a rien oublié de ses méfaits, à commencer par cet automne 2007 où on l'entendait accuser le gouvernement Abdelaziz Belkhadem d’avoir cédé devant les groupes de pression et offert le pays "aux lobbies et aux mafias". Un cri parricide ! Et il les avait même nommés, ces lobbies : les banques étrangères, notamment françaises, ainsi que les seigneurs du marché informel. Allez vous étonner, avec ça, que François Hollande fasse l'apologie de Bouteflika et que Ahmed Ouyahia soit exclu trois semaines à peine après la visite du président français ! Elle n’a pas oublié non plus ce décret de "lutte anti-corruption", bloqué de justesse par le ministre d’Etat Abdelaziz Belkhadem, au motif qu’"il faut bannir cette culture du doute généralisé car il y a bien des cadres honnêtes et propres dans le pays" ! Mais voyons ! C’est d’ailleurs le même Belkhadem, qui sait, lui, le fondement des valeurs familiales, qui s’était opposé en 2006 à la levée de l’immunité parlementaire des députés impliqués dans des affaires, vidant ainsi le dispositif anti-corruption proposé alors par le gouvernement Ouyahia. Non, il faut savoir être fidèle à la famille. Et lui, Ahmed Ouyahia, il ne sait pas. Ou il fait semblant de ne pas savoir. Dans une Algérie en voie d'Eltsinisation, l'ambition présidentielle d'Ahmed Ouyahia représentait pour la ploutocratie bouteflikienne, un risque sismique qu'il fallait de toute urgence avorter. Elle en a eu un avant-goût en juin 2008, lorsque le "mauvais fils", succédant à Abdelaziz Belkhadem, entreprit de démolir les alliances patiemment nouées par le président avec les islamistes et des puissances d’argent arabes et occidentaux. Deux jours à peine après l’intronisation d’Ouyahia, son parti, le Rassemblement national démocratique, réuni en congrès, se prononçait contre le marchandage avec les chefs intégristes, l'ouverture économique "incontrôlée" et la "démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies." Quinze jours plus tard, rappelons-nous, il gelait les projets d’investissement conclus entre Bouteflika et de grosses firmes arabes, ouvrait des enquêtes fiscales sur ces dernières, dont Orascom de l’Egyptien Sawiris et décrètait la participation majoritaire de l’Etat algérien dans tout nouvel investissement, suite à la revente au français Lafarge par Sawiris de deux cimenteries qu’il avait acquises pour une somme modique. Eh bien, tout cela est fini : le RND va devenir un coq sans crête !

     

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    L'ordre de l’achever est venu du parrain. Et qui s'en cache d'ailleurs ? Pas le docteur Guidoum, en tout cas, le chirurgien des basses œuvres, promu coordonateur de la rébellion et qui s'en était allé rencontrer le président Bouteflika quelques minutes après l'annonce par Ouyahia de sa démission. Pas la brave Nouria Hafsi non plus, accessoirement membre du bureau politique du RND et secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes mais qu'on a connue comme redoutable torpille lancée par le clan présidentiel à la face de l'ambitieux Ouyahia. La pauvre «dissidente» s'est laissée trahir par cette imploration publique devant les journaliste : "M. Bouteflika, protégez-nous de ce monstre d’Ouyahia, haï par le peuple algérien. Si un jour il devient président, il mettra le pays à feu et à sang." Oui, l'ordre de l’achever est venu du parrain. Il le sait.

     

    L'homme est fini, il le sait aussi. Fini comme pouvait l'être un fils désavoué par la "famille". Chez eux, on dit qu’il est "déposé". Seule solution : le silence. L'exil intérieur. Comme Benflis. Patienter. Espérer. Il ne sera pas président en 2014, ni peut-être jamais. On ne se relève que rarement du désaveu familial. Ce jeudi là, de son accent tremblant, il annonçait aux journalistes incrédules qu’il ne se présentera pas aux élections de 2014. Il avait beau le répéter d'un ton lourd et désabusé, la mine défaite, il avait beau le répéter, il ne s'est trouvé personne pour le croire. Comment accorder bonne foi à ce personnage trouble, un peu conspirateur, un peu bonimenteur, et dont les journalistes ne sauraient se passer de l’image méphistophélique pour construire leurs mauvais scénarios ? Ouyahia aura été, jusqu'au bout, victime de ses excès comme de ses roublardises. La presse en a décidé ainsi : "Ahmed Ouyahia a quitté le RND pour se consacrer aux présidentielles de 2004." Ce serait bien la première fois dans l'histoire de la politique et de la bande dessinée, qu’un postulant choisit d'entrer dans la bataille en se débarrassant au préalable de son armée !

     

    Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia est seul. Il avait cru pouvoir défendre une ligne patriotique sans le peuple, sans démocratie. Il avait cru pouvoir profiter de l’alternance antidémocratique que procurait le système politique algérien. Oui, mais de quelle famille Ouyahia voulait être le fils béni ? Il ne savait pas. Ou alors, il aspirait à toutes les filiations. Ce n’est pas possible. Il ne fallait pas oublier qu'un Catanais ne peut en aucun cas intégrer une famille de Palerme. C’eût été une horrible violation des règles de transmission dans l’histoire de la Cosa Nostra.

     

    M. B.

  • Youcef Yousfi prône l'exploitation du gaz de schiste

    Par Le Matin

    Le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures permettrait de couvrir les besoins énergétiques de l’Algérie à long terme à travers l’intensification des activités d’exploration et de forage des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, estime le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi.

     

    Youcef Yousfi entend exploiter le gaz de schiste. Youcef Yousfi entend exploiter le gaz de schiste.

     

    L’exploitation de gaz de schiste en Algérie est "une option pour le très long terme" qui peut aller à l’horizon 2040, avait affirmé fin novembre dernier le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de la réunion avec les représentants du patronat et de la centrale syndicale UGTA. Qu'est-ce qui a changé depuis pour que le ministre de l'Energie fasse la promotion de ce gaz non conventionnel et l'inclue dans l'avant projet de loi sur les hydrocarbures ? En effet, M. Yousfi a indiqué en réponse aux questions des députés sur le projet de loi présenté mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN) que la couverture des besoins du pays en énergie "est une priorité" pour les autorités algériennes, ajoutant que "la réflexion sur l’avenir des générations futures et la mise en place des moyens nécessaires pour garantir le bien-être et la prospérité de ces générations relèvent désormais de la responsabilité de tous".

     

    Dans une belle leçon de démocratie dont le gouvernement a le secret, le ministre refuse de tenir compte des avis contraires au sien concernant l'exploitation du gaz de schiste. Mieux, il a appelé les députés à "ignorer les voix émanant d’outre mer appelant à s’abstenir d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels sous prétexte de leurs conséquences néfastes sur l’environnement et sur les réserves du pays en eau". Puis a réaffirmé la mobilisation à moyen et à long termes de toutes les ressources énergétiques conventionnelles et non conventionnelles, renouvelables et alternatives. Pour faire passer la pilule de l'exploitation du gaz de schiste, Yousfi avoue que "les réserves actuelles en hydrocarbures conventionnels ne sont pas énormes à long terme". 

     

    Dans son argumentaire, le ministre a reconnu que les besoins du pays en hydrocarbures conventionnels ne suffisaient pas à satisfaire les besoins des générations futures, M. Yousfi a indiqué que "nous devons ignorer les propos de ceux qui polluent le monde et nous demandent ensuite de préserver l’environnement". Le ministre se défausse et ajoute : "l’Algérie n’est pas responsable de la pollution qui touche le monde".

     

    L'arme de la peur

     

    "A l’horizon 2030, notre consommation en produits énergétiques se chiffrera entre 80 et 85 milliards de dollars par an. Si nos ressources conventionnelles venez à tarir et si nous décidons de ne pas exploiter les hydrocarbures conventionnels, comment pourrions nous régler cette facture sans un niveau acceptable d’exportations d’hydrocarbures", a averti le ministre. Le gouvernement entend utiliser l'arme de la peur pour faire passer le texte qui au demeurant, eu égard à la composition de l'APN, sera sans doute avalisé par les députés. Il a souligné que "les difficultés que connaissaient l’Algérie au milieu des années 90 pour assurer ses besoins en raison de la baisse des cours du pétrole mais également en raison du manque de moyens de production d’hydrocarbures durant cette période". A défaut de diversifier l'économie, le gouvernement persiste dans sa politique du tout-pétrole. 

     

    Le ministre a relevé dans ce cadre que les importations de l’Algérie au cours de l’année précédente sont estimés à prés de 60 milliards de dollars s’interrogeant sur "la valeur de nos importations à l’avenir avec la croissance démographique".

     

    M. Yousfi a affirmé en outre que l’exploitation d’un seul puit pour l’extraction du gaz de schiste nécessitait l’utilisation de 10 à 15.000 m3 d’eau pour appliquer la technique de l’hydrofracturation alors que le volume global des besoins de l’Algérie en cette source énergétique est estimé à environ 600 millions m3 sur les 40 prochaines années, sachant qu’il est possible d’extraire entre 80 et 85% de ces eaux utilisées en les réutilisant de nouveau. L’Algérie exploite annuellement 70 millions m3 dans l’extraction du pétrole, a-t-il précisé.

     

    Contre tous les avis de spécialistes de l'environnement, le ministre a souligné dans le même contexte que les produits utilisés avec l’eau dans la technique d’hydrofracturation "n’ont pas d’effets néfastes sur l’environnement", comme certains le pensent, affirmant que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas un "cadeau empoisonné". La France, qui sera sans doute l'un des premiers clients de l'Algérie en matière de gaz non conventionnel a refusé d'exploiter ses énormes réserves de gaz de schiste pour les risques environnementaux que provoque la méthode d'exploitation de ce gaz. Manifestement ce qui est vrai en Europe ne l'est pas forcément en Algérie.

     

    Il a souligné enfin que le gaz de schiste était "en vérité une source énergétique conventionnelle mais les techniques de son extraction sont non conventionnelles, et par conséquent, il s’agit, lorsqu’on parle de conventionnel et de non conventionnel, non pas des hydrocarbures mais de technique d’extraction".

     

    Concernant l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, le ministre a estimé que cela ne pourra se faire qu’à long terme car la réalisation d’une centrale nucléaire se fait en 15 à 17 ans ajoutant que l’Algérie ne pourra pas réaliser plus de deux stations dont le fonctionnement nécessite de grandes quantités d’eau. La France utilise annuellement quelque 40 milliards de m3 d’eau pour fournir son parc de stations nucléaires, a-t-il rappelé.

     

    M. Yousfi a cependant rappelé que plusieurs pays européens affichent des craintes quant à l’utilisation des énergies non conventionnelles aux plans régional et international pour son impact sur l’environnement et l’émergence de nouvelles sources alternatives.

     

    "Je ne dis pas que nous allons renoncer aux énergies renouvelables ou nucléaires, mais celles-ci ne couvriront pas les besoins énérgétique de l’Algérie", a indiqué le ministre soulignant toutefois que le développement des hydrocarbures non conventionnels était un choix incontournable pour répondre aux besoins en matière d’énergie et au financement des projets d’investissement. "Les hydrocarbures représentent jusqu’à 90% de nos besoins et nous n’avons pas d’alternative jusqu’à 2030", a-t-il encore indiqué.

     

    Concernant le rendement ces hydrocarbures, M. Yousfi a rassuré que les réserves de l’Algérie en gaz de schiste sont inépuisables et s’étalent "de Timimoune (Adrar) à In Salah (Sud-est) outre des poches à Tindouf et à Illizi avec une rentabilité d’environ 1,5 milliards de m3 de gaz par kilomètre, "c’est un taux important", a-t-il estimé.

     

    Pour ce qui est de l’emploi, le ministre prévoit que l’exploitation du gaz de schiste avec les activités énergétiques et industrielles y afférentes devront créer quelques 100.000 nouveaux emplois auxquels s’ajoutent les employés actuels dans le secteur des hydrocarbures estimé à près de 100.000 travailleurs. Abordant les activités d’exploration dans le cadre du renforcement des réserves du pays en matière des hydrocarbures, M. Yousfi a indiqué que l’année 2013 "verra le parachèvement des études sismologiques off-shore en prélude à l’exploration" ajoutant que les travaux d’exploration "seront entamés avec des partenaires brésiliens et que l’adoption par le parlement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures constituera le cadre juridique de ces activités".

     

    Hamid A./APS

  • L’Algérie exportera du gaz de schiste vers la France


    Par Le Matin/usinenouvelle |

    A en croire Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, la France ne participera pas à l’exploitation du gaz du schiste en Algérie. Il n’en reste pas moins que le pays s’empressera d’importer le gaz non conventionnel extrait du sol algérien.

     

    L'Algérie approvisionnera en gaz non conventionnel la France L'Algérie approvisionnera en gaz non conventionnel la France

     

    Certaines indignations ne tiennent guère compte de la réalité économique. Lorsque le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius glisse à quelques journalistes, en marge du voyage présidentiel en Algérie les 18 et 19 décembre dernier, que l’Algérie et la France vont signer un accord pour mener des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste, le sang de Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ne fait qu’un tour ! Appuyée par Matignon, elle dément immédiatement les propos de Laurent Fabius, arguant que si la France interdit la fracturation sur son territoire, ce n’est pas pour la promouvoir ailleurs. Prise de position logique… Pourtant, la France achètera massivement les gaz de schiste algériens.

     

    L’économie algérienne est quasiment entièrement dépendante des hydrocarbures. Le pays est le huitième producteur de gaz naturel dans le monde. Or il possède 17 000 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnel, soit quatre fois plus que ses réserves conventionnelles. Pas question pour les autorités de passer à côté de cette manne, même si une opposition écologique se met en place pour dénoncer la fracturation hydraulique et notamment la grande consommation d’eau liée à cette technique dans un pays en stress hydrique. Le ministre de l’Energie algérien, Youcef Yousfi, a présenté mardi 8 janvier à l’Assemblée nationale un texte visant à offrir des avantages fiscaux pour des projets pétroliers complexes comme l’exploitation offshore ou celle de ressources non conventionnelles. L’objectif est d’attirer des pétroliers étrangers sur son territoire. D’ici à 10 ans, l’Algérie sera un grand pays producteur de gaz de schiste.

     

    De quoi accentuer l’importance du gaz algérien dans l’approvisionnement de la France. L’Algérie est déjà le quatrième fournisseur de la France (derrière la Norvège, les Pays-Bas et la Russie) avec 15,4% des importations de gaz. Or entre l’arrêt définitif du gaz de Lacq, le refus de produire des hydrocarbures en France et la diminution de la part du nucléaire, les importations françaises de gaz vont croître, même avec une politique forte d’efficacité énergétique.

     

    Avec la baisse des productions en mer du Nord, il ne restera que deux possibilités : augmenter le débit du robinet russe ou celui du robinet algérien. L’Europe se sent déjà bien trop dépendante au premier et devrait donc opter pour le second. La France achètera donc massivement des gaz issus de réserves non conventionnelles algériennes. Delphine Batho a beau ne pas vouloir promouvoir la fracturation hydraulique en Algérie, la politique française en la matière tiendra rapidement en quatre mots : "Not in my backyard" (pas dans mon jardin).

     

    Ludovic Dupin pour Usine Nouvelle

  • le mal algerien

     

    Farid Hassan 
    Le spectacle est affligeant ! Y'a rien à dire .Le mal de l'Algérie , ce sont les décideurs.Il y a rien qu'en Algérie où les postes de responsabilié sont octroyés aux lâches , aux corrompus ,et adeptes de l'aplaventrise.

    Bouteflika la marionnette , pris la main dans le sac pour avoir détourné l'argent des ambassades et Boumaâza qui avait reconnu avoir volé le budget de son ministére dans les années 60 et avait pris la poudre d'escampettes ,se sont retouvés l'un , président de la république et l'autre président de la nation , autrement dit respectvement le numéro 1 et le numéro 2 de l'échiquier politique algérien.Leur haut fait d'armes , c'est d'avoir volé et puis. dans le trésor algérien.En Algérie ,le seul critère pour pouvoir bénéficier d'un strapontin et par la suite gravir les échelons c'est de voler.Ce n'est pas de la science fiction ,mais c'est la réalité. De nos jours , Ghoul impliqué dans des malversations et de détournements dans la contruction de l'autoroute se voit propulsé chef d'un parti qui dispose de moyens financiers colossaux. Tebboune qui relève encore de la justice dans l'affaire Khalifa est de nouveau nommé ministre.Chakib Khalil l'homme qui n'avait jamais mis les pieds en Algérie avant l'indépendance , qui n'est même algérien et tel un prédateur a sucé l'Algérie sans jamais avoir été inquiété .Les exemples sont légion.Bouricha le wali de Blida avait détourné des sommes colossales .Il n'a jamais été inquiété.La marionnette Bouteflika , chef incontesté des voleurs est l'exemple le plus frappant .Il encourage les voleurs et les fait bénéficier de promotions importantes .Il avait intervnu en personne pour le fils de Sbih dans l'affaire de Achour, pour le sauver des friffes de la justice, une justice obéissant au dogit et à l'oeil aux décideurs.Une justice du fait du prince instrumentalisée pour servir les corrompus et les malfrats..Sbih , ambassadeur en France âgé de 87 ans et qui porte les couches pour se déplacer.Dites-moi que ces détournement ne sont pas vrais ?
  • Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem… ou les guignols parrainés

     


    Par Le Matin 

     

     

     

    J’envie cette primaire organisée par le Parti socialiste français pour choisir son candidat pour la présidentielle de l’année précédente, 2012. Car, dans mon pays, rien de cela ne s’annonce à l’horizon. C’est toujours par truchement que les parrains parachutent le guignol candidat qui est déjà président marionnette avant même que le scrutin risible ne se tienne.

     

    Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014. Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014.

     

     

    Le bal est ouvert et la messe des basses manœuvres est bel et bien lancée juste à l’entame de la nouvelle année. L’an 2013 n’augure aucune évolution vers un choix souverain des candidats présidentiables. L’on manigance déjà pour nous vendre le candidat guignol du consensus ou le postulant marionnette irremplaçable. Le statu-quo est maintenu et le spectacle présidentiel de l’année prochaine est annoncé ridicule, lassant et dégoutant. C’est toujours le sérail qui choisit et le pantin vainqueur et les poupées pseudo-concurrentes.

     

    Il est dit çà et là que des discussions seraient entamées au sein de l’armée et de la présidence dont l’objet serait le choix du successeur et aussi les orientations stratégiques de l’Algérie. Il est dit aussi que la chasse aux indésirables, pourtant fideles serviteurs du système  mais trop prétentieux, serait ouverte. Il est encore avancé que les Américains et les Français auraient leur mot à dire sur le choix qui sied le mieux  à la préservation des intérêts de leurs pays respectifs. Il est également observé qu’une certaine presse alimentaient des rumeurs et diffusaient des canulars pour duper et doper l’opinion.

     

    Le procédé demeure inchangé et les tireurs de ficelles continueraient à projeter au devant de la scène leurs polichinelles de candidats dans un spectacle présidentiel ennuyeux, monotone et totalement écœurant. La monotonie présidentielle me serait alors imposée, moi l’Algérien usé à cause de la multitude des scènes mensongères et caricaturales, montées de toutes pièces par des luttes claniques qui s’intensifient. Quoique directement concerné, ils m’évincent, écrasent mon opinion et me confinent dans le rôle du comparse de l’ombre. Bien que je sois doté d’une intelligence mature, ils m’humilient avec le tutorat spectaculaire qu’ils m’imposent. Mais humain que je suis, j’envie mes semblables. Alors un peu spectacle démocratique dont je serai acteur vedette, me réconfortera !

     

    Mais hélas! Au pays de l’imposture, du mensonge, de la manigance, de la contrevérité, des combines et des coups bas, rien à espérer. Niet. Quand on annonce l’acte de la démission d’Ahmed Ouyahia, guignol bon élève puis mauvais enfant, du poste comique de secrétaire général du RND, la diversion est flagrante. Quand on focalise l’attention sur les scènes cocasses du départ ou non de Belkhadem, pantin iranien et poupée soudanaise, du poste de secrétaire figurant du FLN, la duperie de l’opinion par un faux spectacle est effective. Les mises en scène vont bon train. Mais, ces deux guignols ce sont les mêmes, qu’on prend à chaque fois et avec lesquels on recommence le même cinéma. Ils sont enfants d’un cirque systématiquement autocratique et hermétique. Comme ils peuvent être aisément sacrifiés, mis fin à leurs missions, dénigrés, acerbement critiqués par les leurs et accusés d’autoritarisme, ils peuvent être rapidement remis au devant la scène, loués pour services rendus, récompensés et occupants les rôles clés de l’Etat. Ouyahia n’a-t-il pas été ministre pendant quinze ans ? Belkhadem n’a-t-il pas été président de l’APN, puis après un exil doré, Premier ministre et secrétaire général de l’appareil du régime ?

     

    L’on annonce aussi le quatrième mandat pour le guignol principal, toutefois tributaire de son état de santé. Omettant qu’un vieux de 76 ans est vulnérable et peut être ravi à la vie à tout moment. Mais les parrains en voudraient toujours de lui parce que l’actuel locataire du palais théâtral a su préserver les intérêts de toutes les parties. Mais cette option se clarifiera après la tragicomédie de la révision constitutionnelle prévue au cours de cette année, surtout si le poste de vice-président est créé.

     

    Les parrains tableraient aussi sur deux autres pantins prétendants, qui n’ont jamais quitté d’une manière franche les coulisses du système. Mouloud Hamrouche, 70 ans, figurant parmi les six comparses qui s’étaient retirés en 1999  de la présidentielle, était acteur en chef du protocole sous Boumediene et Chadli, puis jouait le rôle de premier ministre à la fin des années 1980. Ali Benflis, 69 ans, acteur laminé par les siens en 2004, était dans le personnage de ministre, puis dirigea la comédie électorale de Bouteflika en 1999 et enfin devint tragédien en chef du gouvernement. Les garants du statu-quo, meubleraient davantage le spectacle présidentiel, par la rentrée en scène des faux opposants. Il s’agirait notamment des nouveaux arrivés à la périphérie de l’enceinte du système, Amar Ghoul, la poupée pseudo-islamiste et Amara Benyounès, la marionnette pseudo-démocrate. Les deux incarnent la docile et la servile clientèle du régime pour laquelle il n’y a que l’argent qui compte.

     

    Le décor d’une inutile élection serait ainsi planté. Le système autocratique qui ne conçoit l’alternance au pouvoir que suivant la logique de placer ses pantins honnis et impopulaires, diffère tout espoir de changement effectif qui pourrait réhabiliter le spectacle souverain et populaire, à une date ultérieurement lointaine. Car, Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem, Hamrouche, Benflis, Ghoul, Benyounés, et bien d’autres, représentent la même face d’une seule médaille, celle de la docilité et de la servilité. Ils sont des guignols qui ne valent absolument rien devant leurs parrains, les hommes forts du régime, qui eux, en véritables présidents tirent les ficelles.

     

    Zoubir Zerarga

  • A la recherche d'un thermomètre

     

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    C'est l'hiver, et si la lumière est belle et les arbres bien droits, un froid vif s'engouffre dans les interstices, poussant les Algérien(ne)s, déjà serré(e)s, à se serrer encore plus. Il y a pourtant construction de logements à un rythme soutenu, un million, voire deux ou trois, voire probablement un million et demi pour rester dans l'idéologie. Mais pourquoi alors des émeutes du logement et des familles qui vivent dans la rue ?

    Pourquoi les souscripteurs AADL n'ont-ils toujours pas été satisfaits depuis des années ? Cet étonnant paradoxe des millions de mal-logés au pays des millions de logements construits repose cet éternel problème de gouvernance, de management, d'organisation et de gestion. Des ressources suffisantes, des moyens humains et matériels satisfaisants, de la terre, du ciel, de l'eau, du pétrole et de l'eau de Javel, pour des résultats assez maigres, crise du logement persistante, obstacles fonciers, investissements bloqués, mais surtout un petit 2,5% de croissance économique pour l'année 2012. En restant dans les liquides, on pourrait comparer cette inefficacité structurelle à l'opération qui consiste à verser de l'eau dans un jerrycan percé en s'étonnant qu'il ne se remplisse pas. La faute à qui ? A un trou dans le plastique. Mais la faute à qui ?

    Paresseux, les dirigeants aiment à accuser la main étrangère, les doigts du destin, les agitateurs locaux ou l'opposition, mais le résultat est le même. Le jerrycan se vide rapidement et il faut toujours le remplir, consacrant le gaspillage de ressources comme stratégie nationale. Au chapitre solide par contre, le deuxième licenciement d'Ahmed Ouyahia est certainement une bonne chose, lui qui n'aura aimé ni les eaux ni les autres, ne s'est jamais senti concerné par les jerrycans ou les trous dans le pays. Il n'est pour autant pas à la rue, il a un logement, voire plus. Mais le froid soviétique lui va si bien.

     

    Chawki Amari
  • Malaise au service de neurochirurgie

     

    CHU Saâdna Abdenour

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    Les dissensions entre le personnel et les responsables ne peuvent que se répercuter sur les malades.

    L'ambiance de travail est délétère au niveau du service de neurochirurgie du CHU Saâdna Abdenour de Sétif, où le courant est pratiquement coupé entre le personnel (tous corps confondus) et le médecin-chef, pointé du doigt. Pour de nombreux praticiens, le médecin-chef est la cause principale du départ de trois paramédicaux ayant passé plus de 10 années dans le service en question. «Après des années de bons et loyaux services, l’ex-chef de service (paramédical) et deux autres compétences qui n’ont pas voulu accepter la loi du médecin-chef,  obnubilé par les statistiques des malades opérés, ont été poussés vers la porte de sortie, au grand dam des malades. Le reste c’est-à-dire, qu’ils vivent ou qu’ils meurent (les malades s’entend), importe peu pour le chef », souligne un groupe du personnel qui a pris attache avec nous. «Il ne faut plus se voiler la face, le chef a fait le vide autour de lui.

    Pour preuve, les relations avec les médecins réanimateurs sont non seulement tendues mais rompues. Le débrayage de lundi est en la parfaite illustration», diront nos interlocuteurs, qui reviennent sur le mouvement déclenché par les réanimateurs. «Il est presque impossible de travailler avec quelqu’un qui veut nous dicter sa loi, même si elle est insensée. Dans ce climat de tension, le grand perdant est le malade, ne bénéficiant, qu’on le veille non, d’aucune prise en charge médicale efficiente. C’est à cause d’une dictature ne disant pas son nom que les réanimateurs ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. La balle est maintenant dans le camp de l’administration, devant mettre un terme à ces abus car une seule personne ne peut pas à elle seule diriger un aussi important service», martèle le personnel, qui ne s’arrête pas là. «Il est vrai qu’en neurochirurgie, la casse existe, mais on doit exercer selon les normes et standards internationaux.

    Ce n’est, hélas, pas le cas dans notre service, dépourvu des accessoires de pointe tel le trépan pneumatique (un équipement indispensable dans les interventions chirurgicales du cerveau). Un deuxième microscope opératoire fait défaut à notre structure qui a en outre besoin d’instruments de microchirurgie. En dépit de ces aléas nous avons confiance en la nouvelle direction du CHU qui a montré sa disponibilité à redorer le blason du CHU, faisant les frais de longues années de disette», tonnent les fonctionnaires de l’établissement qui profitent de l’opportunité pour remettre sur le tapis l’énigmatique départ du Dr Gasmi. «Pour que les choses soient claires, nous n’avons aucun problème personnel avec le médecin-chef qui ne veut ni plus ni moins que gonfler son CV par le nombre de malade opérés. Ayant ouvert le service en collaboration avec la mission chinoise, le Dr Gasmi un neurochirurgien digne de ce nom, brille par son absence depuis plus de 3 mois.

    Où est passé le chirurgien Gasmi ? s’interrogent à chaque fois les patients  qui savent faire la différence», précisent nos interlocuteurs, qui se posent à ce sujet, eux aussi, des questions. Selon certaines indiscrétions, le Dr Gasmi est actuellement en Europe où il effectue un stage de perfectionnement d’une année. D’après les mêmes sources, le chirurgien qui est parti avec ses propres moyens se trouve dans un hôpital de renommée internationale où il s’imprègne des nouvelles technologies inhérentes à la neurochirurgie. Selon nos contacts, le retour du chirurgien Gasmi au CHU de Sétif n’est pas acquis. Pour connaître la version de l’administration de l’hôpital, nous avons essayé et à maintes reprises de joindre, son directeur général le Pr. Abdelkrim Mehatef, qui a été interpellé pour démêler un tel écheveau, en vain.

     

    Kamel Beniaiche
  • Harry Potter et la chambre des secrets !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    démission d’Ouyahia de la tête rigide du RND, et de celle à venir de Belkhadem du Feleuneu, il y a deux écoles. Il y a ceux qui croient que la décision de démissionner a été prise de manière autonome et sans pression. Et il y a les autres. Intéressons-nous d’abord aux premiers. Ceux qui croient que H’mimed a démissionné de son plein gré consentant. Qui sont ces gens ? Ils sont fortement sympathiques. En matière de télévision, ils adorent Disney Channel, Piwi et Al Jazzera Children. Dans leur maison, il y a plein d’étagères elles-mêmes encombrées de livres de la Bibliothèque rose. Rarement de la Bibliothèque verte, bouquins jugés fortement déviants. Dehors, dans la rue, mis à part acheter El Moudjahid tous les matins, ils font très attention à ne pas serrer la main de quelqu’un avant de vérifier scrupuleusement qu’il ne s’agit pas de la main de l’étranger et que la personne ne porte pas des claquettes avec inscrit sur leurs semelles «Allah». A 20 heures, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse chaud, ils regardent le journal télévisé de l’ENTV et ne décrochent qu’à la dernière syllabe de la nana ou du mec de la météo. En gros, ce sont des gens très sympathiques. Je l’ai déjà dit ? Maâlich, faut vraiment que je le redise, tellement ils sont sympas et gentils. En face, il y a donc les autres. Ah ! Les autres ! Ceux-là ne croient pas une seconde à la théorie de la démission auto-décidée par Ouyahia. Dans une sorte de paranoïa maniaco-dépressive, ces sceptiques originels sont convaincus que quelque part, dans un décor à la Harry Potter, il y aurait une chambre des secrets bouclée à plusieurs tours et à l’intérieur de laquelle sévirait un être hybride, mi-magicien mi-sorcier. Cette créature aux contours flous et volontairement floutés serait dotée d’un pouvoir énoooooooooooooorme ! Selon les jours, la mine du corbeau qui trône sur son épaule en permanence, la couleur de la mixture qui glougloute dans la grosse marmite occupant le centre de la pièce et l’apparition ou non d’une nouvelle verrue sur son visage, le magicien-sorcier décide de qui va démissionner sur-le-champ. C’est dire si le pouvoir de ce personnage est terrible. D’ailleurs, et à y regarder de plus près, le plus terrible dans cette affaire, ce n’est pas tant que l’ordre de démission soit ainsi décidé dans une chambre des secrets elle-même entourée d’un décor à la Harry Potter. Non ! Le plus dingue, c’est que les gens ciblés par l’ordre de démission s’exécutent sur-le-champ et démissionnent vraiment. Tout ça parce qu’il paraît que le magicien- sorcier a un autre pouvoir moins «peopolisé». Celui d’exécuter ceux qui refusent de s’exécuter eux-mêmes. Mon Dieu ! Moi, très franchement, je préfère Disney Channel, Piwi, Boomerang et la Bibliothèque rose. Jamais verte ma bibliothèque, jamais ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Paroles (non diplomatiques) d'otages

    Par Maamar Farah
    Quand nous avions écrit que la diplomatie algérienne porte la responsabilité pleine et entière de la prise d'otages à notre consulat de Gao, cela n'a pas beaucoup plu à certains qui se sont empressés de disculper le MAE en usant de leur démagogie habituelle. Et pan sur le bec ! C'est l'un des otages, s'exprimant dans une vidéo, qui dit clairement que lui et ses collègues auraient pu quitter le piège qui se refermait sur eux, mais qu'ils n'ont pu le faire à cause des instructions d'Alger qui leur ordonnait de rester sur place !
    Dans un autre pays, une telle déclaration aurait déclenché une véritable tempête politique et ameuté journalistes, députés et sénateurs ainsi que les partis d'opposition ! C'est une accusation grave ! Elle confirme ce que nous avions déjà dit : la mort du diplomate Touati, exécuté par le Mujao, est à imputer autant à ce mouvement terroriste qu'à l'inconscience de certains responsables qui se cachent derrière les mots pour nous faire oublier le drame de ces fonctionnaires algériens oubliés dans les étendues rocailleuses du Sahara. Et, avec les tâtonnements et l'aveuglement sur le dossier malien, le pire est à venir !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Ouyahia part ! Yahia Guidoum vante Bouteflika ! Belkhadem pourrait partir. Un autre redresseur nous rappellera que Tab Djenanou doit rester ! On commence à comprendre le sens des mots dits à Sétif.»
    (Tata Aldjia)

  • Ouyahia, les dessous d’une démission,viré


    Le désormais ex-secrétaire général du RND a tenté d’obtenir le soutien de Abdelaziz Bouteflika pour rester à son poste. Les contestataires refusent d’accorder à Ahmed Ouyahia la possibilité de convoquer et de préparer la prochaine session ordinaire du conseil national.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - L’annonce du retrait d’Ahmed Ouyahia du poste de secrétaire général du Rassemblement national démocratique a été fulgurante. Plus rapide que prévu. Au-delà des fortes pressions exercées par les membres du Mouvement de sauvegarde du RND, il semblerait que c’est Ouyahia en personne qui ait décidé de précipiter les choses. Une manœuvre purement tactique. En fait, le désormais ex-secrétaire général du RND a rédigé sa «lettre aux militants» mardi (soit 48 heures avant de la rendre publique) puis l’a envoyée au président de la République pour l’informer de sa décision. «En agissant ainsi, Ahmed Ouyahia a tenté d’obtenir le soutien de Abdelaziz Bouteflika. Il espérait rééditer le scénario de juin 2002, lorsqu’il avait été sauvé in extremis par le chef de l’Etat face à l’offensive du groupe de Chérif Rahmani», explique une source sûre. Peine perdue. Cette fois-ci, Ouyahia n’a obtenu aucune réponse. Donc, jeudi, il décide d’annoncer officiellement sa démission à travers cette lettre. Cependant, selon des cadres du parti, Ouyahia a rédigé non pas une, mais deux lettres. La seconde était destinée aux coordinateurs de wilaya. Dans cette correspondance, il demande aux représentants locaux du RND de participer activement à la prochaine session du conseil national. «Voyant que l’appel du pied à l’adresse de Bouteflika n’avait donné aucun résultat, Ouyahia a décidé de passer lui-même à l’offensive. Il annonce aux militants et aux sympathisants sa démission et en parallèle exige des coordinateurs de wilaya, qu’il a lui-même nommés, de se préparer à toute éventualité lors de la session du conseil national. En agissant ainsi, Ouyahia espère que son départ créera des convoitises et mettra à mal la cohésion qui existe entre les leaders du mouvement de redressement. ’un autre côté, il tente de casser toute initiative de jonction entre les contestataires et les membres du conseil national. Et dans l’ensemble, Ouyahia applique la stratégie de Mohamed Chérif Hannachi : il annonce sa démission, fait le vide autour de lui, se présente comme la seule et unique alternative et finit par être plébiscité », explique notre source. La tactique du président de la JSK sera-t-elle efficace ? Pas évident. Les échos en provenance de Ben-Aknoun font déjà état de «lâchages» parmi les personnalités les plus proches d’Ahmed Ouyahia. Pour leur part, les contestataires restent attachés au principe d’un départ pur et simple de l’ex-secrétaire général. En d’autres termes, ils refusent de lui accorder la possibilité d’organiser la session ordinaire du conseil national et même d’en arrêter la date. «Ahmed Ouyahia n’est plus habilité à gérer le parti. L’organisation de la session du conseil national est du ressort exclusif des cadres du parti. Il n’est pas question qu’il reste jusqu’au 15 janvier comme annoncé dans sa lettre», a indiqué, hier, un des responsables du Mouvement de sauvegarde du RND. Selon lui, la priorité dans les prochains jours consistera à récupérer les commandes du parti. Après avoir démissionné, Ahmed Ouyahia devrait très vite remettre les clés du siège des Asphodèles à la coordination de Yahia Guidoum.


    T. H.

  • Finances : Boutef signe la loi de finances 2013

     

     

    par Yazid Alilat, Le Quotidien d'Oran, 27 décembre 2012

    La loi de finances 2013 a été signée, hier, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Loin d'être orientée vers la croissance, cette loi de finances est plutôt tournée vers la gestion des équilibres macroéconomiques avec un souci évident de gérer la crise sociale, et la formidable demande sociale sur plusieurs biens et services (logements, transports, santé, éducation, alimentation, etc.). Basée sur un prix du baril de brut de référence à 37 dollars, la loi de finances 2013 prévoit une croissance de 5% (4,7% en 2012) et de 5,3% hors hydrocarbures, une inflation à 4%, même si le taux actuel est de plus de 8% (4% prévus en 2012), une augmentation de 4% des exportations d'hydrocarbures à 61,3 milliards de dollars et une hausse de 2% des importations à 46 mds de dollars. Ceci dans la mesure où les prix du brut restent au-delà des 100 dollars/baril. Car cette loi a été également confectionnée selon un prix du marché du brut à 90 dollars/baril et un taux de change de 76 DA pour 1 dollar. C'est dire les mesures prudentielles qui ont entouré la réalisation de la loi de finances 2013 qui prévoit une hausse de 10% des recettes budgétaires et une baisse de 11% des dépenses par rapport à 2012. Le déficit budgétaire sera de 3.059,8 mds de DA, avoisinant les 19% du PIB contre 28% dans la loi de finances complémentaire de 2012. En outre, les dépenses prévues sont de 6.879,8 mds de DA, dont 4.925,1 mds de DA pour les dépenses de fonctionnement (-12% par rapport à 2012) et 2.544,2 mds de DA (-9,8%) pour les dépenses d'équipement. En outre, la LF 2013 table sur la création de 52.672 postes dans la fonction publique, portant son effectif à près de 2 millions d'employés. Par ailleurs, cette LF 2013 introduit de nouvelles mesures fiscales allant dans le sens d'un meilleur soutien à la production nationale.

    Cette loi de finances, qui ne prévoit aucun nouvel impôt supplémentaire pour 2013, fixe à 1,5 milliard de DA le seuil des projets qui passent par le Conseil national de l'investissement (CNI), contre 500 millions de DA actuellement. Les investissements des partenaires des entreprises nationales seront, stipule le texte, exclus de l'obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions accordées «lorsque ces avantages consentis ont été injectés dans les prix des biens et services finis produits». En direction d'un plus grand soutien aux PME algériennes, la LF 2013 élargit l'appui financier de la «Caisse de garantie des crédits d'investissement aux PME» aux entreprises dont une partie du capital est détenue par le fonds d'investissement de l'Etat, alors que dans le secteur touristique, elle propose l'octroi en gré à gré des terrains destinés à l'investissement touristique et situés dans les zones d'expansion touristique directement par le wali sur décision du Calpiref.

    PROCEDURES DOUANIERES PLUS SIMPLES

    Pour les procédures douanières et fiscales, cette nouvelle loi de finances propose leur simplification, la loi ayant concrétisé le principe de la «centralisation» du paiement de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) par les contribuables domiciliés à la DGE (Direction des grandes entreprises). En outre, cette loi de finances 2013 a été élaborée pour faciliter les procédures d'exportation par la mise en place du régime douanier «draw-back» qui permet, lors de l'exportation de marchandises, d'obtenir le remboursement plus tôt et donc d»en réduire les délais. L'assouplissement des procédures de dédouanement et l'institution de la «déclaration estimative simplifiée ou globale» sont également prévus par cette loi. Par ailleurs, deux amendements seulement sur une quarantaine proposés ont été retenus par les parlementaires. Il s'agit de l'amendement relatif au relèvement des seuils des valeurs nettes des biens mobiliers et immobiliers soumis à l'impôt sur le patrimoine, portant le seuil minimum de ces biens de 30 millions de DA actuellement à 50 millions de DA dès 2013. Le second et dernier amendement de cette LF 2013 porte sur le relèvement du plafond des exonérations douanières et fiscales au profit des émigrés algériens qui regagnent définitivement le pays. Ainsi, les membres de la communauté algérienne à l'étranger qui font le déménagement pourront rapatrier, sans droits de douanes ni de TVA, des biens dont la valeur, y compris celle d'un véhicule, égale ou inférieure à trois millions de DA contre un plafond de deux millions de DA actuellement. Le même plafond passe de 1,5 million de DA à deux millions de DA pour les étudiants algériens et les travailleurs scolarisés à l'étranger. Pour autant, et globalement, cette loi de finances maintient les grandes tendances macro-économiques de 2012, avec une surchauffe inquiétante du coût de la vie, une hausse des prix des produits de large consommation et une baisse de l'offre.

  • A quand une mise en accusation publique du Chef de l’Etat et de ses complices pour fait de forfaiture ?

     

     

     

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    Abdelkader DEHBI

     

    La visite d’Etat du président français en Algérie aura été in fine, un marché de dupes insultant pour le peuple algérien qui attendait du représentant de la France, un acte politique courageux et solennel de repentance historique et non pas qu’il se prêtât à ces affligeantes et indignes mascarades folkloriques d’un autre âge, rappelant les sinistres souvenirs des temps coloniaux et que M. Bouteflika a osé dérouler aux pieds de son hôte français, dans le mépris le plus total des ressentiments anti coloniaux profondément ancrés dans la mémoire de la majorité du peuple algérien.

     

    Et ça ne seront sûrement pas les incantations creuses d’un Monsieur François Hollande – oubliant pour un instant qu’il est le fils de son père, ancien chef OAS – faussement compatissant sur les souffrances du peuple algérien durant la période coloniale, devant une Assemblée censément « Populaire et Nationale », qui effaceront l’affront que constitue cette visite, totalement négative pour notre pays. Sans oublier de relever cette véritable escroquerie morale que constitue l’annonce surmédiatisée de l’installation d’une usine « Renault » sur le territoire national, alors qu’il s’agit d’un simple atelier de quincaillerie, employant moins de 400 ouvriers pour la première année !  

     

    Mais ce n’est pas tout hélas !

     

    Grâce au site sioniste des « étudiants juifs de France » :

     

    http://uejf.org/blog/2012/12/21/luejf-a-pu-se-rendre-en-algerie-grace-a-la-visite-detat-de-francois-hollande-et-a-rencontre-des-etudiants-algeriens-a-luniversite-aboubrak-belkaid-a-tlemcen/

     

    on vient d’apprendre qu’une délégation quasi clandestine de l’Union des Etudiants Juifs de France – UEJF –  a été emmenée dans les bagages de Monsieur François Hollande à Tlemcen pour y avoir des « contacts » avec des étudiants algériens, alors que chacun sait que cette association sioniste est l’une des nombreuses associations sionistes directement contrôlées par le fameux CRIF, fer de lance du lobby judéo-sioniste en France et chef d’orchestre des incessantes campagnes politico médiatiques contre l’Islam et l’immigration musulmane en France et en Europe.

     

    ……………………………………………………..

     

    Texte de l’article :

     

    Nos Valeurs L’UEJF au service des étudiants Les étudiants juifs solidaires. Un acteur de la Cité. La préservation de la Mémoire. Un observateur particulier du Proche-Orient. Faire connaître et diffuser la culture et la religion juive….

     

    En ce moment, L’UEJF a pu se rendre en Algérie grâce à la visite d’Etat de François Hollande et a rencontré des étudiants algériens à l’université Aboubrak-Belkaïd à Tlemcen Les Universités d’hiver de l’UEJF du 23 au 30 Décembre aux Orres. L’UEJF se rend à Athènes du 14 au 16 décembre, à la rencontre de la Communauté juive et pour participer à la marche contre le racisme, l’antisémitisme et le néo-nazisme initiée par l’EGAM L’UEJF salue la décision du recteur d’académie de Toulouse d’ interdire le meeting « Palestine vaincra » prévu à l’université Toulouse-Le Mirail samedi L’UEJF dénonce la supercherie haineuse de la fausse pétition de footballeurs contre la tenue de l’Euro 2013 moins de 21 ans en Israël .L’UEJF a pu se rendre en Algérie grâce à la visite d’état de François Hollande et a rencontré des étudiants algériens à l’université Aboubrak-Belkaid à Tlemcen

     

    21 décembre 2012 Communiqués L’UEJF a pu se rendre en Algérie grâce à la visite d’état de François Hollande et a rencontré des étudiants algériens à l’université Aboubrak-Belkaid à Tlemcen

     

    L’UEJF était représentée à l’université Aboubrak-Belkaid à Tlemcen lors de la cérémonie de remise du diplôme honorifique de doctorat Honoris Causa au président de la République française. Elle a pu rencontrer les organisations étudiantes algériennes en vue de la préparation d’un voyage de rencontres étudiantes franco-algérienne.

     

    La visite du Président de la République a permis à l’UEJF de faire partir sa première délégation en Algérie depuis l’indépendance.

     

    L’UEJF salue le discours de François Hollande ayant rappelé l’apport de la communauté juive de Tlemcen à ce pays ainsi que l’importance de l’engagement de la jeunesse dans le travail d’histoire et de mémoire.

    Pour Jonathan Hayoun, Président de l’UEJF : « Cette visite permettra aux jeunes français et algériens de toutes origines et de toutes confessions de pouvoir ensemble travailler à une meilleure connaissance de l’histoire. Nous organiserons un prochain voyage réunissant étudiants et représentants de la société civile. « La paix des mémoires » dont parle le Président de la République ne pourra se réaliser qu’avec un désir fort de connaissance et de dialogue des jeunes Français et Algériens. Ce travail ne pourra occulter l’exil des Juifs d’Algérie.

  • Ya katel erouh win etrouh !!

     

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    Hors d’atteinte?

    La Suisse renforce la recherche de criminels de guerre

    L'ancien chef de la police du Guatemala Erwin Sperisen est actuellement en prison à Genève.L’ancien chef de la police du Guatemala Erwin Sperisen est actuellement en prison à Genève. (Keystone)

    Par Simon Bradley,

    swissinfo.ch
    27. décembre 2012 – 11:00

    La création en Suisse d’un centre de compétences chargé de retrouver des criminels de guerre a permis de grands progrès dans ce domaine. Plusieurs cas liés à la Suisse sont actuellement entre les mains de procureurs.

    Les enquêtes se focalisent sur deux personnes: Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense algérien soupçonné d’avoir commis des violences de guerre sur des civils, et Erwin Sperisen, ancien chef de la police du Guatemala, accusé de violations des droits humains.

    Des groupes de défense des droits de l’homme tels que l’organisation «Track Impunity Always» (Trial, «toujours chasser l’impunité»), basée à Genève, et Amnesty International, ont fait pression pour que les autorités se penchent sur ces cas et mettent en application les lois existant contre les crimes de guerre, lois qui sont d’une grande portée. Leurs efforts ont porté leurs fruits.

    En juillet, le Ministère public de la Confédération s’est doté d’un centre de compétences consacré aux crimes contre l’humanité. Il occupe deux enquêteurs de la police fédérale et trois experts en droit. C’est peu en comparaison avec l’Unité néerlandaise pour les crimes internationaux, qui emploie plus de 30 collaborateurs expérimentés. Mais c’est une étape importante, estiment les organisations de défense des droits de l’homme.

    «La Suisse prend enfin ses obligations internationales plus au sérieux», commente ainsi le directeur de Trial, Philip Grant.

    La Suisse a ratifié le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) en 2011 et adapté entièrement les normes helvétiques. Le gouvernement a mis en vigueur les modifications de lois nécessaires le 1er janvier 2011. Il est désormais possible de juger, en Suisse, des personnes suspectées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocides commis ailleurs dans le monde.

    Le nouveau cadre légal a éliminé la nécessité d’établir un lien entre l’accusé et la Suisse, par le biais d’une relation familiale ou d’une résidence secondaire par exemple, pour permettre l’ouverture d’une enquête. Désormais, quiconque étant l’objet de graves accusations pour crimes de guerre et pénétrant sur sol suisse ou planifiant un voyage en Suisse peut être l’objet d’une enquête pénale.

    Traité international

    Le 12 octobre 2001, la Suisse est devenue le 43e Etat à ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Les années suivantes, la législation suisse a été adaptée pour permettre sa mise en œuvre.

    Les crimes contre l’humanité ont été inscrits dans le Code pénal suisse. La définition a été précisée et le champ d’application du génocide a été élargi.

    Les nouveaux articles de loi sont entrés en vigueur le 1er janvier 2011. Ils offrent davantage d’options d’investigation contre les personnes soupçonnées de crimes de guerre.

    Selon le gouvernement, le cadre légal vise à «garantir l’efficacité et la transparence dans les processus d’enquêtes menés en Suisse sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre et à permettre la répression systématique de tels actes.»

    Un cas difficile

    La première cible de la nouvelle loi fut Khaled Nezzar, 75 ans, ancien ministre algérien de la Défense. Il est venu à Genève en octobre 2011 pour y recevoir un traitement médical.

    Accusé par l’organisation Trial et deux victimes de crimes graves, l’Algérien a été interpellé et détenu à Genève. Il a été interrogé avant d’être relâché. Depuis, il est rentré en Algérie.

    En novembre 2012, le Tribunal fédéral a rejeté le recours de l’ancien ministre, qui affirmait ne pas pouvoir être jugé hors de son pays pour les soupçons dont il fait l’objet, et qui portent sur des crimes commis durant la guerre civile algérienne dans les années 90.

    La Haute cour a ainsi ouvert la voie à un possible procès contre Khaled Nezzar en Suisse. Les juges d’instruction sont cependant confrontés à la tâche extrêmement complexe de réunir des preuves suffisantes pour étayer l’implication du prévenu. Or «les autorités algériennes ne collaboreront jamais, ce qui en fait une affaire très difficile», admet Philip Grant.

    Mais, selon le militant, «de plus en plus de victimes veulent parler et témoigner. Leurs témoignages sont sur Youtube, par exemple. Mais comment avoir accès à ces personnes? C’est toute la question», explique le responsable de l’organisation Trial.

    Un prévenu binational

    Une autre affaire a défrayé la chronique ces derniers mois. Erwin Sperisen, chef de la police du Guatemala de 2004 à 2007, a la double nationalité guatémaltèque et suisse. Il a été arrêté le 31 août à Genève où il vit avec sa famille depuis 2007. Les autorités le soupçonnent d’avoir commandité des assassinats et d’avoir commis de nombreuses violations des droits de l’homme.

    Erwin Sperisen nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Il reste cependant incarcéré à la prison de Champ-Dollon. Sa détention préventive a été prolongée jusqu’au 26 février 2013.

    Le Guatemala a lancé en août 2010 un mandat d’arrêt contre Erwin Sperisen et 18 autres anciens officiers, y compris l’ancien ministre de l’Intérieur Carlos Vielmann, qui a fui en Espagne et l’ancien vice-directeur des enquêtes policières Javier Figueroa, qui a reçu l’asile en Autriche.

    «Il est possible qu’en fin de compte, trois procès aient lieu au même moment dans trois pays différents et d’autres au Guatemala», espère Philip Grant.

    Les cas touchant la Suisse

    L’organisation Trial réunit des informations pour d’éventuelles plaintes, avant que les affaires soient confiées aux instances internationales. Elle a créé un programme «Lutte contre l’impunité en Suisse» qui documente des affaires sur des personnes présentes sur sol suisse et soupçonnées de crimes internationaux.

    Principales affaires: Khaled Nezzar, Algéria (2011); Jagath Dias (Sri Lanka) (2011); George W. Bush, USA (2011); Bouguerra Soltani, Algérie (2009); Erwin Sperisen, Guatemala (2008); M.G., Somalie (2006); W.G., Afghanistan (2006); X., Algérie (2004); Habib Ammar, Tunisie (2003).

    «On ne gratte que la surface»

    Depuis 2001, et la condamnation, par un tribunal militaire suisse, de Fulgence Niyonteze pour sa participation au génocide rwandais, la Suisse n’a plus inculpé aucun criminel de guerre. Il n’est pas possible de savoir combien de potentiels criminels de guerre auraient séjourné en Suisse ou y vivraient, explique la porte-parole du Ministère public de la Confédération Jeannette Balmer.

    Le centre de compétences pour les crimes de guerre n’est toutefois pas inactif. Huit affaires sont en cours. Elles concernent des personnes liées à la Suisse, mais dont seules deux vivent actuellement sur sol suisse. Les événements incriminés ont eu lieu en ex-Yougoslavie, en Afrique du Nord, au Moyen Orient et en Asie centrale.

    Indépendamment des enquêtes fédérales, l’organisation de Philip Grant réunit des informations fournies par des ONG, par des victimes vivant en exil et même par des détectives privés. Elle les transmet ensuite aux autorités d’enquête. Selon le responsable de Trial, «les ONG ont ainsi pu déterré six affaires, mais nous n’avons fait qu’effleuré la surface.»

    Le responsable ajoute que, récemment, de nombreuses victimes de violations ayant eu dans un pays dont le nom n’a pas été communiqué révèlent qu’un nombre «extrêmement grand de suspects vivent en Suisse, en Italie, en France et en Grande-Bretagne.»

    Il est hasardeux d’avancer des chiffres. Néanmoins, on sait que l’unité britannique chargée de ce type de cas a recommandé d’inculper 495 personnes ces cinq dernières années, dont 383 personnes non localisées.

    Acceptation plus grande

    Les organisations de défense des droits de l’homme saluent l’instauration de nouvelles ressources pour les enquêtent fédérales. Ils attestent aux enquêteurs une grande motivation et de grandes compétences. Mais les procédures doivent être améliorées, estiment-ils.

    Ainsi, la communication entre les autorités chargées de traiter les demandes d’asile et celles qui enquêtent sur des crimes devraient automatiquement échanger leurs informations en cas de doute. Mais, selon les ONG, cela ne se produit pas toujours. Il est en outre impossible de vérifier, car les procédures restent confidentielles.

    Les organisations voient également des progrès dans la coopération internationale. Mais là aussi, les échanges devraient être améliorés entre les agences des différents pays.

    «Une fois que les Etats acceptent qu’ils assument une responsabilité commune, les politiciens se doivent allouer davantage de ressources aux enquêtes. Ces 20 prochaines années, ce type d’investigations seront largement acceptées», conclut Philip Grant.

    Simon Bradley, swissinfo.ch
    (Traduction de l’anglais: Ariane Gigon)

  • no moment

  • On peut être une star, mais rester humble !


    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    Drogue. L’Algérie en passe de battre tous les records en matière de gaz de … … Shit ! J’ai retrouvé sa trace. Par hasard, je dois bien l’avouer. Au cours d’une soirée où lui et moi ne devions pas nous trouver. Finalement, le hasard lance des clins d’œil rarement inintéressants. Je l’imaginais autrement. Peut-être plus grand. Les traits un peu plus marqués. Dégageant un je ne sais quoi qui le différencierait de la foule. Finalement, non ! Il a l’allure de Monsieur tout-le-monde. Taille moyenne. Carrure moyenne. Visage très moyen. Teint moyen. Et voix portant moyennement. Pourtant, lorsque notre discussion s’engage, au fil des phrases, un truc s’allume tout de même au fond de ses prunelles à l’origine fort moyennes. Il est vrai que je le titille, je le pousse à sortir un peu de sa moyenne. Lui se protège, reste sur ses gardes, assure qu’il n’a rien d’extraordinaire, qu’il est comme la moyenne de ses compatriotes. J’insiste, pourtant. Parce qu’à mes yeux, il est l’auteur d’une performance unique dans les annales. Je pense même qu’il doit détenir un record en la matière. Lui baisse les yeux, visiblement un peu gêné par autant de louanges, puis finit par lâcher tout de même : «C’est une vocation ! Ça m’est venu un jour, comme ça, sans prévenir, en 1999, au printemps, avec les premières floraisons. » D’accord, je veux bien le croire, je suis même prêt à accepter cette idée de la fulgurance de l’art chez quelqu’un de moyen, pas préparé du tout, que rien en apparence ne prédisposait à ce genre de création. Mais comment a-t-il fait pour durer ? Il n’aurait eu que cette fulgurance, elle n’aurait duré que le temps des fulgurances, je ne dis pas. Mais lui est toujours là, sur le pont, à produire, à créer, à nous étonner. Il baisse à nouveau les yeux, décidément très timide et presque rétif aux compliments. Ce n’est pas de la fausse modestie, du cinoche pour apparaître plus humble artistiquement qu’il ne l’est vraiment. Non ! Je le crois sincère ! Il vit cette longue expérience comme un sacerdoce ! Une sorte de mission. D’ailleurs, finit-il par admettre du bout de ses lèvres rarement entrouvertes plus de quelques secondes, il travaille aujourd’hui encore. Sur le même sujet. En le remaniant un peu, en l’actualisant, forcément. Mon Dieu que c’est beau un artiste ! Surtout en pleine cogitation. Et j’ai eu beaucoup de chances ce soir-là d’en avoir croisé un de cette envergure. L’homme qui rédige les poèmes louangeurs et laudateurs, appelant à un nouveau mandat du châtelain. C’est une légende dans le monde pourtant féroce et concurrentiel des poètes louangeurs. Il a fait les trois premiers mandats. Les chants que vous entendez sur le passage des cortèges présidentiels, c’est lui. Les salves de vers lues à l’arrivée du raïs dans une bourgade par des enfants tremblants de tout leur frêle corps, c’est encore lui. Les speechs enflammés des maires remettant les clés de leurs villes au candidat président, c’est aussi lui. Et là, devant moi, cet immense homme trouve le moyen de rester … moyen ! Alors qu’il vient de signer pour une quatrième saison. Même les auteurs de l’Opéra Notre Dame de Paris n’ont pas eu une telle longévité. La prochaine fois, là, bientôt, je suppose, lorsque vous verrez et entendrez une chorale dire tout le bien qu’elle pense du candidat-président, ne riez pas. Car maintenant, vous savez qu’il y a du boulot derrière. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Ne faites pas les morts ! Agissez !

    Par Maamar Farah
    Voici un billet publié en 2009, intitulé «Sauvons Wadiî» : «... C’est un jeune patient de 5 ans condamné à demeurer au service réanimation de l’hôpital St- Thérèse d'Annaba, où il subit des soins vitaux. Le jeune Wadiî n’a plus remis les pieds dehors depuis plus de deux années.
    Il lui faut, d’urgence, une intervention qui, malheureusement, ne peut être pratiquée chez nous. Alors, remobilisons-nous. Maintenant, vous le savez mieux que moi : «Yes, we can…» Oui, nous pouvons. Vous verrez, ça semble énorme au début mais quand vous vous mettrez tous, Wadiî pourra enfin reprendre une vie normale…» Le soutien du gouvernement ne s'étant pas manifesté et la solidarité des citoyens étant nulle, cet appel ne fut pas suivi d'effet. Le jeune Wadiî est mort... Vous qui n'avez rien fait pour lui, faites quelque chose pour Khaoula...
    maamarfarah20@yahoo.fr
    >Comptes de Drih Khaoula :
    - Devises : 00100743020100092651
    - CCP : 162865 52 clé 58

  • 2013, l'année du trapèze

     

     

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    A défaut d'une fin du monde, la fin de l'année aura bien lieu. Information confirmée par les autorités et non encore démentie par Amar Belani. Mais une fin d'année, pourquoi ? Pour les comptables, elle sert à faire des bilans, pour Karim Djoudi à empocher un bénéfice, pour les imprimeurs à vendre des calendriers et pour les journalistes à publier des éphémérides censés résumer l'année. Et pour les fêtards ? C'est l'occasion d'une tentative d'amusement pour consommer les dernières miettes de l'année sans modération. Sauf qu'une fois de plus, les Algériens auront encore du mal à réveillonner sans cette coupable impression de vendre leur âme au diable occidental.

    En cause, une double conjonction, d'abord une population faussement hostile aux mœurs nordiques même si elle porte des Adidas, roule en Clio et boit du Coca, et deuxième rempart contre le malin, les autorités qui viennent de mettre en place de nouveaux barrages en ville, non pas pour ratisser des terroristes de décembre, mais pour débusquer ces fêtards qui auront pris un verre de trop. L'ennui, la crainte et l'interdit du sourire déjà installés en début d'année semblent être la conclusion de cet exercice 2012, encore placé sous le signe de la légende des 7 dormants.

    Une idée pour 2014 puisque l'Etat a de l'argent à ne savoir qu'en faire, créer un ministère des loisirs, ce qui comme planter des arbres sur un talus d'autoroute l'empêchent de s'effondrer, évitera à la jeunesse algérienne de se suicider. Des pays ont déjà un ministère des Loisirs, à ne pas confondre avec celui du Tourisme. A ce titre d'ailleurs, contrairement à d'autres capitales, New York, Rome, Tunis ou Casablanca, il n'y aura pas de touristes à Alger pour la fin de l'année. Les gens ne s'y trompent pas, l'ennemi est double. S'ils sortent un appareil photo, la police les embarque. S'ils se mettent en short, c'est la population qui les débarque.

     

    Chawki Amari
  • Mise en demeure pour les Chinois

    Jusqu’ici, les mises en demeure, dans le secteur du bâtiment, sont généralement réservées aux entreprises algériennes privées ou publiques. Elles sont motivées dans la majorité des cas par le retard dans l’exécution des projets.
    Fait curieux cette semaine, c’est une entreprise chinoise qui vient d’être rappelée à l’ordre par l’Office de promotion et de gestion immobilière d’Oran pour cause de retard dans la réalisation d’un projet à Arzew. Depuis quelques semaines, le ministère de l’Habitat œuvre pour la diversification des intervenants étrangers dans le secteur de l’habitat.

  • Les mauvaises bonnes nouvelles et autres joyeusetés qui me pourrissent la journée !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    Le FFS à la recherche d’un leader jeune, ouvert, cartésien, démocrate et moderne. Saïd Sadi ! Partout dans le monde, les gens normaux sont joyeux, heureux et aux anges lorsqu’ils apprennent que la science a fait une découverte capitale dans le domaine de l’espérance de vie. Eh oui, forcément ! A moins d’être complètement froid et déshumanisé, on ne peut que se réjouir de voir les toubibs avancer dans leurs travaux de prolongement de notre existence. L’humanité tout entière d’ailleurs se nourrit depuis des millénaires de ce vieux fantasme de la corne de jouvence, de l’élixir de vie et du Saint Graal donnant accès à l’immortalité. Moi, ici, dès que mes oreilles captent de telles avancées, je tremble d’effroi ! Et quelque part, je me dis que je ne suis pas seul à trembler ainsi à l’évocation des miracles de la médecine. D’ailleurs, il existe deux nouvelles censées être bonnes en théorie qui moi me mettent de très mauvais poil, m’indisposent au point de me gâcher la semaine et m’irritent. Les progrès en matière de longévité de l’être humain, ce que je viens de vous décrire plus haut, donc. Et les découvertes de nouveaux gisements de gaz et de pétrole dans notre sous-sol. Et les deux sont à mes yeux liées. Leur couplement me met à chaque fois HS, hors service pour de longues heures. Qu’y a-t-il de «plus pire» journée que celle où vous vous levez le matin, que vous allumez votre radio et que le journaliste vous apprend coup sur coup, sur un ton guilleret, presque chantonnant : «Madame, Monsieur, bonjour ! Nouvelle découverte d’un énorme gisement de pétrole à Hassi Berkine 3. Les spécialistes de Sonatrach qualifient cette découverte d’historique. Enchaînons maintenant ce bulletin avec cette autre découverte, médicale celle-là. Les médecins du centre de recherche de l’Université d’Oxford ont réussi à créer en laboratoire une molécule capable de redonner vie à des cellules mortes et à les régénérer complètement. Terminons maintenant par la page sport et l’ESS sacré champion de la phase…» Je vous évite bien évidemment la fin des nouvelles du championnat de foot et la page météo. Moi, après ces deux infos, je n’ai plus goût à rien, ni au foot ni au ciel. D’ailleurs, y a-t-il encore un ciel avec quelqu’un de bon et de juste dedans, après tout ça ? Une molécule de jouvence éternelle pour nos vieux dinosaures ! Et encore plus de pétrole et de gaz dans leurs assiettes et dans leurs biberons ! Et tu voudrais que je sois heureux des avancées de la science et de la prospection géologique ? Mais au contraiiiiiiiiiiiiiiiire ! C’est une double mauvaise nouvelle. C’est la confirmation du prolongement de notre peine. Ça veut tout simplement dire que notre condamnation n’a pas été allégée en recours divin. Ça veut aussi dire que nous venons d’en reprendre pour perpète. Ça veut encore dire qu’ils vont finir par nous enterrer à petit feu les papys ! Et n’espère même pas dans la foulée bénéficier toi aussi d’une de ces pilules d’éternité pour t’aider à ton tour à durer. Jamais ! Ce n’est pas pour ta pomme, ces médocs ! C’est le genre de trucs que tu ne peux t’acheter et t’administrer régulièrement que si t’as tes entrées. Où ? Toi, visiblement, t’as pas suivi ! Remonte quelques lignes plus haut. Ah ! Ben voilà, t’y es ! Hassi Berkine 3, pardi ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar de leur longévité continue. H. L.

  • GRÈVE


    Les paramédicaux paralysent les établissements de santé

    Le personnel paramédical a entamé, hier, son mouvement de grève de trois jours. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) estime le taux de suivi, au premier jour de la grève, à 90 % sur le territoire national. Le syndicat demande la prise en charge de ses revendications, restées en suspens.
    Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - La mobilisation du personnel paramédical est intacte. Ce corps de la santé, qui revient à la charge, l’a prouvé hier, lors de sa première journée de débrayage où le taux de suivi a été estimé à 90 %, à l’échelle nationale. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), initiateur de cette grève, a souligné, qu’hormis les établissements hospitaliers des wilayas de Mascara et Biskra, où le mouvement a été timidement suivi, les autres établissements du pays ont adhéré à 100% au mouvement. Le syndicat, qui se félicite de cette «forte mobilisation» et qui souligne que seul le service minimum est assuré a affirmé que «l’ensemble des structures de santé du pays sont à l’arrêt». Une situation imposée par la tutelle, selon le syndicat qui monte au créneau pour dénoncer le silence du ministère de la Santé et la non-prise en charge de ses revendications, toujours en suspens. Le syndicat dénonce le non-respect de l’application des dispositions statutaires régissant le corps paramédical, c’est-à-dire l’intégration des infirmiers brevetés et l’absence de dispositif réglementaire garantissant la progression de carrière. Il demande la concrétisation des amendements statutaires tels que contenus dans le protocole de la commission mixte (ministre-syndicat), de rendre effective l’application de certaines primes, notamment l’indemnité de garde, poste supérieur et indemnité de risque et le respect du cahier des charges se rapportant à la formation paramédicale à l’enseignement supérieur (LMD). Le syndicat s’insurge aussi contre l’amalgame entretenu dans le chevauchement de la corporation entre deux statuts. Le syndicat des paramédicaux tiendra son conseil national extraordinaire vers la mi-janvier, selon les déclarations de son président, pour évaluer la situation. «D’ici là, s’il n’y a aucune réaction de la part de la tutelle ou une réelle volonté pour répondre à nos préoccupations, nous irons vers des grèves cycliques», a menacé Lounès Gachi, président du SAP.
    S. A.

  • L'usine Renault en Algérie : pour quelle rentabilité ?

     

     

    le matin dz

     

     

     

    J’ai eu depuis trois ans l’occasion de publier maintes contributions dans la presse algérienne et internationale sur ce sujet. Il faut être réaliste, la réalité économie ne se confond pas avec les discours politiques.

     

    L'usine Renault en Algérie : pour quelle rentabilité ?

     

    Il faut que les responsables algériens se démarquent de l‘ancienne culture étatique pour qui les relations économiques se font d’Etat à Etat ayant donné le primat à l’offre alors qu’ils ‘agit en ce XXIème siècle de tenir compte de la demande segmentée fonction de la répartition du revenu national par couches sociales donc du pouvoir d’achat. Or le pouvoir d’achat en Algérie qui détermine l’achat de voitures, où nous assistons par ailleurs à une nette concentration du revenu national au profit de couches rentières, est largement déterminé par le cours de la rente des hydrocarbures. En cas d’écroulement du cours c’est l’effritement du pouvoir d’achat.

     

    Dans la pratique des affaires internationales, lesfirmes sont autonomes dans leur management stratégique. Les managers sont responsables devant leurs actionnaires et le président Hollande ne peut imposer à une firme en Algérie bien que l’Etat français soit actionnaire. C’est la rentabilité qui doit primer Il faut que cette unité soit rentable pour la France et l’Algérie dans la pratique des affaires n’existant pas de sentiments et cela concerne tous les investisseurs qui veulent s’installer en Algérie ; Chinois, Arabes, Américains, etc. D’où l’importance de développer les relations en réseaux, des relations inter-entreprises et de l’implication de la société civile et des universités. Quitte à me répéter, une entreprise doit être rentable dans le temps tenant compte des nouvelles mutations mondiales dont les mutations énergétiques et se pose cette question outre le couple coût/qualité déterminant. Cette voiture fonctionnera-t-elle au gasoil, à l’essence, hybride, au gaz GPLC ou au solaire ? Sachant que l’Algérie sera importatrice de pétrole horizon 2020 et de gaz conventionnel horizon 2030 tenant compte à la fois des nouvelles mutations énergétiques mondiales, avec le gaz non conventionnel, le retour du charbon qui devient rentable dès lors que le prix de cession du pétrole dépasse les 110/120 dollars le baril à prix constants. Et surtout de la forte consommation intérieure en Algérieavec la décision de doubler la production d'électricité à partir des turbines de gaz, pour un investissement évalué à environ 20 milliards d’euros, consommation encouragée par un prix de cession représentant le dixième du cours international. Avec ce paradoxe de la désindustrialisation où la part des ménages dépasse largement celle des entreprises consommatrices

     

    Au niveau mondial, surtout avec la crise mondiale de 2008 où nous avons assisté à d’importantes restructurations, quatre à cinq groupes contrôlent le marché mondial de voitures touristes, souvent avec des ententes bien que nous assistons à la percée des pays émergents qui voient le pouvoir d’achat de leurs citoyens s’élever à travers l’élargissement des couches moyennes. Ne parlons pas des marchés indiens et chinois dont la population dépasse le milliard. La capacité moyenne pour des voitures de gammes moyennes s’adressant à un large marché fonction de la stratification des revenus de chaque pays, doit être de plus de 300.000 unités/an Le groupe Renault/Nissan est une grande multinationale qui vient d’investir à Tanger dont la capacité passera de 200.000 unités actuellement à plus de 350.000/400.000 horizon 2014/2015. Je ne pense pas que ce groupe se fera harakiri en investissant dans les mêmes gammes. La capacité prévue pour l’Algérie annoncée par les pouvoirs publics devrait passer de 25.000 au départ pour atteindre une vitesse de croisière de 75.000 unités par an, est dérisoire malgré un investissement programmé rendu public par le Ministre de la promotion de l’investissement le 19 décembre 2012 d’environ 1,2 milliard d’euros ce qui alourdira l’amortissement pendant au moins quatre à cinq ans.

     

    Ce sera une unité non rentable, à moins que l’Algérie supporte les surcoûts à l’instar de plus de 50 milliards de dollars supportés par le trésor public pour l’assainissement des entreprises publiques entre 1971-2011 mais dont plus de 70% sont revenues à la case de départ. Aussi ces subventions doivent être transitoire et ne sont pas une solution fiable à terme. A court terme disons pour ces surcouts supportés par le trésor via les hydrocarbures qui génèrent 98% des recettes en devises en 2012, ne seront bénéfiques pour l’Algérie, pouvant être assimilés au coût de la formation et du transfert technologique, afin que les Algériens sachent construire une voiture. Le taux d’intégration souhaitable à terme devrait être au maximum de 50/60%, devant être réaliste en cette ère de mondialisation, n’existant nulle part dans le monde une firme avec une intégration de 100% et ce afin grâce à la sous traitance par des réseaux décentralisés afin de réduire les couts et être compétitifs. Le taux d’intégration de 42% annoncé par le Ministre du secteur à l’occasion de la signature de l’Accord, ne sera effectif qu’au bout d’une certaines période à la lumière du complexe de véhicules de Roubia dont le taux d’intégration ne dépasse pas 20%, malgré plusieurs assainissements financiers et après plusieurs décennies d’expérience - précisément depuis les années 1970, faute de management stratégique notamment dont la ressource humaine, richesse bien plus importante que toutes les réserves d’hydrocarbures. Par ailleurs l’Algérie a-t-elle prévu une formation adéquate dans les techniques de pointe car on ne construit pas une voiture plus une voiture mécanique comme dans les années 1970/1980. Comme il ne sera jamais question que Renault supporte les surcoûts et produise les mêmes gammes qu’à Tanger.

     

    Pendant la période d’exonérations fiscales et d’avantages accordés par le gouvernement algérien via l’agence l’ANDI, l’unité pourrait tenir face à ses concurrents. Mais aussitôt les avantages arrivés à terme, cette unité devra rembourser ses emprunts et payer ses charges fiscales et ce dans le cadre de la règle 49/51%. A ce moment-là l’unité ne peut être rentable avec une capacité si faible. Aussi, les négociations entre le groupe Renault et l’Algérie doivent porter outre sur le transfert technologique et managérial, ce que mon ami le professeur Jean-Louis Guigou, délégué de l’Ipimed qualifie de "co-localisation", un partage de la valeur ajoutée entre la France et l’Algérie, sur d’autres gammes avec une capacité extrapolée horizon 2015 d’un minimum de 250.000 à 300.000 unités par an. En effet, cette capacité sera excédentaire forcément dans la mesure où nous sommes dans une économie ouverte où vous ne pouvez imposer aux consommateurs algériens, ni marocains d’ailleurs d’acheter Renault dont le segment de marché ne dépasse pas 80.000 consommateurs/an. D’où la nécessité pour la fiabilité de ce projet à terme, des exportations à travers les réseaux internationalisés de Renault/Nissan, l’Algérie n’ayant pas de pratiques commerciales internationales en dehors de Sonatrach. Dès lors se posera lors la règle des 49/51% qui ne sera pas opérationnelle pour une firme internationalisée comme Renault/Nissan qui se conformera aux règles de l’Organisation mondiale du commerce, la voiture étant une marchandise soumise à la concurrence internationale. En bref, pour l’Algérie qui possède d’importantes potentialités il devient impérieux de passer d’une économie de rente qui engendre le gain facile et la corruption, de relancer son tissu productif grâce à un partenariat gagnant /gagnant. L’avenir d’un tel projet ou de tout autre projet restructurant, permettant d’accroître la valeur ajoutée interne et de créer des emplois productifs et non des emplois rentes, face à la concurrence internationale intiment lié à l’Etat de droit, au renouveau de la gouvernance et plaçant l’entreprise et le savoir au cœur de la stratégie, devra cibler le continent africain qui à l’horizon 2030, sous réserve d’une meilleure gouvernance, l’axe se déplaçant de l’Asie, sera le continent qui dynamisera l’économie mondiale.

     

    Professeur Abderrahmane Mebtoul

  • Lettre ouverte de Ferhat Mehenni à François Hollande

     


    Par Le Matin |
     

    Le président du gouvernement provisoire kabyle interpelle dans cette lettre ouverte le président français à l'occasion de sa venue en Algérie.

    Ferhat Mehenni, président du GPK Ferhat Mehenni, président du GPK

    Monsieur François Hollande

    Président de la République française

    Monsieur le Président,

    Vous allez effectuer un voyage officiel en Algérie. Vous savez que vous aurez des partenaires difficiles qui, pour des raisons de politique interne, cultivent une opposition quasi systématique à la France depuis 50 ans. L’identité de vue sur des questions d’actualité internationale que vous avez avec le voisin marocain est plus problématique avec ceux que vous allez rencontrer. Ceci sera d’autant plus vraisemblable que vous aurez pour interlocuteurs non pas ceux qui représentent la réalité du pouvoir, mais son apparence, et ce, quelles que soient leurs fonctions officielles. Vos conseillers et vos experts ont dû vous en prévenir déjà.

    Monsieur le Président,

    Je vous écris en tant que président de l’Anavad, le Gouvernement provisoire kabyle. J’ai pour devoir et honneur, comme vous, la défense des intérêts de mon peuple, le peuple kabyle. L’exercice de son droit à l’autodétermination fera bientôt partie de l’actualité internationale. Par conséquent, serait-il heureux que la France distingue enfin nettement la Kabylie de l’Algérie. 

    C’est d’ailleurs cette confusion des peuples et des pays qui a été à l’origine de la guerre d’Algérie. La Kabylie n’a jamais admis son annexion forcée à l’ensemble algérien. Elle continue de le faire. Depuis 1962, la Kabylie reste le sujet brûlant de la dramatique actualité algérienne. On peut en juger par les faits : 

    1. Conflit armé du 29 septembre 1963 au 16 mars 1964. 

    2. 1977 : Affront kabyle fait au dictateur Boumediene dans le plus grand stade d’Alger. 

    3. Soulèvement populaire en avril 1980 (appelé Printemps berbère). 

    4. 1985 : Création de la 1ère Ligue algérienne des droits de l’homme par des Kabyles dont la plupart des membres se sont retrouvés devant la Cour de sûreté de l’État qui les a condamnés. 

    5. Septembre 1985 : manifestations violentes en faveur des prisonniers militants des droits de l’homme. 

    6. Octobre 1988 : Grève générale en Kabylie pour laquelle le chanteur Matoub Lounes avait reçu à l’abdomen une décharge de kalachnikov de la part d’un gendarme algérien. 

    7. Décembre 1991- janvier 1992 : Le FIS rafle les législatives partout en Algérie, à l’exception de la Kabylie où il n’avait obtenu aucun siège, ni réussi ne serait-ce qu’à être en ballottage. L’arrêt du processus électoral par le pouvoir algérien serait dû uniquement, selon le Général Nezzar, à la situation de dissidence nationale dans laquelle se retrouvait la Kabylie laïque.

    8. 1994-95 : Boycott scolaire en Kabylie du primaire aux universités.

    9. 1996 : Accord entre le pouvoir et les terroristes de l’Armée islamique du Salut ayant eu pour conséquence le transfert du terrorisme en Kabylie où, jusque-là, il était inexistant et y demeure toujours sans base sociale.

    10. 1998 : Assassinat du chanteur Matoub Lounes et révolte populaire pendant plus d’un mois.

    11. 2001-2003 : Révolte populaire durant trois ans (150 morts). Création du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ayant débouché sur la mise sur pied de l’Anavad au nom duquel j’ai l’honneur de vous adresser cette lettre.

    Depuis l’arrivée de Bouteflika en 1999 à la présidence, la situation se caractérise par une tension plus accrue qu’elle ne l’a jamais été. En plus des trois ans de bras de fer quotidien du Printemps noir (2001-2003), il est bon de rappeler ces données : la Kabylie boycotte toutes les élections. La seule consultation qu’elle attend est le référendum pour son autodétermination.

    Bouteflika n’a jamais été élu par les Kabyles contre lesquels il se venge par des propos indignes. Il se sent en revanche dans l’obligation de nommer à chaque fois un premier ministre kabyle pour mener une sévère politique antikabyle. Les budgets alloués à la Kabylie sont réduits à leur portion congrue. N’eût été la communauté kabyle installée en France, évaluée à 2 millions d’âmes, les Kabyles mourraient de faim. Les ressources minières et hydrauliques kabyles profitent au régime et nullement à la Kabylie.

    Le déploiement militaire en Kabylie, décidé après la fronde de 2001-2003, a atteint des chiffres que la France n’avait pas engagés durant la guerre d’Algérie. Et dire que nous sommes en temps de paix ! Cela s’est traduit par une insoutenable insécurité : 80 kidnappings d’entrepreneurs kabyles en 6 ans, insalubrité publique, drogue et fléaux en tous genres et une politique salafiste digne des Ben Laden. Rien qu’en 2010, pas moins de 147 terroristes "repentis" ont été nommés comme imams pour fanatiser les Kabyles. Leur produit sera votre danger de demain. Depuis 2004, nos oliveraies et nos forêts sont systématiquement incendiées volontairement par des militaires qui en ont reçu l’ordre. Ce crime contre la nature est aussi un crime contre l’humanité. L’avancée du désert qu’il provoque va inexorablement atteindre la France.

    Monsieur le Président,

    La rencontre entre la France et la Kabylie a certes été violente, mais leur relation s’est apaisée au fil du temps. Nous ne voudrions en retenir que les aspects positifs et mutuellement bénéfiques. À l’exception de la condition coloniale qui nous était insupportable, le Kabyle a su acquérir auprès du Français bien des savoirs et des techniques. La France a trouvé en lui un ouvrier et un fonctionnaire, un cadre et un chercheur d’une rare qualité. Ils ont en commun des valeurs qu’ils veulent universelles comme la laïcité et la liberté. Cela s’est enrichi de pratiques et de besoins réciproques. Le Kabyle est devenu un élément positif dans la lutte contre l’islamisme dans les banlieues françaises. La langue et la culture françaises sont intégrées dans les facteurs de résistance que la Kabylie a développés contre son oppression identitaire et linguistique.

    Il serait donc plus que jamais temps que la France admette la Kabylie dans la défense de ses intérêts. Elle aura un allié sans précédent dans son environnement Sud méditerranéen.

    Durant cette visite que vous allez effectuer en Algérie, même si le Sahel et l’AQMI (le bras armé de nos généraux), l’Azawad et la Syrie seraient les points sur lesquels vous insisteriez, notre souhait est que vous feriez autrement que l’un de vos prédécesseurs. En effet, en 2003, M. Chirac avait ignoré à tort la douleur des dizaines de mères kabyles qui venaient d’être endeuillées par ceux-là mêmes qui lui déroulaient le tapis rouge. Rouge du sang de nos pacifiques jeunes manifestants qui venaient d’être assassinés par le pouvoir raciste algérien. 

    Défendre la francophonie en Kabylie sera, à coup sûr, profitable à la France. Son admission au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie est l’une des aspirations du peuple kabyle. En attendant la reconnaissance internationale de son gouvernement provisoire, il serait pour le moins positif que vous fassiez admettre à vos interlocuteurs algériens la nécessité de la réouverture du Consulat de France à Vgayet (ex-Bougie) et du Centre culturel français à Tizi-Ouzou. 

    Dans l’espoir que votre voyage, associant la cause kabyle aux intérêts de la France, soit couronné de succès, veuillez croire Monsieur le Président en ma très haute considération.

    Ferhat Mehenni

    Président du gouvernement kabyle provisoire

  • Lettre ouverte à MM. les enquêteurs du DRS

     


    Par Le Matin |
     

    Messieurs,

    Hocine Malti. Hocine Malti.

    Je vous avais adressé au mois de janvier 2010, alors même que vous meniez une enquête sur des affaires de corruption au sein de la Sonatrach, une lettre dans laquelle je vous avais fait part de certaines remarques quant à la conduite de votre enquête et je vous avais indiqué quelques pistes à explorer qui vous mèneraient à de plus grosses découvertes. 

    Je vous avais indiqué que les affaires auxquelles vous vous intéressiez étaient d’un niveau modeste et que les pots-de-vin versés l’étaient aussi par conséquent. Avouez que, comparés aux 56 milliards de dollars US du chiffre d’affaires à l’exportation de la Sonatrach en 2010 et aux 14,5 milliards de dollars d’investissements pour la même année - sachant que la quasi-totalité de ces mouvements financiers font l’objet de commissions - les quelques centaines de milliers de dollars des dossiers véreux que vous avez découverts ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan. Je vous avais également fait remarquer que les personnes inculpées, bien qu’occupant les plus hauts postes de la hiérarchie de la compagnie nationale, n’étaient que des seconds couteaux et que les commanditaires de la corruption se trouvaient dans les plus hautes sphères du pouvoir. Je rappelle encore une fois que ces individus, qui sont certes les acolytes de ces commanditaires, ne constituent que des maillons de leurs réseaux, des passages obligés qu’ils utilisent pour opérer leurs razzias et auxquels ils accordent quelques miettes. Je vous avais aussi recommandé d’étendre vos investigations à d’autres progénitures que celles auxquelles vous vous étiez intéressés. Mais, apparemment, le régime algérien accorde une sorte "d’immunité" non seulement à un ministre, même quand il n’est plus en poste, mais aussi à sa descendance. Je vous avais enfin signalé quelques pistes que vous auriez pu explorer qui vous auraient amené à découvrir d’autres malversations autrement plus importantes et à débusquer du plus gros gibier que celui que vous aviez trouvé. 

    Mais hélas, votre maison le DRS qui fait si peur au commun des mortels en Algérie, s’avère impuissante, soumise et sans moyens face aux agissements mafieux de la catégorie des "Intouchables". Qui est "Intouchable" en Algérie ? Toute personne faisant partie d’un des clans dominants du pouvoir, notamment celui du président de la République ou celui des généraux qui l’ont placé au sommet de l’Etat. En vertu de quoi, un ministre, un général, un général-major, certains "conseillers", ou certains hommes d’affaires qui naviguent dans ces eaux troubles – la liste n’est pas exhaustive - qu’ils soient en poste ou en retrait, ne sont jamais poursuivis pour corruption, jamais inculpés, ne sont même pas cités à titre de témoins dans des affaires qui les concernent directement ? De très fortes présomptions, voire preuves de culpabilité de ministres, de généraux, du secrétaire général de l’UGTA, existent dans les dossiers Khalifa, gazoduc sous-marin Algérie – Italie, BRC, Sonatrach, autoroute Est-Ouest, sans qu’aucune de ces personnalités ne soit jamais inquiétée.

    Messieurs les enquêteurs, ni vous, ni moi, ni aucune personne sensée ne pourraient croire que ces personnes sont exemptes de tout délit de corruption, pour la simple raison qu’elles occupent de très hautes fonctions dans la hiérarchie politique ou militaire du pays. C’est évidemment leur appartenance à un clan du pouvoir qui les a rendues intouchables, c’est-à-dire selon la définition du Grand Robert de la langue française, des personnes qui ne peuvent être l’objet d’aucun blâme, d’aucune critique, d’aucune sanction. Dans l’ancien système social hiérarchique de l’Inde, étaient qualifiées d’"Intouchables" des personnes hors caste, considérées comme impures. C’est une combinaison de ces deux définitions qui s’applique à notre version nationale de la Cosa Nostra, dans laquelle un "Intouchable" est non seulement impur par ses mœurs, mais ne peut visiblement faire l’objet ni de blâme, ni de sanction. Dans le cas qui nous intéresse, à savoir le scandale de la Sonatrach, la question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir qui a décrété que les commanditaires des cadres supérieurs inculpés étaient des "Intouchables" ? Est-ce vous, Messieurs les enquêteurs du DRS ou est-ce les juges qui ont pris le relais de vos investigations ? Sachez cependant que quelles que soient les personnes qui ont pris cette responsabilité, elles sont, de par leur complicité, tout aussi coupables que ces individus, même si elles n’ont fait qu’obéir à des ordres venus de plus haut.

    Il m’est cependant agréable de constater que, contrairement à l’Algérie où l’on s’évertue par tous les moyens d’étouffer ce genre d’affaires, ailleurs dans le monde ce n’est heureusement pas le cas. Tout comme moi, vous aurez remarqué depuis quelques mois déjà que sous d’autres cieux, les pistes que je vous avais signalées en janvier 2010 étaient dignes d’intérêt. Je n’en tire aucune fierté, ni honneur particuliers, mais je me sens néanmoins renforcé, par ce réconfort en provenance de l’étranger, dans mes convictions que la lutte contre la corruption est permanente et que la vérité et la justice finissent toujours par l’emporter. S’agissant de SNC Lavalin, on a appris au mois d’avril dernier que la justice canadienne avait entamé une grosse opération mains propres à l’intérieur de cette entreprise, qui a abouti à la décapitation de la direction générale. Soupçonné de blanchiment d’argent et de corruption dans des affaires conclues en Afrique du Nord, Riadh Ben Aïssa, vice-président, a été limogé en février 2012 après 27 ans de services, avant d’être arrêté et emprisonné en Suisse depuis la mi-avril. En sa qualité de responsable de l’Afrique du Nord au sein de la firme montréalaise, Riadh Ben Aïssa entretenait des relations sulfureuses avec le régime Kadhafi en Libye et avec celui de Ben Ali en Tunisie. Pour ce qui est de l’Algérie, son "parrain" était une personnalité très connue et très influente, décédée depuis le scandale de la Sonatrach. Le vice-président finances de l’entreprise, Stéphane Roy a lui aussi été arrêté, tandis que le PDG Pierre Duhaine a été poussé à la démission. A la suite de la disparition de son sponsor" algérien, SNC Lavalin a vu certains de ses contrats annulés, avant de refaire surface et de décrocher de nouvelles affaires. Il vous appartient, Messieurs les enquêteurs, de dénicher, au sein de l’establishment algérien, qui est le nouveau soutien de la firme canadienne. 

    On a appris aussi récemment que le PDG de Saïpem Pietro Franco Tali avait été limogé à la suite de nouvelles révélations de corruption concernant des contrats attribués par la Sonatrach au groupe italien. Selon les conclusions auxquelles sont parvenus les enquêteurs du parquet de Milan, Saïpem aurait versé 200 millions de dollars US de commissions pour l’obtention de trois contrats d’un montant de 580 millions pour le premier, de 142 millions pour le second et de 100 millions pour le troisième, soit un total de 822 millions de dollars. Non, Messieurs les enquêteurs, on ne verse pas un tel montant de commissions pour obtenir somme toute un montant modeste d’affaires. Si vous vous penchez sérieusement sur le dossier Saïpem, vous découvrirez que cette entreprise fer de lance du groupe ENI a réalisé en Algérie, durant les cinq dernières années seulement, un montant global d’affaires 25 à 30 fois supérieur. Les 200 millions de dollars de commissions ne représentent probablement qu’un acompte sur d’autres versements qui suivront ou alors une échéance sur un calendrier de paiements préétabli portant sur plusieurs affaires signées ou à venir.

    A titre de comparaison, sachez que lors d’un procès tenu en 1991, portant sur diverses affaires de corruption, dont celle relative à la construction du gazoduc sous-marin Algérie-Italie, le président de l’ENI avait reconnu, devant le juge d’instruction en charge du dossier près ce même parquet de Milan, avoir versé au nom de son entreprise une commission de 32 millions de dollars à un citoyen libyen agissant en qualité d’intermédiaire avec une haute personnalité algérienne. 32 millions pour une haute personnalité – par ailleurs bien connue des Algériens – 200 millions pour des managers de la Sonatrach ? Encore une fois, non Messieurs les enquêteurs. Je dois vous dire que je doute fort que cette commission ait servi à arroser uniquement certains membres de la direction de la Sonatrach ; leurs "parrains" au sommet du pouvoir ne leur permettraient pas de bénéficier seuls d’une telle manne. Aussi, je vous recommande fortement de ne pas vous focaliser sur les managers de la Sonatrach uniquement et d’approfondir vos investigations dans ces trois affaires, que vous auriez déjà étudiées d’après la presse algérienne. Vous y découvrirez certainement des pots-de-vin autrement plus substantiels que celui mis au jour et des participants à la razzia d’un autre calibre que ceux que vous avez débusqués jusqu’alors.

    Messieurs les enquêteurs du DRS, 

    J’en arrive maintenant au cœur du système mafieux mis en place par certains hommes-clés du pouvoir algérien, à savoir le réseau de commissionnement et les dessous de table perçus dans le cadre des contrats de vente du pétrole et du gaz. Sachez que les sommes détournées dans ce secteur sont faramineuses. Si l’on prend, à titre d’exemple, le montant du chiffre d’affaires à l’exportation de 56 milliards de dollars mentionné plus haut et qu’on l’affecte d’un pourcentage de commissions aussi minime soit-il, on se rend compte que les montants détournés, volés chaque année au peuple algérien, représentent quelques milliards de dollars. De 3 à 6 au moins ! C’est comme si l’on retirait cent à deux cents dollars environ au revenu annuel de chaque Algérien ! N’est-ce pas hautement criminel, Messieurs les enquêteurs ? Je vous avais indiqué dans ma lettre de janvier 2010 que si vous deviez vous pencher sur cette question vous découvrirez que derrière chacun des clients de la Sonatrach, il y avait un membre de la coupole du régime, ce groupe très restreint de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie. Ne peut pas acheter du pétrole algérien qui veut, même s’il dispose des moyens financiers pour ce faire. A Alger on lui dira que l’on n’a plus rien à vendre. Mais si, par contre, cette personne sait quel est l’intermédiaire auquel elle pourrait s’adresser (si elle ne le connait pas, les mafieux qui contrôlent le marché l’orienteront éventuellement), elle pourra alors acquérir des quantités plus ou moins importantes de brut en fonction de la dîme qu’elle est disposée à consentir. Dans un de mes nombreux écrits sur la question, j’avais souligné que ces parrains ne se satisfaisaient plus d’un pourcentage sur les ventes de la Sonatrach. Ils ont exigé et obtenu de la part des groupes auxquels ils ont facilité l’accès au pétrole algérien qu’ils soient associés au négoce lui-même. Dorénavant, ils détiennent des parts dans des sociétés-écrans chargées de la revente du pétrole algérien. Ce ne sont donc plus des commissions au coup par coup qu’ils obtiennent, mais des revenus permanents très conséquents dont ils disposent. Voilà donc la véritable mafia, la vermine dont il faudrait débarrasser l’Algérie !

    Je clôturerai enfin mon propos, Messieurs les enquêteurs, en vous rappelant ces quelques faits importants. Seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en droit d’ordonner des investigations du type de celle dont il est question ici. C’est cela le fondement de la démocratie. Le fait que ce soit vous, un service de sécurité, qui vous soyez auto saisi de l’affaire démontre à l’évidence le caractère non démocratique de l’organisation institutionnelle du pays. De même, seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en mesure de pousser aussi loin que nécessaire la recherche de la vérité, ce que vous n’avez visiblement pas été en mesure de faire. Les résultats décevants auxquels vous êtes parvenus, probablement parce que l’on vous avait fixé par avance des limites à ne pas franchir, montrent bien que le but qui vous avait été assigné n’était pas de mener une opération mains propres. Quant à ses retombées politiques, elles confirment bien ce que j’avais déjà souligné dans ma lettre de janvier 2010 : l’objectif de votre mission était tout simplement un règlement de comptes entre clans rivaux du pouvoir.

    Ce qui m’amène à pousser ce cri d’alarme : Où est le Balthazar Garson algérien, ce juge courageux en mesure de remettre de l’ordre dans ce bazar ? Jusqu’à quand l’Algérie restera-t-elle prisonnière de ces combats de coqs et de ces relations incestueuses entre hommes assoiffés de pouvoir et leurs affairistes ? La réponse à ces questions dépasse bien entendu vos attributions d’enquêteurs, car elle ne tient évidemment pas de la seule conduite d’enquêtes policières plus ou moins encadrées. Sortir de la corruption systémique et de l’impunité passe par la restitution au peuple de ses richesses naturelles – ce à quoi vous pouvez contribuer par le résultat de votre travail - et par l’instauration d’un système de gouvernance réellement démocratique.

    Cordialement,

    Hocine Malti

  • Le SNPSP revendique la révision du statut particulier

    Le bureau national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a appelé les autorités à la révision du statut particulier de ce corps et ce, lors de la grève observée hier à travers les différents établissements de proximité de santé publique. Le président du bureau, le Dr Lyes Merabet, a déclaré à l'APS que le syndicat a appelé à une grève d'une journée pour protester contre «la non-prise en charge par le ministère de tutelle et l'administration de la fonction publique de ses revendications, à savoir la révision du statut particulier des praticiens de la santé publique, soulevées depuis plus d'une année».
    Les autorités publiques, a-t-il précisé, n'ont pas appliqué l'article 19 du statut particulier qui permet à tout praticien de bénéficier d'une promotion après dix ans de service pour le premier grade et quinze ans pour le deuxième grade. Concernant le troisième grade, à savoir celui de praticien «en chef», il a souligné que l'article 19 «n'a pas été appliqué en dépit de l'adoption du statut en 2008». Il a rappelé par là même les engagements pris par l'ex-ministre de la Santé concernant la revalorisation du régime indemnitaire, notamment les primes de garde et de contagion. M. Merabet a également évoqué les «agressions contre les praticiens de la santé publique et l'insécurité dans les établissements de proximité de santé publique», appelant les autorités à prendre en charge ce volet.

  • Le pouvoir n’assure plus la sécurité des citoyens

     


    Par Le Matin

    L’Algérien se sent-il en sécurité chez lui ? Se promène-t-il dans n’importe quelle ville du pays sans qu’il se sente menacé par un voyou ou un délinquant ? Peut-il stationner son véhicule sans qu’il soit harcelé ensuite racketté par des supposés gardiens de parking ? Les kidnappings, notamment d’enfants, ne se t-ils pas multiplient ?

     

    Les femmes sont particulièrement visées par les agressions dans la rue. Les femmes sont particulièrement visées par les agressions dans la rue.

     

     

    L’agression et la menace sont partout et le pouvoir ne veut pas agir contre l’insécurité. A Mahelma dans la wilaya d’Alger et à deux pas de Zeralda, une fillette âgée de 8 ans a été retrouvée morte après qu’elle fut victime d’un enlèvement deux jours auparavant. A Derguina, dans la wilaya de Bejaia, les militaires ont tiré sur quatre jeunes, tuant deux et blessant deux autres. A Azzefoune dans la wilaya de Tizi Ouzou, le jeune Ghiles Hadjou a été élevé puis exécuté par ses ravisseurs le mois d’octobre dernier…. La liste macabre est longue en remontant le temps. Les dix dernières années, des centaines voire plus d’un millier d’enlèvements ont été enregistrés notamment en Kabylie. L’année 2006 était particulièrement meurtrière où 86 enfants ont été tués.

     

    Des voyous, des délinquants et des kidnappeurs opèrent avec facilité, de jour comme de nuit. Des gangs s’emparent des cités et font régner la terreur dans des quartiers entiers. Des voleurs, des pickpockets pullulent des rues, les marchés, les places publiques et les gares routières ou ferroviaires. Des cambrioleurs agissent en organisation et volent une voiture chaque 4 heures. Des harceleurs autoproclamés veilleurs de parkings, soutirent de l’agent dans tous les coins des villes algériennes. Des repris de justice récidivent et répètent les mêmes délits desquels ils ont été graciés…

     

    Tant de femmes ont été violées. Tant aussi de demeures ont été dévastées. Encore, tant de paisibles citoyennes ont été délestées de leurs bijoux ou de leurs sacs en pleine rue. Egalement, tant d’automobilistes ont été agressés  sur les grands axes routiers. Pareillement d’usagers du téléphone mobile ont été subtilisés de leur portable en plein communication .Encore, similairement de modestes commerçants ont été ravis de leurs économies en plein souk...

     

    Le phénomène prend de l’importance et la situation devient de plus en plus alarmante. Le pouvoir bien que sa responsabilité soit entièrement engagée, demeure aux abonnés absents. Il ne bouge pas pour protéger les personnes et les biens. Mais pour mater une manifestation pacifique exprimant un ras-le-bol, ou pour venir au bout de quelques voix discordantes, il mobilise policiers et gendarmes. Ceux-là mêmes qui sont payés par le contribuable justement pour assurer sa sécurité et celle de ses biens. Ceux-là mêmes qu’on nomme services de sécurité, sont totalement passifs devant des situations d’agression flagrantes, n’interviennent pas même en cas de dépôt de plaintes par les habitants et ne prennent pas au sérieux les cris de détresse des citoyens.

     

    Bien qu’ils quadrillent les villes, particulièrement Alger, bien qu’ils soient très visibles dans des barrages fixes, les policiers et les gendarmes demeurent inefficaces en l’absence d’une volonté politique  et d’un socle juridique pour venir au bout du phénomène. Le pouvoir reste sans voix devant des cas d’insécurité avérés et ne fait même pas une déclaration de condamnation ou de compassion quand une victime, tuée, élevée ou violée, est enregistrée. On dirait qu’il entretenait délibérément le fléau pour mater davantage la société. Lui, il sait bien qu’il n’est pas directement concerné par cette insécurité parce que les siens sont à l’abri, dans des endroits hyper sécurisés, aux Club des pins et à Hydra. Pis, le pouvoir a eu recours aux délinquants et aux repris de justice à chaque fois qu’il s’est senti menacé  dans sa survie.   

     

    Zoubir Zerarga