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Nassim, l'Algérien du 60e . Feuilleton (1er épisode)
un musulman au Groenland ? Oui. Il a un prénom d'air frais, le pas léger et depuis quelque temps, Nassim flirte avec le cercle arctique à 4643 km de ses terres brûlantes de la banlieue d'Alger.
Car Nassim est le seul Algérien du Groenland, il a rejoint Nuuk,
64° 11' Nord, capitale de la province autonome après plusieurs séquences de vie en Allemagne, puis au Danemark. Où de là, il y a un an, il a décidé de partir plus au Nord. Pour le Groenland, la grande île de glace qui appartient encore au royaume de la reine Marguerite II du Danemark, fille du roi Frédéric IX.
- Combien ?Parti à 24 ans de Khemis El Khechna, son point de naissance, Nassim en a aujourd'hui 35. Mais pourquoi le pôle Nord plutôt que le pôle Sud ? Parce que Nassim a été un peu à l'école, et sait qu'en Antarctique, il n'y a que des pingouins, contrairement à l'Arctique, le pôle Nord, qui est habité. Surtout, pour d'étranges raisons, Nassim déteste les pingouins, qui lui rappellent les femmes en hidjab qu'il a laissées chez lui, être errant sans vie à la recherche perpétuelle de quelque chose à mettre dans les sachets noirs qu'elles transportent toute la journée. Nassim n'est pourtant pas antireligieux puisque là où il est, à Nuuk au-delà du 60e parallèle nord, il tient à faire le Ramadhan. Sauf que la partie n'est pas facile. En ce 14 juillet d'été où le soleil ne se couche pratiquement pas, ce sont 20 heures de jeûne par jour à faire, de l'aube-fejr à 3h35 du matin jusqu'au coucher-maghreb à 23h27. Pendant le Ramadhan, Nassim fait aussi la prière, et à Nuuk, entre les prières d'el icha et d'el fedjr, 30 minutes seulement. Mais Nassim y tient.
- Dis moi combien ?A Nuuk, Nassim a appris quelques mots de groënlandais, une langue inuit, et même pris une femme, Aleqa, une Inuite rieuse qu'il appelle affectueusement Atika. Ils n'ont pas encore d'enfants et dans sa maison multicolore, typique des habitations de Nuuk, Nassim insiste :
- Quelle heure est-il ?, demande-t-il en regardant par la fenêtre le soleil si haut en cet été interminable.
Aleqa, qui a aussi appris quelques mots d'algérien et du fond de sa cuisine, a finalement répondu à Nassim :
- Il te reste 10 heures pour le f’tour, omri.
Par solidarité, Aleqa a bien tenté de jeûner avec son mari, qu'elle aime au-dessus de tout, lui et la viande de phoque. Mais le premier jour, elle a failli mourir. 20 heures de jeûne, non, c'est impossible. Non, SF, ce n'est pas de la science-fiction. C'est saha ftorkoum.
… A suivreChawki Amari
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ramdhane ou cha3bane au marché des dupes
Ces p’tits riens qui pourraient nous rendre la vie tellement plus simple !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comRamadan. Dans le doute… … s’abstenir !
Dans le cadre en bois massif de la réforme de la Constitution, les experts ont planché principalement sur le retour ou non à la limitation des mandats. C’est bien ! Mais, ça reste insuffisant. Je ne dis pas que la limitation des mandats ou le mandat à vie, ce n’est pas important. Je dis juste qu’il y a une réforme qui a été oubliée, et c’est fort dommage. J’aurais tant souhaité que les experts constitutionnalistes introduisent enfin cet article qui réglerait définitivement un problème qui mine notre quotidien d’Algériens depuis des lustres. Il fallait que ces experts aient le courage de le faire. Hélas, ils ne l’ont pas fait. Est-il trop tard pour y remédier ? Je ne le sais pas, n’étant ni constitutionnaliste, ni expert, ni médecin de Sellal, le seul en ce moment à pouvoir prendre la décision. Me reste tout de même la capacité de vous faire partager ma profonde déception de voir que l’article exigeant de tout président algérien en exercice de porter au poignet ou à la cheville – selon les convenances et les goûts et penchants de chacun – un bracelet GPS n’a pas été retenu. L’idée, vous le voyez bien, est pourtant simple, peu onéreuse et d’une efficacité sans faille. Plus de séminaires longs, fastidieux et coûteux sur les défauts de la communication institutionnelle. Plus de communiqués alambiqués sur la taille, l’épaisseur et l’âge de l’AVC. Plus de médecins contraints sous la torture de ne pas divulguer le dernier lieu où ils auraient pris la tension présidentielle. Plus d’obligation de déranger à chaque fois des caméramans et des preneurs de son pour aller filmer à l’étranger le Raïs. Surtout les preneurs de son que l’on fait voyager pour rien, les pauvres. Et surtout, ça mettrait fin au débat à rallonge «Le Président est-il rentré ? Sur le point de le faire ? Déjà ici ? Ou en passe de repartir là-bas ?» Juste un bracelet GPS. Juste un article dans la Constitution et tout un tas de chroniqueurs, d’éditorialistes et de polémistes se retrouveraient de facto au chômage. Oh ! Bien sûr, il s’en trouvera toujours des grincheux pour chipoter comme à leur habitude et prétendre que doter le châtelain d’un bracelet GPS, ça reviendrait à le fragiliser, à rendre publique sa position sur la carte et donc à permettre à d’éventuelles mauvaises âmes de lui nuire, voire de programmer son élimination sur la base de ses coordonnées géostationnaires. Ridicule ! Proprement ridicule ! Qui voudrait profiter de ce bracelet pour faire du mal au Président ? Hein, qui ? Tout le monde l’aime ! Et tout le monde l’aime tellement que le seul souhait de tout le monde est de savoir dans quelle portion du monde il se trouve. Et ça, la nouvelle Constitution n’en a pas tenu compte. Encore un virage historique et technologique lamentablement raté par l’Algérie ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
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Décryptage politique de la technique des dos-d’âne
Par Maâmar Farah
Je vous avais quitté avec cette histoire de dos-d’âne mystérieusement disparus des routes de la wilaya de Souk-Ahras. Et ce matin, alors que l’absence de café commençait à installer irritation et mine défaite, c’est Tata qui m’appelle du bled :
- Bonjour neveu ! Je crois que Sellal sera le nouveau président !
- Bonjour, Madame Soleil !
- Ni Madame Soleil, ni Bornia Echouaffa ! J’ai étudié la question des dos-d’âne !
- Et alors ?
- Jusque-là, ces dos ne s’aplatissaient que lors des passages du cortège présidentiel. Ils sont restés debout quand Benflis est passé. Idem pour Ouyahia, Belkhadem, Benbitour, Hamrouche, Djaballah, etc. Donc, il y a un secret qu’il fallait percer quand, soudainement et contre toute attente, ces dos se sont aplatis sous la bagnole de M. Sellal qui visitait la wilaya de Souk-Ahras !
- Bah ! Si c’est ça ta preuve !
- Non, il y a mieux. Après le passage de M. Bouteflika, ils rebâtissaient les dos-d’âne aussitôt. C’est ce qu’ils ont fait après la visite de M. Sellal. Mais ils ont mis de petits ralentisseurs, par tranche de deux, qu’ils sont en train de peindre en blanc !
- Et alors ?
- C’est le style Sellal. Couper la poire en deux et voir tout en blanc !
maamarfarah20@yahoo.fr
«Premier jour. Déjà 10 bagarres pour ton tonton. Pour tout et rien ! La dernière, c’est quand je lui ai dit qu’il faisait des grimaces comme Bounedjma quand il évoquait les réalisations de Bouteflika. Il m’a alors répondu que je ressemblais à Louisa quand elle défendait, sans en avoir l’air, le même Bouteflika !»
(Tata Aldjia) -
des pays du Golfe au secours de l’Egypte !!sisi non morsi
zoom | © D. R.L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït consentent des aides financières importantes pour soutenir l’effort de redressement économique à la faveur du changement du pouvoir à la tête de l’Egypte.
Les observateurs y voient la preuve d’un déclin de l’influence du Qatar qui avait jusque-là parrainé l’accession au pouvoir des Frères musulmans et leur soutien le plus fort durant une année de règne. La chute du pouvoir des Frères musulmans semble avoir reconfiguré la géopolitique dans la région du Moyen-Orient. Le Koweït, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite se repositionnent aux dépens du Qatar.
La transition politique en Egypte se met en place sur fond de tension politique extrême et d’une déconfiture économique inquiétante. Débarrassé de Morsi, le pays du Nil, qui est au bord de la banqueroute, peut espérer désormais un redressement de la situation grâce aux monarchies du Golfe qui volent au secours des nouvelles autorités provisoires du Caire.En l’espace de quarante-huit heures seulement, l’Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis ont injecté pas moins de 12 milliards de dollars dans les caisses de l’Egypte. Riyad, qui a ouvertement soutenu la déposition de Mohamed Morsi, a fourni une aide de 5 milliards de dollars, tandis que le Koweït a accordé une aide de 4 milliards, un don d’un milliard de dollars, un dépôt de 2 milliards de dollars à la Banque centrale d’Egypte et la fourniture à ce pays pour un milliard de dollars de produits pétroliers. Cette importante assistance vient s’ajouter à une aide de 3 milliards de dollars des Emirats arabes unis.
Ces trois pays, franchement opposés à la prise du pouvoir par les Frères musulmans en Egypte, opèrent ainsi un repositionnement stratégique dans la région, qui se fait fatalement aux dépens du rôle du Qatar. Doha, qui a apporté un soutien politique, financier et médiatique aux Frères musulmans égyptiens, perd une zone d’influence considérable.
Les Frères en déroute
Le Caire était un terrain de bataille idéologique et financier entre l’Arabie Saoudite, qui soutenait depuis longtemps les salafistes égyptiens d’un côté et le Qatar, principal appui des Frères musulmans et pourvoyeur de fonds de l’Egypte, sous la présidence de Morsi de l’autre. Au plan politique, l’étau se resserre autour des Frères musulmans d’Egypte depuis le renversement du président Mohamed Morsi. Tandis que le nouveau Premier ministre, l’économiste Hazem Beblawi, entame des consultations pour la formation d’un cabinet, la justice a ordonné, hier, l’arrestation du guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badei, et d’autres dignitaires de la confrérie, dont l’influent prédicateur Safwat Higazi, selon des sources judiciaires citées par les médias. Ils sont accusés d’incitation à la violence dans le cadre de la répression meurtrière, lundi, devant le siège de la Garde républicaine au Caire.
En revanche, le président déchu, Mohamed Morsi, ne fait «pour l’heure l’objet d’aucune poursuite» judiciaire, a assuré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty. Il se trouve «en lieu sûr, pour son propre bien, et il est traité dignement», a-t-il assuré. Auparavant, plus de 200 personnes ont été inculpées.
Profitant du rejet massif des Egyptiens, les nouvelles autorités provisoires du pays cherchent à décapiter l’organisation islamiste qui, en une année de pouvoir, a réussi à noyauter plusieurs sphères de l’appareil de l’Etat. Affaiblie et surtout dépourvue du soutien des autres mouvements islamistes, l’organisation fondée par Hassan El Bena en 1928 traverse une phase cruciale. Elle est sérieusement menacée dans son existence. Le pouvoir qu’elle a pu conquérir lui a été fatal. Par ailleurs, le processus politique post-Morsi risque de connaître des trébuchements. Le consensus peine à s’établir entre le pouvoir provisoire et les forces politiques qui ont conduit à la chute de Mohamed Morsi.
La feuille de route proposée par le président provisoire, Mansour Adly, est critiquée par les différents acteurs politiques mobilisés contre Morsi. Le mouvement Tamarod (rébellion) – fer de lance de la révolte du 30 juin –, le Front de salut national (FSN) et le Courant populaire estiment que la déclaration constitutionnelle, composée de 33 articles relatifs à la mise en place du processus institutionnel, a été décidée sans consultation préalable des forces politiques. La coalition des forces révolutionnaires a exprimé son désaccord avec certains articles. «Cette déclaration constitutionnelle confère de larges prérogatives au président intérimaire», juge le FNS, qui propose ses propres amendements.
De son côté, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique de la confrérie des Frères musulmans, conteste le décret constitutionnel qui annule de fait la Constitution de Morsi et refuse également de participer à un nouveau gouvernement. «C’est un décret constitutionnel (...) par un homme nommé par des putschistes, qui ramène le pays à la case départ», a réagi Essam Al Erian, vice-président du PJL. En somme, deux ans après le renversement du dictateur Hosni Moubarak, l’Egypte n’arrive toujours pas à édifier un nouveau régime politique tant les antagonismes entre les forces en présence, aux intérêts opposés, sont difficiles à concilier. Le mouvement révolutionnaire né en janvier 2011 reste puissant, mais peine à prendre le pouvoir tant qu’il ne s’est pas doté d’un programme et d’une direction politique.
Hacen Ouali
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no moment
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Correctifs
Une journée très calme, sans sourire mais sans circulation, traduisant évidemment un assommage collectif et surtout un énorme absentéisme au travail. Mais sérieusement, que faire, à part rien, un premier jour de Ramadhan ? C'est ce qu'a fait Alger hier et probablement le reste du pays, se demandant s'il y a une vie avant le f’tour. Mais pour cette première phase de réglage, des gens ont quand même travaillé et des correctifs ont été annoncés : finalement, les tricheurs du bac pourront passer le bac l'année prochaine sauf s'ils trichent encore l'année prochaine. Le président de la République ne rentrera que si tout le monde part. L'Algérie vient d'être classée 105e pays corrompu sur 107 par Transparency International parce que les deux derniers pays ont coupé leur téléphone. Selon le ministre du Commerce, les prix des produits alimentaires n'augmenteront pas ce Ramadhan, mais il est possible que les rations diminuent.
La météo nationale n'annonce pas de vague de chaleur pour le Ramadhan, mais cela ne signifie pas qu'elle travaille. Ce n'est pas Sonelgaz 1 qui est visé par l'enquête Sonatrach 2, mais ce serait Sonatro 5. Le Real Madrid ne viendra pas jouer pendant le Ramadhan parce que Raouraoua a rendez-vous. Les billets d'avion d'Air Algérie vont baisser cet été, mais en hiver ? Il y aurait des virus dans certaines bouteilles d'eau minérale, mais moins chers que la viande hachée. L'autoroute Est-Ouest ne sera finalement livrée qu'en 2016, avec les voitures qui vont rouler dessus. Belmokhtar a encore revendiqué l'attentat de Tiguentourine, mais comme il est mort, plus personne ne l'écoute. Enfin, rectificatif plus sérieux annoncé par la presse, le premier drone algérien n'a finalement pas décollé, c'était une fausse information, reprise ici même. Amel, du nom du drone, est donc restée à terre, sans pouvoir bouger. En même temps, si elle s'était envolée, qui aurait fait à manger ?
Chawki Amari
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Amel vous regarde
Hier, le premier drone algérien a été lancé d’un aérodrome de Sidi Bel Abbès. Ce drone, avion sans pilote, nommé Amel par ses pères de la plateforme technologique du Centre de recherche en sondage et contrôle (CSC) de Bou Ismaïl, est d’une conception entièrement algérienne et fabriqué avec des composants tout aussi algériens. Cette première victoire dans la construction aéronautique nationale est à saluer fortement en cet anniversaire de l’indépendance. Mais il ne s’agit pas que de faire flotter un objet algérien dans le ciel comme un exercice de lévitation, le drone servira à quelque chose : il aura deux caméras haute résolution embarquées, à bord, qui émettront des images et des données cryptées par des algorithmes complexes au centre de contrôle. Sur Terre pourtant, déjà, le message est lui aussi décodé par L. Abahri, célèbre opposant qui affirme que «cet envoi de drone est un avertissement adressé à la population ; nous voyons tout ce que vous faites et l’Algérie est un pays qui veut voler sans Président, comme un drone commandé de la terre».
On connaît Abahri, il n’a jamais pris l’avion, mais il est formel : «Ce décollage au moment de l’absence du Président ne peut être une coïncidence. Ils veulent nous dire que tout va bien. Les airs ? Pas de problème, c’est juste de la terre à l’état gazeux. Un pilote ? Pour quoi faire ? Un être humain ? Il possède de l’émotion, de la rancœur et calcule en dehors des algorithmes.» Bien sûr, Abahri exagère, si l’Algérie ne construit toujours pas de voiture ou de rollers, ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle lance quelque chose dans les airs. Il y a déjà deux satellites, Alsat-1 et Alsat-2, lancés de Russie et d’Inde, et qui sont quelque part dans l’univers. Mais d’ici, une idée encore plus audacieuse pourrait être lancée pour cet été : et si l’Algérie pouvait réellement se diriger seule, sans pilote mais sans centre de contrôle ?
Chawki Amari
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Du destin terrible des peuples souffrant des fléaux de l’abdication et de la démission
Du destin terrible des peuples souffrant des fléaux de l’abdication et de la démission !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comQuelle leçon tirer des derniers événements en Égypte ? Faut toujours se méfier d’un… … général qui s’appelle Sissi !
Mais qu’est-ce qu’ils ont à abdiquer comme ça, en série ? Le roi de Belgique. Avant lui, la reine des Pays-Bas. Et bientôt, celle d’Angleterre. Une épidémie d’abdications ! Est-ce qu’ils savent au moins que personne ne les oblige à abdiquer ? J’en doute ! Faut alors leur dire, les malheureux ! Il existe des contrées où personne ne vous contraint à abdiquer ou à démissionner. Ce sont des contrées où il fait bon vivre. Il y a le soleil huit mois sur douze. La mer. La montagne. Le désert. Et les caves ! Ah ! Les caves ! C’est en passe de devenir la première attraction dans ces pays-là. Et les mecs qui dirigent ces nations sont l’exemple même de la prévenance envers leurs peuples. Les Belges vont devoir rempiler pour une nouvelle séance d’abdication. Les Hollandais y sont déjà passés. Et les Britanniques s’y préparent discrètement. Fi de tout cela dans les contrées où on n’abdique et ne démissionne jamais. Le peuple n’est pas dérangé. Il n’est pas sollicité pour de longues et fastidieuses cérémonies. Il sait qu’il a un potentat. Il sait aussi où crèche ce potentat. Il sait encore où il se soigne. Et il sait qu’on ne viendra le déranger, le solliciter en tant que sujet ou citoyen que le jour où ce potentat s’en ira les pieds devant. C’est une merveille de système, au fond. Un système qui s’appuie intelligemment sur un concept de base humanitaire : déranger le moins possible les habitants ! D’ailleurs, dans ce club très fermé des contrées qui ne perturbent pas la quiétude de leurs populations, il existe des pays encore plus soucieux de ce climat de tranquillité citoyenne. Pas d’abdication. Pas de démission. Et même pas de président ou de roi visible. Rien ! Que du virtuel. C’est à peine si de temps à autre, des temps de plus en plus éloignés les uns des autres, on leur exhibe le monarque, sans obligation du reste de le faire parler, marcher ou faire du cheval. Non, juste des images furtives, et puis, hop ! Retour à l’insouciance. Le pays tient tout seul ! Miracle de l’équilibrisme ! Alors qu’au même moment ou presque, les pauvres Belges, Hollandais ou Britanniques se demandent quelle mine adopter lors de l’abdication. Finalement, c’est un tort de vouloir faire compliqué lorsqu’on peut fait simple. Très simple. Intronisation. Règne. Mort. Enterrement. Comment dire ? C’est le stade suprême de la gouvernance ! La paix garantie et la certitude pour un peuple enfin heureux de ne pas être embêté hors de ces quatre dates. Mais, ne soyons pas égoïstes ! Nous qui sommes ainsi bénis, ayons tout de même une pensée solidaire pour les humains vivant encore sous le joug atroce de l’abdication et de la démission. Courage mes frères ! Fumez du thé pour rester éveillés à votre cauchemar de l’alternance qui continue.
H. L. -
En l’absence de bouteflika Qui dirige l’Algérie ?
Le 27 avril 2013 s’avère finalement constituer un tournant majeur dans la vie politique nationale. Près de deux mois et demi plus tard, Abdelaziz Bouteflika, victime ce jour-là d’un accident vasculaire cérébral, sombre dans une si longue maladie que même les autorités officielles ont du mal à cacher.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
Ce long séjour et qui dure d’ailleurs, à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de Paris, d’abord, puis à l’institution nationale des Invalides, une structure appartenant au ministère de la Défense français, aura ainsi fini par avoir des conséquences massives, multiples et de plus en plus compliquées sur la vie politique et institutionnelle du pays.
La toute première des conséquences, et que les images de la fameuse visite de Sellal et de Gaïd Salah chez Bouteflika, le 11 juin dernier, ont fini par conforter : l’impossibilité pour l’homme de postuler à un quatrième mandat. Naturellement, suit une conséquence collatérale immédiate, qu’est la perte progressive de l’autorité et des soutiens traditionnels et ce, en dépit des apparences.
En ce début juillet, ils sont de moins en moins nombreux, y compris au sein même du pouvoir, à parler, ni du quatrième mandat, ni de la révision de la Constitution et même de Bouteflika lui-même ! Davantage encore depuis la visite sus-citée aux Invalides. Ce jour-là aura été en effet, d’une manière ou d’une autre, brisé l’embargo imposé par le frère conseiller, Saïd Bouteflika, sur tout ce qui concerne le premier responsable du pays. Ainsi, les images, même muettes, et malgré tout le génie mis dans leur montage par une armée d’experts au niveau de la présidence, ont mis en évidence un Président affaibli, lent au réflexe et cachant mal les séquelles d’une lourde maladie. Mais cela urgeait de le montrer vivant pour diminuer de la pression terrible qui pesait sur le pouvoir mais aussi pour faire éloigner toute perspective de recourir à l’article 88 de la Constitution. Une perspective qui constitue par ailleurs la hantise même des tenants du pouvoir. Et sur ce point, au moins, tous les segments de ce même pouvoir sont unanimement d’accord.
Le pouvoir glisse largement vers le Palais du Gouvernement
L’idéal pour tous serait ainsi de pouvoir arriver à traverser cette période difficile de vacance de pouvoir qui ne dit pas son nom, et espérer tenir une élection présidentielle à peu près dans les délais initialement prévus, à savoir avril 2014. Mais pendant ce temps, qui dirige réellement le pays ? A l’évidence, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, vient en pole position.
En fait, l’ancien ministre des Ressources en eau, qui avait dirigé à deux reprises la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika en 2004 puis en 2009, avait été nommé à la tête du gouvernement, le 3 septembre 2012 avec comme feuille de route réelle, la préparation d’un quatrième mandat. De suite, d’ailleurs, il se verra autorisé à effectuer des visites officielles à l’intérieur du pays, privilège que Bouteflika avait interdit à ses chefs du gouvernement successifs depuis Ali Benflis. Mais depuis le 27 avril, et la fin de la visite qui le menait ce jour-là dans la wilaya de Béjaïa d’où il avait annoncé lui-même l’évacuation de Bouteflika en France «pour un simple malaise de santé sans gravité», depuis ce tournant donc, les sorties de Sellal prennent une nouvelle dimension.
Certes, officiellement, tout cela s’inscrit «dans le cadre de l’application du programme de Monsieur le Président de la République». N’empêche, il est difficile de ne pas comprendre que, d’abord, ces sorties, tant à l’intérieur du pays, à l’étranger ou alors pour accomplir les missions protocolaires habituellement dévolues au chef de l’Etat, sont destinées à combler le vide laissé par Bouteflika. Il est vital de donner l’image d’institutions qui fonctionnent de façon ordinaire. Et ce n’est, en outre, plus un secret pour personne, qu’il y a un côté «campagne électorale» de l’actuel Premier ministre. Bien des sources le donnent ainsi comme étant le candidat sur lequel misent Bouteflika et son entourage pour les futures présidentielles.
Ses prérogatives sont visiblement très importantes. En tout cas, elles sont autrement plus significatives que celles dont disposaient Ouyahia ou Belkhadem avant lui. Mais dirige-t-il tout seul, pour autant ? Ce n’est pas tout à fait le cas, bien sûr. Ne serait-ce que de par sa proximité quotidienne, permanente et exclusive avec Abdelaziz Bouteflika, le très influent frère conseiller Saïd est un passage obligé et incontournable pour tout.
«C’est via Saïd que Sellal transmet tous les documents au Président ou reçoit des instructions de sa part», nous confie une source très bien informée. Il faut dire aussi qu’effectivement, les relais traditionnels en la matière, comme le secrétaire particulier de Bouteflika, Mohamed Rogab, le directeur de cabinet, Moulay Guendil, et même le directeur du protocole, Mokhtar Reguieg, sont complètement mis à l’écart depuis le 27 avril et l’évacuation, sans aucun d’entre eux, de Bouteflika à Paris.
Restés sur Alger, c’est Saïd Bouteflika qui cumule, depuis, toutes leurs fonctions. Ce n’est pas tout. Sellal qui, jusque-là, avait eu et a toujours le privilège de présider toutes les cérémonies dévolues au chef de l’Etat, n’a pas été associé aux deux plus importantes, celles qui concernent l’armée, à savoir la sortie de promotions de l’Académie interarmes de Cherchell et la remise de grade aux nouveaux officiers supérieurs tenue le 4 juillet au ministère de la Défense. Les deux ont été présidées par le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah. Une manière de tracer quelques lignes rouges ?
Il est clair que la volonté d’éloigner Sellal de toutes les questions liées à l’armée émane d’en haut. Bouteflika, qui n’a jamais admis une quelconque «concurrence» sur ce point précis, ne serait-ce que symboliquement, aura-t-il voulu «banaliser» ces deux cérémonies en en excluant tous les civils, y compris d’ailleurs le ministre délégué Abdelmalek Guenaïzia ? Ou alors ce deuxième grand pôle de la décision au pays, l’armée, avait jugé utile de s’affirmer en cette période particulière, de crainte que l’invitation de Sellal ne soit interprétée comme une caution de la grande muette ? Le 12 juin dernier, le ministère de la Défense s’était signalé par un surprenant démenti en réaction à l’appel de l’historique et membre des 22, Mohamed Mechati, qui demandait publiquement à l’armée de prendre ses responsabilités en prononçant l’empêchement. Quoi qu’il en soit, il est désormais clair que l’armée ne veut pas du tout se mêler, de quelque manière que ce soit, à ce jeu politique ou, du moins, veut bien le paraître.
K. A. -
no moment
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Le chat des Invalides
Un 5 Juillet sans Président, pourquoi pas ? C’est comme un anniversaire de l’indépendance sans véritable vision d’avenir, une habitude bien installée. Aux dernières des dernières nouvelles d’ailleurs, le Président devrait rentrer ces jours-ci, son visa long séjour étant sur le point d’expirer. Ce n’est pourtant pas le propos ; à l’image du Président, Charlie Chaplin et le cinéma muet ne sont pas morts ; on a bien pu le voir à l’ENTV qui a retransmis des images sans le son des trois acteurs de la République : chef d’état-major, Premier ministre et premier magistrat du pays. On ne saura donc jamais ce qu’il s’est dit mais si le cinéma muet n’est pas mort, le Président l’est-il, politiquement ou médicalement ? Devant les impénétrables secrets du palais, il faut en revenir au célèbre chat de Shrodinger et son paradoxe.
En gros, la mécanique quantique expliquant que «la mesure perturbe le système» et qu’un atome a la probabilité d’une chance sur deux de se désintégrer, Shrodinger a imaginé un chat dans une boîte qui mourrait à chaque irradiation. Sauf que la mesure ne peut se faire qu’en ouvrant la boîte et perturbe l’état du système. De fait, le chat est mort et vivant en même temps jusqu’à l’ouverture de la boîte, qui déclenche le choix de l’état, mort ou vivant. Cette complexe opération de pensée (un chat n’est pas une particule et un Président n’est pas un chat) est là pour montrer que la mécanique quantique obéit à des lois contraires à l’intuition générale. Le Président est-il mort ou vivant ? Mort ET vivant en même temps ? On sait qu’il vient de signer deux décrets présidentiels portant mesures de grâce pour libérer des prisonniers. Du Val-de-Grâce à la grâce, il n’y avait qu’un pas à faire et une signature à apposer de la main droite. Il est donc vivant du point de vue constitutionnel. Mais est-il vivant du point de vue quantique ? Il faudra attendre l’ouverture de la boîte.
Chawki Amari
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ALGERIE :REALITE' POLITIQUE
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La sanction en attendant la réforme
Il n’est plus possible d’occulter l’échec du système éducatif national. A présent, il s’affiche dans la rue. Des candidats recalés à la dernière session du bac ont manifesté à Alger, mais aussi dans d’autres villes du pays. L’émeute aura été l’ultime épreuve de l’inénarrable baccalauréat 2013. Le pays est arrivé à un tel état de déliquescence que l’annonce des résultats du bac n’intéresse pas seulement les rectorats chargés de préparer la rentrée universitaire, mais également les commissariats de police qui doivent prévoir les effectifs des forces antiémeute pour contenir les débordements.
Il est difficile d’imaginer d’autres formes que prendrait la déchéance de l’école algérienne, lorsque la course à la triche, puis le recours à la rue pour contester les délibérations sont sur le point de supplanter l’effort, l’assiduité et l’intelligence. Des enseignants interrogés sur ces tristes développements de la dernière session du bac ne paraissent pas surpris. «C’est la tricherie à longueur d’année», disent-ils. Et le taux de réussite de 44% est jugé plus conforme au niveau scolaire réel.
L’on ne pouvait pas s’attendre à des résultats exceptionnels dans un contexte de baisse criante du niveau pédagogique constaté le long de l’année dans les établissements scolaires. L’épisode inédit de la triche en groupe en plein examen du bac est, par ailleurs, l’image frappante de la dérive du système éducatif, dont la responsabilité incombe en premier lieu aux autorités en charge du secteur. Celles-ci ont eu la main lourde pour sanctionner quelques milliers de tricheurs ou présumés tels, satisfaisant ainsi les syndicats des personnels de l’éducation qui ne pardonnent pas les dépassements subis par des surveillants dans les salles d’examen.
Cette sanction d’une ampleur inégalée ne peut pas résoudre le problème et risque même d’en créer d’autres. L’exclusion à tort d’un seul candidat ou candidate disqualifierait l’ensemble de cette procédure disciplinaire qui s’apparente à une coupe sombre dans les listes des candidats de certains centres d’examen dont les scènes de fraude ont atterri sur les réseaux sociaux. Lorsque cet embrouillamini généré par le bac de cette année aura été résorbé, il restera à engager un véritable plan de sauvetage de l’école algérienne, dont les tares ont fini par se manifester dans les rues.
Pour l’heure, il est annoncé un allègement du poids du cartable à la prochaine rentrée, prévoyant, entre autres, un seul cahier pour les cours d’éducation islamique et civique. Le problème le plus lancinant est le poids de l’idéologie qui a éloigné l’école algérienne des bases du savoir et de la connaissance.
Djaffar Tamani
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belayat a t'il fait la revolution
Abderrahmane Belayat répond à Ahmed Boumehdi
«Je ne convoquerai pas une réunion du CC qui se terminera en queue de poisson»
zoom | © Photo : B. SouhilLa situation de blocage qui perdure depuis plus de six mois au sein du FLN ne fait qu’accentuer les querelles de leadership.
Deux ailes s’affrontent depuis début février dernier et aucun consensus concernant le profil du futur secrétaire général de l’ex-parti unique ne se dégage. Et dans cette ambiance de paralysie organique au FLN, les clans s’entredéchirent. En effet, la sortie médiatique d’Ahmed Boumehdi, membre de comité central (CC) du parti, n’a pas laissé coi l’actuel coordinateur, Abderrahmane Belayat, accusé «d’usurper une fonction qui n’est pas prévue dans le règlement intérieur du CC». Contacté hier, Abderrahmane Belayat retourne la même accusation à Ahmed Boumehdi qui appelle, au nom du bureau de la dernière session, du CC à convoquer une réunion extraordinaire de cette instance pour désigner le nouveau secrétaire général du FLN. «Il n’a aucune qualité pour convoquer une session extraordinaire.
Le bureau de la dernière session n’a jamais existé. Pis encore, la proposition qui a été faite par Boumehdi de confier la gestion du parti à ce bureau a été rejetée par les membres du CC», explique-t-il. Notre interlocuteur estime, dans ce sens, qu’il n’est pas responsable du renvoi sine die de la réunion tant attendue. «Personnellement, je ne peux pas assumer la responsabilité de convoquer une session du comité central qui se terminera en queue de poisson», lance-t-il. Aux membres du CC qui se disent exaspérés par cette «vacance du pouvoir» au FLN, Abderrahmane Belayat les invite à mettre un terme à leur guéguerre. «C’est une exaspération surfaite. Ils (les antagonistes du CC) n’ont qu’à s’entendre et cesser leurs divergences pour pouvoir organiser cette session», ajoute-t-il.
S’agissant de l’application de l’article 9 du règlement intérieur du CC, Abderrahmane Belayat affirme que ce sont Ahmed Boumehdi, Abdelaziz Ziari et Amar Tou qui l’ont approuvé. «Le 2 février 2013, au dernier jour de la session, ces trois membres sont venus me voir pour me demander de clôturer les travaux, alors que nous n’avions pas encore élu le nouveau secrétaire général. C’est à ce moment-là qu’il a été fait usage de l’article 9», explique-t-il.
L’influence de «la chkara»
Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique du parti, appuie les affirmations de Abderrahmane Belayat. «J’étais témoin. Boumehdi et Ziari ont demandé à Belayat de clôturer la session. Le bureau fantôme dont parle Boumehdi dans son communiqué n’a jamais existé», dit-il, en tenant d’analyser les objectifs de cette action.
Selon lui, ce sont «les gens de la chkara (pouvoir de l’argent)» qui veulent exercer une pression sur les membres du CC afin d’avoir la mainmise sur le FLN. «Ils veulent s’imposer en ce moment crucial de renouvellement des structures de l’APN. Ils veulent se placer. Amar Tou et Mahmoud Khodri ont même voulu manipuler les députés pour rejeter la loi sur la profession d’avocat. Mais ils ne gagneront pas. Dès la fin de l’opération de renouvellement des structures de l’APN, ils vont se taire», explique-t-il.Pour sa part, Kassa Aïssi, également membre du bureau politique, se dit «lassé» par cette situation. Refusant de participer à cette polémique entre Belayat et Boumehdi, il précise que la priorité est la convocation de la réunion du CC. «Nous avons même dépassé le délai pour la tenue d’une réunion ordinaire du CC, initialement prévue le 30 juin. Cette attente, qui dure depuis six mois, ne fait qu’approfondir la crise. Que ceux qui sont en mesure de convoquer le CC le fassent sans attendre !», déclare-t-il.
Selon lui, la solution réside dans le respect des points fondamentaux qui sont la réunion de la majorité de membres du CC, l’organisation en deux tours d’une élection ouverte à toutes les candidatures, y compris à celle de Abdelaziz Belkhadem et l’acceptation d’un SG élu par 50% des voix +1.Les responsables du FLN ne veulent pas lier la persistance de cette crise à la maladie du président Bouteflika et à son absence prolongée.
Mais, selon les observateurs de la scène nationale, l’état de santé du chef de l’Etat a une grande influence sur la situation au sein des deux partis au pouvoir, le FLN et le RND, qui n’arrivent pas à désigner leurs chefs respectifs.
Madjid Makedhi
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ALGERIE:Des cadres supérieurs de la SOMIK devant la justice.
Une filiale de Sonatrach secouée par un nouveau Scandale à Skikda:
Cinquante-cinq personnes, entre accusées et témoins, ont été présentées ce mercredi devant le juge d’instruction près le tribunal de Skikda dans le cadre d’une affaire de corruption et de dilapidation qui a secoué la société de maintenance industrielle de Skikda (SOMIK) une filiale de Sonatrach.
Cette présentation devant la justice intervient après plusieurs mois d’enquête menée par les gendarmes du groupement territorial.
Selon des sources proches de cette affaire, les enquêteurs de la section de recherche et après plusieurs perquisitions aux domiciles et aux bureaux de certains cadres de la société et après la consultation de leurs comptes bancaires, auraient relevé des dépassements dans l’attribution de certains marchés, notamment celui relatif au projet du méga train GNL que construit l’américain KBR à Skikda. «Il a même été fait appel à l’appui des groupements des wilayas de Constantine, d’Alger et d’Oran pour enquêter sur des biens immobiliers dont disposent certains mis en cause » rapporte notre source. L’instruction est toujours en cours.
Khider Ouahab
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no moment
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ALGERIE:Mais où est donc DOK ?
Question. Le taux de réussite au baccalauréat, cette année, n’a été que de 44,72%, en baisse par rapport à l’année dernière où il avait atteint 58,84%. Que s’est-il passé en un an ? Une fuite dans les cerveaux ? Non, selon le nouveau ministre de l’Education, «le taux de l’année dernière était politique». C’est-à-dire que devant les vagues de contestation, on a donné le bac même à ceux qui ne le méritaient pas. Quelle est la valeur d’un bac dans ces conditions ? Il faut demander à Benbouzid qui, après 14 ans à l’Education, est aujourd’hui sénateur. D’ailleurs, l’aveu du nouveau ministre ressemble à celui de ce ministre qui avait affirmé que «cette fois-ci, les élections seront honnêtes». Ce qui voulait dire que celles d’avant ne l’étaient pas. Quelle est la valeur d’une élection ? Il faut demander à DOK, le ministre de l’Intérieur, qui, lui, était sénateur avant d’être ministre.
On a oublié la question, mais où est donc DOK ? Selon les uns, il est toujours ministre de l’Intérieur ; selon les autres, il est en vacances en Tunisie. Selon d’autres encore, il serait malade mais pas en France, sinon on l’aurait vu à la télévision en train de manger des gâteaux. Enfin, selon L’Expression, le quotidien qui sait tout, la somptueuse villa de DOK à Oran, près du Sheraton, aurait été cambriolée, ce qui expliquerait l’absence du ministre, occupé à tenter de récupérer son écran 3D volé.
Mais si c’est vrai, le problème est sérieux : comment peut-on cambrioler la villa du chef de la police ? Il n’y a plus de valeurs, c’est comme le bac ou les élections. C’était quoi la question déjà ? Oui, est-ce que les gâteaux que Sellal a servis devant la télévision sont des gâteaux algériens ? Ont-ils été importés d’Alger et est-ce Gaïd Salah qui les a amenés avec lui ? Non, ce n’était pas la question. Où est donc DOK ? Il prépare les prochaines élections. Les résultats ? Comme le bac, tout dépend du sujet.
Chawki Amari
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Nouveaux câbles wikileaks : Boumediène s’est maintenu grâce au Clan d’Oujda
Le règne de Boumediène a reposé sur la cohésion du «groupe d’Oujda», resté uni à travers l’élimination des leaders rivaux et qui a émergé comme une élite privilégiée, note un diplomate américain en 1974. Au plus fort de son règne, Boumediène, décrit comme un leader rayonnant à l’étranger et terne au plan national, aurait vécu dans la hantise d’un coup d’Etat pouvant être mené par ses pairs de l’armée. Dans un câble diplomatique en date du 21 mars 1974 et intitulé «Les deux faces de Boumediène», le président algérien, arrivé au pouvoir en 1965 et décédé en décembre 1978, est décrit dans un long portrait qui souligne ses forces et ses faiblesses. Lire l’article de
En ces premiers mois de l’année 1974, selon les câbles révélés avant-hier, le président Houari Boumediène jouit d’une position de leader dans le tiers-monde. Il a vu, avec la montée des prix du pétrole, les perspectives politiques et économiques de son pays s’améliorer grandement. Toutefois, note le diplomate rédacteur du télégramme, des observateurs mettent en garde contre le risque d’être induits en erreur par une position de force sur le plan extérieur qui cache mal une position intérieure beaucoup plus faible et fragilisée.
Lire l’article de Djamel Alilat: http://elwatan.com/une/nouveaux-cables-wikileaks-boumediene-vu-par-les-americains-10-04-2013-209811_108.php -
Algérie : La succession de Bouteflika se prépare au sein du DRS sous la supervision de Toufik Mediene
L’improbable retour de Bouteflika à la gestion des affaires du pays est une éventualité que les décideurs et militaires Algériens ont fini par comprendre. Quant à une possibilité d’un quatrième mandat, on n’y pense même pas.
L’état de santé de Bouteflika est tel qu’il n’est plus en mesure de reprendre du service. Même son pronostic vital n’est pas certain, selon des sources concordantes, dont certaines ont été vérifiées.
Pendant ce temps, le DRS prépare la succession de l’enfant d’Oujda dans la discrétion absolue. C’est la seule raison qui expliquerait le refus des autorités officielles de dire la vérité aux Algériens sur ce que devient le chef de l’Etat, qui, soit dit en passant, n’a pas donné signe de vie depuis exactement un mois. Il a d’ailleurs été transféré depuis dix jours dans une maison de convalescence au centre des Invalides de la ville de Paris.
Selon un journal électronique connu pour la crédibilité de ses informations, le général Toufik, dit Mediene, premier responsable des services secrets, a convoqué en début de semaine, plusieurs hommes politiques du régime ou proches du sérail, pour discuter de la succession de Bouteflika.
Il s’agit, selon toujours la même source, d’Abdelmalek Sellal (premier ministre), Abdelaker Bensalah (président du Sénat algérien) ainsi que plusieurs personnalités politiques importantes, comme Said Sadi, ex- pérsident du RCD et du patron de l’entreprise CEVITAL, l’industriel Issad Rebrab.
Selon le même journal, qui cite des sources fiables, le général Toufik aurait donné des instructions fermes aux responsables et aux ministres du gouvernement de ne toucher à aucun cheveu du frère du président, en l’occurrence, Saïd Bouteflika, cité pourtant dans de graves affaires de corruption.
Durant la même rencontre, le premier ministre Abdelmalek Sellal, principal favori pour succéder à Boutfelika, ne serait, dit-on, pas très enthousiaste de reprendre les rênes du pays.
Abdelaker Bensalah, serait alors nommé Président par intérim comme cela est indiqué dans la constitution, en attendant que de nouvelles élections soient mises en place. La véracité de ces informations est difficile à vérifier, mais le journal qui les relate n’a pas pour habitude de verser dans la propagande. Une chose est sûre, des décision importantes sur l’avenir de l’Algérie sont en train d’être prises par le DRS, à l’insu du premier concerné : le peuple.
La longue convalescence du président de la République soulève désormais des inquiétudes quant à l’avenir du pays. lire la suite ici -
UE-USA, la crise de confiance
Le torchon brûle entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Les révélations d’espionnage électronique ciblant plusieurs pays européens faites par Snowben, un ancien agent de la NSA (Agence nationale de sécurité américaine), qui se trouve bloqué depuis quelques jours au niveau de la zone internationale de l’aérogare de Moscou en attente d’une problématique terre d’asile, ont fait sortir les dirigeants de certaines capitales européennes de leurs gonds. Un geste inamical, d’autant plus mal ressenti par les Européens qu’il vient d’un Etat supposé être plus qu’un partenaire, un allié stratégique. Cible privilégiée du programme de cyber- espionnage mondial américain, le couple franco-allemand, considéré comme le noyau dur de l’UE, est monté au créneau pour dénoncer dans un langage diplomatique ce coup de poignard planté dans le dos de l’UE. Usant d’un ton mesuré et conciliant, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a «invité» hier l’ambassadeur américain à Berlin à «une discussion» au ministère allemand des Affaires étrangères.
Le président français, François Hollande, a été, pour sa part, plus direct et moins nuancé. Il a demandé aux Américains que «cesse immédiatement» l’espionnage de l’UE. Bruxelles s’est saisi du dossier. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé hier au secrétaire d’Etat américain, John Kerry, de «clarifier au plus vite» la situation. «Chaque pays (...) exerce de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité nationale.» «Ce n’est pas inhabituel pour un grand nombre de pays», a rétorqué dans un jeu de miroirs assassin le chef de la diplomatie américaine, invitant les Européens à balayer devant leur porte. Un aveu à peine voilé de la part des Américains de l’existence du programme d’écoute électronique révélé par l’ancien agent américain de la NSA.
Un programme qui s’est intéressé, selon ces fuites relayées par la presse allemande et britannique, outre à la Commission européenne, aux représentations diplomatiques allemande, française, italienne et grecque à Washington et à l’ONU. La force de conviction mise par les Américains dans la défense de leurs intérêts dans ce dossier en se montrant intraitables sur la question de l’extradition de l’agent américain contraste avec le profil bas adopté par les capitales européennes. Ces dernières se contentant de demander des Américains, presque en s’excusant, de simples «éclaircissements» pour la consommation interne de leurs opinions publiques. Là où la gravité des faits exige fermeté dans les positions et déclarations, loin de toute concession et marchandage politique. Cette crise diplomatique, qui finira sans aucun doute à l’avantage des Etats-Unis d’Amérique, met en évidence l’assujettissement des Européens à la toute puissance américaine qui s’est, encore une nouvelle fois, confirmée avec la crise financière mondiale.
La mobilisation des Européens pour tenter de trouver une solution à la crise diplomatique liée à la gestion du «colis» encombrant de l’agent Snowden réclamé avec insistance par les Américains a fait passer au second plan le fond du dossier. Celui du scandale des écoutes à proprement parler qui devient presque un sujet accessoire.
De politique intérieure. Si la vigilance des Européens a été trompée dans cette affaire, que dire alors des pays fragiles comme le nôtre ?Omar Berbiche
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no moment
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hocine haroune ex capitaine du drs
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boutef tjrs absent dans un pays de bananes
Le drame déchirant du poète oublié à l’entrée du douar !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comCette année, Abdekka sera absent le 5 Juillet. Oh ! Ça ne change pas grand-chose ! Il était déjà absent le… … le 1er Novembre !
Dans cette histoire de double hospitalisation d’Abdekka au Val-de-Grâce et à l’hôpital des Invalides, on a pensé à tout, on a écrit sur tout, on a évoqué tous les scénarios possibles, on a calculé le nombre de jours passés par le raïs en France, les sadiques ont même compté en minutes, et les pervers en secondes, un séminaire de cartomanciennes et de médiums s’est même tenu à Aïn El Chouwafa sous l’intitulé savant «pourquoi appliquer l’article 88, chiffre de prédilection du Malin, du Diable, de Lucifer, de Azrayen ?», mais on a oublié une chose. Ou plutôt quelqu’un. Et c’est un cantonnier municipal, lecteur de «Pousse avec eux» de la veille, de l’avant-veille ou de plus loin encore dans le temps — en fonction de la date des exemplaires du Soir sur lesquels il tombe par hasard dans l’exercice de ses fonctions — qui me le dit : dans le magma de l’actualité hospitalière de notre cher, très cher Président on a oublié un… poète ! Oui, un poète oublié à l’entrée d’un minuscule village d’Algérie dénommé Aïn El Meddah. Les circonstances de cet oubli sont plutôt extraordinaires. La veille du fameux Mini-AVC qui s’est finalement mué en Méga Bug présidentiel, une caravane électorale a débarqué à Aïn El Meddah. En quelques heures, des banderoles et des affiches appelant à un 4e mandat de Boutef’ ont été accrochées aux quatre coins de cette localité. Des coins très rapprochés puisque Aïn El Meddah est une très petite bourgade de 5 000 habitants et 4 brigades de gendarmerie. Et donc, en un tour de main, les lieux ont été transformés en décor de kermesse vantant les mérites de la nouvelle «Ouh’da». Une chorale a été montée en quelques minutes. Deux chevaux ont été loués au gros bourg voisin pour une parade-fantasia improvisée et sans réelle chorégraphie. Et un poète de renommée certaine, ou de certaine renommée, c’est selon, a été placé sur un pouf en cuir, cousu de fil d’or (le pouf, bien sûr, pas le poète, cousu lui de fil blanc) et installé à l’entrée nord de Aïn El Meddah, l’entrée Sud ayant été définitivement rayée de la carte par Ould Kablia. C’est dans cette ambiance de fête, de liesse et de liasses pour le prochain budget communal qu’est tombée la nouvelle : Abdekka, victime d’un mini- AVC a été évacué en France, en urgence très modérée pour y subir une cure de paracétamol light. Stupeur à Aïn El Meddah, comme vous devez vous en douter. Ou pas, d’ailleurs ! Quoi qu’il en soit, les responsables de la caravane, qui, eux, savent toujours où se trouve le nord, ont vite fait de décrocher leurs banderoles et affiches pour un 4e mandat du châtelain, ont débranché la sono, ont négocié avec le bourg voisin une réduction sur la location avortée des deux canassons de la fantasia et s’en sont allés vers l’oubli selon les limiers de l’une des quatre gendarmeries du village. Sauf que dans la précipitation, ils ont oublié le… poète, bien sûr ! Toujours aussi cousu de fil blanc. Mais assis à même le sol, puisque la caravane avait quand même pris le soin d’emporter le pouf au fil d’or. Du coup, à Aïn El Meddah, on se retrouve avec un poète dont on ne sait pas trop quoi faire. Que faire d’un poète dans une bourgade pareille ? Je ne vois qu’une chose à faire. Le signaler à l’antenne locale de l’ONS, l’Office des statistiques. Puisque désormais, Aïn El Meddah compte une population de 5 001 âmes. Tiens ! Ça me rappelle un village un peu pareil. Làbas, leur poète, appelé aussi barde, ils l’attachent tout le temps et le bâillonnent. A Aïn El Meddah, où l’on a horreur de ce genre de pratiques barbares, ils ont opté pour une méthode plus douce. A chaque fois que leur poète veut déclamer des vers, ils l’obligent aussitôt à fumer du thé pour rester éveillé, bouche fermée, à ce cauchemar qui continue.
H. L.