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algérie - Page 5

  • Algérie : des papas roitelets aux fistons princiers

     


    Par Le Matin 

     

     

    En Algérie, la gouvernance était toujours une affaire de famille. A commencer par cette fausse famille révolutionnaire, qui continue à se partager et le pouvoir et la rente.

     

    Mohamed Bedjaoui, ancien ministre des Affaires étrangères cité dans l'affaire de pots-de-vin Sonatrach-Saipem. Mohamed Bedjaoui, ancien ministre des Affaires étrangères cité dans l'affaire de pots-de-vin Sonatrach-Saipem.

     

    Géniteurs et progéniture, papas et fistons, tontons et neveux, se comportent en roitelets et en princes. Epouses et frangines, tatas et nièces, maîtresses et amantes, se voient des reines et des déesses. Alors il n’y pas à s’étonner devant un tel scandale impliquant un rejeton d’un tel haut cadre. Il n’y a point de surprise qu’un neveu d’un ministre détourne des sommes énormes. Il n’y a, encore, point de stupéfaction qu’une femme d’un élément de la sécurité s’empare de l’immobilier des autres. Dans leur subconscient, ils sont tous membres de la famille régnante.

     

    C’est le royaume de l’imposture et du mensonge. De l’injustice et du mépris. Et la fausse famille a la main sur tout ce qui bouge, tout ce qui se trame, tout ce qui se projette et tout ce qui est lié à l’argent. Ils sont gourmands et insatiables. Alors, ils trafiquent, manipulent, combinent et manoeuvrent. Ils s’allient, s’associent, s’arrangent et se protégent. Leur clan, se consolide ainsi, il se soutient et il se solidarise. Pour eux, il n’y a point d’opprobre ou de déshonneur quand une affaire "banale" de détournement ou de corruption éclate. Pis, elle représente un coup de génie que l’un des leurs aura accomplie avec brio ! Ne s’agit-il pas de la famille régnante ?

     

    Maintenant que cette affaire impliquant le neveu prince de son excellence ex-ministre Bejaoui, est connu, il est peu probable que le clan se désolidarise. C’est l’énième scandale et le bloc est toujours uni, solidaire et arrogant. Bien avant, d’autres affaires du même genre se sont produites sans pour autant que le bloc hermétique de cette horde, ne soit inquiété ni disloqué. Car le roi des roitelets, était lui-même impliqué dans l’affaire de la gestion des reliquats des ambassades au temps où il dirigeait le ministère des Affaires étrangères. La famille faussement monarque alors, intercéda auprès du président de l’époque, roitelet qui a remis les pleins pouvoirs à sa majesté la reine Hélima, pour que la décision de la cour des comptes, fût annulée.

     

    Idem pour le prince rejeton du général majesté Nezzar qui n’avait pas été inquiété quand il eut agressé le célèbre chroniqueur Sid Ahmed Semiane (SAS). Mohamed Benchicou paya de deux ans de prison ferme, parce que l’ex-puissant ministre, seigneur de l’intérieur, le voulait pour punir le journaliste. Celui-ci, avait osé, pour rappel, rapporter l’implication de la duchesse femme de son excellence Nounou dans une spoliation d’un immeuble algérois. Le scandale de l’autoroute Est-Ouest, n’a pas angoissé outre mesure le responsable du département des travaux publics, en l’occurrence le sire Ghoul. Il est toujours en poste, royalement reconduit, et il jouit de la protection de la tribu qui l’intronise majestueusement à la tête d’un parti politique. Et ce ne sont pas les scandales qui manquent avec l’impunité flagrante qui suit.

     

    Au bas de l’échelle de cette famille mensongèrement monarque, les prolongements sont désastreusement troublants et provocateurs. Le wali se voit un potentat, le chef de daïra un duc, le gendarme ou le policier un sire. Leurs familles aussi, largesse et avantage obligent, perpétuent le sentiment d’appartenir à la monarchie d’en haut, par le mépris qu’elles affichent au reste de la populace.

     

    Il y a également, le dieu de l’import-import, la déesse de l’inculture, le souverain du vol et du détournement, la divinité du mensonge et de l’imposture. Et aussi, il existe le roi du trafic, le prince de l’incompétence et surtout les émirs de l’intolérance.

     

    Zoubir Zerarga

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  • Human Rights Watch, Rapport annuel 2013

     

     

    31 janvier 2013

    Les nouvelles lois adoptées en janvier 2012, ainsi que l’annonce en 2011 de la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 19 ans et de la mise en place d’importantes réformes constitutionnelles et électorales, n’ont guère donné aux Algériens une plus grande liberté pour s’associer, former des par

    Les nouvelles lois adoptées en janvier 2012, ainsi que l’annonce en 2011 de la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 19 ans et de la mise en place d’importantes réformes constitutionnelles et électorales, n’ont guère donné aux Algériens une plus grande liberté pour s’associer, former des partis politiques ou exprimer leurs opinions. Les autorités ont invoqué d’autres lois et réglementations répressives pour étouffer les voix dissidentes et juguler les activités relatives aux droits humains, notamment la loi de 1991 régissant le droit à la liberté de réunion, qui exige l’obtention d’une autorisation préalable pour les manifestations publiques.

    Les élections législatives de mai ont donné à la coalition au pouvoir dans le pays, le Front de Libération Nationale et le Rassemblement National Démocratique, une majorité de sièges. Plusieurs partis, entre autres une coalition de partis islamistes, ont accusé le gouvernement de fraude électorale. Les forces de sécurité et les groupes armés ont continué de jouir d’une impunité générale pour les atrocités perpétrées au cours de la guerre civile des années 1990. L’État a offert des indemnisations aux familles des victimes de disparitions forcées survenues pendant cette période, mais il n’a apporté aucune réponse à propos du sort qui leur a été réservé.
    Liberté de réunion

    Tout au long de l’année 2012, les autorités algériennes ont continué de limiter fortement la liberté de réunion, recourant à des techniques préventives, bloquant par exemple l’accès aux lieux prévus pour des manifestations et procédant à des arrestations pour empêcher ne fût-ce que l’amorce de contestations publiques, tout particulièrement lorsque le but de la manifestation était jugée politiquement sensible. Ainsi, le 20 avril, la police a arrêté 10 militants du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), un mouvement de jeunes fondé en 1992 autour de la thématique des droits humains et de la démocratisation, devant le bureau central de la poste alors qu’ils se rendaient à un entretien avec un journaliste français, les libérant plus tard dans la journée.

    Le 26 avril, la police a arrêté plusieurs militants qui tentaient de manifester devant le tribunal de Sidi Mohamed à Alger en solidarité avec Abdelkader Kherba, un membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) qui avait été arrêté le 18 avril et était jugé pour incitation directe à un attroupement non armé.

    Les syndicats professionnels indépendants, qui revendiquaient de meilleures conditions salariales et de travail, figurent parmi les groupes qui ont essayé le plus activement d’organiser des manifestations publiques. Les autorités ont souvent empêché leurs activités dans la capitale en assurant une forte présence policière et en obtenant des injonctions judiciaires.

    Liberté d’association

    La nouvelle loi sur les associations, que le parlement a adoptée le 12 janvier 2012, contient bon nombre de nouvelles dispositions qui octroient des pouvoirs considérables au gouvernement pour contrôler les associations. Ladite loi conserve le régime en vigueur d’agrément préalable pour les associations et confère aux autorités de vastes pouvoirs discrétionnaires les habilitant à refuser l’octroi d’un statut juridique à de nouvelles associations sans demander d’abord une ordonnance d’un tribunal. Elles peuvent, par exemple, refuser d’accorder l’agrément à une association dont l’objet ou les buts sont estimés « contraires à l'ordre public, aux bonnes mœurs et aux dispositions des lois et règlements en vigueur ». Par ailleurs, elles peuvent dissoudre des associations pour des motifs généraux, notamment pour « ingérence dans les affaires internes du pays », « atteinte à la souveraineté nationale », réception de fonds étrangers sans autorisation préalable et exercice d’activités autres que celles prévues dans leurs statuts. Toute participation à une association non reconnue, suspendue ou dissoute peut donner lieu à une peine d’emprisonnement.

    Liberté d’expression

    La nouvelle loi relative à l’information a supprimé les peines de prison pour les délits d’expression commis par des journalistes, notamment pour diffamation ou outrage envers le président, les institutions publiques ou les tribunaux. Elle a toutefois augmenté le montant des amendes imposées. Elle a également élargi les restrictions frappant les journalistes en exigeant qu’ils respectent une série d’objectifs formulés en termes vagues et en prévoyant des sanctions pouvant être ordonnées par un conseil professionnel d’éthique en cas d’infractions. Les délits d’expression continuent d’être omniprésents dans le code pénal, qui prévoit jusqu’à trois ans de prison pour des tracts, bulletins ou papillons qui sont « de nature à nuire à l’intérêt national » et jusqu’à un an pour diffamation ou injure à l’encontre du président de la République, du parlement, de l’armée ou d’institutions publiques.

    L’ordonnance portant mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été adoptée en février 2006 et offre l’immunité judiciaire tant aux membres des forces de sécurité qu’aux membres des groupes armés, à certaines exceptions près, pour les atrocités qu’ils ont perpétrées lors du conflit civil des années 1990. La charte cherche également à endiguer la poursuite du débat et de l’examen des atrocités commises pendant cette période : elle prévoit jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour quiconque « instrumentalise les blessures de la tragédie nationale pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne, nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international ». Il semblerait que personne n’ait été emprisonné en vertu de cette disposition.

    Harcèlement judiciaire

    En 2012, les autorités ont inculpé plusieurs militants des droits humains et dirigeants syndicaux de diverses infractions pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté de réunion ou avoir témoigné leur soutien à des grèves ou des manifestations. Le 18 avril, les autorités ont arrêté un membre du CNDDC, Abdelkader Kherba, devant le tribunal de Sidi Mohamed à Alger, où il était venu exprimer sa solidarité avec des employés du tribunal qui étaient en grève depuis 10 jours et participaient à un sit-in dans le but de réclamer de meilleures conditions de travail pour le personnel du tribunal. Un tribunal a jugé Kherba coupable d’ « incitation directe à un attroupement non armé » et d’ « entrave au fonctionnement d’une institution » et l’a condamné à un an de prison avec sursis. Kherba a été arrêté une deuxième fois le 21 août et accusé d’ « outrage à fonctionnaire ». Il a été libéré par la suite.

    Yacine Zaid, syndicaliste et président de la section de Laghouat de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH), ainsi que trois autres dirigeants syndicaux, ont été accusés de « provocation à un attroupement non armé » en vertu de l’article 100 du code pénal. La police les a arrêtés le 26 avril alors qu’ils organisaient un sit-in devant le tribunal de Sidi Mohamed pour dénoncer l’action intentée contre Kherba.

    Lutte contre l’impunité pour les crimes passés

    Khaled Nezzar, ministre de la Défense de 1992 à 1994, a été arrêté par la police suisse en octobre 2011, interrogé, puis libéré sous caution. Le tribunal pénal fédéral suisse (TPF) a engagé une procédure d’enquête à son encontre pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour le rôle qu’il a joué en commandant la brutale répression de la résistance armée et des troubles civils en Algérie au cours des années 1990. Le 31 juillet 2012, le TPF suisse a jugé irrecevable son recours en annulation des poursuites. Il demeure en liberté sous caution en attendant la clôture de l’enquête et le début du procès.

    Statut des femmes

    L’Algérie a adopté une nouvelle loi le 12 janvier 2012, imposant un quota de 30 pour cent de femmes sur les listes électorales des partis pour les élections législatives et les élections locales (assemblées populaires de wilayas et assemblées populaires communales). Les femmes ont remporté 31 pour cent des sièges au parlement élu le 10 mai. Néanmoins, le code du statut personnel est discriminatoire à l’égard des femmes dans les domaines de l’autorité parentale, du divorce et de l’héritage.

    Terrorisme et lutte contre le terrorisme

    Les attaques menées par les groupes armés ont été beaucoup moins fréquentes qu’au cours des années 1990. Cependant, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a continué de lancer des attaques meurtrières, visant la plupart du temps des cibles militaires et policières.

    Après que Bouteflika eut levé l’état d’urgence, les autorités ont transféré dans des centres de détention officiels les terroristes présumés qui se trouvaient « assignés à résidence » depuis plusieurs années sans aucun contrôle juridictionnel. Cependant, de longs retards ont affecté leurs procès, les juges refusant de citer à comparaître certains témoins clés et reportant à maintes reprises leurs audiences. En 2012, les procès de Hassan Hattab, Amari Saifi et Kamel Djermane, trois terroristes présumés détenus au secret pendant plusieurs années et traduits en justice après la levée de l’état d’urgence, ont été plusieurs fois reportés.

    L’Algérie a renforcé son rôle d’acteur régional dans la lutte contre le terrorisme, par exemple en accueillant la réunion inaugurale du Forum mondial de lutte antiterroriste, un groupe multilatéral que les États-Unis ont créé pour étendre les discussions sur la lutte contre le terrorisme au-delà des pays industrialisés occidentaux.
    Principaux acteurs internationaux

    Le 17 octobre 2012, François Hollande, le nouveau président français, a déclaré dans un communiqué qu’il reconnaissait la responsabilité de la République française dans la répression qui a coûté la vie à des dizaines de manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961.

    L’Union européenne, qui a déjà un « accord d’association » avec l’Algérie, a accepté de verser à ce pays une aide de 172 millions d’euros (environ 234 millions de dollars américains) entre 2011 et 2013. Les pays occidentaux voient en l’Algérie un important partenaire dans la lutte contre le terrorisme. À la suite de l’occupation du nord du Mali par des groupes islamistes radicaux en avril, les États-Unis et les pays européens ont accru leur coopération avec l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme.

    Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, les Groupes de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) et sur la détention arbitraire (GTDA), ainsi que le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ont continué à se voir refuser l’accès au territoire algérien.

    La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Navi Pillay s’est rendue en Algérie les 18 et 19 septembre. Elle a salué la plus grande liberté d’expression dans les médias mais s’est inquiétée des restrictions persistantes à la liberté de réunion et d’association. Lors de cette visite, le gouvernement a déclaré qu’il accepterait la demande formulée de longue date par le GTDFI d’effectuer une mission en Algérie.

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  • La bosse du dromadaire d'In Amenas

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    Une vieille dame qui tombe du balcon d'un immeuble, c'est la faute au Printemps arabe. Un accident de train, l'insécurité ou la corruption qui atteint des sommets, c'est encore la faute au Printemps arabe. Depuis quelques jours, le régime et ses petits soldats de la presse, autoproclamés experts en géostratégie globale, tentent de faire passer l'attaque d'In Amenas comme une conséquence directe du Printemps arabe. C'est oublier un peu vite que le terrorisme existe en Algérie depuis 20 ans et qu'il ne s'est jamais réellement arrêté. C'est oublier surtout que Mokhtar Belmokhtar est Algérien, a fait ses études au GIA puis au GSPC pour finir par une post-graduation à AQMI, et que s'il a une dent contre l'Algérie, voire un dentier, sa rancœur ne date pas du Printemps arabe mais d'un vieux dérèglement climatique algérien.

    Bien sûr, la chute du régime libyen a ouvert la voie à d'impressionnants stocks d'armes qui peuvent se retourner contre n'importe qui et l'intervention française a boosté les groupes dormants qui ne sommeillent que d'un seul œil. Mais le problème du terrorisme algérien tout comme le conflit targui ont tous deux plus de deux décennies. Avec le recul, on peut juste dire que pour avoir encore raté l'occasion de réformer le pays en 2011 et 2012, le régime algérien n'a aujourd'hui comme réponse à sa propre incompétence que d'accuser le Printemps arabe de créer du terrorisme alors qu'il est lui-même générateur et exportateur brut de violence. C'est d'ailleurs la seule question à se poser : comment génère-t-on du terrorisme ? L'une des approches est statistique. Sur 100 diplômés chômeurs du Sud arrêtés et mis en prison pour avoir osé manifester et demander du travail, il est probable que cinq d'entre eux choisissent le terrorisme pour exposer leurs revendications plus sérieusement. C'est un débouché comme un autre pour un diplômé de la grande université algérienne.

     

    Chawki Amari
  • Foot, argent et patrie

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Au lendemain de la double défaite de l’équipe nationale de football face à la Tunisie, puis face au Togo, plane comme une atmosphère de sidération. “Pourquoi une légion de bons joueurs de clubs, de grands clubs pour certains, n’ont-ils pas réussi à former une équipe nationale qui gagne ?” se demande-t-on.
    Pour l’heure, côté responsables, on se le demande, et on se tait. Tout en espérant que cette équipe sauve l’honneur dans le prochain match devant la Côte d’Ivoire ; ce qui donnerait les arguments permettant de relativiser la gravité du fiasco.
    Car, pour l’heure, les justifications de l’échec font défaut. Et on ne peut se limiter à accabler le sort et l’arbitrage pour expliquer une telle déroute. L’équipe n’a surtout pas l’excuse des moyens.
    Le onze national est conçu comme une entreprise d’écrémage des athlètes de nationalité algérienne les plus performants à travers les championnats nationaux les plus prestigieux, dont il faut financer, ensuite, la cohésion, et la motivation. Ainsi entendu, l’équipe nationale n’a aucun rapport avec la réalité du football national. Ou peut-être un seul : les deux sont affaire d’argent. On croit pouvoir construire une bonne équipe avec un entraîneur et des joueurs “cotés” tout en se contentant du spectacle d’un championnat où l’argent circule plus aisément que la balle.
    Le pouvoir est généreux avec l’équipe nationale. Et les sponsors, qui conçoivent leurs contributions comme une proposition d’échange de bons procédés avec le pouvoir, rivalisent, aussi, de largesses envers notre porte-drapeau. Mais le football, en tant qu’activité sociale et économique, ne trouve grâce, ni aux yeux du pouvoir ni aux yeux des mécènes de circonstance. Quand les autorités ont précipité “l’élite” du football local dans “le professionnalisme”, elles ont abandonné les clubs éligibles au professionnalisme avec seulement dix milliards de mise de départ. À ce tarif, l’opération revenait, ni plus ni moins, à un abandon en rase campagne. Les capitaux ne se sont pas, non plus, intéressés à cette activité. Celle-ci n’est “patriotique” que lorsqu’elle est pratiquée par une équipe nationale.
    Il y a comme un consensus autour de ce paradoxe : d’un côté, se contenter d’un championnat médiocre et d’un autre côté, s’arranger pour opposer aux autres nations une équipe nationale performante. Mais un paradoxe qui en cache un autre : un championnat qui veut produire de l’argent sans produire du jeu, et une équipe nationale qui veut produire du résultat sans s’encombrer d’un vrai championnat. Ce consensus est tel que, pour la première fois de l’Histoire du football, des supporters d’un club algérois ont manifesté pour que l’État prenne en charge le budget de leur club, comme cela a été fait pour d’autres, par Sonatrach interposée.
    Il est patriotique de soutenir l’équipe nationale, d’y jouer et de la sponsoriser. D’où ce trop d’empressement autour d’elle, un empressement qui n’est pas étranger à sa contre-performance. Dans notre pays, le patriotisme et l’argent sont de vieux compagnons. Si bien que, même en politique, on rassemble les partis du pouvoir, les partis de la rente, la tendance… nationaliste, par opposition aux deux tendances, islamiste et démocratique, qui complètent le paysage politique national à trois couleurs. Ce compagnonnage douteux est à la base de l’échec permanent et global du pays.


  • Santé : les parrains croque-morts

    Par Le Matin 

     

    "L’enfant était malade dès sa naissance, frappé d’une maladie héréditaire dont seulement se débarrasser les hommes les plus vitaux ; je veux dire la pauvreté, la plus mortelle et la plus impérieuse des maladies." (1)

     

    L'hîôpital Mustapha Pacha L'hîôpital Mustapha Pacha

     

    La maladie est donc multiple chez l’enfant algérien pauvre et cancéreux. La santé en Algérie c’est du Val de Grace au coup de grâce, tout le monde fait avec, du mektoub doublement «gracié». Certes la priorité aujourd’hui n’est pas aux malades abandonnés à leur sort mais au gaz de schiste et à aux avions françaises survolant le territoire national. A part quelques brebis galeuses comme le professeur Kamel Bouzidi (2) : "Nos cancéreux méritent bien une opération "Oum Dorman" …leur traitement passerait bien avant une énième "ville capitale de la culture arabe"… Le transfert de 20000 malades est possible dans la mesure où 40000 hadjs sont transportés chaque année, etc. Ce toubib-martien oublie que les moyens d’un Etat ne font pas forcement sa volonté. Qui se souvient de son confrère qui avait lancé un cri de détresse il y a quelques années au sujet de ces nouveau-nés privés de vaccins et une décennie plus tôt, un autre médecin prédisant une bombe nommé sida. C’est vrai qu’on a complètement oublié cette maladie tabou et si l’explosion a eu lieu, le truc est tout trouvé : les statistiques qui fâchent n’existent pas. Monsieur Bouzidi comme tous les "Zorros" qui se comptent sur les doigts d’une seule main finiront par se taire de gré ou de force et rejoindre le troupeau. Car que valent ces milliers de cancéreux, rien, sociologiquement parlant c’est du vent. Lorsqu’on sait qu’un malade chez nous a, au moins, 10 membres dans son proche entourage familial, 200000 personnes dans la rue après l’effervescence du printemps arabe aurait fait basculer la balance. Mais l’Algérie, c’est l’exception qui ne confirme aucune règle. Avant de prendre le pouvoir, les islamistes égyptiens avaient construit pas moins de 40 hôpitaux pour les pauvres ; Kadhafi avait doté les hôpitaux de Benghazi, la ville qui a causé sa perte, de médecins français et d’infermières de l’Europe de l’Est ; en Tunisie, il suffit de constater que les millions de touristes qui viennent passer leurs vacances ne craignent pas de tomber malade et que dire de Cuba mise hors-jeu des Nations depuis plus d’un demi-siècle et qui s’offre le luxe de soigner le cancer du Président du Venezuela ? 

     

    Chez nous le cancer explose à cause de la malbouffe de la pollution de la mal-vie mais avec un dénominateur commun, la corruption. La prise en charge d’un cancéreux coûte cher et nos décideurs ont décidé une fois pour toute que le meilleur traitement donné au citoyen x c’est de le laisser mourir dans son lit et de profiter de sa mort. Partout les mêmes causes accouchent des mêmes maux et les ethnologues l’affirment tous les peuples se valent dans leur comportement. Si les choses avaient évolué normalement, les Algériens n’auraient jamais connu le terrorisme car pour transformer des milliers de jeunes en tueurs en série il faut vraiment avoir tout bousillé tout pourri dans les institutions phares d’un pays : la santé et l’école. La corruption dans le domaine de la santé se traduit automatiquement par des morts surtout celle des plus vulnérables : les bébés les enfants les femmes enceintes les handicapés les vieux. Mais malheureusement c’est là où elle est la plus rentable car pour tout être humain, la santé n’a pas de prix. Pour se soigner les gens n’hésitent devant aucun sacrifice. Là où le serment d’Hippocrate est censé régner, il n’y a pas seulement des dépassements d’honoraires des prestations qui ruinent le patient le transforme en mendiant le condamne à mourir faute de flous par millions de centimes. Ajoutant la bête, les parrains de l’horreur, des vampires qui ont détruit le système de santé algérien. Dans son livre sur la corruption (3) chapitre la mafia de la santé, le médecin-journaliste Djillali Hadjadj écrit : "…le code de la santé est modifié en février 1988, autorisant l’ouverture de cliniques privées, au moment où la Sécurité sociale commence à battre de l’aile et alors que le pouvoir d’achat des Algériens s’effondre." L’année 1990 est le début de la reprise des épidémies et des obstacles à l’accès aux soins. La libération de l’économie bouleverse le système de soins : la logique marchande introduit la notion du profit tous azimuts, tant au niveau de l’offre de soins que du médicament et des équipements médicaux. Cela se traduit en l’espace de quelques années seulement, de 1994 à 1998, par la détérioration des indicateurs de santé de base et l’apparition d’importantes inégalités sociales...

     

    "C’est dans ce contexte que les réseaux de la corruption ont tissé leur toile…ne reculèrent devant rien… "encouragés" par les multiples complicités dont ils disposent dans les rouages de l’Etat." Il évoque l’affaire des scanners, 40 millions de francs gaspillés alors que des enfants et adultes mourraient faute de vaccins contre la diphtérie la rougeole. Il parle aussi de la corruption dans les hôpitaux. "Comme les chefs agissaient en toute impunité, les vols se généralisaient dans les hôpitaux. Même les produits alimentaires destinés aux malades disparaissaient… Dans des situations pareilles, il est impossible que s’établisse une relation d’autorité. Tout le monde se tient par la barbichette… Ces directeurs brassent, bon an mal an, des dizaines de milliards de centimes…Sur près de 2000 cadres du secteur public en détention provisoire à la suite de la "campagne officielle de lutte contre la corruption" menée par le gouvernement algérien de 1996 à 1998, il n’y a pas un directeur d’hôpital.» Il parle des détournements plus lourds comme les équipements, le scandale du NIPA (nouvel institut Pasteur) dans le but de produire sérums et vaccins, 1,2 milliard de francs partis en fumée sans oublier le trafic du médicament qui rapporte à la mafia une manne annuelle de près de 500 millions de dollars alors que de nombreuses études faites par l’OMS et des spécialistes célèbres, ont démontré qu’avec 200 millions de dollars et une politique pharmaceutique fiable, l’Algérie pourrait satisfaire pleinement ses besoins. Hadjadj ajoute que l’Algérie est le seul pays au monde qui négocie pas le prix des produits pharmaceutiques mais on le rassure maintenant elle a fait des progrès. Elle a appris à marchander puisqu’il lui arrive d’acheter à petits prix des médicaments pour les brûler par tonnes et pour cause, périmés à peine déchargés. A défaut de servir à guérir ils polluent à merveille au grand bonheur de la mafia-santé. Ajoutons à cette liste loin d’être exhaustive les aides de l’Unicef l’OMS, etc qui n’ont jamais profité aux malades. Djillali affirme que même quand les caisses d’un hôpital sont vides, certains malins détournent à crédit. Nous sommes en ce début de l’année 2013, l’Etat n’a aucune dette elle prête au FMI, un FMI qui sans honte demande de l’argent à un pays mis à l’index dans tous les classements internationaux. Et l’habitude aidant, on ne s’étonne plus d’enterrer à la pelle nos cancéreux nos cardiaques nos diabétiques nos handicapés nos malades mentaux nos malades épidémiques, de batailler pour vacciner nos enfants, de prier toujours prier un ciel désespérément silencieux. Germaine Tillion en visitant un village des Aurès en 1936 raconte une société "équilibrée et heureuse dans sa tranquillité ancestrale".

     

    Avant toute œuvre civilisatrice coloniale avant toute œuvre révolutionnaire des frères et le mirage de l’or noir, le douar de nos ancêtres se suffisait à lui-même avec ses marabouts ses talebs ses guérisseurs malgré le paludisme le typhus la famine, des maux en somme naturels. Aujourd’hui la baraka ancienne a disparu avec ses plantes médicinales ses toubibs bio et on ne voit pas la couleur de la rente mirifique du pétrole. Existe-t-elle vraiment ? N’a-t-elle pas disparue éparpillée dans des numéros de comptes spéciaux avec la complicité d’escrocs étrangers ? Qui peut nous répondre ? Ces guignols qui viennent selon l’humeur le climat du moment nous ânonner pour la millième fois à travers leurs medias leurs sempiternelles promesses qu’ils savent ne jamais tenir face à une masse qui pèse zéro face à leurs intérêts ? Est-ce ces quelques voix qui se lèvent dans la presse, facebook... sensibilisées par le désespoir d’un peuple piégé tel un animal blessé par le fusil d’un psychopathe. Freud affirme : "A la fin on doit commencer à aimer pour ne pas tomber malade." En 62, on a commencé à les aimer et on a fini malade vomissant amour et haine. Ils partiront un jour quand il n’y a plus rien à gratter plus de goutte de sang à happer immensément riches pour plusieurs générations mais complètement fous (puisqu’ils sont déjà atteints) condamnés à aller d’un bunker à un autre ici et ailleurs. "Je ne sais pas ce que peut être la conscience d’une canaille, mais je sais ce qu’est la conscience d’un honnête homme : c’est effrayant."

     

    Mimi Massiva

     

    (1) Eugène O’Neill (Brouillard)

     

    (2) Liberté du 15/01/2013 (M.H.)

     

    (3) Corruption et Démocratie en Algérie, nouvelle édition (Djillali Hadjadj)

     

    (4) Abel Hermant (Le Bourgeois)

  • Ministres à points

    Par Maamar Farah
    Pour appliquer leur démocratie, on nous dit qu'il faut au moins deux siècles ! Mais pour appliquer leur méthode de sanctionner les chauffards, on met dix ou vingt ans seulement ! Comme pour le permis à points !
    S'il y avait une manière quelconque de sanctionner nos ministres par un système de comptage des points, il y a longtemps que certains auraient consommé totalement les leurs ! Mais comme leurs parrains ont des usines à fabriquer les bons points, pas de risque de les voir à court d'arguments pour polluer davantage la scène nationale !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Je suis tata Fadou de Gao. Ici, on est sûrs que les lieux de culture, les cinémas, les discothèques, les bars vont rouvrir après le départ des barbus. Tonton Salek est content. Il en a marre de vivre comme s'il était dans une ville algérienne, triste et ennuyeuse ! Bizarre ! N'avez-vous pas vaincu l'islamisme ?»
    (Tata Fadou de Gao)

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  • Fidèles et dissidents, les deux médailles du même revers !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    Guerre au Mali.

    L’Algérie autorise le survol de son territoire par des avions étrangers. Pour une fois que dans notre ciel, il y a des avions à... … à l’heure ! Au Mali, il ne faut surtout pas s’y tromper, l’enjeu est… Eh ben non ! Cette fois-ci encore, comme hier, je reste loin des hélicoptères français Gazelles, des premières images des frappes opérées par les Mirages et de la fuite éperdue de l’un des chefs du Mujao, loin de Gao. Vous savez, le mec avec une barbe teinte au henné et qui jurait, il y a quelques jours encore, à tous les micros qui se tendaient à quelques centimètres de ses poils hérissés que les islamistes armés et lui-même allaient donner une déculotté aux troupes étrangères qui oseraient les affronter. C’est vrai que c’est tentant de plonger dans ce sujet, et de demander, que-dis-je d’implorer qu’on me le retrouve le barbu roux, juste pour voir si le fond de son caleçon est de la même couleur que sa barbe teinte, aujourd’hui qu’il court comme un dératé pour se cacher. Mais bon ! Ce n’est pas encore assez tentant pour me détourner de la boucherie politique locale, du massacre à grande échelle des leaders de l’ex- Alliance présidentielle. Que voulez-vous ! Plus on me demande de regarder vers le lointain désert, plus je zyeute la villa de Hydra, le quartier des Asphodèles et les abords du Palais d’El-Mouradia. A chacun sa guerre ! Et je dois dire que celle qui se déroule dans le sérail aujourd’hui ne manque pas de piquant. D’ailleurs, j’ai là, sous les yeux, les portraits des huit ministres qui viennent d’annoncer leur divorce d’avec Belkhadem. La preuve par la photo que les forces anti-Empastillé ont mis en branle la grosse colonne de blindés. C’est l’impression d’ailleurs que me donnent ces photos des huit ministres. Huit gros panzers sortis des limbes de l’histoire et lâchés à l’assaut de l’encore patron du FLN. Mon Dieu ! Voilà donc les visages du changement ! Les symboles de la fin d’une ère ! L’illustration d’une page qui se tourne ! Ben-dis-donc ! Si c’est ça le changement tant promis, je sens que notre révolution ne sera pas enseignée dans les écoles. Comment vous dire ? Entre Belkhadem, Ouyahia et ceux qui leur livrent bataille en dissidence, il y a autant de différence qu’entre deux vins de l’ONCV. Juste une question d’étiquette changée. Interchangeable. Espérer renouer avec le souffle de Novembre, l’esprit du Front des martyrs à travers Tou et consorts, c’est comme miser sur la volonté réelle d’Abdekka de ne pas rempiler. Une chimère ! La révolution, le changement et le rajeunissement sous la bannière du BP et du CC du FLN !! Et pourquoi pas le prix Nobel de la paix à Abdekka, tant qu’on y est, hein ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Populisme et géopolitique

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Comme à chaque sanglante opportunité qui prend forme dans notre voisinage, “experts” et “professeurs de sciences politiques” viennent se prêter aux sollicitations des journalistes, pour mieux nous “éclairer” sur les origines de ces évènements et sur leur impact sur notre pays. Or, toutes leurs interventions se caractérisent par un handicap populiste fondateur. Le résultat en est que nos cérébraux disent, en substance, la même chose que l’analyste de quartier, le politicien de comptoir ou le prêcheur de bureau. Ils “intellectualisent” le discours unique.
    Le Mali vient de motiver une nouvelle occasion de vérifier la convergence entre l’exposé scientifique et le discours vulgaire quand il s’agit, pour nous, de décrire notre environnement géopolitique.
    On ne peut, bien sûr, se reprocher de mettre son pays au centre du monde ; c’est même le point de départ de l’effort de réflexion géopolitique. Mais, le travers dont le stratège doit se prémunir est celui de se murer dans l’hypothèse de nature chauvine, qui voudrait que tout ce qui ne vient pas de nous soit malintentionné et dangereux pour notre pays. On passe, là, de la posture méfiante habile à la posture nihiliste irrationnelle.
    Dans le cas de l’intervention de l’armée française au Mali, la problématique paraît pourtant simple : un pays souverain fait appel à un autre, plus puissant, pour repousser une invasion islamiste terroriste qu’il ne peut pas refouler par ses propres moyens. La puissance en question répond alors favorablement, et efficacement, à cette demande. Peut-être celle-ci arrive-t-elle avec ses propres arrière-pensées géostratégiques. Mais cela diminue-t-il l’intérêt universel à voir éliminer des hordes de terroristes ?
    Pourquoi donc devrions-nous être émus par le viol de la souveraineté malienne par l’armée d’un État occidental tout en restant indifférents à ce que cette souveraineté ait été foulée au pied par des armées de terroristes ?  Parce qu’ils sont de chez nous ?
    Pour justifier leur confortable adaptation populiste, nos intellectuels éclaireurs vont jusqu’à renier le péril intégriste né de l’offensive islamiste sur Mopti. “Ils ont été poussés à dépasser la ligne de démarcation entre le Sud et le Nord pour donner l’occasion à la France d’intervenir”, disait l’un d’eux, hier, au Soir d’Algérie. Mais qui les aurait donc obligés à ce geste insensé, les pôvres ? Que ne restèrent-ils donc, intouchables, à sévir en deçà de Mopti ?
    Mieux, celui-ci suggère que la France n’aurait pas dû répondre à l’appel d’un gouvernement illégitime car, ajoutait-il, “il est important de rappeler que l’actuel gouvernement est arrivé au pouvoir suite à un coup d’État”. Ô ironie ! Si l’on devait attendre que les gouvernements africains soient démocratiquement légitimés, il faudra patienter longtemps avant de pouvoir transiger avec les États de ce continent ! Et, nous sommes plutôt mal placés pour conditionner les relations internationales à la légitimité des gouvernements contractants.
    Le drame est que nos analystes, incapables de s’extraire du discours puisé dans la vulgate nationaliste et anti-impérialiste qui fait fi des périls nés chez nous et de se hisser au niveau scientifique, finissent par se mordre la queue : ils reprochent au pouvoir de ne pas intégrer leurs thèses, celles-là mêmes qu’ils lui ont machinalement empruntées !


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

    Par Le Matin |

    Ouyahia aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où son ambition n'avait plus de place, où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates, alliés à de puissants centres financiers internationaux et à la pègre pétrolière mondiale, avaient poussé dehors ces vieux officiers sur lesquels il comptait…

     

    Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

     

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    Jusqu'à ce funeste jeudi noir, notre homme vivait dans cette douce illusion qu’un bon intendant pouvait bénéficier des grâces familiales jusqu'à faire partie de la "famiglia" et pourquoi pas, bénéficier des règles de succession et devenir à son tour héritier présomptif de la couronne, puisque, ma foi, à défaut d'héritier naturel et légitime ou d'héritier adoptif, la dignité impériale peut bien être dévolue au plus fidèle. Et il fut fidèle. Du moins, à sa façon. Avec ce qu'il y a de zèle assumé et d'arrière-pensées inavouables. Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia, l’impétrant arrogant pensait qu’il suffisait de s'imprégner des valeurs de la "famille" : savoir être impitoyable, n'être impressionné par rien, ni par les larmes ni par le sang. Il avait, d'instinct, compris que plus les soldats obéissaient à l'ordre de réprimer plus ils gagnaient en considération. Il tirait quelque fierté d’avoir été l’artisan du nouveau code pénal et le père de la "Mani pulite" algérienne, celle qui mit 3000 cadres en prison. Il lui importait peu de passer pour un père fouettard, étant de ces esprits bienheureux qui considèrent, à tort ou à raison, que l'Algérie d'aujourd'hui ne fait pas de place aux anges, qu'elle leur préfère la bête et que le peuple n'avait d'autre souci que de se chercher un maître sur terre, en plus de celui qui est aux cieux, un homme qui le rétablisse dans la simplicité de l’existence, qui porte les lois du ciel, un maître pour le guider. Même un coquin. Même une canaille ! Alors lui, Ouyahia n'a pas craint de vêtir l'habit de la canaille ! Et puis, à quoi bon chercher la sympathie du peuple quand l'essentiel est d'avoir celle de la famille ? Le peuple ne décide de rien. La famille décide de tout. Alors, très tôt, il s'était fabriqué la carapace de l'homme que le sang n'impressionne pas, capable de rester calme et froid pendant qu’on trépassait autour de lui. Il partageait avec la vieille garde militaire et le DRS "originel" un projet bonapartiste : restituer sa dignité à l’Algérie malmenée par les islamistes et les lobbies de l’argent et du trafic. Et le voilà qui jette le gant à la face de Bouteflika. Il n'avait rien à craindre d'un personnage dont il avait tout appris, le cynisme en politique et cette principale qualité qui fait les véritables créatures de pouvoir : l’amoralité. L’art de planer au-dessus de la morale ordinaire sans être à proprement parler immoral. Seul compte le pouvoir. Non, il n'avait rien à craindre puisqu'il a le soutien des patriarches et celle des jeunes loups patriotes parmi lesquels les entrepreneurs investisseurs dérangés par la spéculation et l'informel. La famille décide de tout.

     

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    Oui, mais Ahmed Ouyahia n’avait pas vu la terrible mutation opérée sous Bouteflika : la vieille famille verte, celle du Malg et des généraux grabataires, avait cédé le pas au profit d’une autre, une famiglia d’argent et d’influence, qui allait d’Orient à l’Occident et dont les relais internes, de sombres barons de l’informel, faisaient la loi en Algérie. Il aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates avaient poussé dehors ces vieux officiers qui avaient perdu le goût de l’héroïsme et renoué avec celui de l’argent, agitant sous leur nez, à intervalles réguliers, l’épouvantail de la Haye, tantôt un juge suisse par-ci, tantôt un Hasseni par là…Il n’avait pas mesuré l’ampleur de la détérioration du système politique. Le DRS, fractionné de l’intérieur, n’était plus le même, les "vieux" n’avaient plus de voix. Quand il décida de jeter le gant à la face de Bouteflika, il était déjà seul. La ploutocratie avait pris les commandes. Il n’y avait que cet impulsif de Chihab Seddik, numéro deux du RND, pour ne pas s’en rendre compte, lui qui s'est laissé aller à déclarer publiquement, ce 10 décembre 2011, qu'il est "prématuré de parler d’un quatrième mandat présidentiel" et que "l’Algérie ne peut pas évoluer en marge du mouvement qui agite le monde arabe". Autrement dit, "Bouteflika dégage !". Et Chihab Seddik avait même ajouté, un brin cynique : "Je suis sûr que le président de la République prendra sérieusement en considération la situation régionale et la volonté du peuple d’instaurer une alternance politique."

     

    Alternance politique ? Mais au profit de qui ? Ouyahia n’appartient pas aux "bonnes" familles, celles qui ont pour elles la force de l’histoire et la puissance de l’argent. Il n'a ni la chance de faire partie de la famille fondatrice du pouvoir, le pouvoir illégitime issu du putsch contre le gouvernement provisoire en 1962, ni la malchance de compter parmi la famille kleptocrate. Bouteflika se revendique de la première. Pas Ahmed Ouyahia. Lui n'est qu'un intendant, même s'il lui est arrivé d'occuper les charges de vicaire du Christ. Il le fallait, quand l'urgence était d'amadouer les Catanais qui menaçaient d’entrer dans Palerme. Depuis, on le sait, les Catanais ont été boutés hors de Sicile…Quant à la famille kleptocrate, alliée aux émirs et aux Texans, celle qu'Ahmed Benbitour décrit comme une caste "qui entoure le président, qui profite de ses largesses et de ses cadeaux, de la corruption, du gaspillage, de la mauvaise gestion ainsi que l’état de faiblesse du pays", la famille kleptocrate qui, selon l’ancien Premier ministre, pousse l'actuel président à rester au pouvoir pour un quatrième et cinquième mandat, "voire y rester à vie", cette famille-là a besoin de gages de la part du successeur : il lui faut savoir protéger le préfet délinquant, le ministre voleur, les copains indélicats ; protéger ceux que l'on a exfiltrés vers Montreux ou vers Lugano. C'est tout cela, la "famille", des délinquants en col blanc qui ont profité de la décapitation des contre-pouvoirs pour dilapider en toute impunité, les biens de l'État. Cette famille-là ne fait pas confiance à Ahmed Ouyahia. Elle n'a rien oublié de ses méfaits, à commencer par cet automne 2007 où on l'entendait accuser le gouvernement Abdelaziz Belkhadem d’avoir cédé devant les groupes de pression et offert le pays "aux lobbies et aux mafias". Un cri parricide ! Et il les avait même nommés, ces lobbies : les banques étrangères, notamment françaises, ainsi que les seigneurs du marché informel. Allez vous étonner, avec ça, que François Hollande fasse l'apologie de Bouteflika et que Ahmed Ouyahia soit exclu trois semaines à peine après la visite du président français ! Elle n’a pas oublié non plus ce décret de "lutte anti-corruption", bloqué de justesse par le ministre d’Etat Abdelaziz Belkhadem, au motif qu’"il faut bannir cette culture du doute généralisé car il y a bien des cadres honnêtes et propres dans le pays" ! Mais voyons ! C’est d’ailleurs le même Belkhadem, qui sait, lui, le fondement des valeurs familiales, qui s’était opposé en 2006 à la levée de l’immunité parlementaire des députés impliqués dans des affaires, vidant ainsi le dispositif anti-corruption proposé alors par le gouvernement Ouyahia. Non, il faut savoir être fidèle à la famille. Et lui, Ahmed Ouyahia, il ne sait pas. Ou il fait semblant de ne pas savoir. Dans une Algérie en voie d'Eltsinisation, l'ambition présidentielle d'Ahmed Ouyahia représentait pour la ploutocratie bouteflikienne, un risque sismique qu'il fallait de toute urgence avorter. Elle en a eu un avant-goût en juin 2008, lorsque le "mauvais fils", succédant à Abdelaziz Belkhadem, entreprit de démolir les alliances patiemment nouées par le président avec les islamistes et des puissances d’argent arabes et occidentaux. Deux jours à peine après l’intronisation d’Ouyahia, son parti, le Rassemblement national démocratique, réuni en congrès, se prononçait contre le marchandage avec les chefs intégristes, l'ouverture économique "incontrôlée" et la "démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies." Quinze jours plus tard, rappelons-nous, il gelait les projets d’investissement conclus entre Bouteflika et de grosses firmes arabes, ouvrait des enquêtes fiscales sur ces dernières, dont Orascom de l’Egyptien Sawiris et décrètait la participation majoritaire de l’Etat algérien dans tout nouvel investissement, suite à la revente au français Lafarge par Sawiris de deux cimenteries qu’il avait acquises pour une somme modique. Eh bien, tout cela est fini : le RND va devenir un coq sans crête !

     

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    L'ordre de l’achever est venu du parrain. Et qui s'en cache d'ailleurs ? Pas le docteur Guidoum, en tout cas, le chirurgien des basses œuvres, promu coordonateur de la rébellion et qui s'en était allé rencontrer le président Bouteflika quelques minutes après l'annonce par Ouyahia de sa démission. Pas la brave Nouria Hafsi non plus, accessoirement membre du bureau politique du RND et secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes mais qu'on a connue comme redoutable torpille lancée par le clan présidentiel à la face de l'ambitieux Ouyahia. La pauvre «dissidente» s'est laissée trahir par cette imploration publique devant les journaliste : "M. Bouteflika, protégez-nous de ce monstre d’Ouyahia, haï par le peuple algérien. Si un jour il devient président, il mettra le pays à feu et à sang." Oui, l'ordre de l’achever est venu du parrain. Il le sait.

     

    L'homme est fini, il le sait aussi. Fini comme pouvait l'être un fils désavoué par la "famille". Chez eux, on dit qu’il est "déposé". Seule solution : le silence. L'exil intérieur. Comme Benflis. Patienter. Espérer. Il ne sera pas président en 2014, ni peut-être jamais. On ne se relève que rarement du désaveu familial. Ce jeudi là, de son accent tremblant, il annonçait aux journalistes incrédules qu’il ne se présentera pas aux élections de 2014. Il avait beau le répéter d'un ton lourd et désabusé, la mine défaite, il avait beau le répéter, il ne s'est trouvé personne pour le croire. Comment accorder bonne foi à ce personnage trouble, un peu conspirateur, un peu bonimenteur, et dont les journalistes ne sauraient se passer de l’image méphistophélique pour construire leurs mauvais scénarios ? Ouyahia aura été, jusqu'au bout, victime de ses excès comme de ses roublardises. La presse en a décidé ainsi : "Ahmed Ouyahia a quitté le RND pour se consacrer aux présidentielles de 2004." Ce serait bien la première fois dans l'histoire de la politique et de la bande dessinée, qu’un postulant choisit d'entrer dans la bataille en se débarrassant au préalable de son armée !

     

    Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia est seul. Il avait cru pouvoir défendre une ligne patriotique sans le peuple, sans démocratie. Il avait cru pouvoir profiter de l’alternance antidémocratique que procurait le système politique algérien. Oui, mais de quelle famille Ouyahia voulait être le fils béni ? Il ne savait pas. Ou alors, il aspirait à toutes les filiations. Ce n’est pas possible. Il ne fallait pas oublier qu'un Catanais ne peut en aucun cas intégrer une famille de Palerme. C’eût été une horrible violation des règles de transmission dans l’histoire de la Cosa Nostra.

     

    M. B.

  • Youcef Yousfi prône l'exploitation du gaz de schiste

    Par Le Matin

    Le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures permettrait de couvrir les besoins énergétiques de l’Algérie à long terme à travers l’intensification des activités d’exploration et de forage des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, estime le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi.

     

    Youcef Yousfi entend exploiter le gaz de schiste. Youcef Yousfi entend exploiter le gaz de schiste.

     

    L’exploitation de gaz de schiste en Algérie est "une option pour le très long terme" qui peut aller à l’horizon 2040, avait affirmé fin novembre dernier le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de la réunion avec les représentants du patronat et de la centrale syndicale UGTA. Qu'est-ce qui a changé depuis pour que le ministre de l'Energie fasse la promotion de ce gaz non conventionnel et l'inclue dans l'avant projet de loi sur les hydrocarbures ? En effet, M. Yousfi a indiqué en réponse aux questions des députés sur le projet de loi présenté mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN) que la couverture des besoins du pays en énergie "est une priorité" pour les autorités algériennes, ajoutant que "la réflexion sur l’avenir des générations futures et la mise en place des moyens nécessaires pour garantir le bien-être et la prospérité de ces générations relèvent désormais de la responsabilité de tous".

     

    Dans une belle leçon de démocratie dont le gouvernement a le secret, le ministre refuse de tenir compte des avis contraires au sien concernant l'exploitation du gaz de schiste. Mieux, il a appelé les députés à "ignorer les voix émanant d’outre mer appelant à s’abstenir d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels sous prétexte de leurs conséquences néfastes sur l’environnement et sur les réserves du pays en eau". Puis a réaffirmé la mobilisation à moyen et à long termes de toutes les ressources énergétiques conventionnelles et non conventionnelles, renouvelables et alternatives. Pour faire passer la pilule de l'exploitation du gaz de schiste, Yousfi avoue que "les réserves actuelles en hydrocarbures conventionnels ne sont pas énormes à long terme". 

     

    Dans son argumentaire, le ministre a reconnu que les besoins du pays en hydrocarbures conventionnels ne suffisaient pas à satisfaire les besoins des générations futures, M. Yousfi a indiqué que "nous devons ignorer les propos de ceux qui polluent le monde et nous demandent ensuite de préserver l’environnement". Le ministre se défausse et ajoute : "l’Algérie n’est pas responsable de la pollution qui touche le monde".

     

    L'arme de la peur

     

    "A l’horizon 2030, notre consommation en produits énergétiques se chiffrera entre 80 et 85 milliards de dollars par an. Si nos ressources conventionnelles venez à tarir et si nous décidons de ne pas exploiter les hydrocarbures conventionnels, comment pourrions nous régler cette facture sans un niveau acceptable d’exportations d’hydrocarbures", a averti le ministre. Le gouvernement entend utiliser l'arme de la peur pour faire passer le texte qui au demeurant, eu égard à la composition de l'APN, sera sans doute avalisé par les députés. Il a souligné que "les difficultés que connaissaient l’Algérie au milieu des années 90 pour assurer ses besoins en raison de la baisse des cours du pétrole mais également en raison du manque de moyens de production d’hydrocarbures durant cette période". A défaut de diversifier l'économie, le gouvernement persiste dans sa politique du tout-pétrole. 

     

    Le ministre a relevé dans ce cadre que les importations de l’Algérie au cours de l’année précédente sont estimés à prés de 60 milliards de dollars s’interrogeant sur "la valeur de nos importations à l’avenir avec la croissance démographique".

     

    M. Yousfi a affirmé en outre que l’exploitation d’un seul puit pour l’extraction du gaz de schiste nécessitait l’utilisation de 10 à 15.000 m3 d’eau pour appliquer la technique de l’hydrofracturation alors que le volume global des besoins de l’Algérie en cette source énergétique est estimé à environ 600 millions m3 sur les 40 prochaines années, sachant qu’il est possible d’extraire entre 80 et 85% de ces eaux utilisées en les réutilisant de nouveau. L’Algérie exploite annuellement 70 millions m3 dans l’extraction du pétrole, a-t-il précisé.

     

    Contre tous les avis de spécialistes de l'environnement, le ministre a souligné dans le même contexte que les produits utilisés avec l’eau dans la technique d’hydrofracturation "n’ont pas d’effets néfastes sur l’environnement", comme certains le pensent, affirmant que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas un "cadeau empoisonné". La France, qui sera sans doute l'un des premiers clients de l'Algérie en matière de gaz non conventionnel a refusé d'exploiter ses énormes réserves de gaz de schiste pour les risques environnementaux que provoque la méthode d'exploitation de ce gaz. Manifestement ce qui est vrai en Europe ne l'est pas forcément en Algérie.

     

    Il a souligné enfin que le gaz de schiste était "en vérité une source énergétique conventionnelle mais les techniques de son extraction sont non conventionnelles, et par conséquent, il s’agit, lorsqu’on parle de conventionnel et de non conventionnel, non pas des hydrocarbures mais de technique d’extraction".

     

    Concernant l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, le ministre a estimé que cela ne pourra se faire qu’à long terme car la réalisation d’une centrale nucléaire se fait en 15 à 17 ans ajoutant que l’Algérie ne pourra pas réaliser plus de deux stations dont le fonctionnement nécessite de grandes quantités d’eau. La France utilise annuellement quelque 40 milliards de m3 d’eau pour fournir son parc de stations nucléaires, a-t-il rappelé.

     

    M. Yousfi a cependant rappelé que plusieurs pays européens affichent des craintes quant à l’utilisation des énergies non conventionnelles aux plans régional et international pour son impact sur l’environnement et l’émergence de nouvelles sources alternatives.

     

    "Je ne dis pas que nous allons renoncer aux énergies renouvelables ou nucléaires, mais celles-ci ne couvriront pas les besoins énérgétique de l’Algérie", a indiqué le ministre soulignant toutefois que le développement des hydrocarbures non conventionnels était un choix incontournable pour répondre aux besoins en matière d’énergie et au financement des projets d’investissement. "Les hydrocarbures représentent jusqu’à 90% de nos besoins et nous n’avons pas d’alternative jusqu’à 2030", a-t-il encore indiqué.

     

    Concernant le rendement ces hydrocarbures, M. Yousfi a rassuré que les réserves de l’Algérie en gaz de schiste sont inépuisables et s’étalent "de Timimoune (Adrar) à In Salah (Sud-est) outre des poches à Tindouf et à Illizi avec une rentabilité d’environ 1,5 milliards de m3 de gaz par kilomètre, "c’est un taux important", a-t-il estimé.

     

    Pour ce qui est de l’emploi, le ministre prévoit que l’exploitation du gaz de schiste avec les activités énergétiques et industrielles y afférentes devront créer quelques 100.000 nouveaux emplois auxquels s’ajoutent les employés actuels dans le secteur des hydrocarbures estimé à près de 100.000 travailleurs. Abordant les activités d’exploration dans le cadre du renforcement des réserves du pays en matière des hydrocarbures, M. Yousfi a indiqué que l’année 2013 "verra le parachèvement des études sismologiques off-shore en prélude à l’exploration" ajoutant que les travaux d’exploration "seront entamés avec des partenaires brésiliens et que l’adoption par le parlement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures constituera le cadre juridique de ces activités".

     

    Hamid A./APS

  • L’Algérie exportera du gaz de schiste vers la France


    Par Le Matin/usinenouvelle |

    A en croire Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, la France ne participera pas à l’exploitation du gaz du schiste en Algérie. Il n’en reste pas moins que le pays s’empressera d’importer le gaz non conventionnel extrait du sol algérien.

     

    L'Algérie approvisionnera en gaz non conventionnel la France L'Algérie approvisionnera en gaz non conventionnel la France

     

    Certaines indignations ne tiennent guère compte de la réalité économique. Lorsque le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius glisse à quelques journalistes, en marge du voyage présidentiel en Algérie les 18 et 19 décembre dernier, que l’Algérie et la France vont signer un accord pour mener des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste, le sang de Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ne fait qu’un tour ! Appuyée par Matignon, elle dément immédiatement les propos de Laurent Fabius, arguant que si la France interdit la fracturation sur son territoire, ce n’est pas pour la promouvoir ailleurs. Prise de position logique… Pourtant, la France achètera massivement les gaz de schiste algériens.

     

    L’économie algérienne est quasiment entièrement dépendante des hydrocarbures. Le pays est le huitième producteur de gaz naturel dans le monde. Or il possède 17 000 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnel, soit quatre fois plus que ses réserves conventionnelles. Pas question pour les autorités de passer à côté de cette manne, même si une opposition écologique se met en place pour dénoncer la fracturation hydraulique et notamment la grande consommation d’eau liée à cette technique dans un pays en stress hydrique. Le ministre de l’Energie algérien, Youcef Yousfi, a présenté mardi 8 janvier à l’Assemblée nationale un texte visant à offrir des avantages fiscaux pour des projets pétroliers complexes comme l’exploitation offshore ou celle de ressources non conventionnelles. L’objectif est d’attirer des pétroliers étrangers sur son territoire. D’ici à 10 ans, l’Algérie sera un grand pays producteur de gaz de schiste.

     

    De quoi accentuer l’importance du gaz algérien dans l’approvisionnement de la France. L’Algérie est déjà le quatrième fournisseur de la France (derrière la Norvège, les Pays-Bas et la Russie) avec 15,4% des importations de gaz. Or entre l’arrêt définitif du gaz de Lacq, le refus de produire des hydrocarbures en France et la diminution de la part du nucléaire, les importations françaises de gaz vont croître, même avec une politique forte d’efficacité énergétique.

     

    Avec la baisse des productions en mer du Nord, il ne restera que deux possibilités : augmenter le débit du robinet russe ou celui du robinet algérien. L’Europe se sent déjà bien trop dépendante au premier et devrait donc opter pour le second. La France achètera donc massivement des gaz issus de réserves non conventionnelles algériennes. Delphine Batho a beau ne pas vouloir promouvoir la fracturation hydraulique en Algérie, la politique française en la matière tiendra rapidement en quatre mots : "Not in my backyard" (pas dans mon jardin).

     

    Ludovic Dupin pour Usine Nouvelle

  • le mal algerien

     

    Farid Hassan 
    Le spectacle est affligeant ! Y'a rien à dire .Le mal de l'Algérie , ce sont les décideurs.Il y a rien qu'en Algérie où les postes de responsabilié sont octroyés aux lâches , aux corrompus ,et adeptes de l'aplaventrise.

    Bouteflika la marionnette , pris la main dans le sac pour avoir détourné l'argent des ambassades et Boumaâza qui avait reconnu avoir volé le budget de son ministére dans les années 60 et avait pris la poudre d'escampettes ,se sont retouvés l'un , président de la république et l'autre président de la nation , autrement dit respectvement le numéro 1 et le numéro 2 de l'échiquier politique algérien.Leur haut fait d'armes , c'est d'avoir volé et puis. dans le trésor algérien.En Algérie ,le seul critère pour pouvoir bénéficier d'un strapontin et par la suite gravir les échelons c'est de voler.Ce n'est pas de la science fiction ,mais c'est la réalité. De nos jours , Ghoul impliqué dans des malversations et de détournements dans la contruction de l'autoroute se voit propulsé chef d'un parti qui dispose de moyens financiers colossaux. Tebboune qui relève encore de la justice dans l'affaire Khalifa est de nouveau nommé ministre.Chakib Khalil l'homme qui n'avait jamais mis les pieds en Algérie avant l'indépendance , qui n'est même algérien et tel un prédateur a sucé l'Algérie sans jamais avoir été inquiété .Les exemples sont légion.Bouricha le wali de Blida avait détourné des sommes colossales .Il n'a jamais été inquiété.La marionnette Bouteflika , chef incontesté des voleurs est l'exemple le plus frappant .Il encourage les voleurs et les fait bénéficier de promotions importantes .Il avait intervnu en personne pour le fils de Sbih dans l'affaire de Achour, pour le sauver des friffes de la justice, une justice obéissant au dogit et à l'oeil aux décideurs.Une justice du fait du prince instrumentalisée pour servir les corrompus et les malfrats..Sbih , ambassadeur en France âgé de 87 ans et qui porte les couches pour se déplacer.Dites-moi que ces détournement ne sont pas vrais ?
  • Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem… ou les guignols parrainés

     


    Par Le Matin 

     

     

     

    J’envie cette primaire organisée par le Parti socialiste français pour choisir son candidat pour la présidentielle de l’année précédente, 2012. Car, dans mon pays, rien de cela ne s’annonce à l’horizon. C’est toujours par truchement que les parrains parachutent le guignol candidat qui est déjà président marionnette avant même que le scrutin risible ne se tienne.

     

    Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014. Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014.

     

     

    Le bal est ouvert et la messe des basses manœuvres est bel et bien lancée juste à l’entame de la nouvelle année. L’an 2013 n’augure aucune évolution vers un choix souverain des candidats présidentiables. L’on manigance déjà pour nous vendre le candidat guignol du consensus ou le postulant marionnette irremplaçable. Le statu-quo est maintenu et le spectacle présidentiel de l’année prochaine est annoncé ridicule, lassant et dégoutant. C’est toujours le sérail qui choisit et le pantin vainqueur et les poupées pseudo-concurrentes.

     

    Il est dit çà et là que des discussions seraient entamées au sein de l’armée et de la présidence dont l’objet serait le choix du successeur et aussi les orientations stratégiques de l’Algérie. Il est dit aussi que la chasse aux indésirables, pourtant fideles serviteurs du système  mais trop prétentieux, serait ouverte. Il est encore avancé que les Américains et les Français auraient leur mot à dire sur le choix qui sied le mieux  à la préservation des intérêts de leurs pays respectifs. Il est également observé qu’une certaine presse alimentaient des rumeurs et diffusaient des canulars pour duper et doper l’opinion.

     

    Le procédé demeure inchangé et les tireurs de ficelles continueraient à projeter au devant de la scène leurs polichinelles de candidats dans un spectacle présidentiel ennuyeux, monotone et totalement écœurant. La monotonie présidentielle me serait alors imposée, moi l’Algérien usé à cause de la multitude des scènes mensongères et caricaturales, montées de toutes pièces par des luttes claniques qui s’intensifient. Quoique directement concerné, ils m’évincent, écrasent mon opinion et me confinent dans le rôle du comparse de l’ombre. Bien que je sois doté d’une intelligence mature, ils m’humilient avec le tutorat spectaculaire qu’ils m’imposent. Mais humain que je suis, j’envie mes semblables. Alors un peu spectacle démocratique dont je serai acteur vedette, me réconfortera !

     

    Mais hélas! Au pays de l’imposture, du mensonge, de la manigance, de la contrevérité, des combines et des coups bas, rien à espérer. Niet. Quand on annonce l’acte de la démission d’Ahmed Ouyahia, guignol bon élève puis mauvais enfant, du poste comique de secrétaire général du RND, la diversion est flagrante. Quand on focalise l’attention sur les scènes cocasses du départ ou non de Belkhadem, pantin iranien et poupée soudanaise, du poste de secrétaire figurant du FLN, la duperie de l’opinion par un faux spectacle est effective. Les mises en scène vont bon train. Mais, ces deux guignols ce sont les mêmes, qu’on prend à chaque fois et avec lesquels on recommence le même cinéma. Ils sont enfants d’un cirque systématiquement autocratique et hermétique. Comme ils peuvent être aisément sacrifiés, mis fin à leurs missions, dénigrés, acerbement critiqués par les leurs et accusés d’autoritarisme, ils peuvent être rapidement remis au devant la scène, loués pour services rendus, récompensés et occupants les rôles clés de l’Etat. Ouyahia n’a-t-il pas été ministre pendant quinze ans ? Belkhadem n’a-t-il pas été président de l’APN, puis après un exil doré, Premier ministre et secrétaire général de l’appareil du régime ?

     

    L’on annonce aussi le quatrième mandat pour le guignol principal, toutefois tributaire de son état de santé. Omettant qu’un vieux de 76 ans est vulnérable et peut être ravi à la vie à tout moment. Mais les parrains en voudraient toujours de lui parce que l’actuel locataire du palais théâtral a su préserver les intérêts de toutes les parties. Mais cette option se clarifiera après la tragicomédie de la révision constitutionnelle prévue au cours de cette année, surtout si le poste de vice-président est créé.

     

    Les parrains tableraient aussi sur deux autres pantins prétendants, qui n’ont jamais quitté d’une manière franche les coulisses du système. Mouloud Hamrouche, 70 ans, figurant parmi les six comparses qui s’étaient retirés en 1999  de la présidentielle, était acteur en chef du protocole sous Boumediene et Chadli, puis jouait le rôle de premier ministre à la fin des années 1980. Ali Benflis, 69 ans, acteur laminé par les siens en 2004, était dans le personnage de ministre, puis dirigea la comédie électorale de Bouteflika en 1999 et enfin devint tragédien en chef du gouvernement. Les garants du statu-quo, meubleraient davantage le spectacle présidentiel, par la rentrée en scène des faux opposants. Il s’agirait notamment des nouveaux arrivés à la périphérie de l’enceinte du système, Amar Ghoul, la poupée pseudo-islamiste et Amara Benyounès, la marionnette pseudo-démocrate. Les deux incarnent la docile et la servile clientèle du régime pour laquelle il n’y a que l’argent qui compte.

     

    Le décor d’une inutile élection serait ainsi planté. Le système autocratique qui ne conçoit l’alternance au pouvoir que suivant la logique de placer ses pantins honnis et impopulaires, diffère tout espoir de changement effectif qui pourrait réhabiliter le spectacle souverain et populaire, à une date ultérieurement lointaine. Car, Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem, Hamrouche, Benflis, Ghoul, Benyounés, et bien d’autres, représentent la même face d’une seule médaille, celle de la docilité et de la servilité. Ils sont des guignols qui ne valent absolument rien devant leurs parrains, les hommes forts du régime, qui eux, en véritables présidents tirent les ficelles.

     

    Zoubir Zerarga

  • Ya katel erouh win etrouh !!

     

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    Hors d’atteinte?

    La Suisse renforce la recherche de criminels de guerre

    L'ancien chef de la police du Guatemala Erwin Sperisen est actuellement en prison à Genève.L’ancien chef de la police du Guatemala Erwin Sperisen est actuellement en prison à Genève. (Keystone)

    Par Simon Bradley,

    swissinfo.ch
    27. décembre 2012 – 11:00

    La création en Suisse d’un centre de compétences chargé de retrouver des criminels de guerre a permis de grands progrès dans ce domaine. Plusieurs cas liés à la Suisse sont actuellement entre les mains de procureurs.

    Les enquêtes se focalisent sur deux personnes: Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense algérien soupçonné d’avoir commis des violences de guerre sur des civils, et Erwin Sperisen, ancien chef de la police du Guatemala, accusé de violations des droits humains.

    Des groupes de défense des droits de l’homme tels que l’organisation «Track Impunity Always» (Trial, «toujours chasser l’impunité»), basée à Genève, et Amnesty International, ont fait pression pour que les autorités se penchent sur ces cas et mettent en application les lois existant contre les crimes de guerre, lois qui sont d’une grande portée. Leurs efforts ont porté leurs fruits.

    En juillet, le Ministère public de la Confédération s’est doté d’un centre de compétences consacré aux crimes contre l’humanité. Il occupe deux enquêteurs de la police fédérale et trois experts en droit. C’est peu en comparaison avec l’Unité néerlandaise pour les crimes internationaux, qui emploie plus de 30 collaborateurs expérimentés. Mais c’est une étape importante, estiment les organisations de défense des droits de l’homme.

    «La Suisse prend enfin ses obligations internationales plus au sérieux», commente ainsi le directeur de Trial, Philip Grant.

    La Suisse a ratifié le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) en 2011 et adapté entièrement les normes helvétiques. Le gouvernement a mis en vigueur les modifications de lois nécessaires le 1er janvier 2011. Il est désormais possible de juger, en Suisse, des personnes suspectées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocides commis ailleurs dans le monde.

    Le nouveau cadre légal a éliminé la nécessité d’établir un lien entre l’accusé et la Suisse, par le biais d’une relation familiale ou d’une résidence secondaire par exemple, pour permettre l’ouverture d’une enquête. Désormais, quiconque étant l’objet de graves accusations pour crimes de guerre et pénétrant sur sol suisse ou planifiant un voyage en Suisse peut être l’objet d’une enquête pénale.

    Traité international

    Le 12 octobre 2001, la Suisse est devenue le 43e Etat à ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Les années suivantes, la législation suisse a été adaptée pour permettre sa mise en œuvre.

    Les crimes contre l’humanité ont été inscrits dans le Code pénal suisse. La définition a été précisée et le champ d’application du génocide a été élargi.

    Les nouveaux articles de loi sont entrés en vigueur le 1er janvier 2011. Ils offrent davantage d’options d’investigation contre les personnes soupçonnées de crimes de guerre.

    Selon le gouvernement, le cadre légal vise à «garantir l’efficacité et la transparence dans les processus d’enquêtes menés en Suisse sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre et à permettre la répression systématique de tels actes.»

    Un cas difficile

    La première cible de la nouvelle loi fut Khaled Nezzar, 75 ans, ancien ministre algérien de la Défense. Il est venu à Genève en octobre 2011 pour y recevoir un traitement médical.

    Accusé par l’organisation Trial et deux victimes de crimes graves, l’Algérien a été interpellé et détenu à Genève. Il a été interrogé avant d’être relâché. Depuis, il est rentré en Algérie.

    En novembre 2012, le Tribunal fédéral a rejeté le recours de l’ancien ministre, qui affirmait ne pas pouvoir être jugé hors de son pays pour les soupçons dont il fait l’objet, et qui portent sur des crimes commis durant la guerre civile algérienne dans les années 90.

    La Haute cour a ainsi ouvert la voie à un possible procès contre Khaled Nezzar en Suisse. Les juges d’instruction sont cependant confrontés à la tâche extrêmement complexe de réunir des preuves suffisantes pour étayer l’implication du prévenu. Or «les autorités algériennes ne collaboreront jamais, ce qui en fait une affaire très difficile», admet Philip Grant.

    Mais, selon le militant, «de plus en plus de victimes veulent parler et témoigner. Leurs témoignages sont sur Youtube, par exemple. Mais comment avoir accès à ces personnes? C’est toute la question», explique le responsable de l’organisation Trial.

    Un prévenu binational

    Une autre affaire a défrayé la chronique ces derniers mois. Erwin Sperisen, chef de la police du Guatemala de 2004 à 2007, a la double nationalité guatémaltèque et suisse. Il a été arrêté le 31 août à Genève où il vit avec sa famille depuis 2007. Les autorités le soupçonnent d’avoir commandité des assassinats et d’avoir commis de nombreuses violations des droits de l’homme.

    Erwin Sperisen nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Il reste cependant incarcéré à la prison de Champ-Dollon. Sa détention préventive a été prolongée jusqu’au 26 février 2013.

    Le Guatemala a lancé en août 2010 un mandat d’arrêt contre Erwin Sperisen et 18 autres anciens officiers, y compris l’ancien ministre de l’Intérieur Carlos Vielmann, qui a fui en Espagne et l’ancien vice-directeur des enquêtes policières Javier Figueroa, qui a reçu l’asile en Autriche.

    «Il est possible qu’en fin de compte, trois procès aient lieu au même moment dans trois pays différents et d’autres au Guatemala», espère Philip Grant.

    Les cas touchant la Suisse

    L’organisation Trial réunit des informations pour d’éventuelles plaintes, avant que les affaires soient confiées aux instances internationales. Elle a créé un programme «Lutte contre l’impunité en Suisse» qui documente des affaires sur des personnes présentes sur sol suisse et soupçonnées de crimes internationaux.

    Principales affaires: Khaled Nezzar, Algéria (2011); Jagath Dias (Sri Lanka) (2011); George W. Bush, USA (2011); Bouguerra Soltani, Algérie (2009); Erwin Sperisen, Guatemala (2008); M.G., Somalie (2006); W.G., Afghanistan (2006); X., Algérie (2004); Habib Ammar, Tunisie (2003).

    «On ne gratte que la surface»

    Depuis 2001, et la condamnation, par un tribunal militaire suisse, de Fulgence Niyonteze pour sa participation au génocide rwandais, la Suisse n’a plus inculpé aucun criminel de guerre. Il n’est pas possible de savoir combien de potentiels criminels de guerre auraient séjourné en Suisse ou y vivraient, explique la porte-parole du Ministère public de la Confédération Jeannette Balmer.

    Le centre de compétences pour les crimes de guerre n’est toutefois pas inactif. Huit affaires sont en cours. Elles concernent des personnes liées à la Suisse, mais dont seules deux vivent actuellement sur sol suisse. Les événements incriminés ont eu lieu en ex-Yougoslavie, en Afrique du Nord, au Moyen Orient et en Asie centrale.

    Indépendamment des enquêtes fédérales, l’organisation de Philip Grant réunit des informations fournies par des ONG, par des victimes vivant en exil et même par des détectives privés. Elle les transmet ensuite aux autorités d’enquête. Selon le responsable de Trial, «les ONG ont ainsi pu déterré six affaires, mais nous n’avons fait qu’effleuré la surface.»

    Le responsable ajoute que, récemment, de nombreuses victimes de violations ayant eu dans un pays dont le nom n’a pas été communiqué révèlent qu’un nombre «extrêmement grand de suspects vivent en Suisse, en Italie, en France et en Grande-Bretagne.»

    Il est hasardeux d’avancer des chiffres. Néanmoins, on sait que l’unité britannique chargée de ce type de cas a recommandé d’inculper 495 personnes ces cinq dernières années, dont 383 personnes non localisées.

    Acceptation plus grande

    Les organisations de défense des droits de l’homme saluent l’instauration de nouvelles ressources pour les enquêtent fédérales. Ils attestent aux enquêteurs une grande motivation et de grandes compétences. Mais les procédures doivent être améliorées, estiment-ils.

    Ainsi, la communication entre les autorités chargées de traiter les demandes d’asile et celles qui enquêtent sur des crimes devraient automatiquement échanger leurs informations en cas de doute. Mais, selon les ONG, cela ne se produit pas toujours. Il est en outre impossible de vérifier, car les procédures restent confidentielles.

    Les organisations voient également des progrès dans la coopération internationale. Mais là aussi, les échanges devraient être améliorés entre les agences des différents pays.

    «Une fois que les Etats acceptent qu’ils assument une responsabilité commune, les politiciens se doivent allouer davantage de ressources aux enquêtes. Ces 20 prochaines années, ce type d’investigations seront largement acceptées», conclut Philip Grant.

    Simon Bradley, swissinfo.ch
    (Traduction de l’anglais: Ariane Gigon)

  • no moment

  • On peut être une star, mais rester humble !


    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    Drogue. L’Algérie en passe de battre tous les records en matière de gaz de … … Shit ! J’ai retrouvé sa trace. Par hasard, je dois bien l’avouer. Au cours d’une soirée où lui et moi ne devions pas nous trouver. Finalement, le hasard lance des clins d’œil rarement inintéressants. Je l’imaginais autrement. Peut-être plus grand. Les traits un peu plus marqués. Dégageant un je ne sais quoi qui le différencierait de la foule. Finalement, non ! Il a l’allure de Monsieur tout-le-monde. Taille moyenne. Carrure moyenne. Visage très moyen. Teint moyen. Et voix portant moyennement. Pourtant, lorsque notre discussion s’engage, au fil des phrases, un truc s’allume tout de même au fond de ses prunelles à l’origine fort moyennes. Il est vrai que je le titille, je le pousse à sortir un peu de sa moyenne. Lui se protège, reste sur ses gardes, assure qu’il n’a rien d’extraordinaire, qu’il est comme la moyenne de ses compatriotes. J’insiste, pourtant. Parce qu’à mes yeux, il est l’auteur d’une performance unique dans les annales. Je pense même qu’il doit détenir un record en la matière. Lui baisse les yeux, visiblement un peu gêné par autant de louanges, puis finit par lâcher tout de même : «C’est une vocation ! Ça m’est venu un jour, comme ça, sans prévenir, en 1999, au printemps, avec les premières floraisons. » D’accord, je veux bien le croire, je suis même prêt à accepter cette idée de la fulgurance de l’art chez quelqu’un de moyen, pas préparé du tout, que rien en apparence ne prédisposait à ce genre de création. Mais comment a-t-il fait pour durer ? Il n’aurait eu que cette fulgurance, elle n’aurait duré que le temps des fulgurances, je ne dis pas. Mais lui est toujours là, sur le pont, à produire, à créer, à nous étonner. Il baisse à nouveau les yeux, décidément très timide et presque rétif aux compliments. Ce n’est pas de la fausse modestie, du cinoche pour apparaître plus humble artistiquement qu’il ne l’est vraiment. Non ! Je le crois sincère ! Il vit cette longue expérience comme un sacerdoce ! Une sorte de mission. D’ailleurs, finit-il par admettre du bout de ses lèvres rarement entrouvertes plus de quelques secondes, il travaille aujourd’hui encore. Sur le même sujet. En le remaniant un peu, en l’actualisant, forcément. Mon Dieu que c’est beau un artiste ! Surtout en pleine cogitation. Et j’ai eu beaucoup de chances ce soir-là d’en avoir croisé un de cette envergure. L’homme qui rédige les poèmes louangeurs et laudateurs, appelant à un nouveau mandat du châtelain. C’est une légende dans le monde pourtant féroce et concurrentiel des poètes louangeurs. Il a fait les trois premiers mandats. Les chants que vous entendez sur le passage des cortèges présidentiels, c’est lui. Les salves de vers lues à l’arrivée du raïs dans une bourgade par des enfants tremblants de tout leur frêle corps, c’est encore lui. Les speechs enflammés des maires remettant les clés de leurs villes au candidat président, c’est aussi lui. Et là, devant moi, cet immense homme trouve le moyen de rester … moyen ! Alors qu’il vient de signer pour une quatrième saison. Même les auteurs de l’Opéra Notre Dame de Paris n’ont pas eu une telle longévité. La prochaine fois, là, bientôt, je suppose, lorsque vous verrez et entendrez une chorale dire tout le bien qu’elle pense du candidat-président, ne riez pas. Car maintenant, vous savez qu’il y a du boulot derrière. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • GRÈVE


    Les paramédicaux paralysent les établissements de santé

    Le personnel paramédical a entamé, hier, son mouvement de grève de trois jours. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) estime le taux de suivi, au premier jour de la grève, à 90 % sur le territoire national. Le syndicat demande la prise en charge de ses revendications, restées en suspens.
    Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - La mobilisation du personnel paramédical est intacte. Ce corps de la santé, qui revient à la charge, l’a prouvé hier, lors de sa première journée de débrayage où le taux de suivi a été estimé à 90 %, à l’échelle nationale. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), initiateur de cette grève, a souligné, qu’hormis les établissements hospitaliers des wilayas de Mascara et Biskra, où le mouvement a été timidement suivi, les autres établissements du pays ont adhéré à 100% au mouvement. Le syndicat, qui se félicite de cette «forte mobilisation» et qui souligne que seul le service minimum est assuré a affirmé que «l’ensemble des structures de santé du pays sont à l’arrêt». Une situation imposée par la tutelle, selon le syndicat qui monte au créneau pour dénoncer le silence du ministère de la Santé et la non-prise en charge de ses revendications, toujours en suspens. Le syndicat dénonce le non-respect de l’application des dispositions statutaires régissant le corps paramédical, c’est-à-dire l’intégration des infirmiers brevetés et l’absence de dispositif réglementaire garantissant la progression de carrière. Il demande la concrétisation des amendements statutaires tels que contenus dans le protocole de la commission mixte (ministre-syndicat), de rendre effective l’application de certaines primes, notamment l’indemnité de garde, poste supérieur et indemnité de risque et le respect du cahier des charges se rapportant à la formation paramédicale à l’enseignement supérieur (LMD). Le syndicat s’insurge aussi contre l’amalgame entretenu dans le chevauchement de la corporation entre deux statuts. Le syndicat des paramédicaux tiendra son conseil national extraordinaire vers la mi-janvier, selon les déclarations de son président, pour évaluer la situation. «D’ici là, s’il n’y a aucune réaction de la part de la tutelle ou une réelle volonté pour répondre à nos préoccupations, nous irons vers des grèves cycliques», a menacé Lounès Gachi, président du SAP.
    S. A.

  • Lettre ouverte de Ferhat Mehenni à François Hollande

     


    Par Le Matin |
     

    Le président du gouvernement provisoire kabyle interpelle dans cette lettre ouverte le président français à l'occasion de sa venue en Algérie.

    Ferhat Mehenni, président du GPK Ferhat Mehenni, président du GPK

    Monsieur François Hollande

    Président de la République française

    Monsieur le Président,

    Vous allez effectuer un voyage officiel en Algérie. Vous savez que vous aurez des partenaires difficiles qui, pour des raisons de politique interne, cultivent une opposition quasi systématique à la France depuis 50 ans. L’identité de vue sur des questions d’actualité internationale que vous avez avec le voisin marocain est plus problématique avec ceux que vous allez rencontrer. Ceci sera d’autant plus vraisemblable que vous aurez pour interlocuteurs non pas ceux qui représentent la réalité du pouvoir, mais son apparence, et ce, quelles que soient leurs fonctions officielles. Vos conseillers et vos experts ont dû vous en prévenir déjà.

    Monsieur le Président,

    Je vous écris en tant que président de l’Anavad, le Gouvernement provisoire kabyle. J’ai pour devoir et honneur, comme vous, la défense des intérêts de mon peuple, le peuple kabyle. L’exercice de son droit à l’autodétermination fera bientôt partie de l’actualité internationale. Par conséquent, serait-il heureux que la France distingue enfin nettement la Kabylie de l’Algérie. 

    C’est d’ailleurs cette confusion des peuples et des pays qui a été à l’origine de la guerre d’Algérie. La Kabylie n’a jamais admis son annexion forcée à l’ensemble algérien. Elle continue de le faire. Depuis 1962, la Kabylie reste le sujet brûlant de la dramatique actualité algérienne. On peut en juger par les faits : 

    1. Conflit armé du 29 septembre 1963 au 16 mars 1964. 

    2. 1977 : Affront kabyle fait au dictateur Boumediene dans le plus grand stade d’Alger. 

    3. Soulèvement populaire en avril 1980 (appelé Printemps berbère). 

    4. 1985 : Création de la 1ère Ligue algérienne des droits de l’homme par des Kabyles dont la plupart des membres se sont retrouvés devant la Cour de sûreté de l’État qui les a condamnés. 

    5. Septembre 1985 : manifestations violentes en faveur des prisonniers militants des droits de l’homme. 

    6. Octobre 1988 : Grève générale en Kabylie pour laquelle le chanteur Matoub Lounes avait reçu à l’abdomen une décharge de kalachnikov de la part d’un gendarme algérien. 

    7. Décembre 1991- janvier 1992 : Le FIS rafle les législatives partout en Algérie, à l’exception de la Kabylie où il n’avait obtenu aucun siège, ni réussi ne serait-ce qu’à être en ballottage. L’arrêt du processus électoral par le pouvoir algérien serait dû uniquement, selon le Général Nezzar, à la situation de dissidence nationale dans laquelle se retrouvait la Kabylie laïque.

    8. 1994-95 : Boycott scolaire en Kabylie du primaire aux universités.

    9. 1996 : Accord entre le pouvoir et les terroristes de l’Armée islamique du Salut ayant eu pour conséquence le transfert du terrorisme en Kabylie où, jusque-là, il était inexistant et y demeure toujours sans base sociale.

    10. 1998 : Assassinat du chanteur Matoub Lounes et révolte populaire pendant plus d’un mois.

    11. 2001-2003 : Révolte populaire durant trois ans (150 morts). Création du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ayant débouché sur la mise sur pied de l’Anavad au nom duquel j’ai l’honneur de vous adresser cette lettre.

    Depuis l’arrivée de Bouteflika en 1999 à la présidence, la situation se caractérise par une tension plus accrue qu’elle ne l’a jamais été. En plus des trois ans de bras de fer quotidien du Printemps noir (2001-2003), il est bon de rappeler ces données : la Kabylie boycotte toutes les élections. La seule consultation qu’elle attend est le référendum pour son autodétermination.

    Bouteflika n’a jamais été élu par les Kabyles contre lesquels il se venge par des propos indignes. Il se sent en revanche dans l’obligation de nommer à chaque fois un premier ministre kabyle pour mener une sévère politique antikabyle. Les budgets alloués à la Kabylie sont réduits à leur portion congrue. N’eût été la communauté kabyle installée en France, évaluée à 2 millions d’âmes, les Kabyles mourraient de faim. Les ressources minières et hydrauliques kabyles profitent au régime et nullement à la Kabylie.

    Le déploiement militaire en Kabylie, décidé après la fronde de 2001-2003, a atteint des chiffres que la France n’avait pas engagés durant la guerre d’Algérie. Et dire que nous sommes en temps de paix ! Cela s’est traduit par une insoutenable insécurité : 80 kidnappings d’entrepreneurs kabyles en 6 ans, insalubrité publique, drogue et fléaux en tous genres et une politique salafiste digne des Ben Laden. Rien qu’en 2010, pas moins de 147 terroristes "repentis" ont été nommés comme imams pour fanatiser les Kabyles. Leur produit sera votre danger de demain. Depuis 2004, nos oliveraies et nos forêts sont systématiquement incendiées volontairement par des militaires qui en ont reçu l’ordre. Ce crime contre la nature est aussi un crime contre l’humanité. L’avancée du désert qu’il provoque va inexorablement atteindre la France.

    Monsieur le Président,

    La rencontre entre la France et la Kabylie a certes été violente, mais leur relation s’est apaisée au fil du temps. Nous ne voudrions en retenir que les aspects positifs et mutuellement bénéfiques. À l’exception de la condition coloniale qui nous était insupportable, le Kabyle a su acquérir auprès du Français bien des savoirs et des techniques. La France a trouvé en lui un ouvrier et un fonctionnaire, un cadre et un chercheur d’une rare qualité. Ils ont en commun des valeurs qu’ils veulent universelles comme la laïcité et la liberté. Cela s’est enrichi de pratiques et de besoins réciproques. Le Kabyle est devenu un élément positif dans la lutte contre l’islamisme dans les banlieues françaises. La langue et la culture françaises sont intégrées dans les facteurs de résistance que la Kabylie a développés contre son oppression identitaire et linguistique.

    Il serait donc plus que jamais temps que la France admette la Kabylie dans la défense de ses intérêts. Elle aura un allié sans précédent dans son environnement Sud méditerranéen.

    Durant cette visite que vous allez effectuer en Algérie, même si le Sahel et l’AQMI (le bras armé de nos généraux), l’Azawad et la Syrie seraient les points sur lesquels vous insisteriez, notre souhait est que vous feriez autrement que l’un de vos prédécesseurs. En effet, en 2003, M. Chirac avait ignoré à tort la douleur des dizaines de mères kabyles qui venaient d’être endeuillées par ceux-là mêmes qui lui déroulaient le tapis rouge. Rouge du sang de nos pacifiques jeunes manifestants qui venaient d’être assassinés par le pouvoir raciste algérien. 

    Défendre la francophonie en Kabylie sera, à coup sûr, profitable à la France. Son admission au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie est l’une des aspirations du peuple kabyle. En attendant la reconnaissance internationale de son gouvernement provisoire, il serait pour le moins positif que vous fassiez admettre à vos interlocuteurs algériens la nécessité de la réouverture du Consulat de France à Vgayet (ex-Bougie) et du Centre culturel français à Tizi-Ouzou. 

    Dans l’espoir que votre voyage, associant la cause kabyle aux intérêts de la France, soit couronné de succès, veuillez croire Monsieur le Président en ma très haute considération.

    Ferhat Mehenni

    Président du gouvernement kabyle provisoire

  • Lettre ouverte à MM. les enquêteurs du DRS

     


    Par Le Matin |
     

    Messieurs,

    Hocine Malti. Hocine Malti.

    Je vous avais adressé au mois de janvier 2010, alors même que vous meniez une enquête sur des affaires de corruption au sein de la Sonatrach, une lettre dans laquelle je vous avais fait part de certaines remarques quant à la conduite de votre enquête et je vous avais indiqué quelques pistes à explorer qui vous mèneraient à de plus grosses découvertes. 

    Je vous avais indiqué que les affaires auxquelles vous vous intéressiez étaient d’un niveau modeste et que les pots-de-vin versés l’étaient aussi par conséquent. Avouez que, comparés aux 56 milliards de dollars US du chiffre d’affaires à l’exportation de la Sonatrach en 2010 et aux 14,5 milliards de dollars d’investissements pour la même année - sachant que la quasi-totalité de ces mouvements financiers font l’objet de commissions - les quelques centaines de milliers de dollars des dossiers véreux que vous avez découverts ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan. Je vous avais également fait remarquer que les personnes inculpées, bien qu’occupant les plus hauts postes de la hiérarchie de la compagnie nationale, n’étaient que des seconds couteaux et que les commanditaires de la corruption se trouvaient dans les plus hautes sphères du pouvoir. Je rappelle encore une fois que ces individus, qui sont certes les acolytes de ces commanditaires, ne constituent que des maillons de leurs réseaux, des passages obligés qu’ils utilisent pour opérer leurs razzias et auxquels ils accordent quelques miettes. Je vous avais aussi recommandé d’étendre vos investigations à d’autres progénitures que celles auxquelles vous vous étiez intéressés. Mais, apparemment, le régime algérien accorde une sorte "d’immunité" non seulement à un ministre, même quand il n’est plus en poste, mais aussi à sa descendance. Je vous avais enfin signalé quelques pistes que vous auriez pu explorer qui vous auraient amené à découvrir d’autres malversations autrement plus importantes et à débusquer du plus gros gibier que celui que vous aviez trouvé. 

    Mais hélas, votre maison le DRS qui fait si peur au commun des mortels en Algérie, s’avère impuissante, soumise et sans moyens face aux agissements mafieux de la catégorie des "Intouchables". Qui est "Intouchable" en Algérie ? Toute personne faisant partie d’un des clans dominants du pouvoir, notamment celui du président de la République ou celui des généraux qui l’ont placé au sommet de l’Etat. En vertu de quoi, un ministre, un général, un général-major, certains "conseillers", ou certains hommes d’affaires qui naviguent dans ces eaux troubles – la liste n’est pas exhaustive - qu’ils soient en poste ou en retrait, ne sont jamais poursuivis pour corruption, jamais inculpés, ne sont même pas cités à titre de témoins dans des affaires qui les concernent directement ? De très fortes présomptions, voire preuves de culpabilité de ministres, de généraux, du secrétaire général de l’UGTA, existent dans les dossiers Khalifa, gazoduc sous-marin Algérie – Italie, BRC, Sonatrach, autoroute Est-Ouest, sans qu’aucune de ces personnalités ne soit jamais inquiétée.

    Messieurs les enquêteurs, ni vous, ni moi, ni aucune personne sensée ne pourraient croire que ces personnes sont exemptes de tout délit de corruption, pour la simple raison qu’elles occupent de très hautes fonctions dans la hiérarchie politique ou militaire du pays. C’est évidemment leur appartenance à un clan du pouvoir qui les a rendues intouchables, c’est-à-dire selon la définition du Grand Robert de la langue française, des personnes qui ne peuvent être l’objet d’aucun blâme, d’aucune critique, d’aucune sanction. Dans l’ancien système social hiérarchique de l’Inde, étaient qualifiées d’"Intouchables" des personnes hors caste, considérées comme impures. C’est une combinaison de ces deux définitions qui s’applique à notre version nationale de la Cosa Nostra, dans laquelle un "Intouchable" est non seulement impur par ses mœurs, mais ne peut visiblement faire l’objet ni de blâme, ni de sanction. Dans le cas qui nous intéresse, à savoir le scandale de la Sonatrach, la question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir qui a décrété que les commanditaires des cadres supérieurs inculpés étaient des "Intouchables" ? Est-ce vous, Messieurs les enquêteurs du DRS ou est-ce les juges qui ont pris le relais de vos investigations ? Sachez cependant que quelles que soient les personnes qui ont pris cette responsabilité, elles sont, de par leur complicité, tout aussi coupables que ces individus, même si elles n’ont fait qu’obéir à des ordres venus de plus haut.

    Il m’est cependant agréable de constater que, contrairement à l’Algérie où l’on s’évertue par tous les moyens d’étouffer ce genre d’affaires, ailleurs dans le monde ce n’est heureusement pas le cas. Tout comme moi, vous aurez remarqué depuis quelques mois déjà que sous d’autres cieux, les pistes que je vous avais signalées en janvier 2010 étaient dignes d’intérêt. Je n’en tire aucune fierté, ni honneur particuliers, mais je me sens néanmoins renforcé, par ce réconfort en provenance de l’étranger, dans mes convictions que la lutte contre la corruption est permanente et que la vérité et la justice finissent toujours par l’emporter. S’agissant de SNC Lavalin, on a appris au mois d’avril dernier que la justice canadienne avait entamé une grosse opération mains propres à l’intérieur de cette entreprise, qui a abouti à la décapitation de la direction générale. Soupçonné de blanchiment d’argent et de corruption dans des affaires conclues en Afrique du Nord, Riadh Ben Aïssa, vice-président, a été limogé en février 2012 après 27 ans de services, avant d’être arrêté et emprisonné en Suisse depuis la mi-avril. En sa qualité de responsable de l’Afrique du Nord au sein de la firme montréalaise, Riadh Ben Aïssa entretenait des relations sulfureuses avec le régime Kadhafi en Libye et avec celui de Ben Ali en Tunisie. Pour ce qui est de l’Algérie, son "parrain" était une personnalité très connue et très influente, décédée depuis le scandale de la Sonatrach. Le vice-président finances de l’entreprise, Stéphane Roy a lui aussi été arrêté, tandis que le PDG Pierre Duhaine a été poussé à la démission. A la suite de la disparition de son sponsor" algérien, SNC Lavalin a vu certains de ses contrats annulés, avant de refaire surface et de décrocher de nouvelles affaires. Il vous appartient, Messieurs les enquêteurs, de dénicher, au sein de l’establishment algérien, qui est le nouveau soutien de la firme canadienne. 

    On a appris aussi récemment que le PDG de Saïpem Pietro Franco Tali avait été limogé à la suite de nouvelles révélations de corruption concernant des contrats attribués par la Sonatrach au groupe italien. Selon les conclusions auxquelles sont parvenus les enquêteurs du parquet de Milan, Saïpem aurait versé 200 millions de dollars US de commissions pour l’obtention de trois contrats d’un montant de 580 millions pour le premier, de 142 millions pour le second et de 100 millions pour le troisième, soit un total de 822 millions de dollars. Non, Messieurs les enquêteurs, on ne verse pas un tel montant de commissions pour obtenir somme toute un montant modeste d’affaires. Si vous vous penchez sérieusement sur le dossier Saïpem, vous découvrirez que cette entreprise fer de lance du groupe ENI a réalisé en Algérie, durant les cinq dernières années seulement, un montant global d’affaires 25 à 30 fois supérieur. Les 200 millions de dollars de commissions ne représentent probablement qu’un acompte sur d’autres versements qui suivront ou alors une échéance sur un calendrier de paiements préétabli portant sur plusieurs affaires signées ou à venir.

    A titre de comparaison, sachez que lors d’un procès tenu en 1991, portant sur diverses affaires de corruption, dont celle relative à la construction du gazoduc sous-marin Algérie-Italie, le président de l’ENI avait reconnu, devant le juge d’instruction en charge du dossier près ce même parquet de Milan, avoir versé au nom de son entreprise une commission de 32 millions de dollars à un citoyen libyen agissant en qualité d’intermédiaire avec une haute personnalité algérienne. 32 millions pour une haute personnalité – par ailleurs bien connue des Algériens – 200 millions pour des managers de la Sonatrach ? Encore une fois, non Messieurs les enquêteurs. Je dois vous dire que je doute fort que cette commission ait servi à arroser uniquement certains membres de la direction de la Sonatrach ; leurs "parrains" au sommet du pouvoir ne leur permettraient pas de bénéficier seuls d’une telle manne. Aussi, je vous recommande fortement de ne pas vous focaliser sur les managers de la Sonatrach uniquement et d’approfondir vos investigations dans ces trois affaires, que vous auriez déjà étudiées d’après la presse algérienne. Vous y découvrirez certainement des pots-de-vin autrement plus substantiels que celui mis au jour et des participants à la razzia d’un autre calibre que ceux que vous avez débusqués jusqu’alors.

    Messieurs les enquêteurs du DRS, 

    J’en arrive maintenant au cœur du système mafieux mis en place par certains hommes-clés du pouvoir algérien, à savoir le réseau de commissionnement et les dessous de table perçus dans le cadre des contrats de vente du pétrole et du gaz. Sachez que les sommes détournées dans ce secteur sont faramineuses. Si l’on prend, à titre d’exemple, le montant du chiffre d’affaires à l’exportation de 56 milliards de dollars mentionné plus haut et qu’on l’affecte d’un pourcentage de commissions aussi minime soit-il, on se rend compte que les montants détournés, volés chaque année au peuple algérien, représentent quelques milliards de dollars. De 3 à 6 au moins ! C’est comme si l’on retirait cent à deux cents dollars environ au revenu annuel de chaque Algérien ! N’est-ce pas hautement criminel, Messieurs les enquêteurs ? Je vous avais indiqué dans ma lettre de janvier 2010 que si vous deviez vous pencher sur cette question vous découvrirez que derrière chacun des clients de la Sonatrach, il y avait un membre de la coupole du régime, ce groupe très restreint de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie. Ne peut pas acheter du pétrole algérien qui veut, même s’il dispose des moyens financiers pour ce faire. A Alger on lui dira que l’on n’a plus rien à vendre. Mais si, par contre, cette personne sait quel est l’intermédiaire auquel elle pourrait s’adresser (si elle ne le connait pas, les mafieux qui contrôlent le marché l’orienteront éventuellement), elle pourra alors acquérir des quantités plus ou moins importantes de brut en fonction de la dîme qu’elle est disposée à consentir. Dans un de mes nombreux écrits sur la question, j’avais souligné que ces parrains ne se satisfaisaient plus d’un pourcentage sur les ventes de la Sonatrach. Ils ont exigé et obtenu de la part des groupes auxquels ils ont facilité l’accès au pétrole algérien qu’ils soient associés au négoce lui-même. Dorénavant, ils détiennent des parts dans des sociétés-écrans chargées de la revente du pétrole algérien. Ce ne sont donc plus des commissions au coup par coup qu’ils obtiennent, mais des revenus permanents très conséquents dont ils disposent. Voilà donc la véritable mafia, la vermine dont il faudrait débarrasser l’Algérie !

    Je clôturerai enfin mon propos, Messieurs les enquêteurs, en vous rappelant ces quelques faits importants. Seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en droit d’ordonner des investigations du type de celle dont il est question ici. C’est cela le fondement de la démocratie. Le fait que ce soit vous, un service de sécurité, qui vous soyez auto saisi de l’affaire démontre à l’évidence le caractère non démocratique de l’organisation institutionnelle du pays. De même, seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en mesure de pousser aussi loin que nécessaire la recherche de la vérité, ce que vous n’avez visiblement pas été en mesure de faire. Les résultats décevants auxquels vous êtes parvenus, probablement parce que l’on vous avait fixé par avance des limites à ne pas franchir, montrent bien que le but qui vous avait été assigné n’était pas de mener une opération mains propres. Quant à ses retombées politiques, elles confirment bien ce que j’avais déjà souligné dans ma lettre de janvier 2010 : l’objectif de votre mission était tout simplement un règlement de comptes entre clans rivaux du pouvoir.

    Ce qui m’amène à pousser ce cri d’alarme : Où est le Balthazar Garson algérien, ce juge courageux en mesure de remettre de l’ordre dans ce bazar ? Jusqu’à quand l’Algérie restera-t-elle prisonnière de ces combats de coqs et de ces relations incestueuses entre hommes assoiffés de pouvoir et leurs affairistes ? La réponse à ces questions dépasse bien entendu vos attributions d’enquêteurs, car elle ne tient évidemment pas de la seule conduite d’enquêtes policières plus ou moins encadrées. Sortir de la corruption systémique et de l’impunité passe par la restitution au peuple de ses richesses naturelles – ce à quoi vous pouvez contribuer par le résultat de votre travail - et par l’instauration d’un système de gouvernance réellement démocratique.

    Cordialement,

    Hocine Malti

  • Le pouvoir n’assure plus la sécurité des citoyens

     


    Par Le Matin

    L’Algérien se sent-il en sécurité chez lui ? Se promène-t-il dans n’importe quelle ville du pays sans qu’il se sente menacé par un voyou ou un délinquant ? Peut-il stationner son véhicule sans qu’il soit harcelé ensuite racketté par des supposés gardiens de parking ? Les kidnappings, notamment d’enfants, ne se t-ils pas multiplient ?

     

    Les femmes sont particulièrement visées par les agressions dans la rue. Les femmes sont particulièrement visées par les agressions dans la rue.

     

     

    L’agression et la menace sont partout et le pouvoir ne veut pas agir contre l’insécurité. A Mahelma dans la wilaya d’Alger et à deux pas de Zeralda, une fillette âgée de 8 ans a été retrouvée morte après qu’elle fut victime d’un enlèvement deux jours auparavant. A Derguina, dans la wilaya de Bejaia, les militaires ont tiré sur quatre jeunes, tuant deux et blessant deux autres. A Azzefoune dans la wilaya de Tizi Ouzou, le jeune Ghiles Hadjou a été élevé puis exécuté par ses ravisseurs le mois d’octobre dernier…. La liste macabre est longue en remontant le temps. Les dix dernières années, des centaines voire plus d’un millier d’enlèvements ont été enregistrés notamment en Kabylie. L’année 2006 était particulièrement meurtrière où 86 enfants ont été tués.

     

    Des voyous, des délinquants et des kidnappeurs opèrent avec facilité, de jour comme de nuit. Des gangs s’emparent des cités et font régner la terreur dans des quartiers entiers. Des voleurs, des pickpockets pullulent des rues, les marchés, les places publiques et les gares routières ou ferroviaires. Des cambrioleurs agissent en organisation et volent une voiture chaque 4 heures. Des harceleurs autoproclamés veilleurs de parkings, soutirent de l’agent dans tous les coins des villes algériennes. Des repris de justice récidivent et répètent les mêmes délits desquels ils ont été graciés…

     

    Tant de femmes ont été violées. Tant aussi de demeures ont été dévastées. Encore, tant de paisibles citoyennes ont été délestées de leurs bijoux ou de leurs sacs en pleine rue. Egalement, tant d’automobilistes ont été agressés  sur les grands axes routiers. Pareillement d’usagers du téléphone mobile ont été subtilisés de leur portable en plein communication .Encore, similairement de modestes commerçants ont été ravis de leurs économies en plein souk...

     

    Le phénomène prend de l’importance et la situation devient de plus en plus alarmante. Le pouvoir bien que sa responsabilité soit entièrement engagée, demeure aux abonnés absents. Il ne bouge pas pour protéger les personnes et les biens. Mais pour mater une manifestation pacifique exprimant un ras-le-bol, ou pour venir au bout de quelques voix discordantes, il mobilise policiers et gendarmes. Ceux-là mêmes qui sont payés par le contribuable justement pour assurer sa sécurité et celle de ses biens. Ceux-là mêmes qu’on nomme services de sécurité, sont totalement passifs devant des situations d’agression flagrantes, n’interviennent pas même en cas de dépôt de plaintes par les habitants et ne prennent pas au sérieux les cris de détresse des citoyens.

     

    Bien qu’ils quadrillent les villes, particulièrement Alger, bien qu’ils soient très visibles dans des barrages fixes, les policiers et les gendarmes demeurent inefficaces en l’absence d’une volonté politique  et d’un socle juridique pour venir au bout du phénomène. Le pouvoir reste sans voix devant des cas d’insécurité avérés et ne fait même pas une déclaration de condamnation ou de compassion quand une victime, tuée, élevée ou violée, est enregistrée. On dirait qu’il entretenait délibérément le fléau pour mater davantage la société. Lui, il sait bien qu’il n’est pas directement concerné par cette insécurité parce que les siens sont à l’abri, dans des endroits hyper sécurisés, aux Club des pins et à Hydra. Pis, le pouvoir a eu recours aux délinquants et aux repris de justice à chaque fois qu’il s’est senti menacé  dans sa survie.   

     

    Zoubir Zerarga

  • La France démocratique soutien de l’Algérie autocratique !

     


    Par Le Matin |

     

     

     

    Le président François Hollande est venue en Algérie seulement pour voir le Pouvoir d’Alger qu’il sait pourtant autocratique. Comme avant lui ses prédécesseurs. Jack Chirac et Nicolas Sarkozy ont fait de même respectivement en 2003 et 2007.

     

    Bouteflika et Hollande à Alger. Bouteflika et Hollande à Alger.

     

    Pendant que la France démocratique change trois fois de présidents de la république, l’Algérie autocratique s’accroche toujours à un Président vieillissant et peut être sombrant dans une incapacité physique et mentale. L’ex-puissance coloniale a vécu trois scrutins présidentiels depuis 1999 pour élire trois hommes différents, tandis que l’ex-colonie a organisé autant de votes pour élire la même personne. Ceci dit, l’autocratie d’Alger cherche à travers cette visite excessivement médiatisée, l’assurance, la confiance et le soutien du nouveau locataire de l’Elysée.

     

    Trois Présidents, dont deux de droite et l’actuel de gauche, ont tous effectué des voyages en Algérie. Ils ont tous été reçus par le même président Bouteflika. En France la pratique démocratique est effective. En Algérie, elle est tout simplement inexistante. L’alternance au pouvoir est un principe qui cimente la pratique démocratique française. Par contre ce principe, pourtant consacré un moment par la limitation des mandats présidentiels à deux dans la constitution de 1996, est renié en Algérie par le viol constitutionnel de 2008.

     

    Hollande, comme avant lui Sarkozy et Chirac, s’il vient en Algérie c’est la France qu’il engage et non pas une caste ou une nomenklatura. Lui, pourtant quand il était premier secrétaire du PS disait que la France devait "encore des excuses au peuple algérien", déclare présentement à Alger : «Je ne viens pas ici faire repentance ou présenter des excuses. Ce n'est pas ce qui est demandé, ce n'est pas ce que je veux faire.». Il le dit avec assurance et rejoint ainsi l’avis de la majorité des Français. En effet, selon un sondage lancé sur le NET par MSN et la chaine de télévision privée M 6, 72% des français ont répondu non à la question «la France doit elle présenter des excuses à l’Algérie».

     

    Par contre, la caste d’Alger en contre partie d’un soutien français inconditionnel et permanant, a fait taire toutes les voix antifrançaises parmi ses propres relais. Aucune organisation de ce qu’on appelle famille révolutionnaire, pourtant fervents partisans de la repentance, n’a osé quoique ce soit. Pis, des anciens moujahids, cadres, sénateurs et députés FLN, ont applaudi le président français lors de son passage au parlement algérien qui n’est pas du tout démocratique. Une caste avec sa clientèle qui n’est pas représentative, par conséquent n’engage aucunement les Algériens. Et d’ailleurs, c’est parmi cette clientèle que la caste a réquisitionné pour offrir un bain de foule artificiel à François Hollande.

     

    L’Algérien lambda, envie seulement le Français pour le mode de gouvernance qui régit son Etat, basé sur l’égalité, la justice et la liberté. Il est encore jaloux du progrès et de la meilleur vie offerte sur le sol de l’Hexagone. Il sait que le ciel français est indéfiniment clément que le sien. Son désir c’est plus de visas et de préférence long séjour, plus de libre circulation des personnes. Repentance, excuses, passé, il a les surpassées depuis longtemps. Depuis, il a compris que c’est de la pure démagogie parce que les promoteurs des voix antifrançaises sont les premiers acquéreurs de l’immobilier parisien, les clients potentiels des hôpitaux et cliniques luxueuses françaises…Il le sait encore, depuis que la caste algéroise paye avec l’argent du contribuable, l’acteur Gérard Depardieu, accusé d’exil fiscal et dont l’attitude est qualifié de minable par le Premier ministre de Hollande, pour poser avec le Président Bouteflika.

     

    Le Président Hollande et les Français n’ignorent pas cela et savent pertinemment que l’évolution démocratique de l’Algérie de Bouteflika vers un Etat de droit respectueux des libertés, n’est pas pour demain. Qu’il soit amené à Tlemcen où partout en Algérie, le Président français, s’inscrivant dans la continuité, est venu pour le Pouvoir autocratique d’Alger. Il lui porte l’énième soutien. Et tant que la France ne se démarque pas de caste autocratique algéroise, il n’y aura aucune vérité qui pourra séduire les Algériens.

     

    Zoubir Zerarga